CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA …
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UNIVERSITE DE TOAMASINA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT GESTION
********* MEMOIRE DE MAITRISE
ES SCIENCES DE GESTION
Présenté et soutenu par : RANDRIAMIASA Andriantsoa Zaka Heriniaina
Option : Informatique/Organisation
Promotion : 2004-2005
Sous la direction de :
Année universitaire : 2006-2007
Monsieur LEMIARY Encadreur enseignant
Enseignant chercheur à L’Université de Toamasina
Monsieur Rajerson Manankoazy TSILANIARIVO
Encadreur professionnel Assistant auprès de la direction marketing
au port de Toamasina 21 Avril 2008
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
(Cas du port de Toam(Cas du port de Toam(Cas du port de Toam(Cas du port de Toamasina)asina)asina)asina)
-
REMERCIEMENTS
DEDICACE
LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 7
Première partie : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE ...................................................... 9
CHAPITRE I : LA NOTION GENERALE DE PORT ............................................................................ 10
CHAPITRE II : LA POLITIQUE DE LA MISE EN CONCESSION DU PORT DE TOAMASINA ....... 19
CHAPITRE III : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE .................................................................... 32
Deuxième partie : AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES............................................................................................................................................ 60
CHAPITRE I : LES THEORIES MODERNES DE LA GRH ................................................................. 61
CHAPITRE II : L’AMELIORATION D’UNE STRATEGIE DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ........................................................................................................................................... 91
CHAPITRE III : GRH FACE A LA SITUATION ACTUELLE DU PERSONNEL .............................. 106
CONCLUSION .................................................................................................................................... 114
ANNEXES ............................................................................................................................................ 116
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... 122
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES ................................................................................. 123
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 124
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................... 126
SOMMAIRE
Le présent ouvrage, est la consécration de nos études en vue d’obtenir le diplôme de
Maîtrise en Sciences de Gestion. Nous voulons adresser quelques mots de remerciements à
l’endroit des personnes ci-après ; sans lesquelles ce mémoire n’aurait pu être réalisé.
Nous exprimons nos vifs remerciements à Monsieur LEMIARY, enseignant chercheur
à l’Université de Toamasina, notre encadreur enseignant pour les conseils judicieux, les
corrections pour la présentation de ce mémoire.
Nous adressons nos très vifs remerciements à Monsieur Manakoazy RAJERISON,
assistant de Direction Marketing de la SPAT, notre encadreur professionnel d’avoir accepté
de diriger nos travaux de recherche et de nous avoir fait bénéficier de ses précieux conseils
durant l’élaboration de notre étude
Nous remercions infiniment, Mme Radotiana ANDRIAMALALA, Assistance de
Direction des Ressources Humaines ; et tous les membres du personnel de la Société de Port
à gestion Autonome de Toamasina qui nous ont aussi donné les informations nécessaires dont
ils m’ont fait bénéficier.
Nous ne saurions oublier de remercier de tout notre cœur toute la famille qui nous a
beaucoup soutenu moralement et financièrement durant nos études. A nos parents, nos frères
et sœurs et nos proches, soyez assurés de nos sincères remerciements.
Enfin, tous ceux et celles qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation du
présent ouvrage, qu’ils trouvent ici l’expression de nos vifs remerciements.
REMERCIEMENTS
DEDICACE
« Aux membres de ma famille
et à tous mes amis »
AD
CA
CSC
CSS
DA
DF
DG
DMP
DOP
DRH
DRHD
DSSNIP
EVP
GRH
JIRAMA
MICTSL
NTIC
PAT
R – D
RH
SEPT
SIRH
SOLIMA
SPAT
SWOT
TAC
: Administrateur Délégué
: Conseil d’Administration
: Convention Internationale sur la Sécurité des Conteneurs
: Commission Spéciale de la Sécurité
: Direction d’appui
: Direction Financière
: Direction Générale
: Direction Marketing Portuaire
: Direction des Opérations Portuaires
: Direction des Ressources Humaines
: Direction des Ressources Humaines Durables
: Direction de Sécurité et Sûreté des Navires et des Installations Portuaires
: Equivalence de Vingt Pieds
: Gestion des Ressources Humaines
: Jiro sy Rano Malagasy
: Madagascar International Container Terminal Service Ltd
: Nouvelle Technologie d’Information et de la Communication
: Port Autonome de Tamatave
: Recherche – Développement
: Ressources Humaines
: Société du Port a gestion Autonome de Toamasina
: Systèmes d’Informations Ressources Humaines
: Solitany Malagasy
: Société d’Exploitation du Port de Toamasina
: Strenghs Weaknesses Opportunities Threats
: Terminal à conteneurs
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
Acconage : manutention des marchandises à bord des navires.
Amarrer : attacher avec des amarres (cordage servant à maintenir ou placer un navire)
Chargeur : négociant qui affrète un navire, y fait charger des marchandises et les expédier
La marine : ensemble des navires d’un même pays, d’une même catégorie ou affectés à une même activité.
Lamanage : amarrage à quai des navires.
Marnage : différence entre la hauteur de la pleine mer et celle de la basse mer.
Port : abri naturel ou artificiel pour les navires, aménagé pour l’embarquement et le débarquement du fret ou des passagers , point de contact entre deux domaines de transport maritime /fluvial et terrestre.
Quai : ouvrage pour l’accostage des navires c’est à dire une partie d’un port aménagée pour l’accostage des navires.
Tirant d’eau : distance verticale entre la flottaison d’un navire et le dessous de la quille. Concédant : personne publique confiant la gestion d’un service public à une autre personne physique ou morale dans le cadre d’un contrat de concession.
Concession : mode délégation de service public par lequel une personne publique (concédant) confie par contrat à une personne physique ou morale, généralement de droit privé, (concessionnaire) la mise en œuvre et l’exécution d’un service public, à ses risques et périls, pour une durée déterminée moyennant le droit de percevoir des redevances sur les usages du service public.
Concessionnaire : personne physique ou morale de droit privé ou public, assurant une mission de service public dans le cadre d’un contrat de concession.
Contrat : accord de volontés destiné à créer des rapports obligatoires entre les parties.
Cahier des charges : texte regroupant l’ensemble des droits et obligations du concessionnaire et du concédant. A ne pas confondre avec le cahier des charges d’un marché qui détermine les conditions dans lesquelles celui-ci est exécuté.
Droit du concédant : contrepartie comptable de l’inscription au bilan du concessionnaire des ouvrages concédés.
Immobilisations mises en concession : les biens mis dans la concession par le concédant et le concessionnaire sont inscrits à l’actif du bilan du concessionnaire. On distingue généralement entre biens de retour et biens de reprise.
Immobilisations (non financières) : éléments corporels et incorporels destinés à servir de façon durable à l’activité de la structure. Ils ne se consomment pas par le premier usage.
Intérêt général/service public : le service public (SP) est la première activité de l’administration. C’est une activité menée par une personne publique ou sous son contrôle en vue de satisfaire un besoin d’intérêt général.
Inventaire : détail des immobilisations. Il peut être physique (biens réellement présents physiquement) ou comptable (immobilisations inscrites au bilan). L’inventaire physique et l’inventaire comptable doivent être en corrélation.
Occupation du domaine public : usage privatif du domaine public soumis à autorisation préalable (soit unilatérale soit conventionnelle) et au versement d’une redevance d’occupation. L’autorisation accordée est toujours précaire, elle peut être retirée ou ne pas être renouvelé
GLOSSAIRE
Trois mois de stage au SPAT, sous la direction de l’encadreur professionnel, m’ont
permis de réaliser cet ouvrage tout en perfectionnant mes connaissances et mes experiences.
Des données fiables nous ont permises de nous orienter dans notre demarche de recherche et
de réalisation de notre mémoire
Aussi, durant ce stage, nous avons suivi les étapes suivantes :
- recherche bibliographique auprès de la bibliothèque municipale, de l’Université de
Toamasina, ainsi qu’ailleurs;
- documentation auprès des sites web (Internet) ;
- dialogue et partage avec les personnels de la société par l’intermédiaire des va – et –
vient quotidiens.
- informations sur des cours et support de cours
- une documentation auprès de la direction et du département concernés par la recherche
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Introduction
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INTRODUCTION
Comme à travers toutes les sociétés, le pilier d’un développement économique d’une
société portuaire et la bonne marche de son fonctionnement, dépendent en premier de la
meilleure gestion des facteurs de production ; ceci consiste en la maîtrise du circuit de la
gestion des ressources : comme investissement de la Société du Port à gestion Autonome de
Toamasina.
A l’instar de nombreux ports africains, le grand port Malgache est confronté à un
environnement concurrentiel difficile depuis plusieurs décennies. La reprise de la
performance et de la compétitivité a été constaté au sein du port de Toamasina grâce aux
mesures de restructuration au sein de cette société. Face à la mondialisation, plusieurs
tendances poussent le gouvernement Malgache et les autorités portuaires à mettre une
nouvelle politique. Cette politique est remarquable par la mise en concession du T.A.C. au
sein du port de Toamasina. Dans ce cas, la mise en concession entraîne une insertion du
nouvel investissement massif dans cette société.
Grâce à cette nouvelle technologie, une évolution est remarquée au port de Toamasina,
surtout, sur sa compétitivité et son développement par rapport aux autres ports de l’océan
Indien. Elle entraîne également un changement de la structure organisationnelle de cette
société, et la gestion des ressources, en particulier les ressources humaines. La nouvelle
politique portuaire amène les autorités à diviser les activités portuaires : d’un coté, la SPAT
ou concédant et de l’autre coté, les concessionnaires dont le plus remarquable est la MICTSL.
Elle provoque l’affectation de certains nombre du personnel de la SPAT vers la MICTSL
Cette réforme engendre directement la modernisation des facteurs de production, surtout, les
moyens matériels. Dans ce cas, il y a une mutation ou une attribution des salariés dans le
nouveau poste face à de nouveaux matériaux, qui entraînent des conséquences psychologiques
du personnel. Ceci nécessite alors une amélioration de la gestion des ressources humaines afin
que le personnel puisse développer ses compétences et ses expériences devant la réforme
portuaire aujourd’hui aussi bien que dans l’avenir. Comment peut-on améliorer les stratégies
de la gestion des RH ? C’est pour cela que nous avons choisi comme intitulé de notre étude :
« CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES »
Introduction
8
Notre objet n’est pas seulement consacré sur l’analyse stratégique de la GRH de la
S.P.A.T. face à sa situation actuelle, mais aussi sur ses stratégies de gestion et du management
au niveau des ressources humaines. Dans ce cas, pour voir plus en détail ce thème, nous
proposons de subdiviser cette étude en deux grandes parties. Dans la première partie, à titre
introductif, nous nous consacrerons à la présentation générale du port de Toamasina en
mettant au point la structure organisationnelle du GRH, et en seconde partie, nous
consacrerons le développement de notre thème, à l’amélioration des stratégies de la GRH
Première partie
9
Première partie : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETEPRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE
PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE ::::
PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE
S.P.A.T.
Selon S.AGOSTINO : « Analyser la structure ou les structures d’une société, c’est rechercher les éléments dont la combinaison et les relations lui confèrent une identité propre, relativement stable dans le temps… »
In – Alain GÉLÉDAN « Sciences Economiques et Sociales »
Edition Belin, en Avril 1999
Première partie
10
CHAPITRE I : LA NOTION GENERALE DE PORT
Ce chapitre est consacré à l’exposition générale des caractéristiques du monde
portuaire et son mode d’exploitation. Il consiste à montrer la définition, les types du port et
aussi bien que son évolution historique
SECTION I : LE CONCEPT DE MONDE PORTUAIRE
§1 – La définition
A – La définition générale
En général, le port est un endroit situé sur le littoral maritime, sur les berges d'un lac
ou sur un cours d'eau important, et est destiné à accueillir des bateaux et des navires. Un port
peut exercer plusieurs fonctions, mais doit avant tout permettre de couvrir les navires ainsi
que leur chargement et déchargement. Ils permettent souvent le ravitaillement, la réparation,
parfois le séjour d'une durée plus longue qu'une simple escale.
Pour certains auteurs, d’un coté, « les ports sont les frontières, les points de rupture de
charge et de transfert de responsabilités »1 et de l’autre coté, « le port est un point de contact
entre deux modes de transport maritime et terrestre »2.
Au point de vue géographique, au sens large, le port se définit comme un bassin
formant un abri naturel ou artificiel sur les rives d’un océan, d’un lac ou d’une rivière et
permettant l’ancrage, le mouillage ou le stationnement à quai des bateaux à couvert de la
houle et des grands vents. Au sens le plus strict, le terme « port » désigne le plan d’eau, mais
dans son utilisation courante, il inclut les digues, les jetées, les quais et les docks qui bordent
le plan d’eau proprement dit.
B – La conception évolutive du monde portuaire
Le mot port vient du mot latin portus ce qui se rapporte au grec : « passage ». Au
XIII e siècle avant Jésus Christ, les premiers ports construits semblent toutefois remonter aux
Phéniciens3 avec les ports de Sidon et de Tyr4. Vers le IIIe siècle avant Jésus Christ, l'étape
suivante dans le développement des ports est la construction de celui d'Alexandrie en Égypte
1 Dominique MACELOT : « transport maritime », Novembre 1999, p.52 2 André VIGARE : « port de commerce et vie littorale », p.17 3 Phénicie, antique nom d'une étroite bande de terre sur la côte orientale de la Méditerranée, correspondant en partie au Liban d'aujourd'hui. 4 Tyr, ville du sud du Liban, sur la mer Méditerranée. C’est un port de pêche important et un marché pour les produits
Première partie
11
d’une digue Heptastade. Les ports se développent ainsi le long de la Méditerranée, et on
compte notamment le port du Pirée à Athènes et celui d'Ostie pour Rome. Les techniques de
construction de l'époque utilisaient principalement les roches du lieu, ce qui nécessitaient une
abondante main d'œuvre, mais offraient des constructions extrêmement durables ;
l'archéologie marine actuelle utilise abondamment ceci. On peut également noter l'utilisation
de digues en arches semi-circulaires par les Romains, permettant une meilleure résistance aux
vagues. Malgré les destructions suivant la fin de l'Empire romain, les ports se développent sur
le pour tour de la Méditerranée et progressivement sur la façade Atlantique au fur et à mesure
de l'expansion du commerce.
Au XIX e siècle, marquant la révolution industrielle, l'apparence des ports change
clairement : la distinction entre ports de commerce, port de pêche et ports militaires apparaît
et le béton permet de mettre en place d'autres types de construction. Aux entrepôts s'ajoutent
les lignes de chemin de fer et les grues. Les docks s'étendent et les professions se
spécialisent ; le balisage et l'assistance aux navires se développent. A cette époque, le mot
port est qualifié aussi à un lieu où on entreposait les marchandises importées. Le port d'attache
est celui auquel est administrativement rattaché un navire, l’expression ayant donné lieu à un
sens figurément.
Au XXe siècle, la transformation est complète : les ports de commerce se spécialisent
en sous-ensembles et en terminaux dédiés aux types de marchandises (vrac solide et liquide,
conteneurs, passagers) ; les engins grandissent afin de pouvoir charger les navires grandissant
sans cesse ; les cadences s'accélèrent afin de rester dans la compétition. Les ports de plaisance
se développent et prolifèrent le long des côtes des pays développés par la création de marinas
parfois géantes. Les derniers développements incluent la construction d'immenses complexes
portuaires. Dans ce cas, les ports sont des lieux stratégiques, économiques et militaires. Ainsi,
en 1930, les dictionnaires ont défini le port comme un « enfoncement de la mer dans les
terres », naturel ou artificiel, donnant aux bateaux un abri contre vents, courants et tempêtes.
Avec les progrès techniques les ports sont aussi devenus, comme certains aéroports des
avancées gagnées sur la mer. À l’opposé du « port de marée », où l’on n’entrait qu'à marée
haute, le « Port de toute marée » était assez profond pour être disponible aux navires, quelle
que soit la marée.
Première partie
12
Dans le port franc1 les marchandises ne faisaient l’objet d’aucune taxe, tant qu'elles
n'entraient pas à l'intérieur du pays.
C – Les caractéristiques des ports
Cette caractéristique est très importante car elle permet de comprendre et d’expliquer
le port afin de l’identifier par rapport aux autres
1 – Les caractéristiques géomorphologiques
On peut classer un port suivant leur quantité de protection afin de reconnaître s’il est
ouvert ou fermé. Le port est ouvert s’il dispose d'un abri naturel ou artificiel grâce à une
digue. Il est aussi fermé dans le cas où l'accès est difficile quand les vagues et / ou le vent ont
une orientation particulière.
La profondeur disponible détermine la taille des bateaux qui peuvent entrer dans un
port, suivant l'heure de la marée et leur tirant d'eau. L’entretient de la profondeur par un
dragage régulier du fond ou de canaux est indispensable pour protéger une profondeur
suffisante, certains ports disposent de seuils. Les ports les plus profonds au monde atteignent
30 m, mais 15 m est un chiffre plus courant pour les ports de commerce, et 2 à 6 m pour les
ports de plaisance.
Balisage : Le balisage s'appuie sur des amers naturels, et des balises utilisant le système
latéral et avec des feux et phares afin qu’on puisse repérer l’entrée d’un port le jour comme la
nuit.
2 – Les caractéristiques concernant les services
Les services aux navires sont constitués de six fonctions dont : le pilotage, le
remorquage, le lamanage, le mouillage, l’avitaillement et la sûreté. Quant aux services à la
marchandise ils n’assument que quatre fonctions : la manutention, le stockage et le
gardiennage, pré et post-acheminement. Pour les services aux passagers, il est important de
mettre en œuvre l’existence de gares maritimes, de galeries marchandes, de passerelles
d'accès, de parcs de stationnement.
1 C’est un port dans lequel les navires de tout pays peuvent entrer, charger ou décharger leurs marchandises sans avoir à acquitter des droits de douane ou des taxes. Les marchandises déchargées peuvent être transportées vers une autre destination, une fois que les droits de transit sont acquittés ou mises sur le marché dans le pays d'accueil moyennant le paiement de droits de douane à l'importation. Par exemple, le port d’Aden qui est un port d’escale ayant une base de ravitaillement pour la majorité des pétroliers transitant par le canal de Suez ainsi qu’un important centre industriel
Première partie
13
L’infrastructure reste encore importante dans les installations portuaires qui
comprennent des bassins, offrant un tirant d'eau suffisant, bordées par des quais généralement
munis de défenses et de terre-pleins sécurisés, d’équipements de manutention de certains
postes et de livraison d'eau douce. Le port est relié à son arrière-pays par des voies de
communication.
Dès qu'un port est bien installé c’est-à-dire qu’il atteint une taille suffisante, un certain
nombre de navires des services y sont basés ; dans ce cas, ils sont utilisés pour différentes
opérations portuaires. On trouve ainsi par exemple :
- Les dragages qui servent à maintenir une profondeur suffisante dans le port et les
canaux d'accès,
- Les bateaux pilote servant à amener les pilotes à bord des navires de commerce
arrivant au port; sur les grands ports de commerce, on trouve parfois un grand navire
dans la zone d'atterrissage hébergeant les pilotes
- Divers bateaux utilisés pour la sécurité : bateaux-pompe en cas d'incendie, canots de
sauvetage pour le secours en mer, et navires de l'autorité portuaire
- Les dockers qui sont les ouvriers de la manutention portuaire employés au chargement
et déchargement des navires. Leur organisation, leur hiérarchie et leurs appellations
sont variées suivant les pays et les ports.
- Les officiers de port représentent l'autorité portuaire et supervisent les différentes
activités de placement des navires, d'accueil, de manœuvres et de chargement. Ils
peuvent également exercer des compétences relevant de la responsabilité de l'État du
port, en particulier en matière de navigation dans les canaux et bassins portuaires.
On trouve aussi des agents de sécurité, des mécaniciens et électriciens, les
transporteurs terrestres (routiers, cheminots...), ainsi que diverses activités pour la
construction et la réparation navale
3 – Les caractéristiques sur les modes d’exploitations portuaires
Du point de vue organisationnel, on distingue que le mode d’exploitation (annexe I)
dépend la compétence de l'autorité qui crée et fixe le mode de gestion d'un port.
En France l'exploitation d'un port est un service public qui relevait jusqu'en 1983 de la
compétence exclusive de l'État. Pour les principaux ports de commerce, ils sont gérés par des
établissement publics, généralement un port autonome ; par contre, pour les autres ports de
Première partie
14
commerce, la compétence de créer un port et de fixer son mode de gestion relève de la
Région ; elle relève de la commune pour les ports dont l’activité principale est la plaisance.
Néanmoins les Départements restent compétents pour les ports de commerce qui soignent leur
responsabilité au titre des lois de 1983 et pour ceux qui relèveraient de leur compétence dans
le cadre du processus de décentralisation prévu par la loi de 2004. Dans ce cas, les autorités
portuaires sont des organismes qui gèrent les installations portuaires et les équipements
publics du port. Il existe d’autres organismes qui sont souvent de droit privé, mais qui peuvent
participer au service public portuaire en apportent des services aux navires, aux marchandises
et aux passagers. À ce titre ils sont souvent placés sous le contrôle de l'autorité portuaire, de la
collectivité compétente sur le port ou de l'État.
§2 – La catégorie et les types de ports
Les ports peuvent être classés selon leur localisation, leur statut et leur(s) activité(s).
A – Localisation
Selon leur localisation, on distingue les ports maritimes, ceux lacustres, ceux fluviaux
et les ports à sec.
1- Les ports maritimes
Les ports maritimes sont situés sur la côte d'une mer ou d'un océan ; ces ports sont
souvent les ports principaux pour un pays ayant une façade maritime, accueillant les plus
grands tonnages. Ces ports ont besoin davantage de protection contre les vagues et le vent en
raison de leur exposition.
2 – Les ports fluviaux
Les ports fluviaux, ou ports intérieurs sont situés sur le bord d'un fleuve, d'une rivière
ou d'un canal. Ils sont souvent aménagés sur un bras mort ou dans une crique naturelle afin
d'éviter que le courant ne gêne les opérations ; certains ports fluviaux sont créés
artificiellement en creusant la terre pour la construction de bassins accessible depuis le fleuve.
On trouve souvent de grands ports fluviaux près des embouchures de grands fleuves,
accessibles à des navires venant de la mer ; on peut donc les considérer comme des ports
maritimes au vu de leur trafic. La distinction peut devenir difficile à proximité de
l'embouchure.
Première partie
15
3 – Les ports lacustres
Les ports lacustres sont situés en bordure d'un lac. S'ils ne sont pas soumis aux aléas
des marées, les vagues peuvent poser problème sur les grandes étendues d'eau. Les ports
lacustres comprennent les petites trempas au bord des lacs de montagne mais également les
grands ports de commerce sur les grands Lacs.
4 – Le port à sec
Les ports à sec sont relativement récents (depuis les années 1960 aux Etats-Unis), et permettent le stockage à terre de petites unités tels que les voiliers de plaisance et les yachts Ces « ports » sont situés à proximité d'un port de plaisance
B – Statut
Selon leur mode de gestion, on distingue les ports publics (dont les ports autonomes) et
les ports privés.
1 – Les ports publics
Les ports publics sont gérés directement ou indirectement par le secteur public ; en
France, ils sont gérés soit par une collectivité locale, soit par un établissement public (cas des
ports autonomes), soit par un organisme privé mais dans le cadre d'une délégation de service
public de la part de l'État, d'une collectivité locale ou d'un groupement de collectivités locales.
2 – Les ports privés
Les ports privés sont gérés par une entreprise privée ; ce type de port n'existe pas en
France en raison des principes régissant le domaine public ; en revanche, c'est un cas courant
dans certains pays, en particulier ceux de tradition anglo-saxon. On peut même trouver une
seule entreprise gérant plusieurs ports d'un pays, comme Associated British Ports au
Royaume-Uni.
C – Les Activités
Selon leurs activités et les types de bateaux accueillis, on distingue les ports de
commerce, de pêche, ou de plaisance. Il est fréquent qu'un même port combine plusieurs
activités, mais elles sont souvent séparées géographiquement, par exemple avec différents
bassins.
1 – Les ports de commerce
Les ports de commerce servent à accueillir les navires de commerce. Les marchandises
peuvent être des liquides ou des hydrocarbures (pétroliers) et nécessiter des réservoirs et
Première partie
16
tuyauteries appropriées; ou solides, en vrac (nécessitant des silos ou des espaces de stockage)
ou bien emballées : cargos mixtes ayant besoin d'entrepôts et de grues, ou les porte-
conteneurs avec les grands espaces de stockage associés. Les cargaisons roulantes (pour les
rouliers) ont besoin de zones d'attente, éventuellement des parkings. Outre les espaces de
stockage et les moyens de manutention nécessaires, un port de commerce inclut aussi des
liaisons routières, ferroviaires ou terminaux spécialisés
2 – Les ports de pêche
Les ports de pêche sont les plus nombreux dans le monde, et sont souvent ceux dont
les dimensions sont les plus réduites. Leurs dimensions varient selon les bateaux accueillis.
L'infrastructure est plus simple que pour un port de commerce : quelques quais, une station de
ravitaillement, et un moyen de vendre le produit de la pêche (marché à proximité), et
éventuellement de le traiter avant la vente si ce n'a pas été fait sur le bateau.
3 – Les ports de plaisance
Les ports de plaisance accueillent les bateaux de plaisance, de loisir et de compétition,
à voile et à moteur. La plupart des bateaux sont de petite taille (inférieur à 20 m), et les places
de port sont standardisées ; différentes techniques d'amarrage sont utilisées selon les endroits.
On y trouve une capitainerie, différents services d'avitaillement, de mise au sec et de
réparation, une pompe à carburant, et divers services pour les équipages. Ces ports sont
souvent situés près du centre des villes pour des raisons touristiques et pratiques (facilité
d'accès et d'avitaillement).
SECTION II : LE MODE D’EXPLOITATION DES PORTS
§1 – Le port « service »
A – explication
Le port « service » est un port administré directement par le service public. Dans ce cas,
le financement, la gestion, ainsi que l’exploitation des ouvrages (accès bassins, quais écluses)
et des outillages (levage et entreposage) sont gérés parfaitement par les autorités portuaires
B- Exemple
Le port méridional et centre de pêche de Taiwan est situé à Kaohsiung. Le poisson, le
riz, les ananas, les bananes et le sucre constituent l'essentiel de ses exportations
Première partie
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§2 – Le Port « outil »
Le port outil a une existence remarquable pour l’ensemble des ports français. Les
autorités portuaires utilisent l’ouvrage et la propriété des terrains pour le fonctionnement de
ses activités. Mais, l’outillage y compris le financement, la gestion et l’exploitation est
occupé : soit par l’autorité portuaire, soit par le concessionnaire selon les cas suivants :
A – Autorisation d’outillage privé et obligation de service public
La propriété des terrains et l’ouvrage restent toujours sous commandement de
l’autorité. Par contre, l’outillage est retenu par le concessionnaire. L’exemple le plus typique
est le cas du poste conteneurs du port maritime de Rouen en France.
B – Concession d’outillage public
Comme son nom l’indique, la gestion et l’exploitation de l’outillage sont occupées par
le concessionnaire ; mais le financement reste en charge de l’autorité. C’est le cas
remarquable du poste pétrolier du port français « Le Havre 1»
§3 – Le Port « propriétaire »
L’autorité garde toujours la propriété des terrains comme dans le cas d’une location
d’un immeuble. Alors, l’outillage est autorisé au profit du concessionnaire. Mais le
financement, la gestion, et l’exploitation de l’ouvrage font partie de la négociation selon les
trois cas suivants :
A – Concession domaniale
Le concessionnaire ne fait que l’exploitation de l’ouvrage, mais le financement et sa
gestion sont encore assurés par l’autorité. C’est le cas du port Anvers où la ville de Belgique
permet d’importer les céréales, des métaux bruts et d'exporter des machines-outils et des
textiles grâce au trafic portuaire.
Elle concerne aussi le port Rotterdam, campé dans la ville du sud-ouest des Pays-Bas,
dans la province de Hollande Méridionale, le premier port du monde pour son trafic — 325
millions de tonnes de marchandises traitées en 2000.
1 Ville du nord-ouest de la France, chef-lieu d’arrondissement du département de la Seine-Maritime, en Région Haute-Normandie, sur la Manche, à l’embouchure de la Seine. Son port compte parmi les principaux ports français dont il prend le premier rang en valeur et deuxième après Marseille en volume en 2005. Autre que l’importation d’hydrocarbures, la ville compte spécialement la construction navale tournée vers la réalisation de navires de haute technologie.
Première partie
18
Cette catégorie concerne le port Amsterdam, situé dans la ville des Pays-Bas, capitale
politique du pays, dans la province de Hollande Septentrionale, port maritime au confluent de
l’Amstel, sur le golfe de l’Ijsselmeer ; deuxième port du pays, loin derrière Rotterdam, avec
un trafic maritime annuel de 30 millions de tonnes de céréales, minerais, cacao.
B – Concession de gestion et d’exploitation
En plus de l’utilisation des terrains, l’autorité a aussi le droit sur le financement de l’ouvrage.
La gestion, l’exploitation et l’outillage restent à la disposition de la concessionnaire.
C’est l’exemple de Kingston, ville de la Jamaïque, capitale et port maritime du pays, située sur
la côte sud-est de l'île des Grandes Antilles, qui est le premier centre de transport, de commerce et de
manufacture de l'île
C – Concession d’ouvrages ou de construction
Le concessionnaire a un avantage sur l’exploitation de l’ouvrage et de l’outillage ; de
même pour le financement et la gestion. Donc seul la propriété des terrains est mise à la
disposition de l’autorité portuaire. C’est l’exemple du port Hongkong
§4 – Le port « privé »
Le propriétaire est le seul responsable de la gestion, du financement, et aussi bien que
l’exploitation de l’ouvrage et de l’outillage du port. Il est également le maître de la propriété
des terrains. Le concessionnaire et l’autorité n’ont pas le droit de s’immiscier à la place de
direction générale du port. C’est le cas du port Anglo- saxone comme : Texas City, Richmond
Première partie
19
CHAPITRE II : LA POLITIQUE DE LA MISE EN CONCESSION DU
PORT DE TOAMASINA
Ce chapitre porte principalement sur la présentation générale de la Société du Port à
gestion Autonome de Toamasina et sur sa nouvelle politique (la mise en concession du
T.A.C). Il aborde également les tendances qui ont poussé le Gouvernement Malgache à
réaliser sa mise en concession, et ses objectifs dans cette nouvelle politique portuaire
SECTION I : HISTORIQUE GENERALE DU PORT DE TOAMASINA
§1 – L’évolution historique avant l’indépendance nationale
Le port de Toamasina a une existence très ancienne située dans la Côte Est de
Madagascar. On rencontrait en particulier un problème sur la rade de Tamatave telle que la
nature l’a faite. Même pendant l’époque de la colonisation, plus précisément le 11 Août 1897,
le Général Galliéni avait donné des instructions au Directeur du Génie et des travaux Publics,
le chef de bataillon Roques à trouver les moyens d’améliorer les conditions de travail au port
de Tamatave avec des appontement en bois. Ces instructions précisaient que les moyens à
employer pour améliorer la situation tout en permettant, avec la dépense la moindre autant
que possible, et d’effectuer en tout temps les opérations d’embarquement et de
débarquement ; ainsi que la disposition à adopter pour la création de bassins en eau tranquille
permettant l’accostage des navires aux quais.
