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Terminale S Thème Observer Chap.4 Programme 2012 1/ 14 Chapitre 4 : Analyse spectrale Introduction : Comment réaliser et exploiter des spectres pour identifier des atomes et des molécules ? 1) Les molécules organiques 1.1. Les différentes formules d’une molécule : Considérons la molécule d’acide 4-hydroxybutanoïque de formule brute : C4 H8 O3 La formule éclatée ou développée de cette molécule s’écrit : La formule semi-développée ou semi-éclatée s’écrit : La formule topologique est une manière de représenter très rapidement une molécule organique. Dans une formule topologique : une chaine carbonée est représentée par une ligne brisée. Les atomes autres que ceux de carbone et d’hydrogène sont écrits. Les atomes d’hydrogène fixés à un atome autre que le carbone sont écrits. Ainsi, l’acide 4-hydroxybutanoïque a pour formule topologique : C C C C O O O H H H H H H H H CH 2 CH 2 CH 2 C O OH OH CH 2 CH 2 CH 2 C O O H OH ou O OH OH

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    Chapitre 4 : Analyse spectrale

    Introduction :

    Comment réaliser et exploiter des spectres pour identifier des atomes et des molécules ?

    1) Les molécules organiques

    1.1. Les différentes formules d’une molécule : Considérons la molécule d’acide 4-hydroxybutanoïque de formule brute : C4 H8 O3

    La formule éclatée ou développée de cette molécule s’écrit :

    La formule semi-développée ou semi-éclatée s’écrit :

    La formule topologique est une manière de représenter très rapidement une molécule organique.

    Dans une formule topologique :

    une chaine carbonée est représentée par une ligne brisée.

    Les atomes autres que ceux de carbone et d’hydrogène sont écrits.

    Les atomes d’hydrogène fixés à un atome autre que le carbone sont écrits.

    Ainsi, l’acide 4-hydroxybutanoïque a pour formule topologique :

    C

    C

    C

    CO

    O

    O

    HH

    H H

    H H

    H

    H

    CH2

    CH2

    CH2

    CO

    OH

    OH

    CH2CH2CH2C

    O

    OH

    OH

    ou

    O

    OH

    OH

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    1.2. Alcanes et alcènes Les alcanes et les alcènes sont des molécules organiques appelées hydrocarbures car exclusivement

    formées par du carbone et de l’hydrogène.

    Les alcanes sont des hydrocarbures saturés car ils ne contiennent que des liaisons simples Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés (présence de liaisons multiples) car ils contiennent une liaison

    double.

    Nomenclature :

    Préfixe Groupe alkyle

    Terminaison : -yle

    Alcane linéaire

    Terminaison : -ane

    Formule générale :

    CnH2n+2

    Alcène linéaire

    Terminaison : -ène

    Formule générale : CnH2n

    n = 1

    Meth… Méthyle CH3 – Méthane CH4

    n = 2 Eth… Ethyle CH3 – CH2 – Ethane CH3 – CH3 Ethène (ou éthylène) CH2 = CH2

    n = 3 Prop… Propyle C3H7 – Propane CH3 – CH2 –

    CH3

    Propène (ou propylène) CH2 = CH –

    CH3

    n = 4 But… Butyle C4H9 – Butane C4H10

    But-1-ène CH2 = CH – CH2 – CH3

    Z ou E But-2-ène CH3 – CH = CH –

    CH3

    n = 5 Pent… Pentyle C5H11 – Pentane C5H12 Pentène C5H10

    n = 6 Hex… Hexyle C6H13 – Hexane C6H14 Hexène C6H12

    n = 7 Hept… Heptyle C7H15 – Heptane C7H16 Heptène C7H14

    n = 8 Oct… Octyle C8H17 – Octane C8H18 Octène C8H16

    n = 9 Non… Nonyle C9H19 – Nonane C9H20 Nonène C9H18

    n = 10 Déc… Décyle C10H21 – Décane C10H22 Décène C10H20

    Exemples :

    Questions :

    a) Donner la formule brute de cet hydrocarbure.

    b) S’agit-il d’un alcane ou d’un alcène ? Justifier à

    l’aide de la formule brute.

    c) Nommer cette molécule.

