Code Général de Normalisation Comptable
Transcript of Code Général de Normalisation Comptable
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
1/114
Premire partie : Norme gnrale comptable
Champ d'application
Caractres fondamentaux de la norme
Principes comptables fondamentauxOrganisation de la comptabilit
Caractristiques des Etats de synthse.
Mthodes d'valuation
2me partie : Plan comptable gnral des entreprises
Titre I : Etats de synthse
Titre II : Modalits d'application des rgles d'valuation
Chapitre I : Actif immobilis
Prambule : Etats Financiers
Immobilisations en non valeur
Immobilisations corporelles et incorporelles
Immobilisations financires
Chapitre II : Actif circulant
Stocks
Crances de l' actif circulant
Titres et valeurs de placement
Chapitre III : Dettes du financement permanent et au passif circulant
Trsorerie
Dettes du financement permanent et au passif circulant
Chapitre IV : Elments dont la valeur dpend des fluctuations de monnaie trangre
Elments dont la valeur dpend des fluctuations de monnaie trangre
Titre III : Cadre comptable et plan de comptes
Titre IV : Contenu et modalits de fonctionnement des comptes
Titre V : Dispositions diverses
Chapitre I : Oprations particulires
Tenue de comptabilits autonomes des succursales et autres tablissements
Intrts intercalaires allous aux associs
Tenue des comptes d'inventaire permanent en comptabilit gnrale
Utilisation de biens en crdit - bail
Excution de contrats terme (prise en compte d'un bnfice l' avancement des travaux)
Oprations faites pour le compte de tiers
Chapitre II : Comptabilit analytique
Chapitre III : Comptes spciaux
Chapitre IV : Consolidation
Consolidation
Chapitre V : Terminologie
Terminologie comptable
http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T1-T1&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T2-T2&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T3-T3&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T4-T4&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T5-T5&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T6-T6&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T7-T7&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T8-T8&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T9-T9&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T10-T10&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T11-T11&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T12-T12&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T13-T13&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T14-T14&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T15-T15&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T16-T16&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T17-T17&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T18-T18&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T19-T19&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T20-T20&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T21-T21&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T22-T22&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T23-T23&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T24-T24&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T24-T24&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T23-T23&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T22-T22&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T21-T21&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T20-T20&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T19-T19&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T18-T18&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T17-T17&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T16-T16&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T15-T15&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T14-T14&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T13-T13&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T12-T12&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T11-T11&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T10-T10&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T9-T9&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T8-T8&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T7-T7&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T6-T6&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T5-T5&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T4-T4&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T3-T3&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T2-T2&chemin=001.013.002&rubid=73035http://e/Recueil%20de%20textes/1-%20textes%20lois/affich.asp?tid=CGNC-T1-T1&chemin=001.013.002&rubid=73035 -
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
2/114
Premire partie: Norme gnrale comptable
Champ d'application
Le champ d'application de la prsente norme est gnral.
Il est prcis par les textes lgislatifs et rglementaires .
La comptabilit telle qu'elle rsulte des dispositions de la norme porte le nom de "comptabilit normalise
Par facilit d'expression, les entits conomiques soumises la Norme sont dsignes par le texte par le
terme gnrique "Entreprise
Caractres fondamentaux de la norme
La Norme Gnrale Comptable est conue de faon satisfaire les deux objectifs primordiaux de la
normalisation comptable qui sont :
- de servir de base l'information et la gestion de l'entreprise ;
- de fournir une image aussi fidle que possible de ce que reprsente l' entreprise tous les utilisateurs
des comptes, privs ou publics.
Cette fonction d'information interne et d'information externe vise videmment une grande diversit de
destinataires : l'entreprise elle-mme, ses partenaires directs, tels les fournisseurs , clients, salaris,
banquiers et prteurs, associs et actionnaires, et les Pouvoirs Publics tant au niveau fiscal qu'au niveau
conomique (comptabilit nationale) et financier (contrle du crdit).
Le champ d'application de la Norme Gnrale Comptable est trs vaste puisqu'il concerne a priori la
majorit des agents conomiques quelle que soit leur taille (des petites et moyennes aux plus grandes
entreprises, leur secteur (public ou priv), leur objet (agricole, industriel, commercial ...) et leur forme
juridique (Etat, tablissement public, entreprise individuelle, socit, association ...).
Cette trs grande diversit d'utilisateurs et d'assujettis implique la dfinition d'un modle d'analyse et d'un
langage communs tous et qui doivent constituer, s'ils sont pertinents et fiables, l'outil privilgi du
dialogue conomique et social.
Il va de soi qu'un objectif et un champ aussi larges ne peuvent tre pleinement couverts, quelle que soit
la qualit de l' outil, qu'au prix de quelques drogations destines rpondre des situations
particulires qui ne s'intgrent pas parfaitement dans le cadre gnral ; mais ces drogations restent l'
exception, et la Norme se caractrise par son aspect extrmement gnral et polyvalent.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
3/114
Cette Norme, qui vise l'exhaustivit, ne prtend pas, sur le plan international, l' originalit absolue ;
bien au contraire sa conception se raccorde et doit s'intgrer celle des principales normes
internationales, permettant aux entreprises et aux professionnels de participer au dialogue
mthodologique et l' change d'informations conomiques et financires qui caractrisent le monde
moderne. Mais la Norme prsente cependant des aspects originaux qui tiennent la fois unencessaire adaptation aux particularits nationales et aussi aux progrs mthodologiques rendus
possibles par la prise en considration d'expriences trangres rcentes.
Cette conception de la Norme Gnrale Comptable peut tre caractrise par :
- son objectif d'information : il s'agit de fournir l' entreprise elle-mme comme tous les utilisateurs une
information conomique et financire pertinente et fiable ;
- le moyen qu'elle emploie : prsenter un dispositif lgal cohrent quant au fond et quant la forme de la
comptabilit normalise.
Les ides directrices prsentes ci-aprs concernent plus particulirement le modle dit " Normal " ; elles
doivent tre modules dans le sens d'un assouplissement et d'un allgement pour le modle dit "
Simplifi " destin aux petites entreprises.
I - l'objectif d'information : Une analyse conomique et financire pertinente et fiable
La Norme doit prsenter un ensemble d'informations pertinentes et fiables et qui traduisent de faon
fidle la vie conomique et financire de l'entreprise.
A - Pertinence et fiabilit
La comptabilit pourrait tre une forme banale de l'illusion ou du mensonge si les informations qu'elle
prsente n'taient ni pertinentes, ni fiables.
a - La pertinence des informations tient l'adquation existant entre leur contenu et leur objet : une
information pertinente doit reprsenter convenablement, fidlement, les faits ou les concepts qu'elle
nonce ; elle est donc signifiante ce qui suppose que toutes les prcautions ont t prises pour en dfinir
clairement et sans ambigut le contenu, le contour, les limites. La Norme Gnrale s'est attache
dgager de telles informations, qui puissent convenir l' ensemble des utilisateurs. Un exemple peut tre
fourni par le " chiffre d'affaires ", dont les lments doivent tre parfaitement dfinis si l' on veut que son
montant prsente de l' intrt pour les comparaisons dans le temps comme dans l' espace. D'autres
exemples, plus significatifs, parce que recouvrant des ralits plus complexes, peuvent tre fournis par
les principaux soldes caractristiques de gestion, tel le " rsultat courant ".
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
4/114
L' objectif tant :
- de ne pas se tromper ;
- de ne pas tromper les tiers.
La norme Gnrale s'est donc attache dgager des informations pertinentes, prsentant une
signification prcise pour tous les utilisateurs, donc constituant des outils d'analyse srieux et efficaces.
b - La fiabilit des informations tient, elle, davantage leur caractre quantitatif ; les montants qui
apparaissent dans les comptes ou dans les tats de synthse doivent tre srs, ce qui implique tant une
trs bonne dfinition des mthodes d'valuation qu'une parfaite matrise des faits comptables et de la
chane des traitements qui aboutissent aux comptes et aux tats de synthse.
Ainsi, ce sont des rgles de fond et des rgles de forme de la Norme Gnrale qui garantissent la
comptabilit normalise la pertinence et la fiabilit de son apport informationnel. Il va de soi que cette
garantie ne pourra tre pleinement obtenue que par l'intervention constante de professionnels
comptables qualifis tant en amont des tats de synthse (conception du systme comptable) qu'en aval
(contrle).
B - Qualit de l'analyse conomique
La norme propose un modle gnral d'analyse de la vie conomique de l' entreprise valable pour tous
les assujettis, sous rserve d'adaptations relativement limites pour quelques uns tels l'tat ou les
collectivits publiques par exemple.
Ce modle puise ses lments de base dans une comptabilit de flux, qui identifie et conserve
distinctement tous les mouvements de valeur (ou flux) dans des comptes ou lments de comptes
distincts.
Il propose notamment : deux tats de synthse classiques dans leur nature (bilan ; compte de produits et
charges) mais novateurs dans leur contenu en raison de leur grande cohrence et de leur signification
conomique, de leur " pertinence " ; un troisime tat de synthse tout fait nouveau (Etat des soldes de
gestion) qui fait apparatre un ensemble d'indicateurs de gestion utiles tant pour l' entreprise elle-mme
que pour les utilisateurs externes.
