ÉCRIVAINS ET TRADUCTEURS bibliographie sélective

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du 6 décembre 2010 au 31 mars 2011 MILLE LECTURES D'HIVER 5 e é d i t i o n ÉCRIVAINS ET TRADUCTEURS bibliographie sélective

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du 6 décembre 2010 au 31 mars 2011MILLE LECTURES D'HIVER

5e édition

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mille lectures d'hiverdu 6 décembre 2010 au 31 mars 2011

Depuis cinq ans, l’histoire simple des mille lectures d’hiver se déroule du 6 décembre au 31 mars.

En région Centre à cette saison, les habitants qui le sou-haitent peuvent se saisir de l’opportunité qui leur est offerte d’écouter, dans le lieu de leur choix et avec une vingtaine de proches, le texte d’un auteur vivant édité, français ou étranger, lu à voix haute par l’un des comédiens profession-nels de la compagnie des lecteurs. Ce recueil présente les cinquante-sept écrivains et les vingt-et-un traducteurs dont l’une des œuvres a été lue lors de la 5e édition des mille lectures d’hiver. Il invite à poursuivre au-delà de l’hiver ce parcours dans la littérature de notre temps.

Les 850 lectures organisées entre décembre et mars dernier ont permis à quelque dix-sept mille personnes curieuses, familières ou non du livre et de la lecture, de découvrir un livre d’aujourd’hui. Chacune de ces lectures a été suivie d’une « après-lecture » pour un échange d’idées convivial autour d’une collation ou d’un buffet.

Mille lectures d’hiver est un projet unique dans sa concep-tion et dans son existence. Il n’a pas d’équivalent en France à l’échelle d’une région. Dans une époque où la création et l’action artistiques sont souvent malmenées, mesurer la justesse et la pertinence de ce projet relève du civisme et du bon sens.

Initié et financé par le Conseil régional du Centre « mille lectures d’hiver » est mis en œuvre par Livre au Centre, agence régionale du Centre pour le livre et la lecture.

Les titres des œuvres lues pendant cette 5e édition figurent en couleur.

Mille lectures d’ hiver est porté par la Région Centre

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Livre au CentreAgence régionale du Centre pour le livre et la lectureQuartier Rochambeau - BP 8012241106 Vendôme Cedex02 54 72 27 [email protected]

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter :

Michèle Fontainechef de projet mille lectures d’ [email protected] 54 72 24 88 & 06 24 48 59 76

ou

Sylvia Reyassistante de production mille lectures d’ [email protected] 54 72 21 98

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Mille lectures d’hiver

Les écrivains

Jacques ANCET, Metin ARDITI p. 5

Bernard ASCAL, Florence AUBENAS p. 6

Alessandro BARICCO, Henry BAUCHAU p. 7

Véronique BIZOT, Marc BLANCHET, Richard BOHRINGER p. 8

Éric CHEVILLARD, Antoine CHOPLIN p. 9

Philippe CLAUDEL, Erri DE LUCA p. 10

Vincent DELECROIX, Annie DILLARD p. 11

György DRAGOMAN, Louise ERDRICH p. 12

Jean-Louis EZINE, Jon FOSSE p. 13

Eric FOTTORINO, Christian GAILLY p. 14

Jacques GAMBLIN, Anne-Marie GARAT, Pascal GARNIER p. 15

Laurent GAUDÉ, Brigitte GIRAUD p. 16

Valentine GOBY, Vassili GOLOVANOV p. 17

Laurent GRAFF, Hugo HAMILTON p. 18

Charles JULIET, Jean-François KERVÉAN p. 19

Abdellatif LAÂBI, Dany LAFERRIÈRE p. 20

Camille LAURENS, Iain LEVISON p. 21

Jean-Marc LOVAY, Zachary MASON p. 22

Richard MILLET, Richard MORGIÈVE p. 23

Haruki MURAKAMI, Ito NAGA, Yoko OGAWA p. 24

Véronique OLMI, Ludmila OULITSKAÏA p. 25

Orhan PAMUK, Ishmaël REED, Valérie ROUZEAU p. 26

Asaf SCHURR, Luis SEPULVEDA p. 27

Jean-Pierre SPILMONT, Jean TEULÉ p. 28

Pacôme THIELLEMENT, Kim THUY, David VANN p. 29

Tanguy VIEL, Gao XINGJIAN p. 30

Les traducteurs

Münevver ANDAÇ, Sophie BENECH, Françoise BRUN p. 32

Hélène CHATELAIN, Laura DERAJINSKI, Joëlle DUFEUILLY p. 33

Gérard-Henri DURAND p. 34

Noël et Liliane DUTRAIT, François GAUDRY, Pierre GAULT p. 35

Fanchita GONZALEZ-BATTLE, Bertille HAUSBERG p. 36

Bernard HOEPFFNER, Katia HOLMES, Rose-Marie MAKINO p. 37

Hélène MORITA, Isabelle REINHAREZ p. 38

Guy SÉNIAK, Terje SINDING, Danièle VALIN p. 39

Compagnie des lecteurs p. 40

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Jacques ANCET Né à Lyon en 1942, il y commence ses études avant de devenir lecteur de français à l’Université de Séville. Après avoir obtenu l’agrégation d’espagnol, il enseigne pendant trente-quatre ans dans les classes préparatoires aux grandes écoles littéraires et commerciales. Poète, romancier, traducteur de l’espagnol, essayiste, préfacier, il vit à Annecy où il se consacre à son métier d’écrivain.Par son travail de traducteur, il a introduit en France l’œuvre d’importants poètes dont Jorge Luis Borgès, Luis Cernuda, Vicente Aleixandre, José Ángel Valente. Il dit de son métier de traducteur qu’il est autant à son service de poète qu’au service de la poésie. Il ne dissocie pas son travail d’écriture poétique de celui qu’il nomme ses travaux de « recréation ».Jacques Ancet a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Apollinaire en 2009, le « Goncourt de la poésie », pour son livre L’ Identité obscure.Puisqu’il est ce silence, son dernier livre, est un recueil en prose qui vient rendre un hommage sobre et poétique à son ami écrivain Henri Meschonic, disparu en 2009.

Puisqu’il est ce silence, Castellare-di-Casinca : Lettres Vives, 2010 Les Morceaux de l’image, Lyon : Ficelle, 2010L’ Amitié des voix, publie.net – collection Voix Critiques, 2009Sur le fil, Saint-Benoît-du-Sault : Tarabuste, 2006Bernard Noël ou l’éclaircie, Pessac : Opales, 2002

>>> Traduction de l’espagnol :La Proximité de la mer de Jorge Luis Borgès, Paris : Gallimard, 2010 Cécilia de Antonio Gamoneda, Castellare-di-Casinca : Lettres Vives, 2006Lettres aux hirondelles de Ramón Gómez de la Serna, Marseille : André Dimanche, 2006

Metin ARDITINé en 1945 à Ankara en Turquie, Metin Arditi vit en Suisse depuis l’âge de sept ans. Ingénieur en génie atomique, il exerce le métier d’enseignant à l’école fédérale de Lausanne puis reprend une formation pour se diriger vers le monde des affaires en Californie. Dans les années 70, de retour en Suisse, il s’installe à Genève et crée sa propre société d’investissements immobiliers. En 1988, il devient président de la fondation Arditi qui attribue récompenses et bourses pour le soutien de projets scientifiques et artistiques.En 1998, il publie son premier livre, Mon Cher Jean. De la cigale à la fracture sociale. Il commence par écrire des essais, puis des récits pour finalement se tourner vers le roman. Son premier roman, La Chambre de Vincent, est édité en 2002. Il y représente son enfance marquée par son entrée en internat qui l’éloigne douloureusement de sa famille.Il est depuis l’an 2000, président du conseil de fondation de l’Orchestre de Suisse romande.

Loin des bras, Arles : Actes Sud, 2009La Fille des Louganis, Arles : Actes Sud, 2007 L’Imprévisible, Arles : Actes Sud, 2006La Pension Marguerite, Arles : Actes Sud, 2006Dernière lettre à Théo, Arles : Actes Sud, 2005Victoria-Hall, Paris : Pauvert, 2004La Chambre de Vincent, Carouge - Suisse : Zoé, 2002

LES ÉCRIVAINS...

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Bernard ASCALNé en 1943, Bernard Ascal vit à Saint-Barthélémy.Il est auteur de poèmes, de nouvelles et de chansons. Compositeur et interprète, il travaille à la mise en musique de poètes d’expression française depuis 1987. Son œuvre est constituée de deux grands courants, l’un consacré aux surréalistes et l’autre aux poètes de la négritude.En 1997, il enregistre un CD : Six poètes surréalistes, reprenant la versification de Jean Arp, Michel Leiris, Joyce Mansour, Benjamin Péret, Raymond Queneau, Philippe Soupault. En 1999, il compose un récital à partir de L’Étreinte du monde d’Abdellatif Laâbi dont il enregistrera une version sur CD en 2001.Depuis 2003, il dirige avec François Dacla la collection « Poètes et Chansons » de la maison de disques E.P.M.Passionné de littérature africaine, il a également mis en musique l’intégralité d’un Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.Bernard Ascal est aussi artiste-peintre.

Le Gréement des os, Paris : Le Temps des Cerises / Écrits des Forges, 2005 - réédition 2010, préface de Bernard NoëlUn cul-de-sac dans le ciel (notes d’un marcheur), Auxerre : Éditions Rhubarbe, 2008Tout l’espoir n’est pas de trop : Cent-un poèmes, douze voix francophones, Paris : Le Temps des Cerises, 2002

>>> Discographie :Aimé Césaire « Cahier d’un retour au pays natal » (Oratorio), E.P.M / Universal, 2008Senghor-Césaire-Damas, E.P.M / Socadisc, 2006L’Étreinte du monde : poèmes d’Abdellatif Laâbi, Khamsa / EPM / Socadisc, 2001

Florence AUBENASNée en 1961 à Bruxelles en Belgique, Florence Aubenas étudie à Paris. Diplômée du Centre de formation des journalistes en 1984, elle débute sa carrière au Matin de Paris et au Nouvel économiste. En 1986, elle entre au journal Libération où elle effectuera la majeure partie de sa carrière avant de devenir en 2006, grand reporter pour Le Nouvel Observateur.Florence Aubenas est une journaliste reconnue, notamment grâce à ses reportages au Rwanda, au Kosovo, en Afghanistan, ou encore sur le procès d’Outreau. En 2005, lors d’un reportage en Irak, elle est prise en otage. Elle sera libérée 157 jours plus tard. En 2009, elle devient présidente de l’Observatoire international des prisons qui veille au respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes incarcérées à travers le monde.Son livre Le Quai de Ouistreham a obtenu en 2010 le Prix Joseph Kessel qui récompense l’auteur d’un ouvrage documentaire de haute qualité littéraire. Ce reportage raconte son enquête en immersion parmi des femmes de ménage aux contrats précaires. Face à son succès, le livre est réimprimé quatre fois.

Le Quai de Ouistreham, Paris : Éditions de l’Olivier, 2010Grand reporter, Petite conférence sur le journalisme, Paris : Bayard, 2009La Méprise, l’affaire d’Outreau, Paris : Le Seuil, 2005 Résister c’est créer avec Miguel Benasayag, Paris : La Découverte, 2002 La Fabrication de l’information, Les journalistes et l’idéologie de la communication avec Miguel Benasayag, Paris : La Découverte, 1999On a deux yeux de trop, avec les réfugiés rwandais, Goma, Zaïre, 1994 avec Anthony Suau, Arles : Actes Sud, 1995

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Alessandro BARICCONé en 1958 à Turin, Alessandro Baricco étudie la philosophie et la musique. Il exerce tout d’abord le métier de rédacteur dans une agence de publicité avant de se tourner vers le journalisme. Il écrit notamment des articles et éditoriaux pour les quotidiens La Stampa et La Repubblica. Il acquiert une notoriété nationale en devenant présentateur de télévision dans des émissions consacrées à la littérature et à l’opéra. Son premier roman publié en 1991, Les Châteaux de la colère, est récompensé par le Prix Médicis étranger en 1995.En 1994, il crée avec quelques amis la « Scuola Holden », école d’écriture créative où il devient enseignant. La même année est publié son livre Novecento dont le rythme musical de l’écriture rappelle la passion et la connaissance pointue qu’il a de la musique. Appréciant d’allier lecture à voix haute, son et image, il crée un spectacle intitulé « Totem » où il concrétise ce concept. L’alliance de la littérature et de la musique est comme un fil rouge dans l’œuvre d’Alessandro Baricco. Avec le groupe « Air », il crée un spectacle et enregistre un album, où pendant la lecture qu’il fait de son roman City, « Air » l’accompagne en musique. En 2008, il écrit et réalise, Lezione 21, son premier film. Son dernier roman, Emmaüs, paraît en 2009 en Italie.

Cette histoire-là, Paris : Gallimard, 2007Homère, Iliade, Paris : Albin Michel, 2006Sans sang, Paris : Albin Michel, 2003Novecento : pianiste, traduit de l’italien par Françoise Brun, Paris : Gallimard, 2002L’âme de Hegel et les vaches du Wisconsin, Paris : Albin Michel, 1999Soie, Paris : Albin Michel, 1997

Henry BAUCHAUNé en 1913 à Malines en Belgique, Henry Bauchau est l’auteur d’une œuvre importante traduite dans l’Europe entière, aux États-Unis ainsi que dans les pays d’Extrême-Orient. Après une enfance marquée par la première guerre mondiale, il étudie le droit et exerce dans le journalisme avant d’être mobilisé en 1939. En 1943, il rejoint la résistance armée.En 1946, il fonde une maison de distribution et d’édition à Paris. En Suisse, où il a vécu de nombreuses années, il est formateur dans un institut pour jeunes filles qu’il a fondé, puis travaille dans un hôpital de jour à Paris. Poète, dramaturge, romancier, son travail d’écrivain est inti- mement lié aux événements traumatiques de son enfance et indissociable de son travail thérapeutique. Il suit une psycha-nalyse avec Blanche Jouve, travail qu’il qualifie de décisif, lui faisant réaliser que l’écriture est « sa véritable voie ». Il devient à son tour psychothérapeute.À 95 ans, il reçoit le Prix du Livre Inter pour Le Boulevard péri-phérique.

