BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL 2018

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BÂTIR L’AVENIRFINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPEECOBANKRAPPORTANNUEL

2018

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GROUPEECOBANKRAPPORTANNUEL

2018

BÂTIR L'AVENIR FINANCIER DE L'AFRIQUE

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

3

SOMMAIRE

05

06

08

09

10

15

16

22

32

36

40

45

46

48

53

56

58

78

94

101

141

163

164

165

173

178

298

299

305

Faits marquants

Chiffres clés 2018

La banque panafricaine leader

Pôles d’activités

Présence panafricaine inégalée

Rapport du Conseil d’Administration et de la Direction Générale

Message du Président du Conseil d’Administration

Revue du Directeur Général du Groupe

Banque de Particuliers

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Gouvernance d’Entreprise

Le Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration : Profiles

Rapport du Conseil d’Administration

Comité Exécutif du Groupe

Gouvernance d’Entreprise

Rapport sur le Développement Durable

Rapport sur le Personnel

Gestion des Risques

Analyse Financière et Revue Sectorielle

États Financiers

Responsabilité du Conseil d’Administration

Rapport des Commissaires aux Comptes

États Financiers Consolidés

Notes Annexes aux États Financiers

Chiffres clés des 5 derniers exercices

États Financiers de la Société Mère

Informations sur le Groupe

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

5

FAITS MARQUANTS

3

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

6

Exercice clos le 31 décembre (montants en millions $EU sauf résultat par action)

Données du compte de résultat 2018 2017Produit d'exploitation (Produit net bancaire) 1 825 1 831 Charges d’exploitation 1 123 1 132 Résultat avant provisions 702 700 Provisions 264 411 Résultat avant impôt 436 288 Résultat net 329 229 Résultat net consolidé des activités poursuivies 262 179

Résultat net par action ($EU):Résultat net par action 0,01 0,01Résultat dilué par action 0,01 0,01

Données du BilanPrêts et créances à la clientèle 9 169 9 358 Total du bilan 22 582 22 432 Dépôts de la clientèle 15 936 15 203 Capitaux propres part du Groupe 1 537 1 881 Capitaux propres 1 812 2 172 Nombre d’actions ordinaires (en million d’unités) 24 730 24 730 Valeur nette comptable par action ($EU)1 0,06 0,09 Valeur nette comptable tangible par action ($EU) 0,05 0,08 Cours de l’action ETI ($EU)2

Élevé 0,06 0,05 Faible 0,04 0,02 Clotûre 0,04 0,05

RatiosRendement moyen de l’actif 1,5% 1,1%Rendement moyen de capitaux propres 17,8% 11,6%Rendement des capitaux propres tangibles 21,0% 13,6%Fonds propres de base (Tier 1) - Bâle II/III3 9,5% –Ratio d’adéquation de fonds propres - Bâle II/III3 13,6% –Taux de marge nette d’intêrets 5,9% 6,5%Coefficient d’exploitation 61,5% 61,8%Ratio de créances douteuses 9,6% 10,7%Ratio de couverture 67,6% 52,4%

1 La valeur comptable par action ordinaire (BVPS) est calculée en divisant les fonds propres du Groupe à la fin de la période par le nombre d'actions ordinaires en circulation à la fin de la période.

2 Cours de l'action ETI sur la Bourse du Nigeria à la fin de la période, converti en dollars américains à l'aide du taux applicable par Bloomberg à la fin de la période.

3 Le ratio consolidé d'adéquation des fonds propres du Groupe Bâle II/III est celui du 30 juin 2018. Le ratio final au 31 décembre 2018 sera disponible le 30 avril 2019.

RÉSULTATS FINANCIERS

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

7

2014

2 280

2015

2 106

2017

1 831

2018

1 825

2016

1 972

2014

789

2015

738

2017

700

2018

702

2016

735

2014

520

2015

205

2017

288

2018

436

2016

-131

Produit d’exploitation (Produit net bancaire) (millions $EU)

2014

12,3

2015

11,2

2017

9,4

2018

9,2

2016

9,3

2014

24,2

2015

23,6

2017

22,4

2018

22,6

2016

20,5

2014

17,4

2015

16,4

2017

15,2

2018

15,9

2016

13,5

Prêts et créances à la clientèle (milliards $EU)

Dépôts de la clientèle (milliards $EU)

Total du bilan (milliards $EU)

2014

339

2016

-250

2015

66

2017

179

2018

262

2014

0,017

2016

-0,010

2015

0,003

2017

0,0070,0101

2018 2015

4,2

2017

11,6

2018

17,8

2014

16,5

2016

-9,6

Résultat net, part du Groupe (millions $EU)

Résultat avant provisions (millions $EU)

Résultat par action (de base)2

($EU)

Résultat avant impôts1 (millions $EU)

Rendement des capitaux propres(%)

1. Les données de 2013 à 2015 correspondent aux activités poursuivies 2. Le résultat par action de 2014 a été retraité pour tenir compte de l’attribution d’actions

gratuites à raison de 1 pour 15 détenues effectuée en juillet 2015

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

8

Groupe Ecobank, institution panafricaine leader des services bancaires en Afrique

Présent dans 36 pays africains, Ecobank dispose de bureaux à Paris, Londres, Dubaï et Pékin afin d’accompagner ses clients dans leurs activités à l’international.

Notre ambition, qui nous pousse vers la croissance et le succès, est de bâtir une banque panafricaine de stature internationale et de contribuer au développement économique et à l’intégration financière de l’Afrique.

Notre mission est d’offrir à tous nos clients des produits et services financiers pratiques et fiables.

Au 31 décembre 2018, le total du bilan et les capitaux propres d’Ecobank s’élevaient respectivement à 22,582 milliards $EU et à 1,812 milliard $EU.

Ecobank Transnational Incorporated (« ETI »), la société mère holding du Groupe Ecobank, est cotée à la Bourse du Nigeria (Nigerian Stock Exchange – NSE) à Lagos, à la Bourse du Ghana (Ghana Stock Exchange – GSE) à Accra et à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières SA (« BRVM ») à Abidjan.

Pour les besoins de sa gestion, le Groupe organise ses activités en trois grands secteurs à présenter. Il exerce ses activités de détail au sein de la Banque de Particuliers et ses activités de gros au sein de la Banque Commerciale et de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement.

Les activités sont en outre organisées selon quatre régions géographiques distinctes : le Nigeria, l’Afrique de l’Ouest Francophone (UEMOA), l’Afrique de l’Ouest Anglophone (AWA) et l’Afrique centrale, de l’Est et australe (CESA).

Créé en 1985 et basé à Lomé, au Togo, le Groupe Ecobank offre des services bancaires aux particuliers et aux entreprises, des services de banque d'investissement et de financement, mais aussi de gestion d'actifs et de courtage de titres à plus de 19 millions de clients composés de particuliers, de petites et moyennes entreprises, de sociétés régionales et multinationales, d'institutions financières, d'organisations internationales et de gouvernements à travers 888 agences et bureaux, 2 731 distributeurs automatiques de billets (DAB), l'Internet (ecobank.com) et la banque mobile.

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

NigériaAfrique de l’ouest

francophone(UEMOA)

Afrique de l’ouestanglophone

(AWA)

Afrique centralede l’est et

australe (CESA)

BanqueCommerciale

Pôles d’activités et régions géographiques du Groupe Ecobank

Banquede Particuliers

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

9

Ecobank a mis en place trois pôles d’activité, la Banque de Particuliers, la Banque Commerciale et la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement, pour fournir à ses clients, sur ses différents marchés géographiques, les produits et services financiers dont ils ont besoin pour mener à bien leurs opérations financières.

Banque de Particuliers

– Clientèle fortunée et aisée

– Grand public et jeunes

Banque de Grande Entreprise et

d’Investissement

– Gouvernements– Entreprises régionales et

mondiales – Institutions financières – Organisations

Internationales

Clients

Banque Commerciale

Pôles d’activités

Produits

Produits net bancaires (1 825 millions $EU)

Résultat avant provisions (702 millions $EU)

Résultat avant impôt (436 millions $EU)

La composition du résultat d'exploitation, du résultat d'exploitation hors provisions et impôts et du résultat avant impôt reflète les chiffres de performance correspondant spécifiquement à chaque segment d'activité et n'intègre pas l'impact d'ETI, les autres filiales, les sociétés affiliées et entités structurées et les retraitements de consolidation, qui sont inclus dans « Autres ». Les éléments de consolidation incluent des éléments tels que les retraitements inter-sociétés, essentiellement l'élimination du produit des dividendes intra-groupes, les actifs et passifs inter-sociétés et les autres retraitements de consolidation.

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

51%

19%

24%

5%

18%

14%

61%7%

11%

11%

66%

13%

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

51%

19%

24%

5%

18%

14%

61%7%

11%

11%

66%

13%

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

51%

19%

24%

5%

18%

14%

61%7%

11%

11%

66%

13%

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de ParticuliersAutres

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

– Cartes bancaires– Comptes courants et

comptes d’épargnes– Prêts immobiliers– Transferts de fonds – Prêts personnels– Gestion d'actifs pour la

clientèle très fortunée (HNWI)

– Transactions bancaires – Banque d'investissement – Taux, devises et matières

premières (FICC)– Titres, patrimoine et

gestion d'actifs – Prêts et liquidités

– Gestion de trésorerie– Financement du

commerce – Taux, devises et matières

premières (FICC) – Internet et banque en

ligne – Prêts et liquidités

– Petites et Moyennes Entreprises (PMEs)

– Entreprises locales moyennes

– Entreprises locales à valeur élevée

– Secteur public non gouvernemental (gouvernements locaux, ONG nationales, institutions confessionnelles, institutions éducatives, institutions sanitaires)

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

10

PRÉSENCE PANAFRICAINE INÉGALÉE

Notre présence géographique panafricaine s’organise autour de quatre régions géographiques : le Nigeria, l’Afrique de l’Ouest Francophone (UEMOA), l’Afrique de l’Ouest Anglophone (AWA) et l’Afrique centrale, de l’Est et australe (CESA).

Z I M B A B W E

Z A M B I E

C O N G O ( R D C )

C E N T R A F R I Q U E

T C H A D

C A M E R O U N

G U I N É E E Q U A T O R I A L E

S Ã O T O M É & P R Í N C I P E G A B O N C O N G O

M A L I

C A P V E R T

S É N É G A L

G U I N É E - B I S S A U

C Ô T E D ’ I V O I R E

TO

GO

B U R K I N A F A S O

N I G E R

B E N I NN I G É R I A

G H A N A

G U I N É E

L I B E R I A

S I E R R A L E O N E

G A M B I E

S O U D A N

S O M A L I E

D J I B O U T I

É R Y T H R É E

E G Y P T EL I B Y E

A L G É R I E

T U N I S I EM A R O C

S A H A R A O C C I D E N T A L

M A U R I T A N I É

M A D A G A S C A RB O T S W A N A

A f r i q u e d u S u d

N A M I B I E

L E S O T H O

S WA Z I L A N D

A N G O L A

E T H I O P I E

Addis Ababa(Bureau de Représentation)

Lomé(Siège Social)

Johannesbourg(Bureau de Représentation)

Luanda

Région sans présence d’Ecobank

Map Key

Afrique de l’ouest francophone(UEMOA)

Afrique de l’ouest anglophone (AWA)

Nigéria

Afrique centrale, de l’est et australe (CESA)

Bureau de Représentation

T A N Z A N I E

MO Z A M

B I Q U E

MA

LA

WI

B U R U N D IR W A N D A

K E N Y AO U G A N D A

S U DS O U D A N

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

11

Montants en millions $EU sauf indication expresse Nigéria UEMOA AWA CESA

Produit net bancaire 444 511 394 450 Résultat avant provisions 169 201 190 178 Résultat avant impôt 91 151 148 111 Total du bilan 5 431 8 819 3 233 5 394

Pays 1 9 5 18Agences 420 225 112 131DABs 1 274 637 361 459

Nigéria UEMOA

AWA CESA

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

Nigéria UEMOA

AWA CESA

Nigéria UEMOA

AWA CESA

24%

39%

14%

24% 24%

2%

28%22%

25%

23%

27%25%

25% 17%

30%30%

23%

Nigéria UEMOA

AWA CESA

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

Nigéria UEMOA

AWA CESA

Nigéria UEMOA

AWA CESA

24%

39%

14%

24% 24%

2%

28%22%

25%

23%

27%25%

25% 17%

30%30%

23%

Total du bilan 2018 : 22 582 millions $EU

Résultat avant provision 2018 : 702 millions $EU

Produit net bancaire 2018 : 1 825 millions $EU

Résultat avant impôt 2018 : 436 millions $EU

La composition du résultat d'exploitation, du résultat d'exploitation hors provisions et impôts et du résultat avant impôt reflète les chiffres de performance correspondant spécifiquement à chaque zone géographique et n'intègre pas l'impact d'ETI, les autres filiales, les sociétés affiliées et entités structurées et les retraitements de consolidation, qui sont inclus dans « Autres ». Les éléments de consolidation incluent des éléments tels que les retraitements inter-sociétés, essentiellement l'élimination du produit des dividendes intra-groupes, les actifs et passifs inter-sociétés et les autres retraitements de consolidation.

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

-5 0 5 10 15 20 25 30

24%

29%

27%

25%

-5%

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35

21%

35%

34%

25%

-15%

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

-5 0 5 10 15 20 25 30

24%

29%

27%

25%

-5%

Nigéria UEMOAAWAAutres

CESA

-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35

21%

35%

34%

25%

-15%

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P O I N T

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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L’OFFRE DIGITALE

Plus de 8,7 millions utilisateurs, 1,5 milliard $EU échangés

Plus de 104 000 téléchargements

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

15

CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DIRECTION GÉNÉRALE

2

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EMMANUEL IKAZOBOH Président du Groupe Groupe Ecobank

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Chers actionnaires,C'est avec grand plaisir qu’à l’occasion de la 31e Assemblée générale ordinaire des actionnaires du Groupe, je vous présente au nom du Conseil d'Administration d'Ecobank Transnational Incorporated (ETI), le rapport annuel des activités et de la performance financière de notre institution pour l'exercice clos le 31 décembre 2018.

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre confiance dans notre institution et dans sa vision panafricaine.

Au cours de ces dernières années, votre Conseil d’Administration et l’équipe de direction ont travaillé sans relâche pour renforcer les fondements de notre société et la positionner sur la voie de la création de valeur à long terme pour les actionnaires. Lorsque nous avons mis en œuvre notre stratégie « Feuille de route pour le leadership », dont l’objectif est d’atteindre un rendement des capitaux propres (ROE) durable supérieur au coût des capitaux propres (COE) sur le long terme, il est clairement apparu que la charge de travail était colossale.

Je suis heureux de vous annoncer que nous avons accompli des progrès considérables et je voudrais vous faire part de certaines de nos principales réussites.

Au Nigéria, dans une volonté de gagner en efficacité et en profitabilité, nous avons réduit nos activités et désendetté notre bilan, ce qui a permis également d’atténuer les risques. Nous avons amélioré son profil de coûts en diminuant à la fois les effectifs et le nombre d’agences, tout en investissant dans la technologie. Nous constatons donc avec plaisir que le ROE du Nigéria s’est amélioré. Des mesures similaires ont été appliquées en Afrique Centrale, de l’Est et Australe. Elles ont contribué à réduire considérablement les dépenses et à améliorer les rendements dans cette région.

Nous avons lancé d’autres initiatives visant à améliorer l’efficacité, notamment la création de Centres de traitement régionaux (CTR) à Lagos et à Abidjan qui réduiront les coûts marginaux de traitement back-office pour le Groupe. Le mécanisme de résolution que nous avons mis en place au Nigéria a contribué à juguler l’érosion du capital et à améliorer sa liquidité.

Nous avons accueilli le passage au numérique à bras ouverts, car nous sommes très conscients des répercussions qu’exerce la technologie, en particulier la technologie financière, sur le secteur bancaire. Nous avons élaboré des produits numériques extraordinaires qui enrichissent l’expérience de nos clients.

“ Nous avons adopté le numérique avec passion, car nous sommes parfaitement conscients de l'impact de la technologie, et particulièrement de la technologie financière pour le secteur bancaire. Nous avons développé des produits numériques incroyables qui enrichissent l'expérience de nos clients.”

MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

18

À titre d’exemple, l’application mobile Ecobank a facilité les échanges avec nos clients et nous aide à concrétiser nos objectifs en matière de développement économique et d’intégration financière en Afrique. Ses fonctionnalités sont pratiques, faciles à comprendre et conviviales. J’encourage tous les actionnaires à télécharger cette application pour l’expérimenter. Nous avons également facilité les paiements en proposant des solutions numériques telles que Ecobank Pay et OMNI Lite, destinées respectivement aux particuliers et aux petites entreprises.

Nous avons renforcé nos pratiques en matière de supervision et de gestion des risques. Nous avons pris des mesures strictes vis-à-vis de notre portefeuille de crédit. Il en est résulté de lourdes dépréciations comptabilisées au cours des dernières années, qui se sont traduites par la perte enregistrée en 2016. Fort heureusement, nous avons réalisé des progrès notables, en particulier avec le portefeuille de risques de crédit au sein de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement. Il nous reste encore du travail concernant le portefeuille, surtout au sein de la Banque commerciale, et nous continuons à lui accorder une attention prioritaire.

Nous avons amélioré notre environnement de contrôle en renforçant l’équipe et en investissant dans les systèmes et les processus.

Environnement macroéconomiqueÀ l'échelle mondiale, le début de l'année 2018 a été marqué par une légère reprise des cours des matières premières, entamée mi-2016, ainsi que par le redressement du secteur manufacturier et commercial mondial, dont les premiers signes ont été observés en 2017. Le second semestre de 2018 s’est cependant caractérisé par un ralentissement de la croissance dans un contexte d'escalade des tensions liées à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, ainsi que par le durcissement de l’attitude de la Réserve fédérale américaine, dans le droit fil de ses efforts de normalisation de la politique monétaire et de désendettement de son bilan de 4 500 milliards $EU.

L'Afrique subsaharienne a continué de résister malgré des vents contraires de plus en plus forts, liés au durcissement de la politique américaine et à la montée du protectionnisme commercial. La région a profité de la hausse des cours des matières premières, qui se sont repris après une forte baisse en 2014-2015. Des effets multiplicateurs ont été constatés dans des secteurs autres que celui des

matières premières, notamment la construction et les services (TIC et commerce), avec à la clé une hausse sensible de la production intérieure.

À l’échelle régionale, le Ghana, le poids lourd de l'Afrique de l'Ouest anglophone, continue de tirer la croissance de la région, avec un taux de croissance supérieur à 5 % malgré la refonte récente de ses comptes nationaux. L'activité économique a été principalement soutenue par la production pétrolière des champs pétrolifères de Sankofa, Gye Nyame et TEN et par les mesures gouvernementales en faveur de l’industrialisation, qui ont apporté du soutien à des secteurs tels que la construction, les TIC, l'immobilier, l'agriculture et le commerce.

Dans la région de l'Afrique de l'Ouest francophone, la croissance est restée soutenue, portée par la Côte d’Ivoire, le géant économique de la région, qui représente, avec le Sénégal et le Burkina Faso, près de 40 % du PIB nominal. Les efforts d’investissement public, appuyés par des créanciers bilatéraux, et les réformes entreprises dans le secteur agricole ont continué de stimuler la croissance dans la région.

L’Afrique de l’Est reste le moteur de la croissance en Afrique centrale, de l’Est et australe : L'expansion rapide de l'Éthiopie, le renforcement de l'activité au Kenya (qui a bénéficié d’une meilleure pluviométrie après les conséquences de la sécheresse subie au premier trimestre de 2017 et d'un regain de confiance après une période prolongée d’incertitude électorale en 2017), le redressement durable de la Tanzanie et de l’Ouganda ainsi que la reprise induite par le pétrole dans les pays de la CEMAC concourent tous à soutenir la croissance de la région.

L'économie nigériane a consolidé la reprise économique entamée au deuxième trimestre de 2017, avec cinq trimestres consécutifs de taux de croissance positifs du PIB réel. Si la reprise n’est pas remise en question, sa dynamique s’est ralentie sous l'effet de vents contraires intérieurs et extérieurs de plus en plus marqués mais aussi de la lenteur de la mise en œuvre des réformes.

Résultats financiers L’année 2018 a marqué un tournant pour votre société. Elle correspond au lancement de la phase « d’exécution » de notre stratégie qui fait suite aux initiatives que nous avons prises en vue de renforcer les fondements du Groupe. Je qualifie donc la performance enregistrée par le Groupe en 2018 de solide.

MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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En 2018, notre société mère (ETI) a réalisé un bénéfice de 322 millions $EU, contre 182 millions $EU en 2017, soit une hausse de 140 millions $EU (+77 %). Le Groupe Ecobank a réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires de ETI de 262 millions $EU, en hausse de 47 % par rapport à 2017, ce qui se traduit par un bénéfice par action (BPA) de 0,0106 $EU (1,06 centime de dollar américain), soit une hausse de 47 % par rapport à 2017, et une amélioration du rendement des fonds propres retraités des survaleurs (ROTE) de 21 %, contre 13,6 % l’an dernier.

Ces résultats témoignent de la rigueur constante appliquée à la gestion des coûts, de notre engagement en matière de gestion des risques et de l’assainissement continu du portefeuille de crédit. Le ratio d’efficience, ou coefficient d’exploitation, n’a cessé de s’améliorer et s’établit à 61,5 % en 2018, malgré une croissance timide des revenus. La santé du portefeuille de crédit mesurée par le coût du risque s’est également améliorée, à 2,4 % contre 3,3 % en 2017.

Notre niveau de capitalisation reste suffisant. Le ratio d’adéquation des fonds propres Bâle II/III du Groupe, à 13,6 %, est au-dessus de la limite réglementaire et chacune de nos filiales respecte aussi ses engagements en capital. Cependant, votre Conseil d’Administration estime que, pour concrétiser nos initiatives de croissance prévues et s’assurer de notre victoire dans des pays clés comme le Nigéria et le Kenya, nous devons augmenter à court terme les niveaux de capitalisation en combinant des injections de nouveaux capitaux avec le réinvestissement des bénéfices.

Rendement pour les actionnaires Performance du cours de l’action En 2018, le cours de notre action a évolué conformément au marché dans son ensemble et aux banques de premier plan de la Bourse nigériane (NSE). Au cours de l’année civile, le cours de notre action a baissé de 18 %, à 17,00 NGN, tandis que les indices NSE All-share et NSE Banking 10 cédaient respectivement 18 % et 16 %. Du point de vue de la valorisation, nous avons clôturé l’année sur une cotation inférieure à la valeur de nos actifs corporels au bilan.

Nous nous soucions de la performance du cours de l'action à court terme, mais il est également vital de continuer à investir en faveur des ressources humaines, des processus et des systèmes afin de bâtir une entreprise saine et rentable. Si nous continuons dans cette voie, le cours de l’action finira par refléter les perspectives à long terme de notre Groupe. C’est ce qui a justifié notre décision de prendre, au cours des dernières années, des mesures énergiques visant à « renforcer les fondements » de notre entreprise, et de mettre à présent en œuvre la stratégie génératrice de croissance et de profits pour les actionnaires.

DividendesLe Conseil d’Administration reconnaît l’importance des distributions de dividendes à nos actionnaires. Compte tenu de l'amélioration des résultats de votre société en 2018, nous sommes conscients que les actionnaires s’attendent à percevoir des dividendes. Toutefois, compte tenu de facteurs tels que les nouvelles exigences de fonds propres réglementaires auxquelles le Groupe est soumis, et la nécessité de constituer un coussin de liquidités pour la société holding, nous ne recommandons pas le versement d'un dividende. Nous vous assurons que bien qu’elle ait été difficile, cette décision a été prise dans l’intérêt supérieur de la société.

Votre Conseil est convaincu que notre stratégie et les actions que nous avons prises jusqu'à présent ont positionné la société sur la voie d’une croissance future durable, avec un rendement des capitaux propres supérieur à leur coût.

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MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le Conseil d’AdministrationLe Conseil d’Administration souligne qu’il est important de poursuivre le renouvellement de sa structure et d’en améliorer la qualité pour veiller à rester en prise avec les dernières tendances d’évolution du secteur bancaire.

Au cours de l’exercice considéré, Madame Dolika Banda, qui siège au Conseil d'Administration d'ETI en qualité d'administratrice non exécutive depuis octobre 2014, a quitté le Conseil lors de la dernière Assemblée générale annuelle d'ETI tenue le 24 avril 2018, après l'expiration de son mandat. Par ailleurs, deux administratrices non exécutives indépendantes ont fait leur entrée au Conseil d'Administration.

Mme Aichatou Agne Pouye, qui est sénégalaise et possède plus de 30 ans d'expérience, est entrée au Conseil en octobre 2018 tandis que Mme Arunma Oteh, qui est nigériane, a rejoint le Conseil en janvier 2019 pour nous faire bénéficier de ses 33 ans d'expérience. Toutes deux ont longtemps travaillé auprès d’institutions publiques, privées et mondiales.

La récente vague d’innovations technologiques financières et leurs répercussions sur notre sphère d’activités ont rendu nécessaire une analyse critique de la structure de notre Conseil d’Administration. Par conséquent, votre Conseil d’Administration a créé un Comité des technologies de l’information qui assumera la supervision, et les responsabilités y afférentes, de toutes les questions relatives à la technologie.

Par ailleurs, le Comité de Gouvernance et le Comité des Nominations et des Rémunérations ont fusionné pour constituer le Comité de Gouvernance, des Rémunérations et de Nomination. Cette fusion s’est imposée en toute logique, principalement en raison des chevauchements de fonctions.

RéemunérationVotre Conseil d’Administration a passé en revue la stratégie globale de rémunération de l’entreprise afin de favoriser une culture de haute performance, de motiver les employés et d’améliorer leur état d’esprit, et de mieux harmoniser les intérêts des actionnaires avec ceux de la direction.

Pour ce faire, il a fallu réexaminer le système de primes annuelles visant à récompenser les performances de façon à atteindre les objectifs de rendement des capitaux propres et de résultat avant impôts. Nous avons également mis en place, à l’intention de la Direction et de certains membres du personnel jouant un rôle essentiel, un Plan d’intéressement à long terme (LTIP) qui comprendra des options d’achat d’actions en fonction des performances.

Culture et valeurs

Nous sommes profondément convaincus que la culture et le partage de valeurs influencent le comportement, et que la vision, la mission et la stratégie d’Ecobank seraient privées de gouvernail en l’absence d’une culture adaptée et d’un ensemble de valeurs. Il s’agit des éléments intangibles qui composent les fondements mêmes de notre société. Si nous ne renforcions pas ces fondements, nous serions comme une entreprise sans objectif.

En outre, il est primordial pour les investisseurs que le Conseil d’Administration et la direction, plus particulièrement le Directeur général et moi-même, s’approprient cette culture et ces valeurs adaptées à l’entreprise et qu’ils les intègrent dans toutes les activités. Nous réclamons actuellement une adaptation de la culture d’entreprise aux stratégies mises en œuvre, car cela contribue à la création de valeur pour les actionnaires à long terme.

Au fur et à mesure que notre stratégie avance, elle nous incite d’un point de vue moral à repenser notre culture et nos valeurs afin de nous assurer qu’elles sont conçues de façon à favoriser les comportements appropriés dans le cadre de nos échanges avec nos clients, nos collaborateurs, nos communautés et nos actionnaires.

C’est pourquoi nous avons lancé le programme Culture Ecobank qui a été élaboré pour inculquer, mesurer et surveiller la bonne conduite et le comportement éthique dans toute l’organisation. Ce programme a été déployé avec succès au Nigéria et il est désormais étendu à d’autres filiales du Groupe.

Diversité À ce jour, nous employons des collaborateurs de 43 nationalités différentes, qui ont des cultures et des parcours très divers, mais qui travaillent de concert au service de la vision d’Ecobank. Chacune de nos quatre régions est représentée au niveau du Comité exécutif du Groupe. Le Groupe compte 44 % de femmes et 56 % d’hommes, et nous cherchons toujours à améliorer la représentation des femmes au niveau de la direction et des cadres dirigeants, qui reste faible (30 % de femmes contre 70 % d’hommes à l’échelle du Groupe). Au niveau du Conseil d’administration d’ETI, nous avons nommé deux femmes supplémentaires au poste d’administratrice indépendante.

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Principaux développements en 2018• ETI a clôturé avec succès une facilité de crédit

syndiquée de 200 millions $EU, sursouscrite à hauteur de 268,5 millions $EU, et a augmenté le mandat d’arrangeur de Deutsche Bank de 150 millions $EU à 200 millions $EU;

• Ecobank a été nommée « Africa’s Best and Most Innovative Retail Bank » par African Banker, et

• Ecobank a remporté le prix « Best Digital Strategy » décerné par Retail Banker International. Nous avons également été nominés dans la catégorie « Best Payment Innovation » pour notre produit Xpress Cash et dans la catégorie « Product Innovation of the Year » pour notre application mobile Ecobank.

Domaines d’intervention prioritaire en 2019 Optimisation du capital À l'horizon 2019, la croissance de l’économie mondiale devrait rester lente. Les analystes prévoient une aversion persistante des investisseurs pour le risque présenté par les marchés émergents et frontières, ce qui limitera les flux d’investissements entrants étrangers et les entrées de devises et augmentera le coût du financement par emprunt.

Les marchés émergents et frontières seront confrontés à des coûts de financement plus élevés en raison des efforts accrus déployés par les pays avancés pour normaliser leurs politiques monétaires. L’optimisation du capital reste donc notre priorité, entre autres considérations.

L’efficacité du capital est indispensable pour un bilan solide et des rendements durables. Votre Conseil d’Administration met donc davantage l’accent sur le devoir fiduciaire qui lui incombe en tant que gestionnaire attitré du capital. Cette orientation a été rendue nécessaire par les sous-performances de certains de nos pays et pôles d’activité, ainsi que par les difficultés soulevées par les exigences réglementaires en matière de fonds propres.

En 2018, la société a généré un ROE de 17,8 %, légèrement supérieur au COE, ce qui montre que les mesures prises au cours des dernières années portent leurs fruits. Cependant, à l’échelle nationale, le ROE varie grandement d’un pays à l’autre et reste même inférieur au coût du capital dans certains pays.

Le Conseil d’Administration, en collaboration avec la direction, examinera attentivement la stratégie de répartition du capital de chaque filiale et de chaque pôle d’activité afin de s’assurer qu’elle amortisse le coût du capital à l’avenir. Pour ce faire, il faudra, entre autres choses, revoir la viabilité des marchés où nous sommes présents et déterminer si nous disposons du positionnement stratégique, des avantages concurrentiels, des produits et des ressources adaptés pour gagner des parts de marché, être extrêmement efficaces et/ou augmenter notre rentabilité.

Planification de la relève L'une des priorités de votre Conseil d’Administration est de s’assurer que l’équipe de direction soit toujours de la plus grande qualité. À cette fin, nous veillons à disposer dans l’ensemble de l’organisation d’un vivier de dirigeants potentiels. La planification de la succession des dirigeants est l’un des axes d’intervention prioritaire de votre Conseil d’Administration et constituera un processus permanent dans toute l’entreprise, tant au niveau du Conseil d’Administration que de la direction.

En conclusion Ces dernières années ont été assez difficiles pour votre Conseil d’Administration et votre direction, car nous avons travaillé sans relâche pour réduire les coûts, améliorer la qualité du portefeuille de prêts, accroître l’efficacité du capital et enrichir l’expérience client par la transition numérique. Je tiens à remercier le Conseil d’Administration, l’équipe de la direction et l’ensemble du personnel pour leur engagement à servir nos clients et pour leur contribution aux progrès constants que nous accomplissons pour atteindre nos objectifs de rentabilité et de retour sur investissement.

En conclusion, je voudrais remercier nos actionnaires pour leur investissement continu dans la société. Nous mesurons et apprécions tout le soutien que vous nous accordez ainsi que votre engagement envers Ecobank, et nous vous en sommes très reconnaissants. Je voudrais aussi vous remercier pour votre patience et exprimer ma conviction qu’elle portera ses fruits.

Emmanuel Ikazoboh Président du Groupe, Groupe Ecobank

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ADE AYEYEMI Directeur Général du Groupe Groupe Ecobank

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Chers actionnaires,Nos résultats financiers pour 2018 sont remarquables à bien des égards et reflètent les progrès notables que nous avons réalisés dans l’exécution de notre stratégie «En route vers le leadership». Ils témoignent également de l’engagement de nos collaborateurs, de leur travail acharné et de la contribution qu’ils ont fournie pour asseoir notre croissance sur une base durable. Par-dessus tout, nous tenons à exprimer notre reconnaissance à tous nos actionnaires pour leur confiance et le soutien qu’ils ont accordé à notre stratégie de création de valeur à long terme.

Le Groupe a augmenté son résultat avant impôt de 148 millions $EU, soit de 51%, à 436 millions $EU. Nous avons dégagé un bénéfice par action ordinaire (BPA) dilué de 0,01 $EU, en hausse de 46%, et un rendement des fonds propres retraités des survaleurs (ROTE) de 21,0%, contre 13,6% l’an dernier. Nous conservons donc une trajectoire de croissance régulière et soutenue.

Avant de discuter en détail de nos résultats financiers, j’aimerais aborder certaines des initiatives sur lesquelles nous nous sommes concentrés lors de la phase 1 de notre stratégie «En route pour le leadership», consacrée au renforcement de nos fondements, et lors de la phase 2, que nous avons entamée en 2018, sous le thème : «Exécution, exécution et exécution».

“ Pour nous, la réussite financière à long terme de l’entreprise reste primordiale. En tant que tels, nous continuerons à développer et à améliorer les plates-formes technologiques nous permettant de dialoguer avec plus de clients et de partenaires et de déployer une stratégie de communication numérique robuste. Le modèle bancaire traditionnel que nous connaissons tous évolue rapidement avec la technologie et nous devons continuer à nous positionner efficacement pour réussir ce chemin de transformation technologique. ”

REVUE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

RÉSULTAT AVANT IMPÔT(millions $EU)

Rendement des fonds propres Bénéfice par action

2018 2017

436

288

20182017

21%

13,6%

2018 2017

0,0106 $EU

0,0072 $EU

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Bilan des trois dernières années Il était primordial d’asseoir la croissance de notre entreprise sur des bases solides, conformément à l’objectif initial de notre stratégie « En route vers le leadership ». À cette fin, nous avons défini des principes directeurs qui nous ont clairement fixé la voie à suivre pour atteindre nos objectifs. J’ai exposé ces principes directeurs dans ma lettre aux actionnaires de 2015 et ils figurent dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1:

Principes directeurs pour renforcer la solidité de la banque et sa rentabilité

1 S’engager à créer de la valeur pour les actionnaires (ROE supérieur au coût des capitaux propres)

2 Intervenir dans les activités générant des rendements inférieurs au coût du capital

3 Investir uniquement dans des domaines où nous bénéficions (pouvons bénéficier) d’un avantage concurrentiel durable

4 Améliorer le service client

5 Devenir le premier réseau de distribution : une conception centralisée et une distribution locale

6 Renforcer les fonctions de contrôle

7 Améliorer l’efficacité opérationnelle

8 Adopter une gestion rigoureuse des dépenses

Depuis, nous avons parcouru beaucoup de chemin. Je vais donc dresser un bilan de nos principales réalisations et des domaines dans lesquels les progrès ont été graduels, et vous communiquer des informations concernant nos avancées stratégiques en matière de création de valeur.

Comme je l’ai indiqué l’an dernier, nous avons entrepris la tâche difficile mais nécessaire de réduire nos effectifs excédentaires afin de retrouver notre efficacité et de la conserver. Cela était indispensable compte tenu de l’évolution constante des technologies dans notre secteur et de la dématérialisation croissante des services bancaires. A ce jour, nous avons réduit nos effectifs de 4 000 postes à l’échelle du groupe. Nous comptons maintenant environ 16 000 collaborateurs.

Dans la logique de transition des services physiques à des services numériques, nous avons réduit notre réseau en fermant près de 345 agences pour la plupart non rentables, principalement au Nigéria et dans la région CESA (Afrique centrale, de l’Est et australe). Le nombre actuel d’agences est donc de 888.

Nous avons également défini des priorités stratégiques pour chaque zone géographique. En Afrique de l’Ouest Francophone (UEMOA) et en Afrique de l’Ouest anglophone (AWA), des marchés où nous détenons un avantage concurrentiel, nous avons renforcé notre position de leader. Par exemple, nous avons augmenté le capital d’Ecobank Côte d’Ivoire de 80 millions $EU grâce à l’introduction en bourse de nouvelles actions. En AWA, dans un souci de gain d’efficacité, nous avons réduit les effectifs d’environ 300 personnes et résolu les problèmes de qualité des actifs (tels que les prêts adossés au secteur midstream du pétrole et du gaz et à l’énergie au Ghana), tout en continuant à investir dans les ressources humaines, les processus et les systèmes.

Au Nigéria, qui est l’économie la plus importante et la plus peuplée d’Afrique sub-saharienne, nous restons une banque d’importance systémique, mais nous sommes toujours à la traîne des banques de premier plan. Dans ce pays, le marché offre d’énormes possibilités de croissance et près de 40% des fonds propres du Groupe y sont affectés. La croissance des bénéfices et les gains de parts de marché ont été freinés par la mauvaise qualité de nos actifs et un manque d’efficacité de nos activités financières et opérationnelles. Il était donc primordial de consolider nos bases et de nous placer sur une trajectoire de croissance progressive et régulière. Nous nous sommes donc fixés comme objectif à long terme d’augmenter nos parts de marché et d’améliorer progressivement la rentabilité. Comme nous l’avons mentionné précédemment, nous avons réduit les effectifs, remanié l’équipe de direction, renouvelé le conseil d’administration, intensifié la cession d’actifs non stratégiques, réduit le nombre des agences tout en protégeant les capitaux par la mise en place en 2016 d’un mécanisme de résolution destiné à corriger une grande partie du portefeuille d’actifs de mauvaise qualité.

En CESA, en raison de notre taille insuffisante et de rendements inférieurs au coût du capital, nous avons décidé de réduire nos activités à la présence minimale viable qui nous permettrait d’être efficaces et de créer de la valeur. Conformément à cet objectif, nous avons mis en place un programme de réduction des coûts qui s’est traduit par la fermeture de 86 agences non viables et la suppression de 744 emplois, tout en continuant à investir dans notre plateforme technologique. Ces mesures nous ont permis de faire passer le ROE de la région de 2,3% en 2016 à 21,4% en 2018.

Globalement, nous sommes parvenus à réduire nos dépenses malgré la poursuite de nos investissements dans le futur. Par exemple, nous avons investi quelque 25 millions $EU pour faire migrer notre application bancaire principale de Flexcube 7 vers Flexcube 12, une version améliorée et plus robuste. Nous avons réussi cette migration au Nigéria et dans la région UEMOA, et nous avons

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pu stabiliser la plateforme. Dans les autres régions, la migration sera terminée d’ici mi-2019.

Nos Centres de traitement régionaux (CTR) de Lagos et Abidjan ont continué de contribuer à réduire le coût de nos services à la clientèle dans l’ensemble de nos succursales et de nos sociétés affiliées. Nous n’avons pas encore migré toutes nos succursales et entités affiliés vers les RPC, mais nous constatons déjà des gains grâce à une meilleure gestion des risques opérationnels et des processus, à une adhésion plus étroite aux normes mondiales de traitement et à une réduction du coût du traitement back-office dans les pays utilisant actuellement les RPC.

De plus, nous continuons d’améliorer notre environnement de contrôle interne en renouvelant notre équipe tout en investissant dans des ressources qui permettent d’identifier les vulnérabilités. Afin que nos employés acquièrent davantage l’habitude d’auto-identifier les questions de contrôle et de les résoudre, nous avons déployé un programme d’auto-évaluation des risques et des contrôles (dit « RCSA »), qui enseigne à chaque acteur de la banque à évaluer par lui-même son environnement de contrôle et à s’assurer que les contrôles en place sont suffisants et efficaces.

Nous avons poursuivi la refonte et l’amélioration de nos pratiques de gestion des risques. Par exemple, parmi de nombreuses autres initiatives, nous avons mis sur pied l’équipe « Fundamental Credit Review », qui examine attentivement les expositions au risque de crédit et veille à ce que nous respections scrupuleusement les normes de souscription et les limites de risque stipulées. Vous pouvez obtenir des informations détaillées sur notre façon de gérer les risques dans l’ensemble du Groupe en lisant le rapport sur la gestion des risques à la page 105 de notre rapport annuel.

Nous avons intensifié nos progrès en vue de la dématérialisation de nos services bancaires. Compte tenu de l’impact de la numérisation sur notre métier, il est primordial que nous restions en adéquation avec l’évolution du secteur et que nous remportions la bataille. Par conséquent, nous avons appliqué le processus de digitalisation non seulement à nous-mêmes, mais aussi à nos fournisseurs et, par-dessus tout, à l’expérience client. Notre application mobile Ecobank, qui permet à nos clients d’effectuer des virements transfrontaliers, d’ouvrir un compte courant Xpress à l’aide d’un numéro de téléphone portable associé à une carte SIM, de générer des e-tokens pour pouvoir retirer de l’argent aux DAB Ecobank, de payer des factures, de rattacher à un compte une carte de débit d’une autre banque et d’effectuer des paiements et des virements, ainsi que bien d’autres choses passionnantes, est un produit numérique et dynamique ayant été primé. Cette application a profondément enrichi l’expérience client et nous aide à atteindre l’un de nos principaux objectifs, à savoir offrir à un coût minime, voire nul,

l’inclusion financière aux personnes partiellement ou totalement privées de services bancaires dans l’ensemble de notre franchise panafricaine.

Pour les PME clientes de notre Banque Commerciale, nous avons mis en place Ecobank Omni Lite, une plateforme de paiement accessible en ligne et sur téléphone mobile. Cette plateforme permet de gagner en efficacité dans la gestion des cycles de flux de trésorerie des clients et dans la communication entre la clientèle et Ecobank.

Veuillez lire les messages adressés par les directeurs de chacun de nos segments d’activité dans le présent rapport annuel pour obtenir de plus amples informations sur les produits et services financiers qui ont été mis à la disposition de nos clients afin d’enrichir leur expérience.

À présent, je vais revenir plus en détail sur notre performance financière, qui est en grande partie attribuable à l’accent que nous mis sur l’exécution.

Une hausse de 51% du résultat avant impôt a permis de dégager un rendement des fonds propres retraités des survaleurs de 21,0%Nous avons augmenté notre résultat avant impôt de 148 millions $EU, soit de 51%, à 436 millions $EU. Cette hausse est principalement due à une réduction des provisions pour dépréciation et à une baisse des charges d’exploitation.

Le bénéfice attribuable aux actionnaires de ETI s’est amélioré de 47% pour s’établir à 262 millions $EU, ce qui s’est traduit par une hausse de 47% du bénéfice par action ordinaire (BPA) et un ROTE de 21,0%.

Les charges d’exploitation ont globalement diminué, grâce aux investissements dans le passage au digital et à nos initiatives de réduction des coûts en cours. Ces initiatives ont contribué à améliorer légèrement notre coefficient d’exploitation, qui s’établit à 61,5%, contre 61,8% en 2017, malgré une croissance modeste du résultat d’exploitation. Nous pensons pouvoir ramener le coefficient d’exploitation à 55% environ à moyen terme, car nous nous concentrons sans relâche sur la génération de revenus et la limitation des coûts.

Le résultat d’exploitation ou les produits nets sont restés stables à 1 825 millions $EU, la croissance nettement plus forte des revenus hors intérêts ayant été largement effacée par la contraction du produit net d’intérêts. Toutefois, à taux de change constant (ce qui suppose que le taux de change entre le dollar américain, la devise de référence du Groupe, et les monnaies fonctionnelles de nos filiales reste constant sur la période), le résultat d’exploitation aurait légèrement augmenté. En novembre 2018, le Conseil d’administration a pris la décision d’adopter le taux NAFEX, à 364 NGN contre le dollar américain, comme taux à utiliser

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pour la conversion des états financiers d’Ecobank Nigeria au lieu du taux officiel de la Banque centrale du Nigeria (BCN) d’une valeur de 306 NGN pour un dollar américain. Cette décision a eu des répercussions défavorables sur les résultats de la société. Ce changement était cependant nécessaire compte tenu de la divergence persistante entre le taux officiel et l’évolution du secteur. Il convient de noter que les banques concurrentes de ETI abandonnent elles aussi le taux officiel de la BCN.

Notre marge nette d’intérêt, qui désigne la différence entre le montant des intérêts que nous percevons principalement sur nos prêts et nos investissements et ceux que nous versons au titre des dépôts de la clientèle et d’autres financements, a reculé à 5,9% pour 2018, contre 6,2% en 2017. Cela s’explique en grande partie par un contexte de faiblesse des taux d’intérêt et de ralentissement généralisé de la croissance des prêts, principalement en raison de notre approche prudente en la matière, dans la mesure où nous axons davantage nos efforts sur l’augmentation de nos sources de revenus non financées, comme la gestion de trésorerie et le financement des échanges commerciaux.

Une forte augmentation des dépôts clients L’accent que nous avons mis sur la gestion de trésorerie et les investissements dans des plateformes numériques avec des produits tels que Ecobank Pay, Omni et Bank Collect a contribué à l’essor des dépôts. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de 733 millions $EU pour s’établir à 15 936 millions $EU. Notre coût des dépôts, qui est le taux que nous payons pour les dépôts, a légèrement augmenté, en raison de taux relativement plus élevés, en particulier sur les dépôts libellés en dollars américains. Globalement, les taux servis sur l’ensemble des sources de financement, y compris les ressources empruntées, ont légèrement augmenté.

En revanche, les crédits à la clientèle sont en baisse de 2%, un recul principalement dû à nos normes d’évaluation plus strictes pour les demandes de crédit et à notre volonté de rechercher des sources de revenus non financées. Cela étant dit, nous avons augmenté le volume des prêts au quatrième trimestre 2018 de près de 525 millions $EU, essentiellement grâce aux opérations dans les régions UEMOA et AWA.

Notre adoption de la norme IFRS 9 est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. La norme IFRS 9 stipule que les provisions pour dépréciation d’un actif financier se fondent sur les pertes de crédit attendues, liées à un événement de défaut non encore survenu. L’ajustement de 299 millions $EU faisant suite à l’application de cette nouvelle norme aux années précédentes a affecté à la fois les capitaux propres et les prêts nets.

REVUE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Dépôts de la clientèle par Pôle d'activité (milliard $EU)

Dépôts de la clientèle par nature 2018 = 15,9 milliards $EU

Dépôts de la clientèle par nature 2017 = 15,2 milliards $EU

Banque deParticuliers

BanqueCommerciale

CIB

2018 2017

7,37,0

3,33,1

5,25,1

17%

62%

21%

Courant À terme Épargne

17%

60%

23%

Courant À terme Épargne

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La Banque Commerciale bascule dans le vertLa Banque commerciale a quitté le rouge et a enregistré un résultat avant impôts de 29 millions $EU pour 2018, contre une perte avant impôts de 32 millions $EU au titre de l’exercice 2017. Ce redressement reflète une amélioration du portefeuille de prêts, qui s’est traduite par une diminution sensible des pertes de valeur à la faveur d’une reprise des provisions qui n’étaient plus nécessaires.

En 2018, la Banque des Particuliers a dégagé un résultat avant impôt de 62 millions $EU, contre 46 millions $EU en 2017, pour les mêmes raisons. Nos investissements dans la transition numérique s’avèrent bénéfiques, car les flux de revenus provenant des paiements transfrontaliers, des envois de fonds et de l’utilisation des cartes de débit augmentent d’année en année.

La Banque de Grande Entreprise et d’Investissement a enregistré un résultat avant impôt de 268 millions $EU, en légère hausse par rapport à 2017, principalement en raison d’une réduction des pertes de valeur.

Amélioration du ROE dans nos zones d’implantation géographique grâce à des bénéfices plus élevés Nous observons une trajectoire de croissance saine dans nos régions à tous les niveaux, grâce aux avantages retirés des exercices de restructuration que nous avons entrepris au cours des dernières années et des avantages concurrentiels dont nous bénéficions dans certaines zones géographiques.

