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CARMELO BENE dans

MACBETHHORROR SUITE

de

d'après

musique

avec

scénographie

production

r7774,JJ'Au7onieA rAkt5

CARMELO BENE

WILLIAM SHAKESPEAREGIUSEPPE VERDISILVIA PASELLO

Tiziano Fario

Compagnie «Nostra Signora», Odéon-Théâtre de l'Europe,

Festival d'Automne à Paris, Comune di Roma -Assessorato per le Politiche Culturali,

Fondation ROMAEUROPA - Arte e Cultura

Représentations du 15 au 22 octobre - relâche le lundi.

gll ittrilé Les hôtesses d'accueil de l'Odéon-Théâtre de l'Europe sont habillées par Nonce Mari.

spectacle en italien

Macbeth marque la fin de l'écriture scénique et ouvrel'avè-nement de la machine actorielle, sollicité par l'ex-périence électronique héritée de la phase cinémato-graphique et mûrie dans l'aventure concertiste dupoème symphonique (dé)dramatisé ... Partant du spec-tacle oral et du livret de la version shakespearienne etaboutissant à l'exécution théâtrale, protagoniste omni-vore, comme jamais auparavant, est l'actorialité auto-matique du corps en tant que physiologie, où la voixseule (la différenciation des «rôles» est variation pho-nétique-humorale) est sans langue ; cet intérieur ducorps est vacarme (salivation, pet, rot, borborygme,etc.) amplifié des restes de la parole-son mâchée etvomie, bavée au bord de la bouche. L'aphasie d'un sigrand bruitage oral, dans ce (dé)concert (plein de bruitet de fureur / et qui ne veut rien dire), redouble l'apraxied'un corps, momie voilée et/ou recouverte de triplearmure, qui tâtonne aveuglée, à la recherche d'unorgasme qui s'évanouit, parmi les expédients de l'hor-reur (la terreur réduite à un feu follet) et de l'auto-épou-vante. Secouru par sa (?) Lady-domestique, le corpsenroule et déroule un pansement ensanglanté (parmitant d'autres qui le bandent) ; il déroule le pansement,et les marques rouges, en rétré-cissant, disparaissent au fur et àmesure. Le pansement était blessé,et non le bras. Les résidus d'uneétincelle d'énergie permettent àce corps désarmé d'arracher la sur-face de sa propre scène et de lalancer, «faite d'air » dans l'air, avantde se résigner à l'inorganique.

Carmelo Bene

(traduction de Jean-Paul Manganaro)

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Sur la scène de Carmel() Bene, le voca-bulaire habituel du théâtre est caduc.On n'y «répète» pas, on n'y <doue» pas,aucun «acteur» n'y «interprète» de«rôle», il n'y a pas de «metteur en scène».Carmel° Bene est un opérateur - il a puaussi utiliser le terme de protagoniste-,ou, mieux, une machine actoriale quia pour tâche de contrôler les mouve-ments scéniques et d'amplifier non seu-lement les mots du texte mais tous lessons du corps, d'en augmenter l'inten-sité, du cri au chuchotement, du phraséau grognement.Autour de lui, les accessoires n'ont paspour but de l'aider dans son travail, oude prolonger utilement sa gestuelle. Ilssont là au contraire pour l'embarrasser;pour former autour de lui un tissu decontraintes, pour l'handicaper Sur lascène, l'acteur doit en permanence ris-quer, dit-il, de «se casser la gueule».Avec Horror suite Macbeth, CarmeloBene rend hommage à Antonin Artaud,dont il aime à penser qu'il est le conti-nuateur, qu'il expérimente sa théoriesur le plateau de scène. Pour l'un

comme pour l'autre,la représentation estun acte unique etdangereux, oit letexte est une donnéephysique au mêmetitre que l'ensembledes autres élémentsqui constituent lespectacle.Ainsi, de Macbeth,Carmelo Bene negarde-t-il que le nerfà vif du texte, qui,par la voix, s'enfle

Carmelo Beneet s'amplifie pour former; en-deçà de lanotion même de «spectacle» et au-delà,une sorte de moment musical que GillesDeleuze nommait, parlant de RichardIII, une variation continue.Nous l'avons interrogé à la fin de sa pre-mière «répétition» sur la scène du natroArgentina à Rome. Il serait sans doutepréférable de dire: une fois qu'il eutachevé le contrôle du processusMacbeth, qu'il avait lui-même déclen-ché une heure et quart auparavant.

