CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN...
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INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT
DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS - ISMEO -
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du
DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES EN
GESTION DES PROJETS
Promotion 10, Année académique 2010-2011
THEME Préparé par : Sous la direction de : Mohamadoul Sakirou GANO Monsieur Amadou DIALLO,
Enseignant Associé au CESAG
CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION
Avril 2012
Projet d’implantation d’une laiterie moderne dans la Commune de Kounkané
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RESUME
L’économie sénégalaise a connu un progrès rapide au cours de la décennie 2000-2010.
Cependant, la pauvreté persiste du fait du faible investissement dans les secteurs porteurs,
comme la filière laitière. En effet, pour un besoin de 400 millions de litres de lait par an, le
Sénégal n’en produit que 30%. Or dans la région de Kolda, avec son potentiel laitier, des
unités de transformation laitière s’installent progressivement. Ces laiteries disposent-t-elles de
la technologie adaptée? Sont-elles rentables? Quels sont les obstacles à éviter? Le marché est-
il disponible ?
L’exercice est une étude de faisabilité d’un projet de laiterie. Il propose un modèle d’unité de
transformation capable de générer de la valeur ajoutée. Le concept de projet implique toujours
quatre mots clés qui sont : objectifs - activités - résultats – délais. Il consiste en un ensemble
d'analyses permettant de justifier la viabilité du projet.
Le projet de laiterie moderne constitue une alternative pour relancer la filière laitière à
Kounkané. L’étude de faisabilité traduira la relation entre la phase de conception (variables
explicatives) et la rentabilité du projet (variable expliquée) dont la méthodologie de recueil
des données s’est basée sur la revue documentaire et l’enquête auprès des laiteries locales
La commune de Kounkané située dans la région de Kolda est majoritairement agropastorale,
mais caractérisée par une faible productivité du cheptel, une faible mise en valeur de la filière
laitière.
Le projet sera une Société Anonyme de 17 agents et d’un coût global de 108206667 FCFA,
financé en partie par emprunt à hauteur de 65%. Pour un chiffre d’affaires de 367500000
FCFA en année de croisière, le projet sera rentable et aura des effets sur l’économie de la
région. Cependant, l’installation de la laiterie nécessitera de suivre le comportement des
consommateurs, d’organiser des promotions, de baisser les prix pour réaliser des économies
d’échelles, d’accorder une attention à l’hygiène, à la qualité des produits et à la formation des
agents.
Mots clés : Projet ; laiterie, filière laitière
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REMERCIEMENTS
Je voudrai saisir cette occasion qui m’est offerte pour exprimer mes remerciements les plus
sincères à tous ceux qui de près ou de loin m’ont apporté leur soutien dans le cadre de cette
formation et à l’élaboration de ce mémoire de fin d’études.
Ces remerciements s’adressent particulièrement à :
- la Coopération Technique Belge (CTB) pour son appui financier, qui m’a permis
d’acquérir une formation de qualité dans cette grande école ;
- Monsieur Amadou DIALLO, pour la qualité de son encadrement ;
- Tout le corps professoral du CESAG, pour la qualité des enseignements prodigués
durant notre formation ;
- Mon épouse, mes frères et sœurs pour leur soutien;
- Mes Amis et promotionnaires, pour les bons moments passés ensemble.
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DEDICACES
Je dédie le présent mémoire :
D’abord :
A ALLAH, le TOUT PUISSANT ;
Ensuite :
A ma mère, à mon regretté père et tous les miens disparus, qu’Allah les accueille dans son
Paradis ;
A ma femme Diéynabou BALDE et ma fille Aïcha ;
A tous mes neveux et nièces ;
Vous m’avez soutenu moralement et affectueusement durant cette épreuve, trouvez en ces
quelques lignes l’expression de ma profonde gratitude
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AFD : Analyse financière détaillée
AFS : Analyse financière sommaire
ANRAC : L’Agence nationale pour la reprise des activités économiques et sociales en
Casamance
BFR : Besoin en fonds de roulement
BTS : Brevet de technicien supérieur
CAF : Coût Assurance Fret
CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
CIMEL : Centres d’Impulsion pour la Modernisation de l’Elevage
DIRFEL : Directoire des femmes en élevage
EFF : Echéancier des flux financiers
ENDA GRAF : Enda-Sahel Afrique de l’Ouest, Groupe recherche action formations
ENEA : Ecole nationale d’économie appliquée
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FOB : Free On Board
ISRA : Institut sénégalais de Recherches agronomiques
LOASP : Loi d’Orientation Agro-Sylvo- pastorale
NISDEL : Nouvelle Initiative Sectorielle pour le Développement de l’Elevage
OMS : Organisation mondiale de la santé
PIB : Produit intérieur brut
PNDE : Programme national de développement de l’élevage
PSAOP : Programme des Services Agricoles et d’Appui aux Organisations de Producteurs
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SODEFITEX : Société des fibres textiles
TES : Tableaux des entrées et sorties
TRE : Taux de rentabilité économique
TRI : Taux de rentabilité interne
UCAD : Université Cheikh Anta DIOP
VAN : Valeur actualisée nette
VAS : Valeur ajoutée supplémentaire
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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Variables explicatives et indicateurs de l'étude…………………………………31
Tableau 2 : Estimation de la demande en lait……………………………………………......42
Tableaux 3: Liste des produits laitiers importés par le Sénégal…………………………….44
Tableaux 4: Entreprises de Transformations de lait importé………………………………..44
Tableaux 5: Entreprises de Transformations de lait local…………………………………...45
Tableau 6 : Liste des mini laiteries visitées………………………………………………….47
Tableau 7: Produits vendus, les prix et quantités……………………………………………48
Tableau 8: Bâtiments et installations………………………………………………………...55
Tableau 9: Equipements de production……………………………………………………...58
Tableau 10: Matériel roulant………………………………………………………………...58
Tableau 11: Matériel de bureau……………………………………………………………...69
Tableau 12 : Plan d'emploi des agents……………………………………………………….63
Tableaux 13: Nomenclature des produits de l’UEMOA…………………………………….63
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Modèle d'analyse de la rentabilité du projet………………………………….......32
Figure 2 : Schéma d'analyse de projet simplifié…………………………………………......32
Figure 3 : Situation géographique de la commune de Kounkané………………………........40
Figure 4 : Schéma de l’organigramme du projet…………………………………………….62
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SOMMAIRE RESUME ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
REMERCIEMENTS --------------------------------------------------------------------------------------------- 3
DEDICACES ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ----------------------------------------------------------------- 5
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES -------------------------------------------------------------------- 6
SOMMAIRE------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
INTRODUCTION GENERALE ------------------------------------------------------------------------------ 8
PARTIE I : CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE DE PROJET -------- 14
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL DU PROJET ------------------------------------------------ 15
1.Les concepts lies au projet --------------------------------------------------------------------------------------------- 15
2.Les concepts lies au lait ------------------------------------------------------------------------------------------------- 25
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE DE
PROJET ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 27
1.Contexte du projet -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 27
2.Justification du projet --------------------------------------------------------------------------------------------------- 29
3.Conception d'un modèle d'analyse de projet ----------------------------------------------------------------------- 29
PARTIE II : ETUDE DE FAISABILITE D’UNE LAITERIE MODERNE ------------------------ 35
CHAPITRE I: DEMARCHE ET ETUDES TECHNIQUES DU PROJET ------------------------- 36
1.Situation de la filière lait dans la commune de Kounkané ----------------------------------------------------- 36
2.L'analyse du marché laitier --------------------------------------------------------------------------------------------- 41
3.L'étude technique de la Laiterie moderne -------------------------------------------------------------------------- 50
4.L'analyse organisationnelle du projet -------------------------------------------------------------------------------- 60
5.Aspects réglementaires et institutionnels : réglementation en vigueur -------------------------------------- 63
6.Aspects environnementaux -------------------------------------------------------------------------------------------- 64
CHAPITRE II: ETUDES FINANCIERE ET D’IMPACT DU PROJET --------------------------- 66
1.Etude financière du projet laitier ------------------------------------------------------------------------------------- 66
2.Impact économique de l’unité de transformation laitière ------------------------------------------------------- 72
3.Recommandations -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 74
CONCLUSION ------------------------------------------------------------------------------------------------- 78
BIBLIOGRAPHIE --------------------------------------------------------------------------------------------- 79
ANNEXES ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 81
TABLEAUX ANALYSE FINANCIERE DU PROJET ------------------------------------------------- 81
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX RESPONSABLES DES LAITERIES ----------------- 101
MODELES DE MACHINES -------------------------------------------------------------------------------- 102
TABLE DES MATIERES ----------------------------------------------------------------------------------- 103
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INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
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1. Présentation de l’étude L’économie sénégalaise connait un rythme de croissance assez soutenu autour de 5% sur
plus de 6 ans, à l’exception notoire de 2006 avec son taux de 3.5%. Ce rythme classe le
Sénégal parmi les économies les plus actives de l’Afrique au sud du Sahara. Cependant à
l’image de ses voisins, le Sénégal fait face à une paupérisation importante de sa population
dont la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté et le taux de chômage de 40% est là pour le
rappeler (ESAM II, 2001-02).
Cette pauvreté endémique résulte en partie de la frilosité des structures financières pour
soutenir l’investissement structurel mais aussi de la faible diversification des productions et la
dépendance à l’égard des importations expliquent les déficits récurrents de la balance
commerciale. Le secteur de l’industrie agro-alimentaire et, plus particulièrement, les
industries laitières, sont fortement touchés par cette situation.
Pourtant le secteur de l’élevage occupe soixante dix pour cent (70%) de la population active et
avec un capital de bétail d’une valeur de 550 milliards de francs CFA, mais le Sénégal
n’exploite qu’à peine dix pour cent (10%) de ce capital1. Dans cette faible proportion mise en
valeur, une partie est exploitée dans des unités de transformation laitière dans la zone du
Fouladou, région de Kolda. On se demande de quoi résulte cette offre de plus en plus
diversifiée de produits laitiers. Le potentiel laitier du Fouladou est il suffisant ? Ces laiteries
sont-elles viables ? Ont-elles un impact sur l’économie de la région ?
Apres la présentation de l’étude, La première partie aborde le cadre conceptuel et contextuel
de l’étude de projet. Dans la seconde partie nous essayerons de faire une présentation de la
situation de la filière lait dans la zone de Kounkané et l’étude de rentabilité d’une laiterie en
proposant directement un modèle de laiterie moderne.
2. Problématique Depuis la grande sécheresse des années 70 qui a décimé le cheptel de beaucoup de pays
sahéliens, le Sénégal est obligé d’importer chaque année d’importantes quantités de lait et de
produits laitiers en provenance des pays de l’Union Européenne et de la Nouvelle Zélande en
vue de pallier le déficit de la production intérieure.
Cependant, le sous secteur de l’élevage constitue une des composantes essentielles de
l’économie sénégalaise et occupe une place prépondérante dans les stratégies de réduction de
la pauvreté et de recherche de l’autosuffisance alimentaire. Le pays dispose d’un important
1 Ministère de l’élevage ; 2010.
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cheptel bovin estimé à plus de 3 millions de têtes2, environ 30.0000 vaches laitières, sachant
que le disponible national en lait et produits laitiers, est estimé à 364,2 millions d’Equivalent
Litres de lait.
Malgré le potentiel laitier mobilisable sur l’ensemble du cheptel et les stratégies en faveur de
la promotion de la filière laitière, le pays reste toujours un gros importateur de produits laitiers
pour satisfaire les besoins de consommation. Les importations sont très coûteuses, selon les
statistiques officielles, le Sénégal consomme près de 400 millions de litres de lait par an. Or le
pays ne parvient actuellement à en produire que 120 millions de litres, le reste étant couvert
par les importations. La facture des importations de lait est de 42 milliards de FCFA par an
pour le Sénégal3 . Ce paradoxe soulève de nombreuses questions sur la structuration de la
filière lait local au Sénégal. En effet, il est clairement constaté que les productions sont
relativement enclavées rendant l’accès aux intrants, difficile. De plus, le lait est produit
principalement en hivernage et en zone rurale alors que le marché solvable se situe lui
majoritairement en zone urbaine et en période sèche. Cette double déconnexion ne permet
pas de répondre à la demande malgré l’existence incontestable d’un potentiel laitier
conséquent.
Il se pose alors un problème d’organisation de l’élevage laitier en filière au sens économique
du terme avec les fonctions de production, de collecte, de transformation et de distribution.
Maintes études ont montré que l’approvisionnement régulier et durable des populations en lait
et produits laitiers devrait passer par une meilleure organisation à l’échelle de la filière, de la
production en passant par la transformation jusqu’à la commercialisation4. On se demande
alors quelle serait le modèle d’organisation le plus adapté pour susciter la création de valeur
ajoutée dans ce domaine ?
L’étude abordera l’analyse d’un modèle de mini-laiterie en tant que maillon essentiel de la
filière dans la zone entre les producteurs et le marché, mais de façon implicite aussi posera la
question de la place des mini-laiteries dans la stratégie de développement de la filière lait
local au Fouladou.
On supposera que compte tenue de l'importance du secteur de l’élevage dans la vie socio-
économique des populations rurales de Kolda, l'implantation d'une laiterie moderne serait
essentielle avec les potentialités de la région et le gain de valeur ajoutée que cela entraînera
sans oublier ses effets sur la population.
2 Direction de l’élevage, 2004 3 Le Ministère de l’Elevage, 2010 4 Dieye P. N. et al, 2002, Dia D. et al, 2006
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L'étude de faisabilité d'une laiterie dans la région de Kolda s'articulera autours des questions
ci après : Est-il possible d'implanter une laiterie moderne dans la commune de Kounkané ?
Les potentialités sont-elles disponibles? Les techniciens et la technologie appropriée sont-ils
disponibles? Cet investissement sera-t-il rentable? Quels sont les obstacles à éviter pour
l'implantation de cette usine? Le marché est-il disponible ? La production peut-elle être
suffisante pour rentabiliser le projet? Telles sont les principales questions de cette présente
étude. Les réponses à ces différentes questions nous serviront de guide et d’orientation tout au
long de notre travail.
3. Objet de l'étude L'objet de la présente étude porte sur l'implantation d’une laiterie moderne dans la région de
Kolda, pour créer de la valeur ajoutée et impulser le développement économique de la
commune rurale de Kounkané.
4. Objectifs de l'étude
4.1. Objectif général Etudier la viabilité financière et économique du projet d'implantation de laiterie moderne dans
la commune rurale de Kounkané.
4.2. Objectifs spécifiques Pour atteindre cet objectif global, les objectifs spécifiques suivants doivent être réalisés :
étudier le marché de la commune rurale de Kounkané;
élaborer un plan technique du projet de laiterie moderne;
fournir un schéma organisationnel et institutionnel ;
évaluer la rentabilité financière et économique du projet.
5. Intérêts de l'étude La réalisation de cette étude de faisabilité d'installation d’une unité moderne de
transformation de lait présente un intérêt:
Pour la Commune de Kounkané
Cette idée de projet vient proposer un modèle de valorisation de la filière laitière dans la zone.
En effet le lait fait partie des filières qui ont été identifiées comme celles qui sont les plus
porteuses de la région naturelle du Fouladou. Mieux le lait est un bien économique qui a des
implications sur le bien être des populations du monde rural et de leurs activités économiques
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Pour le CESAG
L'étude vient renforcer la mission de culture d'excellence en matière de formation
professionnelle du CESAG. Elle assure également la diversification de sa banque de données
et ouvre de nouveaux champs de recherches en conception de projet.
Pour le stagiaire
Ce mémoire contribuera à mettre en pratique les théories apprises tout au long de l’année dans
le cadre de la maîtrise de la démarche et des outils de conception des projets.
Pour le lecteur
L'exploitation de ce mémoire permettra d'enrichir le capital de connaissance du lecteur à
travers la démarche de conception et les outils d'analyse de projet.
Pour le consommateur
Ce projet d'installation d’unité moderne de transformation de lait contribuera à fournir des
produits de qualité et à moindre coûts pour les consommateurs.
6. Délimitation du champ de l'étude
Sur le plan spatial, nos investigations se limitent à la seule région de Kolda en prenant un cas
spécifique : la commune rurale de Kounkané. Sur le plan temporel, notre étude porte sur la
période Aout à Octobre 2011.
7. Démarche de l'étude La démarche adoptée dans la réalisation de cette recherche repose sur les points suivants :
une revue de la littérature afin de définir les concepts et de cerner la démarche d'une étude
de faisabilité de projet ;
une conception d'un modèle pratique d'élaboration de projet ;
une élaboration d'un guide de collecte d'informations ;
une collecte des données par administration de guide d'entretien aux acteurs de la filière;
une interprétation des résultats de l'enquête suivant le modèle prédéfini;
une formulation de propositions d'une étude détaillée de projet.
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8. Plan de l'étude Outre l'introduction qui fait le point sur la présentation de l’étude et ses différents objectifs et
la conclusion, la présente réflexion s'articule autour de deux parties :
La première partie subdivisée en deux chapitres, fait l'exposé du cadre conceptuel et du
cadre contextuel et méthodologique du projet ;
Enfin, la deuxième partie divisée également en deux chapitres traite de l’étude technique
et organisationnelle d’une part et d’autre part de l’étude financière et d’impact de la
laiterie sur son environnement, cette deuxième partie se conclue par des
recommandations.
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PARTIE I
CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE DE PROJET
PARTIE I
CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE DE PROJET
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CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL DU PROJET
1. Les concepts lies au projet Il est important d’appréhender un projet dans sa globalité avant de se focaliser sur les tâches à
réaliser. En effet, avoir une vue d’ensemble du projet permet d’identifier les étapes par
lesquelles le projet va passer, de se les approprier et de les planifier. La validation de chacune
de ces étapes permet d’avancer dans le projet et la validation de l’ensemble correspond à la
livraison du projet. Pour mener à bien un projet, il faut donc valider l’ensemble de ces phases
en veillant à ce que les objectifs de chacune soient atteints.
1.1. Définitions de la notion de projets D’un point de vue linguistique, la définition de projet en latin renvoie à l’acte de jeter en
avant, tout comme le mot problème en grec ancien. Hors aujourd’hui si le projet jette en avant
une intension, une idée plus ou moins élaborée d’une chose qu’on pense réaliser, le problème
lui, renvoie à une question difficile à résoudre.
Comme le souligne Jean-Pierre Boutinet l’étroite parenté, voire la complémentarité entre les
deux termes nous fait affirmer qu’il n’y a pas de projet sans problème, sans questionnement,
et inversement pas de questionnement sans une certaine intention de résoudre un problème.
Le projet correspond donc à un questionnement, à un problème, mais aussi à une intention, à
un désir de résoudre ce problème. Retenons cette notion importante de résolution de problème
qui est le point de départ d’un projet basé sur la mise en œuvre d’une démarche
d’investigation. En effet, celui-ci s’appuie sur le questionnement des acteurs, un
questionnement guidé par le concepteur qui aboutira à la formulation d’un problème à
résoudre.
Par ailleurs le projet est vu communément comme un ensemble d’objectifs à atteindre en un
temps donné. Mais cette définition un peu généraliste se voit quelques fois diverger en
fonction du contexte, des objectifs et surtout du domaine dans lequel on se situe. Ainsi
GITTINGER (1985) conçoit le projet comme étant une activité pour laquelle on dépense de
l’argent en prévision de rendement et qui semble logiquement se prêter, en tant que telle, à
des actions de planification, de financement et d’exécution.
Dans le même sens la commission européenne (2001) pense que « le projet est une série
d’activités avec des objectifs précis, conçus pour produire des résultats spécifiques dans un
délai donné ».
A la lumière de ces différentes définitions, on voit que la définition du concept projet
implique toujours quatre mots clés qui sont : objectifs - activités - résultats – délais. Notons
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par ailleurs que le concept « projet » ne se résume pas uniquement au « projet de
développement ». On entend souvent parler entre autre de « projet d’entreprise » ou de «
projet de loi ». Le premier a un objectif très ciblé et des visées strictement financières tandis
que le second se veut politico-stratégique.
En résumé comprenons l’approche projet, comme une approche qui privilégie des actions
ciblées, localisées, avec des résultats quantifiables, en particulier la viabilité financière et
économique et une échéance tout en évitant le contrôle exclusif par les services de
l’administration.
1.2. Les caractéristiques des projets Si, comme l’énonce le PMI (Project Management Institute), un projet est une entreprise
temporaire, un projet est donc, dans son essence même, limité dans le temps; il possède un
début et une fin. Si le but d’un projet est de créer un produit, un service ou un résultat unique,
il est, en ce sens, différent des opérations. (Guide PMBOK Quatrième édition 2008 Project
Management Institute Newton Square, Pennsylvanie)
Par exemple, la mise en place d’une unité de transformation de lait pour une organisation
donnée est un projet alors que le suivi des actes qui y seront effectués et son entretien
quotidien sont des opérations. La construction d’une usine d’assemblage automobile est un
projet alors que l’assemblage en série des voitures dans cette usine nouvellement construite
est une opération. En d’autres termes, les projets sont temporaires et uniques alors que les
opérations sont continues et répétitives.
1.3. Les étapes du cycle de vie de projet Appelé aussi trajectoire de projet, le cycle de vie de projet est constitué par l'ensemble des
phases par lesquelles passe le projet. Généralement on distingue cinq phases principales:
Phase d'identification: Il s'agit à ce niveau de définir le problème principal auquel on
veut s'attaquer et la population cible. Cette phase doit permettre de répondre aux
questions: Pourquoi le projet et pour Qui?
Phase de préparation: Cette phase représente une réponse à la question quoi faire ? il
s'agit de définir les différentes composantes du projet: but, objectif(s) résultats, activités et
moyens.
Phase d'exécution et de suivi: C'est la phase de mise en œuvre du projet. Il s'agit de
savoir qui va faire quoi ? quand ? comment et où ?
Phase d'évaluation: L'évaluation consiste à déterminer dans quelle mesure et avec quel
degré de succès (ou d'échec) les objectifs escomptés du projet ont été atteints. Elle est
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entreprise pour comparer les réalisations avec les prévisions et tirer les enseignements de
l'expérience du passé pour améliorer la formulation et l'exécution de projets similaires
dans le futur.
1.4. Les étapes de la préparation de projet Dans le cycle de vie du projet, la préparation ou l'étude de faisabilité est fondamentale. C'est
la phase qui consiste en un ensemble d'analyses permettant de justifier la viabilité
commerciale, technique, économique et financière du projet d'une part et d’autre part de
montrer la solution optimale de résolution du problème ou de l'opportunité. Ainsi, la
préparation d'un projet est soumise à un ensemble d'études.
