E MAGAZINE PROFESSIONNEL DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY … · 2013-07-11 · Les idées ne manquent...

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JUILLET-AOÛT 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE N°76 5 Président et Directeur des rédactions Jean-Philippe Guillaume [email protected] 01 48 93 04 79 - 06 07 69 48 80 Directrice générale et Rédactrice en chef Cathy Polge [email protected] 01 48 93 13 17 - 06 81 25 04 26 Rédacteur en chef adjoint Jean-Luc Rognon [email protected] 01 43 68 43 11 Rédacteur Pierre Monceaux [email protected] 01 48 93 18 65 Ont participé à la rédaction : Christine Calais, Claire Capo, Virginie Conchon, Hervé Galon, Michel Gavaud, Frédéric Doutriaux, Didier Paulhiac,Vincent Perreau, Bruno Siguiche Couverture : Bruno Mazodier Directrice de publicité Audrey Zugmeyer [email protected] Tél. 01 41 79 56 21 Chef de publicité Nathalie Bier [email protected] 01 43 76 64 53 Attachée commerciale Karine Dino [email protected] 01 48 93 26 87 Responsable de la diffusion Brigitte Le Coniac [email protected] 02 97 55 69 84 Pour recevoir le magazine inscrivez-vous sur le site SupplyChainMagazine.fr (offre réservée à un envoi postal en France, pour l’étranger nous consulter) Maquette Studio Claudette Belliard Supply Chain Magazine est édité par SUPPLY CHAIN MAGAZINE S.A.S. au capital de 50.000 Directeur de publication : Jean-Philippe Guillaume Siège social : 19, rue Saint-Georges 94700 Maisons-Alfort Fax 01 43 76 64 53 Fax 01 43 53 23 96 (commercial) RCS 485 341 416 - ISSN : 1950-1560 Imprimé en UE par PPS S.A. Luxembourg - 9991 Weiswampach LE MAGAZINE PROFESSIONNEL DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN N°76 - JUILLET -AOÛT 2013 Tirage moyen par numéro :13.280 Mise en distribution : 13.130 exemplaires É dito « Ré-enchanter » l’expérience client F ©JP .GUILLAUME Files d’attentes aux caisses, magasins bondés, centres com- merciaux bruyants… la période des soldes cumule sans conteste tout ce que l’expérience client en point de vente peut avoir de pire, avec les ruptures, les vendeurs insistants ou incompétents, et les kilomètres à arpenter en poussant un chariot. Face à cela, commander depuis sa tablette ou son smartphone, confortable- ment installé dans son canapé, à l’heure de son choix, pour se faire livrer à domicile ou à proximité, tout en bénéficiant des mêmes réductions, n’a pas de prix ! Ainsi, d’après le Credoc, l’e-commerce devrait représenter 24 % du chiffre d’affaires (CA) du commerce en France en 2020. Et comme le souligne Oliviers Dauvers, Expert de la distribution qu’il suit depuis 1990, « L’e-commerce ne saurait être la forme dominante de commerce pour tous les produits ». En effet, cela dépend selon lui de cinq critères clefs qui déterminent le degré de « perméabilité » des produits à la vente en ligne : la possibi- lité de dématérialiser le produit, son bon rapport poids/prix, sa valeur de stock élevée pour un cycle de vie court, le côté « prémédité » du produit convoité et la faible expérience d’achat sont autant de facteurs qui facilitent la vente « efficace » par internet. Et même si selon l’étude Fujitsu International Survey 2013, les formes de commerce Click & Collecte, Drive et Achat en ligne vont progresser en France dans les années à venir, les modèles urbain/centre ville et hypermarché/supermarché ont encore une carte à jouer. Mais à condition d’évoluer fortement. « Il faut ré-enchanter l’expérience client », nous disent les spécialistes. Tout un programme ! Les idées ne manquent pas pour inciter les consommateurs à se déplacer dans les points de vente et à acheter : scénariser les produits, lancer des invitations à des ventes privées, déguster/ tester les produits… mais aussi développer de multiples services comme des points de retraits ou de retour/SAV, des bornes pour commander des produits indisponibles à se faire livrer à domi- cile ou en magasin, des cours (cuisine, sport, yoga…), du coaching (style vestimentaire, maquillage…), etc. Sans oublier de bien former le personnel à l’accueil des clients et… à la vente ! Dans ce cadre, le SCM a un sacré rôle à jouer : assurer la mise à disposition des produits au bon endroit, au bon moment, au moindre coût (un classique certes, mais qui se complique avec la multiplicité des points possibles dans un réseau cross-canal), mais aussi décharger au maximum les vendeurs des tâches qui les détournent de leur mission première : mettre le consomma- teur en confiance pour réaliser plus de CA ! Eh oui, c’est aussi cela « ré-enchanter l’expérience client », le pousser en douceur à consommer plus… CATHY POLGE

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JUILLET-AOÛT 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°76 5

Président et Directeur des rédactionsJean-Philippe [email protected] 48 93 04 79 - 06 07 69 48 80

Directrice généraleet Rédactrice en chefCathy [email protected] 48 93 13 17 - 06 81 25 04 26

Rédacteur en chef adjointJean-Luc [email protected] 43 68 43 11

RédacteurPierre [email protected] 48 93 18 65

Ont participé à la rédaction :Christine Calais, Claire Capo, Virginie Conchon, Hervé Galon,Michel Gavaud, Frédéric Doutriaux, Didier Paulhiac, Vincent Perreau,Bruno SiguicheCouverture : Bruno Mazodier

Directrice de publicitéAudrey [email protected]él. 01 41 79 56 21

Chef de publicitéNathalie [email protected] 43 76 64 53

Attachée commercialeKarine [email protected] 48 93 26 87

Responsable de la diffusionBrigitte Le [email protected] 97 55 69 84

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MaquetteStudio Claudette Belliard

Supply Chain Magazine est édité parSUPPLY CHAIN MAGAZINES.A.S. au capital de 50.000 €Directeur de publication : Jean-Philippe Guillaume

Siège social : 19, rue Saint-Georges94700 Maisons-AlfortFax 01 43 76 64 53Fax 01 43 53 23 96 (commercial)RCS 485 341 416 - ISSN : 1950-1560

Imprimé en UE par PPS S.A.Luxembourg - 9991 Weiswampach

LE MAGAZINE PROFESSIONNELDES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN

N°76 - JUILLET-AOÛT 2013

◆ Tirage moyenpar numéro :13.280

◆ Mise en distribution :13.130 exemplaires

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« Ré-enchanter »l’expérienceclient

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Files d’attentes aux caisses, magasins bondés, centres com-merciaux bruyants… la période des soldes cumule sans contestetout ce que l’expérience client en point de vente peut avoir depire, avec les ruptures, les vendeurs insistants ou incompétents,et les kilomètres à arpenter en poussant un chariot. Face à cela,commander depuis sa tablette ou son smartphone, confortable-ment installé dans son canapé, à l’heure de son choix, pour sefaire livrer à domicile ou à proximité, tout en bénéficiant desmêmes réductions, n’a pas de prix !

Ainsi, d’après le Credoc, l’e-commerce devrait représenter 24 % du chiffre d’affaires (CA) du commerce en France en 2020.Et comme le souligne Oliviers Dauvers, Expert de la distributionqu’il suit depuis 1990, « L’e-commerce ne saurait être la formedominante de commerce pour tous les produits ». En effet, celadépend selon lui de cinq critères clefs qui déterminent le degréde « perméabilité » des produits à la vente en ligne : la possibi-lité de dématérialiser le produit, son bon rapport poids/prix, sa valeur de stock élevée pour un cycle de vie court, le côté « prémédité » du produit convoité et la faible expérience d’achatsont autant de facteurs qui facilitent la vente « efficace » parinternet. Et même si selon l’étude Fujitsu International Survey2013, les formes de commerce Click & Collecte, Drive et Achaten ligne vont progresser en France dans les années à venir, lesmodèles urbain/centre ville et hypermarché/supermarché ontencore une carte à jouer. Mais à condition d’évoluer fortement.« Il faut ré-enchanter l’expérience client », nous disent les spécialistes. Tout un programme !

Les idées ne manquent pas pour inciter les consommateurs àse déplacer dans les points de vente et à acheter : scénariser lesproduits, lancer des invitations à des ventes privées, déguster/tester les produits… mais aussi développer de multiples servicescomme des points de retraits ou de retour/SAV, des bornes pourcommander des produits indisponibles à se faire livrer à domi-cile ou en magasin, des cours (cuisine, sport, yoga…), du coaching (style vestimentaire, maquillage…), etc. Sans oublierde bien former le personnel à l’accueil des clients et… à la vente !Dans ce cadre, le SCM a un sacré rôle à jouer : assurer la miseà disposition des produits au bon endroit, au bon moment, aumoindre coût (un classique certes, mais qui se complique avecla multiplicité des points possibles dans un réseau cross-canal),mais aussi décharger au maximum les vendeurs des tâches quiles détournent de leur mission première : mettre le consomma-teur en confiance pour réaliser plus de CA ! Eh oui, c’est aussicela « ré-enchanter l’expérience client », le pousser en douceur àconsommer plus… ■ CATHY POLGE

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Mes SortiesSommairen°76

38. En couverture

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EDITORIAL5 « Ré-enchanter » l’expérience client

L’ESSENTIEL8 Diagma et Agenoria se rapprochent9 FM Logistic rachète Univeg Logistics Russia

12 Interview de Kurt Cavano, GT Nexus20 MAGHREB. Heppner élargit son réseau21 USA. Quelque chose de Tennessee24 Bêtisier. Un mal pour un bien !

