Diversions Besançon janvier février 2013

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Besançon Cahier central Le Petit Journal des Chaprais Hors-série Diversions numéro 6 Pages 9 à 16 #49 janvier-février Mensuel gratuit d’informations 2013 Culture et actualité

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Aire Urbaine

BesançonCahier centralLe Petit Journal des ChapraisHors-série Diversions numéro 6 Pages 9 à 16#49

janvier-février

Mensuel gratuit d’informations

2013Culture et actualité

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AGENDA - 4

ARTISANAT - 6Céline Figlia, créatrice de bijouxStage de Préparation à l’Installation

ENVIRONNEMENT - 7Des chalets de compostage à Besançon

MUSIQUES - 8Les Tambours de Brazza à La RodiaLes Nuits de l’Alligator à La RodiaLa saison d’hiver au Moulin de Brainans

SUPPLÉMENT SPÉCIAL QUARTIER DES CHAPRAIS - 9-16

THÉÂTRES - 17De mémoire d’estomac auCentre Dramatique National Besançon Franche-ComtéLes Jeunes au Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul EXPOSITIONS - 18 Journée Portes Ouvertes à l’ISBALa collection des Treilles à la Fondation Fernet Branca

CHRONIQUES LIVRES - 20

CHRONIQUES CD - 21

SORTIES CINÉMA - 22

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Frédéric Dassonville, Dominique DemangeotManu Gilles, Simon Grangereau, Bruno Kolanek, Sébastien Marais, Paul SobrinBoban Stanojevic, Marc Vincent

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : janvier 2013© Diversions 2013Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : 25 février 2013

Chiqué*

Vous pouvez croiser Charlotte Alibert aux ateliers Zone Art dans la cour du 37 rue Battant à Besançon. Elle y expose ses créations textiles, inspirées des années 40 à 60. Il faut dire que Charlotte utilise beaucoup de tissus à motifs, Vichy, tissus à fleurs, lainages, pieds de poules «dont je vais un peu abuser cet été !», avoue-t-elle. Carreau ou écossais, dentelle ont également sa préférence.

Cet hiver Charlotte a pas mal travaillé sur la maille. « Un côté un peu anglais, Deschiens, que l’on fait peu en France. Les Anglais n’ont pas peur d’utiliser le motif, de mélanger un pull avec des fleurs, un collant avec des pois. Ça peut rendre hyper bien si on a fait le bon choix de couleurs ! »Charlotte ne se dit pas inspirée par un créateur en particulier, mais plus par ce qu’elle voit dans la rue, les magazines... « Je chine aussi pas mal. J’aime bien récupérer des vêtements anciens, les retravailler pour les adapter à des coupes plus modernes ». Charlotte propose aussi des projets plus personnels comme des robes de mariée ou de soirée, « en me laissant toujours le

droit de dire non si le projet ne rentre pas dans la ligne de ce que je fais ». Vous trouverez aussi dans sa boutique bandeaux pour les cheveux, écharpes tube, châles avec grandes capuches. Charlotte fait tout elle-même, création et fabrication.

Quant au nom de la marque... « J’aime bien la manière dont il sonne et aussi ce qu’il raconte. Il y avait un côté décalé par rapport au travail proposé ». On retrouve sur les étiquettes et les flyers de Charlotte les trois définitions du terme Chiqué*, qu’il faut bien évidemment prendre au second degré ! « Qui fait des manières », « Attitude prétentieuse » et « Fait avec chic et habileté ». Lorsqu’elle réalise des photos avec des amies pour illustrer ses collections, elle reprend à son compte les images de mode des magazines féminins pour mieux les détourner, se moquant gentiment des poses un peu trop sérieuses des mannequins. « J’essaie de ne pas me prendre trop au sérieux !».

chiquecreation.blogspot.frCharlotte propose des ateliers couture les 3 et 10 février

culturessortiessociété

tourisme

Aire Urbaine

Besançon

© C

harlotte Alibert

janvierfévrier 2013

diversions-magazine.com

#49

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Avec Radio Sud Besançon 101.8 Fmla radio de la diversité culturellewww.radiosud.net

BAUME-LES-DAMESCentre intercommunal 18 janvier à 20h30 : Georges Denoix Quatuor - Ciné-concert Buster Keaton31 janvier à 20h30 : Cap à l’Est - Lectures par la troupe de La Loyale (Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté)

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...Bains DouchesEn janvier : Exposition Moriguki Muraki - Art contemporain - et Mathieu Beurrier - Peinture - 16 janvier à 18h : Sophia Lorenians - Soul Pop (à suivre ensuite à 21h au Passagers du Zinc)

Brasserie de l’Espace10 janvier à 19h : Cyril Noël - Chanson française à textes17 janvier à 19h : Guy Pothier - Chanson française à textes24 janvier : The Ladyfingers - Reprises The Clash, Radiohead...31 janvier à 19h : Chris «One Man Songs» - Chansons françaises variées

Le Contre-Temps13 janvier à 11h : De Los Ojos - Musique folklorique/descriptive27 janvier à 11h : Jeux de miroirs - Musique classique

Le Gymnase-Espace culturelDu 10 janvier au 5 février : Corpstextes - Exposition

Micropolis10 janvier à 20h : Nouvel An, Amériques- Concert de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

MJC Palente19 janvier à 15h et 17h : Le village des petites boucles - Concert indie cosmopolite20 janvier à 10h30 : Tombe la neige - Ciné-concert

Centre Dramatique National Besançon Franche-ComtéDu 8 au 11 janvier : Epître aux jeunes acteurs Du 22 janvier au 2 février : De mémoire d’estomac

La Rodia18 janvier : Les Tambours de Brazza - Musique africaine 25 janvier : Prowpuskovic + Gipsy Sound System + DJ Frogg - Klezmer / Rock...26 janvier : Sophie Hunger + Mark Berube- Pop Rock31 janvier : Cali + Laura Cahen - Chanson

Scène nationale de BesançonDu 8 au 11 janvier : Molin Molette ( à l’Espace) – Théâtre jeune publicDu 8 au 11 janvier : De Profundis (à l’Espace) – Danse14 janvier à 19h : Frédéric Nogray, musique pour bols chantants en cristal (à l’Espace) – Cabinet de curiosités16 et 17 janvier : Tu tiens sur tous les fronts (à l’Espace) – Théâtre17 janvier à 20h : Quatuor Modigliani et Jean Frédéric Neuburger (au Grand Kursaal)– Concert

22 et 23 janvier : West Side Story (au Théâtre) – Concert23 et 24 janvier : Bal en Chine (à l’Espace) – Danse24 et 25 janvier : Anna, Léo & le gros ours dans l’armoire (au Grand Kursaal) – Conte musical27 janvier à 16h : Un dimanche au piano (au Grand Kursaal) – Concert29 et 30 janvier : Le Cid (au Théâtre) - Théâtre

Expositions

ISBADu 4 décembre au 11 janvier 2013 : Exposition Thomas Henriot Du 24 janvier au 8 mars : RE : - commissariat Géraldine Pastor Lloret

Musée du TempsDu 1er décembre au 19 mai 2013 : Exposition Cartes postales Besançon 1900-1936

Pavé dans la MareDu 9 janvier au 8 mars 2013 : Pictures for nothing par Sarah Ritter - Photographie

JURADOLE

Spectacles, concerts, théâtre...La Commanderie23 janvier à 20h30 : Le sacre du printemps - Danse

Théâtre15 janvier à 19h30 : Peau d’âne – Théâtre30 janvier à 15h et 19h30 : Cockpit cuisine – Théâtre d’objets

ExpositionsMédiathèqueDu 15 septembre au 21 janvier : Traces de Voyageurs, de l’Orient au Mexique - Un siècle d’expéditions scientifiques

Musée des beaux-arts Du 13 octobre au 17 février : Exposition Sylvie Fanchon - Sculpture

HAUTE-SAÔNEGRAY

Musée Baron MartinDu 15 novembre au 20 janvier : Anna Quinquaud. Aux sources de l’Afrique - Peinture

VESOULThéâtre Edwige Feuillère9 janvier à 15h : La grande évasion (jeune public) – Musique12 janvier à 20h30 : Slips inside – Clowns15 janvier à 20h30 : Les jeunes – Théâtre rock16 janvier à 20h30 : La commission centrale de l’enfance – Théâtre19 janvier à 20h30 : Ginkgoa – Musique22 janvier à 19h : La morale du ventre (jeune public) – Théâtre26 janvier à 20h30 : Vincent Delerm : Memory – Théâtre, chanson31 janvier à 20h30 : Infinita (jeune public)- Théâtre

Épître aux jeunes acteurs au CDN Besançon Franche-Comté

Cali à La Rodia de Besançon le 31 janvier

The Sophia Lorenians©

Alain Fonteray

Cartes postales - Besançon 1900-1936 au Musée du Temps

Janvier 2013

4Diversions L’agenda du mois

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BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...Bains DouchesEn février : Exposition Emmanuelle Says et Guillaume Martin - Sculpture et Peinture

Café international de la Cité Canot14 février à 20h30 : Lu&Cie - Jazz/Chanson française

Le Contre-Temps10 février à 11h : Duo de piano - Musique classique

Le Gymnase-Espace culturel10 février à 15h30 : Concert de Piano avec Liule Wei, Lena Rueher et Virginie Cudey, dans le cadre des Dimanches musicaux de l’assocation Dev’Art

Micropolis1er février à 20h30 : Pierre Palmade, Michèle Laroque : ils se re aiment – Humour3 février à 14h30 : Le lac des cygnes – Ballet5 février à 19h30 : Letz Zep - Musique

MJC Palente9 février à 17h : Au fond du bois dormant - Théâtre de textes et d’objets

Centre Dramatique National Besançon Franche-ComtéDu 5 au 9 février : Tribulations d’une étrangère d’origine Du 12 au 15 février : Chocolat clown nègre

La Rodia1er février : Lescop + Crane Angels - Chanson / Pop3 février à 18h : Manu Galure - Les enfants s’ennuient le dimanche - Chanson dès 8 ans8 février : Histoires du Rock 8 : The Jam : Working Class Heroes 8 février : Wilko Johnson + Red Sides - Rock9 février : Carte blanche à Carbon Airways : Danger + Marcel Crew + Ego Troopers

+ Audiopulse - Electro / Hip Hop / Rock...13 février : Les Nuits de l’Alligator : The Heavy + The Skins + The Computers - Blues/Rock/Soul14 février : Dancing With Sound Hobbyist - Zita Swoon GroupFunk Rock Blues / Danse23 février : Electric Electric + Shiko Shiko - Electro / Noise / Rock28 février : Skip & Die + Rafael Aragon + Indian Sounds Vs Sono Gringo Sound Systema - Electro / Rock / Hip Hop

Scène nationale de Besançon1er février à 20h : Soul Shelter (au Théâtre) – Concert3 février : At(home) - Portes ouvertes à la Scène nationale de Besançon (à l’Espace)5 et 6 février : Bartok / Mikro–Kosmos (à l’Espace) – Danse et musique8 février à 20h : L’amour sorcier (au Théâtre) – Concert11 février à 19h : Anne Condamin, intemporalités(s) – Cabinet de curiosités #412 février à 20h : Didon & Enée (au Théâtre) – Opéra

Expositions

ISBA9 février : Journée Portes Ouvertes

Musée du TempsDu 1er décembre au 19 mai 2013 : Exposition Cartes postales Besançon 1900-1936

JURABRAINANS

Moulin de Brainans15 février : MC2 + Janski Beeeats + The Name - Electro 23 février : Les Doigts de l’Homme + Affaire Jazzée - Swing

DOLESpectacles, concerts, théâtre...Théâtre15 février à 15h et 19h30 : Les orphelines – Théâtre de marionnettes

HAUTE-SAÔNEVESOUL

Théâtre Edwige Feuillère2 février à 20h30 : Noëmi Waysfeld & Blik Kalyma – Musique yiddish russe3 février à 14h et 17h : L’après-midi d’un foehn (jeune public) – Théâtre cirque4 février à 20h30 : Vortex – Théâtre cirqueDu 5 au 12 février : 19ème Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul – Cinéma13 février à 18h30 : Ensemble Tourne vire – Musique bal folk14 février à 20h30 : Guy Bedos : Rideau ! – Humour

CAMPUS DE LA BOULOIE BESANÇON

Petit Théâtre de la Bouloie

16 janvier à 20h30Logorama & Co (Courts métrages animation) Gratuit

17 janvier à 20h30Mon étoile, le croissant et la croix (Conte)Jean David Gratuit

22 janvier à 20h30La Reine morte (Théâtre)Tarifs 5 € / 6 € / 9 €

24 janvier à 20h30Shiva Rosa (Concert Pop)Tarif unique 5 €

29 janvier à 20h30 Embarqués... (Théâtre) Gratuit

31 janvier à 20h30Transat (Concert musique irlandaise / électro) Tarif unique 5 €

5 février à 20h30Yes, peut-être (Théâtre) Tarifs 5 € / 6 € / 9 €

6 février à 20h30El Chino (Cinéma - Comédie dramatique) Gratuit

12 février à 20h30 Silex (Concert Jazz/Afrique)Tarif unique 5 €

Virginie Cudey

The Heavy le 13 février à La Rodia de Besançon

Février 2013

5Diversions L’agenda du mois

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Céline Figlia, créatrice de bijoux

Le Stage de Préparation à l’InstallationUn stage de préparation à l’installation est obligatoire pour tout artisan souhaitant créér son entreprise. Proposé par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, il ne doit pas être envisagé comme une contrainte, car il a pour objectif de fournir à l’artisan toutes les clés pour démarrer son activité dans les meilleures conditions.