Le Déluge, Arles : Actes Sud, 2010Poésie complète, Arles : Actes Sud, 2009Les Années difficiles – Journal 1972-1983, Arles : Actes Sud, 2009Le Boulevard périphérique, Arles : Actes Sud, 2007L’Enfant bleu, Arles : Actes Sud, 2004La Déchirure, Arles : Actes Sud, 2003Œdipe sur la route, Arles : Actes Sud, 2003

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Véronique BIZOTNée et vivant à Paris, Véronique Bizot a publié son premier livre en 2005. Ce premier recueil de nouvelles, Le Sanglier paraît aux éditions Stock et reçoit le Prix renaissance de la nouvelle 2006. Son deuxième recueil s’intitule Les Jardiniers et paraît aux éditions Actes Sud en 2008.Avec Mon Couronnement, son premier roman, elle reçoit en 2010 le Prix de la Closerie des Lilas et celui de la Société des Gens de Lettres.

Mon Couronnement, Arles : Actes Sud, 2010Les Jardiniers, Arles : Actes Sud, 2008Les Sangliers, Paris : Stock, 2005

Marc BLANCHETNé en 1968 à Bourges, Marc Blanchet vit actuellement à Tours après une dizaine d’années passées au bord de la Gironde, à Bordeaux.Écrivain, poète, essayiste, Marc Blanchet est également photographe et critique musical. Il anime des rencontres litté-raires et est rédacteur dans différentes revues, Le Matricule des Anges, La Nouvelle Revue Française, Vient de paraître (revue du Ministère des affaires étrangères). Il anime aussi une revue parlée « La République des poètes », rencontre mensuelle en lien avec l’actualité de la Maison de la poésie à Paris.En 1998, il obtient le Prix de la Vocation en poésie pour Poèmes de la Chartreuse. L’année suivante il reçoit le Prix Kowalski pour son recueil Sanctuaire. En 2007, c’est le Prix Ivan Goll qui le récompense pour Les Naissances.Il a obtenu plusieurs missions Stendhal, soutien financier per- mettant à des auteurs de partir en résidence d’écriture à l’étranger, qui lui ont permis de travailler en Inde, au Sri Lanka, au Portugal ou encore aux États-Unis.

L’Ondine, Talence : L’Arbre vengeur, 2010L’Éducation des monstres – Proses fantasmatiques, Bruxelles : La Lettre volée, 2009Les Naissances, L’Isle-sur-la-Sorgue : Le Bois d’Orion, 2006Jean-Gilles Badaire, dans cette rigueur en désordre, Cognac : Le Temps qu’il fait, 2005Meurtrières, Saint-Pierre-la-Vieille : Atelier La Feugraie, 2005Trophées, Paris : Verdier, 2005Le Jardin des morts avec Jean-Gilles Badaire, Libourne : La Part des anges, 2001

Richard BOHRINGERNé en 1942 à Moulins dans l’Allier d’un père allemand et d’une mère française, il est élevé par sa grand-mère à Saint-Germain-des-Près. S’il acquiert une importante notoriété à travers de grands rôles interprétés au cinéma, Richard Bohringer se dit avant tout écrivain. Il écrit sa première pièce de théâtre, Les Girafes en 1967. En 1970, Claude Lelouch la produit. La même année, Richard Bohringer fait ses débuts au cinéma avec Gérard Brach dans La Maison. Écrivain, comédien, animateur d’émissions radiophoniques dans les années 90, il est également compositeur-interprète. Son premier succès littéraire, C’est beau une ville la nuit est publié en 1988 à plus d’un million d’exemplaires. De ce livre auto-biographique, il a réalisé un film tourné avec sa fille Romane Bohringer qui y joue son propre rôle.

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Il obtient la nationalité sénégalaise en 2002.En 2009, ses deux premières pièces de théâtre sont rééditées aux éditions Flammarion.

Traîne pas trop sous la pluie, Paris : Flammarion, 2010Zorglub suivi de Les Girafes, Paris : Flammarion, 2009Carnets du Sénégal avec Virginie Broquet, Paris : Arthaud, 2007L’Ultime conviction du désir, Paris : Flammarion, 2005Le Bord intime des rivières, Paris : Gallimard, 1995C’est beau une ville la nuit, Paris : Denoël, 1988

Éric CHEVILLARDNé en 1964 à La Roche-sur-Yon, Éric Chevillard publie à 23 ans son premier livre, Mourir m’enrhume. Écrivain inventif tant au niveau du style que de la création narrative, Éric Chevillard est souvent comparé à Beckett, Michaux, Gombrovitch. En 1993, il reçoit le Prix Fénéon pour La Nébuleuse du Crabe et les Prix Wepler et Millepages en 2003 pour Le Vaillant petit tailleur. La même année, il se trouve au Mali dans le cadre d’une résidence croisée d’écrivains avec Ousmane Diara. Le Centre Régional du Livre de Bourgogne publie La Princesse orgueilleuse, conte issu de cette résidence.Depuis 2007, c’est aussi à travers son blog, « L’autoficitif » (http://l-autofictif.over-blog.com), où il écrit de brefs billets chaque jour, qu’il exerce son inventivité, son goût pour les aphorismes poétiques et partage un certain regard sur le quotidien et l’actualité. Il devient ainsi lui-même, le protagoniste de sa propre fiction. En 2009, la maison d’édition l’Arbre vengeur publie un premier livre dans lequel Éric Chevillard retranscrit sur papier les minuscules récits de son blog. L’année suivante est édité le deuxième tome, L’Autofictif voit une loutre et en janvier 2011, sont publiés le troisième volume L’Autofictif père et fils et Dino egger, son dernier roman.

Choir, Paris : Minuit, 2010Sans l’Orang-Outang, Paris : Minuit, 2007Oreille rouge, Paris : Minuit, 2005Scapls, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2004Le Vaillant petit tailleur, Paris : Minuit, 2003Du hérisson, Paris : Minuit, 2002L’œuvre posthume de Thomas Pilaster, Paris : Minuit, 1999Palafox, Paris : Minuit, 1990Mourir m’enrhume, Paris : Minuit, 1987

Antoine CHOPLIN

Né en 1962 à Châteauroux, Antoine Choplin grandit à Saint-Cloud en région parisienne. Il vit depuis 1992 à Grenoble où il partage son temps entre écriture et action culturelle. Étudiant l’économie et les mathématiques, il exerce tout d’abord le métier de cogni-ticien dans une société de conseils. En 1996, il crée l’association Scènes obliques qui met en œuvre des projets culturels dans des lieux atypiques et isolés ; le festival L’Arpenteur propose des rencontres artistiques sur les pentes du massif de Belledonne en Isère.Antoine Choplin écrit depuis l’adolescence. Son premier recueil de poèmes, La Cime du regard, est publié en 2000, son premier roman est publié l’année suivante. Si ses écrits viennent explorer des territoires qui lui sont au départ inconnus, « l’ occasion [pour lui] d’ édifier un petit laboratoire de travail », on retrouve en fili-grane les passions qui l’ animent depuis toujours, la musique, les échecs et la marche en montagne.

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Cour Nord, Rodez : Le Rouergue, 2010Apnées, Lyon : La Fosse aux Ours, 2009Cairn – Et autres fragments paysagers pour marcheur en terrain pentu – photographies de Francis Helgorsky – Nancy : La Dragonne, 2007L’Impasse, Lyon : La Fosse aux Ours, 2006Radeau, Lyon : La Fosse aux Ours, 2003Tambour et peignoir incarnat, Nantes : Éditions du Petit Véhicule, 2002Carnaval immobile, Grenoble : Brault de Bournonville, 2000Trois-pommes du Ponant, Grenoble : Brault de Bournonville, 2000

Philippe CLAUDELNé en 1962 en Meurthe-et-Moselle à Dombasle où il réside toujours, Philippe Claudel grandit dans un milieu modeste. L’admiration de sa mère pour les poètes lui a donné l’envie d’écrire ; la passion de son père pour l’histoire et la géographie lui a été transmise. Pratiquant le sport de haut niveau, il faillit se tourner vers une carrière d’alpiniste professionnel. Agrégé de littérature, il exerce tout d’abord le métier de professeur de français dans un lycée puis auprès de jeunes handicapés moteurs, auprès des détenus de la maison d’arrêt de Nancy, avant d’ensei-gner à l’Université de Nancy II. À 37 ans, il publie son premier roman, Meuse l’ oublie.En 2003, il reçoit le Prix Renaudot pour Les Âmes grises qu’il adaptera ensuite pour le cinéma. Le film, réalisé par Yves Anglot, sort en 2005.En 2004, il devient directeur de collection aux éditions Stock. Il est récompensé par le Prix Goncourt lycéen en 2007 pour le Rapport Brodeck.Philippe Claudel est également réalisateur ; son premier film Il y a longtemps que je t’aime remporte un vif succès auprès du public. Son dernier roman, L’Enquête, a été publié à la rentrée 2010. Tous les soleils, son deuxième film, sort en avril 2011.

L’Enquête, Paris : Stock, 2010Quartier, Nancy : La Dragonne, 2007Quelques-uns des cent regrets, Paris : Balland, 2000 – réédition Paris : Gallimard, 2007La Petite fille de Monsieur Linh, Paris : Stock, 2005Trois petites histoires de jouets, Besançon : Éditions Virgile, 2004 Meuse l’oublie, Paris : Balland, 1999

Erri DE LUCANé en 1950 à Naples dans une famille de la moyenne bourgeoi-sie italienne, Erri de Luca quitte sa ville natale à 18 ans. En 1968, il s’installe à Rome et s’engage dans le mouvement d’extrême gauche Lotta continua. Il en deviendra l’un des dirigeants jusqu’à la dissolution du groupe douze ans plus tard. Il repousse la carrière de diplomate qui lui était destinée et travaille comme ouvrier chez Fiat, manutentionnaire dans un aéroport, chauffeur de camions, maçon sur divers chantiers, italiens, français et africains.Il écrit dès l’âge de vingt ans et lorsque son premier roman, Pas ici, pas maintenant, est publié en 1989, il travaille alors dans le bâtiment. Alpiniste passionné, il écrit des articles sur la montagne dans La Repubblica et Il Manifesto. Son roman Sur les traces de Nives est le récit d’une nuit où il engage de longues conversations avec l’alpiniste Nives Meroi. Il entreprendra ensuite l’ascension de l’Himalaya en sa compagnie.

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Passionné par la Bible, il apprend l’hébreu ancien et en traduit certains textes. Il parle couramment le français, l’anglais, le yiddish, le russe et le kiswahili.En 1994, il reçoit le Prix France Culture pour Acide, Arc-en-Ciel et en 2002, le Prix Laure Bataillon pour Trois Chevaux (remis conjointement à sa traductrice Danièle Valin). La même année, il est lauréat du Prix Femina étranger pour Montedidio.Son dernier roman, Le Poids du papillon est publié aux éditions Gallimard en 2011.

Le Jour d’avant le bonheur, traduit de l’italien par Danièle Valin, Paris : Gallimard, 2010Pas ici, pas maintenant, traduit de l’italien par Danièle Valin, Paris : Gallimard/Folio, 2008Au Nom de la mère, Paris : Gallimard, 2006Sur les traces de Nives, Paris : Gallimard, 2006Noyau d’olive, Paris : Gallimard, 2004Trois chevaux, Paris : Gallimard, 1999Un nuage comme un tapis, Paris : Rivages, 1994

Vincent DELECROIXNé en 1969 à Paris de parents professeurs de lettres classiques. Diplômé de l’École normale supérieure et de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur agrégé en philosophie, Vincent Delecroix est maître de conférence, philosophe et romancier. Il est spécialiste de Kierkegaard et ses principaux thèmes de recherche sont la philosophie de la religion et la littérature.Il écrit de nombreux articles et essais philosophiques et se fait remarquer en 2003 lors de la publication de son premier roman, Retour à Bruxelles. L’année suivante il publie un recueil de monologues intitulé La Preuve de l’existence de Dieu et un roman philosophique, À la porte. Ce roman sera ensuite adapté au théâtre par Marcel Bluwal et interprété par Michel Aumont.Vincent Delecroix a également traduit du danois Exercice en christianisme de Sören Kierkegaard aux éditions du Félin.En 2009, il obtient le Grand Prix de la littérature de l’Académie française pour le Tombeau d’Achille et l’ensemble de son œuvre.

Petit éloge de l’ ironie, Paris : Gallimard/Folio, 2010Tombeau d’Achille, Paris : Gallimard, 2008La Chaussure sur le toit, Paris : Gallimard, 2007Singulière philosophie – Essai sur Kierkegaard, Paris : Éditions du Félin, 2006Ce qui est perdu, Paris : Gallimard, 2006À la porte, Paris : Gallimard, 2004La Preuve de l’existence de Dieu – monologues, Arles : Actes Sud, 2004Retour à Bruxelles, Arles : Actes Sud, 2003

Annie DILLARDNée en 1945 en Pennsylvanie aux États-Unis, Annie Dillard suit des études de littérature et d’écriture créative à l’Université de Roanoke dans l’État de Virginie. Elle soutient une thèse sur Walden ou la vie dans les bois de Thoreau puis se consacre à l’écriture de poèmes et de nouvelles mais c’est surtout grâce à ses récits qu’elle se fait connaître. Romancière, poète, essayiste, Annie Dillard est également critique littéraire, notamment dans le magazine Harper’s.En 1971, guérissant d’une grave pneumonie qui faillit lui être fatale, elle se rapproche de la nature et s’installe au bord d’ une rivière à Tinker Creek en Caroline du Sud. En 1974, est publié

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son premier livre Pèlerinage à Tinker Creek pour lequel elle reçoit le Prix Pulitzer 1975. Son intérêt pour la vie animale donne une force au récit à la fois poétique, presque scientifique voire mystique où l’émotion prime sur la raison. La nature est l’ une de ses principales sources d’inspiration et le rapport qu’entretient l’homme avec celle-ci tient une place importante dans ses récits. Son roman autobiographique, Une Enfance américaine, remporte un vif succès auprès de ses lecteurs.Annie Dillard consacre également une partie de son temps à la peinture.

Pèlerinage à Tinker Creek, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Gault, Paris : Christian Bourgois, 1990 – réédité en 2010Les vivants, Paris : Christian Bourgois, 1994 – réédité en 2010L’Amour des Maytree, Paris : Christian Bourgois, 2008En vivant, en écrivant, Paris : Christian Bourgois, 1996 – réédité en 2008Au présent, Paris : Christian Bourgois, 2000Apprendre à parler à une pierre, Paris : Christian Bourgois, 1992Une enfance américaine, Paris : Christian Bourgois, 1990

György DRAGOMANNé en 1973 en Roumanie, György Dragoman quitte son pays natal à l’âge de 15 ans. Sa famille émigre en Hongrie et malgré le déchirement que provoque cet exil, György Dragoman continue d’ y vivre depuis. Il termine ses études d’anglais et de philosophie à Budapest et soutient une thèse sur Watt de Samuel Beckett.Auteur de plusieurs essais, nouvelles et romans, son premier livre, A Pusztítás könyve, reçoit en Hongrie le Prix Bródy Sándor en 2003. Écrivain engagé, ses livres abordent la Roumanie de Ceausescu, le communisme et les régimes totalitaires. C’est avec la publication du Roi blanc qu’il acquiert une notoriété inter-nationale. Ce deuxième roman, traduit dans une vingtaine de langues, est le seul à être édité en France actuellement.György Dragoman a également traduit en hongrois des œuvres de James Joyce, Samuel Beckett, Ian Mac Ewan, Mickey Donnelly ou encore Irvine Welsh.

