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CRÉATION D’ENTREPRISE

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CRÉATION D’ENTREPRISE

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Remerciements à tous ceux quiont contribué à l’élaboration de ce guide, notamment :

– Les jeunes créateursd’entreprise et les chargés de clientèle professionnels.

– Les chargés de mission desFonds territoriaux de FranceActive ayant participé àl’expérimentation : Alsace Active,Airdie, Auvergne Active et MCAEIsère Active.

– Les salariés de la tête de réseauqui ont participé au projet.

Édition 1.2 – avril 2012

CRÉATION D’ENTREPRISE

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Ce guide au titre volontairement provocateurdonne toutes les clefs pour convaincre son banquier et cherche à désacraliser le rapport des créateurs d’entreprise face à leurs finan-ceurs. Complet et très pratique, il s’adresse en premier lieu aux jeunes souhaitant entre-prendre, mais tous les porteurs de projet y trouveront les conseils utiles à une bonnenégociation.

Si le premier métier de la banque est de prêterde l’argent et de financer l’économie réelle, iln’est pas toujours facile de solliciter un ban-quier, même pour financer un projet que l’on alonguement mûri et auquel on croit.

1. ÉVALUER SES CONNAISSANCES ........................................... 04

2. LA BANQUE ET LE BANQUIER ................................................ 061. Au fait, une banque, à quoi ça sert ? ............................................ 072. Comment me repérer dans la banque ? ...................................... 073. Le banquier : qui est-il vraiment ? ................................................ 08

3. PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT ........................ 101. Comment formaliser mon projet ? ............................................... 112. Le B.A.-BA des notions financières à maîtriser .......................... 133. Quels outils de financement peut-on utiliser à la création ? ..... 164. Comment choisir son partenaire financier ? ............................... 185. Comment bien se préparer à l’entretien ? ................................... 206. Quand faut-il contacter sa banque ? ........................................... 217. Pour ne rien oublier avant le premier entretien .......................... 21

4. CONDUIRE L’ENTRETIEN ...................................................... 221. Comment démarrer l’entretien ? .................................................. 232. La conduite d’entretien : mode d’emploi ..................................... 233. Convaincre plutôt que « négocier » .............................................. 254. Comment bien conclure l’entretien ? ........................................... 26

LES BONNES ADRESSES POUR S’ENTOURER

≥ La moitié des jeunes français envisage de créer une entreprise.Les jeunes de moins de 30 ans ont le goût d’entreprendre : près d’un jeune sur deux envisagede créer un jour une entreprise, et 13 % déclarent vouloir passer à l’acte dans les deux annéesà venir. Soit 1,2 million de créateurs potentiels d’ici deux ans !

≥ Les besoins financiers, un frein à la création d’entreprise ?L’argent et le risque sont les principaux obstacles cités, et pourtant en 2006, 57 % des créa-teurs de moins de 30 ans ont créé une entreprise avec moins de 8 000 € !

≥ Les jeunes créateurs d’entreprises ont quasiment autant accès au crédit bancaire !23 % des jeunes créateurs bénéficient d’un prêt bancaire au titre de l’entreprise (taux com-parable sur l’ensemble des créateurs tous âges confondus : 26 %) et 13 % d’un prêt personnel(contre 15,5 % sur l’ensemble des créateurs).

Des créateurs d’entreprise et des profession-nels ont été mobilisé pour participer à la rédac-tion de ce guide, le tester et apporter leur témoi-gnage. Le résultat : simple et très concret, ilapporte un éclairage sur le métier de banquier,regorge de conseils et d’astuces, donne les cléspour établir une relation partenariale avec sabanque et pour obtenir les financements néces-saires pour mener à bien son projet.

Comment communiquer son enthousiasme ?Comment convaincre son banquier de financerson projet ? Comment y voir clair dans ses pro-positions et les offres bancaires ? Autant dequestions auxquelles ce kit de survie répond…

UN KIT DE SURVIE SUR LA BANQUE ? TIENS DONC !

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4 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

5. Qu’est-ce que le point mort de l’activité ?

A. c’est le moment où le Fonds de Roulementcouvre les Besoins en Fonds de RoulementB. c’est le moment où l’entreprise est déclaréeen failliteC. le montant du chiffre d’affaires à atteindrepour couvrir les charges de l’activité

LA CONDUITE D’ENTRETIEN

6. Dans un entretien, qu’est-ce qui a le plusd’importance selon vous ?

A. les mots B. le comportement C. les deux sont aussi importants l’un que l’autre

7. Sur quoi la négociation d’un prêt se joue-t-elle principalement ?

A. il faut convaincre le banquier en avançantun maximum d’arguments lors de la présenta-tion du projetB. il faut pouvoir accepter certaines offres dubanquier pour satisfaire son interlocuteur etl’inciter à accorder le prêtC. il faut bien préparer l’entretien, garder unbon état d’esprit et rester à l’écoute de soninterlocuteur

8. En cas de refus, que puis-je attendre dumédiateur du crédit ?

A. mon dossier sera traité par une personnechargée d’étudier ma demande de crédit etvérifier avec moi et avec la banque le bien fondéou non du refus de crédit formulé par la banqueB. le médiateur du crédit va menacer la banquede sanction pour qu’elle m’accorde mon créditC. le médiateur organisera un second entretienavec la banque et moi, et y assistera pour jouerle rôle d’arbitre pour trouver un compromis

ÉVALUER SES CONNAISSANCES 5

LA BANQUE

1. Toute entreprise doit-elle ouvrir obligatoi-rement un compte bancaire professionnel ?

A. oui, c’est une obligation légaleB. non, mais cela est fortement conseilléC. cela dépend du statut juridique de l’entreprise

2. Pourquoi le taux d’un emprunt moyen-termeest-il généralement plus bas que le taux d’undécouvert bancaire ?

A. le crédit moyen-terme est le plus souvent« couvert » par une garantie, ce qui limite lerisque pour la banqueB. c’est un bon moyen pour la banque de fac-turer des agios élevésC. parce que le découvert est souvent imprévu,au contraire du prêt moyen-long terme

3. La banque a-t-elle le droit de pratiquer letaux d’agios qu’elle souhaite ?

A. non, le taux d’agios est réglementé, commun àtoutes les banques et indexé sur le cours de l’euroB. oui, à condition qu’il soit inférieur au tauxd’usure publié au Journal OfficielC. non, le taux d’agios est lié au statut juridiquede l’entreprise qui emprunte

LE PLAN D’AFFAIRE

4. Le Besoin en Fonds de Roulement, c’est quoi?

A. le besoin de financement court terme définipar les caractéristiques d’exploitationB.le besoin en trésorerie des trois premiersmois de l’activitéC. le besoin de financement lié au décalageentre le paiement des fournisseurs et autresdettes, des créances clients et du stock courant

Réponses : 1-C ; 2-A ; 3-B ; 4-C ; 5-C ; 6-B ; 7-C ; 8-A

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6 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

1 AU FAIT, UNE BANQUE, À QUOI ÇA SERT ?

On dit qu’une banque est une entreprise « quifait le commerce de l’argent ». En conséquence,elle fournit un éventail complet de services.≥ dépôts : elle collecte les ressources du public(épargne) et héberge les comptes courants ;≥ moyens de paiement et de change : elle four-nit les chèques, cartes bancaires, devises ;≥ crédits : elle prête aux entreprises et parti-culiers pour financer des projets.

