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    LEONS

    SRIES

    DIVERGENTES.

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    DU MME AUTEUR.

    Leons

    sur la Thorie des

    fonctions

    {lments

    del thorie

    des

    ensembles

    et

    applications).

    Grand

    in-8

    '.

    3

    fr.

    5o.

    .Yoiivelles leons

    sur la thorie

    des

    fonctions.

    Leons sur

    les

    fonctions

    entires.

    Grand

    in-8

    3 fr.

    5o.

    EX PREPARATION.

    Nouvelles leons sur la

    thorie

    des fonctions.

    Leons

    sur

    les

    sries

    termes positifs.

    Grand

    in-8.

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    NOUVELLES

    LEONS

    SUR

    LA

    THEORIE

    DES

    FONCTIONS.

    LEONS

    SRIES

    DIVERGENTES

    Emile

    BOREL,

    M.VITRI DI C0> iNOKMALE

    SUPliRlEURl

    i^0

    s^^^^

    PARIS,

    GAUTHIER-

    VILLARS,

    IMPRIMEUR-LIRRAIRE

    DE l'oBSKRVATOIRE

    D I

    PARIS

    ET

    DU

    BUREAU DES

    LONGITUDES,

    Quai

    des

    Grands-Augustins,

    55.

    1901

    (Tous

    liroils

    rservs.)

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    Qft

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    PRFACE.

    L'accueil

    favorable que

    le

    public

    matbmaticjue a

    bien

    voulu

    faire

    aux

    deux

    Ouvrages

    que

    j'ai

    dj

    publis sur la

    Tborie des

    fonctions m'est

    un prcieux

    encouragement

    continuer

    la tche

    cpie

    j'ai

    entreprise. Comme

    je

    l'ai

    dj

    dit dans

    une prcdente

    Prface, mon

    intention est

    de

    faire paratre

    une

    srie de petits

    Livres qui

    soient,

    autant

    que

    possible, indpendants les uns des

    autres

    :

    pour

    pouvoir

    lire chacun

    d'eux,

    il sufft de connatre les

    principes

    gn-

    raux

    de

    la

    Thorie

    des

    fonctions

    tels

    qu'ils se

    trouvent

    dans

    tous

    les

    cours d'Analyse.

    La

    thorie des

    sries

    divergentes

    a

    fait l'objet

    de mon

    enseignement

    l'cole

    Normale en

    1899-

    1900;

    mais ces

    Leons sont

    notablement

    plus

    tendues

    que

    mon

    Cours;

    le

    Chapitre

    V,

    notamment, renferme

    l'exposition de certains

    rsultats nouveaux que

    j'ai obtenus

    depuis un an.

    M.

    Dauzats,

    agrg-bibliothcaire

    l'Ecole

    Normale, qui

    avait suivi mon cours,

    avait

    bien voulu

    m'offrir

    de le r-

    diger.

    Par suite

    de

    diverses

    circonstances indpendantes

    de

    sa volont,

    il n'a

    pu

    donner suite que partiellement

    ce

    projet

    :

    la

    rdaction

    du

    Chapitre

    T

    lui

    est

    seule

    due.

    Je

    tiens

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    lui

    exprimer

    ici ma

    vive reconnaissance

    pour les soins

    qu'il

    a

    donns

    cette

    rdaction.

    tant

    donn

    l'intrt

    que

    me

    parat

    prsenter

    le

    problme

    des

    sries

    divergentes

    et vu

    les

    polmiques

    ardentes qu'il a

    autrefois

    souleves,

    j'ai cru

    devoir faire

    prcder

    d'une

    courte

    Introduction

    historique

    l'exposition

    des

    thories

    modernes.

    Cette

    Introduction

    se

    termine par quelques

    considrations

    gnrales sur les

    sries

    divergentes

    et

    par

    (|uelques

    indications

    sur le

    plan de

    ces

    Leons.

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    INDEX.

    Pages.

    I.NTRODLT.TION.

    Historique

    et

    gnralits

    i

    Ch.vp.

    I.

    Les sries

    asymptotiques

    21

    Chap.

    II.

    Les fractions continues

    et la

    thorie

    de Stieltjes.

    .

    55

    Chap.

    III.

    La

    thorie

    des sries

    sommables

    87

    Chap.

    IV.

    Les

    sries

    sommables

    et

    le prolongement

    ana-

    lytique

    1 20

    Chap.

    V.

    Les

    dveloppements

    en

    sries

    de

    polynmes

    i56

    Table

    des

    matires

    1 83

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    LEONS

    SRIES

    DIVERGENTES.

    INTRODUCTION.

    HISTORIQUE ET GNRALITS.

    Les

    sries

    divergentes

    axa

    ni

    ^ibel et

    Caucliy.

    On s'accorde gnralement

    pour

    dater

    les dbuts

    de

    l'Analyse

    moderne des

    travaux

    d'Abel

    et

    de Cauchy.

    Ce

    qui

    caractrise

    surtout

    ces

    deux

    gomtres,

    c'est

    le souci

    de

    la

    rigueur

    parfaite

    des

    raisonnements

    :

    c'est l

    la

    rforme

    essentielle

    qu'ils

    ont intro-

    duite dans les

    Mathmatiques.

    Sans doute,

    avant

    eux,

    bien

    des

    gomtres

    avaient fait

    des

    raisonnements rigoureux;

    plusieurs

    mme

    avaient

    une

    sret

    parfaite

    et

    ne se trompaient

    que d'une

    manire

    exceptionnelle.

    D'autre part,

    depuis Abel

    et

    Cauchj, il

    a t imprim

    souvenl

    des

    raisonnements

    inexacts^,

    et eux-mmes

    n'ont

    pas

    toujours

    chapp

    l'erreur.

    Mais le

    point

    essentiel

    est d'avoir proclam

    hautement

    et nettement

    qu'un raisonnement

    non rigoureux,

    un

    raisonnement

    par

    induction

    ou

    par

    peu prs,

    doit

    tre,

    en

    Mathmatiques,

    considr

    comme inexistant.

    Ce

    principe une

    fois

    |)Os,

    il

    appartenait

    aux successeurs

    d'Abel

    et

    de

    Cauchy d'en

    tirer

    toutes

    les

    consquences

    et d'introduire

    peu

    peu la rigueur

    parfaite

    des

    mthodes

    et

    des raisonnements

    qui caractrise le

    dveloppement

    mathmatique

    de la

    seconde

    moiti

    du

    sicle

    qui

    vient

    de finir.

    E.

    B.

    (3)

    I

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    2

    INTRODUCTION.

    Il

    est

    incontestable que

    la

    rvolution ainsi

    accomplie

    a con-

    stitu

    un

    grand

    progrs

    et

    qu'elle

    tait

    indispensable.

    On

    peut

    toutefois

    se

    demander si

    l'abandon

    complet des

    mthodes

    moins

    rigoureuses

    des

    gomtres

    du

    xviii^

    sicle

    a

    t

    un

    bien

    au

    point

    de

    vue

    de

    la

    facilit

    de la

    dcouverte

    mathmatique.

    Il

    a

    pu tre

    ncessaire

    de

    les al)andonner

    momentanment

    d'une

    manire

    complte,

    pour permettre au principe

    de

    la

    rigueur

    ncessaire

    de

    s'tablir

    sans

    contestation;

    mais

    maintenant

    que

    ce

    principe

    est

    tabli

    d'une

    manire

    dfinitive

    et

    irrvocable,

    l'tude

    des m-

    thodes

    anciennes

    peut avoir

    du

    bon,

    condition,

    bien

    entendu,

    qu'on

    les

    emploie

    seulement

    comme

    procd

    de

    recherche,

    en

    se

    rservant

    de

    dmontrer

    ensuite

    les

    rsultats

    par les

    mthodes

    rigoureuses de

    l'Analyse moderne.

    La

    thorie

    des sries divergentes est l'une

    de celles

    auxquelles

    s'appliquent

    le

    plus immdiatement les gnralits

    qui

    prcdent;

    nous

    allons

    nous

    occuper

    exclusiveinent

    de

    cette thorie,

    et tout

    d'abord rechercher

    quel

    tait

    l'tat

    de

    la

    question

    avant les

    pre-

    miers

    travaux

    d'Abel

    et

    de

    Cauchj.

    Le

    procd le

    plus

    commode,

    et

    peut-tre

    aussi

    le

    plus sr,

    pour faire

    cette

    recherche, consiste

    consulter

    le grand

    Trait de

    Calcul

    diflrenliel

    et

    intgral

    de

    Lacroix

    (').

    On peut

    considrer, en

    eflet,

    que cet Ouvrage

    rsume l'Ana-

    Ijse

    ancienne; en le

    comparant

    avec VAnalyse

    algbrique

    de

    Caucliy

    (-),

    publie seulement quelques

    annes aprs,

    on

    mesure

    toute

    la

    distance

    qui

    spare

    les

    Mathmatiques

    du

    xviii^

    sicle

    des

    Mathmatiques

    du xix*^. Peu

    de comparaisons

    sont

    plus

    instruc-

    tives

    pour

    l'histoire

    de

    la

    Science.

    Mais revenons aux

    sries divergentes

    et voyons

    ce

    que

    nous

    apprend

    leur

    sujet le

    Trait

    de Lacroix;

    nous emprunterons

    aussi

    quelques

    renseignements bibliographiques

    au substantiel

    article de M.

    Pringsheim

    dans rEncyclopdie

    Burkhardt-Meyer

    (s).

    11

    importe

    tout

    d'abord

    d'tablir

    une

    distinction

    entre

    les

    sries

    purement

    numriques et

    les

    sries analytiques, c'est--dire

    dont

    (') S.

    -F. Lacroix, Trait du Calcul

    diffrentiel

    et

    du

    Calcul

    intgral,

    se-

    conde

    dition,

    3

    vol.

    ia-4,

    Paris,

    i8io,

    i8i4

    el

    1S19.

    (-)

    OEuvres

    de

    Cauchy,

    srie

    II, t. III.

    La premire

    dition

    est de

    1821.

    (')

    Encyclopdie

    der

    niatliematisclien

    Wissenschaften,

    I,

    A.

    3.

    39-40.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    17/206

    HISTORIQUE ET

    GNRALITS.

    3

    les termes sont des

    fooclions

    d'une

    variable

    (ou

    de

    plusieurs; mais

    nous nous

    bornerons

    au cas

    d'une

    seule).

    En

    ce

    qui concerne

    les

    sries

    divergentes

    numriques,

    l'impos-

    sibilit

    apparat

    d'abord

    immdiatement

    de

    les

    utiliser

    directement

    pour

    un

    calcul

    prcis.