Le Roi blanc, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Paris : Gallimard, 2009

Louise ERDRICHNée en 1954 dans le Minnesota aux États-Unis, Louise Erdrich grandit dans le Dakota du Nord où ses parents travaillent pour le bureau des affaires étrangères indiennes.Forte d’un héritage culturel riche, une mère indienne Ojibwa, des grands-parents canadiens, une tradition germanique du côté paternel et une vie d’immigrée sur le sol américain, Louise Erdrich met en scène ses multiples origines à travers ses récits. Très souvent situées au cœur du Dakota, les histoires contées par Louise Erdrich nous font partir à la découverte de mythes et populations indiennes d’Amérique dans un univers romanesque, où la complexité des relations familiales est mise en exergue. La musique, comme un fil conducteur, est très présente dans ses récits et y joue un rôle essentiel.Louise Erdrich vit actuellement à Minneapolis où elle tient une librairie indépendante. Auteurs de romans, poèmes, nouvelles, essayiste et critique, Louise Erdrich écrit également des livres pour enfants.

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La Malédiciton des colombes, traduit de l’anglais (États-Unis) par Isabelle Reinharez, Paris : Albin Michel, 2010Love medicine, Paris : Albin Michel, 2008Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse, Paris : Albin Michel, 2007Ce qui a dévoré nos cœurs, Paris : Albin Michel, 2007La Chorale des maîtres bouchers, Paris : Albin Michel, 2005

Jean-Louis EZINENé Jean-Louis Bunel en 1948 à Cabourg dans le Calvados, Jean-Louis Ezine grandit à Lisieux, portant le nom de son beau-père. Il étudie la philosophie et les lettres modernes et débute sa carrière comme pigiste au Pays d’Auge de 1966 à 1967.Journaliste et critique littéraire, Jean-Louis Ezine intervient dans l’émission Le Masque et la plume sur France Inter, tient une chronique quotidienne sur France Culture et écrit dans Le Nouvel Observateur.Son premier roman est publié en 2003 aux éditions du Seuil ; Un ténébreux est un hymne au vélo et à la littérature, ses deux passions. Précédé d’un texte autobiographique De la littérature considérée comme une vélomachie, Jean-Louis Ezine introduit ce livre en confiant que pédaler c’est être aussi dans la dynamique de la quête du père qui l’abandonna. Son deuxième roman, Les Taiseux, raconte cette enfance dans l’absence et la recherche du père. Il a reçu le Prix Maurice-Genevoix pour Les Taiseux en 2010.

Les Taiseux, Paris : Gallimard, 2009Un ténébreux, Paris : Le Seuil, 2003Du train où vont les jours, Paris : Le Seuil, 1994

Jon FOSSENé en 1959 à Haugesund en Norvège, Jon Fosse grandit au bord de la mer et des fjords. Ces paysages seront une source d’inspiration et le cadre de nombre de ses récits. S’il débute comme romancier, Jon Fosse est également l’auteur de recueils de poésie, d’essais, de livres pour enfants ainsi que de pièces de théâtre. Pour des raisons économiques, il accepte en 1994 une commande du metteur en scène Kai Johnsen et écrit sa première pièce Et jamais nous ne serons séparés.Romancier nordique de renom, c’est pourtant à travers l’écriture théâtrale – à laquelle il portait peu d’intérêt au départ – et grâce à de grands metteurs en scène que Jon Fosse acquiert une noto-riété internationale. Traduites en 50 langues, les pièces de théâtre de Jon Fosse ont été mises en scène dans plus de 900 productions.Il a écrit une quinzaine de romans et – réconcilié avec l’écriture théâtrale – près d’ une trentaine de pièces.En 2010, il reçoit le Prix international Ibsen pour son travail qui met en exergue une critique de la société et de l’existence. Son œuvre est parcourue par une réflexion sur l’écriture, sur ce que véhicule la langue, et met en tension l’intimité contenue dans le foyer scandinave face à l’immensité inquiétante des fjords.En 2010-2011, Patrice Chéreau met en scène Rêve d’Automne et Je suis le vent, Les jours s’en vont.

Je suis le vent, Les jours s’en vont, Paris : L’Arche, 2010Insomnie, traduit du norvégien par Terje Sinding, Belval : Circé, 2009La Remise à bateaux, Belval : Circé, 2007Matin et soir, traduit du norvégien par Terje Sinding, Belval : Circé, 2003Melancholia II, Paris : P.O.L, 2002Melancholia I, Paris : P.O.L, 1998

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Éric FOTTORINONé en 1960 à Nice, Éric Fottorino est élevé par sa mère, infirmière et son père adoptif, kinésitérapeute, dont il porte le nom. Il grandit à Bordeaux, suit des études de droit à l’Université de La Rochelle puis est admis à l’Institut d’études politiques à Paris. En 1984, il devient pigiste pour le journal Libération et La Tribune de l’ économie. En 1986, il entre comme journaliste au quotidien Le Monde où il effectuera toute sa carrière jusqu’en 2010. Éric Fottorino est aussi écrivain – son premier roman autobiographique Rochelle est publié en 1991 – et essayiste, Le Festin de la terre reçoit le Prix du meilleur livre d’économie en 1988. En 2004, il est récompensé par le Prix François Mauriac de l’Académie française pour son roman Caresse rouge. Les romans d’Éric Fottorino questionnent l’identité et les relations adultes/enfants. La figure du père y est souvent présente. Passionné de cyclisme, il a publié en 2008 un Petit éloge de la bicyclette.En 2009, L’homme qui m’aimait tout bas, est un hommage à son père adoptif qui s’est donné la mort un an auparavant. Son dernier roman Questions à mon père, publié en 2010, est le récit d’une rencontre avec son père et sa famille biologiques.

Questions à mon père, Paris : Gallimard, 2010L’homme qui m’aimait tout bas, Paris : Gallimard, 2009Baisers de cinéma, Paris : Gallimard, 2007Korsakov, Paris : Gallimard, 2004Caresse de rouge, Paris : Gallimard, 2004Un territoire fragile, Paris : Stock, 2000Voyage au centre du cerveau, Paris : Stock, 1998Les Éphémères, Paris : Stock, 1997

Christian GAILLYNé en 1943 à Paris. Issu d’une famille modeste, Christian Gailly rêve de devenir aviateur. Myope, ne pouvant donc réaliser ce rêve, il se tourne vers la musique à l’âge de 16 ans. Pendant une dizaine d’années, il se consacre avec ferveur au jazz et au saxophone alto avant de tout abandonner, certain qu’il ne pourra faire de sa passion son métier. Son premier roman Dit-il est publié en 1987 aux éditions de Minuit. Écrivain reconnu, notamment grâce à Nuage rouge (Prix France Culture) et Un soir au Club (Prix du Livre Inter), le style de Christian Gailly laisse apparaître en filigrane son amour pour le jazz. Épurée et minimaliste, l’écriture de Christian Gailly se rapproche de l’oralité, emprunte aux rythmes du jazz, avec répétitions, variations et poésie. L’humour naît à travers des personnages maladroits, entrant avec difficulté dans la vie.Son dernier roman, Lily et Braine paraît aux éditions de Minuit en 2010.

Lily et Braine, Paris : Minuit, 2010Les Oubliés, Paris : Minuit, 2007Dernier amour, Paris : Minuit, 2004Un Soir au Club, Paris : Minuit, 2002Nuage rouge, Paris : Minuit, 2000Les Évadés, Paris : Minuit, 1998L’Incident, Paris : Minuit, 1996Be-Bop, Paris : Minuit, 1993Les Fleurs, Paris : Minuit, 1993Dring, Paris : Minuit, 1992L’Air, Paris : Minuit, 1991

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Jacques GAMBLINNé en 1957 à Granville, Jacques Gamblin découvre à 17 ans le théâtre à travers des stages d’ expression corporelle. Il débute sa carrière au théâtre comme régisseur, travaille dans le secteur de la menuiserie avant de monter sur les planches un peu par hasard. Comédien de théâtre, de cinéma et de télévision, Jacques Gamblin joue pour la première fois au cinéma dans Périgord Noir de Nicolas Ribowski en 1988. Également écrivain, son premier roman Quincailleries est édité en 1992 et, comme ses deux autres romans, sera adapté pour la scène. S’il interprète ses propres textes à la scène, Jacques Gamblin n’est pas auteur de théâtre car l’envie de l’écriture prend toujours chez lui la forme roma-nesque.Son dernier livre Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa reçoit le Grand Prix de Littérature sportive en 2003. Il est adapté à la scène par le metteur en scène Claude Baqué. Jacques Gamblin jouera la pièce près de 150 fois.Fin 2010, Jacques Gamblin joue au cinéma aux côtés de Sara Forestier dans Le Nom des gens de Michel Leclerc.

Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa, Paris : Le Dilettante, 2003 Le toucher de la hanche, Paris : Le Dilettante, 1997Quincailleries, Saints : Le Patio éditeur, 1992

Anne-Marie GARATNée en 1946 à Bordeaux. Après une agrégation de lettres et un D.E.A. de cinéma, Anne-Marie Garat enseigne le cinéma et la photographie à Périgueux, à Paris et sa banlieue. Elle a également été chargée de mission pour l’enseignement du cinéma à l’école auprès de Jack Lang.L’image est un sujet omniprésent et le protagoniste de son premier roman L’Homme de Blaye, édité en 1984, est photographe.En 1988, elle reçoit le Prix François-Mauriac pour L’Insomniaque, le Prix Femina et Renaudot Lycéens en 1992 pour Aden.Dans ses romans, Anne-Marie Garat allie poésie et réalisme, gravité et humour. Elle a publié un essai en 1994, Photos de famille et un album en 1996, conçu avec le photographe Jean-Luc Chapin, Le Bassin d’Arcachon, mer intérieure. Elle a aussi publié de nombreux articles sur l’image dans différentes revues.De 2007 à 2009, elle est présidente de la Maison des écrivains et de la littérature.En 2010, son dernier roman Pense à demain, vient clore la trilogie « Une traversée du siècle » débutée en 2006 avec Dans la main du diable.

Pense à demain, Arles : Actes Sud, 2010Hongrie, Arles : Actes Sud, 2009L’Enfant des Ténèbres, Arles : Actes Sud, 2008Dans la main du diable, Arles : Actes Sud, 2006Une faim de loup, lecture du petit chaperon rouge, Arles : Actes Sud, 2004Dans la pente du toit, Paris : Seuil, 1998

Pascal GARNIERNé en 1949 à Paris, Pascal Garnier quitte l’école à 15 ans et part vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient pendant une dizaine d’années. De retour en France, il se marie, devient

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père et cherche à réaliser son rêve de devenir rockeur. S’il ne fait pas carrière dans la musique, l’écriture de chansons lui donne le goût des mots. Dans les années 80, il publie deux recueils de nouvelles, L’Année sabbatique et Surclassement aux éditions P.O.L. Son premier roman Le Pain de la veille est publié aux éditions L’Entreligne. Parallèlement à ses livres pour adultes, il écrit des romans pour la jeunesse dont le premier Un chat comme moi reçoit le prix de la ville de Bobigny en 1986.Dans ses récits, Pascal Garnier s’intéresse aux petites vies et aux personnages ordinaires auxquels il porte un regard tendre. Poésie existentielle, récits à la lisière du roman noir, parfois proches du fantastique, teintés d’ironie ou de dérision, son écriture se situe « aux marges de » comme ses personnages et lui-même qui se dit « frontalier ».Il a publié plus de soixante livres partagés entre romans, nouvelles et littérature jeunesse.Son dernier roman Le Grand Loin paraît aux éditions Zulma quelques semaines avant son décès en mars 2010.

Le Grand Loin, Paris : Zulma, 2010Lune captive dans un œil mort, Paris : Zulma, 2009La Théorie du panda, Paris : Zulma, 2008Flux, Paris : Zulma, 2005Parenthèse, Paris : Plon, 2004L’A 26, Paris : Zulma, 1999La Solution esquimau, Paris : Fleuve noir, 1996

Laurent GAUDÉNé en 1972 à Paris, Laurent Gaudé étudie les lettres modernes. Passionné de théâtre, il prépare une thèse en études théâtrales avant de se tourner vers l’écriture. En 1997, il publie sa première pièce de théâtre Pluie de cendres aux éditions Tapuscrit. Les années suivantes seront consacrées à l’écriture théâtrale avant que son premier roman Cris soit édité en 2001. En 2002, il écrit deux nouvelles Cendres sur les mains et Le Tigre bleu de l’Euphrate. La même année, il obtient le Prix Goncourt des lycéens et le Prix des libraires pour son roman La Mort du roi Tsongor. En 2004, il reçoit le Prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta qui sera traduit dans 34 langues.Auteur d’un livre pour enfants La Tribu de Malgoumi, Laurent Gaudé a aussi travaillé avec le photographe Oan Kim sur l’édition d’un ouvrage intitulé Je suis le chien pitié.En 2011, est édité son dernier roman Les Oliviers du Négus.

Les Oliviers du Négus, Arles : Actes Sud, 2011Ouragan, Arles : Actes Sud, 2010La Porte des Enfers, Arles : Actes Sud, 2008Dans la nuit Mozambique, Arles : Actes Sud, 2007Eldorado, Arles : Actes Sud, 2006Le Soleil des Scorta, Arles : Actes Sud, 2004Médée Kali, Arles : Actes Sud, 2003Le Tigre bleu de l’Euphrate, Arles : Actes Sud, 2002Cris, Arles : Actes Sud, 2001

Brigitte GIRAUDNée en 1960 à Sidi Bel-Abbès en Algérie où son père effectue son service militaire, Brigitte Giraud grandit en région lyonnaise. Elle suit des études d’anglais et d’allemand, obtient une licence, interrompt sa maîtrise pour raison de santé et part pour un séjour à Londres. De retour en France, elle travaille comme

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libraire, traductrice commerciale, journaliste et critique littéraire. Elle entre ensuite dans l’organisation de la fête du livre de Bron où elle est aujourd’hui programmatrice.À 35 ans, dans le cadre d’un concours, elle envoie une nouvelle qui sera retenue et deviendra plus tard le premier chapitre de son premier roman publié aux éditions Fayard en 1997, La Chambre des parents. En 1999, Nico son deuxième roman est publié aux éditions Stock. La même année, son mari décède dans un accident. Cet événement constituera le sujet du livre À présent édité en 2001. Ce récit marque un tournant décisif dans l’écriture de Brigitte Giraud où la réalité vient rencontrer la fiction. Son écriture à la recherche du mot juste se fait un chemin entre fiction et réel, jouant de la tension de cette rencontre et allant toujours du particulier vers l’universel.En 2007, elle reçoit le Prix Goncourt de la nouvelle pour L’Amour est très surestimé.

