Dossier de Presse - MAD Parismadparis.fr/IMG/pdf/12-01-10_TYPORAMA_PRESSE... · Nouvelle Noire...

24
Exposition aux Arts Décoratifs du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014 [email protected] T. +33 (0) 1 44 55 58 78 F. +33 (0) 1 44 55 57 93 Contacts Presse Marie-Laure Moreau Isabelle Mendoza Dossier de Presse

Transcript of Dossier de Presse - MAD Parismadparis.fr/IMG/pdf/12-01-10_TYPORAMA_PRESSE... · Nouvelle Noire...

Exposition aux Arts Décoratifsdu 21 novembre 2013 au 30 mars 2014

[email protected]. +33 (0) 1 44 55 58 78F. +33 (0) 1 44 55 57 93

Contacts PresseMarie-Laure MoreauIsabelle Mendoza

Dossier de Presse

Communiqué de presse

Le livre Typorama

« Signes de vie », extraits du texte d’Alice Morgaine

« A pour Apeloig », extrait du texte d’Ellen Lupton

L'Atelier

Apeloig Type Library, Nouvelle Noire

Autour de l’exposition :Conférence – ateliers

Mécènes et partenaires

Renseignements

2

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

3

7

10

13 16

17

18

19

23

Sommaire

Parcours

Né à Paris en 1962, Philippe Apeloig étudie à l’École supérieure des arts appliqués « Duperré » avant d’intégrer l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Ensad. À Duperré, il s’inscrit dans la section « expression visuelle », séduit par la dimension plastique qu’évoque cet intitulé, sans pour autant mesurer la réalité de cet enseignement. Ce choix sera pourtant déterminant car il y découvre la calligraphie, le travail minutieux de la lettre et, en 1983, il décroche un stage chez Total Design à Amsterdam, agence fondée en 1963 par Wim Crouwel, qui a profondément marqué l’environnement visuel des Pays-Bas. Avant- gardiste, elle utilise, dès le début des années 80, un outil révolutionnaire : l’ordinateur. Cette approche du graphisme ouvre à Philippe Apeloig des perspectives inédites sur les usages contemporains et expérimentaux de la typographie, et celui de la grille – comme structure pour la mise en page (les graphistes suisses en étant les pionniers). En 1985 lors d’un deuxième stage chez Total Design, il s’immerge plus encore dans la rigueur d’un travail en agence, et fréquente le Stedelijik Museum où il découvre la peinture de Mondrian et de Malévitch. Ces expériences déterminantes viennent enrichir son univers culturel. Sa sensibilité est alors principalement attirée par le théâtre et la danse contemporaine. Aucun spectacle d’Alwin Nikolaïs, de Merce Cunningham ou de Pina Bausch, ne lui ont échappé : d’où l’idée d’envisager la lettre comme un corps chorégraphié.

3

Les Arts Décoratifs consacrent au graphiste Philippe Apeloig, sa première importante rétrospective : 30 ans d’une carrière internationale qu’il met également en scène dans un livre, intitulé « Typorama », publié à cette occasion.

Nourri des courants du modernisme qui associent art et design (le Constructivisme, le Bauhaus, De Stijl), Philippe Apeloig puise son inspiration dans la passion qu’il cultive pour la peinture, les arts du spectacle et la littérature. Il travaille essentiellement pour de grandes institutions culturelles (le musée d’Orsay, le musée du Louvre, le théâtre du Châtelet ou la direction des musées de France), des éditeurs (éditions de La Martinière, Robert Laffont, Phaidon Press), des galeries d’art dont la Galerie Gagosian et la Galerie Achim Moeller, mais aussi pour des grandes marques (Puiforcat et Hermès). Philippe Apeloig rassemble ici plus de 150 affiches, logotypes, typographies, livres et identités visuelles, ainsi que de nombreuses études préparatoires.

du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

Communiqué de presse

4

Musée d’Orsay, affiche Chicago

À 23 ans, Philippe Apeloig est engagé comme graphiste au musée d’Orsay où il met en œuvre l’identité visuelle conçue par Bruno Monguzzi et Jean Widmer qu’il admire particulièrement. Le musée ouvre au public en décembre 1986, et présente plus tard sa première exposition temporaire : Chicago, naissance d’une métropole 1872-1922, consacrée à l’architecture et à l’urbanisme américain. Apeloig en conçoit l’affiche à partir d’une photographie ancienne de rue vue en perspective. Il place les lettres du mot « Chicago » en utilisant les nouvelles technologies découvertes chez Total Design notamment la conception assistée par ordinateur, de telle sorte que la typographie s’incruste dans l’image comme un coup de vent, épouse la forme des bâtiments et souligne la ligne de fuite. Cette dispo- sition du texte apporte l’illusion de vertige et surtout celle d’une troisième dimension. La magie de cette affiche se situe dans l’idée d’un mouvement immobilisé qui convoite l’arrêt du temps. C’est l’une des premières affiches de Philippe Apeloig, devenue également l’une des plus emblématiques.

Los Angeles, Rome, New York

En 1988, il part une année à Los Angeles parfaire et clore ses années de formation auprès de April Greiman, l’une des têtes de file du design californien New Wave, également pionnière dans l’utilisation du Macintosh comme outil de création. À son retour en France il crée son propre studio. Curieux de nouvelles expériences, Philippe Apeloig rejoint, à la demande de Richard Peduzzi, l’équipe des professeurs de l’Ensad, où il enseigne la typographie de 1992 à 1999. En 1993-94, pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, il y dessine des caractères typographiques utilisés aussitôt pour la conception des affiches du festival Octobre en Normandie et qui sont ensuite repérés par le Type Directors Club (TDC) de Tokyo qui l’honore du Gold Prize en 1995. De retour de Rome, il devient consultant, puis directeur artistique au musée du Louvre jusqu’en 2008.

De 1998 à 2003, il installe son atelier à New York et devient professeur titulaire à la Cooper Union School of Art de New York, l’une des écoles d’art les plus sélectives aux États-Unis, qui offre des cours gratuits et donne leur chance à des talents toutes classes sociales confondues. Il y exerce aussi les fonctions de conservateur du Herb Lubalin Study Center of Design and Typography de 2000 à 2003 (Centre de recherches et d’études sur la typographie). Il a accueilli dans ce cadre plusieurs expositions, dont Jean Widmer. A Devotion to Modernism et a crée une série de conférences sur le graphisme.

Affiche pour l’exposition Chicago, naissance d’une métropole, 1877-1922 au musée d’Orsay, Paris, 1987 Design : Philippe Apeloig

Affiches pour le festival Octobre en Normandie Octobre fait danser la saison, Rouen, 1995 Octobre ouvre la saison en musique, Rouen, 1995 Design : Philippe Apeloig

du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

Communiqué de presse

5

Petit Palais, Affiche Yves Saint Laurent

Philippe Apeloig crée de nombreuses affiches pour des évènements culturels ou pour des expositions comme celle de la rétrospective Yves Saint Laurent en 2010 au Petit Palais. Cette affiche est un collage qui associe le logo « YSL » créé par Cassandre en 1961 dans sa version originale, les couleurs de la robe Mondrian créée en 1965 par le couturier, et un détail d’une photo prise par Pierre Boulat en 1962. L’affiche concentre des associations d’idées en puisant dans le matériau biogra-phique de l’œuvre de Saint Laurent. Dans la plupart des compositions graphiques imaginées par Philippe Apeloig, il y a une construction de l’espace à partir d’éléments typographiques et symboliques qui s’apparente à l’ouverture d’un champ du rêve, qui trouble et émeut.

