EA et Entreprise Numérique - Rapport Projet 2013

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LES EDITIONS DU CLUB URBA-EA A RCHITECTURE D ’E NTREPRISE DANS UN C ONTEXTE D ’E NTREPRISE N UMÉRIQUE PROJET 2013 © Club Urba-EA Daniel Breton, Nicolas Chevalier Janvier 2014

description

Ce document, résultat d’un projet du club Urba-EA, est une première approche visant à donner des pistes de réflexion quant aux impacts de la transformation numérique vis-à-vis de l’Architecture d’Entreprise. La transformation numérique de l’entreprise implique une adaptation en profondeur de l’Architecture d’Entreprise, pour contribuer pleinement à ces évolutions majeures: • L’ouverture à l’économie numérique s’accompagne de nouveaux modèles d’affaires, • Le SI de l’entreprise numérique forme un écosystème hybride. L’EA doit faire évoluer ses modèles traditionnels pour y inclure les composants de cet écosystème numérique hybride. Ainsi le modèle traditionnel de description du SI en couches doit s’enrichir de nouveaux domaines La gouvernance du SI doit aussi répondre aux choix de la transformation numérique au-delà de la logique d’optimisation des ressources internes. Les architectes pour contribuer aux succès de ces transformations doivent : 1- étendre leur rôle de facilitateur entre les différents acteurs internes et externes, 2- jouer un rôle plus affirmé dans le cycle d’innovation, 3- s’assurer de la capacité du SI à satisfaire aux nouveaux services, tout en préservant la continuité de service des activités « traditionnelles » Si l’on cite souvent en exemple les « pure digital players » développant nativement leurs activités dans l’espace numérique, la plupart des organisations existantes se confronte à la transformation numérique de leurs activités, tout en maintenant et en renforçant les activités traditionnelles. C’est sur les implications de cette dualité pour chaque entreprise, à la fois du côté des métiers et du côté SI, que le groupe de travail du Club Urba-EA a concentré son attention et les résultats de ses réflexions.

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LES EDITIONS DU CLUB URBA-EA

ARCHITECTURE D’ENTREPRISE DANS UN

CONTEXTE D’ENTREPRISE NUMÉRIQUE

PROJET 2013

© Club Urba-EA

Daniel Breton, Nicolas Chevalier

Janvier 2014

PROJET 2013

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AVANT-PROPOS

Ce document du Club Urba-EA traitant du positionnement de « l’Architecture d’Entreprise dans un contexte

d’entreprise numérique » est l’expression d’une première approche visant essentiellement à identifier leséléments structurants du point de vue de l’architecture du SI et à donner des pistes de réflexion aux architectespour la prise en compte de ces nouveaux sujets dans leur mission au sein de l’entreprise.

Il n’a pas vocation à traiter des enjeux de l’économie numérique ni ses impacts sur le business et l’organisationde l’entreprise, autrement que comme des prescriptions dans les scénarios d’architecture.

Si l’on cite souvent en exemple les « pure digital players » ayant développé nativement leurs activités dansl’espace numérique (ex. Google, Twitter, Facebook, Amazon…), la plupart des entreprises existantes (industrieet services) doivent à la fois se confronter à, et valoriser, cette nouvelle dimension économique et mettre enœuvre une transformation numérique de leurs activités, tout en maintenant et en renforçant les activitéstraditionnelles, base de leurs modèles économiques.

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C’est sur cette dualité, la complexité et les transformations qu’elles impliquent dans la stratégie, les métierset le SI de chaque entreprise, que le groupe de travail du Club Urba-EA a concentré son attention et lesrésultats de ses réflexions.

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COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL

Ont participé aux travaux du projet,

• Laurent BIEBER SNCF

• Marc LABURTE AMUE

• René MANDEL ORESYS• René MANDEL ORESYS

• Pierre NENERT YVES ROCHER

• Philippe PERRIN GDF SUEZ

• Pierre PAPALSKI GDF SUEZ

• Eric BARNIER AEROPORT DE PARIS

• Françoise MAROT LA POSTE

• Claude YAMEOGO ALSTOM

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Animation et rédaction du rapport,

• Daniel BRETON OTECI, pour le Club Urba-EA

• Nicolas CHEVALIER ORESYS, pour le Club Urba-EA

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RETOURS D’EXPÉRIENCES AUX MARDI DE L ’URBA-EA

• L'entreprise après la révolution numérique – N. Colin, co-auteur du rapport Collin-Colin sur la fiscalité numérique etde l’ouvrage « L'Âge de la multitude » - Inspection Générale des Finances

• 2020 - Ré-imaginer le tourisme et le voyage d'affaires – W. El Kaim, Global Marketing and Enterprise Strategy,Innovation Team, CWT

• Stratégie données client du groupe CANAL + - F. Couton, Directeur Analyse Prospective et Pilotage de laPerformance, Canal +Performance, Canal +

• Making Leaders Successful Every Day – H. Peyret, Principal Analyst, Forrester

• Vision 360 de l'information client – X. Pornain, VP Sales & Alliance, Sinequa

• L'Architecte et l’Entreprise Numérique Réconciliés – G. Balantzian, Directeur de l’IMI (rattaché à l'université deCompiègne)

• Big data « l’aube d’une nouvelle ère » - A. Cichowlas – Financial Services CTO , Cap Gemini

• SNCF Open Data – Retour d’expérience - R. Lalanne – Responsable OPEN DATA, SNCF

• Data, Open Data, Big Data et leur impact sur les systèmes d’information - F. Bancilhon – CEO, Data Publica

• Le phénomène Big Data : décryptage – A. Pourrat, Manager du pôle BI - Oresys

• Pattern d’architectures d’entreprise en situation de Cloud hybride - G. Plouin – Responsable Prospective, Octo

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• Pattern d’architectures d’entreprise en situation de Cloud hybride - G. Plouin – Responsable Prospective, OctoTechnology

• Maturité des entreprises françaises vis-à-vis du Cloud Computing - P-F Rouberties – Consultant in Strategy andInformation Systems, Ecole Centrale Paris

• Impacts juridiques du Cloud et bonnes pratiques contractuelles - A. Meillassoux – Président de l'AssociationFrançaise de Droit de l'Informatique et de la Télécommunication, Avocat, ATM Avocats

• Les projets Big Data sont-ils compatibles avec la législation en vigueur - P-C Juhel – Juriste spécialisé en droit desnouvelles technologies et Correspondant Informatique et Libertés, ActeCil

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SYNTHÈSE DES RÉFLEXIONS ET PROPOSITIONS

La transformation numérique de l’entreprise implique une adaptation en profondeur des missions et modes de travaildes architectes ainsi que des modèles d’Architecture d’Entreprise pour maitriser les enjeux et les changements induitstant pour l’évolution de son modèle d’affaires que de son SI.

• L’ouverture de l’entreprise à l’économie numérique s’accompagne du développement de nouveaux modèlesd’affaires répondant aux opportunités et aux exigences de la société numérique, sa dynamique d’innovation, sescodes d’usage, sa culture collaborative, la primauté client et la valorisation des multiples sources d’information.

• Le SI de l’entreprise numérique forme un écosystème hybride où doivent cohabiter de manière efficace desressources appartenant à son espace interne, souverain, et à l’espace numérique externe, soumis à la dynamiquedes innovations des fournisseurs et des compétiteurs et des préférences du public.

L’EA doit faire évoluer ses méthodes et ses modèles traditionnels pour y inclure l’ensemble des composants de cetécosystème numérique hybride.

• La gouvernance du SI doit s’ouvrir à l’intégration de technologies, de sources d’information, de services et deroadmaps répondant aux choix et aux évolutions de la société numérique et non uniquement à la logiqued’optimisation des ressources internes.

• Le modèle traditionnel de description du SI en couche doit s’enrichir de nouveaux domaines traitant en particulierdes vues de l’écosystème d’affaires de l’entreprise, des clients, de l’information.

