DU DESSIN À L'ECRITUREDU DESSIN À L'ECRITURE

EN MATERNELLE.EN MATERNELLE.

*************Conférence pédagogique: 12 décembre 2007, 09 janvier 2008.

M. Burkic IEN, circonscription de Jarny.Géraldine Delamarche Coordinatrice REP

Référentiel de pratiques professionnelles en maternelle.

« 5 La sensibilité, l'imagination la création. »

➢ Les enfants s'expriment dans une pratique créative régulière (individuelle ou collective, en plan ou en volume) mais où le dessin tient une place privilégiée.

➢ Les enfants disposent, en classe, collectivement ou individuellement, d'un réservoir de traces et de formes obtenues par des moyens variés (dessin à main levée, frottage, empreintes, encre,...).

➢ Les productions sont réunies, selon les cas, sous la forme d'un dossier, d'un cahier, d'un cédérom, d'un carnet de voyage ou d'un portfolio.

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Le dessin, le graphisme et l'écriture au travers des Instructions Officielles: petit historique.

Au cours des 20 dernières années, les Activités Graphiques,au sens large,sont plus précises mieux définies dans les diverses parutions des programmes:

➢ 1986: quatre lignes.Les Instructions Officielles expliquent ce qui doit être fait à la maternelle.➢ 1991: 14 lignes sont consacrées dansLes Cycles à l'école primaire.➢ 1992 :deux pages dans La Maîtrise de la langue.➢ 1995: deux pages dans les Programmes de l'école primaire.➢ 2002: six pages dans Qu'apprend-on à l'école maternelle?.➢ 2003: deux pages supplémentaires s'y ajoutent dans le document d'accompagnement Pour une scolarisation réussie des tout-petits, soit un total de presque trois cent lignes.

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Dans les programmes de 2007, distinction entre: «activités de dessin», «activités graphiques» «activités d'écriture». BO:p22,23,35.

Activités de dessin:● Activités graphiques à part entière.● Exercent le mouvement pour produire des traces et obtenir des formes qui, associées les unes aux autres, permettent de satisfaire des intentions: jouer avec les éléments, organiser une surface,figurer. ● L'enfant découvre et expérimente les divers outils et procédés du dessin et les met au service de son imagination.

● Tracer,dessiner sont des activités à distinguer de l'écriture proprement dite qui renvoie au langage.

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Activités graphiques:➢ Utilisent:➔ des enchaînements de lignes simples, rectilignes ou courbes,

continues ou brisées, ➔ des alternances de couleurs qui se structurent parfois en motif.➢ Jouent sur: la répétition, l'alternance, les rythmes ou les mutiples

facettes de la symétrie.

L'enfant peut entrer dans ce riche univers dès qu'il peut mobiliser le bras et la main pour tenir un instrument scripteur et contrôler la dynamique de la trace.

L'apprentissage portera sur les trois faces de l'activité: ➔ la mise au point de gestes élémentaires efficaces; ➔ l'observation et l'analyse des modèles,➔ leur reproduction et éventuellement leur détournement.

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. Activités d'écriture:➔ S'appuient sur l'ensemble des compétences développées par les

activités graphiques.

➔ Requièrent toutefois des compétences particulières:➢ percevoir:➢ analyser:➢ décrire: ➢ reproduire:les traits caractéristiques d'une lettre.

➔ Sont indissociables d'apprentissages linguistiques: tracer des lettres tout :

➢ en découvrant le fonctionnement du code alphabétique,➢ en le comprenant et➢ en commençant à le maîtriser.

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Plan de travail:

1.Les préalables à l'apprentissage de l'écriture.2.Les activités de dessins.3.Les activités graphiques.4.Les activités d'écriture.5.Apprendre à écrire à un gaucher. Les supports et les

outils.6. Progression: document récapitulatif.7.Conclusion.

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I) Les préalables indispensables à l'apprentissage de l'écriture.

● Le schéma corporel,● L'organisation dans l'espace,● Les rythmes,● Le temps et l 'espace,● La dominance latérale,● La représentation mentale.

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I) Les préalables indispensables à l'apprentissage de l'écriture.

1.1) Le schéma corporel:

Entre 3 et 6 ans, un enfant doit passer d'un univers magique dans lequel il projette sa propre subjectivité à un univers où règne une organisation et une structure.

