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INTRODUCTION Ce dossier pédagogique s’adresse aux enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire. Il offre des ressources variées pour appréhender le spectacle « Le Hibou, le vent et nous » de Fabrice Melquiot, une pièce tout public à partir de 8 ans. Le dossier contient plusieurs propositions d’activités destinées aux élèves pour susciter leur curiosité, leur permettre d’aborder le spectacle avec plaisir, et permettre de revenir sur la pièce en classe après l’expérience théâtrale.

Fiche d’identité du spectacle Titre : Le Hibou, le vent et nous Texte et mise en scène : Fabrice Melquiot Durée : 1h10 (environ) Création : le 24 septembre 2013 au Théâtre Am Stram Gram, Genève. Production : Théâtre Am Stram Gram, Genève, avec le soutien du Service culturel Migros. L’Arche est L’Arche est l’éditeur du texte représenté.   Genre : Théâtre et cirque Registre : comédie fantastique Thèmes traités: temps, mémoire, roman familial Synopsis : Il y a Lola et Sébastien, petits, qui fuguent à la recherche du vent et des vrais parents de Sébastien : les hiboux de la forêt. Il y a Lola et Sébastien, adultes, qui attendent à leur tour un enfant. Et il y a Gérald, enfant et adulte, le passeur entre les temps. Le Hibou, le vent et nous part à la recherche des origines qui précèdent l'enfance. Livre de référence « Le Hibou, le vent & nous suivi de Aucun homme n’est une île », Fabrice Melquiot, éditions de L’Arche, coll. L’Arche/Am Stram Gram, mai 2013, ISBN : 978-2-85181-807-2. Le livre est disponible à la librairie du théâtre aux horaires des représentations publiques, chez notre partenaire La Librerit, 1bis place du Marché à Carouge, tél : 022 343 97 71, et dans toutes les bonnes librairies.

Calendrier des représentations

Représentations publiques Mardi 24 septembre à 19h Samedi 28 septembre à 17h Dimanche 29 septembre à 17h Mardi 1er octobre à 19h Mercredi 2 octobre à 15h Samedi 5 octobre à 17h Dimanche 6 octobre à 17h Samedi 12 octobre à 17h* Dimanche 13 octobre à 17h Mardi 15 octobre à 19h* Mercredi 16 octobre à 15h* Samedi 19 octobre à 17h* Dimanche 20 octobre à 17h

Scolaires Lundi 23 septembre à 14h15 Jeudi 26 septembre à 14h15 Vendredi 27 septembre à 14h15 Jeudi 3 octobre 2013 à 14h15 (AGEP) Vendredi 4 octobre à 14h15 Mardi 8 octobre 2013 à 14h15 (AGEP) Jeudi 10 octobre 2013 à 10h (Cycles) Jeudi 10 octobre à 14h15 Vendredi 11 octobre à 14h15 Jeudi 17 octobre à 14h15 Vendredi 18 octobre à 14h15

* Représentations surtitrées français / anglais

   

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Découvrir le spectacle

Le Hibou,… Un animal mythique

Proposition d’activité Lire le titre de la pièce. Que savez-vous du hibou ? Savez-vous qu’il en existe différentes sortes, et quel est le plus grand d’entre eux ? Evoquer ce thème par des dessins, des recherches sur l’animal, ou sur des personnages de hiboux. Vous pouvez vous référez également aux photographies de hibou figurant en fin de ce dossier (annexes)