    Il

    est

    cependant un cas

    dans lequel

    elles ont

    paru

    pouvoir

    servir

    un

    calcul

    approximatif; et, en

    fait,

    dans

    la

    pratique,

    on

    n'a

    jamais besoin que d'une

    approximation

    limite;

    il

    est

    mme

    |)resque

    toujours

    impossible

    de

    faire

    un

    calcul

    exact.

    Le

    cas

    dont

    nous voulons parler est celui

    o

    les termes

    de la

    srie

    divergente

    commencent

    dcrotre

    jusqu'

    un

    certain

    terme

    minimum,

    pour

    augmenter

    d'ailleurs

    ensuite

    au

    del

    de toute limite.

    En

    calculant

    la

    somme de la

    srie

    jusqu'au

    terme minimum,

    on

    peut

    esprer

    avoir

    un rsultat

    approcb, dont

    l'approximation

    sera du

    mme

    ordre de

    grandeur

    que

    ce terxne

    et pourra,

    par

    suite,

    tre

    trs

    notable,

    si

    ce

    terme est suffisamment petit.

    Souvent mme,

    on

    n'aura

    pas

    besoin

    d'aller

    jusqu'au

    terme

    minimum,

    qui

    occupera

    un

    rang

    trs

    lev

    et

    sera

    bien plus

    petit

    que

    l'approximation

    dsire; on calculera

    simplement

    les

    pre-

    miers

    termes

    de

    la

    srie,

    jusqu'

    ce

    qu'on

    arrive

    des

    termes

    assez

    petits pour

    qu'on

    puisse les considrer

    comme

    ngligeables,

    et

    l'on adoptera la

    somme ainsi

    trouve pour

    valeur

    approche

    de

    la

    srie.

    L'exemple

    classique

    en

    Analyse

    de

    la

    srie

    pour

    laquelle

    cette

    mthode

    russit

    est

    la

    srie

    de

    Slirling;

    mais

    nous

    aurons

    l'oc-

    casion

    d'y revenir

    tout

    l'heure.

    Un

    exemple

    plus

    important

    est

    celui des

    sries que

    les astronomes

    emploient

    dans

    leurs

    calculs;

    ils les ont

    utilises

    longtemps sans

    se

    douter

    qu'elles

    taient

    divergentes,

    en calculant

    seulement

    les

    premiers

    termes.

    Depuis

    que M.

    Poincar,

    dans un

    Mmoire

    clbre

    ('),

    a

    dmontr

    leur

    divergence,

    on

    continue

    les utiliser

    dans

    bien

    des cas,

    car

    on

    y

    est

    encoui^ag

    par

    l'exactitude

    des

    rsultats

    obtenus,

    en

    tous

    points

    conformes

    aux

    observations.

    Nous verrons,

    dans

    le

    Cha-

    pitre I,

    consacr

    la

    thorie

    des sries

    asymptotiques

    de

    M.

    Poin-

    car,

    comment

    cette thorie

    permet

    de

    se rendre

    compte

    de

    ce

    fait,

    en

    apparence

    paradoxal.

    (') Acla

    Diathemalica.

    l. \III.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    18/206

    4

    INTRODUCTION.

    Mais

    il est

    des

    si'ies divergentes

    numriques

    qui prsentent

    un tout autre

    caractre

    5

    leurs

    termes

    ne

    vont

    pas

    en

    dcroissant,

    ou

    mme

    croissent

    constamment

    partir

    du premier

    et

    augmen-

    tent

    au

    del

    de

    toute

    limite.

    Comme

    exemples

    typiques

    de telles sries,

    on

    peut

    citer

    les

    deux

    suivantes,

    que l'on

    rencontre

    assez frquemment

    dans

    les

    applications,

    et

    qui

    sont

    tudies

    toutes

    deux dans

    le Trait

    de

    Lacroix

    :

    (1)

    I

    I

    -+-

    1

    I

    I

    T

    ^.

    .

    .

    (

    2

    )

    1

    1

    .

    2

    -^

    I .

    '-

    .

    j

    I

    .

    >,

    .

    '3

    .

    I

    -1-

    I

    .

    >.

    .

    3

    .

    4

    .

    5

    ....

    La

    srie (i), qui parat avoir t considre

    pour la

    premire

    fois

    par

    Jacques

    Bernoulli

    et

    Lcibnitz,

    a t

    trs

    souvent

    choisie

    comme type

    de

    srie divergente; elle

    a

    donn

    lieu,

    depuis

    Euler

    jusqu' Cauchy,

    de

    nombreuses

    discussions, et,

    aprs

    Cauchy,

    on l'a souvent signale

    comme

    exemple

    de

    l'emploi illgitime

    des

    sries

    divergentes.

    Euler

    considre

    la

    somme

    de

    la srie

    (i)

    comme

    gale

    ; et

    cette

    affirmation

    a

    pour

    lui la

    signification

    suivante

    :

    s\,

    par

    un

    calcul

    quelconque, on

    est conduit la

    srie

    (1),

    le

    rsultat

    de

    ce

    calcul

    est certainement

    -

    Ainsi

    prsente

    et

    prise

    la lettre, la proposition d'Euler

    n'est

    certainement

    pas

    exacte,

    et

    l'on

    ne

    tarda

    pas

    s'en

    apercevoir.

    Dj

    plusieurs

    auteurs, Pierre

    Varignon,

    Nicolas

    Bernoulli,

    d'Alembert,

    avaient

    signal le danger de

    l'emploi

    des

    sries

    divergentes.

    J'emprunte

    M.

    Pringsheim

    la

    citation

    suivante

    de

    d'Alembert : Pour moi,

    j'avoue

    que

    tous

    les raisonnements

    fonds

    sur

    les

    sries

    qui

    ne

    sont

    pas

    convergentes... me

    para-

    tront trs

    suspects,

    mme

    quand les

    rsultats s'accorderaient

    avec

    des

    vrits

    connues

    d'ailleurs.

    [Opusc.

    math.,

    5,

    1768,

    p.

    i83).

    Pielativemcnt

    la

    srie

    d'Euler,

    l'objection

    suivante

    se prsenta

    bientt.

    Soient

    n et

    m

    [n

    a,,x =

    lim

    dans

    le

    cas

    o

    la

    limite

    du

    second

    membre

    existe.

    On

    voit

    ainsi

    ()

    Voir, pour celle

    discussion,

    Lacroix, i.

    III,

    p.

    i6o;

    cl

    Lagrange,

    Rapport

    sur

    le

    Mmoire

    de

    Caliet,

    dans

    le

    Tome

    III

    des

    Mmoires de la

    classe des

    Sciences

    mathmatigues et physiques de

    l'Institut.

    (-)

    Journal

    de Crelie, t.

    89,

    p.

    26>.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    20/206

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    21/206

    HISTORIQUE

    ET

    GNRALITS.

    7

    conclure,

    avec

    M.

    Pringsheim,

    que

    raffirmalion

    d'Euler

    est d-

    pourvue

    de

    toute

    valeur

    et

    doit

    tre

    compltement

    rejete?

    Nous

    ne le pensons pas.

    Il importe,

    en

    efet, de

    remarquer que les

    anciens

    gomtres

    n'avaient

    point

    l'habitude

    de

    construire

    artifi-

    ciellement

    des

    expressions

    analytiques

    compliques pour

    prouver

    telle

    ou

    telle

    opinion; ils se

    contentaient, d'habitude, de

    calculer

    sur les expressions

    qui

    se

    prsentaient

    naturellement

    eux, au

    cours de

    leurs

    recherches.

    Il

    doit

    donc tre

    expressment

    sous-entendu, dans l'affirmation

    d'Euler

    que,

    si

    /'on

    est conduit

    la

    srie

    {^)

    par

    ti'

    importe quel

    (')

    On devra, bien entendu,

    tenir

    compte des

    remarques

    de

    Lagrange

    rappeles

    page

    5,

    relativement

    aux sries

    qu'il

    est

    naturel

    de

    considrer

    comme

    incom-

    pltes

    et

    de

    complter

    par des termes

    nuls. Si

    cependant

    la

    loi

    des

    termes

    man-

    quants

    est

    suffisamment

    rgulire,

    la

    proposition d'Euler parat tre encore

    vraie.

    Mais

    je

    ne

    puis ici

    prciser le sens

    du

    mot rgulire;

    je

    renverrai

    mes Leons

    sur les

    fonctions

    entires.

    Note

    II,

    o

    l'on trouvera quelques indications

    ce

    sujet,

    en

    attendant

    que

    je

    puisse publier une thorie

    gnrale

    de

    la

    croissance

    des

    fonctions.

    Comme exemple

    d'une

    srie

    importante

    en

    Analyse

    et

    o

    il

    manque des termes

    en grand

    nombre,

    on

    peut

    citer

    la

    suivante

    s

    =

    f-i-q~g*-i-q^-r-

    q'^-i-

    q-'-'-r-

    q^^

    .

    .

    ..

    Lorsque

    q

    tend

    vers

    i par valeurs relles, la

    limite

    de

    s

    est ? de

    sorte

    que

    l'on

    a,

    la

    limite

    Voici

    de

    ce

    fait une

    dmonstration

    trs

    lgante, due

    M. J. Tannery.

    On

    a

    ^d^)

    =

    i^^( i) 2

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    22/206

    INTHOUUCTIOX.

    calcul,

    on

    peut

    sans

    hsilaiion la

    remplacer

    par

    -,

    qu'il

    s'agit

    seulement

    des

    calculs

    que

    l'on

    sera conduit

    naturellement

    faire,

    et

    non

    d'expressions

    construites

    exprs

    pour

    mettre

    la

    rgle

    en

    dfaut. Pour

    prouver

    donc

    que l'affirmation

    d'Euler

    est

    fausse,

    en

    se

    plaant

    au point de

    vue

    d'Euler,

    il

    faudrait

    fournir

    l'exemple

    d'un

    gomtre

    qui,

    n'ayant

    aucune

    proccupation relative aux

    sries

    divergentes

    et

    la

    lgitimit

    de

    leur

    emploi, a

    trouv,

    dans

    des

    calculs

    ajant

    pour

    objet

    des

    recherches

    d'un

    ordre

    tout

    diffrenl, une

    srie telle

    que

    (5),

    pour

    laquelle

    la rgle

    d'Euler

    est

    en

    dfaut.