Les architectes ont une responsabilité importante, contribuant à la maitrise et aux succès de ces efforts d’ouverture et

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Les architectes ont une responsabilité importante, contribuant à la maitrise et aux succès de ces efforts d’ouverture etde transformation.

• Ils doivent étendre leur rôle de facilitateur entre les différents acteurs internes et externes, intégrer les objectifs,les exigences et les moyens propres à chacun dans un écosystème numérique cohérent et fiable au service del’ensemble des activités de l’entreprise, traditionnelles et numériques.

• Ils doivent revisiter leurs fondamentaux métiers en jouant un rôle plus affirmé dans le cycle d’innovation, dans lamise en place d’architecture évolutive avec des résultats métiers plus immédiats.

• Dans la phase de transformation, les architectes doivent s’assurer de la capacité du SI à satisfaire aux besoins desnouveaux services numériques, tout en préservant la continuité opérationnelle et la sécurité des services existants.

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STRUCTURE DU DOCUMENT

INTRODUCTION

CHAPITRE I - ECOSYSTÈME ET ENTREPRISE NUMÉRIQUE

• Concepts - Enjeux

• Les espaces numériques

• Evolution des règles du jeu

• Agenda numérique

CHAPITRE II - IMPACTS POUR L’ARCHITECTURE DU SI• Défis pour l’AE

• Domaines cibles

• Modèles à évoluer

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• Modèles à évoluer

CHAPITRE III - RÔLE DE L’ARCHITECTE• Architecte et transformation numérique

• Des missions élargies

• Activités impactées

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INTRODUCTION

Société et économie numérique, 3ème révolution industrielle, transition numérique des entreprises, sont dessujets largement étudiés et commentés de toute part, aussi bien sous leurs aspects sociétaux, économiquesque technologiques.

Réseaux sociaux, open data, big data, objets connectés, impression 3D, digital activists, cloud, ATAWAD, dénide service, web sémantique, crowdsourcing, co-development…, sont autant de « buzzwords » qui décrivent lesnouveaux enjeux et terrains d’actions de l’écosystème numérique (Digital Ecosystem).nouveaux enjeux et terrains d’actions de l’écosystème numérique (Digital Ecosystem).

Si les conséquences sur le SI des entreprises fait l’objet de nombreuses études par les analystes et les directionsinformatiques, ses implications sur l’architecture du SI sont encore mal définies et difficiles à appliquer enl’état.

Afin de fournir aux architectes des clés pratiques pour adapter leur mission et activités aux défis du numérique,le Club Urba-EA a conduit en 2013 un projet visant à identifier et qualifier les principaux éléments structurantl’architecture du SI dans sa transformation vers l’entreprise numérique.

Les travaux du groupe de travail ont exploré 3 thèmes:

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Les travaux du groupe de travail ont exploré 3 thèmes:

• la clarification de la notion d’entreprise numérique,

• l’identification des impacts majeurs et modalités de réalisation pour l’Architecture d’Entreprise,

• la qualification des missions et activités des architectes dans un contexte de transformation numérique.

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CONSTAT INITIAL DU GROUPE DE TRAVAIL

Absence de cadre établi sur la transformation numérique, notamment sur les volets d’architecture d’entreprise

Sujet souvent tiré par des directions métiers, marketing, communication et pas uniquement DSI

C’est de par « l’extérieur de l’entreprise » que le numérique tire sa légitimité et sa valeur

L’architecture doit contribuer à la maitrise de la chaine numérique de l’entreprise au périmètre de sonécosystème businessécosystème business

• Cohérence des enjeux, des acteurs, des moyens, des modèles,

• Maitrise des scénarios de transformation,

• Maitrise des risques de déploiement et d’usages,

• Valorisation des assets, en particulier des données,

• Intégration des architectures hybrides internes et externes.

L’architecte doit revoir son propre « logiciel » pour répondre aux nouvelles attentes et interagir avec lesnouveaux acteurs du digital

• Immédiateté des réponse aux enjeux métiers,

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• Eclairage des prises de risques,

• Prise en compte des nouveaux rythmes d’innovation itératives,

• Fonctionnement en mode partenariat et non plus client / fournisseur,

• Facilitateur et médiateur auprès de nouveaux acteurs: agences web, agences mobiles, communitymanagers, marketing, communication, stratégie numérique…

• Fédérateur des points de vues stratégiques (business model), opérationnels métiers (besoins) ettechnologiques (veille).

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C IÉCOSYSTÈME ET

ARCHITECTURE D’ENTREPRISE DANS UN CONTEXTE D’ENTREPRISE NUMÉRIQUE

CHAPITRE IÉCOSYSTÈME ET

ENTREPRISE NUMÉRIQUE

Concepts - Enjeux

Espaces numériques

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Espaces numériques

Evolution des règles du jeu

Agenda numérique

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ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE D’AFFAIRES

Le concept d’entreprise numérique (Digital Business)est intimement associé à celui d’écosystème numériqued’affaires (Digital Business Ecosystem).

James Moore définit l’écosystème d’affaires (1996):“an economic community supported by a foundation of

Implications

• L’usage du terme “écosystème” renvoie à la multiplicité et à la dynamique des différents composants(acteurs, moyens, environnement) et à la complexité de leurs relations qui ne se limitent plus à aux

“an economic community supported by a foundation of

interacting organizations and individuals, the organisms

of the business world”

La métaphore d’écosystème numérique est décritedans une étude de la Commission Européenne (2002):“a self-organizing business community that relies on IT “

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(acteurs, moyens, environnement) et à la complexité de leurs relations qui ne se limitent plus à auxschémas prédéfinis des modèles procéduraux de l’économie traditionnelle.

• Il met aussi l’accent sur l’importance de l’individu au delà des organisations.

• Les notions d’organisations en réseau et de coopération mettent en avant l’importance stratégiqued’approches collaboratives aussi bien à l’intérieur de l’entreprise qu’avec le monde externe.

• Les moyens numériques doivent aussi être en capacité à s’adapter rapidement aux évolutions des besoinset aux innovations technologiques.

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ENTREPRISE NUMÉRIQUE

Si la terminologie d’entreprise numérique ne s’accompagne pas d’une définition de référence, l’entreprisenumérique c’est d’abord l’exploitation de l’écosystème numérique pour développer de nouvelles sources etcanaux économiques.

Ses caractéristiques principales mettent en avant :

Implications

• une vision et un plan numérique de nouveauxmodèles d’affaires

• Une primauté de l’approche satisfaction etengagement client

• un développement d’offres en rupture avecl’existant

• une utilisation de la technologie comme unavantage compétitif

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Implications

• Ouvrir largement les frontières de l’entreprise et faciliter les interactions avec l’écosystèmenumérique

• Adopter les codes, exploiter les ressources, répondre aux attentes de la société numérique

• Revoir et optimiser ses modes de fonctionnement interne, les faire évoluer en appui aux nouveauxmodèles d’affaires et pratiques de l’économie numérique

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L’ENTREPRISE NUMÉRIQUE C’EST AUSSI…

Au delà de l’informatisation de ses processus internes et des relations avec ses partenaires traditionnels, lesprincipaux enjeux de l’entreprise numérique se trouvent dans le développement de son « Digital BusinessEcosystem », hors de ses frontières historiques et de sa souveraineté.

L’entreprise numérique doit s’exposer à un monde ouvert, qu’elle ne peut contrôler, mais avec lequel elle doitcomposer et sur lequel elle doit s’appuyer pour en satisfaire les attentes économiques et sociétales.

