Sorienter en fin de 3 e cest choisir à la fois … une voie un domaine TOUTES DIRECTIONS ! e.
dossier Rentrée scolaire 2017-2018 · Préparer son projet professionnel pour mieux sorienter 33...
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Août 2017
Rentrée scolaire2017-2018
académie de Clermont-Ferrand
dossier
– Dossier de rentrée 2017-2018 –
- 2 -
Réalisation et diffusion : service communication du rectorat – Août 2017
– Dossier de rentrée 2017-2018 –
- 3 -
Sommaire
LA REGION ACADEMIQUE AUVERGNE-RHONE-ALPES 7
Une gouvernance participative 7
La feuille de route 8
L’ECOLE DE LA CONFIANCE,
DE LA MATERNELLE A L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR 11
L’affirmation d’une ambition pour l’école et le collège 11
La priorité au primaire : 100% de réussite en CP 11
Le collège : des assouplissements pragmatiques au service de la réussite de chaque élève 14
L’évaluation des élèves 24
Une école plus juste et inclusive 26
Des parcours scolaires plus sécurisés 33
Préparer son projet professionnel pour mieux s’orienter 33
Vaincre le décrochage scolaire et réduire les sorties sans qualification 38
Quelles réponses aux défis de la digitalisation de la société et des métiers ? 41
L’ambition numérique de l’académie dans une société digitale 41
L’innovation, les expérimentations et la recherche 44
LES RICHESSES HUMAINES ET LE BIEN-ETRE
DE TOUS LES PERSONNELS DANS UNE SOCIETE APPRENANTE 53
Le pilotage partagé des structures apprenantes par la responsabilisation 53
L’évolution des pratiques managériales 53
La formation des personnels dans l’académie 56
L’international et les échanges de bonnes pratiques 60
Des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation en évolution 61
Le protocole parcours professionnel, carrières, rémunérations (PPCR) 64
Le bien-être au travail de tous les personnels 66
La politique en faveur des personnels en situation de handicap 66
La santé et la sécurité au travail 66
Les risques psychosociaux (RPS) 68
TERRITOIRES ET PARTENARIATS 69
Une école au cœur des valeurs de la République 69
Le parcours citoyen 69
L’éducation aux médias et à l’information 75
L’éducation au développement durable 76
L’éducation artistique et culturelle dans l’académie 79
Le sport scolaire, une chance pour tous 82
La sécurité des élèves et des personnels 84
Le climat scolaire 87
Le groupe pédagogique académique « climat scolaire » 87
L’engagement de la jeunesse 88
L’implication des territoires 89
– Dossier de rentrée 2017-2018 –
- 4 -
L’école, co-acteur du développement territorial 91
La mixité sociale et scolaire 91
La démarche conventionnelle d’aménagement des territoires scolaires 93
Le contrat d’objectifs au service d’une vision stratégique de l’EPLE 94
L’organisation de la semaine d’école 96
L’évolution de l’enseignement professionnel et technique 99
L’ouverture des données publiques 104
La e-administration 106
L’enseignement supérieur et la recherche dans le cadre de la région académique 107
LES CONSTATS 112
Le budget 112
Premier et second degrés 112
Établissements d’enseignement supérieur et de vie étudiante 113
Les nouveaux moyens d’enseignement dans l’académie à la rentrée 2017 115
Dans le 1er degré public 115
Dans le 2nd degré public 115
Pour l’accompagnement et le suivi des élèves 115
L’enseignement privé 115
L’évolution de l’offre de formation 116
Ouvertures de formations sous statut scolaire 116
Formations sous statut d’apprentissage (public) 117
Les prévisions d’effectifs élèves 118
Académie, 1er et 2nd degrés 118
Allier, 1er et 2nd degrés 119
Cantal, 1er et 2nd degrés 120
Haute-Loire, 1er et 2nd degrés 121
Puy-de-Dôme, 1er et 2nd degrés 122
Les prévisions d’effectifs dans le supérieur 123
Le post-bac en lycée 123
L’enseignement supérieur 123
Les résultats aux examens 124
Palmarès académique du Concours général 2017 125
Le calendrier scolaire 126
– Dossier de rentrée 2017-2018 –
- 5 -
Editorial
L’académie de Clermont-Ferrand s’est engagée depuis plusieurs années dans une
démarche d’académie apprenante.
C’est à dire une académie qui place au cœur de son action les élèves et les personnels,
soucieuse de leur réussite et de leurs attentes.
C’est à dire une académie qui repose sur la confiance et la bienveillance accordée à tous les
acteurs.
C’est à dire une académie de toutes les réussites et de toutes les excellences, grâce aux
fruits d’une intelligence collective mise au service de l’Ecole et de la jeunesse.
La rentrée scolaire 2017-2018 va permettre à cette démarche de se renforcer, dans la
poursuite des objectifs de notre projet académique, qui depuis 3 ans, fixe les orientations
que nous nous sommes collectivement données. En effet, la rentrée scolaire se place dans
une double dynamique, celle de la continuité et du changement, et marque ainsi le point de
départ d’une évolution profonde du système éducatif, pour plus de souplesse et de liberté
laissées aux équipes de terrain, et une nouvelle façon de conduire les politiques publiques
éducatives.
Une rentrée dans la continuité car l’école demeure une priorité présidentielle et
gouvernementale, avec en premier lieu l’école primaire et l’acquisition des savoirs
fondamentaux, et la lutte contre les inégalités, toutes les inégalités.
Dans le changement ensuite, car une nouvelle méthode de travail est nécessaire pour ancrer
l’école dans la modernité, et engager les inflexions indispensables pour relever les enjeux de
la réussite de tous les élèves, avec plus d’agilité, de réactivité et de souplesse. Pour cela,
nous devons utiliser 3 leviers cardinaux : l’autonomie, la recherche et l’évaluation.
L’autonomie, c’est à dire laisser aux équipes, sous le pilotage des chefs d’établissement et
des corps d’inspection, la liberté de conduire des actions répondant au besoin de leur bassin
de vie, dans une logique de complémentarité et non pas de concurrence entre
établissements.
La Recherche car c’est en s’appuyant sur la science, sur les apports récents des chercheurs
à l’échelle internationale, que nous conduirons des politiques en adéquation avec l’avancée
scientifique, qu’il s’agisse des neurosciences, des sciences cognitives, des sciences de
l’éducation ou d’autres domaines encore.
Et l’évaluation, qui vient en appui pour apprécier et mesurer, non pas pour sanctionner mais
bien au contraire pour parfaire les résultats et la portée de nos actions.
L’académie de Clermont-Ferrand grâce notamment à l’alliance éducative solide et
dynamique, scellée de longue date avec les partenaires de l’école au premier rang desquels
les collectivités locales et territoriales et les services de l’Etat, a su conduire des projets
ambitieux sur tous les territoires et proposer des solutions innovantes au profit de la
jeunesse. Cette intelligence collective est un atout car pour reprendre La Fontaine « toute
puissance est faible, à moins que d’être unie ». Elle nous permettra de relever les défis des
chantiers qui s’ouvrent devant nous : la réforme du baccalauréat, l’évolution de la voie
professionnelle, la poursuite d’études supérieures, la politique d’internat de réussite, les
– Dossier de rentrée 2017-2018 –
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politiques de ruralité, l’école inclusive, la culture, la société disruptive, la transition
écologique, la numérisation et digitalisation de la société, les politiques de santé, de sport et
de bien-être, et bien d’autres encore qui concourent à la construction de la société de
demain.
La rentrée 2017 nous engage à être innovants, audacieux, à oser expérimenter. Il faut
encourager toutes les initiatives sur l’ensemble des territoires, au sein des établissements,
des bassins, des départements, de l’académie ou de la région académique. Pour cela les
missions de chacun évoluent pour accompagner et soutenir les équipes. Bien entendu la
formation est la pierre angulaire de ce nouveau système éducatif, et la condition essentielle
d’une transition réussie.
Le collectif est dans l’ADN de l’académie de Clermont-Ferrand. Il a permis de mener à bien
de nombreux projets et sera le gage de succès à venir. Je compte sur chacun pour
poursuivre sur cette voie de la réussite individuelle et collective. Je souhaite à tous une
excellente rentrée et une belle année scolaire 2017-2018.
Marie-Danièle Campion,
Recteur de l’académie de Clermont-Ferrand,
Chancelier des universités.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – La région académique Auvergne-Rhône-Alpes –
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La région académique Auvergne-Rhône-Alpes
La région académique regroupe les trois académies de Clermont-Ferrand, Grenoble et Lyon
sur un périmètre correspondant à celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le recteur de
l’académie de Lyon exerce la fonction de recteur de région académique. Il préside un comité
régional académique où siègent les recteurs de Clermont-Ferrand et de Grenoble. Il dispose
d’attributions spécifiques dans la définition des orientations stratégiques des politiques de la
région académique requérant une coordination avec le conseil régional ou le Préfet de
région (définition du schéma prévisionnel des formations ; formation professionnelle,
apprentissage et orientation ; enseignement supérieur et recherche ; lutte contre le
décrochage scolaire ; numérique et fonds européens) dans la mise en œuvre de la
coordination des politiques académiques et la mise en œuvre des mutualisations.
Une gouvernance de la région académique efficace se devait d’être mise en place pour
répondre aux enjeux des politiques académiques régionales dans le cadre d’un dialogue
institutionnel et social constructif.
Texte de référence
Décret n°2015-1616 du 10 décembre 2015
Article R222-3-2 du code de l’éducation
Une gouvernance participative
Le comité régional académique (COREA) est composé des trois recteurs. Il se réunit
également en formation élargie aux trois secrétaires généraux, trois secrétaires généraux
adjoints en charge de la réforme territoriale et aux trois directeurs de cabinet. Il représente le
lieu de la collaboration des autorités académiques et de l’animation inter académique pour la
région académique Auvergne-Rhône-Alpes. Il constitue l’instance collégiale où s’élabore en
matière d’éducation une stratégie régionale par la coordination des politiques académiques.
Il se réunit une à deux fois par mois et rend des avis.
Les commissions permanentes sont au nombre de quatre.
Le comité territorial de la région académique (CTRA) composé des trois recteurs, des
trois secrétaires généraux, des trois directeurs de cabinet et des douze inspecteurs
d’académie, directeurs académiques des services de l’éducation nationale (IA-DASEN). En
fonction des thématiques retenues, le CTRA peut être élargi aux doyens des corps
d’inspection et aux conseillers techniques : chefs des services académiques d’information et
d’orientation (CSAIO), délégués académiques à la formation professionnelle initiale et
continue (DAFPIC), délégués académiques au numérique (DAN). Ce comité se réunit deux
fois par an.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – La région académique Auvergne-Rhône-Alpes –
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Le comité de liaison dans lequel siègent les trois secrétaires généraux, le responsable du
service aux affaires régionales (SAR) et les trois adjoints chargés du suivi du dossier de la
réforme territoriale. Il prépare et suit la mise en œuvre des orientations décidées en COREA.
La commission des experts techniques composée des secrétaires généraux des
académies, du responsable de SAR et de l’ensemble des conseillers techniques des
recteurs exerçant leurs missions dans les domaines de compétences partagées avec la
région. Elle organise ses travaux soit en formation plénière, soit en groupe d’experts : groupe
des DAFPIC, des CSAIO et des DAN. Des réunions thématiques en formation restreinte se
sont tenues sur des sujets tels que la stratégie régionale de mise en œuvre de la carte des
formations, le service public régional de l’orientation (SPRO) ou le numérique éducatif.
La commission de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
(CESRI) est composée des trois recteurs, des présidents de communauté d'universités et
établissements (COMUE), des présidents d’université représentant les établissements
associés et les responsables d’Établissements Publics à caractère Scientifique, Culturel et
Professionnel (EPSCP) ayant leur siège dans la région.
Le service pour les affaires régionales assiste le recteur de région académique dans sa
mission de coordination des compétences partagées avec le conseil régional ou le Préfet de
région. Placé sous l’autorité du recteur de région académique (RRA), le responsable du SAR
est rattaché administrativement au secrétaire général de l’académie (SGA) chef-lieu de
région académique avec rang d’adjoint au SGA et fonctionnellement auprès du comité de
liaison. Ce responsable a pris ses fonctions au 1er juin 2016.
La feuille de route
La région académique a produit, dans le cadre d’un travail collaboratif entre les trois
rectorats puis avec les services de l’Etat, une contribution au futur contrat de plan régional
de développement des formations et de l’orientation professionnelles : ce contrat
quadripartite (région, état, partenaires sociaux salariés, patronat) définira les priorités en
matière d’emploi, de formation et d’orientation professionnelles afin de répondre aux défis
majeurs que le diagnostic partagé a identifiés. Pour la région académique, cinq orientations
stratégiques ont été retenues :
- lutter contre les inégalités territoriales et sociales ;
- renforcer les partenariats avec les entreprises et le monde économique ;
- améliorer l’insertion professionnelle de tous les publics et plus particulièrement des
publics les plus fragiles ou les moins qualifiés ;
- favoriser la poursuite d’études et sécuriser les parcours des jeunes comme des
adultes dans une logique de Formation Tout au Long de la Vie (FTLV) ;
- promouvoir un accès à la diversité des métiers et lever les stéréotypes de genre.
Le plan d’actions proposé se structure autour de quatre priorités : adapter l’offre de
formation, sécuriser les parcours de formation et d’insertion, développer une politique
coordonnée d’information et d’orientation, élever le niveau de qualification et de certification.
En parallèle, une politique coordonnée a été arrêtée en matière d’affectation, au service des
usagers d’abord, qui a abouti pour une première année de mise en œuvre à l’harmonisation
des barèmes et à l’ouverture du recrutement de certaines formations (formations rares non
– Dossier de rentrée 2017-2018 – La région académique Auvergne-Rhône-Alpes –
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offertes dans l’académie d’origine, formations proposées dans un bassin de vie réparti entre
deux académies).
S’agissant du passage du secondaire au supérieur, une commission régionale post-
baccalauréat va être installée et aura notamment pour objet de mettre en place un
observatoire régional et de définir des orientations stratégiques communes (notamment en
ce qui concerne les poursuites d’études des bacheliers technologiques et professionnels et
les affectations dans les secteurs « frontaliers »).
En matière de prévention et de lutte contre le décrochage, la politique coordonnée en région
académique aura pour objectif tout à la fois de renforcer le repérage via la généralisation des
comités de veille éducative et de promouvoir les retours en formation grâce à l’élaboration
d’un schéma régional des dispositifs et structures de retour à l’école.
D’autres projets sont conduits au titre de la coordination générale: la mise en place d’une
démarche commune autour des contrats d’objectifs tripartites avec la région et les
12 départements ; l’organisation d’une formation continue des personnels pour
professionnaliser les acteurs de l’éducation prioritaire ; la définition d’une politique régionale
académique de l’apprentissage dans un objectif de maintien de l’offre et de valorisation des
parcours et des formations mixtes ; la réflexion sur l’évolution des groupements
d’établissements (GRETA) ; la régionalisation des campus des métiers et des qualifications.
D’autres travaux ont cours sur la mutualisation des fonctions supports : la création d’une
cellule inter académique des achats (CELIA), la coordination de l‘immobilier, celle autour de
la base de données statistiques par territoire (STATER), celle en matière de gestion des
dossiers des fonds européens.
Dans la recherche d’une meilleure cohérence des politiques académiques régionales, la
démarche de coordination ou de mutualisation se diffuse : ainsi celle relative à
l’harmonisation de l’affectation des élèves en académie, à la définition d’un programme de
travail commun entre les 3 services statistiques académiques ou des 3 directions des
systèmes d’information, au développement de services numériques communs (CARTORA,
ACORA…), au numérique éducatif et informatique, à l’enseignement supérieur et la
recherche (réforme de l’accès au Master 1).
Le service inter-académique de l'enseignement supérieur (SIASUP), service mutualisé qui
vient d’être doté d’un nouvel emploi d’adjoint au directeur (délibération n° 2017-05 du 29 mai
2017 du comité régional académique portant avis sur le projet de recrutement d’un emploi
supplémentaire au SIASUP) peut témoigner après une année de fonctionnement, d’un retour
très positif de la part des établissements d’enseignement supérieur.
L’exercice du contrôle budgétaire, administratif et financier a été confié au SIASUP, créé par
arrêté de la rectrice de région académique du 26 avril 2016.
Le Contrôleur Budgétaire de la Région Académique (CBRA) responsable de ce service
s’appuie sur une équipe de 7 assistants de vérification placés sous son autorité hiérarchique
et fonctionnelle. Ils assurent le contrôle budgétaire et le contrôle de légalité des
établissements d’enseignement supérieur de la région académique. Le CBRA s’appuie
également sur l’expertise d’un assistant juridique qui assure le contrôle de légalité de second
niveau des établissements.
Le service fonctionne en réseau selon les modalités d’une intervention graduée en fonction
du niveau de risque. Pour les établissements en difficulté financière, une intervention très
rapide et approfondie est opérée par le CBRA qui s’appuie sur les compétences spécialisées
des assistants de vérification de la Région Académique (RA).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – La région académique Auvergne-Rhône-Alpes –
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Pour la mise en place et le fonctionnement de ce service sur 3 sites, des réunions
hebdomadaires sont organisées en visio-conférence. Des regroupements en présentiel de
l’ensemble des assistants de vérification se tiennent toutes les 6 semaines. Ces réunions
permettent d’assurer la mise en œuvre et le suivi des 3 objectifs prioritaires de ce service :
- l’harmonisation des pratiques et des contrôles à l’échelle de la RA ;
- l’approfondissement des contrôles exercés à travers la montée en compétences du
service ;
- l’accompagnement des établissements d’enseignement supérieur.
Stratégie territoriale de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
(STRATER)
L’objectif des diagnostics territoriaux est de présenter, sous l’angle d’une vision
globale de site, l’état des lieux de l’enseignement supérieur, de la recherche et de
l’innovation (grands chiffres, tendances, descriptif du potentiel, structuration des
acteurs, analyse des forces et des faiblesses).
- Strater diagnostic Auvergne-Rhône-Alpes (édition 2016)
- Strater Focus Post-Bac Auvergne-Rhône-Alpes (édition 2017)
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
Faire confiance aux professeurs, faire confiance à tous les adultes en responsabilité à l’école
pour que chaque élève réussisse son parcours scolaire et tende vers l’excellence, est un
enjeu fort du projet stratégique académique. Ce dernier s’inscrit pleinement dans la loi de
refondation de l’école de la République et dans les grands principes du projet présidentiel
pour l’éducation.
Bâtir l’école de la confiance avec pragmatisme, c’est regarder avec lucidité ce qui fonctionne
et ce qui ne fonctionne pas, c’est trouver les meilleures solutions au plus près du terrain,
c’est encourager l’intelligence collective de tous, c’est garder une attention constante aux
plus fragiles pour prévenir et lutter contre la difficulté à l’école, c’est rester ferme dans la
défense des valeurs de la République, c’est avoir une démarche d’ouverture vers
l’international et l’Europe.
Circulaire de rentrée 2017
(bulletin officiel n°10 du 9 mars 2017)
L’affirmation d’une ambition pour l’école et le collège
La priorité au primaire : 100% de réussite en CP
Le combat contre la difficulté scolaire se livre dès les premières années de l’école en
soutenant les élèves les plus fragiles. Ainsi dans les territoires de l’éducation prioritaire et les
zones fragiles, les mesures telles que l’accueil des enfants de moins de trois ans, le
dispositif « Plus de maîtres que de classes » (PDMQDC) qui sera recentré sur les niveaux
CP/CE1 hors REP+ et le dédoublement des classes de CP en REP+ à cette rentrée scolaire
ont pour objectif de garantir, pour chaque élève, l’acquisition des savoirs fondamentaux : lire,
écrire, compter, respecter autrui.
Dans le nouveau contexte de classes de CP dédoublées en REP+ les enseignants
bénéficieront d’une formation adaptée. Une évaluation de l’impact du dédoublement et du
dispositif PDMQDC est prévue au cours de l’année 2017-2018. L’Institut de Recherche sur
l’Education (IREDU) sera l’un des partenaires de cette démarche.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Petite enfance et scolarisation des enfants de moins de trois ans
Le travail réalisé au cours de ces trois dernières années a permis
d’augmenter significativement la scolarisation des enfants de moins de trois
ans dans les zones relevant de l’éducation prioritaire, dépassant de fait le
seuil des 30% inscrit dans la loi d’orientation. Toutefois, en milieu rural, cette
scolarisation peut également dépasser 30% d’une classe d’âge du fait d’un
manque patent de structures d’accueil pré-maternel. Le recours à la classe
multi niveaux dans la limite des places disponibles permet cette scolarisation, favorable à
l’acquisition du langage, primordiale dès cet âge.
Au-delà de la problématique des effectifs, s’est posée celle des conditions d’accueil de ces
enfants, tant sur le plan pédagogique que matériel. En effet, si l’école est conduite à pallier le
manque de structure d’accueil de ces enfants, elle n’en est pas moins « Ecole » et le volet
pédagogique doit être pensé et accompagné. Dans ce cadre, ce volet a constitué l’essentiel
du travail des quatre départements sous l’autorité du groupe de pilotage académique (GPA)
1er degré et a permis en fonction des dynamiques départementales une mise en œuvre dès
la rentrée 2014.
En effet, ce document validé au niveau académique vient en appui actuellement aux
circulaires rédigées dans chaque département afin de prévoir de véritables conditions
d’accueil des élèves concernés, tant sur le plan pédagogique que matériel et permet une
articulation avec les dispositifs développés localement. A titre d’exemple, si ce protocole a
fait l’objet d’une signature de projets, il n’a pas exclu la poursuite des démarches engagées
antérieurement qui répondaient aux attentes de cette charte.
L’ensemble de cette dynamique a permis la mise en place de classes passerelles et
l’ancrage du vivier d’élèves en milieu rural. Dans ce cadre les enseignants ont été
accompagnés par les équipes de circonscription.
La mise en place de classes passerelles résulte de coopérations entre les équipes des
écoles maternelles, les centres sociaux et les services petite enfance des communes pour
encourager les familles à scolariser leur enfant en maternelle au plus tôt.
Dans l’académie, deux modalités coexistent : d’une part la classe spécifique aux enfants de
moins de 3 ans, avec projet intégré au projet d’école, aménagement de l’espace, mobilier et
matériel spécifiques, Agent Territorial Spécialisé d'Ecole Maternelle (ATSEM)… d’autre part
la classe multi niveaux (TPS, PS) avec un projet de scolarisation et des organisations
pédagogiques appropriées.
Dans ce cadre, des dispositifs passerelles expérimentaux sont en place avec des ATSEM et
des éducateurs de jeunes enfants, en étroite collaboration avec le réseau des assistantes
maternelles, la caisse d’allocations familiales (CAF) et les services petite enfance des
communes. C’est un total de cinq demi-postes qui ont été consacrés pour les dispositifs
passerelles dans l’académie.
Afin d’ancrer le vivier d’élèves en milieu rural, au regard de la spécificité de l’académie, à
dominante rurale assez forte, les accueils en classes multiniveaux s’appuient sur la charte
d’accueil des enfants de moins de trois ans, développée au niveau académique, dans le
cadre du groupe pédagogique académique du 1er degré, piloté par un IA-DASEN. Cet
accueil spécifique se réalise dans la plupart des cas le matin dans une classe aménagée
avec ATSEM.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Enfin, le travail de conventionnement avec les structures d’accueil de la petite enfance,
lorsqu’elles existent, est en cours.
Des actions de formation des équipes sont mises en œuvre dans l’académie et plus
particulièrement dans le cadre des 18 demi-journées REP+ pour les deux départements
disposant de territoires relevant de l’éducation prioritaire. Par ailleurs, les équipes de
circonscription ont participé et contribué à plusieurs séminaires inter académiques conduits
par la direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) ainsi qu’à des formations à
l’Ecole Supérieure de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
(ESENESR).
Sur Clermont-Ferrand, plusieurs réflexions territoriales vont s’engager pour renforcer les
relations entre les différents acteurs de la petite enfance et favoriser par des actions
conjointes une meilleure scolarisation des moins de 3 ans. Enfin, plusieurs enseignantes
sont accompagnées par les équipes de circonscription et le passage parfois par la réussite
d’un Master 2 permet une entrée plus volontaire dans la démarche.
A l’école élémentaire : le dédoublement en CP
Le combat contre la difficulté scolaire dès les premières années des apprentissages
fondamentaux est renforcé par l’objectif assumé de « 100% de réussite en CP ».
Dès cette rentrée, l’effort est concentré sur les CP en REP+. Pour la rentrée 2018, les
classes de CE1 en REP+ seront également dédoublées. Ce dispositif sera appelé à se
déployer progressivement en REP.
Pour notre académie, le dédoublement des CP de REP+ concerne 18 classes avec des
effectifs variant entre 12 et 15 élèves, devant des enseignants qui auront tous au moins 3
ans d’ancienneté. L’étude de faisabilité en termes de locaux pour toutes les écoles
concernées s’est avérée positive et la demande d’ouverture de 13 postes sur liste
complémentaire a pu être satisfaite.
Cette ouverture à la liste complémentaire, traitée conjointement avec la liste principale des
lauréats, permettra d’une part de mieux répartir l’ensemble des lauréats des concours au
regard de leurs vœux de rang 1, et d’autre part de donner une suite favorable à quelques
demandes d’exéat en attente depuis plusieurs années.
L’enjeu majeur de cet objectif est bien la qualité de la pédagogie déployée dans ces classes.
Le plan national de formation pour la professionnalisation des acteurs se met en place. Le
premier séminaire à l’ESENESR (22 juin 2017) rassemblant les inspecteurs de l’éducation
nationale a eu pour objectif de mettre en contexte la mise en place du nouveau dispositif du
CP dédoublé en éducation prioritaire dans le cadre des programmes du cycle 2, où l’accent
est mis sur les apprentissages des fondamentaux d’une part, du référentiel de l’éducation
prioritaire d’autre part.
Il a permis un retour sur les résultats de la recherche en didactique de la lecture et de la
production d’écrit qui font désormais consensus, et de présenter les ressources afin de
nourrir la réflexion pédagogique et étayer les gestes professionnels des enseignants. Il a
permis également d’insister sur les pratiques les plus efficaces avec des petits groupes
d’élèves. Enfin, la réflexion a porté sur les modalités d’accompagnement du dispositif en
académie.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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L’académie projette d’ores et déjà deux séminaires, l’un vers la fin de septembre et le
second en décembre. Centrés sur les thématiques de l’apprentissage de la lecture et du
calcul et éclairés par les apports de la recherche dans le domaine des sciences cognitives,
ces temps forts de la formation réuniront les enseignants de CP dédoublés et les PDMQDC,
les corps d’inspection et conseillers pédagogiques. Tout au long du processus de formation,
la réflexion sera accompagnée par des enseignants-chercheurs du laboratoire de
psychologie sociale et cognitive (LAPSCO) de l’Université Clermont Auvergne (UCA), du
laboratoire Activité, Connaissance, Transmission, Education (ACTE) et de l’École Supérieure
du Professorat et de l'Education (ESPE).
Le dédoublement des classes de CP en REP+ ne signifie pas la suppression du dispositif
PDMQDC. Pour cette rentrée, il est maintenu en REP et hors éducation prioritaire dans les 4
départements.
Les deux dispositifs seront évalués durant l’année scolaire 2017-2018.
Le collège : des assouplissements pragmatiques au service de la réussite de chaque élève
Bâtir l’école de la confiance, c’est aussi permettre au collège, dans le cadre de son
autonomie renforcée, de trouver les meilleures solutions au plus près du terrain pour la
réussite de ses élèves. C’est redonner de la liberté dans l’organisation des enseignements
en collège, donner davantage de liberté aux équipes pédagogiques pour qu’elles puissent
s’adapter aux besoins des élèves.
Ainsi, les collèges qui le souhaitent, peuvent modifier l’organisation de leurs enseignements
dès la rentrée 2017, d’autres pourront modifier la leur à la rentrée 2018 ou aux rentrées
suivantes. Les collèges satisfaits de leur organisation actuelle pourront la conserver.
Le cycle 3
Le rapport de l’inspection générale « des leviers pour la continuité pédagogique » montre
notamment la nécessité de développer des actions non plus de liaison mais de continuité
pédagogique possédant une certaine efficacité. L’inspection générale de l’éducation
nationale pointe plusieurs axes de travail prioritaires :
- l’harmonisation des pratiques entre écoles et collèges d’un même territoire ;
- les progressions et échelles de maîtrise pour jalonner et suivre le parcours
d’apprentissage des élèves ;
- l’évaluation des compétences adossée au socle commun de connaissances,
de compétences et de culture ;
- les coopérations pédagogiques et la construction d’une culture professionnelle
commune et partagée.
Les priorités pour l’académie sont l’accompagnement et la formation. Elle s’attache, pour
lutter contre des difficultés rencontrées par des équipes, à proposer des formations
thématiques sur les questions de la prise en charge de la difficulté ou de la différenciation
pédagogique. Un accompagnement des équipes est indispensable, il doit permettre de
produire des séquences d’enseignement et de construire une culture commune inter-degré
sur la conduite de projets et l’utilisation d’outils numériques.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 15 -
Parmi les objets à travailler entre les professeurs des écoles et les professeurs de collège,
on note en particulier :
- l’harmonisation des pratiques d’animation pédagogique ;
- la co-intervention et l’échange poste pour poste ;
- la démarche de projet mobilisant les élèves de l’ensemble du cycle 3 ;
- la mise en place de progressions transversales sur l’ensemble du cycle 3 ;
- l’évaluation des compétences sur des modes analogues
(harmonisation des pratiques autour des compétences du socle commun,
de connaissances, de compétence et de culture).
Ces priorités confirment la politique académique engagée dans l’installation d’une continuité
pédagogique entre l’école et le collège.
L’aménagement de la réforme du collège
Deux mesures relatives au collège seront effectives dès septembre 2017 : l’aménagement
de la réforme du collège (arrêté sur l’organisation des enseignements au collège du 16 juin
2017) et la mise en place du dispositif « devoirs faits ».
Il ne s’agit pas de remettre en question les dynamiques fructueuses construites au sein des
établissements, mais d’instaurer une certaine souplesse et de donner aux établissements la
possibilité de faire évoluer l’organisation des enseignements, sur la base des choix collectifs.
L’aménagement de la réforme porte sur la mise en place d’enseignements facultatifs sur 3
champs : l’enseignement dès la 6e d’une seconde langue vivante, l’enseignement des
langues anciennes, et le renforcement de l’enseignement d’une langue vivante en 4e et
en 3e.
Plus de souplesse sera donnée aux établissements dans la mise en œuvre des
enseignements complémentaires prenant la forme de temps d’accompagnement
personnalisé et d’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI). La répartition entre ces
deux formes d’enseignement complémentaire sera déterminée par l’établissement et fixée
par le conseil d’administration après avis du conseil pédagogique. Souplesse également
pour les EPI avec une ouverture des champs thématiques possibles permettant ainsi de
valoriser la politique du projet d’établissement.
Les aménagements des enseignements seront financés dans le cadre de la marge
d’autonomie des dotations des établissements, à hauteur de 3 heures par classe.
Cependant, l’académie restera vigilante sur la capacité de chaque établissement à pouvoir
mettre en place ces mesures dans le cadre de sa dotation et de son projet d’établissement.
L’évolution de la carte académique des langues
Le démarrage de l’enseignement d’une seconde langue vivante dès la 6e
A la rentrée 2016-2017, sur la base des propositions des chefs d’établissement, l’académie a
fait le choix de retenir cette offre qui correspondait à 75 classes bilangues dont 19 dans le
privé (soit un différentiel de 11 par rapport à la rentrée 2015) permettant ainsi de conserver
le potentiel de postes d'enseignants, qui constituent une véritable richesse, et d'encourager
l'ouverture linguistique, culturelle et internationale de tous les territoires.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 16 -
La politique académique de maintien d’un maillage important de ces dispositifs l’an dernier
permet de mettre en place cette mesure sur une base consolidée, que ce soit en termes de
postes d'enseignement ou de budget. Cette nouvelle mesure conforte l’engagement déjà pris
par l’académie de renforcer l’enseignement des langues vivantes y compris dès l’école
primaire, avec l’objectif de proposer à chaque élève un parcours tout au long de sa scolarité.
Pour construire la continuité au cycle 3, des formations réunissant les professeurs des
écoles et les professeurs de collèges concernés de l’enseignement public ont été mises en
place. Elles ont permis de concevoir et d’organiser des projets interdisciplinaires, sans
empiéter sur le volume horaire dédié à la langue vivante étrangère (LVE) enseignée au
primaire, autour de l’allemand, de l’espagnol, de l’italien ou du portugais pour les élèves de
CM1 et CM2. Le nombre suivant des écoles est concerné : Allier : 94 écoles ; Cantal : 7
écoles ; Haute-Loire : 78 écoles ; Puy-de-Dôme : 56 écoles.
Avec les mesures de l’assouplissement de la réforme du collège, l’académie travaille avec
les établissements pour envisager d’autres ouvertures de sections bilangues dès la rentrée
2017 (3 ouvertures certaines et une ouverture possible) ou à la rentrée 2018 (3 ouvertures
sont sérieusement mises à l’étude). Dans le dernier cas, les établissements mettent la
prochaine année scolaire au profit d’une construction de projets sur le cycle 3.
L’enseignement des langues anciennes
Le nombre de collégiens ayant opté pour l’enseignement du latin et du grec (hors EPI langues et cultures anciennes) entre 2015 et 2016 est passé de 6348 à 6569 élèves. La décision partagée de maintien d’un enseignement de complément de langues anciennes relativement important et réparti sur l'ensemble du territoire académique, permet de mettre en place cette nouvelle mesure de création d’un enseignement facultatif de langues anciennes. Cet enseignement se mettra en place dans la limite d'une heure hebdomadaire en 5e, et de trois heures hebdomadaires en 4e et 3e.
Une commission académique des langues anciennes est mise en place à la rentrée 2017
afin de développer harmonieusement la continuité des apprentissages sur le territoire, dans
le cadre d’une procédure transparente.
Le renforcement de l’enseignement d’une langue vivante en 4e et 3e
L’objectif est de renforcer cet enseignement en ajoutant 2 heures par semaine, dans
l’optique d’un suivi de parcours en section européenne de lycée. L’académie comptait à la
rentrée 2015, 112 sections européennes dont 29 dans le privé. Pour mettre en place cette
nouvelle mesure, l’académie se fixe quatre objectifs :
- mailler le territoire en lien avec les sections européennes en lycée ;
- favoriser les établissements en réseau d’éducation prioritaire ;
- veiller à une égalité de l’offre entre enseignement public et privé ;
- veiller à une équité territoriale.
A la rentrée 2017, ce renforcement se fera dans le cadre de la marge d’autonomie des
établissements qui le souhaitent. Cependant, l’académie sera attentive et apportera son
soutien y compris en termes d’ajustements aux établissements qui proposeront un projet
conforme aux préconisations académiques, mais sans marge de manœuvre budgétaire
suffisante.
Les sections internationales et binationales
Deux sections (respectivement anglaise et américaine) sont proposées à Clermont-Ferrand :
l’une dans le secteur public de l’enseignement primaire à la terminale (écoles de Clermont-
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Centre, collège et lycée international Jeanne d’Arc), l’autre dans le secteur privé (école,
collège et lycée Massillon).
Le projet d’ouverture d’une section internationale de chinois en 6e au collège Jeanne d’Arc
pour se poursuivre ensuite au lycée international éponyme, pourrait être proposé pour la
rentrée 2018, le dossier devant être déposé en octobre auprès du ministère. Le lycée
international Jeanne d’Arc accueille tous les ans un assistant volontaire chinois, qui assure
des heures d’échange linguistique.
La nécessaire constitution d’un vivier, en travaillant sur la sensibilisation dans les écoles
primaires, sera amorcée en collaboration avec la Ville de Clermont-Ferrand, l’Institut
Confucius et la Direction des Service de l’Education Nationale (DSDEN) du Puy-de-Dôme.
Le Consulat, la Chambre de Commerce et d’industrie (CCI), les partenaires économiques de
la Région et du Conseil départemental et l’UCA seront associés étroitement.
Les sections binationales, installées au lycée international Jeanne d’Arc à Clermont-Ferrand,
mènent les élèves à la délivrance simultanée du baccalauréat général et du diplôme
correspondant du pays concerné. Ces sections regroupent des classes de la seconde à la
terminale. Les sections ABIBAC franco-allemandes ont été choisies par 87 élèves et les
sections BACHIBAC franco-espagnoles par 91 élèves.
A la rentrée 2017, cette offre est étendue par l’ouverture d’une section BACHIBAC au lycée
Madame de Staël à Montluçon. L’ouverture d’une section ESABAC franco-italienne (lycée
international Jeanne d’Arc à Clermont-Ferrand) est à l’étude. L’ouverture de ces deux
sections s’inscrit dans le cadre de l’objectif de développement de l’équité territoriale.
Les langues à petits flux
Ce point s’inscrit dans le cadre de la réflexion sur les LV3. Ainsi le nombre d’élèves suivants
sont inscrits dans des langues dites « à petits flux » : 159 en russe, 96 en arabe, 8 en
finnois, 5 en japonais, 2 en polonais et un élève en roumain. Hormis le russe et l’arabe, ces
langues sont enseignées par correspondance.
Le portugais totalise 311 élèves au total dont 123 en section bilangue.
Le chinois est en progression constante et compte aujourd’hui 495 élèves : les pôles de
Clermont-Ferrand et de Vichy ont été consolidés cette année. Le chinois est introduit sur le
bassin de Clermont-Nord.
De l’Enseignement Langues et Cultures d’Origine (ELCO) aux Enseignements
Internationaux des Langues Etrangères (EILE)
Pour l’académie, la transformation des ELCO en EILE se fait progressivement jusqu’à la
rentrée 2018. Initialement prévus pour les élèves ayant un lien avec les pays partenaires
(Algérie, Maroc, Portugal et Turquie dans notre académie), ils s’ouvrent à tous les élèves
dans la limite des places disponibles. Certaines classes reçoivent des élèves venant d’autres
écoles de proximité.
Au-delà des secteurs d’écoles qui proposent cet enseignement aujourd’hui, il semble
important d’identifier d’autres écoles, notamment en dehors de l’éducation prioritaire, pour la
diversification des langues à l’école et l’ouverture vers les pays partenaires. Il s’agit de
travailler sur des parcours de langues avec les collèges et les lycées.
Pour plus d’informations sur les changements qu’impliquent les EILE :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_-_juin/05/8/apprentissage-langues-
vivantes_02_la-fin-des-elco_589058.pdf
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Le dispositif « devoirs faits »
Le dispositif « devoirs faits » s'inscrit dans une double continuité entre les temps scolaire et
périscolaire, et entre les 1er et 2nd degrés. Il conforte l'autonomie des établissements, favorise
les partenariats, s'appuie sur la richesse des territoires et prend appui sur l'existant au sein
des REP. Si le travail personnel des élèves concourt à leur réussite, il peut être source
d'inégalité. Dans un souci d'équité et de justice entre les élèves, les devoirs doivent pouvoir
être faits en établissement ou en école grâce à un temps d’étude accompagné.