Entre 1902 et 1925, il y avait une évolution marquant par le remplacement d’un
appontement en bois par un wharf métallique, sur pieu à vis, de 300 m de long établi en pleine
rade ; et l’installation d’un quai de batelage établi à la Pointe Hastie, constitué par une file
verticale de pieux jointifs en béton armé avec quelques éléments en maçonnerie ou en
charpente, et dont une faible partie seulement était praticable par suite de manque de
profondeur à son pied. La longueur de quai était de 200 m
Cette architecture du premier port nous donne un aperçu de la situation qui prévalait et
par la même occasion, démontrer les problèmes qu’ont dû affronter les promoteurs du projet
pour la création d’un nouveau port dont la construction est jugée d’intérêt général.
Le 3 mars 1927, un cyclone d’une violence exceptionnelle s’abattait sur Tamatave, détruisant tout et le
nouveau port avec.
Première partie
20
Au lendemain même du passage de cyclone qui a rasé la ville de Tamatave, une première
tranche des travaux a été mise en adjudication conduisant à la réalisation d’un véritable Grand Port sur
le récif Hastie
Le 11 octobre 1933 : le navire français « MARECHAL JOFFRE » inaugura le nouveau port.
Enfin, Tamatave reçus son véritable port, le plus beau, le plus grand et le plus performant de l’Ile.
Avant l’indépendance nationale, les ports malgaches étaient gérés directement par
l’administration, publique par le biais du procédé de la régie. Cependant, certaines catégories
d’exploitation étaient confiées à des tiers et à des entreprises privées notamment.
§2 – L’évolution historique après l’indépendance nationale
A – de l’année 1960 jusqu’à 1972
L’année 1960 jusqu’à 1972, dans l’histoire de Madagascar, marquant l’évènement de
la première république. La fonction publique est centralisée : province, préfecture, sous-
préfecture, arrondissement et canton. A cette époque, le port de Toamasina était le plus grand
port de l’île.
Par décret 65-001 du 6 janvier 1965, le port de Tamatave était doté d’un budget
annexe. Par ailleurs, il restait concédé à la Régie des Chemins de Fer qui était concessionnaire
de l’outillage, des bâtiments et des diverses installations.
A partir de 1970, de nouvelles dispositions intervinrent pour marquer une nouvelle
étape dans l’administration du port de Tamatave : l’autonomie. En effet, le décret 70-383 créa
le Port Autonome de Tamatave (P.A.T.). A partir de là, le Port Autonome de Tamatave fut
chargé des travaux d’extension, d’amélioration, de renouvellement d’entretien du port de ses
dépendances ; de l’exploitation des opérations portuaires, de la police du port et de la gestion
du domaine immobilier du port.
B – À partir de l’année 1975 jusqu’à 1992
Entre l’intervalle de l’année 1975 et 1992, c’est-à-dire le temps de la deuxième
république, marquant la naissance d’un parti politique « AREMA »d’où le fonctionnement du
régime socialiste est formulé dans le « livre rouge » (boky mena). L’administration était
fondée sur la base du Fokontany, Firaisam-pokontany, et Faritany. Il y avait une modification
structurelle sur le plan social, culturel, et même de l’économie. Cette modification était
marquée par la malgachisation de l’enseignement et la nationalisation de quelques espaces
clefs comme la société SOLIMA, les banques.
Première partie
21
En ce temps là, il y avait quelque évolution remarquable au sein du port de Toamasina
comme la modification du Port Autonome de Toamasina (PAT) en Société d’Exploitation du
Port de Toamasina (S.E.P.T) par le décret n° 76-430 ; c’était en 1976
Le Port est devenu une Société anonyme dont l’objet est :
- la réalisation de l’ensemble des opérations à quai des navires, l’embarquement et le
débarquement des marchandises, la manutention, le magasinage et le stockage ;
- l’exécution des travaux d’extension d’amélioration des installations, d’entretien des
infrastructure s portuaires, des magasins, des terre-pleins et voies de circulation, des
bâtiments de service et des logements, de la maintenance et du renouvellement du
matériel;
- de la police et de la gestion du domaine immobilier qui lui est affecté ;
- l’exploitation des moyens matériels dont elle dispose, et généralement, la réalisation
de toute activité de quelque nature qu’elle soit se rattachant directement ou
indirectement à cet objet et susceptible d’en faciliter le développement ou la
réalisation.
15 Avril 1989 : Jumelage du Port Autonome de Nantes1- Saint- Nazaire et la S.E.P.T.
C – À partir de l’année 1992 jusqu’à 2004
L’année 1992, c’est l’avènement de la troisième république. L’Etat Malagasy utilisait
le principe de la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) afin d’éviter
l’autoritarisme et afin d’assurer la liberté de peuple.
On remarque que l’économie de Madagascar était orientée vers l’économie libérale :
- privatisation, libéralisation de la production et de la commercialisation ;
- prolifération des investissements extérieurs : zones franches.
Depuis 2004, le Port de Toamasina est aussi en pleine mutation. Il est classé « Port
d’intérêt national » et dirigé par BOTOZAZA Pierrot, qui est à la fois Administrateur Délégué
et Directeur Général
1 Troisième port français et sixième ville du pays, Nantes est un important centre industriel dont les activités sont étroitement liées au trafic portuaire : construction navale (dernier grand chantier français), ingénierie portuaire et offshore. Gérés par le Port autonome de Nantes-Donges-Saint-Nazaire, le port et sa zone industrielle voient transiter essentiellement du bois (Nantes est le premier port de France pour cette importation), des primeurs, des fruits, des engrais, du vin et des produits pétroliers.
Première partie
22
Le 15 juillet 2004, c’était le début de la mise en œuvre de la politique de reforme
portuaire malgache. Les faits marquants sont la création de la Société du Port à gestion
Autonome de Toamasina connue pour la suite de cette rédaction par le sigle S.P.A.T. et la
mise en concession de l’exploitation du Terminal à Conteneurs dont le concessionnaire
accordé est la société philippine: Madagascar International Container Terminal Service Ltd
(M.I.C.T.S.L.)
SECTION II : LA MISE EN CONCESSION DU PORT DE TOAMASINA
La mise en concession du terminal à conteneurs de Toamasina n’est pas l’échec de
ceux qui en ont aujourd’hui la gestion et l’exploitation. Le fait que de très nombreux pays
industrialisés ait opté pour cette solution depuis de très nombreuses années en est la
confirmation la plus évidente. La mise en concession du terminal à conteneurs constitue une
chance supplémentaire pour le développement du port de Toamasina et de sa région. Le port
est en effet un outil dans la chaîne logistique du transport, lorsqu’il est performant et efficace
il attire à lui les industries.
§1 – Définition
A – Généralité
Selon l’article 48 alinéas 1er de la loi d’orientation foncière, « la concession1
immobilière, contrat par lequel le propriétaire d’un immeuble, bâti ou non bâti, en confère la
jouissance à une personne dénommée concessionnaire, pour une durée de vingt ans au
minimum et moyennant le paiement d’une redevance annuelle. ». Le montant de la redevance
peut être révisé librement selon les modalités stipulées dans le bail. Ce contrat met en relation
deux parties, l’une est le propriétaire d’un immeuble, que l’on peut appelé « concédant »,
l’autre en est l’occupant, appelé « concessionnaire ». Il peut donc s’agir des personnes
physiques ou morales, de même que le propriétaire peut être un propriétaire exclusif,
propriétaire en copropriété ou en indivision.
Ainsi, la concession2 immobilière est un contrat qui se veut soumis à un régime
autonome, mais qui est réglementé par une loi souvent lacunaire. Cependant, l’échec semble
davantage provenir du déséquilibre des situations dans lesquelles sont placées les parties, ce
1 Microsoft encyclopédie Encarta 2005 2 Cristophe YVART : « Les caractéristiques juridiques du patrimoine foncier d’un concessionnaire de l’Etat : la société du canal de provence », mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du DEA à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales à l’université de LILLE II – Droit et Santé
Première partie
23
déséquilibre n’ayant pas réussi à compenser les inconvénients des contrats de location
préexistants.
B – La particularité générale
Pour montrer les caractéristiques de la concession immobilière, il convient donc
d’étudier ces obligations au regard de la situation du concédant et au regard de la situation du
concessionnaire. Les parties sont censées avoir voulu ce qui pour elles constitue la juste
contrepartie de leur obligation, sauf dans des cas de vice du consentement ou
exceptionnellement de lésion.
1 – L’obligation du concédant :
a – L’obligation relative à la jouissance de l’immeuble
Lorsque par contrat un propriétaire décide de conférer à un tiers la jouissance d’un
immeuble, il doit lui permettre cette entrée en possession. Ceci se traduit par une obligation de
délivrance de l’immeuble. L’absence de délivrance de l’immeuble rendrait le contrat inutile et
le priverait d’effets. Il convient donc de stipuler au contrat une date à laquelle il prend effet à
laquelle le concessionnaire pourra entrer en possession de l’immeuble. A défaut d’une telle
stipulation le concessionnaire pourrait agir sur le fondement de l’absence de cause de son
obligation de payer la redevance en raison de l’inexécution de l’obligation de délivrance par
le propriétaire
b – L’obligation de garantir la jouissance paisible
Le concédant doit au concessionnaire garantie pour tous les vices ou défauts de
l’immeuble concédé qui en empêchent ou en restreignent l’usage même si le propriétaire ne
les a pas connus lors de la conclusion du contrat. Même si cette obligation ne l’affirme pas
expressément, par l’usage d’une forme impersonnelle, elle pèse sur le concédant. Il en est
ainsi, d’une part parce que le concédant est le seul parti au contrat autre que le
concessionnaire, d’autre part parce qu’il est inconcevable qu’une telle obligation pèse sur un
tiers qui n’aurait pas de droit sur l’immeuble. Le concédant est donc tenu de garantir la
jouissance du bien au concessionnaire contre son fait personnel et contre le fait des tiers en
vertu du droit commun. À défaut de stipulations contractuelles contraires, il est aussi tenu de
toutes les charges d’entretien et de réparation. Cette obligation de garantie ne concerne que les
vices cachés de l’immeuble et non les vices apparents. Ces derniers ne sont couverts par la
garantie du propriétaire car le concessionnaire peut en prendre connaissance lui-même.
Première partie
24
c – L’obligation d’entretien et réparation de l’immeuble
A défaut de stipulations contractuelles contraires, le propriétaire est tenu de procéder
aux réparations sur l’immeuble. Cependant, il y a un accord aux parties la liberté d’aménager
dans le contrat la charge des réparation ou de l’entretien de l’immeuble. Le concédant peut
donc mettre l’obligation d’entretien et de réparation à la charge du concessionnaire ou
convenir d’une répartition de ces charges.
2 – L’obligation du concessionnaire
Le contrat de la concession immobilière semble offrir au concessionnaire une situation
nettement plus avantageuse qu’au concédant
Le concessionnaire a le droit de donner au bien toute destination de son choix sous réserve
des stipulations contractuelles tendant à assurer que cette destination est compatible avec la
nature de l’immeuble. Il peut aussi faire toute construction qu’il estime nécessaire et céder
tout ou partie de ses droits à un tiers. En contrepartie, le preneur doit payer une redevance
annuelle, qui est révisable selon les modalités prévues par le contrat, et répondre des
dégradations qui surviennent pendant sa jouissance, à moins qu’il ne prouve qu’elles ont eu
lieu sans faute de sa part.
La concession prend habituellement fin par l’expiration du contrat mais peut aussi
s’éteindre par résiliation. En principe, le propriétaire est tenu de rembourser au
concessionnaire le coût des constructions et ouvrages faits par celui-ci. Il en va toutefois
autrement lorsque la résiliation résulte de la destruction de l’immeuble, de la seule volonté du
concessionnaire ou d’une dérogation contractuelle prévue dans le cadre d’une résiliation
amiable.
Le concessionnaire bénéficie d'un grand nombre d'avantages :
- il est assuré de la jouissance des locaux pendant au moins 20 ans;
- il peut résilier le contrat sans indemnité au cours des six premières années;
- il peut céder la concession à un successeur de son choix;
- il peut exercer dans les locaux les activités de son choix sauf conventions contraires et
sans nuire à la nature de l'immeuble; il a le droit au remboursement des travaux qu'il a
réalisé dont le coût est apprécié à la date de son départ;
Première partie
25
§2 – L’évolution de la mise en concession au port Toamasina
A – les raisons de la mise en concession
La mise en concession marque l’existence de la reforme institutionnelle du secteur
portuaire au sein du port de Toamasina. Trois facteurs qui influencent le gouvernement
Malagasy à décider en faveur de la mise en concession d’un terminal à conteneurs dont : les
progrès technique de l’économie, la mondialisation de la technologie, ainsi que les exigences
du développement du commerce extérieur.
1 – Le progrès technique de l’économie
Le mot « progrès1 » — du latin progressus, signifiant « action d’avancer ». Le progrès
technique est utilisé en économie pour améliorer des techniques de production afin de
diminuer la difficulté du travail humain. Il est également exploité pour décrire un processus
particulier comme l’apparition de nouveaux produits. Ces progrès, qui entraînent une
tendance majeure dans l’évolution économique de l’environnement, modifient profondément
les fondements des politiques maritimes. Au sein du port de Toamasina, cette tendance est
marquée par le multi modalisme, qui se traduit par une conteneurisation accélérée du transport
des marchandises diverses, et qui s’accompagne d’une modification des procédures et des
techniques portuaires.
2 – La mondialisation et technologiques
Mondialisation, mouvement d’internationalisation des économies et des sociétés induit
par le développement des échanges dans le monde. La mondialisation traduit également
l’extension du domaine des échanges. Aujourd’hui, il est marqué, par l’internationalisation de
l’économie grâce à l’intensification et l’ouverture des échanges entre les différents pays.
Cette internationalisation amène la prédisposition à l’exigence des chargeurs vis-à-vis du
transport international et les prestations portuaires devient de plus en plus forte, face à la
mondialisation des marchés et à l’accentuation de la concurrence. Pour diminuer les dépenses
portuaires, d’autres préoccupations sont imposées comme : la réduction des coûts de passage
portuaire, livraison des marchandises en bon état, transformation de matières premières dans
la place portuaire même, etc.….
De plus, la théorie technologique repose dans l’introduction de nouvelle techniques qui
permet un meilleur rendement du travail et minimise par conséquent les nécessités du main-
1 Microsoft encyclopédie Encarta 2007
Première partie
26
d’œuvre. Ces changements techniques et technologiques obligent les ports à joindre
l’exigence de la spécialisation des navires qui se recouvre dans presque tous les trafics, et
ainsi que de s’équiper en conséquence.
3 – Les exigences du développement du commerce extérieur
Les ports sont le point de passage obligatoire pour le transport des marchandises en
provenance ou à destination des pays Africains car le 90% des articles sont expédiés par la
voie maritime. Ces exigences du développement du commerce extérieur donnent une lourde
responsabilité au port car il y a des tendances de l’évolution économique qui modifient les
fondements de la politique maritime.
Le port doit soutenir la compétitivité nationale car les faibles performances d’un port
entraînent une anormalité de la concurrence entre l’exportateur local et ses concurrents
étrangers. L’asphyxie du port entraîne automatiquement le recul des rentrées de devises dans
le pays et par voie de conséquence la perte du pouvoir d’achat de la population.
Parmi ces tendances, on peut citer par exemple une exigence de regroupement des
trafics. L’avantage en est que, les trafics étant groupés, on affecte les navires les plus
performants aux routes maritimes à trafic dense, tandis que les navires de plus petite taille ou
les navires polyvalents sont réservés aux activités de collecte ou « feedering ».
Dans ce cas, les tendances majeures en transport maritime de ligne sont :
- l’augmentation de l’échelle opérationnelle ;
- concentration de l’offre ;
- l’augmentation de la couverture opérationnelle ;
- et un réseau de plus en plus dense avec des départs en plus fréquents.
D’ailleurs, l’exigence en matière de sécurité des personnes et des biens est devenue
croissante. Elle se manifeste aussi bien sur les lieux de travail qu’à l’égard de l’environnement
humain de toutes les activités. Elle concerne notamment les opérations d’approche des
navires, le transbordement et le stockage de la marchandise, l’embarquement des passagers,
les déplacements des véhicules à l’intérieur du port.
La tendance de la préoccupation au sujet de l’environnement est aussi très importante.
En effet, les nuisances sont de moins en moins tolérées. Pollution, lutte contre les
amendements d’hydrocarbures en mer, et bien d’autres du genre, sont autant de fléaux que les
organismes internationaux se sont engagés à combattre.
Première partie
27
B – le processus de la mise en concession
Les exigences du développement économique, technique, technologique, et
environnemental sont autant de défis pour les ports malgaches, non seulement dans le
domaine des leurs infrastructures et de leurs équipements, mais aussi dans le domaine de leur
organisation et de leur gestion. Dans ce cas, les ports malagasy, en particulier le port de
Toamasina est obligé de s’adapter à cette évolution et par conséquent de s’équiper afin de
répondre aux exigences des armateurs et chargeurs. Pour faciliter la prise en compte de ces six
tendances, le Gouvernement Malagasy a défini les nouvelles orientations de la politique
portuaire, d’où une décision de réforme institutionnelle basée sur la séparation des activités:
- Des fonctions régaliennes et administratives confiées à l’Autorité Portuaire concédante
(SPAT)
- Des activités opérationnelles confiées aux secteurs privés concessionnaires (MICTSL/
future SMMC)
Le 14 juillet 2004, c’est un événement marquant par un lancement de la reforme
institutionnelle. Le décret 2004-702 confère au Port de Toamasina le statut de port à gestion
autonome, délimite sa circonscription, crée la Société du Port à Gestion Autonome de
Toamasina (SPAT), et enfin, autorise l’Etat à participer à son capital.
Le 09 Juin 2005, la société SPAT (Société du Port à gestion Autonome de Toamasina)
est constituée en prenant la place du SEPT (Société d’Exploitation du Port de Toamasina)
comme nouvelle autorité concédante
À cette époque, la reforme institutionnelle avait une existence remarquable marquant
par la séparation d’une certaine fonction :
D’une part, les fonctions régaliennes et administratives sont gérées par le SPAT. Par
exemple :
- Police d’exploitation
- Gestion et entretien du domaine portuaire
- Délivrance des autorisations d’occupation
- Surveillance des profondeurs des eaux
- Réalisation des travaux d’aménagement et d’extension
- Gestion des signalisations maritimes
et d’autre part, certaines activités sont mises sous une confiance aux secteurs privés,
plus précisément les activités opérationnelles comme :
Première partie
28
- la gestion et exploitation du Terminal à Conteneurs (manutention, stockage et
livraison des conteneurs)
- la gestion et exploitation du Terminal aux marchandises conventionnelles
(manutention, stockage et livraison des marchandises conventionnelles)
On remarque que le SPAT est devenu le propriétaire des biens de la SEPT comme :
- le plan d’eau ;
- les ouvrages publics (digue, jetée, môles, quais, plans inclinés, terre-pleins…)
- les biens immeubles ;
- les matériels et équipements de manutention ;
- les matériels flottants (remorqueurs et vedettes) ;
- les outillages d’ateliers ;
- Et les autres mobiliers et matériels.
Le 16 Juin 2005, la signature des conventions de concession était réalisée entre le
SPAT et MICTSL
Après transfert des Biens liés aux activités du Terminal à conteneurs (quais C2 et C3,
terre-pleins et matériels d’exploitation) et le contrôle du respect des clauses contractuelles, la
mise en concession du Terminal à Conteneurs à la MICTSL était réalisée le 17 Octobre 2005.
A partir de cette date, le SPAT a une obligation de :
- gérer le domaine portuaire ;
- Suivre le respect des obligations du Concessionnaire MICTSL ;
- maintenir les activités des services maritimes ;
- gérer les anciennes conventions SEPT ;
- et de continuer les activités sur les marchandises conventionnelles.
C – Objectifs de la mise en concession
Grâce au développement économique, le Gouvernement Malagasy met en place un
nouvelle politique dans le but de l’introduction massive d’investissement, et surtout les gains
de productivité espérés dans la mise en œuvre de réforme économique, d’une préférable
gestion de l’appareil de production, ainsi qu’un grand restructuration des activités attendus
dans le cadre de l’assainissement économique, financier et technique des entreprises.
Face à cette situation, les autorités ont déterminé les nouvelles orientations de la
politique portuaire, orienté, d’une part, sur la réforme institutionnelle des ports Malagasy, et
Première partie
29
d’autre part, sur l’amélioration de leur compétitivité afin de renforcer la qualité des
présentations et des services rendus aux clients.
Les gérances ont des souhaits divers, lorsqu’ils se décident en faveur de la mise en
concession d’un terminal à conteneurs. Il est essentiel que ses objectifs soient clairement
définis.
1 – Les objectifs prioritaires
C’est dans cette vision qu’a été accordée la nouvelle politique générale de la Société
dont un certain nombre d’actions doivent être conduits pour atteindre les objectifs prioritaires
ci-après :
• la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle admettant au port
d’atteindre les niveaux de performance dans les divers domaines d’activités, ainsi que
de réussir, au niveau de l’exploitation, des gains consistants de productivité pour
l’amélioration des services portuaires.
• la définition et la mise en œuvre de la nouvelle politique d’investissements portuaires
dont :
- l’aménagement1 des quais et agrandissement des aires d’entreposage (magasins,
terre-pleins, hangars) de sorte à augmenter la capacité d’accueil des navires et des
marchandises ;
- le renforcement de la capacité globale du système de manutention au navire, ainsi
que du système de transfert, par la remise en état des engins existants et
l’acquisition de nouveaux matériels modernes pour contribuer à l’amélioration de
la productivité (grues de quai, chariots élévateurs, grues à conteneurs, tracteurs et
remorques) ;
- la modernisation des équipements d’aide à la navigation offrant une meilleure
condition d’accès et de sécurité ;
- le dragage en permanence pour accroître la profondeur des eaux d’accès au port et
près des quais.
• l’assainissement financier par l’amélioration de la gestion de trésorerie orientée
essentiellement sur :
- la détermination avec précision des besoins de financement liés aux
investissements en immobilisations et en cycle d’exploitation ;
1 Utilisation et valorisation des terres et ressources en eau à des fins d’exploitation, notamment grâce à l’assèchement des marais maritimes
Première partie
30
- le renforcement du recouvrement des créances impayées ;
- la constitution de réserves substantielles de liquidités prêtes à être utilisées pour
des opportunités d’acquisition des immobilisations.
- la mise en place des stratégies visant à réduire les coûts d’exploitation portuaire et
la durée moyenne d’immobilisation des navires par l’utilisation plus rationnelle de
la main-d’œuvre et du matériel.
- la réorganisation de la sécurité portuaire par la mise en place d’une Commission
Spéciale de la Sécurité (CSS), comprenant des professionnels, des représentants
des Autorités Portuaires, de la Préfecture, des Douanes, de la Police et de la
Gendarmerie
- l’institution d’un système de communication permanente entre le port et son
personnel, d’une part, et le port et ses partenaires, d’autre part.
2 – Objectif fondamental de la reforme du port du Toamasina
L’objectif global est la conversion de la SEPT comme « Port service » en SPAT
comme « Port propriétaire » pour faire face au contexte de globalisation des flux maritimes et
répondre à l’exigence de l’économie moderne
§3 – les impacts de cette reforme portuaire
A – au niveau national et régional
Dans la situation économique moderne, le port de Toamasina est considéré comme
l’un des sources de développement de notre pays, aussi bien que de notre économie, car la
réalisation de la mise en concession au sein de ce port permet, d’une part, de réduire le
financement de l’Etat dans ce secteur pour l’utiliser dans d’autres domaines et d’assurer la
recette financière. D’autre part, elle admet la multiplication des avantages pour la région,
notamment en terme de l’accroissement des emplois directs et indirects.
Cette nouvelle politique portuaire requiert aussi le transfert des connaissances et un
meilleur niveau d’éducation de la population pour améliorer le niveau de compétence de la
main d’œuvre.
Première partie
31
B – au sein du port de Toamasina
Les biens mis dans la concession par le concédant et le concessionnaire sont inscrits
à l’actif du bilan du concessionnaire. On distingue généralement entre biens de retour et biens
de reprise. La distinction est issue de la pratique des concessions de service publique.
1 – Les biens de retour
Ils distinguent tous les biens immobiliers et mobiliers qui sont directement affectés à
l’exécution du service public portuaire et sont nécessaires à l’exploitation de la concession. Ils
sont apportés par l’autorité concédante, mais peuvent également être acquis ou réalisés par le
concessionnaire (conformément aux stipulations du cahier des charges1, en cas de silence de
celui-ci, sont qualifiés de biens de retour, ceux nécessaire à la poursuite de l’exploitation du
service public à l’expiration du contrat). Ils doivent faire l’objet d’un inventaire2 établi
contradictoirement par les représentants du concédant et du concessionnaire tenu à jour pour
tenir compte des réalisations ou acquisitions intervenant pendant l’exécution de la concession.
Ces biens appartiennent au domaine public dès leur acquisition ou leur réalisation et
reviennent obligatoirement et gratuitement au concédant à la fin du contrat.
2 – Les biens de reprise
Ils particularisent les biens immobiliers et mobiliers qui participent à l’exécution du
service public portuaire et sont utiles à l’exploitation de la concession. Leur implantation dans
le périmètre de la concession doit être autorisée par l’autorité concédante. Ils doivent
également faire l’objet d’un inventaire tenu à jour établi contradictoirement par les
représentants du concédant et du concessionnaire. Ces biens peuvent être repris par le
concédant s’il les estime utiles à l’exécution du service public, moyennant un prix à
déterminer par les représentant des deux parties ou à dire d’expert. Cette faculté de reprise est
prévue par le cahier des charges.
1 Texte regroupant l’ensemble des droits et obligations des concessionnaires et du concédant. Il existe 3 modèles de cahier des charges adaptées aux 3 types des concessions : équipements légers de plaisance, port de plaisance et outillages publics 2 Détail des immobilisations. Il peut être physiques (biens réellement présents physiquement) ou comptable (immobilisations inscrites au bilan). L’inventaire physique et l’inventaire comptable doivent être en corrélation.
Première partie
32
CHAPITRE III : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Ce chapitre porte sur la présentation de la structure organisationnelle du S.P.A.T., plus
précisément selon l’objet social et ses facteurs de production. Il porte également sur
l’exposition de la structure organisationnelle du GRH. Ce chapitre est important car il permet
de comprendre et d’analyser les stratégies de la GRH.
SECTION I : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE PORT DE
TOAMASINA
§1 – Généralité
A – Qu’est-ce q’une organisation
Le terme « organisation » renvoie à deux idées :
- l’organisation, en tant que collectivité de personne réunies en vue de la réalisation
d’un but commun ;
- l’action d’organiser qui consiste à définir les tâches, à les attribuer à des individus, à
regrouper ces tâches et ces individus en unités de travail (des services, des
départements, des fonctions, etc.), à distribuer des responsabilités, à déléguer
l’autorité, à concevoir des systèmes de communication, etc.
À la lecture de ces deux approches complémentaire de l’organisation, apparaît deux
problème inhérent à toute action organisée : d’une part, plus l’organisation devient importante
et se complexifie, plus il convient de diviser le travail en tâches distinctes, de repartir des
responsabilités, de spécialiser les activités en vue d’une meilleure efficacité (tout le monde ne
peut pas tout faire, et n’est pas compétent en tout…). D’autre part, il importe de faire en sorte
que toutes ces activités distinctes coopèrent, pour converger vers les buts communs que
poursuit l’organisation. L’organisation naît dès l’instant que se concrétise ce double
mouvement de division et de coordination, l’ensemble des moyens qui seront employés dans
ce processus donnant lieu à ce que l’on appelle la « structure organisationnelle ».
Le degré de structuration de l’organisation varie de façon considérable d’une entreprise
à l’autre. Dans le cas général, la structure officielle d’une organisation est décrite par un
organigramme qui permet d’identifier les différentes composantes de l’organisation, et
notamment la répartition des tâches et des responsabilités.
Première partie
33
En plus, on peut dire que le mot « organiser » consiste à mettre en œuvre les moyens
matériels, humains, et financiers afin d’obtenir des résultats satisfaisants et efficaces.
B – Les composantes de la structure organisationnelle
Selon Henry Mintzberg1, les composantes de la structure organisationnelle sont
constituées par les cinq parties de base d’une organisation :
- le centre opérationnel, constitué par les personnes dont le travail est composé de la
production des biens ou des services. Il peut s’agir d’un ouvrier chargé d’assembler des
composants.
- le sommet stratégique, où l’on trouve le ou les dirigeants de l’entreprise. Au fur et à
mesure que la taille s’élève, le sommet stratégique peut s’étoffer. Dans une grande
entreprise, il est possible d’observer un sommet stratégique plus élargi, préfigurant les
comités de direction
- le sommet stratégique est relié au centre opérationnel par la ligne hiérarchique, depuis les
cadres situés immédiatement au-dessous du sommet stratégique jusqu’à ce que l’on
appelle « l’encadrement de premier niveau », composé des cadres qui ont une autorité
directe sur les opérateurs. On observe aussi une plus grande délégation d’autorité.
Apparaissent alors des fonctions comme : responsable de production, chef de chantier,
responsable commercial.
- la technostructure est composée d’analyste qui sont chargés de prescrire le travail des
autres membres de l’organisation. Il conçoivent le travail, élaborent des procédures,
prescrivent des méthodes, planifient les opérations, assurent la formation des opérateurs,
etc. : le contrôleur de gestion, les ingénieurs des méthodes… Là encore, tout semble
fonction de la taille.
- le support logistique regroupe des fonctions accessoires : la restauration, l’entretien, la
surveillance.
C – Des structures adaptées
La structure d’une organisation est caractérisée par plusieurs paramètres qui se
présentent de façon spécifique dans les grandes entreprises. Ces organisations se distinguent
généralement par une forte spécialisation des tâches, une centralisation faible, un fort degré de
formalisation, une structure non plate….
1 M. MARCHESNAY et C. FOURCADE : « Gestion de la PME/PMI », édition NATHAN – Mai 1997, p.188
Première partie
34
1 – La spécialisation
La spécialisation comporte une première dimension : la « largeur » du poste, c’est-à-
dire le nombre de tâches qu’il contient. Certains postes font ainsi appel à une grande variété
de tâches différentes, à l’autre extrême d’autres postes donnent lieu à la réalisation d’une
tâche unique, que l’opérateur accomplit de façon répétitive. L’autre dimension de la
spécialisation réside dans « la profondeur du travail », c’est-à-dire du degré de contrôle ou
d’initiative dont dispose l’opérateur sur son travail. Certains postes se caractérisent ainsi par
des tâches totalement prescrites, par des procédures imposées aux opérateurs, d’autres au
contraire leur laissent une plus large autonomie d’initiative et de réflexion.