    Tant

    qu'on

    n'aura pas

    fourni

    un

    tel

    exemple, on

    pourra

    dire

    que celte

    rgle

    est

    exacte, au point

    de

    vue

    pratique et expri-

    mental,

    puisque,

    depuis

    un

    sicle, elle

    n'aurait

    tromp aucun

    des

    gomtres

    qui

    l'auraient

    applique,

    sauf

    ceux

    qui

    se

    seraient

    pr-

    cisment

    propos comme but de

    la

    mellre

    en dfaut;

    ceux-l,

    non

    plus, n'auraient

    d'ailleurs

    pas t tromps,

    puisqu'ils savaient

    l'avance

    le

    but

    vers lequel

    ils

    tendaient.

    Aussi

    n'y a-t-il point lieu

    de

    blmer

    Fourier

    de

    s'en tre

    servi

    sans

    scrupule

    [uvres, t. I,

    p.

    206).

    Fourier

    fait

    d'ailleurs

    usage,

    dans le

    mme Ouvrage

    (p.

    191)

    de

    produits

    infinis

    diver-

    gents et il suffit

    de consulter

    la

    Note dans

    laquelle

    M.

    Darboux

    a

    rtabli

    le

    raisonnement

    rigoureux, pour

    se

    rendre compte

    que

    Fourier savait

    parfaitement

    ce

    qu'il

    faisait

    et

    ne

    risquait

    nulle-

    ment

    de

    se

    tromper.

    Mais

    nous nous

    sommes

    assez

    tendus

    (

    '

    )

    sur la

    srie

    (i); disons

    quelques mots

    de la srie

    {1}

    I

    (.2

    1.^.3

    1

    . 9.

    .

    3

    .

    4

    -^

    1

    .

    2

    .

    3

    .

    4

    -

    5

    .

    .

    .

    on

    en

    conclut immdiatement

    le

    tlicoriiie

    que

    nous

    avons

    nonc

    rehilivcmenl

    la srie

    s.

    Ce

    thorme

    peut

    s'tendre,

    par

    l'emploi

    des

    formules

    de

    transformation

    (Tan-

    NERY

    et MoLK,

    Trait

    des

    fonctions

    elliptiques, t. II,

    formule

    XLIIIg),

    au cas

    o

    l'on

    suppose

    que

    q

    tend

    vers

    i

    en suivant

    un

    chemin quelconque

    non

    tan-

    gent au cercle

    de

    convergence;

    je

    dois

    aussi

    ce dernier

    rsultat

    une ohligeante

    communication de

    M.

    Tannery.

    (')

    Faisons

    observer

    cependant que, si

    l'on attribue

    une

    somme

    la srie

    (1),

    cette

    somme ne

    saurait

    tre autre que -; car si l'on

    pose

    S

    =1

    I

    ~

    r

    I

    H- ...

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    23/206

    HISTORIQUE

    ET

    GENERALITES.

    9

    Il

    ne

    peut

    tre ici

    question de

    prendre

    une

    moyenne

    de

    sommes

    successives;

    cette

    moyenne

    n'existe pas;

    on

    ne peut pas

    non

    plus,

    comme

    il pourrait

    tre

    suggr

    par

    ce

    qui prcde,

    introduire

    une

    vai'iable

    x

    et

    cliercher

    la

    limite

    de

    la

    srie

    {>,)'

    1

    [

    .'IX

    -h

    \

    .i.O.V-

    I

    .

    -2

    .

    3 .

    4

    373

    -i-

    .

    .

    .

    lorsqu'on

    y

    fait x=i.

    Cette

    srie

    (2)'

    est,

    en

    effet,

    divergente

    pour

    toute valeur de

    x.

    Lacroix obtient

    la somme de la

    srie

    (2)

    |)ar une

    transforma-

    lion

    assez

    complique

    (t.

    ll,

    p,

    347);

    le rsultat

    ainsi

    oblenu

    concide

    d'ailleurs avec

    la valeur d'une

    intgrale

    qui donne

    nais-

    sance

    la srie

    (2)'

    et dont nous

    parlerons plus

    loin

    (p.

    56).

    Sans

    qu'il

    soit

    ncessaire

    d'insister davantage,

    on

    voit

    que,

    malgr des

    hsitations

    et des

    scrupules

    qui

    devaient

    mettre en

    garde

    contre les

    erreurs

    grossires,

    les

    gomtres

    du

    temps

    de

    Lacroix avaient

    d'assez

    bonnes

    raisons

    exprimentales

    d'avoir

    confiance dans

    les sries

    divergentes,

    mme

    numriques.

    A

    plus

    forte

    raison

    employaient-ils

    sans

    le

    moindre

    scrupule

    les

    sries divergentes

    dont

    les termes

    taient des

    fonctions

    d'une

    variable.

    Considrant simplement au

    point

    de

    vue

    formel

    les

    calculs

    excuts

    sur

    ces

    sries,

    ils

    taient

    amens

    constater que

    les

    rsultats

    de ces

    calculs exprimaient

    des

    faits

    analytiques

    prcis,

    d'o

    ils

    tiraient

    des consquences le

    plus

    souvent,

    sinon

    toujours, exactes

    (^).

    Nous verrons

    plus

    loin

    comment de

    tels

    rsultats

    sont

    aisment

    explicables.

    on

    a

    S

    == -(,

    -1

    +

    I-I+...)=I-S

    d'o

    S

    =

    -

    Relativement aux objections que l'on

    pourrait faire

    ce

    raisonne-

    ment,

    en

    changeant

    l'ordre

    des

    termes,

    voi/-

    plus

    loin,

    p.

    17.

    ('

    )

    Le

    passage suivant

    du

    Trait

    de

    Lacroix

    (t.

    I,

    p.

    4)

    niontre trs

    nettement

    le

    point de

    vue auquel

    il

    se plaait

    :

    Il

    est

    propos de

    faire

    attention

    au

    mot

    dcvcloppement

    que

    l'on

    emploie

    ici

    au

    lieu de

    celui

    de

    valeur;

    car une srie ne

    donne pas

    toujours

    la

    valeur

    de

    la

    fonction

    laquelle

    elle

    appartient

    :

    quelquefois

    mme,

    au

    lieu

    d'en approcher

    davantage,

    mesure qu'on

    prend

    plus

    de

    termes, elle

    s'en

    loigne

    sans

    cesse,

    ainsi

    qu'on

    peut le

    remarquer sur

    la

    fraction dveloppe

    suivant

    les

    puis-

    sances

    de

    X.

    La srie

    qui en

    rsulte ne donne

    des

    rsultats

    convergents vers la

    vraie

    valeur

    ([uc

    dans

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    24/206

    lO

    INTRODUCTION.

    En

    somme,

    on

    peut rsumer

    l'tat

    de

    la Science

    l'poque

    de

    Lacroix

    en disant que l'on

    avait

    dans les sries

    divergentes

    une

    confiance

    justifie

    par

    les

    faits,

    mais

    cependant rendue prudente

    et

    quelque

    peu

    hsitante

    par des

    difficults telles

    que celle qui a

    t

    tudie

    page

    5.

    Les

    Lravaux

    de

    CaucJiy.

    Nous venons de

    dire

    que, l'poque

    o

    Abel et Cauchy com-

    mencrent

    crire,

    on

    avait,

    dans les sries

    divergentes,

    une

    confiance

    justifie presque

    toujours, sinon toujours, par les faits.

    Aussi n'est-ce

    pas

    sans hsitation

    qu'Abel et

    Cauchy

    frapprent

    le cas o x

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    25/206

    HISTORIQUE

    ET

    GNRALITS.

    II

    d'oslracisnie

    les

    sries

    divergentes.

    Quelques cilations

    montreront

    bien

    quels

    furent

    leurs scrupules. Abel

    crit

    Hohnbo,

    le

    1

    6

    jan-

    vier

    1826 (OEm-res

    compltes

    d'Abel,

    dition Sjlow-Lie, t.

    II,

    p.

    256-25;)

    :

    Les

    sries

    divergentes

    sont, en

    gnral,

    f|uelque

    cbose

    de

    bien

    fatal,

    et

    c'est

    une

    honte qu'on ose

    y

    fonder aucune

    dmonstration...

    la

    partie

    la

    plus essentielle

    des Mathmatiques

    est

    sans

    fondement.

    Poiti-

    la

    plus

    grande

    partie les

    rsultats

    sont

    justes,

    il est

    vrai, mais c'est

    l

    une chose

    bien trange. Je

    ni occupe

    en

    chercher

    la

    raison, problme trs

    intressant

    )>.

    D'autre part, dans la

    Prface

    de

    son

    Analyse

    algbriciue,

    ds

    1821,

    Cauchy crit

    :

    J'ai

    t

    forc

    cVadmettre

    diverses

    pro|)Ositions

    qui paratront

    peut-tre

    un peu dures; par

    exemple,

    qu'une

    srie

    divergente

    n'a

    pas

    de

    somme...

    .

    On

    voit

    combien sont grands

    les scrupules

    de Cauchv

    ;

    aussi

    ne

    doit-on

    pas s'tonner qu'il se soit pos,

    lui

    aussi,

    le

    problme

    nonc

    par

    Abel

    dans

    le passage que

    nous

    avons

    cit,

    et

    ail

    recherch

    comment l'emploi des sries divergentes

    peut

    conduire,

    d'une manire

    presque constante,

    des

    rsultats

    exacts,

    tout

    en

    n'tant

    pas

    thoriquement lgitime.

    Une

    mort

    prmature

    n'a

    malheureusement

    pas permis

    Abel

    de s'occuper de cette

    (jues-

    lion,

    comme il

    en annonce l'intention

    ;

    aussi avons-nous dii

    mettre

    le

    nom

    seul

    de Cauchy en

    tte

    de

    ce

    paragraphe.

    En

    parcourant

    ses uvres, on

    se

    rend compte que

    le

    dsir

    de

    trouver un

    mode

    d'utilisation

    des

    sries

    divergentes

    ne

    l'a

    jamais

    abandonn;

    il

    y

    revient

    plusieurs reprises.

    Il

    se

    proccupe aussi

    des

    intgrales

    dfinies

    dpourvues

    de

    sens,

    question connexe

    celle

    des sries

    divergentes

    et

    pouvant

    tre

    traite par des

    m-

    thodes

    en

    partie

    analogues,

    mais

    que

    nous

    laisserons

    systmaticjne-

    ment de

    ct, dsireux

    de dlimiter bien nettement

    notre sujet,

    et

    ne

    voulant

    pas

    y

    mler

    un

    problme,

    intressant sans

    doute,

    mais

    peine

    effleur

    jusqu'ici

    et

    qui

    appelle

    encore bien

    des

    recherches.

