Campus d’été 2012 Diplôme d’université Ethnologie ... · Ensuite, une évaluation...

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1 Campus d’été 2012 Diplôme d’université Ethnologie – Français langue étrangère Direction des relations internationales Responsable : Florence Callandre, MCF, Chargée de projet Nombre d’étudiants concernés : 32 Le « Campus d’été », initié en 2009 par la Direction des relations internationales (DRI) de l’Université de La Réunion. C’est une formation offerte aux étudiants dits « en mobilité in », de nationalités et de disciplines diverses, qui proviennent d’universités étrangères, et qui s’inscrivent pour poursuivre leurs études dans un cursus français à l’Université de la Réunion, pour une durée d’un ou de deux semestres. La DRI offre son quatrième Campus d’été, « Campus d’été 2012 » sous forme d’un diplôme d’université dénommé « Diplôme d’université Ethnologie – Français langue étrangère ». Ce Campus s’articulera autour de deux axes majeurs : D’une part, une action de remédiation pour une meilleure maîtrise de la langue française et l’acquisition des méthodes de travail universitaire à la française (Français langue étrangère) dirigée par Charlotte Foucaut (Fle). D’autre part, une approche anthropologique de la spécificité culturelle de La Réunion, île située au cœur du sud-ouest de l’océan Indien département d’outre-mer français et région ultrapériphérique de l’Union européenne. (Ethnologie de La Réunion) conduite par Florence Callandre (Ethno et travaux de terrain). Les cours de français dispensés lors du Campus d’Eté 2012 proposent aux étudiants étrangers une préparation axée à la fois sur la maîtrise linguistique autour de situations de communication propres à la vie universitaire dans son ensemble, de type FLE-Français Langue Etrangère, et la préparation aux exercices universitaires et à la méthodologie universitaire en tenant compte de la diversité des niveaux de langue et des spécialités choisies, de type FLU-Français Langue Universitaire. L’objectif visé est de donner aux étudiants les outils linguistiques et méthodologiques dont ils auront besoin durant le semestre ou l’année universitaire. - Orientation des contenus de type FLE : les objectifs (linguistiques et communicatifs) sont articulés autour de la consolidation des bases grammaticales indispensables et attendues dans un cursus universitaire français. Les situations de communication concernent essentiellement le contexte universitaire : il s’agit de faciliter le bon déroulement des démarches administratives à effectuer tout au long du semestre ou de l’année (apprendre à remplir un formulaire d’inscription, maîtriser les échanges administratifs) et aussi de permettre de répondre aux exigences pratiques des cours (mener une enquête de terrain, élaborer un questionnaire…). - Orientation des contenus de type FLU : préparation aux exercices universitaires transversaux aux différentes disciplines (lettres, sciences humaines, économiques et sociales, sciences expérimentales…) Les supports sont variés, généraux ou spécifiques à certaines spécialités afin de répondre aux attentes d’un public diversifié : textes littéraires, articles scientifiques, articles tirés de la presse, données chiffrées…

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Campus d’été 2012

Diplôme d’université

Ethnologie – Français langue étrangère

Direction des relations internationales

Responsable : Florence Callandre, MCF, Chargée de projet Nombre d’étudiants concernés : 32 Le « Campus d’été », initié en 2009 par la Direction des relations internationales (DRI) de l’Université de La Réunion. C’est une formation offerte aux étudiants dits « en mobilité in », de nationalités et de disciplines diverses, qui proviennent d’universités étrangères, et qui s’inscrivent pour poursuivre leurs études dans un cursus français à l’Université de la Réunion, pour une durée d’un ou de deux semestres. La DRI offre son quatrième Campus d’été, « Campus d’été 2012 » sous forme d’un diplôme d’université dénommé « Diplôme d’université Ethnologie – Français langue étrangère ». Ce Campus s’articulera autour de deux axes majeurs : D’une part, une action de remédiation pour une meilleure maîtrise de la langue française et l’acquisition des méthodes de travail universitaire à la française (Français langue étrangère) dirigée par Charlotte Foucaut (Fle). D’autre part, une approche anthropologique de la spécificité culturelle de La Réunion, île située au cœur du sud-ouest de l’océan Indien département d’outre-mer français et région ultrapériphérique de l’Union européenne. (Ethnologie de La Réunion) conduite par Florence Callandre (Ethno et travaux de terrain). Les cours de français dispensés lors du Campus d’Eté 2012 proposent aux étudiants étrangers une préparation axée à la fois sur la maîtrise linguistique autour de situations de communication propres à la vie universitaire dans son ensemble, de type FLE-Français Langue Etrangère, et la préparation aux exercices universitaires et à la méthodologie universitaire en tenant compte de la diversité des niveaux de langue et des spécialités choisies, de type FLU-Français Langue Universitaire. L’objectif visé est de donner aux étudiants les outils linguistiques et méthodologiques dont ils auront besoin durant le semestre ou l’année universitaire. - Orientation des contenus de type FLE : les objectifs (linguistiques et communicatifs) sont articulés autour de la consolidation des bases grammaticales indispensables et attendues dans un cursus universitaire français. Les situations de communication concernent essentiellement le contexte universitaire : il s’agit de faciliter le bon déroulement des démarches administratives à effectuer tout au long du semestre ou de l’année (apprendre à remplir un formulaire d’inscription, maîtriser les échanges administratifs) et aussi de permettre de répondre aux exigences pratiques des cours (mener une enquête de terrain, élaborer un questionnaire…). - Orientation des contenus de type FLU : préparation aux exercices universitaires transversaux aux différentes disciplines (lettres, sciences humaines, économiques et sociales, sciences expérimentales…) Les supports sont variés, généraux ou spécifiques à certaines spécialités afin de répondre aux attentes d’un public diversifié : textes littéraires, articles scientifiques, articles tirés de la presse, données chiffrées…