Pour mettre en œuvre cette mesure présidentielle, l’académie se fixe les objectifs suivants :
- veiller à une équité territoriale ;
- prendre en compte les projets d’établissements ;
- assurer des liens permanents avec les équipes enseignantes ;
- former spécifiquement les services civiques et les assistant d’éducation (AED).
Le dispositif se mettra en place en deux temps :
- dès septembre 2017, dans les réseaux d’éducation prioritaire, en s’appuyant
sur les activités d’aide aux devoirs actuellement mises en place dans les écoles
et les collèges ;
- au retour des vacances d’automne, dans chaque collège de l’académie.
Le partenariat doit jouer un rôle essentiel dans l’aide apportée aux élèves, de l’école primaire
à l’enseignement secondaire, en fonction des projets (d’école ou d’établissement). Ce
partenariat peut prendre plusieurs formes :
- aide aux devoirs au sein de l’Établissement Public Local d'Enseignement (EPLE)
ou de l’école ;
- aide aux devoirs dans un lieu extérieur (exemple partenariat de quartier
avec lieu externalisé au plus près des logements des parents) ;
- aide aux devoirs et lien social au sein de la famille dans le cadre d’activités
au domicile des enfants : exemple l’Association de la Fondation Etudiante
pour la Ville (AFEV) ;
- aide par les associations d’étudiants.
Ce dispositif pourra être pris en charge essentiellement par des enseignants, des services
civiques, des AED et des étudiants, en lien avec l’UCA. D’autres personnes, pourront être
sollicitées telles que la réserve citoyenne, mais uniquement en complément éventuel. Les
services académiques, en lien avec ceux du ministère, travaillent sur un calibrage de
dotation en AED et en services civiques permettant de mettre en œuvre cette mesure de
manière optimale. La mise en place du dispositif s'appuiera sur un plan de formation des
AED et des services civiques.
Afin d’impulser et de structurer ce dispositif, un enseignant référent « devoirs faits » pourrait
être nommé dans chaque collège et percevoir une rémunération en IMP.
L’IA-DASEN, dans chaque département, organisera les modalités de mise en œuvre du
dispositif en lien étroit avec les chefs d’établissement et en concertation avec l’ensemble des
partenaires.
L’éducation prioritaire : prévenir et lutter contre la difficulté à l’école
L’année scolaire 2016-2017 a été celle de la première déclinaison des projets de réseaux
des territoires de l’éducation prioritaire. A l’appui de l’accompagnement formatif et des
projets de recherche inscrits dans les réseaux, les équipes ont œuvré auprès de chaque
élève à l’acquisition des objectifs fixés par le référentiel.
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Le renforcement des apprentissages en cycles 2 et 3
Au sein des REP, l’acquisition des compétences du cycle 2 est accompagnée par le
renforcement du dispositif « plus de maîtres que de classe » centré sur le CP et CE1.
A la rentrée prochaine, la mise en place du dédoublement des CP en REP+ fait passer le
nombre de classe de ce niveau de 23 à 44. Toutes ces classes sont confiées par les équipes
d’école à des enseignants volontaires et expérimentés.
L’année scolaire 2017-2018 sera celle d’une mise en œuvre auprès des élèves d’une
continuité au sein du cycle 3. En effet, les projets de réseaux, les temps de concertation et
de formation, l’investissement des équipes de pilotes ont permis aux professeurs d’école et
de collège de se rencontrer, de définir des projets et d’envisager des échanges de classes,
des co-interventions et co-enseignements sur les niveaux de CM2 et de 6e.
L’évaluation, un axe de travail privilégié
En fonction des objectifs définis par les réseaux, l’évaluation par compétences a été
identifiée comme un objectif prioritaire pour les formations et l’accompagnement par les
inspecteurs. Des actions spécifiques encadrées par les référents et les formateurs Education
prioritaire auxquels se sont joints certains des formateurs du groupe Evaluation ont été
menées sous des formes diverses en fonction des choix des équipes de réseaux.
Par ailleurs, l’académie s’est attachée à évaluer les actions de formation développées.
L’analyse de cette évaluation permet de définir en concertation avec les pilotes, les
accompagnements mis en place au fil de l’année scolaire 2017-2018.
Enfin, le collège des Inspecteurs d’Académie – Inspecteurs Pédagogiques Régionaux (IA-
IPR) s’attache à l’évaluation des résultats des élèves et de la plus-value apportée par le
dispositif à partir des résultats terminaux des élèves. Cette évaluation qui s’appuie sur l’outil
Notes sera poursuivie au cours de cette année scolaire.
L’accompagnement des pilotes et des équipes des réseaux par la recherche
et la co-formation
Le séminaire inter académique de l’Education prioritaire organisé à Lyon le 28 novembre
2016 a permis de diffuser et d’harmoniser les pratiques dans le cadre de la grande région
académique. Une action d’accompagnement du pilotage par la recherche a été menée dans
trois REP. Cette action a notamment permis d’identifier les points de convergence entre les
différents pilotes afin d’optimiser l’action en direction des enseignants et des élèves.
Les visites croisées entre réseaux ont été initiées. Certaines sont centrées sur les
problématiques de pilotage, d’autres s’intéressent à l’inter-cycles, d’autres encore entrent par
le disciplinaire.
L’ensemble trouvera sa vitesse de croisière au cours de l’année 2017-2018 afin de
développer la mutualisation des pratiques.
D’autre part, les deux projets de l’Institut Carnot de l’Education (ICE) validés sur notre
académie se poursuivent : le projet « Compréhension en lecture à l’école maternelle », et
celui « PE PLC, ensemble sur le chemin de la réussite ».
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Institut Carnot de l'Education
Auvergne-Rhône-Alpes (ICE - AuRA)
Communiquer tant en interne qu’à l’égard du grand public
Un espace de partage des ressources entre les pilotes des réseaux : chefs d’établissement,
inspecteurs, coordonnateurs, formateurs, a été créé sur l’Espace Numérique de Travail
(ENT) ; régulièrement alimenté, il permet à chacun des pilotes de se tenir informé des
travaux des autres réseaux, des projets engagés, et des parutions de ressources nationales
provenant notamment de la recherche.
Les parcours d’excellence
Conformément aux objectifs nationaux, 30% des élèves de 3e des réseaux d’éducation
prioritaire auvergnats (REP+ et REP) sont inscrits dans un parcours d’excellence. Les
principaux et proviseurs ont trouvé auprès de l’enseignement supérieur (UCA, instituts
universitaires de technologie, SIGMA, Polytech…) les partenariats permettant de développer
les actions d’accompagnement des élèves de 3e.
Au cours de cette année scolaire 2017, les réseaux constitués s’attacheront à poursuivre cet
accompagnement auprès de ces élèves de 2nde et à l’inscrire dans la dynamique des
cordées de la réussite. Par ailleurs, ces parcours d’excellence et l’accompagnement
individuel seront développés au sein des collèges.
Le numérique au service de l’équité territoriale
Porté par la volonté collective de relever les enjeux socio-économiques des territoires, le
projet « écoles éloignées en réseau » orienté sur les usages du numérique, permet de
mobiliser les écoles de ces territoires fragiles en véritable réseau d’apprentissage abolissant
et les distances spatiales et celles entre les élèves.
Les « cadets de la sécurité civile »
Ce programme, issu de la volonté conjointe des ministères de l’intérieur et de l’éducation
nationale, s’inscrit dans le cadre de la promotion des valeurs de la République et des
démarches citoyennes ; il vise à sensibiliser les élèves aux risques de sécurité civile et à
l’adoption de bons comportements face à ces risques.
Dans deux REP+ de l’académie, des groupes d’une douzaine d’élèves (filles et garçons),
recrutés sur la base des motivations exprimées, ont suivi une formation dispensée lors de
deux sessions d’une semaine sur les vacances scolaires. Le choix a été fait par les chefs
d‘établissement de réunir des élèves des classes de 4e afin de mettre à profit la formation de
ces jeunes dans les collèges lors de la prochaine année scolaire.
La formation a été assurée pour une large part par des personnels des Services d’Incendie
et de Secours (SDIS) du Puy-de-Dôme et de l’Allier, auxquels se sont joints des enseignants
formés aux problématiques de la sécurité et des premiers secours. Les conventions signées
permettront de reconduire ce programme, très prisé des élèves, en 2017-2018.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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« L’école ouverte aux parents » pour la réussite des enfants
Ce dispositif, interministériel également (ministères de l’intérieur et de l’éducation nationale)
s’adresse aux parents étrangers allophones primo-arrivants, non issus de l’Union
européenne prioritairement.
Il met à disposition des parents des temps de formation qui s’organisent autour de 3 axes :
- l’acquisition de la langue française (comprendre, parler, lire et écrire) ;
- la connaissance des valeurs de la République et leur mise en œuvre
dans la société française ;
- une meilleure appropriation du fonctionnement et des attentes de l’école vis-à-vis
des élèves et des parents.
Ces formations ont lieu une à deux fois par semaine et s’étirent sur la quasi-totalité de
l’année scolaire ; elles donnent lieu à une attestation de suivi de formation pour les parents.
Ce dispositif utile et très apprécié des chefs d’établissement permet de familiariser les
familles avec l’école, de les rassurer, et de nouer un contact bénéfique pour les élèves et les
équipes d’enseignants. Il sera poursuivi à la prochaine rentrée.
Dans l’Allier, dans le Puy-de-Dôme, sept dispositifs existent et se développent dans les
REP+, et deux en REP. Un dispositif expérimental a pu être ouvert à destination des familles
peu francophones et éloignées de l’école.
L’ouverture vers l’international et l’Europe
A distance ou en présence, collectif ou individuel, l’échange international est source de
motivation et de développement des compétences personnelles, relationnelles, citoyennes,
professionnelles, linguistiques et culturelles.
Dans un effort conjugué, les établissements, la Délégation Académique aux Relations
Européennes, Internationales et à la Coopération (DAREIC) et d’autres services
académiques et départementaux exposent le plus possible les élèves à l’international. Les
contacts entretenus constituent autant de ressources et de contacts privilégiés et amicaux au
service des projets internationaux des écoles et des établissements, impliqués dans des
projets avec des partenaires d’une quarantaine de pays, souvent en lien avec l’action
extérieure des collectivités. Des outils et des axes structurent la démarche :
- Erasmus+ et eTwinning : ces programmes européens permettent aux élèves
d’Europe de travailler ensemble sur des projets pluridisciplinaires à distance,
et dans certains cas de se rencontrer ;
- la mobilité dans l’enseignement professionnel : les acquis d'une période de formation
en Europe sont pris en compte dans le baccalauréat professionnel, avec l’unité
facultative « mobilité ». Les actions Erasmus+ du secteur « Enseignement
et formation professionnels » constituent une entrée privilégiée pour financer les
mobilités d’un nombre grandissant d’élèves de la voie professionnelle et des BTS ;
- le franco-allemand : chaque année une cinquantaine d’échanges de classes ont lieu,
pour environ 1400 élèves. 75% de ces échanges bénéficient d’un financement
de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ) ;
- les partenariats académiques : avec la Thuringe en Allemagne, avec les comtés
de Redcar et Middlesbrough en Angleterre et d’Aberdeen City, Aberdeenshire
et East Ayrshire en Ecosse, avec le district scolaire de Guelph et l’association
des chefs d’établissement francophones de l’Ontario au Canada, avec le ministère
de l’éducation de Caroline du Sud aux Etats-Unis, avec l’institut Confucius Clermont
Auvergne et avec l’association France-Algérie Pays d’Auvergne.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Transmettre la curiosité d’expérimenter
L’académie encourage, en lien avec l’université et les établissements d’enseignement
supérieur, le développement de la Culture Scientifique Technique et Industrielle (CSTI) tout
au long du parcours de l’élève, en nouant des partenariats avec notamment :
L’Ecole des Sciences de Châteauneuf-les-Bains (Puy-de-Dôme), centre pilote de la Main à
la Pâte, met en place un ensemble d'actions qui favorisent le développement des sciences à
l'école et auprès de la communauté locale. Installée dans une ancienne école mise à
disposition par la municipalité, cette antenne de la maison pour la science accueille des
classes toute l’année pour travailler sur cinq thèmes ; en 2016 – 2017 par exemple : faire de
l'informatique sans ordinateur, mélanges et solutions, les objets électriques, apports
alimentaires de l'être humain, classer et trier les êtres vivants. La fréquentation est très
importante, l’accueil des classes effectif tous les jours de la semaine.
Accro-sciences (mis en place en 2010) fait collaborer des lycéens de
seconde, leurs enseignants, et des chercheurs ou ingénieurs sur un projet
scientifique. Cette année, ce sont 255 lycéens, 8 établissements et 7
partenaires industriels qui se sont impliqués dans 65 projets très variés, du
parapluie chauffant à la chaise qui se range toute seule. Les élèves ont
ainsi mis en pratique les notions développées au sein des enseignements
d’exploration scientifiques.
Astu’sciences, une association qui a pour vocation d’animer le réseau des
acteurs auvergnats impliqués dans la culture scientifique, technique et
industrielle, dans une démarche d’éducation populaire. Culture-scientifique-
auvergne.fr est le portail collaboratif de la culture scientifique en Auvergne.
Il est à destination des professionnels et des curieux de sciences.
« Avenir Sciences »
Dans le cadre du Parcours Avenir, des élèves de 3e ont pu, par leurs travaux réalisés au cours de cette année, aborder les problématiques déterminées par le projet « Avenir Sciences » :
- la mobilité durable : « Se déplacer demain dans la ville : Quels moyens de transport urbain avec quelles technologies ? Quelle(s) énergie(s) pour faire fonctionner les véhicules de demain ? » ; « Nécessité et conséquences de la mobilité durable ? » ; « Comment recycler les pneus usagés ? » ;
- le compteur d’énergie Linky : « Quelle communication autour de ce compteur d’énergie ? » ;
- les objets connectés : sécurité, éthique, enjeux, risques et modes de connexions.
L’implication des acteurs a été particulièrement forte dans ce projet en cours d’évaluation : la Maison pour la Science en Auvergne, la chargée de mission pour la diffusion de la culture scientifique, technique culturelle, les professionnels des entreprises, les enseignants-chercheurs, les services et les personnels de l’ONISEP.
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Le dispositif « Ecoles doctorales » issu d’une étroite collaboration entre le collège des
écoles doctorales de l’Université Clermont-Auvergne et le rectorat, permet à l’académie de
proposer chaque année des rencontres entre lycéens, étudiants et doctorants volontaires
issus de laboratoires de recherche de l’université.
Le dispositif a rassemblé cette année 31 doctorants engagés, et a proposé des sujets de
recherche toujours ancrés dans les préoccupations sociales et scientifiques : « Impact des
migrations internationales dans les pays de l’Organisation de Coopération et de
Développement Economique (OCDE) ? », « L’identité nationale et du citoyen au travers de la
Constitution », « E-santé et objets connectés pour la prise en charge des maladies
chroniques », « Le mystère des incidents des réacteurs d’avion », « Analyse de sécurité des
protocoles sans contact. »
Ces interventions ont pour objectifs de favoriser les échanges scientifiques entre les
universités et les lycéens et d’illustrer la diversité des parcours qui conduisent au métier de
chercheur. Les élèves sont sensibilisés aux synergies entre les différentes disciplines
enseignées au lycée et l’importance des compétences développées. Ces jeunes doctorants
ouvrent un nouveau regard sur la recherche, partagent leur passion, et parfois, suscitent des
vocations scientifiques.
Les équipes pédagogiques volontaires se sont pleinement investies pour accueillir ces
jeunes talents. À travers leur parcours d’études et la présentation de leurs travaux de
recherche, en des termes accessibles au public lycéen, ce sont des équipes de 3 doctorants
qui apportent aux élèves une information sur les métiers de la recherche, tout en offrant aux
enseignants la possibilité de prolongements pédagogiques des notions abordées en classe
et une ouverture plus large sur les domaines d’investigation scientifiques.
Le master-class 2017 de physique corpusculaire
Ce dispositif en partenariat avec le Laboratoire de Physique Corpusculaire (LPC) est piloté au niveau international par le CERN et regroupe 37 pays. Le LPC a accueilli 88 élèves des lycées Jean Monnet d’Yzeure, de Blaise Pascal et de Jeanne d’Arc de Clermont-Ferrand, qui ont participé à l’édition 2017.Les élèves, immergés dans le laboratoire, ont appris à traiter des données et à échanger en anglais sur les résultats avec des élèves d’autres sites au cours d’une visioconférence internationale pilotée par le CERN. Ils ont ainsi pu communiquer avec des élèves et étudiants d’Amsterdam, d’Oslo, Milan, Gênes, Prague, Dortmund, Brookhaven (Etats-Unis), Natal (Brésil), Warwick (Grande-Bretagne) et Rehovot (Israël).
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L’évaluation des élèves
Les nouvelles modalités d’évaluation des élèves privilégient une entrée positive, simple,
lisible qui valorise les progrès de chacun. Cette évaluation doit également permettre
d’encourager les initiatives et être compréhensible par les familles.
Les équipes pédagogiques mobilisées peuvent ainsi apprécier le niveau de maîtrise du socle
commun au terme de chaque cycle sans oublier de tenir compte du caractère progressif de
l’acquisition des connaissances et des compétences.
Afin d’accompagner les enseignants dans ces évolutions, une banque de ressources a été
mise à disposition et les situations d’évaluation proposées contribuent à objectiver un niveau
de maîtrise pour un champ disciplinaire donné.
Cette nouvelle approche de l’évaluation au service des apprentissages permet de donner
aux familles une information claire, lisible et complète sur l’ensemble du parcours scolaire de
leur enfant. Le caractère national du livret scolaire unique du CP à la 3e contribue
grandement à l’harmonisation sur l’ensemble du territoire.
Des transitions accompagnées : les bilans périodiques et de fin de cycle
Dans l’académie, le Livret Scolaire Unique (LSU) a été utilisé pour la première fois au cours
de l’année scolaire 2016-2017. Des réunions d’information et de formation des personnels
ont été mises en place au fil de l’année, complétées par des parcours numériques. La
préoccupation permanente était de montrer la continuité entre ce nouvel outil et les diverses
solutions mises en œuvre précédemment, lesquelles étaient largement impulsées par les
corps d’encadrement (inspecteurs, chefs d’établissement) et avaient été sélectionnées sur la
base de leur compatibilité avec une évaluation par compétences. Ces solutions visent à
permettre aux enseignants de travailler au sein d’un collectif autour de l’évaluation du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture. Lors des formations
pédagogiques conduites depuis l’an dernier dans le cadre de la mise en place de la réforme
de la scolarité obligatoire, l’évaluation des domaines du socle a tenu à cet égard une place
importante. Le LSU ne remet pas en cause cette approche ; il la systématise et la complète
par des bilans de fin de cycle qui permettent d’introduire une logique de validation globale.
Cette perspective est en outre associée à la dimension numérique des nouveaux outils
d’évaluation, ce qui participera, à brève échéance, à une réelle simplification des tâches des
directeurs d’écoles et des chefs d’établissement. Pour l’année scolaire 2017-2018, nous
nous appuierons sur les nombreuses observations faites jusqu’alors, afin d’améliorer
l’accompagnement aux usages de cet outil national. La dimension numérique du LSU
apparaît tout particulièrement dans les liaisons entretenues avec d’autres outils au service
de l’orientation des élèves (affectation des élèves par le net : AFFELNET) ou de la
certification de leurs compétences (Cyclades pour l’attribution du diplôme national du
brevet).
Afin de poursuivre et de consolider la mise en place de ces nouvelles modalités, le travail
conjoint des personnels d’encadrement pédagogique autour de l’évaluation et du LSU se
poursuivra l’an prochain dans le cadre des ateliers de réflexion collaborative. La
mutualisation et le suivi des outils d’évaluation constitueront un objet de travail inter-
catégoriel afin d’accompagner le travail des enseignants sur les compétences du socle
commun au sein des classes.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 25 -
Une nouveauté importante se situera aussi dans le renforcement des usages du LSU
comme outil de communication avec les familles. Au cours du premier trimestre, les télé-
services seront ouverts, ce qui rendra le dispositif plus opérationnel pour informer les parents
sur la situation de leur enfant.
Les parcours éducatifs
Mis en place progressivement depuis la rentrée 2015, les quatre parcours éducatifs (avenir,
de santé, d'éducation artistique et culturelle, citoyen) permettent de suivre le travail de l'élève
dans ces différents domaines tout au long de sa scolarité.
La notion de parcours éducatif intègre ainsi l'idée d'une acquisition progressive de
connaissances et de compétences qui s'accumulent tout au long du cheminement de l'élève,
un cheminement dont le principal moteur doit être l'élève lui-même. Son accompagnement
par toute l'équipe pédagogique doit lui permettre à la fois de structurer ses acquis et de
s'approprier son propre parcours.
Ces parcours sont donc régulièrement évalués et une rubrique leur est d’ailleurs dédiée au
sein du livret scolaire unique, qu’il s’agisse de l’évaluation trimestrielle ou semestrielle au
cycle 3 ou au cycle 4. Les enseignants concernés sont ainsi amenés à recenser les projets
mis en œuvre et l’implication de l’élève dans le cadre du parcours (ou des parcours)
concerné(s). Il appartient à chaque professeur d’évaluer la place des parcours dans
l’enseignement de sa discipline et/ou dans les projets interdisciplinaires qu’il mène.
Du fait des thématiques et des compétences qu’ils portent, ces parcours participent à la
maitrise des composantes du socle en fin de cycle.
Leur place est désormais reconnue dans l’évaluation du diplôme national du brevet :
- du fait de leur contribution à la validation des composantes du socle commun
de connaissances, de compétences et de culture au titre du contrôle continu ;
- du fait que le candidat au Diplôme National du Brevet (DNB) peut, dans le cadre
de l’épreuve orale notée sur 100 points, choisir de présenter un projet en lien
avec un des quatre parcours ;
- du fait que certaines connaissances et compétences sont mobilisables dans
les épreuves écrites finales. Ainsi au sein de l’épreuve « Français, histoire
et géographie, enseignement moral et civique » l’exercice « enseignement moral
et civique » est-il directement en lien avec le parcours citoyen par exemple.
L’affectation en lycée
L’affectation en lycée prend aujourd’hui en compte les nouvelles modalités d’évaluation
mises en place en collège en valorisant les compétences acquises. Ainsi, le barème utilisé
pour départager les élèves est composé de deux volets complémentaires, le premier fondé
sur l’évaluation des niveaux de maîtrise des huit composantes du socle commun et le
second en appui sur les bilans périodiques (et ce quelle que soit la forme de ceux-ci, utilisant
ou non la notation). L’on soulignera, au sein de ce barème, le poids important attribué au
bilan de fin de cycle, en parfaite cohérence avec les modalités d’évaluation évoquées plus
haut et avec les critères définis pour la validation du DNB.
Sur le plan technique, les données retracées dans le LSU sont directement intégrées dans
l’application AFFELNET lycée afin de faciliter les gestions des opérations d’affectation.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Une école plus juste et inclusive
Porter une attention constante aux élèves les plus fragiles pour prévenir et lutter contre la
difficulté scolaire est une volonté constante qui rassemble l’ensemble des communautés
éducatives. Dans la communication « Handicap, une priorité du quinquennat » du 7 juin 2017
de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées figurent plusieurs mesures dont
le lancement à la rentrée 2017 d’un chantier de rénovation de l’accompagnement pour
apporter des réponses adaptées aux ruptures de parcours, et un 4e plan autisme.
La scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers
Fidèle à son engagement traditionnel et résolument inscrite dans les orientations politiques
nationales en faveur de l’école inclusive, l’académie poursuit son action pour améliorer
l’accessibilité de l’école aux élèves à besoins éducatifs particuliers. Cette action répond à
plusieurs types de besoins : élèves en situation de handicap, élèves présentant des troubles
de l’apprentissage, élèves allophones nouvellement arrivés, élèves issus de familles
itinérantes et de voyageurs, élèves intellectuellement précoces, élèves en très grande
difficulté scolaire.
Pour les élèves en situation de handicap ou présentant des troubles de l’apprentissage,
les mesures suivantes ont été mises en place, ou renforcées, telles que :
- l’accroissement du réseau des Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS)
avec 11 créations d’ULIS publiques pour la rentrée 2017 ;
Nombre d’ULIS Ecole
publique
Ecole
privée
Collège
public
Collège
privé
Lycée
public
Lycée
privé
Total
Allier 30 (+1) 1 19 5 (+1) 55 (+2)
Cantal 13 1 10 (+2) 1 25 (+2)
Haute-Loire 16 4 11 (+2) 5 2 1 39 (+2)
Puy-de-Dôme 45 (+2) 3 36 (+2) 3 7 94 (+4)
Académie 104 (+3) 9 76 (+7) 8 15 (+1) 1 213 (+11)
- l’institution d’un groupe de pilotage académique des ULIS ;
- le renforcement du service de gestion technique des matériels pédagogiques adaptés
prescrits par les Maisons Départementales des Personnes handicapées (MDPH) :
+2 équivalents temps plein (ETP) ;
- la mise en place de l’aide numérique ACCESSIDYS créée par le Centre National
d’Enseignement à Distance (CNED) ;
- la continuité de la professionnalisation des Auxiliaires de Vie Scolaire
et Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap (AVS/AESH) en formation
continue ;
- le développement de la procédure des attestations de compétences pour les élèves
en situation de handicap engagés dans l’enseignement professionnel ;
- la poursuite de l’amélioration du partenariat avec l’université pour l’accès des élèves
en situation de handicap à l’enseignement supérieur ;
- la poursuite de l’amélioration du partenariat avec l’agence régional de santé
Auvergne-Rhône-Alpes en faveur de l’école inclusive, notamment pour
l’accompagnement des équipes pédagogiques engagées dans les actions
d’inclusion.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Le comité de pilotage (COPIL) académique des ULIS créé en 2017 s’est réuni deux fois sous
la présidence du recteur d’académie. Il a impulsé :
- l’ouverture de 11 ULIS supplémentaires ;
- le renforcement du partenariat entre les autorités académiques, les délégations
départementales de l’agence régionale de santé et les MDPH ;
- le renforcement de la formation continue des équipes d’ULIS lycée en faveur
de la préparation et de l’accompagnement des élèves vers l’insertion sociale
et professionnelle après le lycée ;
- le prolongement des subventions du Fonds Social Européen (FSE) en faveur
des élèves d’ULIS lycée ;
- l’actualisation des projets des ULIS collège et des ULIS lycée pour accroître
l’ambition en faveur des élèves.
L’académie a pu constater une hausse du nombre d’élèves en situation de handicap dans
ses écoles, collèges, lycées, publics et privés et dans les unités d’enseignement des
établissements de santé et médico-sociaux de plus de 109,7% entre les rentrées 2006 et
2016.
Cette hausse a entraîné un besoin accru d’accompagnants individuels et mutualisés, comme
le montre le constat ci-dessous entre les rentrées 2011 et 2016 :
Nombre d’élèves
accompagnés
Nombre d’accompagnants individuels, mutualisés (ETP)
AED-AVS Contrats aidés TOTAL
R 2011 1 095 169,5 142,45 311,95
R 2016 2 061 297 331 628
Ecart + 88,2% + 66,75% + 132,4% + 101,3%
L’académie a également mis en place, au cours de cette année scolaire, un comité de
pilotage pour les Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) du
second degré. Composé, entre autres, des IA-DASEN et des MDPH, ce COPIL s’est réuni
deux fois.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Pour les Elèves Allophones Nouvellement Arrivés (EANA) et les Enfants
issus de Familles Itinérantes et de Voyageurs (EFIV) :
- le renforcement de l’accueil et du positionnement par les Centres
d’Information et d’Orientation (CIO) en partenariat avec le Centre
Académique pour la Scolarisation des enfants allophones
Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes
et de Voyageurs (CASNAV) ;
- l'ouverture de nouvelles Unités Pédagogiques pour les élèves Allophones Arrivants
(UPE2A) sur les territoires d’accueil des migrants ;
- le renforcement des réseaux pédagogiques d’accompagnement à l’inclusion des élèves
du voyage ;
- le renforcement de la mission d’appui et de formation pédagogique du CASNAV auprès
des écoles et des collèges, avec développement du numérique éducatif mobile.
Pour les élèves intellectuellement précoces (EIP) :
- la poursuite de l’accompagnement des équipes pédagogiques par les groupes
départementaux EIP.
Pour les élèves en très grande difficulté scolaire, suivant leur parcours dans les
enseignements généraux et professionnels adaptés du second degré (SEGPA et
établissements régionaux d’enseignement adapté) :
- l'institution d’un groupe de pilotage académique des SEGPA ;
- la poursuite de la formation des équipes pédagogiques pour le déploiement du
parcours Avenir en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des élèves ;
- la poursuite de la rénovation des enseignements adaptés et développement de la
mise en réseau.
L’année scolaire 2016-2017 a été une année charnière dans l’amélioration de la prise en
charge des affectations des EANA sur l’ensemble du territoire académique. L’intérêt du
partenariat créé avec les CIO se manifeste dans la rapidité de prises de rendez-vous en
établissement et/ou en CIO qui permet une affectation plus efficiente. Le CASNAV recentre
son action sur la formation et l’accompagnement pédagogique des équipes.
Le développement des usages d’outils numériques nomades sera le point central des
évolutions dont veut se doter le CASNAV dans les années futures. Une coopération avec les
services-ressources est envisagée dès la prochaine rentrée : corps d’inspection chargés du
dossier, Délégation Académique au Numérique Educatif (DANE), ESPE, CANOPE… Le
centre académique souhaite inscrire son action dans le numérique tant dans le cadre de la
formation de formateurs que dans le développement d’outils à destination des EANA et
EFIV. Le CASNAV expérimentera et conduira en 2017-2018 des actions de recherche dans
le domaine du numérique éducatif au service de la réussite des élèves à besoin éducatif
particulier.
Inclusion scolaire et numérique
Dans le cadre du Groupe Inter-catégoriel Académique d’Innovation Territoriale (GIAIT) les personnels d’encadrement en formation statutaire ont axé leurs réflexions sur l’utilisation des outils nomades par les élèves à besoins éducatifs particuliers. Ces réflexions ont abouti au montage de plusieurs parcours de formation, tels que « Parcours entièrement à distance suivi par tutorat », « Utilisation des outils nomades par l’enseignant ». Ces réflexions et ces travaux se poursuivront, en lien avec l’ESPE, avec comme objectif de construire un parcours de formation multi modal accessible aux enseignants des 1er et 2nd degrés.
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Le soutien aux familles en situation de précarité économique
Le Projet académique de santé sociale, tout en s’intégrant dans le projet stratégique
académique 2016/2018, reprend les principes clés d’une part, du plan d’action
gouvernemental en faveur du bien-être et de la santé des jeunes publié en novembre 2016,
et d’autre part, du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion scolaire.
Le principe clé d’adaptation aux territoires requiert la mise en place de partenariats avec les
acteurs de la lutte contre la pauvreté, les acteurs du service public et ceux du milieu associatif
pour œuvrer à la dynamique de solidarité des territoires et des contrats locaux de santé.
Un diagnostic de territoire partagé sera construit à partir des statistiques académiques et des
ressources externes telles que la plateforme de l’observatoire sanitaire et sociale, de l’Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE)... Ce diagnostic guidera la
planification des actions prioritaires dans le but d’améliorer la prévention, l’accès aux soins et
aux droits des populations fragilisées et en situation de précarité économique.
A partir de la rentrée 2017, les thématiques de lutte contre le non recours aux droits et aux
services, contre la grande pauvreté et les thématiques en faveur de la réussite scolaire et de
l’intégration des élèves allophones feront l’objet d’études, d’actions et de suivi par les
services de santé scolaire et sociaux sur les quatre départements de l’académie en fonction
des caractéristiques territoriales et en conjuguant les expertises professionnelles.
Les indicateurs de contextes et de diagnostics partagés fixés par le projet stratégique
académique seront également suivis (part des élèves d’origine défavorisée, élèves
allophones nouvellement arrivés, nombre d’enfants bénéficiant d’un dispositif EFIV, des
élèves en situation de handicap, taux d’élèves boursiers…).
Les objectifs du Projet académique de santé sociale de l’école solidaire pour la réussite de
tous sont :
- de prioriser la prévention précoce et les interventions dans les 1er et 2nd degrés ;
- d’impulser la notion de démocratie sanitaire et territoriale par la création
de plateformes pluri catégorielles ;
- de définir des territoires priorisés nécessitant une réorganisation de la répartition
des ressources humaines dans l’esprit de l’universalisme proportionné ;
- de piloter l’organisation d’actions partagées dans le cadre du parcours éducatif de
santé en lien avec le Comité Académique d’Education à la Santé et à la Citoyenneté
(CAESC) en exploitant les indicateurs relatifs à l’activité physique, la sédentarité,
et au niveau socio-économique ;
- de participer à des actions de santé publique comme la prévention ciblée
pour les publics à besoins particuliers.
A consulter sur la plate-forme de l’observation sanitaire et sociale d’Auvergne
Publications
Plaquettes départementales issues de l’analyse du tableau de bord social
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 31 -
Les bourses de collège
A la rentrée 2017, les bourses sur critères sociaux versées aux collégiens seront
augmentées de 25%, un an après la revalorisation de celles pour les lycéens qui signait
alors un effort budgétaire de 28 millions d’euros.
Le décret n° 2017-792 du 5 mai 2017 porte le montant versé à 105 € pour l’échelon 1, à
289 € pour le 2e et à 450 € pour le 3e. Cette hausse, la première depuis 2007 représente
45 millions en année pleine.
Les familles disposent depuis avril 2015 d’un simulateur de droit à l’obtention d’une bourse
pour les collégiens et lycéens, qui permet de savoir si elles sont éligibles. Les familles
peuvent aussi obtenir l’estimation du montant de la bourse.
Les parents d’élèves, qui feront leur démarche en autonomie ainsi que ceux qui ne sont pas
équipés ou peu à l’aise avec les services numériques, seront accompagnés dès la rentrée
par les services en charge de l’organisation et de l’instruction des demandes de bourse dans
les collèges.
Le parcours éducatif de santé
La santé, dans ses dimensions physique, psychique, sociale et environnementale, est un
élément essentiel de l'éducation de tous les enfants et adolescents. Elle constitue un facteur
important de leur réussite éducative.
La promotion de la santé en milieu scolaire constitue l'un des meilleurs leviers pour améliorer
le bien-être et réduire les inégalités, en intervenant au moment où se développent les
compétences et les connaissances utiles tout au long de la vie.
Le parcours éducatif de santé vise à structurer la présentation des dispositifs concernant à la
fois la protection de la santé des élèves, les activités éducatives liées à la prévention des
conduites à risques et les activités pédagogiques mises en place dans les enseignements en
référence aux programmes scolaires.
La politique académique pour l’instauration d’un Parcours Educatif de Santé (PES) dans les
établissements s’appuie sur l’action du CAESC et du groupe de réflexion académique.
Le CAESC réunissant les acteurs et partenaires académiques et départementaux de
l’éducation à la santé est chargé du déploiement du PES dans l’ensemble des
établissements du territoire, en collaboration avec nos partenaires impliqués dans l’éducation
à la santé et dans des actions de prévention et protection sanitaires (collectivités, agence
régionale de santé, mouvements sportifs, sport scolaire, agence nationale de santé publique,
établissements d’enseignement supérieur…). Il est le relais des projets et actions issus de
cette collaboration, en direction des équipes éducatives, il valorise des actions exemplaires
et mutualise les bonnes pratiques pédagogiques d’éducation à la santé.
Le groupe de réflexion académique constitué d’enseignants d’EPS et SVT a pour feuille de route :
- l’analyse systémique du nouveau socle et des nouveaux programmes disciplinaires
SVT et EPS au regard de la thématique d’éducation à la santé ;
- la production de contenus initiaux (sous formes de fiches profil, questionnaires, points
étapes du parcours, modes d’emploi…) permettant aux équipes enseignantes
et aux élèves de s’initier et d’amorcer l’utilisation du « Folios Santé » ;
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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- l’enrichissement et la promotion d’un espace de construction et d’échanges
sur ce parcours, intégré à l’outil numérique Folios proposé par l’antenne régionale de
l’Office National d'Information Sur les Enseignements et les Professions (ONISEP).
Pour la rentrée scolaire 2017, l’accent est mis sur la diffusion des ressources et un
accompagnement au plus près des établissements. Cet accompagnement se traduira par :
- la formation des formateurs du groupe ressource PES ;
- la formation, en présentiel et en distanciel (parcours m@gistere), des équipes
éducatives visant la mise en œuvre concrète du PES à différentes échelles,
de l’établissement à la classe et à l’élève lui-même, cette formation inclut
l’investissement des enseignements (disciplinaires et interdisciplinaires), le travail
collaboratif avec les personnels sociaux et de santé, ainsi que l’appropriation par tous
de l’outil numérique Folios ;
- le recueil et la diffusion, à l’échelle académique, des bonnes pratiques et des actions
exemplaires ;
- la création et la diffusion de ressources régulièrement actualisées.
L’alliance avec les familles
Le rôle des parents est fondamental dans la scolarité de chaque élève. Afin d’asseoir la
place et le rôle des parents dans l’école, des dispositifs ont été mis en place ces dernières
années dans les unités éducatives, notamment la mallette des parents proposée aux écoles,
pour préparer l’entrée en CP et aux collèges pour l’entrée en sixième. Cet outil est conçu afin
que les établissements et les écoles puissent adapter une démarche de travail sur la co-
éducation qui tient compte des différences territoriales.
Dans l’académie, tous les collèges et toutes les écoles peuvent utiliser cet outil afin de
valoriser ces moments de rencontre avec les familles.
Le dispositif « espaces parents » est également mis en place progressivement dans
l’académie, en valorisant les expériences déjà anciennes comme les espaces mis à
disposition dans le cadre du dispositif Ouvrir l’Ecole aux Parents pour la Réussite des
Enfants (OEPRE), mais également en développant ces espaces mis à disposition des
parents, fédérations de parents, associations de parents ou parents qui souhaitent pouvoir
se réunir au sein de l’école ou de l’établissement. C’est un outil supplémentaire qui permet
l’instauration d’un climat propice à la réussite de chaque élève et qui permet le renforcement
des relations entre l'école et les parents.
Le groupe académique « climat scolaire » créé en septembre 2016, comme dans toutes les
académies (circulaire du 31 mars 2016), a souhaité donner une priorité de travail à plusieurs
domaines de réflexion dont la place des parents à l’école et le rôle des parents dans la
réussite des élèves. De nombreux travaux ont été présentés lors de rencontres territoriales,
des ateliers de travail regroupant les différents métiers de l’Education nationale et des
parents d’élèves ont permis d’établir un état des lieux des pratiques dans les différents
territoires de l’académie et d’identifier les marges de progression.