Au Nigéria, le résultat avant impôt a augmenté de 25 millions $EU pour atteindre 91 millions $EU. Cette hausse s’explique par la réduction des pertes de valeur, l’abandon des commissions de gestion imposées par le Groupe et des plus-value notables tirées de la vente d’actifs non stratégiques. Le ROE est amélioré, passant à 11%, contre 8% en 2017.

Dans l’UEMOA, le résultat avant impôt ressort à 151 millions $EU, en hausse de 40 millions $EU par rapport à l’an dernier. Le ROE s’est légèrement amélioré, passant de 23% en 2017 à 24%. Ces résultats sont satisfaisants et continuent de refléter notre position de leader dans la région.

En AWA, où nous continuons de bénéficier d’un avantage concurrentiel, le bénéfice avant impôt est passé de 43 millions $EU à 148 millions $EU. Le ROE est passé de 23% en 2017 à 30%.

La situation financière de la région CESA s’est nettement améliorée à la suite de la restructuration réalisée en 2017. Le résultat avant impôt a

augmenté de 62 millions $EU pour s’établir à 111 millions $EU sous l’impulsion de la gestion de trésorerie, de la vente de devises et des opérations de négociation. Le ROE s’est amélioré, passant de 6% en 2017 à 14%.

Notre orientation stratégique et la manière dont nous créons de la valeur Nous sommes une banque panafricaine qui offre une gamme complète de services, s’appuie sur un modèle économique diversifié et dispose d’une large base de clients. Nous sommes convaincus que notre modèle constitue un positionnement stratégique et qu’il nous procure un avantage concurrentiel, ce qui nous permet d’entrer en contact avec un large éventail de personnes et d’entreprises en Afrique.

Nous concevons les services bancaires comme assimilables à des matières premières et, à ce titre, nous considérons qu’il est impératif pour nous d’offrir les tarifs les plus bas. En tant que banque, nous devons donc mener nos activités commerciales de manière à ce que le coût de nos services à la clientèle reste compétitif.

Par conséquent, nous avons centralisé la production des produits et services financiers dont nos clients ont besoin en la confiant à nos secteurs d’activité : Banque de Particuliers, Banque Commerciale et Banque de Grande Entreprise et d’Investissement. Nos régions – UEMOA, Nigeria, AWA et CESA – forment nos marchés de distribution. Cela nous permet de réduire les coûts et de standardiser nos produits tout en tenant compte des nuances spécifiques du marché, le cas échéant.

Ainsi, pour que le groupe Ecobank exploite pleinement tout son potentiel et qu’il fasse profiter les clients de sa valeur ajoutée véritablement unique, il est nécessaire que chaque pôle d’activité optimise sa chaîne de valeur, en facilitant la cohérence et en se complétant efficacement.

Notre Banque de Particuliers a pour vocation de répondre aux besoins financiers des personnes physiques, comme ouvrir un compte bancaire, effectuer des paiements, transférer de l’argent à sa famille et à ses amis, obtenir un prêt pour l’achat d’une voiture et/ou d’un logement et investir pour l’avenir. Nous avons transformé la manière dont nous fournissons ces services et répondons à ces besoins en investissant dans la technologie numérique pour rester en prise avec les attentes en constante évolution des clients. Prenons l’exemple de la généralisation de l’utilisation des téléphones mobiles, et surtout des smartphones, et de l’Internet en Afrique. Selon un article du Financial Times, au premier semestre 2018, l’opérateur chinois Transsion Holdings, qui est le plus grand fabricant de téléphones en Afrique, a vendu plus de 50 millions de téléphones sur ce continent, dont 11 millions de smartphones. McKinsey a également fait observer que d’ici 2025, près d’un milliard d’habitants

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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de l’Afrique sub-saharienne auraient accès à Internet, dont 360 millions par l’intermédiaire d’un smartphone. Parallèlement, l’Afrique, dont 70% de la population est âgée de moins de 30 ans, connaît une augmentation progressive de la richesse et du niveau de vie des ménages et un taux d’urbanisation en plein essor.

Ces tendances sont autant d’opportunités à saisir pour notre Banque de Particuliers et constituent le fondement de notre orientation stratégique. À ce titre, nous avons pourvu la Banque Commerciale de plateformes technologiques qui permettent aux clients de communiquer avec elle par voie numérique.

L’application mobile Ecobank, par exemple, permet à nos clients d’effectuer un large éventail d’opérations de manière plus efficace et pratique. Grâce à des outils tels que l’intelligence artificielle (IA), nous en saurons davantage, à l’avenir, sur les comportements de nos clients. Nous pourrons ainsi améliorer l’offre de valeur globale en conséquence. Je suis ravi de mentionner notre application révolutionnaire Africa Rapidtransfer (ART), une application mobile de transfert d’argent destinée aux Africains vivant en situation de diaspora en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. Actuellement, 33 millions d’Africains vivent en dehors de leur pays de naissance. Ils se concentrent principalement en Europe et en Amérique du Nord. D’après la Banque mondiale, près de 38 milliards $EU ont été transférés vers l’Afrique subsaharienne en 2017.

Notre application ART offre une solution de remplacement beaucoup moins onéreuse pour le transfert d’argent. Nous offrons la gratuité totale des transferts effectués en faveur d’une personne utilisant l’application.

Enfin, même si nous ouvrons des plateformes numériques et réduisons la taille des agences les plus coûteuses, nous reconnaissons toujours la nécessité d’offrir aux nombreux Africains n’ayant pas de compte en banque un accès aux services bancaires. Par conséquent, nous accordons un soutien résolu à notre réseau d’agences équipées d’un point Xpress, où nous avons déjà près de 14 000 collaborateurs qui ont traité à ce jour des opérations d’une valeur totale de près de 600 millions $EU. Qui plus est, nous établissons des partenariats en vue d’étoffer davantage nos capacités de distribution. Nous avons conclu des partenariats extraordinaires avec des sociétés de cartes de paiement, des entreprises spécialisées dans les transferts d’argent, des opérateurs de réseaux mobiles, des agrégateurs et des sociétés pétrolières du secteur downstream. Enfin, nous responsabilisons efficacement les individus en tant que propriétaires des points Xpress, nous fournissons des services bancaires aux personnes jusqu’alors privées de compte en banque et nous favorisons l’inclusion financière dans toute l’Afrique.

Avec notre Banque Commerciale, nous avons pour objectif de devenir le réseau le plus important et le plus rentable au service des entreprises de petite taille et implantées localement. Les petites entreprises étant les moteurs des économies africaines, les aider à réussir financièrement est tout à l’avantage de la stratégie de ce pôle d’activité. Conformément à notre stratégie de passage au numérique, la Banque Commerciale a lancé Omni Lite, une plateforme de paiement conçue uniquement pour répondre à la gestion des besoins de trésorerie des petites entreprises. Nous avons investi dans la formation de chargés de clientèle pour apporter davantage de valeur à nos clients et nous avons repositionné nos agences pour fournir des services de conseil aux petites entreprises.

Notre Banque de Grande Entreprise et d’Investissement poursuit l’objectif de devenir la banque panafricaine « de référence » qui répond aux besoins nationaux et transfrontaliers de nos clients. Sa stratégie repose sur la gestion de trésorerie et le financement des échanges commerciaux. Bien que les prêts continuent d’occuper une place importante, nous prévoyons, au fil du temps, de générer une part proportionnellement plus importante du résultat d’exploitation à partir de sources de revenus non financées.

Accorder aux clients une place centraleMaintenant que nos bases sont consolidées, nous sommes passés en mode exécution. À ce titre, l’un de nos principaux centres d’intérêt est le client et son expérience avec Ecobank. Nous avons donc lancé une initiative cruciale visant à repenser l’expérience client et à veiller à ce qu’elle soit excellente dans tout notre réseau. Nous cherchons à savoir exactement ce que les clients attendent de nous, à répondre à leurs besoins, à offrir des services faciles d’utilisation et d’accès pour qu’en fin de compte l’expérience client soit agréable. Pour parvenir à atteindre ces objectifs et à exceller dans ce domaine, nous créons une nouvelle fonction chargée de l’expérience client, qui sera chapeautée par un cadre dirigeant. Nous sommes convaincus que nos ambitions en matière de rentabilité et de ROE dépendent invariablement de notre capacité à concrétiser l’intérêt que nous attachons à l’expérience client. Le marché valorisera nos efforts lorsque nos produits et services créeront de la valeur, seront faciles à utiliser et agréables.

Je vais maintenant aborder brièvement certaines de nos priorités stratégiques pour lesquelles quelques progrès ont été réalisés, même si nous sommes conscients qu’il nous reste du chemin à parcourir pour atteindre nos objectifs.

.

REVUE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Rendements supérieurs au coût des capitaux propres Notre stratégie repose sur notre capacité à obtenir tout au long du cycle un ROE durablement supérieur au COE. Nous avions indiqué que nous aborderions les segments d’activité et/ou les marchés qui ne sont pas en mesure d’amortir le coût des capitaux propres à moyen terme.

ROE par Région

AWA CESA GroupeNigériaUEMOA

22,7%23,7%

7,8%

22,8%

6,0%

13,3%11,0%

29,7%

13,5%

17,8%

2018 2017

À la fin de l’exercice, le ROE du Groupe, à 17,8%, était légèrement supérieur au COE, d’environ 17%. C’est une bonne nouvelle et c’est bien la première fois depuis longtemps que les rendements dépassent le coût du capital. Cela étant dit, les ROE de certaines de nos filiales restent inférieurs à leur coût du capital. Je tiens à vous assurer que nous accordons la plus grande attention à cet objectif : faire en sorte que le ROE soit à terme plus élevé que le COE dans toutes nos filiales.

Dans la région CESA, le ROE s’est amélioré, comme je l’ai indiqué précédemment. Cependant, nous devons améliorer la sous-performance de plusieurs filiales et nous travaillons avec le Conseil sur les pistes d’actions suivantes :

• Pour les pays où la sous-performance est due à une taille insuffisante plutôt qu’à l’absence d’une proposition de valeur viable, l’objectif est d’intensifier la croissance. C’est le cas du Nigéria et du Kenya, par exemple

• Pour les pays où la taille n’a pas d’importance, mais où l’adoption d’une stratégie de niche permettrait de créer de la valeur, l’objectif est

de conserver une présence minimale viable, suffisamment rationalisée pour générer des rendements et préserver l’effet réseau

Nous sommes conscients que la sous-performance du Nigéria reste préoccupante et, comme nous l’avons mentionné précédemment, qu’il s’agit d’un marché important pour nous, où nous souhaitons créer des rendements et de la valeur de façon durable. Le ROE du Nigéria (11%), bien qu’en amélioration par rapport aux années précédentes, reste inférieur au coût du capital et en-deçà de celui des banques formant le groupe de tête sur son marché. Cependant, nous constatons une amélioration notable par rapport à notre situation dans ce pays en 2015/2016. Nous avons mis en place un plan clairement défini pour stimuler la croissance de nos opérations au Nigeria, y compris une éventuelle injection supplémentaire de capitaux, en mettant davantage l’accent sur la croissance des revenus non financés, en poursuivant la recherche de gains d’efficacité opérationnelle et en continuant à relever les défis en matière de qualité de crédit.

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Encore plus de services sur l’Appli Ecobank Mobileby Ecobank

Les services digitaux, pour vousSERVICES DIGITAUX PREMIER BANKING

Nos clients Premier Banking ont un accès 24/7 à un éventail de solutions digitales primées, instantanées et faciles à utiliser en self-service à tout

moment et en tout lieu.

Pour plus d’information, visitez ecobank.com/premier ou contactez votre chargé de compte

ecobank.com

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

30

Niveaux d’efficacité du capital La plupart des investisseurs avec qui nous avons collaboré ont soulevé la question de l’adéquation des fonds propres du Groupe. Ces inquiétudes sont légitimes, d’autant plus que notre présence dans plusieurs pays nous expose à des risques liés aux exigences de fonds propres réglementaires.

Cela étant dit, le ratio de fonds propres Tier 1 Bâle II/III du Groupe (9,5%) et son ratio d’adéquation des fonds propres (13,6%) sont tous deux supérieurs aux exigences réglementaires minimales. Nous souhaiterions toutefois exercer nos activités avec des niveaux respectifs d’appétit pour le risque de 12% et 14%, surtout lorsque nous reprendrons une croissance progressive des prêts.

Il est important de mentionner que notre capital actuel s’harmonise avec notre orientation stratégique vers une dématérialisation de nos services et vers des activités moins capitalistiques. Il se peut que nous devions augmenter nos fonds propres pour accroître la taille de certaines filiales, où la performance est étouffée par l’absence d’économies d’échelle, comme au Nigéria et au Kenya.

Nous avons également amélioré la liquidité du Groupe. Nous avons réduit la part des actifs pondérés en fonction des risques dans le total des actifs et raccourci le profil d’échéance du portefeuille de crédit. Notre ratio des prêts sur dépôts a reculé à 61,5%, contre 65,2% en 2017, et nos avoirs en bons du Trésor et obligations d’État, des titres plus liquides, ont augmenté. En novembre 2018, nous avons levé avec succès un prêt syndiqué de 200 millions $EU, sursouscrit à hauteur de 265 millions $EU, renforçant ainsi notre profil de liquidité.

La culture comme fondement de la réussite financière Les valeurs et les principes moraux qui guident nos activités quotidiennes – nos relations avec les clients, les fournisseurs, les autorités de réglementation, les autorités gouvernementales, nous-mêmes, les investisseurs et les actionnaires – devraient répondre, et répondront, aux normes les plus élevées.

Les outils et principes qui seront les garants d’un comportement approprié devraient faire partie intégrante du Groupe et de ses collaborateurs, à défaut de quoi nous sacrifierons la réussite financière à long terme sur l’autel de la rentabilité immédiate. Il s’agit là d’un risque que le Conseil d’administration et la Direction ne prendront pas. Nous avons donc lancé à l’échelle du groupe une série d’initiatives, qui a tout notre soutien, visant à promouvoir un comportement éthique et à améliorer notre culture d’entreprise. Notre processus de prise de décision sera axé sur l’identification et la défense de ce qui est bien, juste et, plus important encore, adapté.

Par conséquent, nous allons adopter un cadre de valeurs, qui a d’abord été mis en place au Nigéria, intégrant les comportements professionnels et

éthiques appropriés : ces valeurs fondamentales sont connues sous le nom de « ACE-IT », acronyme anglais pour Responsabilité, Orientation client, Excellence, Intégrité et Transparence. L’adoption d’un comportement éthique au niveau de la Direction et de l’ensemble du Groupe est d’autant plus impératif que nous continuons d’aborder la mise en œuvre de notre stratégie et la réalisation de nos objectifs sous l’angle de la durabilité.

En conclusion Je suis très fier du travail accompli ces trois dernières années par le personnel d’Ecobank afin de stabiliser le Groupe et de le positionner sur la voie de la création de la valeur à long terme. Je leur en suis infiniment reconnaissant.

Malgré les défis auxquels nous sommes confrontés, notre détermination à servir nos clients et à maintenir un dialogue adapté avec toutes les parties prenantes ne sera pas compromise. Nous nous attacherons à préserver la bonne qualité de nos actifs tout en conservant l’élan nécessaire à l’amélioration de nos capacités de distribution et nos services.

Nous continuerons à investir dans la technologie, principal catalyseur de notre stratégie, même si les bénéfices à court terme doivent en être temporairement affectés. Pour nous, c’est la réussite financière à long terme du Groupe qui prime. À ce titre, nous continuerons de développer et d’améliorer les plateformes technologiques qui nous permettent d’interagir avec davantage de clients et de partenaires et de déployer une stratégie solide de communication numérique. Le modèle bancaire traditionnel que nous connaissons tous évolue rapidement avec la technologie et nous devons continuer à nous positionner de façon judicieuse pour réussir ce parcours de transition technologique.

Je sais bien que nous devons gagner, et gagner d’une belle victoire, dans tous nos pôles d’activité et dans toutes nos régions. Une culture de l’excellence dans tout ce que nous entreprenons et notre volonté de garantir une expérience client inégalée constituent le fondement de notre parcours stratégique. Au nom de tous les collaborateurs d’Ecobank, je vous remercie de votre implication, de votre confiance et de votre soutien sans faille.

Nous sommes en bonne voie pour établir une institution panafricaine durable. Vous pouvez compter sur tout mon engagement, car c’est une opportunité que nous ne laisserons pas passer !

Ade Ayeyemi Directeur Général du Groupe

REVUE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

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Encore plus de services sur l’Appli Ecobank Mobileby Ecobank

Les services digitaux, pour vousSERVICES DIGITAUX PREMIER BANKING

Nos clients Premier Banking ont un accès 24/7 à un éventail de solutions digitales primées, instantanées et faciles à utiliser en self-service à tout

moment et en tout lieu.

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NANA ARABA ABBAN Directeur Exécutif par intérim Banque de Particuliers

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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“ Les banques doivent être accessibles, pratiques et abordables pour tous les Africains. À cette fin, nous élargissons notre offre de services bancaires par téléphone mobile et enrichissons l’expérience client afin de faire d’Ecobank Mobile le compagnon bancaire le plus fiable dans la main de chaque Africain.”

REVUE DES DIRECTEURS EXÉCUTIFS DU GROUPEBANQUE DE PARTICULIERS

C’est avec plaisir que je vous communique les progrès que nous avons réalisés dans la mise en œuvre de notre stratégie pour la Banque de Particuliers qui vise à nous donner le leadership sur le marché des services financiers aux particuliers en Afrique subsaharienne.

Des profits en hausse et une croissance rapide du nombre de clients La Banque de Particuliers a généré un produit net bancaire de 447 millions $EU, soit 24% du produit net bancaire du Groupe, et un résultat avant impôt de 62 millions $EU, en progression de 35% par rapport à 2017. La croissance de nos résultats a été soutenue par une

réduction importante des provisions sur créances douteuses, reflétant ainsi les efforts que nous avons menés sans relâche pour améliorer la qualité de notre portefeuille d’actifs.

Nous comptons 5,2 milliards $EU de dépôts, 890 millions $EU de prêts nets et plus de 19 millions de clients dans notre réseau de pays panafricains, en hausse de 36%. Nous continuons de répondre aux besoins des clients en leur proposant des moyens de paiement, dépôts et produits de crédit abordables, faciles à utiliser et accessibles, en nous appuyant sur nos canaux numériques et agents agréés.

1. Notre solution bancaire de points, Xpress, a été lancée en décembre 2017

Valeur des transactions de l’application mobile (millions $EU)

Nombre de transactions de l’application mobile (millions)

Nombre de clients (millions)

Number de comptes (millions)

Nombre d’agents agréés points$ Xpress1

Nombre de transaction points Xpress1 (millions)

20182017 CROISSANCE

1 510

32

19

21

13 913

586

604

5

14

15

446

4

150%

540%

36%

40%

3 020%

14 550%

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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BANQUE DE PARTICULIERS

Élargir nos offres de banque par téléphone mobile Nous demeurons déterminés à tirer parti de l’omniprésence des téléphones mobiles. Nous avons continué à développer la base des utilisateurs de l’offre mobile d’Ecobank et avons traité via ce canal 32 millions de transactions d’une valeur de plus de 1,5 milliard $EU en 2018.

Le canal de la banque par téléphone mobile d’Ecobank offre aux particuliers un large choix de services incluant l’ouverture de compte instantanée (compte Xpress), les transferts de fonds instantanés aussi bien localement que dans notre réseau bancaire en Afrique, le paiement instantané de biens et services au moyen d’EcobankPay via Masterpass, MVisa et mCash, le règlement de factures, l’achat de temps de communication et d’instruments de paiement (payment tokens) sans carte, permettant de faire des retraits dans nos DAB ou chez nos agents agréés.

Nous étoffons la gamme de nos offres sur le canal de la banque par téléphone mobile et enrichissons l’expérience client en nous efforçant de faire de l’application mobile Ecobank le compagnon bancaire fidèle de chaque Africain.

Exploiter le marché des transferts de fonds Conformément à notre stratégie globale consistant à tirer parti de la technologie pour créer des solutions abordables et pratiques pour les Africains, nous avons lancé en octobre 2018 notre produit de transfert de fonds exclusif, Rapidtransfer, disponible sous forme d’application, renforçant

ainsi notre proposition de valeur en matière de produits de transfert. Quelque 33 millions d’Africains dispersés dans le monde transfèrent chaque année plus de 37 milliards $EU vers l’Afrique subsaharienne et entre les pays de cette région ; l’application Rapidtransfer est accessible dans le monde entier aux Africains qui transfèrent des fonds vers les pays africains où Ecobank est présent. À fin 2018, deux mois seulement après son lancement sur le marché, l’application Rapidtransfer avait été téléchargée plus de 100 000 fois.

Africa Rapidtransfer SA a été enregistrée en tant que filiale d’Ecobank International, notre société internationale établie à Paris, et a obtenu un agrément pour les transferts de fonds en décembre 2018. Il s’agit d’une étape très importante de notre stratégie de développement de cette activité qui nous permet de renforcer notre offre pour la diaspora africaine en Europe en répondant mieux à ses besoins en matière de transfert et de paiement.

En tant qu’alliance panafricaine la plus étendue pour les transferts de fonds, nous continuons à nouer des relations en vue de développer les services que nous offrons au sein de notre vaste réseau de distribution. En 2018, nous avons élargi notre alliance avec notre partenaire stratégique, Nedbank, en intégrant notre plateforme Ecobank Money Transfer à ses systèmes de banque par téléphone mobile. Cette intégration a offert à plus d’un demi-million d’utilisateurs de l’application mobile Nedbank la possibilité d’envoyer de l’argent instantanément vers les pays africains où Ecobank est présent.

Nous avons également activé les transferts de compte à compte depuis les plateformes numériques de Western Union, notre partenaire de longue date pour les transferts de fonds

Démarrer Envoyer de l’argent

Autres servicesDéfinir les bénéficiaires

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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internationaux, et celles de nouveaux acteurs numériques comme WorldRemit, Trans-Fast et Xpress Money. Cette option sera opérationnelle en 2019.

Accroître l’inclusion financière grâce au réseau d’agents agréés Nous avons développé notre réseau d’agents agréés qui comprend désormais 14 000 points Xpress et a traité des transactions d’une valeur totale de plus de 586 millions $EU. Ecobank accroît sa présence sur le continent en s’appuyant sur ses partenariats de distribution avec des réseaux de points de vente stratégiques, notamment ceux des distributeurs de carburant comme Total, Shell et OiLibya, ou de produits de grande consommation. Les Xpress Points ont amélioré l’inclusion financière en offrant aux particuliers des services financiers dans des lieux pratiques situés à proximité de chez eux.

Développer notre offre de services de gestion de patrimoineNous avons lancé des services de gestion de patrimoine pour nos clients « Premier Banking », auxquels nous proposons également une offre bancaire offshore en collaboration avec Nedbank et la Qatar National Bank. Nous continuons à offrir des services exclusifs sur mesure à nos clients « Premier Banking », quel que soit l’endroit du globe où ils se trouvent.

Notre programme de fidélité destiné aux clients Premier et Advantage a été enrichi en 2018 avec de nouveaux partenaires locaux, régionaux et internationaux qui offrent des avantages dans des hôtels, restaurants, salons d’aéroport et spas, entre autres.

Offrir nos services au plus grand nombre grâce aux technologies et aux partenariats Nous poursuivons nos efforts en faveur du développement de l’accès aux services financiers pour notre clientèle grand public, ce qui nous a conduits à lancer en 2018 le compte Ecobank Evolution, spécialement conçu pour les commerçants qui ne bénéficient pas ou peu des services bancaires. Conscients des besoins de ce segment, nous offrons nos services à ces clients à travers nos points Xpress et notre plateforme de banque par téléphone mobile en leur permettant ainsi de bénéficier d’avantages tels que l’absence de frais de tenue de compte, un faible solde minimum requis et la gratuité des codes de paiement QR EcobankPay utilisés pour leurs encaissements.

Dans le cadre de notre stratégie de développement de l’inclusion financière sur le continent, nous avons conclu avec MTN un accord essentiel portant sur 12 pays où nos deux sociétés sont présentes, en vue de fournir des services

financiers à plus de 126 millions des clients de MTN. Ces services comprennent les produits d’épargne, les prêts, les virements, les transferts de fonds internationaux, les solutions de paiement pour les commerçants, les retraits sans carte dans les DAB et les règlements des entreprises. Nous avons commencé à mettre en œuvre cet accord décisif dans certains pays et élargirons la gamme de services offerts en 2019.

Notre volonté de proposer à nos clients des produits et services répondant à leurs besoins a entraîné une amélioration continue de nos indicateurs clés de performance en 2018, notamment en matière d’acquisition de clients, de transactions et de rentabilité.

Perspectives En 2018, la Banque de Particuliers a progressé dans ses ambitions numériques, posant des bases solides pour assurer croissance et rentabilité en 2019. Ecobank a obtenu le prix African Bankers’ Awards dans la catégorie « Meilleure banque de détail » pour avoir misé sur les technologies afin d’apporter des solutions aux clients, et dans la catégorie « Innovation dans la banque » en récompense de l’application Ecobank Mobile. Disposant de produits et de canaux parmi les meilleurs, nous connaissons une croissance rapide et tirons pleinement parti de notre plateforme en Afrique, respectant ainsi notre promesse de créer de la valeur pour nos actionnaires en offrant nos services à 100 millions de clients d’ici 2020.

Nos partenariats mondiaux avec les associations internationales de cartes de crédit, les organisations internationales de transfert de fonds, les opérateurs télécoms, les géants de la technologie et les fintechs demeurent essentiels puisque nous avons à cœur de proposer des solutions de pointe qui répondront aux besoins de notre clientèle toujours plus nombreuse. Nous apprécions à sa juste valeur la collaboration inestimable de nos partenaires.

Les millions de clients qui détiennent des comptes chez Ecobank et qui réalisent des opérations sur nos plateformes sont au centre de notre stratégie. Je leur suis reconnaissant de leur fidélité à notre entreprise. Je remercie le Conseil pour son soutien indéfectible et mes collègues d’Ecobank pour le travail considérable qu’ils ont accompli et leur engagement en faveur de l’excellence. Nous poursuivons avec confiance le processus engagé pour devenir la banque préférée des particuliers en Afrique subsaharienne.

Nana Araba Abban Directeur Exécutif par intérim Banque de Particuliers

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JOSEPHINE ANAN-ANKOMAHDirecteur ExécutifBanque Commerciale

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Notre activité de Banque Commerciale consiste avant tout à fournir des solutions financières à des petites et moyennes entreprises (PME), ainsi qu’à des entreprises locales ou appartenant au secteur public. Ces entreprises, en particulier les PME, sont l’épine dorsale des économies africaines : elles représentent une part importante de leurs entreprises et sont vitales pour l’économie de l’Afrique. À la Banque Commerciale, nous sommes fiers de pouvoir contribuer à leur réussite.

Je suis ravie de vous présenter notre performance financière pour 2018, notre stratégie et les investissements que nous effectuons sans cesse en vue de favoriser la réussite financière de nos clients. Nous avons créé un environnement de travail favorable et cherchons à améliorer le rendement de toutes nos parties prenantes. C’est la première fois que je rends compte de l’activité de la Banque Commerciale depuis ma nomination à sa direction en août 2018.

Un processus de transformation sur cinq ans En 2018, nous avons entamé la troisième année de notre processus de transformation sur cinq ans visant à améliorer la qualité du portefeuille de prêts, donner la priorité à de nouveaux axes de croissance, accroître la rentabilité des clients et dématérialiser l’activité. Ces initiatives donnent de bons résultats grâce au travail considérable de notre équipe spécialisée et aux efforts incessants déployés pour l’exécution de notre stratégie. Même si nous n’avons pas encore atteint tous nos objectifs, nous progressons de manière satisfaisante.

Nous sommes rentables et nos encaissements et recouvrements se sont améliorés. Nous avons également gagné en efficacité.

Nous faisons de réels progrès en matière de dématérialisation, avec la création de plateformes numériques adaptées aux besoins des PME. Par exemple, le système Omni Lite, que nous avons récemment lancé, permet aux PME de gérer leurs encaissements et leurs paiements de manière facile et pratique. Notre solution e-Government propose des paiements numériques sur mesure et des solutions d’encaissement pour les entreprises du secteur public.

De manière générale, nous enrichissons l’expérience client en supprimant les points de blocage pour le client. Nous créons des offres groupées en vue d’améliorer la proposition de valeur offerte aux clients. Nous touchons également de nouveaux clients grâce à nos partenariats stratégiques et à une collaboration efficace avec nos activités de Banque de Particuliers et de Banque de Grande Entreprise et d’Investissement.

2018 – Le retour des bénéfices Ces réalisations stratégiques ont permis à la Banque Commerciale de réaliser un résultat avant impôt de 29 millions $EU à partir d’un produit net bancaire de 354 millions $EU, alors qu’elle avait subi une perte avant impôt de 32 millions $EU en 2017. Ces résultats remarquables sont dus à la forte croissance des revenus de cash management (gestion de trésorerie), des opérations de change et de trade finance (financement du commerce).

“ Nous avons fait des progrès, mais il reste clairement beaucoup à faire si nous voulons que les activités de la Banque Commerciale reposent sur des bases durables. Ces défis motivent notre engagement envers le travail acharné, l'innovation, la collaboration et notre désir intense de réussir. Cela nous unit vers notre objectif commun, qui est de garantir le succès financier de nos clients et la satisfaction de notre personnel. Une fois cet objectif atteint, le reste suivra : croissance des revenus, augmentation des bénéfices et satisfaction des parties prenantes.”

REVUE DES DIRECTEURS EXÉCUTIFS DU GROUPEBANQUE COMMERCIALE

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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La rigueur avec laquelle nous nous employons à réduire les coûts et les efforts continuels que nous déployons pour améliorer la qualité de notre portefeuille de prêts ont contribué à accroître notre rentabilité. En 2018, les charges sont restées stables à 264 millions $EU. Le coefficient d’exploitation, qui ressort à 74,6 %, est également stable par rapport à l’exercice précédent : le produit net bancaire a en effet progressé moins vite que prévu en raison de la faible croissance des prêts. Notre ratio de créances douteuses, qui mesure la qualité de notre portefeuille de prêts, demeure à un niveau inquiétant à 25,8 %, malgré les progrès accomplis pour remédier aux problèmes de qualité de nos actifs.

En revanche, les dépôts des clients atteignent 3 347 millions $EU, en hausse de 9 %, grâce à notre offre attrayante de cash management. Ecobank Pay et BankCollect, nos outils novateurs de cash management, aident nos clients à gérer efficacement et facilement leurs positions de trésorerie avec leurs fournisseurs et distributeurs. Notre solution e-Government, qui est adaptée aux besoins de nos clients du secteur public, devrait soutenir davantage l’essor des dépôts.

Avec un ratio de prêts sur dépôts de 44,2 %, nous disposons d’une marge de manœuvre plus que suffisante pour accroître les prêts et les placements dans des titres. La croissance des prêts devrait toutefois rester faible à court terme et les nouveaux prêts que nous pourrons proposer seront par nature liés à des transactions à court terme et auto-amortissables. Notre priorité est de créer de la valeur dans nos activités de cash management et de trade finance au moyen de sources de revenus fondées sur des commissions et nécessitant peu de capitaux. Nous avons également signé avec le Fonds africain de garantie un accord de partage des risques de 50 millions $EU en vue de soutenir le financement des PME, ce qui nous permettra d’élargir le champ de nos interventions en faveur des PME africaines.

Bâtir une activité robuste, rentable et durable Afin de poursuivre dans la lignée de nos premières réalisations, notre objectif prioritaire est de bâtir une activité robuste, rentable et durable, qui soit axée avant tout sur la fourniture de solutions bien adaptées aux besoins et le développement du réseau commercial le plus étendu et le plus rentable d’Afrique. Nous offrons aux clients des services bancaires au juste prix et créons de la valeur pour la banque. Les leviers stratégiques qui nous permettront d’atteindre nos objectifs sont la technologie, la rapidité de mise sur le marché, la taille, la capacité de distribution et l’excellence des services que nous offrons.

Le rythme des progrès technologiques conduit à la fois à des innovations et à une élévation des attentes des clients. Pour une entreprise, la capacité ou non à s’approprier ces évolutions technologiques peut faire la différence entre sa survie et sa disparition. Cette considération est donc toujours présente dans nos esprits et détermine la manière dont nous dirigeons notre activité de Banque Commerciale. Nous utilisons la technologie pour simplifier nos processus, ainsi que pour monter en taille et accélérer la mise sur le marché.

La taille est importante pour la croissance et l’efficacité de notre activité. Compte tenu de notre implantation géographique et de notre diversification, notre taille nous permet d’étendre notre couverture clients tout en abaissant le coût unitaire moyen des services. Dans un premier temps, nous avons déployé progressivement notre nouvelle plateforme bancaire en ligne. En plus de nos agences, de nos canaux Internet et mobile, nous développons des partenariats stratégiques, notamment avec les opérateurs télécoms et les distributeurs de carburant, afin d’étoffer notre gamme de produits et de fournir des solutions pratiques et utiles à nos clients.

Autres initiatives et activités Nous réfléchissons sans cesse aux moyens d’améliorer les perspectives financières de nos clients en dialoguant constamment avec eux et en étant à l’écoute de leurs préoccupations. Nous sommes particulièrement attentifs à leurs observations, ce qui a directement motivé la réorganisation de notre Club pour les PME. Cette initiative a été lancée en 2014 pour répondre aux innombrables besoins du secteur des PME, lesquels évoluent à mesure que les temps changent. Nous avons également lancé un nouveau club, l’Emerald Business Club (EBC), qui se distingue par une multitude d’éléments de nature à enrichir l’expérience client de notre Club pour les PME. Le changement le plus important concerne l’ouverture de ce club à notre clientèle d’entreprises locales. Au nombre des nouveaux éléments distinctifs de ce club figurent désormais un service privilégié, des transactions accélérées pour les membres de l’EBC, des séminaires de réseautage et des forums d’affaires, l’accès à des analyses de marché et la promotion des solutions numériques d’Ecobank. L’EBC a été lancé dans 14 de nos filiales après son lancement inaugural au Sénégal en février 2018. L’EBC devrait être accessible à tous les clients du Groupe d’ici fin 2019.

Investir dans nos talents Il ne fait aucun doute que notre succès dépend entièrement de nos collaborateurs. La création d’un environnement de travail favorable est une priorité systématique et il est particulièrement important que mes collègues s’approprient l’expérience client. Nous réalisons des investissements qui leur permettent de créer de la valeur. Certaines de ces initiatives portent sur l’amélioration des compétences, les plans de développement personnels, la formation et l’accompagnement de carrière. Par ailleurs, nous formons nos banquiers afin qu’ils aient une connaissance exhaustive de nos produits et disposent des outils et compétences nécessaires pour évaluer les besoins de nos clients..

BANQUE COMMERCIALE

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Perspectives Nous avons réalisé des progrès, mais il reste à l’évidence de nombreux chantiers à mener pour donner à la Banque Commerciale une assise durable. Ce sont ces défis qui nous poussent à travailler avec acharnement, à innover et collaborer, et qui stimulent notre volonté de réussir. Celui-ci nous unit dans la poursuite d’un objectif commun : faire en sorte que nos clients réussissent leurs opérations financières et que nos collaborateurs soient satisfaits. Une fois ces objectifs atteints, le reste suivra : croissance des revenus et des bénéfices et satisfaction des parties prenantes. Notre objectif est de fournir à notre clientèle toujours plus nombreuse une gamme de produits simples d’utilisation, normalisés et accessibles en ligne ; nous privilégions en outre les principales zones géographiques avec un faible taux de pénétration du marché et des secteurs attractifs disposant de liquidités importantes.

Je tiens à remercier nos clients pour la confiance qu’ils accordent à Ecobank, ainsi que les membres de mon équipe au sein de la Banque Commerciale pour les excellents services qu’ils offrent à nos clients.

Josephine Anan-Ankomah Directeur Exécutif Banque Commerciale

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AMIN MANEKIA Directeur ExécutifBanque de Grande Entreprise et d’Investissement

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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La Banque de Grande Entreprise et d’Investissement (« CIB ») a enregistré un résultat avant impôt de 268 millions $EU, inchangé par rapport à 2017. Cette performance confirme la solidité de notre modèle bancaire panafricain diversifié, ainsi que notre capacité à tirer parti des marchés sur lesquels nous sommes présents.

Malgré les difficultés économiques qui ont pesé sur certains de nos principaux marchés, notamment le Nigeria et le Ghana, nous demeurons la banque panafricaine de référence, tant pour notre capacité à fournir des solutions sur le marché intérieur et au-delà des frontières, élément essentiel pour la majorité de nos clients, qu’en raison de notre réactivité dans un environnement des affaires dynamique.

Le cash management (gestion de trésorerie) représente une part importante de notre activité. Nous aidons nos clients en leur apportant des solutions financières qui leur permettent d’optimiser leurs cycles de trésorerie. Pour être efficaces, nous misons sur la technologie à chaque étape de la gestion du cycle de trésorerie de nos clients. Nous aidons plus particulièrement nos clients à gérer efficacement les encaissements provenant des ventes de biens et services dans le pays et/ou à l’export. Par ailleurs, nous leur fournissons les outils numériques qui leur servent à régler leurs fournisseurs, leurs salariés et les organismes légaux (impôts, retraites, dividendes, cotisations maladie, etc.) à l’aide des liquidités sur leurs comptes courants.

Nous offrons en outre à nos clients des solutions de gestion des liquidités et de placement afin de les aider à optimiser encore plus leur trésorerie, ainsi que des solutions de crédit à court terme en cas de décalage entre les encaissements et les paiements.

Ecobank Omni, notre canal exclusif de banque électronique, permet aux clients de CIB de réaliser des opérations en ligne sur leurs comptes. Les clients peuvent ainsi accéder à des informations en ligne sur leurs comptes, par exemple, relevés, soldes et détails de transactions. En complément d’Omni, nous proposons des solutions intégrées de type host to host ou reposant sur le réseau SWIFT, destinées à nos clients qui traitent un gros volume d’opérations dans des centres de services partagés. En 2018, nous avons lancé un projet de modernisation de la plateforme Ecobank Omni tout en déployant une nouvelle solution de banque en ligne, Omni Lite, qui s’adresse plus particulièrement aux clients de la Banque Commerciale.

Le volume et la valeur des opérations traitées par Ecobank Omni ont augmenté respectivement de plus de 40% et de plus de 30% [x millions / milliards $EU], ce qui confirme le succès de notre stratégie de migration de tous nos clients vers des plateformes numériques plus sûres et plus efficaces. Cette progression devrait se poursuivre en 2019, conformément à notre stratégie d’intégration systématique des clients sur les plateformes numériques lorsqu’ils ouvrent un compte chez Ecobank.

“Notre modèle d'entreprise nous a permis de traiter avec nos entreprises clientes, en particulier dans le secteur public, afin de les aider à mettre en place des infrastructures contribuant au développement économique dans plusieurs de nos marchés clés.”

REVUE DES DIRECTEURS EXÉCUTIFS DU GROUPEBANQUE DE GRANDE ENTREPRISE ET D’INVESTISSEMENT

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Notre présence panafricaine, notre plateforme technologique centralisée (technologie de front office et de back-office) et notre centre pour l’intégration des systèmes et les traitements constituent toujours une proposition de valeur exceptionnelle particulièrement bien adaptée aux besoins des organisations internationales qui cherchent une solution pour leurs paiements en Afrique. Cette plateforme reste particulièrement utile aux organisations d’aide internationales qui interviennent en Afrique et qui continuent d’utiliser cette infrastructure pour leurs paiements, notamment le règlement des salaires, des fournisseurs et les versements d’argent aux personnes déplacées à la suite de catastrophes survenues en Afrique.

En ce qui concerne les encaissements, les volumes traités par le canal d’encaissement numérique – BankCollect – continuent d’augmenter, un nombre croissant d’administrations fiscales l’ayant adopté pour le recouvrement des impôts sur les marchés où nous sommes présents. Nos solutions de cash management panafricaines novatrices continuent d’être reconnues par le secteur ; ainsi, en 2018, Global Finance a consacré Ecobank « Meilleure banque pour les paiements et les encaissements en Afrique », preuve du renforcement de notre position dominante dans ce secteur sur le continent africain.

Nous sommes en bonne voie d’atteindre notre objectif d’être leader du financement du commerce en Afrique subsaharienne en cinq ans. En 2017, nous avons atteint un volume d’actifs de 1,0 milliard $EU et signé une croissance de près de 100% des revenus du trade finance. Nous avons également augmenté de 45% notre portefeuille de crédits de trade finance, en particulier les prêts aux PME et aux clients de la Banque Commerciale. Notre lien privilégié avec le segment des PME plonge ses racines dans nos valeurs panafricaines et la conviction qu’il importe de soutenir les économies africaines où les PME sont généralement prédominantes.

Nous avons doublé le volume et les revenus de trade finance d’EBI SA, notre filiale bancaire établie à Paris, stratégiquement positionnée comme une « banque de confirmation de premier plan », qui soutient le reste du Groupe et sert de centre de distribution des principaux actifs liés au financement du commerce.

Nous consolidons toutes les opérations pour les pays approuvés dans nos centres de traitement régionaux (Regional Trade Processing Centers – RPC). Nous poursuivons également le déploiement de nos produits de trade finance numérisés (eTrade, eFSC et Eximbills) en vue d’accompagner l’automatisation complète des fonctions front-end

et back-end. Cette démarche permet aux clients de CIB d’accéder à nos services et au financement du commerce partout dans le monde, en un clic, à partir de leurs nombreux sites opérationnels.

Nos partenariats stratégiques avec Nedbank et Qatar National Bank portent leurs fruits puisqu’ils mettent notre infrastructure de trade finance à la disposition de clients basés dans des pays et sur des marchés où nous ne sommes pas présents, notamment en Afrique du Sud, en Chine, au Moyen-Orient et en Turquie. En 2019, notre activité de trade finance devrait croître grâce à la consolidation des avantages procurés par notre plateforme numérique pratique, fiable, accessible et sûre, notre middle office de trade finance et la centralisation des traitements (RPC). Nous nous engageons à émettre une lettre de crédit ou une garantie le jour même et à effectuer un paiement commercial en quelques heures. Nous sommes convaincus que la fidélité de nos clients et l’activité avec les clients existants continueront de se renforcer en 2019.

Les trois lignes d’activité de notre activité FICC (taux, devises et matières premières), à savoir Client Sales (Ventes clients), Proprietary Trading (Trading exclusif) et Balance Sheet Management (Gestion de bilan), ont enregistré une forte croissance en 2018. Une initiative stratégique essentielle de l’activité FICC au cours des dernières années a porté sur la mise en place d’un bureau de distribution de produits structurés. Ce bureau, qui sera situé chez EBI SA, se consacrera à la distribution d’actifs africains, tels que bons du Trésor et/ou obligations d’État et instruments de couverture. Cette structure nous aidera non seulement à diversifier nos sources de revenus, mais également à asseoir notre marque en tant qu’acteur important de l’activité FICC sur le continent africain. Le bureau jouera un rôle central pour répondre aux besoins de gestion des risques de nos clients.

Ecobank continue de jouir d’une excellente réputation sur les marchés africains des devises. En 2018, nous avons ajouté un grand nombre de devises à notre portefeuille FICC en nous attachant à élargir notre offre pour répondre aux demandes de nos activités Grande Entreprise, Banque Commerciale et Banque de Particuliers.

Nous continuons d’investir dans des systèmes qui nous permettent de travailler efficacement et de créer de la valeur pour nos clients. Parmi ces systèmes figure Calypso, système de trésorerie qui permet d’améliorer la gestion des expositions aux risques, d’exécuter les instructions de nos clients et de gérer nos positions d’actif et de passif. Il nous fera en outre gagner en efficacité au niveau des filiales, en particulier lorsqu’il aura été déployé dans l’ensemble du groupe. Il offrira de nouvelles possibilités d’analyse de l’activité et allégera les

BANQUE DE GRANDE ENTREPRISE ET D’INVESTISSEMENT

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tâches de l’équipe pour l’amener à privilégier le développement de l’activité et l’excellence des services. Calypso est d’ores et déjà entièrement opérationnel dans la région UEMOA, au Nigeria, au Ghana, au Kenya et à Paris.

Cette année, nous avons lancé au sein de notre activité FICC le Treasury Empowerment Program (TREP) dans le cadre de notre mise en valeur continue des ressources humaines. Cette formation, tout en renforçant la crédibilité de notre équipe en matière de produits structurés, constituera également un cours complémentaire du programme de Certification Trésorerie (TCP) existant.

Suite aux initiatives lancées ces dernières années, la plateforme internationale d’Ecobank (Paris, Londres, Pékin et Dubaï) a continué à jouer un rôle essentiel de support des opérations de change, trade finance et cash management du Groupe. Les opérations de change traitées en [2018] se sont élevées à 23 milliards $EU, avec une croissance en glissement annuel de 16% de la plateforme de change d’EBI SA qui est restée leader du marché et a pris la première place sur la plupart des plus de 30 devises africaines négociées.

Avec les devises du G10 et les autres devises non africaines, la plateforme permet à présent à nos clients de couvrir leur exposition à plus de 50 devises. Le trade finance, grâce à des offres combinées de swaps classiques et de financement structuré, a nettement augmenté ses moyens d’action, enregistrant ainsi une croissance des revenus à l'international de 70% en 2018.

Nous pensons que l’activité de transfert de fonds offre des opportunités considérables, notamment grâce à notre présence géographique étendue qui s’appuie sur notre portefeuille de participations bancaires, nos capacités dans le mobile et le numérique et notre réseau d’agences. C’est pour cette raison que nous avons demandé des autorisations réglementaires en France pour lancer une banque numérique européenne en 2019, sous la forme d’une filiale spécialisée qui offrira ses services à notre clientèle de particuliers.

Notre activité de Gestion de titres, d’actifs et de patrimoine accompagne les particuliers et les clients institutionnels en leur offrant des solutions de marché et des services de gestion de fonds par l’intermédiaire de deux branches d’activité Securities and Investor Services (Titres et Services aux investisseurs) et Asset and Wealth Management (AWM – Gestion d’actifs et de patrimoine).

En 2018, AWM a lancé l’un des plus grands fonds obligataires souverains africains, avec un objectif d’actifs sous gestion de 150 millions $EU. Il s’agit du premier fonds obligataire africain indexé sur la dette souveraine libellée en devise locale en Afrique subsaharienne. Les actifs sous gestion ont atteint 900 millions $EU, soit une hausse de 20% par rapport à 2017, conséquence d’une stratégie de distribution efficace via les canaux de la Banque de Particuliers et de la Banque de Grande Entreprise. Lancé au Nigeria et dans la région UEMOA, le produit Wealth Management élargit la gamme des services offerts par Ecobank à ses clients grâce à la mise en place d’une ligne de produits de planification financière. L’approche intégrée de notre équipe, qui s’appuie sur une connaissance fondamentale, rassemble des spécialistes qui travaillent ensemble pour définir une planification de patrimoine intégrée et sur mesure afin d’aider les clients à atteindre leurs objectifs.

En 2019, nous continuerons de mettre l'accent sur l'amélioration des services dédiés à notre clientèle. Cela se fera par l'innovation de produit, la livraison efficace de nos produits et services et une vente croisée améliorée là où nous avons investi notre capital..

