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Sommaire
Introduction.................................................................................................................................1
I. Classification des documents...............................................................................................4
II. Le contrat commercial.........................................................................................................7
III. La facture pro forma.........................................................................................................17
IV. La facture commerciale....................................................................................................22
V. La note de poids................................................................................................................29
VI. La liste de colisage............................................................................................................30
Conclusion................................................................................................................................34
Références.................................................................................................................................35
0
Introduction
En commerce international, la réalisation de toute opération passe par l’élaboration et la
circulation d’un certain nombre de documents de différentes natures (contrats, factures,
titres, certificats, attestations et autres). Ces documents constituent la base du bon
fonctionnement d’une transaction commerciale d’importation et d’exportation. D’ailleurs,
c’est de leur régularité et de conformité que dépendent la réalisation et le paiement de la
transaction.
Les documents constituent le moyen pour l’exportateur de justifier qu’il a rempli toutes ses
obligations contractuelles et, pour l’importateur, l’assurance d’avoir en sa possession
toutes les pièces nécessaires au bon déroulement de l’importation et la certitude que les
marchandises ont bien été expédiées. C’est grâce à certains documents que l’importateur
s’assurera de la conformité, de la quantité et de la qualité des marchandises ou produits
achetés par rapport aux clauses du contrat.
Selon une étude de la conférence des nations unies pour le commerce et le développement,
plus de 30 documents, élaborés en 360 exemplaires circulent d’un pays à l’autre entre une
trentaine d’intervenants en matière de commerce international.
Les opérations documentaires liées aux activités commerciales à l’international nécessitent
l’élaboration et la circulation d’un nombre considérable de documents dont les plus
essentiels sont :
-Le contrat commercial ;
-La facture proforma ou le devis ;
-La facture commerciale ;
-La liste de poids et de colisage ;
-Le certificat d’inspection ;
-Le certificat sanitaire ;
1
-Le connaissement maritime (B /L) ;
-La lettre de connaissement aérien (LTA) ;
-La convention des marchandises par route(CMR) ;
-La lettre de voiture ferroviaire ;
-La déclaration unique de marchandise(DUM) ;
-Certificat d’origine (CO)
Dans ce présent rapport, les différents documents commerciaux font l’objet d’une
description détaillée à savoir le contrat commercial, la facture commerciale, la facture pro-
forma, la note de poids et la liste de colisage.
2
I. Classification des documents
En matière de commerce international, la réalisation des opérations nécessite l’élaboration
et la circulation d’un certain nombre de documents dont la nature et le nombre varient en
fonction d’un certain nombre de facteurs parmi lesquels :
les règles et usages en matière du commerce international ;
les réglementations et législations locales ;
la nature des marchandises ;
le mode de transport utilisé ;
l’origine des marchandises
les partenaires commerciaux ;
et, enfin, les accords et conventions entre les différents pays.
1
1Kacem TAJ. Documents utilisés en commerce international; 1996 page 11
3
1. Liste des principaux documents
Avenant ; Bon de mise à quai ; Certificat d’inspection ;
Attestation de vérification ; Bon à délivrer ; Certificat d’agréage ;
Attestation de contrôle
technique ;Bulletin d’expédition CP2 ; Certificat phytosanitaire ;
Attestation de prise en
charge ;Certificat d’origine ; Certificat sanitaire ;
Autorisation de sortie ;Certificat de circulation
EUR1 ;Certificat d’assurance ;
Avis d’expédition ; Certificat d’origine EUR2 ; Connaissement maritime ;
Avis d’exportation ;Certificat d’origine formule
A ;Contrat commercial ;
Bon de livraison ;Certificat d’origine
« arabe » ;Déclaration d’expédition ;
Bon de franchise ; Certificat d’usine ;
Déclaration d’expédition
des marchandises
dangereuses ;
Bordereaux de remise ; Certificat d’analyse ;
Déclaration unique de
marchandises ;
2
2. Critères de classification :
Les opérations d’importation et d’exportation sont génératrices de nombreux documents
qui constituent le support des transactions correspondantes. Pour classer ces divers
2Idem ; page 12 et 134
documents, plusieurs tentatives ont été faites. Certains ont essayé de les classer selon leur
fonction et le résultat se présente ainsi :3
• 4Documents commerciaux ;
• Documents de transport ;
• Documents d’assurance ;
• Documents douaniers ;
• Et documents annexes.
D’autres ont tenté de les classer en partant du critère « justificatif de » et l’on a ainsi :
Les documents justificatifs du prix, tels que les factures et les certificats d’origine ;
Les documents justificatifs de la qualité, comme les certificats d’analyse ou d’inspection ;
Les documents justificatifs de la quantité, tels que les notes de poids et de colisage ;
Les documents justificatifs d’assurance ;
Et les documents justificatifs d’expédition.
