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RESUME NON TECHNIQUE COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 1 - Projet de réserves de substitution CHAPITRE 1. RESUME NON TECHNIQUE

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 1 - Projet de réserves de substitution

CHAPITRE 1. RESUME NON TECHNIQUE

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 3 - Projet de réserves de substitution

1 PRESENTATION DU PROJET

Le pétitionnaire maître d’ouvrage 1.1

Le projet d’aménagement des réserves collectives de substitution du bassin de l’Auxances est porté par la Société Coopérative Anonyme de Gestion de l’Eau du bassin Auxances créée en 2012. La coopérative compte, en 2016, 34 adhérents.

Contexte réglementaire et objectifs généraux du projet 1.2

Le projet s’inscrit dans le cadre réglementaire sur l’Eau, dont la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA n°2006-1772), la directive cadre sur l’eau européenne (DCE, 2000/60/CE), le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 adopté le 4 novembre 2015, le SAGE Clain en cours d’élaboration. La demande d’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement d'eau pour l'usage d'irrigation (AUP) au bénéfice de l’OUGC, sur une durée de 7 ans, est en cours d’instruction.

Le projet présenté par la Coopérative de l’eau s’insère dans un contexte réglementaire multisectoriel complexe, de plus en plus intégré et déconcentré au niveau des bassins et sous-bassins versants, intégrant le plan national de gestion de la rareté de l’eau (2005), le nouveau plan de la gestion de l’eau en agriculture (2011), les orientations du Grenelle de l’environnement et du plan national d’adaptation au changement climatique (Grenelle I 2009, Grenelle II 2010).

Le projet s’inscrit dans le diagnostic du SAGE et vise à diminuer la pression de prélèvement sur la ressource tout en maintenant les systèmes de production en place.

Le projet des réserves de substitution du bassin Auxances, est un projet collectif s’intégrant dans le Contrat Territorial de Gestion Quantitative de l’Eau du bassin du Clain de sa source à la confluence avec la Vienne (cf. carte page suivante).

Compte tenu du découpage du bassin hydrographique du Clain en 5 sous bassins, 5 coopératives de l’eau ont été créées, et portent chacune un projet collectif de réserves de substitution. Elles sont réunies en association, nommée Rés’Eau Clain.

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Chap. I - Figure 1 : Périmètres du CTGQ (= SAGE Clain) et des coopératives de l’eau)

En vue de retrouver un équilibre durable entre les prélèvements et la ressource en eau disponible, le CTGQ Clain a pour objectif :

- de réaliser des actions concertées pour améliorer la gestion quantitative de l’eau souterraine et superficielle avec les agriculteurs du territoire (coopératives de l’eau),

- et diminuer les volumes prélevables à usage d’irrigation dans le milieu (nappes ou rivières) en période d’étiage (au printemps et en été) pour atteindre en 2017 les valeurs cibles correspondant au bon état quantitatif, fixées par le Préfet globalement sur le Bassin du Clain : entre 17,45 et 21,35 Millions de Mm3 soit une réduction de l’ordre de 50% à l’échelle du bassin.

Les réductions de volumes prélevables diffèrent selon les sous-bassins, du fait de la sensibilité/vulnérabilité de la ressource en eau.

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Chap. I - Tableau 1 : Volumes prélevables 2017 pour l’irrigation et par sous-bassin du Clain en période d’étiage

Le projet consiste à créer des réserves de substitution dans le cadre du CTGQ contribuant à atteindre les volumes cibles prélevables.

Chap. I - Tableau 2 : Objectifs du CTGQ Clain

La demande d’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement d’eau pour l’usage d’irrigation (AUP) au bénéfice de l’OUGC est en cours d’instruction.

Localisation et volumétrie de l’aménagement 1.3

Le projet de réserves de la coopérative de l’Auxances comprend 6 réserves pour un volume utile stocké de 2,55 Mm3.

La localisation des réserves est présentée sur la carte suivante. Le tableau suivant donne la répartition des volumes stockés par ressource et par indicateur de gestion.

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Chap. I - Tableau 3 : synthèse du projet de la coopérative

Ressource Indicateurs Volume utile à stocker (m3)

Nombre de réserves

Nombre de points substitués

Dogger – Bassin de l’Auxances

Piézomètre de VILLIERS Piézomètre des LOURDINES

2 375 051 5 (+ 1 partielle)

41

Infratoarcien – La Raudière

Piézomètre de la RAUDIERE 174 022 1 9

TOTAL 2 549 073 6 50

Chap. I - Tableau 4 : Volumes des réserves

NOM Capacité de la retenue en

m3

Volume utile en

m3

Surf. Plan d’eau à PEN en

m2

AUX05c_VILLIERS_BoisDuDéfent 449 000 420 000 50 803

AUX06e_CHALANDRAY_PriseDelEpinat 248 000 223 988 38 400

AUX07a_VOUILLE_PileBerteau 595 000 536 066 68 655

AUX08a_MAILLE_Fournioux 460 000 425 344 52 066

AUX31k_MIGNE-AUXANCES_Coudray 547 000 490 404 68 132

AUX40b_VILLIERS_ChampLoup 497 000 453 271 56 787

TOTAL 2 796 000 2 549 073 334 843

La différence entre la capacité totale et la capacité utile correspond au « culot » qu’il est nécessaire de conserver en fond des réserves pour éviter le décollement du dispositif d’étanchéité artificielle.

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Chap. I - Figure 2 : localisation des réserves du bassin

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Caractéristiques techniques des ouvrages 1.4

Une réserve est constituée de

une retenue, bassin de stockage d’eau réalisé en déblai-remblai et déconnecté du milieu naturel par une étanchéité par géomembrane,

un dispositif de remplissage généralement basé sur des prélèvements existants dans le milieu à substituer,

un réseau de canalisations reliant les points de remplissage et les points de livraison du débit à la retenue,

une station de pompage en pied de retenue pour assurer la distribution de l’eau en été.

Les retenues représentent des ouvrages de 7,7 m à 11,7 m de hauteur maximale hors sol. Ce sont des ouvrages de classe C. Les réseaux à créer pour l’ensemble du projet s’étendent sur 28 km environ. L’emprise foncière des réserves accompagnées de leurs mesures d’insertion paysagère, de mesures en faveur de la biodiversité aux abords représente un total de 64 ha.

Pour 5 réserves sur 6, le remplissage est assuré par des forages existants captant la nappe du Dogger. Le choix des points de remplissage a consisté à éviter les forages les plus impactant pour le milieu. Par exemple, les forages situés dans les périmètres de protection rapprochée des captages AEP seront systématiquement supprimés.

La 6ème réserve, AUX06 à Chalandray substitue quasi-exclusivement des forages en nappe infratoarcienne. Son remplissage n’utilise pas la nappe NAEP, mais nécessite la création d’un point de prélèvement dans le milieu superficiel, sur la Vendelogne. Le remplissage sera complété par un captage d’eau de la nappe du Dogger et la récupération d’eaux de drainage. Cette contrainte de remplissage a amené la coopérative à revoir à la baisse la volumétrie de cette réserve.

Le remplissage sera réalisé lors de la période autorisée allant du 1er novembre au 31 mars. Il sera géré par rapport à des indicateurs (piézomètres et/ou stations hydrométriques) en fonction de seuils de coupure établis par rapport à des enjeux du milieu.

Le tableau suivant présente les indicateurs de gestion retenus pour chaque réserve.

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Chap. I - Tableau 5 : Indicateurs de gestion du remplissage des réserves

Réserve Indicateur de remplissage Milieu

AUX05c_VILLIERS_BoisDuDéfent piézomètre de VILLIERS nappe supratoarcienne

AUX06e_CHALANDRAY_PriseDelEpinat

Echelle limnimétrique sur la Vendelogne à la Robinière

piézomètre de VILLIERS

Rivière la Vendelogne

nappe supratoarcienne + eaux de drainage

AUX07a_VOUILLE_PileBerteau piézomètre de VILLIERS nappe supratoarcienne

AUX08a_MAILLE_Fournioux piézomètre de VILLIERS nappe supratoarcienne

AUX31k_MIGNE-AUXANCES_Coudray piézomètre des LOURDINES nappe supratoarcienne

AUX40b_VILLIERS_ChampLoup piézomètre de VILLIERS nappe supratoarcienne

Modalités de réalisation 1.5

Les travaux comprendront 5 principaux postes de chantier :

Terrassements,

Génie-civil,

Etanchéité,

Pose de canalisations,

Vantellerie et électromécanique.

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2 ETAT INITIAL

Aire étude 2.1

Le projet s’inscrit dans le périmètre du CTGQ du Clain, d’une superficie d’environ 2 882 km².

Pour les différentes thématiques de l’étude d’impact sont proposées spécifiquement selon la problématique considérée :

Une aire d’étude élargie : pour faire ressortir les enjeux du contexte général (zonages naturels et règlementaires, occupation des sols, climat …)

Une aire d’étude rapprochée : pour apprécier des impacts et définir les mesures

Milieu physique 2.2

2.2.1 Facteurs climatiques

Le climat de type océanique doux est caractérisé par des hivers tempérés et pluvieux et des étés chauds et secs. La pluviométrie est suivie à la station météorologique de Poitiers. Les prévisions du réchauffement climatique vont dans le sens d’une augmentation des températures et d’une diminution des précipitations totales en moyenne annuelle.

Chap. I - Figure 3 : normales 1981-2010 en précipitations et températures à Poitiers

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En année normale, le climat a pour conséquence un déficit hydrique pour les espèces végétales au printemps et en été. Ce stress hydrique a pour conséquence une réduction de la productivité des cultures et une altération de la qualité des produits récoltés. L’irrigation est pratiquée au printemps sur les cultures de céréales à paille, en été sur les cultures de maïs, tabac, soja, la luzerne, les cultures de semence, l’arboriculture fruitière, les cultures de légumes de plain champ, le maraîchage.

2.2.2 Géologie

La zone d’étude se situe au niveau de l’entité géologique du seuil du Poitou, entre le Massif Armoricain à l’Ouest et le massif Central à l’Est.

Le bassin de l’Auxances est composé de trois zones dont la nature de l’affleurement diffère :

À l’extrême sud-ouest du bassin, les roches cristallines du Massif Armoricain sont à l’affleurement. L’Auxances prend sa source sur le socle,

Au sud et à l’ouest du bassin, les formations détritiques continentales cénozoïques (argiles tertiaires) reposent sur les calcaires du Jurassique moyen (Dogger),

Le nord et l’est du bassin sont composés de calcaires jurassiques. L'Auxances circule sur le Lias (Jurassique inférieur) sur un tiers de son parcours.

2.2.3 Relief

L’Auxances prend sa source dans les Deux-Sèvres, à 200 mètres du Terrier de Saint-Martin à 273 m d'altitude. Elle se jette dans le Clain un peu en aval (au nord) de Poitiers, à Chasseneuil-du-Poitou (Futuroscope), à 67 m d'altitude.

Le bassin de l’Auxances est principalement caractérisé par le plateau du Seuil du Poitou (altitude entre 70 et 150 m), entaillé par les vallées qui le traversent. Les reliefs sont donc globalement peu marqués, excepté au niveau des vallées, en l’occurrence ici, le long de l’Auxances à proximité de Poitiers.

2.2.4 Occupation des sols

L’aire élargie de la zone d’étude (périmètre du bassin de l’Auxances) occupe une superficie de 326 km². Environ 80% des sols de la zone d’étude sont occupés par des terres à vocation agricole (dominante de cultures céréalières). Les forêts et territoires semi naturels occupent environ 14 % de la zone d’étude, les territoires artificialisés 6%.

Milieu humain – Contexte général 2.3

2.3.1 Présentation générale

Le périmètre du bassin de l’Auxances est situé principalement dans le département de la Vienne (86), avec une extension dans le département voisin des Deux Sèvres (79). Il concerne 28 communes (en totalité ou partiellement) et s’étend sur une superficie de 326 km². La population du bassin est d’environ 28 000 habitants (2012). Elle croit au rythme annuel de 1%.

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Chap. I - Figure 4 : Découpage administratif du périmètre Auxances

L’agriculture représente 5% des emplois permanents du bassin tandis que le secteur d’activités dominant est celui des commerces, transport, services.

En Vienne, le secteur agricole représente 3% de la valeur ajoutée.

2.3.2 Caractérisation de l’agriculture

La superficie utilisée par l’agriculture (SAU) représente 68% (22 163 ha) de la surface du périmètre Auxances. Depuis 1988, le nombre d’exploitations agricoles et les emplois ont été réduits de plus de 50%, en parallèle la taille moyenne des structures a plus que doublé.