Par le mouvement: besoin fondamental de l'enfant,il développe toutes ses fonctions.

Par le toucher, l'enfant entre en contact avec son propre corps et reçoit les informations que lui transmettent les sensations tactiles.

La prise de conscience de son corps et de l'espace chez l'enfant passe par trois étapes:

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Les préalables indispensables à l'apprentissage de l'écriture (suite)

1. Importance de la pratique personnelle de l'enfant, en particulier dans les jeux.

Nécessité qu'il dispose de moyens variés afin d'exercer ses fonctions en jouant.

2. Education perceptivomotrice: l'enfant sent ce qui se passe en lui au cours des exercices gestuels.

3. Intériorisation et représentation mentale, mémorisation: l'enfant apprend progressivement à se représenter son corps en mouvement.

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Quelques exemples d'activités:

Toutes ces activités affinent le schéma corporel en même temps qu'elles calment les enfants.

a) Les jeux de sable, la peinture au doigt avec de l'eau, la pâte à modeler.b) Les comptines.c) L'accompagnement musical, d'un chant, la ronde.d) Le mime.e) Les puzzles et les jeux de construction.f) La poupée.g) La toilette.h) Le massage.

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1.2) L'organisation de l'espace:

L'enfant doit savoir s'orienter dans son environnement pour repérer et disposer les signes graphiques qui sont eux-mêmes orientés et organisés dans l'espace feuille.

Quatre notions sont concernées:a) Le rapport avec la ligne d'écriture: haut, bas, sur, sous.b) La contiguïté: à côté de, avant, arrière, autour, entre, autour.c) La grandeur et la distance: plus grand, plus petit, près, loin.d) La limitation: dans, intérieur, extérieur.

1.3) Les rythmes:

Selon Maria Montessori, l'enfant est guidé par «une sensibilité intérieure», «une sensibilté créatrice» pour choisir en son temps, les moyens qui sont mis à sa disposition.

Un enfant qui commence à écrire plus tardivement qu'un autre ne signifie pas qu'il est moins intelligent.

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L'écriture est rythmée dans:- sa dimension, - sa vitesse,- la pression du trait, - l'enchaînement du trait.

Autrement dit:

Le crayon se déplace sur la ligne selon un certain rythme marqué par les levers de main, des mouvements ascendants et descendants de pression différente.

Une écriture rebondit d'autant mieux sur une ligne que celui qui écrit a pu vivre et intégrer des rythmes.

Les troubles du ryhme se traduisent par:- des saccades dans la liaison des lettres,- de mauvaises proportions, - des inégalités dans les espacements entre les lettres.

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Quelques exemples d'activités:

a) Ajuster son rythme: se déplacer au son d'un instrument. Variante avec une histoire.

b)Reproduire des structures rythmiques.

c)Chant, rythme et graphisme: rechercher et tracer des codes rythmiques pour des chants ou chansons connues.

d) Peinture en rythme: au son de la musique faire traduire, à l'aide des mains et/ou du pinceau, ce que l'enfant ressent.

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1.4) Le temps et l'espace:

La structuration spacio-temporelle découle de la connaissance des repères corporels et spatiaux.

En écriture comme en lecture, le symbolisme de la pensée s'inscrit non seulement dans un espace mais dans une durée.

Ces deux notions sont indissociables. Le temps est lui-même symbolisé par l'espace: gauche = passé, centre = maintenant, droite = avenir.

Et c'est le sens de notre écriture: de la gauche vers la droite.

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1.5) La dominance latérale:

L'enfant a besoin de différencier d'abord les deux côtés de son corps, puis d'utiliser sa main prévalante pour parvenir à une latéralité bien établie, soit à droite soit à gauche.

La latéralisation de l'enfant sera réussie si elle se fait progressivement.

Dans l'écriture, la main dominante a l'initiative de la scription, tandis que l'autre main doit servir de point d'appui et d'équilibrage:

C'est elle qui tient la feuille et c'est sur elle que le corps doit s'appuyer pour faciliter le mouvement de translation vers la droite.

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1.6) La représentation mentale:

Pour écrire, l'enfant doit avoir une bonne représentation de son corps, spécialement du bras, de l'épaule, des doigts.

Stimuler la fonction d'intériorisation pour créer des images mentales permet au geste de s'affiner,de se préciser,d'être disponible pour des actions plus complexes.

