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Un Miracle Chaque Jour et Bruno PICARD 

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Sauf indication contraire, et précisée, toutes les citations bi-bliques sont tirées de la version Parole de Vie.

© 2020 Éditions Première Partie www.premierepartie.com Courriel : contact@premierepartie.com

Tous droits réservés.

Couverture : Camille Patureau Composition : Noémie Malengreaux Imprimé en France

Dépôt légal : 2e trimestre 2020ISBN : 978-2-36526-220-0

Table des Matières

Dieu voit que cela est bon 3Que regardes-tu ? 6Regards multiples 9Regards divins divergents 12Vision globale et vision particulière 15Regards de Lot et d’Abraham 18Être vu et voir ! 21Regarder en arrière 24Quand nos regards guident nos actions 27Regarder vers le ciel 30Voyez plus loin 33Voit-on Dieu avec toi ? 36Vision obscurcie 39Mon regard sur les autres 42Voyez l’évidence 45Regarder dans la même direction 48Regard chargé d’amour 51Avoir des yeux et ne pas voir 54Je ne crois que ce que je vois 57Voir au-delà du visible 60Voir le ciel ouvert 63Apparences trompeuses 66

Regards inquiets 69

Voir le Seigneur 72

Regardez les oiseaux du ciel 75

Regarder aux « Top modèles » 78

Regardez les champs 81

Plonger nos regards dans la Parole 84

L’œil est la lampe du corps 87

Le regard des autres sur moi 90

Vision déformée 93

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Dieu voit que cela est bon

Dieu voit que la lumière est une bonne chose.

Genèse 1, 4

À sept reprises, dans le premier chapitre de la Bible, comme pour scander les grandes étapes de la créa-tion, il nous est parlé du regard de Dieu sur son œuvre, et à chaque fois, il voit que c’est bon !

Pourtant, au départ, le tableau est sombre : « La terre était sans forme et vide ; et l’obscurité couvrait l’océan primitif » (Genèse 1, 2).

Dieu va partir de ce chaos, il va agir, et progressivement ce chaos va se transformer en quelque chose de beau, de bon, de vivant. Au fur et à mesure, Dieu jette un re-gard sur son œuvre. À chaque fois, il voit le progrès fait, la vie se développer, l’harmonie s’installer. Il voit que la finalité qu’il poursuit se réalise étape par étape, et à chaque étape, il est satisfait de ce qu’il voit.

• 4 •

J’aime voir ce regard positif de Dieu sur ce qu’il fait. Il part du « tohu-bohu », du vide, et il entreprend des sé-parations, des mises en place de principes de vie, des agencements, et il voit que ce qu’il fait est bon.

Comment voyez-vous votre propre vie ?Peut-être voyez-vous le chaos dans lequel vous a plongé une séparation, ou un deuil, un accident, une violence, une maladie… Ressentez-vous le vide dans lequel ces drames vous ont plongé(e) ? Alors que la confusion, la dépression, le désespoir remplissent votre existence, comment voyez-vous l’avenir ? Certai-nement avec un regard pessimiste, ne voyant aucune issue.

Voulez-vous porter un autre regard sur ce chaos ?Pour cela remettez tout ce chaos entre les mains de Dieu. Laissez-le prendre en main votre situation déses-pérée, il porte un regard positif sur le devenir de votre vie. Il voit ce qu’il doit faire pour restaurer vie, harmonie et espérance.

Étape par étape, il va commencer à introduire la lu-mière, l’harmonie, la vie. Il voit le potentiel merveilleux qui est en vous. Il voit tout ce qu’il peut accomplir en vous et avec vous. Il voit les bienfaits de sa Parole sur votre âme, il voit que cette transformation se fait pro-

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gressivement, et il se réjouit de voir les progrès accom-

plis.

Parfois, nous sommes tellement accaparés par l’échec,

le drame, la situation compliquée que nous traversons,

qu’il nous arrive d’oublier de voir comment Dieu, dans

ces choses difficiles, voit des opportunités de manifes-

ter sa puissance de vie.

Ma prière en ce jourSeigneur, ma vie est bouleversée en ce moment

par le drame que je traverse ; alors que je ne vois

que vide, néant, chaos, confusion, toi tu vois des

possibilités de vie. Toi qui vois le bon que tu peux

tirer de ce chaos, aide-moi à lever les yeux plus

haut, et à voir comme toi tu vois. Amen !

• 6•

Que regardes-tu ?

La femme vit que les fruits de l’arbre étaient

agréables à regarder…

Genèse 3, 6

Il est important de souligner que le regard a joué un rôle important dans la chute. Regarder le fruit dé-fendu n’était pas interdit. Adam et Ève pouvaient le contempler à loisir, peut-être était-ce la raison qui les avait poussés à s’en approcher. Mais la contemplation du fruit défendu le rendait de plus en plus attrayant, et étant agréable à regarder, il en devenait irrésistible-ment désirable.

On peut toujours accuser le tentateur d’avoir séduit Ève, mais si Adam et Ève s’étaient tenus éloignés de cet arbre, ils n’auraient pas été séduits par le diable.

Il nous est toujours possible d’accuser le diable de nous tromper, de nous tenter, mais, parfois, nous lui donnons accès à nos cœurs par la fenêtre de nos yeux.

• 7 •

Sachant le danger que cela représente pour lui, Job a

fait un pacte avec ses yeux : « J’avais fait un pacte avec

mes yeux, m’interdisant tout regard de désir sur une

jeune fille » (Job 31, 1). Il savait que ses yeux pouvaient

être une porte d’entrée pour la séduction. Sa décision

était à l’opposé de ce que fit David : « Un après-midi,

après s’être reposé, David se leva et alla se promener sur

le toit en terrasse du palais. Delà, il aperçut une femme

qui se baignait. Elle était très belle » (2 Samuel 11, 2).

Il a vu que le fruit défendu était agréable à voir, et il l’a

tellement regardé qu’il a voulu le manger !

Nombreux sont ceux qui, ayant fixé des regards de

convoitise sur des objets ou des personnes, sont tom-

bés dans divers pièges. Voici juste deux exemples, par-

mi tant d’autres :

Souvenez-vous d’Acan qui dit : « J’ai vu dans le butin

un magnifique manteau de Mésopotamie, deux cents

pièces d’argent et un lingot d’or d’une livre. J’en ai eu

tellement envie que je les ai pris » (Josué 7, 21). Il en est

de même de Samson duquel il est dit : « Samson partit

pour Gaza ; il y vit une prostituée, et entra chez elle… »

(S21 Juges 16, 1).

• 8 •

Beaucoup considèrent l’interdit comme étant un obs-

tacle à leur épanouissement personnel. Ils voient dans

l’interdit une limite à leur bien-être. Leur slogan favori

est : « Il est interdit d’interdire ». Ils oublient que l’inter-

dit est une protection pour la vie. Franchir les interdits,

c’est nuire à soi-même et aux autres. Si je ne respecte

pas les limites de vitesse, non seulement j’expose ma

vie mais aussi celle des autres. Or, et c’est là le paradoxe,

ce qui est interdit, c’est ce qui est le plus désirable. Se-

lon l’adage populaire, « l’herbe est toujours plus verte

dans le pré d’à côté ».

Ma prière en ce jourAlors que mes yeux sont une porte d’entrée pour la

convoitise, aide-moi à les détourner de tout « fruit

défendu », et à le vivre non comme une frustration,

mais comme une bénédiction pour ma vie.

• 9 •

Regards multiples

Alors ils se virent tous deux tels qu’ils étaient,

ils se rendirent compte qu’ils étaient nus.

Genèse 3, 7

Dans ce récit bien connu de la désobéissance d’Adam et Ève, nous pouvons distinguer un quadruple regard. D’abord celui d’Ève sur le fruit défendu ; c’est un regard vers la chose interdite. Ensuite, celui qu’Ève et Adam portent sur eux-mêmes, ils se voient nus. Mais il y a également le regard de Dieu sur eux et leurs regards sur la personne de Dieu.

Après avoir plongé dans la désobéissance, après avoir franchi l’interdit, Adam et Ève vont porter un nouveau regard sur eux-mêmes. Ils vont se voir différemment. Le diable leur avait annoncé que leurs yeux allaient s’ouvrir : « Dès que vous en aurez mangé, vous verrez les choses telles qu’elles sont » (Genèse 3, 5). Cepen-dant ils ignoraient sur quoi ils allaient s’ouvrir.

• 10 •

Jusque-là ils vivaient dans une totale innocence, leur relation avec le Créateur n’était entachée d’aucune ombre. Ayant désobéi, ils prennent conscience qu’une ombre s’est glissée entre Dieu et eux. Ils découvrent un sentiment nouveau qu’ils ignoraient : la culpabilité, avec son corollaire : la peur.

La désobéissance et le péché dressent un mur de sé-paration entre Dieu et eux : « En réalité ce sont vos torts qui dressent une barrière entre vous et votre Dieu » (Ésaïe 59, 2).

Mais comment eux-mêmes voient-ils Dieu ?Comment voyons-nous Dieu lorsque nous péchons ? L’histoire d’Adam et Ève nous montre que leur regard sur Dieu va changer.

De même, le péché altère notre vision de Dieu. Comme eux, nous le voyons tel un juge sévère, nous le fuyons, nous cherchons à nous dissimuler derrière quelques « feuilles » (nos bonnes œuvres), avec lesquelles nous nous confectionnons une tenue présentable !

Le péché entraîne une vision déformée de Dieu. Ce-pendant Dieu ne change pas, il est toujours désireux de nous retrouver, de communier avec nous, de nous recouvrir d’un vêtement de justice.

• 11 •

Avant la chute, le regard de Dieu sur leur vie ne les gênait pas. À partir du moment où ils ont désobéi, ils se sentaient gênés vis-à-vis du regard de Dieu sur leur vie. Ils ne veulent plus de son regard sur leur vie. Pour-tant, il porte sur eux un même regard d’amour, il voit leur peur, leur confusion, leur honte, et il a compassion d’eux en leur confectionnant un vêtement.

Le fait qu’ils voient leur nudité signifie qu’ils prennent conscience de leur désobéissance ; et, cela leur est sa-lutaire. Le regard de Dieu sur nous sera toujours un re-gard favorable. Si seulement nous reconnaissions nos fautes.

Ma prière en ce jourMerci de m’aider à prendre conscience de ton

regard bienveillant sur ma vie. Je me vois pauvre, misérable et nu, mon péché est constamment sous

mes yeux, mais tu me revêts de ton vêtement de justice. Enlève de mon cœur toute vision déformée

à ton sujet. Amen !

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Plonger nos regards dans la Parole

Car celui qui écoute la parole sans la mettre en

pratique ressemble à un homme qui se regarde dans

un miroir et se voit tel qu’il est. Après s’être regardé, il

s’en va et oublie aussitôt comment il est. En revanche,

il y a celui qui examine attentivement la loi parfaite,

mais la met en pratique.

Jacques 1, 23-25

Il est fait mention ici de considérer attentivement la Pa-role, de l’examiner avec soin. Il ne saurait être question d’une lecture superficielle des Écritures, mais d’une re-cherche sérieuse et approfondie du sens du texte, se-lon l’analogie du contexte général de la Bible.

Extraire un verset de la Bible, le sortir de son contexte, est à l’opposé de ce que recommande l’apôtre Jacques.

Pour illustrer son propos, Jacques utilise une image pour parler de la Parole, celle du miroir. Plonger nos

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regards dans la Parole, ce n’est pas seulement acqué-rir une connaissance intellectuelle du texte, c’est per-mettre à ce texte de nous sonder. La Parole me permet de me voir tel que Dieu me voit, et elle me permet de voir ce que Dieu désire voir en moi. Lorsqu’elle me ré-vèle ce que je suis, ce n’est pas pour me culpabiliser, mais pour m’encourager à ressembler à Christ le mo-dèle parfait.

En effet, la loi parfaite de Dieu est une loi de liberté. La Parole ne saurait être aliénante, au contraire elle est libératrice.

C’est en plongeant leurs regards vers cette loi de li-berté, que de nombreux croyants tout au long des siècles (quoiqu’imparfaits), ont découvert le don du salut offert à tous ceux qui croient au sacrifice parfait de Christ. Quelle merveilleuse libération ! C’est en plon-geant leurs regards dans la Parole, qu’Evan Roberts au Pays de Galles, Charles Fox Parham et William Joseph Seymour aux États Unis, revécurent la Pentecôte avec la manifestation des dons du Saint-Esprit, amenant de nombreux croyants, dans tous les milieux, à découvrir et à expérimenter les charismes.

Sonder les Écritures, c’est accepter de se remettre en cause, remettre en cause nos habitudes et nos tradi-

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tions pour entrer dans les œuvres que Dieu a prépa-rées pour nous.

Plonger nos regards dans la Parole, c’est y rechercher celui qui en est la source, le centre, le cœur. Les reli-gieux du temps de Jésus sondaient les Écritures, mais ils refusaient de voir en Jésus le Messie annoncé : « Vous étudiez avec soin les Écritures, parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle : ce sont justement elles qui témoignent de moi ! Pourtant, vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vraie vie » (Jean 5, 39-40).

En plongeant vos regards dans les Écritures, ne cher-chez pas des règlements, des rites, des ordonnances, des pratiques religieuses, non, cherchez le Christ !

Un conseil pour ce jourNe vous contentez pas d’une lecture superficielle de la Bible, cherchez-y avant tout la personne de Christ, laissez-vous réformer par elle pour entrer

dans les projets de Dieu pour vous.

 

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