Sa rémunération est assurée par les moyenssuivants :≥ facturation des charges financières (lesagios) sur les opérations ;≥ commissions sur les services financiers(cartes bancaires…) ;≥ intérêts perçus en plaçant et prêtant l’argentdéposé par les clients.

LA BANQUE ET LE BANQUIER 7

Contrairement aux idées reçues,les intérêts ne rapportent pasautant d’argent que les activitésde facturation des charges finan-cières et des commissions sur lesservices financiers.

2 COMMENT ME REPÉRER DANS LA BANQUE ?

Le guichet

Le guichet est le lieu de contact le plus visiblequand on entre dans une agence. On y effectueles opérations brèves et simples :≥ dépôts d’espèces et de chèques ;≥ retrait de moyens de paiement (chèques,cartes bancaires professionnelles…) ;≥ prise de rendez-vous avec votre conseiller.

Avec le développement des banques en ligne,le rôle du guichet évolue.

Le Conseiller Clientèle Professionnelle

Dans la plupart des banques, les créateursd’entreprise sont accueillis et suivis par un«Conseiller Clientèle Professionnelle » ou « TrèsPetite Entreprise (TPE) », c’est-à-dire moins devingt salariés.

Son rôle est de conseiller, gérer et fidéliser un« portefeuille de clients ». Le plus souvent, iltravaille avec les artisans, les commerçants,les professions libérales, les TPE, et parfois lesPME/PMI, pour lesquels il s’efforce de trouverdes solutions adaptées aux besoins et renta-bles pour les deux parties.

Selon le montant en jeu, le dossier pourraêtre géré à un niveau supérieur.

Certaines agences sont exclusivement dédiéesà la gestion des comptes de particuliers. Ellesse contentent alors de jouer les intermédiairesvers les agences spécialisées dans la clientèledes professionnels.

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Pourquoi avoir choisi d’être banquière?

C’est un métier qui permet d’être aucœur de la vie des entreprises en étantl’un de leurs partenaires privilégiés.

Qu’est-ce qui vous intéresse chez lecréateur d’entreprise ?

Nous sommes en relation avec des per-sonnes qui défendent leur projet de viesouvent caractérisé par une forte envied’indépendance. C’est donc un publicexigeant, dynamique, fortement impli-qué et motivé.

C’est l’humain qui est au centre du pro-jet et qui lui en donne sa substance etsa pertinence ; d’où l’importance del’adéquation entre les compétences ducréateur et son projet.

La diversité des projets rencontrés estégalement une source d’enrichissementau quotidien.

3 LE BANQUIER : QUI EST-IL VRAIMENT ?

Ses objectifs et ses contraintes : mais pourquoi est-il si méchant ? ! ?

Le « Conseiller Pro » poursuit des objectifs dedéveloppement et doit sécuriser son risque,malgré un niveau de délégation restreint etdes contraintes réglementaires de plus enplus strictes…

Le Conseiller Pro doit atteindre des objectifscommerciaux, c’est pourquoi il propose sou-vent des « produits » à ses clients. S’il fautsavoir rester ouvert à ses conseils, il faut segarder d’accepter les produits qui ne corres-pondent pas à un véritable besoin.

La banque doit mesurer son risque lorsqu’elleexerce son activité de prêt. Le banquier a descomptes à rendre à sa structure, par exempleen cas de défaillance d’une entreprise qu’il afinancée. Avant d’accorder un prêt, le banquiervérifiera toujours la capacité de rembourse-ment (rentabilité) et la solidité financière duprojet (apports, garanties).

Le Conseiller Pro travaille dans un environ-nement réglementaire strict : c’est pour cetteraison qu’il est amené à demander de nom-breux documents d’identification à ses clients(particulier ou entreprise).

Quand on sait tout cela, on comprend mieux lafrilosité qu’on ressent parfois lorsque l’on pré-sente son projet. Il s’agit précisément d’avoiren tête ces éléments pour préparer l’entretien :ajuster son comportement, comprendre etanticiper les réactions de soninterlocuteur… et le rassurer.

Le banquier : un partenaire de la création

On peut voir en la banque un fournisseurcomme les autres et donc concevoir que toutsoit négociable (taux d’intérêt, frais, garan-ties…), ce qui ne veut pas dire que l’on peutobtenir tout et n’importe quoi !

Mais ce qui compte vraiment c’est la relationde confiance établie avec son conseiller pro.Par exemple, pouvoir compter sur lui le jour oùl’entreprise rencontre des difficultés !Un banquier, c’est d’abord un homme ou unefemme, avec son expérience, ses opinions, sesconvictions… Bref quelqu’un avec qui il est pos-sible d’échanger sur sa création d’entreprise.Le créateur ne doit donc pas hésiter à passerdu temps à expliquer son projet surtout s’il estcomplexe et innovant, et à faire preuve detransparence s’il comporte des risques.

Le banquier ne doit pas être vu uniquementcomme un contrôleur ou un inspecteur qui nefait que poser des questions embarrassantes,mais comme un véritable partenaire du pro-cessus de création, qui apportera certaine-ment un point de vue intéressant.

8 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE 9

« Les relations humaines sont pour moides priorités fondamentales. Ainsi, dansmon métier, je me vois davantage commeun collaborateur de mes clients plutôtqu’un simple agent appartenant à unréseau bancaire ».Olivier SCHOTT, Conseiller Pro

Dans le processus de création, la banque estsans conteste un partenaire de poids. C’est ellequi rend le projet possible quand elle accorde lescrédits nécessaires au démarrage de l’entreprise.

M. D. : RESPONSABLE DE CLIENTÈLE PROFESSIONNELLE SUR LE SECTEUR PUY DE DÔME.

À quoi faut-il faire attention ?

Le point de vigilance principal est lerespect de la phase de préparation etde mûrissement du projet de création.Pour optimiser les chances de réussitedu projet, il faut que le créateur essaied’approcher au mieux son futur marchéet détermine une stratégie adaptée.Attention à ne pas vouloir aller trop vite!

Nous sommes souvent face à d’excel-lents techniciens ayant une parfaiteconnaissance de leur métier mais quidoivent prendre une dimension sup-plémentaire de gestionnaire et parfoismême de manager. Nous, banquiers,sommes souvent amenés à devoir fairecomprendre que la gestion est aussiimportante que l’action sur le terrain !À ce titre, les différents acteurs dansle domaine de la création d’entreprisejouent un rôle important dans l’accom-pagnement des jeunes entreprises.

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10 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

1 COMMENT FORMALISER MON PROJET ?COMMENT PRÉPARER MON PLAN D’AFFAIRES EN VUE DE L’ENTRETIEN ?

Pour accorder un financement, le banquierattend une présentation précise de la futureentreprise et des activités qu’elle développeramais aussi une projection dans l’avenir.

On formalise donc un « Plan d’affaires » ou« Business Plan », qui est en fait « la mise àplat » de tous les éléments qui constituent leprojet. Il servira de document de référencepour tous les partenaires.

Ce document est utile aussi bien pour le créa-teur car il lui permet de clarifier son projet, quepour ses partenaires à qui il permet d’avoir unevision complète et synthétique de l’entreprise.Ce dossier sera court, concis, mais complet,clair et soigné.

En voici une trame, non exhaus-tive et que chacun peut adapter.

La présentation du porteur de projet

Elle contient toutes les informations utiles pourconnaître le(s) porteur(s) de projet :≥ son parcours ;≥ ses motivations à créer son entreprise ;≥ ses appuis, ses relations (y compris fami-liales, partenaires, « parrain »…) ;≥ son adéquation avec le projet : en quoi sonparcours, ses expériences, ses diplômes, sonenvironnement personnel et professionnel sontdes atouts pour ce projet de création d’entre-prise ? Par exemple en valorisant ses expé-riences associatives, culturelles ou sportivesqui démontrent des capacités en matière degestion, de communication ou d’encadrement.

