Commune de Montjean-sur-Loire Département du Maine et ......MONTJEAN-SUR-LOIRE – Carrière de...

Octobre 2015 Version modifiée Novembre 2017

– Parc d’Activités du Moulin – 44880 SAUTRON

Tél : 02.40.63.63.51 – Fax 02.40.63.63.99 http://www.geoscop.com - [email protected]

Carrières de Châteaupanne Châteaupanne – 49570 Montjean-sur-Loire Tél : 02.41.72.14.60 – Fax : 02.41.72.14.69

Commune de Montjean-sur-Loire Département du Maine et Loire (49)

Demande d'autorisation au titre de la réglementation ICPE :

Carrière de Châteaupanne.

Modification des conditions d'exploitation Intégration d'une plate-forme de recyclage de

matériaux inertes

Document n°2b Notice d'incidence Natura 2000

Octobre 2015 Version modifiée Novembre 2017

– Parc d’Activités du Moulin – 44880 SAUTRON

Tél : 02.40.63.63.51 – Fax 02.40.63.63.99 http://www.geoscop.com - [email protected]

Un glossaire présentant le lexique de certains termes et abréviations utilisés dans

l'étude d'impact est présent en annexes, document n°4. En cas de difficulté de compréhension sur certains éléments techniques, le lecteur

pourra se référer aux auteurs de l'étude, dont les coordonnées sont fournies en partie XII de l'étude d'impact, document n°2a.

CARRIÈRE DE CHÂTEAUPANNE

Montjean-sur-Loire (49)

Modification des conditions d’exploitation et de réaménagement du site

Notice d’incidence Natura 2000

CPIE LOIRE ANJOU

Maison de Pays, BP50048, 49602 Beaupréau cedex

Tél. 02.41.71.77.30

[email protected]

www.cpieloireanjou.fr

mailto:[email protected]

http://www.cpieloireanjou.fr/

MONTJEAN-SUR-LOIRE – Carrière de Châteaupanne (49) • Modification des conditions d’exploitation. Notice d’incidence Natura 2000

C P I E L o i r e A n j o u | 2

Coordination : Olivier GABORY (Directeur CPIE Loire Anjou) Rédaction : Jérôme TOURNEUR (chargé d’action biodiversité) Références : TOURNEUR, J., 2017. Carrière de Châteaupanne Montjean-sur-loire (49). Modification des conditions

d’exploitation et réaménagement du site. Notice d’incidence Natura 2000 – Rapport d’étude. Beaupréau : CPIE

Loire Anjou. Mars, 55 p.

Sauf mention contraire, toutes les photos du rapport sont issues de la photothèque du CPIE Loire Anjou.

Les conclusions de ce rapport n’engagent que le CPIE Loire Anjou. En aucun cas les déterminateurs externes ayant pu participer à l’identification d’espèces capturées lors de cette étude ne pourraient être tenus respon-sables des conclusions rédigées par le CPIE Loire Anjou.


1. C P I E L o i r e A n j o u | 3

Sommaire 1 PRÉSENTATION DU PROJET ................................................................................................................... 4 1.1 Localisation du site .................................................................................................................................. 4

1.2 Description du projet ............................................................................................................................... 4

2 MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE D’INCIDENCE ................................................................................................ 7 2.1 Définition de la zone d’influence du projet ................................................................................................ 7

2.2 État initial des espèces et des habitats présents dans l’aire d’étude ........................................................... 7

2.3 Évaluation des incidences ........................................................................................................................ 9

3 PRÉSENTATION DU SITE NATURA 2000 ................................................................................................. 10 3.1 Site d’Intérêt Communautaire (SIC) « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes » ..... 10

3.1.1 Identification du site ........................................................................................................................ 10

3.1.2 Localisation du site .......................................................................................................................... 10

3.1.3 Description du site ........................................................................................................................... 10

3.2 Zone de Protection Spéciale (ZPS) « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes »....... 13

3.2.1 Identification du site ........................................................................................................................ 13

3.2.2 Localisation du site .......................................................................................................................... 13

3.2.3 Description du site ........................................................................................................................... 13

4 ÉTAT INITIAL ................................................................................................................................... 15 4.1 Les habitats ............................................................................................................................................ 15

4.1.1 Description des habitats d’intérêt communautaire............................................................................. 15

4.1.2 Intérêt patrimonial et biologique des habitats ................................................................................... 20

4.2 Les espèces .............................................................................................................................................22

5 ANALYSE DES IMPACTS POTENTIELS DU PROJET ....................................................................................... 31 5.1 Impacts du projet au regard des habitats Natura 2000 ............................................................................ 31

5.1.1 Impacts liés à la modification des conditions d’exploitation................................................................ 31

5.1.2 Impacts liés au réaménagement final de la carrière ........................................................................... 31

5.1.3 Conclusion sur l’impact du projet au regard des habitats Natura 2000 ................................................ 33

5.2 Impacts du projet au regard des espèces Natura 2000 ............................................................................. 33

5.2.1 Impacts liés à la modification des conditions d’exploitation................................................................ 33

5.2.2 Impacts liés au réaménagement final de la carrière ........................................................................... 34

5.2.3 Conclusion sur les impacts du projet au regard des espèces Natura 2000 ............................................ 36

5.3 Récapitulatif des impacts potentiels ....................................................................................................... 37

6 PROPOSITION DE SUIVI DE L’AGRION DE MERCURE ................................................................................... 38

7 CONCLUSION .................................................................................................................................. 41

ANNEXE 1 – RAPPEL DES MESURES CORRECTRICES DE L’IMPACT LOCAL DU PROJET ................................................... 44 ANNEXE 2 – LISTES DE PROTECTION ET DE MENACE (LISTES ROUGES) UTILISÉES POUR LA FLORE .................................. 52 ANNEXE 3 – LISTES DE PROTECTION ET DE MENACE (LISTES ROUGES) UTILISÉES POUR LA FAUNE .................................. 54


4 | C P I E L o i r e A n j o u

1 Présentation du projet

1.1 Localisation du site

Le site de Châteaupanne est situé dans le nord des Mauges en rive sud de la Loire [Fig. 1]. Il est im-

planté à environ 1,5 km à l’est de la ville de Montjean-sur-Loire. Il est bordé au nord par la Loire.

L’aire d’étude faisant l’objet de ce rapport intègre la carrière de Châteaupanne et ses abords immé-

diats, soit une surface de 50 ha environ.

1.2 Description du projet

La société « Carrières de Châteaupanne » exploite un gisement de calcaire conformément à l’arrêté

préfectoral DIDD 2011 n°433 du 5 octobre 2011. Cet arrêté autorise l’extraction de roche massive à

ciel ouvert pour une production annuelle maximum de 500 000T jusqu’au 05 octobre 2020. Un ap-

profondissement de deux paliers supplémentaires a été autorisé. Le réaménagement de la carrière

devra prendre fin le 20 décembre 2023.

Afin de mieux valoriser le gisement de calcaire existant, suite à une reconnaissance géolo-

gique approfondie, il est envisageable d’approfondir l’extraction sur deux zones : dans la fosse exis-

tante et sous la plate-forme des installations de traitement actuelle.

De plus, dans le cadre de « l’économie circulaire », le recyclage de matériaux inertes prove-

nant des chantiers du BTP est en développement sur le territoire. L’accueil des déblais inertes au

sein de la carrière de Châteaupanne sera possible avec l’aménagement d’une plate-forme de recy-

clage et le stockage de déblais inertes non valorisable dans la fosse principale d’extraction. Parmi les

points structurants de ce projet de la carrière de Châteaupanne, on distinguera ainsi :

l’ajout d’un palier d’extraction (-100/-115 NgF) dans la fosse principale et de deux paliers sous la

plateforme des installations [Fig. 2 et Fig. 3] ;

la création d’une activité de recyclage : acceptation de déblais inertes avec recyclables sur une

plateforme dédiée et stockage dans la fosse pour les déblais non valorisable ;

une modification partielle de l’emprise de la carrière de Châteaupanne avec l’intégration de la pla-

teforme de recyclage aujourd’hui hors du périmètre autorisé [Fig. 3];

la modification partielle des conditions de réaménagement liée à l’exploitation de la fosse secon-

daire et à la prise en compte de singularités écologiques (Zone SCAP/Zone « Plus vieux bois du

monde »).

Ce projet entrainera la prolongation de la durée d’exploitation de la carrière jusqu’en 2035,

soit 12 ans supplémentaires.

.



Fig. 1 – Localisation du site d'étude.



Fig. 2 – Fin d'exploitation : arrêté actuel.

Fig. 3 – Fin d'exploitation : arrêté sollicité.

Fig. 4 – Réaménagement : arrêté actuel.

Fig. 5 – Réaménagement : arrêté sollicité.



2 Méthodologie de l’étude d’incidence

2.1 Définition de la zone d’influence du projet

La zone d’influence se définit comme la zone susceptible d’être influencée par le projet. Elle com-

prend le périmètre propre du projet ainsi que les milieux naturels environnants potentiellement im-

pactés par l’activité envisagée.

Les terrains directements impactés par le projet de demande de modification d’exploitation

se situent exclusivement dans le périmètre autorisé actuel de la carrière. Il s’agit principalement de

zones de rochers à nu où la dynamique végétale est peu ou pas évoluée. Ces secteurs hébergent

néanmoins des habitats et/ou des espèces de la directive Habitats-Faune-Flore que l’on retrouve en

périphérie immédiate de l’exploitation, et qui ont été à l’origine de l’inscription du secteur en zone

Natura 2000. Ces secteurs périphériques ont donc logiquement été intégrés dans la zone d’influence

du projet.

La résurgence de la nappe d’eau souterraine en fond de carrière nécessite un pompage per-

manent pour maintenir le carreau à sec. Ces eaux sont rejetées dans le ruisseau de Saint-Méen qui

s’écoule ensuite dans le ruisseau des Moulins bordant la carrière au nord. L’activité extractive a donc

un impact direct sur ces deux ruisseaux et les espèces qui les peuplent. À ce titre les ruisseaux de

Saint-Méen et des Moulins ont été intégrés à la zone d’influence du projet.

La figure Fig. 6 reprend les limites effectives de la zone d’influence finale faisant l’objet de la

présente notice d’incidence.

2.2 État initial des espèces et des habitats présents dans l’aire d’étude

La démarche d’évaluation d’incidence Natura 2000 implique la réalisation d’une cartographie des

habitats, des espèces et des habitats d’espèces de la directive Habitats-Faune-Flore présents ou

potentiels sur la zone d’influence du projet. Le recueil des données nécessaires à la réalisation de

cette cartographie s’est fait selon deux modalités :

consultation du Document d’objectif (DOCOB) « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et

ses annexes » réalisé en février 2004 par le Conservatoire des Rives de la Loire et de ses Affluents

(CORELA) ;

extraction des données biologiques acquises par le CPIE Loire Anjou présent sur le site depuis de-

puis 2004. La notice d’incidence s’appuie plus particulièrement sur les suivis annuels de la carrière

réalisés en 2012, 2013 et 2014. Concernant les chauves-souris elle intègre par ailleurs les données

de prospections les plus récentes. Les informations analysées concernent ainsi plusieurs cycles

biologiques complets. N’ont été retenues dans le cadre de cette notice que les espèces ayant fait

l’objet d’au moins une mention depuis dix ans. Les espèces non revues depuis dix ans sont considé-

rées comme disparues du site. Les groupes taxonomiques étudiés et méthodes utilisées dans le

cadre de ces suivis sont résumés dans le tableau Tab. 1.



Fig. 6 – Localisation des des limites de la zone d’influence faisant objet de la demande de notice d’incidence Natura 2000.



Tab. 1 – Groupes taxonomiques étudiés et méthodes de prospection de terrain.

Groupe taxonomique Méthodologie

FLORE

CHAROPHYTES Observation directe

PTÉRIDOPHYTES (fougères et prêles) Observation directe

SPERMATOPHYTES (plantes à fleurs) Observation directe

FAUNE

INVERTÉBRÉS

Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles)

Odonates (libellules)

Lépidoptères Rhopalocères (papillons de jour)

Autres arthropodes (principaux groupes dont espèces

saproxyliques)

Observation directe, filet à papillon, filet fauchoir, écoute

des chants (Orthoptères), parapluie japonais

OISEAUX Observation directe

AMPHIBIENS Observation directe, écoute des chants

REPTILES Observation directe

MAMMIFÈRES (DONT CHIROPTÈRES) Observation directe, analyse des indices de présence, détec-

tion acoustique

Le suivi régulier de l’exploitation de carrière et la mobilisation de dix ans de données sont

conduit à la mise en place d’une liste des habitats et espèces d’intérêt communautaire toujours pré-

sents sur le site d’étude. La comparaison des données du DOCOB et des données récentes permet-

tent de mieux cerner l’évolution de certains habitats ou espèces et d’estimer leur état de conserva-

tion sur l’aire d’étude.