Les cultures de céréales représentent l’utilisation principale de la SAU, 48% en 2007, la première culture est le blé tendre, environ 6 200 ha et 28% de la SAU.

Les superficies irriguées (Recensement agricole 2010) représentent 15% de la SAU totale du périmètre.

Selon l’étude de la Chambre d’Agriculture 86 utilisant la base INOSYS établie à partir du

RGA 2010, les exploitations des irrigants mobilisent en moyenne plus de main d’œuvre familiale,

saisonnière et salariée, globalement 1,54 UTA par exploitation irrigant et 1,24 UTA par

exploitation non irrigant, rapporté à l’unité de surface agricole utile les moyens en main d’œuvre

sont de 0,009 UTA par hectare de SAU pour les irrigants, 0,012 UTA /ha pour les non irrigants.

La première culture irriguée est les céréales à paille, 46% de la superficie irriguée (SI).

La SCAGE Auxances compte 34 formes juridiques adhérentes dont 2 CUMA comprenant 9

adhérents, représentant 40 entités exploitations agricoles.

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Une enquête agricole réalisée par Rés’Eau Clain auprès des adhérents a montré que :

Les effectifs en main d’œuvre des adhérents représentent en moyenne 4,6 UTA par exploitation, un résultat différent de l’étude CA 86 1,54 UTA (RGA 2010). Cet écart significatif provient de l’existence parmi les adhérents de formes sociétaires employant des salariés agricoles non représentées dans la base INOSYS établie à partir du RGA.

La taille moyenne des exploitations des adhérents, 202 ha de SAU est supérieure à la moyenne des irrigants du bassin Auxances 164 ha de SAU (RGA 2010).

Pour ces exploitants, la réduction des volumes prélevables d’irrigation stricte, c’est-à-dire non

accompagnée de mesures de substitution, se traduirait par une perte d’emploi très significative de

l’ordre de 105 équivalents Travailleurs Annuels (-57 %) en particulier sur le poste des salariés

saisonniers qui interviennent sur les « cultures de diversification » irriguées (tabac, cultures de

semences, melon).

Parallèlement à la création de retenues de stockage d’eau, les irrigants de la coopérative Auxances

sont engagés dans des actions d’économie d’eau et d’amélioration de l’efficience des apports d’eau

d’irrigation, notamment par l’animation réalisée dans le cadre du CTGQ du bassin du Clain.

Milieux aquatiques superficiels 2.4

2.4.1 Aire d’étude

Pour l’analyse des milieux aquatiques superficiels (cours d’eau, mares, lacs …), la zone d’étude

recouvre le bassin versant de l’Auxances et ses affluents, c’est-à-dire l’ensemble du territoire sur

lequel les eaux convergent vers un même point, l’exutoire.

Les éléments présentés ci-après résument le contenu de l’état initial des milieux aquatiques

superficiels et les principaux enjeux associés.

2.4.2 Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique de la zone d’étude est composé de 3 cours d’eau principaux dont 2 qui

intéressent particulièrement ce projet :

l’Auxances (L24-0300), cours d’eau principal, qui naît à Saint-Martin-du-Fouilloux (79), draine un bassin versant de 326 km² et se jette dans le Clain à Chasseneuil-du-Poitou (86), après un parcours de 61 km,

la Vendelogne (L2434000), principal affluent de l’Auxances. Ce cours d’eau prend sa source sur la commune de Saint-Martin-du-Fouilloux et se jette, en rive gauche de l’Auxances, au niveau de la commune de Chiré-en-Montreuil (86) après un parcours de 29 km,

le ruisseau du Magot (L2424600), affluent de l’Auxances. Ce petit cours d’eau prend sa source sur la commune de Saint-Martin-du-Fouilloux et se jette, en rive gauche de l’Auxances, au niveau de la commune de Vasles (79) après un parcours de 7 km.

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Les études se sont concentrées sur les cours d’eau et bassins versants de l’Auxances et de la

Vendelogne. Le fait que le ruisseau du Magot soit localisé sur un territoire éloigné du projet de

création de réserves de substitution et sa position en amont sur le bassin versant de l’Auxances

expliquent qu’il n’est pas, directement ou indirectement, concerné par le projet.

2.4.3 Hydrologie

L’hydrologie de cours d’eau de la zone d’étude a été établie sur la base des données (chroniques

de débits) disponibles sur les stations de Quinçay pour l’Auxances et d’Ayron pour la Vendelogne.

L’Auxances et la Vendelogne sont des cours d’eau de régime pluvial caractérisés par des hivers

humides et des étiages prononcés en été.

Sont présentées dans le tableau ci-après les données de débits caractéristiques, de l’Auxances et

de la Vendelogne, qui sont utilisées pour la suite de l’analyse.

Débits caractéristiques Auxances (L24-0300) Vendelogne (L2434000) Station de mesure Quinçay Ayron Superficie du bassin versant intercepté par la station

277 km2 62 km2

Période couverte par la chronique disponible 1968 – 2014 soit 46 ans 1975 – 1997. Chronique arrêtée

en 1994 donc 18 ans. Débit moyen interannuel ou module 1,5 m3/s 0,324 m3/s Débit moyen spécifique 5 l/s/km2 5 l/s/km2 Débit moyen interannuel « hivernal » (novembre à mars)

2,24 m3/s 0,537 m3/s

Débit mensuel minimal de fréquence retour 5 ans (QMNA5)

0,15 m3/s 0,003 m3/s

Le cours d’eau de la Vendelogne est intercepté par le plan d’eau de Fleix au niveau de la commune

d’Ayron. Etant donné la distance et sa position en aval sur le cours d’eau, le plan d’eau ne

constitue pas un enjeu ou une contrainte particulière pour le projet de création de réserves de

substitution.

2.4.4 Masses d’eau superficielles et objectifs environnementaux

Les cours d’eau d’étude sont associés à des masses d’eau au sens de la Directive Cadre sur l’Eau.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Loire-Bretagne (SDAGE) en vigueur,

2016-2021, évalue la qualité des masses d’eau concernés et fixe les objectifs à atteindre sur les

5 ans à venir.

Sur l’aire d’étude, une seule masse d’eau superficielle est identifiée : « l’Auxances et ses affluents

depuis la source jusqu’à la confluence avec le Clain » (FRGR0396). Cette masse d’eau est en « bon

état » en 2011 du point de vue de l’état physico-chimique et de l’état biologique ce qui valide un

bon état écologique de la masse d’eau.

Cette évaluation caractérise un enjeu du point du vue de la qualité du milieu aquatique que le

projet doit prendre en compte.

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2.4.5 Présentation réglementaire et biologique des milieux aquatiques

Ce paragraphe développe les zonages réglementaires et les classements particuliers auxquels sont

rattachés les cours d’eau de l’aire d’étude (Auxances et Vendelogne).

Sont ainsi décrits :

les zonages réglementaires inhérents au SDAGE Loire-Bretagne en vigueur,

les classements de continuité écologique (article L214-17 du Code de l’Environnement),

les classements piscicoles et de zones de frayères (arrêté préfectoral du 19/12/2012).

Les 2 cours d’eau concernés sont :

classés réservoirs biologiques,

classés en liste 1 au sens de l’article L214-17 impliquant une interdiction stricte de création d’ouvrages constituant un obstacle à la continuité écologique,

classés en 1ère catégorie piscicole sur tout leur linéaire caractéristique d’un peuplement piscicole à prédominance salmonidés,

classés en liste 1p (Truite fario, Chabot, Vandoise, Lamproie de Planer) et liste 2p (Brochet, Grande Alose) pour les zones de frayères et d’alimentation sur tout leur linéaire.

Des éléments complémentaires affinent le classement piscicole du bassin versant de l’Auxances

d’une 1ère catégorie piscicole stricte (salmonidés, espèce repère : la truite fario) vers un

classement de type intermédiaire validant la truite fario comme espère repère mais considérant

d’autres espèces comme déterminantes et à enjeu sur ces cours d’eau : Vandoise, Chabot, Brochet,

Lamproie de Planer, Anguille.

L’ensemble de ces classements confirme un enjeu du point de vue de de la qualité des milieux

aquatiques du bassin versant de l’Auxances et induit un enjeu significatif du point de vue du

peuplement aquatique associé.

2.4.6 Qualité des eaux superficielles

La qualité des eaux superficielles est évaluée :

à l’échelle globale de l’ensemble du cours d’eau via les données disponibles de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne,

à l’échelle locale via des prélèvements effectués sur la Vendelogne dans le cadre du projet de réserves de substitution.

Au niveau global :

l’Auxances est évaluée de bonne à très bonne qualité sur l’ensemble des paramètres physico-chimique excepté le paramètres « nitrates » déclassé en « qualité moyenne ». Les paramètres biologiques attestent d’une bonne qualité (voire très bonne pour les macroinvertébrés). Seul le paramètre concernant les macrophytes (végétaux) est déclassé en « qualité moyenne ».

la Vendelogne est évaluée de bonne à très bonne qualité sur l’ensemble des paramètres physico-chimique excepté le paramètres « nitrates » déclassé en « qualité moyenne ». Du point de vue biologique, la qualité semble altérée surtout du point de vue du peuplement piscicole (IPR, indice poisson rivière, jugé médiocre). Cet état peut être rattaché à la perturbation de la continuité écologique du cours d’eau.

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L’analyse physico-chimique, au niveau local porte exclusivement sur la Vendelogne directement

concernée par le projet. Les résultats des analyses locales des eaux de la Vendelogne sont

cohérents avec les résultats des analyses globales décrites précédemment.

2.4.7 Peuplements aquatiques

En plus des analyses physico-chimiques, des investigations concernant le peuplement aquatique

ont été menées sur la Vendelogne et sur l’Auxances permettant de caractériser :

le peuplement piscicole (réalisation de pêche électrique),

le peuplement de macroinvertébrés benthiques.

L’Auxances est caractérisé par une qualité moyenne du peuplement piscicole et une très bonne

qualité au niveau du peuplement de macroinvertébrés. La qualité piscicole de l’Auxances est à

mettre en relation avec le manque d’habitats disponibles sur le cours d’eau pour les poissons.

La Vendelogne est caractérisée de part et d’autre d’un gué en partie amont du bassin versant

(commune de Chalandray) : à l’amont du gué le peuplement piscicole est qualifié « médiocre », à

l’aval du gué le peuplement piscicole est jugé de bonne qualité, de même que le peuplement de

macroinvertébrés. Ces résultats confirment une altération de la qualité biologique liée à des

perturbations de la continuité écologique du cours d’eau.

2.4.8 Etude de Débit Minimum Biologique

Une étude de débit minimum biologique a été réalisée sur le cours d’eau de l’Auxances et sur le

cours d’eau de la Vendelogne. Le protocole ESTIMHAB basé sur la méthode des microhabitats a

été appliqué. Ce protocole permet de combiner les caractéristiques hydrauliques du cours d’eau,

les préférences biologiques des espèces et de disposer d’une vue d’ensemble pertinente du milieu

aquatique étudié.

L’étude de débit minimum biologique sur l’Auxances porte sur un tronçon à hauteur du Château

de la Chèze sur la commune de Latillé, en aval du village.

Le bassin versant intercepté mesure 83 km². Sur la base d’analyse de données bibliographiques

d’hydrologie de l’Auxances, de deux jaugeages et de campagnes faunistiques et floristiques

aquatiques, un débit minimum biologique a été évalué entre 60 et 80 l/s pour l’Auxances à cet

endroit-là. Ce débit apparaît non dépassé 10% à 15% du temps environ. Il s’agit d’un débit

minimum à respecter en basses eaux.

Sur la Vendelogne, l’étude de débit minimum biologique est réalisée au niveau d’un futur point de

pompage hivernal en rivière. Le tronçon de mesures est localisé au hameau de l’Ausigière sur la

commune de Chalandray.

Le bassin versant intercepté mesure 28 km². Sur la base d’analyse de données bibliographiques,

d’hydrologie, de deux jaugeages et de campagnes faunistiques et floristiques aquatiques, un débit

minimum biologique a été évalué entre 15 et 20 l/s pour la Vendelogne. Ce débit apparaît non

dépassé 10% à 15% du temps environ. Il s’agit d’un débit minimum à respecter en basses eaux.