Amin Manekia Directeur Exécutif Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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4. Aichatou Agne Pouye Administrateur Non-Exécutif Sénégalaise

1. Emmanuel Ikazoboh Président Administrateur Non-Exécutif Nigérian

7. Bashir M. Ifo Administrateur Non-Exécutif Nigérian

5. David O’Sullivan Administrateur Non-Exécutif Irlandais

2. Ade Ayeyemi Administrateur Exécutif Directeur Général du GroupeNigérian

3. Alain F. Nkontchou Administrateur Non-Exécutif Camerounais

6. Abdulla M. Al Khalifa Administrateur Non-Exécutif Qatari

6 754321

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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14. Dr. Daniel M. Matjila Administrateur Non-Exécutif Sud-africain

12. Greg Davis Administrateur Exécutif Directeur Financier du GroupeAnglais

8. Brian Kennedy Administrateur Non-Exécutif Sud-africain

10. Tei Mante Vice-Président Administrateur Non-Exécutif Ghanéen

11. Mfundo C. Nkuhlu Administrateur Non-Exécutif Sud-africain

1098 11 12 13 14

13. Monish Dutt Administrateur Non-ExécutifIndien

9. Dr. Catherine W. Ngahu Administrateur Non-Exécutif Kényane

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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LE CONSEIL D’ADMISTRATION : PROFILS

Emmanuel Ikazoboh (69)Président Administrateur Non-Exécutif depuis 2014 NigérianM. Emmanuel Ikazoboh, qui cumule plus de 40 ans d’expérience dans des fonctions de direction générale, a mené pour des entités du secteur public et privé des missions de conseil de grande notoriété en Afrique et à l’international. Il a passé l’essentiel de sa carrière chez Deloitte & Touche où il siégeait au Conseil pour l’Afrique et a occupé le poste de Président et Directeur Général de Deloitte Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de 2007 à 2009.

De 2010 à 2011, il a exercé les fonctions d’administrateur par intérim de la Bourse du Nigeria.

M. Ikazoboh s’est vu confier par la Commission des Valeurs Mobilières du Nigeria le mandat de réorganiser la Bourse, le marché des actions, les services de courtage et les processus de gouvernance afin de satisfaire aux bonnes pratiques et de mettre en place une nouvelle équipe de direction.

En qualité de Président du Central Securities Clearing System (dépositaire central des titres boursiers au Nigeria), M. Ikazoboh a conduit la réorganisation et la transformation de cette institution pour en assurer la conformité avec les normes internationales.

Membre du Conseil d’administration du Groupe Dangote Cement, il en préside également le Comité de gouvernance et de rémunérations. Il est actuellement le seul représentant africain au Conseil d’administration de l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD) basé au Canada et assume les fonctions de Président du Comité d’audit et des risques.

M. Ikazoboh est expert-comptable agréé au Royaume-Uni et membre de la Chartered Association of Certified Accountants de l’Institute of Chartered Accountants du Nigeria et du Nigeria Institute of Taxation. Il est titulaire d’un MBA en gestion financière et Marketing de l’École de commerce de l’Université de Manchester. Il a également figuré parmi les meilleurs dirigeants détachés auprès de la Kellogg Senior Management School de l’Université Northwestern de Chicago aux États-Unis.

Ade Ayeyemi (56)Administrateur Exécutif depuis 2015 Directeur Général du Groupe NigérianM. Ade Ayeyemi a été nommé Directeur Général du Groupe Ecobank en juin 2015 et a pris ses fonctions le 1er septembre 2015. C’est un banquier expérimenté qui, avant de rejoindre Ecobank, a eu une longue et brillante carrière chez Citigroup où il était Directeur Général de la division pour l’Afrique Subsaharienne à Johannesburg.

M. Ayeyemi est titulaire d’un diplôme en Comptabilité de l’Université d’Ife, devenue Université Obafemi Awolowo, à Ile-Ife, au Nigeria, où il a obtenu une licence ès Sciences avec mention d’excellence. Il a également étudié à l’Université de Londres et a suivi l’Advanced Management Program de la Harvard Business School.

Comptable agréé il s’intéresse entre autres à la stratégie d’entreprise, à l’économie, à l’ingénierie des processus et à la technologie.

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Abdulla M. Al Khalifa (45)Administrateur Non-Exécutif depuis 2015 QatariM. Abdulla Mubarak Al Khalifa a rejoint le Groupe QNB en 1996 et est l’actuel Directeur Général par Intérim du Groupe.

M. Al Khalifa occupait récemment le poste de Directeur Général Exécutif – Chief Business Officer, responsable des Entreprises et Institutions, des Particuliers, de la Gestion d’actifs et de la Gestion de Patrimoine, de la Trésorerie et de la Banque Internationale.

Il a également occupé divers autres postes stratégiques à travers le Groupe. Ces rôles lui ont apporté une vaste expérience en financement des entreprises et projet, planification stratégique, ventes et marketing, gestion des risques, fusions et acquisitions et relations avec la clientèle.

M. Al Khalifa est titulaire d’une licence en Administration des entreprises de l’Université d’Eastern Washington aux Etats-Unis.

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :

• Comité des Finances et des Exigences Règlementaires

• Comité de l’Audit et de la Conformité

Greg Davis (39) Administrateur Exécutif depuis 2017 Directeur Financier du Groupe AnglaisM. Greg Davis a rejoint Ecobank en qualité de Directeur Financier du Groupe en octobre 2016. M. Davis, qui a près de 20 ans d’expérience dans les services bancaires et financiers, est un financier accompli dans le secteur bancaire. Avant de rejoindre Ecobank, il a eu une brillante carrière chez Standard Bank et Barclays PLC, où les dernières fonctions qu’il a exercées ont été celles de Directeur Financier de la Division Afrique de Standard Bank comptant 17 pays.

Il a travaillé dans le domaine bancaire en Afrique pendant plus de dix ans, construisant ainsi une carrière fructueuse dans les services financiers à Londres.

M. Davis est chargé de la supervision et de la gestion stratégique de l’ensemble des aspects financiers et fiscaux des opérations financières de la banque.

Comptable agréé de l’Institute of Chartered Accountants du Royaume-Uni e et de Wales, M. Davis est titulaire d’une licence en Economie et Histoire Sociale de l’Université de Leicester en Angleterre.

Monish Dutt (60)Administrateur Non-Exécutif depuis 2017 IndienM. Monish Dutt est un professionnel expérimenté en investissements et un consultant des marchés émergents. Il est administrateur de Sagicor Financial Corporation, groupe d’assurances pancaribéen dont les actifs sont de 6 milliards $EU. Il siège également aux Conseils d’administration de Sagicor Life Insurance Corporation, la branche du Groupe aux États-Unis, et de Sagicor Bank, en Jamaïque. Il est administrateur de Peak Reinsurance à Hong Kong et de FINCA Microfinance Holdings, basée à Washington.

Avant cela, il a travaillé pendant 25 années avec l’International Finance Corporation ( IFC) où il a exercé différentes fonctions, notamment celle de Chief Credit Officer pour les Institutions Financières Mondiales et les fonds deplacement privés, Chef division du Groupe des pays Baltes, de l’Europe centrale, de la Turquie et des Balkans, et également cadre régional d’investissement pour l’Afrique, l’Asie, l’Europe Centrale et de l’Est et l’Amérique Latine. Avant de rejoindre la SFI, M. Dutt a travaillé chez Ernst & Young à Londres.

Il est titulaire d’un MBA Option Finance de la London Business School et d’une licence en économie avec mention d’excellence de la St Stephen’s College de l’Université de Delhi. M. Dutt est un comptable agréé et membre de l’Institute of Chartered Accountants (Royaume-Uni).

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :

• Comité de l’Audit et de la Conformité • Comité des Risques

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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LE CONSEIL D’ADMISTRATION : PROFILS

Bashir M. Ifo (59)Administrateur Non-Exécutif depuis 2011 NigérianM. Bashir Mamman Ifo est l’actuel Président de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) au Togo. Il compte plus de 30 ans d’expérience dans les secteurs public et privé. Il a occupé plusieurs postes de direction à la BIDC, notamment celui de Chef de la division des opérations financières, de Directeur du Département de la Trésorerie, Chef du Département de l’Administration et des Finances, Directeur Général par intérim de l’ancienne Banque Régionale d’Investissement de la CEDEAO (BRIC) et Vice-Président en charge des Finances etdes Affaires. De 1982 à 1995, M. Ifo a travaillé dans les secteurs public et privé au Nigeria. Il est administrateur non exécutif d’Asky Airlines.

Il est titulaire d’une licence en Administration des Affaires (Banque et Finances) et d’un MBA en Finance qu’il a obtenus à l’Université Ahmadu Bello à Zaria au Nigeria. Il est également un membre supérieur honoraire de la Chartered Institute of Bankers of Nigeria (CIBN). M. Ifo a été décerné à M. Ifo le prix de « Grand Officier de l’Ordre National du Bénin » par la République du Bénin en janvier 2014.

M. Bashir Mamman Ifo représente la BIDC

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :• Comité de Gouvernance et de

Nomination• Comité en charge du Social, de

l’Ethique et de la Réputation

Brian Kennedy (58)Administrateur Non-Exécutif depuis 2017 Sud-africainM. Brian Kennedy est le Directeur Exécutif du Groupe Nedbank Corporate and Investment Banking (Nedbank CIB). M. Kennedy travaille dans le domaine de l’investissement bancaire depuis 30 années dont les 22 dernières ont été passées avec le Groupe Nedbank.

Il a travaillé dans l’industrie de l’ingénierie pendant six ans et est passé à l’investissement bancaire à FirstCorp Merchant Bank en 1988. En 1996, il a rejoint BoE NatWest et a été nommé Directeur Général de BoE Merchant Bank en 1998. Il a dirigé les activités des Marchés de capitaux à Nedbank suite à la fusion-absorption de BoE. En novembre 2003, il a été nommé Directeur Exécutif de Nedbank Capital et membre du Comité Exécutif du Groupe Nedbank. Il est également responsable des opérations de Nedbank à Londres.

Suite à l’intégration de Nedbank Capital et de Nedbank Corporate en 2015 dans des activités uniques de grandes entreprises visant des relations directes avec la clientèle, M. Kennedy dirige les équipes de direction responsables de l’élaboration et de l‘application de la stratégie globale, du positionnement et de la croissance d’entreprise .

Titulaire d’une licence en ingénierie avec distinction d’un Master en ingénierie, d’un MBA, M. Kennedy a également suivi l’Advanced Management Program de la Harvard Business School aux États-Unis.

M. Kennedy a été désigné administrateur sur proposition de Nedbank Group Limited.

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :• Comité de l’Audit et de la Conformité • Comité de Gouvernance et de

Nomination

Tei Mante (69)Vice-Président depuis 2018 Administrateur Non-Exécutif depuis 2014 Indépendant GhanéenConsultant en Economie et en Finances, M Tei Mante cumule 40 ans d’expérience des marchés financiers, notamment la banque d’investissement, le financement de projet et le capital-investissement. Il a travaillé pour le Groupe de la Banque Mondiale à Washington DC de 1975 à 2000, où il a occupé plusieurs fonctions dont la direction des départements Afrique et Agroalimentaire de l’International Finance Corporation (IFC)

M. Mante a également travaillé comme consultant pour la Banque Africaine de Développement, du Gouvernement du Ghana, de la Commission Européenne, de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies et du Gouvernement de Sierra Leone. Il a été conseiller spécial de l’équipe de Gestion Economique du Gouvernement du Ghana de 2001 à 2004 et Président du Conseil d’Administration d’Ecobank Ghana Ltd de 2006 à 2010.

Il siège actuellement en qualité de membre indépendant au Comité d’investissement du West Africa Emerging Markets Growth Fund.

Diplômé de l’Université du Ghana où il a obtenu une licence en Administration, il est également titulaire d’un MBA de l’Université de Columbia à New York.

Il est par ailleurs un ancien étudiant de l’INSEAD (International Executive Programme).

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :• Comité des Finances et des

Exigences Règlementaires • Comité des Risques

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Dr. Daniel M. Matjila (56)Administrateur Non-Exécutif depuis 2012 Sud-africainDr Daniel Matjila est une figure très respectée et expérimentée du secteur de la gestion des investissements. Il était dernièrement Directeur Général et Administrateur Exécutif de Public Investment Corporation (PIC), la plus grande entité de gestion d’actifs en Afrique. Il était chargé de la stratégie globale d’investissement de PIC et gère un portefeuille d’investissements de plus de 145 milliards $EU, toutes classes d’actifs confondues. Il a dirigé le développement et la mise en œuvre des stratégies d’investissement offshore de PIC, et dans le reste de l’Afrique, et la restructuration des mandats alternatifs liés aux actifs pour les clients, ce qui a permis à PIC de bénéficier de la diversification du portefeuille et l’augmentation du revenu de PIC. Il a positionné PIC au rang des premiers investisseurs qui ont incorporé les questions liées à l’Environnement, au Social et à la Gouvernance (ESG) dans leur procédure d’investissement.

Dr. Matjila était auparavant le Directeur des Investissements de PIC. Il a occupé de diverses fonctions de direction notamment Directeur, Analyste et Recherche quantitative chez Stanlib et Anglo American et était également maître de conférences en Mathématiques Appliquées. Parmi de nombreuses qualifications universitaires et professionnelles, Dr. Matjila est titulaire d’un Doctorat en Mathématiques de l’Université du Witwatersrand, d’un diplôme de Troisième Cycle en Mathématiques Financières de l’Université d’Oxford et d’un Master en Mathématiques Appliquées de l’Université de Rhodes.

Dr. Matjila a été désigné administrateur sur proposition de Public Investment Corporation (PIC).

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :• Comité des Finances et des

Exigences Règlementaires• Comité de la Technologie de

l’Information

Dr. Catherine W. Ngahu (57)Administrateur Non-Exécutif depuis 2016 Independent KényaneConsultante, éducatrice et entrepreneur, Dr Catherine Ngahu a plus de 25 ans d’expérience en stratégie d’entreprise, marketing, recherche, communication, politique de la technologie et gouvernance d’entreprise.

Elle est maître de conférences à l’Université de Nairobi depuis de nombreuses années et est également fondatrice et Présidente Exécutive de SBO Research Ltd. Elle a effectué des missions de conseil pour diverses entreprises africaines dans les secteurs des services financiers, des FMCG ( biens de grande consommation), de l’énergie, de la technologie et le secteur manufacturier.

Elle préside le Conseil consultatif de l’Universal Service Fund for ICT au Kenya et siège au Conseil d’administration d’AAR Insurance, de Moran Publishing et de l’Africa Centre for Transformative and Inclusive Leadership. Elle a auparavant été la présidente du Conseil d’Administration d’Uchumi Supermarkets Plc, du Kenya ICT Board et du Comité de gouvernance et de surveillance du projet de la Banque Mondiale « Kenya Transparency and Communications Infrastructure ». Le Président de la République du Kenya lui a décerné le titre de «Elder of the Order of the Burning Spear » en 2011.

Titulaire d’un doctorat en Administration des Affaires, d’un Master en Administration des Affaitres et d’une licence en Education de l’Université de Nairobi, elle était chercheuse de la Wharton Business School de l’Université de Pennsylvanie.

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :• Comité en charge du Social, de

l’Ethique et de la Réputation• Comité de la Technologie de

l’Information

Alain F. Nkontchou (55)Administrateur Non-Exécutif depuis 2014 Indépendant CamerounaisM. Alain Nkontchou est Directeur Associé et Cofondateur de Enko Capital Management LLP, société de gestion d’actifs établie à Londres et à Johannesburg qui se spécialise dans les opportunités d’investissement en Afrique.

M. Nkontchou a été conseiller de la Maison Laurent Perrier, producteur de champagne en France, où il a exercé un mandat d’administrateur non exécutif de 1999 à 2009. Il a travaillé à Londres de 1995 et 2008 comme Directeur Général du Global Macro Trading Group de Credit Suisse et également chez JP Morgan Chase & Co où il a exercé la même fonction. De 1989 à 1994, il a travaillé chez Chemical Bank à Paris et à New York, où il est devenu Vice-Président, Responsable du Trading et de la Vente.

M. Nkontchou a obtenu des succès remarquableset généré d’importants revenus en dollars EU pour les grandes entreprises avec lesquelles il a travaillé.

Titulaire d’un master en Génie Electrique de Supélec et de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, M. Nkontchou a en outre obtenu un Master en Finance et Comptabilité à l’ESCP (École Supérieure de Commerce de Paris).

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :

• Comité de l’Audit et de la Conformité • Comité des Risques

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

52

LE CONSEIL D’ADMISTRATION : PROFILS

Mfundo Clement Nkuhlu (52)Administrateur Non-Exécutif depuis 2015 Sud-africainM. Mfundo Nkuhlu est Directeur de l’Exploitation et Administrateur Exécutif de Nedbank Limited et de Nedbank Group Limited depuis janvier 2015. Il a occupé des postes de direction pendant 15 ans dont celui de Directeur Exécutif de Nedbank Corporate (2009 -2014), de Directeur de Corporate Banking de (2005 - 2009) et Directeur de Nedbank Afrique (2004- 2005).

Avant de rejoindre Nedbank, il était Responsable Exécutif de la stratégie, du revenu et de l’analyse économique chez South African Revenue Services (SARS – Fisc sud-africain). Il a également travaillé au Ministère du Commerce et de l’Industrie en qualité de Directeur Général pour l’Afrique et le Programme du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).

M. Nkuhlu est titulaire d’une licence avec mention de l’Université de Western Cape et diplômé de l’INSEAD (France). Il est un ancien étudiant de l’Advanced Management Program (AMP) de la Harvard Business School (États-Unis).

M. Nkuhlu a été désigné administrateur sur proposition de Nedbank Group Limited.

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :

• Comité des Finances et des Exigences Règlementaires

• Comité des Risques

David O’Sullivan (44)Administrateur Non-Exécutif depuis 2017 IrlandaisM. David O’Sullivan est le Directeur Juridique du Groupe Qatar National Bank (QNB) depuis 2012.

Il a plus de 20 années d’expérience en qualité d’avocat et banquier responsable des investissements, chargé des transactions d’entreprise et financières sur les marchés émergents, principalement au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe de l’Est.

Avant d’occuper son poste actuel, il a été Administrateur de Gulf Investment Incorporation (2006 - 2012), Directeur associé chez HSBC Corporate Finance (2003 – 2006) et Associé Principal chez Clifford Chance LLP à Londres, Dubaï et Moscou de 1996 à 2003.

Il a joué un rôle majeur dans l’investissement de QNB à Ecobank. Depuis 2016, il est administrateur de QNB Global Funds ICAV, un fonds autorisé par la Banque Centrale d’Irlande avec des compartiments destinés aux secteurs du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) et l’Afrique Subsaharienne.

M. O’Sullivan est analyste financier agréé, un avocat et un membre de la Law Society of England and Wales. Il est titulaire d’une licence en droit (LLB) du Trinity College de Dublin.

David O’Sullivan a été désigné administrateur sur proposition de la Qatar National Bank.

Comité du Conseil d'Administration d'ETI :

• Comité de Gouvernance et de Nomination

• Comité en charge de l'Information et de la Technologie

Aichatou Agne Pouye (60)Administrateur Non-Exécutif depuis 2018- Independant SénégalaiseMme Aichatou Agne Pouye a plus de 30 ans d’expérience dans le secteur privé, l’administration publique et les organisations internationales.

Elle a occupé des postes de direction dans de nombreuses organisations et possède de solides compétences dans des domaines tels que la gestion des ressources humaines, l’audit et la gestion d’entreprise, le marketing des services bancaires, l’accès au financementpour les PME, les négociations commerciales internationales et les TRTA (assistance technique liée au commerce).

Elle a débuté sa carrière en qualité d’auditeur chez Ernst & Young International à Dakar au Sénégal en 1984. En 1990, elle a rejoint Citibank où elle a passé dix ans, en tant que Vice-présidente résidente, Vice-Présidente du Groupe et membre du Comité de direction. En 2000, elle est devenue Administratrice Générale du Fonds de Promotion Economique(FPE), un fonds pour le refinancement des PME créé par la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement sénégalais.

En 2001, elle a été nommée Ministre des PME et du Commerce du Sénégal, puis Ministre du Commerce. De 2006 à 2017, elle a exercé les fonctions de Directrice de la division des affaires et du soutien international et de la Division du marketing du Centre du Commerce International (ITC), une agence des Nations Unies et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Elle est titulaire d’un diplôme de troisième cycle spécialisé en gestion et administration des affaires de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Caen (France), ainsi que d’une licence et d’un master en Economie de l’Université de Paris IX Dauphine (France).

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

53

RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Activité principale Ecobank Transnational Incorporated (ETI), société mère du Groupe Ecobank, est une holding qui a été constituée en société anonyme à Lomé, au Togo le 3 octobre 1985 à l’initiative du secteur privé, sous l’égide de la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie d’Afrique de l’Ouest et de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis le 11 décembre 2017, la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine a expressément classé ETI parmi les compagnies financières holdings placées sous sa supervision.

L’activité principale d’ETI consiste à créer et à acquérir des unités opérationnelles assurant la fourniture de services bancaires, économiques, financiers et de développement. Le Groupe Ecobank est la première banque panafricaine avec une présence dans 36 pays du continent africain. Le Groupe a également un agrément pour exercer ses activités à Paris et dispose de bureaux de représentation à Addis-Abeba, Beijing, Dubaï, Johannesburg et Londres.

Revue de l’activité En 2015, Ecobank a défini et adopté une nouvelle stratégie intitulée « Sur la voie du leadership », qui doit se dérouler en deux phases sur cinq années. La fin de 2017 a marqué l’aboutissement de la première phase qui mettait l’accent sur l’ancrage des fondamentaux. La seconde phase de la stratégie, qui se poursuit à l’heure actuelle, porte essentiellement sur l’exécution.

Les coûts induits par le renforcement de la réglementation, de même que les risques politiques et les risques associés à un portefeuille de plus en plus important, ont contribué aux difficultés de l’environnement opérationnel. En outre, Ecobank a dû composer avec une lente reprise macroéconomique, en particulier au Nigeria, le premier marché du Groupe. Malgré tout, Ecobank a réalisé de nouvelles avancées sur les initiatives relatives aux technologies, au risque et aux contrôles, à l’innovation, à la génération de nouveaux prêts et au service client.

Une revue détaillée de l’activité et de la performance financière du Groupe pour l’année 2018 figure dans la section « Analyse financière et revue sectorielle » du rapport annuel à la page 141.

Résultats financiers ETI a réalisé un résultat après impôt de 322 millions $EU pour l’exercice clos au 31 décembre 2018.

Les résultats détaillés de l’exercice 2018 sont présentés dans les états financiers consolidés. Le Conseil d’administration a arrêté les comptes de la société mère et du Groupe pour l’exercice clos au 31 décembre 2018 lors de sa séance du 22 février 2019.

MM. Emmanuel Ikazoboh, Ade Ayeyemi et Gregory Davis ont été autorisés à signer les comptes pour le compte du Conseil d’administration.

Normes internationales d’information financière

Les comptes de la société mère et du Groupe sont établis conformément aux normes internationales d’information financière (« IFRS »).

DividendesAprès avoir dûment pris en compte les exigences de fonds propres réglementaires imposées au Groupe, ainsi que la nécessité de constituer une réserve de liquidité pour la Société, les administrateurs ne recommandent pas le versement de dividendes pour l’exercice clos au 31 décembre 2018.

CapitalLe capital autorisé de la Société est de 1 276 664 511 EU au 31 décembre 2018.

Les actions ordinaires de la Société sont toujours négociées sur les trois places boursières d’Afrique de l’Ouest, à savoir la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) à Abidjan, la Bourse du Ghana (Ghana Stock Exchange – GSE) à Accra et la Bourse du Nigeria (Nigeria Stock Exchange – NSE) à Lagos.

Administrateurs Les noms des administrateurs de la Société figurent aux pages 46 à 52 du présent rapport annuel.

Au 31 décembre 2018, le Conseil était composé de quatorze (14) administrateurs : douze (12) administrateurs non exécutifs et deux (2) administrateurs exécutifs.

Mme Aicha Agne Pouye a été cooptée au Conseil d’Administration pendant l’année et sera présentée à l’Assemblée Générale Ordinaire de 2019 en vue de la ratification de sa nomination.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le Conseil d’Administration présentera un projet de résolution relatif au renouvellement du mandat de MM. Ade Ayeyemi, Mfundo Nkuhlu et de Dr Catherine Ngahu lors de l’Assemblée Générale Ordinaire de 2019.

En 2018, Mme Dolika Banda a quitté le Conseil le 24 avril à l’expiration de son mandat.

Le Conseil d’Administration s’est réuni cinq (5) fois pendant l’année. Chacun des comités du Conseil, à savoir le Comité d’Audit et de la Conformité, le Comité des Finances et des Exigences réglementaires, le Comité de Gouvernance et de Nominations, le Comité des Technologies de l’information, le Comité des Risques, et le Comité en charge du Social, de l’Éthique et de la Réputation s’est réuni quatre (4) fois pour examiner des sujets relevant de ses attributions.

Gouvernance d’entreprise et conformité Les pratiques du Groupe en matière de gouvernance d’entreprise ont continué à s’améliorer. Des informations complémentaires sont données à ce sujet dans le Rapport sur la gouvernance d’entreprise aux pages 58 à 72.

La Société continue d’appliquer des politiques d’entreprise et des normes destinées à encourager une gouvernance d’entreprise transparente et de qualité, à éviter les conflits d’intérêts potentiels et à promouvoir des pratiques commerciales éthiques.

Le Conseil est très attaché à l’amélioration de la gouvernance de l’institution et travaille en étroite collaboration avec les régulateurs et les autres parties prenantes afin de la renforcer.

Filiales En 2018, le nombre de filiales d’ETI est resté inchangé par rapport à 2017. Le Groupe entend transformer l’avantage que lui procure sa dimension panafricaine en valeur à long terme pour ses parties prenantes.

ETI détient une participation majoritaire dans toutes ses filiales et leur fournit des services de gestion, de développement des activités, de formation et de conseil ainsi que des services opérationnels et techniques. Au total, les filiales d’ETI consolidées dans le présent rapport annuel sont au nombre de 53.

Événements postérieurs à la clôture Il n’y a pas eu d’événements postérieurs à la clôture susceptibles d’avoir une incidence importante sur la situation de la Société ou du Groupe au 31 décembre 2018, ou sur le résultat de l’exercice clos à cette date, qui n’auraient pas fait l’objet de provisions adéquates ou d’une communication appropriée dans le présent rapport.

Responsabilités des Administrateurs Le Conseil d’Administration est responsable de l’établissement des états financiers et des autres informations financières contenus dans le présent rapport annuel, donnant une image fidèle de la situation de la Société à la clôture de l’exercice et des résultats de cet exercice.

Ces responsabilités impliquent de veiller :

• à la mise en place de procédures de contrôle interne adéquates en vue de sauvegarder les actifs et de prévenir et détecter les fraudes et autres irrégularités

• à la tenue d’une comptabilité correcte

• au respect des normes comptables applicables

• à l’utilisation et à l’application de méthodes comptables appropriées de manière constante

• à l’établissement des états financiers selon le principe de continuité de l’exploitation, à moins qu’il soit inapproprié de présumer que la Société poursuivra ses activités.

Commissaires aux comptes Les commissaires aux comptes Deloitte & Touche, Nigeria et Grant Thornton, Côte d’Ivoire ont fait savoir qu’ils sont disposés à poursuivre leur mandat.

Une résolution portant sur le renouvellement de leur mandat sera présentée lors de l’Assemblée Générale Ordinaire de 2019.

Fait à Lomé, le 22 février 2019 À la demande du Conseil d'Administration,

Madibinet Cissé Secrétaire Général

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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4. Nana Araba Abban Directrice du Groupe par intérim, Banque de Particuliers Ghanéenne

1. Ade Ayeyemi Directeur Général du Groupe Nigerian

7. Paul-Harry Aithnard Directeur Exécutif Régional, Afrique de l’Ouest Francophone (UEMOA) & DG d’Ecobank Côte d’IvoireTogolais

5. Josephine AnkomahDirectrice du Groupe, Banque CommercialeGhanéenne

2. Ashitey Adjei Directeur Régional, Afrique centrale, de l’Est et australe (CESA) & DG d’Ecobank KenyaGhanaian

3. Patrick Akinwuntan Directeur Exécutif Régional,Nigeria & DG d’Ecobank NigeriaNigérian

6. Madibinet Cisse Directeur du Groupe, Affaires juridiques et Conformité, Secrétaire GénéralGuinéén

7654321

COMITÉ EXÉCUTIF DU GROUPE – GROUPE ECOBANK

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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14. Daniel Sackey Directeur Exécutif Régional, Afrique de l’Ouest Anglophone (AWA) & DG d’Ecobank GhanaGhanéen

12. Eric Odhiambo Directeur de la Gestion des Risques du GroupeKenyan

8. Yves Mayilamene Directeur Exécutif, Ressources humainesCongolais

10. Moustapha Fall Directeur du Groupe, Audit interneSénégalais

11. Amin Manekia Directeur Exécutif, Banque de Grande Entreprise et d’InvestissementPakistanais

98 10 11 12 13 14

13. Eddy Ogbogu Directeur Exécutif, Opérations et TechnologiesNigerian

9. Greg Davis Directeur Exécutif, FinanceBritannique

COMITÉ EXÉCUTIF DU GROUPE – GROUPE ECOBANK

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

IntroductionEcobank prend très au sérieux la gouvernance d’entreprise, tout particulièrement dans l’environnement économique actuel tourné vers le progrès, et la considère comme un moyen d’obtenir un avantage compétitif et d’assurer la pérennité de l’entreprise. Ecobank cherche en permanence à appliquer les normes les plus exigeantes et les meilleures pratiques en matière de gouvernance d’entreprise, conformément aux codes les plus largement acceptés, garantissant ainsi à ses actionnaires et autres parties prenantes, équité, transparence et responsabilité.

En tant que Groupe bancaire panafricain indépendant attaché à l’esprit de coopération régionale et d’intégration économique des pays africains, Ecobank a conscience de l’importance de ses relations avec les autorités de tutelle de l’ensemble des pays de son réseau pour la réalisation de ses ambitions et l’exercice de ses responsabilités envers ses clients, ses bailleurs de fonds, ses actionnaires et les communautés au sein desquelles il exerce ses activités.

Cette approche garantit que les besoins et intérêts sont pris en considération de façon équilibrée et transparente. Ecobank a la conviction que seule une bonne gouvernance garantira la pérennité de l’entreprise et de sa performance financière et, in fine, des rendements appropriés pour les actionnaires. Ces objectifs sont clairement formulés dans les documents institutionnels de la société.

Documents institutionnels Les Statuts de la Société, et ceux de ses filiales, prévoient une délimitation et une séparation nettes des droits et responsabilités du Conseil d’administration, de la Direction Générale et des actionnaires en vue de garantir la non-ingérence du Conseil d’administration dans les fonctions de direction et la communication exhaustive des informations aux actionnaires. Alors que le Conseil d’administration approuve les politiques et la stratégie à l’échelle du Groupe, il incombe à la Direction Générale de veiller à la mise en œuvre au quotidien des politiques et stratégies adoptées par le Conseil.

L’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires, qui constitue un forum essentiel de partage des informations et des prises de décisions, est destinée à favoriser la participation active des actionnaires. Le droit d’accès à l’information des actionnaires d’Ecobank est un principe essentiel fondamental de la philosophie de gouvernance d’entreprise du Groupe, qui encourage la mise en place d’un dialogue constructif. La Charte de gouvernance du Groupe et celles de ses filiales définissent les structures et processus à suivre pour

asseoir la crédibilité et garantir la transparence et l’obligation de rendre des comptes dans l’ensemble du Groupe. La Charte définit également les politiques et processus permettant la mise en œuvre de l’ambition globale d’Ecobank qui entend être reconnu comme un groupe bancaire panafricain de stature internationale. La Charte de gouvernance est régulièrement mise à jour afin de prendre en compte un environnement en évolution constante.

Pouvoir et délégation de pouvoir Dans la mesure où le pouvoir dans l’entreprise appartient en dernier ressort aux actionnaires, Ecobank veille à ce que leurs droits soient respectés et effectivement exercés. Les actionnaires délèguent leur pouvoir au Conseil d’administration, puis à ses Comités. Le Conseil d’administration délègue à son tour les activités courantes du Groupe à la Direction Générale. L’étendue des pouvoirs de chacune de ces instances est clairement définie et acceptée.

Outre les intérêts des actionnaires, les intérêts légitimes de toutes les parties prenantes sont dûment reconnus et pris en compte.

Le mandat et l’obligation de rendre compte des comités constitués au niveau du Conseil et de la Direction Générale sont clairement définis et communiqués. Le Conseil est organisé de manière à pouvoir créer de la valeur pour le Groupe, grâce à sa composition, à sa taille et à l’engagement de tous ses membres.

Responsabilités du Conseil d’administrationLa responsabilité première du Conseil d’administration est d’agir au mieux des intérêts du Groupe et de favoriser la réussite à long terme d’Ecobank, dans le respect des exigences légales et de ses responsabilités envers les actionnaires, les régulateurs et les autres parties prenantes. Le Conseil veille à ce que le Groupe dispose des dirigeants et des ressources financières et humaines lui permettant d’atteindre ses objectifs. Le Conseil s’assure de l’absence de conflits d’intérêts potentiels entre la Direction Générale, les membres du Conseil et les actionnaires. Il veille également à ce que les rattachements hiérarchiques des principales fonctions de contrôle, comme l’Audit interne, la Conformité et la Gestion des risques, soient indépendants et structurés de manière à garantir l’efficacité des mécanismes d’équilibre et de contrôle.

Une fois par an, le Conseil d’administration rend compte aux actionnaires de l’intégrité et de la publication en temps utile des performances commerciales et financières d’Ecobank en

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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produisant un rapport et des comptes consolidés annuels, dans lesquels figurent également d’autres informations financières et non financières importantes dont les actionnaires et les investisseurs potentiels doivent avoir connaissance. Le Conseil d’administration est chargé d’évaluer la capacité du Groupe à respecter ses obligations et doit en rendre compte à ses actionnaires. Le Conseil d’administration encourage un dialogue actif avec les actionnaires et les investisseurs potentiels, fondé sur une compréhension mutuelle des objectifs et des attentes.

Nomination des administrateurs Le processus de nomination au Conseil d’administration a été clairement défini dans la Charte de gouvernance. Elle prévoit un Comité de Gouvernance et de Nomination chargé de sélectionner et de nommer les administrateurs. Avant toute nomination, le Comité de Gouvernance et de Nomination définit les fonctions et les principales compétences associées à chaque mandat d’administrateur. Le Comité détermine ensuite les critères de sélection appropriés, puis fait une présélection et procède à l’audition des candidats potentiels. Il recommande alors les candidats présélectionnés au Conseil. Par la suite, les candidats retenus sont présentés pour approbation à l’Assemblée Générale Ordinaire. Les administrateurs cooptés par le Conseil pendant l’année sont ensuite présentés pour ratification à l’Assemblée Générale Ordinaire suivante. Une lettre de nomination définissant clairement les conditions d’exercice de leurs fonctions est envoyée aux nouveaux administrateurs.

La sélection des administrateurs tient compte des compétences présentées ci-dessous.

• �Des�capacités�entrepreneuriales�confirmées�� Les administrateurs doivent attester d’une solide expérience des affaires ainsi que d’une compréhension des processus institutionnels et commerciaux, confirmées par une carrière réussie et une solide réputation dans le monde des affaires

• Leadership et expérience en qualité d’administrateur Capacité reconnue à créer de la valeur et à faire preuve de leadership, allant de pair avec une capacité à défendre des opinions objectives et constructives devant le Conseil d’administration.

• �Compétences�techniques�ou�expertise�spécifiques� Posséder une expérience des bonnes pratiques bancaires internationales, et plus particulièrement de celles qui concernent le secteur bancaire africain. Cela englobe la banque commerciale, la banque de détail, la banque d’investissement, la trésorerie, les marchés de capitaux et les levées de fonds, la gestion d’actifs, les banques centrales, les agences de

notation, les technologies de l’information et la banque numérique, la comptabilité et l’audit, la réglementation et la gestion des risques, le plan de succession, la rémunération des dirigeants, les relations avec les pouvoirs publics et les renseignements politiques, les assurances internationales, le droit et la fiscalité, les relations avec les investisseurs et le commerce international, en particulier lié aux matières premières. L’expérience des administrateurs du Conseil pris dans leur ensemble doit refléter ces compétences.

• Intégrité Les administrateurs doivent démontrer un niveau élevé d’intégrité et un sens aigu de l’éthique, tant sur le plan professionnel que personnel, ainsi que leur attachement à des valeurs conformes à celles du Groupe Ecobank.

• Caractère Les administrateurs doivent faire preuve de force de caractère et montrer qu’ils ont la capacité et la volonté de poser toutes les questions et de les étudier de manière approfondie. Cela englobe un jugement sûr, un excellent relationnel et la capacité à écouter attentivement et à communiquer de façon claire et objective.

• Disponibilité Les administrateurs doivent être capables de consacrer suffisamment de temps à la fonction afin de s’acquitter convenablement des obligations incombant à un administrateur non exécutif.

Les statuts de la Société limitent la durée du mandat des administrateurs non-exécutifs à neuf (9) ans. Les administrateurs sont nommés pour une durée initiale de trois (3) ans et sont rééligibles.

Le renouvellement de leur mandat n’est toutefois pas automatique. Les administrateurs doivent faire l’objet d’une évaluation régulière. Les résultats de cette évaluation et les exigences de compétences du Conseil d’administration, ainsi que les contributions des administrateurs, sont pris en compte pour décider d’un éventuel renouvellement de mandat.

Outre les dispositions légales, il existe des principes clairs régissant la révocation ou le départ à retraite d’un administrateur. Un administrateur peut être démis de ses fonctions en cas de manquement à ses obligations fiduciaires ou de performance insuffisante au regard des termes de sa lettre de nomination ou d’autres documents institutionnels. De plus, le Conseil peut recommander le remplacement de l’administrateur désigné par un actionnaire institutionnel ou de son représentant lorsque cette personne ne possède pas les compétences requises par le Conseil ou que sa performance est jugée insuffisante.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Composition et structure du Conseil d’administration Les Statuts de la Société limitent la taille du Conseil d’administration à quinze (15) membres. La composition du Conseil est représentative des intérêts des actionnaires. Les Statuts indiquent que le Conseil doit comprendre :

• Des personnes désignées par tout actionnaire, pour chaque dix pour cent (10%) du capital social (actions ordinaires émises) d’ETI, ou un multiple de ce chiffre, détenu directement par cet actionnaire, avec un maximum de deux sièges par actionnaire ;

• Un (1) représentant de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) ;

• Deux (2) administrateurs exécutifs au maximum, y compris le Directeur Général du Groupe ;

• Un minimum de cinq (5) administrateurs indépendants, y compris les administrateurs choisis dans les régions où le Groupe est présent ;

• Des administrateurs indépendants dont le nombre dépend des sièges restants à pourvoir.

La composition du Conseil d’administration tient compte, dans la mesure du possible, de la couverture géographique du Groupe, de l’expérience professionnelle, de la représentation des actionnaires et de l’égalité hommes-femmes.

Les comités du Conseil d’administration sont actuellement au nombre de six (6) :

1. le Comité de l’Audit et de la Conformité

2. le Comité des Finances et des Exigences réglementaires

3. le Comité de Gouvernance et de Nominations;

4. le Comité des Technologies de l’information;

5. le Comité des Risques

6. le Comité chargé du Social, de l’Éthique et de la Réputation.

Les chartes des différents Comités du Conseil d’administration ont été établies conformément aux bonnes pratiques. Les administrateurs exécutifs ne peuvent pas faire partie de ces Comités. De plus, afin de renouveler la composition des Comités du Conseil d’administration, la durée d’exercice de leurs membres est limitée à deux (2) mandats de trois (3) ans, avec possibilité de prorogation si cela est jugé approprié.

Indépendance des administrateurs La Charte de gouvernance prévoit une politique d’évaluation de l’indépendance et définit la notion d’« administrateur indépendant », qui repose sur les principes suivants :

N’être ni dirigeant ni salarié • Ni l’administrateur ni un membre de sa famille

proche n’est, ou n’a été au cours des deux (2) dernières années, dirigeant ou salarié d’un membre du Groupe. Par membre de la famille proche d’une personne, on entend son conjoint, ses parents, ses enfants, ses frères et sœurs, sa belle-mère, son beau-père, ses belles-sœurs et beaux-frères, ses belles-filles et beaux-fils et quiconque, autre qu’un salarié, résidant au domicile de la personne.

• Un dirigeant du Groupe désigne toute personne qui joue un rôle dans l’élaboration des politiques pour le compte d’Ecobank, ou qui prend des décisions, ou participe à la prise de décisions qui ont une incidence sur l’ensemble ou une part significative de l’activité d’Ecobank, que cette personne soit ou non salariée et qu’elle agisse ainsi directement ou par l’intermédiaire d’une autre organisation.

Ne pas être un actionnaire important • L’administrateur ou un membre de la famille

proche n’est pas, ou n’a pas été au cours des trois (3) dernières années, un actionnaire important d’un membre du Groupe ou lié à un actionnaire important d’un membre du Groupe. Un actionnaire important d’ETI est une personne qui détient de manière effective directement ou indirectement, ou qui exerce un contrôle ou une influence sur, au moins 0,1 % des droits de vote de la Société, ou 1 % des actions d’une filiale de la Société ou d’une entreprise qui lui est liée. Une personne est liée à ETI si elle exerce la fonction d’administrateur, de dirigeant, de salarié, de mandataire, d’associé ou de directeur général du Groupe, ou occupe un poste similaire dans le Groupe, ou est un actionnaire important d’un membre du Groupe.

Ne pas avoir de lien contractuel important • L’administrateur n’a aucun lien contractuel

significatif avec un membre du Groupe, autrement qu’en sa qualité d’administrateur. La situation propre à chaque administrateur sera prise en compte afin de déterminer si un lien contractuel est significatif.

Ne pas percevoir d’honoraires ou de rétributions au titre d’activités de conseil ou d’autres prestations • Ni l’administrateur ni un membre de la famille

proche ou une entité liée de l’administrateur ne perçoit, ou n’a perçu au cours des trois (3) dernières années, des honoraires ou rétributions du Groupe au titre d’activités de conseil ou d’autres prestations, autres que la rémunération liée à son mandat d’administrateur, les sommes perçues dans le cadre de placements dans des titres d’Ecobank ou, dans le cas d’un membre de la famille proche qui n’est pas un dirigeant d’un

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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membre du Groupe, la rémunération liée aux services rendus en tant que salarié d’un membre du Groupe.

• Une entité est une entité liée d’un administrateur, si celui-ci, ou un membre de sa famille proche, est administrateur, dirigeant, salarié ,mandataire, associé ou directeur général du Groupe, ou occupe un poste similaire dans l’entité, ou est un actionnaire important de l’entité.

Ne pas percevoir de rémunération incitative • L’administrateur ne participe à aucun plan de

rémunération incitative fondée sur des actions ou liée à la performance du Groupe.

Ne pas être consultant ni conseiller • Ni l’administrateur ni un membre de sa famille

proche n’est, ou n’a été au cours des trois (3) dernières années, auditeur ou autre consultant ou conseiller libéral d’un membre du Groupe ou lié à un auditeur ou à un autre consultant ou conseiller libéral d’un membre du Groupe.

• Par consultant ou conseiller libéral, on entend une entité qui fournit des prestations dans les domaines de la comptabilité, de l’actuariat, du conseil, des affaires juridiques, de la banque d’investissement ou du conseil financier.

Ne pas être un fournisseur ou client important • Ni l’administrateur ni un membre de sa famille

proche n’est, ou n’a été au cours des trois (3) dernières années, un fournisseur ou client important du Groupe ou lié à un fournisseur ou client important du Groupe.

• Un fournisseur ou client important du Groupe est une personne qui a bénéficié de paiements effectués par le Groupe ou qui a effectué des paiements en faveur du Groupe (autre que des paiements liés à des placements dans des titres de la Société), au cours de quelque année que ce soit, pour un montant excédant 5 % des revenus annuels bruts consolidés de l’entité.

Ne pas siéger depuis trop longtemps au Conseil • L’administrateur n’a pas siégé au Conseil

d’administration pendant une période qui, selon l’appréciation du Conseil, pourrait affecter, ou pourrait raisonnablement être perçue comme affectant, de manière importante la capacité de l’administrateur à agir au mieux des intérêts du Groupe. Aux fins d’évaluation de l’indépendance d’un administrateur, il peut être considéré qu’il a siégé trop longtemps au Conseil d’administration, si la durée de son mandat dépasse six (6) ans.

Ne pas entretenir d’autres relations d’affaires significatives • Ni l’administrateur, ni un membre de sa famille

proche, ni une entité liée de l’administrateur n’a, ou n’a eu au cours des trois (3) dernières années, directement ou indirectement, d’autres relations d’affaires importantes avec le Groupe.

La situation propre à chaque administrateur sera prise en compte afin de déterminer si une relation d’affaires est significative.

Ne pas avoir de liens importants avec d’autres administrateurs • L’administrateur ne détient pas de mandats

croisés ou n’a pas de liens importants avec un autre administrateur (par exemple, du fait de liens avec d’autres entités) qui affecteraient de manière importante la capacité de l’administrateur à exercer un jugement indépendant ou à agir au mieux des intérêts du Groupe.

Être indépendant • L’administrateur doit avoir un caractère

indépendant et exercer son jugement en toute indépendance.

Ne pas avoir de liens avec une organisation caritative • L’administrateur n’entretient pas de liens avec

une organisation caritative à laquelle la Fondation Ecobank, ou tout autre membre du Groupe, a octroyé des dons importants.

N’entretenir aucune relation avec Ecobank • L’administrateur n’entretient aucune relation

avec la Direction Générale ou les principaux actionnaires d’Ecobank qui pourrait compromettre ou sembler compromettre la capacité de l’administrateur à exercer un jugement indépendant.

Au moins cinq (5) des membres du Conseil d’administration doivent être des administrateurs indépendants. De manière générale, un administrateur est considéré comme étant indépendant s’il satisfait à tous les critères énoncés ci-dessus.

Un administrateur peut toutefois être considéré comme indépendant même s’il ne satisfait pas à l’un ou à plusieurs de ces critères, seulement si le Conseil d’administration estime que le fait de ne pas satisfaire à ces critères ne compromettra pas son indépendance. L’indépendance des administrateurs fait l’objet d’une évaluation annuelle.

Même s’il n’est pas nécessaire que les administrateurs non exécutifs répondent tous à la définition d’« administrateur indépendant » énoncée ci-dessus, tous doivent pouvoir exercer librement leur jugement et prendre des décisions de manière indépendante.

À fin décembre 2018, les administrateurs étaient au nombre de quatorze (14), pour un nombre total de sièges au Conseil d’administration de quinze (15), dont cinq (5) administrateurs indépendants, à savoir M. Emmanuel Ikazoboh, M. Tei Mante, Dr Catherine Ngahu, M. Alain Nkontchou et Mme Aichatou Agne Pouye.

Un sixième siège d’administrateur indépendant, qui a été attribué à la région du Nigeria, a été pourvu en janvier 2019 par Mme Arunma Oteh. .

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

62

GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Performance du Conseil d’administration et de ses membres Le Conseil d’administration suit différentes étapes pour s’assurer que les administrateurs s’acquittent de leurs fonctions avec les compétences requises. Tout d’abord, avant toute nomination, le Comité de Gouvernance et de Nominations doit réaliser une évaluation des compétences des candidats potentiels afin de s’assurer qu’ils satisfont aux critères requis.

La Charte de gouvernance fixe les exigences de compétences minimales auxquelles chaque administrateur doit satisfaire. En outre, les administrateurs bénéficient d’un programme d’intégration adapté et doivent s’engager dans un processus continu de perfectionnement professionnel afin de répondre aux exigences en constante évolution de leurs fonctions. Tous les administrateurs doivent bénéficier de formations appropriées, lorsque nécessaire et dès que possible, en vue de posséder les compétences qui leur sont demandées.

Évaluation du Conseil d’administration Conformément aux exigences de la Charte de gouvernance, une évaluation du Conseil d’administration d’ETI au titre de l’exercice 2018 est en cours.

Politiques relatives aux conflits d’intérêts et aux parties liées Il existe une politique relative aux conflits d’intérêts et des procédures y afférentes pour l’ensemble du personnel et les administrateurs. Tous les ans, les administrateurs doivent remplir des formulaires standards en vue de s’assurer qu’il n’existe aucun conflit d’intérêts.

Le Comité des Risques procède à un examen mensuel des crédits aux parties liées et en rend compte au Conseil d’administration.

Surveillance des fonctions de contrôle Les chartes du contrôle interne et de l’audit interne fournissent le cadre de référence des deux fonctions.

