Classe Et Nuances Des Aciers
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1
SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………..…..2
Première Partie : GENERALITES………………………………………………………………..…..............3
I- Propriétés des aciers…………………………..………………………………………………………………………………………………………..…….4
II-Aperçu de la composition, des avantages et des inconvénients………………………………………………………………...…...4
III-Alliages fer-carbone…………………………………………………………………………………….……………………………………….……………5
IV- aciers au carbone……………………………………………………………………..……………………….……………………………………..………6
Deuxième Partie : DESIGNATION ET PRINCIPALES NUANCES DES ACIERS ET
FONTE………………………………..……………………………………………………………………………….…8
I- Acier au carbone d’usage general……………………………………….………….……. ……………………………………………………….……9
II-Aciers spéciaux, non alliés, de type C……………………………………….………………………………………………………………………...…11
III-Acier faiblement alliés pour haute résistance…………………………………………………………………………………………………..…11
IV-Acier fortement alliés ………………………………………………………………………………………………………………………………………..…15
V-Fonte…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…19
CONCLUSION………………………………………………………………………………………...……..…...…24
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 2
INTRODUCTION
Les aciers sont des matériaux contenant en masse plus de fer que tout autre élément et dont
la teneur en carbone est inférieure à 2 % (ou 1,7 %). Ils sont ductiles : Leur mise en forme
peut s’obtenir par des compressions à froid.
Les constituants de l’acier sont alliés au fer. Ce sont le carbone (généralement entre 0,2 et
0,7 %) et le silicium (entre 0,1 et 0,7 % ou jusqu’à 4 % dans certains aciers spéciaux). On
trouve aussi le manganèse, entre 0,3 et 0,8 %, ou entre 12 et 15 % dans les aciers de grande
dureté. Le manganèse permet au fer de conserver sa capacité au soudage, qu’il perd lorsqu’il
est allié à plus de 0,15 % de carbone. Le soufre et le phosphore, ainsi que l’oxygène, sont des
impuretés néfastes, même à une teneur de 0,1 %. Le soufre abaisse la malléabilité de
l’alliage ; le phosphore le fragilise. Dans de nombreux aciers spéciaux, on rencontre le nickel,
le molybdène et le vanadium.
Les propriétés physiques des différents types d’acier dépendent avant tout de la teneur en
carbone et de la manière dont l’élément est réparti dans le fer. Avant le traitement
thermique, la plupart des aciers sont un mélange de ferrite et de cémentite. La ferrite,
ductile, est un fer contenant de petites quantités de carbone et d’autres éléments en
solution. La cémentite, composée de fer contenant environ 7 % de carbone, est
extrêmement cassante et dure. La dureté et la résistance d’un acier non traité dépendent
des proportions de ces composants. La structure des aciers est déterminée par
métallographie, au moyen d’un microscope électronique [2].
Cinquante huit nuances d’aciers sont couramment commercialisées : Il existe trois familles
principales d’aciers : les aciers au carbone d’usage général ; les aciers faiblement alliés pour
haute résistance et les aciers fortement alliés d’usage particuliers *1+. De prix compétitif,
mieux adaptées au moulage qu’aux aciers, du faite d’une plus grande fluidité à chaud et de
températures de fusion inférieures (1200°C contre 1500°C), les fontes sont régulièrement
utilisées.
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 4
I- PROPRIETE DES ACIERS
Les aciers sont élaborés pour résister à des sollicitations mécaniques ou des agressions
chimiques ou une combinaison des deux. Pour résister à ces sollicitations ou agressions, des
éléments chimiques peuvent être ajoutés en plus du carbone. Ces éléments sont appelés
éléments d'additions, les principaux sont le manganèse (Mn), le chrome (Cr), le nickel (Ni), le
molybdène (Mo). Les éléments chimiques présents dans l'acier peuvent être classés en 3
catégories :
Les impuretés, originellement présentes dans les ingrédients de haut-fourneau qui
serviront à produire la fonte qui servira à fabriquer l'acier. Ce sont le soufre (S) et le
phosphore (P) présent dans le coke mais aussi le plomb (Pb) et l'étain (Sn) qui
peuvent être présents dans les aciers de récupération ainsi que nombre d'autres
éléments à bas point de fusion comme l'arsenic (As), l'antimoine (Sb) ;
Les éléments d'addition mentionnés plus haut et qui sont ajoutés de manière
intentionnelle pour conférer au matériau les propriétés recherchées, et enfin ;
Les éléments d'accompagnement que l'aciériste utilise en vue de maîtriser les
diverses réactions physico-chimiques nécessaires pour obtenir en final un acier
conforme à la spécification. C'est le cas d'éléments comme l'aluminium, le silicium, le
calcium.
II- APERCUE DE LA COMPOSITION DES AVANTAGES ET DES
INCONVENIENTS
La teneur en carbone a une influence considérable (et assez complexe) sur les propriétés de
l’acier : en dessous de 0,008 %, l’alliage est plutôt malléable et on parle de « fer » ; au-delà
de 1.7 %, les inclusions de carbone sous forme graphite fragilisent la microstructure et on
parle de fonte. Entre ces deux valeurs, l’augmentation de la teneur en carbone a tendance à
améliorer la résistance mécanique et la dureté de l’alliage ; on parle d’aciers « doux, mi-
doux, mi-durs, durs ou extra-durs » (classification traditionnelle).
