Construire sa maison dans une démarche de développement durable

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CAUE de Loire-Atlantique - novembre 2010 Les aides de l’Etat Les aides de l’Etat sont mises en place pour faciliter l’accession à la propriété ainsi que l’amélioration énergétique des logements existants. Elles peuvent être contractées dans le cas d’une construction neuve, de l’achat d’un logement neuf ou ancien ou pour la rénovation de son logement. Elles peuvent être attribuées avec ou sans condition de ressources. Construction/achat neuf ou ancien Rénovation/ améliora- tion énergétique Sous condition de ressources Le crédit d’impôt sur les inté- rêts d’emprunts (tepa) NON Le crédit d’impôt « développement durable » NON Le prêt à taux 0 % OUI L’éco-prêt à taux 0 % NON Les aides de l’ANAH OUI La tva 5,5 % NON Le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunts (tepa) Il s’agit d’un crédit d’impôt sur les intérêts des prêts contractés pour l’acquisition d’une rési- dence principale. Le crédit d’impôt varie suivant la performance thermique du projet : • dans le cas d’une maison respectant la réglementation thermique minimum en vigueur (RT 2005), le crédit d’impôt s’étale sur les cinq premières années de remboursement du prêt. Ce crédit est égal à 40 % du montant des intérêts payés la première annuité et à 20 % pour les quatre annuités suivantes. Il est plafonné à 4 500 pour une personne seule et à 9 000 pour un couple sans enfant. • dans le cas d’une maison respectant la norme « BBC 2005 », le crédit d’impôt s’étale sur les sept premières années de remboursement du prêt. Ce crédit est égal à 40 % du mon- tant des intérêts payés pendant les sept premières annuités. Il est plafonné à 10 500 pour une personne seule et à 21 000 pour un couple sans enfant. Les aides financières dans une démarche de développement durable construire sa maison

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Les aides de l’EtatLes aides de l’Etat sont mises en place pour faciliter l’accession à la propriété ainsi que l’amélioration énergétique des logements existants. Elles peuvent être contractées dans le cas d’une construction neuve, de l’achat d’un logement neuf ou ancien ou pour la rénovation de son logement. Elles peuvent être attribuées avec ou sans condition de ressources.

Construction/achat neuf ou ancien

Rénovation/ améliora-tion énergétique

Sous condition de ressources

Le crédit d’impôt sur les inté-rêts d’emprunts (tepa) NON

Le crédit d’impôt« développement durable » NON

Le prêt à taux 0 % OUIL’éco-prêt à taux 0 % NONLes aides de l’ANAH OUILa tva 5,5 % NON

Le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunts (tepa)

Il s’agit d’un crédit d’impôt sur les intérêts des prêts contractés pour l’acquisition d’une rési-dence principale. Le crédit d’impôt varie suivant la performance thermique du projet :

• dans le cas d’une maison respectant la réglementation thermique minimum en vigueur (RT 2005), le crédit d’impôt s’étale sur les cinq premières années de remboursement du prêt. Ce crédit est égal à 40 % du montant des intérêts payés la première annuité et à 20 % pour les quatre annuités suivantes. Il est plafonné à 4 500 € pour une personne seule et à 9 000 € pour un couple sans enfant.

• dans le cas d’une maison respectant la norme « BBC 2005 », le crédit d’impôt s’étale sur les sept premières années de remboursement du prêt. Ce crédit est égal à 40 % du mon-tant des intérêts payés pendant les sept premières annuités. Il est plafonné à 10 500 € pour une personne seule et à 21 000 € pour un couple sans enfant.

Les aidesfinancières

dans une démarche de développement durable

construire sa maison

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Le crédit d’impôt « développement durable »Il permet de déduire de l’impôt sur le revenu, une partie des dépenses occasionnées pour certains travaux d’amélioration énergétique (énergie renouvelable, pompe à chaleur, isolation,…) portant sur la résidence principale (logement neuf ou ancien). Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt est plafonné à 8 000 € pour une personne seule et 16 000 € pour un couple (majoré de 400 € par personne à charge). Ce plafond s’étale sur une période de 5 ans.

Le prêt à taux 0 %Ce prêt concerne l’acquisition d’un logement principal et l’emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années (sauf cas particulier). Par ailleurs, ses revenus ne doivent pas dépasser un certain plafond. Le montant du prêt est limité à 30 % du coût de l’opération en neuf et à 20 % en ancien. Il peut couvrir jusqu’à 100 % du montant des prêts en neuf et 50 % en ancien. Depuis le 1er décembre 2009, le montant du prêt à taux 0 % est majoré dans le cas d’un bâtiment certifié « BBC 2005 ».

L’éco-prêt à taux 0 %Il concerne les travaux d’amélioration énergétique dans votre résidence principale sans condition de ressources et se décline selon deux options. Pour la première option « bouquet de travaux », la maison doit avoir été construite avant le 1er Janvier 1990 et vous devez choisir au moins 2 des 6 catégories de travaux proposées dans une liste définie. Pour la se-conde option « performance énergétique globale », la maison doit avoir été construite entre le 1er janvier 1948 et le 1er janvier 1990 et doit atteindre un seuil de performance éner-gétique de 80 kWh/m2/an ou de 150 kWh/m2/an (si consommation conventionnelle avant travaux ≥ à 180 kWh/m2/an).

Les aides de l’ANAHIl s’agit d’une éco-subvention destinée aux travaux de rénovation thermique de votre habitat. Le logement doit être une résidence principale de plus de 15 ans et vos ressources doivent être modestes. Ces aides peuvent porter sur 20 à 35 % du montant des travaux et dans une fourchette de 1 500 à 13 000 €. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) : www.anah.fr

La tva 5,5 %Elle est applicable aux travaux d’amélioration énergétique (isolation, système de chauffage, production électrique par EnR) réalisés par une entreprise dans les résidences principales achevées depuis plus de deux ans.

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Les aides des collectivités (en région Pays de Loire)

Certaines collectivités soutiennent financièrement l’installation de dispositifs de production d’énergie à partir de l’énergie solaire.

Chauffe Eau Solaire Individuel (CESI)

Système Solaire Combiné

Cté de Com des Herbiers 50 % (maxi 200 €) 50 % (maxi 400 €)Aizenay, Cté de Com du Pays Yonnais 100 €/m² (maxi 300 €) -Angers-Loire métropole 600 € 600 €Andouillé 300 € 300 €Carquefou 300 € -Châteaubriant 400 € -Foussais-Payré 150 € -Cté de Com Vie et Boulogne - 1000 €

D’autres prêts à taux préférentiels existent• Le prêt « accession » action logement (1 % logement) : L’emprunteur

doit être salarié d’une entreprise privée non agricole de 10 salariés minimum et être primo accédant. Le prêt est limité à 30 % du coût de l’opération et son taux d’intérêt nominal annuel est de 1,5 %. La demande doit être déposée auprès de l’employeur.

• Le Pass-foncier : il permet de faire construire ou d’acquérir un logement neuf à des conditions avantageuses. Il est accordé aux primo accédants sous condition de ressources. Le prêt Pass-foncier facilite l’achat d’une résidence principale dans le neuf, en permettant d’acheter en deux temps, le logement d’abord et le terrain ensuite.

• Le prêt accession social (PAS) : il peut financer la construction ou l’achat d’un logement (neuf ou ancien) ou des travaux d’amélioration ou d’agrandissement du logement. Il est accordé sous condition de ressources et est cumulable avec l’aide personnalisée au logement (APL)

• les banques peuvent également accorder des éco-prêts à taux avanta-geux pour les travaux d’amélioration du logement (travaux éligibles au crédit d’impôt).

Les aides localesCertaines régions, départements ou communes accordent des aides pour l’amélioration énergétique du bâti. Pour les connaître, renseignez-vous auprès de l’Espace Info Energie de votre région. Concernant les aides locales pour l’énergie solaire, vous trouverez toutes les informations sur le site ENERPLAN, www.enerplan.asso.fr. Concernant les aides des collec-tivités territoriales pour les énergies renouvelables, vous pouvez consulter le site du CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables), www.cler.org. Enfin, pour connaître les aides accordées par la région Pays de Loire, vous pouvez consulter le site internet : www.paysdela-loire.fr, rubrique « politiques régionales », « environnement ».

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Les aides de la région Pays de LoireLes bénéficiaires des aides régionales sont les propriétaires occupants d’une résidence princi-pale située en Pays de la Loire.

AIDE Nature de l’aide Condition d’attribution

Energiesrenouvelables :Chaudière individuelle à bois déchiqueté à alimentation auto-matique

• Aide forfaitaire : 2 000 €• Aide portant sur - Chaudière automatique- Silo et extracteur- Matériel hydraulique périphérique- Installation du matériel

• particuliers éligibles au crédit d’impôt• l’installation doit être réalisée par un installateur adhérent de la charte d’installations des chaudiè-res à bois sur les Pays de la Loire.

Audit Thermique et Énergétique(intégrant un Diagnos-tic de Performance Energétique - DPE)

Le particulier participe à hauteur de 150 € TTC. Le Conseil régional prend à sa charge le reste du coût.

• la surface du logement doit faire moins de200 m² de S.H.O.N. (Surface Hors Œuvre Nette)

Aide Régionale aux Économies d’Énergies pour les Particuliers (AREEP)

• 30 % du montant des tra-vaux d’investissement TTC• Plafond de l’aide : 5 000 €• Plancher de l’aide : 1 000 €

• il faut avoir réalisé un audit thermique et énergétique.• il faut viser une amélioration de 40 % la performance énergétique en suivant les travaux préconisés par l’audit.• les travaux doivent porter sur :- l’isolation de la toiture et des sous-sols- l’isolation des murs- le remplacement des ouvertures - l’installation d’un système de chauffage ou d’une production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable- l’installation d’une ventilation double flux- l’installation d’un dispositif de régulation du système de chauffage

Plus d’informations sur le site internet de l’ANIL (www.anil.org) ou de l’ADIL (www.adil44.fr),et sur le site de l’ADEME : http://ecocitoyens.ademe.fr

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La réglementation thermiqueDans le cas d’une construction neuveLa réglementation thermique en vigueur en France est la RT 2005. Dans le domaine de la construction neuve, cette réglementation définit une limite maximale de consommation (intégrant le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire) modulée selon le type de chauffage et la zone climatique, ainsi que des exigences en termes de confort d’été. Par ailleurs, des performances minimales (« garde-fous ») sont requises pour un certain nombre d’éléments du projet (isolation, ventilation, ponts thermiques, système de chauffage...). Les prochaines réglementations thermiques prévues sont la RT 2012 et la RT 2020 :

• La RT 2012 sera publiée courant 2010 et s’appuiera sur les exigences du label BBC. Elle concernera les bâtiments publics et tertiaires dès le 1er Juillet 2011 et les maisons individuel-les dès le 1er janvier 2013. Il est souhaitable de s’appuyer d’ores et déjà sur ses exigences.

• La RT 2020 exigera probablement la construction de bâtiment à énergie positive (bâti-ments produisants plus d’énergie qu’ils n’en consomment).

