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L’indice de gouvernance
mondiale, IGMPourquoi évaluer la gouvernancemondiale et pour quoi faire ?
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Les cahiers de propositions
Le Forum pour une nouvelle gouvernance mondiale favorise l’élaboration et la diffusion d’une collection de cahiers de propositions les plus pertinentes pour mettre en œuvre les ruptures et les mutations nécessaires à la construction d’une nouvelle gouvernance mondiale, plus juste et plus soutenable.
Les cahiers de propositions sont publiés en différentes langues et regroupés selon une grille composée des cinq grands chapitres de la gouvernance mondiale :
- Écologie et gestion de la planète- Économie et globalisation- Gouvernance politique, systèmes étatiques et institutions- Paix, sécurité et conflits armés- Connaissance, science, éducation, société de l’information et la communication
Forum pour une nouvelle gouvernance mondiale Juin 2011 www.world-governance.org
Iconographie : Dominique Monteaugraphisme : Patrick LescureImpression : Causses et Cévenne
Paternité Pas d’utilisation commerciale Partage des Conditions Initiales à l’Identiquehttp://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/
Ce cahier est sous Licence Creative Commons permettant aux lecteurs de l’utiliser, le reproduire, le diffuser, sous la condition de mentionner le titre, les auteurs et le Forum pour une nouvellegouvernance mondiale. Il ne peut pas être modifié ni commercialisé.
Image de couverture : Carmen Piemonte, Lutrans I, 2010 (www.carlunelarte.cl)
Indicede gouvernance
mondiale
Pourquoi évaluer la gouvernance
mondiale et pour quoi faire ?
Version 2.0Rapport 2011
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S o m m a i r e
Résumé 5
L’Indice de Gouvernance Mondiale – IGM 5
Utilité et utilisation de cet IGM 6
1re Partie Élaboration de l’Indice de gouvernance mondiale 9
Définition de l’Indice de Gouvernance Mondiale 10
Buts et domaines de la Gouvernance Mondiale 10
La mise en place des conditions d’un développement durable 11
La réduction des inégalités 11
L’instauration d’une paix durable dans le respect de la diversité 11
L’Indice de Gouvernance Mondiale 2011 – version 2 0 12
Méthodologie et calculs 13
2e Partie Résultats chiffrés et illustrations 14
IGM 2011 Classement mondial par ordre décroissant (avec rappel classement 2008) 15
IGM classements régionaux 16
Tableau récapitulatif pays par pays des cinq indicateurs et de l’IGM 17
Diagrammes UE / OCDE 19
Diagrammes AMÉRIQUE LATINE / CARAÏBES 20
Diagrammes AFRIQUE 21
Diagrammes ASIE PACIFIQUE 22
Diagrammes CEI / ASIE CENTRALE / BALKANS 23
Diagrammes ÉTATS ARABES 24
Conclusion 25
Annexe droits d’auteur 27
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L a promotion, à l’échelle mondiale, d’une gouvernance légitime, efficace et démocratique, la création d’une communauté responsable, plurielle et soli-daire, au sein de laquelle le système de gouvernance occuperait une place
essentielle et primordiale, constituent les principaux objectifs du Forum pour une nouvelle Gouvernance Mondiale (FnGM).
Le défi est ambitieux. Il s’agit de surmonter les nombreux obstacles d’un monde en crise : persistance des tensions, des conflits et des guerres, paralysie ou échec des organisations régionales et internationales, impuissance des États-Nations et obso-lescence d’un modèle idéologique apparu au 17e siècle.
L’atteinte de ces objectifs passe par l’implication active et constructive d’acteurs capables, non seulement, d’apporter une réflexion innovante sur la gouvernance mondiale, mais également d’avancer des propositions, socialement et politique-ment viables, pour permettre la sortie de l’impasse actuelle.
