DÉCOUVRE LA GROTTE CHAUVET EN VISITE VIRTUELLE
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L. Guichard Perazio/Smergc DÉCOUVRE LA GROTTE CHAUVET EN VISITE... VIRTUELLE ! NUMÉRO PHOTOS ISSN 1288 - 6939 SECOND CAHIER (2/2) WWW.PLAYBACPRESSE.FR On en apprend tous les jours ! 30 MARS 2020 6184-6185 N° DÈS 13 ANS L’ ACTUALITÉ EN 10 MINUTES PAR JOUR Des lions, des rhinocéros, des mammouths... sont dessinés sur ce grand panneau, situé au fond de la grotte. 0,70 € 100 % FAITS - 0% OPINIONS
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SECOND CAHIER (2/2)
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On en apprend tous les jours !
30 MARS 2020 6184-6185N°
DÈS 13 ANS L’�ACTUALITÉ EN 10 MINUTES PAR JOUR
Des lions, des rhinocéros, des mammouths... sont dessinés sur ce grand panneau, situé au fond de la grotte.
0,70 €100 % FAITS - 0% OPINIONS
LA GROTTE DANS SON SALON
Cette vue de l’intérieur de la grotte Chauvet est issue d’un fi lm projeté dans un casque de réalité virtuelle*. Fin février, l’entreprise américaine Goo-
gle a lancé plusieurs outils numériques permettant de visiter cette célèbre grotte préhistorique française... sans bouger de chez soi. Le visiteur virtuel a la possibilité d’ad-mirer en détail les peintures d’animaux et les gravures de la caverne. Le fi lm réalisé est disponible gratuitement sur le site Google Arts & Culture (g.co/chauvetcave). Pour les personnes ne possédant pas de casque de réalité vir-tuelle, d’autres outils ont été mis au point. Google pro-pose ainsi une visite en 3D**, des diaporamas, des quiz... Une visite virtuelle est également disponible sur les smart-phones, grâce à la réalité augmentée*** (lire p. 3). Pour cela, il faut télécharger l’application Google Arts & Cultu-re ou simplement taper «�grotte Chauvet�» dans le moteur de recherche de Google. Il su� t ensuite de cliquer sur «�voir en 3D�». C’est une nouveauté : Google n’avait jamais proposé cela auparavant.
*�Technologie permettant de «�plonger�» l’utilisateur dans un monde recréé par ordinateur,
dans lequel il peut se déplacer.**�En 3 dimensions, en relief.
***�Technologie permettant de faire apparaître des images autour de soi grâce à la caméra d’un smartphone.
À Paris, en février 2020
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L’AVIS DE QUATRE ABONNÉS
Quatre abonnés âgés de 14 ans ont testé, à la rédaction de Mon Quotidien et L’ACTU, la visite en réalité augmentée sur
l’application Google Arts & Culture. Voici leurs avis. • Clément : «�C’est assez simple à utiliser et c’est amusant. Cette visite en réalité augmentée donne une idée approximative* de la grotte Chauvet à ceux qui n’ont jamais visité sa copie. L’avantage de cette visite, par rapport à celle en réalité virtuelle [avec un casque], c’est qu’elle est accessible à tout le monde. Mais ça ne marche pas sur tous les téléphones. Ça n’a pas marché sur le mien, par exemple : j’ai été obligé d’essayer l’appli sur un autre smartphone.�»• Morgane (qui a visité la copie de la grotte, en Ardèche) : «�C’est intéressant et pratique pour les gens qui n’ont pas les moyens d’aller en Ardèche. Mais c’est mieux de la voir “en vrai”.�» • Agathe : «�C’est un bon moyen de visiter la grotte Chauvet si on ne peut pas se déplacer. L’application est très sympa à utiliser. C’est une bonne façon d’aborder l’art et la culture.�»• Esther : «�L’application est vraiment intéressante, avec les infos qui s’a� chent sur les panneaux. Et elle est très facile à utiliser.�»
*�Ici, à peu près.
