Démolition dans les communautés bédouines

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DÉMOLITIONS DANS LES COMMUNAUTÉS BÉDOUINES ÉVALUATION DES IMPACTS PSYCHOSOCIAUX DES DÉMOLITIONS EN COURS EN PALESTINE

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Évaluation des impacts psychosociaux des démolitions en cours en Palestine.

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DÉMOLITIONS DANS LES COMMUNAUTÉS BÉDOUINES

ÉVALUATION DES IMPACTS PSYCHOSOCIAUX DES DÉMOLITIONS EN COURS EN PALESTINE

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- NOTE D’INFORMATION -

MARS 2016

DÉMOLITIONS DANS LES COMMUNAUTÉS

BÉDOUINES

ÉVALUATION DES IMPACTS PSYCHOSOCIAUX DES DÉMOLITIONS EN COURS

EN PALESTINE

ANNE-SOPHIE SIMPERECOORDINATRICE DU PLAIDOYER

MDM-FRANCE - MISSION [email protected]

+972 (0) 595 94 06 50+972 (0) 549 08 73 63

Couverture © Bruno Fert

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LE CONTEXTE

VAGUE DE DÉMOLITIONS EN 2016

En 2016, les démolitions et les déplacements des Palestiniens en Cisjordanie ont atteint des niveaux jamais atteint depuis sept ans. Entre le 1er janvier et le 15 mars 2016, 378 maisons et structures palestiniennes ont été démolies par l’administration civile israélienne, entraînant le déplacement de 750 Palestiniens, dont 260 enfants. Soit deux fois plus qu’en 2015 à la même époque.

La plupart des procédures de démolition sont enga-gées pour absence de permis de construire. Mais dans les faits, seules 1,5% des demandes de permis de construire déposées par les Palestiniens sont approu-vées par les autorités israéliennes, ne leur laissant pas d’autre choix que de construire illégalement.

La plupart des villages touchés sont des communau-tés bédouines vivant de l’élevage, venues d’Hébron ou réfugiées après avoir été expulsées du Néguev pen-dant la Nakba de 1948. Ils sont visés par des plans de réinstallation élaborés par le gouvernement israélien. Leur déplacement permettra l’expansion des colo-nies existantes, notamment Ma’ale Efrayim, Shiloh et Petza’el dans le nord de la Cisjordanie, ainsi que Ma’ale Adumim (plan E1).

Les Bédouins refusent généralement d’être transférés vers des zones urbaines car cela implique la perte de leur principale source de revenus (l’élevage), et la perte de leur culture et de leurs traditions qui dépendent d’un mode de vie rural.

LES INTERVENTIONS DE MÉDECINS DU MONDE FRANCE ET MÉDECINS DU MONDE ESPAGNE

MdM Espagne travaille en Palestine depuis 2006 pour améliorer la qualité et l’accès aux services publics de santé mentale, et depuis 2014 pour renforcer la résilience dans 34 communautés bédouines affec-tées ou à risque d’être affectées par des incidents cri-tiques dans le district de Jéricho, la vallée du Jourdain (zone C) et Jérusalem-Est (district E1).

MdM France met en œuvre un programme de santé mentale et de soutien psychosocial d’urgence pour pré-venir et atténuer les impacts psychologiques et psycho-sociaux des incidents critiques sur les populations de 31 villages du nord de la Cisjordanie (Naplouse, Salfit, Qalqiliya). Depuis début 2016, compte tenu de l’aug-mentation des démolitions, l’équipe de MdM France a étendu sa zone d’intervention pour répondre aux besoins de soutien psychosocial dans d’autres com-munautés touchées par les démolitions en Cisjordanie (notamment le gouvernorat de Tubas).

Les deux organisations fournissent les premiers soins psychologiques (PSP) et assurent un soutien aux actions psychosociales et en santé mentale. L’accent est mis sur les interventions en situation de crise, l’organisation de réponses collectives et l’orientation vers des services spécialisés en cas de besoin.

