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Photo : Dame Marie, Commune de la Grand‐Anse
Initiative du Groupe des
Champions Politiques pour la
Résilience aux Désastres
Rapport de la mission technique dans la Grand‐Anse 2 au 7 février 2014
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SOMMAIRE
1. Introduction………………………………………………………………………………………………………….5
1.1. Résumé exécutif 1.2. Objectif principal de la mission 1.3. Les objectifs spécifiques de la mission 1.4. Méthodologie 2. Profil des aléas, risques, vulnérabilités du département de la Grand Anse…………...7
2.1. Carte de référence du département et contexte de vulnérabilité 2.2. Les chiffres clés du département
3. L’analyse des ressources, capacités existantes et priorités au niveau du
département…………………………………………………………………………………………………….…10
3.1. Bref aperçu des capacités existantes au niveau du département 3.2. Identification des besoins les plus critiques et priorités basés sur les
informations disponibles par thématique.
4. Recommandations finales et axes d’interventions prioritaires pour le département de la Grand Anse…………………………………………………………………………………………………21
4.1. Evaluations approfondies des vulnérabilités, des risques anthropologiques et
opportunités économiques du département. 4.2. Le renforcement des structures de coordination déconcentrées en appui à la
résilience communautaire. 4.3. Formation, éducation, et sensibilisation des populations. 4.4. Accès aux services de base (sante, cholera, EPAH, sécurité alimentaire). 4.5. Infrastructures (accès routiers et inter connectivité des communes) et
énergie. 4.6. Développement de filières économiques.
5. Ebauche de cadre programmatique incluant les activités prioritaires………………….24 6. Perspectives…………………………………………………………………………………………………..……28
7. Annexes………………………………………………………………………………………………………………29
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1. Acronyme AGERCA Alliance pour la gestion des risques et la continuité des activités commerciales BIAD Banque interaméricaine de développement BRGM Bureau de recherche géologique et minière BME Bureau des mines et de l’énergie CAN Centre ambulancier national CASEC Conseil administratif de la section communale CCPC Comité communal de protection civile CCSC Comité consultatif de la société civile CICR Comité international de la Croix‐Rouge CIRH Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti CLPC Comité local de protection civile CNM Centre national de météorologie CNSA Coordination nationale de la sécurité alimentaire CNGRD Conseil national de la gestion des risques et des désastres COU Centre d’opérations d’urgence COUC Centre d’opérations d’urgence communal COUD Centre d’opérations d’urgence départemental COUN Centre d’opérations d’urgence national CRH Croix‐Rouge haïtienne DINEPA Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement DIPS Dispositif d’intervention des premiers secours DPC Direction de la protection civile EDAB Evaluation des dégâts et analyse des besoins EIC Equipe d’intervention communautaire FICR Fédération international de la Croix‐Rouge et du Croissant‐Rouge GRD Gestion des risques et des désastres IHSI Institut haïtien de statistiques et de l’informatique MAE Ministère des Affaires étrangères et des cultes MARNDR Ministère de l’Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural MAST Ministère des Affaires sociales et du travail MEF Ministère de l’Economie et des finances MENJS Ministère de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports MICT Ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales MINUSTAH Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti MJSP Ministère de la Justice et de la sécurité publique MPCE Ministère de la Planification et de la coopération externe MSPP Ministère de la Santé publique et de la population OCB Organisation Communautaire de Base OCHA Office for the Coordination of Humanitarian Affairs OFATMA Office d’assurance accidents du travail, maladie et maternité OIM Organisation internationale pour les migrations OMM Organisation mondiale de météorologie OMS Organisation mondiale de la santé ONEV Observatoire national de l’environnement ONG Organisation non‐gouvernementale ONU Organisation des Nations unies OPS Organisation panaméricaine de la santé OREPA Organisme régional de l’eau potable et de l’assainissement PAM Programme alimentaire mondial
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PNGRD Plan national de gestion des risques et des désastres PNH Police nationale d’Haïti PNUD Programme des Nations unies pour le développement PTF Partenaires Techniques et Financiers RRC Réduction des risques de catastrophes SEMANAH Service maritime et de navigation d’Haïti SIG Système d’information géographique SIRD Stratégie internationale de réduction des risques SNGRD Système national de gestion des risques et des désastres SPGRD Secrétariat permanent de gestion des risques et des désastres UCAONG Unité de Coordination des ONG UNFPA Fonds des Nations unies pour la population UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance USAID US Agency for International Development WASH Water, Sanitation and Hygiene
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1. Introduction
1.1. Résumé Exécutif L’approche basée sur la résilience pour mieux faire face aux risques de désastres en Haïti a été récemment priorisée par le Groupe des Champions Politiques au niveau international puis appropriée au niveau national par le gouvernement haïtien. En avril 2012, les Champions Politiques regroupant les pays, organisations multinationales et agences onusiennes dont font partie Haïti, le Japon, la Norvège, le DFID, l’USAID, la BM, l’UE, le PNUD et OCHA, se sont convenu avec le Président et le Premier Ministre haïtien sur une nouvelle approche de la gestion des risques et désastres. Cette démarche préconise la prise en compte du concept de résilience dans le cadre de la gestion des risques de désastre. L’approche décentralisée a été priorisée et conduit au choix des départements du Nord, le Nord‐est et la Grand’ Anse par le gouvernement comme zones géographiques pilotes, dont la mise a l’échelle s’étendra en second lieu vers les communes et communautés des plus vulnérables.
Vers le 3ème trimestre de l’année 2013, les trois départements pilotes ont été respectivement visités par le groupe technique des Champions Politiques et briefés sur le concept afin de faciliter l’appropriation des parties prenantes dans la phase d’implémentation.
Dans la même dynamique, la deuxième phase de l’initiative a été mise en œuvre à partir de janvier
2014 au niveau de la Grand‐anse. Cette visite a eu pour objectif de faire ressortir au niveau du
département les principales vulnérabilités, identifier les ressources disponibles, déterminer les
besoins prioritaires afin, en définitive, d’élaborer un cadre programmatique regroupant les priorités
dégagées. Les discussions se sont articulées autour de quatre focus groupes ciblés sur quatre
thématiques transversales prioritaires, dont l’accès aux services de base, la gestion des risques et
désastres, l’isolement et l’accès aux infrastructures de base, l’emploi et l’économie de manière
intégrée. Il est important de souligner, également, que les projets inscrits dans le cadre de l’initiative
résilience doivent systématiquement et transversalement imbriquer les solutions ‘Quick Wins’ aux
projets de moyen et long termes.
