Du cuivre au cœur des Energies Renouvelables

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European Copper Institute 1 Dossier de presse : Du cuivre au cœur des Energies Renouvelables Sommaire : 1. Exploiter les énergies renouvelables – Pourquoi et comment ? La contribution du cuivre à l’énergie solaire La contribution du cuivre à l’éolien 2. L’essor planifié des énergies renouvelables en Europe 3. Les énergies renouvelables mettent le cap sur la maison Le cuivre, matériau clé des énergies renouvelables domestiques 4. Le cuivre, métal vert au service des énergies durables 5. Présentation de l’ECI p.2 p.2-4 p.5 p.7 p.13 p.14-15 p.18 p.20 Contact presse Sabine Doligé Hopscotch Tél. 01 58 65 01 33 [email protected] Contact presse Yann Daujeard Hopscotch Tél. 01 58 65 00 10 [email protected] European Copper Institute Christian de Barrin Directeur de la communication Tél. +32 2 777 70 82 [email protected] Centre d’Information du Cuivre Olivier Tissot Directeur Tél. 01 42 25 25 67 [email protected]

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Dossier de presse

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Dossier de presse : Du cuivre au cœur des Energies Renouvelables

Sommaire : 1. Exploiter les énergies renouvelables – Pourquoi et

comment ? La contribution du cuivre à l’énergie solaire La contribution du cuivre à l’éolien

2. L’essor planifié des énergies renouvelables en

Europe 3. Les énergies renouvelables mettent le cap sur la

maison Le cuivre, matériau clé des énergies renouvelables domestiques

4. Le cuivre, métal vert au service des énergies

durables 5. Présentation de l’ECI

p.2 p.2-4 p.5 p.7 p.13 p.14-15 p.18 p.20

Contact presse Sabine Doligé Hopscotch Tél. 01 58 65 01 33 [email protected]

Contact presse Yann Daujeard Hopscotch Tél. 01 58 65 00 10 [email protected]

European Copper Institute Christian de Barrin Directeur de la communication Tél. +32 2 777 70 82 [email protected]

Centre d’Information du Cuivre Olivier Tissot Directeur Tél. 01 42 25 25 67 [email protected]

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1 – Exploiter les énergies renouvelables – Pourquoi et comment ? Pourquoi les énergies renouvelables aujourd’hui ? Une urgence planétaire Nos sociétés sont aujourd’hui face à un véritable défi : comment répondre de façon durable aux besoins croissants en énergie, au niveau planétaire et plus particulièrement au sein de l’UE ? Au moins 4 enjeux viennent renforcer l’actualité de cette question :

1) L’urgence climatique : le réchauffement avéré de la planète impose le recours à des énergies propres, c’est-à-dire qui ne rejettent pas de gaz à effets de serre ;

2) La continuité d’approvisionnement : les sources traditionnelles d’énergie sont en voie de tarissement (moins de 50 ans pour le pétrole) ;

3) L’autonomie énergétique : l’Europe est de plus en plus dépendante des pays producteurs. 4) La stabilité économique : les fluctuations des prix créent une forte instabilité sur les marchés et

ont des effets négatifs sur la croissance. En tant qu’alternative fiable et durable aux combustibles fossiles, les énergies renouvelables ont l’avantage d’apporter une réponse concrète à l’ensemble de ces enjeux. Le vent, le soleil ou encore la chaleur de la terre sont des sources d’énergie inépuisables, propres et disponibles partout. Leur exploitation ne pollue pas l'atmosphère, ne produit pas de déchets dangereux et permet de réduire la production de gaz à effet de serre. Sources d’énergie locales, elles peuvent de plus contribuer à réduire la dépendance européenne à l’égard des importations énergétiques. Enfin, là où les prix des énergies fossiles ne cessent d’augmenter, les coûts d’exploitation des énergies renouvelables sont en constante diminution grâce aux avancées technologiques et à leur utilisation croissante.

Quelles énergies pour quels usages ?

Le solaire

Outre son caractère inépuisable et gratuit, le soleil est à l’origine de 2 formes d’énergie : a) électrique ou b) calorifique. a) La production d’électricité d’origine solaire à grande échelle (centrales solaires)

La lumière du soleil peut être transformée en électricité à partir de deux types de technologies faisant appel au cuivre : les panneaux photovoltaïques et la production solaire thermoélectrique.

Ces technologies modernes exploitent naturellement les qualités de conductivité électrique du cuivre : ce dernier est présent dans les lignes de raccordement, les échangeurs de chaleur, les pompes et les câbles électriques en amont et en aval, ainsi que dans les transformateurs.

Le saviez vous ?

Meilleur conducteur électrique parmi l’ensemble des métaux non précieux, le cuivre s’impose comme le matériau électif pour la production d’électricité : on le retrouve dans les câbles, les fils, les transformateurs, les générateurs, les moteurs et les appareils électroniques.

Pour que des centrales solaires soient rentables, il faut réunir plusieurs conditions : - un ensoleillement supérieur à 1 900 KWh/m² par an ; - une bonne transparence de l’air (donc dans une zone non polluée) ; - un réseau électrique peu éloigné, pour y apporter l’électricité produite.

En Europe, les perspectives d'application concernent surtout le pourtour méditerranéen.

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L’électricité solaire par effet photovoltaïque :

Découvert par Edmond Becquerel dès 1839, l’effet photovoltaïque désigne le phénomène de transformation de la lumière en électricité (des photons en électrons). Les semi-conducteurs soumis à ce phénomène, comme le silicium, ont la propriété de générer une tension électrique lorsqu’ils sont exposés à la lumière. Les cellules s’intègrent en série et/ou en parallèle dans un « panneau », dont les parois autorisent le passage de la lumière du soleil tout en protégeant les cellules photovoltaïques de l’environnement. Les panneaux peuvent se combiner pour obtenir la puissance et la tension électrique désirée.

La puissance de génération électrique d’une seule cellule est d’environ 1,5 watt, ce qui permet des applications aussi bien pour la fourniture d’électricité en maisons individuelles que pour la production d’électricité sur des sites dédiés (centrales photovoltaïques).