1.4.1. L’étude de marché La consommation constitue la finalité même de la production. Il faut l'existence d'un marché
et d'une quantité nécessaire pour satisfaire les besoins de consommateurs. Il faut étudier le
marché avant de s'engager dans toute démarche de production. L'étude du marché vise à
fournir les informations sur les marchés potentiels de la profession et de l'entreprise, le
marché de la concurrence, la structure de la demande, les attitudes des consommateurs, le
processus de la décision d'achat. Cette demande débouche sur une option opérationnelle
d'étude du mix marketing, dont l'étude du produit, du prix, de la place, de la promotion.
En effet, avec Yves Evrard, nous saisissons l'étude du marché comme « un rassemblement de
tous les faits relatifs à une situation spécifique du marketing afin de permettre une prise de
décision adéquate au temps voulu ».
Le responsable marketing fixe les objectifs d'une étude du marché qui après une analyse de
l'importance et du rôle des principaux éléments du marketing mix, et retenir celui pour lequel
cette étude apporterait le maximum d'informations intéressantes sur le plan opérationnel.
Toute fois cette étude peut avoir pour objectif : explorer, analyser, vérifier et maitriser5
1.4.2. L'étude technique de projet
Le montage et l'analyse technique d'un projet visent à en appréhender les résultats probables
du point de vue des paramètres techniques. En général, l'étude technique vise à déterminer si
le projet est techniquement faisable en sélectionnant la technologie adéquate et le processus
de production approprié ; choisissant une localisation appropriée ; agençant de façon optimale
5 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
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les différents intrants ; déterminant le programme de production du produit ; identifiant
l'ensemble des coûts inhérents à la réalisation du projet.4
1.4.3. Les études institutionnelle et organisationnelle de projet L'administration et la gestion peuvent paraître comme une condition nécessaire quand à la
réussite ou à l'échec d'un projet. En effet, une programmation des taches, une définition et une
délimitation des fonctions efficaces rendent une meilleure allocation des ressources
imputables souvent aux lenteurs et autres goulots d'étranglements constatés dans le
fonctionnement des différents services administratif, technique ou financier du projet.
L’analyse institutionnelle détermine le degré de relations du projet avec son environnement
externe et tenir compte de l'environnement institutionnel dans lequel le projet va se mouvoir.
L'aspect organisationnel quant à lui, s'articule autour de l'environnement interne du projet.
L'organisation est « la création d'un ordre qui permet de rationaliser les procédures et
d'attribuer clairement les responsabilités en matière de prise de décisions et de répartition de
taches ».
Cette analyse est indispensable pour un fonctionnement économique et rentable de
l'organisation.
1.4.4. L’étude sociale d'un projet
L'analyse technique du projet portant sur la technologie, le processus de production et le site
d'installation du projet sera déterminée dans une perspective de respect des normes
environnementales. En d'autres termes, l'influence réelle des activités du projet sur la société
ne peut être obtenue qu'à travers la réalisation d'une étude d'impact social et ou
environnemental. L'impact social d'un projet se réfère principalement aux répercutions que
peuvent avoir les activités du projet sur les rapports entre les personnes, sur les besoins des
individus, sur les normes, les croyances, les traditions, les classes sociales, les mécanismes de
socialisation et les sous- systèmes politiques qui constituent sans nul doute la structure
sociale.
1.4.5. L'analyse environnementale de projet
La qualité de l'environnement est aujourd'hui une question qui intéresse de plus en plus les
décideurs et les consommateurs. Elle prend donc une importance capitale dans les décisions
concernant le choix d'implantation d'un projet. En effet, l'impact environnemental caractérise
l'influence ou l'effet du projet sur le milieu écologique, la qualité de l'air et de l'eau, la flore ou
la faune ou sur tout autre élément naturel susceptible de perturber la vie humaine, animale et
ou végétale. Des problèmes pour l'environnement et l'écologie peuvent provenir non
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seulement de la production, mais également de l'utilisation et de la destruction finale des
produits. Ainsi, les réactions négatives peuvent influer sur la réalisation du projet, sur l'image
ou sur le processus de production entraînant des coûts supplémentaires, et par conséquent la
viabilité du projet entier peut être mise en cause.
1.4.6. L'analyse financière de projet 6
L'analyse de la faisabilité financière représente en général l'aboutissement de la démarche
suivie dans le cadre de l'étude globale de la faisabilité du projet. En effet, elle consiste à
déterminer si du point de vue financier le promoteur devrait ou non investir dans le projet en
répondant à quatre types de préoccupations notamment le coût du projet, le type de
financement, la rentabilité financière et les risques financiers liés au projet. L'étude financière
intervient dans la phase de conception d'un projet à deux niveaux: l'analyse financière
sommaire et l'analyse financière détaillée.
1.4.7. L'analyse financière sommaire (AFS) 2 C'est une méthode extra comptable de calcul rapide de la rentabilité des différentes variantes
techniques d'un projet. Ainsi, cette analyse repose sur la non prise en compte des conditions
financières (pas d'intérêts), fiscales, le non recours à la notion d'amortissements des
équipements et l'absence d'inflation (utilisation de la monnaie constante) dans les calculs.
1.4.8. Les étapes de réalisation de l'AFS 5 Pour effectuer une analyse financière sommaire, il faut passer par les cinq (5) étapes suivantes
ci- après.
1.4.8.1. Le tableau des investissements et renouvellements5 Ce tableau retrace annuellement les coûts initiaux et de renouvellement des investissements
nécessaires au fonctionnement du projet. D'un point de vue comptable, les investissements
représentent les moyens de production dont l'utilisation s'étale sur plusieurs années.
1.4.8.2. Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR) 5 Généralement, le cycle d'exploitation dans une entreprise comprend trois (3) phases « achat-
transformation- vente ». Or entre ces trois (3) phases, il peut s’écouler un temps long pour que
l'entreprise puisse avoir de la liquidité. C'est pour cela, lors de la conception du projet il faut
déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR) indiquant le montant nécessaire pour
financer le décalage entre des dépenses d'exploitation (achat de matières premières, salaires,
autres charges,...) et la perception effective des recettes (encaissement des paiements des
6 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
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20
clients). En effet, cette détermination du BFR implique une analyse des vitesses de rotation
prévisionnelle des stocks, une prévision du montant des crédits clients, et des crédits
fournisseurs.
Le BFR est considéré comme un investissement et fait partie intégralement de l'outil de
production au même titre que les immobilisations.
1.4.8.3. Estimation des dépenses et des recettes d'exploitation prévisionnelles7 Il s'agit d'estimer les dépenses et les recettes d'exploitation prévisionnelles en fonction de la
capacité des équipements et du marché potentiel estimé lors de l'étude de marché. En effet, les
recettes ou chiffre d'affaires (CA) prévisionnelles des produits sont déterminées à partir des
résultats de l'étude de marché ou des prévisions de production du projet.
1.4.8.4. Le tableau de l'échéancier des flux financiers (EFF)6
L'EFF représente la somme algébrique du coût des investissements, des dépenses auquelles on
soustrait les recettes d'exploitation, les valeurs résiduelles des investissements et la reprise du
BFR réalisées par le projet.
1.4.8.5. Les critères d'évaluation de la rentabilité des projets6 Il s'agit de comparer les dépenses et les recettes année par année afin de déduire la rentabilité
du projet à travers deux (2) techniques d'évaluation.
1.4.8.6. Les techniques non fondées sur l'actualisation6 La comparaison des variantes de projet lors d'une étude de faisabilité implique l'utilisation de
deux (2) critères à savoir :
le délai de récupération : c'est le temps nécessaire pour que les recettes (Rp) du projet
équilibrent le montant des dépenses d'investissement (Ip) et d'exploitation (Dp).
le rendement de l'unité investie : ce critère de rendement de l'unité investie correspond
au quotient du montant cumulé des recettes auxquelles on soustrait les charges
d'exploitation par le montant des investissements.
1.4.8.7. Les techniques fondées sur l'actualisation8 Les deux critères utilisés au niveau de ces techniques se résument comme suit :
le critère de la valeur actualisée nette (VAN) : la VAN représente la somme des flux
financiers nets actualisés sur toute la durée du projet en utilisant un taux d'actualisation
donné. Un projet est considéré comme rentable si la VAN est positive et non rentable si la
VAN est négative.
le taux de rentabilité interne (TRI) : le TRI est défini comme étant le taux i pour lequel
les recettes égalisent les dépenses. En effet, le TRI ne tient pas compte des coûts de 7 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011 8 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
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21
financement et des plus values de réinvestissement mais les mouvements de trésorerie
sont représentés par les nombres inclus dans les valeurs.
Contrairement à la VAN, le TRI règle le problème du choix du taux d'actualisation car il
correspond au taux d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. De même le TRI
correspond au taux d'intérêt maximum que peut supporter le projet si l'ensemble du
financement provient d`un emprunt.
1.4.9. L'analyse financière détaillée (AFD)7 Alors que l'AFS permet de choisir la meilleure variante du projet, l'analyse financière
détaillée (AFD) permet d'approfondir l'analyse de cette variante par l'utilisation d'un cadre
comptable appropriée. Elle intègre ainsi les normes comptables comme les
amortissements, les conditions financières et fiscales auxquelles viennent s'ajouter
l'inflation. Au même titre que l'AFS, l'analyse financière détaillée est élaborée suivant
plusieurs étapes.
1.4.9.1. Le tableau prévisionnel des amortissements9 La définition comptable de l'amortissement peut s’énoncer comme « l'amoindrissement de
la valeur d'un investissement résultant de l'usage, du changement de technique et de toute
autre cause ». En effet, l'amortissement constitue une ressource destinée à assurer le
renouvellement des immobilisations en affectant chaque année une partie du bénéfice à la
reconstruction du capital productif. Cette affectation se fait suivant des taux fiscaux
d'amortissement selon les types d'immobilisation du projet.
1.4.9.2. Le tableau de l'échéancier de remboursement de l'emprunt8
A partir du coût global et du schéma de financement du projet déterminant les montants
des fonds propres mobilisables, des subventions possibles et la nature des crédits, on peut
bâtir le schéma de remboursement des emprunts contractés. Celui- ci fait apparaître année
par année les intérêts à payer et le remboursement du principal des emprunts.
1.4.9.3. Le compte de résultat prévisionnel8
Le compte de résultat prévisionnel présente année par année les charges et les produits
d'exploitation du projet. Il indique également les soldes caractéristiques de gestion
permettant d'effectuer une analyse financière détaillée de la rentabilité et des risques liés
9 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar ; CESAG ; 2011
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22
au projet. Compte tenu souvent de l'inflation, il faut réajuster les prix des rubriques
susceptibles de varier en fonction des prévisions d'inflation dans le pays.
1.4.9.4. Le tableau d'équilibre des ressources et emplois de fonds8
Une fois l'élaboration du compte de résultat, la quatrième étape consiste à dresser le
tableau d'équilibre de ressources- emplois de fonds. L'objectif est de vérifier la présence
d'un solde net de trésorerie cumulée toujours positif ; même si par ailleurs certains soldes
peuvent être négatif
1.4.9.5. Le calcul de la rentabilité financière du projet10 Comme dans le cas de la rentabilité sommaire, les critères utilisés pour apprécier la
rentabilité financière du projet du point de vue des actionnaires ou des capitaux propres
sont :
La valeur actuelle nette (VAN) : la valeur actuelle nette (VAN) est utilisée pour
déterminer si un investissement est rentable ou non. Un investissement rentable est un
investissement qui accroît la valeur de l'actif, c'est à dire qui crée de la richesse. En
d'autres termes, il faut que les recettes générées par l'investissement soient supérieures
à son coût. Pour calculer la valeur actuelle nette (VAN), deux types de flux sont donc
nécessaire. Le premier est le montant de l'investissement initial, qui inclut toutes les
charges relatives à la réalisation du projet. C'est le coût de l'investissement. Ensuite, il
faut évaluer les cash flows générés par ce même investissement pour toutes les
périodes futures. Ce sont les recettes.
La valeur actuelle nette (VAN) permet a l'entreprise de choisir les projets les plus
rentables. Il suffit pour cela de comparer la VAN entre deux projets. Ce critère est le
plus utilisé dans le choix d'un investissement par les directeurs financiers des
entreprises.
Le taux de rendement interne (TRI) pour les actionnaires détermine le taux
d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. Ce critère permet d'évaluer la rentabilité
de l'investissement pour les actionnaires au regard de l'alternative que constitue le
placement de leurs fonds.
la rentabilité des capitaux propres : En plus des dividendes perçus annuellement par
les actionnaires, cette rentabilité est calculée également en fonction des avantages des
soldes annuels de trésorerie. En effet, cette trésorerie disponible dans le projet ou
10 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar ; CESAG ; 2011
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l'entreprise et non distribuée aux actionnaires représente une réserve de ressources
financières constituée comme des fonds propres.
1.4.9.6. Les tests de sensibilité11
En matière d'analyse de projets, il est important de vérifier l'impact de certaines rubriques
des charges ou des investissements sur la rentabilité financière ou économique du projet.
En effet, la technique souvent utilisée est le test de sensibilité des résultats du projet pour
juger la fiabilité de ces résultats par rapport aux variables déterminantes de risque. La
démarche de ce test de sensibilité se résume à :
déterminer les variables susceptibles de varier dans le temps;
appliquer un taux de variation sur ces variables de l'ordre de +10% ou -10% ;
analyser l'impact produit par cette variation sur les résultats du projet.
1.4.10. L'étude économique de projet10
L'évaluation financière a pour objet d'évaluer la faisabilité financière et commerciale d'un
projet du point de vue de l'investisseur (microéconomique). Par contre, l'évaluation
économique analyse la contribution économique et les effets dégagés par le projet au
niveau de la collectivité (macroéconomique). L'analyse économique d'un projet est
déterminée généralement à partir de deux méthodes : la méthode des effets et celle des
prix de référence.
1.4.10.1. La méthode de prix de référence10
La méthode des prix de référence part du principe selon lequel les prix du marché ne
reflètent pas parfaitement les utilités relatives des biens et services procurés à la
collectivité et ne représentent pas non plus les coûts réels que supporte la collectivité
lorsque des ressources rares sont engagées.
Ainsi, cette méthode permet de corriger les prix du marché en tenant compte de multiples
distorsions dues à l'imperfection du marché.
1.4.10.2. La démarche de calcul de prix de référence12 A travers cette partie, l'étude de ces règles permet de déterminer le système de prix de
référence de certaines variables dans une approche économique en choisissant notamment:
11 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
12 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
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un taux d'actualisation économique (i) : celui- ci doit refléter la rareté ou
l'abondance réelle des capitaux et les préférences de la collectivité entre
consommation présente et consommation future ;
un prix de référence de biens et services : le calcul de prix de référence porte sur
trois (3) éléments: le prix CAF (Coût Assurance Fret) pour les biens importés, le prix
FOB (Free On Board) pour les biens exportés, le coût d'approche (Ca) ou frais
connexes engagés depuis l'entrée ou la sortie des produits ;
un prix de référence de la main d'œuvre : l'évaluation d'un prix de référence de la
main d'œuvre est déterminée à partir du coût d'opportunité ;
un prix de référence des devises : il correspond au taux de change qui refléterait avec
précision la valeur pour l'économie nationale des devises du fait de multiples
fluctuations des monnaies.
1.4.10.3. Le calcul de la rentabilité économique du projet11
Comme pour l'analyse financière, la détermination de la rentabilité économique se fait à
partir des flux annuels de coûts et des avantages économiques du projet.
La valeur actualisée nette économique: Comme pour l'analyse financière, la
détermination de la rentabilité économique se fait à partir des flux annuels de coûts et
des avantages économiques du projet. Le projet est rentable si la VAN économique est
positive et non rentable si elle est négative.
Le taux de rentabilité économique (TRE) : le projet est rentable si le TRE ou (i) est
supérieure au coût de renoncement du capital et non rentable lorsque (i) est inférieure
au coût de renoncement du capital.
1.4.10.4. La méthode des effets13
La méthode des effets ne diffère pas de celle des prix de référence quant à ses objectifs.
En effet, elle permet non seulement de mesurer la contribution du projet à l'accroissement
du produit intérieur brut (PIB) mais également elle vise à connaître la nouvelle répartition
de la valeur ajoutée entre les principaux agents économiques (l'Etat, les établissements
financiers, l'entreprise, les ménages ou le personnel, l'extérieur) afin d'évaluer les effets
du projet. Cette méthode mesure les effets du projet dans la situation « avec le projet »
aux effets dans la situation « sans le projet » en appliquant les prix de marché des
produits.
13 AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar; CESAG ; 2011
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25
1.4.10.5. Définitions et classification des effets12
Le terme « effets » donne tout son sens à cette méthode. Il s'agit alors d'élargir le concept
d' « effets » à travers ces différentes définitions. Les effets directs sont les effets
directement recensés dans le compte d'exploitation prévisionnel du projet. Par contre les
effets indirects correspondent aux effets créés par le projet dans les autres établissements
ou entreprises en amont (entreprises fournisseurs) ou en aval (entreprises de transport) du
projet lui même. Ils sont appelés des effets primaires.
Les effets « induits » ou secondaires correspondent à l'utilisation par les différents agents
de la valeur ajoutée qu'ils reçoivent du projet et des entreprises en amont et en aval.
1.4.10.6. La démarche d'évaluation par la méthode des effets12
L'installation d'un projet dans un milieu va amener des perturbations. Ces perturbations
vont apporter des modifications liées à l'utilisation des consommations intermédiaires, de
la valeur ajoutée, des revenus distribués sur le plan social, économique et financier.
1.4.10.7. Les techniques de mesure des effets d'un projet14 Les techniques de mesure des effets d'un projet repose sur l'utilisation de trois (3) outils
dont les deux (2) premières feront l'objet d'une analyse approfondie : l'utilisation du
Tableau Entrée- Sortie (TES), la remontée des chaînes de production des entreprises ou la
combinaison des deux premières techniques. Ainsi, la relation fondamentale utilisée dans
ces techniques est la formule suivante : Production (Y) = Consommations Intermédiaires
(CI) + Valeurs Ajoutée (VA). Outre la technique sur le TES, cette méthode des effets
utilise également la technique de remontée des chaînes de production.
1.4.10.8. Le calcul de la rentabilité économique13
Le calcul économique va se faire à deux (2) niveaux :
au niveau global : la rentabilité économique permet de mesurer l'apport net du projet à
l'économie nationale en termes d'augmentation du PIB, autrement dit c'est la valeur
ajoutée supplémentaire (VAS) ;
au niveau des agents économiques : c'est la répartition de la VAS entre les agents
économiques (personnel, banques, Etat, entreprise et l'extérieur).
2. Les concepts liés au lait La laiterie est la « Partie, local d'une ferme où le lait est entreposé après la traite afin d'être
soit vendu au détail, soit transformé sur place en beurre et fromage15. Dans la même définition
14 (AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar ; CESAG ; 2011.)
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on retient que c’est un endroit où l'on vend du lait et des produits laitiers. Une laiterie est une
usine où l'on traite le lait de consommation et où l'on fabrique des produits dérivés, en
particulier du beurre et des fromages frais. Une Industrie du traitement de la transformation
du lait et de la distribution des produits laitiers.
La laiterie, c’est l’usine de transformation du lait frais en produits laitiers divers. La
laiterie est dite industrielle si elle utilise un local adapté et des équipements
technologiques de pointe pour la transformation. La laiterie est dite artisanale quand
ses locaux et tous ses équipements sont rudimentaires et archaïques. Une laiterie est
semi industrielle quand elle n’est ni entièrement industrielle, ni entièrement
artisanale16.
Le lait est la sécrétion mammaire normale d’animaux de traite obtenue à partir d’une
ou de plusieurs traites, sans rien y ajouter ou en soustraire, destiné à la consommation
comme lait liquide ou à un traitement ultérieur17.
Le Lait frais ou brut est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d'une
femelle laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée. Il doit être recueilli
proprement et ne doit contenir de colostrum. Lorsque ce produit est chauffé à haute
température dans les unités laitières spécialisées puis refroidi, on parle de Lait
pasteurisé.
Le Yaourt ou lait caillé, quant à lui, est le produit obtenu après la fermentation du
lait. Dans les unités laitières spécialisées, cette fermentation est provoquée
chimiquement et le yaourt obtenu est parfois enrichi de certains produits. Le Beurre
est la masse de matières grasses obtenu après traitement chimique du lait dans les
unités laitières spécialisées. Tandis que le produit solide provenant de la
transformation du lait dans ces mêmes unités est dit Fromage.
15 (Site web : mediadico) 16 (Direction générale de la prévision et des statistiques de l’élevage, recueil de définitions et de concepts usuels en statistique d’élevage) 17 (Norme générale codex pour l’utilisation de termes de laiterie codex Stan 206-19991)
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27
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE DE PROJET
1. Contexte du projet Au Sénégal, la production de lait naturel d’origine animale n’a pas connu une croissance
significative ces dernières années. Elle est restée en 2009 dans la limite de 166 millions de
litres, dont 35 à 60% sont autoconsommés et le reste commercialisé sous forme de lait caillé,
ou transformé en produits dérivés du lait. L’insuffisance de la production locale explique
l’importance des importations (les produits laitiers sont ressortis à 65 milliards en 2009 contre
54 milliards en 2007, soit une augmentation de 15%).18
La filière lait connaît actuellement de profonds bouleversements, avec les augmentations
récentes des prix en 2007 (36% sur le lait en poudre importé) liées à la suppression de 70%
des subventions aux producteurs européens et qui ne cessent depuis de fluctuer vers la hausse.
Sur le plan mondial, la production est estimée à 500 milliards de litres en 2009, réalisée
principalement par l’Union Européenne (121 milliards de litres).14
Les consommations par tête sont très disparates, allant de 20 litres à 500 litres selon les zones:
36 litres au Sénégal (en volume 360 Millions par an), 100 litres en Tunisie et 200 à 500 litres
en UE. Les rendements varient selon les races entre 2 000 et 8 000 litres/vache/an avec des
pics de 12 000 litres en 2007 dans certains pays de l’UE (Hollande, France,), alors qu’au
Sénégal le rendement est de 450 litres/lactation.
Le bas niveau de production peut s’expliquer d’une part, par la non maîtrise des paramètres
sanitaires et zootechniques et d’autre part, par la suspicion de l’existence d’un faible potentiel
génétique laitier chez nos vaches locales qui produisent 1,5 litres/ jour en moyenne. Les
pouvoirs publics se sont maintenant engagés dans une politique de réduction du déficit, à
travers des mesures visant une intensification de la production laitière nationale et un
relèvement de la consommation par tête d’habitant.