On modifie également les propriétés des aciers en ajoutant d’autres éléments,
principalement métalliques, et on parle d’aciers alliés. De plus, on peut encore améliorer
grandement leurs caractéristiques par des traitements thermiques (notamment les trempes)
prenant en surface ou à cœur de la matière ; on parle alors d’aciers traités.
Outre ces diverses potentialités, et comparativement aux autres alliages métalliques,
l’intérêt majeur des aciers réside d’une part dans le cumul de valeurs élevées dans les
propriétés mécaniques fondamentales :
résistance aux efforts : module d’élasticité, limite élastique, résistance
mécanique ;
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 5
dureté ;
résistance aux chocs (résilience).
D’autre part, leur coût d’élaboration reste relativement modéré, car le minerai de fer est
abondant sur terre (environ 5 % de l’écorce) et sa réduction assez simple (par addition de
carbone à haute température). Enfin les aciers sont pratiquement entièrement recyclables
grâce à la filière ferraille.
On peut néanmoins leur reconnaître quelques inconvénients, notamment leur mauvaise
résistance à la corrosion à laquelle on peut toutefois remédier, soit par divers traitements de
surface (peinture, brunissage, zingage, galvanisation à chaud, etc.), soit par l’utilisation de
nuances d'acier dites « inoxydables ». Par ailleurs, les aciers sont difficilement moulables,
donc peu recommandés pour les pièces volumineuses de formes complexes (bâtis de
machines, par exemple). On leur préfère alors des fontes. Enfin, lorsque leur grande masse
volumique est pénalisante (dans le secteur aéronautique par exemple), on se tourne vers
des matériaux plus légers (alliages à base d’aluminium, titane, composites, etc.), qui ont
l'inconvénient d'être plus chers.
De ce fait, les aciers restent privilégiés dans presque tous les domaines d’application
technique : équipements publics (ponts et chaussées, signalisation), industrie chimique,
pharmaceutique et nucléaire (équipements sous pression, équipements soumis à l'action de
la flamme, récipients divers), agro-alimentaire (conditionnement et stockage), bâtiment
(armatures, charpentes, ferronnerie, quincaillerie), industrie mécanique et thermique
(moteurs, turbines, compresseurs), automobile (carrosserie, équipements), ferroviaire,
aéronautique et aérospatial), médical (instruments, appareils et prothèses), composants
mécaniques (visserie, ressorts, câbles, roulements, engrenages), outillage de frappe
(marteaux, burins, matrices) et de coupe (fraises, forets, porte-plaquette), mobilier, design
et équipements électroménagers, etc.
Les aciers et les fontes sont les alliages du fer et du carbone avec éventuellement des
éléments d’addition(aciers alliés). Ils sont peu couteux (le fer, métal de base le moins cher,
existe en grande quantité sur la planète) et sont facilement recyclable.
III- ALLIAGE FER-CARBONE
1. Fer Le fer perd ses propriétés magnétiques au-dessus de 768°C, point de Curie, et existe sous
plusieurs formes en fonction de la température :
Fer α (alpha) : il existe jusqu’à 906°C. De structure cristalline à maille cubique centrée, il ne
dissout pratiquement pas le carbone (0.025%C à 725°C, 0.008%C à température ambiante).
La solution fer α plus carbone dissous s’appelle la ferrite.
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 6
Fer ϒ (gamma) : il est stable entre 906°C et 1401°C ; de maille cubique à faces centrées, il
peut absorber, ou << dissoudre>>, beaucoup plus d’atomes de carbone que le fer α car les
interstices sont plus nombreux entre les atomes. La proportion maximale est de 1.7% à
1135°C. La solution fer ϒ plus carbone dissout s’appelle l’austénite.
Fer δ (delta) : il est stable entre 1401°C et 1528°C ; de maille cubique centrée, il a peu
d’importance sur le plan industriel.
2. Carbone Il fond à 3500°C et cristallise sous trois formes possibles : le graphite, le diamant et le noir de
fumée.
3. Alliage fer-carbone Alliés avec le fer, les atomes de carbone remplissent plus ou moins les interstices, ou les
vides, laissés entre les atomes de fer de chaque maille. Les caractéristiques de la structure
de base sont modifiées, le fer devient acier ou fonte avec de meilleures propriétés.
Sous certaines conditions d’équilibre, le carbone peut s’amalgamer, sans dissolution, au fer
pour former du carbure Fe3C ou cémentite qui contient 6.67%C, pourcentage maximal
d’absorption.
IV- ACIERS AU CARBONE
Lorsque les refroidissements sont suffisamment lents, l’austénite se transforme d’abord en
ferrite qui, compte tenu des interstices plus petits de sa maille, ne peut pas absorber tous les
atomes de carbone libérés. En conséquence, au fur et à mesure que la température diminue,
une partie du carbone libéré se combine avec les atomes de fer pour produire de la
cémentite. Cette cémentite s’agglomère avec la ferrite précédente pour donner la perlite. En
fin de refroidissement on peut obtenir trois cas d’aciers.