Dans le cas d’un projet de rénovationDans le cas d’un projet de rénovation, la réglementation thermique définit les performances minimum des éléments remplacés lorsqu’ils concernent l’un des points suivants : l’isolation, les ouvertures, les équipements de chauffage, de production d’eau chaude, de refroidissement, ou de ventilation. Les produits installés doivent être de performance supérieure aux caracté-ristiques minimales définies par la réglementation thermique.Plus d’informations sur www.rt-batiment.fr

Réglementationthermique

et labels

construire sa maisondans une démarche de développement durable

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Dans le cas d’une construction neuveAu delà des exigences de la RT 2005, la réglementation intègre un label « Haute Performance Energétique » qui compte cinq niveaux de performances :

• HPE (Haute Performance Energétique) : le projet doit atteindre une performance de - 10 % vis-à-vis de la RT 2005.• THPE (Très Haute Performance Energétique) : le projet doit atteindre une performance de - 20 % vis-à-vis de la RT 2005.• HPE EnR (Energies Renouvelables) :le projet doit respecter les exigences du label HPE et intégrer l’installation d’équipementsd’énergie renouvelable.• THPE EnR :le projet doit atteindre une performance de - 30 % vis-à-vis de la RT 2005 et intégrerl’installation d’équipements d’énergie renouvelable. • BBC (Bâtiment Basse Consommation) :la consommation en énergie primaire doit être inférieure à 50 kWhep/m²/an en tenant

compte des consommations de tous les usages (chauffage, refroidissement, production d’ECS, ventilation et éclairage, sauf électroménager). Cette exigence est modulée selon les zones climatiques et l’altitude du projet. Par ailleurs, la perméabilité à l’air doit être inférieure à 0,6 m3/(h.m²) sous 4 Pascals.

Concernant les maisons individuelles construites en France, les autres labels disponibles intégrant une exigence énergétique sont :

• PassivHaus : label d’origine allemande, représenté par l’association La maison passive France. Ce label est le seul à prendre en compte les consommations d’électroménager dans son calcul. Ces consommations peuvent s’élever jusqu’à environ 50 kWh/m2/an dans une maison individuelle.

• Minergie France : label d’origine suisse, représenté par l’association française Prioriterre.

Dans le cas d’un projet de rénovationDans le cas d’un projet de rénovation, il existe également un label « haute performance énergétique rénovation ». Ce label s’applique uniquement aux bâtiments achevés après le 1er janvier 1948 et atteste que le bâtiment respecte un niveau de performance énergétique élevé ainsi qu’un niveau minimal de confort en été. Pour les maisons individuelles, le label comporte deux niveaux :

- un niveau « Haute Performance Energétique rénovation - HPE rénovation 2009 » qui correspond à une consommation maximum d’énergie primaire de 150 kWh/m²/an (mo-dulée selon la zone climatique et l’altitude)

- un niveau « Bâtiment Basse Consommation énergétique rénovation - BBC rénova-tion 2009 » qui correspond à une consommation maximum d’énergie primaire de 80 kWh/m²/an (modulée selon la zone climatique et l’altitude).

Les labels PassivHaus et Minergie peuvent également s’appliquer à un projet de rénovation.

Les labels

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* modulée selon la zone climatique, l’altitude et le type de chauffageECS : Eau Chaude Sanitaire

Consommation en énergie primaire

maximum(kWh/m2/an)

Usages concernés

Autres exigences

Informations / Organisme(s) certificateur(s)

Référence : RT 2005

80 à 250 kWh/m2/an*

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Confort d’été et gardes fous : isolation, ponts thermiques,…

www.logement.gouv.fret

www.rt-batiment.fr

HPE 2005 RT2005 -10 %

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Confort d’été et gardes fous : isolation, ponts thermiques,… PROMOTELEC :

label performance.

- CEQUAMI : certification NF

maison individuelle

- CERQUAL : certification Habitat et

Environnement(individuels groupés)

Plus d’infos sur :www.effinergie.org

(label BBC)

THPE 2005 RT2005 -20 %

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Confort d’été et gardes fous : isolation, ponts thermiques,…

HPE EnR 2005 RT2005 -10 %

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Utilisation des EnR (biomasse ou réseau

de chaleur)

THPE EnR 2005 RT2005 -30 %

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Utilisation des EnR (solaire thermique et photovoltaïque, éoliennes, PAC)

BBC -Effinergie®

50 kWh/m2/anmodulé selon

l’altitude et la zone climatique (40 à 75

kWh/m2/an)

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

Perméabilité à l’air≤ 0,6 m3/(h.m2) sous

4 Pa

Minergie® standard 38 kWh/m2/an chauffage, ECS,

ventilation

Aération douce (récupération de

chaleur) Prestaterre (filiale de

l’association Prioriterre)

Plus d’infos sur :www.minergie.fr

Minergie®-P

30 kWh/m2/andont 15 kWh/m2/an pour le

chauffage

chauffage, ECS, ventilation

Utilisation des EnRPerméabilité à l’air≤ 0,6V/h sous50Pa

Triples vitragesElectroménagers

classe AAération douce

PassivHaus

120 kWh/m2/anet 42 kWh/m2/an en énergie finale

dont 15 kWh/m2/an pour le chauffage

chauffage, ECS, refroidissement,

ventilation,éclairage

électroménager

Perméabilité à l’air≤ 0,6V/h sous50Pa

Suppression des ponts thermiques

Triples vitrages

Maison passive France

Plus d’infos sur :www.lamaisonpassive.fr

Tableau comparatif des réglementations et labels dans le cas d’une construction neuve

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Consommation en énergie primaire

maximum(kWh/m2/an)

Usages concernés

Autres exigences

Informations / Organisme(s) certificateur(s)

Référence : RT 2005Rénovation« élément par élément »

Pas d’exigence -

Garde fous : isolation, menuiseries, systèmes de chauffage, d’ECS,

de ventilation et refroidissement

www.logement.gouv.fr et

www.rt-batiment.fr

HPErénovation 150 kWh/m2/an*

chauffage, ECS, refroidissement,

éclairage, auxiliaires de chauffage et de

ventilation

Confort d’été

- CEQUAMI : label « Maison rénovée »

- CERQUAL : certi-fication « Patrimoine

Habitat® »

BBC rénova-tion 2009 80 kWh/m2/an*

chauffage, ECS, refroidissement,

éclairage, auxiliaires de chauffage et de

ventilation

Confort d’été

BBC-Effinergie rénovation

80 kWh/m2/an*

chauffage, ECS, refroidissement,

éclairage, auxiliaires de chauffage et de

ventilation

Perméabilité à l’air≤ 0,8 m3/(h.m2)

sous 4 Pa

- PROMOTELEC : label « Rénovation

énergétique BBC-Effi-nergie »

- CEQUAMI : label « Maison rénovée »

- CERQUAL : certification « Patri-moine Habitat® » et

« Patrimoine Habitat et Environnement® »

Infos BBC :www.effinergie.org

Minergie 60 kWh/m2/an

chauffage, ECS, refroidissement,

éclairage, auxiliaires de chauffage et de

ventilation

Aération douce (récupération de

chaleur)

Prestaterre (filiale de

l’association Prioriterre)

Plus d’infos sur :www.minergie.fr

Passiv Haus

120 kWh/m2/anet 42 kWh/m2/an en énergie finale

dont 15 kWh/m2/an pour le chauffage

chauffage, ECS, re-froidissement, venti-

lation, éclairage,électroménager

Perméabilité à l’air ≤ 0,6V/h sous50Pa

Suppression des ponts thermiques

Triples vitrages

Maison passive France

Plus d’infos sur :www.lamaisonpassive.fr

Tableau comparatif des réglementations et labels dans le cas d’un projet de rénovation

* modulée selon la zone climatique, l’altitude et le type de chauffageECS : Eau Chaude Sanitaire

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Les critèresà prendre en compteLe choix du système constructif aura un impact sur la performance de l’enveloppe et sa ca-pacité à réguler les fluctuations climatiques extérieures. Cette capacité régulatrice dépendra de l’inertie de la paroi, de la qualité isolante des matériaux qui la constituent et de sa capacité à réguler l’humidité. Toutes ces notions sont développées dans le document « Construire sa maison dans une démarche de développement durable » (voir la partie intitulée « Définir les qualités de l’enveloppe »). Au delà des qualités régulatrices de l’enveloppe, les choix relatifs aux matériaux et aux procédés de mise en œuvre doivent être pensés dans une logique globale d’impact sur l’environnement et sur la santé. Le choix des matériaux doit tenir compte de l’énergie grise nécessaire à leur fabrication, leur transport, et leur recyclage. Il doit également tenir compte de l’impact sur la santé des occupants : émissions de polluants, régulation de l’humidité, etc. Enfin, le choix des procédés de mise en œuvre doit intégrer la question du cycle de vie du bâtiment (possibilité d’un démantèlement futur et de recyclage), des nuisances dues au chantier,…

Le choixdu mode

constructif

construire sa maisondans une démarche de développement durable

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Les différentes possibilités Murs porteurs avec isolation intérieure

Principe : Ce système intègre un mur porteur en maçonnerie (béton, brique,…) et une isolation rapportée par l’intérieur. Le mur extérieur peut être recouvert d’une finition enduit ou d’un bardage (bois, zinc, bac acier,…). L’isolation peut être doublée du coté intérieur par une plaque de plâtre ou par une contre-cloison (brique, carreau de plâtre,…).Avantages/inconvénients : Le seul avantage de ce type de système est qu’il permet une montée en température rapide du logement (puisque il n’est pas nécessaire

d’attendre que la masse des murs se réchauffe). Il ne peut donc être indiqué que dans le cas d’une utilisation occasionnelle du logement (et pour de courtes durées) ou dans le cas d’une rénovation lorsque l’on ne peut pas modifier l’aspect extérieur. Les inconvénients sont en revanche nombreux. Tout d’abord ce type de mur possède une inertie très faible (la masse du mur étant située à l’extérieur), il ne convient donc pas pour une utilisation continue du logement (résidence principale). Ensuite, il rend la gestion des ponts thermiques difficile, entraînant des fuites de calories importantes ainsi que des risques de condensation et de moisissures à l’intérieur du logement.

Murs porteurs avec isolation extérieurePrincipe : Ce système est composé d’un mur porteur en maçonnerie (béton, brique,…) et d’une isolation rapportée par l’extérieur. Le mur exté-rieur peut être recouvert d’un enduit, d’un bardage ou d’un contre-mur (en brique, par exemple). Le mur côté intérieur peut être laissé brut, ou recou-vert d’une plaque de plâtre ou d’un enduit. Avantages/inconvénients : Ce mode constructif permet de traiter plus facilement un grand nombre de ponts thermiques et donc d’amé-liorer le niveau d’isolation du logement. Il permet également de protéger les murs des variations cli-

matiques extérieures et de profiter de l’inertie des murs maçonnés pour réguler la tempéra-ture intérieure du logement (inertie bénéfique pour le confort d’été comme pour le confort d’hiver). Enfin, il contribue à une bonne gestion de l’hygrométrie à l’intérieur de la paroi. Par ailleurs, dans le cas d’une réhabilitation, il permet de réaliser le ravalement et l’isolation en même temps, sans modification des surfaces habitables.

mur

mur

isolant

isolant

pare-pluie

bardage

lame d’air

parementintérieur

parementintérieur

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Murs à isolation répartie (brique monomur, murs massifs bois…)

Principe : Le mur à isolation répartie est constitué d’un élément porteur (de type brique monomur, béton cellulaire, ou bois massif) assurant également le rôle d’isolant. Côté intérieur, le mur peut être enduit ou recouvert d’un parement (de type plaque de plâtre). Côté extérieur, le mur peut recevoir une finition enduit ou un bardage.Avantages/inconvénients : Ce système à l’avantage de proposer une mise en œuvre simplifiée puisque le porteur et l’isolant ne font qu’un. Il propose également un compromis in-

téressant entre isolation et inertie et offre un confort d’été satisfaisant. Ce type de mur permet de réguler correctement l’hygrométrie intérieure. Par ailleurs, les matériaux constitutifs d’un tel mur ont généralement une bonne tenue de leurs performances dans le temps, aussi bien sur le plan thermique, acoustique que mécanique. Enfin, dans certains cas (pour les murs massifs bois notamment), les éléments peuvent être préfabriqués en usine et assemblés ensuite sur place en quelques jours, limitant ainsi les nuisances dues au chantier ainsi que sa durée.Malheureusement, dans le cas d’une maison très performante thermiquement, il sera parfois nécessaire de compléter l’isolation de ce type de mur par une isolation extérieure.