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Les exercices de préparation se font à l’écrit et à l’oral : - A l’écrit : exercices de type dissertation (argumentation, problématique, élaboration d’un plan, articulateurs logiques), compte-rendu de lecture ou de travaux pratiques, compte-rendu de document chiffré, synthèse de documents… Compréhension des consignes, énoncés, supports. - A l’oral : améliorer la prise de parole en continu, faire un exposé oral, donner son opinion, participer à un débat, intervenir dans une discussion, poser des questions, émettre des hypothèses, prendre la parole devant un public… Les exercices de préparation seront conçus à partir de supports (documents distribués dans les cours magistraux ou TD, modèles de productions écrites exigées en cours) que les étudiants retrouveront par la suite dans leurs disciplines respectives : ainsi ils en connaîtront les caractéristiques méthodologiques. Plusieurs arguments, si nécessaires, plaident en faveur de la pertinence de l’initiation aux approches anthropologiques de la spécificité culturelle de La Réunion, proposée aux étudiants du Campus d’été 2012. Notons que des spécialistes incontestables des Sciences humaines tels que Lévi-Strauss ou Paul Ottino ont toujours montré à leurs étudiants que si les résultats de la recherche en anthropologie ne sont pas généralisables, leurs approches qualitatives le sont. On peut aussi rappeler que les grands courants de pensée des auteurs et chercheurs qui ont fait l’histoire de cette discipline, sont marqués par des influences réciproques entre diverses écoles depuis l’évolutionnisme et le diffusionnisme, jusqu’au structuralisme et aux recherches néo-marxistes de l’école française en passant par l’école d’anthropologie culturelle américaine et l’anthropologie sociale britannique... Notons aussi que des anthropologues font appel aux méthodologies des sciences voisines et qu’ils sont de plus en plus sollicités dans d’autres « spécialités » (médecine, musique, architecture, droit, histoire, linguistique, biologie…). En bref, l’anthropologie est une discipline d’ouverture au monde par excellence. Les outils (entretiens semi-dirigés, observation participante, prise de notes, dessin, recueil de documents audio et visuels) que les étudiants vont acquérir et pratiquer dans le cadre du Campus 2012 présentent un vif intérêt pour une meilleure réussite dans les divers cursus qu’ils choisiront de suivre dans l’Université de La Réunion. Le Campus d’été 2012 aura lieu du jeudi 16 août au lundi 27 août inclus, autrement dit au cours des deux semaines qui précèdent la rentrée universitaire. Le 16 août les stagiaires seront accueillis officiellement par le Professeur Laurent Sermet, autour d’un petit-déjeuner et ils feront connaissance avec leurs enseignants. Ensuite, une évaluation diagnostique permettra de les répartir en deux groupes de niveau pour les cours et les travaux dirigés: Groupe A : niveau élémentaire avancé (niveau A2 du Cadre Européen de Référence) amène les étudiants au niveau B1 en fin de formation, minimum requis pour aborder l’année universitaire. Groupe B : niveau intermédiaire, intermédiaire avancé (niveaux B1, B2) amène les étudiants au niveau supérieur C1 voire supérieur avancé C2. Des travaux de terrain à Saint-Denis, à Saint-Leu et dans le Cirque de Mafate complèteront ces cours. Le Campus sera clôturé le lundi 27 août par une remise officielle des diplômes. N.B. : Pendant les cours de FLE de l’après-midi, les étudiants qui auront pris une pré-inscription par Internet, seront libérés par demi-groupe pour effectuer leurs inscriptions pédagogiques.

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Jeudi 16 Vendredi 17 Samedi 18 Dimanche 19 8h/9h Accueil

du VPRI 9h/10h Constitution de deux groupes : A et B 10h30/12h Présentation du stage : Fle Charlotte Foucaut Ethno Florence Callandre

8h/10h A Ethno Cadre historique 8h /10h B Fle 10h/10h30 Pause 10h30/12h30 B Ethno Cadre historique 10h30/12h 30 A Fle

9h Départ de l’Université de La Réunion pour Saint-Leu Visite guidée du Conservatoire botanique de Mascarin. 12h Pique-nique dans les jardins du conservatoire

8h30 Départ de la Cité internationale en bus vers Bois de Nèfles Randonnée au Pic Adam Pique-nique

13h/15h A Ethno Environnement naturel 13h/15h B Fle 15h/15h30 Pause 15h30/17h30 B Ethno Environnement naturel 15h30 /17h30 A Fle

14h/17h A Terrain. Architecture civile de Saint-Denis 14h /17h B Fle

Visite interactive de Kélonia Retour à l’Université pour 15h

Retour à l’université pour 15h au plus tard

Lundi 20 Mardi 21 Mercredi 22 Jeudi 23 Vendredi 24 Samedi 25 Dimanche 26 8h/10h A Ethno La société réunionnaise 8h /10h B Fle 10h/10h30 Pause 10h30/12h 30 B Ethno La société réunionnaise 10h30 /12h30 A Fle

8h/10h A Ethno Créoles et créolisation 8h /10h B Fle 10h/10h30 Pause 10h30/12h30 B Ethno Créoles et créolisation 10h30 /12h 30 A Fle

8h/10h A Ethno L’architecture créole 8h/10h B Fle 10h/10h30 Pause 10h30/12hr 30 B Ethno L’architecture créole 10h30 /12h30 A Fle

8h/10h A Ethno Croyances et rites 8h /10h B Fle 10h/10h30 Pause 10h3/12h30 B Ethno Croyances et rites 10h30 /12h30 A Fle

8hr/10hr A Ethno Tradition orale et contes 8hr /10hr B Fle 10h/10h30 Pause 10h30/12hr 30 B Ethno Tradition orale et contes 10h30 /12h30 A Fle

8h Saint-Denis Grand-ilet Plaine des Tamarins 11h à 12h Pique-nique à Plaine des Tamarins

9h Suite des enquêtes de terrain 10h30 Présentation résultats d’enquêtes 12hr Repas

14h/17h B Terrain. Architecture civile de Saint-Denis 14h /17hr A Fle

14h/18h A Terrain. Architecture religieuse de Saint-Denis 14h /18h B Fle

14h/18h B Terrain. Architecture religieuse de Saint-Denis 14h/18h A Fle

14h/18h A Terrain. Architecture privée de Saint-Denis 14h/18h B Fle

14h/18h B Terrain. Architecture privée de Saint-Denis 14h /18h A Fle

15h/17h Terrain 1 15h/17h Ethnomusicologie 17h/19h Terrain 2 17h/19h Ethnomusicologie 19h : Repas

13h 30 Départ pour Grand-Ilet. Le Bus doit être au point de RDV à 15h pour le retour à l’Université

Lundi 27 8h/10h A Ethno Évaluation 8h/10h B Fle Évaluation 10h/10h30 Pause 10h30/12h 30 B Ethno Évaluation 10h30/12h 30 A Fle Évaluation