1. Acier eutectoïde (0.83%C)
Toute l’austénite initiale est précipitée en perlite : un seul constituant de base contenant
0.83%C .
2. Acier hypoeutectoïde(0.008 à 0.83%C)
Ce sont les plus utilisés industriellement ; ils ont deux contituants de base, la perlite et la
ferrite. Au refroidissement l’austénite se transforme d’abord en perlite, mais comme il n’y a
pas assez d’atomes de carbone pour n’obenir que de la perlite, il reste toujours une certaine
quantité de ferrite dont la proportion est fonction du pourcentage de carbone initial.
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 7
Exemples : un acier à 1.2% contient 6% de cémentite et 94% de perlite ; un acier à 1.4%C
contient 9.5% de cémentite et 90.5% de perlite…
3. Acier hypereutoïdes (entre 0.83 et 1.7%C)
Ils ont deux constituants de base, la perlite et la cémentite. Tout le carbone initial ne
pouvant être dissous et consommé par la perlite, les atomes restants s’amalgament avec le
fer pour former de la cémentite, dans des proportions qui sont fonction du pourcentage de
carbone initial.
Exemples : un acier à 1.2%C contient 6% de cémentite et 94% de perlite ; un acier à 1.4%C
contient 9.5% de cémentite et 90.5% de perlite…
Microstructures des aciers en fonction du pourcentage de carbone (grossissement*100)
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I- ACIER AU CARBONE D’USAGE GENERAL
1-Acier usuel (S,E,etc…) D’usage général, caractérisés par une faible teneur en carbone, ce sont les plus utilisés. Ils
existent dans des qualités diverses et des variantes réservées à des usages particuliers
(moulage, soudage…).
La plupart sont disponibles sous forme de laminés marchands (profilés, poutrelles, barres,
tôles…) aux dimensions normalisées. Certains sont proposés en semi-fini : prélaqués,
galvanisés, nervurés, ondulés etc. normes : NF EN 10027 : A02-005-3 etc.
Applications (construction soudée, laminage, pliage…) : carrosseries, fers et profilés pour le
bâtiment, construction navale, plate-forme pétrolière, trains, chaudronnerie, ameublement,
électroménager, biens de consommation…
2-Désignation normalisée Lettre (S, E, etc.) suivi de la limite élastique à la traction Re en MPa ou N/mm2. S’il s’agit d’un
acier moulé, la désignation est précédée de la lettre G. Exemple : GE 335, GS 235 etc. Le
tableau ci-dessous montre les principales nuances normalisées.
Figure 1: Désignation des aciers au carbone
G S 355 NL
Acier moulé (Si nécessaire)
S acier d’usage général E acier de construction mécanique P acier pour appareils à pression B acier béton H produits plats pour formage
Indication complémentaire F forgeage N normalisation M laminé Q trempé et revenu L basse température
Limite d’élasticité Re en MPa
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II- ACIERS SPECIAUX NON ALLIES DE TYPE C
Ils sont destinés aux traitements thermiques (trempe, cémentation..), cas de pièces petites
ou moyennes.
1. Désignation Lettre C suivie du pourcentage de carbone multiplié par 100 plus au besoin des indications
complémentaires (E = teneur en soufre, C = pour formage, S = pour ressort etc.).
Exemple : GC 35 E (0,35% de carbone, G = acier moulé, E = teneur maxi en soufre)
2. Principales nuances normalisées
Aciers en faible teneur en carbone (< 0,3%) : ils sont réservés à la cémentation et aux
traitements de surface (catégorie des aciers « doux »).
Aciers à teneur moyenne en carbone (0,3 à 0,5%) : ils sont utilisés pour les trempes et les
revenus, dans le cas d’application exigeant une plus grande résistance et une certaine tenue
à l’usure (catégorie des aciers « mi-dur »).
Applications : pièces moulées et forgées, arbres, axes, engrenages, visserie.
Aciers à haute teneur en carbone (> 0,5%) : ils sont employés pour des applications
exigeantes : grandes duretés, hautes résistances, tenue à l’usure. Ils ont tendance au
gauchissement et aux déformations après trempe. Ils perdent leurs propriétés aux hautes
températures. Ne durcissant pas en profondeur ils sont surtout utilisés pour des pièces
« petites » en volume ou minces.
Exemples de nuances : C55 (XC55) ; C60(XC60) ; C70(XC70) ; C80 (XC80) Applications : pièces forgées, ressorts, lames rasoirs, forets, matrices.
III- ACIERS FAIBLEMENT ALLIES POUR HAUTE RESISTANCE
Le pourcentage (en masse) de l’élément d’addition ne dépasse pas 5%. Ils sont choisis
chaque fois qu’une haute résistance est exigée. Ils peuvent être utilisés en état ou avec
traitement.
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 12
1- Désignation
Pourcentage de carbone multiplié par 100 suivi des symboles chimiques des principaux
éléments d’addition classés en ordre décroissant. Puis, dans le même ordre, les
pourcentages de ces mêmes éléments multipliés par 4, 10, 100 ou 1000 (figure 2), plus au
besoin des indications complémentaires.
