du 24 au 31 juillet 2017 - vezere-info24.fr · jalonneront les trois étapes majeures du festival...
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“A d’austères devoirs le rang de femme engage…”
du 24 au 31 juil let 20173e édition du Festival de Théâtre Baroque en Périgord noir
3 spectacles:lundi 24 juillet | 21h | Les Palisses
24290 Auriac-du-PérigordHistoires du Temps passé
contes de Charles Perrault
jeudi 27 juillet | 21h | Château de la Faye*24290 Auriac-du-Périgord
La Précieuseroman de ruelles de Michel de Pure
lundi 31 juillet | 21h | Château de l’Herm24580 Rouffignac-Saint-Cernin
Amphitryoncomédie de Molière
2 lectures:mercredi 26 juillet | 21h | Jardins du Presbytère
24580 PlazacLettres, de Madame de Sévigné
samedi 29 juillet | 21h | Maison forte de Ségélard*24290 Auriac-du-Périgord
L’Ecole des Femmes, de Molière
4 moments:mardi 25 juillet | 15h | Salle des Fêtes
24290 Auriac-du-PérigordInitiation au théâtre baroque
jeudi 27 juillet | 20h | Château de la Faye*24290 Auriac-du-Périgord
Causerie de Myriam Dufour-Maître avant le spectacleRencontre bord plateau avec les comédiennes après le spectacle
vendredi 28 juillet | 15h | Grange, Beaupuy24290 Auriac-du-Périgord
Répétition publique: Phèdre de Jean Racinedimanche 30 juillet | 15h | Place du Marché
24580 Rouffignac-Saint-CerninRencontre-échange avec l’équipe du Festival*
lieux
sou
s ré
serv
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Si la deuxième édition de l’Oghmac a été enchanteresse, dépassant nos attentes les plus folles, c’est grâce à l’engouement que vous lui avez témoigné. Nous avons donc voulu marquer d’un grand coup la troisième fête du théâtre baroque en Périgord noir.Pour grandir, pour élargir la vision que nous vous offrons du théâtre et pour surtout venir davantage à votre rencontre, moments précieux et rares.Car l’Oghmac, c’est un festival vivant, un festival d’échanges entre artistes, un festival d’échanges avec le public. Puisque l’Oghmac c’est le festival d’un théâtre qui va à la rencontre des spectateurs, d’un théâtre qui se fait un peu partout où on n’en fait pas d’habitude, c’est à nous de venir à votre rencontre et non l’inverse! C’est le théâtre tel qu’en parle Scarron, un théâtre qui se veut vif, populaire: c’est le théâtre qui a vu les débuts de Molière!Embarquez-vous à la découverte de tout ce qui fait le théâtre baroque: essayez ses codes, venez passer la tête à l’envers du décor en vous invitant à la répétition d’un spectacle en devenir et voir comment il se façonne, venez échanger, discuter avec nous! Et, pour une rencontre simple et directe avec des textes puissants et majeurs, venez aussi — autre nouveauté — les écouter dans l’intime écrin d’une lecture, toujours à la lueur de nos bougies.J’espère que nous nous retrouverons nombreux à ces moments qui jalonneront les trois étapes majeures du festival que sont nos spectacles, toujours plus ambitieux, qui vous emmeneront toujours à la découverte de lieux rares du Périgord noir.Cette année, nous avons voulu vous parler de la femme, des femmes.De la femme du dix-septième siècle, pour tordre le cou à nos préjugés, avec notamment un spectacle inventé par quatre femmes, La Précieuse, qui dévoile les révolutionnaires subversives qu’étaient en leur temps celles que Molière a tant ridiculisées. Un spectacle qui a encore tant d’échos en 2017 et qui résonnera étrangement.Mais nous avons voulu vous parler aussi de la femme moderne. Si certains de nos préjugés sur le dix-septième siècle sont vrais, ces idées préconçues n’ont hélas pas changé: regardons Amphitryon de Molière, écrit en 1668, confrontons-le aux actualités récentes à travers le monde.Nous rirons grâce à ce Molière à qui nous empruntons la citation qui nous accompagnera cet été, mais nous nous interrogerons aussi au cours de cette troisième édition dont il est temps de découvrir le programme!
Charles Di Megliodirecteur artistique
Les Contes: Le Petit Chaperon rouge, les Souhaits ridicules, la Barbe Bleue, les Fées,Cendrillon.