2.3 Évaluation des incidences

Les impacts d’un projet d’aménagement sont déclinés sous deux formes complémentaires : impacts

temporaires/permanents et impacts directs/indirects. Les impacts directs comprennent les destruc-

tions effectives d’espèce ou d’habitat ou les perturbations directes d’espèces sensibles au dérange-

ment pouvant avoir lieu lors des activités d’extraction ou de remblaiement.

Les impacts indirects sont généralement plus discrets et plus difficiles à cerner. Il s’agit prin-

cipalement ici de la modification du régime hydrographique du ruisseau de Saint-Méen suite à l’arrêt

potentiel du pompage en fin d’exploitation. La capacité d’accueil dde la fosse d’extraction pour cer-

tains oiseaux patrimoniaux – et notamment le faucon pèlerin – peut aussi être altérée du fait de la

remontée des eaux prévue dans la phase de réhabilitation de la carrière.



3 Présentation du site Natura 2000

Le site Natura 2000 « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes » est constitué du

SIC FR5200622 « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes » et de la ZPS

FR5212002 « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes ». SIC et ZPS sont locali-

sés figure 4. Les données qui suivent sont reprises des formulaires standards de données (FSD).

3.1 Site d’Intérêt Communautaire (SIC) « Vallée de la Loire de Nantes

aux Ponts-de-Cé et ses annexes »

3.1.1 Identification du site

Type : K (SIC recouvrant partiellement une ZPS) Code site : FR5200622 Compilation : décembre 1995 Mise à jour : février 2007 Responsable : DIREN Pays de la Loire / SPN-IEGB-MNHN Appellation du site : Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes Indication du site et dates de désignation/classement : date site proposé éligible comme SIC en mars 1999

3.1.2 Localisation du site

Coordonnées du centre : 0°57'48"W 47°22'31"N Superficie : 16522 ha Altitude : min : 2 m ; max : 45 m Région administrative : Loire-Atlantique (45%), Maine-et-Loire (55%) Région biogéographique : atlantique

3.1.3 Description du site

CARACTÈRE GÉNÉRALE DU SITE

Classe d'habitats % couv

Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 20

Marais (végétation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 2

Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 6

Pelouses sèches, Steppes 1

Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 30

Autres terres arables 15

Forêts caducifoliées 10

Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) 4

Rochers intérieurs, Éboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 2

Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 10

Total 100



Fig.4 – Localisation de la zone d’étudevis-à-vis du périmètre Natura 2000.



AUTRES CARACTÉRISTIQUES DU SITE

Vallée alluviale d'un grand fleuve dans sa partie fluvio-maritime et fluviale, en particulier le val endi-

gué et le lit mineur mobile, complétée des principales annexes (vallons, marais, coteaux et falaises).

Outre son intérêt écologique, le site présente une unité paysagère de grande valeur et un patrimoine

historique encore intéressant, malgré les évolutions récentes. La vallée est historiquement un axe de

communication et d'implantations humaines. Elle est marquée par les infrastructures de transports,

le développement de l'urbanisation et le tourisme.

QUALITÉ ET IMPORTANCE

La Loire a conservé, malgré des aménagements souvent anciens, des caractéristiques de fleuve avec

un lit mobile. Il se situe par ailleurs dans un contexte géographique et climatique qui induit de fortes

et irrégulières variations de débit, de l'étiage prononcé aux très grandes crues. la partie aval du site

est marquée par le passage d'un régime fluvial à un régime estuarien. Ces caractéristiques induisent

des mosaïques de milieux très variés et souvent originales : vasières, grèves, prairies naturelles, bo-

cage, milieux palustres et aquatiques, boisements, pelouses... Les groupements végétaux présen-

tent des zonations intéressantes en fonction du gradient d'hygrométrie et des circulations hydrau-

liques : végétations des eaux libres ou stagnantes de manière temporaire ou permanente en fonc-

tion des débits, groupements riverains soumis à la dynamique des marées, boisements alluviaux,

zones de marais dans les parties latérales et quelques vallées adjacentes... La diversité des substrats,

la pente, l'orientation des coteaux accentue la richesse des milieux. De nombreuses espèces ani-

males et végétales trouvent dans la vallée les conditions nécessaires à leurs cycles biologiques, cer-

tains sont très originales et de grande valeur patrimoniale (angélique des estuaires, castor, poissons

migrateurs, chauves-souris). Le site est également très important pour les oiseaux et fait aussi à ce

titre du réseau Natura 2000.

VULNÉRABILITÉ

Déséquilibres morphologiques et hydrauliques (restauration en cours, Plan Loire). Vigilance néces-

saire sur la pression urbaine et touristique. Banalisation des milieux souvent aux dépens des prairies

naturelles. Effondrement du fil d’eau du fleuve entrainant par effet de drain un assèchement des

annexes hydrauliques et une banalisation de leurs cortèges.

DÉSIGNATION

La première proposition de site d'importance communautaire (pSIC) a été faite en 1998. Elle a été

intégrée dans la liste européenne des SIC du domaine Atlantique en décembre 2004. Une meilleure

connaissance du site ainsi que le souci d'intégrer des unités écologiques fonctionnelles dans le péri-

mètre ont conduit en 2005 à une modification du SIC.

RÉGIME DE PROPRIÉTÉ

Propriété privée, Association ou groupement, Collectivité régionale ou locale, État (domaine public

fluvial).



3.2 Zone de Protection Spéciale (ZPS) « Vallée de la Loire de Nantes aux

Ponts-de-Cé et ses annexes »

3.2.1 Identification du site

Type : J (ZPS recouvrant partiellement un SIC) Code site : FR5212002 Compilation : décembre 2003 Mise à jour : mai 2005 Responsable : SPN - IEGB - MNHN DIREN DES PAYS DE LA LOIRE Appellation du site : Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes Indication du site et dates de désignation/classement : date de classement comme ZPS : janvier 2006

3.2.2 Localisation du site

Coordonnées du centre : 0°57'48"W 47°22'31"N Superficie : 15714 ha Altitude : min : 2 m ; max : 45 m Région administrative : Loire-Atlantique (45%), Maine-et-Loire (55%) Région biogéographique : atlantique

3.2.3 Description du site

CARACTÈRE GÉNÉRAL DU SITE

Classe d'habitats % couv

Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 20

Marais (végétation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 2

Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 6

Pelouses sèches, Steppes 1

Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 30

Autres terres arables 15

Forêts caducifoliées 10

Forêt artificielle en monoculture (ex: Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) 4

Rochers intérieurs, Éboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 2

Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 10

Total 100

AUTRES CARACTÉRISTIQUES DU SITE

Vallée alluviale d'un grand fleuve dans sa partie fluvio-maritime et fluviale navigable, en particulier le

val endigué et le lit mineur mobile, complétée des principales annexes (vallons, marais, coteaux et

falaises). Outre son intérêt écologique, le site présente une unité paysagère de grande valeur et un

patrimoine historique encore intéressant, malgré les évolutions récentes. La vallée est historique-

ment un axe de communication et d'implantations humaines. Elle est marquée par les infrastruc-

tures de transports, le développement de l'urbanisation et le tourisme.



QUALITÉ ET IMPORTANCE

La Loire a conservé, malgré des aménagements souvent anciens, des caractéristiques de fleuve avec

un lit mobile. Il se situe par ailleurs dans un contexte géographique et climatique qui induit de fortes

et irrégulières variations de débit, de l'étiage prononcé aux très grandes crues. La partie aval du site

est marquée par le passage d'un régime fluvial à un régime estuarien. Ces caractéristiques induisent

des mosaïques de milieux très variés favorables aux oiseaux : vasières, grèves, prairies naturelles,

bocage, milieux palustres et aquatiques, boisements, pelouses... Le site est également très impor-

tant pour les habitats et espèces de directive Habitats et fait aussi à ce titre du réseau Natura 2000.

VULNÉRABILITÉ

Déséquilibres morphologiques et hydrauliques (restauration en cours, Plan Loire). Vigilance néces-

saire sur la pression urbaine et touristique. Banalisation des milieux souvent aux dépens des prairies

naturelles.

DÉSIGNATION

-

RÉGIME DE PROPRIÉTÉ

Propriété privée, Association ou groupement, Collectivité régionale ou locale, État (domaine public

fluvial).



4 État initial

4.1 Les habitats

Le DOCOB établi en février 2004 mentionne trois habitats d’intérêt communautaire dans le péri-

mètre de la zone d’influence. Les analyses menées sur les dix dernières années ont permis

d’identifier au moins quatre habitats d’intérêt communautaire supplémentaires. Ces habitats sont

résumés dans le tableau Tab. 2 et cartographiés sur la figure Fig. 7 et Fig. 8.

Tab. 2 – Liste des habitats d’intérêt communautaire identifiés. Correspondance avec la codification européenne EUNIS.

Habitat Codification EUNIS Codification DHFF Docob 2004

Milieux aquatiques

Herbiers à characées C1.25 Tapis immergés de charophytes des plans d’eau mésotrophes

3140-1 Communautés à characées des eaux oligo-mésotrophes basiques

Végétation flottante des rivières

C2.3 Cours d’eau permanents non sou-mis aux marées à débits réguliers

3260-6 Ruisseaux et petites rivières eutrophes neutres à basiques

x

Pelouses et prairies

Végétation des dalles calcaires

E1.11 Gazons eurosibériens sur débris rocheux

6110*-1 Pelouses pionnières des dalles cal-

caires

planitiaires et collinéennes

x

Pelouses calcaires

méso-xérophiles

E1.26 Pelouses semi-sèches calcaires

subatlantiques

6210* Pelouses sèches semi-naturelles et

faciès d'embuissonnement sur calcaires (sites

d’orchidées remarquables)

x

Prairies de fauche E2.21 Prairies de fauche atlantiques 6510 Prairies maigres de fauche de basse

altitude

Boisements

Boisement de pente G1.A41 Forêt de ravin médio-

européenne

9180* Forêts de pentes, éboulis ou ravins du

Tilio-Acerion

Végétation des parois rocheuses

Végétation des parois

rocheuses

H3.25 Communautés chasmophytiques

alpines et subméditerranéennes

8210-9 Falaises calcaires planitiaires et colli-

néennes

4.1.1 Description des habitats d’intérêt communautaire

Les caractéristiques (physionomie, espèces caractéristiques, intérêt écologique, etc.) des

principaux habitats naturels et semi-naturels (hors cultures, plantations et milieux artificiels) sont

décrites ci-après. L’intérêt patrimonial des habitats est identifié en utilisant la codification suivante :

HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE Habitat patrimonial particulièrement menacé devant faire l’objet de mesures de conservation et de protection intenses

HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE Habitat patrimonial remarquable devant faire l’objet de mesures de conservation et de protection

Fig. 7 – Localisations des habitats d'intérêt communautaire identifiés : vue en perspective.



Fig. 8 – Localisation des habitats d’intérêt communautaire.



Herbiers à characées HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE

ESPÈCES CARACTÉRISTIQUES RECENSÉES SUR LE SITE

Chara vulgaris f. vulgaris Chara vulgaris f. longibracteata

COMMENTAIRES

Tapis plus ou moins denses et mono-spécifiques de characées immergés dans les flaques temporaires peu profondes et bien ensoleil-

lées du carreau de l’exploitation. La plupart des flaques sont occupées par Chara vulgaris, taxon constitutif des milieux temporaires,

indiquant un niveau trophique moyen des eaux de surface. Ces végétations apparaissent et disparaissent en fonction de l’évolution des

flaques.

Végétation flottante des rivières HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE


Lemna minor Callitriche sp. Ranunculus peltatus Potamogeton sp.

COMMENTAIRES

Végétation aquatique avec amas de callitriches et/ou de renoncules, parfois en compagnie de lentilles d’eau. Végétation ponctuelle et

à la localisation et l’étendue pouvant varier d’une année sur l’autre. Elle se développe principalement dans le ruisseau des Moulins.

EUNIS C1.25 Tapis immergés de charophytes des plans d’eau

mésotrophes

NATURA 2000 3140 Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation

benthique à Chara ssp.

