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Danse baroque

Si Peau d’Âne m’était conté

Compagnie de Danse L’Éventail

Séance scolaire À partir du CE1

Mar. 28 février 2017, 10h Durée : 1h

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Si Peau d’Âne m’était conté Compagnie de Danse L’Éventail

Danse baroque Compagnie de Danse l’Éventail Marie-Geneviève Massé : direction artistique, chorégraphie Anne-Sophie Berring, Bérengère Bodénan, Olivier Collin, Artour Zakirov : danseurs Jacques Noël, Claire Niquet : décors Olivier Bériot : costumes Carlos Perez : lumières

© Julien Idier « Le conte de Peau d’Âne est difficile à croire, Mais tant que dans le monde on aura des enfants, Des mères et des mères - grands, On en gardera la mémoire»

Charles Perrault

Dossier pédagogique réalisé à partir des documents de la Compagnie de Danse L’Eventail.

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Si Peau d’Âne m’était conté Compagnie de Danse L’Éventail

© Julien Idier

« Il était une fois… » A ces mots magiques que nous avons tous dans l’oreille, le temps s’arrête, le silence se fait pour s’apprêter à plonger dans l’imaginaire, le merveilleux, l’effroyable comme le plus éblouissant et le plus délicieux. Le voyage initiatique peut commencer vers le détachement de l’amour du père et l’apprentissage de la féminité… Ici, pas de texte parlé mais de la musique chantée et dansée ; des jeux d’ombres où le pire comme le meilleur devient fantastique ; un univers baroque, raffiné et surréaliste. Traditionnellement, le conte se situe dans le passé lointain.

Quelques mentions de réalités contemporaines et de références décalées provoqueront le rire, créant des liens avec le public, contribuant à rendre la peur délicieuse. Peur évacuée par ce rire, par le merveilleux et la beauté.

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Le programme

Tableau 1 : Prologue : le rêve de la petite fille

♫ : Vivaldi, « Zeffiretti, che sussurrate »

Tableau 2 : L’âge d’or du royaume : arrivée du roi et de la reine ; entrée de l’âne Cadichon

♫ : Haendel, « Caro, Bella » ; Charpentier,

extrait de la Comtesse d’Escarbagnas

Tableau 3 : Rupture de l’équilibre : la mort de la reine ; pleurs du roi

♫ : Vivaldi « Nisi dominus » ; Charpentier extrait d’Actéon Tableau 4 : Recherche de la nouvelle reine : présentation des portraits par le peintre ridicule ; folie du roi ; solitude de l’infante

♫ : Vivaldi, « Sventurata navicella » extrait de Giustino ; « Andero, volero, grider » extrait de Orlando finto pazzo; chant traditionnel italien « Lu Gattu la Sonava, la zampogna » Tableau 5 : Les solutions de la marraine-

fée : arrivée cocasse de la marraine ; le

tailleur et le roi

♫ : Vivaldi « Di due rai languir

costante » ; Rameau

« tambourins » extraits de Platée acte 3

Tableau 6 : Les métamorphoses : les 3

robes, la peau de l’âne, le cadeau

magique ; la fuite

♫ : Rameau, air de la Folie « aux

langueurs d’Apollon », puis air de Clarine

« Soleil, fuis de ces lieux », extraits de

Platée

Tableau 7 : L’épreuve des humiliations :

les corvées ; les moqueries ; de la tristesse

à la joie

♫ : chants traditionnels :

« Sarrenmilhoque » ; « la Hilda deu

vesin » ; « Ah, vita bella »

Tableau 8 : Rencontre avec le prince : la

beauté dévoilée ; arrivée du prince ; coup

de foudre

♫ : Bernstein, « I feel pretty » extrait de

West side story ; Haendel allegro ;

Rameau prélude extrait de Platée acte 1

scène 1

Tableau 9 : Les remèdes : arrivée des

docteurs ; préparation du gâteau ;

découverte de l’anneau

♫ : Telemann, allegro 2 extrait de trio

sonata d minor ; chant traditionnel italien

Tarentella ; JS Bach allegro sonate en mi

mineur

Tableau 10 : Quête de la mariée :

essayage de la bague et reconnaissance

grâce à l’anneau

♫ : « Mademoiselle de Bucarest » extrait

de Road of the Gypsies

Tableau 11 : Epilogue : retour de la

marraine ; 2ème métamorphose ; retour du

roi et mariage

♫ : Haendel allegro ; Rameau

« l’Egyptienne » extrait des nouvelles

pièces de clavecin, Tiersen extrait

d’Amélie Poulain « Soir de fête »

