Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

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Mai 2010 www.cannes.com

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Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

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La rédaction

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Quinzaine des réalisateurs Like a Rolling stone . . . . . . . . . . P. 16

La Quinzaine à La Bocca Le Festival au cœur du quartier .P. 19

Cannes Cinéphiles Le Festival dans le Festival . . . . P. 20

Pratique - Circulation, sécurité,embellissement : La Ville déploie sonsavoir-faire . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 22

Plan de circulation . . . . . . . . . . . P. 24

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Une certaine vision du Festival

1969. La Quinzaine des réalisateurs voit le jour à Cannes

et s’inscrit en marge de la sélection officielle. Une sec-

tion parallèle née de la fronde soixante-huitarde pour

défendre une autre conception du septième art.

2010. Cette même Quinzaine, qui revendique avec une

passion intacte la programmation d’œuvres “différen-

tes“, enrichit sa démarche d’une initiative nouvelle,

amorcée avec succès deux ans auparavant : sensibiliser

les Cannois, et notamment le jeune public, à cette ap-

proche cinématographique peu familière en leur offrant

de devenir partie prenante de la manifestation.

Grâce au soutien de la Ville, elle choisit de s’implanter au

cœur de l’ouest cannois. La Quinzaine à La Bocca voit

ainsi le jour cette année, invitant tous les habitants du

quartier à cette mobilisation festive, fidèle à l’esprit ori-

ginel de la section.

Car plus de quatre décennies après sa création, après

avoir défendu une certaine idée du cinéma, la Quinzaine

des réalisateurs s’engage à présent en faveur d’une cer-

taine vision du Festival. Une vision basée sur l’ouver-

ture, la sensibilisation, le partage avec la population…

Qui rejoint en tous points l’action menée par la munici-

palité depuis dix ans pour que les Cannois soient

conviés à la fête.

La Quinzaine à La Bocca, c’est une fenêtre grande ou-

verte sur le monde du cinéma, une passerelle pour aller

de l’autre côté de l’écran. À l’image de celles que s’atta-

che à édifier la Ville d’année en année, offrant à ses ha-

bitants d’accéder à cette part de rêve dont Cannes est le

théâtre annuel privilégié.

Un passeport vers le pays des merveilles que ne renie-

rait pas le président de cette 63e édition…

Edito

Portrait - Tim Burton président du jury du 63e Festival de Cannes : Vers un “merveilleux“palmarès ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 4

Rendez-vous Un Festival très cannois . . . . . . . . P. 6

Sélection officielle Surprise, surprise ? . . . . . . . . . . . P. 8

Un certain regard Latin, langue vivante . . . . . . . . . P. 12

49e Semaine de la critique La semaine de tous les talents . .P. 14

Som

mai

re14

Cannes Soleil - Spécial 63e Festival de Cannes - mai 2010Publication Ville de Cannes – Ville de Cannes - Département Communication – CS 30 140– 06406 CANNES Cedex. Directeur de la Publication : Franck Scarlatti. Rédaction-Réalisation-Maquette : Département Communication. Couverture : G. Traverso – Impression : Sea’Com– Cannes ISSN 1140 – 9681 – Dépôt légal : mai 2010 – [email protected]

Cannes Soleil est imprimé sur du papier répondant aux labels FSC (certifie que lebois utilisé pour fabriquer le produit papetier provient d’une forêt gérée durablementsur les plans environnemental, social et économique) et PEFC (certifie une gestiondurable de la forêt).

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Portrait©

G. T

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BurtonTim

On en attendmon(stres) et merveilles

C,a ne s’invente pas : Tim Burtonest né à Burbank, dans la ville

même du siège de Disney. Ironiedu sort pour ce réalisateur dont ona souvent pu penser qu’il était un

Disney sombre, tant le goût par-tagé du merveilleux se teinte chezlui d’ironie et de noirceur. Pas tou-jours néanmoins, certaines de sesœuvres n’étant que pure fantaisie,

même si la mélancolie ou le dramen’est jamais très loin. Personnageatypique, sympathique et décalé,

Burton est surtout l’un des plusimportants cinéastes de ces 25

dernières années. Il lui reste à im-primer sa patte sur le palmarès duFestival de Cannes en lui apportant

une touche de “merveilleux”...

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concevoir sans l’ironie et la poésie qui empê-chent de basculer dans le gore ironique.Tout n’est pas sombre chez Burton, d’autantque l’humour, même noir, n’est ja-mais loin. Le grand enfant qu’il estparfois, aime à s’amuser commeavec Charlie ou la chocolaterie etses décors inoubliables, Big Fishavec notre Marion Cotillard natio-nale, ou Ed Wood, l’histoire vraiede celui que beaucoup considè-rent comme le plus mauvais réa-lisateur de l’histoire de cinéma. Si chaque film est l’occasion decréer un nouveau monde, presque un nouvelunivers, le réalisateur est en revanche particu-lièrement fidèle à ses acteurs. Michael Keatonest à la fois Batman et Beetlejuice, HelenaBonham-Carter, son épouse à la ville est, de-puis leur rencontre, de tousses films. Et, surtout, sonalter-ego Johnny Depp a étéson interprète principal septfois jusqu’à aujourd’hui !En ce mois de mai, c’est unréalisateur auréolé du succèsmondial d’Alice au pays desmerveilles, produit par...Disney (!), qui arrive à Cannespour présider le jury duFestival, après en avoir étémembre sous la direction d’Isabelle Adjani. Àquel palmarès peut-on s’attendre, quel lapin-film va sortir du chapeau du merveilleux presti-digitateur ? « Après avoir passé mes jeunesannées à voir des triples programmes et à fairedes marathons de 48 heures de films d’horreur,je me sens prêt pour Cannes. C’est un grandhonneur et je suis très impatient de me retrou-ver avec mes camarades jurés pour voir debeaux films venus du monde entier. Quand onpense à Cannes, on pense cinéma du monde. Etpuisque j’ai toujours vécu les films comme desrêves, je vais vivre un rêve devenu réalité », pré-cise Burton.Ceux qui ont déjà croisé Tim Burton les soirs defestival, tard dans la nuit cannoise sur laCroisette savent qu’il aime à avoir la tête dansles étoiles... �

Dès son premier long métrage, tout est là :Pee Wee Big Adventure met en vedette unpersonnage de la TV américaine, sorte d’en-fant dans un corps d’adulte qui vit dans unemaison multicolore et remplie des inventionsles plus absurdes. Le succès, surprise pourbeaucoup, est immédiat et Burton ne quitteraplus le devant de la scène.

Batman et BeetlejuiceTout au long de sa carrière, le réalisateur va cu-muler les succès critiques et publics, et quel-ques très rares échecs. Ses héros s’appellentnotamment Batman, Beetlejuice, Edward auxmains d’argent, ce qui suffit à déterminer leurétrangeté. Batman, l’un des plus célèbres hérosde l’Amérique, affronte un Jack Nicholson dia-bolique en Joker malfaisant dans un Gothamcréé de toutes pièces. Beetlejuice, un exorcisteironique, est un esprit très rigolo pour les spec-tateurs, beaucoup moins pour le couple dont ilhante la maison, Edward aux mains d’argent,un gentil jeune homme dont le seul tort estd’avoir des ciseaux à la place des mains (etégalement un maquillage et une coiffure qui nefavorisent pas la prise de contact !)...Les martiens peu amènes de Mars Attack, lestourtes à la chair humaine de Sweeney Todd,les décapitations de Sleepy hollow s’ajoutent,entre autre, au tableau de son œuvre. Très in-fluencé par Edgar Allan Poe et le gothique, cefan des films d’horreur ne s’est pourtant tou-jours pas attaqué à l’heure actuelle au maîtredu genre, Stephen King. Assez étonnant toutde même car pour l’un comme pour l’autre, lefantastique, voire l’horreur, ne peuvent se

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IIllusionniste du 7e art dont la caméraserait la baguette magique, prestidigi-tateur aux “trucs” insolubles, TimBurton a créé un univers cinématogra-phique à nul autre pareil, entre poésie,fantastique, horreur et fantaisie. Un uni-vers qui remonte à loin, puisque le jeuneTim durant son enfance comme pendantson adolescence, n’avait rien, mais vrai-ment rien du jeune surfeur californien : auxplages il préfère les salles obscures où il voitfilms d’horreur et films de monstres, aux fillesil préfère la solitude et une vie d’ « introverti »comme il aimera à se qualifier lui-même.

Premier boulot chez Disney Le cinéma l’attendait à 21 ans, là ou pourtant ilsavait déjà qu’il ne serait pas à sa place, chezDisney. Repéré par ses dons de dessinateur, ilentre dans le domaine de Mickey, au plus mau-vais moment lorsque l’empire vacille au débutdes années 80, tant artistiquement que finan-cièrement. Il travaille sur Taram et le chaudronmagique, l’un des plus mauvais films estampilléDisney, et n’est pas satisfait de ce qu’il fait. Etcomme ses patrons ne sont guère contents delui, l’affaire est mal engagée. Mais les direc-teurs artistiques ne sont pas fous, ils voient enlui un vrai potentiel et décident de lui confier laréalisation d’un court métrage d’animation dontil a écrit le scénario : Vincent, pour lequel il a lajoie de bénéficier de la voix de Vincent Price, legrand acteur des films d’horreur des annéesquarante et cinquante, l’idole de Tim. Le résul-tat plombe l’ambiance : le ton trop noir pousseDisney à mettre le film au placard, il ne sortiraqu’en 93 distribué par Burton lui-même. Mêmecause, mêmes effets pour son film suivantFrankenweenie. Pour Burton, la coupe est pleine et il est tempsde voir ailleurs si la pellicule est plus noire. Letemps passé chez Disney l’aura conforté dansson impression d’être en quelque sorte enmarge de la société et de ses courants domi-nants sans qu’il le cherche sciemment.Désormais, les principaux thèmes de Burtonne demandent plus qu’à être développés :droit à la différence, tolérance, personnagestrès, très décalés, mélange d’horreur et demerveilleux, création d’un monde unique pourchaque film.

« Puisque j’ai toujours vécu les films comme

des rêves,je vais vivre

un rêve devenu réalité »

Membre de la Cinéfondation en 2006, en compagnie notamment de Sandrine Bonnaire, pour une nouvelle visite à Cannes.

Membre du jury, Tim Burton gravit les marches en 1997

Accompagné de Marion Cotillard, il remet le Prix spécial du jury en 2006 à Inarritu pour Babel.

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V

L’heure est à la fête. Projectionsde la sélection officielle ou duCinéma de la plage, tapis rougeaux marches du Palais ou buffetsgourmands sur les marchés,Palme d’or en post clôture oustars monumentales habillant les murs…Cannois, ce Festival est aussi le vôtre.Depuis 2001, c’est à vous que la munici-palité déroule le tapis rouge pour vous in-viter à prendre part aux réjouissances.Régalez-vous !

Bernard Brochand, député-maire de Cannes, accueille les Cannois en haut des marches.

Près de 6000 Cannois sont invités par la Ville aux projections de la sélection officielle.

Vous êtes d’humeur festivalière ? Çatombe bien ! La Ville de Cannes aussi ! Ettous les habitants sont conviés à la fête.Dans tous les quartiers, l’ambiance fleurebon le cinéma. Moteur. Ça tourne…

1 500 places à gagnerÀ vos smokings, robes de soirées et autrestenues de fête. Depuis 2001, la municipa-lité offre des places aux Cannois, invités àparticiper à un jeu concours qui leur est ré-servé pour assister à la sélection officielle.Ainsi, un tirage au sort, effectué souscontrôle d’un huissier de justice, aura lieumardi 11 mai à 9 heures dans le salon

jaune de l’hôtel de ville. Lesrésultats seront affichés lejour même à partir de 14heures dans le hall de l’hô-tel de ville et dans les mai-ries annexes de La Bocca etRanguin, ainsi que sur lesite officiel de la Villewww.cannes.com. Les ga-gnants devront se présen-ter en personne pour retirer

leurs places (qui ne seront disponibles que48 heures avant la date de la séance ga-gnée) en se munissant d’une pièce d’iden-tité au Point Festival de l’hôtel de ville, du

Festival. L’entrée est libre pour tous, dansla limite des places disponibles. La pro-grammation ne sera dévoilée que quel-ques jours avant la manifestation et seranotamment affichée à l’Espace CannesCinéphiles sur l’esplanade de la Pantiero.

Le Festival d’ouest en estEn plein cœur du Festival, de nouveaux ren-dez-vous orchestrés par la municipalité pro-posent différentes variations inédites autourde l’image dans différents quartiers cannois.Le festival Entre2marches, premier festivaldu court métrage sur le thème du handicap,se déroulera du 17 au 21 mai à la salle mu-nicipale de spectacles située 45 rueMimont, dans le quartier Prado-République.Une manifestation organisée par la Ville etl’Association des paralysés de France qui vamettre sur le devant de la scène des per-sonnes en situation de handicap (voirCannes Soleil de mai 2010). Du côté deCannes ouest, La Quinzaine des réalisateurset la Ville de Cannes innovent avec LaQuinzaine à La Bocca organisée au cinémaLe Raimu et au Théâtre de la Licorne pourque tous les habitants du quartier puissentbénéficier de projections et de rencontresprivilégiées avec les professionnels du ci-néma en accès libre (voir page 19). Enfin,jusqu’au 28 mai, l’exposition Cannes, autresregards, déclinée à l’Espace Miramar, à l’of-fice du tourisme du Palais des Festivals etdes Congrès et à la médiathèque Ranguin(jusqu’au 24 août) offre au public une visiondécalée du Festival restituée à travers le tra-vail photographique du collectif Temps ma-chine (voir Cannes Soleil de mai 2010).