Le SPI, qui fête en janvier ses trente ans, renseigne sur les démarches à mener lors de la création ou la reprise d’une entreprise artisanale. Par manque d’information la plupart du temps, les futurs artisans ne s’attendent pas toujours à ce stage qui survient en fin de projet, juste avant l’immatriculation. Il est alors vécu comme une contrainte, alors qu’il permet au contraire d’aborder des questions de comptabilité, de financement et de fiscalité, essentielles à la bonne marche d’une entreprise artisanale. La nécessité du Stage de Préparation à l’Installation se fait notamment sentir à travers avec le récent statut d’auto-entrepreneur. Il arrive en effet qu’au bout de quelques mois, l’auto-entrepreneur dépasse son chiffre d’affaire et doive alors changer de statut juridique. Une étude plus poussée au préalable aurait évité cette déconvenue, qui peut même mettre en danger l’activité.

Durant cinq jours répartis sur une semaine - 30 heures -, plusieurs points sont abordés: politique commerciale et promotion de l’entreprise, financements divers, régime fiscal, couverture sociale, gestion financière et comptable... Des réalités incontournables que l’on a parfois tendance à négliger - voire carrément ignorer lorsque l’on monte son

activité. Un entretien individuel se déroule en fin de stage pour valider les connaissances.

Si le SPI est obligatoire, des dispenses existent cependant, pour les personnes justifiant de 3 années de cotisations dans une caisse cadre, les anciens artisans, etc. Une prise en charge financière du stage est également possible, partielle par le fonds de formation régional des artisans, si l’immatriculation à la CMA a eu lieu dans les 6 mois, par l’organisme de formation du salarié ou encore dans le cadre d’un Congé Individuel de Formation ou d’un Droit individuel à la Formation. Les demandeurs d’emploi sont invités à se rapprocher de Pôle Emploi qui les conseillera sur les aides financières possibles.

Une fois le stage validé, la CMA du Doubs propose également des formations spécifiques, à travers notamment son Pack Créateur ouvrant l’accès à l’ensemble des formations de la Chambre durant un an. Renseignez-vous auprès de la CMA !

- Dominique Demangeot -

Les SPI se déroulent à Besançon à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, 21 rue de la Préfecture, et à Montbéliard, à l’antenne interconsulaire, 4 rue Jean BauhinTarif : 300 € pour chaque futur chef d’entreprise130 € par accompagnateur qui intervient dans le cadre du projetEntretien individuel sur rendez-vous au 03 81 21 35 35 - www.cma-doubs.fr

C’est à Rioz en Haute-Saône que Céline Figlia a installé son petit atelier. Là elle conçoit ses bijoux dans le cadre chaleureux du « Verger ». Derrière les stands sur lesquels elle présente ses collections, elle conçoit patiemment broches, bracelets et autres pendentifs.

Céline Figlia est créatrice de bijoux depuis septembre 2010. Elle vous invite à venir découvrir son atelier, baptisé Le Verger, dans la rue du Général de Gaulle à Rioz. Si le nom s’inspire de la nature, c’est que les bijoux de Céline prennent la forme de feuilles d’arbres, de scarabées ou encore de libellules. On peut croiser aussi un chat au détour d’une broche... Dans son petit show-room, l’artisan d’art présente ses collections sur des carrés de verdure ou de petits rondins de bois. Céline Figlia a suivi une formation à l’École Technique de Bijouterie Joaillerie à Paris, avant de postuler en tant que styliste designer dans une entreprise de bijouterie. Une expérience qui lui a permis de se lancer pour créer sa propre marque.

Les bijoux haute-fantaisie du Verger, plaqués or et argenté, polis brillants, mats ou satinés, sont tous originaux et produits en série très limitée - une dizaine de pièces tout au plus -. Il arrive également à Céline de créer des pièces sur mesure, en accord avec les souhaits de ses clients. Ses bijoux sont réalisés en laiton. Céline commence également à travailler sur de l’argent. « Je commence souvent par un dessin, puis si je veux multiplier le motif, je fabrique une maquette en métal ou en cire », explique Céline. « Je fais faire un moule chez le fondeur pour réaliser plusieurs tirages ». Il

faut ensuite nettoyer les fontes obtenues, par différentes techniques - limage, émerisage, poli -. « Puis direction galva (dépôt de métal par électrolyse) », poursuit Céline, « pour le plaquage or ou argent ». Pour les pièces uniques, une cire ou une découpe directe dans le métal suffisent.

Lors de la commande, un échange s’instaure sur les attentes du client et son budget. La décision du dessin final peut prendre un peu de temps, mais une fois passée cette étape, la réalisation est assez rapide.

Un site de vente en ligne permet de découvrir la collection du Verger. Céline participe également à des événements comme le Salon de la Mariée à Micropolis Besançon, ou le marché de Noël de Nancy. La créatrice n’hésite pas à faire des kilomètres pour faire découvrir ses collections ! Elle anime également des réunions à domicile, manière originale et conviviale de faire découvrir ses bijoux à des clientes potentielles. Libre à l’hôtesse de proposer un apéritif dinatoire ou un goûter avec ses amies. Céline propose aux clientes d’essayer colliers, sautoirs ou

boucles d’oreilles en semaine ou le week-end. Notons encore que les hôtesses se voient ofrir un bon d’achat d’une valeur de 10%, et 5% supplémentaires de remise toutes les tranches de 100€ à partir de 250€.

- Caroline Vo Minh -

Le Verger, 85 rue du Général de Gaulle à Rioz - www.leverger-bijoux.fr

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iversions

La perruqueLe créateur de bijoux utilise régulièrement une perruque. Il s’agit d’un amas de fils de fer qui renvoie la chaleur afin de faire fondre la soudure plus facilement. Cette étape doit être réalisée avec précision, car les pièces trop chauffées peuvent fondre !

6Diversions Artisanat

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Des chalets de compostage à BesançonEnvironnement

Depuis quelques mois, de petites maisonnettes en bois fleurissent dans les quartiers de Besançon. Après Planoise en juin dernier, c’est la Cité-Parc des Chaprais qui accueillait en novembre l’un de ces chalets, que l’on peut aussi retrouver rue de la Liberté.

Pour éviter le remplacement d’un four d’incinération, au coût élevé, d’autres moyens sont mis en place comme le tri des déchets. Les chalets de compostage installés dans différents quartiers de Besançon, fabriqués en bois local, permettent ainsi de recycler nos déchets alimentaires. Une fois transformée en compost, la matière organique peut être réutilisée comme engrais pour les cultures. De plus cela permet de ne pas augmenter les déchets, voire même de réduire les poids des poubelles. Une taxe est en effet appliquée une fois dépassé un certain poids. À bon entendeur...

Éric Alauzet, président du SYBERT, syndicat pour le traitement des déchets, invoque non seulement des motivations économiques et environnementales, mais aussi sociales. Un tel projet permet en effet également aux habitants de se rencontrer, parler des conditions de mise en place du chalet dans le quartier, s’entendre sur les permanences à assurer... « Nous tenons à remercier le SYBERT qui a pris en charge intégralement l’installation, la fabrication du chalet, ainsi que la formation, une économie de près de 7000 euros pour les copropriétaires », souligne M. Bonnet, membre du Conseil syndical de la Cité-Parc des Chaprais. Les chalets de

compostage sont des projets véritablement collectifs et chacun met la main à la pâte. Des guides de compostage bénévoles sont formés par le SYBERT et l’association Trivial Compost. Ces guides tiennent des permanences pour ouvrir et fermer les chalets, vérifier les déchets que jettent les habitants et répondre aux questions de ces derniers. Les Bisontins ont répondu présents lors des trois premières inaugurations de chalets à Planoise en juin, et aux Chaprais en novembre et décembre.

Rue de Savoie à Planoise, Cité-parc et rue de la Liberté aux Chaprais sont des opérations pilotes à Besançon. D’autres quartiers bisontins devraient accueillir prochainement les chalets de compostage. Chaque habitant se voit remettre un bio-seau de 10 litres, qui recueille épluchures de fruits et légumes, mais aussi restes de viande et de poisson en petites quantités. Dans les cellules des chalets d’environ deux mètres cubes, la température au cœur atteint près de 80 degrés. La dégradation s’opère donc

plus rapidement que dans les composteurs de jardins. Les matières non organiques comme le plastique, l’aluminium ne doivent pas être jetées dans les composteurs. En revanche les journaux et le papier Sopalin sont autorisés. Les serviettes ancrées sont interdites car elles disparaissent mal. Quelques règles simples sont donc à apprendre. Les guides bénévoles des différents chalets se feront un plaisir de vous informer et répondre à toutes vos questions !

Le compost est mélangé à des branches broyées, mises à disposition par le SYBERT, « qui évitent d’avoir des odeurs et trop de mouches », explique Gwenaël Martin, maître composteur. Un à deux mois seront nécessaires au début pour remplir les deux cellules d’un chalet. Le compost est récupéré au bout de huit mois dans les copropriétés, mais peut aussi être réutilisé pour les jardinières des habitants, le fleurissement de la copropriété... L’ouverture des chalets a lieu deux à trois fois par semaine. Si des bénévoles souhaitent assurer d’autres permanences, les ouvertures pourront s’effectuer plus régulièrement. Avis aux amateurs !

- Dominique Demangeot -

Pour connaître les horaires d’ouverture des différents chalets, consulter www.sybert.fr

Les bio-seaux du SYBERT remis aux habitants de Planoise

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Les Bisontins ont répondu présents lors des trois premières inaugurations de chalets à Planoise en juin, et aux Chaprais en novembre et décembre

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Musiques 8

Les Tambours de Brazza à La RodiaFondés au Congo en 1991 sous la direction d’Emile Biayenda, les Tambours de Brazza créent leurs spectacles autour des percussions africaines, accompagnées par une batterie jazz ainsi que des instruments traditionnels. Ils participent en janvier à une résidence à la Rodia de Besançon durant douze jours, en vue d’une création 100 % bisontine.

À la base, il y a les tambours «Ngoma», percussions originaires du Congo, qui sont véritablement l’assise musicale de la formation. Cette dernière porte les projecteurs sur la culture de l’Afrique centrale depuis les années 90. Les Tambours de Brazza parcourent le monde pour porter la bonne parole du Ngoma. Une musique de partage. Ngoma est d’ailleurs composé de deux termes significatifs : «ngo» - la force de la panthère - et «ma» - ce que l’on donne -. Le partage se fait aussi dans l’adjonction d’éléments modernes et d’autres cultures. Batterie, basse et autres instruments de la musique occidentale se mêlent en effet aux percussions, insufflant à la tradition une touche contemporaine.

À Brazzaville où naissent Les Tambours, Émile Biayenda, batteur de jazz, sonne les troupes parmi une centaine de jeunes joueurs. Ces derniers viennent de partout au Congo pour intégrer le groupe. En 1997, les Tambours quittent Brazzaville pour Pointe-Noire puis Cotonou au Bénin. Depuis 2001, Émile et ses musiciens sont installés en France. Sur scène, dix musiciens danseurs se présentent pour faire revivre les cultures des ethnies du Congo, faisant notamment référence à des rites d’Afrique. Les

spectacles mêlent ainsi gestuelle traditionnelle et rythmes contemporains. Les musiques actuelles tiennent une place importante au sein des Tambours de Brazza. On y décèle même quelques motifs reggae ou hip hop. Les chants sont aussi de la fête. N’oublions pas la danse, qui fait partie intégrante des Tambours de Brazza. Là encore, se mêleront à la Rodia danses traditionnelles et modernes lors de cette création à ne pas manquer.

- Sébastien Marais -

Les Tambours de Brazza, La Rodia, Besançon, 18 janvier à 20h30www.larodia.com

Saison d’hiver au Moulin de BrainansDiversions vous proposera en mars un reportage sur une création que prépare le Moulin de Brainans en collaboration avec l’artiste Hervé Lapalud. Car au-delà de la diffusion de concerts, le Moulin met en place des projets parallèles de promotion des musiques actuelles auprès de différents publics. On raconte même que la salle travaille sur une programmation estivale comme au bon vieux temps... En attendant les beaux jours, le Moulin réchauffe l’atmosphère avec sa nouvelle programmation d’hiver dont voici un aperçu.

Les choses sérieuses commencent le 15 février avec la venue de MC2. Pour les accompagner, Janski Beeats seront présents eux aussi pour un set d’électro ravagée. Projet du musicien et dessinateur Jansé, Découverte électro du Printemps de Bourges 2010, Janski Beeats est un personnage à part entière qui se présente sur scène masqué à la manière des mangas. La musique de JB nous ramène d’ailleurs au temps béni des jeux vidéo - mouvance années 80 ! -, entre claviers cheaps et guitares électrisées. À rencontrer également sur scène, The Name, duo batterie / machines qui convoquait avec leur premier EP Numbers & Facts, une nu-disco alléchante dans un esprit rock, un premier opus joliment éclectique.