Centrale "Bavaria solarpark",

Allemagne © 2005 PowerLight Corp

Ile de la Réunion, France

© www.regionreunion.com

Centrale photovoltaïque d’Abengoa,

Espagne

Dans un système solaire photovoltaïque, le cuivre se trouve principalement dans le câblage et les transformateurs. On estime qu’il y a environ 4 kg de cuivre par kW1. De nouvelles cellules photovoltaïques, dites en couches très minces, ont été récemment développées. Elles utilisent de nouveaux matériaux semi-conducteurs tels une combinaison de cuivre-indium-gallium-selenium (CIGS) et représentent actuellement 7 % du marché. Moins cher à fabriquer, ce produit possède un grand potentiel de développement dans les années à venir. Focus sur les encres solaires Nanosolar Le cuivre à l’échelle nano

S’appuyant sur les avancées récentes en matière de nanotechnologies, Nanosolar a développé un procédé de fabrication de cellules photovoltaïques qui permet littéralement d’ « imprimer » le semi-conducteur cuivre-indium-galium-silicium (CISG). Celui-ci se présente sous forme d’encre et peut ainsi être déposé en couches ultra fines et à faible coût sur support métallique souple. Seule une quantité infime de cette encre est en effet nécessaire pour fabriquer une cellule PV. Le produit qui en résulte est léger, et ses dimensions sont librement adaptables. Une telle technologie permet de diviser par deux le prix du watt solaire. Plus d’infos sur : www.nanosolar.com

© Nanosolar

L’énergie solaire thermoélectrique :

La production d’électricité en centrale solaire thermoélectrique est basée sur le principe de l’hélio-thermodynamisme. Le rayonnement solaire est concentré sur un point focal à l’aide de miroirs pour obtenir une température très élevée qui chauffe un fluide et produit de la vapeur. Celle-ci actionne des turbines et des alternateurs, qui génèrent de l’électricité. Cette technologie est actuellement la seule capable de fournir une puissance similaire à celles des centrales électriques à énergies fossiles ou nucléaires.

1 Source : ECI

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Il existe plusieurs types de centrales solaires thermiques ; elles se différencient par la manière dont on focalise les rayons solaires :

1. Les centrales à collecteurs cylindro-paraboliques, qui concentrent 20 à 80 fois les rayons

Ce type de centrale est le plus fréquent. Des alignements parallèles de longs miroirs hémi-cylindriques tournent autour d’un axe horizontal pour suivre la course du soleil. Les rayons solaires sont concentrés sur un tube horizontal, où circule le fluide caloporteur qui sert à transporter la chaleur vers la centrale. La température du fluide peut monter jusqu’à 500°C. On trouve de nombreux exemples de ce type de centrales en Amérique du Nord et au Japon.

Collecteurs cylindro-paraboliques en Californie

© SunLabs

2. Les collecteurs paraboliques, qui concentrent 200 à 3 000 fois la radiation solaire

Une parabole est dirigée en permanence vers le soleil et concentre les rayons vers un point focal solidaire de l’installation, où se trouve un moteur Stirling. Exemple : le four solaire Dish-Stirling de Font-Romeu Odeillo, dans les Pyrénées.

Four solaire d’Odeillo, France © PROMES

3. Les centrales à tour, entourées par des "héliostats"

Une sorte de belvédère est entouré par un champ de miroirs orientables situés sur le sol (les "héliostats") qui renvoient les rayons solaires vers le haut de la tour où est installée une chaudière. La température ainsi obtenue est de 600°C à 1 000°C. Exemple : la centrale thermo-solaire de Sanlúcar la Mayor, à Séville.

Champ de miroirs et tour de la centrale PS10

de Séville (Espagne)

b) Le chauffage par l’énergie solaire à l’échelle du bâtiment

A l’échelle d’un bâtiment ou d’une habitation, il est intéressant d’exploiter directement le potentiel calorifique des rayons solaires (notamment pour la production d’eau chaude), sans qu’il soit besoin de les convertir en électricité. Si les bâtiments absorbent aujourd’hui près de 40 % de la consommation énergétique de l’UE, c’est en majeure partie lié au chauffage et à la climatisation2. Or l’énergie solaire représente un gisement inépuisable d’énergie pour produire de la chaleur, applicable aussi bien au chauffage des habitations et des piscines qu’à la production d’eau chaude sanitaire. Il existe également des systèmes de rafraîchissement solaire, généralement avec des machines frigorifiques à absorption, qui permettent de produire de la fraîcheur.

Grâce à son excellente conductivité et à sa parfaite résistance aux très hautes températures, le cuivre est omniprésent dans les applications de chauffage par énergie solaire :

- dans l’absorbeur ; - dans les tubes qui renferment le fluide caloporteur et

relient l’absorbeur au ballon ; - dans la pompe qui permet de faire circuler le liquide

caloporteur en boucle dans le circuit ; - dans l’ensemble du circuit de chauffage et

d’approvisionnement en eau de la maison. © CICLA

Ces systèmes couvrent de 50 à 70 % des besoins d’un ménage en eau chaude sanitaire (ADEME).

2 Source : UE

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L’éolien Les éoliennes sont un dispositif technologique de pointe qui permet d’utiliser la force motrice du vent pour la production d’électricité à grande échelle, sur le même principe que la dynamo. C’est le cuivre qui, grâce à son excellente conductivité, rend possible la production de l’électricité. En moyenne, une éolienne d’1 MW contient 3,9 tonnes de cuivre3 et permet d’éviter l’émission de 800 tonnes de CO2 équivalent par an4.

© EWEA Eric Louw

Comment fonctionne une éolienne ? Le vent s’engouffre dans les pales qui actionnent une turbine. Via un bras de transmission, celle-ci entraîne l’ensemble du dispositif mécanique situé à l’intérieur de la tête de l’éolienne. La vitesse de rotation est alors démultipliée par un système d’engrenages complexes, avant de parvenir au générateur. Celui-ci représente le cœur de l’éolienne : c’est là que l’électricité est fabriquée. En tournant à très grande vitesse, le rotor du générateur provoque un champ magnétique qui génère du courant électrique dans la bobine de cuivre qui l’entoure.

© ECI

L’électricité ainsi produite est ensuite acheminée vers un transformateur qui en augmente le voltage afin de pouvoir la transporter sur de longues distances en limitant les pertes. On trouve du cuivre à tous les niveaux : dans le moteur d’orientation des pales, dans le démultiplicateur, dans le rotor du générateur, les bobines et les commutateurs de l’armature, ainsi que dans les câbles d’alimentation, les transformateurs et la station de transmission.

Dans l’ensemble du processus, l’utilisation du cuivre assure un meilleur rendement énergétique : l’électricité transmise par les câbles en cuivre rencontrant beaucoup moins de résistance que via tout autre métal courant. Ainsi, l’optimisation des masses de cuivre dans les transformateurs et les moteurs à haut rendement peut réduire jusqu’à 70% les pertes d’énergie5. 3 Source : ‘Copper :essential for life’, ECI, 2008 4 Source : Université catholique de Louvain, estimation pour le Royaume-Uni. 5 Source : Université catholique de Louvain

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Focus sur l’éolien off-shore L’avenir de l’énergie éolienne se trouve en mer : 1 122,5 MW installés en Europe

L’avenir de l’énergie éolienne se jouera en mer. Le Danemark est le pays leader sur ce marché avec 426,4 MW installés fin 2007. Les avantages des éoliennes offshore sont nombreux : les vents sont plus forts en mer que sur terre, ils y sont plus constants (les turbines, moins exposées aux rafales, ont une durée de vie plus importante), et les espaces marins sont beaucoup moins sollicités que sur la côte.