Page 17: CHAPITRE 1. RESUME NON TECHNIQUE · RESUME NON TECHNIQUE COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 4 - Projet de réserves de substitution Chap. I - Figure

RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 17 - Projet de réserves de substitution

Les eaux souterraines 2.5

Le bassin de l’Auxances, essentiellement constitué de plateaux calcaires aux propriétés aquifères repose principalement sur 3 nappes superposées, de bas en haut :

la nappe du LIAS (nappe INFRA-TOARCIENNE) constituée des calcaires karstifiés et fissurés du PLIENSBACHIEN, nappe essentiellement captive, à réserver dans le futur à l’Alimentation en Eau Potable dans le SDAGE Loire-Bretagne,

la nappe karstique du DOGGER (nappe Supra-Toarcienne), séparée de la nappe INFRA-TOARCIENNE par les marnes imperméables du TOARCIEN-AALENIEN inférieur, constituée de calcaires très karstifiés (Aalénien à Callovien), nappe majoritairement libre,

les nappes de l’OXFORDIEN supérieur présentes à l’ouest de Villiers où les marnes spongiaires de l’OXFORDIEN moyen deviennent peu perméables et lui servent de mur. Ailleurs, ces nappes forment un aquifère unique avec le DOGGER. Cette nappe est libre et ne concerne que la limite Nord du centre à l’aval du bassin.

Ces aquifères sont découpés en masses d’eaux souterraines définies par le SDAGE Loire-Bretagne. La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) fixe des objectifs d’atteinte du bon état quantitatif et qualitatif pour ces masses d’eau.

La carte ci-après donne le découpage des masses d’eau. Outre les 3 principales sus-mentionnées, le bassin est concerné par 2 autres dont l’extension est mineure sur la zone d’étude ; elles ne sont pas concernées par le projet.

Chap. I - Figure 5 : masses d’eau souterraines sur le bassin de l’Auxances

Les masses d’eau FRGG063, FRGG064 et FRGG072 sont classées en Zone de Répartition des Eaux. La masse d’eau captive FRGG064 est classée NAEP dans le SDAGE Loire-Bretagne.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 18 - Projet de réserves de substitution

Globalement, les masses d’eau libres du bassin (FRGG063 et FRGG072) sont qualifiées dans des états médiocres tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Pour ce dernier aspect, le déclassement est lié à la présence de nitrates.

Les objectifs de la DCE pour les masses d’eau libres sont :

FRGG063 : Bon état quantitatif à 2027, Bon état qualitatif à 2021

FRGG072 : Bon état quantitatif à 2021, Bon état qualitatif à 2027

Les masses d’eau captives du bassin sont quant à elles qualifiées en bon état sur les 2 aspects avec des objectifs établis à 2015.

Les eaux souterraines sont surveillées par l'Observatoire Régional de l'Environnement Poitou-Charentes (ORE) à travers un réseau de piézomètres pour l’aspect quantitatif et par un réseau de qualitomètres pour l’aspect qualitatif (données disponibles sur la banque nationale d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (ADES)). La plupart des qualitomètres sont établis au niveau des captages AEP de la vallée.

La carte ci-dessous les positionne sur le bassin.

Chap. I - Figure 6 : réseau de surveillance des eaux souterraines

Sur le bassin de l’Auxances, la couche séparant la nappe infratoarcienne du Lias de la nappe supratoarcienne du Dogger est quasi-imperméable. Les échanges inter-nappes se font donc principalement par le biais des zones de failles.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 19 - Projet de réserves de substitution

En ce qui concerne les relations nappe-rivière, la superposition des courbes de débit de l’Auxances et de la piézométrie de la nappe du DOGGER montre une forte corrélation entre ces deux données qui soutient la thèse d’un soutien du débit de l'Auxances par la nappe du DOGGER. Le BRGM au travers de résultats de modélisation indique que pour le piézomètre de Villiers (DOGGER), il y a un risque d’inversion des écoulements (de la rivière vers la nappe) à partir d’environ la cote 100-105 m NGF.

Des essais de pompage ont été réalisés dans le cadre du projet de réserves. Ils ont permis d’établir des relations locales entre les nappes et les rivières. Les principales conclusions sont les suivantes :

relation entre l’aquifère superficiel du Dogger et l’Auxances en partie intermédiaire et aval du bassin versant,

relation entre l’aquifère de l’Infratoarcien et la Vendelogne à l’amont du bassin, au niveau de pompages effectués dans la vallée.

Sur le bassin de l’Auxances, la nature très fissurée et karstifiée des calcaires du Dogger et la faible profondeur du niveau piézométrique rendent cette nappe fortement vulnérable aux écoulements superficiels et aux pollutions diffuses (nitrates et pesticides). Par conséquent, le problème prédominant au sein de la vallée de l'Auxances, est la forte présence de nitrates et de pesticides au sein des eaux souterraines. À ce titre, la plupart des captages AEP en nappe libre de l'Auxances, sont classés en captages sensibles aux pollutions de type diffus voire captages prioritaires pour lesquels des plans d’actions doivent être élaborés et déployés afin de permettre la restauration de la qualité des eaux souterraines dans l'optique de réduire les pollutions d'origine agricole.

La nappe captive du Lias, également utilisée pour l’AEP jouit de la protection de la couche imperméable des marnes du toarcien vis-à-vis des pollutions de surface.

Les usages humains de l'eau 2.6

En Vienne, en 2012, 91,75 millions de m3 d’eau ont été prélevés dans le milieu, ce volume subit une baisse depuis une dizaine d’années. Ces prélèvements sont pour plus de la moitié utilisés par l'agriculture mais servent aussi pour 38% à l’approvisionnement en eau potable. Une part plus restreinte est utilisée pour un usage industriel. L’eau est majoritairement prélevée dans les eaux souterraines (77% - tous usages confondus).

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 20 - Projet de réserves de substitution

Chap. I - Figure 7 : Répartition des prélèvements par usage en 2012 en Vienne (en millions de m3). Source : BNPE - Eau France

2.6.1 Usage AEP dans le périmètre du projet

En Vienne, il existe 147 captages AEP en exploitation dont 88 exploitant une ressource en eau souterraine libre et 59 captant une eau souterraine captive.

Au sein de la zone d'étude du bassin de l'Auxances, ont été recensés :

9 captages AEP exploités dont 8 captant une nappe libre et 1, une nappe captive,

6 captages abandonnés essentiellement pour des problèmes de qualité des eaux, dont 5 en nappe libre, 1 en nappe captive,

1 captage de secours en nappe libre,

Aucun captage en projet.

La carte suivante les localise, ainsi que leurs périmètres de protection dont 3 sont en cours de mise en place (captages de Fontaine de Maillé et La Preille Source, de la Piscine à Vouillé et de Verneuil P2 à Migné-Auxances).

38%

58%

4%

AEP USAGE AGRICOLE USAGE INDUSTRIEL

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 21 - Projet de réserves de substitution

Chap. I - Figure 8 : Implantation des captages AEP au sein de la zone d'étude et des périmètres de protection rapprochée et éloignée

Les prélèvements AEP sur les 8 captages AEP exploités au sein du bassin de l’Auxances représentent environ 1,1 Mm3 (données 2012-2013). Le captage le plus sollicité est celui de Verneuil P2 à Migné-Auxances. 85% de l’eau prélevée provient de la nappe du Dogger.

Les problématiques posées pour cet usage sont liées aux vulnérabilités qualitative et quantitative. En nappe libre du Dogger,

la vulnérabilité quantitative sur la zone d'étude est moyenne (le plus souvent) à faible,

la vulnérabilité qualitative est forte au sein du bassin de l'Auxances, en lien avec des teneurs excessives en nitrates.

En nappe infratoarcienne,

la vulnérabilité quantitative sur la zone d'étude est forte,

la vulnérabilité qualitative est forte au captage de la Raudière qui présente des pointes de turbidité.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 22 - Projet de réserves de substitution

2.6.2 Usage irrigation dans le périmètre du projet

Un total de 88 points de prélèvements agricoles est recensé par la Direction Départementale des Territoire de la Vienne sur la période 2003 à 2013 sur le bassin de l’Auxances. L'origine des eaux pompées provient quasi uniquement des eaux souterraines. En moyenne, sur la période 2003-2013, les prélèvements annuels s’établissent à un total de 3,38 Mm3 avec de fortes disparités d’année en année selon les conditions climatiques (maximum de 5,02 Mm3 en 2003, minimum de 2,63 Mm3 en 2007).

Chap. I - Figure 9 : prélèvements agricoles

Sur le bassin de l’Auxances, les usages irrigation et AEP sont essentiellement concentrés en parties intermédiaire et aval. L’usage irrigation sollicite quasi-exclusivement la nappe du Dogger, également exploitée pour l’AEP.

Cette double pression sur la ressource génère des conflits d’usage. Lors des étiages, la baisse des niveaux piézométriques de la nappe induit un appel d’eau de la rivière Auxances par les captages AEP ce qui résout la problématique quantitative, mais pose des problèmes qualitatifs.

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 23 - Projet de réserves de substitution

2.6.3 Usage industriel

Au sein du bassin de l'Auxances aucun prélèvement à caractère industriel n'est recensé.

Mesures de gestion existantes 2.7

Des mesures de gestion sont en vigueur sur le bassin du Clain selon 2 axes liés à la quantité et à la qualité.

La gestion volumétrique est régie, chaque année, par l’arrêté-cadre interdépartemental qui définit les zones d'alerte et les mesures de limitation ou de suspension provisoires des usages de l'eau de début avril à début octobre pour le bassin versant hydrogéographique du Clain et la nappe de l’Infratoarcien (bassin hydrogéologique) situés dans les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Charente.

Sur le bassin de l’Auxances, les indicateurs de gestion particuliers sont :

la station hydrométrique de l’Auxances à Quinçay,

pour les prélèvements en nappe libre du Dogger, les piézomètres de VILLIERS à Villiers et des LOURDINES à Migné-Auxances,

pour les prélèvements en nappe infratoarcienne, le piézomètre de La Raudière à Latillé.

Des seuils d’alerte et de coupure printaniers et estivaux sont fixés à ces indicateurs.

La carte ci-après localise les indicateurs particuliers et l’indicateur général (Le Clain à Poitiers où le SDAGE définit le DOE).

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 24 - Projet de réserves de substitution

Chap. I - Figure 10 : indicateurs de gestion quantitative

Sur le plan de la gestion qualitative, au plan national, les SDAGE 2016-2021 incluent une liste des points de prélèvements d’eau destinés à la consommation humaine sensibles aux pollutions diffuses ou susceptibles de l’être, dits captages sensibles, et, parmi ceux-ci, une liste de captages prioritaires pour lesquels des plans d’actions devront être élaborés et déployés.

Sur le bassin de l’Auxances, les captages sensibles sont Fontaine de Maillé, Moulin Neuf Neuville, Verneuil, Moulin de Vau, Vouillé bourg (la piscine), et Vallée Ravard.

Parmi ceux-ci, les captages de Moulin de Vau (Quinçay), Verneuil (Migné-Auxances) et de Vallée de Ravard (Quinçay et Vouillé) sont définis comme prioritaires.

A l’échelle régionale, le programme Re-Sources a été initié en 1999, afin de répondre à la forte dégradation de la qualité de l’eau. Mais, aucun captage présent sur la zone d'étude ne fait l'objet d'un programme Re-Sources.

A l’échelle du département de la Vienne, la charte relative à la protection des captages d’eau destinée à l’alimentation humaine contre les pollutions diffuses d’origine agricole vise la réduction des pollutions diffuses d’origine agricole sur les ressources en eau utilisées pour l’alimentation en eau potable.

2 captages de la zone d’étude ont fait l’objet de l’application de la charte de 2004 à 2013 : Moulin de Vau et Vallée de Ravard.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 25 - Projet de réserves de substitution

Milieux naturels terrestres 2.8

2.8.1 Aire d’étude

Pour l’analyse des milieux naturels terrestres (faune, flore, habitats), 2 zones d’étude ont été

définies :

une zone d’étude élargie qui permet une analyse bibliographique complète mais

significative et permet d’appréhender les enjeux à une échelle macroscopique,

une zone d’étude rapprochée, proportionnée aux enjeux locaux, qui permet d’affiner ces

enjeux et les interférences du projet à leur encontre.

Pour le projet, la zone d’étude élargie correspond à une zone « tampon » distante de 5 km au

maximum des ouvrages de retenue et la zone d’étude rapprochée correspond initialement à une

enveloppe appliquée sur les ouvrages et les tracés de canalisations. Cette enveloppe est ensuite

élargie pour intégrer les secteurs mobilisés en phase chantier et les compartiments écologiques

en relation avec ceux présents dans l'enveloppe initiale ou pouvant interagir avec ces derniers

(suivant une dynamique locale spécifique des écosystèmes concernés).

Chap. I - Figure 11 : Aire d’étude élargie

Page 26: CHAPITRE 1. RESUME NON TECHNIQUE · RESUME NON TECHNIQUE COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 4 - Projet de réserves de substitution Chap. I - Figure

RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 26 - Projet de réserves de substitution

2.8.2 Méthodologie d’analyse et d’interprétation de l’état initial des milieux naturels

La démarche de caractérisation de l’état initial passe par plusieurs étapes successives :

analyse bibliographique à l’échelle de l’aire d’étude,

caractérisation de l’aire d’étude rapprochée et réalisation des inventaires de terrain,

interprétation des résultats d’inventaires, compléments d’inventaires si nécessaires,

qualification et hiérarchisation des enjeux.

