Diversions Besançon mai 2013

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Besançon ARTISANAT / Métiers d’art et créativité en Franche- Comté - Retour sur le Show des Créateurs ENVIRONNEMENT / L’opération «Des poules pour mes déchets» se poursuit EMPLOI / Opération Rally’nov pour l’innovation sociale HABITAT / Les Vaîtes CULTURE / Le Chant de la Loue à Quingey - Soirée Brlunote Records à La Rodia - Semaine des Émergences - Éclats d’Orchestre - Alesia - Salon des Antiquaires et de la Brocante à Dijon + Agenda du mois + chroniques CD Livres/Cinéma... Culture et actualité #52 mai Mensuel gratuit d’informations 2013

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Aire Urbaine

Besançon

ARTISANAT / Métiers d’art et créativité en Franche-Comté - Retour sur le Show des Créateurs ENVIRONNEMENT / L’opération «Des poules pour mes déchets» se poursuit EMPLOI / Opération Rally’nov pour l’innovation sociale HABITAT / Les VaîtesCULTURE / Le Chant de la Loue à Quingey - Soirée Brlunote Records à La Rodia - Semaine desÉmergences - Éclats d’Orchestre - Alesia - Salon des Antiquaires et de la Brocante à Dijon + Agenda du mois + chroniques CD Livres/Cinéma...

Culture et actualité

#52

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Mensuel gratuit d’informations

2013

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AGENDA - 4

ARTISANAT - 5Métiers d’art et créativité en Franche-ComtéRetour sur le Show des Créateurs

ENVIRONNEMENT - 6L’opération « Des poules pour mes déchets » se poursuit

EMPLOI - 7Opération Rally’nov pour l’innovation sociale

HABITAT- 8Les Vaîtes - Premier programme d’habitations prévu en 2016

CULTURES - 9Festival Le Chant de La Loue à Quingey

Soirée Brlunote Records à La RodiaSemaine des ÉmergencesMighty Worm fête ses 10 ansLes Forges de FraisansH-Burns1995 au festival Rolling SaôneÉclats d’OrchestreLe FIMU à BelfortFestival Green Days dans le Pays de MontbéliardThéâtre en Mai à DijonLe passé resurgit au MuséoParc Alésia

Salon des Antiquaires, de la Brocante et de l’Art contemporain à Dijon

AUTOMOBILES - 20Retour sur le Salon de Genève

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

CINÉMA - 23

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Samuel Coulon, Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Manu Gilles, Simon Grangereau, Bruno KolanekSébastien Marais, Sara Notarnicola, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mai 2013© Diversions 2013Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : Jeudi 30 mai 2013

L’illustrateur Philippe Marle exposait récemment dans le petit village de Myon dans le Doubs, à l’occasion de Cœur d’Artisan 2013. Là-bas, il a présenté principalement des dessins d’oiseaux et de plantes, œuvres caractérisées par un constant souci du détail. On a pu également admirer quelques paysages, comme celui du village de Myon.

Les illustrations de Philippe Marle ont voyagé, exposées en Franche-Comté bien sûr, mais aussi en Suisse, en Italie, au Japon... L’artiste travaille principalement pour l’édition.

Philippe Marle revendique un véritable travail d’observateur, même si l’illustrateur va au-delà de l’objectif naturaliste. «Il arrive assez souvent que l’observation pure soit dépassée pour aller vers un travail graphique, un travail de couleur qui est très personnel», explique l’artiste. Chez les oiseaux par exemple, Philippe Marle privilégie l’élégance, la construction et la force du dessin à la biologie pure. « Je privilégie

toujours la ligne chez l’oiseau ». L’illustrateur a travaillé quelques années en Égypte lorsqu’il était dessinateur en archéologie. Les hiéroglyphes qui l’ont entouré l’ont probablement inspiré...

Parallèlement aux personnages, portraits, plantes, poissons ou oiseaux, Philippe Marle avoue également un grand intérêt pour la mycologie. « Chez les

champignons, avec une même espèce, on arrive à avoir des formes très différentes ». Le jardin botanique de Besançon est notamment l’un de ses lieux d’inspiration.

Sa formation de dessinateur d’architecture à l’École des beaux-arts de Besançon lui permet aussi de se consacrer aux habitations, aux villages et aux grands sites

naturels. « J’aime la lumière sur la pierre, sur les toits. J’aime voir les grands paysages ». En cela, la Franche-Comté nourrit, elle aussi, les illustrations de Philippe Marle.

Retrouvez l’artiste fin octobre à la Biennale des arts plastiques de Micropolis Besançonwww.philippe-marle.com

culturessorties

actualitétourisme

Aire Urbaine

Besançon

© Philippe M

arle

Philippe Marle, illustrateur / dessinateur naturaliste

Le lièvre sorcier (aquarelle et dessin) par Philippe Marle

Le souci du détail guide les illustrateurs naturalistes.Ici, fragment d’une planche sur les formes et les couleurs d’Octobre

© Philippe M

arle

mai 2013

diversions-magazine.com

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4Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône

BAUME-LES-DAMESAbbaye4 mai à 20h30 : United Gospel – Chant gospel

Centre intercommunal25 mai à 20h30 : concert de printemps - Musique

Médiathèque Jean Grosjean24 mai à 20h : Soirée conte – Lecture

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...

Centre Dramatique National Besançon Franche-ComtéDu 14 au 17 mai : Le système de Ponzi – Théâtre

Les Bains DouchesDu 8 mai au 2 juin :Exposition Christophe Favret - Sculpture et Murielle Dovillaire - Peinture15 mai à 18h : Andromakers - Pop

MicropolisDu 4 au 12 mai : 87ème Foire Comtoise20 mai : Foire de la Pentecôte22 mai à 20h : Saez – Chanson29 mai à 20h30 : Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus - Spectacle

MJC Palente8 mai : 3ème bal pour l’Europe au Kursaal avec Chemin de Fer8 mai : Stage de danse du Piémont au Kursaal avec Chemin de Fer8 mai : Bal pour enfants au Kursaal avec Alison Quartet

La Rodia2 mai à 20h30 : Soirée African Tape : Marvin + Ventura + Three Second Kiss - Rock4 mai à 20h30 : Benjamin Biolay - Chanson5 mai à 15h30 : Music All#11 : The Modern Age - The Strokes & The Libertines - Conférence5 mai à 17h : Teenage Kicks : Dissonant Nation + Lost Angeles - Rock

7 mai à 20h30 : Lumerians + You Witches - Rock psyché / Electro11 mai à 20h30 : Taipan + Sinai + Six Miles + Tremplin End Of The Weak - Hip Hop16 mai à 20h30 : Aloan + We Insist + Of June - Rock / Pop21 mai à 20h30 : Menomena + Elvis Left The Building - Rock / Pop23 mai à 20h30 : Jupiter + Okwess International - Afrobeat / Soul24 mai à 20h30 : Carte Blanche A’Phone : DJ Format + DJ Suspect + Primate - Hip Hop / Soul /Funk28 mai à 18h : François Hadji-Lazaro & Pigalle - Chanson Rock jeune public29 mai à 20h30 : Thurston Moore + Andy Moor + Anne James Chaton - Rock / Poésie

Scène nationale de BesançonDu 2 au 3 mai : Retour de flamme (à l’Espace) – Projection spectacle2 mai à 20h : La jeune fille et la mort (au Théâtre) – Musique danse14 et 15 mai : Katia Kabanova (à l’Espace) – OpéraDu 14 au 22 mai : Matamore (sous chapiteau) – Cirque21 et 22 mai : Pudique Acide / Extasis (à l’Espace) – Danse24 mai à 19h : Éclats d’Orchestre (au Théâtre) – Classique / Rock28 et 29 mai : Seigneur Riquet et Maître Haydn (à l’espace) – Musique théâtreDu 28 au 30 mai : Antigone (au Théâtre) – Théâtre

Expositions

Centre Diocésain - Espace Lucien LedeurDu 27 avril au 18 mai : «Ensemble, construisons la terre dans la paix et l’amour»Présentation de François d’Assise et Pierre Teilhard de Chardin

Le Gymnase-Espace culturelDu 30 avril au 26 mai : «Prendre de la hauteur» - Art aborigène d’Australie

Institut Supérieur des Beaux-Arts 24 mai : Jour de Feu - Céramique

Musée du TempsJusqu’au 19 mai : Exposition Cartes postales Besançon 1900-1936

Pavé dans la MareDu 4 avril au 24 mai : Camarde Camarade par Rodolphe Huguet - Art contemporain

DANNEMARIE-SUR-CRÊTE

Salle de convivialité2 juin de 10h à 19h : Le verre et la prose - Rencontre littéraire entre le livre et le vin (auteurs comtois en dédicace, dégustation de vins du Jura...)

JURABRAINANS

Moulin de Brainans4 mai à 21h : Debruit + Green Shop + Miqi O- Electro Hip Hop17 mai à 21h : Aloan + Odezenne - Trip Hop / Hip hop24 mai à 21h : Dub Invaders (High Tone Crew Sound System) + O.B.F. (Sound System Dub) + Sub Grabbing - Dub / Electro28 mai à 20h : Concert du lycée Jean Michel31 mai à 19h : Compagnie va savoir pourquoi - Théâtre et chant

DOLELa Commanderie2 mai à 20h30 : Superbus – Pop5 mai à 17h : Les hommes viennent de mars,

les femmes de Vénus – Spectacle24 mai à 20h30 : Julien Clerc - Chanson31 mai à 20h30 : Michael Gregorio - Humour

Musée des Beaux-ArtsDu 16 mars au 2 juin : Philippe Cognée – PeintureJusqu’au 19 mai : La musique en regard- Peinture / Sculpture

Théâtre de Dole4 mai à 20h30 : Ibrahim Maalouf Wind Quintet dans le cadre de Scènes Méditerranéennes – Jazz14 mai à 20h30 : Score dans le cadre de Scènes Méditerranéennes - Danse

SAINT-CLAUDEMusée de l’Abbaye - Donations Guy Bardone et René GenisDu 22 mars au 18 août : Exposition «COPY cat ©»

ORNANSMusée Courbet

Du 23 mars au 20 mai : Ronan Barrot - Escande - Exposition

HAUTE-SAÔNEVESOUL

Théâtre Edwige Feuillère7 mai à 20h30 : Un barrage contre le pacifique – ThéâtreDu 4 au 28 mai : Chœur d’enfants – Musique12 et 14 mai : La guerre des boutons – Comédie musicale25 mai à 20h30 : Trans’ – Spectacle musical29 mai à 20h30 : Dana Ciocarlie Piano– Musique

Avec Radio Sud Besançon 101.8 Fmla radio de la diversité culturellewww.radiosud.net

Katia Kabanova à la Scène nationale de Besançon (Espace)

François Hadji-Lazaro & Pigalle à La Rodia le 28 mai

© Richard

Schroeder

© Terrasson Aloan le 16 mai à La Rodia

et le 17 mai au Moulin de Brainans

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Artisanat Métiers d’art et créativité en Franche-ComtéÀ l’occasion des Journées Européennes des Métiers d’Art, qui se sont déroulées du 5 au 7 avril dernier, des dizaines d’artisans d’art ont eu l’occasion de présenter leurs savoir-faire dans toute la région. À la galerie de l’Ancienne Poste de Besançon, neuf d’entre eux, venus des quatre coins de la région, s’étaient réunis sous le label « 9 » - Métiers d’art et créativité, une initiative originale qui les a incités à envisager de nouvelles voies de création.

Avec le soutien de la Région Franche-Comté, l’association Métiers d’Art en Franche-Comté a donc organisé une formation dont l’objectif premier était de stimuler la créativité de certains artisans. Des échanges ont eu lieu avec Christophe Gilet, designer, et Isabelle Beauquis, graphiste. Ces derniers ont conseillé chaque artisan au mieux, selon les spécificités de leurs activités, leurs goûts et l’évolution qu’ils souhaitaient donner à leurs créations.

Car c’est bien une évolution dans leur production artisanale qu’Agnès Guenin, François-Bernard Gris et sept autres artisans de l’association Métiers d’Art en Franche-Comté attendaient de cette opération. Bijoux, marqueterie, peinture, textile, pierre, verre ou acier... Chaque artisan a pu évoluer dans sa pratique, explorer de nouvelles pistes et s’interroger sur ses méthodes de création. « Le designer ne connaissait pas tous les matériaux. Il a dû venir se renseigner sur notre manière de travailler », explique Agnès Guenin, modiste-tisseuse à Villers Grelot.

Les neuf artisans engagés dans le projet ont également apprécié que Christophe

Gilet tienne compte de leurs savoir-faire propres, même si « il nous a poussé dans nos retranchements pour aller un peu plus loin dans la créativité », précise Agnès Guenin.

Il y eut d’abord une partie théorique durant laquelle les artisans ont pu découvrir plus en détail ce qu’est le design avec la graphiste Isabelle Beauquis, puis un volet plus pratique dans les ateliers avec le designer Christophe Gilet. Chaque artisan avait en effet une demande différente. « Il ne manquait pas grand chose dans nos capacités pour arriver à créer quelque chose. Il fallait un petit déclic pour nous amener à trouver de nouvelles formes », explique François-Bernard Gris,

artisan sculpteur tailleur de pierre à Ornans. Le designer est venu trois jours et demi dans chaque atelier pour rencontrer les artisans et mieux comprendre leurs activités, les difficultés éventuellement rencontrées ainsi que les attentes.