Mur à ossature avec remplissage isolant

Principe : Le mur à ossature peut être constitué de montants en bois ou en métal, l’isolation se loge alors entre les montants de l’ossature. Côté exté-rieur, le mur est recouvert d’un panneau de contre-ventement, d’un pare-pluie et d’un bardage ou d’un panneau de contreventement pouvant recevoir un enduit. Côté intérieur, le mur se compose d’un film frein vapeur, d’un vide technique (pour le passage des câbles électriques) et d’un parement intérieur (de type plaque de plâtre). Avantages/inconvénients : A performance équivalente, ce mode constructif permet de conce-

voir des murs plus fins qu’une construction intégrant un mur maçonné. Ce principe constructif implique une construction dite « sèche », et donc un démantèlement plus aisé de la structure en fin de vie du bâtiment. Il offre également la possibilité de murs préfabriqués en usine et as-semblés sur le chantier. La préfabrication des composants en usine possède un double avantage :- il permet de réduire la durée et les nuisances du chantier- il favorise une bonne mise en œuvre de la paroi et donc une bonne gestion des détails techni-ques de l’enveloppe (ponts thermiques, étanchéité à l’air)La nature de l’isolant et sa mise en œuvre seront déterminantes dans la performance finale de la paroi (qualités thermiques et acoustiques). Enfin, l’inertie thermique de ce type de mur pourra être améliorée par le choix d’isolants à forte capacité thermique. voir la fiche « Le choix des isolants »

mur

voile de contreventement

pare-pluieossature

bardage

lame d’air

lame d’air

parementintérieur

parementintérieur

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Epaisseur totale de la paroi

(cm)

R * (m2.°C/W)

Classe d’inertie

Régula-tion de

l’humidité

Affaiblis-sement

acoustique

Mur à isolation répartieMonomur terre cuite 30 cm 33 2,61 bonne bonne bonMonomur béton cellulaire 30 cm 33 2,72 faible faible faibleMonomur blocs de pierre ponce 30 cm 33 2,38 moyen moyenne bonMonomur blocs d’argile expansée 30 cm 33 2,56 bonne bonne bonPanneaux contrecollés bois massif 30 cm 30 3,44 bonne bonne bonPanneaux contrecollés massif 20 cm + fibre de bois 10 cm extérieure 36,5 5 bonne bonne bon

Monomur terre-paille 30 cm (300kg/m3) 34 3,00 bonne excellente bonMonomur chanvre banché 25 cm 28 3,00 bonne bonne bonMonomur bloc de chaux/chanvre 30 cm 34 3,15 bonne bonne bonMonomur bottes de pailles 45 cm 49 6,00 bonne excellente bonMur à isolation entre ossatureMur ossature bois et laine de verre 12 cm (pour λ=0,040) 22 3,00 faible faible faible

Mur ossature bois et ouate de cellulose 12 cm (pour λ=0,040) 22 3,00 moyenne bonne bon

Mur ossature bois et ouate de cellulose 14,5 cm (pour λ=0,040) 24,5 3,62 moyenne bonne bon

Isolation par l’intérieurMur en pierre 50 cm+ laine de bois 2,2 cm 55 1,15 moyenne

à faible faible moyen à bon

Mur en pierre 50 cm+ panneau liège 8 cm 33 2,65 moyenne

à faiblemoyenne à bonne

moyen à bon

Mur en pierre 50 cm+ enduit chanvre 12 cm 33 1,72 moyenne moyenne

à bonnemoyen à

bonIsolation par l’extérieurMur en brique 20 cm+ enduit chanvre 10 cm 35 1,52 bonne moyenne

à bonnemoyen à

bonMur en brique 20 cm+ laine de bois 8 cm 33 2,65 bonne moyenne

à bonnemoyen à

bonMur en brique 20 cm+ liège 8 cm + bardage 36,5 2,92 bonne moyenne

à bonnemoyen à

bon

Tableaux comparatifsdes différents systèmes

* Résistance thermique (R)

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Les critèresà prendre en compteIl existe plusieurs systèmes constructifs : les monomurs à isolation répartie (la maçonnerie intègre la fonction d’isolant) et les murs à isolation rapportée (par l’intérieur, par l’extérieur ou entre ossature) (voir la fiche « Le choix du mode constructif »). Dans le cas d’une isola-tion rapportée, le choix des isolants devra se faire en fonction des critères suivants :

• la performance technique : l’isolation thermique (λ), l’isolation acoustique, la perméabi-lité à l’eau (μ) la capacité hygroscopique, l’inertie (temps de déphasage),…• le coût environnemental : l’énergie grise (énergie nécessaire à la production, extraction ou récolte, fabrication, transport), la possibilité de démantèlement et de recyclage.• le coût financier : en termes d’achat et de mise en œuvre (temps de chantier, possibilité d’auto-construction, type de finition…)• les difficultés de mise en œuvre : les risques de perte de performance lors de l’inter-vention des différentes entreprises, la durée du chantier…

Les différentes possibilitésIl existe de nombreuses sortes d’isolants sur le marché. Ces isolants peuvent se présenter sous plusieurs formes : en vrac, en rouleau, en panneaux semi-rigides, en feutre, en panneaux rigides, en panneaux composites (isolant + panneau de finition). Leur mise en œuvre sera plus ou moins aisée et leur coût plus ou moins élevé.

Le choixdes isolants

construire sa maisondans une démarche de développement durable

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Les isolants synthétiques• les polystyrènes : ces isolants sont fabriqués à partir d’hydrocarbures expansés à la vapeur d’eau et au pentane. Ils ont une bonne résistance à l’humidité et à la compression.• les polyuréthanes : ce sont des mousses dures peu compressibles et ayant de bonnes qualités isolantes.• les polyesters : ces isolants sont issus de la pétrochimie, ils présentent tout de même moins de risques pour la santé que les autres isolants synthétiques (polystyrènes, polyuréthanes).

Les isolants minéraux• les laines minérales : elles sont obtenues par fusion des matières minérales. On peut distinguer la laine de verre issue du verre de récupération et du sable siliceux, et la laine de roche fabriquée à partir de roches volcaniques. Ce type d’isolant est très controversé quant à son impact sur la santé et sur l’environnement (énergie grise élevée).• le verre cellulaire : il est obtenu à partir des matières premières de verre fondues à haute température auxquelles est ajoutée de la poudre de carbone. Ce matériau est résistant au feu et à l’humidité et est incompressible.• la perlite et la vermiculite : elles sont fabriquées à partir de roche chauffée à haute température. Elles peuvent être utilisées en vrac, en béton allégé, ou en panneaux coupe-feu. Ce matériau présente la particularité d’être totalement incombustible.• les billes d’argile expansée : elles sont fabriquées à partir de billes d’argile crue cui-tes à haute température. Elles résistent bien à l’humidité et à la compression et peuvent être utilisées en vrac ou en béton allégé.

Les isolants réflecteurs mincesIssus de l’industrie aérospatiale et de la construction nautique, ces isolants ne sont apparus que tardivement dans le domaine du bâtiment. Ils sont constitués de films réflecteurs à base d’aluminium et de mousses synthétiques. Leur propriété isolante s’appuie sur la capacité de l’aluminium à réfléchir le rayonnement calorique. Leur principal avantage est leur finesse : 20 mm d’épaisseur pour une performance équivalente à un isolant classique de 200 mm.

Les isolants d’origine végétale• le bois feutré : il est fabriqué à l’aide de chutes de bois. Il peut être utilisé sous forme de laine de bois lorsqu’il est laissé en vrac ou sous forme de panneaux rigides ou semi-rigi-des (après ajout d’eau formant une pâte épaisse moulée et séchée). Ce matériau isolant se décline sous différentes formes et pour différents usages : isolation entre ossature, en toiture, en cloison, en réception d’un enduit extérieur,…• la ouate de cellulose : elle est fabriquée à partir du papier recyclé et stabilisée à l’aide d’un additif permettant de la rendre résistante au feu et aux rongeurs (sels de bore, gypse, sels de sodium,…). Elle s’utilise en vrac (insufflée ou projetée) ou en panneaux. Ce matériau, utilisé depuis les années 30 en Europe du nord et aux Etats-Unis, est reconnu pour ses qua-lités hygroscopiques, thermiques et phoniques et pour son bon rapport performance/impact écologique/prix.• le liège expansé : il est produit à base d’écorces de chêne-liège portées à haute tem-

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pérature. Il se présente en granules pour une utilisation en vrac (par insufflation ou comme composant de béton allégé), et en panneaux (en isolation rapportée). Il possède une bonne résistance au feu, à l’humidité et à la compression.• le chanvre : le chanvre textile est une plante à croissance rapide nécessitant peu d’irri-gation et peu d’intrants. Plusieurs parties de la plante peuvent être utilisées : la chènevotte (partie centrale de la tige) utilisée sous forme de granule en vrac ou en béton allégé ; ou la filasse (fibres longues séparées de la chènevotte) transformée en laine et disposée en vrac, ou conditionnée en rouleaux et en panneaux semi-rigides.• le lin : les produits isolants à base de lin sont fabriqués à partir des fibres non utilisées par l’industrie textile. La laine de lin est utilisée en vrac, en rouleaux, en panneaux semi-rigides, en feutre, ou en panneaux agglomérés rigides. • les bottes de pailles : issues de sous-produits de l’agriculture, les bottes de pailles pré-sentent un excellent rapport performances/coût. Ce choix d’isolant implique par contre une épaisseur de mur non négligeable (environ 50 cm). La paille est également utilisée sous forme de panneaux de paille compressée.• la laine de coton : elle est confectionnée à partir des fibres végétales cardées et trai-tées au sel de bore. Elle est utilisée sous plusieurs formes (en vrac, en rouleaux, en feutre) suivant l’utilisation souhaitée (isolation thermique ou complément d’isolation acoustique).• les roseaux : le roseau est une plante de la famille des graminées, il est utilisé depuis très longtemps comme matériau de construction en tant qu’isolant, en tant que support d’enduit, ou en couverture. Cet isolant se présente sous forme de panneaux (tiges de roseaux assem-blées), de panneaux de terre-roseaux (armature de panneau d’argile) ou de treillis (support pour un enduit de finition).

Les isolants d’origine animale • la laine de mouton : la laine utilisée dans le secteur du bâtiment est constituée de la récupération des laines non utilisables pour l’industrie textile. Cette laine reçoit un traite-ment insecticide et ignifugeant et est ensuite cardée. La laine de mouton se décline sous diverses formes pour répondre à de nombreuses utilisations en neuf et en rénovation.• la plume de canard : l’isolation à base de plumes est issue de la valorisation de sous produits agricoles et se compose de 70 % de plumes de canard, de 10 % de laine de mouton et de 20 % de polyester.