CAHIERS D’HABITATS 3140-1 Communautés à characées des eaux oligo-

mésotrophes basiques

POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Charetum vulgaris Krause 1969

LOCALISATION SUR SITE Flaques temporaires sur le carreau de la carrière

EUNIS C2.3 Cours d’eau permanents non soumis aux marées à

débits réguliers

NATURA 2000 3260 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec

végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-

Batrachion

CAHIERS D’HABITATS

3260-6 Ruisseaux et petites rivières eutrophes neutres

à basiques

POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Batrachion fluitantis Neushäusl, 1959

Lemnion minoris O. Bolòs & Masclans 1955

LOCALISATION SUR SITE Ruisseaux de Saint-Méen et ruisseau des moulins



Végétation des dalles calcaires HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE


Sedum album Sedum rupestre Minuartia hybrida Cerastium brachypetalum Petrorhagia prolifera

Teucrium botrys Arenaria leptoclados Bryophyte sp. Sedum sexangulare

COMMENTAIRES

Végétation bien développée sur les sols les plus maigres et les plus exposés à l’érosion mais largement dégradée ailleurs du fait de

l’évolution naturelle des milieux. Il ne reste alors plus que quelques espèces caractéristiques. Ce groupement est en mosaïque avec le

suivant. Il disparaît lorsque la zone est trop fortement colonisée par le brachypode penné Brachypodium pinnatum ou les fourrés.

Pelouses calcaires méso-xérophiles HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE


Carlina vulgaris Blackstonia perfoliata Brachypodium pinnatum Hieracium pilosella Scabiosa columbaria

Sanguisorba minor Festuca sp. Aceras anthropophorum Orchis simia Orchi-aceras x bergoni

COMMENTAIRES

Groupement végétal offrant des faciès très différents en fonction des conditions édaphiques. Certaines zones offrent des pelouses

ouvertes où les bryophytes sont encore abondantes. Ces secteurs pourraient relever du xérobromion. D’autres secteurs sont constitués

de pelouses plus fermées avec un brachypode penné bien présent. Cet habitat peut apparaître en mosaïque dans les secteurs en cours

de colonisation par les fourrés. Dans tous les cas il s’agit de sites remarquables d’orchidées.

EUNIS E1.11 Gazons eurosibériens sur débris rocheux

NATURA 2000 6110* Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de

l’Alysso-Sedion albi

CAHIERS D’HABITATS 6110*-1 Pelouses pionnières des dalles calcaires

planitiaires et collinéennes

POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Alysso alyssoidis-Sedetalia albi Moravec 1967

LOCALISATION SUR SITE Principalement sur les corniches rocheuses et les talus

EUNIS E1.26 Pelouses semi-sèches calcaires subatlantiques

NATURA 2000 6210* Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'em-

buissonnement sur calcaires (sites d’orchidées remar-

quables)

CAHIERS D’HABITATS Pas de correspondance

POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Mesobromion erecti (Br.-Bl. & Moor 1938) Oberdorfer

1957 nom. cons. propos.

LOCALISATION SUR SITE Ensemble des secteurs xérophiles non exploités (pa-

liers, corniches, anciennes vignes)



Prairies de fauche HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE


Arrhenatherum elatius Dactylis glomerata Bellis perennis Leucanthemum vulgare Crataegus monogyna

Prunus spinosa Senecio jacobaea Rosa canina

COMMENTAIRES

Prairie dominée par des graminées caractéristiques des prairies de fauche (Arrhenatherum elatius, Dactylis glomerata). Dans les par-

celles dominant la carrière elle résulte d’une fauche annuelle répétée. Elle peut aussi dériver d’une pelouse du mésobromion comme

c’est le cas sur les corniches où elle est en voie de colonisation par les fourrés thermophiles.

Boisement de pente HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE


Fraxinus angustifolia Acer campestre Polystichum setiferum Polypodium sp. Dryopteris affinis

Phyllitis scolopendrium

COMMENTAIRES

Boisement dominé par le frêne et l’érable champêtre, le chêne étant quasiment absent. Les fougères sont abondantes en sous-bois. Ce

type de boisement se développe essentiellement dans les secteurs les plus pentus des coteaux du nord de l’exploitation sur des rem-

blais grossiers ou des éboulis issus des phases d’exploitation antérieures. Il est parfois difficile à distinguer du groupement précédent

avec lequel il peut se mêler.

EUNIS E2.21 Prairies de fauche atlantiques

NATURA 2000 6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude


POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Brachypodio rupestris-Centaureion nemoralis Br.-Bl.

1967

LOCALISATION SUR SITE Prairies surplombant la carrière principalement. Ponc-

tuellement sur les corniches

EUNIS G1.A41 Forêt de ravin médio-européenne

NATURA 2000 9180* Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-

Acerion


POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Polysticho setiferi-Fraxinion excelsioris (O. Bolòs 1973)

Rameau 1996 nom inval.

LOCALISATION SUR SITE Coteaux au nord de la carrière



Végétation de parois rocheuses HABITAT D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE


Asplenium trichomanes Asplenium ruta-muria Ceterach officinarum

COMMENTAIRES

Groupement observé sur les parois rocheuses basses à l’ouest de l’exploitation mais probablement répandu sur l’ensemble de la car-

rière.

4.1.2 Intérêt patrimonial et biologique des habitats

Herbiers à characées : végétation pionnière dont la stabilité dépend des conditions du milieu (ca-

ractéristiques physico-chimiques, variation du niveau d’eau, concurrence d’autres plantes). Les

carreaux de carrières sont des sites de développement très favorables pour ces herbiers qui coloni-

sent rapidement les nouvelles flaques engendrées par l’avancement de l’exploitation. Le renouvel-

lement permanent des flaques permet le maintien et la stabilité des herbiers. Les herbiers à chara-

cées peuvent constituer des habitats favorables pour de nombreuses espèces d’invertébrés. Les

flaques temporaires de fond de carrière constituent un lieu de reproduction pour les amphibiens.

Végétation aquatique flottante : herbiers souvent dominés par la Renoncule peltée Ranunculus

peltatus et les herbiers à callitriches. Cet habitat revêt généralement un intérêt écologique impor-

tant pour la faune aquatique qui y trouve abris et nourriture.

Végétation des dalles calcaires : la valeur biologique de cet habitat prioritaire tient principale-

ment à sa rareté ainsi qu’au fait qu’il peut héberger des espèces à fort intérêt patrimonial. Il s’agit

notamment de l’orpin de Bologne Sedum sexangulare, de la cotonnière spatulée Filago pyramidata,

de la germandrée botryde Teucrium botrys (protection régionale) ou du Céraiste à pétales courts

Cerastium brachypetalum.

EUNIS H3.25 Communautés chasmophytiques alpines et

subméditerranéennes

NATURA 2000 8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation

chasmophytique

CAHIERS D’HABITATS 8210-9 Falaises calcaires planitiaires et collinéennes

POSITION PHYTOSOCIOLOGIQUE Asplenietum trichomano-rutae-murariae Kuhn 1937

LOCALISATION SUR SITE Parois rocheuses



Pelouses calcaires méso-xérophiles : habitats prioritaires constituant des sites remarquables

d’orchidées. Ces pelouses abritent un cortège d’espèces à très forte valeur patrimoniale tels

l’orchis homme-pendu Aceras anthropophorum (protection régionale) dont les populations de Châ-

teaupanne sont les plus importantes du Massif armoricain, ou encore la très rare Orchi-aceras x

bergoni. La grande diversité floristique favorise une riche faune entomologique dont certaines es-

pèces sont inféodées à des plantes que l’on trouve sur ces pelouses (papillons notamment). Le ca-

ractère thermophile de l’habitat permet en outre la remontée jusqu’en Anjou d’espèces d’affinité

plus méridionale.

Prairies de fauche : en Anjou, habitat en voie de régression du fait de l’intensification des pra-

tiques agricoles (« amélioration », charge bovine élevée, retournement des prairies). L’habitat est

ici principalement présent sur une parcelle surplombant la carrière ainsi que dans quelques sec-

teurs très localisés où il s’est développé naturellement à partir de pelouses méso-xérophiles. Sa di-

versité floristique est ici relativement faible.

Boisement de pente : habitat rare et localisé en Anjou du fait de sa configuration topographique.

Les difficultés d’exploitation et d’accès permettent d’obtenir à terme un boisement sénescent fa-

vorisant l’installation de la faune (pics, blaireaux, invertébrés saproxylophages).

Végétation des parois rocheuses : association végétale dont la patrimonialité réside dans la spé-

cialisation des espèces qu’elle accueille ainsi dans le fait que le groupement participe à la biodiver-

sité fonctionnelle. Ce groupement par ailleurs très commun en contexte artificiel (murs), est moins

fréquent en milieu naturel du fait de sa localisation (parois rocheuses).



4.2 Les espèces

La compilation des données fait état sur le périmètre d’étude de 11 espèces inscrites à l’annexe 2 de

la directive Habitats-Faune-Flore et deux espèces inscrites à l’annexe 1 de la directive Oiseaux [Tab.

3]. Les espèces n’ayant été observées qu’en vol ou de passage n’ont pas été prises en compte. Ces

espèces sont décrites ci-après. Les espèces retenues sont localisées figure Fig. 9.

Tab. 3 – Liste des espèces Natura 2000 recensées sur le site d’étude. PR : protection (N : nationale, R : régionale) ; LR : liste

rouge (N : nationale, R : régionale, MA : massif armoricain) ; Det : espèce déterminante ZNIEFF ; DR : directive (H : habitat, O : oiseau) ; CV : convention (Bo : Bonn, Be : Berne, W : Washington) ; P : priorité régionale. Autres codes, voir annexes 1 et 2.

Nom scientifique Nom français Date

inf Date sup

PR LR Det DR CV P

INSECTES (CAPRICORNES)

Rosalia alpina (Linné, 1758) Rosalie des Alpes 2012 2012 N M(VU) N(VU)

R H2 H4 Be2 -

INSECTES (PAPILLONS)

Euplagia quadripunctaria (Poda 1761)

Ecaille chinée 2005 2014 - - I H2 - -

INSECTES (LIBELLULES)

Coenagrion mercuriale (Charpen-tier, 1840)

Agrion de Mercure 2007 2014 N M(VU) N(NT)

V H2 Be2 x

OISEAUX

Alcedo atthis (L., 1758) Martin-pêcheur d’Europe

2014 2014 N - - O1 Be2 -

Falco peregrinus (Tunstall, 1771) Faucon pèlerin 2014 2014 N - ? O1 Be2 Bo2

-

MAMMIFÈRES (HORS CHAUVES-SOURIS)

Castor fiber L., 1758 Castor d'Eurasie 2001 2014 N - I H2 H4 Be3 Re

MAMMIFÈRES (CHAUVES-SOURIS)

Barbastella barbastellus (Schre-ber, 1774)

Barbastelle d'Europe 2011 2014 N M(NT)

- V H2 H4

Be2 Bo2

Rte

Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817) Murin de Bechstein 2014 2014 N M(NT) N(NT)

I H2 H4 Be2 Bo2

Rte

Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Murin à oreilles échancrées

2007 2014 N - V H2 H4 Be2 Bo2

-

Myotis myotis (Borkhausen, 1797)

Grand Murin 2011 2014 N - V H2 H4 Be2 Bo2

Re

Rhinolophus euryale Blasius, 1853 Rhinolophe euryale 2014 2014 N M(NT) N(NT)

E H2 H4 Be2 Bo2

Rte

Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Grand rhinolophe 2007 2014 N N(NT) V H2 H4 Be2 Bo2

Re

Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800)

Petit rhinolophe 2012 2014 N - E H2 H4 Be2 Bo2

Re



Fig. 9 – Localisation des espèces Natura 2000.



Les statuts de protection ou de menace potentiels de l’espèce sont les suivants : PR protection ; LR

liste rouge ; Det espèce déterminante ZNIEFF ; DH directive Habitat ; P espèce prioritaire. Les autres

détails figurent en annexe 3. Chaque espèce possède une couleur identifiant son statut patrimonial

codifié comme suit :

ESPÈCE PROTÉGÉE Espèce règlementée soumise à demande de dérogation en cas de destruction ou de dérangement

ESPÈCE SUR LISTE ROUGE Espèce non règlementée menacée à plus ou moins court terme

ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Espèce remarquable du point de vue de la rareté, de la répartition et/ou indicatrice d’un habitat en forte régression

Rosalia alpina (L., 1758) ESPÈCE PROTÉGÉE

Rosalie des Alpes

PR LR Det DR CV P

N M(VU) N(VU) R H2 H4 Be2 -

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce saproxylophage dont la larve se déve-loppe, dans l’ouest, principalement, mais pas exclusivement, dans le bois mort de frêne. Répartition : en France l’espèce est cantonnée aux zones monta-gneuses ainsi que dans l’ouest et le centre. En Massif armoricain elle occupe la vallée de la Loire où elle est relativement fréquente, ainsi que le sud de la Vendée et une partie des Deux-Sèvres.

Répartition sur le site d’étude : espèce ayant fait l’objet d’une unique observation le long du ruisseau des Moulins.