    CH3

    CH2

    CH

    CH

    CH

    CH3

    CH2

    CH3

    CH3

    CH3

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    4-éthyl-2,3-diméthylhexane

    3-éthyl-4,5-diméthylhexane

    CH3

    CH C

    CH3

    CH2 CH3

    1

    2 3

    4 5

    1 2

    3 4

    5

    (Z)-3-méthylpent-2-ène

    (Z)-3-méthylpent-3-ène

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    1.3. Groupes caractéristiques

    1.3.1 Les alcools :

    Terminaison –ol Groupe fonctionnel : hydroxyle – OH

    Exemples :

    Carbone fonctionnel : atome de carbone de la chaine carbonée qui porte le groupe

    fonctionnel.

    Il existe 3 classe d’alcools :

    Alcool primaire : carbone fonctionnel lié à un autre atome de carbone.

    Alcool secondaire : carbone fonctionnel lié à deux autres atomes de carbone.

    Alcool tertiaire : carbone fonctionnel lié à trois autres atomes de carbone.

    1.3.2 Les aldéhydes et les cétones :

    Terminaison aldéhyde –al Terminaison cétone : –one

    Groupe fonctionnel : carbonyle

    Exemples :

    1.3.3 Les acides carboxyliques :

    Terminaison –oïque Groupe fonctionnel : carboxyle

    Exemples :

    Propan-2-ol

    Alcool secondaire

    3,3-diméthylbutan-1-ol

    Alcool primaire

    OH

    1

    2

    3

    CH2

    OHCH2

    C

    CH3

    CH3CH3

    1

    2

    4 3

    3-méthylbutanal

    C

    O

    CH3

    CH2

    CH3

    Butan-2-one

    Butanone

    O

    C

    O

    O

    C

    H

    H

    H

    H

    Acide éthanoïque

    Acide acétique

    O

    OH

    Acide 2-méthylpentanoïque

    C

    O

    H

    H

    Aldéhyde C

    O

    CH3

    CH3

    Cétone

    C

    O

    O H

    H

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    1.3.4 Les esters :

    Terminaison –oate de –yle Groupe fonctionnel : ester

    Exemples :

    1.3.5 Les amines :

    Terminaison –amine Groupe fonctionnel : amine

    Exemples :

    1.3.6 Les amides :

    Terminaison –amide Groupe fonctionnel : amide

    Exemples :

    O

    O

    Méthylpropanoate de méthyle

    2-méthylpropanoate de méthyle

    C

    O

    O CH2

    H CH3

    Méthanoate d’éthyle

    CH3

    CH

    CH2

    CHCH3

    NH2CH3

    4-méthylpentan-2-amine

    CH3

    CH2 CH

    CH3

    NH CH3

    N-méthylpropan-2-amine

    N

    N-éthyl-N-méthyléthanamine

    O

    N H

    H

    Ethanamide

    C

    O

    N

    CH3

    H

    CH3

    N-méthyléthanamide

    N

    H

    H

    H

    C

    O

    O CH3

    H

    C

    N

    O

    H

    H

    H

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    Exercice 1 : Exercice 2 :

    Exercice 3 : Exercice 4 :

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    Energies mises en jeu lors des différentes spectroscopies :

    1) Spectroscopie UV – visible

    Pour chaque longueur d’onde, on définit alors : max 400 500 600 700 (nm)

    A A = f() Figure 2

    L’absorption par le milieu dépend de la

    longueur d’onde de la

    lumière qui le traverse

    Faisceau incident

    d’intensité I0

    Faisceau transmis

    d’intensité I

    Cuve contenant la

    solution colorée

    Lorsqu’un faisceau de lumière polychromatique contenant toutes les longueurs d’onde du visible traverse une espèce colorée dissoute dans un solvant, l’intensité du faisceau transmis I est inférieure à l’intensité I0. Cette diminution d’intensité est due à l’absorption plus ou moins importante par la substance colorée de certaines des longueurs d’onde incidentes.