L’Indice de Gouvernance Mondiale – IGM
C’est dans le cadre de cette réflexion sur les grands défis majeurs auxquels la gou-vernance mondiale sera inévitablement confrontée que le Forum lance, en 2008, le projet « Indice de Gouvernance mondiale – IGM ». L’idée est de réaliser un « outil » qui devrait permettre aux acteurs en charge de la gouvernance de prendre conscience des questions et problèmes qui se posent et de réfléchir aux solutions à apporter.
Le document Repenser la gouvernance mondiale 1 définit les objectifs généraux – ré-duction des inégalités, mise sur pied du développement durable et construction de la paix dans un monde de diversité – qui encadrent les propositions sur la re-
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Résumé
1/ Arnaud Blin et Gustavo Marin. Repenser la gouvernance mondiale, 2007. http://www.world-governance.org/spip.php?rubrique35&lang=fr
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fondation de la gouvernance. Ils découlent des grands principes de la gouvernance qui figurent dans les textes de référence que sont la Charte des Nations Unies et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Ils s’inscrivent également en droite ligne de textes plus récents, mais tout aussi im-portants, tels que la Déclaration du Sommet de la Terre (Rio, 1992), la Déclaration du Millénaire (New York, 2000) et les conclusions du Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg, 2002).
L’étude de ces objectifs et de ces textes de base a permis de déterminer et de retenir les 5 grands domaines, appelés indicateurs, dont l’agrégation aboutit à l’IGM :
•PaixetSécurité.
•ÉtatdeDroit.
•Droitsdel’HommeetParticipation.
•DéveloppementDurable.
•DéveloppementHumain.
Chacun de ces indicateurs se décompose en plusieurs sous-indicateurs – in fine ce sont 13 sous-indicateurs qui sont utilisés – et chacun de ces sous-indicateurs est le résultat de l’agrégation de plusieurs index (41 au total). Enfin, les données qui servent de base au calcul des index et permettent d’aboutir à l’IGM proviennent des bases de données publiées annuellement par les grandes organisations interna-tionales et les ONG spécialisées en matière de gouvernance.
Le résultat de ce travail est un indice qui se veut le plus complet possible et qui décrit l’état de la gouvernance mondiale, non pas sur un plan théorique mais sur un plan pratique.
Utilité et utilisation de cet IGM
À la fois photographie et moyen d’action ou de réaction, l’IGM possède une double dimension. Une dimension analytique – il s’efforce de dresser le plus fidèlement possible l’état des lieux de la gouvernance mondiale – et une dimension opéra-tionnelle – il doit permettre aux acteurs d’agir ou de réagir pour une gouvernance mondiale plus efficace, plus démocratique et plus en phase et en accord avec l’envi-ronnement. Cet Indice a été conçu avant tout pour offrir aux décideurs politiques, quel que soit leur niveau (national, régional ou international), aux entreprises et aux ONG, une information fiable, indépendante et disséquée qui leur permet :
•d’évaluerledegrédegouvernanced’unÉtat,
•d’identifierlespointsfortsetlespointsfaiblesdecettegouvernance,
•d’ensuivrelesévolutionsaufildutemps.
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Le recours à un très grand nombre de variables fait de l’IGM un indice complet, pragmatique, pratique et incitatif.
Complet : les systèmes d’indicateurs actuellement développés ne prennent en compte qu’un des domaines, qu’un des aspects de la gouvernance mondiale. En revanche, la sélection et l’agrégation d’index qui composent ces indica-teurs permettent de parvenir à un IGM qui donne une vision à la fois globale, exhaustive et précise.
Pragmatique : l’IGM, agrégat de plusieurs indices et variables de natures dif-férentes et diversement mesurables – certains reposent sur des faits (nombre d’habitants par exemple) et d’autres sur des perceptions (résultats de son-dages d’opinion) –, traduit des concepts abstraits et subjectifs en données observables et quantifiables.
Pratique : l’IGM est présenté ici sous la forme de trois tableaux 2. Un premier tableau présentant le classement mondial par ordre décroissant, un second tableau reflétant les classements régionaux 3 et un troisième tableau récapitu-lant, pays par pays, les résultats pour chacun des cinq indicateurs constitutifs de l’IGM. Leur mise à jour annuelle permettra de suivre au plus près les évo-lutions (améliorations ou régressions) qui seront constatées au fil des ans.