Le dialogue fut évidemment un mot clé dans cette aventure. Le designer s’est entretenu longuement avec les artisans pour cerner les besoins de ces derniers, proposer des solutions dans la continuité de leurs créations, sans dénaturer bien sûr leur travail. « Je faisais beaucoup de pièces uniques, ce qui est très difficile à exposer sur les salons. Il faut qu’il y ait une harmonie », ajoute Agnès Guenin, qui

a alors travaillé autour de la notion de collection.

La motivation est également économique, cette aventure ayant bien sûr pour objectif de diversifier les produits proposés par les artisans, et mieux les adapter au marché. François-Bernard Gris s’est ainsi interrogé sur le poids et le coût de ses meubles, deux points essentiels pour lui. « Pour ma part j’ai dû trouver des lignes plus légères. Pour d’autres ça a été la même démarche, mais sur des matières très différentes ».

L’expérience a été bien accueillie dans son ensemble, et les neuf artisans impliqués sont satisfaits, d’autant que cette formation n’est qu’une amorce pour ces derniers, qui vont à présent approfondir les techniques et autres savoirs acquis auprès de la graphiste et du designer. « J’ai au moins deux ans de travail si je veux faire tout ce qu’on a pu aborder », souligne Agnès Guenin. « Chacun va ensuite évoluer dans ce fonctionnement-là ».

- Dominique Demangeot -

www.amagalerie.com

Cœur d’Artisan Retour sur le Show des CréateursTemps gris sur la Franche-Comté, mais pas au grand Kursaal de Besançon où, en ce dimanche 24 mars 2013, 800 personnes s'étaient donné rendez-vous afin de célébrer la fin de la quinzaine Cœur d'Artisan lors du grand Show des créateurs, une partie étant reversée au profit de l'association «  Semons L'espoir ».

Plus de 150 mannequins, créateurs, coiffeurs, maquilleurs, photographes ont fait de cette soirée une grande fête et un ravissement pour les yeux.

Le grand défilé organisé par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Doubs était articulé autour de six tableaux différents : jeunes espoirs, artisanat, nature animale et végétale, body painting, haute couture jusqu'à un final en apothéose avec le défilé World Tricot de Lure.

Auparavant, se sont succédées sur scène des créations toutes plus élégantes, originales et hautes en couleurs les unes que les autres. Des créations artisanales inventives et dans l'air du temps, superbement mises en valeur par des mannequins maquillés et coiffés avec goût. Des drapés aux robes de mariées, des robes éco-responsables en sacs plastiques à cette étonnante robe lumière électrique...

Il y eut aussi des instants gourmands, avec la participation de chocolatiers qui nous ont présenté leurs robes en chocolat et même une robe rose bonbons... pour un retour en enfance ! Ces robes ne sont qu'un exemple

de la diversité de ce qui fut proposé lors de ce défilé de deux heures au Grand Kursaal, rythmé par les musiques du DJ Vincent Leclère et du groupe Wishmaster.

Les créateurs ont véritablement fait preuve d'originalité, d'inventivité et de créativité, nous rappelant que l'artisanat est véritablement une force avec des créations uniques, rehaussées, il faut le souligner encore une fois, par des artisans maquilleurs et coiffeurs proposant un travail tout à fait singulier, exceptionnel de savoir-faire et de beauté.

La fin de soirée a été conclue par une belle ovation des quelques 800 personnes présentes aux différents artisans de cette soirée, dans ce superbe lieu qu'est le Grand Kursaal de BesançonCarmen Colle, fondatrice de World Tricot, a eu le mot de la fin qui exprimait bien la pensée de tout le monde : Merci !

- Samuel Coulon -

www.coeur-artisan.com

À la galerie de l’Ancienne Poste, neuf artisans d’art ont exposé les résultats d’une formation suivie auprès d’un designer et d’une graphiste

© Sam

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Se sont succédées sur scène des créations toutes plus élégantes, originales et hautes en couleurs les unes que les autres

Plaisir pour les yeux, le Show des Créateurs fut aussi une belle mise en lumière des nombreux artisans qui ont officié en coulisses

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5 Culture et actualité en Franche-Comté

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Environnement L’aventure « Des poules pour mes déchets » se poursuitL’expérience «Des poules pour mes déchets», mise en place par le SYBERT, bat son plein. Seize familles ont accueilli le 23 mars dernier des couples de poules, sur le Grand Besançon et dans les communautés de communes environnantes. Chaque foyer peut ainsi tester l’impact des gallinacées sur le poids de ses déchets ménagers, mais pas seulement !

Syndicat pour le traitement des déchets, le SYBERT affiche bien sûr des motivations avant tout environnementales. Les poules mangeant nos déchets, ces dernières peuvent nous aider à réduire le poids de nos poubelles. Une opération qui peut également soulager le porte-monnaie, puisque plus ce poids est élevé, plus la facture augmente. Depuis janvier 2012, chaque bac à déchets résiduels (non recyclables) est muni d’une puce électronique qui transmet des données aux camions de ramassage qui pèsent et enregistrent les données, permettant ainsi d’établir une facture.

Sur les quatre familles suivies par Diversions - dont l’espace associatif du Café des Pratiques à Besançon -, l’opération fonctionne plutôt bien. Il a fallu tout de même quelques jours voire quelques semaines d’acclimatation aux poulettes, qui avaient pour certaines du mal à passer de la nourriture exclusivement constituée de grains à un régime plus varié.

Posséder des poules chez soi a également d’autres avantages. C’est ainsi l’occasion pour les enfants de participer au soin des poules. Car si ces dernières sont très autonomes, il faut tout de même ouvrir et

fermer leur poulailler chaque jour, le nettoyer, apporter de l’eau fraîche, aller chercher les œufs et bien sûr peser régulièrement la poubelle des déchets ménagers. Pour cela, chaque famille s’est vue remettre un bio-seau - où vont les déchets alimentaire - ainsi qu’un peson.Chez les Colin-Dutel, la pesée est même l’occasion pour Juan José, 10 ans et demi, de parfaire ses connaissances en calcul. « Et j’en ai besoin ! », s’exclamait le jeune garçon le 23 mars dernier. « L’opération a été plutôt bien accueillie à Mouthier Haute-Pierre », explique Romuald Maugain, maire du petit village situé à mi-

chemin entre Besançon et Pontarlier. « On est en milieu rural, mais des familles de Besançon même ont été aussi choisies. Ça risque peut-être d’être un peu plus compliqué ». Il faut dire que chaque couple de poules a été envoyé dans des environnements divers. En zone rurale, semi-rurale et même en pleine ville... Chaque famille a accueilli les poules selon la configuration de son habitat. L’un des objectifs de l’opération est aussi de montrer qu’il est possible de posséder des poules en ville comme en campagne, du moment que les gallinacées disposent d’un minimum de surface pour pouvoir se dégourdir les jambes. Au Café des Pratiques,

les poules sont installées dans une cour intérieure, rue de Belfort à Besançon. Un petit coin de nature en pleine ville, que l’on ne soupçonne pas nécessairement lorsque l’on marche le long de la rue de Belfort ! Le SYBERT a intégré l’association au projet afin de mesurer l’impact des poules sur une structure collective, à une échelle un peu plus grande. Chaque usager va en effet porter ses déchets au composteur, le café proposant boissons et restauration. Le poids des poubelles est donc plus élevé que dans une famille individuelle.

- Sébastien Marais -

Retrouvez les aventures des pondeuses dans trois familles ainsi qu’au Café des Pratiques sur www.grandbesancon.info

C’est en plein centre-ville de Besançon, rue de Belfort, que le Café des Pratiques a accueilli ses deux poules. On voit le poulailler à gauche

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Diversions

Les poules se sont bien adaptées à leurs nouvelles familles, comme ici chez Odile à Pouilley-les-Vignes

6Culture et actualité en Franche-Comté

Page 7: Diversions Besançon mai 2013

Emploi Opération Rally’nov pour l’innovation socialeLe projet Rally’nov, initié par les pouvoirs publics - État et Région -, s’inscrit dans la Stratégie Régionale d’Innovation en Franche-Comté. Il a pour objectif de valoriser les innovations sociales dans les entreprises classiques ainsi que dans les associations.

La Franche-Comté est l’une des rares régions à aborder le thème de l’innovation sociale. « En Franche-Comté, les pouvoirs publics ont souhaité que l’innovation sociale soit présente au même titre que l’innovation technologique », explique Sabrina Boudailler, du FACT - Franche-Comté Amélioration des Conditions de Travail. « L’État et la région ont fait appel à FACT pour monter le projet Rally’nov ». Il s’agit de mettre en valeur des réponses nouvelles à des problèmes sociaux internes ou externes, en direction d’une personne, d’un groupe ou de la population du territoire.

Le projet Rally’nov se déroule sur deux ans et comprend plusieurs phases. 25 structures de la région se sont d’abord réunies afin de créer des repères sur l’innovation sociale. Des dossiers de candidature sont remplis par les entreprises et les associations en vue de remonter les innovations. « À l’heure actuelle, on se trouve dans la phase de recueil des innovations », explique Sabrina Boudailler. « Les innovations sont valorisées à chaque étape du Rally’nov sous la forme de manifestations organisées sur tout le territoire franc-comtois ». Ces informations sont aussi compilées sous forme de fiches informatiques, diffusées ensuite sur les

sites internet des partenaires à travers une carte interactive. Des prix seront remis en novembre prochain à cinq innovations, lors d’une cérémonie de clôture qui se déroulera le 28 novembre.

Les différentes initiatives ont pour but d’améliorer la qualité de vie et d’avoir des répercussions tant au niveau économique, environnemental que social. Les entreprises - qu’elles viennent ou non de l’économie solidaire -, associations mais également organisations privées ou publiques, peuvent participer à ce projet.

Neuf étapes sont prévues d’avril à septembre 2013, organisées chez les différents partenaires du projet Rally’nov. Ces rencontres permettent au public de découvrir les innovations sociales passées ou en cours. Les étapes traitent de thèmes divers : gouvernance, innovation sociale au service de l’innovation technologique, management et innovation sociale...

Les prochains rendez-vous, ouverts à tous, se tiendront le 29 mai à Besançon - l’innovation sociale en mutualité -, le 11 juin à Vesoul - l’innovation dans les relations sociales - et le 25 juin à Montbéliard - l’innovation sociale au cœur de l’ESS -.

- Caroline Vo Minh -

Inscription au Rally’nov, informations : contacter Sabrina Boudailler au FACT : 03 81 25 52 80 - www.fact.aract.fr

7 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 8: Diversions Besançon mai 2013

Habitat Les Vaîtes - Premier programme d’habitations prévu en 2016Avec le Pôle des Tilleuls en cours de réaménagement, le futur quartier durable des Vaîtes participera lui aussi au rééquilibrage de l’Est de la capitale comtoise. Un Programme des Équipements Publics a été approuvé par le Conseil Municipal de la Ville de Besançon en janvier dernier, rendant possible la réalisation d’infrastructures comme une nouvelle trame viaire, une salle polyvalente et un nouveau groupe scolaire, dans ce nouveau quartier qui devrait accueillir, à terme, près de 2 500 Bisontins.

Sur un budget total de 27,8 millions d’euros, le quartier des Vaîtes représente pour la municipalité un investissement de près de 15 millions – valeur 2012, le coût total étant estimé aux environs de 20 millions d’euros à l’horizon 2020 -. Les Vaîtes constituent en outre un grand projet de quartier « durable » à Besançon, qui tend à parvenir à des quartiers à énergie positive d’ici 2020 – produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment -. Jean-Louis Fousseret entend ainsi endiguer la fuite des ménages à revenus modestes hors de Besançon. « Non seulement ce n’est pas un bon calcul en matière de développement durable », estime le maire qui fait allusion ici aux kilomètres parcourus pour les employés travaillant à Besançon et venant de l’extérieur, « mais cela représente également des risques routiers ».

1050 logements seront livrés au total sur une période de 12 ans, au rythme de 80 à 100 logements par an. Le premier programme d’habitation est attendu pour 2016. Les travaux débuteront en 2015 pour cette première phase de 23 ha. Dans le quartier

des Vaîtes, la municipalité souhaite encourager la mixité sociale ainsi que l’habitat public/privé - environ 20 % devraient être consacrés au logement public -. Une attention particulière sera aussi apportée aux primo-accédants. La nouvelle école des Vaîtes sera construite au Sud de la ZAC, en remplacement de celle de la rue Tristan Bernard. 5 800 m2 de foncier ont été réservés à cet effet. La mixité intergénérationnelle sera également encouragée à travers l’intégration de logements adaptés à destination des personnes âgées, prioritairement à proximité des transports en commun.

Un quartier durableAvec ce nouveau quartier, la municipalité souhaite mettre en place un nouveau schéma de circulation et de voiries,

privilégiant l’intermodalité - automobiles, modes doux comme le vélo et la marche, sans oublier bien sûr le tramway qui doit véritablement structurer le quartier -. De nouvelles formes de stationnement seront mises en place, à savoir deux parkings silos d’une capacité d’environ 500 places – sur plusieurs étages dans un souci d’économie d’espace -. Ces derniers viendront en complément des places sous les immeubles. L’objectif est ici d’inciter aux transports doux, en stationnant sa voiture à quelques centaines de mètres de son domicile avant d’employer d’autres types de mobilité comme la marche à pied ou le vélo.