Les grandes lignes du projet

Il faut présenter le projet sans hésiter à détail-ler l’analyse de tous les éléments qui ontconduit à définir le positionnement, l’offre etles produits :≥ le concept, les produits, le secteur d’activité ;≥ le marché : y a-t-il une demande sur le pro-duit ? Comment est-elle mesurée ? ≥ les clients : leurs profils, la dépendance vis-à-vis d’eux… Le créateur n’hésitera pas à four-nir des lettres d’intention ;≥ les concurrents : tailles, typologies, offres,avantages comparatifs, emplacements…≥ les fournisseurs : profils, solidité…≥ le modèle économique : en quoi la nouvelleentreprise répond aux besoins du marché ?Comment l’entreprise gagnera de l’argent ?Quels sont les modes de facturation et de paie-ment ? Quelle ambition pour les premièresannées ?≥ la stratégie commerciale : comment gagnerses premiers clients ? Comment les fidéliser ?

Cette partie est essentielle : la présentationdu projet et de l’activité de l’entreprise doit êtrecompréhensible par tous et surtout par le ban-quier. Elle doit être précise et chiffrée.

Pour certains projets complexes dans leurorganisation ou très innovants, le créateurdevra faire preuve de pédagogie et de simpli-fication et ne pas hésiter à recourir à des sup-ports visuels.

Le compte de résultat prévisionnel

Ce tableau est la traduction chiffrée de lafuture entreprise. Il synthétise l’ensemble descharges et des produits de l’entreprise. C’estun outil incontournable pour le créateur dansla gestion de son projet et il est indispensablepour que le banquier puisse prendre sa déci-sion. En effet, il permet au banquier de s’assu-rer que le modèle économique de l’entreprisequ’il s’apprête à financer « tient la route ».

PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT 11

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2 LE B.A.-BA DES NOTIONS FINANCIÈRES À MAÎTRISER

Le seuil de rentabilité ou « point mort »

Le « seuil de rentabilité » — également appelé« point mort » — correspond au chiffre d’affairesminimum que doit réaliser l’entreprise pour cou-vrir ses charges et ne pas perdre d’argent. Soncalcul permet de prévoir le niveau d’activiténécessaire à la rentabilité de l’entreprise et dedémontrer au banquier que le projet est réaliste.

On peut ensuite traduire ce seul de rentabilitéen nombre d’heures à facturer par jour ou parmois, en nombre de produits à vendre par jours…Une fois l’entreprise lancée, ces données consti-tuent un très bon outil de pilotage de l’entreprise.

Pour calculer le « point mort », on distingued’un côté les charges fixes, constantes quelque soit le niveau d’activité. Elle correspondentgénéralement au loyer, aux frais administratifs,aux charges d’électricité, de téléphone…

Et d’un autre côté les charges variables quiaugmentent ou diminuent proportionnellementau volume d’activité : achat de matières pre-

mières ou de marchandises, charges de per-sonnel, charges de conditionnementdes produits…

PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT 13

Les hypothèses d’activité prévisionnellesont-elles réalistes ? ≥ Toutes les charges ont-elles été listées ?≥ Le projet permet-il de dégager un revenudécent au créateur ?

Mieux vaut être transparent et éviter que votreinterlocuteur adopte une position trop méfianteaprès avoir constaté des hypothèses de chiffred’affaires irréalistes ou des charges sous-esti-mées voire non comptabilisées.

Les besoins (ou emplois) financiers durables(investissements) doivent être couverts pardes ressources moyen-long terme (emprunt,capital…).

Dans l’optique d’un financement bancaire, leplan de financement sert à rassurer le banquiersur la capacité de l’entreprise à rembourser lesemprunts contractés.

Le plan de trésorerie (sur la première année)

Cet outil présente toutes les entrées et les sor-ties d’argent prévues au cours de la premièreannée, mois par mois. Il permet ainsi de connaî-tre à l’avance son solde de trésorerie mensuelet donc d’anticiper les difficultés éventuelles :est-ce que les disponibilités du moment serontsuffisantes pour faire face à toutes lesdépenses, à chaque fin de mois ?

Si on prévoit un « trou » de trésorerie à unmoment donné, il faut alors trouver une solutionavant le démarrage de l’entreprise. En effet, tropd’entreprises nouvelles disparaissent la pre-mière année pour de « simples » problèmes detrésorerie mal anticipés. C’est bien dommagecar en anticipant, il existe des solutions !

Le plan de trésorerie permettra à terme, de ser-vir d’outil de gestion.

Deux points de vigilance :≥ La période de démarrage se traduit très sou-vent par plus de dépenses que d’encaisse-ments : eh oui, les clients ne sont pas au ren-dez-vous dès le premier jour !

≥ Les effets de saisonnalité : il n’existe pasde chiffre d’affaires linéaire. Toute acti-

vité a sa période faste et sa périodecreuse sur l’année.

12 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

« Il faut bien penser à lister toutes lescharges, notamment liées à la stratégiecommerciale et au développement : les frais de déplacement, la conceptiondu site internet, le référencementgoogle, les annuaires payants… Ce sont des postes primordiaux, souvent sous-estimées au départ. »Alexandre, Actemiss

Le plan de financement

Ce tableau liste sur plusieurs années :≥ tous les besoins financiers (« emplois ») del’entreprise dans une colonne : investisse-ments, stock, trésorerie de démarrage…≥ et les moyens de financement pour y répon-dre (« ressources ») en face : apports person-nels, prêts bancaires, autres prêts, primes…

L’entreprise réalise desgains et est rentable

(augmentent en fonction de l’activité)

(à couvrir même enabsence d’activité)

L’entreprise ne gagne pasd’argent et n’en perd pas

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L’entreprise perd de l’argent

Prenons l’exemple d’un caviste

Admettons que les charges fixes de ce caviste s’élè-vent à 4000 € par mois, et qu’il achète ses bouteilles5 € pour les revendre 10 €.La question qui se pose est : combien le cavistedevra-t-il vendre de bouteilles par mois pour attein-dre son seuil de rentabilité, le point mort ?

Scénario 1 : Le caviste vend 600 bouteilles/moisChiffre d’affaire ..................... 600 x 10 € = 6 000 €Charges variables ....................... 600 x 5 € = 3 000 €Charges fixes .................................................. 4 000 €Total charges ............................................. 7 000 €Résultat ................................................. – 1 000 €Dans ce scénario, le caviste réalise un déficit de1000 €. Il perd de l’argent.

Scénario 2 : Le caviste vend 800 bouteilles/moisChiffre d’affaire ..................... 800 x 10 € = 8 000 €Charges variables ....................... 800 x 5 € = 4 000 €Charges fixes .................................................. 4 000 €Total charges ............................................. 8 000 €Résultat ........................................................... 0 €Dans ce scénario, le caviste atteint le point mort. Ilne gagne pas d’argent et n’en perd pas.

Scénario 3 : Le caviste vend 1200 bouteilles/moisChiffre d’affaire ................. 1200 x 10 € = 12 000 €Charges variables ..................... 1200 x 5 € = 6 000 €Charges fixes .................................................. 4 000 €Total charges ........................................... 10 000 €Résultat ................................................. + 2 000 €Ici, le caviste réalise un bénéfice de 2 000 €.