Petit rappel sur les hiboux - L’espèce animale Les rapaces nocturnes font partie de la classe des vertébrés, ordre des strigiformes. S'il est exact que presque toutes les espèces strigiformes commencent à s'animer au crépuscule, certaines sont également très actives le jour. L'œil parfaitement adapté, l'ouie très fine, et leur plumage qui ne laisse pas passer l'air, permettent de déployer principalement leur activité pendant la nuit crépusculaire. Ils constituent un ordre d'environs 130 espèces de formes très homogènes. On a coutume de séparer les hiboux dont la tête est ornée d'aigrettes - appelées à tord oreilles - des chouettes, qui sont elles dépourvues de ces touffes de plumes érectiles. Les hiboux et les chouettes sont des créatures fort anciennes, en effet d'après des fossiles découverts en Amérique du Nord, il en existait déjà durant l'éocène, c'est à dire il y a 60 millions d'années. Leur taille varie beaucoup de la minuscule chouette chevêche de 15 cm, au roi des oiseaux nocturnes, le hibou grand-duc (Bubo Bubo) qui peut aller jusqu'à 72 cm de longueur : ses caractéristiques sont ses grands yeux orange sur sa face et ses aigrettes. On l’appelle aussi grand hibou, grand chapron (dans le Jura), Farou (en Savoie). Quelques appellations étrangères : Allemand : Uhu, Anglais : Eagle-owl (ou aigle hibou), Arabe : Fafhd el lil (ou guépard de la nuit), Espagnol : Gran-duque, bubo réal (ou hibou royal), Iranien : Chaf bouf (ou hibou royal), Italien : Gufo reale, gufo grosso. - l’imaginaire véhiculé par le hibou Au-delà d’une espèce animale fascinante, et à l’instar de Sébastien enfant dans la pièce, qui pense être issu d’une famille de hiboux et non d’humains, le hibou a souvent véhiculé des représentations symboliques fortes, positives (symbole de sagesse et de connaissance) mais aussi négatives (lié à la sorcellerie, à l’obscurité). L’imaginaire qu’il véhicule est donc aussi intéressant que l’espèce animale elle-même.

(Source : éléments préparés par le fauconnier Alexandre Thévenin) …le vent et nous Les personnages

Proposition d’activité Afin de permettre aux élèves de se projeter dans l’intrigue, leur lire le résumé suivant. Quand selon eux va se passer cette histoire ? Qu’est-ce que leur évoque 1979 ? Est-ce que leurs propres parents étaient nés à cette époque ? 1979. Sébastien et Lola ont sept et huit ans. Ils se rencontrent sous la neige, durant la nuit de Noël. Comme beaucoup d’enfants, lui est persuadé que ses parents l’ont adopté et qu’il est fils de hiboux. Elle, son seul souci, c’est voir le vent. Le grand frère de Sébastien, Gérald, devine leur fugue depuis son lit d’aîné. Ses rêves à lui sont pleins de paquets de chips. Trente-cinq ans plus tard, Lola et Sébastien s’aiment toujours. Ils attendent un enfant. Ils rendent visite à Gérald, le frère de Sébastien, dans la maison familiale où Gérald habite seul depuis la morts de leurs parents.

   

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Personnages Lola enfant fille Sébastien enfant garçon Lola adulte Sébastien adulte Gérald Voix du vent Voix du hibou Distribution Texte & mise en scène Fabrice Melquiot Assisté de Léo Begin et Mariama Sylla Comédiens : Dominique Gubser, François Nadin, Nicolas Rossier Acrobates : Julie Tavert (acrobatie au sol), Damien Droin (funambule, trampoline) Voix-off : Hugues Quester (le hibou), Maurice Aufair (le vent), Lucia Albertoni (chants), Luna Arzoni (Lola enfant), Roméo Ruotolo (Sébastien enfant) magie Benoît Dattez fauconnier Alexandre Thévenin scénographie et costumes Elissa Bier création sonore Nicolas Lespagnol-Rizzi création lumière Jean-Philippe Roy

 Proposition d’activité Afin de permettre aux élèves de se projeter dans la mise en scène du spectacle, à partir de la liste des personnages et de la distribution ci-dessous, on peut demander : Quels personnages seront selon vous interprétés par les comédiens, et par les acrobates ? Pourquoi y a-t-il des voix-offs ? Y a-t-il dans les créateurs du spectacle des métiers que vous ne connaissez pas ? Lesquels ?NB Dans la partie « Le trampoline au théâtre » ci-dessous, on revient sur le thème des acrobates également. Le trampoline au théâtre

L'acrobate Damien Droin a été formé au Centre national des Arts du Cirque, qu’il termine en 2009, et où il se spécialise notamment en trampoline, funambule et acro-danse. Il a également une formation en danse classique et contemporaine.

   

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Dans sa recherche artistique, il cherche à s’affranchir le plus possible des limites de la pesanteur. La verticalité liée au trampoline, associée à son travail de funambule, lui permet un travail poussé sur la suspension des acrobaties, et sur la sensation de ralenti. Il s’agit de les combiner pour obtenir des figures en apesanteur, parfois en arrêt sur des ponts ou un fil suspendu au-dessus du trampoline.