Le groupe académique « parents » intégré au groupe académique « climat scolaire » a été
créé au cours du troisième trimestre 2016-2017. Il est composé de personnels du rectorat,
de personnels des établissements de l’académie des 1er et 2nd degrés, et de personnels de
l’ESPE. Son objectif est de rencontrer les acteurs incontournables traitant des questions de
parentalité (personnels des établissements, fédérations de parents, associations, partenaires
institutionnels…).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 33 -
Les associations complémentaires de l'école œuvrent dans une logique éducative dans de
nombreux domaines en lien avec l'éducation nationale, mais aussi avec les collectivités
territoriales. C'est le cas en particulier des projets construits avec les municipalités dans le
premier degré, mais aussi avec les collectivités de rattachement des collèges et lycées.
Dans les 4 départements de l'académie, les associations agissent également dans le
contexte de la parentalité, permettant une affirmation de la place incontournable des parents
à l'école au travers d'actions mettant en avant les initiatives des familles avec l'école.
L'année 2017-2018 sera l'occasion de valoriser ces actions dans le cadre des rencontres
territoriales « climat scolaire » qui donneront la parole aux associations, aux parents et aux
acteurs des unités éducatives.
Des parcours scolaires plus sécurisés
La sécurisation des parcours est une priorité de la région académique, et ce pour tous les
publics, jeunes et adultes. Cela suppose d’abord de permettre à chacun de construire
progressivement son orientation et de favoriser son insertion ou sa poursuite d’études, en
réduisant les effets des inégalités sociales et territoriales. Une telle démarche prend
nécessairement appui sur une découverte méthodique et structurée du monde économique
et professionnel, ainsi que des formations dans leur diversité. Cela implique également une
action déterminée pour vaincre le décrochage scolaire et promouvoir et rendre effectif le droit
au retour en formation.
Préparer son projet professionnel pour mieux s’orienter
Le parcours Avenir, les parcours d’excellence et les cordées de la réussite, le choix
d’orientation donné à la famille : des moyens pour faciliter l’orientation choisie et pour
promouvoir des poursuites d’études fondées sur une connaissance des formations, une
culture du monde économique et professionnel et une perception de soi positive.
Le parcours Avenir
La mise en œuvre de la réforme du collège a ouvert de nouveaux espaces pour la
construction des parcours éducatifs des élèves. Le travail engagé dès la rentrée 2015
concernant le champ de la découverte du monde économique et professionnel, qui prend
clairement appui sur les disciplines, les EPI et les enseignements d’exploration (EDEX) ainsi
que sur l’accompagnement personnalisé a vocation à s’inscrire dans la durée.
Accompagner tous les élèves pour leur réussite scolaire et préparer chacun à devenir des
citoyens engagés et responsables sont des exigences que porte notre académie.
C’est dans cet esprit qu’elle aborde le parcours Avenir qui s’ouvre en 6e, se poursuit jusqu’en
terminale et vise l’élaboration d’une culture partagée du monde économique et professionnel
tout autant que la construction de son propre cheminement scolaire et d’insertion en lien
avec la connaissance de soi.
Les équipes éducatives sous l’impulsion des corps d’inspection ont proposé des actions
renouvelant l’approche des métiers et du monde de l’entreprise et éclairant les savoirs
scolaires en connexion avec les activités professionnelles. Au-delà des ressources produites
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 34 -
et des actions nouvelles conduites, qui sont autant de points d'appui pour poursuivre et
amplifier ce mouvement en collège, lycée et lycée professionnel, la recherche de
partenariats avec les acteurs du monde économique et professionnel se poursuit.
Elle prendra notamment la forme d’une journée de formation des enseignants au cours du
premier trimestre de l’année scolaire 2017-2018 sur le thème « Métiers de demain et entrée
dans le monde du travail : quelles perspectives pour nos élèves ? ». Le rectorat est
également engagé dans le projet de campus entreprises créé par Michelin, pôle de formation
pour les métiers de l’industrie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, espace d’innovation
pédagogique et de diffusion de connaissances sur les métiers de demain.
Ainsi, le développement d’actions favorisant le rapprochement de l’école et des entreprises
pour répondre aux besoins des établissements dans la généralisation du parcours Avenir est
une nécessité à laquelle le rectorat s’attache. Dans cette approche, les outils qu’offrent les
pôles de stages en appui sur les réseaux des Comités Locaux Ecole Entreprise (CLEE) sont
à développer, au bénéfice des élèves à qui il convient de faciliter un accès équitable et de
qualité à des stages et des périodes de formation en milieu professionnel, et d’offrir un
réseau à ceux qui n’en ont pas.
Les cordées de la réussite et les parcours d’excellence
Si le parcours avenir, construction progressive et continue s’adresse à tous, il convient de
rappeler notre ambition collective qui est de permettre à chacun de se projeter et d’oser
envisager des parcours de réussite ambitieux. Ce sont les objectifs poursuivis par les
dispositifs des cordées de la réussite et les parcours d’excellence qui s’adressent aux jeunes
de milieux modestes. Sous l’angle de l’égalité des chances, les premières rassemblent
chaque année au sein de 18 cordées de notre académie, 400 collégiens, lycéens et
étudiants autour de projets et d’actions portés par les établissements d’enseignement
supérieur sur les thèmes des études, des métiers, de l’ouverture à l’international ou de la
culture.
Les parcours d’excellence, qui visent également la réduction des effets des inégalités
sociales se sont installés dans les 5 collèges REP+, ainsi que dans 6 collèges REP de notre
académie. Visant les territoires de l’éducation prioritaire mais également le rural isolé, ces
parcours d’excellence vont monter en puissance à la rentrée 2017.
Les établissements d’enseignement supérieur, dans le même esprit de solidarité que pour
les cordées, se sont mobilisés pour offrir des temps d’accueil, d’accompagnement aux
collégiens de 3e concernés par ce dispositif. Cette cohorte 2016 va se voir proposer une
poursuite de cet accompagnement au sein des lycées et les nouveaux élèves de 3e pourront
à leur tour bénéficier des différents programmes proposés. Les signatures de conventions
vont émailler l’année scolaire qui s’ouvre et ancrer des relations naissantes ou parfois
anciennes.
Ces deux dispositifs qui répondent à une volonté d’encourager les élèves à poursuivre des
études sous toutes leurs formes seront à l’honneur en novembre 2017 dans le cadre d’une
journée de regroupement inter académique de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les acteurs
des cordées et des parcours se retrouveront à St-Etienne, Cité du Design, pour un temps de
travail et de convivialité. Le pilotage de ces deux dispositifs au niveau régional, offre ainsi
une opportunité nouvelle d’enrichir et de mutualiser les expériences et d’avancer ensemble.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 35 -
Cette démarche d’ouverture visant la réussite de tous se matérialise également dans le
partenariat étroit avec l’académie de Mayotte, qui mobilise de nombreux acteurs de
l’enseignement supérieur aux côtés du rectorat dans la liaison post-bac notamment. Nous
poursuivrons le tissage de liens forts entre nos deux académies pour faciliter l’adaptation et
la réussite des jeunes mahorais qui choisissent l’académie.
L’expérimentation du choix de la voie d’orientation donné à la famille
Favoriser une élaboration individuelle de parcours de formation, en appui sur des
connaissances et compétences développées au sein d’une école visant une orientation
choisie, a conduit notre académie à expérimenter depuis trois années ce dispositif.
L’instauration d’un dialogue entre l’équipe éducative, la famille et le jeune dans la recherche
d’une solution la plus favorable, a permis de fluidifier la transition entre le collège et le lycée.
37 établissements sont engagés dans cette expérimentation, qui prend également appui sur
une liaison collège-lycée revisitée.
L’accompagnement de la transition entre le collège et le lycée professionnel
La problématique de la motivation, du choix d’orientation et donc de la persévérance scolaire en
lycée professionnel est une problématique repérée et travaillée au sein des établissements, en
lien avec les corps d’inspection, depuis quelques années déjà. La circulaire n° 2016-055 du 29
mars 2016 intitulée « réussir l’entrée en lycée professionnel » a permis une réflexion commune
et un partage d’expérience entre les différents acteurs de l’académie sur les axes définis par
celle-ci.
Des conventions de jumelage regroupant lycées professionnels, collèges et centres de formation
d’apprentis permettant d’éclairer les choix d’orientation en améliorant la connaissance des
élèves et de leurs parents des spécificités de la voie professionnelle, se sont développées sur
tous les territoires de l’académie. Cinq conventions territoriales sont d’ores et déjà signées sur
les bassins de formation du Puy-en-Velay, de Clermont-Ferrand, d’Issoire, de Riom-Combrailles.
Une convention départementale est en cours de finalisation pour le département du Cantal. Il
convient de noter que certains lycées professionnels ont directement développé des conventions
de jumelage avec les collèges de leur secteur, comme le lycée Jean Monnet d’Yzeure. Le travail
est en cours sur les autres territoires de l’académie.
Les lycées professionnels ont développé des périodes d’accueil avec souvent des emplois
du temps spécifiques améliorant l’intégration des élèves au lycée professionnel par la
découverte et l’explicitation des attendus tant en termes de savoirs et de compétences liées
au diplôme que de savoirs être.
La période d’orientation progressive s’est mise en œuvre dès l’automne 2016 en permettant
aux élèves qui s’étaient manifestement trompés dans leur choix de changer d’orientation dès
le mois de novembre. Les vœux de ces élèves ont pu être respectés. Au-delà de cela, les
classes de seconde à orientation progressive se sont développées dans les baccalauréats
professionnels à option et dans quelques spécialités très proches. Ces secondes permettent
aux élèves de construire leur projet définitif d’orientation avec une connaissance effective
des diplômes choisis.
Les premières périodes de formation en milieu professionnel ont été travaillées en lien avec
les professionnels de manière à ce que les attendus des milieux professionnels soient clairs
pour les élèves.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 36 -
Enfin, de manière à donner le temps à la formation de tous les élèves en seconde, les
épreuves certificatives ont été supprimées dans toutes les filières professionnelles.
Les relations école-entreprise très présentes au lycée professionnel et dans la voie
technologique poursuivent leur développement en collège et au lycée général dans le cadre
du parcours Avenir. Les comités locaux école entreprise (15 CLEE pour les 16 bassins de
formation de l’académie) répondent à ce besoin au plus près des territoires.
Le déploiement des pôles de stages sur l’académie s’appuie sur les relations école-
entreprise construites dans les CLEE, afin de proposer aux élèves une offre de stage de
qualité plus conséquente.
Le décret n° 2017-960 du 10 mai 2017 relatif aux Conseillers Entreprise pour l’École (CEE),
précise les modalités de recrutement et de nomination des CEE. Le recrutement de ces
derniers débutera à la rentrée 2017, en remplacement des 125 conseillers de l’enseignement
technologique (CET). Professionnels reconnus dans divers champs d’activité et issus du
monde du travail, les CET ont vocation à s’engager et agir pour le rapprochement école-
entreprise, dans l’ensemble des formations du second degré, de la 6e à la terminale, pour
toutes les voies de formation.
Afin de répondre au concept clé d’une « école de la confiance » installé par le Ministre de l’Éducation nationale dans la stratégie des cinq années à venir, le collège des IEN EG-ET-IO inscrit son action pour cette rentrée 2017 autour de la réussite éducative, de la confiance retrouvée entre tous les acteurs de l’école et de l’exigence d’améliorer pour les élèves leurs capacités à se projeter dans le futur.
Cette action nécessitera un travail d’analyse et d’accompagnement des enseignements de la voie professionnelle. Elle sera engagée afin de répondre :
- aux attentes et objectifs nationaux d’une école exigeante et attentive au parcours de chaque élève, de parcours scolaires cohérents et sécurisés, d'accompagnement pédagogique de l'élève dans chaque situation d'apprentissage, de lutte contre les sorties sans qualification, de maintien en formation des élèves ayant échoué et de transformation numérique de l'école ;
- aux impératifs de la région académique d’organisation territoriale, de coordination de l’évolution de l’offre de formations et d’enrichissement mutuel des pratiques ;
- aux priorités académiques, concernant l’enseignement dans la voie professionnelle, de réflexion et de formation sur l'innovation pédagogique, d’actions en faveur de la mixité des publics, d’actions sur la poursuite d'études et l'insertion professionnelle, d’intégration d’une réflexion partagée avec les branches professionnelles en particulier sur la digitalisation des métiers, de renforcement de l'attractivité des établissements.
Cette action collective est centrée, pour l’année scolaire 2017-2018, autour des axes suivants :
- un accompagnement des enseignants et des établissements à une meilleure réussite des élèves ;
- un travail sur des pratiques pédagogiques plus innovantes de façon à développer des formes d’enseignement plus collaboratives entre élèves ;
- une contribution à la redéfinition et la mise en cohérence de la carte des formations ;
- une poursuite et un renforcement de l’action territoriale du collège au niveau des établissements, des bassins et des départements.
D’ores et déjà, pour l’accompagnement des enseignements, un groupe de 4 à 6 établissements sera approché. Ces établissements feront partie d’un premier groupe accompagné.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Le continuum de formation de l’enseignement scolaire à l’enseignement supérieur
Au-delà des liaisons pédagogiques entre les lycées et les établissements de formations post-
bac visant à fluidifier et sécuriser les parcours de réussite de tous les élèves, des actions de
formations et de communication co-organisées et co-portées favorisant une diffusion des
connaissances sur les opportunités offertes dans le post-bac, notre académie se distingue
par une mobilisation de l’ensemble des acteurs pour accompagner les futurs bacheliers vers
une formation à bac+3.
Concernant les flux d’orientation post-bac, on note des tendances conformes à celles
observées au plan national, des réussites certaines et des points de vigilance, notamment en
termes d’équité sociale et territoriale.
Si les demandes formulées par nos futurs bacheliers s’inscrivent dans les moyennes
nationales, nous devons néanmoins maintenir notre vigilance sur plusieurs axes : le taux de
poursuite de nos bacheliers généraux en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE)
reste plus faible qu’au national, ainsi que le nombre de bacheliers technologiques qui
choisissent l’IUT. Pourtant le parcours avenir en lycée doit pouvoir favoriser les orientations
vers des filières de réussite identifiées, la fluidification et la sécurisation des parcours étant
l’une des composantes essentielles de notre démarche.
L’engagement fort de notre académie en matière de pourcentages d’accueil minimum des
bacheliers professionnels en BTS et des bacheliers technologiques en DUT, doit être
souligné. Les bacheliers professionnels se positionnent fortement sur des BTS et ils sont
largement accueillis dans ceux-ci. Les liaisons pédagogiques doivent se poursuivre pour
encore mieux anticiper et mieux accueillir. Une attention particulière est portée aux
spécialités rares qui ont vocation à s’ouvrir aux bacheliers de la voie professionnelle, ainsi
qu’à l’équité territoriale.
Les liaisons pédagogiques installées entre les départements d’IUT et les EPLE, sous
l’impulsion conjointe des corps d’inspection et des directeurs d’IUT, durant cette année vont
se poursuivre avec une mobilisation sur l’orientation et les cohérences de parcours mais
également sur l’accès aux diplômes.
Les acteurs se fédèrent et se structurent dans un cadre académique et inter académique
pour atteindre l’objectif d’une hausse globale de la qualification autour d’événements tels que
le salon Infosup ou les journées d’immersion pour notre académie. Un nouvel élan sera
donné pour 2018 à ce dispositif qui permet d’accueillir chaque année, depuis 5 ans, jusqu’à
1500 élèves de première au sein de formations supérieures.
Sur ce segment du bac-3/bac +3, notre académie a fortement investi la question des jeunes
en situation de handicap, en proposant au sein de la cordée Accessi-sup du tutorat et
différentes actions de promotion, et également dans une démarche collaborative entre
secondaire et supérieur un suivi de la transition terminale/1re année d’études supérieures.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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Vaincre le décrochage scolaire et réduire les sorties sans qualification
Un nouveau corps à la rentrée 2017 : les psychologues de l’éducation nationale, du 1er degré
au second degré, un professionnel au service de la réussite des élèves. A partir de l’entrée
en 6e, le psychologue de l’Education nationale spécialité « éducation, développement et
conseil en orientation scolaire et professionnelle » devient un interlocuteur des jeunes, des
parents et des équipes éducatives.
Les psychologues de l’éducation nationale se substitueront à la rentrée 2017 aux conseillers
d’orientation-psychologues. Membres de la communauté éducative, mobilisables en
établissement et au centre d’information et d’orientation, ils exerceront auprès de collégiens,
lycéens et étudiants, pour créer les conditions d’un équilibre psychologique des élèves
favorisant leur réussite et leur investissement scolaires, ainsi que l'élaboration progressive
de leur projet d'orientation. Ils informeront ainsi les élèves et leurs familles ainsi que les
étudiants, et les conseilleront dans l’élaboration de leurs projets scolaires, universitaires et
professionnels.
Ils porteront une attention particulière aux élèves en difficulté, en situation de handicap ou
donnant des signes de souffrance psychologique. Ils participeront également à la prévention
et à la remédiation du décrochage scolaire.
Réduire les sorties sans qualification
Le nombre des jeunes qui quittent leur parcours de formation sans avoir obtenu de diplôme a
baissé régulièrement depuis 2011, plus lentement dans la dernière période. Cela confirme
les effets positifs du travail effectué autour de la prévention (accueil particulier des élèves
entrant en lycée, mise en place d’accompagnements spécifiques, seconde à orientation
progressive, formation des acteurs…) ainsi que la bonne tenue des bases élèves. Le nombre
de signalements de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) témoigne de
cette même stabilité. Il n’en reste pas moins que nous devrons, pour enregistrer une
nouvelle réduction significative, tout à la fois accentuer le travail de prévention et développer
notre offre de raccrochage.
Cette année, l’implication du conseil régional dans les Plates-formes de Suivi et d'Appui aux
Décrocheurs (PSAD) et la lutte contre le décrochage scolaire a connu une nouvelle avancée
avec la conduite de réunions d’échanges associant les 3 académies. L’enjeu est de disposer
d’une vision territoriale plus précise des chiffres du décrochage et ainsi de renforcer notre
capacité à accompagner en proximité les jeunes vers la qualification tout en veillant à la
cohérence des réponses apportées.
S’agissant de la région académique, Clermont-Ferrand accompagnera le déploiement de
l’application MLDS à Grenoble et Lyon, répondant ainsi à un besoin identifié par ces deux
académies (amélioration du suivi des jeunes, outil considéré comme un élément structurant
pour le développement de coordinations, harmonisation des pratiques).
Les retours en formation
Dans le cadre du Droit Au Retour en Formation Initiale (DARFI), les retours en formation ont
concerné 172 jeunes, nombre légèrement en hausse par rapport à l’an passé (+30). Ces
effectifs restent malgré tout modestes, venant souligner l’effort que nous devons encore
consentir pour concrétiser ce droit et proposer des parcours adaptés.
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Parmi ces jeunes, 18 jeunes ont été accompagnés par le Lycée de la Nouvelle Chance
(LNC) Auvergne. A la session de juin 2016, 9 jeunes en parcours se sont présentés aux
épreuves du baccalauréat, ils ont tous réussi dont 4 avec des mentions. Cette année, 10
stagiaires sont inscrits aux examens.
Le micro-lycée LIANE (Lycée Innovant Ambition Numérique), en lien avec le conseil régional,
ouvrira en septembre 2017 à Riom : 24 places seront proposées à des jeunes sortis de
l’Education nationale depuis plus de cinq mois qui ambitionnent de préparer un baccalauréat.
En première intention, la préparation aux bacs ES et STMG sera privilégiée. Un module de
remise à niveau et de détermination de projet permettra également de rediriger certains
élèves vers d’autres filières générales et technologiques ou vers la voie professionnelle
(notamment en collaboration avec le LNC).
Ainsi, à l’échelle de l’académie, l’offre de formation en direction de ces publics s’étoffe et une
cartographie des réponses mobilisables dans le cadre du DARFI sera réalisée au cours de la
prochaine année afin rendre cette offre spécifique plus lisible encore.
Le droit au maintien en formation
La mobilisation des équipes et les marges de manœuvre dont disposent les lycées
d’enseignements généraux et technologiques devraient permettre d’assurer une montée en
charge du nombre de redoublants avec un objectif à atteindre de 406 (soit 84 de plus qu’en
2016).
S’agissant des bacheliers professionnels, l’analyse des éléments extraits du Système
Interministériel d'Echanges d’Informations (SIEI) montre que près de 80% des jeunes (304
sur 387) ayant échoué à l’examen sont dans un dispositif d’accompagnement,
principalement en mission locale ou ont trouvé une autre solution (dont l’emploi pour 80%
d’entre eux). L’académie doit donc réaliser un effort important pour améliorer très
sensiblement sa performance en la matière, et la cible de 200 redoublements, soit plus du
double par rapport au constat 2016, doit être envisagée. La marge de progression cible les
jeunes en mission locale, les jeunes en emploi s’avérant plus difficiles à capter.
La semaine de la persévérance scolaire
Elle s’est déroulée du 27 au 31 mars, de manière concertée avec les académies de
Grenoble et Lyon. Temps fort de la mobilisation de l’académie, cette semaine, comme les
précédentes éditions, s’inscrit dans la dynamique portée par le plan national de lutte contre
le décrochage scolaire. Elle place la prévention du décrochage au cœur d’une stratégie
globale, mettant l’accent sur la nécessité d’assurer des accompagnements adaptés dès le
début de la scolarité. De plus, elle souligne la diversité des initiatives, dans le 1er comme
dans le 2nd degré.
Dans ce cadre, une conférence sur « la mise en activité » dans les situations pédagogiques
ainsi que sur l’engagement et l’estime de soi s’est tenue le 5 avril en direction des
personnels d’encadrement, constituant ainsi un prolongement au travail de réflexion
entrepris autour des nouveaux formats pédagogiques favorisant la réussite.
Elle sera reconduite en 2017-2018, en lien avec les académies de Grenoble et de Lyon,
avec des actions communes aux 3 académies.
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La formation des acteurs
Elle est un levier essentiel. Ainsi, dans l’académie, 300 enseignants et référents
« décrochage » ont bénéficié d’une formation sur cette thématique, lors de 6 journées
départementales organisées sous l’autorité des inspecteurs d’académie.
Quatre axes ont structuré ces journées :
- l’objectivation et l’analyse du phénomène ;
- l’entrée pédagogique, avec des essais de réponses ;
- le lien avec le climat scolaire et le développement d’alliances éducatives ;
- les dispositifs nationaux de prévention et de raccrochage scolaire et les réseaux
formation qualification emploi (FOQUALE).
Suite à ces journées, des actes ont été produits pour compléter les éléments présentés, les
enrichir et problématiser les questions, afin de permettre aux équipes de poursuivre la
réflexion engagée.
15 formations d’initiative locale ont depuis lors été mises en place à la demande des équipes
éducatives et pédagogiques. 400 professionnels ont été concernés (équipes éducatives 1er
et 2nd degrés, parents, GRETA et centres de formation d’apprentis).
Ce mouvement d’ensemble sera amplifié avec la poursuite de ce plan d’actions, sous la
conduite du groupe ressource académique, et la mobilisation du magistère « prévention du
décrochage scolaire ».
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Quelles réponses aux défis de la digitalisation de la société et des métiers ?
L’ambition numérique de l’académie dans une société digitale
L’ambition numérique de l’académie, portée notamment au cœur de son projet stratégique
2016-2018, repose sur les principes d’une politique volontariste et de confiance alliant, à la
fois, innovation et performance, et équité sociale et territoriale. Au centre de cette
dynamique, le numérique est en effet un vecteur incontournable pour développer des
réseaux apprenants susceptibles d’irriguer la totalité des territoires académiques avec le
souci de l’efficacité et de la garantie de l’égalité réelle au service d’une meilleure réussite et
de l’épanouissement de tous, élèves et personnels éducatifs.
L’académie, en s’appuyant sur les pratiques d’ores et déjà convergentes au sein de la région
académique, s’attache à renforcer :
- une politique volontariste de mobilisation du numérique au service de la réussite
de tous les jeunes au sein de leurs parcours ;
- la formation des personnels, en mobilisant des plateformes numériques
et en mutualisant les ressources créées ou utilisées ;
- la collaboration multi-partenariale ancrée dans la dynamique des territoires
apprenants ;
- les démarches de valorisation et de diffusion de pratiques efficaces.
Le plan numérique
Le plan numérique constitue un cadre organisateur qui structure l’ensemble du système
éducatif. L’objectif initial est de doter progressivement l’ensemble des enseignants et des
élèves avec des matériels et des ressources susceptibles de les aider dans leurs tâches
quotidiennes, que ce soit de l’enseignement ou de l’apprentissage. Dans l’académie, trois
départements ont dépassé la barre des 66% d’élèves de cinquième équipés dans le cadre
de ce plan, ce qui a permis aux collectivités territoriales concernées de candidater pour
l’appel à projets « collèges numériques et ruralité ». Si le quatrième département n’a pas
encore atteint ce niveau, l’investissement du conseil départemental n’est pas moindre ; ainsi,
pour l’ensemble des collèges de l’académie, le plan numérique prend un nouvel élan avec la
perspective d’une remise à niveau des infrastructures qui touchera progressivement tous les
établissements. Cette évolution ira de pair avec la généralisation de l’accès au très haut
débit. Globalement, le plan numérique permet de faciliter l’émergence de nouvelles pratiques
pédagogiques au service d’une meilleure réussite de tous les élèves.
Le premier degré participe aussi, de plus en plus fortement, à la dynamique initiée au
niveau du collège. De très nombreuses communes s’engagent dans des plans d’équipement
traduisant bien l’ambition éducative revendiquée sur l’ensemble des territoires. Le plan
numérique permet en effet d’imaginer des solutions adaptées pour l’ensemble des élèves et
contribue à ouvrir des possibles pour tous. De l’éducation prioritaire aux territoires ruraux
sensibles, en passant par la totalité des écoles, le numérique apporte de nouvelles pistes,
libérant les capacités créatives des enseignements et offrant à tous les élèves de nouvelles
perspectives pour construire leurs apprentissages et, progressivement, leur citoyenneté
numérique.
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Cette même ambition et ce même élan vers une Ecole de la créativité numérique se
retrouvent au lycée. Que ce soit dans le cadre de l’enseignement général et technologique,
ou dans les différentes formations proposées par la voie professionnelle, le numérique est
présent partout, dans les pratiques professionnelles des enseignants, mais aussi dans la vie
quotidienne des élèves. La quasi-totalité d’entre eux dispose aujourd’hui de terminaux
numériques dont les capacités ne sont encore que faiblement exploitées. Le plan numérique
intègre la préoccupation de s’appuyer sur cette richesse potentielle pour aider tous les futurs
citoyens à en comprendre les potentialités et à en maîtriser les diverses contraintes. Dans le
cadre du projet « lycée tout numérique », cette prise en compte de l’impact des
équipements numériques sur le comportement des élèves devient de plus en plus centrale.
Nous aspirons tous à un numérique « libérateur », mais nous ne pouvons ignorer les dérives
aliénantes de ces nouveaux médias. Le plan numérique n’est donc pas seulement un cadre
pédagogique, mais plus globalement un espace de construction sociocognitive où se
rencontrent tous les enjeux de l’éducation, adossés aux valeurs de l’Ecole.
Le lycée tout numérique L’académie soutient pour la deuxième année l’expérimentation « lycée tout numérique » initiée par la Région en 2015. Celle-ci vise à permettre la généralisation des usages pertinents des outils numériques au service des pratiques pédagogiques et à enrichir les méthodes d’enseignements et d’apprentissages. Dans ce cadre, tous les élèves doivent bénéficier à terme de la mise à disposition d’outils individuels de travail (ordinateurs individuels et/ou outils nomades de type tablette).
A la suite d’un appel à candidature trois lycées ont été retenus en 2015 : le lycée Murat d’Issoire, le lycée Amédée Gasquet de Clermont Ferrand et le lycée agricole du Bourbonnais de Moulins. Ces établissements ont bénéficié de l’appui du Conseil régional, du rectorat et de la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF) et d’un engagement de soutien pour les trois années de déploiement du projet.
En 2016-17 les outils ont été livrés dans les établissements pour les élèves des premières années d’enseignement (classes de seconde, classes de CAP…).
En 2017-18 les élèves des deuxièmes années bénéficieront de la mise en service de matériels complémentaires.
Notre académie s’est fortement engagée dans ce dispositif en mettant en œuvre une collaboration étroite avec les services de la Région Auvergne- Rhône -Alpes et de la DRAAF. Au sein du rectorat, les équipes de la DANE, la Direction des Systèmes d’Information (DSI) et les corps d’inspection ont œuvré et œuvreront cette année pour accompagner les équipes éducatives de ces lycées et les aider à mettre en œuvre les projets décidés à l’échelle de leur établissement. Ainsi, la DSI et la DANE assurent une aide logistique et matérielle. La DANE et les corps d’inspection assurent un accompagnement pédagogique (mise en œuvre d’axes pédagogiques principaux, ressources d’accompagnement, formations profilées, rencontres et mutualisation entre les équipes des établissements). Les équipes peuvent donc profiter d’actions à plusieurs échelles : régionale et académique, établissement, équipes disciplinaires, groupes de besoin…
Ces lycées sont concernés par l’expérimentation Espaces de Formation, de Recherche et d'Animation Numérique (e.FRAN) - cf. page 43.
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Le numérique dans les écoles éloignées en réseau
Au-delà de l’engagement partagé entre l’académie et les collectivités territoriales pour le
développement du plan numérique, le Projet stratégique vise à garantir une réelle équité
territoriale, ce qui, dans le contexte particulier des territoires auvergnats, suppose une
attention particulière pour le secteur rural. C’est dans cette perspective qu’a été développé le
projet « écoles éloignées en réseau ». Son objectif est de s’appuyer sur le numérique pour
tisser un véritable réseau d’apprentissage entre des écoles et des collèges trop souvent
isolés. Ce projet a fait l’objet d’une convention entre le rectorat et l’université Clermont
Auvergne ; il bénéficie aussi du soutien de la direction du numérique éducatif qui l’a identifié
comme dispositif incubateur. Sorte de laboratoire vivant s’appuyant sur les potentialités du
numérique, il encourage les enseignants à créer de nouvelles situations d’enseignement,
confrontant les élèves à un environnement d’apprentissage enrichi et élargi.
La démarche mise en place articule étroitement initiative du terrain et recherche. Ceci l’inscrit
de facto dans les orientations du projet académique, mais aussi, plus largement, dans les
perspectives tracées au niveau national. Les échanges sont d’ores et déjà d’une grande
richesse, mais les ambitions pour les années à venir sont plus grandes encore. C’est
d’ailleurs ce qui conduit l’académie à préparer un Massive Open Online Course (MOOC), en
lien avec l’école normale supérieure de Cachan.
Ce nouveau projet est, bien évidemment, à mettre en relation avec la question de la
formation des enseignants. Au fil des ans, l’académie a soutenu le déploiement de
différentes modalités de formation à distance. Toutes avaient en commun de privilégier les
parcours hybrides. Manifestement, cette orientation porte ses fruits et semble satisfaire les
personnels, puisque le taux de participation est nettement supérieur à la moyenne nationale
dans le premier degré. Cette année, une évolution significative des enseignants du second
degré devrait être observée.
Les liens établis entre la Délégation Académique à la Formation (DAFOR), les corps
d’inspection et la DANE sont constitutifs de l’efficacité du dispositif de formation proposé
pour les différents niveaux d’enseignement. La question du contenu est en effet essentielle
et elle ne peut être traitée sans une réflexion partagée et une implication de tous les acteurs.
A l’heure actuelle, une priorité en termes de formation se situe dans une information sur les
ressources numériques mobilisables et à une analyse des outils proposés. Ce travail
dépasse du reste le cadre académique et s’inscrit dans les axes de travail arrêtés par les
recteurs de Clermont-Ferrand, Grenoble et Lyon.
Depuis la rentrée de septembre 2016, l’académie s’est engagée dans un travail partenarial
avec la société Cisco. Les actions mises en place concernent à la fois la formation des
élèves, celle des enseignants et celle de l’ensemble des personnels. L’objectif consiste à
mieux faire comprendre le fonctionnement des réseaux numériques et leur impact social. La
démarche s’inscrit dans la dynamique de la formation tout au long de la vie. Pour l’année
2017-2018, les liens avec la société Cisco seront renforcés afin de développer des projets
dans le cadre de la formation professionnelle, initiale et continue. Cette nouvelle perspective
se nourrira des échanges au sein de la Région académique, les trois académies étant
impliquées.
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L’innovation, les expérimentations et la recherche
« Le monde de l’éducation est foisonnant et c’est là sans doute, sa plus grande richesse :
des disciplines aux établissements, des enseignants aux classes, des cadres aux élèves…
Finalement, c’est la question de l’initiative, de sa reconnaissance et de sa mise en œuvre qui
est au cœur de la réflexion sur l’innovation et l’expérimentation.
L’idée, aujourd’hui, devient que la solution la meilleure pour atteindre le but parfait de la
réussite de tous les élèves, n’a sans doute pas de valeur générale, et qu’il convient de
diversifier assez les pratiques pour permettre de déterminer ce qu’il convient de faire à un
moment donné, en un lieu donné, avec un groupe d’élèves donné. Innovation et
expérimentation sont davantage une modalité de diversification, par le décloisonnement,
l’individualisation et le développement.
Le système éducatif se doit d’être exigeant pour lui-même en évaluant sa propre action et les
actions qu’il soutient. »
Rapport annuel 2015 des Inspections Générales :
l’innovation et l’expérimentation et leurs incidences sur l’évolution du système éducatif.
Les territoires éducatifs d’innovation numérique
Le projet auvergnat lauréat de l’appel à projet e-FRAN » se décline sous l’appellation e-P3C
(Pluralité des Contextes, Compétences et Comportements).
« e-P3C » est porté par le Professeur Pascal Huguet, directeur du Laboratoire de
Psychologie Sociale et Cognitive (LAPSCO - Université-Clermont-Auvergne) associé au
CNRS en partenariat étroit avec le rectorat de Clermont-Ferrand, la DRAAF, deux
entreprises régionales (Maskott et Perfect Memory) ainsi que la Maison pour la Science en
Auvergne (MPSA) et l’Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques (IREM).
La politique du numérique éducatif, dans la région académique Auvergne Rhône-Alpes, se réfère au concept de service public du numérique éducatif et de l’enseignement à distance. Les délégués académiques au numérique des trois académies veillent collégialement à :
- mettre à disposition des écoles et des établissements scolaires une offre diversifiée de services numériques permettant de prolonger l’offre des enseignements qui y sont dispensés, d’enrichir les modalités d’enseignement et de faciliter la mise en œuvre d’une aide personnalisée à tous les élèves ;
- proposer aux enseignants une offre diversifiée de ressources pédagogiques, des contenus et des services contribuant à leur formation ainsi que des outils de suivi de leurs élèves et de communication avec les familles ;
- assurer l’instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés dans une école ou dans un établissement scolaire, notamment ceux à besoins éducatifs particuliers ;
- contribuer au développement de projets innovants et à des expérimentations pédagogiques favorisant les usages du numérique à l’école et la coopération.
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Le projet, qui impliquera potentiellement 8000 élèves de collèges et de lycées répartis à
l’échelle de l’ancienne région Auvergne dans 35 établissements scolaires, est le fruit d'une
réflexion concertée entre les différents partenaires avec les corps d'inspection et des chefs
d'établissements largement impliqués dans le dispositif de gouvernance conçu pour gérer un
projet territorial d’envergure. Pendant les 4 ans de son déroulement, les équipes
pédagogiques seront associées à la construction des protocoles de recherche. L'académie
qui soutient fortement ce projet s'engage auprès des acteurs en rémunérant sous forme
d’IMP des enseignants concepteurs des protocoles expérimentaux et des référents dans les
établissements.
Face à l’hétérogénéité scolaire, le projet implique de coupler une stratégie de diversification
des contenus (conceptions de plusieurs modalités plus ou moins formelles ou ludiques de
présentation d’un même objet d’apprentissage) avec un Système de Tutorat Intelligent (STI)
capable de recommandations selon les actions, erreurs et succès de chaque élève dans
chacune des modalités proposées. Pour tester l’efficacité de cette solution, le projet implique
également de comparer les classes qui auront recours au STI (classes expérimentales) avec
trois types de classes témoins à partir d’indicateurs transverses rassemblés sur une
plateforme « big data ».
Plusieurs disciplines (mathématiques+, économie gestion, SVT, physique-chimie, histoire-
géographie, technologie, enseignement professionnel) sont engagées dans le dispositif qui
sera déployé principalement en cycle 4 pour le collège et en seconde pour le lycée.
Des groupes d’enseignants vont travailler, par discipline pendant la première année en
collaboration avec l’équipe de recherche du LAPSCO et les entreprises pour concevoir le
dispositif qui sera déployé. Ce travail portera sur la mise au point des tests standardisés pour
l’évaluation des connaissances/compétences initiales (une mesure de base pour contrôler
statistiquement les différences entre classes avant même l’application de la méthode), sur la
conception et la sélection des contenus diversifiés mis à disposition dans les protocoles, sur
la définition des spécifications fonctionnelles du STI et enfin sur l’ aide à la mise au point des
indicateurs à collecter pour l’exploitation par les chercheurs.
Le système STI et les protocoles seront ensuite testés pendant la deuxième année avant le
déploiement massif associé à la collecte et l’exploitation des données pendant les 2 années
suivantes.
Expérimentation, innovation, « culture du oui », transformer l’école en système agile est une nécessité
pour aller vers « une société apprenante ». Bonne nouvelle : la recherche en sciences cognitives a déjà fourni
les preuves de ce qui marche vraiment et le numérique pourrait bien faire office d’accélérateur de changement.
Suivre le débat sur France stratégie
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Les projets conduits avec l’Institut Carnot de l’éducation (ICé)
L'Institut Carnot de l'éducation Auvergne-Rhône-Alpes (ICé) est un réseau de coopération
entre équipes éducatives et chercheurs. Il a vocation à la fois à innover, susciter des
recherches et diffuser les travaux, dans le cadre de la mission confiée à Alain Trouillet,
professeur des universités et vice-président formation à l'université Jean-Monnet à St-
Etienne, depuis octobre 2016, par les ministres en charge de l'éducation nationale, et de
l'enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. L’ICé soutient aujourd’hui 5
projets d’action éducative en Auvergne, dont deux jumelés avec le même projet de
recherche :
- COPHILEC (Collège – Philo – Ecrit), avec Emmanuelle Auriac-Slusarczyk (ACTé),
au sein des collèges de Champeix et Vic-le-Comte, avec quatre autres collèges
associés : ce projet initié en 2014 met en œuvre des discussions à visée
philosophique afin de développer les compétences sociales et de raisonnement
des élèves. Le nouveau protocole testé en classe de 4e, confie la mémoire
des discussions aux élèves. Cette trace écrite, « Philosoph’arts », a été publiée
et est proposée aux élèves des collèges de Bourg-Lastic, Chamalières,
Albert Camus, La Charme, et de 13 écoles dans le cadre du projet ORPHILCO
(Orientation - Philosophie - Conseil) pour être exploitée en conseil d’écoliers
et conseil de vie collégienne. Les chercheurs mesurent les bénéfices sur
les apprentissages de compétences citoyennes, langagières et interculturelles
en CM2, en 6e et en 5e.