A la toute fin du siècle, Charles Perrault, qui s’est jusque-là surtout illustré dans la défense d’une littérature moderne se positionnant contre les arts hérités des anciens, publie anonymement un recueil de huit Contes en prose, qui lancera une grande mode et un prodigieux engouement pour le genre. Ces récits, prétenduments racontées par une Mère Loye, s’inspirent d’histoires PoPulaires racontées lors des veillées, ici recueillis et collectés pour l’une des premières fois.
Aujourd’hui, nous en connaissons les histoires et les intrigues à travers les nombreuses versions et ré-écritures qui en ont été tirées, sanglantes ou édulcorées (chez Perrault, par exemple, point de chasseur qui viendrait sauver le Petit chaperon rouge!). Qu’en est-il pourtant de leurs moralités qui sont, pour Perrault, le point essentiel du conte?
Elles posent des questions encore cruciales et notre sélection s’attache à montrer la place qui y est laissée à la femme pour la remettre en question: les jeunes filles doivent être prudentes et se parer sans ostention si elles veulent éviter les méchants (Le Petit Chaperon rouge), leur curiosité mérite d’être punie (La Barbe-bleue). Bêtes et vaines (Les Souhaits ridicules), elles n’aspirent qu’à un beau mariage (La Belle au bois dormant) n’étant faites que pour prendre soin du ménage (Cendrillon), tout en étant naturellement jolies et gracieuses.
aCCessible dès 6 ans, notre spectacle prend les histoires à bras-le-corps, dans un ballet conté alliant spectaculaire aux clichés caricaturaux des contes (princes très charmants, vieilles très laides, méchants très cruels et démesurés). Trois acteurs incarnent tout à tour les différents personnages avec une énergie tirée de plusieurs théâtres traditionnels et populaires: Commedia
dell’arte, marionnettes japonaises, Kunqu chinois, qui recontrent le théâtre baroque à la lumière des bougies.Pour faire entendre leur humour bien sûr mais aussi éveiller les esprits les plus jeunes aux sujets sensibles qu’aborde Perrault.
distribution:Les Princesses et jeunes Filles très-jolies: Elsa Dupuy
Les grands Méchants et les Vieilles moches: Charles Di MeglioLes Princes très-charmants: Ulysse Robin
Durée: 1h
création pour
His toires dv Temps pas s éou Contes de ma Mère Loye, avec moralités (1697)
Charles Perrault
lundi 24 juillet | 21hLes Palisses, Auriac-du-Périgord
“Ce festival est une pure merveille. Les dialogues sont
onctueux et le verbe à l’honneur. Autre fait qui donne son
charme, l’éclairage à la bougie. Cela provoque une immersion
totale et donne aux lieux rares et historiques où se déroulent
les pièces un air intemporel.”
— Le Petit Futé.
jeudi 27 juillet | 21h Château de la Faye,
Auriac-du-Périgord (sous réserve)
Spectacle précédé à 20h par une Causerie de Myriam Dufour-Maître autour de la
Préciosité au XVIIe siècle.
jeudi 27 juillet | 21h Château de la Faye,
Auriac-du-Périgord (sous réserve)
PréCieuse: épithète qu’on a donné à des filles de grand mérite & de grande vertu, qui savaient bien le monde & la
langue. Mais parce que d’autres ont affecté & outré leurs manières, cela a décrié le mot, & on les a appellées fausses
PréCieuses, ou PréCieuses ridiCules, dont Molière a fait une Comédie, & de Pure un Roman.
— Furetière, Dictionnaire Universel, 1691.
les PréCieuses on les connaît donc par la caricature: ridicules, affectées, outrancières. Mais qui étaient-elles réellement, à quoi rêvaient-elles, comment pensaient-elles et que pensaient-elles?La Précieuse, roman de miChel de Pure restitue intact, comme si un enregistreur avait été installé au cœur du salon, l’art de la conversation de ces femmes éclairées qui réfléchissaient d’abord et avant tout à la PlaCe et au rôle de la femme dans la société de Cour.
Leur conversation fait entendre la remise en cause d’un des fondements majeurs de la société, le mariage et ses liens avec l’amour. L’art de bien-aimer questionne le comportement en amour, le langage amoureux et met en miroir le bien-parler, l’art de la Conversation, lieu où un monde nouveau se crée. La conversation permet le cheminement, la Création. A travers un langage nouveau, on crée un monde nouveau. Le spectacle épouse la forme du roman: celle d’une conversation dans un salon, entrecoupée de moments musicaux et poëtiques.