Politique d’alerte Ecobank a mis en œuvre une politique d’alerte ainsi qu’un portail d’alerte. Le portail est un système simple à utiliser qui produit des rapports et les transmet directement au Responsable de la Conformité du Groupe, auquel il appartient de mener les enquêtes nécessaires. Les problèmes peuvent être signalés en ligne, sur un site Web spécifique, en suivant les étapes exposées dans la politique d’alerte d’Ecobank.

Le portail d’alerte d’Ecobank garantit l’entière confidentialité des informations qui y sont échangées. C’est un prestataire externe spécialisé dans les services d’alerte qui gère ce portail indépendant des systèmes informatiques internes d’Ecobank. Les membres du personnel bénéficient ainsi d’un environnement sûr pour déposer une plainte ou signaler un comportement non professionnel et peuvent le faire de manière anonyme.

Ils peuvent signaler, sans restriction, des problèmes concernant par exemple :

• le vol, la fraude, la corruption, ou tout autre acte malhonnête ;

• le harcèlement ou la discrimination ;

• des irrégularités comptables ou financières ;

• l’utilisation de drogue ou d’alcool sur le lieu de travail ;

• tout comportement violent ou menaçant ;

• la violation des lois, réglementations, politiques ou procédures.

Il existe des procédures définissant le processus d’enquête indépendant des allégations formulées par les lanceurs d’alerte et les actions de suivi qui s’imposent. Les dossiers sont gérés par la Conformité et les enquêtes sont menées par l’Audit interne. Le Conseil d’administration est informé de ces dossiers et de l’avancement des mesures prises pour y remédier.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

63

Rémunération des administrateurs La politique de rémunération des administrateurs exécutifs et non exécutifs figure dans la Charte de gouvernance du Groupe. Elle prend en compte les nouvelles réglementations très lourdes existant dans de nombreux pays en matière de gouvernance d’entreprise en vertu desquelles les administrateurs sont individuellement et collectivement tenus responsables des actions du Conseil d’administration. Les administrateurs perçoivent une rémunération appropriée, ce afin d’attirer et de fidéliser des professionnels expérimentés capables d’exercer cette fonction.

La politique de rémunération des Administrateurs Non-Exécutifs n’entend pas récompenser la présence aux réunions par le biais de per diem ; au contraire, elle reflète la responsabilité, l’implication et les difficultés inhérentes à la fonction.. La rémunération des administrateurs est fixée de manière à leur garantir un niveau de rémunération comparable à celui offert par des entreprises similaires, tout en tenant compte des compétences et des efforts qui leur sont demandés, ainsi que de l’étendue de leurs travaux, notamment du nombre de réunions auxquelles ils ont assisté.

Des enquêtes comparatives sur la rémunération sont régulièrement menées par des consultants externes. Une fois les conclusions de ces enquêtes communiquées, le Conseil d’administration prend une décision et la soumet pour approbation à l’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires de la Société.

Les Administrateurs Non Exécutifs perçoivent une rémunération fixe au titre des services rendus au Conseil d’administration d’ETI. Ils perçoivent en outre une indemnité de présence pour leur participation aux réunions du Conseil d’administration et de ses Comités. Les Administrateurs Non Exécutifs ne perçoivent aucune rémunération fondée sur les performances à court ou long terme.

Le tableau ci-dessous indique la rémunération totale de chaque administrateur au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2018.

Rémunération des Administrateurs Non-Exécutifs

Nom Rémunération annuelle ($EU)

Indemnités de présence (EU$)

Total ($EU)

Avantages1

($EU)

M. Emmanuel Ikazoboh 150 000 7 000 157 000 20 000

M. Abdulla M. Al Khalifa 100 000 5 250 105 250 20 000

M. Monish Dutt 100 000 11 250 111 250 20 000

M. Bashir M. Ifo 100 000 11 250 111 250 20 000

M. Brian Kennedy 100 000 8 250 108 250 20 000

M. Tei Mante 108 966 14 100 123 066 20 000

Dr. Daniel M. Matjila 100 000 3 750 103 750 20 000

Dr. Catherine W. Ngahu 100 000 11 250 111.250 20 000

M. Alain F. Nkontchou 100 000 11 250 111 250 20 000

M. Mfundo Clement Nkuhlu 100 000 12 000 112 000 20 000

M. David O’Sullivan 100 000 11 250 111 250 20 000

Mme. Aichatou Agne Pouye 25 000 2 250 27 250 20 000

Mme Dolika Banda 50 000 4 500 54 500 20 000

Total 1 233 966 113 350 1 377 316 –

En plus des coûts mentionnés ci-dessus, la Société rembourse (ou paye) toutes les dépenses raisonnablement engagées par les administrateurs non exécutifs dans l’exercice de leur fonction, notamment les frais de déplacement, d’hébergement et de téléphone.

1.Chaque administrateur a droit à deux billets d’avion en première classe par an avec un plafond de EU$20 000 pour les deux.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Rémunération du Comité exécutif La rémunération des membres du comité exécutif comprend deux composantes : une composante fixe et une composante variable. La rémunération fixe est déterminée en tenant compte de la complexité de la fonction ainsi que des compétences et de l’expérience de la personne. La rémunération fixe a pour objectif d’attirer et de fidéliser les talents en restant compétitive par rapport au marché tout en rétribuant les services rendus dans la durée. Toute augmentation de salaire dépend de la performance, laquelle est évaluée en fonction d’indicateurs convenus à l’avance.

La rémunération variable vise à récompenser l’atteinte des objectifs annuels financiers et non financiers qui sont essentiels à la réalisation de la stratégie à court et à long terme de la Société. La rémunération variable à long terme vise à encourager et à récompenser la création de valeur à long terme pour l’actionnaire.

La rémunération totale payée à tous les membres du Comité Exécutif au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2018 s’élève à 14,2 millions de dollars.

Code de conduite Il existe un code de conduite pour les conseils d’administration d’ETI et le reste du Groupe. Ce code exige qu’un administrateur, tout en agissant au mieux des intérêts de l’ensemble du Groupe, tienne compte des intérêts des actionnaires du Groupe, de ses salariés et de ses créanciers et, lorsqu’il est nommé en qualité de représentant d’une catégorie spécifique d’actionnaires, de salariés ou de créanciers, accorde une attention particulière, mais non exclusive, aux intérêts de cette catégorie.

Ce code interdit à un administrateur de se mettre, sans le consentement du Conseil d’administration, dans une situation telle que ses intérêts personnels entrent en conflit, ou pourraient être considérés comme entrant en conflit, avec ses obligations envers le Groupe.

Il interdit également à un administrateur de conclure un contrat pour le compte du Groupe ou de l’une de ses filiales ou entreprises liées, dans laquelle lui-même, ou un autre administrateur du Groupe ou d’une société associée, peut avoir des intérêts importants, soit directement soit indirectement, tant qu’une résolution du Conseil d’administration n’a pas été adoptée pour approuver le contrat. Aucun administrateur n’a enfreint le code de conduite en 2018.

Politique de règlement des litiges Une politique de règlement des litiges est intégrée dans la Charte de gouvernance d’entreprise. Elle présente les procédures que doit suivre le Conseil d’administration pour régler les litiges survenant entre ses membres. Elle s’applique systématiquement à tous les membres du Conseil dans l’exercice de leurs fonctions.

Le Comité de Gouvernance et de Nomination est l’organe de règlement des litiges survenant au sein du Conseil d’administration d’Ecobank. Le Comité recommande une ligne de conduite qui est soumise pour examen à l’ensemble du Conseil d’administration, si nécessaire. Lorsque le litige concerne un ou plusieurs membres du Comité de Gouvernance et de Nomination, le Président désigne des membres impartiaux du Conseil d’administration chargés d’intervenir au nom de l’ensemble du Conseil.

Les parties impliquées dans le litige doivent prendre acte du litige de manière respectueuse, écouter objectivement les questions soulevées et prendre en compte les avis d’autrui. Le président du Comité de Gouvernance et de Nomination veille à ce que le litige soit abordé en toute franchise et que des questions soient posées à toutes les parties concernées en vue de déterminer des mesures correctives.

Aucun litige de ce type n’a opposé des membres du Conseil d’administration en 2018.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Structures de gouvernance du Groupe Ecobank La Charte de gouvernance du Groupe Ecobank précise les structures de gouvernance du Groupe.

La Charte traite essentiellement des aspects suivants ::

• le rôle de la société mère ;

• les liens et les relations entre la société mère et ses filiales ;

• le Groupe adopte, dans la mesure du possible, la même structure organisationnelle au niveau d’ETI et de ses filiales (concept de « Banque Unique ») ;

• la structure organisationnelle du Groupe peut être revue le cas échéant par le Comité Exécutif du Groupe (Group Executive Committee – GEC), sous réserve de l’approbation du Conseil d’administration d’ETI, afin de répondre à l’évolution des besoins de l’institution et du marché.

• ETI est responsable de la stratégie globale du Groupe. En tant que société mère, ETI joue le rôle d’« architecte stratégique » du Groupe, en intervenant à bon escient dans la gestion opérationnelle et la prise de décision au niveau des filiales et entreprises liées.

• ETI fixe la stratégie globale et les orientations du Groupe, définit les politiques et procédures et en exerce la surveillance en procédant à des examens et à des audits en vue de s’assurer du respect, non seulement de la stratégie, des politiques et des procédures du Groupe, mais également des dispositions législatives et réglementaires locales.

• Les décisions et les politiques du Groupe sont mises en œuvre par tous les membres du Groupe et s’imposent à toutes les filiales et entreprises liées, sous réserve de la législation et de la réglementation applicables localement. En cas de conflit avec les politiques du Groupe, les dispositions législatives et réglementaires locales prévalent.

• Les postes clés au sein de la direction générale des filiales et entreprises liées doivent être soumis à l’examen et à l’approbation du Comité Exécutif du Groupe et du Conseil d’administration d’ETI.

• Celui-ci tient deux fois par an des réunions avec les présidents des Conseils d’administration des filiales et les responsables des fonctions centrales du Groupe en vue de les informer des orientations générales du Groupe et de ses principales décisions concernant les politiques à mener.

• Les décisions opérationnelles sont prises à un niveau approprié, aussi proche que possible de la gestion courante, afin de pouvoir réagir promptement aux évolutions des conditions du marché.

• L’obligation de rendre des comptes et la responsabilité individuelle sont institutionnalisés et s’inscrivent dans une démarche favorisant l’autonomie et la mise en place de délégations de pouvoirs appropriées.

• La coordination à l’échelle du Groupe est assurée grâce à une concertation étroite entre la société mère et ses filiales, ainsi qu’entre les filiales, au niveau des Conseils d’administration et de la Direction Générale.

• Le mandat et l’obligation de rendre des comptes sont clairement définis pour les comités du Conseil d’administration et les comités exécutifs. Les membres des comités communiquent et échangent des informations également en dehors des réunions.

Les entités suivantes constituent les unités de gouvernance du groupe:

• Conseil d’Administration de la société mère (ETI)

• Conseil d'Administration par pays

• Comité Exécutif du Groupe

• Comité de Direction du Groupe

• Conférence des Cadres Dirigeants

• Comité Exécutif de Gestion de la filiale

Vous trouverez ci-dessous un bref aperçu du rôle et des responsabilités de chacune des unités de gouvernance.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Conseil d’administration de la société mère Le Conseil d’administration d’ETI est élu par les actionnaires est responsable vis-à-vis des actionnaires de la bonne gestion du Groupe Ecobank. La première responsabilité du Conseil d’administration est de favoriser la réussite à long terme de la société, dans le respect de ses responsabilités fiduciaires.

La Charte de gouvernance du Groupe exige que le Conseil d’administration agisse en respectant les principes suivants ::

• assurer une délimitation et une séparation claires des responsabilités

• de la Direction Générale afin de garantir la non-ingérence du Conseil d’administration dans la gestion opérationnelle du Groupe ;

• définir les politiques et stratégies générales du Groupe, tandis que la direction veille à leur mise en œuvre au quotidien ;

• porter un jugement objectif sur les affaires de la société, en toute indépendance vis-à-vis de la Direction Générale ;

• prendre des décisions en toute connaissance de cause, en toute bonne foi, avec diligence et prudence, et en agissant au mieux des intérêts du Groupe et de ses actionnaires ;

• respecter les dispositions législatives et réglementaires applicables dans le respect de la stratégie et des orientations du Groupe ;

• agir en toute transparence afin d’éviter les conflits d’intérêts entre les administrateurs et les activités du Ecobank ;

• garantir la publication en temps opportun d’informations exhaustives, exactes et pertinentes concernant les intérêts personnels des administrateurs.

À fin 2018, le Conseil d’administration était composé de quatorze (14) membres, dont deux (2) administrateurs exécutifs et douze (12) administrateurs non exécutifs, parmi lesquels cinq (5) administrateurs indépendants.

Les profils complets de ces administrateurs sont présentés aux pages 44-55 du présent rapport annuel. Le Conseil d’administration s’est réuni cinq (5) fois en 2018..

Comité Exécutif du Groupe En 2018, le Comité Exécutif du Groupe (Group Executive Committee – GEC) comprenait :

• le Directeur Général du Groupe

• le Directeur Financier du Groupe

• le Directeur Exécutif du Groupe, Banque de Particuliers

• le Directeur Exécutif du Groupe, Banque Commerciale

• le Directeur Exécutif du Groupe, Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

• le Directeur Exécutif du Groupe, Opérations et Technologie

• le Secrétaire Général/Directeur Juridique du Groupe

• le Directeur de l’Audit Interne du Groupe

• le Directeur de la Gestion des Risques du Groupe

• le Directeur Exécutif du Groupe, Ressources Humaines

• le Directeur Exécutif Régional, Afrique centrale, de l’Est et australe

• le Directeur Exécutif Régional, Nigeria

• le Directeur Exécutif Régional, Afrique de l’Ouest anglophone

• le Directeur Exécutif Régional, Union Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest

Le GEC, qui se réunit une fois par mois, est chargé de la gestion opérationnelle courante de la maison mère et de ses filiales.

Il rend compte au Conseil d’administration et joue un rôle important dans la structure de gouvernance du Groupe. Le GEC gère la stratégie globale et les grandes orientations du Groupe, les soumet le cas échéant à l’approbation du Conseil d’administration, et supervise leur mise en œuvre.

Page 68: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Le GEC détient des pouvoirs de décision dans des domaines spécifiques de la gestion du Groupe. Le GEC travaille notamment avec le Directeur Général du Groupe et lui apporte son concours afin de :;

• définir et affiner la stratégie du Groupe ;

• s’assurer de l’adéquation des plans des différentes filiales avec la stratégie globale du Groupe ;

• suivre et gérer la performance stratégique et opérationnelle par rapport au plan, au niveau du Groupe et des filiales ;

• mettre en œuvre la politique et les décisions du Groupe ;

• formuler des recommandations sur les questions relatives au personnel ;

• recommander l’ouverture ou la fermeture de filiales ;

• répondre de manière appropriée aux questions environnementales, à la réglementation, aux politiques des pouvoirs publics, à la concurrence et à toute autre question de cet ordre dans l’ensemble du Groupe ;

• élaborer des politiques visant à promouvoir les objectifs du Groupe ;

• prendre des décisions importantes dans les domaines où le GEC bénéficie d’une délégation de pouvoir.

Comité de Direction du Groupe (Group Management Committee – GMC)Le GMC est une extension du GEC. Aux fins de la planification de la relève au sein du Groupe, les pays et fonctions stratégiques sont consultés pour les prises de décision et l’exécution de la stratégie du Groupe. Le GMC comprend tous les membres du GEC et/ou tout autre responsable exécutif désigné le cas échéant par le Directeur Général du Groupe. Le GMC est présidé par le Directeur Général du Groupe. Le secrétariat du Comité est assuré par le Secrétaire Général du Groupe ou son représentant.

Le GMC est chargé de ::

• examiner la performance opérationnelle et financière des lignes d’activité en vue de s’assurer que les réalisations sont conformes à la stratégie globale, aux missions et aux objectifs de l’entreprise ;

• contrôler en permanence la performance opérationnelle par rapport au plan et aux prévisions :

• évaluer l’état d’avancement des travaux et les réalisations des unités opérationnelles et des principales initiatives ;

• définir les réponses appropriées aux problèmes opérationnels et financiers ;

• communiquer la stratégie et les politiques au sein du Groupe.

Conférence des Cadres Dirigeants La conférence des Cadres Dirigeants (Business Leaders Conférence – BLC), qui est une réunion collégiale de tous les directeurs généraux des filiales et des responsables des fonctions centrales du Groupe, a été mise en place pour encourager la collaboration dans la définition de la stratégie et des politiques du Groupe. Elle réunit le GMC et tous les directeurs généraux des filiales. Le Directeur Général du Groupe préside la BLC dont le secrétariat est assuré par le Directeur de la Stratégie du Groupe ou son représentant.

Le BLC constitue le principal organe de coordination permettant d’assurer la cohésion et l’intégration du Groupe, ainsi que la mise en œuvre de la stratégie du Groupe.

C’est un organe consultatif, et non un organe de décision. IL joue un rôle essentiel dans l’harmonisation et l’intégration de la stratégie du Groupe. Son rôle consiste à :

• partager et diffuser l’information, les expériences et les bonnes pratiques dans l’ensemble du Groupe ;

• instaurer des politiques qui encouragent l’intégration et assurent la promotion du concept de « Banque Unique » ;

• promouvoir l’intégration et l’uniformisation des politiques et procédures du Groupe ;

• promouvoir et surveiller le respect des normes opérationnelles du Groupe ;

• contribuer à l’élaboration des politiques du Groupe

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

68

GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Comité Exécutif de Gestion de la filialeLe Comité Exécutif de gestion de la filiale est composé du Directeur Général et des autres membres de la direction de chaque filiale. Outre la gestion courante des activités de la filiale, le Comité Exécutif de gestion de la filiale a pour rôle de :

• mettre les objectifs stratégiques et les plans opérationnels en adéquation avec la stratégie globale du Groupe ;

• définir les missions et objectifs pour les activités des filiales ;

• approuver les orientations et stratégies des unités opérationnelles ;

• prendre des décisions en matière de plans et budgets opérationnels ;

• examiner le reporting financier et le dispositif de contrôle interne ;

• suivre et gérer la stratégie de la filiale et sa performance par rapport au plan ;

• suivre et contrôler l’état d’avancement et les réalisations des grandes initiatives et principaux projets au niveau de la filiale ;

• répondre de manière appropriée aux questions environnementales, à la réglementation, aux politiques des pouvoirs publics, à la concurrence et à toute autre question de cet ordre concernant la filiale ;

• élaborer des politiques visant à promouvoir les objectifs dans la filiale ;

• conseiller la société mère sur l’adaptation de la stratégie globale aux spécificités de l’environnement local ;

• donner des conseils sur l’impact des dispositions législatives et réglementaires locales sur les politiques du Groupe.

Participation aux réunions du Conseil d’Administration

Nom FonctionAnnée de nommination

Nombre de réunions tenues

Nombre de participations

1 M. Emmanuel Ikazoboh Président/Indépendant 2014 5 52 M. Ade Ayeyemi Directeur Général 2015 5 53 M. Greg Davis Directeur Financier 2017 5 44 M. Abdulla Al Khalifa

(Qatar National Bank)Non-Exécutif 2015 5 3

5 Mme Dolika Banda1 Non-Exécutif/Indépendant

2014 2 2

6 M. Monish Dutt Non-Exécutif 2017 5 57 M. Bashir Ifo (BIDC) Non-Exécutif 2011 5 58 M. Brian Kennedy

(Nedbank Group Ltd)Non-Exécutif 2017 5 4

9 M. Tei Mante Non-Exécutif/Indépendant

2014 5 5

10 Dr. Daniel Matjila (GEPF/PIC) Non-Exécutif 2012 5 311 Dr. Catherine Ngahu Non-Exécutif/

Indépendant2016 5 5

12 M. Mfundo Nkuhlu (Nedbank Group Ltd)

Non-Exécutif 2015 5 5

13 M. Alain Nkontchou Non-Exécutif/Indépendant

2015 5 5

14 M. David O’Sullivan (Qatar National Bank)

Non-Exécutif 2017 5 5

15 Mme Aichatou Agne Pouye2 Non-Exécutif/Indépendant

2018 2 2

1 Mme Dolika Banda a quitté le Conseil au cours de l’année. 2 Mme Aichatou Agne Pouye a intégré le Conseil au cours de l’année.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Comité de Gouvernance et de Nomination

Composition et participation aux réunionsNom Fonction Nombre de réunions tenues Nombre de participations

M. Bashir Ifo Membre 4 4

M. David O’Sullivan Membre 4 4

M. Brian Kennedy Membre 4 4

Mme Dolika Banda1 Membre 2 1

1 Mme Dolika Banda a quitté le Conseil le 23 avril 2018.

Changements intervenus au sein du Conseil d’administrationMme Dolika Banda a quitté le Conseil au terme de son mandat de trois ans qui a expiré lors de l’Assemblée Générale Ordinaire de 2018.

Mme Aichatou Agne Pouye a été cooptée au Conseil d’administration en juillet 2018 et a depuis lors contribué aux délibérations de celui-ci.

Composition et participations aux reunions des Comités du Conseil d'AdministrationLe Comité de Gouvernance et de Nominations s’est réuni quatre (4) fois pour examiner les sujets relevant de ses attributions.

Le secrétariat du Comité est assuré par le Directeur Juridique et Secrétaire Général du Groupe ou son représentant.

Responsabilités :• Élaborer et examiner les politiques applicables à toutes les entités du Groupe, veiller à la mise en œuvre

de ces politiques et à la bonne gouvernance dans l’ensemble du Groupe.

• Gérer les relations entre la Société et ses actionnaires et filiales, notamment les relations avec les Conseils d’administration des filiales.

• Évaluer la performance des administrateurs et de la Direction Générale.

• Définir des critères appropriés pour la sélection et la nomination des nouveaux administrateurs, ainsi que pour la sélection, la nomination et la révocation des administrateurs du Groupe et des filiales.

• Examiner la stratégie et les politiques du Groupe en matière de ressources humaines.

• Définir la politique de rémunération (notamment les avantages, régimes de retraite et indemnités de cessation de fonction) des administrateurs non exécutifs, du Président du Conseil d’administration, du Directeur Général, des administrateurs exécutifs et des dirigeants d’ETI.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Comité de l’Audit et de la ConformitéLe comité de l’Audit et de la Conformité s’est réuni quatre (4) fois pour délibérer sur des questions relevant de leurs responsabilités respectives.

Tous les membres ont des connaissances et des compétences pertinentes de l’activité de la banque et une bonne connaissance des pratiques et des concepts comptables.

Le Directeur du département Audit du Groupe est le Secrétaire du Comité.

Responsabilités :• Examiner les contrôles internes, notamment les contrôles financiers et opérationnels.

• Examiner la fonction d’audit interne et les travaux d’audit.

• Faciliter le dialogue entre les auditeurs et la Direction concernant les conclusions des audits.

• Formuler des propositions pour la désignation et la rémunération des commissaires aux comptes.

• Travailler avec les commissaires aux comptes pour examiner les états financiers annuels avant leur présentation au Conseil d’administration qui arrête les comptes.

• Veiller au respect de l’ensemble des lois, réglementations et normes opérationnelles applicables.

Nom Fonction Nombre de réunions tenues

Nombre de participations

M. Alain Nkontchou Président 4 4

M. Abdulla Al Khalifa1 Membre 4 –

M. Monish Dutt Membre 4 4

M. Brian Kennedy Membre 4 3

1M. Abdulla Al Khalifa était absent compte tenu de circonstances exceptionnelles.

Page 72: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Comité des RisquesLe Comité des Risques s’est réuni quatre (4) fois pour délibérer sur les questions relevant de leurs responsabilités respectives..

Les membres disposent d’une solide connaissance des affaires et des domaines de la finance, de la banque, de la gestion d’entreprise et du crédit.

Le secrétariat du Comité est assuré par le Directeur de la Gestion des Risques du Groupe.

Responsabilités :• Être à l’initiative de la définition des politiques et procédures d’approbation des risques au sein du

Groupe (risques de crédit et de marché/prix, risque opérationnel, autres risques) ; définir les risques acceptables et les critères d’acceptation des risques.

• Fixer et réviser les limites d’autorisation des crédits pour la Direction.

• Examiner et ratifier les changements de la politique opérationnelle et de la politique de crédit engagés par la Direction.

• Veiller au respect des politiques de crédit de la banque et des exigences légales imposées par les autorités de régulation ou de contrôle.

• Examiner les rapports périodiques relatifs au portefeuille de crédits et évaluer la performance du portefeuille.

• Examiner tous les autres risques (technologie, marché, assurance, réputation, réglementation, etc.).

Nom Fonction Nombre de réunions tenues

Nombre de participations

M. Mfundo Nkuhlu Président 4 4

M. Monish Dutt Membre 4 4

M. Tei Mante Membre 4 4

M. Alain Nkontchou Membre 4 4

Page 73: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Comité des Technologies de l’information Le Comité des Technologies de l’information s’est réuni quatre (4) fois pour examiner les sujets relevant de ses attributions..

1 Dr. Daniel Matjila était absent compte tenu d'évènements indépendants de sa volonté.

Le secrétariat du Comité est assuré par le Directeur de la Technologie du Groupe..

Responsabilités :• Mettre les systèmes d’information du Groupe en adéquation avec la stratégie et les orientations

générales du Groupe.

• Superviser la maintenance de systèmes d’information adaptés venant en support des activités du Groupe.

• Approuver et piloter les programmes et projets de développement informatique stratégiques.

• Surveiller et évaluer les tendances existantes et futures en matière de technologies qui peuvent avoir une incidence sur les plans stratégiques du Groupe, et surveiller notamment les tendances globales dans le secteur bancaire.

• Veiller au respect des politiques et processus informatiques dans le Groupe.

• Examiner périodiquement le profil de développement informatique général du Groupe et veiller à ce que la stratégie informatique n’exclut aucune entité et qu’elle soit coordonnée et dotée de moyens appropriés pour répondre à l’ensemble des besoins des entreprises liées du Groupe.

GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Composition et participation aux réunions des Comités du Conseil d’administration

Nom FonctionNombre de réunions tenues

Nombre de participations

Dr. Daniel Matjila (GEPF/PIC)1 Président 4 1

Dr. Catherine Ngahu Membre 4 4

M. David O’Sullivan Membre 4 4

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Comité des Finances et des Exigences RéglementairesLe Comité des Finances et des Exigences Réglementaires s’est réuni quatre (4) fois pour délibérer sur les questions relevant de leurs responsabilités respectives..

1M. Abdulla Al Khalifa était absent compte tenu de circonstances exceptionnelles.2Dr. Daniel Matjila était absent compte tenu d'évènements indépendants de sa volonté.

Responsabilités :

• Superviser les stratégies financières, la gestion des fonds propres et de la liquidité de la Société.

• Examiner la performance financière de la Société et du Groupe.

• S’assurer du respect des exigences réglementaires financières en vigueur.

• Examiner certaines opérations de développement, sur demande du Conseil d’administration.

Le secrétariat du Comité est assuré par le Directeur Financier du Groupe ou son représentant.

Nom FonctionNombre de réunions tenues

Nombre de participations

M. Tei Mante Président 4 4

M. Abdulla Al Khalifa1 Membre 4 1

Dr. Daniel Matjila2 Membre 4 1

M. Mfundo Nkuhlu Membre 4 4

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

74

GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Comité en charge du Social, de l’Éthique et de la Réputation

Le Comité en charge du Social, de l’Éthique et de la Réputation s’est réuni quatre (4) fois pour délibérer sur les questions relevant de leurs responsabilités respectives.

Nom Fonction Nombre de réunions tenues

Nombre de participations

Mme Dolika Banda1 Présidente 2 2

Dr. Catherine Ngahu Membre 4 4

M. Bashir Ifo Membre 4 4

1 Mme Dolika Banda a quitté le Conseil le 23 avril 2018.

Responsabilités :

• Superviser et examiner le positionnement de la marque Ecobank afin de veiller à la mise en œuvre d’une stratégie claire visant à accroître la valeur de la marque, ainsi que le prestige, la réputation et la légitimité du Groupe aux yeux de toutes les parties prenantes.

• Examiner les processus permettant à Ecobank d’identifier et de gérer le risque de réputation de manière efficace, transparente et conforme à la déclaration d’appétit pour le risque approuvée par le Conseil d’administration.

• Veiller à ce qu’Ecobank respecte ses déclarations concernant les activités auxquelles le Groupe prendra part/ne prendra pas part, conformément aux promesses de sa marque.

• Examiner les priorités d’Ecobank en matière de développement durable en veillant à ce que le Groupe dispose des politiques appropriées pour répondre à tout problème résultant de facteurs externes..

Le secrétariat du Comité est assuré par le Responsable Groupe, chargé des Risques environnementaux et du Développement durable.

Conseils d’administration des filiales Les Conseils d’administration des filiales sont des organes juridiques fonctionnant de manière autonome dans leurs pays respectifs.

ETI est l’actionnaire majoritaire de toutes les filiales, mais des citoyens et institutions du pays d’accueil prennent fréquemment une participation dans les filiales locales. Chaque filiale dispose d’un conseil d’administration dont les membres sont en majorité des administrateurs non exécutifs. La Charte de gouvernance du Groupe exige que les conseils d’administration des filiales appliquent les mêmes principes de gouvernance que la société mère. Les conseils d’administration des filiales ont l’obligation de rendre compte aux actionnaires des filiales de la bonne gestion des filiales dans le respect de la stratégie et des orientations générales du Groupe. Ces conseils sont par ailleurs soumis à des obligations légales découlant du droit des sociétés et du droit bancaire de leur pays respectif. En cas de conflit avec les politiques du Groupe, les lois locales prévalent.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

75

Modèle de gouvernance des filiales En ce qui concerne la gouvernance des filiales, le Groupe adopte un modèle de rattachement double. La gouvernance d’entreprise de la filiale relève à la fois du conseil d’administration local et de celui du Groupe. Juridiquement, c’est le conseil d’administration local qui a la responsabilité en dernier ressort de la filiale, mais il incombe à ETI, en sa qualité d’actionnaire majoritaire (avec dans certains cas une participation de 100 %) et d’« architecte stratégique », de veiller à ce que la filiale soit bien gérée. Par conséquent, le Directeur Général de la filiale a un double rattachement, au conseil d’administration local et à la Direction Générale d’ETI.

Le conseil d’administration local a accès aux instances de gouvernance et de direction d’ETI. Le conseil d’administration local est juridiquement constitué et les missions des administrateurs sont conformes au système juridique du pays d’accueil.

Les filiales respectent en permanence la Charte de gouvernance du Groupe, sous réserve des exigences légales locales.

Les candidats aux mandats d’administrateur dans les filiales sont présélectionnés par les administrateurs de la filiale et d’ETI ou par d’autres personnes dignes de confiance. Les candidatures proposées sont ensuite examinées par le conseil d’administration de la filiale en concertation avec ETI.

Les candidatures sont par la suite soumises aux processus internes officiels du conseil d’administration de la filiale, notamment à l’approbation des comités du conseil, des autorités de régulation et des actionnaires, le cas échéant.

Contrats auxquels les administrateurs sont intéressés Aucun administrateur n’a d’intérêt, directement ou indirectement, dans des contrats signés avec la Société ou l’une de ses filiales.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Directement Indirectement* Total

S/N Nom 2018 2017 2018 2017 2018 2017

1 M. Emmanuel Ikazaboh 480 000 480 000 1 520 000 1 520 000 2 000 000 2 000 000

2M. Ade Ayeyemi 16 418 000

16 418 000 0 0 16 418 000 16 418 000

3 M. Greg Davis 0 0 0 0 0 0

4 M. Abdulla Al Khalifa (Representing Qatar National Bank) 0 0 4 970 904 524 4 970 904 524 4 970 904 524 4 970 904 524

5 Mme Dolika Banda 0 0 0 0 0 0

6 M. Monish Dutt 0 0 0 0 0 0

7 M. Bashir Mamman Ifo (Representing EBID) 6.400 6.400 240 209 077 240 209 077 240 215 477 240 215 477

8 M. Brian Kennedy (Representing Nedbank Group) 0 0 5 249 014 550 5 249 014 550 5 249 014 550 5 249 014 550

9 M. Tei Mante 500 000 500 000 0 0 500 000 500 000

10 Dr. Daniel Matjila (Representing GEPF/PIC) 0 0 3 333 333 333 3 333 333 333 3 333 333 333 3 333 333 333

11 Dr. Catherine Ngahu 0 0 0 0 0 0

12 M. Alain Nkontchou 0 0 0 0 0 0

13 M. Mfundo Nkuhlu (Representing Nedbank Group) 0 0 5 249 014 550 5 249 014 550 5 249 014 550 5 249 014 550

14 M. David O’Sullivan (Representing Qatar National Bank 0 0 4 970 904 524 4 970 904 524 4 970 904 524 4 970 904 524

15 Mme Aichatou Agne Pouye 0 0 0 0 0 0

Total 17 404 400 17 404 400 24 014 900 558 24 014 900 558 24 032 298 558 24 032 298 558

Les actions détenues indirectement tel qu’indiqué ci-dessus sont des actions détenues par les Actionnaires institutionnels majeurs qui ont proposé des membres du Conseil d’Administration. Il ne s’agit pas des actions détenues par ces administrateurs à titre individuel.

Actions ordinaires Ecobank détenues par les AdministrateursLe nombre d’actions ordinaires émises de la Société, détenues par les administrateurs à la date de l’état de situation financière, est indiqué dans le tableau ci-après :

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Options de souscription d’actions attribuées aux dirigeantsEn 2018, aucune nouvelle option de souscription d’actions ETI n’a été attribuée aux dirigeants dans le cadre du plan d’option de souscription d’actions.

Politique de négociation de titres de parties liéesLa Société a mis en place une politique de négociation qui s'applique à tous les employés, administrateurs, conseillers et prestataires de services de la Société («Personnes Concernées») qui peuvent à tout moment être en possession d’informations importantes sur la Société, y compris des informations sur ses titres.

La politique prévoit une période de détention minimale pour les actions de la société par les employés et une procédure d'autorisation détaillée pour négocier les titres par les Personnes Concernées et les personnes qui sont liées à elles.

En outre, la politique prévoit une période de fermeture au cours de laquelle, est interdite toute négociation sur les titres de la Société par toute Personne Concernée et les personnes liées à elle.

Le Directeur de la conformité de la Société surveille la conformité à la politique et fait un rapport au Conseil d’Administration.

.

Droits des actionnairesLe Conseil d’administration a toujours considéré qu’il était extrêmement important de communiquer efficacement avec ses actionnaires.

Une telle démarche garantit la protection des droits des actionnaires en toutes circonstances. Les avis de convocation aux assemblées et les notifications et informations légales sont communiqués aux actionnaires dans les délais impartis.

L’Assemblée Générale Ordinaire constitue un forum essentiel pour relayer l’information, prendre des décisions et favoriser ainsi la participation active des actionnaires.

Principe essentiel sous-tendant la philosophie de la gouvernance d’entreprise, le droit des actionnaires à l’information est un prérequis pour l’établissement d’un dialogue constructif.

Le Conseil d’administration est tenu de soumettre des informations financières et de gestion complètes et détaillées à l’Assemblée Générale Ordinaire en vue de faciliter un échange de vues objectif et juste au sein de la Société.

Le Conseil d’administration veille à ce que le dialogue avec les actionnaires soit permanent et à ce que les informations fournies lors de l’Assemblée Générale Ordinaire soient exactes et fiables.

Les actionnaires sont encouragés à communiquer, chaque fois qu’ils l’estiment nécessaire, leur avis et leurs recommandations au service des Relations avec les investisseurs et/ou au Secrétaire Général dont les coordonnées sont disponibles sur le site Internet de la banque : www.ecobank.com.

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ECOBANK GROUP ANNUAL REPORT

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Gestion du développement durable de l'entrepriseEcobank reste attachée aux objectifs de développement durable (ODD) et au programme 2030, qui ont redéfini l’engagement collectif des secteurs publics et de l’entreprise à œuvrer pour un monde meilleur, tout en transposant les aspirations et les besoins mondiaux en solutions de développement. Ecobank continue ainsi de reconnaître l’importance des interactions dans l’intégration des aspects économiques, sociaux et environnementaux de l’entreprise, l’objectif étant d’assurer un développement durable dans toutes ses dimensions. Ce faisant, Ecobank est déterminée à intégrer les ODD afin de renforcer la viabilité du Groupe, l’identification et la gestion des risques et coûts significatifs, la création et l’accès à de nouveaux marchés ainsi que l’innovation dans les modèles économiques. Cette démarche permet un gain d'efficacité et aligne ainsi la stratégie et les attentes d’Ecobank avec les intérêts de ses employés, ses actionnaires, ses clients et les communautés dans lesquelles elle opère.

Gérer le développement durable au sein d’Ecobank Sous l'égide du Comité social, d'éthique et de réputation du Conseil d'administration d’ETI et par la gestion directe du Directeur des risques du Groupe, l'engagement d'Ecobank dans la réalisation des ODD s’aligne sur ses intérêts et se concentre sur les domaines dans lesquels Ecobank dispose d'un avantage comparatif. Ecobank évalue les progrès réalisés dans ces domaines au moyen de rapports de mise en œuvre soumis au Pacte mondial des Nations Unies et à d’autres organismes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) auxquels elle adhère sur une base annuelle. Selon une approche d'interaction entre les objectifs ODD et les initiatives d’Ecobank, l'entreprise concentre ses efforts sur la mise en œuvre des ODD 1, 2, 5, 7, 9, 13, 15 et 17. Le tableau ci-dessous présente en outre la cartographie des actions menées au sein de l'entreprise en vue de la réalisation des ODD dans les domaines ciblés en 2018 :

RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

ODDs Objectif Action menée par Ecobank

1 Pas de pauvreté Ecobank contribue à réduire l'extrême pauvreté en stimulant la croissance économique des pays hôtes sous l’impulsion des investissements.

2 "Zéro" faim Ecobank participe activement aux activités de chaîne de valeur agricole en amont, médianes et en aval. La banque optimise l'accès au marché, la cohérence de l'approvisionnement du marché et l'amélioration des rendements du marché par le biais d'une collaboration avec les parties prenantes, afin de réduire la famine et, à terme, éliminer la faim.

5 Égalité entre les sexes

Ecobank a adopté l'intégration de la dimension de genre (« gender mainstreaming ») comme approche pour atteindre l’égalité entre les sexes dans ses activités et opérations. En outre, la banque sanctionne toute forme de discrimination, notamment fondée sur le sexe.

7 Énergie propre et abordable

Ecobank procède à la rénovation énergétique de ses infrastructures et de ses équipements de bureau en optant pour l’énergie solaire et encourage ses clients à envisager des sources d’énergie modernes et à faible émission de carbone, comme le gaz, pour remplacer l'utilisation du diesel dans leurs opérations. Ce faisant, la banque a mis en place une formation destinée à ses responsables de comptes clients, chargés de l'interface avec la clientèle, pour leur permettre d'identifier et de saisir les opportunités d'affaires énergétiques propres et abordables.

9 Industrie, Innovation et Infrastructure

Ecobank investit dans le développement d’infrastructures pour stimuler l’industrialisation et l’innovation technologique de manière respectueuse de l’environnement, socialement acceptable et économe en énergie. Cette démarche s’inscrit dans l’engagement de la banque à investir dans le développement des infrastructures et la transformation économique, qui représente un moteur essentiel d’une croissance durable.

13 Actions pour le climat

Ecobank agit sur les interactions profondes qui existent entre un système financier sain, la transition vers une économie verte et la recherche d’une durabilité à long terme dans la mise en œuvre de mesures contre le réchauffement planétaire et les changements climatiques.

15 La vie sur terre Dans le contexte d’Ecobank, la biodiversité est la variété des organismes vivants de toutes origines, y compris terrestres, littoraux ainsi que d’autres écosystèmes marins ou fragiles. La protection et la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles biologique durables font partie intégrante des activités de la fonction Gestion des Risques Environnementaux et Sociaux au sein de la Direction de la Gestion des Risques Groupe de la banque.

17 Partenariats Ecobank a contribué à définir les objectifs 17 en matière de partenariat avec les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile. Grâce à notre initiative de leadership en matière de développement durable et à plusieurs événements, nous démontrons notre engagement à appliquer nos connaissances, nos compétences et notre expérience pour inspirer et outiller les collaborateurs afin d’accroître leur contribution au développement socio-environnemental, économique et financier..

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Cadre du développement durable

• Création de valeur économique• Favoriser l'intégration• Partenariat pour le développement

• Gestion des Risques• Finance Écologique• Initiative Internationale• Gestion Interne de l’Empreinte Carbone

• Microfinance etMicrobanking

• Femmes en affaires• Fondation Ecobank• Engagement communautaire

• Diversité et Culture• Formation et Développement• Esprit Panafricain

Dirigerla transformationéconomique

FinanceSocialementResponsable

Protection des ressources naturelles : DéveloppementDurable

Capital humain : Attirer et retenir les meilleurstalents

Cadre de développement durable d’Ecobank Le Cadre de développement durable d'Ecobank, élaboré en 2011, définit nos objectifs, inspire notre stratégie et guide l’évaluation de nos progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (ODM) et des ODD actuels. Ce cadre se concentre sur quatre thématiques qui soutiennent les valeurs et la croissance à l’aide d’indicateurs pouvant être intégrés aux normes de la Global Reporting Initiative (GRI), en indiquant les actions mises en œuvre par l’entreprise pour atteindre ses ODD. À cet égard, les domaines thématiques du cadre sont les suivants : encourager une transformation économique durable, promouvoir une banque socialement responsable, favoriser le développement du capital humain, gérer les ressources naturelles et protéger l’environnement dans le cadre de nos activités et opérations.

Le Cadre reflète :

• L’approche du développement durable de nos parties prenantes

• Notre besoin de trouver le juste équilibre entre, d’une part, la rentabilité et, d’autre part, la lutte contre la pauvreté et la protection de notre planète.

• Notre volonté de prendre en compte le bien-être et le développement des communautés dans lesquelles nous opérons.

• Une intégration cohérente des préoccupations sociales et environnementales dans nos activités.

Nous explorons constamment des moyens innovants d’exercer nos activités et de répondre aux attentes de toutes nos parties prenantes, tout en traçant la voie du leadership d’Ecobank en matière de développement durable.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Favoriser la transformation économique Créer des valeurs économiques :Une économie dynamique est essentielle à la performance du secteur bancaire et inversement. Ainsi, Ecobank, comme d’autres banques, stimule la transformation économique et le développement de l’Afrique. Ecobank contribue ainsi à la croissance du produit intérieur brut (PIB) et au développement socio-économique global des pays dans lesquels elle opère. Nos activités visent à soutenir une croissance économique rapide, équitable et durable sur l’ensemble du continent. Notre activité vise à garantir des revenus et des bénéfices durables, en assurant des contributions significatives à nos parties prenantes, des salaires à nos employés, des paiements aux fournisseurs, des intérêts sur les dépôts des clients, des impôts aux gouvernements, des dividendes à nos actionnaires et une responsabilité sociale d'entreprise envers nos sociétés.

En 2018, la société a généré un résultat d'exploitation ou un revenu net de 1 825 millions $EU. Comme présenté dans le tableau de la Répartition de la richesse créée ci-dessous, nous avons fourni des prêts et d’autres aides financières à hauteur de 9 169 millions $EU, principalement pour soutenir les sociétés du secteur privé, les entreprises, les particuliers ainsi que le secteur public en Afrique. Ces avantages économiques ont été distribués sous forme d'impôts, de salaires, de charges d'exploitation, de dividendes et de retenues pour soutenir notre croissance future. De même, nous avons versé un total de 108 millions $EU d'impôts en 2018 à des gouvernements de l’ensemble du continent africain. En outre, nous avons également collecté plusieurs millions de dollars d’impôts et des droits pour le compte de différentes entités gouvernementales à partir de divers droits et revenus.

Répartition de la richesse créeeMillions $EU 2018 2017 2016

Taxes gouvernementales 107 544 60 757 70 924

Distribution aux actionnaires et intérêts minoritaires 267 322 291 339 186 154

Rémunération et avantages du personnel 498 891 515 040 535 061

Frais de fonctionnement, y compris locaux et achats 587 989 616 511 702 150

Page 82: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

81

Contribution fiscale totale :Ecobank a également versé des contributions à ses pays hôtes pour générer des ressources nationales par le biais de recettes fiscales destinées à assurer un fonctionnement efficace de l’État et à financer des infrastructures socio-économiques. Au 31 décembre 2018, le Groupe Ecobank a réalisé une Contribution fiscale totale (TTC) de 406 millions $EU dans les 36 pays où il opère, contre 32 millions $EU en 2017, soit une hausse de 15 % qui s’explique principalement par une hausse des résultats du Groupe en 2018.

Le graphique ci-dessous présente une comparaison entre la TTC 2018 et la TTC 2017 par région géographique

Contribution fiscale par Région – 2018 (millions $EU)

Impôts par Catégorie

2018

2017

36%

CESA

35%

42%

International

1%

UEMOA

38%

AWA

18%

13%

Nigeria

8%10%

. La contribution du Groupe Ecobank aux finances publiques des Etats dans lesquels il est présent s’opère à travers des recettes fiscales composées de plusieurs impôts, taxes, contributions, prélèvements, cotisations, retenues et autres redevances.

Analyse par catégories d’impôts Il est à noter que pour l’exercice 2018, la part la plus importante de la CFT provient des taxes sur la consommation 37% (vs 33% en 2017) suivie de l’impôt sur les bénéfices avec 35% (vs 37% en 2017), ainsi que des impôts sur le personnel 24% (vs 28% en 2017) et du droit d’enregistrement 4% (vs 2% en 2017). Le diagramme ci-dessous reprend la répartition décrite ci-avant.

Impôt sur les sociétés

Impôts personnels

Taxes sur la sonsommation

Enregistrements et autres droits

35%

24%

37%

4%

Page 83: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

82

RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Impôts�sur�les�bénéfices�supportés

% CFT par type

Impôts sur les bénéfices 20%

Autres 1%

Impôts collectés

Retenues à la source 14%

Total 35%

Taxes à la consommation supportées

% CFT par type

TVA non récupérable 2%

TVA pour compte de tiers 1%

Retenues sur Services Importés 1%

Autres 6%

Taxes Collectées

TVA nette 7%

Taxes sur les Activités Bancaires 9%

Taxes sur les Transferts d’Argent 9%

Autres 2%

Total 37%

Impôts sur les personnes

% CFT par type

Taxe sur les salaires 1%

Cotisations Soc. Patronales 4%

Autres charges patronales 1%

Impôts sur les personnnes collectés

Impôt sur le Revenu 15%

Cotisations Soc. Salariales 3%

Total 24%

Enregistrements /Autres Droits Supportés

% CFT par type

Impôt Foncier 2%

Enregistrements /Autres Droits Collectés

Timbres 2%

Total 4%

Les tableaux ci-après présentent un résumé des différentes catégories d’impôts .:

No Catégorie d'impôt

Impôts supportés

en 2018 (Milliers

$EU)

% Impôts supportés

en 2018

Impôts supportés

en 2017 (Milliers

$EU)% Variation 2018 / 2017

1 Impôts sur les sociétés 86 907 52% 67 590 29%

2 TVA pour compte de tiers 3 930 2% 4 722 -17%

3 Cotisations sociales et patronales 16 898 10% 20 315 -17%

4 TVA non déductible 6 085 4% 10 208 -40%

5 Autres contributions patronales 1 696 1% 1 067 59%

6 Taxes sur les salaires 3 000 2% 3 290 -9%

7 Retenues sur services impotés 3 775 2% 3 019 25%

8 Impôts fonciers 1 192 1% 1 030 16%

9 Autres 42 235 25% 26 976 57%

Total 165 719 100% 138 218 20%

Impôt supporté Les impôts supportés sont ceux qui constituent une charge pour l'entreprise et qui, par conséquent affectent directement les résultats financiers d’Ecobank. Ils sont estimés à 166 millions $EU pour l’exercice 2018 contre 138 millions $EU pour l’exercice 2017. Le détail est présenté dans le tableau ci-dessous :

Page 84: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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No Impôts / catégorie

Impôts collectés en 2018

(Milliers $EU)

% Impôts collectés

2018

Impôts collectés en 2017

(Milliers $EU)

% Variation 2018 / 2017

1 Impôt sur les salaires 60 865 25% 63 616 -4%

2 Impôts retenus à la source 55 513 23% 60 757 -9%

3 Tob/Taf 33 642 14% 34 420 -2%

4 TVA nette 27 744 12% 26 661 4%

5 Taxes sur les transferts d'argent 34 582 14% 14 658 136%

6 Cotisations sociales salariales 11 538 5% 10 045 15%

7 Droits de timbre et autres droits 880 0% 1 246 -29%

8 Autres 15 195 6% 2 847 434%

Total 239 958 100% 214 250 12%

Impôts collectés Les impôts collectés sont ceux perçus par Ecobank pour le compte des différents Etats où le Groupe opère, et qui sont générés par ses activités. Les impôts collectés ne constituent donc pas une charge pour le Groupe (en dehors du coût de leur gestion) et n'affectent pas les résultats d’Ecobank. Les impôts collectés sont évalués à 240 millions $EU pour l’exercice 2018 contre 214 millions $EU pour l’exercice 2017, ils sont détaillés dans le tableau suivant :

Favoriser l’intégration financière et économique En tant que banque panafricaine implantée dans 36 pays, nous aidons à promouvoir l’intégration économique de différentes zones monétaires et régions géopolitiques d’Afrique centrale, orientale, australe et occidentale, selon une approche optimisée de coordination et de négociation qui favorise le commerce, le développement matériel et les services financiers entre les pays, pour les consommateurs comme pour les producteurs. Nous continuons à offrir des services bancaires transfrontaliers transparents selon des modalités plus pratiques, accessibles et efficaces. Grâce à nos compétences et à notre approche uniques et intégrées en Afrique centrale, nous avons réalisé des économies d’échelle sur la base d’un modèle de « banque unique », avec une large couverture bancaire dans 33 pays avec plus de 11 600 points de vente, 888 succursales et plus de 2 600 DAB.

