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CHANTS ORTHODOXES BYZANCE ET ANCIENNE RUSSIE

LE CHŒUR YAROSLAVL’ &

NEKTARIA KARANTZI

DIR. YAN GREPPIN

Sa 20 mai 20h Temple de Coppet Di 21 mai 17h30 Eglise catholique-romaine de Morat

www.yaroslavl.ch entrée libre/collecte (recommandé 30 frs)

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE (AVRIL 2017)

Concerts de mai 2017 Avec Nektaria Karantzi d’Athènes

Madame, Monsieur,

Spécialisé dans le chant orthodoxe de plusieurs traditions (Balkans, Géorgie, Russie), le

chœur Yaroslavl’ a l’honneur et le privilège d’accueillir au mois de mai 2017 la plus

grande chanteuse du chant byzantin grec contemporain, Nektaria Karantzi, qui se

joindra à lui pour interpréter les plus belles pièces du répertoire grec et chypriote.

Les deux concerts exclusifs donnés en Suisse auront lieu :

• Sa 20 mai à 20h au Temple de Coppet

• Di 21 mai à 17h30 à l’Eglise catholique-romaine de Morat

En espérant que vous pourrez participer à l’un des deux concerts, nous vous

présentons nos salutations les meilleures,

Jean-Pierre Gyger, président Yan Greppin, directeur

Pour en savoir davantage sur le chœur Yaroslavl’, rendez-vous sur www.yaroslavl.ch

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CHANTS ORTHODOXES BYZANCE ET ANCIENNE RUSSIE (17-19E S.)

Le chant byzantin

Le chant byzantin constitue le chant par excellence de la tradition chrétienne orientale, et plus profondément encore, le chant originel de l’Eglise chrétienne. Héritier à la fois des chants juifs de la synagogue et des chants de la Grèce ancienne, porteur de près de deux millénaires d’histoire, le chant byzantin se pratique essentiellement de manière monodique – « à une voix » -, soutenu généralement par un bourdon stable, appelé « isson » en grec. Le chant byzantin se chante selon huit tons propres, que l’on nomme plus exactement modes, et dont certains témoignent d’un caractère profondément oriental, à l’image du mode 2 ou du mode 6. C’est un chant qui peut être très orné, réservé à des solistes confirmés par le temps et l’expérience acquise auprès de leurs maîtres. Aujourd’hui, le chant byzantin demeure le chant liturgique de toute la Grèce, de Chypre, d’une grande partie de la Roumanie ou de la Bulgarie, de la Macédoine, du Monténégro ou encore de la Serbie, en particulier dans les monastères. En outre, de nombreuses communautés éparses au Liban, en ex-Syrie ou en ex-Irak le pratiquent aujourd’hui, souvent en langue arabe. Sans oublier les nombreuses communautés orthodoxes en Europe de l’Ouest qui ont adopté le chant byzantin dans leur paroisse – et dans leur langue propre –, en lieu et place du chant polyphonique slave.

1ÈRE PARTIE. CHANTS BYZANTINS GRECS AVEC NEKTARIA KARANTZI Pour entrer dans l’univers particulier du chant byzantin, il faut revenir aux sources, à celles et ceux qui portent cette tradition, nourris des meilleurs maîtres, en Grèce tout particulièrement. C’est pourquoi le chœur Yaroslavl’ a invité celle qui représente aujourd’hui au mieux le chant byzantin féminin, Nektaria Karantzi. Accompagnée par les bourdons du chœur et par quelques refrains, Nektaria chantera près d’une dizaine de pièces, représentatives de la spiritualité, la beauté et la majesté de l’orthodoxie byzantine de Grèce et de Chypre. Nektaria Karantzi a l’insigne chance d’avoir été l’élève de Chronis Aidonidis, le plus grand connaisseur contemporain du chant grec traditionnel, et d’avoir chanté régulièrement aux côtés de Porphyre, l’une des fi-gures spirituelles les plus aimées et lumineuses de Grèce.

Exemple d’une partition en neumes byzantines

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Elle interprétera des pièces que l’on chante en Carême, à Pâques et à l’Ascension. Certaines pièces, telles Les Lamentation de la Vierge ou encore Il est suspendu à la Croix, sont d’une beauté qui n’est pas de ce monde. Elle ravit celui qui les écoute, révélant par là le réalisme à la fois concret et mystique du chant byzantin. La plupart de ces pièces, comme il est de coutume en Grèce et à Chypre, sont portées par la tradition, et ceux qui les ont composées ont vu leur nom s’effacer par le temps. On ne les apprend que par initiation car les partitions n’existent tout simplement pas.

2ÈME PARTIE. CHANTS ORTHODOXES DE L’ANCIENNE RUSSIE (DU 16E AU 18E S.)

Le chant liturgique russe a mille ans d’histoire : le baptême de la « Rus », en 988, marque le début de la christianisation de la Russie. Cette histoire est hautement complexe, énigmatique, faite de crises et de rebondissements en tous genres. On suppose que le chant russe fut monodique (à une voix) jusqu’au 16e siècle, constituant une sorte de mélange entre le chant grégorien et le chant byzantin grec.