Exemples : G35 NiCrMo 16 (0,35% de carbone ; 4% de nickel et des traces < 1% de chrome et
de molybdène, G = acier moulé
x 4 x 10 x 100 x 1000
Cr, Co, Mn, Ni, Si, W Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V, Zr Ce, N, P, S B
Figure 2 : Désignation des aciers faiblement alliés
2- Aciers de cémentation (%C<0.2%)
Un autre traitement peut être ajouté à de la cémentation. Ils peuvent recevoir une trempe
(trempabilité fonction de la composition) dans la masse.
Classement par résistances « sous-couches » croissantes : 10NiCr6, (20NiCrMo2 – 13NiCr14),
(20NiCrMo2), (16NiCrMo13 – 25MnCr5 – 20NiCr6), 10NiCr6 est un acier doux comparable à
la nuance C22 mais en plus résilient.
3- Aciers pour trempe dans la masse
Ils permettent la trempe en profondeur des pièces massives et sont beaucoup plus
performants que les aciers C.
Classement par résistances croissantes possibles : 28Mn6 (20MnCr5 – 38Cr – 46Cr2 –
20NiCr6 – 25CrMo4), (41Cr4 – 30NiCr11 – 34CrMo4 – 41CrAlMo7), (55Si7 – SiCrMo6),
G 35 NiCrMo 16
Principaux éléments d’addition dans
l’ordre
Acier moulé (Si nécessaire) Teneur en % des éléments
d’addition
% de carbone multiplié par
100
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 13
(42CrMo4 – 50CrV4 – 50CrMo4), (34CrNiMo6 – 31CrMo12 – 30CrNiMo8 – 35NiCrMo16),
(42CrMo4 – 50CrV4 – 50CrMo4), (34CrNiMo6 – 31CrMo12 – 30CrNiMo8 – NiCrMo16).
Remarques : 20Mn5 est un acier mi-doux semblable au C25 en plus trempant.
L’acier pour roulements 100Cr6 existe dans les variantes 100CrMn6, 100MnMo8 etc.
Tableau 2 : Aciers faiblement alliés et leurs utilisations
++++ : Très forte +++ : Forte ++ : Moyenne + : limitée
1 : engrenage 2 : arbres 3 : boulonnerie haute résistance 4 : roulements
5 : ressorts 6 : pièces de frottement 7 : pièces d’usure 8 : pièces de
sécurité, résistance aux chocs 9 : basses températures
10 : pour trempe superficielle P : petite D=50
M : moyenne D=100 G : grosse D=200
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 14
Principaux aciers faiblement alliés
Nuances Caractéristiques mécaniques
Cém
ent
a
Tion
Trem
pa
bi
lité
Taill
e d
es
piè
ces
Exemple d’utilisation
propriétés
Fam
ill
e
Désignation Ancienne
désignation
Rr
(daN/mm2)
Re
(daN/mm2)
A% K (daJ/cm2
Chr
om
e 38Cr2
46Cr2
41Cr4
100Cr6
38 C2
46 C2
41 C4
100 C6
60-95
65-110
80-120
85-125
35-55
40-65
56-80
55-85
14-17
12-15
11-14
10-13
5
4
4
4
+
+
++
++
P-M
P-M
P-M
P-M
2
2
1 2 3 10
4 5 HRc ≥ 62
Nic
kel-
chro
me
10NiCr6
20NiCr6
13NiCr14
30NiCr11
10 NC 6
20 NC 6
14 NC 11
30 NC 11
60-115
70-110
80-145
70-110
42-62
70-95
65-90
45-70
10-12
8-10
8-10
12-16
8-10
6-8
7-8
7
•
•
•
+
++
+
++
P
P
M
M
Aptitude croissante
1 2
3 8
Ni +
Cr
+ M
o 20NiCrMo7
20NiCrMo2
16NiCrMo13
34NiCrMo6
36NiCrMo16
30NiCrMo8
18CND6
20CND6
18CND13
35CND6
35CND16
30CND8
80-1500
7-155
85-155
85-140
100-145
90-145
70-90
60-95
65-95
6-100
80-105
8-10
8-11
8-11
10-13
9-11
10-12
5-6
5-7
5-7
6
5
6
•
•
•
+++
++
++
+++
+++
+
G
M
M
G
G
G
1 2 8 9
1 2
1 4
1 2 8
Trempable à l’air 1 2 8
1 2 3
Chr
om
e-
moly
bd
ène
31CrMo12
25CrMo4
34CrMo4
42CrMo4
50CrMo4
30CD12
25CD4
35CD4
42CD4
50CD4
90-130
75-110
70-120
75-130
80-130
70-90
45-75
50-8
55-90
60-90
10-12
12-16
11-15
10-14
9-13
5-6
7
6
5
4,5
+++
++
++
+++
+++
G
M
G
G
G
Pour nitruration
Soudabilité 2 3
1 2 3 10
1 2 3 10
1 2 3
Nua
nces
div
ers
es
51CrV4
41CrAlMo7
50CV4
40CAD6-12
70-130
80-120
50-90
60-80
8-14
10-14
4
5
+++
++
G
M
5 1
Pour nitruration 6 7
28Mn6
20MnCr7
20M5
20MC5
50-75
90-150
35-45
75-95
19-21
8-9
8
4-5
•
+
+
P
M
Soudabilité 2 7
1 2 7 8
55Si7
45SiCrMo6
55S7
45SCD6
70-170
85-130
50-90
60-95
9-13
9-13
4
5
++
+++
P
P-M
5 7
5 7
13MnS4
35MnS6
13MF4
35MF6
78-118
88-108
54
74
9
9
4
3,5
Pour décolletage
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 15
IV- ACIERS FORTEMENT ALLIES
Usage : industrie mécanique, agroalimentaire, chimie, transports, médecine, chirurgie, etc.