1 - Analyse de la situation : le bilan (BL)
La Norme Gnrale Comptable ne saurait videment en ce domaine, apporter de bouleversements une
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
5/114
conception et une prsentation qui sont assez homognes au plan international.
Pour des raisons de tradition juridique et de textes, la Norme reste fidle au " primtre patrimonial " du
bilan, peu d'exceptions prs : les biens inscrits l' actif sont limits ceux qui sont la proprit de l'
entreprise, l' exclusion de biens en location ou en crdit-bail.
En revanche des novations marquantes ont t introduites dans la structure de bilan, dans les " emplois "
de l' actif comme dans les " ressources " (ou origines) du passif, afin de donner une plus grande
homognit et une meilleure signification conomique chaque rubrique.
C'est ainsi que les " non-valeurs " ont t isoles dans une rubrique place en tte de l' actif, que les "
capitaux propres "incluent le rsultat net de l' exercice, et que la trsorerie positive et ngative a t mise
en vidence.
En outre, et conformment la logique de l' analyse financire, le classement des crances et des dettes
a t fait selon leur fonction conomique et financire et non selon leur chance (indique par ailleurs).
C'est dans l' tat des informations complmentaires (ETIC), document joint de faon indissociable au
bilan et aux autres tats, que l' on trouve le tableau de ces chances, comme nombre d'autres
informations indispensables la comprhension du bilan et l' obtention d'une image fidle de la
situation patrimoniale et financire de l' entreprise (tableau des immobilisations, des amortissements, des
provisions, informations sur tous les postes " sensibles " du bilan tels que non-valeurs, titres, etc...).
Par la structure retenue, par la typologie des postes choisis, par l' information complmentaire donne
dans l' ETIC, le lecteur dispose de donnes pertinentes en vue d'une analyse du patrimoine de l'
entreprise et de son volution, analyse coordonne celle de la gestion.
2 - analyse de la gestion : le compte de produits et charges (CPC) et l' tat des soldes de gestion
(ESG)
a) Analyse par nature des charges et produits
La description de la formation du rsultat net repose sur l' analyse par nature des charges et produits ;
critique par une partie de l' cole de pense comptable, parce que moins pertinente pour la prise de
dcisions de gestion que l' analyse dite " par fonction ", cette mthode a pourtant t retenu pour les
nombreux avantages qu'elle prsente pour l' entreprise comme pour les tiers et pour l' Etat :
- simplicit, fiabilit des intituls des comptes dont le contenu est identique quelle que soit l' entreprise,
quelle que soit sa structure ;
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
6/114
- facilit de l' imputation, qui allge le travail des comptables et favorise leur mobilit d'une entreprise
une autre, ainsi que leur formation ;
- facilit de contrle interne, juridique, fiscal ...;
- signification et pertinence, gnrales et communes tous les utilisateurs et notamment aux
gestionnaires de l' entreprise comme aux comptables nationaux.
A cet gard les grands progrs raliss depuis, une dcennie dans le dcoupage " par nature " des
charges et des produits ont permis l' obtention de soldes rellement significatifs et utiles l' analyse
comme la gestion des entreprises, tout en conservant les vertus d'une classification fiable
indispensable l' administration fiscale comme la comptabilit nationale ....
b) Unicit du compte de gestion : le compte de produits et charges (CPC)
Cette unicit est conforme aux normes internationales et permet une prise de connaissance complte
des composantes du rsultat net en " produits " et en " charges ".
c)Mise en vidence d'un rsultat courant
Le CPC fait clairement apparatre trois niveaux de produits et charges, homognes conomiquement,
complts par un niveau global (impts sur les rsultats) :
- le niveau Exploitation qui correspond aux produits et charges du cycle d'activit normale de l'
entreprise ;
- le niveau Financier, nettement identifi (intrts ; revenus financiers ; diffrences de change ...) et dont
les lments sont pour certains structurels et cycliques, pour d'autres fortuits.
Ces deux premiers niveaux permettent d'obtenir le " rsultat courant " de l' entreprise (simplification de
langage visant le " rsultat des oprations courantes ") dont l' utilit pour l' analyse est primordiale, car
ce rsultat, propos dans les normes internationales les plus rcentes, prsente un caractre largement
cyclique et se prte aisment la prvision ;
- le niveau " non-courant " qui enregistre charges et produits ne se rattachant pas des oprations
courantes.
d) Mise en vidence de soldes conomiques : valeur ajoute ; excdent ou insuffisance brut (e)
d'exploitation
Le dcoupage des charges et des produits au niveau de l' tat des soldes de gestion (ESG) permet
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
7/114
d'obtenir directement :
- La marge brute (MB) essentielle dans les activits de " ngoce " ;
- La valeur ajoute (VA) produite par l' entreprise.
Central dans l' analyse macro-conomique, ce concept est galement intressant pour l' entreprise
notamment au niveau de l' analyse. La valeur ajoute apparat comme une diffrence entre la production
brute de l' entreprise et sa consommation de biens et de services extrieurs : elle mesure la vritable
production conomique de la firme, son apport dans le circuit conomique.
Bien que sa dfinition ne soit pas identique, l' introduction rcente de la " valeurs ajoute " dans le
systme fiscal marocain devrait contribuer rendre familire cette notion.
-l' excdent brut d'exploitation (EBE), principale tape vers la formation du rsultat (valeur ajoute
moins charges de personnel et impts courants nets des subventions d'exploitation) et qui reprsente la
vritable performance conomique de l' entreprise , avant dotation, et charges financires.
Ces trois soldes conomiques sont extrmement utiles aux gestionnaires et privilgient le " cycle
d'exploitation " de l' entreprise dont la fonction premire est bien la production conomique.
C - qualit de l' analyse financire :
A un renforcement de l' analyse conomique, ci-dessus voqu, la Norme Gnrale Comptable ajoute
une analyse financire labore qui trouve principalement son support dans la comptabilit de flux
prvue et son expression pour partie dans le BL et l' ESG, pour partie dans le tableau de financement
(TF).
1) la comptabilit de flux
Les mouvements de valeurs de l' exercice sont, dans l' organisation comptable, spars des soldes
nouveau, ce qui permet l' tablissement " comptable ", c'est dire par le seul jeu des comptes, d'un
tableau d'emplois et ressources.
Un exemple de cette comptabilit de flux est fourni par la comptabilisation des cessions d'immobilisations
; les comptes de produits et charges doivent distinctement enregistrer d'une part le prix de cession,
d'autre part la valeur comptable nette de l' lment cd, et non pas seulement la plus-value ou moins-
value ralise (diffrence de ces deux montants)
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
8/114
2) les prcisions financires du BL et de l' ESG
- . le BL fait clairement apparatre la trsorerie de l' entreprise par deux rubriques de l' actif et du passif ;
. L' ESG permet l' obtention directe de la Capacit d'autofinancement (CAF), partir de l' EBE, par
soustraction des autres charges dcaissables et addition des autres produits encaissables.
Ce solde est essentiel dans la gestion financire car la CAF exprime l' aptitude de l' entreprise
renouveler ses quipements et nourrir financirement sa croissance, sous rserve des distributions de
dividendes effectues dans l' exercice, qui viennent amputer la CAF pour laisser l' autofinancement " (AF)
de l' exercice.
3) le tableau de financement (TF)
Cet tat de synthse traduit, en " emplois " et en " ressources " les variations du patrimoine de l'
entreprise au cours de l' exercice ; document " dynamique ", il pallie les inconvnients du caractre
statique du bilan.
Afin de tenir compte de la diversit des conceptions et des utilisations possibles du TF, la Norme a prvu
une prsentation aussi " neutre " que possible, en deux volets (ressources ; emplois) qui laisse chacun
la possibilit de dcoupages ou d'affectations de ressources aux emplois.
- flux de valeurs " stables " (dont l' autofinancement AF)
- mouvements des actifs et passifs circulants
- mouvements de trsorerie
Le TF est un document de premire importance pour l' entreprise, notamment dans ses relations avec les
milieux financiers et les banques.
II Le moyen utilis : un dispositif de fond et de forme cohrent
Pour que les comptabilits normalises puissent produire les informations requises, dans des conditions
de dlai et de fiabilit dtermines, la Norme prvoit un dispositif gnral qui peut tre prsent sous
deux aspects : celui du fond et celui de la forme.
A - le dispositif de fond
Les dispositions de fond de la Norme sont celles qui contribuent la qualit de l' information obtenue, en
lui donnant sa pertinence ; on peut les classer sous trois rubriques :
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
9/114
. l' nonc des principes comptables fondamentaux ;
; l' expos des mthodes d'valuation ;
. la conception des tats de synthse.
1 - les principes comptables fondamentaux
La comptabilit normalise ne peut se satisfaire d'un cadre lgislatif et rglementaire qui prtendrait
rpondre toutes les situations possibles et dont l' application stricte suffirait fournir la bonne
information.
Des zones de libert, d'apprciation et d'adaptation sont ncessaires pour couvrir les besoins de l'
ensemble des agents conomiques et sont la marque du caractre libral de l' conomie.
Toutefois, l' intrieur de ces espaces de libert d'interprtation, les choix des entreprises doivent tre
guids par des principes directeurs, des lignes de force, afin de leur permettre d'arrter la solution
conforme la " rgle du jeu " communment admise ; du reste ces principes directeurs sous-tendent l'
ensemble des textes lgislatifs et rglementaires.