En matière de production de chaleur, un mix énergétique a été choisi avec au moins 40 % d’énergies renouvelables.

Un mail planté « Schweitzer » accueillera la station de tramway, « imaginé comme une véritable centralité urbaine », souligne la municipalité de Besançon. C’est là que services et commerces de proximité seront accueillis. Ce nouvel axe central ouvrira également une perspective sur la colline des Bicquey. La Ville de Besançon apporte d’ailleurs une attention particulière à la présence de l’élément végétal, et souhaite qu’une activité maraîchère et horticole soit préservée. Une coulée verte sera également réalisée du Nord au Sud au pied de la colline des Bicquey, autour de laquelle seront aménagés des espaces de promenade et des aires de jeux.

Un axe important, l’avenue dite « de la noue » est notamment prévu, qui comprendra une voie pour cycles et piétons, reliant le bas du chemin du Vernois au carrefour Charigney/Rein/Lebœuf. Une trame viaire assurera enfin la desserte interne des îlots bâtis. À sens unique, elle permettra là encore aux différents modes de transport de cohabiter.

-Marc Vincent -

Perpective d’ambiance du futur quartier des Vaîtes

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La nouvelle école des Vaîtes sera construite au Sud de la ZAC, en remplacement de celle de la rue Tristan Bernard

8Culture et actualité en Franche-Comté

Page 9: Diversions Besançon mai 2013

Spectacle vivant Le Chant de la Loue à QuingeyDébut juin, Quingey accueillera la première édition du festival Le Chant de la Loue. Deux journées consacrées aux jeunes talents qui proposeront théâtre, danse, musique et même cinéma. Un programme qui a vocation à rapprocher les styles. La Loue qui passe par là, donnera son caractère bucolique à la fête, même si l’événement souhaite vivement mêler publics urbains et ruraux.

C’est en effet la dimension rurale de la commune qui a incité le festival à s’installer à Quingey. Les artistes qui s’y produiront sont tous jeunes, et ce n’est pas un hasard. Pour cause, la moitié d’entre eux est étudiante, mais pas uniquement en arts. Les autres sont soit professionnels récents, ou en passe de l’être. La plupart se produisent d’ordinaire dans les villes étudiantes. C’est ainsi l’occasion pour eux de se tester ailleurs. La volonté des organisateurs est de se placer géographiquement à un endroit accessible aux gens de la Vallée de la Loue, un coeur de cible apparemment important du festival. « Il est bien de se dire que pour une fois, les gens n’ont pas 30 bornes à faire pour aller voir un spectacle », confie Morgane Huguenin, l’une des initiatrices du projet.

Les visiteurs devront choisir parmi les propositions, car l’audacieux programme contient des choses assez ciblées. « On a des spectacles un tantinet sombres, un peu durs parfois », concède Morgane. Mais il y a heureusement un équilibre avec des spectacles plus familiaux. Lorsque cela ne s’adresse pas aux enfants par exemple, des

clowns leur proposeront un autre spectacle, dehors. Sur scène, amateurs et professionnels s’unissent. Le mélange des gens et des genres est le créneau du Chant de la Loue. Le festival est décrit comme pluridisciplinaire.Les visiteurs attendus sont autant dans la mixité. Les ruraux et les urbains, les étudiants et les familles... « On a voulu jouer avec la fusion artistique », explique Morgane. Se retrouver ensemble sans appartenir à la même case.

Pour accompagner le festival, ses concepteurs ont créé une sorte de mascotte,et même imaginé une genèse. C’est l’histoire d’un couple, deux personnages hauts en couleur, Monsieur et Madame Masty. Ils prennent d’ailleurs vie, incarnés par un duo de comédiens improvisateurs de Dijon.

L’un se travestit pour jouer la femme. « Leur potentiel comique est fort », assure Morgane.

La naissance du festival résiderait donc dans une légende moderne ? Les Masty viennent d’emménager dans le village de Quingey, et pour l’anniversaire de leur mariage, l’homme offre une festivité à sa femme ! Pour de vrai, Le Chant de la Loue est présenté dans les marchés de Quingey et de Mesmay (Doubs), par les acteurs campant nos deux personnages. Ils ont même contribué aux soirées de soutien organisées au profit du festival les 19 et 27 avril derniers. Et bien sûr ils orienteront le public le moment venu début juin...

Le Chant de la Loue est né dans les esprits de quatre étudiants en gestion culturelle.

Masty est le nom du collectif qu’ils ont créé en octobre 2012. L’actuelle chargée de communication du Moulin de Brainans, Amandine, a rejoint l’équipe afin d’apporter son savoir-faire. Masty leur permet de se former sur le terrain, c’est son premier but. L’enjeu est de « défendre la culture sous toutes ses formes et par tous les moyens sur la Bourgogne et la Franche-Comté » précise Morgane. L’idée est de réaliser de l’évènementiel sur ces deux territoires. Pour acquérir l’expérience, le principe est que chaque projet aura un coordinateur différent. Le Chant de la Loue en est la première mouture. Par souci d’implantation locale, la totalité de la restauration est du cru. L’affiche - sur laquelle on voit Monsieur Masty - a été réalisée à Ornans. Aussi le collectif opère en collaboration avec la Maison d’accueil spécialisée de Quingey. Les personnes handicapées que celle-ci abrite, participent à la construction d’une partie du décor du festival. Le collège du village est lui aussi impliqué dans Le Chant de la Loue à travers, notamment, un spectacle.À noter que les deux époux-personnages Masty permettront de faire un relai vers d’autres projets. Ils devraient y tenir une place plus ou moins prépondérante selon les cas.

- Frédéric Dassonville - Festival Le Chant de la Loue, Quingey Place de la Confrérie, Place Saint Martin et Espace culturel, 1er et 2 juinhttp://collectifmasty.wordpress.com

Musiques actuelles Soirée Brlunote Records à la Rodia Pour son lancement, la structure Brlunote Records, catalogue d’artistes, propose une soirée concerts au Club de La Rodia à Besançon. Trois groupes, soigneusement choisis, occuperont cette scène le 16 mai. Le nom est un clin d'œil au célèbre label Blue Note. Quant à son créateur, Antonin, il n'est pas un novice dans le milieu de la musique et de la programmation de concerts. Au départ, il avait créé un MySpace pour mettre en avant ses amis musiciens. Il s'attelait à encadrer des artistes et leur trouver des dates de concerts, mettant à profit son réseau constitué à travers son ancienne activité de photographe musical. Antonin s'est fait une place. Celui que les Bisontins appellent Anto intègre alors des associations et développe une vocation de programmateur. Il a travaillé avec La Crèmerie (caf'conc devenu Le Maquis), puis Les Passagers du Zinc et même le Cousty bar, lieu prisé des fêtards dans la capitale comtoise... D'ailleurs, le groupe We Insist qui proposera son rock décapant à La Rodia le 16 mai, avait déjà été programmé par Anto dans ces deux derniers lieux.

Son carnet d'adresses bien fourni a poussé le programmateur en herbe à en faire profiter des groupes, majoritairement régionaux. Citons le trio Clara Yucatan, que du reste Antonin a emmené, pour la troisième année de suite, au Printemps de Bourges le 25 avril dernier. C'est d'autant notable que ce groupe a donné l'impulsion "sérieuse" à Antonin. Mais celui-ci prend aussi sous son aile Slide on Venus, qui viennent également d'aller à Bourges cette année. La légende veut qu'Antonin ait co-écrit Le Gaou avec Maggy Bolle, qu'il a aussi aiguillée...

Pour appuyer Brlunote, Antonin a ouvert depuis le 10 avril un site Internet : www.brlunote.com. Auparavant, il ne produisait pas vraiment de dates par lui-même, collaborant surtout avec les structures. L'opportunité de voler de ses propres ailes est intervenue en début d'année, lorsque La Rodia a facilité l'accès pour se produire au Club. Il n’est à présent plus nécessaire d’être une association pour y programmer des concerts.

Le catalogue de Brlunote fonctionne uniquement au coup de coeur. Pour preuve, le groupe We Insist s'adresse à un public peu présent à Besançon. Sous sa nouvelle entité,

Antonin persiste à le programmer encore, "parce que c'est vraiment énorme !" assure-t-il. Le groupe qu'il affectionne en ce moment est suisse, il s'agit d'Aloan (la tête d'affiche du 16 mai). Leur musique se situe entre soul, hip-hop et électro. "Ils ont écumé de belles salles helvétiques", explique Antonin. Cette formation s'est même produite au Paléo Festival à Nyon. On notera que leur avant-dernier album, Pretty Freaks, enregistré à Londres, a tenu 14 semaines consécutives dans les 50 meilleures ventes des charts en Suisse. C'est en septembre 2012 qu'est paru leur dernier disque, No Fear, No Bravery, celui-ci enregistré à Los Angeles.

Depuis janvier, Antonin est leur représentant dans l'hexagone. Ce dernier avait déjà convié Aloan au Cylindre, certes devant 200 personnes, mais le public avait manifesté à l’époque un réel intérêt pour le groupe. Au lendemain du 16 mai, Aloan se produira au Moulin de Brainans, puis au festival Rencontres & Racines le 22 juin à Audincourt. Une scène importante du Printemps de Bourges les a accueillis il y a quelques jours, le 26 avril. Les locaux de l’étape à La Rodia seront les Bisontins de Of June. Ceux-ci ne sont pas encore sous la protection de Brlunote, mais Antonin les encourage fortement... "Je voulais leur offrir leur première Rodia", précise-t-il.

Anto vient également de rentrer dans son écurie les Cosmik Connection. Cette formation-là a 20 ans de carrière et s'était déjà offert la scène du Cylindre il y a quelques années... déjà grâce à Antonin. Ils pratiquent une drum'n'bass instrumentale. Le batteur n'est autre que le renommé Pipon Garcia. Quant au saxophoniste, il s'agit du non moins réputé Gaël Horellou. On entendra reparler, paraît-il, de ce groupe à la rentrée à Besançon. Affaire à suivre donc... C’est Brlunote Records qui le dit !

- Frédéric Dassonville -

16 mai à 20h30 : Aloan + We Insist + Of June, La Rodia, Besançon17 mai à 21h : Aloan + Odezenne, Moulin de Brainanswww.brlunote.com

Les époux Masty au marché de Quingey

Aloan sera le 16 mai à la Rodia et le 17 au Moulin de Brainans

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nna Cornet

9 Culture et actualité en Franche-Comté

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Spectacle vivant Semaine des Émergences à BesançonLe dispositif Émergences accompagne les jeunes créateurs dans la production de leurs premiers spectacles. En juin, la Semaine des Émergences est un temps de restitution de ces créations.

La Ville de Besançon met en place cette semaine en collaboration avec plusieurs stuctures culturelles : Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté, La Rodia, la Scène nationale de Besançon et le service culturel du CROUS. Si un accompagnement est apporté au niveau administratif, technique, financier, chaque créateur peut également bénéficier du conseil et du regard des structures citées plus haut, sans oublier, bien évidemment, le retour du public ! Quatre créations seront dévoilées: deux pièces de théâtre, un spectacle de danse et un concert.

C’est la compagnie Vivre dans le feu qui inaugurera cette Semaine des Émergences le 4 juin avec L’Ailleurs, peut-être, pièce autour du voyage - voir interview plus bas -. Le 5 juin à La Rodia, on ira à la rencontre de Pira.Ts, trio faisant intervenir beatbox, rap et flûtes traversières, pour un répertoire entre hip hop et chanson. Le lendemain, la compagnie du Toucanlouche proposera quant à elle une conférence théâtrale, première étape d’un dyptique autour de la femme et du personnage sensuel de Nana en particulier. La compagnie approfondira son travail sur l’héroïne de Zola en 2014 avec un second volet. La Compagnie 1 des Si proposera enfin le 7 juin 2#Damon, spectacle dans lequel un danseur évolue sur scène avec son double, dans un univers proche du jeu vidéo.

Rencontre avec Louise Lévêque Au CDN de Besançon, la compagnie Vivre dans le Feu présentera L’Ailleurs, peut-être, premier volet d’une pièce dont les trois parties seront réunies en 2014. Nous avons rencontré son auteure et metteure en scène, Louise Lévêque, qui nous parle de cette première partie où le voyage tient une place centrale. On y rencontre Olivia, qui part en train pour une destination lointaine.

Dans le dossier de presse du spectacle, vous évoquez Melville, Michaux, Bouvier... Des écrivains qui ont inspiré le texte de la pièce ?Oui, je suis moi-même partie faire un voyage en Russie. C’est un peu une tradition de lire ces grands auteurs qui ont eux-mêmes voyagé avant de partir.

À propos du texte de L’Ailleurs, peut-être, vous dites qu’il ne s’agit pas d’un texte dramatique, au sens où il ne décrit pas des actions...En effet c’est plus un flux de pensées, des souvenirs, des lectures, beaucoup d’emprunts à la littérature également, des paysages...

La directrice de Scènes du Jura, Virginie Boccard, vous a présenté le dramaturge Fabrice Melquiot, qui vous apporte des conseils sur le texte, l’écriture...Oui, d’ailleurs le personnage masculin a évolué ! C’est à présent un moine russe orthodoxe, un personnage rêvé, fantasmé par Olivia, qui prend chair.

