Contemporains Classiques - Decitre...10 Éric-Emmanuel Schmitt 25 30 35 40 Il regarde un instant...
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COLLÈGE/LYCÉE
Éric-Emmanuel SchmittHôtel des deux mondes
Présentation, notes, questions et après-texte établis par
Laurence Sudretprofesseur de Lettres
Classiques Contemporains&
SommairePrésentationÉric-Emmanuel Schmitt, le touche-à-tout aux mille talents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
HÔTEL DES DEUX MONDES Texte intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Après-texte
Pour comprendreÉtape 1 L’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 questions Lire – Écrire – Oral – Chercher à savoir La terminologie au théâtreÉtape 2 Les personnages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 questions Lire – Écrire – Oral – Chercher – Débattre à savoir Les registres de langueÉtape 3 Une découverte (Julien comprend) . . . . . . . . . . . . . . . . 130 questions Lire – Écrire – Chercher à savoir Les types de phrasesÉtape 4 Une déclaration d’amour (Laura et Julien) . . . . . . 131 questions Lire – Écrire – Oral – Chercher à savoir Le lyrismeÉtape 5 Le sacrifi ce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 questions Lire – Écrire – Oral – Chercher – Débattre à savoir Mettre en scène
Étape 6 Une certaine vision de la mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 questions Lire – Écrire – Chercher – Débattre à savoir Les caractéristiques du théâtre
contemporain Étape 7 Le dénouement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 questions Lire – Écrire – Oral – Chercher à savoir Les diff érents types de dénouement
Groupements de textesI) Le théâtre d’Éric-Emmanuel Schmitt :le théâtre du doute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138II) La confrontation à la mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
Interview exclusiveÉric-Emmanuel Schmitt répond aux questionsde Laurence Sudret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Information / DocumentationBibliographie, fi lmographie, Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
5Présentation
ÉRICEMMANUEL SCHMITT, LE TOUCHEÀTOUT AUX MILLE TALENTS
Éric-Emmanuel Schmitt est l’un des écrivains francophones les plus connus dans le monde. Depuis la publication de sa première pièce de théâtre, La Nuit de Valognes1 (1991), il n’a cessé d’écrire et de publier, se consacrant entièrement à cette passion. Et passionné certes il l’est, aimant non seulement la littérature, mais également la musique, l’opéra, le cinéma… c’est-à-dire toutes les formes d’expres-sions artistiques et culturelles. Il passe des unes aux autres pour le plus grand plaisir du public, ce n’est donc pas un hasard s’il a reçu un très grand nombre de récompenses, jusqu’au prix Goncourt de la nouvelle pour Concerto pour un ange (2010). Hôtel des deux mondes (1999) a d’ailleurs été nominé sept fois aux Molières (2000), dont une nomination pour le Molière de l’auteur.
Parce qu’il a écrit et publié très jeune, Éric-Emmanuel Schmitt a su dès ses premières œuvres aborder les sujets qui touchent et intéressent le plus grand nombre : à plusieurs reprises, il a pris de front le thème de la mort et de la souff rance qu’elle cause, autant pour celui qui la subit que pour ceux qui l’accompagnent. Que ce soit grâce à Oscar2, atteint d’un cancer incurable (2002), à Joseph, jeune héros juif de L’Enfant de Noé3 (2004), ou encore à madame Ming4, qui s’invente des enfants qu’elle n’a pas, l’auteur prouve
1. Classiques & Contemporains, n° 61.2. Oscar et la dame rose, Classiques & Contemporains, n° 79.3. Classiques & Contemporains, n° 109.4. Les Dix enfants que madame Ming n’a jamais eus, Albin Michel, 2012.
6 Présentation
qu’il n’est rien de pire que de tourner le dos à une personne qui souff re et que le plus beau des cadeaux à faire ou à recevoir c’est l’acceptation d’un destin, même si cela signifi e la mort à plus ou moins courte échéance. Nos personnages sont ici aussi confrontés à ce passage et l’on découvre avec eux qu’il est inutile d’avoir peur de l’inconnu, du coma et de la mort. Ce sont donc des leçons de vie que nous donne Éric-Emmanuel Schmitt et il nous aide ainsi à aff ronter dans notre propre vie ces situations si diffi ciles.
