Carnet Innovation Marketing Pa VF
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EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Dirigeants et experts confrontent leur point de vue sur les bonnes pratiques marketing rdactionnelles, communautaires, vnementielles ou digitales
mettre en uvre pour crer le lien et consolider la relation avec leurs cibles.
Marketing B2B : quest-ce qui fait bat tre le cur de vos clients ?
-
AVANT-PROPOS .......................................................................................................4
INTRODUCTION ........................................................................................................5
EXPERIENCES DE DIRECTIONS ET D'EXPERTS
Yann GOURVENNEC ...........................................................................................7fondateur et dirigeant Visionary Marketing
Thomas COCHIN .................................................................................................9directeur marketing France Microsoft Business Solution
Marion LAVERGNE .............................................................................................11responsable de la communication et du marketing IFS France
Didier KRAINC ................................................................................................... 13directeur gnral IDC France
Brieuc COURCOUX ............................................................................................. 15 directeur des alliances Oracle France
Christian COR .................................................................................................... 17directeur gnral Saaswedo
Michel THON ................................................................................................... 19prsident-directeur gnral Aspaway
Jean-Christophe LLINAS et Jean-Baptiste SACHOT ............................................... 21respectivement prsident et directeur du dveloppement commercial Akuiteo SAS
Eric DANDIGN DE BEAUREGARD ..................................................................... 23directeur gnral Elcima Financial Software
Marc-Antoine SELAQUET ................................................................................... 25ancien prsident du Club Utilisateurs Synergy Synertrade
Sylvain FIEVET .................................................................................................. 27fondateur et dirigeant pour action !
2 | SOMMAIRE
-
3 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
-
Les pratiques marketing se transforment, se webisent, sont plus
collaboratives Le-mail nest plus aussi performant. Les rseaux
sociaux senvolent sans pour autant pouvoir dmontrer des
rsultats concrets. Les vnements trop nombreux sont moins
suivis. Beaucoup diront quinnover est la cl. Mais si linnovation
marketing ne permet pas de rencontrer son public, rpondre un
besoin, apporter de la valeur, a na pas de sens. La collaboration
est dans lair du temps. Pour y coller laction doit se montrer
intelligente et productive pour gnrer du lead : comment
acqurir de la lgitimit sur ses domaines de prdilection, tisser
des liens dans son cosystme, crer de laudience et fdrer
ses clients autour de soi ? La rencontre au sens tant personnel
quvnementiel doit tre enrichie pour crer ces liens universels
et humains, port par le partage, la convivialit et la qualit de
linformation. Dans ce cadre se peut-il que linformation et la
rencontre redeviennent des leviers de business ? Les basics
marketing sont-ils dpasser ou simplement raffuter ?
Quelques pratiques partages de Directions gnrales, commer-
ciales et marketing pourront je lespre vous aider aiguiser vos
armes pour lanne venir.
Bonne lecture !
Christelle LAFFRAY directrice des programmesmarketing pour action !
4 | AVANT-PROPOS
-
Les entreprises vivent toute vitesse leur transfor-
mation numrique. Bon gr, mal gr, elles voient
leurs mtiers voluer, leurs enjeux changer et les
moyens leur disposition pour vendre devenir plus
varis. Dans cette dynamique de changement, le
marketing nest pas en reste. Les acteurs BtoB nont
jamais utilis les mmes mthodes que leurs pairs
du BtoC. Mais en la matire, leurs interrogations
sont nombreuses. Daprs une enqute* mene
cette anne auprs de plus de marketeurs, leur priorit est claire : obtenir toujours plus de leads
pour mener leurs affaires (41% des rpondants).
Pourtant, sils sont 75% vouloir dpenser plus sur
des stratgies mobiles et 63% sur des contenus,
ces responsables peinent encore identifier leur
ROI sur les principaux sujets tendances de ces
dernires annes : les retours issus de leurs efforts
sur les mdias sociaux (88%), le display (84%) ou
encore le SEO (83%) restent flous.
En fait, au-del des canaux utiliss, cest de plus en
plus le fond qui pose question. Les professionnels
du BtoB se disent convaincus par lutilisation du
content marketing, si bien que 9 entreprises sur 10
lutiliseraient dune faon ou dune autre, daprs les
chiffres de la plateforme de syndication amricaine
Newscreed. Mais dans ce contexte, que met-on
rellement derrire le terme contenu et comment
se diffrencier ? sinterroge le spcialiste du mar-
5 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
-
keting digital Yann Gourvennec (voir interview
p.8). Et quest-ce qui distingue au final un content marketing efficace dun filet deau tide, rptitif
mais que lon essaye tout prix de rendre viral sur
les rseaux sociaux ?
Concurrence acharneLenjeu est plus large : il concerne globalement la
pertinence des messages et des oprations mar-
keting BtoB. Autrement dit, tre capable de dpas-
ser le matraquage commercial autour des offres et
des produits pour dvelopper une logique dani-
mation dun cosystme. En 2015, le renouveau
du content marketing sera aux premires loges
pour permettre ce basculement, car il est la croi-
se des chemins : penser et raliser des contenus
de qualit doit permettre aux entreprises la fois
de tirer parti de la caisse de rsonnance du web
et des rseaux sociaux, mais galement dtablir
des liens plus forts et originaux avec leurs clients
et prospects. En effet, le cadre BtoB a lavantage
de privilgier les dynamiques communautaires,
les changes de pratiques et plus gnralement
les rencontres. Reste savoir alimenter ces dyna-
miques pour les rendre prennes et surtout cra-
trices de valeur pour ceux qui y participent.
Dans un contexte de pression budgtaire, cela
parait plus simple dire qu faire et les entre-
prises se reposent de plus en plus sur des pro-
fessionnels extrieurs pour grer ces dfis. Sur le
march en croissance de lindustrie numrique o
la concurrence est acharne, diteurs de logiciels
et fournisseurs de technologies sont eux aussi
plus que jamais mis en face darbitrages difficiles.
Leurs marchs sont complexes, changeants, et les
attentes de leurs clients potentiels pas toujours
aussi videntes que lon voudrait le croire. Naturel-
lement, ces acteurs attendent de leur marketing
quil soit capable de dchiffrer leur cosystme et
quil offre des clefs de comprhension transfor-
mables en leviers commerciaux.
Pour y voir plus clair, de grands groupes comme
Microsoft, mais aussi des acteurs franais de taille
plus modeste comme lditeur spcialiste des
tlcoms Saaswedo, ont pris la peine de rpondre
dans les pages qui suivent nos questions sur
leurs expriences et leurs stratgies marketing.
Entre remises en question de leurs usages passs
et accent sur la qualit de leur content marketing,
ces acteurs livrent leurs rflexions et leurs recettes
pour mieux sadresser leurs clients. Un but qui
ne manque pas de faire lunanimit, toutes activi-
ts confondues.
* 2014 state of digital marketing - Webmarketing123 Agency
INTRODUCTION | 6
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Les entreprises ont-elles chang leur approche du content marketing ces dernires annes ? Les changements de pratique marketing
rpondent aux transformations digitales des entre-
prises. En BtoB, les contenus - trs diffrents de la
publicit BtoC - sont devenus de plus en plus un
pivot important pour les dispositifs globaux des
entreprises. Traditionnellement, celles-ci se sont
reposes sur le livre blanc qui permet dexpliquer
des enjeux techniques et des tendances, avec
une forte dimension prescriptive. Cest un moyen
dtablir sa comptence. Mais le d relev avec plus ou moins de succs par les acteurs selon leur
culture est de savoir prsenter une expertise int-
ressante en arrtant de parler sans cesse de soi! Il faut dmontrer que lon matrise un sujet, que
lon est capable de dcortiquer ce qui se passe sur
son secteur, pour signi er, sans avoir le dire, que lon est capable daccompagner ses clients sur leurs
enjeux futurs. Et effectivement, les moyens pour y
parvenir ont volu.
Avec le web et les outils digitaux, il est possible
depuis plus dune dcennie de proposer des conte-
nus beaucoup plus dvelopps et un storytelling
trs recherch. Mais le vritable changement est
plus rcent : partir de 2008, il y a eu le dclen-
cheur majeur des mdias sociaux. Ceux-ci ont per-
mis dampli er les phnomnes. Dans les annes 90, on pouvait dj faire des sites internet orients
contenus valeur ajoute et de linbound marke-
ting mais laudience tait minuscule. Depuis 5
ans environ, nous avons assist un effet de massi-
cation. Avec la clef, un norme malentendu.
A quoi faites-vous rfrence ?Pour beaucoup, les outils digitaux et les mdias
sociaux se confondent au contenu lui-mme. Len-
vie est forte en BtoB dtre sur les mdias sociaux,
car cest l quil y a le plus de dynamisme, de vira-
lit. Mais pour russir exploiter cette manne, il
faut un excellent contenu ce qui est un peu vite
oubli en chemin. Trop souvent la stratgie marke-
ting de lentreprise ne fait pas le lien entre la vie des rseaux sociaux et la dmarche de content mar-
keting. On ne peut pourtant pas sparer le fond, la
forme et le partage.
Quelles sont les dif cults pour lentreprise qui veut avoir cette approche globale ?Tout journaliste vous le dira, crer un bon contenu
est complexe et chronophage il faut dj pouvoir
le produire en interne Et en mme temps, il faut
apprendre positionner lentreprise comme un
conseiller de con ance et non un vendeur. Cest ce que permet un contenu addictif que les gens
viennent chercher deux-mmes pour sa qualit.