Les inventaires de terrain ont été réalisés à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée et sur les

périodes clés des cycles biologiques des espèces recensés lors de l’analyse bibliographique.

Le calendrier de prospection du projet Auxances est présenté ci-après.

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc Flore X X

Oiseaux X X X X Amphibiens X X(n)

Lépidoptères X X X Odonates X X X

Chiroptères X(n) Coléoptères X(n)

2.8.3 Entités biogéographiques identifiées

Lors de la caractérisation de l’état initial, des entités biogéographiques ont été désignées pour

apprécier au mieux les enjeux naturels et l’interdépendance de chaque espèce sensible à son

milieu.

Ces entités biogéographiques sont déterminées sur la base de la géographie et du paysage local

(vallées, plaines céréalières, forêts, cours d’eau …) qui traduisent les grands types d’habitats à

considérer. Elles sont ensuite rattachées à des cortèges d’espèces (animales et végétales) qui s’y

développent.

Sur l’aire d’étude élargie de l’Auxances, 7 entités biogéographiques sont définies :

les milieux ouverts (plaines céréalières) et le cortège d’espèces associé,

les milieux bocagers (haies bordant les plaines céréalières) et le cortège d’espèces associé

(essentiellement des oiseaux mais aussi des grenouilles, des insectes …),

les milieux forestiers (forêts) et le cortège d’espèces associé (essentiellement des oiseaux

mais aussi des grenouilles, des insectes …),

les milieux humides (prairies humides, terres latérales aux cours d’eau …) et le cortège

d’espèces associé,

les milieux aquatiques (cours d’eau, mares …) et le cortège d’espèces associé,

les milieux anthropisés et le cortège d’espèces associé.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 27 - Projet de réserves de substitution

2.8.4 Contexte réglementaire

Les zonages naturels réglementaires sont étudiés à l’échelle de l’aire d’étude élargie :

les périmètres d’information : ZNIEFF,

les périmètres de protection : Natura 2000,

les périmètres réglementés : Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope, Parc naturel

régional, Réserves naturelles …

Les cartes suivantes présentent la localisation des réserves par rapport aux périmètres d’information et aux périmètres de protection.

Aucun périmètre réglementé n’est recensé à l’intérieur de l’aire d’étude élargie.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 28 - Projet de réserves de substitution

Chap. I - Figure 12 : Zonages écologiques et continuités écologiques – Périmètre d’information : ZNIEFF

Chap. I - Figure 13 : Zonages écologiques et continuités écologiques – Périmètres de protection : Natura 2000

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 29 - Projet de réserves de substitution

2.8.5 Continuités et fonctionnalités écologiques

Une analyse de la Trame Verte et Bleue issue du Schéma Régional de Cohérence Ecologique

(SRCE) a été réalisée pour compléter l’état initial.

A l’échelle de l’aire d’étude élargie, les plaines ouvertes, les systèmes bocagers, les zones boisées

et les milieux humides constituent des réservoirs de biodiversité.

Les vallées de l’Auxances et de la Vendelogne sont identifiées comme des corridors écologiques

d’importance régionale, à préserver ou à remettre en bon état.

Dans les paragraphes suivants sont présentés les résultats des investigations bibliographiques et

des inventaires de terrain réserve par réserve. Ils décrivent succinctement les espèces et habitats

remarquables recensés sur le secteur d’étude puis les données site à site, dans un tableau

récapitulatif.

2.8.6 Habitats et flore recensés

Les principaux habitats identifiés sur l’aire d’étude élargie sont les « terres intensément

cultivées » (82.1, désignation Corine Biotope), où la diversité floristique est pauvre. Des milieux

plus variés viennent diversifier ponctuellement l’espace, tels que les zones humides, les

boisements et les prairies naturelles.

Localement, les habitats les plus sensibles identifiés sont les milieux humides au niveau des

vallées de la Vendelogne ou de l’Auxances et en particulier, pour le projet, la zone humide en

connexion avec la Vendelogne pour la réserve projetée sur Chalandray (AUX06).

Du point de vue de la flore, aucune espèce floristique protégée n’est recensée à l’échelle de chaque

aire d’étude rapprochée.

Une espèce patrimoniale est identifiée, le Miroir de Vénus : il s’agit d’une plante messicole, bien

représentée en Poitou Charentes mais rare à l’échelle nationale et à préserver à ce titre. Cette

plante a été repérée sur l’aire d’étude rapprochée de AUX07 à Vouillé.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 30 - Projet de réserves de substitution

Chap. I - Tableau 6 : habitats recensés

Code

Corine Habitat AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

22.1 Eaux douces stagnantes (mares, étangs) X

31.8 Fourrés X X X

37.1 Communautés à Reine des prés et communautés

associées (mégaphorbiaies) X

38 Prairies mésophiles X X

38.1 Prairies mésophiles pâturées X

38.21 Prairies mésophiles de fauche X

41 Forêts caducifoliées X X

41.2 Chênaie-charmaie X X X

41.21 Chênaies atlantiques mixtes à Jacinthes des bois X X

41.27 Chênaies-charmaies et frênaies-charmaies calciphiles X

44.31 Forêts de Frênes et d'Aulnes des ruisselets et des

sources X

82.1 Terres cultivées X X X X X X

83.21 Vignobles X X

83.3 Plantations X

83.321 Peupleraies X

84.1 Alignements d’arbres X X X

85.3 Jardins X

86 Villages et zones industrielles X X X

86.1 Villes X

87.1 Terrains en friche X X X

87.2 Zones rudérales X

89.23 Lagunes X

Habitats caractéristiques de zones humides

Flore patrimoniale présente dans l’aire d’étude rapprochée AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Miroir de Vénus (déterminant ; liste rouge régionale) X

2.8.7 Zones humides : investigations et résultats

Du fait de la sensibilité particulière des milieux humides, des investigations spécifiques ont été menées sur les sites d’implantation des retenues projetées et sur l’ensemble de l’aire d’étude rapprochée de chaque réserve (prospection floristique).

Conformément aux prescriptions de l’arrêté interministériel du 24/06/2008 modifié par l’arrêté du 01/10/2009, les investigations de zones humides ont été menées suivant un critère floristique (recherche d’espèces végétales indicatrices de ces milieux) et suivant un critère pédologique (critère relatif aux sols et à sa capacité à retenir l’eau sur une certaine profondeur).

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 31 - Projet de réserves de substitution

Les investigations pédologiques (32 sondages) au droit des sites d’implantation des retenues indiquent qu’aucune zone humide n’est identifiée sur ces parcelles (aucune trace d’hydromorphie des sols).

Du point de vue floristique, seul le site projeté pour la retenue AUX06 à Chalandray est concerné par la présence d’une zone humide identifiée en bordure de la Vendelogne, sur le tracé d’une des canalisations de la réserve.

2.8.8 Faune terrestre recensée

L’aire d’étude bibliographique est majoritairement occupée par de grandes plaines céréalières et par le cortège de milieux ouverts associés. Dès lors, la faune caractéristique de ce type d’habitats est essentiellement représentée par les oiseaux de plaines attachés aux cultures. C’est pourquoi l’analyse faunistique porte principalement sur le groupe des oiseaux.

Localement et ponctuellement d’autres cortèges sont identifiés. Compte tenu de la proportion relative des oiseaux recensés au regard des autres groupes faunistiques, les paragraphes concernant la faune terrestre sont décrits suivant deux axes :

l’avifaune,

les autres groupes faunistiques.

2.8.8.1 Synthèse concernant l’avifaune

Le cortège des oiseaux de milieux ouverts comporte, dans la présente étude, le plus d’espèces à enjeux de conservation.

Parmi ces espèces, certaines sont particulièrement emblématiques et sont présentées dans le tableau ci-après.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 32 - Projet de réserves de substitution

Nom

vernaculaire Nom latin Caractéristiques

Priorité de

conservation

l’espèce

Illustration

Outarde

canepetière

Tetrax

tetrax

Espèce de steppe,

emblématique des plaines

céréalières de Poitou-

Charentes. L’espèce est

classée vulnérable sur la

liste des oiseaux nicheurs

de France, l’Outarde

canepetière bénéficie d’un

Plan National d’Action (PNA

- 2011-2015) afin de

restaurer l’état de ses

populations.

Priorité

principale

Busard

cendré

Circus

pygargus

Autre espèce

emblématique des plaines

céréalières, le Busard

cendré est classé

vulnérable sur la liste rouge

des oiseaux nicheurs de

France. Il s’agit du plus petit

des busards européens.

Priorité

secondaire

Busard St

Martin

Circus

cyaneus

Le Busard Saint-Martin

niche dans une grande

variété d'habitats : cultures,

zones côtières

sablonneuses, steppes.

Priorité

secondaire -

Oedicnème

criard

Burhinus

oedicnemus

Espèce de steppe encore

bien présente dans la partie

nord de la Vienne,

l’Œdicnème criard est

classé en quasi-menacé sur

la liste rouge des oiseaux

nicheurs de France. Oiseau

des milieux chauds et secs,

il habite les terrains

calcaires caillouteux

ensoleillés

Priorité

secondaire

Pie-grièche

écorcheur

Lanius

collurio

La Pie-grièche écorcheur

est un oiseau typiquement

migrateur, qui ne passe que

quatre à cinq mois sur ses

aires de nidification.

- -

Page 33: CHAPITRE 1. RESUME NON TECHNIQUE · RESUME NON TECHNIQUE COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 4 - Projet de réserves de substitution Chap. I - Figure

RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 33 - Projet de réserves de substitution

Nom

vernaculaire Nom latin Caractéristiques

Priorité de

conservation

l’espèce

Illustration

Vanneau

huppé

Vanellus

vanellus

Le vanneau huppé se

rencontre dans les mêmes

milieux que le Pluvier doré :

plaines ouvertes avec un

relief peu marqué.

-

Pluvier doré Pluvialis

apricaria

Passant l'essentiel de son

temps au sol, le pluvier

doré affectionne les

terrains plats et dégagés, à

végétation herbacée rase et

sans arbre, où il peut courir

rapidement en cas de

danger.

-

Le tableau ci-après récapitule l’ensemble des cortèges et des oiseaux identifiés sur les aires d’études rapprochées des réserves du projet.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 34 - Projet de réserves de substitution

Avifaune AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Cortège des milieux ouverts X X X X X X

Bergeronnette printanière

PN- d N N N N N

Busard cendré

DO – PN – d X X X X

Busard Saint-Martin

DO – PN – d N ? X N ? X X N ?

Caille des blés

d N N

Faucon émerillon

DO – PN – d (hivernant) X

Œdicnème criard

DO – PN – d N ? N N N N

Outarde canepetière

DO – PN – d N N

Perdrix grise

d N ? N

Pluvier doré

DO – d si > 200 individus X

Traquet motteux

PN – d X X

Vanneau huppé

d si nicheur ou si > 200 individus X (d) X ~30 (nd) X

Cortèges des milieux bocagers et

forestiers X X X X X

Alouette lulu

DO – PN – d N

Grosbec casse-noyaux

PN – d N N ?

Huppe fasciée

PN – d N

Milan noir

DO – PN – d X

Pie-grièche écorcheur

DO – PN – d N

Cortège des milieux humides X

Bouscarle de Cetti

PN – d N

Cortège des milieux aquatiques X

Martin-pêcheur d’Europe

DO – PN – d X

Cortège des milieux anthropisés X X X X X X

DO = Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux ; PN = Espèce protégée en France

Sauf mention contraire le statut déterminant (d) mentionné dans la casse de chaque espèce est celui d’une espèce nicheuse

en Poitou-Charentes. Si la mention nd figure dans la casse de la réserve cela signifie que le statut d ne s’applique pas dans les

conditions d’observations de l’espèce.

X : cortège ou espèce fréquentant l’aire d’étude rapprochée. <200 = inférieur à 200 individus

N : espèce suspectée ou nicheuse avérée sur la zone d’étude rapprochée.

Espèce Hivernante Espèce en migration

Espèce nicheuse Espèce permanente

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 35 - Projet de réserves de substitution

2.8.8.2 Synthèse concernant les autres groupes faunistiques

Seule l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 projetée à Chalandray accueille une diversité d’habitats et une diversité faunistique remarquable.

Les habitats identifiés sont en lien avec le contexte paysager de la Vallée de la Vendelogne et un système bocager encore présent sur ce secteur.