Il importe donc que la Norme indique, en amont des dispositions techniques qu'elle prvoit, les
fondements intellectuels de ces textes, leur assise conventionnelle ; elle-mme, en vue d'assurer l'
obtention d'une " image fidle ", que des drogations ces dispositions sont possibles dans des cas
exceptionnels.
a) les principes comptables fondamentaux retenus
Cette assise conventionnelle et doctrinale sur laquelle reposent les choix techniques de la Norme
constitue la base du langage commun qu'est " la comptabilit normalise ".
Ce sont les principes comptables fondamentaux qui englobent tout la fois des normes gnrales
d'autorit telle la "prudence", et des conventions mthodologiques, telles la "spcialisation des exercices"
ou la "continuit d'exploitation".
Les principes comptables fondamentaux retenus par la Norme Gnrale, au nombre de sept, sont tous
accepts par la communaut financire internationale :
- continuit d'exploitation ;
- permanence des mthodes ;
- cot historique ;
- spcialisation des exercices ;
- prudence ;
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
10/114
- clart ;
- importance significative.
D'autres principes, moins universellement accepts, n'ont pas t retenus : tel le "principe de
prminence de la ralit sur l' apparence", et le principe de "sincrit", dont l' intrt conceptuel n'estpas vident.
Cette affirmation explicite de principes doit tre d'une porte pratique considrable car elle claire les
utilisateurs et les professionnels sur les conditions d'application des prescriptions du CGNC et sur les
solutions retenir en cas d'absence de solution dans ces dispositions.
b) L' objectif d'image fidle
Une finalit est assigne la comptabilit normalise : les tats de synthse doivent donner une image
fidle du patrimoine, de la situation financire et des rsultats de l' entreprise.
Cet objectif d'image fidle, est l' instar de l' obligation de "true and fair view" ou de "fair prsentation"
existant dans les comptabilits anglo-saxonnes universellement admis et largement adopt par les pays
europens conomie librale.
L' image fidle apparat ainsi non comme un principe comptable fondamental supplmentaire, mais
comme la convergence des principes retenus.
L' originalit du concept d'image fidle tient la fois son absence de dfinition et aussi au fait qu'il
convient, dans des cas exceptionnels, de droger aux dispositions de la Norme, pour tenter d'atteindre
cette fidlit.
Le plus souvent nanmoins, il suffira de fournir dans l' ETIC des informations complmentaires ; si celles-
ci ne sont pas suffisantes l' obtention d'une image fidle, alors il faudra droger aux dispositions de la
Norme (donc des rgles et procdures, voire des principes telle la permanence des mthodes). A ce
niveau ce sont les critures mmes, donc les postes des tats de synthse qui sont modifis. De tels cas
de drogations devraient tre tout fait exceptionnels. La Norme est en effet conue de telle sorte que l'
application de ses rgles conduise et suffise a priori pour l' obtention d'une image fidle.
2 - les mthodes d'valuation
Les valuations constituent le coeur mme de l' information comptable puisque la comptabilit est une
"projection de l' entreprise" sur le plan des valeurs et qu'elle s'exprime en montants montaires.
Pendant longtemps, dans les comptabilits traditionnelles, les valuations ont t ngliges au bnfice
du respect de dispositions purement formelles sans vritable intrt.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
11/114
La Norme Gnrale donne aux valuations une place privilgie, en prcisant les diffrents modes
d'valuation retenir en toutes circonstances que ce soit l' entre des lments dans le patrimoine
(valeurs d'entre), une date quelconque (valeurs actuelles) et dans le bilan (valeurs comptables nettes).
On pourrait s'tonner, en une priode qui connat d'invitables tensions inflationnistes, plus ou moins
marques en fonction de la conjoncture mondiale, que ces valuations soient fondes sur le principe du
cot historique ; c'est que ce principe reste la rfrence internationale ; de surcrot son utilisation vite
sans doute d'amplifier lesdites tensions et procure une plus grande fiabilit et comparabilit aux
comptabilits normalises. Le lecteur des tats de synthse doit videmment avoir prsente l' esprit
cette convention
Malgr les vertus du "cot direct" pour le suivi et le contrle de gestion, la Norme a retenu le concept du
cot complet conformment aux normes internationales pour la dtermination des cots d'acquisition et
de production. Toutefois ce cot complet est expurg d'un certain nombre d'lments qu'il faut, sauf cas
exceptionnels, traiter comme charges consommes tels les frais financiers, les frais d'administration
gnrale et les charges de sous activit.
Quant aux biens fongibles, ils ne font normalement l' objet que de deux mthodes de valorisation =
premier entr - premier sorti et cot moyen pondr.
3 - la conception des tats de synthse
Les options de fond de la Norme ressortent galement de la nature et du contenu des tats de synthse,
ainsi qu'il a t dit dans la partie I de ce chapitre :
a) leur nature :
L' existence mme d'un tableau de financement (TF) et d'un tat d'informations complmentaires (ETIC)
est rvlatrice des choix oprs. Si le rle du TF a t soulign plus haut, celui de l' ETIC doit tre ici
prcis : il est de fournir aux lecteurs des tats de synthse - dont l' ETIC fait partie intgrante - la "rgle
du jeu" dont la connaissance permet de mieux comprendre les informations apportes par le bilan, le
compte de produits et charges, et le tableau de financement.
Comment en effet savoir, par exemple, quelle mthode a t retenue pour la valorisation des stocks, si
on ne l' indique pas dans l' ETIC ?
b) leur contenu :
Il va de soi que les diverses rubriques des tats de synthse sont adaptes la nature des grandeurs
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
12/114
retenues dans le modle d'analyse : le trac des tats de synthse est rvlateur des choix oprs.
B - le dispositif de forme
La Norme s'attache dcrire un dispositif formel destin garantir la fiabilit et l' homognit desinformations figurant dans la comptabilit et dans les tats de synthse ; ce dispositif concerne plus
particulirement :
- l' organisation comptable ;
- le plan de comptes ;
- la prsentation des tats de synthse ;
1 - l' organisation comptable
Une comptabilit ne peut prtendre la fiabilit attendue de la comptabilit normalise que si elle remplit
les obligations formelles dcrites dans la Norme et qui concernent particulirement :
- l' identification, la classification et la conservation des documents de base et des pices justificatives ;
- l' exhaustivit de la saisie des informations ;
- la continuit de la chane de traitement allant de l' enregistrement de base aux tats de synthse ;
- la description du systme comptable et des procdures ;
- le respect des rgles de fonctionnement des comptes et d'tablissement des tats de synthse ;
- les corrections d'erreurs.
La Norme veille donc ce que le passage des faits aux documents comptables jusqu'aux tats de
synthse soit exempt d'erreurs et de distorsions.
2 - le plan de comptes
La comptabilit normalise doit respecter le plan de comptes propos dans le CGNC, qui peut tre
subdivis en fonction des besoins de l' entreprise .
Afin de mettre en place une normalisation tout la fois gnrale et souple :
- seul s'inscrit dans la Norme Gnrale le cadre comptable dfinissant les grandes classes de comptes,
communs toutes les entits conomiques ;
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
13/114
- seuls s'inscrivent dans le Plan Comptable Gnral des Entreprises (PCGE) les comptes correspondant
aux besoins usuels des entreprises.
Ces comptes sont complter en fonction des besoins propres chaque entreprise, dans le respect desnomenclatures officielles susceptibles d'tre imposes par le lgislateur, telles les nomenclatures de
biens et services, les nomenclatures des oprations financires.
3 - les tats de synthse
La Norme Gnrale prvoit un contenu gnral des tats de synthse rpondant la diversit des
situations particulires. Le Plan Comptable Gnral des Entreprises, comme les Plan Comptables
Professionnels proposent des tracs normaliss.
S'agissant du "PCGE" qui s'adresse la trs grande majorit des entits conomiques, il tait
indispensable de moduler les exigences de l' information en fonction de la taille des entreprises ; deux
modles sont proposs :
* l' un de droit commun qui est prvu pour toute entreprise : c'est le "modle normal" ;
* l' autre rserv aux entits de petite dimension est simplifi par rapport au modle normal : c'est le
"modle simplifi".
Le modle simplifi "embotable" dans le modle normal, est considr comme suffisant aux besoins
d'information des petites entreprises et aussi incitatif vers des mthodes rationnelles de gestion.
Les critres de taille de l' entreprise pouvant recourir au modle simplifi, sont fonds sur un plusieurs
critres , qui pourraient tre le chiffre d'affaires, le total du bilan et l' effectif ; les chiffres limites sont fixer
par le lgislateur
A - Aspects gnraux
1 Les entreprises doivent tablir la fin de chaque exercice comptable les tats de synthse aptes
donner une image fidle de leur patrimoine, de leur situation financire et de leurs rsultats.
2 - La reprsentation d'une image fidle repose ncessairement sur un certain nombre de conventions de
base - constitutives d'un langage commun - appeles principes comptables fondamentaux.
3 - Lorsque les oprations, vnements et situations sont traduits en comptabilit dans le respect des
principes comptables fondamentaux et des prescriptions du Code Gnral de la Normalisation
Comptable, les tats de synthse sont prsums donner une image fidle du patrimoine, de la situation
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
14/114
financire et des rsultats de l' entreprise.