Aix-en-Provence, Affiches pour la Fête du Livre

Depuis 1997, il travaille pour la Fête du Livre d’Aix en Provence. Chaque année, il imagine des visuels inspirés par l’univers littéraire des auteurs invités, entre autres Philip Roth et Kenzaburo Oé, ou bien sur des thématiques d’actualité. En 2012, Philippe Apeloig développe une affiche en bleu clair, traversée par un archipel de lettres noires formant les mots « Bruits du monde », titre de la saison. Certaines d’entre elles sont prolongées d’une trace de doigt fortement encré qui pourrait symboliser l’acte de mutiler ou encore celui d’enrayer une hémorragie. Abstraite mais aussi sentimentale, la composition évoque des frontières sujettes à l’invasion et à toutes sortes de bombardements – idéologiques, politiques, journa-listiques, militaires et intimes.

Les logotypes

L’exposition Typorama est l’occasion de découvrir des vidéos retraçant l’élaboration d’un logotype. À travers une série d’animations, il sera possible de voir les principales étapes de cet exercice de précision et de conceptualisation. Parmi les logotypes que Philippe Apeloig a créés, celui de la direction des musées de France (2005), du Théâtre du Châtelet (2006), de l’institut national d’histoire de l’art (2001), du Domaine de Chaumont-sur-Loire (2012), du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (1997), de l’année du Brésil en France (2005), de l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia (2004), de la maison d’orfèvrerie Puiforcat (2012) ou encore celui du Louvre Abou Dhabi (2013) pour lequel il conçoit la signalétique en collaboration avec les Ateliers Jean Nouvel.

Affiche Yves Saint Laurent pour la rétrospective au Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, 2008 Design : Philippe Apeloig

Affiche pour la Fête du Livre d’Aix-en-Provence Bruits du monde, 2012 Design : Philippe Apeloig

du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

Communiqué de presse

6

Rouen, Affiche Bateaux sur l’eau

Présentées en séquences d’une quinzaine de planches, les esquisses révèlent l’étendue de ses recherches et le recours à des techniques variées, traditionnelles ou numériques (dessins, collages, photos et impressions laser). Elles offrent ainsi des clés pour comprendre sa démarche à travers ses études préparatoires.

Par exemple, la présentation de la conception de l’affiche Bateaux sur l’eau rivières et canaux pour l’exposition de maquettes anciennes de batellerie présentée à l’Armada de Rouen en 2003 par les Voies navigables de France révèle l’exigence de son approche artistique. L’affiche aboutie est un paysage typographique, un jeu délicat entre les mots, partiellement immergés, leurs reflets et la surface bleue. Elle offre un effet de profon-deur, et d’horizon.

Grand Palais, Affiche Le Saut Hermès

Le Carré d’Art de Nîmes, le Palais de la Découverte ou encore le Musée Rodin lui passent commande. En 2013, la maison Hermès charge Philippe Apeloig de concevoir l’identité visuelle du Saut Hermès au Grand Palais, concours équestre de saut d’obstacles. L’affiche met en scène une typographie expressive qui dessine un jumping de lettres blanches sur un aplat orange, couleur de la marque. Les lignes de texte sont entrelacées à un ensemble de traits noirs effilés formant le dessin d’un cavalier sur un cheval de course. Cette création, libre et spontanée, répond à l’esprit de l’événement sportif.

Le visiteur se retrouve souvent confronté à des lettres hybrides et des nouvelles polices de caractères, invité à repenser la façon de lire et de décrypter les visuels. L’exposition Typorama révèle la forte charge émotionnelle du travail de Philippe Apeloig ; un graphisme d’auteur qui dépasse l’aspect fonctionnel du design et devient un véritable tissage entre art et typographie.

Affiche pour Le Saut Hermès au Grand Palais Design, Jumping International CSI 5, Paris, 2013Design : Philippe Apeloig

Affiche Bateaux sur l’eau, rivières et canaux, pour les Voies Navigables de France (VNF), Armada, Rouen, 2003 Design : Philippe Apeloig

du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

Communiqué de presse

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

7du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Typorama, Philippe Apeloig, design graphique

Plus qu’une simple monographie, ce livre est une invitation à pénétrer dans l’intimité de la création graphique de Philippe Apeloig.

L’idée est née de la rencontre, en 2006, entre Philippe Apeloig et Tino Grass, jeune graphiste allemand, lors d'une série de conférences sur la typographie à Düsseldorf. C’est en découvrant les archives de Philippe Apeloig, que Tino Grass a souhaité montrer le processus de création graphique par la présentation des différentes étapes d’un projet : des esquisses à sa réalisation.

L’ouvrage débute par deux essais : celui d’Alice Morgaine puis d’Ellen Lupton, illustrés de nombreuses images, d’extraits de films ou d’autres sources qui dévoilent l’imaginaire de Philippe Apeloig.

Le livre est ensuite divisé en deux parties.

– La première partie est organisée en cinq chapitres thématiques : Musées, Théâtre, musique et danse, Édition, Affiches et typographie, Logotypes et identités visuelles. Ici sont rassemblés de nombreux travaux aboutis qui font l’objet de notices détaillées et complétées par des images de référence. Le lecteur pourra découvrir des affiches pour le Musée d’Orsay au moment de son ouver- ture au public en 1986-87, jusqu’au logo du Louvre Abu Dhabi en 2013.

– La seconde partie est consacrée aux études préparatoires de Philippe Apeloig. Elles sont présentées à rebours, des plus récentes aux plus anciennes. Ces dessins sur ordinateur, photocopies, photos, collages, esquisses, permettent de saisir comment un projet est façonné. Ce choix met en avant l’évolution des techniques de conception depuis les années 80, date à laquelle l’outil informatique a bouleversé la pratique des graphistes de cette génération.

Le livre Typorama est à l'origine de l'exposition programmée au musée des Arts décoratifs du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014.

Le livre Typorama

Publié sous la direction de Tino Grass. Designer graphique, il enseigne la typographie dans plusieurs universités d'art et de design. Il est l’auteur d’un livre consacré à la typographie, Schriftgestalten, über Schrift und Gestaltung (Niggli, 2008).

Essais de :

Ellen Lupton, conservatrice des collections contem- poraines au Smithsonian Institution’s Cooper-Hewitt, National Design Museum, à New York. Elle est l’auteur de plusieurs livres, dont Thinking With Type. A Critical Guide for Designers (2004), Skin. Surface, Substance, Design (2007) et Graphic Design. The New Basics (2008).

Alice Morgaine, conseillère auprès du directeur artistique d’Hermès. Elle a d’abord été journaliste à L’Express (1962 – 1978) et au Jardin des modes (1979 – 1997), puis a été responsable de la program- mation des expositions de la Verrière-Hermès à Bruxelles (1999 – 2012).

Notices rédigées par Ann Holcomb à partir des descriptions et de l’historique des projets transmis par Philippe Apeloig. Elles ont été revues par Michel Wlassikoff pour la version en français.