Notre couverture géographique compte le plus grand nombre de migrants intra-africains. Le nombre de migrants intra-africains est passé de 17 millions en 2015 à 19 millions en 2017. Nos produits de transfert d’argent, tels que la plateforme en ligne Rapidtransfer d’Ecobank (My Money. My Africa.) et d’autres partenariats de transfert d’argent d’Ecobank avec, entre autres, Western Union, Wari, Ria Money Transfer et MoneyGram, conservent une position prépondérante sur le marché sur ce segment. Ces produits permettent aux clients de la diaspora africaine de transférer et de verser des fonds plus rapidement à leurs proches et de financer des projets dans leur pays d'origine.

Alors que le secteur bancaire est le théâtre d'un changement dans le comportement de ses clients, d'attentes croissantes et d'une numérisation entraînant un changement de pratiques, les produits bancaires de transformation ont été améliorés. Outre les prêts et les liquidités, la gestion de trésorerie, les opérations de change, les revenus fixes et le financement du commerce, la plate-forme de banque électronique pour les activités de banque commerciale a ajouté de nouveaux produits, notamment Omni Lite, PoS et EcobankPay, dans le but de renforcer l’efficacité des services bancaires aux clients, tout en favorisant l’intégration financière.

Page 85: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Promouvoir le partenariat pour l'intégration économique par le biais d'une banque numérique et d'entreprises durables M. Ade Ayeyemi, PDG du Groupe Ecobank, a participé à la FMO Future of Finance Conference 2018, dont le thème était « Tomorrow Matters », qui s’est tenue à Utrecht, aux Pays-Bas du 30 septembre au 2 octobre 2018, où il s’est entretenu avec les principaux acteurs du développement durable. Invité en tant que conférencier, il a expliqué la nécessité pour les banques de mener leurs activités d’une manière qui soit respectueuse de l’environnement et socialement acceptable. Il a notamment précisé que cette manière de faire des affaires aidera la banque

à promouvoir sa gestion durable de l’entreprise, tout en prenant en compte le changement climatique et en soutenant la transition vers une économie sobre en carbone, plus économe en ressources et plus durable. Il a également souligné le rôle de la banque numérique dans l’avenir de la finance.

Future of Finance est une conférence semestrielle de la FMO qui réunit plus de 500 experts et dirigeants financiers du monde entier, partageant tous la conviction que l’avenir est important (« Tomorrow Matters »). Le principal intérêt d’y participer est sans doute de développer ses connaissances et de se constituer un réseau de contacts professionnels, afin de renforcer ses compétences en matière de durabilité dans le secteur bancaire.

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Intégrer la notion de durabilité dans notre banque de détail :En 2018, nous avons poursuivi nos efforts visant à servir des millions de clients de manière durable, en tirant parti de l'omniprésence des portables. Le nombre d’utilisateurs abonnés à Ecobank Mobile est ainsi passé de 2 millions fin 2017 à plus de 8,5 millions, générant 32 millions de transactions d’une valeur supérieure à 1,5 milliard $EU en 2018. Ces utilisateurs d’Ecobank Mobile peuvent ouvrir instantanément leur compte Ecobank Xpress, transférer des fonds au niveau national et entre 33 pays africains, effectuer des paiements mobiles en utilisant EcobankPay QR, via Masterpass, Visa et Mcash, payer des factures, acheter des billets d’avion et bien plus encore, le tout par voie numérique et en réduisant l'utilisation du papier.

Nous avons lancé cette année notre réseau d’agences, Ecobank Xpress Points, qui permet aux clients d'effectuer près de chez eux des opérations simples comme des dépôts et des retraits. Avec plus de 14 000 Ecobank Xpress Points en service, le réseau a traité plus de 750 000 transactions d’une valeur de 550 millions $EU, permettant aux consommateurs d’économiser du temps et des frais de transport. Nous avons également développé notre réseau de commerçants acceptant EcobankPay, qui compte actuellement plus de 100 000 membres, en fournissant la solution de paiement par code QR (Quick Response) à des entreprises de toute taille, pour un montant moyen de 30 dollars et un montant minimum de 3 dollars.

Afin de doter les Africains vivant dans la diaspora de moyens abordables, pratiques et sécurisés d'envoi de fonds chez eux, nous avons lancé l'application Rapidtransfer en 2018. Cela nous a permis de rendre notre produit exclusif de transfert d’argent, Rapidtransfer, accessible à tous les Africains des 33 pays où Ecobank est présente, où qu’ils se trouvent dans le monde. On estime que 33 millions d'Africains vivent hors de leur pays d'origine, ce qui représente plus de 37 milliards $EU de flux de devises circulant à destination des pays d'Afrique sub-saharienne et entre ces pays. En mettant ce canal à la disposition des Africains de la diaspora, nous mettons l’accent sur l’acheminement des flux monétiques vers des comptes électroniques tels que les comptes courants et d’épargne d’Ecobank, les comptes Ecobank Xpress, ainsi que d’autres comptes bancaires et portefeuilles mobiles. Les bénéficiaires ont également la possibilité de retirer des espèces dans les agences Ecobank et Xpress Points.

Nous nous efforçons de mieux servir le secteur bancaire informel dans le domaine de la microfinance et nous nous sommes associés à MTN pour offrir des services financiers à ses clients sur 12 marchés où nos deux sociétés sont présentes. En collaboration avec MTN et grâce à la technologie des moteurs de notation, nous allons lancer XpressLoan, une plateforme numérique de microcrédits, dans certaines filiales d’Ecobank début 2019. Les utilisateurs pourront demander un micro-crédit sur leur mobile et recevoir une approbation instantanément, sans avoir à remplir de formulaire papier.

Une banque socialement responsable :la Fondation Ecobank :La Fondation Ecobank contribue à lutter contre les maladies potentiellement mortelles et à instaurer un changement social positif durable en Afrique. En 2016, la Fondation a adopté une stratégie de travail collaboratif qui insuffle une nouvelle dynamique à sa contribution à la transformation de l’Afrique. En deux ans seulement, en 2018, nous avons progressé en faisant participer nos capacités de base à la consolidation des systèmes de santé et des communautés. Ce faisant, en donnant la priorité à la santé, à l'éducation et à l'inclusion financière, nous avons établi de nouveaux partenariats et renforcé nos initiatives de collaboration en cours, comme notre partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et notre collaboration continue avec le Fonds mondial.

Nous avons décidé de nous associer à la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour donner aux communautés locales les moyens de faire face aux catastrophes de manière plus efficace. L’objectif est d'éviter la perte de vies innocentes en raison d'un investissement insuffisant dans la préparation aux catastrophes. De plus, l’écart croissant entre les fonds dont les organismes humanitaires ont besoin et les fonds à leur disposition est une cause majeure de la vulnérabilité des communautés aux catastrophes. À cet égard, Ecobank s’associe avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Afrique pour collecter des fonds destinés à soutenir les bénévoles locaux qui dispensent les premiers soins, en utilisant la plateforme Ecobank MobileApp dotée d’un code QR unique. La Fondation et l’Ecobank Academy se sont conjointement engagées à soutenir la formation et le développement du personnel de l’IFRC en élaborant des programmes sur mesure, conformément à la méthodologie de l’IFRC.

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Fonds mondialDans le même esprit, et conformément au partenariat de collaboration avec le Fonds mondial à hauteur de 1 million d£US de subventions par an, la Fondation et l’Académie Ecobank ont organisé et dispensé une formation sur la gestion des fonds au Centre panafricain de Lomé, au Togo. 25 responsables financiers des organisations bénéficiaires du Fonds mondial de 8 pays comprenant le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Sénégal et le Togo ont participé à l’atelier de formation. Ce programme mixte garantit que les responsables financiers des programmes de santé acquièrent les compétences de leadership, de gestion financière et d'exécution de la stratégie. Travailler avec les responsables financiers nous permet de renforcer notre propre compréhension des programmes de santé. En fin de compte, le renforcement des systèmes est l'une de nos capacités fondamentales.

L’Engagement communautaire Journée Ecobank – Créer un avenir meilleur pour les enfants africainsJournée Ecobank – Créer un avenir meilleur pour les enfants africains : l’événement phare RSE 2018 d’Ecobank s’est déroulé le samedi 17 novembre 2018 et a remporté un franc succès. Dans l’ensemble du réseau Ecobank, des collaborateurs ont consacré du temps et des ressources à des projets liés à leurs communautés. La Journée

Ecobank 2018 marque la sixième édition du bénévolat panafricain, qui a débuté en 2013. 2018 avait pour thème : Soutien aux orphelinats en Afrique.

À Lomé, au Togo, Ecobank a proposé de soutenir un orphelinat local, SOS d'Enfants comptant plus de 100 orphelins âgés de 8 à 15 ans. Ecobank a soutenu le forage d'un puits d’eau potable dans l’objectif d'éliminer les maladies transmises par l'eau. La banque a également fait don de 10 ordinateurs, de vidéoprojecteurs et facilité l'accès à Internet dans l'orphelinat afin de favoriser davantage les connaissances numériques.

Selon M. Ade Ayeyemi, CEO du Groupe Ecobank, la Journée Ecobank témoigne de la forte culture de la banque.

Il a ajouté que de nombreux orphelinats en Afrique sont sous-financés et sous-dotés en ressources et méritent tout le soutien possible. En faire les bénéficiaires de l’Ecobank Day de cette année était donc un choix évident. En outre, il a affirmé avoir été impressionné par le désir de participer, le travail acharné et la compassion manifeste de tous chez Ecobank pour aider une cause aussi noble et réellement changer les choses.

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Ressources naturelles et protection de l’environnement :Le Groupe poursuit ses efforts dans la gestion des risques liés aux Ressources Naturelles et à la Protection de l’Environnement et réaffirme son engagement à exercer ses activités d’une manière respectueuse de l’environnement et socialement acceptable, tout en aidant ses clients à mener leurs activités de manière plus durable. Dans le cadre de la gestion de ces risques, le Groupe continue de filtrer, classer, évaluer, formuler et suivre les transactions effectuées dans les secteurs concernés, tels que l’exploitation minière, l’industrie pétrolière et gazière, la fabrication, la construction lourde, l’électricité (production, transport et distribution) et l’immobilier pour s’assurer du respect de limites de risque acceptables pour les rapports internes et externes.

Conformément à l’engagement d’Ecobank, un nouveau document de gestion des informations a été introduit en 2018 afin de recueillir des données E&S. Ce modèle a été conçu pour une meilleure efficacité dans la collecte des informations E&S sur les transactions éligibles d'une valeur totale supérieure ou égale à 5 millions $EU et d'une durée supérieure ou égale à 24 mois pour les filiales désignées comme présentant un risque E&S élevé ; ainsi que sur les transactions d'une valeur totale supérieure ou égale à 2 millions $EU et d'une durée supérieure ou égale à 24 mois pour les filiales désignées comme présentant un risque E&S moyen. Ces informations seront communiquées au niveau de la direction E&S du Groupe en vue d’un examen et d'une surveillance détaillés. Cela signifie que les transactions inférieures à ces seuils de valeur sont enregistrées et gérées au niveau régional et des filiales. Par conséquent, un nombre réduit de transactions a été déclaré au niveau du Groupe en décembre 2018, par rapport à la même période en 2017. CCe modèle offre ainsi une opportunité unique d'examiner les informations relatives aux risques et impacts E &S, en sorte qu'une demande d'informations supplémentaires, lorsqu'un écart est constaté, puisse être faite en temps opportun. Ce nouveau modèle contribue donc à réduire le temps d'exécution des décisions E&S pertinentes.

Système de gestion environnementale et sociale (ESMS) Les modalités de mise en œuvre de l’ESMS d’Ecobank sont les suivantes :

• Contrôle des opérations par rapport aux activités de la Liste d’exclusion.

• Examen des transactions au regard des risques E&S, conformément aux directives sectorielles E&S.

• Identification des secteurs projets/transactions en vue de la classification des risques environnementaux et sociaux (classification des risques E&S)

• Vérification des transactions en vue de l’identification potentielle de risques E&S.

• Classification des opérations par niveau de risques E&S (Faible, Moyen B, Moyen A et Élevé)

• Pour les opérations à faible risque E&S, le chargé de clientèle validera les formulaires de Contrôles préalables sur le plan environnemental et social (ESDD) que le Directeur des Risques vérifiera.

• Pour toutes les opérations associées à un niveau de risques E&S Moyen B, Moyen A et Élevé, un formulaire ESDD détaillé est nécessaire (le chargé de clientèle et le Directeur des Risques valideront toutes les opérations ayant un niveau de risque moyen qui seront vérifiées par le Directeur E&S du Groupe) :

– Informations générales

– Santé, sécurité et sûreté

– Main-d'œuvre et Conditions de travail

– Efficacité des ressources environnementales internes (énergie, déchets, pollution, etc.)

– Organismes communautaires

– Législation

– Système interne de gestion environnementale et sociale (ESMS)

– Plan d'action d'atténuation et d'amélioration

Les plans d’action sont inclus dans les Demandes de crédit dans le tableau relatif à la « convention ». A titre de « convention », les conditions E&S sont prises en compte dans le contrat de prêt comme les autres « conventions de crédit » et un suivi périodique est effectué comme indiqué dans la convention de crédit.

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Ecobank plante des arbres pour célébrer la Journée mondiale de l’environnement (WED) 2018 : Suite aux délibérations et à la recommandation de la 8e réunion du Comité social, d’éthique et de réputation (Social, Ethics and Reputation Committee ou SERC) du Conseil d’administration d’ETI en septembre 2017, il a été décidé de planter des arbres en vue de commémorer la Journée mondiale de l’environnement (FME) 2018 le 5 juin 2018. Cette décision met en évidence l’impact positif de la plantation d’arbres par rapport aux changements climatiques et au réchauffement climatique. Elle souligne le rôle important des arbres dans l’élimination du dioxyde de carbone de l'atmosphère et dans la production de l'oxygène dont nous avons besoin pour respirer. Les arbres réduisent également les eaux de ruissellement, ce qui atténue l'érosion et la pollution de nos cours d'eau ainsi que les effets destructeurs des inondations, en particulier pendant la saison des pluies. En outre, les arbres jouent également un rôle de brise-vent et la relation symbiotique entre les arbres et les espèces animales ne saurait être assez soulignée. Conformément à cette décision, l'opération de plantation d’arbres d’Ecobank, qui a eu lieu le 5 juin 2018, a permis de mettre en avant l’engagement de la banque à réduire son empreinte carbone tout en contribuant à un environnement plus vert.

Par la suite, 24 filiales d’Ecobank ont participé à cette opération de plantation d’arbres, à savoir : Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali, Guinée Bissau, Bénin, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Tanzanie, Rwanda, Cameroun, Zimbabwe, Zambie, République démocratique du Congo, République du Congo, Ouganda, Soudan du Sud, Tchad, Burundi et Mozambique. Plus de 28 000 plants d’arbres ont été plantés, Ecobank Ouganda arrivant en tête avec 10 000 plants, suivie d’Ecobank Kenya et d’Ecobank Côte d’Ivoire avec 3 000 plants chacun. Globalement, cette action a été bien suivie et appréciée par un large éventail de parties prenantes

Thème: Le thème international de la commémoration du WED 2018 est « Beating Plastic Pollution » (vaincre la pollution plastique). Pour Ecobank, le choix de planter des arbres pour commémorer le WED 2018 est une façon de souligner l'impact croissant de la déforestation sur les écosystèmes et les moyens de subsistance de la communauté. À cet égard, la plantation d'arbres est une activité réalisable dont le résultat mesurable est significatif, visible et en ligne avec les programmes de développement comme celui des Objectifs de développement durable (ODD). C’est un moyen d’inciter les entreprises à adopter un comportement citoyen et de créer des partenariats et des opportunités d’affaires. Par conséquent, cette opération de plantation d’arbres en 2018 est une initiative visant à soutenir une solution concrète et spécifique mondiale d’une ampleur suffisante pour que toutes les filiales d’Ecobank puissent y participer.

Partenariats collaboratifs : Lors de la mise en œuvre de la décision du Conseil d’ETI sur la plantation d’arbres le 5 juin 2018, le personnel de filiales d’Ecobank, en collaboration avec d’autres parties prenantes dans les pays hôtes, y compris les secteurs publics et privés, les étudiants, les organisations de la société civile et les organisations internationales de développement ont planté une variété d’essences d’arbres à différents endroits pour commémorer le projet WED 2018 dans l’ensemble du Groupe Ecobank. Parmi les parties prenantes qui ont assisté à l’événement figuraient notamment les ministères chargés de l’environnement, de la terre et de la sylviculture dans les pays hôtes ; les départements des parcs et de la sylviculture ; les agences des Nations Unies ; la Banque africaine de développement ; AMISTAD-NGO en Côte d’Ivoire ; le Green Belt Movement au Kenya (fondé par le professeur Wangari Maathai – Prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix) ; MTN au Bénin ; le Groupe de Scouts Notre-Dame de la Sagesse en RDC ; le lycée Saint Thomas d’Aquin à Accra, au Ghana ; l’école primaire Lotus à Lusaka, Zambie. Des étudiants issus d’établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur, ainsi que le président du conseil d’administration d’Ecobank et des membres au niveau des filiales, ont également participé à cette manifestation. Cette collaboration a permis à la banque de mener à bien la plantation d’arbres, tout en continuant d’améliorer sa propre performance environnementale et en aidant les groupes communautaires à faire de même.

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Au niveau du Conseil d’administration d’ETI et des Filiales Ecobank : Mme Dolika Banda, ex-directrice non exécutive d’ETI et ancienne présidente du Conseil d'administration du SERC d’ETI et Mme Catherine Ngahu, actuelle directrice non exécutive d’ETI et membre du Conseil d'administration du SERC d’ETI ont participé aux exercices de plantation d'arbres organisés respectivement à Lusaka, en Zambie et à Nairobi, au Kenya. En outre, M. Ade Ayeyemi, CEO du Groupe Ecobank, a dirigé le Comité exécutif du Groupe et d’autres employés d’ETI, tandis que le Directeur général d’Ecobank Togo a dirigé le personnel d’Ecobank Togo, en collaboration avec le Ministère chargé de l’environnement, pour planter 1 500 plants d’arbres à Lomé, Togo. Au cours de cette journée, le GCEO a également délivré un message sur l’importance de la plantation d’arbres, diffusé par e-mail à l’ensemble du personnel. Plusieurs Directeurs généraux et invités de marque ont ensuite fait des discours et des déclarations dans les différents sites de plantation des arbres. De son côté, le GCEO a rappelé au personnel que le 5 juin, la banque avait fait de la plantation d’arbres une priorité dans le cadre de son engagement en faveur d’un environnement durable. Il a appelé l’ensemble du personnel à participer à la campagne et à agir pour créer un monde qui réponde à nos aspirations, afin de soutenir la croissance financière et la prospérité économique d’une manière respectueuse de l’environnement et socialement acceptable.

Espèces d’arbres : Dans la plupart des filiales d’Ecobank, les arbres plantés étaient des espèces locales, sélectionnées avec le soutien des départements du pays hôte responsables des parcs et jardins dans le but de promouvoir un environnement vert. Parmi les essences plantées, citons les goyaviers, manguiers, orangers, citronniers, avocatiers et palmiers-dattiers. Les activités de plantation d’arbres ont été principalement menées dans des lieux publics, notamment des établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur, comme l’Université de Kinshasa en RDC, le front de mer de Cotonou, au Bénin ou encore la réserve de forestière d’Abidjan, en Côte-d’Ivoire.

Activité spécifique des filiales par Région :En Zambie, plusieurs invités ont participé à l’exercice de plantation d’arbres qui a été lancé à l’école élémentaire Lotus à Lusaka le 5 juin 2018 par le ministre des Terres et des Ressources naturelles, représenté par le secrétaire permanent M. Trevor Kaunda. Ce dernier a souligné l'importance cruciale de l'éducation à l'environnement dans les programmes scolaires comme moyen de sensibiliser et de susciter l'intérêt des élèves et des enseignants pour les activités de conservation de l'environnement. Lors de son bref discours, la présidente du conseil d'administration d'Ecobank Zambia a rappelé aux participants que les écoliers d'aujourd'hui sont les leaders de demain. Ils sont les acteurs qui défendront et rendront possibles le développement durable dans ses trois dimensions : économique, sociale et environnementale. Mme Dolika Banda a également déclaré qu'il était de la responsabilité de chacun de s'occuper des ressources naturelles. Elle a ajouté : « Les arbres absorbent les gaz nocifs de l'environnement et nous donnent de l'oxygène et de la nourriture. C’est pour cette raison que nous devons tous nous en occuper ». Pour l'occasion, les écoliers ont récité un poème sur les « arbres qui sont sources d'espoir et quand le dernier arbre meurt, le dernier homme meurt ». Par la suite, le directeur général d’Ecobank Zambie a annoncé qu’Ecobank Zambie, en collaboration avec ses partenaires, est sur le point de planter 50 plants de 5 espèces différentes dans 50 écoles de Zambie pour célébrer le WED 2018. Le directeur général et le directeur de l’école ont ensuite conduit les invités et autres participants dans le verger de l’école pour y planter des arbres.

Au Ghana, Ecobank, en collaboration avec le bureau de l’épouse du vice-président, la Commission forestière du Ghana, l’Agence de protection de l’environnement et certaines écoles secondaires, a réalisé des plantations d’arbres à travers les villes d’Accra, Kumasi et Tamale. Le directeur général d'Ecobank Ghana et son homologue, le directeur général d'Ecobank e-Process International, ont conduit les membres du personnel au lycée Saint-Thomas-d’Aquin, à Accra, où les plantations d'arbres ont eu lieu. Plusieurs dignitaires, dont l'épouse du vice-président, le directeur général de la Commission forestière du Ghana, le directeur exécutif de l'Agence de protection

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

de l'environnement du Ghana et les hauts fonctionnaires de la Société de gestion des déchets ZoomLion, ainsi que le personnel et les élèves du lycée, ont rejoint le personnel pour planter les arbres.

En Côte d’Ivoire, Ecobank, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable, les agences des Nations Unies et l’organisation non gouvernementale Actions pour la mobilisation des initiatives et stratégies d’aide au développement (AMISTAD) ont planté 3 000 plants d’arbres à proximité de la réserve forestière d’Anguededou à Abidjan. De son côté, le directeur général d’Ecobank Côte-d’Ivoire s’est réjoui de la participation et a remercié les participants, en particulier les institutions collaboratrices, qui ont répondu favorablement à l’invitation. Selon lui, la plantation d’arbres symbolise la beauté et la force de l’engagement environnemental de la banque envers la nature et le développement. Il a ajouté que planter des arbres est l’une des choses importantes que la banque peut faire pour contribuer à la bonne santé de la planète, car elle joue un rôle essentiel pour atténuer l’impact du changement climatique.

En conclusion, avec l'opération de plantation d'arbres du 5 juin, Ecobank a démontré son intérêt et son engagement en faveur d'un environnement plus vert dans ses pays d'accueil. L’événement a également été pour la banque l’occasion de mobiliser davantage de bonne volonté chez de nombreuses parties prenantes. Il a également permis de promouvoir nos programmes de développement durable d’entreprise, de nous aligner sur les normes convenues au niveau international et de consolider les partenariats. En outre, il a contribué à renforcer la coopération avec le secteur public sur les questions de changement climatique et de rareté de l'eau ainsi que les discussions sur la protection des ressources naturelles.

Lancement du Prix de la durabilité du Président du Groupe Ecobank (GCSA) : Suite aux délibérations du Conseil d'administration d’ETI concernant le Prix du développement durable du Président du Groupe (GCSA) au sein d’Ecobank, le GCSA a été lancé en avril 2018 par le Président du Groupe, M. Emmanuel Ikazobo, lors de la 28e Assemblée générale annuelle (AGM) des actionnaires d’ETI à Lomé, au Togo. Une annonce a été diffusée par la suite afin de sensibiliser l’ensemble du personnel et de communiquer les critères et modalités de soumission des candidatures, des examens et des procédures d’évaluation, entre autres. D’autres annonces ont été faites chaque trimestre pour renforcer la notoriété de ce prix et encourager davantage la participation des filiales d’Ecobank.

Initiatives ESG mondiales Au niveau mondial, Ecobank continue de s’assurer que son engagement en faveur de la durabilité va au-delà du respect de ses obligations légales, tout en restant un outil efficace pour exercer une veille concurrentielle et élargir les opportunités de réseautage. Notre participation aux initiatives mondiales de durabilité vise à tirer parti des meilleures pratiques, afin d’améliorer nos programmes internes qui visent à réunir les conditions de la durabilité.

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Évènements Ecobank sur un leadership éclairé en matière de développement durable :Leadership éclairé ESMS Le rôle de leader visionnaire d’Ecobank dans la mise en œuvre de la gestion des risques environnementaux et sociaux (Environmental and Social Risk Management, ESRM) a été reconnu à l’étranger par la Qatar National Bank (QNB) et la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO – un créancier au service du développement). Par la suite, Ecobank a signé des accords distincts avec BIO et QNB sur la gestion des connaissances et l’échange d’idées sur le développement et la mise en œuvre de l’ESMS.

Sommet de la CEDEAO sur l’énergie durable, 2018Ecobank est fière d’avoir joué un rôle de facilitateur dans le cadre d’un événement parallèle sur la réduction des émissions de polluants à courte durée de vie (Short Lived Climate Pollutant, SLCP) lors du sommet CEDEAO sur l’énergie durable en novembre

2018 à Dakar, au Sénégal. Ecobank a défini un éventail d’instruments financiers pouvant être appliqués pour réduire et éliminer à terme les émissions SLCP. Ecobank a estimé que la réponse aux SLCP nécessite un investissement dans des technologies propres pour la croissance et le développement, en prenant des initiatives telles que :

• Réorienter les investissements dans les technologies conventionnelles vers des alternatives durables, notamment l'énergie verte, l'immobilier vert, les logements sociaux, les ressources climato-intelligentes, etc.

• Encourager la participation d’investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension, fonds souverains) en assurant des tarifs attractifs et standard.

• Assouplir une bureaucratie trop chronophage pour favoriser le développement de projets

• Ou encore :

– Efficacité de l’approvisionnement du marché

– Lignes de crédit favorables et personnalisées

– Mécanisme approprié de partage des risques

– Création de capacités sur mesure

Initiative financière du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (« UNEP FI »)

Ecobank est toujours membre actif de l’UNEP FI et signataire de la déclaration d’engagement des institutions financières pour le développement durable (UNEPFI Statement of Commitment) visant à développer et promouvoir le financement du développement durable et d’une économie verte inclusive. Ecobank siège au Comité de pilotage mondial de l’UNEP FI et la banque est également un membre actif de l’UNEP FI African Task Force (« ATF ») qui soutient les activités de secrétariat de l’UNEP FI dans les pays où la banque exerce ses activités.

Afin de développer les capacités nécessaires à l’analyse environnementale et sociale, le personnel sélectionné d’Ecobank a participé à une formation en ligne sur l’analyse des risques environnementaux et sociaux (« ESRA ») organisée par l’UNEP FI. Les participants ont appris à

inclure des variables environnementales et sociales dans la prise de décisions traditionnelles en matière de prêts et d’investissements. Le cursus ESRA propose une formation approfondie et personnalisée, tout en encourageant les débats des délégués. Les délégués d’Ecobank ont été impliqués dans différentes activités, telles que la simulation de la mise en œuvre de lignes directrices en matière de politique environnementale et sociale ou la réalisation d’étude de cas et d’exercices basés sur leurs propres expériences ESRA avec les clients.

Les cours en ligne ont appris aux participants comment intégrer des variables environnementales et sociales dans des analyses traditionnelles lors de la prise de décisions de prêt et/ou d'investissement. Chaque cours comprend cinq modules consécutifs :

• Introduction à la finance durable• Identification des Risques Environnementaux et

Sociaux• Catégorisation• Évaluation des risques environnementaux et

sociaux• Administration des risques environnementaux

et sociaux

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RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Normes de performance de la Société financière internationale (« IFC ») en matière de gestion environnementale et sociale

Conformément aux obligations contractuelles d’Ecobank envers l’IFC, toutes les conditions liées au Système de gestion environnementale et sociale (« ESMS ») ont été remplies. Les filiales Ecobank bénéficiant d’investissements directs de l’IFC ont également rempli et soumis leur rapport annuel d’évaluation de la performance environnementale (« AEPR »). Ecobank a également préparé et publié le mécanisme de gestion des réclamations sur ses sites Web professionnels, à la demande de l’IFC. Par ailleurs, les filiales d’Ecobank, qui ont récemment signé un accord sur le Mécanisme de partage des risques PME avec l’IFC, ont également été formées à l’ESMS.

Principes de l'Équateur

Ecobank a adopté les Principes de l’Équateur (« PE ») en 2012 et les a modifiés afin d'amélioration les politiques internes régissant les financements de projets et les prêts aux entreprises liés à des projets d’une valeur totale de 10 millions $EU ou plus. Ils s’appliquent également aux projets plus importants, pour lesquels l’exposition d’Ecobank aux prêts aux entreprises liés à des projets est supérieure ou égale à 50 millions $EU. Ecobank continue donc de démontrer son engagement en matière de performance environnementale et sociale au-delà des recommandations des PE.

Par ailleurs, Ecobank a intégré les principes de l’Équateur dans ses systèmes internes de gestion environnementale et sociale (« ESMS »), qui ont été élaborés sur la base de notre engagement vis-à-vis des normes de performance de l’IFC, ainsi que de notre association avec d’autres institutions financières.

Cette formation a permis à Ecobank de mieux comprendre comment faire en sorte que les projets financés et les transactions éligibles soient développés de manière socialement responsable et reflètent des pratiques de gestion saines sur le plan environnemental. Nous continuons de nous assurer que les impacts sociaux-environnementaux négatifs sont évités

et, dans la mesure du possible, nous invitons les participants au projet à mettre en œuvre des mesures correctives/d’atténuation. Nous veillons à ce que nos clients acceptent ces mesures et mettent en œuvre un suivi de la conformité et un reporting.

Les directives EP ont été prises en compte dans le financement de tous les projets et transactions éligibles au PE en 2018, qui se trouvaient principalement dans les catégories C et B. La banque n’a pas porté préjudice à ses obligations de performance environnementale et sociale. Les conditions de participation d’Ecobank, à la fois en tant que financeur unique et participant, vont du financement à court et moyen terme renouvelable au financement à long terme.

Au sein de l’EPFI, Ecobank est membre actif de la Cross-Sector Biodiversity Initiative (« CSBI »). Ce groupe facilite la mise en réseau et le partage des connaissances en coopération avec les institutions multilatérales et les banques de développement qui entreprennent des financements de projets en Afrique conformément aux directives du PE.

Pacte mondial des Nations Unies (« PMNU »)

En novembre 2011, Ecobank Transnational Incorporated a signé les dix principes du PMNU dans les domaines des droits de l'homme, du travail, de l'environnement et de la lutte contre la corruption. En décembre 2012, la Banque a réaffirmé son soutien au PMNU et présenté sa Note d’information annuelle sur les avancées réalisées. Ce rapport présentait les mesures prises par la banque pour intégrer les principes du Pacte mondial dans nos stratégies et pratiques commerciales. Le Groupe Ecobank est signataire du PMNU et cette adhésion couvre toutes les filiales d’Ecobank. Ainsi, le rapport annuel obligatoire d’adhésion destiné au secrétariat du PMNU est préparé au niveau du Groupe et intègre les informations des filiales d’Ecobank. Au niveau national, Ecobank est membre du comité de pilotage des réseaux locaux du PMNU au Ghana.

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JOURNÉE MONDIALE DE L'ENVIRONNEMENT 2018

Plantation d'arbres au Kenya

Plantation d'arbres en Zambie

Plantation d'arbres au Ghana

Plantation d'arbres au Kenya

Plantation d'arbres au Cameroun

Le comité en charge du Social, de l'Ethique et de la Réputation du Conseil d'Administration de ETI a organisé des opérations spéciales de plantation d'arbres dans l'ensemble du Groupe pour commémorer la Journée Mondiale de l'Environnement le 5 juin 2018.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Renforcer les capacités de notre capital humain et la culture d’entreprise pour créer une valeur durable Notre organisation reconnaît l’importance stratégique de nos collaborateurs. Avec plus 16 000 employés représentant 43 nationalités du monde entier, la diversité des expériences et des compétences de notre équipe joue un rôle central dans notre plateforme panafricaine unique.

Notre département des Ressources humaines du Groupe travaille main dans la main avec la direction générale afin de mobiliser le capital humain dans le but ultime de créer de la valeur durable pour nos actionnaires. Nous nous efforçons de disposer en permanence de collaborateurs possédant les talents requis, motivés et engagés. Ces hommes et ces femmes (nous les appelons les « Ecobanquiers ») travaillent sans relâche pour offrir un service d’excellence à notre clientèle, pour améliorer la qualité de notre portefeuille, pour accroître notre rentabilité et pour mener à bien notre transformation numérique. Notre approche, notre stratégie, nos processus et nos systèmes sont profondément ancrés dans notre stratégie d’entreprise, la « Feuille de route pour le leadership ».

Notre approche axée sur l’entreprise et tournée vers l’avenir fait partie intégrante de notre stratégie en matière de ressources humaines qui repose sur trois piliers :

Pilier 1 Pilier 2 Pilier 3

Attirer, développer et fidéliser les talents adéquats

Promouvoir une culture et un environnement axés sur la performance

Utiliser les effectifs et les ressources humaines de la manière la plus productive et la plus efficace possible

En 2018, comme il est établi tout au long de ce rapport, le département Ressources humaines, grâce à une étroite collaboration avec les quatre régions géographiques, pôles des activités et fonctions, a accéléré l’exécution des trois piliers ci-dessus et a renforcé l’institutionnalisation de notre vision, qui consiste à donner à l’entreprise les outils essentiels à une exécution efficace de la stratégie.

Données sur le personnelAu 31 décembre 2018

2018

Effectif 16 386

Proportion de femmes 44%

Nombre de nationalités 43

Taux de départs 9%

RAPPORT SUR LE PERSONNEL

Page 96: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

95

Répartition des employés par Région (% au 31 décembre 2018)

45%

19%

14%

17%

5%

Nigéria UEMOA

Autres

AWA

CESA

Répartition des employés par Pôle d’activité/fonction)

Effectif formé par niveau(% As at December 31st 2017)

Effectif formé par Région(% As at December 31st 2017)

Banque de Particuliers

15%

6%

5%

59%

3% 12%

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’InvestissementOpérations & Technologie

eProcessFonctions de support

Priorités RH stratégiques pour 2018 Nos activités et actions pour 2018 ont mis l’accent sur la mise en œuvre des initiatives stratégiques en matière de ressources humaines convenues au niveau du Groupe :

1. Optimiser notre plateforme de formation et de développement afin de renforcer les compétences clé ;

2. Institutionnaliser notre processus de gestion des talents ;

3. Arrimer notre gestion de la performance au cadre d’exécution de la stratégie ;

4. Déployer notre initiative d’engagement des employés au niveau du Groupe en vue d’améliorer l’efficacité organisationnelle ; et

5. Réviser notre startégie "Total Reward" (programme de récompense et de motivation) afin d’aligner les intérêts et priorités des employés sur ceux des actionnaires.

Formation et développement À l’appui des priorités stratégiques du Groupe pour 2018 et au-delà, l’équipe en charge de la fonction Formation et développement Groupe (L&D) a continué d'accélérer l’exécution de ses programmes rentables et évolutifs, et dont l'impact sur les activités est important. En 2018, nous avons institutionnalisé davantage notre approche de l’élaboration de programmes de formation au niveau central et leur déploiement au niveau local dans le cadre d’académies et de pôles de formation et développement régionaux. Cette approche a permis aux employés de suivre plus de 1 600 formations (encadrées ou en ligne) dans l’ensemble du Groupe.

Ces 1 600 programmes renforcent les capacités en vue de promouvoir la transformation numérique, les ventes et le service à la clientèle, d’optimiser la gestion financière, de développer notre activité transactionnelle (services de gestion de trésorerie et de financement du commerce international), de structurer des produits dérivés, de favoriser les processus d’exécution et de mettre en place de nouveaux systèmes, comme Flexcube 12 au Nigeria et dans la zone UEMOA. Ce ne sont là que quelques-unes des initiatives de formation qui soutiennent Ecobank dans la réalisation de ses objectifs de résultat avant impôt et dans l’amélioration de la qualité de son portefeuille.

Par ailleurs, pour compléter nos formations encadrées, nous avons élargi nos capacités de formation numérique et en ligne grâce à la mise en œuvre de plusieurs programmes stratégiques, dont notamment la gestion de trésorerie, le financement du commerce international, l’exécution de la stratégie, l’académie financière et le développement du leadership.

Pendant l’année, les solutions encadrées et en ligne ont été suivies par plus de 16 276 collaborateurs. Toutes les formations ont pu être dispensées de manière efficace, dans le respect du budget défini.

Direction

62 032

8 864

2 1593 221

16 276

Cadres

Non-cadres Personnel extérieur Total

Nigéria

6

6 746

3 667

1 325

4 038

500

16 276

UEMOA

AWA CESA Other Total

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

96

RAPPORT SUR LE PERSONNEL

L'Académie Ecobank fête ses quatre ans Le mois d'août 2018 a marqué le quatrième anniversaire de notre université d’entreprise, l'Académie Ecobank. Ces quatre dernières années, l’Académie a joué un rôle essentiel d’outil d’exécution pour notre fonction Formation et développement, apportant ainsi le soutien nécessaire à l’exécution de la stratégie « Feuille de route pour le leadership », qui repose sur un cadre structuré.

Le diagramme ci-dessous montre comment les initiatives de l’Académie ont un impact direct sur la stratégie globale du Groupe.

La stratégie « Feuille de route pour le leadership »...

...afin�d’atteindrel’objectif du Groupe

...oriente les prioritésde l’Académie Ecobank

Renforcer la transformation numérique afin d’améliorer

l’expérience client

S'imposer comme un leader de la distribution

Optimiser la culture de risque et de conformité

Créer de la valeur durable Rendement des fonds propres > Coût des fonds propres

Optimiser l’efficacité opérationnelle

Rationnaliser l’empreinte géographique

Remporter les batailles décisives

Déployer des programmes tournés vers la stratégie pour toucher plus de 16 000 collaborateurs

• Renforcer la gestion des risques par le biais de programmes sur le risque de crédit, d’opération et de marché

• Améliorer la croissance des revenus grâce à des produits et ventes intégrés

• Renforcer les activités de banque numérique par le biais de services financiers numériques et des programmes de distribution

• Institutionnaliser les contrôles via tous les programmes obligatoires pour le personnel

Exploiter la formation numérique et active

• Déployer des formations mobiles et en ligne au moyen de l’Institut bancaire virtuel de l’Académie ( VBI)

• Veiller à ce que tous les programmes essentiels contiennent des apprentissages�actifs�intégrés�afin�de�favoriser l’application pratique

Renforcer le leadership et la culture d’exécution

• Faciliter le processus d’exécution de la stratégie pour atteindre les Objectifs prioritaires du Groupe

• Mettre en œuvre des programmes de Développement du leadership touchant des milliers de dirigeants, managers et cadres de la Banque

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

97

Gestion des talents Revue des talents stratégiques Nous avons réalisé une revue des talents à l’échelle du Groupe. Cette approche partant de la base nous a permis d’évaluer la performance et le potentiel de nos collaborateurs dans l’ensemble du Groupe.

Par ailleurs, nous avons pu identifier des successeurs pour les fonctions clés et les postes de direction dans les quatre zones géographiques où nous sommes implantés. Au premier trimestre 2019, le Comité exécutif du Groupe (GEC) organisera une série de Journées des talents afin d’analyser les revues des talents consolidées pour toutes les zones géographiques, tous les pôles d’activité et toutes les fonctions afin de valider les plans d’action recommandés et les actions à mener auprès des talents.

Forts des progrès accomplis, nous continuons à traiter les actions identifiées en matière de talents en vue de permettre une transition efficace au niveau de la direction. Nous avons mis en place de solides processus de recrutement dans l'optique de pourvoir les postes vacants et offrir aux successeurs identifiés et aux collaborateurs à fort potentiel le soutien dont ils ont besoin en termes de formation et de développement.

Bâtir le vivier de futurs dirigeants Dans le cadre de nos efforts visant à bâtir un vivier de futurs dirigeants d’Ecobank, nous avons initié le Programme de développement des dirigeants d’Ecobank (EMDP) et le Programme de développement des jeunes diplômés d’Ecobank (EGDP). Le lancement officiel de ces deux programmes a eu lieu le 19 février 2018 au sein d’Ecobank Nigeria et les jeunes diplômés sélectionnés seront déployés dans d’autres zones géographiques en 2019.

Ces programmes consistent en une formation intensive de 12 mois pour l’EGDP et de 18 mois pour l’EMDP, destinée à :

• Présenter aux stagiaires un aperçu du monde bancaire dans son ensemble, en les dotant de solides connaissances économiques qui les guideront tout au long de leur carrière au sein du Groupe Ecobank ; et

• Former une nouvelle génération de dirigeants dans le cadre du vivier de talents pour la banque du futur (Services financiers numériques) et créer une culture adéquate.

Nous comptons actuellement 151 stagiaires (76 EMDP et 75 EGDP).

Gestion de la performance Nous continuons de renforcer notre culture du dialogue sur la performance avec des séances hebdomadaires d’exécution de la stratégie dans tout le Groupe. Ces séances se déroulent une fois par semaine au niveau du GEC et couvrent l’ensemble des zones géographiques, pôles d’activité et fonctions du Groupe. Il est également important de mentionner que le cycle 2018 d’évaluation de la performance a été mis en œuvre de manière appropriée (les objectifs globaux ont été déclinés à tous les collaborateurs et nous avons réalisé les évaluations de performance semestrielles).

Efficacité organisationnelle Engagement des employés Suite aux résultats de nos enquêtes d’engagement des employés en 2017 et 2018, nous avons élaboré des plans d’action et identifié deux domaines d'action principaux : les Récompenses et la Gestion de Carrière. Chaque membre du GEC et les équipes dirigeantes des filiales ont pu avoir accès aux outils numériques permettant d’identifier et de suivre la mise en œuvre des initiatives destinées à améliorer l’engagement global de nos collaborateurs, qui s’établit actuellement à 68 %.

Remaniement organisationnel Nous utilisons notre référentiel international et notre système réputé d’évaluation des postes pour passer en revue notre nomenclature de grades et de niveaux de carrière. Cette initiative de remaniement organisationnel nous permettra, entre autres, d’améliorer et d’assurer la cohérence et l’alignement entre les grades/niveaux de carrière des employés et leurs rémunérations et avantages.

Culture d’entreprise Au niveau du Groupe, nous nous efforçons constamment de renforcer nos méthodes de travail au travers de notre culture d’entreprise. Nous avons commencé le déploiement du Programme sur la culture Ecobank qui met l’accent sur la redéfinition de nos valeurs fondamentales et la mise en place de processus visant à encourager, mesurer et surveiller la conduite à tenir et un comportement éthique dans toute l’organisation. Ce programme a pu être déployé avec succès au Nigeria et est maintenant étendu à nos autres filiales.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

98

Stratégie "Total Reward" (Rémunération et avantages):Afin de promouvoir une culture de la performance tout en arrimant les intérêts et les priorités des employés sur ceux des actionnaires, nous avons révisé notre stratégie de Récompense globale. Ce qui a abouti à :

1. L’examen du programme de primes annuel, du Plan d’intéressement à court terme (STIP) en introduisant deux facteurs majeurs, à savoir le pourcentage (%) d’atteinte du Résultat avant impôt (PBT) et le Rendement des capitaux propres (ROE) sur lesquels est calculée la dotation au fonds de prime.

2. L’introduction du Plan d’intéressement à long terme (LTIP) pour la direction générale et certains collaborateurs stratégiques, qui assurera la création de valeur à long terme via l’octroi d’Actions.

Ces deux programmes ont pour objectif d’encourager, de motiver et de fidéliser les meilleurs talents qui contribuent à la croissance de l’entreprise, tout en offrant aux employés la possibilité de mieux participer à la réussite d’Ecobank.

Développement des femmes Ecobank accorde une grande importance à la promotion de l’autonomisation des femmes sur tout le continent. Aujourd’hui, Ecobank compte 44% de femmes parmi ses effectifs,

dont 30% à des postes d’encadrement ou de direction. Nous continuons à promouvoir notre Programme de développement des femmes qui vise à augmenter le nombre de femmes à des postes de direction générale et à bâtir un vivier solide de futures dirigeantes.

L’importance accordée par Ecobank à l’autonomisation des femmes au niveau interne reflète notre engagement auprès de nos clients et partenaires sur tout le continent. En 2018, nous avons finalisé la mise au point de notre Programme de développement des femmes visant à :

• Offrir une formation sur l’alphabétisation financière aux femmes travaillant dans les secteurs des achats, des activités maritimes et autres organisations professionnelles ; et

• Fournir des conseils pour l’élaboration de produits et services financiers ciblant les femmes.

Priorités stratégiques RH pour l'année 2019 En nous appuyant sur les progrès déjà réalisés, nous voulons accélérer l’impact de nos travaux en 2019 en mettant l’accent sur les initiatives stratégiques suivantes :

• Efficacité organisationnelle ;

• Efficience et efficacité des employés ; et

• Culture d’entreprise.

RAPPORT SUR LE PERSONNEL

*

* Responsabilité Primauté du client Excellence Intégrité Transparence

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

101

GESTION DES RISQUES

4

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

102

GESTION DES RISQUES

1. Cadre de gestion des risques Le risque est inhérent à nos activités. En conséquence, notre cadre de gestion des risques et notre structure de gouvernance sont conçus pour atteindre un équilibre acceptable entre risque et rendement.

Le cadre de gestion des risques est constitué d’un ensemble complet de politiques, normes, procédures et processus destinés à identifier, mesurer, surveiller, atténuer les expositions préoccupantes au risque de manière cohérente et efficace dans l’ensemble du Groupe, et à établir des rapports y afférents.

