Difficultés de l’accord sujet / verbe à lécrit Cat des ... · adoptée et l’analyse du...
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République algérienne démocratique et populaire
Université Labri Tébessi – Tébessa
Faculté des Lettres et des langues
Département de Lettre et Langue française
Mémoire élaboré en vue de l’obtention du diplôme de Master
Option : science du langage et didactique
Difficultés de l’accord sujet / verbe à lécrit Cat des apprenants de première Licence à Tébessa
Sous la direction de Présenté par M .GOUSMIA lotfi DJABRI Chadia
ABID Khadija
Année universitaire :2015/2016
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Introduction générale L’enseignement du F.L.E à l’université, a pour objectif principal de former un
chercheur compétent et performant à l’oral et à l’écrit. Cela se fait à travers des études
linguistiques, qui exigent une certaine compétence en divers domaines. L’écrit, aujourd’hui joue un rôle très important dans la vie de l’étudiant. Il est toujours
présent dans différentes formes contemporaines (envoyer un e-mail, une télécopie, naviguer
sur les sites Internet, passer un examen…). En prenant en particulier la grammaire comme un domaine du F.L.E, celle-ci pose
plusieurs difficultés et obstacles qui ne sont pas faciles à remédier chez la plupart des
étudiants du FLE.
En effet, l’un des problèmes majeurs en F.L.E à l’université est de savoir accorder le
sujet/verbe dans les diverses situations de communication, étant donné que « la relation
sujet-verbe unit les deux constituants obligatoires de la phrase verbale simple. C’est une
relation d’interdépendance morphosyntaxique, sémantique et informative. Cette relation est
nécessaire pour la constitution de la phrase. »1. Cela se manifeste le plus souvent, à l’écrit
plus qu’à l’oral, car « phonétiquement, l’accord du verbe ne se marque pas toujours dans la
prononciation. Ainsi, l’accord en personne n’est pas sensible à l’oreille aux trois personnes
du singulier et à la 3ème du pluriel dans le verbe conjugué au subjonctif présent, à l’indicatif
présent, à l’imparfait ou conditionnel. Ces formes sont homophones et dans la diction
courante (mais non dans la diction des vers dans certaines conditions) la consonne qui les
termine ne ressort pas en liaison. […] les règles d’accord qui suivent sont donc, pour une
grande part, des règles orthographiques. Beaucoup témoignent d’un souci de logique et de
clarté ; quelques-unes permettent de souligner une nuance»2.
Notre public visé sera les étudiants de la première année L.M.D à l’université de
Tébessa.
Notre choix du thème est motivé par le fait que nous sommes des étudiants en FLE à
cette université, nous avons constaté que la majorité des étudiants du FLE trouvent des
difficultés et des carences dans la conjugaison et l’accord du sujet / verbe, surtout en première
année L.M.D. Lorsqu'il écrit, l'apprenant doit gérer un ensemble d'opérations complexes qui 1ROLAND E., Grammaire descriptive de la langue française, Armand Colin, Nathan, 2002, p : 160. 2ROBERT LEON W., JACLIN P., Grammaire du français (classique et moderne), Hachette Livre, Paris, 1991, pp: 278-279.
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portent sur l'organisation du texte, le lexique, la syntaxe, l'orthographe… Aussi, toute son
attention ne pourra-t-elle pas se concentrer sur cet accord. Il est donc indispensable d’avoir
une procédure sûre et stable de repérage du ou des mots qui commandent l'accord.
Concernant la problématique, nous nous interrogeons dans notre travail de recherche
sur l'identification des lacunes qui en relation avec les règles de conjugaison et de l’accord
sujet / verbe. En effet, nous avons rendu compte que tous les apprenants trouvent une
difficulté à conjuguer les verbes à l’écrit : quelque soit le niveau, une telle carence ralentie
l’apprentissage de la langue étrangère. Cette situation problème nous amène à poser les
questions suivantes : pourquoi les étudiants de première année L.M.D trouvent-ils des
difficultés dans l’accord du sujet / verbe ? Et comment peut-on y remédier?
Nous supposons que ces difficultés résultent de :
_ La complexité et la multiplicité des règles de conjugaison en français (irrégularité des
verbes, multiplicité des modes et des temps…)
_ Manque du savoir ou du savoir-faire des règles de conjugaison (l’apprenant peut avoir un
savoir sans savoir-faire, ou il peut souffrir du manque des deux à la fois).
L’objectif de notre recherche est d’éclaircir l’origine des difficultés trouvées chez les
étudiants de la première année dans l’accord du verbe avec son sujet et d’apporter une
contribution allant dans le sens de proposer quelques solutions didactiques.
Nous essayerons, dans notre recherche, d’aborder tous les points qui peuvent être la
raison directe de ces carences. Notre recherche sera orientée selon le cheminement suivant :
Nous consacrons le premier chapitre qui est intitulé «syntaxe du sujet », à identifier la
nature que peuvent prendre les différentes formes du sujet (le nom, le pronom, l’adverbe,
l’infinitif, la proposition), sa morphologie et sa syntaxe. Nous nous arrêterons sur la syntaxe
du sujet pour citer quelques cas particuliers que peut prendre le sujet.
Dans le deuxième chapitre, intitulé « la morphologie verbale », nous commencerons par
quelques définitions propres au verbe et nous traiterons ses différentes formes
morphologiques. En conjugaison, nous étudierons le radical, la désinence et les groupes du
verbe. Dans ce chapitre, nous allons citer aussi les règles générales et particulières de l’accord
du verbe avec son sujet.
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Le troisième chapitre auquel nous avons attribué le titre " Présentation et Analyse du
corpus", nous l'entamerons par la présentation du corpus visé, la méthodologie du travail
adoptée et l’analyse du corpus.
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PREMIER CHAPITRE
Syntaxe du sujet
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1. La fonction sujet : identification syntaxique Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2006), le sujet : « en Grammaire, fonction
grammaticale exercée par un groupe nominal, un pronom, un verbe à l’infinitif…etc. et qui
confère au verbe ses catégories de personne et de nombre. »1. Il est aussi défini en grammaire
française comme :« le premier des deux éléments nécessaires à la construction de la phrase
de base. Il n’est donc pas effaçable et précède normalement le GV. »2
Le sujet est un constituant primordial, comme le verbe, dans la phrase verbale
française. Il répond aux trois critères :
Du point de vue syntaxique : le sujet, dans une phrase verbale peut être : un nom, exemple :
Daniel espère le Paradis, un GN, exemple : Le long nez de la méchante sorcière est furieux,
un infinitif, exemple : Boire, rire et dormir sert à oublier les problèmes d’une vie
douloureuse, une proposition, exemple : Qui travaille bien, gagnera enfin, ou un pronom,
exemple :Ceci affirme qu’on a encore de l’espoir. Le sujet régit l’accord du verbe en personne
et en genre. Il n’est pas toujours placé en tête de la phrase, comme il n’est pas toujours
exprimé.
Du point de vue morphologique : la morphologie du sujet dépend de la morphologie de son
constituant principal.
Du point de vue sémantique, « la sujet désigne l’être ou la chose qui fait ou qui subit
l’action ou qui est dans l’état exprimé par le verbe »3.Le sujet est un actant, il prend son rôle
sémantique du verbe. Il est :
_ Un agent (le jardinier arrose les plantes) ;
_ Bénéficiaire (Luis a gagné une voiture) ;
_ Instrumental (cette voiture marche vite) ;
_ Causal (l’accident a bloqué la circulation) ;
_ Le siège du procès (Luc est fatigué).
1 Cf. Larousse, 2006, p : 1018. 2 MARTIN.R, et al. , Grammaire méthodique du français, Presse universitaire de France, 1994, p : 243. 3 MARTIN.R, et al. , ibid., p : 245.
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1.1 Le nom
1.1.1. Définition(s)
Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2006), en grammaire le nom est une « catégorie
grammaticale regroupant les mots qui désignent soit une espèce ou un représentant de
l’espèce (noms communs), soit un individu particulier (noms propres). »1 Il est aussi défini
dans un autre ouvrage comme suit : « Le nom ou substantif est le mot qui sert à désigner, à
‘nommer’ les êtres animés et les choses ; parmi ces dernières, on range en grammaire, non
seulement les objets, mais encore les actions, les sentiments, les qualités, les phénomènes,
etc. : Louis, chien, table, livraison, colère, bonneté, gelée. (Le bon usage 1961, MAURICE
GREVISSE). […] Le nom ou substantif est un mot qui est porteur d’un genre, qui est
susceptible de varier en nombre, parfois en genre, qui, dans la phrase, est accompagné
ordinairement d’un déterminant, éventuellement d’une épithète. Il est apte à servir de sujet,
d’attribut, d’apposition, de complément. (Le bon usage 1993, édition refondue par André
Goosse)»2
En guise de cette citation, le nom est une partie du discours. Un mot ou un groupe de
mots qui répond aux quatre critères :
Du point de vue syntaxique, c’est l’élément principal du GN, il peut être accompagné d’un
déterminant, exemple :la France, une femme…, d’un modificateur ou d’un nom, exemple :
Paul, avec courage. C’est le noyau d’un groupe nominal il est : déterminant + nom,
exemple : l’espoir, un nom seul, s’il s’agit de certains types de noms propres, exemple :
Julien, Paris… ou de noms communs contextuellement employés sans déterminant,
exemple : en liberté…
Le nom peut remplir les fonctions suivantes :
_ Un sujet : Cet enfant est ambitieux.
_ Complément (du verbe, du nom, du présentatif, de l’adjectif, de l’adverbe, de la phrase),
exemples:
Il aide les pauvres.
Ma mère change le décor de la maison…
_ Un attribut : Nicolas est le mieux.
_ Une apposition : Ses amies, les filles, l’aident.
1 Cf. Larousse, 2006, p : 735. 2MARIE.L, Sémantique et cognition, Librairie Droz S.A., Genève, 2010, pp : 18-19.
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Du point de vue morphologique, il est variable en genre (masculin ou féminin) et en nombre
(singulier ou pluriel).
Du point de vue linguistique, Florance Mercier-Leca le définit comme dans ce qui suit :
«Ouvrons le dictionnaire au mot chien : « Mammifère/domestique/dont il existe de
nombreuses races/élevées pour remplir certaines fonctions auprès de l’homme »(Le Robert).
Cette définition se compose d’un certains nombre de traits, qui permettent d’identifier
le mot chien par rapport à d’autres mots comme amour, soleil, mais aussi beau ou courir,
dans la définition est faite d’autres traits. L’ensemble de ces traits définitionnels ce que l’on
appelle constitue la compréhension1 du mot. On la symbolisera par P.
L’entrée du dictionnaire définit les mots. Mais elle ne dit rien des objets que ces mots
peuvent désigner. Si je dis « Médor, le chien de mes voisins, est effrayant », le mot chien, dans
mon discours, renvoie à un chien de ma connaissance. Le Médor de mes voisins, dans ce
contexte, est le référent2 du mot chien. On dira que chien est défini en extension3. Son
extensité4 est de un ? »5
1 La compréhension est l’ensemble des traits qui constituent la définition d’un nom. 2 Le référent est l’objet du monde qu’un nom désigne dans une situation particulière de discours. 3 L’extension est l’ensemble des référents qu’il peut potentiellement avoir. 4 L’extensité d’un nom est le nombre de référents qu’il a effectivement dans une situation particulière de discours. 5 FLORENCE MERCIER.L, 35 Questions de grammaire française, Armand Colin, Paris, 2010, p : 10.
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1.1.2. Les sous catégories du nom
1.1.2.1. Les noms communs Un nom commun est un nom de substance qui désigne d’une façon générale une entité
(être, objet, des sentiments, état, procès) qui peut avoir des référents immédiats multiples. Il
est indiqué par Grevisse Maurice comme suit : « le nom commun est celui qui s’applique à un
être ou à un objet en tant que cet être ou cet objet appartient à une espèce ; ce nom est
« commun » à tous les individus de l’espèce : Cheval, maison, douceur, pays, récompense. »1
Le nom commun est en général, précédé d’un déterminant, exemple : l’animal, une
table, la lune…etc. parfois il n’a pas de déterminant, exemple : avec plaisir.
Nom animé : il désigne les êtres vivants ou assimilé, réel ou imaginaire.
Nom non animé : désigne les objets ou les notions : la bonté, la course, les feuilles…etc.
Nom humain : désigne les êtres vivants humains. Il est généralement animé.
Nom non humain :c’est un nom animé ou inanimé qui n’appartient pas à la catégorie des
humains : tigre, moustique…etc.
Nom comptable :les noms comptables sont des noms qui peuvent être comptés. Il s’agit par
conséquent de choses palpables. Ils peuvent être accompagnés d’un déterminant (numéral ou
indéfini).
Nom non-comptable : les noms non-comptables sont les noms qui ne peuvent pas être
comptés. On peut par conséquent dire qu’il y’en a beaucoup ou peu sans dire combien
exactement. Il s’agit souvent des notions que l’on ne peut pas palper. Ils peuvent être
accompagnés par un article partitif, adverbe de quantité ou un déterminant indéfini.
Nom concret : désigne les substances qui peuvent être perçues par l’un de nos cinq sens :
maison, fleur, musique, saveur, odeur…etc.
Nom abstrait : désigne les substances qui ne tombent pas sous nos sens et qui seules nos
facultés cérébrales peuvent appréhender : l’amitié, le courage…etc.
Nom collectif : un nom qui indique la représentation d’un groupe d’entité : une foule, une
infinité…etc.
1MARIE.L, op.cit, (GREVISSE. M, Le bon usage,§ 385), Gembloux, Duculot, 1980.
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1.1.2.2.Les noms propres
Ils s’inscrivent le plus souvent avec une majuscule. Ce sont les noms qu’on emploie
pour nommer les entités considérées comme unique : les personnes, les astres, les œuvres, les
marques de produits…etc. Certains noms propres peuvent avoir un déterminant, exemple: un
Donjuan (antonomase), les Français (habitants), et autres non, exemple : Paul, Mars…
Les noms propres ne sont pas susceptibles d’une définition, ils ne s’entrainent pas des relations sémantiques (de synonymie, d’hyponymie, ou d’antonymie).Comme le définit la grammaire méthodique du français, le nom propre est une « étiquette non-descriptive servent à désigner tout ce qui a été étiqueté... »1
1.1.3.La morphologie du nom
1.1.3.1. Le genre et le nombre des noms communs
Le genre et le nombre des noms communs est déterminé dans le lexique. Cette
détermination obéit à quelques irrégularités :
a. Le genre : les noms non-animés ont un genre grammatical, ils sont masculins ou
féminins : la table, le soleil, la lune. Leur distinction exige une connaissance préalable du
lexique de la langue et des relations sémantiques qu’entretiennent ces mots entre eux comme
l’homonymie : le livre/ la livre, un mode/ une mode, un voile/ une voile…etc.
Les noms animés ont un genre différentiel selon la différence du sexe.Certains dont la
distinction du genre fait appel à quelques suffixes, parfois non prononcés : un ami/ une amie,
un ours/ une ourse. Et parfois prononcés : un méchant/ une méchante, un chat/ une chatte, un
lion/ une lionne, un prince/ une princesse, un danseur/ une danseuse, cane/ canard, un docteur/
une doctoresse, un héros/ une héroïne, un jumeau/ une jumelle.Et autres, sont opposés
lexicalement de deux noms différents : garçon/ fille, homme/ femme, chèvre/ bouc.
Certains sont féminins neutres, exemple : une personne, une créature, une victime…etc.
ou masculins neutres, exemple : un model, un témoin, un otage…etc. qui désignent les deux
sexes. Et certains sont masculins au singulier, féminins au pluriel : un délice / des délices
exaltantes _ un amour / des amoures passionnées.
b. Le nombre : on marque généralement le pluriel par « s » exemple : femme/ femmes,
fenêtre/ fenêtres, trou/ trous (sauf : bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux, poux et
ripoux). Les noms qui se terminent par « au, eau, eu » prennent « x » au pluriel,
exemple : noyau/ noyaux, feu/ feux (sauf : lieus (poison), pneus, landaus). Les noms qui se
terminent par « ail, al » deviennent « aux » au pluriel, exemple : animal/ animaux, corail/
coraux…etc.(sauf : chandails, rails, avals, bals, cals, cérémonials, carnavals, chacals, chorals,
1MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 336.
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festivals, narvals, pals, récitals, régals).Ainsi que les noms qui se terminent par : s, x, z. ne
prennent pas la marque du pluriel, exemple : une souris/ des souris, un nez/ des nez, la voix/
des voix.