RETOUR D’EXPÉRIENCE26 SDV. Un entrepôt « luxe » à Singapour30 Somfy couple flexibilité et prévisions 34 Mousset Logistique. Sept ans de partenariat

avec Alinéa

DOSSIER38 Réseaux de proximité.

Quel relais pour vos colis ?- Interview de Mourad Bensadik, Relais Colis- Interview d’Antoine Pottiez, Mondial Relay- Interview de Nicolas Prouteau, Kiala France- Interview de Paul Ambroise Archambeaud, Pickup

ENQUÊTE50 Mutualisation. Une question de confiance

MANAGEMENT62 Mes News Ressources Humaines

TABLE RONDE64 Auto ID. Le changement c’est maintenant ?

BILLET DU CRET-LOG74 Le grossiste, coordinateur de la logistique

de distribution au Japon

NEWS D’ICI ET D’AILLEURS76 Chiffres du mois par Michel Gavaud

TRIBUNE78 Du besoin de réintroduire le foncier logistique

au cœur des villes82 SLM. Optimiser le service

dès la conception d’un produit84 VAD, un secteur en mutation

86 INDEX DES ANNONCEURS

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N°76 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 20138

Mes News.

Diagma et Agenoriase rapprochent

Les cabinets de conseil Supply Chain Diagma etAgenoria annoncent leur rapprochement. Auxcôtés du fondateur de Diagma, Jean-Patrice Netter

et de son DG, Olivier Dubouis, François Rochet, fonda-teur d’Agenoria, rejoint le board des Associés du groupeDiagma. « L’arrivée de François Rochet et des expertsd’Agenoria va renforcer le groupe Diagma dans son offrede services, dans les opérations physiques en entrepôt,notamment dans les secteurs en croissance de la distri-bution spécialisée et du e-commerce. Ce rapprochementest l’aboutissement d’une collaboration fructueuse, ini-tiée par la réalisation de missions communes », confieJean-Patrice Netter. « Depuis six mois, les discussions sesont accélérées pour aboutir aujourd’hui à ce rappro-chement. Ce qui nous a réunis, c’est la grande simila-rité dans le parcours de nos cabinets respectifs », ajouteFrançois Rochet. « Ce rapprochement avec Agenoriamarque une nouvelle étape dans le développement desactivités de Diagma, en complément de la croissancesoutenue que nous connaissons depuis plusieurs annéeset du développement international, concrétisé par l’ou-verture de notre bureau au Brésil », souligne pour sapart Olivier Dubouis. ■ JPG

De gauche à droite : François Rochet, Jean-Patrice Netter et Olivier Dubouis.

Siemens s’offrePreactorAprès Apriso, c’est au tour dePreactor, spécialiste de l’ordon-nancement, de rejoindre les rangs d’un grand groupe industriel. Sie-mens a en effet signé un accord envue d’acheter cet éditeur britan-nique, originaire de Chippenham,pour un montant non divulgué. « Grâce à l’acquisition du GroupePreactor, nous renforçons encore notreposition en tant que fournisseur delogiciels industriels dans le domainede la production et de la logistique,déclare Anton S. Huber, CEO de ladivision Siemens Industry Automa-tion. Les solutions fournies par Preac-tor complètent idéalement notreportefeuille de produits MES. Nousallons étendre notre offre avec l’inclu-sion de l’APS comme élément clédans le domaine de la gestion desopérations de fabrication. Avec legroupe Preactor, nous gagnons uneéquipe de spécialistes ayant fait sespreuves dans le monde entier »,ajoute-t-il. En acquérant Preactor,qui sera intégré à la division Sie-mens Industry Automation, l’in-

MGCM lance une formationS&OPL’organisme de formationMGCM lance une nouvelleformation qualifiante pourles professionnels qui souhaitent acquérir et valoriser des compétencesdans la mise en place duS&OP. Cette formation estagréée par le S&OP Institute,initié par le gourou de la planification : Tom Wallace.Après examen (120 ques-tions en anglais), elle octroieun certificat, le CertifiedSales & Operations Planning,reconnu au plan international.Le programme comprend 15 sessions et implique également un travail personnel de 7 à 10 h parsemaine pendant deux à troissemaines. Il couvre tous les aspects du S&OP dont les enjeux, les méthodes, la mise en œuvre d’un outilinformatique, la gestion du changement, etc. Les enseignants sont des experts des opérationset de la planification industrielle : PhilippeRechaussat, Olivier Ardoin etJean-Pierre Fauverghe (Asso-cié Oliver Wight). ■ JPG

Le LED gagne du terrain, surtout dans le froid

L’éclairage LED remplace-t-il progressivement les autres sources de lumière artificielle ?Plusieurs exemples tendent à le démontrer. Ainsi au Japon, Dialight, spécialiste dela technologie appliquée aux LED, annonce qu’Asahi Foods remplace toutes ses

lampes à vapeurs de mercure dans son entrepôt. Celles-ci posaient de sérieux problèmes,en particulier dans les zones réfrigérées et les zones de congélation, où la températurepouvait atteindre -20°C. Non seulement elles se révélaient inefficaces, mais surtout, elleschauffaient, ce qui augmentait le besoin de refroidir et la consommation d’énergie. Ces lampes étaient changées 8 à 10 fois par an, pour un coût avoisinant les 20.000 yenschacune. En France, Stef a choisi Philips pour équiper son nouvel entrepôt de Toulouse,ouvert en avril 2012. C’est la solution LED Philips GentleSpace qui a été retenue, l’objectif étant ici d’économiser 70 % d’énergie par rapport à une solution d’éclairageconventionnel. Pour Gilles Saubier, Directeur du pôle immobilier de Stef « si le LED repré-sente un investissement supérieur à l’achat (de l’ordre de 100%), il réduit de manièresignificative la consommation d’énergie, véritable préoccupation pour des sites fonction-nant 24h/24, 7jours/7 ». ■ JPG

dustriel allemand poursuit sa stra-tégie d’acquisitions ciblées dans lesecteur du logiciel industriel enta-mée fin 2011. ■ PM

Anton S. Huber, CEO de la division Siemens Industry Automation

Si vous avez des informations toutes fraîches

contactez : [email protected]

[email protected]@scmag.fr

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JUILLET-AOÛT 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°76 9

L’ESSENTIELMes SortiesMes News

FM Logistic rachète Univeg Logistics Russia

Trois plates-formes en température contrôlée totali-sant 100.000 m² de surface à proximité de Moscouet employant 700 personnes pour un CA 2012 de

45 M€. C’est la société Univeg Logistics Russia qu’a rache-tée FM Logistic au groupe belge Univeg, géant mondial dela fourniture, du traitement et de la distribution de produitsfrais (CA de 3,1 Md€, 4.500 personnes). Avec cette opéra-tion, FM Logistic fait d’une pierre deux coups : il renforceses positions de prestataire logistique de référence en Rus-sie et étend sa gamme de service de transport et d’entrepo-sage à destination des distributeurs avec des entrepôts pour les produits frais (entre 2 et 4°C, fruits, légumes, charcuterie). C’est la 1ère fois que FM Logistic investit dansla logistique des produits frais, qui constitue d’ailleurs l’un des segments clés de sonnouveau plan stratégique à 10 ans annoncé en octobre dernier. « Cette acquisitionillustre notre volonté de proposer à nos clients grands distributeurs de gérer en mêmetemps leur SC de produits secs et de produits frais dans les pays où nous sommes pré-sents, nous a confié Jean-Christophe Machet, PDG de FM Logistic. Nous avons gagnéégalement un autre dossier qui sera bientôt annoncé en Europe de l’Est, où un clientnous a confié sa logistique du frais », a-t-il ajouté. L’équipe dirigeante d’Univeg Logis-tics Russia (créée en 2005) sera maintenue, sans changement de stratégie. En Russie,FM Logistic exploite déjà 10 plates-formes (400.000 m² au total), avec 5.500 colla-borateurs (soit plus du tiers de l’effectif total du groupe). ■ JLR

Jean-Christophe Machet, PDG de FM Logistic

La logistique dans les chantiersprioritaires de la CNSLe Ministre du redressementproductif a lancé le 4 juin la Commission Nationale de Services (CNS), destinéeà valoriser les services français. Cet organisme aura pour mission de « mettre en œuvre toutes les actions nécessaires pourvaloriser le potentiel de croissance du secteur ».C’est ainsi que cinq chantiers ont été identifiés :les services, l’innovation, la compétitivité des rencontres d’affaires etattractivité des territoires,l’emploi et l’attractivité des métiers de la chaînelogistique. ■ JPG

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N°76 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 201310

Mes News.