Les grandes entreprises sont caractérisées par une forte spécialisation horizontale. Le
développement de la formalisation et la définition précise des postes de travail fait que, les
travailleurs ont de poste bien défini. Lorsque l’entreprise accède à une dimension plus
importante, qu’elle commence davantage à se structurer et à définir de façon plus précise les
responsabilités et les postes. La spécialisation verticale peut être plus poussée, mais là, tout va
dépendre du secteur d’activité dans lequel intervient l’entreprise et surtout des compétences
requises par les agents.
2 – Une Centralisation Faible
Une structure est très centralisée lorsque tous les pouvoirs de décision se situent au
sommet stratégique. Une structure est très décentralisée quand le pouvoir est réparti dans la
ligne hiérarchique. Dans le cas d’une grande entreprise, le dirigeant n’est pas le seul acteur clé
de l’organisation. La vie de l’affaire est marquée par le moment où le dirigeant doit déléguer
une part de son autorité. Certains chefs d’entreprise sont connus pour leur paternalisme,
d’autres développent dans leur entreprise un esprit d’équipe.
3 – une formalisation forte
Une structure est très formalisée lorsque la proportion de règles, de procédures, à
instructions et de communications écrites est importante.
L’une des caractéristiques essentielles de la grande entreprise réside précisément dans la
présence remarquable de formalisation. Lorsque le dirigeant recrute un adjoint de profil
gestionnaire, celui-ci peut être tenté de rationaliser la gestion de l’entreprise (introduction
d’un processus budgétaire, procédures administratives…) ou, lorsqu’une entreprise se lance
dans une opération de certification, sa formalisation s’accroît.
Première partie
35
4- Une Structure Non Plate
L’éventail de subordination ou de contrôle est définit comme le nombre de personnes
placées directement sous l’autorité d’un supérieur hiérarchique. Dans une grande entreprise,
les cadres peuvent avoir sous son autorité un nombre relativement important de
collaborateurs.
La notion de longueur hiérarchique traduit le nombre de niveau hiérarchique d’une
structure. Les grandes entreprises se caractérisent généralement par des structures dites « non
plates » en raison de leur forte nombre de niveaux hiérarchiques.
§2 – Structure organisationnelle de port de Toamasina
L’extrême variété qui caractérise l’univers d’une société comme le cas du port de
Toamasina, fait qu’il est possible de résumer leur organisation par la description d’un
ensemble homogène. Dans la structure organisationnelle du port de Toamasina, selon l’objet
social et selon les facteurs de production, c’est plutôt une grande diversité de structuration qui
apparaît. Par ailleurs, le caractère formalisé de leur gestion, de procédures et de documents
écrits, laisse la place à des processus formels qui jouent un rôle essentiel dans l’organisation.
A – Structure organisationnelle du port de Toamasina selon l’objet social
Cette structure organisationnelle se caractérise par le service d’aide à la navigation,
l’acconage, et le service technique. Pourtant, lorsqu’on aborde le service d’aide à la
navigation, le service de pilotage, remorquage, lamanage, stationnement, et veuille de sécurité
sont mise en place dès l’arrivé de la navire dans la zone portuaire. Il n’est aussi pas rare de
trouver dans le service « acconage » la manutention, magasin et stockage dont le rôle consiste
à prendre en main le débarquement et l’embarquement des marchandises, du bord jusqu’à
l’aire de stockage ou vice versa. Tout au long de ces processus, le service technique est
composé d’ingénierie, de nouveaux travaux et de travaux d’entretien. Ce service technique
veille à ce que les matériels fournis satisfassent les besoins de l’exploitation aussi bien en
qualité qu’en quantité. On peut représenter cette structure dans la figure suivante :
Figure N° 01 : Présentation schématique de la structure du port de Toamasina selon
l’objet sociale
Première partie
36
Source : Direction Marketing, Mars 2007
En générale, la structure organisationnelle de port de Toamasina, selon l’objet social, est
caractérisée par les opérations portuaires comme la capitainerie, manutention, magasin et
stockage, d’une part, et l’appuis techniques, d’autre part
Figure N°02 : Présentation schématique des opérations portuaires
Les opérations portuaires se déroulent comme suit :
Quand le navire arrive dans la zone portuaire, le département capitainerie le prend en
charge. Les prestations à réaliser sont : Le pilotage, le remorquage et le lamanage de ce
SERVICE D’AIDE A LA NAVIGATION ACCONAGE ACCONAGE
ACCONAGE
ACCONAGE
Remorquage
Pilotage
Stationnement
Lamanage Magasinage Et stockage
Manutention
TECHNIQUE
ACCONAGE
ACCONAGE
Travaux neufs et entretiens
Ingénierie
OBJET SOCIAL DU PORT DE TOAMASINA
Veuille de sécurité
CAPITAINERIE MANUTENTION MAGASIN ET STOCKAGE
INFRASTRUCTURE
OPERATIONS PORTUAIRE APPUI TECHNIQUE
Source : Direction Marketing, Mars 2007
Première partie
37
navire. Toutes ces activités sont après décrites dans les friches de prestations signées par le
commandant du navire et le pilote du port et dans lesquelles on peut trouver la durée de la
prise en charge du navire. Ces fiches de prestation seront transmises au département taxation
pour la facturation.
En suite, le département manutention prend en main le débarquement et
l’embarquement des marchandises, du bord jusqu’à l’aire de stockage ou vice versa.
Quand les marchandises arrivent à l’endroit de stockage, le département stockage les prend
en charge. Il assure le stockage des marchandises selon leurs natures dans les magasins et
hangars, terre-plein (parcs à voiture et pars à conteneur).
Concernant l’appui technique, le département matériel doit contrôler tous les matériels
fournis
B – Structure organisationnelle du port de Toamasina selon les facteurs de
production
Bien attendu, toutes les prestations réalisées au sein du port de Toamasina dépendent
des facteurs de production afin que le fonctionnement de l’exploitation puisse dérouler
normalement. En fait, les plus remarquables des facteurs de production se décomposent en
trois niveaux à savoir :
1 – Au niveau de l’administration et de la finance
Dans ce niveau, le responsable doit gérer les ressources financières de la meilleure
façon possible.
La gérance de la finance du port de Toamasina est sous la Direction Administrative et
Financière qui est divisée en trois départements qui sont les suivants : le département
financier, le département comptabilité et le département administratif et juridique. A la clôture
de chaque exercice, il faut un inventaire contenant l’indication de l’actif et du passif de la
société. La société établit chaque année un budget de fonctionnement et un budget
d’investissement. La société établit chaque année un budget de fonctionnement et un budget
d’investissement
2 – Au niveau des ressources humaines
Au niveau des ressources humaines, il y a toujours un budget annuel pour le
recrutement. Avant de faire une planification globale qui se fait tous les ans, chaque
département élabore une planification par poste de travail en déterminant les besoins en
Première partie
38
personnel. Les responsables établissent des prévisions en se référant aux informations
suivantes :
� le nombre et la qualité des agents existants ;
� et les besoins en personnel (par exemple après acquisition de nouvelles machines).
Avec ces deux facteurs, on peut les besoins réels en terme de qualité et de quantité en
ressource humaine.
3 – Au niveau de l’aspect marketing
Les modifications de l’appareil commercial sont en fait le signe le plus apparent d’une
nouvelle conception de l’activité commerciale que l’on a nommé MARKETING. Alors, trois
pools des cadres doivent constituer l’Attaché commercial : pool des cadres Etude économique
et statistique, pool des cadres Marketing, pool des cadres Communications. La production de
port de Toamasina est principalement assurée par la Direction de l’Exploitation, laquelle a comme
appui la Direction Technique. Les autres directions jouent un rôle fonctionnel.
Figure N°03 : Structure des facteurs de production
Source : Direction Marketing, Mars 2007
Grâce à la nouvelle politique portuaire, plus précisément la mise en concession du
T.A.C, par rapport aux autres ports de Madagascar, le port de Toamasina dispose des
matériels et équipements adéquats pour accueillir tout type de navires. Ses matériels et ses
infrastructures lui permettent d’assurer les prestations demandées aussi bien pour la
FACTEURS DE PRODUCTION
Capital :
FINANCE
Homme : RESSOURCES
HUMAINES
Matériels : Infrastructures, Matières
premières,
SERVICE D’AIDE A LA NAVIGATION ACCONAGE TECHNIQUE
Opérations portuaires
Appui technique
Sûreté et sécurité des installations
Marketing Portuaire
Ressources humaines Administration et finance
Première partie
39
capitainerie, la manutention que le stockage. D’où son importance pour le commerce
international.
L’entretien de ces matériels et équipement est assuré par le département Maintenance
et c’est pour cela qu’on a dit auparavant que la direction technique est un appui pour la
direction de l’exploitation car la réparation des matériels lui revient.
Au cours de son existence, le port de Toamasina peut voir sa structure évoluer et se
transformer sous l’influence de plusieurs facteurs : l’exigence du développement économique,
la nécessité de s’adapter à l’environnement, l’introduction de nouvelle politique portuaire
marquant par la mise en concession du TAC et système de gestion…. Depuis son existence
jusqu’aujourd’hui, on peut récapituler les schémas organisationnels (voir annexe II) du port de
Toamasina dans le tableau suivant :
Tableau N° 01 : évolution de la structure organisationnelle du port de Toamasina
Source : Direction marketing, Mars 2007
SECTION II : LA CONTRIBUTION DU CONCEDANT ET DES
CONCESSIONNAIRES
§1 – Organisation du S.P.A.T.
A – Organigramme
L’organisation de l’entreprise est souvent présentée sous la forme d’un organigramme.
L’organigramme1 est soit une représentation très schématique de la structure d’une entreprise,
soit une description détaillée de tous les organes de l’entreprise et de leurs liaisons.
1 J BREMOND et A GELEDAN. : « Dictionnaire économique et social », édition HATIER, France Novembre 1987, p.197
Situation initiale Phase 1 Phase 2
Domaine portuaire SEPT SPAT SPAT
Immobilier et batiments SEPT SPAT SPAT
Equipement
Maritime - (remorqueurs - vedettes …)
SEPT SPATConcessionnaire REMORQUAGE
Manutention conteneurs (Gottwald - ReachStackers -
Spreaders…)SEPT SPAT
Concessionnaire Conteneurs - TAC
Autre outillage SEPT SEPT SEPT
Première partie
40
Elle peut ne mettre en évidence que les différentes fonctions et leur organisation dans
l’entreprise
D’après MICHEL SPIELMANN : l’organigramme1 est la forme de représentation
d’une structure la plus adéquate
B – explication de la structure organisationnelle
Actuellement, l’organigramme de la S. P.A.T. (voir annexe III) est constitué par :
L’Administrateur délégué (AD) est placé au sommet de la structure. Il est à la fois
prend la place du Directeur Général par intérim. La structure est très décentralisée car le
pouvoir est réparti dans la ligne hiérarchique. Son successeur peut déléguer tout ou partie de
ses pouvoirs au Directeur Général.
La Direction Générale (DG) : elle a pour rôle principal de définir les politiques et les
objectifs généraux de la S.E.P.T. sous l’accord du Conseil d’Administration (CA). Elle a sous
sa tutelle : la Direction de Sécurité et Sûreté des Navires et des Installations Portuaires
(DSSNIP), la Direction des opérations portuaires (DOP), la Direction marketing portuaire
(DMP), la Direction financière (DF), la Direction d’appui (DA), et la Direction des
Ressources Humaines (DRH).
Elle a aussi le rôle d’une direction sectorielle car elle a le département informatique,
approvisionnement, l’attaché commercial et les services relations extérieures est courriers. En
plus elle a également le département Etude, Prospective et Développement et Département
Juridique et contentieux.
La DM a comme fonction : la prévision, le contrôle, l’analyse des tous les opérations
commerciales de la S.P.A.T.
Elle a quatre départements qui sont les suivants : information, organisation, audit et
contrôle de gestion.
La DSSNIP assure la sécurité des navires et la propriété de la S.P.A.T.
La DF a deux fonctions : la fonction financière (gestion de trésorerie, de recouvrement
et de la gestion financière). Elle a trois département qui sont : le département comptabilité, le
département financier et fiscalité.
1 Fanomezantsoa ANDRIAMBOLOLOMBOAHANGY « contribution à la mise en place de la comptabilité analytique d’exploitation en vue d’améliorer la gestion de CIMELTA Madagascar » p. 8
Première partie
41
La DRH assure toutes les activités concernant le personnel : administratifs, sociales et
soins. Elle a sous sa tutelle trois départements qui sont : le département personnel, le
département de la formation et des œuvres sociales et le département médecine et pharmacie.
La DOP qui guide le département facturation et de l’assistance à l’exploitation, et le
département manutention.
La DA qui a pour fonction sur tous les travaux d’entretien, d’aménagement, de
réhabilitation et de construction des bâtiments administratifs ou logement sociaux de la
S.P.A.T.
Actuellement l’organigramme de la S.E.P.T. est constitué par
- 6 Directions
- 17 Départements.
L’autorité est hiérarchisée. Généralement, c’est la Direction Générale après
consultation du conseil d’administration qui prend tous ce qui concernent les décisions
stratégiques de la S.P.A.T., mais pour les décisions opérationnelles, toutes les directions
sectorielles peuvent bien les prendre.
La communication s’ouvre dans tous les sens, c’est à dire : verticale (de haut vers le
bas et du bas vers le haut) et horizontale (de département en département ou de service en
service), par voie fonctionnelle et informelle.
Les moyens de communication retransmettrent par écrit (annotations, notes de service,
notes d’informations…) et oralement (par téléphone ou direct en face à face). La
communication entre employeurs et employés se fait généralement par l’intermédiaire des
syndicats qui ont le devoir de transmettre tous les objectifs et les décisions de la direction et
de rapporter les souhaits et les désirs des employés. C’est le moyen de communication le plus
efficace et le plus fréquent chez la S.P.A.T.
La S.P.A.T. a une structure organisationnelle départementalisée. Il y a premièrement
l’Administrateur Délégué qui est à la fois Directeur Général et ses rattachés. Les six directions
sont subdivisées en département qui est à leurs tours constituées par des services. Ces derniers
sont, quant à eux constitués par des bureaux pour les services administratifs, par des ateliers
pour les services techniques et par des chantiers pour les services d’exploitations.
La structure organisationnelle comprend alors trois niveaux :
Première partie
42
- un niveau de Administration Délégué au sommet, composé de l’équipe dirigeante (les
managers) ;
- un niveau intermédiaire, composé de spécialistes chargés de l’animation et du
contrôle : ce sont les « fonctionnels » ;
- un niveau d’exécution, dit « opérationnel », comprenant les équipes chargées de
produire et de vendre les produits.
On distingue diverses fonctions ou série d’opération relativement homogènes comme :
- la fonction technique (produire)
- la fonction commerciale (acheter et vendre)
- la fonction comptable (compter et contrôler)
- la fonction financière (financer et contrôler la rentabilité)
- la fonction sécurité
- la fonction administrative (coordonner et décider)
§2 – la contribution du concédant
A – les rôles de la S.P.A.T.
La S.P.A.T. exerce des actes de puissance publique jouant le rôle d’autorité portuaire.
Les rôles de cette société comprennent ainsi :
- la police portuaire qui couvre notamment la police du domaine public portuaire et
la police d’exploitation,
- la gestion et l’entretien du domaine portuaire, des infrastructures portuaires et du
domaine immobilier du port, et notamment la délivrance des autorisations
d’occupation du domaine public portuaire,
- le rôle d’autorité concédante en ce qui concerne les concessions et les permissions
d’exploitation dans le port,
- la surveillance des profondeurs et la maîtrise d’ouvrage des travaux de dragage
dans les limites du plan d’eau portuaire,
- la maîtrise d’ouvrage des travaux d’extension, d’amélioration, de renouvellement
et de reconstruction des installations situées dans les limites du domaine portuaire.
Première partie
43
B – les missions de la S.P.A.T.
De sorte à permettre aux ports malgaches d’assurer pleinement la prise en compte des
exigences économique, ainsi que de répondre à l’exigence de l’économie moderne, la
S.P.A.T. a défini ses six principaux missions dont :
- Comprendre l’évolution des échanges et des stratégies maritimes et interpréter
l’environnement réglementaire qui régit les domaines maritimes et portuaires et partager
ses perceptions avec les acteurs économiques et politiques de Madagascar
- proposer et participer des stratégies visant à développer la compétitivité et la valeur
ajoutée des services portuaires du port de Toamasina pour les besoins intérieurs de
Madagascar et ou pour des trafics de transbordement. A ce titre la S.P.A.T. comme « autorité concédante » dispose du mandat de mettre en place des concessions ou des
autorisations d’occupation temporaires du domaine public.
- Concevoir et conduire les projets propres à la S.P.A.T. tels que : travaux d’extension,
d’amélioration, de renouvellement et de reconstruction des installations se situant dans le
domaine portuaire.
- Adapter de façon continue le patrimoine que la S.P.A.T. met à disposition de ses clients
et de son personnel. A ce titre la S.P.A.T. assurera la surveillance et l’entretien de la
profondeur des eaux et de la gestion , de l’entretien du domaine portuaire, des
infrastructures portuaires et du domaine immobilier à l’intérieur du domaine portuaire.
- Assurer les missions d’autorité portuaire de type « propriétaire » y compris la police
couvrant le domaine et l’exploitation portuaire.
- Promouvoir à travers le monde l’offre du port de Toamasina en partenariat avec les
groupements socio-économiques impliqués
C – raison d’être de la S.P.A.T.
Le but des autorités est de mettre les ports malgaches en port d’intérêt régionale et
aussi bien que nationale. Alors, le port doit soutenir la compétitivité nationale car les faibles
performances d’un port entraînent une distorsion de la concurrence entre l’exportateur local et
ses concurrents étrangers. L’asphyxie du port entraîne automatiquement le recul des rentrées
de devises dans le pays et par voie de conséquence la perte du pouvoir d’achat de la
population.
Quant au port de Toamasina, les raisons d’être sont multiples afin de classer la
S.P.A.T comme :
Première partie
44
- un port d’éclatement régional
- un catalyseur économique national
- un moteur de développement économique local
- un élément structurant de l’aménagement du territoire
§3 – la contribution des concessionnaires
Parmi les différentes concessionnaires existantes au sein du port de Toamasina, les
plus remarquables sont le S.E.P.T. conventionnel, et M.I.C.T.S.L
A – La contribution de la S.E.P.T. conventionnel
Le concessionnaire SEPT porte la même dénomination que celui que nous connaissons
avant la mise en concession, mais son rôle modifie au sein du port de Toamasina. En effet, la
S.E.P.T. jouera un rôle d’exploitant. Elle sera ainsi chargée d’assurer uniquement les
fonctions opérationnelles classiques telles que la manutention, le stockage et la livraison.
Autrement dit, la SPAT concède à la S.E.P.T., toutes les activités d’exploitation commerciale
du Port devant faire l’objet de concessions de service public, à l’exception de l’exploitation du
terminal à conteneurs.
Malgré cela, et dans le cas où le contrat de concession de service public d’exploitation
commerciale du port n’a pas été effectif, la gestion normale de la S.E.P.T. et la gestion de la
période transitoire sont assurées par le Directeur général de la S.P.A.T. ; ceci, en appliquant
une volonté de conduire vers un but important : « soutenir la position du port de Toamasina
comme port majeur de l’Afrique »
B – La contribution de la M.I.C.T.S.L
En plus, l’utilisation de ces conteneurs favorise les activités du port de Toamasina en
matière de débarquement, d’embarquement ou de transbordement supporté par le
M.I.C.T.S.L.
En général, tous les conteneurs possèdent des normes éditées par l'ISO (Organisation
Internationale de Normalisation). Cette normalisation permet de faciliter le transport de ces
conteneurs. La CSC (Convention internationale sur la Sécurité des Conteneurs) détermine les
règles de construction suivie des examens qui sont effectuées régulièrement pour vérifier le
bon état des conteneurs et afin d’assurer la sécurité de la manutention et du transport.
A chaque fin de semestre, chaque année, le concessionnaire devra payer une redevance fixe
d’une part. Le paiement est effectué dans quatre tranches dont le montant est
Première partie
45
de 1 000 000 Euros entre 2005 et 2007, de 1 500 000 Euros à partir de 2008 jusqu’à 2010, de
2 000 000 Euros entre 2011 à 2015 et de 2 500 000 Euros pour les années restants (2016 à
2025).
D’autre part, il devra également verser une redevance variable avec le montant de
36,80 Euros par E.V.P1. Le paiement de cette redevance est chaque le 15 du mois suivant.
Dans ce cas, il faut noter que cette redevance réduit de 20% lorsque le trafic de conteneur de
TAC dépasse le seuil de 200 000 EVP pendant les 12 mois consécutifs.
Remarque : les montants de redevance exprimés en Euros seront payés en Ariary en fonction
du cours de change publié par la banque centrale de Madagascar au taux du jour
de payement de la redevance.
SECTION III : L’ANALYSE STRATEGIQUE DE LA G.R.H.
§1 – Structure organisationnelle du G.R.H.
A – Organigramme
L’organisation2 est l’ensemble des moyens qui seront employés dans le processus
donnant lieu à ce que l’on appelle la « structure organisationnelle ». Le degré de structuration
de l’organisation varie de façon considérable d’une entreprise à l’autre. Dans le cas général, la
structure officielle d’une organisation est décrite par un organigramme qui permet d’identifier
les différentes composantes de l’organisation, et notamment la répartition des tâches et des
responsabilités.
B – Les composantes organisationnelles du G.R.H. de la S.P.A.T.
Au sein du port de Toamasina, plus précisément dans la Direction des ressources
humaines de la S.P.A.T., la structure organisationnelle est départementalisée (voir annexe IV).
Ces dernières subdivisent à son tour en service. Cette structure est donc une structure
décentralisée car le pouvoir est réparti dans la ligne hiérarchique, en particulier dans chaque
départements et chaque services. Au de la G.R.H., il existe trois départements à savoir le
département du personnel, le département socio culturel et le département médecine. Après
les départements, on trouve six services dont trois services comme le service Administration
du personnel, service Gestion des carrières et service salaire sont liés hiérarchiquement au
département du personnel. Les trois services restants comme le service Formation, service
1 Un terme qui désigne un conteneur 20’ 2 M. MARCHESNAY et C. FOURCADE « gestion de la PME/PMI » édition NATHAN, Mai 1997, p.188
Première partie
46
logement et service des affaires sociales sont rattachés au département socio- culturel. Quant
au département médecine, il est constitué par des certains nombres des dispensaires et du
pharmacie comme le dispensaire PORT, Actions préventives (Agents et lieux de travail),
dispensaire Canada, dispensaire Anjoma, dispensaire Morarano, dispensaire Ankirihiry,
dispensaire Tanambao V, Stomatologie et Pharmacie Centrale.
On remarque que sous la direction des ressources humaines, le Cantine et le centre de
loisirs sont placés qu’après la position hiérarchique de l’assistant et le secrétariat.
§2 – les attributions des départements et des services
En général, la gestion des ressources humaines présente la gestion des emplois et des
compétences, le recrutement et la gestion des carrières, l’aménagement des temps, des
conditions de travail et de sécurité… qui sont des facteurs de la compétitivité des entreprises
et des organisations. La fonction partagée des ressources humaines recouvre l’ensemble de
ces domaines au service du développement humain et de la performance de l’entreprise.
A – Département du personnel
Ce département consiste à améliorer la politique du personnel comme la gestion des
emplois qui a pour objet de mettre les modalités de recrutement selon le type des tâches à
exécuter et le type des postes, afin de stabiliser l’effectif du personnel nécessaire. Il est
également pris en compte la gestion des hommes et le système de recrutement.
La politique du personnel est l’ensemble des stratégies concernant les objectifs
sociaux, économiques sur l’embauche, la formation, échelle de classification, la promotion et
les relations humaines de travail comme la communication, discipline, participation, etc.
1 – Service Administration du personnel
Le service Administration du personnel est le centre des informations concernant
toutes les personnes employées dans la société dès la phase d’embauche jusqu’à la retraite.
Dans ce cas, ce service assume le rôle de la gestion des demandes d’emploi comme la
réception et enregistrement des demandes, l’orientation de cette dernière au département ou
service dont elle a besoin, et aussi bien que la convocation du candidat si la réponse est
positive. Au sein de la SPAT, il existe deux sources de recrutement à savoir les sources
internes et les sources externes. Quand les sources internes sont insuffisantes, le responsable
fait appel aux sources externes ; soit par voie d’affichage externe et interne de l’entreprise,
soit par l’intermédiaire des médias. Ainsi, d’une manière générale, le processus d’une
embauche peut se présenter de la façon suivante :
Première partie
47
- mettre en place un plan de recrutement a moyen terme et à court terme, à partir des
budgets annuels ;
- définir le profil des postes à pourvoir ;
- susciter les candidatures ;
- collecter les informations relatives à ces candidatures : demandes d’emploi ou rapport
d’entrevue avec les candidats ;
- sélectionner les personnes à embaucher ;
- sélectionner les candidatures acceptables après comparaison avec les profils de poste ;
- et procéder aux opérations matérielles d’embauche.
Le recrutement se fait selon les besoins de la société afin de mettre un effectif
nécessaire. On remarque que, le service Administration du personnel ne gère que les
personnels permanents dont l’évolution est présentée dans le tableau suivant :
Tableau N°02 : Effectif du personnel permanent a partir de l’année 2001 jusqu’au 2006
Années 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Effectif 2004 1912 1814 1724 1274 1209
Source : Direction des ressources Humaines, Février 2007
Tableau N° 03 : Effectif du personnel par direction et par catégorie (2006)
DIRECTION cadre Maîtrise Exécutant Total %
Administration déléguée 59 98 209 366 30,27
Direction des ressources humaines 25 41 40 106 8,77
Direction financière 18 33 13 64 5,29
Direction marketing 10 2 12 0,99
Direction d’appui 12 72 66 150 12,41
Direction des opérations portuaires 15 125 244 357 29,52
Direction de sûreté et de sécurité 3 14 137 154 12,74
TOTAL 142 385 682 1209 100
% 11,75 31,84 56,41 100
Source : Direction des Ressources Humaines, Février 2007
Première partie
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Tableau N° 04 : Répartition du personnel par sexe et par catégorie
Catégorie Sexe
CADRE MAITRISE EXECUTANT
TOTAL
% Nombre % Nombre % Nombre %
Masculin 108 8,94 327 27,04 606 50,12 1041 86,10
Féminin 34 2,81 58 4,80 76 6,29 168 13,9
Total 142 11,75 385 31,84 582 56,41 1209 100
Source : Direction des Ressources Humaines, Février 2007
Suite à l’évolution de l’effectif du personnel (tab N° 02), on constate que l’effectif du
personnel permanent est affaibli. Cette diminution est plus remarquable entre l’année 2004 et
2005 à cause de la nouvelle politique portuaire, plus précisément de la mise en concession du
terminal conteneur dont 350 personnes permanentes y sont affectées. En plus, chaque année,
quelques personnes sont parties à la retraite, ou retraite anticipée, etc.
Soucieux de gérer au mieux les ressources humaines de leur Entreprise, les
responsables se sont penchés sur son devenir et se sont spécialement préoccupés de voir s’il y
aurait une adéquation raisonnable, dans les six années à venir l’évolution de l’effectif de son
personnel. D’après l’évolution de l’effectif avec les départs normaux par année, l’effectif
optimum sera atteint en 2013 s’il n’y a pas de licenciement. On peut représenter cette
évolution avec la courbe suivante :
Graphique N°01 : évolution de l’effectif avec les départs normaux par année
Evolution de l'effectif
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2 012 2013
Année
Nom
bre
Effectif réel
Effectif optimum
Source : direction Marketing, Mars 2007
Première partie
49
2 – Service gestion des carrières
Au sein de la société SPAT, le service gestion des carrières possède trois bureaux à
savoir :
a – Bureau suivi des carrières
Ce bureau assume comme rôle principal d’analyser les dossiers de proposition de
révision de situation ou de mutation en fonction du niveau de poste, du profil et de
classification de l’agent. Les autres rôles sont les suivants :
- Assurer la tenue des fiches individuelles du personnel et la mise à jour de l’historique
d’évolution des carrières
- Proposer la réorientation au vu du résultat de formation ou de changement de
qualification professionnelle
- Détecter les anomalies éventuelles en matière de rémunération et en proposer la
révision
b – Bureau Etudes et Evolutions
Ce bureau contrôle le mouvement du personnel en fonction des besoins exprimés et
validés par la Direction générale. En plus, il assure les rôles suivants :
- Recenser les besoins en effectif (quantité et qualité) en prévision des concours de
recrutement interne ou externe ou encore des mutations
- Proposer les agents à l’avancement automatique
- Suivre le résultat de notation et assurer la tenue des fiches correspondantes
c – Bureau chancellerie
Dans ce bureau, les responsables assument les rôles suivants :
- recenser les agents réunissant les conditions minima pour les distinctions honorifiques
(médaille de travail, Ordre du Mérite, etc.…)
- sélectionner les agents proposables à partir des notes obtenues durant l’année
précédente
- mettre à jours les fiches individuelles
A la suite de l’évolution « naturelle » du personnel, le service gestion des carrières
consiste à s’intéresser à la situation de l’âge du personnel et à évaluer les départs tant à la
retraite en se fondant sur un âge de départ de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les
femmes, que par la suite de démissions, décès ou licenciements individuels. Il est aussi visible
Première partie
50
que la plupart du personnel est plus âgée. Le tableau suivant permet de représenter l’évolution
des classes d’ages du personnel permanent au sein de la S.P.A.T.
Tableau N° 05 : l’évolution des classes d’ages du personnel
Age
Année ] 20 – 30] ] 30 – 40] ] 40 – 50] ] 50 – 60]
2002 27 229 1007 649
2003 21 198 911 684
2004 14 168 815 727
2005 05 85 542 642
2006 05 82 530 568
Source : Direction des Ressources Humaines, Février 2007
Graphique N°02 : pyramide des ages du personnel permanent de l’année 2006
Source : Graphique dressée par nos soins à partir des données de la Direction des ressources
humaines, Mars 2007
Cette graphique nous montre le vieillissement du personnel, surtout, les salariés âgés entre
51ans et 60 ans. Dans ce cas, elle représente également la réduction du nombre du personnel
PYRAMIDE
Première partie
51
3 – Le service salaire
Ce service est destiné de se charger la mise à jour, de la saisie et du traitement des
éléments de paie. Il doit également assurer l’établissement des bulletins et états de la paie
ainsi que le contrôle des anomalies en matières de rémunération. En plus, les responsables de
ce service doivent gérer la grille des salaires et tenir l’établissement du post paie.
