COMMUNAUTÉ D’APPRENTISSAGE PROFESSIONNELLE (CAP)
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L’implantation d’une communauté d’apprentissage professionnelle visant l’amélioration des pratiques d’enseignement en français
Martine Leclerc , professeure Université du Québec en Outaouais
et Madeleine Piché, directrice
École Notre-Dame-du-Canada
Le 27 avril 2012
Qu’est-ce qu’une communauté
d’apprentissage professionnelle?
D’organisation apprenante à communauté d’apprentissage professionnelle
Senge (1990)
Hord (1994)
Wenger (1998)
Sparks (1999)
Huffman et Hipp (2003)
Eaker et Dufour (2004)
Louis (2006)
Roy et Hord (2006)
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Communauté d’apprentissage
professionnelle (Eaker, Dufour & Dufour, 2004; Huffman et Hipp, 2003; Louis, 2006; )
Mise sur la collaboration de tous les intervenants;
Encourage le personnel à entreprendre collectivement des activités et des réflexions en vue d’améliorer continuellement les résultats scolaires des élèves;
Crée une culture de responsabilité partagée pour l’apprentissage de tous les élèves;
Améliore chez les enseignants la compréhension des éléments pédagogiques clés
Favorise l’implantation en salle de classe des pratiques reconnues comme étant efficaces par la recherche;
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Questions centrales: Est-ce que tous nos élèves apprennent?
Si oui, comment fait-on pour le savoir?
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Termes reliés
CAP
(PLC)
LEARNING COMMUNITY
COLLECTIIVE LEARNING
COMMUNITY OF INQUIRY
LEARNING SCHOOL LERANING
ORGANIZATION
COMMUNITY OF PRACTICE
INQUIRY COMMJUNITY
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
En français, on emploie
souvent les termes suivants: Équipe
Groupe
Atelier
Cercle
Collectif
Communauté de pratique
Collaboration
Coopération
Participation
Pratique réflexive
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Cependant…
Règle générale, ces appellations ne
correspondent pas au sens qu’il faut donner au
fonctionnement d’une école en communauté
d’apprentissage professionnelle.
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
CAP
Apprentissage: élément central Non seulement un outil de développement
professionnel des enseignants
Mais avant tout un moyen visant l’amélioration de l’apprentissage des élèves.
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Quelques distinctions
écoles traditionnelles
communautés d’apprentissage professionnelles
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
ÉCOLES
TRADITIONNELLES
COMMUNAUTÉS
D’APPRENTISSAGE
PROFESSIONNELLES
•Accent mis sur l’enseignement
•Souvent informelles et peu structurées
•Accent mis sur l’apprentissage
•Questionnement constant: Comment l’école répond-elle aux besoins de tous les élèves? Quels sont ceux qui nous préoccupent?
