Choisir sa lunette de tir

Avant de choisir votre lunette de tir, il importe de comprendre les différents éléments techniques qui devront orienter votre choix. 5 points doivent retenir votre attention :

Grossissement et zoom Le grossissement correspond au premier chiffre qui vous est donné lorsque l’on présente une lunette de visée (exemple : lunette 4x20, le chiffre 4 constitue le facteur de rapprochement). Plus le chiffre est important, plus la lunette possède un fort grossissement et plus le champ de vision se restreint. Le grossissement d’une lunette peut être fixe (exemple : 4x20) ou variable grâce à un zoom (exemple : 1,5-6x42). Diamètre de l’objectif Le diamètre de l’objectif correspond au deuxième nombre qui vous est donné lorsque l’on présente une lunette (exemple : 4x20, le nombre 20 fait référence au diamètre de la lentille de sortie de votre lunette, ici 20 mm). Plus le diamètre de l’objectif est important, plus le champ de vision est large et plus la lunette est lumineuse. Indice crépusculaire L’indice crépusculaire est également un facteur important à prendre en compte surtout lorsque l’on pratique la chasse à l’affût ou à l’approche et que l’on est parfois dans l’obligation d’effectuer des tirs dans des conditions de faible luminosité. L’indice crépusculaire se calcule en multipliant la racine carrée du grossissement par le diamètre de l’objectif (exemple : pour une lunette 4x20, l’IC = √4x20 = 8,94). Plus le résultat obtenu est élevé, plus la lunette est performante dans des conditions de faible luminosité. Réticules Les réticules peuvent être différents en fonction du modèle de lunette sélectionnée : réticules fixes, réticules lumineux, ... Au-delà de l'aspect ludique, ils doivent être adaptés à l’utilisation que l’on souhaite en faire (tir à longue distance, battue, chasse à l'affût, chasse à l’approche...).

Les réticules les plus courants sont :

Montages optiques

Avec le choix d’une lunette de tir, le choix du montage pour l’adapter sur son arme est particulièrement important. Afin de choisir un montage approprié, il faut tenir compte du diamètre du tube de la lunette

pour le choix des colliers (25,4 mm et 30 mm pour les plus courants) et de la largeur du rail ou des embases (11 mm ou 21 mm pour les plus courants).

Il existe deux matériaux principaux utilisées pour la fabrication des montages : l’aluminium et l’acier. Les montages en aluminium sont peu onéreux mais moins résistants. Ils sont en général utilisés pour le tir de

loisir ou sur des armes de petit calibre. Les montages en acier font, en revanche, office de référence en terme de résistance et de solidité. Ils sont en général utilisés pour la grande chasse ou sur des armes dont le

calibre est plus important.

On distingue 2 types de montages :

les montages fixes : la lunette, une fois installée sur votre arme, ne doit pas être démontée sous peine de devoir effectuer le réglage de votre lunette à chaque utilisation.

les montages amovibles : il s’agit ici de montages à crochets ou pivotant pour les plus utilisés. Ces montages permettent de mettre et d’enlever la lunette de l'arme à volonté, sans avoir à la régler

à chaque utilisation.

Les conseils pour choisir sa lunette selon l'utilisation

Bien choisir sa lunette pour l’approche et pour l’affût :

La lunette d'approche et d'affût est généralement une lunette dotée d’un grossissement de 6 à 9 associé à un réticule fin et parfois lumineux si les conditions de chasse le justifient. Dans des conditions normales

d’utilisation on se tournera vers un diamètre d'optique de 40 mm (exemple : lunette 3-9x40 mm) et dans des conditions de faible luminosité on s’orientera vers des diamètres de 40 à 56 mm (exemple : lunette 3-

9x50 mm).

Bien choisir sa lunette pour la battue :

Pour une lunette de battue, il est important de choisir une optique à grand champ de vision et avec un grossissement le plus faible possible (exemple : 1,1-4x24 mm). C'est sur ce type d'optique que les réticules

lumineux à point rouge et autres "circle dot" trouvent leur meilleure application.

Bien choisir une lunette polyvalente (affût/approche et battue) :

Certaines lunettes de visée peuvent être qualifiées de polyvalentes (exemple : lunette 1,5-6x42 mm). Elles possèdent un champ de vision suffisamment large pour la battue et elles sont dotées d'un grossissement

maximum de 6 et d'une bonne luminosité pour le tir à grande distance.