Le paysage des autres réserves projetées (AUX05, AUX07, AUX08, AUX31 et AUX40) est essentiellement dominé par la plaine céréalière. Les sensibilités se concentrent ainsi spécifiquement sur l’avifaune nicheuse de plaine.

Les inventaires entomologiques, herpétologiques et mammalogiques ne mettent en évidence aucune espèce à enjeu sur le territoire ni aucune sensibilité particulière pour la faune hors avifaune de plaines.

Le tableau ci-après récapitule l’ensemble des cortèges et des espèces animales identifiés sur les aires d’études rapprochées des réserves du projet.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 36 - Projet de réserves de substitution

Cortège biogéographique Habitats / gîtes

concernés

Groupes / espèces faunistiques contactés sur l’aire

d’étude rapprochée AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Cortèges des milieux bocagers et

forestiers

Réseaux bocagers,

arbres à cavités,

boisements

Chiroptères Non Oui Non Oui Oui Non

Grand Murin (DH II ; DH IV ; PN ; d) X

Murin à moustaches (DH IV ; PN ; d) X

Noctule commune (DH IV ; PN ; d) X

Pipistrelle commune (DH IV ; PN) X X X

Pipistrelle de Kuhl (DH IV ; PN ; d) X

Cortèges des milieux bocagers, des

milieurs forestiers, des milieux humides

et des milieux aquatiques

Milieux aquatiques et

boisés / bocagers

Amphibiens remarquables Non Oui Non Non Non Non

Alytes accoucheur (DH IV ; PN) X

Grenouille agile (DHIV ; PN) X

Rainette verte (DH IV ; PN ; d) X

Cortèges des milieux ouverts, des milieux

bocagers et des milieux humides

Lisières, milieux

boisés/bocagers, milieux

humides, pelouses,

prairies

Reptiles Oui Oui Oui Oui Oui Oui

Couleuvre verte et jaune (DH IV ; PN) P P P P P P

Lézard des murailles (DH IV ; PN) P P P P P P

Cortèges des milieux humides et des

milieux aquatiques

Milieux aquatiques

courants, zones humides

de proximité

Insectes remarquables Non Oui Non Non Non Non

Agrion de Mercure (DH II ; PN ; d) X

Agrion orangé (d) X

Cortège des milieux bocagers Réseau bocager Insectes remarquables Non Oui Non Non Non Non

Lucane cerf-volant (DH II) X

Statuts de protection des espèces : DH II = Espèce inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore ; DH IV = Espèce inscrite à l’Annexe IV de la Directive Habitat - Faune -Flore ;

PN = Espèce protégée en France ; d = espèce déterminante en Poitou-Charentes

P = Espèce non observée lors des inventaires mais fréquentant probablement les zones.

Toutes les espèces citées dans le tableau ci-dessus constituent des enjeux de conservation. Ces espèces sont rattachées à des habitats spécifiques dont la préservation doit permettre d’assurer la pérénité des espèces.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 37 - Projet de réserves de substitution

2.8.8.3 Synthèse générale de l’état initial : caractérisation et hiérarchisation des enjeux liés aux milieux naturels terrestres

Une fois identifiés, les enjeux sur les habitats, la faune et la flore ont été qualifiés et hiérarchisés.

En premier lieu, les habitats et/ou espèces considérés sont des habitats et/ou espèces protégés ou considérés comme remarquables par la législation en vigueur. Dans un second temps des précisions sont apportées sur la sensibilité de l’espèce ou de l’habitat vis-à-vis du projet (proximité, risque d’interférence directe ou indirecte …)

L’enjeu environnemental est donc évalué en fonction de la vulnérabilité de l’habitat ou de l’espèce (statut de conservation) et en fonction de son interaction avec le projet en phase chantier et en phase exploitation.

Les enjeux environnementaux sont définis de faible à majeur.

Le tableau ci-après récapitule les enjeux suivant les habitats recensés sur les aires d’études rapprochées et les espèces vulnérables qui y sont rattachées.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 38 - Projet de réserves de substitution

Domaine Thématique Qualification de l’enjeu

vis-à-vis du projet Réserve(s) concernée(s) Observations

Milieux naturels

terrestres

Zonages naturels réglementaires

• Périmètres ZNIEFF Fort Toutes sauf AUX06

• Périmètres Natura 2000 Fort AUX05, AUX07, AUX08,

AUX31 et AUX40

Seule AUX08 est incluse dans le périmètre Natura 2000 – Plaines du Mirebalais et

du Neuvillois (ZPS)

Continuité et

fonctionnalités

écologiques

Fort Toutes (avec

prépondérance AUX06)

Plaines ouvertes, milieux humides et systèmes bocagers constituent des réservoirs

de biodiversité.

Milieux et cortèges identifiés

• Milieux ouverts Modéré à Majeur Toutes

Enjeu faible en tant qu’habitat mais modéré à fort suivant les espèces qu’il abrite

Avifaune de plaines : Enjeu fort identifié : busards et oedicnème criard

Enjeu majeur identifié : outarde canepetière

Espèce floristique : miroir de Vénus

• Milieux forestiers Modéré AUX05, AUX06 et AUX08 Insectes sensibles sur ces milieux (lucane cerf-volant)

• Milieux bocagers Modéré à fort AUX06 Préserver le système bocager relictuel sur le secteur d’étude (bien présent

cependant sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06)

• Milieux humides Fort à majeur AUX06

Identification d’habitats caractéristiques de Zones Humides

Amphibiens (grenouille agile, rainette verte) et insectes (odonates : agrion de

Mercure …) sensibles sur ces milieux

• Milieux aquatiques Fort AUX06 Amphibiens (grenouille agile, rainette verte) et insectes (odonates : agrion de

Mercure …) sensibles sur ces milieux

• Milieux anthropisés Faible à Fort AUX06, AUX07, AUX08 et

AUX40

Certains de ces milieux anthropisés type friches sont des surfaces représentant un

intérêt pour les oiseaux de plaines (outarde canepetière, oedicnème criard …)

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 39 - Projet de réserves de substitution

Sites et paysages 2.9

Composé de différentes unités paysagères, le Grand Paysage est marqué principalement par le caractère dominant des cultures agricoles.

Les paysages de plaines de Neuville, Moncontour et Thouars contrastent ici avec les paysages bocagers des Contreforts de la Gâtine.

Le dégagement du sol par cultures conditionne toute la perception des secteurs de plaine. Sans obstacle, l’œil peut voler sur les étendues immenses de territoire et ne rencontre que le ciel. Du fait de la platitude du relief, le moindre objet se remarque et apparaît le plus souvent et le plus distinctement à l’horizon. Les plus courants d’entre eux, clochers, silos, châteaux d’eau, pylônes électriques, mais aussi arbres isolés, bosquets et les parcs­éoliens, viennent capter l’œil à la rencontre du ciel et des champs.

Un type particulier d’animation de la plaine est lié aux vallées situées aux franges. En plaine de Neuville à Thouars par exemple, à l’occasion des modulations de relief qu’elles créent dans ce paysage plat, on trouve les principales localités, à l’exception notable du cas de Neuville.

La culture généralisée du sol, qui procure le grand dégagement visuel des plaines, forme avec le relief plat l’essentiel du caractère des paysages. Les cultures elles-mêmes, leurs matières, les couleurs qui se succèdent selon la saison, forment donc la principale substance paysagère de ces secteurs.

Les vallées modulent aussi fortement l’ambiance générale de la plaine. Les réseaux complexes de bras de rivière, de biefs et autres cours d’eau laissent apparaître une végétation spécifique des milieux humides contrastant avec celle de la plaine.

Dans cet ensemble au sol plan, la végétation donne aux vallées le volume que le relief ne leur a pas accordé.

Autour des agglomérations grandes ou petites, le cortège des jardins, potagers, vergers, assure la transition entre les cultures et le bâti.

Dans les grands dégagements cultivés, les poteaux et les pylônes apparaissent nettement, souvent seuls objets auxquels l’œil peut s’accrocher. Le contexte de paysage de plaine en accentue fortement l’impact.

La progression des fronts urbains sans articulation avec la plaine affaiblit les valeurs de contrastes paysagers.

Quant aux routes, ce sont les modes de perception presque uniques, dans des secteurs peu attractifs pour la randonnée : les plaines forment plutôt des paysages que l’on traverse, rapidement, entre deux points.

A contrario, le secteur bocager des Contreforts de la Gâtine offre une densité de végétation qui ferme et découpe les paysages, limitant le champ de vision et rythmant davantage les espaces.

Les contreforts de la Gâtine constituent donc une zone de transition entre les hauteurs du Bocage et de la Gâtine, vers la plaine de Neuville au nord-est et vers les terres de brandes au sud-est. Vers l’est, le paysage de bocage fait place au massif forestier de Vouillé-Saint-Hilaire qui le sépare de Poitiers. Quant au passage vers les plaines, le contraste éventuel en est singulièrement gommé par l’interposition des vallées de l’Argenton, du Thouaret, du Thouet et de l’Auxance qui creusent le secteur et apportent leurs ambiances spécifiques au contact des deux types de territoire.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 40 - Projet de réserves de substitution

Les paysages de bocage se caractérisent par le cloisonnement du territoire dû aux haies et aux bosquets. Ils en conditionnent fortement les modes de perception : on ne voit pas ce qui se trouve derrière l’écran souvent opaque que forme la haie et le paysage reste le plus souvent limité à ce premier plan vertical qui vient borner la vue, laquelle peut alors s’attarder sur la matière même de l’écran. Il en résulte une perception d’espaces restreints, dont on retrouve la notion dans l’appellation très juste de "petit pays" en Gâtine ou dans le Bocage bressuirais.

Dans les contreforts de la Gâtine, les ruisseaux creusent beaucoup plus nettement les vallées. Le réseau des haies, souvent moins serré, est parfois remplacé par un système de haies basses très rectilignes qui ne procure plus du tout le sentiment d’enfouissement du bocage dense. Les petites vallées de l’Entre plaine et Gâtine sont quant à elles parallèles et orientées vers le sud-est ; il en résulte un sens de lecture particulier que l’on ne retrouve pas dans les hauteurs de la Gâtine ni sur ses autres flancs.

Les routes principales reliant les localités ont souvent été tracées en ligne droite ; elles recoupent ce système de vallons. Leur position, souvent en crête, permet des vues dominantes mais la plupart du temps fortuites.

Le bocage contraste avec la plaine par son réseau de haies, mais aussi par la répartition du bâti. Aux villages fortement regroupés de la plaine s’oppose la dispersion des établissements humains du bocage. Les petites unités de ferme, les hameaux, les châteaux et les manoirs isolés y forment une poussière bâtie très caractéristique.

Les enjeux paysagers ont été appréciés site par site au regard :

des covisibilités avec le patrimoine, les sites touristiques et les paysages emblématiques

De la perception depuis l’habitat riverain

De la perception depuis les voies de communications importantes

De la potentialité d’insertion dans le contexte végétal et topographique

De l’intervisibilité avec d’autres réserves

Les enjeux paysagers ont été classés modérés pour 4 sites (perception depuis les voies de communication notamment), et faibles pour les autres.

Trois sites présentent une sensibilité archéologique, du fait de la présence d’entité significative recensée:

AUX05 VILLIERS Bois Du Défent

AUX07 VOUILLE La Pile Berteau

AUX31 MIGNE-AUXANCES Le Coudray

Des diagnostics d’archéologie préventive devront être engagés préalablement à tous travaux d’aménagement.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 41 - Projet de réserves de substitution

Urbanisme 2.10

La zone d’étude est couverte par deux SCOT : SCOT Seuil de Poitou principalement et SCOT du Pays de Gâtine (à l’ouest).

Les réserves sont en grande majorité implantées :

dans des zones A (à vocation agricole au sens large) pour les communes dotées d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU).

dans des secteurs N pour les communes dotées de carte communale, au sens de l’Article R124-3 du code de l’urbanisme.

L'air 2.11

Sans objet

L'ambiance sonore 2.12

Les sites d’implantation des réserves sont au cœur d’espaces agricoles, dont l’ambiance sonore est considérée comme calme. Les seules émissions sonores ponctuelles et diurnes proviennent des engins agricoles et du trafic routier sur les voies communales alentours.

Trois sites (réserve AUX06 Chalandray La prise de l’Epinat, réserve AUX07 Vouillé La Pile Berteau, réserve AUX31 Migné-Auxances Le Coudray) présentent néanmoins à moins de 1 km une infrastructure de transport terrestre qui fait l’objet d’un classement sonore de catégorie 1 : RN 149 Niort-Poitiers.

Les risques 2.13

A l’échelle du périmètre du Bassin de l’Auxances,

Risque inondation présent sur l’ensemble du périmètre avec un aléa fort en bordure de cours d’eau, plus particulièrement en partie aval du bassin de l’Auxances.