Les travailleurs utilisent le logiciel SAGE SAARI pour le fonctionnement de ses
tâches afin de faciliter et améliorer ses travaux
Dans ce service, les garants utilisent le système de mensualisation des salaires qui
consiste à calculer la paye des personnels sur la base d’un indice et la valeur d’indice selon la
catégorie professionnelle et de l’ancienneté du personnel.
B – Le département socio culturel
Ce département est chargé de l’élaboration de la politique de formation et la gestion
des activités sociales
1 – Service Formation
La formation du personnel est une tâche prioritaire dans ce service ; elle consiste donc
un investissement immatériel de la société dont le coût est supporté dans l’immédiat alors que
les fruits seront perçus plus tard.
Le port de Toamasina dispose un budget spécial pour consacrer chaque année à la
formation professionnelle des salariés. Il s’agit une formation interne et formation externe
dont les dépenses sont à la charge de la société
Ce service est destiné de détecter et centraliser les besoins en formation. En plus, il assume
aussi les rôles suivants :
- élaboration du plan de formation
- mise en œuvre du plan de formation
- mesure et suivi de l’impact de la formation dans les activités professionnelles
- gestion de la documentation
- accueil des stagiaires et visiteurs de la SPAT
Le nombre de la formation réalisé et le nombre du personnel formé sont évolués
suivant le budget annuel de formation. On va présenter cette évolution dans le tableau et la
courbe suivants :
Première partie
52
Tableau N° 06 : les formations réalisées de l’année 2001 jusqu’au 2006
ANNEE
NOMBRE DE FORMATION
CATEGORIE PROFESSIONNELLE
TOTAL Cadre Agent de
maîtrise Agent
d’exécution
2001 17 35 25 40 100
2002 08 60 17 41 118
2003 08 35 91 23 149
2004 19 210 67 159 436
2005 12 43 61 02 106
2006 11 04 29 09 42
TOTAL 75 387 290 274 951
Source : Service Formation, Février 2007 Graphique N°03 : courbe de l’intensité de la formation de l’année 2001 jusqu’à 2006
Source : Graphique dressée par nos soins à partir des données du service formation
2 – Le service Affaires sociales
Comme son nom l’indique, le service Affaires Sociales consiste à améliorer la relation
sociale afin d’assurer la stabilité du climat social et du personnel. Ce service présente de plus
Première partie
53
en plus un caractère social ; dans ce cas, il doit assumer les responsabilités sociales de la
société :
- planifier, coordonner et contrôler les œuvres sociales
- Tenue des fiches de renseignement par famille
- Etablissement des statistiques des familles portuaires
- Exécution et suivi des démarches nécessaires pour l’évacuation sanitaires, les décès,
rapatriements, retraites
- préparation et suivi de l’obtention effective des avantages sociaux accordés aux
travailleurs
3 – Le service Logement
Le service Logements consiste à améliorer la condition de vie du personnel et à suivre
la bonne application des conditions d’attribution des logements disponibles, dont ses rôles
sont les suivantes :
- - gestion des attributions de logement au membre du personnel
- - Suivi de mouvement des allocataires
- - Visite et constatation des états de lieux et déclenchement des travaux d’entretiens
et réparations
- - Suivi et réception des travaux relatifs aux logements sociaux
- - Contrôle des factures JIRAMA
La commission du logement est composée du responsable du personnel et les
représentants des travailleurs (comité d’entreprise)
C – Le département médecine
Ce département est composé d’un certain nombre de dispensaires et de pharmacies
pour assurer la santé des travailleurs et leurs familles. La médecine est à la fois préventive et
curative. Le personnel bénéficie des avantages sociaux comme les soins médicaux, soins
spécialisés, hospitalisation, etc. En général, certains services sont offerts gratuitement au
personnel de la société et sa famille. Par contre, il existe d’autres services qui demandent une
petite part de participation à la charge du travailleur ; par exemple : pour les soins spécialisés,
Première partie
54
les frais sont pris en charge par la société jusqu’à concurrence de 80%, et les coûts restants
sont considérés comme à la charge du travailleur.
§3 – Analyse stratégique de la GRH de la société SPAT
Aujourd’hui, la compétition sur l’amélioration de la gestion des ressources humaines,
entre les différentes entreprises, tend à se développer de jour en jour. Avec le phénomène de
mondialisation qui s’accélère, l’avènement de l’Internet et le développement de la nouvelle
technologie de formation (exemple e-learning1), il est nécessaire qu’on se voit contraintes à
mettre en place des outils d’analyse stratégique efficaces afin de tirer une décision et de faire
face aux divers mutations économiques.
A – Explication de l’analyse stratégique SWOT
Il s’agit une appellation d’origine anglo-saxonne. L'analyse stratégique ou SWOT2
signifie : le « S » représente « Strenghs », c'est-à-dire « Forces » ; le « W » signifie «Weaknesses», à savoir « Faiblesses » ; le « O » est utilisé pour « Opportunities » c'est-à-dire «
Opportunités » ; le « T » quant à lui représente « Threats », à savoir « Menaces ».
L’analyse stratégique SWOT est un instrument d’audit et de diagnostic pour les
sociétés. Il consiste à analyser la combinaison des menaces et les opportunités de
l’environnement externe de la société avec les forces et les faiblesses relevées en interne de
cette dernière. Elle réunit ainsi les ressources et les compétences internes et les exigences et
contraintes découlant de l’environnement externe.
B – l’analyse interne du GRH
L’analyse interne des forces et faiblesses permet au dirigeant d’obtenir un
positionnement favorable sur la gestion de son activité.
1 – Les forces
Présence de formalisation : En générale, la société SPAT possède une abondance
effectif d’employés. Dans ce cas, cela implique une gestion des ressources humaines (GRH)
très décentralisée, formelle, et une fonction personnel développée. De manière générale, plus
la société possèdera un effectif important, plus elle développera une GRH formalisée. Par
1Un nouvel logiciel permet de transmettre du savoir faire q’offre l’accès aux technologie de l’information et de la communication (TIC) font l’objet d’un effort de mobilisation soutenue au sein de l’UE afin d’accélérer l’adaptation des systèmes d’éducation et de formation dans une société caractérisée par l’internationalisation de la connaissance. 2 M. MARCHESNAY et C. FOURCADE « gestion de la PME/PMI » édition NATHAN, Mai 1997, p.89
Première partie
55
exemple, il est démontré que les plans de formation sont plus courants si les effectifs sont plus
importants. Il en est de même pour la définition des postes ou des procédures de recrutement.
La politique d’emploi : la pratique d’emploi définitif et de contrat à durée
indéterminée, la stabilité du personnel se rencontrent dans la société SPAT. La gestion des
carrières et les possibilités de promotion existent toujours jusqu’à maintenant. Cela semble
principalement lié au fort nombre de niveau hiérarchiques et de fonctions qui rendent facile
l’existence d’une réelle gestion des carrières des salariés. Les évolutions annuelles des
employés sont fait par le responsable hiérarchique, et prennent plus souvent la forme formelle.
En plus, la stabilité et la fidélité du personnel permettent d’améliorer la savoir-faire du
travailleur durant sa vie professionnelle
Information et communication : la société utilise les supports d’information écrits car
ils semblent plus facile de communiquer directement et de vérifier la circulation harmonieuse
de l’information. Dans ce cas, certains disfonctionnement, tels que l’absentéisme ou la
rotation du personnel peuvent être évités.
Dans la société SPAT, la communication est d’autant plus vitale que l’information.
Elle est reconnue comme « matière première de la décision » ; elle est aussi utile aux
différents niveaux :
• entre les hommes, elle contribue à une meilleure intégration des individus dans
l’organisation.
• entre les services, elle permet la division et la coordination des tâches, elle facilite la
réalisation des missions de direction en éclairant la prise de décision et en assurant
l’adhésion des salariés concernés.
• entre la société et son environnement, elle facilite l’intégration de l’unité dans son
milieu.
Le recrutement : l’enjeu compétence dans cette société reste fort, car le métier des
salariés est en rapport étroit avec le métier des grandes entreprises. L’acquisition des
compétences ne pose pas un problème sensible, car la société SPAT dispose des moyens bien
organisés comme le budget de formation. Trouver du personnel compétent ne constitue pas un
problème majeur.
Toutefois, l’influence des facteurs internes doit également être reconnue. La présence
de la connaissance des besoins et des ressources en personnel et donc des postes à pourvoir
Première partie
56
facilite le processus de l’embauche. Dans ce cas, les méthodes de recrutement employées sont
généralement structurées, à commencer par la réception des demandes d’emploi et jusqu’à
l’embauche définitive. Par conséquent, il est en fort probable de recruter des individus très
qualifiés et compétents.
La formation professionnelle continue : la formation interne et externe est un moyen
d’aider cette société à développer ses compétences. Pourtant, la formation classique, telle
qu’elle est exigée dans la gestion des activités, semble adaptée aux exigences de la société
SPAT : élaboration du budget de formation, organisation du plan de formation.
La société mettre au point des programmes de formation destinés à favoriser les
promotions du personnel non qualifié et personnel qualifié.
Aspect légaux : grâce au droit du travail, les textes (lois, décret, etc.) auquel il
convient d’ajouter les conventions collectives, ont largement contribuer à conférer la
protection des salariés. En conséquence, la GRH intègre fortement les relations avec les
travailleurs comme les délégués du personnel, les membres des comités d’entreprises, les
délégués syndicaux.
Grâce aux progrès technologiques, les autorités portuaires et le personnel observent
une remarquable évolution car l’utilisation des certains Logiciels comme le SARRI SAGE,
l’intranet, etc.… ; permet de faciliter les travaux des hommes et de supprimer également les
problèmes à la circulation répétitive du personnel.
2 – Les faiblesses
Le vieillissement des majorités du personnel de la société SPAT entraîne un petit
problème dans la gestion des ressources humaines. Plus de 1000 de salariés s’apprêtent à
quitter cette société pour faire valoir leur droit à la retraite dans la décennie à venir qui
entraîne une modification de la structure organisationnelle. Avec un âge moyen de 49 ans, la
société est en face d’inquiétude sur la pyramide des âges. Ces départs massifs des salariés
âgés entraîneront sans doute d’autres difficultés comme la perte de savoir-faire ou de mémoire
dans cette société. Cet événement peut avoir plusieurs répercussions comme des reports de
charges de travail sur le reste du personnel, des problèmes d’encadrement au sein de la
société, une baisse potentielle de la qualité de service.
Les départs en nombre des salariés les plus âgés provoquent une vague de mobilité qui
affecte l’ensemble des effectifs. On pourrait résumer en disant qu’il ne s’agit pas seulement
d’une gestion de stocks (les vieux qu’il faut remplacer) mais plutôt d’une gestion de flux (un
Première partie
57
départ provoque dans le meilleur des cas un recrutement – souvent moins – et quatre ou cinq
mobilités internes).
En ce qui concerne le dirigeant, dans cette société, il délègue son pouvoir aux
différents départements ou services ; mais il ne délègue pas la responsabilité. Dans ce cas, il
vit dans une situation de stress très forte car tout repose sur lui, et la moindre défaillance
(maladie, par exemple) met en péril son organisation. Cela met également en évidence le
problème de la transmission
Afin d’éviter les conflits, le dirigeant doit s’attacher à reconnaître le travail et les
efforts de ses salariés, que ce soit par des récompenses morales ou matérielles. Le manque
d’autonomie des employés risque de les démotiver.
C – L'analyse externe
L'analyse externe vise à étudier les menaces et les opportunités auxquelles l'entreprise
pourrait être confrontée. Cette dernière se situe au sein d'un secteur d'activité.
L'analyse externe (Opportunités / Menaces) vise à étudier les menaces et opportunités
auxquelles la société pourrait être confrontée.
L'entreprise se situe au sein d'un secteur d'activité, c'est-à-dire d'un ensemble
regroupant la totalité des entreprises qui participent, directement ou indirectement à la
production et/ou à la commercialisation de biens et services pour satisfaire un type de besoin.
Etudier l'environnement de l'entreprise revient à comprendre les conditions de lutte entre
acteurs d'un même secteur d'activité, compte tenu des évolutions lourdes de l'environnement.
1 – Opportunité :
Le port de Toamasina, plus précisément le SPAT, collabore avec les ports extérieurs
comme le port de Rhouën1 depuis nombreuses années, et ce dans plusieurs domaines,
notamment pour l’établissement, la traduction et la distribution dans le monde entier d’études
techniques. Ces collaborations contribuent au développement des capacités de gestion
requises pour une exploitation efficace des ports et ses différentes ressources comme les
ressources humaines.
La division de l’infrastructure des services pour le développement et de l’efficacité
commerciale de la SPAT est heureuse de pouvoir continuer cette coopération avec les ports
1 Rouen est une ville du nord-ouest de la France, chef-lieu du département de la Seine-Maritime et de la Région Haute-Normandie, sur la Seine. La ville est un port fluvial et maritime très actif ayant un poste conteneurs, d’une part et au premier rang européen pour les céréales, d’autre part.
Première partie
58
extérieurs, qui permet de présenter l’expérience pratique du personnel ou d’un groupe de
professionnels pour en faire profiter la communauté portuaire internationale.
Cette coopération vient en complément d’autres activités de recherche, de formation et
de coopération technique menées par la division de l’infrastructure des services pour le
développement et de l’efficacité commerciale de la SPAT, qui vise en particulier à encourager
le développement des services de transports maritimes internationaux compétitifs, à renforcer
les structures de commerce, et à promouvoir la coopération internationale et les échanges des
compétences.
Le port de Toamasina 1est le port le plus performant de l’océan indien. En effet, se
situant devant celui de l'île Maurice, Tamatave peut enlever 35 containers par heure du
bateau. Cette affirmation vient d'un responsable de la nouvelle société portuaire MICTSL.
Dans ce cas, les autorités portuaires, et les administrations concernées se rendent compte qu’il
y a des possibilités à exploiter, et ont décidé de relever le défi. Grâce à cela, ce port a réussi à
tirer parti du « créneau » qui se présente pour éclipser les autres ports de l’île voisine et ses
différentes ressources, en particulier les principaux ports de l’inde, île Maurice…
2 – Menaces :
Le chantier pour la construction du second plus grand port d’Afrique et le premier plus
grand port de l’Océan Indien, appelé « Ehoala », vient de débuter dans la région d’Anosy. La
construction de ce nouvel grand port entraîne une réduction de financement de la part des
secteurs privés et aussi bien que les investisseurs au sein du port de Toamasina. Elle provoque
également une mauvaise influence sur les ressources financières, les ressources matérielles, et
enfin les ressources humaines. Le futur nouvel port « Ehoala » deviendra l’un des plus grands
concurrents du port de Toamasina sur la compétitivité technique et la compétence du
personnel. Cela entraîne donc une inégalité entre les ressources humaines du port Ehola et le
port de Toamasina.
En plus de la construction de ce nouvel grand port « Ehoala », la pyramide des âges du
personnel du port de Toamasina indique aussi une nouvelle menace car plus de la moitié du
personnel sera mise à la retraite après quelques années. Dans ce cas, la diminution du savoir
faire et de l’expérience partent avec les anciens ouvriers. Ceci ankylose les activités du port et
amennisent les performances. A ce moment là, il doit transférer secteur privé ou au secteur
public la gestion des activités portuaires d’une part, ou il est forcé de transmettre une part de
1 http://www.google.com
Première partie
59
pouvoir aux établissement national ou international d’autre part. Ça entraîne l’instabilité de
l’environnement et de la situation des ressources humaines au sein du port de Toamasina
Deuxième partie
60
Deuxième partie : AMELIORATION DES STRATEGIES DE LAAMELIORATION DES STRATEGIES DE LAAMELIORATION DES STRATEGIES DE LAAMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION DESGESTION DESGESTION DESGESTION DES
RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES
DEUXIEME DEUXIEME DEUXIEME DEUXIEME PARTIEPARTIEPARTIEPARTIE ::::
AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION
DES RESSOURCES HUMAINESDES RESSOURCES HUMAINESDES RESSOURCES HUMAINESDES RESSOURCES HUMAINES
« Beaucoup de gens m’ont téléphoné pour me demander les clés du succès. J’ai répondu que le succès appartient toujours à ceux qui auront su relever les nouveaux défis d’un management moins conservateur, plus audacieux… »
Pierrot BOTOZAZA Administrateur Délégué du port de Toamasina
« Discours, durant la rencontre avec la clientèle au Bateau Ivre, le 29 septembre 2004 »
Deuxième partie
61
CHAPITRE I : LES THEORIES MODERNES DE LA GRH
Ce chapitre offre une connaissance générale sur la notion du GRH. Il s’agit de
présenter la définition de la GRH et son évolution historique. On voit également dans ce
chapitre des différentes théories (théorie des ressources humaines, théorie du capital humain
et la théorie du management) qui permettent d’aider l’amélioration des stratégies des RH.
SECTION I : EVOLUTION HISTORIQUE DE LA GRH
§1 – notion sur la GRH
A – Définition de la GRH
La gestion des ressources humaines 1est un ensemble de fonctions et de pratiques ou
de mesures ayant pour objectif de mobiliser et développer les ressources du personnel pour
une plus grande efficacité et efficience, en soutien de la stratégie d'une organisation
(association, entreprise, administration, etc.).
D’après Alain MEGNANT2, la gestion des ressources humaines est une activité qui a
comme finalité de disposer à temps un effectif suffisant et en permanence de personnes
compétents et motivés pour effectuer le travail nécessaire en émettant la situation de valoriser
leur talon avec un niveau élevé de performance et de qualité, un salariale compatible avec des
objectif économique et dans le climat social le plus favorable possible.
Elle est aussi un ensemble des services de l'entreprise dirigé par le Directeur des
Ressources Humaines (ou parfois par le Directeur Général ou le Directeur Administratif et
Financier dans les petites structures), et qui a pour responsabilités la gestion administrative du
personnel (paye, déclarations sociales, effectifs, administration du personnel, ...), la formation,
les relations sociales et syndicales,le recrutement, la gestion des carrières et des compétences,
la communication interne et/ou externe, les systèmes d'Informations Ressources Humaines
(SIRH).
Dans ce cas, la gestion des ressources humaines désigne l’ensemble des moyens mis en
œuvre pour garantir en permanence à l’entreprise un lien entre ses ressources et ses besoins en
personnel, sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif. De fait, il apparaît que la
gestion des ressources humaines s’articule autour de deux variables :
1 Fichier électronique : http/www.définition des ressources Humaines 2 Henry Raoelson ANDRIAMAHARO « Gestion des Ressources Humaines », support des cours à l’Université de Toamasina, année 2005
Deuxième partie
62
- aspect quantitatif : la quantité de facteur travail disponible dans l’entreprise ;
- aspect qualitatif : la main d’œuvre disponible doit par ailleurs disposer des
compétences nécessaires.
B- L’histoire des ressources humaines1
Vers 1980, les initiales DRH - pour direction ou directeur des ressources humaines -
commencèrent à remplacer les locutions désignant la fonction Personnel. S'agit-il seulement
d'une mode ou est-ce le signe d'une nouvelle étape dans la gestion des hommes qui seraient
désormais considérés comme des richesses de l'entreprise ? Cette question représente le point
d'aboutissement de cet ouvrage retraçant plus d'un siècle et demi d'histoire de la fonction
Personnel. Cette histoire, qui se joue d'abord au XIX ème siècle sans directeur du personnel - à
cette époque, les conseils d'administration concevaient mal de déléguer à un tiers une partie
de leurs responsabilités est aussi celle de l'évolution des différents aspects du travail : elle
permet de décrire les modalités du recrutement, les divers aspects de la vie quotidienne dans
l'entreprise (des premières brochures d'accueil aux règlements intérieurs), la discipline, les
débuts de la restauration d'entreprise, les composantes de la durée du travail, etc. Ce siècle a
aussi vu se créer une multitude d'ouvres sociales qui font émerger la question essentielle du
paternalisme, et l'auteur apporte sa contribution au réexamen de cette question par les
historiens. Au XXème siècle, la fonction Personnel devient de plus en plus visible dans
l'organisation des entreprises et son contenu s'élargit : rémunération, gestion des carrières,
étude et qualification des postes de travail, évaluation des hommes, ouvres sociales,
négociations, information, formation, organisation, gestion des cadres, planification,
participation, etc., sont autant de domaines que doivent traiter des services et des hommes
désormais spécialisés. La plupart de ces questions ont eu des antécédents entre 1850 et 1950
mais à partir de 1960-1965, elles font l'objet de techniques et de politiques élaborées, et les
titulaires de la fonction sont de plus en plus situés aux niveaux de direction. Depuis 1950, tous
ces hommes ont collectivement contribué à inventer la fonction Ressources humaines telle
qu'elle nous apparaît aujourd'hui.
§2 – les facteur de développement de la gestion des ressources humaines
La gestion des ressources humaines fait désormais partie intégrante de la politique
générale de l’entreprise,au même titre que la gestion des autres ressources, avec toutefois la
différence essentielle que les hommes ne se gèrent pas comme des machines.
1 http://www.ofem.ccip.fr/pdf/synthese grh.pdf.
Deuxième partie
63
De multiples facteurs expliquent le développement de la gestion des ressources humaines.
Comme commodité, on les distinguera en facteurs techniques, économiques et sociaux.
A – Les facteurs techniques
Une véritable révolution technologique, laquelle a profondément changé les conditions
du travail.
Certains ont, un peu rapidement, parlé de « Société post-industrielle » : il voudrait
mieux parler de « troisième révolution industrielle », dans la mesure où il s’agit plutôt d’une
interpénétration des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, tous étant affectés peu ou
beaucoup par la révolution technologique.
- l’introduction du machine : certain relation entre l’homme et la machine ;
- la révolution informatique (télématique, bureautique, productique), contribue à
transformer profondément les relations de travail et les conditions d’embauche et de
formation : les personnes employées dans l’entreprise seront sans doute moins
nombreuses, mais elles seront plus qualifiées ; en conséquences, les exigences en
matières de gestion des ressources humaines seront considérablement accrues.
B – Les facteurs économiques
1 – La transition vers le nouveau système technologique
Il s’agit d’aménager la transition des entreprises vers le nouveau système
technologique. Cette transition s’est traduite par de nombreux licenciement. Beaucoup
entreprises ont été formés. Lors des opérations de concentration, le personnel considéré
comme étant en « sur nombre » (en particulier le personnel situé dans les services
administratifs ou commerciaux : les « fonctionnels »), ou comme n’ayant plus les
qualifications requises, a été licencié, ou mise en retraite anticipé, ou formé à de nouvelles
qualifications. Le rôle du chef du personnel s’est élargi, chargé primitivement de l’embauche
et du contrôle du personnel en place, il a été investi de fonctions particulièrement délicates :
planifier le fonctionnement progressif d’une usine, discuter avec les syndicats, les collectivités
locales et les représentants de l’administration des modalités de réembauche ou de maintien
d’emploi pour le personnel. Cet élargissement a pu aller jusqu’à la création d’un service
d’aide…à la création d’entreprise par le personnel licencié.
Deuxième partie
64
2 – Les conditions de montée en compétitivité
Préparer les conditions de montée en compétitivité des entreprises : cette montée
impliquait l’acceptation par les membres du personnel des technologies nouvelles, lesquelles
doivent entraîner de profondes modifications dans les conditions de travail, dans la nature des
tâches à accomplir, dans les relations entre les différents services. Il a donc fallu prévoir des
actions de formation du personnel, déterminer de nouveaux profils de poste, afin de préparer
l’embauche de nouveau collaborateur. Ces tâches nouvelles assignées à la fonction personnel
impliquaient une étroite collaboration avec d’autre fonctions, et une ouverture accrue vers des
disciplines non traditionnelles : la psycho-sociologie et les relations humaines, la technologie
et l’ergonomie. Par ailleurs, le responsables de cette nouvelle fonction s’est trouvé confronté
au problèmes stratégiques fondamentaux de l’entreprise ou du groupe, en ce sens qu’il a dû
prendre conscience des étroites interdépendances entre toutes les décisions à long terme de
l’entreprise ; aussi, bien souvent, le responsable des ressources humaines a-t-il été intégré à
l’équipe chargée de préparer la stratégie de la direction générale.
3 – Conséquence des mutations industrielles
Le mouvement de concentration a entraîné une profonde transformation dans la
structure des entreprises.
La fonction de responsable des ressources humaines est devenu un poste clé pour accéder aux
plus hautes fonctions.
C – Les facteurs sociaux
Il y a double exigence :
- une exigence de différenciation des tâches, consiste à repartir les activités entre les
membres de l’organisation, et à leur attribuer un rôle dans l’accomplissement des
objectifs de cette organisation (en l’occurrence : produire avec le maximum
d’efficacité des biens et services)
- une exigence d’intégration, consistant à agir ensemble pour réaliser ces objectifs, la
conformité pouvant être obtenue soit par l’adhésion volontaire (les individus sont « motivés ») soit par la contrainte (les individus sont « organisés » autour d’un
système sanction – récompense)
Le problème de la société industrielle héritée de trente années de croissance (la « société de consommation ») est simple : la différenciation est devenue excessive, et
l’exigence d’intégration est de plus en plus difficilement respectée.
Deuxième partie
65
1 – L’excessivité de la différenciation des tâches
Les systèmes industriel, fondé sur les principes du taylorisme, a, on le sait, entraîné
une très grande parcellisation des tâches : celles-ci sont devenue peu qualifiées, répétitives,
épuisantes (plus nerveusement que physiquement), bref, rebutantes. Il faut alors recourir, soit
à l’immigration, soit à la robotisation, soit, enfin, à de nouvelles techniques d’amélioration
des conditions de travail. Dans ce dernier cas, le responsable du personnel doit s’entourer
d’ergonomes et de psychosociologues.
2 – La difficulté de l’exigence d’intégration
La société industrielle se heurte au grave problème de la « démotivation » des salariés,
suscitant une moindre adhésion aux objectifs des entreprises qui les emploient. Les raisons en
sont aussi nombreuses que complexes, citons les plus importantes :
- le travail n’est plus considéré comme une valeur fondamentale de la société et
comme une condition de l’accomplissement personnel ;
- une saturation se manifeste vis-à-vis du modèle de consommation traditionnel,
impliquant des besoins moindres d’achat des biens industrialisés ;
- le niveau d’éducation s’élevant, on exige, dans le milieu de travail, davantage de « facteurs de motivation », au sens de Herzberg (initiative, promotion,
accomplissement personnel) que de « facteurs d’hygiène » (rémunération,
environnement du travail)
Dans ces conditions, le responsable des ressources humaines se devra de « remotiver » les salariés. Cette remotivation s’avère d’autant plus nécessaire- et difficile- qu’il
s’agira d’un grand groupe industriel, ayant subi une série de traumatisme humains et sociaux
(licenciements, fermetures, réaménagements des services et des organigrammes), et s’étant
constitué par des mouvements complexes de fusion et d’absorptions, qui auront laissé des
séquelles chez les salariés (conflits entre les équipes dirigeantes, grèves, etc.).
§3 – Le contenu de la GRH
Dans les grandes entreprises, après la production, la finance et le marketing ; la
fonction Ressource Humaine, ou la fonction personnel peuvent avoir une évolution plus forte.
Traditionnellement, la fonction personnel était dirigée par le chef personnel qui assure la
fonction courante dans les établissements, tels que les usines, les magasins, les unités
décentralisés, etc.. La fonction se limite alors aux conditions d’embauche, de rémunération
(parfois aussi à la paie).
Deuxième partie
66
Après quelques années, cette évolution va de poursuivre, touchant le contenu de la
fonction. Dans ce cas, le directeur du personnel est chargé d’élaborer une politique générale
de recrutement et de promotion, d’évaluer et de contrôler l’efficacité des hommes.
Mais, dans les très grandes entreprises, et, surtout, les groupes, fleurissent d’autres
appellations, lesquelles expriment une ou plusieurs aspects de l’évolution de la fonction, qui
viennent s’ajouter au titre de directeur du personnel : relation humaines, relation sociales,
relation du travail, relation industrielles, affaires sociale, ressources humaines…pour arriver à
des autres très composites, tel que « Directeur du Développement Humain et Social ».
A – Les attributions traditionnelles
L’activité dans l’administration du personnel correspond au tâche d’enregistrement,
suivi et contrôle des données concernant le personnel de l’entreprise comme les dossier
individuels et par services, état des mouvement internes, constitution d’une banque des
données et d’un fichier (le plus souvent informatisé). En plus, il assure aussi la rédaction et
suivi des documents administratifs ; et l’application des décrets et des règlements en matière
de législation sociale
Dans ce cas, il faut prendre en compte, d’une part, la relation avec les administrations
locales, les collectivités locales ; et d’autre part, la gestion des rémunérations, calcul des
charges sociales et le calcul des avantages sociaux accordés par l’entreprise.
Cette partie de la fonction personnel correspond à l’essentiel des besoins
immédiatement perçus par les membres du personnel.
La gestion du personnel correspond à la conception d’une politique du personnel y
compris, d'abord, la gestion des emplois qui a pour objet d’intégrer les modalités de
recrutement des salariés de l’entreprise dans un ensemble d’objectifs relatifs aux prévisions
des besoins en effectifs dans les années à venir, ensuite, la gestion des hommes, vient
s’ajouter, en complément la gestion des rémunérations afin d’aboutir à une grille des salaires
conforme à l’éventail des postes.
En fin, cette double gestion est « dynamisée » par une adaptation des qualifications aux
besoins de l’entreprise, au travers d’une politique de formation.
B – Les attributions nouvelles
Ces attributions résultent de l’évolution réglementaire marquant par la présence des
conventions collectives. La tendance générale depuis plus d’un siècle, a été dans le sens d’un
Deuxième partie
67
développement de la protection du salarié dans l’entreprise, conduisant le législateur à tenter
de donner plus de pouvoirs aux travailleurs au sein du milieux de travail, afin d’améliorer le
climat social.
En conséquence, la fonction personnelle intègre fortement les relations avec les
travailleurs comme :
- les délégués du personnel, lesquels sont chargés de présenter à la Direction les
revendications des salariés (individuelles et collectives) ;
- les membres des comités d’entreprises, dont les attributions se sont progressivement
élargis, notamment en matière d’information économique et financière, dépassant ainsi
le simple rôle de gestion des œuvres sociales ;
- les délégués syndicaux, à l’occasion de la négociation des conventions. De façon
générale, ces trois catégories,de représentant du personnel ont vu leur importance
croître considérablement au cours des années 70, du fait de nombreuses difficultés
économiques et sociales rencontrées par les entreprises, à l’occasion notamment des
restructurations de groupes, mais aussi de secteurs individuels entiers.
Par ailleurs, le directeur du personnel participe à la mise en place et à l’animation de
nombreux comités, notamment :
- le comité d’établissement et comité central d’entreprise, ou enfin, comité
d’entreprise ;
- le comité d’hygiène et de sécurité ;
- la commission pour l’amélioration des conditions de travail ;
- la commission emploi et formation ;
- et la commission logement.