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La Compagnie de Danse L’Éventail – Marie Geneviève Massé

Fondée en 1985 par Marie-Geneviève Massé et Bernard Delattre – sous l’impulsion de Francine Lancelot –, la Compagnie de Danse L’Éventail s’est distinguée comme pôle de référence essentiel dans le domaine de la danse baroque. Contribuant activement à la découverte des richesses et de la vitalité de cet art, ainsi qu’au rayonnement de la culture chorégraphique française, elle montre une audace créatrice.

Installée en région parisienne pendant 15 ans – 1985 à 2000 – dont quatre saisons à l’Espace Carpeaux de Courbevoie, la compagnie prend un nouveau tournant en s’implantant à Sablé sur Sarthe en 2001. S’en suit, en 2004, l’obtention du statut de COMPAGNIE CONVENTIONEE par le Ministère de la Culture – DRAC des Pays de la Loire.

La Compagnie de Danse de L’Éventail compte une vingtaine de danseurs, acrobate, marionnettiste et techniciens et s’associe régulièrement à des artistes costumiers, musiciens…

Cette compagnie se produit dans des salles prestigieuses autant en France qu’à l’étranger : Opéra Bastille, Opéra-Comique, Opéra Royal de Versailles, Théâtre des Champs Elysées, Arsenal de Metz, Opéra de Nantes, Opéra de Vichy, Festival de Sablé, Festival de Biarritz, etc. Mais aussi, Prague, Montréal, New Orleans, Mexico, Vilnius, Pékin, Nuremberg, etc.

Marie-Geneviève Massé - chorégraphe

De formation classique elle a travaillé également la danse contemporaine.

En 1980, elle tombe « amoureuse » de la danse que lui fait découvrir Francine Lancelot : la danse dite « baroque ». Elle est engagée immédiatement dans sa compagnie "Ris et Danceries". Elle en reste une des principales interprètes jusqu’en 1988. Puis de 1989 à 1992 elle a travaillé avec François Raffinot comme interprète et assistante dans sa compagnie Barocco.

Parallèlement, elle a enseigné la danse baroque au CNSM de Paris, au Conservatoire Royal de La Haye, à l’Académie de Sablé, à l’Académie de Rio et dans les Cefedem.

De 1995 à 1997, elle a dirigé la troupe des danseurs du Théâtre Baroque de France.

En 2000, elle est nommée Chevalier des arts et des lettres par Catherine Tasca ministre de la culture.

Après la création Renaud & Armide et Médée & Jason à l’Opéra royal de Versailles et l’Opéra comique, elle crée entre autres, La Sérénade Royale au château de Versailles. En 2015, elle fête les 30 ans de la compagnie avec Soirée de fables à

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Pour la danse Il travaille avec la compagnie de danse baroque l’Eventail et Marie-Geneviève Massé : Caprice Rebel, Monsieur de Pourceaugnac, le Ballet de l’Amour Malade, 4 saisons, Don Juan, Voyage en Europe, le Ballet des Arts et Da Sola, cabaret baroque.

Il crée des costumes pour Robyn Orlin, L’Allegro, il penseroso ed il Moderato de Haendel pour le ballet de l’Opéra de Paris, Porgy and Bess à l’Opéra-Comique, Still live… pour Via Katlehong Dance, Baby Sitting Petit Louis au Musée du Louvre, Call it…Kissed By The Sun avec Ibrahim Sissoko, Have You Hugged and Respect your Brown Venus Today, Festival d’Automne 2011.

Pour Kader Belarbi La Reine Morte avec le ballet du Capitole de Toulouse. Pour Nicolas Leriche Caligula, pour Susanne Linke Ich Bin, pour Jean-Claude Gallotta Nosferatu et aussi pour Thierry Smith et la compagnie Thor.

Carlos Perez – lumière

Formé à l’Ecole Nationale Supérieur des Arts et Techniques du Théâtre, il poursuit également des études de cinéma à Paris VII.