Ce document présente un aperçu des risques psychosociaux associés aux démolitions et aux déplacements. Il expose les difficultés rencon-trées pour mener des interventions psycho-sociales dans un contexte où cet aspect est souvent négligé. Il présente enfin des recom-mandations à la communauté internationale, aux bailleurs et aux ONG.

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IMPACTS PSYCHOSOCIAUX

À ce jour, compte tenu du manque de recul, il n’est pas possible de fournir des chiffres sur les impacts psycho-sociaux que la vague de démolition actuelle aura, à long terme, sur les communautés affectées (hommes, femmes et enfants).

Cependant, il y a peu de doutes concernant les conséquences psychosociales non négligeables de ces démolitions sur les individus et les communautés concernées.

DE L’ORDRE DE DÉMOLITION AU DÉPLACEMENT : UN PROCESSUS LONG ET STRESSANT POUR LES COMMUNAUTÉS AFFECTÉESIl est important de tenir compte du fait qu’une démoli-tion est un processus long. Cela commence au moment où la famille reçoit un ordre d’arrêter la construction (dans certains cas), puis un ordre de démolition. Les deux peuvent être contestés devant les tribunaux, ce qui implique de s’engager dans une bataille juridique qui peut durer des années, conduisant souvent à des sentiments de frustration, d’insécurité ou de stress.

Le stress devient plus aigu quand le cas est rejeté : les personnes affectées savent alors qu’elles peuvent être déplacées à tout moment.

En général, les démolitions ont lieu très tôt le matin. L’armée israélienne entre dans le village et détruit et/ou saisit les structures ciblées.

Ensuite, les familles n’ont plus qu’à rassembler leurs troupeaux et leurs biens, en allant parfois les récu-pérer au milieu des décombres quand elles n’ont pas pu les mettre à l’abri avant. Puis elles doivent trouver des moyens de subvenir à leurs besoins élémentaires : logement, eau, nourriture... Elles sont en général aidées par des organisations non gouvernementales (ONG) ou des proches, mais ces interactions peuvent aussi être une source de stress (installation chez des parents dans une maison qui devient alors surpeuplée...).

Certaines familles font face à des démolitions à répé-tition : leurs tentes ou abris sont systématiquement confisqués par les Israéliens, répétant les incidents traumatisants. Certains perdent des structures néces-saires à assurer leur subsistance et se retrouvent dans une situation économique critique. Certains finissent par se déplacer et perdent ainsi le lien avec leur réseau social. Certains enfants voient leur école être démolie, les parents sont soucieux pour l’avenir de leurs enfants…

En conclusion, même s’il est impossible de faire un bilan à ce stade, il est très probable que la vague de démo-litions actuelle aura des conséquences psychosociales négatives sur les communautés affectées, peut-être à long terme, notamment sur les enfants et les adoles-cents de 12 à 18 ans qui ont besoin de se sentir en sécurité pour se développer de façon harmonieuse.

LES PREMIERS RÉSULTATS DES INTERVENTIONS DE MDM

Du 15 décembre 2015 au 15 mars 2016, MdM Espagne a suivi 9 cas de démolitions de bâtiments résidentiels et non résidentiels affectant 62 adultes et 142 enfants dans le gouvernorat de Jéricho, la vallée du Jourdain et dans la zone E1. Les équipes ont conduit 21 inter-ventions : 14 dans la communauté, et 7 par téléphone.

• La plupart des adultes évalués manifestaient des troubles émotionnels (troubles de l’anxiété) et des troubles du sommeil.• Les enfants rapportaient des problèmes de cauche-mars et d’énurésie, en particulier dans les jours suivant l’incident.• 9 cas présentaient des signes et symptômes sévères de troubles mentaux courants (anxiété, dépression, stress, TSPT…) et 4 des signes et symptômes modérés de troubles mentaux courants.