4- Dans le cas o l' application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas obtenir des tats
de synthse une image fidle, l' entreprise doit obligatoirement fournir dans l' tat des informations
complmentaires (ETIC), toutes indications permettant d'atteindre l' objectif de l' image fidle.
5 - Dans le cas exceptionnel o l' application stricte d'un principe ou d'une prescription se rvle contraire
l' objectif de l' image fidle, l' entreprise doit obligatoirement y droger.
Cette drogation doit tre mentionne dans l' ETIC et dment motive, avec indication, de son influence
sur le patrimoine, la situation financire et les rsultats de l' entreprise.
6 - Les principes comptables fondamentaux retenus sont au nombre de sept :
- Le principe de continuit d'exploitation ;
- Le principe de permanence des mthodes ;
- Le principe du cot historique ;
- Le principe de spcialisation des exercices ;
- Le principe de prudence ;
- Le principe de clart ;
- Le principe d'importance significative.
B- le principe de continuit d'exploitation
1 - Selon le principe de Continuit d'exploitation, l' entreprise doit tablir ses tats de synthse dans la
perspective d'une poursuite normale de ses activits.
Par consquent, en l' absence d'indication contraire, elle est cense tablir ses tats de synthse sans l'
intention ni l' obligation de se mettre en liquidation ou de rduire sensiblement l' tendue de ses activits.
2 - Ce principe conditionne l' application des autres principes, mthodes et rgles comptables tels que
ceux-ci doivent tre respects par l' entreprise, en particulier ceux relatifs la permanence des mthodes
et aux rgles d'valuation et de prsentation des tats de synthse.
3 - Dans le cas o les conditions d'une cessation d'activit totale ou partielle sont runies, l' hypothse de
continuit d'exploitation doit tre abandonne au profit de l' hypothse de liquidation ou de cession.
En consquence, les principes de permanence de mthodes, du cot historique et de spcialisation des
exercices sont remis en cause.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
15/114
Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors tre retenues et la prsentation des tats
de synthse doit elle-mme tre faite en fonction de cette hypothse.
4 - Selon ce mme principe, l' entreprise corrige sa valeur de liquidation ou de cession tout lment
isol d'actif dont l' utilisation doit tre dfinitivement abandonne.
C - Le principe de permanence des mthodes
1. En vertu du principe de permanence des mthodes, l' entreprise tablit ses tats de synthse en
appliquant les mmes rgles d'valuation et de prsentation d'un exercice l' autre .
2- L' entreprise ne peut introduire de changement dans ses mthodes et rgles d'valuation et de
prsentation que dans des cas exceptionnels.
Dans ces circonstances, les modifications intervenues dans les mthodes et rgles habituelles sont
prcises et justifies, dans l' tat des informations complmentaires, avec indication de leur influence
sur le patrimoine, la situation financire et les rsultats.
D - le principe du cot historique
1 - En vertu du principe du cot historique, la valeur d'entre d'un lment inscrit en comptabilit pour son
montant exprim en units montaires courantes la date d'entre reste intangible quelle que soit l'
volution ultrieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l' lment, sous rserve
de l' application du principe de prudence.
2 - Par drogation ce principe, l' entreprise peut dcider la rvaluation de l' ensemble de ses
immobilisations corporelles et financires, conformment aux prescriptions du CGNC.
E - le principe de spcialisation des exercices
1 - En raison du dcoupage de la vie de l' entreprise en exercices comptables, les charges et les produits
doivent tre , en vertu du principe de spcialisation des exercices, rattachs l' exercice qui les concerne
effectivement et celui-l seulement.
2 - Les produits sont comptabiliss au fur et mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et mesure
qu'elles sont engages, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
3 - Toute charge ou tout produit rattachable l' exercice mais connu postrieurement la date de clture
et avant celle d'tablissement des tats de synthse, doit tre comptabilis parmi les charges et les
produits de l' exercice considr.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
16/114
4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant un exercice antrieur,
doit tre inscrit parmi les charges ou les produits de l' exercice en cours.
5 - Toute charge ou tout produit comptabilis au cours de l' exercice et se rattachant aux exercices
ultrieurs, doit tre soustrait des lments constitutifs du rsultat de l' exercice en cours et inscrit dans uncompte de rgularisation.
F - le principe de prudence
1 - En vertu du principe de prudence, les incertitudes prsentes susceptibles d'entraner un
accroissement des charges ou une diminution des produits de l' exercice doivent tre prises en
considration dans le calcul du rsultat de cet exercice.
Ce principe vite de transfrer sur des exercices ultrieurs ces charges ou ces minorations de produits,
qui doivent grever le rsultat de l' exercice prsent.
2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et
dfinitivement acquis l' entreprise ; en revanche, les charges sont prendre en compte ds lors qu'elles
sont probables.
3 - Seuls les bnfices raliss la date de clture d'un exercice peuvent affecter les rsultats ; par
exception est considr comme ralis le bnfice partiel sur une opration non acheve la date de
clture rpondant aux conditions fixes par le CGNC.
4 - La plus-value constate entre la valeur actuelle d'un lment d'actif et sa valeur d'entre n'est pas
comptabilise.
La moins-value doit toujours tre inscrite en charges, mme si elle apparat comme temporaire la date
d'tablissement des tats de synthse.
5 - Tous les risques et les charges ns en cours de l' exercice ou au cours d'un exercice antrieur doivent
tre inscrits dans les charges de l' exercice mme s'ils ne sont connus qu'entre la date de la clture de l'
exercice et la date d'tablissement des tats de synthse.
G - le principe de clart
1 - Selon le principe de clart :
- les oprations et informations doivent tre inscrites dans les comptes sous la rubrique adquate, avec la
bonne dnomination et sans compensation entre elles ;
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
17/114
- les lments d'actif et de passif doivent tre valus sparment ;
- les lments des tats de synthse doivent tre inscrits dans les postes adquats sans aucune
compensation entre ces postes.
2 - En application de ce principe, l' entreprise doit organiser sa comptabilit, enregistrer ses oprations,
prparer et prsenter ses tats de synthse conformment aux prescriptions du CGNC.
3 - Les mthodes utilises doivent tre clairement indiques notamment dans les cas o elles relvent
d'options autorises par le CGNC ou dans ceux o elles constituent des drogations caractre
exceptionnel.
4 - A titre exceptionnel, des oprations de mme nature ralises en un mme lieu, le mme jour,
peuvent tre regroupes en vue de leur enregistrement selon les modalits prvues par le CGNC.
5 - Par drogation aux dispositions du paragraphe 1, des postes relevant d'une mme rubrique d'un tat
de synthse peuvent exceptionnellement tre regroups si leur montant respectif n'est pas significatif au
regard de l' objectif d'image fidle.
H - le principe d'importance significative
1 - Selon le principe d'importance significative, les tats de synthse doivent rvler tous les lments
dont l' importance peut affecter les valuations et les dcisions.
Est significative toute information susceptible d'influencer l' opinion que les lecteurs des tats de synthse
peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financire et les rsultats.
2 - Ce principe trouve essentiellement son application en matire d'valuation et en matire de
prsentation des tats de synthse.
Il ne va pas l' encontre des rgles prescrites par le CGNC concernant l' exhaustivit de la comptabilit,
la prcision des enregistrements et des quilibres comptables exprims en units montaires courantes.
3 - Dans les valuations ncessitant des estimations, les mthodes par approximation ne sont admises
que si leurs incidences par rapport des mthodes plus labores n'atteignent pas des montants
significatifs au regard de l' objectif de l' image fidle.
4 - Dans la prsentation de l' ETIC, le principe d'importance significative a pour consquence l' obligation
de ne faire apparatre que les informations d'importance significative
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
18/114
L' organisation de la comptabilit normalise est destine garantir la fiabilit des informations fournies
et leur disponibilit en temps opportun.
A - objectifs de l' organisation comptable
La comptabilit, systme d'information de l' entreprise, doit tre organise de telle sorte qu'elle permettre
:
- de saisir, classer et enregistrer les donnes de base chiffres ;
- d'tablir en temps opportun les tats prvus ou requis ;
- de fournir priodiquement, aprs traitement, les tats de synthse ;
- de contrler l' exactitude des donnes et des procdures de traitement.
Pour tre probante, la comptabilit doit satisfaire aux exigences de la rgularit. Celle-ci est fonde sur le
respect des principes et des prescriptions du CGNC.
L' organisation de la comptabilit suppose l' adoption d'un plan de comptes, le choix de supports et la
dfinition de procdures de traitement.
B - structures fondamentales de la comptabilit
Toute entreprise doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de tenue de sa comptabilit :
- tenir la comptabilit en monnaie nationale ;
- employer la technique de la partie double garantissant l' galit arithmtique des mouvements "dbit" et
des mouvement " crdit" des comptes et des quilibres qui en dcoulent ;
- s'appuyer sur de pices justificatives dates, conserves, classes dans un ordre dfini, susceptibles de
servir comme moyen de preuve et portant les rfrences de leur enregistrement en comptabilit ;
- respecter l' enregistrement chronologique des oprations ;
- tenir des livres et supports permettant de gnrer les tats de synthse prvus par le CGNC ;
- permettre un contrle comptable fiable contribuant la prvention des erreurs et des fraudes et la
protection du patrimoine ;
- contrler par inventaire l' existence et la valeur des lments actifs et passifs ;
- permettre pour chaque enregistrement comptable d'en connatre l' origine, le contenu, l' imputation par
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
19/114
nature, la qualification sommaire ainsi que la rfrence de la pice justificative qui l' appuie.