Quand la logistiquemène au e-commerce (et vice-versa)

Yaurait-il une passerelle directeentre la logistique et l’e-com-merce ? « C’est certain ! »

répond avec conviction SimonaLadaru, qui après avoir été pendantcinq ans Manager Supply Chain etResponsable des Flux pour Carre-four France, vient de créer avec uneassociée Tik & Flak, une marque de vêtements pourenfants, en vente sur Internet : « J’ai pu me lancer danscette aventure grâce à une bonne connaissance du pro-cessus complet : sourcing, prévisions, production et dis-tribution, explique cette ingénieure en biotechnologies,également titulaire d’un Master à Paris-Dauphine. Pourcréer cette marque de vêtements solidaires et de fabri-cation française (la production est basée en Norman-die), il a fallu trouver les bons produits, les bonsfournisseurs et mettre en place une Supply Chain com-plète depuis la conception du vêtement, qui tientcompte de toutes les étapes de transformation, jusqu’àson recyclage. Grâce à cette approche par les flux, nouspouvons réduire les temps de cycle, maîtriser les coûtset offrir une qualité de service optimale ». A présentque le site Internet est lancé, Simona Ladaru souhaitepromouvoir le Supply Chain Management, notammentauprès des entreprises régionales petites et moyennes.Et pas uniquement pour les aider à développer l’e-commerce : « Je suis convaincue qu’il existe un vraibesoin en matière de mutualisation. Mon intention estde rencontrer des PME pour étudier avec elles lesopportunités qui existent dans ce domaine ». Une autremanière de mettre à profit son expérience de la colla-boration acquise notamment avec la mise en place descentres de consolidation. ■ JPG

Simona Ladaru

Le WMS maGistordéployé en PolynésieLa Brasserie de Tahiti vadéployer le WMS maGistor del’éditeur A-Sis sur ses cinq plates-formes de distribution.Le projet sera opérationnel fin2013, début 2014. Deux dessites logistiques qui serontéquipés de maGistor se situentà proximité des deux usines de production de l’industriel. Lasociété assure la distribution deses produits, mais aussi celle degrandes marques internatio-nales (Coca-Cola, Orangina,Schweppes, etc.) avec les-quelles elle a négocié deslicences de commercialisationen Polynésie française depuistrois autres plates-formes logis-tiques basées sur d’autres îlespolynésiennes. A ce jour, laBrasserie de Tahiti gère ses fluxsous Basis, logiciel de gestioncommerciale de Coca Cola, dela réception à l’expédition enpassant par la préparation decommandes. Le choix de cetoutil a été réalisé sur lesconseils du cabinet Opus 31.L’ergonomie de l’application, sacapacité à proposer des solu-tions globales clés en main(logicielles et matérielles) dansune configuration multisites etégalement sa grande disponibi-lité (service hotline 24h/24),ont été des critères détermi-nants. Une 2e étape du projetest prévue comprenant uneextension du WMS maGistorpour gérer les stocks dematières premières. ■ JPG

L’E.S.T. dévoile le programme de sonExecutive MBAL’Ecole Supérieure des Transports(E.S.T.) dévoile le programmecomplet de son Exécutif MBA et la liste de ses partenaires : SDV, Sephora, Vente-Privée.com,Daher, Faurecia, Geodis, UPS,Groupe Charles André, STVA.Clefs de voûte de ce dispositifpédagogique innovant, les par-tenaires sont non seulement co-fondateurs du programme,mais également les animateursprincipaux. Bâtis avec l’équipepédagogique de l’E.S.T., les conte-nus de cours, cas et mises ensituation s’appuient sur leursexpertises et leurs meilleurespratiques. « Nous avons avant toutsouhaité développer les compé-tences de niveau stratégique, néces-saires aux dirigeants Transports

Des palettes en mode locatif pour But

But utilise désormais des palettes LPR pour deux de ses trois sites logistiques fran-çais. Basées à Mer (41), les deux plates-formes, l’une de 60.000 m² dédiée à l’élec-troménager et l’autre de 20.000 m2, à la décoration, utilisent des palettes rouges

depuis janvier pour livrer les 230 magasins de l’enseigne, répartis sur tout le territoirenational. « Nous avons choisi LPR pour plusieurs raisons, explique DavidLe Bozec, Directeur Supply Chain : la qualité de ses palettes, son réseaucapable de gérer annuellement les mouvements de 140.000 palettes surtoute la France et la flexibilité de ses services ». Ainsi, depuis le début del’année, toutes les semaines, LPR fournit le nombre de palettes demandéeset récupère celles utilisées afin de les amener, si besoin, dans ses ateliersde réparation, pour ensuite être réintroduites dans le circuit. But a égale-ment développé et mis en place un module supplémentaire à son WMS,pour tracer les palettes en circulation. Le stock interne est ainsi connu pré-cisément et en temps réel, par But et LPR. Une réflexion est égalementengagée pour la 3e plate-forme située à Lyon. ■ JPG

Clotilde de Valicourt et Germain Bosset

et Supply Chain des entreprises d’aujourd’hui : Fondamentaux duManagement, Expertises Transport et Supply Chain et Outils des diri-geants », nous indique JeanDamiens, Directeur de l’E.S.T. Ledémarrage de la 1ère promotionest prévu en janvier 2014. ■ JPG

Jean Damiens,Directeur de l’E.S.T.

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L’ESSENTIELMes News

Les chips Althocraquent pour Azap

Acteur majeur sur le marché français de la chips, Altho a choisil’APS Azap pour sa prévision de la demande, sa planificationdes opérations promotionnelles et celle de sa distribution. En

outre, l’outil gèrera les niveaux de stocks et les besoins de sa futureusine du Pouzin. Située en Ardèche et devant être opérationnel dèsmars 2014, ce nouveau site de production couvrira le sud et le sud-est de la France. Pascale Le Tenaff, Responsable Supply Chain ainsique du projet APS, explique les raisons de ce choix : « Avec Azap,nous avons trouvé un partenaire disposant d’une grande expertisemétier. Le logiciel a répondu à toutes nos attentes. Sa convivialitéassociée à sa puissance fonctionnelle, a permis une prise en mainrapide des équipes et une conduite facile du changement ». LaurentCavard, Directeur Général souligne par ailleurs « un esprit de colla-boration long terme, conforme à notre culture ». Intégré à l’ERP SageX3, Azap aurait permis, dans le cadre d’un processus collaboratif, decalculer et de fiabiliser les prévisions de vente et de gérer tous lesévénements promotionnels. « Le module Planification des Opéra-tions Promotionnelles assure une gestion efficace et précise des NIP(Nouveaux Instruments Promotionnels). Avec une demande mieuxanticipée, Altho améliore considérablement le pilotage de sa SupplyChain », ajoute pour sa part l’éditeur. ■ JPG

Bito France s’installeà Moussy-le-Neuf

La société Bito France a inauguré le 21 juin sestout nouveaux locaux à Moussy-le-Neuf (77),non loin de Roissy Charles-de-Gaulle. C’est

dans un cadre de verdure, et en musique, que leDirecteur Général Bernard Mourlon a présenté lesnouveaux espaces de bureaux mais aussi un vasteshowroom dans lequel on pouvait découvrir les nou-velles gammes Bitoproflow et les bacs BitoKanbanCTB. En se dotant d’un siège social plus spacieux etmieux adapté, l’entreprise prévoit de renforcer saprésence sur le marché français. ■ JPG

Sodebo choisit une solution « Prête à l’emploi »

DynaSys a signé unnouveau contratavec Sodebo, qui a

choisi n.Skep Demand Plan-ning pour optimiser son pro-cessus de Sales & OperationsPlanning (S&OP) et améliorerl’efficacité de sa SupplyChain. Depuis 40 ans, cettesociété familiale (2.000 colla-borateurs), basée en Vendée,fabrique et distribue une largegamme de produits alimen-taires frais, tels que pizzas,sandwichs, PastaBox & sala -des. Elle souhaitait optimiseret industrialiser ses processusde prévisions et était égale-ment à la recherche d’unesolution pour coordonner ses différents services. Pourrépondre à ces probléma-tiques, Dynasys proposait unesolution « prête à l’emploi »,conçue spécifiquement pourl’industrie alimentaire et lesproduits frais. Un critère dechoix qui a fait la différencecomme l’explique Gaëtan

Dily, Responsable des Sys-tèmes d’Information chezSodebo : « Sodebo a examinéles différentes solutions dispo-nibles sur le marché et le logi-ciel n.SKEP nous a séduitsparce qu’il est conçu pour lemarché agroalimentaire. Grâce

à cette solution de planifica-tion collaborative, nous pré-voyons d’améliorer notre flexi-bilité et l’efficacité de la logis-tique globale ». Selon EricDefontaine, Responsable Sup-ply Chain, « la mise en œuvrepar Sodebo du processus

S&OP devrait améliorer l’équi- libre entre les prévisions desventes et les capacités de pro-duction, et ce grâce à la four-niture de données pertinenteset synchronisées sur les diffé-rents sites de fabrication etservices de la société ». ■ JPG

Frédéric Mondier, Directeur commercial et Bernard Mourlon, Directeur Général de Bito France.