Les deux personnages de la pièce sont en partance. La scénographie évoque-t-elle ce mouvement vers l’avant ? Le fil conducteur scénographique entre les trois volets, c’est une matière de tous les jours, qui représente différentes choses, comme l’eau dans le premier volet. Avec l’eau, il y a l’idée du trajet, et ce peut être aussi quelque chose de mystérieux. Et puis cette matière plastique allie deux choses que j’aime : le plateau nu, mais une matière forte, qui peut être même sonore par moments.

La pièce parle du voyage, mais peut-être aussi de la décision que l’on prend, un jour, de partir. Évoque-t-elle aussi ce pas à franchir, ce choix décisif ? Un défi que l’on se lance à soi-même, en quelque sorte ? La pièce parle surtout de ce qui se passe avant le voyage, et des raisons qui nous poussent à partir. Pour ma part, c’est après avoir lu la poésie russe, et Marina Tsvetaeva en particulier, que j’ai eu envie de partir. Quant au moine, il veut absolument aller sur une île. On pense toujours que les gens vivent heureux sur une île, mais ce n’est pas toujours le cas...

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

Semaine des Émergences, Besançon, du 4 au 7 juin

Dispersé sur quatre soirées entre le 24 avril et le 16 mai, l’anniversaire de l’association Mighty Worm, organisatrice de concerts rock’n'roll, marque une décennie. La fête a débuté avec un radio show au bar de l’U (à Besançon) en avril, accrochant ensuite La Rodia avec un coup de coeur US, se décalant au Moloco à Audincourt avec du rockabilly, avant une clôture aux Passagers du Zinc à Besançon, le 16 mai prochain.

Dans l’objectif d’un meilleur soutien des musiciens amateurs à Besançon, un regroupement baptisé Consortium est né l’an dernier. Il espère faire entendre avec force auprès des institutions la dizaine d’associations qui le composent. Mighty Worm en fait partie.

De Montbéliard à Besançon, l’association s’est d’abord développée en chapeautant des artistes locaux. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un label. C’est d’abord une association qui promeut la culture rock dans tous les sens du terme sur la région. «Sa stature a pris de l’ampleur lorsqu’elle s’est attaquée à des artistes d’envergure internationale», explique Benjamin. Le chargé de projet assure que l’on peut considérer l’association comme une plaque tournante pour des groupes qui souhaitent jouer dans l’Est de la France. Il est vrai que la région est un carrefour pour des musiciens qui partent jouer en Suisse, Allemagne, Italie, Belgique ou même Espagne ! Benjamin affirme que la différence réside dans le sens de l’accueil que possède Mighty Worm.

Cette réputation a rapidement trouvé un écho. « Tous les jours, je reçois des mails d’artistes nationaux et internationaux qui ont entendu du bien de nous ».

L’association a su se forger une crédibilité grâce à la visibilité qu’engendre le caractère indépendant et underground du rock’n'roll. Ce nom est souvent cité lorsque le milieu actif est évoqué sur la Franche-Comté. Mighty Worm ne manque jamais d’audace et

s’investit partout où la porte s’ouvre. Depuis dix ans, c’est une quinzaine de lieux bisontins qui ont collaboré avec l’association. « Mais nous avons travaillé aussi à Pontarlier, et même un peu à Strasbourg, grâce à des amis étudiants », rappelle Ben. L’adaptation s’établit en fonction des lieux qui disparaissent, se lancent ou tiennent debout. Le berceau de Mighty Worm est l’Atelier des Môles à Montbéliard. Encore aujourd’hui, cette salle « est notre maison », explique

Ben. L’association a suivi l’exemple des Productions de L’impossible. Une ou deux fois l’année, Mighty Worm continue d’organiser des concerts à l’Atelier des Môles. Le lieu est évidemment chargé de beaucoup de souvenirs. Cependant pour l’étape montbéliardaise des 10 ans, le choix s’est porté sur le Moloco. Désormais, l’association est axée sur la programmation de concerts. Les groupes d’antan propulsés ont fini par se faire aiguiller par des tourneurs professionnels. Mighty Worm s’est également diversifiée dans le merchandising. La structure associative a également créé un groupement de DJs rock amateurs, le Mighty Worm Rocking DJ, qui anime des soirées dans différents lieux. Les quatre soirées prévues pour le dixième anniversaire sont chargées de clins d’oeil, un hommage aux influences qui habitent la musique rock’n'roll. Un peu d’acoustique, quelques groupes locaux ayant évolué grâce à l’impulsion de Mighty Worm, seront au programme. Des artistes rennais, suisses et américains qui s’inscrivent dans le créneau de ce que défend l’association, sont aussi de la partie.

- Frédéric Dassonville -

Il reste deux dates pour ces 10 ans :- Le 10 mai au Moloco à Audincourt avec The Peacocks + The Rebel Assholes + The Decline- Le 16 mai aux Passagers du Zinc à Besançon avec Powersolo et The Tiger Theorywww.mightyworm.fr

Musiques actuelles Mighty Worm fête ses 10 ans

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L’Ailleurs, peut-être

The Rebel Assholes le 10 mai au Moloco à Audincourt

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n.com

10Culture et actualité en Franche-Comté

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Spectacle vivant En mai et juin aux Forges de FraisansUn nouvel équipement culturel ouvrait le 22 mars dernier à Fraisans dans le Jura. Située à égale distance de Dole et Besançon, la ville de Fraisans propose désormais une programmation culturelle de haute tenue, qui débute dès mai avec la venue du Fayçal Salhi Quintet.

Le 3 mai, Fayçal présente aux Forges de Fraisans des morceaux inédits de son prochain album, dans lequel le musicien emmène son oud vers de nouvelles contrées. La semaine précédant le concert, Fayçal a d’ailleurs suivi une résidence dans la nouvelle salle de Fraisans pour préparer ce rendez-vous, qui accueillera quelques invités. Le concert proposé sera donc unique, et s’y mêleront nouveaux morceaux mais aussi titres anciens revisités. C’est aussi l’occasion pour le public d’apprécier les nouvelles voies artistiques prises par Fayçal, qui n’est pas avare en collaboration puisqu’on l’a récemment vu sur scène dans une pièce en compagnie du comédien Mohamed Guellati. Au programme donc ce vendredi 3 mai: le oud de Fayçal bien sûr mais aussi des saxophones et de la flûte, basse et contrebasse, une batterie, une clarinette-basse ainsi que des percussions indiennes.

Le 17 mai, les Forges poursuivent leur programmation avec la venue de Tom Poisson. Avec ses « Fouteurs de joie » - c’est le nom de son groupe, le chanteur inaugurait en 2012 un nouveau répertoire allant lorgner

vers les guitares manouche et l’accordéon, le tuba et le ukulélé.

Mais les Forges souhaitent aussi mettre en avant d’autres formes du spectacle vivant. C’est pourquoi elles accueilleront le 7 juin le Théâtre de l’Unité qui viendra jouer le classique de Tchekhov, Oncle Vania, mais un Oncle Vania version « campagne », un spectacle que l’Unité tourne depuis 2006, et qui risque bien de proposer sa dernière représentation à Fraisans, à en croire son directeur Jacques Livchine. « Oncle Vania est un peu trop classique pour nous », explique ce dernier. C’est peut-être pour cela qu’Hervée de Lafond insère dans la pièce des éclairages particuliers, et dresse des parallèles avec l’actualité, car les grands textes, quelle que soit leur époque, entrent très souvent en résonance avec le monde contemporain. La troupe a décidé de « démonter » l’œuvre en l’amenant « à la campagne », en la faisant sortir des murs des théâtres. Après tout, Oncle Vania se passe dans la campagne russe, quelque temps avant l’écroulement du régime tzariste et l’avènement du pouvoir soviétique. C’est donc dans le monde décadent de l’aristocratie russe que nous convie le Théâtre de l’Unité ici, et à ciel ouvert s’il vous plait ! « C’est Tchekhov qui prend l’air en quelque sorte ! », conclut Jacques Livchine.

- Dominique Demangeot -

www.lesforgesdefraisans.com

12Culture et actualité en Franche-Comté

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Off The Map, nouvel opus de H-Burns, était consacré album du mois en mars sur le site de notre partenaire sensationrock.net. C’est l'occasion de revenir sur la carrière du Drômois, une trajectoire discrète mais qui petit à petit commence à émerger, jusqu'à arriver, on l'espère, à toute la reconnaissance qu'elle mérite.

Derrière H-Burns, se cache Renaud Brustlein, guitariste originaire de la Drôme. Le jeune homme fait d'abord ses premières armes dans un groupe post-rock, Don't Look Back, lui qui a baigné pendant son adolescence dans la musique indie des nineties. En marge de sa formation, Brustlein compose quelques titres acoustiques qu'il va présenter à une de ses connaissances, manager d'un petit label. Ce dernier, convaincu par ces morceaux sans le moindre arrangement, lui propose de les enregistrer tels quels. C'est ainsi que débute le projet H-Burns avec Songs From The Electric Sky, recueil de titres folk lo-fi, un peu dans l'esprit des premiers albums d'Elliott Smith. Brustlein part donc seul sur la route présenter son premier effort solo, et cela lui permettera notamment d'assurer les premières parties de Syd Matters. Une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière. Voulant développer encore plus cet univers folk, le guitariste s'entoure de plusieurs musiciens, dont Jonathan Morali de Syd Matters, une formation que Renaud Brustlein considère maintenant comme de la famille. How Strange It Is To Be Anything At All est donc le nom du successeur de Songs From The Electric Sky. Avec des arrangements d'harmonica ou de lapsteel, H-Burns offre un

pur album entre folk des grandes plaines et americana, où les influences de Johnny Cash, Dylan ou Neil Young se font véritablement sentir. Le songwriting de Brustlein est désormais mis en valeur et on trouve avec des titres comme Big City Blues ou Horses With No Medals de véritables premiers singles (enfin, pour les initiés). L'album est plutôt bien reçu et on commence à parler de H-Burns dans la presse spécialisée. La tournée pour la promotion de ce second album n'empêche pas la composition de nouveaux morceaux qui débarqueront seulement un an plus tard avec We Go Way

Back. Toujours avec la complicité de Morali, on sent venir un changement dans la musique du Drômois. N'oubliant pas ses influences nineties, son folk s'électrise et on a, avec des compos comme Half A Man/Half A Freak ou Melting Point entre autres, de véritables titres indie. Brustlein se paye même le luxe d'inviter Tony Dekker des Great Lake Swimmers sur So Long Dying Cities pour un duo magique (mais un duo virtuel comme nous le confiera Brustlein, remerciant la magie de la technologie, les deux hommes n'ayant pas trouvé le bon timing dans leurs emplois du temps respectifs).

Entre deux albums de son projet, Brustlein se retrouve avec son vieil ami Chris Bailey, leader de The Saints, pour enregistrer quelques morceaux purement acoustiques. Mais les deux hommes changent rapidement de perspective et, accompagnés d'un batteur et d'un guitariste, se retrouvent à produire un album de classic rock, ayant Creedence en tête. Le tout se retrouvera sur Stranger, un disque très rock et direct, pas si loin finalement de ce qui va suivre.

Renaud est fan de foot. Quoi de plus normal finalement que de voir So Foot, média de la presse footbalistique qui vient de créer son label Vietnam, lui proposer d'être sa première signature ? Et grâce à son nouveau label, le mec de Valence va pouvoir réaliser un rêve : enregistrer chez Steve Albini. H-Burns veut explorer davantage son côté rock et veut faire un disque purement nineties. Albini (Pixies, PJ Harvey, Sonic Youth, Nirvana...) est la personne idéale pour pouvoir capter tout le potentiel de Brustlein et de ses musiciens, comme nous le confiera le Drômois en interview. On découvre alors le single Six Years qui reflète idéalement cette période historique. Le EP sera vite suivi par Off The Map, une réussite de bout en bout, un folk électrique qui explose sur scène. Avec ce nouvel album moins confidentiel et l'apport du nom d'Albini, on parie fort que H-Burns va enfin pouvoir se faire connaitre en dehors de l'Hexagone et démontrer que contrairement à ce que pensent les Américains, en France aussi on sait faire du rock...

- Florian Antunes Pires -

www.h-burns.com

Avant leur concert à Gray le 11 mai prochain au festival Rolling Saône, nous vous proposons une rencontre avec deux des six membres du groupe de rap français qui monte : 1995. Fonky Flav' et Nekfeu ont bien voulu répondre à nos questions.

Avec la chanson Réel, vous essayez de dire aux gens de bouger de chez eux plutôt que d'accepter les règles du monde de plus en plus artificiel voire virtuel dont on nous gave à travers les écrans... Je me trompe ?N et FF : C’est exactement ça.N : On n’a pas vraiment de solution mais déjà garder de l'ironie et de la distance par rapport à tout ça, c'est important. Ne pas tout prendre au premier degré, ne pas se faire gaver bêtement : c'est ça le message surtout.

Si vous aviez un seul mot chacun pour décrire le nouvel album Paris Sud Minute ?N : Moi je dirais : expériences.FF : Oui, pas mal… et puis : spontanéité.