À partir de deux ans et demi-trois ans,l'enfant peut commencer à régler son activité sur des images, des représentations mentales de l'objet absent.

Entre quatre et cinq ans, il est capable de dessiner une situation hors du champ visuel.

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Conclusion à cette première partie:

Nous avons donc vu que pour mettre en place des activités graphiques, le corps en est le fondement même.

Tous les schèmes moteurs ne peuvent s'organiser qu'à partir du schéma corporel et en s'appuyant sur lui.

Du corps agi

Au corps perçu Au corps orienté

Au corps représenté

A l'image motrice de l'action.

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II) Les activités de dessin.

Le dessin est une activité graphique à part entière. Il exerce le mouvement pour produire des traces et obtenir des formes.

Les situations et activités proposées par l'adulte amènent l'enfant à:

- expérimenter divers outils, supports, médiums pour rechercher l'adaptation du geste aux contraintes matérielles.

- se constituer un réservoir de traces et de formes obtenues par les moyens les plus variés: dessin à main levée, dessin de réserve, frottage, empreintes, encre, monotype, peinture, pastels,fusain,crayons de couleurs....

-exercer des choix motivés, matériels ou opératoires en fonction d'une intension.

- organiser une composition plane constituée essentiellement d'éléments graphiques et à des fins expressives: dessiner pour inventer,imaginer des univers, des personnages, des histoires...

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En vue de compositions plus élaborées,les ébauches sont conservées et servent parfois de supports ou de référents à des:- reprises- prolongements,- enrichissements

Les productions sont ainsi conservées, selon les cas, sous la forme:- d'un dossier,- d'un cahier, - d'un cédérom, - d'un carnet de voyage.

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2.1) Laisser des traces.

En petite section, les ateliers privilégiés sont ceux qui permettent de développer l'aisance manuelle.

Les enfants manipulent beaucoup et laissent des traces.

Comment, avec quoi et sur quoi laisser des traces?

Voici un inventaire d'actions, de matériaux et de supports connus de tous et facilement accessibles:

1) Des verbes d'actions.2) Des outils.3) Des matériaux.4) Des supports.

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1)Des verbes:• Remplir, transvaser, vider,secouer,éponger, presser, tordre,tamponner,• Boutonner, déboutonner,enfiler,enrouler, tisser,• Gratter, griffer,creuser,souffler sur,caresser, rouler...

2)Des outils:• Mains, pieds, doigts, paumes des mains,ongles,• Peignes, fourchettes, billes trempées dans la peinture,petites voitures,• Bouchons de toutes formes, coquilles de noix,morceaux de mousse de toutes formes,coton tige,applicateurs de cirage vides (et propres),• Bobines de fil, rubans, bandes de tissus,• Passoires, entonnoirs, flacons, compte-gouttes...

3) Des matériaux:•Eau, semoule, riz, glands, marrons, noix,•Capsules en plastiques, petits miroirs, gants,•Sable fin, terre, farine, plâtre, pâte à sel,•Peinture, encre, argile, huile colorée, savon, bougie...

4) Des supports:• Rouleaux de papier toilette, papiers ménager,papiers divers,• Cartons découpés de formes variées, boules de papier, chaussettes, verre, bois, fer, carrés de moquette, carrelage, mousse,....

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2.2) Du «grabouillon» jubilatoire à la trace graphique:

En petite section les enfants se servent indifféremment des deux mains pour dessiner, mais aussi pour manger, empiler des cubes, etc.

Les outils quels qu'ils soient, sont saisis à pleine main.Les gestes sont amples et puissants et manquent de précision:* la motricité du poignet est très grossière.* les articulations sollicitées sont celles de l'épaule et du coude.

Quelques précautions:* tendre le feutre à droite: permet d'identifier la main dominante. * vérifier la tenue du feutre: pince à trois doigts qui est la technique indispensable à la précision du geste graphique.

Le dessin n'a pas de signification: selon les enfants c'est un dessin, un «grabouillon», des «points». Si on insiste, l'enfant trouve une signification hasardeuse: c'est «mon papa, une voiture, ma maison... »

Pour faire évoluer ces traces vers le dessin, le graphisme, l'écriture, il est nécessaire qu'elles deviennent peu à peu intentionnelles.