- Apprendre à raconter, avec Sylvie Cèbe (ACTé) et Isabelle Roux-Baron
(doctorante), conduit dans 25 écoles primaires de REP+, en Auvergne - piloté par
Annie Derriaz, chargée de mission, - et en France, portant sur la narration orale et la
compréhension du langage écrit à l’école maternelle : Le projet vise
à observer si les outils didactiques conçus en 2014-2016 par l’équipe de Sylvie Cèbe
dans la circonscription de Clermont-Plaine sont opérationnels et si leur mise en
œuvre produit les effets attendus sur les apprentissages langagiers des jeunes
enfants. 9 scénarios seront testés par 90 classes accompagnées et par 80 autres
classes non accompagnées. Ces classes seront comparées à 60 classes témoins.
- PE-PLC ensemble sur le chemin de la réussite, avec Guillaume Serres et Marc
Daguzon (ACTé), étendu cette année aux 3 collèges REP+, La Charme, Baudelaire
et Camus et 12 écoles associées. Le projet mesure les apports du co-enseignement
professeur d’école/professeur de collège en cycle 3, dans les apprentissages
du Français, des Mathématiques et de l’Anglais. La recherche interroge également
l’effet du co-enseignement dans le développement professionnel.
- Redonner de la motivation aux enseignants en les engageant dans la mise en
œuvre de types d’enseignement plus performants, porté par Françoise Barachet,
IA-IPR Mathématiques et DAFOR, avec Yves Matheron (ENS Lyon) et Robert
Noirfalise (IREM Clermont-Ferrand). Il s’agit d’un accompagnement des enseignants
de mathématiques face aux évolutions du système éducatif et des publics.
Des formations de longue durée, pilotées par les chercheurs, en lien avec les travaux
du groupe IFé-PERMES, permettent une analyse des pratiques professionnelles.
Ces modalités pourront par la suite être transférées par les inspecteurs ayant suivi
le projet dans d’autres contextes et disciplines.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 47 -
Le rectorat et l’ICé accompagnent et soutiennent financièrement ces actions. Le rectorat a
recruté depuis mai 2017 un passeur, Benoît Meslin, dont la décharge de 25% est dédiée
notamment :
- au suivi des équipes mettant en œuvre des Projets d’Action Educative (PAE)
dans le cadre de l’ICé ;
- à l’accompagnement des équipes candidates à l’ICé dans la quête d’un chercheur
et dans l’écriture et la problématisation d’un projet ;
- à la mise en place de formations en lien avec la recherche, la DAFOR
et les laboratoires.
Le passeur travaille en étroite collaboration avec le recteur Alain Bouvier, chargé de mission
ICé pour l’Auvergne, Roland Goigoux, professeur à l’UCA et responsable ICé des relations
avec les ESPE, la Cellule Académique Recherche-Développement de l’Innovation et de
l’Expérimentation (CARDIE) et les doyens des corps d’inspection.
La cellule académique à la recherche, au développement, à l’innovation et à l’expérimentation
82 projets ont été déposés auprès de la CARDIE et évalués par des commissions de pré-
sélection. 62 ont finalement été retenus par le comité de pilotage (dont 22 sont des
reconductions) et seront soutenus par des IMP et des heures supplémentaires effectives
(1er degré). Ces actions innovantes pourront également bénéficier d’un accompagnement
méthodologique d’un personnel de la CARDIE. Certaines seront suivies par un inspecteur.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 48 -
Les problématiques de ces projets visent bon nombre de compétences des élèves et
croisent différents domaines. Leur thématique principale est identifiée à partir de la priorité
affichée dans leur document descriptif. Elle n’est qu’indicative.
Toutes ces actions innovantes seront recensées sur le site académique ainsi que sur le site
national Expérithèque. Elles pourront faire l’objet de différentes valorisations et
mutualisations régionales ou nationales.
La dimension - recherche et développement - de certains projets :
- l’Institut Carnot de l’éducation soutient depuis l’an dernier deux des projets CARDIE
impliquant des chercheurs du laboratoire ACTé de Clermont-Ferrand : « PE-PLC,
ensemble sur le chemin de la réussite » avec Guillaume Serres et « Les clés de la
compréhension » avec Sylvie Cèbe (cf. Les projets conduits par l’Institut Carnot de
l’éducation).
- le lycée professionnel Germaine Tillion, déjà engagé dans une action Cardie, devient
Lieu d’Education Associé (LEA) de l’IFE. Ce LEA. « Réussir à Thiers » sera suivi par
Alexandra Leyrit, maître de conférences en sciences de l'éducation et chercheuse au
laboratoire Education, Cultures, Politiques (ECP) de Lyon/Saint-Etienne et Julien
Masson de l’ESPE de Lyon. Ces chercheurs analyseront en particulier l’effet des
évaluations sommatives et formatives par compétences sur l’estime de soi
(scolaire, sociale et globale), les stratégies de protection de soi, la motivation
et la mémorisation.
- Un projet CARDIE, « Agir pour le raccrochage scolaire » du collège Albert Camus
de Clermont-Ferrand, offre un espace-temps de reconstruction et de reliaison aux
élèves décrocheurs. Cette action est à nouveau soutenue par la Fondation de France
et fait appel à Delphine Martinot du LAPSCO de Clermont-Ferrand pour, en
particulier, mieux comprendre le processus de remobilisation de ces élèves.
- « Cultivons notre jardin » du collège de Pierrefort, sera une approche à la fois
environnementale, citoyenne et artistique (éco-agriculture, design…). Il associera
Frédéric Delbac du laboratoire Micro-organismes : génome et environnement
de Clermont-Ferrand sur la protection de l’abeille notamment.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
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- Le « Centre collaboratif de compétences en Physique » favorise la continuité
pédagogique Bac-3/Bac+3. Il associe des enseignants de physique de lycées
et de l’UCA et est accompagné par Nathalie Younès, du laboratoire ACTé.
- « Piloter un fauteuil roulant par la pensée » du collège privé de Riom es Montagnes
est une action pluridisciplinaire qui sensibilise les élèves au handicap tout en
développant leurs compétences numériques. Il implique Lauren Thévin du laboratoire
Informatique de Grenoble pour la programmation d’un fauteuil roulant électrique.
- Enfin le projet CARDIE « Apprendre à apprendre » du collège Charles Baudelaire
de Clermont-Ferrand, concerne l’accompagnement personnalisé en classes de 6e
et teste encore cette année les outils créés par Eric Gaspar de Neurosup.
A ces actions CARDIE, s’ajoutent d’autres projets suivis par des chercheurs, comme par
exemple, dans le domaine du bien-être et de la santé, les activités de Franck Pizon du
laboratoire ACTé, dans certains collèges et écoles du département de l’Allier (vidéos,
enquêtes…). Ce travail initialement labellisé CARDIE, aujourd’hui autonome, enrichi et
étendu, ne nécessite plus de soutien de la CARDIE.
Le campus « Entreprises »
Ce projet, piloté par le Commissariat Général à l’Innovation, dans le cadre du Programme
d’Investissements d’Avenir (PIA) « Partenariats pour la formation professionnelle et
l’emploi » a pour ambition la mise en place d’un laboratoire d’innovation pour les métiers de
l’industrie, particulièrement bien représentés en région, très impactés par les évolutions
technologiques rapides et représentant un potentiel de recrutement.
A l’initiative de Michelin, ce projet innovant et unique en France est porté par un partenariat
public/privé régional qui rassemble notamment une dizaine de grands groupes industriels, la
région, les organismes de formation des branches professionnelles, l’université Clermont-
Auvergne, ISIMA, SIGMA, l’académie. Il est construit sur un système intégré Ecoles-
Entreprises avec des parcours de formation favorisant la mixité des apprenants, avec des
projets concrets apportés par les entreprises et avec la garantie d’employabilité par une
meilleure maîtrise des compétences attendues par les professionnels. La dynamique
d’apprentissage est fondée sur la démarche de projet qui (re)-motive les apprenants par plus
d’autonomie, de responsabilisation et de collaboration. L’une des actions phares de ce
projet, dans laquelle l’académie est particulièrement investie est la mise en place des
plateaux techniques métiers connectés à un Fab-Design-Lab recouvrant les différentes
phases d’innovation industrielle, allant de la modélisation à l’industrialisation en passant par
le maquettage et le prototypage.
Ainsi le rectorat s’est engagé dans l’innovation pédagogique du projet, en lien avec
l’Inspection générale de STI, notamment sur :
- l’élaboration de l’ingénierie pédagogique, visant à mettre en place un dispositif
d’adaptation agile des formations, permettant de prendre en compte les évolutions
techniques et les besoins des entreprises ;
- la mise en œuvre d’expérimentations innovantes sur l’introduction de blocs
de compétences qui associent compétences techniques, savoir être, culture générale
et compétences citoyennes ;
- le travail sur la mixité des publics ;
- l’animation du Fab-Design-Lab.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 50 -
Le lien avec la recherche, le monde économique et l’enseignement supérieur sur ce projet
s’inscrit dans la continuité des liens existants au travers d’autres projets, notamment le projet
I-SITE avec entre autres le laboratoire commun Michelin/CNRS/université Factolab.
La plateforme sera ouverte à la formation continue à la rentrée 2018, puis l’année suivante à
la formation initiale (scolaires/apprentis).
La Maison pour la Science en Auvergne
« Communiquer tôt à tous les élèves le goût des sciences passe par les professeurs,
auxquels il faut donner les moyens de tisser des liens avec les acteurs de la recherche ».
Pierre Léna.
A l’initiative de l’Académie des sciences, la Maison pour la science en Auvergne au service
des professeurs est un lieu de partage des sciences et des technologies, ouvert à tous les
enseignants d’école primaire et de collège.
Le rectorat de l’académie et l’université Clermont-Auvergne sont heureux d’accueillir cette
Maison. Elle s’inscrit dans une démarche à long terme démarrée conjointement par le
rectorat et l’université pour développer l’enseignement des sciences, et qui se traduit
notamment par la mise en place de l’ESPE Clermont-Auvergne.
La Maison pour la science en Auvergne est une formidable opportunité pour tisser des liens
forts entre chercheurs, enseignants, formateurs et ingénieurs de notre région. L’offre de
développement personnel proposée, fondée sur l’interdisciplinarité et la pratique d’une
science et d’une technique vivantes, est une parfaite illustration de l’esprit dans lequel elle a
été conçue. Elle se nourrit de l’expérience de tous pour se développer et s’ancrer
progressivement sur tout le territoire de l’Auvergne.
Un pôle d’excellence dédié à la pédagogie et à la recherche sur le site Amboise du rectorat
Dans la perspective de la mise en œuvre des projets qui resserrent les liens entre
pédagogie, recherche et entreprises, l’académie souhaite saisir l’occasion offerte par le
déménagement de CANOPE et la réorganisation des services académiques, pour créer un
pôle d’excellence alliant pédagogie et recherche.
Ce projet d’ambition scientifique trouve toute sa place dans le cadre de la stratégie
numérique académique et l’évolution des pratiques pédagogiques, en créant un pôle à forte
visibilité, au sein duquel les équipes pédagogiques pourront travailler en lien direct avec les
chercheurs de l’Université, initiative unique en France.
Le bâtiment situé rue d’Amboise, propriété de l'Etat dont CANOPE est gestionnaire, sera
libéré début 2018.
Le projet, partagé par l’université autour du site d’Amboise comprend une double dimension,
permettant d’allier rapprochement des structures et rationalisation des implantations
immobilières :
- la création d’un pôle d'orientation et d'information pour l'académie, réunissant les 2
CIO situés sur la commune de Clermont-Ferrand, la Délégation académique Réussite
Educative et Egalité des Chances (DREEC qui regroupe le SAIO, le CASNAV
et la MLDS, et l’antenne régionale de l’ONISEP). Ce pôle a vocation, notamment
dans le cadre de la concentration des activités de l’Education nationale passant de 6
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 51 -
à 3 sites, de faciliter une organisation des services académiques cohérente
et synergique avec d'autres services de la fonction publique ;
- la création d’un pôle scientifique et pédagogique sur les sciences cognitives,
en regroupant les corps d'inspection avec le LAPSCO (UMR 6024) de l'Université
Clermont Auvergne, sur un site unique, développant ainsi des synergies nouvelles,
enjeu majeur de la loi de refondation de l'Ecole et de la loi du 22 juillet 2013 sur
l'enseignement supérieur et la recherche. Ce pôle aura vocation à accompagner
scientifiquement les évolutions pédagogiques et comportementales attachées
à la transition numérique, à partir d’une collaboration étroite entre les corps
d’inspection et un laboratoire de recherche. D’ores et déjà couronnée de succès dans
le cadre de l’appel à projets e-FRAN (commissariat général à l'investissement PIA2),
cette collaboration renforcée bénéficierait sur le site d’Amboise d’un plateau
technique d’expérimentation consacré à l’étude des usages des technologies
numériques appliquées à l’éducation (réseaux collaboratifs, objets connectés,
techniques immersives et réalité augmentée, agents conversationnels, robotique
humanoïde) et à leurs effets sur l’enseignement et les apprentissages. Actuellement,
sans aucun équivalent au niveau national, ce projet innovant et structurant viendrait
aussi en appui de la formation continue des enseignants, des psychologues de
l’Education nationale ainsi informés des avancées les plus récentes en matière
d’ingénierie pédagogique numériquement assistée. La DAFOR bien évidemment
trouvera naturellement sa place dans cette organisation.
En outre, le site d'Amboise permet d'offrir des locaux adaptés pour organiser les examens et
concours, la formation pour les services de l'Etat. Il offre déjà une solution à la fermeture l’an
dernier d'un centre des examens pour raisons de sécurité.
L’exigence de l’évaluation des actions
Engagée dans une démarche apprenante, l’académie souhaite évaluer continuellement ses
dispositifs innovants pour transformer ses expériences en savoir et adapter ses actions.
Après avoir mis en place la première « Convention pour une politique active en faveur de
l'école rurale et de montagne » le 24 janvier 2014 dans le département du Cantal, puis avoir
élargi le dispositif à l’ensemble des départements de l’académie, le rectorat a souhaité que
soit évaluée scientifiquement cette politique publique qui joue un rôle clé dans l’attractivité
des territoires, notamment de faible densité et de montagne.
De son côté, l’Institut d’Auvergne du Développement des Territoires (IADT) fédère et abrite
au sein d’une maison commune l’ensemble des formations universitaires consacrées aux
métiers du développement territorial et constitue un outil de coordination et de coopération
destiné à maximiser les synergies et les compétences entre l’enseignement supérieur et les
collectivités territoriales.
Enfin, au sein de l’Université Clermont-Auvergne, l’Unité Mixte de Recherche (UMR)
Territoire, créée en 2017 et issue de la fusion de l’UMR Metafort et du Centre d'Études et de
Recherches Appliquées au MAssif Central (CERAMAC), associe des chercheurs en
sciences humaines et sociales (géographie, économie, science de gestion, science politique)
et en sciences biotechniques (agronomie, zootechnie système) des établissements
suivants : Université Clermont-Auvergne, AgroParisTech, Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA), Institut de Recherche en Sciences et Technologies pour
l'Environnement et l'Agriculture (IRSTEA), VetAgro sup. Elle interroge la capacité à agir des
– Dossier de rentrée 2017-2018 – L’école de la confiance, de la maternelle à l’enseignement supérieur
- 52 -
acteurs mais aussi la conception et la conduite de l’action publique. L’Unité mène des travaux
sur l’étude des pratiques d’action adaptées à la diversité des modèles et des postures réflexives
pour continuer à adapter ces pratiques. De plus, les postures d’accompagnement de l’action et du
changement dans les territoires sont à développer dans les espaces fragiles où les enjeux liés à
l’innovation sont très importants. Les approches développées relèvent à la fois de la recherche
empirique et de la recherche-action.
Dans ce cadre tripartite, une convention cadre de partenariat entre le rectorat d’académie, l’Institut
d’Auvergne de Développement des Territoires et l’Université Clermont-Auvergne a été signée le 19
juillet 2017, afin de réaliser l’étude « Evaluation des politiques publiques : Conventions pour une
politique active en faveur de l'école rurale et de montagne » dont les objectifs sont les suivants :
- conduire l'évaluation dans ses dimensions spatiale, sociale et organisationnelle,
économique et pédagogique ;
- analyser les effets des conventions Ruralités et recommander des adaptations à la
politique publique ;
- diffuser et valoriser l’évaluation.
Cette convention court du 1er septembre 2017 au 1er septembre 2018. Elle pourra se voir
renouvelée à la fin de cette période
Un projet innovant : collège et lycée des talents Répondant au constat que nos meilleurs jeunes artistes et sportifs, intégrés dans un cycle d’entraînement devant les amener au plus haut niveau de leur discipline, rencontrent de plus en plus de difficultés pour assumer un projet scolaire ambitieux, ce projet innovant vise à proposer à tous les jeunes suivant un parcours d’exception en parallèle à leur scolarité, un cursus ambitieux, de la 4e à la terminale, complètement adapté à leur rythme particulier et qui tienne compte du développement physique, mental, émotionnel, social et cognitif de ces adolescents et jeunes adultes.
Les axes forts du projet : - adapter les parcours scolaires pour des jeunes engagés dans les
domaines sportif, culturel ou artistique ; - faire bénéficier les élèves des établissements de l’enrichissement
apporté par les professionnels du sport et de la culture dans les temps péri et extra scolaires et intégrer ces actions dans des projets à dimension éducative et sociétale (Clermont capitale européenne de la Culture, Villes apprenantes…) ;
- renforcer l’attractivité du pôle ouest de la région Auvergne-Rhône-Alpes en matière de formations sportives et culturelles.
L’expérimentation, dès la rentrée, portera sur la mise en place d’une classe de seconde (20 à 25 élèves) au lycée Ambroise Brugière en y associant une classe de 4e (20 élèves) au collège La Charme afin d’assurer une véritable continuité, à terme, de la 4e à la terminale. Ces deux établissements répondent aux critères pressentis en termes de proximité, de positionnement vis-à-vis des transports en commun et de situation en zone d’éducation prioritaire (REP+)
Le groupe de réflexion mobilisant la communauté éducative des deux établissements, les familles, les responsables du monde sportif et culturel et les collectivités territoriales, devrait au cours du dernier trimestre 2017 définir les modalités d’une mise en œuvre progressive dès 2018 puis complète à la rentrée 2019 correspondant à la livraison du nouvel internat « Résidence lycéenne et citoyenne » au lycée Ambroise Brugière.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
- 53 -
Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels dans une société apprenante
Face aux enjeux stratégiques induits par les exigences d'une école inclusive, soucieuse de
la réussite de tous ses élèves sur tous les territoires, l’académie s'est résolument engagée
depuis 2013 dans une réflexion sur la conduite de ses politiques éducatives. Dans ce cadre,
et dans l’objectif d’une plus grande convergence avec l'ensemble des actions conduites sur
les territoires par les partenaires de l'École (services de l'État, collectivités, associations,
parents d'élèves, monde économique), et suite au premier séminaire de co-construction des
politiques éducatives qui s’est déroulé les 3 et 4 avril 2013, l’académie s’attache à
développer une action de territorialisation sur la base d’un socle commun de valeurs de
liberté, justice, équité, solidarité, réciprocité et autonomie.
Le Projet stratégique académique 2015-2018 porte ces valeurs au travers de ses 3 axes
structurants : les parcours de réussite éducative et pédagogique, les richesses humaines et
la qualité de vie, les territoires et les partenariats.
Le pilotage partagé des structures apprenantes par la responsabilisation
L’évolution des pratiques managériales
En s'appuyant sur les réflexions actuelles autour des modes d'organisation et de pilotage
des structures apprenantes (rapport performance/responsabilité) et des questions de bien-
être, de montée en compétences, de qualification ainsi que de qualité de vie au travail,
l’académie entend appuyer son pilotage sur 3 principes stratégiques :
- le principe de confiance dans une organisation responsabilisante (soucieuse de la
place de l'individu et du groupe) ;
- l’attention portée au dialogue social ;
- la place laissée aux initiatives de terrain dans une dynamique apprenante.
Cette approche, plaçant au cœur le développement professionnel des personnels, un
épanouissement et un bien-être au travail, entraîne une évolution du rôle de l’encadrement
de proximité, dans le respect des corps intermédiaires et implique un principe de subsidiarité
dans la chaîne hiérarchique.
Pour définir les contours de ce type d’organisation apprenante, un séminaire académique
intitulé « Pilotage des structures apprenantes par la responsabilisation » s’est tenu le 7 avril
2017. Il a permis de rassembler l’ensemble des personnels d’encadrement pédagogique afin
de définir et de s’approprier les exigences d’un accompagnement des enseignants,
l’accompagnement étant l’une des finalités du dispositif Parcours Professionnels, Carrières,
Rémunérations (PPCR).
Ce séminaire a permis de poser les bases d’un accompagnement continu et territorialisé,
individuel et collectif, impulsé et coordonné par des personnels d’encadrement
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
- 54 -
pédagogiques qui agissent dans leurs domaines respectifs, mais aussi en complémentarité
(croisement des regards dans une logique de métiers).
Cette action, au croisement des regards portés sur les questions de l’évaluation, de
l’accompagnement et de la responsabilisation, a permis de se poser trois types de
questionnements dans une logique de formation-action-recherche.
Envisager de nouvelles pratiques de responsabilisation
L’équipe d’animation de bassin (multi-catégorielle) est le niveau le plus pertinent pour donner
du sens à une appropriation collective du PPCR. Son action fédérative permet de
promouvoir la responsabilisation des acteurs, notamment en considérant les unités
éducatives comme des structures apprenantes, à l’écoute des territoires, grâce aux objectifs
suivants :
- solliciter les compétences individuelles et collectives des personnels ;
- valoriser les initiatives du terrain en responsabilisant les acteurs.
Avec pour outils :
- la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) ;
- l’adossement à la recherche, à l’expertise des pairs, à des partenaires qui portent
un regard externe sur la structure en cours de responsabilisation ;
- les indicateurs pertinents du bien-être au travail (cf. axe 2 du Projet stratégique
académique) sont liés au climat des équipes et à l’implication de chacun.
Construire une culture commune de l’évaluation respectueuse des territoires
éducatifs
- la culture académique commune de l’évaluation et de la valorisation
des compétences est entendue comme un cadre fort pour un processus d’évaluation
différencié harmonieux propice à la montée en compétences de l’ensemble
des personnels dans chaque territoire éducatif ;
- l’accompagnement vise à développer la performance individuelle et globale.
A ce titre la responsabilisation des unités d’enseignement et de leurs membres
passent par une réflexion à court et à long terme ;
- les innovations territoriales se nourrissent d’évaluations locales diversifiées propices
à la responsabilisation comprenant l’auto-évaluation, l’évaluation par les pairs
et l’évaluation formative par les cadres. Il s’agit d’une posture réflexive collective.
Avec pour outils :
- des critères d’évaluation définis dans le cadre de valeurs communes et d’une vision
partagée. La responsabilité collective à l’échelle de l’unité éducative peut porter par
exemple sur la construction
des parcours éducatifs des élèves, le climat scolaire ou le bien-être ; - les critères d’appréciation de la mise en acte des valeurs de la République peuvent
porter sur l’appartenance réelle à un collectif, sur la communauté de vision,
sur les comportements et les compétences.
Accompagner individuellement et collectivement les évaluateurs
- accompagner les évaluateurs dans la gestion des projets d’évolutions
professionnelles, se former à la conduite des entretiens d’explicitations, à l’écoute
de l’autre, à l’accompagnement des personnels en difficulté et aux aspects juridiques
en lien avec les richesses humaines ;
- maîtriser les enjeux de la communication ;
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
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- approfondir la connaissance de la sociologie des organisations, développer
les compétences requises pour le management d’une unité éducative, d’un service,
d’une division ou d’un CIO. Montée en compétences, validation des acquis
et implication dans la recherche, pour tendre vers des qualifications universitaires
reconnues (Masters II, doctorats) en lien avec la démarche du futur Campus des
Métiers et des Qualifications « Innovations managériales » ;
- travailler ensemble, cela signifie aussi pouvoir construire ensemble des outils pour
l’accompagnement (encadrement, ESPE, professeurs des écoles maîtres formateurs,
formateurs académiques, directeurs…) : tels que outils à destination des enseignants
(grilles d’auto-évaluation ou de positionnement pour les équipes, carnet de suivi
de formation…) outils de travail des inspecteurs et chefs d’établissements
(grille diagnostique, plan pluriannuel…).
L’exemple des communautés d’apprentissage professionnelles (CAP)
Même si l’expression « communauté d’apprentissage professionnelle » en est venue à englober divers concepts et pratiques, une CAP demeure un groupe de personnes motivées par une vision commune de l’apprentissage et de l’évaluation. A ce titre, une communauté d’apprentissage professionnelle :
- mise sur un effort collectif pour améliorer l’apprentissage des élèves ; - encourage et entretient l’apprentissage de tous les professionnels
d’une école ; - accroît ses connaissances par le questionnement ; - analyse et utilise les données recueillies pour stimuler la réflexion
et les améliorations.
L’apprentissage professionnel, la prise de décision et les actions doivent être centrés sur un engagement à l’égard de l’apprentissage des élèves. Lorsque les éducatrices et éducateurs prennent cet engagement en charge, c’est l’apprentissage (et non pas l’enseignement) qui devient la priorité, et des résultats positifs s’ensuivent. Les écoles où on observe une amélioration considérable des élèves sont celles où on croit activement que tous les enfants peuvent réussir à l’école (Raptis et Fleming, 2003).
Pour faire en sorte que tous les élèves apprennent, il faut offrir un enseignement juste et équitable dans chaque classe. Les CAP doivent se demander : « Que se passe-t-il dans notre structure lorsque, malgré tous les efforts déployés, une ou un élève ne parvient pas à apprendre ? » (Dufour, Eaker et Karhanek, 2004). Il revient aux CAP de veiller à ce que les élèves puissent bénéficier d’accompagnements et à ce qu’un soutien systématique et rapide soit offert.
Pour concrétiser l’engagement à l’égard de l’apprentissage des élèves, les CAP mettent en commun leurs expériences, renseignements et capacités, afin de guider l’apprentissage de leurs membres (Mitchell, 2007).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
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La formation des personnels dans l’académie
La nouvelle convention rectorat-université et ses annexes
Le 2 mai, le recteur chancelier et le président de l’université Clermont-Auvergne ont signé
deux conventions.
La convention-cadre « pour la mise en œuvre d’une nouvelle professionnalité des
personnels de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur » a pour objectif de
développer un partenariat entre les institutions scolaires et universitaires afin d’accroître les
relations académiques, culturelles, scientifiques et pédagogiques, de fédérer les actions
entre l’enseignement supérieur et la recherche et l’enseignement scolaire et de construire
des dispositifs de formation partagée.
La convention « pour l’accompagnement et le suivi du projet écoles éloignées en réseau »
par l’ESPE Clermont Auvergne et le laboratoire ACTé en particulier cherche à promouvoir
les meilleures conditions de scolarité pour les élèves des écoles rurales isolées et à aider les
enseignants à explorer des pratiques pédagogiques actives faisant appel à des outils et
ressources numériques. Ce projet implique aujourd’hui près de 2600 élèves issus de
124 classes de 48 écoles et 8 collèges de l’académie.
La convention-cadre décline ses actions dans ses annexes : ainsi de la convention entre
l’UCA, l’ESPE et le rectorat portant sur les modalités de la formation, ainsi de l’annexe
financière qui ont été signées le 19 juillet 2017.
Le groupe de ressources académiques pour la formation
Afin de pouvoir répondre à l’ensemble des besoins de formation de tous les collègues de
l’académie, un groupe académique de formation à être créé. Le Groupe de Ressources
Académiques pour la Formation (GRAF) est composé d’inspecteurs des 1er et 2nd degrés, de
chefs d’établissement, de la Délégation Académique à l’Innovation et à la Performance
Pédagogique (DAIPP), du Délégué Académique à la Formation des Personnels
d’Encadrement (DAFPE) et du Proviseur Vie Scolaire (PVS). Ce groupe a une triple tâche :
- déterminer les axes de formations privilégiés de notre académie en s’appuyant sur
les préconisations nationales tout en les adaptant aux spécificités de notre territoire ;
- proposer de nouvelles modalités de formations, en privilégiant les axes transversaux
et ainsi permettre d’accompagner l’ensemble des acteurs de notre académie
en s’appuyant sur des parcours de formation plus individualisés ;
- assurer le suivi et l’évaluation des formations proposées.
Nous développons ainsi une réelle mutualisation des compétences de chacun et tendons
vers une responsabilisation accrue de tous les acteurs dans un seul but : permettre à tous
d’appréhender son propre parcours dans une dimension de formation tout au long de la vie.
La politique d’ouverture des offres de formation
Cette année, un cahier des charges de la formation des personnels de l’académie a été
repensé. Il s’adresse à tous les offreurs potentiels et fixe les grands objectifs au sein
desquels s’inscriront les propositions de formation attendues.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
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Par ailleurs, le plan de formation continue à soutenir la mise en œuvre de la réforme de la
scolarité obligatoire en accordant une place particulière aux actions inter-degrés et, plus
spécifiquement, à celles qui concernent le cycle 3, afin de permettre aux équipes
pédagogiques des 1er et 2nd degrés de renforcer le travail collectif autour des nouveaux
programmes et des nouvelles modalités d’évaluation.
Le plan académique s’inscrit dans un continuum de formation qui favorise les transitions,
depuis la formation initiale jusqu’aux premières années de l’exercice du métier, dans une
logique de développement des parcours professionnels tout au long de la vie. Dans cette
perspective, l’université Clermont-Auvergne est dans une situation d’offreur privilégié, qui
découle de son positionnement au carrefour de la recherche et de l’exercice professionnel.
Les acquis de la recherche sont transcrits en propositions de formation, élaborées en
lien avec les inspecteurs, les formateurs académiques et en relation aussi étroite que
possible avec les pratiques professionnelles des personnels.
Un parcours de mastérisation pour les personnels d’encadrement pédagogique au cœur des enjeux du développement durable des territoires
Le Projet stratégique académique 2016-2018 de Clermont-Ferrand s’appuie sur un double postulat, celui de l’affirmation des valeurs de la République et celui de la prise en compte de chaque territoire, afin de garantir la mise en œuvre effective de ces valeurs.
En effet, dans la société du savoir, les enjeux de qualité et d’équité de l’éducation requièrent la collaboration de tous les acteurs des territoires de vie de l’élève. Les personnels d’encadrement pédagogique et les personnels enseignants sont à ce titre directement interpellés par la dimension sociale et économique des territoires. En vertu des principes de justice et d’égalité réelle, tout acte éducatif – tout parcours de réussite – se doit d’être considéré dans un contexte territorial ; un espace marqué par des ressources, des pratiques, des représentations, une histoire, voire une identité, se rapportant à l’organisation immédiate des parcours de réussite de l’élève.
L’unité éducative, le réseau, le bassin, sont de ce fait des acteurs territoriaux liés, effectivement ou potentiellement, à d’autres acteurs et d’autres territoires, dans le cadre d’un pilotage coordonné d’un point de vue interinstitutionnel, interministériel, conventionnel et partenarial. De nouveaux territoires partagés ne cessent ainsi de se développer à de multiples échelles : des regroupements d’unités éducatives pour un travail en réseau de proximité, des liaisons inter cycles (cf. cycle 3 partagé entre le premier et le second degrés), des regroupements de communes, des bassins de formation, etc. Les temps scolaires et périscolaires s’articulent ainsi au service d’une continuité de parcours où se coconstruisent des compétences académiques et non académiques selon une logique « apprenante » telle qu’elle est notamment promulguée par l’Unesco (cf. le concept de « ville apprenante »).
Ces collaborations nombreuses, qui mettent en interaction forte les espaces urbains et ruraux, sont offertes aujourd’hui par de multiples entités : musées, médiathèques, équipements sportifs, sanitaires, plateaux techniques, structures d’hébergement… et ce, dans un continuum formation initiale et formation tout au long de la vie. Dans cette logique « apprenante », les investissements éducatifs ne sont plus vécus comme des charges par les élus locaux ; ils sont considérés comme des investissements à long terme au service du développement de l’équité territoriale et sociale
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Le rectorat de l’académie à travers l’action de la Délégation Académique à la Formation
(DAFOR) valorise une offre diversifiée, afin de réaliser les objectifs de réussite et d’efficacité
attendus du prochain plan académique de formation.
À cet égard, les personnels d’encadrement pédagogique, en tant que pilotes et/ou experts
du système, se doivent d’être formés à ces missions de proximité afin d’être en mesure de
donner des éléments d’intelligibilité de leur action auprès des acteurs locaux et de
développer des politiques éducatives inclusives tout au long de la vie. Il est en effet de plus
en plus attendu des personnels d’encadrement éducatif d’être des acteurs du
développement territorial et social.
L’académie s’attache en ce sens à développer un parcours de formation initiale et continue
des personnels d’encadrement pédagogique à l’ingénierie territoriale à travers l’élaboration
de projets territoriaux, la création de partenariats, la mobilisation de ressources du territoire,
l’appréhension des outils de conventionnement et le suivi de projets partagés. Cette
ingénierie territoriale commande le développement de compétences liées au développement
du territoire et à l’évaluation de l’impact des actions co-construites dans un contexte
d’amélioration permanente.
Le parcours de master en formation continue Métiers de l'Enseignement, de
l'Education et de la Formation (MEEF) mention 4 intitulé « Territoires et pilotage des
systèmes éducatifs » se propose de former les professionnels d’encadrement pédagogique
à une triple ingénierie :
- de management / pilotage stratégique et opérationnel (sciences de gestion) ;
- des sciences de l’éducation (connaissance du système et des pratiques éducatives,
analyse de l’activité, accompagnement/évaluation des politiques et des personnels,
prise en compte de publics particuliers…) ;
- de développement territorial (sciences politiques, géographie/aménagement,
économie, droit…) à travers l’élaboration de projets territoriaux, la création de
partenariats, la mobilisation de ressources du territoire, l’appréhension des outils
de gouvernance, de conventionnement et le suivi des projets partagés.
Le parcours s’inscrira dans une dimension internationale et mobilisera les usages
numériques dans l’apprentissage (voir les liens potentiels avec le projet Initiatives Science,
Innovation, Territoires, Economie CAP 20-25). Il devra permettre une poursuite d’étude en
doctorat.
Pour l’académie, cette réflexion déjà avancée sur les nouveaux besoins de formation des
cadres pédagogiques, débouche sur un dispositif de qualification professionnelle co construit
avec l’université Clermont-Auvergne (dont l’ESPE), avec une structure institutionnelle
d’interface, l’Institut d’Auvergne du Développement des Territoires1 , en partenariat avec des
universités étrangères qui ont déjà réfléchi sur ces thèmes, tout en s’appuyant sur l’expertise
de la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) et notamment de l’ESENESR,
ainsi que des inspections générales. Ce dispositif qualifiant est appelé à s’inscrire dans un
parcours de mastérisation et de recherche doctorale.
La mise en place de la maquette de ce parcours a fait l’objet d’un séminaire universitaire le
21 novembre 2016 (consultable sur : http://iadt.fr/seminaire-territoires-et-pilotage.html) ;
conformément à ce qui a été acté, il sera une combinatoire d’activités de formation, de type
1 Groupement d’intérêt public associant l’enseignement supérieur du site et les collectivités territoriales autour des questions d’ingénierie territoriale
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modulaire, où la dimension expérientielle liée aux pratiques sera déterminante. Il visera à
développer des savoirs de recherche et des expertises en ingénierie du territoire dans une
approche systémique de type Recherche-Action-Formation (RAF) :
- recherche : apprendre à analyser la pratique et enrichir un répertoire de pratiques
d’ingénierie et une base de connaissances sur le pilotage ;
- action : initier et entretenir une dynamique de pilotage intégrant la collaboration
territoriale ;
- formation : développer un savoir agir de praticien expert relatif au pilotage territorial
de l’établissement et à la recherche dans et par l’action.
Le parcours sera proposé en totalité à l’offre de formation de l’université Clermont-Auvergne
à la rentrée 2018-2019, après validation par les instances dès l’automne 2017.
A titre expérimental, dès la rentrée prochaine, les premiers modules du M1 (UE 1-Diagnostic
et projet de territoire, UE 3- Méthode de la recherche, UE 6- Le modèle de pilotage et
l’approche internationale, UE 7- Partenariat et territoires, l’EPLE dans son territoire, les
attentes institutionnelles, UE 8 et UE 13 – Projet de recherche-action et mémoire) seront
ouverts aux candidats sélectionnés et qui seront inscrits au sein des mentions de masters
existants.
Les personnels d’encadrement pédagogique stagiaires
Le séminaire qui s’est tenu le 5 juillet 2017 a permis aux personnels d’encadrement
stagiaires, promotion 2016-2017 de présenter leurs travaux et de nourrir les échanges avec
les intervenants et les participants.
Suite à l’intervention de l’Inspecteur Général de l'Education Nationale (IGEN) Christophe
Marsollier, « l’Ecole et les valeurs de la République : quels défis ? » la réflexion s’est
poursuivie avec les travaux conduits sur « L’engagement des élèves et des adultes ;
compétences académiques et non académiques : le parcours citoyen » et sur « La
différentiation pédagogique et l’accompagnement pédagogique : réussites et ambitions
individuelles et collectives ».
L’intervention de André Canvel, IGEN, délégué ministériel en charge de la lutte et de la
prévention des violences en milieu scolaire, « L’évaluation du climat scolaire : outils et
méthodes à l’épreuve des territoires » a introduit les échanges sur les travaux « Les parents,
acteurs d’une co-éducation réussie : enjeux et perspectives » et « La sécurisation des unités
éducatives : une culture commune ».
Les réflexions aujourd’hui majeures sur les territoires et l’évaluation des politiques publiques
ont également été partagées lors d’interventions sur « Les territoires au cœur des politiques
publiques : quelles conséquences pour la formation des cadres ? » ou sur « Le rôle et les
enjeux de l’évaluation des politiques publiques territorialisées ».
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L’international et les échanges de bonnes pratiques
L’observation d’autres systèmes éducatifs et les échanges de bonnes pratiques constituent
une nouvelle forme de professionnalisation de toutes les catégories de personnels.
L’académie s’attache à rendre ce mode de formation accessible au plus grand nombre en
multipliant les occasions d’observer au-delà de nos frontières, et en diffusant les résultats
concrets de ces observations.
La mobilité internationale aiguise la réflexion et le sens de l’observation, en objectivant les
pratiques et les résultats. Elle ouvre à la connaissance d’autres philosophies, d’autres
pratiques, d’autres comportements, au contact desquels chacun peut librement être amené à
modifier le détail qui lui manquait au quotidien pour devenir un professionnel hors pair, ou
bien à s’assurer objectivement que ses pratiques sont justes et respectables, ou encore à
éprouver personnellement le besoin de réaliser une petite ou une grande révolution dans son
approche et ses pratiques, si tel est le résultat de sa réflexion.