Le risque mouvement de terrain présente des aléas modérés au titre des glissements de terrain, à proximité des cours d’eau

Risque sismique : zone de sismicité 3 (aléa modéré).

Pas de risque feu de forêt sur le périmètre du bassin de l’Auxances à l’exception du massif forestier de la Forêt de Vouillé St Hilaire

Risque de tempête avéré sur tout le périmètre : vents très forts et pluies abondantes au cours des mois d’automne et d’hiver

Des risques technologiques à l’ouest et à l’est du bassin.

Pas de PPRN applicables sur les aires d’étude rapprochées

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 42 - Projet de réserves de substitution

Interrelations 2.14

Synthèse et caractérisation des enjeux 2.15

Les principaux enjeux qualifiés comme forts vis-à-vis du projet, portent sur :

- Les milieux aquatiques superficiels (la Vendelogne) et les eaux souterraines,

- L’usage humain de l’eau et notamment la ressource en eau potable

- Les milieux naturels terrestres (périmètre Natura 2000, avifaune de plaine)

Les enjeux et leurs niveaux sont variables d’un site à l’autre.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 43 - Projet de réserves de substitution

3 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET DE RESERVES

Effets sur la ressource en eau 3.1

Cette partie vise à estimer les effets sur la ressource en eau (variation du niveau des eaux souterraines, variation des débits des rivières, influence sur les relations entre nappes et rivière,…) liés au remplissage des réserves de novembre à mars (période de hautes eaux) et à la substitution de prélèvements le reste de l’année.

Les effets sur la ressource (eaux souterraines et eaux superficielles) ont été appréhendés à différentes échelles (de la réserve à l’échelle du bassin du Clain) et en combinant des méthodes complémentaires :

un bilan hydrique : bilan des apports naturels en eau (pluie), des besoins hydriques des cultures en place sur un périmètre considéré (ici Bassin versant Auxances), et des prélèvements opérés sur la ressource ;

une modélisation hydrogéologique des nappes du Jurassique de Poitou-Charentes (réalisée par le BRGM sur la période 2000-2011) ;

une modélisation monocouche simple des effets maxima des projets (réalisée par l’hydrogéologue Jacques Chevalier) ;

l’analyse des essais de pompage réalisés en période hivernale sur des forages.

3.1.1 Effets du projet de réserves de substitution sur la pression de prélèvements

Le projet permettra de réduire la pression de prélèvement en période d’étiage par :

Une réduction des volumes prélevés agricoles estivaux de 2,55 Mm3,

La suppression/substitution de 50 points de pompage dans le milieu en été, dont notamment 9 forages captant la nappe infratoarcienne réservée à l’eau potable.

Ce soulagement pour la ressource est d’autant plus bénéfique qu’il intervient en période de déficit hydrique. La substitution décalera les prélèvements agricoles pour le remplissage des retenues à une période de hautes eaux. Ces prélèvements hivernaux à l’échelle du bassin de l’Auxances représenteront une part négligeable de la recharge du milieu : 5% de la pluie efficace moyenne et 8% de l'infiltration dirigée vers les nappes.

3.1.2 Effets sur les niveaux piézométriques des aquifères

3.1.2.1 Effets du projet de réserves de substitution sur l’aquifère du Dogger (supra toarcien), à l’échelle du bassin Auxances

Selon l’analyse réalisée à partir des résultats de la modélisation du BRGM avec le modèle des nappes du Jurassique de Poitou-Charentes.

Les gains de piézométrie pour l’aquifère du Dogger sont significatifs en étiage au piézomètre de VILLIERS : +2,9 m en moyenne en été avec un maximum de +7,5 m. Avec le projet, la piézométrie d’étiage n’atteindra plus la zone de la cote d’enjeux, ce qui signifie qu’il n’y aura plus (sauf conditions hydroclimatiques extrêmes) d’inversion des écoulements nappe – rivière.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 44 - Projet de réserves de substitution

Les gains de piézométrie sont plus modestes au piézomètre des LOURDINES en étiage (+0,09 m en moyenne, +0,28 m au maximum) avec un effet limité mais un retard dans le franchissement éventuel des seuils de gestion estivaux.

Les pertes de piézométrie consécutives aux pompages de remplissage s’opèrent de Décembre à Mars, en période de hautes eaux à VILLIERS et aux LOURDINES. Aucune dégradation du bon fonctionnement du milieu n’est cependant occasionnée par ces baisses : les rabattements n’induisent aucun franchissement de cote d’enjeu, ce qui sera conforté en exploitation par les mesures de gestion en remplissage qui se basent sur des seuils de coupure positionnés au-dessus des cotes d’enjeu pour le milieu.

En hiver, les rabattements de nappe sont essentiellement localisés autour des forages de remplissage du secteur en bordure Nord du bassin de l’Auxances.

3.1.2.2 Effets du projet de réserves de substitution sur l’aquifère Infra Toarcien (nappe NAEP) à l’échelle du bassin Auxances

Selon l’analyse réalisée à partir des résultats de la modélisation du BRGM avec le modèle des nappes du Jurassique de Poitou-Charentes.

Les gains de piézométrie sont modérés tout au long de l’année (au piézomètre de la Raudière) du fait de l’économie stricte sur cet aquifère avec la substitution de forages captant l’infratoarcien sans sollicitation de cette ressource en remplissage qui est remplacée par des prélèvements dans le milieu superficiel.

La cote d’enjeu ets fixée au niveau de la cote limite d’exploitation du captage AEP. Le projet n’a aucun impact négatif sur l’exploitation AEP du captage de la Raudière.

3.1.2.3 Effets du projet de réserves de substitution sur l’aquifère du Dogger (supra toarcien), à l’échelle de la zone de substitution

Selon l’analyse réalisée à partir des résultats de la modélisation monocouche des prélèvements de remplissage.

Cette simulation maximise les effets du remplissage car elle considère qu’il n’y a aucun apport pendant toute la durée de la simulation, ce qui revient à considérer que l’hiver simulé serait un hiver sans la moindre précipitation.

Les rabattements de nappe liés au remplissage hivernal des réseves sont localisés principalement autour des secteurs de remplissage mais l’étendue des effets couvre une grande partie de la rive gauche de l’Auxances.

Le rabattement maximal obtenu par la simulation du modèle monocouche après 60 jours de pompage en hiver est de 3,39 m au piézomètre de Villiers, de 0,17 m au piézomètre des Lourdines.

Ces valeurs sont cohérentes avec les valeurs maximales établies par le modèle des nappes du Jurassique.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 45 - Projet de réserves de substitution

3.1.3 Effets du projet de réserves de substitution sur les eaux superficielles

Selon l’analyse réalisée à partir des résultats de la modélisation du BRGM avec le modèle des nappes du Jurassique de Poitou-Charentes.

Avec le projet, des gains de débits significatifs (en moyenne jusqu’à 10% pour l’Auxances à Quinçay) pendant la période d’étiage et jusqu’au début de la période de recharge sont attendus.

En plein étiage, pour les années où le QMNA5 est atteint, le projet permet de retarder la date de franchissement de ce débit.

Le projet n’occasionnera que de faibles pertes de débits en période hivernale sur l’Auxances et la Vendelogne. Ces pertes limitées en hautes eaux n’ont pas d’impact significatif sur le milieu aquatique.

3.1.4 Effets du projet sur les relations nappes/ rivières

Cette analyse est réalisée à partir des résultats et de l’interprétation des essais de pompage réalisés dans le cadre de ce projet. Ces essais de pompage ont été effectués au cœur de la période de remplissage, c’est-à-dire entre le 1er novembre et le 31 mars et sont destinés à établir les incidences des pompages de remplissage sur le milieu superficiel. Ils ne sont pas adaptés pour évaluer les incidences bénéfiques de la substitution de prélèvements estivaux.

Lors des essais sur des forages captant la nappe du Dogger, des relations ont été établies entre cette-dernière et la rivière en hautes eaux au niveau des forages proches de la vallée de l’Auxances. Pour les forages éloignés de la vallée, le niveau superficiel n’est pas influencé en hautes eaux par les pompages.

Dans le secteur amont, l’essai de pompage réalisé sur un forage de la vallée de la Vendelogne captant la nappe infratoarcienne a mis en évidence une influence du pompage sur le milieu superficiel.

Effets sur les milieux aquatiques superficiels 3.2

Le projet comprend, pour la réserve AUX06_CHALANDRAY_La Prise de l’Epinat située en amont du bassin, en substitution de prélèvements captant la nappe infratoarcienne, 2 prélèvements de remplissage dans les eaux superficielles :

- Un sur la Vendelogne,

- Un captant des eaux de drainage au niveau d’un fossé.

Les effets potentiels sur le milieu aquatique peuvent être de 2 ordres :

- Bénéfiques en été, du fait de l’augmentation des débits des cours d’eau en étiage due à la substitution,

- Négatifs en hiver au niveau des prélèvements dans les eaux superficielles.

Enfin, localement des réseaux à créer peuvent nécessiter de franchir des cours d’eau, générant potentiellement des effets sur le milieu aquatique.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 46 - Projet de réserves de substitution

3.2.1 Effet des prélèvements dans les eaux superficielles

3.2.1.1 Captage d’eaux de drainage

Le prélèvement d’eaux de drainage en hiver n’a pas d’effet sur le milieu aquatique.

3.2.1.2 Prélèvement sur la Vendelogne à Chalandray

Lors de l’état initial, la mise en œuvre du protocole ESTIMHAB a permis de déterminer un Débit Minimum Biologique (DMB) pour le cours d’eau dans le secteur du prélèvement de remplissage prévu. Ce DMB correspond à un débit applicable en basses eaux destiné à évaluer à partir de quel niveau la vie des espèces aquatiques n’est plus garantie. Or, cette problématique ne correspond pas à celle du projet qui prévoit un prélèvement en rivière en hautes eaux.

Le but de l’analyse réalisée consiste à établir une plage de débit garantissant des conditions satisfaisantes aux espèces en présence. Ce débit, que l’on note DBH (débit Biologique d’Hiver), doit garantir la réalisation de l’ensemble des fonctions des cycles biologiques des espèces piscicoles présentes (alimentation, circulation et reproduction).

Pour cela, il est nécessaire de retenir une espèce cible. La truite fario dans ses stades adulte et juvénile a été choisie car c’est une espèce exigeante dont la période la plus sensible du cycle biologique (reproduction : octobre-janvier pouvant se poursuivre jusqu’en février) recoupe au maximum la période de remplissage (1er novembre au 31 mars). Les autres espèces sensibles ont leurs phases de reproduction décalées vers le printemps voire le début d’été.

L’intervalle de débit biologique hivernal représente une plage de 70 à 164% du module de la Vendelogne au point de pompage (estimé à 146 l/s) à maintenir en toute circonstance dans le cours d’eau en hiver pour satisfaire son fonctionnement satisfaisant à optimal du point de vue biologique.

Des simulations de remplissage ont été réalisées pour définir les couples (débit seuil, débit de pompage) permettant de garantir, en fonction des conditions hydrologiques, pour des débits seuils compris dans la gamme de DBH

l’espérance d’apport visée pour ce point de prélèvement : environ 150 000 m3,

un nombre de jours de prélèvements suffisant.

Finalement, l’analyse de l’ensemble des contraintes a permis de fixer la solution retenue à :

Débit seuil à 70% du module,

Pompage maximum = 230 m3/h.

Le débit de prélèvement correspond à 14% du module interannuel de la Vendelogne à l’exutoire du bassin (confluence avec l’Auxances).

L’installation du dispositif de pompage sera faite en berge, sans intervention en lit mineur et sans ouvrage dans le cours d’eau. Le dispositif consiste à un puits de pompage en berge dans lequel est placée la pompe. Celle-ci est reliée au cours d’eau par une conduite de diamètre DN400 mm suffisant pour générer des vitesses faibles. L’embout de la conduite est muni d’une crépine pour empêcher les poissons de se faire aspirer.

Dans ces conditions, le prélèvemen.t de remplissage sur la Vendelogne n’aura qu’un impact négligeable sur le milieu aquatique.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 47 - Projet de réserves de substitution

3.2.2 Effets de la substitution

Le projet de réserves génère, par la substitution de prélèvements estivaux, des gains de débit dans les rivières en période d’étiage (cf. § 3.1.3).

Cette augmentation de débits en période critique se traduira par une amélioration de l’état écologique des rivières concernées.

3.2.3 Effets potentiels lié à la position des canalisations traversant les milieux aquatiques

Le projet comprend un réseau à créer qui franchit la Vendelogne pour la réserve AUX06_CHALANDRAY.