Les noms composés qui s’écrivent en un seul mot (des gendarmes) forment leur pluriel
comme les mots simples sauf les couples dont le déterminant ou l’adjectif est variable
(monsieur/messieurs, madame/mesdames, bonhomme/ bonshommes, gentilhomme/
gentilshommes). Alors que, les noms composés non soudés forment leur pluriel différemment
selon leurs composants en suivant ces règles :
Dans les noms composés, seuls les noms et les adjectifs peuvent prendre la marque du
pluriel, et ils la prennent quand le bon sens l’indique. Ils forment leurs pluriels selon les règles
suivantes :
Nom + nom ; nom et adjectif : les deux éléments prennent la marque du pluriel, exemple :
des choux-fleurs, des oiseaux-mouches, des avocats-conseils ; des coffres-forts, des arcs-
boutants, des grands-pères, des francs-tireurs.
Si le second nom (avec ou sans préposition) est complément du premier, seul ce premier nom
est variable : des chefs-d’œuvre, des timbres-poste, des arcs-en-ciel, des appuis-main.
Verbe + objet direct : seul l’objet direct peut varier au pluriel, exemple : des tire-bouchons,
des pèse-lettres, des couvre-lits, en exception de : des cache-poussière, des rabat-joie, des
porte-monnaie.
Mot invariable + nom : seul le nom peut varier, exemple : des avant-projets, des arrière-
boutiques, des haut-parleurs, des contre-attaques.
1.1.3.2.Le genre et le nombre des noms propres
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Le genre et le nombre des noms propres dépend de leur sexe, exemple : François est
beau, Françoise est belle, l’identification du genre de quelques noms propre exige une
connaissance préalable de la langue, exemple : Paul est content, Emma est contente. Les
noms propres composés d’un nom commun ou précédé d’un déterminant, c’est ce dernier qui
détermine leur genre, exemple: le météore est la reine, la confédération Helvétique.
Les noms propres des pays ou des provinces, qui se terminent par (e) sont généralement
féminins exemple : la France, la Tunisie... Les autres sont généralement masculins : l’Iran,
Maroc…etc.
Parfois le genre de quelques régions ou lieux dépend de leurs référents, exemple : Paris
est belle (une ville ou une femme).J’erre à travers mon beau Paris(Apollinaire).
Les noms propres sont généralement invariables en nombre. Certains noms sont aux
pluriel, ils prennent la marque du pluriel, selon leurs référents, exemple : Archipels, les Alpes,
les Etats-Unis…etc. Lorsqu’il s’agit des noms propres des habitants ou d’une dynastie, les
noms prennent une (s) du pluriel, exemple : Les condés- les Belges- les
capétiens…etc. Lorsqu’il s’agit d’un nom propre employé avec un déterminant, c’est le
déterminant qui détermine son nombre.
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1.2. Le pronom
1.2.1. Définition(s) Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2006), le pronom est défini comme : « n.m. mot
représentant un nom, un adectif, une phrase, et dont les fonctions syntaxiques sont identiques
à celles du nom (les pronoms peuvent être personnels, possessifs, démonstratifs, interrogatifs,
relatifs ou indéfinis). ».1Le pronom peut aussi se définir comme : « un mot généralement
variable qui peut prendre la place d'un nom. Le pronom peut :
– soit représenter un terme déjà cité. On dit alors traditionnellement que le pronom «
remplace » tel nom ou tel terme. Ce terme est appelé antécédent. […]
– soit désigner directement des personnes, des êtres, des choses. Dans ce cas, le pronom n'a
pas d'antécédent. »2
Le pronom est une partie de discours. Un mot qui peut être simple ou composé qui
répond aux quatre critères :
Du point de vue syntaxique, il peut remplir plusieurs fonctions :
Il peut avoir la même fonction : d’un GNS : Qui fait ça ?, une apposition : Le locuteur, lui, a
raison,un attribut du sujet : Ce chapeau est le mien. Complément, exemples :
La fille sent la fleure, puis la cueille. (COD)
Je lui donne le cadeau. (COI)
La personne dont on parle est absente. (Complément du nom).
Voilà Jean/ le voilà. (Complément du présentatif).
Mes parents sont fiers de moi (Complément de l’adjectif).
Chacun de vous doit assister (Complément de pronom).
Il peut introduire une subordonnée relative, exemple : le garçon, qui m’a aidé est noble.
Ou interrogative, exemple: je ne sais pas qui a téléphoné ? Il sert aussi à marquer une phrase
interrogative/exclamative, exemple: Qu’en dis-tu ? Que serait bien si je passerai ma vie là !
Le pronom substitue un mot ou un groupe de mots, un nom (Karim est beau, il est
intelligent) ; un GN (la fille porte cette robe, elle est charmante) ; un adjectif(J’étais doux,
mon cousin l’était) ; un pronom(Elle prend le livre, mon oncle la voit) ; une phrase(Il est
formidable, je le pense) ; ou GP(Je suis né en France, où j’y habite). 1 Cf. Larousse, 2006, p : 871. 2 Le pronom, http://grammaire.reverso.net/1_1_10_Le_pronom.shtml, consulté le 11/04/16 à 12h.
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D’un point de vue morphologique, certains pronoms sont variables, exemples : ils/elles, le
mien/la mienne…etc. d’autres sont invariables, exemples : personne, rien, on, ce…etc.
D’un point de vue sémantique, le pronom n’a aucun sens que selon son référent dans le
discours. Son sens comporte des traits relativement généraux (personne, chose…), des
instructions qui permettent à l’interprétant des procédures différentielles qui font appel aux
trois référents :
_ La référence déictique : l’interprétation du référent du pronom se fait selon les indicateurs
d’énonciation (le temps, l’espace, la personne), exemple : la forme « je » identifie la personne
qui parle, dans un temps et espace précis.
_ La référence anaphorique : l’interprétation du pronom se fait selon un antécédent cité dans
le contexte, exemple : J’ai acheté une voiture puis je l’ai perdue.
_ La référence par défaut : l’interprétation du pronom ne se fait pas ni selon le contexte
linguistique ni selon la situation de communication. Le pronom renvoie par défaut à un
référent interprété à partir d’une lecture générique ou des informations fournies par le reste de
la phrase, exemple: Chacun pour soi, Dieu pour tous. Personne n’est parfait.
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1.2.2. Les types de pronom
1.2.2.1. Les pronoms personnels Ils sont des pronoms qui renvoient à la personne qui parle, à qui on parle et dont on
parle, ou aux réalités dont on parle, exemple: Ahmed, je lui pose la question. Cette voiture est
confortable, je la vois chez Paul. Le tableau suivant représente tous les pronoms personnels : Tableau n°01 : les pronoms personnels.1
/ Formes conjointes Formes
disjointes Nombre Personne Genre Sujet Complément
Direct
Complément
Indirect
Singulier
1ère per M/F Je (j’) Me (m’) Moi Moi
2ème per M/F Tu Te (t’) Toi Toi
3ème per M Il Le (l’) En
Y
Lui En
Y
Lui
F Elle La Elle
Pluriel
1ère per M/F Nous Nous Nous
2ème per M/F Vous Vous Vous
3ème per
M Ils
Les
Leur
Eux
F Elles Elles
Indéterminé On Se Soi
1 Tableau tiré du : MONIQUE.B, Grammaire française, De Boeck, Bruxelles, 2012, p : 174.
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1.2.2.2. Les pronoms possessifs Ils sont formés de l’article défini suivi de l’une des formes de l’adjectif (mien, tien,
sien…). Ils expriment une relation sémantique variable avec la personne correspondante (de
moi, de toi…), exemple : Ta robe est belle, mais la mienne est mieux. Voici un tableau qui
les résume :
Tableau n°02 : les pronoms possessifs.1
/
Référent singulier Référent pluriel
Masculin Féminin Masculin Féminin
Moi
Toi
Lui/elle
Nous
Vous
Ils/elles
Le mien
Le tien
Le sien
Le notre
Le votre
Le leur
La mienne
La tienne
La sienne
La notre
La votre
La leur
Les miens
Les tiens
Les siens
Les miennes
Les tiennes
Les siennes
Les nôtres
Les vôtres
Les leur
1.2.2.3. Les pronoms démonstratifs Ils se devisent en deux formes simple et composée avec les adverbes : ci et là,
exemple : cela me dérange. Voici un tableau récapitulatif des pronoms démonstratifs :
Tableau n°03: les pronoms démonstratifs.2
Formes
Singulier Pluriel
Masculin Féminin Neutre Masculin Féminin
Simples Celui Celle Ce, c’, ça Ceux Celles
Composées
Celui-ci,
Celui-là
Celle-ci
Celle-là
Ceci, cela,
Ça
Ceux-ci
Ceux-là
Celles-ci
Celles-là
1 Tableau tiré du : MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 375. 2Tableau tiré du : MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 376.
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1.2.2.4. Les pronoms interrogatifs/ exclamatifs Ils présentent des formes simples et renforcées par les constituants : est-ce, est-ce que.
Le tableau suivant représente les pronoms interrogatifs et exclamatifs :
Tableau n°04 : les pronoms interrogatifs / exclamatifs.
/ Référent /
Fonction Animé Non animé Forme
Sujet Qui _ Simple
Qui est-ce qui Qu’est- ce qui Renforcé
1.2.2.5. Les pronoms numéraux/cardinaux Les déterminants numéraux peuvent être employés comme des pronoms numéraux,
exemples :
Les verres sont sur la table, dix sont cassés.
On a trouvé toutes les listes, les premières sont perdues.
1.2.2.6. Les pronoms relatifs Ils introduisent une subordonnée relative. Ils représentent leurs antécédents qui peuvent
être déterminés, exemple: L’histoire que je lis m’intéresse, ou indéterminés : Qui vivra, verra.
Voici un tableau qui les résume :
Tableau n°04 : les pronoms relatifs.
Formes simples Formes composées Formes indéfinies
Qui
Que
Quoi
Dont
Où
Singulier Pluriel Qui que
Quoi que
Qui que ce soit qui
Quiconque
Quoi conque
Lequel
Duquel
Auquel
Laquelle
De laquelle
A laquelle
Lesquels
Desquels
Auxquels
Lesquelles
Desquelles
Auxquelles
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1.2.2.7. Les pronoms indéfinis Ils renvoient à une réalité ou un élément dont le référent est absent ou vague, exemple:
Rien n’inquiète.
Personne ne me plait.
Voici un tableau qui représente tous les pronoms indéfinis.1
Tableau n°06 : les pronoms indéfinis.
Formes des pronoms indéfinis
Quantificateurs
Quantité nulle Quantité = l’unité Quantité supérieure à deux
Une partie de la totalité La totalité
Aucun, nul, pas un,
personne, rien, qui
(que), quoi (que).
Je ne suis qui, l’un,
l’autre, n’importe
lequel (laquelle),
n’importe qui, je ne
suis qui (lequel),
quelqu’un (quelque
chose), quiconque, les
autres.
Beaucoup, certains, peu,
autant, plusieurs,
quelques-uns (unes), les
uns.
Chacun, tous
(toutes), tout.
Non quantificateurs
L’identité La non-identité La comparaison
Le (la) même Autre chose, autrui. Tel(s), telle (s).
1 MONIQUE.B, op.cit, p : 179.
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1.2.3. La morphologie de pronom
Il existe des pronoms invariables, dont le genre est toujours masculin, exemple: Rien
n’a été vendu. Tandis que le nombre dépend de leur référent, exemple:
Plusieurs sont venus (toujours pluriel).
Personne n’est venu (toujours singulier).
D’autres sont variables en genre et en nombre selon leur antécédent : il/ils, il/elle, le
mien/la mienne/les miennes…etc. parmi eux il y’a ceux qui ne varient qu’en genre : aucun/
aucune, certains/ certaines, exemple: dans son atelier, il a plusieurs robes, aucune n’a été
exposée.
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1.3. La proposition subordonnée Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2006): «la proposition est une unité syntaxique
élémentaire de la phrase, gêner .Construire autour d’un verbe .Proposition indépendante,
principale, subordonnée. » 1 . Pour bien éclaircir cette notion, nous pouvons noter aussi
que:« Dans une phrase complexe, on trouve plusieurs propositions qui peuvent être reliées
entre elles par la coordination, la juxtaposition ou par le lien de subordination. La
subordination est un rapport de dépendance asymétrique (seul un des éléments dépend de
l'autre) entre une proposition subordonnée et une proposition principale.La proposition est
dite subordonnée parce qu'elle n'a pas d'existence autonome, elle ne peut pas constituer un
énoncé complet sans s'appuyer sur la principale. »2
Une proposition subordonnée complétive, relative ou infinitive peut assimiler la
fonction du sujet.
La subordonnée complétive peut être :
Une proposition introduite par la conjonction « que » après un verbe de forme impersonnelle,
exemple : Il faut que tu travailles.
Une proposition introduite par la conjonction « que » en tête de la phrase, exemple :Que tu
viennes me satisfait.
Une proposition introduite par la conjonction « que » après certaines expressions :D’où vient,
de là vient, qu’importe, peu importe…etc. exemple :D’où vient que nul n’est content de son
sort ?
Une proposition introduite par un des pronoms relatifs indéfinis,exemple :Qui veut voyager
loin ménage sa monture. (Proverbe)
La proposition infinitive : c’est une proposition qui contient un verbe à l’infinitif, elle n’est
pas introduite par subordonnant, exemple :Aimer les autres est un comportement noble.
La proposition relative : elle est introduite par un pronom ou un adverbe relatif.
Les relatives qui assument la fonction du GNS sont celles qui viennent sans antécédents,
exemple:Qui dort dine.Tandis que les relatives avec antécédents assument la fonction du
l’adjectif.
1 Cf. Larousse, 2006, p : 871. 2 Analyse des propositions subordonnées-Bonjour de France, http://www.bonjourdefrance.com/exercices/contenu/analyse-des-propositions-subordonnees.html, consulté le 11/04/2016 à 13h.
26
1.4 L’infinitif
L'infinitif est souvent appelé la forme nominale du verbe. C'est la forme la plus simple
de l'expression verbale ; avec le participe et le gérondif, il est l'un des trois modes dits
impersonnels. L’infinitif ou la phrase infinitive peut assumer la fonction du sujet dans la
phrase verbale.
Du point de vue morphologique, c’est un mot invariable, il est toujours singulier en
nombre et masculin en genre, voici des exemples:
-Concentrer demande beaucoup d’effort.
-Oublier les soucies est la meilleure solution.
Dans le cas des infinitifs coordonnés par la conjonction « et » ou juxtaposés, le sujet
devient au masculin pluriel, exemple : Construire et détruire ne conduisent pas au même
résultat. Il est au singulier si les infinitifs s’entretiennent des relations sémantiques
(synonyme,gradation…etc.), exemple : s’envoler, monter plus haut est le rêve de tout
homme.
27
1.5 L’adverbe
Selon le dictionnaire Le Petit Larousse (2006), l’adverbe est défini comme : « n.m. Mot
invariable dont la fonction est de modifier le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre
adverbe.».1 MONIQUE Breckx le définit dans ce qui suit : « L’adverbe est un mot ou signe de
la langue toujours invariable et toujours dépendant, c'est-à-dire qu’il est toujours joint à un
autre élément linguistique (verbe, adjectif, autre adverbe, phrase…).»2
En se basant sur les citations, nous dire que l’adverbe se définit comme une partie de
discours, un mot qui peut être simple ou composé et qui répond aux trois critères suivants:
Du point de vue syntaxique, il assume, dans la phrase, les fonctions suivantes :
_ Un sujet de verbe : Beaucoup réussissent à l’examen.
Hier était un jour agréable.
_ Un complément circonstanciel : Demain, je rencontrerai mon amie.
Là bas, les martyres sont morts.
_ Un complément d’un adjectif : Paul est très jaloux.
_ Un complément d’un verbe : Il marche lentement.
_ Un complément d’un autre adverbe : Doit parler si franchement.
_ Un déterminant (nom spécifique du substantif) :Beaucoup des invités sont venus.