En effet l’Etat du Sénégal a, depuis les années 1960, déployé plusieurs stratégies promotrices
de la production laitière par des actions d’amélioration des conditions d’élevage, par la levée
des contraintes sanitaires et nutritionnelles ainsi que par le relèvement du niveau génétique
des animaux. La réponse institutionnelle actuelle est la mise en place du Programme des
Services Agricoles et d’Appui aux Organisations de Producteurs (P.S.AO.P. I et II) et le vote
de la Loi d’Orientation Agro-Sylvo- pastorale (LOASP). Cette dernière offre également des
perspectives notamment dans sa phase opérationnelle portant sur l’élaboration de Programme 18 DASP, Créneaux porteurs : production de lait, 2011
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28
national de développement de l’élevage (PNDE) et la définition de stratégies pour son
financement.
Par ailleurs, les évolutions récentes prises au niveau du ministère en charge de l’Elevage,
marquées par l’élaboration de la Nouvelle Initiative Sectorielle pour le Développement de
l’Elevage (NISDEL), centrées sur des stratégies d’intensification des filières, a pour ambition,
pour ce qui concerne le lait, d’accroître la production annuellement de 145 millions de litres et
de porter la consommation per capita de 27 à 40 litres. Les stratégies prévues dans le cadre de
la NISDEL concernent également la mise en place de Centres d’Impulsion pour la
Modernisation de l’Elevage (CIMEL). Ces CIMEL vont polariser des fermes modernes,
privées, comprenant des unités de production laitière bovine.
L’expérience de la SODEFITEX en matière de production laitière est étroitement liée à
l’évolution de la stabulation dans la région de Kolda. Le choix de la SODEFITEX fut de
vulgariser la stabulation des femelles pour produire du lait à côté du fumier et de la force de
travail. Ainsi, toutes les étables situées sur un rayon de 15 km autour des centres urbains
comme la ville de Kolda, furent encouragées à produire du lait pour ravitailler des mini
laiteries implantées dans les villes; l’ensemble de ces étables centrées sur les unités de
transformation et les acteurs qui se déploient dans ce cercle, constituent les ceintures laitières.
Dans un souci d’obtenir une plus grande production dans le futur, la société cotonnière a initié
un programme d’insémination artificielle. L’objectif de la société est de promouvoir cette
activité mais seulement avec des vaches stabulées, contrôlées. Le dynamisme de ces ceintures
laitières en termes de production, d’utilisation de main-d’œuvre et de création d’emplois, a
convaincu les autorités étatiques et d’autres partenaires à nouer plusieurs partenariats
spécifiques avec la société en termes de production et de transformation laitière. Grâce à la
stabulation, il est facile de se procurer du lait en toute saison dans la région de Kolda.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la mise en place du projet de laiterie moderne dans la
commune rurale de Kounkané.
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29
2. Justification du projet La filière laitière représente l’une des rares filières agricoles où le prix à la production est
stable et connu par rapport à d’autres spéculations. Cette stabilité constitue un attrait
indéniable pour de nombreux acteurs économiques, en particulier les éleveurs. Ces derniers
doivent s’efforcer de produire à un coût de revient inférieur au prix du lait à la production. Ce
secteur se caractérise aussi par une filière large et diversifiée, qui avec l’existence de matière
première abondante au niveau de la région de Kolda, permet des opportunités
d’investissement importante.
Parmi les branches porteuses de cette filière on retrouve la production de fromage, de lait
pasteurisé et la crème glacée conditionnée sous différentes formes.
Le choix de l'unité moderne de transformation lait moderne s’explique dans un contexte
économique et social par l’émergence de nouveaux marchés demandeurs dans la zone de
Kounkané (l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs de la région aussi bien que,
leurs habitudes de consommation.), et ceux ci constituent également une excellente
opportunité à saisir.
Le projet d'installation d’une unité de transformation de lait moderne constitue alors une
alternative importante. Pour relancer la filière laitière, ce projet va orienter ces activités vers
une augmentation de la production locale des produits laitiers. En d'autres termes, il
contribuera également à la modernisation de ce secteur par la diversification des produits,
associé à un contrôle d’hygiène rigoureux mais aussi à la réduction de la malnutrition due à
l'insuffisance des protéines et au delà, la sécurité alimentaire.
3. Conception d'un modèle d'analyse de projet
3.1. Question de recherche La question de recherche portera sur: comment implanter un projet d’unité de transformation
de lait moderne capable d'apporter une rentabilité pour le promoteur.
3.2. Hypothèse de l'étude La rentabilité d'un projet d'installation d’unité de transformation de lait moderne dépend des
paramètres suivants:
la qualité de l'étude de faisabilité du projet;
la qualité du management;
L’existence d’un potentiel laitier suffisant dans la région.
Dans cette étude, nous considérons l'hypothèse selon laquelle une étude de faisabilité efficace
du projet détermine à priori la rentabilité financière et économique de celui- ci.
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30
3.3. Définition des variables de l'étude 3.3.1. Les variables explicatives
La conception du projet va permettre de réaliser une étude détaillée à travers les variables ou
études suivantes: commerciale, technique, organisationnelle, financière et économique. En
principe, ces cinq variables permettent de déterminer la rentabilité et la viabilité du projet
d’unité de transformation de lait. Ainsi, ces variables se présentent comme des variables
explicatives ou indépendantes de la rentabilité considérée comme la variable expliquée ou
dépendante.
3.3.2. La variable à expliquer L'étude de faisabilité détaillée permet fondamentalement de déterminer la rentabilité et la
viabilité du projet. C'est pourquoi, la variable « rentabilité (R)» est considérée dans cette étude
comme la variable expliquée par rapport à toutes les autres variables explicatives.
3.4. La construction du modèle d'analyse 3.4.1. Les indicateurs des variables
Les indicateurs sont des critères de mesure de la performance d'une activité. Ils peuvent être
d'ordre quantitatif comme qualitatif. Dans cette étude, les indicateurs jugés pertinents peuvent
être classés à deux niveaux:
les indicateurs caractéristiques de la conception du projet : c'est à dire les indicateurs qui
apprécient la qualité des différentes études effectuées ;
les indicateurs appréciant la viabilité et la rentabilité du projet.
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31
Variables explicatives de la conception Indicateurs Etude commerciale Offre
Production des produits laitiers Prix pratiqués sur le marché La qualité des produits offerts Nombre de concurrents sur le marché
Demande
Taux d'évolution du marché Différents segments du marché Fréquence et période des achats Taille du marché
Etude institutionnelle et Organisationnelle
Statut juridique du projet Les fonctions principales Les différents postes de travail Le nombre du personnel et leur
compétence Le processus du recrutement
Etude financière et économique La valeur actualisée nette (VAN) Le taux de rentabilité interne (TRI) Le taux de rentabilité économique
(TRE) La valeur ajoutée supplémentaire
(VAS Tableau 1 : variables explicatives et indicateurs de l'étude Remarque : Il faut également préciser que les indicateurs commerciaux, techniques et/ ou organisationnels
convergent tous vers l'atteinte de la rentabilité financière et économique (VAN, VAS, TRI,
TRE) du projet. Les indicateurs de rentabilité identifiés servent à mesurer la faisabilité
financière et économique du projet d’unité de transformation laitière à travers :
la valeur actualisée nette (VAN),
le taux de rentabilité interne (TRI),
le taux de rentabilité économique (TRE),
la valeur ajoutée supplémentaire (VAS).
3.4.2. Présentation du modèle d'analyse
Il s'agit de traduire la relation mathématique qui existe entre l'étude de faisabilité ou la phase
de conception (variables explicatives) et la rentabilité du projet (variable expliquée) en
utilisant le modèle d'analyse suivant :
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32
R = f (C) = f [Etudes (commerciale, technique, institutionnelle et organisationnelle, financière
et économique)]
Avec : R = rentabilité (VAN, VAS, TRI, TRIE) C = conception Variables Explicatives (Conception) Variable Expliquée (Rentabilité)
Valeur actualisée nette (VAN) Taux de rentabilité interne (TRI) Valeur actualisée supplémentaire
(VAS) Taux de rentabilité économique (TRE)
Etude de marché définition des besoins du marché, définition de la clientèle, élaboration du plan marketing.
Etude technique choix des installations techniques, choix du lieu d'implantation, détermination du volume de
production.
Etude organisationnelle définition des fonctions, mise en place de l'organigramme, planification des ressources.
Etude financière Elaboration de compte d'exploitation, Elaboration de plan de trésorerie, Elaboration de plan de financement.
Etude économique détermination des effets directs, détermination des effets indirects.
Figure 1 : modèle d'analyse de la rentabilité du projet En effet, cette relation mathématique exprime que la rentabilité du projet (R) est fonction de
l'efficacité de la phase de conception(C) ou l'étude de faisabilité avec l'hypothèse que toutes
les autres variables externes (qualité du management et l'environnement externe) sont
considérées comme constantes dans ce modèle. Ainsi, la présentation du modèle peut
également être représentée suivant:
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33
LES CYCLES D'ETUDES DE FAISABILITE LA RENTABILITE Etude institutionnelle Etude Commerciale Etude Financière
Etude Économique Etude Technique Etude organisationnelle
Figure 2 : schéma d'analyse de projet simplifié
3.5. La méthodologie de l'étude 3.5.1. Les approches méthodologiques de recherche
Deux approches méthodologiques en matière de recherche ont été utilisées dans le cadre de ce
travail. Il s'agit:
d’un travail de terrain auprès des mini laiteries de la région de Kolda;
d’une consultation des sources secondaires (documents et études, revues spécialisées et les
recherches universitaires) sur la filière laitière en générale et les laiteries en particulier.
3.5.2. Les instruments de recherche d'informations
L'instrument de recherche d'informations utilisé dans cette étude est essentiellement composé
d'un guide d'entretien soumis aux propriétaires de mini laiteries, aux éleveurs et aux potentiels
consommateurs au niveau de la région de Kolda.
3.5.3. Le choix des mini laiteries locales
La présente recherche porte sur les produits laitiers offerts par les mini laiteries locales. Ceci
va nous conduire à l'utilisation d'un échantillon ciblant les mini laiteries de la région de
Kolda. Celles-ci constituent nos principales sources d'information par rapport aux variables
prix, fréquences d'achat des clients et les approvisionnements en lait et les équipements et
matériels.
3.5.4. Les méthodes de recueil des données Lors de l'étude de faisabilité de l’unité de transformation de lait, les informations ont été
recueillies à l'aide de deux méthodes :
la recherche documentaire : elle occupe une place importante dans tout travail d’étude et
de recherche. Elle constitue la première étape après le choix du thème de l'étude et aboutit
à la mise au point de la synthèse bibliographique. Nous avons, à cet effet, visité les
bibliothèques du CESAG, de l’UCAD, l’ENEA et de ENDA GRAF et le ministère de
l’élevage, le DIRFEL et l’ISRA. L’objectif dans cette étape était de collecter le maximum
d’informations sur les thèmes de la filière lait et des mini laiteries au Sénégal et plus
précisément dans la région de Kolda.
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34
l’enquête : elle s’est faite par une descente sur le terrain pour se rendre compte de la
situation effective. Pour cela, en plus de l’expérience que nous avons de la région en tant
que résident, nous avons essayé de rencontrer les différents intervenants de la filière.
Le recueil des informations s’est déroulé auprès des éleveurs, Gérant et des Clients. Notre
population de base a été les acteurs des laiteries des départements de Kolda et
Vélingara. Compte tenu de nombre limité de la population étudiée, toutes les laiteries
officiant le long de la nationale 6 et les communes de Kolda, Kounkané et Vélingara ont
été contactées soient au total treize.
Cette partie a permis d'identifier et de recenser les infrastructures et les équipements
d'exploitation d'une unité moderne de transformation de lait et également de vérifier
certaines informations surtout celles relatives aux prix du matériel d'exploitation et de la
commercialisation des produits laitiers.
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PARTIE II
ETUDE DE FAISABILITE D’UNE LAITERIE MODERNE
PARTIE II
ETUDE DE FAISABILITE D’UNE LAITERIE MODERNE
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CHAPITRE I: DEMARCHE ET ETUDES TECHNIQUES DU PROJET La revue de littérature a permis de faire ressortir d'une part le cycle de vie d'un projet et
d'autre part la démarche à suivre pour élaborer une étude de faisabilité de projet. En effet,
cette démarche s'appuie sur un ensemble d'études ou d'analyses. Par ailleurs, la rentabilité et
la viabilité d'un projet dépendent largement de la pertinence et de la cohérence des études
réalisées. Ainsi, la conception du projet de la laiterie s'appuie sur un modèle d'analyses
commerciale, technique, organisationnelle, sociale, environnementale, financière et
économique de projet.
Dans un premier temps il s’agit de faire la présentation de la situation de la filière lait dans la
commune rurale de Kounkané. Dans un second temps de faire l'analyse du marché laitier au
Sénégal à travers une analyse rétrospective de la demande et de l'offre globale. Ensuite, de
procéder à l'étude technique permettant de mesurer le degré de réalisation du projet. Enfin, la
dernière approche cherche à apporter une analyse organisationnelle du projet.
1. Situation de la filière lait dans la commune de Kounkané 1.1. Présentation de la Commune de Kounkané
Suite au découpage administratif intervenu en 2008, Kounkané a été érigée en commune.
Avant cette date le village était le chef lieu de la communauté rurale du même nom qui
regroupait à cette époque les communes de Kounkané, Diaobé Kabendou et la communauté
rurale de Kandiaye.
La nouvelle commune est située dans le département de Vélingara à quelque 30 kilomètres
du chef lieu de département. Elle couvre une superficie estimée à 24Km2 et est délimitée à
l’est par le village de Ndorna Bounda, à l’ouest par le pont de Kounkané, au nord par le
village de Saré Bourang et au sud village de Koulandiala. La commune de Kounkané
compte officiellement 12 quartiers.19
La population de Kounkané compte 16 968 habitants dont 8 117 hommes et 8851
femmes20. Cette population est à dominante peuls avec 96% suivie des Diolas 2% et les
autres ethnies les mandingues et Sarakollés représentent les 2%. Les musulmans
représentent 98% de la population et les catholiques 2%.21
19 Plan d’Investissement Commune de Kounkané, 2010 20 Plan d’investissement Commune de Kounkané, 2010 21 Plan d’Investissement Commune de Kounkané, 2010
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37
1.2. Situation du secteur élevage dans la commune de Kounkané La région de Kolda est majoritairement agropastorale. Elle occupe la deuxième place au
niveau national sur le plan de l’élevage. Les conditions climatiques demeurent favorables aux
productions animales. D’ailleurs le potentiel animal est important et les effectifs du cheptel
régional sont : 463000 bovins. Par ailleurs l’ancienne communauté rurale de Kounkané était
créditée de 55000, alors que le département de Vélingara qui couvre Kounkané en avait
141000 (Situation économique et sociale de la région de Kolda, 2008).
L’élevage est l’un des secteurs d’activités qui occupe le plus les populations de la commune
de Kounkané après l’agriculture. L’élevage est de type extensif et traditionnel. Le cheptel est
composé de bovins, caprins d’ovins d’arsins, équins, porcins et volailles. Cependant, malgré
l’existence de ce cheptel, le secteur se caractérise par une baisse de la productivité liée, à la
fréquence des maladies et surtout aux feux de brousse qui participent à la destruction du tapis
herbacé. L’élevage est aussi confronté à un problème d’espace car chaque année les éleveurs
sont obligés d’amener leurs troupeaux de vaches dans la réserve forestière de la communauté
rurale de Kandiaye. A ce niveau, la pratique de l’élevage extensive n’a plus d’avenir dans le
nouveau contexte d’urbanisation.
Cependant, il existe un programme d’insémination qui est en phase d’expérimentation dans
la commune et peut constituer un atout important pour la production de lait et de viande
surtout sa proximité avec Diaobé qui abrite un marché sous-régional. En terme
d’infrastructures et d’équipements communautaires, la commune ne dispose pas de
boucherie ni d’abattoir, encore moins de dépôts de produits vétérinaires. Au plan de
l’organisation des producteurs, le sous-secteur de l’élevage connait une bonne structuration
dans la commune avec la mise en place d’une fédération des éleveurs affiliée à la maison
des éleveurs.
1.3. Forces et faiblesses de la filière lait La filière lait est caractérisée au niveau de la zone du Fouladou par une faible productivité du
cheptel, une forte concurrence des importations, un faible degré d’autosuffisance qui tend à
s’accentuer, un faible niveau de transformation de la production locale et l’inexistence de
financement pour le développement de la filière.
1.3.1. Forces Existence d’organisation de fédération des éleveurs,
Existence d’un programme d’insémination,
Existence agents auxiliaires vétérinaires.
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38
L’élevage participe pour une part importante au revenu agricole ;
La production agricole dégage des revenus utilisables dans l’alimentation animale ;
l’existence d’un savoir et de réelles compétences au niveau des acteurs;
un marché potentiel important : le lait rentre dans les habitudes alimentaires des
populations.
un important cheptel avec des races locales qui ont un potentiel laitier capable de
s’améliorer avec une meilleure alimentation ou par l’insémination à partir de races mixtes
importées ;
disponibilité de ressources fourragères dans la zone;
mutations des systèmes d’élevage avec l’amélioration de l’extensif, la pratique des
productions semi intensives et intensives;
1.3.2. Faiblesses Divagation des animaux et conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Manque de dépôts de produits vétérinaires, d’aliment du bétail,
La production de fourrage pour le bétail n’est pas une pratique courante
Inexistence de mécanismes financiers spécifiques pour développer la production laitière;
Potentiel génétique des races locales est faible en production laitière,
le caractère extensif du mode d’élevage ne permet pas une exploitation judicieuse du
potentiel laitier
saisonnalité de la production ;
Faible technicité en matière de transformation ;
Coût élevé des emballages ;
Difficultés d’accès aux marchés en raison de l’enclavement ;
valorisation de la poudre au détriment de la production locale ;
insuffisance des équipements notamment pour la conservation ;
1.4. Le système de production de la filière lait La zone de Kounkané exploite la race Ndama. Cette dernière est faiblement productive : 1 à 4
litres de lait par jour, soit 200 à 250 kg / vache/ lactation. La conduite et la gestion
traditionnelle, les pratiques des éleveurs et les difficultés qu’ils rencontrent freinent les
possibilités de développement de la production laitière. Les systèmes extensifs sont marqués
par :
une croissance spontanée du troupeau ;
une traite journalière unique ;
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39
la présence prolongée du veau sous la mère ;
un usage très limité des compléments d'alimentation ;
une production irrégulière et saisonnière ;
une faible productivité;
la dispersion des troupeaux ;
les difficultés de conservation du lait ;
le coût des intrants (fourrages, médicaments, etc.).
1.5. Les enjeux de la filière lait Les enjeux de la filière laitière se fondent sur la demande. En effet, la demande en produits
laitiers est réelle dans la commune rurale de Kounkané. Ils portent naturellement sur
l’absorption de la totalité de la production locale par la transformation et son accessibilité
pour ceux qui en expriment le besoin : l’un des obstacles majeurs au développement de la
production laitière porte sur les difficultés de collecte et de commercialisation de la
production locale en raison de la dispersion des exploitations, de l’enclavement des zones de
production.
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40
Figure 3 : Situation géographique de la commune de Kounkané
(Source : au-senegal.com)
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41
2. L'analyse du marché laitier L'analyse du marché du projet laitier est faite à partir des sources secondaires portant sur les
études de la demande et de l'offre du marché laitier sénégalais.
2.1. La demande nationale des produits laitiers au Sénégal La demande des produits laitiers est constituée normalement par la consommation nationale et
les exportations. Compte tenu du fait que le Sénégal est importateur des produits laitiers, alors
la composante exportation est nulle. Ainsi, la demande nationale peut être assimilée à la
consommation nationale.
2.2. Analyse quantitative de la demande des produits laitiers L'évaluation quantitative des produits laitiers du secteur moderne est basée sur deux (2)
éléments :
les revenus des catégories socioprofessionnelles ;
les ratios de consommation par personne.
2.3. Evaluation de la demande de lait Les dépenses de consommation de produits laitiers par habitant sont de 5406 FCFA par an en
moyenne sur tout le territoire : elles sont de 12258 FCFA à Dakar, 6781 FCFA dans les autres
milieux urbains et 1971 FCFA en milieu rural. Les produits les plus consommés sont le lait en
poudre (47 %), le lait caillé (20 %) et les beurres en général (17 %). La demande intérieure
continuera à croître sous l’effet des facteurs suivants :
l’élévation du niveau des revenus : l’accroissement du PNB par tête d’habitant passant
entre 2001 et 2006 de 364 700 Frs à 433 100 frs (+ de 18,8%).
l’accroissement du nombre de ménages avec l’évolution démographique. La
population du Sénégal est estimée à 12.817.844 habitants en 200922.
Les effectifs actualisés en 2009 de la population de la nouvelle région de Kolda issue de la
réforme du 10 juillet 2008 créditent la région de Kolda de 585 155 habitants. Au prix du lait
en moyenne qui varie de 100 à 250 F, seuls 52 % des ménages peuvent y accéder en tenant
compte du seuil de pauvreté au Sénégal.
La maîtrise des coûts de production et des techniques laitières du projet permettrait de
ramener ce chiffre à 125 F l'unité. Dans ce cas, la proportion des consommateurs va passer de
52 à 65% soit : le nombre des consommateurs estimés (N) en 2012 sera égale à :
22 Direction de la Prévision de la Statistique et de la Démographie, Enquête consommation 2010
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42
N = 585 155 * 52% = 304280 consommateurs
Eu égard aux normes minimales requises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS -
moyenne de 80 litres de lait par an et par habitant), la consommation moyenne et annuelle de
lait par habitant au Sénégal est strictement insuffisante, 27 litres contre 200 litres en Europe.
En considérant que le prix du litre de lait peut baisser à 125 F, la consommation par personne
pourrait atteindre 35 litres de lait par an.
Nombre de consommateurs estimés(1) 304280 F
Consommation annuelle de lait par habitant (2) 35 litres
Demande potentielle de lait (3) = (1) * (2) 10 649 800 litres
Tableau 2 : estimation de la demande en lait
2.4. Analyse qualitative de la demande 2.4.1. La nature de la clientèle
La rentabilité de toute activité commerciale est étroitement liée à l'importance et à la fidélité
de la clientèle. Les utilisateurs de produits laitiers sont une clientèle très variée et
essentiellement composée des :
hôtels et restaurants ;
magasins d'alimentation ;
revendeurs au détail;
particuliers.
Cependant, les grandes zones de consommation sont les localités de Kounkané, Diaobé-
Kabendou et Vélingara du fait de la présence des marchés hebdomadaires et une importante
population d’élèves et de fonctionnaires.