    Sur

    les sries

    divergentes, les travaux

    de

    Cauchy

    sont d'impor-

    tance

    trs

    ingale;

    le

    court

    Mmoire

    sur

    la srie

    de

    Stirling

    (')

    se

    distingue

    nettement

    des autres par la

    clart et

    la beaut

    de

    ses

    rsultats;

    nous

    tudierons

    en

    dtail

    ce

    Mmoire au dbut du

    Cha-

    pitre

    I;

    contentons-nous

    de

    dire

    ici que Cauchy

    y

    justifie,

    pour

    (

    '

    )

    Comptes

    rendus,

    t.

    WIII,

    p.

    070.

    uvres

    de

    Caucliy,

    srie

    I,

    t.

    VIII,

    p. iS.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    26/206

    12

    INTRODUCTION.

    la

    srie de

    Slirling,

    le

    procd

    de

    calcul

    approximatif dont

    nous

    avons

    parl

    tout

    Theure

    (p.

    3),

    pour les

    sries dont les termes

    dcroissent

    d'abord

    beaucoup

    pour

    crotre

    ensuite

    au

    del

    de

    toute

    limile.

    La

    thorie

    de

    Caucliy

    ne s'applique

    d'ailleurs

    pas

    la seule

    srie

    de Stirling;

    comme

    nous

    le

    verrons,

    il

    fait

    observer

    qu'elle

    s'applique aussi

    une

    classe

    fort gnrale

    de

    sries

    ordonnes

    suivant

    les puissances

    croissantes

    de la

    variable.

    Mais

    cette

    partie

    du Mmoire de Cauchy,

    tant

    reste sans

    applications,

    est

    tombe

    dans

    l'oubli

    et

    la

    srie

    de

    Stirling

    a

    t

    le

    seul

    exemple

    classique de srie

    asymplotique,

    jusqu'au

    jour

    o

    M.

    Poincar a fait une thorie

    gnrale

    de

    cette

    classe

    de

    sries, thorie

    dont les

    traits essentiels

    sont

    exposs

    dans le

    Cha-

    pitre

    I.

    Parmi les

    autres recberches de

    Caucliv

    sur les

    sries

    diver-

    gentes,

    on

    doit citer

    sa

    thorie des sries

    syntagma

    tiques

    .

    Cauchy

    donne

    ce

    nom

    des

    sries

    ordonnes

    suivant

    les

    puissances

    de

    plusieurs

    variables et qui

    sont

    convergentes

    ou

    divergentes, sui-

    vant

    la

    manire dont on

    arrange

    leurs termes.

    Nous devons

    nous

    borner

    ces

    brves

    indications,

    renvoyant pour

    les

    dtails

    aux

    Mmoires

    de Cauchv

    (').

    Signalons cependant

    un

    fait

    curieux :

    l'analogie

    certaine,

    quoiijiie

    assez

    loigne,

    de

    ces

    recherches

    de

    Cauchy avec les travaux rcents de

    M.

    Mittag-Leffler,

    dont

    il

    sera

    question

    au Chapitre

    V.

    Nous

    devons

    d'ailleurs

    nous empresser

    de

    dire

    que les Mmoires de

    Cauchy,

    faute

    d'applications

    simples,

    taient

    comj)ltement

    tombs

    dans l'oubli,

    et que M.

    ^littag-Leffler

    n'en avait

    nulle

    connaissance

    lorsqu'il

    a

    fait sa

    belle

    dcouverte.

    Le

    fait

    essentiel qui se dgage de celte

    revue

    rapide

    des

    travaux

    de

    Cauchy

    sur

    les sries

    divergentes,

    c'est

    que le

    grand

    gomtre

    n'a jamais

    perdu

    de

    vue la question des

    sries

    divergentes

    et

    a

    cherch

    constamment

    attnuer

    cette

    proposition

    un

    peu

    dure

    ,

    suivant

    ses

    propres termes,

    qu

    une

    srie

    divergente

    n^a pas

    de

    somme.

    Les successeurs

    immdiats

    de

    Cauchy,

    au

    contraire,

    ont

    accept

    cette proposition sans

    attnuation

    ni

    restriction, et

    parais-

    sent

    avoir

    perdu compltement de vue

    les eflorts

    qu'il a

    faits

    pour

    en

    diminuer

    la brutalit. Ils conservrent

    seulement

    le

    souvenir

    (

    '

    )

    Comptes

    rendus,

    l.

    \\,

    p.

    .jjy.

    uvres

    de

    Cauchy,

    srie

    I^

    t.

    IX,

    p.

    jy.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    27/206

    IIISTOUIQl li

    ET GNRALITS.

    l3

    (le

    la thorie relalive la srie de

    Sliiling; mais la possihilil/;

    d'utilise'

    praliqueinent cette

    srie

    divergente

    apparaissait

    comme

    une

    curiosit

    tout

    fait

    isole, et

    sans

    importance au

    point

    de

    vue des

    ides gnrales que

    l'on

    pouvait

    ciiercher

    se faire

    sur

    l'Analyse.

    Les

    sries

    di\'ergentes depuis Caachy.

    Le

    problme

    actuel.

    Comme nous

    venons

    de le

    dire,

    on

    cessa,

    aprs

    la mort

    de

    Cauchj

    (1857),

    de se

    proccuper

    des

    sries

    divergentes;

    c'est

    seulement

    plus de

    vingt ans aprs que parat

    un travail

    se

    ratta-

    chant

    cette

    question;

    je

    veux

    parler

    du

    Mmoire

    de

    Laguerre

    sur

    l'intgrale

    ('

    )

    r e-^d.r

    Nous

    dirons

    quehpies

    mots

    de

    ce

    Mmoire

    au

    dbut

    du

    Clia-

    pitrell;

    CDiUentuns-nous

    de remarquer ici qu'il

    renferme

    seu-

    lement

    un

    lait isol

    et

    ne

    paraissant pas

    pouvoir

    servir

    de

    base

    une

    thorie?

    gnrale.

    C'est

    seulement bien

    plus

    tard

    ([ue

    Stieltjes,

    gnralisant

    d'une manire

    fort

    large le rsultat

    de Laguerre,

    a

    cr

    la

    belle

    thorie que nous

    exposerons dans

    ce Chapitre.

    Mais

    c'est

    1886 qu'il

    faut

    faire

    remonter

    les premires

    re-

    cherches

    la

    fois

    gnrales

    et

    rigoureuses, sur

    des

    sries

    diver-

    gentes.

    A cette poque, parurent simultanment

    deux Mmoires,

    l'un

    de

    Stieltjes

    (-),

    l'autre de

    M.

    Poincar

    (^)

    sur les sries

    que

    le premier

    appelait

    semi-convergentes

    et

    le

    second

    asympto-

    tiques.

    C'est

    ce dernier

    terme

    qui

    a prvalu; la thorie

    de

    M.

    Poincar

    a,

    en effet, une porte bien plus

    haute

    que

    celle de

    Stieltjes,

    comme on

    s'en

    rendra

    compte

    aisment en lisant le

    Chapitre

    I.

    Ce qui

    caraclj'ise

    la

    thorie

    de

    M.

    Poincar et

    lui

    donne

    sa

    grande

    importance,

    c'est qu'elle

    est

    base

    essentiellement

    sur la

    (')

    uvres de

    Laguerre.

    t.

    I,

    p.

    428.

    Bulletin de

    la

    Socit

    mathmatique

    de

    France,

    t. Vil.

    (-)

    Stikltjes,

    Beclierches

    sur

    quelques

    sries

    semi-convergentes

    (Annales

    de

    l'cole

    normale,

    1886).

    (')

    Poincar.

    Acla

    mathematica,

    t.

    VIII.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    28/206

    I.'t

    INTRODLCTIOX.

    possibilit

    d'appliquer aux sries

    asjmplotiques,

    dans des

    condi-

    tions

    bien

    dtermines que

    nous

    apprendrons

    connatre,

    les

    rgles

    ordinaires du

    calcul

    algbrique

    et du

    calcul

    intgral.

    Les

    oprations

    ainsi

    effectues

    correspondent

    exactement

    aux

    op-

    rations

    analogues

    eff'ectues

    sur les

    fonctions que l'on

    fait

    correspondre

    aux sries.

    C'est

    l

    le fait

    essentiel qui est

    le

    fon-

    dement

    de

    la

    thorie de

    M.

    Poincar

    et qui doit tre,

    mutatis

    mutandis,

    le fondement de toute thorie

    des

    sries

    divergentes

    qui

    a5[)ire

    tre susceptible

    d'applications.

    On li'oiivera dans

    les Chapitres III, IV,

    V,

    l'expos

    de

    travaux

    plus

    rcents sur les

    sries

    divergentes, travaux

    dans

    lesquels

    j ai

    eu une

    part

    assez

    grande

    pour qu'il

    ne

    m'appartienne

    point

    de les

    commenter;

    je

    prfre

    terminer

    ce

    Chapitre en

    indiquant

    brive-

    ment

    les

    principes

    fondamentaux

    qui

    m'ont

    guid

    et

    qui

    drivent

    d'ailleurs

    des

    remarques

    qui

    viennent d'tre faites

    propos

    de

    la

    thorie

    de JNI.

    Poincar.

    Il

    semble

    qu

    propos

    des

    sries divergentes on

    puisse

    se

    poser

    deux

    problmes principaux, dont

    le

    second

    est,

    comme

    nous le

    verrons, un cas particulier

    du

    |)remier, mais mrite cependant

    d'tre trait

    part.

    Le

    problme fondamental

    est

    le

    suivant

    :

    Faire

    correspondre

    cliacjue

    srie divergente

    numriciue

    un

    nombre

    tel

    que

    la

    substitution de ce nombre la srie,

    dans

    les calculs usuels

    oii

    elle

    peut se

    prsenter, donne des rsultats exacts, ou du

    /noins

    presque

    toujours

    exacts.

    Il

    v aura

    lieu d'ailleurs,

    une fois

    ce

    premier

    rsultat

    acquis,

    de

    fixer

    des classes,

    le

    plus

    tendues

    pos-

    sible,

    de mthodes de

    calcul

    dans

    lesquelles

    on est

    certain

    que la

    substitution

    du nombre

    la

    srie

    est

    lgitime. Pour les calculs ne

    rentrant pas dans les

    classes

    tudies,

    on

    devra

    regarder

    le

    rsultat

    obtenu

    comme

    seulement probable,

    et

    chercher le

    vrifier par

    d'autres

    mthodes.

