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Les impacts de Solvabilité 2 sur l'ALM Forum de l’actuariat 2011 Le CNAM – Chaire d’actuariat & Actuariat CNAM
Club Solvabilité 2
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06 octobre 2011
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Introduction
Les principes de Solvabilité 2 et l’ALM
Les nouveaux enjeux de l’ALM
Conclusion
Agenda
Les impacts de Solvabilité 2 sur l'ALM
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Introduction (1/2)
Le pilotage du risque dans les compagnies d’assurance a considérablement
évolué ces dernières années. Elles tendent de plus en plus à définir et à
mettre en place des politiques de gestion de risques.
L’ALM est un outil de pilotage stratégique et d’aide à la décision. Sa
principale mission est le pilotage du risque de marché :
Définition et suivi de l’allocation stratégique : cette allocation est traduite
dans un mandat de gestion à destination du gérant d’actifs.
Couverture contre les risques extrêmes
Définition de la stratégie de gestion d’actifs lors de l’acquisition de
nouveaux portefeuilles
L’ALM permet d’avoir un avantage compétitif. L’optimisation du risque
permet d’arbitrer des risques non rémunérés contre d’autres plus
intéressants pour assureur et assurés
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Introduction (2/2)
Le processus ALM dans le régime Solvabilité I se déroule généralement en
deux étapes :
L’identification des contraintes de passifs (taux techniques, Taux
Minimum Garanti, duration et écoulement des cash-flows) et la définition
d’actifs à revenus fixes pour couvrir les flux de passifs.
La définition de la part d’actifs servant à l’optimisation de rendements
(actions, investissements alternatifs, actifs immobiliers…)
Deux types d’indicateurs sont généralement utilisés :
La somme actualisée des profits futurs générés par la compagnie
comme indicateur de rendement.
La perte maximale ou le profit minimum qu’il peut réalisé avec un
certain intervalle de confiance comme indicateur de risque.
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Les nouveaux enjeux de l’ALM
Conclusion
Agenda
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Les principes de Solvabilité 2 et l’ALM : Fonds propres économiques (1/2)
Les implications des principes de Solvabilité 2 rendent indispensable la mise
en place d’une fonction ALM :
La directive Solvabilité 2 introduit la vision risque dans la détermination
des fonds propres des sociétés d’assurance.
Le risque de marché devient la principale composante des besoins en
fonds propres. L’ALM devient un élément indispensable dans le pilotage
des fonds propres. (Ci-après les résultats des consultations du QIS 5 pour le marché français,
publiés par l’ACP)
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Les principes de Solvabilité 2 et l’ALM : Fonds propres économiques (2/2)
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992 877
1,3721,286
1,4171,516
2,252 2,267
1,424 1,486
743267 476
941586 355
544602
664
498
3,962 3,711
1,544 1,539
0
1,000
2,000
3,000
4,000
5,000
6,000
7,000
8,000
Assets SI Liabilities & Own Funds SI
MSR (SI) Own Funds Surplus SI
Assets SII Liabilities & Own Funds SII
SCR Own Funds Surplus SII
Life Reserve UA
Life Reserve ex-UA & Health
Non-life Reserve
Risque Margin
Other Liabilities
Own Funds
Units of Account (UA)
Corporate Bonds, Loans & Cash
Gvt. Bonds
Equity, Real Estate & Funds
Other Assets
• Bilan total SI*: 7 457 Mds€
• Ratio de couverture des fonds
propres*: 278.16%
• Bilan total SII*: 7 432 Mds€
• Ratio de couverture des fonds
propres SII*: 161%
Bilan prudentiel SI & SII (Md€) Le besoin en capital augemente plus vite que les fonds propres au global entrainant une réduction du ratio de couverture
• Néanmoins, le risque sur la dette souveraine ou encore celui sur les chocs de volatilité implicite ne sont pas pris en compte.
Il est à noter que 15% des participants au QIS 5 ne couvrent pas leur SCR et 5% ne couvrent pas le MCR
L’augmentation des fonds propres en passant de Solvabilité 2 à Solvabilité 2 s’explqiue par la diminution des provisions techniques
Alors que la valeur des actifs augmente
• Les moins-values latentes sur la poche “actions” sont compensées par les plus-values latentes sur la poche obligataire à fin 2009
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Les principes de Solvabilité 2 et l’ALM : Le bilan économique
Solvabilité 2 impose une approche économique du bilan. Ce principe introduit de la volatilité dans le bilan des assureurs
Les passifs sont obtenus par actualisation des cashflows de passifs futurs et soumis à la volatilié des marchés. Ils sont soumis à la volatilité des taux.