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N°76 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 201312

Mes News.

Interview exclusive de Kurt Cavano, CSO du groupe GT Nexus« Notre but est de faire simple »

Supply Chain Magazine : CommentGT Nexus et Tradecard en sont-ellesvenues à fusionner ?Kurt Cavano : Les deux sociétés sontnées à peu près en même temps, en1999, Tradecard à New York, capitalede la finance, et GT Nexus à Oakland,près de San Francisco. Toutes deuxtravaillaient sur la Supply Chain : GT Nexus donnait de la visibilité surles transports entre les usines d’in-dustriels et leurs prestataires logis-tiques ; Tradecard s’était placée sur le« Procure to pay » en dématérialisantles factures entre les usines et leursfournisseurs, ce qui supposait aussi unsuivi des flux physiques pour déclen-cher les versements. Pendant cinq/six ans, nous n’avonspas entendu parler de GT Nexus. Puis, il y a deux ans, Adi-das nous a choisi tous les deux pour avoir une visibilité debout en bout de ses flux physiques et financiers et nous asuggéré de travailler ensemble. Ce à quoi nous avons réflé-chi durant un an et demi.

SCMag : Vous avez été quand même été concurrents.N’est-ce pas difficile pour les équipes d’accepter de travailler ensemble ?K.C. : Oui, c’est vrai que nous avons été en forte compé-tition et qu’il y a eu de la réticence de part et d’autre. Maisil y a vraiment du sens à tirer parti de ce que chacun pos-sède plutôt que de dépenser de l’énergie à le redévelopperchacun de son côté. Nous devons prendre le meilleur desdeux mondes. Et ce qui a facilité les choses, c’est que nousn’avions sur les 1.000 personnes qu’une vingtaine depostes redondants. Ce n’est pas une fusion pour réduire lescoûts mais pour mieux nous développer en nous appuyantsur notre complémentarité.

SCMag : En quoi êtes-vous complémentaires justement ?K.C. : Sur le plan géographique déjà, Tradecard est trèsprésent en Chine et à Hong Kong, avec un grand bureauau Sri Lanka, mais une faible présence en Europe. GT Nexus, quant à lui, est fort en Europe et implanté àBangalore, en Inde. Ensuite, en termes de marchés : Tra-decard a des clients dans les secteurs du prêt à porter, dela chaussure, de la distribution, des meubles et de la baga-gerie, tandis que GT Nexus a des clients industriels commeRenault, Caterpillar, Electrolux… en plus de Gap, Adidas,

etc. Ensemble, nous sommes les mieuxplacés pour répondre aux deux ques-tions de base que sont : « Où sont mesmarchandises ? » et « Quand serai-jepayé ? ». Je passe l’essentiel de montemps en ce moment à expliquer auxclients ce que nous faisons, et le retoursur la fusion est très positif.

SCMag : Comment s’organise concrètement votre rapprochement ?K.C. : Nous avons défini la nouvelleorganisation et les « team leaders ». Etmoi je reste concentré sur l’extérieurcar nous devons continuer à être tour-nés vers nos clients pour conservernotre avance. En termes de produit,

nous avons choisi tous deux les mêmes technologies : lecloud et une instance unique pour l’ensemble des clients.Pour une société, il suffit de se connecter à notre plate-forme pour être en liaison avec tout un réseau, ce qui estbeaucoup plus facile au niveau interopérabilité que de s’in-terfacer point par point avec des banques, des 3PL...

SCMag : Quel est votre plan de fusion des solutions ?K.C. : En fait, nous allons continuer à utiliser les solutionsclassiques de Tradecard et GT Nexus, mais nous allonsfaire des ajouts sur une couche supérieure. Tout d’abord,nous allons installer une messagerie immédiate (commedans Facebook) qui permet de dialoguer instantanémentavec les responsables concernés par un problème afin dele résoudre au plus vite. C’est un moyen de mettre dans lesystème, en plus des données structurées qui y sont déjà,des données non structurées (mail, téléphone, fax...) quipeuvent aussi être tracées. En plus du « social », nousallons travailler sur la mobilité afin de pouvoir transmet-tre des données sur I-Pad, Smartphone... Ainsi, pour unaudit impromptu, un responsable pourra appeler depuisson I-Pad les commandes en cours afin de les contrôler.De même, si les messages sont très standardisés dans lemaritime et l’aérien, ce n’est pas autant le cas dans le rou-tier où les sociétés sont plus petites. Des applications surI-Phone pourraient être un plus pour ces dernières. Par ail-leurs, nous voulons donner des outils de suivi aux audi-teurs des sites de fabrication via la géolocalisation et desétiquettes RFID, afin qu’ils puissent savoir exactement oùse situent leurs marchandises (sur place ou chez un sous-traitant ?). Enfin, nous voulons faire de même sur toute laSupply Chain : dire vraiment où se trouvent les marchan-

Annoncée officiellement le 25 avril dernier, la fusion de GT Nexus et de Tradecard suit son cours. Kurt Cavano, Fondateur de Tradecard devenu Chief Strategy Officer de la nouvelle entité de 1.000 per-sonnes baptisée GT Nexus, revient sur le contexte de ce rapprochement et nous expose les perspectivesd’évolution du groupe.

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dises à l’instant t, ce qui est d’autant plus important àsavoir dans un contexte multi-canal où il faut se montrerréactif. Ainsi, Adidas utilise nos technologies pour chargerdirectement depuis l’usine les marchandises à livrer à sesclients. Et Columbia Sportswear attend le dernier momentpour optimiser au mieux ses expéditions.

SCMag : Que comptez-vous faire précisément en Europe ?K.C. : C’est un énorme marché de crois-sance pour nous. Et nous y avons de bellesréférences comme Cortefiel en Espagne ouDim en France, par exemple, sur lesquellesnous pouvons nous appuyer pour fairedécoller le business, comme nous l’avonsfait aux Etats Unis. Nous voulons nousétendre en Europe en proposant à nosclients des fonctions que nous n’avons pasencore déployées chez eux mais aussi engagnant de nouvelles références. En outre,notre solution cloud, qui ne requiert que90 jours de mise en œuvre, a son pay backdans l’année. Et aucune société ne fait ceque nous faisons à notre échelle en termesde collaboration avec le « monde extérieur »(i .e. en dehors des quatre murs de l’entre-

prise, domaine réservé traditionnellement aux ERP). Nous allons envoyer chez les clients et prospects deséquipes composées de représentants de Tradecard et de GT Nexus pour exposer tous les aspects de nos solutions.La crise peut même s’avérer propice pour nous car c’est unmoment où il faut faire plus avec moins. A ce jour, noussommes implantés à Paris et Bohn. Nous avons aussi, enplus de nos ressources aux Etats-Unis, des collaborateursrépartis en Europe (dans le sud de la France, à Manches-

ter, à Amsterdam…) qui comprennent la SCet le marché local. Nous comptons égale-ment recruter pour étoffer nos équipesselon les besoins.

SCMag : Et quels sont vos objectifs pourle groupe ?K.C. : Pour résumer, notre but est de fairesimple en proposant une plate-forme com-plète à laquelle il est facile de se connecter.Nous avons déjà 10.000 usines connectéesen Asie, plus de 100.000 utilisateurs dans lemonde et gérons plus de 100 Md$ de mar-chandises. Notre objectif est de croître de20 % par an, et nous devrions atteindre 15à 20 % de croissance en 2013. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR CATHY POLGE©JP.

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Mes News.

Pierre Blayau quitte Geodis pour ArevaPierre Blayau, 62 ans, Président de Geodisa été nommé Président du conseil de sur-veillance d’Areva, en remplacement de Jean-Cyril Spinetta. Compte-tenu du caractèreimmédiat de cette nomination, Pierre Blayauquitte Geodis pour occuper dès à présentce poste de Président non exécutif. Ilretrouvera à la tête du groupe nucléaire LucOursel, actuel Président du directoire, qui a

exercé entre 2004 et 2007, et sous son autorité, des fonctionsà la direction de Geodis. ■ JPG

Changements chez SNCF GeodisSuite au départ de Pierre Blayau, GuillaumePepy, Président de SNCF nomme AlainPicard Directeur Général de la brancheSNCF Geodis. Actuellement DGA encharge des finances, des achats et des sys-tèmes d’information, ce diplômé de l’ESSECa été Directeur du contrôle de gestion, puisDirecteur financier de Geodis de 2004 à2008. Il aura pour mission « de définir et de

mettre en œuvre la stratégie de la branche, de renforcer les coordi-nations nécessaires entre les activités et de définir les axes de déve-loppement rentable ». Il est également précisé qu’il s’appuierasur Marie-Christine Lombard (Geodis), Sylvie Charles (trans-port ferroviaire de marchandises), Jean-Michel Genestier (pôlemultimodal), Olivier Ghesquière (Ermewa), Fabien Rochefort(Akiem) et Pierre Enderlé (STVA). C’est Mathias Emmerich, un