Un Festival 12 au 23 mai de 9 heures à 19 heures. Lapermanence pour la distribution des placesest aussi ouverte les week-end et jourférié. Le Service des relations publiques seréserve le droit de disposer des places nonretirées deux heures avant le début de laprojection.

Marchés gourmands sauce BurtonL’univers fantasmagorique de Tim Burton.Voilà un thème des plus alléchants quiservira de fil rouge aux Marchés en fêteorganisés par la Ville à travers les quar-tiers. Un savoureux mélange de gourman-dise et de convivialité qui réunit chaqueannée pendant le Festival tous les ama-teurs de produits du terroir et de bonnechère sur le carreau des marchés can-nois. Rendez-vous à 11h30 les vendredi14 mai au marché Gambetta, samedi 15mai au marché Forville et mardi 18 mai aumarché de La Bocca. À déguster sansmodération !

Cinéma de la plage :sea, ciné and starsC’est un peu le cinéma “buissonnier“ decette période festivalière, comme un piedde nez amical aux salles obscures pourgoûter aux joies du septième art sous lesétoiles, les pieds dans le sable. Depuis2002, le Cinéma de la plage, organisé parla Ville, le Festival de Cannes et l’associa-tion Cannes Cinéma, prend ses quartiersplage Macé et propose au grand public uncocktail cinématographique jubilatoire oùse succèdent le passé et le présent du

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Le Cinéma de la plage : ouvert à tous

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Avec six photos géantes sur les murs de la ville, et dix bâches aériennes tout au long dela rue d’Antibes, Cannes fait le mur en grand format du 12 mai au 30 juin. L’exposition“monumentale“, organisée par la Ville de Cannes en partenariat avec Contour by GettyImages avec le soutien de Multiplast, Jaeger-LeCoultre et Madame Figaro, met à l’hon-neur le travail du talentueux photographe britannique Lorenzo Agius. Le glamour desplus grandes stars internationales s’affiche ainsi aux adresses suivantes : JulietteBinoche sur l’immeuble Alexandra, 143 avenue Francis Tonner, Daniel Craig sur le lycéeJules Ferry, Kristin Scott Thomas sur l’Espace Ranguin, Sophie Marceau sur l’hôtel deville, Ewan McGregor et Nicole Kidman ainsi que Keira Knightley sur l’hôtel Renoir, 7 rueEdith Cavell, Diane Kruger sur l’hôtel Cannes Riviera, 16 bd d'Alsace, (les trois dernièresphotos sont visibles depuis la voie rapide). Rue d’Antibes, les bâches installées en hau-teur présenteront les portraits de Kevin Spacey, Ellen Mirren, Colin Firth, Jodie Foster,Helena Bonham Carter (notre photo), Jennifer Connelly, Thandie Newton, Carey Mulligan,

Emma Watson et Tilda Swinton.Cannes fait le mur sera inau-

gurée le 12 mai à 11 heu-res au pied de l’hôtel deville en présence du dé-puté-maire de CannesBernard Brochand, deDavid Lisnard, conseil-ler général et premieradjoint, et du photogra-phe Lorenzo Agius.

Cannes fait le mur… et les stars aussi !

CélébrationsLa messe traditionnellement donnée enl’honneur du Festival se déroulera le di-manche 16 mai à 10h30 en l’église deNotre-Dame de Bon voyage ainsi qu’autemple de l’Église réformée. Une célébra-tion œcuménique aura également lieu lemercredi 19 mai à 16 heures en l’égliseanglicane.

TV Festival de CannesRetrouvez tous les temps forts de l’événement :montées des marches des équipes des films de laSélection officielle, best-of des cérémonies, photo-calls, conférences de presse et interviews, coulis-ses, organisation des soirées… sur la chaîneofficielle du Festival de Cannes, qui diffusera en di-rect et en exclusivité 24h/24 du 12 mai à 18h30 au23 mai sur le canal 9 en analogique et le canal 55 ennumérique de Cannes TV. www.tvfestival.tv

Canal… toujours + de couverture !Le partenaire officiel du Festival va renforcer encoresa retransmission de l’événement avec cette année425 heures de programme annoncées contre 300 heu-res en 2009. « C’est un investissement éditorial, affec-tif, culturel important. On veut que ce soit beau, on

veut que les téléspectateurs puissent voirtout ce qui est intéressant à Cannes » a

déclaré Rodolphe Belmer, directeurgénéral de la chaîne. La chaîne en-voie ainsi 500 personnes à Cannespour couvrir la manifestation. Au

programme : ses rendez-vous incon-tournables en clair et en direct comme

les cérémonies d’ouverture et de clôture,Le Grand Journal, présenté tous les jours par

Michel Denisot et son équipe de chroniqueurs depuisla plage de l’hôtel Martinez, l’Hebdo Ciné d’ÉliseChassaing, Les Rencontres du cinéma de Laurent Weil,Le Cercle de Frédéric Beigbeder… Le petit écran tota-lement dévoué au grand !

La Trattoria : un goût de Dolce VitaNouveau cette année, la Trattoria San Pellegrinos’installe au 6 rue Teisseire à Cannes. Ce concept cu-linaire inédit ouvre ses portes dans notre ville juste letemps du Festival pour célébrer les 50 ans de laPalme d’or du chef-d’œuvre de Fellini La Dolce Vita,où apparaissait la célèbre marque d’eau pétillante,partenaire officiel du Festival pour la première foiscette année. La Trattoria est ouverte au grand publicde 12 heures à 17 heures et propose une carte auxsaveurs transalpines mise au point par un collectif dechefs italiens. Rens. [email protected]

Les commerçants cannois font leur FestivalLe Festival inspire les commerçants cannois qui semobilisent pour contribuer à créer une ambiance fes-tive à travers la ville. Ainsi le concours Les vitrinesd’or, organisé par le Syndicat d’initiative de Cannes,récompensera la plus belle création de vitrine sur lethème du cinéma. Dans le même esprit, le Concourscinéphiles organisé par l’agence Fleurs du Sud en par-tenariat avec le Palm Beach Casino réunit près d’unequarantaine de commerçants de la ville. Ces derniersexposent ainsi au sein de leur établissement et pen-dant toute la période festivalière des silhouettes destars et invitent leurs clients à participer à un grandjeu concours en inscrivant le nom des stars présen-tées dans chaque commerce et leurs coordonnées surun bulletin à retirer au Palm Beach Casino. À l’issued’un tirage au sort, l’agence Fleurs du Sud offrira augagnant un voyage à Hollywood et le Palm BeachCasino offrira six autres prix. À vous de jouer !

Festival Express…

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Palme d’or :les Cannois d’abordLa municipalité convie prèsde 6 000 Cannois à gravirles marches du Palais desFestivals et des Congrès pourassister à la projection dufilm lauréat de la Palme d’orde ce 63e Festival deCannes. Rendez-vous donc

aux séances de 15 heures,19 heures ou 22h30 le lundi

24 mai. Munissez-vous des invi-tations retirées, dans la limite des

places disponibles, le dimanche 23 maià partir de 9 heures au salon jaune del’hôtel de ville, sur présentation de votrecarte d’identité et d’un justificatif de do-micile cannois. Parce qu’être Cannois,c’est être au cœur de l’événement. Enpriorité ! �

très cannois

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 7

Les Marchés en fête : de grandsmoments de convivialité

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Sélection officielle

Bien malin qui pourrait au-jourd’hui dégager un favori

pour cette compétition 2010qui s’annonce très ouverte. Side grands noms sont présents,

un certain nombre d’entre eux se-ront présentés hors compétition, ce

qui augure d’un palmarès à surprises.D’autant que le fantasque Tim Burton en président du jury saura sans nul doute traquer l’originalité dessujets et des traitements. À noter l’homogénéité de la sélection française, qui apparaît très solide dans

sa diversité, et l’absence de grands pays européens tels l’Espagne et l’Allemagne, alors que l’Asie esttoujours aussi présente. Enfin, le documentaire sera largement à l’honneur. Comme si parfois, la fiction

seule, n’arrivait plus à nous faire vivre le monde tel qu’il est et ses bouleversements incessants...

Tamara Drewde Stephen Frears

get, la série a emballé Thierry Frémaux.Petite précision utile afin que vous nesoyez pas terrorisé : la série sera proje-tée au Palais en trois parties de 100 mi-nutes.

Tamara Drewe de Stephen Frears,Grande-Bretagne (1h49)L’ancien président du jury du 60e anniver-saire du Festival de Cannes, le réalisateurcélébré de The Queen, des Liaisons dan-gereuses et de tant d’autres grands films,revient avec une comédie adaptée d’unecélèbre bande dessinée. La belle TamaraDrew, interprétée par la logiquement nonmoins belle Gemma Aterton, débarquede Londres dans son village natal où soncharme et son mode de vie vont créer demultiples chaos chez les habitants mâlesde la petite localité.

You will meet a tall dark stranger deWoody Allen, USA (1h38)L’opus annuel du génial Woody qui réunitcette fois Naomi Watts – deux fois pré-sente dans la sélection cette année –Antonio Banderas et Freida Pinto, la su-

bientôt sonner et pour Geko si dans lesannées 80, l’avidité était "une bonnechose", elle est encore plus forte au-jourd’hui puisqu’elle est "légale"... Unenouvelle plongée dans l’univers impi-toyable de la finance américaine par unréalisateur polémiste qui ne cessed’ausculter la société américaine avectalent et acuité.

Carlos d’Olivier Assayas, France(5h30)Événement hors normes dans ceFestival 2010 avec pour la première foisla sélection officielle d’une minisérie ex-plosive. Et pas n’importe laquellepuisqu’elle fait déjà grand bruit par saqualité et son sujet. Signée d’OlivierAssayas, déjà venu trois fois en compé-tition à Cannes, notamment avec LesDestinées sentimentales, Carlos estl’histoire de l’un des plus célèbres etplus dangereux terroristes des annéessoixante-dix, une œuvre dont le "héros"a déjà demandé l’interdiction de diffu-sion. Produite par Canal + dans le cadrede ses fictions de prestige à gros bud-

Ouverture (Hors compétition)Robin Hood (Robin des Bois) deRidley Scott, USA-GB (2h11)Le réalisateur de Gladiator et Alien revi-site le mythe de Robin des Bois dansune version plus crue et plus réaliste. Ehnon, Mesdames et autres amateurs,Russel Crowe ne portera pas le collantd’Errol Flynn, mais en revanche on re-trouvera dans le film le méchant shérifde Nottingham, le bon roi Richard Cœurde Lion, frère Tuck, Petit Jean et la belleMarianne interprétée par CateBlanchett. C’est dans le traitement del’histoire, plus sombre, plus cruelle etplus "politique" en quelque sorte, oùl’homme supplante le mythe, que legrand Ridley Scott va mettre sa patte.Le film s’annonce d’ores et déjà commeun probable très gros succès dans lacible du box-office, sa sortie mondialecoïncidant avec sa présentation auFestival.

Sélection officielle(Hors compétition)Wall street, Money never sleeps(L’Argent ne dort jamais) d’OliverStone, USA (2h16).Gordon Geko-Michael Douglas est de re-tour vingt ans après Wall Street.L’ancien roi de la finance, ruiné, aban-donné de tous, humilié par des annéesde prison, n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais l’heure de la revanche va

Tim Burton, président, Kate Beckinsale - actrice / Grande-Bretagne,Giovanna Mezzogiorno - actrice / Italie, Alberto Barbera - directeur du Muséenational du Cinéma / Italie, Emmanuel Carrere - écrivain - scénariste - réalisa-teur / France, Benicio Del Toro - acteur / Porto Rico, Victor Erice - réalisateur /Espagne, Shekhar Kapur - réalisateur - acteur - producteur / Inde, AlexandreDesplat - compositeur / France.

Le jury

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Sélection officielleSurprise, surprise ?

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blime héroïne de Slumdog millionnaire.L'histoire d'une femme célibataire boulever-sée par les propos d'une diseuse de bonneaventure qui lui a annoncé une rencontrequi va changer sa vie. Sans boule de cris-tal, on peut prédire des rires en cascade...

Séances spécialesNostalgia de la luz (Nostalgie de lalumière) de Patricio Guzman, Chili-France-Espagne-Allemagne (1h30)Au Chili, à trois mille mètres d’altitude, lesastronomes venus du monde entier se ras-semblent dans le désert d’Atacama pourobserver les étoiles. C’est aussi un lieu oùla sécheresse du sol conserve intacts lesrestes humains : ceux des momies, desexplorateurs et des mineurs. Mais aussi,les ossements des prisonniers politiquesde la dictature. Tandis que les astrono-mes scrutent les galaxies les plus éloi-gnées en quête d’une probable vieextraterrestre, au pied des observatoi-res, un groupe de femmes remuent lespierres, à la recherche de leurs parentsdisparus… Documentariste renommé,Guzman a consacré l’essentiel de sonœuvre au Chili, notamment à travers lesfigures de Salvador Allende et Pinochet.