Format : 29,5 x 24 cm, 893 images Reliure pleine toile Design : Tino Grass avec la participation de Anna Brugger pour le studio Apeloig Couverture : Philippe Apeloig Prix (TTC) : 55 € Version française : Éditions Les Arts Décoratifs Version anglaise : Thames & Hudson

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

8du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Doubles pages extraites du livre Typorama, 2013

94 | 95

Programme Saison 2006 - 2007 Châtelet, théâtre musical de Paris 21 × 5,5 cm Imprimeur : Stipa / PLJ Édition communication Typographie : Akkurat 2006 Programme Saison 2008 - 2009 Châtelet, théâtre musical de Paris 14,5 × 9,5 cm Imprimeur : Stipa / PLJ Édition communication Typographie : Akkurat 2008 Programme Saison 2011 - 2012 Châtelet, théâtre musical de Paris 14,5 × 9,5 cm Imprimeur : Stipa / PLJ Édition communication Typographie : Akkurat 2011

Châtelet Théâtre musical de ParisFondé en 1862, le théâtre du Châtelet acquit sa renommée pendant la première moitié du XXe siècle en programmant des opérettes ayant pour vedettes les plus célèbres artistes de l’époque. Après une rénovation de grande ampleur, le théâtre rouvrit ses portes en 1980 sous le nom de « Théâtre musical de Paris ». Philippe Apeloig a conçu en 2006 le logo de l’institution, fondé sur l’idée de musique qui est au cœur à la fois de la programmation et de la mission du théâtre. Il est composé en Akkurat (police créée en 2004 par Laurenz Brunner). La coupe du mot « Châtelet » en trois syllabes souligne la sonorité et le rythme du mot. Les tirets autour de la deuxième syllabe « te » suggèrent une note tirée d’une partition. Le graphiste a joué avec l’identité vivante du théâtre en superposant les syllabes composées en bas de casse larges et épaisses et en intercalant entre elles trois lignes de texte : « Théâtre musical de Paris » composées en petites capitales.

Le premier programme se présentait sous la forme d’un nuancier Pantone, ce qui permettait au public de prendre connaissance de la variété de la program-mation par la vue et le toucher. Les couleurs étaient éclatantes – rose vif et jaune fluo. Les pages étroites se déployaient librement, créant une sensation de rythme, de répétition et de hasard.

226 | 227

Logotype Paris, Direction des musées de France Typographie : Frutiger Condensed Black 2004Voir pages 316 - 317

Direction des musées de FranceLauréat du concours organisé par la Direction des musées de France (DMF), Philippe Apeloig a créé un idéogramme permettant à la DMF de faire exister pour le ministère de la Culture un système unifié d’identification des musées de France sous sa juridiction (trente-quatre musées nationaux et mille cent cinquante musées régionaux, municipaux ou associatifs en 2001). En découvrant ce symbole sur des cartes touristiques, dans des publications ou comme label sur les bâtiments eux-mêmes, le public peut, aujourd’hui encore, reconnaître immé dia tement les musées de France bénéficiant de l’appellation du ministère et faisant partie de ce réseau.

Tout repose sur l’idée de la lettre « m » en bas de casse composée en Frutiger Condensed Black, plus avenante et moins intimidant que le « M » capitale, surtout pour des lieux culturels. La lettre est placée à l’intérieur d’un cadre légèrement rectangulaire, dont les bords sont constitués de points et de tirets. Cette disposition évoque le plan d’une galerie pourvue de plusieurs accès. Dans cet espace ouvert, le « m » devient aussi un objet exposé, tels un dessin, une peinture ou une sculpture. Il se transforme en signe incarnant à la fois les notions de fonctionnalité et de modernité, et la collection muséale quel que soit son thème.

14 | 15

12

13

14

15

16

17

18

Wolfgang Weingart (né en 1941)Schreibkunst, 1981Affiche Zurich, Kunstgewerbemuseum

Milton Glaser (né en 1929)Bob Dylan, 1967AfficheParis, musée des Arts décoratifs

F.H.K. Henrion (1914 - 1990)Top Graphic Design, 1983LivreZurich, ABC Verlag

Gerrit Rietveld (1888 - 1964)Chaise Zig-Zag, 1934Paris, musée des Arts décoratifs

Philippe Apeloig Rapport de stage chez Total Design, 1983 Montage de films autocollants et de lettres transfert Amsterdam Wim Crouwel (né en 1928)Kwadraat-Blad New Alphabet, 1967Brochure De Jong & Co Lithographers, HilversumAmsterdam, Stichting Stedelijk Museum

Wim Crouwel (né en 1928) Fernand Léger Van Abbemuseum Eindhoven, 1957Affiche Amsterdam, Stichting Stedelijk Museum

12

13

14

15

16

17

18

Fasciné par les grandes marionnettes schématisées d’Oskar Schlemmer formant un ballet de signes, le jeune homme décide d’oublier danse et théâtre (qui pourtant « impliquent un rapport spécial à autrui, une émotion à transmettre, un message à communiquer ») pour « vivre in typo », au milieu des livres. Inscrit en « Expression visuelle » à l’École supérieure des arts appliqués Duperré à Paris, il n’en trouve pas assez sur le graphisme contemporain dans la bibliothèque de l’école : deux ouvrages didactiques et un seul qui fasse rêver, Milton Glaser Graphic Design, avec en couverture le mythique portrait aux ondulations colorées de Bob Dylan. Alors il en a acheté. En premier : Top Graphic Design de l’Anglais F.H.K. Henrion qui lui fait découvrir Roman Cieslewicz, Odermatt & Tissi, et surtout Wolfgang Weingart. Le jeune étudiant rêve d’aller suivre les cours de Weingart. Pour Apeloig, « il a bousculé le graphisme suisse. Pionnier de tout ce qui sera réalisé ensuite grâce à l’infor matique, il est le père spirituel du graphisme contemporain ».

Total Design

Devant toutes ces lectures et la flagrante motivation de son élève, un de ses professeurs, Roger Druet, éminent calligraphe et d’excellent conseil, lui suggère, dès la deuxième année de l’École Duperré, de partir pour les Pays-Bas faire un stage chez Total Design. Accepté pour trois mois, il passe tout l’été 1983 sur les bords du canal Herengracht, dans l’équipe animée par Daphne Duijvelshoff-van Peski. Entouré d’autres étudiants suisses, allemands, américains, mieux formés que lui, il s’initie à Mondrian, à Malevitch, à Rietveld, à Van Doesburg, à Piet Zwart, au mouvement De Stijl, participe à des projets d’affiches, à des rapports annuels et apprend les fondements de la mise en pages : le système des grilles.