• Mesure du risque : Le Groupe utilise diverses techniques de mesure des risques. Il s'agit notamment du calcul des pertes attendues et inattendues, du classement des risques, des tests de résistance et des analyses comparatives.

• Atténuation des risques : Le Groupe recourt à des mesures spécifiques pour minimiser ou éliminer les risques inacceptables. Il s'agit notamment de la distribution gérée entre les sociétés affiliées ou d’autres institutions financières, d’engagements à la charge de l’emprunteur (à faire, à ne pas faire et financiers), de l’assurance et des garanties.

• Surveillance et contrôle des risques : Le Groupe procède à un examen régulier de ses politiques et systèmes de gestion des risques afin de s’adapter aux évolutions des marchés et des produits et de s’inspirer des meilleures pratiques existantes. La surveillance des risques couvre les principales catégories de risque : risque de crédit (y compris le risque de contrepartie), risque de marché, risque de liquidité, risque opérationnel et risque pays. Les professionnels de la gestion des risques et les auditeurs internes surveillent, selon un rythme quotidien, hebdomadaire ou mensuel, les expositions aux risques et le respect des limites approuvées par l’intermédiaire de systèmes d’information fiables et à jour.

• Rapports sur les risques : Le Groupe consacre des ressources considérables au respect permanent des limites de risque approuvées. Il a défini des lignes directrices concernant la communication d'informations aux organes de direction compétents, y compris au Conseil d'Administration et au Comité exécutif du groupe. Les modifications notables du portefeuille de crédit, des prêts non performants et d’autres indicateurs du risque font l’objet de rapports quotidiens, hebdomadaires et mensuels.

2. Gouvernance des risques et organisation Le Conseil d’Administration détermine le niveau de risque que le groupe Ecobank est prêt à accepter dans le cours normal de ses activités (l’« appétit pour le risque ») et définit ainsi le profil de risque général du Groupe. Il supervise la gestion des risques par le biais du Comité des risques et du Comité d’audit et de conformité du Conseil d’Administration.

Le Comité des risques propose des politiques en matière de risques et une approche générale de la gestion des risques. Il veille également à l’adéquation des contrôles et au respect des politiques de gestion des risques et du profil de risque du Groupe. Le Comité des risques est composé d’au moins trois administrateurs non exécutifs. Le Directeur des Risques du Groupe et d'autres hauts représentants de l’organe chargé de la gestion des risques assistent aux réunions du Comité des risques.

Le Comité d’audit et de conformité s’assure que les activités financières du pôle d’activité font l’objet d’un examen indépendant et d’un audit externe.

Le Directeur des Risques du Groupe est la plus haute autorité du groupe Ecobank en matière de gestion des risques. Il est responsable de toutes les activités liées aux risques. À ce titre, il :

• élabore la stratégie, les principes, le cadre et les politiques de gestion des risques ;

• met en œuvre des processus, méthodes et outils de gestion des risques appropriés ;

• donne des conseils et des instructions à la Direction et aux unités opérationnelles sur la gestion des risques ;

• surveille l’application et l’efficacité des processus de gestion des risques ;

• coordonne la communication en temps utiles d’informations appropriées sur la gestion des risques au Directeur général du Groupe, au Comité exécutif du Groupe (« GEC »), au Comité des risques et au Conseil d’Administration.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

103

Le Directeur des Risques du Groupe rend compte, sur le plan fonctionnel, au Comité des risques du Conseil d’Administration et, sur le plan administratif, au Directeur général du Groupe. Le Directeur des Risques du Groupe supervise le département Risque de crédit du Groupe (composé des directeurs régionaux du crédit, du centre de crédit aux entreprises et aux particuliers du Groupe, de l’unité d’administration du crédit du Groupe, de l’unité de gestion des risques pays et souverains, et de l’unité de gestion du contentieux), l’unité des systèmes d’information de gestion (MIS) et d’analyse des risques, le département Contrôle Interne qui comprend l’unité de gestion du risque opérationnel, l’unité de gestion du risque de marché, l’unité Environnement et durabilité et les responsables régionaux de la gestion des risques.

Dans chaque filiale bancaire, le service de gestion des risques est totalement indépendant de l’ensemble des unités opérationnelles et exposées aux risques. Il est dirigé par un Directeur des risques pays, qui rend compte sur le plan administratif à un Responsable pays et sur le plan fonctionnel au Directeur régional des risques. Les Directeurs régionaux des risques sont placés sous l’autorité administrative de leur Directeur régional respectif, mais sous l’autorité fonctionnelle du Directeur des Risques du Groupe.

Conseil d’Administration

Comité des Risque

Administrateurs Non-Exécutifs

Comité d’Audit et de la Conformité

Directeur des Risques du Groupe

Structure de la gouvernance de la gestion des risques

Page 105: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

Directeur de Crédit du

Groupe

Directeur Risque Pays

et Souverains

Directeur Administration

Centrale du Crédit

Directeur Crédit Banque de

Particuliers et Banque Commerciale

Directeurs Régionaux du Crédit

Directeur du Risque

Environnemental & Social du Groupe

Directeur du Contrôle Interne du Groupe (Inc Risque

Opérationnel

Directeur des Risques de Marché du

Groupe

Directeur des Risques du Groupe

Directeurs Régionaux du Risque

Directeur Modélisation

et MIS du Groupe

Directeur de la Gestion Préventive

et Corrective du Goupe

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

104

GESTION DES RISQUES

3. Major Risk Types Le Groupe est exposé aux principales catégories de risques suivantes :

Risque de crédit : risque de perte résultant du défaut ou de la migration du risque de crédit d’un client ou d’une contrepartie. Ce risque peut survenir parce que la contrepartie n’est pas disposée à effectuer un paiement et/ou parce sa capacité de remboursement a été altérée. Le risque de crédit direct est lié aux facilités de crédit, telles que les prêts et avances, tandis que le risque de crédit indirect ou potentiel résulte d’obligations contractuelles envers les clients faisant suite à l’émission de lettres de crédit et de garanties. Il y a également risque de crédit lorsque le Groupe et son client ont des obligations mutuelles d’échange ou de mise à disposition d’instruments financiers à une date ultérieure. Les catégories de risques de crédit d’Ecobank incluent notamment :

– Risque pays : actions politiques susceptibles de se traduire par des risques de nationalisation, d’expropriation, de transférabilité et de convertibilité. Ces risques peuvent affecter la capacité des débiteurs d’un pays à honorer leurs obligations transfrontalières envers Ecobank.

– Risque souverain : risque qu’une entreprise souveraine ou appartenant à l’État n’ait pas la capacité ou la volonté d’honorer ses titres de créance. Les expositions souveraines peuvent désigner des exigences légales pour les actifs liquides sous forme d’obligations souveraines, des liquidités placées auprès de banques centrales, des souscriptions d’obligations souveraines, des expositions directes et induites à des émetteurs souverains et des expositions à des entreprises publiques.

– Risque de contagion : risque que l’évolution de la situation d’un pays entraîne une dégradation de la notation ou des conditions de crédit défavorables non seulement pour le pays en question, mais également pour d’autres pays dans lesquels le Groupe possède des intérêts.

– Risque de pré-règlement : risque de défaut avant paiement se produisant lorsqu’une contrepartie fait défaut avant l’échéance du contrat de sorte que le Groupe subit une perte financière dans le processus de remplacement du contrat non exécuté. Le risque de règlement se transforme en risque de crédit direct au moment du défaut.

Organigramme de la Direction des Risques du Groupe

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

105

Risque de marché : risque de perte résultant d’évolutions défavorables des conditions de marché au cours de la période requise par le Groupe pour clôturer ses positions au bilan et hors bilan. Les principales catégories de risques de marché sont les suivantes :

- Risque lié aux transactions : risque généralement lié aux activités de tenue de marché dans le cadre desquelles le Groupe agit en qualité de mandant. Il résulte des positions de taux d’intérêt et de change non couvertes et il est généralement affecté par les variations du niveau et de la volatilité des rendements et des taux de change. Il ne concerne pas les positions discrétionnaires que le Groupe assume à des fins de couverture des liquidités ou des capitaux.

- Risque de change : risque auquel sont exposés la rentabilité et les fonds propres en raison des fluctuations des taux de change. Ce risque peut provenir directement des transactions en devises, de l’octroi de prêts dans une monnaie autre que la monnaie locale du débiteur, de l’achat de valeurs mobilières émises à l’étranger, ou de l’émission de dettes libellées en devises comme source de financement. Il peut également survenir lorsque les actifs et passifs sont libellés dans des devises différentes. Le groupe est également exposé au risque de change résultant de la conversion en dollar américain, la monnaie de reporting d’Ecobank, des valeurs comptables et des flux de revenus libellés en devises locales.

- Risque de taux d'intérêt : exposition des bénéfices et des fonds propres à une évolution défavorable des taux d'intérêt. L’exposition au risque de taux d’intérêt peut résulter de divers facteurs :

– Risque de révision de taux en raison de différences dans les échéances de réévaluation des instruments.

– Risque de déformation de la courbe des taux en raison d’une asymétrie des échéances des instruments.

– Risque de base lié aux différences de taux de référence utilisés pour les instruments.

– Risque de clauses optionnelles lié aux options dont sont assorties les créances ou les dettes (par exemple, provisions pour remboursement anticipé de prêts) qui peuvent modifier la valeur économique des actifs et passifs.

Risque de liquidité : risque que les demandes des déposants et des prêteurs soient supérieures à la capacité du Groupe à transformer ses actifs en liquidités. Le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité sont liés dans la gestion des actifs et des passifs. Il existe deux types de risque de liquidité ::

–��Le�risque�de�liquidité�de�financement�:�risque que les fonds ne soient pas disponibles lorsqu’ils sont nécessaires pour honorer nos obligations financières.

– Le risque de liquidité de marché : risque que les actifs ne puissent être liquidés à des prix de marché raisonnables. Cela peut se produire lorsqu’un marché perd sa liquidité, rendant difficile ou onéreux de clôturer ou modifier une position sans subir de pertes.

Le risque de marché comprend également le risque de position sur titres (risque de perte résultant des fluctuations du cours des actions) et le risque de cours des matières premières (risque de perte résultant des fluctuations du cours des matières premières).

Le risque opérationnel est le risque de perte résultant de carences ou d’erreurs imputables à des procédures, au personnel et aux systèmes internes ou à des événements extérieurs. Il est inhérent à tout produit ou service fourni par Ecobank. Il se manifeste de diverses manières, notamment la fraude interne, la fraude externe, des erreurs de traitement des transactions, des interruptions dans la continuité des opérations et des litiges avec les employés, les clients et les fournisseurs. Le risque opérationnel comprend également le risque juridique (risque de perte due au non-respect des lois, des normes éthiques et des obligations contractuelles) et le risque de non-conformité (risque de perte, sous forme de sanctions, de pénalités, de dommages-intérêts voire d’annulation de contrats en cours, en raison de la violation des règles et réglementations en vigueur dans les pays où le Groupe est implanté). Une forme spécifique de risque de non-conformité est le risque lié à l’information, qui a pour cause la présentation d’informations incomplètes ou fausses, le non-respect des exigences en matière de comptabilité et d’établissement de rapports qu’imposent les autorités fiscales, de régulation ou de surveillance. Le risque de non-conformité est accru lorsque les règles ou réglementations applicables sont ambiguës.

Les incidents liés au risque opérationnel peuvent donner lieu à un risque de réputation pour le Groupe.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

106

GESTION DES RISQUES

Risque de réputation : risque pesant sur les bénéfices et les fonds propres qui résulte d’une perception défavorable du nom Ecobank auprès des parties prenantes actuelles et potentielles, telles que les clients, les contreparties, les collaborateurs, les fournisseurs, les autorités de réglementation, les organismes gouvernementaux et les investisseurs. La perception des parties prenantes, telles que les médias, les organisations non gouvernementales (ONG), les syndicats, les concurrents et le grand public, peut affecter la capacité de la banque à maintenir ses relations existantes, à générer de nouvelles activités ou à préserver son accès aux sources de financement.

Risque stratégique : le risque que notre stratégie puisse échouer, ce qui affecterait la capacité du Groupe à générer ou conserver des contrats. Le risque stratégique apparaît chaque fois que le Groupe lance un nouveau produit ou un nouveau service, ou qu’il met en œuvre une nouvelle stratégie. Lorsqu’il prend des décisions stratégiques, le Groupe évalue soigneusement l’impact des facteurs externes et des commentaires des clients, des actionnaires et des autorités de régulation.

Risques environnementaux et sociaux : les risques environnementaux englobent le risque de pollution ou de destruction de l’environnement naturel (terre, eau, air, habitats naturels et espèces animales et végétales) par des actions accidentelles ou délibérées, et les risques sociaux désignent le risque qu’un client ne respecte pas les normes acceptables relatives à l’emploi, aux conditions de travail et à l’éthique des affaires.

4. Approche de gestion des risques

4.1 Risque de créditGouvernance et approbation du risque de crédit En 2018, le Groupe a pleinement mis en œuvre la structure renforcée de gouvernance du crédit qui avait été approuvée par le Conseil d’Administration en 2017. Nous avons modifié notre politique de crédit et le modèle d’exploitation lié au crédit, notamment en décentralisant les approbations vers les régions et les pays.

La structure de gouvernance du risque de crédit définit clairement les responsabilités et les niveaux de pouvoirs d’approbation des crédits. Le Conseil d’Administration est la plus haute autorité d’approbation de crédits d’Ecobank. Il détermine les politiques de crédit et veille à ce qu’elles soient strictement respectées par tous les agents impliqués dans le processus d’octroi de crédits dans l’ensemble du Groupe. Bien que les pouvoirs d’approbation de crédits soient délégués individuellement à des membres du Comité de

crédit, aucun de ces agents n’approuve un crédit tout seul. Tous les octrois de crédit sont approuvés par au moins trois membres du Comité de crédit (l’un d’entre eux doit appartenir à la Direction des Risques) dont les pouvoirs individuels sont d’un niveau égal ou supérieur au montant du crédit envisagé.

Par l’intermédiaire de son Comité des risques, le Conseil d'Administration a délégué ses pouvoirs aux cadres dirigeants, notamment le Directeur des Risques du Groupe et le Directeur général du Groupe, pour examiner et approuver tous les crédits, y compris ceux qui dépassent la limite fixée dans la politique. La limite est définie dans la politique du Groupe comme étant l’exposition maximale au risque de crédit sur un emprunteur ou groupe d’emprunteurs liés, soit 7,5 % au maximum des fonds propres consolidés du Groupe.

Bien que la responsabilité de la gestion du risque de crédit incombe principalement à la première ligne de défense, le Directeur des Risques du Groupe est chargé de veiller à ce que Ecobank dispose des ressources, de l’expertise et des systèmes de contrôle nécessaires pour assurer une gestion efficace et efficiente du risque de crédit dans l’ensemble du Groupe. Les filiales d’Ecobank se voient déléguer des pouvoirs d‘approbation de crédits par leurs Conseils d’Administration respectifs, conformément au cadre général fixé par le Directeur général du Groupe et le Directeur des risques du Groupe.

Le processus d’approbation de crédits est totalement indépendant des activités.

Pour les crédits accordés aux États, aux institutions financières et aux entreprises :

• Les filiales bancaires initient et approuvent les demandes de crédit dans les limites qui leur échoient. Les approbations des pays sont fournies par les Comités de crédit du pays et, en dernier ressort, par les Comités de crédit du Conseil d’Administration du pays concerné.

• Une fois l’approbation donnée, et en fonction des montants définis par la politique de crédit, certaines demandes de crédit doivent, le cas échéant, être envoyées aux spécialistes des risques du secteur, du produit et du pays concernés pour qu’ils donnent leur aval (« aucune objection »).

• Lorsque le montant d’un crédit dépasse le seuil d’approbation de la filiale, la demande est transférée aux membres du Comité de crédit compétents, conformément à la matrice d’attribution des pouvoirs d’approbation définie par la Banque, pour qu’ils donnent leur aval (« aucune objection »).

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

107

• Dès l’obtention de l’aval « aucune objection » et des autres approbations requises, la filiale à l’origine de la demande la soumet, en fonction des limites de la facilité et de la nature de la transaction, au Conseil d’Administration local pour qu’il approuve les opérations dont les montants dépassent les limites approuvées par le Comité de crédit du pays.

Pour les crédits aux particuliers, aux PME et aux entreprises locales :

• Les opérations de crédit sont approuvées conformément aux conditions générales des programmes de crédit préalablement avalisées par la Direction des Risques du Groupe par l’intermédiaire de son Centre de crédit aux entreprises et aux particuliers.

• Le Centre de crédit aux entreprises et aux particuliers examine les demandes de crédit supérieures aux limites locales afin de s’assurer de leur cohérence avec les politiques et procédures du Groupe, puis il accorde son aval (« aucune objection »).

• Dès obtention de l’aval du Centre de crédit aux entreprises et aux particuliers, la filiale émettrice soumet les demandes de crédit supérieures aux limites fixées par le Comité de crédit du pays à l’approbation du conseil d’administration local.

Évaluation du risque de crédit Le Groupe estime les pertes économiques probables dans l’éventualité d’un défaut de paiement. Il s’agit des pertes auxquelles le Groupe serait confronté à compter de la date du défaut jusqu’à la fin du processus de recouvrement. Les pertes de crédit englobent toutes les provisions constituées au titre des créances irrécouvrables, les radiations, les intérêts entièrement provisionnés non recouvrés et éventuellement les frais de justice engagés dans le cadre du processus de règlement devant les tribunaux des réclamations du Groupe.

La mesure du risque de crédit repose sur trois indicateurs clés : l’exposition au risque en cas de défaut (« exposition en cas de défaut » ou « EAD »), la probabilité de défaut (« PD ») et le pourcentage de perte en cas de défaut (également appelé « perte en cas de défaut » ou « LGD »). Le Groupe attribue ensuite une note de risque à chaque facilité de crédit du portefeuille de crédit. Le montant de l’exposition au risque de crédit est multiplié par des normes de pertes (qui correspondent aux notes de risque de la facilité) pour obtenir une estimation des pertes attendues.

Les notes de risque constituent un moyen objectif de comparer les débiteurs et les facilités de crédit, ainsi que de mesurer et de gérer le risque de crédit sur l’ensemble des zones géographiques, des secteurs d’activité et selon d’autres facteurs de risque pertinents. Par conséquent, le niveau de pouvoir requis pour approuver toute opération de crédit dépend de la note de risque des débiteurs, du montant total des facilités demandées et de la

durée.

Les décisions relatives au crédit se fondent sur une analyse approfondie de la solvabilité du débiteur et de sa capacité à générer des flux de trésorerie couvrant les besoins opérationnels et les obligations liées au service de la dette. Le Groupe utilise une échelle de notation interne des risques de 1 à 10 pour noter les emprunteurs commerciaux et industriels, les établissements financiers, les États souverains et les PME. La note « 1 » est attribuée aux emprunteurs de premier ordre. Elle équivaut à un « AAA » sur l’échelle de Standard & Poor’s. La note « 10 » est attribuée aux emprunteurs possédant le niveau le plus faible de qualité ou le plus élevé de risque. Elle équivaut à un « D » sur l’échelle Standard & Poor’s. Les débiteurs notés de 1 à 6 sont considérés comme des « emprunteurs de bonne signature » ; ceux qui sont notés 7 entrent dans la catégorie des « emprunteurs exigeant des précautions » ; ceux qui sont notés 8 et 9 sont considérés comme des « emprunteurs non conformes aux normes requises » et ceux ayant reçu un 10 sont des « emprunteurs exposés à un risque de défaut permanent ».

Les notations de risque sont attribuées aux emprunteurs et à chaque facilité. La note de risque d’un emprunteur correspond au risque de défaut des dettes à long terme non garanties en devise locale sur une période de douze mois. Elle est attribuée et approuvée lorsqu’une facilité de crédit est accordée pour la première fois, puis elle fait l’objet d’une révision chaque année et en cas d’événement défavorable notable. La notation est le fruit d’une analyse des états financiers passés et prévisionnels du débiteur et de critères qualitatifs tels que les enjeux de son secteur d’activité, sa position sur le marché, la qualité du Conseil d’Administration et de la direction, et l’accès au financement. Le processus de notation du risque associé à l’emprunteur s’appuie sur des outils de décision automatisés. La note de risque de la facilité est généralement équivalente à la note de risque du débiteur, mais elle peut différer en raison de facteurs tels que la structure de la facilité ou la garantie.

En ce qui concerne le crédit à la consommation, le Groupe utilise une approche de programme de crédit consistant à octroyer des crédits sur la base de paramètres de risque spécifiques à un produit, en utilisant des systèmes de notation. Les produits concernés sont sécurisés et auto-amortissables.

La Direction des Risques Groupe utilise également des modèles statistiques pour déterminer le niveau des pertes inattendues. L’unité d’analyse des risques et des systèmes d’information de gestion se sert de ces mesures pour surveiller si le Groupe est exposé ou non à des concentrations excessives de risque de crédit sur un emprunteur, une classe d’actifs, un secteur d'activité ou une zone géographique.

Page 109: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

108

GESTION DES RISQUES

Répartition du portefeuille de crédit par notationPourcentage total du portefeuille

Répartition du portefeuille de crédit par catégorie de risquePourcentage total du portefeuille

10987654321

2018 2017

61

53

10

54

107

31

7

15 4

9

57

11

41 1

Risque de perte totale (10)Risque sous surveillance (8-9)Risque en observation (7)Risque acceptable (1-6)

2018 2017

7983

10 11 105 11

Page 110: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

109

Au 31 décembre 2018, 83 % du portefeuille de crédit était classé en « risque de crédit normal », contre 79 % au 31 décembre 2017. Cette amélioration s’explique en grande partie par l’intégration de nouvelles contreparties disposant d’une qualité de crédit élevée, qui appartiennent majoritairement à la catégorie « risque normal ».

Du 31 décembre 2017 au 31 décembre 2018, la note de risque du portefeuille est restée stable à 6-, et la probabilité moyenne de défaut s’est améliorée de 10,17 % à 9,05 %.

Surveillance et contrôle du risque de crédit Les expositions au risque de crédit des filiales font l’objet d’un suivi tant au niveau des filiales que du Groupe. Au niveau des filiales, les unités d’administration du crédit surveillent chaque jour la performance des expositions individuelles, s’assurent de la régularité des approbations et des utilisations des crédits, autorisent les décaissements des facilités de crédit lorsque les conditions d’approbation sont réunies et procèdent régulièrement à un examen des garanties. Ces unités sont également responsables de l’élaboration des rapports internes sur la gestion des risques à l’attention de leur direction générale et la Direction des Risques du Groupe.

Les unités de contrôle des risques rattachées aux départements de contrôle interne constituent une deuxième ligne de défense dans la mesure où elles veillent à la mise en place de contrôles et à leur efficacité. Des unités de gestion du contentieux procèdent à la détection précoce des signaux de détérioration de la qualité du portefeuille, suivent les impayés avec l’objectif de maximiser les recouvrements des créances en souffrance et les reprises de provisions sur les créances déjà provisionnées ou passées en pertes.

Au niveau du Groupe, l’unité d’analyse des risques et des systèmes d’information de gestion surveille les engagements pris par les filiales sur des emprunteurs individuels et des groupes de contreparties liées en examinant les rapports mensuels transmis par les directions des risques des filiales bancaires. Ces rapports contiennent des indicateurs d’alerte précoce conçus pour surveiller les expositions menacées et les procédures de gestion des risques. Ils comprennent également des données détaillées sur les risques de crédit qui permettent à la Direction des Risques du Groupe de surveiller, tant au niveau national qu’au niveau du Groupe, le profil de risque en fonction de l’emprunteur, du secteur d’activité, de la zone géographique, de la devise et de la maturité des actifs.

Vue d’ensemble du portefeuille de crédit Le portefeuille de crédit, net de provisions, s’élevait à 25,35 milliards $EU au 31 décembre 2018, soit une augmentation de 7,8 % par rapport aux 23,51 milliards $EU enregistrés le 31 décembre 2017. Cette hausse s’explique principalement par les expositions hors bilan qui ont augmenté de 1,4 milliard $EU au cours de l’exercice et par les expositions aux États qui ont augmenté de 0,7 milliard $EU.

Le portefeuille se compose de prêts et d’avances à la clientèle (9,16 milliards $EU), de titres d’État (5,7 milliards $EU), de dépôts auprès des banques centrales (2,1 milliards $EU), de prêts et d’avances auprès des banques et établissements financiers (1,7 milliard $EU) et d’expositions hors bilan (5,6 milliards $EU) sous la forme de garanties financières et de garantie de performance, comme indiqué dans le tableau ci-dessous..

Actifs à risque (millions $EU)

2018 2017

Prêts et avances à la clientèle 9 169 9 358

Bons du trésor et titres d’État 5 720 4 996

Prêts et avances aux banques et institutions financières 1 718 1 686

Dépôts auprès des banques centrales 2 141 2 085

Autres actifs 1 040 1 464

Sous-total engagements directs 19 786 19 588

Lettres de crédit à l’importation 1 632 1 377

Autres garanties et engagements 3 930 2 544

Sous-total engagements hors bilan 5 562 3 921

Total du portefeuille 25 348 23 509

Page 111: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

110

Prêts et avances bruts Du 31 décembre 2017 au 31 décembre 2018, les prêts et avances bruts aux clients ont reculé pour atteindre 9 807 millions $EU, principalement sous l’effet d’une diminution des prêts bruts de 456 millions $EU au Nigeria, de 108 millions $EU en Afrique centrale, orientale et australe et de 46 millions $EU en Afrique de l’Ouest francophone. Les prêts bruts ont cependant augmenté de 266 millions $EU en Afrique de l’Ouest anglophone.

Au 31 décembre 2018, le segment Banque de Grande Entreprise et d’Investissement représentait 75 % (72 % au 31 décembre 2017) du total des prêts et avances bruts aux clients, contre 10 % pour la Banque de particuliers (11 % au 31 décembre 2017) et 15 % pour la Banque d’entreprises (17 % au 31 décembre 2017).

GESTION DES RISQUES

Évolution des prêts et avances à la clientèle par région (millions $EU)

2018AutresAWACESANIGÉRIAUEMOA2017

9 913

-46-456 -108

266 238 9 807

Page 112: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

111

Prêts et avances bruts par pôle d’activité(millions $EU)

Prêts et avances par produit

Prêts à terme Crédits immobiliers AutresCarte de créditDécouverts

26%

72%

86%

0,04% 0,03% 0,24% 0,02%1,02% 1,08%

13%

2018 2017

Banque de Particuliers

Banque Commerciale

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

2018

7 366

963

1 478

9 807

2017

7 176

970

1 704

9 913

Page 113: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

112

GESTION DES RISQUES

Créances douteuses par région

NIGÉRIA

Autres

CESAAWA

UEMOA

37%

22%

13%

20%

8%

Évolution du ratio brut de dégradation du portefeuille (%)

2018 2017

9,610,7

Créances douteuses par pôle d’activité

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Banque de Particuliers

9%

40%51%

Banque Commerciale

Au niveau des produits, la contraction des prêts a été provoquée par les découverts, qui représentent 13 % du total des prêts (26 % en 2017).

Qualité des actifs Les prêts non performants (« PNP ») ont diminué de 10,9 %, passant de 1 060 millions $EU au 31 décembre 2017 à 945 millions $EU au 31 décembre 2018. Au niveau régional, le Nigeria arrive en tête avec 37 % (37 % au 31 décembre 2017) du volume total de créances en souffrance, suivi par les régions UEMOA et CESA qui détiennent respectivement 22 % (28 % au 31 décembre 2017) et 20 % (19 % au 31 décembre 2017) du total des PNP.

Sous l’effet de la diminution de 10,9 % des prêts non performants, le ratio des créances en souffrance rapportées aux prêts et avances bruts (ou « ratio brut de dégradation du portefeuille ») s’est amélioré et ressort à 9,6 % au 31 décembre 2018, contre 10,7 % au 31 décembre 2017.

Le segment Banque de Grande Entreprise et d’Investissement comportait la plus forte concentration de PNP, avec 51 % du volume total de prêts non performants, contre 53 % en 2017, la Banque Commerciale représentant 40 %, une hausse par rapport au taux de 39 % en 2017.

Le taux de provisionnement des créances en souffrance de niveau 3 s’est détérioré, passant de 52,4 % en 2017 à 49,5 % en 2018. La part des créances en souffrance non couvertes par des provisions (« open credit exposure ratio ») s’est également dégradée et représente 26,3 % du total des fonds propres en décembre 2018, contre 23,2 % en décembre 2017, du fait d’une diminution des provisions.

Page 114: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

113

* Le taux de provisionnement 2017 est basé sur les normes comptables IAS 39 et non IFRS 9.

Le total des dotations nettes de provisions sur prêts et avances à la clientèle s’est élevé à 240 millions USD$EU pour l’exercice, soit une baisse notable par rapport à un montant de 326 millions $EU en 2017. Le coût du risque, défini comme le rapport entre les provisions pour dépréciation et le volume moyen des prêts et avances bruts, est ainsi passé de 3,3 % en 2017 à 2,4 % en 2018.

Gestion du risque de concentration de crédit Des limites de concentration des risques ont été mises en place dans un souci de conformité avec l’appétit du Groupe pour le risque. Le Comité des risques du Conseil d’Administration passe régulièrement en revue ces limites afin de prendre en compte les modifications affectant notre environnement opérationnel ou nos pôles d’activité. Le Groupe dispose d’un cadre servant à déterminer les limites de concentration.

Le risque de concentration est géré au travers de mesures visant à préserver la qualité du crédit et améliorer la diversification du portefeuille. En ce qui concerne la qualité du crédit, la probabilité de défaut par facteur de risque (zone géographique, secteur, produit, etc.) est le principal paramètre utilisé pour déterminer les limites, car il s’agit de l’indicateur principal de la qualité du portefeuille. En ce qui concerne la diversification du portefeuille, le risque de concentration est mesuré par le niveau des pertes inattendues d’un point de vue statistique et liées à chaque facteur de risque. En mesurant les pertes inattendues, la Direction des Risques du Groupe peut identifier et plafonner les risques de concentration qui n’auraient peut-être pas été détectés par d’autres estimations (pertes attendues ou actifs pondérés en fonction des risques réglementaires).

Concentration par emprunteur Une exposition importante est définie comme toute exposition unique qui représente au moins 10 % du portefeuille total de crédit ou bien tout emprunteur ou débiteur dont l’exposition totale à l’ensemble du Groupe représente au moins 10 % des fonds propres du Groupe. Au 31 décembre 2018, aucun engagement n’était égal ou supérieur à 10 % du portefeuille total. Toutefois, deux emprunteurs non bancaires détenaient un encours individuel supérieur à 10 % des fonds propres du Groupe.

Les vingt plus grandes expositions non bancaires représentaient 126 % des fonds propres du groupe (117 % au 31 décembre 2017) et 14 % du portefeuille total de crédit non bancaire 13 % au 31 décembre 2017). Ces expositions proviennent essentiellement des cinq secteurs d’activité suivants : BTP, industrie manufacturière, pétrole et gaz, services et télécommunications.

Taux de provisionnement et créances douteuses nettes / fonds propres

Créances douteuses / fonds propres (%)

Taux de provisionnement (%)

2018 2017

49,5

26,3

52,4*

23,2

Page 115: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

114

GESTION DES RISQUES

Les 20 plus grandes expositions par secteur d’activité

Coton

Négoce de café et cacao

Autres

Télécommunications

Construction

Banques centrales

Secteur manufacturier

Banque Commerciale

Commerce de gros et détail

Pétrole et gaz

Services

Administration publique

2018 2017

2927

1414

1113

56

109

87

1010

56

44

22

11

11

Exposition sectorielle(Pourcentage du portefeuille)

Pétrole et gaz Services TélécommunicationsSecteur manufacturier

Construction

5%

51% 50%

17%22% 21%

19%

6%4%5%

2018 2017

Diversification sectorielle Trois secteurs se taillent la part du lion dans le portefeuille de crédit : le secteur des administrations publiques et centrales (principalement des bons du Trésor et des obligations d’État détenus à des fins de gestion de la trésorerie), dont la part a augmenté entre le 31 décembre 2017 et le 31 décembre 2018, les services et l’exploitation pétrolière et gazière. Ces trois grands secteurs représentent 54 % du portefeuille total de crédit (54 % au 31 décembre 2017).

Page 116: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

115

Diversification géographique Le Groupe exerce des activités bancaires dans 33 pays africains et bénéficie de ce fait largement de la diversification géographique de son portefeuille de crédit. Au 31 décembre 2018, 22 % de l’enveloppe de crédit du Groupe a été octroyée à des emprunteurs du Nigeria (20 % au 31 décembre 2017) et 14 % à des emprunteurs de Côte d’Ivoire (12 % au 31 décembre 2017). En dehors de ces deux pays, aucun autre ne représente plus de 10 % du portefeuille.

Au niveau régional, le portefeuille de crédit du Groupe se répartit de la façon suivante : Nigeria (22 %), Afrique de l’Ouest Francophone (36 %), Afrique de l’Ouest anglophone (13 %), Afrique centrale, orientale et australe (CESA) (21 %) et pays de l’OCDE (6 %).

Afrique de l’ouestanglophone

Afrique centralede l’est et australe

AutresPays de l’OCDEAfrique de l’ouestfrancophone

Nigéria

20%

11%13%

42%

36%

7% 6%

1% 2%

19%21%22%

2018 2017

Exposition par Région

Page 117: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

116

GESTION DES RISQUES

Portefeuille de crédit par devise

XOF/XAF

USD

GHS

NGN

EUR

AUTRES

42%

15%

27%

7%5%

4%

Répartition par devise Le portefeuille reste majoritairement libellé dans trois grandes devises, à savoir le Franc CFA (42 %), le Dollar US (27 %) et le Naira Nigérian (15 %). Ces trois devises représentent 84 % du portefeuille de crédit.

Tests de résistance appliqués au portefeuille Les tests de résistance sont un outil important pour analyser notre profil de risque, car ils permettent à la Direction de mieux comprendre comment les changements macroéconomiques et les événements défavorables affectent le Groupe. Les tests facilitent la conformité aux exigences en fonds propres réglementaires et constituent un instrument de choix dans la prévision des besoins en fonds propres prudentiels.

Pour le risque de crédit, le Groupe utilise des modèles statistiques permettant de mesurer les niveaux de pertes à partir de scénarios macroéconomiques. Les modèles sont utilisés pour simuler une hausse de la probabilité de défaut, entraînant ainsi une élévation du coût du risque des prêts et une érosion des fonds propres. Les modèles testent également la résistance de la valeur des garanties.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

117

4.2 Risque de marché Gestion du risque de marché La politique de gestion des risques de marché a pour objectif de garantir que tous les risques de marché substantiels sont identifiés, mesurés et gérés de manière cohérente et efficace dans l’ensemble du Groupe. De cette façon, la Banque peut stabiliser ses recettes et ses fonds propres malgré des conditions de marché très diverses et préserver son accès à des sources de liquidité suffisantes.

Le Comité de gestion actif-passif du Groupe (GALCO), rattaché au Comité exécutif du Groupe (GEC), est responsable de la surveillance et de la gestion des risques de marché au niveau du Groupe. Il se compose du Directeur général du Groupe, du Directeur financier du Groupe, du Directeur des risques du Groupe, de la Direction Banque de particuliers du Groupe, de la Direction Banque Commerciale du Groupe, de la Direction Banque de Grande Entreprise et d’Investissement du Groupe, de la Direction Technologie et Opérations du Groupe, du Trésorier du Groupe, de membres de toutes les directions régionales, du Directeur de la Conformité du Groupe et du Directeur de la gestion actif-passif du Groupe. Le comité se réunit une fois par trimestre (même si des réunions plus fréquentes ou ponctuelles peuvent être organisées) afin de passer en revue la structure et la tarification des actifs et des passifs du Groupe, de convenir du profil d’échéances optimal et de la composition souhaitable des actifs et passifs supplémentaires, d’évaluer les risques de marché inhérents aux nouveaux produits et d’exprimer la vision du Groupe en matière de taux d’intérêt.

Au niveau des filiales, la responsabilité de la gestion actif-passif incombe au département de la Trésorerie. Plus précisément, c’est le bureau de gestion actif-passif du département de la Trésorerie qui gère le bilan. Les résultats de l’analyse du bilan, ainsi que les recommandations appropriées, sont examinés lors des réunions mensuelles du Comité de gestion actif-passif (ALCO), au cours desquelles des décisions importantes sont prises en vue de minimiser les risques et de maximiser les rendements. Les membres de l’ALCO sur le plan local sont le Directeur général, le Trésorier, le Directeur des Risques, le Responsable Audit interne, le Responsable Finance et le Directeur juridique.

Organisation du risque de marché La Direction de la Gestion des Risques de Marché du Groupe surveille les risques de marché relatifs à tous les actifs, passifs et éléments hors bilan. Le Comité des Risques du Conseil d’Administration établit les politiques générales concernant les expositions du Groupe au risque de marché, y compris les limites de risque. L'Audit interne du Groupe fournit en temps utile une assurance objective quant à savoir si le cadre formé par ces politiques est toujours approprié et le niveau de conformité à ce dispositif est suffisant.

Le Directeur des Risques de Marché du Groupe (DRMG) assure un rôle de coordination, de regroupement des données et de facilitation. Le DRMG crée la version initiale des politiques de risque de marché, définit des normes de gestion du risque de marché, élabore et distribue des outils et des techniques et assume la formation au sein du Groupe. Il approuve les limites de risque de prix et les plans d’urgence en matière de liquidité pour les filiales d’Ecobank. En outre, le HGMR veille en permanence à ce que les expositions au risque de marché se maintiennent à des niveaux prudentiels. Il veille également à ce que les processus de gestion des risques de marché (y compris le personnel, les systèmes, les opérations, les limites et les contrôles) respectent les politiques du Groupe. Les unités opérationnelles sont chargées de la gestion et du contrôle au jour le jour des risques de marché.

Mesure du risque de marché Conformément au principe de gestion indépendante et centralisée des risques, Ecobank mesure, surveille et gère chaque jour son exposition aux risques de marché et établit des rapports y afférents. Il effectue également des contrôles ponctuels intrajournaliers des risques de marché de chaque filiale en calculant les expositions au risque à l’aide de systèmes élaborés en interne et couvrant l’ensemble de ses positions. En outre, des mesures conventionnelles et des mesures mathématiques et statistiques, telles que la « valeur à risque », sont utilisées pour calculer le risque de marché.

Page 119: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

118

GESTION DES RISQUES

Au niveau des filiales, les unités chargées des transactions consignent dans un registre (dit « blotter ») les mouvements et les positions du bilan des instruments négociés sur le marché, y compris le suivi quotidien des pertes et profits des positions liées au portefeuille bancaire et celles liées au portefeuille de négociation. Les contrôleurs internes et les gestionnaires de risque de marché surveillent les transactions réalisées au quotidien pour s’assurer que les expositions acquises respectent les limites de risque de prix approuvées et les seuils généraux de tolérance au risque fixés par le Conseil d’Administration.

Chaque jour, les membres de l’ALCO, les trésoriers et les gestionnaires du risque de marché surveillent les facteurs de risque de marché qui affectent la valeur des positions du portefeuille bancaire et du portefeuille de négociation, ainsi que les flux de revenus dans le portefeuille bancaire. Ils suivent également des indicateurs de liquidité afin de s’assurer que les filiales d’Ecobank honorent toujours leurs obligations financières.

Gestion des risques du portefeuille bancaire Le portefeuille bancaire et les produits de dépôt traditionnels de la banque sont des positions hors portefeuille de négociation, qui sont habituellement comptabilisées au coût amorti. Toutefois, compte tenu que le Groupe est présent dans 33 pays d’Afrique et qu’il est exposé à plus de 20 devises, la valeur économique de ces positions peut varier en fonction de l’évolution des conditions de marché, principalement des fluctuations des taux d’intérêt et des taux de change. Le risque de variation défavorable de la valeur économique de nos positions hors portefeuille de négociation est géré par les équipes de Gestion actif-passif.

Le Groupe recourt actuellement à une analyse des écarts d’échéance de réajustement des taux pour mesurer l’exposition au risque de taux d’intérêt dans son portefeuille bancaire. Cette méthode d’analyse permet aux filiales bancaires de comparer la valeur des actifs et des passifs qui sont sensibles aux variations du taux d’intérêt et qui arrivent à échéance ou qui seront réévaluées à des dates différentes. Dans le cadre de cette analyse, le Groupe doit parfois émettre des hypothèses sur le comportement des actifs et des passifs qui ne sont pas sujets à une date spécifique d’échéance contractuelle ou de révision des taux.

Un écart est dit positif, ou son profil est dit sensible aux actifs, lorsque le montant des actifs sensibles aux taux d'intérêt est supérieur à celui des passifs sensibles aux taux d'intérêt arrivant à échéance ou réévalués à une date spécifique. Il est négatif (sensible au passif) lorsque le montant des passifs sensibles aux taux d’intérêt est supérieur à celui des actifs sensibles aux taux d’intérêt arrivant à échéance ou réévalués à une date spécifique.

En général, un établissement financier sensible aux actifs peut s’attendre à ce que le produit net d’intérêts augmente avec la hausse des taux d’intérêt du marché et à ce qu’il diminue avec une baisse des taux d’intérêt du marché. Inversement, un établissement financier sensible aux passifs peut s’attendre à ce que le produit net d’intérêts augmente lorsque les taux d’intérêt du marché diminuent et diminue lorsque les taux d’intérêt du marché augmentent.

Gestion du risque du portefeuille de négociation Le Groupe utilise plusieurs outils pour gérer le risque lié aux transactions, notamment :

• les limites de risque, définies en fonction de la taille notionnelle des positions ouvertes nettes par devise et par filiale ;

• les seuils de déclenchements des mesures correctives ;

• les limites de sortie en perte (« stop loss ») ;

• la valeur à risque

Le Groupe mesure et gère les risques de prix dans ses portefeuilles de négociation de positions de change et de titres obligataires sur la base d’une évaluation de la valeur à risque (« VaR ») et de tests de résistance. La VaR représente la perte potentielle en termes de valeur de marché d’une position ou d’un portefeuille dans un intervalle de confiance donné et sur un horizon temporel prédéfini. Elle est utilisée pour le suivi du risque et l’évaluation du capital économique.

Page 120: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Le tableau suivant donne les principales valeurs prises par la VaR à 1 jour pour les positions de change et en titres obligataires en 2018. La VaR moyenne était de 2,27 millions $EU en 2018, contre 1,29 million $EU en 2017. La hausse de la VaR s’explique principalement par une hausse des opérations de négociation sur titres obligataires au cours de l’année 2018.

Valeur à risque en 2018 (Millions $EU)

Catégorie de risque

VaR moyenne

VaR minimum

VaR maximum

Risque de taux d’intérêt 1,50 1,13 1,82

Risque de taux de change 0,77 0,53 0,99

Total de la VaR 2,27 1,67 2,80

Les données sont arrondis et peuvent varier de la réalité.

Risque de taux d’intérêt La banque reste sensible aux passifs pour les échéances inférieures à 1 mois et sensible aux actifs pour le reste des échéances.

Sur la base du profil du risque de taux d’intérêt au 31 décembre 2018, il est estimé qu’une diminution (augmentation) de 200 points de base des taux sur l’ensemble des tranches d’échéance devrait augmenter (diminuer) les bénéfices sur un an d’environ 11 millions $EU (17 millions $EU en décembre 2017). Cette évolution illustre le profil du risque de taux d’intérêt (sensibilité aux passifs sur les échéances inférieures ou égales à un mois et aux actifs sur les échéances supérieures). En effet, dans un contexte de hausse (ou de baisse) des taux d’intérêt, l’impact défavorable (favorable) attendu sur le produit net d’intérêts dans la tranche des échéances inférieures ou égales à un mois compense l’impact favorable (défavorable) sur le produit net d’intérêts dans les tranches d’échéances supérieures à un mois.

Profil du risque de taux d’intérêt (Millions $EU)

À plus de 5 ansDe 1 à 5 ansDe 3 à 12 moisDe 1 à 3 moisÀ moins d’1 mois

2018 2017

-3 621

-2 179

111597

3 085

1 652

3 9523 893

2 4332 428

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

120

GESTION DES RISQUES

Le ratio global de sensibilité au risque de taux d’intérêt a reculé pour atteindre 27 %, contre 30 % à la fin de 2017. Ainsi, une hausse de 200 points de base des taux d’intérêt devrait réduire la valeur économique de 27 % (30 % en 2017). À l’inverse, une baisse des taux de 200 points de base devrait avoir un impact favorable de même ordre de grandeur sur la valeur économique des fonds propres du groupe.

à moins d'1 mois

de 1 à 3 mois

de 3 à 12 mois

de 1 à 5 ans

à plus de 5 ans Total

Écart -3 621 111 3 085 3 952 2 433

Facteur de pondération (%) 0,08 0,32 1,08 5,28 10,15

Écart ajusté -3 0 33 209 247 486

Ratio de risque de taux d'intérêt (%)

-0,16 0,02 1,87 11,73 13,89 27,35

Analyse du Risque de taux d'intérêt (Millions $EU)

Afin d’estimer l’impact de la variation des taux d’intérêt sur la valeur économique du total des fonds propres d’Ecobank, des facteurs de pondération en fonction de la durée (en partant de l’hypothèse d’une variation de 200 points de base sur la période) recommandés par la Banque des règlements

internationaux (BRI) ont été appliqués aux expositions dans diverses tranches d’échéances. Les résultats sont exprimés en pourcentage des fonds propres du Groupe. Les résultats pour la position au 31 décembre 2018 sont présentés dans le tableau ci-dessous.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

121

Risque de change Ecobank est exposée aux fluctuations des taux de change de 20 devises. Le Groupe reste principalement exposé au naira nigérian, au dollar américain et au franc CFA, qui représentent respectivement 15 %, 27 % et 42 % du portefeuille de crédit du Groupe à la fin de 2018. Il est important de signaler que le franc CFA a cours légal dans 14 des 40 pays où le Groupe est implanté, et qu’il est arrimé à l’euro en vertu des accords financiers conclus entre le Trésor français et les pays des régions d’Afrique de l’Ouest francophone et d’Afrique centrale.

Au 31 décembre 2018, le Groupe affichait au bilan une position ouverte courte nette en euros de 176 millions $EU (82 millions $EU au 31 décembre 2017), une position ouverte courte nette en $EU de 1 484 millions $EU (882 millions $EU en 2017) et une position ouverte longue nette en franc CFA de 1 375 millions $EU (1 170 millions $EU au 31 décembre 2017) comme le montre le graphique ci-dessous..

Position nette de change (Million $EU)

Franc CFA EuroDollar US

2018 2017

-1 484

-882-176-82

1 3751 170

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GESTION DES RISQUES

Écarts contractuels de liquidité (Millions $EU)

À plus de 5 ansDe 1 à 5 ansDe 3 à 12 moisDe 1 à 3 moisÀ moins d’1 mois

2018 2017

-7,082

-4 868

-97

680

3 666

1 340

3 5462 928

1 686

3 157

Risque de liquidité Le risque de liquidité est actuellement géré selon une approche bilancielle qui s’appuie sur une estimation de toutes les sources et utilisations de liquidités, y compris les prêts, les investissements, les dépôts et les emprunts, ainsi que les éventuelles expositions hors bilan. Le trésorier de chaque filiale est généralement chargé de formuler les stratégies en matière de liquidité et de planification des imprévus, ainsi que d’identifier et de surveiller tous les risques de liquidité et d’en rendre compte. Les principaux outils utilisés pour mesurer le risque de liquidité sont l’estimation des écarts de maturité contractuels et comportementaux, l’analyse des ratios et les tests de résistance.

Comme le montre le graphique ci-dessous, le Groupe est exposé au risque de liquidité au 31 décembre 2018 pour les échéances égales ou inférieures à un mois. Cela s'explique principalement par l'échéance contractuelle à vue des comptes courants et des comptes d’épargne qui représentent plus de 75 % du total des dépôts et sont comptabilisés dans cette tranche d’échéance. Toutefois, le risque est atténué par la stabilité de ces dépôts sur le plan comportemental et par la capacité du Groupe à mettre en gage son solide portefeuille d’investissement auprès des banques centrales en échange de liquidités.