Cependant, 45% des personnes affectées ont encore besoin d’une évaluation qui n’a pas pu être réalisée à cause des difficultés à intervenir.

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Jiftlik est un village du gouvernorat de Jéricho, dans la vallée du Jourdain. Selon les accords d’Oslo, il est situé en zone C, ce qui signifie que les autorités israéliennes ont gardé le contrôle sur la sécurité et l’administration territoriale, notamment l’octroi de permis de construire. Qarzelia est situé à 6 kilomètres du centre de Jiftlik, et 3 familles y vivent depuis 20 ans.

Le harcèlement des soldats israéliens contre ces familles a augmenté au cours des dernières années. La zone a été déclarée zone militaire, et par conséquent, leurs maisons et bergeries ont été démolies jusqu’à 12 fois. Compte tenu de la répétition des incidents critiques, les familles sont habituées à la frustration et cherchent à se réorganiser avec l’aide de leurs proches et des organisations qui fournissent des services de base.

Après le dernier incident, le 10 février, l’équipe de MdM a mené une évaluation psychosociale. Un adulte et deux enfants ont été orientés vers des services de santé mentale spécialisés et deux enfants ont été réfé-rés pour obtenir une assistance médicale.

Les témoignages des communautés affectées reflètent que le stress et ledésespoir sont constants :

« J’ai perdu l’appétit. Nous sommes tout le temps inquiets, je m’énerve rapidement, je ne m’intéresse plus à rien, j’ai beaucoup de pensées qui vont, qui viennent, je me sens désespérée et je pense sans cesse aux démolitions. » (homme, 17 ans)

« Je suis en colère de devoir m’organiser après chaque démolition. Au départ, je remettais tout comme avant dès que nous avions un nouvel endroit. Mais cette fois j’en ai marre, je ne vois plus l’intérêt de faire ça. Pourquoi ? » (femme, 41 ans)

« Chaque matin, dès que les enfants entendent quelque chose, ils sont terrifiés à l’idée que ça pourrait être les Israéliens qui reviennent. » (femme, 28 ans)

« Je me sens sous pression la plupart du temps, je parle avec les enfants et parfois il n’y a personne à qui par-ler. Je me sens tendue, surtout quand je dors, je serre le poing. » (femme, 20 ans)

« Je suis très inquiète pour mon fils de 10 ans. Après la dernière démolition, il a commencé à faire pipi au lit la nuit, alors qu’il allait bien avant. » (femme, 35 ans)

En février 2016, MdM France est intervenu dans 8 cas de démolitions ou de délivrance d’ordre d’arrêt des travaux à Tubas, Naplouse et Qalqilya. L’équipe a ren-contré 68 personnes dont 12 enfants.

Dans la plupart des cas, aucun premier soin psycholo-gique (PSP) ne pouvait être mis en œuvre au cours de la première visite : les bénéficiaires étaient confrontés à une situation de crise dans laquelle leur priorité était de répondre à des besoins élémentaires et de proté-ger leur famille, ce qui ne laisse aucun espace pour un soutien psychologique.

LE CAS DE JIFTLIK (QARZELIA)

En mars, l’équipe de MdM a pu démarrer les PSP, plus tard que dans les cas habituels d’intervention (où ils doivent être effectués dans les 72 heures après l’inci-dent critique).

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Au sud de Naplouse, près de Duma, Ein Ar Rashash est un village d’une centaine d’habitants, dont la moitié sont des enfants, et qui vivent dans la région depuis plus de 25 ans. Leur village se situe à proximité de la colonie de Shiloh et des avant-postes d’Habayit Ha‘adom, Kida et Adie Ad, qui sont considérés comme des extensions de Shiloh et sont tous en train de s’agrandir.