énarque qui occupait depuis 2009 le poste de Secrétaire Géné-ral de Publicis Groupe, qui remplace Alain Picard dans ses pré-cédentes fonctions. ■ JPG

Un nouveau DGA chez ManulocManuloc, spécialiste de solutions de manu-tention, nomme Nicolas Alliot au postede Directeur Général Adjoint. A 46 ans, cediplômé de Reims Management School aacquis pendant plus de 15 ans une solideexpérience dans le management et la ges-tion d’entreprise, au sein d’entités telles que Sodexo (Allemagne), Arthur Loyd ouencore le groupe SEE (Société d’Exploita-

tion de l’Environnement). « Ses principaux objectifs reposentnotamment sur la garantie de la rentabilité de l’entreprise, la satis-faction des clients, ainsi que sur la réussite du déploiement des meil-leures pratiques à tous les niveaux de l’organisation », nous informeun communiqué. ■ JPG

Don Brenchley rejoint Symphony EYCSymphony EYC a nommé Don Brenchleyau poste de Vice-Président Avant-Ventes àl’échelle européenne et internationale. Ilbénéficie de plus de 15 ans d’expériencedans le secteur des technologies de la Sup-ply Chain, notamment dans les départe-ments avant-ventes des éditeurs E3 et JDA.Il a travaillé auparavant chez deux distri-buteurs, Sainsbury et Safeway, ainsi que

Une plate-forme de 30.000 m² pour la logistique de Rakuten

Prologis a signé avec Alpha Direct Services la location d’un entre-pôt HQE d’environ 30.000 m² dans le Parc de Chanteloup (MoissyCramayel). D’une hauteur de 10,40 m, il compte 28 portes à quai

et deux rampes d’accès plain-pied. La filiale logistique du groupe japo-nais Rakuten pourra y installer ses propres systèmes de préparation decommandes. « Nous voulions un entrepôt de grande envergure », a com-menté Adrian Diaconu, PDG d’Alpha Direct Services. Ce site de Moissyva opérer le développement de l’offre de services « Rakuten Super Logis-tique » proposée aux marchands de la place de marché de PriceMinis-ter, autre filiale du groupe Rakuten. Outre les qualités propres aubâtiment, la présence d’un des plus gros centre de tri de ColiPoste, filialedu groupe La Poste dans le Parc Chanteloup, aurait également été unpoint important. François Rispe, Directeur Général Europe du Sud dePrologis, commente : « La croissance en volume pour nos clients e-com-merce n’est possible que si nous leur offrons des bâtiments suffisammentflexibles pour gérer la complexité de la gestion des stocks, de la prépa-ration des commandes et de la livraison. Notre Parc de Chanteloupconstitue une plate-forme logistique stratégique et à très fort potentiel,grâce notamment à son emplacement géographique, à ses valeurs envi-ronnementales et à la qualité de ses bâtiments ». ■ JPG

Adrian Diaconu, PDG d’ADS

François Rispe, DG Europe du Sud

de Prologis

Colis Privé se rapproche de son objectifQuatre mois à peine après la mise en place des baromètresindépendants de mesure desdélais et de la qualité de livraison,Colis Privé, spécialiste de la livraison de colis à domicile pour l’e-commerce,annonce des résultats du moisd’avril 2013 en progression. Avec un délai moyen de 1ère présentation de 2,14 jours et de 2,35 jours pour la prise en main réelle, l’entreprise de transport s’approche de son objectif de 48 h. « Cette performance ferade Colis Privé le N°1 sur les délaiset la qualité de service mesurée etcertifiée », indique le porte-parolede l’entreprise. ■ JPG

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chez l’industriel Procter & Gamble où il a débuté sa carrièreen tant que Responsable des services clients et a égalementété précurseur des relations collaboratives dans le domainede la SC. Graeme Cooksley, Directeur Europe et Internatio-nal chez Symphony EYC, commente : « Le secteur du retail adû se réinventer pour satisfaire une nouvelle génération deconsommateurs, ce qui requiert une nouvelle façon de penser.L’approche consultative et collaborative de Don dans son travailavec les distributeurs et les industriels constitue un véritable atoutpour aider nos clients à repenser leurs stratégies de croissance et à« engager » leurs propres clients ». ■ PM

Herbert de Saint Simon, Président de SDV Logistique Internationale

Herbert de Saint Simon est nommé DGlde la division Bolloré Logistics et devientPrésident de SDV Logistique internationale.Parallèlement, une organisation Commis-sion de transport est créée au sein de Bol-loré Logistics en vue d’accélérer les syner-gies entre les enseignes SDV, Saga, NordSud et Transisud. « Nous poursuivons notrestratégie de croissance rentable en investissant

dans nos capacités à mettre en œuvre une Supply Chain globale :une offre intégrée de services, un système d’information permet-tant la visibilité et la maîtrise globale des flux, des plates-formes enamont ou en aval des flux intercontinentaux et l’expertise de noscollaborateurs », a déclaré le nouveau Président de SDV Logis-tique internationale. ■ JPG

Mutual Logistics s’ouvreau non frigorifique

Le prestataire Mutual Logistics, via samaison mère Denis Gaci Acquisitions,a racheté les activités d’entreposage

non frigorifique et de commission de trans-port du Groupe Sift, basé à Lyon et àBourges (marques CEE Trans et CEE Trans18), dont la clientèle est composée d’indus-triels (15 M€ de CA en 2012). Il s’agit de la 1ère incursion deMutual Logistics hors de la logistique des produits surgelés. « Nous disposons maintenant d’une gamme complète de ser-vices : transport multimodal, entreposage frigorifique et nonfrigorifique, douane et transit, portage de stocks et opérationsd’externalisation. Nous la proposerons aux secteurs de lagrande consommation, de l’industrie et de la distribution, lesprochains marchés de conquête des activités du groupeMutual Logistics », a déclaré Vincent Denis, son Président.Avec ce rachat, Mutual Logistics devrait passer le cap des 35 M€, cinq ans après sa création, avec 250 collaborateurs,trois centres de distribution régionaux multiclients et troisagences de transports au Mans, à Bourges et à Lyon. ■ JLR

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Mes Sorties.

4/06/2013, LilleLa logistique de demain dans le textile

L’éditeur informatique A-Sis a orga-nisé, en partenariat avec SCMag, unematinée de conférences à Lille. Réu-

nissant à la fois experts et opérationnelsdu textile, cet événement visait à dresserun panorama des évolutions en cours et àvenir. « L’un des rôles de la Supply Chainest de développer les ventes en participantau développement des points de ventes(cross-canal) et au renouvellement de l’of-fre, tout en améliorant la disponibilité pro-duit », devait déclarer Olivier Dubouis,Associé du cabinet Diagma, avant d’ajou-ter : « L’autre enjeu de la SC étant bien sûrde réduire les coûts grâce à l’optimisationdes flux (par la massification par exem-ple), mais aussi par l’anticipation et uneprise de risques bien maîtrisée ». Puis,Valentin Pisa-Burgos, également Associédu cabinet Diagma, a invité les profes-sionnels du secteur à se poser les bonnesquestions : « Lorsqu’on est dans le textile

Multicanal et développement durable

et qu’on lance un projet logistique, ilconvient de s’interroger d’abord sur lanature des produits, sur les délais, lescontraintes. Et surtout se demander, à quelmoment on doit lancer la commande enpréparation, comment doit s’organiser leprélèvement, comment éviter les erreurs... ».Des questions que Joffrey Bombeeck, Res-ponsable pôle Supply Chain informatiqued’Ephigea, s’est posé, notamment pour sesdeux centres logistiques séparés d’unecentaine de km : celui de Neuville-en-Ferrain (59), une unité qui traite 6.000.000de pièces par an (800 colis jour) à la foispour les magasins et les web consom-mateurs de Graine de Malice, et celuid’Avesnes-le-Comte (62) qui réalise12.000.000 de pièces par an et 1.800 colis/jour à travers les marques Rouge-Gorge,Phildar et Graine de Malice. Pour le pilo-tage de cette logistique multi sites, c’est leWMS d’A-Sis qui a été retenu. ■ JPG

Pour André Cena, Directeur Logistiqued’Eurodif (79 magasins en centre-ville), une véritable révolution com-

mence : « Nous ouvrons une nouvelleplate-forme de 24.000 m² entièrementmécanisée à Buchères, près de Troyes ».Une plate-forme conçue pour regrouperl’activité stockage et préparation sur unmême site et dont l’objectif serait, selonlui, de concilier souplesse, réactivité et régularité d’approvisionnements : « Lemagasin est notre raison de vivre ! », lanceAndré Céna pour expliquer que toute l’or-ganisation des flux est au service du com-merce. Opérationnelle fin juin, la toutenouvelle plate-forme réalisée en collabo-ration avec le cabinet Diagma, est diviséeen quatre cellules de 6.000 m² pour lestockage, la préparation de commandes,l’expédition et le déchargement des conte-neurs, mais aussi le stockage « hors gaba-rit ». L’entreprise qui fait du développe-ment durable une de ses priorités, prévoitentre-autre, d’approvisionner par le flu-vial. Enfin Evelyne Quérard, Directricelogistique de Tape à l’œil, a évoqué lechoix d’un WMS (en l’occurrence Logisd’A-Sis) pour assurer son développement