Pour ces aciers au moins un élément d’addition dépasse la teneur de 5% en masse.
Ils sont composés d’acier (alliages de fer et de carbone) et de CHROME (qui au-delà de 12 à
13 %, produit la résistance souhaitée à l'oxydation). D’autres éléments peuvent être ajoutés
tel que le nickel , le molybdène ou le titane, le vanadium et le tungstène.
1- Désignation
Lettre X, symbolisant la famille, suivie des mêmes indications que pour les aciers faiblement
alliés (figure 3). Seule différence : pas de coefficient multiplicateur pour le pourcentage des
éléments d’addition (ni 10, ni 4,…).
Exemple : G X 6 CrNiTi 18-11 (0,06% de carbone ; 18% de chrome ; 11% de nickel et des
traces de titane (<1%), G pour acier moulé).
Figure 3 : Désignation des aciers fortement alliés
2-Aciers inoxydables austénitiques, groupe nickel-
chrome
Famille très importante, elle est caractérisée par une grande résistance à la corrosion à
l’oxydation à chaud, au fluage et subdivisée suivant la teneur en nickel (2.5%).
Leurs caractéristiques sont : tenue aux températures élevées et à l’écaillage, ductilité (A%
très élevé) ; résilience ; facile à forger et à souder, usinabilité médiocre. Ils peuvent être
durcis par corroyage (écrouissage) mais pas par trempe.
Les aciers au chrome sont ferritiques et magnétiques à l'état adouci. Certains se comportent
comme des aciers spéciaux auto-trempants, d'autres partiellement ou pas du tout.
Les aciers au nickel-chrome sont en général austénitiques et le traitement d'hypertrempe
G X 6 CrNiTi 18-11
% de carbone multiplié par 100
Principaux éléments d’addition dans l’ordre
Lettre symbolisant la catégorie
Teneur en % des éléments d’addition
Acier moulé (Si nécessaire)
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 16
(réchauffage à 1100°C environ, suivi d'un refroidissement rapide qui permet d'éviter les
températures critiques de formation de précipités de carbure de chrome ; avantages : grande
"souplesse" et risques de corrosion inter granulaire limités) les adoucit.
Nuances : X10 CrNi 18 10, X3 CrNiMoN 17 13.
Applications (chimie, alimentaire, médecine, transport, nucléaire…) : pièces embouties,
chaudronnées, cuves, réservoirs, armatures, conduites, vannes, visserie,…
3. Aciers inoxydables ferritiques
Ils sont toujours ductiles, ne durcissent ni par trempe, ni par écrouissage. Ils sont facile à
étirer, former, plier, forger, rouler (Ni<1%) leurs caractéristiques sont : usinabilité médiocre ;
soudage sous certaines conditions ; peu résilients et faible résistance à la rupture sous
températures élevées.
Nuances : X2CrNi12, X6Cr13, X6Cr17, X3CrTi17, X3CrNb17 etc.
Applications : équipements ménagers, décoration intérieure, automobiles, mobiliers…
4. Aciers inoxydables martensitiques
Utilisés lorsque les caractéristiques de résistance mécanique sont importantes. Les plus
courants titrent 13 % de chrome avec au moins 0,08 % de carbone. Résistant aux chocs et
durcissant par la trempe. Ils sont soudables à chaud, facilement forgeables, de bonne
usinabilité, et avec des bonnes caractéristiques mécaniques à température élevée (tableau).
La nuance de base X30Cr13 existent dans les variantes : X12Cr13, X20Cr13, X39Cr13,
X46Cr13 et X12CrS13.
Applications : organes et composants mécaniques diverses (toutes industries).
Principaux aciers inoxydables
Nuances normalisées NF en
10088
Re (daN/mm2) Rr (daN/mm2) A% K (daJ/cm2)
Austénitiques
X 2 CrNi 19-11
(Z 3 CN 19-11)
18
à 21,5
46
à 68
35
à
45
12
ou
60
à
100KV
X 5 CrNi 18-10
(Z 7 CN 18-09)
19
à 25
52
à 72
X 5CrNiMo 17-10
(Z7 CND 17-11)
20
à 26
52
à 70
30
à
40
X 6 CrNiTi 18-10
(Z 6 CNT 18-10)
19
à 25
50
à 72
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 17
X 6 CrNiMoTi 17-12
(Z 6 CNDT 17-12)
20
à 27
50
à 73
X 30 Cr 13
(Z 30C 13
Martensitiques
60 à 65 80 à 100 10 à 15 2.5
X 6 Cr 17
(Z 8C 17)
Ferritiques
24 à 28 40 à 64 18 à 64
Tableau 3 : Aciers inoxydables
5. Aciers inoxydables biphasés (duplex)
Résistance à la corrosion inter granulaire et à la corrosion en eau de mer élevée .Ils
présentent, pendant l'essai de traction, un palier élasto-plastique. Ils se comportent comme
des aciers de construction. La transformation liquide / solide se en traduit par une
solidification en phase ferritique (ferrite delta) et à l'état solide, en austénite. Ils devraient
donc être dénommés aciers ferrito-austénitiques. Une bonne désignation permet de
comprendre qu’un refroidissement lent, pendant le soudage, permettra à un maximum de
phase ferritique de se transformer en phase austénitique et réciproquement, un
refroidissement rapide aboutira à un gel de la ferrite laissant peu de possibilités à la
transformation austénitique. Les aciers duplex ou ferrito-austénitiques ont environ 50% de
phase ferritique et 50% de phase austénitique en % de volume. Leur limite d’élasticité et leur
résistance à la rupture sont de ce fait plus hautes que celles des constituants de base ferrite
et austénite. Ces aciers subissent toujours un traitement thermique de dissolution des
précipités σ et α’.