Yann GOURVENNECfondateur et dirigeant Visionary Marketing
Un contenu que les gens viennent chercher deux-mmes positionne lentreprise comme conseiller de confiance
7 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Spcialiste pluridisciplinaire du marketing digital, Yann Gourvennec dcrit les changements que connaissent les marketeurs BtoB depuis 20 ans et les enjeux actuels du content marketing.
-
Reste alors raliser le travail de fond de relais et de
diffusion. Une fois cette mcanique comprise, vient
le problme suivant : quand toutes les entreprises se
tournent vers le content marketing, comment se dif-
frencier ? Le pire est de devenir un ]ombie qui tombe dans la production et la diffusion de contenus
insipides, sans en faire dexploitation intelligente.
sont pas bien identis par les entreprises ?Le BtoB franais est loin davoir une forte maturit
dans lindustrialisation des leads externes. Antici-
per son pipe est un rexe automatique pour tout diri-
geant mais, paradoxalement,
il y a toujours une tentation
dans les entreprises de spa-
rer content marketing et ges-
tion des leads. Cest aberrant : en 2015, les dyna-
miques marketing et commerciales doivent tre
entremles, quand bien mme la dmarche de
content marketing donne limpression de prendre
beaucoup plus de hauteur. En BtoB, le contenu na
pas vocation tre passif : il doit activer le business.
Cest une culture acqurir.
Avec le content marketing, les entreprises peuvent drouler une vision qui apporte de lavaleur... Savent-elles pour autant runir autourdelles ?Beaucoup dquipes marketing BtoB peinent
rellement avec la notion de rseau et danima-
tion dcosystme. Dans son Little Black Book of
Connections (2006), Jeffrey Gitomer prend cette
tendance contrepieds en crivant : Il faut tou-
jours entamer la discussion avec son cosystme
surtout si vous ne savez pas pourquoi ! . En voquant
limportance du contact humain, on ne sloigne
pas du digital, bien au contraire. Toute lconomie
de la connaissance est celle du don : en marketing
comme dans dautres cas, il faut donner pour rece-
voir. Les entreprises parient sur les rseaux sociaux
pour se constituer des communauts , mais il
faut aller beaucoup plus loin pour vraiment crer
de lengagement. Certains pensent quun club uti-
lisateurs suft mais trop souvent il manque une vraie dynamique commune, lentraide et le bn-
ce partag qui sont le signe dune vraie communaut.
Une liste de clients reste
seulement cela, quand bien
mme ces clients sont ravis
du produit achet.
Quels sont les bons ingrdients daprs vous pour animer son cosystme BtoB ?Cest la mtaphore du jardinier : il faut planter,
arroser et laguer. Commencer par fdrer, puis
apporter de la richesse, susciter de lintrt, et enn se sparer de ce qui nintresse pas. Animer une
communaut, cest avoir des contributeurs, comme
sur Wikipedia. Do limportance du partage de
contenus pour alimenter le groupe, qui produira
son tour des contenus de qualit. Cest un cercle
vertueux qui cr de lengagement. Nous sommes
trs loin de lopration qui se contente de louver-
ture dun groupe LinkedIn pour faire collaborer les
gens alors que rien nest fait pour. La meilleur
leon retenir, cest que lon ne manage pas une communaut, on la nourrit.
On ne manage pas une communaut,
on la nourrit
-
Comment dcririez-vous le contexte marke-ting BtoB actuel ?Nous sommes sur des cycles de vente longs, avec
des problmatiques complexes au sein d'cosys-
tmes larges et varis. Le temps du bon ROI sur
du mass-mailing est rvolu, il faut diversi er les approches. Notre avantage, c'est que nous propo-
sons ce genre d'volutions nos clients. Nous nous
appliquons donc nos recettes nous-mmes ! Il ne s'agit pas d'abandonner soudainement les
mthodes classiques, car l'impact conomique
serait rude. A mes yeux, la rponse rside donc
dans un panachage qui va de l'optimisation de
l'existant jusqu' des ides indites pour renouve-
ler la faon dont nous touchons nos cibles.
Qu'est-ce qui relve de l'optimisation etqu'est-ce qui est totalement nouveau dans vospratiques ?Ct digital, nous sommes devenus extrmement
vigilants sur la personnalisation de nos e-mailings et
la prcision de l'adressage. Le but est de transformer
le vecteur e-mail en un point d'accroche pour ren-
voyer vers nos blogs par exemple o il est possible
de disposer de contenus plus pertinents et d'enta-
mer des changes. Sur la partie 6earcK 3aid, plu-tt qu'un plan mdia avec un call-to-action de type
essayez la solution , nous allons maintenant travail-
ler des contenus de qualit et privilgier les retours
d'expriences des entreprises.
Pourquoi mettre l'accent sur les contenus de qualit ?Comme tout le monde, nous sommes touchs par le
moindre intrt port aux contenus produits ou
purement commerciaux. Le but est donc de parier
sur des approches soft-branding. Lier diffrents
tmoignages entre eux au sein d'un carnet pour
apporter une vision plus large et riche des enjeux
d'un secteur est une dmarche qui va dans ce sens.
De mme que la ralisation d'tudes par des orga-
nismes indpendants. Ces donnes, mises en valeur
en infographie, vont tre abondamment reprises par
la presse et les professionnels. Nos chiffres commer-
ciaux ne peuvent pas obtenir le mme succs. La
dmarche est exigeante, mais ces contenus riches
pourront ensuite tre drivs sous de nombreuses
formes pour nos blogs, rseaux sociaux le tout
avec une forte synchronisation cross-mdia.
monde physique dans votre r exion ?L'ide est similaire. Les appels commerciaux directs
fonctionnent moins bien. Par contre, l'accs un
contenu de qualit facilite normment le travail. Il
y a une forte passerelle entre digital et physique : le
Thomas COCHIN directeur marketing France Microsoft Business Solutions
L'objectif est de crer des grappes communautaires autour de clients reprsentatifs
9 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Le directeur marketing France de Microsoft Business Solutions (division CRM et ERP de l'diteur) dcrit les changements qu'il a opr en termes de marketing BtoB ces dernires annes et met la qualit du relationnel et des contenus au centre du jeu.
-
but est de rebondir sur un stimuli initial pour ouvrir
la porte. Stratgiquement, il faut raconter une
histoire tout au long de l'anne. Des vnements
aux contenus, il faut un parcours qui permette aux
diffrents clients, dont les attentes sont diverses,
d'entrer dans la dynamique.
Comment cela ?Si nous organisons un vnement, nous allons
privilgier les invitations aux prospects qui ont
montr un intrt sur les contenus qui abordent la
mme thmatique. Il faut ensuite rchir com-ment apporter de la valeur supplmentaire d'une
phase l'autre, pour encourager aller plus loin
dans la relation. Cela ne veut pas dire pousser l'acte
d'achat, mais plutt faire en sorte que la valeur que
nous apportons s'imprime
dans les esprits. Il est dit que
50 % d'un achat se joue avant
le premier contact commer-
cial : au marketing de s'en
assurer.
Et donc ces rencontres alimentent aussi votre stratgie de contenus ?Bien sr. Elles sont dcliner sur plusieurs modes
mais le but est de tisser du relationnel, de mettre
les gens en situation d'change. Le but est de
crer un sentiment communautaire privilgi et
non pas un rapport aux produits eux-mmes. Une
exprience authentique, comme faire venir des
clients Barcelone pour changer avec lquipe
de Lotus F1, comme nous avons pu le faire, per-
met dalimenter ce sentiment. Le digital entre
ensuite en jeu et permet de mettre disposition
des contenus supplmentaires, de favoriser la dif-
fusion de cette exprience bref, d'assurer le lien.
De mme, un dner VIP sera loccasion davoir du
partage de haut-niveau. Il ne sagit pas dy pous-
ser un tmoignage sur Microsoft ou ses solutions.
Cette approche micro-communautaire fonc-tionne trs bien et sautoalimente. Nous lavons vu
autour du secteur bancaire o, dune anne sur
lautre, les membres de la communaut en par-
rainaient dautres, dveloppant du mme coup la
richesse des changes et des contenus. L'objectif-
clef est de crer des grappes communautaires
autour de clients reprsentatifs.
Quels sont les critres de la russite de telles communauts ?Il faut savoir rester en retrait et laisser la part belle
aux clients, leurs expriences. Le cadre doit tre
convivial et favoriser ce lais-
ser-vivre. Enn, il est nces-saire de guider subtilement
les membres de la commu-
naut d'une rencontre une
autre, alors qu'ils sont pris par
leur quotidien. Il faut nourrir les rexions, propo-ser des passerelles, faire l'entremetteur entre les
entreprises ou les individus qui pourraient avoir des
choses se dire Pour faire court : proposer du rela-
tionnel et des contenus de qualit.
Le problme que nous avons tous dans notre
mtier, c'est l'excution. Le temps et les moyens
sont toujours limits pour mettre en musique
cette vision. La ncessit de prsenter des rsul-
tats concrets, rapidement, est une pression qui
nous fait revenir nos vieux rexes. Un coup de chaud et c'est le retour des e-mails promotion-
nels. Il faut donc choisir ses opportunits et savoir
garder en tte que si ces dmarches sont plus pro-
gressives, la n, elles payent... beaucoup.