Enfi n, ses qualités exceptionnelles de dramaturge, genre dans lequel il excelle comme le prouve notre ouvrage par son humour et son style envolé, expliquent pourquoi les acteurs ont à cœur de jouer ses pièces. Dès le début de sa carrière, il a été porté par des artistes reconnus : Edwige Feuillère (La Nuit de Valognes), Danielle Darrieux (l’adaptation théâtrale d’Oscar et la dame rose), Bruno Abraham-Kremer (l’adaptation théâtrale de Monsieur Ibrahim et les fl eurs du Coran1), Omar Sharif (dans la version ciné-matographique) et, plus récemment, Danièle Lebrun (Kiki van Beethoven). Les noms se bousculent et il serait diffi cile d’en dresser une liste exhaustive. Hôtel des deux mondes ne fut pas en reste et les premières représentations furent interprétées, entre autres, par Rufus, Bernard Dhéran (nominé pour le Molière du comé-dien dans un second rôle) et Catherine Arditi (nominée pour le Molière de la comédienne dans un second rôle). Lorsqu’un dramaturge est à ce point aimé des acteurs, c’est la preuve d’un talent indéniable.
1. Classiques & Contemporains, n° 57.
Éric-Emmanuel SchmittHôtel des deux mondes
« Rien ne m’est sûr que la chose incertaine. »François Villon
PERSONNAGES
Julien PortalLe Mage RadjapourLe Docteur S…Le Président DelbecLauraMarie
Le jeune homme en blanc (rôle muet)La jeune femme en blanc (rôle muet)
Décor unique
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Avant tout, un bruit très étrange, comme celui d’un immense courant d’air…
Ce vent d’une puissance infi nie donne l’impression d’avoir la force de tout aspirer sur son passage, de pouvoir emporter n’importe quoi sur les ailes de son souffl e, des humains, des bateaux, des arbres, des maisons…
Ce mugissement1 enfl e, gonfl e, râle2, s’arrondit jusqu’à l’insup-portable puis disparaît en quelques secondes. Sur ses derniers mur-mures, on entend le bruit d’un ascenseur qui s’arrête.
La scène s’éclaire.Salle de réception d’un hôtel.D’un confort discret, sous une lumière tamisée3 et artifi cielle,
cette réception off re les traditionnels fauteuils autour des tables basses, le bureau – pour l’instant vide – et distribue ses éventuels pensionnaires vers deux couloirs qui mènent aux chambres, l’un surmonté de la lettre V, l’autre de la lettre A.
Le voyant lumineux au- dessus de l’ascenseur indique que quelqu’un est en train d’arriver. Tintement. Les battants s’ouvrent.
Un peu hagard, comme choqué, Julien, un homme encore jeune, couvert d’un imperméable clair, se frotte la tête d’une main, s’appuyant de l’autre sur les parois de l’ascenseur. Après s’être massé le front, il mobilise ses forces et passe lentement le seuil. Il marche de façon peu assurée, comme s’il venait de subir un accident qui l’aurait déséquilibré.
1. Grondement sourd.2. Fait entendre un grognement ; ici, un bruit qui gronde.3. Rendue moins forte, moins vive.
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Il regarde un instant autour de lui, puis s’approche du comptoir de la réception. Un employé longiligne1 habillé en blanc apparaît immédiatement et lui sourit gentiment.
Julien s’appuie sur le bureau.
julien. Où suis- je ?
Pour toute réponse, l’homme lui tend doucement une clé. Julien la saisit.
julien. Vous avez raison, je vais aller me reposer.
L’homme fait un signe. Une femme en blanc, tout aussi souple et silencieuse, apparaît et s’approche de Julien. Comme si elle lui avait parlé, Julien lui répond.
julien. Oui, j’ai des bagages, ils sont dans ma voiture mais… (Il cherche ses clés dans les poches de son imperméable et ne les trouve pas. Avec découragement :) Laissez tomber… nous verrons ça plus tard…
L’employée le prend par le bras et commence à le conduire vers le couloir V. Julien s’arrête subitement2 et se retourne.
1. Mince et grand.2. Soudain.
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julien. Vous avez besoin de mon nom, peut- être… si quelqu’un m’appelle…
Le jeune homme lui montre alors le registre de l’hôtel.
julien. Ah… vous l’avez déjà inscrit… bien… (Il semble assez déconcerté.)… oui, vous avez raison, je vais aller me reposer…
L’employée le soutient solidement. Ils disparaissent dans le cou-loir V.
Du couloir A viennent alors deux personnages. En robe de chambre soyeuse1, le Mage Radjapour regarde dans le hall.
le mage. Je vous dis qu’il y a un nouveau !