15h/18h Diplômes

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1. Unité d’enseignement Français langue étrangère A Étudiant Niveau A : 17 CM – 13 ETD 2. Unité d’enseignement Français langue étrangère B Étudiant Niveau B : 17 CM – 13 ETD Charlotte Foucaut - Enseignante de FLE MDL Nord : 34 CM – 26 ETD Cette formation intensive de FLE est une action de remédiation pour une meilleure maîtrise de la langue et l’acquisition des méthodes de travail universitaire à la française. Les objectifs sont d’ordre communicatif, linguistique et méthodologique, dans le contexte culturel et linguistique spécifique de l’Ile de la Réunion. Une présentation des diplômes DELF et DALF pourra être proposée au cours de la formation afin d’encourager les étudiants qui le désirent à préparer le diplôme (deux sessions organisées dans l’année, décembre et mars). Axes généraux de travail Objectifs communicationnels essentiels : exprimer un jugement, une réaction, une opinion, une impression, une intention, parler du passé et de l’avenir, rapporter un discours, caractériser, argumenter… Compréhension Ecrite (CE) : repérer les caractéristiques de la langue écrite, affiner les stratégies de lecture, travailler le passage de la compréhension globale à la compréhension détaillée… Production Ecrite (PE) : réviser ou approfondir les notions grammaticales essentielles, s’entraîner aux exercices de PE universitaire… Réinvestir les méthodes de compréhension écrite dans la production écrite. Compréhension Orale (CO) : développer les stratégies d’écoute et la compréhension détaillée… Production Orale (PO) : améliorer la prise de parole en continu et l’interaction dans une perspective communicationnelle. Travail sur la phonétique et l’intonation. Activités de remédiation ou approfondissement… Réinvestir les méthodes de compréhension orale dans la production orale. Descriptif détaillé Remarques : ce programme est évidemment susceptible d’être modifié en fonction du niveau de maîtrise de la langue du public concerné. Il s’inspire de la progression proposée dans

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divers manuels de FLE et correspond aux compétences décrites dans le CECR (Cadre européen commun de référence pour les langues). Jeudi 16 Groupe B - 13h - 15h Objectifs communicatifs et savoir-faire : rappels : se présenter, présenter quelqu’un, parler de son quotidien, caractériser, parler du passé et parler au passé, exprimer des rapports de temps Objectifs linguistiques : les temps du passé (imparfait, passé composé, plus-que-parfait, passé simple, passé antérieur), l’accord des participes passés, les articulateurs de temps Groupe A - 15h30 - 17h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : se présenter, présenter quelqu’un, parler de son quotidien, caractériser (personnes et comportements), parler de l’apparence, faire des éloges et des reproches, donner des conseils, exprimer des sentiments (goût, intérêt, joie, tristesse, regrets, plainte, reproche, surprise, curiosité, ennui) Déchiffrer la page de présentation d’un site Internet, structurer une correspondance par mail, demander des informations et des conseils par mail, comprendre un formulaire d’inscription Objectifs linguistiques : la mise en relief, les pronoms relatifs simples, le subjonctif présent et passé, les formules de la demande et du conseil, l’expression du sentiment, l’intonation dans l’expression de sentiments Vendredi 17 Groupe B - 8h - 10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : exprimer des sensations et des sentiments, des opinions personnelles et des jugements (confiance, admiration, déception, mécontentement, embarras, inquiétude…) comparer les comportements, exprimer des avis, rédiger une lettre de motivation, décrire de façon détaillée un problème (de santé…) Objectifs linguistiques : le subjonctif et l’infinitif présent et passé, les expressions de l’opinion, les expressions de la certitude et du doute, discrimination indicatif / subjonctif Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : caractériser des objets et des services, faire des comparaisons, rapporter les paroles de quelqu’un, parler de la consommation Ecrire un mail / une lettre de réclamation, résoudre un problème (au téléphone…), rédiger un mail de confirmation… Objectifs linguistiques : les comparatifs, les pronoms relatifs composés, le discours rapporté et la concordance des temps, le vocabulaire de l’argent et de la consommation, l’expression de la réclamation, les registres de langue…

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Groupe B - 14h -17h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique Lundi 20 Groupe B - 8h - 10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : FLU technique du résumé (articulations, structure) rédaction d’un courrier de réclamation, faire des concessions et exprimer des oppositions Objectifs linguistiques : la qualification par des relatives simples et composées, la qualification par un nom, le passif, la cause et la conséquence, la concession et l’opposition Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : exprimer des regrets et des reproches, concéder et s’opposer Parler de ses études et de son expérience professionnelle Objectifs linguistiques : le passé composé, l’imparfait et le plus-que-parfait, l’accord du participe passé, la concession et l’opposition Groupe A - 14h - 17h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique Mardi 21 Groupe B - 8h - 10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : FLU travail sur l’argumentation, rédiger une lettre de demande, analyser deux points de vue très divergents sur un thème, argumenter à l’oral et intervenir dans un débat, emploi du conditionnel Objectifs linguistiques : la double pronominalisation, le discours rapporté Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : témoigner d’un événement, travail sur la presse (donner une opinion sur la presse, comprendre des titres de presse), relater un événement dans un article narratif, raconter un événement à l’oral, rapporter les paroles de quelqu’un, se situer dans le temps Objectifs linguistiques : la phrase nominale, la forme passive, la cause et la conséquence, la localisation temporelle et spatiale, le discours rapporté Groupe B - 14h - 18h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique

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Mercredi 22 Groupe B - 8h -10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : savoir capter l’attention de son interlocuteur/ auditoire, s’exprimer de façon nuancée, travail sur l’implicite, l’ironie, mettre en relief son opinion… FLU travail sur le compte-rendu et la synthèse écrite à partir de plusieurs documents Objectifs linguistiques : les techniques de mise en relief, les euphémismes, la place de l’adjectif Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : travail sur deux séances - comprendre des textes engagés, exprimer une opinion, un jugement, défendre ses opinions, exprimer des objectifs, exprimer la durée FLU la problématisation, l’argumentation, les différents types de plan Participer à un débat critique, donner ses impressions Objectifs linguistiques : le participe présent et le gérondif, le but, les expressions de temps pour indiquer la durée, le vocabulaire de l’engagement, l’expression de l’encouragement, l’expression de l’opinion, la double pronominalisation, les marqueurs de temps, les articulateurs du discours Les adverbes de manière, le subjonctif, intonation : l’interrogation et l’étonnement Groupe A - 14h - 18h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique Jeudi 23 Groupe B - 8h - 10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : FLU la technique de la dissertation deux séances comprendre un article politique polémique, débattre et argumenter, discuter, s’opposer, revendiquer Objectifs linguistiques : exprimer l’opposition et la concession, pronoms indéfinis, révision des articulateurs logiques Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : travail sur deux séances - comprendre des textes engagés, exprimer une opinion, un jugement, défendre ses opinions, exprimer des objectifs, exprimer la durée FLU la problématisation, l’argumentation, les différents types de plan