D’après Gouverneur et guérard, 2011



Euplagia quadripunctaria Poda, 1761 ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF

Écaille chinée

PR LR Det DR CV P

- - I H2 Be3 -

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce à activité diurne qui se satisfait de toutes sortes de milieux : bordures, allées forestières, parcs et jardins en zone urbanisée. Chenille se nourrissant principalement d’Ortie (Urtica dioïca) et de quelques autres herbacées. Répartition : espèce répandue sur tout le territoire et commune en Maine-et-Loire. Son inscription à la Directive Habitats-Faune-Flore est sans douté liée à une erreur de transcription et correspond sans doute à une sous-espèce endémique de l’île de Rhodes en Grèce et non pas à notre sous-espèce indigène. Répartition sur le périmètre étudié : espèce observée en plusieurs points sur les pelouses sèches, notamment sur la zone de stockage des matériaux.

Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) ESPÈCE PROTÉGÉE

Agrion de Mercure

PR LR Det DR CV P

N M(VU) N(NT) V H2 Be2 x

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce fréquentant les ruisseaux et petites ri-vières au courant permanent. L’ensoleillement et la présence d’une végétation rivulaire et aquatique bien développée est déterminante pour la présence de l’espèce. Une bonne oxygénation de l’eau semble être également un facteur essentiel et cette libellule ne semble pas supporter les assecs estivaux. La présence de prairies (au sens large) en bordure de l’habitat de reproduction est souvent très favorable bien que non indispensable. Ce sont aussi des milieux dans lesquels on retrouve bien souvent des imagos au repos ou en phase de matu-ration.

Répartition : en Anjou, comme sur l’ensemble du territoire national, l’Agrion de Mercure est relativement disséminé du fait du biotope assez commun qu’il occupe. Répartition sur le site d’étude : une douzaine d’individus ont été observés sur le ruisseau de Saint-Méen au sud de la carrière.

Cartographie d’après l’Atlas des libellules de Maine-et-Loire (2013)



Alcedo atthis (L., 1758) ESPÈCE PROTÉGÉE

Martin-pêcheur d’Europe

PR LR Det DR CV P

N - - O1 Be2 -

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce de bord des cours d’eau lents bordés d’arbres, à berges sablonneuses. Il nécessite des cours d’eau poisson-neux à l'eau claire pour un bon repérage des proies. Le cours d’eau doit comporter des sections de berges abruptes pour que l’oiseau creuse son nid (tunnel long d’environ un mètre). Répartition : en France, on note une diminution des effectifs depuis 2001 (- 68 %). Ce sont plus des deux tiers des martins-pêcheurs qui ont disparu en dix ans sur le territoire métropolitain. Bien que partout présent en Pays de la Loire, les résultats sont tout aussi alarmant puisque de 2001 à 2010 il a été constaté une diminution de 82 % des effectifs. Répartition sur le site d’étude : un individu a été observé en 2014 sur le ruisseau des Moulins.

Cartographie d’après l’Atlas des oiseaux nicheurs de Pays de la Loire (2014)

Falco peregrinus (Tunstall, 1771) ESPÈCE PROTÉGÉE

Faucon pèlerin

PR LR Det DR CV P

N - ? O1 Be2Bo2 -

Statut : indigène. Habitat/écologie : l’habitat originel de l’espèce est constitué par les falaises où s’opère la nidification. Dans les terres les carrières de roche massive forment des substituts rocheux favorables à l’installation de l’espèce. Répartition : 2014 est la première année où la nidification du faucon pèlerin est attestée en Pays de la Loire. En Maine-et-Loire l’espèce ne niche que dans deux carrières : celle de Cléré-sur-Layon et celle de Châteaupanne à Montjean-sur-Loire. Répartition sur le site d’étude : l’espèce niche sur en haut de paroi sud de la fosse d’extraction.

Cliché : WikimediaCommons/Georges Lignier

Cliché : WikimediaCommons/Lukasz Lukasik



Castor fiber L., 1758 ESPÈCE PROTÉGÉE

Castor d’Europe

PR LR Det DR CV P

N - I H2 H4 Be3 Re

Statut : indigène. Habitat/écologie : réseaux hydrographiques planitiaires et colli-néens, du grand fleuve jusqu’au ruisseau. Sa présence est condition-née par une lame d’eau permanente, même faible, un courant lent et une ripisylve développée de saules et peupliers. Répartition : en Pays de la Loire l’espèce occupe principalement la Loire et ses affluents directs. On le retrouve ainsi en Anjou sur les basses vallées angevines, l’Èvre, le Layon ou le Thouet.

Répartition sur le site d’étude : plusieurs barrages ont été observés sur le ruisseau des Moulins en 2014.

Cartographie : atlas en cours des mammifères de Maine-et-Loire. État d’avancement au 08/14

Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) ESPÈCE PROTÉGÉE

Barbastelle d’Europe

PR LR Det DR CV P

N M(NT) V H2 H4 Be2 Bo2 Rte

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce décrite traditionnellement comme fré-quentant les milieux forestiers ouverts ainsi que les espaces bocagers traditionnels où les lisières sont nombreuses. Les gîtes angevins connus sont cependant soit des cavités souterraines soit des sites anthropiques : ponts, tunnels, volets, linteaux, etc. Répartition : espèce en forte raréfaction au niveau européen mais encore bien représentée dans l’ouest de la France (part importante de l’effectif européen). La Barbastelle d’Europe voit ses populations en forte régression dans le nord-est et le sud-est du pays. En Pays de la Loire, le Maine-et-Loire semble constituer, avec la Vendée, un bastion important pour l’espèce, notamment la région de Durtal qui constitue l’un des secteurs les plus propices de la région. L’espèce est cependant sans doute présente dans l’ensemble du département. Répartition sur le périmètre étudié : espèce présente sur le coteau nord de la carrière. Elle gîte dans le bâtiment aménagé de la Maison Blanche.

Cliché : P. Bellion



Myotis Bechsteinii (Kuhl,1817) ESPÈCE PROTÉGÉE

Murin de Bechstein

PR LR Det DR CV P

N N(NT) I H2 H4 Be2Bo2 Rte

Statut : indigène. Habitat/écologie : milieux forestiers et secteurs de bocage denses avec des boisements isolés. Répartition : espèce apparaissant très présente dans les régions de l’ouest de la France, très rare en Corse et sur le pourtour méditerra-néen. C’est l’un des murins les plus méconnu des Pays de Loire où sa répartition ne semble pas homogène. On connaît peu de colonie de parturition et seuls quelques individus épars sont régulièrement contactés, essentiellement en période hivernale. En Maine-et-Loire la population se concentre sur l’est du département avec seulement une quinzaine d’individus contactés en hiver. Répartition sur le site d’étude : l’espèce a été contactée en chasse dans l’ancienne carrière du petit Fourneau. Il y a de fortes probabilités pour qu’il gîte sur le coteau nord boisé de la carrière.


Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806) ESPÈCE PROTÉGÉE

Murin à oreilles échancrées

PR LR Det DR CV P

N - V H2 H4 Be2 Bo2 -

Statut : indigène. Habitat/écologie : milieux forestiers ou boisés, feuillus ou mixtes, grands arbres isolés ou petits îlots de végétation. Les nurseries sont de manière générale dans des combles. Répartition : le murin à oreilles échancrées couvre toute l’Europe centrale et de l’ouest. Sa répartition est très hétérogène sur la totali-té de son aire de distribution. En France, c’est l’une des espèces les plus abondantes dans le bassin de la Loire. En Maine-et-Loire l’espèce, qui se concentre essentiellement sur les bords de Loire, est considérée comme peu commune, même si l’Anjou accueille l’essentielle des colonies présentes en Pays de la Loire. Répartition sur le site d’étude : espèce bien implantée sur le site et qui gîte à la fois dans le bâtiment aménagé de la Maison Blanche et dans un bâtiment abandonné voisin, ainsi que dans la cavité présente dans la fosse d’extraction.


Cliché : WikimediaCommons/Gilles San Martin

Cliché : WikimediaCommons/C. Robiller



Myotis myotis (Borkhausen, 1797) ESPÈCE PROTÉGÉE

Grand murin

PR LR Det DR CV P

N - V H2 H4 Be2 Bo2 Re

Statut : indigène. Habitat/écologie : milieux forestiers et bocage traditionnel avec prairies naturelles. Répartition : espèce en forte régression au niveau européen dans le milieu du XX

e siècle mais qui semble stable actuellement voire en

expansion. Encore bien représentée en France (part importante de l’effectif européen), le Grand murin est une espèce pouvant être régulière mais localisée. Dans les Pays de la Loire, le Maine-et-Loire semble constituer un bastion important pour l’espèce avec au moins dix colonies de parturition malgré un léger déclin de l’espèce au ni-veau régional. Le secteur de Durtal constitue l’un des secteurs les plus propices des Pays de la Loire. Répartition sur le site d’étude : l’espèce a été repérée en activité de chasse ou en transit sur l’ensemble du coteau nord bordant la car-rière. Elle n’a été observée en repos que dans une cavité de l’ancienne carrière du petit Fourneau.


Rhinolophus euryale Blasius, 1853 ESPÈCE PROTÉGÉE

Rhinolophe euryale

PR LR Det DR CV P

N M(NT) N(NT) E H2 H4 Be2Bo2 Rte

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce cavernicole et thermophile fréquentant les paysages avec des mosaïques de milieux boisés et bocagers. Les lisières, haies et arbers isolés sont utilisés en activité de chasse. Répartition : espèce mériodionnale atteignant ici sa limite d’aire de répartition septentrionale. En Pays de la Loire elle n’occupe que l’est du département (exception fait de la carrière de Châteaupanne à Montjean-sur-Loire) et le sud de la Sarthe. Le rhinolophe euryale est extrêmement rare en Anjou et est classé en danger critique d’extinction sur la liste rouge des Pays de la Loire Répartition sur le site d’étude : une colonie a été repérée dans la cavité présente dans la carrière à l’ouest. Il a par ailleurs été contacté en activité de chasse dans l’ancienne carrière du Petit Fourneau.


Cliché : Pascal Bellion

Cliché : WikimediaCommons/Gilles San Martin



Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774) ESPÈCE PROTÉGÉE

Grand rhinolophe

PR LR Det DR CV P

N N(NT) V H2 H4 Be2Bo2 Re

Statut : indigène. Habitat/écologie : secteurs de vallées présentant un bocage dense avec pâtures et forêts. Répartition : espèce considérée comme rare et en fort déclin dans le nord-ouest de l’Europe. Les populations des Pays de la Loire consti-tuent 12% des effectifs nationaux en hiver. Les plus grosses colonies hivernales recensées sont localisées dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Répartition sur le site d’étude : plusieurs colonies ont été détectées dans la cavité à l’intérieur de la carrière, dans l’ancienne carrière du Petit Fourneau ainsi que dans le bâtiment de la Maison Blanche amé-nagée pour l’espèce. Le grand rhinolophe est par ailleurs régulière-ment contacté en activité de chasse ou en transit sur l’ensemble du coteau nord.


Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) ESPÈCE PROTÉGÉE

Petit rhinolophe

PR LR Det DR CV P

N - E H2 H4 Be2 Bo2 Re

Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce anthropophile occupant essentiellement les combles des bâtiments en été. En hiver, elle est présente dans toutes sortes de cavités souterraines. Ces milieux de prédilection sont les forêts associant des structures végétales variées mais aussi les parcs et jardins ou le bocage dense. Répartition : espèce considérée comme rare et en fort déclin dans le nord-ouest de l’Europe. Les populations des Pays de la Loire consti-tuent 12% des effectifs nationaux en hiver. Les plus grosses colonies hivernales recensées sont localisées dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Répartition sur le site d’étude : l’espèce est très présente sur l’ensemble du coteau nord. Elle a été observée en repos dans le bâti-ment aménagé de la Maison Blanche ainsi que dans la cavité de l’ancienne carrière du Petit Fourneau.


Cliché : WikiCommons/Marie Jullion

Cliché : WikiCommons/Mathieu Gauvain



5 Analyse des impacts potentiels du projet

5.1 Impacts du projet au regard des habitats Natura 2000

5.1.1 Impacts liés à la modification des conditions d’exploitation

Ces impacts sont liés à l’élargissement à la zone d’extraction ainsi qu’au comblement partiel de la

fosse d’extraction par des déchets inertes.

CONCERNANT LA FUTURE ZONE À EXTRAIRE

Aucun habitat patrimonial n’y est recensé même si l’habitat 8210-9 « falaises calcaires planitiaires et

collinéennes » est probablement présent sur les parois rocheuses hautes, parois non affectées par

l’activité extractive envisagée. Aucun impact n’est à envisager.