Il réalise les éclairages de nombreux spectacles et travaille plus particulièrement pour Jean-Marie Lehec, Mireille Larroche, Laurence Février, les chorégraphes Nadège Macleay, Norma Claire et Ea Sola. Pour Vincent Tavernier il crée les lumières de nombreux spectacles.

Pour la Compagnie L’Éventail, chorégraphe Marie-Geneviève Massé, il réalise les lumières de neuf créations : « le Ballet de l’Amour malade », « Dialogues », « Les Petits Riens », « Don Juan », « Le Ballet des Arts », « Voyage en Europe », « Métamorphose(s)» et « Da Sola, cabaret baroque », « Les Amants Magnifiques ».

L’Entracte, Scène Conventionnée de Sablé. En 2016 elle crée une version chorégraphique de Peau d'âne .En 2017 elle chorégraphie Les Amants Magnifiques en collaboration avec Les Malins Plaisirs et Le Concert Spirituel.

Depuis 5 ans elle continue le projet De la plume à l’image en partenariat avec le Centre National de la Danse. Actuellement, elle travaille sur 3 nouvelles créations : Couperin ou les Visages du roi danseur, Fables à tiroirs et Othello, le miroir des apparences.

Olivier Bériot – costumes

Il travaille comme créateur de

costumes pour le cinéma, la danse et le théâtre.

Au cinéma il signe les costumes entre autres des films de Luc Besson The Lady, Adele Blanc Sec nominé aux César 2011, Arthur et les Minimoys, de Frederic Forestier Stars des années 80’, d’Olivier Megathon Colombiana et Transporter 3, de James Huth Lucky Luke , de Julian Schnabel Le Scaphandre et le Papillon nominé aux 10th costume designer guild award, de Brian de Palma Femme Fatale, de Pierre Morel Taken, de Gerard Corbiau Le Roi Danse nominé aux César 2001, de Gerard Kraczwick Fanfan la Tulipe, de Louis Leterrier Danny the Dog.

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Note d’intention

« De manière inexplicable certaines musiques nous émeuvent au plus profond, au plus intime de nous-même. Elles éveillent tout à la fois une sorte de mémoire nostalgique, universelle, intemporelle et instinctive, en même temps qu’un souvenir d’enfance doux et rassurant.

Ce miracle d’émotions, cette fragile sensation, cette force intime, on voudrait les partager et l’on n’ose pas de peur d’être seul.

Dans ce spectacle, j’ose, je fais le pas… de danse, sur ces émouvantes musiques. »

Marie-Geneviève Massé

La création du ballet « Si Peau d’Âne m’était conté »

Avec Marie-Geneviève, tout commence souvent par une musique qu’elle choisit. Pour ce spectacle c'est un peu différent. Elle voulait chorégraphier un conte. Après voir replongé dans le Cabinet des Fées, elle a choisi celui de Peau d'âne car il correspondait à des attentes très concrètes : peu de personnages, de belles robes baroques couleur du temps, du soleil et de la lune.

Mais revenons à la musique car c'est la source de l'inspiration de notre chorégraphe. Marie-Geneviève a choisi des musiques chantées, des musiques baroques essentiellement mais aussi d'autres musiques plus actuelles qui trouvaient leur place d'une façon évidente dans la construction de ce spectacle.

Ces musiques, Marie-Geneviève les écoute encore et encore, au bureau,

concentrée, en cuisinant, en s’endormant… Jusqu’à ce que naissent ces émotions ces images qu’elle va aider à grandir, qu’elle va ordonner, et de là vont naître des combinaisons de pas et de gestes.

Puis Marie-Geneviève a rencontré à plusieurs reprises Olivier Bériot, son ami costumier pour poser ensemble les bases de cette création. Les idées fusent, les propositions sont lancées, qui peu à peu deviennent plus concrètes, Olivier dessine des maquettes de costumes.

Carlos réfléchit aux lumières qui permettront de créer les atmosphères imaginées par la chorégraphe.

Lorsque le thème est choisi, arrive une étape plus concrète : la préparation des dossiers de présentation du projet afin de chercher de l’argent pour financer le projet. Il faut donc chercher des coproducteurs, des partenaires. Puis engager l’équipe.

Dans l’équipe il y a les créateurs : Le costumier Olivier Bériot, la décoratrice Claire Niquet et l’éclairagiste Carlos Pérez.