MICROSOFT FRANCEActivit : Entreprise dinformatique, ditrice de systmes dexploitation et de logiciels
Cration : 1983 (France)
Chiffre daffaires 2013 : 570 millions deuros (France)
Effectif : 1700 (France)source Microsoft France
Stratgiquement, il faut raconter une histoire
-
Quest-ce qui a le plus chang, vos yeux, cesdernires annes en termes de pratiques marke-ting ? Je note une volution dun marketing trs spcialis
vers un marketing beaucoup plus ouvert sur les dif-
frents enjeux de lentreprise, notamment travers
le digital qui a considrablement fait voluer la rela-
tion entre la marque et ses clients. Le challenge est un
peu le mme pour un individu que pour une socit :
grer un nombre toujours plus important de donnes,
une multitude de supports de communication, en
agissant pour dlivrer linformation attendue et perti-
nente au bon interlocuteur avec la bonne image.
Il y a des phnomnes rcents trs marquants dans
ce sens comme lhistoire de Julian Assange, de
Wikileaks ou encore le mouvement Anonymous. Ils
tmoignent de la mutation sociale qui est en cours
et de la faon dont les mdias sociaux changent la
nature de lidentit du social ; il va vraiment falloir
sadapter cela. Et dans ce domaine, le combat est le
mme en B2B comme en B2C.
elles concrtement dans votre faon de travailler ?Moi je suis de la vieille cole, jai donc connu lpoque
du marketing direct avec du papier ou des e-mails.
Maintenant il y a les rseaux sociaux et diffrentes
plateformes sur lesquelles il faut adapter ses propos.
Mon rle cest justement de crer ces contenus, tout
en gardant une cohrence. Cette dernire est dau-
tant plus importante que nos clients sont de plus
en plus avertis et exigeants. A ce propos, certaines
marques font de grosses erreurs : une clbre socit
de charcuterie, par exemple, persuade son public
que ce quelle fait est artisanal alors quil sagit dun
pur produit agroalimentaire. Les effets de marke-
ting qui consistent dire nimporte quoi pour faire
de la promotion ne peuvent plus subsister.
Ainsi, la faon de crer des contenus a chang. Cela
ne sert strictement plus rien denvoyer un simple
message publicitaire ou une offre. Maintenant, nos
clients attendent une certaine qualit de contenus
parce quils ont le choix. Ils peuvent aller la pche
aux nouvelles o ils veulent et sont compltement
indpendants. Pour tre performants, nous devons
donc fournir une information pertinente trs cible
la bonne personne et au bon moment.
La notion de contenu ditorial tient donc une place de choix dans votre stratgie ? Assurment, cest mme primordial. Honnte-
ment, le contenu commercial ne sert pas grand-
chose alors que le contenu ditorial a toute son impor-
tance. Ce que cherchent nos interlocuteurs cest une
information srieuse, dlivre par un expert, qui va
leur permettre de se faire une opinion. Chez IFS, nous
Marion LAVERGNE responsable de la communication et du marketing IFS France
On nachte pas un ERP comme un CD la Fnac ou sur internet
11 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
La responsable communication et marketing dIFS France, diteur de logiciels de gestion d'entreprises, nous dcrypte les mutations du marketing l're du numrique et souligne l'importance d'un contenu ditorial cohrent.
-
avons par exemple dcid de produire des tribunes
libres sur des grands sujets dactualit comme la
robotique dans les milieux industriels, limpression
3D ou encore la NFC. Nos clients en entendent parler
la tl mais ils ne savent pas forcment de quelle
faon cela pourrait impacter leur secteur dactivit.
Ils ont besoin quon leur raconte une histoire crdible
qui va leur apporter une perspective diffrente. Et
pour sortir du lot il faut oser prendre des positions
quand on peut se le permettre, cest dire quand
on dispose dexpertises dans un domaine particu-
lier. Pour moi, le contenu ditorial va tenir de plus en
plus de place parce que les gens sont un peu perdus
dans la multitude des offres et des propositions. Mon
rle est de leur offrir des informations pertinentes qui
leur permettront de faire le tri
et pour cela je madapte mes
diffrentes cibles : prospects,
base installe et mon cosys-
tme de consultants.
Justement, vous avez mis en place des ren-contres ddies cet cosystme, quels en sontles objectifs ?Les enjeux lis prcisment cet cosystme
tiennent dans notre capacit leur apporter un
niveau dinformation qui les aide faire leur mtier.
Lessentiel est quils sachent parfaitement ce quon
fait. Et cela va passer par les lments quon va leur
fournir, tudes, livres blancs, interviews, etc., qui vont
les aider convaincre leurs propres clients et appor-
ter de leau leur moulin pour faire leur travail. Fonda-
mentalement, je ne pense pas quon puisse fonction-
ner seuls. Cest en ouvrant la communication, quon
va acqurir des ides, des billes venant dailleurs qui
vont nous permettre davoir un argumentaire face
nos propres enjeux, notre propre clientle.
Le facteur rencontre humaine est donc essentiel pour vous ? Je pense que cest trs important et tous les niveaux.
Mme derrire un ordinateur, une plateforme de
blog ou un compte Twitter, il y a quelquun de bien
rel ; on ne supplantera jamais la relation humaine.
Cette dernire peut prendre diffrentes formes mais
nous sommes encore sur un march o il y a besoin
de contacts, de rfrences, de langages et de valeurs
communes.
On nachte pas un ERP comme un CD la Fnac sur
internet Quand vous choi-
sissez un partenaire, quel que
soit le domaine, cest souvent
quelquun qui vous ressemble.
Et pour savoir sil vous res-
semble, la moindre des choses
cest de le rencontrer. La construction du rapport va
passer par un affect, une intuition, cela ne pourra pas
se faire juste par le biais de coups de l. Je constate dailleurs quau niveau du secteur B2B, on
revient aux fondamentaux. De la mme faon quon
retourne au papier, aprs des annes de dmatriali-
sation, il est possible quon recommence emmener
djeuner nos clients dehors, les atter comme on pouvait le faire dans les annes 80 et 90. Lessentiel,
la base, cela reste la relation humaine et il me semble
quon y revient enn !
IFSIFS France est la liale du groupe dorigine sudoise IFS
Activit : Editeur de logiciels de gestion dentreprise, ERP, EAM, ESM.
Cration : 1983 (groupe)
Chiffre daffaires 2013 : 310 millions deuros (groupe)
Effectif : 2600 (groupe)source IFS
Lessentiel, cest la relation humaine et on y revient enfin !
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Pour 2015, le contexte pousse-t-il les acteursdu numrique changer leur rapport leur cosystme ?Le pire est derrire nous, il faut maintenant avancer.
En 2014, nous avons retrouv une croissance, certes
assez molle, mais qui tranche avec une anne 2013 de
dcroissance notable. La ralit c'est que les chiffres
cachent des disparits importantes. Si les secteurs
les plus traditionnels souffrent, d'autres domaines
sont eux extrmement dynamiques. En effet, la
principale caractristique du march est que tous
les acteurs font leur mue autour des quatre piliers de
la transformation numrique bien connus : le Social
business, la Mobilit, les Analytics et le cloud.
Quel est le poids rel des SMAC en France ?L'ensemble des SMAC en France reprsente 9% d'un march IT qui pse environ 50 milliards d'euros. Mais
ce primtre encore limit ne cesse de grandir, de
plus de 20 % chaque anne en moyenne ! C'est un
changement de plus en plus fort et c'est pourquoi
nous abordons ces sujets depuis des annes, y
compris dans le cadre de rencontres comme le Club
des Partenaires IT, o se rencontrent des dirigeants,
et dont nous sommes partenaires. Pour faire simple,
la problmatique est que tout le monde doit se
transformer en mme temps, grer son hritage et
remettre en question sa position dans une chane de
valeur elle-mme modi e.
Qu'est-ce que cela impose en termes stratgiques pour les entreprises ?Les interlocuteurs et les rles ont chang. Et comme
les besoins de chacun changent eux aussi vite, il
faut rapidement mettre en musique son nouvel
cosystme. En 2015, celui-ci va d'ailleurs tre
beaucoup plus foisonnant. Il faut aller chercher de
nouveaux acteurs, changer ses petites habitudes.
Derrire la pousse des SMAC, il y a la ncessit de
s'adresser des pure-players de ces sujets, de ne pas
se laisser engluer dans son organisation tradition-
nelle, de s'ouvrir. Surtout pour les grands , qui
doivent plus que jamais apprendre travailler avec
les plus petits. Il faut faire vivre tous les niveaux de
cet cosystme transform. Le cloud montre quel
point le primtre est large : du datacenter jusqu'au
software, en passant par la gestion des donnes La
nouvelle rgle pourrait tre : vous ne vous en sortirez
pas seul !
Les acteurs franais ont-ils l'habitude des collaborations entre petits et grands ?En BtoC, c'est une ralit dj vidente le
consommateur volatile dicte sa loi, tout le monde
s'y est adapt. En BtoB, l'enjeu est plus complexe,
presque 5 ans de crise sont passs par l. Les directions
Didier KRAINCdirecteur gnral IDC France
Lerreur serait de croire qu lre du numrique, les outils notre disposition suffisent
13 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
IDC France, la branche hexagonale du spcialiste amricain des tudes et du conseil destination des acteurs du numrique, explique son intrt pour les clubs business. Son directeur gnral met en avant les changements qui rendent ces rencontres d'autant plus critiques pour les acteurs franais.
-
des achats et nancires ont pris plus de pouvoir : la rduction des cots a t souvent au centre du jeu,
avec la clef une rduction du nombre de fournisseurs
et de partenaires. Mais nous sommes justement en
train de revenir de cette simplication, cause de la pression des SMAC. Il n'y a pas si longtemps, grer un
cosystme de 10.000 fournisseurs tait complexe.