CONCERNANT LA FOSSE D’EXTRACTION ACTUELLE

Les flaques temporaires engendrées sur le carreau de la carrière par l’extraction abritent des herbiers

à characées, végétaux apparentés aux algues : l’exploitation de carrière est à l’origine de la pré-

sence de ces herbiers sur le site.Ces herbiers, inféodés aux eaux très peu polluées et souvent pré-

sents en carrière du fait de la qualité de l’eau, sont considérés comme d’intérêt communautaire par

la directive Habitats-Faune-Flore. Ces herbiers étant par nature des formations temporaires qui se

déplacent au gré de l’activité en fond de carrière, il est difficile de prévoir si le futur remblaiement

aura des effets négatifs (la surface d’herbiers observée est très variable d’une année sur l’autre : d’à

peine 1 m² à plusieurs dizaines). S’il est possible que certains herbiers disparaissent, le fait même de

maintenir une activité engendrera de nouvelles dépressions et donc l’apparition de nouveaux her-

biers. Le plus probable est que les herbiers se « déplacent » dans la zone non remblayée du carreau

de la carrière. Les impacts du remblaiement sur les herbiers à characées à l’échelle du site devraient

être très faibles. En phase travaux aucun impact notable, que ce soit à l’échelle locale ou à

l’échelle du périmètre Natura 2000, n’est à envisager sur les herbiers à Characées.

Les parois de la fosse d’extraction abritent localement l’habitat communautaire 8210-9 « fa-

laises calcaires planitiaires et collinéennes ». Le remblaiement oblitèrera une partie des parois mais

de vaste pans rocheux resteront disponibles pour cet habitat. Il s’agit par ailleurs d’un habitat relati-

vement commun en contexte anthropisé et que l’on retrouve fréquemment sur les murs de pierre en

milieu urbain. Notons par ailleurs que cet habitat ne fait pas partie de ceux étant à l’origine de la

désignation du périmètre Natura 2000. Aucun impact notable sur la végétation de parois ro-

cheuses n’est à envisager.

5.1.2 Impacts liés au réaménagement final de la carrière

Le projet de réaménagement de la carrière en fin de travaux prévoit la remise en eau de la fosse

d’extraction jusqu’à la cote 17,50 m NGF. Il en résultera les impacts négatifs directs mentionnés ci-



dessous. La réhabilitation ne devant avoir lieu qu’à l’échéance n+30, rappelons que ces impacts ne

seront effectifs que si les habitats menacés sont toujours présents sur le site à cette date.

IMPACT SUR LES HERBIERS À CHARACÉES

L’ennoiement de la fosse d’extraction provoquera la disparition des herbiers à characées du carreau

de la carrière. Il n’est cependant pas impossible que des herbiers de characées d’eau profonde appa-

raissent après la mise en eau de la carrière. L’impact au niveau local fait l’objet d’une mesure correc-

trice visant à recréer et stabiliser des surfaces d’herbiers à characées supérieures à celles détruites

par l’ennoiement (cf. annexe).

Au niveau du périmètre Natura 2000 la surface d’herbiers à characées a été estimée à envi-

ron 1200 m² par le DOCOB. Si l’on s’en tient à ces chiffres les herbiers du fond de carrière de Châ-

teaupanne représenteraient, en fonction des années de 0,1% à 8% (de 1 m² à maximum 100 m²) de

l’habitat présent dans le périmètre. Les estimations des surfaces d’herbiers à characées au sein du

périmètre Natura 2000 datent cependant de 2004. Depuis, plusieurs stations ont été découvertes

(notamment celle de la carrière de Châteaupanne qui n’apparaît pas dans la cartographie de

DOCOB) et les herbiers de Châteaupanne représentent désormais une surface par rapport au péri-

mètre Natura 2000 inférieure à celle évoquée ci-dessus. L’impact au niveau de l’ensemble du pé-

rimètre Natura 2000 peut être considéré comme non significatif. Par ailleurs, si l’on prend en

compte la mesure correctrice de l’impact au niveau local évoquée ci-dessus, l’impact peut être

considéré comme nul.

IMPACT SUR LES PELOUSES À ORCHIDÉES

L’ennoiement de la fosse d’extraction provoquera la disparition des talus végétalisés bordant le

chemin d’accès au fond de la carrière (surface estimée cartographiquement à 1000 m² mais difficile à

estimer du fait de secteurs non accessibles). Ces talus – du moins ceux accessibles – sont recouverts

par des pelouses calcaires d’intérêt communautaire prioritaire codifiées 6210* « pelouses sèches

semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaire (*sites d’orchidées remarquables) ». Ces

pelouses sont présentes par ailleurs sur les corniches, paliers et pelouses en haut et en périphérie de

la fosse d’extraction, pelouses qui ne seront pas impactées. L’impact est considéré localement

comme modéré à faible avec une estimation de seulement 3% de l’habitat touché au niveau de

l’ensemble de la lentille calcaire de Châteaupanne. Cet impact local fait par ailleurs l’objet d’une

mesure correctrice visant à la restauration et à l’entretien de ces pelouses durant toute la duréed e

l’exploitation (cf. annexe).

Au niveau du périmètre Natura 2000 la surface de l’habitat 6210 est estimée à 2,5 ha par le

DOCOB de 2004. Si l’on s’en tient à ce chiffre l’ennoiement de la fosse d’extraction de la carrière

impactera environ 4% de l’habitat du périmètre. Ce chiffre est cependant nettement sous-évalué

(comparer avec le chiffre de l’impact local). Ainsi la société Carrières de Châteaupanne s’est engagée

depuis plusieurs années sur la restauration de cet habitat sur plusieurs parcelles de la lentille calcaire.

Les surfaces de l’habitat ont donc considérablement augmenté sur le site d’étude avec au minimum

une surface d’1 ha non prise en compte dans le DOCOB. Le pourcentage d’habitat détruit par en-

noiement est très certainement, à l’échelle du site Natura 2000, de l’orde de 1,5-2 % au maximum. À



l’échelle du site Natura 2000 l’impact de la remise en état finale sur l’habitat 6210* peut être

considéré comme non significatif.

IMPACT SUR LES PAROIS ROCHEUSES

L’ennoiement de la fosse d’extraction oblitèrera là aussi une partie des parois. De la même manière

que précédemment de larges pans rocheux resteront disponibles pour cet habitat. Nous rappelons

qu l’habitat est relativement commun en contexte anthropisé (murs de pierre en milieu urbain) et

que cet habitat ne fait pas partie de ceux étant à l’origine de la désignation du périmètre Natura

2000. Nous estimons ainsi qu’à l’échelle du site Natura 2000 aucun impact notable sur la végéta-

tion de parois rocheuses n’est à envisager.

5.1.3 Conclusion sur l’impact du projet au regard des habitats Natura 2000

À l’échelle du périmètre Natura 2000 les surfaces des habitats 3140 (herbiers à characées) et 6210*

(pelouses à orchidées) et 8210 (falaises rocheuses) sont faibles et ne remettent en aucune manière

en cause la désignation du site (l’habitat 8210 ne fait par ailleurs pas partie des habitats à l’origine de

la désignation du site).

L’impact du projet sur les habitats Natura 2000 peut donc être qualifié de non-significatif. Si l’on

prend en compte les mesures envisagées dans le cadre de la correction des impacts locaux,

l’impact du projet sur ces habitats peut être alors qualifié de nul.

5.2 Impacts du projet au regard des espèces Natura 2000

Au vu des travaux envisagés et de leurs conséquences, les espèces situées hors exploitation et hors

ruisseau du Saint-Méen ne seront pas impactées (martin-pêcheur d’Europe et rosalie des Alpes).

L’écaille chinée est un papillon dont l’inscription à la Directive Habitat relève d’une erreur de trans-

cription, seule la sous-espèce de l’île de Rhodes en Grèce étant réellement être concernée. Cette

espèce est très commune et les populations ne seront en aucun cas impactées par le projet.

5.2.1 Impacts liés à la modification des conditions d’exploitation

Un gîte de chauves-souris est installé dans une cavité située dans l’ancienne carrière du Petit Four-

neau jouxtant la zone de concassage actuelle. Cette cavité se situe dans la paroi formant la limite

entre l’ancienne carrière et les terrains faisant l’objet de la demande de modification d’exploitation.

Elle abrite en situation de repos quelques individus de grand murin Myotis myotis, de grand rhino-

lophe Rhinolophus ferrumequinum et de petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros. Ces individus sont

toutefois peu nombreux (moins de dix individus toutes espèces confondues au total). Se pose la

question du dérangement de la colonie lors des tirs de mines qui seront par moment très proches de

la cavité (moins de 20 m). Il n’existe aucune étude ou retour d’expérience à l’heure actuelle permet-

tant de savoir si ces tirs auront un impact ou non sur la colonie. Une colonie située actuellement en



haut de la fosse d’extraction de carrière à l’ouest nous montre qu’une cohabitation chauves-

souris/exploitation est possible mais cette colonie se situe à plus de 80 m au dessus des tirs de mines

dans une cavité de 150 m de profondeur, ce qui diffère fortement du gîte considéré ici. En l’état ac-

tuel des connaissances nous ne pouvons donc rien affirmer quant à l’impact réel des tirs de mines

(désertion ponctuelle ou abandon du gîte ?). Au niveau local on notera que les espèces recensées

dans la cavité sont très régulièrement contactées sur l’ensemble du coteau nord boisé de la carrière.

On compte par ailleurs trois autres gîtes de grand rhinolophe et deux de petit rhinolophe dans la

zone d’étude. Le grand murin est contacté en transit un peu partout au nord de la zone d’étude. Les

populations locales sont abondantes et ne seront pas menacées en cas d’abandon du gîte. Par ail-

leurs, quel que soit l’impact final réel, la réouverture d’une galerie favorable aux chauves-souris est

prévue (cf. mesures correctrices en annexe). Au vu de la forte présence de ces trois espèces dans le

secteur, nous considérons que l’impact sur les populations locales sera, dans le pire des cas,

faible et que, par conséquent, l’impact sur les populations de l’ensemble du périmètre Natura

2000 sera nul.

5.2.2 Impacts liés au réaménagement final de la carrière

Le projet de réaménagement de la carrière en fin de travaux prévoit la remise en eau de la fosse

d’extraction jusqu’à la cote 17,50 m NGF.Les impacts potentiels sont liés à la modification du fonc-

tionnement hydraulique du ruisseau de Saint-Méen. Ce ruisseau est à l’origine temporaire avec une

phase d’assèchement en été. Le rejet des eaux de pompage du fond de la carrière dans ce ruisseau

lors de l’exploitation l’a transformé en ruisseau permanent : une lame d’eau, même faible, coule de

manière quasi ininterrompue. Cet état de fait a conduit à l’installation d’espèces qui n’auraient pu s’y

installer autrement. Il s’agit de l’agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, espèce de libellule proté-

gée et du castor d’Europe Castor fiber. Le pompage sera stoppé à la fin de l’exploitation et le ruisseau

reprendra son caractère temporaire, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les deux espèces

citées :

LE FAUCON PÈLERIN FALCO PEREGRINUS

En 2014 le site de Châteaupanne constitue la première mention de nidification de l’espèce dans la

région des Pays de la Loire. Une deuxième nidification a eu lieu en 2015 dans la carrière de la Pague-

rie à Cléré-sur-Layon. En 2015 la nidification est aussi confirmée dans la carrière des 4 étalons à

Saint-André-de-la-Marche et dans la carrière de la Roche-Atard à Cholet. La dynamique de colonisa-

tion de l’espèce est donc actuellement forte en Pays de la Loire. Par substitution de leur milieu de

nidification d’origine (falaises) les fronts de taille des carrières de roche massive apparaissent

comme des lieux hautement favorables à l’installation de l’espèce dans la région. À Châteaupanne

Le faucon pèlerin niche en haut des parois à l’ouest de la fosse d’extraction.

Les conditions d’accueil du site pour cette espèce ne seront pas altérées par le changement

demandé des conditions d’exploitation. La remise en eau de la carrière en fin d’exploitation devrait

permettre de maintenir une hauteur de front de taille de 15 m à plus de 30 m (cf. mesure correctrice

en annexe ; la hauteur maximale possible pour l’exutoire est de 22 m NGF afin de préserver l’accès à

la station du plus vieux bois du monde situé dans l’emprise de la carrière), ce qui semble être une

hauteur modérée mais suffisante pour la nidification du faucon pèlerin si l’on tient compte des ob-



servations bretonnes (faucon pèlerin nichant à moins de 10 m du niveau d’eau dans une ancienne

carrière à Lorient, à 4 m du niveau de la mer sur la côte en baie de Morlaix) et irlandaise (MOORE et

al., 1997. The peregrine Falco peregrinus in quarries : current status and factors influencing occupan-

cy in the Republic of Ireland. Bird studies, 44 : 176-181).