Incitatif : non seulement signal d’alerte, l’IGM se veut également moyen d’action. Son but est d’inciter les acteurs de la gouvernance à réfléchir et à se poser les questions pour agir et réagir.
En dépit d’une méthodologie rigoureuse, les résultats obtenus se heurtent malgré tout, à certaines limites inhérentes aux indicateurs. Comme tous les indicateurs, l’IGM informe, alerte et favorise l’action et le pilotage. S’il est particulièrement utile pour « prendre la température » de la gouvernance mondiale dans les pays étu-diés, il n’établit pas pour autant un diagnostic absolu, au sens médical du terme, pas plus qu’il ne dicte des priorités pour l’action. Le processus repose sur un examen consciencieux de données multiples et variées et sur la combinaison des sources, des données et des méthodes. Au final, l’IGM pointe du doigt un certain nombre de problèmes, montre les pistes éventuelles, mais les moyens à mettre en œuvre sont laissés à l’appréciation des acteurs de la gouvernance mondiale.
Ce rapport 2011, présente l’IGM version 2.0. Il établit un nouveau classement mondial et régional des pays étudiés, classement prenant en compte les change-mentsintervenusdepuislapremièreversion2008decetindice.Pourdesraisonspratiques – disponibilité et fiabilité des données – il ne couvre que 179 pays (sur les 192 États membres de l’ONU). Il devrait, à moyen terme, englober la totalité des États.
2/ De nombreux autres tableaux détaillés sont disponibles sur le site du FnGM.
3/ La classification retenue pour effectuer le classement régional est inspirée de la classification du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
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Premièremiseàjourd’unesériequenousespéronslongue,cerapport2011estdes-tiné à une audience, la plus large possible, d’acteurs nationaux, régionaux et inter-nationaux de la gouvernance, de représentants de la société civile, de chercheurs, d’universitaires, de chefs d’entreprises, d’ONG et du monde associatif.
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L’ Indice de Gouvernance Mondiale est un outil d’évaluation dont l’objectif est de pro-poser une image, à la fois globale et détaillée,
de l’état de la gouvernance à travers le monde. Le rapport 2011 marque l’aboutissement de la réflexion entreprise à l’issue de la première version, réalisée en 2008 et mise à jour en 2009. Cette nouvelle version, baptisée version 2. 0, porte à 41 le nombre d’index (qui était de 37 en 2008).
Le nombre de pays étudiés, 179 au total, est identique à celui de la version 1.0 et se justifie par un évident problème de disponibilité et de fiabilité des données. Il convient cependant de noter que l’IGM s’applique
uniformément à tous les pays quels que soient les dif-férents systèmes politiques, sociaux, économiques et culturels qui les caractérisent.
Aucun pays au monde n’est parvenu à ce jour à un degré de perfection totale en matière de gouvernance. Chacun est constamment confronté au défi de la mise sur pied et du renouvellement des structures, des ins-titutions et des normes qui contribuent à une bonne gouvernance et qui contribuent à sa recherche à son amélioration. L’IGM, tel qu’il est conçu permet de re-fléter les efforts entrepris par les pays dans leur quête d’une meilleure gouvernance et d’illustrer les évolu-tions constatées.
1re Partie
Élaboration de l’Indice de gouvernance mondiale
Ximena Mandiola, Mediodía, 2007 (www.ximenamandiola.com)
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Définition de l’Indice de Gouvernance Mondiale
Au-delà des définitions plus ou moins complexes de ce que peut-être la gouvernance mondiale, au-delà des conceptions plus ou moins subjectives que ce concept recoupe, nous préférons envisager la gouver-nance mondiale tout simplement comme « la gestion collective de la planète ».