Choisir son montage optique

Le montage d’une lunette de tir ou d’un point rouge est un élément très important dans la précision obtenue. C’est pourquoi le système de montage est un équipement à ne pas négliger.

Vous trouverez ici une description des systèmes les plus couramment utilisés, ainsi que quelques explications et conseils qui pourront vous aider à choisir le système le plus adapté à votre optique et à votre arme.

Les montages en aluminium sont principalement utilisés pour les armes de poing et les carabines de petit calibre (carabine 22lr, carabine à plomb 4,5 etc…). A l’inverse, les montages en acier ou alliage d’acier sont en général utilisés pour les armes de calibre plus important. L’acier de ces montages offre une plus grande résistance aux chocs et vibrations de ces calibres, et donc une meilleure fiabilité au niveau de la visée.

Ce qu’il faut savoir sur les différents types de montage :

Le rail, ou les embases Lorsqu’il est intégré à l’arme, le rail est appelé rail « dove » (en raison de sa forme rappelant une queue d’aronde). Sa forme peut varier légèrement en fonction des différentes armes présentes sur le marché. Il se présente comme sur le schéma ci-dessous :

Le rail dove est un fraisage directement réalisé sur le canon de l’arme par le constructeur, qui en général est large de 11mm, bien que certaines armes puissent avoir des rails dove de 21mm.

Si vous souhaitez monter une optique sur une arme qui ne possède pas de rail dove, il faut alors fixer un rail externe. Il en existe de nombreux modèles, mais le plus souvent il se présente comme sur le schéma suivant :

La partie gris clair représente le haut du canon dans lequel il va falloir visser le rail ou l’embase. Les pointillés marquent l’endroit où la vis va venir serrer l’embase contre le canon. On peut parfois utiliser de la colle dite « frein-filet » pour s’assurer que la vis ne se desserrera pas avec le recul des coups. Ce n’est néanmoins pas indispensable, et cette colle concerne en particulier les armes de très gros calibres, à fort recul.

Rails Picatinny ou Weaver ? Les rails Picatinny sont pourvus d’encoches de 5mm, et les rails Weaver disposent d'encoches dont la dimension peut varier. Ces encoches servent à retenir les colliers pour qu’ils ne bougent pas avec le recul de l’arme. Ces deux types de rails sont le plus souvent montés sur des équipements militaires et airsoft. Ci-dessous un rail Picatinny.

Un autre type de rail, dit rail Anschutz, se présente en forme de T, sur lequel on va faire coulisser des accessoires. Ce système est utilisé dans les compétitions de tir, plutôt pour mettre des accessoires type pied que des optiques.

Certaines embases peuvent aussi être soudées directement sur le canon. C’est souvent le cas pour les montages pivotants, dont le principe est expliqué plus bas.

Enfin, le rail pour hutte s’adapte sur les fusils pour le montage de systèmes à amortisseur de recul. Ici le modèle pour canons juxtaposés.

Les anneaux, ou colliers Le diamètre du corps de la lunette (généralement 25,4 ou 30mm) va déterminer le diamètre du collier pour lequel vous opterez.

Il existe de nombreux types de colliers sur le marché, mais 4 types sont plus utilisés que les autres : ils sont détaillés ci-dessous. Comme les rails et embases, les colliers se déclinent en 11 et 21 mm et les 2 matériaux les plus couramment utilisés sont l’aluminium et l’alliage d’acier.

Les colliers pour montage fixe

Ils sont utilisés sur un grand nombre d’armes. Le principe est de pouvoir monter une lunette et de la conserver en place, même lorsque l’arme est rangée ou transportée. Ils se présentent de la façon suivante :

Plusieurs hauteurs sont disponibles. La hauteur détermine la distance entre le rail de fixation et le centre de l’anneau. Plus la lunette est proche du canon, plus la précision va être accrue, a fortiori à longue distance, mais certaines armes ou certaines lunettes ne peuvent pas être montées trop proches l’une de l’autre.

Les anneaux « bas » sont particulièrement adaptés aux armes semi-automatiques ; les anneaux hauts, pour un montage sur les armes à culasse (en raison de l’éjection des étuis) et les lunettes à gros diamètre de sortie. C’est aussi avec des colliers hauts que vous pourrez conserver l’utilisation de l’organe de visée d’origine ; enfin les anneaux medium permettent un montage intermédiaire.