Une année étrangère, Paris : Stock, 2009L’amour est très surestimé, Paris : Stock, 2007La Nuit se sauve par la fenêtre, Bordeaux : Pleines pages, 2007J’apprends, Paris : Stock, 2005Marée noire, Paris : Stock, 2004À présent, Paris : Stock, 2001L’Éternité, bien sûr, Paris : L’Harmattan, 1999

Valentine GOBYNée en 1974 à Grasse. Après des études de Sciences-Politiques, Valentine Goby effectue plusieurs voyages humanitaires au Vietnam et aux Philippines. Elle travaille comme chargée de communication jusqu’en 2002 avant de devenir enseignante. La même année, elle est lauréate de la bourse jeune écrivain de la Fondation Hachette.En 2003, elle devient présidente d’un collectif d’écrivains L’écrit du cœur dont l’objectif est de soutenir des actions de solidarité. Des recueils de nouvelles illustrés sont ainsi édités en partenariat avec Gallimard Jeunesse qui reverse les bénéfices à différentes associations telles que Secours populaire ou Sport sans frontière.Professeur de français et de théâtre en collège jusqu’en 2008, Valentine Goby a également été pigiste pour la presse écrite et la télévision.Son activité de romancière est partagée entre littérature jeunesse et adulte.Son sixième roman Des Corps en silence est édité en 2010.

Des Corps en silence, Paris : Gallimard, 2010Qui touche à mon corps je le tue, Paris : Gallimard, 2008Petit éloge des grandes villes, Paris : Gallimard, 2007L’Échappée, Paris : Gallimard, 2007Manuelo de la Plaine, Paris : Gallimard, 2007L’Antilope blanche, Paris : Gallimard, 2005

Vassili GOLOVANOVNé en 1960 à Moscou en Russie, Vassili Golovanov suit des études de journalisme et écrit des articles dans plusieurs magazines russes. Marqué par l’effondrement du communisme et la fin de l’URSS, hésitant à devenir correspondant de guerre, le journaliste et écrivain Vassili Golovanov choisit de rejoindre seul l’île de Kolgouev en 1992 et deux autres fois en 1994 et en 1997. Il part à la rencontre du peuple des Nénets, éleveur de rennes vivant sur cette île située à l’ extrême nord de la Russie, dans le sud-est de la mer de Barents. Accessible uniquement en

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hélicoptère, cette île est comme coupée du reste de la Russie d’aujourd’hui. Quelques années plus tard, Vassili Golovanov don-nera un récit de ces voyages, odyssée poétique et protéiforme entre imaginaire et réalité, entre l’île de Kolgouev et l’espace mental du narrateur. Éloge des voyages insensés est publié en Russie en 2002 et en 2008 en France par les éditions Verdier dans une traduction d’Hélène Châtelain qui recevra le Prix Laure Bataillon 2008 pour la meilleure traduction et le Prix Russophonie en 2009. Ce récit a aussi été sélectionné pour le Prix Nicolas Bouvier en 2008 et a été récompensé en Russie par le Prix Novy Mir.Vassili Golovanov, dont le seul récit traduit aujourd’hui en France est celui-ci, a également publié en Russie un livre sur le mouvement anarchique de Nestor Makhno (leader de l’insurrection anarchiste ukrainienne en 1918) et d’autres récits.

Éloge des voyages insensés, traduit du russe par Hélène Châtelain, Paris : Verdier, 2008

Laurent GRAFFNé à Bonneville en Haute Savoie en 1968, Laurent Graff est un écrivain discret dont on ne sait que peu de chose. Comme il l’exprime lui-même « mes livres n’ont pas besoin de moi ». Dès l’adolescence, il écrit de petits textes, fait de la peinture et de la photographie. En 1998, il publie son premier court roman noir Caravane.Romancier et nouvelliste, Laurent Graff adopte un style concis, une écriture elliptique qui met en valeur les silences et ouvre la porte à l’imaginaire du lecteur. Les personnages de ses récits sont souvent des anti-héros.Il cosigne l’adaptation au cinéma de son roman Voyage, voyages avec le réalisateur Frédéric Pelle. Sous le titre La Tête ailleurs, cette adaptation sort au cinéma à la fin de l’année 2010. La même année, une maison de production américaine acquiert les droits cinématographiques des Jours Heureux.

Selon toute vraisemblance, Paris : Le Dilettante, 2010Il ne vous reste qu’une photo à prendre, Paris : Le Dilettante, 2007 Le Cri, Paris : Le Dilettante, 2006Voyage, voyages, Paris : Le Dilettante, 2005La Vie sur Mars, Paris : Le Rocher, 2003Les Jours heureux, Paris : Le Dilettante, 2001Il est des nôtres, Paris : Le Dilettante, 2000Caravane, Paris : Le Rocher, 1998

Hugo HAMILTONNé en 1953 d’un père irlandais engagé dans le combat nationa-liste et d’une mère immigrée allemande suite à la seconde guerre mondiale, Hugo Hamilton grandit dans les quartiers pauvres de Dublin.Auteur de polars, romans et récits autobiographiques, Hugo Hamilton acquiert une reconnaissance nationale et internationale lors de la sortie de Sang Impur en 2003 en Irlande.Il reçoit le Prix Femina étranger en 2003 en France et le Prix Berto l’année suivante en Italie pour ce roman qui dévoile son enfance dans le Dublin des années 50. Traduit dans une vingtaine de langues, Sang impur est l’un des récits où Hugo Hamilton explore ses thèmes de prédilection, la famille et la quête d’identité. Dans Marin de Dublin, l’auteur met en scène le passage entre l’enfance et l’adolescence où il découvre l’écriture comme une seconde patrie dans un contexte de guerre civile.

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Son dernier roman Hand in the fire a été édité en Irlande en avril 2010.

Comme personne, Paris : Phébus, 2010Triste flic, Paris : Phébus, 2008Le Marin de Dublin, Paris : Phébus, 2007Déjanté, Paris : Phébus, 2006Berlin sous la Baltique, Paris : Phébus, 2005Sang impur, traduit de l’anglais (Irlande) par Katia Holmes, Paris : Phébus, 2004

Charles JULIETNé en 1932 dans l’Ain à Jujurieux, Charles Juliet est élevé par ses parents adoptifs au sein d’un milieu paysan. Juste après sa naissance, sa mère biologique est internée en hôpital psychiatrique où elle décède quelques années plus tard. En 1946, Charles Juliet entre au pensionnat de l’École militaire d’Aix-en-Provence où il souffre de la solitude et de la distance qu’il ressent entre lui et les autres pensionnaires. À 20 ans, il commence des études de médecine qu’il abandonne pour se consacrer à l’écriture. À 23 ans, il découvre la lecture et ressent le besoin vital d’écrire, nécessité qu’il relie lui-même à son his- toire personnelle et que son Journal explore. Pour Charles Juliet, l’acte d’écrire est essentiel pour se rassembler, se connaître, se sortir de pensées suicidaires. Son écriture véhicule une souf-france liée à l’enfance, l’adolescence et évoque la déchirure tout en allant vers une universalité. Il travaille pendant de nombreuses années sur le manuscrit de Journal dont le premier tome sera publié en 1978. Son premier livre Fragments sera publié en 1972. Charles Juliet écrit des poèmes, romans, pièces de théâtre, formes qui s’imposent d’elles-mêmes plus que résultant d’un choix délibéré.L’Année de l’éveil, son premier récit d’inspiration autobiographique connaîtra un large succès et sera adapté très rapidement au cinéma.En 2010, sort le dernier tome de son journal Lumière d’automne, Journal VI, 1993-1996.

Lumière d’automne, Journal VI, 1993-1996, Paris : P.O.L, 2010Sagesse et blessures - Réflexions sur l’Ecclésiaste et Tchouang-tseu, Montrouge : Bayard, 2009Au pays du long nuage blanc, Paris : P.O.L, 2005Bribes pour un double, Paris : Arfuyen, 2001Rencontres avec Samuel Beckett, Paris : P.O.L, 1999Giacometti, Paris : P.O.L, 1996Lambeaux, Paris : P.O.L, 1995Dans la lumière des saisons, Paris : P.O.L, 1991Rencontres avec Bram van Velde, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 1973

Jean-François KERVÉANNé en 1962 à Paris, Jean-François Kervéan est journaliste, chroni-queur littéraire et écrivain. En 1994, il reçoit le Prix du premier roman pour La Folie du moment. Deux ans plus tard, c’est le Prix Renaudot des lycéens qui récompense L’Ode à la Reine.Jean-François Kervéan est également connu pour avoir été le co-auteur de biographies de Michel Drucker, Loana et Hervé Villard. Il vit actuellement entre Paris et Moscou.

Rappelle-moi, co-écrit avec Michel Drucker, Paris : Robert Laffont, 2010

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Une saison chez Mickey, Paris : Fayard, 2008Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?, co-écrit avec Michel Drucker, Paris : Robert Laffont, 2007Vingt fois toi et moi, Paris : Pauvert, 1999L’Ode à la Reine, Paris : Calmann-Lévy, 1996La Folie du moment, Paris : Calmann-Lévy, 1994

Abdelattif LAÂBISupposé né en 1942 à Fès au Maroc, Abdelattif Laâbi entre à l’école franco-musulmane puis à l’Université de Rabat où il étudie la littérature française.En 1963, il participe à la création du théâtre universitaire marocain. Il enseigne le français au lycée de Rabat. En 1966, il fonde avec Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissaboury la revue Souffles et en devient directeur. Revue poétique posant une réflexion autour de questions de société, d’économie, du domaine culturel et politique, Souffles fédère de nombreux intellectuels et génère un bouleversement du champ littéraire maghrébin. Cette revue militante se radicalisera rapidement ce qui impliquera son interdiction en 1972. La même année, Abdellatif Laâbi, un des fondateurs du mouvement d’extrême gauche clandestin Ilal-Amam, est arrêté. Il sera incarcéré pendant plus de huit années durant lesquelles il continuera d’écrire de nombreux poèmes et lettres. Sorti de prison en 1980, il raconte son expérience carcérale dans Le Chemin des ordalies. En 1985, il s’installe en France.Abdellatif Laâbi, romancier, poète, traducteur en langue française pour des poètes arabes principalement, publie en 1970 une anthologie des poètes palestiniens.En 2001, son recueil de poèmes L’Étreinte du monde donne lieu à l’enregistrement d’un CD avec le poète Bernard Ascal.

Tous les déchirements in Œuvre poétique – tome 1, Paris : La Différence, réédité en 2010 Le Livre imprévu, Paris : La Différence, 2010Le Chemin des ordalies, Paris : La Différence, 2003L’Automne promet, Paris : La Différence, 2003Les Fruits du corps, Paris : La Différence, 2003L’Étreinte du monde, Paris : La Différence, 2001Les Rêves sont têtus. Écrits politiques, Paris : Paris-Méditerranée, 2001 Discours sur la colline arabe, Paris : L’Harmattan, 1985Sous le baillon, le poème – Écrits de prison, 1972-1980, Paris : L’Harmattan, 1981

Dany LAFERRIÈRENé en 1953 à Haïti, Dany Laferrière, de son vrai nom Windsor Kléber Laferrière, est confié à sa grand-mère à l’âge de 4 ans. Sa mère craint les représailles du gouvernement dictatorial de François Duvalier ; son père, maire de Port-au-Prince puis sous-secrétaire d’État au commerce, opposant au régime, s’exile. Dany Laferrière ne rejoindra ses parents qu’à l’âge de 11 ans. Après ses études, il devient chroniqueur culturel à la radio. En 1976, il fuit son pays, les coups d’états de la famille Duvalier et les massacres pour rejoindre Montréal. Jusqu’en 1985, il travaille à l’usine avant la parution de son premier livre, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, qui remporte un important succès et sera traduit en plusieurs langues. Quatre ans plus tard, son roman sera adapté pour le cinéma par le réalisateur Jacques Benoît. Les neuf romans qui suivront feront partie de ce qu’il

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nomme lui-même son « autobiographie américaine ».Journaliste, chroniqueur pour la télévision, écrivain, Dany Laferrière a également travaillé pour le cinéma et notamment sur l’adaptation de son roman pour le grand écran, Le Goût des jeunes filles. Il a également écrit le scénario et réalisé Comment conquérir l’Amérique en une nuit.Il est l’auteur de deux livres jeunesse : Je suis fou de Vava et La fête des morts.En 2009, son roman L’Énigme du retour reçoit le Prix Médicis et le grand Prix du livre de Montréal. Ce roman autobiographique est le récit de son retour à Haïti où il revient après trente ans pour enterrer son père qu’il n’a pas revu depuis son exil.

L’Énigme du retour, Paris : Grasset, 2009Je suis un écrivain japonais, Paris : Grasset, 2008Vers le Sud, Paris : Grasset, 2006Le Goût des jeunes filles, Paris : Grasset, 2005L’Odeur du café, Paris : Le Rocher/Le Serpent à plumes, 2001La Chair du maître, Paris : Le Rocher/Le Serpent à plumes, 2000

Camille LAURENSNée en 1957 à Dijon, Camille Laurens est agrégée de lettres. Elle enseigne en Normandie puis au Maroc de 1984 à 1996.Son premier roman Index est édité en 1991 et ouvre le premier volet d’une tétralogie. En 1995, elle se fait connaître auprès du grand public avec la parution de Philippe, roman ouvrant la voie à l’exploration autobiographique à travers le récit de son accouchement et la mort de son premier bébé.En 2000, Camille Laurens reçoit le Prix Femina et le Prix Renaudot lycéens pour son roman Dans ces bras-là.De 2001 à 2002, Camille Laurens tient une chronique hebdo-madaire dans le journal L’Humanité. Elle publie en 2003 un livre intitulé Le Grain des mots qui regroupe une cinquantaine de ses chroniques qui traduisent son amour pour la langue et sa nécessité de toujours trouver le mot juste.De 2005 à 2006, elle tient aussi une chronique sur France Culture mettant à nouveau les mots au cœur de l’émission.Également essayiste, le prix Cioran lui est attribué en 2005 pour son livre Encore et toujours.Romance nerveuse, édité en 2010, est une introspection fictive et personnelle à la fois.

