Chap 10 la priere collectif et l'imama

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CHAPITRE 10 : LA PRIERE COLLECTIVE ET L’IMÂMAH Hadith 314, 315 : On rapporte de Ibni ‘Oumar - الى عنهما تع ه رضيqu’il a dit que le prophète - عليه و صلىسلم- a dit : « La prière en commun dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept degrés ». [Hadith agréé]. Al Boukhâriy et Mouslim rapportent également de Abî Hourayra « de 25 fois ». Al Boukhâriy le rapporte également de Abî Sa’îd en disant : « degrés ». َ رَ مُ عِ نْ بِ ه ِ دْ بَ عْ نَ ع- اَ مُ هْ نَ عُ ه َ يِ ضَ ر- ; َ الَ عليه وسلم ق صلىِ ه َ ولُ سَ نه رَ أ: « ةَ جَ رَ دَ ينِ رْ شِ عَ وٍ عْ بَ سِ ب ذَ فْ الِ ةَ َ صْ نِ مُ لَ ضْ فَ أِ ةَ اعَ مَ جْ الُ ةَ َ ص» . ِ هْ يَ لَ عٌ قَ ف ه تُ م. َ ةَ رْ يَ رُ ي هِ بَ أْ نَ ا عَ مُ هَ لَ و: « َ خِ ب ا ءْ زُ جَ ينِ رْ شِ عَ وٍ سْ م» . يِ ارَ خُ بْ لِ ا لَ ذَ كَ و: ٍ يدِ عَ ي سِ بَ أْ نَ ع, َ الَ قَ و: " ةَ جَ رَ د" On rapporte de Abî Hourayrah - الى عنه تع ه رضيque le prophète - عليه و سلم صلى- a dit : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’étais sur le point d’ordonner aux hommes de préparer des fagots de bois, puis de charger quelqu’un pour l’appel à la prière, et d’ordonner à un autre homme de la présider, ensuite de me rendre chez les hommes (q ui refusent de prier en groupe) pour les brûler dans leurs maisons. Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main si l’un d’entres eux savait qu’il trouverait un os avec un peu de viande il participerait à la prière du ‘ichâ ». [Hadith agréé et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy]. َ ةَ رْ يَ رُ ي هِ بَ أْ نَ عَ و رضي عنه َ ولُ سَ نه رَ أِ ه عليه وسلم صلىَ الَ ق: « يِ ذ ه الَ وْ دَ قَ لِ هِ دَ يِ ي بِ سْ فَ نَ بَ طَ تْ حُ يَ فٍ بَ طَ حِ بَ رُ آمْ نَ أُ تْ مَ مَ ه, ِ ةَ الصهِ بَ رُ آم ه مُ ث اَ هَ لَ ن ه ذَ ؤُ يَ ف, َ رُ آم ه مُ ثَ اس ه الن ه مُ ؤَ يَ ف ُ جَ ر, ه مُ ثَ ةَ الصهَ ونُ دَ هْ شَ يَ ٍ الَ جِ ى رَ لِ إُ فِ الَ خُ أ, ْ مُ هَ وتُ يُ بْ مِ هْ يَ لَ عَ ق رَ حُ أَ ف, ْ وَ لِ هِ دَ يِ ي بِ سْ فَ ي نِ ذ ه الَ وِ نْ يَ اتَ مْ رِ مْ وَ ا أ ينِ مَ ا س قْ رَ عُ دِ جَ يُ ه ه نَ أْ مُ هُ دَ حَ أُ مَ لْ عَ يَ دِ هَ شَ لِ نْ يَ تَ نَ سَ حَ اءَ شِ عْ ال». يِ ارَ خُ بْ لِ لُ ظْ ف هل الَ وِ هْ يَ لَ عٌ قَ ف ه تُ م. La prière collective : c'est-à-dir e le rassemblement des gens dans un même lieu pour les cinq prières.

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CHAPITRE 10 : LA PRIERE COLLECTIVE ET L’IMÂMAH

Hadith 314, 315 :

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و

a dit : « La prière en commun dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept - سلم

degrés ».

[Hadith agréé].

Al Boukhâriy et Mouslim rapportent également de Abî Hourayra « de 25 fois ».

Al Boukhâriy le rapporte également de Abî Sa’îd en disant : « degrés ».

بن عمر عنهما-عن عبد للاه صلى للا عليه وسلم قال ; -رضي للاه :أنه رسول للاه

.متهفق عليه .« صلة الجماعة أفضل من صلة الفذ بسبع وعشرين درجة »

ابخ » :ولهما عن أبي هريرة .« مس وعشرين جزء

"درجة ": وقال , عن أبي سعيد : وكذا للبخاري

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’étais sur le point d’ordonner aux

hommes de préparer des fagots de bois, puis de charger quelqu’un pour l’appel à la prière, et

d’ordonner à un autre homme de la présider, ensuite de me rendre chez les hommes (qui

refusent de prier en groupe) pour les brûler dans leurs maisons. Par Celui qui détient mon âme

dans Sa Main si l’un d’entres eux savait qu’il trouverait un os avec un peu de viande il

participerait à la prière du ‘ichâ ».

[Hadith agréé et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy].

أنه رسول للا عنه رضي وعن أبي هريرة قال صلى للا عليه وسلم للاه والهذي » :

لة , هممت أن آمر بحطب فيحتطب نفسي بيده لقد ثمه آمر , فيؤذهن لها ثمه آمر بالصه

لة ثمه , رجل فيؤمه النهاس أخالف إلى رجال ل يشهدون الصه ق عليهم بيوتهم , , فأحر

حسنتين لشهد يعلم أحدهم أنهه يجد عرق ا سمين ا أو مرماتين والهذي نفسي بيده لو . متهفق عليه واللهفظ للبخاري .« العشاء

La prière collective : c'est-à-dir e le rassemblement des gens dans un même lieu pour les cinq

prières.

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1. Les savants ont divergés : Certains savants ont dit que c’est une sounna mou-akkadah,

d’autres que c’est un fardou kifâyah (obligation de suffisance), d’autres que c’est une

condition de validité de la prière, et d’autre qu’elle est obligatoire c'est-à-dire que celui qui ne

la fait pas a le péché mais sa prière est valable.

• Certains savants ont dit que c’est une condition de validité de la prière et donc celui pour

qui la prière est obligatoire et il en est capable, s’il l’abandonne sans excuse valable, sa prière

est rejetée et pas acceptée → et c’est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyah (ra) et un

groupe de savants et c’est une version de l’imam Ahmed Ibnou Hambbal (ra), en se basant sur

le hadith 318.

• Le 2ème

avis c’est qu’elle est obligatoire mais la prière est valable sans le groupe, mais

on a le péché.

→ Et cet avis est le plus juste car le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « La prière en commun

dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept degrés », et si elle n’était pas valable elle

n’aurait pas de mérite du tout, ni petit ni grand.

Donc c’est une obligation (« fardou ‘ayn ») pour les hommes libres et pubères, et s’ils la

délaissent sans excuse ils sont dans le péché. Et s’ils ont une excuse valable dans la législation

(charî’a), ils n’ont pas de péché.

2. Ensuite ceux qui ont dit qu’elle est obligatoire sans être une condition de validité ont

divergé : est-il obligatoire que la prière obligatoire se fasse dans les mosquées ou il est

autorisé de l’effectuer dans les maisons (c'est-à-dire que si un groupe se réunit et prie dans

une maison et qu’il prie en groupe il n’a pas de péché, mais le péché est seulement pour celui

qui prie seul dans sa maison) ? Et le fait qu’elle se fasse dans les mosquées, certains ont dit

que c’est un fard kifâyah (obligation de suffisance) et d’autres ont dit que c’est sounnah.

L’avis le plus juste est qu’elle doit obligatoirement être effectuée dans les mosquées, et

donc il est interdit de prier dans les maisons.

La preuve de cela est que le prophète والسالمعليه الصالة a juré, alors qu’il est le véridique sans

jurer, qu’il a pensé à ordonner qu’on ramasse du bois et ordonner à quelqu’un de diriger la

prière après qu’il y ait eu l’appel à la prière et al iqâma, puis se rendre chez ceux qui

n’assistent pas à la prière pour brûler sur eux leurs maisons. Et il n’a pas dit « sauf s’ils ont

prié en groupe dans leur maisons ». Donc cela montre que la prière en groupe doit s’effectuer

obligatoirement dans les mosquées.

3. De plus la prière en groupe comporte de nombreux bienfaits :

• Elle est 27 fois supérieure à la prière individuelle : si on disait à quelqu’un « si tu te

rends dans telle région (ou tel pays) et tu gagneras 1 dirham sur chaque 10 dirham (10 % en

plus sur son salaire), il ferait tout les efforts nécessaire pour ce gain. Alors que dire de ce gain

énorme dans la prière en groupe : la valeur est multipliée par 27. C’est une énorme

récompense que la personne néglige en en étant capable, alors qu’il aura besoin de cette

récompense le jour où il n’y aura ni dirham ni dinar, et que ni la famille ni aucun proche ne

pourra lui être bénéfique, si ce n’est les bonnes actions. Dons celui qui est doué de raison,

sans parler du croyant, il favorise le gain à la perte, alors que dire lorsque le gain est grand.

• Parmi les bienfaits de la « djamâ’ah » (prière en groupe), c’est qu’elle est une cause

d’union (amitié) et d’amour, car lorsqu’on voit l’homme assister à la prière en groupe à la

mosquée on l’aime et on sait qu’on se trouve avec lui sur le même bateau.

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• Il y a également le fait que la prière en groupe enseigne à l’ignorant : beaucoup de gens

ne savait pas comment prier, mais en assistant à la prière en groupe, ils ont appris, et cela

même pour le jeune garçon (assabiy).

• Il y a également le fait de montrer les rites de l’islam et la prière fait partie des plus

grands rites. Et si les gens priaient dans leurs maisons on ne saurait pas que ce pays est une

terre d’islam, car s’ils priaient dans leurs maisons ils n’auraient pas besoin de construire de

mosquées donc le pays se retrouverait sans mosquée et sans rite apparent et donc on ne ferait

pas de différence entre ce pays et une terre de mécréance.

Et elle a encore de nombreux bienfaits.

Hadith 316 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Les prières les plus lourdes pour les hypocrites sont du ‘ichâ et du fadjr. Et s'ils

savaient quelle récompense s'attache à ces deux prières, ils y viendraient même à quatre

pattes».

[Hadith agréé].

قال رسول : وعنه قال لة على » : صلى للا عليه وسلم للاه : المنافقين أثقل الصها, وصلة الفجر , صلة العشاء متهفق عليه .« ولو يعلمون ما فيهما لتوهما ولو حبو

Les hypocrites sont des gens qui font apparaître l’islam et cache la mécréance (dans leur

cœur). La 1ère

fois qu’est apparu l’hypocrisie dans cette communauté c’est après la bataille de

« Badr » la 2ème

année de l’hégire, car lorsqu’ils ont vu que le prophète عليه الصالة والسالم a

vaincu Qouraych ils ont eu peur des musulmans, donc lorsqu’ils rencontraient les croyants ils

disaient « nous avons cru » et lorsqu’ils se trouvaient avec leur « chayâtîne » ils disaient

« nous sommes avec vous, nous nous moquons ».

Donc lorsqu’ils étaient avec les musulmans, ils faisaient apparaître l’islam et lorsqu’ils

retournaient chez les mécréants, que ce soit les juifs ou autres, ils disaient « nous sommes

avec vous… ».

Ainsi ils évoquaient Allah, mais ils L’évoquaient peu. Ils venaient à la prière mais ils n’y

venaient que par ostentation (verset).

Et donc ils favorisent certaines prières à d’autres (ils choisissent) car ils n’y viennent pas par

motivation, mais par peur des gens et par ostentation.

Ainsi la prière du ‘icha et du fadjr leur étaient pénibles, car au temps du prophète عليه الصالة

.il n’y avait pas de lumière les éclairant et leur permettant de se faire voir والسالم

De plus, la prière du ‘icha vient à l’heure de dormir et la prière de fadjr vient à la fin du

sommeil, ils favorisent le repos à la prière.

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Ces deux prières leur étaient donc encore plus pénibles que les autres car il n’y avait pas de

lumière donc on ne savait pas s’ils étaient présents ou absents et de plus parce qu’elles se

prient au moment du sommeil.

Le prophète عليه الصالة والسالم n’a pas dit cela pour nous informer, mais pour motiver la

communauté à assister à la prière en groupe dans les mosquées et pour qu’elle lui soit facile.

Il faut que le cœur de l’homme soit attaché à la prière, à chaque fois qu’il l’achève il la désire,

afin qu’il soit parmi les 7 catégories de gens qui seront sous l’ombre d’Allah le jour où il n’y

aura d’autre ombre que la sienne. Et lorsqu’il entre dans la prière, qu’elle soit sa réjouissance

afin d’être comme le prophète لصالة والسالمعليه ا qui a dit « …et ma réjouissance a été mise

dans la prière ». Donc ceci est la situation du croyant avec la prière.

Mais les hypocrites s’en éloignent et lorsqu’ils se lèvent pour la prière ils se lèvent avec

paresse et ils n’y assistent que par ostentation.

Si on ressent que la prière nous est pénible, il faut la soupçonner d’hypocrisie car on

ressemble aux hypocrites dans le fait qu’elle nous soit pénible.

Et si on se sent reposer dans la prière, on l’aime, il faut espérer le bien et avoir une bonne

pensée envers Allah car c’est un signe de foi.

Le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « et s’ils savaient ce qu’elles renferment (c'est-à-dire

comme récompense et comme punition dans son abandon) ils y viendraient en rampant »,

c'est-à-dire que même s’ils ne pouvaient pas marcher ils y viendraient à 4 pattes.

Et le prophète عليه الصالة والسالم a juré dans le hadith précédent que s’ils savaient qu’ils y

trouveraient un morceau de viande, ils viendraient à la prière, mais ils ont été privé de la

récompense et du bien car leur foi est soit inexistante comme les hypocrites, soit faible.

Hadith 317 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’un aveugle vint dire au prophète - صلى

O Messager d’Allah ! Je n'ai personne pour me guider à la mosquée», il lui » : - عليه و سلم للا

donna l’autorisation de prier chez lui. Mais quand il partit il l'appela et lui dit: « Est-ce que tu

entends (de chez toi) l'appel du muezzin ? ». Il dit: « Oui ». Il lui dit: « Alors réponds-y ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

يا: أعمى فقال رجل وسلم صلى للا عليه أتى النهبيه » :وعنه قال ليس لي ! رسول للاه

ص له ,قائد يقودني إلى المسجد ا ولهى دعاه , فرخه النداء هل تسمع : "فقال , فلمهلة قال . نعم : قال " ?بالصه رواه مسلم .« "فأجب " :

Un homme aveugle est venu chez le prophète عليه الصالة والسالم pour qu’il lui donne

l’autorisation de délaisser la prière en groupe, en lui disant qu’il était aveugle et qu’il n’avait

personne pour le guider vers la mosquée. Alors le prophète والسالم عليه الصالة lui a donné cette

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autorisation. Lorsqu’il s’est retourné, le prophète والسالم ليه الصالةع l’appela et lui dit : « est-ce

que tu entends l’appel à la prière ? » Il a répondu « oui ». Il lui a dit عليه الصالة والسالم « alors

réponds-y ».

→ Ceci montre que la prière en groupe est un fardou ‘ayn (obligation individuelle) et non un

fardou kifâyah (obligation de suffisance).

Et donc même l’aveugle n’est pas exempté de l’obligation de la prière en groupe. Mais il doit

plutôt obligatoirement chercher quelqu’un qui l’amène à la mosquée. Et ceci s’il entend

l’appel à la prière.

Mais si on est loin au point de ne pas entendre l’appel à la prière, on n’est pas obligé de prier

à la mosquée et on peut prier chez soi.

Mais ce qui est visé ici par le fait qu’il entende l’appel à la prière, c’est lorsqu’al adhane est

fait normalement, c'est-à-dire sans haut-parleurs. Mais avec les haut-parleurs, il est clair que

le son de la voix s’entende de loin. Mais nous disons : « Fais une estimation (« qaddir ») » si

le muezzin faisait l’appel naturellement (sans haut-parleurs) et qu’il n’y aurait pas de grands

bâtiments qui étouffent le son, si on entendrait avec cette estimation, on doit obligatoirement

prier à la mosquée, sinon ce n’est pas obligatoire. Et il est connu qu’au temps du prophète

il n’y avait pas de grandes maisons qui étouffaient le son. Donc on fait عليه الصالة والسالم

l’estimation.

Mais dans tous les cas le mieux est de participer à la prière à la mosquée, car même si

l’obligation est levée, l’aspect recommandé (« assounniyah ») reste. Dans ce cas, le mieux est

de se présenter car nos pas vers la mosquée sont inscrits et on se mélange aux musulmans

dans leurs mosquées, et on récolte avec cela la récompense de la prière en groupe (27 fois

plus que seul).

Hadith 318 :

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي للاه تعالى عنهما – que le prophète - عليه و سلم صلى للا - a dit :

« Celui qui entend l’appel et ne vient pas n’a pas de prière, sauf s’il a une excuse valable ».

[Hadith rapporté par Ibnou Hibbâne et Addâraqoutniy et Ibnou Hibbâne et Al Hâkim, et sa

chaîne de transmission remplit les conditions de Mouslim, mais certains ont dit que c’est un

hadith mawqoûf].

قال وسلم صلى للا عليه عن النهبي , عنهما وعن ابن عبهاس رضي للاه من سمع » :

ارقطني , رواه ابن ماجه .« له إله من عذر النداء فلم يأت فل صلة وابن , والدهح بعضهم وقفه, وإسناده على شرط مسلم , والحاكم , حبهان لكن رجه

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Ce qui apparaît être le plus juste c’est que ce hadith est un hadith mawqoûf (c’est la parole du

compagnon et non celle du prophète عليه الصالة والسالم).

Cheikhoul islam ibnou Taymiyyah (Ra) s’est appuyé sur ce hadith pour dire que la prière en

groupe à la mosquée est une condition de validité de la prière, et que celui qui pouvait assister

à la prière en groupe et ne l’a pas fait sa prière est nulle, car le prophète عليه الصالة والسالم a dit

« il n’a point de prière, sauf s’il a une excuse valable ».

Parmi ceux qui sont excusés il y a le malade, celui qui le soigne, celui qui craint la perte de

ses biens, celui qui craint pour ses enfants à la maison car il n’y a personne pour les surveiller

ou autre chose de ce genre, celui-ci est excusé. Mais sans excuse, il n’est pas exempté de la

prière en groupe, il doit obligatoirement y participer s’il entend l’appel.