    11

    est

    d'ailleurs

    peine

    utile d'observer

    qu'on ne peut gure

    esprer

    rsoudre le problme prcdent j^our

    toutes

    les

    sries

    divergentes;

    l'infinit non dnondjrable

    des

    modes de

    divergence

    parat

    tre un

    obstacle

    insurmontable;

    mais

    ce

    serait

    dj

    un

    rsultat

    fort

    important

    de

    l'avoir rsolu

    pour les

    sries

    diver-

    gentes

    que

    l'on

    peut tre

    efTectivement amen

    rencontrer

    dans

    les

    applications.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    29/206

    HISTORIQUE

    ET

    GENERALITES.

    l5

    On

    pourrait

    d'ailleurs

    tre

    amen,

    comme

    nous

    en verrons

    des

    exemples

    plus

    loin,

    attribuer plusieurs

    sommes

    diffrentes

    une

    srie divergente

    (^);

    ce

    fait

    peut paratre

    tout

    d'abord

    trange

    et paradoxal; il

    n'aurait

    pas

    paru

    moins

    trange

    un

    gomtre

    du

    xv *^

    sicle

    d'entendre

    affirmer

    que

    l'intgrale

    dfinie

    -dz

    r?

    n'a

    pas

    seulement

    pour

    valeur

    loga,

    mais

    doit

    tre

    considre

    comme

    gale

    l0g2

    -\-

    ikTzi,

    / tant

    un

    nombre entier

    quelconque.

    Mais nous

    laisserons

    peu

    prs

    compltement de

    ct celle

    question

    des

    valeurs

    multiples

    des

    sries.

    Il

    est

    ais de

    fixer,

    a

    priori,

    diverses

    conditions

    auxquelles

    devra satisfaire

    le

    nombre

    que nous appellerons la

    somme

    de la

    srie

    divergente, par une extension naturelle du

    sens

    de

    ce

    mol.

    11 est d'abord

    clair

    que

    si

    les sries

    de

    termes

    gnraux

    u,i

    et r

    ont

    pour

    somme

    U

    et

    V,

    la

    srie

    de terme

    gnral

    au,i-{-

    O^'n

    devra avoir

    pour

    somme aU+

    bV,

    quelles

    que

    soient les

    con-

    stantes

    a

    et

    b.

    Il

    est clair aussi

    que

    si la srie

    a pour

    somme

    U,

    la

    srie

    Un

    -h

    Ll

    +-1

    -1-

    Ui,-\-t

    +

    . . .

    doit avoir

    pour

    somme

    De

    mme,

    dans

    des

    conditions

    prciser, la

    multiplication

    des

    sries

    divergentes

    devra

    tre

    possible,

    et

    la

    &v'\e

    produit

    devra

    avoir

    pour

    somme

    le produit

    des sommes des

    sries

    facteurs.

    Les remarques

    prcdentes

    permettent dj de

    calculer la valeur

    ncessaire que l'on

    doit

    attribuer

    la

    somme

    de

    certaines

    sries,

    si

    toutefois

    il

    est possible de

    leur

    attribuer une

    valeur. Nous

    les

    (')

    I^U

    aussi

    une

    srie conveigenlc

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    30/206

    l6

    IXTRODUCTIOX.

    avons

    dj

    ulllisccs, en fait,

    page

    8,

    propos

    de

    la

    srie d'Eulcr.

    Voici un

    autre exemple

    :

    soit

    .s-

    =

    I

    2

    4-

    4

    8

    -h

    1

    G

    3-2

    -^

    On

    a

    5

    =

    1

    2(1

    2-1-4

    8-f-iG

    ...)

    =

    i

    2.9,

    d'o

    Il est

    cependant

    deux oprations

    que l'on

    devra

    se

    garder

    d'ef-

    fectuer

    sur

    les

    sries divergentes :

    c'est

    le

    changement

    de

    l'ordre

    des

    termes,

    et

    le

    remplacement

    de

    termes

    conscutifs

    par leur

    somme

    ('),

    lorsque

    ces

    oprations

    seront

    faites

    une

    infinit

    de

    fois,

    car

    il rsulte,

    d'une

    remarque

    faite

    la page

    prcdente,

    que

    ces

    oprations

    sont

    lgitimes

    lorsqu'on

    ne les elTectue

    qu'un

    nombre

    limit

    de fois.

    Il

    est

    manifeste

    d'ailleurs

    que

    la

    seconde

    des

    oprations

    dont

    nous

    venons de

    parler

    ne

    saurait

    tre

    lgitime

    si la

    premire ne

    l'est

    pas; car, en efrectuant

    successivement

    cette

    seconde

    opra-

    tion

    et

    l'opration inverse, on

    peut

    obtenir

    un changement

    pur

    et

    simple

    de l'ordre

    des

    termes,

    c'est--dire

    effectuer

    la

    premire

    opration

    (-).

    Or,

    un

    peu

    de

    rflexion suffit pour se rendre

    compte que

    ce

    changement de

    l'ordre

    des termes ne

    saurait

    tre lgitime.

    On sait, en

    effet,

    que, mme dans le cas

    des

    sries

    convergentes,

    on peut

    modifier la

    somme volont en changeant

    l'ordre des

    termes,

    toutes

    les

    fois

    que

    la

    srie

    n'est

    pas

    absolument

    conver-

    gente.

    (') Ou,

    inversement,

    la

    dcomposition d'un terme

    en une

    somme de plusieuri

    autres.

    ('-)

    Par

    exemple,

    la srie d'EuIer

    s peut

    s'crire

    c'est--dire

    c'est--dire

    (.^0

    +

    (>-0--('-0-^---,

    (-.-rl)-h(-I

    +

    .)

    +

    (-

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    31/206

    HISTORIQUE

    ET

    GENERALITES.

    17

    D'ailleurs,

    on

    peut

    dmontrer

    (')

    que

    si l'on

    dsigne

    par o

    le

    dplacement

    du terme de

    rang /i de

    la

    srie, c'est--dire

    la

    diff-

    rence

    entre

    les

    nombres

    qui

    expriment

    son

    rang

    dans

    la

    srie

    pri-

    mitive et dans la

    srie

    modifie,

    il

    suffit,

    pour que le

    changement

    de

    l'ordre

    des

    termes

    n'altre pas

    la valeur

    de la

    srie,

    que

    l'on

    ait

    (1)

    lim o_^,

    =

    o,

    OU

    bien

    (i')

    liin

    o,iUn+p

    =

    o,

    quel

    que

    soit

    l'entier positif

    p

    qui

    peut varier

    avec

    n; ces

    deux

    conditions

    sont

    d'ailleurs quivalentes;

    mais

    il

    ne suffit pas que

    l'on ait

    (2)

    lini o

    u,i

    =

    o.

    Or,

    pour une srie convergente,

    dont les termes

    tendent

    nces-

    sairement

    vers

    zro, la

    condition

    (i)

    est

    ncessairement

    vrifie si

    tous les

    o,i

    sont

    finis.

    Mais

    pour une

    srie

    divergente, dont

    les

    termes ne tendent

    gnralement

    pas vers

    zro,

    la condition

    (2)

    ne

    sera

    pas

    vrifie, mme si

    les

    o

    ne

    dpassent pas

    l'unit.

    11 est

    donc fort naturel,

    par

    analogie

    avec

    ce

    qui

    se passe

    pour les sries

    convergentes,

    que

    le

    changement

    de

    l'ordre

    des

    tei^mes

    altre la

    valeur

    de

    la

    srie.

    Des exemples trs aiss

    former montrent

    d'ailleurs

    qu'il

    en est effectivement

    ainsi.

    O/i

    doit

    donc considrer, dans une

    srie, le rang

    de

    chaque

    ternie

    comme

    fcdsant

    partie

    intgrante de ce

    terme; une

    srie

    n'est pas

    seulement une collection

    dnombrable

    de

    nombres; c'est

    une

    telle

    collection,

    dont les lments

    sont rangs

    dans

    un

    ordre

    dtermin, et cet

    ordre importe autant que

    la

    valeur des

    lments.

    Sans doute,

    pour

    les sries absolument convergentes, la

    somme

    ne

    dpend

    pas

    de cet

    ordre et,

    un

    certain point

    de

    vue,

    on

    peut

    en

    faire abstraction;

    mais il n'en

    serait

    sans doute

    plus

    de mme

    si Ton

    s'inquitait

    des

    diverses

    valeurs

    que

    peuvent avoir

    ces

    sries,

    comme

    nous l'avons dit

    p.

    i5.

    Cette

    manire

    de considrer les sries :

    une

    collection

    de

    (')

    Voir BoREL,

    ^u/-

    le

    cliangenient

    de

    l'ordre

    des

    ternies

    d'une srie

    semi-

    convergente

    {Bulletin

    des

    Sciences

    niatllmatiques,

    1890).

    E.

    B.

    (3)

    2

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    32/206

    |8

    INTRODUCTION.

    nombres,

    dont chacun

    a

    un rang

    dlermin,

    est,

    mon sens,

    tout

    fait

    essentielle

    en Analyse

    ;

    il faut

    y

    ajouter qu'une modi-

    fication portant

    sur un nombre

    limit de rangs,

    et

    pouvant

    par

    suite

    diminuer tous

    les rangs d'un

    nombre

    fixe,

    partir

    d'un cer-

    tain terme,

    est sans

    importance

    ;

    mais

    c'est

    l'infini,

    si l'on

    peut

    ainsi

    s'exprimer,

    c'est--dire

    dans

    les

    termes

    dont

    le

    rang

    augmente

    indfiniment,

    qu'il

    importe de

    ne

    pas

    bouleverser

    l'arrangement

    de

    la

    srie,

    sous peine de changer

    compltement son caractre.

    Laissant

    maintenant

    de

    ct les

    sries

    divergentes numriques,

    passons

    au

    second

    problme

    que nous avions

    annonc

    :

    il

    est

    relatif

    aux

    sries

    de

    fonctions

    toujours

    divergentes. La thorie des

    sries

    de

    fonctions

    tantt

    convergentes, tantt

    divergentes, sui-

    vant

    la

    valeur

    de

    la variable

    (ou

    des

    variables)

    se

    rattache, en

    edet,

    la

    thorie

    du prolongement

    analytique et

    il

    n'y

    a pas

    lieu

    d'v insister

    ici;

    nous en parlerons dans le Chapitre

    IV.