Chantrapas d’Otar Iosseliani, France(2h05)Nicolas est un artiste, un cinéaste qui nedemande rien tant que de pouvoir s’ex-primer, et que tous voudraient réduire ausilence. À ses débuts en Géorgie les"idéologues" espèrent pouvoir le fairetaire, considérant que son œuvre n’estpas conforme aux règles en vigueur.Face à leur détermination, Nicolas quitteson pays d’origine pour la France, terrede liberté et de démocratie. Mais l’étatde grâce sera de courte durée. Un filmsans doute très autobiographique de lapart de ce réalisateur à l’œuvre nostalgi-que et teintée d’un désespoir ironique.

Abel de Diego Luna, USA-Mexique,(1h20) (Caméra d’or)Abel, 9 ans, ne parle plus depuis queson père a quitté la maison. Un beaujour il retrouve la parole, et se prendpour le chef de famille. Devant ce mira-cle, nul ne proteste. Jusqu’au jour où unhomme sonne à la porte : son père.Célèbre comédien depuis l’âge de sept

Jimmy Carter et les plus grands spécia-listes de la question.

Autobiografia lui Nicolae Ceaus,escud’Andrei Ujica, Roumanie (3h)

Séances de minuitL’Autre monde de Gilles Marchand,France-Belgique (1h40)C'est l'été dans le Sud de la France.Gaspard est un adolescent heureux quipartage son temps entre ses amis et sacopine, Marion. Mais Gaspard va ren-contrer Sam et sa vie va basculer. CarSam est une fascinante jeune femmequi cherche dans le jeu virtuel BlackHole un partenaire pour mourir. Un polarsur et dans le monde virtuel avec la belleLouise Bourgoin et Melvil Poupaud.

Kaboom de Greg Araki, USA (1h28)Smith mène une vie tranquille sur lecampus – il traîne avec sa meilleureamie, l’insolente Stella, couche avec labelle London, tout en désirant Thor, sonsublime colocataire, un surfeur un peusimplet – jusqu’à une nuit terrifiante oùtout va basculer. Sous l’effet de spacecookies ingérés à une fête, Smith estpersuadé d’avoir assisté à l’horriblemeurtre d’une rousse énigmatique quihante ses rêves. Araki observe une nou-velle fois les chaos de l’adolescence,avec Thomas Dekker et Kelly Lynch.

En compétitionUn Homme qui crie de Mahamet-Saleh Haroun, Tchad (1h40)Le Tchad de nos jours. Adam, la soixan-taine, ancien champion de natation estle maître nageur de la piscine d'un hôtelde luxe à N'Djamena. Le pays est enproie à la guerre civile et les rebellesarmés menacent le pouvoir. Le gouver-nement, en réaction, fait appel à la po-pulation pour un "effort de guerre"exigeant d'eux argent ou enfant en âgede combattre les assaillants. Adam estainsi harcelé par son chef de quartierpour sa contribution. Mais Adam n'a pasd'argent, il n'a que son fils... Le cinémaafricain est présent dans la sélectiongrâce à la nouvelle œuvre d’Haroun, pré-sent à la Quinzaine en 2002 avec sonpremier film Abouna et dont le deuxièmefilm Darat avait été primé à Venise.

ans, il passe aujourd’hui derrière la ca-méra pour son premier film de fictionaprès un documentaire consacré au pré-sident Chavez.

Draquila, l’Italie qui tremble deSabina Guzzanti, Italie (1h30)La violence de la propagande, l'impuis-sance des citoyens, l'économie et lesrapports de force fondés sur l'illégalitéet une catastrophe : le tremblement deterre qui a anéanti la ville de L'Aquilacomme preuve des failles de la démo-cratie de l’Italie sous Berlusconi. Un do-cumentaire poignant et polémique.

Inside job de Charles Ferguson,USA (2h)Charles Ferguson est un politologue amé-ricain de renom qui a réalisé plusieurs do-cumentaires d’actualité et de réflexion.Inside job traite, sans faux-semblants, dela crise financière actuelle.

5 x favela por nos mesmos (5 fave-las pour la mémoire) de CacauAmaral, Cadu Barcelos, LucianaBezerra, Manaira Carneiro, RodriguoFelha, Wagner Novais, LucianoVidigal, Brésil (1h36)Cinq histoires, comiques ou dramati-ques, sur les favelas à Rio de Janeiro.

Over your cities grass will grow deSophie Fiennes, Allemagne (1h40)Documentariste réputée, spécialiséedans le radical et le décalé, SophieFiennes s’intéresse cette fois aux ex-centricités d’Anselm Kiefer et à sonœuvre monumentale. L’artiste allemanda notamment construit à Barjac, enFrance, La Ribotte, un atelier-colline de48 bâtiments, véritable dédale de cou-loirs, de tunnels et de cryptes souterrai-nes s’établissant sur 35 hectares ! Unmicrocosme qui aboutit sur un assem-blage de tours de béton à l’allure un peusurréaliste...

Countdown to zero de Lucy Walker,USA (1h30)Un documentaire engagé et passionnésur la nécessaire réduction des armesnucléaires dans le monde avec la parti-cipation de grandes sommités mondia-les telles que Gorbatchev, Tony Blair,

Robin Hood (Robin des Bois)de Ridley Scott

Wall street, Money never sleeps

d’Oliver Stone

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 9

You will meet a tall dark stranger de Woody Allen

Page 10: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Hors la loi de Rachid Bouchareb,Algérie-France (2h11)Rachid Bouchareb s'attaque à unesuite "historique" en quelque sorted'Indigènes. L'histoire de trois frères,entre 1945 et 1962, qui épousent lessoubresauts de la décolonisation et dela guerre d’Algérie. Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, les manifes-tations pour l'indépendance de l'Algériedeviennent de plus en plus fréquentesen France aussi, le destin des trois frè-res va s’en trouver changé, leur engage-ment devenant de plus en plus grand...Avec les mêmes acteurs qu’Indigènesqui avaient reçu collectivement le Prixd’interprétation à Cannes : JamelDebouze, Roschdy Zem, Sami Boujaila,seul Sami Naceri manquant à l’appel.

Tend son de Kornél Mundruczó,Hongrie (2h11)À 34 ans,le réalisateur, KornélMundruczó, est également acteur. Il faitpartie des espoirs du jeune cinéma hon-grois. C’est un habitué de la Croisetteoù il a présenté Johanna en 2005 dansla section Un Certain Regard et Delta,en compétition en 2008. Il s'agit eneffet, d'une relecture très personnelle duroman mythique de Mary Shelley,

Frankenstein. Le monstre est ici rem-placé par un jeune garçon qui revient àla maison après une année passée enpensionnat. Il va se battre pour obtenirun peu d'amour paternel et maternel.Parallèlement, une sombre enquête po-licière vient se greffer à cette histoire.

Des hommes et des dieux, de XavierBeauvois, France (2h)Xavier Beauvois s’attaque – chose raredans le cinéma français – à l’actualitéquasi-contemporaine avec l’assassinatdes sept moines français de Tibéhirineen Algérie. Un monastère au milieu desmontagnes algériennes, dans les an-nées 1990… Huit moines chrétiensfrançais vivent en harmonie avec leursfrères musulmans. Mais progressive-ment la violence et la terreur s’installentdans cette région. Malgré les menacesgrandissantes qui les entourent, la déci-sion des moines de rester coûte quecoûte, se concrétise jour aprèsjour… Pour ce film qui va faire beau-coup réagir, Beauvois a notammentchoisi Lambert Wilson et MichaelLonsdale.

Burnt by the sun 2 : Exodes deNikita Mikhalkov, Russie (2h21)Une nouvelle œuvre originale deMikhalkov puisqu’il met en scène,vingt ans après le premier film, leshéros de Soleil trompeur, Mytia et lecolonel Kotov, cette fois dans la Russiede l’après-guerre. Certes ils étaientmorts à la fin du premier film, mais onconnait l’imagination slave. Curiositéen vue...

La Nostra vita de Daniele Luchetti,Italie (2h)Après un deuil, un ouvrier romain tented'apaiser sa douleur en se rattachant àla seule chose qui lui reste : gagner del'argent. À travers le parcours de ce pro-létaire, le réalisateur Daniele Luchetti,auteur de l’ironique Porteur de servietteet de l’un des meilleurs films italiens deces dernières années Mon frère est filsunique, propose une nouvelle fois unephotographie sans concession de l'Italie.

Rizhao chongquing de XiaoshuaiWang, Chine (1h45)Lin Quanhai est un homme trop pris parson travail et qui donc délaisse sa fa-mille et surtout son fils. Ce dernier dis-paraît et Lin doit partir chercher la vérité.Ce faisant, il débute aussi un voyage in-térieur... Le réalisateur a déjà été priméà Berlin et présent à Cannes plusieursfois remportant le Prix du Jury pourShangaï dreams.

Tournée de Mathieu Amalric, France(1h51)Tournée, raconte l'histoire d'un loser,producteur de spectacles exilé auxÉtats-Unis, qui revient en France pourtenter de se refaire. Il a dans ses baga-ges une revue de strip-tease NewBurlesque, un show de "girls" qui dé-tourne l'image de la femme fatale et despins-up des années 1950 dans l'excès,le kitsch et la grivoiserie. Mais lesAméricaines rêvent de jouer dans la ca-pitale alors que leur manager y est per-sona non grata. Mathieu Amalric, l’un denos plus grands comédiens, a recrutéses filles lors d'un casting aux États-Unis

Des hommes et des dieuxde Xavier Beauvois

La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier

Hors la loi de Rachid BoucharebAnother year de Mike LeighFair game

de Doug Liman

C’est le comédien Gaël Garcia Bernal qui préside cetteannée le jury de la Caméra d’or, prestigieuse récom-pense qui honore le meilleur premier film du Festival,toutes sélections confondues. Le jury du court-métrage et de Cinéfondation est présidépar Atom Egoyan, le grand réalisateur canadien.

Caméra d’or :

10 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

Page 11: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

et s'est offert les reines du genre. Ontrouve ainsi au générique : Mimi LeMeaux, Kitten On The Keys ou DirtyMartini. À noter, que le rôle principal de-vait être interprété par le grand produc-teur Paulo Branco avant que MathieuAmalric ne se résolve à l’endosser.

Outrage de Takeshi Kitano, Japon(1h49)Au cœur d’une bataille impitoyable pourle pouvoir, plusieurs clans yakusa rivali-sent pour la survie de leur famille princi-pale dans le Milieu japonais. Dans cettelutte violente et sans pitié, aucun hérosne se détache. Arriver au sommet oumourir : pas d’autre alternative. Le réa-lisateur de Sonatine et Hana-bi revientau polar avec ce film âpre et sansconcession.

La Princesse de Montpensier deBertrand Tavernier, France (2h15)Le grand retour de Tavernier à la fresquehistorique et romanesque, l’une de sesmeilleures veines. Mélanie Thierry etGaspard Ulliel sont les têtes d’affiche dece film qui raconte l’histoire d’amourcontrariée entre le duc de Guise et Mllede Mézières, contrainte d'épouser leprince de Montpensier. L’un des événe-ments les plus attendus du Festivalpuisque le film conjugue, comme tou-jours chez Tavernier, les ambitions artis-tiques et la volonté de distraire le plusgrand nombre.

Biutiful d’Alejandro GonzálesIñarritu, Espagne-Mexique (2h18)Au cœur de Biutiful, il y a Uxbal, unhomme solitaire qui jongle entre la diffi-culté d’un quotidien en marge de la so-ciété et sa détermination à protéger sesenfants, qui devront apprendre à voler deleurs propres ailes. Javier Bardem estl’interprète principal du nouveau film del’auteur de Babel et 21 grammes, œu-vres puzzle dans lesquelles il a créé unnouveau langage cinématographique etsurtout scénaristique.

The Housemaid d’Im Sang-soo,Corée du Sud (1h46)Auteur des très remarqués ThePrésident’s last bang et Le Vieux jardin,Im Sang-soo témoigne une nouvelle foisde la vitalité du cinéma asiatique en gé-néral et coréen en particulier. Lee Eunyest engagée comme gouvernante dansune riche maison bourgeoise. Le mari dela famille, Hoon, la prend pour maî-tresse. La vie de toute la maison va alorsbasculer. Vu comme ça, on se croiraitdans un drame bourgeois mais, surprise :le film est un thriller glaçant.

Mon bonheur de Sergei Loznitsa,Ukraine (2h07)Le quotidien sordide de Georgi, unchauffeur routier russe. Une parabolesur la déliquescence d'un pays.

Copie conforme d’Abbas Kiarostami,Belgique-France-Italie (1h46)Le retour du grand cinéaste iranien,Palme d’or pour Le Goût de la cerise.Copie conforme est son premier filmhors d’Iran : une belle réflexion surl’identité avec Juliette Binoche en ve-dette. James, un écrivain anglais, donneen Italie, à l’occasion de la sortie de sondernier livre, une conférence ayant pourthème les relations étroites entre l’origi-nal et la copie dans l’art. Il rencontre unejeune femme d’origine française, gale-riste, qui l’entraîne pour quelques heu-res dans les ruelles d’un petit village duSud de la Toscane. Lorsque la femmes’amuse à le faire passer pour son maritrop souvent absent l’écrivain acceptede rentrer dans son jeu. Mais c’est unjeu dangereux et bientôt, il devient diffi-cile de démêler le vrai du faux…

Another year de Mike Leigh, Grande-Bretagne (2h09)Une année dans la vie d’une famille an-glaise. La chronique simple et émou-vante des petits comme des grandsmoments, et, comme toujours chezMike Leigh la fraternité en toile de fond.Le réalisateur de Secrets et mensonges,Palme d’or en 1996, continue à dresserun portrait naturel et acide de la sociétébritannique.