Quel a été votre parcours musical ?N : C'est très différent pour chacun d'entre nous. Moi j'ai commencé avec une bande de potes, le S-Crew, quand on avait 10-11 ans. On s'est donné un nom mais il n'y avait pas forcément de but. On a commencé à s'enregistrer, à faire des clashs, plus pour rigoler au début. Et quand on s'ennuyait on essayait de faire des morceaux un peu plus sérieusement. C'est vraiment resté quelque chose de très confidentiel, un délire de potes, limite de famille. Quand je suis arrivé au lycée, j'ai rencontré Alpha, Sneazzy, par la suite Fonky et je me suis vraiment mis en tête de montrer aux gens ce que je faisais, ce qui

n'était pas du tout le cas avant. J'ai arrêté les cours en 1ère. J'ai quand même passé mon bac et à côté de ça je travaillais. Ça a marché, j'ai arrêté de travailler pour faire des scènes.FF : Moi je faisais de la musique avec un autre gars aussi avant, parallèlement à mes études. Je faisais ça par plaisir, par passion et c'est toujours le cas. On s’est tous rencontrés vers fin 2008-2009, on a commencé à rapper ensemble, rapidement on a eu de la notoriété et de la visibilité, surtout à Paris au début, puis ça a commencé à s’élargir.

Pour vous quelle place ont les femmes dans le rap ?FF : Les hommes qui font de la bonne musique ont leur place, les femmes qui font de la bonne musique ont leur place. Il y a des albums de Diam's qui défoncent, tu vois, pour

citer quelqu'un que tout le monde connaît, qui a vendu beaucoup de disques et qui est un bon exemple.N : Y a aussi notre frangine Camélia Pand'Or, qui est une petite nouvelle. Donc y a énormément de meufs qui défoncent. Ce que je déteste dans le rap, c'est la complaisance envers les filles qui rappent, genre dès qu'elles savent poser dans les temps, ça y est c'est super lourd ! Ça m'a toujours énervé, donc nous on avait l'habitude de dire que les filles dans le rap c'était naze, mais au final c'est pour rigoler. Il y a plein d'artistes féminines dingues. Comme Casey par exemple, qui met à l'amende la plupart des rappeurs.

Comment construit-on un morceau à six ?FF : On part souvent de la prod, ce n’est pas une règle, mais l'expérience montre qu'on part très souvent de ça, même si on

a déjà des petites idées de textes à droite à gauche. On a toujours un petit truc pour noter des idées qui nous viennent quand on est dans les transports. Et puis Hologram Lo', le compositeur du groupe, nous envoie des prods, on valide tous ensemble. On peut même être amenés à valider une prod, à dire : « je la kiffe, mais je ne veux pas rapper dessus ». Par exemple Big Bang Théorie moi je la kiffais de fou, mais je ne voulais pas être dessus. Je savais que le morceau serait bien sans moi et je n'étais pas forcément très inspiré, même si je validais à fond la prod. Et après on se met tous ensemble, on détermine un thème, chacun écrit de son côté, on se retrouve en studio, on compare ce qu'on a écrit, comment on l'interprète, pour que ce ne soit pas redondant et que le morceau soit un peu évolutif. Chacun enregistre son truc, on enregistre ensemble les refrains. Avec toujours en tête que tout le monde doit valider le morceau.N : On essaie aussi chacun d'aborder une facette d’un thème, comme dans Réel par exemple : moi j'ai plus abordé la réalité des peines d'amour, Flav' plus le côté télé/formatage, Sneazzy West le formatage au sein du rap et Areno Jaz a fait la synthèse.

- Propos recueillis par Sara Notarnicola -

1995 se produira au festival Rolling Saône de Gray le samedi 11 maiRetrouvez la programmation complète du festival sur www.rolling-saone.comIntégralité de l'interview à retrouver sur www.sound-of-the-moment.blogspot.com

Folk H-Burns

Hip Hop 1995 au festival Rolling Saône

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Antoine D

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Ce n’est pas parce que l’on pratique une musique dite « sérieuse » que l’on n’a pas le droit de s’éclater. En mai, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté se plie en quatre pour emmener son public sur des chemins de traverse. À Besançon et Sochaux, il proposera son programme Éclats d’Orchestre, qui mêle la musique classique et le monde du rock.

C’est en effet l’une des volontés de l’orchestre de s’adresser à des publics variés, et d’aller au-delà des programmes classiques. En ce sens, l’album Atom Heart Mother de Pink Floyd (1970) était tout indiqué. Avec cette œuvre, les britanniques, collaborant avec Ron Gessin, ouvraient encore plus leurs champs d’explorations musicales en travaillant ici à une véritable suite pour orchestre.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jérôme Thiébaux, secrétaire général de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, évoque comme référence, à propos d’Éclats d’Orchestre, le festival The Proms, une institution en Angleterre qui propose des concerts de musique classique à une très large audience. C’est bien l’objectif de l’orchestre ici de mêler les genres et les publics. Pour Atom Heart Mother, la formation collabore d’ailleurs avec les salles de musiques actuelles de La Rodia et du Moloco, qui ont trouvé quatre musiciens constituant le groupe rock qui jouera avec les musiciens classiques. Tout ce petit monde se retrouvera les 21 et 23 mai pour une répétition commune. La section des dix cuivres de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté sera sur scène, accompagnée d’un violoncelle. N’oublions

pas les parties vocales d’Atom Heart Mother qui seront interprétées par le Chœur des lycées de Besançon et Montbéliard, dirigés par Arnaud Pairier. Atom Heart Mother est en effet depuis deux ans au programme de l’option musique au Bac. Ce sont d’ailleurs des professeurs de musique en lycée qui sont venus proposer à l’orchestre de collaborer sur cette suite de Pink Floyd, dont Ron Gessin lui-même a produit une adaptation pour la France. L’OVHFC n’a pas hésité à relever le défi !

Ce programme pas comme les autres fait également intervenir le Quatuor Debussy, l’un des plus anciens quatuors français, précurseur dans la démarche des ensembles classiques de s’ouvrir à d’autres esthétiques, d’autres disciplines. Ce dernier interprètera,

seul, le Quatuor en Fa de Maurice Ravel. Le quatuor s’est déjà frotté au théâtre, s’est rendu dans les écoles, tout en conservant sa couleur artistique. La présence de l’ensemble coulait donc de source ici, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté affichant cette même volonté d’aller vers de nouveaux publics et de nouvelles disciplines. En conviant le Quatuor Debussy, l’orchestre reste également fidèle à une thématique de saison qui consistait à proposer concerto ou œuvres concertantes s’éloignant des pièces traditionnelles - on a ainsi pu entendre durant l’année marimba, timbales et concerto pour percussions -.

Le titre du programme, Éclats d’Orchestre, est justement une référence à cette volonté de donner à voir séparément les diverses sections de la formation : pupitres des cuivres, des cordes, des percussions... Tandis que les cuivres se consacreront à Atom Heart Mother, la section des vents donnera la Sérénade pour instruments à vent, violoncelle et contrebasse de Dvořák, et les percussions Clameurs, concerto pour percussions et instruments à vent.

- Dominique Demangeot -

Éclats d’orchestre, Orchestre Victor Hugo Franche-Comté et invités - Vendredi 24 mai à 19h - Le Théâtre, Scène nationale de Besançon - Samedi 25 mai à 19h à La Mals de Sochaux, Ma Scène Nationale - Dimanche 26 mai à 19h - Salle des fêtes de Saint-Claudewww.ovhfc.com

Le 27ème Festival International de Musique Universitaire se tiendra du 18 au 20 mai prochains à Belfort. Près de 2500 musiciens venus des quatre coins du monde s’apprêtent à prendre d’assaut la Vieille Ville, sur 15 scènes et lors de 250 concerts.

Comme aime à le rappeler le maire de Belfort Étienne Butzbach, le FIMU demeure « une initiative de la Ville de Belfort en relation forte avec l’Université ». Si le public retient surtout les dizaines de concerts donnés gratuitement dans toute la Vieille Ville, en intérieur comme en extérieur, n’oublions pas les quelques 300 bénévoles supervisés chaque année par un comité de pilotage d’une dizaine d’étudiants (association Com’Et et UTBM), qui gère toutes les questions autour du FIMU : de l’accueil public et artiste aux enfants, en passant par la sécurité, le handicap...

Robert Belot, adjoint en charge de la culture à la mairie de Belfort, rappelle les trois valeurs portées par le festival : gratuité, diversité et convivialité. Si les concerts sont gratuits, les musiciens jouent quant à eux sans cachets, même s’ils sont bien sûr défrayés. Cela ne les empêche pas de postuler toujours plus nombreux chaque année. Il faut dire que pour ces musiciens étudiants ou amateurs de manière générale, le FIMU est souvent une occasion unique de jouer devant un public... vraiment nombreux. L’an dernier, ce sont près de 90 000 spectateurs qui se sont pressés dans la cité du Lion pour assister aux concerts.

Le FIMU proposera une nouvelle fois des rendez-vous musicaux dans des styles très divers, des musiques actuelles aux musiques traditionnelles, sans oublier la musique

classique, les musiques nouvelles - musique expérimentale, électroacoustique -, les musiques du monde...

Le festival vous donne rendez-vous cette année dès le vendredi 17 mai au soir, pour une soirée d’ouverture au Granit où l’on pourra rencontrer quatre formations régionales qui joueront exclusivement des percussions, pour faire honneur à l’instrument phare de cette 27ème édition.

Un autre hommage sera rendu au Burkina Faso, dans le cadre de la célébration du 30ème anniversaire du partenariat et de la coopération entre la Ville de Belfort, le Territoire de Belfort, ses associations et les communes de Tanghin Dassouri et Komki Ipala. Cinq groupes burkinabè seront ainsi invités à Belfort cette année, pour présenter

différentes facettes de la culture au Burkina Faso, entre chanson acoustique, musique traditionnelle, chanson française métissée, Afro-beat et hip hop.

C’est également une volonté de la Ville de Belfort d’associer les musées et les bibliothèques aux festivités. C’est la raison pour laquelle la Tour 46 sera ouverte durant le festival pour la deuxième année consécutive, présentant sa nouvelle exposition montée en partenariat avec le Frac Franche-Comté, « L’embarras du choix ». « Nous voulons absolument mêler la musique à d’autres formes d’art », rappelle Robert Belot.

L’adjoint au maire souligne également quelques nouveautés pour ce FIMU 2013 comme de nouvelles boissons, avec des buvettes représentant diverses cultures et des bars « ambiancés ». Un restaurant en places assises sera installé cette année sur la place de la République, avec un espace plus convivial et décoré. L’accent sera également mis sur le jeune public avec un atelier installé au Square du Souvenir. Citons encore la place Corbis et le pont Carnot rendus aux piétons pour l’occasion.

- Dominique Demangeot -

27ème Festival International de Musique Universitaire, Belfort, Vieille Ville, du 18 au 20 mai - www.fimu.comwww.ville-belfort.fr

Événement Festival International de Musique Universitaire de Belfort

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Classique / Rock Éclats d’Orchestre

Éclats d’Orchestre sera l’occasion d’apprécier séparément différentes sections de l’OVHFC, ici la section des cuivres. En bas : Philippe Cornu, percussionniste

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Spectacle vivant Festival Green Days dans le Pays de Montbéliard

Théâtre Théâtre en Mai à Dijon

En cette fin de saison, la Scène nationale du Pays de Montbéliard vous invite à prendre la clé des champs. Son directeur Yannick Marzin a souhaité en effet ménager un nouveau temps fort qui mêle nature et culture.

Pluridisciplinaire, le festival Green Days - bien nommé en cette période printanière - proposera de nombreux rendez-vous, comme un concert de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté - voir article p.15 -, ou encore des apéro-concerts à l’heure de midi. Baptisés avec pertinence La Clé des Chants, ces trois rendez-vous sont l’occasion de rencontrer les élèves du Conservatoire du Pays de Montbéliard. Programme éclectique entre jazz, valse-tango et opéra italien, le tout entre le 29 et le 31 mai à 18h30 à l’Hôtel de Sponeck.

Green Days, c’est aussi du théâtre, mais du théâtre hors les murs, en forêt, Macbeth mis en scène par la troupe du Théâtre de l’Unité. Jacques Livchine et Hervée de Lafond nous emmènent dans le bois de Dasle avec une version pour le moins originale de ce classique shakespearien. Nul doute que les ambiances sylvestres et nocturnes cadreront à merveille le 25 mai avec la pièce sombre et parfois surnaturelle - la fameuse rencontre avec les trois sorcières - de Shakespeare. Les comédiens joueront les scènes au milieu des arbres, en pleine nature et dans l’obscurité, poussant le théâtre - et le spectateur ! - dans des contrées peu souvent explorées... Dans les bois toujours, mais route de Laire à Montbéliard cette fois, Clara Cornil et David

Subal proposeront le 1er juin un spectacle dansé en pleine nature, leurs corps côtoyant les arbres et les plantes, cherchant l’accord parfait entre l’homme et l’élément naturel.

Pour mettre un point final à la série de spectacles proposés à Green Days, c’est Peter von Poehl qui viendra donner un concert dans le cadre enchanteur des vergers de la Damassine, à Vandoncourt, le 1er juin à 19h. Nul doute que la pop cuivrée du Suédois trouvera elle aussi un bel accord avec le cadre naturel de Vandoncourt.

Notons encore la volonté importante d’implanter le festival dans le territoire, non seulement en matière de diffusion, mais aussi

à travers la participation de la population à certains projets. Ainsi la trapéziste Chloé Moglia a mené depuis janvier quatre ateliers durant lesquels elle a mis au point, avec des stagiaires, le parcours-spectacle intitulé La Traversée, qui se déroulera la nuit du 25 mai dans la commune de Vandoncourt, près de Montbéliard. Des surprises vous attendent bien sûr tout au long de ce parcours !Autre temps fort participatif, un parcours en réalité virtuelle, à suivre avec des téléphones portables, dans les rues de Vieux-Charmont l’après-midi du 25 mai. Là encore ce parcours a été préparé lors d’un stage en février dernier, mené par la compagnie Ici-Même. Quand le spectacle vivant et les arts numériques ne font qu’un !