Loin d’être un plan de développement intégré qui se révèle par les actions systémiques d’une vision
scientifique, ce présent rapport constitue un outil de consolidation des informations recueillies et
analysées de manière empirique. Ces informations permettront d’orienter les actions des décideurs
vers les grands axes transversaux et des zones géographiques devrait permettre d’orienter le
plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès des bailleurs et la mise en place de stratégies
de réponse réactive et préemptive, pour une gestion optimale des risques et désastres.
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1.2. Objectif global de la mission La mission technique dans la Grand’ Anse a visé à identifier les besoins prioritaires au niveau des communautés les plus vulnérables afin de mettre en exergue une liste provisoire de communes de base, communautés, secteurs et thématiques qui pourraient bénéficier des actions visant le renforcement de la résilience des ménages et des communautés. De manière globale, l’approche résilience cherche à établir des liens transversaux entre les projets à impacts directs et rapides et les programmes sur le long terme.
1.3. Objectifs spécifiques de la mission De manière spécifique, cette mission a cherché à atteindre les objectifs suivants :
Conduire une revue pour établir la liste des risques, vulnérabilités et ressources disponibles initialement dans le département pilote.
Promouvoir une approche équilibrée à la programmation entre les trois départements et leurs communes, tout en considérant les disparités actuelles des investissements internationaux et le niveau de vulnérabilités des populations;
Mettre en œuvre des programmes visant des communautés vulnérables aux désastres basés sur les besoins ainsi que la capacité d’exécution ;
Identifier les partenaires potentiels qui inscrivent leur action dans l’agenda de développement d’Haiti décrit dans le PSDH et les plans départementaux ;
Promouvoir une bonne coordination entre les programmes et projets existant avec l’appui des autorités communales et départementales.
Identifier des activités de résilience clairs afin de faciliter la mise en œuvre des programmes/ projets alignés à la thématique dans les départements pilotes ;
Définir un programme minimal pour le suivi des activités opérationnelles.
1.4. Méthodologie Compte tenu de la complexité de la tache qui consiste à établir une base de données comparative et d’analyses cartographiques reflétant les différents risques, aléas, vulnérabilités, ressources et mécanismes institutionnels, une méthodologie a été discutée et adoptée par les différents partenaires. Pour atteindre les objectifs fixés, le travail a été reparti au sein de 4 groupes thématiques qui ont dégagé respectivement les grandes priorités qui serviront pour la consolidation du rapport. Ces quatre groupes ont été choisis par le comité technique des missions autour des thématiques suivantes :
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3. L’analyse des ressources, capacités existantes et priorités au niveau du département
La Grand‐Anse est, à première vue, un département jouissant encore d’une couverture végétale exceptionnelle. Ceci constitue très probablement un déterminant de taille poussant les partenaires internationaux à ne pas le prioriser dans leurs programmes humanitaires et de réduction de risques de catastrophe. Cependant, dans la réalité, la zone constitue l’une des régions des plus vulnérables du pays, si l’on considère, par exemple, la juxtaposition des indicateurs clés tels que les indices de pauvreté et de développement humain que révèlent les chiffres disponibles. Le taux de chômage de plus de 70%, l’un des plus élevé du pays, une gouvernance locale estimée très faible, sont autant de facteurs anthropiques aggravant les vulnérabilités physiques, telles que la forte séismicité des communes (Anse d’Hainaut, Beaumont, Pestel, les Irois), les risques d’inondation et la sécheresse qui affectent fortement plus de 80% des communes. Les besoins de préservation et revalorisation des sols, la promotion des potentiels techniques pour créer des activités génératrices de revenus, la sensibilisation et la formation de base et continue, constituent des priorités qui ont été discutées par les parties prenantes ayant participé aux groupes de réflexion.
3.1 Bref aperçu des capacités existantes au niveau du département
A. Services de base : Le travail réalisé sur les services de base à fait ressortir de grandes carences concernant les informations disponibles de la part des différents secteurs représentés dans la Grand Anse. Pour exemple, il n’y a pas d’étude récente en insécurité alimentaire dans la Grand Anse malgré les récents chocs subis en 2012 et 2013 (hurricane Sandy, sécheresse). La révision et l’analyse des données collectées ont fait ressortir la vulnérabilité des populations en butte à des problèmes fondamentaux liées à la santé, l’accès à l’eau potable, la sécurité alimentaire. Une sécheresse qui sévit depuis le mois de novembre a rendu vulnérables les communes de Pestel, Roseaux, Moron et Corail. Bien que l’indicateur attaché aux récoltes montre une plus value par rapport à 2012, avec par exemple 960kg/ha de rendement sur le mais, cette valeur reste en décalage par rapport au même indicateur avant 1980. Il faut souligner également une forte probabilité de pénurie alimentaire pour 2014, compte tenu que la CNSA ainsi que le rapport MPCE (2004) indique une zone de sécheresse chronique affectant les communes de Jérémie, Corail et Pestel.
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Le tableau, ci‐dessous, résume, de manière globale, la situation de la Grand Anse pour les services de base (en terme d’acteurs, structures, ressources humaines etc.) :
Vulnérabilité de la population
Capacités existantes en matière d’acteurs présents, ressources humaines, infrastructures et
stocks.