Fair game de Doug Liman, USA(1h44)L’histoire vraie d’un scandale qui a faittrembler l’administration Bush. L'ex-am-bassadeur Joseph Wilson est envoyéau Niger par la CIA afin d'enquêter surun éventuel trafic d'armes de destruc-tions massives avec l'Irak. Mais celui-cine trouve rien, et prouve même que lesdocuments sur lesquels s'appuyaitBush étaient faux. Une semaine plustard, l'identité de la femme de JosephWilson est divulguée dans la presse. Ils'agit d'un agent de la CIA, Valérie PalmeWilson. Pour ce thriller politique, le réa-lisateur de La Mémoire dans la peau aréuni Sean Penn et Naomi Watts.

Poetry de Lee Chang-Dong, Corée duSud (2h15)Auteur du remarquable SecretSunshine, présenté en compétition auFestival de Cannes 2007, et pour lequelson actrice principale, Jeon Do-Yeon areçu le Prix d’interprétation féminine,

Lee Chang-Dong revient avec un film in-timiste où une grand-mère réapprend lemonde à travers la poésie qu’elle décou-vre au soir de sa vie. À noter que le réa-lisateur a occupé le poste de ministredes Sports et de la Culture dans sonpays.

Uncle Boonmee who can recall hispast lives d’ApichatpongWeerasethakul, Thaïlande (1h54)L’oncle Boonmee souffre d’une insuffi-sance rénale et veut passer ses derniersjours entourés des personnes qu’il aimeà la campagne. Le fantôme de safemme décédée semble se soucier delui et son fils perdu depuis de longuesannées rentre à la maison en forme non-humaine. En explorant les raisons de samaladie, Boonmee fait un périple avecsa famille au travers de la jungle jusqu’àune caverne mystérieuse : le lieu denaissance de sa première vie... Uneœuvre étrange, signée de l’un des réali-sateurs les plus côtés dans son pays. Ets’il fait partie du palmarès, souhaitonsbonne chance pour la prononciation àcelui qui remettra le prix !

Clôture (hors compétition)L’Arbre de Julie Bertucelli, France-Australie (1h45)Le film est adapté du roman L'arbre duPère de Judy Pascoe : l'histoire d'une fil-lette qui, après la mort de son père,s'imagine que celui-ci continue des'adresser à elle depuis un grand arbresitué près de la maison. C’est CharlotteGainsbourg qui incarne la mère de la fil-lette. Après plusieurs documentaires,Julie Bertucelli signe ici son secondlong-métrage de fiction succé-dant à Depuis qu’Otar est parti.Elle a été la première assis-tante de prestigieux cinéas-tes dont Kieslowski. Pour laclôture, pas de douteaprès bien des rumeurs,c’est L’Arbre qui ca-chait la forêt des pré-tendants.

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 11

Les traditionnelles montées des marches devraient cette année encore attirer une foule consi-dérable puisque les stars, françaises ou internationales, seront présentes en nombre de RusselCrowe à Naomi Watts, de Sean Penn à Woody Allen, de Juliette Binoche à Javier Bardem, deMichael Douglas à Jamel... Mais cette année, nul doute que le grand événement sera, à laQuinzaine, la venue des Stones au grand complet. Sauf une très compliquée reformation desBeatles, on ne peut guère trouver mieux dans le genre...

Les marches de la gloire

Page 12: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Sélection officielle

Un certainregard

La section ouvre, commechaque année, largement

ses portes à la diversité dela production mondiale.

Une large place est tenuedans cette édition par les

films latino et hispanophonesque l’on n’avait pas vu à pareillefête depuis longtemps. En doyens et

parrains prestigieux, on y retrouvera Jean-Luc Godard et Manoel de Oliveira dont la jeunessed’esprit n’est plus à démontrer. Un certain regard va, une nouvelle fois, nous ouvrir les yeux.

Latin, langue vivante

Les Amours imaginaires de Xavier Dolan

S

12 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

Simon Werner a disparu de FabriceGobert, France (1h27) (Caméra d’or)Début des années 90, en banlieue pari-sienne : trois élèves d’unmême collège etd’une même classedisparaissent en quel-ques jours. Le mystères’épaissit jusqu’à la dé-couverte, quinze joursplus tard par des adoles-cents, d’un corps enfouidans les broussailles d’uneforêt. Les tourments del’adolescence ont-ils tour-nés en drame ?

Les Amours imaginaires de XavierDolan, Québec (1h35)Francis et Marie, deux amis, tombentamoureux de la même personne. Leurtrio va rapidement se transformer en re-lation malsaine où chacun va tenter d'in-terpréter à sa manière les mots etgestes de celui qu'il aime... Deuxièmefilm pour l’auteur du très remarqué J’aitué ma mère présenté l’an dernier à laQuinzaine des Réalisateurs.

Blue Valentine de Derek Cianfrance,USA (1h34)Le film retrace la lente et inéluctable dés-agrégation d’un mariage. Il oppose sub-tilement en allers-retours l’évolution dela rencontre et de la crise conjugale quisuit plusieurs années plus tard. Avecdeux grands espoirs du cinéma améri-cain Michelle Williams et Ryan Gosling.

les conseille et les incite à s'affranchirde leurs problèmes par l'action... Aucund'eux ne sait que dans la vie réelleWilliam est un adolescent perturbé, etqu'il est déterminé à influencer le groupesur son Chatroom "à la vie - à la mort "...Par le réalisateur des très réussis et hor-rifiques Ring et Dark water.

Ha Ha Ha de Hong Sangsoo, Corée(1h56)Un réalisateur coréen émigré au Canadarevient en Corée du Sud et retrouve unami critique de cinéma. Ils rencontrentune jeune femme et le film va, dès lors,suivre deux histoires parallèles qui fini-ront peut-être par se compléter.

Rebecca H (Return to the dogs) deLodge Kerrigan, Grande-Bretagne(1h11)On retrouve au casting de ce film produitpar Sylvie Pialat, la veuve du grandMaurice, Géraldine Pailhas et PascalGreggory. L’intrigue est prometteuse :Géraldine Pailhas jouera Grace Slick,chanteuse/leader du groupe très peaceand love Jefferson Airplane (l’un des pré-férés de Barack Obama) dans une his-toire centrée sur sa relation avec unefemme qui devient fascinée par la rockstar. Incontestablement une curiosité si-gnée du réalisateur controversé deClaire Dolan et Clean and shaven.

Pál Adrienn d’Agnès Kocsis, Autriche-France-Hongrie-Pays-Bas (2h16)Piroska est une infirmière obèse et de-venue insensible à tout, qui ne peut ré-

Los Labios d’Ivan Fund et SantiagoLozia, Argentine (1h40)Trois assistantes sociales de généra-tions, d'expériences et de sensibilitésdifférentes, arrivent dans une provincedésertée avec pour mission de dresserun bilan des multiples besoins alimentai-res et sanitaires de ménages pauvres,entassés les uns sur les autres, où lamalnutrition, le chômage et le désespoirfont partie du quotidien. Un drame socialpar deux réalisateurs qui sont égalementscénaristes et producteurs.

Unter dir die Stadt (The City below)de Christoph Hochausler, Allemagne(1h45)Roland, manager de banque, tombeamoureux de Svenja, la femme d’un deses employés. Entre eux va naître unerelation secrète, qui devient de plus enplus sérieuse. Roland profite alors de sonpouvoir pour faire muter le mari deSvenja dans une autre ville. Mais quandcelle-ci apprend ce que son amant a fait,elle se sent manipulée et met un termeà leur relation. Pour lui, le mondes’écroule… Le nouveau film de l’auteurdu Bois lacté.

Chatroom d’Hidéo Nakata, Japon(1h37)William, 17 ans, solitaire, passe sontemps sur Internet et ouvre un forum dediscussion pour les adolescents de saville. Rejoint par Eva, Emily, Mo et Jim,tous vident leur sac sur leurs parents,leurs soi-disant amis, leurs émois, leurstraumatismes. William, très à l'écoute,

Page 13: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

sister aux gâteaux à la crème. Elle tra-vaille au service des soins palliatifs, lamort encercle sa vie. Un jour, elle part àla recherche de son amie d'enfance, per-due de vue depuis longtemps. En quêtede ses souvenirs, elle entreprend unvoyage contradictoire dans sa propremémoire et dans celle des personnesqu’elle rencontre.

La Vie avant tout d’Oliver Schmitz,Afrique du Sud (1h40)Dans la poussière d’untownship proche deJohannesburg, Chanda,12 ans, découvre, à lamort de sa sœur à peinenée, qu’une rumeur enfledans le voisinage, détruitsa famille, et pousse samère à fuir. Devinant queces commérages se nourris-sent d’a priori et de superstition, Chandapart à la recherche de sa mère et de lavérité… Le réalisateur a notammentsigné un segment du film choral Paris,je t’aime.

Film socialisme de Jean-Luc Godard,Suisse-France (1h41)Essayer de raconter un film de JLGavant de l’avoir vu est chose impossi-ble, d’autant que c’est souvent toutaussi impossible à la sortie ! Là, l’ami-ennemi intime et préféré de Truffautnous promet « un mille-feuille deconcepts entre choses, salauds, en-fants, animaux, paroles, Barcelone,Égypte, élection cantonale, etc. » Si bril-lant et parfois si farceur à la fois, l’er-mite suisse a notamment engagécomme acteurs le philosophe françaisAlain Badiou et la rockeuse PattiSmith... De toute façon, la présence deGodard est un événement en soi.

Carancho de Pablo Trapero, Argentine(1h47)En Argentine, chaque année plus de8 000 personnes meurent dans des ac-

un adolescent revient dans sa petiteville natale de Jamshedpur lorsque sonpère se remarie. Dans une famille re-composée, il vit le difficile passage àl'âge adulte, apprend à connaître sondemi-frère et se confronte à un père quile maltraite. Une chronique sociale etfamiliale dans l’Inde d’aujourd’hui, enpleine transformation.

I wish, I knew de Jia Zhangke, Chine(2h05)Le nouveau film de l’un des jeunes réa-lisateurs les plus en vue de Chine. Il estmême à l’origine d’une nouvelle écolede cinéastes qu’il inspire directementpar son style fluide et le partage desimages entre réel et imaginaire.

Marti dupa Craciun (Mardi aprèsNoël) de Radu Muntean, Roumanie(1h39) (Caméra d’or)Court-métragiste reconnu et célébrédans de nombreux festivals, le réalisa-teur signe ici son premier long-mé-trage. �

cidents de la circulation, soit unemoyenne de vingt par jour, cent vingtmille autres sont blessées. Le film ra-conte l’histoire de Sosa, un avocat spé-cialisé dans les accidents de lacirculation et de Lujan un jeune médecinqui vient tout juste d'arriver dans la ville,travaillant dans des lieux multiples : lesambulances, les gardes des hôpitaux,des services d'urgence.

O estranho caso de Angélicade Manoel de Oliveira,Portugal (1h34)À 101 ans, le grand cinéasteportugais continue de tournerau moins un film par an ! Unjeune photographe appelépour prendre le dernier cli-ché d’une jeune morte sur

son lit de mort est subjugué par sabeauté. Dès qu’il la regarde à traversson objectif, elle semble revenir de plusen plus à la vie... Elle ne va plus cesserde le hanter...

Octubre (Octobre) de Daniel et DiegoVega, Pérou-Espagne (1h23) (Caméra d’or)Clemente est un tranquille prêteur surgages, Sofia cherche à éviter la soli-tude. Ces deux voisins vont bientôtêtre liés par l’abandon d’un bébé dansla boutique du prêteur sur gages.Clemente part à la recherche de lamaman, Sofia s’occupe joyeusementdu bébé. Un équilibre précaire...

R U there de David Verbeek, Taïwan(1h27) Un jeune professionnel des jeux vidéoparticipe à des tournois dans le mondeentier. Témoin d’un accident mortel, ilse trouve confronté à la réalité tout entombant amoureux d’une jeune femmequ’il tente uniquement d’approcher vir-tuellement dans le jeu Second Life.

Udaan de Vikramaditya Motyane, Inde(2h18) (Caméra d’or) Après avoir passé huit ans en pension,

Certes, la section Un certain regard n‘est pasréellement une compétition au sens strict duterme. Elle permet néanmoins de distinguercertains films, notamment à travers des aides à ladistribution. C’est la réalisatrice française Claire

Denis qui est cette année la présidente du jury.

Le président

O estranho caso de Angelica de Manoel de Oliveira

Chatroom d’Hidéo Nakata

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 13

Film socialisme de Jean-Luc Godard

R U there de David Verbeek

Page 14: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

En 2010, la Semaine de la critiques'affirme plus que jamais commela sélection la plus pointue duFestival de Cannes, avec ni plus,ni moins de sept films parmi tousceux visionnés par le délégué gé-néral Jean-Christophe Berjon. Lacompétition est composée uni-quement de premiers longs mé-trages, à laquelle s'ajoutent desséances spéciales, comme Copacabanaavec Isabelle Huppert ou Rubber de QuentinDupieux. On y verra aussi Armadillo, le pre-mier documentaire en compétition depuis lacréation de la section. Ces jeunes réalisa-teurs proposent des créations qui sont, pourcertaines, théâtrales et spectaculaires pourd’autres plus intimistes ou encore beaucoupplus radicales. Un véritable cocktail de sen-sations variées est attendu lors de cette 49e

Semaine de la critique.