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Participer à un débat critique, donner ses impressions Objectifs linguistiques : le participe présent et le gérondif, le but, les expressions de temps pour indiquer la durée, le vocabulaire de l’engagement, l’expression de l’encouragement, l’expression de l’opinion, la double pronominalisation, les marqueurs de temps, les articulateurs du discours Les adverbes de manière, le subjonctif, intonation : l’interrogation et l’étonnement Groupe B - 14h -18h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique Vendredi 24 Groupe B - 8h - 10h Objectifs communicatifs et savoir-faire : FLU la technique de la dissertation deux séances comprendre un article politique polémique, débattre et argumenter, discuter, s’opposer, revendiquer Objectifs linguistiques : exprimer l’opposition et la concession, pronoms indéfinis, révision des articulateurs logiques Présentation détaillée des épreuves de DELF DALF (finalité, type d’épreuves, modalités du cours) Groupe A - 10h30 - 12h30 Objectifs communicatifs et savoir-faire : FLU techniques du résumé, du compte rendu, de la synthèse, Parler de l’avenir, faire des hypothèses, travail sur les pronoms y et en Objectifs linguistiques : le futur simple et le futur antérieur, conditionnel présent et passé, l’hypothèse au futur et au conditionnel. Présentation détaillée des épreuves de DELF (finalité, types d’épreuves, modalités du cours) Groupe A - 14h - 18h Suite du cours du matin - travail en groupe, jeux de rôle, mise en pratique Lundi 27 Groupe B - 8h - 10h EVALUATION Evaluation écrite portant sur l’ensemble du programme étudié au cours de la formation. Epreuves de production écrite de type universitaire FLU niveau B2 / C1. Groupe A - 10h30 - 12h30 EVALUATION Evaluation écrite portant sur l’ensemble du programme étudié au cours de la formation. Epreuves de production écrite de type universitaire FLU niveau B1/B2

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3. Unité d’enseignement Ethnologie de La Réunion A Étudiant Niveau A: 17 CM – 13 TD 4. Unité d’enseignement Ethnologie de La Réunion B Étudiant Niveau B: 17 CM – 13 TD Florence Callandre - MCF 15ème section : 34 CM – 26 TD La formation ETHNO du campus d’été 2012 a pour objectif de favoriser l’adaptation à La Réunion, une île située au cœur du sud-ouest de l’océan Indien, par une compréhension de son environnement et de sa culture.

Axes généraux de travail

Faire une première approche guidée de l’environnement naturel volcanique et tropical, la faune et de la flore endémiques de La Réunion.

Découvrir les dangers qui menacent cet environnement et les instances de protection du Patrimoine naturel. Retracer les principales étapes de l’histoire de son peuplement. Apprendre à utiliser les techniques de l’ethnographie pour décoder les symboles de sa culture.

Appliquer des concepts de l’anthropologie et en particulier ceux de l’interculturalité et la créolisation qui génèrent et/ou influencent sa société complexe, son architecture, ses croyances et ses rites, ses langues, sa tradition orale, ses musiques. Descriptif détaillé 1. Un environnement exceptionnel et menacé La Réunion est une île volcanique sortie de l’océan voici trois millions d’années environ. Deux massifs sont accolés : le plus ancien, assoupi depuis une dizaine de milliers d’années, est le Massif du Piton des Neiges ; le plus récent, et encore actif, est celui de La Fournaise. Quelques récifs coralliens ont créé une structure sédimentaire à partir d’un plancher volcanique sous-marin. C’est une île à paysages variés. Les formes construites par les volcans s’accompagnent de formes de destruction liées à l’hydrologie dont les plus caractéristiques sont des « cirques ». Le climat est marqué par la situation tropicale et l’influence permanente de l’océan. Les influences atmosphériques principales sont celles des alizés et celles des perturbations tropicales et plus rarement polaires. L’hydrologie est torrentielle : crues de saison chaude (liées le plus souvent aux orages et aux perturbations tropicales) ; étiage ou sécheresse totale de saison fraîche. La biogéographie est l’un des fleurons naturels de cette île: l’insularité a permis l’endémisme. Beaucoup de plantes et d’animaux sont typiques de l’île ou des Mascareignes. Leur

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distribution est intimement liée au climat. Leur présence est menacée par l’homme (cueillette, braconnage, incendies…) et par les introductions d’exotiques au comportement envahissant (« pestes végétales »). Jeudi 16 Groupe A - 13h - 15h Faire découvrir aux étudiants les caractères de La Réunion : volcans, cirques, récifs coralliens, cyclones (approche géographique) ; richesse de la flore et de la faune endémiques (approche de l’ethnoscience). Il s’agira, dans un deuxième temps, à l’aide de concepts de l’anthropologie environnementaliste, d’analyser les diverses influences de l’écologie culturelle sur la gestion de l’environnement naturel à La Réunion, de voir quelles sont les priorités qui animent les actions des structures engagées dans la « protection de la nature » : muséum, conservatoire botanique, ferme corail, aquarium, parc marin, parc national, d’en analyser les premiers effets à l’aide des filtres conceptuels de l’anthropocentrisme, du biocentrisme, de l’éthique traditionnelle. On verra que la restauration de l’environnement (ex. forêt demi-sèche de la Grande Chaloupe) est très problématique. A titre d’exemple on montrera comment le développement d’un Parc marin ou celui d’un Parc national des Hauts sont contestés (alibi du requin, incendies, installation sauvage de restaurants sur l’espace public, pollution par le bruit …), dans une île où la sensibilisation à la sauvegarde patrimoniale (ex Srepen) se heurtent à des logiques anthropo-centrées. Groupe B - 15h30 - 17h30 Même cours que pour le groupe A mais plus approfondi compte-tenu de la différence de niveau avec le groupe A. 2. Trois siècles de peuplement Depuis au moins deux millénaires, l’océan Indien joue le rôle de mer intérieure où circulent des navires qui relient autant ses cultures bordières d’Afrique et d’Asie que celles des îles et archipels qui la parsèment, navires relayés aujourd’hui par d’autres moyens de communication (avions, internet…). L’île de La Réunion n’était pas peuplée lors de sa découverte par les Portugais au début du XVIème siècle. Après la prise de possession par les Français, en 1642, le peuplement officiel a débuté en 1665. Il s’est fait par des colons, venus de France métropolitaine, et par des esclaves principalement d’origine africaine et malgache, installés d’abord sur des « habitations » puis sur des « plantations » (café). A partir de 1848, l’esclavage cessa officiellement, mais l’immigration continua : la plus importante fut celle des engagés indiens (Malbar) pour le travail de la canne à sucre, puis celle des commerçants indiens du Gudjrat (Zarab) et de Chine (Shinoi). Avec la départementalisation, en 1946, si les Métropolitains (Zorèy) viennent dans l’île, principalement des fonctionnaires, beaucoup de Réunionnais (Kréol) vont en métropole pour leurs études ou pour y trouver du travail.