Les colliers pour montage pivotant

Ils sont utilisés pour les lunettes de tir. Leur principe est de permettre le démontage de la lunette rapidement, pour le transport, ou pour le changement de lunette. On peut ainsi par exemple, sur la même carabine de chasse, monter plusieurs lunettes, et les changer en fonction du type de tir pratiqué (battue, approche, affut etc.).

L’autre intérêt est que la lunette est rangée séparément pendant le transport de la carabine, évitant ainsi les chocs, ce qui limite grandement les risques que la visée ne se dérègle.

Ces colliers ont la particularité d’être montés sur des embases spécifiques, qui ne se présentent pas sous la forme de rail. Lorsqu’ils sont vendus, les embases correspondantes sont livrées avec. Elles sont vissées ou soudées au canon.

Les colliers pour montage par crochets

Ils fonctionnent sur le même principe de démontage facile que les anneaux pour montages pivotants et sont extrêmement fiables. C’est un montage ou les deux anneaux se décrochent, libérant ainsi la lunette. Néanmoins, ils sont peu courant, car leur prix très élevés amènent généralement les clients à se tourner plutôt vers les colliers pivotants, moins chers et d’une fiabilité également reconnue.

Les colliers pour montage sur amortisseur

Ce type de collier est monté sur des fusils le plus souvent pour la hutte. Le principe est de permettre à la lunette de ne pas reculer autant que le fusil au moment du tir. Cela évite de faire frapper l’optique sur l’arcade sourcilière, ce qui serait extrêmement dangereux.

Les montages spécifiques

La marque Blaser propose pour ses carabines un montage spécifique, basé sur le principe du montage par crochets. Deux variantes existent, dont une sans colliers. La lunette est alors fixée sur un rail (ci-dessous) qui s’accroche directement sur la carabine.

D’autres marques comme Sauer (303) ou encore Merkel (KR1) proposent aussi cette solution. Pour plus de renseignements concernant ces montages, prenez contact avec nos conseillers par email service-client@kettner.fr ou par téléphone 01 78 76 76 66 du lundi au vendredi de 9h00 à 19h00.

Les points rouges à fenêtre sont montés sur des plaques, et non pas avec des colliers comme les points rouges tubulaires ou les lunettes classiques. Il s’agit d’un montage fixe comme celui-ci par exemple :

Des montages amovibles existent également pour les points rouges. Par exemple le montage d'un point rouge sur la partie pivotante de l’embase d’une lunette. Cela permet d’utiliser au choix une lunette ou un point rouge, en fonction de l’environnement dans lequel vous tirez.

Les conseils pour choisir son montage selon l'optique et l'arme

Si vous montez un point rouge sur une arme de poing, ou un point rouge à fenêtre sur une carabine, la meilleure solution sera de choisir une plaque de montage fixe.

Si vous souhaitez monter plusieurs lunettes ou points rouges sur une même carabine de chasse, pour pouvoir être en battue ou à l’affut notamment, il faudra vous diriger vers un système pivotant.

Pour la chasse en hutte, il est indispensable d’installer un système à amortisseur, bien sûr pour la précision du tir, mais aussi et surtout pour la sécurité du chasseur.

Si vous utilisez des carabines de petit calibre (carabine air comprimé 4,5) ou des carabines de loisirs (calibre 22lr par exemple) un montage fixe en aluminium est la solution la plus adaptée.

Un montage fixe avec des colliers en alliage d’acier devra être choisi pour les carabines de chasse de gros calibre (7x64, 8x57 JRS, 9,3x74 R…), en raison des vibrations provoquées par les tirs.

MOA……………. Un peu de technique

La minute d'angle (minute of angle / MoA in english) vaut 1/60 ème de degré d'angle.

C'est une valeur d'angle très faible qui est bien adaptée aux besoins des tireurs puisque tout décalage entre

l'axe d'un système de visée et la trajectoire d'un projectile est un angle et c'est plus simple de le considérer

comme ça que de parler d'un décalage en valeur linéaire pour une distance donnée (genre 10 cm à 200

mètres) avec des unités souvent différentes.

C’est très simple, si on s'en tient à une valeur approchée : Les américains simplifient encore, car chez eux la

minute d'angle vaut 1 pouce à 100 yards. Vous aurez compris pourquoi les lunettes US sont en minute

d'angle plutôt qu'en dixième de millièmes d'angle comme les lunettes européennes.