La mobilité internationale fait de chacun un professionnel exceptionnel, dans le sens premier
du terme. Elle donne le pouvoir de se faire le porte-parole de ce qui est observé hors de nos
frontières, chacun pouvant construire la façon dont il va partager ses observations et
alimenter la réflexion commune : dans un cadre dématérialisé, avec les outils numériques,
en direct à l’occasion de regroupements, dans des réseaux formels ou informels, etc.
En 2017-2018, l’académie, dans la continuité de 2016-2017, matérialise la dimension
internationale de sa stratégie de formation en s’appuyant sur trois mécaniques :
- le projet européen Erasmus+ Démarche Académique d’Echange d’Expertises
Educatives Européennes (DA4E) : entamé en septembre 2016, ce projet s’appuie sur
80 personnels, envoyés en observation dans neuf systèmes éducatifs européens et
choisis parce qu’ils ont à cœur d’élargir le champ de leur expérience et de partager le
fruit de leur réflexion. Le projet bénéficie d’un espace sur le site académique, ouvert à
tous, professionnels et grand public, pour favoriser le partage et la mise en réseau ;
- les relations privilégiées que l’académie entretient avec des organismes canadiens :
au travers de plusieurs projets partenariaux portés par des établissements, les
expertises canadiennes et françaises s’enrichissent mutuellement du meilleur d’elles-
mêmes. Là aussi, le partage et le retour d’expérience sont au cœur de la démarche ;
- l’activité internationale des établissements dans d’autres cadres : des échanges
riches, formateurs et inspirants sont organisés en grand nombre à l’initiative des
établissements. L’académie se doit de les faire connaître, de les mettre en valeur et
de contribuer à organiser autour d’eux des réseaux d’échange.
Voir les actualités de l’éducation comparée sur les pages internationales du site académique
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Des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation en évolution
L’encadrement
Rencontres et enquêtes confirment l’importance de la mutation en cours des missions des
inspecteurs, chefs d’établissement et plus largement des personnels d’encadrement
pédagogique et administratif.
Pilotage d’un établissement et animation d’une discipline ont longtemps constitué le cœur de
métier de ces encadrants pédagogiques.
A ces activités traditionnelles s’ajoutent désormais l’aide au pilotage pédagogique des
académies, des missions transversales destinées notamment à accompagner les
établissements et les personnels dans l’appropriation des réformes.
Si cette mutation diversifie et renouvelle les pratiques professionnelles de l’encadrement
pédagogique, elle accroît considérablement leur charge de travail.
Dans ce cadre, l’académie mène depuis plusieurs années et poursuivra sa politique de
soutien à l’encadrement par des créations d’emplois de cadres pédagogiques autofinancés
de manière à renforcer l’accompagnement en proximité des équipes pédagogiques et
éducatives dans les établissements et écoles.
Un inspecteur sera chargé d’accompagner la réflexion académique autour de l’économie
disruptive.
Le nouveau corps des psychologues de l’EN
Après son adoption à une très large majorité par le comité technique
ministériel le 16 novembre 2016, le décret portant création du corps unique
de Psychologues de l’Education nationale (Psy-EN) réunissant les
psychologues scolaires, les conseillers d’orientation-psychologues et les
directeurs de CIO a été publié au Journal Officiel du 2 février 2017.
La publication de ce décret consacre le rôle des psychologues au sein du
système éducatif et réaffirme les liens entre orientation, développement psychologique et
réussite scolaire.
C’est notamment le cas dans le premier degré avec la création de ce corps spécialisé dans
l’« éducation, le développement et les apprentissages » des élèves.
Ce décret statutaire est complété par la publication d’un décret indiciaire contenant les
avancées du parcours professionnel carrières et rémunérations.
L’académie a accompagné la création de ce corps avec des réunions d’information à
destination des personnels concernés avec une attention particulière pour les professeurs
des écoles remplissant les conditions permettant d’opter pour la poursuite de leur carrière
professionnelle en qualité de Psy-EN.
Le nouveau cadre de gestion des contractuels fruit d’un travail partenarial
Représentant un enseignant sur dix dans l’académie, les personnels enseignants
contractuels sont indispensables au bon fonctionnement des établissements du 2nd degré.
Dans ce cadre, la publication du décret 2016-1171 du 29 août 2016 était l’occasion de mettre
en place une gestion rénovée du parcours de carrière de ces personnels.
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La déclinaison académique retenue au terme d’une large concertation avec les partenaires
sociaux met l’accent sur des priorités fortes et spécifiques à l’académie :
- sécurisation de leur parcours professionnel au travers d’un avancement
automatique ;
- avancement accéléré sur les deux premiers niveaux permettant de bénéficier d’une
réduction d’ancienneté de trois années en début de « carrière » ;
- prise en compte de l’expérience professionnelle acquise antérieurement dans des
activités d’enseignement au moment du recrutement ;
- prise en compte du niveau de qualification lors du recrutement.
En outre, les enseignants contractuels nouvellement recrutés à la prochaine rentrée
bénéficieront d’une formation d’adaptation à l’emploi au moment de leur embauche.
De même, l’académie proposera des modules de formation et de préparation aux concours
d’enseignement afin de favoriser l’accès à la titularisation.
Le nouveau certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive
En partenariat avec l’ESPE Clermont-Auvergne et l’Institut National Supérieur de formation
et de recherche pour les élèves Handicapés et les Enseignements Adaptés (INS HEA),
l’académie s’engage dans la rénovation de la formation professionnelle des enseignants
pour les pratiques de l’école inclusive. Cette rénovation est concrétisée par la formation au
certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (décret 10 février
2017) et le déploiement de l’accès à ce nouveau diplôme qui concerne particulièrement tous
les enseignants engagés dans les dispositifs et les structures pour l’inclusion scolaire et les
enseignements adaptés, dans le premier degré comme dans le second degré.
Les apprentis de la fonction publique
La loi n°2016-1088 du 8 août 2016 a confirmé l’application des contrats d’apprentissage
dans le secteur public en en faisant désormais une modalité de recrutement de droit
commun.
Dans ce cadre, sont réaffirmés les objectifs ambitieux du plan de mobilisation en faveur de
l’apprentissage avec le recrutement de 500 000 apprentis de la fonction publique d’ici la fin
de l’année 2017.
A la rentrée 2016-2017, les structures de l’Education nationale de l’académie ont montré leur
forte implication dans le développement local de l’apprentissage. Ainsi, 48 contrats ont pu
être conclus pour un objectif initialement fixé à 72 recrutements.
Les objectifs ministériels sont reconduits pour la prochaine année scolaire avec un
contingent fixé à 69 apprentis.
Compte tenu des renouvellements de contrat, 27 primo-apprentis doivent être recrutés pour
atteindre les objectifs ministériels. Une attention particulière sera accordée aux candidats en
situation de handicap.
L’atteinte de ces objectifs passe par une mobilisation exceptionnelle des établissements
scolaires et des GRETA.
Les formations proposées ont vocation à correspondre aux diplômes de la filière « gestion et
administration » ou « services informatiques aux organisations ».
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Cependant, l’académie mise sur la diversification des diplômes préparés. Dans ce cadre, le
Service Académique de l’Inspection de l’Apprentissage (SAIA) ainsi que la DAFPIC aideront
les recruteurs potentiels à identifier les possibilités de diversification.
Le service civique
L’académie est très impliquée dans ce dispositif qui constitue un véritable outil de politique
publique. Les volontaires « service civique » recrutés sont des jeunes âgés de 18 à 25 ans.
Leurs missions sont décrites dans 11 fiches descriptives qui fixent le cadre de ce que les
écoles et établissements peuvent proposer à ces volontaires. Il ne s’agit pas de compenser
en ressources humaines comme une simple variable d’ajustement telle ou telle mission
confiée à notre ministère mais de faire bénéficier notre système éducatif du dynamisme et de
l’implication de cette « jeune ressource » qui participe pleinement à la mise en place
d’innovations nécessaires. C’est un engagement pour ces jeunes de participer à la
réalisation de projets en éducation prioritaire, en école élémentaire, en collège par exemple
dans le dispositif « devoirs faits », en lycée par exemple dans des pôles de stages ou dans
nos internats. Les campagnes de recrutement, depuis deux ans, dans l’académie ont porté
leurs fruits. En 2016, ce sont près de 280 volontaires qui ont été recrutés pour un contingent
initial défini par le ministère autour de 200.
En 2017/2018, l’académie souhaite amplifier la participation de ces jeunes volontaires à
pouvoir participer à cet engagement citoyen. Le contingent académique de recrutement est
porté à 750 pour cette année scolaire. C’est un enjeu d’importance à la fois éducatif,
territorial et citoyen. Ce projet constitue également un tremplin pour ces volontaires dans
leurs parcours en enseignement supérieur ou vers l’emploi. Enfin c’est un atout pour la
vitalisation des secteurs ruraux isolés. Pour cela, l’académie souhaite développer des
collaborations avec les partenaires des autres administrations ou des collectivités locales.
Dès le 20 août, au démarrage du dispositif, plus de 500 offres de recrutement ont été
déposées par les écoles et établissements, démontrant le dynamisme et l’implication des
équipes éducatives. Le recrutement de binômes de volontaires est préconisé. Afin de
pouvoir offrir cette opportunité à un nombre plus important de jeunes, et en particulier à des
étudiants dont la disponibilité est contrainte par leur emploi du temps, l’académie, avec
l’appui du ministère, travaille à une adaptation du temps de travail prenant en compte ces
contraintes.
Le numérique est présent d’une part grâce aux compétences des volontaires dans ce
domaine qui constitue une ressource importante pour nos écoles et d’autre part par la mise
en place d’outils tels que la vidéo transmission qui sera expérimentée dans le cadre du
dispositif « devoirs faits » permettant ainsi de limiter les déplacements des jeunes.
Les services académiques du rectorat et des inspections académiques sont mobilisés pour
la réussite de ce dispositif. Les coordonnées des référents départementaux sont disponibles
sur les sites internet. Une structure académique de pilotage, de suivi et d'évaluation
(comprenant des jeunes en service civique) est envisagée afin de pouvoir tirer un bilan de
cette politique et procéder à des aménagements en temps réel.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
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Les contrats aidés
Depuis plusieurs années, l’Education nationale recrute des salariés en contrat aidé dans les
écoles et les établissements.
Le dispositif des contrats aidés est une mesure de politique de l’emploi que le gouvernement
souhaite faire évoluer. Cependant, il a souhaité maintenir ce dispositif pour l’année scolaire
dans l’éducation nationale essentiellement sur la mission d’accompagnement des élèves
handicapés qui constitue une priorité majeure du ministère. 61% des salariés en contrat
aidé, dans notre académie, en 2016/2017 ont assuré cette mission dans les écoles et
établissements d’enseignement public et privé sous contrat soit 585 contrats.
Depuis deux ans, le ministère a mis en œuvre un dispositif de déprécarisation des salariés
en contrat aidé vers un statut de salarié de droit public AESH en CDD pouvant déboucher
sur un CDI au bout de 6 ans pour les salariés exerçant des missions d’accompagnement des
élèves en situation de handicap. Avant le 31/12/17, dans notre académie, 136 salariés en
contrat aidé bénéficieront de cette mesure.
Pour cette année scolaire, le nombre de personnels (AESH et contrats aidés) dédiés à
l’accompagnement des élèves en situation de handicap augmentera afin de répondre aux
nouvelles demandes de prescription d’accompagnement décidées par les Maisons
Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).
Dans le contexte de redéploiement des contrats aidés, l’académie travaille à maintenir une
offre de service de qualité aux établissements en respectant les missions dévolues à chaque
catégorie de personnel.
Le protocole parcours professionnel, carrières, rémunérations (PPCR)
L’année scolaire 2017-2018 sera l’année de mise en œuvre des premières mesures du
protocole Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations (PPCR) qui se traduira, pour
les personnels enseignants, par des carrières revalorisées, de nouvelles modalités
d’évaluation, d’avancement et d’accompagnement professionnel.
Les avancées du PPCR sont significatives avec :
Des carrières mieux rémunérées
Un déroulement de carrière à cadence unique et linéaire avec des durées d’échelon fixes et
connues à l’avance.
La hors classe devient une perspective normale d’avancement.
4 rendez-vous de carrière avec des accélérations possibles et de nouvelles perspectives au
6e échelon ; 8e échelon ; au moment du passage à la hors classe ; au moment du passage à
la classe exceptionnelle le cas échéant.
Création d’un 3e grade, la classe exceptionnelle qui ouvre de nouvelles perspectives de
carrière et de rémunération.
Pour l’académie, ce seront 1 517 personnels enseignants concernés par ces rendez-vous de
carrière au cours de la prochaine année scolaire, dans les deux degrés de l’enseignement
public et privé.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Les richesses humaines et le bien-être de tous les personnels
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Des carrières mieux évaluées
La rénovation de la carrière des personnels enseignants permet de modifier les finalités de
l’évaluation professionnelle.
Outil de valorisation des parcours professionnels, les avancements accélérés aux 6e et 8e échelons
de même que l’accès à la hors classe doivent s’effectuer à partir de critères objectifs et partagés.
Dans ce cadre, l’académie a souhaité constituer un comité de suivi de mise en œuvre du PPCR
chargé de dégager les critères précités et d’émettre des recommandations veillant à garantir
l’équité de traitement entre les disciplines, établissements et ses territoires.
L’évaluation rénovée doit permettre de mieux faire participer les personnels d’inspection et, dans
le second degré, les personnels de direction au pilotage pédagogique, à la formation continue,
au suivi et au conseil individuels et/ou collectifs ainsi qu’à l’accompagnement des personnels
enseignants dans le cadre de leur exercice et de leurs parcours professionnels.
Des carrières mieux accompagnées
L’accompagnement des enseignants dans l’exercice de leur métier est l’une des finalités du
projet de réforme de l’évaluation.
Collectif ou individuel, l’accompagnement vise à soutenir - dans une relation de confiance- les
équipes pédagogiques dans l’exercice de leur mission.
Il aide la construction et la formalisation de la stratégie d’enseignement au sein des écoles et
établissements.
Il pourra également consister en une aide à la mise en place des programmes et des réformes.
L’accompagnement collectif peut concerner une équipe disciplinaire ou pluridisciplinaire d’un
établissement du second degré, une équipe d’un bassin de formation ou d’une équipe
d’enseignants inter-degrés.
Cet accompagnement peut répondre à une demande de l’équipe concernée ou résulter d’une
proposition du chef d’établissement du second degré, du conseil pédagogique ou des corps
d’inspection.
L’accompagnement individuel peut répondre aux besoins exprimés par les personnels ou
repérés par l’encadrement pédagogique.
Il est initié à tout moment de la carrière par les personnels d’inspection, de direction ou à la
demande des personnels.
L’accompagnement individuel vise à valoriser les compétences, identifier les besoins de
formation et de repérer les expertises spécifiques.
Modalités de mise en œuvre du PPCR dans l’académie
L’académie inscrira la démarche PPCR dans sa politique de ressources humaines de valorisation des parcours. Elle veillera à dégager des critères académiques objectifs et concertés de promotion valorisant les parcours professionnels tenant compte des spécificités de l’académie (ruralité, services partagés, établissements à effectifs réduits). De même, une évaluation harmonisée entre les disciplines, les établissements et les territoires sera garantie. S’agissant du premier degré, un cadre académique commun aux 4 départements sera élaboré pour une évaluation harmonisée des professeurs des écoles. Pour ce faire, l’académie instaurera un comité de suivi de la mise en place du PPCR chargé de :
- définir des critères de promotion objectifs et concertés avec l’ensemble des acteurs ; - définir les modalités de repérage des besoins d’accompagnement ; - définir les modalités d’accompagnement individuel et collectif.
La cadence de son action est arrêtée :
- semaine du 18 septembre : séminaire PPCR en format restreint ; - 27 septembre : réunion dudit comité de suivi ; - fin septembre : réunion d’information avec les organisations syndicales ; - novembre : séminaire de co-construction afin de nourrir par les échanges de pratiques,
les projets éducatifs collectifs à l’échelle des unités éducatives, des réseaux, des bassins.
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Le bien-être au travail de tous les personnels
La politique en faveur des personnels en situation de handicap
En 2014, l’académie s’est donnée les moyens de mener une politique identifiée et structurée
en faveur des personnels en situation de handicap avec la création d’un service entièrement
dédié à l’animation des actions en faveur de ces personnels.
Les résultats sont probants et en hausse avec un taux d’emploi de 3,49% de personnels
reconnus travailleurs handicapés.
Les aménagements de poste ont augmenté de façon significative également entre 2014 et
2016 avec un nombre de bénéficiaires passant de 56 à 85.
Au cours de l’année à venir, l’académie compte améliorer le recrutement des candidats en
situation de handicap en poursuivant le travail de sensibilisation pour lever les freins à
l’embauche.
De même, il s’avère nécessaire d’aider à comprendre que les priorités légales liées au
handicap sont des éléments de compensation qui ne doivent pas être considérés comme un
avantage discriminant vis-à-vis des personnels qui ne sont pas en situation de handicap.
Handicap : une priorité du quinquennat
La santé et la sécurité au travail
Les chefs de service (recteur, directeur académique des services de l’éducation nationale,
chef d’établissement) sont chargés, dans la limite de leurs attributions et dans le cadre des
délégations qui leur sont consenties, de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des
agents placés sous leur autorité.
Ils prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique
et mentale des agents placés sous leur autorité.
Ces mesures comprennent :
- la nomination des acteurs opérationnels en santé et sécurité au travail ;
- la mise en place des instances consultatives ;
- des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
- des actions d’information et de formation ;
- la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés ;
- la mise en place des registres réglementaires.
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Les acteurs opérationnels en santé et sécurité au travail sont les médecins de prévention,
les assistants sociaux, l’inspecteur en santé et sécurité au travail, les conseillers et
assistants de prévention, les membres des Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail
(CHS-CT).
Une affiche sur les coordonnées de ces acteurs doit être mise dans toutes les salles des
maîtres, des professeurs, les salles de repos ou de régulation des agents dans tous les
services et établissements. Ces affiches par département sont consultables sur la page
web : http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/Acteurs_sante_securite/members.htm
Des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, instances consultatives sur la
santé, la sécurité et les conditions de travail sont mises en place :
- le CHS-CT académique pour les personnels des lycées ;
- les CHS-CT départementaux pour les personnels des écoles, des collèges
et des DSDEN ;
- le CHS-CT spécial du rectorat pour les personnels du rectorat.
Les renseignements (secrétaire, liste des représentants des personnels, procès- verbaux
des réunions) figurent sur la page web :
http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/CHSCT.htm
Le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) doit être élaboré
dans chaque établissement et chaque service afin de favoriser la mise en place d'une
politique de prévention des risques professionnels.
La démarche globale de prévention repose sur le principe de participation des personnels à
leurs propres évaluations des risques professionnels. Les chefs de service et
d’établissement sont responsables de l'évaluation, la hiérarchisation et la mise en place
d'actions de prévention dans le service ou l'établissement.
Une information doit être transmise à chaque agent sur l’accessibilité de l’évaluation de son
poste de travail et le plan d’action qui en découle.
Plus d’information sur la page web :
http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/Document_unique/fiche.htm
Des registres « Santé et Sécurité au travail » et « Danger grave et imminent » doivent être
mis en place dans chaque service et établissement. Ils doivent permettre la bonne
communication des problématiques en santé et sécurité au travail et permettre au CHS-CT
compétant de s’assurer du bon traitement des signalements dans le cadre du dialogue
social : http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/CHSCT.htm
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Les risques psychosociaux (RPS)
Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels qui portent atteinte à
l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés : stress, Troubles Musculo-
Squelettiques (TMS), harcèlement, épuisement professionnel, violence au travail, suicide au
travail...
Aussi les employeurs publics, les responsables de service doivent-ils être exemplaires à
l’égard de leurs personnels.
Promouvoir le bien-être de l’agent et, au premier chef, le respect de sa santé est un objectif
primordial.
C’est pourquoi l’académie est engagée dans une démarche de valorisation des richesses
humaines et le bien-être de tous les personnels dans une logique de développement
professionnel grâce à un dialogue social rénové.
La concertation relative à l’amélioration de la qualité de vie au travail de certains personnels
s’inscrit dans cette dynamique.
Initialement à destination des gestionnaires, Conseillers Principaux d’Education (CPE) et
Titulaires en Zone de Remplacement (TZR), ce plan de prévention des risques
psychosociaux va concerner l’ensemble des personnels de l’académie dans le cadre du
dispositif expérimental développé en partenariat avec l’Association Régionale pour
l'Amélioration des Conditions de Travail (ARACT) Auvergne-Rhône-Alpes, Clermont-
Métropole, le CHU et l’UCA.
L’élaboration de ce plan de prévention des RPS est un objectif majeur. En effet, prévenir
efficacement les risques psychosociaux c’est se donner les moyens d’instaurer un climat
scolaire serein, au service de la réussite éducative des élèves.
Ce plan sera conçu comme un instrument permanent, appelé à évoluer et s’améliorer au fil
des années.
Son efficacité dépendra de son appropriation par les personnels qui, à chaque niveau,
doivent se sentir concernés.
Pour faciliter la prise de fonctions et favoriser la connaissance de
l’environnement professionnel, l’académie propose à ses personnels une
série de documents : - le livret d’accueil ; - le guide du TZR ; - le guide du contractuel ; - le livret « nouveaux adjoints gestionnaires en EPLE ».
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 69 -
Territoires et partenariats
Les territoires et les partenariats… Plus qu’un thème, c’est une réflexion très présente dans
l’académie, un axe du Projet stratégique académique, comme en attestent les séminaires d’avril
2016 « l’Ecole, acteur du développement territorial, quel pilotage ? » et de novembre 2016
« Pilotage et territoires »
La réflexion s’appuie sur l’évolution du contexte actuel :
- ce sont les nouvelles organisations territoriales administratives : loi de modernisation de
l’action publique et d’affirmation des métropoles (Acte III de la décentralisation, janvier
2014), loi portant Nouvelle Organisation Territoriale de l’Etat (loi NOTRe 2015) L’échelle
de la taille des territoires a été tirée vers le haut, conduisant les communes à travailler les
intercommunalités de communes ou d’agglo ;
- c’est la situation socio-économique faisant ressortir la fragilité de certains territoires ;
- c’est la prise de conscience collective que c’est le terrain qui est le mieux placé pour
répondre aux problématiques rencontrées, cela grâce au numérique et au
fonctionnement en réseau.
- l’école, l’unité éducative apprenante, est aussi ancrée dans un territoire, son premier
territoire d’appartenance mais elle est aussi un acteur territorial lié à d’autres acteurs
territoriaux pour construire des collaborations, comme le Projet Educatif des Territoires,
les conventions d’aménagement durable des territoires, les conventions de mixité
sociale, le maillage des Campus des Métiers et des Qualifications.
Ces exemples font ressortir la pluralité des territoires, la pluralité des alliances, mais une même
finalité : assurer la réussite des parcours scolaires de tous les élèves sur tous les territoires.
Une école au cœur des valeurs de la République
Le séminaire organisé le 28 mars 2017 sur le thème « Faire vivre les valeurs de la
République et le principe de laïcité dans l’EPLE » a permis aux enseignants, aux personnels
d’encadrement et d’éducation, une approche philosophique de la laïcité et des principes de
la République : liberté, égalité, fraternité ; que l’adhésion de chaque citoyen transcende en
valeurs de la République.
Ces principes de la République sont une réalité juridique, ils obligent.
L’Ecole, espace public sécurisé, forme l’élève, forme le citoyen par la transmission de
savoirs objectifs et des principes de l’argumentation lui permettant de forger son jugement.
Le parcours citoyen
Le parcours citoyen est un des quatre parcours éducatifs qui jalonnent la scolarisation de
l’élève. Il se déploie de l’école primaire (classes de CP) aux classes terminales des lycées. Il
est défini par la circulaire du 20 juin 2016. (http://www.education.gouv.fr/pid285/le-bulletin-officiel.html)
Ce parcours a pour objectif de contribuer à l’apprentissage de la citoyenneté par la mise en
œuvre d’une action continue et de longue durée, présente de façon explicite à tous les
niveaux d’enseignement. L’école, le collège et le lycée sont en effet des lieux privilégiés
d’appropriation d’éléments de contenus, de savoir-faire et d’attitudes ainsi que des lieux de
vie en collectivité et d’ouverture à l’autre et à son environnement proche.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 70 -
Le parcours citoyen et les enseignements
Tous les enseignements et toutes les disciplines contribuent à la construction de ce
parcours. Chaque enseignement « traditionnel » porte en effet dans les contenus et les
méthodes qu’il fait travailler aux élèves des éléments constitutifs qui contribuent à cet
apprentissage. Il peut s’agir de connaissances permettant d’affiner l’appréhension du vivre
ensemble et des valeurs inhérentes au fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Il
peut s’agir également de compétences et de démarches d’apprentissage qui permettent à
l’élève d’être engagé dans ses apprentissages (telles que l’argumentation et l’expression,
l’engagement dans des projets, les modalités collectives de travail, le développement de
l’esprit critique et la recherche de la vérité, la transmission des valeurs de la République…)
Certains enseignements sont des fils directeurs de ce parcours : l’enseignement moral et
civique, l’éducation aux médias et à l’information, l’éducation au développement durable.
Afin de satisfaire aux nouvelles modalités d’évaluation (notamment des cycles 3 et 4) il
appartient donc aux équipes éducatives d’identifier les temps et les modalités de ces
apprentissages.
Le parcours citoyen, le fonctionnement des établissements et la vie scolaire
Afin d’être le plus concret possible et de s’ancrer sur les pratiques des élèves, le parcours
citoyen prend appui sur leur participation à la vie sociale et démocratique de leur
établissement. Il doit d’ailleurs être inscrit dans le projet d’établissement.
Ainsi, il appartient à tout acteur du système éducatif de s’assurer de la connexion faite entre
les éléments d’enseignement et les éléments participant à la vie sociale du parcours de
l’élève. L’établissement est en effet, pour les élèves, le lieu privilégié d’exercice et
d’expérience du droit (la loi et le droit s’appliquent à tout moment dans ce lieu et sont
complétés par le règlement intérieur). Il est également le lieu où les élèves exercent des
responsabilités (implication lors des heures de vie de classe, rôle de délégués, participation
aux instances de l’établissement, conseil de vie collégienne, conseil de vie lycéenne…). Il
est aussi un lieu d’engagement possible des élèves (par exemple par la mise en œuvre de
projets éducatifs, d’implication dans la vie scolaire, culturelle, environnementale de
l’établissement, par une implication dans l’aide aux apprentissages).
Le parcours citoyen et l’ouverture sur l’environnement de l’élève et de l’établissement
Le parcours citoyen contribue enfin à renforcer l’implantation locale et l’ouverture de
l’enseignement sur l’espace de vie environnant. La mise en œuvre d’actions éducatives
favorise l’ouverture à des partenaires qui peuvent accompagner la conduite de projets
éducatifs permettant de donner du sens aux apprentissages et de rendre concrètes les
valeurs de la citoyenneté. La connaissance des institutions et des collectivités locales, la
découverte d’activités professionnelles dans le bassin de l’établissement, la prise de
conscience progressive des enjeux de protection de l’environnement mais aussi, de sécurité,
de défense civile ou de gestion des risques participent d’une découverte du territoire de vue
du futur citoyen. De plus les acteurs locaux politiques, économiques ou associatifs et
l’intervention de partenaires (comme la réserve citoyenne par exemple) sont autant de
ressources permettant de rendre concrets et d’accompagner les engagements des élèves.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 71 -
Au sein de l’académie, un référent parcours citoyen a été installé depuis la rentrée scolaire
de 2016.
Il s’agit de Sébastien Bellet ([email protected]), interlocuteur privilégié pour
l’accompagnement des actions pédagogiques en lien avec ce parcours et pour la mise en
œuvre d’actions de formation. Une page dédiée sur le site académique académique
http://www.ac-clermont.fr/action-educative/parcours-citoyen/ recense les textes, ressources
et témoignages.
Le livret citoyen de l’élève
A la rentrée 2017, la remise du livret citoyen constituera une étape importante du parcours
citoyen de l’élève, qui, du primaire au secondaire, met en cohérence la formation de l’élève
sur le temps long de sa scolarité, mais aussi sur l’ensemble des temps éducatifs de l’élève,
scolaire, périscolaire et extra-scolaire.
Pour assurer un suivi individuel du parcours citoyen et valoriser les initiatives et actions qui le
composent, l’application numérique Folios permet de rendre compte du parcours citoyen de
chaque élève. Premier acteur de son parcours, l’élève garde la trace de son travail et de ses
activités, y compris de ses engagements dans et hors de l’école, dans un compte personnel.
Le livret citoyen sera délivré à l’ensemble des élèves concernés dans le cadre de la
cérémonie républicaine de remise du Diplôme National du Brevet. En présence des élèves et
de leur famille, cette cérémonie doit permettre à chacun de poser un regard réflexif sur ce
parcours citoyen et d’ouvrir des perspectives, qu’il s’agisse d’obligations ou d’engagements
personnels.
Le trinôme académique : un engagement réaffirmé en faveur de La Défense
Lors de l'année scolaire 2016-2017, le Trinôme académique Défense - Éducation nationale -
IHEDN a poursuivi ses actions de sensibilisation et de formation à la Défense à
destination des élèves, des étudiants et des personnels : conférences, visite de sites (13e
BSMAT, 28e RT d'Issoire, écoles de Saumur etc.), cours et formations.
Fruit d'une étroite collaboration entre le rectorat, les délégations militaires départementales
des quatre départements de l'académie, la direction régionale de l'agriculture, de
l'alimentation et de la forêt, et l'association régionale des auditeurs de l'IHEDN, ce
programme a permis d'approfondir la réflexion des acteurs de l'Ecole sur les grands
enjeux de Défense contemporains.
Le 26 juin 2017, le général Gilles Darricaut, délégué départemental du Puy-de-Dôme, et le
recteur Marie-Danielle Campion ont signé une convention de soutien à l'engagement des
personnels de l'académie dans les réserves opérationnelles des armées et de la
Gendarmerie nationale. Cette convention témoigne de la volonté de l'académie de
s'engager en faveur de la garde nationale, en allant au-delà de l'obligation légale de jours de
réserve (10 jours de réserve par année civile au lieu de 5).
Le contexte actuel appelle un renforcement du continuum défense-sécurité intérieure
dans lequel les établissements d'enseignement de l'académie ont toute leur place. Une
réflexion de fond sera engagée au cours de l'année scolaire 2017-2018 permettant de fournir
des pistes d'action nouvelle, pour agir en faveur d'une mobilisation citoyenne.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 72 -
Fer de lance de cette mobilisation, l'université Clermont-Auvergne met en place, pour la
première fois en 2017-2018, le statut d'étudiant-réserviste qui permettra de faciliter et de
valoriser l'engagement des étudiants dans les réserves opérationnelles.
Le trinôme place notamment à son programme d'actions 2017-2018 l'organisation d'une
journée de la Sécurité nationale en Auvergne ouverte au grand public (avril 2018). Le
thème retenu pour cette première est « La guerre des robots a-t-elle commencé ? ».
La réserve citoyenne de l’Education nationale
Dans le contexte des attentats terroristes de janvier 2015, la réserve citoyenne de
l’Education nationale, a été lancée le 12 mai 2015.
Le rôle de la réserve est de proposer à tous les citoyens de s’engager bénévolement pour
transmettre et faire vivre les valeurs de la République à l’École, aux côtés des enseignants,
ou dans le cadre d’activités périscolaires. Elle est ouverte à toutes les personnes majeures :
bénévoles d'associations, jeunes, notamment étudiants, volontaires et anciens volontaires du
service civique, élus, retraités, salariés d'entreprises ou personnels de la fonction publique,
professions libérales, réservistes de l'armée, délégués départementaux de l'Éducation
nationale...
La réserve citoyenne de l’académie prend de plus en plus d’ampleur : à ce jour, elle réunit
plus de 150 réservistes, et renforce ses partenariats, notamment avec l’AFDET, l’AMOPA
03, l’AMOPA 63, la Banque de France, les DDEN 03, l’Ordre National du Mérite 63, le Rotary
International district 1740.
Organisés en association au niveau national, l’ACREN, certains réservistes ont souhaité
montrer un engagement collectif complémentaire de leur engagement individuel. Dans
l’Académie, Jean-Marc Tranchant est le représentant de cette association.
La réserve citoyenne permet aux équipes éducatives des écoles et établissements scolaires,
publics et privés, de faire appel plus facilement à des intervenants extérieurs pour illustrer
leur enseignement ou leurs activités éducatives, notamment en matière :
- d'éducation à la citoyenneté et à la laïcité ;
- d'éducation à l'égalité entre filles et garçons ;
- de lutte contre toutes les formes de discriminations ;
- de lutte contre le racisme et l'antisémitisme ;
- de rapprochement de l'école et du monde professionnel ;
- d'éducation aux médias et à l'information ;
- de lutte contre le harcèlement.
La réserve citoyenne est animée par une personne en service civique, intégrée au service
« vie scolaire » du rectorat. Son rôle est de mettre en relation l’établissement souhaitant faire
appel à cette réserve avec l’intervenant correspondant le plus justement à la demande, de
définir les modalités de l’intervention soit sous la forme d’un témoignage, d’une conférence
ou encore d’un dialogue avec les élèves et enfin de réaliser le bilan de l’action dans le but de
connaître le ressenti de l’établissement mais aussi du « réserviste ». Il peut également
assister à ces interventions afin d’être au plus proche de l’action.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Les actions mémorielles
A la prochaine rentrée, l’académie, en partenariat avec les services éducatifs des Archives
départementales de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme organisera un
concours scolaire académique intitulé « Comment transmettre la mémoire des conflits
aujourd’hui ? Imaginez un monument commémoratif pour le XXIe siècle. »
Ce concours aura pour objet d’amener les élèves à réfléchir au sens des pratiques
républicaines et citoyennes dans le domaine de la mémoire en ce début du XXIe siècle.
Pour cela, ils seront invités à concevoir un projet de monument commémoratif portant la
mémoire des conflits dans lesquels la France a été impliquée depuis un siècle : 1914-
1918, 1939-1945, conflits de la décolonisation, Opérations Extérieures (OPEX)…
Les projets proposés pourront se construire à partir de monuments existants (monuments
aux morts communaux ou tout autre monument commémoratif situé sur le territoire national
ou dans le reste du monde) ou être une création novatrice et originale.
Ce travail s’inscrira dans une démarche pluridisciplinaire et pourra s’intégrer dans le cadre
du parcours citoyen, du parcours d’éducation artistique et culturelle, des enseignements
pratiques interdisciplinaires, de l’enseignement moral et civique, des Travaux Personnels
Encadrés (TPE)…
Parmi les projets d’actions mémorielles, il faut également évoquer celui intitulé : « les
sammies arrivent !!! » et construit autour de la présence américaine dans le département
du Puy-de-Dôme entre 1917 et 1920. Associant recherches historiques et engagement
citoyen à travers l’organisation d’une cérémonie commémorative, ce projet marque la volonté
des acteurs mémoriels du département d’offrir aux jeunes la possibilité de transmettre et de
faire vivre la mémoire de la présence américaine dans le Puy-de-Dôme.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Les commémorations, un moment fort du parcours citoyen Tout au long de l’année scolaire, la communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales. Lors de ces temps forts, particulièrement fédérateurs pour toute la communauté scolaire, des actions peuvent être mises en œuvre avec les collectivités territoriales, le ministère de la Défense, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) ainsi que les fondations et les associations mémorielles ou d’anciens combattants. Véritables « balises » de la grande mobilisation pour les valeurs de la République, ces journées offrent l'occasion aux enseignants de mettre en œuvre, dans un cadre pluridisciplinaire, un élément important du nouveau parcours citoyen. En 2017-2018, l’académie sera mobilisée autour des journées inscrites au programme national des actions éducatives, notamment :
- 11 novembre : commémoration de l'armistice de 1918 ; - 27 janvier : journée de la mémoire des génocides et de la prévention
des crimes contre l'humanité ; - dernier dimanche d'avril : journée du souvenir des victimes
de la Déportation - 8 mai : commémoration de la victoire de 1945 ; - 10 mai : journée nationale de la mémoire de la traite négrière,
de l'esclavage et de leur abolition ; - 27 mai : journée nationale de la Résistance.
En 2017-2018, une plate-forme numérique permettra aux établissements scolaires de préparer au mieux ces cérémonies sur tous les territoires de l’académie : seront ainsi accessibles des chants et bandes sons enregistrés par la fanfare du 92e RI dans le cadre du partenariat mis en place avec le rectorat. Depuis 2013, l’académie est par ailleurs fortement engagée dans les commémorations du Centenaire de la première guerre mondiale : 78 projets académiques ont ainsi été labellisés par la mission du Centenaire. Une nouvelle vague de labellisation est lancée dès la rentrée 2017, autour notamment du thème de l’entrée en guerre des Etats-Unis. Les concours scolaires liés à la mémoire constituent également une priorité dans le cadre du parcours de citoyenneté des élèves. Le concours national de la résistance et de la Déportation – dont le thème 2017-2018 sera « S’engager pour libérer la France » –, comme la « Flamme de l’égalité », qui permet aux élèves de travailler sur l'histoire des traites et des luttes pour l'abolition de l’esclavage, constituent, parmi de très nombreuses actions, une priorité académique. Enfin, dans le cadre de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la convention de partenariat signée entre le Mémorial de la Shoah et le rectorat de Clermont-Ferrand le 31 mars 2017 permettra de proposer aux enseignants du premier comme du 2nd degré plusieurs journées de formation académiques et départementales.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’éducation aux médias et à l’information
L’éducation aux médias et à l’information est une éducation qui contribue à la formation du
citoyen en permettant aux élèves de connaître les médias, d’appréhender avec un esprit
critique les discours médiatiques et de produire des informations (arrêté du 9-11-2015 portant
sur les programmes d'enseignement du cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2), du cycle de
consolidation (cycle 3) et du cycle des approfondissements (cycle 4).
La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République
précise qu’« il est impératif de former les élèves à la maîtrise, avec un esprit critique, de ces
outils qu'ils utilisent chaque jour dans leurs études et leurs loisirs et de permettre aux futurs
citoyens de trouver leur place dans une société dont l'environnement technologique est
amené à évoluer de plus en plus rapidement ». Dans un contexte sociétal où l’information
est au cœur de toutes les questions éducatives, l’éducation aux médias et à l’information
représente un enjeu majeur en matière promotion des valeurs de la République.
