Dour Festival: No Bullshit! du samedi

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L'actu des festivals, les comptes rendus, les interviews et les potins du backstage, c'est aussi sur www.moustique.be BACKSTAGE AVPRESS AVPRESS SPEECH DEBELLE DANCE HALL Victorieuse du prestigieux Mercury Prize en 2009 avec son premier album “Speech Therapy”, Corynne Elliott écrit des chan- sons en forme de pamphlets mais sait aussi trouver les mots pour exprimer toute sa sensibilité. Autant nous avions été séduits par son dernier disque “Free- dom Of Speech”, autant sa prestation au Dance Hall nous a quelque peu laissés sur notre faim. Entourée d’un groupe qui se contente de jouer la note, elle impose toujours un flow impressionnant, mais déçoit en enrobant ses propos conscientisés d’une musique soul/jazzy digne d’un Lidl. Devant un public plus curieux qu’attentif, Corynne a essayé à deux ou trois reprises de relancer la machine avant de termine en roue libre. Un peu court mademoiselle Debelle. 1995 THE LAST ARENA Sans vouloir manquer de respect aux très bons Doomtree, des copains à Danger Mouse, le crew parisien était le premier grand rendez- vous hip-hop de la journée. En deux albums, et une flopée de concerts, ils s'imposent comme la nouvelle sensation française. Et au vu du concert, on comprend mieux pourquoi. Ils ont su trouver la manière de fonctionner qui conci- lie rap grand public et image d’intégrité. Les cinq MC’s et leur DJ maîtrisent tous les aspects du live. Le show est dynamique, les flows sont sans faille et les petits trucs pour impliquer le public fonctionnent à tous les coups. Mais c’est aussi leur limite: tout cela paraît un peu trop clean et manque d’originalité. Reste que l’efficacité est au rendez-vous. Concert réussi, donc. KLUB DES LOOSERS DANCE HALL Toujours masqué de blanc, Fuzati revient nous dire ses quatre vérités. Difficile à comprendre le petit succès de ce rappeur-looser. Le flow n’est pas exceptionnel, voire monocorde, la gestuelle typiquement hip-hop mais mala- droite et l’interaction avec le public hésitante. Pas étonnant en soi pour un mec dont le titre le plus connu est “Baise les gens”. Mais si ça marche, et qu’une partie du public reprend en choeur les punchlines du Versaillais, c’est sans doute par ce qu’il représente. Fuzati n’aime pas les gens (déjà dit), les jeux de séduction et la société dans laquelle il vit. Miroir grossissant des malaises d’une génération sans illusions, il permet d’extérioriser ce petit bonhomme aigri en nous qui hésite entre tirer dans la foule ou se pendre. Gloups! ROOTS MANUVA THE LAST ARENA Jah sait si l’on a écouté ses premiers albums en boucle et que l’on conserve un respect éternel pour Rodney Hilton Smith. C’est peut-être l’âge, 40 ans, mais désormais Roots Manuva semble clairement privilégier ses racines jamaï- quaines. Malgré l’aide de deux compères au micro, d’un bassiste, d’un synthé et d’une batterie, l’espèce de reggae- ragga, mâtiné tout de même d’un peu de hip-hop, qu’il a livré ne nous a pas convaincus. Bien sûr, il garde le secret du refrain qui fait sautiller et ne chôme pas sur scène, mais on ne peut s’empêcher de penser que son temps est révo- lu. La même impression que nous avaient déjà laissé ses troisième et quatrième albums. On conservera donc le souvenir des bonnes vibes qu’il envoie et on oublie le reste. ST. VINCENT LA PETITE MAISON... Bienvenue dans l’univers très personnel de Annie Clark, ex-membre de la chorale de pop symphonique Polyphonic Spree et membre du groupe de Sufjan Stevens à ses débuts. Ce qui situe déjà le personnage. Sa pop décalée, faussement simple est un espace de folie douce où rien ne semble être ce qu’il est vraiment. Difficile à com- prendre? Oui autant qu’il est ardu de décrire ce joli chant aérien, cette guitare pas vraiment rock, pas vraiment pop, ces mélodies étranges, peuplées de sons inattendus, qui hésitent entre rêves et cauchemars. Et si sa manière de bouger évoque parfois un petit robot en fin de batterie, on soupçonne Annie d’être plutôt une drôle de fée qui n’a pas toujours envie d’être gentille. HANNI EL KHATIB LA PETITE MAISON... Le mélange américain-palestinien-philippin du Californien, et son look en jean avec barbe de trois jours comprise, donne au rockeur une belle petite gueule d’amour. Mais Hanni n’est pas un tendre. Flanqué d’un deuxième guitariste et de Nick, son fidèle batteur, il ne fait pas de round d’observation. Pas le temps. Il attaque di- rectement son garage rock, avec chant et batterie rockabilly, et aligne les riffs saignants. Si ce style particulier sert de fil rouge au concert, le rockeur multiplie les influences. La reprise de The Fly des Cramps et du standard You Rascal You, qui a inspiré le Vieille canaille du grand Serge, faisant foi. Tranchant, le trio sait aussi se tenir et se montrer lancinant avant de lâcher la sauce. Bref: c’était tendu, électrique, diaboliquement sexy et fou- trement bien