C - plan de comptes
1 - Le plan de comptes de l' entreprise est un document qui donne la nomenclature des comptes utiliser, dfinit leur contenu et dtermine le cas chant leurs rgles particulires de fonctionnement par
rfrence au P.C.G.E.
2 - Le Plan Comptable Gnral des Entreprises (P.C.G.E) et ses ventuelles adaptations dans le cadre
de Plans Comptables professionnels, comportent une architecture de comptes rpartis en catgories
homognes appeles "classes".
Les classes comprennent :
- des classes de comptes de situation ;
- des classes de comptes de gestion ;
- des classes de comptes spciaux.
Chaque classe est subdivise en comptes faisant l' objet d'une classification dcimale.
Les comptes sont identifis par des numros quatre chiffres ou plus, selon leurs niveaux successifs,
dans le cadre d'une codification dcimale.
3 - Le plan de comptes de chaque entreprise doit tre suffisamment dtaill pour permettre l'
enregistrement des oprations conformment aux prescriptions du CGNC.
4 - Lorsque les comptes prvus par le PCGE ne suffisent pas l' entreprise pour enregistrer
distinctement toutes ses oprations, elle peut ouvrir toutes subdivisions ncessaires.
5 - Inversement, si les comptes prvus par le PCGE sont trop dtaills par rapport aux besoins de l'
entreprise, celle-ci peut les regrouper dans un compte global de mme niveau, plus contract,
conformment aux possibilits offertes par le PCGE et condition que le regroupement ainsi opr
puisse au moins permettre l' tablissement des tats de synthse dans les conditions prescrites par le
CGNC.
6 - Les oprations sont inscrites dans les comptes dont l' intitul correspond leur nature.
7 - Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu'elle est explicitement prvue par le
CGNC.
D - livres et autres supports comptables
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
20/114
Les livres et autres supports de base de la comptabilit sont les suivants :
1 - Un manuel dcrivant les procdures et l' organisation comptable lorsqu'il est ncessaire la
comprhension du systme de traitement et la ralisation des contrles. Ce document est conservaussi longtemps qu'est exige la prsentation des documents comptables auxquels il se rapporte.
2 - Le livre journal tenu dans les conditions prescrites par la loi dans lequel sont enregistres les
oprations soit jour par jour, soit sous forme de rcapitulations au moins mensuelles des totaux de ces
oprations, condition de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de les reconstituer jour
par jour.
3 - Le grand-livre form de l' ensemble des comptes individuels et collectifs, qui permet le suivi de ces
comptes. Chaque compte fait apparatre distinctement le solde au dbut de l' exercice, le cumul des
mouvements "dbit" et celui des mouvements "crdit" depuis le dbut de l' exercice (non compris le solde
initial), ainsi que son solde en fin de priode.
L' tat rcapitulatif faisant apparatre , pour chaque compte, le solde dbiteur ou le solde crditeur au
dbut de l' exercice, le cumul des mouvements dbiteurs et le cumul des mouvements crditeurs depuis
le dbut de l' exercice, le solde dbiteur et le solde crditeur constitus en fin de priode, forme la
"Balance"
La balance constitue un instrument indispensable du contrle comptable.
4 - Le livre d'inventaire tenu dans les conditions prescrites par la loi est un support dans lequel sont
transcrits le BL et le CPC de chaque exercice.
Le livre journal et le grand livre sont tablis et dtaills en autant de journaux et livres auxiliaires ou
supports en tenant lieu, que l' importance et les besoins de l' entreprise l' exigent.
Dans le cas o les donnes sont enregistres dans des journaux et des grands livres auxiliaires, les
totaux de ces supports sont priodiquement et au moins une fois par mois respectivement centralises
dans le livre journal et reportes dans le grand livre.
Les livres et documents comptables peuvent tre tenus par tous moyens ou procds appropris
confrant un caractre d'authenticit aux critures et comptables avec les ncessits du contrle de la
comptabilit.
E - Procdures d'enregistrement
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
21/114
1 - Toute opration comptable de l' entreprise est traduite par une criture affectant au moins deux
comptes dont l' un est dbit et l' autre est crdit d'une somme identique selon les conventions
suivantes :
- les comptes d'actif sont mouvements au dbit pour constater les augmentations et au crdit pourconstater les diminutions ;
- les comptes de passif sont mouvements en sens inverse des comptes d'actif ;
- les comptes de charges enregistrent en dbit les augmentations, et exceptionnellement les diminutions
au crdit ;
- les comptes de produits sont mouvements en sens inverse des comptes de charges.
Lorsqu'une opration est enregistre, le total des sommes inscrites au dbit des comptes et le total des
sommes inscrites au crdit des comptes doivent tre gaux.
2 - Les critures comptables sont enregistres sur le journal dans un ordre chronologique.
Les enregistrements sont reproduits ou reports sur le grand livre.
Le total des mouvements du journal doit tre gal au total des mouvements du grand livre.
3 - Le grand livre doit pouvoir isoler distinctement les mouvements relatifs l' exercice exclusion faite des
soldes correspondant la reprise des comptes du bilan de l' exercice prcdent au dbut de l' exercice
en cours.
4 - Le journal doit tre tenu sans blanc, ni altration d'aucune sorte.
5 - Les critures sont passes dans le journal opration par opration et jour par jour.
Toutefois, les oprations de mme nature ralises en un mme lieu et au cours d'une mme journe
peuvent tre regroupes et enregistres en une mme criture.
6 - Toute correction d'erreur doit laisser lisible l' enregistrement initial erron.
La comptabilit doit tre organise, pour ces corrections d'erreurs, de faon permettre de retrouver les
montants des mouvements des comptes, expurgs des consquences de ces erreurs : corrections par
nombre ngatif ou par contre-passation.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
22/114
La comptabilisation en ngatif n'est admise que pour les rectifications d'erreurs.
7 - Les critures comptables sont enregistres au moyen de tous systmes appropris tels que le
systme du journal unique, le systme des journaux partiels ou divisionnaires, ou le systme
centralisateur ...
F - prparation des tats de synthse
1 - Les comptes sont arrts la fin de chaque exercice.
2 - Le BL et le CPC doivent dcouler directement de l' arrt des comptes dfinitif la fin de l' exercice.
3 - La dure de l' exercice est de douze mois. Elle peut exceptionnellement, pour un exercice dtermin,
tel que le premier exercice tre diffrente sans pouvoir pour autant excder 12 mois.
4 - La clture de l' exercice peut tre opre n'importe quelle date ; elle est en gnral fixe en fonction
du cycle d'activit de l' entreprise.
5 - Le changement de la date de clture de l' exercice doit tre dment motiv dans l' ETIC.
6 - L' tablissement des tats de synthse, sauf circonstances exceptionnelles justifies dans l' ETIC, doit
se faire au plus tard dans les trois mois suivant la date de clture de l' exercice.
7 - La date d'tablissement des tats de synthse doit tre mentionne dans l' ETIC.
Cette date est prsume tre la plus proche de la date de la premire utilisation externe des tats de
synthse, compte tenu d'un dlai raisonnable pour leur laboration.
G - procdures de traitement
1 - Les procdures de traitement sont les modes et les moyens utiliss par l' entreprise pour que les
oprations ncessaires la tenue des comptes et l' obtention des tats prvus et requis soient
effectues dans les meilleurs conditions d'efficacit sans pour autant faire obstacle au respect par l'
entreprise de ses obligations lgales et rglementaires.
2 - L' organisation du traitement informatique doit :
- obir aux principes suivants :
* la chronologie des enregistrements carte toute insertion intercalaire ;
* l' irrversibilit des traitements effectus exclut toute suppression ou addition ultrieure d'enregistrement
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
23/114
;
* la durabilit des donnes enregistres offre des conditions de garantie et de conservation prescrites par
la loi ;
- garantir toutes les possibilits d'un contrle et donner droit d'accs la documentation relative l'analyse, la programmation et aux procdures de traitement.
3 - Les tats priodiques fournis par le systme de traitement doivent tre numrots et dats.
4 - Chaque donne entre dans le systme de traitement par transmission d'un autre systme de
traitement, doit tre appuye d'une pice justificative probante
La fonction d'information de la comptabilit normalise est essentiellement assure par les tats
financiers de fin d'exercice, appels dans la Norme Comptable : tats de synthse.
A - Finalits et nature des tats de synthse
1 - Les tats de synthse tablis au moins une fois par exercice, la fin de celui-ci, sont l' expression
quasi exclusive de l' information comptable destine aux tiers, et constituent le moyen privilgi
d'information des dirigeants eux-mmes sur la situation et la gestion de l' entreprise.
2 - Etablis selon les principes et rgles du Code Gnral de la Normalisation Comptable, ils doivent
donner une image fidle du patrimoine, de la situation financire et des rsultats de l' entreprise,
mme au moyen - dans des cas exceptionnels justifier - de drogations ces principes et rgles, dans
l' hypothse o l' application de ces rgles et principes ne permet pas l' obtenir cette image fidle.