Aujourd'hui ce n'est plus le cas et refuser de le faire
revient se priver d'opportunits qui vont permettre
de faire la diffrence. Flexibilit, agilit, ouverture,
deviennent incontournables et pas plus chres que
les mthodes traditionnelles.
Pourquoi vous parat-il important d'aborderl'ensemble de ces sujets de manire rgulire dans des clubs business ?La ralit est que chaque acteur peut se retrouver
mis sur la touche du jour au lendemain, ou presque.
Cela rend d'autant plus important d'tre attentif, de
prendre le temps de rencontrer d'autres personnes,
de regarder autour de soi car en tant isol les risques
sont plus grands. Il faut comprendre et dialoguer
avec son cosystme tout le temps, mme si celui-ci
est plus riche qu'il y a quelques
annes. D'o l'importance de
structures comme les clubs
business o justement le but est
d'orchestrer rgulirement de
tels changes. L'erreur serait de
croire qu' l're du numrique,
les outils technologiques notre
disposition sufsent. La confrence vido, l'e-mail, le call rapide fonctionnent trs bien, mais surtout
avec les personnes que vous connaissez dj. Pour
faire connaissance et se dcouvrir, rien ne vaut une
rencontre dans un environnement plus convivial.
Et pour une socit d'tude comme vous ?Pour nous qui observons le march, il est trs difcile d'avoir dans notre radar toutes les petites entreprises
et tout l'cosystme. Nous traitons les partenaires
que nous connaissons bien en direct mais nous
avons besoin de rencontrer les autres. Nous ne
pouvons pas nous contenter de travailler avec les plus
grands. En participant un club business, nous nous
donnons les moyens de mieux faire notre mtier, car
ces moments de rencontres, qui lient discussions de
fond et business, sont une clef.
La logique est-elle la mme que pour les communauts de clients ou de partenaires, quiretrouvent aujourd'hui un nouveau soufe ?Ce besoin a toujours exist, mais la faon de le satisfaire
a chang. Nous avons dornavant les moyens de
mieux rpondre ces attentes de l'cosystme, il
faut en proter. Si tous les diteurs de logiciels ont toujours eu des clubs utilisateurs,
l'ensemble des SMAC a permis
d'acclrer le mouvement,
d'orchestrer ces changes dans
de bien meilleures conditions
qu'auparavant. La dynamique
numrique, quand elle est bien
pense, renforce fondamenta-
lement la capacit tisser des liens directs. Hors de
question que l'une remplace l'autre !
Le dernier point prendre en compte est que cette
acclration demande de ne rien laisser au hasard.
Quand vous faites deux runions par an et une
petite newsletter pour animer votre cosystme,
le sujet est mineur. Si vous souhaitez une vritable
animation de fond, avec une plate-forme ddie,
des rseaux sociaux, des rencontres plus rgulires,
il vaut mieux coner cela des personnes dont c'est la spcialit et rester concentr sur son propre
cur de mtier.
IDC FRANCEIDC France est la branche franaise de la socit amricaine International Data Corporation (IDC), liale du groupe IDGActivit : Socit dtudes de march, analyse et conseil, ddie au march IT
Cration : 1964 (groupe)
Chiffre daffaires 2013 : 6,7 millions deuros (France)
Effectif : 1100 analystes (groupe 110 pays)source IDC France
En participant un Club, nous nous
donnons les moyens de mieux faire notre
mtier !
-
Quels enjeux d'animation dcosystme avez-vous chez Oracle ?La nature dOracle et de ses offres fait que nos
partenaires runissent tous les types de pro ls : conseil, diteurs et intgrateurs gnralistes ou
spcialiss, distributeurs, cloud Services Provi-
ders Nous sommes obligs de tenir compte de
cette diversit et de lvolution de leurs usages du
on-premise vers le cloud. Cette volution change
la donne : de nouveaux rles se dveloppent, cer-
tains acteurs doivent quitter leurs spcialisations
historiques pour revoir leur dmarche et leurs liens
avec Oracle.
Quel rle pouvez-vous jouer face ces chan-gements ?Ces volutions rcentes rendent encore plus cri-
tique le fait d'tre prsent pour former nos parte-
naires sur nos offres, pour les aider red nir leurs approches et mme aborder les premiers dossiers
qui changent vraiment leurs mtiers. Oracle est en
ce sens bien plac pour faciliter le rapprochement
entre danciens concurrents qui deviennent mainte-
nant complmentaires. A l're du cloud, les clients
attendent des solutions compltes et de moins en
moins un discours spcialis sur un petit segment. Ils
veulent un engagement sur une approche globale
qui va inclure la coopration entre plusieurs acteurs.
C'est une complexi cation qui veut dire que plus dchanges, plus de travail commun, plus de ren-
contres sont ncessaires de notre ct.
Que faut-il pour bien accompagner vos parte-naires ?Une grande proximit est ncessaire. Le march est
plus novateur, plus mouvant et pour semparer de
sa forte valeur, il faut tre plus ractif et pertinent.
Pour nous, cela veut dire travailler toujours plus
avec notre cosystme autour des changements
globaux et des enjeux d'innovation dans le cloud.
Nos quipes ont d changer leur faon dappr-
hender ces questions, ne pas se cantonner des
approches transactionnelles, mais plutt associer
lensemble de nos dimensions matrielles et logi-
cielles et dvelopper une vue densemble de la
chane de valeur.
Quelle place tiennent dans cette dynamique les rencontres de communauts diteurs, par exemple que vous organisez ?Ces communauts offrent des opportunits dan-
ticipation sur nos marchs, sur ses transforma-
tions. Cela veut dire aller au-del de notre prisme
Rouge (purement Oracle, ndlr) pour dvelopper une vision plus large, plus intime avec notre co-
systme. Le but est de sortir et de nous teinter des
Brieuc COURCOUXdirecteur des alliances Oracle France
Une communaut partenaires offre des perspectives de business pour tous ceux qui la composent
15 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Le directeur des alliances Oracle France dtaille comment l'animation de communauts partenaires et clients l'aide off rir un meilleur accompagnement son cosystme, notamment dans le cadre des volutions vers le cloud.
-
expriences de nos partenaires. Une telle approche,
donner et recevoir , est essentielle aujourdhui.
Ces rencontres contribuent galement impacter
dans une certaine mesure la rexion dOracle au niveau mondial, car ces sujets ne sont pas propres
la France. Il y a un intrt court terme, avec
des dynamiques business, mais galement plus
long terme, car cela permet de btir des talents,
des synergies, avec notre cosystme pour crer
au nal de la valeur supplmentaire. Cette vision temps long est ncessaire pour rencontrer tous les acteurs, les faire interagir
Et des communauts numriques nepeuvent pas jouer le mme rle que ces ren-contres physiques ?Je ne sais pas si cest notre culture latine en France,
mais je pense quau-del de la thorie et du par-
tage de best practices, si l'on veut crer de l'enga-
gement autour d'une stratgie, on doit partager
une mme unit de temps et de lieu avec ses parte-
naires. C'est aussi une faon de marquer son enga-
gement, son souci dtre associ la dmarche,
la rexion et ce qui va en sortir. Nous sommes lre des rseaux sociaux et des
outils de gestion distante des
communauts, de communi-
cations purement numriques,
certes Mais la dynamique de
groupe, interpersonnelle, ne
coupe pas de vritables ren-
contres.
Quelles caractristiques ces rencontres doivent-elles avoir pour tre porteuses de sens ?Le point principal est de montrer la grande qua-
lit dcoute que nous pouvons avoir, en tant
conscient du rle de chacun dans la construc-
tion dune communaut large, prenne et qui va
apporter de la valeur tous. La croissance d'une
communaut partenaires offre des perspectives
de business pour tous ceux qui la composent. Ne
simpliquer que dans du court terme, de la commu-
nication, cela veut dire au contraire freiner tout le
monde.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que sur ce genre
de dmarche, on travaille sur des rsultats 2 ou
3 ans, pas 2 ou 3 mois. Dans cette dynamique, il
est intressant davoir la garantie dun tiers, d'une
agence par exemple, pour se garantir d'avoir un
certain recul. Dans notre cas, cela nous permet de
nous assurer qu'Oracle joue le mme jeu que tous
les autres membres et minore sa tendance natu-
relle vouloir faire entrer les initiatives entirement
dans le moule Oracle, en oubliant parfois que nos partenaires peuvent avoir dautres attentes.
Comment prparez-vous lavenir sur ces sujets ?Toutes nos actions doivent dornavant reprsen-
ter lensemble de cette richesse
du spectre partenaire. Nous
rduisons la communication
logo unique et nous mettons
en lumire les synergies. Nous
devons montrer que nous pou-
vons rpondre ensemble
toutes les facettes des attentes
actuelles des clients. Cet tat d'esprit, nous l'avons
par exemple mis en place lors de la Course du
Cur (opration sportive et humanitaire en faveur
du don d'organes, ndlr), o seules des quipes
pures Oracle France concourraient auparavant. Depuis 2 ans, nous associons nos partenaires pour
courrir en quipes mixtes. C'est un symbole qui
exprime bien les relations que nous voulons avoir
aujourd'hui avec notre cosystme.
ORACLEActivit : Fournisseur majeur de technologies informatiques, notamment bases de donnes, serveurs dapplications et progiciels de gestion intgre.