La nuance de base X 2 CrNiMoN 22 5 3 existent dans plusieurs variantes.
Applications : organes et composants de pompes, industrie chimique, pétrolière et
maritime.
6. Aciers réfractaires
Résistance à la corrosion à haute température élevée. Les ferritiques ont comme éléments
de base Cr, Al pour les laminés et Cr, Si pour les moulés et les austénitiques de meilleures
résistances Rr ont pour éléments Cr, Ni (Si) dans les deux cas (tableau 4).
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 18
Tmax
[°C]
acier ferritique acier austenitique
laminé moulé laminé moulé
850
13
900
17
950
1000
1100
1150
29
X 10 CrAl 13
X 10 CrAl 18
X 10 CrAl 24
G-X 40 CrSi
G-X 40 CrSi
G-X 40 CrSi
X 12 CrNiTi 18 9
G-X 25 CrNiSi 18 9
G-X 25 CrNiSi 20 14
X 15 CrNiSi 20 12
G-X 40 CrNiSi 25 20
X 15 CrNiSi 25 20
G-X 40 CrNiSi 35 25
Tableau 4 : Quelques nuances d’aciers réfractaires
Applications : fours de traitements thermiques, incinérateurs, brûleurs, pétrochimie,
catalysateurs de voiture.
7. Autres familles
Aciers à outils : aciers rapides : exemple : X160CrMoV12 (Z 160CDV12)
Aciers maraging : très hautes résistances pour l’aéronautique, Rr proche de 200
daN/mm2 ; exemple : X2NiCoMo 18 (Z2NKD 18).
Aciers hadfields : au manganèse ; très grande résistance à l’usure ; la dureté superficielle
peut atteindre 500HB sous l’effet des chocs ; exemple : X120Mn 12 (Z120M 12).
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 19
V- FONTES
C’est au XVe siècle qu’il y a eu la naissance des premiers véritables fours qui allaient, au
cours des siècles, devenir les hauts-fourneaux.
Les hauts-fourneaux sont des ouvrages imposants qui peuvent atteindre 50 m de haut. Ils
servent à extraire du minerai le fer qui y est présent le plus souvent sous la forme d’oxyde
ferrique de formule Fe2O3. Ce dernier est réduit en fer métallique, à haute température, par
le monoxyde de carbone (CO) dégagé lors de la combustion du coke et du fondant (calcaire),
selon la réaction chimique : Fe2O3 + 3CO → 3CO2 + 2Fe
Le minerai, le fondant (calcaire), et le coke, sont introduits par l’ouverture appelée gueulard.
Ils descendent peu à peu par couches et entrent en contact avec de l’air chauffé à 1 000 °C.
Des réactions chimiques complexes ont lieu, et dans le creuset le mélange liquide atteint la
température de 1 800 °C. La fonte et le laitier (sous-produits surnageants) se séparent en
raison de leur différence de densité et ils s’échappent par deux trous de coulée différents. La
teneur en manganèse et en silicium du minerai, le pourcentage de coke, et surtout la vitesse de
refroidissement, aboutissent à la production de fontes eutectiques (point de fusion constant)
dont l’aspect et les propriétés physiques sont différents pour une même teneur en carbone.
La fonte, alliage de fer et de carbone dont la quantité de carbone varie de 2 à 5 % en poids.
La fonte est préparée dans les hauts-fourneaux sidérurgiques à partir de minerai de fer, de
coke et de fondant (calcaire). En raison des impuretés présentes dans le minerai de fer, la
fonte brute obtenue a généralement la composition suivante en poids : environ 92 % de fer,
3 à 4 % de carbone, 0,5 à 3 % de silicium, 0,25 à 2 % de manganèse, du phosphore et du
soufre à l’état de traces.
Leur grande coulabilité permet d’obtenir des pièces de fonderie aux formes complexes. A
cause du pourcentage élevé de carbone qu’elles contiennent, entre 2 et 4% (tableau), elles
sont en général assez fragiles, peu ductiles (inadaptées aux déformations à froid : forgeage,
laminage…) et difficilement soudables (figure 4) (tableau 5-8).