Ainsi, notre caviste doit vendre 800 bouteilles, soitréaliser 8 000 € de chiffre d’affaires pour atteindreson point mort et commencer à gagner de l’argent.

Pertes

Gains

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L’histoire de notre entreprise

Après avoir travaillé tous les deux chezdes grandes enseignes de la restaura-tion rapide, nous voulions être indé-pendants et développer notre propreconcept. Il nous a fallu un an pour quele projet aboutisse. Nous avons eu desdifficultés pour trouver un local etensuite pour trouver un partenairebancaire.

La banque et nous

Nous avons eu plusieurs refus à causede notre âge, de notre manque d’expé-rience et parce que nous n’avions pasassez d’apport personnel. Grâce à laChambre de Commerce et à MCAEIsère Active nous avons été bienaccompagnés et conseillés. Nousavons pu obtenir chacun un prêt à taux0 % de 10 000 €, une subvention de2 000 € ainsi qu’une garantie FranceActive Garantie sur notre prêt ban-caire. Cela a rassuré les banques etnous avons ainsi pu obtenir un prêtbancaire de 55 000 €.

14 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

Le Besoin en Fonds de Roulement, le fameux « BFR »

Généralement, une entreprise est amenée àdécaisser des charges avant d’encaisser sesressources. Par exemple, elle achète et payeson stock avant de se faire payer par sesclients. Ce phénomène est accentué si elleaccorde des délais de paiement ce qui est sou-vent le cas.

Ce décalage crée un besoin de trésorerie struc-turel qui augmentera au même rythme quel’activité. En effet, plus l’activité est élevée plusle stock est important. C’est ce besoin de tré-sorerie qu’on appelle le BFR, le Besoin en Fondsde Roulement, qui est constitué :≥ des besoins d’exploitation qui font augmen-ter le BFR : stock et créances clients…≥ des ressources d’exploitation qui font diminuerle BFR : dettes fournisseurs principalement.

Concrètement, cela signifie que dès le momentoù l’activité de l’entreprise démarre, il faut à lafois financer les investissements, l’outil de pro-duction… mais aussi cette avance de trésore-rie. Même une entreprise rentable peut avoir

de gros problèmes de trésorerie àcause d’un Besoin en Fonds de

Roulement important quin’aura pas été anticipé, et

S’informer sur www.apce.fr≥ espace Créateur ≥ Je construit mon pro-jet ≥ 4-Prévisions financièresLes documents vierges des tableaux finan-ciers à présenter dans le Business Plansont téléchargeables dans l’espace « For-mulaires et Outils ».

N’hésitez pas à vous faire accompagnerdans la rédaction du Business Plan avantde prendre rendez-vous avec la banque.De nombreux organismes répertoriés à lafin du guide vous accompagnent et laconsultation d’un expert-comptables’avère souvent très intéressante.

peut l’amener à une cessation de paiement.Certains ont recours aux découverts, mais celacoûte très cher…

Dans la pratique, on constate que le BFR est lebesoin financier le moins bien financé par lesbanques. Il est le plus souvent couvert par lesapports de l’entrepreneur, ceux des associésou par des « quasi-fonds propres », notammentles prêts Nacre ou les prêts d’honneur.

MONTASSAR ARBOUN, 25 ANS ET OUMAR SALL, 26 ANSSARL SOMA COMPANY – ENSEIGNE « O’COOKERS »

Nos conseils…

Il ne faut pas hésiter à s’entourer deprofessionnels de la création d’entre-prise pour présenter un bon dossieraux banques. Quant aux banques, ilfaut en voir plusieurs pour comparerles offres et surtout ne pas s’attacherqu’au taux mais à tout ce qu’il y aautour (assurance, garanties sur leprêt, moyens de paiement…).

Ne pas oublier de prendre son tempsau moment de la signature ! Aux autresjeunes comme nous qui veulent créerleur entreprise : ne baissez pas lesbras et restez motivés malgré lesembûches !

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« Les garanties » ou « cautions »

Dans la majorité des cas, les organismes finan-ciers demandent une garantie afin de s’assurerd’être remboursés en cas d’impossibilité de l’em-prunteur de faire face à ses échéances de prêts.Il existe plusieurs formes de garanties : la cau-tion solidaire, les garanties réelles, les garan-ties institutionnelles

Les cautions solidairesSigner un engagement de caution solidaire c’ests’engager personnellement à rembourser le prêtsi l’emprunteur (le plus souvent l’entreprise)n’est pas en mesure de le faire. Il peut s’agir ducréateur lui-même ou d’un proche du créateur.

Attention : lorsque le prêt n’est plus rem-boursé, la caution solidaire a les mêmesdevoirs que l’emprunteur. Elle n’a pas le béné-fice de « discussion », ce qui signifie qu’elledoit rembourser le prêt, même si l’emprunteurserait en capacité de le faire ; ni de division :elle ne peut pas diviser le montant dû avec lesautres cautions. C’est donc son patrimoine per-sonnel qui est engagé. Il est donc important debien réfléchir avant de s’engager.

La caution doit être limitée en montant et endurée. Ces éléments doivent être négociés dès

PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT 1716 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

3 QUELS OUTILS DE FINANCEMENTPEUT-ON UTILISER À LA CRÉATION ?

Emprunter ou ne pas emprunter ?

Trop souvent, les entrepreneurs sont frileuxvis-à-vis de l’emprunt. En réalité, ce n’est pasforcément un bon calcul : en effet, il est plusfacile de convaincre un banquier de financerl’investissement de départ que de solliciter unemprunt lorsque l’on fait face à des difficul-tés… Tout l’art consiste à bien anticiper.

Au-delà du montant, il s’agit donc de déterminer :≥ le mode de financement le plus adapté ;≥ la durée appropriée et le montant des annui-tés (montant annuel de remboursement) ;≥ les garanties à offrir en fonction des possi-bilités de l’entreprise ou de l’entrepreneur ;≥ le mode d’apport de fonds propres.

Quel outil de financement ?

Le choix d’un crédit n’est pas neutre. Il faut parconséquent bien veiller à l’adéquation du typede crédit et du besoin de financement. Lesoutils suivants sont les plus couramment uti-lisés par les entreprises en création mais il enexiste bien d’autres.

1 Les prêts à taux zéro peuvent être obtenus, notamment auprès de :≥ les 40 Fonds territoriaux de France Active≥ plus de 241 plateformes France Initiative (www.france-initiative.fr)≥ le réseau Entreprendre (www.reseau-entreprendre.org)

prêt à taux 0% (dispositif Nacre, « Prêt d’honneur », etc.)1

• renforce les apports en fonds propres• finance le BFR• facilite l’obtention d'un financement bancaire

le prêt bancaire à moyen longterme (de 2 à 7 ans)

finance principalement l’investissement de biens durables et le stock de démarrage

le crédit bail et la locationlongue durée

• finance l'achat d'un bien mobilier ou immobilier, le bien ainsi financé est la propriété de la banque jusqu'à son rachat par l'entreprise• la location longue durée consiste à louer un bien, mais - à l'inverse du crédit bail - elle n'est pas assortie d'une option d'achat

crédit court terme(facilités de caisse,découverts…)

finance les besoins ponctuels de trésorerieattention, ce mode de financement s'adresseuniquement aux entreprises déjà créées et pouvant

afficher des garanties de solvabilité. Il ne faut y recourir quetrès ponctuellement et pour des montants assez faibles.

escompte, affacturage, dailly

permet de raccourcir les délais de paiement par les clients et payer les factures en attente

crédit relais TVA préfinancer la TVA sur les investissements à récupérer

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Le banquier attend du créateur d’entreprisequi demande des financements qu’il ait cor-rectement évalué ses besoins financiers et qu’ilpossède quelques notions sur les outils definancement qui existent. Mais lors de l’entre-tien, il ne faudra pas hésiter à demander direc-tement à son conseiller de décrire en détail lefonctionnement et l’utilité de chaque solution.Il faudra ensuite évaluer leur pertinence et leurcoût en fonction des objectifs poursuivis.