Dès la fin du 16e siècle, coup de théâtre : les premières polyphonies sont attestées. Or, elles crispent à tel point les débats théologiques qu’elles contribuent à la division de l’Eglise orthodoxe, aboutissant au schisme vieux croyant de 1666. Sous l’influence lituano-polonaise, puis italienne, les polyphonies catholiques-romaines et protestantes s’immiscent en Russie via l’Ukraine et transforment peu à peu le chant liturgique russe traditionnel.

Le chœur Yaroslavl’, accompagné de Fiodor Tarassov, présentera quelques pièces extraordinaires

du répertoire znamenny et strotchnoyè des 17ème, 18ème et 19ème siècles.

Le chœur Yaroslavl’ à Nyon en 2015

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Direction, solistes invités, chanteurs

Nektaria Karantzi, soliste d’Athènes

Nektaria Karantzi est considérée aujourd’hui comme l’une des plus grandes chanteuses et interprètes du chant byzantin et, plus généralement, du chant orthodoxe. Elle possède une discographie importante, enregistrée depuis qu’elle a quatorze ans. Elle a en effet été active dans sa jeunesse, puisqu’elle a chanté en église depuis l’âge de neuf ans. Ses concerts en Grèce et à l’étranger, qui ont reçu depuis plus d’une décennie une consécration internationale, sont entièrement consacrés à présenter et servir le chant byzantin.

Dans ses premiers enregistrements, elle accompagne l’une des plus grandes figures spirituelles grecques, Porphyre qui, par ses encouragements, l’invite à commencer des études en chant byzantin à un jeune âge. Elle achève donc un cursus académique complet en chant byzantin et reçoit son diplôme et master de l’école de musique byzantine de la Sainte Métropole du Pirée, où enseignent de nombreux spécialistes, dont M. Dimitris Verykios. Nektaria est également bien connue sur les scènes grecques pour sa collaboration musicale avec le plus célèbre spécialiste des chants traditionnels grecs, Chronis Aidonidis.

Un second temps fort de sa carrière est sa collaboration depuis plusieurs années avec le pianiste virtuose Vassilis Tsabropoulos, avec lequel elle cherche à joindre tradition orientale et occidentale en mariant chant byzantin et piano. Plusieurs enregistrements ont été produits chez ECM. Enfin, elle est régulièrement invitée pour prodiguer des cours, conférences et master class en chant byzantin, à la Sorbonne en France, à l’Université de Columbia ou encore l’Université d’Oviedo (Espagne). Jusqu’à présent, ses tournées internationales l’ont menée en France, Hongrie, Serbie, Turquie, Macédoine, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Luxembourg, Espagne et Italie. Elle a entre autres collaboré avec la plus grande chanteuse traditionnelle de Hongrie, Marta Sebestyen, et avec le chœur d’hommes St. Ephraïm.

Elle est la fondatrice et présidente honoraire de l’association panhellénique des femmes en chant byzantin. Elle est aussi la responsable de la communication et l’attachée presse de l’Orchestre symphonique métropolitain d’Athènes et la directrice artistique de l’Ecole de chant traditionnel Chronis Aidonidis.

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Le chœur Yaroslavl’

Le chœur Yaroslavl’ est composé de seize à vingt chanteurs, provenant d’horizons socioprofessionnels et musicaux variés. Huit solistes réguliers accompagnent le chœur Yaroslavl’, ainsi que deux basses profondes.

Yan Greppin, directeur

Titulaire de deux licences universitaires et d’un post-grade en philosophie, Yan Greppin suit diverses formations musicales : piano classique, guitare classique, percussions et chant. Depuis 2006, il se forme régulièrement en chant byzantin et direction auprès du moine Syméon de Cantauque (Carcassonne), élève de Lycourgos Angelopoulos, et voyage régulièrement en Russie pour y approfondir sa connaissance du chant orthodoxe. Depuis 2008, il étudie l’évolution du chant slave au cours de son histoire et s’intéresse à ses multiples expressions dans ses diverses traditions (Russie, Ukraine, Bulgarie, Serbie, Grèce et Roumanie).

Nathalie Gasser, soprano

Nathalie Gasser étudie le chant au Conservatoire de Neuchâtel auprès de Charles Ossola et au Conservatoire de Fribourg auprès de Marie-Françoise Schuwey. Elle est choriste et soliste dans le

chœur Renaissance In illo tempore et dans l’ensemble médiéval Flores harmonici. Elle acquiert également une formation en chant traditionnel italien auprès de Vittorio Porchia, élève de Giovanna

Marini, et en chant byzantin auprès du moine Syméon de Cantauque.

Yvonne Maria Tondolo, soprano

Chanteuse et comédienne, Yvonne Maria Tondolo se forme en Suisse et à Paris. Elle étudie le chant lyrique au Conservatoire de Neuchâtel, le jazz à l’EJMA à Lausanne, puis la comédie musicale et l’art dramatique à Paris. On a pu la voir notamment à l'Olympia et au Zénith de Paris avec NGF, au Beaulieu à Lausanne dans la comédie musicale Les misérables et sur les scènes de Suisse romande avec Yvostellka. Depuis 2011, elle se produit avec son duo de chants sépharades et arabo-andalous Du haut d’la lune.