Les actifs sont en valeur de marché.
Le désadossement actif/passif va s’accentuer avec la valorisation économique des bilans.
A la baisse des taux, le spread de crédit devient volatile et peut augmenter sensiblement ; la valeur des actifs augmente donc moins vite que celle des passifs.
Le rôle de l’ALM par essence est la gestion des risques actif/passif. Pour gérer ce nouveau risque de volatilité, la première solution est de matcher au mieux les flux d’actifs et de passifs. Mais cela suppose l’achat de titres longs compte tenu de la duration des passifs d’assurance.
Le calibrage actuels de chocs dans Solvabilité 2 pénalisent les titres de crédit longs. L’ALM devra donc associer au cashflow matching, des techniques de couverture telle que l’utilisation de swap de taux.
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Les principes de Solvabilité 2 et l’ALM : Les règles d’admissibilité des actifs
Solvabilité 2 définit de nouvelles règles d’admissibilité des actifs à travers le
“Principe de la Personne Prudente” (Prudent Person Principle). L’application
de ce nouveau critère nécessite une meilleure prise en compte par les
Assureurs des critères de liquidité et de sécurité dans leurs choix
d’investissements.
L’ALM par les études d’adossement des flux d’actifs à ceux des passifs,
permet de répondre efficacement à ce principe. Le cashflow matching peut
être amélioré à cet effet :
Réalisation de stress tests(Test de réputation de la société d’assurance,
test de crise systémique sur les marchés financiers).
Mise en place d’une grille de liquidité du portefeuille d’actifs
Mesure d’impact des différents stress tests sur le bilan (provisions,
fonds propres et résultats)
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Optimisation rendement/risque (1/3)
La sélection des actifs devient un enjeu majeur dans la solvabilité des assureurs compte tenu de l’importance du risque de marché. L’ALM doit intégrer le coût en fonds propres dans sa stratégie d’allocation.
Afin de minimiser les besoins en fonds propres il peut exister chez l’assureur la tentation :
De se porter vers les titres de bonne notation et les obligations
souveraines de l’UE.
D’augmenter la part de titres court terme dans leurs portefeuilles.
Ces stratégies ne sont pas satisfaisantes dans le contexte économique actuel (taux bas, perspectives de croissance morose, crise des dettes souveraines….). Elles pénalisent le rendement. Certaines pratiques de l’ALM permettent de donner des éléments de réponse :
La diversification géographique ou entre classes d’actif pratiquée au sein des portefeuilles d’actifs
La mise en place de stratégie de couverture pour donner plus de marge de manœuvre aux gérants d’actifs .
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Optimisation rendement/risque (2/3)
L’ALM peut s’aider de la macroéconomie pour étudier les investissements de diversification géographique.
La diversification géographique se déroule en plusieurs étapes :
Définition du rendement espéré des actifs : Taux long terme + Prime de risque.
Etude des indicateurs macroécomiques pour définir le taux long terme. Taux long terme = Inflation + Taux de croissance Pays ie le taux réel. Le taux d’intérêt réel ne peut être longuement très différent du taux de croissance de l’économie sauf à provoquer des arbitrages entre activité financière et activité réelle d’une part, entre investissement dans un pays et investissement dans d’autres pays d’autre part .
Détermination des primes de risque par une approche comparative :
oDeux hypothèses sous-jacentes à cette approche : l’absence d’opportunité d’arbitrage entre deux pays et l’explication du risque par la volatilité.
oDéfinition de la prime de risque des pays par rapport à celle d’une référence, la France ou l’Allemagne par exemple. La prime de risque découle de l’historique de volatilités des actions du pays étudié. Elle est définie en monnaie locale.
o La diversification géographique doit être suivie d’une politique de couverture du risque de change
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Optimisation rendement/risque (3/3)
La diversification entre classe d’actifs permet également d’optimiser le couple rendement/risque. Il a l’avantage supplémentaire d’être pris en compte par la Solvabilité 2.
L’un des actifs de diversification est l’immobilier. Il est moins pénalisé dans solvabilité 2 par rapport aux actions.
L’immobilier est un actif présentant traditionnellement plusieurs
avantages pour les assureurs. Il offre une bonne protection contre
l’inflation et c’est un investissement long terme. Néanmoins son
principal inconvénient réside en son manque de liquidité.