Une autre classification peut être faite à partir de la nature propre des documents, en les
classant ainsi :
Factures ;
Titres ;
Avis ;
Certificats ;
Lettres ;
Attestations ;
3
4Idem page 13 et page 14
5
Etc.
Enfin ces documents peuvent être également classés en fonction de leur émetteur :
Acheteur ;
Vendeur ;
Transporteur ;
Assureur ;
5Administration de douane
Etc.
En fait, en raison du caractère nombreux et varié de ces documents, et du fait qu’un
document peut :
Prendre plusieurs formes ;
Etre demandé par plusieurs intervenants;
Et faire l’objet de plusieurs dossiers.
Il est pratiquement impossible de trouver des critères scientifiques de classification qui
s’applique à tous les documents utilisés en commerce international.
II. Le contrat commercial
1. La notion
Concernant l’office des changes qui réglemente le commerce extérieur au Maroc, définit
le contrat commercial on se basant sur deux articles celle 13 de l’instruction 03 En
matière des exportations qui précise ainsi la notion du contrat : «on entend par le contrat
5Idem page 29
6
commercial, au sens de la présente instruction, tous document justifiant d’une vente de
marchandises à l’étranger ».
A l’égard des importations, c’est l’article 1 de l’instruction 01 qui donne cette
définition : « on entend par le contrat commercial, tout document justifiant l’achat d’une
marchandise de l’étranger ».
Il regroupe les pièces désignées ci-dessous :
Contrat ou marché dûment conclu par les parties concernées ;
6Facture définitive ou facture pro forma ;
Bon, lettre ou télex de commande ferme ;
Confirmation définitive d’achat.
2. Utilité
L’élaboration du contrat commercial revêt une importance particulière car sans accord
clair et formalisé, les parties sont juridiquement mal protégées. En effet, ce qui est
primordial en matière juridique, ce ne sont ni les discussions et débat ni les négociations
mais uniquement le contenu formalisé de l’accord
3. Les mentions obligatoires dans le contrat commercial
Cette même réglementation précise que le contrat doit indiquer les mentions obligatoires
qui doivent figurer aussi bien sur un contrat de vente à l’exportation que sur celui relatif à
l’importation.
Cas de contrat à l’exportation
En ce domaine, c’est l’article 15 de l’instruction 03 qui précise les mentions suivantes :
a) Nom des parties contractantes ;
b) La nature et la qualité de la marchandise
6Kacem TAJ. Documents utilisés en commerce international; 1996 page 11 et Yousef Alami, Guide documentaire du commerce extérieur; Al khalij Al Arabi-tétouan ; 2007 page 10 et page 11.
7
c) Pays de destination
d) Valeur globale de la marchandise
e) Prix unitaire
f) Monnaie de facturation
g) Date d’exigibilité de paiement
h) Délais de livraison
i) Nature de contrat
S’il y a lieu, le taux de commission revenant à l’agent étranger.
Cas d’un contrat d’importation
En matière d’importation, c’est l’article 4 de l’instruction 01 qui indique ces mentions :
a) Le nom des parties contractantes ;
b) La nature de la marchandise ;
c) La nature du contrat (Incoterm) ;
d) Les pays d’origine et de provenance ;7
e) Le prix unitaire de la marchandise et la monnaie de la facturation ;
f) La valeur globale de la marchandise.
Et d’autres mentions facultatives, comme le poids, le délai de livraison, l’échéance fixée
pour le paiement, et le montant de la commission. Ceux-ci doivent cependant figurer sur la
facture définitive pour pouvoir effectuer le paiement et apurer le dossier d’importation.
4. Les types de contrat
Dans l’ensemble, on peut distinguer 5 types de contrat de vente internationale :
7Kacem TAJ. Documents utilisés en commerce international; 1996 page 15 et page 17
8
De marchandises ordinaires, de biens d’équipement, d’ensembles industriels, spécifiques et
dérivés.
Contrats de vente de marchandises ordinaires :
Par marchandises ordinaires, on entend celles dont la livraison n’est pas soumise à des
opérations de formation, de montage ou de conditions particulières : produits alimentaires,
textiles, etc. ce type de contrat se caractérise par la simplicité au niveau de sa forme et de
son contenu.
Contrats de vente de biens d’équipement
Les contrats de vente de biens d’équipement proprement dits, contenant un certain nombre
de formation de prestations et de services, comme la formation, l’installation, la mise en
marche, etc. ce type de contrat fait souvent l’objet de plusieurs pages et comporte les
principales clauses d’un véritable contrat de vente internationale.
Contrats de vente d’ensembles industriels :
Ce type de contrat a connu un développement spectaculaire au cours de ces dernières
années ; en raison notamment du caractère sophistiqué et surdimensionné des technologies
utilisées dans les différents secteurs de l’économie.