Dans cette optique, il crée en 2009 lui-même son trampoline, d’une taille de 8m sur 8m, et choisit d’y installer un filet particulier : celui utilisé pour la pêche à la crevette. Pour permettre au filet de rebondir, il soumet celui-ci à une importante tension. L’espace offre la possibilité d’allonger la voltige, et de pratiquer des figures impossibles au sol, ou sur une surface standard de trampoline. On peut apprécier par exemple sa « ronde » sur un bras et une main dans ce petit film (à 1’25): http://www.youtube.com/watch?v=RgT-Y6AE7HA Proposition d’activité Afin de sensibiliser à cette combinaison des disciplines ; au mélange de formes, et à l’invention nouvelle de formes acrobatiques, qu’elle permet, on peut simplement définir avec les élèves ces quatre mots, pour clarifier les concepts qui s’y rattachent :

acrobatie : mouvement périlleux

trampoline : mouvement périlleux en verticalité

funambule : mouvement périlleux d’équilibre

voltige : mouvement en suspension

Pour prolonger

Les impressions après le spectacle

Proposition d’activité Un temps d’échange « en vrac » (je me souviens de… J’ai bien aimé quand… je n’ai pas aimé… J’ai été surpris par… J’ai eu peur quand.. J’ai ri… Je n’ai pas compris pourquoi…) permet de se remémorer la pièce et de faire émerger en groupe les moments marquants. Avant d’évoquer une scène précise, on peut également tenter d’abord de la remémorer en groupe en évoquant le plus précisément possible quels étaient les personnages, l’action, les accessoires, les costumes, le décor, les lumières, la musique éventuellement, de cette scène.

Un langage artistique multiple

Proposition d’activité Lire la note d’intention de Fabrice Melquiot en annexe. On pourra ensuite revenir plus précisément sur certaines dimensions du spectacle, pour observer comment le thème du temps est traité dans la pièce.

La scénographie : quelle est la caractéristique majeure du décor du spectacle ? A quoi renvoient selon vous ces différents plans horizontaux ? (les différents temps de la pièce : passé, présent, temps suspendu)

   

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La magie : Quelles images magiques avez-vous observé dans la pièce (colibri - ombrelle – sur la table : pot de café fumant qui explose, assiettes de chips et de madeleines qui se déplace toutes seules)- ? Que traduisent-elles selon vous dans la scène en question ? Quel effet produisent-elles plus généralement ? (temps suspendu)

Les voix off : Les voix de Lola et Sébastien sont les voix de deux enfants genevois d’aujourd’hui à qui on a demandé d’enregistrer le texte en amont de la création du spectacle. Quel effet cela produit-il que ce texte ne soit pas dit sur le plateau ? (temps du passé). De même pour les chansons, quel effet produisent-elles sur les personnages adultes ?

Qu’est-ce qui définit alors le temps du présent ? La parole du comédien, la partie « théâtrale » de ce spectacle. Les autres temps sont convoqués ici grâce au mélange avec d’autres disciplines. Comme pour la création d’acrobaties nouvelles par le mélange de différentes disciplines acrobatiques, il s’agit de rendre un « temps suspendu » qui n’existe pas mais qui est pourtant rendu sensible au spectateur grâce à la multiplicité du langage artistique.

Roman familial

Lola enfant C’est qui tes vrais parents ? Sébastien enfant Tu ne le répéteras à personne ? Lola enfant Promis, même pas au vent. Silence. Sébastien enfant Mon père est un hibou. Lola enfant Un hibou ? Sébastien enfant Ouais, un hibou. Lola enfant Ton vrai père ? Sébastien enfant Ouais, mon vrai père. Lola enfant Un vrai hibou ? Sébastien enfant Un grand-duc. Lola enfant Mais t’es pas hibou, toi. Sébastien enfant Parce que j’ai été élevé par des humains. Mais j’ai retrouvé des photos de moi à la naissance : j’étais couvert de duvet et j’avais les yeux jaunes. Proposition d’activité : C’est en empruntant différentes identités, « essayées » à tour de rôle, qu’on construit peu à peu les multiples facettes d’une personnalité. Quel serait l’animal totem de chaque élève ? Pourquoi ?