à l’international. Disposant d’un entre-pôt unique à Hem, cette enseigne multica-nal, spécialisée dans la distribution devêtements enfants de la naissance à 14 ans, doit gérer 3.200 modèles (soit30.000 références tailles/coloris) etexpédier 19.000.000 de pièces par an.Cette activité s’appuie sur la vente enmagasin mais aussi sur le web (190.000commandes, de six pièces en moyenne).Evelyne Raynaud et Gilles Charpille d’A-Sis ont souligné, lors du débat, lescontraintes spécifiques du secteur textile.Ils ont notamment rappelé l’importance del’Order Management dans le cadre d’unestratégie cross-canal. Ils ont également misen avant les spécificités de la préparationde commande détail, activité où l’éditeurest particulièrement à l’aise. A-Sis s’est en effet développé dans la fourniture de bureau, la cosmétique, la pharmacie ou le textile, des métiers où la préparationde commandes, souvent mécanisée, relèvede « l’épicerie fine ». La matinée s’est clôturée par un cocktail déjeunatoire oùl’ensemble des participants ont pu pour-suivre les échanges sur un mode convivialet informel. ■ JPG

OlivierDubouis(Diagma)

Valentin Pisa-Burgos(Diagma)

Joffrey Bombeeck(Ephigea)

André Cena, (Eurodif)

Evelyne Quérard, (Tape à l’œil)

Evelyne Raynaud (A-Sis)

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L’ESSENTIELMes Sorties

SAP et Itelligence ontorganisé le 4 juin, à laMaison des Champs Ely-

sées à Paris, en partenariatavec Metis Consulting et Sup-ply Chain Magazine, unematinée de conférences sur lethème de la SC Execution.Mathieu Lafond, Directeur Associé deMétis Consulting a d’abord présenté lesévolutions que connaît la préparationde commandes. « Trois facteurs ont unimpact sur les bonnes pratiques de pré-paration de commandes : la montée enpuissance du e-commerce, le vieillisse-ment de la population des manutention-naires et les progrès de la mécanisation ».Bien sûr, la question venant très logi-quement après est : jusqu’où EWM deSAP couvre-t-il ces besoins ? En grandemajorité ont ensuite confirmé CyrilTrouillet, Associé d’Itelligence et Lau-rent Pagola, Responsable SolutionsSCM chez SAP. « On est passé d’un logi-ciel très rigide intégré à l’ERP, WM, à

EWM où l’on peut modéliser tous lesprocessus de préparation souhaités »,résume Cyril Trouillet. Et LaurentPagola d’ajouter : « Dans la vision SAP,le but était de développer une plate-forme d’exécution logistique, avec unWMS, mais aussi d’avoir une intégra-tion forte avec le TMS et l’Event Mana-gement pour gérer le tracking et lesévénements logistiques ». Cyrill Trouilleta aussi exposé les nombreuses fonc-tionnalités développées dans EWM pourrépondre aux spécificités métiers de sec-teurs tels que le High Tech (ex : gestiondes numéros de série), le Manufacturing(ex : alimentation de bord de ligne), etc.Les sociétés qui ont choisi d’implanter

EWM depuis sa sortie en2005, sont notamment :Smurfit Kappa (France),Alghanim (Koweit), Agropur(Quebec), mais aussi Danone,Coca Cola, Bombardier Aero-space, PSA... « C’est un systèmetrès ouvert et adaptable »,

confirme Cyril Trouillet. EWM dispose eneffet d’un moteur de constitution devagues et de missions paramétrable,d’une fonction de calcul de réimplanta-tion picking et d’un module de LaborManagement. Il gère aussi la mobilité desopérateurs (Radiofréquence, RFID,Vocal...) et peut se connecter en tempsréel à des automates (AGV, chariots...) viaun WCS ou en direct. « Avec EWM, nousavons un WMS capable de répondre auxnouveaux enjeux, intégré à une suite deSC Execution, évolutif et abordable cardéployable rapidement, ce qui accélère leR.O.I. », conclut Laurent Pagola. Pour lemoment, SAP ne prévoit pas de versiond’EWM en mode SaaS. ■ CP

4/06/2013, ParisUne matinée consacrée à la SCE

De gauche à droite : Mathieu Lafond, Directeur Associé de Métis Consulting ; CyrilTrouillet, Associé d’Itelligence ; Laurent Pagola, Responsable Solutions SCM chez SAP

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Mes Sorties.

27/06/2103, ParisGala annuel de l’Agora du SCM

Le Trophée « Coup de Cœur » de l’Agora du Supply Chain Management a été remis le 27 juin au soir à Stéphanie Goujon, Déléguée Générale de l’Agence du Don en Nature(ADN), par Guillaume Prenot, Directeur des Opérations de la 20th Century Fox-Pathé.

Grâce à sa plate-forme logistique, l’ADN gère les produits d’entreprises donatrices (produitsd’hygiène, vêtements, fournitures scolaires, objets promotionnels...) et les redistribue par lebiais de 350 associations caritatives qui accompagnent chaque année 500.000 personnes en

difficulté. Cette cérémonie se déroulait dans le cadre du gala annuel del’Agora du SCM réunissant cette année près de 200 personnalités augrand Hôtel Opéra. Un peu plus tôt dans la soirée, Stéphane Crosnier,Managing Director au sein du cabinet Accenture avait dévoilé les résul-tats d’une enquête sur « La Supply Chain comme facteur clé de compé-titivité ». Une table ronde réunissant Bertrand Regnauld, DirecteurSupply Chain de la direction Industrielle du Groupement des Mousque-taires et Didier Bruel, VP Distribution Europe de Technicolor, a apportéun éclairage complémentaire sur les évolutions d’une fonction qui s’im-pose progressivement dans sa dimension stratégique. Même si un certainnombre de dirigeants (de moins en moins nombreux) ne la considèreencore que comme un outil de réduction de coûts opérationnels.

L’Agora du SCM est un club qui existe depuis presque huit ans. Il regroupe des professionnelsde la Supply Chain et est actuellement présidé par Marc De La Fons, PDG de la Sodis. ■ JPG

Guillaume Prenot remet le trophée Coup de Cœurà Stéphanie Goujon d’ADN.

Le gala annuel de l’Agora du Supply Chain Management a réuni 200 personnalités de la Communauté Supply Chain.

La table Ronde animée par Jean-Philippe Guillaume (Supply Chain Magazine)

De gauche à droite : Bertrand Regnauld, Directeur SC de la Direction Industrielle, Groupement des Mousquetaires, Jean-Philippe Guillaume, Directeur des Rédactions de SCMag, Didier Bruel, VP Distribution Europe, Technicolor et Stéphane Crosnier, Responsable de la Practice Transformation des Opérations & Processus, Accenture France.

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Le 12 juin s’est tenue la 7e édition duJDA Innovation Forum France, orga-nisé en partenariat avec Microsoft, Oli-

ver Wight et Supply Chain Magazine.François Richard, Director Discrete Manu-facturing EMEA de Microsoft a accueilli lesparticipants en insistant sur le partenariatétroit que sa société entretient avec JDA etRedPrairie depuis plusieurs années. FranckLheureux, GVP Sales Europe, JDA Software, a ensuite rappeléque depuis le rachat de RedPrairie en 2012, JDA a franchi labarre du milliard de dollars de CA (1.065 M$), emploie 4.500 collaborateurs pour gérer 3.500 clients. « Nous sommesl’éditeur leader mondial de la SC, capable d’adresser l’ensem-ble des processus end to end de la SC », a-t-il résumé. Ainsi surle Top 25 des entreprises dont la SC est la plus performante,selon Gartner, 22 sont clientes de JDA. Et pour mieux répon-dre aux challenges de l’industrie et du commerce, la totalitédes solutions de JDA sont à présent disponibles dans le cloud.Jérôme Caurat, Service Delivery Executive de Martin BrowerSCIS, est alors intervenu pour expliquer pourquoi sa société,1er fournisseur logistique des restaurants McDonald’s, a choisi

de passer à la version cloud des solutions JDA mise en œuvrepar le passé. « Nous voulions réduire nos coûts d’infrastructure,le temps passé à administrer ces systèmes et faire évoluer cesderniers avec agilité compte-tenu de la croissance du nombrede Mc Do », justifie-t-il. Après évaluation des risques et miseen confiance des équipes de part et d’autre, Martin Brower asauté le pas et opté pour une intégration à JDA Cloud Ser-vices dans le cadre du projet Kompass. Ainsi, il est à présentcapable d’installer ces solutions en moins de cinq mois, ce quia été réalisé en France et au Royaume Uni (opérationnel depuisle 3 juin). Martin Brower envisage de passer de la version 7.4.2à la V8 pour la France et le Royaume-Uni, de même que dedéployer la solution en Australie. ■ CP

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12/06/2013, Issy-les-MoulineauxJDA, une solution SC 100 % cloud

FrançoisRichard,Director DiscreteManufacturingEMEA deMicrosoft

Franck Lheureux,GVP SalesEurope, JDA Software

Jérôme Caurat, Service Delivery Executive de MartinBrower

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Vu Ailleurs.