2.4.2. La fréquence des achats des produits laitiers La consommation de produits laitiers au Sénégal est mal maitrisée, même si on l’on considère
qu’elle est très importante. La demande en lait d'une manière générale s'accroît pendant :
le mois du jeun,
les fêtes de Ramadan et de Tabaski,
les cérémonies de mariage,
les fêtes de fin d'année.
C'est surtout pendant ces occasions exceptionnelles que la demande en lait est très forte et que
toute personne se fait l'obligeance d'améliorer son menu quotidien.
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43
2.4.3. L'offre nationale des produits laitiers
Aussi bien à Kounkané que dans les autres zones, la place de la production laitière informelle
est très importante. Les quantités des produits ainsi commercialisées sont difficiles à évaluer.
Toutefois, l'offre des produits laitiers comporte deux principales composantes :
l'offre extérieure ou importation;
l'offre nationale ou production locale : issue de la production des élevages locaux.
2.4.4. L'analyse quantitative de l'offre 2.4.4.1. Les importations
Le Sénégal est très dépendant de l’étranger pour son approvisionnement en produits laitiers, et
notamment du lait en poudre. Les importations, dans ce domaine, étaient de 49 mille tonnes
en 2009, soit 65 milliards de F.CFA, contre 43 000 tonnes en 2007 pour 54 milliards. La part
du lait en poudre s’élève à 80 %. L’essentiel du lait en bouteille ou en brique (UHT) vendu
sur le marché sénégalais est importé. Les autres produits en provenance d’Europe sont
essentiellement les yaourts, le beurre, certains fromages et la crème fraîche23.
Elles sont estimées d’après les statistiques du Centre du Commerce International
(CCI/COMTRADE) et les données Entrées et Sorties de l’Agence Nationale de la Statistique
et Démographie, respectivement par les deux tableaux suivants:
Libellé produit
Valeur importée en 2007 (en F CFA)
Valeur importée en 2008 (en F CFA)
Valeur importée en 2009 (en F CFA)
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de sucre/autres
43 502 329 350 F
54 371 248 700 F
54 147 880 600 F
Fromages et caillebotte
4 588 248 800 F
5 091 000 600 F 5 007 501 200 F
Lait et crème de lait, non concentres ni additionnes de sucre
4 000 975 800 F
3 871 226 850 F
3 825 370 300 F
Beurre et autres matières grasses du lait
1 450 733 300 F
1 524 715 550 F
1 354 494 150 F
Babeurre, lait et 486 442 300 F 450 070 150 F 665 977 800 F
23 (MEF, DASP, Créneaux porteurs : production de lait, 2011)
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44
crème cailles, yoghourt, kephir, etc.
Lactosérum; produits consistant en composants naturels du lait
11 947 200 F
68 558 850 F
45 090 200 F
Total 54 040 676 750 F
65 376 820 700 F
65 046 314 250 F
Tableaux 3: Liste des produits laitiers importés par le Sénégal
(Source Comtrade CCI 2010/ ANSD TES 2010) Les importations de produits laitiers sont faites par les industriels pour la plupart qui
procèdent à une transformation secondaire en produits finis qui sont distribuées par ces unités
industrielles implantées pour la plupart à Dakar.
DESIGNATION LOCALISATION
SIM - SARL (SENEGAL INVESTMENT MA Dakar
LMS (LAITERIE MODERNE DU SENEGAL) Dakar LAITERIE DAKAROISE SA
Dakar
SAPROLAIT - SA
Dakar
NOPROYAS - SARL Dakar PROMASIDOR SA (ex MILKI FOODS - SA) Dakar LES MAMELLES JABOOT - SA Dakar MILKOA – SARL Sangalkam SATREC - SA Dakar SOSEPAL - SARL Dakar
Tableaux 4 : Entreprises de Transformations de lait importé
(Source ANSD CUCI 2010)
2.4.4.2. Les productions nationales Sur la période 2006 à 2009, la production est passée de 120 millions de litres à 166 millions
de litre, enregistrant un bond de 38,8%, soit une croissance annuelle moyenne de 15,5
millions de litres. Des races étrangères (Jersiaise, Montbéliarde, Holstein, Gir, etc.) ont été
introduites pour améliorer le disponible laitier en zone périurbaine. Les performances de la
production laitière restent très limitées en raison du faible potentiel génétique de ces races (1 à
3 l de lait/jour, voir moins durant la période sèche), soit de l’ordre de 450l/lactation contre par
exemple 40 à 50 litres/jour pour les vaches Holstein en Europe). L’intensification de l’élevage
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45
et celle de l’agriculture s’imposent comme la réponse la mieux adaptée à la contrainte des
importations qui limite l’expansion de la production laitière au Sénégal. Cette option n’est pas
sans conséquences sur la disponibilité des intrants, qui s’avère le principal facteur limitant les
performances des unités laitières et celle d’embouche bovine en zone périurbaine24.
DESIGNATION LOCALISATION
Laiterie le Berger Sangalkam
Ferme Wayebam Sangalkam Ferme Pastagri Niacoulrab Sangalkam
SIAGRO Kiréne Tableaux 5 : Entreprises de Transformations de lait local
(Source ANSD CUCI 2010)
2.4.5. L'analyse qualitative de l'offre
2.4.5.1. La concurrence Différentes stratégies de collecte et de commercialisation se mettent en place. Elles varient
d'un espace à l’autre, en fonction des moyens financiers et logistiques. Au niveau nationale on
peut citer les unités les plus en vue dans ce domaine, il s’agit de :
La Ferme de Wayembam, située aux environs du Lac Rose près de Dakar est construite
sur une superficie de 30 ha. Le propriétaire de cette ferme a lancé un élevage intensif de
vaches laitières (875 têtes), dont 350 vaches en lactation qui produisent 4.000 litres de lait
par jour. L’unité de transformation laitière a une production de 14.000 l/jour et produit du
lait caillé, des yaourts, du lait stérilisé.
La laiterie « Le Berger » qui est une société anonyme. Le projet de laiterie repose sur la
valorisation du lait local dans un contexte où il est difficile pour les consommateurs de
s’approvisionner en lait frais. Cette PME locale collette et transforme 50.000 litres de lait
frais par jour (pasteurisé en UHT).Il s’agit d’inclure les éleveurs dans l’économie du pays.
La collecte deux fois par jour signifie un désenclavement des élevages ruraux.
La ferme Pastagri de Niacoulrab qui produit du lait en zone périurbaine de Dakar. Il
s’agit d’une ferme intensive proche du marché de Dakar pour laquelle les enjeux majeurs
se situent au niveau des ressources fourragères et de la qualité du lait. La production
journalière s’élève à 1300 litres.
24 MEF, DASP, Créneaux porteurs : production de lait, 2011
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46
Au sud du pays l’activité de transformation du lait est faite par des unités qui se caractérisent
par un aménagement du lieu de production sommaire et des volumes transformés plus
modestes (20 à 400 l/j). Un nombre croissant d’unités a été identifié (environ 40 en 2005
contre une dizaine en 2000) ; celles-ci ont généralement bénéficié d’appui de projet ou de
structures. Elles sont pratiquement toutes implantées dans des villes secondaires, dans des
zones de production25.
La concurrence la plus directe sera l’œuvre des mini-laiteries de la région de Kolda. En effet
on dénombre dans le département de Kolda 9 mini-laiteries contre seulement 2 à Vélingara.
Cela s’explique par l’existence de débouchés, plus intéressantes à Kolda à cause notamment
d’une population relativement plus importante que celle de Vélingara. En outre, chaque mini-
laiterie de Kolda collecte en moyenne 300 litres de lait par jour, pour 200 litres à Vélingara.
Au-delà de ces villes, on note la présence de mini-laiteries dans certains villages centres, il
s'agit par exemple de l’unité de transformation artisanale de lait de Kounkané et de celle de
Bantancountou Maoundé.
N° Marque/Noms unités Produits Quantité MP/jour 01 LE FERMIER - Lait caillé sucré
- Lait caillé non-sucré - Lait pasteurisé - huile de beurre, - yaourt
300 à 350 l/j
02 LE BERGER - lait caillé sucré et - non-sucré et lait - pasteurisé en sachet
70 à 100 l/j
03 KOSSAM PAATE WAARE - lait caillé sucré - lait caillé non-sucré - huile de beurre
60 à 70 l/J
04 BILAAME PUL DEBBO - lait caillé sucré - huile de beurre
250 à 300 l/j
05 KOSSAM JAM JAM - lait caillé 120l/j 06 KOSSAM NAI FULAD - lait caillé sucré 60 à 70 l/j 07 KAGGU - lait caillé 90 à 100 l/j 08 FEDANDE GOULO BALDE - Lait caillé sucré 60 à 70 l/j 09 TUMUDE BISSABOR - Lait pasteurisé
- frais, caillé sucré, - huile de beurre
70 à 100 l/j
10 FEDDANDE - lait caillé sucré et - non-sucré et lait - pasteurisé en sachet - beurre,
120 l/j
25 Cartographie 2007 unités laitière
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47
- huile de beurre 11 LAROGAL (VSF) - lait caillé sucré
- huile de beurre 100l/j
12 BIOLAIT - lait caillé sucré 60 l / j 13 BIRDUGAL - lait caillé sucré 150 l / j
Tableau 6 : liste des mini laiteries visitées
2.4.5.2. La gamme des produits laitiers La gamme de produits laitiers disponibles sur le marché sénégalais se repartit ainsi qu’il suit:
lait caillé sucré
lait caillé non-sucré
lait pasteurisé en sachet
beurre,
huile de beurre
yaourt
2.4.5.3. Les déterminants du prix des produits laitiers
Les prix des produits laitiers sont librement fixés sur le marché par la confrontation de l'offre
et de la demande. Toutefois, nous remarquons généralement des variations des prix en
fonction des saisons. En effet les prix du lait augmentent en saison sèche compte tenue de la
rareté des pâturages mais diminuent pendant la période hivernale. Mais de façon générale, les
prix ont une tendance croissante en valeur absolue.
2.4.6. Le plan marketing du projet La transformation du lait au Sénégal est passée de l’informel à un aspect moderne, d'où la
difficulté d'effectuer une étude approfondie et de préconiser une stratégie marketing efficiente
et efficace afin d'atteindre le marché cible. Il est indispensable pour concevoir la stratégie
marketing, de définir la mission le projet. En effet, la mission essentielle du projet se résume à
l'approvisionnement en priorité et de façon régulière du marché de la région de Kolda en
produits laitiers de qualité à moindres coûts.
2.4.6.1. Les caractéristiques du lait local Les produits laitiers sont des produits de grande consommation. C'est pourquoi, dans le
comportement d'achat, les consommateurs s'intéressent à certaines variables comme le prix de
vente et la qualité nutritive du produit. En effet, le consommateur sénégalais est très exigent
quant à la qualité des produits. Dans cet ordre d'idée, le projet va arrêter une stratégie de la
qualité en optant pour un suivi de l’enclos au verre du consommateur final. Cette méthode
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48
permet au cheptel de bénéficier d’un suivi sanitaire et d'un complément nutritif qui donne au
lait une qualité nutritive et gustative supérieure et appréciée par les clients potentiels.
2.4.6.2. Le prix des produits laitiers Au Sénégal, l’accroissement de la population et l'augmentation des restaurants, des pâtisseries
et des magasins d'alimentation ont favorisé la vente du lait. Les prix du lait au niveau du
marché sont très variés en fonction des périodes. Toutefois, cette variation de prix ne tient pas
en compte malheureusement les coûts de production mais très souvent liés à la spéculation de
certains vendeurs ou exploitants.
En revanche, les consommateurs sont très sensibles à toute variation de prix ou de qualité du
produit. Un prix acceptable est un stimulant à la commercialisation du lait. Pour pénétrer le
marché, la stratégie « de prix de bas ou de pénétration » sera mise en œuvre par le projet. Les
prix du lait sont fixés de telles sortes qu'ils puissent être compétitifs sur le marché sénégalais.
Le choix de la plupart des produits a été dicté par les habitudes de consommation de la
population. Le conditionnement des produits se fera en sachets. Le lait pasteurisé en vrac et
la crème sont vendus en sachets non personnalisés. Ce qui permet de vendre à un prix
intéressant pour le consommateur. Les autres produits, lait pasteurisé et lait caillé sucré en
petits volumes (1/5 litre), yaourt (pot de 1/8 litre) sont sous conditionnements personnalisés
au nom de l’entreprise.
Les produits seront vendus à :
N° Produits Description Prix Unitaire
Quantité Année 1
Quantité Année 2
Quantité Année 3
01 Lait pasteurisé
le sachet d’1/2 litre pasteurisé
175 FCFA 40 000 sachets
60 000 sachets
80 000 sachets
le sachet de lait pasteurisé (1/5 l)
100 FCFA 100 000 sachets
150 000 sachets
200 000 sachets
02 Lait caillé
le demi-litre de lait caillé nature
125 FCFA 40 000 sachets
60 000 sachets
80 000 sachets
le sachet de lait caillé sucré
(1/5 l)
100 FCFA 100 000 sachets
150 000 sachets
200 000 sachets
03 Yaourt le sachet de yaourt sucré de (1/8 l)
150 FCFA 8 000 pots 12 000 pots 16 000 pots
04 Crème le sachet de crème (1/5 l)
300 FCFA 5000 Sachets 7500 Sachets
10 000 sachets
05 Beurre Plaquettes de Beurre 250g
800 FCFA 2000 plaquettes
3000 plaquettes
4 000 plaquettes
06 Fromage Cube de 150 g 100 FCFA 10000 Cubes 12500 cubes
15 000 cubes
Tableau 7 : produits vendus, les prix et quantités
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49
Les prix sont fixés en appliquant une certaine marge sur le coût de revient du produit tout en
veillant à ne pas dépasser les prix de la concurrence. La consommation est essentiellement
individuelle. Vu le prix auquel le lait est acheté au producteur et donc le prix de vente, les
consommateurs réguliers de lait se situent dans la tranche de revenus moyens à élevés. Une
grande partie des produits de la mini laiterie sera consommée par les populations locales et au
niveau des marchés hebdomadaires de la zone.
2.4.6.3. La distribution des produits laitiers Le circuit de distribution des produits laitiers demeure informel. D'une manière générale, le
système fonctionne selon le circuit suivant : grossiste- détaillant- consommateur. En plus, les
détaillants ou vendeurs sont installés autour des marchés. La distribution du lait frais s'effectue
rarement dans les magasins d'alimentation. Afin d'éviter le circuit informel de la
commercialisation, le projet a porté son choix sur un système de distribution sélective. Cette
stratégie de couverture du marché repose sur l'application d'une méthode de proximité des
points de vente au niveau des marchés et des grands axes de communication.
Dans cette approche, le projet compte s'appuyer sur des distributeurs installés au niveau des
marchés et des grands axes de Vélingara à Kounkané. La mission essentielle de ces
distributeurs consiste à mettre à la disposition des consommateurs le lait. Ces distributeurs sont
rémunérés par une commission en fonction des ventes réalisées. Puis dans une seconde
approche, les consommateurs ou les clients grossistes peuvent directement s'approvisionner au
niveau du projet. Ventes directes à la laiterie (20 % des volumes), ventes par des revendeurs
ambulants (60 %), ventes par des revendeurs en dépôt (20 %). La commission des vendeurs est
de 25 FCFA par pot de yaourt, 50 FCFA par litre de lait pasteurisé et 15 FCFA par sachet de
lait caillé sucré. La laiterie suit l’activité des revendeurs et des visites et entretiens individuels
sont régulièrement organisés.
2.4.6.4. La communication du projet Les consommateurs sont très exigeants quant à la qualité des produits laitiers. Dans ce cadre le
lancement de ceux ci, la stratégie adoptée par le projet est de procéder à la publicité sur les
lieux de vente en collant des affiches sur les parties visibles des points de vente afin d'attirer
l'attention des consommateurs potentiels et de les informer sur le produit. Aussi, les vendeurs
doivent être en mesure de renseigner et de satisfaire les clients qui veulent consommer ces
produits.
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50
En plus, le projet va engager une opération de promotion tous les six mois sur le lieu de vente
en mettant en place des tickets de jeu aux clients fidèles et passer a un tirage au sort. Cette
démarche vise à favoriser la distribution physique des produits et à fidéliser la clientèle.
La participation et le soutien aux manifestations sportives et culturelles à Kounkané,
organisation de jeux concours à la radio locale, cadeaux en nature aux gros clients et aux
revendeurs ayant dépassé les objectifs de vente, publicité à certaines périodes de l’année avec
comme messages essentiels « lait local, lait propre, produit de proximité ».
3. L'étude technique de la Laiterie moderne
3.1. La localisation du site du projet Le projet sera localisé dans la commune rurale de Kounkané. L’économie de cette zone
repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. Les agriculteurs et éleveurs sont
regroupés dans des organisations de producteurs. Cette nouvelle commune connait un
important taux de croissance de sa population. Situé à mi-chemin des centres urbains de
Kolda et Vélingara et à huit kilomètres du marché sous régional de Diaobé, le projet pourra
bénéficier de la présence massive de consommateurs de ce marché hebdomadaire. Par ailleurs
le milieu d’implantation du projet à l’avantage d’être au centre des différentes localités
pourvoyeuses de lait frais, l'existence de réseaux de communication, d'électricité et d'eau ;
l'abondance de la main d'œuvre dans la zone ; l'existence d'un marché de consommation de
lait à Kounkané.
3.2. Le processus de production 3.2.1. Ramassage et réception du lait
Au niveau des points de collecte, le lait est stocké dans des cuves équipées d’un système de
refroidissement qui maintient la température à 10°C. Il est ramassé régulièrement grâce à un
camion équipé d’un réservoir d’une capacité de 2500 litres, qui le transportent à l’unité. Dans
chaque lieu de collecte, le contrôleur procède à deux types de contrôles l’un de quantité et
l’autre de qualité où il fait deux tests un d’acidité, se fait en ajoutant le pourpre de
bromocrésol qui donne une coloration bleue si le lait est normal ou une coloration jaune si le
lait est acide, l’autre test est de densité se fait grâce à un lactodensimètre.
A l’arrivée du lait à l’usine, le lait cru subit des tests de densité, d’acidité et de matière grasse
dans le laboratoire de l’unité. Si le lait est normal, un employé du service de réception
procède au déchargement de ce lait dans le compteur. Au niveau de ce dernier, on détermine
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la quantité reçue et le lait subit une filtration. Celle ci s’effectue par deux filtres l’un
horizontal pour les grosses particules, l’autre vertical pour les petites particules et est suivi
d’un refroidissement à 6°C à l’aide d’un réfrigérateur à plaque. Ensuite, il est stocké dans des
cuves isothermes.
3.2.2. Lait pasteurisé 3.2.2.1. But de la pasteurisation
Le lait frais doit subir rapidement une pasteurisation qui a pour but de :
Détruire les germes pathogènes.
Réduire la flore et par conséquent prolonger la durée de conservation du lait.
3.2.2.2. Etapes de la pasteurisation
Le lait cru est pompé dans la zone de récupération II où la température passe de 10°C à 45°C
par échange de chaleur avec le lait déjà pasteurisé.
Il entre ensuite dans l’écrémeuse, à 45°C, où il subit une épuration et un écrémage qui
varie selon la destination du lait.
Il passe dans la zone de récupération I où sa température atteint 65°C environ par
échange de chaleur avec le lait pasteurisé.
Il passe dans la zone de chauffage où sa température atteint 86°C grâce à une vapeur
surchauffée à 120°C.
Le lait à 86°C circule dans un chambreur pendant 5 à 7 minutes afin de tuer les germes
pathogènes.
Il passe dans la zone de récupération I où il est refroidi par le lait sortant de
l’écrémeuse.
Il passe dans la zone de récupération II où sa température atteint à peu près 35°C par
échange de chaleur avec le lait cru provenant des cuves de stockage.
Il passe dans la zone de refroidissement où il est refroidi par l’eau glacée pour
atteindre 4°C à la sortie.
Enfin, le lait est stocké dans une cuve pour libérer le pasteurisateur.
L’écrémeuse est formée d’une série d’assiettes superposées qui fonctionnent par
centrifugation. Les impuretés qui sont plus dense se déposent sur la paroi, alors que la crème
entoure l’axe de centrifugation puis elle est retirée vers des barils de 80 litres.
3.2.2.3. Conditionnement Après la pasteurisation, le lait est emballé dans des sachets en plastique. Chaque sachet est
formé par une soudure verticale et deux soudures horizontales. D’abord, on effectue la
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soudure verticale, ensuite la soudure horizontale inférieure et on remplit le volume voulu en
lait. Enfin, la soudure horizontale supérieure sépare le sachet du rouleau en plastique avec une
machine appelée PREPAT. Après le conditionnement, le lait est stocké dans la chambre
froide à 4°C.
3.2.3. Beurre C'est avec la crème de lait (sous trois condition : matière grâce entre 390-420g/l, température
faible et l’acidité entre 12-13°D) que l'on fait du beurre selon une méthode moderne et
sophistiquée qui s’appelle procédé NIZO et selon les étapes suivantes :
Ecrémage : L'écrémage est une opération qui consiste à séparer, par centrifugation, la
crème du lait. Cette opération ce fait dans l’étape de la pasteurisation de l’eau.
Stockage La crème est stockée dans des cuves isothermes.
Pasteurisation : La pasteurisation élimine, par chauffage contrôlé de courte durée, les
germes pathogènes éventuellement présents dans la crème.
Maturation : La crème mûrit sous l'action des levains naturels, ce qui l'acidifie, et
favorisera, lors du barattage, la séparation de la matière grasse et du babeurre. Lors de la
maturation, les levains aromatiques produisent du di acétyle apportant après quelques
temps de stockage, le goût aromatique de nos beurres. Cette opération ce fait pendant 4h
au minimum et à la température de 14 à 16°C.
Barattage : La crème est fortement agitée dans le butyrateur pour isoler les globules gras
et les mettre en grains, tandis qu'on sépare la partie aqueuse (babeurre) pour un autre
usage.
Lavage : Le lavage permet d'éliminer les résidus de babeurre et le goût acide de la crème.
Malaxage : Le malaxage consiste à transformer les grains de beurre en une pâte
homogène, et c'est à ce stade que le salage est effectué (seulement pour le demi-sel).puis
on ajoute un arôme pour le goût et pour la conservation.
Emballage L’emballage du beur est manuel dans un papier spécial.
3.2.4. Yaourt 3.2.4.1. Composants du Yaourt
Le yaourt est un lait fermenté qui renferme des germes lactiques ayant un rôle dans la
régénération de la flore intestinale de l’homme. Le yaourt aura une consistance peu fluide. La
maturation se fera dans les cuves et cela avant le conditionnement. Le mélange de base est
constitué du lait pasteurisé, du lait en poudre et du sucre.