Le 23 février, place au swing avec Les Doigts de l’Homme et Affaire Jazzée, les premiers rendant hommage au jazz manouche auquel ils adjoignent des influences diverses allant du flamenco à la chanson, voire parfois au classique - reprenant le fameux

Bolero de Ravel -. Pour leur dernier album, les Doigts de l’Homme se sont offert les services d’un accordéoniste pour enrichir leur palette sonore déjà large. Les Doigts - guitares, banjo et contrebasse à l’origine - sont enfin cinq !

Le 2 mars on retrouvera les chemins des musiques électroniques, orientées hip hop cette fois avec le rappeur sud-africain Ben Sharpa & Pure Solid entre dub, hip-hop et électro sombre mais aiguisée. Fourth density Light Show, du nom de leur nouvel album sorti en novembre, est un projet multimédia qui apporte également l’image sur scène. À retrouver également ce soir là, le toulousain Al’Tarba - qui s’est orienté dernièrement vers l’abstract hip hop - et le bidouilleur de platines bisontin Zerolex.

Plus tard, le Moulin attirera les amateurs de reggae avec les venues de Biga* Ranx et Anapath, mais aussi les amateurs de punk rock puisque Burning Heads et Uncommonmenfrommars seront là le 30 mars prochain, en compagnie des francs-comtois The Rebel Assholes, dont l’album Deactivated vient de sortir. Le 12 avril c’est un rock plus métallique qui envahira le Moulin avec la venue de Lofofora. À suivre prochainement dans nos pages !

- Sébastien Marais -

www.moulindebrainans.com

Les Nuits de l’AlligatorÀ la Rodia toujours, mais cette fois le 13 février, c’est à une ambiance bien différente que nous convie l’équipe de la SMAC de Bezak. Les Nuits de l’Alligator palpiteront une nouvelle fois à Besançon avec la venue de The Heavy, qui font leur grand retour avec un nouvel album, The Glorious Dead.

Difficile de résister aux assauts sonores du groupe originaire de Noid, petite bourgade bien tranquille d’Angleterre qui n’en demandait pas tant. La souris qui accouche d’une montagne... Et non l’inverse ! The Heavy portent bien leur nom, à entendre ce garage rock puissant noyé dans des effusions soul blues. Le dernier opus en date confirme ce que l’on savait déjà. The Heavy poursuivent l’aventure d’une synthèse réjouissante entre la magie des sixties - tendance satanique à la Screaming Jay Hawkins - et le blues du bayou - tendance Robert Johnson sous amphétamines, ou poursuivi par les chiens de l’Enfer. C’est tout comme -.

Vous l’aurez compris, on ne ressort pas indemne d’un concert de The Heavy. Et quelque chose nous dit que ce troisième album va encore fournir de nouvelles munitions aux prestations live de l’intenable Kelvin Swaby et ses sbires. The Glorious Dead creuse encore un peu plus le sillon d’un rock sixties pas vraiment catholique, mais plutôt percé de part en part d’aiguilles vaudou empoisonnées. À l’image de What Makes A Good Man, leur musique est un savoureux mille-feuilles vous réservant autant de surprises. Rythmiques en béton justifiant à elles seules le sobriquet de la formation, voix acrobatique tantôt louvoyant dans

les graves, tantôt chatouillant les aigüs d’une glotte vicieuse, six cordes perlant la saturation à chaque note, l’arsenal sonore de The Heavy n’a d’égal que leur goût pour la schizophrénie musicale. The Big Bad Wolf s’aventure sur des beats hip hop même si le tout demeure intensément électrique. The Lonesome Road nous rejoue une scène de cabaret cradingue que n’aurait pas reniée Tom Waits, voix en papier de verre à l’appui. Les choeurs et les cordes inquiétants de Can’t Play Dead, nous transportent quant à eux dans les paysages brumeux des films de Bela Lugosi.

Mention spéciale pour les orchestrations toujours aussi accrocheuses et fouillées, qui catégorisent également The Heavy comme un groupe pop de premier rang, mais une pop nourrie là encore de la magie des années soixante - en témoignent Curse Me Good, où les claquements de mains et les tambourins sont de sortie, Be Mine et son luxueux parc de cordes -. Blood Dirt Love Stop en fait certes un peu trop, mais peut-être entrevoit-on seulement ici la capacité du groupe à manier le second degré. En bref, The Glorious Dead n’a pas à rougir devant son aîné encensé par la critique The House That Dirt Built, ce nouvel opus enfonce même le clou d’une musique à la fois inclassable et pourtant terriblement fédératrice.

- Dominique Demangeot -

Les Nuits de l’Alligator : The Heavy + The Skins + The ComputersLa Rodia, Besançon, 13 février à 20h30www.larodia.com

Page 9: Diversions Besançon janvier février 2013

Supplément n° 6 du journal Diversions Mensuel gratuit d’information

JEUDI 3 JANVIER 2013 - Première année Journal gratuit - Ne pas jeter sur la voie publique - Valeur : 0,80 euros offertPages 2 et 3 - Pratique : Les nouvelles des Chaprais - A voir, à faire aux Chaprais Page 4 - Patrimoine : Le Grand Hôtel des Bains hier et aujourd’huiPage 6 - Rencontre : Elisabeth Gerl au Café des PratiquesPage 7 - Associations : Vivre aux Chaprais

Administration et rédaction : Besançon - 03 81 87 40 05

La statue de FloreSi vous montez à la gare depuis le centre-ville, vous avez probablement déjà croisé la statue qui se trouvait place Flore. Conçue à la fin du XIXème siècle, la vieille dame est une voyageuse, déplacée sur la place des Tilleuls à Palente en 1950. Elle a déménagé à nouveau place de la Liberté en juin dernier, en raison des travaux du tramway, après un court séjour dans les sous-sols de l’église de la Madeleine. En 1884, la place de la Cassotte change de nom, rebaptisée place Flore. L’arrivée d’une grande fontaine n’y est pas étrangère, monument érigé par Just Becquet, sculpteur né à Besançon. En 1950, le rond-point de la place Flore est modifié du fait de l’augmentation de la circulation automobile. Les années 50 voient un accroissement significatif de la population bisontine, les immeubles poussant comme des champignons. La fontaine est alors détruite. La statue Flore connait un sort plus enviable, déplacée sur la place des Tilleuls à Palente. Des habitants des Chaprais et le comité de quartier obtiennent cependant que la statue soit rendue à sa place d’origine en 1999. Le paysage de la place Flore va changer à nouveau. Elle sera réaménagée pour accueillir le nouveau tramway en 2015, dont une partie de la ligne montera par l’avenue Carnot en direction de la gare.

Que trouverez-vous dans ce Petit journal ?

Le Petit Journal des Chaprais est le premier numéro d’une nouvelle série consacrée aux différents quartiers bisontins. Encarté dans le journal Diversions, ce supplément se consacre exclusivement aux quartiers de la capitale comtoise. Sortant en ce mois de janvier 2013, il sera rediffusé en février en numéro indépendant. Son sommaire se partage entre l’histoire locale du quartier, son patrimoine mais aussi ses activités de nos jours. Le Petit Journal des quartiers souhaite mettre en lumière les initiatives des habitants. Les associations œuvrant dans des domaines divers - solidarité, culture, histoire, santé... - sont donc chaleureusement invitées à prendre contact avec notre rédaction par mail : [email protected]

Nous remercions particulièrement l’association Vivre aux Chaprais, ainsi que M. Monnier, Mme Joly, directeur et adjointe de direction à la Villa Médicis, et Mme Devaux de la société SEGER, pour leur aide précieuse lors de la rédaction de ce supplément.

Le Petit Journal des Chaprais-Cras

La Statue de Flore, haut perchée sur son promontoire au temps de «Besançon-les-Bains» au début du XXe siècle (voir notre article p.4)

Avenue « de » Fontaine Argent au début du XXe siècle. On reconnaît sur la droite l’actuelle brasserie Le Fontaine Argent faisant l’angle avec la rue de la Mouillère

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Deux nouveaux chalets de compostage Les 17 novembre et 15 décembre derniers, deux chalets de compostage ont été installés respectivement à la Cité-Parc des Chaprais et dans la rue de la Liberté. Le chalet de compostage, comme son nom l’indique, permet d’obtenir du compost en y déversant certains types de déchets alimentaires comme des épluchures de fruits et légumes, du marc de café... Ces matières organiques se décomposent sous l’action d’organismes et micro-organismes pour donner le compost, utilisable comme engrais pour les cultures. Les chalets de compostage sont installés par le SYBERT, syndicat mixte de Besançon et sa région pour le traitement des déchets. Un premier chalet avait été installé en juin dernier dans le quartier Planoise, rue de Savoie. Le SYBERT finance la construction et l’entretien des chalets, supervisant également la formation de bénévoles qui ouvrent, ferment les chalets et veillent à ce que les matières déposées dans les cellules soient propres au compostage. Horaires d’ouverture des chalais :- Cité Parc : mercredi 9h - 11h, jeudi 16h - 18hsamedi 11h - 12h- rue de la Liberté : mardi 16h - 18h, vendredi 16h - 18h

Les trieurs des Vieux PapiersJean Tourneret, instituteur à l’école primaire de l’Helvétie, a l’idée de trier le papier pour financer un voyage scolaire en 1983. L’action s’est poursuivie avec l’aide apportée par Charles Journot, artisan peintre et Robert Grandpoirier, ancien employé de la SNCF. Dans les locaux de triage situés rue de l’Église dans le quartier des Chaprais, des bénévoles s’affairent chaque jour à collecter et trier les papiers usagers qui sont ensuite expédiés vers l’usine Amstrong à Pontarlier ou au chantier de récupération ESKA de Franois. Conditionné sous forme de palettes, le papier est ensuite revendu et les bénéfices reversés à différentes structures comme le Secours Catholique, le Téléthon... Des missions à l’étranger sont également financées par ce biais. Les trieurs sont désormais bien connus des chapraisiens qui laissent des cartons de papier à côté de leurs poubelles ou les apportent directement au local de la rue de l’Église. Trier ses papiers usagés constitue donc un geste à la fois économique... et solidaire! Ce sont plusieurs milliers d’euros qui sont ainsi collectés chaque année à la paroisse. Les trieurs de papier des Chaprais recherchent toujours de l’aide. Vous pouvez contacter le secrétariat du père Luc Balanche au 03 81 80 27 70 du mardi au vendredi de 10h à 11h30 et de 15h à 17h, ou le samedi matin de 9h à 11h30.

Une nouvelle résidence sur l’avenue Fontaine-ArgentUne nouvelle résidence baptisée Dôme Impérial, située à l’angle de l’avenue Fontaine-Argent et de la rue Beauregard, longera une partie de la ligne du tramway bisontin. Elle sera en partie habitable

dans deux ans. Son nom fait référence aux fameux clochers comtois qui ornent les toits de la région. En matière d’architecture, hormis les fameux – et aisément reconnaissables – dômes à l’impériale francs-comtois, la résidence affichera colonnades et façades en pierre, qui ne dénotent en rien avec les rues environnantes, comme par exemple la rue de Vittel toute proche. Du studio au T6, tous les appartements bénéficient de balcons, côté rue comme côté cour.

Les Enfants de l’EspoirEn novembre dernier, l’association des Enfants de l’Espoir, fondée aux Chaprais en 1982, donnait son traditionnel spectacle anniversaire trois soirs durant au Grand Kursaal. Une trentaine d’enfants et d’adolescents ont préparé ce spectacle qui mêlait chant, théâtre et chorégraphies. Intitulé Hors les murs, histoire d’une répétition, le spectacle nous transportait donc dans les coulisses des Enfants de l’Espoir, et dans la riche histoire de l’association. Un

reportage retraçant le projet est disponible sur le site grandbesancon.info, à la rubrique Culture.

Les nouvelles des Chaprais

Le chalet de compostage de la Cité-Parc des Chaprais, inauguré le 17 novembre dernier. Un second chalet est également disponible place de la Liberté. Les habitants à proximité de ces deux chalets sont invités à venir y déposer leurs déchets ménagers aux horaires d’ouverture.