À Paris, le 4 mars 2020
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RECRÉER LA GROTTE
Sur cette image visible dans l’application, on décou-vre l’ensemble d’une salle de la grotte, en relief. «�Nos ingénieurs se sont servis des mesures déjà
e� ectuées et des photos prises par les scientifi ques ayant fabriqué la copie de la grotte (lire p. 5), explique Line Zouhour Adi, chargée de communication chez Google. Ces scientifi ques avaient réalisé une numérisation laser : une sorte de scanner géant de la grotte, avec un rayon laser capable de reproduire les formes et les textures* des parois**. Ils avaient aussi utilisé la photogrammétrie : une technique permettant de créer des images 3D à partir de photos. Nos ingénieurs ont développé des techniques pour a� cher ces images très détaillées en haute qualité en réalité virtuelle, même sur les smartphones. C’était un défi technologique ! Finalement, découvrir la grotte de cette façon présente des avantages : vous ne pourriez pas vous approcher autant des vraies peintures !�»
*�Ici, aspect de la roche.** Ici, mur de la grotte.
En février 2020
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LA DÉCOUVERTE DE LA GROTTE
Christian Hillaire, Jean-Marie Chauvet et Éliette Brunel, les inventeurs* de la grotte.
Le 18 décembre 1994, ces trois spéléologues** sont en Ardèche, près de Vallon-Pont-d’Arc. Ils découvrent une ouverture dans une falaise, cachée derrière un buisson. Ils s’y faufi lent, avancent dans une grotte, puis découvrent un trou semblant être une entrée vers une autre grotte. Pour passer, ils élargissent le passage avec des explosifs. Ils découvrent alors un puits et aperçoivent un sol, en contrebas. Ils reviennent donc sur leurs pas et vont chercher une échelle. Elle leur permet de descendre dans la première galerie. Ils découvrent avec émerveillement
les premiers dessins. Ils y retournent quelques jours plus tard pour faire des photos. Pour protéger la grotte, une porte est posée dès le 12 janvier. La découverte est rendue publique quelques jours plus tard. La grotte Chauvet n’a jamais été ouverte aux visiteurs, pour ne pas reproduire l’erreur de Lascaux, où des peintures ont été abîmées. À partir de 2012, une copie de la grotte Chauvet a été construite (lire aussi p. 4). D’abord nommée «�caverne du Pont-d’Arc�», puis «�grotte Chauvet 2�», elle est ouverte au public depuis avril 2015.
*�Ici, découvreur.**�Personne qui explore
les gou� res, les grottes...
À Lyon (Rhône), le 10 mai 1999
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Sur cette paroi* située au fond de la grotte, une centaine d’animaux en mouvement sont représen-tés ! Certains dessins de la grotte Chauvet ont été
réalisés il y a 36�000 ans, soit 18�000 ans avant ceux de la grotte de Lascaux. Ces peintures et ces gravures font partie des plus anciennes de l’histoire humaine. Elles repré-sentent des animaux qui vivaient à cette époque, dont beaucoup ont aujourd’hui disparu, comme le mégacéros**, le lion des cavernes, l’ours des cavernes, le rhinocéros laineux… Les artistes préhistoriques ont utilisé di� érentes techniques. Certains dessins ont été gravés (en faisant apparaître la roche plus claire en dessous), d’autres ont été réalisés avec des peintures à base d’ocre*** (couleur rouge) ou de charbon (couleur noire). Dans l’une des salles de la grotte, on découvre des mains humaines. Elles ont été peintes «�en négatif�» : un homme a posé sa main sur la paroi et a sou� é de la peinture rouge tout autour.
*�Ici, «�mur�» d’une grotte.**�Grand cerf préhistorique.
***�Argile (roche) de couleur rouge ou jaune.
Dans la grotte Chauvet, en Ardèche, en 2008
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AUX ORIGINES DE L’ART
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ACCESSIBLE AU MONDE ENTIER
Des chercheurs examinent des gravures dans la grotte. Depuis sa découverte, seuls des scientifi ques (et quelques rares visiteurs) sont autorisés à y
entrer, mais seulement à certaines périodes de l’année et par petits groupes. «�La réalité virtuelle rend ce chef-d’œuvre accessible à tous, gratuitement, de n’importe où, explique Line Zouhour Adi. La numérisation* en 3D permet de préserver les œuvres risquant de disparaître. Dans ce but, nous avons lancé le projet Heritage on the Edge. Sur le site Google Arts & Culture, il est ainsi possible d’explorer des monuments menacés par le réchau� ement climatique, comme les statues de l’île de Pâques [dans l’océan Pacifi que] ou le château d’Édimbourg, en Écosse, au Royaume-Uni [Europe].�»
*�Transformation en image ou en document lisible sur un ordinateur.