Il convient, cependant de faire la distinction entre 3 catégories de contrats en ce domaine :
« clé en main, produit en main, et marché en main.
Dans le contrat « clé en main », le fournisseur s’engage à livrer à l’acheteur un ensemble
prêt à marcher, en acceptant la responsabilité totale de la construction et la garantie de
fonctionnement, du rendement et de la consommation, mais avec son personnel et ses
propres utilités et matières premières.8
Concernant le contrat « produit en main », le constructeur s’engage à réaliser un complexe
capable de produire en qualité et en quantité les articles déterminés, avec un personnel
exclusivement local selon les obligations contractuelles.
8Idem page 179
Dans le contrat « marché en main » le fournisseur s’engage, en plus de la
réalisation « produit en main », à acheter une partie de la production de l’unité industrielle
en question.9
Ces 3 catégories de contrats font souvent l’objet de plusieurs dizaines de pages et
nécessitent des connaissances approfondies en matière des affaires internationales.
Contrats spécifiques.
Ils sont spécifiques en raison du caractère particulier de leur objet. Nous allons retenir, à
titre d’exemple, les contrats relatifs à la cession des brevets, du savoir faire et de licence.
Le brevet est un document officiel qui donne à l’inventeur le monopole d’exploitation
temporaire, en ce qui concerne les produits nouveaux ou les procédés techniques inédits
qu’il a mis au point. Le contrat de cession de brevet a donc pour objet de transférer les
droits de propriété industrielle à l’acheteur en contrepartie d’une somme déterminée.
En ce qui concerne le savoir-faire ou « know how », il peut être défini comme toute
connaissance non immédiatement accessible au public et non breveté. Autrement dit, le
contrat de communication du savoir-faire est un contrat d’enseignement par lequel le
maitre d’une technique s’engage à la communiquer au bénéficiaire qui, en contrepartie, lui
versera une rémunération.
En fait on doit faire la distinction entre 2 types de contrats en ce domaine : le contrat
préliminaire, qui a pour objet de protéger l’information d’une éventuelle divulgation, et le
contrat principal, qui détermine l’objet et le prix de la communication du savoir-faire.
En matière de relations économiques internationales, la licence peut être définie comme un
accord par lequel le donneur de licence accorde au preneur un droit limité de fabriquer,
d’utiliser ou de vendre le produit qui fait l’objet de la licence, moyennant en général le
versement d’une certaine somme ou d’une redevance.10
Les principales clauses d’un contrat de licence sont :
9 Idem page 18
10
10
Octroi de licence ;
Know how et amélioration ;
Contrôle de la qualité ;
Enregistrement ;
Promotion et publicité ;
Ventes ;
Interdiction d’exporter ;
Non concession des droits concédés ;
Durée du contrat ;
Redevances ;
Et arbitrage.
Contrats dérivés :
Il s’agit des autres contrats dérivés du contrat de vente internationale, tels que les contrats :
de transport, d’assurance, de paiement, d’emballage, de transit, etc.
5. Comment rédiger un contrat de vente internationale:
Pour rédiger un contrat de vente internationale, les partenaires doivent tenir compte, non
seulement de l’objet et des obligations nationales de chacune des parties, mais aussi d’un
certain nombre de risques à caractère international tels que :
Les risques financiers
Les risques techniques
Les risques économiques
Les risques sociaux 11
11Idem page 1911
Les risques politiques12
C’est pourquoi, l’établissement de ce type de contrats nécessite des connaissances
particulières et approfondies pour pouvoir équilibrer les droits et éviter les pièges. Chaque
opération est un cas particulier qui nécessite l’élaboration d’un document spécifique aussi
bien au niveau de la forme qu’en ce qui concerne son contenu.
Pour ce faire, les partenaires peuvent toujours recourir aux contrats cadres élaborés
notamment par les organismes internationaux, comme la chambre du commerce
internationale, qui peuvent être utilisés comme les guides et servir de base de discussion.
6. Les principales clauses mentionnées dans un contrat commercial
Les parties contractantes :
Indiquer l’identité des deux parties en précisant, la qualité et les coordonnées exactes des
personnes qui engagent la société.
L’objet de contrat :
Etablir une description détaillée du produit ou service avec tous les aspects techniques dont
la qualité devrait être définie par référence à un échantillon, des normes ou un catalogue et
les détails du conditionnement (volume, poids et emballage).
Le prix :
Le prix est la contrepartie de la chose vendue.il doit être détaillé ferme et définitif afin
d’éviter tout malentendu sinon, spécifier le caractère négociable des prix.
Livraison :
Les conditions de livraison sont généralement déterminées par référence aux incoterms.il
s’agit de définir le mode de transport principal, le pays de provenance, le lieu et les délais
de livraison, le partage des frais et des risques.