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Deux espèces de ferments lactiques sont utilisés: strecoccus thrmophilus et lactobacillus
bugaricus. L’association de ces deux espèces assure une acidification plus rapide du milieu.
En fabrication, on cherche à équilibrer les germes dans un rapport final de 60/40, c'est-à-dire
60% de streptocoques et 40% de lactobacilles, afin d’éviter la suracidification du produit.
Afin d’améliorer les propriétés organoleptiques et d’assurer une bonne conservation aux
produits, on utilise :
Le saccharose pour donner un goût sucré au produit.
Les colorants.
Les arômes de fruits.
Les pulpes ou extraits de fruit.
Le sorbate de potassium : C’est un agent conservateur antimicrobien qui protège
contre le gonflement des sachet et pots suite à la libération de gaz dans le milieu.
3.2.4.2. Processus de la fabrication des yaourts
La première étape consiste à mélanger les composants de base dans une grande cuve sous
agitation. Ces composants varient quantitativement et qualitativement selon le produit
désiré.
Ensuite, le mélange subit une pasteurisation plus sévère que celle réalisée dans l’usine de
transformation, afin de prolonger la durée de conservation du produit.
Après la pasteurisation, on refroidit le mélange et on l’ensemence directement par les
ferments lactiques.
La maturation se fait dans des cuves de maturation à 45°C, et lorsque l’acidité atteint 100
à 120°D, le brassé est refroidi dans un échangeur refroidisseur à plaques, puis on ajoute
l’arôme et on l’envoie au conditionnement.
Enfin, le produit fini est stocké à 4°C dans la chambre froide.
3.2.5. Fromage La fabrication du fromage débute avec la préparation du lait, les deux étapes principales de la
fabrication d’un fromage sont la coagulation et l’égouttage suivis accessoirement de l’affinage
après salage. La préparation du lait en fromagerie comprend éventuellement une phase de
traitement thermique du lait voire une étape de maturation. Le fromager peut également
ajuster les taux de matière grasse pendant la fabrication (écrémage partielle, apport de matière
grasse) et azotée (ajout de poudre de lait), éventuellement ceux de minéraux avant la
fabrication.
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Coagulation : première étape dans la fabrication du fromage. La coagulation peut se
produire sous l’effet de l’acidification (caractère lactique) dans le cas des fromages frais
ou par apport d’enzymes coagulantes (caractère présure) ou encore les deux (coagulation
mixte). Elle conduit à l’obtention d’un gel appelé le caillé qui est la base de la fabrication
du fromage.
Egouttage : deuxième étape dans la fabrication du fromage. L’égouttage est l’étape de
séparation du caillé (phase solide) et du lactosérum (phase liquide composée d’eau et des
matières solubles que sont le lactose, les sels minéraux et les protéines solubles).
Moulage et Salage : troisième étape dans la fabrication du fromage. Le salage peut être
fait dans la masse (salage des grains de caillé), en surface (salage à sec) ou dans un bain
de saumure. Il complète l’égouttage et contribue à la formation de la croûte, il agit
directement ou par intermédiaire de l’activité de l’eau du fromage sur la fabrication de
microorganismes et les activités enzymatiques au cours de l’affinage, il apporte son goût
caractéristique et a la propriété de masquer ou exhaler la sapidité de certaines substances
formées au cours de l’affinage.
Affinage: dernière étape dans la fabrication du fromage. L’affinage est le stade ultime du
processus de fabrication, il consiste en une digestion enzymatique du caillé sous l’action
des agents coagulants et des microorganismes et conduit à l’obtention d’un fromage
affiné.
3.3. Nettoyage des appareils et production de la chaleur et du froid 3.3.1. Nettoyage des divers appareils :
Le nettoyage est une opération très importante. En effet, le passage du lait à travers les divers
appareils et les conduites laisse des dépôts organiques sur les parois, ce qui favorise le
développement des microbes. Le procédé utilisé pour nettoyer les tanks, les cuves et les
conduites est le nettoyage en place. Il se fait en circuit fermé selon les étapes suivantes :
Elimination des dernières gouttes de lait par l’eau.
Circulation de la soude (2%) à 60°C pour éliminer les déchets organiques.
Rinçage à l’eau jusqu’à ce qu’elle devienne claire.
Circulation de l’acide nitrique (1%) à 70°C pour éliminer les déchets
minéraux.
Rinçage à l’eau.
Pour nettoyer l’écrémeuse, il faut la démonter afin de laver ses assiettes avec de l’eau chaude.
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3.3.2. Production de la chaleur et du froid Les traitements que subit le lait sur toute la chaîne de fabrication se basent essentiellement sur
des échanges thermiques qui se traduisent, soit par un échauffement, soit par un
refroidissement du produit laitier.
Concernant l’alimentation de l’unité en eau chaude et en vapeur d’eau, elle est assurée par
quatre chaudières qui fonctionnent en permanence. L’énergie solaire sera utilisée à cet effet.
En ce qui concerne la production du froid, on distingue deux types :
La réfrigération des chambres froides qui utilise le fréon (fluide frigorigène).
La production de l’eau glucosée ayant la propriété de rester en phase liquide même à de
faibles températures.
3.4. Le choix du type d'installations Le projet choisit des aménagements et équipements modernes. Le choix des installations est
très important pour la réalisation et la pérennisation de l'activité.
3.4.1. Les bâtiments Nous aurons deux types de bâtiments dans le projet : les bâtiments administratifs (bureau,
magasin, local pour le gardien) et les bâtiments de production. Ils représentent un
investissement à long terme. Ils sont composés de :
Un bâtiment pour l’activité de transformation des produits laitiers en trois compartiments
de 150 m2 chacun;
deux magasins pour le stockage des produits finis et du lait brut et d’autres intrants;
quatre bureaux sur une superficie de 30m2 chacun et une salle de réunion de 60m2;
un logement pour le vigile;
un local servant de vestiaire et de toilettes dans le cadre de l'hygiène des manœuvres et des
techniciens pour éviter de véhiculer des parasites dans l'enceinte de l’unité.
Compte tenue des conditions climatiques chaude et humides dans cette zone, il conviendra de
respecter les critères d’aération des bâtiments.
Nature Mesure
Terrain pour bâtiment 2500 m2
Adduction d’eau 15 m
Installation électrique 125 m
Bâtiments 200 m2
Tableau 8 : Bâtiments et installations
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3.4.2. Les équipements d'exploitation La mise en place d'une unité de transformation de lait nécessite un certain nombre
d'équipements qui peuvent varier en quantité et en qualité suivant l'importance de
l'investissement. L'équipement technique du projet laitier est constitué principalement de :
3.4.2.1. Tank à lait : Les tanks à lait en Inox sont des réservoirs calorifugés et réfrigérés utilisés pour stocker le lait
dans les zones de collecte. Ils sont équipés de systèmes de réfrigération différents avec eau
glacée, expansion directe et refroidissement instantané, ainsi que plusieurs systèmes de
contrôle, de nettoyage et de vérification
Il se compose essentiellement de deux parties :
une machine frigorifique permettant la réfrigération indirecte (eau glacée),
une cuve isolée à double paroi servant d'échangeur de température entre le lait et le
fluide réfrigérant. Elle est complétée par :
• Un agitateur assurant l'homogénéisation de la température du
lait et une bonne répartition de la matière grasse,
• Un thermostat réglant la température,
• D’accessoires divers : couvercle, jauge à lait, robinet de vidange,
thermomètre.
3.4.2.2. Pasteurisateur : Il a pour fonction de faire le traitement thermique pour tuer toute population de bactéries
pathogènes et réduire considérablement le nombre de microorganismes présents. La
pasteurisation s'effectuera dans des pasteurisateurs continus, en raison de l’importance de la
production quotidienne. Le pasteurisateur est un échangeur à plaques constitué de quatre
zones que sont la zone de refroidissement, la zone de récupération I, la zone de récupération II
et la zone de chauffage.
3.4.2.3. Conditionneuse automatique Le conditionnement du lait se fera dans des sachets avec une Conditionneuse soudeuse semi
automatique de 300 cycles/heure.
Cet appareil se compose :
d’un bâti léger à poser sur une table ou sur un pied avec mécanisme de commandes
assistées, rampe d’évacuation réglable en hauteur, réserve de sachets.
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d'un système de marquage de la date par poinçons chauffants.
d’un ensemble de soudures.
d’un doseur inox 1 litre.
Puissance 1200 W en 220 V.
Poids : 40 Kg.
Besoin en vide : moins de 50 l/mn.
Largeur : 600 mm - hauteur : 1500 mm - profondeur : 650 mm.
Avec des options pour le dosage réglable ¼ l, ½ l, ou 2 l d’une Pompe à vide : 50 l/mn et de
Pieds tubulaires démontables. Une autre conditionneuse en Inox pour un volume réglable de
5 à 25 Kg avec système de basculement des cartons une fois rempli
3.4.2.4. Yaourtière La yaourtière est un appareil destiné à la fabrication du yaourt est constitué d’une carrosserie
émaillée d’isolation renforcée. Elle peut servir des pots en carton, plastique ou verre. Le
modèle peut produire 140 pots avec 4 clayettes amovibles - 87 (ht) x 60 (l) x 52 (p) cm
3.4.2.5. Ecrémeuse L’écrémeuse est un appareil utilisé pour séparer le lait frais non écrémé en crème et en lait
écrémé. Ce séparateur électrique est fait de métal et de plastique résistant, connu pour le bon
fonctionnement et la longévité. Écrémeuse électrique :
Rendement de lait, maximum, l/h 50
La vitesse de rotation du tambour, min-1 11000
Quantité de disques dans le tambour, de 11 unités
Capacité de bol de lait, 5.5 l
Contenu maximal de matières grasses dans le lait écrémé, % 0.05
Crème / volume de lait écrémé ajustement proportion gamme 1:04-1:10
Étendue de régulation des quantités proportionnelles de crème et de lait écrémé
1:4 à 1:10
3.4.2.6. Baratt La baratte est un outil qui permet de transformer la crème de lait en beurre. Le barattage
consiste à séparer par un mouvement mécanique les particules de matière grasse contenues
dans la crème (les globules gras) du lactosérum (aussi appelé petit lait1 ou encore lait de
beurre). Les particules de matière grasse s'agglomèrent alors entre elles pour former des
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58
grains de beurre. Ceux-ci sont extraits de la baratte, lavés et malaxés pour débarrasser le
beurre d'un maximum de babeurre possible. Le barattage peut durer d'une trentaine de minutes
à deux heures.
La baratte en acier inoxydable, aura une capacité de 1 000 à 1500 litres. Elle tourne autour
d'un axe horizontal et sont munies de pales pour agiter la crème. Le beurre formé est malaxé
par le laminage à travers des filières avant de sortir en un ruban continu alimentant plusieurs
empaqueteuses.
3.4.2.7. Liste des équipements de production Produit Equipements
Lait pasteurisé
Lait caillé
Tank de stockage, refroidissement, tampon et de fermentation
Pompe,
Filtre,
Pasteurisateur,
Groupe de production eau glacée,
Conditionneuse automatique, Tuyauteries,
Compresseur,
Mini laboratoires
Accessoires
Yaourt Yaourtières,
Crème Ecrémeuse
Beurre Baratte Fromage Cuve fromagère,
Presse mécanique Tableau 9 : Equipements de production
3.4.2.8. Matériel roulant Nature Nombre valeur
Une camionnette Pick-up 01 7 000 000 F CFA
Un camion avec conteneur frigorifique 01 12 000 000 F CFA
Une voiture 01 3 000 000 F CFA
Sous total 22 000 000 FCFA
Tableau 10 : Matériel roulant
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3.4.2.9. Matériel de bureau Nature Nombre
Ordinateurs et accessoires 04
Mobiliers et autre équipement auxiliaire 04
Matériel divers 04
Tableau 11 : Matériel de bureau
3.4.3. Le programme d’approvisionnement prévisionnel La laiterie s’approvisionnera en lait local auprès de quatre vingt dix éleveurs installés dans
un rayon de trente kilomètres autour de la commune de Kounkané. Les éleveurs s’organisent
en groupements et ont en charge toute la fonction collecte primaire et regroupement des
livraisons individuelles. Le volume d’activité oscille entre 1500- 1800 litres par jour en saison
sèche.
Par contre, la production laitière augmente fortement en hivernage du fait de l’abondance des
pâturages. A cette période, la laiterie ne peut écouler tout le lait produit par les éleveurs. Des
quotas de livraison sont instaurés pour atteindre le volume de 3000 litre par jour.
Les prix d’achat du lait au producteur sont négociés deux fois par an : en juin pour les prix
d’hivernage et en décembre pour les prix de saison sèche. Le prix se négocie ainsi en
moyenne, le lait local a été acheté au producteur à 210 FCFA par litre en saison sèche et 180
FCFA par litre en hivernage.
Compte tenu de la raréfaction du produit pendant certaines périodes de l’année, les
technologies utilisées permettront d’augmenter la production laitière et de réduire le
gaspillage.
3.4.4. Le programme de production prévisionnel Pour les différents types de produits laitiers, le volume de production prévisionnel est
déterminé en fonction de la demande du marché pour les quatre premières années. L'usine
fonctionnera à 50% la première année, 65% la deuxième année, 75% à la 3ème année et
100% à la 4ème année. La laiterie vise en année de croisière une quantité de production de
1000 000 de litres.
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4. L'analyse organisationnelle du projet 4.1. La forme juridique du projet
Pour la formalisation du projet, nous avons opté pour la création d'une entreprise sous la
forme juridique de Société Anonyme dont les règles de constitution et de fonctionnement sont
édictées au niveau de l'acte uniforme de l'OHADA.
Ainsi, le choix d'une S.A résulte de plusieurs raisons :
le besoin important des investissements par le projet,
la recherche d'une certaine crédibilité auprès des institutions financières,
la préservation du patrimoine des promoteurs en cas de faillite de l'entreprise,
l'accès au code des investissements.
Le capital social du projet s'élève à 32,462 millions FCFA. Il est repartit entre les actionnaires
selon l'apport de chacun. Dès la constitution du projet, les apports en nature doivent être
entièrement libérés par les actionnaires. Par contre, les apports en numéraire doivent atteindre
au moins un quart du capital social libéré par les actionnaires.
4.2. L'organisation du projet Dans son organisation, le projet est dirigé par une assemblée générale, un conseil
d'administration et une direction générale. Cependant, cette analyse organisationnelle est
orientée vers l'organe de gestion du projet. Ainsi, l'organisation et le fonctionnement du projet
dépendent de l'adéquation de deux facteurs : les ressources humaines et les ressources
matérielles.
4.3. Les ressources humaines du projet Les ressources humaines sont composées des agents permanents et des agents temporaires.
Ces agents sont recrutés en fonction de la mission et du niveau d'activité du projet.
4.3.1. Les rôles et responsabilités
Le processus d'organisation commence par la mise en place d’organes de gestion. En effet,
une entreprise définit des objectifs et se donne les moyens de les atteindre par la réalisation
des activités. C'est pourquoi, la mission et les activités détermineront les fonctions à mettre en
place. Cet organe de gestion est composé:
De l’Assemblée générale : elle est compétente pour l’approbation des comptes,
l’examen des conventions conclues par la société, la nomination, la révocation des
membres du conseil d’administration. Elle peut statuer à la majorité des deux tiers
des actionnaires présents ou représentés et décider de la modification des statuts. Elle
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peut modifier notamment : l’objet social, la forme sociale, la dénomination sociale, le
mode de gestion de la société, la participation à une opération de fusion.
Du Conseil d’administration : Le conseil d’administration est l’un des organes de
direction de l’entreprisse. Il aura spécifiquement, deux missions à lui assignées: d’une
part, gérer la société (rôle interne) et, d’autre part, la représenter vis-à-vis à des tiers
(rôle externe). Le conseil d’administration est composé d’administrateurs, personnes
physiques actionnaires de la société. Ils sont les mandataires de l’association désignés
par l’assemblée générale. Ils doivent exécuter la politique décidée par celle-ci et
veiller à la bonne exécution de leur mandat.
Du Directeur général: le directeur général est un salarié, il a pour mission d'assurer la
gestion et de mettre en œuvre la politique générale de l'entreprise. En plus, il prépare
et exécute le programme des activités annuelles approuvées par le conseil
d'administration. Le Directeur général est l'ordonnateur du budget et veille a son
exécution tant en recettes qu'en dépenses. Il a sous sa responsabilité le personnel de
l’entreprise.
Les Techniciens : Ce service intervient d'une part dans les opérations de collecte, de
contrôle qualité et de production du lait et du suivi des infrastructures de l'entreprise. Il
est constitué d'un Responsable de la Production et de l’Approvisionnement, de deux
Techniciens et de quatre Collecteurs.
Les Commerciaux: ce service a pour mission la vente des produits du projet, la
prospection des nouveaux clients et la mise en œuvre du plan d'action marketing de
l'entreprise. Il est composé d'un responsable commercial et des quatre revendeurs ;
Le Secrétariat Comptable: il a pour mission la tenue de la comptabilité, la
préparation des états financiers annuels, le paiement des salaires et la gestion de stocks
des produits de l'entreprise. Ce service est dirigé par un comptable.
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4.3.2. L'organigramme du projet
Figure 4 : schéma de l’organigramme du projet
4.3.3. Le plan d'emploi des agents Pour mener à bien les activités qui incombent au projet, le plan de l'emploi des agents doit
être établi. Ce plan est défini à partir de la mission et des activités du projet. Il permet de
dégager le nombre, le profil ainsi que la durée du contrat des agents recrutés par le projet.
Conseil d’Administration
Directeur Général
Responsable Production et Approvisionnement
Secrétariat Comptable Responsable Commercial
4 Collecteurs 2 Techniciens
2 Chauffeurs 4 Commerciaux
Assemblée Générale
1 Gardiens
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Fonctions Effectif prévu Durée Profil Permanents Saisonniers
Directeur général 1 3 ans Licence en administration
Secrétaire comptable 1 2 ans BTS comptabilité
Responsable Commercial 1 12 mois renouvelable
Technicien supérieur
Responsable Production et Approvisionnement
1 12 mois renouvelable
Technicien supérieur
Vendeurs 4 4 12 mois renouvelable
Lire et écrire
Chauffeurs 1 12 mois renouvelable
Permis B
Collecteurs 2 6 12 mois renouvelable
Lire et écrire
Contrôleurs- agent de maintenance
1 2 ans Technicien supérieur
Tableau 12 : Plan d'emploi des agents
4.4. Les ressources matérielles Les ressources matérielles du projet doivent être bien gérées afin que le projet puisse
accomplir la mission qui lui est assignée. La gestion des ressources matérielles est déterminée
au moyen des procédures définies dans un manuel.
5. Aspects réglementaires et institutionnels : réglementation en vigueur Aucune réglementation n’est exigée pour la production de lait, cependant il faut une
autorisation FRA délivré par les services du Ministère du Commerce. La nomenclature
codifiée par l’UEMOA classe les produits issus du lait selon la nature de ceux- ci.
Code produit Libellé produit 04.01 Lait et crème de lait, non concentrés ni additionnés de sucre ou d'autres
édulcorants: 04.01.20.00.00 D'une teneur en poids de matières grasses excédant 1 % mais n'excédant
pas 6 % 04.01.30.00.00 D'une teneur en poids de matières grasses excédant 6 % 04.02 Lait et crème de lait, concentrés ou additionnés de sucre ou d'autres
édulcorants: 04.02.10.10.00 Conditionné en emballages de 25 Kg et plus
Conditionné en emballages de moins de 25 Kg : 04.02.10.29.00 Autres –
En poudre, en granulés ou sous d'autres formes solides, d'une teneur en poids de matières grasses excédant 1,5%:
Tableaux 13 : Nomenclature des produits de l’UEMOA
(Source: Commission de l'UEMOA)
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Une demande officielle d’autorisation de fabrication et de vente (FRA) des produits sera
déposée aux services du Ministère du Commerce. Le courrier portera le numéro d’autorisation
d’exercer obtenu à la chambre de commerce, la description exacte du produit, son nom, les
types de conditionnement (emballage et quantité). Dans le cadre du respect de la Loi 66-48 du
27 mai 1966. Elle porte sur le contrôle des produits alimentaires (FRA) et la répression des
fraudes. Elle a été modifiée par la loi 71 09 du 21 janvier 1971.
6. Aspects environnementaux 6.1. Conditions d'installation
Une structure de transformation de lait doit, avant son installation, disposer du certificat de
conformité environnementale. Si la capacité de production se situe entre 1000 litres/ et
10 000 litres/jour, l’unité doit faire l’objet d’une simple déclaration auprès de la Direction de
l’Environnement. Une étude d’impact n’est pas dans ce cas nécessaire. Avant de démarrer
l’activité, le promoteur doit trouver une superficie conséquente pour accueillir les différents
volets d’exploitation et l’emplacement doit être accessible pour les livraisons de lait frais et
les évacuations des productions vers les marchés et autres lieux de vente. La gestion des
déchets de traitement doit être gérée de manière rationnelle pour le respect strict des normes
environnementales dans leur intégration au système productif.
6.2. Les impacts de la laiterie et les mesures d’atténuation L’impact de la laiterie sur le paysage, la faune et la flore reste relativement faible, c’est
pourquoi, aucune modification n'est envisagée au niveau du site de production. Néanmoins,
une citerne de stockage sera mise en place pour recueillir les eaux usées. Il est prévu de les
déverser directement sur des terrains agricoles. Cette technique d’épuration est adaptée du fait
de l’importance de la superficie des terrains disponibles et de la qualité hautement
biodégradable des effluents.
Quant à la commodité par rapport au voisinage, le principal impact est lié aux odeurs et ces
nuisances seront réduites au minimum du fait de l’optimisation des techniques de production.
En cas d’odeurs persistantes, une technologie pourra être installée pour oxygéner l’effluent.
L'activité de l'unité génèrera trois grands types de déchets, ceux assimilables à des ordures
ménagères, les déchets d'emballages (matières plastiques, cartons, bois, papier) et les sous-
produits de process, les effluents.
Des efforts seront réalisés pour améliorer la gestion des déchets, notamment par le tri et la
valorisation des déchets d'emballages, la valorisation des déchets aptes à l’alimentation
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animale et la réduction des poids des emballages des produits finis. Les principaux impacts
sur la santé humaine sont dus à la présence des aéroréfrigérantes sources potentielles de
légionelles. Les aéroréfrigérantes feront l'objet de désinfections régulières pour limiter le
développement des légionelles.