Pour tirer pleinement partie des opportunités économiques de l’espace numérique, l’entreprise doit enprendre en compte et en maitriser les moyens et les codes, pour les intégrer et les valoriser au sein de sonécosystème:

• exploiter les technologies, adopter les usages et les comportements plébiscités par les acteurs de lasociété numérique, pour assurer sa compétitivité, développer des produits et services innovants, et denouvelles sources et canaux économiques,

• être en capacité d’adopter des nouvelles postures d’innovation bienveillante en « essais / erreurs »,

• adapter ses modes de gouvernance et de fonctionnement internes (processus, organisations) auxcontraintes et opportunités externes, et s’assurer des ajustements nécessaires pour les SI existants,

• s’ouvrir à de modes de collaboration multiformes, au travers de réseaux formels (internes ou avec des

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• s’ouvrir à de modes de collaboration multiformes, au travers de réseaux formels (internes ou avec descontributeurs externes choisis) et informels (contributions ouvertes, récurrentes ou opportunistes),

• intégrer les nouvelles règles et responsabilités sociétales.

L’augmentation de sa surface économique et de sa visibilité va de pair avec une augmentation de sonexposition aux risques de toutes natures – sécurité, conformité, respect des engagements, réputation…

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ENJEUX DU NUMÉRIQUE POUR L ’ENTREPRISE

Des modèles d’affaires « centrés clients »

� Ouverture et fonctionnement en écosystème

� Primauté de l’expérience client

� Couple produits et services

� Nouveaux modes de collaboration, co-création de

La prééminence de l’information

� Sensibilité à l’information

� Valeur pour l’entreprise

� Maitrise des ressources et des flux

� Gouvernance et protection des données…� Nouveaux modes de collaboration, co-création de

valeur…

Des impacts sociétaux renforcés

� Multiculturalisme, consumérisme actif, activistes numériques, réputation,

� Cadre réglementaire évolutif, éthique publique

� Interpénétration des sphères privées et professionnelles, BYOD, Télétravail…

Une accélération du temps

� Gouvernance et protection des données…

La prééminence de l’écosystème technique

� Intégration de ressources hybrides, internes et externes

� Les codes et « standards » extérieurs s’imposent…

Des risques accrus

� Protection, conservation de l’information

� Pénétration, corruption, blocage du SI

� Conformité à des règles multiples

� Gestion du changement permanent….

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Une accélération du temps

� Volatilité, versatilité des cibles, des moyens, des usages, des interactions, des flux

� Immédiateté, « time to market », échanges et interactions client

� Innovation…

� Gestion du changement permanent….

L’émergence de nouveaux acteurs

� Sujet souvent mené par des métiers - marketing, communication, innovation… , parfois hors DSI

� De nouveaux profils: Chief Digital Officer, Data analyst, Cloud services integrator, Marketing Technologist…

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ESPACES DE L ’ÉCOSYSTÈME D’ENTREPRISE

L’environnement numérique de l’entreprise se structure en 3 espaces distincts:

• L’espace « souverain »les systèmes et informations de production et de gestion propres de l’entreprise, sous sa gouvernance, aux

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les systèmes et informations de production et de gestion propres de l’entreprise, sous sa gouvernance, auxbornes de ce que l’entreprise possède, maitrise, utilise pour ses besoins et ceux de ses partenaires.

• L’espace « étendu »les systèmes et informations que l’entreprise partage avec des partenaires institutionnels, selon desengagements contractuels, et des protocoles de travail communs sécurisés et gérés de bout-en-bout

• L’espace ouvert, ou « écosystème numérique »l’ensemble des moyens et des acteurs du Web, et les informations qu’ils portent, que l’entreprise peutexploiter pour étendre son espace économique, ou auxquels elle se confronte pour maitriser les risques surson activité.

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DES ESPACES PORTEURS D’ENJEUX DIFFÉRENTS

Espace souverain -> efficience opérationnelle et financière

• Dématérialisation des informations, des flux, des contrôles, des archives

• Valorisation des modes d’actions collaboratifs

• Valorisation des gisements d’information internes

• Cohabitation espace professionnel - espace privé, BYOD …• Cohabitation espace professionnel - espace privé, BYOD …

Espace étendu -> efficacité économique et agilité opérationnelle

• Extension de la dématérialisation et collaboration aux partenaires métier

• Extension de la dématérialisation aux partenaires administratifs

Ecosystème numérique -> partage de pratiques et de valeurs

• S’assurer de la satisfaction client, les attentes et les codes de la société numérique

− Codes: ATAWAD, média sociaux, communautés, éthique…

• « Faire avec » et valoriser les ressources et les innovations de la société numérique

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• « Faire avec » et valoriser les ressources et les innovations de la société numérique

- Technologies: mobilité, objets connectés, DB non structurées, services cloud, API’s standard….

- Information: big data, open data…

• Maitriser les risques opérationnels, sécurité, conformité, réputation…

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DES ESPACES EN INTERACTION

On distingue 3 modes d’interaction possibles entre les acteurs et les ressources des 3 espaces numériques del’écosystème de l’entreprise:

• Couplage fort - logique d’intégration et d’interdépendanceInteractions « contractuelles » entre des éléments de l’écosystème et des systèmes d’entreprise.Espace de collaboration « gouvernée » interne et avec des contributeurs externes « choisis » - Co-xxxx

• Couplage faible - logique d’échanges et d’intermédiationInteractions passant par des services d’intermédiation du SI ou de partenaires dédiés.Espace de collaboration informelle d’intérêts partagés – Crowd-xxxxx

• Non couplage - logique d’indépendanceActivités gérées dans l’écosystème de façon indépendante du SI interne de l’entreprise.Espace des communautés et des réseaux sociaux.

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2 PÔLES D’INFLUENCE EN « COOPÉTITION »

Les composants de l’écosystème se répartissent selon 2 polarités a priori antagonistes mais que l’entreprisedoit gérer en cohérence pour satisfaire aux besoins de ses métiers et les attentes de ses clients. Un équilibredynamique qui doit être ajusté et optimisé en permanence.

• Polarité interneEspace dans lequel les choix, les décisions, les moyens, les solutions, les modes d’action sontessentiellement influencés et conduits par l’entreprise, ses intérêts économiques et opérationnels, lescontraintes réglementaires auxquelles elle est soumise, les fondamentaux de ses métiers et la manière dontelle les exerce.

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elle les exerce.

• Polarité externeEspace dans lequel les choix, les décisions, les moyens, les solutions, les modes d’action sontessentiellement influencés par la société numérique, ses codes, ses usages, ses préférences, samultiplicité… auxquels l’entreprise doit se « conformer » pour s’y développer.

• Zone de recouvrement / d’interactionEspace de « compromis » dans lequel l’entreprise et ses clients ou partenaires interagissent d’une manièrequi sert les intérêts des 2 parties sur la base d’engagements réciproques (transaction commerciale, échanged’information, collaboration…).

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UN CHAMP D’ACTION ÉLARGI POUR L ’EA

Si l’ensemble des composants de « l’espace souverain » de l’entreprise ainsi que les interfaces, les flux, lesmodes d’intégration et d’interaction avec ses partenaires institutionnels de « l’espace étendu » font partie duchamp d’action et des méthodes traditionnelles de l’Architecture d’Entreprise, un champ d’actioncomplémentaire apparait, porté par le développement de l’écosystème numérique d’entreprise et ses enjeuxet caractéristiques spécifiques.