Marie-Geneviève leur raconte et leur fait écouter la musique afin que chacun puisse rêver et imaginer comment donner vie à ce ballet qui va naître. Quel décor ? Quel style de costumes ? Quelles ambiances lumineuses ? Chacun cherche à traduire les idées de Marie-Geneviève par rapport à son métier.

Ensuite, chacun de son côté travaille. Marie-Geneviève s’enferme pendant plusieurs semaines dans le studio de danse à Sablé. Après avoir imaginé pour chaque morceau une atmosphère, une ambiance, elle essaye des pas, des gestes, tâtonne, fait et défait afin de trouver le mouvement juste, le bon enchaînement, comme les mots choisis d’une poésie. C’est très long, parfois ça vient tout de suite, comme ça,

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elle ne sait pas bien expliquer, mais c’est ça ; parfois c’est long, très long. Au fur et à mesure de ses chorégraphies, Marie-Geneviève les écrit en utilisant un mélange de notation Feuillet et d'un système personnel.

Pendant ce temps, Olivier, le costumier, cherche aussi et propose des maquettes, des échantillons pour les tissus, les matières. Carlos cherche et prépare ses lumières. Claire Niquet adapte les décors et les accessoires en fonction des idées de Marie-Geneviève. Ils se verront régulièrement tous les quatre afin d’échanger, d’avancer ensemble.

Marie-Geneviève imagine qui dansera chaque pièce, elle répartit les rôles. Cela se fait plus ou moins en même temps que la chorégraphie. C’est souvent du « sur mesure ». Comme les danseurs sont différents physiquement, tant au niveau de l’énergie, du tempérament, que de l’âge, elle en joue et l’utilise.

C’est un travail artisanal, d’une précision remarquable. Marie-Geneviève a l’art de créer pour chacun des danses pleines d’invention, de goût, de fantaisie et d’esprit.

Enfin, un mois et demi avant la première date de spectacle, les répétitions commencent selon un planning ultra précis. Ce sont les premiers essayages de costumes. Et enfin les derniers jours l’équipe travaille dans le théâtre où aura lieu la première représentation. L’équipe investit le théâtre. Les éléments de décor sont posés et l’éclairagiste travaille pour faire ses essais de lumières. Les danseurs répètent avec des éléments de costumes et des accessoires pour s’habituer. Le costumier s’est installé dans les loges avec une équipe de confection pour faire les dernières retouches.

Les 3 derniers jours dans le théâtre, tout s’accélère: montage/réglage/conduite

-générale

Composition du ballet

Conception et chorégraphie : Marie-Geneviève Massé

Compositeurs : Musiques traditionnelles, JS Bach, Bernstein, Charpentier, Haendel, Rameau, Telemann, Vivaldi, Tiersen

Décors : Jacques Noël, Claire Niquet Costumes : Olivier Bériot Lumières : Carlos Perez

Avec 4 danseurs : Anne-Sophie Berring : La princesse Peau d’Âne Bérengère Bodénan : La reine, la marraine-fée, les moqueurs, un docteur, chorus girl Olivier Collin : Le roi, les moqueurs, un docteur, chorus man Artur Zakirov : L’âne Cadichon, le peintre, le tailleur, les moqueurs, le prince

La petite fille : Sarah Houari-Boyer Régisseur Lumière : Carlos Perez Régisseur plateau : Erik Lebrant Habilleur: Yan Cadran

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La musique baroque

Le baroque couvre une grande période dans l’histoire de la musique. Il s’étend du début du XVIIe siècle environ au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays considérés. L’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance et précèdent celles du classicisme.

L’ère de la musique baroque débute symboliquement en Italie avec l'opéra de Claudio Monteverdi (1567-1643), L'Orfeo (1607), et se termine avec Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et Georg Friedrich Haendel (1685-1759).

Au cours de la période baroque, la musique instrumentale s’émancipe et naît véritablement : elle ne se contente plus d’accompagner ou de compléter une polyphonie essentiellement vocale ; si elle emprunte encore, au début du XVIIe siècle, ses formes à la musique vocale, elle ne tarde pas à élaborer ses propres structures, adaptées aux possibilités techniques et expressives des instruments. C’est une période d’expérimentation dans les domaines de la composition.