   

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ANNEXES

Photographies Elisabeth Carecchio

   

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Photographies Elisabeth Carecchio

   

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Photographie Elisabeth Carecchio

   

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NOTE D’INTENTION Paroles et actions composent la musique des jours : je regarde le présent devenir passé. J’ai l’impression que cette glissade sans remède fait de notre mémoire le premier lieu du fantastique : à mesure que nous quittons les traces réelles de notre existence, le flou tord les souvenirs et les change en visions incertaines ; les visages revêtent des traits nouveaux, les paysages traversés s’entrechoquent ou s’estompent, ouvrent en soi de nouveaux lieux ; rien ne m’est plus étrange et étranger que ce que j’ai vécu. Dans ce monde intérieur, les êtres connus regagnent les origines du temps, qui a sa source en dehors de moi, avant moi, bien avant l’humain. Quand, rêvant les yeux ouverts, je me vois enfant, humain et animal sans séparation, premier habitant d’un bestiaire englouti, Atlantide aimée jusqu’à la nostalgie (à condition qu’elle soit sans complaisance et radicale, enfin efficace ; nostalgie révélatrice de notre goût pour l’inachevé). Comme le suggérait Borges, « toute la métaphysique n’est qu’une partie de la littérature fantastique ». Le hibou, le vent et nous s’articule sur trois espaces-temps : l’enfance d’hier, le présent d’aujourd’hui, et puis ce temps où l’un et l’autre se surprennent, pour fonder un temps hors du temps : un temps suspendu. Dans l ’enfance, la parole est d’abord celle des corps : corps libres, virtuoses, sauvages des deux acrobates qui interprètent Sébastien et Lola. Autour d’eux, des voix d’enfants flottent, celles qui étaient les leurs trente ans plus tôt ; nuit de Noël réveillée, dialogues désensevelis pour nourrir le présent, l’éclairer, l’orienter. Dans l ’âge adulte, les corps sont plombés par la raclette et la vie dure, gorgés de larmes à cause des deuils et des chansons de variété italienne, hantés par l’enfance et sa magie noire. Et on n’a plus que les mots pour reconquérir notre animalité perdue, on n’a plus que le langage pour recoller l’esprit et le corps, l’humain et l’animal, le mythe et la poésie. Dans le temps suspendu, les enfants d’hier rencontrent les adultes d’aujourd’hui, sous l’œil jaune orangé du hibou, au cœur de la forêt, où les mythologies enfantines provoquent le réel jusqu’à rendre possible l’impossible, où l’imaginaire fortifie les destins, où le surgissement du fantastique est la traduction la plus fidèle aux idéaux personnels. Le hibou, le vent et nous est une pièce qui interroge « l’être ensemble », un texte sur la réconciliation, peut-être même sur l’instinct d’harmonie, aussi ancien que la tentation barbare.

Fabrice Melquiot

Premières répétitions à la table – juin 2013 au Théâtre Am Stram Gram

Photographie Elisabeth Carecchio

   

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BIOGRAPHIES Fabrice Melquiot (texte et mise en scène) Fabrice Melquiot est écrivain pour le théâtre. Il suit d’abord une formation de comédien et joue sous la direction d’Emmanuel Demarcy-Mota dans sa compagnie du Théâtre des Millefontaines. Parallèlement il écrit. Il a publié une quarantaine de pièces chez L’Arche Editeur : L’inattendu, Percolateur Blues, Le diable en partage, Exeat.. Perlino Comment inaugure la collection de théâtre jeunesse de l’Arche éditeur, suit Bouli Miro, premier spectacle jeune public à être présenté à la Comédie-Française en 2003. Associé pendant six ans au Centre Dramatique National de Reims, Fabrice Melquiot voit ses pièces montées au Théâtre de la Bastille et des Abbesses, à Paris. D’autres metteurs en scène ont choisi de se confronter à son écriture (Dominique Catton, Michel Dydim, Stanislas Nordey, Roland Auzet, Nino D’Introna...). Ses pièces, traduites en plusieurs langues, ont été créées en Espagne, Grèce, Allemagne, Canada, Russie, Italie, Japon, Etats-Unis, Canada, Mexique... En 2008, il a reçu le Prix du Jeune Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son oeuvre. Il a également publié deux recueils de poésie à L’Arche : Veux-tu ? et Graceful, suivi de Qui surligne le vide avec un coeur fluo ? en 2012 au Castor Astral. En 2009, il met lui-même en scène au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine Tarzan Boy, un texte autobiographique. En 2010 il monte Hart-Emily au Théâtre du Préau de Vire, pièce inspirée des biographies de Hart Crane et Emily Dickinson, avec 5 adolescents dans les rôles principaux, puis en 2013 sa pièce Quand j’étais Charles, toujours au Théâtre du Préau. En 2012-2013, il a pris la direction du Théâtre Am Stram Gram de Genève.