Romance nerveuse, Paris : Gallimard, 2010Tissé par mille, Paris : Gallimard, 2008Ni toi, ni moi, Paris : P.O.L, 2006Quelques-uns, Paris : P.O.L, 2003L’amour, roman, Paris : P.O.L, 2003Dans ces bras-là, Paris : P.O.L, 2000

Iain LEVISONNé en 1963 à Aberdeen en Écosse. En 1971, Iain Levison arrive aux États-Unis. Il grandit à Philadelphie et obtient une licence de lettres avant de s’engager dans l’armée en Angleterre où il apprend l’allemand et l’espagnol. Il n’y reste que peu de temps et retourne à Glasgow qu’il quitte après quelques mois de chômage. De retour aux États-Unis, il se déplace au gré des emplois précaires qu’il trouve. Cette expérience de travailleur itinérant, Iain Levison la raconte à la première personne dans Tribulations d’un précaire. Ce court récit autobiographique retrace le parcours de ses dix dernières années où il effectua quarante-deux petits boulots différents.

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Son premier roman Un petit boulot, comme son dernier Trois hommes, deux chiens et une langouste, sont centrés sur la question de l’emploi et de la précarité aux États-Unis.Iain Levison vit actuellement en Caroline du Nord à Raleigh où il travaille sur des chantiers.

Trois hommes, deux chiens et une langouste, Paris : Liana Levi, 2009Tribulations d’un précaire, traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzalez-Battle, Paris : Liana Levi, 2007Une canaille et demie, Paris : Liana Levi, 2006Un petit boulot, Paris : Liana Levi, 2003

Jean-Marc LOVAYNé en 1948 à Sion en Suisse, Jean-Marc Lovay quitte l’école à 16 ans avec le projet de partir vers l’Asie. Grand lecteur, autodidacte, apprenti photographe, Jean-Marc Lovay est un marcheur et un voyageur. Il part en 1967 en Inde et dans différents pays asiatiques et en revient deux ans plus tard avec un regard critique sur l’ Occident. Jean-Marc Lovay se retire à la montagne, vit des boutons en bois qu’il fabrique et des fromages qu’il vend grâce à son troupeau de chèvres. Il travaille de temps en temps à la radio ou pour différents journaux et reprend régulièrement la route des voyages.Ses premiers livres, récits initiatiques marqués par son expérience de voyageur en Orient, imposent un style qui met en valeur la musicalité et la poésie des mots. Son œuvre se tourne vers des questionnements sans réponses déterminées, où les mots et la langue sont eux-mêmes interrogés au sein d’un univers poétique et engagé.Récompensé par de nombreux prix, il reçoit en 2010 le Prix Lipp en Suisse pour son dernier roman, Tout là-bas avec Capolino.

Tout là-bas avec Capolino, Carouge-Genève : Zoé, 2009Aucun de mes os ne sera troué pour servir de flûte enchantée, Carouge-Genève : Zoé, 2009La Tentation de l’Orient. Lettres autour du monde, Carouge-Genève : Zoé, 2002Le Convoi du colonel Fürst, Carouge-Genève : Zoé, 2002Un soir au bord de la rivière, Carouge-Genève : Zoé, 1990Polenta, Paris : Gallimard, 1980Les Régions céréalières, Paris : Gallimard, 1976

Zachary MASONNé en 1974 à Silicon Valley aux États-Unis, Zachary Mason étudie à l’Université de Brandeis dans le Massachusetts où il soutient une thèse scientifique. Informaticien spécialisé en intelligence artificielle, Zachary Mason commence par écrire de petites formes avant que paraisse son premier roman en 2008.Les Chants perdus de l’Odyssée est composé de quarante- quatre chants qui sont autant de variations des récits homériques. Écrit le soir après le travail, le week-end et pendant les vacances, ce roman remporte plusieurs récompenses et en premier lieu celle qui permettra à son auteur de le faire publier en 2008 par la maison d’édition Starcherone Books.Zachary Mason parle de la littérature au même titre qu’une branche des sciences gouvernée par des lois mathématiques. Il vit actuellement en Californie où il travaille dans une entreprise d’informatique.

Les Chants perdus de l’Odyssée, traduit de l’anglais (États-Unis) par Bernard Hœpffner, Paris : Jacqueline Chambon éditions, 2010

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Richard MILLETNé en 1953 à Viam dans le Limousin, Richard Millet passe une partie de son enfance au Liban. Enseignant en lettres pendant de nombreuses années, son premier récit qui s’intitule L’Invention du Corps de Saint Marc et dont le cadre est le Liban, paraît en 1983. À travers ses livres, Richard Millet évoque sa terre natale et le pays d’adoption dans lequel il a passé plusieurs années. Six épopées corréziennes traversent son œuvre dont Ma Vie parmi les ombres, l’un de ses romans les plus autobiogra- phiques, qui est édité en 2003. Écrivain de romans, de récits, de recueils de nouvelles et d’ essais, Richard Millet est l’auteur d’ une quarantaine de livres. Il est aussi membre du comité de lecture chez Gallimard.Richard Millet est un amoureux de la langue française et l’ exprime à travers romans et essais ; en 1994, il obtient le Prix de l’essai de l’Académie Française pour Le Sentiment de la langue.Pianiste régulier, si Richard Millet ne devient pas compositeur, l’univers musical reste omniprésent dans son quotidien et dans son écriture jusqu’à rythmer la prose de certains de ses écrits.En 2007, il publie un pamphlet sur la littérature française actuelle, Désenchantement de la littérature.

Cinq chambres d’été au Liban, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2010L’Enfer du roman – réflexions sur la postlittérature, Paris : Gallimard, 2010Brumes de Cimmérie, Paris : Gallimard, 2010La Confession négative, Paris : Gallimard, 2009L’Opprobre – Essai de démonolgie, Paris : Gallimard, 2008Petit éloge d’un solitaire, Paris : Gallimard, 2007Musique secrète, Paris : Gallimard, 2004Pour la musique contemporaine – Chroniques discographiques, Paris : Fayard, 2004Ma Vie parmi les ombres, Paris : Gallimard, 2003

Richard MORGIÈVENé en 1950, Richard Morgiève est orphelin à l’âge de 13 ans. En 1957, sa mère décède d’ un cancer et quelques années plus tard son père se suicide ne supportant pas la mort de sa femme.Richard Morgiève commence par exercer différents petits boulots avant de se consacrer à l’écriture. Il débute par le roman policier dont le premier, Allez les verts, est publié en 1980. Suivront quatre autres romans policiers avant qu’ il ne se lance dans ce qu’ il a toujours eu envie d’écrire, des romans, et publie en 1987 Des femmes et des boulons. L’année suivante est édité Un petit homme de dos, le livre par lequel il se dit être entré en littérature. Roman alliant souvenirs d’enfance, mettant en scène un père aux allures du sien et un univers issu de son imaginaire, Un petit homme de dos n’est pas à proprement parler un roman autobiographique. Mais dans l’œuvre de Richard Morgiève, l’enfance et l’adolescence meurtries, marquées par la mort, se déroulent comme un fil rouge. Il s’attache à la justesse des mots tout en transmettant la mémoire de sa famille pour donner sens à une jeunesse dévastée.Richard Morgièvre écrit aussi des pièces de théâtre, a publié un livre de littérature jeunesse, s’est engagé dans l’écriture scéna-ristique et est comédien pour le cinéma et la télévision.En 2005, il reçoit le Prix Wepler-Fondation La Poste pour son roman Vertig.

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Mouton, Paris : Carnets Nord, 2010Cheval, Paris : Denoël, 2009Miracles et légendes de mon pays en guerre, Paris : Verticales, 2007Vertig, Paris : Denoël, 2005Mon petit garçon, Paris : Joëlle Losfeld, 2002Legarçon, Paris : Calmann-Lévy, 1997Mon beau Jacky, Paris : Calmann-Lévy, 1996Sex vox dominam, Paris : Calmann-Lévy, 1995

Haruki MURAKAMINé en 1949 à Kyoto au Japon, Haruki Murakami grandit dans la ville de Kobé. Durant son enfance, il découvre la littérature et la musique américaines qui auront une influence fonda- mentale sur son travail d’ écrivain. Il étudie à l’Université Waseda de Tokyo puis travaille dans un magasin de musique. En 1974, il ouvre un club de jazz à Tokyo avant de se consacrer à l’écriture.Il traduit les œuvres de John Irving, Tim O’Brien, Raymond Carver et de Francis Scott Fitzgerald pour le plaisir. Son premier roman est publié au Japon en 1979. Il commence à rédiger Écoute le chant du vent tout d’abord en anglais avant de l’écrire en japonais.En 2009, son dernier roman 1Q84, est vendu à plus d’un million d’exemplaires en deux semaines. En 1987, avec Ballade de l’impossible qui reçoit un succès international, ce sont neuf millions d’exemplaires qui seront vendus. En 2010, le réalisateur japonais Tran Anh Hung adapte ce roman au cinéma.

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, Paris : 10/18, 2011Sommeil, Paris : Belfond, 2010Saules aveugles, femme endormie, traduit du japonais par Hélène Morita, Paris : Belfond, 2008La Ballade de l’impossible, Paris : Belfond, réédition 2007 Danse, danse, danse, Paris : Seuil/Points, 2004La Fin des temps, Paris : Seuil, réédition 2001

Ito NAGANé en 1957 en France, Ito Naga est astrophysicien. En 2006, il publie son premier livre Je sais aux éditions Cheyne, dont la cinquième édition paraît en 2010. Son deuxième livre Iro mo ka mo, la couleur du parfum est éga-lement publié dans cette maison d’édition.Ito Naga écrit régulièrement dans la revue italienne Sud.

Iro mo ka mo, la couleur et le parfum, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne éditeur, 2010Je sais, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne éditeur, 2006

Yoko OGAWANée en 1962 au Japon, Yoko Ogawa est issue d’une famille aisée. Dès l’adolescence, elle manifeste un goût prononcé pour la littérature et la poésie japonaises, découvre le Journal d’Anne Franck qui la marque profondément et compose quelques poèmes. Yoko Ogawa étudie la littérature à l’Université Waseda de Tokyo où Haruki Murakami, son écrivain préféré, fut également étudiant. C’est grâce à cet auteur qu’elle découvre la littérature étrangère et notamment les écrivains qui ont influencé ce dernier : F. Scott Fitzgerald, Truman Capote, Tim O’Brien, Raymond Carver. Elle se consacre à l’écriture à partir de 1986. Elle est remarquée dès la parution en 1988 de son premier livre, La

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Désagrégation du papillon, pour lequel elle reçoit le Prix Kaien. En 1991, elle est récompensée par le Prix Akutagawa pour La Grossesse. Certains de ses romans ont été adaptés au cinéma comme L’Annulaire et La Formule préférée du professeur.Elle écrit aussi des nouvelles et des essais.

Les Tendres plaintes, Arles : Actes Sud, 2010Cristallisation secrète traduit du japonais par Rose-Marie Makino, Arles : Actes Sud, 2009La Marche de Mina, Arles : Actes Sud, 2008Les Paupières, Arles : Actes Sud, 2007Amour en marge, Arles : Actes Sud, 2005Hôtel Iris, Arles : Actes Sud, 2000La Grossesse, Arles : Actes Sud, 1997

Véronique OLMINée en 1962, Véronique Olmi débute sa carrière au théâtre en tant qu’assistante à la mise en scène après avoir suivi des études d’art dramatique. Ses premiers écrits sont des pièces de théâtre. En 1998, elle est remarquée grâce à la mise en scène par Jacques Lassalle de sa pièce Chaos à Avignon. Elle publie son premier recueil de nouvelles Privée.Son premier roman Bord de mer est édité en 2001 aux éditions Actes Sud.Pendant trois ans, elle dirige le comité de lecture du Théâtre du Rond Point. Elle a produit et animé une émission « C’est entendu » sur France Culture.

Cet été-là, Paris : Grasset, 2011Le Premier amour, Paris : Grasset, 2010La Promenade des Russes, Paris : Grasset, 2008La Petite fille aux allumettes, Paris : Stock, 2004Numéro Six, Arles : Actes Sud, 2002Privée, Paris : L’Arche, 2002Bord de mer, Arles : Actes Sud, 2001

Ludmila OULITSKAÏANée en 1943 dans le Sud de l’Oural, Ludmila Oulitskaïa grandit à Moscou. Étudiante en biologie, elle obtient une chaire de génétique qui lui sera retirée par les autorités soviétiques qui la condamnent pour aide à la production et diffusion de documents de réseaux clandestins.En 1970, elle devient conseillère littéraire pour le théâtre juif de Moscou. Elle traduit de la poésie, écrit des pièces de théâtre, des scénarios et se consacre exclusivement à la littérature à partir du début des années 80. Elle ne sera publiée dans son propre pays qu’à partir du démantèlement de l’URSS. En France, la maison d’édition Gallimard publie en 1993 son premier recueil de nouvelles Les Pauvres parents. En 1996, elle reçoit le Prix Médicis étranger pour son roman Sonietchka.En 2005, Ludmila Oulitskaïa publie son premier livre pour enfants Le Miracle des choux.

Les Sujets de notre tsar, Paris : Gallimard, 2010Daniel Stein, interprète, Paris : Gallimard, 2008Mensonges de femmes, traduit du russe par Sophie Benech, Paris : Gallimard, 2007Le Cas du docteur Koukotski, Paris : Gallimard, 2003De joyeuses funérailles, Paris : Gallimard, 1999Médée et ses enfants, Paris : Gallimard, 1998Sonietchka, Paris : Gallimard, 1996

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Orhan PAMUKNé en 1952 à Istanbul en Turquie, Orhan Pamuk étudie l’architecture puis obtient le diplôme de journaliste, métier qu’il n’exercera pas.À 23 ans, il décide de se consacrer à l’écriture pour devenir romancier. Sept ans plus tard, son premier roman Cevdet Bey Ve Oğulları est édité en Turquie.En 1985, il part pour un séjour de trois ans aux États-Unis en tant qu’écrivain invité par l’Université Columbia de New-York.Orhan Pamuk a reçu de nombreux prix pour ses livres dont le Prix Médicis étranger en 2005 pour Neige. En 2006, il reçoit le Prix Nobel de littérature.Ces romans sont aujourd’hui traduits dans près de 50 langues à travers le monde.Orhan Pamuk, engagé contre la politique de son pays, est considéré comme un citoyen contestataire par le gouvernement turc. En 2005, il dénonce dans un magazine suisse le génocide arménien et kurde non reconnu par la Turquie. À partir de 2007, il partage sa vie entre les États-Unis et la Turquie où il vit sous protection de gardes du corps.