Ces textes déclamés par Néossie, Mélanire et Eulalie, les trois précieuses présentes en scène, avec leur amie et sœur la musicienne, sont tous des écrits de Précieuses ayant existé, extraits de romans comme Le Grand Cyrus de Madeleine de Scudéry, de recueils de poësie galante, avec notamment des pages d’Antoinette Deshoulières et de Marie-Catherine Hortense de Villedieu. La gageure est de retrouver le sel de cette conversation, qui, pour ne pas retomber dans les nombreuses caricatures, se doit d’être ni affectée, ni artificielle mais existentielle. C’est en parlant, en déclamant que les PréCieuses s’éprouvaient vivantes, femmes et libres.
C’est en allant vers elles dans la singularité et la spécificité de leur présence ancienne pour nous que nous pensons pouvoir faire palpiter leurs vies aujourd’hui.
Pour punir son propriétaire rebelle, Richelieu fit raser le premier château de Sauvebœuf. Reconstruit en 1636, le château actuel, contemporain du roman de Pure, surplombe la Vézère de sa majestueuse architecture, exemplaire du style Louis XIII. Précieux joyau entouré de légendes, il est ouvert au public que depuis 2013, après trente ans d’une rénovation passionnée.
distribution et équipe technique:L’Altra vita:
Sophie DelageJulia de Gasquet
Anne-Guersande LedouxMarion Martineau (viole de gambe)
adaptation: Julia de Gasquetmise en scène: Anne-Guersande Ledoux
Durée: 1h10
La Précievs eroman des ruelles (1658)
Michel de Pure
Amphitryoncomédie (1668)
MolièreL’on me dé-Sosie enfin, Comme on vous dés-Amphitryonne.
Dieux farceurs et trompeurs envahissent le monde des mortels pour y semer la zizanie: juPiter, tombé amoureux de la belle femme d’Amphitryon, prend son apparence pour la séduire, tandis que merCure se déguise en Sosie, le valet d’Amphitryon, et passe le temps en battant celui de qui il emprunte la figure.
molière nous livre ici une audacieuse réflexion sur le Pouvoir absolu, son impunité et ses abus, à travers une série de jeux de miroirs: entre maîtres et valets, dieux et mortels. Une scène reprend souvent le même sujet qu’une précédente, inversée. Et les personnages mêmes opèrent en miroir: Jupiter est le portrait criant d’Amphitryon, tandis que son valet Mercure est celui de Sosie (rôle qu’incarnait Molière à la création le 13 janvier 1668).
Mais, si Amphitryon est trompé par Jupiter, la véritable dupe est Alcmène, la femme: accusée d’abord, lorsque Jupiter l’innocente en se donnant les torts, la principale intéressée est absente: elle n’a pas son mot à dire et demeure ignorante de son propre sort. Et ce n’est pas grave: elle
n’a pas fauté, puisqu’elle a cru être avec son mari et tout cela va le mieux du monde, nous dit-on.
Il semble plus grave qu’Amphitryon soit un mari trompé qu’Alcmène une femme abusée qui semble n’être qu’un unique objet de simple désir.
Créée en février à Montignac-Lascaux, cette production étincelante d’une Comédie grinçante et peu jouée de Molière revient en Périgord, au Château de l’herm, rendez-vous privilégié de l’Oghmac depuis sa première édition.
Ce lieu mythique, dernière demeure de la famille maudite des Calvimont et restauré avec ferveur depuis plus de vingt ans par ses propriétaires, se nimbera à nouveau de l’or de nos bougies, rehaussé d’un final sPeCtaCulaire et pyrotechnique des plus baroques!