Les comédiens et acrobates Dominique Gubser (Lola adulte) Née en 1974, Dominique Gubser se forme à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Genève, où elle obtient son diplôme en 1994. Depuis, elle joue régulièrement sur les scènes romandes et parisiennes. Elle a travaillé avec les metteurs en scène Joël Jouanneau, Gil Champagne, François Rochaix, Bernard Bloch, Philippe Morand, Nelly Borgeaud, Gisèle Sallin, David Bauhofer, Françoise Courvoisier, Richard Vachoux… Dernièrement, on l’a vu dans La puce à L'oreille (Feydau) m.e.s. Julien Georges au Théâtre du Loup de Genève et dans Blanche neige etc..., une création de Nalini Selvadoray au Théâtre du Grütli, à Genève. Au cinéma, elle a joué dans les films de Elena Hasanov (Le jeu de l'amour et du hasard, 2010), Michel Rodde (Je suis ton père), Alain Tanner (Jonas et Lila), Chris Dejusis (Colsa Klo, Enfant de Bohême), Romed Wyder (Pas de télé, pas de café…). A la télévision, elle travaille souvent pour des téléfilms et des séries et réalise également des doublages de films. François Nadin (Sébastien adulte) François Nadin sort du Conservatoire d’Art Dramatique de Lausanne en 1996. Parmi ses prestations sur les scènes romandes, on peut citer Andromaque de Racine, mis en scène par Raoul Pastor au Théâtre des Amis à Carouge, Le jeu de l’amour et du hasard sous la direction de Jean Liermier au théâtre de Carouge ; La Mère et l’enfant se portent bien d’Olivier Chiacchiari monté par David Bauhofer et Célébration d’Harold Pinter mis en scène par Valentin Rossier au Théâtre de Poche de Genève. On le retrouve aussi dans Le Songe d’une nuit d’été et Cymbeline dirigés par Frédéric Pollier au Théâtre de l’Orangerie, et Les vieilles malles poussiéreuses… de Carlos José Reyes mis en scène par Camille Giacobino. La saison dernière, il incarnait le jeune Frankenstein dans la pièce éponyme de Fabrice Melquiot, créée au Théâtre Am Stram Gram de Genève dans une mise en scène de Paul Desveaux. Nicolas Rossier (Gérald adulte) Né à Fribourg le 4 avril 1965, Nicolas Rossier est reçu en 1986 à l'Ecole Nationale

   

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Supérieure d'Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg (TNS) d'où il sort diplômé en 1989 (direction Jacques Lassalle-Alain Knapp). Il travaille en France, en Belgique et en Suisse, sous la direction de Jacques Lassalle (Léonce et Léna de Büchner), Bernard Sobel, Jean Dautremay (Idées sur le geste et l'action théâtrale-Engel), Philippe Sireuil (La Mouette de Tchekhov, Michel Voïta (Un Sémite, de D. Guénoun), Jean-Louis Hourdin (Casimir et Caroline de Horvath), François Marin (Pacamambo de Mouawad, Un Dimanche Indécis dans la Vie d'Anna-Lassalle) ou Jean Liermier (L'Ecole des Femmes). Engagé régulièrement par Dominique Pitoiset, cette collaboration se poursuit quand Dominique Pitoiset est nommé à la tête du Théâtre National de Bordeaux Aquitaine. En 2008, il participe ainsi à la création de Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face de Wajdi Mouawad. En 1991, il fonde à Lausanne avec Geneviève Pasquier la Cie Pasquier-Rossier. Il conçoit et met en scène avec elle une douzaine de spectacles avec une prédilection pour le théâtre absurde. Ils réalisent notamment Le Déjeuner sur l'Arbre de Bettencourt et Michaux, L'Eunuque de Zanzibar-Cami, Conseils pratiques à l'usage des jeunes âmes timorées d'après des textes de morale sexuelle catholique, Dans le Petit Manoir de Wietkiewicz, Le KOMBINAQUENEAU, d'après Raymond Queneau. En 2007, ils créent « I Remember » d'après Joe Brainard, un artiste du pop-art américain . En 2009-2010, c’une adaptation du Château de Franz Kafka. A l'écran, on a pu le voir dans le film La mémoire des autres de Pilar Anguita-Mackay aux côtés de Julie Depardieu et Marie-Josée Croze (2006), ainsi que dans des émissions et des séries pour la télévision. Julie Tavert (Lola enfant) Julie Tavert s'est formée à la gymnastique, au trampoline, aux arts appliqués, au design d'espace avant de se lancer dans le cirque. Diplômée du Centre national des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne en acro-danse, elle participe en 2010 au spectacle de la 21ème promotion, "Urban Rabbit's", mis en scène par Arpad Shilling. Depuis, elle est interprète dans "L'Iceberg"/Cie Eolienne, mis en scène par Florence Caillon; dans "Terrier ou les bienfaits de l'ignorance" / Cie Cabas, co-écrit par Nedjma Benchaib et Laure Saupique, ainsi que dans "La tempête"/ Association K, mis en scène par Karim Sebbar. Elle a collaboré aussi avec Fabrice Macaux et le collectif AOC. En 2013, elle ancre plus que jamais son travail dans la pluridisciplinarité, au croisement de l'acrobatie, la danse et le théâtre. Damien Droin (Sébastien enfant) Né en 1988 à Hyères, l'acrobate Damien Droin a été formé au Centre national des Arts du Cirque, qu’il termine en 2009, et où il se spécialise notamment en trampoline, funambule et acro-danse. Après une tournée en Europe il est funambule à la Scala de Milan. Il fonde ensuite la Cie Hors Surface avec le compositeur Laforest en 2010. Il crée dans la foulé deux spectacles : BOAT / transe poétique (2011), forme courte de 20 mn inspirée du Bateau ivre de Rimbaud, et Tetraktys, un conte slam acrobatique. Il est également interprète pour le cirque, la danse et le théâtre.