Les isolants mixtes issus du recyclage• la fibre textile recyclée (« Métisse ») : l’isolant est produit à base des vêtements non réuti-lisables récoltés par Emmaüs. Il est composé de 70 % de coton, 15 % de laine et acrylique, et 15 % de fibres polyesters. Il possède un bon rapport performance/impact écologique/prix. Il est produit sous plusieurs formes (rouleaux et panneaux), et à plusieurs densités et épais-seurs pour des performances et des utilisations variées.

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Util

isat

ion

Cap

acité

isol

ante

(λ)

Cap

acité

hygr

osco

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Tem

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gris

e(k

Wh/

m3)

Coû

t(b

arèm

e)

Polystyrène expansé (PSE)

Mur, SolPlancher, Toiture

0,035 à 0,040 Non 6 H faible faible très

élevée €€

Laine de verre Laine de roche

Mur, SolPlancher, Toiture

0,035 à 0,040 Non 6 H bonne moyen élevée €

Verre cellulaire Mur, ToitureFondation

0,035 à 0,048 Non - bonne bonne très

élevée €€€

Perlite(vrac)

Mur, Plancher Toiture

0,045 à 0,050 Faible - moyen bonne élevée €€

Isolant mince(rouleaux)

Mur, Plancher Toiture

Non définit Non Non moyen faible très

élevée €

Fibre de bois(panneaux souples)

Mur, Plancher Toiture

0,038 à 0,040 Moyen 7H30 bonne Très

bonne faible €€

Fibre de bois(panneaux rigides)

Mur, SolPlancher, Toiture

0,037 à 0,046 Moyen 15 H bonne Très

bonne faible €€€

Ouate de cellulose(vrac insufflée)

Mur Plancher Toiture

0,035 à 0,040 Elevée 10 H très

bonne bonne très faible €

Ouate de cellulose(panneaux)

Mur, Plancher Toiture 0,040 Elevée 12 H très

bonneTrès

bonnetrès faible €€

Liège(vrac)

Mur, Plancher Sol***

0,040 à 0,045 Faible 9 H bonne bonne moyen €€

Liège(panneaux)

Mur, Plancher Toiture, Sol

0,036 à 0,042 Faible 13 H bonne Très

bonne moyen €€€

Laine de chanvre Mur, Plancher Toiture

0,038 à 0,042 Elevée 7 H à

8 H bonne bonne moyen €€

Chènevotte(vrac)

Mur***, Plancher Toiture, Sol*** 0,048 Elevée 8,5 H bonne bonne moyen €€

Laine de lin Mur, Plancher Toiture 0,037 Elevée 6 H bonne bonne moyen €€€

Laine de mouton Mur, Plancher Toiture

0,035 à 0,045

Très élevée 5 H bonne moyen faible €€

Plumes de canard Mur, Plancher Toiture

0,035 à 0,042 Faible 5 H bonne bonne faible €€

Textiles recyclés Mur, Plancher Toiture 0,039 Elevée 4H15 bonne bonne faible €

Tableau comparatifdes différents isolants

** Temps de déphasage en heures pour 20 cm d’isolant.*** utilisation possible en béton allégé

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Le cas d’uneréhabilitation

extension

construire sa maison

Les questions à se poser avant de se lancerDans tous les cas, avant de vous lancer dans un tel projet, il faudra :

• Définir vos besoins : le programme, les espaces supplémentaires nécessaires, ce que vous souhaitez améliorer dans le fonctionnement de la maison actuelle…

• Evaluer ce que permet la structure existante : dans le cas d’une intervention lourde ou d’un apport de surcharges structurelles, il faudra demander à un professionnel d’évaluer l’état de la structure existante (murs, charpente, fondations) et sa capacité à supporter la surcharge de poids due à une surélévation.

• Regarder la réglementation en vigueur dans votre commune (PLU, POS, RNU…) : ces règlements vous permettront de définir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Il faudra no-tamment vérifier la surface bâtie supplémentaire autorisée, le gabarit maximal, les possibilités de modification de la façade et des ouvertures existantes, les matériaux préconisés…

• Se poser la question de l’intégration de l’extension : le nouveau projet devra s’intégrer vis-à-vis de l’existant en termes de matériaux, de volumétrie, de couleurs…

dans une démarche de développement durable

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Les différentes possibilitésd’extensionExtension latérale Une extension latérale vous permettra de répondre à un besoin supplémentaire d’espace tout en offrant la possibilité d’améliorer le fonctionnement intérieur de la maison initiale. La qualité de l’accroche de l’extension sur l’existant est déterminante et implique une réflexion globale sur le projet : tant au niveau fonctionnel qu’au niveau esthétique et patrimonial (choix de la forme, des matériaux, des ouvertures, des couleurs).

Extension verticale (surélévation)Une extension verticale vous permettra de répondre à un besoin d’extension du logement dans certains contextes très contraints qui interdisent une extension latérale. En plus des espaces supplémentaires créés, ce type d’extension peut permettre d’améliorer la qualité initiale du logement en proposant des vues nouvelles sur le paysage alentour ou en permet-tant de mieux capter le rayonnement solaire. Avant de vous lancer dans ce type de projet, il est nécessaire d’évaluer la capacité de la structure à supporter une surcharge (ce qui pourra influer sur le choix des matériaux à privilégier).

Une extension directe du logement, un lieu nouveau fonctionnant en relation conti-nue avec les niveaux inférieurs.Cette liaison est spatiale (une pièce agrandie, réhaussée d’une mezzanine…) ou simplement fonctionnelle (un nouveau séjour, utilisé quotidiennement par tous), très perceptible et facile d’accès.

Un espace très à part, un lieu à la fois privilégié et reservé (une nouvelle chambre, un espace de loisir, un atelier…).Ce peut être un espace de travail et d’isolement, ou un véritable « jardin secret » accessible à certains seulement.

Un espace complètement indépendant, comme un appartement autonome : habité de façon permanente ou occasionnelle, par des amis ou un locataire. Il peut impliquer des changements profonds dans l’existant pour être habitable (accès indépendant par l’intérieur ou l’extérieur, surpoids lié à une salle de bain).

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Evolution des espaces sous toitureLes espaces sous toiture peuvent être considérés comme des potentiels d’évolution de la maison, que ce soit pour agrandir les pièces existantes (double hauteur) ou en créer de nou-velles. Ces espaces sous toiture, lorsqu’ils sont trop contraints pour être habitables (encom-brement des poutres, hauteur insuffisante, etc.), peuvent être modifiés par une intervention plus ou moins lourde sur la structure après évaluation de sa solidité et de sa stabilité, et par la création de nouvelles ouvertures.

Concilier qualité patrimoniale et amélioration énergétiqueVous souhaitez améliorer la performance d’un bâtiment existant tout en préservant ses qua-lités patrimoniales, pour cela il faudra commencer par faire un diagnostic des points faibles du bâti. Le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) fourni à la vente fait état des postes d’amélioration possible. Les points faibles peuvent concerner principalement l’isolation, les ouvertures et les dispositifs techniques.

L’isolation• l’isolation de la toiture : généralement un des postes de déperdition les plus impor-tants, et donc une priorité en termes de renfort d’isolation. Pensez toutefois à vérifier l’état de la toiture et son étanchéité avant de ré-isoler.• l’isolation des murs : afin de ne pas détériorer les qualités patrimoniales du bâti, il faudra réfléchir au mode d’isolation employé (par l’intérieur ou par l’extérieur). L’isolation par l’intérieur permet de préserver l’aspect extérieur du bâti et donc parfois la qualité de ses façades, par contre elle est thermiquement moins performante. En revanche, l’isolation par l’extérieur permet de mieux traiter les ponts thermiques mais modifie l’aspect extérieur.• l’isolation du sol : dans le cas d’une dalle sur terre-plein, il n’y aura pas forcément d’isolant posé sous la dalle. Il est difficile d’intervenir car cela engage des travaux lourds. Néanmoins, pensez aux revêtements de sol isolants de type linoléum naturel, parquet bois,…ils limiteront la sensation de sol froid.

Dégagementd’un espace habitable

Dégagement de la charpenteet abaissement du plancher

Redressementde la pente de toiture

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Les ouvertures• la performance du vitrage : pensez tout d’abord à remplacer le simple vitrage par du double ou du triple vitrage (selon l’orientation). Lorsque les menuiseries initiales ne peuvent pas être changées pour des raisons patrimoniales, il est possible de rajouter une menuiserie complémentaire dans l’embrasure de la fenêtre (côté intérieur). • l’étanchéité à l’air : il faudra vérifier la qualité de l’étanchéité à l’air entre le mur et la menuiserie et au niveau du volet roulant. Si des défauts d’étanchéité sont constatés, il faudra calfeutrer les interstices ou même reposer l’ouverture.• la présence de volets : les volets extérieurs permettent de limiter fortement les déperditions thermiques du vitrage pendant la nuit, ils sont donc très importants. Pensez à vérifier leur état s’il y en a ou, à défaut, à en poser.

Les dispositifs techniques• le chauffage : pensez à vérifier l’état du dispositif de production (chaudière,…), de distribution (convecteur…), et de régulation (programmateur). Le chauffage est le poste de consommation le plus important dans une maison traditionnelle, il est donc primordial d’avoir un dispositif performant. Pensez aussi au chauffage bois, il peut offrir une solution intéressante en appoint.• la production d’eau chaude : si le système de production d’eau chaude est ancien, il faudra certainement le changer. Les chaudières « basse température » ou « à condensation » vous offriront notamment des rendements bien meilleurs. Pensez également à l’installation fu-ture de panneaux solaires thermiques pour produire vous-même votre eau chaude sanitaire.• la ventilation : une ventilation performante permet de garder un air intérieur sain et d’améliorer la sensation de confort thermique. Il vous faudra donc vérifier si le système de ventilation est suffisant (notamment dans le cas d’une extension) et le cas échéant le rempla-cer. Pensez alors à une VMC simple flux hygroréglable B ou double flux qui permet de limiter les consommations liées à la ventilation.• l’éclairage/le réseau électrique : vérifier si le réseau est aux normes, notamment les prises de terre, les liaisons équipotentielles, le branchement des convecteurs ... Pensez également à la possibilité d’installer ultérieurement un système de production d’électricité (photovoltaïque ou éolien).

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Produireson chauffage et son eau chaude

construire sa maison

Evaluer l’importance des différents usages suivant le type de maisonSuivant la performance énergétique de la maison, le choix du système de chauffage et de pro-duction d’eau chaude sanitaire (ECS) ne sera pas le même. En effet, dans une maison respec-tant la RT 2005 ou le label BBC, le chauffage reste le poste de consommation le plus impor-tant, il sera donc nécessaire d’avoir un dispositif de production « performant ». Dans le cas d’une maison passive, seul un chauffage d’appoint sera prévu pour les périodes de l’année les plus froides, le reste de l’année le préchauffage de l’air extérieur par la ventilation (VMC dou-ble flux ou puits canadien) couplé à la valorisation des apports internes (cuisine, occupants,…) seront suffisants. Pour bien choisir son mode de production de chauffage et d’eau chaude, il faut donc d’abord déterminer précisément les besoins auxquels ils doivent répondre.