Hadith 319 :

On rapporte de Yazîd Ibnil Aswad - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit qu’il a prié avec le prophète pria 2 hommes ne - صلى للا عليه و سلم - le soubh, et lorsque le prophète - صلى للا عليه و سلم -

prièrent pas, alors il les appela, on les amena alors que leurs membres tremblaient. Le

prophète - صلى للا عليه و سلم - leur dit alors : « Qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec

nous ? » Ils dirent : « Nous avons prié dans nos demeures ». Il dit : « Ne faites pas cela, si

vous priez dans vos demeures et que vous arrivez alors que l’imam n’a pas encore prié, priez

avec lui, et elle est pour vous une prière surérogatoire ».

[Hadith rapporté par Ahmed dont la version est citée ici, et les trois, et Attirmidhiy l’a

authentifié ainsi que Ibnou Hibbâne].

للا عنه رضي وعن يزيد بن السود : « للا عليه وسلم صلى أنهه صلهى مع رسول للاه

بح ا صلهى ,صلة الص فلمه , يصليا إذا هو برجلين لم وسلم صلى للا عليه رسول للاه

فقال لهما, فجيء بهما ترعد فرائصهما, فدعا بهما "?ما منعكما أن تصليا معنا" :

قال . رحالنا قد صلهينا في: قال ثمه أدركتما , إذا صلهيتما في رحالكما ,فل تفعل " :

مام ولم نافلة فإنهها لكما, فصليا معه , يصل ال والثهلثة , واللهفظ له , رواه أحمد .« " , حه الترمذي وابن حبهان , وصحه

Une fois le prophète عليه الصالة والسالم a prié la prière du soubh à Mina. Il a vu عليه الصالة

2hommes qui n’ont pas prié. Il a alors demandé qu’on les amène. On les a amenés et والسالم

ceux-ci tremblaient de peur et parce qu’ils étaient impressionnés. Alors il leur a demandé عليه

qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec nous » ; Ils ont répondu « nous » الصالة والسالم

avons prié près dans nos demeures ». Ils avaient déjà prié dans leurs demeures soit parce

qu’ils ne savaient pas que la prière en groupe étaient obligatoire, soit parce qu’ils pensaient

que les gens avaient déjà prié, soit à cause d’une excuse. Alors le prophète عليه الصالة والسالم

leur dit « ne faites pas cela. Si vous avez prié dans vos demeures et que vous trouvez que

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l’imam n’a pas encore prié, alors priez avec eux, elle sera pour vous une prière

surérogatoire. »

Il y a plusieurs profits de ce hadith :

1. Il y a dans ce hadith la preuve de la « haybah » (personnalité impressionnante) du prophète

والسالم عليه الصالة , donc il inspire une peur dans le cœur malgré son bon caractère et son bon

comportement avec les gens et sa gentillesse.

2. Il y a le reproche fait à celui qui s’assoit dans la mosquée alors que les gens prient (en

groupe), et même s’il a déjà prié, on lui fait le reproche, car ceci revient à se mettre à l’écart

du groupe des musulmans.

3. Celui qui à prié dans une mosquée, puis se rend dans une autre mosquée et qu’il les trouve

en train de prier, il prie avec eux et cette 2ème

prière est surérogatoire alors que la 1ère

est la

prière obligatoire.

4. Celui qui se trouve dans ce cas prie avec eux même dans un temps interdit aux prières, car

cette histoire est arrivée après la prière de fadjr. Donc on entre dans cette prière en groupe

même si c’est après le fadjr ou le ‘asr.

Exemple : quelqu’un s’en va dans une autre mosquée pour participer à la prière mortuaire, et

il les trouve en train de prié le ‘asr, il entre avec eux.

5. Toutes les prières surérogatoires qui ont une cause particulière sont autorisées dans le

temps interdit, par analogie à l’autorisation de reprier la prière en tant que prière

surérogatoire. Car la cause est la même.

6. Ceux qui entrent avec l’imam alors que pour eux cette prière est surérogatoire, s’ils ont

atteint 2 rak’at avec l’imam et qu’ils ont font le salut final, il n’y a pas de mal.

Le mieux c’est de rattraper ce qu’ils ont manqué, mais sinon il n’y a pas de mal ; car c’est une

prière « nâfilah » (surérogatoire) et pour la prière nâfilah on peut se contenter de 2 rak’at ; et

surtout s’ils sont venus pour assister à la prière mortuaire et qu’ils craignent de la rater s’ils

complètent.

Hadith 320 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و

a dit : « L’imam a été instauré pour être suivi ; lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites - سلم

« Allahou Akbar », et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise ; et lorsqu’il

s’incline inclinez-vous, et ne vous inclinez pas jusqu’à ce qu’il s’incline ; et lorsqu’il dit

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« Sami’allahou liman hamidah » dites alors « Allahoumma rabbanâ lakal hamd » ; et lorsqu’il

se prosterne prosternez-vous, et ne vous prosternez pas jusqu’à ce qu’il se prosterne ; et

lorsqu’il prie debout priez debout ; et lorsqu’il prie assis priez tous assis ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd dont la version est citée ici].

Et la version originale de ce hadith se trouve dans le 2 sahih.

: قال رضي للا عنه وعن أبي هريرة إنهما »: صلى للا عليه وسلم قال رسول للاه

مام ليؤتمه به , وإذا ركع فاركعوا, ول تكبروا حتهى يكبر , فإذا كبهر فكبروا, جعل ال

لمن حمده , ول تركعوا حتهى يركع ,اللههمه ربهنا لك الحمد : فقولوا, وإذا قال سمع للاه

ا, ول تسجدوا حتهى يسجد , وإذا سجد فاسجدوا ا فصل وا قيام وإذا , وإذا صلهى قائم

ا أجمعين ا فصل وا قعود وهذا لفظه , رواه أبو داود .« صلهى قاعد

حيحين وأصله في الصه

1. L’imam a été « instauré » : c'est-à-dire légiféré, afin que les gens le suivent, pour ne pas

faire le contraire de ce qu’il fait.

Le « dja’l » (l’instauration) ici est un « dja’l char’iy » et il existe également le « dja’l

kawniy ».

• al dja’l al kawniy : exemple : وجعلنا الليل لباسا « wa dja’alna-layla libassan » (et nous avons

fait de la nuit un vêtement)

• al dja’l achchar’iy : exemple : من بحيرة وال سائبة وال وصيلة وال حام ma »ما جعل للا

dja’alallahou minbahîratin wala sâ-ibah wala waçîlah wala hâm » (Allah n’a pas institué la

Bahira la Sāïba la Wasīla ni le Hām) : c'est-à-dire qu’Allah ne l’a pas instauré donc pas

légiféré. Mais sinon elles existent au niveau du « dj’al kawniy » (c-a-d que ce sont des

coutumes qui existent mais elles n’ont pas été légiférés par Allah).

« l’imam » : c'est-à-dire l’imam de la prière.

2. « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » : c'est-à-dire « takbîratoul

ihrâm » (le takbîr d’entrée en prière)

« Et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise » : c'est-à-dire jusqu’à ce qu’il

termine de le dire.

Ainsi celui qui fait le takbîr d’entrée en prière en même temps que l’imam doit recommencer

la prière. Et celui qui le fait avant lui, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr

avant que l’imam ne le termine, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr après

que l’imam le termine, sa prière est valable.

Il y a donc quatre situations :

• s’il fait le takbîr avant l’imam, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr en même temps que l’imam, il recommence la prière.

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• s’il fait le takbîr avant que l’imam ne le termine, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr après l’imam, sa prière est valable.

Et lorsque l’imam fait le takbîr, il ne faut pas retarder le takbîr, il faut le faire directement

après lui.

* Certains retardent le takbîr, soit ils font le siwâk, soit ils perdent du temps, soit ils restent

assis jusqu’à ce que l’imam soit proche du roukoû’ et ils entrent à ce moment dans la prière :

tout ceci est contraire à ce qu’a ordonné le prophète والسالم عليه الصالة . Si l’imam fait le takbîr,

on fait le takbîr et on ne s’attarde pas, et même si on a sorti le miswâk pour se frotter les

dents, on le délaisse et on fait le takbîr d’entrée à ce moment, car si on s’attarde légèrement on

a raté le takbîr d’entrée et on a perdu la récompense (du fait de le faire juste après l’imam). Et

le takbîr d’entrée est plus important que le siwâk car le fait d’atteindre le takbîr d’entrée avec

l’imam est légiféré dans la prière, alors que le siwâk est légiféré pour la prière à l’extérieur de

la prière, et ce qui est dans la prière est plus important.

3. « Et lorsqu’il s’incline, inclinez-vous » :

• celui qui s’incline avant l’imam (volontairement), sa prière est nulle.

• celui qui s’incline en même temps, sa prière est discutable.

• celui qui s’incline directement après lui, ceci est la manière de faire la plus complète.

• celui qui s’attarde, ceci lui est interdit.

Certains s’attardent : ils leur restent un verset de la sourate qu’ils récitent, alors ils se disent

« je la termine puis je suis l’imam » : ceci est une erreur ; dès que l’imam fait le takbîr on le

fait même s’il nous reste un mot de la sourate [c'est-à-dire] dès qu’il fait le takbîr pour

l’inclinaison et qu’il arrive à cette position on fait le takbîr et on s’incline.

Sauf pour la récitation de la fâtiha, il y a certains imams qui vont vite et le ma°moûm ne peut

terminer la récitation de la fâtiha, il la termine même si l’imam s’est incliné. Et si ceci est

l’habitude de l’imam c'est-à-dire qu’il récite rapidement au point de ne pas laisser aux gens le

temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le conseiller ; s’il est guidé et laisse aux gens

le temps de la réciter, il est leur imam sinon il faut obligatoirement le destituer ; car il ne prie

pas pour lui pour se permettre de faire l’inclinaison dès qu’il a terminé la fâtiha ; il prie pour

lui et pour autrui, donc on lui dit : « Prends ton temps dans la prière ». Et s’il n’est pas guidé

et va vite et que les gens n’ont pas le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le

destituer.

De même, si on sait que ceci est son habitude, on peut prier seul, on abandonne le fait de le

suivre (« moutâba’atah ») car la « touma°nînah » (le fait de marquer u ne pause dans les

différentes positions) dans la prière est obligatoire, et la récitation de la fâtiha est obligatoire.

Et si on n’arrive pas à l’atteindre avec l’imam, on l’abandonne et on termine seul avec

touma°ninah puis on fait la prière suivante dans une autre mosquée, on abandonne la prière

avec lui.

4. « Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd

» » : le prophète والسالم عليه الصالة n’a pas dit « Dites « Sami’allahou liman hamidah » alors

qu’il a dit « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » » ; donc on ne dit pas

« Sami’allahou liman hamidah » si on prie derrière l’imam ; si on dit cela, on a désobéi au

messager d’Allah والسالم عليه الصالة mais on dit « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ou une

autre des quatre formules possibles (ceci a été vu précédemment). Donc il ne faut surtout pas

dire « Sami’allahou liman hamidah » car l’imam de la communauté et l’enseignant de la

communauté et son maître عليه الصالة والسالم a dit Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman

hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ».

Page 10: Chap 10   la priere collectif et l'imama

Est-il possible qu’il cache un bien à sa communauté ? Est-il possible qu’il lui enseigne ce

qu’il ne fait pas partie de sa religion et sa législation ? Impossible !

5. « Et s’il se prosterne, prosternez vous » : on ne se prosterne pas et on ne se courbe pas le

dos jusqu’à ce que l’imam soit prosterné ; on ne se prosterne pas en même temps que lui, ni

avant lui et on ne s’attarde pas après lui. On se prosterne dès qu’il est prosterné. Si le son du

takbir de l’imam se termine avant que l’imam n’atteigne le sol, faut-il se baser sur sa voix ou

sur le moment où il atteint le sol ?

On se base sur le moment où il atteint le sol.

Al-bara ibnou ‘azib (Ra) a dit : « nous priions avec le prophète عليه الصالة والسالم et lorsqu’il

disait « sami’allâhou liman hamidah » aucun de nous ne se courbait le dos jusqu’à ce que le

prophète والسالم عليه الصالة pose son front sur le sol ».

Donc si on sait que l’imam termine de dire « allahou akbar » pour la prosternation avant

d’arriver au sol, on ne bouge pas, on reste debout jusqu’à ce qu’il atteigne le sol puis on se

prosterne.

Et s’il atteint le sol avant de terminer de dire « allahou akbar » on se prosterne car ce qui

compte c’est le mouvement de la prosternation.

Il est vrai que si on est loin et que l’on ne sait pas ce que fait l’imam, on se base sur la voix,

sinon ce qui compte c’est la prosternation.

6. Les savants ont dit qu’il y a quatre situations concernant le ma°moûm avec son imam :

• « Mousâbaqah » (le fait de le précéder) : elle est haram.

• « Mouwâfaqah » (le fait de faire les mouvements en même temps que lui) : elle est haram.

• « Takhallouf » (s’attarder après lui) : elle est haram ou au minimum makroûh (déconseillé).

• « Moutâba’ah » (le fait de le suivre) : c’est ce qui est légiféré.

7. Il y a dans ce hadith la preuve que le ma°moûm doit suivre l’imam dans les mouvements de

la prière, mais pas pour les paroles.

On peut par exemple précéder l’imam dans la récitation de la fâtiha dans la prière à voix

basse. Si l’imam récite lentement et qu’on récite plus rapidement et qu’on termine la

récitation de la fâtiha avant lui, il n’y a pas de mal Autre exemple : on récite une dou’â al

istiftêh courte, et lui en récite une longue.

8. De même il n’y a pas de mal à ce que l’intention dans la prière soit différente de celle de

l’imam : comme le fait que l’imam prie le dhohr et on prie derrière lui le ‘asr, ou l’inverse, il

n’y a pas de mal. On peut même prier le ‘ichâ alors que l’imam prie le maghrib : lorsque

l’imam fait la salutation finale du maghrib et qu’il nous reste une rak’a, on se lève et on la

complète.

* Et si l’imam prie le ‘icha et qu’on prie le maghrib ? Ceci peut être ambigu. Mais il n’y a pas

de mal, on entre avec lui dans la prière, et ceci arrive souvent comme dans le cas où on réunit

le maghrib et le ‘ichâ et on arrive au moment où les gens prie le ‘icha et on n’a pas encore prié

le maghrib : on entre avec l’imam, et si on est entré dans la 1ère

rak’a, lorsqu’il se lève pour

faire la 4ème

rak’ah, on ne le suit pas car si on le suit on aura prié le maghrib avec 4 rak’at et

ceci est interdit ; on s’assoie et on récite le tachahhoud (« attahiyât ») et on fait la salutation

finale puis on entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ, et il n’y a pas de mal.

On pourrait se demander : pourquoi faire le salut avant l’imam ? Pour un besoin, comme dans

le cas où quelqu’un a envie d’uriner, ou d’aller à la selle, ou de faire un gaz [il peut prier seul

et terminer sa prière et s’en aller car il a une excuse].

Page 11: Chap 10   la priere collectif et l'imama

De même celui-ci est excusé, il ne peut prier 4 rak’at, donc il peut terminer sa prière seul puis

entrer avec l’imam dans le reste de la prière.

* Et s’il a rejoint l’imam dans la 2ème

rak’ah, il fait la salutation avec lui car il aura fait 3

rak’at. Et si quelqu’un demande comment est-ce que ceci est valable alors que dans ce cas il

aura fait le tachahhoud dans la 1ère

rak’a et ne l’aura pas fait dans la 2ème

rak

’a ? Nous disons que ceci n’est pas un problème, comme dans le cas où quelqu’un rejoint

l’imam dans la prière dhohr dans la 2ème

rak’a, le tachahhoud se fera dans la 1ère

rak’a et sera

abandonné dans la 2ème

, ceci pour suivre l’imam.

* Et si quelqu’un vient et trouve l’imam en train de prier le « tarâwîh » pendant Ramadâne

alors qui lui n’a pas prié le ‘ichâ, il entre avec l’imam car la différence d’intention ne

provoque pas de mal.

Et la preuve de ceci, c’est que Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) priait avec le prophète عليه الصالة

le ‘ichâ puis il allait dans sa tribu et priait le ‘ichâ en tant qu’imam, et elle était pour lui والسالم

une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire : et donc il n’y a pas de mal à cela.

Dans le cas de la prière du ‘ichâ derrière l’imam qui prie le tarâwîh, si on est résident, on

complète 4 rak’at lorsque l’imam fait la salutation finale, et si on est voyageur on complète 2

rak’at.

Exemple : Si on est entré avec l’imam dans la 1ère

rak’a de la prière de tarâwîh alors qu’on est

en voyage, on fait la salutation finale avec l’imam, car le ‘ichâ pour le voyageur se fait en 2

rak’at. Et si on est résident, dans ce cas, on rattrape 2 rak’at après le salut de l’imam.

Si quelqu’un dit : dans le cas où on se lève pour rattraper 2 rak’at après le salam de l’imam,

est ce qu’on rentre avec l’imam une 2ème

fois alors que l’imam prie 2 autres rak’at de

tarawih ? On lui dit non, car :

• premièrement : il a eu la récompense de la prière en groupe en ayant fait ses 2 rak’at

avec l’imam.

• deuxièmement : le fait de rentrer avec l’imam dans la prière alors qu’on l’a devancé est

discutable, donc on n’entre pas avec lui.

9. « Et lorsqu’il prie debout, priez debout » : lorsque l’imam prie debout, on doit

obligatoirement le suivre et prier debout.

Mais est excepté de ce cas celui qui est incapable de prier debout, il ne lui est pas obligatoire

de prier debout car il en est incapable ; et on ne lui dit pas dans ce cas, par exemple, « ne prie

pas avec le groupe puisque tu es incapable de suivre l’imam dans le fait de prier debout » ;

mais on lui dit « prie avec le groupe et craints Allah autant que tu le peux ».

« Et s’il prie assis, priez tous assis » : si l’imam ne peut prier debout (incapacité) et qu’il prie

assis, on prie assis même si on est capable de prier debout, tout cela pour suivre l’imam (ceci

est obligatoire → zâd al moustaqni’).

Et certains savants ont émis comme condition que l’imam, qui prie assis, soit l’imam de la

mosquée (« arrâtib ») (c'est-à-dire qu’il est désigné pour être toujours imam) et qu’il faut que

sa guérison soit espérée. Mais ceci est contraire à ce qui apparait du hadith : ce qui apparait du

hadith, c’est que si l’imam prie assis, même si c’est la première fois qu’il prie, on prie assis, et

il n’y a pas de différence que la guérison soit espérée ou pas, et le fait de se baser sur ce qui

apparait du hadith est mieux, car toute personne qui conditionne ce que Allah et son prophète

ont dit de façon générale, nous lui disons « où est la preuve de cette عليه الصالة والسالم

condition ? ». Le prophète عليه الصالة والسالم n’a rien excepté ici, il a dit عليه الصالة والسالم « s’il

prie assis, priez assis ».