L’entrée en vigueur du contrat :
12Idem page 1912
C’est une mention importante dans un contrat de vente internationale, dans la mesure où la
date à indiquer va déterminer les dates de livraison, de paiement, de la réception
provisoire ou définitive, etc.
D’une façon générale, l’entrée en vigueur peut être subordonnée :
A la signature du contrat ;13
A la remise de moyens de paiement ;
A la remise d’un acompte ;
A l’obtention des autorisations administratives ;
Ou à d’autres conditions particulières.14
Transfert des risques :
Ce transfert des risques normalement en fonction de l’incoterm choisi par les deux parties ;
des termes de vente précisent les obligations de l’acheteur et du vendeur dans chacun des
cas, dans le cadre des règles élaborées par la chambre du commerce internationale.
Transfert de propriété :
L’intérêt du vendeur est de transférer la propriété le plus tard possible, alors que celui de
l’acheteur est l’inverse.
Dans certains cas, le moment de transfert de propriété est négocié par les deux parties.
Lorsque le moment de ce transfert n’est pas précisé dans le contrat, il est souvent prévu par
le droit applicable au contrat. Toutefois, les droits nationaux n’ont pas toujours adopté la
même position en ce domaine :
- Certains, comme le droit marocain ou le droit français, stipulent que la propriété
est transférée dès l’échange de consentement entre les deux parties ;
13Idem et page 21 et page 22
14
13
- D’autres droits ont introduit une clause de réserve de propriété qui suspend ce
transfert jusqu’au paiement complet du prix : cas du droit allemand.
Dans tous les cas, lorsque le droit applicable est marocain, le vendeur a plutôt intérêt à
introduire lui-même une clause de réserve de propriété dans le contrat.
Règlement de litiges :15
Dans un contrat de vente interne, il n’est pas nécessaire d’évoquer le droit applicable qui
est naturellement le droit marocain ; il n’est pas non plus, indispensable d’indiquer le
tribunal compétent ; celui-ci peut être déterminé par les règles de compétence en vigueur.
Dans un contrat de vente internationale, les parties doivent par contre, introduire des
clauses relatives aux situations conflictuelles, dans la mesure où il n’existe pas à vrai dire
de droit commercial international. Celui-ci n’est, en fait, qu’un ensemble de règles
juridiques nationales différentes d’un pays à l’autre, aussi bien au niveau de la formation
du contrat qu’au niveau de son exécution.
Dans ces conditions, chacune des parties contractantes va tenter, lors de la négociation, de
faire prévaloir l’application de son droit national.il faut cependant préciser que la
législation étrangère peut aussi contenir des dispositions plus favorables que le droit
national. Par conséquent, le seul véritable critère de choix de droit applicable consiste à
retenir celui qu’est le plus favorable aux intérêts de l’entreprise marocaine.
Il en est de même en ce qui concerne la juridiction compétente en cas de conflit. Chacune
des parties a intérêt à choisir sa juridiction nationale : d’autant plus qu’une décision ‘une
juridiction étatique a force obligatoire dans ce pays et peut devenir exécutoire dans un
autre pays par un jugement d’exequatur.
Les deux parties peuvent également se mettre d’accord pour recourir à la procédure
d’arbitrage. Il faut néanmoins distinguer entre deux formes d’arbitrage : de droit et ad-hoc.
L’arbitrage de droit ou institutionnel se caractérise par le fait que les juges doivent
appliquer strictement la loi contractuelle, telle qu’elle a été définie par les parties lors de
l’élaboration du contrat. Les opérateurs du commerce international qui veulent recourir à
15Idem page 2314
l’arbitrage de la cours internationale d’arbitrage de la chambre du commerce internationale
doivent inclure dans le contrat de vente une clause type suivante :16
« Tous différends découlant du présent contrat sont tranchés définitivement suivant le
règlement de conciliation et d’arbitrage de la chambre du commerce internationale, par un
ou plusieurs arbitres nommés conformément à ce règlement … ». Les décisions relatives à
ce type d’arbitrage peuvent être rendues exécutoires par un jugement d’exequatur lorsque
les pays concernés ont signé la convention de New York de 1958.17
Dans le cas de l’arbitrage ad hoc ou sur mesure, les amiables compositeurs (arbitrage) sont
désignés d’un commun accord. Ils ont de larges pouvoirs et sont libre d’appliquer une loi
quelconque.
La monnaie de la facturation :
Il s’agit de la monnaie utilisée pour exprimer le montant de la vente ou de l’achat sur le
contrat de vente ou sur la facture définitive.
Au Maroc, cette monnaie de facturation peut être libellée :
-Soit en dirham ;
-Soit en l’une des devises cotée par la Banque Al Maghreb
-Soit en l’une prévues par des accords particuliers
En principe, le vendeur et l’acheteur ont intérêt à choisir, chacun sa monnaie nationale
comme monnaie de facturation pour éviter le risque de change.