0

30

60

90

120

150

RT 2005 BBC Passive

Cons

omm

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n kW

h/m

2/an

Chau�age

Eau chaude sanitaire

Ventilation

Electroménager/ Eclairage

Consommations d'énergie en fonction du type de maison

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Consommations d'énergie en fonction du type de maison

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Chau�age

ECS

Ventilation

Electroménager/Eclairage

Répartition des consommations par usage --> l'exemple d'une maison bbc

30 %

10 %

40 %

20 %

Chau�age

ECSVentilation

Electroménager/Eclairage

Répartition des consommations par usage --> l'exemple d'une maison passive

60 %

2 %

20 %

18 % Chau�ageECS

Ventilation

Electroménager/ Eclairage

Répartition des consommations par usage --> l'exemple d'une maison RT2005

dans une démarche de développement durable

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Produire son chauffageLe chauffage est le poste de consommation énergétique le plus important dans une maison classique (respectant la RT 2005 ou antérieure). Dans une maison BBC, les consommations peuvent encore représenter jusqu’à 20 ou 30 kWh/m2/an, soit entre 40 et 50 % des consom-mations totales. Il est donc primordial de bien choisir le système de chauffage de sa maison et de trouver un dispositif adapté à ses usages. On distingue deux stratégies de chauffage : le chauffage central et le chauffage pièce par pièce.

Le chauffage centralDans ce cas, la chaleur est produite à un seul endroit et distribuée ensuite par un réseau relié à des émetteurs. On distingue plusieurs systèmes de production de chaleur :

• les chaudières : • Chaudières gaz ou fioul : Il faudra privilégier les chaudières à haut rendement telles

que les chaudières « basse température », et « à condensation » qui consomment peu. Par ailleurs, le système de chaudière à ventouse présente l’avantage de ne pas nécessiter de conduit de cheminée puisque les produits de combustion peuvent être directement extraits en façade. Ces chaudières seront optimisées en étant reliées à un plancher chauffant « basse température » ou à des radiateurs « chaleur douce ».

• Chaudières bois : il existe des chaudières manuelles telles que les chaudières à combus-tion inversée, et à tirage forcé, mais également des chaudières à alimentation automatique dont le rendement est particulièrement intéressant.

• le système solaire combiné (SSC) : ce dispositif utilise des capteurs solaires thermiques pour transformer le rayonnement solaire en chaleur. Cette chaleur est ensuite transférée à un fluide caloporteur (« porteur de chaleur »). On distingue deux solutions :

• le fluide alimente un réseau de tubes noyés dans la dalle. La chaleur est stockée dans la dalle béton et diffusée lentement dans la maison. Ce système est appelé Plancher Solaire Direct (PSD).

• le fluide réchauffe l’eau d’un réservoir permettant de stocker la chaleur et d’alimenter un réseau de distribution classique de chauffage central (émetteurs basse température,...). Ce dispositif fournit également l’eau chaude sanitaire. Les capteurs peuvent avoir une orientation allant du sud-est au sud-ouest, et une inclinaison comprise entre 30° et 60° (45° étant optimal). Attention toutefois, ce dispositif peut couvrir de 25 à 60 % des besoins de chauffage et nécessite donc un système d’appoint : dans le cas d’une petite maison ou d’une région ensoleillée, cet appoint peut être indépendant (poêle à bois, convecteurs électriques,…) ; dans le cas d’une grande maison ou d’une région peu ensoleillée, l’appoint sera de préférence couplé au système (chaudière).

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• les pompes à chaleur (PAC) : elles utilisent la chaleur du sol (géothermie), de l’air (aérothermie) ou encore de l’eau d’une nappe pour alimenter en chaleur le logement. La cha-leur est ensuite distribuée dans toutes les pièces par un émetteur de chaleur de type radiateur « chaleur douce » ou « plancher chauffant basse température » (tubes noyés dans la dalle, bien adapté aux grands volumes à chauffer). Elles peuvent également être réversibles et servir de climatisation pour le logement en été (cette solution ne devant être envisagée que dans de ra-res cas pour une maison individuelle). Sachez également que les PAC consomment de l’énergie électrique, elles disposent d’un coefficient de performance (COP) qui indique le rapport entre la chaleur produite et l’électricité consommée. Dans le cas d’une maison BBC, il est recom-mandé de choisir des PAC dont le COP annuel est au moins égal ou supérieur à 3,5.

NB : Pour les PAC géothermiques à capteurs horizontaux, pensez à l’impact que cette installation aura sur l’aménagement de votre jardin sachant qu’on estime la surface de captage nécessaire de 1,5 à 2 fois la surface habitable à chauffer et que les arbres doivent se trouver à plus de 2 mètres des capteurs.

Le chauffage pièce par pièceDans ce cas, il s’agit de chauffer chaque pièce individuellement grâce à des convecteurs élec-triques, des panneaux rayonnants, ou un insert bois, par exemple.

• les émetteurs électriques : ils assurent à la fois la production, l’émission de chaleur et la régulation. Ils permettent de prendre en compte les apports gratuits de chaleur pièce par pièce (apports internes, ensoleillement,…). On distingue :

• les convecteurs : ils chauffent l’air par convection (l’air froid se réchauffe au contact de la résistance). Ils sont très consommateurs, sources d’inconfort, et ne doivent pas être envisa-gés autrement que comme chauffage d’appoint ou pour chauffer les petits espaces

• les panneaux rayonnants : ils émettent la chaleur par une plaque chauffée par une résis-tance. Ils offrent une bonne sensation de confort.

• les radiateurs à accumulation : ils utilisent un principe de noyau réfractaire chauffé au moment où l’électricité est moins chère, et rediffusent ensuite la chaleur accumulée. Plus cher à l’achat, ce système sera plus économique sur le long terme.

• les planchers et plafonds rayonnants : ils communiquent la chaleur aux parois, aux objets et aux personnes par rayonnement. Ils sont plus appropriés dans le cas de pièces de grande hauteur.

• le chauffage bois : il existe plusieurs systèmes aux performances variables. • les cheminées à foyer ouvert : elles sont peu efficaces pour le chauffage de la maison.

L’installation d’un insert permet toutefois d’augmenter leur performance.• les poêles à bois : les poêles modernes (fonte, réfractaire,…) présentent un rendement

élevé et une autonomie importante.

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Produireson Eau Chaude Sanitaire (ECS)Tout d’abord, sachez que la production d’eau chaude peut être couplée au chauffage ou indé-pendante. Elle peut également être stockée (accumulation) ou instantanée. L’importance de ce poste de consommation est relativement constant quelque soit le type de maison, puisqu’il varie entre 18 et 23 % des consommations. On distingue plusieurs dispositifs en fonction des différentes sources d’énergie :• les chaudières : - chaudière gaz ou fioul : ces systèmes peuvent être couplés ou non au chauffage. Ils peuvent également être instantanés ou à accumulation en fonction du type de besoins.- chaudière bois : elle permet de fournir l’eau chaude en plus du chauffage de la maison tout en alliant économies et énergies renouvelables. Elle peut également être couplée à un système solaire en appoint. • le Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) : il permet de chauffer l’eau grâce au rayonnement solaire. Les panneaux solaires thermiques transmettent la chaleur à un fluide caloporteur qui réchauffe l’eau du ballon solaire (stockage). Cette installation peut couvrir 40 à 60 % des besoins (selon la région), et doit donc être couplée à un système d’appoint. Elle peut également être combinée au dispositif de chauffage, c’est le système solaire combiné (SSC).• les Pompes à Chaleur (PAC) : Il existe deux possibilités pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire par PAC : soit le système est couplé à la PAC qui permet le chauffage de la maison et doit donc intégrer un dispositif d’appoint électrique lorsque celle-ci est à l’arrêt (lorsqu’elle ne chauffe plus) ; soit le système est indépendant du chauffage et relié sur une PAC autonome, c’est ce qu’on appelle un chauffe-eau thermodynamique.• le chauffe-eau électrique : l’eau chaude est produite indépendamment du chauffage par un chauffe-eau à accumulation électrique (une résistance chauffe l’eau du ballon aux heures tarifaires « creuses »). Peu économique, ce système peut toutefois servir d’appoint à un dispositif de production d’eau chaude solaire.

Tableau de synthèsedu solaire

Eau chaude solaire Chauffage solaireProduction moyenne 400 kWh/m2/an 400 kWh/m2/an

Dimensionnement de l’installation 1 m2 par personne 1 m2 pour 10 à 15 m2 à chauffer

Orientation préconisée Sud (+ ou – 45°) Sud (+ ou – 30°)

Inclinaison 45° (+ ou – 15°) 55° (+ ou – 15°)Coût moyen installé (TTC) 1 000 à 1 300 €/m2 1 000 à 1 300 €/m2

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L’énergie solaire est l’une des énergies renouvelables la plus simple à exploiter à l’échelle d’une maison individuelle. Il existe également des systèmes de production électrique éoliens et hydrauliques, mais ils ne seront pas détaillés dans cette fiche.

Evaluer vos besoinsLe photovoltaïque, pour répondre à quels besoins ?Les panneaux solaires photovoltaïques (à ne pas confondre avec les capteurs solaires ther-miques qui sont utilisés pour le chauffage et l’eau chaude) vous permettront de produire l’énergie électrique dont vous avez besoin pour le fonctionnement des équipements et de l’éclairage de votre logement. Pour le chauffage et l’eau chaude, il est préférable de s’orienter vers d’autres sources d’énergie plus adaptées (chaudière bois, solaire thermique,…), ou bien d’envisager l’électricité seulement pour un système d’appoint.

Penser d’abord à consommer moins avant de penser à produire plus !Pour que l’énergie produite couvre un maximum de vos besoins, il est important de penser d’abord à réduire vos consommations au minimum en achetant par exemple des équipe-ments performants (classe A), en évitant de laisser vos appareils électriques en veille (cela re-présente jusqu’à 10 % de la facture d’électricité !), ou encore tout simplement en éteignant la lumière dans les pièces non occupées. Produire de l‘énergie n’a de sens que si l’on a d’abord songé à en économiser en adoptant un mode de vie « éco-responsable ».

Produireson électricité

grâce au soleil

construire sa maisondans une démarche de développement durable

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Des chiffres-clés pour se repérer La consommation moyenne d’un ménage de 4 personnes (hors chauffage, eau chaude, et cui-sine) est de 3 000 kWh/an. Ce chiffre peut être réduit à 2 500 kWh/an lorsque l’on adopte une attitude économe (appareils performants, extinction des veilles,…). Pour avoir un ordre d’idée, sachez que cette consommation correspond environ à la production de 25 m2 de panneaux (dans le cas d’une installation optimale). Ces chiffres sont donnés à titre indicatif, il sera nécessaire de vous entourer de professionnels compétents pour déterminer la puis-sance de votre future installation.

Des repères à retenir :->1 kWc (kilowatt crête) = 10 m2 de panneaux

= 1 000 kWh/an (à moduler selon les régions) = 8 000 € d’investissement (coût moyen donné à titre indicatif)= 580 € de revente annuelle (chiffre indicatif basé sur la tarifica-tion en vigueur en 2010 pour un système intégré au bâti)

Quel est l’impact environnemental des panneaux solaires photovoltaïques ?Comme tout produit industriel, la fabrication de panneaux photovoltaïques a un impact sur l’environnement lié essentiellement à l’énergie de fabrication et à la toxicité des pro-duits utilisés. On estime qu’un panneau photovoltaïque compense l’énergie nécessaire à sa fabrication (cellules, câbles de raccordement,…) en 3 à 5 ans de fonctionnement. Quant aux produits utilisés (cadre d’aluminium, verre, silicium, supports et composants électroniques), ils sont tous recyclables et réutilisables. Les panneaux photovoltaïques ont donc un impact sur l’environnement, mais celui-ci reste très limité.