Donc, 1 MoA (minute of angle) vaut 2,54 cm à 91 m.

Pour nous européens qui avons des pas de tir de 100 m en 100 m (le plus souvent), cette valeur ne nous

correspond pas, le calcul à 100 m montre que la MoA vaut 2,9.... cm à 100 m. Si on ne veut pas s'embêter,

on prend 3 cm à 100 m, et l'erreur est plus faible que votre précision possible.

Donc, 3 cm à 100 m, 6 cm à 200 m, 9 cm à 300 m, 12 cm à 400 m etc ....il suffit de multiplier 3 cm par la

centaine de mètres de votre distance de tir.

On peut facilement aussi avoir la valeur en 50 m sachant toujours que c'est la moitié, soit 1,5 cm à 50 m .

Si on tire trop bas de 30 cm à 900 m, il faut donc monter le tir de 1 MoA ( 27 cm ) et 1/8 ème si la lunette est

en 1/8 de Moa (chaque clik vaut 1/6 de moa) si elle est en 1/4 de moa le click , c'est à voir.....

Il me semble, qu'il y a confusion entre le "millième" utilisé avec le fameux réticule "Mildot" qui permet de

trouver une distance vous séparant d'un point sur le térrain (cibles...)...

Pour mémoire le millième est l'angle sous lequel on voie une hauteur de 1 mètre à la distance de mille

mètres... Et s'utilise avec la formule F=Mxd (F = le front "hauteur" en mètre, M l'unité millième, d la

distance en mètre), donc si tu a une lunette avec réticule en mildot tu es capable de mesurer un angle... Il te

suffit ensuite de connaître la hauteur de ta cible... (le diamètre du visuel...) et tu trouves la distance... par

simple division...

Et les fameuses "MOA" qui vaut 28,9 mm (3 cm c'est plus simple...) à 100 mètres... Qui sert (entre autre...)

soit à évaluer la "qualité" d'un groupement (?), et de valeur de correction sur les lunettes US, avec des

corrections en 1/4 de MOA ou 1/8 de Moa sur les tourelles...

Et également à évaluer une distance...

Vu que nous somme de ce côté-ci de l'atlantique je pense que le plus simple est d'utiliser le millième...

La valeur de la MOA double par cent mètre...

Comme tu connais ainsi la valeur en cm de ta MOA (ex. : 9cm à 300 mètres), il te faut juste savoir de

combien de cm... Il te faut corriger ton tir pour être dans le "dix"... En fait si tu connais ta cible

(dimensions...) pour un tir 18 cm à gauche... ça fait 2 MOA de correction sur ta tourelle... (faut-il cliquer

dans le bons sens...)

L'ajustement est de 1/4 de MOA au clic, il possède 120 MOA de débattement que ce soit en hauteur ou en

latéral x2 (60 d'un côté et de l'autre)

La valeur du clic correspond à un déplacement d'environ 7.5mm à 100m (3cm pour 4 clics à 100m)

A 25m il faut diviser par 4 donc 4 clics à 25m déplaceront le point de 7.5mm

Si un tour complet représente 38cm à 25 Yards (22.75m) x4 ça fait 152 cm à 100m donc 1 tour

correspondrait à 52 MOA tu as donc un peu plus d'un tour dans un sens et dans l'autre pour le réglage, donc

il ne faut pas forcer sur le système, mais ça me parait juste par rapport au mécanisme interne, je pense que

la valeur donnée au tour est un peu trop importante.

La base à retenir est celle 1/4 de MOA.

_________________

COMMENT REGLER SA LUNETTE DE TIR ?

Les causes du dérèglement d’une optique de tir

Il faut tout d’abord savoir qu’une optique de qualité ne se dérègle pas toute seule.

Les causes principales sont souvent

Un montage qui donne des signes de faiblesse

Une optique de moindre qualité associée à un calibre « chaud » (un fort recul peut occasionner des

dommages irrémédiables à l’intérieur de la lunette)

Ou le plus souvent à un choc subit lors le la manipulation.

La différence entre « réglage de chasse » et « réglage de tir sportif »

Pourquoi je parle de « réglage de chasse » et non de « réglage de tir sportif » ? Tout simplement parce que

d’une part, vous n’avez pas la même arme ni souvent le même calibre et encore moins la même munition, et

que dans ce cas il est parfaitement illusoire de penser pourvoir mettre toutes vos balles dans le même trou,

et que d’autre part, c’est une question de distance de tir.