foutu. On n’en attendait pas moins de sa part. SÉBASTIEN TELLIER CLUBCIRCUIT MARQUEE L’Alliance Bleue, nouvelle secte créée par Sébastien Tellier, a accueilli des centaines de nouveaux adeptes ce vendredi à Dour, même si “les petits enfants handicapés passant avec des chapeaux” pro- mis par son gourou ne sont pas venus. Accompagné d’un claviériste et d’un batteur, Tellier est apparu, tel Jésus pour distiller sa pop synthétique, croise- ment improbable d’un Michel Polnareff sous acide et d’un Patrick Juvet époque Rêves immoraux. Sa mission? “S’amuser car ça aide à mieux comprendre la vie.” Glissant ses mots bleus à chacune de ses interventions, Tellier n’assure pas toujours côté voix, mais ses chansons sexuelles succédant à d’autres chansons sexuelles (Cochon Ville, Russian Attractions, Yes It’s Possible) possèdent un magnétisme fou. Il n’a pas fendu la foule, n’a pas transformé l’eau en pils, mais a célébré une eucharistie euphorisante. Ce type-là est complètement à la masse et ça fait du bien. Amen. DINOSAUR JR THE LAST ARENA On ne changera plus J Mascis et ses deux compagnons de scène. Aller voir Dinosaur Jr, c’est comme passer un moment avec cette vieille connaissance que l’on croise en concert depuis plus de vingt ans. Et qui, à part ses cheveux qui ont blanchi, n’a pas vraiment changé. Il a, par exemple, gardé son habitude de réaccorder sa guitare avant chaque morceau. Un maniaque de la gratte. On parle tout de même d’un gars qui en interview, après quelques minutes, finit par ne plus faire attention à vous pour jouer de son instrument débranché. True story. Parrain de la scène alternative américaine pré-grunge, le chanteur-guitariste a imposé un style: des lignes de guitare pleines de feedbacks mais qui dessinent des mélodies et une voix de vieille porte qui grince qui chante de manière un peu nonchalante. Par moment, le passé hardcore et punk du groupe ressurgit et le ton se durcit. De quoi apporter un peu de variété à un concert par lequel on s’est une fois de plus laissé emporter. Et on est vraiment content d’avoir une de plus pu entendre leur reprise déglinguée du Just Like Heaven de Cure. NAPALM DEATH CANNIBAL STAGE Même le silence qui suit un concert de Napalm Death fait encore du bruit dans les oreilles. N’empêche, la formation grindcore de Birmingham n’a jamais baissé les bras en trente ans de carrière et on n’osera jamais coller l’étiquette “vétérans” à leur nom. Puisse le bassiste Shane Embury, sosie du sorcier concierge Ha- grid dans Harry Potter, d’ ne pas nous entendre. Bon, et le concert dans tout ça? Puissant a tel point qu’il nous a presque scotché à la bâche du chapiteau et décapé le vernis rouge sur nos ongles. On admire le combat politique de Napalm Death toujours prêt à monter aux barricades pour dénoncer le capitalisme et les dys- fonctionnements de son Angleterre natale, mais leur musique sert surtout d’exécutoire et de défoulement à leur horde de fans composée de plusieurs géné- rations. Et vu comme ça, ils ont mérité leur chèque. Ah oui, leur nouvel album “Utilitarian”, quinzième du nom, est sorti l’hiver dernier. Et ça dépote sec. AVPRESS BaliMurphy 14:00-14:40 Dirty Fingers 14:20-14:50 Defeater 15:20-16:00 Cerebral Ballzy 16:30-17:10 Kapitan Korsakov 13:20-14:00 BRNS 13:20-14:00 The Bots 14:40-15:20 Poliça 14:40-15:20 Sunrockers 14:40-15:20 Spector 16:10-17:00 Frànçois & The Atlas Mountain 16:10-17:00 Comel Campbell & Soothsayers 16:10-17:00 Stuck In The Sound 18:00-19:00 The War On Drugs 18:00-19:00 Skarhead 18:50-19:40 Caliban 20:10-21:00 Heaven Shall Burn 21:30-22:30 Marcel et son Orchestre 18:00-19:00 Bar9 18:00-19:15 Figure 19:15-20:30 Gemini 20:30-21:45 Killsonik 21:45-23:00 Brodinski vs Gesaffelstein 03:00-05:00 The Pharcyde + live band 20:00-21:00 Midnite 20:00-21:00 Destroyer 20:00-21:00 Little Dragon 22:00-23:00 Parov Stelar Band 22:00-23:00 Kurt Vile & The Violators 22:00-23:00 Dj Koze 23:30-01:00 T. Williams 23:30-00:45 Julio Bashmore 00:45-02:00 Ben Klock 01:00-02:30 Dorian Concept 01:00-02:00 Flux Pavillon 01:00-02:00 Tnght 02:00-03:00 Cookie monsta 02:00-03:00 Counterstike 03:00-04:00 Funtcase 03:00-04:00 Mosca 02:00-03:15 goldFFinch 03:15-04:15 Surfing Leons 04:15-05:00 LeFtO ‘10th annversary’ 03:00-05:00 Kolombo 04:00-05:00 Marcel Dettmann 02:30-04:00 The Shoes 00:00-01:00 Lunice 00:00-01:00 Doctor P 00:00-01:00 Audio 00:30-01:45 The Panacea vs Limewax 01:45-03:00 Club Cheval Dj set (Canblaster vs Sam Tiba vs...) 01:15-03:00 Andrew Tosh 17:00-18:00 Dimlite 17:10-18:00 Do Or Die 17:40-18:20 DâM-FunK 19:00-20:00 Nada Surf 19:00-20:00 Bon Iver 21:00-22:00 DOOM 21:00-22:00 Dilated Peoples 23:00-00:00 Punish Yourself 23:00-00:00 Brown & Gammon 23:00-00:00 Les Fils De Teuhpu 15:20-16:10 Kastor & Dice feat. MC Swift 15:30-16:45 Subscape 16:45-18:00 Pomrad 15:40-16:20 UNTITLED! PRESENTS FORMA.T PRESENTS CIRCUS PRESENTS LEFTO PRESENTS BROMANCE PRESENTS MOU_2612_000_OTH_Samedi_DDO.indd 1 14/07/12 13:37