O

d’images saisissantes qui plongent sans filetdans la réalité d’une guerre aride. Mads etDaniel sont partis comme soldats pour leur pre-mière mission dans la province d’Helmand, enAfghanistan. Leur section est stationnée àCamp Armadillo, sur la ligne de frontd’Helmand et ils vivent des combats violentscontre les Talibans. Les soldats sont là pouraider les Afghans, mais à mesure que les com-bats s’intensifient et que les opérations sontde plus en plus effrayantes, Mads, Daniel etleurs amis deviennent cyniques, creusant lefossé entre eux et la civilisation afghane. Lessentiments de méfiance et de paranoïa pren-nent le relais, causant aliénation et désillusion.Le Danois Janus Metz réalise son premier filmavec Armadillo, qui est aussi le premier docu-mentaire en compétition dans le cadre de laSemaine de la critique, depuis sa création.

Belle épine de Rebecca Zlotowski, France(1h20) (Caméra d’or)Cylindrées et motos trafiquées dans une am-biance nocturne, avec des individus plus oumoins commodes : ce sont les ingrédients dece film poignant de Rebecca Zlotowski qui réa-lise son premier long métrage. PrudenceFriedman, actrice principale, a 17 ans et a perdusa mère il y a quelques jours. Livrée à elle-mêmedans l’appartement familial, elle rencontreMarilyne, une frondeuse du lycée qui lui fait dé-couvrir le circuit sauvage de Rungis. Fascinéepar la bande de jeunes, Reynald, Franck et lesautres, Prudence tente d’y gagner sa place, enessayant de faire passer sa solitude pour de laliberté. Après sa co-réalisation dans le court mé-trage Dans le sang de Cyprien Vial, de 2006, quia remporté le prix SACD du scénario lors de laQuinzaine des réalisateurs, Rebecca Zlotowskipasse à la vitesse supérieure.

Bedevilled de Jang Cheol So, Corée du Sud(1h55) (Caméra d’or)Hae-won est une belle trentenaire célibataire.Elle mène une vie bien remplie jusqu’à cequ’elle assiste à une tentative de meurtre. Ellepart à Moodo, une petite île sous-développée,où, petite, elle était venue rendre visite à sesgrands-parents et où elle s’était liée d’amitiéavec une fille, Bok-nam. En arrivant sur l’île,Hae-won est choquée de voir tout le mondetraiter Bok-nam comme une esclave. Étantquasiment la seule jeune fille sur l’île, elle estl’objet sexuel des hommes et une main d’œu-vre gratuite pour les femmes.

OuvertureLe Nom des gens de Michel Leclerc, France(1h40)Michel Leclerc réalisateur du film J’inventerien, sorti en 2006, et scénariste de La Tête demaman en 2007, a réalisé cette année Le Nomdes gens, et en est même l’un des acteurs.Bahia Benmahmoud, jeune femme extravertie,se fait une haute idée de l'engagement politi-que puisqu'elle n'hésite pas à coucher avec sesennemis pour les convertir à sa cause - ce quipeut faire beaucoup de monde vu qu’a prioritous les gens de droite sont ses ennemis. Enrègle générale, elle obtient de bons résultats.Jusqu'au jour où elle rencontre Arthur Martin,quadragénaire discret, adepte du risque zéro.Elle se dit qu'avec un nom pareil, il est forcé-ment un peu facho. Mais les noms sont four-bes et les apparences trompeuses... Cettecomédie politique est jouée par JacquesGamblin, Sara Forestier et Zinedine Soualem.

Copacabana de Marc Fitoussi France (1h45)Marc Fitoussi a réalisé plusieurs courts etmoyens métrages, puis un long métrage en 2007avec La Vie d’artiste. Réalisateur et scénariste, ilsigne cette année Copacabana. Dans cette co-médie dramatique, on retrouve Isabelle Huppert,sa fille Lolita Chammah et Aure Atika.Inconséquente et joviale, Babou ne s’est jamaissouciée de réussite sociale. Elle décide pourtantde rentrer dans le droit chemin quand elle décou-vre que sa fille a trop honte d’elle pour l’inviter àson mariage. Piquée au vif dans son amour ma-ternel, Babou se résout à vendre des apparte-ments en multipropriété à Ostende, en plein hiver.Délicieusement irresponsable, follement idéaliste,impétueuse et égoïste : réussira t-elle à trouver saplace dans une société productiviste ?

Armadillo de Janus Metz, Danemark (1h30)(Caméra d’or)Ce film mi fiction mi documentaire est riche

de tous les talents.

14 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

La semaine

The Clerk’s tale de James Franco

Copacabana de Marc Fitoussi

Bastard - Kirsten Dunst

Page 15: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Bi, dung so! (Bi don’t be afraid) de PhanDang Di, Vietnam-France-Allemagne (1h30)(Caméra d’or)Phan Dang Di signe un film pour le moins tour-menté sur le désir. Dans une ancienne maisonde Hanoi, Bi, un enfant de 6 ans vit avec sesparents, sa tante et leur cuisinière. Après desannées d'absence, son grand-père, gravementmalade, réapparaît et s'installe chez eux. Alorsque Bi établit peu à peu une relation avec lui, lepère de Bi cherche à éviter son propre père etfuit le foyer. Chaque soir, il s'enivre et va voirune masseuse pour laquelle il éprouve un trèsfort désir. La tante, toujours célibataire, croisedans le bus un jeune homme de 16 ans.L'attraction qu'elle ressent pour lui la boule-verse…

The Myth of an American sleepover de DavidRobert Mitchell, USA (1h37) (Caméra d’or)C'est la dernière nuit de l'été pour Maggie, Rob,Claudia et Scott. Les quatre adolescents espè-rent y trouver le grand frisson : celui des pre-miers baisers, premiers désirs, premièresamours. Leurs chemins se croisent comme lesrues de la banlieue ordinaire de Détroit où ilshabitent. Entre fêtes, flirts et serments d'amitié,des instants pleins de promesses et d'expé-rience qui marqueront à jamais la jeunesse deces quatre presque adultes.

Sandcastle de Boo Junfeng, Singapour(1h55) (Caméra d’or)C’est l’histoire du passage à l’âge adulte deXiang En, 18 ans, qui découvre que son pèrefut un des étudiants leaders des mouvementsqui secouèrent Singapour au moment del’Indépendance. Mais dans une famille qui pré-fère oublier, il doit retrouver la vérité avantqu’elle ne soit effacée par les marées dutemps. Ce drame est réalisé par le jeune BooJunfeng, âgé seulement de 27 ans.

Sound of noise de Ola Simonsson etJohannes Starje Nilsson, Suède-France(1h38) (Caméra d’or)L’officier de police Amadeus Warnebring est nédans une illustre famille de musiciens et, parmalheur, il déteste la musique. Sa vie basculele jour où un groupe de musiciens déjantés,mené par la belle et révoltée Sanna, décided’exécuter une œuvre musicale apocalyptiqueen utilisant la ville, ses bâtiments, ses installa-tions, son bruit incessant, comme instrumentde musique… Leur art dévoyé provoque chaoset désordre dans la cité. Warnebring s’engage

The Clerk’s tale de JamesFranco États-Unis (13 min)

James Franco obtient un gol-den globe pour sa prestation

dans James Dean et atteint lacélébrité avec son rôle de Harry

Osborn dans Spider-Man. TheClerk’s tale est son troisième

court métrage avec The fast ofStephen et Herbert White. Adapté

du poème de Spencer Reece, TheClerk’s Tale est un portrait psycholo-

gique d’un homme enfermé dans laroutine monotone de son quotidien

dans un magasin de luxe. PourSpencer, chaque jour est une série de

tâches banales et d’échanges creux.The Clerk’s Tale est une réflexion minutieuse etobsédante sur la solitude. �

alors à corps perdu dans la traque de ces mu-siciens en série. Un film qui réunit polar et co-médie musicale.

Women are heroes de JR, France (1h20)(Caméra d’or)Un témoignage de la condition féminine à tra-vers le monde... Il raconte, en images, l’éton-nante aventure humaine et artistique qu’ontreprésenté les trois années de travail autour duprojet Women Are Heroes. Images tout droitsorties de son appareil photo. En effet, Jr estun photographe qui préfère rester anonyme,car il est un photographe clandestin. Il appa-raît toujours masqué lors de ses interventionspubliques. Comme la plupart des artistes ur-bains underground, il cultive le secret et l’em-ploi d’un pseudonyme par crainte de larépression et pour conserver leur indépen-dance.

Séance spécialeRubber de Quentin Dupieux, France (1h25)(Caméra d’or)Connu en tant que Mr Oizo, dans le domainede la musique électronique, Quentin Dupieuxest réalisateur de clips et de films. Après sonsecond long métrage Steak en 2007, avec no-tamment Eric et Ramzy, Quentin Dupieux per-siste dans l’humour décalé et absurde. Dans ledésert californien, des spectateurs incrédulesassistent aux aventures d’un pneu tueur et té-lépathe, mystérieusement attiré par une joliejeune fille. Une enquête commence. La musi-que du film est composée par le groupeJustice.

ClôtureBastard de Kristen Dunst, États-Unis (6 min) Kirsten Dunst comédienne révélée par NeilJordan dans Entretien avec un Vampire, apoursuivi sur sa lancée avec Sofia Coppoladans Virgin Suicide et Marie Antoinette.Elle accède à la gloire avec son rôle récur-rent de Mary Jane Watson, fiancée deSpider-man. Bastard est son secondcourt métrage après Welcome. « Cecourt métrage explore ce qui rend l’in-vraisemblable vraisemblable. Quandnous entendons une histoire qui sem-ble incroyable ou tirée par les che-veux, nous y accordons plus de crédit si elledate d’il y a longtemps. Ce film parle del’étrange transformation d’un mythe familierlorsqu’il est replacé dans le présent. » expli-que l’actrice-réalisatrice.

49esemainedelacritiqueToutes les sallesEspace Miramar – 35 rue PasteurSalle Buñuel – Palais des Festivals et des CongrèsStudio 13 – 23 avenue Docteur PicaudThéâtre de la Licorne – 25 avenue Francis Tonner Cinéma le Raimu – avenue de la Borde, La BoccaCinéma le Mercury – 16 place Garibaldi - Nice

Les conditions d’accès Accréditations Presse et Marché du Film, cartes d’accès prioritai-res, accréditations du Festival, badges Cannes Cinéphiles (à l’ex-ception de la salle Buñuel), billets (valables pour l’Espace Miramaret dans la limite des places disponibles) avec accès prioritaire.Cet accès prioritaire n’est garanti que pour l’Espace Miramar.

Accueil et retrait des billetsEspace Miramar – 35 rue Pasteur, du jeudi 13 au vendredi 21mai 2010 de 10 heures à 13h30 et de 14h30 à 18h30.

Assister à une projectionEspace Miramar - Accès prioritaires : accréditations presse, ac-créditations marché du Film, pass prioritaires.Accès non prioritaires : accréditations Festival, badges CannesCinéphiles, billets à retirer à l’Espace Miramar (valables dans lalimite des places disponibles).Salle Buñuel - Accréditations presse, accréditations marché duFilm, accréditations Festival, billets à retirer à l’Espace Miramar(valables dans la limite des places disponibles).Théâtre de la Licorne, Studio 13, Le Raimu et Le MercuryBadges Cannes Cinéphiles, billetterie sur place (valable dans lalimite des places disponibles).

Rencontre avec les réalisateurs. Toutes les séances de la Semaine de la critique (à l’exception decelle de 8h30 de la Salle Buñuel) sont présentées par les équipesdes films. Les séances de 11 heures à l’Espace Miramar, de 14heures au Théâtre de la Licorne et de 16 heures au Studio 13 sontégalement suivies d’une discussion avec le réalisateur du film.

Infos pratiques

Le Nom des gens de Michel LeclercWomen are heroes de JR Rubber de Quentin Dupieux

Page 16: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Alting Bliver Godt Igen (Everythingwill be fine) de Christoffer Boe,Danemark-Suède-France (1h30)En 2003, Christoffer Boe a déjà reçu laCaméra d’Or à Cannes pour son filmReconstruction. Alting Bliver Godt Igen,avec Paprika Steen, Jens Albinus etNicolas Bro, est l’histoire de Jacob Falk,un auteur-réalisateur qui est véritablementobnubilé par ses propres histoires. Unjour, il renverse accidentellement unhomme qui porte des photos de prison-niers de guerre torturés par des soldatsdanois. Il se lance dans une enquête quis’avère bien plus dérangeante que prévue.

Année bissextile de Michael Rowe,Mexique (1h32) (Caméra d’or)Michael Rowe est né en Australie et vitau Mexique. Il a signé plusieurs pièces dethéâtre avant de réaliser son premier longmétrage Ano bisiesto. Ce drame quitourne autour d’une cruelle histoired’amour met en scène Laura et Arturo. Lapremière fois qu’ils font l’amour, Arturo apour Laura des gestes qui la bouleversent.Une relation intense, sexuelle et passion-nelle commence où plaisir, douleur etamour s’entremêlent.