Là-bas, il croise le graphiste Wim Crouwel, abstrait jusqu’à l’épure, qui s’était risqué à créer, en 1967, la police de caractères New Alphabet à partir des premiers essais de dessin par informatique. Cette typographie formée uniquement de segments droits ressemble à des éléments d’architecture. En 1968, le même Crouwel invente aussi une affiche typo-graphique en noir et blanc, Vormgevers (Designers), totalement nouvelle, pour le Stedelijk Museum d’Amsterdam, sur laquelle est visible la grille de cons truction (p. 208). Son système graphique, qui donne naissance à des formes en apparence élémentaires, reste encore aujourd’hui

un repère fondamental pour la création de caractères, une porte ouverte sur la possibilité de concevoir librement avec des lettres (dans son ouvrage New Alphabet en 1967, Wim Crouwel a exposé la genèse et les principes qui l’ont guidé dans cette création). Pendant sa formation chez Total Design au début des années 1980, Philippe Apeloig a la chance de pouvoir assister aux démonstrations du nouveau système informatique Aesthedes, le plus sophistiqué du moment. Crouwel et les autres membres de l’équipe semblaient fascinés par les performances et perspectives nouvelles que ce système laissait pressentir. Le jeune étudiant comprend vite : la technologie va profondément bouleverser le métier de graphiste. Et l’abstraction appliquée par l’ordinateur à la typographie transformera les lettres en formes artistiques manipulables dans tous leurs détails. Chez Total Design, si le design était notoirement orienté vers le fonctionnalisme, il n’en était pas moins inconsciemment nourri de l’esprit De Stijl. Les théories du Dutch Modern Art s’appliquaient aussi bien au design industriel qu’à celui de la typographie. La géométrie informatique des lettres servait d’appui à la créativité. Le travail de Wim Crouwel se construisait profondément à partir de l’art contemporain.

Sur les nombreuses affiches qu’il a conçues pour des expo-sitions au Van Abbemuseum d’Eindhoven (dans les années 1950 - 1960) et au Stedelijk Museum (1963 - 1985), Crouwel ne tombait pas dans la facilité qui consiste à montrer les œuvres : il s’agissait quasiment d’un engagement philo sophique pour une typographie d’un modernisme affirmé, d’une abstraction analytique, qui révèle l’univers de l’artiste. Philippe Apeloig s’en est imprégné. Dans sa mémoire restent des inventions expérimentales qui l’ont marqué, et les réponses de Total Design à des questions du genre : comment tourner quelque chose qui relève d’une lecture fonctionnelle en un acte créatif ? ou : comment ajuster la typographie à sa juste échelle et parvenir intuitivement à ce que tout se place et s’ordonne parfaitement en conservant la tension émotive spécifique ? En 2010, à l’initiative de Unit Editions, le Design Museum de Londres, informé de l’admiration du Français pour Crouwel, l’invite à créer une affiche en tirage limité de l’exposition sur le maître néerlandais (p. 209). Cette affiche suit à la lettre la grille et l’orthodoxie de Crouwel. La concision de Total Design, sa rigueur, son fonctionnalisme qui incluaient toute l’information,et son originale sophistication influencent dura blement l’étudiant rêveur et enthousiaste. « J’avais le sentiment, se souvient-il, d’être à la bonne place au bon moment. »

Le livre Typorama

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

9du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Doubles pages extraites du livre Typorama, 2013

210 | 211

Affiche Saut Hermès au Grand Palais Paris Sérigraphie 175 × 118,5 cm Imprimeur : Lézard Graphique Typographies : création originale, Avenir 2013Voir pages 284 - 285

Carton d’invitation Saut Hermès au Grand Palais Paris 23 × 17 cm (ouvert : 23 × 51 cm) Typographies : création originale, Avenir 2013

Saut HermèsEn 2010, Hermès renouait avec la tradition des évé - nements équestres au cœur de Paris en organisant la première édition d’un concours de saut d’obstacles de niveau international, le Saut Hermès au Grand Palais.

En 2012, la maison Hermès a chargé Philippe Apeloig de concevoir l’identité visuelle de l’édition 2013. L’affiche met en scène une typographie expressive qui dessine un jumping de lettres. Les caractères se déploient sur un aplat orange, couleur de la marque. La forme et le contenu se rejoignent quand le titre, composé en lettres blanches et réparti sur six lignes, oscille sur la surface de l’affiche, ni centré ni aligné. Les variations de graisse des lettres (de Bold à Extra Light) lui confèrent une dynamique « sportive ». Les « A » capitales sont les plus vigoureux – tels des pur-sang franchissant des obstacles – avec leurs fûts disposés en angles obliques.

Les lignes de texte sont entrelacées à un ensemble de traits noirs effilés parallèles formant le dessin d’un cavalier sur un cheval de course. Leur inclinaison et le cadrage de l’animal à mi-poitrail insufflent à l’image élan et vitesse.

Le dessin est comme tissé avec les

lettres, dans un effet de quasi-transparence. Il les recouvre en partie et pénètre leurs contre poinçons, apportant une forte tension dans l’image. Cette création, placée sous le signe de la spontanéité et de la liberté, répond à l’esprit de cet événement sportif.

284 | 285

Affiche Saut Hermès au Grand Palais Paris 2013Voir page 211

60 | 61

Affiche Yves Saint Laurent Paris, Petit Palais Sérigraphie175 × 118,5 cm Imprimeur : Sérica Typographie : Avenir 2010

Pierre Boulat (1924 - 1998) Yves Saint Laurent, 1961 Photographie Yves Saint Laurent (1936 - 2008)Collection haute couture automne-hiver 1965Hommage à Piet MondrianRobe de jersey de laine multicolore

Adolphe Jean-Marie Mouron, dit Cassandre (1901 - 1968) Logotype de la maison Yves Saint Laurent, 1961 Gouache sur papier

Yves Saint LaurentUne rétrospective du travail d’Yves Saint Laurent fut présentée en 2010 par le Petit Palais en association avec la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent et Paris Musées. Le titre de l’exposition était à l’origine « Yves Saint Laurent, 40 ans de création ». Philippe Apeloig prit le risque de le réduire au seul nom du couturier. Très tôt dans le processus d’élaboration de l’affiche, il fut clair que le célèbre logo « YSL » créé par Cassandre en 1961 serait l’élément central. Le défi consistait à superposer plusieurs niveaux de lecture sans pour autant provoquer de confusion et en respectant la sobriété du style Saint Laurent. Il s’agissait de révéler l’âme de l’artiste et non de faire la promotion de la marque. Philippe Apeloig se souvenait avoir vu aux murs de la grande salle de réunion de la Fondation le dessin à la gouache et à l’encre du logo original. Sur des photographies du studio, on peut apercevoir ce même dessin accroché au mur, derrière la table de travail d’Yves Saint Laurent. Fait à la main, avec de délicates marques de pinceau sépia, il se distingue par sa qualité picturale de la version vectorielle du logo utilisé pour la marque. Dans l’affiche, en modifiant ses tonalités chromatiques et en l’inversant en négatif, il est vu sous un nouveau jour. Le choix du jaune, du rouge et du bleu, ainsi que de leurs proportions respectives, est inspiré de la robe Mondrian créée en 1965 par le couturier. Cette réinterprétation du logo entrelacé fait se rencontrer la création de Cassandre et la haute couture de Saint Laurent.

Un détail d’une photographie d’Yves Saint Laurent prise par Pierre Boulat en 1962 sert d’arrière-plan à l’affiche. Reproduite avec une forte trame, elle évoque non seulement une photographie de presse, mais aussi la technique de sérigraphie utilisée par Andy Warhol quand il a réalisé, entre autres, le portrait de son ami. Le mot « YVES » a été composé en capitales blanches grasses. Décider que le prénom soit prédominant dans l’affiche était un moyen d’établir un lien de proximité avec Saint Laurent.