En 2009, les habitants d’Ein Ar Rashash ont reçu des ordres d’arrêter les travaux qu’ils ont contestés devant les tribunaux. En novembre 2015, des ordres de démolition ont été laissés sous des pierres autour des maisons du village. Ils affirmaient que la communauté était située dans une zone militaire fermée. Les résidents ont remarqué que les colonies voisines avaient commencé à construire des bâtiments près du village, suspectant qu’ils allaient donc bientôt être évacués pour permettre leur expansion. Une fois encore, ils ont porté les ordres de démolition devant la justice, mais leur cas a été rejeté. Le 28 janvier 2016, ils ont été informés que la Haute Cour de justice israélienne avait rendu une ordonnance d’évacuation de la zone dans les sept jours. Le 15 février, des bulldozers sont entrés dans Ein Ar Rashash et ont détruit 32 structures dont 10 maisons, laissant des dizaines de personnes sans abri. Les démolitions ont aussi un impact sur les moyens de subsistance des familles puisqu’elles touchent leurs étables.

Le 17 février, des travailleurs sociaux de MdM France se sont rendus dans le village. La première fois, il n’a pas été possible de procéder à une évaluation appropriée des besoins psychosociaux, les familles touchées étant occupées à rassembler leurs biens et à chercher comment subvenir à leurs besoins les plus urgents. Douze jours plus tard, lors d’une deuxième visite, les personnes affectées étaient plus disponibles pour parler et partager leurs sentiments : « Quand je suis anxieux, que j’ai peur, j’ai des problèmes à l’estomac. » « La démolition a brisé notre mode de vie. »« Un de nos enfants s’est échappé quand il a vu les bulldozers, nous l’avons retrouvé plus tard, caché derrière un rocher. »« Ces enfants ont besoin de services, ils ont besoin de motivation, ils ont besoin d’être heureux et de jouer. »

Certains ont exprimé des sentiments de stress et de colère envers les organisations qui sont venues juste après les incidents, car elles ne respectent pas la situation de la communauté : « Nous ne sommes pas concentrés, nous sommes occupés à chercher nos enfants, nos moutons, des vêtements, de la nourriture, et on se demande où les femmes et les enfants vont dormir ce soir, et eux ils veulent savoir combien de mètres faisait la tente qui a été détruite... »

LE CAS D’EIN AR RASHASH

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LES DÉFIS DE L’INTERVENTION PSYCHOSOCIALE POST-DÉMOLITION

Comme dans toute intervention psychosociale, il est très important, pour mettre en œuvre des stratégies efficaces, de prendre en compte la culture et les traditions des communautés et de gagner leur confiance. Dans le cas des Bédouins, il est crucial d’être particulièrement sensible à l’équilibre entre les genres. Les hommes sont les décideurs, il est important qu’ils comprennent et permettent l’intervention. Ils fournissent plus d’informations sur les conséquences économiques des démolitions (le bétail est leur principale source de revenus). Ils parlent aussi plus ouvertement sans la présence de femmes autour. Avec les femmes, il faut garder à l’esprit qu’il existe aussi une structure hiérarchique forte, les aînées ayant plus d’autorité.

En outre, certaines difficultés d’intervention sont très spécifiques aux démolitions :

• Dans certains cas, les familles n’ont pas accès aux services de base : logement, nourriture ou hygiène. Le soutien psychosocial n’apparaît alors pas comme une priorité, même si les personnes affectées sont susceptibles de souffrir de stress et d’anxiété à ce moment précis et dans les jours suivant l’incident, en particulier les enfants et les adolescents (on note par exemple des problèmes d’absentéisme à l’école et de régression dans les progrès scolaires).

• Il peut être compliqué d’avoir accès aux familles affectées quand elles sont déplacées. Identifier toutes les personnes concernées, assurer un suivi de long terme et garantir une intervention durable au sein d’un groupe menacé de transfert est souvent difficile, notamment quand ces personnes n’ont plus de logement fixe, ou quand parfois les enfants sont envoyés chez des proches…

• La répétition des incidents peut contribuer à aggraver les impacts psychologiques sur familles affectées, notamment lorsque les habitations sont détruites à plusieurs reprises et/ou quand les tentes fournies par les organisations humanitaires sont confisquées. Nous sommes confrontés à des séries d’incidents critiques, et chaque nouvel événement rend plus compliqué le maintien de l’équilibre émotionnel et le sentiment de sécurité et d’appartenance des communautés touchées.