En première instance, l’attention se portera sur l’espace ayant l’impact le plus direct sur l’activité deEn première instance, l’attention se portera sur l’espace ayant l’impact le plus direct sur l’activité del’entreprise: les composants de son écosystème numérique en forte interaction avec son système deproduction interne

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AVEC DE NOUVELLES RÈGLES DU JEU

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UNE APPROCHE GLOBALE DE L ’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE

La stratégie numérique d’entreprise doit intégrer l’ensemble des dimensions de son écosystème économique,dans une approche globale et cohérente, favorisant l’innovation et l’agilité nécessaire à la mise en œuvre de savision et à la dynamique de son modèle d’affaires numérique:

• Développer l’«expérience et engagement client» (ressenti d’une personne - client, prospect, public - à tous

niveaux de sa relation avec l’entreprise) et ses engagements de services afférents;

• Renforcer son « excellence opérationnelle » (amélioration continue centrée sur les besoins des clients, la

responsabilisation des personnels et l’optimisation des activités existantes) par une adaptation et unedématérialisation optimale de ses processus, organisations et modes de travail internes;

• Développer des moyens de collaboration internes (RSE…) et avec les partenaires et les clients (co-xxxx,crowd-xxx), exploiter les média sociaux (réputation) et les espaces communautaires;

• Valoriser son patrimoine informationnel interne et l’exploitation des masses de données (Big Data…)produites et accessibles à l’extérieur de l’entreprise;

• L’ensemble s’appuyant sur des fondations (plates-formes) et des capacités numériques étendues àl’écosystème d’entreprise et sur l’adaptation des ressources et compétences aux nouveaux espacesfonctionnels et technologiques, ainsi qu’à l’accroissement des risques encourus.

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fonctionnels et technologiques, ainsi qu’à l’accroissement des risques encourus.

La mise en perspective des ces 5 dimensions, support à la stratégie numérique de l’entreprise, constitue uncadre global pour identifier et organiser l’ensemble des composants, internes et externes, de son écosystème:

• Les acteurs,

• Les composants et services fonctionnels,

• Les jeux d’information,

• Les composants et services techniques.

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UN CADRE ÉLARGI À L ’ÉCOSYSTÈME D’ENTREPRISE

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Chacune des dimensions de l’écosystème d’entreprise doit faire l’objet d’un agenda numérique spécifiqueprenant en compte:

� les prescriptions du plan stratégique – vision, modèles d’affaires, transformation, innovation….

� Les thématiques propres à chacune des dimensions

� Les impératifs de chaque pôle d’influence, interne versus externe, et leurs interactions

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AGENDA NUMÉRIQUE « INTERNE »

Excellence Opérationnelle

� Dématérialisation des processus, des flux, événements et contrôles internes et avec les partenaires business

Information

� Valorisation des gisements d’information internes

� Nouvelles technologies de gestion de l’information

Objectifs d’efficience opérationnelle et financière et de responsabilité légale et sociétale

partenaires business

� Renforcer les capacités de travail des collaborateurs

� Gestion de la performance

� Gestion du changement…

Dynamiques Collaboratives

� Développer les réseaux et les communautés internes (RSE) et avec les partenaires

� Nouvelles technologies de gestion de l’information de masse

� Cohabitation espace professionnel, espace privé

� Assurer l’intégrité, la conformité, la traçabilité, l’archivage…

Capacités Numériques

� Multiplicité des interfaces et des canaux avec l’écosystème

� Capacité à traiter la démultiplication des flux

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internes (RSE) et avec les partenaires

� Co-design, co-construction

� Favoriser le partage et l’intelligence collective…

� Capacité à traiter la démultiplication des flux externes (in/out)

� Hybridation des services et des capacités opérationnelles

� Sécurisation des services opérationnels -disponibilité, intégrité, performance

� Sécurisation des accès – gestion étendue des identités et des droits…

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AGENDA NUMÉRIQUE « EXTERNE »

Expérience (satisfaction) Client

� Compréhension client

� « Analytics » et média sociaux

Information

� Analyse comportement client

� Ciblage marketing

Objectifs d’efficacité économique et de partage de valeurs

� « Analytics » et média sociaux

� Services clients étendus

� Services omni-canaux

� Personnalisation, self produits/services

� Efficacité marketing

� Relation client, e-réputation

� « Predictive marketing »…

Communautés – Média Sociaux

� Ciblage marketing

� Communication personnalisée

� Attraction, satisfaction, fidélisation

� Intégrité, conformité, traçabilité, archivage…

Capacités Numériques

� Canaux mobiles

� « AppStore »

� API, bus étendu

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Communautés – Média Sociaux

� Présence sur media sociaux

� e-Réputation

� Promotion produits/services

� Développement de communautés

� « Crowdsourcing, crowdfunding » …

� API, bus étendu

� Gestion d’identité

� Objets connectés

� Services cloud….

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EN RÉSUMÉ, L’ENTREPRISE NUMÉRIQUE….

…c’est d’abord l’exploitation de l’écosystème de la société numérique pour développer de nouvelles offres,sources et canaux économiques.

Ses enjeux majeurs portent sur:

� la primauté de l’approche Client

� les impacts sociétaux, internes et externes à l’entreprise,� les impacts sociétaux, internes et externes à l’entreprise,

� l’accélération du temps dans toutes les dimensions de l’écosystème,

� le développement de nouveaux modèles d’affaires et l’adaptation des modèles existants,

� la valorisation du patrimoine informationnel interne et des sources externes,

� la reconnaissance et l’usage des technologies et des services de l’écosystème,

� l’extension de la surface d’exposition aux risques,

� l’émergence de nouveaux acteurs et rôles dans l’entreprise.

L’écosystème numérique d’entreprise forme un espace hybride devant composer entre:

� un pôle interne, souverain, abritant les systèmes de production traditionnels de l’entreprise,

� un pôle externe soumis au changement permanent, exigences des clients et inventivité des compétiteurs.

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� un pôle externe soumis au changement permanent, exigences des clients et inventivité des compétiteurs.

L’ensemble définit un nouveau cadre global au sein duquel l’entreprise et sa DSI doivent identifier, faireévoluer et développer les processus, modes de travail, solutions et technologies nécessaires à la mise en œuvrede sa stratégie et agenda numérique englobant l’intégralité de son écosystème cible.

L’Architecture d’Entreprise se doit aussi de faire évoluer son champ d’action, ses missions et ses modes detravail, pour prendre en compte les nouvelles donnes de l’écosystème numérique, sa polarité externe et lesexigences des nouveaux modèles d’affaires.

Page 25: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

UN ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE D’AFFAIRES

Un nouveau modèle d’affaires

• Constat: fournir un billet d’avion et/ou une nuitée d’hôtel au meilleur tarif ne suffit plus. Les acteurshistoriques font face à la concurrence des pure players du Net (Tripadvisor, Google…). Le client à le choix etla capacité à décider ceux qui répondent le mieux à leur besoin.

• Value Proposition: chaque voyageur est unique. Il faut lui fournir un accompagnement complet et• Value Proposition: chaque voyageur est unique. Il faut lui fournir un accompagnement complet etpersonnalisé dans toutes les étapes de la préparation et de l’exécution de son voyage, « porte à porte ».

L’exploitation de l’écosystème numérique

• Connaitre le profil voyage de chaque voyageur, intégrant les politiques voyage de leurs sociétés, lesinformations personnelles directes (administratives, préférences), l'analyse de leurs habitudes etfrustrations (« voyage à posteriori »), leurs commentaires sur les réseaux sociaux…

• Proposer un profil « porte à porte » correspondant au mieux au voyageur, que ce soit par l’intermédiaire des services propres à CWT (billets d’avion,

réservation d’hôtel, location de voiture…), de services connexes (limousines,

spectacles…), ou de services public (métro, bus…).

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spectacles…), ou de services public (métro, bus…).

• Enrichir « en ligne » l’accompagnement au voyage par des informations pratiques (météo, plan des transports locaux…) et des rappels (horaires,

changements de devises, place de parking…).

���� Un pilote d’assistant personnel de voyage -> CWT ToGo

• Carla, l'assistante virtuelle, pour une « conversation d'un nouveau type », via la voix, en interrogeant directement le monde numérique. S'ajoute au « click-to-call » pour contacter un conseiller traditionnel.

(Copyright © CWT 2013)

Page 26: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

UN MODÈLE D’AFFAIRES S ’APPUYANT SUR LE NUMÉRIQUE

Une évolution du modèle d’affaires

• Les modèles de distribution évoluent

− La croissance de la population urbaine est une tendance de fond dans le monde. Le grand défi des prochaines décennies sera de réinventer les villes, et les Marques auront un rôle à jouer à travers leurs lieux.