La circulaire de rentrée 2017 fait de l’Education aux Médias et à l’Information (ÉMI) une de
ses priorités. « Savoir utiliser les ressources numériques les plus pertinentes pour leurs
apprentissages, apprendre à discerner l'information de la désinformation, savoir user de
manière responsable des réseaux sociaux sont autant de compétences que l'École a le
devoir d'apporter désormais aux élèves ». C’est en formant à l’esprit critique et en
développant chez les jeunes l’ouverture éclairée au monde que l’ÉMI participe de la
prévention de la radicalisation, la lutte contre les discriminations et l’égal accès de tous à la
culture.
Dans notre académie, l’éducation aux médias et à l’information est développée autour de
plusieurs pôles :
- elle est présente au sein des enseignements disciplinaires et fait partie des plans
de formation de nombreuses disciplines ;
- la délégation académique au numérique éducatif (DANE), notamment grâce aux
enseignants missionnés et au pôle de compétences éducation aux médias et à
l’information ;
- le Centre pour L'Éducation aux Médias et à l'Information (CLEMI) ;
- la Délégation Académique à l’Action Culturelle (DAAC).
Chacun des acteurs travaille conjointement pour proposer des actions à destination des
enseignants et des élèves qui ont pour objectif de valoriser une approche éducative de l’ÉMI
et de mettre en synergie les dynamiques de tous.
Au sein de la délégation académique au numérique éducatif, des chargés de mission EMI, la
coordinatrice académique du CLEMI et les membres du pôle de compétences EMI œuvrent
pour accompagner les établissements dans la prise en compte des questionnements en
matière de déploiement pluridisciplinaire de l’EMI, de culture numérique, de culture
informationnelle, de prévention des risques de radicalisation et de lutte contre le
complotisme. En proposant des actions dans le cadre du plan académique de formation, ils
accompagnent les personnels vers une professionnalité consciente des enjeux de la société
de l’information. Ils s’appuient sur les ressources réalisées par le pôle de compétences ÉMI
(réalisation de scenarii pédagogiques, production de contenus – dont le MOOC EMI réalisé
en partenariat avec l’ENS de Cachan). Les actions de ce groupe contribuent au
développement de l’esprit critique des élèves, de leur engagement et d’un esprit de
solidarité. L’action de ce groupe est coordonnée par un IA-IPR référent.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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La délégation académique aux arts et à la culture, notamment dans le cadre des projets
fédérateurs, a fait le choix de mettre en avant de nombreux projets qui visent le
développement de l’esprit critique, du recul et du sens de l’analyse des jeunes. Forts de
partenariats nombreux (dont La Montagne, Mediacoop et le festival Traces de vie) la DAAC
est soucieuse de développer les actions culturelles autour des médias et du journalisme, afin
de faire de l’ÉMI un vecteur fort de la vie d’un établissement et des temps d’échanges
institués.
L’éducation au développement durable
Climat, eau, économie verte,
énergie… : suivre l’actualité
des politiques publiques sur le site
du ministère de la transition
écologique et solidaire
Candidature de la Chaîne des Puys
et de la Faille de Limagne au
classement sur la liste du patrimoine
mondial de l’Unesco :
Parc naturels régionaux
Livradois-Forez
Volcans d’Auvergne
Depuis les accords de Paris 2015, la transition écologique est au cœur de la politique
gouvernementale axée sur un nouveau modèle de croissance pour notre pays. C’est un
enjeu fort qui doit conduire les orientations éducatives déployées auprès des nouvelles
générations. La transition énergétique et ses impacts sur la mobilité, la protection et le
maintien de la biodiversité, la lutte et la prise en compte du changement climatique,
l’alimentation mondiale respectueuse de l’environnement constituent des points
incontournables de l’éducation au développement durable qui figurent dans les programmes
d’enseignement de toutes les classes de l’école maternelle aux lycées, ainsi que dans
l’enseignement supérieur.
Cette éducation est une manière concrète de vivre les valeurs de la République. Par ses
thématiques, par les compétences qu’elle met en action chez les élèves et par sa vocation à
les rendre acteurs de leurs enseignements et au sein de la société dans laquelle ils vivent,
elle contribue pleinement à la mise en œuvre du parcours citoyen. Elle est également
étroitement imbriquée avec d'autres éducations transversales, comme l'éducation à la santé
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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(notamment l'éducation nutritionnelle), l'éducation à la responsabilité, à la prévention des
risques (dont les plans particuliers de mise en sûreté), l'éducation au développement et à la
solidarité internationale, l'éducation aux médias ou encore l'éducation artistique et culturelle,
sans exclure d'autres approches.
Depuis 2014, l’académie propose un dispositif de labellisation reconnaissant le statut
Etablissement en Démarche globale de Développement Durable (E3D) des établissements
scolaires. Au niveau académique, la labellisation permet de recenser, d’accompagner et
de valoriser les équipes qui s’engagent et mettent l’Education au Développement Durable
(EDD) au cœur du fonctionnement même de leur établissement. Le jury de labellisation,
composé du groupe de formateurs académiques, de chefs d’établissement, des
représentants des collectivités territoriales, de partenaires institutionnels (dont les parcs
naturels régionaux), est présidé par les inspecteurs pédagogiques régionaux coordonnateurs
académiques et les inspecteurs d’Education nationale référents de l’éducation au
développement durable. Il se réunit après la phase d’accompagnement et de formation des
établissements candidats mise en place par le rectorat.
Le label identifie le niveau de développement de la démarche investie par chaque
établissement : « engagement » (niveau 1), « approfondissement » (niveau 2),
« déploiement » (niveau 3). Il est octroyé pour trois ans. Chaque équipe peut postuler à la
rentrée scolaire suivante pour un niveau plus élevé, et re-candidater au bout de trois ans
pour renouveler son label. La journée académique des E3D réunit, en fin d’année scolaire,
tous les établissements labellisés. Les équipes exposent et présentent leurs projets et
participent à la cérémonie de la remise des diplômes et des trophées par le recteur
d’académie.
Priorités de l’éducation au développement durable pour l’année scolaire 2017-2018
Concernant les thématiques :
- les projets en lien avec la transition écologique en résonance avec l’accord
de Paris (2015) : maitrise énergétique, protection de la biodiversité, lutte contre
le changement global ;
- les démarches en lien avec les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD)
fixés par l’ONU (2016) et qui contribuent à la solidarité internationale.
Concernant les dispositifs :
- le renforcement de l’intégration des partenaires (collectivités territoriales, agences
déconcentrées de l’Etat, Parcs Naturels Régionaux, universités, associations,
entreprises…) ;
- un ancrage soutenu, au sein des établissements, par les réformes éducatives
et les dispositifs associés : mise en place des parcours éducatifs, enseignements
pratiques interdisciplinaires, travaux personnels encadrés, accompagnement
personnalisé…).
Concernant la démarche de labellisation :
- une croissance du nombre des établissements (134 établissements/écoles
actuellement labellisés) ;
- une extension dans le 1er degré (50 écoles labellisées en 2017),
- un maillage territorial amplifié dans tous les territoires ;
- l’entrée dans le 2e cycle de labellisation : les labels obtenus il y a 3 ans ou plus sont
caducs, ce qui conduit les établissements à re-candidater pour évaluer à nouveau
l’état de leur démarche ;
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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- le développement des échanges et des actions communes à l’échelle
de la grande région avec les académies de Grenoble et Lyon.
« Le label E3D ne constitue pas un aboutissement, mais il est surtout la marque d'une
volonté de s'inscrire dans une démarche d'amélioration continue. Chaque école, chaque
établissement, peut ainsi s'engager dans une réflexion collective, qui permettra de motiver
l'ensemble des personnels et d'intégrer les nouveaux arrivants, élèves, enseignants et
personnels techniques, administratifs, d'encadrement, de santé et sociaux, de direction, dans
une dynamique forte et évolutive. » (circulaire n° 2015-018 du 4 février 2015)
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’éducation artistique et culturelle dans l’académie
L’éducation artistique et culturelle telle qu’elle est rappelée dans la circulaire interministérielle
de 2013, dans l’arrêté du 7 juillet 2015 qui en fixe le référentiel, s’appuie sur trois grands
principes :
- permettre à tous les élèves de se constituer une culture personnelle riche et
cohérente tout au long de leur parcours scolaire ;
- développer et renforcer leur pratique artistique ;
- permettre la rencontre des artistes et des œuvres, la fréquentation de lieux culturels.
La mise en œuvre du parcours d’éducation artistique et culturelle consolide ces ambitions en
insistant sur les objectifs d’une éducation à l’art qui vise « l'acquisition par l'élève d'une
véritable culture artistique, riche, diversifiée, équilibrée »2.
Dans ce cadre, nos priorités sont de garantir l’équité et l’égal accès à la richesse des formes
d’expression artistique pour tous les publics, dans tous les territoires.
Des projets fédérateurs
Pour favoriser l’accès de tous à la culture, la plus variée possible quel que soit sa
provenance ou son établissement, nous avons développé une stratégie de projets
fédérateurs et de formation des acteurs de l’EAC.
L’académie a fait le choix de proposer des projets fédérateurs co-construits par la DAAC,
la DRAC, la DRAAF, la Région, CANOPE, les collectivités… et nos partenaires culturels. Les
informations nécessaires au montage de projets, les textes officiels et les ressources de
l’académie sont présentées sur le site de la DAAC.
Tous les domaines artistiques (architecture, vidéo, arts, musique, théâtre, média, sciences,
danse, cirque…) sont couverts. Les projets sont pensés de manière à faire découvrir un lieu
et/ou une structure culturelle, de rencontrer les acteurs et artistes et de pratiquer.
L’aboutissement du projet fédérateur se trouve dans la valorisation des productions des
élèves sous forme d’expositions, de spectacles ou de récitals et concerts.
Le projet fédérateur permet le croisement et la mixité de public scolaire (école/collège/ lycée/
lycée professionnel, enseignement privé/enseignement agricole/CFA/ Maison Rurale).
Une attention particulière est portée à ce que tous les établissements, notamment ceux les
plus éloignés de l’offre culturelle puissent postuler à ces projets.
Dans chaque département, une commission de suivi et d’évaluation des projets se réunit afin
de dresser un bilan de l’année en cours et de bâtir l’offre culturelle de l’année à venir. Dans
ces comités, des représentants de l’inspection académique, des acteurs culturels du
territoire, la DRAC et la DAAC, sont invités à organiser les moyens de mise en œuvre de
l’EAC.
2 Arrêté du 1-7-2015 J.O.du7-7-2015, http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=91164
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De plus, une formation est très souvent intégrée, visant à articuler des moments de
réflexions pédagogiques, de rencontres entre les artistes, les intervenants et les
enseignants. Les objectifs sont de confronter les points de vue, échanger sur leur pratique,
acquérir et affermir des gestes professionnels. Ces temps de formation entre professionnels
de la culture et enseignants garantissent une éducation artistique vivante et intelligente au
service des apprentissages des élèves et de leur épanouissement.
Pour l’année 2017-2018, 85 projets fédérateurs à destination des écoles, collèges et lycées
ont été conçus. Plus de 1065 projets (pour le second degré) ont été déposés auprès des
services du Rectorat, ce qui témoigne de la grande dynamique des équipes.
Les lycées auvergnats ont postulé pour la première fois en juin 2017 sur la plateforme
régionale « Découverte Région ». Comme tous les lycées de la région, ils ont déposé leurs
propositions de projets EAC. Ces projets concernent le groupe classe, les demandes de
soutien à un atelier de pratique artistique (élèves volontaires et hors des heures de cours)
continuent à se faire auprès de la DAAC. Sur cette plateforme est également proposée une
liste de projets à envergure régionale (Biennale d’art contemporain, Projet Mémoires,
Lycéens et apprentis à l’opéra, Rencontre avec des auteurs…).
Cinq de ces projets fédérateurs « Région » (Workshop en lycée professionnel avec le FRAC
et l’ESACM, deux projets Découverte de la photographie avec le FRAC et l’Hôtel Fontfreyde,
Traces avec la maison de l’Architecture…) sont construits et portés par l’académie.
L’académie de Clermont Ferrand est pleinement investie dans l’organisation et le suivi des PREAC. Les PREAC (pôle de ressources Education Artistique et Culturelle) mis en place depuis 2002 ont pour missions :
- de créer un espace de rencontres et d’échanges entre les acteurs de l’EAC : les membres de la communauté éducative et les professionnels de la culture ;
- de repérer et conforter des formateurs, de confronter des pratiques professionnelles sur des problématiques communes ;
- de produire et d’éditer des outils, de la documentation et des ressources pour les enseignants, les artistes et les médiateurs culturels.
Les PREAC organisés à l’échelle régionale et diffusés nationalement sont constitués dans 7 thématiques (Architecture, design, théâtre, Opéra, voix et Chant Choral, Danse, littérature et cinéma/images). L’académie est représentée dans chacun des COPIL de ces PREAC et accueille sur son territoire les PREAC Littérature, Danse et Cinéma/images en résonance avec Lyon. Nous associons nos partenaires (structures culturelles, Université, Ecoles d’art et d’architecture) à la mise en place de conférences, d’ateliers de création, de production de ressources et d’espaces de réflexion construisant ainsi un moment de formation riche en rencontres et échanges. Ces PREAC sont des relais précieux pour les formateurs et les acteurs de l’EAC. Lieux de réflexion, ils sont l’un des outils de construction des Parcours d’Education Artistique et Culturelle sur le territoire et dans les établissements.
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Une commission s’est réunie afin de retenir les projets d’EAC pouvant être financés par la
région. Chaque établissement reçoit une notification lui indiquant la hauteur de cette aide
financière.
Les projets fédérateurs peuvent être à dimension interacadémique : Art dans les lycées avec
le FRAC, Workshop en lycée professionnel, avec le FRAC et l’ESACM Installation Jeunes
Vidéo avec Vidéoformes… ou académique comme le projet construit autour du spectacle Le
Petit Chaperon Rouge programmé par la Comédie de Clermont-Ferrand, départementaux
avec Danse en Dôme avec la FAL 63, Ainsi Danses 43 avec le Conseil Départemental 43…
Des projets profilés pour chaque établissement
Nos objectifs sont de permettre le déploiement des différents dispositifs (jumelage,
résidence, atelier artistique, classe culturelle, projet de réseau, de bassin…) et de veiller à
favoriser la diversité des pratiques. Le PEAC bénéfice de toutes les formes de projets dont
les PEDT ou les PECL, développés avec la DRAC, construisant l’offre culturelle au plus près
de la réalité des territoires et des compétences de ses acteurs. La DAAC et la DRAC sont
étroitement associées dans la mise en œuvre des politiques interministérielles et dans les
opérations nationales telles : La classe, l’œuvre ou Création en cours qui permettra pour sa
seconde édition à 7 écoles et/ou collèges de l’académie de recevoir un jeune artiste en
résidence de création.
Par le biais de conventions signées avec nos partenaires culturels et avec les collectivités,
nous pérennisons nos actions sur le territoire. Ces conventions tripartites fixent pour ces
dernières années les politiques de développement de l’éducation artistique et culturelle de
l’académie.
Une dynamique au service de l’EAC
Des professeurs correspondants DAAC assurent par leur présence dans notre service ou
auprès des structures culturelles une mission d’accompagnement, de suivi et d’évaluation
des actions. Ils participent à la création de ressources pédagogiques et assurent la diffusion
des informations à destination des publics scolaires.
Le site de la DAAC devient l’endroit où se concentrent les informations incontournables.
Pensé comme un outil au service des enseignants, il recense les textes, les ressources
disponibles, les retours d’expériences et toute l’information culturelle. La DAAC se dotera à
la rentrée une page facebook et un compte twitter, outils indispensables d’une
communication pensée en terme d’efficacité, de dynamique et de partage.
Des projets marquants
L’ouverture, dans les établissements scolaires, d’espaces d’exposition afin de répondre à la
difficulté générée par l’éloignement géographique des lieux de culture est l’un de nos axes
de travail cette année. L’implantation d’espaces d’exposition sous forme de mini-galerie
d’établissements3 et/ou EROA, recevant des œuvres ouvrent un nouvel espace sur le monde
de la culture pour les élèves. Ainsi l’idée est venue de construire une Collection Académique
d’œuvres. Nous sollicitons les établissements scolaires et les artistes inscrits dans des
projets à nous déposer ou nous donner une réalisation, qui serait alors organisée et gérée
au sein d’un catalogue. Par ce projet, nous offrons aux enseignants les moyens de faire
découvrir à leurs élèves toutes les facettes des métiers liés à la gestion d’une collection et au
commissariat d’une exposition. Cette Collection Académique serait à disposition des
établissements et prêtée dans le cadre d’un projet.
3 Le travail à partir de l'exposition des productions des élèves ou dans le cadre de l'accueil d'œuvres d'art est mené dans des espaces de l'établissement scolaire organisés à cet effet (mini galeries). Texte des programmes 2016, cycle 4 arts plastiques.
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Nous privilégions les projets qui, permettant de mettre en relation des écoles, des collèges et
des lycées, construisent un parcours d’EAC. Dans le bassin de Vichy, nous expérimentons
un projet autour de la pratique de l’estampe. Estampe en partage s’appuie sur le partage et
la mutualisation des compétences des enseignants (formation entre pairs), la rencontre des
élèves lors d’une manifestation de valorisation déclinée sous la forme d’un Festival de
l’estampe scolaire. L’ambition est d’impulser une dynamique autour la pratique de l’estampe,
qui d’année en année, se déplace et s’installe de manière pérenne dans le paysage des
pratiques de ce bassin.
La DAAC et l’ensemble de ses collaborateurs sont présents dans tout le territoire de
l’académie mais aussi de la région Auvergne-Rhône-Alpes afin de garantir à nos élèves et à
leurs enseignants les moyens de construire les PEAC les plus ambitieux et les plus
innovants, conditions de l’épanouissement intellectuel et culturel de nos jeunes.
Le sport scolaire, une chance pour tous
Au cœur des valeurs de la République, le sport scolaire s’engage dans une citoyenneté en
actes. A l’image de la journée nationale du sport scolaire (27 septembre), le sport scolaire
promeut le respect de l’éthique et des valeurs éducatives et humanistes et valorise une
pratique sportive et artistique réfléchie.
Le bilan de fonctionnement 2016/2017 est représentatif des dynamiques partagées
engagées avec l’ensemble des acteurs (collectivités territoriales, ministère de la jeunesse et
des sports, mouvements sportifs, partenaires privés…).
Dans le secteur primaire, l’Union Sportive de l'Enseignement du Premier degré (USEP)
En augmentant encore le nombre de ses licenciés en 2016/2017 pour atteindre le nombre de
17 551, dont 16 658 élèves, l’USEP démontre année après année qu’il constitue un élément
incontournable de la politique de développement de la pratique sportive sur l’académie. Mais
au-delà de ces chiffres, ce dernier entend constituer une « plus-value » pour les
départements :
- en mutualisant des productions pédagogiques : toiletté pour coller à la réforme
des programmes, le manuel EPS 1er degré sera réédité sur clé USB à la rentrée
2017. Dans un 1er temps 700 exemplaires seront mis à disposition des enseignants
de l’académie ;
- en organisant des rencontres régionales « d’envergure » grâce notamment
à des partenariats (journée olympique/grand stade handball) ;
- en ouvrant certaines rencontres départementales et en mutualisant des installations,
des sites ou des organisations originales pour que l’ensemble profite aux écoliers
Auvergnats. En 2016/2017, près de 8000 élèves ont participé à ces différentes
rencontres sportives.
Plus encore, des projets d’actions vont voir le jour comme :
- la phase régionale de « Foot à l’école » ;
- après une année de test sur le département du Puy-de-Dôme, le dispositif Physical
Activity and Fitness in Youth (ACTIFITY) conçu par l’UFR STAPS de Clermont
a vocation à être étendu à l’ensemble de l’académie ;
- l’organisation les 13 et 15 juin prochain des journées « Chemins de la Mémoire »
sur les sites du Chambon-sur-Lignon et du Mont-Mouchet.
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Dans le secteur secondaire, l’Union National du Sport Scolaire (UNSS)
L’année 2016/2017 a vu l’activité prendre une ampleur toute particulière. L’engagement de
l’ensemble des acteurs du sport scolaire, œuvrant quotidiennement à sa promotion et son
développement, peut être représenté par ces quelques chiffres :
- plus d’un élève sur 4 est licencié UNSS avec plus de 26 600 licenciés
dans 278 associations sportives ;
- plus d’un licencié sur 6 a des missions de jeunes officiels : 4000 jeunes officiels sont
arbitres, organisateurs, dirigeants, coachs. Des formations ont été également
proposées pour les missions de reporters et d’interprètes dans le cadre
du championnat d’Europe scolaire de badminton organisé à Clermont-Ferrand
au mois de juin ;
- plus de 40% de filles en taux de licences et de participation ;
- 789 animateurs dont 41 coordonnateurs de district, forces vives de l’UNSS avec les 6
cadres UNSS, conseillers techniques des DASEN et du recteur et leurs services.
Collaboration précieuse avec les chefs d’établissement, présidents d’Association
Sportive (AS) renforcée dans le cadre de la commission académique des chefs
d’établissement ;
- plus de 400 événements organisés par les services UNSS dont : la journée nationale
du sport scolaire, 1er évènement pédagogique de France, avec plus de 12 000 jeunes
(rendez-vous le 27 septembre 2017) ; des évènements d’envergure nationale
(en 2017 : escrime dans l’Allier, ski nordique en Haute-Loire, tir à l’arc et course
d’orientation dans le Puy-de-Dôme ; en 2018 : gymnastique, rugby, tir sportif et
parapente) ; le Mouv’ergnat : 1ère édition de l’éco-raid nature ouvert aux lycéens
d’Auvergne-Rhône-Alpes en plus des primaires, de jeunes en situation de handicap
et des universitaires. Dans la continuité des nombreux raids départementaux ;
la1ère édition du championnat d’Europe du badminton scolaire du 16 au 21 juin 2017 à
Clermont-Ferrand ;
- plus de 150 participations des associations sportives d’établissements académiques
aux championnats de France UNSS.
Des perspectives communes pour l’USEP et l’UNSS
Le sport scolaire dans l’académie tire sa force et sa singularité d’un travail partenarial riche
autour des notions de partage, de réussite, de citoyenneté et de mutualisation. Ce travail
s’opérationnalise par :
- des projets innovants pour établir des rites républicains et le sentiment patriotique
(charte éthique, marseillaise…) ;
- des actions en faveur des publics les plus éloignés de la pratique sportive
(projet sport partagé, journée 100%...) ;
Le projet ActiFitY vise à évaluer la condition physique, le niveau d’activité physique et la sédentarité des enfants des cycles 2 et 3 scolarisés dans l’académie afin de proposer par la suite des actions ciblées (selon les populations, les territoires…) pour développer la pratique des activités physiques et sportives et lutter contre la sédentarité.
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- des actions pour assurer la continuité du parcours sportif citoyen de l’élève de l’école
à l’université : le sport scolaire comme levier pour renforcer les liaisons inter-cycles ;
- des actes pédagogiques concrets, menés conjointement par l’USEP et l’UNSS :
la 2e édition du séminaire USEP-UNSS, regroupant les acteurs principaux du sport
scolaire dans les 1er et 2nd degrés, aura pour but de proposer des actions concrètes
autour de l’enjeu de la liaison inter-cycles (école – collège – lycée), de mutualiser
des expériences et projets autour du cycle de consolidation ;
- des actions en faveur d’une citoyenneté en actes, comme : l’action « jeunes
arbitres/jeunes officiels » USEP/UNSS et l’ESPE, étendue aux 4 départements
avec une remise officielle lors du championnat d’Europe scolaire de badminton ;
la journée olympique (14 juin 2017) avec près de 500 primaires et 100 collégiens
dans le cadre des liaisons inter cycles.
La mise en place du nouveau plan académique de développement du sport scolaire
USEP/UNSS 2017-2021, propose :
- des articulations fortes et dynamiques avec le Projet stratégique académique ;
- un cadre structurant et partagé autour de 3 axes de développement : accessibilité,
innovation, responsabilité (PADSS AIR) ;
- accessibilité : pour un sport scolaire ambitieux, démocratisé et accessible à tous
les publics, ouvert sur le monde ;
- innovation : pour un sport scolaire innovant, s’appuyant sur les besoins et attentes
des licencié(e)s et qui promeut sa différence par l’ouverture et la créativité ;
- responsabilité : pour un sport scolaire éthique, solidaire démocratique et responsable,
pour favoriser l’engagement, le vivre ensemble et les projets collectifs.
Ce nouveau plan apporte une dynamique nouvelle et partagée dans le cadre de la région
académique : élaboration d’un Plan Inter-Académique du Sport Scolaire (PIADSS AIR).
La sécurité des élèves et des personnels
La sécurité est une priorité essentielle dans notre mission éducative et d’accueil des élèves
et des personnels au sein des établissements. Elle fait l’objet d’un travail partenarial fort avec
les préfectures, les services de police, de gendarmerie et de secours et les collectivités
territoriales, en faveur de la mise en place d’une culture commune et partagée. Afin de
répondre aux exigences et d’apporter conseil aux directeurs d’école et chefs
d’établissement, les services académiques et départementaux se sont renforcés. Grâce à
une mobilisation collective, l’ensemble des établissements de l’académie ont ainsi mis à jour
leur Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) et ont renforcé leurs liens avec les
interlocuteurs de proximité.
L’exigence de sécurité se traduit par l’actualisation permanente des mesures de sécurité
déclinées désormais dans deux documents distincts : le PPMS « risques majeurs » et le
PPMS « attentat-intrusion ». Elles sont définies par l’instruction du 12 avril 2017 conjointe
entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement
supérieur et de la recherche (Bulletin Officiel du 13 avril 2017). Cette instruction renforce les
mesures de sécurité et de gestion de crise qui avaient été mises en œuvre dans le cadre des
circulaires des 25 novembre 2015, 22 décembre 2015 et du 29 juillet 2016, maintenant
abrogées.
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Elle reprend ainsi l’ensemble des mesures à mettre en œuvre en termes de sécurisation et
de prévention, notamment au sein des établissements scolaires, en précisant 2 points :
- la prise en compte de la menace terroriste ou d’une attaque armée ;
- le rôle des directeurs d’école et des chefs d’établissement en cas d’attentat terroriste
ou d’attaque armée : mises en place des mesures de sécurité, communication et
information autour de celles-ci, réalisation des exercices de mise en œuvre du PPMS.
Sur le terrain, chaque chef d’établissement, chaque directeur d’école rencontre son référent
police ou gendarmerie, et ensemble font un diagnostic sécurité. Cette analyse croisée de
différents acteurs permet d’instaurer les conduites à tenir pour faire face à un risque
climatique, industriel, ou une urgence particulière type menace attentat-intrusion. Ces
consignes doivent être connues et appliquées par l’ensemble des personnels de
l’établissement. Les collectivités locales et territoriales sont largement sollicitées et
impliquées dans ce processus d’amélioration.
Les impératifs de sécurité impliquent également d’être préparé à la gestion d’évènements
graves et de connaître les réflexes et les procédures de partage d’information. Chaque
établissement scolaire effectue annuellement un exercice de mise en sûreté pour tester et
améliorer ses procédures en lien avec le plan Vigipirate. Cet exercice peut s’organiser de
façon départementale en lien avec la Préfecture, les forces de l’ordre, les services de
secours.
Dès 2012, l’académie s’était engagée dans la mise en place d’une réflexion autour de la
gestion de crise, en lien avec l’Institut National des Hautes Etudes de Sécurité et de Justice
(INHESJ), qui avait conduit à l’élaboration d’une procédure académique. Sur cette base,
l’académie a donc renforcé cette procédure afin de prendre en compte les nouvelles
instructions. S’est ainsi mis en place sur le territoire tout un réseau de personnel ressource,
formé à la gestion de crise qui constitue des interlocuteurs de proximité tant dans le conseil
que dans la gestion des évènements graves. A cet effet, des actions de formation sont
proposées par la DAFOR aux enseignants, concernant l’éducation à la prévention des
risques et aux équipes de direction portant sur la gestion de crise et la mise en œuvre
concrète des exercices PPMS.
L’ensemble de ces mesures permettent au quotidien d’améliorer la sécurité des espaces
scolaires, des services académiques et départementaux grâce à une collaboration efficace
entre les personnels de l’Education nationale et les partenaires extérieurs dans le respect
des compétences de chacun.
Depuis 2015, l’équipe mobile de sécurité (EMS) dont les interventions sont activées par le
recteur par le biais du Cabinet et du service de la vie scolaire, a porté son action plus
particulièrement sur la problématique du risque attentat et de la sécurisation des
établissements scolaires.
Depuis l'année scolaire dernière, elle est intégrée au Groupe Académique de Climat Scolaire
(GACS) marquant ainsi sa volonté de s'inscrire dans une démarche éducative et informative
auprès de tous les publics scolaires.
Agissant groupée ou éclatée, elle est mobile et réactive à toutes les sollicitations de ses
requérants (chefs d’établissement, IEN, directeurs d'école...).
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Ses missions définies dans son vadémécum (avril 2017) sont triples :
- l'EMS sécurise : lors de périodes de tension qui peuvent déboucher sur des situations
de crises, elle protège élèves et personnels contre toute agression, elle préserve
la continuité de l'action éducatrice des établissements et écoles ;
- l'EMS accompagne : elle se met à la disposition des équipes de direction, des
équipes de vie scolaire, des directeurs et conseils d'école, elle analyse la situation
et recherche avec ses interlocuteurs des pistes d'action ou de prévention
(observations, accompagnement, encadrement...) ;
- l'EMS prévient : elle partage la rédaction des diagnostics de sécurité et leur mise à
jour des établissements secondaires avec les correspondants sûreté Police
et Gendarmerie avec lesquels elle collabore étroitement. Elle participe à l'élaboration
du plan riposte attentat et apporte son concours à tous les audits, exercices,
simulations prévus par la réglementation.
La politique académique « santé sécurité au travail » reprend les principes clés de la
circulaire du 28 mars 2017 relative au plan d’action pluriannuel pour une meilleure prise en
compte de la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique, et des lois et plans
d’action antérieurs comme la rénovation du dialogue social, la prévention des risques
psychosociaux.
L’amélioration des conditions de travail est un enjeu majeur : le bien-être au travail des
personnels et de fait la santé et la sécurité au travail sont des axes prioritaires de la politique
académique de ressources humaines.
Une politique de santé au travail passe par des mesures globales et des mesures plus
spécifiques ciblées sur des catégories professionnelles, des publics à risque en raison de
leurs activités professionnelles, des publics à besoins particuliers dans laquelle chaque
acteur de la santé au travail s’engage que ce soit dans le domaine médical, social, du
handicap, de la mobilité, de la prévention, de la sécurité au travail.
L’académie, dans le cadre de l’axe 2 de son Projet stratégique relatif au bien-être au travail
et dans son plan de prévention des risques est engagée dans des projets innovants :
- le partenariat national avec l’Association Régionale pour l'Amélioration des
Conditions de Travail (ARACT) sur l’intégration des RPS dans le document unique de
sécurité est engagé et se poursuivra au cours de la prochaine année scolaire. Les
acteurs de la santé sécurité seront mobilisés sur ce projet pilote ;
- le maintien dans l’emploi par l’information, la formation, la prise en compte du collectif
comme de l’individu. Cet engagement se traduira par la mise en œuvre de plusieurs
groupes de pilotage, travaillant dans une dynamique de partenariat, sur des
thématiques comme l’accompagnement des personnels victimes de violence,
la formation des cadres, le maintien dans l’emploi par l’adaptation du poste de travail
ou la mobilité fonctionnelle, l’accompagnement des encadrants à la conduite
du changement, et l’évolution du management.
Les services de médecine de prévention comme les services sociaux prennent une part
active à cet engagement dans le cadre des instances RH de la santé sécurité au travail.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Le climat scolaire
Un climat scolaire serein est le garant de la sécurité de chacun ; il constitue la condition
première de la réussite des élèves dans leurs apprentissages et des enseignants dans
l'exercice de leurs missions. Cet objectif d’une école sereine et citoyenne réunit ainsi les
élèves et les équipes éducatives autour d'une culture de coopération, de solidarité et
d'attention portée à autrui. Il est le fruit d’une coéducation aboutie avec les parents d’élèves
et l’ensemble des partenaires de l’école au sein de ses territoires.
Comme l’a rappelé André Canvel, délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte
contre les violences en milieu scolaire :
- « Améliorer le climat scolaire demande une vraie démarche pédagogique. » ;
- « Les acteurs de l’école doivent changer de posture, dépasser le vivre ensemble
pour faire ensemble. Car le climat scolaire, c’est d’abord et avant tout la question
du collectif. » ;
- « L’amélioration du climat scolaire, cela passe d’abord par l’organisation du travail
de tous les élèves, en ne basant pas seulement notre système sur la performance
individuelle mais aussi sur l’apprentissage collectif. » ;
- « Car pour être capable de repérer chez un enfant des choses qui posent problèmes
en terme de violences ou de harcèlement, il faut que l’on partage notre regard sur lui
et que l’on crée un diagnostic partagé ».
Le groupe pédagogique académique « climat scolaire »
Dans le cadre de cette dynamique, un groupe pédagogique académique, réunissant les
conseillers techniques du recteur, des personnels d’encadrement pédagogique et des
acteurs engagés notamment dans le partenariat et la vie de classe, est chargé du pilotage
de la politique éducative, sociale et de santé en faveur des élèves. Les dispositifs inter
catégoriels académiques pour le bien-être à l’école suscitent des rencontres avec les unités
La formation aux premiers secours Selon l’instruction ministérielle du 24 août 2016, 100% des élèves de 3e auront reçu une formation Prévention Secours Civiques niveau 1 (PSC1). L’académie s’emploie à rendre effective cette formation de masse en lien avec les préfectures qui ont proposé, de la mi-octobre à la mi-novembre 2016, avec les associations partenaires, de sensibiliser aux Gestes Qui Sauvent (GQS). L’académie mobilise une équipe de 164 formateurs PSC1 répartie sur son territoire et renforcée par les formateurs « sauveteur secouriste du travail ». Le déploiement à la sensibilisation aux gestes qui sauvent pourra être assurée par les formateurs PSC1 dont la formation aura été complétée. Enfin, la sensibilisation aux premiers secours commence dès l’école primaire, grâce au programme « apprendre à porter secours ».
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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pédagogiques afin de révéler et mettre en cohérence les pratiques existantes, dresser des
diagnostics et mener des actions propices à un climat scolaire serein et citoyen. Cette
stratégie académique est structurée autour de trois axes : l’éducation, la prévention et la
protection.
La mission des équipes académiques « climat scolaire » est stratégique pour la réussite de
tous les élèves. À partir d'un diagnostic précis, la mise à disposition d'un logiciel national
pour la réalisation d'enquêtes locales de climat scolaire devra permettre aux équipes
pédagogiques et éducatives de construire leurs plans d’actions visant la réussite et
l'épanouissement de tous les élèves. A ce titre, les équipes pédagogiques et éducatives sont
accompagnées par l’Equipe Mobile de Sécurité qui fait passer l’enquête nationale de climat
scolaire et de victimation en milieu scolaire, elle participe à la mise en œuvre des enquêtes
dites locales, outil d'appréciation du climat scolaire mis à la disposition des établissements.
Après la prise en compte des résultats par les établissements, elle participe à leur demande
à la réflexion visant à identifier les facteurs d'amélioration de la sécurité des parcours
scolaires, de la qualité de la relation éducative, de la protection contre le harcèlement, les
agressions de toutes natures, du bien être des élèves et des personnels.
La démarche « climat scolaire » s'appuie sur sept leviers :
- améliorer la stratégie d'équipe (communication interne…) ;
- développer le sentiment de justice (réflexion collective sur les punitions
et sanctions…) ;
- favoriser l'engagement des élèves (pratiques coopératives dans la classe,
« parcours citoyen »…) ;
- renforcer la relation avec les parents (espace parents, semaine de la démocratie…) ;
- accroître le sentiment d'appartenance (évènements festifs, commémorations…) ;
- prévenir les violences et le harcèlement (savoir identifier, intervenir et prendre
en charge…) ;
- consolider les partenariats (connaître les partenaires, inscrire leurs actions
dans les projets d’école ou d’établissement…).
L’engagement de la jeunesse
Riche de ses expériences, le groupe académique a fait sienne la volonté de la mission de
prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire de placer la classe au centre
des préoccupations et ainsi de marquer clairement le climat scolaire au cœur de la
pédagogie. Sans être contradictoire, le rôle des parents est essentiel dans une société qui
ne fait sens qu’à condition de ne pas opposer l’école et la maison et bien au contraire
considérer le jeune dans sa vie sociale, dans et hors l’école.
C’est dans cette logique que l’engagement de la jeunesse prend toute sa place, que ce soit
par des dispositifs connus et éprouvés (conseil académique de la vie lycéenne, Conseils de
la Vie Lycéenne) ou plus récemment impulsés (ambassadeurs de lutte contre le
harcèlement, Conseils de la Vie Collégienne…) ; le service civique ne constituant alors
qu’une continuité de l’engagement des jeunes adultes auprès de leurs jeunes camarades
des établissements scolaires. L’équipe mobile de sécurité peut proposer des interventions
(informations ou formations) en direction des élèves ou des personnels des différentes
instances de l'établissement : comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), CVL,
CVC...
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’année scolaire 2016-2017 a permis une mobilisation forte de toutes les communautés
éducatives dans les territoires autour des valeurs de la République. Les priorités
stratégiques de l’année scolaire 2017-2018 seront structurées autour des mêmes
problématiques :
- la co-éducation et la mise en valeur de la parentalité dans l’école ;
- la mobilisation des CESC à tous les échelons territoriaux de l’académie ;
- l’engagement de tous (service civique, réserve citoyenne, ambassadeurs, CVC,
CVL…).
De plus, comme chaque année, les questions concernant les conseils de discipline,
l’absentéisme, les sanctions et punitions, les indicateurs de bien-être, feront l’objet d’un
regard particulier en tenant compte de l’apport des enquêtes locales de climat scolaire qui
sont appelées à être multipliées dans toutes les écoles, collèges et lycées.
Le thème de la sécurité globale dans tout ce qui concerne le quotidien de l’école : il s’agit
pour nous tous de faire vivre les principes d’une sécurité en milieu scolaire, c’est à dire d’un
cadre protecteur qui favorise les apprentissages et l’épanouissement des élèves.
L’implication des territoires
Le groupe académique « climat scolaire » conduit son travail de pilotage académique en y
associant étroitement les territoires, qu’ils soient des bassins, des réseaux d’établissements
et d’écoles ou toute autre forme concrète d’organisation locale. Il s’attache à construire des
acteurs de l’éducation nationale et de leurs partenaires sur les questions relatives à
l’amélioration du climat scolaire. Il est le garant d’une politique d’impulsion, de formation,
d’accompagnement et de valorisation des actions autour du climat scolaire
Les rencontres territorialisées opèrent toujours un focus sur le premier degré dans un souci
de liaisons inter-cycles, en lien avec les services départementaux et les IEN dans leurs
circonscriptions.