L’implantation d’éoliennes en mer représente cependant des contraintes techniques : à partir de 50 mètres de fond, l’érection des éoliennes sur des fondations massives devient difficile. C’est pourquoi des fondations flottantes sont aujourd’hui à l’étude.

© Siemens

© Blue H Technologies BV

Inspirées des plates-formes pétrolières en mer, les éoliennes flottantes sont fixées sur un socle rattaché au fond de la mer par des câbles. Le Néerlandais Blue H est le premier fabricant à avoir installé en mer un prototype grandeur nature (ci-contre). D’une puissance de 80 kW, l’éolienne a été érigée en novembre 2007 dans le port italien de Brindisi. Un prototype de 2 MW est prévu pour 2008, et un troisième de 3,5 MW l’année suivante. Composées d’un socle de 20 m d’épaisseur, dont 15 m immergés, ces éoliennes d’un nouveau genre pourront être amarrées à 200 m de profondeur.

La contribution du cuivre au développement durable : l’efficacité énergétique L’un des moyens les plus efficaces pour réduire les frais d’exploitation, tout en diminuant les émissions de CO2, consiste à améliorer le rendement énergétique des équipements électriques. Qualifiée de « pétrole caché » (second fuel) par les chercheurs, l’efficacité énergétique représente une source d’économies considérable.

Selon le Professeur Ronnie Belmans, directeur du département électricité de l’Université Catholique de Louvain, 270 millions de tonnes de CO2 par an pourraient être facilement économisées en améliorant de 30 % le rendement énergétique. Une telle économie équivaut à la quasi-totalité des objectifs de Kyoto. Or le cuivre est la clé du rendement électrique, grâce à son excellente conductivité (58 % supérieure à celle de l’aluminium). Le Pr. Belmans estime que chaque tonne de cuivre utilisée à bon escient dans l’optimisation du rendement des systèmes énergétiques permet d’économiser 200 tonnes de CO2 par an.

© ECI

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2 – L’essor planifié des énergies renouvelables en Europe Le « paquet Energie-climat » de l’union européenne Malgré leur potentiel considérable, les sources d’énergie renouvelables sont inégalement et insuffisamment exploitées dans l’Union Européenne. Dans le contexte de l’ouverture des marchés de l’énergie, l’Europe va se doter d’une directive pour favoriser l’essor du renouvelable. Le 28 janvier 2008, la Commission a adopté les propositions législatives du « paquet Energie-climat ». L’objectif est ambitieux : 20 % d’énergie provenant de sources renouvelables dans le bouquet énergétique global de l’Union européenne d’ici 2020. Les efforts des pays membres devront se concentrer en particulier sur la fourniture d’électricité, le chauffage et le refroidissement.

Aujourd’hui, 8,5 % de la consommation énergétique en Europe provient des énergies renouvelables6. Pour atteindre l’objectif des 20 %, chaque pays devra dans un premier temps augmenter de 5,75 % la part du renouvelable dans sa production énergétique. Une seconde hausse nécessaire sera répartie entre les états-membres en fonction de leur PIB. La France devra ainsi faire passer la part du renouvelable de 10,3 % en 2005 à 23 % en 2020, l’Allemagne de 5,8 % à 18 %, la Suède de 39,8 % à 49 %, la Pologne de 7,2 % à 15 % et le Royaume-Uni de 1,3 % à 15 %. Source : REN 21

Au niveau international, le protocole de Kyoto fixait, pour les pays industrialisés, un objectif global de réduction de 5 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale d’ici 2010, et de 8 % pour l’UE (par rapport au niveau de 1990) soit environ 300 millions de tonnes de CO2 en moins par an. Suite aux conférences de Bali (décembre 2007) et de Bonn (juin 2008), un nouveau protocole sur le changement climatique devrait être signé au meeting de Copenhague en 2009 (source PNUE).

Etat des lieux par filière 7 L’éolien

© Siemens

Fin 2007, la puissance totale en Europe était de 57 gigawatt (GW), dont 8,3 GW nouvellement installés dans l’année écoulée, soit une croissance de 20 % par rapport à 2006. L’Europe reste le leader sur le marché de l’éolien avec 43,5 % de la production mondiale, bien que son avance sur l’Amérique du Nord et l’Asie soit moins nette qu’en 2006. Enfin, l’intérêt pour les parcs off-shore est largement confirmé en 2007 avec une puissance totale installée en mer qui dépasse le GW.

L’Espagne est redevenue en 2007 le premier marché éolien de l’Union européenne avec 3,5 GW nouvellement installés, portant ainsi la puissance totale de son parc à 15 GW. La péninsule ibérique se rapproche de plus en plus du parc allemand qui représente 42 % du marché européen (soit 22,2 GW). Si l’on considère la puissance installée par habitant, les cinq premiers pays impliqués dans la filière éolienne sont le Danemark, l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et l’Irlande. L’éolien représente désormais 3 % de la production d’électricité de l’Union européenne. Cette production est équivalente aux besoins en électricité de 32,7 millions de foyers en prenant comme hypothèse une consommation d’électricité moyenne de 3 000 kWh par foyer et par an. Eurobserv’ER établit que la puissance installée en Europe en 2010 devrait atteindre 89 GW.

6 Source : EurActiv.fr 7 Source : Eurobserv’ER

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Le photovoltaïque

Grâce à un marché allemand au zénith, l’Union européenne établit en 2007 un nouveau record du nombre d’installations photovoltaïques. La plupart des grands pays de l’Union ont mis en place des systèmes d’incitation suffisants pour permettre le développement de leurs filières avec des résultats particulièrement probants. Selon Eurobserv’ER, 1 541,2 MWc8 ont été installés en 2007 (+ 57 % par rapport à 2006), ce qui porte la puissance totale du parc de l’Union européenne à 4 689,5 MWc.