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Trois axes de travail importants:

* Orienter les traces:Utiliser un plan différent du plan horizontal, diversifier les outils pour permettre à la trace de perdre son effet répétitif de balayage.

* Varier l'amplitude et la force du geste:Utiliser des supports grands formats et des outils adaptés (marqueurs, brosses de peintre), des matériaux différents (terre pour des empreintes ainsi que des éponges).

* Commencer à arrêter le geste:Utiliser des objets « stoppeurs ». Ce sont des objets en reliefs (cubes)placés sur le support qui conduisent l'enfant à anticiper son geste, à lui donner une direction, à réfléchir.

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La trace évolue:

- Le trait n'est plus continu.

- Le balayage est abandonné au profit de la spirale sans fin,puis de la spirale interrompue de l'escargot, enfin du cercle.

- Les frappés se transforment et permettent d'obtenir petits points, petites taches, petits ronds vides ou pleins.

- La trace gauche/droite, haut/bas varie change plus facilement de direction.

- L'enfant donne spontanément du sens à ses traces.

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2.3) Induire la réalisation de dessins à orientation graphique:

➔L'observation:* les formes de la nature ou certains objets: herbes, escargots, oursins,zèbres,etc;* les formes de la rue: enseignes, lignes électriques, panneaux,etc.

➔La démarche:* mise en valeur d'une production enfantine,* élargissement d'une demande au groupe-classe.

➔Le lien avec l'art ou la publicité:* réserve d'images,* motifs décoratifs d'architecture, * sculptures,*artistes référents tels que Dufy,Escher,Klee...

➔La mise en valeur de certains concepts:* La couleur,la ligne,la forme,le motif, la surface,...

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➔Les outils appropriés et variés: stylos fins ou épais, pinceaux, crayons, fusains, craies diverses,...

➔Les supports:formats variés, textures, papiers cadeau et pub de couleurs différentes, journeaux,...

Cette liste n'est pas exhaustive. Il convient également de savoir se saisir des « trouvailles enfantines », souvent inattendues, et, qui permettent de mettre en place d'autres activités.

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2.4) Les ateliers pour la classe:

Les ateliers autonomes et permanents:*Peinture, dessin: les productions sont libres, mais au cours de l'année les matériaux et les supports sont renouvelés.*A la fin de l'atelier, présentation par l'enfant de sa production. Puis, datée, elle sera rangée.

Les ateliers semi-dirigés et temporaires:*Dessins, peintures, graphismes, en lien avec le projet de classe.*Les elèves ont le choix entre deux ou trois ateliers.*Les productions sont datées et signées.

Un atelier dirigé avec l'enseignant:*Découverte de nouveaux outils ou de nouvelles techniques, pour être ensuite réinvesties dans les ateliers en autonomie.

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2.5) La progressivité dans les activités graphiques:

1° Aisance gestuelle:Occuper une surface, limiter puis préciser son geste dans l'espace, contrôler le mouvement,percevoir la trace, commencer à organiser des tracés aléatoires puis intentionnels, saisir et manipuler des instruments traceurs.

2°Découverte et expérimentation:Les enfants s'exercent à laisser des traces diverses, créer des empreintes, chercher des rythmes avec des outils divers.

3°Développement de la maturité manuelle:L'enseignant propose une palette d'outils scripteurs de bonne qualité que les enfants utilisent et manipulent en fonction de la tâche demandée.

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III) Activités graphiques.

Les activités graphiques, à l'école maternelle, sont très souvent utilisées dans l'unique but de former la main de l'enfant à l'écriture.

C'est trop en réduire l'intérêt. [...] (BO p 23)

Un véritable apprentissage est nécessaire et s'oriente vers trois axes:

● La mise au point de gestes élémentaires efficaces.● L'observation et l'analyse de modèles.● La reproduction et/ou le détournement éventuel de ces modèles.

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3.1) Nature et contenus:

Activités proposées et conduites quotidiennement.

L'enfant se comporte comme un chercheur, un explorateur, un créateur de formes.

L'enseignant veille au choix des outils et des supports proposés.

Les modèles de formes sont choisis de manière privilégiée dans des répertoires culturels existants ou repérés dans des motifs observés dans l'environnement selon leurs qualités graphiques

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3.2) Situations variées:Situations de découverte active:L'enseignant aide l'enfant à:* s'approprier progressivement des surfaces,* jouer sur la répétition,l'alternance, les rythmes, les variations et détournements, sur les effets de symétrie.