Le style baroque se caractérise donc notamment par l’importance du contrepoint puis par une harmonie qui s’enrichit progressivement, par une expressivité accrue, par l’importance

donnée aux ornements. Le style baroque exprime aussi

beaucoup de contrastes : les oppositions notes tenues/notes courtes, graves/aiguës, sombres/claires (un accord majeur à la fin d’une pièce mineure), ou encore l’apparition du concerto (de l’italien concertar « dialoguer ») qui met en opposition un soliste au reste de l’orchestre, l’opposition entre pièces d’invention (prélude, toccata, fantaisie) et pièces construites (fugue).

L’art baroque cherche à saisir l’auditeur dans son émotion. Face aux arts de la vue, la musique s’impose ici avec une supériorité manifeste car, avec son pouvoir de s’adresser en même temps au corps et à l’esprit, avec sa capacité donc de toucher le physique et le métaphysique, elle entraîne tout entier l’homme de l’intérieur vers l’extérieur de lui-même.

On pourra objecter que cette faculté expressive de la musique n’est pas l’apanage du baroque. Mais force est de constater que jamais jusqu’à ce moment de l’histoire, la musique ne s’était avisée de tendre tous ses moyens vers cette seule finalité. Ici, le mouvement, le contraste, l’ornement, l’illusion s’unissent pour un même concours et pour un même dessein : celui de placer l’homme, en tant que sujet de perception, au centre même de l’univers musical.

La danse baroque

La « belle danse », nommée danse baroque, est née en France au XVIIe siècle pour en devenir son meilleur ambassadeur dans l’Europe entière, au XVIIIe siècle. Sur les chemins de Naples, Londres, Paris, St Petersbourg, Venise ou

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Berlin les danseurs dessinent un gigantesque ballet. Partant de Paris, la danse académique parcourt monts et vallées pour laisser son empreinte. C’est ainsi que depuis, à Paris mais aussi à Toronto comme à Taipei, les mots français « contretemps, jetés, pirouettes...» résonnent dans tous les studios de danse.

Ceci fut possible aussi grâce à un système de notation commandé par Louis XIV en 1669 à l’Académie royale de danse. En 1700 le maître à danser Raoul-Auger Feuillet édite le premier traité : Chorégraphie ou l’art de décrire la dance. Il sera suivi de nombreux autres en Europe jusqu’à la révolution. Le principe de cette écriture s’appuie sur le chemin spatial de la danse qui se traduit par une ligne. Le long de ce chemin s’inscrivent les différents pas de danse traduits par des symboles qui préciseront aussi le rythme, l’orientation, et la nature même du pas. Grâce à cette « écriture Feuillet » plus de 400 chorégraphies de solos et duos sont parvenues jusqu’à nous.

Exemple de partition chorégraphique : entrée pour

1homme et 1 femme l’Allemande, du Ballet des Fragments, chorégraphiée par M. Pécour, 1702

Les tenues vestimentaires baroques

Les vêtements de femme se composaient d’un manteau de robe ouvert devant, sur une jupe longue, d’un

corsage et sa plaque de devant très décorée, recouvrant un corset baleiné, resserrant la taille sur une chemise fine, légèrement bouffante, dont les manches étaient garnies de dentelles.

Les paniers, donnaient aux hanches une largeur très importante, en opposition à la finesse de la taille marquée par un corset serré.

La tenue masculine se composait

des éléments suivants: le justaucorps, décoré de broderies et de rubans avec des manches relevées, était ouvert, laissant apparaitre un gilet brodé descendant jusqu’au genou appelé “veste”. Quant à la chemise, elle avait de larges manches resserrées par des lacets et un jabot de dentelle. La culotte (ce qui signifie le pantalon) ne descendait pas plus bas que le genou et était complétée par des bas en soie blanche. La perruque venait compléter ce costume.

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La perruque, le dernier élément essentiel de cette période, est l’emblème du costume baroque. Très volumineuse avec des cheveux longs et bouclés pour les hommes, ou les cheveux relevés avec une Fontange , genre de coiffe en hauteur en dentelles, pour les femmes, les perruques sont de différentes couleurs allant du blond doré au rouge feu, en passant par les bruns. La perruque représente bien l’esprit de cette époque favorisant le paraître.