    Le

    problme

    actuel

    est,

    comme nous l'avons dit, un

    cas

    parti-

    culier

    du

    prcdent

    puisque, si

    l'on

    savait

    calculer la

    somme

    de

    la

    srie

    numrique

    obtenue en

    donnant

    la variable (ou aux

    variables),

    dans

    la srie

    de fonctions, une

    valeur

    particulire

    quelconque, on

    aurait

    la connaissance

    complte

    des

    valeurs

    nu-

    mriques de la fonction

    reprsente

    par la srie.

    Cette

    fonction

    serait

    donc

    connue,

    au moins

    thoriquement, et

    son

    tude

    rendue

    possible.

    Mais on conoit qu'il jHiisse

    tre le plus

    souvent avantageux

    d'tudier

    cette fonction directement,

    sans

    passer par

    l'interm-

    diaire de ses valeurs

    numriques,

    et

    c'est

    pourquoi

    nous

    avons

    distingu

    ce

    second problme du premier.

    Le cas

    particulier

    de

    ce

    second

    problme

    qui parat tre de

    beaucoup

    le

    plus

    important,

    dans

    l'tat

    actuel de

    l'Analyse, est

    celui qui est

    relatif

    aux sries

    de

    puissances

    toujours

    divergentes.

    Nous nous

    en

    occuperons

    diverses reprises

    dans le

    courant

    de

    cet

    Ouvrage.

    Remarquons simplement ici que ces sries se

    prsentent

    natu-

    rellement,

    comme

    intgrales

    vrifiant

    formellement

    des quations

    diflrentielles,

    et

    qu'il

    est par consquent

    tout

    indiqu

    de cher-

    cher

    dterminer,

    l'aide

    de ces

    sries,

    les

    fonctions

    intgrales.

    Il

    est clair,

    d'ailleurs,

    sans

    qu'il

    soit

    besoin

    d'insister

    sur

    ce

    point,

    que

    les

    rgles de

    sommation

    de

    ces

    sries

    de fonctions

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    33/206

    HISTORIQUE

    ET

    GNRALITS.

    I9

    devronlsatisfaire

    aux lois

    fondamentales

    que

    nous

    avons

    reconnu

    tre

    ncessaires pour les

    rgles

    de sommation des

    sries num-

    riques.

    En

    particulier,

    pour

    les

    sries

    de

    puissances,

    la

    multipli-

    cation s'effectue

    d'aprs des

    rgles videntes

    :

    elle

    devra

    donner

    pour

    rsultat une

    srie

    donl

    la

    somme sera

    le produit

    des

    sommes

    des sries

    facteurs.

    Terminons en indiquant brivement

    le

    plan

    de ce

    Livre.

    Le

    Chapitre

    I

    est

    consacr

    aux

    sries

    asjmptotiques,

    dont

    la

    thorie est

    domine

    par les travaux

    de M.

    Poincar.

    Cette

    thorie

    permet de

    faire correspondre, dans

    des

    cas dtermins,

    une

    srie

    divergente un nombre connu

    seulement

    avec

    une

    certaine

    approximation

    Au

    point

    de

    vue des applications

    aux problmes

    pratiques,

    et

    en

    particulier

    ceux

    de

    la

    Mcanique

    cleste,

    cette

    solution

    est

    pleinement

    satisfaisante,

    du

    moment

    que

    l'approximation

    est

    assez

    grande.

    JNlais,

    au

    point

    de vue

    thorique,

    cette

    mthode

    ne permet

    point de

    dterminer

    exactement la fonction

    qui

    correspond

    une

    srie

    analytique; nous

    verrons, en

    effet, d'aprs

    M.

    Poincar,

    qu'

    chaque

    srie asymptolique

    correspondent

    une

    infinit

    de fonc-

    tions

    distinctes.

    Les

    sries

    asjmptotiques

    peuvent

    cependant

    rendre

    de

    grands

    services

    pour

    l'tude

    des

    intgrales

    des

    quations

    diffrentielles

    indpendamment

    de

    leurs

    applications

    au

    calcul

    numrique.

    En

    effet, en gnral,

    parmi l'infinit

    de

    fonctions

    que

    reprsente

    la

    srie, une seule

    vrifie

    l'quation

    diffrentielle

    :

    la

    srie corres-

    pond donc,

    lorsqu'on

    lui

    adjoint

    l'quation

    diffrentielle,

    une

    fonction dtermine, et l'on conoit

    que la

    considration

    simul-

    tane

    de

    la

    srie et

    de

    l'quation

    permette d'tudier

    cette

    fonction.

    J^e

    Chapitre

    II

    est

    consacr

    l'tude

    des

    rapports entre les

    sries divergentes

    et

    les

    fractions

    continues;

    les

    travaux

    fonda-

    mentaux

    de

    Stieltjes sur

    la

    question

    y

    occupent

    la

    plus

    large

    place.

    A la fin

    de ce

    Chapitre

    j'indique une

    gnralisation

    rcente

    des

    rsultats

    de

    Stieltjes

    ('),

    gnralisation faite en

    vue de

    l'applica-

    (

    '

    )

    Voir

    BoREL,

    Mmoire

    sur les

    sries

    divergentes

    {Annales

    de

    l'cole

    Nor-

    male,

    1S99,

    p.

    ii3

    el suiv.).

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    34/206

    20

    INTRODUCTION.

    lion

    possible des

    rgles

    du

    calcul

    aux sries

    divergentes consi-

    dres.

    La

    porte

    des

    rsultats

    de

    Stieltjes

    est

    ainsi

    notablement

    tendue

    et

    leur

    application

    la thorie

    des

    quations

    diflerenlielles

    est

    rendue

    possible.

    Le

    Chapitre

    III

    est consacr l'exposition d'une gnralisation

    de

    la

    notion

    de

    somme que j'ai

    indique

    il

    J

    a

    quelques annes;

    dans

    le

    Chapitre

    IV, j'tudie les rapports

    de cette

    thorie

    avec

    celle

    du prolongement

    analj'tique

    et

    j'indique

    quelques

    rsultats

    obtenus

    rcemment

    par

    divers

    gomtres,

    dont

    les

    travaux

    ont

    t

    inspirs par

    la

    thorie des sries

    divergentes sommables et

    qui,

    ce

    titre,

    trouvent naturellement

    leur

    place

    ici.

    Enfin,

    dans

    le

    Chapitre

    V,

    aprs

    avoir

    expos un trs

    beau

    thorme

    que

    M.

    Mittag-Leffler

    a

    obtenu

    rcemment en cherchant

    gnraliser

    certains rsultats

    des

    Chapitres III et

    TV,

    je

    montre

    comment les

    ides

    exposes

    sur

    les sries divergentes

    permettent

    d'aboutir,

    dans

    cette voie,

    des

    rsultats

    bien

    plus

    tendus,

    et

    j'tudie

    les rapports

    de

    cette

    thorie nouvelle

    avec les autres

    thories

    des

    sries divergentes.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    35/206

    CHAPITRE

    I.

    LES

    SRIES

    ASYMPTOTIQUES.

    Cauchy et

    La

    srie de Stirling.

    Comme nous

    l'avons

    vu,

    les

    premires

    recherches

    sur les sries

    asymptoliques sont dues Cauchy

    ('),

    et

    sont

    surtout relatives

    la

    srie de

    Stirling.

    Mais

    la

    thorie

    gnrale de

    ces

    sries

    n'a t

    tablie

    qne rcemment, par les

    travaux

    de

    M. Poincar.

    I^a srie de

    Stirling,

    la

    premire srie

    divergente employe pra-

    tiquement,

    sert

    calculer

    la

    fonction

    F

    (g)

    quand

    z

    est trs grand.

    La fonction r(s)

    est

    dfinie

    par l'intgrale

    r(.-)=

    f

    dx.

    En

    intgrant

    par

    parties

    on

    obtient

    la

    relation

    d'o

    l'on

    dduit

    que, pour les

    valeurs entires

    de

    ,

    on

    a

    r

    (

    /i

    -4-

    1

    )

    =

    71

    Lorsque

    n est trs

    grand,

    les

    valeurs

    de

    n\

    sont

    trs

    pnibles

    calculer,

    et

    cependant

    il

    est

    important,

    notamment

    dans bien

    des

    questions de

    calcul

    des probabilits, d'en

    connatre

    une

    valeur

    approche.

    Nous

    partirons

    de la

    formule

    suivante que l'on

    dmontre dans

    les cours d'Analyse

    {voir.,

    par

    exemple, Jordan,

    2''

    dition,

    t. II,

    p.

    180):

    Iogr(^)=(^

    i

    jlogs

    c

    -t-

    -logaTT

    -^-rsi^z)

    (')

    Cauchy,

    Comptes

    Rendus, t.

    XVII,

    p.

    370

    (28

    aot

    i8^3).

    uvres,

    srie

    I.

    t. VIII,

    p.

    18.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    36/206

    22

    CHAPITRE

    I.

    avec

    Le calcul de

    la fonction

    r(:;)

    est

    ainsi

    ramen au

    calcul

    avec

    approximation de la

    fonction

    ts[z).

    Nous

    supposerons

    z

    rel

    et positif,

    ce

    cas

    tant seul

    intres-

    sant

    dans

    les

    applications. L'intgrale prise

    partir

    de

    o

    a

    un sens.

    On a en

    efTet

    :

    l

    X

    X'

    x^ \

    =

    -i-

    H...=--

    -Xx

    X

    \

    1

    ]

    X

    -i.

    Donc

    dx

    i.

    et

    l'on

    voit

    que

    le

    coefficient

    de

    dx

    est

    fini

    pour

    x=^o.

    Il

    en

    rsulte

    immdiatement

    que

    la

    fonction

    7rj(c)

    tend vers

    zro

    si

    z-

    crot

    indfiniment.

    Pour avoir une premire

    approximation,

    remarquons

    que

    Ion a

    r

    /

    p

    ZX'

    =0

    ,

    e----cdx

    =

    i-- )

    =-,

    d'o

    Ton

    dduit

    l'ingalit

    iX

    f{x)e--^dx

    ',

    ce

    qui ne

    change

    pas les

    limites,

    puisque

    z

    est

    rel

    et

    positif. On

    obtient

    j

    -^tn

    e-zx

    clx

    ^

    ^^^

    I

    y-ne-y-dj

    On trouve donc

    r(?.n

    i)

    ('in)l

    ,

    ,

    B,

    I B,

    I

    B3

    I

    Or

    les

    nombres

    de

    Bernoulli

    de

    rang lev

    augmentent

    rapide-

    ment

    avec

    leur

    indice, car

    on

    a

    \

    ^

    2-/'

    '

    o-/'

    j

    d'ol

    -^

    >

    -^^

    rV^

    >

    A(2p

    -t-

    i)(2p

    +

    1),

    2-2

    ^

    32

    '

    A

    tant une

    constante.