Page 12: Chap 10   la priere collectif et l'imama

• Certains savants ont prétendu que ce hadith est abrogé et donc que si l’imam prie assis, on

prie debout en utilisant comme argument le fait que le prophète عليه الصالة والسالم, durant sa

maladie précédant sa mort, est sorti auprès de ses compagnons alors qu’Aboû Bakr (ra) avait

priait pour eux, alors il s’est assis à gauche d’Aboû Bakr et a prié pour eux assis alors qu’eux

sont restés debout ; et ceci est arrivé à la fin de la vie prophète

.ils ont dit que ceci est la preuve de l’abrogation ; عليه الصالة والسالم

→ Mais cette parole est rejetée car l’abrogation comporte deux conditions :

- Le fait de savoir que ce qui abroge est arrivé plus tard que ce qui est abrogé

- L’impossibilité de réunir entre les deux situations.

Et ici, il est possible de réunir entre les deux situations, et l’imam Ahmed (ra) l’a prouvé en

disant : dans cette histoire, Abou Bakr a commencé la prière debout et donc ils devaient prier

debout car ils avaient commencé la prière debout.

→ Et donc en se basant sur ceci, si l’imam commence la prière debout puis un événement

survient et il s’assoie, les ma°moûmîne terminent la prière debout car l’incapacité de prier

debout est survenue pendant la prière.

Et ce qui est connu, et qui est unanime entre les savants, c’est que s’il est possible de réunir

entre les 2 textes, on n’annule pas un texte, et ici il est possible de réunir entre les 2 textes.

Dans l’importance donnée par le prophète عليه الصالة والسالم au suivi de l’imam, il y a la preuve

que le ma°moûm, s’il fait partie de ceux qui considèrent que la position assise de repos

(« djalsatoul istirâhah ») qui se fait dans la 1ère

et 3ème

rak’a est une sounnah et que l’imam

n’est pas de cet avis, le ma°moûm ne s’assoit pas, car s’il s’assoit il sera en retard par rapport

à l’imam, ainsi il ne se lèvera pas quand l’imam se lèvera, et le fait de suivre l’imam n’est pas

une chose minime.

Mais certaines personnes, par « idjtihêd » (interprétation) et par amour du suivi de la sounnah,

en considérant que ceci fait partie de la sounnah, on les voit s’assoir alors que l’imam ne

s’assoit pas, et ceci est une erreur, car il faut suivre l’imam. Puisque lorsque l’imam prie assis,

on prie également assis malgré qu’on est capable de prier debout, alors que dire du fait de

suivre l’imam concernant la « djalsatoul istirâhah ».

De même dans le cas inverse, si l’imam voit que cette positon est sounnah, et le ma°moûm

non, on lui dit de s’assoir avec l’imam même s’il considère que cette position n’est pas une

sounnah. Il pourrait dire : « je ne m’assois pas mais j’allonge un peu ma prosternation et

lorsque l’estimerai que l’imam s’est levé, je me lèverai », nous lui disons « ceci est une

erreur » car on est en retard dans ce cas dans le suivi de l’imam.

Donc dans les deux cas, nous disons « suis ton imam », s’il s’assoit assieds-toi, sinon ne

t’assois pas », et ceci si on veut suivre la sounnah.

Hadith 321 : On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a vu que ses compagnons étaient restés en retrait (dans la mosquée). Alors il dit : « Approchez-vous et suivez-moi, et que celui qui est derrière vous vous suive ». [Hadith rapporté par Mouslim].

سول أنه ر للا عنه رضي وعن أبي سعيد الخدري رأى في صلى للا عليه وسلم للاه

ا ر فقال . أصحابه تأخ وا » : موا فائتم وليأتمه بكم من بعدكم , بي تقده رواه مسلم .« "

Page 13: Chap 10   la priere collectif et l'imama

Le prophète عليه الصالة والسالم a vu que ses compagnons restaient en retrait, alors il leur a dit

avancez et suivez-moi, et que ceux qui sont derrière vous suivent ». Et » والسالم عليه الصالة

certains font ceci aujourd’hui comme auparavant : ils viennent tôt et dans le 1 er rang il y a de

la place, mais ils se placent dans le 2ème

rang. De même pour le 2ème

rang et ils restent en

retrait. Ceci est une preuve de paresse et de manque d’intérêt. Si on voulait assister à une

démonstration, on voudrait se trouver au 1er rang pour ne rien rater. Et pour les rangs dans la

prière, on voit certaines personnes ne donner aucune importance à cela, le 1er rang est à moitié

vide et elles (les personnes) prient dans le 2ème

rang jusqu’à ce que vienne l’imam. De plus,

certains imams ne donnent pas d’importance à cela, cela ne les soucient pas que les rangs

soient complétés ou pas, au mieux ils regardent à gauche et à droite et disent « istawou

wa’tadilou » (alignez les rangs) et ne vérifient pas les rangs, et ceci est une erreur et un

manquement de la part des imams. Ce qu’il faut, c’est qu’ils fassent comme a fait le prophète

il ordonnait l’alignement des rangs, le rapprochement dans les rangs et de عليه الصالة والسالم

compléter les rangs ; et le prophète والسالم عليه الصالة circulait lui-même entre les rangs et

alignait avec ses mains les poitrines et les épaules [des prieurs] et disait « alignez-vous ».

Donc ce qu’il faut faire quand on entre dans la mosquée, c’est choisir l’endroit le plus avancé,

c’est à dire : le 1er rang, et s’il est complet, le 2

ème… .

Hadith 322 : On rapporte de Zayd Ibni Thâbit - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit : « le prophète - صلى للا عليه و

a réservé une pièce particulière où il pria, alors les gens le suivirent et prièrent avec lui - سلم

… ». Ceci est une partie du hadith et on y trouve : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit

dans sa demeure, à part la prière obligatoire ». [Hadith agréé].

قال للا عنه رضي وعن زيد بن ثابت : « وسلم صلى للا عليه احتجر رسول للاه

وجاءوا يصل ون بصلته , فتتبهع إليه رجال , فصلهى فيها ,حجرة بخصفة ... ».

متهفق عليه .« بيته إله المكتوبة أفضل صلة المرء في » :وفيه ,الحديث

1. Le prophète لسالمعليه الصالة وا avait réservé une pièce particulière dans la mosquée (hudjra),

où il priait la prière de nuit. Certains compagnons ont su cela, alors ils sont venus prier avec

lui. Alors le prophète عليه الصالة والسالم a prié avec eux.

Certains savants se sont appuyés sur ce hadith pour dire qu’on peut suivre un imam dans la

prière même si celui-ci n’a pas mis l’intention d’être imam pour cette personne, car le

prophète عليه الصالة والسالم ne savaient pas que ses compagnons le suivaient, ainsi ils ont prié

derrière lui alors qu’il ne le savait pas عليه الصالة والسالم.

Donc ces savants ont dit : si quelqu’un prie seul, puis des gens prient derrière lui sans que

celui-ci ne s’en rende compte, et qu’ils le suivent, cette prière en groupe est valable.

Et d’autres savants ont été d’avis que ceci n’est pas valable ; ils ont dit que le prophète عليه

a dit : « les actes ne valent que par les intentions » et cet imam n’a pas mis والسالم الصالة

l’intention et donc il ne peut être imam sans intention.

Ä Mais ce qui apparaît c’est que ceci ne pose pas de problème et donc si quelqu’un prie seul

et que quelqu’un le suit, il peut être imam pour lui, qu’il ait mis l’intention ou pas, car c’est

eux qui en ont fait leur imam.

De plus, le fait que quelqu’un prie seul, puis des gens le rejoignent et il prie pour eux, a été

rapporté du prophète والسالم عليه الصالة dans le hadith de Ibnou ’Abbas (ra) lorsqu’il a passé

une nuit chez le prophète الصالة والسالم عليه : Le prophète عليه الصالة والسالم s’est levé pour prier

Page 14: Chap 10   la priere collectif et l'imama

la nuit et a prié seul, puis Ibnou ’Abbas s’est levé et a fait ses ablutions et a prié avec le

prophète عليه الصالة والسالم . Mais dans ce cas, le prophète والسالم عليه الصالة savait qu’ Ibnou

’Abbas le suivait et il a mis l’intention d’être imam pour lui, ainsi lorsqu’ibnou’abbas (Ra)

s’est mis à sa gauche, le prophète عليه الصالة والسالم l’a déplacé et l’a mis à sa droite.

2. Puis le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans

sa demeure, à part la prière obligatoire ».

Ceci montre qu’il est préférable de prier les prières surérogatoires chez soi, mais pour la

prière obligatoire, il faut obligatoirement la faire à la mosquée.

Mais toutes les prières surérogatoires comme la prière de nuit, le witr, la prière de douhâ, les

« rawâtib », le mieux est de les prier à la maison.

Le prophète عليه الصالة والسالم a dit cela alors qu’il était à Médine et il est connu que la prière

dans sa mosquée

est meilleure que mille prières effectuées dans une autre mosquée à part la عليه الصالة والسالم

mosquée sacrée (La Mecque). Ainsi, le prophète والسالم عليه الصالة a fait de la prière

surérogatoire effectuée à la maison, même à Médine, une prière meilleure que celle effectuée

dans la mosquée prophétique ; contrairement à ce que comprennent certains qui veulent que la

récompense soit en fonction de leurs passions ; ils disent : « nous allons prier dans la mosquée

de Médine ou dans la mosquée sacrée et pas dans nos maisons [car] nous voulons plus de

récompense », on leur répond : « est-ce que c’est vous qui savait mieux ou le prophète عليه

dit : « prie chez toi, c’est mieux que de prier dans la عليه الصالة والسالم le prophète ,الصالة والسالم

mosquée prophétique et mieux que de prier dans la mosquée sacrée, à part la prière

obligatoire ».

Hadith 323 : On rapporte de Djâbir qu’il a dit : « Mou’âdh pria avec ses compagnons le ‘ichâ et il allongea

la prière, alors le prophète dit : « Voudrais-tu être un « fattâne » (c’est-à-dire une barrière

entre les gens et la religion d’Allah) oh Mou’âdh ? Si tu es imam pour les gens alors récite :

« wachchams wa douhâhâ » et « sabbihi-sma rabbikal a’lâ » et « iqra° bismirabbik » et

« wallayli idhâ waghchâ ». [Hadith agréé, et la version citée est celle de Mouslim].

ل , صلهى معاذ بأصحابه العشاء » :وعن جابر قال صلى للا فقال النهبي , عليهم فطوه

" وسلم عليه إذا أممت النهاس فاقرأ ? أن تكون يا معاذ فتهان ا أتريد , بالشهمس وضحاها :

و , سبح اسم ربك العلى: و , متهفق عليه .«"واللهيل إذا يغشى ,اقرأ باسم ربك :

. واللهفظ لمسلم

Mou’âdh faisait attention à prier avec le prophète عليه الصالة والسالم :

• Premièrement, pour l’honneur qu’il y a dans le fait de prier derrière le prophète عليه

والسالم الصالة , car ce qui apparait « wallâhou a’lam » (et Allah est plus savant) c’est que

lorsque l’imam craint plus Allah et connait mieux la loi d’Allah, il est mieux de prier derrière

lui que derrière un imam ignorant ; ainsi le prophète والسالم عليه الصالة a dit : « C’est celui qui

maitrise le mieux le Livre d’Allah qui dirige la prière, s’ils sont égaux dans la lecture alors

c’est celui qui connait le mieux la sounnah… »

• Deuxièmement, pour apprendre de la prière du prophète عليه الصالة والسالم, car les gens

apprennent de la prière du prophète عليه الصالة والسالم soit par la parole, soit par l’acte.

Donc Mou’adh priait le ‘ichâ derrière le prophète عليه الصالة والسالم puis il allait dans sa tribu et

les membres de celle-ci l’attendaient car il était celui qui maitrisait le plus le Coran. Alors il

Page 15: Chap 10   la priere collectif et l'imama

priait pour eux la prière du ‘ichâ. Un jour, il a débuté la sourate « la vache », alors que ceux-ci

étaient occupés le jour par l’agriculture et donc ils étaient fatigués et avaient besoin de

sommeil, alors l’un d’eux s’est écarté et a prié seul. Alors Mou’âdh lui a dit : « Tu es un

hypocrite, pourquoi t’es-tu mis à l’écart ? », alors l’homme est parti voir le prophète ةعليه الصال

a appelé Mou'âdh (ra) et lui a dit : « Ô عليه الصالة والسالم et l’en a informé. Le prophète والسالم

Mou’âdh, voudrais tu être « fattâne » ? C’est-à-dire une barrière entre les gens et la religion

d’Allah. Puis illui a ordonné de réciter les sourates moyennes comme « iqra° »,

« wachchamsi », « wallayli ».

1. Ceci montre que celui qui dirige les gens dans la prière doit alléger la prière et ne pas

ajouter par rapport à ce qui est légiféré, et que la lecture dans la prière du ‘ichâ se fait avec les

sourates de « awsât al mouffassal ».

Mais dans la prière du fadjr, celui qui dirige les gens dans la prière allonge la récitation car

c’est ce que faisait le prophète الصالة والسالم عليه . Et c’est pour cela qu’Allah a appelé la prière

du fadjr « qour-âne » (Coran). (voir sourate 17).

Le maghrib, le prophète عليه الصالة والسالم l’écourtait.

Et donc, les cinq prières se divisent en trois :

* Celle où la récitation est longue → la prière du fadjr.

* Celle où la récitation est courte → la prière du maghrib.

* Celles où la récitation est moyenne → la prière du dhohr, du ‘asr et du ‘ichâ.

Mais il n’y a pas de mal à allonger de temps en temps la récitation dans la prière du maghrib,

ou d’écourter la lecture dans la prière du fadjr et surtout en voyage.

2. Dans ce hadith, il y a la preuve du reproche que l’on fait à l’imam lorsqu’il fait le contraire

de la sounnah en allongeant et en causant de la peine au gens.

3. Et il y a la preuve de l'autorisation pour le ma°moûm de se mettre à l’écart dans la prière en

groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré car le prophète عليه الصالة والسالم

n’a pas fait de reproche à l’homme qui a fait ceci mais il a fait le reproche à Mou’âdh (ra)

Ainsi les savants ont dit que la personne est excusée si elle ne participe pas à la prière en

groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré. Mais s’il y a d’autres mosquées

autour de lui, cette personne prie dans les autres mosquées, sinon elle n’est pas excusée. Mais

s’il n’y a pas d’autre mosquée dans cet endroit, elle est pardonnée.

Et l’imam doit craindre Allah envers les ma°moûmîne.

4. Il y a également dans ce hadith comme profit, le fait que toute personne qui fait ce qui fait

fuir les gens de l’adoration est un « fattâne » et donc il a une part de la parole d’Allah

concernant les gens de « al oukhdoûd » : « innalladhîna fatanoul mou°minîna wal mou°minâti

…. ‘adâboul harîq ».

Û Rajout de zâd al moustaqni’ :

- Celui qui devance l’imam volontairement, sa prière est nulle, qu’il l’ait devancé d’un

« roukn » (pilier) ou vers un roukn.

- Celui qui devance l’imam involontairement (soit par inattention, soit par oubli) sa prière est

valable ; mais s’il s’en souvient (ou que l’empêchement disparaît) avant que l’imam ne le

rejoigne, il doit obligatoirement refaire ce avec quoi il a devancé l’imam (s’il ne le fait pas sa

prière est annulée) puis il suit l’imam.

- Celui qui est en retard sur son imam volontairement :

Page 16: Chap 10   la priere collectif et l'imama

* Si c’est vers un roukn mais qu’il l’a rejoint dans ce roukn avant que l’imam ne le quitte, sa

prière est valable, mais ceci est contraire à la sounnah. Ex : …

* Si c’est d’un roukn, c'est-à-dire que lorsqu’il arrive à ce roukn, l’imam l’a déjà quitté, sa

prière est nulle.

- Celui qui est en retard sur son imam involontairement, sa prière est valable, mais il doit

rattraper les positions qu’il a raté puis suivre l’imam. Sauf s’il est en retard d’une rak’a

complète, c'est-à-dire que l’imam l’a rejoint dans la même position, alors il suit l’imam et il

lui manquera une rak’ah qu’il rattrapera à la fin de sa prière.

Hadith 324 : On rapporte de ‘Âicha - رضي للاه تعالى عنها – qu’elle a dit concernant l’histoire dans laquelle le

prophète a prié pour les gens alors qu’il était malade : « Il vint et s’assis à gauche – للا عليه و سلمصلى -

de Abî Bakr, il priait alors assis pour les gens et Aboû Bakr priait debout, Aboû Bakr suivait

le prophète - صلى للا عليه و سلم – dans sa prière, et les gens suivaient Aboû Bakr dans sa

prière ». [Hadith agréé].

عنها وعن عائشة رضي للاه ة صلة رسول للاه , بالنهاس وسلم صلى للا عليه في قصه

ي بالنهاس فكان يصل , بكر فجاء حتهى جلس عن يسار أبي » :قالت - وهو مريض

ا ا وأبو بكر قائم ويقتدي وسلم صلى للا عليه يقتدي أبو بكر بصلة النهبي , جالس

متهفق عليه .« بصلة أبي بكر النهاس

- Ce hadith concerne le moment où le prophète عليه الصالة والسالم était malade : lorsqu’il était

fortement malade et qu’il ne pouvait pas prier pour les gens, il a demandé à ses femmes

d’appeler Aboû Bakr (ra), alors elles ont appelé ‘Omar (ra) car Aboûu Bakr était sensible et

pleurait beaucoup et ‘Omar était plus dur et plus fort, mais le prophète عليه الصالة والسالم l’a

renvoyé et a grondé ses femmes et leur a dit : « vous êtes les femmes comme dans l’histoire

de Youssouf » c'est-à-dire que « ceci est une ruse de votre part » et il leur a ordonné d’appeler

Aboû Bakr. Alors il l’a désigné imam, et les savants ont dit que dans le fait que le prophète

ait désigné Aboû Bakr imam dans le plus grand rite de l’islam, après les deux والسالم عليه الصالة

témoignages, il y a la preuve qu’il est le calife après lui et c’est ce qui est arrivé « al

hamdoulillêh » avec l’unanimité (« idjmê’ ») des compagnons (ra).