Les informations pratiques, disposés verticalement le long du bord gauche de l’affiche, reprennent les couleurs du logo. L’Avenir, police de caractères créée en 1988 par Adrian Frutiger, a été choisie pour son aspect géométrique et ses subtiles variations de graisses. Elle est d’une lisibilité exceptionnelle, tout comme l’était le style de Saint Laurent. Ces lettres capitales ont été utilisées aussi bien pour l’affiche que pour le catalogue.

Le livre Typorama

De bonne source

Nourriture essentielle – au sens étymologique du mot – à Philippe Apeloig : il ne dissimule jamais ses sources. Au contraire, il les revendique, en toute honnêteté, avec enthousiasme et admiration. La genèse de la création fait corps avec celle-ci, l’enrichit de l’histoire, de l’air du temps, des nuances du passé. Le résultat se révèle évident de simplicité, ou spectaculaire de modernité, suivant le cas. « Le mouvement, le rythme, les aplats de couleur, la simplification des formes et la notion d’espace scénique : la Danse d’Henri Matisse réunit, confie Apeloig, toutes mes passions artistiques. » Joan Miró aussi l’émeut profondément, qui a su conserver intacte sa vision naïve, poétique et enfantine du monde. Sa peinture rayonne particulièrement sur le graphisme actuel. Bien entendu Eileen Grey, Carl Andre, et surtout le système répétitif de certains dessins de Sol LeWitt, leur géométrie, interviennent sur les essais de nouvelles polices de caractères. Toute cette réflexion et ces recherches d’Apeloig dans l’art et la littéra-ture (toujours avec du temps, rarement en rafale) ne se voient pas dans ce qu’il compose au final. Ses images semblent avoir été parfaitement pensées, structurées, assemblées comme des mécanismes de haute précision. On reçoit d’abord le choc : émotion, surprise, sourire… C’est ensuite seulement, à l’examen plus détaillé, que l’on analyse le travail et qu’apparaissent ses rêves, ceux d’un monde de justice et de paix, un monde utopique.

Quelque chose en lui de don quichottesque charge ses dessins, ses mots, ses compositions d’idées qui viennent de loin. Des blessures qu’il n’a pas reçues, de la guerre qu’il n’a pas connue, des massacres planifiés qui l’ont épargné, du manque de démocratie et de liberté dont il n’a pas souffert. Un sens personnel, et universel à la fois, de la responsabilité de chaque être sur terre. Dans Pilote de guerre (éditions Gallimard), Antoine de Saint-Exupéry lui aussi disait : « Chacun est seul responsable de tous. » Sentiment qui le rapproche de l’artiste constructiviste russe El Lissitzky. Celui-ci avait illustré une nouvelle Shifs karta (Billet de bateau) en collant des caractères hébraïques sur une main. « Le recours de Lissitzky à une main tendue en geste de refus, dit l’une de ses biographes, correspond à la déclaration de Malevitch “Que le rejet du monde ancien de l’art soit inscrit sur la paume de tes mains” (tract de l’Unovis nº 1). » Philippe Apeloig s’était inspiré de cette main, ainsi que de L’Autoportrait aux sept doigts de Marc Chagall, pour le premier symbole du musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris. Finalement, le musée n’a pas retenu cette icône et, en 1997, a donné son accord à Apeloig sur le logo actuel qui inscrit – en noir et blanc – une menorah allumée (chandelier à sept branches) dans la forme stylisée d’un sceau, monnaie ancienne ou poinçon.

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

10du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Signes de vie, extraits du texte d’Alice Morgaine issu du livre Typorama, édité par Les Arts Décoratifs

Affiche Brésils Brésils, Année du Brésil en France, pour l'Association française d'action artistique, 2005Design : Philippe Apeloig

Affiche Matisse & Rodin, pour le musée Rodin, Paris 2009 Design : Philippe Apeloig

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

11du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Affiche Saison 1996-97, pour le musée du Louvre, Paris, 1996Design : Philippe Apeloig

Affiche L'Asie des écritures croisées un vrai roman, pour la Fête du Livre d’Aix-en-Provence, 2009Design : Philippe Apeloig

Affiche Kenzaburo- O-é, je suis de nouveau un homme pour la Fête du Livre d’Aix-en-Provence, 2006 Design : Philippe Apeloig

Curieusement, dès ses débuts dans la vie professionnelle, le jeune graphiste se trouve le plus souvent confronté à des sujets culturels. Et se spécialise dans les travaux institutionnels. En 1993, Pierre Rosenberg, conservateur en chef du département des Peintures au musée du Louvre, présidait le jury de sélection des pensionnaires de la Villa Médicis. Nommé plus tard à la tête du musée, il confie au jeune pensionnaire, de retour de Rome, le soin de maintenir l’identité visuelle du musée, initialement créée par Grapus en 1989. La première affiche, pour la Société des Amis du Musée, qui fête ses cent ans en 1996-1997, rassemble en un trombinoscope les gros plans d’une vingtaine d’œuvres des sept départements du Louvre. Les neuf années suivantes, la collaboration se resserre avec le magnifique établissement où le nouveau directeur, Henri Loyrette, nomme Apeloig directeur artistique et lui constitue une équipe interne jusqu’en 2007.

En toute conscience

Depuis 1997, la Cité du livre à Aix-en-Provence confie à Philippe Apeloig, chaque année, la conception graphique des affiches et du programme de la Fête du livre consacré à la littérature étrangère, qu’il traite avec le plus grand intérêt et des recherches approfondies. S’immergeant dans l’œuvre de Philip Roth, de Toni Morrison ou de Kenzaburo- O- é, confronté à ces grands écrivains du monde entier, chargé d’accompagner leurs mots, intimidé par leur monde que l’affiche est censée dévoiler, Apeloig a une façon à lui de transcrire l’univers littéraire par le design graphique. Aujourd’hui, si l’ensemble de ces portraits ou de ces thématiques (par exemple : Lire la Caraïbe, L’Asie des écritures croisées ou, la dernière, Bruits du monde) apparaît iconique, c’est le résultat d’une intense recherche intellectuelle. Processus identique à celui qui, en 2004, a donné naissance à l’image de marque de l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia (IUAV) : les quatre initiales superposées comme les étages d’un bâtiment, et symétriques dans leur tracé, se sont imposées avec la force de l’évidence, composant un logo lisible recto / verso, jalon important parmi les travaux de l’atelier. Aussi harmonieux et cohérent que celui mis au point deux ans plus tard pour la Direction des musées de France.

Signes de vie, extraits du texte d’Alice Morgaine

La mise en pages d’un livre d’art raconte une histoire, avec un début, une intrigue et une fin. La couverture d’un livre ressemble à la bande- annonce d’un film. Elle doit donner immédiatement envie de découvrir le contenu. « Quand je conçois un livre, dit Philippe Apeloig, je me transforme en couturier : je l’habille en fonction de son format, je me laisse séduire par l’éventail des matériaux et toutes les techniques de façonnage, de cartonnage et de reliure possibles. » Guidé par son amour des textes, il cherche à explorer un genre éditorial peu commun, parfois pour des éditions limitées. En somme, le contenu doit être théâtralisé, le design du livre susciter une intimité fascinante avec le lecteur et provoquer son désir. Le graphiste conduit son regard par la rythmique de la mise en pages et des accents visuels. On peut alors parler d’improvisation maîtrisée car il a anticipé les gestes et les coups d’œil du lecteur.