A terme, la laiterie intégrera la protection de l'environnement dans sa politique qualité. Elle
recherchera à maîtriser les impacts sur l'environnement et à améliorer les performances dans
ce domaine.
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CHAPITRE II: ETUDES FINANCIERE ET D’IMPACT DU PROJET
Après avoir décrit le marché laitier, une étude technique a été ensuite effectuée pour
finalement aboutir à une analyse de l'organisation au niveau du projet. Ce chapitre présente
d'une part l'analyse financière et d'autre part l'évaluation économique du projet d’Unité de
transformation laitière.
1. Etude financière du projet laitier
1.1. Les investissements Au début de la mise en place du projet les besoins en financements sont importants et tournent
essentiellement au tour des éléments suivants : Les Non Valeurs, les Infrastructures, le
Mobilier de bureau, le Matériel d’exploitation, le Matériel roulant, le Matériel et les
accessoires et les Divers imprévus
1.1.1. Les Non Valeurs
Les investissements incorporels sont formés des frais de constitution et de démarrage des
activités du projet. La valeur est estimée à 3450000 FCFA et sera amorti en quatre ans.
1.1.2. Les investissements d'infrastructure
Ils concernent principalement le terrain, les édifices et le mur de clôture.
1.1.2.1. Le terrain
Le projet d’unité de transformation laitière est aménagé sur un terrain d'une superficie de
250 m2. Le terrain sera acquis au comptant auprès d’un privé. Le mètre carré de terrain dans
cette périphérie de Kounkané est évalué à 4 000 FCFA soit au total 1000000 FCFA.
1.1.2.2. Les bâtiments d'exploitation
L’implantation du projet nécessitera la construction de bâtiments servant de bureau
administratifs, d’ateliers de productions et de magasins. Un mur de clôture sera construit pour
protéger le site du projet sur une longueur de 70 m. Cette clôture sera à moitié en dur et une
partie en grillage. La valeur estimative des bâtiments s'élève à 9000000 FCFA.
1.1.3. Les investissements en matériels
1.1.3.1. Les équipements de production laitière
Les principaux équipements de production sont : Tank à lait, Pasteurisateur, Conditionneuse
automatique, Yaourtière Ecrémeuse, Baratte. La valeur de ces équipements laitiers se chiffre à
15 000000 FCFA.
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1.1.3.2. Le matériel roulant
Le matériel roulant est constitué essentiellement d’un camion frigorifique, d’une voiture, de
12 Vélos et d’une camionnette Pick-up. La valeur de ce matériel roulant du projet s'élève à
27800000 FCFA.
1.1.3.3. Le matériel et mobilier de bureau
La valeur du matériel et mobilier de bureau est de 3000000 FCFA. Ils sont constitués des
éléments suivants : quatre ordinateurs de bureau avec tous les accessoires; d’une imprimante,
de quatre bureaux avec fauteuils; deux armoires ; cinq tables et dix chaises;
1.1.4. La planification d’exécution des investissements
L’année 0 du projet servira à la mise en place des investissements ; il s’agira de prospecter et
de négocier l’achat du matériel d’exploitation pendant que les bâtiments sont en train d’être
construits. Compte tenue de la nature du projet, l’exploitation ne pourra démarrer que lorsque
le matériel d’exploitation sera mis en place.
1.2. Les dépenses d'exploitations prévisionnelles Elles correspondent aux charges d’exploitation générées par la mise en œuvre des activités du
projet. Elles sont composées le plus souvent de l’achat des matières premières, de la prise des
charges récurrentes du projet. Leur évaluation se fait à partir de l’année de croisière.
1.2.1. Achat de matières premières diverses
Le lait frais de vache sera la principale matière première du projet. C'est pourquoi,
l'acquisition de celle- ci est très essentielle pour la mise en œuvre de la laiterie. Pour son
exploitation, le projet envisage de contractualiser avec quatre vingt dix éleveurs sur un rayon
de 30 km de la zone pour faire profiter les autres acteurs de la filière de la présence de la
laiterie, mais aussi se prémunir d’un risque éventuel d’insuffisance de l’approvisionnement en
lait. Parmi les matières premières à incorporer dans la transformation du lait il y a la poudre
de lait, il est acquis localement, de même pour les emballages. En année de croisière le cout
d’achat de la poudre de lait est de 3000000 FCFA et celui des emballages est de
2000000 FCFA.
Rubriques Quantité Coût unitaire Total lait 1000000 210 210000000 FCFA Lait en poudre 3.000 1.000 3000000 FCFA Emballage 1 2 000000 2000000 FCFA
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1.2.2. Electricité et eau
La mise en marche du matériel d’exploitation nécessitera le raccordement au réseau
électrique. Il s'agit de l'électrification des bâtiments et le fonctionnement de certains
équipements de production et administratifs. Le tarif du kilowatt/ heure s'élève à 106 FCFA.
Le coût de l'énergie est évalué à 60000 FCFA par mois soit dans l'année 720000 FCFA.
Le projet se connectera au réseau de distribution d'eau pour ses besoins. Sa consommation
moyenne mensuelle est estimée à 60 m3 (mètre cube). Le cout est évalué à 30000 FCFA par
mois équivalant à 360000 FCFA par an.
1.2.3. Frais de transport
Les frais de transport correspondent aux frais de consommation de carburant et de lubrifiant.
Ils sont estimés sur la base du nombre de kilomètre parcouru. Le projet utilisera un camion
frigorifique, d’une voiture, des Vélos et d’une camionnette Pick-up pour la distribution des
produits finis et la collecte du lait frais et un véhicule pour le travail administratif. Le montant
du carburant et lubrifiant se chiffre à 10370000 FCFA à la quatrième année.
1.2.4. Les frais de publicité
Le projet envisage d'effectuer des publicités et des promotions pour promouvoir ces activités.
C'est pourquoi, il intègre dans le budget global un montant comme frais de publicité et de
promotion. Pour l’année de croisière, un montant de 600000 FCFA est dégagé pour le
programme de publicités.
1.2.5. Les frais d’assurance
Dans le cadre de ses activités, le projet va souscrire à une police d'assurance pour le matériel
roulant et d’exploitation auprès d'une société d'assurance. Le montant annuel de l'assurance
est évalué à 2500000 FCFA pour les matériels roulants et d’exploitation.
1.2.6. Les frais d'entretien et de réparation
Compte tenue de la nature des appareils utilisés et la matière première, un entretien régulier
est indispensable. C'est pourquoi, chaque année, une valeur de 1200000 FCFA est prévue
pour les entretiens du matériel d'exploitation.
1.2.7. Les frais de téléphone et de connexion internet
Les frais de téléphone et de connexion internet sont évalués respectivement à des montants
forfaitaires mensuels de 25000 FCFA et de 10000 FCFA. Ce qui représente une valeur
cumulée annuelle de 420000 FCF.
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1.2.8. Les impôts et taxes
Dans le cadre du projet, ce sont les impôts sur le résultat qui sont prévus et ils sont estimés à
25% de la valeur du résultat. Les autres taxes locales, patente et vignette sont prises en
compte dans les divers et imprévus. En année de croisière, ils sont évalués à 21191452
FCFA.
1.2.9. Les salaires et charges de personnel
Les charges du personnel comprennent les salaires et les charges sociales. Le nombre d’agents
sera de 17. A partir de l’année de croisière, les salaires des agents seront évalués à
18840000 FCFA par an et également les charges sociales seront de 7500000 FCFA par an.
1.2.10. L’amortissement du matériel
L'amortissement technique se fera sur la base de la durée de vie des équipements en se
référant au taux d'amortissement applicable par l'administration fiscale du Sénégal. Ainsi, les
éléments à amortir sont les bâtiments, les Equipement de production, Matériel et outillage et
divers, le matériel roulant, Matériel et accessoires, Non Valeurs et Divers imprévus. La valeur
des amortissements varie de 8567500 FCFA par an à 9024827 FCFA à la dernière année
d’exploitation suite à l’effet de l’inflation qui est prévue pour cette au taux de 1,12%.
1.3. Les recettes d'exploitation prévisionnelles Les recettes d'exploitation prévisionnelles du projet sont déterminées en fonction du
programme de production. La production en année de croisière sera de 367500000 FCFA.
L'investissement étant réalisé l'année 0, cette production de croisière sera atteinte à la 4ème
année. L'usine fonctionnera à 50% la première année, 65% la deuxième année, 75% à la 3ème
année et 100% à la 4ème année.
Rubriques année 1 année 2 année 3 année 4 pourcentage de croissance 50% 65% 75% 100% chiffre d'affaire 183.750.000 238.875.000 275.625.000 367.500.000 1.4. L'analyse financière du projet laitier
1.4.1. L'analyse financière sommaire
Elle consiste à faire une évaluation financière très rapide du projet de laiterie moderne à
travers la détermination de l'échéancier des flux financiers au cours de huit années
d'exploitation.
1.4.1.1. Les coûts des investissements
Les coûts des investissements pour le projet de laiterie moderne s'élèvent à 55250000 FCFA.
Ces investissements sont composés essentiellement des éléments suivants: Terrain ;
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Bâtiments ; Kiosques ; Equipement de production, groupe électrogène, Matériel
d’exploitation, Matériel et outillage divers, Matériel roulant, Mobilier de bureau, Matériel et
accessoires, Non Valeurs et Divers imprévus.
1.4.1.2. Le besoin en fonds de roulement (BFR)
Le montant du BFR du projet à la quatrième année s'élève à 52 956 667FCFA. Les besoins en
fonds de roulement (BFR) du projet en année de croisière sont déterminés à partir des
éléments suivants : Eau ; Electricité ; Téléphone ; Connexion ; internet ; Frais d’assurance ;
Frais de publicité ; Frais d’entretien ; Charges sociales ; Frais de personnel ; lait ; Matière
première diverses et crédit client.
Rubriques année 1 année 2 année 3 année 4 Coefficient d’activité 50% 65% 75% 100% Besoin Net en FDR 26 478 333 34 421 833 39 717 500 52 956 667 Dotation en FDR 26 478 333 7 943 500 5 295 667 13 239 167
1.4.1.3. Le coût du projet
Il est calculé à partir coût des investissements et du besoin en fonds de roulement (BFR). Le
coût du projet est de 108 206 667 FCFA.
1.4.1.4. La détermination de l'échéancier des flux financiers du projet
L'exploitation du projet montre que les flux financiers sont négatifs pour les deux premières
années (année 0 et année 1:) respectivement de 55 250 000 FCFA et 36 153 333 FCFA en
raison de l’investissement et le faible niveau de production au démarrage du projet. Mais à
partir de la 2e année d'exploitation, les flux financiers deviennent positifs allant de 20 802 667
FCFA à 766 947 000 FCFA.
1.4.1.5. La rentabilité financière sommaire du projet
La rentabilité financière du projet est déterminée à partir de la valeur actualisée nette (VAN)
et du taux de rentabilité interne (TRI).
La valeur actualisée nette (VAN) sommaire du projet est de 478 379 801 FCFA alors que, le
taux de rentabilité interne (TRI) déterminé par le projet est de 87%.
Le ratio de rentabilité du projet :
RMN= Bénéfice après impôts/ Ventes = (63 574 357/367 500 000) x100 = 17,29%
En d’autres termes, tous les couts représentent environ 84% des recettes du projet en année de
croisière, ce qui est acceptable ;
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71
1.4.2. L'analyse financière détaillée
A partir des données sur les dotations aux amortissements, le type de financement, le compte
d'exploitation et le tableau d'équilibre des ressources et emplois, nous allons déterminer la
rentabilité financière du projet.
1.4.2.1. Les dotations aux amortissements
Le montant des dotations aux amortissements s’évalue à 8 567 500 FCFA à l’année croisière.
1.4.2.2. Le plan de financement du projet
Pour rappel le cout du projet est de 108 206 667 FCFA. Une partie du financement du projet
sera assuré par un apport personnel des promoteurs à hauteur de 30%, soit en valeur absolue
32462000 FCFA. En application de la Loi d’Orientation relative à la Promotion et au
Développement des Petites et Moyenne Entreprise, une Prime d'Aménagement et
d’Installation de 5000000 FCFA correspondant à 5% de l’investissement, sera accordée à la
Laiterie par le Conseil Régional de Kolda. Le reste du financement consistera en un emprunt
de 70744667FCFA, soit 65% du besoin total. L’Agence nationale pour la reprise des activités
économiques et sociales en Casamance se portera caution pour les 60% de l’emprunt et les
40% restants feront l’objet d’une hypothèque conventionnelle prise sur le terrain, les
bâtiments et le matériel roulant de l’entreprise.
Les éléments caractéristiques l’emprunt sont les suivants:
Taux d'intérêt : 9%
Durée de l'emprunt : 6 ans
Différent de remboursement : 1 an
On peut calculer :
Le ratio de solvabilité du projet :
RLG = Actif nets/ Dettes = 84370000/ 70 744 667= 1,192
Les actifs du projet sont supérieurs aux dettes du projet, donc le projet ne court pas de risque
de défaut de remboursement.
Le ratio de couverture du service de la dette :
RCSI = Bénéfices après impôts + amortissements / Service de la dette
= 63 574 357 + 8 567 500/16 656 690 = 4,33
La solvabilité du projet est grande, il aura les moyens pour faire face à ses engagements.
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1.4.2.3. Les soldes de gestion du compte d'exploitation prévisionnel
L'analyse des soldes intermédiaires de gestion permet de dégager des soldes positifs au niveau
de la marge brute sur matières premières et de la valeur ajoutée tout le long de la durée de vie
du projet.
En plus, cette analyse montre un résultat net et une capacité d'autofinancement positifs
respectivement de 30640480 FCFA et 39207980 FCFA dés la première année d'exploitation
du projet.
Le ratio des ventes journalières est de :
V/J = ventes annuelles/ 360 = 367500000 / 360 = 1020833
Le ratio d’exploitation :
RE = Dépenses d’exploitation totales/ recettes d’exploitation
= (274 166 690 / 367 500 000) x 100 = 74,6%
Ces deux ratios mesurent l’efficience de l’unité d’exploitation dans l’utilisation des inputs et
de la minimisation des couts. Les résultats obtenus montrent que les intrants sont
rationnellement utilisés et génèrent des outputs suffisants pour faire face aux charges
d’exploitation.
1.4.2.4. L'utilisation des ressources du projet en emplois
Les ressources du projet permettent de financer les emplois. En effet, le solde de trésorerie
est positif dés la première année d'exploitation 52956667 FCFA.
1.4.2.5. L'évaluation de la rentabilité des actionnaires
Cette rentabilité du point de vue des actionnaires est analysée comme suit : l'apport des
promoteurs du projet se chiffre à 18870568 FCFA et en retour ils reçoivent chaque année des
dividendes qui feront un total de 287678728 FCFA durant les huit années d'exploitation;
Pour un taux d'actualisation de 9%, le bénéfice actualisé net (VAN) des actionnaires se
chiffre à 287678728 FCFA;
le taux de rentabilité interne (TRI) des actionnaires s'élève à 57% pour les huit années
d'exploitation du projet
2. Impact économique de l’unité de transformation laitière L'étude économique portera sur l'analyse des effets ou les changements apporter par les
activités du projet dans l'environnement. Ainsi, il s'agit de déterminer à partir de la situation
de référence et de la situation ex- post du projet les effets directs et indirects.
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2.1. L'estimation de la situation de référence La demande en produits laitiers est actuellement satisfaite par la production locale mais
également par des importations. Le projet à pour objectif de substituer progressivement les
importations par une production locale. On constate dans le contexte du projet, que le Sénégal
consomme plus de quatre cents millions de litres de lait et n’en produit que 120 Millions
autrement dit les soixante dix pourcent sont importés, d’une part et d’autre part on pose
l'hypothèse selon laquelle sans le projet les soixante dix pourcent de la demande seraient
satisfaits par les importations soit une quantité correspondant à 2981944 unités. Le prix
unitaire de l'unité toutes taxes comprises est 200 FCFA dont 25% de droits de douane c'est à
dire 50 FCFA par unité de lait importé. Ainsi, les importations CAF des produits laitiers se
chiffrent à 477 111 040 FCFA et 119 277 760 FCFA de droits de douane pour l'Etat.
2.2. Les effets de l’unité de transformation laitière dans l'environnement L'exploitation de la laiterie va créer les effets suivants :
les effets directs résultant du compte d'exploitation prévisionnel du projet :
136 329 999 FCFA ;
les effets indirects dérivant du compte d'exploitation des entreprises en amont du
projet : 215 322 490 FCFA.
De même le projet va générer dans l'économie une valeur ajoutée globale de
351.652.489 FCFA repartit respectivement entre les agents économiques suivant :
pour les salariés nationaux un montant de 32117760 FCFA ;
pour les salariés expatriés un montant de 1058270 FCFA:
pour l'Etat sous forme de paiement d'impôt un montant équivalant à 25062522 FCFA;
pour les banques et les assurances, un montant de 18902630 FCFA;
pour les entreprises, la somme de 274511307 FCFA.
2.3. La rentabilité économique du projet Les importations seront réduites de 461 213 730 FCFA suite à la mise en œuvre du projet et
la valeur ajoutée connaitra un gain de 232 374 729 FCFA. D’autre part l’Etat verra ses
recettes réduites de 94215238 FCFA à cause de la baisse des droits de douanes en même
temps les effets sur les entreprises seront de 274511307 FCFA. La rentabilité économique
de la laiterie est calculée a partir du rapport entre la Valeur Ajoutée Supplémentaire et
l'investissement (I) global. Ainsi, le taux de rentabilité économique (TRE) du projet est égal
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à 420 %. A ce niveau, on note un TRE très élevé à cause d'une forte valeur ajoutée créée par
le projet dans l'environnement.
3. Recommandations L'exercice a permis d’analyser un certain nombre d’indicateurs pour appréhender la rentabilité
et la viabilité du projet de laiterie moderne. Cependant, il convient d’indiquer les
insuffisances de cette étude et de soulever les difficultés rencontrées lors de son élaboration
en vue de proposer des recommandations concrètes.
Ainsi, les difficultés concernent particulièrement la collecte et la disponibilité de données
primaires économiques, techniques et commerciales du secteur Laitier. En effet l’exploitation
de cette filière est toujours traditionnelle et la plupart des entreprises qui s’activent dans ce
domaine au niveau régional ont un caractère artisanal, d’où la difficulté d’obtenir des données
fiables. Leur dispersion dans l’espace régional n’a pas non plus facilité la recherche
d’information. C'est pourquoi, les données économiques et statistiques sont difficiles à obtenir
au niveau des services du Ministère de l’élevage.
Nous n’avons pu accéder aux données financières de certaines entreprises laitières
industrielles, de ce point de vue, nous n'avons pu que visiter certaines installations à Dakar.
Une fois, l'étude de projet d'installation de l’unité de transformation laitière terminée, il est
important d'analyser les résultats des différentes études et de formuler des recommandations
pour tirer les meilleurs enseignements et prendre les précautions d’usage pour sa mise en
œuvre.
3.1. L'étude commerciale Le lait est un produit de grande consommation et les consommateurs sont de plus en plus
exigeants. De ce fait, il convient d’être en alerte de recueillir de façon constante les
informations sur les requêtes des consommateurs et surtout de travailler dans le changement
des comportements des clients pour les pousser à consommer les produits offerts par la
laiterie.
Il s'agira également pour les dirigeants du projet de mettre en œuvre une stratégie marketing
des produits laitier axée sur des clients ciblés. Dans un environnement concurrentiel, ils
doivent s'inscrire dans la fidélisation de leurs clients.
De façon concrète, il s’agira de :
Sponsoriser les équipes de football locales en les appuyant par l’achat d’équipements ;
Organiser des séances de dégustation avec les groupements de femmes et les élèves;
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75
Organiser des séances de ventes avec des prix réduits en fonction des niveaux de
commandes avec un grand renfort de sonorisation ;
élaborer un plan de communication sur les activités de la laiterie;
instituer un cadre de concertation avec les organisations et les réseaux de collecte;
réinvestir les bénéfices dans le développement de la filière, la formation des producteurs,
l’achat d’aliment bétail ;
Aussi vis à vis des éleveurs, il conviendra de développer une politique de prix afin de
fidéliser les producteurs. Pour que la laiterie puisse collecter suffisamment de lait, il s’avère
nécessaire que le lait entrant, une fois accepté, soit rémunéré en cash. A ce titre, la laiterie doit
disposer d’un fonds de roulement lui permettant d’anticiper les payements. L’existence d’un
fond de roulement s’explique aussi par le fait que les magasins distributeurs peuvent
demander des délais de paiement. En se basant sur l’hypothèse d’un payement hebdomadaire
par ces derniers, il aura donc besoin d’un fonds de roulement, correspondant à l’équivalent de
quinze jours de paiement, afin de disposer d’une certaine marge de manœuvre.
3.2. L'étude technique Les produits laitiers sont des produits hautement périssables. Les conditions climatiques et
pathogènes peuvent entraîner des pertes de production. A ce niveau, il faut opter pour des
conditions de production rigoureuses et efficaces à travers :
L’alimentation saine et équilibrée des bovins;
Le respect des normes d’hygiène et de salubrité ;
La collaboration étroite avec les producteurs de lait et un meilleur suivi du processus de
collecte du lait.
La mise en place d’un système de gestion de stock solide pour éviter les retards de
livraison ou les ruptures de stocks.
Une convention de partenariat sera signée entre la laiterie et le service régional des
services vétérinaires de Kolda en vue d’apporter un appui technique aux petits éleveurs
fournisseurs du lait, en contre partie du service, les techniciens recevront une prise en
charge pour les frais de déplacements et la logistique.
L’organisation pérenne d’une collecte de lait de qualité et régulière en volume par la
responsabilisation de chaque village dans le cadre d’une contractualisation des livraisons;
la sécurisation des approvisionnements en aliments complémentaires et produits
vétérinaires pour les éleveurs : afin d’améliorer l’accès des éleveurs aux intrants
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zootechniques, notamment les aliments de bétail complémentaires, il est proposé de
constituer un stock d’aliments au niveau des points de collecte. Le fonds de roulement
sera progressivement constitué à partir des bénéfices réalisés par le village de collecte. La
gestion du stock d’aliments sera rattachée au fonctionnement de l’organisation villageoise
de collecte, dans le sens où l’aliment peut servir au payement du lait ;
3.3. L'étude organisationnelle Lors du recrutement du personnel, l’appel à candidature doit être la règle pour avoir un
personnel de qualité. Cependant, si pour les activités nécessitant des efforts physiques, on doit
privilégier les hommes, il convient pour la production et l’activité commerciale de favoriser
les femmes. En effet, les femmes sont souvent plus aptes à accorder de l’attention à l’hygiène
des produits et à la propreté des locaux. Elles seront accessibles et accueillantes pour une
meilleure visibilité du produit. Les activités courantes du projet et les procédures doivent être
consignées dans un manuel. Du respect de ces procédures dépend la bonne marche du projet.