Acteurs structures RH véhicules stock
DSGA 1 direction départementale 48 institutions sanitaires dont 18 services nutrition,
48 médecins2 épidémiologistes 2 statisticiens 11 gestionnaires 120 infirmières 12 techniciens sanitaires 10 agents de santé
2 ambulances1 camion 7 véhicules
DDA 1 direction départementale 4 bureaux communaux et de groupement de communes
3 agronomes5 techniciens agricoles 5 agents agricoles 1 vétérinaire 3 techniciens vétérinaires 1 statisticien 12 GSB 120 agents vétérinaires
1 véhicule7 motos
MPCE 1 direction départementale
5 cadres2 chauffeurs
1 véhicule2 motos
CRH 1 bureau départemental 1 poste de transfusion sanguine 7 local dans les communautés et 12 comites
1 président1 agent exécutif 9 coordonateurs locaux 1500 volontaires dont 840 formes 2 infirmières 1 technicien de laboratoire 1 chauffeur
1 ambulance1 véhicule 1 moto 1 mule
Contingence 1000 familles
Risques Communes
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Sécurité Alimentaire
Accès EAU/ASS
Accès aux soins Rapport nbre CS/pop x 10000
Jérémie 128178 Elevé moyen Elevé Élevé
Abricots 35954 Elevé faible NC Élevé
Beaumont 30136 faible faible Elevé Élevé
Pestel 42618 moyen Eleve Élevé moyen
Corail 18672 faible moyen Élevé moyen
Roseaux 34122 Elevé moyen Élevé moyen
Moron 29733 Elevé Eleve Élevé Élevé
Chambellan 25249 Elevé moyen Eleve Élevé
Dame‐Marie 36976 Elevé faible NC moyen
Anse Hainault 34738 moyen moyen élevé moyen
Irois 22306 Elevé moyen Élevé moyen
Bonbon 8219 moyen moyen NC moyen
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MdM fr 1 base 13 infirmières permanente + 10 infirmières pool urgence 1 médecin 240 membre d’un réseau communautaire 1 logisticien 5 chauffeurs
5 véhicules 1 camion
Médical et un stock nutrition
FICR 1 base 1 ERU située au Panama mobilisable en 24h/48h
1 stock contingence au Panama 24/48h
ACTED 1 base 1 ingénieur1 assistant watsan 4 chef équipe urgence/watsan 1 responsable mobilisation 4 mobilisateurs 2 Database 2 logisticiens
7 vehicules2 motos 2 camions
1 stock urgence cholera, 1 stock construction/wash + 1 stock principal Les Cayes
B. Isolement et infrastructure
La Grand Anse est certainement le département le plus enclavé en Haiti. Seule la route nationale no. 7 offre un accès plus ou moins facile. La résilience de la Communauté grandeanselaise est très faible (entre 10% et 15%). Le tableau, ci‐dessous, relève de manière succincte les capacités en matière d’infrastructure par secteur au niveau du département :
Secteurs Capacités
MSPP 2 Hôpitaux : 1 à Jérémie, 1 à Anse d’Hainault31 Dispensaires 8 Centres de Santé sans Lit (CSL) 5 Centres de Santé avec Lit (CAL) 5 CTDA standardisés construits (Bonbons, Roseaux, Marfranc, Moron, Anse d’Hainault). Un 6
ème est en construction à Chambellan (standard différent)
MTPTC
3 Ingénieurs, 1 Topographe, Personnel administratif 1 BULL DOZER (En panne) 2 LOADER (Chargeurs) 1 fonctionnel, 1 en panne 1 Grader (en panne) 1 Pelle mécanique (en panne) 1 Backhoe Loader (en panne) 4 Camions : 3 fonctionnels, 1 en panne 2 Compacteurs : 1 fonctionnel, 1 en panne 4 Voitures 4X4 1 Génératrice (20 Kw)
Agriculture
1 Système d’irrigation à Balisier (à réhabiliter) / 100 Ha irrigables 1 Système d’irrigation coloniale à Canon dysfonctionnel à aménager Ferme Francklyn sur 72 Ha (SHADA, Anse d’Hainault) Ferme Gabriel (3
ème section Anse d’Hainault)
Ferme Bourdon (2ème
Anse d’Hainault) Ferme de Marfranc, Moron, Chambellan, Dame‐Marie, Source chaude
DINEPA
1 Système d’adduction d’eau potable couvrant Centreville de Jérémie avec des prises domiciliaires 4 Forages dans l’aire de Ravine blanche 2 Forages à Caracolie 1 Système d’eau à prises domiciliaires à réhabiliter à Anse d’Hainault 4 Fontaines éparpillées dans les périphéries de Jérémie
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C. Emploi/social/économie
L’agriculture et la pêche constituent les principales filières du secteur économique du département. Environ 68,000 ménages en Grande Anse, soit 78% de la population du département en dépendent. La production agricole est caractérisée par la micro‐exploitation dont la superficie cultivée moyenne ne dépasse pas les 0,5 ha. Quatre sous‐secteurs découlant de la filière agricole sont identifiés : les cultures en agroforesteries, l’élevage, la pêche, la sylviculture. Les principales productions végétales du département sont les suivantes : les produits maraîchers en particulier dans les zones de Duchity/Beaumont, Despagne, Montagnac (sur Dame Marie), les Vallées. Les opportunités de production de légumes dans ces zones sont intéressantes, en dépit des problèmes de transports, de commercialisation. Il est important de relever, également, la culture de l’arbre véritable et arbres à fruits (40% de perte post‐récolte) agrumes, corossol, fruit de la passion, mangues, avocats et noix de cajou (Corail). On relève également les racines et tubercules (manioc, igname, patate douce, malanga – 33,000 ha, la culture du Café (Beaumont) et cacao (principalement sur la zone de Dame Marie, vallée de la rivière GA), l’ananas, la culture de l’haricot qui mobilise le plus de producteur dans les zones de montagnes, la production de la canne à sucre dans les zones de plaines alluviales et la banane (figue et plantain). L’élevage est considéré comme un produit d’épargne pour le petit producteur. Les principaux types d’élevages sont les suivants : élevage porcin estimé en reprise mais limité du fait de la disparition des espèces végétales utilisées pour nourrir les porcs ; développement du petit élevage (caprin et ovin). L’élevage bovin s’effectue principalement dans les grandes vallées (Rivière Grande Anse, les Irois) et les plateaux d’altitude. L’élevage est confronté à des problèmes sanitaires récurrents, qui sont adressé par le déploiement d’agents vétérinaires sur l’ensemble du territoire. D’autre part, l’amélioration des races locales est une voie explorée pour améliorer la production animale locale. Le problème de l’alimentation reste une préoccupation majeure pour le département, l’alimentation animale rentrant en concurrence directe avec l’alimentation humaine notamment pour les élevages de porcs et de volailles. La promotion de l’élevage en confinement est à promouvoir pour améliorer les conditions d’élevage et éviter la dégradation des terres par les animaux laissés en liberté ou « à la corde ». Le tableau ci‐dessous reprend brièvement les capacités dites naturelles, financières et organisationnelles :
Capacités naturelles
700 ha potentiels de terres irrigables par pompage dans la vallée de la rivière GA
50 ha aménagés aux abricots de terres irrigables, le système est là mais n’est pas fonctionnel, 50 autres ha potentiels. Pas d’organisation sociale pour la gestion de l’eau.
