DROUOT PRESSE 9, rue Drouot 75009 Paris tél. +33 (0)1 48 00 20 42 / 37 | fax +33 (0)1 42 47 11 75 | www.drouot.com

MAISON DE VENTESAUDAP & MIRABAUD

DRÔLES DE DESSINS

Mardi 22 septembre 2015, à 11h

Expert : Michel Roudillon

À travers la dispersion de 400 dessins de presse, la maison de ventes Audap & Mirabaud joue la carte de l’humour et propose de (re)découvrir le regard acerbe ou décalé porté sur l’actualité par les dessinateurs qui ont illustré avec élégance la fin du XIXe et le XXe siècle. Cette vacation se déroulera en deux temps et débutera à 11h avec les dessins de deux des pères fondateurs du dessin de presse du XXe siècle, à l’heure où la photo balbutiait et où seuls les dessins humoristiques ou satiriques invitaient à la réflexion ou à la critique politique et sociale.

Communiqué de presse - 27 juillet 2015

Adolphe Léon WILLETTE (1857-1926)«Tignassou la sale» (détail)Signé en bas à droite.

DRÔLES DE DESSINS

Adolphe Léon WILLETTE (1857-1926)Dessinateur humoriste, il illustrera aussi de grands auteurs comme Victor Hugo, réalisera de nombreux albums, des cartes postales, des publicités, des affiches, des couvertures de livres et de multiples petites illustrations.Très impliqué dans la vie parisienne, avec sa participation à la création du cabaret parisien Le chat noir, il deviendra l’auteur de nombreuses décorations d’auberges, de tavernes et de cabarets parisiens comme Le Moulin Rouge ou La Cigale, par la réalisation de fresques et de vitraux. A cette époque, il fréquentera de grands artistes comme Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901), Henri RIVIÈRE (1864-1951), Paul SIGNAC (1863-1935), Camille PISSARO (1830-1903), Vincent van GOGH (1853-1890) ou Georges SEURAT (1859-1891).Très polémiste, il sera tout aussi impliqué dans l’univers des publications, sociétaire des humoristes, il est le créateur avec Jean-Louis FORAIN (1852-1931), Francisque POULBOT (1879-1946) et Maurice NEUMONT (1868-1930) de la République de Montmartre, fonde Le Pierrot, La Vache Enragée, Le Pied de Nez et co-fonde avec Steinlen le Journal des humoristes. Parlant de lui, il se dira simplement dessinateur de fantaisie, alors qu’il est sans conteste l’un des pères de l’illustration d’humour du XXe siècle. Intervenant dans presque toute la presse française entre 1880 et 1926, il disparaît à paris en 1926 à l’âge de 68 ans.

Albert GUILLAUME (1873-1942)Peintre, affichiste et caricaturiste, il est l’auteur en image d’un portrait de la vie parisienne entre le XIXe et le XXe siècle. Très prolifique, il réalise quelques unes des plus belles affiches de cette époque, et un nombre très important de dessins satiriques publiés dans les magazines humoristiques parisiens comme Gil Blas, Le Rire, Le Frou-Frou ou L’Assiette au Beurre, et crée, avec son frère Henri, à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, l’attraction du théâtre des Bonshommes Guillaume.Auteur d’un grand nombre d’albums, de publicité et de peintures, il laisse transpirer dans son dessin sa bonne humeur et sa passion pour la gente féminine. Membre des Humoristes, de la Société Nationale des Beaux Arts, des Artistes Dessinateurs et des Aquarellistes.Intervenant dans presque toute la presse parisienne et une grande partie de la presse française entre 1887 et 1940, il disparaît en 1942 à l’âge de 69 ans dans le petit village de Faux, en Dordogne, où il s’était retiré.

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Albert GUILLAUME (1873-1942)Fayard« Bien perdu »Signé en bas à gauche et daté mars 35.Dim. : 24 x 31,5 cm.

Adolphe Léon WILLETTE (1857-1926)«Tignassou la sale»Signé en bas à droite.

DRÔLES DE DESSINS

À cette première partie de vente succèdera à 14h, une seconde vacation, témoignage de ce que l’on pourrait appeler «l’école de Jacques FAIZANT».