Du point de vue morphologique, l’adverbe est invariable à l’exception de l’adverbe « tout »
placé devant un adjectif féminin, commençant par une consonne ou un « h » aspiré, il
s’accorde en genre et en nombre.La classe d’adverbe comprend :
Des adverbes issus du latin : bien-en-hier-mieux-puis-quand-tant-tard-tôt-très-là-loin-mal……
Des adverbes composés en ancien français : après –avant-beaucoup-bientôt-dedans-déjà-jadis-
ensemble-parfois-quelquefois-souvent-partout…
Des locutions adverbiales : à coté, au fur et à mesure, après-demain, avant-hier, comme ça,
en- bas, sur-le-champ, tout-à-fait…
Des emprunts : in extenso, à priori, payer cache…
Des adverbes en «- ment» en basant sur l’adjectif féminin, exemples: vivement, rapidement,
heureusement…
Des adverbes issus d’adjectif et de noms : parler haut, payer cher, aller droit, rouler français…
Du point de vue sémantique, les adverbes peuvent avoir une relation avec :
_ La situation d’énonciation dont ils indiquent le temps (maintenant, toujours, jamais …etc.)
et le lieu (loin, dehors, derrière…etc.).
1 Cf. Larousse, 2006, p : 61. 2 MONIQUE.B, op.cit, p : 242.
28
_ L’attitude du locuteur : ils expriment l’affirmation (en vérité, certes, si, oui,
assurément…etc.), le doute(peut être, probablement, sans doute,
apparemment…etc.),l’interrogation (combien ? comment ? est-ce que ?pourquoi ?...etc.)et la
négation (non, ne……pas, ne, ne…… jamais …etc.)
_ L’intensité ou quantité dont ils expriment le degré, l’intensité, et la comparaison (assez, très,
plus,moins, tout…etc.)
_ Les circonstances de manière : il s’agit des adverbes de manière, exemple : légèrement.
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2.La syntaxe de sujet
2.1. L’ellipse de sujet
Le sujet en tant qu’un élément identifiable, dans la phrase verbale, peut être absent
dans les cas suivants :
Certaines locutions impersonnelles dans la langue orale par exemple : Fallait le dire.
Pas de question de rester une minute de plus.
La phrase impérative : Ne me quitte pas.
Tais-toi …
Des assemblages qui mettent en facteur commun initial les sujets coréférentiels d’une suite
de phrases juxtaposées ou coordonnées : Jean ramassa ses affaires,(il) mit son chapeau et (il)
sortit.
Dans les discours vastes où le sujet est déjà exprimé dans le contexte immédiatement
antérieur, par exemple : Dans les séquences question partielle –réponse :
Où vas-tu ? Je vais à Paris.
Comment trouves –tu ce livre ? (Je le trouve) Ennuyeux.
Le sujet non exprimé est restituable à partir non pas seulement de son entourage
grammatical mais de son cotexte ou la situation de discours, exemple : dans une phrase
exclamative, il peut se réduire en un prédicat attributif (Excellent ! Nul –Pas terrible !). Ou
dans le cas des formules des lieux cités en adresse: Vaut le détour (Cet endroit vaut le
détour) ; les messages télégraphiques : (Je suis) retenu à Paris. /(Je) T’embrasse et dans les
infinitifs : Que dois-je faire ? Que faut-il faire ?
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2.2. Le sujet inversé L’architecture de la phrase subit des modifications dont on déplace le sujet dans une
autre proposition par rapport au verbe, c’est le cas dans les formes emphatiques de phrases,
exemple : Ce qui m’intéresse c’est sa fidélité. Ou dans les cas appelés « inversion
sujet ».Parmi lesquels :
Dans les phrases interrogatives : Que fais –tu ?
Où va Pierre ?
L’auteur donne-t-il son opinion ?
Dans une proposition incise :
C’est moi, répond la fille.
Avancez avancez, murmure la petite voix, ouvrez-moi.
Dans les périphrases verbales optatives :
Vive la France.
Vienne la nuit sonne l’heure. (Apollinaire)
Dans le discours argumentatif scientifique et didactique, exemple :
Soit la phrase suivante.
Soit l’équation suivante.
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2.3.L’expansion du nom : les modificateurs du nom
Dans un groupe nominal, le nom peut avoir des modificateurs : Un adjectif épithète, un
complément du nom, une subordonnée relative et une apposition : La belle /robe/de soir /que
j’ai porté hier /est chère.Lorsque le modificateur s’agit :
D’un adjectif épithète, aucune influence de l’accord sujet/verbe est marquée.
D’un complément du nom (Groupe prépositionnel), le verbe s’accorde avec le nom tête du
GNS, exemple : Cette brosse à dents est cassée. Cette règle générale présente quelques
exceptions entre autre :
_ [Nom1 + de] est une détermination qualitative antéposée au nom tête [N2] : le verbe
s’accorde avec le N1, exemple : Mes rêves de vie sont réalisés.
_ [Dét+ N1 + de] est un déterminant composé du nom tête[N2] : (un tas de, un peu de, une
foule de,…etc.)Le verbe s’accorde avec le nom tête [N2] mais non pas avec son déterminant,
exemples :
Une foule de gens arrivent.
*Une foule de gens arrive.
D’une subordonnée relative : Dans ce cas le verbe s’accorde avec la proposition principale,
exemple : Le discours que Paul annonça est très ennuyant.
D’une apposition du nom aucune modification de l’accord n’est subite, exemple :
Le capitaine, Paul, est brave.
L’écrivain Victor Hugo est célèbre.
2.4. Les sujets juxtaposés ou coordonnés
Les sujets juxtaposés sont des sujets réunis sans éléments relateurs. Ils peuvent
entretenir des relations sémantiques (synonymie, gradation, amplification…), exemple : Un
travail, un emploi, une occupation te ferait le plus grand bien.
Les sujets coordonnés se distinguent de sujets juxtaposés par l’utilisation de la
conjonction de coordination (ni, et, ou), exemple :
Paul et toi apprendrez à piloter.
Ni moi ni mon avis ne lui intéresse.
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33
DEUXIEME CHAPITRE
La morphologie verbale
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1. Définition(s) Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2006), le verbe se définit comme : «n .m. mot
qui dans une proposition, exprime l’action ou l’état du sujet et porte les désinences du temps
et de mode »1. Maurice Grevisse dans son ouvrage, le bon usage, a proposé la définition
suivante : « Le verbe est un mot qui exprime, soit l’action faite ou subie par le sujet soit
l’existence ou l’état du sujet, soit l’union de l’attribut au sujet.»2
Le verbe une partie du discours, un mot qui répond aux quatre critères :
Du point de vue syntaxique, c’est l’élément principal du GV qui peut être réduit en un seul
élément, exemple: Jean arrive. Le verbe peut être généralement accompagné d’un ou de
plusieurs éléments (adverbe, complément du verbe, attribut).
Du point de vue morphologique, le verbe est un mot variable .Dans la conjugaison, il reçoit
des marques de personnes, nombre, mode, temps, aspect,voix, parfois du genre (pour le
participe).
Du point de vue sémantique, « Les verbes servent à désigner les procès (de processus
progression).C’est à dire les manières d’agir ou de changer des êtres des choses au sens
large du terme exemple et des notions de toutes sortes. »3. Sémantiquement, le verbe exprime
une action (J’envoie un message), un état (Mon ami parait beau) ou une modification (Sa
parole a vieilli ma conscience).
Du point de vue linguistique, « le verbe est mot ou signe de la langue qui, en relation avec
la situation d’énonciation, fournit à la fois des informations concernant le mode, le temps,
l’aspect,mais aussi la personne,le nombre et parfois le genre. »4.
1 Cf. Larousse, 2006, p : 1104. 2MARIE.L, op.cit, p : 18. 3 ROLAND.E, op.cit, p: 97. 4 MONIQUE.B, op.cit, p : 187.
35
2. Les types du verbe 2.1. Les verbes auxiliaires /Les verbes semi-auxiliaires Ce sont des verbes qui accompagnent d’autres verbes, indépendamment de leur vrai
sens lexical, pour former de nouvelles formes verbales, ils sont utilisés pour :
-Former des temps composés (Les auxiliaires « être » ou « avoir »), exemples :
Je suis allée chez le médecin.
La mission a été faite.
-Donner des nuances sémantiques aux verbes qu’ils accompagnent (Les semi-auxiliaires
d’aspect : aller, être sur le point de,commencer à,être en passe de,être en train de, finir de,
venir de…etc. ou de modalité : pouvoir, devoir, croire, être à même de, faire, laisser…etc.),
exemple : Louis vient de perdre son oncle.
2.2.Les verbes défectifs Dans la définition du MARTINE RIEGEL : « Les verbes défectifs présentent une
conjugaison incomplète, ou manque de certains temps, certains modes ou certaines
personnes. »1Selon cela, on distingue :
_ Les verbes impersonnels (unipersonnel) qui ne se varient ni en personnes ni en nombre,ils
sont employés avec troisième personne du singulier (il) à tous les temps de la conjugaison.Ils
servent à exprimer un phénomène météorologique (geler, bruiner, grêler, neiger, tonner,
venter, pleuvoir…etc.Lorsque le verbe « geler »a le sens d’avoir froid, il n’est plus
défectif,exemple : J’espère qu’il neige), des verbes modalisateurs ou de survenance : advenir,
apparoir, chaloir…etc. exemple : Il fallait quitter avant de dire ça.
_ Les autres verbes défectifs. Ils ne peuvent se conjuguer qu’à certains temps ou modes :
accroire, avérer, braire, choir, déchoir, échoir, clore…etc. exemple :Le verbe
«déchoir »possède tous les temps et les modes, sauf le participe présent, l’imparfait, de
l’indicatif et l’impératif.
2.3. Les verbes personnels Au contraire des verbes défectifs et impersonnels, les verbes personnels possèdent tous
les temps, modes et toutes les personnes, exemple :
Qu’il sache…
On savait...
Nous avons su…
Certains verbes personnels peuvent être impersonnels par translation, exemple : Il fait
chaud.
1MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 494.
36
2.4. Les verbes transitifs et les verbes intransitifs Cette opposition est liée à la présence d’un complément du verbe (direct/indirect),
exemple : Le musicien tient sa guitare (Transitif direct).
Je lui parle (Transitif indirect).
Les beaux souvenirs partent (intransitif).
2.5. Les verbes d’action et les verbes d’état Les verbes peuvent exprimer soit une action soit un état du sujet.Les verbes d’action
sont les verbes qui expriment ce que fait le sujet ou ce qu’il subit,ils sont nombreux : Orner,
user, pleurer...etc.Les verbes d’état servent à exprimer l’état (l’apparence) du sujet ou ses
changements,ils sont : être, rester, devenir, paraitre, passer pour, sembler, demeurer, avoir
l’air…etc. Quelques verbes d’état peuvent être des verbes d’action, exemple :
Le roi parut au balcon. (Action)
Le jardin parait vide. (État).
2.6. Les verbes pronominaux Ce sont les verbes qui se caractérisent par une construction avec un pronom personnel
conjoint réfléchi (se nourrir, s’aimer, se tomber…etc.). Ils sont employés avec l’auxiliaire
« être »dans les temps composés.Parmi lesquels on peut trouver quelques verbes perfectifs
(aller, venir, naitre, sortir, partir…etc.)
Les catégories des verbes pronominaux sont :
2.6.1.Les verbes pronominaux et réciproques Dans les actions réfléchis, la personne du sujet fait l’action soi même (se taire, se
réveiller, s’habille…etc.), exemple : Elle se maquille.Les actions réciproques ce sont de deux
directions « aller-retour », on a besoin de deux personnes (s’aimer, se téléphoner, s’embrasser
…etc.), exemple : Ils se téléphonent.
2.6.2.Verbes essentiellement pronominaux Un verbe essentiellement pronominal est un verbe qui ne s’emploie qu’à la voix
pronominale, c’est-à dire obligatoirement avec un pronom réfléchir, exemple : s’absenter,
s’exclamer…etc. Le pronom réfléchi qui accompagne ce verbe n’a aucun rôle grammatical.
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2..6.3.Les verbes pronominaux au sens passif Les verbes pronominaux peuvent avoir le même sens que les verbes à la forme passive,
exemples:
Le français est parlé dans beaucoup de pays (Verbe pronominal à sens passif).
Le français se parle dans beaucoup de pays (verbe pronominal à sens passif).
3. La morphologie du verbe
3.1. Les formes du verbe
Le verbe se varie en aspect, voix, mode et temps…etc. qui sont appelés les formes du
verbe :
3.1.1. Les aspects DOMINIQUE M. a défini l’aspect en relation avec le temps, il affirme que: « L’aspect
concerne la manière dont se développe le procès dans le temps. »1Alors que MARTINE R. le
définit en lui distinguant du temps comme suit : « Le procès exprimé par le verbe peut être
envisagé de deux manières :
Le temps (chronologie) :D’un point de vue externe, le procès est situé chronologiquement
dans l’une de trois époques : passé, présent ou avenir.
L’aspect : D’un point de vue interne, le procès peut être envisagé en lui-même, « sous l’angle
de son déroulement interne » (p. imbs 1960). »2.
L’aspect se diffère du temps par le coté sémantique du verbe qui indique quand et
comment le locuteur envisage le procès ainsi que les limites de ce dernier de début et de fin et
la durée entre ces deux limites.L’aspect verbal se devise en un aspect grammatical et lexical
selon les oppositions suivantes :
3.1.1.1. Accompli/inaccompli En aspect accompli, le procès est envisagé comme étant achevé et terminé. Cet aspect se
manifeste par les temps composés, exemples :
Il a passé ses vacances seul.
Je pense que tu aies parlé sérieusement.
En aspect inaccompli, le procès est en cours de se dérouler .Cet aspect se manifeste par
les temps simples, exemples :
Il passe ses vacances seul.
Je pense que tu parles sérieusement.
1 DOMINIQUE.M, Syntaxe du français, Hachette Livre, 1994, Paris, p : 35. 2MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 517.
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3.1.1.2. Perfectif / imperfectif Ces deux aspects sont réalisés selon le sens du verbe lui-même :
Un aspect perfectif présente un procès qui sera réalisé quand il sera arrivé à son terme :Dans
le verbe « sortir »l’action n’est réalisée que quand on est sorti,on est en dehors.
Un aspect imperfectif représente un procès dans son déroulement qui est considéré comme
prolongeable est indéfini avant qu’une autre action ne vienne l’interrompre. Le procès est
engagé dés le commencement de l’événement : Dans le verbe « écrire » l’action est engagée
dés l’écriture de la première lettre, elle se prolonge indéfiniment, on est en train d’écrire.
3.1.1.3. Inchoatif / terminatif L’aspect inchoatif envisage le procès de son départ. Il repose sur des périphrases (se
mettre à, commencer à…+un infinitif)ou sur les verbes (entamer, inaugurer, entonner
…),exemple :Il se met à chanter.
L’aspect terminatif envisage le procès juste avant sa limite finale, il s’exprime par un
semi-auxiliaire suivi d’un infinitif (cesser de, finir de, achever de, terminer de…etc.),
exemple: Il cesse de fumer.
3.1.1.4. Semelfactif / itératif Un aspect semelfactif envisage un procès qui se réalise une seule fois, exemple : Il a
chanté merveilleusement.
Un aspect itératif envisage un procès qui se répète plus qu’une fois, il peut être
exprimé par le sens du verbe, (fréquenter, répéter) ou par l’adjonction d’un affixe (refaire,
criailler…).C’est le contexte, le plus souvent, qui change le sens du verbe pour exprimer cet
aspect, exemple: Il allait souvent au théâtre (il fréquentait le théâtre quelquefois).
3.1.1.5 L’aspect progressif Il envisage un procès lors de son déroulement, il se manifeste par le verbe « aller »+le
participe présent ou par la périphrase « être en train de », exemple:
Lucien est en train de chercher un emploi.
Lucien va cherchant un emploi.
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3.1.2. Les voix
Se définit selon les rôles sémantiques que prend le verbe et ses actants : En passant du
l’actif au passif, les rôles des actants se transfèrent entre eux. On distingue :
3.1.2.1. La voix active Elle est utilisée pour conjuguer les verbes, où le sujet fait l’action, exemple : Roméo
aime Juliette.
3.1.2.2 .La voix passive Elle sert à conjuguer les verbes transitifs directs dans les phrases, où le sujet subit
l’action, exemple : Juliette est aimée de/ par Roméo.
La voix passive se distingue de la voix active par la construction du verbe (être + le participe
passé) et la préposition qui précède le complément passif (de / par).
3.1.3. Les modes et les temps
Dans son ouvrage, le bon usage, MAURICE G. éclaircit que : « Les modes expriment
l’attitude prise par le sujet à l’égard de l’énoncé ; ce sont les diverses manières dont ce sujet
conçoit et présente l’action, selon qu’elle fait l’objet d’un énoncé pur et simple ou qu’elle est
accompagnée d’une interprétation. »1
Le mode est un caractère des formes verbales qui identifie la façon et la manière de
l’énoncé d’un locuteur.Il permet au locuteur de préciser l’époque de l’énoncé et de
sélectionner la modalité (la volonté, le doute…).