SECTION II : QUELQUES NOTIONS THEORIQUES SUR LES
RESSOURCES HUMAINES
Les théories modernes reposent sur l’exploitation des ressources humaines, l'efficacité
des décisions peut être améliorée par une bonne information des travailleurs, et la satisfaction
de l'individu dépend étroitement du travail accompli. Deux courants principaux se sont
développés à partir des ces hypothèses : la théorie des ressources humaines et la théorie du
capital humain.
Deuxième partie
68
Avec ces théories, on s’écarte nettement des modèles antérieurs. Tout d’abord, les
membres des organisations sont considérés comme des ressources en grande partie
inexploitées. En second lieu, si comme dans le mouvement des relations humaines les
dirigeants sont invités à partager l’information, ce n’est pas seulement pour améliorer le moral
des salariés mais aussi la prise de décision et l’efficacité du contrôle de l’organisation de
l’individu découle avant tout du travail qu’il réalise.
§1 – Le contenu sur les ressources humaines
il a pour objectif de traiter quatre grands types de relations humaines que l'on trouve au
sein des organisations : les relations de l'homme avec son travail, les relations de force entre
les différents groupes humains, les relations hiérarchiques et les relations entre individus.
La théorie des ressources humaines insiste sur les besoins des travailleurs. Dans cette
théorie, on cite quatre auteurs remarquables comme : Elton MAYO, A. Maslow, D. Mc
Gregor et F. Herzberg. Ils ont mis l’accent sur les besoins primaires ou physiologiques qui
existent chez tout homme, des besoins secondaires d’ordre social et des besoins tertiaires de
réalisation de soi. Il faut donc en tenir compte pour que la politique du personnel soit efficace,
afin de réaliser des objectifs de chaque organisation, aussi bien que la satisfaction des besoins
du personnel.
A – La théorie de Elton MAYO
La théorie de Elton MAYO, connu sur l’expérimentation HAWTHORNE1, pour
constater l’amélioration des conditions de travail et l’observation des gains de productivité
lorsque les conditions de travail sont élaborées avec les employés eux-mêmes en petites
équipes. Pour MAYO, les conditions matérielles jouaient un rôle secondaire par rapport aux
motivations suscitées par la liberté psychologique, la considération et le sentiment
d’appartenance à un groupe. En plus, les expériences d’Elton MAYO ont contribué à mettre
en œuvre des politiques du personnel qui prend en compte les caractéristiques
psychosociologique de ce personnel. Ces caractéristiques sont mises en œuvre pour améliorer
le climat social et réduire l’opposition du personnel à savoir :
- amélioration des facteurs d’ambiance ;
- amélioration des rythmes de travail ;
1 Ces expérimentations se sont déroulées entre 1927 et 1932 sous la direction de MAYO, avec l’aide d’une équipe de scientifiques de HARVARD, et d’une certaine d’enquêteur. Elles ont concerné les 20 000 employés de l’usine Hawthorne de la WESTERN ELECTRIC à Chicago
Deuxième partie
69
- institution des system de pause ;
- constitution de groupes de travail ;
- adoption de style de direction plus participatif : boite à idées ;
- évolution du rôle des responsables hiérarchique vers des formes d’animation de
groupe de travail.
On peut représenter ces caractéristiques et l’objectif de GRH suivant la nature des
innovations dans le tableau suivant :
Tableau N°07 : Tableau des caractéristiques psychosociologique du personnel
Nature des innovations Caractéristiques Objectifs de G.R.H
Rotation des postes de
travail
Interchangeabilité des opérateurs sur des postes comportant des travaux différents
Réduire la monotonie du travail
Élargissement des tâches
Regroupement d'opérations d'exécution auparavant réparties entre plusieurs opérateurs
Rendre le travail plus intéressant et plus signifiant
Enrichissement des tâches
Adjonction aux opérations d'exécution des travaux de préparation, d'entretien, de contrôle
Accroître l'autonomie, l'initiative et la responsabilité des travailleurs
Équipes autonomes
Ensemble de tâches confiées à une équipe de travailleurs qui organisent et répartissent entre eux le travail
Décentraliser le commandement et créer des groupes de travail efficaces et motivés
Automatisation
Introduction de robots ou ordinateurs de fabrication, d'usinage ou d'assemblage
Éliminer les travaux pénibles ou monotones par substitution du capital au travail. Création d'emplois qualifiés
Cercles de qualité
Constitution d'un groupe de personnes volontaires dans un atelier, chargé d'étudier les améliorations à apporter à l'organisation du travail
Associer le personnel à l'amélioration des coûts et de la qualité.
Transformer les rapports sociaux
Source : Fichier électronique : « Management et gestion de projet », Michel EMERY conseil
et Formation 26/03/03
Deuxième partie
70
B – La théorie d’A. Maslow
La classification de Maslow1, la plus connue, distingue les besoins physiologiques, les
besoins de sécurité, les besoins sociaux, les besoins d'estime (estime de soi et estime des
autres) et, en dernier lieu, les besoins de réalisation personnelle, en établissant une hiérarchie
entre eux. La validité du classement hiérarchique des différents besoins n’a pas été vérifiée en
pratique, mais n’en constitue pas moins un instrument méthodologique intéressant.
La participation à une organisation constitue le moyen favorable, et parfois unique, de
satisfaire les besoins d’un individu. L’homme cherche un moyen de multiplier ses besoins, et
ses formes d’appartenance à des organisations de plus en plus nombreuses et variées dans
leurs exigences, le développement du phénomène associatif est particulièrement révélateur de
ce besoin d’appartenance à une organisation, à un groupe social organisé
Toutefois, l’entreprise constitue un lieu favorable de satisfaction des besoins
individuels. Favorable, car elle satisfait, ou attribue à satisfaire des types très variés de
besoins. Favorable également, car la connaissance des besoins individuels susceptibles d’être
satisfaits au travers de l’entreprise est indispensable pour le bon fonctionnement de celle-ci.
« Le besoin2 correspond à un désir, à une exigence que l’individu cherchera à
satisfaire, avec une intensité plus ou moins grande : l’ « utilité », aux yeux de chaque
individu, c’est à dire la satisfaction ressentie, sera donc variable ».
Le principe de la classification de Maslow comporte à classer des besoins « élémentaires » et des besoins de plus en plus « délicats ».Au fur et à mesure que les besoins le
plus élémentaires sont satisfait, les individus cherchent immédiatement à satisfaire les besoins « supérieurs ».Il y aurait donc une hiérarchie des besoins, représentée dans la figure suivant :
1 Dominique ROUX, “analyse économique d’entreprise : Motivation and Personality “. New-York, , Tome 2, 1954, p. 252 2 Michel MARCHESNAY et Pierre MAUREL « économie d’entreprise », N° d’édition 75013, imprimé à Paris, p.193
Deuxième partie
71
Figure N°04 : la classification des besoins selon la théorie de A.Maslow
Source : figure dressée par nos soins à partir de l’étude de MASLOW
A partir du moment où l’individu entre dans la vie active et à travailler, il cherche des
satisfactions apportées par le travail qu’il effectue, on parle plus souvent la motivation de
l’homme au travail. Ces motivations peuvent être économique comme le montant du salaire,
régularité du salaire, avantages financiers et sociaux. Elles peuvent être professionnelles
comme la nature du travail, environnement du travail et adaptation du travail à l’homme.
T.Peter et R.Waterman 1confirment que « les meilleurs entreprises ont une philosophie
qui prône de respecter l’individu, de transformer les gens en gagnants, de les laisser se
singulariser, de traiter les gens en adultes ». Cette approche entraîne l’entreprise vers deux
types d’adaptations : l’adaptation de l’homme à son emploi (sélection à l’embauche, action de
formation) et l’adaptation du travail à l’homme (adaptation du poste de travail, limitation des
atteintes à la santé physique et mentale, réduction de la fatigue professionnelle).
Lorsque le besoin d’un rang déterminé est satisfait, il se crée rapidement un
phénomène de saturation, de « démotivation » à l’égard de la recherche de satisfaction de ce
besoin. Il se crée par contre une motivation forte pour chercher à satisfaire le besoin de rang
supérieur.
1 R.Leurion et all, « économie générale/économie d’entreprise » édition FOUCHER, Paris Avril 1994, p.226
Besoins physiologiques
Besoins de sécurité
Besoins sociaux
Besoins d’estime
Besoins d’accompliss-ement
Deuxième partie
72
Lorsqu’un besoin d’un rang donné n’est pas satisfait, et qu’il est considéré comme
prioritaire par l’individu,celui-ci se sentira frustré, et cherchera par tous les moyens, y
compris les tensions et le conflit dans les organisations, à réaliser les conditions de cette
satisfaction. Si ce besoin n’est pas considéré comme prioritaire par l’individu, s’il n’en ressent
pas la nécessité, aucune tension ne devrait normalement se manifester.
Les besoins d’ « hygiène » pourront être satisfaits directement par l’entreprise. La
cantine et autres avantages sociaux contribuent à satisfaire des besoins physiologiques. Le
logement éventuel par l’entreprise, les conditions de travail, la stabilité de l’emploi
contribuent à satisfaire directement le besoin de sécurité ; enfin, les rapport de travail,
interpersonnel ou entre service ou équipes, contribuent à satisfaire le besoin d’appartenance
sociale.
Ces besoins d’hygiène seront par ailleurs satisfaits indirectement, au travers des
rémunérations versées, lesquelles permettront l’acquisition des biens et des services
nécessaire à cette satisfaction. Ainsi, l’individu appartiendra-t-il une catégorie
socioprofessionnelle bien déterminée, ayant ses propres normes de consommation.
Les besoins d’ « accomplissement » pourront être également satisfaits directement dans
l’entreprise. Le besoin de reconnaissance sociale s’exprimera par la promotion dans
l’entreprise en fonction du mérite.
Cette classification de Maslow permet alors de visualiser l’origine des tensions au sein
de l’entreprise. Cette origine peut être une satisfaction insuffisante des facteurs
d’hygiène comme la rémunération insuffisante, conditions de travail mauvaises, ambiance de
travail déplorable, etc. dans ce cas, la Direction est obligée d’améliorer la satisfaction, ou plus
exactement à minimiser l’insatisfaction, en augmentant les rémunérations, en améliorant
l’hygiène et la sécurité, en réaménageant les services. Mais l’on sait que ces mesures
n’entraînent qu’une augmentation toute provisoire de la satisfaction. En fait, la frustration
ressentie par les travailleurs pourra tenir à une satisfaction insuffisante des facteurs
d’accomplissement personnel : c’est alors la politique générale de l’organisation qui est en
cause.
La classification de Maslow est discutable, lorsqu’elle tend à supposer que la
satisfaction totale des besoins d’un certain rang est indispensable pour être motivée par la
satisfaction des besoins de rangs immédiatement supérieurs. Dans ce cas, elle est complétée
Deuxième partie
73
par celle de Herzberg pour montrer les problèmes concrets des relations humaines qui se
posent dans les entreprises.
C- La théorie de F. Herzberg
Les principes de la théorie de F. Herzberg 1sont basés, d’une part sur les facteurs
d’hygiènes, d’autre part sur la motivation des travailleurs.
1- Les facteurs d’hygiène
Les facteurs d’hygiène se rapportent à l’ambiance générale du travail comme la
rémunération versée, la relation avec les collègues.
Grâce à ces rémunérations versées que les travailleurs permettront l’acquisition des
biens et des services nécessaires à cette satisfaction. Ainsi, l’individu appartiendra-t-il à une
catégorie socioprofessionnelle bien déterminée, ayant ses propres normes de consommation.
La rémunération d’un travailleur est constituée en générale par le salaire et des
quelques avantages sociaux. Certaines entreprises utilisent le système de mensualisation des
salaires pour rémunérer les travailleurs afin de stabiliser le personnel et du climat social. Ce
système est utile et nécessaire dans les grandes entreprises car il peut engendrer quelques
avantages comme :
- l’amélioration du climat social dans l’entreprise et par suite les frais
d’embauche et de formation ;
- la mensualisation qui permet de régulariser les ressources des employés, donc
de leur donner une sécurité plus grande et de transformer leurs habitudes
d’achat ;
- et l’application des autres avantages du statut de collaborateur, tels le paiement
d’un nombre accru de jours fériés ou chômés, d’indemnités de licenciement
plus importantes, de primes de fin d’année, d’allocations de départ à la retraite,
etc.
Dans les facteurs hygiène, F. Herzberg prend aussi en compte la relation humaine d’où
la notion du groupe dans une entreprise. On peut considérer que l’entreprise est un ensemble
d’individus et que c’est cette addition d’individus oeuvrant dans un but commun, en
accomplissant chacun sa tâche, selon un rôle qui lui est imparti, qui constitue une
organisation .Tout d’abord, il faut faire la distinction entre les organisations « formelles » et les 1 Dominique ROUX, “Analyse économique d’entreprise”, New-York Wiley, 1959, p. 256
Deuxième partie
74
organisations « informelles ». Les premières résultent d’un découpage des tâches et des
fonctions élaborées par la Direction Générale, qui assigne un statut (avec des compétences et
des responsabilités) à chacun des responsables de services : elles résultent donc d’une
recherche de différenciation des tâches, de spécialisation des fonctions, au sein de
l’organisation. L’existence des groupes humains dans l’entreprise est une donnée que le
dirigeant ne doit ignorer. Ces groupes peuvent en effet exercer aussi bien une influence
positive que négative sur le fonctionnement et les performances de l’organisation.
Ces facteurs d’hygiène sont très importants dans la vie d’une entreprise. Dans ce cas,
ils ne doivent pas être négligés, mais il ne faut pas chercher en eux la solution à tous les
problèmes engendrés par le travail. Ils n’ont qu’un effet préventif et non curatif.
Ces conditions d’environnement permettent au travailleur de supporter la vie de travail
non de l’assurer pleinement. Leur efficacité est éphémère, car elles ne motivent pas le
travailleur dans sa personnalité profonde, elles ne peuvent qu’affaiblir les causes éventuelles
de mécontentement.
2- La motivation
La remise en cause des principes de la théorie de F. Herzberg a conduit à une réflexion
sur la motivation des travailleurs pour compléter les facteurs d’hygiène afin d’améliorer la
condition de travail.
On définira la motivation comme une tension ou comme la raison qui nous pousse à
agir dans le but de satisfaire un besoin déterminé.
Selon F. Herzberg, les facteurs de motivation (les motivators) constituent la source d’une
satisfaction profonde et surtout favorisent l’incitation au travail. Il est possible d’en viser six
comme :
- l’accomplissement de l’individu dans sa tâche, c’est-à-dire la réalisation de sa
personnalité ;
- la considération pour l’œuvre réalisée ;
- Le contenu du travail afin de mettre en œuvre toutes la compétences
- L’initiative et la responsabilité
- La progression ou l’avancement
- La possibilité de croissance
Deuxième partie
75
Selon ces types de motivation, l’individu adoptera son attitude face aux problèmes à
résoudre (par exemple, attitude face aux tâches à réaliser dans le milieu de travail). Il en
découlera son comportement, lequel engendrera un mode d’action déterminé .Le résultat
obtenu fera apparaître un résultat plus ou moins satisfaisant. Selon le degré de satisfaction
ressenti, l’individu verra, dans le second « bouclage » la tension croître ou décroître. Prenons
un exemple simple : supposons que ; quelqu’un a très soif, sa motivation sera le désir de
boire, son attitude sera la cherche d’un point d’eau, son comportement sera celui d’un
chercheur, et il agira en conséquence, s’il trouvera de l’eau, la tension cesse, et il s’occupera
de ses autres besoins, si, par contre, il ne trouvera pas d’eau, sa motivation (étancher sa soif)
sera accrue, son attitude se modifiera pour aboutir, par exemple, à un comportement plus
agressif.
La théorie de F. Herzberg est très important pour les entreprises car, à cause de sa
logique et de son apport à la connaissance d’un domaine particulièrement complexe, celui des
motivations de l’être humain, les travailleurs ont rencontré un très grande satisfaction. Mais,
cette théorie ne montre que la méthode d’approche du facteur humain dans l’entreprise. Pour
D. Mc Gregor, elle permet de comprendre pourquoi la méthode de management traditionnel
est aussi imparfaite.
D- la théorie de D. Mc Gregor
Dans les relations sociales, les relations humaines jouent un rôle déterminant dans la
fonction de management. En effet, il est nécessaire de prévoir les besoins en ressources
humaines comme les ressources matérielles et financières.
En s’appuyant sur la classification des besoins d’A Maslow et les principes de la
théorie de F. Herzberg, D. Mc Gregor 1considère que deux conceptions de l’homme peuvent
être envisagées : la théorie X et la théorie Y et qu’il en découle nécessairement deux style de
direction. En plus, les trois éléments de mobilisation (récompense- motivation- sanction)
seront repris : en présentant les théories X et Y.
1- La théorie X
Dans les théories X, on considère a priori que les individus ont le comportement
suivant :
1 Dominique ROUX, “ANALYSE ECONOMIQUE D’ENTREPRISE”, New-York Wiley, 1959, p. 254
Deuxième partie
76
- L’individu considère avant tout le travail comme une nécessité (les économistes
diraient : une « désutilité »), quelque chose de pénible et de rebutant ; par conséquent,
il ajustera son comportement en sorte de travailler le moins possible (pour une
satisfaction égale).
- L’individu éprouve un dégoût pour les responsabilités, et préfère qu’on lui dicte ce
qu’il a à faire.
- L’homme est par nature égoïste, se préoccupe peu des besoins de ceux qui l’entourent
dans son travail, et encore moins des problèmes de l’entreprise.
- L’individu n’aime pas le changement, et préfère les tâches routinières, répétitives,
qu’il connaît bien.
- Enfin, ce type d’individu est facile à diriger et à convaincre, dans la limite des tâches
qui lui sont confiées.
Plus généralement, on retrouve implicitement cette conception dans la plupart des
modèles d’organisation du travail, qui s’efforcent avant tout d’élaborer une structure de travail
dans laquelle les tâches sont reparties (différenciées) de la façon la plus « efficace » possible,
afin que la division du travail réalisée permette d’obtenir la productivité maximum.
Il s’agit alors d’une conception traditionnelle de la fonction de direction qui consiste à
diriger les hommes vers les exigences de l’organisation. Dans ce cas, la direction doit orienter
les efforts des individus, les motiver, les contrôler et modifier leur comportement afin de les
adapter aux besoins de l’organisation. Elle est aussi obligée d’organiser les différents
éléments constituants de l’entreprise : finances, matériel, individus dans le seul intérêt des
objectifs économiques fixés.
Sans la surveillance des dirigeants, les individus contrarieraient aux besoins de
l’organisation. Il est donc nécessaire, de les contrôler, de les récompenser ou de les punir.
Ces conceptions conduiront alors les dirigeants à appliquer le style autoritaire dans les
structures organisationnelles qui mettront l’accent, surtout, sur la contrainte et contrôle. Face à
une telle conception, D. Mc Gregor propose de développer ce qu’il appelle la conception « Y »
de l’organisation
Deuxième partie
77
2- La théorie Y
Compte tenu de l’évolution de l’environnement de fournir une motivation efficace à
l’effort humain pour l’orienter vers les objectifs de l’organisation, la conception « X » est
aujourd’hui devenue inefficace sur la réalisation des objectifs de l’entreprise.
Les individus cherchent des satisfactions d’ordre supérieur dans le travail, et, sont par
conséquent, intéressés par ce qu’ils font (pour l’économiste, le travail apparaîtrait comme une « utilité »). En conséquence ils cherchent spontanément à améliorer leurs performances, et à
prendre des initiatives en ce sens. De plus, les individus aiment avoir des responsabilités qui
les valorisent aux yeux de leur entourage. Dans ces conditions, ils sont prêts à adhérer aux
objectifs de l’entreprise, s’ils leurs sont clairement exprimés. Ils sont prêts également à utiliser
leur ingéniosité et leur esprit créatif pour développer l’organisation dans laquelle ils oeuvrent.
Pour que les individus se sentent motivés, il faut instaurer un climat de compétition entre les
différents services. Ils cherchent l’accomplissement personnel dans la réalisation d’objectifs
qu’ils se sont fixés. Par contre, le supérieur n’intervient que pour contrôler les résultats
obtenus. Il n’intervient également qu’à titre exceptionnel (d’où le nom de la méthode) que
lorsque des « clignotants » s’allument dans son tableau de bord, indiquant la nécessité de
revoir les objectifs en cours de réalisation.
Dans ce cas, Mc Gregor a élaboré la notion de direction par objectif, par opposition à
la direction par le contrôle, qui doit être plus satisfaisante pour les individus car ils bénéficient
d'une plus grande liberté et d'un élargissement de leurs tâches.
3 – Commentaires
La théorie X soutient que les salariés ne sont pas très disposés à effectuer
volontairement le travail aussi, des lignes directives s’avèrent être nécessaires pour la bonne
marche du travail sans oublier que la théorie Y leur donne raison tant par leur créativité que
pour le post de confiance qu’on leur accorde dans l’accomplissement de leurs tâches.
Ceci met en relief que la théorie X n’est qu’un jugement à la hâte basé sur la
perception sensible, tandisque la théorie Y s’appuie surtout sur le coté positif de l’homme tout
en mettant en « grand » les qualités des hommes et leur soif de réaliser leur travail aussi bien
que de se réaliser à travers leur activité quotidienne
On peut dire alors que la théorie X repose exclusivement sur le contrôle extérieur du
comportement humain et surtout sur les subordonnés, alors que la théorie Y s’appuie
principalement sur la direction. Le schéma suivant nous donnera une claire illustration :
Deuxième partie
78
Figure N°05 : Présentation schématique de la théorie de D.Mc Gregor
Source : Dominique Roux « analyse économique » p. 252
Bien que la théorie X semble complètement dépassée, on constate que nombreuses
entreprises continuent à fonctionner avec ce principe. Pour la théorie Y, il faut ajouter une
limitation du cadre des responsabilités et un minimum de contrôle (nécessaire à la
reconnaissance du travail accompli : voir « strokes » ci-après), pour que les individus
travaillent dans une organisation qui soient suffisamment sécurisée.
Les hommes sont paresseux
Il faut les contrôler pour qu’ils travaillent
Les hommes contrôlés ne sont pas épanouis
Ils se démotivent et se sentent irresponsables
Ils cherchent à en faire le moins possible
Postulat de base Postulat de base Les hommes ont besoin d’être responsables
On ne les contrôle pas
Ils sentent qu’on leur fait confiance
Ils assument leurs responsabilités
Ils sont motivés et font le maximum
Les deux systèmes sont stables
THEORIE X THEORIE Y
Deuxième partie
79
Un « stroke » est un signe de reconnaissance échangé entre deux personnes (ou deux
groupes). Ce signe de reconnaissance est un moyen par lequel une des personnes reconnaît
l’existence de l’autre par le biais d’un geste, d’un acte, d’une parole, etc.…
Etudié dans le cadre des théories su l’analyse transactionnelle aux Etats-Unis depuis les
années 60, il a été nommé STROKE, mot anglais signifiant tout à la fois « frapper » ou « donner une caresse ».
Le mot français « stimulation » généralement utilisé, traduit mal la double signification
positive et négative du stroke.
Les STROKES sont indispensables à la survie biologique et psychologique des
individus. Ils peuvent être positifs s’ils correspondent à la reconnaissance des qualités de
l’autre. Par contre, les strokes négatifs correspondent à la dévalorisation de l’autre. Chaque
individu a un canal préférentiel pour recevoir les strokes : le regard, la voix, l’écriture, la
proximité, le contact,…
En plus les STROKES peuvent être conditionnels ou inconditionnels
Tableau N°08 : Exemple des strokes conditionnes et strokes inconditionnels
STROKE Conditionnel Inconditionnel
Positif
« Ce rapport est excellent ! »
« Vous avez un don pour expliquer
des choses aussi clairement ! »
Négatif
« Votre rapport n’est pas très
clair ! »
« La rédaction n’est vraiment pas
votre point fort ! »
Source : Fichier électronique Management et gestion de projet du 26 Mars 2003 Michel
EMERY p.25
§2 – La théorie du capital humain
En quelques années la fonction Personnel se transforme en fonction Ressources
Humaines. Le changement d’appellation n’est donc pas un simple changement de cohérence
théorique, c’est aussi un changement de pratique. La conception traditionnelle du personnel
perçue comme une source de coûts qu'il faut minimiser laisse la place à la perception du
personnel considérée comme une ressource dont il faut optimiser l'utilisation. Dans ce cas, la
fonction a pris une dimension stratégique. Par conséquent, le DRH doit aujourd'hui mettre en
place un management stratégique des ressources humaines. Le capital humain comme levier
Deuxième partie
80
essentiel de la réussite de l'entreprise est un discours qui fait son chemin dans les écoles de
management mais aussi dans les organisations les plus matures.
A- Définition
La détermination de cette théorie est généralement menée, d’une part, à apparaître les
divers processus d’acquisition des connaissances. Celles-ci sont acquises soit par une
insertion de l’individu dans le système éducatif ou éducation permanente, soit « sur le tas »
c’est-à-dire à partir de la connaissance vulgaire. Ici, nous ne considérons que le premier mode
de transmission des connaissances afin d’éviter la confusion.
D’autre part, on considère les différences des gains et des revenus perçus par chacun
des individus lorsque ceux-ci s’insèrent dans l’activité économique.
Plusieurs auteurs, parmi lesquels T.W. Schultz et G.S. Becker, sont essayés de développer le
concept du capital humain.
Selon T.W. Schultz1, « le capital humain peut se définir comme le stock d’aptitude, des
connaissances et des qualifications possédées par les individus. C’est un capital, parce que ce
stock est acquis à un certain coût en ressources rares : temps ou argent, pour engendrer des
flux de satisfactions, de revenus ou d’utilités. Il est humain car il est incorporé dans chaque
individu et qu’il est impossible de séparer la personne physique de ses aptitudes. »
D’après T.W. Schultz, le capital humain est alors l’ensemble d’éléments innées et
d’éléments acquis qui nécessitent une dépense d’argent et qui demandent du temps, ainsi que
les efforts de l’individu. Dans ce cas, on peut dire que les individus ou les hommes ne sont
pas des ressources, mais ils ont des ressources.
Pour G.S. Becker2, « le capital humain est un mode de conceptualisation des dépenses
engagées par les individus en l’espérance de gains ultérieurs plus élevés. Les coûts assumés
par les individus pour acquérir plus d’éducation constituent un investissement dans leur
future capacité propre à obtenir des gains ». En ce sens, la théorie du capital humain est
considérée comme le stock des connaissances, des qualifications et d’aptitudes des individus.
Elle a permis de mettre en évidence les relations entre facteur humain et développement de
l’entreprise et de considérer la formation non comme un coût mais comme une source de
1 Dominique ROUX, “Analyse économique d’entreprise”, New-York Wiley, Tome 2, 1959, p. 261 2 Bruno LAUTIER et Ramon TORTAJADA : «école, force de travail et salariat », édition Presses Universitaire de Grenoble, avril 1978, p.18
Deuxième partie
81
richesse. Les meilleurs spécialistes s'accordent ainsi sur la valeur de l'intelligence globale de
l'entreprise.
B- La capital humain dans l’entreprise
La théorie du capital humain est une théorie économique de la valeur car elle est
susceptible de produire une utilité, un bénéfice ou un service futur1. Elle représente les
décisions des agents économiques comme des allocations des ressources rares que sont le
temps et l’argent.
Dans une entreprise, les hommes ont une valeur parce qu’ils ont capables de rendre des
services futurs. Il existe alors une relation entre les investissements en capital humain et le
développement économique car ces investissements peuvent améliorer les compétences des
individus et donc leur productivité. Dans ce cas, il est possible d’investir dans les hommes. En
conséquence, l’amélioration des capacités ou les aptitudes des individus exige une
comparaison entre l’efficacité et le coût.
L’ouvrage d’A. Krueger montre que plus de la moitié de l’écart entre le revenue par
habitant des Etas-Unis et celui de nombreux pays en voie de développement pouvait être
attribué aux différences de stock de capital humain, ce qui signifie que ce facteur a plus
d’importance à lui seul que tous les autres réunis. En ce sens, l’obtention du rendement
maximum, ou un résultat efficace demande l’assistance des facteurs physiques dans
l’investissement humain.
Enfin, l’investissement humain demande des dépenses et du temps par exemple pour
l’éducation ; il est aussi une source de richesse. Les performances économiques d’entreprise
sont donc non seulement compatible avec les performances sociales, mais dépendent bien
souvent de ces dernières.
En plus de la formation – éducation reçue dans les écoles et les universités, il existe au
sein de toute entreprise une formation qui se diffuse au cours de l’activité salariée. Les
meilleurs spécialistes s'accordent ainsi sur la valeur de l'intelligence globale de l'entreprise. La
formation, en tant que levier majeur du développement de ce capital, devient alors un sujet qui
intéresse au-delà du simple discours intellectuel et social. Elle devient un enjeu de
compétitivité. Mais pour servir mieux encore l'entreprise, elle se doit d'être à la hauteur des
ambitions qu'elle porte : rapidité, flexibilité, efficacité, rentabilité.
1 E. FLAMHOLTZ, op. cit., p.261
Deuxième partie
82
L’employeur considère la formation générale comme la propriété du salarié car ce
dernier peut l’utiliser en dehors de l’entreprise où il l’a acquise. Dans ce cas, l’application du
système de formation montre clairement le rôle de l’investissement humain dans toutes les
entreprises modernes et conduit à considérer les hommes comme un véritable « actif » et
également une source du développement.
Lorsqu’on va essayer de capturer les problèmes de l’éducation et de la formation, on
les fait pour la plupart, à partir de l’étude de ses effets économiques ; c’est-à-dire que les
résultats de la formation et de l’éducation d’un individu sont visés à partir de ses travaux
réalisés. En ce sens, ils ont été amenés à utiliser, et à développer, un des concepts centraux de
la théorie de Marx, celui de force de travail. L’éducation est alors définie comme ayant des
effets sur la valeur de la force de travail et, cette dernière, comme déterminant le niveau des
salaires
SECTION III : LES THEORIES DU MANAGEMENT
§1 – L’évolution de la théorie
A – Définition
Le mot management est un terme anglo-saxon qu’on se traduit en français « ménage » ;
il signifie à la fois l’organisation, Gestion, direction, avec toutes les techniques
correspondantes.
Le management en tant que science, est une expression utilisée pour décrire les
techniques et les compétences visant à optimiser l’organisation, la planification, la direction et
le contrôle des structures et des activités d’une société.
Le management 1est l’activité qui consiste à conduire, dans un contexte donnée, un
groupe d’hommes et de femmes ayant à atteindre en commun un objectif ou plusieurs
objectifs conformes aux finalités de l’organisation. Il est aussi l’art de transformer les
informations en action. Dans ce cas, le manager doit montrer le chemin conduire les entités
dans un même sens vers les objectifs d’une organisation.