Haut- fourneau
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 20
Figure 4 : Désignation des fontes NF EN 1561
1-Fontes à graphite lamellaire EN6GJL (ex <<FGL>>)
Les plus économiques, les plus utilisées, ce sont les fontes de moulage par excellence. Le
carbone se présente sous forme de fines lamelles de graphite qui lui donne une couleur
« grise ».
Propriétés : bonne coulabilité, bonne usinabilité, grande résistance en compression et
grandes capacités d’amortissement des vibrations. Norme NF EN 1561.
Applications : bâtis de machine, supports, carters, blocs-moteur…
2- fontes à graphite sphéroïdale EN-GJS (ex<<FGS>>)
Ce sont les plus utilisées après les fontes à graphite lamellaire, obtenues par addition de
petites quantités de magnésium juste avant moulage ; le graphite s’agglomère pendant le
traitement sous forme de nodules ou sphères. Norme NF EN 1563.
Propriétés : ductilité, résilience et usinabilité
Applications : vilebrequins, arbres de transmission pièces de voirie, tuyauterie…
3- Fontes malléables EN-GJMW et GJMB (ex <<FMB et FMN>>)
Elles sont obtenues par malléabilisation de la fonte blanche (sorte de recuit) et ont des
propriétés mécaniques voisines de celles de l’acier. Elles peuvent être moulées en faibles
épaisseurs et sont facilement usinables.
Application : carters, boîtiers…NF EN 1562.
Préfixe
Fonte
EN-GJS-400-18
Rm (Mpa) résistance à la
rupture
V vermiculaire
N sans graphite
Y structure spéciale
L lamellaire
S sphéroïdale
MW malléable à cœur blanc
MB malléable à cœur noir
A%
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 21
4- Autres familles
Les fontes blanches présentent un aspect blanc à la cassure.
Fontes blanches (FB) : à base de perlite et de cémentite (carbures Fe3C), elles sont très
dures, fragiles, résistances aux frottements, à l’abrasion et aux températures élevées.
Difficiles à usiner, les applications sont limitées.
Fontes alliées : elles peuvent être à graphite lamellaire, sphéroidal ou blanches (EN GJN) et
sont destinées à des usages particuliers. Principaux éléments d’addition : nickel, cuivre,
chrome, molybdène et vanadium. Ces éléments contrôlent plus ou moins la formation du
graphite et développent des propriétés particulières (tableau 6).
Les fontes grises présentent un aspect gris à la cassure en raison de la présence du carbone
principalement sous forme de graphite. Leur fabrication nécessite des minerais à forte
teneur en silicium (1,5 à 3 p. 100) et une proportion de coke élevée. Elles ont une
température de fusion inférieure à celle de l’acier (1 200 °C pour les fontes grises contre
1 370 °C pour l’acier), ce qui permet de les mouler facilement. Très peu malléables et
ductiles, elles peuvent cependant être usinées.
On trouve aussi à la sortie des hauts-fourneaux les fontes hématites, dont la teneur en
soufre et en phosphore est très faible. Elles sont fabriquées à partir de minerai très pur :
l’hématite.
Les fontes phosphoreuses, comme les fontes Cleveland contenant de 1,4 à 2 p. 100 de
phosphore ou les fontes Thomas (1,6 à 2 p. 100 de phosphore), sont, au contraire, obtenues
à partir de minerais phosphoreux. Elles sont utilisées pour la fabrication de l’acier.
Ces éléments contrôlent plus ou moins la formation du graphite et développent des
propriétés particulières (tableau 6).
Principales fontes : teneur en %
Eléments
(teneur
en %)
Fontes à graphite
lamellaire
(EN-GJL)
Fontes à graphite
sphéroïdal
(EN-GJS)
Fontes malléables Fontes blanches
(EN-GJN) Fontes à cœur
noir (EN-
GJMB)
Fontes à cœur
blanc (EN-
GJMW)
Carbone
Silicium
Manganèse
Soufre
Phosphore
2,5-4,0
1,0-4,0
0,25-1,0
0,02-0,1
0,04-1,0
3,0-4,0
1,8-2,8
0,1-1,0
<0,03
<0,1
2-2 ,8
0,9-1,7
0,25-0,65
0,06-0,25
0,08-0,25
2,7-3,2
0,6-0,9
0,2-0,45
0,08-0,2
0,05-0,2
1,8-3,6
0,3-2,6
0,2-1,5
0,06-0,2
0,06-0,18
Structure
dominante de
la matrice
-ferrite
-perlite + ferrite
-perlite
-perlite + carbure
-ferrite
-perlite + ferrite
-perlite + bainite
-perlite + ferrite+
martensite
Ferrite ferrite -perlite
-cémentite Perlite pour la structure
perlitique MP
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 22
Tableau 5 : Composition chimique général des fontes ordinaires
Fontes alliées
Eléments
d’addition
matrice HB A% Propriétés caractéristiques
EN-GJL OU
EN-GJS
Ni-Mo
(Cr)
Bainite 250
350
1-2 Résistance mécanique
Résistance à l’usure
Capacité d’amortissement Ni-Cr
(Mo)
Martensite 350
500
< 1
Ni-Si ou
Ni-Si (Cr)
Austénite 120