− L’activité traditionnelle de VPC décroit, alors que le magasin est devenu le premier canal du Groupe et que la croissance du e-commerce va rester forte.du e-commerce va rester forte.

− De par l'accélération de l'arrivée des innovations technologiques, toujours plus fréquentes et nombreuses, et ensuite l'accélération de leur adoption par les consommateurs et de leur capacité à modifier les usages qu'ils peuvent en avoir, le digital devient un canal à part entière et non plus un complément au magasin.

− L’expérience cliente s’inscrit dans un continuum entre points de contact physiques et virtuels. Dans ce cadre, le magasin est stratégique pour le Groupe et il est un formidable vecteur de visibilité qui permet de passer de la Marque produit à la Marque expérientielle, et pouvant faire levier du Numérique (« digitail »).

• La relation client doit être considérée comme stratégique au même titre que la communication et lemarketing

L’exploitation de l’écosystème numérique

• En premier lieu le mobile, en tant que premier appareil personnalisé et porté par la cliente. L'enjeu demainsera d'interagir avec la consommatrice de manière non intrusive.

© Club Urba-EA26

sera d'interagir avec la consommatrice de manière non intrusive.

• Le deuxième axe, c'est la connaissance client, permettant une personnalisation en adéquation avec lesattentes consommateur dans le but d'enrichir l'expérience client. Le nerf de la guerre va être de savoirgérer ses clients existants et d'avoir un marketing relationnel intelligent.

• Et enfin, les réseaux sociaux, c’est-à dire ce que le Groupe et ses Marques partagent avec leurscommunautés donc in fine avec leurs consommatrices. Une communauté ne vient pas sur les réseauxsociaux pour acheter mais pour échanger, partager un idéal, une cause dans laquelle elle souhaites'engager.

Page 27: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

CAPTER LES DONNÉES CLIENT POUR MIEUX LE SERVIR

Enjeux data pour la distribution

• Supporter la prise de décision des métiers distribution, approche factuelle, quantifiée et orientée client

• Devenir le « Google » de nos produits pour personnaliser nos produits, nos services et l’expérience clientnos produits, nos services et l’expérience client

• Mettre en valeur nos analyses et opérations et ouvrir l’accès aux données aux utilisateurs finaux

• Développer la connaissance marché, prospects et clients à toutes les offres du Groupe

• Industrialiser et étendre le pilotage des opérations clients et renforcer le lien entre l’analyse et le ciblage des opérations client

Une offre de service données client sur « étagère »• Des services personnalisés, payants, non payants, linéaires, non linéaires

Enjeux Big Data

(Copyright © GROUPE CANAL+)

© Club Urba-EA27

Enjeux Big Data

• Ambitions métiers (offre non linéaire , parcours de consommation, recommandations, mesure d’audience,publicité personnalisée )

• Rupture de coût (baisse radicale , coût maîtrisé et prédictible)

• Exploitabilité analytique (expérience utilisateurs sans rupture technologique, bac à sable de grandecapacité, mise à disposition de fonctions d’analyse, croisement des données Big Data avec celles del’entrepôt d’entreprise)

• Exploitabilité technique (croissance facile - volume / puissance, qualité et criticité, sauvegarde)

Page 28: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

C IIIMPACTS POUR

ARCHITECTURE D’ENTREPRISE DANS UN CONTEXTE D’ENTREPRISE NUMÉRIQUE

CHAPITRE IIIMPACTS POUR

L’ARCHITECTURE DU SI

Défis pour l’AE

Domaines cibles

© Club Urba-EA28

Domaines cibles

Modèles à évoluer

Page 29: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

CONSTAT: DES BESOINS ET DES PRATIQUES NOUVELLES

Le développement d’initiatives numériques en entreprise crée un contexte nouveau, ouvert, dynamique,s’accompagnant souvent d’une remise en cause des règles de gouvernance et des modes de travail, voire d’unévitement des SI “traditionnels” ,

• Besoins portés par des acteurs neufs “hors système” (directions marketing, directions numérique, filialesspécialisées…)

• Besoins “en marge” du SI d’entreprise, répondant à des actions exploratoires (pour voir) ou en réaction auxsollicitations de clients et de compétiteurs (ne pas laisser le champ libre)

• Besoins et exigences accrues de répondre à des enjeux immédiats ou à courte échéance

• Solutions devant se conformer aux « préférences » technologiques et aux usages de la société numérique

• Services pensés du point de vue du « client », en intégrant la variabilité de chaque situation

Toutes ces initiatives n’ont pas vocation à se développer en totale autonomie du SI interne de gestion plustraditionnel, soit qu’elles doivent interagir avec certaines de ses fonctions et données, soit qu’elles soientappelées à devenir des composantes de l’écosystème de production de l’entreprise et à en respecter lescontraintes opérationnelles, réglementaires et de sécurité.

© Club Urba-EA29

contraintes opérationnelles, réglementaires et de sécurité.

L’Architecture d’Entreprise doit être en capacité de jouer son rôle pour aider à la maitrise de l’intégrité et de lacontinuité des services au delà des limites de l’espace souverain d’entreprise, tout en facilitant l’émergence etl’inclusion des solutions et services innovants, évolutifs de son écosystème externe.

Pour mieux appréhender cette dualité de besoins, internes, externes, et les conditions d’interaction aubénéfice de l’entreprise, il est nécessaire de faire évoluer les pratiques d’AE avec les exigences, lesparticularités et les règles du jeu imposées par la société et l’économie numérique.

Page 30: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

PRINCIPAUX DÉFIS POUR L ’AE

Accompagner la dynamique des modèles d’affaires émergeants,

• nouveaux acteurs, l’innovation comme objectif, services expérimentaux, mouvance de la sociéténumérique, priorité au client…

Intégrer la double polarité de l’écosystème numérique,

• les nouveaux modèles d’affaires privilégient la personnalisation des services aux clients au delà des• les nouveaux modèles d’affaires privilégient la personnalisation des services aux clients au delà desprocessus et fonctions communes,

• les nouvelles sources d’information externes (réseaux sociaux, big data, open data…) doivent êtreexploitées dont la pérennité et qualité ne sont pas garanties,

• les «standards» et les cycles des composants externes (codes d’usage, technologies et services innovants…)s’imposent de fait face aux règles et standards internes,

• Les systèmes internes doivent pouvoir répondre aux exigences d’interaction et d’exploitation des nouveauxservices tout en en préservant leur intégrité et fiabilité.

Maitriser sans gouverner,

• l’intégrité des informations, des traitements et des flux de bout-en-bout,

© Club Urba-EA30

• l’intégrité des informations, des traitements et des flux de bout-en-bout,

• l’adéquation aux normes réglementaires, juridiques, éthiques,

• la cohérence technique et fonctionnelle des composants internes et externes,

• l’exposition aux risques sur la sécurité et la qualité de service.

Palier à l’absence de cadre d’AE établi sur la transformation numérique,

• orientation données-information, expérience client, écosystème hybride…

Page 31: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

VERS UN MODÈLE D’AE « FULL » HYBRIDE…

Intégrer les contraintes technologiques

� Multi-devices utilisateurs, multi-interfaces, multi-canal, BYOD

Objets internet: capteurs, automates…

Intégrer des sources d’information et des flux

� Données de sources (re)connues et stables (ex. Open Data)

� Données de sources inconnues ou de fiabilité

…devant intégrer l’espace externe dans les règles, plans et pratiques d’EA pour former un écosystèmenumérique d’entreprise performant et fiable, et maitriser les impacts sur les systèmes internes

� Objets internet: capteurs, automates…

� Cohabitation avec les autres applications et services des utilisateurs

� Cohérence avec les « standards » du marché et du public

� Adaptation aux changements rapides: modèles, OS, versions, fournisseurs

Intégrer les nouvelles formes de services

� Prolifération des services Cloud

� De facto standards: Android, IOS, Open API ….