Mais lorsqu’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord pour choisir l’une ou l’autre, ils peuvent
toujours choisir une autre devise étrangère comme monnaie de facturation. Dans ce cas,
l’acheteur a intérêt à choisir une « monnaie faible », alors que le vendeur a plutôt intérêt à
choisir « une monnaie forte » pour éviter le risque de change et éventuellement réaliser des
gains en ce domaine.
16
17Idem page 23et page 24
15
Dans ces conditions, le choix de la monnaie de facturation est souvent déterminé par les
rapports de force entre l’acheteur et le vendeur au moment de la négociation du contrat
commercial.
o Principale clauses à négocier et à préciser dans un contrat commercial à
l’international:
Les clauses relatives à la formation du contrat
Les clauses relatives au bien vendu
Les clauses relatives aux prix et aux conditions de paiement
Les clauses de transfert de propriété
Les clauses de la responsabilité du vendeur
Les clauses d’ordre juridique
Les clauses particulières
Au niveau international, la réglementation du contrat de vente international a fait l’objet
de plusieurs travaux visant à unifier et à harmoniser le droit de vente international
notamment la convention de Vienne (1980 qui a rassemblé 62 pays), à côté de cette
convention, il y a lieu de citer d’autres éléments d’unification précisés par la chambre de
commerce international (CCI) notamment les Incoterms, les techniques de paiement et
aussi les conventions des transports internationaux.
Le contrat commercial à l’international est donc un accord formalisé entre un importateur
et un exportateur visant à fixer les droits et les obligations réciproques de chacun.
7. Les obligations de vendeur :
Délivrer la marchandise conforme à l’objet du contact en un lieu déterminé ;
Transporter et assurer la marchandise en fonction de l’incoterm choisi ;
Respecter les délais de livraison (délais fermes, délais variables, délais indicatifs) ;
Définir les cas d’exonération ou de force majeure
Délimiter l’obligation de la garantie 16
8. Les obligations de l’acheteur
Réceptionner le bien et en prendre livraison ;18
Prendre en charge les charges, les risques et les formalités en fonction de l’incoterm
retenu ;
Payer le prix convenu ou en garantir le paiement aux dates prévues.
III. La facture pro forma
1. Définition19
Une facture pro forma ou ‘selon la forme’ est une « facture provisoire permettant à
l'acheteur d'un bien d'équipement d'obtenir un crédit ou une autorisation (licence
d'importation). » Larousse.
C’est un document non- comptable identique dans la forme et contenu à la facture
commerciale. La mention ‘pro forma’ doit obligatoirement y figurer.
Elle est établie avant la vente par le vendeur ou l’importateur à la demande du client ou
l’exportateur. Seul le vendeur y engage sa responsabilité et ses obligations.
Le client y prend connaissance des grandes lignes de l’offre commerciale surtout en termes
de prix, de quantité, des conditions de vente et de livraison. Au cas où celui- ci ne les
accepte pas, elles pourront être modifiées ou refusées.
La facture pro forma devient définitive suite à l’accord du client. En signe de confirmation,
ce dernier envoie un bon de commande au vendeur.
2. Utilité
Pour le vendeur
La facture pro forma sert donc de facture-devis pour matérialiser l’offre commerciale. Elle
permet au vendeur de proposer les prix, les modalités de vente à l’acheteur. Elle engage
également sa responsabilité et ses obligations.
18
19
17
Pour l’acheteur
Elle permet de connaître toutes les spécifications de l’offre (type d’articles, les prix, la
quantité, le poids, les dimensions, etc.). L’acheteur peut s’en servir pour obtenir des
autorisations administratives et bancaires.
Au Maroc, sur le plan juridique, en absence de contrat commercial la facture pro-forma
peut être considérée comme un contrat permettant de réaliser les formalités administratives
(demande d’ouverture de crédit documentaire, obtention de caution ; demande de titre
d’importation). Elle n’engage que l’exportateur.
3. Contenu de la facture pro forma20
La facture pro-forma doit contenir les informations suivantes :
Les parties au contrat : coordonnées exactes des contractants, les représentants
respectifs ;
L’objet : description détaillée de la marchandise ou service (aspects techniques,
conditionnement, prix) ;
Les conditions de livraison : l’incoterm, mode de transport, pays d’origine, pays de
destination ;
Le prix : pour éviter les malentendus, celui-ci doit être détaillé, ferme et définitif
(prix unitaire, prix total, devise, etc.) ;
Le mode de paiement : paiement comptant par virement simple après livraison ou
différé, paiement à crédit par remise documentaire ou crédit documentaire.
