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Bulletin N° 35 marsBulletin N 35 mars 2013 Edité et imprimé par nos soins SOMMAIRE CLIN D'ŒIL au...
Transcript of Bulletin N° 35 marsBulletin N 35 mars 2013 Edité et imprimé par nos soins SOMMAIRE CLIN D'ŒIL au...
Bulletin
N° 35
mars
2013
Edité et imprimé par nos soins
SOMMAIRE
CLIN D'ŒIL
au CHANOINE VUILLERMOZ
--ooOoo--
Les DURAFFOUR et leurs
descendants,
Les Grandes familles
du val de Chézery
--ooOoo--
RETOUR SUR LA MESAVENTURE
D’ENFANTS FRANÇAIS OTAGES
EN AFRIQUE
EDITORIAL
Après un hiver particulièrement long, neigeux et humide, nous espérons que ce nouveau bulletin vous apportera un petit rayon de soleil printanier.
Notre assemblée générale annuelle nous réunira ce 13 Avril et conformément à la décision que nous avons prise en Conseil d'Administration nous n'organiserons pas de manifestation importante (rassemblement) cette année.
Nous pensons déjà à 2014 date anniversaire du début de la première guerre mondiale et pensons orienter notre prochain rassemblement sur ce thème. Nous remercions par avance les personnes qui nous prêteront des documents (papiers et photographiques), ils seront les bienvenus et enrichiront notre exposition. Comme à l'accoutumée, vos prêts seront scannés et vous seront retournés aussitôt.
Nous devons bien à nos aïeux , oncles ou cousins ce témoignage de
reconnaissance et de souvenirs.
Marie Odile
CLIN D'OEIL AU CHANOINE VUILLERMOZ
_______________________
Depuis Novembre 2012 André
VUILLERMOZ qui fait route avec nous depuis la
création de notre association, a rejoint la maison de
retraite jurassienne de Vannoz. Nous l'avons
rencontré avec Michel MERMET, docteur en langue
bretonne, très heureux de faire dédicacer le
"Glossaire du parler Haut-Jurassien", paru en 1986,
auquel a largement contribué le Père Vuillermoz.
Michel MERMET, avec ses racines jurassiennes,
est curieux dans le rapprochement des patois
régionaux celtiques, particulièrement Bretagne -
Franche-Comté.
Bien qu'il avance en âge, André Vuillermoz a
bon pied, bon œil et toujours des projets . L'esprit en
éveil, une mémoire que nous pouvons lui envier, le
maintiennent dans une grande activité intellectuelle .
Vous pouvez lui envoyer un petit mot d'amitié à
"Maison de retraite, rue du château, 39300 Vannoz".
Cela lui fera grand plaisir et le réconfortera d'être
contraint à cette nouvelle vie.
Bon séjour Mr le Chanoine et encore de riches
rencontres dans l'avenir.
2
Les DURAFFOUR et leurs descendants,
Les Grandes familles du val de Chézery
En Novembre 2012 est paru le tome 1 d'une
étude sur les grandes familles du Val de Chézery.
Important ouvrage de 345 pages réalisé par
Bertrand GUYOT sur le patronyme DURAFFOUR
et sa descendance.
Ce travail fabuleux de recherches nous
emmène de cette vallée profonde nichée sous les
Monts-Jura, de Chézery-Lélex aux confins de la
Franche-Comté, en direction de la Savoie, du Pays
de Gex, du Bugey, de Genève, de Lyon, et même St-
Etienne et la Lorraine.
Cette vallée dans laquelle serpente la rivière
Valserine est une voie de communication stratégique
au coeur de l'Europe. On y passait en venant de Lyon
pour se rendre à Genève.
Au sud, c'est le Duché de Savoie, au nord, ce
sont les Bernois, alliés des Genevois qui imposent la
religion protestante. La Franche-Comté qui devient
française en 1678 par le traité de Nimègue était donc
en conflit permanent avec ses voisins et on circulait
par le "Couloir des Espagnols" depuis Chézery pour
se rendre aux Moussières, Septmoncel, Villard-st-
Sauveur, et la Terre de St-Claude. On peut imaginer
les nombreuses migrations et alliances qui ont fait la
vie de ces villages et hameaux.
De nombreux mariages ont réuni les deux
patronymes Mermet et Duraffour. Nous savons
qu'à l'origine, d'après des relevés notariés en Suisse
et en Savoie, Mermet était un prénom qui, par la
suite, a été employé comme patronyme. voici
quelques explications sur l'origine du patronyme
DURAFFOUR :
Le "Raffour" est un nom commun utilisé dans
les zones concernées par les dialectes franco-
provençaux pour désigner un four à chaux, souvent
établi en lisière de forêt. Il s'est écrit "rafour,
raffourt, raffourg, rafort, raffort, rafor……..Il en
va de même du village du "Raffour" et de ceux qui
en ont tiré leur nom.