•Formelles et très structurées: calendrier de rencontres, ordre du jour, suivi…
Rencontres
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Interventions pédagogiques
ÉCOLES
TRADITIONNELLES
COMMUNAUTÉS
D’APPRENTISSAGE
PROFESSIONNELLES
•L’enseignant utilise des méthodes qu’il juge adéquates
•L’équipe décide d’utiliser les méthodes jugées les plus appropriées compte tenu des dernières découvertes dans ce domaine et du profil de leurs élèves
• Validation des approches à l’interne: des enseignants font des essais, observent (journal de bord, traces), collectent des données et comparent les effets sur l’apprentissage de leurs élèves
• Validation des méthodes pédagogiques à l’externe: forte composante commerciale (maison d’édition) /manuels scolaires
•Planification statique •Planification en changement continuel compte tenu du profil des élèves en pleine mutation
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
ÉCOLES
TRADITIONNELLES
COMMUNAUTÉS
D’APPRENTISSAGE
PROFESSIONNELLES
Élèves éprouvant des difficultés
•L’enseignant se sent souvent seul face aux élèves qui le préoccupent
• Le titulaire recommande très rapidement l’élève qui apprend moins vite à une personne ressource (orthopédagogue)
•Sentiment d’incompétence
•Les préoccupations sont partagées dans l’équipe. Ce n’est plus ton élève, c’est notre élève
•Attitudes permettant le travail en collaboration et le partage: ouverture d’esprit, humilité…
•Un travail de collaboration entre les enseignants permet d’abord d’établir un plan pour répondre aux élèves qui apprennent moins vite (performent moins bien)
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Huit écoles
CSDCCS
Une école CSPO
Cinq écoles
CSDCSO
Une école
CEPEO 2005-2006
n=8
2006-2007 n=60
2007-2009 n=8
2007-2010 n=54
Total: 15 écoles 130 participants
Communauté d’apprentissage professionnelle – CAP
7. PRISE DE DÉCISION ET RÉGULATION DES APPRENTISSAGES
6. THÈMES ABORDÉS LORS DES RENCONTRES COLLABORATIVES
5. DIFFUSION DE L’EXPERTISE ET APPRENTISSAGE COLLECTIF 4. LEADERSHIP
1. VISION
2. CONDITIONS HYSIQUES ET HUMAINES
3. CULTURE AXÉE SUR LA COLLABORATION
SEPT INDICATEURS
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
1. Vision
• La vision de l’école face à l’amélioration de
l’apprentissage est claire et partagée. Les priorités
sont ciblées.
• Les liens directs entre les priorités et la vision sont
nettement perceptibles dans la pratique.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
2. Conditions physiques et humaines
Les enseignants disposent de temps de qualité pour
les rencontres collaboratives. Celles-ci sont
principalement prévues pendant l’horaire de travail.
La structure des rencontres est très efficace et le
groupe est capable de s’autogérer.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Culture de collaboration
Comment reconnaître une équipe
collaborative ?
- ordre du jour
- compte - rendu
- tour de parole
- gestion du temps
Routines bien établies
- rappel des valeurs choisies- suivi par rapport aux rencontres (comptes-rendus, journaux de bord)
- étude de l’évolution des élèves
- questionnement incitant à l’action
Discours centrés sur l’apprentissage
- collecte de données- observations
traces (travaux d’élèves)
Preuves de l’impact des interventions ou
artéfacts qui incitent au questionnement
- valeurs partagées - engagement- relations
interpersonnelles positives
- esprit de partage
-
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
3. Culture collaborative
La culture de collaboration au sein de l’équipe invite
au dialogue honnête, à l’ouverture d’esprit, à une
saine communication et à un esprit critique
constructif.
Les préoccupations sont partagées au sein de
l’équipe : Ce n’est plus ton élève, c’est notre élève.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
4. Leadership
Le leadership est partagé en ce sens que la
direction laisse de l’autonomie aux enseignants
en matière de prise de décisions concernant les
besoins des élèves, mais elle veille à ce que les
discussions soient centrées sur ceux-ci.
Les enseignants sont considérés comme des
experts, s’influencent mutuellement et influencent
la direction de leur école.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Responsabilisation collective à l’égard de la réussite des élèves
Niveau 1:
Responsabilisation individuelle
Niveau 2:
Responsabilisation latérale
Niveau 3:
Responsabilisation verticale
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
4. Leadership
La présence de la direction est nettement et
positivement ressentie tant en ce qui concerne la
vision que lors du suivi des rencontres
collaboratives.
Le rôle de la direction et celui des enseignants
sont précis et très bien compris.
La direction recentre les discussions
pédagogiques sur la vision et exige des objectifs
mesurables axés sur l’apprentissage des élèves.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
5. Diffusion de l’expertise/apprentissage collectif
Les enseignants voient dans les rencontres collaboratives un
moyen d’améliorer l’apprentissage des élèves et, pour eux, un
moyen de développement professionnel.
Les apprentissages individuels se transforment en
apprentissages collectifs.
Les temps de rencontres permettent d’échanger sur des
situations préoccupantes face à l’apprentissage des élèves, de
résoudre collectivement des problèmes et de partager
l’expertise.