Définir les caractéristiques de votre installation photovoltaïqueQuel type de capteurs choisir ?Il existe plusieurs types de modules photovoltaïques, certains sont plus performants que d’autres mais aussi plus chers à l’achat. D’autres encore sont moins sensibles à l’orientation et peuvent même produire de l’électricité en zone ombragée. Les modules de type « silicium polycristallin » sont les plus courants. Ils ont un rendement plus faible que les modules « monocristallin » (12 à 15 % contre 18 % environ) mais sont moins chers à l’achat. Il existe aussi des modules « amorphes » qui produisent de l’énergie quelle que soit leur orientation mais qui ont des rendements bien plus faibles (de l’ordre de 4 à 8 %). Ils sont davantage utilisés pour le fonctionnement de petits objets (calculettes, montres…).La durée de vie des capteurs est également à prendre en compte, aujourd’hui on estime qu’ils peuvent durer entre 25 et 30 ans.

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Quel est le potentiel de production sur ma parcelle ?La capacité de production de votre installation dépend de votre zone géographique. La carte ci-contre indique la production annuelle attendue (en kWh) dans les conditions optimales d’implantation et pour 1kWc (soit environ 10 m2 de panneaux).Pour la Loire-Atlantique, cela donne un potentiel de 1000 à 1100 kWh par an et pour environ 10 m2 de panneaux. Source : PVGIS

Quelle est l’implantation optimale ?En France, les panneaux doivent être, dans l’idéal, orientés plein sud et à 30 degrés par rap-port à l’horizontal. Une orientation sud-est ou sud-ouest et une inclinaison de 15 à 45 degrés restent néanmoins acceptables. Le tableau suivant montre l’impact de l’orientation et de l’inclinaison des panneaux sur leur productivité.

Attention également aux ombres portées générées par la végétation et le bâti environnant sur votre parcelle, elles doivent être prises en compte pour l’implantation de vos panneaux. La présence de zones d’ombre diminuerait en effet fortement la production d’électricité.

Panneaux photovoltaïques Production moyenne 100 kWh/m2/anDimensionnement moyen de l’installation Entre 10 et 20 m2Orientation préconisée Sud (+ ou – 30°)Inclinaison 30° (+ ou – 15°)Coût moyen installé (TTC) entre 800 et 1200 €/m2Durée de vie des capteurs de 25 à 30 ans

Tableau de synthèse

Source : CAUE du Doubs, Espace Info EnergiePlus d’infos sur le site www.photovoltaïque.infoVous pouvez aussi contacter les Espaces Info Energie près de chez vous : www.ademe.fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html

0° 30° 60° 90°

Est 0,93 0,90 0,78 0,55Sud-Est 0,93 0,96 0,88 0,66

Sud 0,93 1,00 0,91 0,68Sud-Ouest 0,93 0,96 0,88 0,66

Ouest 0,93 0,90 0,78 0,55

InclinaisonOrientation

Position à éviter si elle n’est pas imposée par une intégration architecturaleNB : ces chiffres n’incluent pas les possibillités qui pourraient réduire la production annuelle

Source : Hespul

800 - 1000 kWh/kWc

1000 - 1100 kWh/kWc1100 - 1200 kWh/kWc1200 - 1400 kWh/kWc

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Les tarifsde rachat de l’électricitéDans le cas d’installation de panneaux photovoltaïques, le prix de rachat de l’électricité varie selon le type d’installation (tarifs donnés pour des demandes de raccordement entre le 23/03/2010 et le 31/12/2010).

* Selon la puissance installée et la région :• pour les installations d’une puissance inférieure ou égale à 250 kilowatts crête, le tarif de rachat est de 31.4 c € / kWh. • pour les installations d’une puissance supérieure à 250 kilowatts crête, le tarif de rachat dépend de la région. Il variera entre 31.4 c €/kWh pour les régions métropolitaines les plus ensoleillées et 37.7 c €/kWh pour les régions les moins ensoleillées. En Corse, dans les départements d’outre-mer et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon et à Mayotte ce tarif est égal à 40 c €/kWh.

NB : 1 kilowatt crête = 10 m2 de panneaux (environ)Source : Arrêté du 12 janvier 2010 fixant les conditions d’achat de l’électricitéPlus d’informations sur www.legifrance.gouv.fr

Catégories Prix de rachat (hors TVA) Conditions

Intégration au bâti 58 c €/kWh

• installation sur la toiture d’un bâtiment clos et couvert assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités. • puissance de l’installation inférieure ou égale à 250kWc

ET• éléments du bâtiment assurant le clos et couvert, et la fonction d’étanchéité :modules souples : dans le plan de la toiture, assemblés sur site ou en usine modules rigides : parallèles au plan de la toiture

OU• installation assurant au moins l’une des fonctions suivantes : allège, bardage, brise-soleil, garde-corps de fenêtre, de balcon ou de terrasse, mur-rideau.

Intégrationsimplifiéeau bâti

42 c € / kWh

• installation sur la toiture d’un bâtiment assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités.

ET• puissance de l’installation supérieure à 3kWc• éléments du bâtiment assurant le clos et couvert, et la fonction d’étanchéité.• dispositif parallèle au plan de la toiture

OU• installation assurant au moins l’une des fonctions suivantes : allège, bardage, brise-soleil, garde-corps de fenêtre, de balcon ou de terrasse, mur-rideau.

Autres31.4 c € / kWh

à 40 c € / kWh*

• installation sur la toiture d’un bâtiment assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités.• concerne les installations au sol, sur toitures terrasses, en surimposition.

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Lerenouvellementde l’air intérieur

construire sa maison

L’étanchéité de l’enveloppeL’étanchéité à l’airUne bonne étanchéité à l’air participe à l’efficacité de l’isolation et du système de ventilation et est donc nécessaire pour atteindre une performance énergétique élevée. Concernant l’isolation thermique, l’étanchéité à l’air permet de limiter les fuites d’air et donc les fuites de calories. Sachant que les isolants sont perméables à l’air, il est nécessaire d’apporter un film étanche en complément (de type frein-vapeur ou pare-vapeur suivant le type d’isolant choisi et sa résistance à l’humidité) sur la face intérieure de la paroi. Concernant la ventilation, une mauvaise étanchéité à l’air peut induire des courants d’air incontrôlables et risque de pertur-ber le système de ventilation. Ce phénomène est d’autant plus marqué lorsqu’il s’agit d’une ventilation double flux (son rendement peut être très fortement réduit).

L’étanchéité à la vapeur d’eauEn construction traditionnelle, on privilégiera une étanchéité à la vapeur d’eau maximum. C’est pourquoi on dispose un film « pare-vapeur » qui stoppe totalement l’humidité côté intérieur de la paroi. L’inconvénient de cette méthode est que la mise en œuvre de ce type de film n’est jamais parfaite et que l’humidité arrive toujours à s’infiltrer par les « points faibles » de la paroi. Ce phénomène entraîne une condensation à l’intérieur du mur et un risque potentiel de dégradation de l’isolant. Par ailleurs, ce principe de mur rend le logement dépendant d’une ventilation mécanique performante, car elle seule est chargée de réguler l’humidité.En revanche, en construction bioclimatique, l’objectif est de proposer un mur « perspirant », régulant l’humidité intérieure. Pour cela, c’est un film « frein-vapeur » qui est disposé côté intérieur de la paroi. Ce film laisse passer la vapeur d’eau uniformément sur toute la paroi, l’humidité peut ensuite être stockée dans la paroi et évacuée soit vers l’intérieur (par le frein-vapeur) soit vers l’extérieur (à travers le pare-pluie perspirant). Les isolants choisis doivent avoir d’une part une bonne résistance à l’humidité (faibles risques de moisissures notamment) et d’autre part une bonne capacité hygroscopique (capacité à contenir la vapeur d’eau). Ce type de mur offre une meilleure régulation de l’humidité de l’air et par conséquent une sensation de confort intérieur accrue.

dans une démarche de développement durable

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Les différentssystèmes de ventilationLa ventilation naturelleDans ce type de ventilation, ce sont des entrées d’air autoréglables situées en façade qui as-surent le renouvellement de l’air. L’air est ensuite évacué par des gaines d’extraction situées en toiture. Ce dispositif s’appuie sur le principe de tirage thermique dû à la différence de densité entre air chaud et air froid (l’air chaud, plus léger, monte tandis que l’air froid, plus lourd, descend). Ce principe sera également adapté en complément du système de ventilation mécanique pour la « surventilation » nocturne du bâtiment en été. Ce dispositif peut être simplement conçu grâce à une ouverture basse (entrée d’air froid) et une ouverture haute (sortie d’air chaud) créant un mouvement d’air au sein du logement.

La ventilation naturelle assistée (VNA)Elle permet de limiter l’usage de ventilateur électrique en reprenant, comme pour la ventila-tion naturelle, le principe du tirage thermique et du vent. Afin de mieux maîtriser les débits d’air renouvelés, ce type de ventilation intègre généralement des ventilateurs d’appoint (qui ne fonctionnent que quelques jours par an).

Le puits canadienLe principe du puits canadien consiste à faire circuler l’air neuf introduit dans un bâtiment dans des conduits placés dans le sol (à une profondeur d’environ 2 m). La terre, supposée à une température constante toute l’année (environ 12°C), tempère l’air neuf avant qu’il ne soit introduit dans le logement. Pour les maisons individuelles, la longueur optimale des canalisa-tions varie entre 30 et 40 m et un diamètre de 15 à 25 cm (il faudra donc penser à l’impact que le système aura sur l’aménagement du jardin).

L’installation d’un puits canadien sera d’autant plus pertinente sous un climat continental car il permet de bien répondre aux différences de température élevées. Attention, néanmoins, à l’entretien sanitaire des canalisations, il aura un impact non négligeable sur la qualité de l’air insufflé.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC)La ventilation s’effectue grâce à un ventilateur électrique qui extrait l’air vicié des pièces « humides » pour le remplacer par de l’air neuf puisé à partir des entrées d’air situées en façade des pièces « sè-ches ». La consommation électrique du moteur est à prendre en compte dans votre choix.

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• Simple flux autoréglableLes entrées d’air situées dans les pièces « sè-ches » sont autoréglables. Ce système génère un débit de renouvellement d’air constant, il a l’inconvénient de ne pas se réguler en fonction de l’occupation du logement et d’entraîner des pertes de calories importantes.• Simple flux hygroréglable A et BL’air vicié est extrait des pièces « humides » par des bouches hygroréglables, c’est-à-dire que le débit varie en fonction du taux d’humidité de l’air. En revanche, les entrées d’air situées dans

les pièces « sèches » sont autoréglables pour la VMC hygro A et hygroréglables pour la VMC hygro B. Plus adaptée à l’occupation des pièces que la VMC simple flux autoréglable, elle est moins énergivore. Ce système a cependant le désavantage de générer une perte de chaleur non négligeable (même si elle est 2 à 4 fois moins élevée qu’avec une VMC autoréglable).

• Double fluxUne partie des calories extraites est récupérée dans un échangeur : l’air neuf entrant (froid) récupère ainsi les calories de l’air vicié sortant (chaud). L’avantage de ce système est qu’il limite fortement les déperditions dues au renouvelle-ment d’air (gain de 40 % à 50 %).Plus coûteuse à l’achat et plus consommatrice d’énergie à l’usage, une ventilation double flux sera surtout adaptée à une construction neuve visant une performance thermique élevée (pour que les gains de chaleur dus à la ventilation ne

soient pas dérisoires par rapport aux déperditions thermiques des murs si ceux-ci sont mal isolés). Dans le cas d’une maison passive, elle permettra de faire des économies conséquen-tes sur le chauffage.