Donc Abou Bakr priait pour les gens en tant qu’imam. Un jour, le prophète عليه الصالة والسالم a

ressenti un allégement dans sa maladie alors il est sorti aux gens alors que ceux-ci priaient et

ils ont failli couper leur prière en le voyant tellement ils étaient heureux de le voir, puis il s’est

assis à la gauche d’Aboû Bakr et sa voix était faible عليه الصالة والسالم, alors il faisait le takbîr

et lorsque Aboû Bakr entendait son takbîr il faisait à son tour le takbîr pour les gens ; donc

Aboû Bakr suivait le prophète والسالم عليه الصالة et les gens suivaient Aboû Bakr.

Ils ont complété leur prière debout alors que le prophète عليه الصالة والسالم priait assis.

- Et nous avons vu auparavant que le prophète عليه الصالة والسالم a dit « et s’il prie debout, priez

tous debout », alors qu’ici ils ont prié debout alors que le prophète عليه الصالة والسالم priait

assis.

Et nous avons vu auparavant que la façon de réunir entre ces deux textes c’est de dire comme

l’a fait l’imam Ahmed (ra) que si l’imam commence la prière debout puis suite à une

Page 17: Chap 10   la priere collectif et l'imama

incapacité qui survient durant la prière il termine assis, les ma°moumîne terminent la prière

debout. Par contre si l’imam a commencé la prière assis, les ma°moumîne prient assis.

Dans ce hadith, il y a des profits énormes :

- Le mérite d’Aboû Bakr (ra) car il est le 2ème

imam après le prophète والسالم عليه الصالة dans

cette communauté.

- Il y a la preuve que l’imam peut passer de la situation d’imam à la situation de ma°moûm

(celui quiestdirigé dans la prière) car Aboû Bakr était imam puis est devenu ma°moûm.

- Il y a également la preuve qu’il peut commencer la prière imam puis c’est un autre imam qui

termine la prière et donc les gens passent d’un imam à un autre imam.

- Il y a la preuve de l’autorisation de passer devant les prieurs car la soutra de l’imam est une

soutra pour ceux qui sont derrière lui, car apparemment le prophète عليه الصالة والسالم est passé

devant les rangs.

- Il y a la preuve du « tablîgh » derrière l’imam, c'est-à-dire que si la voix de l’imam n’est pas

entendu, un des ma°moumîne retransmet après lui. Ainsi, si la mosquée est grande et que la

voix de l’imam n’est pas entendue, la sounnah est que l’imam dise à l’un des ma°moumîne

« retransmet après moi » (c'est-à-dire fait le takbir à haute voix après moi).

Et ici, les ma°moumîne se basent sur l’imam pour le suivi et donc s’ils s’inclinent avant le

« mouballigh » (celui qui retransmet après l’imam) mais après l’imam, il n’y pas de mal car le

« mouballigh » est comme eux, c’est un ma°moûm.

Mais si on n’a pas besoin de « mouballigh » comme dans le cas où la mosquée est petite, on

se passe de « mouballigh » car le fait que le ma°moûm élève la voix n’est pas légiférée.

Ainsi il est bon de préciser que certains ma°moumîne lisent et on les entend réciter et parfois

dire « soubhâna rabbiyal’adhîm » [dans le roukoû’] et parfois « soubhâna rabbiyal a’lâ » [dans

le soudjoûd] et ceci est interdit ; le ma°moûm n’a pas le droit d’élever la voix sauf si on a

besoin de retransmettre après l’imam.

Hadith 325 : On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait imam pour les gens qu’il allège, car il y a parmi eux

l’enfant, l’âgé, le faible et celui qui a une occupation. Et lorsqu’il prie seul qu’il prie comme il

veut ». [Hadith agréé].

قال للا عليه وسلم صلى أنه النهبيه للا عنه رضي وعن أبي هريرة أمه أحدكم إذا » :

عيف , فليخفف النهاس غير والكبير والضه فإذا صلهى وحده , وذا الحاجة فإنه فيهم الصه

عليه متهفق .« فليصل كيف شاء

- « Si l’un de vous dirige la prière, qu’il allège » : ce qui est visé ici c’est que la prière soit

comme la prière du prophète الصالة والسالم عليه d’après la parole du prophète عليه الصالة والسالم

« priez comme vous m’avez vu prier ». Mais il a ordonné l’allégement pour faire le contraire

de certains imams qui allongeaient trop et parmi eux Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) comme nous

l’avons vu auparavant (hadith 323).

Page 18: Chap 10   la priere collectif et l'imama

De même, un homme est venu voir le prophète عليه الصالة والسالم et lui a dit qu’il ne participait

pas à la prière du fadjr à cause d’untel qui allongeait trop. Alors le prophète عليه الصالة والسالم a

dit « si l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège ».

Quant à celui qui prie comme le prophèteعليه الصالة والسالم , il a allégé et n’a pas trop allongé.

Anas Ibnou Mâlik (ra) a dit « je n’ai jamais prier derrière un imam qui faisait une prière aussi

légère et aussi complète que le prophète عليه الصالة والسالم.

Et ceux qui allègent fortement leur prière au point d’exagérer n’ont aucune preuve dans ce

hadith disant « s’il l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège », car ce qui est visé ici, c’est

l’allègement qui est en conformité avec la sounnah, et la preuve que c’est ceci qui est visé

c’est la parole du prophète والسالم عليه الصالة « priez comme vous m’avez vu prier », et il n’est

pas possible qu’il disent ceci puis ordonne aux gens de prier une prière plus légère que la

sienne, ceci est impossible car c’est contradictoire.

- Et donc pour la prière du fadjr, l’imam allonge la récitation car le prophète عليه الصالة والسالم

récitait la sourate « alif lâm mîm assadjdah » dans la 1ère

rak’a le jour du djoumou’ah et dans

la 2ème

« hal atâ ‘alal insâne ». De même ses califes bien-guidés allongeaient, parfois ils

lisaient la sourate « annahl » (les abeilles) ou une sourate lui ressemblant.

De même dans la prière du djoumou’ah il récitait la sourate « al djoumou’ah » dans la 1ère

rak’a et la sourate « al mounâfiqoune » dans la 2ème

rak’ah, ou bien « sabbih » [dans la 1ère]

et « al ghâchiyah » [dans la 2ème].

Hadith 326 : On rapporte de ‘Amr Ibnou Salamah - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que son père a dit : « Je

vous viens du prophète en toute vérité - صلى للا عليه و سلم -, et il a dit : « Lorsque l’heure de la

prière arrive que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière, et que celui qui connaît le plus de

Coran soit votre imam » ». Il dit : « Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus

de Coran que moi, alors ils m’avancèrent alors que j’avais 6 ou 7 ans ». [Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Abî Dâwoûd et Annasâ-iy].

. حق ها للا عليه وسلم صلى جئتكم من عند النهبي » :قال أبي :وعن عمرو بن سلمة قال

" :قال ن أحدكم لة فليؤذ كم أكثركم قرآن ا, فإذا حضرت الصه وليؤمه فنظروا فلم : قال ,"

موني, مني يكن أحد أكثر قرآن ا , رواه البخاري .« وأنا ابن ست أو سبع سنين , فقده

والنهسائيه ,وأبو داود

- ‘Amr Ibnou Salamah raconte que son père est revenu de chez le prophète عليه الصالة والسالم à

son peuple et leur a dit « je vous viens de celui qui est le prophète عليه الصالة والسالم en toute

vérité » et il a dit cela par rapport à ce qu’il a vu des qualités du prophète والسالم عليه الصالة qui

prouve qu’il est véridique dans le fait qu’il est le messager d’Allah en toute vérité.

1. « Lorsque l’heure de la prière arrive, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière » : ceci

montre qu’al adhâne est une obligation mais la parole « l’un d’entre vous » montre que c’est

un « fard kifâyah » (obligation de suffisance).

Il y a également la preuve que le fait de répéter après le muezzin n’est pas obligatoire car il ne

l’a pas ordonné ici alors qu’il était dans une situation d’enseignement, donc le fait de répéter

est sounnah et pas obligatoire et donc le hadith disant qu’il faut répéter veut dire que c’est

conseillé et non obligatoire.

Page 19: Chap 10   la priere collectif et l'imama

2. ‘Amr a dit « ils ont Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus de Coran que

moi », et ceci alors qu’il était jeune puisqu’il avait 6 ou 7 ans. Mais il était intelligent (ra).

Ainsi il fréquentait les cavaliers (c'est-à-dire ceux qui circulaient sur une monture) qui

venaient de Médine et passaient dans sa région, et il apprenait d’eux le Coran, alors il était

celui qui connaissait le mieux le Coran.

Ils l’ont alors désigné pour être leur imam et il avait 6 ou 7 ans.

Il priait avec eux et avait un « izâr » court, et lorsqu’il se prosternait le izâr se relevait et une

partie de sa cuisse apparaissait ; alors l’une des femmes a dit « couvrez-le », alors on lui a

acheté un nouveau vêtement et il dit « je n’ai jamais eu une aussi grande joie après celle de

l’islam que la joie que m’a procuré ce vêtement ».

→ Ce hadith montre que celui qui est imam est celui qui maitrise le plus le Coran, c'est-à-dire

celui qui connaît le plus de quantité de Coran et qui a la meilleure récitation.

3. Ce hadith montre également que l’imama (le fait d’être imam) du jeune garçon est valable

dans la prière obligatoire car il avait 6 ou 7 ans.

Quant aux savants qui ont dit que le jeune garçon n’est pas imam dans la prière fard et qu’on

ne se met pas seul avec lui dans un rang (c'est-à-dire qu’un adulte ne peut se mettre seul avec

un jeune garçon pour former un rang derrière les autres rangs), c’est un avis faible, et le plus

juste c’est que le jeune garçon peut être imam pour les pubères et il peut se mettre debout seul

avec un pubère dans un rang, car tout ceci est venu dans la sounna du prophète عليه الصالة

.والسالم

4. Il y a également le mérite du Coran et que celui qui le port en lui (c'est-à-dire qui le

connaît), c’est lui l’imam des gens. Mais il faut absolument qu’il en connaisse le sens et qu’il

le pratique, car les compagnons (ra) lisaient le Coran et ils ne dépassaient pas 10 versets sans

les apprendre et apprendre la science qu’ils renferment et le pratiquer.

Donc ils ont appris le Coran et la science et l’acte.

Quant à celui qui connaît le Coran mais ne le pratique pas, comme celui qui ne prend pas soin

des prières, ou ne fait pas la « zakât », ou qui a coupé les liens avec ses parents, ou laisse

traîner son vêtement sous les chevilles, ou rase sa barbe, celui-ci on ne le désigne pas imam.

Mais s’il est droit extérieurement, son intérieur c’est Allah qui le connaît. On désigne celui

qui maitrise le mieux le Coran.

Et ceci, s’il n’y a pas dans la mosquée un imam « râtib » (c'est-à-dire un imam désigné pour

faire toutes les prières). Mais s’il y a un imam « râtib » c’est lui l’imam même s’il maitrise

moins le Coran car le prophète

a dit « que l’homme ne dirige pas [la prière d’] un autre dans son fief », et عليه الصالة والسالم

l’imam de la mosquée, son fief est dans la mosquée.

Hadith 327 : On rapporte de Abî Mas’oûd - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و

a dit : « C’est celui qui maitrise le plus le Coran qui dirige les gens dans la prière ; s’ils - سلم

sont égaux dans la récitation alors c’est celui qui connaît le plus la sounna ; s’ils sont égaux

dans la connaissance de la sounna alors c’est celui qui a fait l’hégire en 1er

; s’ils sont égaux

concernant l’hégire alors c’est celui qui est entré en islam en 1er – et dans une version « celui

qui est le plus âgé - ; qu’un homme ne fasse pas imam pour un entre homme dans son fief, et

qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation ». [Hadith rapporté par Mouslim] ;

Page 20: Chap 10   la priere collectif et l'imama

قال رسول : قال للا عنه رضي ود وعن أبي مسع يؤم » : صلى للا عليه وسلم للاه

القوم أقرؤهم نهة فإن كانوا في القراءة سواء , لكتاب للاه فإن كانوا في , فأعلمهم بالس

نهة سواء ا كانوا في الهجرة سواء فإن , فأقدمهم هجرة الس : وفي رواية -فأقدمهم سلم

جل في سلطانه ول يؤمهنه -سن ها جل الره تكرمته إله بإذنه ول يقعد في بيته على, الره ".

رواه مسلم .«

1. Si un groupe se réunit et qu’ils veulent prier, ils désignent celui qui maitrise le mieux le

Coran, c'est-à-dire celui qui connait le plus le Coran en quantité, comme le montre le hadith

précédent où il est dit « celui qui a le plus de Coran ». Mais cela englobe aussi celui qui le

récite le plus correctement, et cela englobe aussi celui qui en connaît le plus le sens. Au temps

des compagnons, celui qui connaissait le plus le Coran était celui qui avait le plus de science

car ils ne dépassaient pas dix versets sans apprendre ce qu’ils contiennent comme science et

action. Et donc celui qui connaissait le plus de Coran était celui qui avait le plus de science et

généralement le plus pieux.

2. S’ils sont égaux dans la maitrise du Coran, c'est-à-dire à peu près égaux, et un petit écart

n’est pas dommageable car il y a forcement toujours une petite différence, alors c’est celui qui

a le plus de connaissance dans la sounnah du prophète عليه الصالة والسالم, et ce qui est visé ici

c’est la sounnah qui concerne la prière. Par exemple, si quelqu’un a des connaissances dans la

sounnah concernant la zakâh, le jeûne, le hadj, le commerce, l’héritage, la justice (jugement)

mais il ne connaît rien dans la sounnah concernant la prière, on désigne en 1er lieu celui qui

connait le plus la sounnah concernant la prière, car c’est l’acte dans lequelle ce groupe est

réuni.

3. S’ils sont égaux dans la connaissance de la sounnah, c’est celui qui a fait la « hidjrah »

(émigration) en premier, et ceci concernait l’endroit où il y avait des « mouhâdjiroûn »

(émigrants) comme Médine au temps du prophète عليه الصالة والسالم. Mais si le pays était

musulman à l’origine, ce cas ne peut plus les concerner.

4. S’ils sont égaux concernant la hidjrah, c'est-à-dire qu’ils ont fait la hidjrah vers ce pays en

même temps, c’est celui qui est le plus ancien en islam et dans une version le plus âgé.

Exemple : Si deux personnes se sont convertis à l’islam après la mécréance et que l’un d’eux

s’est converti il y a 3 ans et l’autre 4 ans, on désigne celui qui s’est converti il y a 4 ans.

Et s’ils sont égaux au niveau de l’ancienneté dans l’islam, on désigne en 1er lieu celui qui est

le plus âgé, donc celui qui a vingt ans devance celui qui a quinze ans … .

Mais d’abord on désigne celui qui a le plus de Coran.

5. Le prophète عليه الصالة والسالم a insisté sur le « nahyi » (la réprobation) dans le fait que

quelqu’un dirige un autre dans la prière dans son fief, si ce n’est avec sa permission.

Exemple : Si dans une mosquée, il y a un imam « râtib », c’est lui le chef dans sa mosquée,

personne ne peut s’avancer pour être imam si ce n’est avec son autorisation, même s’il

maitrise plus le Coran que l’imam.

Et s’ils ont prié sans la permission de l’imam râtib, est-ce que leur prière est annulée ?

Certains savants ont dit que leur prière est annulée car ceci est interdit. Si par exemple,

l’imam est en retard de 5 minutes et que quelqu’un s’est avancée et a prié pour les gens, on

leur dit « recommencez votre prière » et c’est l’avis de certains savants. Et d’autres savants

Page 21: Chap 10   la priere collectif et l'imama

ont dit qu’ils sont dans le péché mais leur prière est valable ; mais les savants sont d’accords

sur le fait qu’ils ont fait ce qui est réprouvé.

Et si l’imam est en retard, que faire ? On attend jusqu’à-ce qu’il vienne sauf s’il leur a donné

l’autorisation en disant par exemple « si je suis en retard de 10 ou 15 minutes, alors faites la

prière » alors ils prient. Sinon ils doivent obligatoirement l’attendre, mais si ceci est trop

difficile pour eux, ils peuvent s’en aller pour prier dans une autre mosquée car cette mosquée

est sous l’ordre de son imam. Ou ils peuvent aller voir l’imam comme l’ont fait les

compagnons lorsque le prophète والسالم عليه الصالة s’est attardé pour la prière du ‘ichâ jusqu’à-

ce que passe une grande partie de la nuit, ils sont partis frapper à sa porte alors il a prié pour

eux عليه الصالة والسالم puis a dit « c’est en vérité son temps, si ce n’était la peur de causer de la

difficulté à ma communauté qui m’en empêchait ». Et si l’imam est loin ou ils ne savent pas

où il est et qu’ils craignent que le temps de la prière se termine, ils prient.

De même si le « soultâne » (chef) est présent (c'est-à-dire le roi ou le gouverneur), c’est lui

qui prie car tout chef dans ce pays est sous son ordre, que ce soit les cinq prières ou le

djoumou’ah, sauf s’il autorise l’imam « râtib » en lui disant « prie », alors il prie.

6. « Et qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation » :

Exemple : si quelqu’un est un hôte chez quelqu’un, que ce soit suite à une invitation ou parce

qu’il est en voyage, et le responsable de la maison pose le repas, l’invité n’a pas le droit de

s’assoir à la table du repas (soufrah) si ce n’est avec l’autorisation du responsable de maison.

La nourriture appartient au responsable de maison tant qu’il n’a pas donné l’autorisation, car

il est possible qu’il veuille mettre quelque chose de côté. Il faut attendre jusqu’à ce qu’il dise

« vas-y ». Mais si on sait que la coutume veut que si la personne pose la nourriture, et on sait

que c’est la nourriture pour l’invité, cela revient à donner l’autorisation, on se base sur cette

habitude même s’il n’a pas dit « vas-y ».

Hadith 328 :

Ibnou Mâdjah rapporte de Djâbir - رضي للاه تعالى عنه – : « Et qu’une femme ne fasse pas

imam pour un homme, ni un bédoin pour un mouhâdjir, ni un « fâsiq » (pervers) pour un bon

croyant ». Et sa chaîne de transmission est faible.

جابر من حديث : ولبن ماجه ا, تؤمهنه امرأة رجل ول » : ول , ول أعرابي مهاجر

ناده واه وإس .« فاجر مؤمن ا

Ce hadith est faible et ne peut servir de preuve et encore moins contredire les autres preuves

comme le hadith 327. Mais on peut regarder s’il vrai au niveau du texte (matn) :

1. « Qu’une femme ne dirige pas un homme » : cette phrase a un « châhid » (appui) parmi les

fondements de la législation dans le Coran et la sounnah.

Dans le Coran : Allah a dit امون على النساء جال قو Les hommes ont autorité sur les » الر

femmes », et si la femme est l’imam d’un homme ce sera l’inverse et donc on ne peut inverser

ce qu’Allah a décidé.