Les apprentissages de l’équipe rayonnent au sein de
l’organisation tout entière.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Développement professionnel continu pour améliorer l’apprentissage des élèves
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
ARCHITECTURE POUR LE DÉVELOPPEMENT
PROFESSIONNEL
•Vision
•Mission
•Croyances
•Priorités
ENGAGEMENT
•Analyse des résultats des élèves
•Autres données
•Cibles
•Normes
CONTEXTE •Apprentissages essentiels
•Harmonisation des pratiques
•Objectifs SMART
•Élèves à risque
•Parcours fondamental
•Tâches d’observation communes
Planification
•Stratégies pédagogiques
•Interventions
•Regroupements flexibles
Action
•Données d'observation
•Traces
Évaluation/Observations
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
6. Thèmes abordés
Les thèmes abordés sont choisis en fonction des
préoccupations liées à l’apprentissage de l’élève et
permettent un retour sur les expériences effectuées
entre les rencontres.
La planification des rencontres tient compte du
profil des élèves en évolution et de la progression
de l’équipe.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
• Que nous indiquent les données récoltées auprès des élèves quant à leurs apprentissages
• Avons-nous la même interprétation des résultats actuels?
• À partir des données récoltées auprès des élèves, quels sont les éléments d'apprentissage à prioriser?
• Que pourrait-on faire différemment pour amener l'élève à réussir davantage?
• Que nous indiquent les pratiques efficaces d'enseignement quant aux éléments priorisés?
• Est-ce que nos pratiques d'enseignement sont harmonisés (fil conducteur d'une classe ou d'un niveau d'études à l'autre, vocabulaire et processus communs, etc)?
• Que devrait savoir, être capable de faire l'élève?
• Avons-nous la même interprétation de la façon d'administrer la tâche d'évaluation?
• Que nous indique la recherche au sujet des éléments à prioriser?
• Comment pourrait-on regrouper les attentes pour favoriser l'apprentissage des élèves?
IDENTIFIER LES APPRENTISSAGES
ESSENTIELS
DÉTERMINER DES OUTILS
D'OBSERVATION
RASSEMBLER DES PREUVES
REVOIR LES PRATIQUES ACTUELLES
Démarche rigoureuse
7. Prises de décisions/utilisation des données
Les décisions sont basées sur des preuves
(données d’apprentissage précises) pour connaître
l’efficacité des interventions.
L’école emploie les données de façon régulière pour
situer la progression des élèves, pour faire des
analyses complexes et pour questionner l’impact des
interventions pédagogiques.
Communauté d’apprentissage professionnelle - CAP
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Les lettres MINUSCULES
Résultats individuels
Résultats de classe
IDENTIFICATION DES LETTRES
Source: Destination Littératie
Nom des
élèves
PROFIL DES NIVEAUX DE LECTURE
Source: Destination Littératie
Nom des
élèves
FAIRE DES LIENS AVEC SON VÉCU
Source: Destination Littératie
Nom des
élèves
LIRE À LA MAISON
Source: Destination Littératie
Nom des
élèves
Fluidité en lecture
Source: Destination Littératie
Nom des
élèves
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012 Source: Carole Bellehumeur
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Source: Carole Bellehumeur
Impact sur la capacité à identifier les défis des
élèves : différenciation pédagogique
Nom des
élèves
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Source: Destination Littératie
Impact sur les façons de poser des
questions lors de rencontres collaboratives
Qu’est-ce que ces données nous indiquent? Quelles sont les notions qui sont acquises par l’ensemble des élèves? Qu’est-ce qu’il serait souhaitable de revoir avec l’ensemble des élèves? Y a-t-il un patron d’erreurs? Qu’est-ce qui nous semble prioritaire à solutionner? Quels sont les élèves qui sont les plus à risque? Qu’est-ce que l’on devrait enseigner de façon intensive avec certains élèves à risque? Comment pourrait-on faire les regroupements pour travailler certaines notions de façon intensive?