L’Allemagne compte à elle seule 1 100 MWc nouvellement installés en 2007, portant ainsi la puissance totale de son parc à 3 846 MWc, soit près de 82 % de celui de l’UE. Avec 340,8 MWc additionnels (+ 200 % par rapport à 2006), l’Espagne devient en 2007 le deuxième marché mondial. En Italie enfin, 2007 a marqué l’installation d’une puissance additionnelle de 50,2 MW : c’est quatre fois plus qu’en 2006. Les différents scénarios de croissance des principaux marchés nationaux, prévoient que la barre des 10 000 MWc devrait être franchie en 2010 par l’UE. Le solaire thermique

© Viesmann

Fin 2007, la surface totale des installations solaires thermiques actives dans l’UE atteint les 24 millions de m², soit une puissance thermique équivalente de 16 750 MWth9 (+ 12,5 % par rapport à 2006). Ce chiffre exprime une estimation du parc solaire thermique en fonctionnement, c’est-à-dire qu’il intègre un déclassement des équipements les plus anciens. Avec 8,6 millions de m² de capteurs installés (équivalents à plus de 6 600 MWth) l’Allemagne, conserve sa place de leader en Europe. L’Autriche devient 2ème avec 3,6 millions de m² juste devant la Grèce, qui dispose de 3,57 millions de m². La France (DOM inclus) reste 4ème avec 1,4 millions de m².

Après deux années de très forte croissance, le marché du solaire thermique a ralenti en 2007 avec 6,9 % de capteurs vendus en moins par rapport à 2006. Cette diminution s’explique en grande partie par la décroissance du marché allemand qui avait connu une hausse exceptionnelle de 56 % en 2006. Une mauvaise conjoncture économique, une augmentation du taux de TVA de 16 à 19 %, une nette diminution des subventions à l’investissement et un hiver 2006/2007 très doux peuvent expliquer ce ralentissement – tout relatif puisqu’une croissance retrouvée de 50 % a déjà été mesurée pour le 1er semestre 2008, notamment grâce à un système d’incitation réajusté à la hausse. À l’inverse, d’autres pays continuent à développer leur marché, affichant des taux de croissance à deux, voire trois chiffres : La géothermie

© Technologie Dex Sofath - Gamme Caliane

Il existe deux manières de valoriser l’énergie géothermique : (1) sous forme d’électricité ou (2) sous forme de chaleur (directe ou via une pompe à chaleur).

(1) La puissance électrique géothermique de l’Union européenne a atteint 862,6 MWe10 en 2007. L’Italie est le principal producteur de ce type d’électricité avec une puissance totale de 810 MWe, soit 5 527 GWh produits en 2006. Le Portugal et la France arrivent loin derrière avec respectivement, des productions de 85 et 78 GWh.

8 Le watt crête (Wc) caractérise la puissance d'un panneau photovoltaïque. La puissance crête représente la puissance délivrée par le panneau au point de puissance maximum. 9 Le watt thermique (Wt ou Wth) correspond à la production de puissance thermique. 10 Le watt électrique (We) correspond à la production de puissance électrique. La géothermie qui permet d’exploiter l’énergie sous forme de chaleur se mesure quant à elle en Wth.

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(2) La géothermie basse et moyenne énergie (exploitation directe des nappes aquifères du sous-sol) est utilisée dans 16 pays de l’Union européenne et a atteint 2 236,3 MWth de puissance installée en 2006. Avec 725 MWth, la Hongrie est le premier utilisateur, suivi de l’Italie (500 MWth) et de la France (307 MWth). Enfin, on comptait en 2006 près de 600 000 pompes à chaleur géothermiques (PACg) représentant une puissance installée de 7 328,6 MWth. Les pays disposant des parcs les plus importants sont la Suède (270 000 unités), l’Allemagne (90 000) et la France (83 9000). Si la filière maintient son rythme de croissance, le parc européen pourrait atteindre en 2010 près de 1,3 million de PACg.

Les options nationales11

L’Allemagne, star incontestée du photovoltaïque Fin 2007, 14 % de l'énergie consommée en Allemagne provenait de sources renouvelables. Si l’éolien constitue toujours la principale ressource allemande en matière d’énergie renouvelable, c’est le marché du photovoltaïque qui connaît la croissance la plus spectaculaire avec + 200 % d’augmentation de la puissance installée en 2007. L’Allemagne compte plus de 10 000 entreprises et 40 000 employés dans la filière photovoltaïque ; 15 usines sont en cours de construction avec 10 000 nouveaux emplois à la clé. Les ventes de l’industrie atteignent 5 460 millions d’euros en 2007, et le total des investissements dans les capacités de production photovoltaïque a représenté 1,6 milliard d’euros dont plus de 160 millions d’euros en recherche et développement.

Depuis 2004, la loi énergies renouvelables (EEG) a obligé les fournisseurs d’électricité à racheter l’électricité photovoltaïque. Une telle stabilité du système d’incitation a rassuré les investisseurs et a permis la structuration du marché allemand. Focus sur l’allemand Q-Cells Premier producteur mondial de cellules PV L’Allemand Q-Cells est devenu, en 2007, le premier producteur de cellules mondial devançant le Japonais Sharp alors que ce dernier paraissait encore intouchable il y a à peine deux ans. En 2007, Q-Cells a annoncé une production de 389,2 MWc soit une croissance de 53,8 % par rapport à 2006. Q-Cells est également positionné sur les technologies à couches minces, particulièrement consommatrices de cuivre. Par l’intermédiaire de ses filiales, l’entreprise prévoit d’atteindre une production annuelle en 2010 d’1 GWc de cellules cristallines et entre 400 et 600 MWc de cellules à couches minces.

11 Source : Eurobserv’ER

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L’Espagne et le Royaume-Uni misent sur l’éolien

L’Espagne est devenue en 2007 le premier marché éolien de l’UE avec une puissance supplémentaire installée de 3,5 GW. Son parc se rapproche de plus en plus du parc allemand.

L’une des raisons du succès espagnol est la mise en place, depuis 2004, d’un système d’incitations pour les producteurs. Ils peuvent, au choix, opter pour un système classique de tarif d’achat (fixé à 7,32 c€/kWh pour une durée de 20 ans) ou bien vendre leur électricité au prix du marché, augmenté d’une prime fixée chaque année. Le gouvernement a fixé un objectif de 29 GW en 2016, et 40 GW en 2030. Le développement du parc offshore devrait permettre d’atteindre de telles puissances.

De son côté, le Royaume-Uni a dévoilé fin 2007 un projet éolien d’une ampleur sans précédent : l’implantation de 7 000 éoliennes offshore visant à produire, d’ici 2020, l’équivalent de l’énergie électrique consommée par l’ensemble des 25 millions de foyers britanniques. Cette ambition a le mérite de renforcer la confiance et la stratégie des industriels dans le développement des éoliennes offshore. En 2007, le Royaume-Uni est le sixième pays de l’UE en termes de puissance nouvellement installée, avec 0,4 GW (dont 0,1 offshores). La montée en puissance de l’éolien devrait être encore plus palpable cette année : 1,3 GW sont déjà en construction (dont 0,5 GW offshore). Une centaine d’autres projets, dont 8 offshores, sont déjà acceptés pour une puissance cumulée de 4,9 GW.