Le Musée de l’innocence, Paris : Gallimard, 2011D’autres couleurs, Paris : Gallimard, 2009Istanbul, Paris : Gallimard, 2007Neige, Paris : Gallimard, 2005Mon nom est Rouge, Paris : Gallimard, 2001La Vie nouvelle, traduit du turc par Münevver Andaç, Paris : Gallimard, 1999Le Château blanc, Paris : Gallimard, 1996Le Livre noir, Paris : Gallimard, 1994

Ishmaël REEDNé en 1938 dans le Tennessee aux États-Unis, Ishmaël Scott Reed suit des études à l’Université de Buffalo. Adolescent, il tient une chronique de jazz dans un hebdomadaire. En 1965, il s’installe à New York et participe à la création d’un journal underground, East Village Other, qui obtient une reconnaissance nationale. La même année, il organise le Festival of Negro Art et en 1967, son premier roman, The Free-Lance Pallbearers, est publié. L’année suivante il commence l’enseignement à l’université.Poète, romancier et essayiste, Ishmaël Reed s’illustre à travers une écriture fortement influencée par la musique de la Nouvelle-Orléans, marquée par le surréalisme et la satire sociale.Il est le co-fondateur et éditeur à la Yardbird Publishing Company.Son roman, Mumbo Jumbo est édité aux États-Unis en 1972 et est le seul à être traduit en France actuellement.

Mumbo Jumbo, traduit de l’anglais (États-Unis) par Gérard-Henri Durand, Paris : Éditions de l’Olivier, 1998

Valérie ROUZEAUNée en 1967 à Cosne-sur-Loire dans la Nièvre, Valérie Rouzeau est titulaire d’une maîtrise de traduction. Elle termine son cursus en proposant la traduction d’un recueil inédit de poèmes de Sylvia Plath qui sera édité dans la collection Poésie Gallimard. Valérie Rouzeau est traductrice et poète ; ses poèmes paraissent tout d’abord dans des revues. Elle est remarquée lors de la publication de ses deux premiers livres Pas Revoir et Neige rien.

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Pas Revoir, épuisé moins d’un an après sa parution, est réédité l’année suivante, en 2000. Valérie Rouzeau intervient régulièrement dans des écoles, anime des ateliers, participe à des rencontres littéraires et fait aussi des lectures à voix haute de ses propres poèmes. Hormis la poète Sylvia Plath, Valérie Rouzeau traduit de l’anglais les poètes William Carlos Williams et Ted Hughes. Elle est également la traductrice de la biographie de Sylvia Plath écrite par Diane Middlebrook, consacrée à son mariage avec Ted Hughes.En 2003, elle publie une monographie de Sylvia Plath intitulée Un galop infatigable. Valérie Rouzeau est par ailleurs rédactrice en chef de la revue de poésie Dans la lune créée en 2004 avec Michel Fréard, directeur du Centre de création pour l’enfance et de la Maison de la poésie de Tinqueux.

Pas revoir suivi de Neige rien, Paris : La Table ronde, 2010Quand je me deux, Cognac : Le Temps qu’il fait, 2009Récipients d’air, Cognac : Le Temps qu’il fait, 2005Valérie Rouzeau lit ses poèmes, Cognac : Le Temps qu’il fait, 2003Va où, Cognac : Le Temps qu’il fait, 2002Neige rien, Draguignan : Unes éditions, 2000

Asaf SCHURRNé en 1976 à Jérusalem en Israël, Asaf Schurr y étudie la philosophie et le théâtre.Il intègre la rédaction d’un magazine et d’un site internet. Il est depuis traducteur, journaliste et critique littéraire. En 2007 en Israël, il reçoit pour son livre Amram le Prix du Ministère de la Culture et le Prix Bernstein, prix décerné par un groupement d’éditeurs. L’année suivante, il est récompensé par le Prix Levy Eshkol pour Motti, sa chienne de vie, le seul de ses romans à être traduit en français, allemand, anglais et italien. En 2009, il édite son troisième roman, Sigal.

Motti, sa chienne de vie, traduit de l’hébreu par Guy Séniak, Arles : Actes Sud, 2010

Luis SEPULVEDANé en 1949 à Ovalle dans le nord du Chili, il fait partie de l’escorte du Président Salvadore Allende jusqu’au coup d’État d’Augusto Pinochet en 1973. Luis Sepulveda est emprisonné pour conspiration et trahison. Il sera libéré en 1977 grâce à l’intervention d’Amnesty International. Il voit sa peine transformée en une condamnation d’exil forcé vers la Suède. Il n’ira pas en Suède mais s’arrêtera en Argentine, arpentera l’Amérique latine et deviendra combattant dans les brigades de Simon Bolivar.En 1982, il arrive en Europe et s’installe en Allemagne où il devient routier puis journaliste de guerre pour le journal Der Spiegel. Il vivra à Paris puis en Espagne où il réside actuellement.En 1992, est publié son roman Le Vieux qui lisait des romans d’amour qui est traduit dans plus de 35 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires en France.Les protagonistes de ses romans sont souvent des militants, des exilés et à travers ses récits, Luis Sepulveda traverse l’histoire, les conflits d’Amérique latine, la dictature de Pinochet, tout en rendant hommage aux poètes et écrivains du XXe siècle.En 2009, il tient une chronique mensuelle dans le journal La Montagne.

L’Ombre de ce que nous avons été, Paris : Métailié, 2010

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La Lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli, traduit de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg, Paris : Métailié, 2009Une sale histoire, Paris : Métailié, 2005La Folie de Pinochet, Paris : Métailié, 2003Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre, Paris : Métailié, 1998Le Neveu d’Amérique, traduit de l’espagnol (Chili) par François Gaudry, Paris : Métailié, 1996Un nom de torero, Paris : Métailié, 1994Le Monde du bout du monde, Paris : Métailié, 1993

Jean-Pierre SPILMONTNé en 1937 à Vendôme, l’écrivain Jean-Pierre Spilmont vit en Savoie. Auteur de recueils de poèmes, nouvelles, documentaires, essais, pièces de théâtre et romans, Jean-Pierre Spilmont a écrit à ce jour une vingtaine de livres.Dans ses documentaires, il décrit passionnément la Savoie où il réside, région qu’il met en scène et dépeint au cœur du XIVe siècle dans son roman La Traversée des terres froides.Il a participé à de nombreuses résidences d’auteur notamment à La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon et dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Il a reçu de nombreux prix pour son œuvre. En 1986, il reçoit le Prix du Livre de la société des gens de lettres pour son livre Jacques Balmat dit « Mont-Blanc ».Il a aussi été producteur et auteur de pièces dramatiques pour France Culture et la Radio Suisse Romande.

Transsibérie blues escales poétiques, Poisy : La Main multiple, 2010Sébastien, Lyon : La Fosse aux ours, 2010Une saison flamande, Coaraze : L’Amourier, 2009Jacques Balmat dit « Mont-Blanc », Chamonix : Guérin éditions, 2003Soleils nomades, Vénissieux : La Passe du Vent, 2001Lumière des mains, Sainte-Anastasie : Cadex, 2001Avis, vies de tempête, Vénissieux : La Passe du Vent, 2001Un soir seulement, c’est bien peu, Poisy : La Main multiple, 2000Toro, Sainte-Anastasie : Cadex, 1999Lisières, Mortemart : Rougerie éditions, 1970

Jean TEULÉNé en 1953 à Saint-Lô en Normandie, Jean Teulé grandit à Arcueil en Île-de-France. Jean Teulé est vite repéré pour ses talents de dessinateur et c’ est grâce à son professeur d’arts plastiques qu’il évite la filière mécanique-auto qu’on lui préconisait et qu’il ne souhaitait pas intégrer. Il réussit le concours d’entrée de l’École d’art de la rue Madame puis devient dessinateur et scénariste de bandes dessinées.Il débute à la télévision dans des émissions comme L’Assiette anglaise de Bernard Rapp et Nulle part ailleurs.En 1991, encouragé par une éditrice des éditions Julliard, il commence à écrire et publie son premier roman Rainbow pour Rimbaud. Cinq ans plus tard, il l’adapte lui-même au cinéma.Il se consacre actuellement à l’écriture.

Mangez-le si vous voulez, Paris : Julliard, 2009 Le Montespan, Paris : Julliard, 2008Le Magasin des suicides, Paris : Julliard, 2007Je, François Villon, Paris : Julliard, 2006Gens de France et d’ailleurs, Paris : Ego comme X, 2005Ô Verlaine, Paris : Julliard, 2004Les Lois de la gravité, Paris : Julliard, 2003 Longues peines, Paris : Julliard, 2001

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Pacôme THIELLEMENTNé en 1975 à Paris, Pacôme Thiellement débute sa carrière dans le milieu de la bande dessinée. À 13 ans, il dirige le fanzine Réciproquement jusqu’en 1991 avec la majeure partie des dessinateurs qui créeront quelques années plus tard la maison d’édition de bandes dessinées L’Association. En 1987, il crée la revue Spectre avec un groupe d’amis, revue d’art et de littérature qui sera éditée jusqu’en 1991.Passionné de bande dessinée, de pop-musique et de cinéma, Pacôme Thiellement trouvera dans l’écriture le mode d’expression qui lui convient le mieux. Et pour trouver un équilibre à la solitude créée par l’écriture, il partage également sa vie avec la réalisation de films expérimentaux avec son collaborateur Thomas Bertay, créateur de la maison de production Sycomore.Il est l’auteur de six essais, dont le dernier, Les mêmes yeux que Lost, paraît en 2011.Critique, il écrit dans les revues Rock & Folk et Chronic’art. Depuis 1998, Pacôme Thiellement s’exprime également à travers son blog « Ici bas - La guerre totale ». Il y publie des textes n’ayant pas vocation à être édités ainsi que des archives d’autres auteurs.

Les mêmes yeux que Lost, Paris : Léo Scheer, 2011La main gauche de David Lynch - Twin Peaks et la fin de la télévision, Paris : PUF, 2010Cabala - Led Zeppelin occulte, Paris : Hoëbeke, 2009L’homme électrique - Nerval et la vie, Paris : Musica Falsa, 2008Mattt Konture, Paris : L’Association, 2006Économie Eskimo - Le rêve de Zappa, Paris : Musica Falsa, 2005Poppermost. Considérations sur la mort de Paul McCartney, Paris : Musica Falsa, 2002

Kim THUYNée en 1968 à Saigon au Vietnam, Kim Thúy est issue d’une famille aisée. À 10 ans, elle quitte son pays natal avec sa famille pour fuir la répression du régime du Têt, installé au pouvoir depuis 1975. Avant l’arrivée finale au Canada, la famille embarque dans la cale d’un bateau et se retrouve avec deux mille autres réfugiés dans un camp en Malaisie. À Québec, ses parents acceptent toutes sortes de boulots et doivent s’adapter à un mode de vie complètement différent. Kim Thúy ainsi que ses frères étudient à l’Université de Montréal. Elle suit des cours de linguistique, de traduction et de droit. Elle travaille comme couturière et caissière pendant ses études. Puis traductrice, interprète, elle tient également un restaurant, devient chroni-queuse culinaire et avocate.Son premier livre Ru est édité en 2009 au Canada et l’année suivante en France. Dans ce roman resserré, la part autobiographique se retrouve dans la retranscription d’un parcours atypique qui conduit la protagoniste du Vietnam au Canada, de sa langue maternelle à l’apprentissage du français et de l’anglais. En France, Kim Thúy obtient le Prix RTL-Lire pour ce premier roman.

Ru, Paris : Liana Levi, 2010

David VANNNé en 1966 sur l’ île Adak en Alaska, David Vann a 13 ans lorsque son père se suicide.Étudiant à l’Université de Stanford et de Cornell aux États-Unis, il s’intéresse à la littérature médiévale anglaise.

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Capitaine de voiliers en Turquie et dans les Caraïbes, cons- tructeur de bateaux, David Vann entreprend l’écriture de son premier livre centré sur la nécessité de s’exprimer sur le suicide de son père. Il mettra près de dix ans à écrire Sukkwan Island qui sera édité douze ans plus tard grâce à un concours de nouvelles qu’il remporte. Son premier éditeur, une petite maison d’édition universitaire, lui permettra de vendre 800 exemplaires. Mais c’est grâce à un article élogieux du New York Times que l’éditeur HarperCollins rééditera le livre lui assurant son premier vrai succès. Il parait ensuite en Angleterre avant d’être traduit en France en 2010. David Vann reçoit le Prix Médicis étranger 2010, ainsi que le Prix des lecteurs de l’Express et le Prix de la Maison du livre de Rodez.Il vit en Californie et enseigne à l’Université de San Fransisco. Il continue de travailler sur la construction de son dernier catamaran en vue de faire le tour du monde.Il est également l’auteur de nouvelles non traduites en France.

Sukkwan Island, traduit de l’anglais (États-Unis) par Laura Derajinski, Paris : Gallmeister, 2010

Tanguy VIELNé en 1973 à Brest, Tanguy Viel y passe les douze premières années de sa vie avant de rejoindre le département du Cher. Ce déménagement, ressenti comme une chute sociale, est une rupture avec un monde bourgeois très protecteur. La Bretagne sera une terre d’inspiration mythifiée, paradis perdu relié à l’enfance, présente dans de nombreux livres dont Paris-Brest, paru en 2009. Tanguy Viel entame des études de droit à l’Université de Tours mais les abandonne rapidement. C’est en fréquentant le milieu culturel tourangeau qui le soutient dans sa démarche que Tanguy Viel se lance dans l’écriture. L’écrivain François Bon apportera le premier manuscrit de Tanguy Viel aux éditions de Minuit. Si celui-ci n’est pas publié, Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit, l’encouragera dans son travail et Le Black Note paraîtra en 1998. Dans ses livres, nombreux sont les personnages inspirés de sa vie et les éléments tirés de sa biographie. En 2003, il est résident à la Villa Médicis et en 2009 au Triangle à Rennes où il publiera mensuellement, sous forme de feuilleton, Top Ten, digression à partir des dix films préférés de son protagoniste. Hitchcock, par exemple, publié aux éditions Naïve, fait écho à ce travail mené en résidence, reprenant le principe des dix films préférés. En 2010, le réalisateur Gabriel Le Bomin adapte son roman Insoupçonnable avec pour interprètes Charles Berling et Laura Smet.