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Samedi 14 juillet 2012.

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The Last

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DeRed Bull ElektropediaBalzaal

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HallMagic Sound

System

La PetiteMaison dans laPrairie

CannibalStage BON IVER

T H E L A S T A R E N A - 2 1 : 0 0

NoBullShit! sélection

NO BULLSHIT!LE GUIDE DES FESTIVALS

12 13 14 15 JULY 2012

DOUR D'HIER

Outre le supplément gratuit Moustique NoBullshit!que vous tenez dans les mains, retrouvez chaque semaine dans Moustique nos deux pages spéciales Festivalset notre agenda des concerts. L'actu des festivals,les comptes rendus, les interviews et les potinsdu backstage, c'est aussi sur www.moustique.be

BACKSTAGEBACKSTAGE

AVPR

ESS

AVPR

ESS

SPEECH DEBELLE DANCE HALL

Victorieuse du prestigieux Mercury Prize en 2009 avec son premier album “Speech Therapy”, Corynne Elliott écrit des chan-sons en forme de pamphlets mais sait aussi trouver les mots pour exprimer toute sa sensibilité. Autant nous avions été séduits par son dernier disque “Free-dom Of Speech”, autant sa prestation au Dance Hall nous a quelque peu laissés sur notre faim. Entourée d’un groupe qui se contente de jouer la note, elle impose toujours un fl ow impressionnant, mais déçoit en enrobant ses propos conscientisés d’une musique soul/jazzy digne d’un Lidl. Devant un public plus curieux qu’attentif, Corynne a essayé à deux ou trois reprises de relancer la machine avant de termine en roue libre. Un peu court mademoiselle Debelle.

1995 THE LAST ARENA

Sans vouloir manquer de respect aux très bons Doomtree, des copains à Danger Mouse, le crew parisien était le premier grand rendez-vous hip-hop de la journée. En deux albums, et une fl opée de concerts, ils s'imposent comme la nouvelle sensation française. Et au vu du concert, on comprend mieux pourquoi. Ils ont su trouver la manière de fonctionner qui conci-lie rap grand public et image d’intégrité. Les cinq MC’s et leur DJ maîtrisent tous les aspects du live. Le show est dynamique, les fl ows sont

sans faille et les petits trucs pour impliquer le public fonctionnent à tous les coups. Mais c’est aussi leur limite: tout cela paraît un peu trop clean et manque d’originalité. Reste que l’effi cacité est au rendez-vous. Concert réussi, donc.