Solaire thermique : le Grenelle devrait booster le marché français

En 2006, le marché français du solaire thermique était le 1er de l’UE en termes de croissance : + 83 % par rapport à 2005. En 2007, la France marque le pas à l’image du marché de l’UE, mais reste une valeur sure avec 283 000 m² supplémentaires de capteurs installés. La croissance devrait repartir à la hausse en 2008 avec une augmentation attendue de 30 % sur le marché métropolitain.

La mise en œuvre des mesures du Grenelle de l’environnement devrait permettre d’équiper 900 000 logements d’ici 2012 pour atteindre les 4,2 millions en 2020. A cela s’ajoute l’un des systèmes de soutien les plus attractifs de l’Union. Les particuliers bénéficient d’un crédit d’impôt de 50 % sur le matériel auquel s’ajoutent des aides à l’investissement au niveau régional et de plus en plus au niveau local. Un éco-Prêt à Taux Zéro devrait également voir le jour en 2009.

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Focus sur le site de production Viessmann Faulquemont SAS Le premier fabricant de capteurs solaires thermiques en Europe

Le chauffagiste allemand Viessmann choisit en 2006 son usine lorraine de ballons d’eau chaude pour implanter un pôle de production de capteurs solaires thermiques. Sur deux chaînes de production flambant neuves travaillent 500 personnes qui fabriquent des capteurs Vitosol 100 à raison de 1 200 unités par jour. En 2007, la production a atteint 150 000 capteurs.

© Viessmann

© Viessmann

Le procédé : sur une plaque de cuivre sont déposées successivement des couches de carbure de chrome, d’oxyde de silicium et de carbone amorphe. Le taux de récupération de l’énergie solaire est de 95 %. Pour compléter l’absorbeur, un tube de cuivre en forme de serpentin est fixé derrière la feuille de cuivre.

© Viessmann

Ce serpentin est réalisé grâce à deux cintreuses spéciales dont il n’existe que cinq exemplaires en Europe. L’assemblage se fait ensuite manuellement (ci-contre). Un capteur est produit toutes les 2 minutes.

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Quelques exemples remarquables Les 2 parcs éoliens offshore de l’estuaire de la Tamise De l’électricité pour 1 million de foyers en 2010

Deux parcs éoliens offshore de haute capacité sont actuellement en construction en Angleterre dans l’estuaire de la Tamise. Une capacité totale de 1,3 GW devrait être atteinte d’ici quelques années, ce qui permettrait l’approvisionnement en électricité de près d’1 million de foyers britanniques. On peut estimer qu’un tel parc permettra d’éviter l’émission de 1 million de tonnes de CO2 par an. Fiches d’identité des parcs :

London Array : le plus grand parc offshore du monde (1 GW) 341 turbines à 12 km des cotes de l’Essex et du Kent Maître d’œuvre : DONK Energy Ltd., E.ON UK Renewables et Core Ltd. Coût : 2,2 milliard d’euros

Thanet : 0,3 GW disponibles dès 2008 100 turbines à 11 km des cotes nord du Kent Maître d’œuvre : Warwick Energy Coût : 675 millions d’euros

© London Array

La centrale solaire de Sanlúcar la Mayor PS-10 Près de Séville, la plus grande centrale solaire thermo-électrique d’Europe Répartis sur 69 hectares, 624 miroirs mobiles de 120 m² chacun projettent l'énergie solaire vers une tour réceptrice de 100 mètres de hauteur. D’une puissance de 11 MW, pouvant générer 24 GWth par an, elle pourra approvisionner en énergie électrique environ 10 000 foyers espagnols. Elle permettra ainsi d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 12 000 tonnes de CO2 par an. Près de la Centrale PS-10, se trouve en construction la centrale photovoltaïque de basse concentration « Séville PV », qui produira 1,2 Mégawatt (MW). Ce complexe constitue la première pierre d’une série de huit centrales qui seront construites sur ce site ; un projet qui prévoit d’atteindre, dans les huit prochaines années, une puissance totale de 302 Mégawatts (MW), pouvant ainsi approvisionner 180 000 foyers – l’équivalent de la ville de Séville. Cette exploitation de l’énergie solaire, source d’énergie renouvelable, gratuite et illimitée, permettra d’éviter le rejet de 700 000 tonnes de CO2 par an. Perpignan : la première ville de France à énergie positive La ville met à profit ses atouts climatiques

Le 18 janvier 2008, la ville de Perpignan s’est engagée à devenir la 1ère ville à énergie positive en signant une convention cadre avec le ministère de l’environnement (MEDAD). Une centrale solaire d'une puissance de 15 MW va ainsi voir le jour à Torreilles, et 70 000 m2 de capteurs photovoltaïques seront installés sur les toits du marché Saint-Charles pour produire plus de 10MWh/an. Plusieurs autres bâtiments seront également équipés de panneaux photovoltaïques. L’objectif est de couvrir, d'ici 2015, 100 % des besoins en électricité de la communauté d'agglomération soit 200 000 habitants, à partir d'un bouquet d'énergies renouvelables diversifiées.

Un parc de production d'énergies renouvelables d’une puissance cumulée de 135 MW devrait être réalisé sous le nom ECOPARC. Le site regroupera aussi bien de l’éolien que du solaire photovoltaïque et un réseau de chaleur.et sera capable de subvenir à 75 % des besoins énergétiques de l'Agglomération. ECOPARC devrait être complété par deux parcs de panneaux photovoltaïques situés sur la côte : le parc Saint Laurent de 15 ha et le parc Saint-Hippolyte de 20 ha.

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3 – Les énergies renouvelables mettent le cap sur la maison En Europe, les bâtiments sont les plus grands consommateurs d'énergie primaire (40% de l'énergie totale consommée) devant les transports (30%) et l'industrie (30%). Ils sont également responsables de plus de 40% des émissions totales de CO2

12. C’est pourquoi la directive COD/2008/0016 à venir prévoit d’imposer aux Etats Membres des obligations en matière d’énergies renouvelables domestiques, que ce soit à l’occasion de nouvelles mises en chantier ou de travaux de rénovation. L’exigence environnementale n’émane d’ailleurs plus seulement des pouvoirs publics : à l’heure de l’énergie chère, les ménages eux-mêmes sont de plus en plus demandeurs. Le particulier veut maîtriser sa consommation énergétique et bénéficier d’un confort d’habitation accru, tout en contribuant à la préservation de l’environnement. Pour répondre à ces enjeux, le secteur du bâtiment, qu’il s’agisse de la construction neuve ou de la rénovation de logements, doit intégrer les énergies renouvelables. La micro-génération : un nouveau paradigme pour la distribution de l’énergie La micro-génération désigne la production d’énergie « propre » par des particuliers, des petites entreprises ou des quartiers, afin de subvenir à leurs besoins spécifiques en électricité et/ou en chauffage. Tout bâtiment équipé pour l’exploitation des énergies renouvelable est un micro-générateur (toitures photovoltaïques, chauffe-eau solaires, etc.). La micro-génération présente l’avantage considérable de limiter les déperditions d’énergie liées au transport. La plupart des pays d’Europe permettent aux micro-générateurs de revendre au réseau national l’excédent d’électricité produit. Les prix de rachat fixés par les gouvernements sont souvent très avantageux. Ces derniers favorisent également l’installation de systèmes à énergies renouvelables en proposant aux particuliers des avantages fiscaux à la pose (réductions d’impôts, subventions, prêts à faibles taux).