Au Maroc, l’office des changes régit les montants des acomptes et des paiements par
anticipation.
4. Exemple de facture pro forma
------------------------------------PROFORMA (INVOICE)- (1) ---------------------------------------
20Idem page 33 et Yousef Alami, Guide documentaire du commerce extérieur; Al khalij Al Arabi-tétouan ; 2007 page 15.
18
EXPORTATEUR :…………… (2)………………
IMPORTATEUR :………………(3)…………….
DATE :…./…./….(4)
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Référence de la commande client : (5)………………………………………………………….
Référence du produit : (6)………………………………………………………………………
Mode de transport : (7)…………………………………………………………………………
Lieu de chargement et d’embarquement : (8)………………………………………………….
Lieu de livraison : (9)…………………………………………………………………………..
INCOTERM : (10)……………………………………………………………………………..
Mode de paiement : (11)……………………………………………………………………….
Banque : (12)…………………………………………………………………………………..
Délais de livraison : (13)………………………………………………………………………
Nombre de colis : (14) …………………………………………………………………………21
Quantité Désignation Prix unitaire Montant
(15) (16) (17) (18)
21Yousef Alami, Guide documentaire du commerce extérieur; Al khalij Al Arabi-tétouan ; 2007 page 17.
19
TOTAUX (19)
Mentions spéciales : (20)
Signature : Exportateur (21)22
22Idem 1720
Source : ALAMI Y., Guide documentaire du Commerce Extérieur, année 2007
21
Rubriques Contenu Remarques
1La mention "Pro- forma" est obligatoire pour éviter toute
confusion avec la facture définitive.
2 Les coordonnées exactes de l'exportateur.
3 Les coordonnées exactes de l'importateur
4 La date de la réalisation de la facture pro-forma
La date peut être écrite sous la forme:
jj/mm/aa, ou bien celui de système
Anglophone
5 Le numéro de la commande du client
6 La référence du produit, le poids brut et net
7Le mode de transport: aérien, maritime, ferroviaire,
routier,…etc.,, utilisé pour acheminer les marchandises.
8 Le lieu d'embarquement ou de changement En fonction du moyen de transport
9 Le lieu de livraison de la marchandise
10L'incoterm utilisé fixera les responsabilités, les charges et
les risques respectives de l'exportateur et de l'importateur.
11 Le mode de paiement
12 Le nom de la banque domiciliatrice
Cette précision sert pour faciliter le
transfert, l'ouverture du crédit
documentaire, demander des
informations sur le fournisseur,…etc.
13 Les délais de livraison
14 Les informations relatives au nombre de colis
15 La quantité exacte de la marchandise
16
La description de la marchandise tout en mentionnant la
référence de chaque article, pour éviter toute sorte de
confusion.
17Le prix unitaire de chaque article accompagné de la
devise utilisée pour le paiement.
18Le prix total doit être à son tour exprimé en devise de
paiement.
L'exportateur peut préciser un délai de
validité de son offre de prix
19Le montant total à payer par l'importateur pour la
transaction.
20- 21 Les instructions spéciales et signaturesToute instruction ou mention spéciale
doit être portée et précisée
IV. La facture commerciale
1. Définition :
La facture commerciale est un document établi par le vendeur et adressé à l’acheteur pour une
prestation ou une marchandise livrée.
Emetteur : Le vendeur ou l’exportateur.
Destinataire : L’acheteur ou l’importateur des biens ou services.
2. Utilité :
Un élément clé dans le processus de dédouanement.
Elle matérialise, à défaut le contrat, l’accord intervenu entre l’acheteur et le
vendeur.
Elle sert à établir les documents nécessaires pour l’exportation ou l’importation.
Elle sert de pièce justificative de comptabilisation et d’apurement des dossiers
avec l’office des changes.
Etabli par le vendeur, ce document contient des mentions exigées par les normes comptables,
fiscales et juridiques. Partant, il est destiné à être remis au client afin de lui indiquer le
montant de la dette à payer.
La facture commerciale est un élément clé dans le processus de dédouanement des
expéditions dans le sens où elle concrétise d’une manière définitive la transaction
commerciale internationale. Il n’existe qu’un seul original de la facture et autant de copies
nécessaires contenant le même numéro et la mention «copie».23
Ce document permet aux opérateurs d’accomplir toutes les formalités douanières soit en
matière d’import ou d’export à titre d’exemple : le calcul des droits et taxes douanières,
l’accomplissement des formalités et des déclarations et le cas échéant les autorisations
requises.
A l’international, la facture doit être rédigée en anglais ou dans la langue du pays de
destination et doit contenir, pour le cas du Maroc, les mentions édictées par la réglementation
de change en vigueur notamment les régimes d’exportation et d’importation (cf. instruction 01
et 03 de l’office des changes et circulaires modificatives).