Cration : 1977
Chiffre daffaires 2013 : 37,2 milliards deuros
Effectif : 120 000 (groupe)source Oracle
Une approche donner et recevoir
est essentielle aujourdhui
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Quels ont t les d s inhrents la scissionentre Consotel et Saaswedo ? Nous avons d'abord effectu des communications
of cielles. Ensuite, nous avons organis deux soi-res distinctes pour chacune des socits o nous
avons runi tous nos clients, les entreprises pour
Consotel, les professionnels des tlcoms pour
Saaswedo. Le but tait de leur expliquer la rupture
pour les rassurer. Cela n'a visiblement pas suf , d'autant que, comme pour tout vnement, tous
les invits ne peuvent pas tre prsents. Pendant
quelques temps, une forme de brouillard a sub-
sist et nos clients ne savaient plus exactement
qui faisait quoi ; les habitudes ont la peau dure.
Une scission c'est toujours un moment dlicat et
avec du recul, je ne pense pas que nous aurions
pu faire mieux. Nous avons mis toutes les chances
de notre ct en allant sur le terrain, rencontrer
nos clients et leur expliquer.
Ce facteur humain, de rencontre physique,est-il aussi essentiel dans votre faon de prati-quer au quotidien ?Clairement, oui. En tant que Directeur Gnral,
je suis trs orient commerce et il me semble
essentiel de rencontrer les gens qui je vends. De
nos jours, il est presque plus facile de ne pas se
voir tant nous sommes surquips (tablettes, tl-
phones, skype, etc.). Avec certaines personnes,
nous n'avons pas le choix (elles vivent l'tranger)
mais avec les autres, il ne faut pas faire l'cono-
mie de toutes les runions physiques possibles. Il
me semble extrmement compliqu d'initier ou
mme de maintenir une relation qui ne serait que
virtuelle. Cette faon de procder fait la diffrence
par rapport d'autres, pas forcment nos concur-
rents directs, mais plutt dans le sens du temps
que les partenaires ont consacrer nos services.
Vous avez ouvert votre propre blog dactua-lit; quelle place le contenu ditorial tient-il dans votre stratgie ?Ce blog s'inscrit dans un tat d'esprit gnral ; nous avons refait le site, ouvert ce blog, cr des
pages Facebook et Linkedin, etc. A l're du par-
tage d'informations, il faut s'organiser pour tre
le plus ouvert possible. Cette faon de voir les
choses n'tait pas naturelle au dpart pour nous,
mais on a suivi le mouvement puisque de nos
jours, tu existes autant dans la vraie vie que sur
les rseaux. Cest un investissement d'argent et de
temps dont on ne peut pas facilement mesurer
le retour ; il ne s'agit pas de production de valeur
directe et palpable, mais plutt d'un engagement
Christian CORdirecteur gnral Saaswedo
De nos jours, il est presque plus facile de ne pas se voir tant nous sommes surquips
17 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Christian Cor, directeur gnral de Saaswedo, un diteur de logiciels pour le pilotage des tlcoms en entreprise, nous expose sa vision, oriente commerce, du marketing. Saaswedo est ne en 2012 de la scission de la socit Consotel aprs que cette dernire ait fait le choix de recentrer ses activits sur son expertise en conseil et infogrance.
-
long terme. Enn, nos concurrents directs ne sont pas vraiment prsents sur ce crneau. C'tait
donc une faon de tirer notre pingle du jeu.
Et pour vous diffrencier quels autres outilsutilisez-vous ? Il y a beaucoup doutils et maintenant tout le
monde fait un peu la mme chose. De notre ct,
nous montons de plus en plus de lms de nos applications, dans lesquels on scnarise nos fonc-
tionnalits sur des formats
courts. Une autre chose
qui fonctionne trs bien, ce
sont les lms d'animations sur des produits particu-
liers qui ont de l'importance
pour nous. Tout est ralis la maison et on a
mme embauch une personne qui s'en charge.
Ce sont des produits ludiques et nous investissons
dedans parce qu'ils sont apprcis et utiliss par
nos clients.
galement vos clients faire le leur ? En effet et cela n'a pas toujours t le cas. Nous
sommes de plus en plus amens faire du marketing
deux niveaux : on s'occupe de la stratgie de nos
clients pour qu'ils se vendent, mais aussi pour l'in-
terne, chez eux. On fait mme parfois du marketing
pour les clients de nos clients ! Ce n'est pas quelque
chose qu'ils demandent directement mais si nous
ne le faisons pas, ils ne vont
pas tre trs performants. En
fait, nous les aidons crer de
la valeur et pour cela il faut leur
mcher le travail. Ceci tant
dit, cela n'est pas toujours le
cas; les channels n'ont pas tous le mme niveau de maturit.
le lancement de Saaswedo ? Elle volue petit petit. Avant, notre service mar-
keting tait partag avec Consotel, et depuis
quelques temps, il est ddi. Il y a quatre per-
sonnes en tout, dont deux personnes qui sont
transverses. Cela tmoigne de l'importance que
ce domaine revt nos yeux.
Nous pensons d'ailleurs que nous n'en faisons pas
assez mais je crois que c'est une caractristique
franaise : nous sommes trs pointus sur les dve-
loppements mais nalement peu appuys sur le marketing, tandis que, l'inverse, les amricains
bombardent littralement au niveau du marke-
ting mais sont plus light sur la partie dveloppe-
ment. Par exemple, dans notre socit, nous avons
22 salaris en R&D et 2 en marketing...
Ainsi, en croire le modle US, qui n'est pas LE
modle mais qui a fait ses preuves, marketing
rst Je crois cette ide mais il faut en avoir les moyens. En attendant, on a prvu de doubler nos
effectifs en marketing l'anne prochaine... tout
en embauchant quelques prols R&D ! On ne se refait pas
SAASWEDOActivit : Edition de logiciels de pilotage tlcoms dentreprise
Cration : 2012
Chiffre daffaires 2013 : 5 millions deuros
Effectif : 40source Saaswedo
On fait parfois mme du marketing pour les clients de nos clients
-
Quel rapport entretenez-vous avec les diteursde logiciels ?N en 2000, nous avons volu de lhbergement en
ASP un rle de Cloud Service Provider. Contraire-
ment beaucoup de prestataires, nous ne sommes
pas une SSII ou un oprateur tlcom reconverti,
mais bien un pure-player du SaaS. Les fondateurs
dAspaway ont fait leurs armes dans le channel , nous connaissons donc bien les diteurs de logiciels
que nous adressons. Cette population est compose
dentrepreneurs qui ont un vrai besoin de con ance dans leurs rapports avec un prestataire. Dautant plus
sur les sujets du cloud, priv, public ou hybride, sur
lesquels beaucoup de discours marketing en tout
genre ont t martels.
A quelles tendances avez-vous d vous adapter pour cultiver cette relation ?Si lemploi des terminologies autour du cloud se
clari e, une grande confusion a rgn pendant de nombreuses annes. Certains acteurs ont su prendre
la marche mais beaucoup dautres nont chang que
sous la contrainte. Ds le dpart, nous avons donc
normment vanglis, car beaucoup dditeurs
prfraient attendre plutt que de construire leur
r exion et une offre adapte ces nouveaux enjeux concurrentiels. Il nous a fallu dcrypter pour eux des
sujets aussi divers que le commissionnement des
commerciaux, la gestion des promotions, lquilibre
entre ventes des solutions traditionnelles et des
nouvelles offres SaaS mais aussi les changements
culturels pousser en interne par exemple.
Cest ce qui vous a convaincu de faire se rencontrer vos clients diteurs ?Oui trs rapidement nous avons dcid dorchestrer
des rencontres et de faciliter les mises en relation.
Notre origine channel nous prdisposait dailleurs
crer de tels contacts privilgis. Cela nous a
soulag dune partie du travail dvanglisation.
Sur des sujets comme les contrats, les plans de
commissionnement ou la facturation, il est vident
quun diteur sera le meilleur interlocuteur pour
faire comprendre les implications du changement
un autre diteur. Ces problmatiques ne sont pas
toujours videntes aborder et pour les traiter en
profondeur, il est ncessaire de crer une relation de
con ance qui libre le partage.
Comment crer cette con ance avec une communaut de clients ?Pour apporter de la valeur, il nous a fallu nous
pencher sur les usages exacts, les r exes des quipes dirigeantes, les habitudes de fonctionne-
Michel THONprsident-directeur gnral Aspaway
Il y a un moment pour le discours commercial, un autre pour le partage et lexpertise
19 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Spcialiste franais de lhbergement dapplications en mode SaaS, Aspaway permet aux entreprises dexternaliser une partie de leur SI et aux diteurs de logiciels daff uter leur stratgie cloud. Michel Thon, son prsident-directeur gnral, donne son avis sur lanimation ncessaire de lcosystme diteurs des acteurs part.
-
ment : bref, nous appuyer sur des interactions
riches. Tout le monde attend des best practices,
mais personne ne souhaite sexposer directement: nous avons d favoriser la transmission du savoir.
Notre activit nous donnait un certain recul, qui a
trouv un cho naturel dans la recherche dobjecti-
vit des diteurs. Pour tre clair, aujourd'hui, cest
peine si les jeunes pousses nes dans le SaaS et
les organisations traditionnelles parlent encore
la mme langue ! Cette diversit rend parfois les
changes difciles. Il nous a fallu trouver comment runir ces acteurs intelligemment pour quils tirent
de ces rencontres de la valeur dans la dure ce qui
gnre mcaniquement de la conance.
Quest-ce qui fonctionne le mieux pour lesconvaincre dchanger ?Il ny a pas de secret : il faut partir des usages et
des besoins. Certains sont
moins afchs que dautres mais ils existent bien. Il faut
faire plus que partager sur le
SaaS : proposer des thmes plus riches, plus prcis, qui
vont permettre dapporter des rponses concrtes
certains acteurs, puis dautres, selon les ralits
de leurs activits.