Les recherches effectuées par Betrand GUYOT
ont permis de déterminer les principaux foyers de ce
patronyme et en particulier de l'origine des familles
DURAFFOUR. Toutes ces familles dont il a pu
remonter les généalogies jusqu'à l'aube du XVI°
siècle sont issues du village de l'Epery dans le val
de Chézery.
Vers 1350 - 1400, un habitant du village du
"Raffour" est venu s'installer à l'Epery, en épousant
probablement une fille du lieu. C'est à cette époque
que le besoin de distinguer les habitants d'un même
village en leur donnant un "surnom" s'est fait sentir.
Venant du "Raffour", ce personnage fut
naturellement surnommé "DU RAFFOUR", de même
que sa postérité. On retrouve vers 1500, au village de
l'Epery, alors qu'il s'agit de faire la distinction entre
plusieurs " Roland, Pierre ou Claude DURAFFOUR"
l'instauration de surnoms tels que "CRINQUAND,
DOSSIOZ" et bien d'autres. Tous ces surnoms seront
longtemps utilisés par les DURAFFOUR pour
désigner leurs descendants.
Dans l'ouvrage de Bertrand Guyot, nous
retrouvons l'étude des branches généalogiques
suivantes :
- DURAFFOUR dit BESSON, dans la montagne de
Chamoise, à paris et à Nice et à St Martin-du-Fresne.
- DURAFFOUR dit CHARLES, dans la petite
montagne.
- DURAFFOUR dit CRINQUAND, à Septmoncel,
Bellecombe, Lélex, Chézery, à l'Epery et à Villes, en
Franche-Comté, à Ochiaz et aux Moussières.
- DURAFFOUR dit CUTELLIER ou LOUYS, de
l'Epery à Champeroux, péron et Saint-Lupicin,
Meussia et Moirans.
- DURAFFOUR dit DOSSIOZ, à Lélex,
Bellecombe et aux Etrets, Saint-Lupicin et Vescles.
- DURAFFOUR dit FOLLION, à Maillat et
Leyssard, Cerdon.
- DURAFFOUR dit GUIGNOLLET et DUCROT,
aux Bouchoux, à Chézery, Saint-Julien et en
Franche-Comté, à Lélex, Charix et Confort.
- DURAFFOUR dit NAYMY, à Genève.
- DURAFFOUR dit ROSSIOZ, à Chézery et Saint-
Martin-du-Fresne.
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A noter parmi les alliances MERMET -
DURAFFOUR :
- Rolande DURAFFOUR qui a épousé Maître
Philibert MERMET, notaire ducal de Montanges, en
1568 d'où la descendance Mermety - Delaville.
- Marie-Anne MERMET qui a épousé en 1763 aux
Moussières : Jérôme DURAFFOUR.
- Roland DURAFFOUR dit Crinquant et MERMET
COCHET (prénom inconnu) début du XVII° siècle.
- Etienna DURAFFOUR GODET s'est unie en 1689
à Antoine MERMET AU DESIRE des Bouchoux.
- François DURAFOURG en 1737 a épousé Jeanne-
Marie MERMET GUYENET et ils eurent au moins
5 enfants.
- Dominique DURAFOURG en 1733 et Marie-Anne
MERMET GRANDMOTTET, d'où 7 enfants.
- Claude Marie DURAFFOURG de Bellecombe a
épousé en 1825 Marie-Félicité MERMET
GUYENNET. Son fils : François Emile, en 1870
s'est unit à Marie-Alphonsine MERMET BURNET.
- Jean Sylvain DURAFFOURG en 1842 épousa
Marie-Adèle MERMET LIAUDOZ, d'où au moins 4
enfants.
- Jean-Pierre DURAFFOURG du Cernétrou a épousé
en 18475 Marie-Eugénie MERMET BURNET.
- Plus près de nous : Théophile Adolphe
DURAFFOURD a épousé en 1893 Mélitine
MERMET GRANDPIERRE dans le Grandvaux,
grande tante de Daniel MERMET qui est le fils de
Andrée MERMET notre doyenne. (il s'agit de Daniel
Mermet et ses chevaux comtois, et non pas du journaliste).
Encore plus proche, Pierre Léon Ernest
DURAFOUR a épousé Simone MERMET, fille de
Claude Jules MERMET, fondateur avec Henri
PONARD de la "Fraternelle", ancien Maire de Saint-
Claude. Ce sont les parents de notre secrétaire Jean-
Pierre Durafour.
Distinctions particulières :
Pour Roland DURAFFOUR, dit Bussiod, membre de
la première branche aînée de ce patronyme. Le
20/3/1657 il a été inhumé à Champfromier par son
cousin germain Messire Pierre MERMET, curé du
lieu. Un acte relatif à son mariage, qui avait été traité
depuis longtemps, est passé le 31/7/1634 en présence
de Me Louis MERMET, châtelain de Chézery (son
cousin).
Dans la seconde branche aînée, Charles
DURAFOUR qui habite Lélex en 1619 achète la
moitié d'une maison sise en Bellecombe aux frères
Mermet qui sont les enfants de sa cousine. Il achète
aussi à son frère Humbert une maison à Lélex qui
jouxte des biens de Me Louis MERMET, les
mariages et achats de biens ont donc intimement lié
les deux patronymes.