Cette canalisation sera installée adossée à une passerelle existante, ne générant ainsi aucun obstacle supplémentaire à l’écoulement.

Pour les travaux, aucune intervention dans le lit mineur mouillé ne sera nécessaire.

Ainsi, les incidences sur le milieu aquatique sont nulles.

Effets sur les zones humides 3.3

Le projet nécessite le passage de 2 canalisations en zones humides, en bordure de Vendelogne. Les impacts potentiels sont liés à la phase chantier.

Au total, 720 m² de zones humides pourront être dégradés temporairement pour la pose des canalisations, mais cette intervention ne modifiera pas leur alimentation liée au cours d’eau. Des mesures en phase chantier permettront d’éviter tout effet négatif du chantier sur ces zones.

Effets sur le milieu terrestre 3.4

3.4.1.1 Impacts temporaires

Destruction d’individus d’espèces protégées et/ou patrimoniales

Sans mesure appropriée, la phase chantier du projet est susceptible d’induire une mortalité directe d’espèce par collision ou destruction. Cette mortalité est susceptible de toucher les oiseaux de plaine et potentiellement de bois/bocage ainsi que l’ensemble des groupes faunistiques identifiés.

Cet impact potentiel concerne aussi bien la création du réseau de canalisation que la réalisation de la retenue.

Dérangement d’espèces protégées / patrimoniales

Sans mesure appropriée, la phase chantier du projet est susceptible d’induire un dérangement des individus pouvant avoir des incidences notables sur les populations d’espèces, notamment durant la période de reproduction de ces dernières.

Les rassemblements postnuptiaux d’Outarde canepetière et d’Œdicnème criard sont aussi sensibles aux perturbations de chantier que les gros rassemblements hivernaux de Vanneau huppé et Pluvier doré.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 48 - Projet de réserves de substitution

Perturbation nocturne d’espèces protégées patrimoniales

Sans mesure appropriée, la phase chantier du projet est susceptible d’induire un dérangement des individus à activité nocturne et d’avoir des incidences notables sur les populations d’espèces.

Quoiqu’il en soit, le chantier ne nécessite pas d’intervention de nuit prolongé. Aucun éclairage nocturne continu et permanent ne sera utilisé, dans le cas courant.

Destruction/Dégradation d’habitats remarquables

Cet impact potentiel temporaire concerne la création du réseau de canalisations, cependant peu d’habitats sensibles sont susceptibles d’être réellement détruits/dégradés car les canalisations passent prioritairement en milieu cultivé. Les habitats de zones humides constituent les principales sensibilités.

3.4.1.2 Impacts permanents

Destruction/dégradation d’habitat d’espèces protégées/patrimoniales

La création du projet implique la disparition, au maximum égale à la surface des retenues, de surfaces de cultures. Ce retrait induit une diminution de surfaces culturales potentiellement favorables pour certaines espèces. Ce constat est néanmoins à relativiser du fait de la rotation des cultures qui implique que l’habitat ne soit pas constamment favorable aux espèces.

Dérangement d’espèces protégées / patrimoniales

La phase d’exploitation, pour la maintenance et la gestion des équipements, nécessite une visite hebdomadaire des installations de la retenue par un agent qualifié. Cette fréquentation humaine ponctuelle n’est pas à même d’engendrer d’effarouchements susceptibles d’avoir un impact négatif significatif sur les espèces.

3.4.2 Evaluation générale des impacts indirects du projet

3.4.2.1 Impacts temporaires

Altération temporaire d’habitat d’espèces protégées

Cet impact potentiel temporaire découle de la pose du réseau de canalisations qui nécessite la création de tranchées, parfois en lisière d’habitat boisé ou bocager. Ces milieux sont susceptibles de constituer des habitats pour les reptiles notamment. Cependant le caractère très ponctuel de la perturbation (zone d’intervention localisée et durée de chantier réduite) n’apparait pas significativement dommageable pour les espèces.

Les habitats potentiellement concernés sont essentiellement des zones de repos, de transit voire éventuellement de chasse. Il est à noter que l’espèce potentielle la plus concernée est le Lézard des murailles.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 49 - Projet de réserves de substitution

3.4.2.2 Impacts permanents

Effet « repoussoir » de l’infrastructure sur des espèces protégées/ patrimoniales

La création de la retenue est susceptible d’engendrer un effet « repoussoir » sur certaines espèces protégées / patrimoniales d’oiseaux de plaines. Cependant, cet effet est difficilement quantifiable car la bibliographie est très pauvre sur le sujet. Il est donc important de resituer chacune des retenues dans son contexte paysager afin de pouvoir apprécier cet effet et estimer son impact en fonction des espèces susceptibles d’être affectées (Outarde canepetière notamment).

Destruction/dégradation de corridors écologiques

Les enceintes clôturées des retenues vont constituer des obstacles non franchissables pour la faune terrestre à l’exception de l’avifaune et des chiroptères. Certains micromammifères pourront traverser les clôtures cependant la retenue et sa masse d’eau associée constitueront des obstacles. Les espèces devront donc contourner la retenue ou les clôtures afin d’atteindre leur destination.

La présence de la retenue, obligeant certaines espèces à la contourner, peut conduire à la création de cheminements préférentiels de transit pour les espèces ce qui peut donner, s’ils sont étroits, lieu à une augmentation locale de la prédation.

Evolution de la mosaïque culturale

Le projet de réserves se base sur des prélèvements en eau dans le milieu naturel, existants, et conserve les points de livraison sur les réseaux privés existants (borne d’irrigation).

Il supprime les points de prélèvement les plus impactants pour le milieu et raccorde l’eau stockée aux réseaux existants. Par ailleurs, les réserves n’impliquent pas de restructuration foncière.

Les surfaces agricoles des plaines céréalières sont évolutives sur une même année et d’année en année. Ces rotations d’assolement sont liées au fonctionnement propre des exploitations agricoles et caractérisent la mosaïque culturale évolutive du secteur le rendant plus ou moins favorable aux espèces présentes.

Effets sur le paysage 3.5

L’impact paysager sera considéré comme important dès lors :

que le projet sera situé dans un paysage densément peuplé, ou au réseau viaire développé.

que le projet induira une mutation importante du paysage vécu,

que le projet nuira à l’identité d’un paysage chargé d’histoire ou de culture (particulièrement à proximité de sites ou monuments protégés).

A l’inverse, si le projet s’intègre dans un contexte peu habité, peu fréquenté, ou protégé par des écrans naturels (végétation et/ou bâti dense, topographie…), ses impacts visuels seront considérés comme plus minimes.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 50 - Projet de réserves de substitution

3.5.1 Effets temporaires sur le paysage en phase chantier

Les impacts visuels liés aux travaux seront visuellement plus prégnants :

sur la réserve de substitution AUX07-Vouillé car elle se situe dans l’axe de vue de la RN149 dont le trafic moyen journalier est de 7460 véhicules par jour.

sur la réserve de substitution AUX40-Villiers, qui se situe dans l’axe de vue des RD 62 et 30, dont le trafic moyen journalier est de 2640 à 2710 véhicules par jour.

sur la réserve de substitution AUX05- Villiers car elle se situe en bordure de la D137 dont le trafic moyen journalier est inférieur à 500 véhicules par jour.

sur la réserve de substitution AUX31-Migné-Auxances car elle se situe en bordure d’une voie Communale qui jouxte son côté Nord.

sur la réserve de substitution AUX08-Maillé car elle se situe dans l’axe de vue de la RD42 dont le trafic moyen journalier est de 920 véhicules par jour

Pour la réserve AUX06-Chalandray, les impacts visuels des travaux demeureront faibles compte tenu du contexte rural assez distant des axes primaires de circulations et d’une implantation dans un paysage agricole fermé par la végétation, limitant tout lien visuel avec les zones d’habitat.

3.5.2 Effets permanents sur le paysage

Effets sur le paysage vécu :

Le projet de réserves de substitution s’inscrit exclusivement en contexte agricole. Par sa nature (ouvrage agricole destiné à la gestion raisonnée de l’irrigation) et ses dimensions, il s’inscrit dans une certaine cohérence « d’image » avec les vastes plaines cultivées de la région, aux ambiances agricoles dominantes.

Effets sur le paysage habité et fréquenté :

Globalement les impacts visuels sur l’habitat riverain demeurent extrêmement limités compte tenu de reculs systématiques de plusieurs centaines de mètres avec les secteurs habités. Aucune habitation ne sera en vis-à-vis frontal et direct avec les digues des ouvrages.

Effets sur le paysage culturel (patrimonial, touristique,…) :

L’analyse de l’état initial a permis de constater :

qu’aucune implantation d’ouvrage de réserve n’est prévue au droit de servitudes de protection de monuments ou sites protégés,

que les réserves sont situées à l’écart des secteurs touristiques à forte fréquentation et des chemins de grande randonnée.

Sur l’ensemble des réserves de l’Auxances, aucune retenue n’est concernée par une situation d’intervisibilité vis à vis d’une retenue existante.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 51 - Projet de réserves de substitution

Effets sur l’environnement humain et la santé 3.6

3.6.1 Effets sur l’usage AEP

L’analyse menée grâce aux résultats du modèle monocouche montre qu’en nappe libre, les captages d'eau potable sont pour la majorité peu voire pas influencés par le remplissage des réserves en période hivernale sèche.

Les effets du remplissage sur la nappe infratoarcienne au niveau de l'ouvrage de la Raudière sont négligeables.

Ainsi, en remplissage, l'impact des projets de réserve est négligeable à nul sur les captages en nappes libre et captive.

En période d’étiage, le projet induit de forts gains piézométriques, synonymes d’un maintien de la contribution de la nappe du Dogger aux débits de l’Auxances. Cet effet aura un impact positif sur la qualité de l’eau des captages AEP de la vallée de l’Auxances dont la problématique principale est la vulnérabilité aux pollutions diffuses. En effet, en remontant les niveaux piézométriques, le projet évitera qu’en période d’étiage les captages AEP ne fassent appel aux eaux de la rivière.

La mise en place des réserves sur le bassin de l’Auxances aura donc un effet qualitatif positif (particulièrement en été) sur les captages AEP.

3.6.2 Effets sur l’usage irrigation

La mise en place des réserves de substitution permettra de maintenir une activité agricole à forte valeur ajoutée, génératrice d’emplois sur le bassin de l’Auxances.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 52 - Projet de réserves de substitution

4 INCIDENCES NATURA 2000

La zone d’étude est située en partie dans la Zone de Protection Spéciale « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ». De ce fait, l’ensemble du projet est susceptible d’avoir une incidence sur les espèces d’intérêt communautaire.

Parmi les six réserves projetées, toutes sont présentes à moins de 5 km d’un site Natura 2000.

La retenue AUX08 est incluse dans le périmètre de la Zone de protection spéciale (ZPS) « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ». Ce périmètre concerne la sensibilité avifaune de plaine : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Busards, etc. Les cinq autres réserves se trouvent à moins de 5 km de cette ZPS.

La retenue AUX06 se situe à moins de 5 km d’une Zone spéciale de conservation (ZSC), le Ruisseau de Magot. Les cinq autres réserves se trouvent à plus de 10 km de cette zone.

L’analyse des incidences Natura 2000 porte sur la ZPS Plaines du Mirebelais et du Neuvillois. Elle reprend l’analyse réalisée par rapport aux effets sur le milieu terrestre qui conclut à des mesures de réduction en faveur de l’avifaune de plaine.

Ces mesures permettront d’éviter tout impact significatif dommageable sur l’état de conservation des espèces d’oiseaux de plaines, en adaptant, en particulier, les périodes d’intervention et en proposant la création de surfaces propices aux espèces dans certains cas.

Sous réserve du respect des mesures proposées, aucun impact résiduel significatif ne ressort.

Ainsi, le projet ne sera pas sujet à remettre en cause l’état de conservation des populations ayant justifié la désignation du site Natura 2000 des Plaines du Mirebalais et du Neuvillois.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 53 - Projet de réserves de substitution

5 ANALYSE DES EFFETS CUMULES

Évaluation des impacts conjugués et cumulés potentiels du projet sur les 5.1milieux naturels terrestres

Le projet de création des réserves de substitution sur le bassin versant de l’Auxances s’inscrit dans le cadre du Contrat Territorial de Gestion Quantitative du bassin du Clain. Des projets de réserves de substitution sont donc en cours dans le cadre de ce contrat, également sur le reste du territoire du Clain. Le bassin de l’Auxances est limitrophe au Nord du bassin de la Pallu, concerné par le même enjeu avifaune de plaine. Le site Natura 2000 ZPS « Plaines du Mirebelais et du Neuvillois » se situe à cheval sur les 2 bassins.