Lorganisation dun Cercle des diteurs comme le vtre reprsente-t-elle un fortintrt commercial ?Ces changes sont une source dinformation de
premire main prcieuse. Ils permettent de faire
voluer nos offres dans le bon sens. A linverse,
partager sur notre stratgie et notre vision permet
aux diteurs de pouvoir anticiper une clef
importante quand on est en pleine transformation.
Bien sr, de telles rencontres favorisent les prises
de contacts, mais la nalit commerciale doit tre minore, au prot de la rsolution de problmes par exemple. Pour crer et animer son cosystme,
il faut abandonner les messages marketing qui
lassent tout le monde. Il sagit plutt de traiter
dactualits, de revenir sur des analyses plus
pousses, des hypothses davenir... Il faut prouver
son objectivit. Il y a un moment pour le discours
commercial, un autre pour le partage et lexpertise.
Une discussion de bon niveau lors dun dner est-elle le meilleur moyen pour animer son cosystme ?Je crois plus que jamais dans les rencontres en
face face pour crer des liens forts. Chaque
jour, nous recevons des demandes de contacts
sur des rseaux sociaux
comme LinkedIn dont la
plupart ont un caractre
automatique, impersonnel,
trs dcevant. Que valent
ces contacts concrtement
? Je ne sais pas si nous avons les mmes
problmatiques ou encore si des synergies sont
imaginer entre nous Cest une source dinforma-
tion, mais le lien reste diffus. Ce genre de rseaux
na pas du tout les mmes objectifs que ceux fonds
par lintermdiaire dun club. Bien sr, quand
on organise des dners pour une communaut,
on craint toujours dennuyer les invits, mais
nalement des professionnels du marketing et de lvnementiel permettront dviter ces dboires
initiaux. Aujourdhui, alors que nous avons une
bonne exprience en la matire, je pense que les
participants souhaitent sincrement adhrer ces
dynamiques dchanges. Nous sommes des tres
sociaux : la convivialit, la rgularit des rencontres
et la consistance, lauthenticit du partage, font le
reste.
ASPAWAYActivit : Fournisseur d'infrastructures cloud et de services manags pour le compte des diteurs de logiciels
Cration : 2000
Chiffre daffaires 2013 : 9,5 millions deuros
Effectif : 31source Aspaway
Nous avons d favoriser la
transmission du savoir
-
Quest-ce qui a le plus chang pour Akuiteo ces dernires annes ?Jean-Christophe Llinas : En 2011, lentreprise
Akuiteo est ne dans le cadre dun spin-off de
lentreprise ITN Consultants, diteur de logiciel de
gestion pour le monde de lassurance. Nous avons
pro t de ce moment singulier pour remettre plat notre positionnement stratgique aprs
plus de 18 ans dexpriences accumuls dans le
pilotage des socits de services structures par
affaire. Nous avons ainsi d ni trois domaines dactivits stratgiques (DAS) : les diteurs-int-grateurs de logiciels ; les bureaux dtudes, soci-
ts dingnierie, cabinets darchitectures et en n les centres de formation continue. Nous avons
donc con rm et accentu notre positionnement mtier pour se concentrer l o nous avons une
chance dtre les meilleurs. Un projet ERP sinscrit
dans la dure. La relation de con ance est donc primordiale avec nos clients. Nous avons donc fait
le choix de la transparence sur ce que nous fai-
sons et sur ce que nous ne faisons pas. Nous avons
appris savoir dire non un projet qui ne corres-
pond pas notre positionnement.
Comment cela a-t-il impact vos pratiques marketing ?Jean-Baptiste Sachot : Avant le spin-off de 2011,
lactivit Akuiteo tait une Business Unit au sein
dITN Consultants. En termes de communication,
lactivit service trs minoritaire avait du mal
exister. Aux yeux du monde extrieur, ITN tait
uniquement le spcialiste de lassurance. Aprs
la sparation des deux activits, nous sommes
entrs de plein pied dans lre du marketing digi-
tal avec lobjectif de gagner rapidement en noto-
rit. Nous nous sommes appuys sur notre ana-
lyse stratgique pour repenser notre proposition
de valeur adapte chacun des trois DAS avec
lobjectif de lexprimer clairement, simplement et
avec un ton diffrent .
Comment cela ?JCLS : Des entreprises comme Apple montrent
lexemple depuis longtemps. Mme si nos uni-
vers sont loigns, nous nous en inspirons. Loutil
nest quun prtexte pour tablir une relation de
con ance avec le client sur le long terme. Cela veut dire simpli er son discours, sortir du rang et surtout arrter de ne parler que de soi. Avec le
recul, on se rend compte que 90% de nos affaires
Jean-Christophe LLINAS (JCLS), prsident etJean-Baptiste SACHOT (JBST), directeur dudveloppement commercial Akuiteo SAS
Simplifier le discours, sortir du rang et surtout arrter de ne parler que de soi
21 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Akuiteo SAS est lditeur et lintgrateur dun ERP mtier pour la gestion oprationnelle et fi nancire des diteurs de logiciel, des socits dingnierie, des bureaux dtudes, des cabinets darchitecture et des centres de formation continue. Prsente depuis plus de 20 ans sur le march, lentreprise originaire de Lyon expose lvolution de ses pratiques.
-
sont remportes grce la clart du discours et
la connaissance du mtier de nos clients. Nous
les coutons avec attention et nous leur appor-
tons des solutions concrtes, oprationnelles et
globales. Notre discours commercial est cohrent
avec la ralit de notre savoir-faire. Toute lentre-
prise est aligne sur notre proposition de valeur -
conception du produit, avant-vente, dploiement
et service aprs-vente. Nous tenons nos pro-
messes et nos clients deviennent nos meilleurs
ambassadeurs.
qui illustrent ce parti-pris ?JBST : Le carnet dexpriences - un recueil dinter-
views thmatique - que nous avons ralis en 2014
sinscrit dans cette dmarche. Il sagissait doffrir
la parole des directeurs nanciers dentreprises, clientes ou non, pour dcrire lvolution rapide de
leur mission, rappeler les enjeux oprationnels et
nanciers auxquels ils taient confronts et le choix quils avaient fait en termes de systme dinforma-
tion pour les aider. Ce support exprime lui seul
la culture de lchange bienveillant. Quand on
orchestre des partages, comme ceux provoqus
par un recueil de type carnet dexpriences ,
la vritable question est : Que sommes-nous capables dapporter notre cosystme ? . Parmi
les interviews, certains signeront peut-tre avec
nous mais dautres nauront pas notre approche
de la gestion par affaire. Ce nest pas grave si cela
permet davoir une dmarche sincre, intelligente
et qui laisse sa chance la recommandation. Dans
un monde o lon est satur en permanence de
publicits, de socits qui assnent nous sommes
les meilleurs, avec les meilleurs produits , cette
transparence est de plus en plus importante.
Le changement est-il difcile ?JCLS : Il y a trois ans, nous avons fait le choix din-
vestir un budget important dans le marketing
digital. Cest une discipline relativement rcente
et qui agrge une multitude de comptences
que nous navions pas. Nous avons donc fait le
choix de sous-traiter notre direction marketing
une agence locale et notre chelle, Interstudio.
Nous nous sommes concentrs sur lanalyse stra-
tgique et la formulation de notre proposition de
valeur. Lagence sest occupe de son expression.
Nous travaillons en mode agile dans le cadre
dun forfait annuel matris qui nous permet
damliorer en permanence ce qui doit ltre en
fonction des rsultats obtenus. Les rsultats sont
incroyables. Nous avons doubl de taille en moins
de trois ans et ce qui me tient le plus cur, nous
avons obtenu une reconnaissance ofcielle de nos clients dans le cadre dune enqute nationale
de satisfaction ralise par le CXP ERP SURVEY
2014 auprs des clients utilisateurs de solutions
ERP. Le plus difcile est de grer la croissance et de savoir dire non un projet qui nous loigne de
notre axe stratgique
AKUITEO SASActivit : Editeur et intgrateur dun ERP pour les socits de services en gestion par affaire
Cration : 2011
Chiffre daffaires 2013 : 2,7 millions deuros
Effectif : 24source Akuiteo SAS
-
Quest-ce qui a le plus chang vos yeux dans les pratiques marketing, ces derniresannes ?Nous avons assist la transition dun marketing
oprationnel de masse un marketing de contenu.
Tout le monde connait le rejet en bloc des actions
bases sur une information non personnalise. On
en vient videmment plus de ciblage, mais sur-
tout une production de contenus valeur ajou-
te qui va elle-mme aider au ciblage. Plutt que
de pousser des sujets en aveugle, il sagit dattirer
soi grce aux contenus.
Que recoupe selon vous ce terme contenu ?Pour notre secteur, principalement de lexpertise
sur des enjeux sectoriels et technologiques. Il faut
intresser les entreprises par un discours en empa-
thie avec leurs problmatiques stratgiques. Cest
toute la diffrence entre publicit et conseil. Mais
lobjectif nal du marketing oprationnel reste la gnration de leads. Il faut que les actions se tra-
duisent terme par un rendez-vous commercial.
Or, lvolution marketing laquelle nous assistons
est aussi celle de la dpendance des entreprises
au marketing indirect. Plus on augmente la valeur
ajoute du contenu, plus on prend de la distance
avec lapproche commerciale directe. La dif cult est darriver trouver le juste quilibre dans les
actions. Il faut donc des approches complmen-
taires Cest un absolu impratif. Lindustriali-
sation dune production de contenus de qualit
offre un support intelligent pour lensemble des
oprations marketing, mais il faut pouvoir malgr
tout rpondre la question nale : comment faire le lien entre discours de haut niveau et enjeux
commerciaux ?