23Idem page19 22
La facture est le document le plus important dans une opération internationale puisqu’elle
concrétise, d’une manière définitive, la transaction commerciale internationale.au Maroc, la
facture définitive est considérée comme un véritable contrat commercial. Elle est exigée dans
toutes les opérations d’importation et d’exportation.
La facture commerciale qui matérialise la dette de l’acheteur au profit du vendeur doit
contenir conformément au contrat de vente des mentions requises par la réglementation
notamment les mentions suivantes :
La date de délivrance,
Un numéro séquentiel, basé sur une ou plusieurs séries, qui identifie la facture de
façon unique, le nom complet et l’adresse de l’assujetti et de son client,
La quantité et la nature des biens livrés ou l’étendue et la nature des services rendus,
La date à laquelle est effectuée ou achevée la livraison de biens ou la prestation de
services ou la date à laquelle est versé l’acompte, dans la mesure où une telle date est
déterminée et différente de la date d’émission de la facture,
La devise de facturation,
L’identification fiscale,
L’authentification par l’apposition de la signature et du cachet du vendeur,
Le régime financier d’export ou d’import,
Les conditions générales de ventes(les incoterms),
Le moyen et la date d’exigibilité de paiement.
En commerce international, il est à signaler l’existence de la facture consulaire. Cette
facture consiste en une facture commerciale légalisée auprès du consulat du pays auquel
les marchandises sont destinées. Cette légalisation ou ce visa du consulat lui procure une
authenticité lui permettant de bénéficier d’un traitement douanier spécial en fonction des
traités ou accords fiscaux tarifaires signés entre le pays d’origine et celui de destination.24
3. Exemple de facture commerciale25
24Idem page 20
25Idem page 2123
24
Rubriques Contenu Remarques
1 La date où l’importation ou l’exportation sera réalisée.
2 Le numéro de la facture. Celui-ci est basé sur une séquence
chronologique et continue. Il correspond à la référence du
bon de commande ou de la facture, le cas échéant.
26 Renseignement sur l’expédition.
4 Nom de l’exportateur, adresse complète et identifiant fiscal.
Egalement le nom et le prénom et le numéro de téléphone de
la personne à contacter.
5 Nom et adresse du destinataire plus le pays de destination et
le code postal, conformes à ceux figurant sur l’étiquette
adresse. Pour garantir la livraison dans les délais, on indique
le nom et le numéro de téléphone de la personne à contacter.
6 L’identification fiscale (numéro d’identifiant fiscal).
7 Le pays d’exportation des biens.
8 L’incoterm utilisé.
9 La devise de la vente de la marchandise.
10 Le pays de fabrication ou d’origine de chacun des produits
de l’expédition.
11 Le pays de destination finale.
12 Le nom et l’adresse complète de l’importateur.
13 Le numéro du document du transport.
26Idem page 22
25
14 Le nombre de colis, les types d’emballages, le numéro de
série ou numéros de pièce. C’est une description complète,
détaillée et précise de chaque article expédié.
2715 Le nombre d’unités, unité de mesure, le poids, la valeur
unitaire(le prix unitaire hors taxe des biens et/ou des services
expédiés) et à la valeur totale de chaque article avec mention
de la monnaie dans laquelle cette valeur est exprimée.
En cas d’existence
d’un nombre
important de colis :
se référer à une liste
de colisage.
16 Le nombre total des colis En référence à la
liste de colisage.
17 Le poids total brut En référence à la
note de poids.
18 La ventilation des conditions de vente(Incoterm).
19 Les frais de transport et la valeur déclarée ou frais
d’assurance en plus d’autres frais liés à la transaction.
20 La date et la signature de l’expéditeur : le cachet commercial
et la signature de l’exportateur avec la date d’expédition.
21 Le montant total de la facture, y inclus les frais liés à la
transaction internationale.
Le prix total tenant
compte des
variations du taux de
change et des couts
liés à l’incoterm
retenu28.
27
28Idem page 22 et page 23
26
V. La note de poids
La note de poids est un document qui atteste le poids brut et net des produits et
marchandises objet de l’exportation, il permet au transporteur la détermination du prix du
transport. Néanmoins, le transporteur pèse lui-même les marchandises à transporter pour
calculer le fret. Elle sert aussi à la douane pour le calcul du montant du dédouanement
essentiellement pour les produits dédouanés sur la base du poids.29
29Idem page 23et page 24
27
NOTE DE POIDS
Lieu : ……………(1)…………….Date :……………………….
Exportateur (2)
Adresse complète
Ville-Pays
Importateur (3)
Adresse complète
Ville-Pays
Référence : (4)…………………………………
Description sommaire de la marchandise :……………………………………………………………………………………… ..………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Nature d’emballage : (6) ………………………………………………………………………………………………………………..