Dans la sounnah : le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « ne réussira pas un peuple qui a mis à la

tête de ses affaires une femme ». Et si les hommes ont dit à une femme de prier pour eux, ils

l’ont mise à la tête de leurs affaires, et donc ceci n’est pas valable.

Page 22: Chap 10   la priere collectif et l'imama

De plus, il ne convient pas à une femme d’être imam pour les hommes, car si elle est devant

eux il y aura une « fitna » car lorsqu’elle va s’incliner et se prosterner ses formes vont

apparaitre ; de plus le prophète

a dit « le meilleur des rangs pour les femmes est le dernier », car il est le plus عليه الصالة والسالم

éloigné des hommes.

Donc la femme ne peut diriger un homme dans la prière.

2. « qu’un bédouin ne dirige pas un « mouhâdjir » (émigrant) » : ceci est faux et la règle

générale s’applique c'est-à-dire le hadith 327.

3. « Et qu’un « fâdjir » : « al fâdjir » peut vouloir dire le mécréant ou le pervers (« al fâsiq »).

Ici ce qui est visé c’est le fâsiq car un mécréant ne prie pas.

Chez les savants, « al fâsiq » (le pervers) est toute personne qui a fait un grand péché sans

s’être repenti, ou persiste dans un petit péché.

• Certains savants ont dit que l’imamah du « fâsiq » n’est pas valable pour un bon croyant, et

même pour un autre « fâsiq » : et donc si deux fumeurs sont réunis, ils ne prient pas en

groupe, de même deux personnes qui se rasent la barbe … ; et ceci est l’avis de nombreux

savants et c’est ce qui est connu du madhhab de l’imam Ahmed.

• La majorité des savants a dit que l’imamah du fâsiq est valable.

Et l’avis le plus juste, c’est que celui dont la prière est valable, son imâmah également

valable. Et si sa prière est nulle, son imâmah est nulle, comme celui qui prie avec un short

avec les cuisses découvertes par exemple.

Mais dans tout les cas, il est mieux que l’imam ne soit pas un fâsiq.

Ä Et si on pratiquait l’avis de l’imam Ahmed, aujourd’hui on ne trouverait pratiquement

personne dont l’imâmah serait valable (exemple de péchés : médisance, le mensonge…).

Ä De plus, les compagnons tels que Ibnou ‘Oumar priaient derrière les chefs (imam)

oppresseurs comme al Hadjadj ibn Yousouf qui faisait de nombreux kabâ-ir (grands péchés)

donc s’était un fâsiq.

Ä De plus, le prophète عليه الصالة والسالم a annoncé que les imams oppresseurs feraient la

prière en dehors de son temps, et il a dit de prier la prière à son heure et de la refaire avec eux

en disant qu’elle serait comptée comme prière surérogatoire, et donc ceci montre qu’on peut

les suivre comme imam.

• Mais si deux fâsiq sont réunis, c’est celui qui fait le péché le moins grave qui est imam.

Exemple : s’il y a un fumeur et quelqu’un qui se rase la barbe et qu’ils sont égaux dans la

lecture et les autres caractéristiques, le fumeur a la priorité sur celui qui se rase la barbe car le

fait de se raser la barbe est pire que de fumer car c’est se différencier ouvertement des

musulmans, la tradition des prophètes ; et cette désobéissance est claire et apparente et

rapportée textuellement, alors que le fait de fumer la cigarette est interdit d’après les règles

générales dans la religion et il n’y a pas de texte clair car ça n’est apparu que récemment. Et

les gens simples (c'est-à-dire que ce ne sont pas des gens de science « al ‘ammah ») pensent

que c’est l’inverse, alors que se raser la barbe revient à dire « Ô gens, regardez-moi, je

désobéis au prophète والسالم ه الصالةعلي » car son visage est apparent et ceci est énorme.

Hadith 329 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Resserrez les rangs et rapprochez les les uns des autres, et alignez les cous ». [Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou

Hibbâne].

Page 23: Chap 10   la priere collectif et l'imama

قال للا عليه وسلم صلى عن النهبي , وعن أنس وا صفوفكم » : , بينها وقاربوا, رص

حه , والنهسائي , رواه أبو داود .« وحاذوا بالعناق ابن حبهان وصحه .

1. Ce qui est légiféré dans la prière en groupe, c’est que les gens se placent en rangs. S’il n’y a

qu’un prieur avec l’imam, il se met à droite de l’imam. Et s’ils sont trois, les deux autres se

placent derrière l’imam.

Mais il est recommandé que les rangs soient resserrés et proches les uns des autres et que les

cous soient alignés comme le montre ce hadith. Il ne faut pas laisser d’espace vide entre les

prieurs, et le prophète عليه الصالة والسالم a dit que les « chayâtîne » entrent dans les espaces

vides entre les prieurs et les déconcentrent.

Et donc ce qui apparaît c’est que le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est

une obligation.

Mais le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est de deux sortes :

• une qui consiste à ne pas laisser de vide entre les prieurs, celle-ci est légiférée.

• une forte qui fatigue les prieurs, celle-ci est néfaste et elle n’est pas celle qu’à ordonné le

prophète

.car il est défendu de faire du mal aux gens, et surtout dans la prière ,عليه الصالة والسالم

2. « Rapprochez-les » : c'est-à-dire que le 2ème

rang soit proche du 1er, le 3

ème du 2

ème, et nous

al hamdou lillêh à notre époque les mosquées comportent des tapis avec des lignes qui sont

proches les unes des autres. Mais s’il n’y a pas de lignes, certains se placent n’importe où

même si c’est loin du rang et ceci est contraire à la sounnah.

De même, il est légiféré que l’imam soit proche du 1er rang de sorte qu’entre lui et le 1

er rang,

il y ait la place suffisante pour se prosterner ou un peu plus, ceci est le mieux ; et le but de tout

cela est de réaliser l’unité entre les musulmans et qu’ils se rapprochent et qu’ils ne soient pas

divisés.

Et le fait de rapprocher les rend correctement est recommandé.

3. « Alignez les cous » : c'est-à-dire l’alignement des rangs, donc que les gens alignent les

rangs. Et il y a trois choses pour cela : les cous, les épaules et les pieds.

Pour les pieds, l’alignement se fait avec le rapprochement des chevilles c'est-à-dire que la

cheville du prieur soit alignée avec celle de son frère. De même pour les épaules si ceci est

possible ; mais si cela n’est pas possible comme dans le cas où il y a dans le rang un homme

bossu, on se base alors ici sur les chevilles. De même pour les cous, mais en général lorsque

les épaules sont alignés, les cous sont alignés.

Il y a une erreur qui est répandu chez beaucoup de jeunes : c’est le fait d’écarter fortement les

jambes lorsqu’ils sont debout dans le rang. Ils ont mal compris le texte.

Les compagnons collaient leurs chevilles avec celles de leurs voisins, et ces personnes ont

compris qu’il faut écarter fortement les jambes, et ceci est une mauvaise compréhension

contraire à la sounna et une erreur.

Ce qui est visé c’est que les compagnons resserrer les rangs au point que l’un coller sa

cheville avec celle de son voisin, et il n’est pas du tout venu dans la sounna qu’ils écartaient

leur jambes.

Page 24: Chap 10   la priere collectif et l'imama

La responsabilité du rapprochement et de l’alignement revient à l’imam, c’est à lui de

surveiller ceci. S’il voit quelqu’un avancé par rapport au rang, il lui dit « recule » s’il voit

quelqu’un éloigné il lui dit « approche-toi » etc.

Au point que le prophète عليه الصالة والسالم circulait dans les rangs en essuyant les poitrines et

les épaules et il disait « alignez-vous et ne laissez pas d’espace vide pour Satan ».

Les califes parmi les compagnons, lorsque le nombre de prieurs était grand et la mosquée

s’était agrandie, désignaient des hommes pour parcourir les rangs, et lorsqu’ils voyaient qu’ils

étaient alignés, ils prévenaient l’imam qui faisait alors le takbîr.

Hadith 330 : On rapporte de Abî Hourayrah - تعالى عنهرضي للاه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Le meilleur des rangs pour les hommes est le premier et le pire est le dernier ; et le

meilleur des rangs pour les femmes est le dernier et le pire est le premier ». [Hadith rapporté par Mouslim].

قال رسول : قال للا عنه رضي عن أبي هريرة خير » : صلى للا عليه وسلم للاه

جال لها صفوف الر ها آخرها, أوه لها, وخير صفوف النساء آخرها, وشر ها أوه وشر

رواه مسلم .«

1. Ceci montre qu’il est recommandé aux hommes de s’avancer au 1er rang et ainsi de suite, et

le prophète

a dit : « Si les gens savaient ce qu’il y a dans l’appel à la prière et le 1 عليه الصالة والسالمer rang

(c'est-à-dire comme récompense) et qu’ils ne trouvait que le tirage au sort pour les départager,

ils le feraient (tirage) ». Ceci montre le mérite du 1er rang.

Et la droite de chaque rang est meilleur que la gauche, et ceci lorsque le rang est équilibré

c'est-à-dire que la place à droite du rang et aussi proche de l’imam que la place à gauche du

rang, mais si la place à droite est plus éloignée que la place à gauche alors la place à gauche

est meilleure car on est plus proche de l’imam.

2. Pour les femmes, le meilleur rang est le dernier, et le moins bon est le premier ; et ceci car

le 1er rang est proche des hommes, et plus la femme est proche de l’homme, plus les causes de

« fitna » sont proches.

3. Ce hadith montre que les rangs sont légiférés pour les femmes comme pour les hommes. Et

donc si les femmes se trouvent dans une pièce à part, comme cela est le cas dans beaucoup de

mosquées, alors le meilleur des rangs pour elles est le 1er car elles sont éloignées des hommes.

De même elles doivent compléter le 1er rang et ainsi de suite.

De même si une de ces femmes prie seule derrière le rang (alors qu’il y a de la place) sa prière

est annulée comme celle de l’homme.

Car le prophète عليه الصالة والسالم a confirmé les rangs pour les femmes, et donc ces rangs sont

comme ceux des hommes.

Quant à la femme qui prie seule avec des hommes, elle se place seule derrière eux, même si

les hommes font partie de ses « mahârim » (ceux qui lui sont interdits en mariage). Ainsi si

Page 25: Chap 10   la priere collectif et l'imama

l’homme prie avec sa femme, elle se place derrière lui et non à côté de lui. De même s’il prie

avec sa mère, sa tante paternelle ou sa tante maternelle.

Hadith 331 : On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète - للا عليه صلى - une nuit, je me suis mis debout à sa gauche, alors le prophète - صلى للا عليه و سلم

.« pris ma tête de derrière moi, et il me mit à sa droite - و سلم[Hadith agréé].

عنهما قال وعن ابن عبهاس رضي للاه : « وسلم صلى للا عليه صلهيت مع رسول للاه

, عن يساره فقمت , ذات ليلة برأسي من ورائي وسلم صلى للا عليه فأخذ رسول للاه ,

متهفق عليه .« فجعلني عن يمينه

Ibnou ‘Abbâs (ra) a prié une nuit chez le prophète عليه الصالة والسالم. Et il était un enfant très

intelligent, attentif à l’apprentissage de la science. Il a passé une nuit chez le prophète عليه

alors qu’il était chez Maïmoûnah Bintoul Hârith (ra) et elle était la tante الصالة والسالم

maternelle de Ibni ‘Abbâs.

Pendant la nuit, le prophète عليه الصالة والسالم s’est levé et a fait ses ablutions et a prié, mais il a

fait cela en silence pour ne pas réveillé le jeune enfant ; mais ‘Abdoullâh Ibnou ‘Abbâs (ra)

était attentif à l’apprentissage de la voie prophète الصالة والسالم عليه . Alors il s’est levé et a fait

ses ablutions puis s’est mis à gauche du prophète

et peut-être que c’était l’endroit le plus proche de Ibni ‘Abbâs (ra). Alors le , عليه الصالة والسالم

prophète

.l’a pris par la tête de derrière et la placé à sa droite عليه الصالة والسالم

Il y a plusieurs profits dans ce hadith :

1. L’autorisation à l’homme de dormir chez le mari de sa sœur, ou de sa mère, de sa tante.

2. L’attention du prophète عليه الصالة والسالم envers sa communauté, car il s’est levé en silence

pour ne pas réveiller le jeune garçon.

3. La place du ma°moûm seul : il se met à droite de l’imam et non à sa gauche, car la droite

est meilleure que la gauche. Mais s’ils sont trois et que la place est limitée, l’un se met à

droite de l’imam et l’autre à sa gauche, ceci est la sounnah et non les deux à droite de l’imam.

Exemple : les prieurs sont trois, et il n’y a pas assez de place pour que l’imam s’avance,

l’imam se met entre les deux autres prieurs.

4. L’autorisation de l’intention de l’imamah au cours de la prière car le prophète عليه الصالة

est entré dans la prière sans penser que Ibnou ‘Abbâs prierait avec lui. Donc si والسالم

quelqu’un prie seul puis un autre arrive et entre avec lui dans la prière, il n’y a pas de mal, le

1er met l’intention d’être imam et il termine la prière.

5. Si on a besoin de faire des mouvements dans la prière, il n’y a pas de mal, surtout si c’est

dans l’intérêt de la prière, car le prophète الصالة والسالم عليه a bougé et a fait bouger : il a bougé

sa main et à déplacer Ibnou ‘Abbâs (ra).

Page 26: Chap 10   la priere collectif et l'imama

6. Si on veut déplacer le prieur pour le mettre à droite, on ne le fait pas passer devant soi, mais

derrière soi, sinon il va devancer l’imam.

7. Il n’est pas obligatoire pour le ma°moûm seul de se mettre à droite de l’imam mais c’est

mieux ; ainsi si celui-ci se met à gauche de l’imam sa prière n’est pas annulée ; car ici il n’y a

que l’acte du prophète عليه الصالة والسالم, mais il n’a pas interdit cela et il n’a pas ordonné le

contraire. Les savants ont dit que l’acte seul du prophète

n’est pas une preuve de l’obligation de cet acte, mais (sans ordre) عليه الصالة والسالم

uniquement du fait qu’il soit recommandé (moustahabb).

Sinon le prophète عليه الصالة والسالم l’aurait dit à Ibnou ‘Abbâs après la prière.

→ Donc l’avis le plus juste, c’est que le fait de se mettre à droite de l’imam n’est pas

obligatoire.

8. L’autorisation de prier en groupe une prière surérogatoire, mais pas régulièrement, mais

parfois. Le prophète

a parfois prié des prières surérogatoires en groupe : une fois avec Ibnou يه الصالة والسالمعل

‘Abbâs (ra), une fois avec Ibnou Mas’oud (ra), une fois avec Houdhayfah Ibnoul Yamâne (ra).

Hadith 332 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

prié, alors je me suis placé avec un orphelin derrière lui, et Oummou Soulaym s’est placé

derrière nous ». [Hadith agréé].

» :وعن أنس قال فقمت ويتيم خلفه وسلم صلى للا عليه صلهى رسول للاه وأم سليم ,

واللهفظ للبخاريه , متهفق عليه .« خلفنا

Le prophète عليه الصالة والسالم a prié avec Anas, sa mère et un orphelin (ra). Alors le prophète

s’est mis devant, Anas et l’orphelin se sont mis derrière lui, et la mère de عليه الصالة والسالم

Anas s’est mise derrière eux.

Il y a dans ce hadith plusieurs profits :

1. L’autorisation de prier parfois une prière surérogatoire en groupe, car cette prière était

surérogatoire.

2. La permission à une femme d’invité un homme à manger s’il n’y a pas de danger de fitna,

comme dans le cas d’une femme âgée.

Exemple : une femme âgée invite ses voisins pour un repas.

3. La permission de prier sur un tapis comme l’a fait le prophète السالمعليه الصالة و dans ce

hadith (voir le hadith complet)

4. L’autorisation pour un adulte d’être dans un rang avec uniquement un jeune garçon : ainsi,

que le rang devant soit complet ou non, si un homme pubère se met derrière avec uniquement

un jeune garçon, la prière est valable, que ce soit pour la prière obligatoire ou surérogatoire.

Pour la prière surérogatoire, ceci est claire car rapporté dans la sounnah.

Page 27: Chap 10   la priere collectif et l'imama

Pour la prière obligatoire, nous disons : « Ce qui est confirmé dans la prière surérogatoire est

confirmé pour la prière obligatoire sauf s’il y a un dalil (preuve) prouvant le contraire » ; et ici

il n’y a pas de dalil prouvant l’exception.

Et donc, si un adulte entre dans la mosquée avec un jeune garçon et qu’il craint de rater la

rak’ah et que le 1er

rang n’est pas complet, il a le droit de se placer derrière le rang avec le

jeune garçon, et il n’y a pas de problème à cela, et ceci n’est pas déconseillé ni n’annule la

prière, ni pour la prière obligatoire ni pour la prière surérogatoire.

5. La place de la femme lorsqu’elle prie avec des hommes est derrière les hommes même si

elle fait partie de leur « mahârim ». Et même l’homme qui prie avec sa femme se met devant

elle.

La femme n’a aucune place avec les hommes dans les rangs.

6. Si quelqu’un arrive et que le rang est complet, il se met seul derrière le rang et il n’y a pas

de mal à cela pour lui.

En effet, le prophète عليه الصالة والسالم a placé la femme seule derrière les hommes, car il n’y a

pas de place pour elle dans le rang selon la législation, et donc de même s’il n’y a pas de place

dans le rang pour l’homme, il prie seul derrière le rang.

Ici il pourrait y avoir trois solutions :

• la première, c’est qu’il prie seul derrière le rang : ceci est autorisé et c’est le mieux.

• la deuxième, c’est qu’il tire quelqu’un pour prier avec lui : ceci n’est pas autorisé, car

s’il fait cela :

1) il aura fait du mal à son compagnon car il l’aura tiré du rang qui a un mérite supérieur vers

un rang qui a un mérite inférieur.

2) de plus, il provoquera un vide (fourdjah) dans le rang et le rang sera coupé, et le

prophète

« "a dit « Celui qui coupe un rang, Allah le "coupe عليه الصالة والسالم

3) il va déconcentrer ce prieur car il va se demander : « Qui m’a tiré ? Pourquoi ?... »

• la troisième, c’est qu’il s’avance et se place à côté de l’imam : et ceci n’est pas valable

car il va devoir pour cela traverser les rangs (enjamber) et ceci est interdit. Ainsi alors que le

prophète عليه الصالة والسالم faisait le discours, il a vu un homme enjamber les gens, il lui a dit

Assieds-toi, car tu as fait du mal ». De plus, s’il se place à côté de l’imam » الصالة والسالم عليه

puis entre un autre prieur, si nous lui disons places-toi à côté de l’imam, ils seront trois, puis

un suivant…et à la fin ils formeront avec l’imam un rang complet et ceci est contraire à la

sounnah.