Bien sûr, le graphisme peut être perçu comme une forme d’art, mais, précise Philippe Apeloig, « le talent se met au service d’un message ou d’une information qu’un client demande de transmettre. La vocation du graphiste s’apparente à celle d’un acteur qui a pour mission de créer un personnage et de déclamer le texte d’un auteur de la façon la plus claire et la plus personnelle qui soit. Son interprétation révèle son génie. Si le texte est incompréhensible et le rôle peu crédible, on peut juger de son mauvais jeu : l’ouvrage a échoué. De même, le graphiste se doit de respecter les besoins de son client. Il a pour tâche de les interpréter visuellement. S’il en change la direction ou s’accapare le propos en le rendant indéchiffrable, il manque à sa mission. Il tient compte de la réception de ses images par le public. La virtuosité d’un graphiste consiste à trouver un concept visuel qui s’impose par son évidence, son originalité, et bien sûr sa facilité de mémorisation ». Lors de la première rencontre avec le client, le graphiste ne connaît le plus souvent rien au sujet. Il a tout à apprendre (« et ça, j’adore », dit-il). Sobriété, simplicité, complexité sont ses maîtres mots, mais le cheminement des idées est tortueux. Alors Apeloig utilise souvent les anciennes techniques artisanales de montage du cinéma. « Je “découpe” des idées en morceaux, explique-t-il, je les rassemble dans un ordre différent. Je les manipule. Je construis mon indé-cision jusqu’à ce que la composition apparaisse suffisamment forte pour s’inscrire dans la mémoire visuelle du public. Perturber, c’est mon métier. »

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

12du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Livre Recto Verso, pour Take 5, Genève, 2012 Design : Philippe Apeloig

Catalogue James Turell, pour Gagosian Gallery, Londres, 2011Design : Philippe Apeloig

Magazine Mixt(e), 2011 Design : Philippe Apeloig

Signes de vie, extraits du texte d’Alice Morgaine

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

13du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

[…] Peu de structures sont aussi fondamentales dans le lexique de Philippe Apeloig que celle de la grille, ce réseau de coordonnées qui organise le contenu de façon visible ou sous-jacente, telles les fondations d’une architecture. Dans les années 1950 et 1960, les graphistes du rationalisme suisse ont doté ce système normé de langage d’un esprit utopique. Il devint plus tard le principe de construction de toute publi-cation conçue à l’ordinateur. Les interfaces graphiques des logiciels de mise en pages proposent des choix instantanés en matière de colonnes, de gouttières et de repères. Les grilles dont se sert Philippe Apeloig sont tout sauf dissimulées. Dynamiques, complexes et affirmées, elles se déploient comme en avant-scène et non pas en arrière-plan, gouvernant le processus de construction plutôt que l’épaulant.

Philippe Apeloig a découvert la rigueur et le potentiel de ces systèmes de division de la page et d’organisation des informations pendant ses stages chez Total Design au début des années 1980. Il travaillait alors directement avec Daphne Duijvelshoff-van Peski et Jolijn Van de Wouw, qui étaient les assistantes de Wim Crouwel, le fondateur de l’agence. Les graphistes de cette agence de design, devenue une institution dans le paysage artistique et technologique néerlandais, réalisaient leurs croquis à la main, au Rotring et au crayon, sur du papier calque. Tous les projets étaient envisagés d’un point de vue purement typographique, contrai-rement à la tradition française qui voulait que les graphistes privilégient l’illustration et l’écriture manuscrite. Chez Total Design, on utilisait en général toujours les mêmes genres de police de caractères, moderne et sans empattements. Pour Philippe Apeloig, « cette approche stricte était un symbole de modernité ».

Suivant l’exemple de Wim Crouwel chez Total Design, Philippe Apeloig appréhende la grille de mise en pages comme un outil créatif et un système organisationnel. Mais si Crouwel utilise généralement ces systèmes de répartition d’un point de vue rationnel et fonctionnel, les réseaux structuraux développés par Philippe Apeloig sont fondés sur une plus grande diversité de formes et de relations. Il s’attache ouvertement à ce qui est maladroit, dépareillé ou discordant. Les grilles servent bien sûr à contrôler et à réguler mais aussi à briser, déformer et dissoudre l’organisation des textes et des images. Plus elles sont fines, plus elles servent de tramage ou de filtre pour décomposer la surface de la page et les éléments qui y sont disposés. La collision de formes inattendues dans une affiche comme celle de l’exposition « Radical Jewish Culture Scène musicale New York » (2010) trouve son étrangeté arythmique et son ordonnancement rigoureux dans la mécanique de la grille. Les lettres modulaires de cette affiche stupéfiante semblent flotter au-dessus de notes griffonnées à la main par le compositeur John Zorn. Pour donner au lettrage une véritable profondeur, Philippe Apeloig a découpé au laser un pochoir de ses propres caractères élaborés manuellement. Il a ensuite recouvert le pochoir de fusain émietté et créé ainsi des motifs qu’il a retouchés

Affiche Radical Jewish Culture Scène musicale New York, pour le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, Paris 2010 Design : Philippe Apeloig

Affiche Le Havre, pour le Patrimoine mondial de l’humanité, 2006Design : Philippe Apeloig

A pour Apeloig, extrait du texte d’Ellen Lupton issu du livre Typorama, édité par Les Arts Décoratifs

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

14du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Affiche et esquisses préparatoires Wole Soyinka, pour la Fête du Livre d’Aix-en-Provence, 2007Design : Philippe Apeloig

numériquement, puis superposés pour produire des ombres et des textures dans le corps des lettres, l’ensemble gagnant encore en puissance. La vie se fraie ici un chemin à travers les failles du quadrillage normé.

En principe transparente et discrète, la grille devient tangible et clairement revendiquée dans l’affiche de Philippe Apeloig pour la Fête du livre d’Aix-en-Provence consacrée à Wole Soyinka (2007). Pour célébrer l’œuvre de ce grand écrivain nigérian, le graphiste a adapté la technique du tissage à son portrait photographique. En hommage aux traditions textiles du peuple yoruba d’Afrique de l’Ouest, il a découpé en fines bandes deux reproductions de l’image aux tons et aux couleurs contrastés, et les a méticuleusement tissées à la main. La pixellisation qui résulte de ce processus donne de la profondeur et du mystère au regard déterminé de l’auteur. De nombreuses variantes de l’image et des éléments typographiques qui la recouvrent ont été réalisées avant d’arriver au résultat final. Ces essais témoignent des recherches de Philippe Apeloig sur les différents niveaux d’abstraction et les diverses façons de relier la typographie à l’image, dans des allers- retours constants entre manipulations manuelles et numériques.