Pour en savoir plus :www.lesclesdelabanque.com(espace Professionnels)

la signature de l’accord de prêt. Ensuite, l’en-gagement de caution est valable pendant toutela durée du prêt.

Les garanties réellesElles sont prises systématiquement sile prêt vient financer l’achat d’un fondsde commerce ou un véhicule par exemple.Pour limiter son engagement financier person-nel, il est possible de proposer des garantiessur les biens financés par le prêt. Les garantiesréelles les plus fréquemment utilisées sont legage sur véhicule, le nantissement du fonds decommerce et l’hypothèque. En cas de non-rem-boursement du prêt, le bien placé en garantieest vendu aux enchères et permettra de rem-bourser en priorité la banque.

Les garanties institutionnellesLe réseau associatif France Active propose desgaranties qui permettent de limiter le recoursaux cautions personnelles et d’accéder à desemprunt bancaires dans de bonnes conditions.Par ailleurs, il existe plusieurs garanties insti-tutionnelles gérées par des sociétés finan-cières, par exemple Oséo, Sogama ou la Siagi.Le règlement de ces garanties institutionnellesintervient à l’issus des procédures de recou-vrement contre l’emprunteur et les cautions,par les organismes financiers.

Les garanties proposées par France Active

La garantie « FAG »≥ Elle facilite l’accès au crédit bancairedes créateurs d’entreprise demandeursd’emplois, des structures d’insertion parl’activité économique et des entreprisessolidaires. Cette garantie limite les cau-tions solidaires à hauteur de 50 %.

La garantie « FGIF »≥ Elle facilite l’accès au crédit bancaire pourles femmes qui souhaitent créer ou déve-lopper leur entreprise. Cette garantie exclutles cautions solidaires.

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PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT 1918 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

4 COMMENT CHOISIR SON PARTENAIRE FINANCIER ?

Les questions à se poser avant de choisir une banque :

≥ Quelle est la politique de la banque en faveurde la création d’entreprise ?≥ La banque privilégie-t-elle certains secteursd’activité (artisanat, agriculture, professionslibérales…) ?≥ Quels sont les services proposés ? À quelstarifs ? Ces services répondent-ils à mesbesoins (opérations régulières avec l’étranger,dépôts fréquents d’espèces…) ?≥ Existe-t-il une marge de négociation ? Lesdécisions sont-elles prises au niveau del’agence ou à un niveau supérieur ?

Il existe différentes offres faites à la clientèledes professionnels/créateurs d’entreprise, enmatière de gestion de compte, de financement,d’assurances… À charge pour le créateur debien les étudier et de les comparer. Les sitesinternet de ces banques sont une précieusesource d’informations qui compléteront effi-cacement l’entretien avec le banquier.

Mais plus encore que la banque, c’estla qualité de la relation avec le chargé

de clientèle qui est fondamentale.Ne pas perdre de vue que les

chargés de clientèle chan-gent souvent d’agences.

Faire jouer la concurrence

Il est intéressant, en vue de la négociation,d’avoir une idée de ce que d’autres établisse-ments bancaires proposent avant d’entrer encontact avec une banque en particulier, pour« faire jouer la concurrence ». Par ailleurs, iln’est pas exclu de prendre des rendez-vousavec différentes banques, même si l’une d’ellea déjà accepté la demande de financement.

Ne pas oublier les règles d’or :

« Le financement précède l’exploitation »≥ Autrement dit, toute activité nécessiteun financement de départ, qu’il fautconstituer avant de débuter son activité.

« On ne s’endette pas pour financer lequotidien »≥ C’est le chiffre d’affaires qui s’en charge.

« On maîtrise la notions de BFR sur le boutdes doigts »≥ Les besoins de trésorerie s’anticipentau moment de la création de l’entreprise.

« La durée du financement doit être cohé-rente avec la durée du besoin »≥ On finance un véhicule amorti sur quatreans avec un prêt d’une durée similaire.

Attention, il n’y a pas que les taux d’intérêts !

Contrairement à une idée reçue, dans le cadred’une création d’entreprise, le taux d’intérêt enconstitue pas l’élément le plus important de lanégociation bancaire. En effet, une différencede 1 % sur un prêt de 5000 € sur deux ans, c’estmoins de 100 € de différence sur le total desintérêts, soit 4 € par mois… C’est peu au regardde l’activité. Ce qui ne signifie pas que vous ne deviez payervotre argent plus cher que les autres et accéderà des prêts bien au-dessus des taux du marché !

Accéder au crédit bancaire dans de bonnes conditions

Au-delà du taux d’intérêt, le prêt doit être cor-rectement calibré. La durée et le montant doi-vent être adaptés à ce qui est financé. Le prêtdoit s’inscrire dans un plan de financement quiprend en compte tous les besoins du projet, ycompris ceux liés aux décalages de trésorerie(BFR) et à la montée en charge de l’activité,deux éléments souvent sous-estimés.

Un prêt bancaire d’un montant sous-évaluépeut entraîner des problèmes de trésorerie. Aucontraire, un emprunt surévalué augmenterale ratio d’endettement.

De même, un prêt sur une durée trop courteinduit des mensualités plus importantes quigrèvent la marge de manœuvre. À l’inverse, unprêt sur une durée trop longue risque d’amenerl’entreprise à devoir se ré-endetter avantd’avoir remboursé son prêt.

D’une façon générale, les bonnes conditionssont celles qui permettent d’engager un par-tenariat de confiance entre le chef d’entrepriseet son banquier, tout en limitant le risque per-sonnel du créateur à un niveau raisonnable.

Avoir son compte professionnel et personnel dans la même banque ?

Cela permet de s’appuyer sur la relation déjàétablie et peut permettre de simplifier la ges-tion au quotidien. Tout dépend de l’historiqueet de la qualité de la relation existante avec labanque ! De toute manière, il y a de grandeschances pour que le Conseiller Pro fasse unexamen du compte personnel et de sa gestion.

« Il ne doit pas y avoir de « malus » à l’ex-clusion ! Ce n’est pas parce qu’on setrouve en situation de précarité qu’on nepeut pas accéder à un crédit bancairedans de bonnes conditions… »Christian Sautter(Président de France Active)

« Les différents types de frais bancaires »

Par ailleurs, il est primordial de bien avoir entête qu’il existe plusieurs types de frais ban-caires, qu’il convient de bien étudier, en fonc-tion de l’activité de l’entreprise en création.Par exemple, il est important de s’assurer dumode de facturation des frais de tenue decompte : une facturation à l’écriture peutengendrer des coûts financiers extrêmementélevés pour les entreprises qui enregistrent denombreuses et petites transactions. Dans lamême analyse, il est primordial d’étudier lesoffres en matière de solutions de paiement pro-posées par les banques : un terminal de cartebancaire ou une solution de paiement sur inter-net peuvent ainsi se révéler être des postesimportants pour des entreprises en démarrage.