KLUB DES LOOSERS DANCE HALL

Toujours masqué de blanc, Fuzati revient nous dire ses quatre vérités. Diffi cile à comprendre le petit succès de ce rappeur-looser. Le fl ow n’est pas exceptionnel, voire monocorde, la gestuelle typiquement hip-hop mais mala-droite et l’interaction avec le public hésitante. Pas étonnant en soi pour un mec dont le titre le plus connu est “Baise les gens”. Mais si ça marche, et qu’une partie du public reprend en choeur les punchlines du Versaillais, c’est sans doute par ce qu’il représente. Fuzati n’aime pas les gens (déjà dit), les jeux de séduction et la société dans laquelle il vit. Miroir grossissant des malaises d’une génération sans illusions, il permet d’extérioriser ce petit bonhomme aigri en nous qui hésite entre tirer dans la foule ou se pendre. Gloups!

ROOTS MANUVA THE LAST ARENA

Jah sait si l’on a écouté ses premiers albums en boucle et que l’on conserve un respect éternel pour Rodney Hilton Smith. C’est peut-être l’âge, 40 ans, mais désormais Roots Manuva semble clairement privilégier ses racines jamaï-quaines. Malgré l’aide de deux compères au micro, d’un bassiste, d’un synthé et d’une batterie, l’espèce de reggae-ragga, mâtiné tout de même d’un peu de hip-hop, qu’il a livré ne nous a pas convaincus. Bien sûr, il garde le secret du refrain qui fait sautiller et ne chôme pas sur scène, mais on ne peut s’empêcher de penser que son temps est révo-lu. La même impression que nous avaient déjà laissé ses troisième et quatrième albums. On conservera donc le souvenir des bonnes vibes qu’il envoie et on oublie le reste.

ST. VINCENT LA PETITE MAISON...

Bienvenue dans l’univers très personnel de Annie Clark, ex-membre de la chorale de pop symphonique Polyphonic Spree et membre du groupe de Sufjan Stevens à ses débuts. Ce qui situe déjà le personnage. Sa pop décalée, faussement simple est un espace de folie douce où rien ne semble être ce qu’il est vraiment. Diffi cile à com-prendre? Oui autant qu’il est ardu de décrire ce joli chant aérien, cette guitare pas vraiment rock, pas vraiment pop, ces mélodies étranges, peuplées de sons inattendus, qui hésitent entre rêves et cauchemars. Et si sa manière de bouger évoque parfois un petit robot en fi n de batterie, on soupçonne Annie d’être plutôt une drôle de fée qui n’a pas toujours envie d’être gentille.

HANNI EL KHATIB LA PETITE MAISON...

Le mélange américain-palestinien-philippin du Californien, et son look en jean avec barbe de trois jours comprise, donne au rockeur une belle petite gueule d’amour. Mais Hanni n’est pas un tendre. Flanqué d’un deuxième guitariste et de Nick, son fi dèle batteur, il ne fait pas de round d’observation. Pas le temps. Il attaque di-rectement son garage rock, avec chant et batterie rockabilly, et aligne les riffs saignants. Si ce style particulier sert de fi l rouge au concert, le rockeur multiplie les infl uences. La reprise de The Fly des Cramps et du standard You Rascal You, qui a inspiré le Vieille canaille du grand Serge, faisant foi. Tranchant, le trio sait aussi se tenir et se montrer lancinant avant de lâcher la sauce. Bref: c’était tendu, électrique, diaboliquement sexy et fou-trement bien foutu. On n’en attendait pas moins de sa part.

SÉBASTIEN TELLIER CLUBCIRCUIT MARQUEE

L’Alliance Bleue, nouvelle secte créée par Sébastien Tellier, a accueilli des centaines de nouveaux adeptes ce vendredi à Dour, même si “les petits enfants handicapés passant avec des chapeaux” pro-mis par son gourou ne sont pas venus. Accompagné d’un claviériste et d’un batteur, Tellier est apparu, tel Jésus pour distiller sa pop synthétique, croise-ment improbable d’un Michel Polnareff sous acide et d’un Patrick Juvet époque Rêves immoraux. Sa mission? “S’amuser car ça aide à mieux comprendre la vie.” Glissant ses mots bleus à chacune de ses

interventions, Tellier n’assure pas toujours côté voix, mais ses chansons sexuelles succédant à d’autres chansons sexuelles (Cochon Ville, Russian Attractions, Yes It’s Possible) possèdent un magnétisme fou. Il n’a pas fendu la foule, n’a pas transformé l’eau en pils, mais a célébré une eucharistie euphorisante. Ce type-là est complètement à la masse et ça fait du bien. Amen.