Comme forme verbale le temps se définit comme : « la forme du verbe qui permet de
situer le moment du procès par rapport au moment de l’énonciation… »2
DOMINIQUE M. ajoute que : « Le temps est lié, comme la personne, à un repérage par
rapport à l’acte d’énonciation puisque le présent se définie comme la coïncidence entre le
moment de l’énonciation et le moment de l’énoncé. C’est à partir de ce présent que se
définissent le passé et le futur. »3
Le temps est une forme verbale, dans un mode précis, qui exprime une valeur
temporelle. C’est un déictique du point d’évènement en référence avec le moment de
l’énonciateur où le locuteur parle qui peuvent être simultanés, exemple : Maintenant, je lis le
roman. Ou non (antérieur / postérieur), exemples :
1 GREVISSE.M, Le bon usage, pp : 708-709. 2 ROLAND.E, op.cit, p: 99. 3 DOMINIQUE.M, op.cit, p : 35.
40
L’année passée, j’ai visité Paris.
Ils visiteront leurs amis, demain.
Pour situer le procès dans le temps, la forme verbale est suffisante, exemple : Il visita la
France, le procès est situé clairement dans le passé, mais parfois la forme verbale peut avoir
une polyvalence : un temps peut exprimer un autre temps comme le présent de l’indicatif.
Dans ce cas, on a besoin d’autres éléments explicites pour préciser le procès.
3.1.3.1.Les modes personnels
a. L’indicatif
C’est un mode temporel qui peut préciser le procès dans son époque. Il exprime un fait
réel ou éventuel, ce mode est employé dans les phrases : interrogatives et déclaratives. C’est
le seul système qui comporte les dix temps de la conjugaison : les formes simples (le présent,
l’imparfait, le futur simple, le passé simple, le conditionnel présent) et les formes composées
(le passé composé, le plus que parfait, le futur antérieur, le passé antérieur, le conditionnel
passé).
Les temps de l’indicatif sont:
Le présent
C’est une forme verbale qui permet au locuteur d’exprimer tous ce qui constitue son
actualité. Il exprime l’aspect inaccompli. Il entretient une relation privilégiée avec l’époque
présente. Son référence peut être momentanée mais aussi peut actualiser, des faits passés ou
avenir, c'est-à-dire un énoncé contenant un verbe au présent peut servir à situer le procès dans
une autre époque (passée au future) selon les valeurs :
Le présent exprimant l’habitude : Il m’énerve souvent.
Le présent exprimant un fait proche : soit dans le futur, exemple :
Il va quitter la salle après quelques minutes.
Il quitte la salle dans une heure.
Soit dans le passé, exemple : C’est la vérité que je viens de dire.
Le présent exprimant une vérité générale (scientifique, proverbiale) :
Tous ce qui est simple, est beau.
Les océans couvrent les ¾ de la surface du globe.
Le présent exprimant le passé (le passé de narration) : En 1830, la France entra l’Algérie, elle
envahit la plage de Sidi Fradj.
Le présent exprimant la durée du temps : Il est malade depuis trois jours.
Le présent exprimant le futur : Si je le trouve là, je lui apporterai le travail.
41
Le présent momentané (le présent d’énonciation) : Mon téléphone sonne.
Le présent correspond à un temps composé :
Le passé composé
Est une forme verbale composée à partir d’un auxiliaire conjugué au présent+ un
participe passé du verbe conjugué. Il exprime l’aspect accompli et marque l’antériorité par
rapport au présent.Ce temps se diffère du présent par son aspect et du passé simple par son
système d’énonciation différent et du l’imparfait par sa manière de présenter un événement
passé. Il exprime les valeurs suivantes :
_ Un présent accompli : lorsque le procès est envisagé comme accompli/achevé au moment de
l’énonciation, exemple : J’ai appris comment ça se fait (contraire de j’apprends…). Dans ce
cas, il est utilisé au lieu du présent, qui exprime un procès en cours de réalisation.
_ Une antériorité du présent : dans une phrase, où il y’a deux actions successives, l’une après
l’autre dans le présent. Le passé composé dans ce cas marque une antériorité par rapport au
présent, exemple : quand j’ai brossé mes dents, je vais au lit.
(J’ai brossé je suis entrain de brosser mes dents et après avoir terminé, je vais au lit).
_ Un temps du passé : il exprime une action qui se situe dans le passé, et qui est achevé et
réalisé par rapport au moment de l’énonciation, exemple : j’ai visité la France. (Je l’ai visité
dans le passé. L’action est terminée).
_ Le passé composé peut aussi exprimer un fait au futur, mais dans le cas d’un fait considéré
comme réalisé ou dans une phrase exprimant le conditionnel :
J’ai terminé dans une minute
Si j’ai rédigé ce travail, je viendrai ce soir.
Le futur simple
C’est une forme verbale qui permet au locuteur à situer le procès dans l’avenir par
rapport au moment de son énonciation.Il exprime un aspect accompli, avec une certaine part
d’hypothèse, (la probabilité du procès est très grande). Il peut avoir des valeurs temporelles et
des valeurs modales.
Les valeurs temporelles du futur sont:
_ La projection du procès : un procès projeté dans l’avenir par rapport au moment de
l’énonciation. Il peut être marqué par un circonstanciel, exemple : Je viendrai demain. Cette
valeur est exprimée aussi dans les subordonnées dont le verbe du principal est au présent,
exemple : J’espère qu’il viendra. Ou dans les expressions de l’hypothèse introduites par la
conjonction « si » en corrélation avec le présent, exemple : s’il fait beau, on sortira.
42
_ La succession des actions dans l’avenir : le futur peut marquer une succession
chronologique des procès, exemple : Il frappera la porte, il entrera et il découvrira le secret.
Dans ce cas l’ordre des actions dépend de leur ordre dans l’énoncé.
_ Le futur de narration ou d’anticipation : c’est le futur exprimant des événements passés, il
sert à évoquer un fait passé postérieur à un autre fait passé.
_ Le futur exprimant la vérité générale : il peut aussi exprimer une vérité générale mais
tournée vers l’avenir, exemple : Celui qui travaillera, aura la réussite.
Les valeurs modales de futur sont :
_ Le futur injonctif : il sert à exprimer un ordre strict, une suggestion, une consigne, un
conseil, un moral…etc. dont le futur implique que le procès doit se réaliser dans l’avenir. Le
verbe se conjugue avec la deuxième personne, exemple : Tu devras venir à l’heure.
_ Futur de promesse : c’est le futur d’engagement d’un locuteur (en utilisant la première
personne) à un destinataire, exemple : J’arrêterai de fumer.
_ Futur prédictif : le procès est réalisé dans une époque future indéterminée. Le futur est
employé pour exprimer une incertitude, exemple : Palestine aura sa liberté.
_ Futur d’atténuation : le locuteur utilise la part de l’incertitude du futur pour atténuer une
affirmation plus grave ou violente. Il est employé avec la première personne, exemple : Je
vous avouerai que vous avez perdu votre poste.
_ Futur d’indignation : le locuteur envisage le procès avec un sentiment de colère, justice, de
conscience…etc. c’est le cas dans les phrases exclamatives ou interrogatives, exemple :
Quoi ! Une autoroute traversera ce bocage.
_ Futur de conjecture ou de supposition : sert à supposer ou à donner une explication à un fait
actuel qui n’est pas clair. C’est exprimé souvent par le verbe « être », exemple : J’ai aperçu
une boite sur la table, ce sera le cadeau de Paul.
Le futur correspond à un temps composé :
43
Le futur antérieur
C’est une forme verbale composée de l’auxiliaire (être/ avoir) au futur simple + le
participe passé du verbe conjugué. Il exprime les valeurs suivantes :
_ Un fait antérieur en corrélation avec le futur simple : Tu auras atteint tes rêves quand tu
seras grand.
_ Un achèvement d’une action dans l’avenir : s’il est employé avec un indicateur temporel,
exemple : Au 20ème siècle/ un jour/ bientôt, les hommes auront épuisé les ressources de la
terre.
_ Une supposition : qui porte sur le passé, exemples :
Il parait fatigué, il aura travaillé toute la journée.
Paul est absent, il aura eu un problème.
Le passé simple C’est une forme verbale qui situe le procès dans le passé et il l’envisage dans sa
globalité.Il exprime l’aspect sécant. Le procès peut avoir une durée plus ou moins longue
selon le sens du verbe.« Au cours du 18ème siècle l’emploie du passé composé devient de plus
en plus courant et le passé simple se trouve affecté à la seule énonciation-récit, sauf dans
quelques dialectes de la langue d’oc. »1En français moderne, on n’utilise le passé simple qu’à
la narration dans le récit. Cependant il ne faut pas le considérer comme une forme morte.
Il peut exprimer les valeurs suivantes :
_ Un procès ponctuel : Je saluai ensuite l’orient. (Chateaubriand).
_ Une succession des actions : Je ne dinai ; je sortis ; vers huit heure je rentrai chez Angèle.
(Gide)
_ Une action qui s’est répétée : Pour ne pas oublier ses beaux souvenirs, il les écrivit.
_ Un état durable : Je passai la première nuit à trotter sur le plateau (Giono).
_ Une vérité générale (lorsqu’il est accompagné par les adverbes : toujours, jamais) : Qui ne
sait se borner ne sut jamais écrire. (Boileau).
Ce temps correspond au temps composé :
1 ROLAND.E, op.cit, p: 113.
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Le passé antérieur
C’est une forme verbale formée de l’auxiliaire (être/ avoir) au passé simple+ le
participe passé du verbe conjugué. Il est, comme le passé simple, utilisé le plus souvent dans
la langue écrite. Il marque l’aspect accompli et exprime la valeursuivante :
Une antériorité par rapport au passé simple dans une subordonnée temporelle introduite par :
après que, lorsque, dés que, quand, exemple : Quand il lui eut écrit une lettre, elle arriva.
L’imparfait Il est une forme verbale qui situe le procès dans un passé par rapport à l’actualité
présente, du locuteur. Ce temps exprime l’aspect sécant où le procès est envisagé dans son
déroulement « …Une partie de l’observation est déjà réalisée, l’autre reste virtuelle…»1.En
opposition du passé simple qui l’envisage dans sa globalité. La durée de ce déroulement n’est
pas précisée par l’imparfait lui-même, mais par un complément circonstanciel du temps ou
par le sens imperfectif du verbe, exemple : Depuis une heure, Daniel marchait sans mot dire.
S’il s’agit d’un verbe de sens perfectif, l’imparfait crée un ralentissement de déroulement de
l’action, pour pouvoir l’envisager sans limite finale, exemple : Tandis que le lion apercevait le
renard, celui-ci prenait la fuite. L’imparfait exprime les valeurs modales et autres
temporelles.
Les valeurs modales de l’imparfait sont:
_ Dans le système hypothétique du français, l’imparfait peut marquer : L’éventualité,
exemple :
Si vous partiez un jour, nous nous suivrions. Ou l’irréel du présent, exemple : Si, maintenant,
j’avais de l’argent, je ferais le tour du monde.
_ L’imparfait peut avoir la valeur du conditionnel passé pour exprimer une conséquence
infaillible d’un fait exprimé mais qui ne s’est pas réalisé, exemple: Il s’arrêta, un pas de plus,
il tombait.
_ Une exclamation : la valeur irréelle du présent, exemple: Ah !si j’avais dix ans de moins.
_ Il exprime en fin l’explication des faits précédemment précédés : il s’emporta, cria,
s’effondra soudain sur le sol, le muscadet faisait son effet.
_ L’imparfait peut aussi exprimer la tendresse, la gentillesse : Comme il mangeait bien sa
soupe, le bébé !
1 MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 540.
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Les valeurs temporelles de l’imparfait sont:
_ L’imparfait descriptif : Il présente l’état de faits dans leur déroulement au long de la durée,
exemple : Tout ce jour, nous ne marchions pas, nous courions. (GONCOURT)
Dans le récit, cet imparfait descriptif est employé avec le passé simple /passé composé pour
présenter les circonstances des faits exprimés par ceux-ci, exemple :
On entendait le ruissellement de l’eau partout, sur le toit, dans les courbes, et même dans la
maison, des milliers de ruisseau qui coulaient.
Des bambous croquaient. La lumière du jour est revenue peu à peu. (CLEZIO L.)
_ L’imparfait narratif : Dans ce cas, l’imparfait prend la place du passé simple.Il est employé
pour indiquer une durée de déroulement du procès moins longue précisée par un indicateur
cité dans l’énoncé, qui lui donne une image à sa limite finale, exemple : V. Hugo naissait le
26 Février 1802 à Besançon.
_ L’imparfait prescriptif : Dans ce cas l’imparfait sert à évoquer un passé récent ou un futur
proche par rapport à un fait passé en employant un repère temporel, exemple :
Emma rencontra Lysa une semaine plus tard elles devenaient des amies.(Futur proche)
Les troupes attendaient depuis le matin quand Napoléon leur parla.
_ L’imparfait d’habitude : il sert à exprimer la répétition d’un procès. Le sens de répétition
est, parfois, renforcé par l’emploie d’un complément ou par le sens du verbe lui-même (aspect
itératif), exemple : Lorsque j’étais petit, je visitais ma grand-mère quotidiennement.
L’imparfait correspond à un temps composé :
Le plus-que-parfait
Est une forme verbale composée de l’auxiliaire (être/ avoir) à l’imparfait+ le participe
passé du verbe conjugué. Le plus-que-parfait indique un fait passé (c'est donc un temps du
passé), ce fait est antérieur à un autre fait, passé lui aussi. Peu importe le délai écoulé entre
les deux faits. Il marque l’aspect accompli. Il exprime les valeurs suivantes :
Les valeurs modales du plus- que-parfait sont :
_ L’éventualité, le conditionnel passé, la conséquence : S’il avait fait beau, ils seraient sortis.
_ Le regret dans une proposition indépendante : Ah ! si j’avais su.
_ Une action, dans le passé, possible mais non réalisée : s’il avait eu plus de persévérance, il
aurait réussi.
b. Le subjonctif
Un mode temporel, qui ne peut pas préciser l’époque du procès, elle est identifiée selon
la situation d’énonciation. Il est employé dans les phrases : déclaratives, exclamatives, soient
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simples ou enchâssées introduites par « que » pour exprimer : un souhait, un doute, une
obligation, une valeur exclamative, la volonté, l’émotion…etc.
Il ne comporte pas tous les temps, comme l’indicatif, sauf quatre : le subjonctif présent,
le subjonctif imparfait, le subjonctif passé, le subjonctif plus-que-parfait. Les temps du
subjonctif sont:
Le présent Est employé en proposition indépendante ou principale, vient avec ou sans la
conjonction « que », ou dans une proposition subordonnée. Il exprime :
_ Le souhait : Moi j’aime la pluie Qu’il pleuve !
Qu’il pleuve ! (Aragon).
_ Une injonction : Que chacun examine ses pensées. (Pascal)
_ Une supposition : Soit un triangle ABC.
_ L’indifférence : Qu’il fasse ce qu’il veut !
_ Une protestation :
Moi, des tanches ? dit-il, moi, Héron, que je fasse.
Un si pauvre cher. (La Fontaine)
L’imparfait et le plus-que-parfait Le plus-que-parfait exprime un procès achevé antérieur au temps repère, exemple :
Cette princesse était belle, quoiqu’elle eut passé la première jeunesse. (Mme de Lafayette). Il
peut aussi exprimer l’irréel du passé, exemple : Et si l’on eut observé son visage, on y eut
sans doute relevé l’ennuie comme expression dominante. (Simenon)
L’imparfait peut exprimer un procès contemporain ou postérieur par rapport au temps
repère, exemple : Il arrivait que de cette sympathie première, il m’émergeât rien d’autre que
des relations distantes. (Perec)Ce temps suffit à l’expression de l’hypothèse, exemple: En fut
–il autrement, que ce plaisir librement choisi ne me paraitrait pas pour cela plus
coupable.(Yourcenar)
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c. Le conditionnel
Le conditionnel, comme un mode hypothétique et irréel, sert à exprimer un événement
ou un état soumis à un pré condition, une information incertaine (hypothèse), une
interrogation orale, mais aussi un regret, un souhait, une supposition, une possibilité, un
doute, une demande avec politesse…etc.