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Le Petit Journal des Chaprais - Supplément du journal Diversions - Janvier-février 2013 10

Page 11: Diversions Besançon janvier février 2013

Association Valentin Haüy21 rue KrugMardi 15 janvier à 14h30 : galette des roisMercredi 13 février à 14h30 : exposé sur un sujet à confirmer, suivi d’un goûter

Café des Pratiques105 bis rue de Belfort

Mercredi 9 janvier - 17h-18h : Atelier étoile magique, fil métal et perles : avec Coline Gagneret (5€)

Samedi 12 janvier :10h-12h : Café-parents, « Comment accompagner les adolescents », animé par Mireille Colin, psychopédagogue (3€)

A partir de 12h30 : repas familial japonais (15€ le repas). Réservation obligatoire15h-16h30 : Atelier création en carton avec Bastien Mazaniello : boîte à bijoux à partir d’un rouleau de scotch usagé. A partir de 15 ans (10€)

Mercredi 16 janvier et mercredi 13 février - 14h30-15h30 : Qi Gong enfants. Pour une meilleure concentration, conscience corporelle et croissance: massage avec balle, formes jouées, marchées et temps de calme (7€ ou 10€ pour deux enfants)

Samedi 19 janvier : 10h30-12h : Lecture du polar noir Les Hommes des sous-bois par l’auteure Danièle Secrétant. Entrée libre. Suivi d’un repas concocté par Marie (15€ le repas)15h-16h30 : initiation au japonais (5€)A partir de 15h : après-midi Go: initiation avec le club de Go de Besançon

Vendredi 25 janvier à 20h30 : réunion du bureau de l’association Vivre aux Chaprais

Vendredi 25 janvier et vendredi 15 février à partir de 19h00: Soirée jeux et amuse-gueules: Venez jouer et découvrir de nouveaux jeux avec Damien Bonnet de Culture Jeux. Adolescents et adultes (5€, amuse-gueules à partir de 3€)

Samedi 26 janvier - 9h30-11h : Petit déjeuner-débat par l’association Vivre aux Chaprais «Comment encourager la qualité des commerces et services aux Chaprais? Vers un label spécifique?»11h-12h30 : Petite dégustation musicale : Jérôme Thiébaux vous propose, en vous donnant des clés d’écoute, une entrée dans la matière musicale et un cheminement dans l’histoire de la musique. Entrée libre, pour adultes.14h30-16h30 : « Tous à vos marteaux!». Bricolons ensemble : un atelier pour les adultes et un autre pour les enfants à partir de 6 ans. Entrée libre

Vendredi 1er février : Scène ouverte à 21h (précédée à 19h30 d’assiettes de tapas à partir de 3€). Jazz manouche, folk, chanson française, slam, rock...Renseignements et inscriptions au 03 81 56 20 65 ou [email protected] (entrée libre)

Samedi 2 février : 10h30-12h : Conférence du Jardin partagé par Pascale et Michel Guinchard. Entrée libre. Suivi d’un repas concocté par Marie (15€ le repas)

Mercredi 6 février - 14h30-16h30: Les enfants vont découvrir des jeux originaux, grâce à l’animateur Damien Bonnet de Culture Jeux. Goûter inclus (7 euros)

Samedi 16 février - 10h30-12h : petite dégustation musicale : Jérôme Thiébaux vous propose, en vous donnant des clés d’écoute, une entrée dans la matière musicale et un cheminement dans l’histoire de la musique. Entrée libre, pour adultes.A partir de 12h30 : repas familial japonais. 15€ le repas

Samedi 23 février (toute la journée) : Troc des merceries : boutons, aiguilles, fils...Entrée libre

Mercredi 20 février- 16h30 : Kamishibaï: conte traditionnel japonais en théâtre de papier. Pour enfants. Entrée libre

Mercredi 27 février - 16h30 : Petit spectacle de marionnettes en chaussettes. Pour enfants. Entrée libre

Tous les mercredis - 17h-18h : Modelage et poterie. Travail de la terre avec Pierre (5€)

Centre Dramatique National Besançon Franche-ComtéEsplanade Jean-Luc LagarceDu 8 au 11 janvier : Épître aux jeunes acteursDu 22 janvier au 2 février : De mémoire d’estomacDu 5 au 9 février : Tribulations d’une étrangère d’origine

Du 12 au 15 février : Chocolat Clown Nègre- 17 janvier à 18h30 : La Loyale participera au «Focus sur ... Bonnard» au Musée des Beaux-Arts de Besançon via une lecture de texte- 30 janvier à 19h30 : 2ème lecture/mise en espace du comité de lecture, Cap à l’Est avec La Loyale

La Chapraisienne48D rue de BelfortVendredi 4 janvier à 18h et Vendredi 9 février à 14h : Réunions de l’association du S.E.L. ( Service d’Échange Local ) TAROT les lundis, mercredis et vendredis après-midiBELOTE le lundi après-midiPATCHWORK - BRODERIE - TRICOT... le mardi après-midiClub des CHIFFRES et des LETTRES le lundi soir et le jeudi après-midi

FJT les Oiseaux48 rue des CrasDu 7 au 20 janvier : Exposition Patrick Gibeau - Peinture10 janvier à 20h30 : «Polisse» - Cinéma15 janvier à 20h30 : Autour du lavoir - Théâtre - Entrée gratuite17 janvier à 20h30 : Les neiges du Kilimandjaro - CinémaDu 21 janvier au 7 février à 18h : Exposition Anne Chopard « Bavarde comme une image » - Photographie

À voir, à faire aux Chaprais

Exposition Patrick Gibeau à la FJTLes Oiseaux du 7 au 20 janvier

Tribulations d’une étrangère d’origine au CDN du 5 au 9 février

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Les jeux de croquet et le kiosque à musique ont disparu. L’établissement thermal également. De la Belle Époque à Besançon, les seuls témoignages qui demeurent sont le casino et le Grand Hôtel des Bains. Aujourd’hui reconverti en résidence services haut de gamme pour séniors, le Grand Hôtel a retrouvé sa superbe. En 1866, André Boyer et Eugène Résal, ingénieurs des mines, découvrent des eaux particulièrement riches en sel dans le sous-sol du petit village de Miserey. Un homme d’affaire parisien, Achille Vialatte, décide alors de s’associer à des horlogers afin de construire un établissement thermal dans la capitale comtoise à quelques kilomètres de là. C’est le quartier de la Mouillère qui est choisi pour la construction de ce complexe thermal, dont les réservoirs accueilleront les eaux bienfaisantes de Miserey - rebaptisée pour l’occasion Miserey Salines -. Le magnifique cadre naturel du Parc Micaud n’est pas étranger à la décision de s’installer dans le bas du quartier des Chaprais... Pour faire écho à cet îlot de verdure, on décidera d’ailleurs d’entourer le complexe de jardins et de pelouses sur 20 000 mètres carrés.

Les bisontins du début du XXe siècle connaissaient le complexe sous l’appellation «Besançon-les-Bains», nom qui sera donné pendant un temps

à la ville elle-même. Souhaité comme un haut-lieu du thermalisme dans la capitale comtoise, Besançon-les-Bains était géré par la Compagnie des Bains-Salins de la Mouillère, fondée à cet effet en 1890. L’Hôtel des Bains sort de terre en compagnie d’un casino, d’une salle des fêtes mais aussi, plus loin au centre-ville, de la salle de spectacles du Kursaal. Un syndicat d’initiative ouvre également ses portes à cette occasion en 1896. Jusqu’aux années 30, le quartier des Bains est aussi un lieu de culture où se succèdent bals, concerts et pièces de théâtre. Colette et Sarah Bernhardt s’y rendront notamment. Une «valse de Besançon-les-Bains» sera même composée en l’honneur du quartier !

Achille Vialatte fait appel aux architectes bisontins Marcel Boutterin et Alfred Ducat pour les plans de l’Hôtel des Bains. Les peintres Antonin Fanart, Émile Isenbart, Édouard Baille, Raoul Trémolières, Léon Boudot et les sculpteurs Jean-Antoine Injalbert et Just Becquet participeront aux travaux. La première pierre du Grand Hôtel des Bains est posée le 1er novembre 1891, pour une ouverture deux ans plus tard. Cependant la mort de quelques-uns des fervents défenseurs des Bains - dont Victor Delavelle, ancien maire de Besançon -, et la chute des recettes entraîneront la fermeture de l’établissement thermal après la Première guerre mondiale. L’hôtel restera quant à lui en service. La salle des fêtes du casino accueillera le Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté à partir de 1972. Le Grand Hôtel des Bains se composait de 80 chambres luxueuses sur trois étages avec ascenseur - grande

modernité à l’époque ! - et surmontés de toits d’ardoise. Une ligne de téléphone directe fut installée dès 1895. Au rez-de-chaussée, une vaste salle à manger accueillait les clients. L’hôtel comptait également un fumoir de style mauresque et un salon de lecture avec une véranda s’avançant dans les jardins.

Le Grand Hôtel des Bainshier...

Le Grand Hôtel des Bains au début du XXe siècle

Sur cette image on remarque, à droite, l’ancienne cour de l’Hôtel des Bains, côté avenue Droz, avec sa porte en fer forgé qui a aujourd’hui disparu

Le complexe des Bains avec, de gauche à droite, l’hôtel, le casino, la salle des fêtes - aujourd’hui le CDN - et enfin les bains eux-mêmes

Jusqu’aux années 30, le quartier des Bains est aussi un lieu de culture où se succèdent bals, concerts et pièces de théâtre. Une «valse de Besançon-les-Bains» sera même composée en l’honneur du quartier !

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Le Grand Hôtel des Bains a toujours conservé une activité hôtelière. Dans les années 70 son sous-sol, où sont installées de nos jours les cuisines de la Villa Médicis, abritait un piano-bar. En 2004, la société immobilière SEGER rachète le bâtiment à son propriétaire la Ville de Besançon. L’hôtel, particulièrement vétuste, en particulier aux étages, doit retrouver sa

splendeur d’antan pour se reconvertir en résidence services à destination des séniors. Les 80 chambres d’origine ont été tranformées en 48 appartements du T1 au T3, tout confort avec climatisation, cuisine équipée, insonorisation, accès internet, etc. Un restaurant ainsi que de nombreuses activités - dont des soirées à thèmes - sont proposés aux résidents.

Rebaptisé Villa Médicis, le nouvel établissement a ouvert ses portes en 2009, après cinq années de travaux. Hubert Rouy, directeur de SEGER et créateur du concept Villa Médicis, a souhaité que cette rénovation préserve l’esprit d’origine de cet hôtel historique de la capitale comtoise. La grande salle à manger a été notamment conservée, même si une bibliothèque la sépare aujourd’hui en deux espaces - salle à manger et coin salon -. C’est dans ce coin bibliothèque que l’on peut admirer une cheminée classée, confectionnée par un ébéniste franc-comtois. Les boiseries du rez-de-

chaussée ainsi que le grand escalier central sont eux aussi d’époque. Les recherches préalables à la rénovation ont réservé quelques surprises, comme la découverte d’un magnifique marbre de Carrare sous la moquette au rez-de-chaussée, que SEGER a conservé, demandant à une entreprise bisontine de poncer le sol pour lui redonner tout son éclat. Une opération qui a demandé deux mois de travaux. Les fenêtres ont été remplacées, mais leur hauteur conservée, pour que les résidents puissent bénéficier de la superbe vue sur les jardins environnant l’hôtel. Annie Devaux, directrice de l’agence SEGER à Besançon, nous apprend également qu’un magnifique lustre, retrouvé par Lionel Estavoyer, conseiller pour le patrimoine à la Ville de Besançon, a été replacé au Grand Hôtel des Bains.

De l’extérieur, la Villa Médicis ne diffère pas beaucoup du Grand Hôtel que l’on peut admirer sur les vieilles

cartes postales du début du XXe siècle. Le souci du détail a présidé à cette rénovation. Même les lambrequins au-dessus des fenêtres ont été refaits à neuf, tandis que l’imposante porte en fer, côté avenue Fontaine-Argent, est d’origine elle aussi. Seule une ouverture électrique a été ajoutée. La grande verrière côté jardins a disparu, ainsi que le portail en fer forgé de l’avenue Droz. On peut distinguer sur une carte postale - page de gauche, en bas - la ligne de l’ancien tramway qui traverse l’Avenue Fontaine-Argent. La Villa Médicis permet donc à cet hôtel historique de Besançon de perdurer, rappelant la grande époque de Besançon-les-Bains. « Nos résidents viennent en majorité de la région Franche-Comté », souligne François Monnier, directeur de la Villa Médicis. Hubert Rouy, passionné de patrimoine, a d’ailleurs souhaité conserver l’appellation de « Grand Hôtel des Bains » sur les frontons, pour rester en lien avec l’histoire.

Le Grand Hôtel des Bainsaujourd’hui...

Le Grand Hôtel des Bains au début du XXe siècle Devant le Grand Hôtel des Bains rénové, la nouvelle ligne du Tramway s’apprête à refaire surface...

Le complexe des Bains avec, de gauche à droite, l’hôtel, le casino, la salle des fêtes - aujourd’hui le CDN - et enfin les bains eux-mêmes

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Rencontre avec Élisabeth Gerl au Café des Pratiques

Vous avez sans nul doute croisé Élisabeth, si vous êtes déjà entré au Café des Pratiques, espace associatif mis en place en février 2011 au 105 bis de la rue de Belfort. Elle répond aux questions de Diversions à l’occasion de ce premier supplément dédié au quartier des Chaprais.