Inexistence, inutilitéQui je suis? Beaucoup! Trop.Nombreux. Je suis en même tempsdehors et dedans. Mais il ne s'agitpas de l'acteur et son double, oualors il s'agit de milliards de doubles.Comprenez que je me fiche duthéâtre. Je ne fais pas de théâtre.J'espère avoir dépassé le théâtre. Letexte n'existe pas. Moi, je n'existepas. Mais ça ne me pose aucun pro-blème. Tout est inutile, la terreurmême est inutile, on essaie des'épouvanter mais même ça se révé-lera complètement inutile. Il n'y apas de rôle parce qu'on joue tousles rôles (ne pas confondre avecFregoli!). Comme dirait Klossowski:après la promenade de Nietzsche, lacomédie est finie.

Théâtre / Non théâtreJe fais du théâtre pour toutes cesraisons justement. Car après lethéâtre, commence le théâtre. C'estun hommage à Antonin Artaud. fin'a jamais expérimenté sa théoriesur un plateau. Il ne l'a pas mise àl'épreuve de l'oralité, de la voix, et del'au-delà de la voix même. Je croisqu'il aurait aimé ce travail. Je fais unspectacle dans un théâtre quin'existe pas comme lieu et commetemps. Je donne le spectacle du ridi-cule du spectacle. Comme dans lestableaux de Francis Bacon, où l'émo-tion, la sensation n'attend pas lespectateur puisqu'elle est déjàpeinte. C'est donc un théâtre sansspectateur, un théâtre sans théâtre,orphelin. Comme moi.

Acteur / machine actorialeIl faut remplacer le mot «acteur» par«la machine actoriale». C'est-à-direquelque chose qui fonctionne parl'instrumentation phonique, optique,acoustique, par l'amplification. C'estle rêve de Baudelaire, enfin!Baudelaire disait qu'il se refusaitd'aller encore au théâtre tant queles comédiens continueraient à par-ler sans porte-voix. Voilà, nous avonsdépassé ce rêve.

ShakespeareJe parle des choses que Shakespearea oublié d'écrire, pas de celles qu'ila écrites. Je ne mets pas en scèneShakespeare, je ne le parodie pas, jene l'analyse pas, je ne le psychana-lyse pas non plus. Je m'occupe deslapsus de Shakespeare même, deses non-dits.

Variation continueUn spectacle est une ligne de varia-tion continue, comme le dit GillesDeleuze. Il n'y a pas de début ni defin. L'intéressant c'est toujours le

milieu. Non pas au sens demoyenne mais d'excès. «C'est par lemilieu que les choses poussent». Iln'est pas question d'arriver où quece soit. Le devenir est au milieu,c'est là qu'il y a le mouvement, lavitesse.

CréationJe fais un travail critique. Un spec-tacle est un essai critique. Il faut enfinir avec les décors, la création,toute ces choses, à mon avis. Je necrois pas en l'art. Je déteste l'art.L'art ne m'intéresse pas, sauf Baconparmi les peintres, ou Rossini enmusique.

Ob-scènePersonne ne joue Macbeth ou LadyMacbeth ici. C'est l'histoire, ou plu-tôt la non-histoire d'un corps désor-ganisé, «héliogabalisé». C'est unefaçon d'aller encore plus loinqu'Artaud. Il faut aller au-delà dudésir, c'est alors le commencementdu porno, de lob-scène. Mettre del'impossibilité sur la scène, de l'in-dicible, de l'interdit, des handicaps.Ca c'est du théâtre. Le reste c'est dubla bla bla.

MassacreIl n'y a pas de début ni de fin. Letemps n'existe pas. Horror suiteMacbeth est un massacre de jeu, cen'est pas un jeu de massacre, nousne sommes pas au vaudeville. C'estpour ça que le spectacle est dédié àAntonin Artaud. Il faut dépasser lecomique, dépasser le tragique.Artaud déplorait l'«héliogabalité» ducorps, moi non, je suis très heureuxde cette désorganisation du corps, dece massacre. Je n'en regrette ni l'ori-gine ni l'unité, ni l'avenir ni surtoutle passé, qui n'existe pas dans lenon-temps du non-lieu du théâtre.

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OralPour moi, c'est un moment de miseau point technologique du spectacle.Je ne répète jamais, au sens habitueldu mot. Ainsi, à l'Odéon, je vais faireune lecture certains jours en hom-mage à Artaud. Le public qui seraprésent pourra noter qu'en réalité jene lirai pas. L'écrit c'est la mort del'oral. Je ne lis pas pour me souve-nir d'un texte mais pour me déli-vrer de moi-même.