DINOSAUR JR THE LAST ARENA

On ne changera plus J Mascis et ses deux compagnons de scène. Aller voir Dinosaur Jr, c’est comme passer un moment avec cette vieille connaissance que l’on croise en concert depuis plus de vingt ans. Et qui, à part ses cheveux qui ont blanchi, n’a pas vraiment changé. Il a, par exemple, gardé son habitude de réaccorder sa guitare avant chaque morceau. Un maniaque de la gratte. On parle tout de même d’un gars qui en interview, après quelques minutes, fi nit par ne plus faire attention à vous pour jouer de son instrument débranché. True story. Parrain de la scène alternative américaine pré-grunge, le chanteur-guitariste a imposé un style: des lignes de guitare pleines de feedbacks mais qui dessinent des mélodies et une voix de vieille porte qui grince qui chante de manière un peu nonchalante. Par moment, le passé hardcore et punk du groupe ressurgit et le ton se durcit. De quoi apporter un peu de variété à un concert par lequel on s’est une fois de plus laissé emporter. Et on est vraiment content d’avoir une de plus pu entendre leur reprise déglinguée du Just Like Heaven de Cure.

NAPALM DEATH CANNIBAL STAGE

Même le silence qui suit un concert de Napalm Death fait encore du bruit dans les oreilles. N’empêche, la formation grindcore de Birmingham n’a jamais baissé les bras en trente ans de carrière et on n’osera jamais coller l’étiquette “vétérans” à leur nom. Puisse le bassiste Shane Embury, sosie du sorcier concierge Ha-grid dans Harry Potter, d’ ne pas nous entendre. Bon, et le concert dans tout ça? Puissant a tel point qu’il nous a presque scotché à la bâche du chapiteau et décapé le vernis rouge sur nos ongles. On admire le combat politique de Napalm Death toujours prêt à monter aux barricades pour dénoncer le capitalisme et les dys-fonctionnements de son Angleterre natale, mais leur musique sert surtout d’exécutoire et de défoulement à leur horde de fans composée de plusieurs géné-rations. Et vu comme ça, ils ont mérité leur chèque. Ah oui, leur nouvel album “Utilitarian”, quinzième du nom, est sorti l’hiver dernier. Et ça dépote sec.

AVPR

ESS

BaliMurphy14:00-14:40

DirtyFingers

14:20-14:50Defeater

15:20-16:00Cerebral

Ballzy16:30-17:10

KapitanKorsakov

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BRNS13:20-14:00

The Bots14:40-15:20

Poliça14:40-15:20

Sunrockers14:40-15:20

Spector16:10-17:00

Frànçois & The Atlas Mountain

16:10-17:00

Comel Campbell& Soothsayers

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Stuck InThe Sound18:00-19:00

The WarOn Drugs

18:00-19:00Skarhead18:50-19:40

Caliban20:10-21:00

Heaven Shall Burn21:30-22:30

Marcel et son Orchestre18:00-19:00

Bar918:00-19:15

Figure19:15-20:30

Gemini20:30-21:45

Killsonik21:45-23:00

Brodinskivs Gesaffelstein

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The Pharcyde+ live band

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Midnite20:00-21:00

Destroyer20:00-21:00

Little Dragon

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Parov StelarBand

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Kurt Vile & The Violators

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Dj Koze23:30-01:00

T. Williams23:30-00:45

Julio Bashmore00:45-02:00

Ben Klock01:00-02:30

Dorian Concept

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Flux Pavillon

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Tnght02:00-03:00

Cookiemonsta

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Counterstike03:00-04:00

Funtcase03:00-04:00

Mosca02:00-03:15

goldFFinch03:15-04:15

SurfingLeons

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LeFtO‘10th annversary’

03:00-05:00 Kolombo04:00-05:00

Marcel Dettmann02:30-04:00

The Shoes00:00-01:00

Lunice00:00-01:00

Doctor P00:00-01:00 Audio

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vs Limewax01:45-03:00

Club Cheval Dj set(Canblaster vs Sam Tiba vs...)