Rires, coups de bâton, sosies confondants mais aussi costumes brodés sont convoqués pour rappeler le luxe des fêtes et divertissements de la Cour qui étonnaient le Royaume et l’Europe, pour créer le mythe du Roi Soleil!
distribution et équipe technique:Ivan Kamenarovic, assistant à la mise en scène
Mercure: Valentin BessonJupiter: Joseph de Bony
Amphitryon: Ulysse RobinAlcmène: Pauline BriandCléanthis: Manuel Weber
Naucratès, Argatiphontidas: Romaric Olarte
Sosie, costumes & mise en scène: Charles Di Meglio
Durée: 1h30
lundi 31 juillet | 21hChâteau de l’Herm, Rouffignac-Saint-Cernin
Lectvresmercredi 26 juillet, 21h
Jardins du Presbytère, Plazac
La Marqvis e de SéuignéLettres
Christine Narovitch
Comment dresser un portrait de la femme au XVIIe siècle sans convoquer celle fut dès son temps une figure majeure et qui nous a laissé les plus belles lettres de l’époque, empreintes de tendresse, d’affection et dépeignant de façon si Poignante la vie de tous
les jours d’une veuve fort active entre Paris et province?Avec la simplicité qui est celle de ces lettres, dans l’intimité de notre éclairage à la bougie, une comédienne seule vous propose d’écouter doucement le témoignage d’une
époque, comme sa fille pouvait le lire à l’ombre du soleil drômois de Grignan.Sous les voûtes du jardin d’un presbytère millénaire, bâti par les évèques de Périgueux, dans la ville d’origine des Calvimont, qui feront bâtir l’Herm: PlazaC, le trésor caché du
Périgord noir!
samedi 29 juillet, 21hMaison forte de Ségélard, Auriac-du-Périgord (sous réserve)
L'Ecole des FemmesMolière
comédie
Agnès: Elsa Dupuy | Horace: Romaric Olarte | Arnolphe: Charles Di MeglioGeorgette: Christine Narovitch | Alain: Ulysse Robin | Chrysalde, Henrique: Valentin Besson
Oronte, un Notaire : Manuel Weber
En Costumes et mise en espace, notre lecture permettra de ré-entendre cette pièce, qui a valu tant de critiques à son auteur, telle qu’il l’imaginait.
arnolPhe, dit Monsieur de la Souche, a pour pupille Agnès, une jeune fille qu’il se destine comme épouse. Il la fait élever dans la plus grande réclusion afin qu’elle reste la
plus innocente possible, pour s’éviter les déboires cornus de tant de maris. Une comédie incisive qui donne une image terrifiante de la place laissée à la femme au
XVIIe siècle. D’autant plus terrifiante car elle n’a pas changé pour tout le monde.Un texte poignant, drôle, jubilatoire et énergique, qui pousse à la réflexion.
Représenté devant la maison forte de Ségélard, dont la restauration, héroïque travail d’une vie, s’achève grâce à l’aide des Amis d’Auriac. La maison, construite pendant la guerre de cent ans pour défendre Montignac des Anglais a servi de poste d’observation jusqu’à la Fronde en 1652 et ressemble étrangement à celle dans laquelle Arnophe tient
Agnès recluse pour la défendre des galanteries d’Horace!
Momentsmardi 25 juillet, 15h
Salles des Fêtes, Auriac-du-Périgord
Initiation av Théâ tre baroqvePlusieurs comédiens du Festival initieront petits et grands aux spécificités du
théâtre baroque: prononciation, gestuelle, sur de petits textes ludiques.Le nombre de places étant extrêmement limité (10), il convient impérativement de réserver.
jeudi 27 juillet, 20hChâteau de la Faye, Auriac-du-Périgord (sous réserve)
Cavs eriede Myriam Dufour-Maître,
maître de conférences rattachée à l’Université de Rouen, éditrice critique de La Prétieuse, Champion, 2010.
autour du roman de Michel de Pure et de la préciosité au XVIIe siècleavant le spectacle, en libre accès.
vendredi 28 juillet, 15hGrange, Beaupuy, Auriac-du-Périgord
Répétition pvbliqvePhèdre de Jean Racine
La Compagnie Oghma ouvre les porte de ses studios de travailet invite à la découverte de la préparation d’un spectacle baroque,
lors d’une répétition de sa prochaine production.
dimanche 30 juillet, 15hPlace du marché, Rouffignac-Saint-Cernin
Rencontre-échangeavec l'équipe du Festival
Le Théâ tre baroqve
Rendre visible ce qui est caché
L E B A RO Q U E , comme l’origine du mot même le montre (le portugais barocco, désigne une perle rare par sa forme irrégulière — un objet de valeur, rendu plus valeureux encore par son irrégularité singulière), c’est avant tout l’opposition & l’équilibre de deux contraires, de deux forces opposées & pourtant nécessaires à l’équilibre: c’est une obscure clarté pour nos
regards contemporains; c’est un oxymore permanent: rendre visible ce qui est caché.