Situations d'apprentissage: a)L'enseignant guide l'enfant:* avec des mots, * amène à observer et à identifier des formes, * incite à rechercher et à s'approprier des formes nouvelles, à générer des motifs plus inédits ou personnels.

b)L'enseignant associe l'enfant à:* la description des gestes,* l'énoncé de procédures d'exécution.Cette activité de verbalisation fournit à l'enfant des instruments pour penser l'action.

c)L' enseignant valorise et encourage les tentatives.

Ces situations visent à l'appropriation d'habiletés graphiques précises par des agencements de lignes, de formes à partir de modèles donnés.

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3.3) Les ateliers pour la classe:

Les ateliers autonomes et permanents:*Les mêmes qu'en PS et d'autres peuvent s'y ajouter, les consignes sont plus précises. Ex: fichiers d'entraînement. Dans des boîtes, les élèves trouvent * des propositions d'activités: dessins d'élèves de la classe, photocopiés pour être reproduits ou décorés;* des propositions de l'enseignante:association de diverses techniques sur papier uni, quadrillé, à utiliser avec différents outils scripteurs.

Les ateliers semi-dirigés et temporaires:*En liaison avec le projet de classe, ils permettent des réalisations qui ont une finalité: carte de voeux, invitations...

Un atelier dirigé avec l'enseignant:*Quelques élèves, réunis autour du tableau avec l'enseignant(e), s'entraînent à dessiner un objet: c'est la découverte de la forme, première maîtrise d'une trajectoire non orientée.

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3.4) Réflexion à propos des formes et des modèles.

Le modèle kinesthésique:Premier et indispensabe. Faire sentir à l'enfant, à travers son corps, le sens des positions et le mouvement adapté.Ex: avec deux mains on peut descendre le long du cou de la girafe...

Le modèle cinétique:Le maître fait devant l'enfant, il commente, il donne le point de départ.Ex: «Pour écrire la première lettre de Julien, je mets ma main en haut, je descends, je tourne. A toi maintenant »

Le modèle statique:Plus difficile.C'est le modèle que l'on a à côté de sa feuille, à l'horizontal dans un premier temps, puis celui que l'on regarde au tableau dans un second.Celui que l'on doit transformer de la verticale au tableau à l'horizontal sur la feuille.Remarques:Ce modèle ne constitue jamais le point de départ de la découverte d'une forme .

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3.5) La progressivité dans les activités graphiques:

1° Contrôle la trace:

Le geste s'oriente pour produire et reproduire des formes définies et géométriques :

point, rond, ligne droite horizontale, verticale, et oblique, ligne courbe, ligne enroulée.

2° Evolution des activités:

L'espace graphique se construit selon différents agencements de formes et de lignes et est exploré dans sa dimension, son orientation, ses frontières.

Les rythmes évoluent.

Des consignes sont introduites: entourer, relier des éléments...

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3.6) Comment former l'oeil graphique?

Travailler à partir de l'environnement naturel.

Apprendre à regarder autour de soi: * photos prises au cours des promenades,* recherches et trouvailles dans les livres, les albums,catalogues, les affiches de reproduction d'oeuvres...

ex: le radiateur, une grille, les carrelages, une plaque d'égout, une roue de trotteur, les lignes de la salle de jeux, les rayures du zèbre.....

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IV) Les activités d'écriture.

L'entrée dans l'écriture:

● S'appuie sur l'ensemble des compétences développées par les activités graphiques;

● Requiert des compétences particulières: capacité➢ de percevoir les traits caractéristiques d'une lettre,➢ de les analyser et de les décrire,➢ de les reproduire.

Recourir à l'écriture en capitales d'imprimerie facilite l'activité en proposant des formes simples à reproduire.

L'écriture cursive s'impose quand l'enfant est amené à reproduire des enchaînements de mots ou de phrases.

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4.1) Du graphisme à l'écriture.

Le travail,commencé en MS, est poursuivi en GS.

Pour les 5-6 ans, la grande découverte est la trajectoire et puis sa maîtrise qui va conduire à l'écriture.

L'orientation des formes, des lettres puis des mots suit un ordre bien défini: un point de départ, un sens et une succession de formes et de lettres.