ROYAUME-UNI

Marks & Spencer auxportes de Londres

Marks & Spencer et l’opérateur portuaire qatariDP World ont annoncé le 10 juin 2013, enprésence du Premier Ministre britannique

David Cameron, la construction d’un nouveau centrede distribution au port à conteneurs et parc logistiqueLondon Gateway, situé dans l’Essex, à 40 km du cen-tre de Londres. Ainsi, les véhicules routiers parcourrontmoins de distance. L’investissement de 233 M€ devraitcréer 700 emplois. « London Gateway deviendra notre3e plus grand centre de distribution au Royaume-Uni »,a déclaré Marc Bolland, PDG de Marks & Spencer. « C’est un jour fantastique pour le Royaume-Uni, carles consommateurs britanniques auront bientôt uneinfrastructure Supply Chain globale plus efficace etplus fiable », s’exclame le sultan Ahmed Bin Sulaye,Président de DP World. Si le port de London Gatewaydevrait ouvrir au 4e trimestre 2013, la construction del’entrepôt de 83.600 m2 devrait débuter en 2014. Leport devrait avoir une capacité de 3,5 millions d’EVP(équivalent vingt pieds) quand il atteindra son rythmede croisière. La plate-forme du distributeur britanniqueservira au stockage aux vêtements, produits de la mai-son et cadeaux avant de les livrer aux magasins bri-tanniques et internationaux de la chaîne. ■ CC

CHINELe fret ferroviairefer de lance de l’économie de marché« La réforme du transport de fret vise à ce que noussoyons plus concentrés sur le marché et que nous améliorions notre capacité à nous y adapter », annonceCheng Xiangdong, Directeurdu bureau transport deChina Railway Corporation(CRC), spin-off créée en mars dernier, issue de l’ancien ministère des Transports. La CRC va prendre plus d’initiativespour coopérer avec sesclients, ce en quoi l’ancienministère avait échoué. Les procédures vis-à-vis de ces derniers seront simplifiées. Le transport sera personnalisé selon les besoins du client. Des trains rapides permettront de livrer le jourmême ou le lendemain matin. Un réseau de livraison porte à porte sera mis en place. Selon Cheng Xiangdong, l’entreprise est consciente des difficultésqui l’attendent. ■

(Agence Chine Nouvelle/Xinhua, 06/06/13)

ETATS-UNISSalut les fauchés !Le distributeur hard discountAldi USA a choisi, contrai-rement à nombre de sesconcurrents non pas LosAngeles mais la zone InlandEmpire, à l’est de la ville, pourinstaller son siège régional et un centre de distribution. L’investissement de 42 M$devrait créer 200 emploisdans la vallée de Moreno, dontles autorités devraient lui ver-ser des incitations financières.Le bâtiment de 86.900 m2

intègrera une zone de stoc -kage froid de 18.600 m2. Lecomté de Riverside attire lafiliale du groupe allemand en raison de sa très forteconcentration de personnes àbas revenu, sa cible de clien-tèle. Le taux de chômage y estde 9,2 %, contre 8,1 % en Californie. Dans la vallée deMoreno, 18% des habitantsvivent sous le seuil de pau-vreté, et le revenu médian parménage est de 43.760 €,contre 47.509 € en Califor-nie. Aldi a déclaré vouloir augmenter son activité enCalifornie du Sud. Aldi USAcomptant plus de 1.200 maga-sins dans 32 Etats du pays.(Tiffany Hsu, ■Los Angeles Times, 25/06/13)

MAGHREB

Heppner élargit son réseau

Heppner et Vectorys ont signé un accord departenariat entre la France et le Maghreb.Cette alliance permet à Heppner de compléter

son offre et d’élargir son réseau dans cette région. Elleapporte à Vectorys une couverture hexagonale plusdense ainsi qu’une ouverture au réseau européend’Heppner. Le réseau s’appuiera sur les 42 agences enFrance d’Heppner qui vendront le produit Maghrebainsi que sur les plates-formes de Vectorys à Orly, Les-quin (59), Lyon et Marseille. Des plates-formes deconsolidation seront créées par Heppner à Strasbourg,La Roche-sur-Yon et Toulouse pour compléter le dis-positif. La création d’un Hub à Bordeaux (pour les fluxde et vers le Maroc) est programmée. Le maillage du

territoire national entre ces agences par un plan detransport régulier assurera aux clients des délais com-pétitifs vers cette zone au fort potentiel commercial.En effet, la France est à la fois le premier fournisseurde la Tunisie avec une part de marché de 18,9 %, etson 1er client (28.7 % de ses exports), et le 1er parte-naire commercial du Maroc, avec 12.5 % de sesimportations et 22.6 % de ses exportations. « Cettealliance répond à une demande croissante de nos clientset de nos partenaires européens, notamment dans lessecteurs du textile, de l’automobile, de l’aéronautique,de l’industrie de précision et de la santé », expliqueFrançois Decaudin, Directeur Général Internationald’Heppner. ■ JPG

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JUILLET-AOÛT 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°76 21

L’ESSENTIELVu Ailleurs

ETATS-UNIS

Quelque chose de Tennessee

Volkswagen Group of America a investi 40 M$(30,7 M€) dans un centre de distribution régional pourle Sud-Est, à Roane County, dans le Tennessee. Ce site

de 46.000 m2, inauguré le 25 juin dernier, distribuera à l’in-ternational les pièces détachées de la Passat, fabriquée à Chat-tanooga. Un dépôt maître de redistribution fournira en effet enpièces des entrepôts livrant aux Etats-Unis, le Canada, leMexique et l’Allemagne. Dans un second temps, un centre dedistribution de pièces détachées desservira 110 concession-naires des régions environnantes. Le constructeur automobileallemand a annoncé qu’il investira dans les trois ans 5 Md$(3,84 Md€) aux Etats-Unis en nouveaux produits, technologieset infrastructure pour atteindre ses objectifs à long terme enAmérique du Nord. ■ CC

ROYAUME-UNI

PhotoBox choisit Optimiza

PhotoBox a choisi le logiciel de Demand PlanningOptimiza de l’éditeur Barloworld Supply ChainSoftware (SCS). Grâce à cet outil, le spécialiste

européen de l’impression photo par Internet espèreréduire son stock de 15%. Il souhaite également accroî-tre sa productivité en réduisant le temps consacré auxtâches à faible valeur ajoutée, comme la gestion desalertes de stock, pour concentrer les équipes sur la pla-nification et la simulation. Thierry Equey, IndustrialTechnology and Supply Chain Director chez PhotoBoxexplique : « Nous avons apprécié le fait que le logicielsoit simple à comprendre. L’équipe projet Barloword est bilingue français/anglais, ce qui nous garantit undéploiement simultané de la solution en France et enGrande Bretagne, ainsi qu’un meilleur support techniquepar la suite. Optimiza est une solution accessible et évo-lutive avec une interface simple. L’équipe de projet a ététrès pédagogue et a su rapidement nous convaincre desavantages de la solution pour PhotoBox. Nous avons parailleurs ressenti un très fort engagement collectif del’équipe de Barloworld dans ce projet ». ■ JPGVO

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L’ESSENTIEL

N°76 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUILLET-AOÛT 201322

Vu Ailleurs.

ALLEMAGNE

DHL poursuit son bonhomme de chemin vert

Cinq ans après le lancement du programmeGoGreen, qui a vise à réduire d’ici 2020 lesémissions de CO2 du groupe de 30 % par rap-

port à 2007, Deutsche Post DHL dresse un biland’étape. Les émissions ont déjà été réduites de 16% encinq ans. En 2012, ses clients ont choisi une optionenvironnementale pour 2,4 milliards d’expéditions,permettant de compenser 180 millions de tonnesd’émissions de CO2. 20.000 employés du groupe ontdéjà suivi le cours de sensibilisation au développementdurable en e-learning. 8.500 véhicules de la flotte uti-lisent des systèmes alternatifs au gazole ou électriques.Tout récemment, le groupe a annoncé un système delivraison à Bonn basé uniquement sur 140 véhiculesélectriques. 42 % des besoins en énergie des bâtimentssont couverts par des sources d’énergie renouvelables.A l’avenir, pour atteindre son objectif, le groupe alle-mand devra convaincre ses transporteurs sous-trai-tants de réduire leurs émissions de CO2. ■ CC

ETATS-UNISLa longue marche de la RFIDLe distributeur américainMacy’s espère qu’utiliser laRFID dans 500 de ses magasinsdopera ses ventes. Si la moitiéde ses fournisseurs se sontengagés à utiliser la RFID, ce quifiabilisera les inventaires, seuls10 % livreront des produitscomportant des étiquettesRFID en août 2013. Macy’s uti-lise déjà la RFID pour tracer leschaussures exposées, ce qui aaugmenté les ventes et réduitles exemplaires manquants (30 % en moyenne auparavant !).En 2011, un pilote a été menédans 23 magasins, guidé par ledésir de la clientèle de passercommande en magasin quandcertaines tailles ou couleursn’étaient pas disponibles.Aujourd’hui, 292 magasins utili-sent le système. Demain, ilsseront 500. Les 100.000employés ont suivi 2.000.000 hde formation depuis 2010.