La plaine des gommiers possibilité d’irrigation par aspersion
9 rivières majeures (dont la rivière GA, 2ème plus grande rivière du pays)
Sources thermales d’eau chaude (entre Moron et Chambellan)
Sables bitumeux à Masanga (Roseau)
Réseau de grottes naturelles
Plages
Bois
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Capacités financières 3 banques commerciales, toutes à Jérémie – la BNC à une assurance vieillesse
3 caisses populaires, dont 1 à Jérémie et annexe à Abricots, Dame Marie et Anse d’Hainaut
3 institutions de micro finance : Fonkoze à Jérémie et Beaumont (Fonkoze à un fond de garantie), MCN à Jérémie, Sogesol à Jérémie
Fonkoze
ONA ‐ Office National d’assurance Vieillesse
OFATMA
Capacités organisationnelles
Chambre d’agriculture non fonctionnelle
OPAGA et
GSB
Campagnes de vaccinations plus ou moins régulières en fonction de la disponibilité en médicament. Déficience des mécanismes d’approvisionnement des utilisateurs finaux. Même remarque pour les intrants agricoles
Collecte d’information : réseau de collecteurs de la CNSA, réseau de collecteurs sur l’occupation agricoles (2 enquêtes par an).
3.2. Identification des besoins les plus critiques et priorités basés sur les informations disponibles par thématique Sur base des capacités identifiées au sein du département de la Grand Anse, les membres des quatre groupes thématiques ont pu établir les besoins critiques et prioritaires pour le renforcement de la résilience des communautés. Cette analyse a été réalisée selon une approche intégrée via l’identification de zones géographiques ciblées. L’analyse des besoins a permis d’établir les bases pour l’identification des priorités et recommandations constituant la première ébauche du cadre programmatique.
A. Gestion des risques et désastres (GRD) :
Le groupe thématique GRD a principalement basé son analyse sur les aléas qui menacent le département par le truchement des vulnérabilités des communautés, la fragilité des institutions et les ressources, ainsi que les mécanismes existants. Les besoins et activités prioritaires suivantes ont été identifiés :
Identification des aléas, risques, vulnérabilités et acteurs du département Le renforcement de la résilience des populations requière une compréhension approfondie des communautés, de leurs vulnérabilités et des risques auxquelles elles sont exposées. Les discussions du groupe ont permis de souligner la nécessité de lancer une évaluation des vulnérabilités et capacités des communautés ciblées au travers d’une méthodologie participative. Cet exercice de cartographie participative est une première étape dans la conscientisation et l’intégration des risques par les communautés. L’analyse et la cartographie scientifiques des risques sur l’ensemble du département sont également recommandées pour permettre la définition d’interventions pertinentes aux contextes spécifiques des zones du département. Le contexte environnemental doit être étudié dans le cadre de cette analyse, pour assurer le développement de programmes qui renforcent la résilience de manière durable.
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En outre, l’établissement d’une cartographie des acteurs (Qui fait Quoi Où) —autorités, ONG haïtiennes et internationales, OCB— et de leurs activités dans le département permettraient une meilleure coordination de l’aide. L’accès à ces outils contribuerait à une réduction de la duplication des interventions et des structures parallèles, et favoriserait une approche pérenne où des efforts existants sont soutenus plutôt qu’abandonnés. Seul ce travail d’identification des aléas, risques, vulnérabilités et acteurs permettra une sélection pertinente de zones prioritaires pour la mise en œuvre de programmes de renforcement de la résilience communautaire aux désastres. Des lors, aucune commune n’a été explicitement prise en compte dans le cadre de cette thématique, laissant la variable de faisabilité comme un déterminant qui pourrait dériver des résultats d’analyse des autres secteurs.
Renforcement des structures de coordination déconcentrées/décentralisées
La résilience communautaire est renforcée lorsque les structures de coordination déconcentrées sont opérationnelles. Le système national de GRD devrait être soutenu au niveau départemental, communal et local afin qu’il puisse apporter une aide rapide et efficace aux populations affectées par des aléas. A titre d’exemple, le CDPC et les CCPC devraient être redynamisés à travers le financement d’un cadre technique qui peut assurer une coordination efficace des acteurs au niveau départemental et communal. De plus, l’implication des Ministères concernés est requise pour assurer le plein engagement de leurs agents communaux respectifs. S’il existe une structure de coordination départementale active et 12 comités communaux de protection civile, le niveau local n’est pas bien couvert et requiert une véritable attention en matière de renforcement (seulement 8 CLPC pour 47 sections communales). En outre, la résilience des communautés se verrait accrue si l’Etat central accordait une autonomie décisionnelle et budgétaire plus importantes aux structures déconcentrées/décentralisées. Ceci permettrait à la DPC, par exemple, d’apporter des réponses de manière plus rapide et plus efficace. Les communautés se verraient mieux préparées aux aléas avec des plans de contingences au niveau communal, avec un accent sur la pratique. Des exercices de simulations, en fonction de risques spécifiques, devraient ensuite être organisés pour permettre aux acteurs communautaires de mieux intégrer leurs fonctions respectives en cas de désastres. Les ONG haïtiennes et internationales représentent dans le département de ressources non‐négligeables en termes de préparation et réponse aux désastres. Une coordination effective et inclusive des Directions départementales avec les ONG actives sur le département assurerait une réponse plus efficiente en cas de désastres. L’UCAONG du MPCE devrait ainsi relancer des réunions régulières du Comité de coordination des ONG au niveau départemental. Finalement, l’encadrement et le renforcement des réseaux d’agents de terrains actifs dans le département sont recommandés. L’intégration des efforts de multiples acteurs (CRH, DPC, MSPP, CNM, DINEPA) se traduirait en une optimisation des ressources au service de la résilience des communautés.
Rationalisation des flux de communication intégrés en cas d’alertes La résilience des populations est renforcée aussi bien par la communication de dangers aux communautés, que par la communication d’alertes aux autorités départementales. Les flux de communications existants requièrent un travail approfondi de rationalisation et d’harmonisation.
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Le système d’alerte précoce qui est déjà en place sur plusieurs communes du département devrait être approprié par la DPC, tant au niveau départemental que communal. De plus, la couverture de ce système devrait être étendue à d’autres communes, et les flux de communication entre structures et secteurs devraient être renforcés. En outre, le système de la DPC devrait pouvoir dépendre d’un réseau téléphonique stable pour ses membres. Les radios communautaires pourraient être mieux intégrées également dans le système d’alerte précoce pour la diffusion de messages aux populations. Finalement, il est recommandé de mettre en place ou renforcer des réseaux communautaires d’alertes multirisques, en lien avec les structures de la DPC (CCPC, CLPC et EIC). De telles plateformes communautaires de surveillance assureraient une identification et communication rapide d’alertes. Le rôle des CCPC appuyés par les EIC est, dans ce cas, crucial pour assurer une bonne compréhension des messages et des réactions à adopter par les communautés. Un système d’alerte précoce en place au niveau communautaire doit permettre la remontée d’information jusqu’au niveau communal, départemental et national afin que les communautés puissent bénéficier d’une réponse efficace en cas de crise (pour le choléra par exemple).