Votre arme tout d’abord ne dispose pas d’un canon dit « lourd », beaucoup plus épais et de bonne

longueur. Il est très souvent beaucoup trop court sur les armes de chasse, mais ceci est une autre histoire.

La munition ensuite est bien différente. Les projectiles de chasse ont, dans un but d’efficacité en

« balistique de but » , une construction bien plus complexe, ce qui les rend moins équilibrées et moins

précises au niveau du groupement.

La distance enfin car si dans le tir sportif le but est de faire des trous dans le carton de manière la plus

précise possible à une distance donnée, à la chasse, la recherche se dirige vers une efficacité létale à une

distance qui elle n’est jamais connue par avance et qui commence de quelques mètres à parfois plusieurs

centaines de mètres. Le réglage va devoir trouver un compromis « toutes distances » …

Si la ligne de visée est parfaitement rectiligne, la trajectoire du projectile, elle, ne l’est pas. Le canon étant

positionné plus bas que la lunette (en moyenne -4 cm), le projectile va partir 4 cm plus bas que le centre de

la lunette (ligne de vidée), puis va monter progressivement jusqu’à un point zéro tout en rencontrant des

force opposée (la résistance de l’air et la pesanteur) qui auront pour conséquence de la ralentir et la faire

redescendre.

Le point zéro

Dans le tir sportif, c’est ce point zéro qui nous intéresse. Dans le tir de chasse c’est « au plus juste à toute

distance raisonnable » que nous recherchons. Nous allons donc régler à +4 cm à 100 m. Pourquoi +4 cm ?

Tout simplement parce que c’est un écart maxi en deçà duquel cela ne change pas grand-chose en tir de

chasse. Le projectile va donc sortir du canon à environ -4 cm pour monter vers le point zéro, l’atteindre et

continuer à monter jusqu’à atteindre les +4 cm à 100 m, puis redescendre vers un deuxième point zéro,

variable en fonction du calibre et de l’arme (la DRO) « Distance de Réglage Optimale » puis en suite s’en

éloigner de -4 cm (entre 160 et 230 m), distance jusqu’à laquelle vous pourrez tirer sans apporter aucune

correction (DLU) « Distance Limite Utile » et finir par plonger vers le sol avec de moins en moins de

vitesse et d’énergie. Vous trouvez assez souvent les tables de Tir (DRO) sur les boites de munitions qu’il

faut bien évidemment pondérer car les tirs de laboratoire sont réalisés avec des canon spéciaux, de longueur

idéale en rapport avec le calibre et à une température idéale, conditions que l’on ne retrouve bien

évidemment pas à la chasse.

Le nombre de balles nécessaires au réglage d’une lunette de tir

Combien de balles ? S’il s’agit d’un premier réglage (pose ou changement d’optique) 5 ou 6 balles vous

seront nécessaires, suivant la nature de votre arme. Si c’est juste une optique déréglée, 4 devraient suffire…

…et 1 seule si le contrôle confirme une optique parfaitement réglée. De toute façon, 6 balles vous

reviendront toujours moins cher qu’un passage chez l’armurier et puis quelques euros pour une saison de

chasse ratée sont des économies de bout de chandelle.

En cas de premier réglage, un simbleautage en regardant à travers le canon à 50 m permettra de dégrossir

avant d’effectuer un premier tir à cette même distance pour ensuite passer à 100 m. Dans le cas d’une arme

semi-automatique, il faudra passer par un tir à 25 m, puis 50 m et enfin 100 m car le simbleautage n’est pas

possible.

Les équipements nécessaires au bon réglage d’une lunette de tir

De quoi ai-je besoin ?

Un chevalet de tir stable :

Une cible de réglage (nous avons mis au point une cible parfaitement adaptée à cette méthode avec

une croix qui aide à trouver le centre de la cible).

Une règle graduée et un stylo.

Les conditions idéales pour effectuer le réglage d’une lunette de tir

Assurez-vous que le montage ne présente aucun jeu et que votre arme soit en état de tir, c’est-à-dire que le

canon ne doit pas présenter de traces d’huile de stockage.

Ne réglez pas votre arme par temps venteux, ni par forte chaleur (+30°).

Trouvez un endroit dégagé vous assurant d’un tir fichant à 100 m.