• Double flux couplée à un puits canadienL’air neuf entrant dans le circuit de la VMC dou-ble flux est auparavant tempéré en circulant dans un puits canadien. Le puits canadien est composé d’une bouche d’entrée d’air située à l’exté-rieur et d’un circuit enterré dans lequel l’air se réchauffe en hiver et se rafraîchit en été grâce à l’inertie de la terre. En été, ce système permet de rafraîchir efficacement le logement. Attention toutefois, un tel système peut être relativement coûteux à l’échelle d’une maison individuelle, il sera plus adapté à un projet de plus grande ampleur (équipements publics, bureaux,…).

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Le système de double peauLe système de double peau est composé d’une double paroi en verre dans lequel l’air circule grâce au principe de tirage thermique et à des entrées d’air hautes et basses. La double peau peut être utilisée de différentes manières :• dispositif de chauffage de l’air intérieur par effet de serre (rideau d’air intérieur) • dispositif de rafraîchissement de la paroi (rideau d’air extérieur)• système d’évacuation de l’air vicié• système d’alimentation en air neuf avec préchauffage de l’air• tampon thermique entre l’intérieur et l’extérieur, limitant les déperditions (lorsque toutes les entrées d’air sont fermées).

Tableau comparatifde systèmes de ventilation

Dispositif Avantages Inconvénients CoûtVentilation

naturelle assistée Economies d’énergie - Difficulté de maîtrise du débit d’air- Une étude spécifique doit être réalisée. Faible

Puits canadien Economies d’énergie

- Rentabilité faible à l’échelle d’une maison individuelle- Emprise non négligeable des réseaux sur le jardin- Nécessité d’un grand terrain- Entretien- Qualité de l’air

Elevé

VMC simple flux autoréglable Faible coût

- Non prise en compte des variations d’humidité- Pertes de chaleur - Consommations énergétiques

Faible(de l’ordrede 400 €)

VMC simpleflux hygroréglable

- Débit d’air variable en fonction de l’humidité- Système plus économe en énergie que la VMC simple flux autoréglable

- Non prise en compte des variations de polluant dans l’air (COV,…)- Pertes de chaleur

Moyen(de l’ordrede 800 €)

VMC double flux

- Pertes de chaleur très réduites- Filtration de l’air entrant- Sensation de courant d’air froid supprimée

- Système plus coûteux à l’achat que les autres VMC- Consommations énergétiques- Eventuelles nuisances acoustiques en cas de mauvaise conception

Elevé(de l’ordrede 2000 €)

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Les enjeux d’un habitat sainUn habitat sain, pourquoi est-ce si important ?Habiter dans un environnement malsain peut avoir des conséquences très variées sur la santé, allant de la simple réaction allergique (éternuement, irritation, démangeaison,…) jusqu’à une atteinte possible du système respiratoire, gastro-intestinal, voire même nerveux ou immunitaire. Par ailleurs, un individu passe en moyenne entre 80 et 90 % de son temps dans un habitat clos, où l’air est environ 10 fois plus pollué que l’air extérieur. En agissant sur la qualité sanitaire de nos espaces de vie, on peut donc se prémunir d’un grand nombre des nuisances auxquelles notre organisme est confronté.

Construire une maison saine, comment faire ?Construire une maison saine, c’est tout d’abord une question de choix des matériaux non polluants (même s’il est aujourd’hui difficile de s’y retrouver parmi la multitude de labels !), c’est aussi une question de conception architecturale (implantation par rapport aux nuisan-ces, pénétration de la lumière naturelle,…) et enfin une question de comportement (avec des gestes simples comme l’aération régulière de son logement, ou le fait de ne pas fumer dans les espaces clos).Il ne s’agit pas d’éliminer toutes les sources de pollutions (c’est impossible !), il s’agit plutôt de trouver un équilibre permettant de limiter au maximum ces nuisances pour qu’elles ne portent pas atteinte à la santé des occupants du logement.

Concilierhabitat et santé

construire sa maisondans une démarche de développement durable

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Les sources des nuisances : pour mieux les comprendreet les localiserLa pollution de l’air intérieurL’air intérieur peut être pollué par des agents chimiques (COV, formaldéhydes,…) ou micro-biologiques (acariens, moisissures,…) :• les agents chimiques proviennent des matériaux de construction, d’ameublement, et de finition (cloison, vernis, peinture,…), des produits ménagers (nettoyants, désodorisants,…), et des sources de pollution extérieure (trafic automobile, usines,…). Concernant le choix des matériaux, il faudra être vigilant quant aux composants des bois traités (PCP, lindane, CCA,…), des bois agglomérés (préférer les bois E1 ou garantis « sans formaldéhyde »), des colles , des isolants, des peintures (attention aux anciennes peintures au plomb), des cires, des moquettes, des papiers peints,…• les agents microbiologiques sont présents dans toutes les maisons en faible quantité sans que cela soit néfaste pour l’homme. En revanche, leur développement massif constitue un réel danger pour la santé des occupants et doit être évité. Par exemple, les acariens se dé-veloppent massivement dans un environnement chaud (entre 15 et 25 °C) et humide (entre 65 et 80 % d’humidité dans l’air). De même, les moisissures sont favorisées par un environ-nement humide et insuffisamment ventilé, avec des températures allant de 5 à 25°C. Une régulation performante de l’humidité, un renouvellement d’air suffisant, ainsi qu’une bonne orientation (ensoleillement direct des chambres par exemple) participeront au maintien d’un environnement intérieur sain.

Il faudra également être vigilant vis-à-vis des fibres en suspension émises lors de la mise en œuvre des matériaux de construction, et notamment des isolants (découpe, pose, insuf-flage,…). Quelque soit la nature du matériau utilisé (minérale, végétale ou animale) ces fibres peuvent être préjudiciables au système respiratoire (le port d’un masque adapté permettra d’en limiter les méfaits). Les matériaux dits « naturels » ne font pas exception à cette règle, un matériau naturel n’est pas toujours synonyme de matériau sain (l’amiante est, par exem-ple, une fibre naturelle !).

La pollution de l’eauLorsque l’on emménage dans une nouvelle maison, il peut être intéressant de se renseigner auprès de la mairie sur la qualité de l’eau distribuée (teneur en chlore, en sulfates, en nitrates, en pesticides, en métaux lourds, etc.). L’absorption quotidienne de tous ces polluants, même en quantité infime, pourra nuire à l’organisme.

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La pollution électrique et électromagnétiqueUne forte exposition aux champs électriques et électromagnétiques peut également pertur-ber la santé des occupants. Il existe plusieurs solutions permettant de prévenir la surexposi-tion à ces champs :• utiliser des câbles électriques blindés. Etant donné le surcoût engendré, ce dispositif peut être retenu en priorité dans les chambres.• éloigner des lieux de vie et de repos les sources de champs électromagnétiques tels que les bornes wifi, les téléphones portables, les téléphones sans fil de type DECT, etc.

La pollution sonoreLa présence de nuisances sonores provenant de l’extérieur (trafic automobile, travaux,…) ou de l’intérieur (électroménager, bruits de pas,…) peuvent également jouer un rôle dans le bien-être. Il faudra donc identifier les différentes sources de bruit et mettre en place des dis-positifs permettant de s’en protéger (cloisons avec isolation phonique, plancher désolidarisé, double vitrage asymétrique,…).

Les diagnostics techniques et sanitaires de la maisonLors du rachat d’un bien immobilier, le vendeur doit pouvoir vous fournir :• le diagnostic amiante : il concerne tous les biens dont le permis de construire est antérieur au 1er Juillet 1997.• le diagnostic plomb : il est obligatoire pour les logements construits ou rénovés avant le 1er Janvier 1949 et situés dans une zone à risque déterminée par le préfet.• le diagnostic termites : il concerne tous les biens immobiliers bâtis ou non bâtis situés dans une zone déclarée contaminée ou susceptible de l’être par arrêté préfectoral. Le diagnostic doit dater de moins de trois mois. • le diagnostic gaz : depuis 2007, un diagnostic de l’état de l’installation gaz doit être effectué pour toute installation datant de plus de 15 ans. Il est valable trois ans.

-> Plus d’informations :- Le guide de l’habitat sain, Drs DEOUX Pierre et Suzanne, Médieco éditions, 2004.- Construire sain et naturel, le guide des matériaux écologiques, VINCENT-FOURRIER Moni-que, éditions Ouest France, 2006.- Pour faire évaluer la qualité sanitaire de votre logement par un professionnel, adresser vous au Conseil Médical en Environnement Intérieur (CMEI), http://cmei.france.free.fr- Pour obtenir des renseignements sur les propriétés épuratrices des plantes d’intérieures, vous pouvez contacter l’association « Plant’airpur », www.plantairpur.fr

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Le terme d’habitat groupé renvoie plus à une manière d’habiter qu’à une typologie d’habitat à proprement parler. L’habitat groupé pourrait se définir, de manière générale, comme un lieu de vie regroupant plusieurs logements organisés autour d’espaces collectifs autogérés. Depuis longtemps, ce type d’habitat existe et offre même une formidable occasion de construire la ville, au delà de l’isolement du logement en intégrant des degrés de partage de l’espace aussi variés que possible. Il offre également une solution innovante permettant de faciliter l’accès au logement pour tous en proposant une autre vision de la notion de propriété. Mettre en commun tous ce qui peut l’être pour favoriser le bien-être de chacun et construire une manière de « bien vivre ensemble », voici l’ambition d’un habitat qui se veut durable sans avoir oublié d’être solidaire (parce que les ressources se partagent aussi au sein d’une même génération).

L’habitat coopératif,qu’est-ce que c’est ?Habitats groupés ? habitats coopératifs ? habitats autogérés ? autant de termes différents pour une même philosophie de vie : sortir du système de logement individualisé et recher-cher une qualité de vie nouvelle en repositionnant la notion de lien social et de partage au centre de son cadre de vie. A partir de cette envie commune, la manière de vivre ensemble, d’organiser les relations au sein du groupe, la définition de la notion de propriété varient et s’adaptent aux attentes spécifiques de chaque groupe d’habitants (de « co-habitants »). Plusieurs solutions existent, à chacun de s’orienter vers celle dans laquelle il se reconnaît : « il peut se réaliser en ville ou à la campagne, en immeuble ou en maison, en HLM avec des statuts juridiques adaptés à chaque projet comme par exemple la copropriété, la SCI, la coo-pérative d’habitants ou un statut associatif. »extrait du site internet de l’association Habitat groupé, www.habitatgroupe.org

Habitatsgroupéshabitats

coopératifs

dans une démarche de développement durable

construire sa maison

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Quelle réponse ce type d’habitat offre-t’il vis à vis d’un habitat classique ?L’habitat groupé est une alternative proposant un habitat générateur de rencontres, de soli-darités, et d’efficacité (économique et environnementale).

• Le principe de l’habitat groupé s’appuie sur :- la mise en commun des services et des biens : jardin, potager, ateliers, bureaux, laverie, buanderie, chambre d’amis, etc. - la mise en commun des savoir-faire par le partage des tâches et des occupations de loisir : jardinage, bricolage, entretien, etc.- la lutte contre la spéculation immobilière de part la séparation entre la propriété du patri-moine et celle du capital.

• Le principe de l’habitat groupé débouche sur :- une prise de conscience de l’impact environnemental de l’habitat classique sur l’environne-ment et la mise en place de solutions visant à le limiter (densité de l’habitat, mise en commun des jardins, des garages,…)- une responsabilisation des « co-habitants » par l’apprentissage d’une gestion collective des espaces et des biens mis en commun, apprentissage générateur d’une dynamique de quartier, d’une solidarité accrue et d’une prise de conscience du rôle que chacun peut revêtir au sein du groupe.- un accès au logement pour tous et des loyers adaptés aux ressources de chacun (bien sou-vent inférieurs à ceux du marché), grâce à l’acquisition de parts sociales progressives et à un financement multi-partenarial (fonds privés, bailleurs sociaux, collectivités, État, etc).