Les voix Hugues Quester (le hibou) «Ce comédien qui a joué au théâtre, au cinéma, à la télévision, sous la direction des plus grands (Chéreau, Lassalle, Strehler, Régy, Demarcy Mota, Lavelli, Planchon, Pintilié, Sobel, Sobel, Wilson, Garcan, Hossein, Maréchal, Braunschweig, Tanner, Ruiz, Demy, Gainsbourg, Rohmer, Kieslowski, Monteiro Wedekind, Corneille, Tchékohov, Edward Bond), qui a tout pratiqué, les marges, l'avant-garde, le classique, les premiers films de talent, Shakespeare comme Sarraute, Hoffmansthal comme Euripide, cet acteur non moins physique que cérébral reste étrange, insaisissable, comme à la frontière de plusieurs mondes. Mais c'est le théâtre qui nourrit son art, qui lui donne sa force, celle d'un travailleur acharné voué aux grands auteurs, classiques ou modernes. Celle aussi d'un amoureux, d'un athlète, voire d'un ascète du texte, capable de s'enfermer des jours pour se pénétrer des plus complexes monologues, des dialogues les plus subtils.» (Extrait d'un portrait par Pascal Bonitzer)

   

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Maurice Aufair (le vent) Né en 1932, Maurice Aufair a étudié l’art dramatique au Conservatoire de Genève. Il a ensuite partagé sa vie artistique entre le théâtre et le cinéma. Il a notamment travaillé sous la direction de Jean Vilar, Roger Blin, Jean-Paul Roussillon, Marcel Bluwal, François Simon, Simon Eine(Comédie Française), Philippe Mentha, Jean-Luc Bouté (Comédie Française), Beno Besson, Séverine Bujard, Françoise Courvoisier, Raoul Pastor, Martine Pachoud. Il fut aussi l’un des acteurs du radio-théâtre, à l’époque de Radio-Genève. Durant deux saisons, il a dirigé le Théâtre de Carouge, où il a régulièrement tenu des rôles entre 1959 et 1996. On a vu Maurice Aufair sur le petit écran dans de nombreuses séries télévisées : Docteur Sylvestre, L'Heure Simenon, Série noire, L'Affaire Labricole, Le Sixième Sens. Il a aussi prêté sa voix à l’Ours Paddington. Il est également le narrateur du court métrage Entre Ciel et Terre de Jean-François Amiguet. Lucia Albertoni (chant) Tessinoise de mère vénète, Lucia Albertoni a exploré les rivages de la chanson populaire italienne. De Sardaigne en Lucanie, de Naples en Lombardie, elle a mis en valeur un patrimoine méditerranéen empreint de la poésie des choses et des éléments naturels. Elle propose aujourd'hui ses propres chansons entant qu’auteur-compositeur-interprète, réunies dans les albums « Canzoni di vento » édité en 2004 et le récent « Tra ombra e luce » édité en 2010, accompagnée par Pierre-Alain Magni à la guitare, par Marta Themo aux percussions, mélodica et chant et par Elia Lucken à la basse. Luna Arzoni (voix de Lola enfant) et Roméo Ruotolo (voix de Sébastien enfant) sont des enfants genevois. Elissa Bier (scénographie) Elissa Bier est née en 1967 à Munich. Elle a grandi entre l'établi de sa mère orfèvre, et les dessins de son père architecte. Elle se forme à l'Ecole supérieure d'orfèvrerie de Munich puis s’oriente vers la scénographie en poursuivant ses études à la Hochschule für Gestaltung d'Offenbach, école pluridisciplinaire d'arts visuels. Elle intègre en 1993 la section scénographie de l'école du Théâtre National de Strasbourg. Assistante scénographe de 1997 à 1999 au Deutsche Theater Hannover, puis au Maxim Gorki Theater de Berlin, elle poursuit son travail en tant qu'artiste indépendante auprès de compagnies et de théâtres en Allemagne, en France et en Suisse, dont de nombreux théâtre romands. Récemment, elle a signé la scénographie de Ciao Papa, m.e.s. A.-C. Moser au théâtre le PullOff (Lausanne) et de Les Ours dorment enfin, m.e.s. François Marin au Petit Théâtre de Lausanne.