La Casa muda (The Silent House) deGustavo Hernandez, Uruguay (1h19)(Caméra d’or)Ce film d’horreur uruguayen a la particularitéd’avoir été entièrement tourné en un seulplan séquence de 72 minutes… Laura etson père Wilson s'installent dans une mai-son à la campagne pour la rénover à la de-mande de son propriétaire qui souhaiteraitla mettre en vente au plus vite. Ils passerontdonc la nuit sur place avant de commencerles travaux le lendemain matin. Tout semblese passer pour le mieux avant que Lauran'entende un bruit provenant de l'extérieuret qui s’intensifie au premier étage de la mai-son. L’horreur va commencer...

Like a Rolling stoneStones in Exile

de Stephen Kijak© Jim Marshall

Benda bilili ! de Renaud Barret et Florent De la Tullaye

Quinzaine desréalisateurs

FFilm d’ouverture :Benda bilili ! de Renaud Barret etFlorent De la Tullaye, France-Congo(1h25) (Caméra d’or) Les deux réalisateurs sont français et s’in-téressent aux cultures urbaines des capi-tales africaines. Ensemble, ils ont réaliséLa Danse de Jupiter en 2004 et en 2006Victoire Terminus, et Les Boxeuses deKinshasa. Ricky avait un rêve : faire deStaff Benda Bilili le meilleur orchestre duCongo. Roger, enfant des rues, désiraitplus que tout rejoindre ces stars du ghettokinois qui écument la ville sur des fau-teuils roulants customisés façon MadMax. Mais avant tout il faut survivre, dé-jouer les pièges de la rue de Kinshasa,chanter et danser pour s'évader. Pendantcinq ans, des premières chansons à leurtriomphe dans les festivals du monde en-tier, ce documentaire nous raconte cerêve devenu réalité.

Alegria (Joy) de Marina Meliande etFelipe Braganca, Brésil (1h46)Blessé par balle au pied, John est soignépar sa cousine Luiza dans un quartier deRio. Dans la chaleur de l’été, cette der-nière est envahie par des sentiments nais-sants. Felipe Bragança et MarinaMeliande ont déjà réalisé deux courts mé-trages primés dans différents festivals. Ilsfont partie de la nouvelle génération de cri-tiques de film et réalisateurs brésiliens.

All good children d’Alicia Duffy, Irlande-Belgique-France (1h20) (Caméra d’or)Dara et Eoin sont deux jeunes Irlandais quiviennent de perdre leur mère. Ils vont re-joindre leur tante installée en France. En2001, Alicia Duffy avait obtenu le troi-sième Prix de la Cinéfondation avec sondeuxième court métrage Crow Stone,avant de présenter un autre court métrageintitulé The Most Beautiful Man in TheWorld en compétition à Cannes en 2003.

16 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

Une nouvelle fois, la Quinzaine sera cetteannée telle une pierre qui roule sur tou-tes les routes cinématographiques etamasse ainsi la mousse du succès.D’autant que cette édition 2010 sera l’oc-casion d’un double événement cinéma-tographique et musical avec la venue desRolling Stones pour la présentation d’undocumentaire qui leur est consacré :Stones in Exile. Et comme l’équipe dessélectionneurs connaît la musique, elle aconcocté un cocktail dont la diversité estle maître-mot entre films d’auteur, comé-dies, polars, films d’horreur et documen-taires. Avec pour point commun à toutesces œuvres le plaisir de la découverte del’originalité, qu’elle soit thématique, scé-naristique ou de mise en scène. Et pourque chacun ait... Satisfaction !

Page 17: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Cleveland Vs. Wall Street de JeanStéphane Bron, Suisse-France (1h38)11 janvier 2008, Josh Cohen et ses asso-ciés, avocats de la ville de Cleveland, assi-gnent en justice les 21 banques qu’ils jugentresponsables des saisies immobilières quidévastent leur ville. Mais les banques deWall Street qu’ils attaquent s’opposent partous les moyens à l’ouverture d’une procé-dure. Cleveland Vs. Wall Street racontel’histoire d’un procès qui aurait dû avoir lieu,mais un procès de cinéma, dont l’histoire,les protagonistes et leurs témoignages sontbien réels... Jean Stéphane Bron a été re-marqué pour le Génie Helvétique, un desprincipaux succès du cinéma documentairesuisse, puis pour son premier film de fictionMon frère se marie.

Des Filles en Noir de Jean-PaulCiveyrac, France (1h25)Jean-Paul Civeyrac est professeur à laFémis, il a réalisé six longs métrages, dontToutes ces belles promesses, avecJeanne Balibar et Bulle Ogier, prix JeanVigo en 2003. Noémie et Priscilla, deuxadolescentes de milieu modeste, nourris-sent la même violence, la même révoltecontre le monde. Elles inquiètent forte-ment leurs proches qui les sentent capa-bles de tout... Avec Léa Tissier et ÉliseLhomeau dans les rôles principaux.

Ha’Meshotet (The Wanderer/ LeVagabond) d’Avishai Sivan, Israël(1h26)Avishai Sivan est connu en Europe, pouravoir réalisé The Soap Opera of a FrozenFilmmaker qui a remporté le prix du meil-leur film expérimental au Festival interna-tional du film de Jérusalem. TheWanderer est l’unique film israélien cetteannée à Cannes, toutes sélections confon-dues. Un jeune étudiant de 20 ans, Isaac,étudie dans une école orthodoxe. Frustrépar la précarité de son milieu, dénigré parson entourage, il erre à travers les ruellesde la ville. Il a pour seuls amis sa voix in-térieure et ses deux jambes.

Illégal d’Olivier Masset-Depasse,Belgique-Luxembourg-France (1h30)Primé à Namur avec son premier long mé-trage Cages, le réalisateur fait partie, no-

tamment avec Joachim Lafosse, d’unesorte de nouvelle vague belge et franco-phone. Illégal retrace l’histoire de Taniad’origine russe et de son petit garçon quivivent sans papiers en Belgique depuishuit ans. Jusqu’à ce qu’ils se fassentcontrôler par la police de l’immigration...

The Light thief (Le Voleur de lumière)d’Aktan Arym Kubat, Kirghizistan-Allemagne-France-Pays-Bas, (1h20)Le réalisateur est un artiste-peintre de for-mation. Il est passé au cinéma avec le do-cumentaire au début des années 90,genre pour lequel il a été primé. En 2001,il était présent à Cannes dans la sectionUn certain regard avec Le Singe, uneœuvre qui racontait son adolescence.

Little Baby Jesus of Flandr (Petitbébé Jésus de Flandr / En Waar DeSterre Bleef Stille Staan) de GustVandenberghe, Belgique (1h14)(Caméra d’or)Le film est adapté d’une célèbre et an-cienne pièce de théâtre flamande où troismendiants, tels des Rois mages moder-nes, croient assister à la naissance d’unbébé qui serait le nouveau Jésus. Maisils n’en sont pas tout à fait sûr... Il s’agitd’un film de fin d’études, logiquement uncourt métrage que le jeune réalisateur,avec les mêmes moyens, a choisi detourner en 74 mn.

Pieds nus sur les limaces (Lili sometimes) de Fabienne BerthaudDes Filles en Noir de Jean-Paul Civeyrac

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 17

La Mirada invisible (The Invisible Eye)de Diego Lerman, Argentine-Espagne-France (1h37)Élève de la Cinéfondation à Cannes durantdeux saisons, Diego Lerman a réalisé plu-sieurs court métrages avant de passer aulong métrage. Celui-ci est son quatrième :en 1982, en Argentine, une surveillante decollège particulièrement rigoureuse étendson domaine au-delà des murs scolairesjusque dans la vraie vie. Une parabole surla démocratie et la liberté, dans un paysmeurtri par la dictature militaire.

Picco de Philip Koch, Allemagne (1h45)(Caméra d’or)Un adolescent entre dans une prison pourjeunes délinquants... Loin de l’idée de ré-insertion, il va y apprendre la loi du plusfort et l’oppression au quotidien dans unecellule à quatre ou chacun se bat pour undérisoire et illusoire territoire.

Pieds nus sur les limaces (Lili someti-mes) de Fabienne Berthaud, France(1h48)La réalisatrice adapte son propre romanet retrouve pour l’occasion l’héroïne deson premier film Frankie, Diane Kruger.Cette dernière et Ludivine Sagnier y inter-prètent deux sœurs très différentes : l’une,épouse embourgeoisée, et l’autre fragileet rebelle, profondément atteinte par lamort de leur mère.

Infos pratiquesLieu d'accueil et de vente des billetsLa Malmaison, 47 La Croisette, 06400 [email protected]él. +33 4 97 06 24 20Fax : +33 4 93 99 67 19

Salles de projections• Palais Stéphanie / Théâtre Croisette,• Cinéma Les Arcades (77 rue Félix Faure)• Studio 13 (23 avenue Docteur Picaud)• Théâtre La Licorne (avenue Francis Tonner)• Salle Le Raimu (avenue de La Borde)Tous les films de la Quinzaine des réalisateurssont projetés en version originale sous-titrée fran-çais. Au Théâtre Croisette, les films sont projetés

en version originale sous-titrée français et an-glais. L’entrée du public se fait rue Amouretti,côté rond-point Duboys d’Angers

TarifsBillet à l’unité : 7 €. Abonnement de 6 billets va-lable pour toutes les séances : 30 €. Tarif étu-diant et groupe scolaire : 18 €Tarif réduit accordé aux adhérents Fnac sur pré-sentation de la carte (billets à retirer à laMalmaison), lot de 6 billets par compte Adhérents :24 €. Catalogue : 10 €. Affiche : 5 €

Rencontres avec le publicElles se dérouleront dans l’Espace rencontressitué sur le parvis de la Malmaison à l’issue desprojections de 9h, 11h et 14h.

Page 18: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Madame Tien, qui lui a trouvédeux boulots : elle travailledans une ferme d'élevage deporcs et fait la plonge dans unrestaurant délabré. Mais Tienest aussi et surtout impliquéedans un trafic d'enfants...

Todos vós sodes capitáns(Vous êtes des capitaines)

d’Olivier Laxe, Espagne (1h18)Le réalisateur de Todos vós sodes

capitáns, d’origine espagnole, est uncourt-métragiste reconnu. Le film pré-

senté cette année est totalement en noiret blanc, une première pour Olivier Laxe,et réalisé en fonction d’une expériencevécue par le metteur en scène. Il a tra-vaillé avec des enfants marocains en si-tuation d’exclusion sociale à travers unatelier qui a pour but de leur apprendre àse servir d’une caméra et de faire du ci-néma. Durant le tournage, et en raison deses méthodes, sa relation avec les en-fants va se dégrader et ira jusqu’à trans-former le devenir du projet.

Two Gates of sleep d’Alistair BanksGriffin, États-Unis (1h18) (Caméra d’or)Juste après la mort de leur mère, deux frè-res se retrouvent embarqués dans uneétrange aventure pour exaucer sa dernièrevolonté. Alistair Banks Griffin commencesa carrière de réalisateur dés l’âge de 17ans, en signant son premier film d’anima-tion d’après l’Enfer, de Dante. Son courtmétrage, Dear Julia, en 2001, a été pré-senté dans plusieurs festivals internatio-naux. Le suivant, intitulé Gauge, aparticipé au Festival du film de New-York.

Un poison violent de Katell Quillevéré,France (1h32) (Caméra d’or)Katell Quillevéré a réalisé plusieurs courtsmétrages, notamment en 2005 avecÁ bras le corps, et en 2007 avecL’Imprudence. Anna, une adolescente de

Le Qattro volte de MichelangeloFrammartino, Italie-Allemagne-Suisse(1h48)Artiste vidéo, créateur d’événements ence domaine, le réalisateur a choisi dansce film de raconter l’histoire de quatre per-sonnages dans un village de Calabre.Mais quatre personnages bien différentspuisqu’il s’agit d’un vieux berger, d’uncabri dans ses premiers jours de vie, d’unsapin à travers les saisons et de sa trans-formation en charbon. Une ode à la naturedans la lignée des frères Taviani.

Shit Year de Cam Archer, USA (1h35)La célèbre actrice Colleen West aban-donne sa carrière pour aller vivre reclusedans les montagnes. Elle ne tarde pas àse rendre compte qu’elle ne se supporteplus depuis qu’elle a renoncé à la seulechose qui la passionnait. Pour rompre sonisolement, elle se lie à contrecœur avecsa voisine joyeuse et fantasque, et renoueavec son frère avec qui elle s’était brouil-lée. Un beau portrait de femme, interpré-tée par Ellen Barkin, réalisé par un espoirdu cinéma indépendant US.

Somos lo que hay (We Are What We Are)de Jorge Michel Grau, Mexique (1h39)Un homme d’âge mûr meurt dans la rue,laissant une femme et trois enfants sansressources. La famille éprouvée doit assu-rer sa survie. Or, petit problème : ils sontcannibales et ne mangent que de la chairhumaine lors de sanglantes cérémoniesrituelles… Et les victimes ont toujours étéfournies par le père. Maintenant qu’il estmort, qui va chasser ? Qui va les diriger ?Comment vont-ils calmer leur terrible faim ?La tâche échoit au fils aîné, Alfredo, unadolescent marginal qui semble loin d’ac-cepter cette mission… Même cannibaleun jeune reste un jeune !