Il comporte seulement les trois temps : le conditionnel présent, le conditionnel passé
première forme (identique au futur antérieur du passé) et deuxième forme (identique au plus-
que-parfait de subjonctif).
d. L’impératif
L’impératif est un mode non temporel est restreint en trois personnes. Il exprime une
injonction, un ordre, une exhortation, un conseil, une suggestion ou une prière, exemple : Sois
prudent. On peut distinguer deux temps : l’impératif présent et l’impératif passé.
3.1.3.2.Les modes impersonnels
a. Le participe Est un mode non temporel, il participe à la fois du verbe et de l’adjectif(dans les deux
cas il doit être lié à un nom support).Il envisage le procès dans son déroulement. C’est un
mode qui n’a que deux formes : forme simple (chantant : participe présent/ parlé : participe
passé), forme composée (ayant chanté : participe passé).
Le participe présent C’est formé par l’adjonction du suffixe « ant ». Il est invariable s’il a la valeur d’un
verbe, sauf que dans le cas d’un adjectif verbal, exemple : Sa parole est intéressante (adj.
Verbale). Cette publication intéressant tous les étudiants. (P. présent =verbe).
Le participe passé Il a deux formes l’une est simple (pratiqué), l’autre est composée (ayant pratiqué). Le
participe passé peut être employé sans un auxiliaire dont il possède des valeurs spécifiques
adjectivales et verbales. S’il est accompagné d’une auxiliaire il sert à former les temps
composés et les temps surcomposés.
Il s’accorde en genre et en nombre avec son sujet, s’il est employé avec l’auxiliaire « être » ou
seul mais non pas avec l’auxiliaire « avoir », sauf qu’avec le COD placé devant le verbe.
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b. L’infinitif
Est un mode qui ne marque pas la personne, ni le temps, ni le nombre. Etant invariable,
il est utilisé comme entrée du verbe dans le dictionnaire, il sert de base à la conjugaison. Ce
mode remplit les deux fonctions : du verbe, on distingue deux formes : simple (infinitif
présent), exemple : « chercher » et composée (infinitif passé), exemple : « avoir
chercher ».Ou du nom : parfois précédé par un déterminant.
Par ailleurs, l’infinitif peut prendre la forme passive (être chassé, avoir été chassé).
Malgré ces caractéristiques verbales, il ne présente que l’idée du procès, il emprunte une
détermination temporelle et personnelle du contexte, de la situation ou du verbe principal.
L’infinitif présent Envisage le procès dans son déroulement, il exprime l’aspect inaccompli.Lorsque
l’infinitif est accompagné dépendamment d’un verbe principal dans la phrase. Ils
s’entretiennent des rapports chronologiques :
_ L’action indiquée par l’infinitif est simultanée à l’action principale (dans le présent ou dans
le passé), exemple :
Toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontré la première ne
doit point dérober aux autres… (Molière. Dom Juan)
Elle reçut mes politesses sans paraitre embrassée. (Abbé Prévost)
_ L’action indiquée par l’infinitif est postérieure à l’action principale, exemple : On voudrait
résoudre, dans le futur prochain.
L’infinitif passé
Il exprime l’aspect accompli. L’action indiquée par l’infinitif est antérieure par rapport
à un repère situé dans le contexte, exemple : Je m’applaudissais d’avoir placé les fables de ma
félicité hors du cercle des réalités humaines. (Châteaubriand).
Les emplois de l’infinitif :
« Les valeurs de l’infinitif connaissent une série de degrés, depuis l’emploie verbale à part
entière jusqu’au statut du nom véritable. » 1
_ L’infinitif une forme verbale : l’infinitif comme un verbe c’est le constituant du GN. Il est
employé dans :
1 MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 581.
49
_ Une phrase indépendante : dans les quatre types de phrases, dans une phrase déclarative (un
infinitif de narration) : Et pains d’épice de voler à droit et à gauche, et filles et garçons de
courir, s’entasser et s’estropier. (Rousseau), dans une phrase interrogative sans sujet exprimé,
l’infinitif délibératif : Où aller ? Que faire ?, dans une phrase exclamative : Mais marcher
cette longue distance !, dans une phrase impérative (infinitif injonctif) : Ne pas fumer.
_ Dans une proposition subordonnée :
Une subordonnée relative : il cherche un endroit où dormir.
Une interrogative indirecte : il s’interroge comment s’orienter.
Une subordonnée infinitive : la subordonnée infinitive pose un problème chez les spécialistes
des deux domaines (la syntaxe et la sémantique). Lorsque l’infinitif a le même sujet du verbe
de la proposition principale, il assume le rôle d’un C.O.D, MARTINE R. l’affirme dans son
ouvrage : Grammaire méthodique du français dans ce qui suit : « La notion même de
proposition infinitive en français est critiquée. Elle repose sur une contradiction entre les
analyses sémantico-logique et syntaxique »1 Mais si l’infinitif a un sujet qui est le COD dans
la proposition principale, il fonctionne comme une proposition subordonnée.
_ L’infinitif une forme nominale : il peut remplir toutes les fonctions d’un GN :
Un sujet : Pardonner sert à renforcer l’amitié.
Un attribut du sujet : fumer c’est mourir.
Mon rêve était de satisfaire mes parents.
Un complément du verbe : J’espère te revoir. Il nous apprend à lire.
Un complément du verbe impersonnel : Il faut bien battre les œufs.
Un complément du nom : J’ai le désir de quitter cette ville.
Un complément de l’adjectif : On était incapable de me convaincre.
Une apposition : Emma connait les clés de la réussite, rêver, vouloir, travailler.
Un complément circonstanciel : sois prudent, avant de parler.
c. Le gérondif 1MARTIN.R, et al. , op.cit., p : 584.
50
Traditionnellement, le gérondif avait les mêmes caractéristiques que le participe
présent. Alors que dans le français moderne. « Certains grammairiens comme H.Bonnard
(GLLF), n’admettent pas que l’on traite le gérondif comme une simple variante combinatoire
du participe présent (simple homonymie). L’Académie française a longtemps hésité, influencé
par le latin qui distingue nettement gérondif (amando) et participe présent (amans,
amantis) ».1
Le gérondif est le participe présent précédé de la préposition « en », il joue le rôle d’un
complément circonstanciel qui possède certains propriétés des adverbes (la forme adverbiale
du verbe). Il possède des formes, l’une simple (en participant) et l’autre composée (en ayant
participé.)Ayant accompagné par la préposition « en », le gérondif exprime l’aspect
inaccompli de l’action, comme il exprime la simultanéité avec l’action de la phrase indirecte
(Cependant la forme composée du gérondif exprime l’antériorité par rapport à la phrase
matrice).
1MARTIN.R, et al. , ibid., p : 588
51
3.2.La conjugaison
C’est l’ensemble des différentes formes que prend le verbe selon : les voix, les modes,
les temps, les nombres et les personnes. Ces formes se manifestent en quelques variations de
désinences et parfois du radical du verbe.
3.2.3.Radical et désinence
3.2.3.1Le radical
Est l’élément fondamental qui prend le sens lexical du verbe. Il est invariable en
quelques verbes et variable en autres. Ce qui permet la distinction entre les verbes réguliers et
irréguliers, passer, passé, passe, passait, passera… (Invariable), aller, vas, vais, allons, irai,
allait… (Variable).
3.2.3.2.La désinence
Est l’élément qui s’attache au radical, elle se varie pour marquer les différentes formes
de la conjugaison :
La personne : Je réussis/ il réussit.
Le nombre : je réussis/ nous réussirons.
Le mode : réussir/réussi/que je réussisse/je réussis/ réussissant.
Le temps : réussit/ réussissait/il a réussi.
La voix : aime/est aimé.
3.2.4.Les groupes du verbe
Dans la conjugaison française, les verbes se repartissent en trois groupes :
Les verbes du premier groupe : tous les verbes qui se terminent par « er » : parler,
expliquer, mener…etc. sauf aller. Ils sont réguliers, leurs radicaux sont invariables dans la
conjugaison.
Les verbes du deuxième groupe : des verbes qui se terminent par « -ir » : finir, choisir,
applaudir…etc. ils sont régulier. Leurs radicaux sont invariables et leur participe présent est
en (issant).
Les verbes du troisième groupe : tous les autres verbes qui se terminent par « oir, re, ir » et
aller. Ils sont généralement irréguliers, leurs radicaux sont variables.
Remarque : le verbe « maudire » est un verbe du troisième groupe, mais il forme son
participe présent par « issant ».
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4.L’accord de verbe avec son sujet Dans une phrase verbale, le verbe s’accorde avec son sujet en personne et en nombre
.Cet accord ne se marque pas toujours dans la prononciation. Ainsi, quelques formes
personnelles sont des homophones, en s’accordant avec quelques sujets, dans certains temps
et modes (pensais/pensait/pensaient/pansai/pensé/penser).
L’accord des verbes, à la forme personnelle, peut avoir quelques particularités.
4.1.L’accord des formes personnelles du verbe avec son sujet
4.1.1.L’accord du verbe avec plusieurs sujets
4.1.1.1.Les sujets juxtaposés Le verbe est, dans ce cas, au pluriel, exemple : Le chat, le chien, le cheval sont des
animaux domestiques. Il se met au singulier, si les sujets entretiennent des relations
sémantiques :
Synonymie, exemple : La lumière, l’éclat du soleil a aveuglé le pilote.Gradation, exemple :
Chaque arbre, chaque arbuste, chaque plante, chaque brin d’herbe attendait la fraîcheur du
soir. Plusieurs sujets réunis par un seul mot, exemple : Les médecins, les sages, les
spécialistes, aucun n’a compris mon problème. Une amplification :
Un homme, un pèlerin, un mendiant, n’importe,
Est là qui vous demande asile. (Victor Hugo).
Si les sujet juxtaposés sont au pluriel, ou réunis d’un mot pluriel, le verbe se met
automatiquement au pluriel.
L’accord du verbe se fait avec le mot le plus proche, si la juxtaposition réunis un/des
mot(s) singulier(s) et autre(s) pluriel(s).
4.1.1.2.Les sujets coordonnés
Le verbe se met au pluriel, si les sujets sont réunis par la conjonction « et », exemple :
Victor Hugo et Racine sont des écrivains. Ou par les conjonctions « ou »/ « ni » lorsqu’elles
servent à exprimer une addition, exemples:
Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. (La Roche Foucauld)
La promenade ou la lecture seraient mon occupation durant les vacances.
Le pluriel est préféré aussi, si l’un de deux sujets est au pluriel, exemple : C’est son gout de
cuisine ou ses services qui ont attirés les clients.
Le verbe se met au singulier :
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_ Si les deux conjonctions servent à exprimer la disjonction, l’opposition, l’exclusionou si le
premier sujet est inclus dans le deuxième, exemple : Ni Emma ni Lara n’ira pas à la fête.
_ Si les termes sont des synonymes, exemple : Un orage et un vent violent a détruit la ville.
_ Si les sujets sont joints par : ou plutôt, ou mieux, ou même, ou pour mieux dire…etc. Et le
deuxième sujet exclut le premier, exemple : La tendresse ou plutôt de sa mère lui exige le
retour.
_ Quand deux sujets au singulier sont reliés par : ainsi que, comme, avec, de même que…etc.
dont la conjonction exprime la comparaison, exemple : Emma, ainsi qu’une princesse, parait
belle. Mais lorsqu’elle exprime l’addition, le verbe s’accorde avec l’ensemble, exemple : le
père ainsi que son fils sont perdus.
_ Le verbe s’accorde avec le premier sujet si le deuxième le suit, exemple : le temps lui
permet d’oublier ses douleurs, ou son espoir.
Nous pouvons mentionner quelques autres règles particulières de l’accord du verbe avec
plusieurs sujets :
_ Deuxième personne + première personne = première personne du pluriel : Toi et moi avons
détruit nos obstacles.
_ Deuxième + troisième personne = deuxième personne du pluriel : Toi et Emma avez détruit
vos obstacles. (La première personne a la priorité que la deuxième et la troisième personne.
Ainsi que la deuxième personne a la priorité que la troisième personne).
_ « Si le sujet est précédé du déterminant « aucun, nul, pas un, tout », le verbe se conjugue
au singulier: Aucun élève, ni le professeur, pas un surveillant n’est à l’école. Tout homme,
toute femme a le droit de s’exprimer librement. »1
_ Si le sujet est un nom composé d’un ou de deux mots invariables, qui ne prennent pas la
marque du genre ou du nombre, l’accord du verbe se fait selon le déterminant, exemple : ton
va et vient me perturbe. Tes va et vient me perturbent.
1 Accord sujet-verbe, http://www.enseignons.be/up/ad/.../13-10-08/Accord-sujet...verbe-théorie doc, consulté le 18_03_2016 à 9h.
54
4.1.2.L’accord du plusieurs verbes avec un seul sujet
Quand plusieurs verbes ont le même sujet, celui-ci n’est pas répété pour éviter la
monotonie ou pour donner une impression de rapidité. Il faut alors, accorder chacun du verbe
avec le sujet qui est exprimé, exemple : Je m’amuse, chante et danse.
Lorsqu’il y’a un même sujet pour plusieurs verbes, en un temps composé, l’auxiliaire
peut ne pas être répété, exemple : le bateau a fumé, sifflé, quitté le quai, fait un quart de
cercle et s’est mis au route. (J. TOUSSEUL).
4.1.3.L’accord du verbe avec un seul sujet (cas particuliers)
Le verbe s’accorde avec son sujet unique en genre et en nombre. Cette règle admet
quelques cas particuliers :
Lorsque le sujet comporte un nom collectif :
_ Collectif sans complément : le verbe se met au singulier, exemple : la foule déclenche la
révolution.
_ Collectif avec complément : le verbe s’accorde avec le collectif si le complément exprime la
totalité, exemple : la foule des vivants rit et suit sa folie. (V. Hugo) Il s’accorde avec le
complément si celui-ci exprime la pluralité, exemple : quand une bande d’étourneaux
aperçoivent un geai… (Chateaubriand).
« Dans certains cas, on n’a aucune raison de sens particulière de privilégier le
singulier ou le pluriel ; le choix du nombre perd alors toute valeur significative.
Les tolérances officielles […] admettent « l’un et l’autre accord dans tous les cas »(1976) :
Amon approche, une bande de moineaux s’envola/s’envolèrent. »1
Si le sujet est le pronom relatif « qui », le verbe s’accorde avec son/ses antécédent(s) qui
peut être déterminé :
_ Moi qui vous dis que rien n’est perdu… (De Gaulle)
_ Vous êtes celle qui chante le mieux.
_ Elle et moi qui prenons du thé, nous patienterons un peu.
_ O morts qui avez toujours refusé de mourir… (Senghor)
Ou indéterminé, exemple : Qui insiste sur son but, l’atteindra. L’interprétation de
l’antécédent, dans ce cas, fait appel aux trois référents : déictique, anaphorique et un référent
par défaut. (Voir le pronom, p 18).
1 MARTIN.R, et al. , op.cit, p : 498.
55
L’accord du verbe avec le pronom démonstratif (ce) :
« Avec les expressions (si ce n’est, ce doit être, ce peut être,…). L’accord du verbe sera
toujours au singulier. »1
L’accord du verbe « être » dans la locution présentative « c’est » :
Le verbe « être » dans la locution présentative « c’est » s’accorde en nombre mais non pas en
personne, avec le GN qui la suit, exemples :
C’est une bonne surprise Ce sont des bonnes surprises.
C’est lui qui parle Ce sont eux qui parlent.
Le singulier est maintenu dans certains cas :
_ La première et la deuxième personne du singulier sont au pluriel, exemple : C’est moi qui
vous montrerai cela.
_ Le présentatif « ce » ou « c’est »est équivalent à « cela », exemple : C’est de beaux
résultats.
_ Si le GN qui la suit n’est pas un attribut, exemple : C’est chez moi qu’on va faire la fête.
_ Si les GN semblent être rejetés successivement, exemple :Ce n’est pas l’échec qui me tue ni
la douleur, ni la tristesse.
_ Si l’attribut évoque l’idée d’un tout même s’il est au pluriel, exemple: C’est cinq heures que
ça dure.« Lorsque l’attribut est formé de plusieurs mots au singulier ou au pluriel, on peut
mettre le singulier ou au pluriel « On a proclamé : L’homme, ce sont ses fantasmes, ses
pulsions, ses désirs cachés. »(Malraux). »2.
Le verbe « être » est au pluriel : si le GN exprime la pluralité, exemple : C’est cinq
heures qui font l’attente plus durable. Et au singulier s’il exprime la globalité, exemple: C’est
cinq heures qui sonne. Ou lorsque l’attribut prend une énumération, exemple : Il y a trois
principes à respecter, ce sont l’honneur, la patience et la sagesse.