Maquette de la scénographie - detail – juin 2013 au Théâtre Am Stram Gram

   

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Benoît Dattez (magie) Benoît Dattez se forme comme comédien au Conservatoire national d’Art dramatique de Marne-La-Vallée, parallèlement à des études théâtrales à l’université Paris X. D’abord magicien autodidacte, il croise la route de Thierry Collet qui lui permettra de porter un autre regard sur son art puis suit la formation « magie nouvelle » du Centre national des arts du cirque, dirigée par Raphaël Navarro. Benoît Dattez s’attache à créer des images magiques en relation avec les œuvres et leur mise en scène. Il envisage la magie comme un langage qu’il déploie au théâtre (effets magiques et conseils sur la manipulation d’objets, pour L’assassin sans scrupules d’Henning Mankell, Oh les beaux jours de Samuel Beckett sur des mises en scène de Blandine Savetier, Zig et More de Marine Auriol mis en scène par Gaëlle Héraut, Matin et Soir de Jon Fosse,…), mais aussi dans les arts de rue et à l’opéra : Il Mondo della Luna d’Haydn mis en scène par David Lescot. Directeur artistique de la compagnie L’Empreinte, Benoît Dattez a mis en scène Le Violon de Crémone d’après Hoffmann, créé le numéro visuel Le radar qui lui apportera la reconnaissance de ses pairs (primé aux championnats de France de magie et en Allemagne, puis sélectionné aux Championnats du monde), écrit et interprété Le petit plus d’Arthur, mis en scène par Claire Gueydon, et développé Parallaxe Café (forme de 10 minutes pour 8 spectateurs dans une roulotte). Il travaille actuellement sur une performance de fakirisme avec la plasticienne Catharine Cary. « La magie me permet de mettre en relief les espaces de doute, de suspension. Elle m’offre tous les jours la possibilité de questionner la réalité. » Nicolas Lespagnol-Rizzi (création sonore) Nicolas Lespagnol-Rizzi est musicien et sculpteur de sons. Issu du Département son de l’ENSAT, il a travaillé au théâtre avec Gilles Chavassieux, Hubert Colas, Eric Vautrin, Armando Llamas, Dominique Pitoiset, Ambra Senatore… Il collabore depuis plusieurs années avec Simon Delétang, le Théâtre du centaure, Fabrice Melquiot et fait parti du collectif artistique Groupe Sansdiscontinu. « À partir de déambulations urbaines ou bucoliques, il réalise des empreintes sonores, révélatrices d’identités cachées, de personnes et de lieux. Les oreilles dressées, il attrape au vol des sons rares, questionne des passants, saisit des rumeurs que lui seul entend. Aux éclats de réel qu’il capture, il ajoute des musiques délicates et lancinantes. » (Fabrice Melquiot) Jean-Philippe Roy (création lumière) Jean-Philippe Roy débute au Théâtre de Carouge-Genève en 1977 sous la direction de François Rochaix. Éclairagiste indépendant dès 1981, il travaille pour le théâtre, l’opéra et la danse. Il a conçu régulièrement l’éclairage d’opéras mis en scène par François Rochaix et scénographiés par Jean-Claude-Maret notamment au Grand Théâtre de Genève. Avec le metteur en scène Claude Stratz et le décorateur Ezio Toffolutti, il met en lumières plusieurs pièces à la Comédie de Genève, à l’Opéra de Lausanne et à la Comédie Française. Il a travaillé également pour la Compagnie Vertical Danse de la chorégraphe Noemi Lapzeson, et collabore régulièrement avec le Théâtre du Loup d’Éric Jeanmonod, le Théâtre Am Stram Gram, le Théâtre de Poche, ainsi qu’avec de nombreuses compagnies indépendantes à Genève et en Suisse romande. Depuis quelques années, il travaille également avec le metteur en scène Jean Liermier et le scénographe Philippe Miesch, à l’opéra : La Flute enchantée à Marseille, les Cantates profanes de Johann Sebastian Bach à Strasbourg, Les Noces de Figaro de Mozart à Nancy. Pour le théâtre : Penthésilée de Heinrich von Kleist à la Comédie Française, Le Médecin malgré lui de Molière pour le Théâtre de Vidy, Lausanne et Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux au Théâtre de Carouge-Genève.