Le président le suit, un homme sec2, conventionnel3, vêtu avec la discrétion sévère des hommes qui s’estiment avant tout respectables.
le président. Mais non, je n’ai rien entendu.le mage. Normal, vous êtes aussi sourd qu’une batterie de
cuisine.le président (vexé). Pardon ?le mage. Vous voyez ! (Il se tourne vers l’employé de la récep-
tion.) Raphaël, quelqu’un vient d’arriver, n’est- ce pas ?
1. Qui ressemble à de la soie.2. Maigre.3. Qui suit l’image donnée par les habitudes sociales.
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Le jeune homme sourit.
le mage (y lisant une approbation). Ah, il m’avait bien semblé.
le président (surpris). Vous l’appelez Raphaël, vous ? Moi, je l’appelle Gabriel.
le mage. Et il vous répond ?le président. Naturellement.le mage. Donc nous avons tous les deux raison.le président. Sûrement pas. (Se tournant vers la réception :)
Gabriel, vous appelez- vous Raphaël ou Gabriel ?
Le jeune homme a déjà disparu sans un mot.
le mage (s’asseyant). Pourquoi ne pouvez- vous pas supporter que nous ayons raison tous les deux ?
le président. Parce que vous dites une chose, et que j’en dis une autre.
le mage. Eh bien ?le président. La vérité est nécessairement l’une ou l’autre
chose mais pas les deux. Ou bien. Ou bien. Ou bien vous avez raison et j’ai tort. Ou bien j’ai raison et vous avez tort.
le mage. Votre vérité ne peut tolérer1 la mienne ?le président. Évidemment.
1. Accepter.
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le mage. Je vois… Un peu comme une femme mariée : ça ne se partage pas.
le président. Je n’ai jamais partagé la Présidente avec qui que ce soit.
le mage. Je vous crois d’autant plus que vous m’avez montré sa photo hier.
le président (vexé). Pardon ?le mage (répétant comme s’il parlait à un sourd). Vous m’avez
montré sa photo hier !
Le Mage déplie son journal et commence à lire. Cela ne retient pas le Président de parler.
le président. Avez- vous vu le Docteur S… aujourd’hui ? (Le Mage va pour répondre.) Moi, toujours pas. J’ai formulé expressément une demande de rendez- vous ce matin et l’on n’y a toujours pas répondu. Est- ce qu’on peut traiter les gens comme ça ? Je vous le demande ? (Le Mage va pour répondre.) C’est totalement inadmissible. Des dossiers précis et exhaus-tifs1 ont pourtant été constitués sur chacun d’entre nous, le Docteur S… devrait savoir à qui il a aff aire. Croyez- vous que ce docteur soit seulement compétent ? (Le Mage va pour répondre.) Je constate qu’aujourd’hui on forme les médecins en dépit du bon sens2, on les truff e3 de connaissances comme on
1. Complets.2. Sans cohérence.3. Remplit.
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gave1 une dinde de Noël mais on ne leur apprend pas l’essen-tiel : les usages2. Avec cette médecine moderne, nous n’avons plus aff aire à des gens cultivés mais seulement à des barbares3 qui détiennent des informations. N’êtes- vous pas de mon avis ? (Le Mage ouvre la bouche.) Naturellement, c’est la pourriture de cette génération, ils n’ont jamais eu faim ni froid, ils n’ont jamais connu la guerre, ils ont le cul dans le beurre depuis leur naissance, alors n’est- ce pas !
le mage. Président, est- ce que vous appréciez les réponses que je donne à vos questions ?
le président. Pardon ?le mage (comme s’il était sourd). Est- ce que vous aimez mes
réponses ?le président. Qu’est- ce que vous me chantez là ? J’apprécie
beaucoup votre conversation mais taisez- vous lorsque je vous parle.
Le Mage pousse un soupir et reprend son journal.
le mage. Le bruit que je fais en lisant ne vous dérange pas ?le président. Pardon ?
À cet instant entre Marie.
1. Remplit de force.2. Politesse, respect des autres.3. Ici, sauvages.
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marie. J’ai bordé quatre fois mon lit, astiqué cinq fois le lavabo, défroissé mes rideaux, ch’sais vraiment plus quoi faire de moi. Vous n’auriez pas des petits travaux, ch’sais pas, des boutons à recoudre ? Il n’est pas défait, votre ourlet ?
le président (normalisant1 leur rapport). Madame, avez- vous été reçue par le Docteur S… ?
marie. Non. J’avais demandé pourtant.le président. C’est inadmissible. On nous traite comme des
femmes de ménage !le mage (choqué). Président !marie (ravie). Il s’est pas trompé, le monsieur, j’suis bien
femme de ménage.le président. Ah !le mage. Monsieur le Président, personne n’a de recomman-
dation2 ici.le président. L’égalitarisme, je suppose ? La lèpre3 républi-
caine s’est infi ltrée partout. On ne considère plus qui est qui. La valeur d’un homme n’a plus d’importance.
le mage. Pour moi, ce qui fait la valeur d’un homme, c’est qu’il est un homme, rien d’autre.
le président. Sottise ! Dangereuse sottise !marie (au Mage). Monsieur a raison : on ne peut tout de
même pas comparer un Président et une femme de ménage.