A une époque où ni l’arrogance, ni la vulgarité et encore moins l’agressivité n’étaient de rigueur, un groupe de dessinateurs de presse, simples humoristes ou dessinateurs politiques, ont formé, ce que qui est aujourd’hui un cercle de dessinateurs disparus.Parmi eux figuraient Jean BELLUS (1911-1987), Gustave ERLICH (1911-1997) dit Gus, Jacques FAIZANT (1918-2006), Philippe JOSSE (1920-2010) dit Barberousse et François LEJEUNE (1908-1982) dit Jean Effel, amis dans la vie publique de dessinateur de presse, comme dans l’intimité de leurs vies privées.Ils ont partagés leurs vies entre les rédactions de presse et les plateaux de télévision, ce qui leur a permis d’illustrer la vie sociale comme la vie politique, à une époque où le dessin de presse n’avait pas encore besoin de choquer pour simplement exister. Ils étaient des hommes cultivés et pleins d’esprits, encore libres de leurs engagements, se respectant les uns les autres, malgré leurs divergences politiques, l’un d’entre eux étant un communiste engagé, alors que les autres étaient dans la mouvance gaulliste.L’ensemble des dessins proposés sont non seulement la mémoire d’une époque, mais aussi le plaisir de réunir à nouveaux, à travers leurs dessins, ces dessinateurs disparus, subtils, légers, parfois percutants mais jamais vulgaires, qui sont, tout au long de leur vie, restés des amis fidèles respectueux de leur travail et de leurs lecteurs.

Jacques FAIZANT (1918-2006)Humoriste, journaliste, romancier et dessinateur politique. Il a dessiné dans les plus grands journaux de la presse française : Ici-Paris, Le Parisien libéré, Bonjour Dimanche, La Nouvelle République, France-Dimanche, Le Rire, L’Express, Marie-Claire, L’Humanité, Jours de France, Le Figaro, Télérama, Le Point, etc. Auteur de près d’une cinquantaine d’albums et d’une dizaine de romans, il est le père des séries « les vieilles dames », « les marins » ou encore « les femmes de ménage », qui auront fait rire des générations de lecteurs.Sa longue carrière de dessinateur politique au Figaro a fait de lui l’un des plus grands dessinateurs de la presse française de la seconde moitié du XXe siècle.

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Jacques FAIZANT (1918-2006)« Je ne comprends pas qu’étant dans l’opposition, tu acceptes de payer des impôts à un Ministre de la majorité ! »Dessin en noir à l’encre et lavis d’encre sur papier, signé en bas à gauche, daté au dos 20.05.1974.

Jacques FAIZANT (1918-2006)« Marta, sorcyère diplômée : Au revoir, et mille méchancetés chez vous ! »Dessin en noir à l’encre et lavis d’encre sur papier, signé en bas àdroite daté au dos du 20.02.1960.

DRÔLES DE DESSINS

François LEJEUNE dit Jean EFFEL (1908-1982)Peintre et dessinateur, il débute dans le monde de l’illustration comme publicitaire et humoriste dans divers périodiques français dont Paris-Soir à partir de 1937, puis sera ensuite publié dans un nombre important de journaux et magazines français comme L’Humanité, Point de Vue, Paris-Match, Le Monde, Le Figaro ou encore Le Canard Enchaîné.Son côté bon enfant lui permettra d’avoir un large succès auprès du public avec ses albums « La création du monde » publié en 1951 et le roman « Adam et Ève » publié entre 1953 et 1961.Proche du parti communiste, il sera décoré du prix « Lénine pour la Paix » en 1968. Auteur de 170 albums, traduits en 15 langues, il fait partie des illustrateurs les plus prolifiques du XXe siècle. Il disparaît à paris en 1982 à l’âge de 74 ans. La plus importante partie de sa production de dessins a fait l’objet d’une dation à la BNF en 1983.

Gustave ERLICH dit GUS. (1911-1997)Né à Lublin, Pologne, Gustave Erlich est élève de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, avant de débarquer à paris où il débute dans la publicité.Il fait ses débuts dans la presse avant guerre, en 1939 en publiant dans Le Cri de Paris, puis entre après guerre au journal toujours comme maquettiste, avant d’y publier quelques dessins d’humour. Ce sera le point de départ de sa carrière d’humoriste qui le fera publier dans Paris-Matin, France-Dimanche, Samedi-Soir, Ici-Paris, La Vie catholique illustrée, Paris-Jour, Point de Vue, Le Figaro Magazine, France-Soir, etc.Dessinateur décontracté, il participe de 1972 à 1989 à l’émission d’actualité sur Antenne 2 pendant laquelle il illustre en direct l’actualité commentée. Palme d’or à Bordighera, Italie, en 1957, il sera ensuite membre des Académies de l’humour, Rabelais et Gauloise. Auteur de quelques albums dont « arrêts sur images », il réalisera les médailles de ses amis Philippe Josse dit Barberousse, Jean Bellus, François Gadant dit Gad et Jean-Jacques Sempé. Il disparaît à paris en 1997 à l’âge de 86 ans.