Nous rencontrons Élisabeth un vendredi après-midi. Il neige sur Besançon mais cela n’a pas empêché quelques personnes de venir boire un verre au Café des Pratiques. Lorsqu’elle est arrivée de Paris en 2007, Élisabeth n’a pas retrouvé l’esprit de solidarité qui régnait dans son ancien quartier de la capitale. « Là-bas il y avait toujours quelqu’un pour garder les enfants, rendre des services », explique-t-elle. Cette plasticienne de formation a alors souhaité mettre en pratique certaines de ses idées en matière de culture populaire. Et puisque l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Élisabeth a donc eu l’idée de fonder le Café des Pratiques. En cela, sa rencontre avec Maki, originaire du Japon, fut déterminante. « J’ai habité au foyer de la Cassotte durant un an quand j’étais étudiante », explique Maki. « Ensuite j’ai eu une chambre avenue Carnot puis j’ai habité rue de Belfort ». Cette Bisontine d’adoption a fondé le Café des Pratiques avec Élisabeth en 2011. Un an plus tard, l’association a bénéficié du soutien du FSE (Fonds Social Européen), ce qui lui a permis de poursuivre ses activités. Élisabeth nous confie qu’en 2013, le modèle économique du Café des Pratiques n’est pas encore tout à fait trouvé, même si les projets eux, ne

manquent pas. La newsletter, toute récente, envoyée par courrier électronique, recense certes le programme du mois - modelage, poterie, repas et rencontres diverses -, mais Élisabeth nous explique qu’il ne s’agit que d’un aperçu finalement assez mince du panel d’activités proposées au 105 bis.

Le Café des Pratiques a trouvé sa place au cœur des Chaprais. La ligne numéro 1 du bus Ginko passe tout près. Et puis il y a l’école Jean Zay en face. De là arrivent les parents qui viennent passer un peu de temps au Café des Pratiques, accompagnés de leurs enfants. Pendant qu’ils boivent un thé, bouquinent ou

discutent, leurs chères têtes blondes peuvent s’adonner à des activités dans la pièce d’à côté, sur laquelle il y a toujours possibilité de jeter un œil. Inutile donc de préciser que l’on est encouragé à venir en famille ! D’autres visiteurs viennent seuls trouver un peu de compagnie, assister aux nombreuses activités, voire proposer eux-mêmes leurs savoir-faire. L’une des originalités du Café des Pratiques est en effet que chaque usager peut proposer ses services s’il le souhaite, car rien n’est jamais imposé là-bas. La « monnaie » en vigueur au Café, c’est justement la « pratique » que l’on achète et qui permet de commander une boisson, un encas voire même de prendre un repas. On peut aussi engranger des « pratiques » en proposant ses propres services.

La pratique, c’est aussi celle de l’artiste ou artisan qui vient passer quelques semaines au Café. Il s’agit même du cœur du projet. « Il vient pour travailler à la Table des Pratiques, et chacun peut observer ses gestes, son savoir-faire », explique Élisabeth. Il ne s’agit pas d’une démonstration, l’artiste invité est véritablement là pour créer quelque chose, qu’il soit professionnel ou amateur.

L’équipe du Café des Pratiques met en place des périodes thématiques. En ce moment, place à l’histoire !

En janvier et février, deux écrivains viennent parler de leur travail. Des concerts autour de la chanson française ont également lieu. Élisabeth et Maki invitent en outre les usagers du Café à venir raconter leur expérience dans ses murs, à travers l’écriture, la photo, la vidéo... Tous les moyens sont bons pour partager son expérience du Café des Pratiques... Diversions se propose d’ailleurs de publier dans un prochain Petit Journal des Chaprais quelques-uns de ces récits !

Il se passe toujours quelque chose au Café des Pratiques. Lorsque nous sommes passé ce fameux vendredi après-midi, Tatiana et d’autres usagers du Café s’affairaient autour d’une antique machine à coudre, tandis que d’autres parlaient poterie.

Le Café des Pratiques a déjà collaboré avec de nombreuses associations des Chaprais : Trivial Compost, Vivre au Chaprais, Les Invités au Festin, La Maison de la Famille mais aussi l’ASEP, la crèche des Chaprais, des classes SEGPA, l’aide sociale à l’enfance, le CLA... Ça n’en a pas l’air comme ça, pourtant au Café des Pratiques, on prend aussi son temps !Le lieu avance à son rythme.

http://lecafedespratiques.blogspot.fr

Il y a toujours quelque chose à faire au Café des Pratiques, seul ou en groupe, entre amis ou en famille !

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L’association Vivre aux Chaprais

L’association Vivre aux Chaprais se veut défenseur de la qualité de vie qui subsiste dans le quartier malgré ses nombreuses transformations : construction d’immeubles collectifs, arrivée du tram, transformation de la gare Viotte en pôle d’échanges multimodal.

Présente depuis de nombreuses années sur le quartier et forte de ses 165 adhérents, elle s’est dotée de moyens de communication importants : journal tiré et distribué 4 fois par an à 5 000 exemplaires, site internet qui dépasse les 120 000 consultations et, depuis cette année, un blog qui publie tous les jours un billet d’humeur sur un problème ou un événement dans le quartier (plus de 250 billets publiés et 12 000 visiteurs).

L’une des grandes questions abordées

par l’association Vivre aux Chaprais concerne les nuisances qui gâchent la vie des habitants, comme celles provoquées par les 50 trains au quotidien entre Besançon Viotte et Besançon Franche-Comté TGV et que dénoncent les riverains (les navettes qui relient les deux gares fonctionnent au diesel alors que la ligne est électrifiée…), explique l’association. Nuisances de toutes natures comme le concassage sur place des roches extraites de chantiers privés de construction. Si l’association ne s’est pas prononcée sur la pertinence de l’installation du tram, elle se préoccupe des conséquences des chantiers pour la population : « À deux reprises depuis cet été, des accidents se sont produits dans le quartier avec comme victimes des personnes âgées. Nous exigeons que chaque soir et veille de week-end, les itinéraires le long de ces chantiers

soient sécurisés » déclare Jean-Claude Goudot au nom de l’association. Vivre aux Chaprais se veut aussi force de proposition. L’association est très attentive à l’offre des services de santé dans le quartier : « La plupart des médecins spécialistes sont partis et les généralistes du quartier sont débordés ». D’autant qu’en matière de population, le quartier a la particularité d’avoir des pics de personnes âgées et de jeunes plus importants que la moyenne municipale. « Aussi nous souhaitons que soient créés aux Chaprais un centre de santé regroupant des spécialistes comme un cardiologue, un ophtalmologiste, etc. et un centre de santé de médecins généralistes et de soins infirmiers. Pour cela nous avons pris contact avec des promoteurs immobiliers qui construisent dans notre quartier ». Autre sujet de préoccupation, le maintien du

dynamisme commercial et artisanal du quartier. « Lorsque nous avons interrogé un échantillon de personnes du quartier et que nous posons la question de savoir ce qui plaît le plus aux Chaprais, la réponse majoritaire est que l’on trouve l’essentiel des commerces et des artisans ! C’est un des éléments fondamentaux que nous entendons également préserver voire développer » souligne le président de Vivre aux Chaprais.

Vivre aux Chaprais sait que ce quartier va continuer d’évoluer dans les années à venir et entend veiller à cette évolution afin que subsiste sa réputation : celle d’un quartier où il fait bon vivre !

www.chaprais.frhttp://vivreauxchaprais.canalblog.com

ASEP - 22, rue RésalBoucherie Lagarde - 11, rue Paul BertBoulangerie La Craquante - 177, rue de BelfortBoulangerie Le Pain d’Antan - 2, rue du ChasnotBoulangerie Christe - 11, rue Paul BertBoulangerie Christe - rue des CrasBrasserie Le Fontaine Argent - 7, rue de la MouillèreCasino des Chaprais - rue de BelfortCentre Dramatique National Besançon Franche-Comté1, avenue Édouard DrozCasino du Parc - 1, avenue Édouard DrozFJT Les Oiseaux - 48, rue des CrasLe Café des Pratiques - 105bis, rue de Belfort

Vous souhaitez nous accueillir en point de dépôt dans votre établissement, magasin, etc., contactez-nous au 06 34 12 01 91 !

Nos versions électroniques du journal en ligne sur www.diversions-magazine.com

Retrouvez le journal DIVERSIONS sur le quartier des Chaprais dans les points de dépôt suivants

Parution du n°12 du journal "Vivre aux Chaprais"

Le lundi 28 janvier paraît le nouveau numéro de «Vivre aux Chaprais», édité par l’association du même nom - voir notre article ci-dessous -.Tiré à 5 500 exemplaires et distribué gratuitement dans le quartier, ce bulletin réalisé bénévolement par des habitants du quartier, traite de la vie au quotidien aux Chaprais, abordant diverses thématiques : urbanisme, commerces, histoire... Il est également accessible sur www.chaprais.fr

La rédaction tient à remercier les 223 commerçants et structures diverses qui nous accueillent chaque mois à Besançon ainsi que ceux de Vesoul, Dole, Poligny...

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Théâtres 17

Collaboration franco-suisse pour cette deuxième création de l’année au Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté. Christophe Maltot invite en effet Robert Sandoz, artiste partenaire originaire de la Chaux-de-Fonds qui met en scène De mémoire d’estomac.

Au départ il y a une différence. Celle d’une fillette qui trouve alors un allié inattendu en la personne... de son propre estomac. Il faut dire que même ses parents ont abandonné le jeune enfant. Face au bras défaillant, il faut bien trouver une solution de remplacement.

Cette création est l’occasion pour le public français de découvrir la jeune auteure suisse Antoinette Rychner, qui détourne ici les codes du conte. Robert Sandoz avait mis en scène sa première pièce en 2006, La vie pour rire.

Le Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté s’ouvre donc ici sur la Suisse. « La proposition de Christophe pose la question de comment est-ce qu’on peut créer ensemble », explique Robert Sandoz. Scénographe, compositeur et éclairagiste suisses travailleront ainsi à Besançon. La rencontre se déroulera aussi entre les acteurs de la Loyale et des comédiens suisses.

Robert Sandoz souhaite notamment s’adresser ici au public adolescent, de par

les thèmes abordés, les doutes de la fillette et cette nécessité de se construire dans un monde pas toujours rose. La musique tiendra une place centrale, l’équipe de la pièce évoquant également un « bricolage visuel et sonore ». Robert Sandoz met d’ailleurs en scène des opéras depuis 2007. Il entretient donc un rapport particulier avec la musique que l’on devrait retrouver dans cette nouvelle création.

- Marc Vincent -

De mémoire d’estomac, Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté, du 22 janvier au 2 février - www.cdn-besancon.fr

Une pièce et un concert rock en prime. C’est ce que propose David Lescot à l’occasion de sa nouvelle création. Le rock, éternelle musique adolescente, est donc le pivot central de ce nouveau spectacle au titre limpide : Les Jeunes, qui réunit sur le plateau comédiens et vrai groupe de rock.

David Lescot nous conte l’histoire de deux groupes de rock composés de jeunes adolescents, à une période de l’existence où tout est plus intense, plus violent aussi, dans un monde tout aussi agressif. Il y a d’un côté « Les Schwartz » et de l’autre « Les Pinkettes », trois garçons et trois filles qui se toisent, s’affrontent, s’attirent à l’aurée de l’âge adulte. Grandeur et décadence des deux formations que nous suivons lors des répétitions et des concerts.

Dans la pièce, texte et musique se complètent du début à la fin. Les mêmes comédiens et musiciens interprètent tous les rôles, masculins et féminins. David Lescot a également composé ici la musique, dont le rôle est bien sûr central dans la pièce, puisqu’il lui confère aussi sa structure.

On y pleure beaucoup, on y rit aussi, heureusement, à l’image de cette époque pour le moins contrastée de l’adolescence où tout est nécessairement plus romantique, où tout apparaît plus tragique.

« L’adolescent est un bon sujet pour le théâtre », souligne David Lescot qui compare également cette période particulière de la vie à un « conte fantastique avec ses codes indéchiffrables, son langage hermétique, ses phénomènes paranormaux, ses personnages

aux corps étranges, hybrides, mi-garçon-mi filles, son mélange inimitable de bêtise et de génie ». Le rock est quant à lui la bande son idéale, musique emblématique de la jeunesse, un moyen d’évasion mais aussi, comme le dit si bien David Lescot, « un fantasme ». Un idéal auquel des générations de jeunes gens se sont confrontées depuis les années 50, un mythe qui aide à grandir. Qu’importe que Trapier, le manager un peu véreux, souhaite coûte que coûte capitaliser sur la vague - déjà passée - des bébés rockeurs. Ces derniers apprennent à vivre, et c’est déjà beaucoup.

- Paul Sobrin -

Les Jeunes, Théâtre Edwige Feuillère, Vesoul, 15 janvier à 20h30www.theatre-edwige-feuillere.fr

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‘‘La proposition de Christophe pose la question de comment est-ce qu’on peut créer ensemble’’ Robert Sandoz

De mémoire d’estomac au Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté

Les Jeunes au Théâtre Edwige Feuillère

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18Diversions Expositions

Journées Portes ouvertes à l’ISBAC’est à présent une coutume à l’école d’art de Besançon. Chaque année en février, l’ISBA nous ouvre ses portes, du sous-sol jusqu’au grenier, ou presque, pour présenter les différentes filières et les travaux de ses élèves. 2013 rime avec l’ouverture sur l’international à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon.