The Tiger Factory de Woo Ming Jin,Malaisie-Japon (1h24)Court-métragiste, auteur de films publici-taires, le réalisateur s’est fait connaîtreavec The Elephant and the sea, primédans de nombreux festivals. Ping Ping a19 ans et veut aller au Japon pour travail-ler dans une usine de pièces automobiles.Elle est sous la garde de sa tante,

Un poison violent de Katell Quillevéré

Shit Year de Cam Archer

14 ans, quitte l’internat et rejoint son vil-lage. Elle doit profiter des vacances pourfaire sa confirmation, dernière étape dansson engagement catholique. Elle se rap-proche aussi de Pierre, un adolescent libreet solaire, qui se soucie peu de Dieu. Maisla naissance de son désir pour ce garçonla fait vaciller. Une part secrète d’elle-même cherche à se donner corps et âme,à Dieu où à quelque chose d’autre... Unfilm qui réunit notamment Lio et MichelGalabru.

Séances spéciales :Stones in Exile de Stephen Kijak, G-B(1h01)Un documentaire exceptionnel avec laparticipation effective des Stones eux-mêmes : à la fin des années 1960, ils setrouvent à un tournant de leur vie. Harcelépar la presse, luttant contre l’emprise de ladrogue, au bord de la faillite financière, legroupe jette l’éponge et se réfugie dans leSud de la France. Là, ils commencent lesenregistrements les plus difficiles de touteleur carrière pour faire l’un des meilleursdisques de rock and roll au monde : Exileon main street.

Boxing gym de Frederick Wiseman, USA(1h31) Considéré par beaucoup comme le plusgrand documentariste du monde par safaçon de montrer dans la longueur sansjamais juger, Wiseman Austin, Texas.Richard Lord, ancien boxeur profession-nel, a fondé son club de boxe, le Lord’sGym, il y a seize ans. Des personnesd’âge, d’origine et de classe sociale diffé-rentes s’entraînent dans ce gymnase :hommes, femmes, enfants, docteurs,avocats, juges, hommes d’affaires, immi-grants, boxeurs professionnels ou aspi-rants professionnels côtoient de simplesamateurs et des adolescents en quête deforce et d’assurance. �

18 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

Page 19: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

C

La Quinzaine à La Bocca, c’est une nouvelleétape dans la volonté de la municipalitéd’ouvrir le plus largement possible le Festivalde Cannes aux Cannois. En invitant lesBoccassiens à prendre part à des projectionset des rencontres exceptionnelles avec desprofessionnels du cinéma dans les salles deleur quartier, la Quinzaine des réalisateurscrée l’événement, en partenariat avec CannesCinéma et avec le soutien de la Ville. Elle offreainsi un accès privilégié au septième art àtous les cinéphiles de l’ouest cannois.

L’accès aux projections est gratuit sur présen-tation de la carte Cannes Cinéphiles ou d’invi-tations Cannes Cinéphiles. Les invitationsCannes Cinéphiles sont valables pour uneséance et peuvent être retirées par tous sursimple demande à l’accueil du cinéma LeRaimu, du Théâtre de la Licorne ou à l’EspaceCannes Cinéphiles sur la Pantiero du 14 au 22mai (les invitations ne donnent pas accès auxséances de 19 heures et 21 heures au Théâtrede La Licorne.) Attention : l’entrée se feradans la limite des places disponibles. La pro-grammation de la Quinzaine à La Bocca est lasuivante :

Théâtre de La LicorneLundi 17 mai à 9 heures Cleveland contre Wall Street (Suisse)

Mercredi 19 mai à 9 heures Programme de courts métrages

Vendredi 21 mai à 9heures ZedCrew (Canada-Zambie) Petit tailleur (France)

Cinéma Le RaimuVendredi 14 mai à 14 heuresBenda Bilili ! (France)

Mardi 18 mai à 17 heuresAlting bliver godt igen (Danemark)

Jeudi 20 mai à 17 heures Illégal (Belgique)

Vendredi 21 mai à 14 heuresAll Good Children(Irlande-France)

Samedi 22 mai à 14 heuresPieds nus sur les limaces (France)

Réaliser un reportage, s’adresse aux ap-prentis cinéastes. Après une initiation à latechnique de prise de vue vidéo, une équipede jeunes sera chargée de réaliser un re-portage vidéo sur un film de la sélection.Les participants pourront exprimer leurpoint de vue sur le film après visionnage ensalle et à l’issue d’une rencontre privilégiéeavec l’équipe du film. Chaque reportagefilmé sera présenté et montré en salle enprésence du groupe de jeunes qui l’a réalisélors de la projection du film au cinéma LeRaimu. Les reportages alimenteront égale-ment le blog de La Quinzaine à La Bocca. Ànoter enfin que les groupes impliqués danscette belle aventure humaine et cinémato-graphique seront également invités à assis-ter à des projections au Théâtre Croisette.Une immersion inédite dans l’univers autre-fois très cloisonné du Festival de Cannesqui s’ouvre avec bonheur sur les quartierscannois et leurs habitants. �

La Quinzaine à La Boccaen partenariat avec Cannes Cinéma etl’ACbé (Agence nationale pour la co-hésion sociale et l’égalité des chances)Du 14 au 22 mai. Rens. 04 97 06 24 20

de participer à la manifestation. » Ainsi, denombreuses actions pédagogiques menéesen collaboration avec les MJC Giaume etRanguin, différents partenaires locaux etdes associations comme Parcours defemme, vont mobiliser des groupes de jeu-nes ou habitants du quartier pour participerà des activités innovantes autour du cinémaet de l’audiovisuel. Un blog tout spéciale-ment créé pour l’occasion, Le blog de laQuinzaine à La Bocca, intégré au blog de la

Quinzaine des réalisa-teurs, recueillera leurs im-pressions sous forme detextes, de photos ou de vi-déos. Chacun pourra yconfier son expérience per-sonnelle de spectateur. Lesplus jeunes, apprentis etscolaires, pourront prendrepart à des ateliers conçus surle thème du septième art.Dans la cabine de projectionpropose ainsi une présenta-tion du métier de projection-niste et la visite d’une cabinede projection à un petit groupede jeunes. Un autre atelier,

« C’est une très belle initiative qui vapermettre à tous les Boccassiens deprendre une part active au Festival deCannes, non seulement en assistantà des projections festivalières aucœur même de leur quartier, maiségalement en s’exprimant sur cequ’ils ont vu, en rencontrant desréalisateurs, des équipes de films,et même, pour les plus jeunes, enparticipant à des ateliers autourdu cinéma » s’enthousiasmeDavid Lisnard, premier adjoint aumaire qui a défendu LaQuinzaine à La Bocca au conseilmunicipal. Avec ce nouveaurendez-vous, La Quinzaine desréalisateurs, section historiquedu Festival, investit le centrede La Bocca et Ranguin enprogrammant huit séances exceptionnellesau Théâtre de la Licorne et au cinéma LeRaimu du 14 au 22 mai, ouvertes à tous(voir modalités en encadré). Des projec-tions enrichies par la présence des réalisa-teurs des films présentés ou deprofessionnels du cinéma qui viendrontévoquer leur travail avec le public.

Visionner, participerAu-delà de la diffusion de films program-més pendant la Quinzaine des réalisateurs,La Quinzaine à La Bocca présente une ap-proche résolument interactive du septièmeart. « Le projet est né à la suite de multiplesinitiatives développées depuis deux ans au-près d’un public scolaire, explique CalineOscaby, secrétaire générale adjointe de LaQuinzaine des réalisateurs. Nous souhai-tions réellement ouvrir La Quinzaine à tousles publics, et notamment ceux qui n’ont gé-néralement pas accès aux projections duFestival, en les sensibilisant à des films dif-férents, mais également en leur permettant

La Quinzaine à La Bocca :Le Festival au cœur du quartier

Huit séances, un accès grand public

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 19

Page 20: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

dans un cadre scolaire. Les huit longs métra-ges présentés ne sont ainsi pas spécialementdestinés aux jeunes mais constituent pour euxune ouverture inédite vers lemonde et les autres cultures, àla découverte de civilisations,de modes de vie et de paysloin de leur univers quotidien.À l’issue de la manifestation,un jury, composé d’une classe“cinéma“ du collège GérardPhilipe, choisira l’œuvre qu’ilestime importante pour l’étu-dier en classe. Un véritable ap-prentissage du rôle de juré,incitant les collégiens à la discussion et à l’ar-gumentation, présidé chaque année par un pro-fessionnel du cinéma. C’est Sylvie Flepp quiprésidera cette année la sélectionÉcrans Juniors. Figure incon-tournable de la série à suc-cès de France 3 Plusbelle la vie, dans la-quelle elle interprètele personnage deMirta, l’actrice peutse prévaloir d’unelongue et belle car-rière, sur les plan-ches comme sur legrand écran. « Débitsaccadé et regardprofond, elle passeavec une grande ai-

CCannes Cinéphiles, c’est un peu le sésame quipermet chaque année à tous les Cannois préa-lablement inscrits d’accéder (dans la limite desplaces disponibles) aux différentes sectionsproposées pendant le Festival de Cannes*,aussi bien dans les salles de la ville (cinéma LeRaimu, Théâtre de la Licorne, Studio 13) que,sous certaines conditions, dans celles du Palaisdes Festivals et des Congrès, du ThéâtreCroisette, de l’Espace Miramar, du Cinéma de laplage (accès libre dans la mesure des placesdisponibles), ou encore du cinéma Les Arcades

pour l’ACID. Un Festival dans leFestival, avec sa propre programma-

tion, déclinée à travers les projectionsd’Écrans Juniors, de Cinéma des

Antipodes et – nouveau cette année –d’Écrans Seniors, qui vient apporter une

petite touche cinématographique supplé-mentaire à la belle machine festivalière.

Jeunes regards vers l’extérieur

Avec le dispositif Une journée au Festival etla sélection Écrans Juniors, Cannes Cinéphiles

affûte l’horizon cinématographique des jeunesCannois. Une journée au Festival convie les ly-céens à assister, pendant leur temps scolaire,à trois séances (9 heures, 11 heures et 14 heu-res) au Théâtre de La Licorne. Écrans Juniorss’adresse tout particulièrement aux 13-15 ans.Pierre Gardebosc, programmateur de la sélec-tion, s’attache en effet à sélectionner des filmspropices à susciter la réflexion et la discussion

20 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

sance du drame à la comédie et cela fait plusde 20 ans qu’accompagnant quelques grandssuccès théâtraux de Penalty de Gareth Owen

aux Clients de Jean Poiret,(…),elle s’est fait une solide réputa-tion de comédienne, souligneGérard Camy, président deCannes Cinéma. Après une pre-mière apparition au cinéma, en1979, dans L’œil du maître deStéphane Kurk, suivent, entre1980 et 2009, plusieurs films deClaude Chabrol, JacquesGrand-Jouan, Cheik Doukouré,Laurent Heynneman, Nicole

Garcia… Sans oublier Le Mur de Yilmaz Güney(1983). Prêtant son concours à des courts mé-trages, elle ne résiste pas au plaisir de passer

Le Festival

4 000. C’est le nombre d’accréditationsdélivrées par Cannes Cinéma pour invi-ter les Cannois inscrits auprès de l’as-sociation à assister aux projections duFestival de Cannes dans le cadre deCannes Cinéphiles. Sélection officielle,sélections parallèles… La manifesta-tion offre un accès à l’ensemble de laprogrammation festivalière, enrichi pardeux sélections internationales : ÉcransJuniors pour les plus jeunes et Cinémades Antipodes, un regard sur la filmo-graphie australienne et néozélandaise.Sans oublier la grande nouveauté decette année : Écrans Seniors, une vi-

sion inédite du Bel Âge de Cannessur le septième art.

dans le Festival

Bran Nue Dae de Rachel Perkins

Balibo de Robert Connolly

Sylvie Flepp

Page 21: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

derrière la caméra pour entourner deux qui seront cou-verts de prix : DécrochePénélope en 1992 et Septans et demi de réflexionen 1995. Depuis le débutdes années 80, SylvieFlepp fait partie intégrante du pay-sage télévisuel français et tra-vaille régulièrement avec plusd’une vingtaine de réalisateursdans de très nombreuses séries(L'Instit, Maigret, P.J., FabienCosma...). » Un mentor dechoix pour les élèves du col-lège Gérard Philipe qui « sau-ront apprécier, c’est certain,la différence entre Mirta etSylvie » précise GérardCamy. À noter que lesséances d’Écrans Juniorssont accessibles prioritairement aux scolaireset au public Cannes Cinéphiles du 17 au 22 maiau Studio 13 et au cinéma Le Raimu. La sélec-tion 2010 présente les œuvres suivantes : TheWorld is big de Stefan Komandarev – Bulgarie,L’Autre rive de George Ovashvili – Georgie,Kisses de Lance Daly – Irlande, Le Dernier étéde la Boyita de Julia Solomonoff – Argentine,The Girl de Fredrik Edfeldt – Suède, Le Miraclede Berne de Sonke Wortmann – Allemagne,Nannerl, la soeur de Mozart de René Féret –France, Puzzle de Natalia Smirnoff – France,Argentine.