    Donc

    ce rapport

    crot indfiniment

    avec

    p.

    Le rapport d'un terme au prcdent dans

    la srie cy(G)

    a pour

    valeur absolue

    B;,

    +

    l

    (2/?

    V)ip

    J^

    B;, {ip-^\){'ip

    ^1)

    z^-

    et,

    par

    suite, quel

    que soit

    ::,

    il

    crot aussi

    indfiniment

    en

    mme

    temps

    que

    p.

    Le dveloppement

    que nous

    avons

    trouv

    pour

    ^(j;)

    est

    donc

    divergent.

    Les oprations que

    nous

    avons faites,

    prsentes

    sous

    cette forme,

    ne

    sont par consquent

    pas

    lgitimes.

    Nanmoins

    Cauchy a

    montr

    que,

    sans

    qu'il

    soit

    besoin de

    faire aucun

    autre

    calcul,

    on

    peut

    lgitimement

    employer

    le

    dveloppement

    trouv

    pour le

    calcul approximatif

    de

    m[z).

    Nous

    avions

    calculer

    l'intgrale

    f

    Or

    Cauchy

    a

    fait la

    remarque

    suivante

    ;

    Si

    l'on

    dsigne

    par

    a

    ely

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    39/206

    LES

    SRIES

    ASYMPTOTIQUES.

    25

    des

    nombres positifs

    et

    que l'on

    considre

    le

    quotient

    ^

    =

    1

    -

    -^,

    -4-^

    _...+

    ,_,)

    J:^^_(_i)+1

    2^

    a-hy

    a

    a'-

    *

    -^i

    a'^-^^

    {

    y

    --

    a)

    la

    progression gomtrique obtenue

    peut tre

    convergente ou

    divergente, mais

    la

    valeur absolue du

    reste est

    toujours

    plus

    petite,

    soit que le dernier

    terme calcul,

    soit

    que le

    premier

    nglig.

    Elle

    est

    d'ailleurs

    de mme signe que

    le

    premier

    terme

    nglig.

    Cette

    proprit,

    vraie

    pour

    des

    progressions

    gomtriques,

    le

    sera

    encore

    pour des sommes de progressions

    gomtriques,

    de

    raison

    ngative.

    Nous

    avons obtenu le

    dveloppement

    Bi

    B,a72

    B3

    ,

    7

    ~^T^ ^

    G ^'

    comme

    une

    somme

    de

    telles

    ])rogressions.

    Donc,

    en

    nous

    arrtant

    \S

    B

    au

    terme

    (

    \)p~^

    7~~\

    x'-p~'-, l'erreur

    sera

    G

    ''^--

    ,

    x-p, B

    tant

    ^

    ^

    { ipY-

    '

    (

    'i/>

    -+-

    2

    )

    compris

    entre

    o

    et

    i

    .

    Dans l'intgration

    qui

    donne rjs[z)

    le terme

    comilmentaire

    prcdent

    donnera

    comme coefficient

    de

    -

    ^0

    c'est--dire

    que

    la

    proprit

    fondamentale

    des progressions :

    /'e/--

    reu7'

    est plus

    petite

    que le

    premier

    terme

    nglig,

    subsiste

    si

    l'on

    multiplie

    par

    e~^^'

    et si

    l'on

    intgre.

    Elle

    appartient donc

    la

    srie

    de

    Stirling,

    et

    l'on

    a

    ,

    ,

    B,

    I

    B2

    I

    ^

    ,

    R

    ^

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    40/206

    26

    CHAPITRE

    I.

    On

    voit

    que la

    mthode

    de

    Caiichj

    ne

    s'applique

    pas

    seule-

    ment

    la

    srie

    de

    Stirling, mais

    s'tend

    immdiatement

    une

    classe

    tendue

    de sries analogues.

    La

    tliorie cIp

    M. Poiticar.

    L'ide

    de chercher

    construire

    une

    thorie gnrale des sries

    asjmptotiques parat tre venue

    simultanment

    Slielljes

    et

    M.

    Poincar.

    Stielljes leur donna

    le nom

    de

    sries

    semi-conver-

    gentes.

    JNous n'adopterons

    pas cette dnomination,

    qui

    prte

    une

    amhigul

    ('),

    mais

    celle de

    sries

    asymptotiques

    due

    M.

    Poincar

    et

    qui

    est

    maintenant

    consacre par

    l'usage. La

    thorie de

    ^L

    Poincar

    a

    d'ailleurs

    bien

    plus

    de

    porte

    que celle

    de

    Stieltjes.

    \eanmoins

    les

    travaux

    de

    Stieltjes sont

    intressants, et

    nous

    allons

    en

    dire

    quelques iiots. avant

    de

    passer

    l'tude

    de la

    thorie

    de

    ^L Poincar.

    Stieltjes suppose

    que Ton

    j)art d'une

    fonction dtermine, que Ion veut

    tudier

    pour les valeurs

    trs

    grandes de la variable.

    Considrons une fonction

    F

    (a)

    d'une

    variable

    positive

    a.

    Sup-

    posons

    que lorsque a augmente indfiniment cette

    fonction

    ait

    une

    limite

    lim

    F(a)

    Co,

    On

    peut

    dire

    que

    Co

    donne

    une

    approximation

    de

    F()

    pour

    une

    valeur

    trs grande

    de

    a.

    Cherchons

    si l'on

    peut

    trouver une

    approximation plus

    grande.

    F(rt)

    Cq

    tend vers zro.

    Mais

    il se

    peut

    que

    le

    produit

    par a

    de

    cette

    quantit

    ait une

    limite

    lim

    a[F(a)^Co]

    =

    Ci,

    OU

    lim a F(a I

    Cq

    '

    =

    o.

    =

    00

    L

    J

    11 se

    peut

    encore

    que

    l'on

    ait

    L

    J

    et ainsi

    de

    suite.

    (')

    On

    appelle

    souvent

    semi-convergentes

    les sries

    non

    absolument

    conver-

    gentes.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    41/206

    LES SERIES

    ASYMPTOTIQUES.

    27

    On esl

    conduit

    crire

    F(a)

    =

    Co-4-^

    +

    ^^-....

    ^

    ^

    a

    a-

    [1

    pourra arriver

    que le dveloppement

    ainsi trouv

    soit

    divergent.

    On peut alors se demander

    si

    ce

    dveloppement ne peut

    pas tout

    de

    mme

    tre utile pour

    le calcul

    de

    la

    fonction F(a).

    On

    crira

    a

    a'>-

    et

    la

    question se posera

    d'tudier

    R

    ;

    selon le rsultat

    de celte

    tude, on se

    servira

    ou

    non de la

    srie. On

    n'aura

    pas

    propre-

    ment

    parler

    tudier

    une

    srie

    divergente,

    mais une certaine

    fonction R.

    Stieltjesa fait

    observer

    qu'on avait surtout

    tudi auparavant

    les

    sries

    pour lesquelles les signes

    sont

    alterns

    et

    qu'il appelle

    sries

    de

    premire

    espce,

    donnant

    le

    nom

    de sries

    de

    seconde

    espce

    celles

    dont tous

    les termes

    ont le mme

    signe.

    En

    gnral, les sries

    de premire espce

    sont

    telles que le

    reste

    R

    est

    infrieur au dernier

    terme

    calcul

    ou

    au premier

    terme

    nglig.

    On peut calculer

    ces sries

    sans

    scrupule

    aussi

    loin

    qu'elles

    paraissent

    converger.

    Considrons maintenant

    une

    srie

    de seconde

    espce,

    par

    exemple

    . .

    I I

    1.2

    1

    .

    2

    .

    3 .

    .

    .

    (

    /i

    I

    )

    r>

    Si

    rt est dtermin,

    ainsi

    que

    F(),

    le

    reste R,

    quand 7i augmen-

    tera,

    sera

    d'abord

    positif,

    puis

    ngatif

    et

    dcrotra jusqu'

    -co.

    Ce

    qui

    est

    important,

    c'est

    la

    dtermination

    de

    la

    valeur

    de

    /i

    pour laquelle

    R,,

    se

    rapprochera

    le plus

    possible de

    zro.

    La

    srie

    prcdente

    se

    rencontre

    dans

    l'tude

    du

    logarithme

    intgral

    qui

    est

    dfini

    par la formule

    C'est

    une

    transcendante

    fort intressante qu'on

    rencontre

    dans

    beaucoup

    de problmes.

    Voyons

    le sens qu'il faut attribuer

    cette

    formule.

    Si

    5::

    -- i,

    on

    remplace

    l'intgrale

    par

    ce que

    Cauchv

    appelait la

    valeur

    principale,

    c'est--dire

    ^-iir-o-

    On

    constate

    aisment

    que cette

    limite

    existe

    lorsque

    z

    tend

    vers

    zro

    (').

    Si

    l'on remplace

    x

    par

    e^

    dans le

    logarithme

    intgral,

    on

    trouve

    le

    dveloppement

    divergent qui

    prcde

    Oq

    peut obtenir

    aussi,

    pour

    le

    logarithme

    intgral,

    un dveloppe-

    ment

    convergent.

    Mais

    Stieltjes a montr

    que le dveloppement

    divergent

    donne

    des

    rsultats

    bien

    meilleurs pour le calcul

    (-).

    La

    mthode

    de

    M. Poincar

    est

    plus gnrale.

    Elle

    permet

    d'tudier

    les

    intgrales

    d'un grand

    nombre d'quations

    difTren-

    tielles

    (^}.

    Son

    principe

    consiste,

    aprs avoir dfini

    la

    correspondance

    entre

    une

    fonction

    et

    une

    srie asymptotique,

    constater

    que

    cette

    correspondance

    se conserve

    dans

    la

    plupart

    des

    oprations

    simples.

    Considrons

    une

    fonction

    }(x) et

    le

    dveloppement

    X

    X-

    On

    dira

    que

    ce

    dveloppement, qui

    peut tre

    di^-ergent,

    repr-

    (')

    D'une

    manire

    plus

    gnrale, on

    sait

    que,

    si

    /(c)

    est

    infini, on

    dfinit

    l'in-

    lgrale comme

    il suit

    1

    fix)dx^-Um\

    j

    f{x)dx-^

    j

    f{x)dx\.

    c

    et

    s'

    tendant vers

    zro

    indpendamment l'un de

    l'autre.