RépétitionNous avons travaillé des mois avecce qu'on appelle encore les décors.'fois mois avec les techniciens son,une semaine avec les technicienslumières, et seulement hier (24 sep-tembre) je suis monté pour la pre-mière fois sur scène. Il ne s'agit doncpas de répéter. La «res», la chose, ilfaut la péter, pas la ré-péter.

Liberté de l'acteurJe suis sur le plateau pour dé-penserce que j'ai pensé avant. Pour le faire,-et c'est ça la création-, il faut créerdes handicaps, des milliards de han-dicaps, les mille et une nuits de han-dicaps. Pour se casser la tête, pour secasser la gueule! Chaque soir. Quandje monte sur le plateau, je ne saispas où je me trouve. Je suis dansl'abandon. J'ai confiance. Bien sûr, jecontrôle, mais j'espère ne jamaisêtre en situation de tout contrôler.Ce serait vraiment ennuyeux,comme la vie.

AmplificationL'évolution technologique m'a beau-coup servi. Accomplir le rêve deBaudelaire déjà! Grâce à elle, je peuxdonner un maximum d'ampleur aulangage lui-même, le diminuer, l'am-plifier.

PartitionJ'écris un livret, mais dès le premierjour de travail je peux le déchirer

TraductionAh, il est certain que le théâtre quiest pratiqué partout aujourd'hui abesoin d'être bien expliqué! Les gensdoivent comprendre le message!Mais moi je n'ai aucun message àtransmettre aux gens. D'ailleurs lorsdes tournées à l'étranger, je ne veuxpas de surtitres. Cela permet auspectateur de ne pas accorder plusd'importance au texte qu'aux autreséléments scéniques.

HiérarchieTI y a du texte, du son, de la lumière,du décor, mais attention, ce n'estpas Wagner! Il ne s'agit pas dethéâtre total. Il s'agit seulement dela fin du théâtre. Il faut dépasser lesformes habituelles. Mais pouressayer de se délivrer des formes, ilfaut accepter d'autres formes.

SoustraireGilles Deleuze a très bien expliquécette opération que je pratique surles textes (1). lbut peut être enlevés'il s'agit d'éléments «qui font oureprésentent un système duPouvoir». Alors, oui, bien sûr, jepourrais soustraire l'acteur lui-même. Ce qui ne voudrait pas direle faire sortir de scène, ce serait tropfacile. L'acteur devrait disparaîtreen restant là, se dissoudre dansl'acte, dans l'immédiat, et non dansl'action ou l'histoire.

Loutre théâtreJe ne vais plus au théâtre, depuistrente ans. Je ne peux pas assister àtoutes ces représentations domes-tiques. Qu'on y aille pour se perdre,ou s'oublier si on veut, mais paspour se retrouver, comme des

imbéciles! Mais je ne réclame rien.Je constate que ce théâtre existe, etça me dépasse.

LieuJe joue dans les mêmes lieux que lethéâtre normal. C'est une questionde commodité technique, pour leson, la lumière. Mais le théâtre,l'église, la place publique, c'est lamême chose. Je n'ai pas d'idées là-dessus. J'ai fini d'avoir des idées.

AbandonJe n'attends rien du spectateur, seu-lement qu'il soit attentif. Qu'ils'abandonne à ce vide (je parle duvide selon Saint Jean de la Croix, du«rien» qui est la «nuit obscure»), à cevertige de quelque chose qui estpeut-être quelquefois du théâtre,mais un théatre compréhensible,un théâtre de pensée.

Les autresJe me suis oublié moi-même, com-ment voulez-vous que je m'intéresseaux autres? Non, les autres n'existentpas. «La haine du prochain», disaitFreud.

ExistenceJe n'ai pas d'existence, je suis tou-jours malade, je n'ai pas le tempsd'organiser pour moi une existence.A moins qu'il ne s'agisse d'ex-sister,ex-sistere, aller ailleurs, alors là oui!Mais l'existence ne m'intéresse pas.Même la mort ne m'intéresse pas.

Nulle partJe suis nulle part. Mais je ne veuxconvaincre personne. Dans la philo-sophie dans le boudoir, le personnagede Dolmancé, après avoir lu, aprèsl'orgasme de ses victimes, referme lelivre et dit: dIbut est dit.» Pas «tout estfait», mais bien «tout est dit».