Enfin, les offres en matière de placements detrésorerie sont également à prendre en compte :autant faire travailler son argent lorsque l’ondispose de trésorerie. À ce titre, les produitsd’épargne solidaire sont une bonne solutionpour allier rentabilité et solidarité.

« Il faut être vigilant sur les différentesoffres faites par les banques ou pard’autres organismes. Elles sontnombreuses, et il faut donc les étudierprécisément pour les mettre en rapportavec nos besoins. Ça ne sert à rien de prendre une offre si elle contient des services que nous n’utiliserons pas, d’autant plus que le plus souvent, elle coûte plus chère. »Aurélie (Amisanimo. com)

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PRÉPARER SA DEMANDE DE FINANCEMENT 2120 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

« Faites-vous accompagner en amont dela création : il faut bien chercher dans sarégion les acteurs existants qui aident aumontage du projet (pour ma part : missionlocale et MCAE Isère Active), afin depouvoir expliquer ses choix auxpartenaires financiers pour qu’ils vousfassent confiance. »Aurélie (Amisanimo. com)

6 QUAND FAUT-IL CONTACTER SA BANQUE ?

Avant d’envisager toute forme de financementbancaire, le banquier a besoin d’avoir à dispo-sition les éléments suivants : Qui est le créa-teur ? En quoi consiste le projet ? Sera-t-il leseul financeur ? Sera-t-il remboursé ?…Bref,toutes ces questions dont les réponses arriventau fil de l’eau du processus de création !

Alors, est-ce le moment de contacter labanque pour obtenir un financement ?

≥ Ce sera trop tard si le créateur est déjàengagé auprès de partenaires (bailleurs, autresfinanceurs) et que le niveau d’endettement estdéjà élevé, ou que la survie de l’entreprise estdéjà compromise !

≥ Ce sera trop tôt si les éléments suivants nesont pas finalisés et maîtrisés :• le projet est clairement défini, en termes demarché, de modèle économique et d’environ-nement de l’entreprise ;• le business plan est finalisé et présentable ;• le besoin en financement externe (bancaire,autre financeur) a été évalué ;• les pièces nécessaires à la demande de finan-cement bancaire ont été rassemblées ;• le kit de survie pour un premier entretien avecun banquier est maîtrisé !

7 POUR NE RIEN OUBLIER AVANT LE PREMIER ENTRETIEN

On prendra un créateur d’entreprise plus ausérieux s’il arrive avec un dossier complet plu-tôt qu’avec les mains dans les poches. Avantl’entretien, mieux vaut donc rassembler unmaximum de documents… En voici une listenon exhaustive :

Présentation du (des) créateur(s)≥ état civil ;≥ CV ;≥ parcours et motivations ;≥ adéquation avec le projet ;≥ listes des partenaires financiers et commerciaux ;≥ trois derniers relevés de compte perso ;≥ dernier avis d’imposition.

Présentation de l’entreprise≥ nom de l’entreprise et adresse (postale, web);≥ activité : description + secteur (code APE) ;≥ description du projet ;≥ planning : dates du début de l’activité ;≥ éléments financiers ;≥ photo du local ;≥ statut juridique ;≥ projet de bail commercial.

5 COMMENT BIEN SE PRÉPARER À L’ENTRETIEN ?

Se préparer : oui, mais comment ?

La réussite d’un entretien repose sur sa pré-paration, à savoir :≥ Se fixer des objectifs : l’objectif principal (obte-nir un prêt bancaire), les objectifs secondaires(négocier des moyens de paiements adaptés àmon activité, un découvert saisonnier…)≥ Appréhender son interlocuteur : est-ce queje le connais ? Puis-je me faire recommanderpar une personne qui le connaît ? Quel sera sonétat d’esprit ? Ai-je bien saisi ses contraintes ?(cf. 1re partie)≥ Anticiper les objections : savoir les entendre,y répondre sans affect et enchaîner rapide-ment sur un aspect positif.

Lister ses points forts et ses points faibles

Lors de la préparation de l’entretien, il est bonde lister ses points forts et ses points faibles,avec l’aide de personnes de son entourage pouravoir des avis extérieurs et critiques. Lorsqu’onconnaît ses points faibles, il est plus faciled’anticiper les objections qu’aura le banquieret préparer l’argumentaire correspondant, enprofitant de l’occasion pour mettre en avantses atouts. Par exemple, les « jobs étudiants »,même sans lien direct avec le projet peuventêtre mis en valeur par le fait d’acquérir unerigueur et une conscience professionnelle.

S’entraîner à l’oral

Il est bon de s’entraîner à la présentationorale de son projet avant le premierentretien, avec quelqu’un de son entou-rage pour jouer le rôle de banquier.

Y aller seul ou accompagné ?

Sous réserve de rester maître de l’entre-tien et de bien démontrer qui est le diri-geant d’entreprise, il peut être judicieuxde venir accompagné par une personnede son entourage qui a déjà eu l’expé-rience d’un prêt.

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22 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

1 COMMENT DÉMARRER L’ENTRETIEN ?

On a coutume de dire que les cinq premièresminutes sont décisives : nous sommes évaluésavant d’avoir prononcé un mot.

CONDUIRE L’ENTRETIEN 23

On n’a qu’une seule fois l’occasion de faireune bonne première impression !

Il n’y a pas que l’oral qui compte !

Il faut retenir que dans un échange, plus de 93 %du langage est non verbal : codes vestimen-taires, gestuelle, expressions, regard, postureset distances comptent plus que les mots…

Tout en restant soi-même, il faudra être vigilantaux moindres détails pour assurer sa crédibilité :≥ Une tenue vestimentaire adaptée sans donnerl’impression d’être déguisé.≥ Maîtriser ses tics et préparer quelques gestes :poignée de main, tendre sa carte, consulter sondossier (d’ailleurs, un dossier bien classé faitgagner du temps et de la crédibilité)…≥ Arriver à masquer ses émotions : adopter uneposture, les pieds bien ancrés dans le sol, respirerdix fois profondément avant de pousser la porte…≥ Respecter les distances : afin que l’interlo-cuteur ne se sente pas agressé, maintenir unedistance minimale.

Comment introduire l’entretien ?

Pour « planter le décor », il suffit d’expliquer enune phrase pourquoi on est là, dans ce bureau.L’introduction doit donc être courte et dyna-mique, avec une accroche que l’on aura prépa-rée au préalable, et l’énonciation de son objectifdoit être brève. Ensuite, il s’agit de rester àl’écoute pour déterminer si son interlocuteurveut prendre la parole.

2 LA CONDUITE D’ENTRETIEN : MODE D’EMPLOI

L’art du dialogue

Concrètement, la clé pour réussir son entretien,au-delà de la préparation, réside dans la qua-lité du dialogue. Cette qualité peut être garantiesi on respecte les techniques suivantes :≥ Réussir le dialogue, c’est d’abord garder entête le rapport suivant :• Laisser parler : 60 %• Parler : 40 %≥ Reformuler : il ne faut pas hésiter à refor-muler ce qui vient d’être dit pour éviter toutmalentendu, notamment dans l’exposé dessolutions de financement proposées.≥ Bien communiquer, c’est faire passer desmessages à son interlocuteur et s’assurer qu’ila bien reçu ce message. Or, un message estcapté à 55 % par l’attitude à 38 % par la voix à7 % par les mots.

Il faut donc penser aux trois questions sui-vantes durant l’entretien : Comment je mecomporte (corps) ? Comment je parle (voix) ? Ceque je dis (langage) ?

En page suivante, quelques conseils sur destechniques du langage qui peuvent être utiles.