Cette définition a peut-être le défaut d’être large mais elle permet en revanche d’explorer toutes les dimen-sions de ce que peut-être, de ce que pourrait être, la gouvernance mondiale. Ce concept dépasse le cadre restrictif de celui des relations internationales qui ont, jusqu’à un passé récent, constitué le seul et unique prisme à travers lequel était perçue la gouvernance au niveau mondial.
Après avoir passé en revue la volumineuse littérature sur la gouvernance mondiale, l’équipe du FnGM a pris conscience des nombreux défis que l’entreprise « IGM » comportait. Évaluer la gouvernance mon-diale correspond à une double nécessité. En premier lieu, il s’agit de comprendre. Tout le monde s’accorde pour dire que le monde va mal et que s’il va mal c’est parce que la gouvernance mondiale va mal. Avant même de définir un « protocole de soins », il est donc essentiel de bien définir l’état du malade.
De par leur fonction informative, les indicateurs ou systèmes d’indicateurs, semblent être les outils les mieux adaptés pour dépeindre les maux dont cette gouvernance mondiale souffre et pour comprendre ce qui se passe. En second lieu, cette évaluation est éga-lement une nécessité pour permettre l’action.
En tant que photographie au service des acteurs de la gouvernance mondiale et en tant qu’outil mis à leur disposition, l’IGM possède une double dimen-sion. Une dimension analytique - il doit s’efforcer de dresser le plus fidèlement possible l’état des lieux de la gouvernance mondiale - et une dimension opé-rationnelle – il doit permettre aux acteurs, quel que soit leur niveau, d’agir ou de réagir pour une gouver-nance mondiale plus efficace, plus démocratique et plus en phase avec l’environnement. Si la première dimension paraît, à première vue, relativement facile à mesurer, la dimension opérationnelle semble plus délicate à quantifier.
Buts et domaines de la Gouvernance Mondiale
Si l’on veut obtenir une image précise des buts de la gouvernance mondiale, de sa situation et de son évolution il faut prendre en compte l’ensemble des
domaines fondamentaux au travers desquels elle s’exerce.
Ces domaines fondamentaux sont, à l’origine, inscrits dans les deux textes considérés comme les textes de base de la gouvernance mondiale : la Charte des Na-tions Unies, signée le 26 juin 1945, et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948.
« Préserver les générations futures du fléau de la guerre, proclamer les droits fondamentaux de l’homme, la dignité et la valeur de la personne humaine, l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et au respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande », telles sont, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les lignes directrices de cette gouvernance.
Trois ans plus tard, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme vient renforcer cette charte et constitue, dans l’esprit des dirigeants du monde entier qui l’adoptent, une véritable feuille de route garantis-sant les droits de chaque personne, en tout lieu et en tout temps.
Mais il faudra attendre 1992, pour que le sommet de la Terre, qui se déroule à Rio de Janeiro, serve de déclic pour la prise de conscience de l’importance des do-maines fondamentaux de la gouvernance mondiale. Au fil des discussions, tandis que la notion d’interdé-pendance du village planétaire s’impose, la réflexion s’élargit, passant des seuls biens environnementaux (air, eau et forêts) à l’ensemble des biens communs à l’humanité : santé, éducation, droits de l’homme. C’est l’apparition des biens publics mondiaux que Riccardo Petrella, ancien directeur du programmeFAST à la Commission Européenne, définira de cette manière : « Ce sont les biens et les services qui doivent être considérés comme essentiels à la sécurité du vivre en-semble au niveau mondial ».
Prenant en compte les bouleversements géopoliti-ques liés à la fin de la guerre froide, la Déclaration du Millénaire, en 2000, confirme les réflexions sur la gouvernance mondiale et renforce le lien qui unit les différents domaines. Les objectifs qui en découlent constituent un schéma directeur pour l’avènement d’un monde que tous espèrent meilleur.