Hitchcock, par exemple, Paris : Naïve, 2010Paris-Brest, Paris : Minuit, 2009Insoupçonnable, Paris : Minuit, 2006Maladie, Paris : Inventaire/Invention, 2002L’Absolue perfection du crime, Paris : Minuit, 2001Cinéma, Paris : Minuit, 1999Le Black Note, Paris : Minuit, 1998

Gao XINGJIANNé en 1940 à Ganzhou en Chine, Gao Xing jian est diplômé de français de l’Institut des langues étrangères de Pékin. Il exerce tout d’abord les métiers d’interprète et de traducteur avant de devenir un écrivain reconnu dans son pays dans les

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années 80. Auteur de plusieurs pièces de théâtre qui seront jouées à Pékin, Gao Xing jian subit la censure du régime communiste et part s’installer en France à partir de 1988. Romancier, essayiste, metteur en scène, réalisateur, il est également reconnu en tant que peintre, notamment pour son travail à l’encre de Chine sur papier de riz.En 1990, son roman La Montagne de l’âme, est édité à Taiwan et cinq ans plus tard, traduit et publié en France.En 2000, il obtient le Prix Nobel de littérature.En 2010, il participe à l’exposition « L’Ombre des mots » avec Günter Grass, artiste pluridisciplinaire également, au musée Würth France Erstein près de Strasbourg.

Le Témoignage de la littérature, Paris : Seuil, 2004Le Livre d’un homme seul, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 2001 Pour une autre esthétique, Paris : Flammarion, 2001La Montagne de l’âme, traduit du mandarin par Noël et Liliane Dutrait, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 2000Une canne à pêche pour mon grand-père, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 1997

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Münevver ANDAÇTraductrice du turc, Münevver Andaç fut la compagne du poète Nazim Hikmet jusqu’à son exil forcé à Moscou. Elle a traduit en français une partie de son œuvre, ainsi que celle de nombreux écrivains turcs. C’est Münevver Andaç qui a introduit Orhan Pamuk en France. Orhan Pamuk déclarait à son sujet  : «  Je ne lis pas bien le français, mais j’ai pu comprendre à la finesse des questions qu’elle me posait sur mon texte turc qu’elle en était la traductrice idéale, passionnée, c’est elle qui a convaincu Gallimard de me publier  ». Münevver Andaç a traduit ses premiers romans jusqu’à son décès en 1998.

La Vie est belle mon vieux de Nâzim Hikmet, Lyon : Paragon, 2002La Vie nouvelle de Orhan Pamuk, Paris : Gallimard, 2000Il neige dans la nuit de Nâzim Hikmet, Paris : Gallimard, 1999Le Château blanc de Orhan Pamuk, Paris : Gallimard, 1996Le Livre noir de Orhan Pamuk, Paris : Gallimard, 1995Nostalgie de Nâzim Hikmet, St-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 1989La Maison du silence de Orhan Pamuk, Paris : Gallimard, 1988Le Nuage amoureux de Nacer Khemir, Paris : François Maspéro, 1979

Sophie BENECHSophie Benech a traduit du russe une trentaine d’ouvrages de Boris Pasternak et Ludmila Oulitskaïa pour Gallimard, Leonid Andreïev pour José Corti, Varlam Chalamov et Marina Tsetaïeva. Avec son père, Alain Benech, elle a fondé en 1992 les éditions Interférences, du nom de la librairie que ce dernier tint à Paris pendant treize ans. La maison d’édition publie des textes de qualité, inédits, épuisés ou difficilement accessibles aux lecteurs français. Les deux éditeurs ne s’attachent qu’aux ouvrages qu’ils seraient prêts à acheter pour leur bibliothèque personnelle, accordant autant d’importance à l’aspect des livres qu’à leur contenu. Mes bibliothèques de Varlam Chalamov fut l’un des premiers ouvrages traduit et publié par les éditions Interférences.

Épître à Madame ma main gauche de Iouri Bouïda, Paris  : Interfé-rences éditions, 2010Les Sujets de notre tsar de Ludmila Oulitskaïa, Paris : Gallimard, 2010Le Conte de la lune non éteinte de Boris Pilniak, Paris  : Interfé-rences, 2008Daniel Stein, interprète de Ludmila Oulitskaïa, Paris : Gallimard, 2008Mensonges de femmes de Ludmila Oulitskaïa, Paris : Gallimard, 2007 Sophie Pétrovna de Lydia Tchoukovskaïa, Paris : Interférences, 2007Judas Iscarlote de Léonid Andreïev, Paris : José Corti, 2004Récits de la Kolyma de Variam Chalamov, Paris : Verdier, 2003

Françoise BRUNFrançoise Brun est née en 1949 à Angers. Elle a traduit en français plus d’une centaine d’ouvrages de l’italien, littérature contemporaine surtout, mais aussi histoire de l’architecture, histoire de l’art et littérature jeunesse. Elle est la voix française de Rosetta Loy et d’Alessandro Baricco, et l’une des voix de Stefano Benni, Aldo Busi, Claudio Magris, Elisabetta Rasy, Francesca Sanvitale et beaucoup d’autres. Françoise Brun a reçu le Prix de Littérature étrangère du Salon

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LES TRADUCTEURS...

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du Livre de Bordeaux en 1996 pour ses traductions de l’œuvre de Pier Maria Pasinetti.

L’Homme de dos de Giacomo Cacciatore, Paris : Rivages, 2010Quand le requin dort de Milena Agus, Paris : Liana Levi, 2010Mon Voisin de Milena Agus, Paris : Liana Levi, 2009Cette histoire-là d’Alessandro Baricco, Paris : Gallimard, 2007Noir est l’arbre des souvenirs, bleu est l’air de Rosetta Loy, Paris : Albin Michel, 2007Sans sang d’Alessandro Baricco, Paris : Albin Michel, 2003Novecento : pianiste d’Alessandro Baricco, Paris : Gallimard, 2002Séparations de Francesca Sanvitale, Paris : Albin Michel, 2000

Hélène CHATELAINParcours professionnel étonnant que celui d’Hélène Châtelain qui débute en 1962 avec le tournage du moyen métrage de science-fiction La Jetée de Chris Marker, considéré par les cinéphiles comme un chef d’œuvre d’anticipation. Navigant entre cinéma et littérature, Hélène Châtelain est réalisatrice et monteuse, avec Armand Gatti notamment, scénariste, écrivaine et traductrice. Elle a obtenu le Prix Russophonie pour sa traduc-tion d’Éloge des voyages insensés de Vassili Golovanov. Créé en 2006 à l’initiative de la Fondation Elstine et de l’association France- Oural, ce prix récompense la meilleure traduction d’un ouvrage littéraire du russe vers le français quelle que soit la nationalité de son auteur. Hélène Châtelain dirige la collection de littérature russe « Slovo » aux éditions Verdier où elle publie, entre autres auteurs, Varlam Chalamov, Daniil Harms, Sigismund Krzyzanowski.

Éloge des voyages insensés de Vladimir Golovanov, Paris : Verdier, 2008 Quatre femmes terroristes contre le tsar de Vera Zassoulitch, Olga Loubatovitch, Élisabeth Kovalskaïa et Vera Figner, Paris  : François Maspero, 1978La Belle aveugle de Boris Leonidovitch Pasternak, Paris : Gallimard, 1969

Laura DERAJINSKIDiplômée de l’Institut de traducteurs, d’interprètes et de relations internationales, Laura Derajinski traduit des auteurs de littérature contemporaine anglo-saxone avec un goût particulier pour les ouvrages américains. Elle travaille régulièrement avec les maisons d’édition Sonatine, Le cherche midi, Yago, Gallmeister, Gutenberg, Au diable vauvert. Laura Derajinski a notamment traduit Irvine Welsh, Dan O’Brien, Alex Scarrow, Warren Ellis, John McPhee.

Sukkwan Island de David Vann, Paris : Gallmeister, 201013 Cents de K. Sello Duiker, Paris : Yago, 2010La Théorie des dominos de Alex Scarrow, Paris : Cherche-Midi, 2010 After Tears de Niq Mhlongo, Paris : Yago, 2010Le Making of de « Toro » de Mark Sundeen, Paris : Gallmeister, 2010 Rencontre avec l’archidruide de John McPhee, Paris : Gallmeister, 2009 Rites d’automne de Dan O’Brien, Vauvert : Au Diable Vauvert, 2009Porno de Irvine Welsh, Vauvert : Au Diable Vauvert, 2008

Joëlle DUFEUILLYTraductrice du hongrois, Joëlle Dufeuilly a reçu en 2006 le prix Nicole Bagarry-Karatson pour sa traduction du roman de László Krasznahorkai, La Mélancolie de la Résistance. Joëlle Dufeuilly a traduit bon nombre d’écrivains, contemporains pour la plupart, Péter Esterházy, László Darvasi, Ervin Lázár. En 2002, elle écrit Déontologie de la trahison (Société française

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des traducteurs, Paris, 2002). Cette intervention, prononcée dans le cadre de la journée mondiale de la traduction aborde la notion de fidélité de la traduction. Joëlle Dufeuilly démontre en quoi ce terme de fidélité souvent employé pour désigner une bonne traduction littéraire, est en fait vide de sens. À travers des exemples concrets, l’auteur montre que le sens se situe avant tout dans la sensibilité. Traduire un texte consiste alors à en restituer la substance dans une autre langue, le « texte cible » étant de ce fait toujours une trahison du « texte source ». Joëlle Dufeuilly a réalisé la première traduction en français du romancier Miklós Vámos, Le Livre des pères. Cette comédie humaine hongroise est une saga familiale foisonnante qui retrace trois siècles de l’histoire mouvementée de la Hongrie.

Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l’ouest par les chemins, à l’est par un cours d’eau de László Krasznahorkai, Paris : Cambourakis, 2010Los Angeles de Marael Johnson, Gennevilliers  : National Geo-graphic, 2010Le Roi blanc de György Dragoman, Paris : Gallimard, 2009Amarilla, l’apprentie sorcière de Ervin Lázár, Suisse : La joie par les livres, 2008Le Livre des pères de Miklós Vámos, Paris : Denoël, 2007La Mélancolie de la résistance de László Krasznahorkai, Paris : Gallimard, 2006La Bible paysanne – Contes et Légende d’Annamária Lammel, Montrouge : Bayard, 2006Dom Do Dom ! d’Ervin Lázár, Suisse : La joie par les livres, 2005Le Mulot menteur d’Ervin Lázár, Paris : L’Harmattan, 2002Tango de Satan de László Krasznahorka

Gérard-Henri DURANDNé en 1933 à Autun, Gérard-Henri Durand est auteur, comédien, metteur en scène, dramaturge, producteur à Radio France et traducteur. Il étudie au théâtre Old Vic à Londres puis à l’école Tania Balachova à Paris. Il intègre ensuite le Groupe de théâtre antique de la Sorbonne, fondé en 1938 par Roland Barthes.Parallèlement à sa pratique de comédien, il obtient une agrégation et un doctorat d’anglais.Il a traduit de nombreuses œuvres de Vladimir Nabokov.Il effectue un séjour aux États-Unis dans une réserve du Wyoming et au Mexique où il recueille des contes indiens. À la suite de ce voyage il écrit sous le nom de Gérard Delfe Le Dieu Coyote qui sera réédité en 2004.En 2011, il interprète Le Feu de l’Etna qu’il a lui-même écrit et qui est édité en janvier 2011 dans le Cahier des forges n°1.

Mon frère, mon amy, Paris : Avant-scène, 2004

>>>Traduit de l’anglais :Un livre de raison de Joan Didion, Paris : Robert Laffont, 2010Brisure à senestre de Vladimir Nabokov, Paris : Gallimard, 2010Au lieu d’exécution de Val McDermid, Paris : J’ai lu, 2007La Rue de Nathan Heard, Paris : Éditions de l’Olivier, 2002Mama Black Widow de Iceberg Slim, Paris : Éditions de l’Olivier, 2000Mumbo Jumbo d’Ishmaël Reed, Paris : Éditions de l’Olivier, 1998Une beauté russe de Vladimir Nabokov, Paris : Julliard, 1980Une société sans école d’Ivan Illich, Paris : Seuil, 1971

>>> Traduit du grec ancien :Médée d’Euripide, Arles : Actes Sud, 1989

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Noël et Liliane DUTRAITDiplômés de chinois, Liliane et Noël Dutrait se passionnent pour la Chine depuis trente ans. Liliane Dutrait a publié de nombreux articles sur l’archéologie et la civilisation chinoise. Noël Dutrait est professeur de langue et littérature chinoises à l’Université de Provence et directeur de l’équipe de recherche « Littérature chinoise et traduction  ». Il est également professeur honoraire à l’Université des langues étrangères de Xi’an (Chine) depuis 2004. Auteur d’articles et d’ouvrages sur la littérature chinoise contemporaine, il a effectué de nombreuses missions d’étude en Chine et à Taïwan. Ensemble, Noël et Liliane Dutrait ont traduit les œuvres des plus grands écrivains chinois contemporains, notamment Gao Xing jian, prix Nobel de littérature 2000, Mo Yan, Han Shaogong, A Cheng, Su Tong.

Beaux seins, belles fesses de Yan Mo, Paris : Seuil, 2005Le Pays de l’alcool de Yan Mo, Paris : Seuil, 2004Le Témoignage de la littérature de Gao Xing jian, Paris : Seuil, 2004Injures célestes de A Cheng, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 2004Riz de Su Tong, Paris : Flammarion, 2004La Montagne de l’âme de Gao Xing jian, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 2000Une canne à pêche pour mon grand-père et autres textes de Gao Xing jian, La Tour d’Aigues : éditions de l’Aube, 1997

François GAUDRYFrançois Gaudry est spécialiste de littérature espagnole et sud-américaine. Il a traduit plusieurs livres de Luis Sepulveda, Francisco Coloane ou encore Paco Ignacio Taibo II. François Gaudry se passionne particulièrement pour la culture du Mexique où il a vécu plusieurs années. C’est à ce titre qu’il écrit en 2009 la préface Des nouvelles du Mexique, une anthologie qui réunit les textes de grands écrivains contemporains.

Sept nuits d’insomnie d’Elsa Osorio, Paris : Métailié, 2010Nécropolis 1209 de Santiago Gamboa, Paris : Métailié, 2010Quand je serai roi d’Enrique Serna, Paris : Métailié, 2009Le Livre des éloges d’Alberto Manguel, Chauvigny : L’Escampette, 2007 Des nouvelles du monde réel de Juan Miñana, Paris : Calmann-Levy, 2007Vents de Carême de Leonardo Padura, Paris : Métailié, 2004La Folie de Pinochet de Luis Sepulveda, Paris : Métailié, 2003Nauvrages de Francisco Coloane, Paris : Phébus, 2002Le Neveu d’Amérique de Luis Sepulveda, Paris : Métailié, 1996

Pierre GAULTChercheur et professeur à l’Université de Tours, Pierre Gault a enseigné la littérature américaine. Il est l’auteur de plusieurs livres sur la littérature américaine et la linguistique. Il est également traducteur de l’anglais.