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En un peu plus de trois siècles, la population est passée de 0 à près de 800 000 habitants. Vendredi 17 Groupe A - 10h30 - 12h30 Il s’agira de rappeler les moments essentiels de l’histoire de La Réunion autrement dit les fondements de sa société et de sa culture. Au cours de ce bref rappel un certain nombre de concepts essentiels seront expliqués : habitation, plantation, colonie, esclavage, engagisme, département d’outre-mer, métropole, Conseil général, Conseil régional. Groupe B - 10h30 - 12h30 Même cours que pour le groupe A mais plus approfondi compte-tenu de la différence de niveau avec le groupe A. 3. Une société complexe Dans la plupart des pays périphériques ou insulaires de l’océan Indien, coexistent des populations différentes par leurs origines récentes ou lointaines, toujours conscientes d’appartenir à des aires de civilisations dissemblables et en quête d’identité. Cet océan que l’on peut concevoir comme une vaste Méditerranée favorise aux différentes époques historiques, les déplacements et les rencontres d’hommes et de femmes, d’idées, de croyances et de rites, de langues, d’objets culturels. Le « mariage des cultures » de l’Afrique, de l’Arabie, de l’Inde, de l’Indonésie, de la Chine, ou encore du Vietnam, du Tibet, de l’Australie, sans oublier l’Europe ou plus largement « le Monde » a produit de nouvelles sociétés, de nouvelles cultures. Madagascar (mythes indonésiens, documents arabico-malgaches…), l’Afrique du Sud (les Huguenots, les Bushmen,…), les Comores (les Sultans…), le Mozambique, Goa, ou encore Malacca et Macao (traces portugaises), le monde swahili (Arabes et Bantous), les diasporas des Gujrati depuis le Nord-Ouest de l’Inde ou des Hakka depuis la Mongolie, sont des champs d’étude exceptionnels. Les langues, les cultures et les sociétés que l’on qualifie de créoles des archipels du Sud-Ouest de l’océan Indien les Seychelles et les Mascareignes valent tout autant le « détour anthropologique ». Les recréations d’identités en référence aux origines ancestrales qui divisent la société réunionnaise et la créolisation qui, dans le même temps, au-delà des pièges des typifications stéréotypées, développe l’interaction culturelle, favorisent l’émergence de la réunionnisation et le développement d’une identité réunionnaise complexe. La volonté exprimée par beaucoup de Réunionnais de sauvegarder ou d’enrichir l’héritage linguistique et culturel non européen provenant de Madagascar, de l’Inde, de la Chine ou d’ailleurs, n’a pas produit pour l’instant des groupes fermés. L’acculturation produit des traits communs dans les modes de pensée et les conduites des Réunionnais et favorise le développement d’une culture créole. Le Réunionnais ou la Réunionnaise n’entre pas dans une catégorie qui se différencie totalement de l’autre et ne peut être caractérisé(e) par son appartenance à un groupe unique, que certains nomment encore « ethnie ». De nos jours, en fonction de la manière dont il ou elle se définit ou dont les autres le(la) définissent, eu égard à son statut social et économique, à sa maîtrise d’une ou plusieurs langues, et surtout en fonction de son héritage culturel propre, il(elle) choisit son style de vie et ses attitudes par rapport aux autres. Dans le « ici, maintenant, et

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avec », il(elle) agit en fonction de la situation dans laquelle il(elle) se trouve, en interprétant avec plus au moins de bonheur l’un ou l’autre des « scripts » que lui offre sa société multiculturelle. Lundi 20 Groupe A - 8h - 10h L’objectif de ce cours est d’aider les étudiants à comprendre comment la dynamique interculturelle a fait naître et anime la société complexe de La Réunion, au moyen d’une approche anthropologique qui focalise son attention sur l’individu, dans un contexte multiculturel. L’accent ne sera pas mis seulement sur l’indéniable atout de l’enrichissement réciproque que constitue la rencontre de cultures différentes mais aussi sur les problèmes qui peuvent surgir à chaque moment dans des constructions identitaires « à géométrie variable » (réification de lignées ancestrales, choix de langues, de religions…) Dans un deuxième temps on ouvrira le champ de leurs réflexions sur les mouvements de populations, d’idées, les migrations culturelles, qui dynamisent l’espace « océan Indien », sans oublier les influences de la colonisation européenne, pour qu’ils commencent à comprendre ce qui se joue dans l’interculturel et en particulier la construction identitaire qui anime les nouvelles cultures (malgache, swahilie, créoles...). Groupe B - 10h30 - 12h30 Même cours que pour le groupe A, plus approfondi. 4. Créoles et créolisation Les langues créoles et les sociétés créolophones ont pris naissance dans des îles ou littoraux tropicaux marqués par la colonisation et le commerce des produits tropicaux (café, canne à sucre...). Le contexte colonial au cours du 17è et 18è siècles était celui des contacts de populations au cours de la traite et de l’esclavage dans les sociétés d’habitation puis de plantation. Les langues créoles sont le résultat des évolutions linguistiques qui ont touché des variétés populaires des langues européennes au contact des langues des divers locuteurs : malgaches, africains, dravidiens… Dans ce contexte les langues créoles sont les dernières nées des quelques 5000 langues vivantes du monde. La langue créole de La Réunion se caractérise par la diglossie. Le qualificatif de créole ne s’applique pas seulement à la langue. Mardi 21 Groupe A - 8h - 10h On proposera aux étudiants une explication de la genèse de la langue créole s’appuyant notamment sur les travaux de Robert Chaudenson puis une graphie simple des mots qu’ils découvriront au cours de leurs premiers contacts avec cette langue sur le terrain. Dans un deuxième temps on discutera du concept de créolisation incontournable pour comprendre les diverses facettes de la société et de la culture de La Réunion. Groupe B - 10h30 - 12h30