La mme question se pose logiquement pour les rencontres que lon organise avec des pros-pects ?Elcima Financial Software a sponsoris en 2014
un dner de la rdaction dAlliancy, le mag autour
des enjeux dinnovation numrique du secteur
des complmentaires sant. Notre premier objec-
tif tait de nous identi er auprs des partici-pants comme tant un acteur lgitime, en termes
doffres et de discours, sur ce secteur qui nest
pas notre activit historique. Plus tt dans lan-
ne, nous avions ralis un carnet dexpriences
regroupant les interviews de reprsentants des
mutuelles et dexperts sur les transformations de
leur activit. Le lien entre les deux oprations est
vident et la notorit qui en rsulte est conforme
mes attentes : avant de pouvoir esprer faire
une proposition commerciale, il faut tre reconnu
comme crdible sur ses nouveaux marchs cibles.
Eric DANDIGN DE BEAUREGARDdirecteur gnral Elcima Financial Software
Quand on ne sappelle pas Apple, on se doit d'tre plus patient et multiplier les prises de position
23 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Le directeur gnral de la fi liale dition de logiciels du groupe Elcima partage sa vision sur la cration dune audience BtoB, sur les dfi s des approches marketing indirectes et sur les dynamiques communautaires.
-
Autrement dit, cela permet de crer une audience nouvelle ?Cest un excellent vecteur pour initier le mouvement.
Cela permet de solliciter des personnes que lon ne
connait pas, de les faire participer des changes,
de partager des contenus de valeur, dappeler
au dbat Il aurait t illusoire de se contenter de
contacter ces personnalits du monde des com-
plmentaires sant pour leur expliquer notre lgi-
timit et leur proposer un rendez-vous commer-
cial. Ce type de discours est totalement inaudible
auprs de personnes avec qui lon na aucun lien. Il
fallait donc crer une audience pour accompagner
la dmarche commerciale, an que les interlocu-teurs puissent se dire : Jai dj entendu ce nom,
ctait intressant ; regardons ce quils proposent .
Quand on ne sappelle pas Apple ou Microsoft, on
se doit d'tre plus patients et
multiplier les prises de position.
Mais sans perdre de vue quil
faudra pouvoir drouler une
approche commerciale structu-
re en consquence.
Est-ce la mme problma-tique pour animer un cosystme existant ?Selon la nature des acteurs, cela peut tre trs dif-
frent. Dans notre cas, nous avons mis en place
une communaut des utilisateurs de nos solutions
indpendante. Cela a cr une belle dynamique.
Nous avons obtenu de manire directe et rapide un
quitus des clients, qui sont devenus une source
dinformation de premier ordre. Dans le contexte
actuel du march des logiciels, cest galement
une mcanique de dlisation trs importante. Cet lment de consultation de notre base est tout
simplement indispensable aujourdhui, mme si
son prix nest pas neutre. En effet, les utilisateurs
senthousiasment trs fortement pour ce genre
dinitiative et veulent les multiplier. Cest dautant
plus satisfaisant que contrairement la cration
dune audience, nous ne sommes pas dans des
approches indirectes mais sur des avantages trs
mcaniques : au bout de la 2e rencontre, nos clients
contribuaient dj la roadmap. Aprs, sa culture
dentreprise doit permettre de rpondre et denga-
ger ses forces vives et son management dans ce
mouvement pour ne pas crer de rupture avec
la promesse faite.
A quel point les outils digi-taux peuvent-ils aider dans des approches directes comme indirectes ?Impossible de faire limpasse
dessus, videmment. Cepen-
dant, je ne pense pas que le
tout-numrique se sufse lui-mme. En fait, il faut tout prix viter de cloi-
sonner digital et physique, mais prendre le meilleur
des deux mondes. Le digital, trs pratique, est sou-
vent fugace dans la perception des individus, il faut
donc pouvoir le combiner avec la qualit que lon
peut obtenir, en termes de contenus notamment,
autour des rencontres que lon organise. Il est par
exemple possible de crer une communaut vir-
tuelle pour permettre de poursuivre les changes
aprs un dner et fdrer des acteurs sur la dure.
Quelle valeur supplmentaire vais-je apporter ?
Cest la seule question se poser. Sur ces sujets, les
acteurs BtoB doivent devenir plus matures et mus-
cler leurs dmarches marketing.
ELCIMA FINANCIAL SOFTWARE EFS fait partie du Groupe ELCIMA, une holding franaise spcialise dans lingnierie du btiment, le conseil en logistique et lingnierie informatique.
Activit : Editeur de logiciels spcialis dans le traitement et l'analyse des ux nanciersCration : 1992
Chiffre daffaires 2013 : 39 millions deuros
Effectif : 220 (dont 150 pour le ple informatique)
source Elcima
Il faut tre reconnu comme crdible sur ses nouveaux marchs cibles
-
Dans quel contexte avez-vous particip la cration dune communaut de clients ? Chez Renault, en se dotant dun nouvel outil, nous
tions videmment dj convaincus de limpor-
tance des retours de key-users internes, mais nous
attendions aussi des avis dautres clients. Les plus
grands diteurs comme SAP ont videmment des
clubs utilisateurs trs consquents. Lide tait que
mme un diteur de taille plus modeste comme
Synertrade avait tout intrt sappuyer sur une
telle dynamique. La valeur des communauts est
dautant plus importante aujourdhui, avec lomni-
prsence du SaaS. Les utilisateurs de logiciels sont
moins confronts des effets de fragmentation de
version pour une mme solution : ils parlent tous
le mme langage et peuvent beaucoup plus facile-
ment changer des bonnes pratiques.
Est-ce le principal intrt dune communautclient de votre point de vue ?Cest le premier besoin dune entreprise. Le second
est de pouvoir tre force de proposition a n de faire voluer le logiciel dans le bon sens. Les clients
doivent se faire entendre en se regroupant, car
souvent quelques dtails prs ils partagent
les mmes attentes. Avec Synertrade, nous avons
voulu aller au bout de la dmarche et les utilisa-
teurs ont souhait que la communaut devienne
autonome. En effet, pour quune telle structure soit
prenne dans le temps, il faut xer des rgles pr-cises, un cadre, des conditions dadhsion bref
quelle devienne une association part entire.
Lditeur peut alors se dsengager pour se concen-
trer sur son mtier et son produit.
Au-del de ce prrequis, quest-ce qui faitdune communaut un succs ?En plus de lautonomie, nous avons considr que
les clients devaient se rencontrer au moins une fois
par trimestre : des runions physiques rgulires
aident fdrer. Ensuite, il fallait aborder les bons
sujets. Dans notre cas, nous avions par exemple
identi lergonomie et une commission interne la communaut se runissait avec lditeur entre les
rencontres pour faire avancer le sujet. En perma-
nence, il convient de se poser la question : quelle
est la valeur relle dun club ? Des solutions ont-
elles t apportes qui nauraient pas vu le jour
autrement ? En effet, si une communaut est vue
comme un facteur de proximit et damlioration
de la relation client, la R&D de lditeur (surtout si
elle est ltranger) peut la ressentir comme une
source dingrence. Il faut donc des remises en
question culturelles et pouvoir montrer par
Marc-Antoine SELAQUETancien prsident du Club Utilisateurs Synergy Synertrade
Sans gestion intelligente, la meilleure communaut ne vaut pas mieux quune discussion de bistrot
25 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Alors quil tait directeur de la matrise d'ouvrage des processus et SI achats indirects chez Renault, Marc-Antoine Selaquet a particip la cration et a prsid la communaut utilisateurs de lditeur de logiciels ddis aux achats, Synertrade. Il revient aujourdhui sur les recettes qui doivent assurer le succs dune telle dmarche.
-
lexemple que lditeur peut proter de ce partage pour aller dans le bon sens. Aujourdhui, les tech-
nologies et les usages mtiers voluent tellement
vite que cette capacit danticipation est prcieuse.
Au risque sinon que la communaut ne soitquun prtexte marketing ?Bien sr, car il est facile de monter un club pour
sduire des prospects Mais les rponses appor-
tes aux clients existants sont galement une
source de dlisation importante. Lopen innova-tion est aujourdhui dans tous les discours : une communaut active est une vritable opportunit
de donner vie ces dmarches de co-dveloppe-
ment. Lditeur doit sen emparer et pas seulement
se dire quil va tre gn par leffet poil gratter
des utilisateurs.
Outre les rencontres rgu-lires, par quoi passe la vie dune communaut client ?Fdrer des sujets pour les
utilisateurs est critique car
sans une gestion intelligente
des contenus, la meilleure
communaut ne vaut pas
mieux quune discussion de bistrot. Or, apporter du
contenu riche nest pas forcment facile pour une
association. Cela demande du temps, de linvestis-
sement personnel, l o tous les membres ont leur
propre mtier exercer au quotidien ! De la mme
faon quil est important que le secrtariat de la com-
munaut, charg de prparer les rencontres et den
faire les comptes rendus, soit salari, la question se
pose : ne faut-il pas avoir des cotisations peut-tre un
peu plus leves pour permettre un professionnel
de soccuper de lanimation des contenus ?