Développer de capacités et infrastructures résilientes au niveau départemental et local Un développement des capacités et infrastructures au niveau départemental et local est préconisé pour contribuer au renforcement de la résilience des communautés. Une capacité de réponse d’urgence est requise au niveau départemental car les communautés sont exposées à des risques auxquelles elles ne peuvent répondre seules — des flambées de choléra par exemple. Le prépositionnement d’intrants dans les zones les plus à risque ou reculées permettrait aux communautés d’apporter une première réponse aux risques auxquels elles sont exposées. Un EIC ou agent communautaire dans une zone isolée pourraient par exemple mettre en place un point de réhydratation orale suite à une alerte de choléra avant même l’arrivée d’équipes mobiles du niveau départemental. Cependant, le développement de capacités et infrastructures au sein des communautés est nécessaire afin soutenir durablement la résilience des populations. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est prioritaire, en particulier dans les zones reculées du département et en milieu scolaire. La composante sociale devrait être pensée dès le commencement d’interventions afin d’assurer une gestion pérenne de nouvelles infrastructures. La réhabilitation et la construction de structures de santé additionnelles avec des voies d’accès est recommandée, en particulier dans le Sud du département. Le financement de personnel de ces structures est crucial pour assurer leur utilité. L’établissement d’Equipes d’Intervention Communautaire, ancrés institutionnellement au sein des CCPC et dans les zones reculées en particulier, permettrait au système de la DPC d’avoir une opérationnalité accrue au niveau communautaire. La polyvalence des EIC qui seront formés de manière standard, comblerait le déficit d’opérationnalité au niveau des régions les plus reculées. L’intégration des organisations communautaires de bases (OCB) dans les interventions de renforcement de la résilience communautaire est encouragée. Un recensement des OCB sur l’ensemble du département, combiné avec des actions de renforcement de capacité, permettrait aux acteurs départementaux de mieux exploiter ce réseau.
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Finalement, le développement des infrastructures routières est recommandé pour sortir des communautés reculées et difficile d’accès de leur isolation. Ceci faciliterait l’arrivée de soutien du niveau départemental en cas de nécessité.
Renforcer les connaissances des populations sur la prévention aux risques (ex. Cholera, hygiène etc.)
L’éducation, la formation continue et la sensibilisation sont au cœur de la résilience. Une intégration de la gestion des risques et désastres dans le curriculum scolaire national est recommandé, tant pour le secteur public que privé. La sensibilisation et préparation aux risques devrait être accompagnée de simulations pour assurer leur intégration par les élèves. Les efforts de sensibilisation des populations aux risques devraient se poursuivre, et sont à intégrer
systématiquement dans les interventions des autorités et des ONG. Les messages transmis dans le
cadre de ces actions de sensibilisation devraient être harmonisés sous la coordination des entités du
Système National.
B. Accès aux services de base
De manière globale, le département de la Grand Anse est caractérisé par sa faiblesse en services de
base pour assurer une résilience adéquate des populations en cas d’urgence. En termes de besoin
prioritaires, les éléments suivants ont été relevés :
Assurer une capacité de surveillance et de communication efficace via les différents groupes existants afin de les rendre plus polyvalents sur des thématiques de résilience et de surveillance. Renforcer les liens entre le niveau communautaire, les institutions de santé et le niveau secondaire pour les activités de surveillance, et standardiser les informations remontées.
Adopter une approche axée sur la transversalité des secteurs en matière de résilience aux désastres, en particulier pour des dynamiques dépendant de plusieurs secteurs (exemple : nutrition dépendant du secteur WASH, sécurité alimentaire et santé, secteur cholera dépendant des secteurs WASH et santé, vulnérabilité économique dépendant de l’environnement et de l’agriculture ‐ conservation de sols).
Renforcer les liens entre les institutions de santé au niveau communautaire, et le niveau secondaire pour les activités de référencement des soins (exemple : premiers soins et secours à base communautaire, PSSBC, mise à disposition de matériel de référencement)
En réponse à la disparité de la répartition des structures sanitaires du département, tenter de se diriger vers une couverture plus complète des populations, en particulier dans les zones enclavées du sud du département en tenant compte du caractère accidenté du terrain (création de nouvelles structures, travail sur les axes routiers du nord vers le sud, travaux de mitigation des risques pour permettre l’accès en cas de crue des rivières, prépositionnement).
Pour la mitigation des risques de contamination de la population ou d’épidémies, accentuer les travaux de mitigations (traitement des ordures et des déchets, assainissement, parcours patients et zones d’isolement dans les structures sanitaires).
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Mise en place d’un plan d’approvisionnement électrique pour la consommation domiciliaire, industrielle, institutionnelle, etc.
Il a été clairement ressorti des discussions qu’il faudra rapidement mettre en place un système de transport maritime afin d’éviter les pertes inutiles en vies humaine si courantes dans le département. Le transport aérien mérite aussi d’être réorganisé, en commençant par rendre l’aéroport viable, respectant les normes de base de sécurité.
En outre, il y a un besoin urgent de mise en place d’un plan de gestion des unités hydrographiques dans les bassins versants par les Ministère de l’agriculture et de l’environnement via des programmes ciblés (curage, ré‐profilage, protection des berges des rivières ‐ Grande Anse, Voldrogue, Roseaux ; Construction de fossé de crête, ouvrage de rétention de Sol, Digues transversales sur la route nationale No. 7 ; Identification et protection des aires protégées dans le département).
Récupération par le Ministère de l’Agriculture des huits fermes à potentialités agricoles pour une amélioration de la sécurité alimentaire dans tout le département. reprise des activités agricoles sur les fermes Francklyn sur 72 Ha (SHADA, Anse d’Hainaut), Ferme Gabriel (3ème section Anse d’Hainaut), Ferme Bourdon (2ème Anse d’Hainaut), Ferme de Marfranc, Moron, Chambellan, Dame‐Marie, Source chaude.
Mise en place de programmes ciblant le plan la dégradation de l’environnement via travers des actions ciblées visant : l’augmentation des aires boisées, la réduction des actions abusives sur les ressources ligneuses, et un plan intégré de gestion des déchets.