Conscients de la complexité des défis à relever et de l’urgence à agir, les chefs d’État et de gouvernement, réunis à New York du 6 au 8 septembre 2000, s’éri-gent en « défenseurs, au niveau mondial, des principes de la dignité humaine, de l’égalité et de l’équité ». Ils réaf-firment leur volonté de « tout faire pour le règlement des différends par des voies pacifiques, conformément aux
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principes de la justice et du droit international, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le respect de l’égalité des droits de tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion et une coopération internationale en vue du règlement des problèmes inter-nationaux à caractère économique, social, culturel ou humanitaire ». Ils s’engagent ouvertement pour que la « mondialisation devienne une force positive pour l’huma-nité entière ». Cela ne pourra se faire que si « un effort important et soutenu est consenti pour bâtir un avenir commun fondé sur la condition que nous partageons en tant qu’êtres humains, dans toute sa diversité ».
Le Sommet mondial pour le Développement durable de Johannesbourg, en 2002, vient rappeler l’urgente nécessité de répondre aux défis du 21e siècle dans le respect des principes fondamentaux de la gouvernance mondiale qui sont rappelés dans la déclaration politi-que finale de ce sommet. À la recherche de la meilleure route à suivre pour que les principes du développement durable soient respectés et que leur mise en œuvre se traduise par des résultats concrets, les représentants des États confirment, au cours de ce sommet, les progrès notables réalisés dans le sens d’un consensus mondial et de l’édification d’un partenariat entre toutes les populations de la planète. Le développement durable devient l’objectif commun de toute l’humanité et tout doit être mis en œuvre pour y parvenir.
Les différentes notions développées dans les textes et au cours des sommets évoqués ci-dessus font claire-ment apparaître que l’objectif premier de la gouver-nance mondiale est de définir de nouvelles relations entre les êtres humains, entre les sociétés et entre l’humanité et la biosphère.
Partant de cet objectif général, les trois principauxobjectifs que les institutions internationales devraient adopter comme ligne directrice sont :
La mise en place des conditions d’un développement durableLe premier devoir de la gouvernance est de pré-server le long terme. Les déséquilibres engendrés par le mode actuel de développement, entre hu-manité et biosphère, compromettent la vie de nos enfants et de nos petits enfants.
Le premier objectif commun est donc de transfor-mer les modèles actuels de développement pour les rendre compatibles à long terme avec les res-sources limitées de la biosphère. Le développe-ment matériel doit se subordonner au développe-ment humain. L’avenir de l’humanité n’est assuré que si le souci du développement intégral des êtres humains, développement spirituel, intellectuel, social, artistique, etc. devient le critère premier du développement.
La réduction des inégalitésLe développement durable ne peut être réalisé en réservant les ressources naturelles limitées de la planète à une petite minorité qui a les moyens économiques de les acquérir et les moyens militai-res de les conserver. Ainsi, la réduction des inéga-lités n’est pas seulement un devoir moral, un acte de compassion. C’est aussi un devoir de justice et une condition de paix à long terme. Trouver les voies pour concilier la liberté de chacun et le res-pect de la dignité de tous est le second objectif assigné à la gouvernance mondiale.
L’instauration d’une paix durable dans le respect de la diversitéLa diversité écologique et la diversité culturelle ne sont pas seulement des réalités irréductibles du monde actuel. Elles constituent une richesse majeure de l’humanité. La paix nécessite la re-connaissance d’une appartenance commune, la recherche d’un bien commun et la conscience de l’unité, depuis les communautés de base jusqu’à la famille humaine tout entière.
À chaque niveau de la gouvernance, il faut parve-nir à assurer à la fois plus d’unité et plus de diver-sité. C’est la capacité à ne pas opposer l’unité et la diversité mais à les considérer comme les deux faces d’une même pièce de monnaie qui consti-tue, depuis la gestion d’un quartier ou d’un village jusqu’à la gestion de la planète, l’art de la gouver-nance. C’est cet art que la gouvernance mondiale doit pratiquer à l’échelle planétaire et aider à pra-tiquer aux autres niveaux.
Ces trois objectifs, tels qu’ils sont présentés et énon-cés, s’articulent parfaitement avec des grands princi-pes classiques de la gouvernance mondiale que sont la paix, la sécurité, la démocratie, la liberté et l’équité.