3 - La reprsentation fidle du patrimoine, de la situation - financire et de la formation des rsultats de l'
entreprise est assure par cinq documents formant un tout indissociable :
- le Bilan (BL) ;
- le Compte de Produits et Charges (CPC) ;
- l' Etat des Soldes de Gestion (ESG) ;
- le Tableau de Financement (TF) ;
- L' Etat des Informations Complmentaires (ETIC)
B - Etablissement des tats de synthse
1 - Les tats de synthse sont tablis dans le respect des principes comptables fondamentaux qui ont
prcisment pour but d'en assurer la pertinence, la fiabilit et la comparabilit dans le temps et dans l'
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
24/114
espace.
2 - Parmi ces principes comptables fondamentaux, la continuit d'exploitation, la permanence des
mthodes, la spcialisation des exercices, la clart, l' importance significative jouent un rle prpondrant
dans la prparation comme dans la prsentation des tats de synthse.
3 - Dans l' intrt de l' entreprise, pour sa propre information notamment, les tats de synthse peuvent
tre tablis avec une priodicit semestrielle, trimestrielle ou mensuelle ; en tout tat de cause ils doivent
tre tablis au moins une fois par exercice, la fin de celui-ci.
4 - Leur prsentation, identique d'un exercice l' autre, doit tre faite selon l' un des deux "modles"
proposs par le Code Gnral de la Normalisation Comptable :
- "Modle Normal", appliqu plus spcialement aux moyennes et grandes entreprises ;
- "Modle Simplifie" , rserv aux petites entreprises ne dpassant pas certains seuils de taille fixs par
les textes ; ces petites entreprises peuvent, leur convenance, ne pas user de cette possibilit et utiliser
le modle Normal.
5 - Le BL, le CPC, l' ESG et le TF sont dtaills en autant de "postes" que l' exigent les besoins de l'
information, dans le cadre des principes de "clart" et "d'importance significative".
Ces postes sont regroups en "rubriques", elles-mmes regroupes en "masses".
Mme si leur montant est nul, les masses et les rubriques doivent distinctement apparatre dans les tats
de synthse.
6 - Le BL, le CPC, l' ESG et le TF font systmatiquement mention, pour chaque poste, du montant net
correspondant de l' exercice prcdent.
C - le bilan (BL)
1 - C'est l' tat de synthse traduisant en termes comptables d'emplois ( l' actif) et de ressources (au
passif) la situation patrimoniale de l' entreprise :
- le passif du bilan dcrit les ressources ou origines de financement (en capitaux propres et capitaux
d'emprunts ou dettes) la disposition de l' entreprise la date considre ;
- l' actif du bilan dcrit les emplois conomiques qui sont faits, la mme date, de ces capitaux (emplois
en biens, en titres, en crances....
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
25/114
2 - Le bilan est tabli partir des "Comptes de situation" arrts la fin de l' exercice, aprs les critures
d'inventaires telles que corrections de valeur par amortissements et provisions, ajustements pour
rattachement l' exercice et rgularisations... Il reprend, au passif, le rsultat net de l' exercice,
bnficiaire ou dficitaire, dtermin dans le compte de produits et charges.
3 - Le CGNC retient la rgle d'intangibilit du bilan" selon laquelle le bilan d'ouverture d'un exercice est le
bilan de clture de l' exercice prcdent ; les soldes des comptes du bilan de clture d'un exercice sont
systmatiquement repris l' ouverture de l' exercice suivant, sans qu'aucune correction ni modification
puisse tre apporte ces soldes.
4 - Les "masses" constitutives du passif et de l' actif du bilan sont les suivantes :
PASSIF -
- Financement Permanent
- Passif Circulant hors trsorerie
- Trsorerie - Passif
ACTIF
- Actif immobilis
- Actif circulant hors trsorerie
- Trsorerie - Actif
5 - La prsentation du bilan est faite en "tableau" actif-passif selon l' un des deux modles prsents
dans la deuxime partie du CGNC.( cf liasses )
Il s'agit du bilan de fin d'exercice "avant rpartition du rsultat net".
D - le compte de produits et charges (C.P.C)
1 - C'est l' tat de synthse dcrivant, en termes comptables de produits et de charges, les composantes
du rsultat net final :
- " les produits" sont forms principalement des ventes de biens ou de services (production), des produits
financiers (intrts, diffrences de changes favorables, de produits "calculs" - telles les reprises de
provisions - et d'autres produits divers, accessoires ou exceptionnels. Ils correspondent un
enrichissement potentiel de l' entreprise ; ils sont gnrateurs de bnfice dans la mesure o le niveau
des charges correspondantes leur reste infrieur.
- " les charges" sont formes principalement des achats consomms de biens et de services utiliss dans
le cycle d'exploitation de l' entreprise (consommation) ainsi que de la rmunration des divers facteurs de
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
26/114
production :impts, charges de personnel, intrts, ... Elles comprennent galement les charges
"calcules" que sont les "dotations" aux amortissements et aux provisions, d'autres charges diverses
accessoires ou exceptionnelles ainsi que les impts sur les rsultats. Elles correspondent un
appauvrissement potentiel de l' entreprise ; elles sont gnratrices de pertes dans la mesure o le niveau
des produits correspondants leur reste infrieur.
2 - Le CPC est tabli partir des "comptes de gestion", produits et charges, tenus durant l' exercice et
corrigs, en fin d'exercice, par les diverses critures d'inventaire.
Son solde crditeur (excdent des produits sur les charges) exprime un rsultat bnficiaire (bnfice
net), son solde dbiteur (excdent des charges sur les produits) un rsultat dficitaire (perte nette).
Le report de ce solde dans le bilan de fin d'exercice et l' quilibre arithmtique de ce bilan illustrent la
mthode de "la partie double" utilise par la comptabilit normalise.
3 - Les rubriques constitutives du CPC sont les suivantes :
PRODUITS
- Produits courants
* produits d'exploitation
* produits financiers
- Produits non-courants
CHARGES
- Charges courantes
* Charges d'exploitation
* Charges financires
- Charges non - courantes
- Impts sur les rsultats.
Rsultats
- rsultat d'exploitation
- rsultat financier
- rsultat courant
- rsultat non courant
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
27/114
- rsultat avant impts
- rsultat net
La structure du CPC prsente donc trois niveaux partiels (exploitation, financier, non-courant), complts
par un niveau global (impts sur les rsultats).
CHARGES CPC PRODUITS
EXPLOITATION
FINANCIER
NON-COURANT
IMPOTS SUR LES RESULTATS
4 - La prsentation du CPC est faite en liste selon les modles normaliss prsents dans la deuxime
partie du CGNC.( cf liasses)
5 - Les produits et charges sont prsents dans le CPC sous forme de rubriques et de postes classs
selon la nature de ces lments.
E - L' E.S.G.
L' ESG dcrit en deux tableaux "en cascade" la formation du rsultat net et celle de l' autofinancement.
1) le tableau de formation des rsultats (TFR)
Le TFR fait apparatre les soldes caractristiques de gestion issus des comptes de gestion dans l' ordre
suivant :
* marge brute sur ventes en l' tat (MB)
* valeur ajoute (VA)
* excdent brut d'exploitation (EBE), ou insuffisance brute (IBE)
* rsultat d'exploitation (RE)
* rsultat financier (RF)
* rsultat courant (RC)
* rsultat non courant (RNC)
* rsultat net (RN)
2) le tableau de dtermination de l' autofinancement
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
28/114
Ce tableau fait apparatre les soldes caractristiques financiers suivants :
* capacit ou insuffisance d'autofinancement (CAF), ou (IAF)
* autofinancement (AF).
F - le tableau de financement (TF)
1 - C'est l' tat de synthse qui met en vidence l' volution financire de l' entreprise au cours de l'
exercice, en dcrivant les ressources dont elle a dispos et les emplois qu'elle en a effectus. Il s'agit des
:
- ressources de financement de caractre stable (tels l' autofinancement et les nouveaux emprunts ) ou
de caractre cyclique ou fortuit (tels l' accroissement du passif circulant ou la rduction de l' actif circulant
) ;
- emplois financiers de caractre stable et dfinitif (tels les investissements raliss, les remboursements
d'emprunts, ou les distributions de dividendes) ou de caractre cyclique ou fortuit (tels l' accroissement de
l' actif circulant ou la rduction du passif circulant).
2 - Le tableau de financement reprsente des mouvements bruts (ou flux) au niveau des emplois et des
ressources stables ; au niveau des autres postes, qui concernent les actifs et passif circulants ainsi que
la trsorerie, la reprsentation se limite au mouvement net des postes du bilan durant l' exercice
(variations annuelles).
3 - Le TF est gnr directement par la comptabilit partir :
- de la capacit d'autofinancement dtermine au niveau de l' ESG ; cette capacit diminue des
dividendes distribus de l' exercice forme l' autofinancement de l' exercice ;
- des mouvements bruts de valeur (ou flux) de ressources ou d'emplois stables figurant dans les comptes
de financement permanent et d'actif immobilis la fin de l' exercice ;
- des variations des soldes des comptes d'actif et passif circulants et de trsorerie.
4 - Structure du tableau de financement :
Ressources :
- ressources stables : autofinancement, cessions d'actifs immobiliss, apports nouveaux, emprunts
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
29/114
nouveaux...
- ressources sur actifs et passifs circulants : accroissement du crdit fournisseurs et comptes de
rgularisation, rduction des stocks, des crances...
- ressources sur trsorerie : rduction de la trsorerie.
Emplois :
- emplois stables : investissements, non-valeurs, remboursements d'emprunts...