Bien évidemment, le réglage doit se faire avec les cartouches de chasse. Dans le cas des Express le réglage

ne doit se faire que sur le premier canon, le second étant en convergence avec celui-ci.

Attention : la convergence est toujours réglée avec une munition donnée et le changement de celle-ci ne

garantit pas un réglage parfait pour les 2 canons.

Le réglage des tourelles de la lunette de tir

La lunette de tir de chasse possède sur le corps 2 tourelles positionnées à droite et au-dessus. Parfois une

troisième, située à gauche, sert à l’illumination ou au réglage de la parallaxe sur certains modèles très haut

de gamme, mais laissons là de côté pour cette fois-ci.

Dévissez les capuchons et observez si le réglage peut se faire à la main ou si vous avez besoin d’un tournevis.

Vous avez maintenant une indication sur la valeur des clics : soit 1 cm

à 100 m (modèles européennes), soit 1/4 MOA à 100 Yards (parfois

un 1/2 MOA ou 1/8 MOA) sur les modèles anglo-saxons. Pour faire

simple, 1/4 MOA à 100 Yards représente 7.5 mm à 100 m. La

tourelle du côté vous indique le réglage sur le plan horizontal avec

une flèche de déplacement vers la droite (Right, R, D) ou vers la

gauche (Left, L, G).

La tourelle supérieure règle le réticule sur le plan vertical avec cette

fois une flèche de déplacement vers le haut (Up, U, H) ou vers le bas

(Down, D, B). Votre base de calcul est bien entendu la valeur du clic 1

cm à 100 m, 1/8 MOA (0.4cm), 1/4 MOA (0.75cm), 1/2 MOA

(1.5cm) qui divise l’écart relevé entre l’impact constaté et l’impact

recherché.

La méthode de réglage de la lunette de tir

Tout d’abord prévoyez assez de temps, ne faites rien dans la précipitation.

Procédez à un premier tir : attention, l’arme ne doit pas être bloquée sur le chevalet, mais totalement libre.

Le chevalet ne sert que de support de stabilité.

Si la première balle est pile dans le cercle de groupement de l’endroit recherché, votre optique est

parfaitement réglée et le contrôle s’arrête là.

Dans le cas contraire, procédez à deux autres tirs. Si l’un des impacts présente un écart vraiment trop

important, cela peut être dû à une erreur de votre part, n’en tenez pas compte et procédez à un tir

supplémentaire.

Une méthode souvent employée consiste à ramener le réticule sur le centre des impacts après avoir fixé

l’arme sur le chevalet : attention à ce procédé car un simple écart lors de la manipulation et tout est à

recommencer. Prise de tête et la boite de cartouches qui fond comme neige au soleil.

Se fier à la science

Je préfère pour ma part un calcul mathématique bien plus fiable. Prenez une règle et reliez le centre des 3

impacts les plus proches par un trait. Tracez ensuite les 3 médianes qui vont se rejoindre en un point. C’est

ce point qui représente votre base de calcul pour effectuer la correction. Mesurez l’écart entre ce point et un

autre point situé à 4cm au-dessus du centre de la cible (centre du rond rouge sur notre cible de réglage) en

verticale et en horizontale (jamais en diagonale). Ces deux mesures divisées par la valeur du clic indiquée

sur votre lunette vous donnera le nombre de clic nécessaires à la correction à apporter.

Un dernier tir doit vous confirmer le bon réglage de votre arme.

Attention

Le but recherché n’est pas de ramener le point d’impact vers le point visé, mais au contraire de ramener le

point visé sur le point d’impact.

Dans le cas du schéma ci-dessous, il vous faudra décaler votre point visé vers la gauche et vers le bas afin

que le centre du disque rouge (point d’impact recherché) coïncide avec le point d’impact réel.

Au prochain tir, votre groupement devrait se situer ainsi dans le disque rouge tout en visant au centre du

disque noir.

Un réglage pour quelle chasse?

Dans le cas évoqué ci-dessus, il s’agit bien entendu de régler votre lunette pour un tir de chasse « toute

distance », c’est à dire sans se préoccuper d’une quelconque correction jusqu’à plus de 200m environ

suivant le calibre. Dans le cas d’un réglage typé « BATTUE », on ne recherchera pas cette distance limite

mais un plein centre à 50m. Ceci est valable pour les lunettes de battue et les viseurs point rouge, pour une

utilisation unique battue. Pour une utilisation approche avec des tirs se limitant à des distances contenues,

on cherchera le plein centre à 100m. A vous de déterminer vos besoins.