Green Days, ce sera aussi un banquet sur l’herbe en ouverture de festival le 24 mai à l’Hôtel de Sponeck, dès 18h30, mais également des ateliers culinaires avec plusieurs chefs du Pays de Montbéliard, un safari photo pour débusquer les coins de nature dans Montbéliard, une promenade dansée et bien d’autres choses encore...

- Paul Sobrin -

Green Days, Festival organisé par MA Scène Nationale, Pays de Montbéliard, du 24 mai au 1er juin. Retrouvez le programme complet sur www.mascenenationale.com, ainsi que dans un supplément spécial édité en partenariat avec DIVERSIONS

L’art dramatique prend des couleurs à Dijon avec le retour de Théâtre En Mai. Deux semaines de spectacles et de rencontres autour du théâtre, organisées par le Théâtre Dijon Bourgogne. Alors que Benoît Lambert vient de prendre la succession de François Chattot à la tête du CDN Dijon Bourgogne, le festival conserve ses lignes directrices : mise en lumière de la jeune création théâtrale et ouverture sur l’international. C’est le metteur en scène Matthias Langhoff qui sera le parrain de cette nouvelle édition. Il présentera OEdipe Tyran en début de festival, ainsi que Le dîner de fête de Don Juan en clôture. Deux spectacles, deux classiques qui encadrent le festival, le premier écartelé entre la Grèce antique et la Russie soviétique, le second inspiré de l’œuvre originale de Tirso de Molina mais aussi d’un peu de Molière, sans oublier la grâce de Mozart. Deux spectacles dont l’esthétique et les sujets oscillent entre plusieurs époques, et s’accrochent à des racines multiples.

D’autres compagnies n’hésitent pas à partir chercher l’inspiration et la matière de leurs pièces loin, très loin. Philippe Genty, l’autre figure tutélaire de cette édition 2013 avec Matthias Langhoff, s’est rendu en Norvège pour s’ateler à la réécriture de sa pièce Ne m’oublie pas, créée en 1992.

Les différents spectacles présentés au festival vont également s’abreuver à plusieurs sources. Pas moins de onze jeunes compagnies se produiront cette année à Dijon, dont une venue de Grèce et une autre d’Allemagne - en partie -. Le monde de l’entreprise est passé au crible dans Call

Me Chris, tandis que Sous contrôle nous entretient des dérives de nos sociétés de plus en plus sécuritaires. Les classiques - Brecht, Alexandre Dumas fils -, rares cette année, laissent la place à la création contemporaine, et nombreux sont les metteurs en scène qui viendront présenter leurs propres textes, à l’image de Martin Petitguyot qui nous parlera de l’univers gitan, ou encore du Blitz Theatre Group, qui revient sur notre crise actuelle en passant en revue quelques-uns des faits marquants de ce XXème siècle tourmenté. Le théâtre a toujours des choses à dire.

- Marc Vincent -

Théâtre En Mai, Dijon, du 17 au 26 maiwww.tdb-cdn.com

Les Bâtisseurs d’empire ou le SchmürzDu vendredi 24 au dimanche 26 maiLe 24 à 19h, le 25 à 15h, le 26 à 17hThéâtre des Feuillants

Écrite en 1959, Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz peut être qualifiée de tragédie burlesque. Une famille entend un bruit mystérieux. Est-ce dû à la guerre au dehors ? Le bruit se rapproche, contraignant la famille à monter dans les étages. Un drôle de personnage en haillons se trouve dans chaque pièce, maltraité tout au long du spectacle, sans raison apparente. Boris Vian joue les contrastes dans l’intérieur cossu de cette bonne petite famille bourgeoise, mêlant l’humour et la cruauté.

Seule Zénobie, intriguée par la présence du Schmürz, épargne notre pauvre hère. La violence qui semble éclater à l’extérieur fait doucement craqueler le vernis social derrière lequel se cache la famille de Zénobie, quitte à jouer des rôles. « Qui ne rêverait pas d’avoir dans son salon un homme à qui on peut casser la figure quand on est fâchés ?», demandait Pauline Ringeade, lors de la présentation de saison de La Comédie de l’Est en juin dernier. Le Schmürz serait aussi, d’une certaine manière, un bouc émissaire dans une société aux codes trop stricts. Boris Vian a su cerner dans ses romans et ses pièces l’air du temps, cette fin des années 50 en France et sa jeunesse qui commence à gronder dans les caves, au son du jazz. « Cette pièce me fait penser à une

banquise, à un glacier », explique d’emblée Pauline Ringeade. « Sur lequel on avance doucement, car on pourrait tomber au fond du gouffre à chaque instant ».

Si Zénobie ne montre pas de cruauté envers le Schmürz, c’est peut-être parce qu’elle a gardé une innocence propre à l’enfance. Mais la jeune fille pose aussi les questions qui fâchent. On soupçonne que son père, ancien militaire, a eu recours à la torture, ce qui lui a permis de gravir les échelons militaires et sociaux. Mais aujourd’hui, ces méfaits le rongent. « Les questions de la conscience et de la mémoire sont très présentes dans la pièce en tant que vecteurs de responsabilités civiques », dit encore Pauline Ringeade.

© Benoît Bretagne

© Yuri N

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Œdipe Tyran

Dans les Bois le 1er juin à 18h

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Peter von Poehl le 1er juin dans les vergers de la Damassine

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Le parc des expositions de Dijon s’apprête à accueillir son 41ème Salon des Antiquaires, de la Brocante et de l’Art contemporain. Du 11 au 20 mai, amateurs de pièces de collection, chineurs de tous poils ou simple curieux se donnent rendez-vous dans la capitale bourguignonne pour aller à la rencontre de près de 80 exposants professionnels venus de Bourgogne, Franche-Comté mais aussi du reste de la France.

Congrexpo, l’organisateur du salon, mise sur trois atouts pour l’événement : qualité, authenticité et éclectisme. Les exposants sélectionnés pour participer à ce temps fort sont rigoureusement sélectionnés, que ce soit dans le secteur Prestige et Antiquités ou Antiquités Brocante. La plupart d’entre eux reviennent régulièrement au salon, preuve de l’intérêt de ces derniers pour l’événement dijonnais. De nouveaux exposants se présentent cependant à chaque édition, d’autant que le salon a su évoluer au fil des années. Dernièrement, il était rebaptisé « Salon des Antiquaires, de la Brocante et de l’Art contemporain » pour signifier l’arrivée de ce dernier secteur. Le salon propose en effet désormais, chaque année, une mise en lumière de quelques artistes contemporains, peintres, sculpteurs... Il est vrai que la clientèle évolue elle aussi et que de nouveaux goûts, de nouvelles tendances apparaissent régulièrement.

Le mobilier ancien est particulièrement prisé, datant majoritairement des XVIIIe et XIXe siècles, à côté de nombreux objets d’art : faïences, tapis et tapisseries, archéologie,

bijoux... La grande variété d’objets présentés fait du salon le lieu de toutes les époques... et de toutes les envies ! Les professionnels, qu’ils soient antiquitaires ou brocanteurs, sont là pour conseiller le public, amateur éclairé ou simple curieux. On se rend en effet compte que la pédagogie est également importante en matière d’antiquités et de brocante. Le professionnel saura aiguiller le client potentiel selon ses goûts et ses besoins. Il saura aussi le guider à travers la riche histoire du mobilier, de France ou d’ailleurs.

Le salon fait en outre appel à deux experts dont le rôle est de conseiller les visiteurs. Ils assistent également les antiquaires dans leurs expertises. Une commission contrôle aussi, au préalable, le contenu des stands, assurant ainsi au public l’authenticité du mobilier et des objets d’art présentés au Parc des expositions de Dijon.

Parallèlement aux pièces exposées, un atelier des métiers de la restauration, présenté par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de

Région Bourgogne – section Côte d’Or, sera également installé dans les allées du parc. C’est ici l’occasion d’aller à la rencontre des artisans qui entretiennent et restaurent le mobilier et les objets d’art. Une opération indispensable, souvent délicate, afin de présenter à la vente les pièces d’antiquité dans toute leur intégrité. De nombreux corps de métier et savoir-faire seront mobilisés ici.

- Sébastien Marais -

Salon des Antiquaires, de la Brocante et de l’Art contemporain, Parc des expositions, Dijon, du 11 au 20 maiwww.dijon-congrexpo.com

Salon des Antiquaires, de la Brocante et de l’Art contemporain à Dijon

© Philippe M

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Stands de Gilles Linossier et Éric Jungmann

© Philippe M

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Les beaux jours reviennent, et avec eux l’envie de visiter les hauts lieux du patrimoine de nos régions. En Côte-d’Or, le public a rendez-vous avec notre histoire, une histoire fondatrice puisqu’il s’agit ici d’Alésia, lieu d’une bataille décisive entre Romains et Gaulois, qui voyait en 52 av. JC la défaite de Vercingétorix contre Jules-César.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ce conflit, le Centre d’interprétation, premier maillon du MuséoParc Alésia aménagé par le Conseil Général de la Côte-d’Or, a été inauguré en 2012. On y trouve des espaces scénographiés qui font revivre au plus près les temps forts de cette bataille historique. Films, objets antiques, maquettes, bornes multimédia et autres animations, mêlant rigueur scientifique et réalisme, reconstituent en détail l’événement. Une visite de trois heures en moyenne est nécessaire pour comprendre cette date clé de notre histoire.Sur le toit du bâtiment, une terrasse végétalisée offre l’opportunité de visualiser le site du siège dans son ensemble. Une signalétique indique l’emplacement des camps et des lignes de fortifications romaines.

À l’extérieur, deux segments des lignes d’investissement romaines ont été reconstitués en grandeur nature, sur plusieurs centaines de mètres de longueur et 150 de profondeur. On trouve également la reproduction, toujours à échelle réelle, d’une catapulte et d’un scorpio.Et que les parents se rassurent, une ludothèque accueille également les enfants de 3 à 8 ans...

Les expositions temporairesÀ partir du 8 mai, l’exposition « Fouiller chez les dieux » présente les fouilles récentes qui ont eu lieu au sanctuaire d’Apollon Moritasgus, à la pointe est de l’ancien oppidum d’Alésia. L’occasion de découvrir le travail des archéologues, les objets mis à jour ainsi que les premiers résultats des recherches entreprises.

Du 20 avril au 15 septembre, le Centre d'interprétation exposera en outre le tableau de Lionel Royer, Vercingétorix devant César, issu des collections du Musée Crozatier au

Puy-en-Velay, représentant l’instant décisif de la capitulation gauloise face aux Romains.

Week-end de l’Ascension du 8 au 12 maiÀ l’occasion de l’ouverture de l’exposition “Fouiller chez les dieux”, le MuséoParc Alésia propose un week-end d’animations consacrées à l’archéologie. Un programme sérieux et loufoque à la fois, avec de vrais et de faux archéologues !

Pendant le week-end de la Pentecôtedu 18 au 20 mai...Un week-end festif et familial sera consacré au jeu sous toutes ses formes. À noter, à l'occasion de la Nuit des musées, que le Centre d'interprétation sera ouvert gratuitement de 19h à 23h.

Journées nationales de l’archéologie, les 8 et 9 juinVisites guidées au Centre d’interprétationSamedi & dimanche à 11h45. Durée : 1 h

Des archéologues seront présents pour vous accueillir, vous donner les clés pour mieux appréhender l’exposition et répondre à toutes vos questions. Samedi & dimanche, de 14h à 18h

Sur le site des vestiges de la ville gallo-romaine : Visite guidéeUne heure pour parcourir, en compagnie d’un médiateur culturel, les vestiges de la ville gallo-romaine d’Alésia et imaginer la vie de ses habitants.Samedi & dimanche à 14h45. Durée : 1h

- Paul Sobrin -

MuséoParc Alésia1, route des Trois Ormeaux - BP 4921150 Alise-Sainte-Reine03 80 96 96 23 www.alesia.com

Le passé resurgit au MuséoParc Alésia

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. Jachymiak

Le MuséoParc Alésia allie rigueur scientifique et animations grand public

19 Culture et actualité en Franche-Comté

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Automobile / Retour sur le Salon de Genève Du 7 au 17 mars, le monde de l’automobile s’était donné rendez-vous à Genève. Cette 83ème édition fut riche en nouveautés et en véhicules exceptionnels. Car s’il y a un salon qui fait la part belle aux véhicules de rêves, c’est bien le Salon de Genève. Chaque année, les constructeurs de luxe, les préparateurs et les marques de prestige répondent présents.

Trois marques ont frappé très fort cette année. Tout d’abord Ferrari qui dévoila la remplaçante de la Ferrari Enzo. Ferrari l’a baptisé LaFerrari. Le constructeur avait réservé l’exclusivité de son projet au salon suisse. On attendait la Ferrari F150... On eu droit à LaFerrari !Un monstre propulsé par un moteur V12 de 800 cv, accouplé à un système de récupération électrique de puissance (le système Kers issu de la F1). La puissance peut monter à 963 chevaux. 15 secondes pour atteindre les 300 km/h ! Une ligne à vous coupler le souffle, due aux designers de chez Ferrari, et non de chez Pininfarina comme de coutume. 499 exemplaires pour LaFerrari tous vendus au prix de 1,2 millions d’euros.