Pour répondre aux attentes des clients, le projet doit développer une réactivité et une
compétitivité. C'est pourquoi, la gestion des ressources humaines est considérée comme un
levier d'action d'ou la nécessité d'établir des programmes de formation pour adapter les agents
aux exigences de la clientèle et aux techniques de production laitière.
De façon pratique il conviendra de :
Susciter l’émergence d’une structure fonctionnelle d'éleveurs, afin de sécuriser
l’approvisionnement en lait: à travers un processus inclusif bénéficiant de l’adhésion des
éleveurs au niveau de chaque village. Une fois l’adhésion acquise, mettre en place des
groupements de bases et le processus de leur formalisation.
Elaborer un programme de renforcement des capacités des producteurs, il s’agit de renforcer
l’intérêt des éleveurs dans les activités de production et de vente de lait cru. Pour les
producteurs individuellement, il s’agit de concentrer les efforts sur les principaux facteurs
limitant la croissance de la production et leur intérêt à vendre le lait cru ;
Former les producteurs dans les mesures d’hygiène de lait. Cette formation visera à améliorer
la qualité du lait cru à partir de sa production initiale. Elle concernera à la fois les aspects
d’hygiène de la traite et du stockage intermédiaire du lait, ainsi que la gestion de la santé
animale en général des vaches laitières ;
Former le personnel de la laiterie, la formation à dispenser doit permettre à l’équipe de gestion
de maitriser rapidement les connaissances requises pour comprendre les principes de base de
la gestion de la laiterie. Par conséquent, les modules de formation à privilégier seront élaborés
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dans les domaines suivants : (i) notions de base sur la comptabilité et la structuration d’un
budget prévisionnel, (ii) annuel de fonctionnement, (iii) notions sur les contrats et leurs
implications pour les parties contractantes (iv) l’hygiène et la qualité des produits.
3.4. L'étude financière
Les résultats de l'analyse financière du projet indiquent que la trésorerie est positive. Dans ce
cas il est encore possible non seulement de procéder à de nouveaux investissements, mais
aussi de réduire les prix des produits vendus pour réaliser des économies d’échelles avant
l’entrée de nouvelles entreprises dans la filière et provoquer le rétrécissement des marges
bénéficiaires.
A l’avenir il faudra envisager d’ouvrir le capital de l’entreprise dans le cadre d’un
agrandissement future de la structure. Aussi dans un souci de sécuriser les
approvisionnements en lait, les dirigeants de l’entreprise devront initier une coopération avec
les structures financières décentralisées pour ouvrir des lignes de crédit et permettre aux
éleveurs d’acquérir le financement pour l’achat de nouvelles tètes de bétail.
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78
CONCLUSION Au terme de cette analyse dont l’objet est l’installation d’une unité de transformation laitière
moderne dans la commune rurale de Kounkané, un tour d’horizon des concepts de projet, de
laiterie et produits laitiers, a été fait. En effet l’étude a permis de revoir les notions de projets,
de cycle de vie du projet et les phases d’élaboration de celui- ci. Par suite un modèle de
conception a été mis en place pour évaluer la rentabilité et la viabilité du projet. Dans un
second temps une présentation des résultats a été faite. Les résultats obtenus portent sur la
situation de la filière lait dans la commune rurale de Kounkané et les différentes études
commerciale, technique, organisationnelle, financière et économique du projet. Ces résultats
ont abouti à la détermination des indicateurs de la rentabilité financière et économique de la
laiterie.
La demande en produits laitiers au Sénégal tourne autour de 400 millions de litres de lait alors
que l’offre locale est de 166 millions. L’organisation des éleveurs de la zone permettra
l’approvisionnement du projet en lait frais. Pour créer de la valeur ajoutée et relancer la filière
laitière dans la commune rurale de Kounkané, le projet décide de transformer le lait local en
s'équipant des matériels performants. Ce projet passe par une société anonyme de 17 agents
organisés autour d’un gérant pour un cout de 108206667 FCFA. Il est hautement rentable et
impacte fortement sur l’économie de la région.
Ce projet de laiterie est une opportunité, pour les promoteurs, de reconquérir le marché local
des produits laitiers. Dans un tel environnement, il serait possible d’attirer et de fidéliser les
clients. Cependant, comme toutes les études de faisabilité de projet, les données commerciales
et financières évoluent, pour cela, une prise en compte des recommandations est nécessaire
pour assurer la pérennisation du projet. Quelque soit la qualité d’une étude de faisabilité, la
réussite d’un projet dépend aussi largement de la qualité de son équipe dirigeante et du
contexte politique, économique, social technologique, environnemental et local de sa mise en
œuvre.
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79
BIBLIOGRAPHIE AHMADOU Traoré; Cours «Gestion des projets et analyse financière » DESS - GP/ Dakar ;
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ANNEXES TABLEAUX
ANALYSE FINANCIERE DU PROJET
ANNEXES TABLEAUX
ANALYSE FINANCIERE DU PROJET
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ESTIMATION INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
RUBRIQUES UNITES QUANTITE CU (FCFA) CTHT (FCFA) DUREE DE VIE 1. Infrastructure Terrain m2 250 4 000 1 000 000 20 Bâtiments bâtiments 1 9000000 9 000 000 20 Kiosques kiosque 4 200 000 800 000 10 2. Matériel d’exploitation Equipement de production lot 1 10 500 000 10 500 000 8 groupe électrogène groupe 1 1 500 000 1 500 000 8 Matériel et outillage et divers lot 1 3 000 000 3 000 000 4 3. Matériel roulant Camion frigorifique Camion frigorifique 1 12 000 000 12 000 000 5 Voiture Voiture 1 3 000 000 3 000 000 5 Vélos Vélos 12 150 000 1 800 000
Camionnette Pick-up Camionnette Pick-
up 1 7 000 000 7 000 000 5 4. Mobilier de bureau lot 1 3 000 000 3 000 000 8 5. Matériel et accessoires lot 1 1 000 000 1 000 000 4 6. Non Valeurs 3 450 000 4 7. Divers imprévus 1 12 250 000 3 000 000 6
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ESTIMATION DES FRAIS DE FONCTIONNEMENT EN ANNEE DE CROISIERE
CALCUL MATIERE PREMIERE DIVERSES
RUBRIQUES QUANTITE COUT UNITAIRE TOTAL DUREE EN MOIS lait 1 000 000 210 210 000 000 5 Lait en poudre 3000 1 000 3 000 000 3 Emballage 1 2 000 000 2 000 000 3 Transport 10 370 000 3 Sous Total 15 370 000
RUBRIQUES UNITES QUANTITE CU (FCFA) CTHT (FCFA) DUREE DE VIE Eau 1 12 30 000 360 000 2 Electricité 1 12 60 000 720 000 2 Téléphone 1 12 25 000 300 000 2 Connexion internet 1 12 10 000 120 000 2 Frais d’assurance 1 1 2 500 000 2 500 000 2 Frais de publicité 1 12 50000 600 000 2 Frais d’entretien 1 12 100 000 1 200 000 2 Charges sociales 1 10 750 000 7 500 000 3 Frais de personnel 1 1 18 840 000 18 840 000 3
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CALCUL DOTATION AU BESOIN EN FOND DE ROULEMENT
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 dotation au besoin en fond de roulement 50% 65% 75% 100%
Eau 30000 39 000 45 000 60 000 Electricité 60000 78000 90000 120 000 Téléphone 25000 32500 37 500 50 000 Connexion internet 10000 13000 15 000 20 000 Frais d’assurance 208333,3333 270833,333 312 500 416 667 Frais de publicité 50000 65000 75000 100 000 Frais d’entretien 100000 130000 150 000 200 000 Charges sociales 937500 1218750 1 406 250 1 875 000 Frais de personnel 2355000 3061500 3 532 500 4 710 000 Lait 43750000 56875000 65 625 000 87 500 000 Matière première diverses 1921250 2497625 2 881 875 3 842 500 TOTAL 49447083,33 64 281 208 74 170 625 98894167 CREDIT CLIENT 22 968 750 29 859 375 34 453 125 45 937 500 BESOIN NET 26 478 333 34 421 833 39 717 500 52 956 667 DOTATION FDR 26 478 333 7 943 500 5 295 667 13 239 167 52 956 667
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CALCUL DU CHIFFRE D'AFFAIRE
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 pourcentage de croissance 50% 65% 75% 100% 100% 100% 100% 100% chiffre d'affaire 183750000 238875000 275625000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000 La production en année de croisière sera de 367500000. L'investissement étant réalisé l'année 0, cette production de croisière sera atteinte à la 4ème année. L'usine fonctionnera à 50% la première année, 65% la deuxième année, 75% à la 3ème année et 100% à la 4ème année. ECHEANCIER DES FLUX FINANCIERS
Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 valeur
résiduelle investissement et
remboursement Terrain 1 000 000 600000 Bâtiments 9 000 000 5400000 Kiosques 800 000 160000 I.2 Matériel
d’exploitation Equipement de
production 10 500 000 groupe électrogène 1 500 000 Matériel et
outillage et divers 3 000 000 3 000 000 750000 I.3 Matériel
roulant () Camion
frigorifique 12000000 12000000 7200000 Camionnette Pick-
up 7000000 7000000 4200000
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I.4 Mobilier de bureau 3000000
I.5 Matériel et accessoires 1000000 1000000 250000
I.6 Non Valeurs 3450000 I.7 Divers
imprévus 3000000 3000000 2000000 Sous total
investissements 55 250 000 0 0 0 0 4 000 000 22 000 000 0 0 20 560 000 dotation FR 26 478 333 7 943 500 5 295 667 13 239 167 Dépense
exploitation
lait 105000000 136500000 157500000 210 000
000 210 000
000 210 000000
210 000 000
210 000 000 210 000 000
Matière première diverses 7685000 9990500 11527500 15 370 000 15 370 000 15 370 000 15 370 000 15 370 000 15 370 000
Eau 180000 234000 270000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 Electricité 360000 468000 540000 720 000 720 000 720 000 720 000 720 000 720 000 Téléphone 150000 195000 225000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 Connexion internet 60000 78000 90000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 Frais d’assurance 1250000 1625000 1875000 2 500 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000 Frais de publicité 300000 390000 450000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 Frais d’entretien 600000 780000 900000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 Charges sociales 3750000 4875000 5625000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 Frais de personnel 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 18 840 000 total 138175000 173975500 197842500 257510000 257510000 257510000 257510000 257510000 257510000
total flux sortie de fond 55250000 164653333 181919000 203 138 167 270749167 261510000 279510000 257510000 257510000 278 070 000
C.A 183750000 238875000 275625000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000
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reprise FDR 52956667 valeur résiduelle 20 560 000 total 0 183750000 238875000 275625000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000 441016666,7 FLUX ANNUEL -55250000 19 096 667 56 956 000 72 486 833 96 750 833 105990000 87 990 000 109990000 109990000 162 946 667 FLUX NET
CUMULES -55250 000 -36153 333 20 802 667 93 289 500 190040333 296030333 384020333 494010333 604000333 766 947 000 VAN (9%) 478379801
TRI 87%
Le projet est très rentable CALCUL DU COUT DU PROJET COUT DU PROJET 108 206 667 TYPE DE FINANCEMENT Durée supérieure à 3 ans RISQUE FINANCIER 0,44 RUMI 6,32 Le risque est le rapport entre le nombre d'années de flux négatifs et la durée du projet. Le risque est normal (0,44). Financement à moyen terme supérieur à trois ans d’exploitation. Il correspond à l'année où le solde annuel cumulé des flux devient positif. C'est le rendement de l'unité monétaire investi. Il est égal au rapport entre la différence des recettes d'exploitation et les dépenses d'exploitation et la somme des investissements fixes, des renouvellements et du fonds de roulement. Chaque franc investi dans le projet rapporte 6,32 francs.
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ANALYSE FINANCIERE DETAILLEE Pour faire l'analyse financière détaillée, nous devons recalculer le coût du projet réel de la variante retenue en tenant compte des intérêts Ces derniers seront amortis sur trois ans TABLEAU D'ARMOTISSEMENT L'inflation passe de 1,02 à 1,12 en restant constant pendant les années 2 et 3 et s'accroître de 0,5 à l’année 4.
Rubrique Annuité Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 coefficient d'inflation 1,02 1,05 1,05 1,1 1,12 1,12 1,12 1,12 Bâtiments 450 000 450 000 450 000 450 000 450 000 450 000 450 000 450 000 450 000 Kiosques 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 I.2 Matériel d’exploitation Equipement de production 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 1 312 500 groupe électrogène 187 500 187 500 187 500 187 500 187 500 187 500 187 500 187 500 187 500 Matériel et outillage et divers 750 000 750 000 750 000 750 000 750 000 840 000 840 000 840 000 840 000 I.3 Matériel roulant
Camion frigorifique 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 688 000 3 010 560 3 371 827 Camionnette Pick-up 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 568 000 1 568 000 1 568 000 I.4 Mobilier de bureau 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 I.5 Matériel et accessoires 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 280 000 280 000 280 000 280 000 I.6 Non Valeurs 862 500 862 500 862 500 862 500 862 500 I.7 Divers imprévus 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 560 000 560 000 Total 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 7 825 000 8 281 000 8 663 560 9 024 827
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SCHEMA DE FINANCEMENT Schéma de financement Le coût du projet devient alors 108 206 667 Cout du projet 108 206 667 Apport 32462000 Subvention 5000000 Emprunt 70 744 667 Durée 6 Année de différé 1 Taux d'intérêt 9% TABLEAU DE REMBOURSEMENT DES EMPRUNTS Formule : Annuité = K*i K: le montant de l'emprunt
1-(1+i)^-n i : le taux d'intérêt
n : la durée de remboursement de l'emprunt
Rubrique Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6
Capital restant du 70 744 667 70 744 667 70 744 667 60 454 996 49 239 255 37 014 098 23 688 676 Intérêt 6367020 6367020 5440949,66 4431532,99 3331268,82 2131980,87 Principal ou remboursement capital 10289670 11215741 12225157 13325422 14524710 61580700
Annuité 6367020 16656690 16656690 16656690 16656690 16656690
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COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8
Chiffre d'affaire 183750000 238875000 275625000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000 achat matière première 105000000 136500000 157500000 210000000 210000000 210000000 210000000 210000000 Matière première
diverses 7685000 9990500 11527500 15370000 15370000 15370000 15370000 15370000 Marge brute sur matière
première 71065000 92384500 106597500 142130000 142130000 142130000 142130000 142130000 Autres achats Eau 180000 234000 270000 360000 360000 360000 360000 360000 Electricité 360000 468000 540000 720000 720000 720000 720000 720000 Téléphone 150000 195000 225000 300000 300000 300000 300000 300000 Connexion internet 60000 78000 90000 120000 120000 120000 120000 120000 Frais d’assurance 1250000 1625000 1875000 2500000 2500000 2500000 2500000 2500000 Frais de publicité 300000 390000 450000 600000 600000 600000 600000 600000 Frais d’entretien 600000 780000 900000 1200000 1200000 1200000 1200000 1200000 Charges sociales 3750000 4875000 5625000 7500000 7500000 7500000 7500000 7500000 total 6650000 8645000 9975000 13300000 13300000 13300000 13300000 13300000 Valeur ajoutée 64415000 83739500 96622500 128830000 128830000 128830000 128830000 128830000 Frais de personnel 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 Excédent brute 45575000 64899500 77782500 109990000 109990000 109990000 109990000 109990000 Dotation amortissement 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 7 825 000 8 281 000 8 663 560 9 024 827 Résultat d'exploitation 37 007 500 56 332 000 69 215 000 101 422 500 102 165 000 101 709 000 101 326 440 100 965 173 Produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0 Charges financières 6367020 16656690 16656690 16656690 16656690 16656690 Résultats financiers -6367020 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 0 0 Résultat activités
ordinaires 30 640 480 39 675 310 52 558 310 84 765 810 85 508 310 85 052 310 101 326 440 100 965 173
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Impôts 25% 0 9918827,39 13139577,39 21191452,39 21377077,4 21263077,4 25331610 25241293,2 Résultat Net 30 640 480 29 756 482 39 418 732 63 574 357 64 131 232 63 789 232 75 994 830 75 723 880 CAF 39 207 980 38 323 982 47 986 232 72 141 857 71 956 232 72 070 232 84 658 390 84 748 707 511 093 613
CAF moyen 63886702 Moyenne remboursement 12316140 Rentabilité 5,187234128 Le projet dégage une capacité d'autofinancement positive toute la période considérée. Avec cette CAF, le projet pourra faire face non seulement aux charges récurrentes de fonctionnement, mais aussi il assurera sa croissance, il renouvellera ses investissements, il payera les dividendes aux actionnaires et remboursera sa dette toute la période sous analyse
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TABLEAU D'EQUILIBRE DES RESSOURCES ET EMPLOIS Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8
Coefficient d'inflation 1,02 1,05 1,05 1,1 1,12 1,12 1,12 1,12 1. Ressources CAF 39 207 980 38 323 982 47 986 232 72 141 857 71 956 232 72 070 232 84 658 390 84 748 707 Capitaux propres 32462000 Emprunt 70 744 667 Subvention 5000000 Valeur résiduelle 20 560 000 Reprise FDR 23 027 200 Total des ressources 108206667 39207980 38323982 47986232 72141857 71956232 72070232 84658390 128335907 2. Emplois Investissement et renouvellement 55 250 000 0 0 0 0 4 480 000 24 640 000 0 0 Dotation FDR 26 478 333 7 943 500 5 295 667 13 239 167 Remboursement principal 10289670 11215741 12225157 13325422 14524710 Dividendes 50% Du résultat net 0 14878241,09 19709366,09 31787178,6 32065616,1 31787178,6 37997415 37861939,8 Total des emplois 55 250 000 26 478 333 33 111 412 36 220 774 57 251 503 49 871 038 31 894 616 37 997 415 37 861 940 Soldes ressources-emplois 52956667 12729647 5212571 11765459 14890354 22085194 40175616 46660975 90473967 trésorerie début année 0 52956667 65686313 70898884 82664343 97554697 119639892 159815508 206476483 trésorerie fin année 52956667 65686313 70898884 82664343 97554697 119639892 159815508 206476483 296950450
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RENTABILITE DES ACTIONNAIRES Formule : VAN= [(somme des dividendes actualisés) +trésorerie actualisée de fin d'année n)]-Capital propre TRI= le taux qui annule la valeur actuelle nette
Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Dividendes 50% Du résultat net -32462000 0 14878241,09 19709366,09 31787178,6 32065616,1 31787178,6 37997415 334812389 VAN 9% 287 678728
TRI 57%
Les dividendes actualisés que les actionnaires vont percevoir sur toute la période sont élevés. Donc le projet est rentable pour les actionnaires. Ces derniers auront une rentabilité élevée s'ils placent leurs capitaux dans le projet. RENTABILITE FONDS PROPRES
Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 flux actionnaire -32462000 0 14878241,09 19709366,09 31787178,6 32065616,1 31787178,6 37997415 37861939,8 solde ressource-emploi 52956667 12729647 5212571 11765459 14890354 22085194 40175616 46660975 90473967 flux annuel fonds propres 20494667 12729647 20090812 31474825 46677533 54150811 71962795 84658390 128335907 VAN 9% 319 353 037
TRI 65%
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RENTABILITE CAPITAUX INVESTIS VAN = somme des résultats nets actualisés-Capital propre TRI = le taux qui annule la valeur actuelle nette
Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 FLUX ANNUEL -55250000 19096666,7 56956000 72486833,33 96750833,3 105990000 87990000 109990000 109990000 flux impôts 0 9918827,39 13139577,39 21191452,4 21377077,4 21263077,4 25331610 25241293,2 Flux des capitaux investis -55250000 19096666,7 47037172,61 59347255,94 75559380,9 84612922,6 66726922,6 84658390 84748706,8 VAN 9% 314 649 866
TRI 75%
Le projet dégage une valeur actuelle nette des flux de résultats nets. Le projet est rentable. Le projet dégage un taux de rentabilité élevé. Cent francs investis dans le projet vont rapporter 75 franc d'intérêts.