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 21

Cinéma desAntipodes :encore plus loin

Invitée par Cannes Cinéma, cettesélection de films réalisée parBernard Bories, président deCinéma des Antipodes, a pour voca-

tion de faire connaître enFrance la production cinéma-tographique et audiovisuelleaustralienne et néo-zélandaise,« à la croisée du cinéma holy-woodien distrayant et efficace etdu cinéma européen. » Rens. etprogrammation sur www.cannes-cinema.com ou sur www.festival-desantipodes.org

Écrans Seniors :le Bel Âge au ciné

Le jeudi 13 mai, les seniors cannois fe-ront leur festival lors d’une journée inédite spé-cialement créée pour eux par Cannes Cinémaet Cannes Bel Âge. Trois films seront présentésen avant-première aux cinéphiles du Bel Âge :à 10 heures : Subdivision de Sue Brooks. À 14heures : Nannerl, la sœur de Mozart de RenéFéret. Et à 16 heures : Bran Nue Dae de RachelPerkins. La dernière séance sera suivie de laremise d’un Prix Écrans Seniors. Attention !Pour assister aux projections, il faut se munird’une invitation. Se renseigner auprès deCannes Bel Âge au 04 93 06 06 06

* La sélection officielle (Compétition, Un certain regard etCannes classics), les sélections parallèles (La Quinzainedes réalisateurs, La Semaine de la critique, l’ACID

(Association du cinéma indépendant pour sa diffu-sion) et Visions sociales (programma-tion organisée par la CCAS (Caisse

centrale d’activités sociales du personneldes industries électrique et gazière).

Rens. www.ccas-visions-sociales.org).

Cannes cinéphiles

Lucky Country de Kriv Stenders

Dreamlandd’Ivan Sen

L’ACID : à larencontre descinéastesL’Association du ci-néma indépendant poursa diffusion présentedu 13 au 21 mai sa pro-pre programmation, ou-verte notamment aupublic inscrit auprèsde Cannes Cinéphiles.Chaque année, neuf

longs métrages sont ainsi diffusés pen-dant le Festival de Cannes, au cinéma LesArcades à 20 heures et au Studio 13 à 11heures. Les films sont sélectionnés parune vingtaine de cinéastes volontaires del’association. À noter que tout au long del’année, l’équipe de l’ACID soutient lesfilms issus de sa programmation et nondistribués en les proposant à divers distri-buteurs ainsi qu’en accompagnant les ci-néastes dans leurs recherches. Une foisle film distribué, l’association s’impliqueégalement en faveur de la diffusion desœuvres. À Cannes, temps fort de ce projetcollectif, l’ACID présente une particularitétrès appréciée du public : toutes les pro-jections sont organisées en présence desréalisateurs.Rens. et programmation complète surwww.lacid.org

Rendez-vous à l’EspaceCannes Cinéphiles Retrouvez toutes les informations concer-nant l’ensemble de la programmation, leretrait des accréditations (sur présentationd’une pièce d’identité) et des invitations àl’Espace Cannes Cinéphiles qui sera situésur La Pantiero du 12 au 23 mai (ouver-ture de 9 heures à 17h30). Une billetteriedernière minute sera ouverte tous les joursde 17h30 à 18h30 pour les badgés CannesCinéphiles en fonction des invitations dis-ponibles. Vous n’êtes pas badgé ? Vouspouvez aussi obtenir des invitations souscertaines conditions. Renseignez-vous à l’Espace CannesCinéphiles ou auprès de Cannes Cinéma au04 97 06 45 15 www.cannes-cinema.com

Page 22: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

3Mieux circuler,mieux stationnerLe plan de circulation élaboré par la Ville deCannes pour fluidifier les déplacements etsimplifier le stationnement en centre-villependant le Festival a prouvé son efficacité.Cette année encore, il reprend les disposi-tions suivantes :

La Ville de Cannes a mis en place troisitinéraires d’accès au centre Croisetteà partir de l’autoroute A8 ou de la péné-trante Cannes-Grasse :

Parcours A - Usagers venant de l’est parl’autoroute A8 : sortie A8 n° 44 (Antibesouest) accès à Cannes via Vallauris, Golfe-Juan et le bord de mer par le boulevardMaréchal Juin ;

Parcours B - Usagers venant de l’ouest par au-toroute A8 : sortie A8 n° 41 (La Bocca) accèsà Cannes via La Bocca et le bord de mer parle boulevard du Midi-Louise Moreau ;

Parcours C - Usagers venant du nord par lapénétrante Cannes-Grasse : sortie A8n° 42 (Mougins) accès à Cannes via LeCannet, Rocheville et le boulevard du Riou.

En ce qui concerne le centre-ville : à partirdu 12 mai 2010 à 6h jusqu’au 24 mai à8h, la chaussée sud de La Croisette et dela Pantiero (entre la rue Zamenhof et la rueLouis Blanc prolongée) devient zone pié-tonne tandis que la chaussée nord consti-tue une voie à double sens.Du 12 au 23 mai 2010, la rue Saint-Honoréaura son sens inversé est / ouest de la ruedes Serbes à la rue des Belges.

3 208. C’est le nombre d’emplois créés pourle seul Festival de Cannes en 2009 sur les17 041 emplois créés directs, indirects ouinduits sur l’ensemble de l’activité tourismed’affaires. Au-delà du rêve et des paillettes,la manifestation la plus médiatisée aumonde après les Jeux olympiques est uneréalité économique dont bénéficie notre villechaque année. « Sur un total de 825 millionsd’euros générés par l’activité tourisme d’af-faires développée au sein du Palais desFestivals et des Congrès, 250 millions d’eu-ros sont générés par le Festival, commenteDavid Lisnard, premier adjoint au maire etconseiller général. Les hôteliers réalisentd’ailleurs 15 % de leur chiffre d’affaires du-rant les douze jours que dure la manifesta-tion. » D’où l’importance de lui assurer unaccueil digne de ce nom et de veiller au bien-être des habitants comme des festivaliers.Pendant le Festival de Cannes, la populationpasse en effet de 72 100 à près de 200 000habitants. Un accroissement considérablequi ne va pas sans conséquences et auquella Ville fait face avec professionnalisme etefficacité. « La mobilisation des services mu-nicipaux est exemplaire, note David Lisnard.Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à ceshommes et ces femmes qui fournissent untravail remarquable pour que Cannes soit en-core plus belle, plus propre et plus sûre. Lapolice municipale, le service Circulation, lesdirections de la Propreté urbaine et des espa-ces verts ou encore les équipes du Palais desFestivals et des Congrès ne ménagent pasleur peine pour que Cannois et visiteurs vi-vent à la fois pleinement et sereinement cettepériode de festivités. »

PratiquePour accueillir comme il se doit leFestival qui lui apporte renomméeet retombées économiques tout en

préservant la qualité de vie desCannois, la Ville de Cannes met enplace un dispositif à la hauteur dela manifestation. Embellissementdes quartiers, renforcement de lasécurité, aménagements spécifi-

ques en matière de propreté ou decirculation… À rendez-vous excep-

tionnel, mesures exceptionnelles.

Sécuriser, nettoyer,embellirL’ampleur du dispositif mis en place témoignedes efforts déployés. Comme par exemple enmatière de sécurité, qui déjà est tout au longde l’année une véritable priorité pour la muni-cipalité cannoise. Les 237 caméras de vidéo-protection implantées sur la voie publiqueveillent ainsi 24h/24 et 7j/7 sur l’ensemble duterritoire communal. Pendant la période festi-valière, la coopération étroite entre forces depolice municipale et nationale est encore ren-forcée par la présence de forces de l’ordresupplémentaires dont quatre compagnies deCRS. Côté propreté, le triplement de la populationpendant ces douze jours et les 700 tonnes dedéchets supplémentaires qui en résultent sontpris en compte par la Ville qui recrute en ren-fort 15 agents saisonniers. Des tournées devéhicules additionnelles sont organisées pourque les rues et les plages soient nettoyées enpermanence. Enfin, parce qu’il n’est point defête sans décoration, la Direction des espacesverts a planté près de 20 000 pétunias près às’épanouir à l’aube du Festival. Pour neutraliserla chaussée sud de la Croisette, neuf agentsmunicipaux sont mobilisés pendant deux nuitsafin d’installer 250 jardinières en béton lavé,garnies d’arbustes et de plantes fleuries. Auxabords du Palais des Festivals et des Congrès,44 jardinières suspendues abritent de vérita-bles compositions florales. Et pour que lesquartiers cannois pavoisent aux couleurs duFestival, le Service fêtes et animations de laVille a distribué aux commerçants l’affiche duFestival tandis que près de 200 kakémonoshabillent les grandes rues du centre, de LaBocca, mais aussi les entrées de ville de cesuperbe visuel officiel.

Circulation, sécurité, embellissement :

22 - Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010

La Ville déploie son savoir-faire

Page 23: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

Croisette… ainsi qu’aux com-munes limitrophes du Cannetet de Mandelieu La Napoule.Ces lignes offrent de nom-breux départs de 21 heures à2 heures.

Alors pendant le Festival, pourcirculer sans stress : prenez le bus !

Renseignements, horaires et tarifs au0 825 825 599 (0,15 euros TTC la minute)et sur internet www.busazur.com, ouagence commerciale Bus Azur – PlaceBernard Cornut Gentille.

Les taxis, pensez-y !Vous êtes pressé ? Les taxis sont autori-sés à circuler dans les périmètres interditsaux véhicules en centre-ville et sur LaCroisette. Cette année encore, la stationsituée face à l’hôtel Majestic sera dépla-cée sur le trottoir d’en face, chaussée Sudde La Croisette (non accessible entre16 heures et minuit).Cannes Allô Taxi : 0 890 712 227

Reste un petit détail technique qui a sonimportance : le célèbre tapis rouge, qui ha-bille les 24 marches du grand auditorium

du Palais des Festivals et desCongrès, est une moquetteaiguilletée de confectioneuropéenne qui mesure60 mètres. Il est renouveléavant chaque projection of-ficielle, soit trois fois parjour. Envie d’aller vérifiertout cela de plus près ? Làaussi la municipalité estpassée à l’action en réser-vant 1 500 places à gagneraux Cannois pour assisterà la sélection officielle (voir

page 6). Mais là, c’est à vous de jouer ! �

cessite impérativement l’application decertaines règles de stationnement.Aussi, à partir du 11 mai à 18 h et jusqu’au24 mai à 8 h, le stationnement et l’arrêt detout véhicule seront interdits sur les deuxchaussées sud et nord de La Croisette etde la Pantiero, entre la rue Zamenhoff et larue Louis Blanc prolongée.

Prenez le busPendant la durée du Festival, Bus Azur mo-difie et renforce son offre de transport pourvous permettre d’accéderfacilement et sans soucide stationnement au cen-tre-ville de Cannes.

En journée, les lignes BusAzur s’adaptent au plan decirculation en vigueur pen-dant le Festival. La dessertedu pôle “hôtel de ville“ estintégralement maintenue.Des services plus nombreuxseront même mis en placesur les lignes les plus fréquentées. Pourvous déplacer rapidement, les lignes 1 et 2vous offrent chacune un passage toutesles 11 à 12 minutes en moyenne, en se-maine. Elles facilitent ainsi les trajets en di-rection de La Bocca, du Cannet Centre etde Rocheville. À noter que la navette E-lone circulera selon son itinéraire habituelque le matin et que l’itinéraire de la ligne8, comme les années précédentes, évo-luera selon les moments de la journée.

En soirée, les dessertes Midnight Bus ha-bituelles laissent place à six nouvelles li-gnes, plus fréquentes et plus directes, quireprennent au plus près les itinéraires desprincipales lignes de journée, avec des par-cours simplifiés. Elles permettent de relierle centre de Cannes (hôtel de ville) à denombreux quartiers : Carnot, Broussailles,La Bocca, Ranguin, Abadie, Pointe

À partir de 15 h, des points de déviation sontmis en place aux abords du centre-ville :• à la hauteur du quai Laubeuf, les véhicu-

les en provenance de La Bocca, avantd’accéder au quai Saint-Pierre, sont dé-viés vers la rue Georges Clemenceau

• à la hauteur du carrefour Alexandre III, lesvéhicules en provenance du Mourre-Rouge n’ont plus accès à La Croisette etsont déviés vers le boulevard Alexandre III.

À partir de 17 h, de nouveaux points de dé-viation viennent renforcer les premiers. Lachaussée nord du boulevard de La Croisettedevient une zone piétonne entre la rue desSerbes et la rue Jean de Riouffe, interdisantl’accès aux véhicules non accrédités :• au niveau de la voie rapide, l’accès à la

rue Georges Clemenceau est interditaux véhicules ;

• à la hauteur du Palais des Festivals (auniveau de la rue Jean de Riouffe), les vé-hicules sont déviés vers la rue Notre-Dame ;

• la rue Jean de Riouffe est interdite auxvéhicules ;

• à la hauteur du Gray d’Albion, les véhiculesen provenance de la rue des États-Unis etde la rue Macé sont déviés vers la rue desSerbes ou peuvent repartir vers Alexandre IIIou en direction du Port Canto.

Des points de déviations complémentairesseront éventuellement mis en place enfonction des besoins.Dans ce cas :• l’accès à la rue Amouretti sera fermé

aux véhicules qui seront déviés rueLépine ;

• à l’intersection des rues du Canada etRouaze, une déviation vers la rueRouaze interdira l’accès à La Croisette.

En l’absence de déviation en ces pointsprécis, les véhicules en provenance desrues Amouretti, du Canada et Pasteur sedirigeant vers le Palais des Festivals sontdéviés rue du Commandant André.La mise en place du plan de circulation né-

David Lisnard,premier adjoint aumaire et conseillergénéral, sur leterrain avec leséquipes de laDirection desespaces vertsmobilisées pourfleurir la ville.

Le bus, une solutionpratique pour mieuxcirculer

Cannes Soleil spécial Festival de Cannes > mai 2010 - 23

Page 24: Cannes Soleil spécial 63e Festival de Cannes

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