Mise en place d’un programme au niveau du Ministère de l’Éducation Nationale et à la Formation Professionnelle (MENFP) visant à : la Restauration/réhabilitation et la mise à niveau standardisé des 239 (188 écoles nationales, 51 écoles communautaires nouvellement nationalisées) infrastructures scolaires du niveau fondamental et de 14 Lycées existant dans tout le département. La construction de bâtiments appropriés, adéquats pouvant servir d’abris en situation d’urgence, cour récréative et muni de centres sportifs pluridisciplinaires.
Le renforcement du système de santé par la construction d’un Hôpital départemental de référence; l’approvisionnement en équipements de toutes les structures de santé (DSGA, Hôpital Communautaire de référence à Anse d’Hainaut, Hôpital Communautaire de référence à Corail) ; la fonctionnalité durable des huit Centres de Traitement des Diarrhées Aigües (CTDA) dans le département : Hôpital Saint Antoine, Prévilé, Carrefour Charles, Anse d’Hainaut, Corail, Bonbons, Roseaux, Marfranc, Moron.
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Ceci implique des activités telles que : l’amélioration des capacités de transport et de conditionnement, le développement de savoir‐faire en matière de transformation, l’accès à du matériel de transformation, l’accès à un appui technique de qualité, l’accès à des marchés de niche grâce à une commercialisation de qualité telles que la certification, labellisation, études de marchés, l’organisation des producteurs en coopératives.
L’accès à l’information et à des systèmes d’alerte efficace a également été soulevé. Ceci devrait développer des comportements adéquats pour prévenir, se préparer et répondre aux désastres (et donc minimiser leurs conséquences/impacts sur l’économie du territoire). L’accès à l’information sur les prix sera également important pour améliorer le revenu des paysans et renforcer la résilience.
Le développement de l’éco‐tourisme est, enfin, un élément crucial pour le renforcement de la résilience communautaire. Pour cela, les espaces naturels doivent être protégés, tant en zones de montagnes qu’en zones côtières. Il s’agira également de sensibiliser, former les communautés pour l’accueil du tourisme et renforcer l’entretien des routes et des infrastructures (sanitaires etc.) pour assurer le développement du tourisme. L’accès aux financements des communautés pour le développement de l’éco‐tourisme doit être envisagé.
4. Recommandations finales et axes d’interventions prioritaires pour le département de la Grand Anse
Pour donner suite à l’analyse détaillée des principaux secteurs et thématiques transversales pris séparément, l’aspect le plus important et délicat du travail a consisté à mettre en exergue les grands axes qui s’intègrent dans toutes les priorités identifiées et validées par les acteurs techniques au niveau de la Grand Anse. Les grands axes prioritaires représentant les points d’ancrage résilience pour la Grand‐Anse, qui sont intégrés dans tous les secteurs pris en compte, sont représentés dans le tableau ci‐dessous.
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L’articulation de ces six axes transversaux sera mise en œuvre via la mise en place de programmes incluant des activités basées sur les besoins et recommandations qui répondent au contexte, vulnérabilité et possibilités du département de la Grand‐Anse. Plus concrètement, considérons de manière plus détaillée les six grands axes thématiques transversaux recommandés : 4.1 Evaluations approfondies des vulnérabilités, des risques anthropologiques et opportunités économiques du département Ce besoin est ressorti dans tous les secteurs analysés, notamment pour répondre à une nécessité d’avoir des données scientifiques et des indicateurs fiables avant d’implémenter une activité quelconque. Des évaluations des vulnérabilités et des capacités d’une communauté par exemple doivent être menées de manière à fournir à la fois des données scientifiques, opérationnelles et fiables, telles que des indicateurs, mais aussi des informations qualitatives sur les dynamiques sociales des groupes cibles. 4.2 Le renforcement des structures de coordination déconcentrées en appui à la résilience communautaire La résilience communautaire, basée sur une approche intégrée et participative à besoin d’ancrage institutionnel stables et fonctionnels pour pouvoir mener efficacement les activités liées au cadre programmatique de la résilience. Seule une autonomisation financière et administrative gérée par des structures de coordination décentralisées, partant des localités vers le département, pourrait permettre aux instances de planification et de réponse de remplir leurs fonctions de manière efficiente et efficace. Le renforcement des structures en place, du niveau local jusqu’au niveau départemental est donc un élément crucial pour assurer la résilience des communautés. En outre, la mise en place d’une plateforme de coordination entre le MPCE, MTPTC, MARNDR, MDE, MICT a été évoquée au cours des discussions, pour une meilleure systématisation des bonnes pratiques et pour augmenter la résilience interministérielle dans tout le département allant de l’individu à la communauté. De même, l’appui aux comités de protection civile au niveau local via le renforcement de capacités des EIC pour les rendre polyvalents sous la direction d’une institution unique, en sont d’autres pistes pour conduire à la résilience communautaire. 4.3 Formation, éducation, et sensibilisation des populations La sensibilisation, l’éducation des communautés et la formation continue des cadres, sont des actions fondamentales de résilience. Les communautés sensibilisées dans un premier temps seront les premiers leviers communautaires pour assurer la réussite des programmes et projets ainsi que leur pérennisation. L’éducation des jeunes en particulier devrait mettre la résilience aux désastres au cœur des méthodologies de vulgarisation et intégrée dans les curriculums scolaires de manière systématique. La formation des agents agricoles, des leaders communautaires, des CASEC, ASEC, la sensibilisation continue des intervenants (IONG et NNGO) sur l’approche résilience harmonisées et coordonnées sous le leadership de l’institution étatique en charge de la mise en œuvre de l’initiative au niveau local, en sont autant de priorités regroupées sous cet axe thématique. 4.4 Accès aux services de base (sante, cholera, EPAH, sécurité alimentaire) Une communauté résiliente doit jouir d’une couverture adéquate de ses besoins de base tels que l’accès à l’eau, les soins de santé, l’assainissement, la sécurité alimentaire, un logement qui ne le met pas en risque perpétuel. Ces besoins sont fondamentaux et inaliénables aux fonctions vitales des ménages et de la communauté.