Ä Donc l’avis le plus juste, c’est qu’il se place seul derrière le rang et il n’y a pas de mal à

cela.

7. Si les prieurs sont deux, certains disent que le ma°moum se met légèrement en retrait par

rapport à l’imam et ceci est une erreur, c’est contraire à ce qu’a ordonné le prophète عليه الصالة

dans le fait d’aligner le rang, car l’imam avec un seul ma°moûm c’est un rang, et la والسالم

sounnah dans le rang c’est l’alignement.

Donc ceci n’a pas de fondement, et même si certains savants ont dit ceci cet avis est très

faible. Si les prieurs sont deux ils s’alignent.

Hadith 333 : On rapporte de Abî Bakrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’il est arrivé au moment où le prophète - était en inclinaison, alors il s’est incliné avant d’arriver au rang, alors le - صلى للا عليه و سلم

Page 28: Chap 10   la priere collectif et l'imama

prophète - صلى للا عليه و سلم - lui a dit : « Qu’Allah t’augmente encore ton désir d’accomplir

le bien, mais ne recommence pas ». [Hadith rapporté par Al Boukhâriy]. Aboû Dâwoûd y a ajouté : « Il s’est incliné en avant le rang puis il a marché jusqu’au rang ».

, وهو راكع صلى للا عليه وسلم أنهه انتهى إلى النهبي رضي للا عنه وعن أبي بكرة

ف »: صلى للا عليه وسلم فقال له النهبي , فركع قبل أن يصل إلى الصه زادك للاه

ا ول تعد .رواه البخاري .« حرص

ف »: وزاد أبو داود فيه ف , فركع دون الصه .« ثمه مشى إلى الصه

Abou Bakrah (ra) est entré dans la mosquée alors que le prophète عليه الصالة والسالم était

incliné (roukoû’), et il a eu peur de rater cette rak’ah, alors il a fait vite puis s’est incliné puis

est entré dans le rang. Lorsque le prophète

a fait le salut final, il a demandé qui a fait cela, Abou Bakrah a dit « Moi, oh الصالة والسالمعليه

messager d’Allah », le prophète والسالم عليه الصالة lui a alors dit : « qu’Allah t’augmente encore

ton désir d’accomplir le bien, mais ne recommence plus (c'est-à-dire ce que tu as fait) ».

Il y a plusieurs profits dans ce hadith :

1. Si quelqu’un vient et que l’imam est incliné, il ne doit pas s’empresser, mais il doit marcher

avec sérénité, car il va se présenter devant Allah pour dialoguer avec Lui, donc cela doit être

avec respect, humilité et sérénité.

2. On ne doit pas faire l’inclinaison avant d’entrer dans le rang car le prophète عليه الصالة

.« a dit « ne recommence plus والسالم

3. Le ma°moûm est exempté de la lecture de la fâtiha s’il ne l’a pas atteinte avec l’imam :

ainsi s’il vient alors que l’imam est incliné, il doit faire le takbîr d’entrée en prière en étant

debout et droit, puis il doit s’incliner ; et le fait d’avoir raté la lecture de la fâtiha ne lui cause

pas de mal car il n’a pas atteint la position debout qui est le lieu de la lecture de la fâtiha.

Ce qui prouve qu’il a atteint cette rak’ah (c'est-à-dire qu’elle est comptabilisée), c’est que le

prophète

n’a pas ordonné à Abou Bakrah (ra) de refaire cette rak’ah, alors que عليه الصالة والسالم

lorsqu’il voit quelqu’un faire une erreur il le corrige sur place.

Donc si on trouve l’imam incliné puis on fait le takbîr d’entrée puis on entre avec lui dans

l’inclinaison, on n’a pas besoin de lire la fâtiha car on en est exempté du fait que l’on a raté la

position debout, car on doit obligatoirement suivre l’imam.

4. Il y a la preuve du bon comportement du prophète عليه الصالة والسالم car il a vu que cet

homme s’est empressé et s’est incliné avant d’entrer dans le rang par idjtihêd (interprétation)

par désir d’accomplir le bien, alors il ne l’a pas disputé et ne s’est pas mis en colère, mais

plutôt il lui a dit « qu’Allah augmente encore ton désir à faire le bien », donc il a fait une

invocation pour lui.

Page 29: Chap 10   la priere collectif et l'imama

Car ce qui l’a poussé à faire ceci était le désir d’atteindre la prière en groupe.

Et ceci fait partie de la sagesse du prophète عليه الصالة والسالم et de son bon comportement et de

sa bonne façon d’appeler au bien, contrairement à beaucoup de gens aujourd’hui qui,

lorsqu’ils voient quelqu’un commettre une faute, ils le disputent et le grondent, et ceci est une

erreur ; fais face aux gens avec douceur et gentillesse pour qu’ils acceptent de ta part et qu’ils

pratiquent la religion d’Allah avec désir.

5. Il est défendu de venir avec empressement ou de s’incliner avant d’être dans le rang, mais

plutôt on reste serein et tranquille jusqu’à ce qu’on atteigne le rang, puis on y entre avec

sérénité.

6. Le fait de prier seul une partie d’une rak’ah ne revient pas à prier seul la prière, car Aboû

Bakrah a fait le takbîr d’entrée en prière ainsi que le roukoû’ en étant seul puis il a marché

pour rejoindre le rang.

Et donc ce hadith ne montre pas qu’il est permis de prier seul derrière le rang volontairement,

car il s’agit d’une partie d’une rak’a et non d’une rak’a complète.

7. Il est bien que l’imam qui se trouve en roukoû attende un peu s’il sait que quelqu’un vient

s’entrer à la mosquée afin que celui-ci atteigne le roukoû’, mais à condition que cela ne

provoque pas de gêne aux autres prieurs (comme dans le cas où l’entrant met beaucoup de

temps à les rejoindre).

Il n’y a pas de dalil directement lié à ce point, mais il y a le fait que le prophète عليه الصالة

allongeait la 1 والسالمère

rak’a de la prière du dhohr de sorte que les gens aient le temps

d’accomplir leurs besoins et de faire les ablutions et de rejoindre le prophète à la mosquée

dans la 1ère

rak’a.

Mais si l’imam voit que ceux qui entrent ne respectent pas le fait de faire le takbîr d’entrée en

prière debout, il peut ne pas attendre pour cet intérêt.

Hadith 334 :

On rapporte de Wâbisah Ibni Ma’bad Al Djouhaniy - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le

prophète - صلى للا عليه و سلم - a vu un homme derrière le rang seul, il lui a alors ordonné de

recommencer la prière ». [Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon, et Ibnou

Hibbâne qui l’a qualifié d’authentique]. Il rapporte également de Talq : « Il n’y a pas de prière pour celui qui prie seul derrière le

rang ». Attabarâniy a ajouté dans le hadith de Wâbisah : « Tu aurais dû entrer avec eux ou tirer un

homme ».

رضي للا عنه الجهني وعن وابصة بن معبد »: لى للا عليه وسلمص أنه رسول للاه

ف وحده لة , رأى رجل يصلي خلف الصه وأبو , رواه أحمد .« فأمره أن يعيد الصه

نه , داود حه ابن حبهان , والترمذي وحسه .وصحه

.« لف الصهف ل صلة لمنفرد خ »: وله عن طلق

Page 30: Chap 10   la priere collectif et l'imama

.« ?أل دخلت معهم أو اجتررت رجل »: وزاد الطهبراني من حديث وابصة

La prière de l’homme seul derrière le rang comporte 2 cas : le fait de prier seul derrière le

rang alors qu’il est complet, et le fait de prier seul derrière le rang alors qu’il y a de la place

dans le rang.

Exemple : quelqu’un vient alors que l’imam est incliné, alors il se met seul derrière les rangs

alors que le rang devant lui n’est pas complet puis il continue sa prière ainsi.

→ Les savants (ra) ont divergé sur ce point :

• certains disent que sa prière est valable et ceci est l’avis des trois imams Abou hanifah,

Mâlik, Achâfi’i (ra) et c’est une version de l’imam Ahmed (ra) ; ils disent que le fait d’être

dans le rang n’est pas obligatoire mais c’est juste sounnah, et ils disent que la parole du

prophète عليه الصالة والسالم « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang » veut dire

« pas de prière complète » (nafiyoul kamâl) comme la parole du prophète

.« pas de prière lorsque le repas est prêt » عليه الصالة والسالم

•le 2ème

avis c’est que la prière seul derrière le rang est nulle, et il faut obligatoirement

recommencer la prière, que le rang soit complet ou non, et ceci est le madhab de l’imam

Ahmed (ra). Et leur dalil est la parole du prophète عليه الصالة والسالم « Pas de prière pour celui

qui prie seul derrière le rang » et lorsqu’il a vu عليه الصالة والسالم un homme prier seul derrière

le rang, il lui a ordonné de refaire la prière, et donc sa prière était nulle.

•le 3ème

avis c’est que lorsque le rang est complet, il n’y a pas de mal à prier seul, mais si

le rang n’est pas complet, la prière de celui qui prie seul derrière le rang est nulle et ceci est le

choix de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra) et c’est l’avis le plus juste car Allah a dit

« Craignez Allah autant que vous le pouvez » et cet homme ne peut entrer dans le rang, et

donc s’il prie seul alors que le rang devant lui est complet ; sa prière est valide et il n’a pas à

la refaire. Et donc l’ordre du prophète عليه الصالة والسالم de recommencer la prière donnée à

l’homme est dû au fait qu’il y avait de la place dans le rang mais il a été négligeant et a prié

seul.

Quant à ce qui est ajouté dans la version de Tabarani c’est un hadith faible : et la parole disant

« tu aurais dû entrer avec eux dans le rang » vient appuyer le fait que le rang n’était pas

complet, car il n’était possible qu’il entre avec eux que si le rang était incomplet.

Et la parole « ou tirer un homme », ceci n’est pas vrai car ce hadith est faible.

Il est interdit de tirer quelqu’un du rang pour qu’il s’aligne derrière avec la personne, et cela

pour plusieurs raisons :

- cela revient à reculer le prieur d’un endroit meilleur vers un endroit moins bon (un rang

derrière)

- cela va déconcentrer le prieur concerné

- cela va créer un espace vide (fourdjah) à l’intérieur du rang

- cela va faire bouger le rang à cause de ce vide créé

Hadith 335 : On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Lorsque vous entendez al iqâmah marchez vers la prière en toute sérénité et quiétude, et

ne vous empressez pas, ce que vous avez atteint priez-le, et ce que vous avez manqué

complétez-le ». [Hadith agréé et c’est la version d’Al Boukhâriy qui est cité ici].

Page 31: Chap 10   la priere collectif et l'imama

قال للا عليه وسلم صلى عن النهبي للا عنه رضي وعن أبي هريرة سمعتم إذا » :

قامة لة ال كينة والوقار , فامشوا إلى الصه وعليكم السه فما أدركتم , ول تسرعوا ,

وا وما فاتكم , فصل وا واللهفظ للبخاري ,متهفق عليه .« فأتم

1. « Lorqque vous entendez al iqâmah » : ceci montre que al iqâmah s’entend de l’extérieur de

la mosquée. En effet Bilal (ra) faisait al iqâmah à l’extérieur de la mosquée pour que les gens

l’entendent.

Donc ce que font certains en faisant al iqâmah dans le micro du haut du minaret ne pose pas

de problème, car ceci a une origine à l’époque du prophète والسالم عليه الصالة .

Mais il ne faut pas que la prière soit diffusée par le micro à l’extérieur de la mosquée car ceci

cause du tort à ceux qui sont dans leurs demeures et les mosquées proches, et donc cela

provoque du mal. Ainsi lorsque le prophète

عليه a vu ses compagnons prier à voix haute en étant éparpillés, il leur a dit عليه الصالة والسالم

chacun de vous s’adresse à Allah », c'est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’élever » الصالة والسالم

la voix « donc ne vous causez pas du tort les uns aux autres avec la lecture » (hadith sahih) et

le fait qu’il ait dit « ne causez pas de tort » montre que ceci est un tort (adhiyyah) et le dfait

de causer du tort, et surtout dans les adorations, est au minimum makroûh.

Donc celui qui diffuse le son de la prière à l’extérieur de la mosquée par le minaret fait du tort

et est dans le péché s’il déconcentre les prieurs.

Et il nous est parvenu que dans certains endroits le lecteur lit avec une belle voix et avec cela,

les prieurs de la mosquée voisine sont déconcentrés au point de suivre l’autre mosquée et

oublier la lecture de leur imam, et il se peut même qu’ils disent âmîne avec l’imam de l’autre

mosquée, et ceci est une énorme erreur ; et ce n’est d’aucun profit si ce n’est faire du tort aux

voisins de la mosquée car il est possible qu’il y ait quelqu’un qui dorme ou qui a des enfants

qui veulent dormir, ou quelqu’un qui est malade… Mais parfois les choses sont embellies à

quelqu’un sans qu’il ne regarde les conséquences.

Mais pour al iqâmah, il n’y a pas de mal car cela a une origine dans la sounnah.

2. Si on entend al iqâmah, on marche selon notre habitude avec sérénité et tranquillité, une

sérénité dans le cœur et les membres et une tranquillité dans l’apparence ; on ne s’empresse

pas, mais plutôt on se tient comme si on allait se présenter devant Celui qu’on glorifie le plus.

Et si quelqu’un se présentait chez un roi de ce bas-monde, il se présenterait avec sérénité et

tranquillité, il s’arrangerait extérieurement. Que dire alors lorsqu’on se présente devant Allah.

Le prophète عليه الصالة والسالم a dit « ce que vous avez atteint (de la prière) priez-le et ce que

vous avez raté complétez-le ».

3. Comme profit de ce hadith, il y a la vénération de la prière car le prophète عليه الصالة والسالم

a ordonné de s’y rendre avec sérénité et tranquillité.

4. Comme profit, il y également le fait que lorsqu’on rejoint l’imam dans une position, on

entre avec lui car le prophète عليه الصالة والسالم a dit « ce que vous avez atteint, priez-le ».

Même si on le trouve prosterné, on fait le takbir d’entrée en position debout puis on se

prosterne. On ne dit pas « j’attends jusqu’à-ce qu’il se lève », mais plutôt on se prosterne

même si on ne comptabilisera pas cette rak’a, car le prophète والسالم عليه الصالة a dit « ce que

vous avez atteint priez-le ».

Page 32: Chap 10   la priere collectif et l'imama

5. On ne se lève pas pour compléter ce qui manque de la prière jusqu’à-ce que la prière de

l’imam se termine car le prophète عليه الصالة والسالم a dit « et ce que vous avez raté, complétez-

le ». Et le fait de compléter ne peut se faire qu’après avoir terminé le début.

Et avec cela on comprend que ce que font certains est une erreur, ils se lèvent pour rattraper

ce qu’ils ont manqué avant que l’imam ne fasse le salut final, soit avant qu’il ne fasse les 2

salutations, soit avant qu’il ne fasse la deuxième salutation. Et certains savants hanbalites ont

dit que celui qui se lève pour rattraper ce qu’il a raté avant que l’imam ne fasse la 2ème

salutation, sa prière devient une prière surérogatoire et il doit obligatoirement recommencer la

prière. Donc ce point est dangereux. Il faut attendre jusqu’à ce que l’imam fasse les 2

salutations.

6. Ce qu’on complète en se relevant après le salut de l’imam est la fin de la prière car « al-

itmâm » (le fait de compléter quelque chose) se fait à sa fin. Ainsi le prophète عليه الصالة

.a dit « fa atimmoû » (complétez) والسالم

Ainsi si on a eu avec l’imam 2 rak’at dans la prière du ‘asr, lorsqu’on se lève après les

salutations de l’imam, on récite uniquement la fâtiha dans les deux rak’at qu’on fait pour

compléter, car dans la fin de la prière on se contente de la fâtiha.

• Et la version disant « wa mâ fâtakoum faqdoû » - « et ce que vous avez raté, rattrapez-le » -

a le même sens que « fa atimmoû » « complétez » ; en effet « al qadâ » a le même sens que

« al itmâm » dans la langue arabe comme dans la parole d’Allah فقضاهن سبع سماوات في

.« c'est-à-dire qu’il a complété leur création « atammahounna → يومين

Hadith 336 : On rapporte de Obey Ibni Ka’b - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و

,a dit : « La prière de l’homme avec un autre homme est meilleur que sa prière faite seul - سلم

et sa prière avec 2 hommes est meilleure qu’avec un homme, et plus ils sont nombreux plus

cela est aimé par Allah ». [Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou

Hibbâne].

قال رسول : قال للا عنه رضي وعن أبي بن كعب صلة » : صلى للا عليه وسلم للاه

جل جل مع الره جلين , أزكى من صلته وحده الره أزكى من صلته وصلته مع الره

جل وما كان أكثر فهو , مع الره حه وص , والنهسائي , داود رواه أبو .« أحب إلى للاه حه

ابن حبهان

1. Plus le nombre de personne dans la prière en groupe est grand, plus c’est méritoire car le

prophète عليه الصالة والسالم a dit « plus le nombre est grand, plus cela est aimé par Allah.

2. Si 2 hommes entre dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils prient en

groupe car « la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul ». Donc ceci

est meilleur que le fait qu’ils prient chacun de leur côté.

Et l’avis choisi par certaines personnes qui consiste à ce que dans ce cas ils ne prient pas en

groupe mais chacun seul, est une erreur claire car la parole du prophète عليه الصالة والسالم

disant « …est meilleur que sa prière seul » est générale.

De plus, lorsqu’un homme est entré et qu’il avait raté la prière en groupe, le prophète عليه

a dit : « qui se lève avec cet homme pour lui faire une aumône en priant avec والسالم الصالة

Page 33: Chap 10   la priere collectif et l'imama

lui ? ». S’il a dit عليه الصالة والسالم cela alors que la prière était une prière surérogatoire (pour

celui qui a refait la prière une 2ème

fois), que dire si c’était une prière obligatoire.

Et ceci fait partie des choses étonnantes dans la science, et la mauvaise compréhension, que

l’on dise que si 2 personnes entrent dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils

ne prient pas en groupe, mais que si une personne entre, un des prieurs se lève pour prier avec

lui. Quelle est leur preuve ? Ils disent que lorsque ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (ra) est entré un

jour dans la mosquée avec ses compagnons alors que les gens avaient déjà prié, il est reparti

pour prier chez lui.