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Andrew Tosh

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Dimlite17:10-18:00

Do Or Die17:40-18:20

DâM-FunK19:00-20:00

Nada Surf19:00-20:00

Bon Iver21:00-22:00

DOOM21:00-22:00

Dilated Peoples

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PunishYourself

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Brown & Gammon

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Les FilsDe Teuhpu15:20-16:10

Kastor & Dice feat. MC Swift

15:30-16:45Subscape16:45-18:00

Pomrad15:40-16:20

UNTITLED!PRESENTS

FORMA.TPRESENTS

CIRCUSPRESENTS

LEFTOPRESENTS

BROMANCEPRESENTS

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Page 2: Dour Festival: No Bullshit! du samedi

NO BULLSHIT!sur ton smartphone

Rédaction: Luc Lorfèvre et Pascal De Gendt - Conception graphique: Delphine Doerane - Webmasters: Marie Frankinet et Alain Nassogne - Photos: Simon Grossi. Supplément gratuit édité par Moustique - Éditeur responsable: Jean-Luc Cambier, 5-7 Telecomlaan à 1831 Diegem.

VU DU BAR FOCUSCOUP DE CŒUR CHACUN SON DOUR

À L’AFFICHE

THE LAST ARENA - 21 H 00

CLUBCIRCUIT MARQUEE - 14H40

Quand le rappeur masqué se présente sur scène, les initiés se posent toujours la même question: est-ce bien lui ou a -t-il envoyé quelqu’un d’autre rapper à sa place? Mystérieux et torturé, Doom est aussi

l’artisan d’un hip-hop futuriste et glaçant. Séquence frisson.

LE MASQUE DE FERDOOM

Doom, MF Doom, Metal Fingers, Mad-villain et on en passe des meilleurs: dans la jungle du hip-hop underground, Daniel Dumile avance masqué. Au propre comme au fi guré. Au point qu’il a avoué lui-même que ce n’est pas toujours lui qui est sur scène quand il est annoncé. Mais le masque qu’il porte n’est pas seu-lement un accessoire qui lui permet de rouler son monde dans la farine. C’est aussi le symbole de la transformation subie à la moitié des années 90. La dé-cennie avait pourtant bien commencé pour l’homme et son frère Dingilizwe, rassemblés sous le nom de groupe KMD. Mais après deux albums plutôt bien ac-cueillis, une voiture fauche Dinglizwe sous les yeux de Daniel. Un malheur n’arrivant jamais seul, il est aussi jeté par sa maison de disques. Suivent alors trois ans d’errance, de clochardisation, de défonce et de pure gamberge. Il réappa-raît en 1997 sous le nom de MF Doom (MF pour Metal Face) et arbore sur scène ce masque de fer inspiré de la BD Marvel du même nom.

Le vengeur masqué en veut à l’industrie du disque qu’il estime responsable de tous ses malheurs, et de sa transforma-

tion physique, et à la société en général. Son hip-hop devient âcre et ténébreux. Il multiplie les pseudos et les projets - King Geedorah chez Ninja Tune, Viktor Vaughn, Madvillain, Danger Doom avec Danger Mouse - et gagne la reconnaissance de ses pairs et du public grâce à un fl ow introspectif, inquiétant voire apocalyp-tique, mais aussi à sa voix grave et ro-cailleuse délivrant un fl ow particulier. C’est en 2010 qu’il met, pour la première fois, les pieds en Belgique lors d’une prestation mémorable au VK. Le voilà de retour et quelque chose nous dit que ça va chauffer.

pour l’homme et son frère Dingilizwe, rassemblés sous le nom de groupe KMD. Mais après deux albums plutôt bien ac-Mais après deux albums plutôt bien ac-cueillis, une voiture fauche Dinglizwe sous les yeux de Daniel. Un malheur n’arrivant jamais seul, il est aussi jeté par sa maison de disques. Suivent alors trois ans d’errance, de clochardisation, de défonce et de pure gamberge. Il réappa-raît en 1997 sous le nom de MF Doom (MF pour Metal Face) et arbore sur scène ce masque de fer inspiré de la BD Marvel du

Le vengeur masqué en veut à l’industrie du disque qu’il estime responsable de tous ses malheurs, et de sa transforma-

retour et quelque chose nous dit que ça va chauffer.

MAGIC SOUNDSYSTEM - 21 H 00

S’il y a bien un artiste qui a contribué à façonner l’image du folkeux du XXIe siècle composant dans une cabane en bois, c’est Justin Vernon. Parce qu’il l’a vraiment fait pour un premier album “For Emma, Forever Ago” sentant vraiment le feu de camp. Son second opus “Bon Iver, Bon Iver” est plus arrangé, mais la musique est toujours aussi céleste. Voici tout ce que tu dois savoir sur ce phénomène musical, toi, le dur-à-cuire qui va verser une larme en cachette, ce soir, sur la plaine de Dour.

LE GROUPE Bon Iver est souvent considéré comme le groupe d’un seul homme. C’est faire peu de cas des complices musi-caux de Justin, Mike Noyce (guitariste) et Sean Carey (batteur et seconde voix).