Le conte

Le conte est un récit qui se transmet, au fil du temps, de manière orale. C’est un récit court ayant pour but de poser un regard sur la réalité par le biais du merveilleux ou du fantastique. Il se doit également de distraire et d’instruire tout en amusant. Le conte n’utilise pas les mêmes règles que le théâtre. En effet, les trois unités : temps, action, lieu ne composent pas le conte. L’imagination est au centre de la création du conte et l’auteur est libre dans la composition de ce dernier.

Les caractéristiques d’un conte

- Une formule d’ouverture : « Il était une fois », « Il y a bien longtemps »… - Une formule de clôture : « et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants »… - Une fin heureuse - Evolution d’un personnage - Eléments permanents dans le conte - La mise en narration - Les personnages ne sont pas énumérés par leur nom mais par un surnom comme Barbe Bleue, Cendrillon, Peau d’Âne…

Le conte de Peau d’Âne

Peau d’Âne est l’un des contes de

Charles Perrault paru en 1694. Ce conte

est un conte populaire. Il serait

également le premier conte de fées

français écrit.

Les symboles dans le conte de Peau d’Âne

La marraine Sorte de mentor, de figure maternelle protectrice par rapport à l’enfant. La peau d’âne Cette peau répugnante symbolise le sentiment de la jeune fille d’être souillée par cet amour incestueux. La forêt Ce symbole fait référence à une sorte de parcours initiatique pour la princesse qui apprendra un savoir féminin.

Le prince Personnage emblématique des contes car il sort la princesse de sa triste condition et l’épouse. La bague Cette bague symbole de l’union entre le prince et la princesse.

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Cahier du spectateur

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Jeu 1 : Les tenues Retrouve les éléments caractérisant les tenues vestimentaires baroques

Jeu 2 : Les symboles dans le conte de Peau d’Âne Relie chaque symbole à sa signification

Les tenues vestimentaires pour la femme :

- ……………………………………………………………………………..

- ………………………………………………………………………………………….. - …………………………………………………………………………………………..

Les tenues vestimentaires pour les hommes :

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-……………………………………………………………………………………………

-……………………………………………………………………………………………

-……………………………………………………………………………………………

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La marraine La forêt La peau d’âne Le prince La bague

Personnage emblématique Symbole d’une union Figure maternelle Parcours initiatique Symbole du sentiment d’être

souillé

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Jeu 3 : Qu’est-ce que c’est ? Relie les points entre eux et devine ce que ça représente

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REPONSES

Jeu 1 : Les tenues Jeu 2 : Les symboles dans le conte de Peau d’Âne

La marraine La forêt La peau d’âne Le prince La bague

Personnage emblématique Symbole d’une union Figure maternelle Parcours initiatique Symbole du sentiment d’être

souillé

Jeu 3 : Qu’est-ce que c’est ?

Un âne !

Les tenues vestimentaires pour la femme : - Un manteau de robe - Un corsage recouvrant un corset - Les paniers

Les tenues vestimentaires pour les hommes : - Un justaucorps - Des manches relevées - Un gilet brodé appelé « veste » - Une chemise - Une culotte - Des bas en soie blanches - Une perruque

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Bientôt à l’Arsenal

Danse | Vendredi 10 mars 2017, 20h

Le Mouvement de l’air Cie Adrien M & Claire B

À la croisée des arts numériques et des arts vivants (danse et cirque principalement), Adrien Mondot et Claire Bardainne sont avec leur compagnie à la recherche… d’un numérique vivant ! Dans Le Mouvement de l’air comme dans leurs précédentes productions, c’est la vidéo-projection, véritable lumière vivante, qui réalise la prouesse de donner corps à l’imperceptible. Les images générées en direct deviennent ainsi d’espiègles partenaires de jeu, mais se transforment aussi sans cesse en de nouveaux espaces oniriques et immersifs. Équipé de systèmes de suspension, le trio de danseurs provoque courants d’air ou tourbillons tout comme il subit les caprices du vent, mais aussi de la neige ou des revenants… Un spectacle sensible à la beauté organique qui laisse le rêve de vol gagner sur l’angoisse de la chute.

Toute la saison sur www.citemusicale-metz.fr

Reviens avec tes parents!

A toi de leur faire

découvrir

un spectacle...

© Romain Etienne