Cet important travail de recherches
patronymique nous parle aussi des métiers.
On trouve bien sûr des laboureurs, grangers,
journaliers, tous ces travaux de la terre.
Néanmoins il ressort quelques particularités
comme celle de tourneur. En effet, la tournerie,
travail du bois, est originaire de nos montagnes mais
a été exportée à Paris par Pierre Durafour né en 1650.
Son fils Jacques exerça la tournerie, de même
que Guillaume tourneur et forgeron à la Machine de
Marly. Un troisième fils Barthélemy s'est installé à
Nice où il a une importante descendance. Un de ses
petits-fils Barthélemy était entrepreneur et
commissaire des fortifications de la ville de Nice au
19° siècle. Un autre fils de Pierre Durafour, Sieur
Barthélemy exerça le curieux métier de "marchand
de cheveux", sans doute pour fabriquer les perruques
que portaient les nobles.
L'ouvrage de Bertrand GUYOT : "Les Duraffour
et leurs Descendants" est disponible en librairie.
Vous pouvez également contacter l'auteur que
nous remercions et félicitons pour son important
travail de recherches et d'informations.
Bertrand GUYOT
Bassieu
01260 SONGIEU
04 79 81 09 88
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RETOUR SUR LA MESAVENTURE D’ENFANTS FRANÇAIS OTAGES EN AFRIQUE
L'actualité internationale est trop souvent le théâtre d'enlèvement d'otages, particulièrement en Afrique. Il nous a semblé intéressant de se souvenir d'un épisode déjà oublié, mais dans lequel l'heureux dénouement a été le fruit du courage de Jean-Noël Mermet, alors gendarme à la frontière de Djibouti et de la Somalie.
3 Février 1976 - DJIBOUTI, alors Territoire Français des Afars et des Issas a été le théâtre d’une odieuse prise d’otages . Un autobus militaire occupé par une trentaine d’enfants a été intercepté par des terroristes dont le but était de les faire passer en Somalie afin de servir de monnaie d’échange pour obtenir l’indépendance et la libération des prisonniers incarcérés à Djibouti. L‘autobus arrive alors au poste de gendarmerie de LOYADA dans lequel le gendarme Jean-Noël MERMET était affecté en qualité de commandant de brigade. (Nous avons relaté dans un bulletin précédent son aventure à Saïgon 8 mois auparavant).
Jean-Noël raconte : « Ma compagnie, par message radio, m’a
demandé à 8 h du matin de bloquer la frontière somalienne à un bus militaire se dirigeant vers Loyada, avec 32 enfants retenus en otages par 4 terroristes armés. J’ai aussitôt demandé à mon collègue de bloquer la route avec le gros 4X4 de la brigade.
Au même instant le car est arrivé et fût contraint de stopper. Désarmé et en tenue ordinaire, j’ai demandé l’accès au véhicule, permission refusée, sous la menace d’un fusil d’assaut.
On m’a alors remis un papier sur lequel j'ai
pris connaissance de leurs conditions. J’ai refusé d’ouvrir la frontière vers la Somalie car je devais soumettre tous les véhicules de passage à un contrôle douanier. Cette condition qui m’a permis de garder les enfants sur territoire français a fortement énervé les terroristes. L’un deux m’a décoché une rafale de fusil dont les balles, heureusement, sont venues se ficher entre mes jambes et m’ont causé une belle frayeur. Commotionné par le choc, j’ai repris mes esprits au bout de quelques secondes.
Approuvé par les autorités civiles et militaires qui étaient arrivées, j’ai pris en main les tractations nécessaires à la libération des enfants. Ceux-ci, effrayés par les coups de feu pleuraient et me suppliaient de les libérer. Gardant malgré tout mon sang-froid, je ne pouvais m’empêcher de pleurer et de rire à la fois car je voulais rassurer ces enfants dont je me sentais maintenant responsable. Deux heures de palabres durant lesquelles je faisais la navette entre l’autocar et la brigade pour ravitailler en eau et nourriture les petits otages.
La première journée a été bien longue. Cette affaire se révélant trop difficile les autorités ont fait appel au GIGN . Une grande offensive anti-terroriste s’est alors mise en place. La chaleur torride rendait l’opération difficile car les enfants souffraient et j’ai demandé l’intervention d’une assistante sociale et d’un médecin. Avec l’intervention du GIGN la situation s’est débloquée le lendemain dans le silence et le calme. Les terroristes ne se doutant pas qu’une opération d’envergure était mise en place, ceux-ci ont été pris par surprise et les petits otages ont pu être libérés au grand soulagement des parents. Tout le monde était sain et sauf. »
(suite à son acte de courage le gendarme
Mermet a été décoré de la médaille de la gendarmerie avec citation) Le Territoire des Afars et des Issas est devenu « République de Djibouti » depuis 1977. Ci-dessous : l'autocar à Loyada.