• L’intervention est souvent difficile pour le personnel de MdM, que ce soit pour atteindre les zones concernées (routes de mauvaise qualité) ou à cause de la pression des autorités israéliennes qui peuvent suivre les équipes, voire les interroger. En outre, l’état de la pauvreté et le désespoir dans les communautés peut être pesant pour les travailleurs sociaux et les psychologues, nécessitant dans certains cas de leur apporter également un soutien.

• Il existe une énorme frustration liée à l’absence de responsabilité du gouvernement israélien, qui peut mener ses plans de relocalisation sans rendre aucun compte malgré les multiples condamnations de ces violations du droit international.

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RECOMMANDATIONS

AUX ONG ET AUX DONATEURS

Alors que les démolitions et les déplacements pré-sentent un risque élevé d’impacts psychosociaux néga-tifs, les interventions psychosociales sont compliquées. Si la communauté internationale a enfin commencé à reconnaître les graves conséquences de la violence politique et des conflits armés sur la santé mentale, il n’y a pas d’approche méthodologique claire en santé mentale dans les projets de gestion de la crise chronique et de reconstruction en Palestine. Les pro-grammes et financements passent ainsi à côté des besoins dans ce domaine. Dans la plupart des pays en sortie de conflit ou en crise chronique, les politiques de santé mentale sont pratiquement inexistantes. En outre, il n’y a pas d’approche globale et intégrée pour la santé mentale et physique des personnes affectées.

Pour répondre à cette situation de crise, les ONG et les donateurs devraient :- Garantir la coordination des interventions et l’exis-tence de capacités suffisantes pour répondre aux besoins fondamentaux des communautés touchées.- S’assurer que toutes les interventions humanitaires sont menées en tenant compte du bien-être psycho-social et de l’état de stress, d’inconfort et de désespoir des communautés qui viennent de vivre une démolition.- Inclure le soutien psychosocial et en santé mentale dans la protection et la réponse aux démolitions afin d’atténuer les impacts psychosociaux de ces événe-ments sur les familles concernées.

AUX ÉTATS TIERS, NOTAMMENT LES ÉTATS MEMBRES DE L’UNION EUROPÉENNE

Le déplacement des communautés bédouines est une violation de la Convention de Genève qui interdit les transferts de civils d’un territoire occupé. Cela constitue aussi une violation des droits humains fondamentaux, à commencer par le droit à un loge-ment suffisant, garanti par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Les démolitions, intrinsèquement liées à l’ex-pansion des colonies, violent le droit international qui interdit le transfert de la population d’une puis-sance occupante dans le territoire occupé. En outre, en fragmentant le territoire de la Cisjordanie, la colonisa-tion met en péril la possibilité de créer un État pales-tinien, compromettant les perspectives de résolution durable du conflit.

Malgré l’attention internationale et les condam-nations répétées par des diplomates et des instances internationales, aucune mesure n’a été prise pour mettre fin à cette situation, permettant ainsi la poursuite et l’accélération des violations du droit international et des droits humains.

Les États tiers sont garants du respect du droit international et les droits humains, et l’Union européenne et ses États membres sont des partenaires privilégiés d’Israël, notamment par le biais de l’accord d’association UE-Israël qui exige spé-cifiquement des partenaires qu’ils respectent les droits humains et les principes démocratiques (article 2).

Par conséquent, l’UE devrait prendre immédia-tement des mesures efficaces pour garantir le respect de ces dispositions et mettre fin aux démolitions et aux déplacements des commu-nautés bédouines, à la légalisation des avant-postes et à l’expansion des colonies par le gou-vernement d’Israël.

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SOIGNE AUSSI L’INJUSTICE