L'écriture est un code et l'on doit être strict sur le respect des règles: sens de tracé des lettres, tenue de l'outil.

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4.2) Prendre l'enfant par la main:

Pour « guider les premiers pas » de l'enfant, il faut être derrière lui en début d'année et aussi longtemps que nécessaire.

L'aider ne signifie pas : faire à sa place.Ex: on peut lui guider la main pour qu'il sente,à travers son corps,le mouvement.(kinesthésique)

Le modèle du mot ou d'une lettre est toujours produit devant l'enfant par l'enseignant, qui commente au moment du geste effectué.(cinétique)

L' intérêt de prévoir un atelier graphique permanent: L'enfant: aura à diposition divers outils pourra s'entraîner, produire et reproduire.

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4.3) Les exigences de l'écriture.(Le langage à l'école maternelle p 108.109.110)

Apprendre à écrire, c'est:

● Apprendre un geste contrôlé visuellement sur un espace maîtrisé.

● Mettre en jeu une spécialisation des segments du bras, de l'épaule, l'avant-bras,le poignet, la main et les doigts. ● Exiger une activité conduite et guidée par l'enseignant: avec un petit groupe d'élèves qui écrit et qui verbalise le tracé.

● Tenir compte de la maturation de chacun:➢ Proposer des activités d'apprentissage de l'écriture à des élèves qui peuvent réussir; sinon des activités qui continuent à les préparer.

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Les exigences de l'écriture.(suite)

➢ Adopter une attitude et une posture relative à cette activité:

➔ Assise confortable: hauteur de table correcte.

➔ Tenue correcte de l'outil: pince index/pouce, majeur en support.

➔ Décontraction du corps et du bras,concentration sur les segments mobiles du corps: poignet, main, doigts.

➔ Libération du haut du corps: dos droit, tronc qui se penche à partir des hanches et pas de la taille.

➔ Appui sur le poignet: éviter que l'avant bras et le coude ne soient dans le vide..

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4.4) Les ateliers pour la classe:

Les ateliers autonomes et permanents:*en début d'année, identiques à ceux de MS, puis de nouveaux.Ex: les jeux de trajectoires (cyclographe), les ordinateurs, les dessins libres, les entraînements kinesthésiques, les boîtes de mots qui permettent à chaque enfant d'écrire à partir d'un modèle, etc...

Les ateliers semi-dirigés et temporaires:En liaison avec le projet de classe, ils ont pour objectif de favoriser la maîtrise de la trajectoire qui conduira à l'écriture: Ex: préparer des invitations,raconter le séjour en classe de neige...

Un atelier dirigé avec l'enseignant:Des petits groupes de compétences ou des groupes hétérogènes, se réunissent autour de l'enseignant(e), pour diverses activités:Ex: étude des trajectoires orientées pour se préparer à l'écriture; étude des lettres et des mots, étude de fiches nouvelles de graphisme avec reprise des différents modèles: kinesthésiques, cinétique et statique.

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4.5) Apprendre à écrire: le geste au service de la communication:

L'écriture est:● un outil de communication● un outil répondant à des règles précises pour être lisible par tous; ● un code.

Situations où cet apprentissage a du sens:

● Écrire son prénom pour signer son travail.● Écrire un album pour le mettre dans le classeur de la classe.● Écrire aux parents pour les inviter à un spectacle, une exposition; pour communiquer une information.● Ecrire des phrases pour raconter l'histoire lue, inventée...

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4.6) Encourager les essais d'écriture:

(Le langage à l'école maternelle p 108.109.110)

1) Quand et où écrire?

● Projet d'écriture individuel de l'enfant.

● Ateliers d'écriture: afin de répondre à un besoin ou à un projet de l'enfant (cahier de vie, carnet de lecture, légender des photos, des dessins,...).

● L'enseignant organise et guide ce moment de production.

2) Comment écrire? Quatre phases:

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Encourager les essais d'écriture:(suite)

Phase de recherche:Chacun écrit selon ses idées et ses possibilités en faisant appel aux référent et aux modèles ou en inventant (« l'enfant invente son propre système »).

●Phase de présentation:Chacun lit son écrit à l'enseignant et aux autres enfants (s'il le souhaite)

● Phase d'aide:Chacun tente d'expliquer ses procédures, l'enfant tente d'induire des corrections, valorise les efforts et les bonnes pistes.