La rhétorique
La Parole, à l’époque baroque, est sans doute la quintessence de cet oxymore. C’est la rhétorique qui dicte le discours: partant d’un raisonnement & d’une construction purement intellectuels, on obtient un discours, une Parole, qui viendra toucher le cœur & émouvoir l’auditeur qui sera porté par la Parole.Cette Parole baroque ne se veut donc pas naturelle au sens où nous l’entendons aujourd’hui pour le théâtre ou même pour un discours politique: elle est volontairement artificielle,
parce que soumise à des règles intellectuelles, pour atteindre une émotion.
La Parole créatrice
C’est de ce paradoxe, de cet oxymore, que naît la déclamation baroque, qui était utilisée dans toutes les occasions où la Parole avait lieu d’être sacralisée, parce que dissociée de la vie quotidienne: lorsqu’on lisait un poëme dans les salons littéraires, lors des sermons & des oraisons ecclésiastiques, à la Cour, lorsqu’un avocat plaidait &, naturellement, au théâtre.Il est intéressant de noter que l’étape finale de la rhétorique, la pronuntiatio est désignée par le terme d’actio chez Quintilien. C’est dire combien la gestuelle, qui vient mettre en relief ces mots, les amplifier & non pas les illustrer, est nécessaire à la rhétorique. Il convient que l’acteur invente sa propre gestuelle. Ce pour quoi il doit aujourd’hui évidemment s’inspirer des sources de l’époque & les tableaux sont à cet égard un dictionnaire inépuisable.Il se doit de passer son temps dans les galeries des musées, de parcourir inlassablement les monographies modernes des peintres de l’époque, à la recherche du geste juste.
La forme du théâtre
Cette place de la Parole dans le théâtre de l’époque a forcément une influence sur la forme même de ce théâtre & de la déclamation qu’on y pratiquait, puisque le texte est destiné au public, à la P R é S E N C E , & non aux autres acteurs. La mise en scène est fondamentalement frontale: un acteur parle à un autre à travers le public, ils ne se regardent pas.De même la gestuelle, est destinée au public. Notons que la nécessaire opposition des contraires rend la symétrie impossible car synonyme de mort. Tout s’opère donc de façon dissymétrique.L’acteur qui écoute reste immobile, dans une position neutre mais supporté par cette énergie qui fait naître la Parole & la gestuelle, position que l’on peut assimiler à la troisième position en danse classique.La pluridisciplinarité nous semblant essentielle, l’idée de danse n’est d’ailleurs jamais loin de nos pensées lorsque nous travaillons à la C O M PA G N I E O G H M A . Nos acteurs, lorsque nous les formons, reçoivent une initiation approfondie en danse & la mise en place d’une gestuelle se travaille comme un danseur apprendrait une chorégraphie, techniquement, devant un miroir, pour lui insuffler une précision indispensable. Notre travail a toujours été dirigé vers cette Parole créatrice, d’où toute l’action théâtrale & émotive se doit de naître & de découler, à travers l’acteur la traduisant par sa voix, par son corps.
Le passé contemporain
Ainsi, cette démarche n’a rien à voir avec celle de la reconstitution historique — qui n’aurait pas sa place dans un théâtre: elle est avant tout esthétique &, en dépit des apparences, fermement contemporaine. Nous n’essayons pas de parler à un public imaginaire du dix-septième siècle mais à des spectateurs d’aujourd’hui, nourris de codes théâtraux différents de ceux cette époque & souvent confrontés à un théâtre où la Parole n’a plus toujours sa place, la mise en scène prenant le pas sur le texte lui-même. Paradoxalement, notre démarche se veut, malgré l’apparence d’un retour en arrière, d’une grande nouveauté & l’expérience que nous avons de la confrontation du public avec cette forme presqu’étrange nous montre que ce rapport au texte manque aujourd’hui au spectateur, qui voit un théâtre n’ayant pas évolué depuis ses changements radicaux, nécessaires à l’époque, des années 1960.Cette déclamation baroque permet de ré-entendre ces textes avec toutes leur force & puissance & le texte de Racine était pensé pour être déclamé avec cette technique si propre à l’époque baroque. Le réciter en français moderne, avec nos prosodie & prononciation modifiées par le temps, reviendrait à le faire presqu’autant changer de langue qu’une traduction: le rythme, la musique en sont différents.Enfin, nous ne voulons pas des spectateurs passifs et consommateurs de spectacles: l’utilisation de cette forme si spécifique & surtout particulière, inhabituelle permet de les pousser à s’interroger sur le théâtre en général, ses enjeux & ce qui en ressort. Le théâtre se doit d’être une expérience totale.