La rivale de la Ferrari sur les routes sera la McLaren P1. McLaren, équipe emblématique de la Formule 1, s’est lancée dans la construction de supercars, et nous promet une nouveauté chaque année. Présentée dans une superbe livrée jaune, La P1 (tout comme LaFerrari), c’est un concentré de technologie de la Formule 1.Dans le cas de la P1, c’est l’aileron arrière qui est mobile. Motorisée par un moteur V8 bi turbo de 737 cv, accouplée à un moteur électrique, sa puissance peut monter à 916 chevaux. 17 secondes seulement pour atteindre 300 km/h. Les 350 exemplaires à un million d’euros de ce bolide sont déjà vendus !

Pour voir du plus radical, du plus époustouflant, il fallait aller sur le stand Lamborghini. Pour ses 50 ans, la marque rivale historique de Ferrari a dévoilé la Veneno. Comme toutes les productions de Sant‘Agata Bolognese, la Veneno porte le nom d’un taureau de combat.On croyait avoir atteint des sommets avec l’Aventador ou la Reventon, mais là, Lamborghini nous a blufflés. Les lignes de la Veneno sortent des crayons du génie de la carrosserie Bertone. Des lignes à vous couper le souffle, un mélange de brutalité et d’élégance. Lamborghini nous avait habitués à cela. Mais là, le constructeur et Bertone ont frappé un grand coup.Un moteur V12 de 750 chevaux pour ce

monstre qui le propulse à 355 km/h. Mais ce n’est qu’anecdotique ! La veneno est une œuvre d’art construite à 3 exemplaires, les trois heureux propriétaires ont dû remplir un chèque de 3 600 000 euros !

Le Salon de Genève est le fief du constructeur Sbarro. Franck Sbarro, cet Italien d’origine, fête cette année son 40ème salon. Pour l’occasion, il avait dévoilé son dernier concept, la Sbarro Jaclyn, un cabriolet qui porte le prénom de sa fille. Un V8 de 400 chevaux se cache sous la carrosserie. Franck Sbarro a fondé une école de designers en 1992 à Pontarlier, qui a ensuite déménagé à Montbéliard. Notons que les portes ouvertes de l’école auront lieu du 9 au 13 avril.

Pininfarina a exposé quant à lui un très joli concept, la Pininfarina Sergio, en hommage à Sergio Pininfarina qui nous a quittés le 3 juillet 2012.Une étude de style qui pourrait être réalisée à quelques exemplaires. En tous cas, les prochaines productions de la marque au cheval cabré seront inspirées des lignes de ce concept.

- Bruno Gagliardi - Photos : ©

Bruno Gagliard

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LaFerrari La Jaclyn de Sbarro

Sergio de Pininfarina

20Culture et actualité en Franche-Comté

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FOLK

Iron and WineGhost On Ghost(4AD/Naïve)

Depuis maintenant un peu plus d’une dizaine d’années, Sam Beam trace le chemin d’une carrière exemplaire et posée, commencée dans la plus pure tradition d’un folk simple et épuré mais qui au fil des albums s’est étoffé, révélant des compositions à la beauté indéniablement séduisante.Après les premières productions que sont The Creek Drank The Cradle et le bijou Our Endless Numbered Days, Sam Beam fut vite comparé aux illustres Nick Drake ou Elliott Smith. Non que ces comparaisons ne soient pas flatteuses (bien au contraire), l’homme derrière Iron & Wine entreprit une métamorphose musicale avec The Shepherd’s Dog. Sans pour autant délaisser ses racines folk qu’on sent toujours présentes au fond des compos, la musique de Beam s’est transformée peu à peu en une pop raffinée, où le goût prononcé d’Iron & Wine en matière d’arrangements en tout genre se fait entendre.Comme son grand frère Kiss Other Clean, cette nouvelle production possède un son très 70’s et Iron & Wine pousse encore plus l’habillage de ses compos en apportant de nombreux cuivres et cordes. Tout ce

mélange offre alors un recueil de morceaux lumineux, qu’ils soient pop enjouée (Caught In the Briars, Grace For Saints And Ramblers), soul (The Desert Babbler), funky (Low Light Buddy Of Wine). Sam Beam trouve également beaucoup de justesse dans les choeurs, élégamment dosés et qui viennent soutenir sa voix sur l’aérienne Winter Prayers et nous fait rêver sur la géniale New Mexico’s No Breeze. Jamais avare d’expérimentation, Iron & Wine s’engouffre également dans une approche jazzy, entre l’ambiance feutrée de Grass Windows ou la quasi impro de Lover’s Revolution.Ghost On Ghost prend fin avec le magistral Baby Center Stage, où toujours ces chœurs font écho à la voix très haute perchée de Beam, renforcée par un ensemble de cordes et de cuivres, pour une ballade aérienne digne des Fab Four.Ghost On Ghost est donc la suite logique de Kiss Each Other Clean, précédent chef d’œuvre de cette barbe légendaire, et va définitivement asseoir Sam Beam au rang des songwriters/compositeurs de référence actuels. - Florian Antunes Pires -

FOLK ROCK

The Shouting MarchesThe Grownass Man(Middle West)

Vernon et son vieux pote de Megafaun Phil Cook sont rejoints par Brian Moen, batteur de Peter Wolf Crier pour un album entre blues et rock classic. Est-il besoin de préciser qu’on est à mille lieux de la beauté incandescente de Bon Iver, Bon Iver ? Grownass Man est un album brut, parfois cradingue mais où l’on sent le trio prendre du plaisir à s’éclater en dehors de leurs formations à temps plein. Grownass Man sonne très 70’s, avec ce mélange de rock et de blues qui nous rappelle Creedence ou les groupes sudistes de la même époque. Même si on n’accroche pas sur tout, le trio est plutôt à l’aise dans ce style et pousse même le bouchon jusqu’à un rock garage à faire pâlir les Black Keys (Heaven Knows). Et avec les accords de I’ll Be True, on touche presque au rockab’. Mais cela ne cache pas la couleur blues générale de l’album, illustrée idéalement par la ballade de clôture I Need A Change. Vernon, Cook et Moen livrent un disque complétement anachronique et très réussi, qui après Ben Harper, montre le regain d’intérêt des musiciens actuels pour ce bon vieux blues. - Florian Antunes Pires -

ROCK

The Flying Sutch BandBohemian Trip Movie(autoproduction)

Bohemian Trip Movie sortait en février 2012, enregistré à Dijon au studio Triphon. Coup de chapeau tout d’abord au travail devant les manettes, ce premier opus possèdant en effet un son bien à lui, une production qui fait joliment ressortir le côté vintage des morceaux. La chanson titre annonce d’ailleurs la couleur dès les premières mesures : le rock du FSB est d’influence sixties, teinté de blues, les guitares parfaitement escortées par un orgue Hammond. Italian Chic Party et Green Androgyne se veulent plus rock. Le groupe sait assurément utiliser une guitare en mode saturé, et l’on résiste difficilement aux balancement de Fucker ou Preacher’s Bitch, ce dernier titre apportant une dimension mélodique et pop supplémentaire à l’album. L’excellent Mescalero ne dépareillerait pas dans un film de Quentin Tarentino et Robert Rodriguez, avec ses couleurs latines, tandis que Glitter Lace change la donne avec un titre tout en retenue, piano voix et quelques discrets chœurs féminins en arrière-plan. - Manu Gilles-

ROCK

V/A : Soul City Real To Reel(Columbia/Sony)

On le connait pour être à la tête des Foo Fighters ou encore derrière les fûts au sein de Them Crooked Vultures (et feu Nirvana). Le grand Dave Grohl passe désormais derrière la caméra produisant cette année Sound City, un film documentaire retraçant la vie du mythique studio de Los Angeles du même nom ayant fermé ses locaux en 2011.Sound City c’est un peu le Abbey Road américain. Le studio, en environ trois décennies, a vu passer des légendes du rock allant de Neil Young à Metallica, en passant par Johnny Cash et bien sûr Nirvana, d’où l’intérêt de Dave pour les locaux. Et il ne fait pas les choses à moitié le Dave. Non seulement il produit le film documentaire mais il signe également la B.O en invitant quelques amis dont Josh Homme, Corey Taylor ou encore un certain Paul Mc Cartney afin de rendre un ultime hommage au studio sous forme de boeufs improvisés, enregistrés sur le vieux matos analogique racheté par notre cher barbu.

« Sound City That’s It Man » lâche Dave Grohl en introduction de la galette avant que retentisse le riff bluesy crasseux de Heaven And All où le producteur fou passe derrière les fûts, accompagné par Peter Hayes et Robert Levon Been du Black Rebel Motorcycle Club, annoncant d’emblée le ton du projet. Les Foo Fighters ne sont pas loin avec Time Slowing Down où Brad Wilk (ex RATM, Audioslave) et Chris Goss producteur du groupe KYUSS, s’en donnent à coeur joie. La voix de Stevie Nicks de Fleetwood Mac apporte un peu de douceur sur You Can’t Fix It dans cet univers composé essentiellement de mâles barbus bucheronneux. Autre surprise agréable avec From Can To Can’t interprété par un Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) bluffant de sincérité sur cette fausse ballade rock, ayant des airs d’Alice In Chains par moment. Instant intimiste avec Josh Homme sur Centipede et son intro folk se mariant plutôt bien à la voix du géant rouquin, pour finir en explosion stoner rock bien lourd comme à son habitude avec les Queens Of The Stone Age, où Dave Grohl et Chris Goss viennent prêter main forte. Invité de marque pour ce Cut Me Some Slack qui va sûrement entrer dans la légende, Sir Paul Mc Cartney himself présent avec les anciens membres de Nirvana (Krist Novoselic, Pat Smear, Dave Grohl) pour endosser le rôle de feu Kurt Cobain (rien que ça). Le morceau stoner est lourd au possible. La voix de Paul Mc Cartney est méconnaissable, diablement efficace. Le pari de réunir tout ce beau monde était certes risqué mais Dave Grohl s’en sort bien, proposant un disque varié avec des rencontres plutôt réussies dans l’ensemble. - Johan -

POP ROCK

James BlakeOvergrown(Polydor/Universal)

Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui aiment James Blake et ceux qui n’aiment pas James Blake. Nous, on creuse. L’Anglais a conquis les admirateurs de dubstep, ce mouvement musical dans lequel on aime bien fourrer tout le monde (en toute amitié) de Skrillex à Jamie Woon... Bref, l’un-des-artistes-avec-qui-il-faut-désormais-compter sort aujourd’hui son deuxième disque qui marie nappes de claviers et voix de velours. I Am Sold, à l’instrumentation simple, place la voix de Blake devant. James Blake, c’est ça : il y a quelques effets, une rythmique electro, un peu comme du R’n’B sous valium. Le Londonien ne cherche pas les arrangements riches et parfaits, mais propose juste un habillage sommaire pour ses chansons maigrichonnes, mais qui ont une âme et recèlent de petits trésors mélodiques. Cependant, malgré ce son cotonneux, on s’ennuie parfois un peu et cet album qui confirme un artiste au timbre atypique, habité et plein d’émotion, passe par plusieurs phases et textures sans pour autant convaincre totalement. - Georges-

POP

Alessi’s ArkThe Still Life(Bella Union/Cooperative)

On avait découvert Alessi’s Ark il y a deux ans avec Time Travel, petit album sans prétention, petit coup de fraîcheur de la part d’une jeune demoiselle à peine âgée de 21 ans. Voici donc The Still Life, nouvelle production de Alessi Lauren-Mark. Un album qu’elle a voulu comme un paysage musical qui varierait tout du long, mais en gardant un sentiment de calme prépondérant. Pour ça, elle a volontairement mis en retrait la guitare acoustique pour s’ouvrir à d’autres sons. Un recueil de treize morceaux pop, très concis. La maturité laisse de côté toute la spontanéité et l’insouciance des débuts. Et cela permet à Alessi’s Ark d’offrir des titres très variés. La cristalline Tin Smithing, la ballade folk en français dans le texte Sans Balance, l’aérienne The Rain, l’onirique Those Waves ou la synthétique Afraid Of Anyone. Avec The Still Life, Alessi’s Ark s’affirme et laisse entrevoir un futur plutôt intéressant. - Florian Antunes Pires -