Quelles sont les limites d’une telle démarche ?Les limites concernent principalement l’aspect juridique et financier pour lequel il n’existe pas de dispositif proprement adapté : « En droit français, il n’existe aucune notion entre l’ac-cession à la propriété et la simple location. La propriété n’est qu’individuelle, elle ne peut pas être partagée. De ce fait, il n’existe aucun statut pour les coopératives d’habitants », explique Olivier Cencetti de l’association L’Écho Habitant (Nantes). Les statuts de location-attribution et de location coopérative, autrefois utilisés, ont disparus en 1971. Aujourd’hui, de nouvelles hypothèses sont à l’étude pour tenter de réintégrer cette notion de propriété collective ou partagée à la législation française. En attendant cette évolution, il est néanmoins possible de construire un projet d’habitat groupé en utilisant d’autres formes juridiques adaptables à ce type de projet, telles que la coopérative, la société civile immobilière,…

Encore peu développé en France, ce type de projet l’est pourtant largement chez nos voisins européens : en Suisse, environ 8 % du parc immobilier à l’échelle nationale, et jusqu’à 20 % en ville ! en Norvège, 650 000 citoyens vivent en coopératives !

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Comment procéder ?La concrétisation d’un projet d’habitat groupé peut prendre du temps (de l’ordre de 4 à 5 ans entre les premières démarches et l’emménagement, parfois plus), c’est pourquoi il est nécessaire de bien comprendre en amont l’importance de chacune des étapes du processus et de leur consacrer le temps qu’il faut, l’aboutissement du projet en dépend. Ce temps de réflexion qui accompagne le lancement du projet est non seulement nécessaire mais aussi enrichissant : c’est en effet à ce moment là que commence véritablement l’échange entre les futurs co-habitants.Et bien sûr à toutes les étapes du projet, il faut apprendre à communiquer !Tout au long du projet, des premières rencontres du groupe à peine formé à l’emménage-ment et à l’apprentissage du « vivre ensemble », le groupe devra s’appuyer sur une communi-cation fructueuse, clé de voûte de la réussite du projet. N’hésitez pas pour cela à mettre en place des méthodes claires de prise de décisions et de fonctionnement du groupe (fréquence des rencontres, organisation interne, suivi des décisions, etc.).Les projets d’habitat groupé peuvent également voir le jour à l’initiative des collectivités loca-les qui souhaitent proposer des terrains destinés à ce type d’habitat dans le cadre d’opéra-tions publiques d’aménagement (éco-quartier, ZAC…). Le groupe se constitue ensuite autour du terrain désigné. La suite du processus est le même que dans le cas d’une initiative privée, les futurs habitants participent à la conception du projet, à sa gestion et aussi pourquoi pas à sa construction.

Quartier Rieslfeld à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne)

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Etape n°1 : former un groupeDans le cas d’une initiative privé, une des premières étapes incontournables est la formation d’un groupe d’individus désireux de mettre en place un projet d’habitat groupé. Ce groupe, même s’il pourra être complété par d’autres arrivants par la suite, sera à la base de la dyna-mique du projet et devra s’entendre dès le départ sur des intentions communes. Toutefois, avant de s’engager dans ce type de projet, il sera important que chacun ait fait de son côté le point sur ses motivations, sa capacité à vivre ensemble, ses envies, ses limites, ses attentes.

Etape n°2 : définir les envies communes et les besoins individuelsUne fois le groupe constitué, le « pré-programme » architectural doit être défini par les futurs co-habitants. Ce « pré-programme » comprend :• la description des besoins de chacun en termes de surfaces nécessaires pour chaque loge-ment, de nombre de pièces, de possibilités d’extension, d’espaces extérieurs, de privacité du logement...• la définition des espaces communs en termes de surface et de fonctions, ainsi que leurs modalités de partage au sein du groupement d’habitat, leurs degrés d’ouverture sur la ville.Il faudra ainsi définir la surface globale du projet, le nombre de logements, la présence d’espaces extérieurs, le type de projet (immeuble ou maisons groupées, réhabilitation ou construction neuve,…) et sa localisation (ville, campagne, agglomération,…), le budget global sommaire… Cette étape doit permettre d’évaluer la faisabilité du projet, la recherche d’un terrain peut s’initier en parallèle.

Etape n°3 : choisir la forme juridique du projet et élaborer le montage financier Chaque projet est différent car chaque groupe d’habitant est unique, les possibilités (juridi-ques notamment) sont très variées et nécessitent d’être bien évaluées. Les montages juridi-ques possibles sont nombreux et l’assistance d’un juriste ou d’un notaire vous permettra de trouver le statut adapté aux attentes et aux contraintes du groupe. De même, concernant le montage financier, ils existent plusieurs solutions (fonds privés, publics, etc.). La banque pourra également vous assister dans le montage financier du projet, ainsi que dans les démar-ches que vous serez peut-être amenés à faire auprès des collectivités et des bailleurs sociaux à même de soutenir le projet.

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Etape n°4 : rechercher un terrain disponibleCette question peut être envisagée en parallèle du montage financier et juridique du projet, même si une bonne connaissance de la faisabilité du projet est nécessaire pour pouvoir s’en-gager dans l’achat d’un foncier. N’hésitez pas à solliciter l’aide des collectivités locales à cette étape du projet, elles pourront vous aider dans votre recherche. De même, lorsqu’un terrain retient votre attention, il sera préférable de faire appel à un architecte pour effectuer une étude de faisabilité. Cette étude évaluera la constructibilité du terrain, les règles d’urbanisme qui s’y appliquent, la compatibilité avec le « pré-programme » établi par le groupe, etc.

Etape n°5 : Initier la conception du projet et engager le processus de constructionUne fois le terrain retenu et le montage financier établi, il sera temps de concrétiser le projet. L’architecte pourra vous entourer durant cette phase de conception du projet. Cette étape sera l’occasion de définir plus précisément l’organisation des différents logements et des espaces communs intérieurs ainsi que l’aménagement des espaces extérieurs (avec notamment la collaboration d’un paysagiste). L’architecte pourra également suivre le chantier du projet et vous accompagner jusqu’à la réception des travaux.

« L’ensemble de ce processus, qui peut paraître plus complexe, plus lent et plus contraignant que les procédures classiques, s’avèrera à l’usage porteur d’une Haute Qualité Humaine (HQH) plus proche des véritables objectifs de « développement durable » de la Cité. Ce que chacun y donnera comme temps (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, utilisateurs et autres intervenants) sera largement compensé par ce qu’il recevra dans le plaisir de l’accom-plissement du projet commun » Le grand ensemble, projet à Bou-logne-sur-Mer (Patrick Bouchain)

Source image :www.legrandensemble.com

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Quelle forme de regroupement ? Quel statut juridique ?Les choix relatifs à la forme juridique et au montage financier d’un projet sont complexes et nécessitent le conseil d’un professionnel. Les informations qui suivent concernent les prin-cipales formes de regroupement possibles dans le contexte réglementaire actuel (contexte qui tend à évoluer). Il doit permettre d’appréhender, dans les grandes lignes, leurs différences principales.

Habitats coopératifs ? SCI ? Copropriété ?Quel degré de solidarité financière entre les individus ? Quel poids a la coopérative par rapport à l’individu ? L’arrivée de futurs co-habitants doit-elle être envisagée ? Comment ? autant de questions qui vont contraindre le choix du statut du projet.

• Coopérative d’habitat Le principe de la coopérative d’habitat est simple : une structure collective (la coopérative) se rend propriétaire d’un immeuble ou d’un groupe d’habitations, elle attribue ensuite ces logements aux habitants ayant acheté une part sociale de la coopérative. Les habitants sont propriétaires de parts sociales de la coopérative et locataires du logement occupé. Ils ont un double statut de « coopérateur » car ils participent à la gestion de la coopérative ; et de « lo-cataire », car ils versent un loyer à la coopérative visant à rembourser les prêts et à disposer d’un fond pour l’entretien des lieux. Lors du départ d’un habitant, la coopérative rachète ses parts sociales.

Cette forme juridique se distingue des autres car elle permet une propriété collec-tive, un système non spéculatif, et un dispositif de prise de décision démocratique (une personne=une voie, indépendamment du nombre de parts sociales détenues). Deux formes juridiques peuvent être envisagées pour ce type de projet : la SCCC (Société Civile Coopéra-tive de Construction) et la SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif)

• SCIUne Société Civile Immobilière (SCI) est une société constituée de plusieurs associés possédant des parts dans le capital. Elle peut avoir pour objet l’achat ou la réalisation d’une construction, dont les associés peuvent devenir les futurs locataires. Le gérant règle les affaires courantes tandis que les opérations importantes sont décidées lors des assemblées générales selon la majorité fixée par les statuts. Enfin, cette forme juridique possède un avantage fiscal et patrimonial (transmission du bien), mais nécessite une gestion méthodique et rigoureuse en accord avec les obligations, notamment fiscales et comptables, d’une société.

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• CopropriétéLa copropriété est un mode de gestion d’un bien immobilier dont la propriété est répartie entre plusieurs personnes, comprenant une partie privative et une quote-part des parties communes. Les autres formes juridiques (coopérative d’habitat, SCI,…) seront plus adaptées aux phases de montage du projet, d’achat du foncier et de travaux que la copropriété qui pourra être retenue pour la phase de gestion du projet.

Habitat en autopromotion ? en promotion classique ?Un projet d’habitat groupé peut s’appuyer sur différents types de montages financiers, no-tamment en autopromotion ou en promotion classique.

Le promoteur est celui qui regroupe les différents intervenants autour d’un projet immobi-lier : le financeur, l’architecte, les entreprises de construction, et enfin les futurs acheteurs. On peut distinguer les deux possibilités :- dans un projet en « autopromotion », c’est le groupe de futurs habitants qui endosse ce rôle. Le groupe est alors simultanément « maître d’ouvrage » (commanditaire de l’ouvrage) et « maître d’usage » (futur utilisateur).- dans un projet « en promotion classique », le promoteur peut être privé ou public (promo-teur coopératif, bailleur social, municipalité,…), c’est lui qui est en charge de rassembler le groupe d’habitants autour d’un projet commun. Le groupe est associé à la conception et à la gestion du projet.

Quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne)

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Des associations etdes réseaux pour vous aiderPlusieurs associations pourront vous accompagner et vous conseiller dans votre démar-che d’habitat groupé (aide juridique, montage financier, montage des statuts, animation du groupe) :

A l’échelle nationale :• Cohabitat : cohabitat.fr• Eco habitat groupé : www.ecohabitatgroupe.fr • Habicoop : www.habicoop.fr • Habitat groupé : www.habitatgroupe.org

A l’échelle locale (Ouest) :• L’Echo-habitants (Nantes): www.lechohabitants.org• Kejal (Morlaix) : www.kejal.fr• Parasol (Rennes) : www.hg-rennes.org • Réseau Cohérence (Lorient) : www.reseau-cohérence.org

Plus d’informations :- Construire ensemble le grand ensemble, Habiter autrement, BOUCHAIN Patrick, Actes Sud, 2010.- Guide méthodologique, juridique et financier, l’accès collectif et solidaire au foncier et au bâti, Association Terre de liens, www.terredeliens.org