>>> En tant qu’écrivain Lyrisme de l’homme ordinaire. Pierre Gault – 10 textes réunis et présentés par Sophie Vallas, éditions Lambert-Lucas, 2009Littérature et linguistique : retour sur une pratique avec Gérard Deléchelle , Didier Érudition, 2004Effet de voix, Collectif – revues, Tours  : Université François Rabelais, 1994John Hawkes  : La Parole coupé. Anatomie d’une écriture, Paris  : Klincksieck, 1984

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>>> Traduit de l’anglaisPèlerinage à Tinker Creek d’Annie Dillard, Paris  : Christian Bourgois, 1990 – réédition en 2010Au cœur de ce pays de William Howard Grass, traduit avec Marc Chénetier, Paris : Rivages, 1995

Fanchita GONZALEZ-BATTLEFanchita Gonzalez-Battle est traductrice de l’anglais et de l’italien. Elle travaille pour les éditions de La Découverte, Liana Lévi, Denoël, Autrement et Mercure de France. Elle a également collaboré aux éditions François Maspéro dans les années 80. En 2008, Fanchita Gonzalez-Battle reçoit le Prix Baudelaire de la traduction décerné par la SGDL (Société des Gens de Lettres). Elle a également reçu celui de l’Écureuil à Bordeaux pour sa traduction de Avec les pires intentions d’Alessandro Piperno.

>>> Traduit de l’anglais Un immense asile de fous – récits d’un village anglais de Louis de Bernières, Paris : Mercure de France, 2011Les Courants fourbes du lac Tai de Qiu Xialong, Paris : Liana Levi, 2010 Trois hommes, deux chiens et une langouste de Iain Levison, Paris : Liana Levi, 2009Un mariage très anglais d’Angela Lambert, Paris : Autrement, 2008 Une canaille et demie de Iain Levison, Paris : Liana Levi, 2007Tribulations d’un précaire de Iain Levison, Paris : Liana Levi, 2007 Allers-retours d’André Schiffrin, Paris : Liana Levi, 2007De toutes pièces de Dan Gearino, Paris : Liana Levi, 2006

>>> Traduit de l’italienMémoires d’un Chemise rouge de Giuseppe Garibaldi, Paris  : éditions du Sextant, 2008Avec les pires intentions d’Alessandro Piperno, Paris : Liana Levi, 2006 Tante marquise de Simonetta Agnello Hornby, Paris : Liana Levi, 2005 Du temps perdu de Bruno Arpaia, Paris : Liana Levi, 2003L’Amandière de Simonetta Agnello Hornby, Paris : Liana Levi, 2003Poeti de Primo Levi, Paris : Liana Levi, 2002Lettres contre la guerre de Tiziano Terzani, Paris : Liana Levi, 2002Journal d’un hypocondriaque de Paolo Repetti, Paris : Liana Levi, 2001

Bertille HAUSBERG

Après des débuts difficiles dans la traduction liés à la faillite de la maison d’édition à laquelle elle venait de collaborer, Bertille Hausberg fit une rencontre déterminante avec l’éditrice Anne- Marie Métaillié. C’est autour d’un auteur singulier, Hernan Rivera Letelier, qu’elle eut lieu. Découvert et proposé à Anne-Marie Métailié par Luis Sepulveda, le livre de cet ancien mineur auto-didacte devenu écrivain, La Reine Isabel chantait des chansons d’amour, attendait un traducteur. Bertille Hausberg qui connaissait déjà cette œuvre grâce à un ami chilien fut la personne toute désignée. Spécialiste de la culture chilienne, Bertille Hausberg poursuit depuis sa collaboration avec les éditions Métaillié. Elle a traduit de nombreux livres d’Angel Paras et Luis Sepulveda.

Melodrama de Jorge Franco, Paris : Métailié, 2010L’Ombre de ce que nous avons été, de Luis Sepulveda Paris  : Métailié, 2010Comment j’ai vaincu ma peur de l’avion de Mario Vargas Llosa, Paris : L’Herne, 2009La Lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli de Luis Sepulveda, Paris : Métailié, 2009Le Virtuose de Hernan Rivera Letelier, Paris : Métailié, 2008

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Les Yeux du cœur de Ramon Diaz-Eterovic, Paris : Métailié, 2007Sartre et la Citroneta de Mauricio Electorat, Paris : Métailié, 2005Dos palomitas et autres mélodies d’Angel Parra, Paris : Mille et une nuits, 2004La Folie du logis de Rosa Montero, Paris : Métailié, 2004

Bernard HOEPFFNERNé en 1946, Bernard Hoepffner a passé son enfance en Allemagne et son adolescence en France. Il a ensuite vécu en Angleterre où il était restaurateur d’objets d’Extrême-Orient, puis aux Canaries comme agriculteur. Il vit à présent aux Pays-Bas. Il écrit et traduit depuis longtemps et, depuis 1988, se consacre exclusivement à l’écriture et à la traduction.Bernard Hoepffner est passionné de littérature anglo-saxonne. Il a traduit des auteurs tels que Robert Coover, Martin Amis, Toby Olson, Coleman Dowell, Gilbert Sorrentino et parmi les classiques Robert Burton et James Joyce.

Les Chants perdus de l’Odyssée de Zachary Mason, Paris : Jacqueline Chambon éditions, 2010Ville fantôme de Robert Coover, Paris : Seuil, 2010Le Deuxième avion – 11 septembre 2001-2007 de Martin Amis, Paris : Gallimard, 2010Toute la famille sur la jetée du Paradis de Dermot Bolger, Paris  : Gallimard, 2008Noir de Robert Coover, Paris : Seuil, 2008À ma guise – Chroniques 1943-1947 de George Orwell, Marseille : Agone, 2008Salmigondis de Gilbert Sorrentino, Grenoble : Cent pages, 2007Carnaval de Robert Antoni, Paris : Denoël, 2006

Katia HOLMESTraductrice de l’anglais.

Le Philosophe et le loup – Liberté, fraternité, leçons du monde sauvage, Paris : Belfond, 2010Descente aux grands crus de Paul Torday, Paris  : Jean-Claude Lattès, 2009L’Ombre de la route de la Soie de Colin Thubron, Paris : Hoëbeke, 2008Triste flic de Hugo Hamilton, Paris : Phébus, 2008Le Marin de Dublin de Hugo Hamilton, Paris : Phébus, 2007Tibet or not Tibet de Péma Dorjé, Paris : Phébus, 2006Retour à la rivière Kwaï de Loet Velmans, Paris : Phébus, 2005Sang impur de Hugo Hamilton, Paris : Phébus, 2004

Rose-Marie MAKINONée en 1951, Rose-Marie Makino obtient une maîtrise de japonais à l’Institut national des langues et civilisations orientales à Paris puis dirige pendant quinze ans la collection Lettres Japonaises chez Actes Sud.Traductrice du japonais, elle a traduit l’œuvre théâtrale d’Oriza Hirata et le premier un roman de Yoko Ogawa, édité en France en 1995.

>>> Traduit du japonaisUn endroit discret de Seicho Matsumoto, Arles : Actes Sud, 2010Les Tendres plaintes de Yoko Ogawa, Arles : Actes Sud, 2010Cristallisation secrète de Yoko Ogawa, Arles : Actes Sud, 2009La Mer de Yoko Ogawa, Arles : Actes Sud, 2009Gens de Séoul 1909 de Oriza Hirata, Besançon  : Les Solitaires intempestifs, 2007

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La Ballade de l’impossible de Haruki Murakami, Paris : Belfond, 2007La Guerre des jours lointains d’Akira Yoshimura, Arles : Actes Sud, 2004

>>> Traduit de l’anglaisLa Maison du Caire de Samia Serageldin, Paris : Rivages, 2009

Hélène MORITATraductrice du japonais, Hélène Morita traduit notamment l’œuvre de Haruki Murakami et celle de Kenji Miyazawa. En 1990 elle reçoit le Prix Shibusawa-Claudel pour la traduction du recueil de nouvelles Train de nuit dans la voie lactée de Kenji Miyazawa.

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Haruki Murakami, Paris : Belfond, 2009Échos illusoires du luth – suivi du Goût en héritage de Natsumé Sôseki, Paris : Le Serpent à plumes, 2008Saules aveugles, femme endormie de Haruki Murakami, Paris  : Belfond, 2008Bambou-bleu – Et autres contes de Osamu Dazai, Paris : Le Serpent à plumes, 2008Le Passage de la nuit de Haruki Murakami, Paris : Belfond, 2007La Harpe de Birmanie de Mishio Takeyama, Paris  : Le Serpent à plumes, 2006Les Fruits de Gingko de Kenji Miyazawa, Paris : Le Serpent à plumes, 2006Un tas de petites choses de Momoaki Tomita, Belgique – Namur : Mijade, 2004

Isabelle REINHAREZTraductrice de l’anglais et de l’américain, Isabelle Reinharez a traduit l’œuvre de nombreux écrivains tels que David Goodis, Donald Westlake, Tim Parks, Anne Enright, Louise Erdrich.Isabelle Reinharez vit en région Poitou-Charentes. Elle est responsable bénévole de la bibliothèque municipale de Saint-Sauvant dans le département de la Vienne.Elle travaille principalement avec les maisons d’éditions Rivages Noir, Albin Michel et Actes Sud où elle dirigea de 1990 à 2000 la collection de littérature anglaise et américaine.

La Malédiction des colombes de Louise Erdrich, Paris  : Albin Michel, 2010Rêves de fleuves et d’océans de Tim Parks, Arles : Actes Sud, 2009 Retrouvailles d’Anne Enright, Arles : Actes Sud, 2009Un pied au paradis de Ron Rash, Paris : éditions du Masque, 2009Tortue Pingouin de Valeri Gorbachev, Paris : L’école des loisirs, 2009 Love medicine de Louise Erdrich, Paris : Albin Michel, 2008White Palace de Glenn Savan, Arles : Actes Sud, 2007Famine d’Elise Blackwell, Paris : Denoël, 2005Le Paradoxe ambulant – 59 essais de Gilbert-Keith Chesterton, Arles : Actes Sud, 2004

Guy SÉNIAKTraducteur de l’hébreu, il étudie à l’Université de Tel-Aviv. Ancien directeur de l’ORT France, institution juive d’éducation et de formation, il est depuis le représentant de World ORT pour la France. Il a également participé à la mise en place de l’ACAJ, association fondée pour des professionnels afin de leur proposer des espaces de réflexion et de création.

Motti, sa chienne de vie d’Asaf Schurr, Arles : Actes Sud, 2010Arabesques d’Anton Shammas, Arles : Actes Sud, 2009

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Un juste repos d’Amos Oz, Paris : Calmann-Lévy, 1994La Fiancée éternelle d’Itzhak Orpaz, Arles : Actes Sud, 1991L’Année des cinq saisons d’Avraham B. Yehoshua, Paris : Calmann-Lévy, 1990Au début de l’été 1970 d’Avraham B. Yehoshua, Paris  : Calmann-Lévy, 1980

Terje SINDING

Né en 1945 à Stavanger en Norvège, Terje Sinding réside en France depuis 1969. Il obtient un doctorat d’études théâtrales puis devient secrétaire de rédaction à la Comédie Française avant d’enseigner à l’Université de Paris X – Nanterre.Connu pour son travail de traduction d’œuvres d’Ibsen, Terje Sinding a également traduit des auteurs tels August Strindberg, Astrid Saalbach, Per Petterson. Il est le traducteur quasi exclusif de Jon Fosse, notamment de Quelqu’un va venir, sa première pièce montée en France.Terje Sinding se consacre à son métier de traducteur.

Maudit soit le fleuve du temps de Per Petterson, Paris : Gallimard, 2010Insomnie de Jon Fosse, Belval : Circé, 2009Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Belval : Circé, 2008La Porte condamnée de Hans Herbjornsrud, Belval : Circé, 2007Ténèbres antilopes de Henning Mankell, Paris : L’Arche, 2006 La Fille du squat de Ragnfrid Trohaug, Paris : Thierry Magnier, 2004 Matin et soir de Jon Fosse, Belval : Circé, 2003

Danièle VALINDanièle Valin est traductrice de l’italien pour de nombreux auteurs, Erri de Luca en particulier. Elle est bibliothécaire à l’UFR d’Italien à l’Université de la Sorbonne - Paris III. Elle est également la secrétaire de rédaction de la revue Chroniques italiennes créée au sein de l’Université en 1984 sur une suggestion de Mario Fusco. Cette revue traite des différents aspects de la vie culturelle et de la société italiennes. De nombreux chercheurs de diverses disciplines et nationalités collaborent à sa rédaction.

Le Jour d’avant le bonheur d’Erri de Luca, Paris : Gallimard, 2010Poussière d’Adrian Bravi, Paris : Rivages, 2009Pas ici, pas maintenant d’Erri de Luca, Paris : Gallimard/Folio, 2008Les Fous de Palerme de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2008Les Yeux du père de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2006 Un cœur de mère de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2005 Paysages dérobés de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2004 Le Mystère des trois orchidées d’ Augusto de Angelis, Paris : Rivages, 2003 Première heure d’Erri de Luca, Paris : Rivages, 2003 Moyens sans fins de Giorgio Agamben, Paris : Rivages, 2002

5e édition des mille lectures d’ hiver 39

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GuilaineCarole

NathalieCatherine

ÉmilieBénédicteAdrienne

OlivierVéronique

PascaleHubert

Jean-ChristopheCécile

JacquesJean-Pierre

BrunoAnne-Louise

CarolineThierry

FlorieXavierGérald

ThierryJeanne

BénédicteFrançois

YvesCatherineStéphane

HubertRichard

CécileCarolineHubert

NathalieMathilde

CélineMaxLeïla

AurélienClarisse

LaureDenis

BenoîtMarion

ChristineAntoine

FranckChristian

Jean-MarcRégine

AnneHélèneMichel

TiphaineAnne-Elisabeth

FrançoisRenaud

Guy FrédéricAntoine

IngridFrançoise

AgnezAlazardBauchetBayleBeauvaisBianchinBonnetBordaçarreChabarotChatironChevalierCochardCombesCourtesDavernonde Saint Riquierde Segognede VialDebuyserDufourDufourDumontFalvisanerFerronFlatetForêtGaudinGautierGodefroyGodonGrailleHurbaultHussonJégatKiniecikKottLarrigaldieLeblancLemaireLemantLéonMandraudMarcMarchandMaretMariezMarneurMasMassasMenugePaquetPatte-TrémolièresPhillipePierrePiffaultPrinRascalRobertSchwitthalSterneTegyeyTixier

LA COMPAGNIE DES LECTEURS...

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Directrice de publication : Cécile Caillou-Robert

Rédactrice en chef : Michèle Fontaine

Rédaction : Sylvia Rey

Conception et réalisation : Edwige Frain

Dessin : Philippe R. Berthommier

Impression : ISF Vendôme

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