    Cauchj

    a

    introduit

    la

    valeur

    principale

    en

    faisant

    z

    =

    z'

    .

    et il

    se

    peut

    que la

    valeur

    principale

    existe alors que

    la

    valeur gnrale

    n'existe

    pas.

    (^) Voir Stieltjes,

    Recherches sur

    quelques

    sries

    semi-convergentes

    {An-

    nales de l'cole

    Normale,

    i88G).

    (^)

    Voir

    PoixcAR,

    Sur

    les intgrales

    singulires

    des quations

    diffren-

    tielles

    {Acta mathematica,

    t.

    VIII).

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    43/206

    LES SRIES ASVMPTOTIQL'ES.

    29

    Bente

    asymptotiqueinent

    la fonction

    si

    la diffrence

    est,

    lorsque

    :z,

    crot

    indfiniment,

    d'un

    ordre de grandeur

    infrieur

    j

    c'est--dire

    si le

    produit de

    cette

    diil'rence

    par

    x

    tend

    vers

    x'^

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    44/206

    3o

    CHAPITRE I.

    il

    esl

    clair

    que la

    fonction

    i(^x)-^e~^

    sera

    reprsente

    par

    le

    mme

    dveloppement.

    Ce

    n'est

    qu'en l'assujettissant

    d'autres

    conditions

    qu'on

    dterminera

    la

    fonction reprsente par une

    telle

    srie.

    Par

    exemple,

    si

    l'on

    considre

    une

    quation diffren-

    tielle,

    le

    fait que

    la

    fonction

    cherche est une

    intgrale

    de

    l'qua-

    tion

    sufili-a

    souvent

    pour que son

    dveloppement

    asymptotique

    la

    dtermine.

    Maintenant

    que nous

    avons

    dfini la reprsentation asympto-

    tique

    des

    fonctions,

    nous

    allons

    tudier

    ce

    que devient

    cette

    reprsentation

    quand

    on

    eflectue

    sur

    les

    fonctions

    des

    oprations

    simples.

    Tout

    d'abord on

    voit

    immdiatement

    que

    la

    reprsentation

    asymptotique

    est

    conserve

    par

    Vaddilion

    et

    la

    soustraction

    (').

    Si

    l'on a

    C,

    C-+-

    r'.

    r' .

    -4-

    ?'

    J'(r)

    =

    t,i

    et

    s)^

    tendant

    vers zro lorsque

    x crot

    indfiniment, on

    aura

    J(^)~

    J

    (.r)

    =

    (CoH-Co)H

    h...+

    ^^

    ,

    B,i-+-

    ^',1

    tendant encore

    vers

    zro lorsque

    x

    crot

    indfiniment.

    ElFectuons

    maintenant

    la

    multiplication

    des deux fonctions

    J

    et

    J'.

    On

    aura

    JJ'

    Ci(c'-i-

    :')

    -;-

    Coc;,^,

    -4-

    .

    .-4-

    fc,,

    -4-

    ,,)^',

    (c-l-

    )(c', -t-

    s'.,)

    JJ

    =

    CnCn-;

    (\

    tendant

    visiblement

    vers

    zro quand

    x

    crot

    indfiniment.

    Si

    donc deux

    fonctions sont

    telles

    que chacune

    d'elles est

    reprsente

    par

    une srie asymptotique,

    il en

    est

    de mme de

    leur

    produit

    et

    la srie asymptotique

    qui le

    reprsente

    est le

    produit

    (

    '

    )

    Nous

    avons, en fait,

    dj

    ulilis

    celle

    proprit pour la somme J(x)

    +

    e-*'.

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    45/206

    LES SRIES

    ASY.MPTOTIQUES.

    3l

    des

    deux

    sries

    donnes. Nous dirons

    plus

    brivement

    qu on

    peut

    multiplier

    deux

    sries asymptotiques.

    Comme

    corollaire,

    on

    peut

    lever une

    puissance

    quelconque

    une

    srie

    asjniptotique.

    On

    pourra donc

    aussi

    calculer un

    polynme

    dont les

    divers

    termes

    seront

    les

    puissances d'une srie

    asymptotique

    F(J)

    =

    Ao-4-

    A,J^-...-^A/,J/'.

    On

    peut

    aller plus loin,

    et

    noncer

    un rsultat

    trs

    important

    : on

    peut remplacer

    le

    polynme prcdent

    par

    une

    srie

    conver-

    gente,

    condition

    toutefois

    de prendre

    certaines

    prcautions.

    Soit

    /(J)

    =

    Ao-^

    AiJ

    +...+

    A/,

    .]/'

    +

    .. .

    une

    srie

    convergente dont le rayon

    de

    convergence

    p

    soit

    sup-

    rieur

    |co|.

    i{x)

    tendant

    vers

    Cq lorsque

    x

    crot

    indfiniment,

    pour

    X

    assez

    grand

    la srie

    convergera par

    suite

    de

    la

    condi-

    tion

    p>|co|.

    /(J)

    dfinit une

    certaine

    fonction

    de x^

    F(^).

    Je

    dis

    que

    cette

    fonction

    est

    susceptible

    d'une

    reprsentation

    asymp-

    totique

    que l'on

    obtiendra

    en

    l'emplaant,

    dans la

    srie

    y,

    J

    par la

    srie

    asymptotique

    correspondante

    et en

    effectuant

    les

    calculs.

    On a

    Inii

    Y{x)

    =

    Ao AiCo-v-.

    .

    .

    A;,c^-w.

    .

    .

    =

    Cu,

    F(5^)

    Co=

    A,(J

    Co)-4-...^A/,(J/'-c^)^....

    Calculons

    lim^[F(j;)

    Cq].

    Nous

    savons

    que

    x{3p

    cj^)

    a

    une

    limite

    bien

    dtermine. 11 suffit, pour avoir

    cette

    limite,

    d'lever

    la puissance

    p

    le

    dveloppement asymptotique

    de

    J

    (x)

    iP{x) =

    cP-

    P^'t^Cy

    On a

    donc

    lima7(J/'

    c'J)

    =z

    pc'^-^

    Ci.

    Nous

    connatrons

    donc

    la limite

    C|

    de

    x[F(x)

    Cq].

    On

    obtient

    Cl

    =

    ci(Ai-)-

    2A2C0-1-.

    .

    .^pX/jC'^-^

    -1-.

    .

    ).

    la srie

    tant

    visiblement convergente, d'aprs l'hypothse

    faite

    sur

    le

    rayon

    de

    convergence

    de/(J).

    En

    continuant

    ainsi

    nous

    verrions

    qu'il

    suffit

    de

    remplacer

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    46/206

    32

    CHAPITRE I.

    partout

    J

    (x)

    par son dveloppement

    asjmptotiqiie

    pour

    avoir

    celui

    de F(^).

    Nous

    aurions pu viter

    tout

    calcul en

    faisant

    la

    remarque

    sui-

    vante

    :

    Le

    dveloppement

    en

    srie

    asjmptotique

    est unique;

    si

    d'ailleurs

    il est convergent

    il

    suffit

    pour

    l'obtenir

    de

    faire

    la

    sub-

    stitution

    indique. Il

    doit

    donc

    en tre

    de

    mme quand le

    dve-

    loppement

    est

    divergent.

    Au

    point de vue de la

    convergence

    la

    seule

    question

    qui

    pour-

    rait

    se

    poser

    est

    celle

    de

    la

    convergence

    des

    dveloppements

    suc-

    cessifs

    dfinissant

    Co, C,,

    ....

    Or,

    l'emploi

    de

    la

    formule

    de

    ajlor

    montre

    immdiatement

    que ces

    dveloppements

    s'expri-

    ment

    linairement

    au mo}'en

    des sries

    /'(co),

    / (co),

    ...

    qui

    sont

    toutes

    convergentes,

    par liypothse;

    dans

    l'expression

    de

    chacun

    des

    coefficients

    Cp,

    il

    ne

    figure d'ailleurs

    qu'un nombre

    limit

    de ces

    sries

    (les/)

    premires).

    Passons

    au

    cas

    de la

    division.

    J(^)

    tant reprsente

    comme

    prcdemment,

    considrons

    y-

    :

    Nous

    pourrons

    l'crire

    J

    {x

    S{x)

    Co 1

    -H

    ou, en

    posant

    Co

    X

    Co

    X-

    J(,.r.)

    Co

    -

    Celte

    srie

    est

    convergente

    si

    |[

  • 8/10/2019 Divergent Series by Lacon

    47/206

    LES

    SERIES

    ASYMPTOTIQUES.

    Supposons

    que ron

    ait asvmptoliqiiement

    33

    J(:r)

    =

    Cq-

    C-2

    X

    X'

    x ^

    Je

    dis que l'on aura tle

    mme

    /:

    [^'',,

    ri

    ,

    on

    fait

    le

    raisonnement suivant :

    Si

    l'on

    remplace

    j)^

    par

    cette expression

    dans F, et si

    F est

    une

    fonction

    analytique,

    on

    obtiendra

    une

    fonction analytique

    de

    x

    F

    =

    Ao

    -r-

    Al

    .r

    -^

    Aa

    x''- .

    . .

    Mais

    par

    hypothse

    y

    et

    ses

    drives

    sont

    choisies

    telles

    que

    F

    et ses

    drives soient nulles

    pour

    x

    =

    o.

    Ces

    drives

    pour

    x

    =2

    o

    tant

    Aq,

    A(

    ,

    Ao.

    . .

    .

    ,

    on

    en

    conclut

    que

    le

    dveloppement

    de

    F est identiquement

    nul.

    Par

    suite la

    fonction

    jK

    ainsi

    dfinie

    est une

    intgrale

    de

    l'quation.

    Dans

    le

    cas

    o

    la

    srie trouve

    pour

    y

    est

    divergente,

    on

    peut

    encore

    remplacer

    y

    par cette

    srie

    et

    appliquer les rgles

    ordi-

    naires

    du

    calcul.

    Les

    coefficients

    Ao,

    A,,

    .

    .

    .,

    s'exprimeront exactement

    de la

    mme

    manire que lorsque la srie

    jk

    est

    convergente,

    puisque les

    rgles

    de

    calcul sont les mmes. Donc le rsultat

    obtenu

    sera iden-

    tiquement

    nul

    et

    le

    dveloppement

    \r\fievafo?-niellement

    l'qua-

    tion

    diffrentielle.

    Ce

    rsultat tait connu depuis longtemps.

    M. Poincar,

    le

    pre-

    mier,

    a

    montr

    qu'on