Nous répondons : 1) si ceci a été confirmé de la part de Ibnou Mas’oud (ra), le contraire a

été également rapporté de sa part, c'est-à-dire qu’il a prié en groupe avec ses compagnons car

ils avaient raté la prière en groupe.

2) même s’il n’y avait eu que la 1ère

situation, ceci peut avoir de

nombreuses raisons : il est possible qu’il soit retourné pour que les gens ne disent pas « celui-

ci est le compagnon du prophète

et il n’a pas prié avec le groupe », de même il est possible qu’il ait eu peur عليه الصالة والسالم

que l’imam de la mosquée se dise « pourquoi Ibnou Mas’oud n’a pas prié, et seulement

lorsque la prière s’est achevée il est venu avec ses compagnons, qu’ai-je donc, pourquoi n’a-t-

il pas priés derrière moi ? », de même il est possible qu’il ait eu peur que les gens se disent

« si Ibnou Mas’oud rate la prière en groupe, que dire de nous » et donc les gens se laisseraient

aller.

Ainsi cette situation peut avoir de nombreuses raisons. Et même si c’est l’avis de Ibnou

Mas’oud, va-t-on appliquer l’avis de Ibnou Mas’oud qui n’est pas une parole mais juste un

acte qui peut avoir de nombreuses raisons, ou va-t-on appliquer la parole de Mohammed

l’envoyé d’Allah عليه الصالة والسالم? La parole du prophète عليه الصالة والسالم. Et il a dit عليه

la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul », et ceci » : الصالة والسالم

englobe toutes les situations.

Ainsi, l’homme, quelque soit son niveau dans la science ou le hadith, il n’échappe pas à

l’erreur, « Tous les fils d’Adam font des erreurs, et les meilleures de ceux-ci sont ceux qui se

repentent » (Hadith). Ainsi, le fait que quelqu’un débatte pour soutenir une personne précise

ou un avis précis injustement, ceci ressemble aux habitudes des mécréants car les mécréants

disent « nous avons trouvé nos père sur une voie, et nous suivons leurs pas ». On doit

obligatoirement revenir à la vérité où qu’elle soit et quelque soit la personne qui la dit.

3. Il y a dans ce hadith la preuve de la confirmation qu’Allah aime. Ainsi Allah aime et est

aimé,

فاتبعوني و قل إن كنتم تحبون للا يغفر لكم ذنوبكم يحببكم للا → « Dis: "Si vous aimez

vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés ».

Donc Allah aime des actions, des personnes, des endroits (exemple : La Mecque (hadith)).

Ainsi les croyants « ahl assounnah wal djamâ’ah » disent : « tout attribut (« sifah ») qu’Allah

a confirmé pour lui-même ou que son prophète عليه الصالة والسالم lui a confirmé, nous

l’acceptons et nous y croyons avec certitude quel qu’il soit. Et donc on doit obligatoirement

dire « Allah aime et Il est aimé », et l’amour d’Allah est ce qui est de plus délicieux. Parfois le

cœur d’une personne n’est rempli que par le rappel d’Allah, il ressent dans son cœur un amour

et un plaisir avec Allah qu’il ne trouve dans aucune autre chose dans le bas-monde, et parfois

l’insouciance (« alghaflah ») le domine et les jours passent et il ne ressent rien.

Qu’Allah nous compte parmi ses bien-aimés (« ahbâbih »).

Hadith 337 :

Page 34: Chap 10   la priere collectif et l'imama

On rapporte de Oummi Waraqah - رضي للاه تعالى عنها – qu’elle a dit que le prophète - صلى للا

.« lui a ordonné d’être imam pour les gens de sa demeure - عليه و سلم[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et authentifié par Ibni Khouzaymah].

عنها وعن أم ورقة رضي للاه أهل أمرها أن تؤمه وسلم للا عليه صلى أنه النهبيه » : ,

حه ابن خزيمة , رواه أبو داود .« دارها . وصحه

Les savants ont divergés concernant ce hadith, sur son authenticité et sur la règle qu’il

implique :

- Certains ont dit qu’il est authentique et en ont déduit qu’il est conseillé (sounnah) aux

femmes de prier en groupe séparées des hommes et ceci est le madhab de l’imam Ahmed (ra).

- D’autres savants ont dit qu’il est faible et il n’est pas légiféré aux femmes de prier en

groupe (c’est makroûh) ; il leur est permis de participer à la prière en groupe avec les hommes

mais ce n’est pas demandé.

→ La base (al asl) c’est que la prière en groupe est légiférée pour les hommes. Et si les

femmes prient en groupe, ceci est bien et on ne le réprouve pas, mais si elles ne le font pas on

ne dit pas qu’elles ont abandonné un acte légiféré. Là où ceci est le plus profitable, c’est à

l’école (madrassah) comme cela se fait actuellement (en Arabie Saoudite), elles prient en

groupe, ceci est bien car elles apprennent la façon correcte de prier et elles créent des liens

entre elles [ceci est le 3ème

avis qui dit que c’est permis].

Hadith 338 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - سلمصلى للا عليه و - a

demandé à Ibni Oummi Maktoûm - رضي للاه تعالى عنه – de le remplacer en tant que imam pour

les gens, alors qu’il était aveugle ». [Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd]. Ibnou Hibbâne rapporte un hadith similaire De ‘Âicha - نهارضي للاه تعالى ع –.

عنه , استخلف ابن أم مكتوم صلى للا عليه وسلم أنه النهبيه »: وعن أنس رضي للاه

.وأبو داود, رواه أحمد .« وهو أعمى, يؤم النهاس

عنها: لبن حبهان ونحوه .عن عائشة رضي للاه

1. Ce hadith montre l’autorisation à l’aveugle d’être imam pour des gens qui ne sont pas

aveugles, car le prophète عليه الصالة والسالم s’est fait remplacé par Ibnou Oummi Maktoûm (ra)

pour diriger la prière alors qu’il était aveugle, et ceci entre dans la généralité de la parole du

prophète عليه الصالة والسالم : « Celui qui dirige les gens dans la prière est celui qui possède le

plus de Coran ». Donc s’il y a un groupe dans lequel il y a un aveugle qui est celui qui

maîtrise le plus le Coran, c’est lui qui possède le plus le droit d’être imam.

2. Mais si un aveugle et un non-aveugle sont égaux dans les différentes caractéristiques c'est-

à-dire dans la maîtrise du Coran, dans la connaissance de la sounnah ou dans l’âge, celui qui

voit est prioritaire car il est plus apte que l’aveugle à se diriger correctement vers la qiblah :

Page 35: Chap 10   la priere collectif et l'imama

en effet l’aveugle risque de dévier à droite ou à gauche de la qiblah même si on le place

correctement au début de la prière.

Mais dans tous les cas, le fait d’être aveugle n’empêche pas d’être imam.

Hadith 339 : On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que le prophète - و سلم صلى للا عليه - a dit : « Priez sur celui qui a dit « lâ ilâha illallah », et priez derrière celui qui a dit « lâ ilâha

illallah ». [Hadith rapporté par Addâraqoutniy avec une chaîne de transmission faible].

قال رسول : وعن ابن عمر قال ل : صل وا على من قال » : ى للا عليه وسلمصل للاه

: وصل وا خلف من قال ,إله إله للاه . رواه الدهارقطني بإسناد ضعيف .« ل إله إله للاه

Ce hadith est faible.

1. Est-ce que l’imama d’une personne est conditionné par le fait qu’elle soit droite dans sa

religion ou non ? Le plus juste, c’est que ce n’est pas une condition, et donc le fâssiq (pervers)

peut-être imam dans la prière comme celui qui se rase la barbe par exemple, ou celui qui fume

la cigarette, car toute personne dont la prière est valable son « imamah » est valable, sauf la

femme car elle ne peut être imam pour les hommes.

2. Mais si deux hommes sont réunis et qu’ils sont tous les deux pervers, comme un homme

qui fume la cigarette et un autre qui se rase la barbe, celui qui fume la cigarette est prioritaire

pour être imam, car celui qui se rase la barbe affiche son péché ; en effet le prophète عليه الصالة

.a ordonné de laisser pousser la barbe et celui-ci lui désobéit en affichant son péché والسالم

Tandis que celui qui fume la cigarette ne la fume pas tout le temps et peut-être qu’il ne la

fume pas devant les gens. Donc dans ce cas, c’est celui qui fume qui fait imam pour celui qui

se rase la barbe.

•Si sont réunis celui qui se rase la barbe et celui qui laisse trainer son vêtement (mousbilou-

athawb), celui qui se rase la barbe est prioritaire pour l’imamah, car le « mousbil » s’il le

laisse trainer par orgueil « Allah ne le regardera pas le jour de la résurrection, ne le purifiera

pas et il aura un châtiment douloureux » et s’il ne le laisse pas trainer par orgueil mais il

descend en dessous des chevilles alors c’est en enfer.

De plus le vêtement est lié à la prière car le vêtement cache la ‘awra (partie à cacher dans la

prière). Donc celui dont le péché n’est pas lié à la prière est prioritaire pour l’imamah par

rapport à celui dont le péché est lié à la prière.

3. Mais malgré cela, il faut éviter de mettre comme imam le « fâssiq » désobéissant, mais si

cela arrive, la prière est valable.

Mais plus l’imam est quelqu’un qui craint Allah, plus c’est préférable.

Hadith 340 : On rapporte de ‘Ali - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit :

« Lorsque l’un d’entre vous viens à la prière et que l’imam se trouve dans une position, qu’il

fasse comme l’imam ». [Hadith rapporté par Attirmidhiy avec une chaîne de transmission faible].

Page 36: Chap 10   la priere collectif et l'imama

إذا أتى أحدكم » : صلى للا عليه وسلم النهبي قال : قال عنه رضي للا وعن علي

مام على لة وال مام , حال الصه رواه الترمذي بإسناد .« فليصنع كما يصنع ال

. ضعيف

Ce Hadith est faible mais il est appuyé par ce qui a été cité avant, c'est-à-dire la parole du

prophète

الصالة والسالم عليه : « Ce que vous avez atteint (avec l’imam) priez-le et ce que vous avez raté

complétez-le. » (hadith 335).

Et donc si on arrive en retard et qu’on trouve l’imam dans une position on le rejoint dans cette

position, et on ne fait pas comme certains qui, lorsqu’ils trouvent l’imam en prosternation,

attendent qu’il se lève pour la prochaine rak’a, en se disant que cette rak’a n’est pas

comptabilisée. Celui qui fait ceci a fait le contraire de la sounna et s’est privé de la

récompense. En effet, il est possible que cette prosternation soit la cause de son élévation par

Allah de plusieurs degrés. De plus la prosternation comporte le dhikr et la dou’â.

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

- Nous sommes un groupes de jeunes et nous sommes au nombre de 9 dans un parc de repos

et nous ne faisons pas de mal et nous parlons de bonnes choses, nous est-il obligatoire de nous

rendre à la mosquée, en sachant que la mosquée la plus proche se trouve à environ 800 ou

1000 mètres et que si al adhâne se faisait sans micro nous ne l’entendrions pas ?

→ Si la distance entre vous et la mosquée est ainsi, et que si on si l’appel à la prière se faisait

sans micro vous ne l’entendriez pas, alors il ne vous est pas obligatoire de vous rendre à la

mosquée, et il vous est permis de prier là où vous êtes.

Mais il n’y a pas de doute que le mieux est que vous rendiez à la mosquée avec vos frères

dans une des demeures d’Allal.

- Quel est le jugement du fait de partir en promenade avant le maghrib alors que cela aura

pour conséquence qu’on ne priera pas avec le groupe ?

→ Il n’y pas de mal à partir en promenade avant le maghrib si on n’a pas visé le fait

d’esquiver la prière en groupe. Mais si on entend al adhane on doit obligatoirement aller à la

mosquée.

- Nous savons que la prière en groupe pour la femme n’est pas obligatoire, mais lorsqu’elle

prie avec le groupe dans la mosquée, ou dans les 2 mosquées sacrées que ce soit pendant

Ramadâne ou en dehors, ou dans la mousallâ spécifique aux femmes dans les écoles, obtient-

elle la récompense de la prière en groupe comme les hommes ?

→ La femme ne fait pas partie de ceux à qui il est demandé de prier en groupe, mais cela lui

est uniquement permis, à part pour la prière du ‘îd car le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné

aux femmes de sortir pour se rendre à la prière du ‘îd, mais sans s’embellir extérieurement.

Et en se basant là dessus la multiplication de la récompense qui a se produit pour la prière en

groupe est spécifique aux hommes car ce sont eux qui y sont appelés dans le sens de

Page 37: Chap 10   la priere collectif et l'imama

l’obligation, et ainsi la parole qui se trouve dans le hadith c’est : « La prière de l’homme avec

le groupe est supérieur à sa prière dans sa demeure ou son marché, de 25 degrés ».

Et donc la femme n’obtient pas cette récompense ; et les savants ont même divergé sur

l’aspect légiféré de la prière en groupe des femmes lorsqu’elles sont entre elles dans les

mousallâ qui se trouvent dans les demeures ou les écoles. Certains ont dit qu’il est sonna pour

elles de prier en groupe, d’autres que c’est permis, et d’autres que c’est makroûh.

- Quel est le jugement du fait d’amener les enfants en bas âge à la mosquée s’ils dérangent les

prieurs ?

→ Ceci n’est pas permis, car le prophète عليه الصالة والسالم est sorti un jour à ses compagnons

alors que ceux-ci priaient à haute voix, il leur dit alors « Qu’aucun de vous n’élève la voix au-

dessus de l’autre avec le Coran ou il a dit dans la lecture ». Et s’il est interdit de déranger les

autres avec la lecture du Coran, alors que dire si c’est avec l’amusement des enfants.

Mais s’ils ne dérangent pas alors le fait de les amener est un bien car cela les entraîne a

assister à la prière en groupe et cela les motive à venir à la mosquée.

- Un prieur rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, entre-t-il

avec le groupe ou attend-il un autre groupe ?

→ Si quelqu’un rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, s’il

pense trouver un autre groupe il n’entre pas avec lui, et s’il ne pense pas trouver un autre

groupe il entre avec lui, car l’avis le plus juste c’est que la prière en groupe n’est atteinte que

si on a fait une rak’a avec le groupe d’après la généralité de la parole du prophète : « Celui qui

a atteint une rak’a de la prière alors il a atteint la prière » (Rapporté par Al Boukhâriy et

Mouslim).

De même que la prière du djoumou’ah n’est atteinte que si on a atteint 1 rak’a, c’est la même

chose pour la prière en groupe.

Et donc s’il arrive alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud il n’a pas obtenu la prière

en groupe, il attend de prier avec le groupe qu’il espère, et s’il n’espère pas la présence d’un

autre groupe alors le fait d’entrer avec l’imam dans ce qui reste du tachahhoud est meilleur

que de rester à part.

- Quel est le jugement de faire un 2ème groupe pour la prière dans la mosquée alors que le 1er

groupe n’a pas encore terminé la prière ? Et est-ce que leur prière est invalide ?

→ Le mieux si tu arrives et que l’imam est dans le dernier tachahhoud et que tu es

accompagné d’un groupe, c’est que vous ne commenciez la prière que lorsque le 1er groupe

termine la prière, pour qu’il n’y ait pas 2 groupes dans un même moment.

Mais s’ils ont fait cela et qu’ils étaient loin du 1er groupe et qu’ils ne les dérangeaient pas,

alors il n’y a pas de mal à cela.

- Si un homme entre dans la mosquée alors qu’il a raté la prière en groupe, est-il permis à

l’imam de la mosquée de faire imam pour lui ?

Page 38: Chap 10   la priere collectif et l'imama

→ Dans ce cas là il n’y pas de mal à ce que l’imam de la mosquée fasse imam pour lui, et

cette prière est pour l’imam une prière surérogatoire et pour celui qui est entré une prière

obligatoire. Et l’imâma de quelqu’un qui prie une prière surérogatoire pour quelqu’un qui prie

une prière obligatoire est permise d’après l’avis le plus juste, car Mou’âdh Ibnou Djabal priait

le ‘ichâ avec le prophète عليه الصالة والسالم, puis il retournait dans sa tribu et priait le ‘ichâ pour

eux, et elle était pour lui une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire, et ni

Allah ni son prophète عليه الصالة والسالم n’ont interdit cela.

- Un prieur est entré avec l’imam après que celui-ci ait fait le takbîr d’entrée en prière et ait

récité al fâtiha. Il a alors commencé à réciter al fâtiha mais l’imam s’est incliné (roukoû’),

devait-il s’incliner aussi ou terminer la récitation de la fâtiha ?

→ Si le ma°moûm entre dans la prière alors que l’imam va s’incliner et que le ma°moûm n’a

pas eu le temps de réciter al fâtiha, s’il ne lui reste plus qu’un verset ou environ cela de sorte

qu’il puisse terminer la fâtiha et rejoindre l’imam en roukoû’ alors ceci est mieux, et s’il lui

reste beaucoup à réciter de sorte que s’il termine il n’atteindra pas l’imam en roukoû’ alors il

s’incline avec l’imam même s’il n’a pas terminé al fâtiha.

- Si on veut entrer dans le rang avec le groupe alors que la prière a débuté et qu’on sait qu’on

va rater la fâtiha ou une partie si on récite la dou’â al istiftêh après le takbîr d’entrée en prière,

à quoi donne-t-on la priorité la dou’â al istiftêh ou la fâtiha ?

Et si l’imam fait le roukoû’ et qu’on n’a pas terminé la fâtiha est-ce qu’on la termine même si

cela amène ne pas suivre l’imam dans le roukoû’ ?

→ Lorsqu’on vient et qu’on entre avec l’imam, on fait le takbîr d’entrée puis on récite la

dou’â al istiftêh puis on commence à réciter al fâtiha, et si on peut la terminer avant de rater le

roukou’ on le fait, et si on ne peut pas alors on en est exempté, car on a été devancé dans la

position debout, et dans ce cas on aura fait la prière dans son ordre légiféré.

[Mais si on entre et que l’imam est en train de réciter à voix haute la sourate après al fâtiha, on

ne récite pas dou’â al istiftêh, on se contente de demander la protection contre satan et de

réciter al fâtiha → voir l’explication de zâd al moustaqni’].

Mais dans le cas où on est là depuis le début de la prière, lorsque l’imam fait le takbîr pour

aller en roukoû’ alors qu’on n’a pas terminé al fâtiha, si c’est l’habitude de l’imam d’aller vite

et qu’il n’est pas possible de le suivre alors il faut obligatoirement se séparer de lui et terminer

la prière en respectant les temps de pause, et ceci n’est pas dans son habitude mais qu’on n’a

oublié ou qu’on était distrait alors on termine al fâtiha et on rejoint l’imam même si c’est

après qu’il se soit relevé du roukoû’, et on n’aura pas raté le roukoû’ dans ce cas car on était

dans la prière depuis le début on n’a pas été devancé.