Qu’est-ce qu’une maison "passive" ?

A "énergie positive" ?

Les maisons à très basse consommation d’énergie font aujourd’hui leur entrée sur le marché. Une maison passive est une maison dont la consommation énergétique ne dépasse pas 15 kWh par m2 et par an. Ce type de maison permet de diminuer en moyenne de 10 fois la consommation énergétique du logement. Une maison à énergie positive produit quant à elle plus d’énergie – électricité et chaleur – qu’elle n’en consomme pour son fonctionnement. Solaire photovoltaïque, éolien, géothermie, les moyens de production d’énergie « maison » sont nombreux.

En Grande-Bretagne, on compte par exemple 100 000 micro-générateurs déjà installés, dont 90 000 chauffe-eau solaires13. En Allemagne, le gouvernement prépare pour 2009 une loi sur la construction qui obligerait à l’installation d’un système de chauffage utilisant les énergies renouvelables.

Installation photovoltaïque dans le quartier gouvernemental à Berlin Stade de Nuremberg : 1 000 m2 de capteurs PV ©

Siemens

12 Source : Ministère des affaires étrangères et européennes : http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm07_026.htm 13 Source : Rapport commandé par le gouvernement britannique au département des affaires, de l'énergie et des réformes réglementaires (DBERR)

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Les équipements innovants Longtemps pointées du doigt par les pouvoirs publics pour leur consommation énergétique, les installations de chauffage des logements individuels connaissent aujourd’hui une rupture technologique majeure. De nombreuses innovations voient le jour. La plupart des fabricants ont élargi leur offre en se tournant vers la performance énergétique et le recours aux énergies renouvelables.

Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) Un chauffe-eau solaire individuel se compose de capteurs solaires thermiques, d’un système de circulation et de régulation et d’un ballon de stockage d’eau chaude. Les panneaux solaires thermiques généralement situés sur le toit, reçoivent le rayonnement solaire, l’absorbent et échauffent un fluide qui les parcourt via un serpentin de tubes de cuivre.

© ECI

Un système d’appoint, chaudière à gaz ou résistance électrique dans le ballon, assure le complément lorsque la température d’eau chaude du ballon est insuffisante. Selon l’ADEME, l’installation d’un CESI permet, en fonction du degré d’ensoleillement de la région, de couvrir de 50% à 70% des besoins d’un foyer en eau chaude.

Le système solaire combiné (SSC) Le système solaire combiné fonctionne également grâce à des capteurs solaires. Il permet de fournir non seulement la chaleur nécessaire à la production de l'eau chaude, mais également au chauffage du logement, à hauteur de 20 à 40 % des besoins annuels. Ce système est couplé à une autre source d’énergie (chaudière à combustible, pompe à chaleur,…) intervenant comme appoint lorsque l’énergie solaire est insuffisante.

Le Plancher Solaire Direct (PSD®) Le Plancher Solaire Direct associe des capteurs solaires thermiques à un plancher chauffant basse température (PCBT) servant à la fois de stockage et d’émetteur de chaleur. Le principe est simple : le fluide chauffé dans les panneaux solaires circule directement dans les tuyaux d’un plancher chauffant recouvert d’une dalle. Celle-ci joue un double rôle de stockage et d’émetteur de chaleur. Ce système, très répandu, permet d’obtenir une température douce et uniforme dans toutes les pièces de la maison.

Les capteurs solaires intégrés dans le bâti Une nouvelle génération de capteurs solaires thermiques, intégrés en toiture ou en façade, a fait son apparition sur le marché. Cette solution allie performance énergétique et discrétion. Un tel atout permet de répondre à une préoccupation de plus en plus prégnante chez les architectes et les particuliers qui veulent éviter les installations trop coûteuses et inesthétiques. Le vitrage solaire thermique : une innovation Robinsun La société franco-allemande Robinsun a mis au point un vitrage solaire thermique pour la production d'eau chaude sanitaire et le chauffage. Il s’agit d’un double vitrage semi-transparent à isolation renforcée avec un capteur solaire thermique intégré. Celui-ci se compose d’un serpentin en cuivre à l’intérieur duquel circule un gaz qui accumule et transporte la chaleur. Le vitrage solaire s’intègre dans les châssis comme un vitrage classique et se raccorde comme un capteur solaire thermique de toiture.

© Robinsun

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La pompe à chaleur géothermique à capteurs horizontaux Il n’est pas nécessaire que le sol dont on veut puiser la chaleur soit particulièrement chaud pour chauffer une maison : la chaleur accumulée dans le sol peut en effet être augmentée au moyen d’une « pompe à chaleur » (PAC), qui permet de fournir tout ou partie de la chaleur nécessaire à l’habitation. Les PACg à capteurs horizontaux sont alimentées par un réseau de tubes de cuivre enfouis dans le jardin. Pour une maison de 100 m² habitables, les capteurs occupent de 150 m² à 200 m² de terrain. Une PACg consomme moins d’énergie qu’elle n’en fournit (de 25 à 30 %), et certaines, dites « réversibles », permettent également de rafraîchir le logement en été.