� Données de sources inconnues ou de fiabilité incertaine

� Données personnelles (sources public/réseaux sociaux ou privées/bases clients)

� Intégrité bout-en-bout et conformité aux réglementations applicables

Intégrer de nouvelles formes d’information et de traitements

� Multi-média

� Web sémantique

© Club Urba-EA31

� De facto standards: Android, IOS, Open API ….

� Services tiers: Twitter, Facebook, Google Maps, Expédia, Paypal…..

Intégrer les contraintes opérationnelles

� Simplicité, immédiateté, réactivité

� Accessibilité, disponibilité permanente

� Sécurité des accès, intégrité des échanges

� Gestion des ruptures de services

� Web sémantique

� Big Data, BI, visualisation

� Référentiels externes (open data)…

Intégrer les modes de gouvernance et de gestion des changements

� Poids des lobbies, vox populi, éthique, appétence au changement…

� Pratiques et usages des technologies grand publics (BYOD, Réseaux sociaux,…)

Page 32: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

DOMAINES CIBLES POUR L ’AE

Les enjeux et domaines d’action pour l’AE sont multiples et sont amenés à évoluer avec le développement desmoyens et des usages du numérique ainsi que leur intégration dans le champ économique de l’entreprise.

En première instance, on se propose de cibler 3 domaines essentiels à la maitrise des composants et del’intégration de la chaine numérique aux bornes de l’écosystème d’entreprise, les attentes des clients, lapertinence de l’information, la qualité des services, ainsi que des risques numériques associés.

© Club Urba-EA32

Les tableaux suivants présentent, pour chacun des 3 thèmes, des exemples de sujets pouvant avoir un impactsur l’écosystème numérique de l’entreprise, sous l’angle du SI interne et celui de ses composantes externes.

Page 33: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

MAITRISER L ’INFORMATION (EXEMPLES)

Polarité interne Polarité externe Gouverner, définir, structurer, gérer, préserver, tracer… Identifier, qualifier, expérimenter, tracer, filtrer, adapter…

Gestion de l’information tiers

conservation, maj, cycle de vie… Multiplication des sources « externes »copies, images, dérivées… Identification, ciblage, fiabilité…volumétrie, dynamique des flux Qualité, pérennité, cohérence,

Nouveaux moyens de traitement, d’analyse, de gestion

NoSQL, Hadoop, Mapreduce Web sémantique

Gouvernance

Référentiels, MDM Gestion des sources qualifiéesCartographie des informations Cartographie des sources

Aspects réglementaires / juridiques

Informations privées versus professionnelles Informations personnelles (Opt out, oubli...)Records management, archivage « éthique » sociétaleTraçabilité Traçabilité

Prééminence de l'information non structurée

Texte, son, image, vidéo…

Open Data

Gestion de

l'information

© Club Urba-EA33

Open Data

Fourniture: engagement de service, respect des normes,

usages directs / indirects…Utilisation: fiabilité, pérennité, conformité, responsabilité…

Open Data directories

Big Data

Services d’agrégation, d’analyseSources, volumes, mouvance, duplication, dérivation,

réglementaire / éthique, signaux faibles…

Réseaux sociaux

Thésaurus thématiques, classification automatique… Information grise, e-Réputation

Nouvelles

formes

d'information

Page 34: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

MAITRISER LES RESSOURCES (EXEMPLES)

Polarité interne Polarité externe Gouverner, définir, structurer, gérer, préserver, tracer… Identifier, qualifier, expérimenter, tracer, filtrer, adapter…

Hybridation des ressources

Usage de ressources externes (IAAS, PAAS, SAAS…) Réseaux sociaux « public » (Twitter, Facebook, Youtube…)Cohérence technique (versions…) Services commerciaux (Paypal, Gmap…)Annuaires de services internes et externes Plateformes d'intégration multi-fournisseurs (Expédia…)Bascule, synergie ressources internes / externes (overflow…) Alignement des roadmapsBascule, synergie ressources internes / externes (overflow…) Alignement des roadmapsCréation d’apps interne/externe Internal Apps storePortail client

Intégration

Bus d'intégration étendu, API… Open APIIntégration de règles externes Standards d'échanges

Contraintes Opérationnellles

Disponibilité et performance des systèmes en couplage fortCohérence opérationnelle avec services externes Développement et exploitation agiles (Agile Dev/Ops)Accessibilité, disponibilité permamenteGestion des ruptures de services, déni de serviceSécurité des accèsIntégrité des échangesGestion de la rétention long terme / archivage

Ressources

Plateformes

© Club Urba-EA34

Gestion de la rétention long terme / archivage

Mixité et mouvance technique

BYODAdaptation aux changements rapides: modèles, OS, versions,

fournisseurs

Mobile Device ManagementCohabitation services entreprise vs. autres (professionnel vs

privé, appli entreprise vs autres applis…)

Objets internet: capteurs, automates

Risques

Sécurité des accès (liens public/privé, identification, contrôles

des droits)

Ressources

Clients

Page 35: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

MAITRISER LES USAGES (EXEMPLES)

Polarité interne Polarité externe Gouverner, définir, structurer, gérer, préserver, tracer… Identifier, qualifier, expérimenter, tracer, filtrer, adapter…

Gestion multi-devices, versioning… MobilitéAPI, mash-up Objets connectésDigital workplace Réseaux sociauxChartes utilisateurs Expérience client

Parcours clients

Multi-canal Applications (App stores)Gestion des identités et des droits Services intermédiaires, intégration multi-servicesGestion de profils Anonyme versus identitéGestion de canaux sécurisés

Usages

Interactions

© Club Urba-EA35

Gestion de canaux sécurisés

Page 36: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

ADAPTER LES MODÈLES D ’AE

Un autre défis majeur pour l’Architecture d’Entreprise concerne l’adaptation nécessaire de ses pratiques etmodèles de travail.

Même s’il demeure incontournable pour analyser, décrire, planifier, construire et faire évoluer de manièrecohérente et fiable le SI d’entreprise, le traditionnel modèle en couche montre des limites, en particulier horsde son espace souverain.

A ce jour, les approches d'AE se sont développées autour de 2 axes essentiellement focalisés sur les besoins vusdes métiers et les moyens que l'entreprise se donnent pour y répondre :

• l’axe métier, adressé au travers des processus et des fonctions de l'entreprise,

• l’axe SI, adressé au travers des moyens utilisés en réponse aux activités des métiers.

Dans l’écosystème de l’économie et de la société numérique, l’approche pré-déterministe, planifiable (1besoin-1 solution, 1 processus-1 jeu de fonctions…) est mise en défaut par la multiplicité des cas, la complexitédes interactions, l’immédiateté et dynamique de changement, la volatilité des attentes et des moyens.

D’autres lignes de force apparaissent:

© Club Urba-EA36

D’autres lignes de force apparaissent:

• L’information devient un enjeu critique et sa maitrise une valeur économique, indépendamment dessystèmes qui l’abrite.

• Les processus s’effacent derrière les usages, le comportement du client et la satisfaction de ses attentes.Il existe de multiples réponses à un besoin.

• Les outils disparaissent derrière des plates-formes de solutions « client » intégrant des services et dessources multiples et mouvantes, issues du monde numérique.

Page 37: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

DES VUES COMPLÉMENTAIRES À INTÉGRER

Ces nouvelles règles du jeu qui accompagnent le développement de la société et de l’économie numériqueamène à faire évoluer les vues d'architecture pour prendre en compte ces autres dimensions propres àl’écosystème d’affaires de l'entreprise.

Vue écosystème d’affaires

• L’ensemble des fonctions et des ressources que l’entreprise met ou envisage de mettre à la disposition des• L’ensemble des fonctions et des ressources que l’entreprise met ou envisage de mettre à la disposition desclients et du public pour leur fournir des services, de manière directe ou indirecte, et s’assurer de leursatisfaction et de leur fidélité.