C’est donc, dans la droite ligne de ces principes que nous retiendrons les domaines suivants, dont l’étude détaillée, sous forme de sous-indicateurs et d’index composites, permet de parvenir à l’IGM :
•Paixetsécurité.
•Étatdedroit.
•Droitsdel’hommeetParticipation.
•Développementdurable.
•Développementhumain.
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L’Indice de Gouvernance Mondiale 2011 – version 2. 0
Indicateur Sous-indicateur Index
PaixetSécurité Sécurité nationale Conflits
Réfugiés et demandeurs d’asile
Personnesdéplacées
Sécurité publique Climat politique
Degré de confiance entre citoyens
Criminalité violente
Homicides pour 100 000 habitants
État de droit Arsenal législatif Ratification des traités
Droits de propriété
Système judiciaire Indépendance
Efficacité
Règlement des différends contractuels
Corruption Indice de perception de la corruption
Droits de l’Homme et participation
Droits civils et politiques
Respect des droits civils
Respect des droits physiques
Liberté de la presse
Violences contre les médias
Participation Participationàlaviepolitique
Processusélectoraletpluralisme
Culture politique
Discrimination / Inégalités sexuelles
Droits politiques des femmes
Droits sociaux des femmes
Droits économiques des femmes
Taux de représentation dans les parlements nationaux
Développement durable
Secteur Économique PIBpartête
TauxdecroissanceduPIB
Taux d’ouverture
Taux de couverture
Taux d’inflation
Facilités de création d’entreprise
Dimension sociale GINI (pauvreté et inégalités)
Taux de chômage
Ratification des textes sur le droit international du travail
Dimension environnementale
Empreinte écologique et bio capacité
Durabilité environnementale
Taux d’émission de CO2 /habitant
Performanceenvironnementale
Développement humain
Développement Développement humain
Bien-êtreetBonheur
Bien-êtresubjectif
Bonheur
Qualité de vie
Pourchacundes cinq domaines déterminés ci-dessus, il a été procédé à une étude détaillée afin de déterminer les éléments qui les constituent (sous-indicateurs) et les données chiffrées (index) qui permettent, in fine, de produire un IGM chiffré. Au total, cet IGM 2011 – version 2. 0 est composé de 5 indicateurs, 13 sous-indicateurs et 41 index.
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Méthodologie et calculs
L’Indice de Gouvernance Mondiale est un indice composite qui agrège un total d’environ 8 500 don-nées recueillies dans les bases ou les rapports annuels d’une trentaine d’organismes différents.
La démarche suivie pour le calcul de cet IGM est similaire à celle du PNUD pour l’établissement desonIndicedeDéveloppementHumain(IDH).Pourchacun des Index et des Sous-indicateurs, toutes les données brutes recueillies ont été rééchelonnées pour s’inscrire au sein d’une échelle « fermée » comprise entre les valeurs 0 et 1 (où 0 représente le plus mau-vais résultat et 1 le meilleur score possible).
Chaque sous-indicateur est la moyenne mathémati-que des index qui le composent. Il en est de même pour les indicateurs, « État de droit », « Droits de
l’Homme et Participation», «Développement Du-rable » et « Développement Humain » qui sont la moyenne mathématique des sous-indicateurs qui les composent.Seull’indicateur«Paixetsécurité»afaitl’objet d’une pondération. Il est composé des 2/3 du sous-indicateur « Sécurité nationale » et du 1/3 du sous-indicateur « Sécurité publique ».
Au final l’Indice de Gouvernance Mondiale est la moyenne mathématique des 5 indicateurs qui le constituent.
Dans certains cas, très rares au demeurant, l’absence de données pour un ou plusieurs États a été com-pensée, en tant que de besoin, par l’attribution de la moyenne régionale constatée.
13
14
2e Partie
Résultats : chiffres et illustrations
L e premier des trois tableaux ci-après, présente le classement IGM de l’ensemble des pays par ordre décroissant avec pour chaque pays un
rappel du classement 2008. Le second tableau, pré-sente le classement par ordre décroissant au niveau régional. Le dernier tableau récapitule, par ordre al-phabétique des pays, les résultats obtenus pour cha-que indicateur constitutif de l’IGM.