   

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Le hibou grand-duc et son maître fauconnier : Alexandre Thévenin Alexandre Thevenin a été fauconnier salarié pendant cinq ans durant lesquels il a acquis une expérience dans le soin, le dressage et la présentation de rapaces. Il est titulaire d’une capacité élevage d’hiboux grand-ducs européens. Il est également titulaire d’une licence de Lettres modernes et a été professeur de français et de latin dans l’enseignement public en France.

Il a créé l’association « La Tribu des Grands Hiboux» avec François Chaussebourg et a obtenu un agrément l’autorisant à détenir et élever des spécimens de hiboux grand-ducs européens. L’association se propose de sensibiliser le public à la préservation de l’environnement par la présentation d’une espèce emblématique et protégée depuis 1972 : le hibou grand-duc. La présentation de hiboux dressés issus d’élevages contrôlés permet de découvrir dans des conditions privilégiées cet animal mythique et très difficile à observer dans son milieu naturel. Les interventions de l’association sont tournées vers le grand public (spectacles et actions pédagogiques) avec pour objectif de faire découvrir à la fois le métier de fauconnier et le hibou grand duc, dans une approche pédagogique et citoyenne de la biodiversité. « Nous croyons que la proximité avec l’oiseau, rendue possible grâce au travail de fauconnerie, est une formidable opportunité de vous faire partager notre passion pour cet oiseau charismatique, afin de réfléchir ensemble à la préservation de notre écosystème. »

Dans cet esprit, Alexandre Thévenin est ouvert à toute proposition créative (cinéma, photographie, arts graphiques, spectacle vivant) garantissant le respect des animaux et l’intégrité de sa démarche. Il a notamment participé à la prise de vue des hiboux dans le premier Harry Potter de Chris Colombus.

Alexandre Thévenin possède aujourd’hui quatre spécimens de hiboux grands ducs qu’il a dressé. Cet animal nocturne est souvent méconnu, voir incompris, bien qu’il possède une anatomie fabuleuse : des ailes qui garantissent un vol silencieux, une ouïe et une vue puissante, un champ de vision de 270°, ses fameux yeux oranges…

Mercredi 9 octobre 2013 à 15h - à la découverte des hiboux ! Rencontre avec Alexandre Thévenin qui présentera ses hiboux grand-duc, expliquera en quoi a

consisté son rôle lors de la création du spectacle et les fera voler pour le plaisir de tous, petits et grands.

Durée env. 1h, gratuit sur inscription au 022 735 79 24.

A l’occasion de son séjour à Genève pour la création du spectacle, Le Théâtre Am Stram Gram organiseégalement plusieurs autres rencontres avec Alexandre Thévenin et ses hiboux, en milieu scolaire et dans le cadre de plusieurs partenariats (Maison de quartier des Eaux-vives, Bibliothèques municipales, Muséum, etc.).

   

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Vol dans le hall du Théâtre Am Stram Gram, juin 2013. Photographie Elisabeth Carecchio

Alexandre Thévenin et son hibou grand-duc Gibral, avec l’équipe artistique au Théâtre Am Stram Gram

   

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Photographie Elisabeth Carecchio