Marie Daher, soprano

D’origine libanaise, Marie Daher étudie le oud et le chant classique oriental à Beyrouth. En France depuis 1999, elle obtient un diplôme de chant lyrique et d'interprétation au Conservatoire de Besançon. Elle est invitée à chanter dans des chœurs et des orchestres en Suisse romande, en

France et, récemment, en Pologne, pour interpréter le répertoire d’oratorio. Membre du chœur de l'Opéra de Lausanne, elle collabore également à des projets musicaux ainsi qu’à divers festivals,

et organise ses propres récitals où elle unit l’Occident et l’Orient, interprétant des œuvres de Mozart, Wagner ou Schubert, aussi bien que des œuvres du répertoire arabe.

Véronique Hammann, mezzo-soprano

Après des études de piano au conservatoire de Neuchâtel dans la classe de Marc Pantillon, Véronique Hammann effectue sa formation de chant lyrique aux Pays-Bas, en Suisse et en France, notamment auprès de Frédéric Gindraux et de Laure Florentin. Elle a l’occasion de se produire régulièrement comme chanteuse et soliste au sein de l’ensemble vocal professionnel Ad fontes canticorum (Aix-en-Provence), ainsi que dans les répertoires de Lieder et d’oratorio qu’elle affectionne particulièrement. Elle dirige le chœur de jeunes Liniya depuis 2015.

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Sandrine Gasser, mezzo-soprano

Sandrine Gasser fait des études de chant au Conservatoire de Neuchâtel auprès de Charles Ossola et au Conservatoire de Fribourg auprès de Marie-Françoise Schuwey. Elle est choriste et soliste dans le chœur Renaissance In illo tempore, ainsi que dans l’ensemble médiéval Flores harmonici et dans divers quatuors de chant a cappella. Depuis 1999, elle est membre régulière du Chœur de l’Opéra de Lausanne.

Christophe Gindraux, ténor

Christophe Gindraux a commencé son cheminement musical avec le hautbois. Il entreprend d’étudier le chant avec Margreet Honig en Hollande, puis en Suisse chez Frédéric Gindraux et Gary Magby à la HEM de Lausanne. Il chante régulièrement au sein d’ensembles professionnels suisses,

comme le Vokalensemble Zürich, l’Ensemble Corund Luzern et les Basler Madrigalisten. Il se produit également en soliste d’oratorio et sur scène.

Laurent Chiron, ténor

Laurent Chiron a débuté ses études musicales au Conservatoire National de Région de Nantes. Il y a

suivi les classes de piano, d’orgue, d’écriture et d’analyse musicale, puis des études de musicologie

à l’Université d’Angers. Il s’est également spécialisé dans le chant en intégrant le chœur de

l’Orchestre National des Pays de la Loire. Aujourd’hui, il est professeur de piano, organiste,

directeur de chœur et chante dans différents ensembles vocaux suisses et français.

Fiodor Tarassov, basse (Moscou)

Né à Moscou, Fiodor Tarassov étudie la philologie à l’Université Lomonossov de Moscou où il vient d’achever un doctorat en littérature comparée. Il étudie parallèlement le chant au Conservatoire

Tchaïkovsky, où il termine son diplôme de chant. Gagnant plusieurs concours de chant classique en Russie, il entre au théâtre de l’Opéra du Conservatoire de Moscou, puis au Théâtre du Bolchoï. Il est

régulièrement invité à l’étranger. En 2015, il a entre autres endossé les rôles du Prince Grémine dans Eugène Onéguine à Pékin et du Marquis D’Obigny dans la Traviata de Verdi à Moscou.

Yaroslav Ayvazov, basse

Formé musicalement à Kiev, Yaroslav Ayvazov s’établit en Suisse en 2004 pour se perfectionner en classe de Zoltan Toth (alto) au Conservatoire de Neuchâtel. Parallèlement à ses études instrumentales, il a pratiqué le chant depuis son enfance dans divers ensembles vocaux ukrainiens. Depuis 2007, il suit des études de chant avec Antoinette Faës au Conservatoire de Fribourg, ainsi qu’avec Claude Grenier (Canada).

Photos : Richard Tucker/Jean-Denis Borel

Les chanteuses et chanteurs du chœur Yaroslavl’

Florence Fellrath (soprano) Sandrine Burban (soprano) Marie-Claude Gyger (alto) Gabriela Rychner (alto) Gabriela Roesch (alto)

Roger-Michel Berger (basse profonde) Alexandre Breda (baryton) Gianfranco Falchini (ténor) Jean-Pierre Gyger (ténor) Jeremy Jaquet (ténor) Marc Tabacchi (basse) Richard Tucker (basse profonde)

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Le chœur Yaroslavl à la Schubertiade de Bienne – 2015 (Photo : Jean-Denis Borel)