250
12-25 Résilience
Résistance aux hautes et basses
températures
Si ou Si
(Mo)
Ferrite 180
340
1-10 Résistance à la corrosion et aux
déformations
EN-GJN (ex
« FB »)
Ni-Cr ou Cr (11 à
28%)
Carbures
Martensite
Austénite
450
800
- Résistance à l’abrasion et à l’oxydation
Cr
(28 à 34%)
Ferrite 200
500
- Résistance aux températures élevées et à
la corrosion
Tableau 6 : différentes classes de fontes alliées selon la matrice
Principales fontes
Désignation
normalisée
Re
(daN/mm2)
Rr
(daN/mm2)
E
(G Pa)
HB
dureté
A%
Fontes à graphite lamellaire
EN-GJL 150
EN-GJL 200
EN-GJL 250
EN-GJL 300
EN-GJL 350
EN-GJL 400
10
13
17
20
23
26
15
20
25
30
35
40
80
100
110
120
130
140
160
190
210
230
260
290
0 ,8
à
0,3
Fontes à graphite sphéroïdal
EN-GJS 400-15
EN-GJS 500-7
EN-GJS 600-3
EN-GJS 700-2
EN-GJS 800-2
EN-GJS 900-2
25
32
37
42
48
60
40
50
60
70
80
90
165
168
170
170
210
230
260
300
330
15
7
3
2
2
2
Cœur blanc
EN-GJMW 360-12
EN-GJMW 400-10
EN-GJMW 450-7
Fontes malléables
19
22
26
38
40
45
170
200
220
220
12
5
7
Cœur noir
EN-GJMB 350-10
Fontes malléables
20 35 150 10
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 23
Tableau 7 : caractéristiques mécaniques des fontes ordinaires
Tableau 8 : Métallurgie des fontes
EN-GJMB 380-18
EN-GJMB 450-6
EN-GJMB 550-4
EN-GJMB 650-2
25
27
34
43
38
45
55
65
170
150
180
210
240
18
6
4
2
NF EN 1563 NF EN 1562
Fontes « 1re fusion »
Fontes à graphite sphéroïdal EN-GJS
<< Fontes ductiles ou FGS >>
Fontes malléables EN-GJMW EN-GJMB
Fontes à graphite Fontes blanches EN-GJN (ou FB)
Fontes alliées Fontes non alliées
NF EN 1561
Fontes à graphite lamellaire << Fontes grises ou FGL >>
Alliages Fer + carbone + silicium
Famille des fontes à graphite nodulaire
CLASSE ET NUANCES DES ACIERS Page 24
CONCLUSION
Les aciers ordinaires : constituant plus de 90 % des aciers, ils contiennent des quantités
variables de carbone (1,8 % au maximum), de manganèse (de 0,3 à 0,5 %), de silicium (de 0,1
à 0,6 %), de soufre (0,05 % au maximum) et de phosphore (moins de 0,05 %). Ils entrent
dans la fabrication de machines, d’automobiles, dans la construction de bâtiments, de
coques de bateaux. Cependant, pour des applications particulières, on leur préfère les aciers
spéciaux.
Les aciers spéciaux : de composition spécifique, ils contiennent du vanadium, du molybdène
ou d’autres éléments, ainsi que de plus grandes quantités de manganèse, de silicium et de
cuivre que les aciers ordinaires. Lorsqu’aucun de ces éléments d’addition n’atteint 5 %, on
dit que l’acier est faiblement allié ; il est fortement allié dans le cas contraire. Les aciers
spéciaux sont multiples.
Les aciers au nickel : ils contiennent de 2 à 40 % de nickel. On emploie les aciers à faible
teneur dans les pièces de moteurs, car ils ont un bon pouvoir trempant et de bonnes
caractéristiques mécaniques. Lorsqu’il est en quantité suffisante, le nickel apporte à
l’acier une excellente résistance à la corrosion.
Les aciers au chrome : ils contiennent de 1 à 18 % de chrome ; ce dernier augmente la
résistance du matériau à la rupture, mais le fragilise également. Lorsque la teneur en
chrome est inférieure à 4 %, ces alliages sont utilisés comme aciers à roulement et à
outils.
Les aciers au nickel-chrome : parmi les aciers au nickel-chrome, on différencie les aciers
perlitiques (6 % de nickel et 2 % de chrome au maximum), employés en construction
mécanique, des aciers austénitiques, contenant davantage de chrome et de nickel, et
correspondant aux aciers inoxydables et à certains aciers réfractaires (résistants aux
températures élevées). Les aciers inoxydables sont souvent brillants. Par ailleurs, ils
résistent à la corrosion, cela étant dû à la présence de chrome (plus de 10 %). Certains
présentent une grande dureté, même soumis à des températures extrêmes pendant de
longues périodes. En raison de leur surface satinée, les architectes les utilisent souvent à
des fins décoratives. Les aciers inoxydables sont employés dans la fabrication des tuyaux,
des réservoirs des raffineries de pétrole, des avions, des capsules spatiales, des
ustensiles de cuisine (l’acier inoxydable n’altère pas la nourriture et se nettoie
facilement).
Autres aciers alliés : Les aciers au manganèse présentent une bonne résistance à
l’usure : on les emploie dans la fabrication de rails, par exemple. Les aciers au silicium
entrent dans la composition de ressorts ; ceux au tungstène servent d’aimants
permanents.