Vue client

• L’ensemble des activités et des ressources que tel ou tel (type de) client met en œuvre dans la satisfactionglobale d’un besoin pour lequel l’entreprise propose une réponse complète ou partielle.

• Inclut en particulier, les moyens et canaux techniques, les applications et services, les jeux d’information etles moyens d’expression du client.

Vue Information

© Club Urba-EA37

• L’ensemble des données et informations de toutes natures et de toutes origines, ainsi que leurs états etcaractéristiques, que l’entreprise doit gérer ou peut vouloir exploiter dans la conduite des ses activités auxbornes de son écosystème d’affaires.

Page 38: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

UN MODÈLE À ENRICHIR

© Club Urba-EA38

Page 39: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

« VUE ECOSYSTÈME D’AFFAIRES » (EXEMPLE)

Attraction Orientation Interaction Extension Rétention

InvestisseursInvestisseurs

Candidats

Prospects

Clients

Partenaires

© Club Urba-EA39

Source HOLOMAPS

Page 40: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

« VUE CLIENT » (EXEMPLE)

© Club Urba-EA40

Sur la base du modèle “client centric” popularisé par LEGO

Page 41: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

« VUE INFORMATION » (EXEMPLE)

Source Présentation H. Peyret (Forrester)

© Club Urba-EA41

Page 42: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

EN RÉSUMÉ, L’IMPACT SUR L ’ARCHITECTURE DU SI…

…c’est surtout d’être en capacité de prendre en compte la dynamique et les pratiques des nouveaux modèlesd’affaires, la primauté donnée au client, en traitant les enjeux de la double polarité de l’écosystèmed’entreprise et des ressources numériques associées.

Pour mieux appréhender ces nouvelles donnes et les moyens d’y répondre dans un cadre cohérent et efficacepour l’entreprise, il est nécessaire de faire évoluer le champ d’action et les pratiques d’AE pour y intégrer:

• La dimension écosystème externe et ses modes d’interaction avec le SI interne

• Les nouveaux acteurs de l’entreprise et les pratiques de la société numérique – collaboration, ouverture,innovation, expérimentation, volatilité, mobilité, instantanéité….

• Les vues complémentaires aux modèles en couche traditionnels, vue client, vue information, vueécosystème d’affaires

• L’hybridation des moyens technologiques, des services et des sources d’information

• La maitrise de composants de l’écosystème numérique hors du champ de gouvernance et de décision del’entreprise (préférences du public vs. standards internes), en y intégrant les responsabilités légales etéthiques de l’entreprise

© Club Urba-EA42

• L’apport de valeur sur des registres plus pratiques, expérimentales centrés sur le résultat métier et moinsdéterministes

En première instance, on se propose de cibler 3 domaines essentiels à la maitrise des composants et del’intégration de la chaine numérique aux bornes de l’écosystème d’entreprise, les attentes des clients, lapertinence de l’information, la qualité des services, ainsi que des risques numériques associés

Page 43: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

Une architecture numérique hybride intégrant :

• les ressources internes de l’entreprise (SI souverain),

• les services externes sous traités par les métiers (CRM, réseaux sociaux, e-mailing de masse, PAO…),

les nouveaux services offerts (ceux de l‘écosystème,

UNE ARCHITECTURE OUVERTE, HYBRIDE

• les nouveaux services offerts (ceux de l‘écosystème,

ceux opportunistes via API, ceux recombinants en

temps réel). Services adaptés à chaque contexte (social, géographique...), diffusant des informations en temps réel (météo, GPS, open data…) ou des prédictions (Big Data et algorithmes).

• la plate-forme numérique, le liant entre les 3: l’orchestration, le suivi et la cohérence des services

Une architecture de plate-forme omni-canal

• FrontOffice omni-canal utilisé pour offrir des « expériences numériques » ou des « moments » (création

© Club Urba-EA43

• FrontOffice omni-canal utilisé pour offrir des « expériences numériques » ou des « moments » (création

d'un lien affectif) prédéfinis (rituels) ou inopinés (surprise).

Une accessibilité « technology agnostic » et « phygital » (physical + digital)

• sur tous les écrans (smartphones, tablettes, PC’s, TV’s),

• des grandes plates-formes technologiques de l’écosystème numérique (Apple, Google, MS).

Exploitant des API standard

• standard à une plate-forme ... ou à un écosystème … ou à une société …

Page 44: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

C IIIRÔLE DE

ARCHITECTURE D’ENTREPRISE DANS UN CONTEXTE D’ENTREPRISE NUMÉRIQUE

CHAPITRE IIIRÔLE DE

L’ARCHITECTE

Architecte et transformation numérique

Des missions élargies

© Club Urba-EA44

Des missions élargies

Activités impactées

Page 45: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

ARCHITECTE ET TRANSFORMATION NUMÉRIQUE

L’objectif: « en être » et contribuer activement aux actions de transformation numérique de l’entreprise,

en portant la vision de l’écosystème numérique d’entreprise

• appui à la définition des nouvelles cibles et modèles (ex. vues écosystème, client, information),

• mise en perspective des solutions traditionnelles et des impacts sur les systèmes internes,• mise en perspective des solutions traditionnelles et des impacts sur les systèmes internes,

• identification des cibles et des contraintes de transformation,

• participation à la conduite du changement…

en valorisant ses compétences sur l’ensemble du périmètre de l’écosystème numérique

• vision et connaissance globale de l’environnement SI d’entreprise,

• intégration et agrégation de solutions / données,

• facilitation et médiation entre les acteurs,

− Internes et externes

− Métiers et SI

© Club Urba-EA45

− Métiers et SI

− Autres fonctions impliquées, sécurité, qualité, juridique, archivage…

• fédération des points de vues,

− Stratégique : modèles d’affaires, plans, organisations

− Fonctionnel: besoins, modes de travail

− Opérationnel: solutions, services, contraintes

− Technologique : benchmarking, veille

− Financier: standardisation, réutilisation, valeur ajoutée

Page 46: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

LES DÉFIS DE L’ARCHITECTE

Pour assoir sa crédibilité et son rôle dans la transformation numérique de l’entreprise, l’Architecte doit faireévoluer ses pratiques, en particulier pour traiter la bipolarité et les antagonismes entre des missionshistoriquement centrées sur la gouvernance de l’espace SI souverain et la culture d’ouverture, de rupture etd’innovation permanente de l’espace numérique externe.

© Club Urba-EA46

L’Architecte devra aussi développer de nouvelles compétences en réponse aux exigences propres del’économie numérique, les nouveaux modèles d’affaires, les nouveaux acteurs, dans et hors de l’entreprise, lesattentes des clients ainsi que la multitude d’offres de service et de développements technologiques.

Page 47: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

DES MISSIONS ÉLARGIES

Dans le contexte de transformation numérique des entreprises, le projet a choisi de se concentrer sur lamaitrise de la chaine numérique « étendue » de l’entreprise, avec une double exigence:

• Étendre les activités des architectes aux ressources de l’écosystème numérique et à ses interactions avecle SI d’entreprise – ex. big data, expérience client, services cloud, mobilité, M2M…

• Garantir la continuité de service du SI interne – ex. excellence opérationnelle, sécurité, conformité,• Garantir la continuité de service du SI interne – ex. excellence opérationnelle, sécurité, conformité,disponibilité…..