Par ailleurs nous considérons que la réduction, même importante, des parois disponibles

pour la nidification, laissera un linéaire de falaises suffisant et favorable pour la reproduction d’un

couple de faucon pèlerin (bonne exposition, secteur déjà utilisé pour la nidification). On notera que

l’accès aux zones surplombant les secteurs de nidification sera interdit afin d’éviter tout dérange-

ment de la nichée. Cette interdiction sera matérialisée physiquement (barrières). Nous considé-

rons donc l’impact du projet sur le faucon pèlerin comme non significatif.

LE CASTOR D’EUROPE CASTOR FIBER

Le castor d’Europe a construit une série de barrages à la confluence du ruisseau des Moulins et du

ruisseau de Saint-Méen afin de profiter de l’apport permanent d’eau du Saint-méen pour se créer un

plan d’eau dans le ruisseau des Moulins. Ce dernier a en effet un débit trop faible en été pour que le

castor s’y installe dans des conditions normales. Les barrages profitent donc directement de l’apport

en eau du pompage de la carrière et du rejet des eaux dans ce dernier. L’arrêt de l’alimentation du

Saint-Méen par pompage pourrait conduire les individus présents sur le ruisseau des Moulins (une

famille) à quitter le secteur du fait du manque d’eau. Les individus ne seraient donc pas détruits mais

contraints à se déplacer. On mentionnera cependant que des travaux visant à ramener plus d’eau

dans le ruisseau des Moulins doivent débuter dans les années à venir (com. pers. Raphaël Chaussis,

technicien au Syndicat Mixte du Bassin Èvre-Thau [SMIB]) avec notamment la suppression de plu-

sieurs pompages. Le castor pourrait bénéficier de ces mesures. Par ailleurs on notera que le castor

d’Europe est une espèce en forte expansion sur la Loire. En Anjou il occupe désormais tout le cours

du fleuve. Dans le secteur de Montjean/Chalonnes il est en phase de colonisation forte. À l’échéance

de la réhabilitation (n+30 ans) il est très probable que le castor constituera d’importantes popula-

tions bien implantées sur tous les secteurs de la Loire angevine (com. pers. François Grangeard,

ONCFS). L’impact du déplacement potentiel de la famille de castors du ruisseau de Saint-Méen

sur les populations du périmètre Natura 2000 sera donc nul.

L’AGRION DE MERCURE COENAGRION MERCURIALE

Une population d’au moins 200 d’individus se développe sur le ruisseau de Saint-Méen entre la car-

rière et le ruisseau des Moulins. Son existence est conditionnée par le régime hydrique du ruisseau

de Saint-Méen. Les eaux de pompage de la carrière, renvoyée dans le Saint-Méen, permettent de

maintenir une lame d’eau courante, bien oxygénée toute l’année. Les herbiers aquatiques, lieux de

ponte primordiaux pour l’espèce (recouvrement minimum de 20% d’hélophytes/hydrophytes), peu-

vent s’y développer. L’assèchement estival après arrêt du pompage entrainera à terme la disparition

des herbiers et donc la suppression de l’habitat de reproduction de l’agrion de Mercure. La popula-

tion du Saint-Méen est amenée à disparaître. En l’état actuel des connaissances il s’agit de la plus

importante population du secteur. Quelques individus ont été vus plus en amont sur le ruisseau des

Moulins en 1996 et en 2014 deux individus ont été observés, toujours sur le ruisseau des Moulins à

900 m de la zone d’étude. En 2007 six individus ont été détectés sur les pelouses du Tertre sur la



même commune mais l’espèce n’a pas été revue depuis. Des prospections menées en 2015 ont mon-

tré que la population la plus proche se situait sur la commune de Chalonnes-sur-Loire à 2,5 km du

site d’étude. La population d’agrion de Mercure de Châteaupanne apparaît donc très isolée. Au ni-

veau local l’arrêt du pompage en fin d’activité entrainera par conséquent la disparition de la plus

importante population d’agrion de Mercure du secteur connue à ce jour.

À l’échelle du périmètre Natura 2000 le DOCOB indique la présence d’au moins 5 stations

d’agrion de Mercure, dont celle de Châteaupanne. Ce faible nombre ne doit pas masquer le fait que

la vallée de la Loire ne constitue pas le secteur privilégié de développement de l’espèce. Celle-ci est

bien présente sur l’ensemble du département et affectionne plutôt les petits cours d’eaux et fossés

prairiaux. Aussi, à une échelle générale, le fonctionnement global du site Natura 2000 n’est pas re-

mis en cause.

Par ailleurs le maintien permanent d’eau dans le ruisseau de Saint-Méen n’est pas le seul

facteur influant sur la pérennité de cette population. Les abords du ruisseau de Saint-Méen sont

actuellement pâturés par des bovins ce qui permet de maintenir le milieu ouvert et d’apporter de la

lumière sur le cours d’eau. Cette condition est elle aussi nécessaire au maintien de l’espèce mais ne

dépend pas du pétitionnaire. L’avenir de la station d’agrion de Mercure de Châteaupanne est

donc liée à la fois à l’apport en eau de la carrière et au traitement des prairies bordant le cours

d’eau. Il est impossible d’affirmer en l’état des connaissances que l’agrion de Mercure sera toujours

présent à la fin de l’exploitation (année n+30).

Du fait de cette situation la société Carrières de Châteaupanne se propose de différer

l’évaluation de l’impact de la remise en état finale de l’exploitation sur cette espèce. Ce cas est

discuté un peu plus bas.

5.2.3 Conclusion sur les impacts du projet au regard des espèces Natura 2000

L’impact local du dérangement potentiel de la dizaine de chauves-souris évoqué plus haut du fait de

l’exploitation envisagée est considéré faible à nul au vu des populations abondantes de ces espèces

sur la lentille de Châteaupanne. Cet impact est donc a fortiori négligéable à l’échelle du périmètre

Natura 2000 où les populations sont très nombreuses. Il en va de même du castor d’Europe, très

fréquent en Loire aval et dont les populations sont en pleine expansion. Concernant le faucon pèlerin

(qui ne fait par ailleurs pas partie des espèces Natura 2000 à l’origine de la désignation du site) le

projet devrait permettre à terme son maintien sur site, que ce soit en phase exploitation ou en phase

de remise en état.

À l’exception de l’agrion de Mercure dont le cas est discuté plus bas, l’impact du projet sur les

espèces Natura 2000 peut être qualifié de non significatif, voire de nul dans le cas des chauves-

souris si l’on tient compte des mesures correctrices de l’impact local proposées.



5.3 Récapitulatif des impacts potentiels

Les différents impacts potentiels ainsi que les mesures correctrices sur l’impact local envisagées sont

repris dans le tableau Tab. 4:

Tab. 4 – Impacts potentiels des travaux sur les espèces et habitats Natura 2000.

Code

Natura

2000

Habitat/Espèce Nature des

impacts

Qualification de l’impact à l’échelle du site Natura 2000

Phase exploitation Phase réhabilitation

HABITATS

3140-1

communautés à characées

des eaux oligo-mésotrophes

basiques

Destruction de

l’habitat

Pas d’impact significatif

- herbiers créés par l’activité même

en fond de carrière

- déplacement probable des her-

biers plutôt que disparition


- faible surface impactée

- recréation de surfaces favorables

en cours d’exploitation

- profilage favorable des berges

du plan d’eau final

6210

pelouses sèches semi-

naturelles et faciès

d’embuissonnement sur

calcaire (*sites d’orchidées

remarquables)

Destruction de

l’habitat Pas d’impact


- faible surface impactée

- restauration et gestion de pe-

louses sur la durée du temps

d’exploitation

8210-9 falaises calcaires planitiaires

et collinéennes

Altération de

l’habitat


- habitat commun en milieu an-

thropisé

- vaste surfaces encore disponibles

pour l’habitat

- très faible surfaces impactées


- habitat commun en milieu

anthropisé

- vaste surfaces encore dispo-

nibles pour l’habitat

ESPÈCES

1324 Grand murin

Myotis myotis

Dérangement en

gîte de repos


- population négligeable au regard

du périmètre Natura 2000

- abandon de gîte incertain

- réouverture d’une galerie favo-

rable à l’installation ds chauves-

souris

Pas d’impact

1304 Grand rhinolophe

Rhinolophus ferrumequinum

Dérangement en

gîte de repos







souris

Pas d’impact

1303 Petit rhinolophe

Rhinolophus hipposideros

Dérangement en

gîte de repos







souris

Pas d’impact



Code

Natura

2000

Habitat/Espèce Nature des

impacts

Qualification de l’impact à l’échelle du site Natura 2000

Phase exploitation Phase réhabilitation

A103 Faucon pèlerin

Falco peregrinus

Destruction

d’habitat de

repos et de

reproduction

Pas d’impact


- fronts de taille conservés suffi-

samment hauts

- abaissement maximal de

l’exutoire du plan d’eau

1337 Castor d’Europe

Castor fiber

Destruction

d’habitat de

repos et de

reproduction

Pas d’impact


- déplacement des individus dans

d’autres secteurs

- populations importantes et en

extension

1044 Agrion de Mercure

Coenagrion mercuriale

Destruction

d’habitat de

reproduction

Pas d’impact

- Suivi des populations sur la durée

du temps d’exploitation

Impact à évaluer en fin

d’exploitation

Le projet tel que présenté ici n’aura aucun impact résiduel notable sur les habitats ou espèces

d’intérêt communautaire du site Natura 2000 « vallée de la Loire de Nantes aux ponts-de-Cé ».

Par ailleurs les fonctionnalités écologiques du site ne seront pas affectées par le projet. Le cas de

l’agrin de mercure est discuté ci-dessous

6 Proposition de suivi de l’agrion de Mercure

Comme évoqué plus haut l’arrêt du pompage des eaux de carrière dans le ruisseau de Saint-Méen

entrainera à terme la disparition de l’habitat de reproduction de l’agrion de Mercure et donc la dispa-

rition de la population. Nous avons cependant vu que le maintien de la population dans sa station

actuelle est tributaire d’autres facteurs (pâturage) que ne maitrise pas le pétitionnaire. Aussi l’arrêt

du pompage de la carrière n’entrainera la disparition de la population d’agrion de Mercure que si

celle-ci est toujours présente à cette date, c'est-à-dire dans une trentaine d’années.

Au vu de ces éléments il n’apparaît pas judicieux de proposer dès à présent des mesures cor-

rectrices pour une espèce dont la pérennité sur site ne dépend pas uniquement du pétitionnaire. La

société Carrières de Châteaupanne se propose de réaliser un suivi de l’espèce jusqu’à la date

d’émission du PV de récolement de fin d’autorisation d’exploitation par la DREAL. À cette date un

bilan des suivis sera réalisé et permettra d’établir la nécessité ou non de mesures relatives à cette

espèce.

La société Carrières de Châteaupanne propose de réaliser un suivi périodique des effectifs de

la population et de l’évolution de la station : comptage des mâles cantonnés et précision des indices

comportementaux de reproduction sur l’ensemble de la saison d’émergence, soit de début mai à mi-

juillet. Ce suivi est détaillé ci-après :



MS01 SUIVI DES POPULATIONS D’AGRION DE MERCURE DU RUISSEAU DU SAINT-MÉEN

GÉNÉRALITÉS

Objectifs Suivre l’évolution de la population d’agrion de Mercure et s’assurer de sa présence sur site en fin

d’exploitation. Sa présence effective conditionnera la pertinence de la réalisation d’une de-

mande de dérogation pour destruction d’espèce protégée en phase de remise en état finale

(assèchement du ruisseau suite à l’arrêt du pompage des eaux de carrière).

Description Estimation de la population et de son étendue, vérification de l’autochtonie de l’espèce.

Localisation de la

compensation

Tronçon de 180 m du ruisseau de Saint-Méen.

Zone de présence de l’agrion de Mercure



MS01 SUIVI DES POPULATIONS D’AGRION DE MERCURE DU RUISSEAU DU SAINT-MÉEN

MODALITÉS TECHNIQUES

Protocole

d’intervention

Passage entre 10 h et 14 h en journée ensoleillée et sans vent.

Comptage à vue des individus et sexage (capture au filet avec relacher sur place si con-

firmation d’identification nécessaire) ;

Repérage des indices d’autochtonie (ponte, cœur d’accouplement, émergence).

Période

d’intervention

Passage une fois par semaine de mi-mai à mi-juillet.

Périodicité Suivi tous les 5 ans jusqu’à la date d’émission du PV de récolement de fin d’autorisation

d’exploitation par la DREAL.