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Exemple :« - Vous n’avez jamais travaillé dans le secteurdes cosmétiques bio auparavant ?- Non, pas dans ce secteur précisément, maismes expériences précédentes de vendeuse dansun magasin de prêt-à-porter m’ont permis d’ac-quérir une connaissance de la conception d’unegamme de produits, de la formation de nouveauxcollaborateurs, de l’encaissement, de la relationavec des fournisseurs, et du contact client… Deplus, je suis actuellement une formation en créa-tion de cosmétique. »

CONDUIRE L’ENTRETIEN 25

L’état d’esprit

Tout au long de l’entretien, il faut garder en têtetrois éléments essentiels :≥ Voir le banquier comme un partenairepotentiel.Le Conseiller Pro n’est ni un bienfaiteur ni uninspecteur. Il s’agit de le considérer comme unfournisseur de services financiers, donccomme un partenaire important de son projetd’entreprise.≥ Assurer sa crédibilité en tant que (futur)dirigeant d’entreprise.On peut prouver sa crédibilité en démontrantson expérience du secteur et du marché visé,mais aussi en maîtrisant les paramètres écono-miques de son projet : point mort, saisonnalité…

Le banquier ne sait pas tout

Par exemple, le Conseiller Pro ne connaît pasforcément le domaine d’activité de l’entrepriseen création. Une explication claire et pédago-gique du fonctionnement du marché et de l’en-treprise s’impose.

Ce sera d’ailleurs l’occasion de montrer quel’on maîtrise son sujet.

Ne pas se laisser démonter : argumenter

L’entretien est l’occasion de montrer sa motiva-tion et sa capacité à diriger, à convaincre, à maî-triser son projet, à gérer son organisation. Il fautdonc bien mettre en avant ses atouts et savoirargumenter sur les points d’interrogation soule-vés par le banquier : « Vos prévisions de chiffred’affaires ne sont-elles pas trop ambitieuses ? »« Comment allez-vous rembourser l’emprunt ?»

24 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

« Être crédible peut sembler difficilequand on est jeune… Pourtant, ce n’est pas une question d’âge, maisplutôt de maturité professionnelle et d’opportunité ! »Sarah, jeune créatrice d’entreprise (EvadéSens)

≥ Rester transparent.Il faut s’attendre à des questions d’ordre per-sonnel, familial, professionnel et financier. Eneffet, si on était amené à prêter 100 € à uninconnu, on essaierait d’en savoir plus sur luiavant de le faire !Donc il ne faut pas hésiter à prendre les devantset à décrire brièvement sa situation, et à restertransparent tout au long de l’entretien.

« N’ayez pas peur d’aller voir un banquieret ne vous laissez pas « démonter » lorsde l’entretien. Vous avez un projet quitient la route et vous tient à cœur ? Vousêtes sûr de vous ? Alors défendez votreprojet avec toute votre énergie… !!!Finalement, votre banquier c’est un peuvotre premier client ! »Sarah (EvadéSens)

3 CONVAINCRE PLUTÔT QUE « NÉGOCIER »

Il faut enfin garder en tête que ce premier entretienvise d’abord à établir un lien de confiancemutuelle entre le créateur et le banquier. C’estd’abord sur cette base de confiance mutuelle quela négociation peut avoir lieu. Il s’agit donc deconvaincre plutôt que négocier. Et pour convaincrele Conseiller Pro, l’essentiel est de se mettre à saplace et de suivre les conseils suivants.

Faire face aux objections

En cas d’objections durant l’entretien, il faut gar-der son sang-froid et rester positif :≥ bien comprendre les objections ;≥ ne pas prendre les remarques personnellement;≥ répondre rapidement à l’objection et rebondirsur un point fort de son projet.

PENSER… ÉVITER… PRIVILÉGIER…

POSITIF ne craignez rien soyez sûr que…

PRÉCISles gens vont souvent au restaurant

75 % des repas du midi sont pris à l’extérieur

DIRECTje vais essayer de vous expliquer en quoi consistemon projet

mon projet consiste à…

VALORISANTj’ai un petit local j’ai un local adapté à

mon activité

SILENCIEUX(parfois)

• les fausses liaisons :je dirais, en quelque sorte, j’ai envie de vous dire…• les fausses finales, lestics : donc, hein, voilà, ok ?…

un silence peut permettreune respiration dans le dialogue, ce n’est pas mauvais signe

Tout est « négociable », même pour une entreprise en création !

Il faut être bien conscient qu’au démarrage del’entreprise, la marge de négociation sur les ser-vices et sur les conditions tarifaires est réduite…mais possible…Néanmoins, il est possible de différer la négociationsur certains frais après quelques mois d’activité.

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EN GUISE DE CONCLUSION

Certes la construction d’un projet et larecherche de son financement sont jalonnéesde nombreux obstacles. Mais l’expérience descréations abouties et réussies démontre qu’ilne faut pas baisser les bras, qu’il faut persé-vérer et bien s’entourer.

Ce parcours, parfois difficile, est finalement lameilleure manière de se préparer à devenirpatron ! Et au bout du compte, la jeunesse quecertains perçoivent comme un handicap se révèlebien souvent être un atout si le créateur est sûrde lui, professionnel et bien accompagné.

Alors, si vous êtes jeune et que vous avez entête une idée de création : n’attendez pas etvenez frapper à la porte d’une structure d’ac-compagnement pour vous lancer dans debonnes conditions !

26 CRÉATION D’ENTREPRISE − KIT DE SURVIE

« Soignez votre relationnel ! Vous allezrencontrer un bon nombre de personnespendant votre parcours de création,pensez bien à garder contact avecceux-ci… »Sarah (EvadéSens)

4 COMMENT BIEN CONCLURE L’ENTRETIEN ?

Obtenir une décision

L’entretien ne devrait pas se conclure sanssavoir à quel niveau se prend la décision et sousquel délai. Il faut attendre du banquier une posi-tion franche, une solution adaptée, un accordrapide afin de ne pas freiner l’entreprise.Attention toutefois : un accord de principe neconstitue pas un accord ferme et définitif.

En cas de refus…

La banque n’est pas un service public où il suf-firait de remplir un formulaire pour obtenir unprêt ! La compréhension et la psychologie dubanquier peuvent faire la différence : un« Conseiller Pro » peut donner un avis favorablequand son confrère a refusé le financement dumême dossier. D’où l’intérêt d’aller voir d’autresbanques après avoir travaillé sur ses pointsd’amélioration…

Un éventuel refus doit servir de piste deréflexion pour procéder aux ajustements quis’imposent. Mais le créateur est en droit d’at-tendre que ce refus soit motivé et argumentépar la banque.

Il faut également savoir qu’en cas de refus ilest possible de s’adresser au Médiateur duCrédit, via le site www.mediateurducredit.fr,qui se chargera de réétudier le dossier et véri-fier avec le créateur et la banque le bien-fondéou non du refus de crédit.

Conserver la relation

Il est en effet nécessaire de conserver la rela-tion avec son banquier, en proposant par exem-ple un autre rendez-vous.

L’histoire de mon entreprise

Après un bac agricole et plusieurs jobsalimentaires en intérim, j’ai décidé decréer une entreprise en lien avec mapassion, les animaux. Je pensais audépart créer une boutique physiquemais l’investissement était trop lourdet j’ai réorienté le projet vers la ventepar Internet et par catalogue…

Ma banque et moi

J’ai aujourd’hui une relation deconfiance avec ma banque. Les règlesdu jeu ont été claires dès le départ :pas de découvert autorisé et rigueurdans le suivi de mon activité. Mais latransparence va dans les deux sens.Mon banquier m’a toujours expliquéles contrats et services qu’il me pro-posait en me laissant systématique-ment un délai de réflexion.