Si le sujet comporte une fraction, un pourcentage, une indication numérale :
Le verbe s’accorde avec le premier, si le sujet comporte une des expressions suivantes (une
heure et demie, deux mètres un quart …etc.), exemple : un mètre et demi suffira.
Si le sujet est une fraction au singulier, une fois l’accord se fait avec la fraction si la fraction
est une quantité précise. Et une fois avec le complément si la fraction n’est précise,
exemples : La moitié de mes étudiants est absent.
Un quart de la population n’appliquent guerre la loi.
1L'accord du verbe avec le pronom démonstratif ce - Allô prof,http://www.alloprof.qc.ca/bv/pages/f1279.aspx, consulté le 18_03_2016 à 10h. 2HENRI.B, savoir accorder le verbe « règles, exercices et corrigés », De Boeck, 2007, Bruxelles, p : 35.
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Si la fraction est au pluriel, le verbe se met au pluriel, exemple : Les trois quarts de
l’étalage sont vendus. Il en va de même si le sujet contient une indication numérale, le verbe
s’accorde avec le nom de nombre s’il joue un rôle, sémantiquement, principal et avec le
complément si le nom de nombre joue un rôle d’un quantificateur, exemple :
Une dizaine de francs suffira pour ces jours.
Une dizaine d’enfants créent de la joie.
L’accord du verbe se fait selon les règles suivantes :
_ Le verbe est au pluriel si l’adjectif numéral est précédé d’un article ou d’un déterminant
(adjectif non qualificatif), exemple : Ces deux séances de traitement ont été annulées.
_ Le verbe se met au singulier avec les mots multiplicatifs, exemple : La double détonation
déchira la nuit avec un fracas effrayant (Lemonnier.)
_ Lorsque son sujet nomme une opération arithmétique, le verbe se met ordinairement au
singulier parce qu’on pense au nombre que l’on a dans la pensée et que l’on pourrait désigner
par le mot « cela », exemples:
Deux multiplié par trois fait dix.
Cinquante divisé par cinq égale dix.
Lorsque le sujet contient une expression d’un pourcentage suivie d’un complément,
l’accord se fait avec le terme le plus important : 20/100 de la classe sont absente.
90/100 de la population devient cultivée.
Le sujet comporte un adverbe / une expression de quantité : l’accord du verbe se fait selon
les règles suivantes :
_ Adverbe de quantité sans déterminant ni complément (beaucoup, assez, peu, trop,…etc.) :
Le verbe se met, le plus souvent, au pluriel sauf si le contexte lui impose le sens du singulier,
exemple :Vous devriez venir à la fête, beaucoup sont venus.
_ Adverbe de quantité sans déterminant, suivi d’un complément : Le verbe s’accorde avec le
complément, au singulier ou au pluriel, exemple : Trop de secrets ont été découverts. Peu
d’argent m’est nécessaire. Lorsque l’idée de quantité prévaut, le verbe se met au singulier,
exemple :trop de voitures encombrait la route. A l’inverse, Si le complément de l’adverbe est
le pronom « nous » / « vous » l’accord du verbe se fait avec l’adverbe (l’expression de
quantité), exemple: Tant de nous cherchent la vérité.
_ Quand le sujet contient l’adverbe (peu) employé avec un déterminant et suivi d’un
complément:(Un peu – mon peu – ce peu …etc.), le verbe s’accorde avec le mot le plus
important : avec le complément s’il s’impose, le « peu » peut être effaçable, et avec le « peu »
s’il s’impose donc il n’est pas effaçable, exemples :
Le peu d’effort, que tu as fait, te ramène l’échec. (Les efforts sont peu et insuffisantes).
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Le peu d’efforts, que tu as fait, ont amélioré ton niveau. (Les efforts sont peu mais
suffisantes.)
Le sujet comporte (la plupart, plusieurs, plus d’un, moins de deux, le plus grand nombre,
employées comme déterminants complexes ou comme pronoms) :
Le verbe se met normalement au pluriel, exemple: Une infinité de gens ont cru cette
nouvelle. L’accord au singulier est très rare.
Lorsque le sujet est « plus d’un(e) », le verbe se met au singulier .Mais aussi au pluriel
lorsque le sujet s’agit d’une répétition, exemple : Plus d’un apprenant réussit l’examen.
Lorsque le sujet est « moins de deux», le verbe se met au pluriel, exemple: Moins de deux
jours me demeuraient difficiles à passer.
Le sujet contient un titre d’une œuvre : l’accord se fait selon ce qui suit :
_ Si le titre est au pluriel précédé d’un déterminant le verbe se met au pluriel (il se met au
singulier si le titre est une étiquette globale).
« Les Misérables » sont / est un roman de Victor Hugo.
_ Le verbe est obligatoirement au singulier lorsque le titre n’est pas précédé d’un
déterminant, exemple : « Fêtes galantes » est une œuvre délicate. Ou précédé d’une
préposition « Par les champs et par les grèves » était avant tout un exercice de description.
L’accord du verbe conjugué avec le pronom indéfini « on » se fait toujours avec la
troisième personne du singulier, exemple :On suit cette règle.
L’adjectif ou le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde avec
l’antécédent du pronom « on », exemples :
La reine est vieille mais on était belle.
Après la sortie de l’école, moi et mon amie, on est alléesvers le parc zoologique avant de
rentrer chez nous.
Si le sujet contient une expansion de nom : le verbe s’accorde avec le nom tête du GNS.
58
4.1.4.L’accord du verbe avec un mot écran
« Les mots écrans sont ce mots qui sont placés entre le sujet et le verbe qui font parfois
oublier le sujet réel et qu’il ne faut pas confondre avec le sujet. Il arrive qu’entre le sujet et le
verbe soit inséré ce qu’on appelle un mot écran .Le plus souvent, ce mot est un pronom
personnel complément direct ou indirect du verbe ou un pronom relatif sujet CD ou CI. »1
Dans les phrases où se trouvent les mots écrans, le verbe ne s’accorde jamais avec ces
mots mais bien avec son (ses) sujet(s), voici des exemples illustrant:
_ Je lui dis la vérité. (Lui, C.O.I)
_ Chacun de nous est libre.(Nous, complément de pronom)
_ Il y en a.
_ La fille cueille les fleurs, puis elle les leur donne.
_ Les parents de celui-ci sont déjà partis.
_ Anne le voit.
_ Il se beigne.
_ C’est toi et moi qui chantons le mieux.
_ Les robes de ma sœur sont toutes belles.
1 Bibliothèque virtuelle L'accord du verbe avec un mot écran, http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1275.aspx, consulté le 10_ 03_ 2016 à 11h.
59
4.2. L’accord du participe passé
Le participe passé employé seul, s’accorde en genre et en nombre avec le mot auquel
se rapporte, exemple : Cette infermière veille les malades, elle avait les yeux ouverts toute la
nuit. Dans ce cas il a la même fonction d’un adjectif épithète, ou attribut s’il est employé avec
un verbe d’état comme : Il parait fatigué Ils paraient fatigués.
Lorsque le participe passé est précédé de l’auxiliaire « être », il s’accorde en genre et en
nombre avec le sujet, exemple : Moi et mon amie sommes parties. Il ne s’accorde pas avec le
sujet, s’il est précédé de l’auxiliaire « avoir », sauf si le COD est antéposé au verbe, exemple :
La lettre que j’ai envoyée (Pronom relatif). Les photos, je les ai vues (Pronom COD).
Combien de romans V. Hugo a-t-il écrits ? (un constituant objet d’une interrogation).
Dans les formes surcomposées, c’est le deuxième participe qui s’accorde, exemple : la
mission a été faite.
Lorsque le participe passé est suivi d’un verbe à l’infinitif, « le participe passé
s’accorde si le sujet fait l’action indiqué par l’infinitif. Exemple : Corinne, que j’ai observée
coudre. […] leparticipe ne s’accorde pas, si le sujet subit l’action indiqué par l’infinitif.
Exemple : la musique que j’ai entendu du jouer. »1.Dans le premier exemple c’est Corinne qui
fait l’action de coudre, le participe s’accorde avec le sujet tandis que en deuxième exemple, la
musique est jouée mais elle ne joue pas, le participe ne s’accorde pas.
La règle de l’accord du participe passé accepte quelques particularités :
si le COD, placé avant le verbe, est le complément « en », on considère alors qu’il n’y a ni
genre ni nombre. Le participe ne s’accorde pas.
Si « en » est COI, il peut alors être supprimé sans affecter le sens de la phrase. Le participe passé
s'accorde alors avec son COD, exemple : Cet examen a été très difficile, les copies qu'on en a faites
sont assez longues.
Le participe passé des verbes tels que peser, couter, mesurer, valoir…etc. ne s’accorde
jamais avec le complément circonstanciel qui exprime la mesure.
Le participe passé d’un verbe impersonnel, employé avec « avoir » est toujours invariable.
Le participe passé des verbes pronominaux s’accorde aussi selon les cas suivants :
« Le participe passé s'accorde avec le sujet du verbe, lorsque le sujet fait l'action sur
1 L'accord du participe passé suivi d'un verbe à l'infinitif, http://la-conjugaison.nouvelobs.com/regles/orthographe/l-accord-du-participe-passe-suivi-d-un-verbe-a-l-infinitif-180.php, consulté le 03_03_2016 à 13h.
60
lui même. exemples : Ils se sont aperçus de leur erreur. / Ils se sont lavés. / Ils se sont battus.
Le participe passé s'accorde avec son C.O.D en genre et en nombre lorsque le C.O.D.
précède le verbe (même règle qu'avec l'auxiliaire avoir), exemples : les mains qu'ils se sont
lavées / les lettres qu'ils se sont écrites/ les billets qu'ils se sont répartis.
Le participe passé ne s'accorde pas lorsque C.O.D. suit le verbe, exemples : Ils se sont
lavé les mains. / Ils se sont écrit des lettres. / Ils se sont réparti tous les billets. Le participe
passé ne s'accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet un C.O.I.
Les participes passés des verbes suivants sont invariables :se plaire, se complaire, se
déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s'en vouloir, se ressembler, se sourire, se
suffire, se survivre, exemples : Ils se sont plu. / Ils se sont déplu dans cet appartement. / Elles
se sont ri de son erreur. »1
Le participe passé, précédé de « le » invariable, ne s’accorde jamais, car « le » représente
une proposition, exemple : Ils étaient plus coriaces que je ne l’avais cru.
1 L'accord du participe passé des verbes pronominaux, http://la-conjugaison.nouvelobs.com/regles/orthographe/l-accord-du-participe-passe-des-verbes-pronominaux-188.php, consulté le 04_03_2016 à 14h.
61
TROISIEME CHAPITRE
Présentation et
analyse de corpus
62
1. Le public visé
Les étudiants de la première année Licence, spécialité du FLE, à l’université de
Tébessa, représentent notre échantillon d’étude. Ils sont issus de différentes communes et
régions de la wilaya de Tébessa.
Nous avons choisi ce niveau, à savoir la première année Licence, car notre statut,
comme des étudiants du FLE, nous permet de se rendre compte des difficultés surtout chez
ces étudiants. Notre objectif consiste à évaluer leurs savoirs et savoir-faire.
2. Méthode d’analyse de notre corpus
Notre objectif est d’identifier les difficultés de l’accord sujet/verbe chez les apprenants
de la première année Licence, et d’inventorier, presque, toutes les règles qui régissent cet
accord, pour essayer de remédier à ce problème efficacement.
Notre analyse se base sur l’écrit et non pas sur l’oral parce que l’écrit montre clairement
tous les types d’erreurs liées à l’accord du verbe avec son sujet.
Nous avons proposé, dans un test destiné aux apprenants, trois activités qui contiennent
de différents cas généraux et particuliers du sujet. Dans la première activité nous avons
demandé aux apprenants de conjuguer les verbes au passé composé pour tester leurs aptitudes,
à identifier le genre et le nombre du GNS, et de conjuguer correctement le verbe (dans son
temps, voix, mode et aspect), de choisir l’auxiliaire qui convient à chaque verbe et d’accorder
l’auxiliaire et le participe correctement.
Dans la deuxième activité, nous avons demandé aux apprenants de conjuguer les verbes
dans les phrases à l’imparfait de l’indicatif. La concentration dans cet exercice est double : il
s’agit d’identifier le genre et le nombre du GNS et de conjuguer correctement le verbe en
respectant le temps, le mode, la voix, l’aspect et la personne.
La troisième activité va nous aider à dégager les erreurs, liées aux concordances du temps
dans des phrases complexes. L’activité contient trois phrases, les deux premières sont
complexes exprimant des rapports logiques. L’apprenant doit donc identifier le temps de
conjugaison et conjuguer correctement le verbe.
Voici ci-dessous le model du test qu’on a proposé :
63
Activité 1 : Conjuguez les verbes mis entre parenthèse au passé composé de l’indicatif :
1) Lara, ma sœur, (venir)…… 2) Tous connaissent cette règle, mais un ou deux la (appliquer)…… 3) Des bonbons ? Il en (manger) ……beaucoup. 4) Mes amies de l’université (organiser) ……une grande fête. 5) Lucie (se blesser)……. / Lucie (se blesser) ……la main. 6) Les pièces théâtrales, que je (voir)……, étaient magnifiques. 7) La vérité (découvrir) ……par eux.
Activité 2 : Conjuguez les verbes mis entre parenthèses à l’imparfait de l’indicatif :
1) Dans le bois (vivre) ……une louve et ses petits. 2) Pierre, comme Nicolas, (partager)…… mon opinion. 3) Ni moi ni toi ne le (dire)……pas. 4) Beaucoup d’achats (être)…… inutiles. 5) Nous étions celles qui (mériter)…… d’avoir la médaille. 6) Toi et moi qui (vouloir)…… la réussite. 7) Toi et Anne étiez les seules qui (mettre)…… ces limites. 8) Moins de deux heurs me (rester)…… pour arriver. 9) La voiture rouge des courses, que Paul a acheté hier, (couter)…… cher. 10) C’était la saison d’immigration des oiseaux, une multitude (quitter)…… le pays.
Activité 03 : Conjuguez le verbe au temps et au mode qui convient :
1) Si j’allais à Paris, je (aller)…… tous les jours voir un spectacle. 2) Dès qu’il (finir)…… son discours, tu (prendre)…… la parole. (le futur de l’indicatif) 3) Jouer et partir (être)…… son seul intérêt. (le présent de l’indicatif)
64
3. Résultats obtenus
3.1. Résultats de la première activité
Tableau1 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « appliquer » avec son sujet.
Le sujet Les erreurs concernant l’accord du verbe avec son sujet Nombre d’erreurs
Un ou deux L’ont appliqué 09
Un ou deux L’a appliqué 08
Un ou deux L’a appliquer 01
Un ou deux L’est appliquée 03
Un ou deux La sont appliquées 01
Un ou deux L’appliquée 06
Un ou deux L’appliqué 04
Un ou deux L’appliquera 01
Un ou deux L’appliquent 05
Histogramme n° : 01
0123456789
10
Nombre de fautes
65
Commentaire
Le tableau n°01 représente les différentes erreurs de l’accord du verbe « appliquer »
avec le sujet « un ou deux » et le nombre des copies pour chaque erreur.
Le verbe « appliquer », conjugué au passé composé de l’indicatif, est précédé d’un
pronom personnel COD qui renvoie au mot « règle » dans la phrase.
Nous pouvons remarquer d’une part, une confusion du nombre du GNS (accord avec la
3ème personne du singulier) dans les cas : 2, 3, 4 et 8. D’autre part, des erreurs au niveau du
GV :
_ Le choix de l’auxiliaire, dans les cas : 4 et 5.
_ Le mode, dans le 03ème cas (Emploi de l’infinitif au lieu du participe.)
_ L’accord du participe passé avec le pronom personnel COD placé devant le verbe, comme
le montre le tableau dans les cas : 01, 02 et 07.
66
Tableau2 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe pronominal « se blesser » avec
son sujet.
Sujet Les erreurs concernant l’accord du verbe avec son sujet Nombre d’erreurs
/ La phrase : 1 /
Lucie S’est blessé 12
Lucie S’es blessé 06
Lucie S’es blessée 01
Lucie S’a blessé 01
Lucie Blessé 05
/ La phrase : 2 /
Lucie S’est blessée 14
Lucie S’es blessé 06
Lucie S’es blessée 01
Lucie S’a blessé 01
Lucie Blessé 05
Histogramme n° : 02
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Tableau 02
67
Commentaire
Le tableau n°02 résume les types et le nombre d’erreurs dans l’accord du verbe
pronominal « se blesser » avec le sujet « Lucie ». Dans les deux cas : une première phrase où
le verbe n’admet pas le C.O.D et une deuxième où le verbe admet un COD.