Il faut dire que l’ISBA n’a pas attendu le 9 février 2013 pour être ouverte sur le monde. Régulièrement l’école d’art accueille en effet des étudiants venus d’autres institutions, à l’image de Rilène Markopoulou, qui présentait en octobre dernier son exposition Reconnaissance, suite à une résidence à Besançon. Un deuxième étudiant grec, Apostolos Plachouris, a pris la suite de Rilène. Il présentera ses travaux lors de ces portes ouvertes, comme beaucoup d’autres étudiants.

L’Institut Supérieur des Beaux-Arts deviendra, le temps d’un après-midi et d’une soirée, l’International Suburban Broad Airport. Dès l’entrée, des hôtesses vous accueilleront pour vous donner cartes d’embarquement et plans de vol. Il faut dire que chaque salle de l’école d’art accueillera une destination bien précise. Choisissez d’ores et déjà votre lieu d’atterrissage : Italie, Grèce, Tanger, New York, Suisse... Vous pouvez même signer pour le tour complet puisque tout peut se faire en une journée, et en plus c’est gratuit. Ces portes ouvertes... sur le monde illustrent finalement assez bien la volonté du directeur de l’ISBA Laurent Devèze d’accueillir des étudiants de plusieurs endroits de la planète, donner le goût du voyage et de la rencontre

avec l’autre. Des étudiants nous raconteront leur voyage d’intégration en Italie, tandis que d’autres présenteront leur futur périple à Tanger, à l’occasion d’un projet consistant à mettre en parallèle deux luttes, celle des fameuses usines Lip à Besançon et celle de la cinémathèque de Tanger, haut lieu de résistance au Maroc.Tandis qu’au milieu de l’auditorium s’érigera une tour de Babel, où les étudiants dispenseront des cours accélérés pour initier le public à leurs langues respectives, la maison d’édition Æncrages à Baume-les-Dames conduira un atelier clandestin de faux passeports... New York s’invitera également par l’entremise d’étudiants de l’ISBA et de leur professeur

Michel Collet, partis en voyage d’étude dans la Grosse Pomme... en plein ouragan Sandy en octobre dernier. On pourra aussi visiter de nombreuses expositions dans l’école, dont une sur le dessin contemporain, tournant notamment autour de la question du multiple. Les étudiants actuels de l’école ne manqueront pas également de vous ouvrir les portes de leurs ateliers pour montrer leurs travaux en cours, parler avec vous de leurs techniques et pourquoi pas, de leurs inspirations.

Ces portes ouvertes se clôtureront sur une grande fête électro, qui aura la particularité de présenter les projets d’anciens élèves de l’école d’art de Besançon - lorsque cette

dernière s’appelait encore ERBA ! -. Les assauts sonores seront accompagnés de travaux visuels, et en particulier de mapping vidéo, qui envahiront plafonds et murs de l’auditorium de l’International Suburban Broad Airport - ISBA pour les intimes -.

- Dominique Demangeot -

Journées portes ouvertes, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, 9 févrierwww.isbabesancon.com

La collection des Treilles à la Fondation Fernet BrancaLa Fondation Fernet Branca accueille dès le 17 janvier une nouvelle exposition qui convie quelques grands noms de l’art moderne. Peintures et sculptures de Braque, Dubuffet, Ernst, Giacometti et bien d’autres sont à découvrir ou redécouvrir à Saint-Louis.

Fondée par Anne Gruner Schlumberger (1905-1993), la Fondation des Treilles, située dans le Var, accueille depuis les années 60 créateurs et chercheurs. L’action de l’association s’y rattachant, créée en 1981, se poursuit et s’amplifie dès 1986 à travers la Fondation des Treilles qui expose depuis 2005 son fonds artistique. C’est une partie de cette collection qui est montrée en ce moment à Saint-Louis. Composée d’artistes venus de toute l’Europe, la collection des Treilles réunit des artistes travaillant essentiellement dans la non-figuration.

Le cubisme tient une bonne place dans l’exposition, avec des artistes comme Henri Laurens, Hans Arp ou encore Fernand Léger qui vont proposer une autre manière de regarder le monde. En remodelant la forme, les cubistes transforment aussi l’espace, innovant également dans les matières utilisées : tôle, bois flotté, papier mâché... Ils questionnent le réalisme, d’autant que la Grande guerre est un choc qui nourrit encore un peu plus leur créativité. Un « ordre nouveau », pour reprendre les termes de Hans Arp, doit survenir dans les arts, et les artistes de prendre position contre la guerre mais aussi l’académisme dans les arts plastiques. Le modernisme est une remise en question. C’est aussi la volonté affirmée d’aller vers des matériaux non nobles, comme lorsque

Dubuffet, auteur du retentissant essai Asphyxiante culture, emploie vieux journaux, cambouis et charbon, terreau fécond duquel jaillira l’art brut.

Les mouvements surréalistes et Dada influencent aussi grandement les arts. Dès lors, le hasard prend une part de plus en plus importante dans la création des œuvres. L’écriture automatique des surréalistes est passée par là... Il faut dire que la première moitié du XXe siècle est une période

bouillonnante en rencontres pour les artistes, notamment à Paris et Zurich. Les idées, les expériences se multiplient et les artistes superposent parfois plusieurs techniques pour arriver à leurs fins. Max Ernst popularisera ainsi l’art du collage, les formes imaginaires qui naissent de cette technique abordant les rivages de l’inconscient. C’est également Ernst qui inventa la fameuse technique du dripping, consistant à laisser couler la peinture sur la toile, recourant là encore au hasard dans la constitution de l’œuvre.

Les artistes modernes n’hésitent pas non plus à rentrer en contact avec les autres cultures du monde, et si la collection montre également quelques pièces issues des arts premiers, c’est pour mettre en évidence cette ouverture vers l’Afrique notamment. Max Ernst s’intéressera quant à lui aux indiens Hopi d’Amérique du Nord.

La collection des Treilles offre une grande variété de sujets, depuis les paysages du peintre d’origine tchèque Joseph Sima, jusqu’aux faïences de Picasso réalisées à Vallauris, village de potiers du Sud de la France. Les modernes emploieront les techniques ancestrales comme la céramique, pour servir un propos artistique résolument contemporain.

- Dominique Demangeot -

Une intime collection - Collection de la Fondation des Treilles, Fondation Fernet Branca, Saint-Louis, du 17 janvier au 17 avril - www.fondationfernet-branca.org

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L’ISBA proposera notamment de nombreuses expositionsGageons que le directeur de l’école Laurent Devèze ramènera une nouvelle fois sa fraise lors de ces portes ouvertes

Max Ernst, Un tissu de mensonges (1959)

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Un « ordre nouveau », pour reprendre les termes de Hans Arp, doit survenir dans les arts, et les artistes de prendre position contre la guerre mais aussi l’académisme dans les arts plastiques

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Littératures 20

SÉLECTION DE TEXTESJean YanneOn n’arrête pas la connerieLe Cherche Midi

Un bon kilo de conneries est sorti avant les fêtes au Cherche Midi. Mais quand cette connerie est distillée avec tant de talent par le regretté Jean Yanne, on a envie de vous encourager à aller acheter ce gros bouquin dédié tout entier à l’art du comédien. Parce que jouer le beauf moyen préféré des Français, celui que l’on adore détester, ce n’est finalement pas donné à tout le monde. Surtout lorsque Jean Yanne, de son vrai nom Jean Gouyé, élève la mauvaise foi et le jemenfoutisme au rang d’art. « Le seul moyen de supporter la vie, c’est justement de la prendre comme un jeu ». Voici peut-être une clé de l’œuvre de Jean Yanne qui n’a cessé de poser sur ses contemporains un regard, certes acerbe, mais toujours lucide. Sur près de 500 pages bien tassées, bons mots, citations, textes plus longs, extraits d’interviews condensent quelques grands traits de la pensée de Jean Yanne, une véritable philosophie de la part d’un artiste qui n’a toujours fait que pointer chez ses compatriotes ce qu’eux-mêmes ne voulaient pas voir. Jean Yanne, fin observateur qui fait son miel de la connerie de ses contemporains, comme il l’écrit si bien lui-même. - Dominique Demangeot -

HISTOIREFoires et marchés en Franche-ComtéMichel Vernus et Daniel GreusardAlan Sutton

Au XXe siècle, le visage des foires et des marchés s’est considérablement transformé. Lieux de rencontre entre mondes urbain et rural, où l’on trouve des produits divers et des individus de toutes origines, foires et marchés, s’ils ont chacun leurs spécificités, sont aussi des temps forts de la vie sociale. Michel Vernus et Daniel Greusard retracent l’évolution de ces lieux de négoce dont on recense l’existence dès le XIIe siècle à Dole. En plein développement au XVIIIe siècle, à une période d’expansion économique et démographique, foires et marchés bénéficient de la densification du réseau routier. Supervisés par les seigneurs religieux ou laïques, par le roi et enfin les préfectures, ils sont relatés dans les almanachs très prisés du monde rural, puis par la presse locale et régionale. Les auteurs en décrivent toutes les facettes, dans cet ouvrage fort documenté qui constitue aussi un joli voyage à travers les coutumes d’antan. Avec le déclin du monde rural, les foires perdent du terrain dans les années 60, mais certaines villes comme Vesoul ou Bletterans font perdurer ces événements, qui font partie intégrante de notre histoire. - Paul Sobrin -

PHILOSOPHIEL’amitiéCyrille Bégorre-BretEyrolles

Les éditions Eyrolles poursuivent leur collection autour de la philosophie en proposant un nouveau volume consacré à l’amitié. Cyrille Bégorre-Bret se penche sur ce sentiment parfois proche de l’amour, que de nombreux philosophes ont traité depuis l’Antiquité. Si l’ouvrage s’adresse aux amateurs, et bien sûr aux lycéens de Terminale et étudiants, il ne fera pas fuir le lecteur lamba. Au travers d’une mise en page sobre mais aérée, et plusieurs parties structurées, l’auteur extrait de 2000 ans de philosophie les concepts clés en rapport avec l’amitié, vue tour à tour comme un simple contrat ou une véritable fusion entre deux êtres. Il faut dire que l’amitié est une notion pour le moins complexe, du fait de cette relation parfois ambigüe avec l’amour. La conception que l’on a de l’amitié a évolué au fil du temps, et l’ouvrage est aussi l’occasion de réviser ses bases puisque l’auteur en profite pour rappeler les grandes lignes des travaux de grandes philosophes, puisant aussi parfois ses exemples dans la littérature. L’occasion d’étudier d’autres notions comme le bonheur chez Aristote, la morale chez Kant ou encore le féminisme chez Beauvoir. - Marc Vincent -

MUSIQUEQueen - The Complete Illustrated LyricsQueenBackbeat BooksQueen - Complete WorksGeorg PurvisTitan Books

Voici deux ouvrages à réserver aux fans du quatuor britannique. S’ils ne sont pas encore traduits en français, et donc difficilement dénichables en librairie, ils n’en demeure pas moins qu’il s’agit ici de deux petites bibles indispensables à tout Queenophile qui se respecte. Le premier, The Complete Illustrated Lyrics, reprend de manière exhaustive les paroles de toutes les chansons écrites par la diva Freddie et ses trois acolytes, chaque morceau étant accompagné de photographies souvent rares ou inédites, ainsi que de reproductions de paroles manuscrites. Le second ouvrage, Complete Works, est encore plus monomaniaque puisqu’il passe au crible chaque album, chaque tournée mais également chaque morceau composé durant la carrière du groupe de rock le plus baroque de l’histoire. Un guide sans aucune image mais bourré d’anecdotes, détails divers jusqu’aux dates de sorties dans les différents pays, proposant même des infos sur des morceaux laissés de côté... Un impressionnant travail de recherche. - Dominique Demangeot -

MUSIQUENeil Young, une autobiographieNeil YoungMichel Laffont

On connait tous Neil Young, auteur d’albums indispensables et qui marqueront l’histoire du rock à jamais (Harvest en tête). Une carrière musicale qui commence à la fin des années 60 avec la notoriété naissante de Buffalo Springfield, les premiers pas en solo ensuite ou avec Crazy Horse ou Crosby, Stills & Nash. Une carrière qui n’a eu de cesse d’évoluer et qui encore maintenant atteint des sommets (Psychedelic Pill).

En revanche, on connait moins Neil Young l’homme. Très discret, avare en promotion et en interviews qu’il n’aime pas, à 66 ans, le Canadien pense que le moment est venu de se révéler plus et de raconter son histoire. Un homme hyperactif, père de deux enfants handicapés, qui a su mener carrière et vie de famille de front, avec l’aide d’une épouse formidable. Cette autobiographie, loin de la conformité qu’en peut se faire d’une telle entreprise, n’est pas une chronologie d’évènements, mais Neil Young s’en sert

plus pour porter un regard sur le passé et le présent. On trouve alors un témoin du mouvement hippie, l’époque où tout se passait du côté de Laurel Canyon. Le livre montre également un homme ancré dans son époque, préoccupé par les nouvelles énergies (son prototype LincVolt) ou le devenir de l’industrie musicale (PureTone). Entrecoupée d’anecdotes savoureuses (l’histoire d’un corbillard, d’un tour bus qui brûle ou d’une rencontre avec Charles Manson), Neil Young - Une Autobiographie n’oublie pas l’essentiel : la musique. Le Canadien revient sur sa carrière, ses albums, leur contexte (l’enregistrement chaotique de Tonight’s The Night), ses fidèles lieutenants maintenant disparus (Dany Whitten, David Briggs, Ben Keith). L’homme est toujours resté fidèle à une philosophie du « je me fous de ce que les autres vont penser, je fais ce que je veux », ce qui lui aura valu quelques problèmes avec une major (la période Geffen). Une philosophie qu’il n’aura pas eu le temps de faire partager à Kurt Cobain, à son grand désarroi.