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Première hypothèse les recettes baissent de 10%
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
Rubrique Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Chiffre d'affaire 165375000 215000000 248062500 331000000 331000000 331000000 331000000 331000000 achat matière première 105000000 136500000 157500000 210000000 210000000 210000000 210000000 210000000 Matière première diverses 7685000 9990500 11527500 15370000 15370000 15370000 15370000 15370000 Marge brute sur matière première 52690000 68509500 79035000 105630000 105630000 105630000 105630000 105630000 Autres achats Eau 180000 234000 270000 360000 360000 360000 360000 360000 Electricité 360000 468000 540000 720000 720000 720000 720000 720000 Téléphone 150000 195000 225000 300000 300000 300000 300000 300000 Connexion internet 60000 78000 90000 120000 120000 120000 120000 120000 Frais d’assurance 1250000 1625000 1875000 2500000 2500000 2500000 2500000 2500000 Frais de publicité 300000 390000 450000 600000 600000 600000 600000 600000 Frais d’entretien 600000 780000 900000 1200000 1200000 1200000 1200000 1200000 Charges sociales 3750000 4875000 5625000 7500000 7500000 7500000 7500000 7500000 total 6650000 8645000 9975000 13300000 13300000 13300000 13300000 13300000 Valeur ajoutée 46040000 59864500 69060000 92330000 92330000 92330000 92330000 92330000 Frais de personnel 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 18840000 Excédent brute 27200000 41024500 50220000 73490000 73490000 73490000 73490000 73490000 Dotation amortissement 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 7 825 000 8 281 000 8 663 560 9 024 827 Résultat d'exploitation 18 632 500 32 457 000 41 652 500 64 922 500 65 665 000 65 209 000 64 826 440 64 465 173 Produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0 Charges financières 6367020 16656690 16656690 16656690 16656690 16656690 Résultats financiers -6367020 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 0 0 Résultat activités ordinaires 12 265 480 15 800 310 24 995 810 48 265 810 49 008 310 48 552 310 64 826 440 64 465 173 Impôts 25% 0 3950077,39 6248952,39 12066452,39 12252077,4 12138077,4 16206610 16116293,2
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Résultat Net 12 265 480 11 850 232 18 746 857 36 199 357 36 756 232 36 414 232 48 619 830 48 348 880 CAF 20 832 980 20 417 732 27 314 357 44 766 857 44 581 232 44 695 232 57 283 390 57 373 707 317 265 488
CAF moyen 39658186 Moyenne remboursement 12316140 Rentabilité 3,220017477
Deuxième hypothèse les charges augmentent de 10%
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Chiffre d'affaire 183750000 238875000 275625000 367500000 367500000 367500000 367500000 367500000 achat matière première 115500000 150150000 173250000 231000000 231000000 231000000 231000000 231000000 Matière première diverses 8453500 10989550 12680250 16907000 16907000 16907000 16907000 16907000 Marge brute sur matière première 59796500 77735450 89694750 119593000 119593000 119593000 119593000 119593000 Autres achats Eau 198000 257400 297000 396000 396000 396000 396000 396000 Electricité 396000 514800 594000 792000 792000 792000 792000 792000 Téléphone 165000 214500 247500 330000 330000 330000 330000 330000 Connexion internet 66000 85800 99000 132000 132000 132000 132000 132000 Frais d’assurance 1375000 1787500 2062500 2750000 2750000 2750000 2750000 2750000 Frais de publicité 330000 429000 495000 660000 660000 660000 660000 660000 Frais d’entretien 660000 858000 990000 1320000 1320000 1320000 1320000 1320000 Charges sociales 4125000 5362500 6187500 8250000 8250000 8250000 8250000 8250000 total 7315000 9509500 10972500 14630000 14630000 14630000 14630000 14630000 Valeur ajoutée 52481500 68225950 78722250 104963000 104963000 104963000 104963000 104963000 Frais de personnel 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 Excédent brute 31757500 47501950 57998250 84239000 84239000 84239000 84239000 84239000
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97
Dotation amortissement 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 7 825 000 8 281 000 8 663 560 9 024 827 Résultat d'exploitation 23 190 000 38 934 450 49 430 750 75 671 500 76 414 000 75 958 000 75 575 440 75 214 173 Produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0 Charges financières 6367020 16656690 16656690 16656690 16656690 16656690 Résultats financiers -6367020 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 0 0 Résultat activités ordinaires 16 822 980 22 277 760 32 774 060 59 014 810 59 757 310 59 301 310 75 575 440 75 214 173 Impôts 25% 0 5569439,89 8193514,89 14753702,39 14939327,4 14825327,4 18893860 18803543,2 Résultat Net 16 822 980 16 708 320 24 580 545 44 261 107 44 817 982 44 475 982 56 681 580 56 410 630 CAF 25 390 480 25 275 820 33 148 045 52 828 607 52 642 982 52 756 982 65 345 140 65 435 457 372823513
CAF moyen 46602939 Moyenne remboursement 12316140 Rentabilité 3,783891641
Troisième hypothèse les charges augmentent de 10% et le chiffre d’affaire baisse de 10%
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Chiffre d'affaire 165375000 214987500 248062500 330750000 330750000 330750000 330750000 330750000 achat matière première 115500000 150150000 173250000 231000000 231000000 231000000 231000000 231000000 Matières premières diverses 8453500 10989550 12680250 16907000 16907000 16907000 16907000 16907000 Marge brute sur matière
première 41421500 53847950 62132250 82843000 82843000 82843000 82843000 82843000 Autres achats Eau 198000 257400 297000 396000 396000 396000 396000 396000 Electricité 396000 514800 594000 792000 792000 792000 792000 792000 Téléphone 165000 214500 247500 330000 330000 330000 330000 330000 Connexion internet 66000 85800 99000 132000 132000 132000 132000 132000
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Frais d’assurance 1375000 1787500 2062500 2750000 2750000 2750000 2750000 2750000 Frais de publicité 330000 429000 495000 660000 660000 660000 660000 660000 Frais d’entretien 660000 858000 990000 1320000 1320000 1320000 1320000 1320000 Charges sociales 4125000 5362500 6187500 8250000 8250000 8250000 8250000 8250000 total 7315000 9509500 10972500 14630000 14630000 14630000 14630000 14630000 Valeur ajoutée 34106500 44338450 51159750 68213000 68213000 68213000 68213000 68213000 Frais de personnel 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 20724000 Excédent brute 13382500 23614450 30435750 47489000 47489000 47489000 47489000 47489000 Dotation amortissement 8 567 500 8 567 500 8 567 500 8 567 500 7 825 000 8 281 000 8 663 560 9 024 827 Résultat d'exploitation 4 815 000 15 046 950 21 868 250 38 921 500 39 664 000 39 208 000 38 825 440 38 464 173 Produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0 Charges financières 6367020 16656690 16656690 16656690 16656690 16656690 Résultats financiers -6367020 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 -16656690 0 0 Résultat activités ordinaires -1 552 020 -1 609 740 5 211 560 22 264 810 23 007 310 22 551 310 38 825 440 38 464 173 Impôts 25% 0 -402435,11 1302889,89 5566202,39 5751827,39 5637827,39 9706360 9616043,2 Résultat Net -1 552 020 -1 207 305 3 908 670 16 698 607 17 255 482 16 913 482 29 119 080 28 848 130 CAF 7 015 480 7 360 195 12 476 170 25 266 107 25 080 482 25 194 482 37 782 640 37 872 957 178 048 513
CAF moyen 22256064 Moyenne remboursement 12316140 Rentabilité 1,807064887 Test de sensibilité Une simulation a été effectuée sur les prix des produits fournis par la laiterie, ce qui entraine une baisse des recettes de 10%, l’effet produit sur les résultats entrainent une baisse du bénéfice de 27 375 000 F CFA en année de croisière soit 43,06% et une augmentation de 10% des charges d’exploitation entraine une baisse de 19 313 250 F CFA en année de croisière soit 30%.
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Une baisse simultanée de 10% du chiffre d’affaire et une augmentation de 10% des charges, entraine des résultats nets négatifs sur les deux premières années. Toutefois avec cette CAF, le projet pourra toujours faire face aux charges récurrentes de fonctionnement, mais aussi le renouvellement de ses investissements. EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS Décomposition de la Valeur Ajoutée
Rubriques Couts Branche Importation Valeur Ajoutée
Salaires nationaux
Salaires expatriés
Intérêts et assurance
Impôts R.B.E
Achat de lait 210 000 000 Elevage 4620000 205380000 3150000 420000 420000 1680000 199710000 Poudre de lait 3 000 000 Industrie alimentaire 1482000 1518000 501000 144000 150000 543000 180000 Electricité 720 000 Energie 270000 450000 179280 28080 39600 90720 112320 Eau 360 000 Energie 135000 225000 89640 14040 19800 45360 56160 Carburants 10 370 000 Chimie, hydrocarbure 7559730 2810270 601460 197030 1119960 1088850 -197030 Emballage 2 000 000 Chimie, hydrocarbure 1458000 542000 116000 38000 216000 210000 -38000 Frais téléphone 300 000 Télécommunications 43200 256800 89700 13800 19200 17100 117000 Frais internet 120 000 Télécommunications 17280 102720 35880 5520 7680 6840 46800 Frais assurance 2 500 000 Services divers 152500 2347500 590000 115000 147500 110000 1385000 Frais de publicités 600000 Services divers 86400 563400 141600 27600 35400 26400 332400 Frais de réparation 1 200 000 Services divers 73200 1126800 283200 55200 70800 52800 664800
Sous total 231 170 000 15897310 215322490 5777760 1058270 2245940 3871070 202369450 Salaires 26340000 26340000
Amortissement 8567500 8567500
Intérêts 16656690 16656690
Impôt 21191452 21191452
Bénéfice 63574357 63574357
Valeur ajoutée 136329999 136329999
Sous total 272659998 15897310 351652489 32117760 1058270 18902630 25062522 274511307
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Effets avec projet 367499999 15897310 351652489 32117760 1058270 18902630 25062522 274511307
Effets sans projet 596388800 477111040 119277760 0 0 0 119277760 0
Effets Nets -228888801 -461213730 232374729 32117760 1058270 18902630 -94215238 274511307 Les importations seront réduites de 461 213 730 FCFA suite à la mise en œuvre du projet et la valeur ajoutée induite connaitra un gain de 232 374 729 FCFA, d’autre part l’Etat verra ses recettes réduites de 94 215 238 F CFA à cause de la diminution des importations en même temps les effets sur les entreprises seront de 274 511 307 FCFA.
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GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX RESPONSABLES DES LAITERIES 1) Depuis combien d'années exploitez- vous la laiterie?
…………………………………………………………………………………………... 2) Quels sont le nombre et le profil des agents employés dans la laiterie?
…………………………………………………………………………………………... 3) Quel type de produits laitiers produisez- vous ?
a) ……………………. b) ……………………. c) ……………………
4) Quel est le volume de production mensuelle pour chaque type de produits ? …………………………………………………………………………………………...
5) Quel est le volume de lait frais collecté? …………………………………………………………………………………………...
6) Quelle est la périodicité de collecte? …………………………………………………………………………………………
7) Quelle est la périodicité de production? ………………………………………………………………………………………….
8) Quelle est la source d'approvisionnement en lait frais? …………………………………………………………………………………………...
9) A quel type de clientèle vendez- vous les produits laitiers? ……………………………………………………………………………………….......
10) Quelle est la fréquence d'approvisionnement de ces clients en produits laitiers? …………………………………………………………………………………………...
11) Quels sont les prix pratiqués pour chaque type de produit laitiers ? a) ……………………. b) …………………….
12) Quels sont les besoins mensuels en poudre de lait? …………………………………………………………………………………………...
13) Quel est le niveau de pertes mensuelles en lait frais? …………………………………………………………………………………………...
14) Quels sont les équipements et matériels utilisés dans les laiteries? a) ……………………. b) …………………….
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MODELES DE MACHINES
Pasteurisateur
Écrémeuse
Tank à lait Barate
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TABLE DES MATIERES RESUME ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
REMERCIEMENTS --------------------------------------------------------------------------------------------- 3
DEDICACES ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ----------------------------------------------------------------- 5
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES -------------------------------------------------------------------- 6
SOMMAIRE------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
INTRODUCTION GENERALE ------------------------------------------------------------------------------ 8
1. Présentation de l’étude ---------------------------------------------------------------------------------- 9
2. Problématique -------------------------------------------------------------------------------------------- 9
3. Objet de l'étude ------------------------------------------------------------------------------------------ 11
4. Objectifs de l'étude ------------------------------------------------------------------------------------- 11
4.1. Objectif général --------------------------------------------------------------------------------------- 11
4.2. Objectifs spécifiques --------------------------------------------------------------------------------- 11
5. Intérêts de l'étude---------------------------------------------------------------------------------------- 11
6. Délimitation du champ de l'étude -------------------------------------------------------------------- 12
7. Démarche de l'étude ------------------------------------------------------------------------------------ 12
8. Plan de l'étude ------------------------------------------------------------------------------------------- 13
PARTIE I: CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L'ETUDE DE PROJET --------- 14
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL DU PROJET ------------------------------------------------ 15
1. Les concepts lies au projet ------------------------------------------------------------------------------- 15
1.1. Définitions de la notion de projets ------------------------------------------------------------------- 15
1.2. Les caractéristiques des projets ----------------------------------------------------------------------- 16
1.3. Les étapes du cycle de vie de projet ----------------------------------------------------------------- 16
1.4. Les étapes de la préparation de projet--------------------------------------------------------------- 17
1.4.1. L’étude de marché --------------------------------------------------------------------------------------- 17
1.4.2. L'étude technique de projet ---------------------------------------------------------------------------- 17
1.4.3. Les études institutionnelle et organisationnelle de projet -------------------------------------- 18
1.4.4. L’étude sociale d'un projet ----------------------------------------------------------------------------- 18
1.4.5. L'analyse environnementale de projet -------------------------------------------------------------- 18
1.4.6. L'analyse financière de projet ------------------------------------------------------------------------ 19
1.4.7. L'analyse financière sommaire (AFS) -------------------------------------------------------------- 19
1.4.8. Les étapes de réalisation de l'AFS ------------------------------------------------------------------ 19
1.4.8.1. Le tableau des investissements et renouvellements --------------------------------------------- 19
1.4.8.2. Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR) -------------------------------------------- 19
1.4.8.3. Estimation des dépenses et des recettes d'exploitation prévisionnelles --------------------- 20
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1.4.8.4. Le tableau de l'échéancier des flux financiers (EFF) -------------------------------------------- 20
1.4.8.5. Les critères d'évaluation de la rentabilité des projets ------------------------------------------- 20
1.4.8.6. Les techniques non fondées sur l'actualisation --------------------------------------------------- 20
1.4.8.7. Les techniques fondées sur l'actualisation --------------------------------------------------------- 20
1.4.9. L'analyse financière détaillée (AFD) ---------------------------------------------------------------- 21
1.4.9.1. Le tableau prévisionnel des amortissements ------------------------------------------------------ 21
1.4.9.2. Le tableau de l'échéancier de remboursement de l'emprunt ----------------------------------- 21
1.4.9.3. Le compte de résultat prévisionnel ------------------------------------------------------------------ 21
1.4.9.4. Le tableau d'équilibre des ressources et emplois de fonds ------------------------------------- 22
1.4.9.5. Le calcul de la rentabilité financière du projet ---------------------------------------------------- 22
1.4.9.6. Les tests de sensibilité ---------------------------------------------------------------------------------- 23
1.4.10. L'étude économique de projet ------------------------------------------------------------------------- 23
1.4.10.1. La méthode de prix de référence --------------------------------------------------------------------- 23
1.4.10.2. La démarche de calcul de prix de référence ------------------------------------------------------- 23
1.4.10.3. Le calcul de la rentabilité économique du projet ------------------------------------------------- 24
1.4.10.4. La méthode des effets ----------------------------------------------------------------------------------- 24
1.4.10.5. Définitions et classification des effets -------------------------------------------------------------- 25
1.4.10.6. La démarche d'évaluation par la méthode des effets -------------------------------------------- 25
1.4.10.7. Les techniques de mesure des effets d'un projet -------------------------------------------------- 25
1.4.10.8. Le calcul de la rentabilité économique ------------------------------------------------------------- 25
2. Les concepts liés au lait ---------------------------------------------------------------------------------- 25
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE DE
PROJET ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 27
1. Contexte du projet ------------------------------------------------------------------------------------------- 27
2. Justification du projet --------------------------------------------------------------------------------------- 29
3. Conception d'un modèle d'analyse de projet ----------------------------------------------------------- 29
3.1. Question de recherche ------------------------------------------------------------------------------------ 29
3.2. Hypothèse de l'étude -------------------------------------------------------------------------------------- 29
3.3. Définition des variables de l'étude --------------------------------------------------------------------- 30
3.3.1. Les variables explicatives -------------------------------------------------------------------------------- 30
3.3.2. La variable à expliquer ----------------------------------------------------------------------------------- 30
3.4. La construction du modèle d'analyse ------------------------------------------------------------------ 30
3.4.1. Les indicateurs des variables ---------------------------------------------------------------------------- 30
3.4.2. Présentation du modèle d'analyse ---------------------------------------------------------------------- 31
3.5. La méthodologie de l'étude ------------------------------------------------------------------------------ 33
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3.5.1. Les approches méthodologiques de recherche ------------------------------------------------------ 33
3.5.2. Les instruments de recherche d'informations-------------------------------------------------------- 33
3.5.3. Le choix des mini laiteries locales --------------------------------------------------------------------- 33
3.5.4. Les méthodes de recueil des données ----------------------------------------------------------------- 33
PARTIE II: ETUDE DE FAISABILITE D’UNE LAITERIE MODERNE ------------------------- 35
CHAPITRE I: DEMARCHE ET ETUDES TECHNIQUES DU PROJET -------------------------- 36
1. Situation de la filière lait dans la commune de Kounkané -------------------------------------- 36
1.1. Présentation de la Commune de Kounkané ---------------------------------------------------------- 36
1.2. Situation du secteur élevage dans la commune de Kounkané ----------------------------------- 37
1.3. Forces et faiblesses de la filière lait ------------------------------------------------------------------- 37
1.3.1. Forces --------------------------------------------------------------------------------------------------------- 37
1.3.2. Faiblesses ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 38
1.4. Le système de production de la filière lait ----------------------------------------------------------- 38
1.5. Les enjeux de la filière lait ------------------------------------------------------------------------------- 39
2. L'analyse du marché laitier ------------------------------------------------------------------------------ 41
2.1. La demande nationale des produits laitiers au Sénégal ------------------------------------------- 41
2.2. Analyse quantitative de la demande des produits laitiers ---------------------------------------- 41
2.3. Evaluation de la demande de lait ----------------------------------------------------------------------- 41
2.4. Analyse qualitative de la demande -------------------------------------------------------------------- 42
2.4.1. La nature de la clientèle ---------------------------------------------------------------------------------- 42
2.4.2. La fréquence des achats des produits laitiers -------------------------------------------------------- 42
2.4.3. L'offre nationale des produits laitiers ----------------------------------------------------------------- 43
2.4.4. L'analyse quantitative de l'offre ------------------------------------------------------------------------ 43
2.4.4.1. Les importations ------------------------------------------------------------------------------------------- 43
2.4.4.2. Les productions nationales ------------------------------------------------------------------------------ 44
2.4.5. L'analyse qualitative de l'offre -------------------------------------------------------------------------- 45
2.4.5.1. La concurrence --------------------------------------------------------------------------------------------- 45
2.4.5.2. La gamme des produits laitiers ------------------------------------------------------------------------- 47 2.4.5.3. Les déterminants du prix des produits laitiers ------------------------------------------------------ 47 2.4.6. Le plan marketing du projet ----------------------------------------------------------------------------- 47 2.4.6.1. Les caractéristiques du lait local ----------------------------------------------------------------------- 47 2.4.6.2. Le prix des produits laitiers ------------------------------------------------------------------------------ 48 2.4.6.3. La distribution des produits laitiers -------------------------------------------------------------------- 49 2.4.6.4. La communication du projet ---------------------------------------------------------------------------- 49 3. L'étude technique de la Laiterie moderne ------------------------------------------------------------ 50
3.1. La localisation du site du projet ------------------------------------------------------------------------ 50
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3.2. Le processus de production ------------------------------------------------------------------------------ 50
3.2.1. Ramassage et réception du lait -------------------------------------------------------------------------- 50
3.2.2. Lait pasteurisé ---------------------------------------------------------------------------------------------- 51
3.2.2.1. But de la pasteurisation ----------------------------------------------------------------------------------- 51
3.2.2.2. Etapes de la pasteurisation ------------------------------------------------------------------------------- 51
3.2.2.3. Conditionnement ------------------------------------------------------------------------------------------- 51
3.2.3. Beurre --------------------------------------------------------------------------------------------------------- 52
3.2.4. Yaourt -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 52
3.2.4.1. Composants du Yaourt ----------------------------------------------------------------------------------- 52
3.2.4.2. Processus de la fabrication des yaourts --------------------------------------------------------------- 53
3.2.5. Fromage ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 53
3.3. Nettoyage des appareils et production de la chaleur et du froid -------------------------------- 54
3.3.1. Nettoyage des divers appareils : ------------------------------------------------------------------------ 54
3.3.2. Production de la chaleur et du froid ------------------------------------------------------------------- 55
3.4. Le choix du type d'installations ------------------------------------------------------------------------- 55
3.4.1. Les bâtiments ----------------------------------------------------------------------------------------------- 55
3.4.2. Les équipements d'exploitation ------------------------------------------------------------------------- 56
3.4.2.1. Tank à lait : ------------------------------------------------------------------------------------------------- 56
3.4.2.2. Pasteurisateur : --------------------------------------------------------------------------------------------- 56
3.4.2.3. Conditionneuse automatique ---------------------------------------------------------------------------- 56
3.4.2.4. Yaourtière ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 57
3.4.2.5. Ecrémeuse --------------------------------------------------------------------------------------------------- 57
3.4.2.6. Baratt ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 57
3.4.2.7. Liste des équipements de production ------------------------------------------------------------------ 58
3.4.2.8. Matériel roulant -------------------------------------------------------------------------------------------- 58
3.4.2.9. Matériel de bureau ----------------------------------------------------------------------------------------- 59
3.4.3. Le programme d’approvisionnement prévisionnel------------------------------------------------- 59
3.4.4. Le programme de production prévisionnel ---------------------------------------------------------- 59
4. L'analyse organisationnelle du projet ----------------------------------------------------------------- 60
4.1. La forme juridique du projet ---------------------------------------------------------------------------- 60
4.2. L'organisation du projet ---------------------------------------------------------------------------------- 60
4.3. Les ressources humaines du projet -------------------------------------------------------------------- 60
4.3.1. Les rôles et responsabilités ------------------------------------------------------------------------------ 60
4.3.2. L'organigramme du projet ------------------------------------------------------------------------------- 62
4.3.3. Le plan d'emploi des agents ----------------------------------------------------------------------------- 62
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4.4. Les ressources matérielles ------------------------------------------------------------------------------- 63
5. Aspects réglementaires et institutionnels : réglementation en vigueur ------------------------ 63
6. Aspects environnementaux ------------------------------------------------------------------------------ 64
6.1. Conditions d'installation ---------------------------------------------------------------------------------- 64
6.2. Les impacts de la laiterie et les mesures d’atténuation -------------------------------------------- 64
CHAPITRE II: ETUDES FINANCIERE ET D’IMPACT DU PROJET ---------------------------- 66
1. Etude financière du projet laitier ----------------------------------------------------------------------- 66
1.1. Les investissements ------------------------------------------------------------------------------------- 66
1.2. Les dépenses d'exploitations prévisionnelles ------------------------------------------------------ 67
1.3. Les recettes d'exploitation prévisionnelles --------------------------------------------------------- 69
1.4. L'analyse financière du projet laitier ---------------------------------------------------------------- 69
2. Impact économique de l’unité de transformation laitière ---------------------------------------- 72
2.1. L'estimation de la situation de référence ----------------------------------------------------------- 73
2.2. Les effets de l’unité de transformation laitière dans l'environnement ----------------------- 73
2.3. La rentabilité économique du projet ----------------------------------------------------------------- 73
3. Recommandations ----------------------------------------------------------------------------------------- 74
3.1. L'étude commerciale -------------------------------------------------------------------------------------- 74
3.2. L'étude technique ------------------------------------------------------------------------------------------ 75
3.3. L'étude organisationnelle--------------------------------------------------------------------------------- 76
3.4. L'étude financière ------------------------------------------------------------------------------------------ 77
CONCLUSION ------------------------------------------------------------------------------------------------- 78
BIBLIOGRAPHIE ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 79
ANNEXES ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 81
TABLEAUX ANALYSE FINANCIERE DU PROJET ------------------------------------------------- 81
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX RESPONSABLES DES LAITERIES ----------------- 101
MODELES DE MACHINES -------------------------------------------------------------------------------- 102
TABLE DES MATIERES ----------------------------------------------------------------------------------- 103
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