Les tarifs:spectacles
5, 8 & 10 eurosenfant de moins de 10 ans: 5 euros, tarif réduit de 8 euros applicable aux moins de 26
ans, étudiants, chômeurs, plus de 60 ans, habitants de la commune du spectacle. Pour favoriser les déplacement collectifs, nous proposons le tarif directement inférieur
à chaque membre d’un groupe de spectateurs s’étant déplacé en co-voiturage.
lecturestarif unique: 5 euros
gratuit pour les moins de 12 ans, dans la limite des places disponibles
momentsatelier baroque: 5 euros
répétition publique: libre participationconférence et rencontre bord plateau jeudi 27 juillet: entrée libre
rencontre du dimanche 30 juillet: entrée libreOghmacPasses
L’intégral (tous les évènements du festival): 15, 27 & 35 eurosLes spectacles seuls: 12, 20 & 27 euros
Les informations & réservations pour le public05 53 51 89 25 | [email protected]
CompagnieOghma.com/Oghmac
AccessibilitéNous veillons à ce que nos spectacles et évènements soient tous accessibles aux personnes handicapées. Certains besoins spécifiques peuvent cependant nous avoir échappé et nous
sommes heureux de tout mettre en œuvre pour y remédier.Les spectacles ne sont en revanche pas surtitrés ni audio-décrits.
Pour se rendre aux spectaclesPensez au co-voiturage!
L’Oghmac pratique
Périgueux
Montignac
CondatTerrasson
ThonacLes Eyzies
Sarlat-la-Canéda
La BachellerieThenon
D67
D704
D6089
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BeaupuyAuriac-du-Périgord
Saint-Rémy
Plazac
Ségélard
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Les Palisses
D45
Château de l’Herm
RouffignacSaint-Cernin
Aubas
Château de la Faye
Alexandre Comoletprésident
06 25 27 54 [email protected]
Charles Di Megliodirecteur artistique06 25 04 51 16
Ivan Kamenarovicrégie spectacles
Laurence Estineslogistique
Madeleine Bretoutaccueil téléphonique & renseignements
05 53 51 89 25
Monique Granioubilletterie
relations avec la presse:[email protected]
CompagnieOghma.com/Oghmac
L’Oghmac, l’équipe
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L’Oghmac, le théâtre baroque en fête en Périgord noir est organisé par
bénéficie du soutien de
et opère en partenariat avec
CompagnieOghma.com/Oghmac
Créé en 2015 par la Compagnie Oghma établie à Montignac-Lascaux, l’Oghmac est la fête du théâtre baroque en Périgord noir, qui a lieu la dernière semaine de juillet.Ses deux premiers saisons ont proposé chacune trois spectacles — des compagnies invités, des reprises de productions de la Compagnie et enfin des créations spécialement conçues pour le festival — réunis autour d’un thème: d’abord le voyage, puis celui du rire l’été dernier.Mais le théâtre baroque, qu’est-ce que c’est? La déclamation, le théâtre, tels qu’on les pratiquait à l’époque de la Fontaine, de Racine, tout simplement! Avec son Verbe, son travail sur la langue, ses audaces parfois surprenantes, sa qualité d’invention et, bien sûr, ses bougies qui éclairent tous les évènements de la programmation. L’Oghmac est une invitation à la découverte: celle du Périgord noir et de lieux uniques, dans un contexte plus intime que celui de la visite touristique. Des lieux qui ont traversé les siècles qu’ils permettent de rendre encore présents et lisibles, celle de ce théâtre d’un autre temps, mais toujours très vivant, qu’est le théâtre baroque, pour remonter le temps.L’Oghmac, de même que la Compagnie Oghma à travers l’année, a un grand engagement: celui d’un théâtre exigeant, de qualité, accessible malgré sa forme, implanté en zone rurale, là où il n’a d’habitude pas lieu, aux tarifs volontairement bas pour que le prix ne soit pas un obstacle à la culture.
AuriAc-du-Perigord