Poids brut : (7)………………………………………………………………………………………………………………………………..
Poids net : (8)…………………………………………………………………………………………………………………………………
Rubriques Contenu
1 Lieu et date d’établissement de la note de poids
2 Le nom de l’entreprise exportatrice ainsi que son adresse complète
3 Le nom de l’entreprise importatrice avec son adresse complète
4 Le numéro de référence de la note de poids
5 La description sommaire de la marchandise conformément à la facture
6 La nature de l’emballage utilisé
7 Le poids brut total de la marchandise ou produits exportés en unités de
mesure adoptée
8 Le poids net total de la marchandise ou produits exportés en unités de
mesure adoptée
VI. La liste de colisage
Le colisage consiste à répartir la marchandise en colis. Cette opération doit être
matérialisée par un document appelé « liste de colisage »
Ce document n’a pas de forme spécifique, sa forme est libre. Il reprend l’ensemble des
caractéristiques de la marchandise envoyée. Il doit être précis en indiquant pour chaque
colis ses marques, numéros, poids brut en kilos, poids net en kilos, dimensions en
centimètres, cubage et détails de contenu. En fin de la liste, le poids et le volume totaux de
l’expédition doivent être indiqués.
D’autres éléments peuvent être indiqués comme la nature du conditionnement (carton,
palette, …) lorsque cela se justifie.
28
30Lors de l’envoi de certains produits tels que les médicaments, l’exportateur devra lister
les produits expédiés en précisant leurs dates de péremption.
La liste de colisage doit comporter l’ensemble des mentions précitées afin d’être
considérée par l’administration des douanes dans le cadre des opérations de vérification et
contrôle de marchandises.
En fonction de la nature des produits objet des transactions, on établit simultanément la
liste du poids et de colisage. Sinon on établit la liste de colisage séparément de la note de
poids. Cette dernière retrace en détail les poids bruts et nets des produits à exporter.
31
30Idem page 24 et page 25
Idem page 25
31Idem page 2629
30
Liste de colisage
Société : (Expéditeur)
Adresse : (1)……………………………………………
Pays : ………………………………………………..
Société : (destinataire)
Adresse : (2)……………………………………………
Pays : ………………………………………………..
Liste de colisage n° : ………………………......
Facture n° : (3)………………………………………
Personne à contacter :(4)……………………………
Date d’établissement : (5)……../……../…………..
Adresse complète de livraison : (6)…………………………………………
Marque d’expédition
Nombre et nature de colis
Poids brut Poids net Cubage en m3
(7) (8) (9) (10) (11)
Totaux (12) (13) (14)
Rubriques Contenu
1 Le nom et les coordonnées de l’entreprise exportatrice (expéditrice)
2 Le nom et les coordonnées de l’entreprise importatrice (destinataire)
3Le numéro d’identification de la liste de colisage
Le numéro de la facture des produits objet de cette liste
4Le nom de la personne à contacter au niveau de l’entreprise importatrice
ainsi que le numéro de téléphone en cas de problème
5 La date à laquelle la liste de colisage a été établie
6
L’adresse complète où la marchandise doit être livrée.
L’adresse peut être la même ou différente que celle de l’importateur citée
dans la rubrique n°2
7Les marques ainsi que les numéros des produits exportés conformément à
la facture
8 Le nombre et la nature des colis
9 Poids brut de l’article en unité de mesure adoptée
10 Poids net de l’article en unité de mesure adoptée
11 Cubage des colis en m3
12Le total du poids brut de l’article : le poids brut de l’ensemble des articles
exportés
13Le total du poids net de l’article : le poids net de l’ensemble des articles
exportés
14 Le total de cubage en m3 des colis
15Le lieu d’établissement de la liste de colisage et la signature de
l’expéditeur 32
32Idem page 2731
Conclusion
La libéralisation progressive du commerce extérieur, l’adhésion à l’organisation
mondiale du commerce, la ratification et la signature des accords d’association et de libre
échange avec l’Union Européenne, les Etats-Unis et certains pays arabes sont autant
d’engagements internationaux pris par le Maroc pour une meilleure insertion dans le
processus de mondialisation. C’est dans ce contexte que les entreprises marocaines sont
appelées de plus en plus à surpasser les menaces mais surtout à saisir les opportunités de
cette ouverture diversifiée sur les marchés extérieurs.
Néanmoins, toute opération d’Import-export demeure complexe. Elle exige plusieurs
formalités notamment les documents commerciaux étant considérés comme les principaux
documents auxquels se référent pour effectuer les transactions internationales et fait appel
à divers acteurs et administrations.
32
Références
Bibliographie
ALAMI Youssef, Guide documentaire du commerce extérieur, 2007.
KACEM Taj, Documents utilisés en commerce international importation- exportation,
1997.
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