- emplois en actifs et passifs circulants : accroissement des stocks, des rduction des crdits
fournisseurs...
- emplois en trsorerie : accroissement de la trsorerie.
Cette structure apparat dans les deux modules formant le TF:
- la synthse des masses du bilan qui met en relief la variation du Fonds de Roulement Fonctionnel
(FRF) et celle du Besoin de Financement Global (BFG) ;
- le tableau d'emplois et ressources sui dtaille les flux de ressources stables de l' emplois stables de l'
exercice.
G - l' tat des informations complmentaires (ETIC)
1 - l' Etat des informations complmentaires ou ETIC , complte et commente l' information donne par
les quatre autres tats de synthse, dont il est indissociable.
2 - L' ETIC doit comporter tous complments et prcisions ncessaires l' obtention d'une image fidle
du patrimoine, de la situation financire et des rsultats de l' entreprise, travers les tats de synthse
fournis.
Pour tre pertinentes, les informations de l' ETIC doivent tre d'une importance significative, c'est dire
susceptibles d'influencer l' opinion que les lecteurs des tats de synthse peuvent avoir sur la situation
patrimoniale et financire de l' entreprise et sur ses rsultats.
3 - L' ETIC comporte, en raison de sa nature mme, des informations qualitatives et des informations
qualitatives. Il importe de rechercher prcision et concision dans l' expression crite des informations
qualitatives.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
30/114
L' ETIC ne doit pas prsenter de donnes faisant double emploi avec celles qui figurent dans les quatre
autres tats.
4 - Les ensembles constitutifs de l' ETIC sont les suivants :
- Principes et Mthodes comptables : indication des mthodes utilises lorsqu'il n'existe pas dans le
CGNC de solution univoque ; drogations exceptionnellement pratiques au nom de l' objectif d'obtention
d'une "image fidle" ; changements de mthodes ...
- Complments d'informations au bilan et au compte de produits et charges : Tableaux des
immobilisations, des amortissements, des provisions ; prcisions sur des postes particuliers tels que non-
valeurs ; tableau des chances, des crances et des dettes ; engagements ; crdit-bail...
- Autres informations complmentaires ; telles que l' affectation des rsultats, la rpartition du capital
social, les oprations en devises, etc.
Les mthodes d'valuation couvrent les principes, bases, conventions, rgles et procdures adopts pour
la dtermination de la valeur des lments inscrits en comptabilit.
Ces mthodes, servent de base l' enregistrement des oprations et la prparation des tats de
synthse.
Elles trouvent leur application au niveau des lments patrimoniaux et par rpercussion au niveau des
produits et des charges.
A - principes d'valuation
L' valuation des lments patrimoniaux de l' entreprise doit se faire sur la base de principes gnraux.
1) Evaluation
1 - Les mthodes d'valuation dpendent troitement des principes comptables fondamentaux retenus et
notamment des principes de continuit d'exploitation, de prudence et du cot historique.
2 - L' valuation des lments inscrits en comptabilit tant fonde sur le principe du cot historique, la
rvaluation des comptes constitue une drogation ce principe.
3 - La valeur d'un lment revt trois formes distinctes :
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
31/114
- la valeur d'entre dans le patrimoine ;
- la valeur actuelle une date quelconque et notamment la date de l' inventaire ;
- la valeur comptable nette figurant au bilan.
4 - L' entreprise procde la fin de chaque exercice au recensement et l' valuation de ses lmentspatrimoniaux.
5 - Les lments constitutifs de chacun des postes de l' actif et du passif doivent tre valus
sparment.
2) corrections de valeur
1 - Le passage de la valeur d'entre la valeur comptable nette, lorsqu'elles sont diffrentes, s'effectue
sous forme de corrections de valeur constitues en gnral par des amortissements ou des provisions
pour dprciation ; dans ce cas la valeur d'entre des lments est maintenue en criture en tant que
valeur brute.
2 - Les corrections de valeur doivent se faire en priode dficitaire comme en priode bnficiaire.
3 - Si des lments font l' objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application de la
lgislation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l' ETIC le montant dment motiv de ces corrections.
3) drogations
Des drogations aux principes d'valuation prcdents sont admises dans des cas exceptionnels ;
lorsqu'il est fait usage de ces drogations, celles-ci doivent tre signales dans l' ETIC et dment
motives avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financire et les rsultats.
B - rgles gnrales d'valuation
1) - formes de la valeur
En comptabilit, la valeur revt trois formes : valeur d'entre, valeur actuelle et valeur comptable nette.
1 - La valeur d'entre dans le patrimoine d'un lment d'actif, dtermine en fonction de l' utilit
conomique prsume de cet lment, est constitue :
- pour les lments acquis titre onreux par la somme des cots mesurs en termes montaires que l'
entreprise a d supporter pour les acheter ou les produire ;
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
32/114
- pour les lments acquis titre gratuit par la somme des cots mesurs en termes montaires que l'
entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les produire.
2 - La valeur actuelle d'un lment du patrimoine est une valeur d'estimation, la date considre, en
fonction du march et de l' utilit conomique pour l' entreprise.
3 - La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est gale la valeur d'entre aprs correction le cas
chant, dans le respect du principe de prudence et par comparaison avec la valeur actuelle.
2) - Evaluation la date d'entre
Lors de leur entre dans le patrimoine, les lments sont ports en comptabilit selon les rgles
gnrales d'valuation qui suivent :
a) - Biens et titres
Les biens et les titres sont inscrits en comptabilit :
- leur cot d'acquisition pour les biens acquis titre onreux ;
- leur prix d'achat pour les titres acquis titre onreux ;
- leur cot de production pour les biens produits ;
- leur valeur d'apport stipule dans l' acte d'apport pour les biens et titres apports ;
- leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d'change, cette valeur tant dtermine
par la valeur de celui des deux lots dont l' estimation est la plus sre;
- leur cot calcul pour les biens acquis conjointement ou produits conjointement pour un montant
global dtermin :
- pour les biens acquis, par la ventilation du cot global d'acquisition proportionnellement la valeur
relative qui peut tre attache chacun des biens dans leur valeur totale, ds qu'ils peuvent tre
individualiss ;
- pour les biens produits de faon lie et indissociable, par la ventilation du cot de production global
selon la valeur attribue chacun d'eux dans la valeur totale ds qu'ils peuvent tre individualiss.
b - Crances, dettes et disponibilits
Les crances, les dettes et les disponibilits sont inscrites en comptabilit pour leur montant nominal.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
33/114
Les crances, les dettes et les disponibilits libelles en monnaies trangres sont converties en
monnaie nationale leur date d'entre.
3) - corrections de valeur
Pour l' arrt des comptes, la valeur comptable nette des lments patrimoniaux est dtermine
conformment aux rgles gnrales qui suivent :
1 - La valeur d'entre des lments est intangible sauf exceptions prvues par le CGNC notamment en
matire de crances, dettes et disponibilits libelles en monnaies trangres ou indexes.
2 - Cependant, la valeur d'entre des lments de l' actif immobilis dans l' utilisation est limite dans le
temps doit faire l' objet de corrections de valeur sous forme d'amortissement.
L' amortissement consiste taler le montant amortissable d'une immobilisation sur sa dure
prvisionnelle d'utilisation par l' entreprise selon un plan d'amortissement.
La valeur d'entre diminue du montant cumul des amortissements forme la "valeur nette
d'amortissements" de l' immobilisation.
3 - A la date d'inventaire, la valeur actuelle est compare la valeur d'entre des lments ou pour les
immobilisations amortissables leur valeur nette d'amortissements, aprs amortissement de l' exercice.
4 - Seules les moins-values dgages de cette comparaison sont inscrites en comptabilit :
- sous forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractre dfinitif ;
- sous forme de provisions pour dprciation si elles n'ont pas un caractre dfinitif.
5 - La valeur comptable nette des lments d'actif est :
- soit la valeur d'entre ou la "valeur nette d'amortissements "dfinies au paragraphe 2 si la valeur
actuelle leur est suprieure ou gale ;
- soit la valeur actuelle si elle leur est infrieure.
6 - Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financires, et pour autant que leur
valeur actuelle n'est juge ni notablement ni durablement infrieure leur valeur d'entre ou leur valeur
nette d'amortissements, celle-ci n'est pas corrige
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
34/114
C.G.N.C : Plan comptable gnral des entreprises Prambule : Etats Financiers
Etablis dans le respect des dispositions gnrales indiques dans le chapitre IV de la Norme Gnrale
Comptable, les "Etats de Synthse" sont prsents selon deux modles :
- le modle normal qui comporte 5 tats formant un tout indissociable :
- Bilan (BL)
- Compte de Produits et Charges (CPC)
- Etat des Soldes de Gestion (ESG)
- Tableau de Financement (TF)
- Etat des Informations Complmentaires (ETIC)
- Le modle simplifi qui ne comporte que 4 tats galement indissociables :
- Bilan (BL)
- Compte de Produits et Charges (CPC)
- Tableau de Financement (TF)
- Etat des Informations Complmentaires (ETIC)
I - Caractres communs aux deux modles
Le Bilan et le Compte de Produits et Charges sont obtenus directement de la comptabilit, sans
retraitement extra comptable ; aussi bien dans le modle normal que dans le modle simplifi.