D’autres tableaux, classement mondial et classement régional par ordre décroissant, pour chacun des indi-cateurs constitutifs de l’IGM sont disponibles sur le site du Forum pour une nouvelle Gouvernance Mon-diale.
Pour chaque ensemble régional nous avons égale-ment fait figurer deux diagrammes illustrant respec-tivement les résultats obtenus par le pays figurant en tête et le pays figurant en queue de classement Leurs résultats sont en rouge et aisément comparables aux résultats moyens à l’échelle mondiale qui apparais-sent en vert.
Chaque diagramme à la forme d’un pentagone. À chaque arête de ce pentagone correspond un des cinq indicateurs constitutif de l’IGM. Sur la droite du dia-gramme, l’IGM du pays est représenté en rouge et est lui aussi aisément comparable à l’IGM moyen au ni-veau mondial.
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I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Patrick Cabin, File d’attente, 2007 © ADAGP, Banque d’images, Paris 2011
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Diagrammes UE / OCDE
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Diagrammes AMÉRIQUE LATINE / CARAÏBES
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Diagrammes AFRIQUE
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Diagrammes ASIE PACIFIQUE
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Diagrammes CEI / ASIE CENTRALE / BALKANS
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Diagrammes ÉTATS ARABES
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
25
CONCLUSION
U n des effets pervers des indicateurs, c’est que bien souvent leur finalité est occultée par un classement final qui, pour les uns, devient
parfois obsessionnel, alors que pour les autres, il ne semble avoir aucune valeur. Il ne s’agit donc pas, au terme de cette étude, de distribuer les bons ou mau-vais points en fonction des résultats obtenus. Il est avant tout essentiel de dépasser les classements que font ressortir les différents tableaux produits. L’essen-tiel est de montrer l’état de la gouvernance mondiale au travers des critères d’étude retenus ainsi qu’au tra-vers des indicateurs, sous-indicateurs et index qui la composent.
Cette étude ne saurait cependant être exhaustive. Les choix effectués ont conduit à ne retenir que cinq domaines d’étude et à limiter le champ d’application
aux acteurs que sont les États-nations. Ces États-na-tions constituent un cadre légal, un mode d’organi-sation politique et sociale, héritier d’une histoire et d’une culture parfois millénaires. C’est donc, à ce titre, qu’ils figurent tout logiquement parmi les ac-teurs les plus importants de la gouvernance mondiale et c’est pour cela que le résultat de la présente étude donne une bonne indication de l’état de la gouver-nance mondiale.
Un certain nombre d’autres acteurs devront, ultérieu-rement, être pris en considération. Si l’identification de ces acteurs ne pose en soi aucun problème - OIG, ONG et entreprises de dimension mondiale - le plus délicat sera de déterminer les critères à retenir. Du simple point de vue des États-nations il est relative-ment facile de dégager un certain nombre de critè-
Vassily Kandinsky, Le Gros et le Mince © ADAGP/BPK, Berlin, Dist.RMN/ image BStGS
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
26
res généraux et communs à l’ensemble de ces États-nations. Du fait même de leur caractère général et commun, les données sont nombreuses et aisément exploitables.
Le challenge est différent en ce qui concerne les autres acteurs. De récents et importants dysfonction-nements, amplement médiatisés au début de l’année 2008, mettant en cause une ONG française, ont contribué à relancer le débat autour de la gouvernan-ce des acteurs non étatiques. Il est donc naturel de se poser la question de la gouvernance au sein de cette nébuleuse d’organisations.
Au même titre que les cinq indicateurs objet de cette étude permettent d’évaluer la performance des États en matière de gouvernance, d’autres indicateurs de-vraient pouvoir permettre d’évaluer l’impact des OIG, ONG et entreprises de dimension mondiale. L’évaluation de la « responsabilité - redevabilité - ac-countability » de ces acteurs ne devra pas se limiter à la théorie. Il s’agira d’évaluer la façon dont ces acteurs s’engagent à prendre en compte de manière équilibrée les besoins des bénéficiaires au cours de leurs proces-sus décisionnels et de la façon dont ils s’acquittent de cet engagement.