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Même cours que pour le groupe A, plus approfondi. 5. Art de vivre et patrimoine architectural L’architecture est l’art de construire et d’orner les édifices selon des règles et des proportions déterminées. L’Histoire distingue de nombreux styles architecturaux : grec, Romain, Roman, gothique, baroque, classique ou moderne. On peut ajouter le style créole caractéristique des îles « créoles » de la zone américano-caraïbe (Antilles, Louisiane et Guyane) et de l’océan Indien (Mascareignes et Seychelles). On distingue l’architecture civile (hôtel de ville, bâtiments publics…), l’architecture religieuse (églises, mosquées, koylou…), et l’architecture privée (cases, villas, immeubles.) Aujourd’hui, parallèlement à l’accélération de la construction de grands ensembles de conception moderne, La Réunion redécouvre l’art de vivre dans ces traditionnelles maisons de bois (cases créoles). Depuis peu, une opération de sauvegarde freine la destruction systématique d’un patrimoine architectural inspiré des bâtisseurs des grands voiliers. Mercredi 22 Groupe A - 8h - 10h L’architecture civile, l’architecture religieuse, l’architecture domestique (qui inclut parfois une dimension religieuse : koylou privés, boukan) sont porteurs de signes esthétiques qui sont le reflet de représentations symboliques, profanes ou sacrées. Il s’agira de guider les étudiants dans leur quête de compréhension de ces signes et de leur complexification. Groupe B - 10h30 - 12h30 Même cours que pour le groupe A, plus approfondi. 6. Le dialogue des croyances et des rituels À La Réunion comme ailleurs les croyances sont ritualisées (rites de passage, de sacrifices, de prières, de demandes, de remerciements) dans des espaces sacrés publics ou privés (églises, mosquées, koylou, temples chinois, …) dont l’architecture foisonne de signes symboliques. Depuis l’origine de son peuplement La Réunion est un territoire privilégié de rencontre entre des croyances religieuses et magico-religieuses multiples. Les traces de coutumes religieuses africaines et malgaches, le dynamisme de l’hindouisme malbar ou tamoul, la pratique de l’islam sunnite et chiite, le respect des religions des ancêtres chinois, le développement des sectes de témoins de Jéhovah, d’adventistes du Septième jour, de la mission Salut et guérison, la permanence d’une minorité de protestants ou encore de Bahaï… témoignent de cette pluralité liée à la diversité du peuplement de l’île. Ces croyances s’adaptent, se reconstituent, se construisent en fonction d’un environnement en changement rapide et sont prises entre deux logiques, celle d’un dialogue pacifique et celle d’une concurrence parfois conflictuelle.

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Jeudi 23 Groupe A - 8h - 10h La première partie du cours portera sur un bref rappel des traces de coutumes religieuses africaines et malgaches, de l’importance du catholicisme, du dynamisme de l’hindouisme malbar ou tamoul, de la pratique de l’islam sunnite et chiite, du respect des religions des ancêtres chinois, du développement des sectes de témoins de Jéhovah, d’adventistes du Septième jour, de la mission Salut et guérison, de la présence d’une minorité de protestants ou encore de Bahaï. Les rituels (rites de passage, de sacrifices, de prières, de demandes, de remerciements) qui sont mis en scène dans des espaces sacrés publics ou privés (églises, mosquées, koylou, temples chinois, …) dont l’architecture foisonne de signes symboliques, sont évidemment trop nombreux pour être analysés exhaustivement en un temps bref. Nous limiterons notre propos à la marche sur le feu et au servis kabaré. En conclusion, nous nous appuierons sur l’étude de Françoise Dumas pour répondre à cette question : « Marquée par des héritages multiples, dans quels contextes, par quels processus d’élaboration, le « mariage des cultures » a-t-il eu lieu à La Réunion ? » Groupe B - 10h30 - 12h30 Même cours que pour le groupe A, plus approfondi. 7. Des contes et des mythes La tradition orale réunionnaise inclut des contes populaires (zistoir), des anecdotes sur des évènements de la vie d’autrefois (histoires de trésors, de corsaires de marrons, de cyclones, d’éruptions volcaniques…), des mythes. Depuis les années 1980, une écriture moderne de contes complète le patrimoine traditionnel. Les mythes sont parfois mis en scène (naissance de Jésus, bal tamoul, jako, … Vendredi 24 Groupe A - 8h - 10h Il s’agira d’explorer les valeurs, les questionnements, la fonction symbolique et explicative de trois formes de récits à La Réunion sans négliger leurs liens éventuels avec le sacré et les rituels : un mythe (initialement récit fabuleux porté par la tradition orale, confrontant les héros humains aux divinités et aux forces de la nature) ; une légende (récit traditionnel, qui contient des éléments merveilleux et repose dans certains cas sur des événements historiques transformés par les croyances populaires) ; un conte (récit assez bref, de faits imaginaires ou prétendus, qui plonge l’auditeur ou le lecteur dans un univers merveilleux ou fantastique, parfois déroutant, différent du monde réel)… Dans quelle mesure ces récits permettent de comprendre la dynamique culturelle dans l’océan Indien insulaire ?