L' tat des Soldes de Gestion et le Tableau de Financement sont construits directement partir des
lments figurant dans les comptes en fin d'exercice ou dans les bilans de dbut et de fin d'exercice.
La plupart des "informations complmentaires" de l' ETIC sont extraites de la comptabilit ; nanmoins
certaines autres, de par leur nature ou leur caractre qualitatif, sont puises en dehors des comptes.
II - Modle normal
A) -Bilan (B.L)
Prsent sur deux feuillets (actif/passif), le Bilan est conu de faon permettre une lecture "en tableau"
par juxtaposition latrale de l' actif et du passif.
Le Bilan mentionne expressment la date de clture de l' exercice.
Les masses, les rubriques et les postes qui composent le Bilan sont respectivement codifis par un, deux
ou trois chiffres dans les classes 1 5 du cadre comptable.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
35/114
La composition de ces masses qui retient les crances et les dettes dans leur poste d'origine, de leur
naissance jusqu' leur chance, permet d'oprer l' analyse financire dite "fonctionnelle" ; c'est ainsi que
les crances et les dettes nes plus d'un an et figurant respectivement dans l' actif immobilis et dans
les dettes de financement restent dans ces masses jusqu' leur rglement finale.
Pour les mmes raisons d'analyse fonctionnelle de la situation de l' entreprise, les crances et les dettes
lies l' exploitation sont et restent inscrites dans l' actif circulant et le passif circulant quelle que soit leur
chance l' origine, mme suprieure un an.
1 ) L' Actif
L' actif comporte dix rubriques regroupes en trois masses.
Les montants de l' exercice sont inscrits dans trois colonnes :
- celle des montants bruts,, avant amortissements et provisions pour dprciation ;
- celle des "amortissements et provisions pour dprciation" dans laquelle s'inscrivent les cumuls desdits
amortissements et provisions ; cette colonne ne peut tre servie en ce qui concerne les "carts de
conversion" ;
- celle des "montants nets". Les montants nets de l' exercice prcdent apparaissent, pour comparaison,
dans la 4 me colonne.
Il est noter qu'aucun montant brut ou net d'un poste n'est susceptible d'tre ngatif.
Dans les crances de l' actif circulant, les postes autres que "comptes de rgularisation -actif "incluent
chacun des "comptes rattachs "correspondant soit des modes de financement de ces crances (effets
recevoir...), soit des "quasi crances" sur les tiers concerns (produits recevoir, factures tablir).
Cependant le poste "comptes de rgularisation - actif" comprend outre les "charges constates
d'avance", les intrts courus et non chus sur l' ensemble des crances de l' actif, qu'elles soient
immobilises, circulantes ou sur les comptes de trsorerie.
2) Le Passif
Le Passif comprend neuf rubriques regroupes en trois masses . Il est prsent avant rpartition du
rsultat net de l' exercice.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
36/114
Les montants de l' exercice sont inscrits dans une seule colonne. Les montants nets de l' exercice
prcdent apparaissent, pour comparaison, dans la deuxime colonne.
Certains postes peuvent comporter des montants ngatifs :
- "Actionnaires, capital souscrit non appel" (montant retranch du "capital social")
- Report nouveau (montant ngatif en cas de dficit )
- Rsultat nets en instance d'affectation (montant ngatif en cas de dficit )
- Rsultat net de l' exercice (montant ngatif en cas de dficit )
- Capital personnel : montant ngatif dans le cas o le compte est dbiteur.
Le signe moins doit clairement apparatre soit sous forme d'un tiret, soit sous forme d'une parenthse.
Il es fait mention, dans la zone rserve aux intituls des rubriques et postes, du montant du "capital
vers" (sous le poste "capital appel")..
Dans les "dettes du passif circulant" les postes autres que "comptes de rgularisation - passif" incluent
des "comptes rattachs correspondant soit des modes de financement de ces dettes (effets payer),
soit des "quasi dettes" envers les tires concerns (charges payer...)
Cependant le poste "compte de rgularisation - passif" comprend, outre les "produits constats d'avance"
, les intrts courus et non chus du passif circulant, des comptes de trsorerie ou du financement
permanent.
B) compte de produits et charges (C.P.C)
Le compte de produits et charges prsente, en deux feuillets qui se lisent "en liste" (ou en cascade) les
produits et les charges de l' exercice, tout en dgageant cinq rsultat intermdiaires :
- Le rsultat d'exploitation :
- Le rsultat financier ;
- Le rsultat courant (somme des deux prcdents) ;
- Le rsultat non-courant ;
- Le rsultat avant impts (somme des deux prcdents).
Il mentionne les dates de dbut et de fin d'exercice.
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
37/114
Les totaux de l' exercice (colonne 3) sont ventils en deux sous-ensembles :
- Les montants rsultant d'oprations propres l' exercice (colonne 1)
- Ceux rsultant d'oprations concernant les exercices antrieurs (colonne 2).
Les montants de l' exercice prcdent sont inscrits en colonne 4.
Certains postes ou rubriques sont susceptibles de prsenter des montants ngatifs ; il s'agit de :
- La "Variation de stocks de produits", en cas de diminution du stock entre le dbut et la fin de l' exercice.
- Toutes les rubriques de rsultats.
Le signe moins doit clairement apparatre soit sous forme d'un tiret, soit sous forme d'une parenthse.
Le rsultat net est obtenu en fin de tableau la fois :
- par "cascades" : rubrique XIII
- par diffrence "produits charges" : rubrique XVI.
C'est ce montant qui figure dans les capitaux propres du bilan de fin d'exercice.
C) - Etat des soldes de gestion (E.S.G)
Cet tat comporte deux tableaux :
- Le tableau de formation des rsultats (T.F.R) qui analyse, en cascade, les tapes successives de la
formation des rsultats ;
- Le tableau de calcul de l' autofinancement (A.F) de l' exercice, qui passe par la dtermination de la
capacit d'autofinancement (C.A.F).
L' tat mentionne clairement en tte les dates de dbut et de fin d'exercice.
1) - Tableau de formation des rsultats (T.F.R.)
Le T.F.R. prsente, par rapport au C.P.C, l' originalit d'une analyse de la formation du rsultat
d'exploitation, obtenu au moyen de deux ou trois soldes intermdiaires de gestion selon l' activit de l'
entreprise :
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
38/114
- Marge brute sur ventes en l' tat : elle est dgage par les entreprises commerciales de ngoce et les
entreprises industrielles pour leur branche "ngoce" ;
- Valeur ajoute : elle est calcule par toutes les entreprises ;
- Excdent brut d'exploitation (ou insuffisance brute si ce solde est ngatif) ; elle est dtermine
galement par toutes les entreprises .
Avant dtermination de la valeur ajoute, le T.F.R. met en relief :
- la production de l' exercice de biens et services;
- la consommation de l' exercice de biens et services.
Aprs obtention du rsultat d'exploitation, le T.F.R. reprend les autres rsultats partiels ainsi que les
impts sur les rsultats du C.P.C pour dgager le rsultat net de l' exercice.
2) - Capacit d'autofinancement et autofinancement
Le calcul de la capacit d'autofinancement est prsent suivant la mthode dite "additive", partir du
rsultat net de l' exercice.
A ce dernier :
- On ajoute toutes les dotations de l' exercice autres que celles relatives aux actifs et passifs circulants y
compris la trsorerie; il s'agit donc des dotations aux amortissements et des dotations aux provisions sur
actif immobilis, des dotations aux provisions durables et aux provisions rglementes ;
- On retranche toutes les reprises sur amortissements, sur provisions (autres que celles relatives aux
actifs et passif s circulants y compris la trsorerie) et sur subventions d'investissement ;
- On limine le rsultat engendr par les cessions d'immobilisations en retranchant le produit des
cessions et en ajoutant la valeur nette d'amortissements des immobilisations cdes ou retires de l'
actif.
L' autofinancement est obtenu en retranchant de la C.A.F. les distributions ou retraits de bnficies
oprs durant l' exercices antrieurs exceptionnellement d'acomptes sur bnfices de l' exercice
A titre d'analyse et de contrle, l' entreprise a avantage calculer, par ailleurs, la C.A.F. par mthode dite
"soustractive", partir de l' E.B.E. la dmarche est la suivante :
-
8/3/2019 Code Gnral de Normalisation Comptable
39/114
C.A.F. = Excdent brut d'exploitation ou Insuffisance brute d'exploitation
(-) Moins charges "dcaissables" (autres charges d'exploitation, charges financires, charges non
courantes et impts sur les rsultats, l' exclusion des dotations relatives l' actif immobilis et aufinancement permanent et de la valeur nette d'amortissements des immobilisations cdes) ;
(+) plus produits "encaissables" (autres produits d'exploitation, transferts de charges, produits financiers
et produits non courants l' exclusion des reprises sur amortissements, sur subventions
d'investissement, sur provisions durables et provisions rglementes et l' exclusion du produit de
cession des immobilisations).
D) - Tableau de financement (T.F.)
Le T.F. fait mention expresse des dates de dbut et de fin d'exercice. Il comporte deux tableaux :
- Synthse des masses du bilan ;
- Tableau des emplois et ressources.
1) Synthse des masses du bilan
Cette synthse est tablie directement partir des montants nets figurant dans les bilans de dbut et de
fin d'exercice. La prsentation "fonctionnelle " du bilan permet, par simple diffrence, de calculer :
- le fonds de roulement fonct