7 Conclusion

La société Carrières de Châteaupanne souhaite déposer une demande de modification des condi-

tions d’exploitation (extraction et remblaiement) et de réaménagement de la carrière. À ce titre elle

a missionné le CPIE Loire Anjou afin qu’il réalise une notice d’incidence Natura2000 du projet.

L’expertise menée par le CPIE, rassemblant 10 ans de données d’inventaire sur la zone

d’étude, a confirmé la présence d’habitats et d’espèces Natura 2000 sur l’ensemble de la carrière et

de ses abords. Douze espèces Natura 2000 ont été recensées parmis lesquelles on compte trois ar-

thropodes (rosalie des Alpes Rosalia alpina, écaille chinée Euplagia quadripunctaria et agrion de Mer-

cure Coenagrion mercuriale), deux oiseaux (martin-pêcheur d’Europe Alcedo athis et faucon pèlerin

Falco peregrinus) et huit mammifère (castor d’Europe Castor fiber, barbastelle Barbastella barbastel-

lus, murin de Bechstein Myotis bechsteinii, murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus, grand

murin Myotis myotis, rhinolophe euryale Rhinolophus euryale, grand rhinolophe Rhinolophus ferru-

mequinum et petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros). Par ailleurs sept habitats d’intérêt commu-

nautaire, dont trois prioritaires, ont été identifiés :

herbiers à characées (3140-1 Communautés à characées des eaux oligo-mésotrophes basiques) ;

végétation flottante des rivières (3260-6 Ruisseaux et petites rivières eutrophes neutres à ba-

siques) ;

végétation des dalles calcaires (6110*-1 Pelouses pionnières des dalles calcaires planitiaires et

collinéennes) ;

pelouses calcaires méso-xérophiles (6210* Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuisson-

nement sur calcaires (sites d’orchidées remarquables) ;

prairies de fauche (6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude) ;

boisement de pente (9180* Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion) ;

végétation des parois rocheuses (8210-9 Falaises calcaires planitiaires et collinéennes).

RÉGULARISATION DE LA PLATE-FORME DE STOCKAGE

Aucune espèce Natura 2000 n’est présente sur ce secteur. Aucun impact n’est à prévoir.

MODIFICATION DES CONDITIONS D’EXPLOITATION

Les herbiers à characées présents sur le carreau sont engendrés par le maintien même de l’activité

de la carrière. Le remblaiement d’une partie du carreau n’entrainera pas la disparition des her-

biers mais un simple déplacement du fait du déplacement de l’activité en fond de carrière.

Un impact lié au dérangement de chauves-souris en repos dans un gîte situé dans la paroi

séparant les terrains à exploiter et l’ancienne carrière du Petit Fourneau a été évoqué (grand murin,

grand rhinolophe et petit rhinolophe). Toutefois, cet impact est jugé localement faible à nul, no-

tamment du fait du faible nombre d’individus consisérés (une dizaine de chauves-souris). À l’échelle

du périmètre Natura 2000 l’impact est logiquement considéré comme nul.



REMISE EN ÉTAT DU SITE EN FIN D’ACTIVITÉ

La réhabilitation finale de la carrière prévoit l’arrêt du pompage des eaux de fond de carrière et la

remontée de celles-ci au niveau 17,50 m NGF. Ceci entrainera plusieurs impacts négatifs sur les es-

pèces et habitats patrimoniaux :

disparition des herbiers à characées présents sur le carreau de la carrière soit une surface d’environ

100 m² maximum) ;

destruction d’environ 1000 m² de pelouses sèches abritant quelques diza ines d’orchis homme

pendu Aceras anthropophorum, espèce protégée en Pays de la Loire ;

disparition de l’habitat de reproduction et, à terme, de la population d’agrion de Mercure Coena-

grion mercuriale présente sur le ruisseau de Saint-Méen. Le ruisseau est actuellement alimenté en

partie par le pompage ce qui lui permet d’être en eau toute l’année. L’arrêt du pompage entrainera

un assèchement estival du ruisseau, circonstances très défavorables à l’agrion de Mercure. Préci-

sons qu’en l’état actuel des connaissances, cette population est la plus importante du secteur de

Montjean-sur-Loire/Chalonnes mais que les connaissances sur les populations locales manquent

cruellement.

pour les même raisons une famille de castor située le ruisseau des Moulins et dans lequel se dé-

verse les eaux du Saint-Méen devra sans doute se déplacer par manque d’eau.

Le faucon pèlerin Falco peregrinus qui niche ici pour la première fois en Pays de la Loire devrait

conserver à terme suffisamment de hauteur de falaise favorable pour se maintenir sur le site. La

remontée de la nappe d’eau devrait en effet permettre de garder une hauteur de front de taille de

20-25 m, hauteur minimale requise pour permettre la nidification

À l’échelle du périmètre Natura 2000 les surfaces des habitats 3140 (herbiers à characées) et

6210* (pelouses à orchidées) et 8210 (falaises rocheuses) sont faibles et ne remettent en aucune

manière en cause la désignation du site (l’habitat 8210 ne fait par ailleurs pas partie des habitats à

l’origine de la désignation du site). L’impact du projet sur les habitats Natura 2000 peut donc être

qualifié de non-significatif. Si l’on prend en compte les mesures envisagées dans le cadre de la cor-

rection des impacts locaux, l’impact du projet sur ces habitats peut être alors qualifié de nul.

De la même manière l’impact local du dérangement potentiel du castor d’Europe, très fré-

quent en Loire aval et dont les populations sont en pleine expansion est considéré comme non signi-

ficatif. Concernant le faucon pèlerin (qui ne fait par ailleurs pas partie des espèces Natura 2000 à

l’origine de la désignation du site) le projet devrait permettre à terme son maintien sur site, que ce

soit en phase exploitation ou en phase de remise en état. À l’exception de l’agrion de Mercure (voir

ci-dessous) l’impact du projet sur les espèces Natura 2000 peut être qualifié de non significatif,

voire de nul dans le cas des chauves-souris si l’on tient compte des mesures correctrices de l’impact

local proposées.

Le projet n’aura un impact sur les populations d’agrion de Mercure que si celles-ci sont en-

core présentes au terme de l’exploitation (soit dans au minimum 30 ans) ce qui ne dépend pas exclu-

sivement du pétitionnaire mais aussi de la gestion des terrains que traverse le ruisseau de Saint-

Méen, ces derniers n’étant pas propriétés de la société Carrières de Châteaupanne. De ce fait il est

proposé de réaliser un suivi de l’espèce sur l’ensemble de la durée d’exploitation de la carrière et



de n’évaluer l’impact potentiel de la remise en état qu’au terme de celle-ci. Un bilan des suivis sera

réalisé et remis à la DREAL. Il permettra d’établir la nécessité ou non d’instaurer des mesures correc-

trices.

Le projet de la carrière de Chateaupanne, d’approfondir l’extraction et de remblayer partielle-

ment avec des déchets inertes extérieures, n’aura aucun effets significatifs dommageables,

pendant son exploitation d’une durée de 30 ans, sur l’état de conservation des habitats naturels

et des espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000 « vallée de la Loire de Nantes aux

ponts-de-Cé ».



Annexe 1 – Rappel des mesures correctrices de l’impact local

du projet

MR01 LIMITER LA DISPARITION DE SURFACE FAVORABLE À LA NIDIFICATION DU FAUCON PÈLERIN

GÉNÉRALITÉS

Objectifs Limiter la disparition de surface propice à la nidification du faucon pèlerin lors de l’ennoiement

de la carrière.

Impact compensé En phase de remise en état disparition de vastes surfaces d’habitat favorables à la nidification du

faucon pèlerin du fait de l’ennoiement de la carrière.

Éléments impactés Habitat de reproduction du faucon pèlerin (fronts de taille).

Description Abaissement maximum (17,50 m NGF) de l’exutoire du futur plan d’eau créé par l’ennoiement de

la fosse d’extraction. Cela permettra d’augmenter la hauteur et le linéaire de front de taille de

disponible pour le faucon pèlerin (+ 4,50 m de hauteur).

Localisation de la

mesure de réduction

Exutoire percé entre l’actuelle fosse d’extraction et le ruisseau de Saint-Méen à l’altitude de

17,50 m NGF.


État initial Aucun exutoire.

Phasage des travaux 1. percement de l’exutoire par le pétitionnaire au moment de la remise en état en année n+30.

2. Interdiction de l’accès aux zones surplombant les secteurs de nidification afin d’assurer le

non dérangement de la nichée. Cette interdiction devra être matérialisée physiquement

(barrières).

Période

d’intervention Pas de période préférentielle.



MR01 LIMITER LA DISPARITION DE SURFACE FAVORABLE À LA NIDIFICATION DU FAUCON PÈLERIN

SUIVI DES MESURES DE RÉDUCTION

Modalités Vérification de l’altitude de l’exutoire après percement.

Périodicité Contrôle immédiatement après percement.



MC01 OUVERTURE D’UNE GALERIE POUR LES CHAUVES-SOURIS

GÉNÉRALITÉS

Objectifs Création d’un gîte de repos de substitution pour chauves-souris

Impact compensé En phase exploitation dérangement d’une petite colonie de grand murin, grand rhinolophe et

petit rhinolophe en phase de repos et abandon potentiel du gîte du fait des vibrations engen-

drées par les tirs de mines réguliers.

Éléments impactés Un gîte de repos (population inférieure à 10 individus toutes espèces confondues).

Description Action proposée de manière préventive en l’absence de toute certitude quant à l’impact de

l’exploitation : réouverture d’une ancienne galerie d’évacuation des eaux de la carrière favorable

à l’installation de colonies de chauves-souris et pose d’une grille pour en préserver l’accès.

Localisation de la

compensation

Galerie partant de la carrière, côté où elle est actuellement murée, et aboutissant au pied des

fours à chaux bordant le ruisseau des Moulins. Galerie profonde et maçonnée favorable.



MC01 OUVERTURE D’UNE GALERIE POUR LES CHAUVES-SOURIS


État initial Galerie actuellement obstruée par un bouchon terreux et non grillagée.

Phasage des travaux 1. ouverture de l’extrémité nord de la galerie au moyen d’une mini-pelle.

2. installation d’une grille avec passage pour chauves-souris. L’ouverture se situant en bordure

de chemin de randonnée il sera important de poser une grille renforcée afin de prévenir

toute dégradation.

Période

d’intervention

Pour un démarrage de l’exploitation de la plate-forme en année n+10 ouverture de la galerie en

été n+7. Intervention à réaliser de préférence en été.

SUIVI DES MESURES COMPENSATOIRES

Modalités Vérification de l’occupation de la galerie par contrôle des entrées et sorties de chauves-souris

(enregistrements acoustiques). Suivi du gîte potentiellement impacté.

Périodicité Suivi à réaliser annuellement pendant les trois années suivant l’ouverture de la galerie (années

n+8, n+9 et n+10). Suivis complémentaires en années n+15 et n+20.



MC02 CRÉATION D’HERBIERS À CHARACÉES

GÉNÉRALITÉS

Objectifs Recréer artificiellement de nouvelles dépressions dans des secteurs non impactés par

l’ennoiement final pour favoriser le développement de nouveaux herbiers.

Impact compensé En phase de remise en état disparition totale des herbiers à Characées du fond de carrière du fait

de l’ennoiement progressif de la fosse d’extraction.

Éléments impactés De quelques dizaines à une centaine de mètres carrés de flaques favorables aux Characées (va-

riable en fonction des années).

Description Réalisation d’une « tranchée » au pied du front de taille de la zone SCAP. Le choix d’un tel em-

placement présente plusieurs avantages favorables à la réussite de la compensation. La future

tranchée sera exposée au nord à l’ombre du front de taille. La tranchée bénéficiera par ailleurs

du ruissellement des eaux venant de l’est et de l’ouest, ainsi que d’éventuels suintements du

front de taille. Tous ces éléments contribueront à limiter l’évaporation et permettront de main-

tenir les herbiers le plus tard possible en saison estivale.

Localisation de la

compensation

Pied de falaise dans la zone SCAP.


État initial Pied de SCAP prévu pour la recréation d’herbiers sans aucune dépression en eau.

Phasage des travaux Les caractéristiques de la tranchée seront les suivantes :

1. tranchée d’une longueur d’environ 100 m sur une largeur avoisinant 2 m ;

2. tranchée en pente douce sur sa largeur avec une profondeur de 30 à 50 cm au contact du

pied de falaise afin d’optimiser les zones de contact eau-air-substrat lors des périodes

d’exondations ;

3. fond de tranchée non homogène : présence de« buttes » et blocs de pierres afin de fournir

des zones de refuges ou de chasse pour la faune (amphibiens, libellules…) ;

4. aménagement de pentes douces dans le secteur exploité au pied de la SCAP. Cela permet-

tra de créer une diversité de niveaux en eau, conditions favorables au développement

d’espèces de zones aquatique et humides. Cela pourra notamment contribuer au dévelop-

pement et à la diversification des characées dans le plan d’eau résultant de l’ennoiement de

la fosse d’extraction en fin d’exploitation.