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Quatre mots clés indispensables
Problématique
• Imaginer une situation améliorée
• Repérer l'information importante et la décrire
• Reformuler le problème
Objectif
• Établir un objectif commun
Données
• Trouver les données pertinentes à la situation problématique
Décision
• Tenir compte des données pour enseigner de façon stratégique
• Prendre une décision en ciblant les interventions.
• Réfléchir sur l'effet des interventions.
La prise de décisions à partir de données probantes : Où en sommes-nous?
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Pôles essentiels pour la réussite des élèves (Leclerc et Moreau, 2008; Leclerc et Moreau, 2009)
Pôle 3 :CAP/
ÉQUIPES COLLABORATIVES
PÔLE 2 : Données
d'apprentissage- observation,
analyse et régulation
Attitude d’une équipe de recherche (se poser des
questions, émettre des hypothèses, cibler des
interventions, vérifier si les interventions ont porté fruit)
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
ÉCOLES: -CULTURE DE COLLECTE ET D’ANALYSE DE DONNÉES -VISION ET ATTENTES CLAIREMENT DÉFINIES -RESSOURCES/ APPRENTISSAGES
ENSEIGNANTS: -REHAUSSEMENT DU SENTIMENT D’EFFICACITÉ -INDICES PLUS PRÉCIS QUANT AUX BESOINS DES ÉLÈVES -REGROUPEMENTS SOUPLES ET VARIÉS -HARMONISATION DES PRATIQUES RECONNUES EFFICACES -VOCABULAIRE PÉDAGOGIQUE PLUS ÉLABORÉ -CONCERTATION -PRATIQUES EFFICACES EN SALLE DE CLASSE
ÉLÈVES
-MOTIVATION
-MOINS D’ÉLÈVES À RISQUE
-MEILLEUR RENDEMENT
-ÉLÈVE À RISQUE PROGRESSE AU MÊME RYTHME QUE LES AUTRES ÉLÈVES
RETOMBÉES DU TRAVAIL EN CAP
Pourcentages des élèves ayant atteint ou dépassé la
norme au Test provincial (scores 3 et 4) de la 3e année
53,43 % 68,63 % 68,87 %
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
70,00
80,00
90,00
100,00
Pourc
enta
ge d
u n
om
bre
d'é
lèves a
yant
att
ein
t ou d
épassé le
seuil
de
réussite (
niv
eau 3
ou 4
)
Huit écoles participantes
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Pourcentage du nombre d’élèves de 3e année au
Test provincial selon les niveaux de lecture
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
NL 1 NL 2 NL 3 NL 4
Po
urc
en
tage
d'é
lève
Niveau de lecture (NL)
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Quelques retombées à l’école Notre-Dame-du-Canada…
Chez les élèves:
Sentiment de fierté et de compétence
Désir de s’améliorer
Meilleur engagement de l’élève dans ses tâches
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Quelques retombées à l’école Notre-Dame-du-Canada…
Chez les enseignants:
Approche collaborative
Sentiment de compétence professionnelle
Qualité de l’enseignement
Gestion de classe améliorée
Meilleure collaboration enseignants/orthopédagogues
Attribution causale de l’échec : changement de discours
Discussions centrées sur l’apprentissage
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
Quelques retombées à l’école Notre-Dame-du-Canada…
Chez la direction d’école:
Décision s’appuyant sur des données
Augmentation des résultats scolaires
Équipe centrée sur les apprentissages
Climat de travail positif
Élève est celui de tout le monde
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012
•Développement d’une culture de collecte et d’analyse des données (pertinence)
•Engagement des enseignants envers la réussite des élèves (contrôle)
•Liens entre développement professionnel des enseignants et l’apprentissage des élèves (compétence)
Exigences pour implanter une communauté
d’apprentissage professionnelle
Conclusion
Martine Leclerc et Madeleine Piché, CTREQ, 27 avril 2012