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Groupe B - 10h30 - 12h30 Même cours que pour le groupe A, plus approfondi. Lundi 27 Evaluation écrite portant sur l’ensemble du programme étudié au cours de la formation. Groupe A - 8h - 10h Groupe B - 10h30 - 12h30 Les cours magistraux sont complétés par des sorties sur le terrain qui permettront aux participants d’affiner leurs observations de l’environnement naturel et historique, de la société, des langues et des facettes multiples de la culture à La Réunion (approches ethno), de mettre en pratique leur compétence linguistique française (cours de Fle), de découvrir la langue créole. 1. Architecture de Saint-Denis 1.1. Architecture publique de Saint-Denis Vendredi 17 Groupe A- 14h - 17h Lundi 20 Groupe B - 14h - 17h 1.2. Architecture religieuse de Saint-Denis Mardi 21 Groupe A- 14h - 18h Mercredi 22 Groupe B - 14h - 18h 1.3. Architecture domestique de Saint-Denis Jeudi 23 Groupe A- 14h - 18h Vendredi 24 Groupe B - 14h - 18h 5. Unité d’enseignement et de terrain. Découverte de La Réunion Étudiant niveau A et Etudiant niveau B : 6 CM – 10 TD Florence Callandre - MCF 15ème section : 10 TD Guillaume Samson : 6 CM 2. Le Pic Adam

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Le Pic Adam est le sommet de montagne de l’île de La Réunion, partie du massif du Piton des Neiges, il culmine à 1 124 mètres d'altitude sur le territoire de la commune de Saint-Denis. Il relève du Parc national de La Réunion. Le pic Adam est surtout connu pour les deux sentiers de randonnée qui l'atteignent en grimpant depuis les hauteurs du quartier du Bois de Nèfles qu'il surplombe. Après avoir contourné son sommet, ces sentiers se rejoignent à 1 184 mètres de haut pour former une voie unique qui elle-même s'achève à 1 725 mètres, altitude où elle rencontre le sentier de grande randonnée GR R2l montant vers la Roche Écrite. Le pic Adam est grâce à ce réseau une destination fréquentée des marcheurs du Nord de l'île. Dimanche 19 S'équiper pour une randonnée d’environ 7km avec 450m de dénivelé offrant de beaux points de vue de Saint-Denis à Sainte-Marie. N.B. : Ne pas oublier 1 litre d'eau par personne, de bonnes chaussures de marche, un chapeau, et un k-way. Toujours rester en contact avec le groupe, pendant la randonnée. Si l'ascension du Pic Adam pourra vous paraître ardue, elle est relativement rapide, et le retour représentera par conséquent une vraie promenade de santé. Le sentier forestier longe des maisons individuelles. Rapidement, vous tombez sur une bifurcation : prenez à gauche, en direction de Bois-de-Nèfles et du CD 49 (4km)... (Attention : par la droite, vous arriveriez à la Roche Ecrite). L'itinéraire s'enfonce dans les longoses, les eucalyptus et fougères arborescentes. D'abord sec, le terrain s'humidifie au passage d'une ravine. Partez rive droite pour replonger dans une ravine et remontez. Vous bénéficiez alors d'un premier point de vue sur Sainte-Marie. À la bifurcation, un peu plus haut, prenez à gauche et admirez la vue : le Chaudron, la Rivière des Pluies et Sainte-Marie s'offrent à vous. Partez sur la gauche en descente jusqu'à la bifurcation. Vous accéderez rapidement au sommet. Prenez le temps d'admirer le panorama : du Cap Bernard à Sainte-Suzanne, aucun obstacle n'arrêtera votre regard sur ce territoire que les premiers habitants de l'île ont surnommé "Le Beau Pays" Au retour, revenez sur vos pas et tournez à gauche pour retrouver le sentier. La descente s'effectue en pente raide jusqu'à l'aire de pique-nique aménagée par l'ONF. Le sentier repart à droite d'une case. Vous débouchez en lisière d'un champ d'ananas et retrouvez en contrebas le chemin bétonné du départ.

3. Conservatoire botanique de Mascarin

Fruit de la collaboration entre des élus et des scientifiques, concernés par la connaissance et la préservation du patrimoine naturel de l‘île, le Conservatoire national botanique de Mascarin a été créé en 1986. Il a reçu l’agrément national en 1993 et s’impose aujourd’hui comme le seul conservatoire national botanique de l’outre-mer français. Il a pour mission la connaissance générale de la flore sauvage et des habitats naturels, la protection et la conservation des espèces rares menacées de la flore sauvage, l’assistance scientifique auprès des services de l’État et des collectivités, l’information et la sensibilisation du public. Il présente de nombreuses espèces endémiques de l'île telles que le latanier rouge (Latania lontaroides). On estime par exemple qu'il s'agit de la plus importante station susceptible d'abriter des salamides d’Augustine (Salamis augustina), des papillons d'une espèce extrêmement rare et menacée.

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Carrefour de la connaissance floristique, de l’éducation relative à l’environnement et de la promotion culturelle et touristique de La Réunion, Centre de recherches à vocation scientifique de niveau international, il est implanté sur l’ancien domaine agricole au centre duquel subsiste une grande maison créole restaurée que le marquis de Chateauvieux fit construire en 1857. Les dépendances abritent des expositions. Samedi 18 Fin de matinée : Visite interactive du Conservatoire, Groupe A et Groupe B N.B. Ne pas oublier un spray individuel anti-moustique. 4. Kélonia, centre de découverte et de protection des tortues marines Kélonia est une structure installée à proximité du centre-ville de Saint-Leu, commune de la côte ouest. Récemment réaménagée, elle se concentre en particulier sur les tortues marines à la protection desquelles elle participe (nursery, parrainage, soins, lâcher...). ���Initialement centre d'engraissement, d'abattage et de commercialisation de la viande (société bourbonnaise d'aquaculture) et sous-produits de tortue verte (coopérative des écaillistes), sa reconversion n'est venue que tardivement à la suite d'une bataille juridique longue et acharnée qui a pris fin en 1998, en conformité avec la convention de Washington. ���Le 14 octobre 2009, une tortue caouanne équipée d'une balise Argos a été relâchée au large de Saint-Leu. D'autres tortues avaient été relâchées précédemment. Les informations récoltées sur leur trajet migratoire et leur profil de plongée sont analysées et comparées entre elles. Samedi 18 Début d’après-midi : Visite interactive de Kélonia, Groupe A et Groupe B 5. Cirque de Mafate Le Cirque de Mafate est l’un des quatre vastes amphithéâtres naturels d’aspect curviligne, creusés dans le Massif du Piton des Neiges. Comme pour les trois autres cirques (Salazie, Cilaos et Bébourg), sa formation est liée, selon le géographe René Robert, aux jeux complexes de trois grands mécanismes naturels : la tectonique d’effondrement, les coulées et projections volcaniques, l’érosion torrentielle. La beauté impressionnante des cirques vient beaucoup des hautes parois (ranpar) qui les limitent. Mafate est comparable à un immense chaudron au fond irrégulier ; il est parsemé ici et là de nombreux îlets où la vie, au fur et à mesure du temps s'est fixée. Un îlet est, sur l’île de La Réunion, un petit plateau isolé par des ravines ou une petite plate-forme sur le flanc d'une paroi. Le terme sert à former un très grand nombre de toponymes, comme par exemple îlet à Cordes, îlet à Bananes ou Grand Îlet. De fait, les îlets reçoivent parfois de petits hameaux souvent inaccessibles par la route et ravitaillés par hélicoptère. On en trouve de nombreux dans les cirques de Mafate, de Salazie et de Cilaos. Pour y accéder on utilise le plus souvent des sentiers de randonnée. Classé au patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco en 2010, le Cirque de Mafate fait aujourd'hui partie du Cœur habité du Parc National de la Réunion. Il existe plusieurs hypothèses pour l'origine du nom Mafate : un dérivé d’un mot malgache qui veut dire quelque