21 Diversions Chroniques CD

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Littératures 22

POLARGhislain GilbertiLe Festin du SerpentAnne Carrière

Dans son premier roman en format papier, Ghislain Gilberti n’opte pas pour la facilité en croisant deux enquêtes bien distinctes. Le lecteur fait la connaissance de deux flics, l’une jeune commissaire de la police judiciaire, experte en profilage et criminologie, l’autre chef d’une brigade antiterroriste. Chacun d’eux est sur la trace de dangereux prédateurs. Cécile Sanchez enquête sur un serial killer aux méthodes particulièrement glaçantes, tandis qu’Ange-Marie Barthélemy surveille un groupe de territoristes islamistes. Contre toute attente, les deux affaires finissent par se rejoindre. Ghislain Gilberti, jeune auteur belfortain, réussit avant toute chose la prouesse de traiter chacune des intrigues avec brio, décrivant tout aussi finement les réseaux terroristes que la psychologie - toute aussi complexe - du tueur en série. Il faut dire que les deux policiers ont un regard particulièrement affûté. Chacun est expert dans son propre domaine, comme on peut s’y attendre dans tout bon polar qui se respecte. D’autant que la mécanique des deux intrigues s’avère quant à elle parfaitement huilée. L’écriture

court à l’essentiel. Les chapitres, brefs, s’enchaînent sans que jamais le rythme ne baisse en régime. L’auteur fait également montre d’un sens consommé de l’action, et ce dès le chapitre d’ouverture qui nous plonge dans l’enfer d’une fusillade. On croirait presque entendre les balles siffler à nos oreilles... Même souci du détail - et de l’horreur - en ce qui concerne les rituels du tueur en série, décrits avec une froideur clinique. Le rythme ne laisse aucun répit au lecteur, qui passe sans peine d’une intrigue à l’autre. Fins limiers l’un comme l’autre, Sanchez et Barthélemy se rejoignent aussi dans le rapport presque exclusif qu’ils entretiennent avec leur job, et la solitude dans laquelle ils sont enfermés, en dépit de l’admiration qu’ils suscitent chez leurs collègues. Une part d’humanité qui ajoute encore à l’intérêt de ce Festin du serpent. On a rarement vu 550 pages bien tassées tourner aussi vite... - Dominique Demangeot -

BANDE DESSINÉELes 75 ans de Spirou

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Belgique, de France et d’ailleurs depuis le 21 avril 1938. Seul, imperturbable, un journal de bandes dessinées a survécu à toutes les tempêtes : Spirou. Rien n’aurait distingué ce jour de printemps 1938 si ce matin-là les

marchands de journaux de toute la Belgique n’avaient présenté, au milieu de toute une série d’illustrés, un nouvel hebdomadaire pour la jeunesse : Le journal de Spirou.Il faudrait beaucoup plus que ces quelques lignes pour raconter ici la naissance du journal et du personnage, le tout impulsé par Jean Dupuis, petit imprimeur de Marcinelle. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’on donna le nom de Spirou à ce personnage parce qu’il sonnait bien et qu’il a une signification particulière en wallon. Nom qui représente l’image d’un petit écureuil, et par extension, celle d’un jeune garçon vif et dynamique.Il faut retenir également le nom du véritable créateur de Spirou, Robert Velter dit Rob-Vel, et que dans la foulée ce sont dans l’ordre d’apparition sur les pages de bandes dessinées, Jijé, Franquin, Fournier, Nic et Cauvin, Tome et Janry, Morvan et Munuera et enfin Yoann et Vehlmann, qui ont réalisé le tome 53 intitulé « Dans les griffes de la Vipère ». En proie à des problèmes financiers, Spirou et son magazine sont rachetés par l’homme le plus riche du monde. Mais Spirou n’est pas homme à se laisser dicter sa conduite et à se laisser enfermer dans une prison dorée.Autour de cet anniversaire, pendant un an les éditions Dupuis nous ont concocté un fameux périple éditorial. Ont déjà vu le jour, en janvier, le tome 53 des aventures de Spirou, puis « La véritable histoire de Spirou tome 1 de 1937 à 1946 », ainsi que « Spirou, l’intégrale 1938 - 1943 » par Rob-Vel. En mars a été édité « La galerie des Illustres », et également « Dans l’atelier de Fournier ». En avril, c’est au tour du tome 13 de l’intégrale « Spirou et Fantasio ». www.spirou.com - Bruno Kolanek -

FANTASYSamantha BaillyOraisonsBragelonne

Depuis quelques temps maintenant, les éditions Bragelonne nous réservent toujours de très bonnes surprises, tant pour les liseuses qu’en support papier. Ainsi, l’éditeur nous propose en Fantasy l’intégrale Oraisons, d’une jeune auteure âgée d’à peine 25 ans.En Heldérion, la mort peut rapporter beaucoup, surtout à la famille Manérian qui procède aux oraisons, les rites funéraires du royaume. Mais la réalité de la mort les frappe de plein fouet lorsqu’on retrouve le corps de leur plus jeune fille dans une ruelle sordide.Tout désigne les clans, ces dangereux rebelles qui s’opposent à Heldérion. Ailenn, prête à tout pour venger sa cadette, se lance dans une enquête qui la mettra à rude épreuve. Que l’on ne s’y trompe pas, tous les ingrédients de la Fantasy sont dans ce roman. En bref, une formidable auteure à découvrir et soutenir au plus vite. - Bruno Kolanek -

ROMANJoyce MaynardBaby LovePhilippe Rey

Sandy, Tara, Wandy et Jill sont quatre adolescentes qui vivent dans une petite ville comme il en existe beaucoup dans l’Amérique profonde. De cette Amérique souvent fantasmée, Joyce Maynard nous présente un autre visage. L’envers du rêve américain, ce pourrait être ces petites bourgades, qui se ressemblent finalement toutes avec leurs supermarchés, leurs boutiques et leurs pizzerias snacks. Pour les quatre adolescentes, la maternité semble la seule option possible. En tous cas, l’option attendue. L’arrivée de deux femmes, Ann, boulimique et séparée de Ruppert, dont elle espère toujours le retour, et Carla, que ses voisins considèrent comme une «hippie», va bouleverser cet ordre établi. L’auteure de Prête à tout, porté au cinéma par Gus Van Sant, livre ici une chronique étonnante de justesse sur les quatre adolescentes, et sur la condition féminine en général. Le roman accorde une place particulière à la maternité chez les quatre adolescentes. L’image forte, récurrente, presque obsessionnelle, est celle du sein maternel, source de vie ou de

désir, selon les circonstances. À l’image de Wanda qui espère un emploi de serveuse, à défaut de gagner 20 000 dollars à un jeu télévisé, Joyce Maynard nous dit qu’il n’y a finalement pas grand chose à attendre du rêve américain par ici. - Marc Vincent -

CHRONIQUESJoyce MaynardUne adolescence américainePhilippe Rey

En complément à Baby Love, on plongera dans l’Amérique des années 60 avec ces chroniques de Joyce Maynard. Une adolescence américaine, c’est évidemment la sienne. Devenue célèbre à 18 ans après la publication d’un article sur sa génération dans le New York Times, l’auteure éditait un an plus tard, en 1973, une série d’essais sur les sixties, période de bouillonnement intellectuel, culturel et social. Joyce Maynard y décrit avec sensibilité, et à sa manière toute personnelle, les bouleversements que furent la guerre du Vietnam, le mouvement hippie, les drogues... Une fenêtre ouverte sur les sixties, des essais à la fois passionnants et toujours empreints de la fraîcheur d’une auteure au sortir de l’adolescence. - Marc Vincent -

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Cinéma 23

24 avrilIron Man 3De Shane Black ActionAvec Robert Downey Jr., Guy Pearce Tnoy Stark, alias Iron Man, affronte un nouvel ennemi qui va attaquer sur tous les fronts.

L’Écume des joursDe Michel Gondry DrameAvec Romain Duris, Audrey Tautou Colin vit dans un étrange pays. Il rencontre Chloé. Ils vont vivre des aventures hors du commun dans un monde absurde.

La SirgaDe William Vega Drame Avec Joghis Seudin AriasAlicia fuit l’armée et se réfugie à La Sirga, une auberge appartenant à Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant.

The Land of Hope De Sono Shion DrameAvec Isao Natsuyagi, Jun Murakami Un tremblement de terre sévit au Japon, ce qui fait exploser une centrale nucléaire. Les autorités tracent un périmètre de sécurité qui coupe en deux la localité.

Survivre De Baltasar Kormákur DrameAvec Ólafur Darri ÓlafssonEn 1984, un chalutier sombre dans l’océan. Les membres périssent tous à l’exception d’un des passagers qui parvient à regagner la terre.

Hannah Arendt De Margarethe von Trotta Drame Avec Barbara Sukowa, Axel Milberg En 1961, une philosophe juive allemande doit couvrir le procès d’un responsable de la déportation de millions de juifs.

Paradis : Foi De Ulrich Seidl DrameUne femme d’une cinquantaine d’années décide de consacrer ses vacances à prêcher l’amour du Christ. Son mari revient après des années d’absence.

La Cage doréeDe Ruben Alves Drame Avec Rita BlancoUn couple d’immigrés portugais sont très appréciés dans le quartier à Paris. Un jour, ils ont l’opportunité de rentrer dans leur pays.

Bob et les Sex-PistachesDe Yves Matthey Comédie Avec Jules Sitruk Un fils de punk grandit au milieu des guitares. Il décide à son tour de devenir une rock star.

Paradis : Espoir De Ulrich Seidl DrameAvec Joseph Lorenz, Vivian Bartsch Une jeune fille suit une cure dans un centre d’amaigrissement pendant les vacances d’été. Elle tombe amoureuse du directeur du centre, un médecin de quarante ans son aîné.

3, Chronique d’une famille singulière De Pablo Stoll Ward Comédie Avec Sara BessioRodolfo vit avec sa seconde épouse mais il n’est pas heureux. Il tente de retrouver sa place auprès de sa première femme et de leur fille, qu’il a abandonnées dix ans auparavant.

1er maiEvil DeadDe Fede Alvarez HorreurAvec Jane Levy, Shiloh Fernandez Mia, accompagnée de son frère et d’un groupe d’amis, se rend dans une cabane isolée au fond des bois et y découvre le « Livre des Morts ».

StokerDe Park Chan-Wook DrameAvec Nicole Kidman Une adolescente voit sa vie basculer lorsque son père meurt dans un accident de voiture. Son oncle, dont elle ignorait l’existence, apparaît et s’installe avec elle et sa mère.

Mohamed DuboisDe Ernesto Ona Comédie Avec Eric Judor, Marie Kremer Arnaud Dubois est l’héritier de la banque Berthier. Mais tout porte à croire qu’il s’appelle en réalité Mohamed, fils d’un professeur de tennis à Djerba...

Mud - Sur les rives du Mississippi De Jeff Nichols DrameAvec Matthew McConaugheyDeux hommes font la connaissance d’un réfugié sur une île au milieu du Mississipi.

Upside DownDe Juan Diego Solanas FantastiqueAvec Kirsten Dunst, Jim Sturgess Deux mondes coexistent : celui d’en haut et celui d’en bas. Adam, du monde d’en bas, tombe amoureux d’Eden, de l’autre monde.

Le Coeur a ses raisons De Rama Burshtein DrameAvec Irit Sheleg, Hadas Yaron Une famille hassidique orthodoxe vit à Tel Aviv. La plus jeune fille est sur le point de se marier avec un homme du même âge et du même milieu.

La Fleur de l’âgeDe Nick Quinn DrameAvec Jean-Pierre Marielle Un producteur de télévision réputé de 63 ans accumule les conquêtes féminines trentenaires. Mais ce dernier est contraint d’accueillir son père Hubert, dépendant.

DenisDe Lionel Bailliu Comédie Avec Jean-Paul Rouve Vincent a perdu deux fois la femme de sa vie à cause du même homme : Denis. Sa seule crainte est que l’histoire se répète avec sa compagne actuelle, Anna.

Les Yeux fermésDe Jessica Palud Comédie dramatiqueAvec Simon Buret, Linh-Dan Pham Pierre a subi un grave accident et retourne dans la maison familiale après neuf ans d’absence. Il réapprend à vivre à travers ses yeux d’enfant.

OrléansDe Virgil Vernier Drame Avec Julia AuchynnikavaDeux jeunes femmes travaillant comme danseuses dans un club de strip tease à Orléans, se retrouvent plongées au milieu des célébrations de Jeanne d’Arc.

J’demande pas la lune, juste quelques étoilesDe Robert Coudray Drame Avec Laurent Voiturin Un ancien ingénieur vit dans la rue. Il décide de se reprendre en main et choisit de partir en Bretagne pour réparer une vieille maison héritée de son grand-père.

8 maiTranceDe Danny Boyle DrameAvec James McAvoyUn commissaire-priseur spécialiste des œuvres d’art devient complice d’un gang pour dérober un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Mais durant le vol, le jeune homme reçoit un violent coup à la tête et devient amnésique.

Sous surveillanceDe Robert Redford DrameAvec Robert Redford, Shia LaBeouf En 1969, des militants radicaux sont mis en prison. Une ancienne militante est arrêtée de nos jours, ce qui replace l’affaire sur le devant de la scène.

The Hit Girls De Jason Moore Drame Avec Elizabeth Banks, Alexis Knapp Une étudiante au look gothique est scolarisée dans l’établissement où son père enseigne. Elle découvre qu’elle possède une belle voix...

Sympathy for DeliciousDe Mark Ruffalo DrameAvec Orlando Bloom, Mark Ruffalo Dean, alias « Delicious D » était un DJ talentueux. Suite à un accident de moto, il devient paraplégique et doit vivre dans sa voiture à Los Angeles.

Hotel NormandyDe Charles Nemes Drame Avec Helena Noguerra, Éric ElmosninoUne jeune trentenaire reçoit comme cadeau d’anniversaire un séjour à la Biennale de Deauville. Ses amies ont engagé, en secret, un homme pour la séduire.

L’Hypnotiseur De Lasse Hallström ThrillerAvec Tobias ZilliacusDans la banlieue de Stockholm, une famille est sauvagement assassinée. Un jeune garçon a survécu au massacre. L’inspecteur Joona Linna décide de faire appel à un hypnotiseur afin d’explorer le subconscient de l’enfant, pour retrouver le coupable.

Sous surveillance le 8 mai

L’hypnotiseur le 8 mai

La Fleur de l’âge le 1er mai

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