A pour Apeloig, extrait du texte d’Ellen Lupton

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

15du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de presse Bilans et perspectives ’89, les arts plastiques, 1989Design : Philippe Apeloig

La fascination qu’éprouve Philippe Apeloig pour les grilles déformées ou imbriquées reflète l’influence du graphiste suisse Wolfgang Weingart, qui dès le début des années 1960 avait subverti la tradition de la typo-graphie suisse rationaliste. Weingart a jeté les bases d’un mouvement global de typographie postmoderne grâce à une approche complexe et paradoxale du lexique moderniste du caractère, de la ligne, de la forme et de la grille. Parmi ses étudiants à Bâle figurait April Greiman qui, après ses études en Suisse et sur la côte est des États-Unis, s’installa à Los Angeles. Philippe Apeloig effectua un stage chez elle en 1987. Avec ses grilles superposées et ses courbes insolites, le calendrier de l’année 1990 qu’il a dessiné pour la société Bussière rappelle l’œuvre de Wolfgang Weingart, alors que sa maquette pour le dossier de presse Bilan et perspectives ’89, les arts plastiques (1989) dévoile une sensibilité plus spontanée émancipée d’April Greiman (ainsi que sa forte rébellion contre les règles établies du design suisse). Grâce à ses méthodes de travail et à la liberté de ses créations, Philippe Apeloig a appris à déceler l’incroyable potentiel des logiciels, source d’erreurs inattendues et de formes de beauté nouvelles et étranges. Il a très vite ensuite élaboré une approche personnelle qui consistait à accepter les contraintes tout en autorisant des systèmes abstraits à entrer en collision avec les données du contenu et du contexte, du langage et du geste.

Livre Comme un coursier indompté, pour l'Imprimerie nationale, Centre national des arts plastiques, Paris 1989 Design : Philippe Apeloig

A pour Apeloig, extrait du texte d’Ellen Lupton

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

16du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Philippe Apeloig crée son atelier à Paris en 1989 après son retour de Los Angeles. Il est d'abord résident à la Cité internationale des arts à Paris, puis s'installe dans le 11e arrondissement et s'entoure de stagiaires et d'assistants, rarement plus de trois personnes.

De 1998 à 2002, il s’installe à New York en freelance, et enseigne à la Cooper Union School of Arts.

Au début des années 2000, de nouveau à Paris, Philippe Apeloig anime une équipe de jeunes graphistes. L’Atelier, désormais localisé dans le 9e arrondissement, est composé de 5 à 6 personnes.

Ses deux collaborateurs permanents, depuis 2009, l’ont accompagné dans la conception du livre et de l’exposition « Typorama » :

Anna Brugger, née en 1985 en Suisse, designer graphique diplômée de l’École des arts appliqués de Bâle.

Yannick James, né en 1983, designer graphique diplômé de l’École régionale des beaux-arts de Valence.

et récemment rejoint par Léo Grunstein, né en 1988, designer graphique diplômé de l’ENSAV La Cambre, à Bruxelles.

L'Atelier

A b c de f g h

i j k l m no p q R s tu v w xy z

01 2 3 45 6 7 8 9

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

17du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Apeloig Type Library

Dix polices de caractères créés par le graphiste Philippe Apeloig depuis le début de son parcours seront bientôt présentés au sein de la collection « Apeloig Type Library », publiée par la fonderie suisse Nouvelle Noire.

La composition d’une lettre est un jeu complexe, où l'exigence de lisibilité dialogue avec le monde des formes. Défiant depuis toujours les règles traditionnelles de ce jeu, les inventions de Philippe Apeloig donnent lieu à une force, une extravagance et une variété de figures proprement uniques. À travers cette bibliothèque de fontes, c'est tout le cheminement du graphiste français qui se trouve mis en lumière. Au fil de ses créations d'affiches, de couvertures, d'illustrations de livres, ou d’identités visuelles, Philippe Apeloig a donné naissance à nombre de lettres inédites. Ayant exploré, au cours des deux dernières années, ces travaux variés, Nouvelle Noire s'est donné pour objectif de les réunir afin de composer dix familles de caractères complètes.

Ainsi que chaque famille a ses lointains cousins, des signes alternatifs ont été développés pour toutes ces polices, élargissant leur spectre d'application à l'éventail des langues européennes occidentales.

La bibliothèque originale « Apeloig Type Library » sera présentée en novembre 2013 à l’occasion de la rétrospective « TYPORAMA » au musée des Arts décoratifs à Paris – et sera commercialisée par Nouvelle Noire.

Apeloig Type Library, Nouvelle Noire

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

18du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Conférence

Jeudi 12 décembre, à 18 h 30Philippe Apeloig, une performance typographique

Rendez-vous au 111, rue de Rivoli 75001 Paris Métro Palais-Royal – Musée du Louvre ou Pyramides Réservation par e-mail : [email protected] (nombre de places limité) Tarifs : 5 € / Amis des musées 4 € / Étudiants 2 €

Ateliers pour les enfants

Atelier : Au pied de la lettre (5 / 7 ans)Par jeu de découpage, collage et dessin les enfants imaginent et réalisent un petit album où la lettre prend forme et se met en mots.

L’atelier du typographe (8 /10 ans)La découverte de l’exposition dédiée au graphiste Philippe Apeloig amène les enfants à dessiner, composer, jouer avec les lettres et les mots pour communiquer leur message. Tarif :10 €Durée : 2 heures15 persones max.Réservation obligatoire au 01 44 55 59 25 ou par mail à [email protected]

Visites guidées pour adultes et jeunes 15-25 ansUne première découverte des nouvelles expositions. Les enfants à partir de 8 ans sont les bienvenus, afin qu’un carnet de visite leur soit confié, prévenir la veille ; Sans inscription préalable, billets à retirer à la caisse.

Les dates de toutes ces activités sont à consulter sur le site : www.lesartsdecoratifs.fr

Autour de l’exposition

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

19du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Fondation d'entreprise Hermès

Depuis sa création en 2008, la Fondation d'entreprise Hermès accompagne celles et ceux qui apprennent, maîtrisent, transmettent et explorent les gestes créateurs pour construire le monde d'aujourd'hui et inventer celui de demain. Guidée par le fil rouge des savoir-faire et par la recherche de nouveaux usages, la Fondation agit suivant deux axes complémentaires : « savoir-faire et création » et « savoir-faire et transmission ». Elle soutient sur les cinq continents des organismes, porteurs de projets qui agissent dans ces deux domaines. La Fondation développe également ses propres programmes.

Dès 2008, la Fondation d’entreprise Hermès considère le design comme un domaine créatif majeur. En effet, elle organise un concours international, le Prix Emile Hermès, qui est destiné à révéler de jeunes professionnels. Sur une thématique donnée, la Fondation les invite à inventer les objets de demain en prenant en compte deux notions : le respect de l’environne-ment dans une démarche de production et de diffusion et les savoir-faire manufacturiers ou industriels nécessaires à la réalisation de leur projet.

De plus, la Fondation apporte un soutien régulier à différentes initiatives dans le domaine du design comme Design Parade à la Villa Noailles et la Bourse Agora.

Étant déjà membre du Club des Partenaires des Arts Décoratifs depuis 2008, la Fondation d’entreprise Hermès est aujourd’hui heureuse d’apporter son soutien à l’exposition Typorama de Philippe Apeloig considérant que le design graphique est un espace de créativité important à notre époque.