Exemple…

© Club Urba-EA47

Page 48: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

DOMAINES D’ACTIVITÉS D’AE IMPACTÉES

En référence à la matrice d’activités d’AE du Club Urba-EA

© Club Urba-EA48

Page 49: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

ACTIVITÉS D’AE IMPACTÉES – 1/2

Pilotage du SI… définir,

• les exigences et les composants de l’écosystème SI d’entreprise dans les activités de gouvernance etpilotage de l’AE,

• une politique des ressources, services et solutions externes critiques ,

• une politique BYOD,• une politique BYOD,

• les exigences de cohérence architecturale avec les politiques de sécurité et de conformité…

Connaissance du patrimoine SI… positionner et cartographier,

• les ressources critiques de l'écosystème d'entreprise (ex. services cloud, open data, flux)…

Architecture de référence du SI… préciser et appliquer,

• les règles et patterns d'intégration des services et ressources externes (couplages forts, intermédiations),

• les règles de gestion des accès omni-canaux et multi-devices ,

• les catalogue des services et solutions externes qualifiées (ex. services cloud),

© Club Urba-EA49

les catalogue des services et solutions externes qualifiées (ex. services cloud),

• le suivi et l’évaluation des évolutions technologiques, des services et des codes de l’écosystème numérique,et contribuer aux expérimentations…

Page 50: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

ACTIVITÉS D’AE IMPACTÉES – 2/2

Fondations du SI… identifier et qualifier,

Information

• les référentiels Open Data fournies, Open Data utilisées, sources Big Data

• les canaux de fourniture ou collecte d'informations externes

• le cadre de gestion du cycle de vie et de traçabilité des données externes• le cadre de gestion du cycle de vie et de traçabilité des données externes

• la pérennité et intégrité de l'information, et des sources

• le cadre juridique des données externes, données personnelles…

Applications

• le portfolio services externes (solutions, SAAS, PAAS)

• les règles et standards d'API

• les clauses "impératives" contractuelles des services externes…

Infrastructure

l’infrastructure d'intégration externe et hybride

© Club Urba-EA50

• l’infrastructure d'intégration externe et hybride

• l’infrastructure de communication omni-canal

• l’infrastructure de control des accès étendus

• le contrôle des identités et droits externes

• le niveau de disponibilité, performance et fiabilité 24x7

• les clauses "impératives" contractuelles des services externes…

Page 51: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

UN RÉSEAU DE COMPÉTENCES ÉTENDU

Pour contribuer efficacement au développement de l’entreprise numérique, l’architecte doit faire évoluer sonrôle, ses pratiques et ses compétences de facilitateur et d’intégrateur au sein d’un réseau de prescripteurs, decontributeurs et d’opérateurs, élargi aux nouveaux acteurs internes et externes de l’écosystème numérique del’entreprise.

Et d’autres…

© Club Urba-EA51

Page 52: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

EN RÉSUMÉ, LE RÔLE DE L ’ARCHITECTE…

…c’est surtout, un facilitateur et un intégrateur des objectifs, des exigences et des moyens propres desdifférents acteurs, métiers, SI, internes, externes, dans un écosystème numérique cohérent et fiable au servicede l’ensemble des activités de l’entreprise, traditionnelles et numériques.

Aux missions et activités traditionnelles de gouvernance, de conception, d’évolution et de rationalisation del’architecture du SI d’entreprise, l’architecte d’écosystème numérique doit ajouter les compétences liés auxnouveaux modèles d’affaires, à la proposition de solutions rapides, à l’intégration des innovations inachevéesde la société numérique, à la maitrise des multiples sources d’information.

Dans la phase de transformation et de développement des nouveaux canaux économiques, l’architecte doitaussi se positionner comme porteur de l’intégrité de la chaine numérique « étendue » de l’entreprise, enpermettant une intégration itérative et maitrisée des ressources externes, tout en s’assurant de la préservationde la continuité des services existants.

© Club Urba-EA52

Page 53: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

DSI ET ARCHITECTES, DES RÔLES À RÉINVENTER

Les challenges de la DSI et de l’EA

• Sortir du modèle SI <-> centre de coûts

• Coûts élevés et les délais de réalisation sont incompatibles avec les modèles d’affaires numériques

• Nécessité d’avoir à gérer des centaines de « petits » projets à durée de vie réduite (projets exploratoires,

opportunistes…)opportunistes…)

• Les méthodes « agiles » mettent l’EA traditionnel en difficulté (temps, méthodes, règles…)

• Avec le risque de voir l’EA disparaitre de certaines entreprises

Réinventer le rôle l’informatique d’entreprise

• Accroitre le temps donné à l’innovation -> 30%

• Incorporer des ressources issues de la culture numérique -> Gen Y (moins de 30 ans)

• Faire évoluer les compétences nécessaires au développement des nouveaux services

• Rapprocher la maitrise technologique des métiers -> Marketing Technologists

• Externaliser les services non stratégiques (commodités)

© Club Urba-EA53

• Externaliser les services non stratégiques (commodités)

• Focaliser les efforts sur les nouveaux modèles d’affaires

• Prendre en compte l’accélération du temps

Sans oublier les compétences nécessaires à la maitrise et continuité des systèmes internes

• Maintenir la motivation des personnels, y compris les architectes, devant rester mobilisés sur ces environnements « anciens » moins attractifs.

Page 54: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

LE RÔLE DE L ’ARCHITECTE, À REPOSITIONNER

Accompagner les challenges du Groupe

• Aider à structurer et à formaliser le cadre de pensée métier (stratégique et opérationnel), voire l’influencer

− Comprendre les forces en jeu dans les domaines d’activité concernés (principalement cosmétique, mais aussi textile et home care)

− Comprendre l’évolution des modèles d’affaires

− Poser les bonnes questions pour challenger les postures a priori ou historiques− Poser les bonnes questions pour challenger les postures a priori ou historiques

− Aider à prioriser en fonction des impératifs de demain, et non d’hier

• Comprendre les impacts des évolutions business sur le Système d’Information

• Comprendre les impacts des évolutions technologiques et de leurs usages potentiels sur la stratégie métier et les activités opérationnelles, et être force de proposition envers les décideurs métier et IT sur les opportunités associées (passer d’un modèle fournisseur à un modèle de co-construction)

Accompagner les challenges de la DSI : faire levier du passé et anticiper l’avenir

• Articuler des Systèmes Informatiques avec des cycles de vie très différents

− Depuis les systèmes historiques (back office commerciaux, systèmes de fabrication et distribution…) jusqu'aux prototypes numériques innovants (applications mobiles spécialisées, expérimentations digital-in-store…)

© Club Urba-EA54

• Faire coopérer des cultures différentes et accompagner la transition des compétences

− Culture générationnelle (en particulier sur le numérique)

− Culture projet (cycle en V vs « agile », livrables documentés, Comités de pilotage…)

− Culture technique (Mainframe, CICS, Adabas, web services, J2EE, iOS…)

• Focaliser les ressources sur le cœur du métier de demain (l’essentiel) et sous-traiter/externaliser le reste (commodités)

• Continuer à faire évoluer ce qui fonctionne déjà

Page 55: EA et Entreprise Numérique -  Rapport Projet 2013

LES EDITIONS DU CLUB URBA-EA

Le Club URBA-EA, Club « Urbanisme des SI – Enterprise Architecture », traite les différentes questions poséespar l’urbanisation des Systèmes d’Information (SI), ou selon la terminologie anglo-saxonne, par « l’EnterpriseArchitecture ».

Le champ des préoccupations va des processus métiers à l’architecture des systèmes applicatifs.Le champ des préoccupations va des processus métiers à l’architecture des systèmes applicatifs.

Le Club URBA-EA est une association inter entreprises, créée en 2000 par : AXA, FNAC, SUEZENVIRONNEMENT Lyonnaise des Eaux, ORESYS, RATP.

Le Club compte aujourd’hui près de 70 grandes entreprises et administrations.

Site : www.urba-ea.org

Le Club a pour vocation :

© Club Urba-EA55

Le Club a pour vocation :

d’échanger entre professionnels en charge de l’évolution des systèmes d’information: urbanistes, architectes, responsables des études, responsables de maîtrise d’ouvrage…

de capitaliser les retours d’expérience et les savoir-faire, de promouvoir ces démarches auprès des entreprises (Directeurs de S.I., Maîtres d’ouvrage,

Management, …) ainsi qu’auprès de l’enseignement supérieur.