Défi n°2: quel est l’intrus (roches et matériaux)

LIEU

Il faut vous placer entre l’écluse et la maison éclusière. Prenez soin de ne pas gêner les passants

qui empruntent le chemin (cycliste, jogger, promeneur …)

PREPARATION ET CONSIGNE

Deux possibilités s’offrent à vous:

• soit vous utilisez la photo des cailloux de la page suivante (faites un tirage couleur bien sur)

• soit vous avez récupéré « en vrai » quelques cailloux et avez choisi vous-même le ou les intrus

(aidez vous des réponses pour faire votre choix)

CONSIGNE … et vous avez 5’ en vous mettant par 2

REPONSES: à propos de ces cailloux, roches ou matériaux

• La pierre 1 est un schiste (briovérien) caractéristique du bassin de Rennes; vous le retrouverez dans les

murs des maisons autour de vous.

• La pierre 2, c’est du schiste rose (Ploumanach) de la côte du même nom. C’est un intrus, impossible à trou-

ver ici. C’est un granite à gros grain, observez la photo.

• La roche 3, c’est du schiste rouge, dit de Pont Réan, bien visible autour de vous: murs et rochers tout près.

Les carrières du Boel que vous traverserez ne sont faites que de celui la tout comme les crêtes que vous es-

caladerez tout à l’heure. Cette roche a servi à la reconstruction d’une partie de Rennes à la suite d’un grand

incendie; voyez aussi certains monuments à Rennes

• La pierre 4 c’est de l’ardoise, bien fine, le schiste d’Angers, bien utilisé pour les toitures ici au Boel notam-

ment.

• Le numéro 5 c’est de la brique rouge bien présente au Boel aux encadrés de portes ou de fenêtre

• La pierre 6, c’est le grès armoricain. Regardez sa forme « cubique » bien typique: il est utilisé dans les

murs, souvent pour faire les « coins » justement à cause de sa forme. Vous en voyez ici au Boel, regardez le

petit muret à 5 mètres au coté des rochers rouges. La carrière de Maleroche, (à gauche, après la voie de

chemin de fer, en quittant le Boël, est une immense carrière de grès très visible sur les anciennes cartes pos-

tales; vous l’apercevrez quand vous serez sur les hauteurs.

• La 7 est un schiste noir que l’on trouve pas loin d’ici, à Poligné. C’est le deuxième intrus qui n’est pas pré-

sent ici

• La pierre 8 est un granite bien présent au Boel: voyez, l’écluse ou les linteaux de portes. Observez bien,

c’est un granite à grains fins.

* Vous pouvez simplifier ce défi en proposant moins de cailloux, un seul intrus ...

* Pour aller plus loin, consulter, sur le CD, les étagères de la connaissance

COMMENTAIRES ET ANALYSES: (en commençant par les 1ères réactions des participants …)

- les intrus sont en général trouvés, souvent par élimination, excepté le GRES, moins apparent.

- les questions immédiates sont pour le nom des roches, qu’est ce que c’est ? Ma réponse est toujours

provocante: « j’en ai rien à faire ! ». J’insiste ainsi, sur le fait qu’ils ont cherché en échangeant,observé, dé-

couvert sans avoir besoin de ces noms; bien sur cela semble légitime de les donner par la suite … mais cer-

tainement pas avant ou pendant les recherches. Pour moi, c’est même secondaire le nom; pour commencer

déjà, regardons les bien, leur spécificité, leur caractère; c’est ainsi mieux d’avoir de vrais pierres à toucher

plutôt qu’une simple photo. Je me justifie en soulignant que cela permet à tout animateur de se « lancer »

sans avoir toutes les connaissances, sinon … et puis, pour les questions plus approfondies, à nous de cher-

cher ensemble dans les livres, sur internet, en demandant à des connaisseurs, peut être dans le groupe ...

- parfois, dans mes consignes, j’interdis de toucher … car on est trop nombreux autour des cailloux

- au plan des publics, je pose toujours la question, pour qui ? Tout est possible. En fait on s’accorde

pour dire qu’il faut adapter ce défi à son public: moins de roches, plus de temps; on peut , sur la fiche, pour

aider, faire « parler » (ce que pourrait dire) les cailloux du style, « j’aime les coins de murs », « je suis la ro-

che incontournable » …

- comme, dans mon animation, j’ai sciemment réalisé ce défi de façon imparfaite (diminution du temps

de recherche, pression, dépêchez vous …) on échange sur la façon plus riche de réaliser cette animation.