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Cet axe thématique doit servir de soubassement à tous les autres programmes et projets et il constitue littéralement le cœur de la résilience individuelle liée à chaque personne, qui représente la cellule de base de la communauté. Les municipalités pilotes du département, dans le cadre de l’initiative, doivent pouvoir doter les populations de sa délimitation géographique, d’une couverture sanitaire qui réponde aux normes, assurer l’éradication du cholera à terme, fournir adéquatement l’accès à l’eau potable, des latrines et une gestion intégrée des déchets, et la sécurité alimentaire aux plus vulnérables. 4.5 Infrastructure (accès routiers et inter connectivité des communes) et énergie Le désenclavement du département et des communes les unes par rapport aux autres, constitue un facteur de taille dans la quête de la résilience. Quelque soit l’axe thématique pris en compte, l’accès routier et aux infrastructures sont considérés comme des éléments importants. L’accès au port ou les autres moyens de communication font partie de la chaine de valeur de développement des filières, de prises en charge sanitaire, l’optimisation des ressources naturelles et autres. L’accès routier intercommunal conditionnera la mise en œuvre de manière intégrée des autres axes thématiques résilience. Le charbon de bois constitue la principale source d’énergie qu’utilise la grande majorité de la population (rurale et périurbaine) pour ses besoins de cuisson et domestiques. La centrale électrique du département n’arrive à fournir partiellement l’électricité qu’a la commune de Jérémie ; Seulement deux (2) communes sur les onze autres (11) dans le département, Dame‐Marie et Anse d’Hainaut, ont accès à l’énergie électrique durant les périodes de fêtes patronales et de fin d’année. Le système d’approvisionnement du département en carburant (Essence et Diesel) est hors des normes. Mangroves en destruction – Grand Anse Le récent incendie survenu en février 2014 à Anse d’Hainaut témoigne de cette carence. Il faut aussi signaler une surexploitation forestière pour produire du charbon de bois pour la consommation interne et extension vers les autres villes du pays telles que Port au Prince et le grand Nord pour desservir les Boulangerie, Blanchisserie, Guildiveries. La mise en place d’un programme alternatif à l’utilisation du charbon de bois, du bois de consommation et de construction est particulièrement recommandée. Ceci devrait permettre d’arrêter cette gestion irrationnelle des ressources naturelles qui peut entrainer des conséquences très néfastes sur l’environnement et la promotion de l’utilisation de l’énergie renouvelable, telle que l’exploitation des rivières et du soleil. 4.6 Développement de filières économiques La résilience communautaire est prépondérante à l’autonomisation économique des populations. La diversification des moyens de production est d’autant plus valorisante pour la Grand‐Anse si l’on tient compte de l’écosystème naturel et la géomorphologie de la zone qui favorisera à la fois les cultures de rentes en agroforesteries (cacao et café par exemple) et permettra le reboisement des crêtes, de même que les cultures maraichères. La renaissance de la flore naturelle permettra une meilleure gestion des sols, et limitera le drainage des sols arables vers les fonds marins, qui détruisent la faune marine et réduisent la culture de la pêche.
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Il sera également pertinent de développer une approche intégrée ou la protection de l'environnement est au cœur de systèmes de production rémunérateurs. La promotion des systèmes de production agro‐forestière et les productions traditionnelles du département s'intégrant parfaitement aux systèmes de production agro‐forestiers sont donc des éléments clés. L’accompagnement légal et normatif doit particulièrement appuyé les stratégies et décisions, afin de protéger l'environnement. L’intégration de ces différentes activités ira de paire avec le développement de l’écotourisme au niveau du département via la mise en place de structures touristiques adéquates, de formations pour les différents acteurs du secteur touristique et la mis en place d’accès vers ces zones touristiques. D’un point de vue global, le renforcement de la résilience des communautés face aux désastres passe par le développement d’une approche intégrée où la protection de l’environnement est au cœur de systèmes de production rémunérateurs pour les ménages. A partir de cette considération, le principal atout du département repose sur ses productions traditionnelles qui s’intègrent parfaitement dans des systèmes de production agro‐forestiers.
5. Ebauche de cadre programmatique sur base des besoins et actions prioritaires
Les différentes activités prioritaires relevées dans ce cadre programmatique regroupent les actions à mener sur le court, moyen et long terme, de manière globale. En l'état, ce cadre programmatique est une ébauche qui devra être affinée via le travail d'un comité technique restreint en charge de la finalisation du document pour fin février 2014 :
Axes d’intervention Objectifs Actions prioritaires
1. La coordination des structures décentralisées
Assurer la mise en place et le renforcement des cadres et mécanismes de coordination, pour planifier, implémenter, évaluer et gérer les projets, programmes dans le cadre de l’initiative résilience face aux désastres dans le département
• Mise en place d’une structure‐cadre départementale pour assurer le suivi de l’initiative sous le leadership du comité technique des Champions au niveau central.
• Redynamiser les CCPC/CLPC en les dotant de cadres techniques pour assurer une coordination efficace, avec l’engagement des Ministères concernés.
• Assurer la mise en place de CLPC dans les 41 sections communales qui ne disposent pas encore de cette structure de coordination.
• Rendre les structures du département, communes et sections communales plus autonomes et opérationnelles (via la coordination des réseaux de volontaires – DPC/CRH, MSPP, CNM, EIC)
• Développer des plans de contingences au niveau communal et local et organiser des exercices de simulation par rapport aux risques multiples.
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• Renforcer le Comité de coordination
des ONG au niveau départemental (sous le MPCE)
• Encadrer les réseaux de volontaires actifs dans le département (CRH, DPC, MSPP, CNM, EIC), afin de les rendre polyvalents. Etendre la couverture du système d’alerte précoce et renforcer le flux de communication entre les structures/secteurs (assurer l’appropriation par le SNGRD)
• Recenser et renforcer les organisations communautaires de base.
• Mettre en place un système de communication (réseau téléphonique stable, radios de communication, et autres) pour les membres du système national et autres structures de coordination pour la résilience.
• Développer un système d’alerte précoce intégré via les radios communautaires.
• Renforcer les réseaux communautaires d’alerte (multirisques), en lien avec les structures du Système National.
2. Connaissances des risques, vulnérabilités, et opportunités économiques du département
Doter le département de données scientifiques, d’indicateurs fiables et opérationnels pour mener efficacement les activités et rendre les populations résilientes
• Analyser et cartographier les risques
au niveau départemental. • Evaluer les vulnérabilités et capacités
au niveau des communautés pour avoir une base de données fiables, opérationnelles, y compris des études sur les dynamiques sociales.
• Réaliser une étude/analyse approfondie sur les secteurs environnement et emploi afin de concevoir un plan de renforcement général des filières agricole, agri forestière, pêche, élevage et écotourisme.
• Identification/cartographie et protection des aires protégées dans le département.
• Affinement d’un Qui fait Quoi Où pour permettre une meilleure coordination de l’aide.