(Jessica Binns, Retail System News,

17/06/13)

ETATS-UNIS

Les sites logistiques, un modèle pour les magasins

Les gains de productivité dans les centres de distribution de Wal-Mart aux Etats-Unis ont fait économiser 11,6 M€ en 2012.Bill Simon, PDG de Wal-Mart U.S., souligne : « Si les magasins

avaient la même discipline en matière de gestion de stocks, les gainsseraient incroyables ! ». Jacob Floyd, Directeur du centre de Benton-ville, dans l’Arkansas, N°1 du groupe qui dessert 130 magasins,explique : « Il faut seulement 25 min, une fois l’ordre de préparationcréé, pour qu’un produit arrive dans le camion ». Le cross-docking estessentiel ; entre le déchargement de la marchandise et son charge-ment, il s’écoule parfois moins de 45 min dans ce centre. Celui-ciemploie plus de 1.000 personnes, dont 600 ont plus de 10 ans d’an-cienneté. Dans le groupe, le salaire horaire moyen en logistique est de19$ (14,6 €) et un Directeur de site peut gagner plus de 115.000 €par an. Avis aux amateurs ! De plus, le groupe a réduit ses kilomètresà vide. ■ (Kim Souza, The City Wire, 10/06/13)

JAPONLes références de Toyotaau régime secToyota a décidé de réduiresignificativement le nombre deses composants. Désormais, lamarque automobile nippone varechercher la compatibilité decertaines pièces avec cellesstandard utilisées par de nom-breux constructeurs. Ainsi,Toyota utilise actuellement 50 airbags différents de protec-tion des genoux du conducteur,selon le modèle de véhicule etletype de siège. Demain, ils neseront plus que 10. D’ores etdéjà, il a rationalisé les radia-teurs, dont il n’utilise plus que21 modèles contre 100 aupa-ravant. Les types de cylindresvont passer de 18 à 6. Parmi lesbénéfices escomptés, la gestiondes stocks chez les conces-sionnaires et distributeurs depièces détachées sera facilitéeet la Supply Chain sera moinssujette aux ruptures. Lesvolumes colossaux engendréspar pièce bénéficieront auxgrands équipementiers, telsBosch ou Denso.

(Justin Lloyd-Miller, Wall St. Cheat Sheet,

10/06/13)

CHINEVille-champignonlogistiqueUn parc logistique de grandeenvergure est en projet àSanhe City, dans la provincedu nord de Hebei, au centrede la zone économique de Bohai, qui devrait devenirune nouvelle zone de développement centrée surle commerce et la logistique. Les investissementsdevraient atteindre près d’un 1 Md€ dans YangjiaoLogistics City, qui devraitégalement devenir une airede développement économique et touristique,en accord avec le principe du développement durable. ■

(Agence Chine Nouvelle/Xinhua, 25/06/13) ©

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L’ESSENTIELMes SortiesVu Ailleurs

ROYAUME-UNIMorrisons rappelleWincantonLe chaîne de supermarchésMorrisons a signé un contratde cinq ans avec Wincantonpour gérer le transport et lalogistique d’une centaine de

MONDE

Des chaussures jaunes en croco ? Pas de problème avec le big data !Le big data, par l’analyse de gros volumes de données issues de différentes sources, peut

servir à optimiser les processus Supply Chain des distributeurs. Ils peuvent :■ Analyser les interactions des clients finaux sur les différents canaux de vente et offrir

un service client segmenté : proposer à certains le choix de la couleur du produit, àd’autres, des produits respectueux de l’environnement, et à d’autres encore des services à valeur ajoutée, comme le paquet-cadeau.

■ Améliorer la traçabilité et la ponctualité des livraisons de produits périssables ou à forte valeur, en intégrant des données provenant de plusieurs systèmes : capteurs detempérature ou d’ouverture du contenant, météo, trafic, localisation du véhicule.

■ Observer ensemble les commandes, la gestion des stocks, l’historique des horaires depicking, les emplacements… pour améliorer le processus de préparation de commandes.Les solutions big data permettent de faire des simulations et de tester divers paramè-tres avant de changer l’organisation du processus.

■ Améliorer la gestion des fournisseurs par la traçabilité et l’analyse des indicateurs clefsde performance en temps réel, et si nécessaire générer des alertes.

■ Avoir une vision en temps réel de la demande, des ventes et du processus de sourcingpour éviter les ruptures et les abandons de commandes. Les solutions de sourcing automatisé de produits analysent des données diverses.

■ Etudier en temps réel des données financières, de planification et de prévision pour éviter de mauvaises surprises et certains coûts. ■

(Gagan Mehra, Practical ecommerce, 27/06/13)

magasins « M Local » dans lenord de l’Angleterre. Le dis-tributeur britannique a faitappel à son compatriote suiteà l’expérience réussie d’uncentre de distribution dédié àLondres, où le prestatairegérait à la fois le transport etl’entreposage. ■ CC

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L’ESSENTIEL

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Bêtisier.

Un mal pour un bien !

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Atout âge, il est bon de faire des découvertes : c’est même ce qui permet de res-ter jeune, au moins d’esprit. Qui croit tout savoir et a perdu sa capacité d’éton-nement est à plaindre. Ainsi donc, après avoir passé le milieu d’une vie

professionnelle variée, me voici un beau matin au seuil d’une usine de ce qu’il estconvenu d’appeler l’industrie lourde. Changement d’environnement après des annéespassées dans le high-tech, les produits de grande consommation, la pharmacie. Occa-sion de constater que les stéréotypes ont la vie dure : cheminées hautes, bâtimentsgris, port du casque, etc. Cela me rappelle certains reportages vus à la télé…

Mission de ma petite équipe d’intervention : réduction des coûts et des stocks, brefdu classique. Du moins le pensé-je en m’inscrivantsur le registre des visiteurs. Une fois passées lescivilités et une rapide, mais sérieuse, formation àla sécurité : visite du site. Etape importante avanttoute intervention. De plus, si on ne le fait pas le 1er jour en arrivant, on n’a plus jamais le tempsaprès et on le regrette, pas pour le tourisme, maispour ce qu’on voit avec un œil un peu exercé, etqui révèle ce que les chiffres ne diront pas : l’étatdes bâtiments (carreaux cassés ? ), la vitesse dedéplacement des employés ou leur nonchalancevisible, les fumeurs tapis dans un coin (j’en aimême vus sur un site classé Seveso !), la signalé-tique, les palettes vides qui traînent, les pièces quirouillent derrière les ateliers, mais aussi la pelousefraîchement tondue devant le bureau de la Direc-tion, avec ses places de parking attitrées. Tout cecirévèle l’atmosphère du site, la culture de la société,le style de management… autant d’éléments que leconsultant doit prendre en compte. Le diagnosticpeut commencer. Les flux de production sont certesaméliorables, mais le sujet est en cours de traite-

ment, les experts sont passés par ici (et ils repasseront par là, air connu). Par contre,une montagne de pièces détachées existe en de nombreux petits tas, plus ou moinsalignés. Des armoires métalliques sont tellement pleines qu’on peut à peine les fermer, sans parler des tiroirs – voire même des poches ! – des techniciens.

L’identification de ces pièces est un 1er sujet de réjouissance : les grosses sontconnues des techniciens de maintenance (un peu comme on dit « connu des servicesde police »), seules celles de taille moyenne sont clairement identifiées, rangées etinventoriées ou inventoriables (nuance !), les petites sont en vrac.

Les quantités de ces pièces déclarées dans le système sont un 2e sujet de perplexité.Elles ne correspondent pas à celles observées, et pour certaines, la date de la dernièretransaction remonte à plusieurs années. Une piste d’explication réside dans le statutde ces pièces, encore faut-il qu’il soit connu. Sont-elles en état de fonctionnement,en attente de réparation, en attente de mise au rebut ? Le cas de celles qui peuventêtre remises en état pose d’autres questions : faut-il les réparer et se constituer unstock prêt à l’emploi… ou ne réparer que quelques mois de besoins prévisibles (à condition qu’une prévision ait été établie ou un historique conservé) et se séparerdu reste ? Et si oui, sur quels critères ?

La valorisation de ces pièces peut devenir un cauchemar pour les comptables s’ils s’yintéressent, ce qui est rarement une priorité spontanée… Ainsi, finalement, une partiede ces pièces a dû réintégrer le stock « système »… Paradoxe de cette mission de réduc-tion des stocks : le préalable de leur bonne tenue a conduit à en augmenter la valeur !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous connu de telles situations ?

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