1. Ici, reprenant des rapports plus respectueux des convenances sociales.2. Soutien pour obtenir une faveur ou un poste.3. Ici, mal ou vice.
POUR COMPRENDREÉtapes 1 à 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Questions sur l’œuvre et notions à connaître
GROUPEMENTS DE TEXTESI) Le théâtre d’Éric- Emmanuel Schmitt :
le théâtre du doute. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138II) La confrontation à la mort. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
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Après- texte
POUR
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126 L’EXPOSITION
Lire1 En quoi la didascalie des lignes 1 à 28 est- elle différente de celles que vous avez l’habitude de lire dans une pièce ?
2 Qu’est- ce que cela nous apprend du théâtre de l’auteur ?
3 Qui sont les personnages que l’on dé-couvre sur scène ? Comparez cette liste à la liste des personnages de la pièce (p. 8) ; que pouvez- vous en conclure ?
4 Quelles informations importantes sont données dans cette exposition ?
5 Ligne 79 : expliquez la réplique du Mage « Votre vérité ne peut tolérer la mienne ». Quelle importante notion remet- elle en cause ?
6 Lignes 55-56 : quelle est la fi gure de rhétorique que l’on trouve ? Ana-lysez- la et dites quel intérêt elle a.
7 Page 9, ligne 16 : on lit qu’il y a sur scène un couloir surmonté de la lettre V et un autre de la lettre A. À quoi ces lettres vous font- elles penser ?
8 Expliquez pourquoi les lignes 114-118 sont drôles. Quelles qualités de carac-tère montrent- elles chez le Mage et quels défauts chez le Président ?
Écrire9 Faites la présentation du Président Delbec. Indiquez ce que vous savez
de lui autant dans son apparence que dans sa personnalité.
10 Écrit d’invention : en vous ap-puyant sur le début, récrivez les lignes 25 à 48 en texte narratif. Vous déve-lopperez essentiellement les pensées et les émotions de Julien à ce moment- là. Vous intégrerez également ses répliques sous forme de discours direct dans votre texte. (Ce dernier devra faire au moins une quarantaine de lignes.)
11 Le début de la pièce propose une très longue didascalie. Réduisez-la à ses éléments essentiels en la rédi-geant comme l’aurait fait Molière, par exemple, c’est-à-dire en ne conservant que ce qui est essentiel.
Oral12 Préparez un exposé sur Éric- Emmanuel Schmitt et présentez- le à vos camarades. Vous pouvez travailler à plusieurs : un groupe s’occupera de la biographie, un autre de ses œuvres théâtrales les plus importantes et, enfi n, un dernier de ses romans les plus célèbres. N’oubliez pas d’utiliser des illustrations pour rendre votre présentation plus attrayante.
13 Montrez à quel point les didasca-lies de l’auteur permettent de diriger le jeu des acteurs. Mettez en scène ce début de pièce en respectant ces consignes.
Éric-Emmanuel Schmitt Hôtel des deux mondes
Y a-t-il un palier entre la conscience et la mort ? C’est la question que pose cet « hôtel des deux mondes » qui accueille des pension-naires se trouvant entre la vie et la mort. Ces hôtes particuliers obéissent au docteur S... qui gère les départs : vers le bas et la vie sur Terre, ou bien vers le haut, cet inconnu qui fascine...
Éric-Emmanuel Schmitt est un habitué des sujets qui dérangent et questionnent. Comme dans Oscar et la dame rose, il aborde ici le thème de la mort avec légèreté et finesse. Modernité théâtrale, humour, vivacité et dialogues percutants font de ce texte un ouvrage que les élèves liront avec autant de plaisir que de profit. L’appareil pédagogique complet permettra notam-ment d’étudier la relation entre texte, représentation et mise en scène. En outre, il est suivi d’une interview exclusive de l’auteur.
NivEaux 3 Et 4 : recommandé pour les classes de troisième, pour les classes de première générale et technologique et pour les classes de terminale professionnelle.
ISBN 978-2-210-74346-5
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