RÉCOMPENSES Aux derniers Grammy Awards, Bon Iver s’est vu couronner “meilleure découverte” et “meilleur artiste al-ternatif”. Ce qui nous a valu un discours un peu étrange d’un Justin Vernon au look de comptable écolo (si, si, ça existe). Plus original: le maire de la ville de Milwaukee (Wisconsin) a

décidé que le 22 juillet 2011 serait férié en hommage au groupe. En Belgique, c’est tous les 21 juillet en hommage au Grand Jojo.

BANDES ORIGINALES La musique ultra-sentimentale du groupe lui assure une présence dans plein de séries et fi lms lors des moments les plus lacrymaux, Grey’s Anatomy et Dr House en tête. A ce petit jeu, ce sont les morceaux Flume, Woods et Skinny Love qui sont les plus utilisés. Flume est également repris par Peter Gabriel sur l’album “Scratch my back” et Woods est samplé par Kanye West sur son morceau “Lost in the World”.

BONNES ACTIONS On ne compte plus le nombre d’actions cari-tatives pour lesquelles cette bonne âme de Justin Vernon a composé des morceaux. Il a même été plus loin: il a créé, en collaboration avec la marque Keep, une paire de sneakers. Les bénéfi ces des ventes iront à la Best Friends Animal society, le plus grand refuge américain pour animaux abandonnés. C’est pas un peu énervant toute cette gentillesse?

A L'HEURE D'ETE

Les Gallagher blacks affichent trente-deux ans au compteur. A eux deux... Malgré leur jeune âge, ils assurent comme des grands. Mikaiah Lei et son frangin Anaiah avaient respectivement 15 et 12 ans lorsqu’ils ont enre-gistré leur premier album sobrement intitulé “Self-titled Album”. Une batterie, une guitare, des amplis Marshall dans le rouge, des cookies et du milkshake fraise dans le gobelet... Il n’en faut pas plus à The Bots pour pondre un brûlot composé de douze chansons originales jouées à fond de balle et d’une reprise insolente, mais réussie, d’Art Star des Yeah Yeah Yeahs en guise de cerise sur le cake. Nous sommes alors en 2009. Originaires de Californie, la fratrie connaît déjà tous les bons plans pour se produire aux légendaires Roxy et Whisky, des clubs dont les portiers leur interdisaient l’accès quelques mois plus tôt. Tout est en place pour la hype.

Même si les lascars citent des infl uences qui vont de Talking Heads à Arcade Fire, c’est bien dans la famille punk qu’ils recueillent le plus d’adeptes. The Bots se distinguent ainsi au festival afro-punk de New York et, consécration suprême, ont l’honneur d’ouvrir pour les concerts des mythiques Bad Brains. La presse indie voit en The Bots l’avenir du rock. Refrain connu qui n’impressionne guère Mikaiah et Anaiah. Ils préfèrent ne pas penser au lende-main et profi tent de chaque instant présent. Ils publient deux Ep’s (“Black And White Lights”, “Ladies And Gentleman”), participent au festival rock itinérant The Warped Tour et sont accueillis à bras ouverts en Europe cet été. Après le Dour Festival, The Bots assurent la première partie de Blur en Angleterre et reviennent au Pukkelpop le 16 août. On vous a prévenu!

l Camping Sauvach. Deux jeunes festivaliers ont été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi suite à l’explosion d’une bouteillle de gaz d’un réchaud. Ils ont été rapidement évacués vers l’hôpitel des grands brûlés de Loverval (Charleroi). Selon les pompiers de Dour, une mauvaise manipulation de la bouteille de gaz d’un réchaud serait à l’origine de l’incident. “La bouteille aurait été mal percée. Il n’y pas eu d’explosion. Une nappe de gaz se serait formée qui s’est enflammée dès que les jeunes ont voulu allumer le réchaud”, a indiqué le porte-parole des pompiers de Dour. Les blessés étaient dans un état rassurant ce vendredi. Bon, faites gaffe les mecs.

l Les bottes in. Il était impossible de trouver une paire de bottes dans les commerces de Dour tous pris d’assaut par les festivaliers. Notre web-master Marie et notre graphiste Delphine ont réussi à en dégoter au Hubo à Boussu à 7,45 € (pour une pointure 39).

l Ragga vibes. La boue, la pluie, le froid... Rien ne peut démoraliser l’équipe de la Raggaravane qui distille ses bonnes vibes en toutes circonstances. Char-gée de l’animation du Bar dans les bois, la Raggaravane, en fait une caravane de cam-ping vintage entièrement customisée à la gloire de Jah- met à l’honneur tous les sons reggae, dancehall et nu roots mixés à partir de vinyles. NoBullshit! sera de la party ce sa-medi à 1h30 du mat’ avec des special guests.