Le tableau nous permet de remarquer que les apprenants ont fait de différentes erreurs
au niveau du GV :
_ Concernant le choix et l’emploi de l’auxiliaire, dans les cas : 04, 05, 08 et 10.
_ Concernant l’accord du participe passé, dans les cas : 01et 06.
Et au niveau du GNS : une confusion du genre du sujet. Les cas : 01, 02, 03 et 05.
68
Tabeau3 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « découvrir » avec un sujet passif.
Le sujet Les erreurs concernant l’accord du verbe avec son sujet Nombre d’erreurs
La vérité Est découverte 20
La vérité A découvert 05
La vérité Est découvert 01
La vérité Est découvri 08
La vérité A découvri 02
La vérité Découvert 04
Histogramme n° : 03
Commentaire
Le tableau n°: 03 contient les erreurs de l’accord du verbe « découvrir » avec le sujet
passif « la vérité ». Ainsi que le nombre de chaque erreur qu’on a trouvé dans les copies des
apprenants.
Le tableau montre bien, que les erreurs sont principalement au niveau de la voix (car la
phrase est à la voix passive), aucun apprenant y a fait attention. Nous pouvons aussi
remarquer que certaines erreurs sont au niveau du GV:
_ Confusion dans le choix de l’auxiliaire comme le montrent les cas : 02 et 05. Et parfois
absence totale de l’auxiliaire, c’est le cas n° : 06.
_ Le participe passé est erroné, dans les cas : 04 et 05.
0
5
10
15
20
25
nomberde fautes
69
Tableau 4 : Résultats obtenus concernant l’accord d’un verbe au passé composé avec son
sujet.
Le sujet Les erreurs concernant l’accord du verbe avec son sujet Nombre d’erreurs
Lara Est venu 16
Lara Est venus 03
Lara Sont venu 06
Lara A venu 02
Lara Venu 07
Histogramme n° : 04
Commentaire
Le tableau n° : 04 comporte les erreurs et leurs nombres qui concernent le verbe
« venir » avec le sujet « Lara ».
Le tableau ci- dessus montre que les principales erreurs se situent au niveau de
l’identification du genre du GNS, dans les cas : 01, 02 et 03. Et du nombre, dans le cas n° 03.
Ainsi qu’au niveau du GV:
_ Confusion dans choix et dans l’emploi de l’auxiliaire, le cas : 04 et 05.
_ Accord du participe passé en genre et en nombre avec le sujet, dans tous les 03 premiers
cas.
02468
1012141618
est venu est venus sont venu a venu venu
70
3.2. Résultats de la deuxième activité
Tableau 5 : Résultats obtenus concernant l’accord d’un verbe à l’imparfait avec son sujet.
La phrase Les critères Nombre d’erreurs Personne Nombre Temps Aspect Mode Voix
Pierre, comme Nicolas, partagent
× × × × 03
Pierre, comme Nicolas, partagaient
× × 11
Pierre, comme Nicolas, partageaient
× × 05
Pierre, comme Nicolas, partagai
× × 02
Pierre, comme Nicolas, partagait
08
Total 21 19 05 03 00 00 48 Taux 43.75% 39.58% 10.41% 6.25% 00% 00%
Histogramme n° : 05
Commentaire
Le tableau n°05 représente les types et le nombre d’erreurs enregistrées dans l’accord du
verbe « partager » conjugué à l’imparfait de l’indicatif avec le sujet « Pierre, comme
Nicolas, ». Nous pouvons remarquer que le plus grand nombre d’erreurs se trouve dans la
case « personne » avec 43.75%. Ensuite, vient la case « nombre » avec 39.58%.
Ensuite10.41% d’erreurs dans la case « temps » et 6.25% dans la case aspect. Aucune erreur
concernant le mode et la voix.
0
5
10
15
20
25
personne nombre temps aspect mode voix
71
Tableau 06 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « dire » à l’imparfait avec son
sujet.
La phrase Les critères Nombre
de faute Personne Nombre Temps aspect mode Voix
Ni moi ni toi ne dis pas. × × × 02
Ni moi ni toi ne disaient
pas.
× 12
Ni moi ni toi ne disait
pas.
× 02
Ni moi ni toi ne disons
pas.
× × 07
Ni moi ni toi ne dirions
pas.
× × × 03
Ni moi ni toi ne disais
pas.
× 04
Total 14 06 12 12 03 00 47
Taux 29.78 % 12.76
%
25.53% 25.53% 6.38 % 00 %
Histogramme n° : 06
0
2
4
6
8
10
12
14
16
personne nombre temps aspect mode voix
72
Commentaire
Le tableau n° 06 indique les types et le nombre d’erreurs dans l’accord du verbe
« dire » conjugué à l’imparfait de l’indicatif avec le sujet « ni moi ni toi ». Il est remarquable
que les étudiants aient une difficulté à conjuguer le verbe correctement dans ce temps simple.
Le critère « personne » est celui qui a enregistré le plus grand nombre d’erreurs avec 29.78
%Vient, ensuite, les deux cases « temps » et « aspect » avec 25.53%, et les cases « nombre »
et « mode » avec 12.76 % et 6.38 %. Mais aucune erreur n’est enregistrée dans la case
« voix ».
Tableau 7 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « mériter » à l’imparfait avec son
sujet.
La phrase Les critères Nombre
d’erreurs Personne Nombre Temps Aspect Mode Voix
Nous étions celles qui
méritions…
× 25
Nous étions celles qui
méritons…
× × × 03
Nous étions celles qui
méritait…
× × 08
Nous étions celles qui
méritaions
× 02
Nous étions celles qui
méritent
× × 01
Nous étions celles qui
mériterions
× × 02
Nous étions celles qui
mérite …
× × × × 01
Total 41 09 05 05 02 00 62
73
Taux 66.13% 14.52% 8.06% 8.06% 3.23% 00%
Histogramme n° : 07
Commentaire
Le tableau n° 07 indique les types et le nombre d’erreurs dans l’accord du verbe
« mériter » conjugué à l’imparfait de l’indicatif avec le sujet «qui» (Pronom relatif précédé
de l’antécédent « celles »). La case « personne » est celle qui a enregistré le plus grand
nombre d’erreurs avec 66.13% Viennent les cases « nombre », « temps », « aspect » et
« mode » avec respectivement : 14.52%, 8.06%, 8.06% et 3.23%.Mais aucune erreur n’est
enregistrée dans la case « voix ».
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
le nombre de fautes
74
Tableau 8 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « vouloir » avec son sujet.
La phrase Les critères Nombre
d’erreurs Personne Nombre Temps Aspect Mode Voix
Toi et moi qui vouliez × 04
Toi et moi qui voulaient × 12
Toi et moi qui voulait × × 05
Toi et moi voulons × × 01
Toi et moi vouliais × × 02
Toi et moi voulissons 01
Total 23 07 01 01 01 00 33
Taux 69.70% 21.21% 3.03% 3.03% 3.03% 00%
Histogramme n° : 08
Commentaire
Le tableau n°:08 nous présente le recensement d’erreurs liées à l’accord du verbe
« vouloir » avec le sujet « qui» (pronom relatif précédé de l’antécédent « toi et moi »).
Le tableau nous indique que la case « personne » prend le nombre le plus élevé
d’erreurs69.70%. Alors que la case « nombre » contient 21.21% d’erreurs et une seule erreur
0
5
10
15
20
25
persionne nombre temps aspect mode voix
75
est enregistrée dans les trois cases « temps », « aspect », « mode »avec3.03%, mais aucune
dans la case « voix ».
3.3. Résultats de la troisième activité
Tableau 9 : Résultats obtenus concernant l’accord du verbe « aller » au conditionnel présent
avec son sujet.
La phrase Les critères Nombre
d’erreurs Personne Nombre Temps Aspect Mode Voix
Si j’allais à Paris, j’allerais tous
les jours voir un spectacle.
05
Si j’allais à Paris, j’allerai tous
les jours voir un spectacle.
× × 03
Si j’allais à Paris, j’allais tous
les jours voir un spectacle.
× × × 03
Si j’allais à Paris, je va tous les
jours voir un spectacle.
× × × × 02
Si j’allais à Paris, je vais tous
les jours voir un spectacle.
× × × 11
Si j’allais à Paris, j’irai tous les
jours voir un spectacle.
× × × 08
Si j’allais à Paris, j’aurais tous
les jours voir un spectacle.
05
Si j’allais à Paris, je verai tous
les jours voir un spectacle.
01
Total 02 00 27 27 26 00 82
Taux 2.44% 00% 32.93% 32.93% 31.71
%
00%
76
Histogramme n° : 09
Commentaire
La lecture du tableau n°09, nous permet de constater que le nombre d’erreurs est plus
élevé dans les deux critères « temps » et « aspect » avec32.92%, mais aussi dans le critère
« mode » avec 31.71%et moins élevé dans le critère « personne » avec 02.44%. Au niveau de
cette phrase nous n’avons pas trouvé aucune erreurdans le critère « voix ».
Tableau 10 : Résultats obtenus concernant l’accord des verbes « finir » et « prendre » au
futur simple et futur antérieur avec leurs sujets.
La phrase Les critères Nombre d’erreurs
0
5
10
15
20
25
30
le nombre de fautes
77
Personne Nombre Temps Aspect Mode Voix
Dés qu’il finit son
discours, tu…
× × 10
Dés qu’il finira son
discours, tu…
× × 14
Dés qu’il finisse son
discours, tu….
× × × 12
Dés qu’il finissait son
discours, tu….
× × 01
…, tu prends la parole. × × 03
..., tu prend la parole. × × × 02
..., tu prenderas la
parole.
05
..., tu prendra la parole. × 15
..., tu prendrai la parole. × 01
Total 18 00 42 42 12 00 114
Taux 15.79% 00% 36.84% 36.84% 10.57% 00%
Histogramme n° : 10
Commentaire
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
78
Dans tableau n° 10, les 09 réponses fausses recensées nous permettent de faire les
remarques suivantes:
- 36.84%réponses relèvent du "temps" et de « l’aspect ».
- 15.79%relèvent du critère "personne", du nombre de fautes.
- 10.57% d’erreurs relèvent du critère "mode".
- Concernant les critères "nombre" et "voix" nous n'avons enregistré aucune erreur,
00%.
Tableau 11: Recensement des verbes (faux / corrects).
Verbes Faux Corrects
Nombre 586 294
Taux 66.59% 33.41%
Histogramme n° : 11
0
100
200
300
400
500
600
700
FAUX Corrects
Nombre
79
Commentaire
Ce tableau montre le grand écart entre les verbes faux et corrects: 66.59% verbes sont
faux et 33.41% verbessont corrects.
Tableau 12 : recensement d’erreurs qui concernent le nombre du sujet.
Le sujet Au pluriel Au singulier
Le nombre d’erreurs qui concerne le critère
« le nombre»
141 32
Taux 81.50% 18.50%
L’histogramme n° : 12
80
Commentaire
La lecture du tableau n°12, nous permet de constater que le nombre d’erreurs est plus
élevé quand le sujet est au pluriel (81.50%) et moins élevé quand le verbe est conjugué au
singulier (18.50%).Ceci nous permet de dire que la complexité est considérable avec des
sujets au pluriel par rapport aux sujets singuliers.
Tableau 13: recensement d’erreurs qui concernent le genre du sujet.
le sujet Le sujet au féminin Le sujet au masculin
Nombre d’erreurs liées au genre du sujet 94 30
Taux 75.81% 24.19%
L’histogramme n° : 13
0
20
40
60
80
100
120
140
160
pluriel singulier
le nombre d'erreurs concernant le nombre du sujet
81
Commentaire
Le tableau n°13 affirme que les apprenants font des erreurs concernant l’accord du sujet
au féminin plus qu’au sujets au masculin. Selon le tableau nous comptons 81.50% d’erreurs
commises quand les sujets sont au féminin et 18.50%quand les sujets sont au masculin.
Tableau 14 : Recensement d’erreurs liées à l’identification du sujet.
Les sujets des verbes Nombre d’erreurs Taux
Lara, ma sœur, 52 20.88%
Un ou deux 13 5.22%
Lucie 52 20.88%
La vérité 20 8.03%
Une louve et ses petits 23 9.24%
Pierre, comme Nicolas, 19 7.63%
Ni moi ni toi 06 2.41%
Toi et moi qui 07 2.81%
Celles qui 09 3.61%
Les seules 14 5.62%
Moins de deux heures 22 8.84%
Jouer et partir 12 4.82%
Histogramme n° : 14
0
50
100
150
200
250
féminin masculin
nombre d'erreurs au genre du sujet
le nombre d'erreurs concernant le nombre du sujet
82
Commentaire
Le tableau n°: 14 représente quelques sujets, qui ont été difficiles aux apprenants à
identifier (le genre et le nombre).
Il parait bien que les apprenants font un grand nombre d’erreurs concernant les deux
sujets « Lara, ma sœur, » et « Lucie », 20.88% en égalité. Et un nombre moins élevé
concernant les autres sujets.
Il est certain que les étudiants ont une difficulté à identifier le genre et le nombre du
sujet quand ce dernier n’est pas mentionné directement sous forme d’un pronom.
0102030405060
Lara
,ma
sœur
,U
n ou
deu
xLu
cie
La v
érité
Une
louv
e et
ses
…P
ierr
e,co
mm
e …N
i moi
ni t
oiTo
i et m
oi q
uiC
elle
s qu
iLe
s se
ules
Moi
ns d
e de
ux …
Joue
r et p
artir
Nombre de fautesLara,ma sœur,
Un ou deux
Lucie
La vérité
Une louve et ses petits
Pierre,comme Nicolas,
Ni moi ni toi
Toi et moi qui
Celles qui
Les seules
83
Tableau 15 : Recensement et pourcentage d’erreurs dans l’accord des verbes selon les
critères.
Erreurs personne Nombre temps aspect
Choix de
l’auxiliaire mode voix
autres
Nombre
d’erreurs 198 173 104 98 57 56 40 19
Taux 26.58% 23,22% 13,96% 13.15% 7.65% 7.51% 5.37% 2,55%
Histogramme n° :15
84
Commentaire
Nous avons classé les critères du plus élevés au moins élevés. Le critère « personne » est
celui qui a enregistré le plus grand nombre d’erreurs avec 26.58%. Ensuite « le nombre » avec
23.22%, « le temps », « l’aspect», « choix de l’auxiliaire », « le mode », « voix » et « autres »
avec respectivement 13.96%, 13.15%, 7.65%, 7.51%, 5.37% et 2.55%.
0
50
100
150
200
250
pourcentage
Nombre
85
4. Analyse détaillée et interprétation des résultats
4.1. Les erreurs résultant de l’identification erronée du nombre
Ce cas est fréquent dans toutes les copies des apprenants de notre corpus, considérons
d’abord ce premier exemple:
Copie 04 : «Pierre, comme Nicolas, partageaient mon opinion. »
Au niveau de la deuxième phrase dans la deuxième activité, la copie n° :04, l’apprenant a écrit « partageaient » au lieu de mettre "partageait" conjugué avec la troisième personne du singulier et à l'imparfait. Il a employé la troisième personne du pluriel. Il y a donc une confusion dans le nombre du sujet. (Dans le GNS « Pierre, comme Nicolas, » Le verbe s’accorde avec le nom « Pierre » mais non pas avec l’ensemble « Pierre, comme Nicolas, » parce qu’il s’agit d’une comparaison). Nous supposons d’une part, que l’apprenant ne connait pas les règles de l’accord du verbe
avec plusieurs sujets, la raison pour laquelle il a conjugué le verbe avec l’ensemble « Pierre et
Nicolas ». D’autre part, qu’il a une confusion dans le rôle du mot « comme » : un outil de
comparaison ou un mot de liaison.
Examinons ensuite l’exemple suivant :
Copie 27 : « La voiture rouge des courses, que Paul a acheté hier, coutaient cher. »
Au niveau de la neuvième phrase dans la deuxième activité, la copie n° :27, l’apprenant a écrit « coutaient » au lieu de mettre "coutait" conjugué avec la troisième personne du singulier et à l'imparfait. Il a employé la troisième personne du pluriel. Il y a donc confusion dans le nombre du sujet. (Dans le GNS « La voiture rouge de courses, que Paul a acheté hier, ». Le verbe s’accorde avec le mot tête du GNS : la voiture, mais non pas avec les expansions : des courses). Nous supposons que l’apprenant ne peut pas distinguer entre un mot tête et une
expansion dans un GNS, la raison pour laquelle il a accordé le verbe avec l’expansion du
nom: « des courses », ou bien il considère que l’ensemble : « la voiture de courses que Paul a
acheté, hier » est un sujet pluriel.