3. Formation, éducation, sensibilisation des populations
Amener les parties prenantes (acteurs, bénéficiaires) au niveau des localités, des communes et du département, à comprendre et à s’impliquer dans la mise en œuvre des activités pour rendre les communautés résilientes
• Renforcer les actions de sensibilisation des populations par rapport aux risques et l’approche résilience aux désastres à travers les interventions des autorités étatiques, ONG, réseaux de volontaires.
• Intégrer la GRD et l’approche résilience aux désastres dans le curriculum scolaire (préparation et simulations): secteurs publics et privés.
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• Harmoniser les messages de
sensibilisation sur la GRD, sous la coordination de la DPC et des Ministères concernés
• Formation continue des paysans sur les techniques agricoles (transformation etc.) et la gouvernance locale.
• Sensibilisation continue des acteurs, intervenants par rapport à la résilience aux désastres a travers les réseaux communautaires.
• Former les réseaux de volontaires actifs dans le département (CRH, DPC, MSPP, CNM, EIC), afin de les rendre polyvalents et plus opérationnels.
4. Accès aux services de base (santé, cholera, EPAH, sécurité alimentaire)
Répondre aux besoins fondamentaux de base des communautés les plus vulnérables en rendant fonctionnels les structures et infrastructures de base pouvant répondre à leurs besoins (EPAH, Santé, structures de réponse pour le cholera, etc...)
• Assurer une capacité de réponse d’urgence au niveau départemental et communal pour répondre efficacement à tout type d’urgence (par exemple au choléra).
• Etablir des Equipes d’Intervention Communautaires (EIC) harmonisées, coordonnées sous la tutelle des CCPC au niveau des localités jusqu’aux communes.
• Améliorer l’accès à l’eau potable et assainissement (en particulier en milieu scolaire), avec un accent sur la gestion et la pérennité dont les travaux de mitigation et des installations d’adduction d’eau potable.
• Mise en œuvre du plan d’éradication du cholera dans le département.
• Assurer un prépositionnement d’intrants dans les zones les plus à risques et reculées (PRO par exemple).
• Construire/réhabiliter des structures de santé additionnelles avec des voies d’accès, en particulier dans le Sud du département.
• Amélioration des infrastructures familiales et assurer l’installation systématique des latrines familiales.
5. Existence d’infrastructures routières, d’énergie de base au sein des communautés
Rallier les communautés grâce à leur interconnexion routière ainsi que d’autres moyens de transport alternatif ; fournir l’accès à l’énergie respectueuse de la protection de l’environnement
• Mise en place d’un programme de rapprochement intercommunal par le MTPTC facilitant l'accès aux services de base (Centres hospitaliers, les Ecoles, les zones agricoles, écotourisme, transport et commercialisation des biens.., etc.) par la réhabilitation des routes intercommunales ciblées.
• Développer les voies de communication maritime (système de sécurité, approvisionnement en vedettes, etc.) et aérienne
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• Mise en place d’un plan d’approvisionnement électrique pour la consommation domiciliaire, industrielle, institutionnelle, etc.
• Mise en place de plan de gestion hydrographique (Construction de fossé de crête, ouvrage de rétention de sol, digues transversales).
6. Création de filières économiques pour rendre autosuffisantes les communautés les plus vulnérables
Rendre économiquement autosuffisantes les communautés en tirant profit des avantages comparatifs que présentent les différentes communes tout en développant les filières porteurs
• Renforcement des filières en amont de la production (ex. cacao/café/pêches/haricot) afin d’augmenter la production et en limiter l'impact négatif sur l'environnement : Faciliter l'accès aux intrants
• Faciliter l'accès à l'équipement et aux infrastructures agricoles
• Organisation des paysans en coopératives
• Amélioration des capacités de vulgarisation par des cadres compétents.
• Mise en place d'un système d'assurance face aux désastres de la production
• Renforcement des filières en aval de la production pour créer une valeur ajoutée sur la production agricole et sa commercialisation :
• Amélioration des capacités de transport et de conditionnement
• Développement de savoir‐faire en matière de transformation
• Faciliter l'accès à du matériel de transformation et de conditionnement
• Faciliter l'accès à des marchés de niche grâce à une commercialisation de qualité telle que la certification, labellisation
• Développement de l'écotourisme afin de fournir un revenu d'appoint aux communautés tout en préservant l'environnement (tant en zones de montagne que côtières).
• Développement d’infrastructures touristiques (incluant l’accès)
• Sensibiliser et former les communautés pour l'accueil touristique et la gestion.
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6. Perspectives
Il est évident que la mise en œuvre de l’approche résilience aux désastres pour mieux faire face aux catastrophes en Haïti, et plus particulièrement dans le département de la Grand‐Anse, nécessitera de gros moyens structurants et des investissements importants sur le court, le moyen et le long terme. Le cadre programmatique macro présenté précédemment esquisse de manière empirique les besoins exprimés par les parties prenantes et les représentants techniques des potentiels bénéficiaires des communautés cibles. A partir du travail intégré réalisé au cours de cette visite, le groupe technique des Champions Politiques a pu mettre en relief trois communes qui présentent des caractéristiques multidimensionnelles en termes de vulnérabilités et de faisabilité combinées. Trois (3) propositions de ciblage communal résument cette approche :
• La commune de Pestel, compte tenu de son isolement et enclavement ; • La commune de Jérémie, en vue de sa population importante et son impact sur le
département comme zone d’influence ; • La commune de Dame Marie, en fonction des opportunités économiques qu’elle offre.
Cependant, considérant le caractère extrêmement vulnérable de la Grand Anse, il convient de rester prudent quant à la sélection des zones d’interventions. Ces trois communes demeurent donc des propositions issues du travail technique des acteurs départementaux et ceci ne devrait limiter, en aucuns cas, les actions ciblées dans des communes/zones autres que celles citées précédemment. Il convient de reconnaitre, également, qu’il est essentiel de maintenir la dynamique d’inter‐ connectivité et d’alignement des premières activités qui émergeront en fonction des financements disponibles auprès des bailleurs et des partenaires techniques financiers, avec les plans gouvernementaux de développement et d’investissement du département, que pourrait alimenter le cadre programmatique macro développé et présenté ici. Toutefois, par réalisme pragmatique, il est important qu’un travail plus poussé reprenne les actions les plus urgentes et les activités prioritaires corollaires à mener dans le très court terme, ainsi que l’élaboration d’un plan d’action minimal budgétisé pour mobiliser les ressources et initier le long travail qui consiste à rendre résilientes les communautés les plus vulnérables du département de la Grand‐Anse.
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6. Ann 6.1 Cart
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