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chose comme « qui pue », en référence à une source aux odeurs de soufre ; un dérivé de l'adjectif malgache Mahafaty, dont la signification serait « qui tue, dangereux », en référence à une source polluée ; le nom d’un chef marron Mafate qui s’y était réfugié du temps du «marronnage». La Nouvelle est l'îlet le plus développé du cirque de Mafate. Comme tous les autres, on peut y aller à pied par le sentier du Col des Boeufs qui reste très accessible. Samedi 25 et Dimanche 26 Excursion à La Nouvelle (Groupe A et Groupe B).

Samedi 25

8h RDV sur l’esplanade de la Cité internationale le départ en bus de Saint-Denis à Grand-Ilet (Cirque de Salazie). De Grand Ilet, au bout d'une route sinueuse à travers le massif forestier, on rejoint le parking du Col des Boeufs. Situé à 1 958 mètres d'altitude sur la ligne de crête entre les deux cirques de Salazie et Mafate, le Col des Bœufs constitue l'entrée la plus fréquentée du Cirque de Mafate. Il est au point de départ du GR R3, un sentier de grande randonnée relativement facile menant vers La Nouvelle. La moitié du chemin vers la Nouvelle se distingue par la Plaine des Tamarins. Le terme « plaine » désigne à La Réunion un plateau. La Plaine des Tamarin est d’une forêt d’Acacia heterophylla. (Le Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla) est classé dans le genre Acacia représenté par un grand nombre d'espèces dans le monde et dont le nom dérive du mot grec ἀκίς (akis) qui désigne une aiguille ou une épine. De nombreuses espèces d'acacias, surtout africaines sont effectivement pourvues d'épines. Acacia heterophylla n'en possède cependant aucune. L'épithète spécifique heterophylla fait référence à l’hétérophyllie de l'arbre qui présente des feuilles juvéniles disparaissant rapidement pour être remplacées par des phyllodes (un phyllode est un pétiole transformé qui a pris l’apparence d’une feuille alors que le limbe foliaire lui-même ne s’est pas développé). Le nom commun “tamarin” a été établi par analogie avec le tamarinier (Tamarindus indica), appelé localement à La Réunion aussi «tamarin» ou «tamarin pays», un arbre acclimaté à l'île depuis les débuts de la colonisation la et dont le nom, d'origine arabe, signifie “dattier de l'Inde” parce que la pulpe des fruits évoque un peu celle des dattes. Pour différencier l'espèce, on précise bien «Tamarin des Hauts», puisque celui-ci prospère dans les »Hauts de La Réunion », nom consacré pour désigner les régions d'altitude de l'île.) Après avoir traversé la Plaine des Tamarins, le sentier descend en direction de la Nouvelle. Pas de difficulté particulière, les marches en rondins de bois sont stables et la pente plus ou moins douce. Le temps de ce côté de Mafate est souvent humide. Groupe A - 15h - 17h - Ethnographie sur le terrain - Florence Callandre Groupe B - 15h - 17h - Ethnomusicologie des Mascareignes - Guillaume Samson

1. Approche historique et comparative des champs et des genres musicaux réunionnais, mauricien et rodriguais (séga, maloya, musiques et danses d’origine européenne, musiques d’origine indienne…) :

- les terminologies ; - les instrumentations ; - les formes musicales ; - les contextes et les enjeux de performance.

2. Approche contemporaine des « néo-traditions » et des musiques populaires à La

Réunion et à l’île Maurice :

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- la circulation contemporaine des musiques dans l’océan Indien (Inde, Madagascar…) - l’adaptation régionale des musiques populaires caribéennes, africaines et

américaines ; - les « industries » musicales régionales ; - séga, maloya et ragga dance hall créole : formes musicales et contextes de

performance contemporains.

Groupe A - 17h - 19h Ethnomusicologie des Mascareignes - Guillaume Samson Groupe B - 17h - 19h Ethnographie sur le terrain - Florence Callandre Dimanche 26 Suite des enquêtes de terrain. Repas Retour vers le parking du Col des Boeufs pour reprendre le bus au plus tard à 15h pour l’Université. Prévoir dans l’équipement pour la randonnée des chaussures de marche ou baskets, un imperméable, un pull, une veste genre « polaire à capuche », des chaussettes de rechange, un chapeau. Modalités de contrôle des connaissances : MCC du DU Ethnologie-Français langue étrangère

/5points /10 points /5 points 2 Notes finales /20 + 1note /5 : 2

Français langue étrangère

Oral, compte-rendu de visite Conservatoire botanique de Mascarin

Ecrit : cinq questions de 2 points évaluant la compréhension des cours magistraux

Oral, compréhension et production orale ; évaluation des TD de l’après-midi.

Oral : /5 Ecrit : /10 Oral : /5

Anthropologie Oral, groupe rapport enquête Kélonia

Ecrit : cinq questions de 2 points évaluant la compréhension des cours magistraux

Rapports d’enquête des TD de l’après-midi : dessins, relevés, plans, infos, photos…

Oral : /5 Ecrit : /10 Oral + documents : /5

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Ethno-musicologie

1 question de 2,5 pts sur le lexique de la musique réunionnaise 1 question de 2,5 pts sur l’ethno-musicologie

Ecrit : 5 (compté comme un bonus dans la moyenne des deux notes précédentes)