Page 124: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

123

En 2018, la position de liquidité du Groupe a poursuivi sa trajectoire positive. Tous les indicateurs clés de liquidité ont connu une amélioration. Le ratio de liquidité (actifs liquides/actifs totaux) s’est amélioré, passant de 42 % en décembre 2017 à 44 % en décembre 2018, tout comme le ratio prêts/dépôts (LDR), qui est passé de 65,4 % à 61,5 %, sous l’effet d’une augmentation de 5 % des dépôts de la clientèle. En outre, le ratio dépôts à vue/total des dépôts, s’est amélioré à 62 % au 31 décembre 2018, par rapport à 50 % au 31 décembre 2017, et le ratio des dépôts non rémunérés (NIB) s’est contracté de 76 % à 68 % sur cette période d’un an

Conformément à sa politique, le Groupe conduit chaque mois des tests de résistance qui servent à mesurer le risque de liquidité immédiat et à vérifier que nous disposons de suffisamment de temps pour réagir aux crises potentielles. Le test de résistance couvre un horizon temporel pouvant aller jusqu'à trente jours. Il permet d’estimer le risque de liquidité selon divers scénarios, notamment un scénario spécifique au Groupe et un scénario de crise générale du marché présentant différents degrés de gravité.

Indicateurs clés de liquidité

Ratio des prêts sur les dépôtsDépôts non rémunérés /Total des prêts

Dépôts à vue /Total des dépôts

Actifs liquides /Total des actifs

2018 2017

44%42%

62%

50%

68%

76%

61%65%

Page 125: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

124

GESTION DES RISQUES

Les analyses se basent sur l’hypothèse que le Groupe ne réduit pas ses activités de prêt. Cela signifie que les activités de prêt existantes sont maintenues et nécessitent un financement. La plupart des avoirs en bons du Trésor et en obligations non grevés du Groupe peuvent être utilisés comme garantie pour les facilités de prêt auprès des banques centrales et sont donc considérés comme liquides. Chaque scénario fait appel à des décotes spécifiques sur les sorties de dépôts, le remboursement des prêts et le portefeuille d’obligations et de bons du Trésor. Les décaissements éventuels relatifs à des engagements de prêts non utilisés, mais irrévocables, sont également pris en compte.

Le degré de refinancement possible des sources de financement varie en fonction du scénario considéré et de chaque source de financement. Pour analyser la stabilité des ressources, le Groupe décompose les dépôts par unités d’exploitation, par devise, par maturité, par zone géographique, mais aussi selon le statut « core » ou « non-core » et la position d’Ecobank sur chaque marché.

Le Groupe surveille la diversification des sources de liquidités par produit, devise, maturité et contrepartie afin de s’assurer que sa base de financement offre la meilleure protection possible en cas de pression sur les marchés.

Le ratio de liquidité à court terme (LCR) du Groupe est resté supérieur à 100 % au 31 décembre 2018.

.

4.3 1.1 Risque opérationnel et contrôle interne L’équipe de gestion des risques opérationnels est rattachée au Contrôle interne du Groupe et supervise la gestion du cadre des risques opérationnels pour Ecobank. La Direction du Risque Opérationnel du Groupe (GORM, Group Operational Risk Management) collabore de façon proactive avec les pôles d’activité et les unités fonctionnelles au niveau du Groupe et des filiales afin d’instaurer une solide culture de gestion et de contrôle des risques opérationnels dans l’ensemble du Groupe.

L’environnement de contrôle d’Ecobank a été considérablement renforcé par les récents investissements dans les ressources humaines, les systèmes et les processus.

• Nos ressources humaines L’équipe de la Direction du Contrôle Interne a été réorganisée afin d’adopter une approche plus efficace de la gestion des contrôles et l’identification des risques. Des collaborateurs qualifiés et expérimentés ont été recrutés et redéployés de façon à renforcer les compétences de l’équipe. À l’échelle du Groupe, des membres du personnel ont également été formés à l’identification des risques, aux tests de contrôle et à l’amélioration des contrôles de premier niveau.

• Systèmes : Des systèmes ont été mis en place pour renforcer la prévention de la fraude, réaliser des tests de contrôle pour les pôles d’activités, centraliser le processus de remédiation des problèmes et améliorer l’élaboration de rapports sur les risques non couverts à l’échelle du Groupe.

• Traitement : Nous avons amélioré les processus de gouvernance des risques et des contrôles, revu les politiques à haut risque à l’échelle du Groupe et modifié les procédures du Groupe pour intégrer des mesures de contrôles suffisantes dans des processus tels que les comptes inactifs, les nouveaux produits, la justification du bilan et les procédures d’enregistrement des questions de contrôle.

Page 126: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

125

Aperçu de la performance du risque opérationnel En 2018, nous avons mis en œuvre la Politique de gestion des risques opérationnels du Groupe qui avait été approuvée par le Conseil d’administration d’ETI en mars 2017. Cette politique met l’accent sur les activités fondamentales de la gestion des risques opérationnels :

• Identifier, évaluer, surveiller et contrôler/atténuer les expositions au risque opérationnel actuelles et potentielles.

• Maintenir, selon un rapport coût/efficacité avantageux, le risque opérationnel à l’intérieur de la fourchette cible définie par l’appétit pour le risque du Groupe.

• Conserver une vision de bout en bout des risques financiers et non financiers, en accordant une attention particulière aux risques critiques et aux contrôles qui s’y rattachent.

• Former des partenariats avec les fonctions opérationnelles et support afin de pouvoir identifier et atténuer les risques de façon proactive.

• Utiliser le cadre formé par les trois lignes de défense du Groupe pour mettre l’accent sur la responsabilité individuelle et l’obligation de rendre compte en matière d’évaluation, de contrôle et d’atténuation des risques.

L’année 2018 a été marquée par plusieurs évolutions majeures, dont un certain nombre visaient à modeler et améliorer l’environnement de contrôle et de gestion des risques opérationnels du Groupe. Ces évolutions majeures sont les suivantes :

• Amélioration de l’intégration des équipes de gestion des risques opérationnels et de contrôle interne au sein des sociétés affiliées et de la surveillance au niveau du Groupe des activités de gestion des risques opérationnels menées par ces sociétés.

• Centralisation et automatisation des contrôles, ce qui a permis de réduire les délais de détection des risques et des défaillances de contrôle, et de mise en œuvre des mesures correctives.

• Transfert de connaissances détaillées entre les entités affiliées concernant les enseignements tirés de grandes pertes opérationnelles, de mécanismes de prévention efficaces et d’une identification complète des vulnérabilités et des causes profondes.

• Introduction de rôles de conseiller pour les fonctions opérationnelles et support afin de collaborer pour identifier rapidement les risques.

• Adoption d’une nouvelle technologie de sécurisation des bases de données permettant de surveiller et d’analyser les activités liées aux bases de données afin d’identifier et de signaler les comportements frauduleux, illégaux ou autrement indésirables, tout en minimisant les répercussions sur les activités et la productivité des utilisateurs.

• Mise en œuvre d’une surveillance des fraudes basée sur des données analytiques pour les opérations bancaires dématérialisées et les activités suspectes des utilisateurs internes.

• Collaboration avec les courtiers d’assurance du Groupe pour les paiements d’assurance relatifs à des fraudes et la poursuite de fraudeurs en vue du recouvrement des fonds.

Gouvernance du risque opérationnelLe Conseil d’administration et le Directeur général du Groupe jouent un rôle déterminant en matière de surveillance du risque opérationnel par l’intermédiaire du Comité d’audit et de conformité du Conseil d’administration. Le Comité d’audit et de conformité du Conseil d’administration a accordé davantage d’attention aux incidents liés au risque opérationnel. Il veille à la mise en œuvre proactive de contrôles préventifs et d’atténuation.

La direction du Groupe met en œuvre la Politique de gestion des risques opérationnels et les normes de conduite attendues, et assure leur diffusion aux différents niveaux de l’organisation. Toutes les fonctions opérationnelles, de contrôle et de support sont chargées d’identifier les risques, d’évaluer les contrôles, d’assumer la gestion au quotidien et de transférer certaines questions à la direction.

La Direction du Risque Opérationnel du Groupe (GORM) est soutenue par des spécialistes de la gestion des risques opérationnels dans toutes les filiales. Les gestionnaires de risques opérationnels du Groupe pilotent et intègrent le cadre GORM. Ils veillent également au respect de la première et de la deuxième ligne de défense. La GORM collabore de façon proactive avec les pôles d’activité et les unités fonctionnelles au niveau du Groupe et des filiales afin d’implanter dans l’ensemble du groupe Ecobank une culture et un cadre solides de gestion des risques opérationnels.

Page 127: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GESTION DES RISQUES

Le groupe Ecobank doit se soumettre à plusieurs organismes de réglementation en raison de son implantation géographique sur le continent africain. Ces instances réglementaires ont commencé à introduire des modèles de gouvernance détaillés en matière de risque opérationnel que nous mettons en œuvre en complément du cadre formé par les trois lignes de défense.

1st Line of Defence:

Business and functionalunits/departments

1re Ligne de Défense :Pôles d’activité et unités/départements fonctionnels

Chaque pôle d’activité est propriétaire de ses propres risques. Il a pour responsabilité d’évaluer, de contrôler et d’atténuer directement ses risques et il est tenu de rendre compte à ce sujet.

1st Line of Defence:

Business and functionalunits/departments

3me Ligne de Défense :Audit Interne

L'Audit Interne fournit au Conseil d’administration et à la Direction une évaluation indépendante de l’environnement de contrôle ainsi que l’assurance de l’efficacité de la première et de la deuxième ligne de défense, et de la manière dont l’organisation évalue et gère ses risques.

1st Line of Defence:

Business and functionalunits/departments

2de Ligne de Défense :Fonctions de contrôle (Gestion des risques, Risque opérationnel / Contrôle interne, Conformité, Finance, Juridique, etc.)

Les fonctions de contrôle surveillent et facilitent la mise en œuvre de pratiques efficaces de gestion des risques et aident les propriétaires des risques à communiquer en amont et aval suffisamment d’informations relatives aux risques pour pouvoir les évaluer, les contrôler et les atténuer directement.

Les lignes de défense d’EcobankEcobank emploie un cadre formé de trois lignes de défense pour veiller à ce que les mesures d’identification, d’appropriation, de gestion et d’atténuation des risques réels et potentiels soient suffisantes à tous les niveaux de l’organisation. La Direction du Risque Opérationnel du Groupe collabore de façon proactive avec l’ensemble des pôles d’activité et des unités fonctionnelles du Groupe afin d’implanter une culture et un cadre solides de gestion des risques opérationnels.

Page 128: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

127

Rapports sur les risques opérationnels Tous les niveaux de la direction doivent disposer d’informations et de procédures de surveillance appropriées relatives aux défaillances de contrôle de la banque. Les rapports sur les risques concernent plusieurs niveaux : entités affiliées, Groupe et Conseil d’Administration du Groupe auquel sont notifiés les problèmes majeurs. Les rapports sont fournis par les Comités de gouvernance des risques et contrôles au niveau des départements, entités affiliées, directions régionales et du Groupe afin de renforcer la surveillance des risques opérationnels par la direction exécutive, régionale et locale. Le Comité des risques et contrôles d’un pôle d’activité (Business Unit Risk and Control Committee - BURC) et le Comité des risques et contrôles de l’entreprise (Business Risk and Control Committee - BRCC) sont les comités de gouvernance chargés des rapports sur les risques opérationnels. Tous les Comités des risques et contrôles d’un pôle d’activité (BURC) se réunissent au moins une

fois par trimestre pour examiner les risques opérationnels spécifiques à leurs unités et pour identifier les risques émergents. Les collaborateurs des Risques opérationnels pays et des contrôles internes pays ou de l’Audit interne assistent aux réunions, et les débats sont consignés et communiqués aux Risques opérationnels des régions et du Groupe.

Les responsables sur le plan fonctionnel se réunissent en qualité de membres du Comité des risques et des contrôles de l’entreprise (BRCC) à une fréquence trimestrielle au niveau du pays, de la région et du Groupe pour examiner, traiter, évaluer et gérer les risques substantiels inhérents à l’activité, conformément au programme RCSA. Les responsabilités sont attribuées comme il se doit de manière à assurer le suivi des plans d’action.

Groupe BRCC

BRCC Régional

Filiale BRCC

BURC

Comité des risques et des contrôles des Affaires du Groupe (Group BRCC) trimestriel, présidé par le Directeur Général du groupe

Les Comités des Risques et des Contrôles des Affaires régionaux (Regional BRCC) tenus au minimum trimestriellement.

Les Comités des Risques et des Contrôles des Affaires des filiales (Affiliate BRCC) tenus au minimum trimestriellement.

Les Comités des Risques et des Contrôles des Unités Commerciales (BURC) tenus au minimum trimestriellement. (Ex. Département de la Banque d'Affaires, Département de la Trésorerie, Département des Opérations & Technologie etc.)

Renforcement de la gestion et de la surveillance – Comité des risques et des contrôles des Affair-es du Groupe

Page 129: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GESTION DES RISQUES

Évènements• Enregistrements• Analyse des

causes• Back-testing

• Unités opération-nelles

• Paternité des risques

• Paternité des contrôles

Gouvernance Assurance

RCSA• Iditenfier les

risques• Définir les

contrôles• Tester les

contrôles

KRIs• Sélectionner

les risques clés• Définir les

indicateurs• Suivre les cas de

non-conformité

Plans d’actions correctives (CAP) / Remédiation

Éxamens des scénarios, modélisation, évaluation du capital, reporting sur les risques et les contrôles.

Cadre de gestion des risques opérationnels

Cadre de gestion des risques opérationnels du Groupe (GORMF) Le Cadre de gestion des risques opérationnels du Groupe repose sur le dispositif d’autoévaluation des risques et contrôles (RCSA), des indicateurs clés de risque (KRI), l’identification des situations de perte et leur remédiation. Il continue d’évoluer pour s’aligner sur les normes de Bâle et d’autres réglementations.

Dispositif d’autoévaluation des risques et contrôles (RCSA)Le programme d’autoévaluation des risques et des contrôles (RCSA) est l’un des éléments clés du cadre de gestion des risques opérationnels du Groupe. Il facilite le recensement exhaustif et cohérent des risques (risques inhérents et émergents) et l’identification des lacunes et des faiblesses des dispositifs de contrôle. Le programme RCSA permet également d’assurer un suivi des risques identifiés et de mettre en œuvre des mesures correctives visant à remédier aux défaillances détectées.

Page 130: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

129

Le programme RCSA de Ecobank est régi par la procédure RCSA qui définit les rôles et responsabilités de chaque partie prenante.

En 2018, un an après la relance du programme RCSA, les tests de contrôle ont été transférés dans le Système de gestion des risques opérationnels en remplacement de la méthode manuelle précédente. Cela permet de regrouper et d’interpréter les résultats des tests sans perte de temps. De plus, conjugué à un suivi permanent des contrôles, ce transfert permet une meilleure surveillance des contrôles dans l’ensemble du Groupe. La mise en œuvre de l’assurance qualité pour les tests de contrôle en 2018 nous a permis d’identifier les domaines du processus de test de contrôle qui nécessitaient une amélioration et une harmonisation. Nous avons également effectué une analyse trimestrielle de la performance des contrôles afin d'évaluer l’évolution de la performance du dispositif RCSA dans l’ensemble du Groupe.

Suivi et correction des problèmes Les informations sur les défaillances en matière de contrôle dans l’ensemble du Groupe proviennent du programme RCSA, des audits internes et externes, des évaluations réglementaires, des examens de la sécurité de l'information, des évaluations par les pairs, des activités de supervision des comités du Conseil, du contrôle interne et des activités de conformité. La Direction Contrôle Interne/Gestion du Risque Opérationnel du Groupe examine en collaboration avec d’autres départements les procédures clés afin de s’assurer qu’elles sont en adéquation avec l’environnement commercial interne et externe et les exigences réglementaires en constante évolution.

En 2018, le Groupe a lancé des initiatives visant à réduire les expositions au risque et à combler les défaillances de notre système de suivi et de contrôle de questions clés :

• Assurance combinée : les fonctions Assurance du Groupe (Contrôle interne Groupe, Gestion des risques opérationnels, Audit interne, Gestion des risques, Conformité, Sécurité interne et services d’enquête, Sécurité de l'information et Finance) ont mis en place un processus d’assurance combiné pour intégrer et harmoniser les processus d’assurance dans l’ensemble du Groupe. Parmi les activités réalisées, citons l’évaluation du profil de risque général du Groupe, l’examen des questions clés de contrôle et le suivi de l’avancement des actions de remédiation des questions clés au sein de l’organisation.

• Automatisation du suivi des problèmes à l’échelle de l’entreprise : La Direction Contrôle Interne/Gestion du Risque Opérationnel du Groupe a élaboré un nouveau système électronique d’actions correctives qui sert de référentiel central et de plateforme pour suivre et gérer les questions de contrôle dans l’ensemble du Groupe. Le système assure la transparence des indicateurs significatifs et donne à la Direction davantage de visibilité sur les cas de non-conformité, les mesures correctives et les statistiques de gestion des problèmes dans l’ensemble du Groupe.

En 2019, la Direction Contrôle Interne/Gestion du Risque Opérationnel du Groupe s’attachera plus particulièrement à améliorer les comportements et la gestion des risques humains, l’analyse de scénarios et les indicateurs clés de risque.

Situations de perte opérationnelle Conformément au cadre de Bâle II relatif à la gestion du risque opérationnel et à la collecte de données sur les pertes, les situations de perte opérationnelle du Groupe sont classées en sept catégories principales : fraude interne, fraude externe, pratiques en matière d’emploi et sécurité sur le lieu de travail, dommages aux actifs corporels, dysfonctionnements de l’activité et des systèmes, exécution, livraison et gestion des processus, et clients, produits et pratiques commerciales.

En 2018, le Groupe a enregistré une perte nette liée aux risques opérationnels de 9,4 millions USD. La perte nette totale pour la période s’explique principalement par les pertes enregistrées entre 2006 et 2017 d’une valeur d’environ 4,8 millions USD, identifiées ou comptabilisées en 2018. Les pertes liées à l’exécution, la livraison et la gestion des processus consistaient principalement en amendes réglementaires reçues par l’ensemble du Groupe, en particulier dans les régions UEMOA et CESA.

En 2018, les pertes pour fraude interne se sont élevées à 2,2 millions USD, soit 24 % des pertes nettes totales de l’exercice, contre 2,5 millions USD (27 % des pertes nettes totales) pour la fraude externe. Les pertes liées à l’exécution, la livraison et la gestion des processus ont totalisé 4,1 millions USD, soit 44 % des pertes nettes totales enregistrées sur la période considérée. Elles sont principalement dues à des amendes réglementaires imposées au Groupe dans son ensemble, en particulier dans les régions UEMOA et CESA. Les autres catégories ont représenté 0,4 million USD de perte, soit 5 % du montant total.

Page 131: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

130

GESTION DES RISQUES

La fonction Contrôle interne/Gestion du risque opérationnel du Groupe a mis en œuvre une série d’initiatives visant à réduire durablement les pertes opérationnelles au sein du Groupe.

• Transferts de réussite Enseignements à tirer obligatoirement dans les pays pour une identification complète de la vulnérabilité et des causes profondes. Examen de toutes les situations de pertes majeures afin d’identifier, de gérer et d'atténuer de manière proactive des risques similaires dans d’autres sociétés affiliées avant que ces risques ne se matérialisent.

• Assurance/Recouvrement Collaboration permanente avec les courtiers d’assurance du Groupe pour les paiements d’assurance relatifs à des fraudes et la poursuite de fraudeurs en vue du recouvrement des fonds.

• Assurance combinée Partenariat avec les parties prenantes concernées dans le cadre des enquêtes sur des actes de fraude afin d'identifier les causes profondes et de remédier aux défaillances des contrôles identifiées. Collaboration continue avec la Conformité Groupe et les autres départements et autorités de régulation concernés afin de garantir le respect des exigences réglementaires.

• Amélioration des rapports sur les pertes liées au risque opérationnel Ressources dédiées pour assurer un processus rigoureux d’information de la direction, d’établissement de rapports et de consolidation, un renforcement de la surveillance des entités affiliées et des rapports qu’elles établissent, une surveillance active et une amélioration du rapprochement des données relatives aux pertes opérationnelles.

Pertes opérationnelles nettes Pourcentage du total

Autres catégories

Exécution, Livraisonet gestion des processus

Fraude externe

Fraude interne25

24

45

23

7

27

44

5

2018

2017

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

131

Gestion de la continuité des affaires Le programme du Groupe en matière de gestion de la continuité des affaires se fonde sur les normes et les principes internationaux en la matière. Il décrit les procédures opérationnelles et fonctionnelles essentielles permettant la reprise ou de la délocalisation des opérations en réponse à diverses perturbations. Ces procédures fournissent aux collaborateurs d’Ecobank des informations visant à :

• assurer la sécurité du personnel et protéger les biens de Ecobank ;

• reprendre les opérations pour assurer la continuité des affaires ;

• réaliser une analyse de situation et mettre en place les actions appropriées ;

• fournir aux clients un accès aux applications essentielles ;

• rétablir la communication avec nos employés, nos clients et les autorités de réglementation ;

• protéger les archives et la propriété intellectuelle d’Ecobank.

Les filiales et les pôles d’activité sont guidés dans l’élaboration, la mise à jour et le test régulier de plans complets de continuité des affaires (PCA). Les PCA sont conçus pour garantir la fourniture dans des délais de rétablissement prédéfinis d’applications et de processus opérationnels essentiels.

Les rôles et les responsabilités définis par le programme de gestion de la continuité des affaires sont détaillés dans la politique et les normes de l’entreprise. Cette approche est une garantie de la cohérence à l’échelle du Groupe et de l’efficacité des capacités en matière de continuité des affaires. Les spécialistes de la continuité des affaires gèrent le programme au niveau local et au niveau du Groupe. L’équipe de gestion de la continuité des affaires du Groupe met son expertise et ses conseils à la disposition de toutes les filiales d’Ecobank pour les aider à élaborer, mettre en œuvre, tester et maintenir des PCA et des procédures de rétablissement efficaces.

Risque de non-conformité et risque réglementaire En raison de sa présence sur le continent africain, le groupe Ecobank doit faire face à des exigences réglementaires importantes dans chaque pays où il exerce ses activités. Ces exigences réglementaires pourraient avoir un impact défavorable sur ses activités, en particulier dans un contexte de croissance mondiale anémiée et d’extrême intensité concurrentielle. Ecobank continue d’être affecté par un nombre considérable de nouvelles exigences réglementaires provenant de sources différentes. Par conséquent, la Direction continue de fournir l’attention et les ressources nécessaires pour veiller à ce que les réformes réglementaires et les exigences y afférentes soient intégrées dans nos politiques, processus, produits et opérations.

Ecobank a mis en place des processus fiables pour s’assurer que tous les pôles d’activité respectent l’ensemble des lois et réglementations applicables. Le Groupe reçoit le soutien de son département Conformité, qui conseille les métiers et les fonctions de soutien sur le plan de la conformité à la réglementation dans toute la zone d’implantation géographique. Le Groupe a également conçu un programme de conformité afin de s’assurer que ses activités sont constamment en adéquation avec les exigences réglementaires de tous les pays dans lesquels il est présent. Notre tâche principale est de veiller à ce que les activités soient conformes à la réglementation locale, à ce que les risques identifiés soient atténués par des mesures appropriées et à ce que l’appétit du Groupe pour le risque soit respecté.

Connaissance du client (KYC) et suivi des opérations La qualité des informations recueillies auprès de nos clients est essentielle pour améliorer le service à la clientèle et concevoir des produits et services appropriés. Nos politiques exigent donc une mise à jour permanente des informations clients dans nos fichiers et systèmes.

Page 133: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

132

GESTION DES RISQUES

Le service de la conformité veille à ce que notre réseau soit sécurisé et protégé contre le blanchiment de capitaux, la corruption et le financement du terrorisme (LBC/FT). Ecobank assure un suivi des opérations des clients afin d’identifier celles qui paraissent suspectes à l’aide d’un système automatisé. En outre, Ecobank collabore étroitement sur le plan local avec les autorités chargées de l’application de la loi et les unités de renseignements financiers qui sont à la tête de la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme.

Risque lié au personnel Le risque lié au personnel est subdivisé en deux catégories susceptibles d’entraîner des pertes : les actes volontaires ou malhonnêtes (fraudes, violation ou non-respect de politiques et procédures, collusion ou sabotage) et les causes involontaires (fautes et erreurs dues à une connaissance insuffisante des politiques et procédures). Le Groupe observe une tolérance zéro pour tous les actes malhonnêtes et impose un code d’éthique à l’ensemble du personnel. La direction a mis en œuvre un certain nombre de mesures de contrôle : multiplication des inspections sur site, formations de sensibilisation au renforcement des contrôles, enquêtes sur les employés et mesures disciplinaires contre le personnel impliqué dans des comportements malhonnêtes. Le risque lié au personnel est également géré au travers du processus de recrutement. La direction maintient un juste équilibre entre le personnel commercial et le personnel administratif. En cas de recours à des prestataires extérieurs, les filiales ont été invitées à affecter ces ressources à des postes moins sensibles. Les contrôles effectués au moment du recrutement ont été étendus au personnel contractuel.

Risque de réputation Conformément à sa détermination générale à inspirer confiance et à être considéré comme une banque fondée sur des valeurs de probité morale, de transparence, d’intégrité et de crédibilité, le Groupe a créé le Comité des questions sociales, d’éthique et de réputation du Conseil d’Administration pour superviser et examiner le positionnement du nom Ecobank. Pour ce faire, le comité collabore avec divers protagonistes au sein de la banque pour veiller à ce qu’une stratégie clairement définie soit mise en œuvre afin d’accroître aux yeux de toutes les parties prenantes la valeur du nom ainsi que le positionnement, la réputation et la légitimité du Groupe. À cette fin, il mène régulièrement auprès des clients une enquête de notoriété..

Risque juridique Le Groupe Ecobank est touché par plusieurs types de litiges dans l’exercice normal de ses activités. Outre les actions intentées par les membres du Groupe, Ecobank défend également un certain nombre de contentieux de non-recouvrement dans les différentes juridictions où il opère. Le total des provisions constituées dans l’ensemble du Groupe au titre de ces contentieux de non-recouvrement s’élève à 12 048 157 $EU.

4.4 Risques environnementaux et sociaux (E&S) Suivi des risques E&S Placée sous l’égide du Comité des questions sociales, d’éthique et de réputation du Conseil d’Administration d’ETI et sous la gestion et la direction globale du Directeur des Risques du Groupe, l’unité Environnement et durabilité (E&S), qui inclut les risques environnementaux et sociaux, de la Direction des risques du Groupe a pour mission de gérer les efforts de la Banque pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. L’unité E&S est directement responsable de la mise en œuvre de la politique d’Ecobank en matière de risques environnementaux et sociaux. Pour ce faire, elle s’emploie à faire en sorte que toutes les activités de la Banque soient menées d'une manière durable d'un point de vue environnemental et social et collabore également avec les pôles d’activité afin de veiller que les clients emprunteurs en fassent autant. Dans ce contexte, l’unité examine et gère les risques et impacts environnementaux et sociaux des activités et opérations de la Banque, en particulier en ce qui concerne les opérations menées dans des secteurs sensibles comme le pétrole et le gaz, l’exploitation minière, la construction d’infrastructures lourdes, l’agriculture et l’agroforesterie et l’industrie manufacturière.

La gestion E&S d’Ecobank comporte trois niveaux. Le premier comprend les chargés de clientèle qui sont tenus de jouer un rôle proactif dans la promotion des procédures de contrôle des risques E&S en contrôlant les opérations de façon à répertorier celles qui sont éligibles au regard des critères de classification des risques E&S. Le second niveau est celui de l’équipe du Risque pays, qui est chargée de veiller au respect des procédures de la politique E&S d’Ecobank concernant les opérations classées dans les catégories de risques Faible, Moyen B et Moyen A de la classification des risques E&S d’Ecobank. Le troisième niveau est celui de l’unité E&S du Groupe dont la responsabilité première consiste à faire en sorte que toutes les opérations éligibles, quelle

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

133

que soit leur catégorie dans le classement, soient dûment soumises aux procédures de contrôle des risques. Le Directeur du Groupe collabore avec l’équipe du Risque pays pour faire en sorte de recueillir des éléments probants satisfaisants sur les pratiques des clients en matière d’E&S et de veiller à ce qu’elles soient étayées par des documents appropriés lors de leur examen.

Système de gestion environnementale et sociale (SGES)

Les principales procédures relevant du système de gestion environnementale et sociale sont les suivantes :

• Contrôle des opérations par rapport aux activités de la Liste d’exclusion.

• Examen des transactions au regard des risques E&S conformément aux directives sectorielles E&S.

• Vérification des opérations pour détecter les risques E&S potentiels

• Classification des opérations par niveau de risques E&S (Faible, Moyen B, Moyen A et Élevé)

• Pour les opérations à faible risque E&S, le chargé de clientèle validera les formulaires de Contrôles préalables sur le plan environnemental et social (ESDD) que le Directeur des Risques vérifiera.

• Pour toutes les opérations associées à un niveau de risques E&S Moyen B, Moyen A et Élevé, un formulaire ESDD détaillé est nécessaire (le chargé de clientèle et le Directeur des Risques valideront toutes les opérations ayant un niveau de risque moyen qui seront vérifiées par le Directeur E&S du Groupe).

Le Groupe procède à la sélection, à la classification, à l’évaluation, à la formulation et au suivi des opérations dans des secteurs présentant des risques E&S notables. Notre objectif est de maintenir les niveaux de risque E&S dans des limites internes et externes acceptables. Les conditions et les plans d’action E&S sont pris en compte dans les demandes de crédit sous la forme d’engagements à la charge de l’emprunteur et un suivi régulier est effectué comme indiqué dans l’accord de crédit.

Le Groupe établit tous les rapports attendus en vertu des multiples cadres de gouvernance environnementale et sociale (ESG) dont il est signataire, notamment les Principes de l’Équateur, le Pacte mondial des Nations Unies (UNGC) et les rapports contractuels sur la conformité environnementale et sociale destinés aux prêteurs, tels que les Évaluations annuelles de la performance environnementale de la SFI.

Examen du portefeuille E&S Au 31 décembre 2018, la direction E&S du Groupe gérait un total de 110 opérations dans des secteurs présentant des risques E&S importants tels que l’industrie extractive, les secteurs intermédiaire et aval du pétrole et du gaz, la construction d’infrastructures lourdes, l’industrie manufacturière, l’électricité (production/transport/distribution) et l’immobilier commercial. Le nombre total des opérations exposées à un niveau de risques E&S préoccupant (Moyen B) et très préoccupant (Moyen A) a été de 90. Par ailleurs, 13 opérations au total sélectionnées en 2018 ont été classées dans la catégorie de niveau de risques E&S Faible. La catégorie de risque Faible signifie que les transactions admissibles présentent un risque moins préoccupant, ayant un impact négligeable sur la qualité des normes environnementales et sociales en matière d’esthétique. Le tableau ci-après illustre les opérations E&S éligibles dans les différentes catégories en décembre 2018 :

Activité 2018

Nombre de transactions examinées en 2018 110

Nombre de transactions à risques élévés 7

Nombre de transactions à risques moyens (A&B) 90

Nombre de transactions à risques faibles 13

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

134

GESTION DES RISQUES

Procédures GRES

Liste d’exclusion

Sélection

Décision de poursuivre ou de

rejeter

Liste de contrôle E&S

Critères de classification E&

Classification

ClassificationDétermination du

niveau des contrôles préalables

Liste de contrôle E&S

Directives sectorielles E&S

Contrôles préalables

Exigences E&S spécifiques

Mesures correctivesPlan d’action

Plans d’action E&SLettre d’offre

Formulation et incorporation du plan

d’action convenu dans la lettre d’offre

Plan d’action E&S

Plan d’actionNiveau de risque

E&SExposition totale

d’EcobankConditions de prêtModèle de rapport

Surveillance & Reporting Conformité

Rapport de suivi E&S

Étape

Données�finales

Données initiales

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

135

Analyse des opérations éligibles au regard des risques E&S En décembre 2018, un total de 110 opérations menées dans des secteurs sensibles ont été déclarées et gérées au regard des risques et de l’impact E&S au niveau du Groupe. Comme le montre le graphique ci-contre, la région UEMOA, regroupe le plus grand nombre d’opérations gérées au regard des risques E&S (57 opérations), tandis que la région AWA en dénombre le moins (12 opérations). Une analyse plus approfondie des transactions en fonction de la gravité des risques et de l’impact E&S a révélé que 90 d’entre elles, soit 81,8 %, ont été classées dans la catégorie de niveau de risque « Moyen » (A et B) selon les critères d’Ecobank.

La concentration élevée des opérations éligibles dans la région UEMOA reflète une corrélation positive entre le volume des opérations et la viabilité du marché. Elle renforce la taille du marché des filiales dans la région, ainsi que l’étendue, le volume et la valeur des opérations admissibles. En substance, la concentration souligne également la nécessité de renforcer la surveillance des transactions admissibles afin d’encourager le respect des normes E&S dans la région, ce qui contribuera en fin de compte à façonner les pratiques de façon à réduire les écarts criants sur le plan des résultats E&S observés lors des visites d’examen du portefeuille. La conformité est l’une des principales conditions requises du SGES et un aspect jouant un rôle déterminant dans le processus de mise en œuvre que nous devons améliorer en tant que banque.

Compte tenu de ce qui précède, la concentration des opérations éligibles dans le niveau de risque « Moyen » (A et B) indique également que l’exposition d’Ecobank aux opérations présentant des risques E&S reste stable et dans les limites fixées par la Direction.

Opérations gérées au regard des risques E&S par Région

CESA

20%

UEMOA

57%

AWA

12%

NIGÉRIA

21%

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

136

GESTION DES RISQUES

Renforcement des capacités La GRES est une discipline relativement nouvelle pour Ecobank. Cependant, il apparaît de plus en plus clairement que les risques E&S constituent un risque émergent majeur et l’unité E&S du Groupe continue d’alimenter les connaissances en la matière et d’améliorer la sensibilisation à la GRES. En 2018, 129 membres du personnel ont participé à des ateliers de formation en présentiel dans sept filiales d’Ecobank. Trente-cinq autres employés ont participé à une formation complète en ligne sur la GRES, dispensée par l’intermédiaire du Virtual Banking Institute (VBI) d’Ecobank.

En 2018, nous avons affiné nos procédures de GRES afin de gagner en efficacité et de réduire les délais d’exécution. Par conséquent, toutes les opérations dans les secteurs E&S sensibles sont gérées conformément au processus et aux procédures de prévention des risques E&S. Aux fins des rapports mensuels, toutes les sociétés affiliées ont été classées selon un niveau Élevé ou Moyen au regard des critères de risques E&S d’Ecobank. Dans les filiales classées en niveau Élevé, les opérations éligibles au risque E&S d’une valeur ≥ 5 millions $EU et d’une durée ≥ 24 mois doivent être présentées au siège du Groupe pour examen. L’équipe de gestion des risques du pays et les coordinateurs des risques E&S régionaux se voient ainsi investis de l’autorité nécessaire pour examiner et gérer les opérations en dessous de ces seuils. Dans les filiales classées en niveau Moyen, les opérations éligibles au risque E&S d’une valeur totale ≥ 2 millions $EU et d’une durée comprise entre 12 et 24 mois doivent être présentées à l’unité E&S du Groupe pour examen.

L’unité E&S du Groupe révise actuellement le manuel de politique des risques E&S et pense terminer en 2019. Cette révision s’explique par le fait que la politique E&S, approuvée par le Conseil d’Administration en 2014, devait être mise à jour pour répondre aux problèmes émergents de GRES et à l’évolution du champ d’application de la gestion des questions environnementales et sociales. Elle aborde donc les risques liés à des questions telles que le financement des intrants agricoles (p. ex. engrais et stockage) et l’exploitation abusive des travailleurs dans les projets et les opérations.

Comme les institutions financières occupent de plus en plus le devant de la scène internationale en matière d’environnement et de changement climatique, Ecobank s’est engagé à exercer ses activités d’une façon respectueuse de l’environnement et socialement acceptable. La banque s’efforce de renforcer sa stratégie de développement durable et de saisir toutes les occasions qui s’offrent à elle de lancer de nouvelles activités durables dans les domaines de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et de tout ce qui touche à la préservation de l’environnement. Nous pensons qu'il s'agit d’un solide complément à la viabilité des affaires.

En 2018, le Directeur général du Groupe a participé à la conférence biennale sur l’avenir de la finance organisée par la FMO sous le thème « Tomorrow Matters », qui s’est tenue aux Pays-Bas, et a échangé des idées avec les principaux acteurs du développement durable. Il a expliqué la nécessité pour les banques de promouvoir des pratiques progressistes sur le plan environnemental et social et de veiller à la durabilité des entreprises, tout en contribuant aux solutions de lutte contre le changement climatique et en soutenant la transition vers des économies sobres en carbone et peu énergivores. Il a également souligné le rôle des plateformes bancaires numériques dans l’avenir de la finance.

.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

137

Les principales activités E&S au cours de l’année 2018 sont présentées ci-dessous :

Ecobank a signé des accords avec la Qatar National Bank et Belgian Investment Company

(BIO) pour partager des connaissances et échanger des idées sur la mise en œuvre de

la GRES, octobre 2018

Participation à un atelier pour les institutions financières

facilité par ENCLUDE, et partage d’expérience sur la

mise en œuvre de la GRES à Phnom Penh, Cambodge, juin

2018

129 collaborateurs se formaient à la GRES dans 7 sociétés

affiliées, 35 autres ont participé à la formation en ligne sur la

GRES via VBI

Organisation d’un atelier de travail sur la GRES et le Crédit Vert d’Ecobank au siège social de BIO, en Belgique, novembre

2018

Présentateur et intervenant sur les mesures d’atténuation des polluants climatiques de courte durée de vie au Forum Ecowas pour l’énergie durable

au Sénégal, novembre 2017

110 opérations gérées en raison de leurs risques et impacts en

termes de E&S

Participation et contribution du Directeur Général du Groupe à la conférence sur l’avenir de la finance organisée par la FMO

aux Pays-Bas, octobre 2018

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GESTION DES RISQUES

2018 2019 2020 2021 2022 2023

Ratio de fonds propres de base durs (CET1) 5% 5% 5% 5% 5% 5%

Ratio de fonds propres de base durs (CET1) + Coussin de conservation 5,625% 6,25% 6,875% 7,50% 7,5% 7,5%

Ratio de fonds propres de base T1 6% 6% 6% 6% 6% 6%

Ratio de fonds propres de base T1 + Coussin de conservationr 6,625% 7,25% 7,875% 8,50% 8,5% 8,5%

Ratio de solvabilité 8% 8,25% 8,50% 8,75% 9% 9%

Ratio de solvabilité + Coussin de conservation 8,625% 9,5% 10,375% 11,25% 11,5% 11,5%

Ratio de levier T1 3% 3% 3% 3% 3% 3%

Ratio de solvabilité - Objectif interne 12,0% 12,5% 13,0% 13,5% 14,0% 14,0%

Au 30 juin 2018, le groupe respectait les ratios de solvabilité et dépassait ses objectifs internes en la matière avec un total de fonds propres de 13,6%..

En millions $EU June 2018 December 2017

Fonds propres de base T1 1 586 1 620

Total fonds propres 2 272 2 358

Actifs pondérés des risques (APR) ou risques pondérés

Actifs pondérés en fonction des risques de crédit 12 770 13 848

Actifs pondérés en fonction des risques de marché 241 362

Actifs pondérés en fonction des risques opérationnels 3 678 3 677

Total Actifs pondérés des risques 16 689 17 888

Fonds propres de base T1 9,5% 9,1%

Ratios de fonds propres 13,6% 13,2%

Ratio de levier T1 7,7% 7,6%

5 Gestion des fonds propres 5.1 Au niveau du groupe La Politique de gestion des fonds propres du Groupe a pour but d’assurer la conformité à toutes les exigences réglementaires en matière de fonds propres et de soutenir les objectifs du Groupe en matière de notation de crédit. Elle définit également les principes d’allocation des fonds propres aux activités afin de garantir un rendement optimal aux apporteurs de capitaux.

Avant 2018, le Groupe a volontairement adopté des normes Bâle I pour calculer et gérer l’adéquation des fonds propres au niveau global. Depuis le 1er

janvier 2018, le Groupe consolidé est soumis à la réglementation prudentielle Bâle II/III de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ces réglementations constituent une adoption des règles normalisées de Bâle II ainsi que certains éléments de Bâle III. Elles imposent au Groupe de maintenir des ratios minimaux de solvabilité CET1, Tier 1 et total, un ratio d’endettement minimum et un seuil maximal d’exposition à un client unique.

La mise en œuvre complète de Bâle II/III dans l’UEMOA s’étalera sur 5 ans, de 2018 à 2022. Le tableau ci-dessous présente la valeur minimale requise de nos ratios pour la période 2018-2023 :

:

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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5.2 Au niveau des entités affiliées Dans tous les pays où Ecobank exerce ses activités, les filiales bancaires sont tenues de maintenir leur capitalisation et leur ratios de solvabilité à des niveaux minimaux déterminés par les autorités de régulations nationales ou régionales (dans le cas des régions UEMOA et CEMAC). Sur les 22 régulateurs bancaires qui supervisent les filiales d’Ecobank, 15 ont jusqu’à présent adopté des normes Bâle II ou Bâle III.

Le Groupe s’est engagé à respecter toutes les réglementations locales et à veiller à ce que nos filiales soient suffisamment capitalisées. Nous surveillons ainsi l'adéquation des fonds propres de toutes les filiales par rapport aux exigences réglementaires et à l’appétit pour le risque interne. En cas d’insuffisance potentielle, des mesures appropriées sont prises pour assurer le respect immédiat de la réglementation.

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5

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

142

IntroductionEcobank Transnational Incorporated (ETI) et ses banques, filiales et sociétés affiliées non bancaires sont collectivement dénommées le « Groupe Ecobank », « Ecobank » ou « le Groupe ». Ecobank est la première institution panafricaine en Afrique. Elle est présente dans 36 pays africains, et possède des bureaux à Paris, Londres, Dubaï et Pékin. Au 31 décembre 2018, Ecobank est au service d’environ 19 millions de clients, dispose d’actifs et de fonds propres s’élevant respectivement à 22 582 millions $EU et à 1 812 milliards $EU.

Pour les besoins de sa gestion, le Groupe organise ses activités en trois grands secteurs faisant chacun l’objet d’une information sectorielle. Il exerce ses activités de détail au sein de la Banque de Particuliers et ses activités de gros au sein de la Banque Commerciale et de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement.

Les activités sont en outre organisées selon quatre régions faisant chacune l’objet d’une information géographique, à savoir l’Afrique de l’Ouest Francophone (UEMOA), le Nigeria, l’Afrique de l’Ouest Anglophone (AWA) et l’Afrique centrale, de l’Est et australe (CESA).

Ecobank établit ses états financiers consolidés conformément aux normes internationales d’information financière IFRS (International Financial Reporting Standards). Le « Rapport d’activités et financier » ci-après fournit un aperçu comparatif et une analyse des résultats d’exploitation consolidés du Groupe Ecobank pour les exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017.

Analyse du compte de résultat Synthèse des résultats 2018 Le résultat avant impôt de Ecobank s’établit à 436 millions $EU, en hausse de 148 millions $EU (+51%) contre 288 millions $EU pour 2017. Le bénéfice attribuable aux actionnaires de ETI progresse de 83 millions $EU (+47%), à 262 millions $EU, contre 179 millions $EU pour 2017. Le bénéfice dilué par action ordinaire ressort 0,0106 $EU (1,06 centimes de dollars US) pour 2018, en hausse de 47% par rapport à 0,007 $EU (0,72 centimes $EU) en 2017. Le Return on tangible equity (ROTE) s’établit à 21,2% pour 2018 contre 13,6% pour 2017. La valeur comptable tangible par action ordinaire (TBVPS) est de 0,06 $EU au 31 décembre 2018, contre 0,08 $EU en 2017.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Présentation de la situation financière Exercice clos le 31 décembre

(en milliers $EU, sauf données par action et ratios) 2018 2017

Résultat d’exploitation 1 825 171 1 831 202

Résultat d’exploitation avant provisions pour dépréciation et impôts 702 404 699 651

Résultat avant impôt 435 977 288 340

Résultat net de l’exercice 328 649 228 534

Résultat net attribuable aux actionnaires de ETI 261 647 178 585

Rendement des capitaux propres (ROE) 17,8% 11,6%

Rendement de l'actif corporel (ROTE) 21,0% 13,6%

Bénéfice dilué par action ordinaire, EPS ($EU) 0,0106 0,0072

Valeur comptable de l'actif corporel par action ordinaire, TBVPS ($EU) 0,05 0,06

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Produit net bancaires Le produit net bancaire, qui est la somme du produit net d’intérêts et des produits hors intérêts, diminue de 6 millions $EU, à 1 825 millions $EU en 2018, contre 1 831 millions $EU en 2017, la croissance des produits hors intérêts ayant été compensée par une croissance moins favorable de la marge nette d’intérêts. Toutefois, le mix de revenus demeure solide, car nous continuons de générer de la valeur au sein des lignes de revenus hors intérêts, y compris les produits de la banque numérique. En conséquence, la part des produits hors intérêts dans le résultat d’exploitation ressort à 49,1% pour 2018 contre 46,6% pour 2017, ce qui reflète également les avantages de notre modèle économique diversifié.

Produit net bancaireExercice clos le 31 décembre

(En milliers $EU) 2018 2017 Variation

Marge net d'intérêts (NII) 929 760 977 319 -5%

Produits d'honoraires et de commissions

Commissions et honoraires liés au crédit 136 094 141 770 -4%

Honoraires de financement des entreprises 13 798 10 299 34%

Honoraires de gestion de portefeuille et autres 19 117 16 935 13%

Honoraires et commissions de courtage 3 439 3 364 2%

Gestion de la trésorerie et frais annexes (*) 230 304 203 641 13%

Honoraire de gestion de carte 87 041 79 901 9%

Autres 17 641 13 610 30%

Charges d’honoraires et de commissions -62 993 -69 140 -9%

Produits nets d’honoraires et de commissions 444 441 400 380 11%

Produits de change 340 762 360 125 -5%

Négociation de titres 41 123 55 600 -26%

Revenus nets de trading 381 885 415 725 -8%

Pertes nettes sur titres de placement -14 -5 180%

Produits des autres activités 69 099 37 783 83%

Revenus hors intérêts (NIR) 895 411 853 883 5%

Produit net bancaire (PNB) (NII + NIR) 1 825 171 1 831 202 -0,3%

Marge nette des intérêts (NIM) 5,9% 6,2% –

Contribution des NIR aux PNB 49,1% 46,6% –

*Les frais de gestion de la trésorerie et frais annexes sont constitués par la somme des : Commissions de transfert de fonds , commissions en euros, transfert rapide, service de compte courant, commissions d’émission provisoires, commissions Western Union, commissions de la banque par Internet et mobile, revenus de l’argent mobile, autres commissions de gestion de trésorerie, commissions Money Gram, commissions RIA, commissions WARI, commissions de Bancassurance, gestion de trésorerie des filiales.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Produit net d’intérêts Le produit net d’intérêts, qui se compose des intérêts perçus sur les prêts et avances à la clientèle et aux autres établissements financiers, les titres de créance et autres actifs rémunérés moins les intérêts payés sur les dépôts de la clientèle, les autres dépôts et les emprunts à court et à long terme, s’élève à 930 millions $EU pour 2018, en repli de 48 millions $EU (-5%), contre 977 millions $EU pour 2017. La diminution du produit net d’intérêts s’explique par une modification de la répartition des titres financiers au sein de notre portefeuille d’actifs. Ainsi, l’augmentation des produits d’intérêts provenant des titres de placement, des bons du Trésor, des prêts interbancaires et des prêts de Banque de Grande Entreprise et d’Investissement, principalement dans les pays d’Afrique francophone, est compensée par l’impact de la baisse des soldes des prêts à la clientèle au sein de la Banque Commerciale et de la Banque de Particuliers et par l’impact de l’environnement de baisse des taux au Nigeria sur les actifs financiers de négociation. La diminution des encours de prêts reflète la préférence donnée aux titres de placement, notamment dans les pays francophones plus stables économiquement en matière d’octroi de crédit, en particulier dans ce qui reste un contexte de reprise économique anémique. La marge nette d’intérêts, qui est le rendement moyen des actifs générant des intérêts moins le taux d’intérêt moyen payé pour les dépôts et autres sources de financement, a reculé à 5,9%, contre 6,2% l’année précédente, en raison de la réaffectation de la composition des actifs. L’augmentation des prêts aux entreprises et aux banques d’investissement est intervenue principalement au quatrième trimestre et n’a eu que peu d’impact sur les produits d’intérêts pour 2018.