4.2. Les erreurs résultant de l’identification erronée du mode Ce cas est très fréquent surtout au niveau de la première phrase de l’activité n°: 03, (qui
contient le verbe « aller » dans la proposition subordonnée de la phrase complexe exprimant
l’hypothèse).Nous illustrons ce cas par l’exemple suivant :
Copie 02 : « Si j’allais à Paris, je vais tous les jours voir un spectacle. » Dans la copie n° : 02 l’apprenant a écrit« je vais » au lieu de « j’irais » conjugué au
conditionnel présent avec la première personne du singulier. Il a employé le mode indicatif. Il
y a donc une confusion dans l’identification du mode (Le verbe de la proposition principale
est à l’imparfait, le verbe de la subordonnée se met donc au conditionnel présent).
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Nous supposons que l’apprenant ne connait pas les concordances des temps dans une
phrase exprimant l’hypothèse, ou il ne connait pas le mode conditionnel.
4.3. Les erreurs résultantes de l’identification erronées de la personne
Ce cas est présent dans plusieurs phrases surtout dansla deuxième phrase de l’activité
n°03 (une phrase complexe qui exprime deux actions dans le futur, l’une se passe après
l’autre), nous l’illustrons en prenant l’exemple suivant :
Copie 20 : « Dès qu’il finit son discours, tu prendra la parole. »
Dans la copie n° 20, L’apprenant a écrit « tu prendra » au lieu d’écrire « tu prendras »
conjugué au futur simple de l’indicatif avec la deuxième personne du singulier. Il y a donc
une confusion dans la personne.
C'est peut-être l'effet de l'oral:l’apprenant a suivi sa prononciation phonétique, il écrit
le verbe comme il le prononce en oubliant la lettre muette « s ». Ou peut-être l’apprenant ne
distingue pas entre la deuxième et la troisième personne du singulier.
4.4.Les erreurs résultant de l’identification erronée du temps
Les erreurs liées au temps du verbe sont nombreuses chez les apprenants. Elles sont
répondues presque dans la majorité des copies. Nous l’illustrons par quelques exemples :
Commençons d’abord par l’exemple suivant :
Copie 26 « Tous connaissent cette règle, mais un ou deux l’appliquent. »
Au niveau de la deuxième phrase dans la première activité, la copie n° : 26, l’apprenant a mis « l’appliquent » au lieu de mettre « l’ont appliquée » conjugué au passé composé de l’indicatif avec le sujet « un ou deux ». Il a conjugué le verbe au présent de l’indicatif. Il y a donc une confusion dans le temps.
C’est le résultat peut être d’une manque d’attention ou bien d’une habitude d’utiliser le
présent de l’indicatif comme un temps fréquent.
Examinons ensuite l’exemple suivant:
Copie 23 : « Ni moi ni toi ne le disons pas. »
Au niveau de la troisième phrase dans la deuxième activité, la copie n° :23, l’apprenant
a mis « disons » au lieu de mettre « disions » conjugué à l’imparfait de l’indicatif avec la
première personne du pluriel. Il a conjugué le verbe au présent de l’indicatif. Il y a donc une
confusion dans le temps.
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Nous supposons que l’apprenant a oublié l’infixe « i » devant la désinence « -ons », ou il
ne différencie pas entre la terminaison du présent et celle de l’imparfait.
4.5. Les erreurs liées à l’accord du participe passé avec le sujet
Le nombre d’erreurs de l’accord du participe passé avec le sujet est très élevé. Nous
montrons ce cas par quelques exemples:
Commençons d’abord par cet exemple illustratif :
Copie 19 : « Lara, ma sœur, venait»
En prenant la première phrase de la première activité, la copie n° : 19. L’apprenant a
écrit «est venu» au lieu d’écrire « est venue » conjugué au passé composé de l’indicatif avec
le sujet « Lara ». Il n’a pas fait l’accord du participe passé en genre avec le sujet, (le verbe
« venir » s’emploie avec l’auxiliaire « être » dans les temps composé composés, son participe
passé s’accorde donc en genre et en nombre avec le sujet).
C’est peut être le résultat d’une mal concentration ou bien d’une connaissance
insuffisante de la règle de l’accord du participe passé avec le sujet.
Examinons maintenant l’exemple suivant :
Copie 03 : « Lucie s’est blessée. Lucie s’est blessée la main. »
En prenant la cinquième phrase de la première activité, (la phrase contient le verbe
pronominal « se blesser » dans les deux cas : dans le premier le verbe n’admet pas un C.O.D,
et dans le deuxième le verbe « se blesser » admet un COD « la main »). Dans la copie n° : 03,
l’apprenant a accordé le participe passé du verbe avec le sujet dans les deux cas, il a écrit
« s’est blessée » conjugué au passé composé de l’indicatif avec le sujet « Lucie ». Il y a donc
une erreur au niveau du deuxième cas, (le participe passé d’un verbe pronominale qui admet
un C.O.D, et conjugué au temps composé, s’accorde en genre et nombre avec le sujet, mais
pas d’accord si le verbe admet un COD.)
L’apprenant peut être connait la règle générale de l’accord du participe passé des
verbes pronominaux, mais il ne connait pas ses exceptions.
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4.6. Les erreurs liées à l’accord du participe passé avec le COD
Le nombre d’erreurs dans ce cas est aussi considérable .Ces erreurs paraissent dans la
majorité de copies des étudiants .On prend par exemple la copie n°23, la sixième phrase de la
première activité. L’apprenant a écrit « j’ai vu» au lieu d’écrire « j’ai vues » conjugué au
passé composé de l’indicatif avec la première personne du singulier et précédé du COD « les
pièces théâtrales». Il n’a pas fait l’accord du participe passé avec le COD.
Nous supposons que l’apprenant ne connait pas la règle de l’accord du participe passé
avec le COD qui lui précède (si le participe est employé avec l’auxiliaire « avoir »).
4.7. Les erreurs résultantes du choix erroné de l’auxiliaire dans les temps
composés
Quelques apprenants ont fait la confusion dans le choix de l’auxiliaire convenable,
dans la conjugaison des temps composés. Ce type d’erreurs est fréquent dans presque toutes
les copies.
Considérons d’abord l’exemple suivant qui illustre cette difficulté :
Copie 23 : « Mes amies de l’université est organisé une grande fête. »
Dans la copie n°23 : la quatrième phrase de la première activité. L’apprenant a écrit
« est organisé » au lieu d’écrire « ont organisé » conjugué au passé composé avec la troisième
personne du pluriel et employé avec l’auxiliaire « avoir ». Il a employé l’auxiliaire « être »
avec le participe passé.
L’apprenant peut être ne sait pas quand employer l’auxiliaire « être » et quand
employer l’auxiliaire « avoir ».
4.8. Les erreurs liées à la voix
Dans la septième phrase de la première activité, nous avons employé la voix passive,
mais personne ne l’a prise en considération. Toutes les copies prennent la même erreur. Voici
un exemple illustratif :
Copie 04 : « La vérité est découverte par eux. »
Dans la copie n°04, l’apprenant a écrit « est découverte » au lieu d’écrire « a été
découverte » conjugué au passé composé avec la troisième personne du singulier, (c’est le
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complément passif « eux » qui fait l’action, mais le verbe s’accorde avec le sujet passif « la
vérité »). L’apprenant n’a pas pris en considération la voix passive.
Lors de sa conjugaison, l’apprenant n’a pas lu complètement la phrase. La raison pour
laquelle il n’a pas fait attention à la voix passive de la phrase.
4.9. Les erreurs résultant de l’identification erronée de l’aspect
Généralement, toutes les erreurs liées à l’identification erronée de l’aspect sont au
niveau des mêmes verbes prenant les erreurs du temps. En prenant par exemple la deuxième
phrase de la troisième activité, Voici un exemple qui illustre cette erreur :
Copie 17 : « Dès qu’il finira son discours, tu prends la parole. »
Dans la copie n°17, L’apprenant a écrit « finira » au lieu d’écrire « aura fini » conjugué
au futur antérieur qui exprime l’aspect « accompli » avec la troisième personne du singulier. Il
a conjugué le verbe dans un temps simple qui exprime « l’aspect inaccompli », (l’action
exprimée par le verbe « finir » est antérieure par rapport à l’action exprimée par le verbe
« prendre »)
Nous supposons que l’apprenant ne connait pas les aspects des verbes ou des temps, ou
qu’il ne sait pas les concordances des temps dans les phrases complexes.
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5. Bilan et implications didactiques
Le test que nous avons donné aux apprenants contient trois activités, comportant 20
phrases et 22 verbes à conjuguer.
Les cas généraux et particuliers de l’accord sujet/ verbe que nous avons proposés, dans
le test, sont l’un des acquis d’un apprenant durant son apprentissage. Bien que les apprenants
testés soient très investis et motivés et qu’ils fassent beaucoup d’attention, ils commettent des
erreurs.
Dans notre analyse des copies, nous avons trouvé un grand nombre de réponses
fausses, 586 verbes faux parmi 880 verbes qui représentent 66.59% des réponses obtenues,
selon les différents critères (nombre, personne, voix, temps, mode, choix de l’auxiliaire et
autres).
Selon la première activité, nous avons dégagé un grand nombre d’erreurs qui
concernent le choix de l’auxiliaire qui présentent 7.55% par rapport au nombre globale
d’erreurs, le genre qui présentent 16.64%, mais aussi la voix qui représente 05.37 % et
quelques erreurs qui concernent le nombre et la personne en même temps.
Il semble que les apprenants trouvent des difficultés à identifier le nombre et la
personne du sujet ce qui donne lieu à des erreurs dans l’accord du verbe avec son sujet
respectif.
Dans la deuxième et la troisième activité, nous avons dégagé presque la majorité des
erreurs qui concernent, la personne, le nombre, le temps, le mode et l’aspect qui représentent,
26.58 %, 23.22 %, 13.96 % , 07.51 % et 13.15%, et autres erreurs (des cas qui ne font pas
partie à aucun critère) qui représentent 02.55%.
Ces résultats montrent clairement que les apprenants de notre corpus font des erreurs
principalement au niveau de la personne, le nombre mais aussi le temps qui régissent l’accord
entre le verbe et son sujet. Nous pouvons, donc, constater que les apprenants trouvent des
difficultés dans l’accord sujet/verbe d’une part, à cause d’une difficulté à identifier le nombre
et la personne de leur sujet, d’autre part, à cause d’une connaissance insuffisante du tableau de
la conjugaison et d’une difficulté dans la mise en application des règles de conjugaison.
Les apprenants ont un manque du savoir (concernant les deux constituants : le sujet et le
verbe, et la relation qu’ils entretiennent), à cause de leur ignorance du lexique et sa
morphologie, la raison pour laquelle ils ne peuvent pas identifier le genre et le nombre du
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sujet dans une phrase verbale. Mais aussi à cause de leur négligence d’apprendre le tableau de
la conjugaison de la langue française, c’est pourquoi ils commettent des erreurs (de temps, de
mode, de voix…etc.) dans la conjugaison des verbes.
Les apprenants ont ainsi un manque du savoir-faire (quand et comment appliquer le
savoir dans des situations de conjugaison) à cause d’un manque de la pratique, ils évitent
l’emploi des verbes conjugués et leur accord avec les sujets dans les différentes situations de
communication surtout aux formes complexes du verbe (les différents modes, temps,…etc.).
Ils préfèrent utiliser les formes simples au lieu des formes complexes du verbe.
C’est là où intervient le rôle de l’étudiant à surmonter cette difficulté. C’est à lui de
chercher, d’apprendre les règles qui régissent l’accord sujet / verbe et fournir des efforts en
appliquant la conjugaison dans diverses situation de communication.
Tout d’abord, l’apprenant doit consulter des ouvrages de la grammaire française et des
sites internet éducatifs pour pouvoir améliorer son savoir. Ensuite, il doit appliquer
fréquemment les règles qui régissent la conjugaison et l’accord sujet / verbe, dans son écrit
quotidien. L’apprenant peut aussi approfondir ses acquis à travers la lecture des ouvrages
(romans, essais…etc.).
Sans oublier, le rôle du programme universitaire qui doit prendre en charge cette
difficulté. Il faut intégrer la compétence linguistique (la conjugaison) au sein des cours de
grammaire.
92
CONCLUSION
GENERALE
93
Conclusion générale
En guise de conclusion, nous tenons à rappeler l’objectif de départ qui a guidé le
cheminement de notre travail, celui de repérer et d’expliquer les origines des difficultés dans
l’accord sujet / verbe chez les apprenants de première année Licence à l’université de Tébessa
et d’avancer quelques propositions didactiques utiles pour ces scripteurs.
Notre analyse du corpus, nous a permis d’atteindre notre objectif, celui d’éclaircir les
causes qui sont à l’origine des difficultés dans l’accord sujet / verbe. Selon les recensements
que nous avons faits, les erreurs liées à la mauvaise gestion de la terminaison du verbe et à son
accord avec le sujet, sont nombreuses.
Dans le présent mémoire nous avons abordé, dans le premier chapitre, l’identification
syntaxique du sujet. Dans le deuxième chapitre, nous avons traité la morphologie verbale et les
cas particuliers de l’accord sujet / verbe. Notre troisième chapitre concerne l’étude pratique,
nous avons analysé un échantillon de 40 copies pour faire l’analyse et la discussion des
résultats.
Le test que nous avons proposé aux apprenants contient des activités de conjugaison,
dans lesquelles nous avons essayé d’apporter quelques cas particuliers de sujets. Nous nous
sommes intéressés à la désinence du verbe (terminaison) et son accord avec les sujets
proposés. Les résultats ont été représentés dans des tableaux récapitulatifs.
Conformément à ce que nous avons constaté et selon l’étude que nous avons faite, les
difficultés éprouvées par les apprenants de l’université sont dues à plusieurs facteurs et
principalement au paramètre « personne » de conjugaison, dont nous avons recensé le plus
grand nombre d’erreurs. Mais aussi aux paramètres « nombre » et « temps », sans oublier que
les apprenants font ainsi des erreurs au niveau d’autres paramètres, « aspect », « choix de
l’auxiliaire », « mode » et «voix ». Ils commettent, en outre, d’autres erreurs.
Si nous prenons, particulièrement, le paramètre « temps » de conjugaison, le nombre des
erreurs qu’enregistre ce critère montre que les apprenants de notre corpus trouvent des
difficultés à cause de la complexité et la multiplicité des règles de la conjugaison en français.
Mais le nombre élevé qu’enregistrent les deux paramètres « nombre » et « personne » ainsi
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que les paramètres «choix de l’auxiliaire », « aspect », « voix » et « mode » nous confirme
notre deuxième hypothèse, que nous avons formulée dans l’introduction.
Notre hypothèse confirmée, était que les difficultés de l’accord résultent d’un manque
du savoir ou du savoir faire des règles de conjugaison. Dès que, l’apprenant fait une confusion
dans l’emploi du temps, le nombre, la personne …etc. cela signifie qu’il a une insuffisance du
savoir et un manque du savoir-faire à la fois.
En effet, selon ces constatations, il s’avère possible de donner quelques suggestions
envisageables à cette recherche, l’apprenant doit prendre conscience de ses défaillances. Il doit
améliorer ses compétences linguistiques (conjugaison) en les approfondissant à travers les
recherches dans le domaine de la grammaire et en appliquant le plus possible la conjugaison et
les règles de l’accord sujet / verbe, étant donné que l’apprentissage est un processus volontaire
et conscient.
En outre, nous invitons les concepteurs des offres de formation de prendre en charge
cette difficulté en diversifiant les activités d’entrainement et de systématisation dans les
travaux dirigés afin d’intégrer les connaissances théoriques.
Nous espérons, enfin, que ces quelques réponses aux questions que nous avons
proposées dans notre introduction, donneraient une contribution dans le domaine de l’analyse
des difficultés rencontrées chez les apprenants du FLE. Ainsi, nous souhaitons qu’elles
ouvrent des voies de recherche plus immenses dans l’analyse des défaillances chez les
apprenants de l’université en FLE.
95
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
96
Ouvrages
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publications universitaires, Ben-Aknoun (Alger), 2002.
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98
ANNEXES