EnergieCe qui me pousse à avancer, à fairedu théâtre, c'est sans doute une éner-gie en moi. Elle, elle me connaît, moije ne la connais pas.

Le mondeLe monde? Il y a longtemps que jel'ai liquidé! Comme Rossini! Je l'aitoujours dit. Je suis l'Italien à Alger.

Sagesse, détachementLe monde ne m'intéresse plus. Il ya longtemps. Le monde, les modes,les formes, l'art, la consolation, l'ha-bitude, la famille, la patrie, l'Etat, legouvernement, tout ça, je m'en fiche.J'en suis complètement détaché. Sil'homme est une si pauvre chose, cen'est pas de ma faute, ce n'est pas àmoi qu'il faut le reprocher.

Tout est ditIl est impossible de dire, de penserquelque chose. Tout a déjà étépensé. dIbut est dit».Il ne reste qu'à en finir avec le juge-ment de Dieu. Il faut en finir avec lejugement. Il faut en finir avec. Ilfaut finir. Mais je ne prétends pasque mon théâtre y contribue,puisque tout est déjà fini! Tout étaitdéjà fini au départ.

Propos recueillis par Claude-Henri Buffard(remerciements à Pierre-André Boutang)

(1) Gilles Deleuze explique dansSuperpositions comment Carmelo Beneampute d'un élément important toute piècequi lui sert de support afin de créerun déséquilibre par lequel se «dégage unenouvelle potentialité de théâtre». DansRoméo et Juliette, c'est le personnageprincipal qui a ainsi été «soustrait», dansRichard III ce fut tout le système royal etprincier qui entourait le Roi, dans S.A.D.E.,c'est l'image sadique du Maître lui-mêmequi a été réduite à presque rien.

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Pro cihain

À PARTIR DU 29 OCTOBRE 96

EDOUARD IILe règne troublé et la mort

pitoyable d'Edouard II, roi d'Angleterre,

et la chute tragique de l'orgueilleux

Mortimer, tels qu'ils furent maintes fois

représentés en public dans l'honorable

cité de Londres par les Serviteurs du

Très Honorable Comte de Pembroke.

de CHRISTOPHER MARLOWE

mise en scène ALAIN FRANÇON

texte français Jean-Michel Déprats

conseiller artistique Myriam Desrumeaux

costumes Patrice Cauchetier

lumières Joël Hourbeigt, Christian Pinaud

son Daniel Deshays, Alain Michon

avec

Jean-Marc Avocat, André Baeyens,

Pierre Baillot, Caria Brandt,

Maxime Cazelles,Clovis Cornillac,

Gilles David, Michel Didym,

Valérie de Dietrich, Jean-Claude Durand,

Guillaume Lévêque, Antoine Mathieu,

Nicolas Pirson, Freddy Sicx,

Éric de Staercke, Lionel Tua,

Dominique Valadié

Créé au Festival d'Avignon dans la Courd'Honneur du Palais des Papes le 9 juillet 1996.producteur délégué Centre DramatiqueNational de Savoie

Edouard II est le souverain duchaos. Son accession au trôneinaugure un long et sanglantcarnaval; son règne est celui dudésordre, de l'excès, de la prodi-galité. L'onction du sacre faisaitdu roi le représentant de Dieusur terre, chargé de garantir etde protéger l'ordre du monde.Edouard s'attache à transgressertoutes les valeurs sociales,morales et religieuses dont ildevrait être le premier serviteur,à dénouer tous les liens qu'ildevrait respecter : entre le roi etson royaume, entre le roi et sesnobles, entre le roi et sonépouse légitime. Il élève des«culs-terreux» aux plus hautesdignités cependant qu'il bannitles nobles de sa cour.Il place un homme dans son lit,sur le trône d'Angleterre, et lefait asseoir sur le siège réservéà la reine qu'il traite de putainet chasse de sa couche.Il bafoue, bouleverse et trans-gresse toutes les hiérarchies« naturelles » sur lesquelles se

fondent son pouvoir, ses privi-lèges et ses droits.(.-.)

L'originalité et la spécificité deMarlowe dans Edouard II sontd'avoir traité conjointement lethème sexuel et le thème poli-tique, créant un parfait jeu demiroirs entre amours contrenature et troubles contre naturedans le corps social. C'est cetteconstruction spéculaire systéma-tique et rigoureuse qui fait dela première grande tragédie his-torique anglaise une tragédiearchétypale, ouvrant l'histoire àla dimension du mythe.Tragédie du désir, tragédie de latransgression. Sans rémission,transcendance, ni espoir.