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    la transmittance :

    0I

    IT

    l’absorbance (sans unité) : A = - log T

    Remarques :

    Chaque longueur d’onde de la lumière incidente va être plus ou moins arrêtée par l’espèce dissoute

    (figure 2)

    Dans le cas d’une espèce incolore en solution

    (eau sucrée par exemple), A = 0 quelque soit visible

    (fig. 3)

    Plus une molécule organique possède de doubles

    liaisons conjuguées plus son maximum d’absorption

    est décalé vers les grandes longueurs d’onde.Ainsi,

    les molécules organiques possédant plus de 6

    doubles liaisons conjuguées absorbe dans le visible

    Le spectre d’une espèce dissoute dans un solvant donnée contient une ou plusieurs larges bandes

    d’absorption.

    Lorsqu’une espèce chimique absorbe dans un seul domaine de longueur

    d’onde, sa couleur en solution est la couleur complémentaire de celle

    absorbée.

    Si l’espèce absorbe dans plusieurs domaines, sa couleur résulte de la

    synthèse

    additive des couleurs complémentaires de celles des radiations absorbées.

    Chaque bande est caractérisée par :

    L’abscisse max de son maximum d’absorption

    La valeur du coefficient d’absorption molaire (epsilon) de l’espèce

    pour max

    Le coefficient d’absorption molaire caractérise la capacité qu’a une espèce

    donnée à absorber la lumière d’une longueur d’onde donnée.

    On a la relation de BEER LAMBERT : A = ε × l × C avec A : absorbance ( sans unité)

    L : longueur de la cuve ( m)

    ε : coeff. d’absorption molaire ( L. . )

    9 liaisons conjuguées :

    (max = 480 nm)

    Figure 4 : Roue des couleurs

    A

    200 400 600 800

    Figure 3

    Spectre d’une espèce incolore

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    Exercice 5 :

    a) Quelle est la couleur probable de la solution analysée à la figure 2 ?

    b) Si pour une longueur d’onde de 670 nm l’intensité transmise est nulle, déterminer la valeur de la

    transmittance.

    c) Si l’espèce dissoute dans la cuve n’absorbe pas du tout l’intensité lumineuse pour = 405 nm,

    déterminer la valeur de l’intensité transmise I. En déduire la transmittance T à cette longueur d’onde.

    d) Déterminer alors l’absorbance de l’espèce à 405 nm et à 670 nm.

    e) Pour l’espèce considérée, que vaut (405 nm) ?

    Exercice 6 :

    Exercice 7 :

    2) Spectroscopie Infrarouge

    Les spectres IR présentent généralement :

    le nombre d’onde (sigma) en abscisse avec :

    1

    la transmittance T en ordonnée.(ou parfois l’absorbance A)

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    Chaque bande d’absorption est associée à un type de liaison, principalement caractérisé par les

    deux atomes liés et par la multiplicité de la liaison.

    Si pour une longueur d’onde la transmittance est grande alors l’espèce chimique absorbe peu.

    Analyse du spectre :

    De 400 à 1500 cm – 1 la zone se nomme empreinte digitale de la molécule. Cette zone n’est

    exploitée qu’en comparaison avec un spectre de référence.

    De 1500 à 4000 cm – 1, on observe des pics vers le bas de largeur et d’intensité variable. Cette zone

    permet d’identifier la présence de certains types de liaison de la molécule et d’en déduire la nature

    des groupes caractéristiques (alcool, aldéhyde, …)

    Type de liaison Nombre d’onde (cm –

    1) Largeur de bande Intensité d’absorption

    O – H en phase

    gazeuse 3500 à 3700 Fine Moyenne

    O – H en phase

    condensée 3200 à 3400 Large Forte

    N – H en phase

    gazeuse 3300 à 3500 Fine Faible

    N – H en phase

    condensée 3100 à 3300 Large Forte

    C – H (C trigonal) 3000 à 3100 Large Moyenne à forte

    C – H (C tétragonal) 2800 à 3000 Large Forte

    C = O 1700 à 1800 Fine Forte

    C – C 1100 à 1200 Variable Très faible

    C = C 1500 à 1700 Variable Moyenne à forte

    Figure 5

    Spectre I.R. de l’hexan-1-ol

    Nombre d’onde

    Transmittance

    L’axe des abscisses

    est orienté vers la

    gauche !