De nouveaux actifs “immobilier” qui ont vu le jour pallient l’inconvénient de
liquidité. Il s’agit par exemple des Organismes de Placement Collectif Immobilier.
Les OPCI sont des fonds d’investissements immobilier diversifiés entre
classes (l’allocation doit contenir au moins 10% d’actifs liquides
monétaires ou obligataires et 60% d’immobilier, jusquà 30% d’actions)
et géographiquement (les investissements immobiliers peuvent être
réalisés dans tous les pays de l’OCDE).
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Couverture du risque (1/2)
L’optimisation du risque consiste également à couvrir les risques afin de dégager des marges de manœuvres en terme d’investissements.
Le recours à des produits dérivés permettra de se couvrir :
Utilisation de CDS pour se protéger contre le risque de
contrepartie, de swap pour se couvrir contre le risque de taux
Utilisation de futurs pour prendre des positions sur les marchés
actions et pour gérer le risque actions. Les futurs permettent par
exemple de prendre des positions sur des indices tels que le CAC
40 ou l’Eurostoxx et ainsi de bénéficier de la diversification
naturelle au sein de ces indices.
Utilisation de swap de change pour piloter les besoins en fonds
propres d’entités à l’étranger
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Couverture du risque (2/2)
Les dérivés permettent dans le même temps de prendre des positions
synthétiques sur certains marchés :
Le couplage de titres d’etat et de CDS permet de synthétiser une
obligation corporate par exemple. Le couplage d’un CAP et d’une
obligation à taux fixe permet de synthétiser une obligation à taux
variable.
L’utilisation de dérivés offre l’avantage de la liquidité par rapport aux titres
physiques. Mais elle expose par contre au risque de contrepartie au même
titre que les actifs physiques. Elle nécessite la mise en place d’une politique
rigoureuse.
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Les enjeux de l’ALM dans Solvabilité 2 : Amélioration des outils de l’ALM
La définition d’une optimisation stratégique s’effectue souvent grâce à la
modélisation stochastique. L’optimisation dans le référentiel solvabilité devra
intégrer le coût en fonds propres par ailleurs.
Il sera impératif pour l’ALM de recourir à de nouveaux outils pour réaliser
ses études. Plusieurs méthodes permettent de limiter le recours aux
modèles de projections trop lourds :
Recours à des méthodes statistiques pour définir les variables
explicatives du bilan.
Utilisation de méthodes mathématiques d’approximation (réseaux de
neurones, régressions polinômiales...)
Recours à des méthodes d’optimisation multi-objectif pour définir une
famille d’allocation optimale en évitant des méthodes trop coûteuses en
temps de calculs.
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Les nouveaux enjeux de l’ALM
Conclusion
Agenda
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Conclusion (1/2)
Les articles 44 et 45 de la Directive imposent la formalisation d’une politique
de gestion de risques et la mise en place d’une politique ORSA dont les
principaux objectifs sont :
S’assurer de la solvabilité de l’assureur mais en se basant sur la vision
qu’il a de ses propres risques y compris ceux qui ne sont pas pris en
compte dans le calcul du SCR
Faire un lien entre la gestion des risques et les plans stratégiques de
l’assureur
La mise en place en place de l’ORSA passe par la définition, la
quantification et le suivi d’un profil de risque
L’ALM devient un outil essentiel pour répondre aux exigences du pilier 2 de
la directive Solvabilité 2. Les méthodes et la vision prospective utilisées
aujourdhui dans l’ALM sont en phase avec la vision de gestion des risques
du pilier 2. Sa pratique doit néanmoins être repensée afin de répondre aux
défis posés par le Pilier 2
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Conclusion (2/2)
La pratique de l’ALM doit être encadrée par une gouvernance claire et précise :
Mise en place d’une politique ALM
Mise en place de comité ALM chargé du suivi de la politique
Mise en place d’une politique dérivés suivie et validée par un comité
oLes dérivés doivent faire l’objet d’un suivi particulier. Leurs impacts doivent être identifiés et isolés au sein du risque de marché. La première utilisation des dérivés dans l’assurance doit être la couverture des risques. Le surcroît de rendement vient en second ordre. Les éventuels effets de levier doivent donc être particulièrement suivis voir évités
oLe risque de contrepartie est également un élément important dans la gestion des dérivés
Les outils et méthodes de l’ALM doivent évoluer pour répondre à la complexité des calculs et aux exigences de délais.
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