- Lorsque le prieur termine la récitation de la fâtiha et une sourate dans la prière à voix basse

alors que l’imam n’a pas encore fait le roukoû’, est-ce qu’il se tait ?

→ Le ma°moûm ne se tait pas lorsqu’il a terminé de réciter la fâtiha et une sourate avant que

l’imam ne s’incline, mais plutôt il récite jusqu’à ce que l’imam s’incline ; et même s’il est

Page 39: Chap 10   la priere collectif et l'imama

dans les 2 dernières rak’at après le 1er tachahhoud et qu’il a terminé al fâtiha et que l’imam ne

s’est pas encore incliné, il récite une autre sourate jusqu’à ce que l’imam s’incline.

Car dans la prière il n’y a pas de silence légiféré, si ce n’est lorsque le ma°moûm écoute la

récitation de son imam.

- Lorsque le ma°moûm termine de réciter al fâtiha dans la prière à voix haute et que l’imam

n’a pas encore commencé à réciter la sourate après al fâtiha, que doit faire le ma°moûm dans

ce cas ?

→ Nous disons tout d’abord à cet imam qu’il ne convient pas de se taire autant de temps entre

la récitation de la fâtiha et ce qui vient après, ce qui est légiféré à l’imam c’est qu’il se taise un

cours instant entre la fâtiha et la sourate pour différencier la récitation obligatoire de la

récitation recommandée ; et durant se cours silence le ma°moûm commence à réciter al fâtiha

et il la termine même si l’imam est en train de réciter.

Quant au long silence de la part de l’imam, ceci est contraire à la sounna.

Mais dans le cas où l’imam se tait un longtemps, alors lorsque le ma°moûm termine de réciter

al fâtiha, il récite une sourate après jusqu’à ce que l’imam commence à réciter la sourate, et à

ce moment le ma°moûm se tait, car il n’est pas permis au ma°moûm de réciter alors que

l’imam récite à part pour al fâtiha uniquement.

- Quel est votre avis concernant un homme qui reste assis jusqu’à ce que l’imam s’incline,

alors il se lève et entre avec lui dans la prière ?

→ Ceci est quelque chose qui n’est pas correct, et je suis même hésitant en ce qui concerne sa

rak’a est-elle valable ou non. Car il s’est attardé volontairement au point de ne pas pouvoir

réciter la fâtiha, et la récitation de la fâtiha est un pilier dont ni l’imam, ni le ma°moûm, ni

celui qui prie seul ne sont exemptés.

Donc ceci est une erreur certaine et un danger pour sa prière.

- Quel est le jugement du fait qu’une femme fasse imam pour les jeunes garçons ?

→ L’avis le plus juste c’est qu’il est interdit à la femme de faire imam pour l’homme qu’il

soit petit ou grand.

Et en se basant la dessus, si la femme veut prier en groupe dans ce cas alors elle met comme

imam ce jeune garçon et elle prie derrière lui, car l’imâmah du jeune garçon est valable même

pour la prière obligatoire, comme cela est confirmé dans le hadith de ‘Amr Ibnou Salamah.

- Est-il permis à la femme qu’elle fasse imam dans la prière pour d’autres femmes dans la

prière ?

→ Il est permis aux femmes de prier en groupe. Mais est-ce sounna pour elles ou permis ?

Certains savants disent que c’est sounna, d’autres que c’est permis.

Et le plus proche c’est que c’est permis, car la sounna n’est pas claire sur ce point ; donc si

elles prient en groupe il n’y a pas de mal, et si elles ne prient pas en groupe elles ne font pas

partie de ceux à qui la djamâ’ah est demandée.

Page 40: Chap 10   la priere collectif et l'imama

- Quel est le jugement de l’imâmah de celui qui est incapable de faire certains piliers de la

prière ou certaines conditions ?

→ Ce qui est connu du madhab de l’imam Ahmed c’est que celui qui est incapable de

d’accomplir une condition ou un pilier n’est pas imam pour celui qui en est capable.

Mais il n’y a pas à ce propos de preuve convaincante, et le plus juste pour moi c’est que c’est

permis, et que celui dont la prière est valable son imâmah est également valable.

S’il y avait un texte ou al idjmê’ disant le contraire alors on se baserait dessus, mais il est

rapporté du prophète

S’il prie assis alors priez tous assis », alors que le prieur est assis » : عليه الصالة والسالم

incapable de prier debout alors que c’est un pilier dans la prière obligatoire.

- Que faire si l’imam perd les ablutions ou qu’il se souvient qu’il n’a pas les ablutions alors

qu’il est en prosternation ?

→ Il doit quitter la prière, et dire à un des prieurs qui sont derrière lui de terminer la prière

avec le groupe.

Si par exemple il se souvient durant la 3ème

rak’a du dhohr qu’il n’a pas les ablutions, il doit

obligatoirement quitter la prière et il ne lui est pas permis de terminer la prière sans les

ablutions, et il tire un des prieurs derrière lui pour compléter la prière, et donc il termine la

3ème

rak’a et fait la 4ème

et fait le salut final.

Et s’il ne s’en souvient qu’après le salut final, alors sa prière est invalide, mais la prière des

autres prieurs est valable et non annulée.

- Si quelqu’un fait imam et ne récite pas correctement le Coran alors qu’il y a quelqu’un

d’autre qui le récite mieux, est-ce que leur prière est invalide ?

→ Si ce qui est visé c’est qu’il ne le récite pas d’une belle façon alors la prière est valable.

Mais si ce qui est visé c’est qu’il fait des erreurs qui changent en le sens et qu’il ne prononce

pas correctement les mots, alors oui la prière derrière lui est invalide alors qu’il y a quelqu’un

qui récite mieux le Coran que lui.

- Peut-on prendre pour imam quelqu’un qui se lève pour compléter ce qu’il a raté avec

l’imam ?

→ Ceci est permis mais le mieux est de l’éviter, car cela ne fait pas partie de la voie des

compagnons que lorsque l’un d’entre eux se lève pour compléter ce qu’il a raté qu’un autre

prie avec lui en groupe.

- Si un imam rentre dans la prière du maghrib et qu’il se souvient pendant cette prière qu’il

n’a pas prié le ‘asr, que doit-il faire ?

→ Il doit continuer la prière du maghrib, et lorsqu’il l’a terminée et il prie le ‘asr, et sa prière

du ‘asr est valable dans ce cas.

Page 41: Chap 10   la priere collectif et l'imama

Et cette règle est générale, même si le prieur est seul, car la prière obligatoire lorsqu’on y

entre on doit obligatoirement la compléter sauf pour une excuse légiférée.

- Est-ce que l’imâmah de celui qui fait le tayammoum est valable pour celui qui fait les

ablutions ?

→ Oui elle est valable ; mais celui est qui fait les ablutions est prioritaire s’ils sont égaux dans

les caractéristiques de choix de l’imam qui sont la connaissance du Coran, la connaissance de

la sounnah, l’ancienneté dans la hidjra et l’islam, l’âge et autres caractéristiques connues

concernant le choix de l’imam.

- Quand doit-on corriger l’imam concernant la lecture ?

→ Si l’imam fait une erreur dans la lecture qui en change le sens alors il faut obligatoirement

le corriger que ce soit pour al fâtiha ou une autre sourate ; et sons erreur ne change pas le sens

alors il est mieux de le corriger mais ce n’est pas obligatoire.

- Est-il mieux pour l’imam de venir au dernier moment à l’heure d’al iqâmah ou de venir en

avance ?

→ Ce qui apparaît de l’acte du prophète c’est qu’il s’attardait dans sa demeure jusqu’à l’heure

d’al iqâmah, et ceci est le mieux concernant l’imam, sauf s’il y a un intérêt à ce qu’il vienne

tôt le fait d’enseigner une science ou autre.

- 2 hommes sont entrés dans la mosquée alors que l’imam était en roukoû’, ils se sont mis à 2

derrière le rang alors qu’il y avait la place suffisante pour une seule personne. Est-ce que leur

prière est valable ou pas ?

→ Lorsque 2 hommes entrent et qu’ils trouvent qu’il n’y assez de place dans le rang que pour

une personne, ils forment un rang à 2 car si l’un d’eux entre dans le rang l’autre sera seul ;

dans ce cas le mieux est qu’ils prient à 2 derrière le rang.

Mais s’ils trouvent la place suffisante pour 2 hommes ils s’avancent tous les deux, et ne

restent pas à deux derrière le rang car ceci est contraire à la sounna, car le prophète عليه الصالة

a encouragé à compléter le 1 والسالمer rang puis le suivant … . Mais s’ils ont quand même fait

cela alors leur prière est valable car aucun des deux n’est resté seul.

- Quel est le jugement de la prière de l’homme derrière les rangs des femmes ? Et quel est le

jugement du fait qu’un homme s’aligne dans un rang avec les femmes ?

→ Le fait que les femmes fassent un rang devant les hommes est clairement contraire à la

sounna, car la sounna c’est que les femmes soient derrière les hommes ; mais parfois la

daroûrah (nécessité absolue) oblige la personne à faire ce qu’il ne veut pas. S’il y a devant le

prieur un rang de femmes ou un groupe de femmes, alors la prière derrière elles, s’il n’y a pas

de fitna pour lui, est permise.

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Quant au fait que des hommes soient alignés avec des femmes, ceci est une énorme fitna et il

n’est pas permis à l’homme d’être à côté d’une femme, et donc si l’homme ne trouve qu’une

place à côté d’une femme il s’en va, car ceci comporte une énorme fitna et comme l’a dit le

prophète عليه الصالة والسالم « satan circule dans le fils d’Âdam comme la circulation du sang ».

Et il est possible qu’il entre dans la prière en se sentant en sécurité et que satan ne cesse de le

provoquer jusqu’à ce qu’il le détourne et lui gâche sa prière et sa droiture. Qu’Allah nous en

préserve.

- Quel est le jugement de suivre un imam sans le voir ?

→ - Si le ma°moûm est dans la mosquée alors sont suivi de l’imam est valable dans tous les

cas, qu’il voit l’imam ou pas, et qu’il voit les ma°moûmîne ou pas, car c’est un seul et même

lieu.

Exemple : Le prieur est au 1er étage et l’imam au rez-de-chaussée, ou il y a entre eux une

barrière comme un mur.

- Si le ma°moûm est à l’extérieur de la mosquée, s’il y a de la place dans la mosquée alors

son suivi de l’imam n’est pas valable qu’il voit l’imam ou les ma°moûmîne ou pas, car il faut

obligatoirement que le lieu de la djamâ’ah soit un seul.

- S’il n’y a pas de place dans la mosquée et qu’il est en dehors de la mosquée, si les rangs

sont reliés son suivi de l’imam est valable même s’il ne le voit pas, car les rangs sont liés

comme s’ils étaient dans la mosquée.

- Est-il permis au musulman de prier en même temps que la prière qui passe à la télé ou la

radio, sans voir l’imam, et surtout pour les femmes ?

→ Il n’est pas permis de suivre un imam par l’intermédiaire de la radio ou la télévision, car ce

qui est visé par la prière en groupe c’est le rassemblement, et donc il faut absolument qu’elle

se fasse dans un seul endroit ou que les rangs soient liés les uns aux autres.

Et si nous autorisions cela il serait possible que chacun prie chez lui les 5 prières, et même le

djoumou’ah, et ceci contredit l’intérêt pour lequel est légiférée la prière en groupe et le

djoumou’a.

Et donc il n’est pas permis aux femmes ou aux quelqu’un d’autre de prier en suivant la radio

ou la télévision.

- Quel est le jugement du fait de couper les rangs avec les pilonnes de la mosquée s’il y a

beaucoup de monde ?

→ Il n’y a pas de doute que le mieux concernant les rangs c’est qu’ils soient ininterrompus, et

proches les uns des autres, ceci est la sounna.

Et le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné de resserrer les rangs et de combler les vides, et les

compagnons craignaient les rangs entres les pilonnes, pour ce que cela comportait comme

coupure des rangs.

Mais en cas de besoin comme dans la question dans le cas où la mosquée est pleine, alors il

n’y a pas de mal de faire des rangs entre les piliers, car les cas spéciaux ont des règles

spécifiques, et les nécessités et les besoins ont des règles spécifiques.

Page 43: Chap 10   la priere collectif et l'imama

- Quelqu’un fait beaucoup de gaz, il a essayé de se soigner mais cela continue. Lui est-il

permis de les retenir durant la prière ?

→ Il n’y a pas de mal à ce qu’il prie en retenant les gaz car ceci n’est pas fait par choix. Et

surtout s’il sait que malgré qu’il va faire un gaz et refaire les ablutions cela va recommencer

aussitôt il n’y a pas d’intérêt.

Mais s’il sait qu’en faisant des gaz cela va diminuer alors qu’il le fasse puis qu’il fasse les

ablutions et la prière.

Mais le fait qu’il se retienne des gaz durant la prière ne comporte pas de mal s’il ne peut rien

faire de plus.

- Si un ma°moûm a un empêchement lui est-il permis de couper la prière, ou de la terminer

seul rapidement ?

→ Il a le choix entre les deux.

Et la preuve montrant qu’il a le droit de se séparer de son imam s’il a une excuse c’est

l’histoire de l’homme qui a terminé sa prière seul lorsque Mou’âdh (ra) a allongé la récitation.

Et certains savants ont dit qu’il a le droit de la terminer rapidement ou de la couper, mais le

mieux est qu’il la termine rapidement si c’est possible.

- Si l’imam quitte la prière sans désigner quelqu’un à sa place, que faire ?

→ Si un prieur quitte une prière obligatoire, si c’est pour une raison légiférée il n’a pas de

péché, et si ce n’est pas pour une raison légiférée alors il a le péché.

Si il est imam et qu’il n’a pas désigné un ma°moûm pour le remplacer, alors les prieurs ont 2

choix :

- Soit chacun termine seul sa prière

- Soit ils désignent l’un d’entres eux, ou l’un d’entres eux s’avance pour compléter la

prière.

Et il n’y a pas de mal à cela pour les prieurs, même si le mieux pour l’imam, lorsqu‘il lui

arrive quelque chose nécessitant sa sortie de la prière, c’est qu’il désigne lui-même quelqu’un

pour le remplacer, pour que les prieurs ne soient pas troublés.

- Si une femme se rend à la prière de tarâwîh à la mosquée alors que son mari n’est pas

d’accord et lui dit « tu as plus de récompense si tu pries dans la maison », que dire de cela ?

→ Nous disons au mari « N’interdis pas à ton épouse de se rendre à la mosquée car le

prophète ه الصالة والسالمعلي a dit « N’interdisaient pas aux femmes (esclaves d’Allah) les

mosquées d’Allah » ».

Et nous disons à l’épouse « Si ton mari te l’interdit alors obéis-lui car certainement il ne te

l’interdit que pour un intérêt ou la peur d’une fitna, et ce qu’il a dit est vrai, que ta prière dans

ta demeure est meilleure que ta prière à la mosquée, d’après la parole du prophète عليه الصالة

.« « et leurs demeures sont meilleures pour elles » والسالم

Page 44: Chap 10   la priere collectif et l'imama

- Si quelqu’un entre dans la mosquée alors que l’imam est en roukoû’, alors il fait le takbîr

d’entrée en prière et avant qu’il ne fasse le roukoû’ l’imam s’est relevé du roukoû’. Est-ce que

cette rak’a est comptabilisée ?

→ Si on entre avec l’imam et qu’on fait le takbîr d’entrée et qu’on descend vers le roukoû’,

mais l’imam se relève avant qu’on arrive à la position du roukoû’, on n’a pas atteint cette

rak’a. Car pour que la rak’a soit comptabilisée il faut atteindre la position de roukoû’ avant

que l’imam ne s’en relève, c’est-à-dire qu’il faut être en roukoû’ en même temps que l’imam.

Et si l’imam se relève avant qu’on ne fasse le roukoû’ on n’a pas eu la rak’a, et si l’imam s’est

relevé avant qu’on atteigne la position de roukoû’ même si on a commencé à s’abaisser la

rak’a n’est pas comptabilisée.

- Si quelqu’un entre dans la mosquée et qu’il trouve 2 hommes en train de prier, avance-t-il

l’imam ou tire-t-il le ma°moûm ?

→ Il pousse l’imam et il prie, et s’il veut il tire le ma°moûm puis il prie ; et ceci est en

fonction de la place. Il est possible qu’il y ait de la place devant l’imam et dans ce cas il

pousse l’imam, et il est possible qu’il y ait de la place derrière et donc dans ce cas il tire la

ma°moûm.

- Que fait l’imam dans la mosquée s’il trouve certains petits enfants dans le 1er rang, qu’ils

soient juste derrière l’imam ou qu’ils soient sur les côtés du rang. Et répond-il à la demande

des prieurs qui veulent les placer derrière, en sachant qu’ils viennent tôt pour la prière et

certains d’entres-eux sont respectueux, ils ne dérangent pas les autres, et ils ont entre 8 et 10

ans ?

→ L’imam ne fait rien, chaque enfant reste à sa place ; mais si on craint de l’amusement entre

2 enfants on les sépare. Quant au fait de les chasser du 1er

rang ou du 2ème

ceci n’est pas

correct et n’est pas bon. Et le prophète

a dit « Que les gens parmi vous doués de raison et de connaissance soient عليه الصالة والسالم

juste derrière moi », ce qu’il vise ici c’est le fait de motiver les gens de raison et de

connaissance à venir devant afin d’être juste derrière lui, et il n’a pas dit « Que seul les gens

doués de raison et de connaissance soient juste derrière moi », et je n’ai pas connaissance du

fait que le prophète عليه الصالة والسالم ait reculé des enfants se trouvant dans le 1er rang ou qu’il

ait ordonné cela.

Et le fait de les reculer comporte des méfaits :

- la confusion, surtout si les enfants sont nombreux

- faire détester à l’enfant la mosquée et la prière car l’enfant est sensible, et s’il s’est

avancé et s’est assis dans le 1er rang pour lire le Coran et qu’il se considère respectueux et

qu’il mérite de s’avancer, puis on le casse et on lui dit « parts derrière » cela le fera détester la

mosquée et la prière

- Si on place tous les enfants derrière ils risquent d’être plus agités et de déranger plus les

prieurs

- Si le responsable de l’enfant est avec lui et qu’on dit à cet enfant d’aller derrière, son

responsable risque de ne pas accepter et de s’emporter ou d’être vexé ; et il est rapporté dans

le hadith :

( أحق به من سبق إلى ما لم يسبق إليه مسلم فهو ) → « Celui qui a devancé un musulman

vers une chose a plus de droit sur cette chose ».