l Alexandrie Alexandra. Elle nous vient de France et elle s’ap-pelle Alexandra F. Oui, F comme Flaming Lips. Vous avez été nom-breux à tenter votre chance, mais c’est Alexandra l’heureuse élue. Avec deux potes de son choix, elle montera sur scène demain pour danser avec les Flaming Lips. Cool...

l Court-Circuit dans la place. Ils ont changé de lieu et leur stand est désormais labellisé “Wallonie-Bruxelles”, mais l’association Court-Circuit est bien là, à gauche de The Last Arena et à côté de La Petite Maison Dans La Prairie. Les candidats au Concours Cir-cuit section “Electronique” (une première) et pop/rock peuvent s’y inscrire pour de prochaines joutes musicales prévues à la rentrée et la revue L’écho du Circuit est également distribuée gratuitement. On y trouve plein d’infos pratique susceptibles d’intéresser les nouveaux acteurs de la musique.

l Objets trouvés. On a retrouvé un oeil de verre, une casquette cy-cliste Sky, quatre dents cassées, une botte Kangourou pointure 45 et un t-shirt immaculé de sang à l’effigie de Justin Bieber à l’issue du concert de Napalm Death. Pour les récupérer, s’adresser à Claire Montiel-Font, responsable des objets trouvés du Dour Festival.

l Corruption aux pralines. Il ne faut pas croire toutes les rumeurs. Ainsi celle qui veut que le groupe Ministry a voulu ajouter “de la Rurality” à son nom pour rendre hommage

au fondateur du festival est fausse. Par contre, il est vrai que le tour manager du groupe a demandé un “bakchich” au mo-ment de confirmer la présence du groupe. Et l’a obtenu. Après enquête, NoBullshit! est même en mesure de vous ré-véler le montant exact de ce dessous de table: deux boîtes

de praline. Bon appétit messieurs.

PUNK’S NOT DEAD

le porte-parole des pompiers de Dour. Les blessés étaient dans un état rassurant ce

7,45€

Quelles sont tes premières impres-sions de cette édition du Dour Festi-val?Je viens à Dour depuis 2005, et c’est la première fois qu’il fait aussi crade. C’est l’anarchie, les gens deviennent dingues avec toute cette boue. Ques-tion programmation, dimanche, on va courir, c’est la meilleure journée selon moi. Pour le reste, il faut piocher.

Équipée pour la pluie?L’année passée, on avait déjà pas mal subi la drache, j’avais les pieds trempés et des ampoules à chaque orteil. Donc j’ai prévu le coup cette fois: j’ai une tente résistante, pas une de celles qui se déplient en deux secondes et qui transpercent dès qu’il y a 10 secondes de bruine, des bottes, deux k-way. Mais mes Nike sont foutues.

Comment s’est passée la nuit de jeudi à vendredi au camping?J’ai des courbatures tellement j’ai gre-lotté cette nuit. J’avais prévu la pluie, mais pas le froid. J’ai dormi tout habil-lée, avec tout ce que j’ai pu trouver autour de moi. Quand j’ai enfi n réussi à

sombrer, un crétin est venu vomir à côté de ma tente. Fantastique.

Et pour tes potes?Ils ont eu moins de chance que moi... Une amie a eu sa tente inondée tout de suite et ne sait pas où elle va dormir ce soir. Y’en a un qui se souvient qu’il a baisé avec quelqu’un, mais par contre il avait tellement bu qu’il ne sait plus s’il s’agissait d’un mec ou d’une fi lle. Un autre a fait un slam et a perdu gsm, portefeuille, tickets boissons, tout.

Quelle est ta solution miracle pour passer une nuit correcte?Boire, boire et boire,... Y’a pas de secret pour se réchauffer. Quand tu vas à Dour, tu sais que tu vas être aussi dé-glingué que le site. D’ailleurs, les orga-nisateurs devraient investir dans du gravier ou de la paille pour rendre le terrain praticable. Y’a même plus moyen d’accéder au Last Arena.

Tu vas mettre combien de temps pour t’en remettre?4 jours. Pour faire les lessives et épurer mon corps.

Une festivalière commeles autres...

SASHASouriante et reposée, Sasha nous raconte son expérience au camping, transformé en champ de boue après une quinzaine d’heures de pluie, dans la nuit de jeudi à vendredi

"Quand tu vas à Dour,tu sais que tu vas être aussi

déglingué que le site!"

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