    Empreinte

    digitale

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    Remarques :

    Les liaisons hydrogène qui apparaissent en phase condensée

    (solide ou liquide) entre les molécules possédant une liaison O – H

    se manifestent sur le spectre par une bande large et forte et de

    nombre d’onde inférieur à celui de la liaison O – H.

    Cette nouvelle bande recouvre souvent

    complètement la bande fine et moyenne

    de la liaison O – H

    La présence de liaisons hydrogène au sein d’un échantillon est

    mise en évidence sur le spectre IR par la présence d’une bande

    très large et très forte autour de 3300 cm – 1

    3) Spectroscopie RMN

    4.1. Principe :

    On limitera l’étude à la spectroscopie de RMN de l’atome d’Hydrogène.

    Un noyau d’hydrogène (= proton) est placé dans un champ magnétique. Il peut alors absorber

    certains quanta d’énergie lorsqu’il est exposé à certaines ondes magnétiques. La fréquence

    associée à chaque quantum absorbé est appelé fréquence de résonance.

    Figure 6

    Spectre du haut : phase condensée

    Spectre du bas :

    phase gazeuse

    Exercice 8 : Exercice 9 :

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    Chaque série de pics (= signal) correspond à un ou plusieurs atomes d’hydrogène dit de même

    environnement chimique. On parle alors de protons équivalents

    Des protons équivalents ont le même déplacement chimique sur le spectre. Ils sont donc

    représentés par un même signal sur le spectre.

    Exemples :

    4.2. Courbe d’intégration

    Les spectres de RMN sont souvent accompagnés d’une courbe supplémentaire appelée courbe

    d’intégration.

    La hauteur séparant deux paliers successifs de la courbe d’intégration indique le nombre de protons

    équivalents responsables du signal dans la molécule.

    Signal

    Pic

    Signal de référence

    CH3

    CH2

    OH

    Déplacement

    chimique

    Courbe d’intégration

    Figure 7 : Spectre de RMN de l’éthanol

    L’axe des abscisses est orienté vers la gauche et représente le

    déplacement chimique noté (delta)

    L’unité de est le ppm (parties par million)

    Il n’y a pas de grandeur associée à l’axe vertical.

    6 protons équivalents

    CH3 CH3

    Donc spectre à 1 signal

    CH3

    OCH3

    6 protons équivalents

    Donc spectre à 1 signal

    CH3

    CH2

    OH

    3 protons équivalents

    2 protons équivalents

    protons sans équivalent

    Donc spectre à 3 signaux

    1 proton

    2 protons

    3 protons

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    4.3. Multiplicité des signaux

    Un signal de résonance peut comporter un pic (singulet) ou plusieurs pics (multiplet). Cette

    démultiplication des signaux est due aux interactions entre protons voisins non équivalents. On parle

    alors de couplage.

    Deux protons sont dit voisins s’ils sont séparés par 3 liaisons (simples ou multiples)

    Un proton ou un groupe de protons équivalents ayant n protons voisins qui ne leur sont pas

    équivalents, présentent un signal de résonance avec n + 1 pics.

    Remarque :

    Les protons des groupes hydroxyle, carboxyle et amine ne peuvent se coupler. Ils apparaissent toujours

    sous la forme de singulet.

    Exercice 10 :

    On considère le spectre de RMN de la butanone.

    a) Donner la formule semi-développée de cette molécule

    b) D’après la formule, combien de groupes de protons

    équivalents trouve-t-on dans cette molécule ?

    c) Attribuer à chacun des trois signaux de ce spectre le

    groupe de protons équivalents qui en est responsable.

    d) Représenter sur ce spectre l’allure de la courbe

    d’intégration.