© ECI

Le cuivre, matériau-clé de la PACg à capteurs horizontaux Une technologie basée sur le principe d’un « réfrigérateur inversé »

Les capteurs horizontaux associés à une PACg sont des canalisations en cuivre transportant un fluide qui absorbe la chaleur puisée dans le sol. La PACg utilise un fluide frigorigène dont le changement d’état (vapeur ou liquide) permet de transférer les calories captées à l’extérieur vers un logement pour le chauffer. Le cuivre est le matériau-clé de cette technologie :

Il ne peut pas être attaqué par les rongeurs, ce qui garantit sa stabilité dans le sous-sol Sa grande résistance mécanique évite les déformations avec le temps Il est totalement imperméable à l’oxygène et naturellement antibactérien, ce qui limite

l’embouage lié au développement de bactéries et micro-algues dans le circuit Sa conductivité thermique élevée augmente la rentabilité d’ensemble du système

Les éoliennes domestiques

Certains modèles d’éoliennes permettent de produire de l’électricité à petite échelle pour les maisons individuelles ou les entreprises. Les petites éoliennes conçues pour la production d’électricité domestique peuvent être fixées sur un mât ou en toiture et sont d’une puissance qui varie de 2 KW à 20 KW. Elles peuvent être utilisées en autosuffisance dans les zones isolées, raccordées au réseau d’électricité local, ou incorporées à un système d’énergie hybride. Très utilisée aux Etat-Unis, cette technologie fait son apparition sur les marchés européens. En 2006, la puissance totale installée dans le monde atteignait 89 MW, dont 47 aux Etats-Unis. D’après l’American Wind Energy Association, la puissance mondiale devrait atteindre 232 MW en 2010.

© BERGEY – Gruvers State Park

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Trois exemples de bâtiments durables :

La médiathèque d’Illkirch en Alsace, France La médiathèque communautaire d'Illkirch-Graffenstaden inaugurée en 2006 est emblématique d’une démarche environnementale volontaire et réalisée selon les normes et exigences de la Haute Qualité Environnementale. Les 4 m2 de panneaux solaires thermiques permettent de couvrir les besoins en eau chaude du bâtiment. Parées de cuivre, la toiture et la façade facilitent l’intégration du bâti dans l’environnement. Enfin, la totalité du réseau d’eau chaude et froide de la médiathèque a été réalisée en tubes de cuivre, garantissant ainsi la qualité de l’eau.

La médiathèque d'Illkirch-Graffenstaden tire le meilleur parti des qualités techniques et environnementales du cuivre, dans toutes les applications du bâtiment où ce dernier est présent. B

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© ECI

Maître d'ouvrage : Maîtres d'œuvre : Bureaux d’études :

Ville d'Illkirch-Graffenstaden Olivier Chaslin et Alexandre Baron, architectes TRIBU Energie / GEC Ingénierie

La Chase Tower de Newhall, Angleterre

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© CDA

La Chase Tower est une réinterprétation des moulins traditionnels typiques de l’architecture agricole anglaise et des paysages de l’Essex. Elle contient des bureaux en rez-de-chaussée et des appartements en duplex à l’étage. Des panneaux solaires photovoltaïques ont remplacé les voiles du moulin. Les énergies renouvelables sont au cœur du fonctionnement du bâtiment : l’énergie solaire alimente les parties communes de l’immeuble en électricité. Modèle d’intégration environnementale, la tour reçoit en 2003 le Housing Design Award, puis le National Home Builder Award en 2004, et enfin la médaille d’or du Building for Life Standard en 2005.

La maison des Lorenzo à Montreuil, France

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© Pasetto

La Famille Lorenzo, 2 enfants, possède une maison de ville de 90 m² à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Datant de 1910, elle est équipée d’une chaudière à gaz vieille d’environ 30 ans et d’un ballon d’eau chaude électrique. En 2007, ils ont pris la décision d’équiper leur maison d’un système de chauffage moins énergivore et plus économe. Ils ont choisi d’installer une chaudière à condensation de 26 kW avec régulation par sonde extérieure, ainsi qu’un chauffe-eau solaire individuel (CESI) fonctionnant grâce à 3 m² de capteurs. Les canalisations d’eau sanitaire, déjà en cuivre, restent inchangées.

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Optimiser le bilan énergétique de sa maison : l’éco-simulateur

Depuis mars 2007, le Centre du cuivre met à disposition des internautes sur www.cuivre.org, un outil qui permet d’évaluer les gains énergétiques et financiers qu’offrent les systèmes de chauffage et d'eau chaude alternatifs, tels que le solaire thermique ou la géothermie. L’éco-simulateur leur permet également de mesurer les émissions de CO2 de leur habitation, avant et après l'installation d'un système de chauffage utilisant ces énergies renouvelables.

Par exemple, une maison de 100 m² (rez-de-chaussée + combles habités), construite entre 1978 et 1982, située en Île-de-France, abritant 3 à 4 personnes et disposant d’un chauffage au gaz, consomme 36 000 kWh / an (chauffage + eau chaude) et rejette 7,6 tonnes de CO2 / an.

Avec une solution combinant une pompe à chaleur thermodynamique à capteurs géothermiques pour le chauffage, et un chauffe-eau à capteurs solaires thermiques pour l’eau chaude, la même habitation consommera 5 fois moins (6750 kWh) et rejettera 6 fois moins de CO2 (1,3 tonne).

Pour le particulier désirant aller plus loin dans son projet, l’Eco-Simulateur rassemble également toutes les informations pratiques nécessaires : fiches techniques sur les applications solaires et géothermiques, crédits d’impôts et systèmes d’aides financières auxquels chacun peut prétendre en fonction de sa localité, liste des installateurs certifiés QualiSol par département, ainsi qu’une aide à la lecture des devis. Les résultats sont présentés sous forme de tableaux synthétiques proposant une ou plusieurs solutions de chauffage alternatives. Les économies apportées par chaque solution et les différentes quantités de CO2 rejetées dans l’atmosphère apparaissent ainsi sur une seule et même page. Par exemple, selon l’emplacement et la situation de la maison, faire installer des panneaux solaires thermiques peut permettre de satisfaire de 40 à 70 % des besoins d’un foyer en eau chaude.

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4 – Le cuivre, métal vert au service de l’énergie durable Matériau essentiel de la production et le transport énergétique, le cuivre est par essence au service d’une énergie propre et durable.

Le cuivre et l’utilisation rationnelle de l’énergie En Europe, la consommation finale d’électricité augmente chaque année de 1 à 2 %14. Pour maîtriser cette croissance de la demande, la première piste consiste à privilégier une Utilisation rationnelle de l’énergie (URE), autrement dit à confort égal, utiliser le moins d’énergie possible, en agissant notamment sur le rendement énergétique. Grâce à son excellente conductivité, le cuivre permet de réduire sensiblement les pertes d’énergie. Dans le cas de l’industrie par exemple, une étude publiée en avril 200415 a montré que plus de 200 milliards de kWh par an pourraient être économisés chaque année en Europe simplement en adoptant des systèmes entraînés par des moteurs électriques à haut rendement énergétique.