- enfin, on se demande quels objectifs cela peut il servir; on essaye de préciser ce qui s’est passé,

comment on l’a fait, coopération (équipe en duo ou pas) …

- et encore, dans quel type de projet « long » cette activité peut elle s’intégrer ? Entre un rallye décou-

verte tous azimuts et la découverte de son quartier il y a de nombreuses possibilités. Quand l’opération éco-

logestes a traité comme thème le sol/sous-sol, nous sommes venus ici lors de la 1ère journée de formation;

bon nombre d’idées ont ensuite été reprises par les enfants ...

APPLICATIONS ET VARIANTES:

- la 1ère question est d’abord, qui, dans le groupe, a fait ce type d’activité, qui a utilisé ce prin-

cipe de l’intrus ? Comment ?

- le groupe reconnaît souvent que ces jeux d’intrus ont été souvent construit, plutôt dans le mi-

lieu scolaire, pour évaluer des connaissances; ceci est intéressant … MAIS dans notre cas, on va souli-

gner que les réponses sont SUR le terrain et SANS connaissances préalables des noms justement. Ceci

sera valable pour TOUS les défis au Boel.

- des exemples sont demandés pour adapter ce principe à la découverte de plantes, d’animaux

ou du patrimoine bâti, etc … dans les réponses on cherchera à bien identifier ce qui privilégie les ré-

ponses sur le terrain.

- comment faire et préparer, organiser, adapter à certains publics ...une fois que les idées sont

trouvées … on ne s’arrête plus … c’est un état d’esprit que cette idée de défis, « cap ou pas cap » !

- 2ème question de base pour savoir OU, dans quels autres lieux on peut adapter cette idée:

bord de mer, ville mais aussi dans un musée, un château, etc …

- on peut imaginer également présenter une carte géographique des différentes roches avec leur

position en Bretagne ce qui pourrait permettre « d’embrayer » sur un défi du 3° qui permettrait d’é-

mettre des hypothèses sur la constitution géologique de la région.

* Sur la page suivante, quelques idées parmi de nombreuses possibles …

A VOUS D’JOUER

Application du principe, quelques exemples

Les murs ont des oreilles, mais souvent, au plan

patrimonial (monuments, vieux murs …) ils sont

constitués de diverses roches … essayez aussi dans

toute une rue !

Pour la végétation, il faut baliser votre site de recherche (carré en forêt, haie bocagère, bord de

lande et n’oubliez pas le bord de mer. Vous pouvez réaliser des « frottis » ou des copies de feuilles

noir et blanc suivant vos publics. En hiver, essayez vous avec les bourgeons ...

En ville, c’est pareil, en dessinant des fenêtres dont une intrus !

« parmi tous ces invertébrés, lequel est

un intrus ? » (que des insectes plus une

limace): voici un défi dont les réponses

ne font pas appel au terrain mais bien à

l’évaluation de savoirs.

TRANSFERTS ET TRANSPOSITIONS

Deux idées de base sont à débattre pour susciter de nombreux projets.

1) Des enfants et des jeunes peuvent concevoir de tels défis. Cela devient alors des projets longs

d’EEDD. Des opérations comme écologestes, les chantiers de jeunes ou des projets dans l’éduca-

tion formelle (l’école) ou non formelle (loisirs, ACM ..) l’ont montré.

2) Ces défis permettent de faire participer (interactivité) des publics divers quand ils sont intégrés à

des médias particuliers comme des panneaux, expositions, livrets et sentiers de découvertes qui,

trop souvent, sont informatifs

* Des exemples concrets de projets vous sont donnés tout au long de cette rubrique des « défis » ainsi

que dans les fiches des chapitres « 3° de jeux », « exercices de classement » et « autres projets ».

L’école de La Guerche (35) a réalisé un arboretum

pédagogique en utilisant de nombreux types de défis

LR Boel DRJSCS BZH H Labbe 2011