Pour faire vivre les thématiques retenues, différents angles sont étudiés selon la
méthodologie suivante :
- les actions remarquables dans les territoires (écoles, établissements, réseaux,
bassins, départements…) : comment les répertorier, les observer et communiquer ?
- la place des parents, des élus, des partenaires associatifs dans les actions :
comment la définir, l’observer, la modéliser ou la transférer ?
- les thématiques des actions (par exemple : lutte contre le harcèlement, ouverture
de l’école aux parents, engagement des élèves…) : faut-il les classifier et comment ?
les organiser en collaboration avec les équipes éducatives ?
- ces démarches ont vocation à s’enrichir des politiques publiques interministérielles
et d’aider à leur évaluation au plus près des usagers.
Le groupe académique « climat scolaire » répond ainsi aux objectifs stratégiques
académiques :
- impulser une démarche adaptée à l’académie afin d’observer, valoriser, modéliser
les travaux des établissements, des réseaux, des bassins, des départements (…) ;
- valoriser le concept d’unité éducative apprenante : quels projets d’observations
complémentaires des inspections disciplinaires dans les classes avec
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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des enseignants volontaires (observateurs académiques ? observateurs locaux ?
personnels de direction, CPE, professeurs d’autres disciplines ?) ;
- s’appuyer sur les enquêtes locales « climat scolaire », aider les unités éducatives,
en fonction de leurs environnements, à mettre en évidence les indicateurs les plus
pertinents ;
- construire une démarche Qualeduc afin de faciliter la culture commune
de l’évaluation et des pratiques.
Clermont-Ferrand, première ville française à intégrer le réseau mondial Unesco des villes apprenantes
« Clermont-Ferrand considère que c'est en développant du savoir, des compétences, des valeurs et des attitudes tout au long de leurs vies, que les citoyens sont mieux équipés
pour aider la société à surmonter les difficultés et à faire vivre la démocratie. »
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’école, co-acteur du développement territorial
La mixité sociale et scolaire
Le dossier de la rentrée 2016 évoquait la réalisation et la diffusion d’une étude du service
statistique académique « Etat des lieux de la mixité sociale-commune de Clermont-Ferrand »
et annonçait en octobre 2016 un séminaire appuyé par le ministère de l’Education nationale
(direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) et le conseil national
d’évaluation du système scolaire (CNESCO).
Ce séminaire a tenu ses promesses, celle d’abord de rassembler le plus largement possible
pendant une journée les acteurs de la mixité : parents, enseignants, organisations
syndicales, collectivités, élus, chefs d’établissement, inspecteurs…
Passé ce séminaire, il s’agissait de tenir un autre engagement, implicite et explicite à la fois,
celui de réfléchir à un début d’amélioration de cette mixité sociale dans les collèges de
Clermont-Ferrand.
C’est ainsi que de novembre 2016 à février 2017, en partenariat étroit et continu avec le
Conseil départemental et la Ville de Clermont-Ferrand, des propositions de modifications de
la carte scolaire pour quelques écoles du centre-ville et les collèges Blaise Pascal et Jeanne
d’Arc ont été présentées aux parents, aux enseignants, aux organisations syndicales puis,
plus tard, votées à l’unanimité par le Conseil Départemental de l’Education Nationale
(CDEN) du Puy-de-Dôme d’une part et par l’assemblée des conseillers départementaux
d’autre part. Elles entrent en vigueur à la présente rentrée 2017.
A l’initiative du Président du Conseil Départemental, la création d’un collège international
devrait permettre d’améliorer la mixité scolaire en renforçant l’attractivité du territoire.
Clermont-Ferrand, première ville française à intégrer le réseau mondial Unesco des villes apprenantes. « Clermont-Ferrand considère que c’est en développant du savoir, des compétences, des valeurs et des attitudes tout au long de leurs vies, que les citoyens sont mieux équipés pour aider la société à surmonter les difficultés et à faire vivre la démocratie ».
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Source : Atlas des risques sociaux d'échec scolaire : l'exemple du décrochage, (données
2011) publication de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du
ministère de l’Education nationale.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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La démarche conventionnelle d’aménagement des territoires scolaires
La cohésion des territoires ruraux, urbains et péri-urbains et le maintien des services publics
en milieu rural sont un enjeu majeur de politique publique pour les années à venir. Sans une
véritable volonté politique et administrative, des territoires entiers pourraient évoluer vers une
précarité de plus en plus importante du point de vue économique et social mais aussi culturel
et éducatif.
L'académie a choisi de placer au centre de son Projet stratégique cet enjeu de justice et
d’équité, et ce, depuis son séminaire inaugural sur la co-construction des politiques
éducatives, qui a associé l’ensemble des partenaires de l’école autour d’une démarche de
projets partagés de territoires, les 3 et 4 avril 2013.
La démarche conventionnelle d’aménagement des territoires scolaires constitue le moteur de
cette politique publique : les quatre départements de l’académie se sont engagés, chacun à
son rythme, dans une recherche de la plus grande équité et de la plus grande justice
possible, dans la création d’un tissu scolaire durable, notamment en s’appuyant sur une
optimisation des moyens supplémentaires dans le premier degré et sur l’innovation
pédagogique induite par le numérique.
Cette démarche est désormais inscrite dans la durée, à l’instar du Cantal qui est le premier
département à l’échelle nationale à avoir signé une telle convention trisannuelle le 24 janvier
2014, puis un avenant à ladite convention le 20 octobre 2016. L’Allier, la Haute-Loire se sont
engagés à sa suite. Il restait au Puy-de-Dôme de faire la démarche, à ceci près que ce
département ne peut pas être considéré comme rural par le ministère et qu’il ne pouvait, ne
serait-ce que pour cette raison, reproduire à la lettre la convention du Cantal.
Le Puy-de-Dôme a donc conduit deux travaux : une convention avec le Conseil
départemental plus axée sur les collèges et la mixité et une autre avec les deux associations
de maires (maires ruraux de France et maires de France), la préfecture et le Conseil
départemental visant les écoles, rurales bien sûr, mais aussi urbaines. Cette seconde
convention, signée en mars, a déjà vu son comité de pilotage départemental se réunir en
avril pour préparer le travail nécessairement délocalisé qui commencera en octobre 2017 au
plus tôt. Objectif : sur la base du volontariat des maires, et si besoin sur proposition de
l’Education nationale, étudier tout projet et tout projet particulier de reconfiguration du réseau
des écoles à l’échelle territoriale qui paraîtra la plus adaptée au projet, la plus opportune, la
plus pertinente.
La plus-value de cette vision globale, partagée par les élus, les usagers, les services de
l’Etat, les acteurs économiques et associatifs d’un aménagement scolaire adapté aux
contraintes spécifiques de chaque territoire est soulignée dans le rapport établi par le
sénateur Alain Duran. Ce nouveau principe conventionnel « qui s’étend à partir de
l’expérience du Cantal en 2014 » (rapport Duran p 24) puise sa robustesse dans « ses
principes éducatifs et pédagogiques » (rapport Duran p 30) et non dans une vision
surplombante d’une allocation mécanique des moyens. Grâce à des diagnostics partagés
des territoires, les aménagements scolaires auvergnats s’inscrivent désormais dans une
dimension prenant en compte l’ensemble des critères d’une politique publique fondée sur
l’égalité réelle (cf. Commissariat général à l’égalité des territoires,
http://www.cget.gouv.fr/dossiers/comits-interministeriels-legalite-citoyennete) et la réussite
de tous les parcours.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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La généralisation de ces dispositifs dans les quatre départements de l’académie, visant à
renforcer les collèges ruraux, notamment autour des internats ruraux appelés à devenir des
pôles d’attractivité, mérite désormais un effort évaluatif prenant en compte les aspects
qualitatifs et quantitatifs de ces politiques publiques innovantes. Il s’agira notamment de :
- connaître, décrire et mesurer la portée des conventions, leurs réponses données
qualitativement et quantitativement aux besoins identifiés, l’atteinte de leurs objectifs,
leurs effets ou le chemin qui reste à parcourir pour la réalisation de ceux-ci ;
- identifier si la situation des bénéficiaires finaux (les élèves) s’est réellement améliorée
et sur quels plans (résultats pédagogiques, éducatifs, continuité éducative, réussite
des parcours…) ;
- alimenter in itinere la prise de décision des décideurs, via notamment la réorientation
stratégique et/ou l’adaptation opérationnelle de cette politique publique.
Le contrat d’objectifs au service d’une vision stratégique de l’EPLE
Garantir l’efficacité du système éducatif scolaire est une mission de l’Etat, qui doit rendre
compte au citoyen des politiques publiques menées et des résultats obtenus.
Dans ce cadre, l’autonomie éducative et pédagogique de l’établissement est conçue comme
l’instrument d’une efficacité et d’une pertinence accrues pour décliner, au niveau local, les
orientations nationales et académiques.
L’autonomie de l’établissement, parce qu’elle implique une grande latitude dans son
fonctionnement pédagogique, éducatif et financier, se fait dans un cadre de responsabilité
qui a pour corollaire l’évaluation des résultats atteints.
La responsabilité de l’établissement l’oblige à rendre compte des résultats obtenus.
Le suivi des établissements, et plus particulièrement sa transcription la plus aboutie, le
contrat d’objectifs, valorise et formalise cette double considération :
- d’autonomie et de liberté pédagogique d’une part ;
- de responsabilité au service de la réussite des élèves d’autre part.
Les établissements scolaires, collèges et lycées, dont le contrat d’objectifs bi-partite arrive à
échéance, s’engagent progressivement dans une démarche de contractualisation tri-partite.
S’agissant des lycées
Depuis la dernière rentrée scolaire, les académies de Clermont-Ferrand, Grenoble et Lyon
ainsi que la direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt ont harmonisé
dans une démarche désormais commune le travail de contractualisation tripartite entre
chaque académie, leurs lycées et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cette harmonisation touche tous les volets : le calendrier, la procédure, le document support
à remplir, les données et documents mis à la disposition des établissements pour qu’ils
préparent leur diagnostic, etc.
Dans l’académie, il a été choisi, de concert avec le site de la Région à Clermont-Ferrand, de
procéder en deux vagues de lycées. A la fin de la présente année scolaire, 19 lycées
généraux et technologiques ou professionnels auront élaboré un contrat prêt à signatures.
La seconde vague passera au cours de l’année scolaire 2017-2018.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Un exemple de ce travail commun à trois académies est donné par le site collaboratif en
construction qui sera opérationnel pour la rentrée prochaine. Cet outil (ACORA) doit
permettre d’élaborer et d’assurer le suivi d’un contrat d’objectifs tripartite entre un EPLE, la
collectivité territoriale de rattachement et les autorités académiques.
Ce travail d’harmonisation, notamment procédurale, ne doit pas faire oublier l’objectif
principal du contrat tripartite : s’entendre sur un diagnostic commun avec chaque
établissement, sur une analyse de ses résultats et l’aider à progresser ou à maintenir ses
performances pour le bien de ses élèves, au service de leur réussite et de celle de leur
insertion professionnelle.
S’agissant des collèges
L’harmonisation voulue pour les lycées dans les trois académies pourrait commencer à
s’étendre aux collèges, à ceci près qu’il faut tenir compte du fait que l’ensemble des
départements des trois académies et de celle de Clermont-Ferrand en particulier n’ont pas
dans ce domaine les mêmes avancées.
Des outils au service des établissements
Le contrat d’objectifs, outil de pilotage pédagogique et éducatif, se construit
progressivement. Le diagnostic établi permet d’identifier des objectifs, des actions
stratégiques et des indicateurs associés.
Les collèges et lycées disposent des indicateurs de valeur ajoutée. A titre d’exemple, les
Indicateurs de Valeur Ajoutée des Lycées, couramment appelés IVAL, servent à rendre
compte de la façon dont les établissements accompagnent les élèves qu’ils accueillent
jusqu’à l’obtention du baccalauréat. En publiant chaque année ces indicateurs, le ministère a
un double objectif : diffuser au grand public des éléments d’appréciation de l’action propre de
chaque lycée et fournir aux corps d’inspection et aux équipes de direction des lycées comme
aux enseignants des éléments et des outils de réflexion pour les aider à améliorer l’efficacité
de leurs actions et la réussite des élèves.
Ils disposent également d’une banque d’indicateurs d’Aide au Pilotage et à l’Auto-Evaluation
(APAE).
L’ouverture de l’application APAE 1er degré, présentée par les services statistiques en
collège académique des IEN, contribue à alimenter le tableau de bord des circonscriptions,
l’enrichissant d’indicateurs et d’éléments complémentaires. Elle contribue ainsi au pilotage
des circonscriptions, livrant des données d’analyse des profils des écoles propres à
alimenter la réflexion notamment sur la formation et l’accompagnement.
L’accès livré aux directeurs d’école à la rentrée 2017 fera l’objet d’une introduction par les IEN.
Une expérimentation : collège rural, pôle d’attractivité
Dans le cadre des trois axes du plan stratégique académique (les parcours de réussite
éducative et pédagogique, le bien-être de tous les personnels au travail et les territoires et
les partenariats dans le contexte de la nouvelle organisation territoriale), cette
expérimentation conduite dans un réseau d’établissements se donne pour ambition de
construire un projet repensant les temps de présence et d’intervention des enseignants.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’un des objectifs affichés est de contribuer à rompre avec l’isolement en enrichissant le
réseau d’établissements, en mutualisant les ressources, en créant de nouvelles formes
pédagogiques axées sur l’ouverture des élèves au monde.
Il s’agit d’offrir aux élèves et aux enseignants des espaces et des moyens permettant de
construire, sur des temps plus longs et remaniés, les apprentissages et activités. Les
pratiques s’inscrivent dès lors dans la continuité de tous les temps du jeune. Le projet
devient alors un lieu privilégié de convergences et d’ouverture pour tous les acteurs.
En repensant le découpage essentiellement disciplinaire, en privilégiant une dimension
interdisciplinaire et partenariale, recentrée sur les pratiques et inscrite dans la logique des
parcours, ce projet ouvre à tous de nouveaux horizons.
Pensé dès la rentrée 2017 pour un réseau d’établissements, le réseau du Haut-Velay
granitique, ce projet a vocation d’être élargi à d’autres territoires de l’académie. Accompagné
et évalué régulièrement, il contribue à enrichir notre questionnement sur l’innovation
pédagogique.
L’organisation de la semaine d’école
Les rythmes scolaires
Le Président de la République a souhaité redonner de la liberté dans l’organisation des rythmes
scolaires aux acteurs de terrain dans le souci constant de l’intérêt des enfants et des singularités
de chaque contexte local ; ainsi du décret n°2017-1108 du 27-6-2017, publié au JO du 28-6-
2017 autorisant une nouvelle dérogation à l’organisation de la semaine scolaire.
La démarche reste pragmatique. Là où l’organisation est satisfaisante, elle reste maintenue.
Là où émerge un consensus local entre conseils d’école, municipalité et inspecteur
d’académie en faveur d’une autre organisation, une dérogation au cadre existant déjà ouvert
à des organisations variées est possible. L’organisation de la semaine d’école peut être
modifiée dès cette rentrée si le nouveau projet consensuel local est prêt. D’autres évolutions
pourront intervenir aux rentrées suivantes.
Dans l’académie, 20% des communes s’apprêtent, dans une démarche consensuelle, à un
retour de la semaine scolaire de 4 jours dès cette rentrée.
Une évaluation scientifique des différentes modalités d’organisation du temps scolaire sera
conduite durant l’année scolaire 2017-2018.
Les organisations du temps scolaire
à l'école issues de la réforme de 2013 : quels effets observés ?
(Les dossiers évaluations et statistiques n°207 - juin 2017- DEPP)
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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La continuité des temps scolaires et périscolaires
Depuis 2013, la réforme des rythmes scolaires s’est appuyée, dans notre académie, sur une
belle dynamique et un investissement conséquent des partenaires institutionnels, associatifs
et des collectivités territoriales. Le suivi et l’accompagnement mis en place par les Groupes
d’Appui Départementaux (GAD) et le comité académique des rythmes scolaires ont permis
de fédérer les énergies, de susciter les initiatives et de développer de manière
complémentaire, une recherche qualitative de l’offre éducative proposée aux jeunes enfants
et écoliers.
L’année scolaire 2016-2017 a vu la mise en place d’un outil à dimension académique pour
aider les comités de pilotage des Projets Educatifs De Territoire (PEDT) à porter un regard
réflexif et qualitatif sur les contenus et la pertinence de l’offre éducative proposée dans le
cadre des Temps d’Activité Périscolaire (TAP). Des actions de formation associant
professeurs des écoles et animateurs des TAP ont été mises en place. Enfin, une vigilance
particulière a été portée sur les territoires où l’offre éducative est faible avec notamment, la
mobilisation de l’USEP qui a su mailler les territoires en facilitant la pratique d’activités en
fonction des tranches d’âge du fait du nombre des participants et de permettre aux enfants
d’utiliser des infrastructures (stades, gymnases, piscines) non présentes sur leur commune.
Cet exemple de structuration et d’organisation au sein des territoires ouvre des possibles
dans les domaines de l’art, de la culture, de l’environnement, du patrimoine local, de
l’éducation à la santé, du devoir de mémoire…
Les actions retenues pour l’année scolaire 2017-2018, le fonds de soutien au
développement des activités périscolaires étant maintenu, s’inscrivent dans ces
prolongements avec l’appui et les ressources que constituent les associations
complémentaires de l’école : des formations mixtes professeurs des écoles et animateurs
des TAP pour mieux définir la place et le rôle de chacun, des thématiques telles que
l’éducation au développement durable, les sciences avec le service pédagogique de
Vulcania, les arts et la culture, l’éducation à la citoyenneté avec l’intervention de la réserve
citoyenne, l’éducation à la santé avec Actifity et l’USEP.
Depuis le 1er janvier 2017, la mise en place des nouvelles communautés de communes
interpelle sur le devenir de leur compétence périscolaire et rend nécessaire une réflexion
partagée sur l’étendue des possibilités offertes par cette nouvelle structuration des territoires.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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La convention d’évaluation du projet éducatif dans la réussite scolaire et éducative L’académie a établi une convention de collaboration-recherche avec l’Observatoire des Politiques Locales d’éducation et de la réussite éducative (PoLoc), l’Institut Français d’éducation (IFé) et l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS) en vue de l’évaluation du Projet Educatif de la ville de Clermont-Ferrand et ce dans le cadre du nouveau mode d’organisation des temps périscolaires et scolaires de l’enfant visant à améliorer la réussite éducative. La ville avait souhaité pouvoir s’appuyer sur une démarche tendant à produire des résultats et des observations scientifiques partagés. L'ESPE d'Auvergne était également partenaire. Le terrain de la ville de Clermont-Ferrand était un terrain favorable car la co-construction des politiques publiques d’éducation y a toujours été recherchée, en particulier dans les territoires de l'éducation prioritaire. Des données ont alors été collectées sur le projet éducatif, les projets d’école et associatifs concernés, les acteurs et partenaires engagés, l’état de la concertation et du dialogue local. Des priorités de recherche ont dû être précisées, ainsi que les terrains d’observation, entre l’IFE et l’ESPE d’Auvergne. Six écoles ont été directement concernées dont deux situées en éducation prioritaire. L'évaluation de ce projet a fait l'objet d'une réunion du comité partenarial le 12 mai dernier. Ce qui suit est tiré de cette réunion et du document évaluatif élaboré à cette occasion. Les problématiques qui avaient été pointées comme devant constituer l'ossature de l'étude étaient complètes et ambitieuses. On citera: la pertinence et la cohérence des dispositifs et pratiques d'accompagnement à la scolarité; le rôle et l'impact du projet éducatif dans la réussite scolaire et éducative; l'égalité d'accès aux activités périscolaires du mercredi après-midi; l'impact du projet éducatif sur la place et la relation aux parents; l'accompagnement à la scolarité... Ce qui peut être avancé, à ce jour, dans le cadre de l’étude en cours :
- la complémentarité des acteurs scolaires et périscolaires et des activités scolaires et périscolaires est à renforcer malgré le terrain favorable que constituaient les six écoles engagées ;
- si « les mêmes valeurs étaient partagées »par les acteurs, il n'en reste pas moins qu'il est difficile de mesurer l'impact de la réforme sur les enfants et leur réussite scolaire et l'étude mentionne « qu'il faudra d'autres travaux », plus spécifiques ;
- l'offre municipale a été perçue comme « riche et diversifiée » mais l'égalité d'accès aux activités et l'égalité de choix de ces activités (celles vues comme « sélectives », le conservatoire par exemple) sont des objectifs partiellement atteints ;
- l'association des parents a pu être une réalité mais les plus éloignés de l'école restent à distance, même sur le sujet des activités périscolaires.
Il reste beaucoup à approfondir et à faire mais l'étude se félicite d'un travail renforcé entre la ville de Clermont-Ferrand et l'Education nationale qui, y suggère-t-on en conclusion, pourrait se décliner par des "formations communes entre enseignants, animateurs et représentants des parents, en lien avec l'ESPE".
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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L’évolution de l’enseignement professionnel et technique
Les enjeux
La question de l’adaptation de l’offre de formation prend un caractère crucial dans le
contexte actuel d’uberisation de la société, qui cumule les fortes évolutions des métiers
(transitions énergétique, écologique, numérique…) et les mutations en cours dans les
méthodes mises en œuvre pour former le nouvel homo numericus (accès à des ressources
numériques, formation collaborative...).
L’évolution conduite par l’académie répond aux enjeux suivants, dès la rentrée 2017 :
- donner une information juste, prospective sur les métiers de façon à ce que les
jeunes et leurs familles disposent d’éléments consolidés pour conduire les choix
d’orientation. Le pôle « relations école entreprise » de la DAFPIC déploie une
panoplie de partenariats avec les acteurs du monde économique, tant au plan
académique (avec les chambres consulaires, les branches professionnelles, des
entreprises, des associations qualifiées...), qu’en territoires (à travers les comités
locaux école entreprise), qui servent cet objectif ; pour découvrir l’ensemble de ces
partenariats : http://ecole-entreprise.ac-clermont.fr/
- construire une offre qui serve les « métiers en tension », qui anticipe sur les
besoins en compétences nouvelles, sur des métiers émergents et sur l’évolution des
modèles économiques.
Dans le cadre de l’initiative « ensemble pour l’emploi », qui a fait l’objet de la signature d’une
plateforme entre l’Etat et l’association des régions de France le 30 mars 2016, le
gouvernement s’est engagé à ouvrir 500 formations professionnelles sur les métiers en
tension et les métiers d’avenir, à la rentrée scolaire 2017.
Les ouvertures de l’académie, en septembre 2017 portent sur les domaines stratégiques suivants :
- transition énergétique & numérique : mention complémentaire « technicien
énergies renouvelables», qu’à titre particulier dans notre académie, nous
enrichissons d’une spécialisation « Smart Grid » (une ouverture dans le Cantal, et
une dans l’Allier) ;
- digitalisation des métiers du bâtiment : formation complémentaire d’initiative locale
« Pratiquer le BIM - Buiding Information Modeling ». Cette initiative est le résultat d’un
travail d’anticipation conduit depuis trois ans en lien avec l’enseignement supérieur
(Ecole Polytech) (une ouverture à Riom) ;
- sûreté et sécurité : mention complémentaire sûreté des espaces ouverts au public (une
ouverture dans l’Allier) ; CAP Agent de sécurité, en un an (une ouverture dans l’Allier) ;
- agro-Alimentaire, restauration : mention complémentaire employé traiteur (une
ouverture dans le Cantal) ;
- secteurs industriels stratégiques : ouverture d’une 2nde Pro Plastiques et
composites à Thiers, en partenariat avec le CFA de la branche professionnelle
(CIRFAP). Cela vient en complément avec le BTS Européen Plastique et Composites
ouvert l’an dernier. Il sera maintenant ouvert dans ces deux options, en statut scolaire
et apprenti. La mention complémentaire « Technicien en chaudronnerie
aéronautique et spaciale » portée par le Campus Aéronautique. L’ouverture du BTS
conception et réalisation en chaudronnerie industrielle à Issoire.
- services à la personne et aux collectivités : CAP Assistant technique en milieu
familial et collectif (ATMFC) à Ambert.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Dans le cadre de la démarche enclenchée pour la préparation de la rentrée scolaire
2018, le conseil régional a associé ses partenaires dans une série de 14 réunions
sectorielles, chacune étant consacrée à un secteur d’activité (Industrie, agro-alimentaire,
numérique, santé social et aide à la personne, propreté et sécurité, commerce et vente,
comptabilité-gestion, énergie, hôtellerie-restauration tourisme thermalisme, chimie, métiers
d’art, transport mobilité intelligente, maintenance industrielle, électrotechnique). Il nous a
également associés à l’écriture de son Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur, de la
Recherche et de l’Innovation (SRESRI), étroitement imbriqué à la rédaction de son Schéma
Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII).
Une lettre de cadrage synthétise les orientations que peuvent prendre les projets d’évolution
d’offre de formation professionnelle des établissements (EPLE, établissements privés sous
contrat et CFA) pour l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’accent est mis sur l’urgence à développer des formations dans les domaines stratégiques
émergents et dans les métiers en tension d’une part, à mixer les publics d’apprenants d’autre
part.
Le développement de l’apprentissage est attendu.
Le délégué académique à la formation professionnelle initiale et continue (DAFPIC) est
chargé de coordonner l’apprentissage en région académique, depuis juillet 2016. Les
assises régionales de l’apprentissage ont permis de dégager les premiers éléments de
stratégie de la région académique :
- développer l’apprentissage non seulement en EPLE, en recherchant la mixité des
publics mais encore dans l’enseignement supérieur et la fonction publique d’état ;
- poursuivre l’information des jeunes et de leurs familles sur les parcours en
apprentissage, en recourant aux dispositions liées aux relations éducation/économie,
notamment par la mise en place de conventions de jumelage (circulaire du 29 mars
2016 : Réussir son entrée dans la voie professionnelle) ;
- promouvoir un apprentissage de qualité et pédagogiquement innovant.
Un travail conséquent a, par ailleurs, été mené impliquant les coordonnateurs des services
académiques de l’inspection de l’apprentissage, les directeurs des centres de formation
d’apprentis académiques, les chefs des services académiques d’information et d’orientation,
les DAFPIC et les services de statistiques académiques. Ce travail a permis d’établir un état
des lieux :
- des flux d’apprentis, des effectifs, de leurs évolutions ;
- des pratiques au sujet des fonctions régaliennes d’inspection de l’apprentissage, de
convenir d’un pack documentaire commun ;
- des organisations comparées, et données à l’apprentissage en EPLE (via un CFA
académique « hors murs », ou via un partenariat avec un CFA de branche) ;
- des pratiques de la mixité des publics ;
- et de formuler des propositions de mise en convergence et d’enrichissement des
pratiques et des organisations, qui permettront de servir les orientations stratégiques
récemment définies.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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Les campus des métiers et des qualifications (CMQ)
L’académie s’est emparée de ce concept dès le premier appel à projets, en 2013, par la
structuration du campus aéronautique Auvergne. Sa politique de déploiement de ces
réseaux s’inscrit dans le modèle de développement porté la région et défini pour les cinq
prochaines années par le schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et
de l’innovation et le schéma régional de développement économique, d’innovation et
d’internationalisation.
Le tableau suivant donne l’état de déploiement actuel :
La structuration en réseau adoptée permet de relier un pôle de compétences (EPLE,
établissement du supérieur, laboratoires de recherche, entreprises expertes du domaine)
aux établissements en territoires impliqués dans les métiers visés. Cette construction,
conduite en concertation constante avec le conseil régional, bâtie avec l’ensemble des
acteurs concernés dans une concertation inédite jusque-là, est tout à fait prometteuse : il
s’agit, par cette mise en réseaux pragmatique, de générer des parcours de réussite pour les
élèves, les apprentis, les stagiaires de la formation continue.
Les CMQ prennent tout leur sens en étant positionnés sur des secteurs en forte mutation,
des secteurs stratégiques sur lesquels il est nécessaire que chaque acteur coordonne ses
interventions, pour que les innovations nécessaires soient construites à temps, dans une
appropriation collective des enjeux.
L’académie a répondu à la cinquième vague d’appels à projet sur le domaine de l’innovation
managériale. Les modes de gouvernance et de pilotage des organisations, qu’elles soient
publiques ou privées, connaissent actuellement une évolution importante, induite notamment
par le développement du numérique et l’utilisation de nouveaux outils connectés, ce qui n’est
pas sans conséquence sur les pratiques professionnelles et le positionnement des cadres et
de l’ensemble des personnels.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
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D’autres domaines sont potentiellement porteurs de projet : le tourisme et la valorisation des
territoires (axe stratégique de développement économique, qui est porté par les évolutions
sociétales du loisir, par les applications numériques, par la mutation professionnelle des
métiers du tourisme) ; les services à la personne et la silver-économie (en particulier avec la
montée des besoins en services à la personne pour le maintien à domicile des personnes
âgées, et le développement de la robotique).
Ces projets, à l’instar de ceux portés par MACEO, association pour le développement
économique et durable du Massif Central, jouent la synergie entre les zones dites
métropolitaines et les zones rurales isolées et de moyenne montagne.
Constatant la demande pour de nouvelles formations dans le domaine du management, l’académie s’engage pour adapter les diplômes aux nouvelles exigences des organisations. Cette démarche s’appuie sur l’offre de formation déjà existante et sur les travaux de recherche menés en particulier à l’Université Clermont Auvergne.
Le projet du Campus des métiers et des qualifications « Innovations managériales » a pour axes :
- la sensibilisation à l’innovation managériale pour les bacheliers « sciences et technologies du management et de la gestion » et « sciences et technologies de l'industrie et du développement durable » : conférences de responsables en ressources humaines, immersion en entreprises, projets en groupes, etc ;
- la diffusion d’innovations managériales dans les modules optionnels du BTS « Assistant de manager », préparé actuellement dans trois lycées de l’académie ;
- l’ouverture en 2018 d’un Master pour les cadres des administrations, des collectivités, de l’Education nationale, intitulé « pratiques et ingénierie de la formation, parcours Territoires et pilotage des systèmes éducatifs » (porté par l’ESPE en partenariat avec l’Institut d’Auvergne du Développement des Territoires et l’UFR Lettres, Culture et Sciences Humaines) ;
- la création d’un pôle de coopération scientifique et pédagogique sur les sciences cognitives, qui aura vocation à accompagner scientifiquement les évolutions pédagogiques et comportementales attachées à la transition numérique, à partir d’une collaboration étroite entre les corps d’inspection et le Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive - UMR 6024 basé à Clermont-Ferrand ;
- l’ utilisation de la formation en ligne ouverte à tous, en particulier le MOOC ainsi que le développement des méthodes agiles de formation continue ;
- la mise en place de nouveaux programmes d’enseignement à destination des étudiants via le dispositif « Learn in Auvergne » ;
- le développement de passerelles entre et les établissements dans une logique de parcours construits de bac -3 à bac + 8.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 103 -
La stratégie de la formation continue des adultes : Consolider le maillage du territoire et les innovations portées par le réseau des Greta
Les GRETA (Groupements d’ETAblissements) assurent la mission de formation continue
des adultes au titre de l’Education Nationale.
Les choix académiques, depuis 2014, consistent à maintenir des GRETA en territoire, dans
une structuration en réseau : il s’agit de placer les établissements scolaires comme des
acteurs efficaces en territoire, capables de construire des formations au plus près des
besoins des personnes et des entreprises.
Cette stratégie académique, qui permet à chaque GRETA de générer en « circuit court » des
initiatives au service de la formation tout au long de la vie, s’appuie sur un management en
réseau, articulé autour du service de la DAFPIC et du GIP FC IP (Groupement d’Intérêt
Public Formation Continue et Insertion Professionnelle). La DAFPIC-GIP anime le pilotage
de la stratégie académique, et met en œuvre des fonctions-supports qui homogénéisent
l’action du réseau et qui simplifient l’organisation propre de chaque GRETA.
Chiffres significatifs pour notre académie :
- 9 GRETA et 8 antennes associées, 188 établissements scolaires affiliés ;
- 13 000 stagiaires par an, pour 1,7 million d’heures-stagiaire, sur pratiquement tous
les métiers ;
- chiffre d’affaire global : 16 M€ ;
- 37 conseillers en formation continue ;
- plus de 300 formateurs permanents.
Le site académique du réseau des GRETA : http://greta.ac-clermont.fr/
Un film de présentation : https://youtu.be/68pgOBzkXwA
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 104 -
Le « GRETA Open Lab » le programme d’Innovations pédagogiques du réseau des
Greta
Ce programme emporte une évolution rapide de la pédagogie déployée en GRETA, qui
conjugue le numérique, l’individualisation des parcours, l’intégration de blocs de
compétences dans des parcours hybrides, l’accompagnement personnalisé.
Valoriser les compétences des intervenants en GRoupements d’éTAblissements
(GRETA), en leur proposant d’intervenir en formation initiale.
Afin que les élèves de tous les territoires de l’académie bénéficient d’un service
d’enseignement continu, le recteur a souhaité mettre en place cette année une innovation,
qui consistera à mobiliser les formateurs GRETA pour assurer des enseignements en
formation initiale, dans les cas où le recrutement classique ne pourra pas aboutir.
Cette disposition sera conduite à titre expérimental, sous le contrôle des corps d’inspection
pédagogique, en mettant en regard les compétences disponibles, les besoins en
remplacement et les postes vacants.
Les formations nécessaires d’adaptation à l’emploi seront mises en place.
Le réseau des GRETA met en œuvre de la formation continue pour adultes depuis quarante
ans, les formateurs qui interviennent en GRETA disposent de qualifications et d’expériences
qui pourront tout à fait être valorisées au profit des élèves de formation initiale.
L’académie a fait en 2014 le choix de conserver des GRETA en territoires, afin de maintenir
une capacité à agir au plus près des besoins.
Ce choix prend une fois de plus tout son sens à travers cette expérimentation de
mutualisation de moyens.
L’ouverture des données publiques
La mise à disposition de données publiques à des tiers afin de faciliter l’accès aux
informations et de rendre possible leur réexploitation correspond au projet global de
l’Opendata. Il s’inscrit dans la dynamique du Big Data et induit des évolutions dans la notion
de mise à disposition de l’information. L’objectif est de passer de l’accès ouvert aux
publications à celui aux données, ce qui ouvre de nouvelles et vastes possibilités, mais
impose aussi des contraintes pour prendre en compte aussi bien la propriété des données
que ce qui a trait à leur exploitation.
Il se matérialise par la mise en ligne de données brutes, complètes, dignes d’intérêt,
exploitables, non discriminatoires et non propriétaires. À chaque jeu de données correspond
une licence qui définit les modalités d’utilisation des données. Pour les données de l'État, la
licence ETALAB est entièrement gratuite et permet de déposer toutes les informations,
(ETALAB est une structure d'état qui coordonne la démarche Opendata auprès de tous les
acteurs publics).
Le ministère de l’éducation nationale s’est engagé dans une démarche volontariste d’accès
et de partage des données publiques-Open Data- qui s’est concrétisée par l’ouverture d’une
plate-forme dédiée data.education.gouv.fr en lien très étroit avec celles déjà mises en œuvre
au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche et au niveau gouvernemental.
La loi pour une République numérique du 7 octobre 2016 entraîne un changement d’échelle
en instaurant de droit la mise à disposition gratuitement des données publiques dans un
format ouvert sans naturellement remettre en cause la protection en vigueur des données
personnelles.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 105 -
Elle induit donc :
- d’une part, de fluidifier l’échange des données entre administrations de l’Etat ainsi
qu’avec les collectivités locales ;
- et d’autre part, de s’engager dans une trajectoire de publication massive des
données de l’Education nationale vers le grand public, les entreprises, les
chercheurs.
Si les données doivent répondre à un caractère de haute fiabilité et de définitions précises, la
responsabilité des utilisateurs (tout en citant obligatoirement leur source) est totale quant à
l’emploi des données.
Le ministère de l’Education nationale est très favorable à la libération d'un maximum
d'informations vers le site data.gouv.fr, il s’attache actuellement à définir les conditions dans
lesquelles cette diffusion pourra être envisagée.
D’ores et déjà, le site www.education.gouv.fr propose des informations sur le fonctionnement
du système éducatif, tous les niveaux d'enseignement, de la maternelle à la terminale, les
programmes, les diplômes, les formations, les filières...
Il donne des informations actualisées quotidiennement sur le ministère, sur les réformes
engagées et la politique ministérielle (conférences de presse, communiqués de presse,
rapports…)
On y trouve également des informations pratiques et des services (bourses, aides, modalités
d'inscription, concours) et des renseignements sur les carrières de l'éducation, des
ressources et des outils pédagogiques. Cela représente plus de 30 000 pages et documents.
L’académie s’est engagée activement dans le développement de
l’Opendata relatif aux données de l’éducation, ce qui ne peut que contribuer
à donner une meilleure visibilité de l’action éducative mise en place. Cette
préoccupation s’inscrit dans une dynamique de communication et de
transparence, ce qui nécessite une réflexion préalable afin que les données
mises à disposition puissent contribuer utilement à cette perspective.
Les premiers documents ouverts permettent de couvrir l’ensemble du cursus scolaire et
traitent de données très variées, elles-mêmes susceptibles d’être croisées avec d’autres
sources d’information (collectivités, INSEE…) :
- élèves – étudiants ;
- orientation – insertion – formations ;
- examens – diplômes ;
- enseignement – socle – pédagogique ;
- vie de l'établissement – périscolaire – éducatif ;
- personnels ;
- numérique (infrastructures – ressources – usages) ;
- structures – établissements – organisation – écoles.
Le ministère envisage à courte échéance un vaste chantier de publication de données. A
cette fin, outre la création d’un comité stratégique éditorial ministériel, il projette d’ouvrir sur
la plate-forme ministérielle des espaces dédiés aux régions académiques sur lesquels
pourront être déposées et mises en visibilité des données spécifiques complémentaires aux
jeux de données nationaux. Il envisage également d’ouvrir les codes sources et algorithmes
particuliers utilisés par ses services.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 106 -
De nombreuses données sont d’ores et déjà disponibles ; l’Opendata peut leur donner une
meilleure visibilité et contribuer ainsi au développement d’une ambition citoyenne d’ouverture
et de responsabilisation.
La e-administration
Améliorer l’accueil et le service rendu aux usagers est une priorité. L’administration
électronique et numérique aujourd’hui permet de rendre les services publics plus accessibles
aux usagers et d’améliorer leurs fonctionnements internes. Le numérique aujourd’hui très
présent dans les écoles et établissements scolaires dans l’académie, l’est aussi dans son
administration.