Cest un facteur de lien important. Un site commu-
nautaire doit permettre tout le monde dalimen-
ter le club utilisateurs de ses remarques entre les
rencontres. Il permet dorchestrer lactualit mais
est aussi loccasion de mettre en place un annuaire
interne : qui utilise telle application ? Qui a eu telle
problmatique ? La condition pour que cela fonc-
tionne, cest quune personne soit garante de la
vie de la communaut sur Internet, sinon cest le
dprissement assur. Le facteur numrique ne
fait pas fonctionner seul une
dynamique communautaire,
pas plus que des rencontres
conviviales rgulires ; lani-
mation est fondamentale.
Le problme reste que
lautogestion sur ces sujets
ne fonctionne souvent pas
trs bien. Do lintrt de prestataires externes
pour maintenir le rythme. Pour reprendre mon
exprience de cration de communaut, si ctait
refaire, je my relancerais certainement : une
dynamique communautaire est trs importante
pour les entreprises clients aujourdhui. Mais pour
que cela en vaille la peine, il faut du temps et des
efforts et que lditeur soit capable de prouver
son adhsion une initiative qui ne va pas tou-
jours dans le sens de sa culture dentreprise.
SYNERGY SYNERTRADE Activit : Club utilisateurs de lditeur de logiciels ddis aux achats, Synertrade
Chiffre daffaires 2013 : 2013
Effectif : 25source pour action !
Une dynamique communautaire est trs
importante pour les clients aujourdhui
-
Comment avez-vous vcu les volutions mar-keting BtoB sur votre secteur de spcialit ?Spcialistes de lcosystme IT, nous savons que
la problmatique des acteurs du secteur nest pas
nouvelle : depuis longtemps, ils nont pas le temps,
ni toutes les comptences, pour dvelopper une
approche marketing qui sorte du discours pro-
duits . Leur manque dimpact sur le march est
compris depuis quelques annes : les entreprises
esprent donc pouvoir changer de ton.
Do lintrt dapproches marketing plus nes, entre contenus de qualit et travail relationnel ?Lobjectif est daller au cur des problmatiques
des individus, de crer une vritable empathie.
Les acteurs de lindustrie numrique sous-esti-
ment normment la puissance de ce type de
dmarche malgr le dveloppement du social
et du contributif port par le numrique. Mais
ce nest pas une rvolution, plutt un retour aux
essentiels. La force de la prescription, du parrai-
nage, de la con ance, est vieille comme le monde. Lessence du marketing, ce nest pas de dire que
lon a de la valeur, cest de le dmontrer.
Comment ?On peut raliser de longues tudes marketing
pour dcrypter un march, mais tous les acteurs
ne peuvent pas se le permettre. Dautres mthodes
permettent dapprhender une thmatique en
profondeur. Le travail des journalistes en est le meil-
leur exemple. Par leurs investigations et interviews,
ils dcryptent souvent bien mieux le ressenti des
acteurs professionnels que de nombreux sondages
runis. Cette approche qualitative offre en fait un
miroir percutant leurs lecteurs. Dans une optique
de content marketing, ces mmes recettes per-
mettent de faire voir ce qui se passe dans lco-
systme dun offreur, en rvlant les attentes et les
analyses des acteurs, prospects comme clients, et
en appelant au dbat.
Quelle est la maturit des acteurs IT sur ce sujet ?Les directions gnrales avec qui nous sommes
en relation depuis longtemps ont toujours t
globalement partisanes dun tel travail qualitatif.
Aujourdhui, cet avis se diffuse aussi dans le reste
de lentreprise. Peut-on faire mieux en marketing ?
Oui, sans aucun doute, condition de ne pas avoir
peur de se rinventer. Les pratiques marketing
sont traditionnellement perues comme un centre
Sylvain FIEVETfondateur et dirigeant pour action !
Lobjectif est daller au cur des problmatiques des individus, de crer une vritable empathie
27 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
Prsente depuis 12 ans sur le march des acteurs du numrique BtoB, lagence pour action ! dfend une vision qualitative, relationnelle et productive du marketing. Son directeur dtaille le ncessaire retour aux essentiels dun marketing qui met en avant la pertinence du propos et le lien humain.
-
de cot mais quand elles permettent de poin-
ter du doigt le dcalage qui existe entre discours
produits et ralit des enjeux clients, cest bien la
stratgie de lentreprise qui en tire des bnces directs.
Est-ce le rle dune agence de se positionnersur de tels sujets ?Cela peut paratre inhabituel. Cest la premire
fois que nous voyons une agence placer les enjeux de
relation avec nos clients au cur de toutes les actions
et de la vision marketing me disait rcemment le
reprsentant dun grand compte. Pourtant, en
BtoB, cest nalement lobjectif atteindre: com-prendre nement lenjeu mtier dun prospect pour mieux communiquer. Beaucoup dopra-
tions sont immdiatement perues par les cibles
comme trop marketing . Do limportance de
prendre du recul, dadopter un parti-pris jour-
nalistique. Il ne sagit plus de sduire, il sagit de
raconter une histoire concrte. Quand nous di-
tons pour un client un carnet dexpriences ra-
lis par un journaliste, cest
la libert de parole des inter-
views sur leurs enjeux mtiers
qui va convaincre les lecteurs
de la pertinence de la rexion.
Le lien entre ce type de conte-nus et une forte dimension relationnelle estvident pour vous ?Il nest plus possible aujourdhui dorganiser un
vnement sans apporter de la valeur ceux qui
y participent. Or, la prsentation dun client sous
le format classique du tmoignage accompagn
de slides produits nen nit plus de dcevoir les invits de petits-djeuneurs. La place laisse aux
enjeux mtiers qui vont rellement provoquer le
dbat, et entraner ltincelle dun intrt, est trs
limite. Pourtant, il est facile de faire parler les
gens sur des sujets de leur quotidien, leurs ds, leurs visions, pour fournir un contenu pertinent.
Est-ce que la taille de lentreprise qui veutadopter ces nouvelles approches compte ?Mme les plus petits ont tout intrt senga-
ger sur cette voie ! Etre une organisation taille
humaine est une force norme quand on veut
crer de lempathie. Nos clients PME sous-estiment
toujours la puissance du relationnel quils sont
capables de crer avec leurs prospects et clients.
Quand on apporte du sens un cosystme, on
na pas besoin dtre un grand nom pour faire venir
des participants aux rencontres que lon organise.
Quels conseils donneriez-vous aux entreprises qui sinterrogent encore sur leurs recettes marketing ?
Cessez dtre nombrilistes et
apprenez tre lcoute.
Sachez vous engager sur un
relationnel dans la dure. Il est
une source sans n de valeur pour vos clients. Que ce soit
en ralisant des recueils din-
terviews, des vnements centrs sur le partage
dexpriences, des cercles dchanges autour de
linnovation, des communauts utilisateurs, des
contenus approfondis - enqutes ou infographies,
des sites collaboratifs il faut saisir tous les outils
et usages, digitaux ou non, qui permettent dani-
mer un cosystme et les mettre en scne au prot de lhistoire celle des clients. La valeur nait quand
on les laisse sexprimer. La crdibilit se cr quand
on prend position leur ct. Une fois cette culture
intgre dans lentreprise, il sera beaucoup plus
simple de trouver le bon quilibre entre dmarches
commerciale et marketing, entre vente et conseil.
POUR ACTION ! Activit : pour action ! est une agence de marketing oprationnel, spcialise dans le monde IT autour de 3 ples : brand content, marketing et business clubs.
Cration : 2001
Chiffre daffaires 2013 : 1 million deuros
Effectif : 15 source pour action !
Sachez capitaliser sur ce relationnel
laiss trop souvent de ct
-
La collection Les Carnets dExpriences propose une srie de dossiers traitant des
problmatiques auxquelles sont confronts des secteurs dactivit spci ques. Elle est fonde sur la capitalisation dexpriences dacteurs majeurs du march, sans parti pris,
pour apporter une vision nouvelle du sujet trait. Une approche pragmatique valant
mieux quun long discours, ces expriences du quotidien de dcideurs facilitent le
dcryptage des grandes tendances venir. Ce Carnet dExpriences a t ralis pour la
socit pour action !
Fabricant de relations productives, pour action ! est une agence marketing ddie au
secteur informatique. Sa culture du rsultat a amen lentreprise dvelopper des
programmes cl-en-main pour accompagner la communication des acteurs de la
transformation numrique sous un angle ditorial, a n de traiter linformation dun point de vue pragmatique. A travers la matrise des outils marketing et lexprience
rdactionnelle de son quipe, pour action ! agit pour lvolution des usages en B2B.
Mentions lgales et droit dexploitation
pour action ! - 32 rue des Jeneurs - 75002 Paris
Siret : 440 685 246 00058
TVA intracommunautaire : FR70 440685246
www.pouraction.fr
Directeur de publication : Sylvain Fievet
Toute reproduction des textes publis sur le Carnet dExpriences - Innovation Marketing
est interdite sans autorisation explicite de la rdaction.
Pour tout renseignement, vous pouvez adresser vos questions ladresse suivante :
Tlchargez ce carnet dexpriences sur
pouraction.fr/innovation-marketing
29 | EXPERIENCES INNOVATION MARKETING
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Les pratiques marketing se transforment, se webisent, sont plus collaboratives
Innover est la cl. Mais si linnovation marketing ne permet pas de rencontrer son public,
rpondre un besoin, apporter de la valeur, elle na pas de sens. Comment acqurir de la
lgitimit sur ses domaines de prdilection, tisser des liens dans son cosystme, crer
de laudience et fdrer ses clients autour de soi ? Ces quelques expriences pourront
vous aider aiguiser vos armes et conqurir le cur de vos cibles lanne prochaine !
Marketing B2B : quest-ce qui fait bat tre le cur de vos clients ?
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pour
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