● Phase de mise au point:L'enseignant écrit au-dessous des tentatives de l'élève le texte orthographiquement normé et explique à l'enfant.

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3) L'espace pour les activités d'écriture:

Espace bien identifié (différent de l'espace-graphisme).On y trouve :

● des supports, des outils,destinés à recevoir l'écrit:* feuilles de papier, fiches cartonnées,carnets, ardoises... * crayons, stylos, gommes, effaceurs, lettres magnétiques,lettres mobiles...

● des aides, des recours pour écrire élaborés collectivement ou présentés à tous:* imagiers thématiques, alphabets, * étiquettes de mots connus, documents authentiques, * courts récits de vie, formules ou tournures répétitives... (Le langage à l'école maternelle p 101 colonne 1)

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4.7) La progression dans les activités d'écriture:

1° Enchaîner les gestes:Développer chez l'enfant la capacité à respecter un rythme,une trajectoire, une frontière, en enchaînant les gestes selon une orientation donnée.

2° Manipuler les outils:Tenir, manipuler les outils, moduler la pression exercée, adapter le geste aux contraintes de supports, de formats, ...

3° Ecrire des lettres, des mots, des phrases:Discriminer les traits distinctifs, s'approprier les formes et acquérir les gestes précis des lettres, réaliser un enchaînement de deux lettres successives puis trois ..., freiner, arrêter puis reprendre l'acte d'écrire, repérer les séparations entre les mots.

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V) Précautions. Instruments et Supports .

5.1) Apprendre à écrire à un gaucher:

Constats:Les conditions de l'écriture ne semblent pas favoriser ces élèves et ce pour plusieurs raisons:

- ils doivent pousser l'instrument au lieu de le tirer;

- le tracé d'une oblique dans le sens gauche-droite, en montant ou en descendant est plus difficile;

- la position de la main, souvent au-dessus de la ligne cache ainsi le modèle, d'où une position inconfortable.

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Conseils pratiques:

- Les mouvements du bras gauche doivent être libres: la main placée sous la ligne,favorise la mobilité du poignet. Incliner la feuille vers la droite sans rigueur excessive.

- La lumière doit venir de la droite afin d'éviter l'ombre de la main.

- Le crayon, comme pour les droitiers,est le meilleur instrument. Selon ce qui convient le mieux un bon stylo-bille ou un feutre fin en attendant le stylo à encre qui peut poser problèmes parfois.

- Le modèle est placé à doite ou au-dessus de manière à ce que l'enfantl puisse l'observer pendant qu'il écrit

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5.2) Instruments et Supports:

1) Les instruments.

Le choix de l'instrument:• Crayons à mine ni trop dure, ni trop tendre, et soigneusement taillé.• Gros feutres rouge et bleu.• Le stylo à encre.• Le stylo à bille: de bonne qualité.

La tenue de l'instrument:Veiller à ce que l'instrument ne soit pas trop serré, pour éviter des tensions: vérifier si le crayon peut glisser ou s'il est bloqué.

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2)Les supports:

Le tableau:L'écriture au tableau développe la sûreté du geste pour plusieurs raisons:• Plaisir: résultats obtenus sont satisfaisants.• Développement du sens de l'orientation.• Renforcement de la tonicité des doigts.• Coordination bras-jambes et intégration du mouvement gauche-droite.

La feuille grand format:(40x50cm)Est préconisée pour les exercices de grandes progressions qui mettent en jeu des mouvements de l'épaule.Puis progressivement introduction de la flexion-extension du poignet, et flexion du pouce.

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Conclusion:

La pédagogie de l'écriture prend sa source dans le corps tout entier mis en mouvement au rythme des danses, des comptines et des chants.

Plusieurs canaux sensoriels sont utilisés de sorte que la mémoire motrice et tactile renforce la mémoire visuelle et auditive.

Il peut y avoir un déclic: il aborde l'écriture selon son âge, bien sûr, mais avec le plaisir de celui qui se sent à l'aise dans une activité, et c'est cela l'essentiel.

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Jean-Jacques ROUSSEAU: 

« La plus grande, la plus importante règle de l'éducation, ce n'est pas de gagner du temps, c'est d'en perdre ».

Jean ROSTAND:

« Heureux encore, si l'esprit ne se trouve pas à jamais déformé par l'indiscrète impatience ».

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