1 Gatien HORACE, « Management » support de cours 4eme Année Gestion », année 2004 – 2005 p.01
Deuxième partie
83
B – Variation de la théorie du management
1 – La théorie de Frederick Winslow Taylor
En 1909, Frederick Winslow Taylor 1 met en point un système d’organisation du
travail connue sous le terme économique « taylorisme ». Ce système est simple et son
endurance effectivement cartésienne : elle cherche à étudier la condition de rationalisation du
travail en invitant la direction sur la préparation méthodiquement le travail qui sera confié aux
exécutants, en supprimant l’égoïsme et l’abandon dans l'exécution. Cette rationalisation du
travail exige la division du travail afin d’accroître la productivité.
En plus, pour Taylor, la division verticale des tâches formée sur la désunion entre la
conception et l'exécution (la direction se charge de tous les éléments de la connaissance et les
ouvriers se contentent d'appliquer ses consignes), et la séparation horizontale des tâches qui se
repose sur la parcellisation des activités et la spécialisation des ouvriers attachés à leur poste
fixe et à une opération élémentaire sont nécessaire dans l’augmentation de la production.
Dans ce cas, des techniques comme le chronométrage qui visent à surveiller les temps de la
réalisation des tâches des ouvriers, et la transmission par guides, permettent de corriger les
possibilités du système et de réduire les erreurs.
2 – La théorie de Henri FAYOL
En 1916, Henri Fayol avait une observation relative à la prévention de la charge et les
excès de la centralisation. Cette vision le conduit à formuler et compléter les principes
constitutifs de la théorie de TAYLOR concernant le commandement de : prévoir, organiser,
commander, coordonner et contrôler. Il confirme alors les principes de l’administration des
entreprises comme : la division du travail, l’autorité et la responsabilité, la discipline, l’unité
de commandement, l’unité de direction, la subordination de l’intérêt général, la rémunération
du personnel, la centralisation, la hiérarchie, l’ordre, l’équité, la stabilité du personnel,
l’initiative, et l’union du personnel. En plus, FAYOL exige la permanence du commandement
et évite la dualité du commandement afin d’échapper la conflit dans une entreprise.
3 – La théorie de Max WEBER
Il a défini le classement du commandement, qui vaut pour la gestion des entreprises
comme sur le plan politique ou militaire. Il existe trois formes wébériennes du pouvoir : 1 Ingénieur et économiste américain, concepteur de l'organisation scientifique du travail (OST). Né en Pennsylvanie, il commença à travailler, en 1878, pour la société de production d'acier Bethlelem Steel Co. Ingénieur de formation, il occupa cependant tous les postes de la hierarchie
Deuxième partie
84
• l'autorité charismatique (le leader perçu comme “ sorcier ” ou “ magicien ” capable de
miracles),
• l'autorité traditionnelle (fondée sur la croyance en des normes absolues, permanentes
et historiques) ;
• et l'autorité bureaucratique (reposant sur des protections juridiques formalisées)
inspireront la plupart des recherches pionnières sur les fondements et la légitimité du
pouvoir du chef d’entreprise.
Remarque : la conception paternaliste de l'entreprise n’est qu’une simple variété dans un
genre et non plus le seul modèle universel.
4 – La théorie de Peter DRUCKER
Peter Drucker a formulé pour la première fois la conception moderne de la « direction
par objectif », ceux là était expliqué en particulier par le contrôle budgétaire. Cette conception
permet de donner à chacun des tâches bien défini dans les domaines suivants : les ressources
financières et physiques, le développement et les performances de la direction, les
performances et les attitudes des travailleurs, la responsabilité publique.
En plus, il a orienté le rôle du directeur de « faire son travail en faisant travailler les
autres » et ses tâches sont, à la fois, de diriger l’affaire, de diriger les cadres supérieurs.
5 – La théorie de Octave GELINIER
Diriger, c’est « obtenir un résultat par d'autres que soi et c'est aussi être responsable de
ce que d'autres ont fait. ». Pour GELINIER, les tâches de direction sont multiples :
- connaissance des faits,
- choix des objectifs,
- organisation des moyens,
- structure des responsabilités,
- conduite des hommes,
- et contrôle des opérations.
Il souligne l’importance de la délégation de pouvoir et la direction participative par
objectifs
6 – La théorie de Marcel DEMONQUE et Yves EICHENBERGER
Ils ont définis les voies et moyens de la participation dans la gestion des entreprises.
Deuxième partie
85
Après avoir distingué entre la participation directe, indirecte et contrôlée, ascendante et
descendante, à la gestion de l'entreprise et à ses fruits, etc., il formule les principes qui
commandent la mise en œuvre des structures de participation : complémentarité et corps
intermédiaires.
§2 – la conception de la théorie du management
Dans la théorie du management, on voit trois grands aspects. Le premier se rapporte à
la mise en place d'une hiérarchie ou de niveaux de responsabilité, matérialisée par un
organigramme qui indique le rôle de chaque personne dans la société, du Direction Générale
au chef de service, et qui précise les fonctions assumées. Cette approche verticale (ou
pyramidale) de l'organisation de l'entreprise est inspirée par le concept moderne de la « théorie
de la firme ». la deuxième grand aspect est relatif à la constitution d'un personnel de « cadres »
qualifiés (notamment le recrutement et la formation continue). Et l’autre se rapporte sur le
management moderne et « la théorie des organisations » qui s'y rapportent ont tendance à
accorder autant d'importance au climat social de l'entreprise qu'aux facteurs économiques
traditionnels : le comportement des individus au sein des structures hiérarchiques est aussi
important que les structures elles-mêmes.
A – la théorie de la firme
Cette théorie se définit comme une étude des décisions des entreprises quant à leurs
approvisionnements, leurs techniques et leurs facteurs de production, leurs volumes de
production et leur politique de prix.
Les théories de la firme sont à rapprocher de l'étude des différentes fonctions
(commerciale, financière, administrative) nécessaires à la fonctionnement d’une organisation
et à travers l'étude de l’installation de ces fonctions.
1 – La théorie de la satisfaction
Pour la théorie de la satisfaction, l'entreprise prend en compte le niveau de profit, mais
elle ne cherche qu'à atteindre un niveau satisfaisant et compatible avec d'autres objectifs
comme ceux qui sont en relation avec la vente ou la croissance de la firme.
2 – La théorie comportementale
Cette théorie met au point la vision sur les conflits d’objectifs qui peuvent exister au
sein d’une même entreprise en s’appuyant sur deux observations. D’une part, dans les grandes
entreprises, propriété et gestion sont le plus souvent séparés. Dans ce cas, les actionnaires ne
Deuxième partie
86
prend pas de réel pouvoir de décision, ses rôles sont confiés et affectés au personnel
d’encadrement de l’entreprise. D’autre part, les dirigeants accordent parfois une attention plus
importante aux critères qui relèvent de leur compétence qu'au profit. Un directeur commercial
a l’intention d’avoir tendance de favoriser les ventes sur les résultats financiers. Les
entreprises poursuivent en effet de multiples objectifs relatifs au volume de production, aux
parts de marché, au niveau de profit ou à la valeur boursière de l'entreprise, dont la réalisation
est confiée à différents responsables. Il est possible alors à chacun d’eux de les réaliser sous la
contrainte des objectifs des autres responsables et aussi d’accepter des certains arrangements
des autres.
De ces compromis doivent émerger des résultats considérés comme satisfaisants. Les
partisans de cette théorie refusent en outre l'hypothèse classique de rationalité des décisions et
soulignent qu'il peut de ce fait exister des contradictions entre les objectifs sectoriels et la
stratégie globale de l'entreprise. Ce décalage peut être accentué par une communication
insuffisante entre les décideurs et leurs subordonnés, la déperdition d'information rendant
alors la réalisation des objectifs globaux très aléatoires. La théorie comportementale tente
aussi de prendre en compte l'évolution que subissent les objectifs du fait de l'expérience
acquise.
3 – La Théorie Postérieure
La théorie postérieure, comme la théorie comportementale, a cherché à prendre en
compte le caractère compliqué des entreprises, en particulier le fait qu'elles sont souvent
composées de plusieurs établissements et que les décisions sont plus ou moins décentralisées.
B – Personnel cadres qualifiés
En générale, on groupe les cadres selon ses catégories socioprofessionnelles à savoir
des cadres dirigeants, des cadres dits supérieurs, des cadres intermédiaires ou moyens, eux
même très proches. Par contre, on peut classer les cadres par leur statut ou par leurs fonctions.
Certaines entreprises utilisent des catégories les plus floues dans la structure de leur effectif
des salariés : celle des cadres « et assimilés ».
Des nombreuses entreprises utilisent la classification des cadres par leurs catégories
professionnelles pour faciliter la gestion des carrières du personnel et l’établissement des
grilles indiciaires de rémunération. Parmi les classifications possibles, celle-ci puisse rendre
compte des corrélations les plus fortes pouvant exister entre deux personnes ayant des
caractéristiques différentes.
Deuxième partie
87
Il est nécessaire de classer dans une même catégorie celles et ceux qui disposent d’un
niveau de salaire équivalent, qui jouissent de droits sociaux comparables, dont les conditions
de travail sont proches, mais qui aussi, plus largement, disposent d’un patrimoine dont le
niveau est comparable, bénéficient d’un même niveau d’instruction, ont des comportements
de consommation et d’épargne ou encore des pratiques démographiques et culturelles ou
religieuses similaires.
C – La théorie des organisations
Cette théorie consiste à analyser la prise de décision au sein des entités économiques
de grande taille. L’entreprise peut être considéré comme une seule unité de prise de décision.
Par contre, la théorie des organisations confirme que, dans les grandes sociétés, le processus
de prise de décision est souvent décentralisé et que les décisions ne sont pas seulement
influencées par la volonté de maximiser les bénéfices, mais également par la structure
organisationnelle de la société. Dans les grandes entreprises, les décisions portent sur un
niveau de bénéfices considéré comme satisfaisant afin de réaliser un profit optimal. Elles
visent également de réunir les intérêts et les objectifs divergents des différents membres de
l'organisation. Plus le processus de prise de décision est collectif, plus il a de chances d'être
approfondi et moins il sera rapide. La théorie des organisations entretient des liens étroits avec
la théorie de la firme.
A chaque décision prise, il faut prévoir ses conséquences car la plupart des décisions
ont lieu dans un contexte d’incertitudes face à l’avenir. L'analyse du risque est une démarche
dynamique : les estimations doivent être en permanence revues pour tenir compte des
informations nouvelles comme par exemple l'évolution des coûts ou des termes de la
concurrence. Une société peut purifier son analyse du risque en améliorant la qualité des
informations sur lesquelles elle fonde ses estimations.
Aucune de ces théories ne correspond vraiment pas à la réalité, mais celle qui s'en
rapproche le plus reste la théorie classique : l'objectif principal des entreprises est la
maximisation des profits.
D – Les caractéristiques du management moderne
La théorie classique du management engendre une contradiction entre les désir du
travailleur et ceux de l’entreprise. C’est pour cela que le mouvement des relations humaines à
essayé de retrouver l’amélioration sur les motivations des hommes et à mettre en parallèle
condition de travail, style de commandement, satisfaction des individus et rendement. Ces
Deuxième partie
88
études permettent de mettre en évidence l’importance des facteurs psychologique et
émotionnel pour comprendre le comportement des individus dans une entreprise.
La chute de la conception militaire, bureaucratique, ou paternaliste de la gestion, sur le
bénéfice des relations humaines, procédant de la décentralisation, des responsabilités et des
pouvoirs.
La Prépondérance des approches marketing : nécessité de vendre et de savoir,
d'avance, à qui, quand et par quels moyens, dans un double contexte de marchés de plus en
plus ouverts et de demande solvable rare, exigence qui prime désormais tous les problèmes de
production. L’excès des styles de gestion permet de distinguer un point sûr entre les
différentes stratégies du profit maximal à court terme et à long terme, en visant le plus avec
les plus grands risques (maximax) ou un minimum aux moindres risques (minimax). En plus,
le profit est un test du succès plus qu'un objectif, car une entreprise a toujours plusieurs buts,
entre lesquels le dirigeant doit à tout moment établir des priorités. Dans ce cas, il faut prendre
en compte la prévision sur les contraintes extra économiques, comme :
- le climat des relations humaines dans l'entreprise,
- le degré de satisfaction des salariés, des cadres,
- des actionnaires, des obligataires, des fournisseurs et des clients,
- la sécurité des emplois,
- le prestige de la marque,
- l’indépendance financière et politique,
- la pérennité de l’entreprise dans un marché aux dimensions mondiales.
E – Evolution de la théorie du management
Le programme de la science du management constitue trois principaux aspects. Le
premier forme concernant la mise en place d’une politique prévisionnelle dans les domaines
de la production, les ventes, les investissements en équipement, matériels et fournitures, et la
comptabilité. En plus, ce premier aspect englobe la politique des prix, l’analyse des risques et
d’autres disciplines stratégiques. Dans le deuxième aspect, il n’y a que l’exécution ou
l’application de ces politiques par les différents services d’une société. Le troisième constitue
l’établissement des objectifs de travail et de rentabilité dans chaque service. Dans ce cas,
l’organisation des postes hiérarchiques est nécessaire dans une société ; la direction de chaque
département est ainsi placée sous l’autorité d’un cadre dirigeant chargé de superviser et de
guider l’activité de chaque service. Dans cette étape, il ne faut pas confondre les cadres
Deuxième partie
89
supérieurs, dont le travail est essentiellement une activité de conception et d’animation
d’équipes ; avec les cadres moyens, directement responsables de l’exécution d’un plan
d’action fixé. Le contrôle constitue la comparaison entre les résultats aux prévisions de travail
et la pratique des rapports ou des comptes rendus.
Ce modèle de management date de la fin du XIXe siècle. L'ingénieur et économiste
américain Frederick Taylor l'a principalement réalisé une évolution et y a soutenu un nouvel
essor en développant les techniques d'analyse des opérations issues dans la production et les
techniques de mise au point de seuils de travail journalier. Celles-ci supposent l'utilisation
maximale de l'outillage, la spécialisation stricte et la suppression des tâches inutiles, ainsi
qu'un système de salaires à primes pour inciter l'ouvrier au rendement. Les techniques mises
au point par Taylor furent par la suite adaptées par les industriels à d'autres phases de l'activité
économique, y compris l'embauche d'ouvriers qualifiés et l'établissement de programmes
salariaux incitatifs, soit pour remplacer, soit pour compléter le système de travail à la tâche
qui prévalait jusqu'alors. Ces méthodes de management favorisèrent l'augmentation de la
production mais conduisirent également, sous le couvert de la simplification et de l'économie
des gestes, à dépouiller les tâches professionnelles de qualification et d'initiative et à
déshumaniser le travail. Les experts en management industriel qui succédèrent à Taylor
appliquèrent ses techniques à des problèmes concernant des secteurs plus abondants de
l'entreprise comme stratégie commerciale, division internationale du travail, par exemple. À
partir des années 1970, la science du management a largement pénétré de nouveaux secteurs
comme le marketing, la finance ou la recherche.
Le management moderne et les théories sur l’organisation ont une tendance à donner
plus d’importance au climat social de l'entreprise qu'aux facteurs économiques traditionnels :
le comportement des individus au sein des structures hiérarchiques est aussi important que les
structures elles-mêmes. En plus de la considération des primes et d’autres mesures incitatives
de ce type comme des méthodes de motivation efficaces pour accroître la compétitivité des
entreprises et gagner des parts de marché, de nouvelles méthodes, le contrôle qualitatif
(cercles de qualité) et la gestion des ressources humaines se sont développés parallèlement
aux disciplines traditionnelles inspirées du fordisme 1
1 C’est un mode de développement de l’entreprise (ou d’organisation du travail), inventé par Henry Ford (1863 – 1947), fondateur de l’entreprise du même nom, et largement inspiré d’une autre organisation du travail : le taylorisme, ou organisation scientifique du travail (ou OST).
Deuxième partie
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Dans le cadre des relations de travail, elles visent souvent à modifier le « collectivisme1 » traditionnel des salariés pour qu'ils se sentent plus fortement impliqués dans
la vie de l'entreprise, afin de créer une véritable culture d'entreprise.
À partir des années 1980, le management a été fortement influencé par les créations
industrielles japonaises qui ont changé les méthodes de production industrielle comme par
exemple les techniques just in time (juste à temps).
Aujourd'hui, les modèles de science du management passent de plus en plus par des
méthodes de travail liées à l'informatique et à la robotique ainsi qu'à travers les organisations
en réseaux en utilisant de puissantes bases de données informatiques (les arbres de
connaissance). Évoluant dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les entreprises
attachent de plus en plus d'importance aux techniques de management qui servent autant de
modèle organisationnel au sein des sociétés que de moyen de promotion aux yeux du monde
économique et du grand public.
1 C’est un mode d’organisation social fondé sur la propriété collective des moyens de production. Il est aussi un terme désignant un système économique dans lequel la propriété des moyens de production est collective.
Deuxième partie
91
CHAPITRE II : L’AFFERMISSEMENT DES TACTIQUES DE LA
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
L’entreprise est un, acteur privilégié du développement des individus, de la
préservation de l’environnement et de l’avenir des générations futures. A travers le concept de « développement des ressources humaines durables » (DRHD), cette partie montre comment
accroître la performance sociale de l’entreprise en privilégiant les personnes au sein de
l’organisation, les valeurs partagées et les engagements vis à vis de l’environnement. Il offre
aux DRH et aux dirigeants, des pistes pour mettre en œuvre ce concept dans les politiques RH
de l’entreprise, à travers une gestion équitable de l’emploi et des carrières, la prise en compte
des aspirations individuelles, une répartition juste des rémunérations, une gestion intelligente
des départs, la formation tout au long de la vie, etc.
SECTION I : TACTIQUES D’ADMINISTRATION DES RESSOURCES
HUMAINES
§1 – Les stratégies de la gestion du personnel au sein de la société SPAT
A – Généralités
En général, l’entreprise propose des buts à atteindre afin de réaliser ses objectifs. Dans
ce cas, elle doit envisager plusieurs politiques pour la réalisation de ses objectifs. Elle est
également obligée de mettre au point les choix stratégiques compatible avec ses politiques.
Ces choix stratégiques1 « sont des choix fondamentaux qui engagent profondément des paris
pour l’avenir, paris dont on cherche à limiter l’incertitude. Les choix stratégiques orientant à
long terme de l’entreprise relève de la direction générale par opposition aux décisions de
gestion courante qui peuvent être facilement décentralisées. »
En pratique, la stratégie est donc l’ensemble des opérations qui a pour objectif d’offrir
une vue synthétique et critique de l’ensemble des démarches, techniques et méthodes utilisées
lors de la formulation et de la mise en œuvre d’une politique d’entreprise.
Cet apport d’innovation qui pointe à l’horizon a été le fruit de plusieurs va et vient
pendant le côtoiement et la pratique de stage au sein de la SPAT.
Il vise les perspectives de survie et la pérennité de la société pour le bien-être de tout
un chacun au sein de la SPAT.
1 J.BREMOND et A.GELEDAN « dictionnaire économique et social », édition HATIER, Novembre 1987, p.196
Deuxième partie
92
Cette démarche de recherche d’actualisation touche en même temps la régulation du
nombre des salariés, ce qui aura un impact et des conséquences non négligeables au point de
vue socio-économique.
Une tentative pour résorber le chômage en augmentant le personnel aura des
répercussions néfastes sur la vie et l’équilibre de la société non seulement sur le plan financier
mais aussi et surtout sur le déroulement global de la division du travail aussi bien au niveau
du sexe qu’au niveau de la connaissance et maîtrise technologique.
Toutes ces énumérations sont des blocages et plus, jouent le rôle de frein à
l’avancement des activités de la société car au lieu d’apporter des solutions viables, elles ne
feront que retarder et ralentir le rythme de croissance de la société.
B – Exposition de la stratégie de la gestion
Les activités nouvelles résultent de l’évolution stratégique de la société SPAT. Les
équipes dirigeantes et les autorités portuaires sont prises le plus souvent une conscience
surtout dans l’analyse stratégique.
Ils procèdent à une telle analyse pour définir les besoins du personnel dans cette
société. La définition des besoins des ressources humaines est nécessaire da les cas suivants :
- cas de l’implantation d’une nouvelle entité comme le terminal container, entité de
recherche, etc.…
- cas de la restructuration de l’entité existante
- cas où les objectif de la société voire la stratégie, sont modifiés, ou impliquant une
redistribution des moyens existants
- etc.…
En plus, la société SPAT prépare chaque année des plans de formation et de promotion
des membres de cette société pour évaluer les capacités du personnel afin de remettre en ordre
des rémunérations, un réaménagement des grilles des salaires.
1 – Description des postes et des fonctions
L’appui de description des postes comprend deux volets :
- un premier volet relatif à la qualification exigée dans le poste
- un second volet relatif aux conditions de travail dans ce poste, notamment aux contraintes
techniques, physiques, nerveuses, mentales, etc.
Deuxième partie
93
Le dossier de description ainsi constitué subira plusieurs contrôles comme le contrôle
techniques sur les tâches mentionnées, et un contrôle hiérarchique, par le supérieur
hiérarchique direct du titulaire du poste, pour vérifier notamment si ce titulaire a correctement
décrit son champ d’initiative et de responsabilité, ainsi que ses missions. Quelque fois, le
contrôle est fait par les représentants du personnel, tout particulièrement lorsque l’analyse de
poste risque d’entraîner une modification de la grille des salaires.
L’effet le plus immédiat d’une telle procédure est d’entraîner une reconstruction de
l’organigramme de l’entreprise dans le but de rééquilibrer les charges des différents
responsables hiérarchiques, et de modifier les titres des différentes fonction, afin de les faire
correspondre au contenu effectif des postes qu’elles incluent : des tâches nouvelles ont pu
apparaître, et d’autres disparaître. Non seulement, une reconstruction est nécessaire mais
surtout, une restructuration et un rééquilibrage donneront une bouffée d’oxigène à la
dynamique de la société.
2 – Evaluation des hommes
La rémunération donne une motivation à chaque individu dans l’organisation. Cette
motivation est en fonction du poste qu’il occupe, ou qui a été évalué ; et en fonction de sa
situation personnelle, et en particulier en fonction de son efficacité dans l’accomplissement
des tâches assignées.
L’attribution dans les évaluations est limitée à la fois par le budget de dépenses en
personnel, par le système de paiement au rendement, et par une connaissance des tâches
assignées à chacun. Lors de la réalisation d’un plan de salaire pour l’ensemble du personnel,
la société fait le choix en fonction de considération stratégiques touchant à la gestion des
ressources humaines au niveau de l’évaluation des hommes suivant la rémunération, une autre
forme de motivation s’avère nécessaire non seulement par l’intermédiaire des primes mais
aussi par des stimulants et « coups de fouet » dans le domaine des autres niveaux.
3 – L’appréciation du personnel
L’objectif est à rapprocher strictement, de façon plus générale, à toutes les mesures de
contrôle des performances dans l’entreprise, mesure étroitement complémentaire à la mise en
œuvre d’un plan stratégique. Il s’agit donc d’améliorer les performances de la société et de
moderniser les performances au sein d’un service ou d’une fonction. Il consiste également
d’obtenir la meilleure gestion des ressources humaines, notamment en ce qui concerne les
systèmes de promotion, de rémunération, de formation, etc. …. En plus, il assure d’améliorer
Deuxième partie
94
les relations humaines, notamment entre supérieur et subordonné, et de faciliter le repère des
éléments particulièrement qualifiés. Il s’agit enfin, de juger du style général de management et
de commandement, ainsi que du climat.
Ses objectifs sont obtenus par l’appréciation d’une personne de son entourage,
notamment dans les fonctions où les relations humaines priment ; ils sont également obtenus
par le jugement du potentiel de développement personnel d’un individu, en appréciant d’une
part, ses capacités et ses aptitudes, et, d’autres part, ses motivations et ses aspirations (une
personne très qualifiée pouvant désirer rester dans le poste).
4 – Stratégie de globalisation ou mondialisation
Ce phénomène de mondialisation tend à modifier absolument la vision parfaitement
linéaire et chronologique du processus d’internationalisation de la société. Le jeu
concurrentiel de plus en plus mondialisé impose désormais aux sociétés, d’inscrire leur
stratégie d’emblée dans une perspective mondial. Cette stratégie est remarquable au sein de la
société SPAT dans la politique de la mise en concession du terminal containeur. Cette
nouvelle politique entraîne un changement de structure dans les ressources humaines en
affectant certains nombres du personnel au TAC. Dans ce cas, elle modifie l’environnement et
les activités du personnel, ainsi que leur processus de travail concernant les fonctions de la
société.
§2 – Stratégie managériale
Il s’agit des relations entendues entre les décisions de formation et les stratégies de la
société sur la formation
A – Les décisions de formation
Les décisions en matière de formation sont généralement prises au sommet de la
pyramide de l’entreprise. Les stratégies et le niveau de financement reliés à la formation sont
en effet établis par les dirigeants. De façon générale, l'employeur considère la formation
comme un investissement en capital humain pour lequel il anticipe de futurs bénéfices.
L'employeur doit alors prendre en considération les coûts et les bénéfices de la formation. En
admettant qu’il est rationnel, l'employeur décidera de former ses employés si le bénéfice total
attendu est supérieur au coût total. Ainsi, l’employeur décide d’abord de soutenir ou non une
activité de formation. C’est seulement ensuite, dans l’affirmative, qu’il détermine l’étendue de
la formation qu’il désire appuyer.
Deuxième partie
95
À ce stade, il importe de faire la distinction entre deux concepts dont il sera question
dans cette étude. La fréquence de la formation correspond à la décision d’une société de
soutenir ou non des activités de formation. L'intensité de la formation, en revanche, désigne
l'étendue de la formation offerte par la société, une fois la décision prise d'offrir de la
formation. Elle est mesurée par la proportion d'employés ayant suivi une formation et par le
ratio entre les dépenses en formation structurée et le revenu d'exploitation. L'intensité de la
formation ne concerne que la société ayant décidé de financer des activités de formation.
B – Stratégie de la société sur la formation
1 – Au niveau des compétences du capital humain
La stratégie de la société détermine non seulement l'organisation du travail, mais aussi
le niveau de compétence du capital humain nécessaire au fonctionnement de l'entreprise.
Ainsi, ces différentes stratégies sont liées à la formation soutenue par la société. Dans la
présente étude, les stratégies de la société sont regroupées en quatre catégories:
a – Réduction des coûts
Les principales caractéristiques de cette stratégie sont généralement le contrôle des
dépenses et des charges. Il est dès lors probable que la société qui adopte une telle stratégie
est moins susceptible de former leurs employés.
b – Innovation et expansion
La société adoptant une telle stratégie accorde une grande importance à la recherche-
développement (R-D), à l'innovation et à l'expansion de leur marché. Elle cherche à créer ou à
augmenter des avantages comparatifs afin d’accroître (ou du moins, de maintenir) leur part de
marché par l'élargissement de la gamme de leurs produits et services ainsi que par l’expansion
géographique de leur marché. En effet, celui qui développe une nouvelle idée a de ce fait un
certain pouvoir sur le marché. Ainsi, on peut raisonnablement penser que telle société a
besoin d’une accumulation de connaissances relativement élevée au sein de leur effectif et
qu'elle est plus susceptible d'offrir une formation à ses employés.
c – Amélioration de la qualité
La société qui considère cette stratégie comme importante cherche à augmenter leurs
avantages comparatifs en se distinguant par la qualité de leurs produits et services. Il est
raisonnable de s'attendre à ce que cette société investisse dans leur main-d’oeuvre pour
Deuxième partie
96
augmenter la technicité de leurs employés à chercher une amélioration constante des moyens
sur la qualité.
d – Ressources humaines
Cette stratégie concerne la collaboration accrue entre la direction et les employés, le
perfectionnement des compétences des employés, le renforcement de la participation des
employés et l’amélioration des mesures du rendement. Une telle stratégie permet à la société
de stimuler l’effort individuel des employés en leur inculquant un sentiment d’appartenance à
l’entreprise. La productivité des employés se trouve ainsi augmentée. On peut
raisonnablement penser qu'une telle stratégie favorise la formation des employés. Cette
situation s’aplanit après avoir pris une séance de consultation entre les deux parties. Les
employeurs sont satisfaits et les employés, motivés.
2 – Pratiques de gestion des ressources humaines
Différentes pratiques de gestion des ressources humaines peuvent également affecter le
niveau de formation, notamment les pratiques concernant l’organisation du travail et les
mesures incitatives. Il est plus approprié d’analyser l’impact sur la formation d’une
combinaison ou d’un « groupe » de pratiques de gestion des ressources humaines qui diffère
d’un établissement à un autre. Dans cette étude, les pratiques de gestion de ressources
humaines sont regroupées en trois catégories :
a – Conditions de travail flexibles.
Les conditions de travail flexibles comprennent notamment la rotation des postes,
l'affectation des employés à différentes tâches et un degré élevé d’autonomie. Ces pratiques
rendent les employés plus polyvalents. Il est donc raisonnable de penser que les employés
d'entreprises offrant des conditions de travail flexibles ont plus de facilité, compte tenu de leur
autonomie, d'organiser leurs tâches de manière à s’absenter afin de pouvoir suivre une
formation. En outre, la mobilité des employés dans cette société facilite le remplacement, en
partie du moins, des employés en formation.
b – Heures de travail
La perte de temps de production fait partie des obstacles majeurs identifiés par les
entreprises pour dispenser des activités de formation aux employés. Ce problème est présent
dans cette société, qui déclare avoir de la difficulté à envoyer les employés en formation de
peur de ne pas pouvoir les remplacer pendant le temps de formation. Malheureusement, la
Deuxième partie
97
société n’offre aucune information sur l’allocation de temps consacré à la formation des
employés. Par conséquent, le nombre moyen d'heures de travail est l’indicateur choisi pour
mesurer le coût d'opportunité (en terme d’heures de production) du temps alloué à la
formation. On suppose donc, dans la présente étude, que les employés de la société où le
nombre d’heures de travail moyen est plus faible ont plus de temps disponible pour des
activités autres que la production (par exemple, pour participer à des activités de formation).
Ainsi, plus le nombre d’heures de travail est élevé, plus ce coût d’opportunité est élevé
c – Régime de prime incitatif
Il s’agit des primes comme les primes au rendement individuel, les primes collectives,
les régimes de participation aux bénéfices, les primes au mérite et en fonction des résultats.
Un tel régime comporte des mesures liant le résultat de la société et sa performance par
rapport aux autres. Des études ont conclu que la formation des employés est beaucoup plus
susceptible d’augmenter la productivité lorsqu’elle est jumelée avec une prime variable. Il y a
donc lieu de croire que les employés de la société où il existe de tels systèmes montrent plus
d’intérêt pour la formation afin d’augmenter leurs compétences et leur rendement, de façon à
bénéficier d’une meilleure prime.
3 – Utilisation de la technologie et innovation
Étant donné le niveau de compétence des employés qu’elles nécessitent, l’utilisation de
la technologie et l’innovation affectent également les décisions de la société en matière de
formation.
a – Utilisation de la technologie
Le degré d’utilisation de la technologie est susceptible d’influencer positivement les
décisions en matière de formation des employés, étant donné que ceux-ci doivent
régulièrement accroître leur aptitude et leurs compétences à utiliser le matériel technologique.