Mécènes et partenaires

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

20du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Voies navigables de France (VNF)

La collaboration entre Voies navigables de France et Philippe Apeloig remonte à 2003 avec la création de l’affiche Bateaux sur l’eau qui a permis à Philippe Apeloig d’accéder à sa première récompense internationale. Depuis, VNF a conservé un attachement fort pour l’artiste et son travail. Lorsque Voies navigables de France opère un changement fort en réunissant les 4 700 personnels de la voie d’eau au sein du nouvel Etablissement Public Administratif, le 1er janvier 2013, c’est tout naturellement que Philippe Apeloig s’est porté candidat pour créer l’identifiant de la voie d’eau et réaliser la nouvelle charte graphique de VNF.

Philippe Apeloig connait bien la voie d’eau et ses enjeux, et sa vision artistique permet à Voies navigables de France de renouveler son image en apportant une touche de modernité. L’identifiant de la voie d’eau, symbole fédérateur des personnels et de l’ensemble des acteurs du fluvial, illustre les nombreuses lignes horizontales liées à ces paysages fluviaux, sublimant leurs atouts. Reflets sur l’eau, compilation des lignes d’eau, des rives, des quais et des berges à différentes distances, cet identifiant structure désormais l’identité de l’établissement. Certains y voient même un clin d’œil aux conteneurs, empilés le long des fleuves et rivières françaises !

Mécènes et partenaires

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

21du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Le French Institute Alliance Française (FIAF)

Le French Institute Alliance Française est une organisation non-gouverne-mentale à but non-lucratif fondée au début du XXe siècle. Situé au cœur de Manhattan à New York, FIAF est devenu l’un des centres culturels franco-américains les plus respectés des Etats-Unis.

Le FIAF a pour mission de promouvoir la langue française et le dialogue interculturel par le biais de partenariats, de résidences d’artiste et d’une importante programmation culturelle. Le centre de langue assure un enseignement du Français de haute qualité. Avec plus de 6000 étudiants, il s’agit du centre le plus important de tous les Etats-Unis.

FIAF a eu la chance de rencontrer Philippe Apeloig en 2005. La collaboration entre Philippe et Richard Peduzzi a permis de doter notre immeuble d’une mise en scène originale. Philippe a su décliner à travers les huit étages du FIAF une image allégorique de la France sur des panneaux muraux colorés. Le positionnement de la marque FIAF a été redéfini et modernisé. Depuis huit ans, Philippe Apeloig travaille avec notre équipe pour concevoir et mettre en œuvre l’ensemble de la communication avec une générosité et un talent immenses.

Ainsi, Philippe a réussi à insuffler à FIAF une véritable identité visuelle, à travers notre site internet, documents et brochures. Ceux-ci projettent à New York une image moderne, joyeuse et originale, avec une touche française appréciée des américains.

Nous lui en sommes donc infiniment reconnaissants, et c’est pourquoi nous sommes fiers de participer au succès de la rétrospective qui lui est consacrée.

Mécènes et partenaires

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

22du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent est heureuse de s’engager auprès du musée des arts décoratifs et de Philippe Apeloig en s’associant à l’édition du catalogue "TYPORAMA APELOIG". La Fondation renforce ainsi les liens noués dès 2010 avec le jeune et talentueux graphiste qui avait conçu le catalogue de la rétrospective "Yves Saint Laurent" (Petit Palais, Paris, 11 mars – 29 août 2010).

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent est l’aboutissement de quarante années de création. Elle retrace la mode créée par Yves Saint Laurent, une mode qui révèle les ressorts de la société.

Reconnue d’utilité publique en 2002, elle a pour vocation de conserver et faire rayonner l’œuvre d’Yves Saint Laurent. Autour d’une programmation éclectique et dynamique, la Fondation accueille deux expositions par an. Elle soutient également de nombreuses actions culturelles et éducatives.

Mécènes et partenaires

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

23du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

L’exposition a bénéficié du soutien de :

Achim Moeller – Moeller Fine Art, New York-Berlin,Connery Pissarro Seydoux,Le French Institute Alliance Française (FIAF), New York,La Fondation d’entreprise Hermès,La Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent,Voies navigables de France (VNF).

L’exposition a pu être réalisée grâce à la participation de :

Fedrigoni, Nord Sud Matériaux, L’imprimerie Stipa,Théâtre du Châtelet, Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées.

Le livre a reçu le soutien de :

Voies navigables de France (VNF),Barki Agency et Lessebo Bruk.

Mécènes et partenaires

Commissaires

Amélie Gastaut, Conservatrice au musée des Arts décoratifs, collection publicité

Yannick James, pour le Studio Philippe Apeloig

Site internet

www.lesartsdecoratifs.frwww.facebook.com/lesartsdecoratifswww.twitter.com/artsdecoratifs

Les Arts Décoratifs

Bruno Roger,Président

Marie-Liesse Baudrez,Directrice générale

Olivier Gabet,Directeur des musées

Pascale de Sèze,Directrice de la communication

Musée des Arts décoratifs107, rue de Rivoli 75001 ParisTél. : +33 01 44 55 57 50

Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries

Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h(Nocturne, jeudi jusqu’à 21 h : seules les expositions temporaires et la galerie des bijoux)Plein tarif : 9,50 € Tarif réduit : 8 €

Musée Nissim de Camondo63, rue de Monceau 75008 ParisTél. : +33 01 53 89 06 40

De 10 h à 17 h 30, Fermé le lundi et le mardiPlein tarif : 7,50 € Tarif réduit : 5,50 €

Les Ateliers du Carrousel107, rue de Rivoli 75001 Paris

266, Boulevard Raspail 75014 Paris

63, rue de Monceau 75008 ParisTél. : +33 01 44 55 59 02

Le service des publics des muséesVisites pour adultes, groupes ou individuelsTél. : +33 01 44 55 59 26

Visites-ateliers et visites guidées autour d’une exposition pour les jeunes de 4 à 18 ansTél. : +33 01 44 55 59 25

Conférences et tables rondes Tél. : +33 01 44 55 59 75

Le Club des Partenairesrassemble des entreprises désireuses de participer au rayonnement des Arts Décoratifs, de nouer des liens durables avec notre Institution et de dévelop-per leurs réseaux.

L’adhésion – avec trois niveaux différents – bénéficie des avantages du mécénat.Tél. : +33 01 44 55 58 07

Bibliothèque des Arts décoratifs107, rue de Rivoli 75001 ParisTél. : +33 01 44 55 59 36

Du mardi au samedi de 10 h à 18 h

L’école Camondo266, Boulevard Raspail 75014 ParisTél. : +33 01 43 35 44 28

Les Amis des Arts Décoratifscontribuent au rayon- nement des musées des Arts Décoratifs en France et à l’étranger. Ils parti-cipent à l’enrichissement et à la restauration des collections. L’adhésion offre la gratuité dans les musées des Arts Décoratifs et permet de participer à des visites privées, journées à thème et à des voyages culturels.Tél. : +33 01 44 55 59 78

Boutique 107Rivoli107, rue de Rivoli 75001 ParisTél. : +33 01 42 60 64 94

Ouvert de 10 h à 19 hFermé le lundi

Le Saut du LoupRestaurant, bar, terrasse107, rue de Rivoli 75001 Parisou accès par les jardins du Carrousel

Tous les jours de 12 h à 2 hTél. : +33 01 56 88 50 60

24du 21 novembre 2013 au 30 mars 2014www.lesartsdecoratifs.fr

Dossier de PresseTyporamaPhilippe Apeloig

Renseignements