Moteur à haut rendement Siemens

© Deutsches Kupferinstitut

Le cuivre, 100 % recyclable Durable, résistant à la corrosion et facile à mettre en œuvre, l’usage du cuivre contribue à limiter, en amont, le volume des déchets et réduit au minimum les interventions de maintenance. 100% recyclable, le cuivre proposé sur le marché intègre déjà du cuivre recyclé. En effet, le processus de recyclage n’altère en rien les propriétés du cuivre : le cuivre recyclé se fond avec le cuivre neuf et peut être réutilisé exactement de la même façon. Et en réintégrant du cuivre recyclé dans le volume global de cuivre utilisé, on épargne des matières premières ! Loin d’être consommateur d’énergie, le processus de recyclage permet au contraire une économie d’énergie jusqu’à 85%16 par rapport à la production primaire du cuivre neuf.

Le cuivre : fiche technique Sur l’échelle galvanique des métaux, le cuivre se situe parmi les métaux les plus nobles, juste derrière le platine, l’or et l’argent.

• Symbole : Cu • Densité : 8930 kg/m3 • Durabilité : illimitée • Point de fusion : 1083°c • Recyclable à 100% sans perte de propriétés

Pour en savoir plus sur les applications du cuivre dans la maison durable, rendez-vous sur www.eurocopper.org

14 Consommation finale d’électricité en 2006 (UE27) : 241 912 ktep – Source : Eurostat 15 Etude menée par l’European Copper Institute sous l’égide du Programme Motor Challenge de la Commission européenne avec le concours de la Katholieke Universiteit de Leuven, l’Université de Coimbra et le Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research (Karlsruhe). 16 Source : BIR (Bureau of International Recycling)

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Les principaux usages du cuivre en Europe L’utilisation du cuivre raffiné, en Europe, se répartit de la manière suivante17 :

- Electricité et énergie : 58 % ; Exemples : câbles, générateurs, moteurs, transformateurs… - Construction : 26 % ; Exemples : parements de façades, canalisations, montants de fenêtres et de verrières, toitures… - Ingénierie : 10 % ; Exemples : machines-outils, pièces de monnaie et objets de la vie quotidienne - Transport : 5 % ; - Autres : 1 %.

Le marché du cuivre : répartition par grands secteurs d’activité

IWCC

Le cuivre : une ressource renouvelable de plus en plus recyclée Ressource essentielle à la société moderne, le cuivre a vu son utilisation mondiale croître sans cesse au cours des 30 dernières années pour atteindre près de 23 millions de tonnes18. Cette quantité se répartit ainsi : 14,5 millions de tonnes extraites des mines (primaire raffiné), 2,5 millions de tonnes recyclées (secondaire raffiné), et 6 millions de tonnes de cuivre réutilisé directement en usines (refonte des chutes neuves).

Utilisation mondiale du cuivre en 2006 : répartition selon la provenance (en millions de tonnes)

ICSG

Cette demande croissante souligne la nécessité d’inscrire l’exploitation et l’usage du métal rouge dans une démarche durable. L’utilisation mondiale de cuivre recyclé a progressé de 13 % en un an pour dépasser le niveau historique atteint en 2000 avec 8,5 millions de tonnes. Au niveau mondial, le taux de recyclage du cuivre a atteint 37 % en 2006, soit une augmentation en valeur absolue de près d’ 1 million de tonnes (952 000 tonnes). En Europe, la performance de la filière industrielle et la facilité de recyclage du cuivre font que 42 % des besoins sont aujourd’hui assurés par le recyclage. Le secteur de la construction est exemplaire à cet égard, puisque 70 % des produits en cuivre utilisés sont issus du recyclage.

17 Source : International Wrought Copper Council (IWCC). 18 Source : International Copper Study Group (ICSG).

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5 – Présentation de l’ECI L’European Copper Institute (ECI) est une association européenne entre les principaux producteurs de cuivre mondiaux (représentés par l’Association Internationale du Cuivre, Ltd) et l’industrie européenne du cuivre. Sa mission consiste à promouvoir les avantages du cuivre pour la société moderne, via son siège à Bruxelles et son réseau européen de 11 centres d’information du cuivre.

L’ECI est actif dans quatre domaines clés en Europe :

1) Le programme de l’ECI en matière d’électricité et d’énergie

Le programme de l’ECI en matière d’électricité et d’énergie a pour vocation de promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie, dans une perspective de développement durable, à partir de 3 axes :

• L’efficacité énergétique : en multipliant les études, les actions de sensibilisation et d’information et en participant à des programmes d’actions communautaires comme le « Motor Challenge » qui incite l’industrie à utiliser des systèmes entraînés par des moteurs électriques plus performants.

• La qualité de l’énergie électrique : l’ECI est fondateur d’un programme d’action communautaire de formation professionnelle (LEONARDO Power Quality Initiative) pour améliorer la qualité de l’énergie électrique en réduisant les perturbations électriques. Mis en œuvre dans 12 pays, ce programme implique plus de 50 organisations parmi lesquelles des universités renommées, des entreprises et des organisations professionnelles. L’objectif est d’économiser 10 milliards d’euros par an en réduisant les perturbations électriques.

• La sécurité et le confort électriques : l’ECI a mis en place un groupe de travail européen sur l’amélioration de la sécurité électrique dans l’habitat, en y associant les principaux acteurs de la filière: le FEEDS (Forum for Enhanced Electrical Domestic Safety).

2) Le programme de l’ECI dans l’automobile et le bâtiment

La construction, tout comme l’automobile, sont des domaines d’intervention clés pour l’ECI. L’action promotionnelle de l’ECI dans ces domaines s’articule autour de 3 pôles principaux :

• L’architecture et les systèmes de canalisations : l’objectif est de promouvoir les qualités esthétiques du cuivre, sa durabilité ainsi que ses propriétés naturellement antibactériennes, largement reconnues dans les systèmes de distribution d’eau potable, de chauffage et de gaz.

• Le rôle du cuivre dans l’énergie solaire : valoriser la remarquable conductivité thermique du cuivre comme facteur clé d’exploitation de l’énergie solaire.

• Les atouts du cuivre dans la construction automobile : promouvoir le rôle du cuivre dans l’amélioration de la sécurité et du confort des voitures modernes et dans le développement des voitures électriques de demain.

3) Le programme de l’ECI en matière d’environnement Le programme d’environnement de l'ECI est principalement destiné à comprendre les effets potentiels du cuivre sur le sol et l’eau. Les résultats servent aux débats réglementaires tant au niveau de l’UE qu’au niveau national. Toutes les recherches sont menées avec l’aide d’éminents scientifiques.

4) Le programme de l’ECI en matière de santé Le programme de l'ECI en matière sanitaire est principalement destiné à comprendre le rôle du cuivre sur la santé. Les résultats servent à améliorer la santé en contribuant aux débats réglementaires. Informations : Christian de Barrin, Directeur de la Communication Tél. : + 32 2 777 70 82 / E-mail : [email protected] / URL : www.eurocopper.org