Jean-Michel DépratsExtraits de la préface à Edouard II,

Editions Gallimard, Le Manteaud'Arlequin, Paris, 1996.

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DÉBATS ETCarrefours de l'Odéon

lundi 4 novembre - 20 h

Itinéraire d'un philosophe :Jean-François LyotardSoirée animée par Gérard Sfezen présence de Jean-FrançoisLyotard, Plinio Prado,Jean-Michel Salanskis et lescomédiens Fabien Bèhar etPatricia Marmoras.

samedi 16 novembre - 14 h 30

Jean-Pierre Vernant -Entre mythe et politiqueRencontre préparée par Jean-Christophe Bailly en présencede Jean-Pierre Vernant, CharlesMalamoud et Maurice Olender.

lundi 18 novembre - 20 h

Le travailSoirée préparée et animée parBertrand Ogilvie en présence deEtienne Balibar, ribni Negriet Robert Castel

lundi 25 novembre - 20 h

Mallarmé, Le théâtre, la tribuSoirée préparée et animée parJean-Christophe-Bailly enprésence de Jacques Rancière,Philippe Lacoue-Labarthe, etAlain Badiou (sous réserve)

de l'Odéon - Théâtre de l'Europe

RENCONTRESRencontre et débat autourdu Chia pas et du Zapatisme

lundi 11 novembre - 20 h

L'Odéon Théâtre de l'Europeorganise une soirée débatautour du Chiapas et du sous-commandant Marcos. Plusieursinvités seront réunisRégis Debray, Jacques Blanc,Yvan Le Bot, Adolfo Gilly,les Zapatistes Elisa Benavides etJavier Elorriaga.Le débat sera précédé de laprojection de plusieursdocumentaires réalisés parCarmen Castillo, Pavel Lounguine,Maurice Najman et PatrickGrandperret.Des textes du sous-commandantMarcos seront lus par desacteurs au cours de la soirée.

Entrée Libre - Grande salle -Bar ouvert avant las rencontresPour tous renseignements,appelez le 01 44 41 3644.

ACCESSOIRES

IMAE MORIPARIS

..7-19, AVENUE MONTAIGNE - PARIS 8EmE - TÉL.: 01.47.23.55, PLACE DE L'ALMA - PARIS 8EmE - TÉL.: 01.40.70.05,Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés

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SAISON 96/97

Grande Salle et Cabane24 septembre -6 octobre BIENVENUE

conception Georges Lavaudant

15- 22 octobre MACBETH Horror suite en italien

d'après William Shakespeare - de et par Carmelo BeneMusique Giuseppe Verdi

29 octobre - 15 décembre EDOUARD IIde Christopher Marlowe / mise en scène Alain Françon

7- 19 janvier TIME ROCKER en allemand et en anglais, surtitre

musique Lou Reed / mise en scène Bob Wilsonlivret Darryl Pinckney

30 janvier - 3 février REFLETS en russe, surtitre

de Jean-Christophe Bailly / Michel DeutschJean-François Duroure / Georges Lavaudantmise en scène Georges Lavaudant

6- 9 février FRERES ET SURS en russe, surtitre

d'après Fedor Abramov / mise en scène Lev Dodine

8 mars -11 moi MAISON DE POUPEEd'Henrik Ibsen / mise en scène Deborah Warner

27 mei - 22 juin UN CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIEd'Eugène Labiche / mise en scène Georges Lavaudant

4- 13 juillet PAWA N Ade J.-M. G. Le Clézio / mise en scène Georges Lavaudant

Petit Odéon

6 janvier - 5 février LA PROMENADEd'après Robert Walser / mise en scène Gilberte 'Thaï

20 février - 22 mars VOYAGES DANS LE CHAOStextes de Drouskine, Harms, Lipavski, Vaguinov, Vvédienski

r mise en scène Lukas Hemleb

I 7 avril -7 mai Égaré dans les plis de l'obéissance au ventCS"'

de Victor Hugo / mise en scène Madeleine Marion

23 mai - 21 juin LA DERNIÈRE NUITtexte et mise en scène Georges Lavaudant

Odéon-Théâtre de l'Europe 1, place Paul Claudel 75006 Paris - lel 01 44 41 36 36Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés