Castor & Pollux - Les Arts Florissants · 2015. 6. 17. · d'après SYLVIE BOUISSOU . SYNOPSIS...

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I d dd I durée mm wmnw JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764) Castor & Pollux T r a g é d i e l y r i q u e en un urologue et cinq actes Chœurs et danses - Choruses & Dances Ouverture - Chœur "Vénus, ô Vénus" Chœur "Que (ouf gémisse" Télaïre "Tristes apprêts, pâles flambeaux" Symphonie guerrière - Télaïre "Eclatez, Hères trompettes" Air "Voici des Dieux". Entrée d'Hébé Phébé "Sortez d'esclavage" -1* Air d e s Démons Chœur "Brisons tous nos fers" 2* Air d e s Démons Castor "Séjour de l'éternelle Paix" - Air pour les Ombres Une Ombre "Ici se lève l'aurore" Chœur "Revenez, revenez sur les rivages sombres" Entrée des Astres - Une Planète "Brillez brillez, Astres nouveaux" Chœurs "Que les deux, que la Terre et l'Onde" Howard Crook (Castor), Jérôme Corréas (Pollux) Agnès Mellon (Télaïre), Véronique Gens (Phébé) Sandrine Piau (Une Ombre I Une Planète) Mark Padmore (LAmour), Claire Brua (Minerve) Sophie Daneman (Un Plaisir) Adrian Brand, Jean-Claude Sarragosse (Deux Athlètes) Les Arts Florissants dir. William Christie Kenneth Weiss, assistant musical f m. \ f B I II Si Hippolyte &AriciewÀt signé l'acte de décès de la tragédie lyrique lulliste, Castor & Pollux inaugura le 24 octobre 1737 un nouveau modèle d'opéra français. Véritable manifeste de l'esthétique "tamiste", cette production fit naturellement scandale mais connut un succès durable, voire légendaire. L'interprétation de William Christie et des Arts Florissants en révèle l'audace tant orchestrale que structurelle et rétablit Castor&Polluxàh, place d'honneur que cet opéra méritait dans la discographie. JfHippolyte et Aricie signed the death warrant of the Lullian tragédie lyrique, on 24 October i737Castor et Pollux inaugurated a new era in the French opera. A veritable manifesto of the Ramellian aesthetic, this production naturally caused a scandal, but was to bave an enduring indeed a legendary, future. William Christie's performance with Les Arts Florissants reveals its orchestral and structural daring and restores Castor et Pollux to the place it deserves in the discography of Baroque opera. H MA 1951501 EE2ES harmonia mundi s.a. Mas de Vert, 13200 Aries (©1994,2003 Made in Germany

Transcript of Castor & Pollux - Les Arts Florissants · 2015. 6. 17. · d'après SYLVIE BOUISSOU . SYNOPSIS...

  • I d d d I

    durée mm

    wmnw JEAN-PHILIPPE RAMEAU ( 1 6 8 3 - 1 7 6 4 )

    Castor & Pollux T r a g é d i e l y r i q u e e n u n u r o l o g u e e t c i n q a c t e s

    C h œ u r s e t d a n s e s - C h o r u s e s & D a n c e s

    Ouverture - Chœur "Vénus, ô Vénus"

    Chœur "Que (ouf gémisse"

    Télaïre "Tristes apprêts, pâles flambeaux"

    Symphonie guerrière - Télaïre "Eclatez, Hères trompettes"

    Air "Voici des Dieux". Entrée d'Hébé

    P h é b é "Sortez d'esclavage" - 1 * Air d e s Démons

    Chœur "Brisons tous nos fers" 2* Air d e s Démons

    Castor "Séjour de l'éternelle Paix" - Air pour les Ombres

    Une Ombre "Ici se lève l'aurore"

    Chœur "Revenez, revenez sur les rivages sombres"

    Entrée d e s Astres - Une Planète "Brillez brillez, Astres nouveaux"

    Chœurs "Que les deux, que la Terre et l'Onde"

    Howard Crook (Castor), Jérôme Corréas (Pollux) Agnès Mellon (Télaïre), Véronique Gens (Phébé)

    Sandrine Piau (Une Ombre I Une Planète) Mark Padmore (LAmour), Claire Brua (Minerve)

    Sophie Daneman (Un Plaisir) Adrian Brand, Jean-Claude Sarragosse (Deux Athlètes)

    Les Arts Florissants

    dir. William Christie

    Kenneth Weiss, assistant musical

    f m. \ f B I I I

    Si Hippolyte &AriciewÀt signé l'acte de décès de la tragédie lyrique lulliste, Castor & Pollux inaugura le 24 octobre 1737 un nouveau modèle

    d'opéra français. Véritable manifeste de

    l'esthétique "tamiste", cette production fit

    naturellement scandale mais connut un succès

    durable, voire légendaire.

    L'interprétation de William Christie et des Arts

    Florissants en révèle l'audace tant orchestrale que

    structurelle et rétablit Castor&Polluxàh, place d'honneur que cet opéra méritait dans la

    discographie.

    JfHippolyte et Aricie signed the death warrant of the Lullian tragédie lyrique, on 24 October i737Castor et Pollux inaugurated a new era in the French opera. A veritable manifesto of the Ramellian aesthetic, this production naturally caused a scandal, but was to bave an enduring indeed a legendary, future. William Christie's performance with Les Arts Florissants reveals its orchestral and structural daring and restores Castor et Pollux to the place it deserves in the discography of Baroque opera.

    H MA 1951501 E E 2 E S

    harmonia mundi s.a.

    Mas de Vert, 1 3 2 0 0 Aries

    ( © 1 9 9 4 , 2 0 0 3

    Made in Germany

  • SD R A M E A U

    Castor & Pollux Chœurs et danses

    Les Arts Florissants

    William Christie

  • PROLOGUE

    ACTE PREMIER

    ACTE DEUXIEME

    ACTE TROISIÈME

    ACTE QUATRIÈME

    LT] Ouverture

    Scène I

    LU

    LT] Scène I

    LTJ Scène III

    LD Scène IV

    Scène V

    S

    LT] Scène rV

    0

    0 Scène I

    0 Scène II

    0

    Scène rV

    m ACTE CINQUIÈME Scène VII

    LU] H LU

    4'10

    Minerve, L'Amour, Chœurs des Arts et des Plaisirs

    Chœur des Arts et des Plaisirs : "Vénus, S Vénus" 6'59

    Chœur de Spartiates : "Que tout gémisse" 3'33

    Télaïre : "Tristes apprêts, pâles flambeaux" 5'52

    Pollux, Télaïre, Troupes de Spartiates et d'Athlètes 8'22

    Symphonie guerrière. "Mais d'où partent ces cris nouveaux ?"

    Premier Air pour les Athlètes / "Eclatez, fières trompettes"

    Pollux, Hébé et sa suite, Les Plaisirs Célestes

    Deuxième Air pour Hébé et ses suivantes 5'54

    Un Plaisir : "Voici des Dieux". Entrée d'Hébé (reprise)

    Pollux, Télaïre, Phébé, Démons. Phébé : "Sortez d'esclavage" 3' 11

    Premier Air des Démons

    Chœur des Démons : "Brisons tous nos fers" 3' 10

    Deuxième Air des Démons

    Castor : "Séjour de l'éternelle Paix" 4'23

    Air pour les Ombres. Chœur : "Qu'il soit heureux comme nous" 2'40

    Loure. Une Ombre : "Ici se lève l'aurore" 4'52

    Pollux, Castor, Les Ombres

    Chœur des Ombres : "Revenez, revenez sur les rivages sombres" 2'36

    Gavotte

    Les Astres, Planètes, Satellites, Dieux & les mêmes

    Entrée des Astres. Gigue 2'53

    Ariette. Une Planète : "Brillez, brillez, Astres nouveaux" 3'29

    Chaconne. Chœurs : "Que les deux, que la Terre et l'Onde" 7'03

  • harmon.. mundi

    RAMEAU

    Castor & Pollux Chœurs et danses

    Les Arts Florissants

    William Christie

  • C H Œ U R

    Sopranos Sophie Daneman, Emmanuelle Gai, Violaine Lucas, Anne Mopin

    Brigitte Pelote, Valérie Picard, Anne Pichard, Sylviane Pitour, Anne-Marie Tauzin

    Contre-ténors Adrian Brand, Richard Duguay, Didier Rebuffet, Bruno Renhold

    Ténors Alain Brumeau, Patrick Foucher, François Piolino, Jean-Marie Puissant, Eric Vignau

    Basses François Bazola, Jean-François Gay, Christophe Olive Jean-Claude Sarragosse, Russell Theodore, Paul Willenbrock

    O R C H E S T R E

    Violons Kevin Mallon, Susan Cantrick, Bernadette Charbonnier, Garry Clarke

    Roberto Crisafulli, Nicola Hayston, Valérie Mascia, Robert Mealy

    Rachael Quinlan-Yates, Michèle Sauvé, Isabel Serrano, Pauline Smith

    Yuki Terakado, Ruth Weber, George Willms

    Altos Anne Weber, Anja Bölkow, Torbjörn Köhl, Marie-Louise Manning

    Michel Renard, Jorien van Tuinen

    Violoncelles David Simpson, Paul Carlioz, Martha Giese-Vallon, Antoine Ladrette

    Michel Murgier, Hendrike Ter Brugge, Alix Verzier

    Contrebasses Hendrik-Jan Wolfen, Damien Guffroy

    Flûtes I Petitesflûtes Serge Saitta, Charles Zebley, Valérie Baissa

    Hautbois Christian Moreanx, Abigail Graham, Ulrike Neukamm, Machiko Ueno

    Bassons Claude Wassmer, Michael Dollendorf, Norbert Kunst, Philippe Miqueu

    Trompettes James Chigi, Gilles Rapin

    Percussions Marie-Ange Petit

    Clavedn Kenneth Weiss

  • JEAN-PHILIPPE RAMEAU

    Castor & Pollux Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes créée à l'Académie Royale de Musique

    (Paris, octobre 1737) Livret de Pierre Joseph Bernard

    Castor : Howard Crook, ténor

    Fils de lyndare et de Léda I Son oflyndarus and Leda / Sohn Tyndareos und Ledas

    Pollux : Jérôme Corréas, baryton

    Fils de Jupiter et de Léda ISonof lupiter and Leda I Sohn Jupiters und Ledas

    Télaïre : Agnès Mellon, soprano

    Fuie du Soleil, amante de Castor IDaughter of the Sun, Castor's bebved

    Tochter der Sonne, Geliebte Castors

    Phébé : Véronique Gens, soprano

    Princesse de Sparte, amante de Pollux IA Spartan Princess, lover of Pollux

    Eine spartanische Prinzessin, in Pollux verliebt

    Une Ombre, Une Planète : Sandrine Piau, soprano

    A happy Spirit, A Planet I Fin seliger Schatten, Ein Planet

    L'Amour /Love /Amor : Mark Padmore, contre-ténor

    Minerve : Claire Brua, soprano

    Divinité des Arts et des Plaisirs / Divinity of the Arts and the Pleasures

    Athena, Göttin der Freuden und der Künste

    Un Plaisir : Sophie Daneman, soprano

    A celestial Pleasure / Eine himmlische Freude

    Deux Athlètes : Adrian Brand, ténor Jean-Claude Sarragosse, hasse

    lim Athlètes I Zwei Athleten

    La distribution complète de l'opéra comprend également les rôles de Vénus, Mars, Le Grand Prêtre et Une Suivante

    d'Hébé. Dans la version intégrale (HMC 90143537) d'où est tiré ce disque, ces rôles étaient respectivement tenus par

    Sandrine Piau, René Schirrer (Mars, Le Grand Prêtre) et Sophie Daneman.

    LES ARTS FLORISSANTS, dir. WILLIAM CHRISTIE

  • En 1733, près de cinquante ans après sa mort, Lully laissait encore limage

    d'un opéra français exemplaire, archétype inviolable, sorte d'héritage

    sacré des Français que nul ne devait jamais ni égaler ni dépasser. La florai-

    ™™f son d'oeuvres lyriques exceptionnelles issues de la plume de compositeurs

    comme Campra (Tancrède), Marais (Alcione), Destouches (Télémaque), Matho

    (Arkm), Royer (Pyrrhus) et Montéclair (Jephté), n'avait pas réussi à faire prendre

    conscience au public à quel point le langage s'était transformé depuis la mort de Lully.

    A ce public passéiste, il fallut le scandale de la création â'Hippolyte et Aride en 1733

    pour admettre que Lully n'avait plus le monopole du genre. L'œuvre était à ce point

    audacieuse que, sous la pression des interprètes, Rameau avait consenti à supprimer

    le second Trio des Parques, jugé cacophonique. D'un coup, Rameau détruisait ce que

    Lully avait mis tant d'années à construire : l'union fière, chauvine et béate des Français

    autour d'un même objet culturel né de son génie et de celui de Quinault. Subitement,

    l'esthétique ramiste ravageait la confiance des Français dans leur patrimoine, s'atta-

    qnant à leur opéra national qu'ils avaient souhaité immuable.

    A la date de la création de Castor et Pollux, le 24 octobre 1737, les polémiques théo-

    riques qui avaient opposé Rameau à Montéclair de 1729 à 1731 puis au Père Castel en

    1736, dont la presse s'était fait largement l'écho, le choc d'Hippolyte et Aricie et le

    succès mitigé des Indes galantes avaient forgé un contexte social très "médiatisé". La

    création de Castor et Pollux n'en était que plus attendue.

    Cette fois, Rameau ne concéda rien, du moins dans l'immédiat. Ce n'est qu'en 1754

    qu'il proposa une seconde version de Castor et Pollux comme il le fit pour toutes ses

    autres œuvres majeures. Il appliqua toutes les sophistications de langage et d'orchestra-

    tion, toutes les nouveautés dramatiques, toute la science harmonique et rythmique qu'il

    avait exploitées dans Hippolyte et Aricie et dans Les Indes galantes ; celles-là mêmes

    qui avaient heurté le public. Ce fut un véritable manifeste de l'esthétique ramiste qui

    apporta à son concepteur la consécration mais divisa définitivement les Français en deux

    clans opposés : les lullistes et les "rameauneurs". Malgré lui, Rameau était projeté dans

    une première querelle esthético-musicale qui devait durer jusqu'à ce que la Querelle des

    Bouffons vienne prendre la relève.

    ü IHÜ10IIII

    Castor

    & Pol lux

  • Castor et Pollux s'inscrit comme une œuvre en tous points remarquable tant par l'origi-

    nalité de son livret qui exploite le thème peu galvaudé de l'amour fraternel que par la

    beauté de sa musique audacieuse et d'une nouveauté bien souvent suffoquante. Une

    ouverture à la française introduit le prologue, l'un des plus réussis de toute l'œuvre drama-

    tique de Rameau avec celui de Nais. Dès les premières mesures du chœur des Spartiates

    pleurant la mort de Castor "Que tout gémisse" (se 1), "on est saisi et touché de cette

    tragique atmosphère", écrivait Debussy. Le tissu orchestral en mouvement chromatique

    descendant et de nature morbide, le traitement vocal homorythmique qui assure une

    pleine audibilité du texte et surtout la parfaite intégration de la scène au drame par sa fonc-

    tion de chant funèbre, lui ont assuré un succès mérité. Les philosophes des Lumières,

    pourtant réfractaires au principe artificiel et invraisemblable du chœur d'opéra, admiraient

    sans réserve ce passage. Dans le célèbre monologue de Télaïre, "Tristes apprêts, pâles flam-

    beaux", Rameau offre un exemple remarquable du pouvoir expressif de la sous-dominante

    et du timbre des bassons qui gagnèrent, grâce à lui, leur titre de noblesse.

    Le deuxième acte contient également des sommets. Le divertissement construit un

    discours envoûtant et d'une subtile délicatesse, à l'image de la séduction qu'Hébé et sa

    Suite tentent d'exercer sur Pollux. La couleur du troisième acte, violente et rebondis-

    sante, s'inscrit bien comme le négatif du divertissement précédent. C'est le lieu des

    Enfers, maillon inévitable de l'opéra baroque, dont Rameau va tirer le meilleur parti. Le

    chœur "Brisons tous nos fers", qui produisit une profonde impression sur ses contem-

    porains, doit son efficacité à un syllabisme obsédant et percutant. Le cinquième acte

    regorge de très beaux moments. Enfin, la chaconne, concession à une ancienne tradi-

    tion, s'étend sur deux cent deux mesures dans lesquelles Rameau réussit l'exploit

    d'échapper au carcan de la carrure, tout en se soumettant au principe de la "variation"

    par cycles de huit mesures. L'opéra s'achève sur le chœur "Que les deux, que la terre et

    l'onde", rassemblant autour des deux frères immortalisés dans le firmament, étoiles,

    planètes et satellites, image de science-fiction étonnamment préfiguratrice.

    d'après SYLVIE BOUISSOU

  • SYNOPSIS

    PROLOGUE. Divertissement sur le thème de la paix retrouvée, autour de Mars, dieu de

    la guerre dompté par Vénus, Minerve, l'Amour et les Plaisirs (allégorie du traité de

    Vienne qui mettait fin à la guerre de Succession au trône de Pologne).

    ACTE I. Le peuple de Sparte pleure la mort de son roi Castor, tué par Lincée. Télaïre,

    l'amante de Castor, confie à la princesse Phébé que rien ne saura la consoler de cette

    perte. Or, Pollux, frère immortel de Castor, vient déposer à ses pieds, comme prix de sa

    vengeance, la dépouille de Lincée vaincu. Il déclare sa flamme à Télaïre, qui le repousse

    avec adresse en lui demandant d'intercéder auprès de son père Jupiter en faveur du

    retour à la vie de Castor.

    ACTE IL Pollux est confronté à un cruel dilemne : "L'amitié [pour Pollux] brûle d'obte-

    nir ce que l'amour [pour Télaïre] frémit d'entendre." Il finit par se rendre aux instances

    de Télaïre. En fait, le père consent à la résurrection de Castor à condition que Pollux

    prenne sa place aux Enfers, solution déchirante dont Jupiter tente de le dissuader en lui

    offrant un divertissement vantant les Plaisirs célestes. Mais les mélodies enchanteresses

    des suivantes d'Hébé, déesse de la jeunesse éternelle, ne parviendront pas à détourner

    Pollux de son dessein.

    ACTE III. Phébé, secrètement amoureuse de Pollux, tente de l'empêcher de pénétrer

    dans l'antre des Enfers. L'arrivée de Télaïre - qui exhorte au contraire Pollux à rejoindre

    les Champs Elysées - lui fait comprendre que celui-ci ne l'aime pas en retour et qu'il

    lui préfère Télaïre, pour laquelle il a consenti à tout perdre. Phébé demande aux

    monstres, démons et autres spectres gardiens des enfers, d'empêcher l'entrée de

    Pollux. Cependant, l'aide de Mercure permet à ce dernier de forcer le passage. Phébé

    déplore amèrement de ne pouvoir le rejoindre.

  • ACTE IV. Aux Champs Elysées, les Ombres heureuses tentent de divertir Castor, incon-

    solable de la perte de Télaïre. Pollux le retrouve, lui fait part de son sacrifice personnel

    - sacrifice d'autant plus grand qu'il aime aussi Télaïre, rivalité jamais avouée à Castor.

    Ce dernier n'accepte son retour au séjour des mortels que pendant une journée seule-

    ment, afin d'y voir une dernière fois Télaïre, après quoi il reprendra sa place aux Enfers

    et rendra à son frère "le jour, son trône et ses autels", sans écouter les Ombres

    heureuses qui les invitent tous deux à demeurer en leur "séjour de l'éternelle paix".

    ACTE V Phébé découvre que Castor a revu le jour ; folle de rage en le voyant près de

    Télaïre, elle songe à venger ce qu'elle considère comme un outrage fait à l'immortel

    Pollux, avant de décider de se donner la mort pour le rejoindre aux Enfers. De son côté,

    Castor annonce à Télaïre le serment qu'il a fait à Pollux. Ne pouvant se résoudre à une

    telle issue, celle-ci accuse Castor de ne l'avoir, en fait, jamais aimée, et elle se retourne

    contre la cruauté des dieux, insensibles à leur amour. Leur réponse ne se fait pas

    attendre : un terrible orage provoque l'évanouissement de la jeune femme, Jupiter

    surgit de l'Olympe et annonce le partage de l'immortalité entre les deux frères. Puis il

    invite Castor, Pollux revenu des Enfers et Télaïre à assister au divertissement final devant

    le Palais de l'Olympe, parmi astres, planètes, soleil et satellites.

  • R a t n e d U I I ' n ' 733, almost fifty years after his death, Lully still represented the epit-

    Castor ome of the French opera, an inviolable archetype, a kind of sacred heritage

    & Pollux t 0 m e French that no one could ever surpass or even equal. The efflores-

    Я М А в cence of exceptional operatic works from the pen of composers like

    Campra (Tancrede), Marais (Alcione), Destouches (Telmaque), Matho (Ariori), Royer

    (Pyrrhus) and Monteclair (Jephte) had not succeeded in making the public realize to

    what extent the language had changed since the death of Lully.

    It took the scandal of the premiere of Hippolyte etAricie (1733) to make this backward-

    looking public admit that Lully no longer held the monopoly in the genre. The work was

    so daring that, under pressure from the performers, Rameau agreed to omit the second

    Trio des Parques, which was considered cacophonic. With a single stroke Rameau

    demolished everything that Lully had spent years in constructing: the proud, chauvinis

    tic and complacent union of the French around one and the same cultural object, the

    offspring of his and Quinault's genius. Then suddenly the Ramellian aesthetic played

    havoc with the confidence of the French in their patrimony, assaulted their national opera

    that they had hoped was unchangeable.

    At the time when Castor et Pollux was first staged on 24 October 1737 Rameau's theoretical

    quarrels with Monteclair between 1729 and 1731 and then with Pere Castel in 1736, which

    were widely reported in the press, as well as the shock caused by Hippolyte etAricie and

    the mitigated success of Les Indes gakntes, had created a highly "mediatized" social

    context. Castor et Pollux could not have been awaited with greater impatience.

    This time Rameau made no concessions - at least not in the beginning. It was only in

    1754 that he presented a second version of Castor et Pollux, which he did with all of his

    major works. He introduced all of the sophistications of language and orchestration, all

    of the dramatic novelties, and all of the harmonic and rhythmic skills that he had

    exploited in Hippolyte etAricie m&Les Indes galantes, even those that had offended the

    public. It represented a veritable manifesto of the Ramellian aesthetic that, while it earned

    its composer public acknowledgment, definitively split the French into two opposite

    clans: the "Lullistes and the Rameauneurs'". In spite of himself, Rameau found himself

    1. A play on the word "ramoneur" = chimneysweep? (T.N.)

  • thrown into a first aesthetic-musical quarrel that was to continue until the "Querelle des

    Bouffons" took over from it. Castor et Pollux is a highly remarkable work not only in the

    originality of its libretto that exploits the rather straightforward theme of fraternal love,

    but also in the beauty of its music and its often staggering stifling novelty

    An ouverture à la française introduces the Prologue, which is, with that of Nats, one of

    the most successful in all of Rameau's dramatic works. From the very first bars of the

    Chorus of Spartans lamenting the death of Castor, "Que tout gémisse" (Sc. 1), "we are

    gripped and moved by this tragic atmosphere", Debussy wrote. The morbid character of

    the chromatically descending orchestral texture, the homorhythmic vocal treatment that

    ensures the perfect audibility of the words and, above all, the seamless integration of the

    scene in the drama in its function as a funerary chorus earned it a richly deserved success.

    The philosophers of the Enlightenment, generally disapproving of the artificial and

    improbable nature of operatic choruses, admired this passage without reserve. In the cele-

    brated monologue of Télaïre, "Tristes apprêts, pales flambeaux", Rameau gives a remark-

    able demonstration of the expressive power of the sub-dominant and the sound-colour of

    the bassoons that, thanks to him, came into their right as respectable instruments.

    The second act, too, has its summits. The divertissement in Scene 5 forms a bewitching

    and subtly delicate discourse in which Hebe and her attendants attempt to beguile Pollux.

    The tone of freshly aroused violence in the third act is like a negative of the foregoing

    divertissement. It is set in the Underworld, an inevitable feature of Baroque opera, which

    Rameau turns to excellent account. The chorus, "Brisons tous nos fers", which had a

    profound effect on contemporary audiences, owes its effectiveness to its obsessive and

    percussive syllabic setting. The fifth act is teeming with lovely passages. Finally, the

    chaconne, a concession to early forms, of two hundred bars in which Rameau manages

    to avoid the constrictions of a square-cut structure even while respecting the principle of

    eight-bar "variations". The opera ends with the chorus, "Que les cieux, que la terre et

    l'onde", in which the stars, planets and satellites assemble around the two brothers

    transformed into stars, in an astonishing image prefiguring modem science-fiction.

    after S Y L V I E Bouissou

    Translation Derek Yeld

  • SYNOPSIS

    PROLOGUE. A divertissement on the theme of regained peace, with Mars, god of war

    subdued by Venus, Minerva, Love and the Pleasures (an allegory on the Peace of Vienna

    which in 1736 had concluded the War of the Polish Succession).

    ACT I. The Spartans are mourning the death of their king, Castor, slain by Lynceus.

    Castor's beloved, Telaira, confides to the princess Phoebe that nothing will ever console

    her at this loss. But Pollux, Castor's immortal brother, has avenged him and lays the

    remains of Lynceus at her feet. He declares his love for Telaira who skilfully rejects him

    and asks him to intercede with his father, Jupiter, to restore Castor to life.

    ACT II. Pollux is confronted by a painful dilemma: "Friendship [for Pollux] burns to

    obtain what love [for Telaira] shudders to hear." He finally surrenders to Telaira's

    entreaties. Jupiter informs his son that Castor can return to earth only on condition that

    Pollux takes his place in Hades. This is a heartrending solution, and in order to dissuade

    him, Jupiter arranges a divertissement showing him the celestial pleasures he will lose.

    But the bewitching melodies of the attendants of Hebe, goddess of eternal youth, do not

    succeed in shaking Pollux's resolve.

    ACT III. Phoebe, secretly in love with Pollux, tries to prevent him from gaining access to

    the cavern of Hades. The arrival of Telaira, who urges him on, makes her realize that

    Pollux does not return her love and prefers Telaira for whom he has consented to sacri-

    fice everything. Phoebe exhorts the monsters, demons and other ghostly guardians of

    the gates of Hades to prevent Pollux from entering. However, with Mercury's help he

    forces an entry. Phoebe bitterly laments not being able to follow him.

  • ACT IV In the Elysian Fields the Happy Shades try to divert Castor, inconsolable for the

    loss of Telaira. Pollux joins him and tells him of his personal sacrifice, which is all the

    greater since he, too, loves Telaira, a rivalry that he had never confessed to Castor.

    Mercury comes to fetch Castor who declares that he will not stay on earth for more than

    one day in order to see Telaira one last time, after which he will regain his place in Hades

    and return to his brother "his life, his throne and his altars". He pays no heed to the

    Happy Shades who invite them both to remain in their "abode of eternal peace".

    ACT V Phoebe discovers that Castor has returned to life; mad with rage at seeing him

    beside Telaira, she plans on avenging what she considers an insult to the immortal

    Pollux before deciding to commit suicide in order to join him in Hades. Castor, in turn,

    discloses to Telaira the vow that he has made to Pollux. Unable to resign herself to such

    a situation, she accuses Castor of never having loved her and inveighs against the cruelty

    of the gods, indifferent to their love. Their response is prompt: a terrible storm causes

    the young woman to faint, Jupiter appears from Olympus and decrees that the two

    brothers shall share immortality. Then he invites Castor, Pollux returned from Hades,

    and Telaira to watch a final divertissement before the Palace of Olympus amidst the

    stars, planets, the sun and the satellites, and the Twins are inducted into the Zodiac.

  • Rameal! Noch 1733, fast fünfzigjahre nach seinem Tod, stand der Name Lully für

    die französische Oper schlechthin. Seine Oper war das unantastbare

    Urbild, eine Art heiliges Vermächtnis der Franzosen, das nichts je errei-

    chen noch übertreffen würde. Das Erblühen so hervorragender Opern-

    werke, wie sie aus Campras Feder hervorgegangen waren (Tancrede) oder der von

    Marais (Alcione), Destouches (Télémaqué), Matho (Ariori), Royer ipyrrhus) und

    Montéclair (Jephte), hatte nicht vermocht, dem Publikum bewußt zu machen, wie weit-

    gehend sich der Zeitstil seit dem Tode Lullys gewandelt hatte.

    Für dies vergangenheitsbezogene Publikum hatte es des Skandals der Erstaufführung

    von Hippolyte etAricw bedurft um zuzugeben, daß Lully nicht mehr das Monopol auf

    das Genre besaß. (Dieses Werk war dermaßen gewagt, daß sich Rameau unter dem

    Druck der Interpreten herbeigelassen hatte, das zweite Trio der Parzen zu streichen -

    es wurde als kakophonisch befunden!) Mit einem Schlag zerstörte Rameau, was es

    Lully Jahre gekostet hatte aufzubauen: das stolze, chauvinistische, glückselige Bewußt-

    sein der Franzosen, durch ein eigenes Kulturgut repräsentiert zu sein, das sein und

    Quinaults Genie geschaffen hatten. Plötzlich vernichtete die Musikästhetik Rameaus

    das Vertrauen der Franzosen auf ihr vaterländisches Erbe, indem sie ihre Nationaloper

    angriff, die sie sich unwandelbar gewünscht hätten.

    Die musiktheoretischen Kontroversen zwischen Rameau und Montéclair in den

    Jahren 1729 bis 1731 und später (1736) dem Jesuitenpater Castel hatten ein breites

    Echo in der Presse gefunden; der sensationelle Erfolg von Hippolyte et Ariele und der

    etwas mäßigere von Les Indes galantes kreierten ebenfalls ein Medienspektakel; so

    platzte die Uraufführung von Castor et Pollux in eine Atmosphäre von Aktualität,

    welche die Erwartungen noch gespannter machte. Diesmal machte Rameau keine

    Konzessionen, jedenfalls nicht zunächst. Erst 1754 gab er eine zweite Version von

    Castor et Pollux heraus, wie er es bei allen seinen größeren Werken getan hatte. Er

    brachte alle gesanglichen Feinheiten und die der Orchestrierung, alle dramatischen

    Neuerungen, seine ganze Harmonie- und Rhythmiklehre ein, die er im Hippolyte et

    Ariele angewandt hatte, sogar das, was das Publikum brüskiert hatte. Es war ein

    regelrechtes Manifest Rameauscher Musikästhetik, das zwar dem Urheber ihres

    Konzepts zur Bestätigung verhalf, aber die Franzosen definitiv in zwei Lager spaltete:

  • Lullisten und "Ramoneurs"* '. Unfreiwillig entfachte Rameau einen Streit über musi-kalische Ästhetik, der fortdauern sollte, bis ihn der Buffonistenstreit ablöste. Castor et Pollux ist ein in jeder Hinsicht bemerkenswertes Werk sowohl wegen der Origi-nalität seines Librettos mit dem unverbrauchten Thema der Bruderliebe als wegen der Schönheit seiner kühnen Musik, deren Neuheit uns oft nahezu den Atem verschlagt. Eine französische Ouvertüre geht dem Prolog voran; dieser stellt - neben dem von Nais - einen der bestgelungensten von Rameaus Bühnenwerk dar. Gleich von den ersten Takten des Spartanerchors "Que tout gémisse", der Castors Tod beklagt, an "ist man ergriffen und gerührt von dieser tragischen Stimmung" schrieb Debussy. Der locker geflochtene orche-strale Klang in chromatischer Abwärtsbewegung, die homorhythmische Setzweise der Singstimmen, die für Textverständlichkeit sorgt, und vor allem die perfekte Integrierung der Musik - eines Grabgesangs - in das Bühnendrama ernteten für Rameau einen verdienten Erfolg. Die Philosophen der Aufklärung, die sich gegen das Prinzip eines Chors in der Oper als künstlich und nicht plausibel auflehnten, haben diese Stelle jedoch rückhaltlos bewundert. Mit Télaïres berühmtem Monolog "Tristes apprêts, pâles flam-beaux" liefert Rameau ein feines Beispiel für die expressive Kraft der Subdominante und der Klangfarbe des Fagotts, das ihm sein Adelsprädikat verdankt. Auch der zweite Akt bringt Höhepunkte. Im Divertissement rankt sich ein betörender Wechselgesang von subtiler Delikatesse um Pollux und Hebe mit ihren Gefolgen, die ihn zum Bleiben verführen wollen. Die Tönung des dritten Akts, laut und lodernd, bildet die Komplementärfarbe zum vorangegangenen Divertissement. Hier kommt die Unterwelt, dies unentbehrliche Glied in der Handlungskette barocker Opern! Der Chor "Brisons tous nos fers" hat seine Zeitgenossen tief beeindruckt; seine Wirkung beruht auf einer beses-senen, hämmernden Syllabik Der fünfte Akt bordet dann von schönen Momenten nur so über zweihundertzwei Takte aus; Rameau bringt es jedoch fertig, dem steifen Korsett zu entschlüpfen ohne sich dem Prinzip der achttaktigen "Variation" zu verweigern. Die Oper schließt mit dem Chor "Que les deux, que la terre et l'onde"; um das durch Verstirnung unsterblich gemachte Brüderpaar scharen sich Sterne, Planeten und Satelliten, ein erstaunlich modern anmutendes Science-fiction Image! 3 U V ] E B 0 r a s s ( ) u

    Übersetzung Liesel B. Sayre 1. Ironisches Wortspiel:

    Rameau-Anhängc-r = rameauneur = ramoneur = Kaminfeger (A.d.Ü ).

  • PROLOG. Das erste Divertissement feiert die Wiederkehr des Friedens (damals endete

    der Polnische Erbfolgekrieg) mit einer Allegorie, in der Venus, Amor, Athena und die

    Himmlischen Freuden den Kriegsgott Mars bezähmen.

    I. AKT. Am Grabe Castors, den Lynkeus erschlug. Die Spartaner beweinen ihren König.

    Telaira, seine Geliebte, weist die Trostworte ihrer Schwester Phöbe als sinnlos zurück.

    Da kommt Pollux, Castors Bruder. Ihm hatte sein Vater Jupiter die Gabe der Unsterb-

    lichkeit verliehen, die Castor versagt war. Er hat Lynkeus besiegt (Tanz der Krieger), und

    legt seine Leiche als Sühneopfer vor des Bruders Grab. Dann bekennt er Telaira, daß er

    sie liebe. Sie aber will Castor in den Tod folgen. Pollux könne dies nur verhindern, wenn

    er Jupiter bewöge, ihn ins Leben zurückzurufen.

    II. AKT. Pollux ist zerrissen zwischen "amitié" und "amour": gewährt ihm sein Vater die

    Rückkehr des geliebten Bruders, verliert er jede Hoffnung auf die Liebe Telairas. Jupi-

    ter verkündet des Schicksals Schluß: Castor darf die Unterwelt nur verlassen, wenn

    Pollux mit ihm tauscht. Pollux will sich opfern. Ein drittes Divertissement warnt ihn,

    welche überirdischen Freuden ihn das kosten wird: Hebe, Göttin der ewigen Jugend,

    und ihre Maiden locken ihn mit Zauberklängen, jedoch vergebens: "Plaisirs, que

    voulez-vous de moi ?"

    III. AKT. Vor den Pforten der Unterwelt. Phöbe will Pollux zurückhalten, denn sie liebt

    ihn. Telaira aber treibt ihn an. Pollux beichtet Phöbe, niemals sie, sondern Telaira

    geliebt zu haben. Rasend vor Enttäuschung beschwört Phöbe die Dämonen der Hölle,

    ihm den Eintritt zu verwehren. Sie führen ein teuflisches Spektakel auf. Doch Jupiter

    entsendet Merkur, dem Sohn den Weg zu bahnen.

  • IV. AKT. Im Elysium, dem Teil der Unterwelt, wo die Helden wohnen dürfen, trauert

    Castor um seine verlorene Telaira. "Glückliche Schatten" versuchen, ihn mit den

    unterirdischen Seligkeiten zu trösten, bleiben jedoch ebenso erfolglos wie es die über-

    irdischen "Plaisirs" bei Pollux waren. Da erscheint dieser, ihn zu befreien. Als aber

    Castor hört, was Pollux dafür aufgibt - seine Unsterblichkeit und die Nähe Telairas, die

    er nun gesteht, ebenfalls, wenn auch hoffnungslos, zu lieben - da schwört er, den

    Tausch mit dem Bruder nur für einen Tag anzunehmen, um die Geliebte noch einmal

    zu sehen, und dann Pollux wieder abzulösen. "Les Ombres heureuses" locken die

    Brüder, doch beide in "ihrem Land des ewigen Friedens" zu bleiben.

    V AKT. Phöbe sah Castor zurückkehren und folgert, ihr geliebter Pollux habe dessen

    Platz in der Unterwelt übernommen. Ihm nachzugeben, will sie sich das Leben

    nehmen. - Telaira sinkt überglücklich in Castors Arme. Als sie vernimmt, sein Eid

    verpflichte ihn vor Jupiter zur Rückkehr in die Unterwelt, tobt sie gegen seine und des

    Gottes Grausamkeit. Da tritt der Donnergott aus dem Olymp hervor. Seine Blitze rauben

    ihr die Sinne. Doch nur, um Gnade zu spenden, ist er gekommen: der Edelmut der

    treuen Brüder hat das Schicksal gerührt. Castor und Pollux werden als Leitgestirn der

    Seefahrer am Himmel verewigt; auch Telaira darf das Sternenzelt zieren. Im letzten

    Divertissement heißen die Planeten, Fixsterne und Satelliten des Weltalls sie zu ihren

    Bahnen willkommen.

  • harmonia mundi s.a., Mas de Vert, F-13200 Arles ® 1994, 2003

    Enregistrement septembre 1992

    Prise de son et direction artistique : Jean-Martial Golaz

    Restitution de la partition : Elisabeth Matiffa

    © harmonia mundi pour l'ensemble des textes et des traductions

    Illustration : Poussin, Castor et Pollux

    Chantilly, Musée Condé. Cliché Giraudon

    Maquette Atelier Graphique, Arles

    Imprimé en Allemagne

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