MC02 CRÉATION D’HERBIERS À CHARACÉES

On pourra par ailleurs transférer des échantillons fructifiés de characées (plantes non protégées)

dans la tranchée en eau.

Période

d’intervention

Réalisation de la tranchée au plus tard trois ans avant le début des destructions des herbiers de

fond de carrière afin de s’assurer du bon transfert des plantes. Afin d’augmenter les chances de

succès de la compensation la réalisation de la tranchée devrait être entreprise le plus tôt pos-

sible de manière à laisser le plus temps possible à la recolonisation par les characées.

Pas de période particulière de réalisation de la tranchée.


Modalités Vérification visuelle de la création de la tranchée et constatation de sa colonisation par les Cha-

racées.

Périodicité Suivis à réaliser pendant les 3 ans suivant la création de la tranchée.



MC03 PÉRENNISATION DE L’ENTRETIEN DES PELOUSES SÈCHES À ORCHIDÉES

GÉNÉRALITÉS

Objectifs Permettre le maintien de grandes surfaces de pelouses à orchidées et des importantes popula-

tions d’orchis homme-pendu associées.

Impact compensé Disparition de pelouses sèches à orchidées – habitat d’intérêt communautaire – et de plusieurs

pieds d’orchis homme-pendu situés sur les paliers de la fosse d’extraction du fait de

l’ennoiement progressif de la carrière lors de la remise en état finale.

Éléments impactés La surface minimale de pelouses sèches impactées est estimée à 1000 m². Plusieurss dizaines de

pieds d’orchis homme-pendu seront détruits.

Description Maintien d’un entretien par pâturage ovin sur toute la durée de l’exploitation.

Localisation de la

compensation

Parcelles 124, 125, 132, 133, 199 et 160-161.


État initial Plusieurs actions ont été menées dès 2015 :

1. restauration de pelouses sèches (parcelle 125) ;

2. installation de clôtures ;

3. élaboration d’un plan de pâturage ;

4. mise en place d’un pâturage ovin.

Phasage des travaux Prise en charge du pâturage ovin par la carrière par conventionnement avec le prestataire de

pâturage.

Par ailleurs, au terme de l’exploitation la société prendra contact avec le Conservatoire des

Espaces Naturels (CEN) des Pays de la Loire (création au 1er janvier 2015) afin d’engager une

réflexion sur le transfert de la gestion des pelouses au CEN (convention, bail, cession de ter-

rains).

Période

d’intervention

Mise en pâturage définie selon le cahier des charges et le calendrier établi par le CPIE Loire

Anjou et la Chambre d’Agriculture.



MC03 PÉRENNISATION DE L’ENTRETIEN DES PELOUSES SÈCHES À ORCHIDÉES


Modalités Inspection visuelle des parcelles et comptage des orchidées. Ajustement du pâturage et opéra-

tions mécaniques d’entretien si nécessaire. Entretien financé par la carrière.

Périodicité Comptage d’orchidée tous les 5 ans alternant avec un contrôle visuel de l’évolution des parcelles

réalisé leur du suivi général de la carrière dans le cadre de l’Indice de qualité écologique (IQE)

mias en place par Eurovia en partenariat avec le muséum national d’histoire naturelle. Suivi à

réaliser durant toute la période d’exploitation de la carrière.



Annexe 2 – Listes de protection et de menace (listes rouges)

utilisées pour la flore

PROTECTION (PR)

N : nationale : l'arrêté du 200182 fixe la liste des plantes protégées en France. R : régionale : l'arrêté du 250193 fixe la liste des plantes protégées en Pays de la Loire.

LISTE ROUGE (LR) MA : armoricaine : (Liste Rouge des Espèces Végétales Rares et Menacées du Massif Armoricain, Sylvie MAGNANON, 1993) : MA1 : annexe 1 = taxons considérés comme rares dans tout le Massif Armoricain ou subissant une menace générale très

forte ; MA2 : annexe 2 = taxons rares sur une partie du territoire et plus communs ailleurs mais paraissant néanmoins menacés

et/ou plantes en limite d'aire, rares dans le Massif Armoricain mais assez communs à l'extérieur de nos limites. R : liste rouge régionale (Liste rouge régionale des plantes vasculaires rares et/ou menacées en Pays de la Loire, Conserva-toire Botanique National de Brest). R1 : espèce éteinte (EX) ; R2 : espèce en danger critique d’extinction (CR) ; R3 : espèce en danger (EN) ; R4 : espèce vulnérable (VU) ; R5 : espèce quasi menacée (NT).

ESPÈCES DÉTERMINANTES ZNIEFF (DET) Plantes Vasculaires Déterminantes en Pays de la Loire (Gérard HUNAULT, 1998). Les plantes figurant sur cette liste sont peu communes dans la région. Pour chaque département de la région un critère de rareté a été choisi. Les critères indiqués dans le tableau et explicités ci dessous concernent le MaineetLoire : E = espèce en danger ; V = espèce vulnérable ; R = espèce rare ; I = statut de l'espèce indéterminé : espèce appartenant certainement à l’une des catégories E, V ou R mais pour elquel les

informations sont insuffisantes pour affecter une cotation ; A = espèce n’ayant jamais été signalée dans le département ; # = espèce non déterminante ; ? = pas d'information sur le statut de l'espèce.

DIRECTIVE HABITATSFAUNEFLORE (DH) H : directive "HabitatsFauneFlore" n°92/43/CEE du Conseil du 210592 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JOCE du 220792) : H2 : Annexe II/a : espèces végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones

Spéciales de Conservation (ZPS). * : espèce prioritaire, H4 : Annexe IV/a : espèces végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. H5 : Annexe V/a : espèces végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont

susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.

CONVENTIONS (CV) Be : convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (JORF du 280890 et du 200896). Be1 : annexe II : espèces de faune strictement protégées. Be2 : annexe III : espèces de faune protégées dont l'exploitation est réglementée.

ESPÈCE PRIORITAIRE (P) Espèces prioritaire en Pays de la Loire



ESPÈCES INVASIVES IA1/3 : plante portant atteinte à la biodiversité avec impact économique majeur ;

IA1 : plante portant atteinte à la biodiversité ;

IA2 : plante portant atteinte à la santé humaine ;

IAIe : espèce émergente ;

IP2 : plante invasive uniquement en milieu fortement anthropisé, mais dont l’invasivité en milieu naturel est connue

ailleurs dans le monde ;

IP3 : plante causant des problèmes à la santé humaine, ayant tendance à montrer un caractère invasif ;

IP4 : plante encore accidentelle, ayant tendance à envahir les milieux naturels ;

IP5 : plantes naturalisées ou en voie de naturalisation, ayant tendance à envahir les milieux naturels ;

AS2 : plante invasive avérée uniquement en milieu fortement influencé par l’homme et dont le caractère invasif en mi-

lieu naturel n’est pas connu ailleurs dans le monde

AS6 : plante montrant une tendance à développer un caractère invasif, mais uniquement en milieu fortement anthropi-

sé, et dont l’invasivité en milieu naturel est connue ailleurs dans le monde.



Annexe 3 – Listes de protection et de menace (listes rouges)

utilisées pour la faune

PROTECTION (PR)

N : protection nationale. L'Arrêté du 22 juillet 1993 fixe la liste des insectes protégés en France et la liste des amphibiens et des reptiles protégés en France. L'Arrêté du 08 décembre 1988 fixe la liste des espèces de poissons protégées en France. L'Arrêté du 17 avril 1981 fixe les listes d'oiseaux protégés en France.

LISTE ROUGE (LR)

M : liste rouge mondiale de l'Union Internationale de Conservation de la Nature. M(EX) : espèce éteinte ; M(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; M(EN) : espèce en danger ; M(VU) : espèce vulnérable ; M(NT) : espèce quasi menacée.

N : liste rouge française. N(Ex) : espèce éteinte ; N(E) : espèce en danger ; N(V) : espèce vulnérable ; N(R) : espèce rare ; N(I) : espèce au statut indéterminé ; N(S) : espèce à surveiller.

N pour les oiseaux nicheurs, h pour les oiseaux hivernants nh pour les deux nhN(EX) : espèce éteinte ; nhN(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; nhN(EN) : espèce en danger ; nhN(VU) : espèce vulnérable ; nhN(NT) : espèce quasi menacée.

Pour les Odonates (liste rouge en cours de validation) : N(EX) : espèce éteinte ; N(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; N(EN) : espèce en danger ; N(VU) : espèce vulnérable ; N(NT) : espèce quasi menacée.

Pour les Orthoptères la classification utilisée est fondée sur l’ouvrage suivant :

SARDET, E. & DEFAUT, B., 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125137.

Il est pris en compte les Indices de priorité des espèces au niveau national et par domaines biogéographiques. Le MaineetLoire est inclut dans cette liste rouge dans le domaine némoral (NEM). Une bande minime du sud des Mauges et du Saumurois fait quand à elle partie du domaine subméditerranéen aquitain (AQU), elle n’a pas été retenue ici. Dans la liste, le terme « Liste Rouge Nationale » correspond à l’indice de la liste rouge nationale et le terme « Liste Rouge Locale » au domaine biogéographique des Mauges (Domaine Némoral).

Né1 : Liste Rouge Némoral (Indice 1) : Espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes régionalement Né2 : Liste Rouge Némoral (Indice 2) : Espèces fortement menacées d’extinction Né3 : Liste Rouge Némoral (Indice 3) : Espèces menacées, à surveiller régionalement N1 : Liste Rouge Nationale (Indice 1) : Espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes nationalement N2 : Liste Rouge Nationale (Indice 2) : Espèces fortement menacées d’extinction nationalement N3 : Liste Rouge Nationale (Indice 3) : Espèces menacées, à surveiller régionalement N? : Liste Rouge Nationale (Indice ?) : Espèce pour laquelle nous manquons d’information pour statuer L ? : Liste Rouge Locale (Indice ?) : Espèce pour laquelle nous manquons d’information pour statuer



ESPÈCES DÉTERMINANTES ZNIEFF (DET) Liste rouge Pays de la Loire (Liste Régionale des Espèces et Habitats Déterminants en Pays de la Loire, DIREN des Pays de la Loire, 1996). E : espèce en danger V : espèce vulnérable ; R : espèce rare ; I : espèce au statut indéterminé ; ? : pas d'information sur le statut de l'espèce.

DIRECTIVES (DR) O : directive "Oiseaux" n°79/409/CEE du Conseil du 020479 concernant la conservation des oiseaux sauvages (JOCE du 250479 ; dernière modification JOCE du 300696) : O1 : annexe I : espèces faisant l'objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat

(ZPS) ; O2 : annexe II : espèces pouvant être chassées. H : directive "HabitatsFauneFlore" n°92/43/CEE du Conseil du 210592 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JOCE du 220792) : H2 : Annexe II/a : espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones

Spéciales de Conservation (ZPS). * : espèce prioritaire, H4 : Annexe IV/a : espèces animales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. H5 : Annexe V/a : espèces animales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont

susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.

CONVENTIONS (CV) Be : convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (JORF du 280890 et du 200896). Be1 : annexe II : espèces de faune strictement protégées. Be2 : annexe III : espèces de faune protégées dont l'exploitation est réglementée. Bo : convention de Bonn du 23 juin 1979 relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (JORF du 280890 et du 200896). Bo2 : Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état strictement protégées. W : convention de Washington du 3 mars 1973 sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) (JORF du 170978 ; dernière modification JORF du 220396).

ESPÈCE PRIORITAIRE (P) Pour les mammifères, reptiles et amphibiens : Rf : priorité régionale faible ; Re : priorité régionale élevée ; Rte : priorité régionale très élevée. Pour les oiseaux : RteB1 : priorité régionale très élevée pour les populations nicheuses : espèce menacée en Pays de la Loire et dont une part significative de la population biogéographique niche dans la région ; ReB2 : priorité régionale élevée pour les populations nicheuses : espèce menacée en Pays de laLoire dont une part non significative de la population biogéographique niche dans la région ; ReB3 : priorité régionale élevée pour les populations nicheuses : espèce non menacée en Pays de la Loire mais dont une part significative de la population biogéographique niche dans la région ; RteG1 : priorité régionale très élevée pour les populations migratrices et hivernantes ; RteG2 : priorité régionale élevée pour les populations migratrices et hivernantes ;

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