    Figure 9 : Couplages entre protons « voisins »

    Référence Signal dû à

    1 proton

    Signal dû à

    2 protons

    Signal dû à

    3 protons

    n + 1 = 4 pics : Donc n = 3

    3 protons couplés aux deux

    protons du signal

    n + 1 = 3 pics : Donc n = 2

    2 protons couplés aux trois

    protons du signal

    CH3 – CH2 – OH

    (ppm)

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    5) Exercice BAC N°4 : Analyser des valeurs de déplacement chimique

    Enoncé :

    Les spectres RMN suivants sont ceux de deux molécules de même formule brute

    Exercice 11 : Exercice 12 :

    Exercice 13 :

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    1. Écrire les formules semi-développées des deux molécules possibles.

    2. Identifier le nombre de groupes de protons équivalents dans chacune de ces deux molécules.

    3. En déduire à laquelle de ces molécules correspond chaque spectre. Justifier en utilisant le nombre de

    multiplets présents sur chaque spectre.

    4. a. Interpréter la hauteur des paliers du signal d'intégration du spectre a) et attribuer un groupe de

    protons équivalents à chaque multiplet de ce spectre.

    b. En analysant le voisinage de chaque groupe de protons équivalents, interpréter la multiplicité des

    signaux du spectre a)

    5. a. Interpréter la multiplicité du pic observé sur le spectre b).

    b. Pourquoi n'est-il pas nécessaire de faire apparaître de courbe d'intégration sur ce spectre ?

    6. En analysant le voisinage de chaque groupe de protons équivalents dans les deux molécules, interpréter les

    valeurs de déplacement chimique observées sur les deux spectres. On rappelle que Cl est un atome

    électronégatif.

    Solution :

    1. Les molécules ont pour formule semi-développée :

    2. La molécule 1) possède 1 seul groupe de protons équivalents et la molécule 2) en possède 2 : un groupe de 2 protons équivalents sur l'atome de carbone qui porte 1 atome de chlore et un groupe d'un seul proton sur l'atome de carbone qui porte 2 atomes de chlore.

    3. Le spectre a) présente 2 multiplets, il correspond donc à une molécule qui a 2 groupes de protons équivalents : la molécule 2). En effet, il y a sur un spectre RMN autant de multiplets que de groupes de protons équivalents. Le spectre b) présente un seul pic, il correspond donc à une molécule qui a 1 seul groupe de protons équivalents : la molécule 1).

    4. a)La molécule 2) comporte un groupe de 2 protons qui génère le signal d'intégration de hauteur 2 et un

    groupe d'un seul proton qui génère le signal d'intégration de hauteur 1.

    b) Le groupe de 2 protons équivalents possède 1 proton voisin, il génère donc un multiplet de 1 + 1 = 2

    pics, soit un doublet, que l'on observe à 4,0 ppm.

    Le groupe de 1 proton équivalent possède 2 protons voisins , il génère donc un multiplet de 2+1 = 3 pics,

    soit un triplet que l’on observe à 5,7 ppm

    5. a) La molécule 1) possède un groupe de 3 protons équivalents qui n'a pas de proton voisin, il génère

    donc 0 + 1 =1 pic, soit un singulet.

    b) Il n'y a pas besoin ici d'indiquer les proportions du nombre de protons dans chaque groupe puisqu'il n'y

    en a qu'un seul. La présence d'un seul pic signifie déjà que tous les protons de la molécule sont

    équivalents.

    6. Dans la molécule 1) les atomes de chlore électronégatifs sont éloignés des protons qui sont donc peu

    déblindés ; ils ont le déplacement chimique le plus faible (2,3 ppm).

    Dans la molécule 2), , les deux groupes de protons équivalents sont aussi éloignés des atomes de chlore voisins,

    sauf que le groupe de 2 protons équivalents est voisin d'un seul atome de chlore (δ= 4,0 ppm), alors que le proton

    seul est voisin de 2 atomes de chlore. Ce dernier est donc le plus déblindé (δ = 5,7 ppm).