Écrit avec simplicité, plein d’humour et d’autodérision, ce livre se lit autant qu’il s’écoute, on ne peut s’empêcher de réécouter une pierre de cette discographie imposante à la fin de chaque chapitre. Et s’il y a une chose à retenir: « Hey Hey, My My. Rock’n’Roll will never die ». - Florian Antunes Pires -

ROMANLe roman d’Ernest et CélestineDaniel PennacCasterman

Célestine vit dans le monde d’en bas avec les autres souris. Ernest vit dans le monde d’en haut avec les autres ours. Les souris et les ours ne se côtoient pas, c’est un fait et cela ne peut être autrement. Daniel Pennac adapte l’histoire de l’illustratrice belge Gabrielle Vincent et reprend le flambeau d’une histoire d’amitié entre un ours et une souris. Il y a d’abord leurs vies séparées. Célestine appartient à la catégorie des souris qui portent un sac à dos blanc. Ce sont celles qui doivent se rendre dans le monde d’en haut afin de ramasser les dents des petits oursons. Une fois leur mission terminée, les souris rapportent leur butin au dentiste du monde d’en bas qui peut réparer les dents des souris.Ernest habite seul dans sa maison au fond des bois. Un jour, il décide de se rendre en ville afin de trouver de la nourriture. Amateur de musique, il se met alors à jouer dans la rue afin de ramasser quelques pièces et pouvoir s’acheter des pots de miel. Célestine se rend quant à elle chez Georges et Lucienne car leur fils Léon a perdu sa dent et doit la mettre sous son oreiller cette nuit. La

petite souris adore dessiner, elle décide donc de dessiner la dent que le petit Léon a perdu. Mais par inadvertance, elle fait tomber son pinceau et la famille découvre avec horreur qu’une souris est dans leur maison. Ils décident de la chasser et la petite Célestine se retrouve dans la poubelle de Georges et Lucienne...Quant aux habitants, ils n’aiment pas la musique d’Ernest et le prient d’arrêter, certains ours décident même d’appeler la police afin de le chasser. Ernest a toujours faim et n’a aucune pièce pour acheter des caramels ou encore des pots de miel. Il se dit qu’il aura peut-être un peu de chance en fouillant les poubelles des habitants.C’est en ouvrant la dix-septième poubelle qu’il découvre Célestine. C’est ainsi que l’ours et la petite souris vont se rencontrer et vivre de nombreuses aventures, ces deux êtres, qui n’étaient pourtant pas faits pour se rencontrer, prenant vie grâce à la verve de Daniel Pennac. C’est d’ailleurs ce dernier qui s’est vu confier la délicate tâche de signer le scénario de l’adaptation cinématographique. Il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin...Le roman d’Ernest et Célestine... n’est pas écrit comme un roman, mais plutôt comme un dialogue où Ernest et Célestine se parlent au milieu de l’histoire, l’auteur qui raconte, ainsi que le lecteur qui s’interpose parfois au détour d’une phrase et donne son avis : « Je suis le Lecteur ! Celui qui veut savoir ce qui se passe après ». L’ouvrage, riche en rebondissements, convient au jeune public mais rappellera aussi aux adultes leurs contes d’enfants, mené de main de maître par l’auteur de Monsieur Malaussène, qui sait choisir les mots justes pour s’adresser en toute simplicité aux enfants, les faisant passer du rire aux larmes - et nous avec ! -.- Caroline Vo Minh -

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21 Diversions Chroniques CD

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FOLK ROCK

Neil Young And Crazy HorsePsychedelic Pill(Reprise / Warner)

Psychedelic Pill, véritable nouvel album de compos originales du Loner avec le trio Talbot/Molina/Sampedro. Huit titres pour un double album ! Notre curiosité est vite attisée. La carrière de Neil Young parle pour lui et à 67 ans, personne ne va lui faire la leçon. L’innovation n’est pas à l’ordre du jour et Psychedelic Pill est synonyme de «fêter les retrouvailles et produire un album résolument rock». Driftin’ Back annonce la couleur. 27 minutes pour une seule piste, qui même si elle est une compo préparée à l’avance, ressemble plus à un long boeuf entre potes. Le son général de l’album est très crade et on pense immédiatement, à l’écoute de Ramada Inn ou du titre éponyme à Ragged Glory, considéré à l’époque comme le premier album grunge. L’enregistrement est brut, comme si chaque piste avait été capturée en une seule prise. Guitares saturées, titre composé comme un solo de 8 minutes et qui fera plaisir à Chris Cornell (She’s Always Dancing), americana (Born In Ontario, clin d’oeil à sa terre natale), voyage dans le temps avec Twisted Road qui semble tout droit sortie de Everybody Knows This Is Nowhere, Neil Young et son cheval fou sont encore pleins de fougue. - Florian Antunes Pires -

ROCK FOLK

Sophie HungerThe Danger Of Light(Universal Music Jazz)

En 2009, la chanteuse originaire de Berne accédait à la notoriété avec son deuxième album Monday’s Ghost, coup de maître folk rock. La songwriteuse helvète nous refait le coup et s’en va tutoyer les hautes sphères dès la première piste, rythmique soutenue accompagnant une mélodie aérienne. Concentré de pop, folk - sans oublier ces fameux cuivres toujours discrètement présents, nous rappelant que le fief de Sophie Hunger, c’est l’Europe du Nord -, The Danger Of Light confirme le virage pop des deux précédents albums. Musique lumineuse et légère, irriguée de racines folk dont la chanteuse ne se départit pas. Sophie ne renie pas non plus ses origines suisses allemandes en proposant quelques titres comme Das Neue et Z’Lied Vor Freiheitsstatue. La musique elle, pourtant, est universelle et dans le second morceau que je ne me risquerai pas à écrire deux fois, la chanteuse nous offre une frêle ballade lumineuse qui parvient à rendre limpide les paroles en suisse-allemand. Citons encore le jazzy The Musician, la jolie ballade One Too Many More et ses accents dylaniens, avant un dernier hommage à la langue de Molière avec une reprise inspirée de Ne me quitte pas. - Dominique Demangeot -

ROCK

Mark EitzelDon’t Be A Stranger(Decor Records)

Menant une carrière discrète, cela fait pourtant 30 ans que l’homme roule sa bosse, en solo ou en groupe avec American Music Club. Cette douzième production en solitaire est à l’image de l’homme : chaleureuse et sincère. Eitzel en a vu des vertes et surtout des pas mûres (un arrêt cardiaque en 2011, notamment), c’est ce qui a nourri un Don’t Be A Stranger très réussi. A l’instar du titre d’introduction, malgré des paroles sombres, ces nouveaux morceaux apportent de la lumière dans la discographie du Californien. Les arpèges délicats de I Know The Bill Is Due, par exemple. Tout ici est fin et doux. Comment ne pas succomber à l’épure de Costumed Characters Face Dangers While At The Workplace ou à la manière dont Why Are You With Me coule sur vous ? Eitzel en profite même pour y endosser le costume du crooner le temps d’un All My Love alangui. Un nouvel album plus accessible et d’une incroyable douceur. - Florian Antunes Pires et Jean-Flou -

FOLK

The StavesDead & Born & Grown(Atlantic)

Trois jeunes femmes originaires de Watford, petite bourgade de la banlieue de Londres, ont sorti un premier album qui ne laissera pas insensibles les amateurs de folk songs ouatées. Avec un sens de la concision frôlant la perfection, elles nous offrent ce premier EP tissé d’harmonies magistrales. Même le premier single, Tongue Behind My Teeth, un peu plus rythmé, demeure empreint d’une grâce évidente. Gone Tomorrow et d’autres titres nous laissent nostalgiques d’une époque où Simon and Garkunfel remplissaient des stades. La production, dépouillée à l’extrême, est d’abord là pour mettre en valeur la musique dans toute sa belle nudité. Nul besoin d’overdubs multiples. Juste trois voix cheminant et l’air autour pour véhiculer le son. Quelques accords de guitare, histoire de ne pas risquer de s’enrhumer tout de même. Les trois sœurettes Emily, Jessica et Camilla Staveley-Taylor font une entrée remarquée sur la planète folk. - Dominique Demangeot -

POP FOLK

Damien JuradoMaraqopa Sessions(Secretly Canadian)

Damien Jurado récompense ses fans en agrémentant son dernier album, Maraqopa, d’un EP de six titres aussi variés qu’étonnants. Parmi les morceaux qui composent cet EP bonus, on retrouve Let Us All In, Wyoming Songbirds et Diamond Sea, titres que les fans ultimes avaient reçus - au format 45 tours uniquement - en commandant le disque via le store du label de l’Américain et dont votre serviteur avait déjà parlé sur sensationrock.net. Pour mettre en exergue le travail du live et la tournée effectuée avec son groupe (guitare, basse, batterie et claviers), le chanteur de Seattle a intégré deux nouveaux titres. Avec Wherever I May Lay et Static To Be Sold, Jurado retrouve l’énergie rock des albums I Break Chairs (2002) et Caught In The Trees (2008). Un piano est martelé et des choeurs fantômatiques apparaissent ici, une rythmique rappelle étrangement Clocks de Coldplay, un gimmick et un solo de guitare électrique s’installent là... Le songwriter paie même ici sa chanson de Noël. Christmas Time Is Here déroule des chœurs (les enfants évoquent bien sûr la version du Noël de Charlie Brown) sur une rythmique jazzy nonchalante. - Simon Grangereau -

HIP HOP

Ultima RatioTravailleurs de l’Ombre(autoproduction)

Suite à leur Prélude en 2010, Travailleurs de l’Ombre sortent enfin un album entier. Huit titres en équilibre entre paroles aiguisées et musique sophistiquée. Prod travaillée comme toujours, vrai basse-batterie pour la chaleur. Motifs électro employés avec parcimonie. Écoutez par exemple la dentelle de scratchs en arrière-plan et le saxo discret qui accompagne le tout sur Immortel... Gimmick d’une guitare acoustique sur Ultima Ratio, puissante intro en mode transe chamanique sur We’ll Never Die avant de plonger tête la première dans un magma sonore redoutable, sombre mais lacéré de deux flows coupants et de guitares inquiétantes... Ambiance martiale. Nous sommes en temps de guerre et TDO est paré pour le combat. Le groupe fourbit ses armes pour les prochains concerts. Sur La Chute Du Vrai Con Blanc, ils fustigent la norme, refusant d’être des numéros, creusant la rime et la matière sonore avec obstination depuis des années. Le propos n’est pas toujours réjouissant - « le monde était immortel, on est en train de lui scier la tête » -, mais TDO sonne l’alarme quand d’autres polissent leurs discours. Qu’importe le constat de faiblesse dressé, « les petits poussent derrière » comme le chante Mister Nove. - Dominique Demangeot-

LIVE REPORT

Une fois n’est pas coutume, Diversions vous propose le compte-rendu d’un concert qui a eu lieu aux ateliers Zone Art à Besançon le 22 décembre dernier. L’occasion de découvrir un groupe bisontin prometteur : Oli & Sam.

En attendant les cadeaux, quoi de mieux que de fêter ce dernier concert de l’année à Zone Art avec Oli & Sam et leur univers, véritable collection de souvenirs enfantins, qui sommeillent en chacun et qui ne demandent qu’à se réveiller ?Après s’être produits dans une galerie d’art et dans un appartement, le groupe reste fidèle à sa philosophie de partager sa musique dans des lieux sortant de l’ordinaire, et ce soir les ateliers Zone Art accueillent le quatuor. Les quelques retardataires ont du mal à se frayer un chemin jusqu’à la zone du bar, qui a rapidement été investie par un public conséquent au vu de la taille du lieu (et l’on soupçonne des proches des musiciens de s’être glissés dans la foule pour réserver des places...).

Comme sur Just For Oliver’s Fun, Alvin ouvre donc la setlist du soir. On est tout de suite séduits par la beauté et la puissance retenue de la voix de Charlie. Une voix qui nous ramène en enfance, que ce soit par la collection de souvenirs de Exquisite ou la récréation de Rocket Ship Toys, où les plus courageux du public sont invités à faire les chœurs. L’insouciance qui ressort de la version studio des morceaux est plus que jamais présente en live, où l’on sent vraiment que les quatre musiciens sont là pour s’amuser et faire partager un moment, synonyme de parenthèse enchantée. D’ailleurs les quelques têtes blondes présentes ce soir sont aussi captivées, ne serait-ce que par ces quelques notes de glockenspiel. De l’enfance à l’adolescence, il n’y a qu’un pas que franchit le groupe emmené cette fois par une voix masculine, pour une reprise de Pretty Fly (For A White Guy), totalement réapproprié à l’univers du quatuor.Une heure qui passe très vite. On aura voyagé entre la mélancolie de Winter Time, le break jazzy de Sugary Things (merci pour la dédicace C.). Et comme c’est une période de cadeaux, Oli & Sam offre une nouvelle compo, une ballade qui réchauffe sous son rythme bossa, Cha Cha, qu’on sera heureux de redécouvrir pour les futures soirées estivales. - Florian Antunes Pires -

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Cinéma 22

2 janvierLe Monde de CharlieDe Stephen Chbosky Comédie dramatiqueAvec Emma Watson, Paul ReddUn jeune lycéen a du mal à s’intégrer dans son nouveau lycée. Deux élèves de terminale décident de devenir amis avec lui.