AURÉLIE LEHU, 23 ANS : AMISANIMO. COM

Mes conseils…

≥ Tout faire pour être crédible : C’estle plus difficile lorsque l’on est jeunecréateur d’entreprise. Bien sûr, le faibleapport personnel n’arrange pas leschoses, mais le manque d’expérienceprofessionnelle joue encore plus. Pourma part, le fait de créer une entrepriseen lien avec ma formation a été un réelatout. J’ai pu prouver par mon discoursque je maîtrisais mon sujet et le secteur.

≥ Être entouré et accompagné enamont de la création et pendant lepremier rendez-vous avec la banque.

≥ Être vigilant : Il faut être vigilant auxdifférentes offres faites par lesbanques et surtout les mettre en rap-port avec nos besoins.

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LES BONNES ADRESSES POUR S’ENTOURER

Accompagnement

Boutiques de gestion (BGE) ≥ réseau d’organismes (plus de 400 en France)dont la vocation est d’aider toute personnesouhaitant créer ou reprendre une entreprisepar l’apport de conseils et de formationsaccessibles à tous, quel que soit le niveaud’avancement du projet (www.bge.asso.fr)

Chambres consulaires : CCI-Entreprendre en France≥ vise à stimuler l’échange au sein du réseau,en collaboration directe avec les chambres decommerce (www.entreprendre-en-france.fr)et Artisanat (portail de l’artisanat dans lequelon retrouve toute l’actualité de l’artisanat etdes informations sur la création d’entreprisesartisanales (www.artisanat.fr)

Entreprendre autrement

AVISE (Agence de Valorisation des InitiativesSocio-Économiques) : ≥ site d’informations sur l’entrepreneuriatsocial (www.avise.org)

La Fabrique à initiatives≥ accompagnement à l’émergence et au déve-loppement de projet d’entreprise sociale(www.avise.org/spip.php?article1198)

Réseau des SCOP (Sociétés Coopératives) ≥ accompagnement à la création, la repriseet la transformation d’entreprises coopéra-tives (accueil, accompagnement, finance-ments, formations, représentation auprès desPouvoirs publics (www.scop.coop)

Sources d’informations

APCE (Agence Pour la Création d’Entreprise)≥ agence nationale visant à promouvoir l’es-prit d’initiative, à informer sur les mesuresprises en faveur de la création-transmissiond’entreprises et sur les dispositifs en place,et à orienter les entrepreneurs dans leursdémarches (www.apce.fr)

Les Clés de la Banque ≥ service mis à la disposition du public par laFBF (Fédération Bancaire Française)(www.lesclesdelabanque.com)

Financeurs

France Active ≥ réseau national impliqué en régions (40Fonds territoriaux) et proposant une offrecomplète de solutions de financement (garan-ties d’emprunts bancaires et prêts solidaires)(www.franceactive.org)

France Initiative ≥ réseau de 241 associations (plateformes)disposant de prêts d’honneur(www.france-initiative.fr)

Réseau Entreprendre ≥ association de chefs d’entreprise qui aidentà la création ou à la reprise d’entreprises PME(www.reseau-entreprendre.org)

Dispositif d ‘accompagnement

NACRE (Nouvel Accompagnement pour laCréation et la Reprise d’Entreprise) ≥ Parcours (accompagnement individualisé etprêt à taux zéro) destiné aux créateurs deman-deurs d’emploi, bénéficiaires de minimasociaux (ASS, RSA), ou salariés repreneurs deleur entreprise (www.emploi.gouv.fr/nacre)

Titulaire d’une licence managementdes organisations, j’ai intégré le réseauFrance Active en 2004 au poste deChargée de mission. En 2010, j’ai décidé de reprendre mesétudes et parallèlement à mon acti-vité professionnelle, j’ai validé unMaster 2 Création Reprise d’Entre-prise et Entrepreneuriat.Aujourd’hui, je suis responsable dupôle création d’entreprise et j’animeune équipe de sept salariés.

Pourquoi un créateur a-t-il plus dechance d’obtenir un prêt bancaire s’ilpasse par France Active ?

Pour trois raisons : tout d’abord parceque le réseau France Active est l’un desprincipaux acteurs de la création d’en-treprise et un partenaire essentiel desbanques dans ce domaine. Ensuite parce que le réseau proposeun accompagnement financier qui ras-sure le banquier. Celui-ci n’a pas àmener l’étude approfondie du dossierpuisqu’un chargé de mission FranceActive a passé des heures à le travailleravec le porteur de projet.Enfin, parce que nos garanties ban-caires ou les prêts à taux 0 % que nousaccordons permettent de sécuriserl’intervention de la banque, en parta-geant le risque avec lui.Aujourd’hui notre intervention auprèsdes créateurs d’entreprise constitue unvéritable label qualité qui facilite, voirequi garantit, l’accès au crédit bancaire.

Si je n’ai pas de banque, est-ce queFrance Active peut me conseiller unebanque ?

Notre connaissance du territoire, des pro-cédures bancaires et notre regard d’ex-pert peuvent nous amener à orienter lesporteurs de projet que nous accompa-gnons vers les établissements bancairesles plus adaptés, en fonction du profil ducréateur et du secteur d’activité.

Mes conseils…

Le banquier doit être considéré commeun partenaire, qui jouera un rôle majeurdans la vie de votre future entreprise.C’est pour cette raison qu’il faut être pré-paré aux démarches bancaires et appré-hender le premier rendez-vous commeun exercice de conviction. Il faut démon-trer ses compétences professionnelleset ses qualités de bon gestionnaire.Cela passe d’abord par une bonne ges-tion de son compte personnel. Une rela-tion de confiance pourra se construireavec votre banquier, qui sera en mesurede défendre votre projet auprès du ser-vice engagement. Enfin, être à l’écoute, s’entourer deconseillers de la création d’entreprise,et maîtriser son plan d’affaires serontdes éléments essentiels dans la réa-lisation de votre projet. Vous pourrezainsi créer votre entreprise dans lesmeilleures conditions.

ÉMILIE GERZATCHARGÉE DE MISSION FRANCE ACTIVE

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Pionnier de l’économie sociale et solidaire,France Active agit au quotidien pour met-tre la finance au service des personnes,de l’emploi et des territoires.

Grâce à ses partenaires, à ses mécèneset aux épargnants solidaires, le réseauFrance Active donne aux chômeurs créa-teurs d’entreprise et aux entreprisessociales et solidaires les mêmes chancesd’accéder aux financements que lesentreprises ordinaires.

120-122, rue Réaumur – 75002 Paristél. : 01 53 24 26 26–fax: 01 53 24 26 [email protected]

France Active est l’acteur de référence dumicro crédit bancaire garanti et le premierfinanceur des entreprises solidaires en France.

Retrouvez le Fonds territorial France Active le plusproche de chez vous sur : www.franceactive.org

Chaque année, France Active permet la créationou la consolidation de plus de 25 000 emplois, enaccompagnant et en finançant plus de 6 200 por-teurs de projets pour lesquels elle mobilise prèsde 204 millions d’euros de concours financiers.

France Active s’appuie sur un réseau de 40structures de proximité, appelées « fonds ter-ritoriaux », constituées de professionnels et demilliers de bénévoles. Ils accompagnent lesentrepreneurs au quotidien et financent leursprojets pour en garantir la pérennité.