- Pour la tourelle de droite qui règle le décalage latéral on a : D pour droite en français ou G pour gauche, si

il y a par exemple la lettre D avec une flèche sens-horaire, je décale mon réticule a droite en tournant la

molette dans le sens horaire, et a gauche dans le sens antihoraire bien sur, c'est plus souvent écrit en

Anglais (L= Left pour gauche, et R= Right pour droite).

- Pour la tourelle du haut sur le coté, qui règle la hauteur du réticule, on a : H pour haut ou B pour bas, si il y

a par exemple la lettre H avec une flèche sens horaire, je monte mon réticule en tournant la molette dans le

sens horaire, et le descend en tournant dans le sens anti horaire, la aussi souvent en Anglais ( U = Up pour

haut, D = down pour bas).

Ça c'est les règles générales, maintenant dans le vif du sujet, on aborde ma méthode :

A savoir.

Lorsque l'on monte une lunette neuve, le réticule est normalement aligné au centre en usine (autant de clics

dispo à droite et gauche, et haut bas), d'occasion elle sera surement décentrée dû au réglage de l'ancien

propriétaire qui l'a réglé pour lui, si l'on souhaite régler correctement sa lunette on la remettra a "zéro",

c'est à dire qu'on va aller en butée à droite par exemple, puis compter les clics jusqu'à la butée de gauche,

diviser le nombre de clics par deux et cliquer à droite le nombre de clics trouvés, pour centrer le réticule.

Même chose en hauteur, on monte à fond, puis redescend pour trouver la course totale, et on remonte de la

moitié.

A : J'imprime donc une feuille avec une ligne horizontale dans un premier temps, pour régler la hauteur. Il

faut définir une distance de tir pour régler la lunette a cette distance, et ne surtout pas la faire varier

pendant le réglage.

1° Je tire une première fois, puis une seconde pour confirmer le tir, si les impacts se touchent, le tir est

valide, admettons que je sois beaucoup trop bas, je descends de 5clics a la lunette, et retire un coup, puis un

autre pour confirmer, les impacts se touchent, j'ai donc sur ma feuille la valeur en cm linéaire de 5clics.

2° Je vais mesurer la distance entre le premier doublé et le second, je trouve disons 5cm pour faciliter le

calcul de l'exemple, donc 5clics = 5cm dans l'exemple, je mesure sur la feuille que je suis encore 7cm trop

bas par rapport a la ligne, je descends donc encore de 7clics (puisque 1clic=1cm dans l'exemple) et je tire a

nouveaux deux coups, le calcul étant approximatif il faudra souvent affiner de 1 ou 2 clics vers le haut ou

vers le bas selon où les impacts tombent.

B : J'imprime maintenant une feuille avec une ligne verticale, pour régler le latéral :

1° Je tire une première fois, puis une seconde pour confirmer le tir, si les impacts se touchent, le tir est

valide, admettons que je sois beaucoup trop à droite, je vais vers la droite de 5clics sur la lunette, et re-tire

un coup, puis un autre pour confirmer, les impacts se touchent, j'ai donc sur ma feuille la valeur en cm

linéaire de 5clics.

2° Je vais mesurer la distance entre le premier doublé et le second, logiquement toujours 5cm puisque les

clics haut/bas ont la même valeur que gauche/droite, donc 5clics = 5cm toujours, je mesure sur la feuille

que je suis ce coup-ci trop à gauche de 4cm par rapport à la ligne, je tourne donc la molette de la lunette

dans la direction indiquée pour la faire aller à gauche, 4clics (puisque 1clic=1cm) et je tire a nouveaux deux

coups, le calcul étant approximatif il faudra souvent affiner de 1 ou 2 clics vers la gauche ou vers la droite

selon où les impacts sont placés.

Normalement, réticule parallèle au canon, le réglage gauche droite n'affecte pas le haut bas.

C : Je confirme sur cible, ( Une croix par exemple) et affine si besoin en prenant une cible avec une mouche

très petite et j'essaye de grouper au centre, toujours en confirmant chaque tir par un second tir avant de

toucher aux réglages.

On voit bien marqué sur tes deux tourelles « 1 click, 7mm à 100 m »

Cible de réglage, 2 cm. Entre 2 traits

Cible de réglage à 100 m.

1 carreau 0,75 cm. Soit ¼ de MOA