L'utilisation de la technologie et la formation sont ainsi complémentaires. Dans cette étude,
l'utilisation de la technologie est mesurée par la proportion d'employés utilisant un ordinateur
b – Innovation
Dans le même ordre d’idée, les processus d'innovation de la société exigent
généralement un travailleur qualifié ayant des compétences élevées. On peut dès lors
s’attendre à ce que les établissements novateurs aient plus tendance à former leurs employés.
Deuxième partie
98
On définit quatre types d'innovation : nouveaux produits ou services, produits ou services
améliorés, nouveaux procédés et procédés améliorés.
SECTION II : LE PERFECTIONNEMENT DES STRATEGIES DE LA
G.R.H.
§1 – L’amélioration du régime de la G.R.H.
A – La nouvelle situation de la GRH
L’étude de la nouvelle situation de la GRH, consiste à penser d’une amélioration
essentielle, en montrant une nouvelle à la gestion des ressources humaines. Certaines
expressions supposent que les composantes de la DRH, ses missions, ses modes
d’organisation et son emplacement soient réellement remis en cause et que les pratiques
sociales soient modifiés, ce qui est loin d’être vérifié. Il est utile de réfléchir sur l’avenir de la
discipline et sur les orientations qu’on souhaiterait lui voir prendre.
Dans ce cas, deux types d’améliorations sont nécessaires. La première concerne la
place et la spécificité de la GRH dans la société. Cet aspect est essentiel dans notre époque
marquant du développement économique ou politique qui entraîne des mutations incessantes
dans la société. La deuxième consiste à proposer quelques grands domaines qui se présentent
à constituer les enjeux majeurs actuels de la GRH.
1 – Défendre ses compétences particulières
La DRH doit connaître et assurer les inquiétudes des diverses parties enveloppantes de
la société. Elle doit également de prendre en compte celle qui pèse le plus actuellement, et la
finance afin de rendre crédible son intervention et pour être efficace. Cet effort de
compréhension permet déjà de voir ses compétences spécifiques. Conduire une politique des
ressources humaines consiste à penser aux effets à long terme des évolutions et des
restructurations et chercher l’équilibre social, territorial de la société. Dans ce cas, il est
nécessaire de surveiller la cohésion interne de l’organisation, et savoir associer les collectifs
de travail autour d’une activité. En plus, le contrôle d’une politique des ressources humaines
demande l’analyse, à travers une alarme sociale les jeux d’acteurs, comprendre sur quels
compromis repose le système social, sur quelles bases il peut se renouveler, savoir faire
bouger sans casser. Il y a donc là, dans une société, une permanence, un fondement de la
GRH. Une société est un système vivant courageux à la seule affaire. Cet apport de la DRH
Deuxième partie
99
est d’autant plus important qu’elle est parfois seule à tenir effectivement ce rôle, quels que
soient, par ailleurs, les déclarations d’intention.
Enfin, le DRH a tout avantage à s’écarter des problématiques de la responsabilité
sociale de la société et d’investissement socialement responsable pour renforcer leur position
au sein des organisations et considérer sur les décisions stratégiques. La stabilité sociale
permet de multiplier des investisseurs qui peuvent servir la GRH. Dès que cette dernière
arrive à associer avec ces investisseurs, il y aura une intention de valorisation des
compétences.
2 – Les trois chantiers majeurs
Parmi les situations actuels et les situations qu’on envisage dans un avenir proche
pour le GRH, on en regarde trois qui semblent articulés au contexte actuel :
- le phénomène du vieillissement du personnel et les tensions sur le marché du
travail demandent une profonde remise en cause des politiques et des arrangements
sociaux actuels à l’égard des seniors et des jeunes. L’idée est d’exploiter au mieux
l’éventuel renfermé par le renouvellement des rapports entre les générations du
personnel. Elle consiste également à centrer l’investissement sur les salariés les
plus diplômés et les plus expérimentés ;
- l’orientation des qualifications et la formation professionnelle tout au long de la
vie. Parallèlement à la formation, qui doit être considéré comme un investissement,
la DRH peut appuyer la mise en œuvre d’outils tels que la validation des gains de
l’expérience, la construction de projets professionnels conçus non comme
l’annonce d’une expulsion prochaine de la société mais comme accompagnement
positif des trajectoires des personnes.
- le dialogue social et la négociation collective restent toujours utilisables dans la
conduite des réformes. Il faut porter des situations globales, et programmés dans la
durée (éthique sociale), à côté de sujets plus classiques (santé, sécurité au travail,
formation, salaires, emploi).
B – Amélioration des pratiques de gestion par le coaching
Par définition, le coaching1 est un accompagnement d’une personne ou d’une équipe
par une personne spécialisée dans un domaine, le coach (ou l'accompagnant) qui, par l'écoute
et le dialogue, aide, guide, conseille, affûte les capacités techno – professionnelles de son
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/coaching#sp
Deuxième partie
100
équipe dans un cadre fixé à franchir les différents étapes fixées par un programme bien défini
demandant un résultat et un compte – rendu positif au sein d’une entreprise privée ou
publique.
Cette assistance est valable aussi bien pour les ouvriers que pour les dirigeants et les
cadres supérieurs.
Le coach ressemble en quelque sorte à un modèle dans la sphère bien définie de sa
mission limitée dans le temps.
Bien que le coaching soit encore souvent perçu comme une démarche
d’accompagnement de personnes en difficulté, son réel domaine d’application commence à
être de mieux en mieux cerné par la société.
Le coaching d’équipe est orienté vers la recherche de performance. Pour mettre en
évidence l’environnement culturel du coaching, on peut le définir comme une approche
reposant sur une connaissance délicate du facteur humain individuel et collectif, qui permet
d’analyser les conduites en situations très variées et de favoriser des modes des relations et
des méthodes de travail. Il est alors un accès à mobiliser fortement les personnes vers un
objectif choisi et bien orienté.
Il requiert la connaissance de soi, des autres, des modes d’interactions, des façons de se
mobiliser vers un objectif ambitieux, de construire une amélioration, etc. …
Dans une société, le coaching est justifié par une recherche opérationnelle idéale. Alors
comment transmettre aux managers cette compétence de coaching pour enrichir leurs
pratiques managériales. D’abord en les invitant à traiter les collaborateurs comme des
personnes à part entière, avec chacune son style, sa personnalité, ses limites à élargir, ses
potentiels à faire émerger, ses talents à valoriser. Le réel respect reciproque est souvent déjà
très mobilisateur.
Ensuite en l’interpellant sur son désir, sa vision, sa contribution et en laissant l’espace
pour exprimer ses aspirations. En comprenant les motivations personnelles propres à chacun,
la mission confiée pourra être envisagée sous un angle profitable autant à la société qu’à
l’amélioration du collaborateur et la responsabilité sera plus assurée.
La mise en perspective dans le temps permettra de marquer une amélioration
personnelle, alors que l’entretien d’évaluation annuel qui se résume à une formalité
Deuxième partie
101
procédurière sans lendemain ou une polarisation sur le tableau de bord du chiffre d’affaire
réalisé.
Quand cette volonté de cultiver les talents, d’améliorer les contributions dans un esprit
d’ouverture, de volonté de progrès pour le plus grand nombre se poursuit par la recherche
d’un climat de coopération, de support réciproque dans l’équipe limitée et entre les services,
nous constatons non seulement une société dans laquelle il fait bon vivre mais où l’efficacité
collective est forte. Cette démarche prolongée dans l’accompagnement de l’activité principale
et diffusée à l’ensemble de l’encadrement est transformatrice de la culture d’entreprise et le
référentiel management prenant en compte ces compétences servira de repères pour mesurer
les acquis de chacun.
Il faut souvent quelque temps de pratique d’y l’encadrement pour maîtriser dans cet
état d’esprit et acquérir les outils de base du coaching (qualité d’écoute et de relation,
techniques de questionnement, exploration de la performance en équipe, pilotage de
l’activité). La culture de l’entreprise sera transmise, de façon durable, seulement si l’équipe de
Direction est capable de formuler, même en mots simples, cette politique mobilisatrice de
management des talents. Dirigée dans la stratégie de l’entreprise, dans les orientations
permanentes, dans les outils de mesure, la direction pourra animer la démarche de progrès
permanent.
Le coaching1 (ou accompagnement professionnel) « est l'accompagnement d'une
personne par un coach (ou accompagnant) qui aide son client à franchir différentes étapes
afin d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé, que ce soit dans la sphère professionnelle ou
personnelle. Si vous ne connaissez pas de coach, le média Internet vous ouvrira un champ
immense de contacts potentiels. Tapez "devenir coach" ou "coach" ou "formation coaching"
par exemple, et restez vigilant, la formation professionnelle au coaching ne se vend pas à
l'heure, et s'accommode mal des prétentions de certaines "écoles" à être prétendument le n°1
de ceci ou de cela. »
En conclusion, le coaching est une approche de valorisation des talents des
collaborateurs d’une entreprise qui conjugue performance durable et qualité du climat social.
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/coaching#sp.
Deuxième partie
102
§2 – La politique managériale
A – la stratégie de management dans le contexte des ressources humaines
Cette stratégie contribue à la création de valeur et à la performance de l’entreprise. Il
s’agit de l’enjeu concernant de la gestion des ressources humaines. Il consiste également à
conceptualiser avec pragmatisme une Direction des Ressources Humaines en divisant le
travail de celle-ci en quatre missions. Une mission stratégique, où la DRH accompagne le
business ; une mission de conduite du changement ; un rôle de facilitateur, où la DRH se
concentre sur l’individu sur le plan de recrutement, intégration, et la formation… ; et un rôle
de gestion administrative comme le paiement des salaires, régimes de prévoyance…. Dans ce
cas, la performance globale dépend de la performance de la fonction des ressources humaines
en proposant les stratégies suivantes :
1 – Développer la motivation des salariés
Dans cette stratégie, il est nécessaire d’utiliser le marketing des ressources humaines.
Dans ce cas, la société doit relever un nouveau défi : devenir attractive pour conquérir,
fidéliser et valoriser les compétences nécessaires à sa croissance et son développement. Il
s’agit de considérer les salariés comme un client interne dont la satisfaction est essentielle à la
réussite de la société. Pour y parvenir, il faut appliquer les règles du marketing au domaines
des ressources humaines : définir son positionnement en tant que recruteur, proposer une offre
de carrière en fonction de la répartition du personnel, développer des avantages concurrentiels
comme les salaires, image…. Il consiste de connaître les attentes des salariés. Les « 5 E » :
besoins d’Equité, d’Employabilité, d’Epanouissement, d’Ecoute et d’Ethique conservent toute
l’attention car ils conditionnent le développement durable de la société. La motivation et
l'implication des salariés, le développement et la mobilisation des ressources et compétences
qu'ils possèdent contribuent à la création de valeur.
2 – Administrer efficacement
Etre opérationnelle efficace dans l'administration du personnel est une mission très tôt
confiée à la fonction. La fonction RH mobilise des moyens humains et matériels. Elle doit
avoir une productivité parfaite. L’utilisation d’une micro-informatique et l’architecture client
– serveur ont contribué à la reconfiguration du SIRH (System d’Information Ressources
Humaines) qui est adapté aux besoins de la DRH et intégrée dans le system d’information
global de l’entreprise.
Deuxième partie
103
Aujourd'hui, le DRH occupe encore plus de la moitié de son temps à l'administration
du personnel. Avec les NTIC (Nouvelle Technologie d’Informatisation et de la
Communication), le DRH pourra davantage se consacrer à la gestion du changement et au
développement de la stratégie.
3 – Mettre en œuvre la stratégie
Pour être un partenaire stratégique, le DRH doit aider l'organisation à atteindre ses
objectifs stratégiques et faire en sorte que la stratégie RH supporte la stratégie de la société.
Cela implique que le DRH participe à la définition de la stratégie de son société. Le DRH doit
veiller à la prise en compte en amont des conséquences sur le plan humain de chaque scénario
étudié. Il apparaît souvent comme l'homme du développement durable et le défenseur de la
performance globale. Il doit dissuader l'entreprise de faire des choix à court terme qui pourrait
être destructeurs de valeurs sur le moyen et longs termes.
4 – Favoriser le changement
Pour être source de changement, la DRH consacre une part importante de son activité à
encourager les comportements nouveaux et efficaces, à mettre en oeuvre une culture de
changement et de transformation. Ainsi, elle doit pratiquer une véritable veille sociale de
manière à être au fait des nouveaux procédés ou organisation permettant d'améliorer son
mode de fonctionnement et ainsi contribuer à la performance de l'entreprise.
B – management du capital humain
La société SPAT vive dans une situation variée et évolué aussi radicalement que
l’environnement qui nous entour. Les résultats sur la productivité apportés par
l’automatisation, la technologie et le développement des techniques de gestion ne sont plus
aujourd’hui suffisants.
La construction de l’avantage compétitif ne se passera uniquement par le déploiement
de technologie nouvelle s mais par une meilleure maîtrise de l’information et des
connaissances au sein de l’entreprise.
En plus, dans une organisation, il y a une double contrainte remarquable : contrainte
d’incertitude et de l’urgence. Il consiste alors de réclamer une performante flexibilité. La
croissance économique de la société est en fonction de sa capacité à utiliser. Dans ce cas, il
faut utiliser au mieux une ressource en améliorant le capital, d’où la notion de la capital
humain. La société possède ses moyens de productions comme les moyens financiers, les
Deuxième partie
104
moyens matériels, et les moyens humains. Ici la valeur du capital humain pose sur les
employés qui détiennent, au travers de leurs compétences et de leurs savoirs. Il est donc
devenu primordial pour l'entreprise de développer et de fidéliser au mieux ses collaborateurs,
tout en respectant l'impératif permanent d'amélioration de la productivité.
La stratégie se porte sur la réalisation de l’équilibre entre valorisation des compétences
et réduction des coûts de personnel, fidélisation des talents et flexibilité des ressources. Il
consiste également d’améliorer les objectifs principaux des fonctions Ressources Humaines :
1 – Optimiser la performance des Ressources Humaines
Il s’agit pour les responsables ou la Direction des ressources humaines d’améliorer les
modes de fonctionnement et l’organisation de la fonction RH et de garantir la meilleure
intégration entre les processus, outils. Dans ce cas, il faut d’abord améliorer la qualité de
service RH au sein de la société et de réduire les coûts en mettant en œuvre ou en tenant des
solutions technologiques performantes. Il consiste également à mettre à disposition des outils
d’aide à la décision pour augmenter la valeur ajoutée des ressources humaines, et à réduire les
activités administratives en favorisant la délégation vers les dirigeants et les salariés.
2 – Mettre en place un SIRH (Système d’Information Ressources Humaines)
Créer, mettre en oeuvre et maintenir une solution optimale, adaptée aux besoins de la
DRH et conformée dans le système d'information global de l'entreprise. Ce système permet de
réduire les coûts au sein de RH. Une gestion du SIRH entraîne un soulagement d'une activité
complexe et fortement consommateur de temps dans une société. Dans ce cas, il conduit à un
changement de l’environnement et culturel, ainsi que la structure de l’organisation. Il s’agit
alors de former et développer les compétences des collaborateurs et le personnel ; et aussi
l’optimisation du dispositif de formation et de mise à niveau des compétences répond aux
enjeux et aux objectifs suivants.
En plus, il consiste à disposer d’une organisation et de moyens globaux permettant de
relever la compétition du développement continu des compétences des collaborateurs et
d’accroître ainsi la valeur du capital humain de la société. Il comporte également à disposer
d’une offre de formation réactive, flexible, évolutive ; et de réduire les coûts en mettant en
œuvre et en maintenant des solutions technologiques performantes telles que le e-learning et
en externalisant des composantes de l’organisation de la Formation et développement des
compétences
Deuxième partie
105
3 – Evaluer la fonction Formation
Le e-Learning est un outil d’aide à la décision qui permet de positionner la fonction
Formation de la société vis-à-vis des meilleures pratiques et organisations de la société
globales mondiales. Cet outil permet d'identifier les forces et faiblesses ainsi que les axes
potentiels d'amélioration de l’organisation et de définir les actions permettant concrètement
d'accompagner efficacement la stratégie globale.
Une offre e-learning propose de mettre à disposition rapidement une offre de formation
adaptée afin de permettre l'alignement des compétences sur la stratégie de la société. elle
permet également à l'entreprise d'assurer une dispense de formation industrielle, homogène et
sécurisée en l'affranchissant de l'achat d'une infrastructure.
Il s’agit de mettre en œuvre d’un intranet Ressources Humaines dans la société a pour
objectif de permettre à chaque collaborateur de la société de réduire sa relation avec tous les
partenaires internes et externes et d’accéder rapidement et efficacement aux procédures de
travail et aux informations qui lui nécessaires, à tout moment et quel que soit le lieu.
Il consiste, alors, à renforcer le lien avec le client, accroître l’innovation et améliorer la
productivité via des solutions de gestion des connaissances et des transactions directement
assurées par les salariés. Il permet également de réduire les coûts et améliorer l’efficacité
opérationnelle en diminuant la « bureaucratie ».
Remarque : On peut dire que trois suites de management permettent d’engager un stratégie de
management du RH : management des ressources humaines proprement dit,
management de la performance, et management des talents.
Deuxième partie
106
CHAPITRE III : GRH FACE A LA SITUATION ACTUELLE DU
PERSONNEL
Ce chapitre est consacré à analyser la situation actuelle le plus remarquable au sein de
la GRH, il s’agit le vieillissement des salariés. Il porte aussi sur la recommandation et la
prospection de l’avenir de la GRH et ainsi bien que la S.P.A.T.
SECTION I : LA GESTION DES ÂGES ET SES CONSÉQUENCES AU
SEIN DE LA SOCIÉTÉ
§1 – la gestion des âges et les effets sur la GRH
A – présentation générale de pyramide des âges
Au sein du port de Toamasina, la gestion des âges a pu se résumer d’une manière
comique par un départ en préretraite massif des salariés, et la carence de recrutement des
jeunes diplômés qui entraîne la stabilité de la pyramide des âges. Il semble cependant acquis
que dans les années à venir, l’évolution des salariés, les tensions du marché du travail, les
évolutions du système rendront modifier ces résultats. Ces considérations démographiques,
économiques et sociales marquent une tension : face à la nécessité de réintégrer les salariés les
plus âgés dans le travail, se heurtent des représentations sociales négatives à leur égard. Dans
une société, cette situation se traduit par le heurt entre représentations et pratiques de gestion.
La gestion active des âges au travail est devenue l’un des défis essentiels de la gestion des
ressources humaines et des politiques d’emploi au sein du port de Toamasina. Il s’agit bien
d’une responsabilité partagée entre l’état, les partenaires sociaux et les politiques conduites
par la société, branches et territoires qui implique un changement profond dans l’approche du
rapport entre âge et emploi, caractérisé actuellement par une forte discrimination.
Dans ces cas, une interrogation centrale se pose donc : comment favoriser l’émergence
des pratiques de gestion prenant en compte le vieillissement des salariés ? Plus précisément,
comment la société, les directions prennent les décisions touchant directement l’emploi de
salariés ?
On commence tout d’abord par présenter le vieillissement des salariés et ses
conséquences au sein de la société, ensuite, plus précisément, on met l’accent sur la gestion
des seniors, et sur les pratiques managériales et les outils que doivent avoir la société pour
faire face à ce phénomène.
Deuxième partie
107
B – Le vieillissement des salariés et ses conséquences au sein de la société
Une vague va frapper de plein fouet l’économie du port de Toamasina et aussi bien que
l’économie nationale. Plus de la moitié des salariés s’apprêtent à quitter la société pour faire
valoir leur droit à la retraite dans la décennie à venir. Avec un âge moyen des salariés de 49
ans, la société SPAT fait face à d’inquiétantes pyramides des âges.
1 – Le constat du choc du « papy-boom » 1
Depuis l’année 2002, la part des salariés de 50 ans et/ou plus et notamment des 50 – 60
ans dans la pyramide des âges croît rapidement. Le vieillissement des salariés de la société est
au cœur de nombreux débats. En effet, ce phénomène pourrait engendrer des problèmes
économiques, notamment sur le financement des retraites et sur le budget de la santé. De plus,
ce vieillissement des salariés va influencer l’environnement de la société aussi bien au niveau
de la productivité que la masse salariale ou bien du coût du travail. Dans ce cas, la société doit
prendre en compte du vieillissement des employés dans un avenir plus ou moins proche. Elle
devra alors, soit procéder à des recrutements des jeunes diplômés, pour remplacer leurs
salariés partant à la retraite ; soit mettre en place une structure d’accompagnement pour les
salariés plus âgés et proche de retraite.
2 – Les seniors dans la société
L’évolution des classes d’âges du personnel (voir tableau N°05) nous montre que la
gestion des seniors devient une préoccupation de plus en plus grande pour la société et ce défi
à relever ne va cesser de croître. On peut représenter cette évolution par la graphique
suivante :
Graphique N°04 : l’évolution du fréquence des seniors au sein de la SPAT
frequences des seniors au sein de la SPAT
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1 2 3
84
85
86
87
88
89
90
91
92
Années
Seniors (%)
Source : graphique dressée par nos soins à partir des données de la Direction des RH 1 Expression qui définit une période de hausse du vieillissement
Deuxième partie
108
Avec l’augmentation du nombre des seniors, l’évolution des retraites, on constate que
le taux d’emploi des plus de 49 ans a remonté légèrement chaque année. De même, en 2006,
le contexte sur l’effectif impose un revirement de situation. La part de 40 – 60 ans dans les
employés permanent va passer de 86,61% en 2002, à 89, 44% en 2004, et à 90,81% en 2006.
On pourra envisager alors que ce pourcentage monte plus de 90% en 2013. Par conséquence,
la société ne va plus exclure les seniors, mais au contraire, les maintenir au sein de leur
structure.
Afin d’allonger la vie professionnelle des plus de 49 ans, les acteurs de la gestion des
ressources Humaines vont renouveler leurs pratiques managériales. En effet, l’organisation du
travail doit être adapté aux seniors. D’une part, il faut éviter l’exclusion liée à l’âge afin de
pouvoir leur permettre d’être performants ; et d’autre part, pour qu’ils soient efficaces leur
aménager leur espace de travail et leurs horaires. De même, les formations doivent être
accessibles aux seniors et il faut éviter de les exclure pour ne pas installer chez eux un
sentiment de déconsidération. Cette gestion des seniors au sein de la société va donc induire
un changement d’approche au sein de la cellule de travail.
Les acteurs des Ressources Humaines doivent prendre en compte l’avenir de ses
seniors. Cette génération qui détient les talents et les performances est primordiale dans la
société afin de transmettre son savoir – faire. Dans très peu de temps, les seniors vont devenir
incontournable pour beaucoup d’accords et représenter un vecteur de croissance.
Les entreprises vont devoir apprendre à mieux connaître cette génération d'aujourd'hui
et de demain, afin de répondre à leurs besoins. Les entreprises vont devoir adapter leur
stratégie en développant de nouveaux produits et services à destination des seniors.
Il est donc essentiel pour les entreprises de prendre en compte les seniors en les respectant et
en étant cohérent dans sa politique afin de pouvoir relever le défi démographique.
§2 – Quelques conduites des pratiques managériales
A – Redécouvrir les pratiques RH et managériales
Dans le contexte de l’allongement de la vie professionnelle, le maintien dans l’emploi
pose une série de questions parce que la société n’arrive pas à satisfaire les normes mondiales,
tout simplement parce qu’elle manque encore d’expérience : former des gens qui ne l’ont pas
été depuis longtemps, faire travailler des gens de génération très différente, impliquer des
Deuxième partie
109
salariés plus de cinquante ans dans des projets de modernisation…. Le sens demandé pourrait
être : comment penser les facteurs d’une usure professionnelle et l’augmentation du nombre
de salariés vieillissant pour les prendre en compte dans la politique RH, comme dans le projet
et la stratégie de la société
Dans une société, le vieillissement au travail est d’abord saisi comme un risque, celui
de la baisse de la performance. Les départs massifs risquent d’avoir une influence sur
l’ensemble des sociétés qui auront plus de mal à recruter ou fidéliser leurs salariés. Ces
départs massifs de salariés âgés entraîneront sans doute d’autres difficultés comme la perte
savoir-faire ou de mémoire dans la société. Dès lors qu'il y a détection d'un nombre croissant
de seniors au sein des effectifs, la société se focalise sur le départ en retraite, que ce départ
soit imminent et/ou échelonné sur les années à venir. C’est pour cela la question se pose :
comment gérer les conséquences de ce départ ?
B – Penser les mouvements qui vont affecter les effectifs
Dans ce cas la situation est essentiellement pensée en termes de renouvellement…ce
qui tendrait à signifier que les « vieux » vont partir et être « renouvelés » par des jeunes. Or,
dans la réalité, les personnes âgées ne sont jamais remplacées par des « jeunes » ; dans la
majorité des cas, les départs en nombre des salariés les plus âgés provoquent une vague de
mobilité qui affecte l’ensemble des effectifs. On pourrait résumer en disant qu’il ne s’agit pas
seulement d’une gestion de stocks (les vieux qu’il faut remplacer) mais plutôt d’une gestion
de flux (un départ provoque dans le meilleur des cas un recrutement – et quatre ou cinq
mobilités internes).
C – Penser les coopérations intergénérationnelles en dehors de la simple
coopération
La coexistence des générations au travail a longtemps coïncidé de façon très directe
avec les hiérarchies d’emplois à l’intérieur des filières professionnelles. Le fait que
l’expérience soit alors un processus cumulatif, que la société accorde de l’importance à
l’antériorité – d’où le respect collectif dû aux anciens, quelle que soit la valeur intrinsèque de
chaque homme – a façonné des rapports intergénérationnels au travail où le tutorat de l’aîné
envers un jeune était tout naturel et efficace. Les démarches d’intégration dans les entreprises
reposaient presque entièrement sur ces relations intergénérationnelles, vecteurs de la
transmission des savoir-faire techniques, des savoir être et de l’identité professionnelle.
Deuxième partie
110
Aujourd’hui, alors que les rapports intergénérationnels ne fonctionnent plus comme
avant, les entreprises vont devoir réinventer des coopérations intergénérationnelles qui
tiennent compte de tous ces facteurs.
SECTION II : LA SITUATION DU GRH DANS L’AVENIR
§1 – Les recommandations sur le vieillissement du personnel
Le vieillissement présente un ensemble de risques au sein de la société. En effet, il va
engendrer de nombreux changements. Ainsi, des départs accélérés de personnel ayant un
savoir faire et une connaissance acquise au fil des années vont être vécus au sein de la société.
Cet événement peut avoir plusieurs conséquences comme des reports de charges de travail sur
le reste du personnel, des problèmes d’encadrement au sein de la société, une baisse
potentielle de la qualité de service, etc.… Afin de faire face à ces éventuels problèmes, la
société doit anticiper le vieillissement à travers différentes mesures. En effet, il serait
intéressant de faire l’inventaire des compétences et des connaissances des seniors dans la
société, mettre en place un procédé de transmission du savoir – faire, développer la
prévisionnelle des effectifs et des compétences, l’externalisation de certaines tâches…
Concernant les démarches en prévision du vieillissement du personnel, la promotion
interne est privilégiée pour remplacer les départs mais la société reste concentrée sur le
recrutement ; cependant, d’une manière générale la société a tendance à axer leur politique
vers réduction des effectifs.
La société se rassure en se reposant derrière la promotion interne et des relations de
l’homme avec son travail. Cependant s’il est évident que cette piste est à utiliser, elle ne
résoudra pas tout. En effet, la promotion interne demande du temps et il n’est pas certain de
trouver en interne les personnes avec l’expérience nécessaire. De plus, l’arrivée de
compétences externes est un atout indispensable pour la vitalité de la société et pour leur
compétitivité. Les professionnels des RH doivent être en accord avec leur direction afin de
leur demander rapidement les moyens d’agir afin de na pas mettre en danger le
développement de la société.
La démarche à suivre se résume à préparer un bilan/diagnostic des besoins en se posant
les bonnes questions, à savoir qui partira en retraite, quels seront les effectifs qui seront
touchés par les salariés plus âgés, quel seront le nombre de départs par service et par an, et
quels seront les profils concernés et par conséquent quels seront les profils à recruter. Puis, il
Deuxième partie
111
s’agit de réfléchir sur les solutions à adopter compte tenu du contexte de la société et de son
activité propre. Et enfin, la dernière étape consiste à élaborer un plan de mise en œuvre des
chantiers à réaliser en précisant les délais. Il est donc indispensable de mettre en place une
politique de gestion des ressources humaines efficace. Les facteurs essentiels à cette gestion
sont la transmission des connaissances et la gestion des âges. Les pyramides des âges et
l’évolution des emplois doivent être minutieusement étudiées afin de déterminer le besoin en
emplois de la société, ainsi il est important d’avoir une bonne gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences.
§2 – prospection de l’avenir de la société
A – Impact du vieillissement des salariés au sein du GRH
A l’heure où la réforme des systèmes de retraites est au cœur de l’actualité, il semble
important de souligner les problèmes que vont engendrer le flot de départs à la retraite du
personnel et les solutions auxquelles la société doit réfléchir pour anticiper ce phénomène
inévitable des salariés plus âgés. Il est urgent pour la société de bâtir des outils, des
indicateurs qui leur permettent de porter un regard étayé sur la nature du vieillissement auquel
elles sont confrontées. Il est urgent ensuite de formuler des politiques favorables à la gestion
de tous les âges, supportées par une organisation et des conditions de travail adéquates,
relayées par des pratiques managériales et de GRH cohérentes (recrutement, mobilité,
rémunération, formation) et équilibrées dans le relation de force entre les différents groupes
humains ainsi que les relations hiérarchiques
Dans la prochaine décennie, de très nombreux employés arriveront simultanément à
l’âge de la retraite et quitteront la société. Parallèlement, les jeunes générations, moins
nombreuses, ne suffiront pas à combler le déficit et à parfaire les relations entre individus au
niveau du savoir-faire. Il s’agit d’un changement qui porte de grands risques avec, au final,
l’éventualité d’une baisse de la productivité. Pour éviter trop de problèmes, la société face à
ce phénomène tente de mettre en place une politique dynamique de renouvellement des
salariés en gardant leurs compétences. Cette augmentation importante des départs ne se
traduira pas obligatoirement par une hausse des recrutements.
Malgré la prudence de la société à se préoccuper des changements que peuvent
engendrer les départs à la retraite, elle découvre que le vieillissement pourrait s’accompagner
d’une disparition des compétences fondées sur des années d’expérience. Cette situation peut
provoquer d’une partie du patrimoine de la société. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre
Deuxième partie
112
une transmission de compétence. En effet, il permet pour la société de garder ses valeurs au
sein de sa structure, de ne pas perdre son savoir– faire et sa motivation repose sur son succès.