Foxfire, confessions d’un gang de fillesDe Laurent Cantet DrameAvec Raven Adamson, Katie CoseniDes adolescentes créent une société secrète afin de se venger des humiliations qu’elles subissent.

Mon père va me tuerDe Daniele Ciprì ComédieAvec Toni Servillo, Giselda VolodiUne famille pauvre de Palerme perd sa famille lors d’un règlement de compte de la Mafia.

Le Roi du curlingDe Ole Endresen ComédieAvec Atle Antonsen, Linn SkåberUne ancienne star du curling est interdite de compétition pour troubles obsessionnels compulsifs.

YossiDe Eytan Fox DrameAvec Ohad Knoller, Oz ZehaviUn jeune cardiologue rencontre des militaires dans le sud de Tel Aviv.

La Stratégie de la poussetteDe Clément Michel ComédieAvec Raphaël Personnaz, Charlotte Le BonUn jeune trentenaire doit s’occuper d’un bébé et en profite pour reconquérir la femme de sa vie.

ManiacDe Franck Khalfoun HorreurAvec Elijah Wood, Liane BalabanLe timide propriétaire d’une boutique de mannequins fait la connaissance d’une jeune artiste.

L’Homme aux poings de ferDe RZA ActionAvec RZA, Russell CroweUn forgeron est spécialisé dans la confection d’armes de poings dans la Chine féodale.

RenoirDe Gilles Bourdos DrameAvec Michel Bouquet, Christa TheretAuguste Renoir fait la connaissance d’Andrée. Elle sera son dernier modèle.

Gimme the LootDe Adam Leon DrameAvec Ty Hickson, Zoë LescazeDeux jeunes graffeurs se donnent pour défi de tagguer la pomme géante du Shea Stadium.

9 janvierSelkirk, le véritable Robinso CrusoëDe Walter Tournier AnimationUn jeune corsaire est abandonné sur une île déserte et découvre la vie en pleine nature.

Les Jeux des nuages et de la pluieDe Benjamin Lajarte DrameAvec Hiam Abbass, Audrey DanaPlusieurs destins vont se croiser en 24 heures : une mystérieuse femme chinoise, un couple de magiciens, une serveuse, un cadre chinois et un détective américain.

The MasterDe Paul Thomas Anderson Drameavec Joaquin PhoenixUn jeune homme devient le bras droit du fondateur d’une nouvelle religion dans les années 50 aux États-Unis.

Paradis : AmourDe Ulrich Seidl Drameavec Maria Hofstätter, Gabriel MwaruaSur les plages du Kenya, les Européennes sont appelées les « sugar mamas ».

Aujourd’huiDe Alain Gomis Drameavec Aïssa Maïga, Saül WilliamsSatché vit sa dernière journée. Il va alors parcourir un voyage intérieur : son enfance, sa maison maternelle, ses amis d’adolescence…

Une histoire d’amourDe Hélène Fillières Drameavec Benoît Poelvoorde, Laetitia CastaUne jeune femme devient la maîtresse d’un homme qui l’initie au maniement des armes.

Un Prince (presque) charmantDe Philippe Lellouche Comédie dramatiqueavec Vahina Giocante, Vincent PerezUn carriériste pressé croise la route d’une jeune femme libre.

Comme un lionDe Samuel Collardey Drameavec Jean-François Stévenin, Mytri AttalUn jeune sénégalais de 15 ans est recruté par un agent pour intégrer un club de foot.

16 janvierAlceste à bicyclette De Philippe Le Guay Comédieavec Fabrice Luchini, Lambert WilsonUn grand comédien a mis fin à sa carrière et vit des jours paisibles sur l’Ile de Ré. Un confrère souhaite pourtant l’embaucher pour interpréter Le Misanthrope.

Ultimo Elvisde Armando Bo Drameavec John McInerny, Griselda SicilianiCarlos Gutiérrez joue le rôle d’Elvis, au travail comme sur scène.

Tu honoreras ta mère et ta mèrede Brigitte Roüan Drameavec Nicole Garcia, Eric CaravacaUne femme se rend en Grèce pour organiser le traditionnel festival avec ses quatre fils. Mais celui-ci est annulé.

L’homme qui viendrade Giorgio Diritti Drameavec Maya Sansa, Alba RohrwacherRécit du massacre de Marzabotto qui eut lieu durant la seconde guerre mondiale.

Pauvre Richardde Malik Chibane Comédieavec Frédéric Diefenthal, Elsa LunghiniDeux amis vivent dans un quartier de banlieue où tout le monde se connait. Leur vie va basculer lorsque l’un des deux gagne à la Loterie Internationale.

Django Unchainedde Quentin Tarantino Westernavec Leonardo DiCaprio, Samuel L. JacksonDjango devient chasseur de primes de première classe et élimine les mauvais garçons pour le profit.

Paulettede Jérôme Enrico Comédieavec Bernadette Lafont, Carmen MauraPaulette ne parvient pas à vivre avec sa petite retraite et décide de se lancer dans la vente de cannabis.

La Paradede Srdjan Dragojevic Comédie dramatiqueavec Nikola Kojo, Milos SamolovUn parrain de Belgrade doit assurer la sécuriré de la première Gay pride de Serbie.

Une histoire d’amour le 9 janvier

Alceste à bicyclette le 16 janvier

Django Unchained le 16 janvier

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Cinéma 23

23 janvierLe Dernier rempartde Ji-Woon Kim Actionavec Arnold SchwarzeneggerUn patron de cartel de la drogue s’enfuit d’un tribunal afin de regagner la frontière mexicaine.

Maxde Stéphanie Murat Comédieavec Jean-Pierre Marielle, Mathilde SeignerUne petite fille fait appel à une femme pour se trouver une nouvelle maman.

L’Ivresse de l’argentde Im Sang-Soo Drameavec Kim Kang-Woo, Youn Yuh-JungLe secrétaire d’une dirigeante d’un grand empire industriel s’occupe de ses affaires douteuses.

Mariage à Mendozade Edouard Deluc Comédieavec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot Deux frères se rendent en Argentine pour célébrer le mariage de leur cousin.

Somebody Up There Likes Mede Bob Byington Comédieavec Jess Weixler, Mike WachsUn jeune homme doit gérer mariage, divorce et carrière. Sa deuxième femme et son meilleur ami lui viennent en aide.

Malcolmde Ashley Cahill Thrilleravec Rebecca Dayan, Jennifer MurrayUn jeune intellectuel new yorkais a plusieurs centres d’intérêts : le cinéma, New York... et le crime de masse.

Blancanievesde Pablo Berger Comédieavec Maribel Verdú, Ángela MolinaUne jeune fille, tourmentée par sa belle-mère, s’enfuit avec ses nouveaux amis : les sept nains.

Too Much Love Will Kill Youde Christophe Karabache Drameavec Yann Sorton, Joelle HélaryUne jeune femme russe fuit sa vie et se rend à Beyrouth pour être danseuse dans un cabaret.

Zero Dark Thirtyde Kathryn Bigelow Thrilleravec Jason Clarke, Jessica ChastainLa capture d’Oussama Ben Laden racontée par plusieurs hommes et femmes de la CIA qui ont rendu l’opération « Zero Dark Thirty » possible.

Cookiede Léa Fazer Drameavec Alice Taglioni, Virginie EfiraUne jeune chinoise disparaît en abandonnant son fils de six ans. Adeline et sa sœur décident de partir à la recherche de la maman.

Rue Mandar (pour que l’année soit douce)de Idit Cebula Comédie dramatiqueavec Sandrine Kiberlain, Richard BerryLors des funérailles de leur mère, des enfants se retrouvent.

30 janvierHappiness Therapyde David O. Russell Comédie romantiqueavec Bradley Cooper, Robert De NiroAprès un long séjour en institut psychiatrique, Pat Solatano emménage chez ses parents et tenter de renouer avec son ex-femme.

Un Week-end en famillede Hans-Christian Schmid Drameavec Lars Eidinger, Ernst StötznerUn écrivain se rend dans sa famille pour y passer le week-end.

Afterde Géraldine Maillet Romanceavec Julie Gayet, Bakari SangaréUn homme et une femme se rencontrent dans un restaurant.

Les Chevaux de Dieude Nabil Ayouch Drameavec Abdelhakim RachidUn jeune homme devient islamiste radical suite à une incarcération et persuade son frère de le rejoindre.

Dans la brumede Sergeï Loznitsa Drameavec Vladimir Svirskiy, Vladislav AbashinRussie, 1942. Un train déraille et un cheminot est arrêté. L’officier allemand décide de lui laisser la vie sauve...

Crawlde Hervé Lasgouttes Drameavec Swann Arlaud, Anne MarivinMartin apprend que son amie est enceinte. Il prend alors peur et décide de disparaître.

Invisiblede Michal Aviad Drameavec Ronit Elkabetz, Evgenia DodinaDeux femmes victimes du même violeur se rencontrent par hasard.

Lincolnde Steven Spielberg Biopicavec Daniel Day-Lewis, Sally FieldRécit des derniers mois de mandat du 16ème président des États-Unis : Abraham Lincoln. Le pays est alors en proie à la guerre civile.

7 Psychopathesde Martin McDonagh Comédieavec Michael Pitt, Michael StuhlbargUn scénariste est en panne d’inspiration. Son meilleur ami décide de l’aider.

Amitiés sincèresde François Prévôt-Leygonie Comédieavec Gérard Lanvin, Jean-Hugues AngladeWalter Orsini a pour devise de ne jamais mentir. Mais son entourage ne partage pas cet avis...

Intersectionsde David Marconi Thrilleravec Roschdy Zem, Frank GrilloUn couple de new-yorkais est en lune de miel au Maroc. Mais leur voyage ne va pas se passer de manière paisible...

Rendez-vous à Kirunade Anne Novion Drameavec Kim Bodnia, Lia BoysenUn architecte doit se rendre en Laponie pour reconnaître le corps d’un étranger : son fils.

6 févrierGangster Squadde Ruben Fleischer Thrilleravec Emma Stone, Ryan GoslingMickey Cohen est un parrain de la Mafia qui règne sur Los Angeles. Une petite brigade va tenter de détruire son empire.

Shadow Dancerde James Marsh Thrilleravec Clive Owen, Gillian AndersonUne jeune veuve est arrêtée après un attentat avorté. Un agent secret lui propose d’espionner sa famille au lieu de purger 25 ans de prison.

Hitchcockde Sacha Gervasi Biopicavec Anthony Hopkins, Helen MirrenLe réalisateur Alfred Hitchcock s’intéresse à l’histoire d’un tueur en série. Soutenu par son épouse, il va réaliser le film le plus controversé de sa carrière : Psychose.

La Bande des Jotasde Marjane Satrapi Comédieavec Marjane Satrapi, Maria de MedeirosDeux amis se rendent en Espagne pour disputer un tournoi de badminton. Suite à un échange de bagages, ils doivent devenir des tueurs à gages...

Oufde Yann Coridian Drameavec Valeria Golino, Eric ElmosninoUn homme est interné suite à un accès de rage. À sa sortie, il tente de reconquérir son épouse.

Ici et là-basde Antonio Méndez Esparza Drameavec Pedro De los SantosUn homme retourne dans sa famille après avoir travaillé aux États-Unis. Il retrouve sa femme et ses filles.

Arrêtez-moide Jean-Paul Lilienfeld Thrilleravec Miou-Miou, Sophie MarceauUne femme se rend à la police pour confesser le meurtre de son mari violent. Elle est reçue par une policière qui l’interroge.

La Fille de nulle partde Jean-Claude Brisseau Drameavec Virginie Legeay, Jean-Claude BrisseauUn professeur à la retraite recueille une SDF qui s’est faite agresser.

Chatrakde Vimukthi Jayasundara Drameavec Tómas Lemarquis, Paoli DamUn architecte se rend à Dubaï pour commencer un chantier. Il renoue avec une amie : Paoli.

Photode Carlos Saboga Drameavec Anna Mouglalis, Marisa ParedesElisa découvre que son père n’est pas celui qu’elle croyait. Elle tente de percer la vérité en se rendant à Paris et Lisbonne.

Celui qui revientde Asoka Handagama Drameavec Dharshen DharmarajUn ex-combattant Tamoul retourne dans son village après la guerre du Sri Lanka. Il tente de retrouver son ancienne vie.

Lincoln le 30 janvier

Alceste à bicyclette le 16 janvier

Rue Mandar le 23 janvier

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