L’analyse des effets conjugués avec le projet de réserves de substitution de la Pallu doit donc être réalisée pour le milieu naturel terrestre.

La carte suivante localise l’ensemble des projets de réserve de l’Auxances et de la Pallu.

Chap. I - Figure 14 : Cartographie de localisation des projets de réserves envisagés sur les bassins versants de l’Auxances et de la Pallu

L’étude de l’impact de ces projets étant menée de concert, la méthodologie de prise en compte des sensibilités est similaire, adaptée au contexte local.

Les effets conjugués des projets de réserves de l’Auxances et de la Pallu tant en phase chantier qu’exploitation sont nuls.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 54 - Projet de réserves de substitution

Les 2 projets s’accompagnent de mesures de mise à disposition de surfaces de couvert favorable aux oiseaux de plaine. Le cumul de ces surfaces aura un effet positif sur les populations d’oiseaux de plaine.

Les autres projets connus ayant fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R214-6 du code de l’environnement et d’une enquête publique et ceux ayant fait l’objet d’une étude d’impact et d’un avis de l’autorité environnementale publié ont été recherchés pour le périmètre correspondant à l’aire d’étude.

Parmi les 17 projets recensés, 2 sont susceptibles d’impacter des espaces culturaux ou leurs espèces. Ces 2 projets : parc éolien Le Rochereau II et création de la ZAC République IV – Grand Poitiers sont distants de 2 et 4 km respectivement par rapport aux réserves les plus proches. Ainsi, aucun impact cumulé avec ces projets n’est à prévoir.

Effets cumulés sur le fonctionnement des eaux souterraines 5.2

L’analyse des effets cumulés des projets de réserves et du plan de répartition de l’OUGC se base sur les résultats obtenus avec le modèle des nappes du Jurassique, outil adapté à l’échelle globale du bassin versant. La simulation 3 correspond à l’effet cumulé

des projets portés par RES’EAU CLAIN,

des retenues de substitution créées postérieurement à 2011 sur le bassin du Clain,

des retenues de substitution du bassin de la sèvre-niortaise

du plan de répartition OUGC Clain « Objectif 2017 ».

5.2.1 Sur la nappe du Dogger

Sur le bassin de l’Auxances, à Villiers, l’application du plan de répartition de l’OUGC permet en moyenne

de « gagner » 37 cm supplémentaires sur la piézométrie d’étiage,

de diminuer la baisse hivernale due aux pompages de remplissage.

Aux Lourdines, les effets supplémentaires dus au plan de répartition sont faibles.

Globalement, les effets supplémentaires liés à l’application du plan de répartition sur la nappe du Dogger sont faibles. Sur le bassin de l’Auxances, la quasi-totalité des irrigants est adhérente de la coopérative et le taux de substitution des volumes est fort. Aussi, il n’y a pas une grande différence entre le volume prélevé dans le milieu en simulations 2 et 3.

5.2.2 Sur la nappe infratoarcienne

Les résultats entre les simulations 2 et 3 sont très proches. Il n’y a pas d’effet supplémentaire significatif lié à l’application du plan de répartition de l’OUGC.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 55 - Projet de réserves de substitution

Effets cumulés sur le fonctionnement des eaux superficielles 5.3

5.3.1 A l’échelle du bassin de l’Auxances

L’application du plan de répartition de l’OUGC induit en moyenne un gain de 1% supplémentaire sur les débits d’étiage de l’Auxances à Quinçay.

5.3.2 A l’échelle du bassin du Clain

L’axe Clain est intégrateur de l’ensemble des effets cumulés. Ces effets cumulés moyens en été peuvent être résumés par le schéma ci-dessous réalisé à partir des résultats de la simulation 3. Ce schéma montre que les gains sont croissants d’amont en aval.

Chap. I - Figure 15 : Schéma synthétique avec effets moyens bénéfiques de la substitution

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 56 - Projet de réserves de substitution

En hiver, le cumul de l’ensemble des projets du bassin du Clain et du plan de répartition de l’OUGC conduit à une baisse moyenne de débit faible, de l’ordre de 1%.

Enfin, les résultats de la simulation 3 à la station du Clain à Poitiers permettent d’évaluer les effets cumulés du projet sur le respect du DOE, défini dans le SDAGE 2016-2021. Par rapport à la chronique simulée, les gains de débit estivaux

amélioreraient sensiblement la situation en période estivale,

ne permettraient pas de respecter le DOE qui n’a pas changé de valeur en remontant de Dissay à Poitier ; cette valeur forte pour Poitiers laisse supposer que même en l’absence de prélèvements, elle ne serait pas respectée,

le DCR serait respecté 7 années sur 11.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 57 - Projet de réserves de substitution

6 SOLUTIONS ALTERNATIVES

Le principe d’analyse des solutions alternatives repose sur 2 niveaux :

Variantes des projets élémentaires de réserves de substitution : localisation, volume, raccordements, remplissage,

Variantes des scénarios de stockage : combinaison de projets élémentaires avec un objectif global de substitution.

L’obtention de la solution optimale est réalisée par un processus d’itérations entre la définition des variantes du schéma de stockage du bassin et les variantes de projets élémentaires de réserves de substitution.

Les différentes étapes de la démarche sont :

ETAPE 1 : Inventaire des secteurs de substitution sur le bassin de l’Auxances,

ETAPE 2 : Inventaire des projets potentiels de réserves de substitution,

ETAPES 3 et 4 : Analyse des variantes de projets de réserves de substitution.

Les principes de positionnement des réserves sont les suivants :

retenue collective : pour la majorité des cas, sauf dans le cas d’un éloignement important, association sur un projet de retenue d’au moins 2 adhérents de la coopérative de l’Eau de l’Auxances correspondant à au moins 2 entreprises de formes juridiques distinctes,

distance maximale entre les points de prélèvements et l’isobarycentre de l’ensemble des points de l’ordre de 2 km, afin de réaliser des aménagements aux coûts acceptables,

éviter les milieux naturels sensibles, les zones humides, les lits majeurs de cours d’eau (fonds de vallées), les secteurs boisés,

éviter les sites au relief trop chahuté (fortes pentes, dépressions,…),

éviter les sites au sous-sol karstique ou à proximité immédiate de failles géologiques,

éviter la proximité immédiate avec les zones habitées ou dédiées à le devenir dans les documents d’urbanisme,

éviter la proximité immédiate avec les infrastructures routières principales et le réseau ferré,

éviter les zones à forte contrainte archéologique présumée,

éviter les secteurs dans le rayon de 500 m des monuments historiques classés ou inscrits,

éviter les périmètres de protection rapprochée des captages AEP ; par contre, favoriser la substitution de prélèvements agricoles inclus dans ces périmètres,

éviter les zones urbanisées ou à urbaniser des PLU,

maîtrise du foncier envisageable.

La 1ère étude réalisée en 2012 portait sur 16 sites dont 5 variantes volumétriques.

Au bout du processus itératif, le projet de stockage comporte 6 réserves pour un volume total substitué de 2,55 Mm3.

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 58 - Projet de réserves de substitution

7 MESURES EVITEMENT – REDUCTION – COMPENSATION

Mesures en faveur de la ressource en eau 7.1

Mesures de limitation de l’impact du pompage sur les niveaux piézométriques : le protocole qui privilégie des remplissages étalés sur la période novembre –mars, et fixe des seuils de remplissage protégeant la ressource

Mesure de suivi des indicateurs (pour les eaux souterraines et pour les rivières)

Mesures en faveur des milieux aquatiques 7.2

Mesure de gestion : un débit biologique hivernal pour la Vendelogne conditionnant le remplissage en période hivernale, et assurant de bonnes conditions pour la vie piscicole

Des pompages en rivière de conception peu impactante pour le milieu.

Des précautions en phase de chantier (période sensible à éviter, délimitation d’emprise sensibles, interdiction d’intervention dans le lit mineur des cours d’eau, prévention des risques de pollution)

Mise aux normes des captages, limitant les risques d’infiltration des eaux de ruissellement de surface vers la nappe, et les éventuelles communications entre nappes d’eau de qualité différentes

Suivi du peuplement piscicole des rivières

Mesures en faveur des zones humides 7.3

Eviter les travaux au droit des zones humides en périodes sensibles

Limiter les effets de tassement par le choix d’engins adaptés, et par l’optimisation des déplacements

Pour la pose de canalisations, procéder à un creusement et un rebouchage par horizon, afin de conserver le fonctionnement hydraulique de la zone humide

Suivi environnemental pour les interventions proches des zones humides

Mesures en faveur du milieu terrestre 7.4

Eviter les travaux pendant les périodes sensibles des espèces en présence (reproduction notamment) et adapter le calendrier d’intervention

Optimiser le tracé des réseaux, pour limiter les croisements avec des zones sensibles (boisement, cours d’eau, prairies naturelles d’intérêt

Adapter l’emplacement des réserves de substitution en fonction des enjeux environnementaux locaux

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 59 - Projet de réserves de substitution

Repérer et baliser sur le chantier les espaces sensibles

Informer impliquer et responsabiliser les entreprises et intervenants de chantier aux enjeux environnementaux et aux mesures convenues

Créer des espaces au sein du projet, favorables à la biologie des espèces (haies, bosquets, espaces prairiaux périphériques, enherbement des digues), et les rendre accessibles en plaçant la clôture au plus près du chemin de ronde en pied de talus

Créer et maintenir des surfaces (12,41 ha) avec un couvert favorable aux oiseaux de plaine

Mesures d’accompagnement et de suivi 7.5

Suivi de la mise en œuvre des surfaces avec un couvert favorable aux oiseaux de plaine

Suivi du bon respect des préconisations environnementales en phase chantier

Mesures en faveur des paysages 7.6

7.6.1 Mesures d’évitement

Préservation de la végétation existante en périphérie des parcelles du projet

Préservation d’une distance significative par rapport aux habitations

7.6.2 Mesures de réduction

Enherbement des digues

Mise en place d’espaces prairiaux permanents en périphérie des digues, favorables à la petite faune

Des plantations pour une intégration de la retenue dans le paysage

Protéger le site avec une clôture et un portail d’accès en nuances avec son environnement

Station de pompage et poste de transformation : implantation, dimensions et matériaux choisis dans une réflexion d’insertion paysagère

Un aspect correct aux abords des chantiers : pas de déchets, palettes, etc. abandonnés sur les parcelles ni aux abords du projet

Une protection impérative des structures végétales à conserver, matérialisée par une signalétique et/ou des systèmes de protection appropriés

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 60 - Projet de réserves de substitution

8 COMPTABILITE DU PROJET AVEC LES SCHEMAS ET PROGRAMMES

Le projet répond à la définition des réserves de substitution au sens du SDAGE :

Le projet concerne en premier lieu :

la question « quantité » et le chapitre 7 du SDAGE « maîtriser les prélèvements d’eau ».

Des éléments du projet font également le lien vers :

la question « qualité » et le chapitre 6 « protéger la santé en protégeant la ressource »,

la question « milieux aquatiques » et le chapitre 1 « repenser les aménagements de cours d’eau »,

la question « milieux aquatiques » et le chapitre 8 « préserver les zones humides »,

la question « milieux aquatiques » et le chapitre 9 « préserver la biodiversité aquatique ».

La compatibilité avec l’ensemble des dispositions du SDAGE Loire Bretagne est démontrée.

La compatibilité avec le SAGE Clain ne peut être examinée car le SAGE est en cours d’élaboration.

Pour autant, le projet collectif de réserves de substitution participe directement aux objectifs 5 « Partage de

la ressource et atteinte de l’équilibre entre besoins et ressources » et 9« Réduction de l’impact des plans

d’eau, notamment en tête de bassin versant » et de façon indirecte à trois autres objectifs

L’articulation avec le SCOT Seuil de Poitou n’a pas été examinée car ce document de planification est en

cours d’élaboration (prochaine étape : PADD). Aucun projet de réserve ne se situe sur le périmètre du SCOT

du Pays de la Gâtine.

Le projet intègre les informations et les enjeux relatifs au SRCE Poitou Charentes, en particulier vis-à-vis

des réservoirs de biodiversité des plaines ouvertes et la préservation des milieux humides et aquatiques.

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RESUME NON TECHNIQUE

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 61 - Projet de réserves de substitution

9 AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT ET METHODOLOGIES

Une équipe composée d’experts dans les domaines clés du projet : hydrogéologue, naturalise, paysagiste,

urbaniste, aménageur.

Les méthodes utilisées pour caractériser l’état initial sont détaillées et discutées (Débit Minimum

Biologique,..), tout comme les méthodes de l’analyse des effets (bilan hydrique, simulations

hydrodynamiques, essais de pompage, débit biologique d’hiver, avifaune).

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP I ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 62 - Projet de réserves de substitution