Le rectorat en lien avec le ministère propose un ensemble de services en ligne pour rendre
son administration plus simple, plus efficace et plus proche à destination des élèves,
étudiants, parents et personnels. Quelques exemples de services en ligne afin de : - obtenir des informations sur l’orientation, les filières de formation et les métiers grâce
à l’espace à « Mon orientation en ligne » ; - connaître les aides financières disponibles et obtenir une estimation personnalisée du
montant des bourses de collège et de lycée ; - accéder à des informations personnalisées pour devenir enseignant en fonction de
son profil grâce à l'espace « Mon parcours Ambition enseigner » ; - retrouver l’établissement ou l’école de secteur de son enfant grâce à une application,
personnalisable et disponible sur iOS et Androïd ; - retirer son diplôme ou une attestation de réussite ou obtenir un duplicata ; - s’inscrire à un examen du second degré ou à une formation débouchant sur un
diplôme comptable de l’enseignement supérieur ; - trouver le bon interlocuteur dans vos échanges avec les services académiques ou
saisir les services de l’Etat, grâce à une entrée par thèmes.
L’e-administration est également au service des agents de l’éducation nationale. Le rectorat
a engagé une réflexion sur la mise en place du télétravail qui permettra aux personnels de
travailler en tout ou en partie à distance, à leur domicile ou dans un local de travail plus
proche de leur résidence, en utilisant les technologies de l'information et de la
communication telles qu’Internet ou la téléphonie mobile. L’expérimentation au sein du
rectorat et d’une DSDEN devrait débuter en janvier 2018.
Afin de réduire les temps de déplacements des personnels, le système de réunion en visio
est devenue une pratique courante. De nombreuses salles sont équipées au sein des
services académiques. Cette pratique est d’autant plus nécessaire dans le cadre de la région
académique, qui a vu se multiplier de façon exponentielle, le nombre de réunions associant
des personnels des trois académies.
Parallèlement aux efforts faits par les collectivités, à destination des élèves et des
établissements, l’académie a fait un effort important en termes d’acquisition de matériels
professionnels mobiles pour les personnels itinérants et en particulier les corps
d’inspection.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 107 -
L’enseignement supérieur et la recherche dans le cadre de la région académique
Les schémas régionaux de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (SRESRI) et de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII)
Dans le cadre de la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la
recherche, la région Auvergne-Rhône-Alpes a défini, en 2016 et pour les cinq prochaines
années, son schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
et son schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation
(2017-2021) Ces deux schémas construits en parallèle permettent une vision intégrée du
modèle de développement porté la région.
Les enjeux majeurs du SRESRI de la région Auvergne-Rhône-Alpes visent à renforcer la
place de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au cœur du
développement économique des territoires de la région, à faciliter la relation entre la
recherche académique et les entreprises, à traiter de sujets à fortes dimensions territoriales
et de leur intégration dans une vision régionale cohérente et à articuler l’intervention
régionale avec les politiques de l’Etat en particulier avec les dispositifs issus des différents
appels à projet du PIA.
Le SRESRI s’articule avec le schéma régional de développement économique d’innovation
et d’internationalisation qui est la feuille de route de l’action économique régionale pour la
période 2017-2021. L’élaboration des deux schémas en parallèle renforce une vision
« Par son dynamisme culturel et économique, la région attire surtout des jeunes pour la poursuite d’études… cet excédent migratoire est essentiellement apporté par les étudiants des aires urbaines de Lyon et de Clermont-Ferrand. En particulier, l’attractivité du pôle universitaire clermontois vis-à-vis des autres régions contribue à augmenter la population estudiantine de l’aire urbaine de 2,7%. C’est le taux le plus élevé observé dans les aires urbaines abritant des grands pôles universitaires français, après celle de Montpellier ».
« Des sites d’enseignement supérieur situés au cœur d’aires urbaines de moins grande ampleur complètent le maillage territorial de l’offre universitaire régionale. En particulier, les pôles universitaires de Montluçon, Vichy et Chambéry participent également à l’attractivité globale de la région, malgré leur petite taille. Offrant des cursus spécifiques, ils attirent eux aussi des étudiants venant d’autres régions. Ainsi, grâce aux échanges migratoires, les soldes d’étudiants des aires urbaines où sont implantés ces pôles sont excédentaires vis-à-vis des autres régions françaises. Dans ces aires urbaines, ce sont respectivement 35%, 9% et 7% des étudiants qui habitaient une autre région un an auparavant. » (INSEE Analyses- juin 2017)
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 108 -
intégrée du modèle de développement que porte la région sur toute la chaîne de valeur
allant de l’identification de nouveaux besoins et de nouveaux marchés, à l’industrialisation, à
la mise en œuvre de technologies et d’innovations et éventuellement à la production de
connaissances. Les deux schémas visent un objectif commun, le développement
économique du territoire et la création d’emplois. Les grands domaines d’excellence pour
la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été identifiés, la région concentrera donc ses moyens
d’intervention en matière de politique de recherche, de développement et d’innovation sur
ces 8 domaines d’excellence : industrie du futur et production industrielle, bâtiments et
travaux publics, numérique, santé, agriculture-agroalimentaire-forêt, énergie, mobilité-
systèmes de transports intelligents, sport montagne et tourisme.
Les réflexions en cours
La région académique s’empare de son rôle dans la définition des orientations stratégiques relatives à l’enseignement supérieur. En application du décret du 25 janvier 2017, il appartient aux recteurs de région académique de faire trois propositions d’admission en master aux diplômés non admis dans une 1ère année de master à laquelle ils étaient candidats. Il revient au recteur de région académique d’organiser le traitement des saisines dans son ressort, et de s’organiser en fonction des spécificités locales avec les rectorats d’académie. La commission de l’enseignement supérieur et de la recherche réunie en octobre 2016 a pour objectif de :
- partager l’ambition des trois sites par rapport au SRESRI ; - construire avec tous les partenaires une stratégie pour améliorer
le parcours des élèves et l’accès à l’enseignement supérieur de la région académique ;
- développer les parcours d’excellence et la réussite des élèves. Une commission de la région académique va être mise en place afin d’avoir une vision régionale des formations post-bac. Cette instance permettra le partage d’informations, l’analyse des flux au niveau régional et le partage des problématiques d’accès à l’enseignement supérieur.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 109 -
Les réformes annoncées
Le 1er ministre, dans sa déclaration de politique générale du 4 juillet a annoncé :
- une réforme du baccalauréat. Une large concertation est lancée dès cette rentrée
avec pour objectif un nouveau baccalauréat en juin 2021 ;
- la mise en place à la rentrée 2018 de « contrats de réussite étudiante » pour les
lycéens, qui leur « indiquent les prés-requis pour réussir dans la filière visée ».
Le baccalauréat est un repère essentiel dans la scolarité et la vie des élèves. Cependant, au
fil des années, sa complexité et sa faible valeur prédictive d’une réussite dans les études
supérieures l’ont affaibli. Ainsi, à l’automne 2017, une concertation s’ouvrira pour faire
évoluer cet examen, à l’instar des exemples européens, et lui redonner tout son rôle de
premier grade universitaire. Le baccalauréat doit être en mesure de mieux préparer à
l’orientation, à la réussite dans l’enseignement supérieur et à l’insertion dans l’emploi.
La concertation avec les acteurs de l’enseignement supérieur sur l’entrée en premier cycle a
été lancée ce 17 juillet. Cette réforme sera bâtie sur une exigence simple : un bachelier doit
pouvoir trouver une place adaptée à son parcours et à ses souhaits dans le supérieur, tout
en tenant compte des capacités d’accueil qui elles-mêmes doivent intégrer les besoins
socioéconomiques du pays.
Le site Clermont Auvergne
Depuis 2013, le site de Clermont-Auvergne de l’enseignement supérieur et de la recherche
s’est engagé dans une dynamique de structuration et de développement pour aboutir au 1er
janvier 2017, à la fusion des deux universités clermontoises (université d’Auvergne et
université Blaise Pascal) pour former l’université Clermont Auvergne.
Ce projet vise à construire à Clermont-Ferrand et sur l’ensemble du territoire auvergnat
(agglomération d’Aurillac, Le Puy, Moulins et Vichy) une université pluridisciplinaire de
visibilité internationale, développant au plus haut niveau l’ensemble de ses missions et
contribuant au développement économique, social et culturel des territoires qui l’environnent.
Le site comporte une université de 35 000 étudiants et une école d’ingénieurs de 950
étudiants (SIGMA). L’université Clermont-Auvergne compte 20 composantes, 2 IUT, 4
écoles, 1 institut Polytech, 1 ESPE et 1 institut informatique.
Le site se caractérise également par la présence d’un Établissement Public à Caractère
Scientifique, Culturel et Professionnel (EPCSCP), VetAgro Sup, et d’une école d’architecture
sous tutelle du ministère de la culture.
Les organismes de recherche tels que l’INRA, l’IRSTEA, l’Institut National de la Santé et de
la Recherche Médicale (INSERM) et le CNRS sont également représentés.
Le maillage des IUT sur le territoire (Montluçon, Vichy, Aurillac et le Puy-en-Velay) facilitant
l’accès au premier cycle court de l’enseignement supérieur est un atout pour la dynamique
du site auvergnat
Le positionnement stratégique de la nouvelle université s’appuie sur les domaines
d’excellence pour renforcer le rayonnement et la qualité du service rendu aux usagers et
plus largement à la société. Il s’organise autour de cinq axes de développement :
- une université développant au plus haut niveau ses missions de recherche
et de formation ;
- une université pleinement actrice du développement territorial ;
- une université ouverte sur le monde ;
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 110 -
- une université mobilisant l’ensemble de ses personnels via un nouveau mode
de management universitaire ;
- une université innovante, assumant pleinement sa responsabilité sociétale
et environnementale.
Le projet I-SITE CAP 20-25
Le projet CAP 20-25 a obtenu le label I-SITE dans le cadre du PIA 2. Ce
label permet d’obtenir des financements à hauteur de 330 M€ sur 10 ans
qui serviront à financer des projets structurants pour accroitre la visibilité du
site aussi bien au niveau national qu’international. Le pilotage stratégique
du projet sera assuré selon un modèle intégré : l’université Clermont
Auvergne sera en charge de la coordination territoriale et elle devra adapter
ses statuts pour créer un nouveau modèle d’Institut National Polytechnique (INP) au sein de
l’université regroupant les écoles d’ingénieurs relevant du ministère de l’enseignement
supérieur et de la recherche (SIGMA Clermont, ISIMA et Polytech Clermont) mais aussi
l’école d’architecture relevant du ministère de la Culture et VetAgro Sup qui relève du
ministre de l’Agriculture. Cet INP bénéficiera au sein de l’université-cible d’un statut lui
garantissant une autonomie et dans la gestion de ses ressources et dans le fonctionnement
de ses instances, en lien avec les partenaires socio-économiques.
Le projet de Learning center : clé de voute de l’innovation pédagogique
Le projet de learning center, en lien avec le campus numérique de l’école de Charbonnières-
les-Bains, fait l’objet d’une réflexion, depuis plusieurs années, dans laquelle s’intègrent
l’innovation pédagogique et la politique documentaire du site d’enseignement supérieur.
Centré sur l’introduction du numérique comme facteur de rénovation pédagogique, il
constitue un élément clé de la déclinaison de la politique du site en matière de formation et
de documentation, de valorisation de la recherche et d’ouverture des établissements
universitaires. Sa place stratégique dans le dossier I-SITE, en lien avec le programme
ASTRE, lui donne une dimension nouvelle et il convient dès à présent d’anticiper sa mise en
œuvre au regard notamment des aspects immobiliers et de leurs financements, des projets
d’équipement et de mise en réseau, du projet scientifique et pédagogique.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Territoires et partenariats –
- 111 -
Le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) de Clermont-Ferrand aux côtés des étudiants
Né de la volonté commune du CROUS, des collectivités
locales et des établissements d’enseignement supérieur
auvergnats d’améliorer l’accueil des étudiants, notamment
les primo étudiants et les étudiants étrangers,
l’espace d’accueil étudiants du CROUS les accueille
dès la rentrée pour mieux leur faire découvrir
leur nouvelle vie universitaire.
Le centre régional des œuvres universitaires et scolaires, à l’écoute des étudiants par la voix
de leurs représentants siégeant au conseil d’administration, déploie ses services pour
faciliter les conditions de vie et de travail des étudiants de l’académie : restauration,
logement, aides financières, accès à la culture, à l’international, aux jobs étudiants…
Il diversifie les prestations de restauration pour mieux coller aux évolutions de la
consommation, il monte en gamme son service de logement. Ainsi, le parc locatif du CROUS
de Clermont-Ferrand constitué de 4000 lits destinés aux étudiants se répartit sur 3 sites : le
centre-ville de Clermont-Ferrand, le campus universitaire des Cézeaux à Aubière et la
résidence de Montluçon ; s’y ajoutent des conventions de partenariat sur Aurillac et Vichy.
Le CROUS de Clermont s’est lancé dans de grands projets de rénovation de ses logements
afin que l’intégralité du parc soit rénovée à l’horizon 2021.
Dans le cadre du PIA et du projet A2X (Auvergne Alternance d’eXcellence), il est prévu de
financer la construction de 40 nouveaux logements au Puy-en-Velay et la restructuration de
50 logements sur le site aurillacois.
Outre le gîte et le couvert, le CROUS gère les bourses de l’enseignement supérieur sur
critères sociaux -33,5% des étudiants de l’académie sont boursiers - et autres aides, telles
que l’aide à la mobilité internationale, l’aide à la recherche du 1er emploi. Ses services
médico-sociaux accompagnent les étudiants.
Le CROUS aide aussi les étudiants à devenir acteurs de la vie culturelle universitaire par le
soutien financier pour la réalisation de projets, le développement de pratiques amateurs, la
contribution à l’émergence de nouveaux talents, la sensibilisation des publics étudiants à la
culture, l’encouragement aux mouvements associatifs. Ce sont les prestations dans le cadre
de « Fenêtre sur cour », des concerts, des expositions, des concours étudiants
(photographie, les bandes dessinées, les nouvelles, la danse, le théâtre…
La qualité de vie et le coût de la vie raisonnable, notamment au niveau du logement, sont
des facteurs d’attractivité pour le site de Clermont-Ferrand, ainsi que pour les pôles de
Vichy, Moulins, Montluçon, Aurillac et Le Puy. Clermont-Ferrand se classe parmi les villes où
il fait bon étudier sur la base de 4 critères : logement, transport, aides financières directes et
socle fixe (alimentation, livres, téléphone, loisirs).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 112 -
Les constats
Le budget
Premier et second degrés
En 2016, l’État a investi un peu plus d’1,2 milliard d’euros dans l’éducation en Auvergne,
auxquels s’ajoutent les crédits en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Compte budgétaire Dépenses de personnels
(T2)
Dépenses
de fonctionnement (T2)
Enseignement privé
premier et second degrés (0139) 128 134 430,17 14 007 755,00
Enseignement scolaire public
du premier degré (0140) 383 307 926,36 617 184.01
Enseignement scolaire public
du second degré (0141) 583 906 593,97 4 479 366,74
Vie de l'élève (0230) 37 739 222,17 42 956 485,91
Soutien de la politique
de l'éducation nationale (0214) 29 904 484,57 6 947 432,78
Sous-total 1 162 992 657,24 69 008 224,44
Enseignement supérieur
et recherche (0150 - Bop central) 89 374,88 2 479,09
Enseignement supérieur
et recherche
(0150 – Bop déconcentré)
8 831 004.92
Vie étudiante (0231) 40 787 309,30
Sous-total 89 374,88 49 620 793,31
Total académie 1 163 082 032,12 118 629 017,75
Total 1 281 711 049,87
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 113 -
Établissements d’enseignement supérieur et de vie étudiante
Budget prévisionnel de fonctionnement
(en millions d'euros)
Université
Clermont Auvergne (regroupement université Blaise Pascal et université d'Auvergne)
SIGMA (regroupement
IFMA et ENSCCF)
CROUS
2017
298,3 21,1 24,4
dont 233,1 de dotation État dont 12,7 de dotation État dont 4,4 de dotation État
+ 1,2 ASPE*
2016
Université Blaise Pascal
Université d'Auvergne
23,3
169 114 16,9 dont 5,2 de dotation État
dont 133 de dotation État
dont 91 de dotation État
dont 12 de dotation État + 0,9 ASPE*
* Aides SPEcifiques
Les aides au mérite
Pour l’année universitaire 2017-2018, la circulaire du 11 avril 2017 fixe les conditions et les
modalités d’attribution, de versement et de cumul des aides au mérite.
Elles concernent les étudiants :
- titulaires d’une mention « très bien » à la session 2017 du baccalauréat,
- et bénéficiaires, pour l’année universitaire 2017-2018, d’une bourse d’enseignement
supérieur sur critères sociaux ou d’une allocation annuelle accordée dans le cadre du
dispositif des aides spécifiques,
- inscrits dans une formation habilitée à recevoir des étudiants boursiers.
Les étudiants n’ont pas de démarche particulière à réaliser pour en bénéficier : la liste des
bacheliers ayant obtenu la mention « très bien » à la dernière session du baccalauréat est
transmise directement aux CROUS afin d’identifier les étudiants répondant aux critères
d’attribution.
L’aide au mérite est versée en neuf mensualités (il n’y a pas de versement pendant les
grandes vacances universitaires). Le maintien de cette aide est soumis aux conditions
d’assiduité aux cours et de présence aux examens. En cas de redoublement, un étudiant ne
peut plus en bénéficier s’il n’est fondé sur des raisons médicales. Un étudiant ne peut obtenir
plus de trois fois l’aide au mérite.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 114 -
Les bourses sur critères sociaux
Au cours de l’année 2016, 15 179 étudiants ont bénéficié d’une bourse sur critères sociaux
(15 704 en 2015), ce qui représentait un total de 38 millions d’euros.
Ces étudiants se répartissent comme suit :
- 31,4 % ont perçu un échelon 0bis ;
- 17,4 % un échelon 1 ;
- 8,3% un échelon 2 ;
- 8,2 % un échelon 3 ;
- 7,4 % un échelon 4 ;
- 12,2 % un échelon 5 ;
- 9,6 % un échelon 6 ;
- 5,5 % un échelon 7.
Les aides spécifiques (ASPE)
Dans le souci de répondre au mieux aux situations particulières de certains étudiants, des
aides spécifiques peuvent être allouées.
Elles permettent de répondre aux situations particulières de :
- détresse financière,
- indépendance financière avérée vis-à-vis de la famille,
- reprise d’études.
Ces aides spécifiques peuvent revêtir deux formes :
- soit une allocation annuelle accordée à l’étudiant qui rencontre des difficultés
pérennes ;
- soit une aide ponctuelle en faveur de l’étudiant qui rencontre momentanément de
graves difficultés et qui constitue un outil privilégié permettant d’apporter
rapidement une aide financière personnalisée.
En 2016, 1180 étudiants (1140 en 2015) ont bénéficié d’Aides Spécifiques Allocations
Ponctuelles (ASAP) représentant un montant total de 480 737 euros (596 264 € en 2015),
soit un montant moyen de 407 € par étudiant (523 € en 2015).
159 Aides Spécifiques Allocations Annuelles (ASAA) ont été versées aux étudiants pour un
montant total de 481 047 € (en 2015, 192 aides versées représentaient 481 047 €).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 115 -
Les nouveaux moyens d’enseignement dans l’académie à la rentrée 2017
L’attribution des moyens confirme la priorité donnée à l’école nonobstant la baisse des
effectifs, l’attention portée aux établissements fragiles et la vigilance accordée à
l’accompagnement éducatif et social des élèves.
Dans le 1er degré public
La loi de finances prévoit, dans son programme 0140, pour la rentrée 2017, la création de
4 311 emplois, malgré une baisse attendue de -12 658 élèves.
L’académie bénéficie de la création de 15 emplois malgré une perte d’effectif de -893 élèves.
Ces créations s’inscrivent notamment dans l’accompagnement de l’adaptation du réseau des
écoles en milieu rural et se répartissent :
Dans le 2nd degré public
La loi de finances prévoit, dans son programme 0141, pour la rentrée 2017, la création de
4 400 emplois d’enseignants du second degré.
L’académie bénéficie de 82 emplois dont 6 destinés à renforcer les lycées les plus fragiles.
Cette dotation permet d’accompagner la réforme du collège, et notamment le financement du
quart d’heure supplémentaire par division au titre de l’autonomie, les hausses d’effectifs en
lycée (+415 élèves) et les ouvertures prévues dans le cadre du plan « 500 formations ».
Pour l’accompagnement et le suivi des élèves
L’académie bénéficie de 5 créations d’emplois de CPE, d’un emploi d’infirmier(e) scolaire et
d’un emploi d’assistant(e) du service social.
L’enseignement privé
Avec une prévision d’effectifs contrastée entre le 1er degré (-102 élèves) et le second degré
(+221 élèves), l’académie perd -8,5 emplois.
Départements Prévision d’effectifs Moyens nouveaux
Allier -398 /
Cantal -166 /
Haute-Loire -329 /
Puy-de-Dôme / +15
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 116 -
L’évolution de l’offre de formation
Ouvertures de formations sous statut scolaire
Enseignement public
Voie professionnelle : LP Albert Londres, Cusset : mention complémentaire technicien énergies renouvelables Smart Grid ; Lycée Paul Constans, Montluçon : mention complémentaire sûreté des espaces ouverts au public ; LP Monnet-Mermoz, Aurillac : mention complémentaire technicien énergies renouvelables Smart Grid ; LP Raymond Cortat, Aurillac : mention complémentaire employé traiteur ; Lycée Blaise Pascal, Ambert : CAP assistant technique en milieu familial et collectif ; LP Roger Claustres, Clermont-Ferrand : mention complémentaire technicien en chaudronnerie aéronautique et spatiale ; Lycée Pierre Joël Bonté, Riom : formation complémentaire d’initiative locale pratiquer le buiding information modeling ; LP Germaine Tillion, Thiers : 2nde pro plastiques et composites.
Voie générale et technologique : LP Henri-Ste-Claire Deville, Issoire : 1ère année de BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle ; Lycée Jean Zay, Thiers : 1ère année de BTS euro plastiques otion pilotage optimisation de la production. Capacités d’accueil :
- secondes générales et technologiques : 7722 - 1ère année de certificat d’aptitude professionnelle 2 ans : 900
- 1ère année de baccalauréat professionnel 3 ans : 2794
- 1ère année de BTS 2 ans : 1901
- 1ère année de classes préparatoires aux grandes écoles : 631
Enseignement privé sous contrat
Collège Saint Joseph, Saint-Saturnin : ULIS troubles spécifiques de langage et apprentissages Collège Sainte Procule, Gannat : dispositif publics défavorisés LP Sainte Louise, Montlucon : dispositif publics défavorisés LP Anna Rodier, Moulins : dispositif publics défavorisés Lycée Saint Pierre, Courpière : dispositif plan réussite (les itinéraires de ma réussite) Lycée Massillon, Clermont-Ferrand : dispositif plan réussite (lycée nouveau départ) LP Anna Rodier, Moulins : filière bac pro services de proximité et vie locale LP Paradis, Brives : filière CAP agent de sécurité en 1 an
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 117 -
Formations sous statut d’apprentissage (public)
Le centre de formations d’apprentis de l’éducation nationale en Auvergne (CFAéna) accueille 560 apprentis à travers 54 unités de formations par apprentissage réparties dans 25 lycées. L’offre de formation du CFAéna porte sur :
- 6 CAP, - 3 mentions complémentaires, - 13 baccalauréats professionnels, - 2 brevets professionnels, - 3 brevets des métiers d’art, - 27 BTS, - un titre professionnel de niveau IV - et un titre professionnel de niveau III.
2 formations ouvrent à la rentrée scolaire 2017, en mixité de publics scolaires / apprentis :
- le BTS techniques et services en matériels agricoles au lycée Gustave Eiffel de Gannat
- le BTS développement et réalisation bois au lycée Albert Londres de Cusset.
Il est possible, à travers une procédure simplifiée et sous certaines conditions, de mettre en
place des parcours en apprentissage sur des places vacantes en établissements scolaires
pour répondre à des situations particulières dans lesquelles un jeune et une entreprise
souhaitent conclure un contrat d’apprentissage alors que la formation visée ne fait
pas partie de l’offre à proximité.
D’autre part, le CFAéna participe activement au plan apprentissage en accueillant
l’essentiel des apprentis recrutés dans la fonction publique d’État.
Il contribue résolument à la stratégie académique en construisant des solutions de parcours
de formation et d’insertion professionnelles adaptées à chacun des candidats à
l’apprentissage. Il apporte une attention particulière à l’accompagnement des jeunes en
situation de handicap, notamment à travers un partenariat conventionné avec le CFA
Spécialisé (CFAS).
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 118 -
Les prévisions d’effectifs élèves
Académie, 1er et 2nd degrés
Public et privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 43 905 43 806 -99 -0,2
Enseignement élémentaire et spécial 75 518 74 622 -896 -1,2
Total 1er degré 119 423 118 428 -995 -0,8
1er cycle 59 586 59 827 241 0,4
SEGPA 1 623 1 604 -19 -1,2
2nd cycle PRO 11 755 11 627 -128 -1,1
2nd cycle GT (y compris post-bac) 33 581 34 118 537 1,6
dont 2nd cycle GT 27 383 27 740 357 1,3
dont post BAC 6 198 6 378 180 2,8
EREA 277 277 0 0,0
Total 2nd degré 106 822 107 453 631 0,6
Total général 226 245 225 881 -364 -0,2
Public
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 37 438 37 384 -54 -0,1
Enseignement élémentaire et spécial 63 861 63 022 -839 -1,3
Total 1er degré 101 299 100 406 -893 -0,9
1er cycle 47 111 47 174 63 0,1
SEGPA 1 508 1 499 -9 -0,6
2nd cycle PRO 9 537 9 480 -57 -0,6
2nd cycle GT (y compris post-bac) 26 157 26 572 415 1,6
dont 2nd cycle GT 21 457 21 734 277 1,3
dont post BAC 4 700 4 838 138 2,9
EREA 277 277 0 0,0
Total 2nd degré 84 590 85 002 412 0,5
Total général 185 889 185 408 -481 -0,3
Privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 6 467 6 422 -45 -0,7
Enseignement élémentaire et spécial 11 657 11 600 -57 -0,5
Total 1er degré 18 124 18 022 -102 -0,6
1er cycle 12 475 12 653 178 1,4
SEGPA 115 105 -10 -9,5
2nd cycle PRO 2 218 2 147 -71 -3,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 7 424 7 546 122 1,6
dont 2nd cycle GT 5 926 6 006 80 1,3
dont post BAC 1 498 1 540 42 2,7
Total 2nd degré 22 232 22 451 219 1,0
Total général 40 356 40 473 117 0,3
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 119 -
Allier, 1er et 2nd degrés
Public et privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 10 301 10 249 -52 -0,5
Enseignement élémentaire et spécial 18 156 17 847 -309 -1,7
Total 1er degré 28 457 28 096 -361 -1,3
1er cycle 14 152 14 114 -38 -0,3
SEGPA 489 486 -3 -0,6
2nd cycle PRO 3 091 3 081 -10 -0,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 7 790 7 876 86 1,1
dont 2nd cycle GT 6 402 6 452 50 0,8
dont post BAC 1 388 1 424 36 2,5
EREA 0 0 0 0,0
Total 2nd degré 25 522 25 557 35 0,1
Total général 53 979 53 653 -326 -0,6
Public
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 9 432 9 387 -45 -0,5
Enseignement élémentaire et spécial 16 427 16 074 -353 -2,2
Total 1er degré 25 859 25 461 -398 -1,6
1er cycle 12 763 12 707 -56 -0,4
SEGPA 489 486 -3 -0,6
2nd cycle PRO 2 733 2 733 0 0,0
2nd cycle GT (y compris post-bac) 6 828 6 907 79 1,1
dont 2nd cycle GT 5 684 5 728 44 0,8
dont post BAC 1 144 1 179 35 3,0
EREA 0 0 0 0,0
Total 2nd degré 22 813 22 833 20 0,1
Total général 48 672 48 294 -378 -0,8
Privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 869 862 -7 -0,8
Enseignement élémentaire et spécial 1 729 1 773 44 2,5
Total 1er degré 2 598 2 635 37 1,4
1er cycle 1 389 1 407 18 1,3
SEGPA 0 0 0 0,0
2nd cycle PRO 358 348 -10 -2,9
2nd cycle GT (y compris post-bac) 962 969 7 0,7
dont 2nd cycle GT 718 724 6 0,8
dont post BAC 244 245 1 0,4
Total 2nd degré 2 709 2 724 15 0,6
Total général 5 307 5 359 52 1,0
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 120 -
Cantal, 1er et 2nd degrés
Public et privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 3 976 3 967 -9 -0,2
Enseignement élémentaire et spécial 7 068 6 863 -205 -3,0
Total 1er degré 11 044 10 830 -214 -2,0
1er cycle 5 895 5 801 -94 -1,6
SEGPA 147 146 -1 -0,7
2nd cycle PRO 1 077 1 074 -3 -0,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 2 842 2 984 142 4,8
dont 2nd cycle GT 2 439 2 574 135 5,2
dont post BAC 403 410 7 1,7
EREA 84 84 0 0,0
Total 2nd degré 10 045 10 089 44 0,4
Total général 21 089 20 919 -170 -0,8
Public
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 3 506 3 503 -3 -0,1
Enseignement élémentaire et spécial 6 139 5 976 -163 -2,7
Total 1er degré 9 645 9 479 -166 -1,8
1er cycle 5 036 4 914 -122 -2,5
SEGPA 147 146 -1 -0,7
2nd cycle PRO 819 828 9 1,1
2nd cycle GT (y compris post-bac) 2 239 2 376 137 5,8
dont 2nd cycle GT 2 022 2 158 136 6,3
dont post BAC 217 218 1 0,5
EREA 84 84 0 0,0
Total 2nd degré 8 325 8 348 23 0,3
Total général 17 970 17 827 -143 -0,8
Privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 470 464 -6 -1,3
Enseignement élémentaire et spécial 929 887 -42 -4,7
Total 1er degré 1 399 1 351 -48 -3,6
1er cycle 859 887 28 3,2
SEGPA 0 0 0 0,0
2nd cycle PRO 258 246 -12 -4,9
2nd cycle GT (y compris post-bac) 603 608 5 0,8
dont 2nd cycle GT 417 416 -1 -0,2
dont post BAC 186 192 6 3,1
Total 2nd degré 1 720 1 741 21 1,2
Total général 3 119 3 092 -27 -0,9
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 121 -
Haute-Loire, 1er et 2nd degrés
Public et privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 8 446 8 327 -119 -1,4
Enseignement élémentaire et spécial 13 331 13 049 -282 -2,2
Total 1er degré 21 777 21 376 -401 -1,9
1er cycle 11 320 11 406 86 0,8
SEGPA 281 270 -11 -4,1
2nd cycle PRO 1 529 1 480 -49 -3,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 5 747 5 777 30 0,5
dont 2nd cycle GT 5 094 5 095 1 0,0
dont post BAC 653 682 29 4,3
EREA 88 88 0 0,0
Total 2nd degré 18 965 19 021 56 0,3
Total général 40 742 40 397 -345 -0,9
Public
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 5 764 5 682 -82 -1,4
Enseignement élémentaire et spécial 8 895 8 648 -247 -2,9
Total 1er degré 14 659 14 330 -329 -2,3
1er cycle 6 556 6 519 -37 -0,6
SEGPA 166 165 -1 -0,6
2nd cycle PRO 841 814 -27 -3,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 3 400 3 426 26 0,8
dont 2nd cycle GT 3 090 3 102 12 0,4
dont post BAC 310 324 14 4,3
EREA 88 88 0 0,0
Total 2nd degré 11 051 11 012 -39 -0,4
Total général 25 710 25 342 -368 -1,5
Privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 2 682 2 645 -37 -1,4
Enseignement élémentaire et spécial 4 436 4 401 -35 -0,8
Total 1er degré 7 118 7 046 -72 -1,0
1er cycle 4 764 4 887 123 2,5
SEGPA 115 105 -10 -9,5
2nd cycle PRO 688 666 -22 -3,3
2nd cycle GT (y compris post-bac) 2 347 2 351 4 0,2
dont 2nd cycle GT 2 004 1 993 -11 -0,6
dont post BAC 343 358 15 4,2
Total 2nd degré 7 914 8 009 95 1,2
Total général 15 032 15 055 23 0,2
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 122 -
Puy-de-Dôme, 1er et 2nd degrés
Public et privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 21 182 21 263 81 0,4
Enseignement élémentaire et spécial 36 963 36 863 -100 -0,3
Total 1er degré 58 145 58 126 -19 0,0
1er cycle 28 219 28 506 287 1,0
SEGPA 706 702 -4 -0,6
2nd cycle PRO 6 058 5 992 -66 -1,1
2nd cycle GT (y compris post-bac) 17 202 17 481 279 1,6
dont 2nd cycle GT 13 448 13 619 171 1,3
dont post BAC 3 754 3 862 108 2,8
EREA 105 105 0 0,0
Total 2nd degré 52 290 52 786 496 0,9
Total général 110 435 110 912 477 0,4
Public
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 18 736 18 812 76 0,4
Enseignement élémentaire et spécial 32 400 32 324 -76 -0,2
Total 1er degré 51 136 51 136 0 0,0
1er cycle 22 756 23 034 278 1,2
SEGPA 706 702 -4 -0,6
2nd cycle PRO 5 144 5 105 -39 -0,8
2nd cycle GT (y compris post-bac) 13 690 13 863 173 1,2
dont 2nd cycle GT 10 661 10 746 85 0,8
dont post BAC 3 029 3 117 88 2,8
EREA 105 105 0 0,0
Total 2nd degré 42 401 42 809 408 1,0
Total général 93 537 93 945 408 0,4
Privé
Constat 2016-2017 Prévision 2017-2018 Variation %
Enseignement préélémentaire 2 446 2 451 5 0,2
Enseignement élémentaire et spécial 4 563 4 539 -24 -0,5
Total 1er degré 7 009 6 990 -19 -0,3
1er cycle 5 463 5 472 9 0,2
SEGPA 0 0 0 0,0
2nd cycle PRO 914 887 -27 -3,0
2nd cycle GT (y compris post-bac) 3 512 3 618 106 2,9
dont 2nd cycle GT 2 787 2 873 86 3,0
dont post BAC 725 745 20 2,7
Total 2nd degré 9 889 9 977 88 0,9
Total général 16 898 16 967 69 0,4
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 123 -
Les prévisions d’effectifs dans le supérieur
Le post-bac en lycée
6378 étudiants post-bac devraient fréquenter en 2017-2018 les établissements du second
degré notamment pour y préparer un BTS ou suivre une Classe Préparatoire aux Grandes
Ecoles (CPGE), ce qui représente une augmentation des effectifs de 180 sur l'académie, soit
+2,9 % ainsi répartis par département :
Effectif attendu Variation
Allier 1424 +2,6 % (+36)
Cantal 410 +1,7 % (+7)
Haute-Loire 682 +4,4 % (+29)
Puy-de-Dôme 3862 +2,9 % (+108)
Le secteur public devrait connaitre une augmentation de +2,9 % (+138 étudiants) :
- +3,1 % dans l'Allier (+35),
- +0,5 % dans le Cantal (+1),
- +4,5 % dans la Haute-Loire, (+14),
- +2,9 % dans le Puy-de-Dôme (+88).
Le secteur privé verrait lui une hausse de 2,8 % (+42 étudiants) :
- +0,4 % dans l'Allier (+1),
- +3,2 % dans le Cantal (+6),
- +4,4 % dans la Haute-Loire (+15),
- +2,8 % dans le Puy-de-Dôme (+20).
L’enseignement supérieur
La première année universitaire (cursus de santé compris) verrait selon des effectifs stables
environ 10 000 étudiants à la rentrée 2017, et le premier cycle de l’université clermontoise
totaliserait ainsi en 2017-2018 environ 22 000 étudiants.
Le second et le troisième cycles verraient leurs effectifs stabilisés, tout comme les écoles
d'ingénieurs internes et externe.
Un total d’environ 36 000 étudiants est attendu au sein de l’université, et un total d’environ
45 000 dans l’enseignement supérieur de l’académie.
Source : division statistique et évaluation / division enseignement supérieur recherche
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 124 -
Les résultats aux examens
Taux de réussite au diplôme national du brevet
session 2017 (résultats provisoires)
Série générale Série
professionnelle Total
Allier 88,5 % 73,5 % 86,7 %
Cantal 93,8 % 90,6 % 93,4 %
Haute-Loire 95,0 % 81,8 % 93,7 %
Puy-de-Dôme 92,0 % 78,9 % 90,7 %
Académie 91,9 % 79,6 % 90,6 %
Métropole + DOM 89,8 % 79,7 % 89,0 %
Taux de réussite au baccalauréat
session 2017 (résultats provisoires)
Bac général Bac technologique* Bac professionnel*
Allier 90,1 % 92,6 % 84,9 %
Cantal 93,4 % 95,0 % 85,2 %
Haute-Loire 93,0 % 94,3 % 84,6 %
Puy-de-Dôme 93,1 % 91,0 % 80,5 %
Académie 92,4 % 92,3 % 82,7 %
Métropole + DOM 90,7 % 90,5 % 81,5 %
*Série agricole non comprise pour l’académie et les départements, comprise pour la
métropole et les DOM.
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 125 -
Palmarès académique du Concours général 2017
La cérémonie de remise des prix du Concours général 2017 s’est tenue le 7 juillet en Sorbonne en présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et du recteur Marie-Danièle Campion.
Chaque année, cette compétition prestigieuse distingue les meilleurs élèves de première et de terminale. Sélectionnés par leurs professeurs pour l'excellence de leurs résultats scolaires, les candidats ont été évalués sur des sujets conformes aux programmes officiels, mais dans le cadre d'épreuves plus exigeantes et plus longues que l'examen du baccalauréat. 49 disciplines étaient proposées aux 19 105 candidats, en France et à l'étranger.
- 1er prix Arts Plastiques : Laura Caillot, lycée polyvalent de Chamalières Professeure : Madame Baudin
- 2e prix Commercialisation et service en restauration : Lina Bernardo, lycée polyvalent de Chamalières Professeure : Madame Jouffret
- 2e prix Cuisine : Matthieu Gisard, lycée polyvalent de Chamalières Professeur : Monsieur Theallier
- 2e prix Technicien d’usinage : Adrien Faure, lycée professionnel Charles et Adrien-Dupuy de Le Puy-en-Velay Professeur : Monsieur Gendre
- 3e prix Maintenance des matériels option A : agricoles : Nicolas Moulin, lycée professionnel Gustave-Eiffel de Gannat Professeur : Monsieur Bontemps
- 2e accessit Sciences de l’ingénieur : Clément Rambaud, lycée polyvalent Paul-Constans de Montluçon Professeur : Monsieur Mestas
- Mention Sciences et technologies industrielles et du développement durable : Baptiste Gueugnaud, lycée polyvalent Charles et Adrien-Dupuy de Le Puy-en-Velay Professeur : Monsieur Ducas
- Mention Sciences et technologies industrielles et du développement durable : Bastien Mirmand, lycée polyvalent Charles et Adrien-Dupuy de Le Puy-en-Velay Professeur : Monsieur Malfettes
– Dossier de rentrée 2017-2018 – Constats
- 126 -
Le calendrier scolaire