Jean BELLUS (1911-1967)Illustrateur et dessinateur humoriste, c’est en 1933 dans Marianne qu’il débute sa carrière, avant de collaborer à Pour Vous, Le Sourire, Candide, puis enfin France-Soir, Samedi-Soir et Jours de France. Il réalise en parallèle quelques bandes dessinées, « Georgie », « Laurel et Hardy » avant de publier ses premiers albums après guerre, « Humour Verboten », puis la saga de la famille « Clémentine », d’abord en langue anglaise, avant d’être publiée en français puis d’être adaptée au cinéma en 1961. Il disparaît prématurément en 1967 à l’âge de 56 ans, emportant avec lui l’univers de son dessin qui mettait en scène sa vision cocasse de la famille et du monde moderne. On doit au collectionneur aujourd’hui aussi disparu, Charle-Emile Matthey, d’avoir récupéré et sauvegardé la plus grande partie de la production de dessins, de l’un des plus grands dessinateurs humoristes du XXe siècle.

Barberousse. Philippe JOSSE dit (1920-2010)DROUOT PRESSE 9, rue Drouot 75009 Paris tél. +33 (0)1 48 00 20 42 / 37 | fax +33 (0)1 42 47 11 75 | www.drouot.com

François LEJEUNE dit Jean EFFEL (1908-1982)« Le Favori arrive, ventre à terre !»D’un lot de cinq dessins en noir à l’encre sur papier mettant en scène des « Animaux », tous signés.Estimation : 150 / 200 €

Gustave ERLICH dit GUS. (1911-1997)VI$ITEZ LA CÔTE D’AZURDessin à l’encre noire et aquarelles en couleurs sur papier signé en bas à droite et daté du 18 Juillet 1983. Estimation : 120 / 150 €

Jean BELLUS (1911-1967)ClémentineMaquette de couverture.Dessin en noir à l’encre sur papier glacé, signé en bas à droite avecreprise du titre en collage en haut du dessin, non daté, années 1960.

DRÔLES DE DESSINS

Philippe JOSSE dit BARBEROUSSE (1920-2010)Bien que diplômé de l’École Centrale, il se lancera dans le dessin d’humour influencé par le dessinateur d’humour Philippe LARQUIER dit Phil. Très vite spécialisé dans l’univers animalier, il publiera dans de très nombreux journaux tels que France-Dimanche, Samedi-Soir, Le Parisien, Paris-Jour, Tintin, Pilote, Détective, Impact Médecin, Nice-Matin, Ouest-France, La Voix du Nord, etc. Auteur de huit albums, il réalise de nombreuses affiches et campagnes publicitaires, dans lesquelles il met en scène, avec un malin plaisir, chiens et chats, porte-paroles domestiques de leurs maîtres du monde moderne. Il est l’illustrateur de cette célèbre campagne publicitaire du « gardez votre ville propre » dans les années 1970. Apprécié et considéré tout au long de sa vie comme un immense illustrateur, par sa spécialité de la mise en scène du monde animalier, il disparaît à Levallois Péret en 2010 à l’âge de 90 ans dans le plus grand anonymat.

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Vente aux enchères publiques – Hôtel Drouot – Salle 12 :Mardi 22 septembre 2015, à 11h et 14h

Expositions publiques – Hôtel Drouot – Salle 12 : Lundi 21 septembre 2015 : 11h-18h

Drouot est la plus grande place mondiale de vente aux enchères publiques, historiquement implantée à Paris. Dans ses 19 salles réparties sur 3 sites, Drouot Enchère met à la disposition de ses 75 maisons de vente affiliées l’ensemble des personnels, moyens matériels et multimédias, nécessaires à l’organisation de ventes aux enchères d'objets d'art et de collection. La marque Drouot regroupe également des activités d'information et d'édition de contenu – Auctionspress, Drouot SI –, d'enseignement – Drouot Formation –, d'expertise – Drouot Estimations.Bénéficiant d’une expertise mondialement reconnue, Drouot constitue un modèle unique. S’adressant à tous, des néophytes aux connaisseurs les plus exigeants, Drouot accueille environ 1 300 vacations annuelles, offrant l’opportunité d’acquérir près de 500 000 lots constitués de pièces exclusives. En 2014, ces vacations ont totalisé un produit vendu de 375 millions d’euros, faisant de Drouot l’un des premiers acteurs internationaux de son marché.

Philippe JOSSE dit BARBEROUSSE (1920-2010)« C’est fermé ! allez voir au guichet six... » Dessin à l’encre noir sur papier, signé.