Tant que nous ne serons pas capables de trouver les voies et les moyens de mettre en œuvre une partici-pation générale et éclairée des bénéficiaires de leurs actions, les réponses apportées aux défis mondiaux sont condamnées à l’échec.
Le but final de l’IGM s’inscrit donc dans une démar-che à long terme. À partir de l’état des lieux qu’il éta-blit, du diagnostic qu’il dresse, il doit permettre aux acteurs en charge de la gouvernance de se poser les questions qui conviennent afin de réfléchir aux solu-tions à apporter. Il s’agit, au final, de donner corps à une gouvernance mondiale apte à répondre aux défis mondiaux des années à venir.
L’équipe qui a œuvré à cet IGM espère avoir modeste-ment contribué à une meilleure perception de la gou-vernance mondiale. Tel qu’il se présente aujourd’hui l’IGM n’est certainement pas parfait. Il a toute fois le mérite d’exister. Les remarques qu’il appelle, les ques-tions qu’il soulève, les suggestions qu’il suscitera sont évidemment les bienvenues.
Vous êtes libres :
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De modifier cette création.
Selon les conditions suivantes :
Paternité. Vous devez citer le nom de l’auteur original de la manière indiquée par l’auteur de l’œuvre ou le titulaire des droits qui vous confère cette autorisation (mais pas d’une manière qui suggérerait qu’ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l’œuvre).
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Partage des conditions initiales à l’identique. Si vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n’avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci.
• À chaque réutilisation ou distribution de cette création, vous devez faire apparaître clairement au public les conditions contractuelles de sa mise à disposition.
• Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l’autorisation du titulaire des droits sur cette œuvre.
• Rien dans ce contrat ne diminue ou ne restreint le droit moral de l’auteur ou des auteurs.
Ceci est le Résumé Explicatif du Code Juridique. Retrouvez la version intégrale du contrat : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/legalcode
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ANNEXE DROITS D’AUTEUR
I n d i c e d e g o u v e r n a n c e m o n d i a l e
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Après la révolution westphalienne de 1648 qui mit l’État moderne au cœur des relations internationales et planta les premières grai-nes du droit international, l’époque contemporaine voit l’émer-gence d’une gouvernance mondiale qui transcende l’État et qui met en en scène d’autres acteurs : ONG, entreprises, société civile. Désormais, il ne s’agit plus de préserver un équilibre des puissances garanti par un compromis entre les divers intérêts nationaux mais bien de gérer collectivement la planète, y compris dans sa dimen-sion environnementale.
Cette évolution à la fois rapide et chaotique, sorte de passage de té-moin entre les relations internationales traditionnelles d’hier et la gouvernance mondiale de demain, est compliquée à percevoir et à appréhender. L’Indice de Gouvernance Mondiale (IGM) constitue une première tentative de mesure de ces transformations, d’abord pour tenter d’y voir plus clair, ensuite pour disposer d’un outil fiable permettant de mieux définir les orientations de demain, de mieux comprendre aussi ce qu’est la « gouvernance mondiale ». Comme tous les indices, celui-ci est imparfait puisqu’il dépend des données disponibles qui sont d’abord celles fournies par les États. Néan-moins, l’IGM et les divers indices qui le composent ouvrent une fenêtre intéressante sur ce monde nouveau qui se dévoile derrière un épais brouillard d’incertitudes.
L’Indice de Gouvernance Mondiale a été élaboré et développé au sein du Forum pour une Nouvelle Gouvernance Mondiale par une équipe de chercheurs dirigée par Renaud François et conseillée par GustavoMarinetArnaudBlin.
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Ce cahier est publié grâce à l’appui de la Fondation Charles Léopold Mayer
Indice de Gouvernance mondiale
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