La transmission de ce savoir – faire exige une relation de confiance entre les individus et ne se
fera s’il y a affinité, respect et engagement dans la durée. La transmission de compétences est
la mise en place dans la société d’une pédagogie, limitée dans le temps et dont le but est
d’apprendre le métier, de recueillir le savoir – faire et l’expérience d’un senior chargé de
transmettre l’ensemble de ses compétences ; ceci améliorera la relation entre individus et
l’échange des compétences. A cet effet, il faut que la société identifie les compétences à
transférer au sein de sa structure et qu’elle incite ces détenteurs de compétences à les
transmettre. Il est donc nécessaire d’accorder à ces derniers, du temps consacré à la
capitalisation de leurs savoirs et à la formation des jeunes ; sinon, cet effort reposera
exclusivement sur le contrôle extérieur .du comportement humain
B – La performance de la société
La mondialisation et le développement économique entraînent une nouvelle vision
d’orientation du Gouvernement Malagasy au sein du port de Toamasina. Elle ne devrait pas
seulement dans l’objectif d’introduire un investissement massif, mais surtout d’attirer des
avantages de productivité attendus dans la mise en œuvre des grandes changements
économiques, d’une meilleure gestion des facteurs de production surtout la gestion des
ressources humaines au sein de la société.
Pour accomplir ce choix, les autorités doivent définir les nouvelles orientations
stratégiques, axées, d’un coté, sur la stratégie de globalisation entraînant la réforme
institutionnelle et juridique des ports de Toamasina, et d’autre coté, sur la perfectionnement
de leur compétitivité. Dans ce cas, il est nécessaire de renforcer la gestion des ressources
humaines afin d’atteindre la meilleur qualité des prestations et des services rendus aux clients.
Malgré la déclaration du port de Toamasina comme le premier grand port de l’océan indien,
sa performance ne dépend pas seulement sur la manutention, même si elle est un moyen
remarquable pour assurer la compétitivité du port de Toamasina. Une fois que cette position
est déterminée, d’autres mesures nécessaires à améliorer la compétitivité du port de
Toamasina sont prises. Cette mesure consiste à faciliter des formalités administratives, et
l’amélioration des Ressources Humaines, telles que la facilitation des formalités
administratives, et l’amélioration des gestions des ressources.
Deuxième partie
113
Résolument tourné vers l’avenir, le port de Toamasina a l’initiative d’améliorer ses
facteurs de production, qui l’amènent jusqu’à présent à devenir le port le plus performant de
l’océan indien et parmi les trois premiers port de l’Afrique de l’Est. Pour arriver à cet objectif,
le port de Toamasina est obligé si possible de :
- jouer le rôle de déclencheur qui montre une forte relation avec les investisseurs
locales ou étrangères afin de stimuler leurs économies et leurs compétences ;
- et de donner à ses partenaires des services suivant les normes internationales;
l’objectif en présentant de tels services ou en acceptant les travailleurs à faire une
formation professionnelle hors de la société, mais conformément aux activités du
port pour engendrer un rendement plus important et un capital industriel plus élevé
Le port de Toamasina est un facteur de développement de l’économie de cette ville et
aussi bien que l’économie national. Cette société ajuste alors son avenir avec optimiste dans la
mesure où il y a des technologies modernes, surtout au sein de la Direction des Ressources
Humaines. Dans ce cas, son succès dépendra de la détermination de son rôle par le personnel
compétent et de l’insertion des moyens nécessaires à son développement.
En plus, ce succès ne pourra être atteint sans une amélioration profonde de la fonction
des Ressources Humaines, sans une application de la meilleure Gestion et l’initiative des
salariés. L’utilisation des méthodes modernes du management est nécessaire pour stimuler
l’action des salariés. Ces méthodes consistent à orienter le comportement gestionnaire vers un
style managérial qui se traduit par une redéfinition des missions, et par l’amélioration et
l’apport d’un nouveau souffle d’une « bouffée d’oxygène » dans les différents département et
services. Tout ceci, du fait de l’application d’une nouvelle vision économique
Si le port de Toamasina a retrouvé la confiance en l’avenir, il pourra donner sa
confiance aux Ressources Humaines, à ses partenaires et aussi bien qu’à ses clients au cours
de notre millénaire, parce que la compétence des salariés, la fiabilité et la compétitivité de
leurs prestations se sont améliorées. Il ne s’agira pas donc d’un miracle, mais l’application
d’une amélioration des stratégies de la gestion au sein des Ressources Humaines et des
relations extérieures.
Conclusion
114
CONCLUSION
On constate qu’aujourd’hui, que notre époque est marquée à la fois par les progrès
techniques et technologiques, et par l’internationalisation de l’économie grâce à
l’intensification et l’ouverture des échanges entre les différents pays industrialisés ou les pays
moins développés. Face à cette situation, le gouvernement Malagasy a opté pour de nouvelles
orientations de la politique portuaire, dirigées, non seulement au niveau de la reforme
institutionnelle et juridique des ports Malgaches, mais aussi au niveau de l’amélioration de
leur compétitivité. Dans ce cas, cette situation entraîne un fort niveau d’investissement au sein
de la société. Ceci nécessite donc une forte compétence et la qualification du personnel en
présence des structures de formation.
Il consiste alors de mettre au point des stratégies d’amélioration du GRH. Ces
stratégies seront axées, d’une part, sur l’amélioration de la gestion du personnel, et d’autre
part, sur les techniques managériales. Pourtant, cette amélioration permettra d’aider le DRH
sur la prévision de l’avenir de la GRH, et ainsi que sur celle de la Société de Port à gestion
Autonome de Toamasina.
Le port de Toamasina est comme le « moteur » de développement au niveau régional et
ainsi qu’au niveau national. S’il fonctionne normalement, notre économie progressera ; par
contre, l’asphyxie de ce port entraîne une régression de l’économie. Dans ce cas, il est
nécessaire d’appliquer des moyens qui permettent d’améliorer l’activité portuaire face à sa
compétitivité concurrentielle et des normes internationales. Pour cela, nous allons essayer de
reformuler la citation de Charles DARWIN en l’affirmant comme suit : « pour trouver un
moyen de moderniser l’activité du port de Toamasina, en particulier la SPAT, il faut
améliorer la gestion des ressources humaines et les compétences du personnel ». ces
ressources humaines puisque sans elle, la SPAT perd de son utilité et de sa renommée. Elle
perd de son utilité si ses employés sont mal formés ou sous-qualifiés. Ces situations
entraîneront une baisse de la productivité, non seulement au niveau de la SPAT elle-même
mais aussi au niveau de la motivation de chaque individu. Chaque employé ne tirerait pas
satisfaction de sa tâche et serait réduit à une machine synonyme de robot. Cette double baisse
entraînerait une diminution de la célébrité du SPAT.
« Pour être un bon observateur, il faut être un bon théoricien. »
Charles DARWIN
Conclusion
115
Sa renommée en serait victime et menacerait sa place de grand port dans l’océan
Indien. Non seulement le niveau de technicité baisse mais aussi le vieillissement du personnel
influe sur la bonne marche de SPAT, si bien que le Direction des Ressources Humaines doit
prendre des mesures quelque fois inhumaines dans l’envoi de travailleurs à la retraite pour
différentes causes surtout à propos de la santé ou bien il doit accepter la demande d’employé
voulant partir en pré- retraite.
Cette situation l’oblige à recruter un nouveau personnel pour pallier à ces problèmes.
Ceci stabilisera la situation de la Gestion des Ressources Humaines au SPAT.
Le rajeunissement du corps des travailleurs ne passera pas du problème majeur
puisque, comme nous l’avons dit auparavant dans la théorie Y de Mc Gregore au niveau de la
responsabilisation de chaque travailleur, tout un chemin se sentira responsable du succès et
fournira les efforts nécessaires à la réalisation du but pré – déterminé par le programme et
sous l’égide du Coach en bien appliquant les techniques du coaching tant au niveau de la
population cible qu’au niveau du coach pour un meilleurs leadership.
Le remplacement et la transmutation du savoir se fera sans mal, sans écorchure et le
savoir-faire sera consolidé dans un état d’esprit très positif. Tout ceci sera en même temps
renforcé par les diverses formes de stimulations mises en œuvre depuis longtemps et toujours
en vigueur.
Tout ceci ne fera qu’apporter une stabilité à la situation de la gestion des ressources
humaines à la Société du Port à gestion Autonome de Toamasina.
Annexe
116
ANNEXES ANNEXES
A N N E X E S
Annexe
117
ANNEXE I : TABLEAU RECAPITULATIF DU MODE D’EXPLOITA TION DES PORTS
Port « service » Port « outil » Port « propriétaire » Port
« privé »
Service
public en régie directe
Concession d’outillage public
Autorisation d’outillage privé et
obligation de service public
Concession domaniale
Concession de gestion et d’exploitation
Concession d’ouvrages
ou de construction
Entreprises
Israil port Autority
Ensemble des ports français � Anvers � Hambourg � Brème � Rotterdam � Amsterdam
� Kingston � Ports de l’ex
RDA � Rotterdam
(ECT)
� Ports E.U. � Hongkong
(poste conteneurs)
� Texas City
� Richmond Kaohsiung Le havre (poste pétrolier)
� Dunkerque (poste sucrier)
� Rouen (poste conteneurs)
Ports ex bloc socialiste
Felixstowe Portland
Propriété des terrains Autorité Autorité Autorité Autorité Autorité Autorité Propriétaire
Ouvrages (accès bassins quais écluses )
Financement Autorité Autorité Autorité Autorité Autorité Concessionnaire Propriétaire Gestion Autorité Autorité Autorité Autorité Concessionnaire Concessionnaire Propriétaire
Exploitation Autorité Autorité Autorité Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Propriétaire Outillage (levage +
entreposage)
Financement Autorité Autorité Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Propriétaire Gestion Autorité Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Propriétaire
Exploitation Autorité Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Concessionnaire Propriétaire Source : IPER (mai 2000) par Claude Torchon 117
Annexe
118
ANNEXE II : LES SCEMAS ORGANISATIONNELS DU PORT DE TOAMASINA A – schéma organisationnel phase initiale
Source : Direction Marketing, 2006 B – schéma organisationnel phase 1
Source : Direction Marketing, 2006
SEPT
Concessions existantes
SPAT
Activités maritimes
Médecine
SEPT Terminal à conteneurs
Activités conventionnelles
Concessions existantes
Les salariés de la SPAT et de la SEPT bénéficieront des soins gratuits. Pour cela, la SEPT ‘ cotisera ’ auprès de la SPAT
Annexe
119
C – schéma organisationnel phase 2
Source : Direction Marketing, 2006
Caisse de soins
Les cotisations sociales sont obligatoires pour financer la couverture sociale des salariés et ex-salariés de la SEPT et de la SEPT
SPAT
TAC SEPT Concession remorquage
La caisse garanti les soins gratuits aux salariés et ex-salariés de la SEPT et de la SPAT
Concessions Existantes
Annexe
117 A
nnexe
ANNEXE III : ORGANIGRAMME DE LA SPAT
Source : Direction marketing ; 15 septembre 2004
120
Annexe
117 A
nnexe
ANNEXE IV : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DES RESSOUR CES HUMAINES DE LA SPAT
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
ASSISTANTS SECRETARIAT
CANTINE CENTRE DE LOISIRS
DEPARTEMENT DU PERSONNEL
DEPARTEMENT SOCIO CULTUREL
DEPARTEMENT MEDECINE
Service Administration du Personnel
Service Gestion des Carrières
Service Salaire
Service Formation
Service Logement
Services des affaires sociales
DISPENSAIRE PORT
Actions Préventives (Agents et lieux de travail)
Dispensaire Canada (PMI – Hygiène Cité)
DISPENSAIRE ANJOMA
DISPENSAIRE MORARANO
DISPENSAIRE ANKIRIHIRY
DISPENSAIRE TANAMBAO V
STOMATOLOGIE
PHARMACIE CENTRALE
Source : Direction des Ressources Humaines, 2007
121
Liste des tableaux
122
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 01 : évolution de la structure organisationnelle du port de Toamasina ............................ 39
Tableau N°02 : Effectif du personnel permanent a partir de l’année 2001 jusqu’au 2006 .................. 47
Tableau N° 03 : Effectif du personnel par direction et par catégorie (2006) ....................................... 47
Tableau N° 04 : Répartition du personnel par sexe et par catégorie ................................................... 48
Tableau N° 05 : l’évolution des classes d’ages du personnel ............................................................... 50
Tableau N° 06 : les formations réalisées de l’année 2001 jusqu’au 2006 ............................................ 52
Tableau N°07 : Tableau des caractéristiques psychosociologique du personnel ................................. 69
Tableau N°08 : Exemple des strokes conditionnes et strokes inconditionnels ...................................... 79
LISTE DES TABLEAUX
Liste des graphiques et des figures
123
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES
I – LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique N°01 : évolution de l’effectif avec les départs normaux par année .................................... 48
Graphique N°02 : pyramide des ages du personnel permanent de l’année 2006 ................................. 50
Graphique N°03 : courbe de l’intensité de la formation de l’année 2001 jusqu’à 2006 ...................... 52
Graphique N°04 : l’évolution du fréquence des seniors au sein de la SPAT ...................................... 107
II – LISTE DES FIGURES
Figure N° 01 : Présentation schématique de la structure du port de Toamasina selon l’objet sociale 35
Figure N°02 : Présentation schématique des opérations portuaires .................................................... 36
Figure N°03 : Structure des facteurs de production ............................................................................. 38
Figure N°04 : la classification des besoins selon la théorie de A.Maslow ........................................... 71
Figure N°05 : Présentation schématique de la théorie de D.Mc Gregor ............................................. 78
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES
Bibliographie
124
BIBLIOGRAPHIE I – OUVRAGES
� BREMOND J. et GELEDAN A. : « Dictionnaire économique et social », édition
HATIER, France Novembre 1987.
� LAUTIER Bruno et TORTAJADA Ramon : « Ecole, force de travail et salariat »,
édition Presses Universitaire de Grenoble, Avril 1978.
� LEURION R. et all : « Économie générale / Économie d’entreprise », édition
FOUCHER, Paris avril 1994.
� MACELOT Dominique : « transport maritime », Novembre 1999.
� MARCHESNAY M. et FOURCADE C. : « Gestion de la PME/PMI », édition
NATHAN, Mai 1997.
� MARCHESNAY Michel et MAUREL Pierre : « Economie d’entreprise », N°
d’édition 75013, Paris
� ROUX Dominique: « Analyse économique d’entreprise », Tome 2, édition DUNOD,
Paris 1954.
� VIGARE André : « port de commerce et vie littorale ».
II - COURS UNIVERSITAIRES
� HORACE Gatien : « Management », support de cours à l’Université de
Toamasina, année 2004 – 2005
� ANDRIAMAHARO Raoelson Henry « Gestion des Ressources Humaines »,
support de cours à l’Université de Toamasina, année 2003.
III – MEMORE DE FIN D’ETUDE
• ANDRIAMBOLOLOMBOAHANGY Fanomezantsoa : « Contribution à la mise
en place de la comptabilité analytique d’exploitation en vue d’améliorer la gestion
de CIMELTA Madagascar ».
• YVART Cristophe : « Les caractéristiques juridiques du patrimoine foncier d’un concessionnaire de
l’Etat : la société du canal de provence », mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du DEA à la
faculté des sciences juridiques, politiques et sociales à l’université de LILLE II – Droit et Santé.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
125
IV - DOCUMENTS INTERNES DE LA SOCIETE
� Document portuaire auprès de la Direction Marketing Toamasina.
� Document auprès de la Direction des Ressources Humaines
� La convention de concession du 16 octobre 2005.
V - AUTRES
- http://fr.wikipedia.org/wiki/coaching#sp
- http://www.google.com
- http://www.ofem.ccip.fr/pdf/synthese grh.pdf
- Microsoft encyclopédie Encarta 2005
- Microsoft encyclopédie Encarta 2007
Table des matières
126
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
DEDICACE
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 7
Première partie : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE ...................................................... 9
CHAPITRE I : LA NOTION GENERALE DE PORT ............................................................................ 10
SECTION I : LE CONCEPT DE MONDE PORTUAIRE ..................................................................... 10
§1 – La définition ................................................................................................................. 10 A – La définition générale ................................................................................................ 10 B – La conception évolutive du monde portuaire ............................................................ 10 C – Les caractéristiques des ports ................................................................................... 12
1 – Les caractéristiques géomorphologiques ............................................................... 12 2 – Les caractéristiques concernant les services .......................................................... 12 3 – Les caractéristiques sur les modes d’exploitations portuaires ............................... 13
§2 – La catégorie et les types de ports ................................................................................. 14 A – Localisation ............................................................................................................... 14
1- Les ports maritimes .................................................................................................. 14 2 – Les ports fluviaux ................................................................................................... 14 3 – Les ports lacustres .................................................................................................. 15 4 – Le port à sec ........................................................................................................... 15
B – Statut .......................................................................................................................... 15 1 – Les ports publics ..................................................................................................... 15 2 – Les ports privés ...................................................................................................... 15
C – Les Activités ............................................................................................................... 15 1 – Les ports de commerce ........................................................................................... 15 2 – Les ports de pêche .................................................................................................. 16 3 – Les ports de plaisance ............................................................................................ 16
SECTION II : LE MODE D’EXPLOITATION DES PORTS ................................................................. 16
§1 – Le port « service » ......................................................................................................... 16 A – explication .................................................................................................................. 16 B- Exemple ....................................................................................................................... 16
§2 – Le Port « outil » ............................................................................................................. 17 A – Autorisation d’outillage privé et obligation de service public .................................. 17 B – Concession d’outillage public ................................................................................... 17
§3 – Le Port « propriétaire » .................................................................................................. 17 A – Concession domaniale ............................................................................................... 17 B – Concession de gestion et d’exploitation .................................................................... 18 C – Concession d’ouvrages ou de construction ............................................................... 18
TABLE DES MATIERES
Table des matières
127
§4 – Le port « privé » ............................................................................................................ 18
CHAPITRE II : LA POLITIQUE DE LA MISE EN CONCESSION DU PORT DE TOAMASINA ....... 19
SECTION I : HISTORIQUE GENERALE DU PORT DE TOAMASINA .............................................. 19
§1 – L’évolution historique avant l’indépendance nationale ............................................... 19 §2 – L’évolution historique après l’indépendance nationale ............................................... 20
A – de l’année 1960 jusqu’à 1972 .................................................................................... 20 B – À partir de l’année 1975 jusqu’à 1992 ...................................................................... 20 C – À partir de l’année 1992 jusqu’à 2004 ...................................................................... 21
SECTION II : LA MISE EN CONCESSION DU PORT DE TOAMASINA ........................................... 22
§1 – Définition ..................................................................................................................... 22 A – Généralité .................................................................................................................. 22 B – La particularité générale .......................................................................................... 23
1 – L’obligation du concédant : .................................................................................... 23 a – L’obligation relative à la jouissance de l’immeuble .......................................... 23 b – L’obligation de garantir la jouissance paisible ................................................. 23 c – L’obligation d’entretien et réparation de l’immeuble ........................................ 24
2 – L’obligation du concessionnaire ............................................................................ 24 §2 – L’évolution de la mise en concession au port Toamasina ............................................ 25
A – les raisons de la mise en concession .......................................................................... 25 1 – Le progrès technique de l’économie ...................................................................... 25 2 – La mondialisation et technologiques ...................................................................... 25 3 – Les exigences du développement du commerce extérieur ..................................... 26
B – le processus de la mise en concession ....................................................................... 27 C – Objectifs de la mise en concession ............................................................................ 28
1 – Les objectifs prioritaires ......................................................................................... 29 2 – Objectif fondamental de la reforme du port du Toamasina ................................... 30
§3 – les impacts de cette reforme portuaire .......................................................................... 30 A – au niveau national et régional ................................................................................... 30 B – au sein du port de Toamasina .................................................................................... 31
1 – Les biens de retour ................................................................................................. 31 2 – Les biens de reprise ................................................................................................ 31
CHAPITRE III : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE .................................................................... 32
SECTION I : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE PORT DE TOAMASINA............................ 32
§1 – Généralité ..................................................................................................................... 32 A – Qu’est-ce q’une organisation .................................................................................... 32 B – Les composantes de la structure organisationnelle ................................................... 33 C – Des structures adaptées ............................................................................................. 33
1 – La spécialisation ..................................................................................................... 34 2 – Une Centralisation Faible ....................................................................................... 34 3 – une formalisation forte ........................................................................................... 34 4- Une Structure Non Plate .......................................................................................... 35
§2 – Structure organisationnelle de port de Toamasina ....................................................... 35 A – Structure organisationnelle du port de Toamasina selon l’objet social .................... 35
Table des matières
128
B – Structure organisationnelle du port de Toamasina selon les facteurs de production 37 1 – Au niveau de l’administration et de la finance ....................................................... 37 2 – Au niveau des ressources humaines ....................................................................... 37 3 – Au niveau de l’aspect marketing ............................................................................ 38
SECTION II : LA CONTRIBUTION DU CONCEDANT ET DES CONCESSIONNAIRES .................. 39
§1 – Organisation du S.P.A.T. ............................................................................................. 39 A – Organigramme ........................................................................................................... 39 B – explication de la structure organisationnelle ............................................................ 40
§2 – la contribution du concédant ........................................................................................ 42 A – les rôles de la S.P.A.T. ............................................................................................... 42 B – les missions de la S.P.A.T. ......................................................................................... 43 C – raison d’être de la S.P.A.T. ....................................................................................... 43
§3 – la contribution des concessionnaires ............................................................................ 44 A – La contribution de la S.E.P.T. conventionnel ............................................................ 44 B – La contribution de la M.I.C.T.S.L .............................................................................. 44
SECTION III : L’ANALYSE STRATEGIQUE DE LA G.R.H. ............................................................... 45
§1 – Structure organisationnelle du G.R.H. ......................................................................... 45 A – Organigramme ........................................................................................................... 45 B – Les composantes organisationnelles du G.R.H. de la S.P.A.T. ................................. 45
§2 – les attributions des départements et des services ......................................................... 46 A – Département du personnel ......................................................................................... 46
1 – Service Administration du personnel ..................................................................... 46 2 – Service gestion des carrières .................................................................................. 49
a – Bureau suivi des carrières .................................................................................. 49 b – Bureau Etudes et Evolutions .............................................................................. 49 c – Bureau chancellerie ............................................................................................ 49
3 – Le service salaire .................................................................................................... 51 B – Le département socio culturel .................................................................................... 51
1 – Service Formation .................................................................................................. 51 2 – Le service Affaires sociales .................................................................................... 52 3 – Le service Logement .............................................................................................. 53
C – Le département médecine .......................................................................................... 53 §3 – Analyse stratégique de la GRH de la société SPAT ..................................................... 54
A – Explication de l’analyse stratégique SWOT .............................................................. 54 B – l’analyse interne du GRH .......................................................................................... 54
1 – Les forces ............................................................................................................... 54 2 – Les faiblesses .......................................................................................................... 56
C – L'analyse externe ....................................................................................................... 57 1 – Opportunité : .......................................................................................................... 57 2 – Menaces : ................................................................................................................ 58
Deuxième partie : AMELIORATION DES STRATEGIES DE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES ............................................................................................................................................ 60
CHAPITRE I : LES THEORIES MODERNES DE LA GRH ................................................................. 61
SECTION I : EVOLUTION HISTORIQUE DE LA GRH ...................................................................... 61
Table des matières
129
§1 – notion sur la GRH ........................................................................................................ 61 A – Définition de la GRH ................................................................................................. 61 B- L’histoire des ressources humaines ............................................................................. 62
§2 – les facteur de développement de la gestion des ressources humaines .......................... 62 A – Les facteurs techniques .............................................................................................. 63 B – Les facteurs économiques .......................................................................................... 63
1 – La transition vers le nouveau système technologique ............................................ 63 2 – Les conditions de montée en compétitivité ............................................................ 64 3 – Conséquence des mutations industrielles ............................................................... 64
C – Les facteurs sociaux ................................................................................................... 64 1 – L’excessivité de la différenciation des tâches ........................................................ 65 2 – La difficulté de l’exigence d’intégration ................................................................ 65
§3 – Le contenu de la GRH .................................................................................................. 65 A – Les attributions traditionnelles .................................................................................. 66 B – Les attributions nouvelles .......................................................................................... 66
SECTION II : QUELQUES NOTIONS THEORIQUES SUR LES RESSOURCES HUMAINES .......... 67
§1 – Le contenu sur les ressources humaines ....................................................................... 68 A – La théorie de Elton MAYO ......................................................................................... 68 B – La théorie d’A. Maslow ............................................................................................. 70 C- La théorie de F. Herzberg ........................................................................................... 73
1- Les facteurs d’hygiène ............................................................................................. 73 2- La motivation ........................................................................................................... 74
D- la théorie de D. Mc Gregor ......................................................................................... 75 1- La théorie X ............................................................................................................. 75 2- La théorie Y ............................................................................................................. 77 3 – Commentaires ......................................................................................................... 77
§2 – La théorie du capital humain ........................................................................................ 79 A- Définition ..................................................................................................................... 80 B- La capital humain dans l’entreprise............................................................................ 81
SECTION III : LES THEORIES DU MANAGEMENT .......................................................................... 82
§1 – L’évolution de la théorie .............................................................................................. 82 A – Définition ................................................................................................................... 82 B – Variation de la théorie du management .................................................................... 83
1 – La théorie de Frederick Winslow Taylor ............................................................... 83 2 – La théorie de Henri FAYOL .................................................................................. 83 3 – La théorie de Max WEBER ................................................................................... 83 4 – La théorie de Peter DRUCKER ............................................................................. 84 5 – La théorie de Octave GELINIER ........................................................................... 84 6 – La théorie de Marcel DEMONQUE et Yves EICHENBERGER .......................... 84
§2 – la conception de la théorie du management ................................................................. 85 A – la théorie de la firme .................................................................................................. 85
1 – La théorie de la satisfaction .................................................................................... 85 2 – La théorie comportementale ................................................................................... 85 3 – La Théorie Postérieure ........................................................................................... 86
B – Personnel cadres qualifiés ......................................................................................... 86 C – La théorie des organisations ..................................................................................... 87 D – Les caractéristiques du management moderne ......................................................... 87 E – Evolution de la théorie du management .................................................................... 88
Table des matières
130
CHAPITRE II : L’AFFERMISSEMENT DES TACTIQUES DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ........................................................................................................................................... 91
SECTION I : TACTIQUES D’ADMINISTRATION DES RESSOURCES HUMAINES ........................ 91
§1 – Les stratégies de la gestion du personnel au sein de la société SPAT ......................... 91 A – Généralités ................................................................................................................. 91 B – Exposition de la stratégie de la gestion ..................................................................... 92
1 – Description des postes et des fonctions .................................................................. 92 2 – Evaluation des hommes .......................................................................................... 93 3 – L’appréciation du personnel ................................................................................... 93 4 – Stratégie de globalisation ou mondialisation ......................................................... 94
§2 – Stratégie managériale ................................................................................................... 94 A – Les décisions de formation ........................................................................................ 94 B – Stratégie de la société sur la formation ..................................................................... 95
1 – Au niveau des compétences du capital humain ...................................................... 95 a – Réduction des coûts ............................................................................................ 95 b – Innovation et expansion ..................................................................................... 95 c – Amélioration de la qualité .................................................................................. 95 d – Ressources humaines .......................................................................................... 96
2 – Pratiques de gestion des ressources humaines ....................................................... 96 a – Conditions de travail flexibles. .......................................................................... 96 b – Heures de travail ................................................................................................ 96 c – Régime de prime incitatif .................................................................................... 97
3 – Utilisation de la technologie et innovation ............................................................. 97 a – Utilisation de la technologie .............................................................................. 97 b – Innovation ........................................................................................................... 97
SECTION II : LE PERFECTIONNEMENT DES STRATEGIES DE LA G.R.H. ................................... 98
§1 – L’amélioration du régime de la G.R.H. ........................................................................ 98 A – La nouvelle situation de la GRH................................................................................ 98
1 – Défendre ses compétences particulières ................................................................. 98 2 – Les trois chantiers majeurs ..................................................................................... 99
B – Amélioration des pratiques de gestion par le coaching ............................................ 99 §2 – La politique managériale ............................................................................................ 102
A – la stratégie de management dans le contexte des ressources humaines .................. 102 1 – Développer la motivation des salariés .................................................................. 102 2 – Administrer efficacement ..................................................................................... 102 3 – Mettre en œuvre la stratégie ................................................................................. 103 4 – Favoriser le changement ....................................................................................... 103
B – management du capital humain ............................................................................... 103 1 – Optimiser la performance des Ressources Humaines .......................................... 104 2 – Mettre en place un SIRH (Système d’Information Ressources Humaines) ......... 104 3 – Evaluer la fonction Formation .............................................................................. 105
CHAPITRE III : GRH FACE A LA SITUATION ACTUELLE DU PERSONNEL .............................. 106
SECTION I : LA GESTION DES ÂGES ET SES CONSÉQUENCES AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ ..... 106
§1 – la gestion des âges et les effets sur la GRH ................................................................ 106 A – présentation générale de pyramide des âges ........................................................... 106 B – Le vieillissement des salariés et ses conséquences au sein de la société ................ 107
Table des matières
131
1 – Le constat du choc du « papy-boom » .................................................................. 107 2 – Les seniors dans la société ................................................................................... 107
§2 – Quelques conduites des pratiques managériales ........................................................ 108 A – Redécouvrir les pratiques RH et managériales ....................................................... 108 B – Penser les mouvements qui vont affecter les effectifs .............................................. 109 C – Penser les coopérations intergénérationnelles en dehors de la simple coopération ........................................................................................................................................ 109
SECTION II : LA SITUATION DU GRH DANS L’AVENIR ............................................................... 110
§1 – Les recommandations sur le vieillissement du personnel .......................................... 110 §2 – prospection de l’avenir de la société .......................................................................... 111
A – Impacte du vieillissement des salariés au sein du GRH .......................................... 111 B – La performance de la société ................................................................................... 112
CONCLUSION .................................................................................................................................... 114
ANNEXES ............................................................................................................................................ 116
ANNEXE I : TABLEAU RECAPITULATIF DU MODE D’EXPLOITATION DES PORTS ............................................................................................................................... 117 ANNEXE II : LES SCEMAS ORGANISATIONNELS DU PORT DE TOAMASINA .. 118
A – schéma organisationnel phase initiale .................................................................... 118 B – schéma organisationnel phase 1 .............................................................................. 118 C – schéma organisationnel phase 2.............................................................................. 119
ANNEXE III : ORGANIGRAMME DE LA SPAT .......................................................... 120 ANNEXE IV : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DES RESSOURCES HUMAINES DE LA SPAT ............................................................................................... 121
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... 122
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES ................................................................................. 123
II – LISTE DES FIGURES ................................................................................................ 123
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 124
I – OUVRAGES ................................................................................................................. 124 II - COURS UNIVERSITAIRES ....................................................................................... 124 III – MEMORE DE FIN D’ETUDE .................................................................................. 124 IV - DOCUMENTS INTERNES DE LA SOCIETE ......................................................... 125 V - AUTRES ...................................................................................................................... 125
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................... 126