Dans la grotte Chauvet, en Ardèche, le 23 février 2015
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KARYN NISHIMURA-POUPÉE (1/2)08 INTERVIEW JAPON
“Les Japonais lisent plus de journaux que les autres, ils leur font confi ance”
Karyn Nishimura-Poupée a 49 ans. Cette journaliste française vient de passer 15 ans à l’AFP (agence de presse dont L’ACTU est client) à Tokyo. Elle est la correspondante
du quotidien Libération, du magazine Le Point et de Radio France (Franceinfo, France Inter, etc.) au Japon. Elle est l’autrice des livres Les Japonais et Histoire du manga.
Quel est ton souvenir le plus fort de ces 15 ans de journalisme à l’AFP à Tokyo�? Karyn Nishimura-Poupée�: Le plus fort — et le plus dur —, c’est le 11 mars 2011, à partir de 14�h�46, heure du redoutable séisme qui a provoqué le tsunami meurtrier puis l’accident nucléaire de Fukushima. Pendant des jours, des semaines et des mois ensuite, je n’ai cessé d’y penser. Aujourd’hui encore, le souvenir de ce jour m’attriste. J’essaie de retour-ner autant que possible dans la région sinistrée.
Quelle a été ton interview la plus surprenante�? J’hésite entre celle de l’écrivain Haruki Murakami, qui m’a reçue deux fois dans son bureau à Tokyo, et celle de l’archi-tecte Tadao Andō, que j’ai rencontré dans son bureau à Osaka. Le premier est un personnage fi nalement très simple et abordable, un passionné de musique, ce qui me plaît beaucoup. Le second est une sommité dans son métier, mais il est d’autant plus fascinant qu’il est autodidacte.
Combien d’années t’a-t-il fallu pour apprendre à parler (1), à lire (2) et à écrire le japonais (3)�? J’apprends encore tous les jours, mais c’est parce que je suis lente… Disons, pour être honnête, qu’il m’a fallu cinq ans pour lire les journaux et près de 10 ans pour ne plus être angois-sée à l’idée d’interviewer une personnalité en japonais, d’en-voyer des e-mails à des universitaires ou de parler en public en japonais. Il n’y a pas vraiment d’ordre entre lire, parler et écrire.
Au Japon, est-il plus facile ou plus di� cile d’être une journaliste femme, et étrangère�? Je ne rencontre pas de di� cultés dans mon travail, mais il est vrai que, dans les médias japonais, il n’y a que 20�% de journalistes femmes. Je bénéfi cie de la bonne image que les Françaises ont de façon générale au Japon�: indépen-dantes, franches, intelligentes, élégantes. Je ne corresponds pas à ce portrait stéréotypé, mais on m’accorde souvent ces qualités a priori. Cela dit, il y a parfois des personnes plus dures envers moi.
Les Japonais croient-ils plus ou moins que les autres aux fake news�? Les Japonais se font parfois berner par des fakes news, mais je ne saurais dire si c’est plus ou moins que les autres. Une chose est sûre, au moins pour les générations de plus de
40 ans�: ils lisent plus les journaux qu’ailleurs. La presse écri-te reste une grande source d’information au Japon, avec un tirage quotidien et une santé qui font envie à l’étranger.
Pourquoi les adultes japonais lisent-ils à la fois autant de journaux et autant de mangas�? Les Japonais font confi ance aux entreprises et aux person-nes qui ont une longue expérience dans leur métier, qui ont su installer une confi ance. C’est le cas des grands journaux par rapport aux sites Web divers. De plus, quand on travaille, lire le journal est presque un devoir. Les mangas sont à la fois un divertissement et un moyen parfois didactique de se projeter dans d’autres univers que son quotidien, de façon simple. Tous les adultes ont été enfants et ont alors dévoré des mangas. Plus tard, ils trouvent des histoires qui leur correspondent et continuent de lire. Par François Dufour
Suite de l’interview dans le numéro du lundi 13 avril.
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POURQUOI L’ACTU N’EST-IL PAS VENDU EN KIOSQUE ? La distribution chez les marchands de journaux coûte plus cher. L’ACTU serait à 1 euro.Recevoir L’ACTU chez soi, le matin, c’est plus pratique. S’abonner : www.playbacpresse.fr
Play Bac Presse SARL,14 bis, rue des Minimes, 75140 Paris Cedex 03
Rédaction : 14 bis, rue des Minimes, Paris IIIe
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