Produits hors intérêts Les produits hors intérêts s’élèvent à 895millions $EU en 2018, en hausse de 42 millions $EU, soit 5%, par rapport à 854 millions $EU en 2017. L’augmentation des produits hors intérêts s’explique principalement par la hausse significative des produits nets des honoraires et commissions et des autres produits connexes, partiellement compensée par la baisse significative des produits nets des activités de marché. Les produits nets des honoraires et commissions augmentent de 44 millions $EU (+11%), à 444 millions $EU, sous l’effet de la forte croissance de la gestion de trésorerie et des commissions connexes au sein de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement et de la Banque Commerciale, et de la croissance de la gestion de trésorerie au sein de la Banque de Particuliers, une hausse partiellement compensée par la baisse des commissions sur opérations de crédit au sein de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement. L’augmentation des commissions liées à la gestion de trésorerie et aux cartes témoigne de la place centrale que nous continuons d’accorder à la stratégie de revenus non financés. Les revenus tirés des ventes de devises pour le compte des clients, qui correspondent aux revenus que nous tirons de l’achat et de la vente de devises pour le compte de nos clients afin de faire face à leurs besoins en financement commercial, paiements et gestion de trésorerie, sont en recul de 19 millions $EU (-5%), à 341 millions $EU, en raison de la compression des spreads due en partie à la normalisation du marché des devises au Nigeria en 2018 par rapport à 2017. Les revenus tirés de la négociation de titres, qui proviennent en grande partie des opérations sur la dette publique, diminuent de 14 millions $EU (-26%) pour s’établir à 41 millions $EU en 2018, contre 56 millions $EU en 2017, principalement en raison d’un environnement de rendement plus faible sur les marchés obligataires. Les autres produits augmentent de 31 millions $EU (+83%), à 69 millions $EU, grâce principalement à un gain réalisé sur la vente de titres de placement et d’immeubles au Nigeria.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Page 146: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Charges d’exploitation

Exercice clos le 31 décembre

(Milliers $EU) 2018 2017 Change

Charge de personnel 512 455 515 040 -1%

Dotations aux amortissement 97 444 95 820 2%

Communication et technologie 119 439 130 794 -9%

Cotisations professionnelles 59 886 51 028 17%

Loyer et charges locatives 63 522 66 668 -5%

Réparations et maintenances 34 055 34 354 -1%

Assurances 30 704 33 261 -8%

Autres1 205 262 204 587 0%

Autres charges d’exploitation 512 868 520 692 -2%

Total charge d’exploitation 1 122 767 1 131 551 -1% Coefficient d’exploitation 61,5% 61,8%

1 La rubrique “autres” comprend les pertes opérationnelles et les amendes, la publicité et la promotion, les voyages d’affaires, les achats et fournitures de services, le carburant, etc. :

Les charges d’exploitation sont principalement influencées par les charges de personnel, les effectifs et le niveau d’activité. Les charges de personnel comprennent les salaires, les indemnités, les autres rémunérations, les coûts de retraite et les avantages postérieurs à la retraite. Elles représentent près de 46% des dépenses totales et s’établissent à 512 millions $EU en 2018, en baisse de 3 millions $EU (-1%), contre 515 millions $EU en 2017. La diminution des charges de personnel s’explique par des réductions d’effectifs au sein de la région CESA, du fait de la restructuration engagée en 2017 et des réductions d’effectifs au sein de la région AWA. Les dotations aux amortissements et provisions augmentent de 1,6 million $EU (+2%), à 97 millions $EU, en raison de la hausse des amortissements des logiciels et autres actifs incorporels, résultant des investissements dans le développement des systèmes et au niveau du siège. Cette hausse a été partiellement compensée par une baisse des amortissements des biens et équipements, résultant principalement des

fermetures de succursales non stratégiques et d’une optimisation du portefeuille immobilier. Les autres charges d’exploitation, qui représentent près de 46% des dépenses totales, sont principalement influencées par les communications et la technologie, les loyers et les services publics, les frais professionnels et juridiques, les réparations et la maintenance, l’assurance et les activités publicitaires et promotionnelles. En 2018, les autres charges d’exploitation reculent de 8 millions $EU (-2%), à 513 millions $EU. La baisse des autres charges d’exploitation s’explique principalement par la baisse significative des dépenses de communications et technologies, de loyers et services collectifs et d’assurances, partiellement compensée par l’augmentation des honoraires professionnels et juridiques, des taxes et des activités publicitaires et de promotion. Le coefficient d’exploitation, qui mesure l’efficacité, s’améliore légèrement, à 61,5% en 2018 (61,8% en 2017), la poursuite des mesures de réduction des coûts ayant compensé le ralentissement de la croissance des revenus..

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

146

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Provisions pour dépréciationExercice clos le 31 décembre

(En milliers $EU) 2018 2017 Change

Provisions sur créances 558 747 385 697 45%

Provisions devenues sans objet -179 909 -73 203 146%

Provisions spécifiques sur prêts et créances 378 838 312 495 21%

Provisions collectives sur prêts et créances (net) -138 837 13 753 n.m.

Provisions sur prêt et créances 240 001 326 248 -26%

Dont en phase 1 : ECL à 12 mois(1) -81 691 n.a n.s.

Dont en phase 2 : ECL sur la durée de vie -16 061 n.a n.s.

Dont en phase 3 : ECL sur la durée de vie 337 753 n.a n.s.

Provisions sur autres actifs financiers 23 914 84 806 -72%

Provisions�sur�actifs�financiers 263 915 411 054 -36%

Coût du risque 2,4% 3,3%

n.m. = non-significatifn.a. = non-applicable(1) ECL = pertes sur créances attendues

Les provisions pour dépréciation ont fortement bénéficié de la poursuite d’une politique stricte en matière de souscription de crédit, de l’amélioration de la surveillance des portefeuilles et de la promotion d’une culture du risque appropriée au sein des activités. Les provisions pour pertes sur prêts et avances s’élèvent à 240 millions $EU, contre 326 millions $EU pour 2017. La diminution de ce poste est essentiellement due à la baisse des dépréciations au sein de la Banque Commerciale et de la Banque de grande Entreprise et d’Investissement, principalement au Nigeria. La baisse des dépréciations bénéficie, en outre, de reprises de provisions nettement plus élevées. En conséquence, le coût du risque, qui mesure la bonne santé du portefeuille de crédit, a été ramené à 2,4% contre 3,3% en 2017.

ImpositionLa charge d’impôt pour 2018 s’élève à 108 millions $EU, soit un taux d’impôt effectif de 24,8%, contre une charge d’impôt de 61 millions $EU pour 2017 (taux d’impôt effectif : 21,1%). L’augmentation de la charge d’impôt en 2018 est due à la croissance des bénéfices.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

147

Analyse du bilan Présentation des bilans consolidésLes actifs du Groupe s’élèvent à 22 582 millions $EU au 31 décembre 2018, contre 22 432 millions $EU au 31 décembre 2017. La légère augmentation du bilan est principalement due à la croissance des prêts de la Banque de grande Entreprise et d’Investissement, des titres de placement et des bons du Trésor, compensée par la baisse significative des soldes de prêts de la Banque Commerciale t de la Banque de Particuliers.

L’analyse qui suit étudie les variations significatives d’un exercice sur l’autre de certains postes du bilan consolidé.

Principales données des bilans consolidésExercice clos le 31 décembre (en milliers $EU) 2018 2017 % Variation

Actif

Caisse et banques centrales 2 797 417 2 661 745 5%

Prêts et créances aux établissements de crédit 1 717 575 1 685 806 2%

Actifs financiers détenus à des fins de transactions 122 283 36 558 234%

Titres de placement :

Bons du Trésor et autres effets publics 1 828 251 1 718 977 6%

Instruments financiers dérivés 49 914 39 267 27%

Titres de placement 4 568 262 4 405 240 4%

Actifs affectés en garantie 240 434 298 561 -19%

Prêts et créances à la clientèle (bruts) 9 807 209 9 912 777 -1%

Minorés du cumul des pertes de valeur -638 540 -554 914 15%

Prêts et avances à la clientèle (nets) 9 168 669 9 357 863 -2%

Immobilisations incorporelles 278 334 283 664 -2%

Immobilisations corporelles 827 165 924 163 -10%

Autres actifs 983 892 1 019 760 -4% Total actif 22 582 196 22 431 604 1%

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

148

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Actif Trésorerie et soldes auprès des banques centrales Nous déposons des liquidités auprès des banques centrales afin de satisfaire aux exigences de réserves et de faciliter la gestion des liquidités dans le cadre normal de nos activités. Au 31 décembre 2018, la caisse et les avoirs auprès des banques centrales s’élèvent à 2 979 millions $EU, en hausse de 136 millions $EU, contre 2 662 millions $EU en 2017. L’augmentation du poste Caisse et des avoirs auprès des banques centrales reflète l’augmentation des soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires, alimentée par la croissance des dépôts de la clientèle.

Prêts et avances aux banques Les prêts et avances aux établissements de crédit sont constitués en grande partie des dépôts auprès d’autres établissements de crédit en vue de faciliter les relations de correspondant bancaire et de gérer nos risques de liquidité et de taux d’intérêt. Les prêts et avances aux établissements de crédit s’élèvent à 1 718 millions $EU au 31 décembre 2018, soit une augmentation de 32 millions $EU par rapport aux prêts et avances aux établissements de crédit de 1 686 millions $EU enregistrés au 31 décembre 2017. La hausse des prêts et avances aux établissements de crédit s’explique principalement par des opportunités ponctuelles sur le marché interbancaire.

Titres de trading Ces titres détenus à des fins de négociation se composent essentiellement des obligations d’État détenues principalement au Nigéria (79% du total des titres de transaction) et dans la région CESA (14%). Les titres de négociation s’élèvent à 122 millions $EU au 31 décembre 2018, en hausse de 86 millions $EU (+234%), principalement sous l’impulsion du Nigeria. L’augmentation des titres de négociation au Nigeria reflète en grande partie les opportunités offertes par un environnement de baisse des taux

Titres de placement Nous détenons des titres de placement dans le cadre du cours normal de nos activités. Nous détenons également des titres à des fins de gestion de trésorerie, de liquidité et d’actifs et passifs. Le portefeuille de titres de placement se compose principalement de bons du Trésor et d’autres effets publics, d’obligations et de titres de participation.

Bons du Trésor et autres effets publicsLe Groupe détient des dépôts qui ne sont pas immédiatement prêtés à des clients, principalement en bons du Trésor et autres effets publics. Ces encours s’élèvent à 1 828 millions $EU au 31 décembre 2018, en hausse de 109 millions $EU par rapport à 2017, ce qui reflète l’augmentation notable des soldes de dépôts de la clientèle, l’impératif stratégique de renforcer les réserves de liquidité et le contexte de faible appétit pour le risque s’agissant des prêts qui a prévalu la majeure partie de l’année. La région CESA, qui représente 44% du total des avoirs en bons du Trésor, a alimenté l’augmentation des bons du Trésor avec une croissance de 309 millions$ EU, conséquence de la décision de suspendre les prêts, la région ayant été correctement redimensionnée. Les avoirs en bons du Trésor augmentent de 61 millions $EU dans la région AWA, principalement en raison de la croissance des dépôts. Ces augmentations ont été partiellement compensées par une baisse significative des avoirs en bons du Trésor au Nigeria (35% du total des avoirs en bons du Trésor), où ils ont diminué de 93 millions $EU, en raison d’un environnement de baisse des taux.

Titres disponibles à la venteCe sont des titres de placement, autres que des bons du Trésor, comprenant des titres d’emprunt et de titres de participation cotés et non, les titres d’emprunt représentant près de 99% du total des titres de placement. Au 31 décembre 2018, le portefeuille de titres de placement s’élève à 4 568 millions $EU, soit une augmentation de 163 millions $EU (4%) par rapport à 4 405 millions $EU en 2017. L’augmentation des titres de placement s’explique par une croissance des titres de créance de 328 millions $EU, reflétant un essor marqué dans toutes les zones géographiques, en particulier dans la région UEMOA (hausse de 177 millions $EU). Ces hausses ont été partiellement compensées par une baisse de 166 millions $EU des titres de participation à 5,6 millions $EU.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Prêts et créances à la clientèleLe Groupe octroie des prêts à la clientèle, qu’il s’agisse de particuliers, de petites entreprises, d’entreprises régionales ou multinationales ou d’entités publiques. Les prêts et avances bruts à la clientèle s’élèvent à 9 807 millions $EU au 31 décembre 2018, en légère baisse par rapport au 31 décembre 2017 (9 913 millions $EU). Les prêts et avances nets à la clientèle s’élèvent à 9 167 millions $EU au 31 décembre 2018, en baisse de 189 millions $EU, par rapport au 31 décembre 2017 (9 358 millions $EU).

La baisse des encours de prêts à la clientèle s’explique principalement par les effets de change, l’impact « day one » de la mise en œuvre de la norme IFRS 9 et la moindre importance accordée à l’octroi de crédits. En novembre 2018, le Conseil d’ETI a décidé que le Groupe cesserait d’utiliser le taux officiel de la Banque centrale du Nigeria (CBN) (1 $EU : NGN306) et utiliserait en lieu et place le taux de change fixe autonome nigérian (NAFEX) (1 $EU : NGN364) pour la conversion des états financiers de Ecobank Nigeria en dollars américains, qui est la monnaie de présentation des états financiers du Groupe. Ce changement a été rendu nécessaire en réponse à la divergence persistante par rapport au taux officiel et à l’évolution du secteur, en particulier du fait que les pairs d’ETI utilisent de moins en moins le taux officiel de la BCN. Cette décision a eu un impact très défavorable sur la croissance des prêts et, si l’on exclut cet impact, la croissance sous-jacente des prêts a été légèrement plus élevée, conformément à l’approche prudente adoptée en matière d’octroi de crédits. Cette hausse a été alimentée par les prêts de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement et de la Banque de Particuliers, dans les régions UEMOA, AWA et CESA, principalement au quatrième trimestre.

S’agissant des segments d’activité, les prêts nets à la clientèle de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement augmentent de 144 millions $EU (+2%), à 7 026 millions $EU, ce qui témoigne d’une augmentation des prêts aux secteurs des administrations publiques et centrales, de l’exploitation minière et du BTP dans les régions UEMOA et AWA. En ce qui concerne la Banque Commerciale, les soldes de prêts à la clientèle en fin d’année étaient de 1 253 millions $EU, soit une baisse de 269 millions $EU (-18%) par rapport à 1 522 millions $EU en 2017, principalement sous

l’effet d’une réduction des prêts de découvert, en particulier dans les secteurs de la vente de gros et de détail et des services, reflet d’un moindre appétit pour le risque à ce stade précoce de la reprise économique. Les prêts à la clientèle de la Banque de Particuliers diminuent de 64 millions $EU (-7%) à 890 millions $EU, sous l’effet de la diminution des prêts pour découvert dans la banque aux particuliers.

S’agissant des régions, les prêts à la clientèle de la région UEMOA augmentent de 111 millions $EU (+3%) à 3 946 millions $EU, tandis que les prêts à la clientèle diminuent de 404 millions $EU (-15%) à 2 313 millions $EU au Nigeria en raison principalement des effets de change et de la décision stratégique de la direction de limiter la croissance des prêts. Les prêts augmentent de 276 millions $EU (+33%), à 1 123 millions $EU dans la région AWA, sous l’impulsion de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement. Le redimensionnement initié dans la région CESA a nécessité l’examen par la direction de l’octroi de crédits, ce qui a entraîné une baisse des soldes de prêts pour 2018 de 92 millions $EU (-5%) par rapport à l’exercice précédent (à 1 619 millions $EU).

Les provisions pour dépréciations s’élèvent à 639 millions $EU contre 555 millions $EU au titre de l’exercice précédent. Cette hausse s’explique par l’augmentation des pertes de valeur sur les prêts de stade 3 en raison de la mise à jour des paramètres de modélisation conformément à la norme IFRS 9, largement compensée par les abandons de créances.

Les créances douteuses (prêts non performants) représentent 945 millions $EU au 31 décembre 2018, contre 1,060 milliard $EU au 31 décembre 2017. La diminution des créances douteuses est liée aux abandons de créances dans les portefeuilles de la Banque commerciale et de la Banque des entreprises. Mais, plus important encore, la poursuite de la mise en œuvre de notre stratégie de prêts douteux visant à maximiser les recouvrements en numéraire et les objectifs de réduction des prêts douteux, a contribué efficacement à réduire le montant de nos créances douteuses en 2018. Le ratio brut de dégradation du portefeuille s’est amélioré, à 9,6% contre 10,7% pour l’exercice précédent.

Page 151: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Prêts et créances à la clientèleAu 31 décembre (En milliers $EU) 2018 2017 Change

Groupe

Créances brutes 9 807 209 9 912 778 -1%

Provisions cumulées -638 540 -554 914 15%

Prêts et créances nettes 9 168 669 9 357 864 -2%

Créances douteuses 944 539 1 059 836 -11%

Ratio prêts sur dépôts 61,5% 65,2% –

Ratio créances douteuses 9,6% 10,7% –

Ratio de couverture 67,6% 52,4% –

Prêts et créances par pôles d’activités :

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement 7 026 183 6 882 428 2%

Banque Commerciale 1 252 537 1 521 689 -18%

Banque de Particuliers 889 949 953 747 -7%

Total prêts et créances à la clientèle 9 168 669 9 357 864 -2%

Prêts et créances par Région

UEMOA 3 946 140 3 835 521 3%

Nigéria 2 313 347 2 717 557 -15%

AWA 1 122 898 847 238 33%

CESA 1 619 120 1 711 465 -5%

AUTRES 167 164 246 082 -32%

Total prêts et créances à la clientèle 9 168 669 9 357 864 -2%

Page 152: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Passif et Capitaux propres

Principales données du bilan consolidéAu 31 décembre (En milliers $EU)

2018 2017 Variation

Passif

Dépôts des autres établissements de crédit 1 465 646 1 772 414 -17%

Dépôts de la clientèle 15 935 999 15 203 271 5%

Emprunts 2 059 690 1 728 755 19%

Autre passif 1 308 370 1 555 081 -16%

Total Passif 20 769 705 20 259 521 3%

Capitaux propres 1 536 952 1 880 745 -18%

Intérêts minoritaires 275 539 291 338 -5%

Total capitaux propres 1 812 491 2 172 084 -17%

Total passif et capitaux propres 22 582 197 22 431 604 1%

Dépôts des banquesNous collectons des dépôts auprès d’autres banques pour faciliter les relations de correspondant bancaire et gérer les risques de liquidité, de taux d’intérêt et de change. Les dépôts des autres banques diminuent de 307 millions $EU (-17%) à 1 466 millions $EU.

Dépôts de la clientèleAu 31 décembre (En milliers de $EU)

2018 2017 Change

Dépôts de la clientèle par pôle d’activité

Banque de Grande Entreprise et d’Investissement 7 347 094 6 991 973 5%

Banque Commerciale 3 346 640 3 066 252 9%

Banque de Particuliers 5 242 265 5 145 046 2%

15 935 999 15 203 271 5%

Dépôts de la clientèle par Région

UEMOA 5 737 320 5 697 700 1%

NIGERIA 3 523 457 3 516 735 0%

AWA 2 446 784 2 227 544 10%

CESA 4 046 553 3 541 849 14%

AUTRES 181 885 219 443 -17%

15 935 999 15 203 271

Dépôts de la clientèle par Type de compte

Courant 9 910 388 9 067 104 9%

Épargne 2 644 533 2 650 165 -0,2%

À terme 3 381 078 3 486 002 -3%

15 935 999 15 203 271

Ratio prêts sur créances 61,5% 65,2%

Page 153: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

152

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Dépôts de la clientèleLes dépôts de la clientèle représentent environ 72% du passif et des capitaux propres du Groupe et constituent la principale source de financement du Groupe. À ce titre, l’accent mis sur la croissance des dépôts, en particulier les dépôts à faible coût, constitue une priorité stratégique. Par conséquent, les métiers, s’appuyant sur la technologie le cas échéant, ont créé des produits financiers qui répondent, en alliant caractère pratique et facilité d’utilisation, aux besoins financiers des clients, ce qui permet au Groupe d’accélérer la collecte des dépôts. Des produits tels que Bank Collect, Ecobank Pay, Omni, couplés à Africa Rapid Transfer App et Xpress Points, notre réseau d’agences, ont grandement contribué à la croissance des dépôts de la clientèle. Les dépôts de la clientèle ont, en conséquence, augmenté de 733 millions $EU (+5%), à 15 936 millions $EU, contre 15 203 millions $EU en 2017. L’augmentation des dépôts a été alimentée par une hausse de 843 millions $EU des comptes courants plus stables et à faible coût dans tous les segments d’activité grâce à l’amélioration des produits et offres numériques. La croissance des comptes courants a été partiellement compensée par une diminution des dépôts à terme de 105 millions $EU, témoignage d’une décision stratégique visant à améliorer la composition des dépôts via la substitution des dépôts sur des comptes courants à faible coût par des dépôts à terme plus chers.

D’un point de vue régional, l’augmentation des dépôts de la clientèle a été portée par les régions CESA et AWA, lesquelles ont vu les dépôts de la clientèle croître respectivement de 499 millions $EU et de 312 millions $EU. Cette hausse s’explique principalement par l’amélioration des produits de dépôt, les plans d’épargne cibles et, dans une moindre mesure, les soldes transactionnels sur nos plateformes numériques. Le Nigeria et la région UEMOA enregistrent une croissance relativement modérée des dépôts de la clientèle. Cependant, à taux de change constant, le Nigeria enregistre une croissance sous-jacente des dépôts. Le ratio prêts/dépôts de 61,3% est inférieur à celui de l’exercice précédent (65,2%), un résultat qui reflète la prudence affichée à l’égard de l’octroi de crédits et l’accent mis sur la génération de revenus non financés via la gestion de la trésorerie, le financement des échanges commerciaux et la numérisation.

EmpruntsLes emprunts constituent une source alternative de financement à relativement long terme et sont une composante essentielle des activités de gestion de liquidité et des fonds propres du Groupe. ETI, société mère du Groupe Ecobank, supervise la planification des fonds propres et la stratégie de financement du Groupe. Au 31 décembre 2018, le total des emprunts du Groupe s’élève à 1 823 millions $EU, soit une augmentation de 95 millions $EU par rapport à 2017. Pour plus d’informations sur la composition de nos emprunts, veuillez vous référer à la Note 32 : Emprunts figurant en pages 277à 280 du présent rapport annuel.

Total des capitaux propresLe total des capitaux propres (1 812 millions $EU) diminue de 3%, la contribution positive des bénéfices ayant été partiellement compensée par l’impact défavorable des autres éléments du résultat global et les effets de l’application de la norme IFRS 9 qui se font pleinement sentir. Les principaux moteurs des autres éléments du résultat global sont : les réserves de change (FCTR), qui ont varié de 295 millions $EU, ce qui a eu un impact défavorable sur les capitaux propres, principalement en raison de la décision du Groupe d’adopter le taux NAFEX. En conséquence, le Nigeria représente environ 158 millions $EU de la variation FCTR. L’affaiblissement du franc de la région UEMOA (XOF) face au franc de la région CEMAC (XAF) ainsi que du GHS face au dollar américain ont également affecté les capitaux propres. En outre, les variations de la juste valeur des instruments de dette (l’équivalent des variations des AFS avant la mise en œuvre de la norme IFRS 9) de 73 millions $EU, provenant principalement de la réévaluation des investissements détenus au Nigéria et dans d’autres filiales, ont eu un impact négatif sur les capitaux propres.

Performance des Pôles d’activitésPour les besoins de sa gestion, le Groupe organise ses activités en trois grands secteurs faisant chacun l’objet d’une information sectorielle. Il exerce ses activités de détail au sein de la Banque de Particuliers et ses activités de gros au sein de la Banque Commerciale et de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement.

Page 154: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

153

La Banque de grande Entreprise et d’Investissement propose une vaste gamme de produits et de services financiers sur les marchés de taux, de change et de matières premières (FICC), de gestion de trésorerie, de financement du commerce, de prêts, de banque d’investissement et de valeurs mobilières, de gestion de patrimoine et d’actifs à une clientèle d’entreprises d’envergure mondiale et régionale, d’institutions financières, d’entreprises locales de premier plan, d’organisations internationales et d’entreprises publiques (SOE).

Banque de Grande Entreprise et d'InvestissementAu 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 Change

Chiffres clés du compte de résultatMarge nette d’intérêts 464 511 -9%

Commissions et frais liés au crédit 97 101 -4%

Frais de financement des entreprises 14 10 34%

Frais de gestion de portefeuille et autres 17 14 16%

Frais et commissions de courtage 3,4 3,4 2%

Gestion de la trésorerie et frais annexes 73 60 22%

Frais de gestion de carte 0,8 0,05 1 629%

Autres frais 8,6 5,1 69%

Honoraires et commissions -36 -29 24%

Produits nets d'honoraires et de commissions 177 165 7%

Autres revenus 294 294 0%

Produits hors intérêts 471 459 3%

Résultat d'exploitation - produit net bancaire 935 970 -4%

Charges d’exploitation 473 472 0%

Résultat avant provisions 462 499 -7%

Provisions sur actifs financiers 194 230 -16%

Résultat avant impôt 268 268 -0%

Chiffres clés du bilanTotal actifs 13 101 14 863 -12%

Prêts et avances àla clientèle (net) 7 026 6 886 2%

Dépôts de la clientèle 7 347 6 992 5%

RatiosCoefficient d’exploitation 50,6% 48,6% –

Ratio prêts sur dépôts 100,3% 102,7% –

Ratio créances douteuses 6,5% 7,9% –

Ratio de couverture 71,0% 52,1% –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE BANQUE DE GRANDE ENTREPRISE ET D’INVESTISSEMENT

Page 155: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE

Revue des performancesLa Banque de Grande Entreprise et d’Investissement a dégagé un résultat avant impôt de 268 millions $EU pour 2018, inchangé par rapport à 2017.

Le résultat d’exploitation est en baisse de 35 millions $EU (-4%), à 935 millions $EU pour 2018, contre 970 millions $EU pour 2017. Cette baisse s’explique principalement par la baisse du résultat d’exploitation du Nigeria, essentiellement due à une baisse des ventes de devises pour le compte des clients et du résultat de transaction, partiellement compensée par la croissance du résultat d’exploitation dans toutes les autres régions. Les produits d’intérêts nets s’élèvent à 464 millions $EU pour 2018, en baisse de 47 millions $EU (-9%) par rapport à 2017 (511 millions $EU). Cette baisse s’explique principalement par la baisse de la marge nette d’intérêt, partiellement compensée par la croissance marginale des prêts et titres de placement. Les produits hors intérêts de 471 millions $EU, augmentent de 12 millions $EU (+3%) par rapport à l’exercice précédent, principalement en raison d’une croissance nettement supérieure de la gestion de trésorerie et des frais associés, en raison des investissements dans des solutions innovantes de gestion de trésorerie pour les entreprises, petites et grandes.

Les charges d’exploitation (473 millions $EU en 2018) sont stables par rapport à 2017, reflet de l’action continue en faveur de la maîtrise des coûts. Le coefficient d’exploitation est de 50,6% contre 48,6% en 2017.

Les pertes de valeur s’élèvent à 194 millions $EU en 2018 contre 230 millions $EU en 2017. La diminution des provisions pour dépréciation s’explique par les reprises constatées sur les prêts à terme.

Page 156: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

155

La Banque Commerciale met l’accent sur la fourniture de solutions financières adaptées et l’accompagnement du développement des entreprises africaines en proposant des solutions financières complètes en matière de prêts, de gestion de trésorerie, de financement du commerce, de FICC, de cartes et de banque en ligne à un large éventail de clients dans ses principaux secteurs d’activité, à savoir les petites et moyennes entreprises (PME), le secteur public et les entreprises locales. L’activité PME contribue en permanence à 60% du résultat d’exploitation, l’objectif étant une réduction de cette proportion au moyen de la croissance du résultat des autres métiers. La Banque Commerciale tire parti de la technologie numérique dans ses offres de produits. Les produits tels qu’Ecobank Pay, Bank Collect, Omni Lite et eGovernment, offrent aux clients des solutions numériques de paiements et d’encaissements et de gestion des flux de trésorerie.

Banque CommercialeAu 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 ChangeChiffres clés du compte de résultat Marge nette d’intérêts 163 190 -14%

Commissions et frais liés au crédit 31 31 -1%

Gestion de la trésorerie et frais annexes 74 64 17%

Frais de gestion de carte 1,4 0,6 131%

Autres frais 5,1 1,8 182%

Honoraires et commissions -14 -11 25%

Produits nets d'honoraires et de commissions 98 86 14%

Autres revenus 93 85 10%

Produits hors intérêts 191 171 12%

Résultat d'exploitation- produit net bancaire 354 361 -2%

Charges d’exploitation 264 268 -1%

Résultat avant provisions 90 93 -3%

Provisions sur actifs financiers 61 125 -51%

Résultat avant impôt 29 -32 -192%

Chiffres clés du bilanTotal actifs 1 253 1 522 -18%

Prêts et avances àla clientèle (net) 1 253 1 522 -18%

Dépôts de la clientèle 3 347 3 066 9%

RatiosCoefficient d’exploitation 74,6% 74,1% –

Ratio prêts sur dépôts 44,2% 55,6% –

Ratio créances douteuses 25,8% 24,3% –

Ratio de couverture 59,3% 44,0% –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent

Revue des performancesLe résultat avant impôt de la Banque Commerciale s’établit à 29 millions $EU en 2018, contre une perte avant impôt de 32 millions $EU en 2017, principalement en raison de provisions pour dépréciation nettement inférieures. Le résultat d’exploitation est en baisse de 6,5 millions $EU (-2%), à 354 millions $EU, la croissance des produits hors intérêts étant plus que compensée par la diminution des produits nets d’intérêts. Les produits d’intérêts nets diminuent de 27 millions $EU (14%) par rapport à l’exercice précédent (163 millions $EU). La diminution des produits nets d’intérêts s’explique principalement par la baisse des rendements et les actifs rémunérés, légèrement compensée par une baisse des charges d’intérêts en raison de la croissance des soldes de dépôts à faible coût. Les produits hors intérêts augmentent de 20 millions $EU (+12%), à 191 millions $EU, en raison d’une hausse significative de la gestion de trésorerie et des commissions associées, ainsi que des ventes d’opérations de change aux clients, principalement dans les régions CESA et UEMOA. Les charges d’exploitation de 264 millions $EU sont en baisse de 3,2 millions $EU, reflet de la poursuite des mesures de réduction des coûts. Toutefois, le coefficient d’exploitation de 74,6% n’a guère varié par rapport à l’exercice précédent en raison d’une moindre croissance des revenus.Les pertes de valeur s’élèvent à 61 millions $EU en 2018, contre 125 millions $EU en 2017. La diminution des provisions pour dépréciation est principalement due à la hausse significative des reprises sur provisions sur la plupart des prêts pour découvert.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE BANQUE COMMERCIALE

Page 157: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

156

La banque de Particuliers propose des produits de dépôt, des transferts de fonds, des cartes, des prêts personnels et des prêts hypothécaires à des clients Premier, Advantages et sur les segments jeunes/ marché de masse, par le biais des agences bancaires (Xpress Points), des distributeurs automatiques, des services bancaires mobiles et en ligne. Elle fournit également les plateformes numériques qui permettent aux clients d’effectuer efficacement des paiements et des encaissements et de transférer des fonds à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique. La Banque de Particuliers a pour objectif d’être la banque préférée pour des services bancaires fonctionnels dans toute l’Afrique en offrant de manière efficace et rentable des produits et services bancaires de base pour satisfaire en permanence les clients.

Banque de ParticuliersAu 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 ChangeChiffres clés du compte de résultat Marge nette d’intérêts 240 248 -3%

Commissions et frais liés au crédit 8 9 -10%

Frais de gestion de portefeuille et autres 2 3 -3%

Frais et commissions de courtage 0,0 0,0 -75%

Gestion de la trésorerie et frais annexes 83 80 4%

Frais de gestion de carte 84,8 79,2 7%

Autres frais 1,7 2,1 -19%

Honoraires et commissions -9 -7 28%

Produits nets d'honoraires et de commissions 171 166 3%

Autres revenus 35 33 7%

Produits hors intérêts 206 199 4%

Résultat d'exploitation - produit net bancaire 447 447 0%

Charges d’exploitation 371 371 0%

Résultat avant provisions 75 75 -0%

Provisions sur actifs financiers 13 30 -55%

Résultat avant impôt 62 46 35%

Chiffres clés du bilanTotal actifs 890 954 -7%

Prêts et avances àla clientèle (net) 890 954 -7%

Dépôts de la clientèle 5 242 5 145 2%

RatiosCoefficient d’exploitation 83,2% 83,1% –

Ratio prêts sur dépôts 85,9% 96,7% –

Ratio créances douteuses 8,8% 7,9% –

Ratio de couverture 18,4% 20,1% –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent

Revue des performancesLa Banque de Particuliers enregistre un résultat avant impôt de 62 millions $EU, en hausse de 16 millions $EU (+35%) par rapport à 2017. Cette hausse s’explique en grande partie par la baisse significative des pertes de valeur. Le résultat d’exploitation de 447 millions $EU est stable par rapport à 2017, avec une croissance modeste des produits hors intérêts, largement compensée par une diminution du produit net d’intérêts. Les produits d’intérêts nets diminuent de 7,4 millions $EU (-3%), à 240 millions $EU pour 2018, contre 248 millions $EU pour 2017, principalement en raison de la baisse des soldes de prêts à la clientèle, partiellement compensée par l’augmentation des écarts résultant de la hausse des rendements moyens sur les actifs rémunérés et de la baisse du coût des fonds résultant de l’augmentation des dépôts sur comptes courants. Les produits hors intérêts augmentent de 7,4 millions $EU (+4%), à 206 millions $EU, grâce à la gestion de trésorerie et aux commissions y afférentes et aux commissions de gestion prélevées sur les cartes. Les charges d’exploitation de 371 millions $EU sont stables par rapport à 2017. Le coefficient d’exploitation est pour l’essentiel stable à 83,2%. Les pertes de valeur s’élèvent à 13 millions $EU en 2018, contre 30 millions $EU en 2017. La baisse des dépréciations en 2018 reflète le bénéfice généré par les reprises de dépréciations et l’amélioration du risque de crédit du portefeuille.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLE BANQUE DE PARTICULIERS

Page 158: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

157

Nous vous présentons ici une analyse comparative des résultats financiers annuels de Ecobank pour 2018 et 2017 par zone géographique.

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLEAFRIQUE DE L’OUEST FRANCOPHONE

Revue des performances Le résultat avant impôt de la région UEMOA progresse de 40 millions $EU (+36%) à 151 millions $EU, la hausse de 8,2 millions $EU du résultat d’exploitation avant provisions pour dépréciation et impôts ayant bénéficié d’une réduction de 32 millions $EU des provisions pour dépréciation par rapport à 2017. Le ROE ressort à 23,7% contre 22,7% l’exercice précédent.

Le résultat d’exploitation augmente de 33 millions $EU (+7%), à 511 millions $EU, principalement sous l’effet des produits d’intérêts nets. Le produit net d’intérêts augmente de 23 millions $EU (+9%), à 283 millions $EU, principalement sous l’effet de l’augmentation de la détention de titres de placement et de la croissance marginale des prêts dans la Banque de Grande Entreprise et

d’Investissement. Les produits hors intérêts ont augmenté de 10 millions $EU (+5%), à 228 millions $EU, principalement grâce aux ventes de devises pour le compte des clients, à la gestion de trésorerie et aux honoraires afférents.

Les charges d’exploitation augmentent de 25 millions $EU (9%), à 310 millions $EU. Le coefficient d’exploitation reste globalement inchangé à 60,7%.

Les pertes de valeur sur actifs financiers s’élèvent à 50 millions $EU contre 81 millions $EU l’exercice précédent, en raison des recouvrements. Le ratio créances douteuses/total des prêts se dégrade légèrement à 5,9% contre 5,2% en 2017. Le ratio de couverture des créances douteuses s’établit à 50,5% (31% pour la phase 3) contre 32,2% l’exercice précédent.

Afrique de l’ouest francophone (UEMOA)

Exercice clos le 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 Variation (%)

En $EU Constant1

2018Chiffres clés du compte de résultat

Marge nette d’intérêts 283 260 9% 271

Revenus hors intérêts 228 217 5% 218

Produit net bancaire 511 477 7% 490

Charges d’exploitation 310 285 9% 298

Résultats avant provisions 201 193 4% 192

Provisions sur actifs financiers 50 81 -39% 47

Résultat avant impôt 151 111 36% 146

Impôts sur le bénéfice

Résultat net 143 114 25% 137

Chiffres clés du bilanPrêts et créances 3 946 3 836 3% 3 921

Total du bilan 8 819 9 222 -4% 9 237

Dépôts de la clientèle 5 737 5 698 1% 6 009

Total capitaux propres 592 610 -3% 620 Ratios Coefficient d’exploitation 60,7% 59,7% – –

Rendement des capitaux propres 23,7% 22,7% – –

Ratio prêts sur dépôts 70,7% 68,5% – –

Ratio créances douteuses 5,3% 5,2% – –

Ratio de couverture 50,5% 32,2% – –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent (1) Reflète l’incidence des variations de taux de change en considérant les taux de change moyens et de clôture de

l’exercice 2018

Page 159: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

158

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLENIGÉRIA

Revue des performances Le résultat avant impôt du Nigeria progresse de 24 millions $EU (+36%) à 91 millions $EU, en raison de la baisse des dépréciations. Le ROE atteint 11% en 2018 contre 7,8% en 2017. En novembre 2018, le Conseil d’ETI a décidé que le Groupe adopterait le taux NAFEX d’environ 364 NGN pour convertir les données financières de Ecobank Nigeria en lieu et place du taux officiel CBN de 306 NGN. Cette décision a eu un impact défavorable sur le ratio de solvabilité des fonds propres du Nigéria. ETI a procédé à une injection de capital de 64 millions $EU dans Ecobank Nigeria en décembre 2018.

Le résultat d’exploitation recule de 114 millions $EU (-20%), à 444 millions $EU, sous l’effet de la baisse du produit net d’intérêts et des produits hors intérêts. Le produit net d’intérêts diminue de 74 millions $EU (-22%), à 259 millions $EU, en raison d’une baisse des rendements moyens sur les actifs rémunérés et d’une diminution des soldes d’actifs rémunérés. Les produits hors intérêts diminuent de 40 millions $EU (-18%), à 185 millions $EU, la croissance des produits tirés des honoraires et commissions ayant

été largement compensée par l’impact de la baisse des rendements sur les opérations sur les titres à revenu fixe et de la baisse significative des spreads des ventes de devises, à la suite de la normalisation du marché des devises.

Les charges d’exploitation s’élèvent à 275 millions $EU, en recul de 11 millions $EU (-4%). Les dépenses ont bénéficié de la poursuite des mesures de maîtrise des coûts. Le coefficient d’exploitation ressort à 61,9% contre 51,2%, principalement du fait de la baisse des revenus.

Les pertes de valeur sur actifs financiers s’élèvent à 78 millions $EU contre 205 millions $EU l’exercice précédent, en raison des recouvrements. La baisse des pertes de valeur pour 2018 reflète l’amélioration du risque de crédit du portefeuille. Le ratio créances douteuses/total des prêts s’établit à 13,7%, soit une légère amélioration par rapport à l’exercice précédent. Le ratio de couverture des créances douteuses s’est amélioré, passant de 65% l’exercice précédent à 66,3% (45% en stade 3).

Nigéria

Exercice clos le 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 Variation (%)

En $EU Constant1

2018Chiffres clés du compte de résultat

Marge nette d’intérêts 259 332 -22% 262

Revenus hors intérêts 185 225 -18% 187

Produit net bancaire 444 557 -20% 448

Charges d’exploitations 275 285 -4% 281

Résultats avant provisions 169 272 -38% 167

Provisions sur actifs financiers 78 205 -62% 77

Résultat avant impôt 91 67 37% 90

Impôts sur le bénéfice

Résultat net 90 66 36% 89Chiffres clés du bilan Prêts et créances 2 313 2 718 -15% 2 753

Total du bilan 5 431 6 056 -10% 6 464

Dépôts de la clientèle 3 523 3 517 0% 4 193

Total capitaux propres 716 927 -23% 853 Ratios Coefficient d’exploitation 61,9% 51,2% – –

Rendement des capitaux propres 11,0% 7,7% – –

Ratio Prêts sur Dépôts 72,2% 85,3% – –

Ratio créances douteuses 13,7% 14,5% – –

Ratio de couverture 66,3% 65,0% – –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent . (1) Reflète l’incidence des variations de taux de change en considérant les taux de change moyens et de clôture de

l’exercice 2018

Page 160: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

159

Revue des performances Le résultat avant impôt de la région AWA augmente de 43 millions $EU (+41%) à 148 millions $EU, grâce à un effet de levier positif et à une réduction des pertes de valeur. Le ROE ressort à 29,7% contre 22,8% l’exercice précédent.

Le résultat d’exploitation a augmenté de 39 millions $EU (+11%), à 393 millions $EU, grâce à la croissance du produit net d’intérêts et des produits hors intérêts. Les produits nets d’intérêts ont augmenté de 23 millions $EU (+10%), à 242 millions $EU, grâce à une augmentation des prêts au sein de la Banque de Grande Entreprise et d’Investissement et des titres de placement, partiellement compensée par l’impact de la compression des spreads. Les produits hors intérêts ont augmenté de 16 millions $EU (+12%), à 151 millions $EU, principalement grâce aux ventes de devises et aux revenus de trading des clients.

Les charges d’exploitation ont augmenté de 13 millions $EU (7%), à 204 millions $EU. Cette hausse s’explique par les moteurs des produits d’exploitation et des charges. Le coefficient net d’exploitation s’améliore à 51,9%, contre 54,2% au cours de l’exercice précédent.

Les pertes de valeur sur actifs financiers s’élèvent à 42 millions $EU contre 58 millions $EU. La baisse des pertes de valeur bénéficie de l’amélioration de la gestion du portefeuille de crédit et des conditions économiques, en particulier au Ghana. La part des créances douteuses dans le total des prêts est de 10,3% contre 14,7% en 2017. L’exposition d’Ecobank Ghana aux sociétés de distribution de gros (BDC) n’a pas encore été résolue. Le ratio de créances douteuses de 10,3% devrait diminuer de manière significative en cas de résolution de ces expositions liées à l’énergie. Le ratio de couverture des créances douteuses s’établit à 43% (41% en stade 3) contre 59% en 2017

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLEAFRIQUE DE L’OUEST ANGLOPHONE

Afrique de l’ouest anglophone (AWA)

Exercice clos le 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 Change

En $EU Constant1

2018Chiffres clés du compte de résultat

Marge nette d’intérêts 242 219 10% 258

Revenus hors intérêts 151 135 12% 163

Produit net bancaire 393 354 11% 421

Charges d’exploitations 204 192 7% 220

Résultats avant provisions 189 162 16% 201

Provisions sur actifs financiers 42 58 -27% 45

Résultat avant impôt 148 105 41% 156

Impôts sur le bénéfice

Résultat net 103 71 45% 109

Chiffres clés du bilanPrêts et créances 1 123 847 33% 1 233

Total du bilan 3 233 2 951 10% 3 508

Dépôts de la clientèle 2 447 2 228 10% 2 654

Total capitaux propres 374 318 18% 407 Ratios Coefficient d’exploitation 52,0% 54,2% – –

Rendement des capitaux propres 29,7% 22,8% – –

Ratio Prêts sur Dépôts 48,8% 41,6% – –

Ratio créances douteuses 10,3% 14,7% – –

Ratio de couverture 57,8% 58,8% – –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent (1) Reflète l’incidence des variations de taux de change en considérant les taux de change moyens et de clôture de

l’exercice 2018

Page 161: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

160

ANALYSE FINANCIÈRE ET REVUE SECTORIELLEAFRIQUE CENTRALE, DE L’EST ET AUSTRALE

Revue des performancesLe résultat avant impôt du CESA progresse de 62 millions $EU (+125%) à 111 millions $EU, bénéficiant significativement de l’exercice de restructuration de 2017. En conséquence, le ROE s’améliore nettement à 13,5% contre 6,0% en 2017.

Le résultat d’exploitation augmente de 57 millions $EU (+14%), à 450 millions $EU, grâce principalement à la croissance des produits hors intérêts. Les produits d’intérêts nets augmentent de 14 millions $EU (+7%), à 207 millions $EU, grâce à l’augmentation des avoirs en titres de placement. Les produits hors intérêts progressent de 42 millions $EU (+21%), à 242 millions $EU, principalement grâce à la gestion de trésorerie et aux commissions y afférentes, aux commissions liées aux crédits, et aux ventes de devises et de revenus fixes.

Les charges d’exploitation diminuent de 16 millions $EU (-6%) à 271 millions $EU, reflétant les avantages cumulés de la poursuite de l’ajustement de la taille de l’activité. Le coefficient net d’exploitation s’améliore nettement à 60,3%, contre 73,1% en 2017, en raison d’un levier d’exploitation positif.

Les pertes de valeur sur actifs financiers pour l’exercice ressortent à 67 millions $EU contre 56 millions $EU l’exercice précédent en raison du provisionnement d’actifs spécifiques en difficulté principalement en Afrique de l’Est et de la mise en œuvre renforcée de la stratégie de prêts douteux qui faisait partie des mesures d’ajustement des effectifs. Le ratio de créances douteuses s’établit à 10,7%, contre 15,8% en 2017, grâce à des recouvrements agressifs et des engagements effectifs de l’emprunteur. Le ratio de couverture des créances douteuses s’améliore à 75,3% (62% en stade 3) contre 53,2% en 2017.

Afrique centrale, de l’est et australe (CESA) Exercice clos le 31 décembre (En millions $EU) 2018 2017 Change

In Constant $1 2018

Chiffres clés du compte de résultat Marge nette d’intérêts 207 193 7% 208

Revenus hors intérêts 242 200 21% 242

Produit net bancaire 450 393 14% 450

Charges d’exploitations 271 288 -6% 272

Operating income before impairment losses & taxation 178 106 69% 177

Provisions sur actifs financiers 67 56 20% 66

Résultat avant impôt 111 49 125% 112

Impôts sur le bénéfice

Résultat net 108 28 285% 69

Chiffres clés du bilanPrêts et créances 1 619 1 711 -5% 1 671

Total du bilan 5 394 4 657 16% 5 573

Dépôts de la clientèle 4 047 3 542 14% 4 180

Total capitaux propres 513 501 2% 530 Ratios Coefficient d’exploitation 60,3% 73,1% – –

Rendement des capitaux propres 13,5% 6,0% – –

Ratio Prêts sur Dépôts 43,5% 52,8% – –

Ratio créances douteuses 10,7% 15,8% – –

Ratio de couverture 75,3% 53,2% – –

Remarque : lignes sélectionnées du compte de résultat uniquement, si bien que les totaux présentés peuvent différer de la somme des valeurs qu'ils incluent (1) Reflète l’incidence des variations de taux de change en considérant les taux de change moyens et de clôture de

l’exercice 2018

Page 162: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

163

ÉTATS FINANCIERS

6

Page 165: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

164

Responsabilité à l’égard des états financiers consolidés annuels Les Administrateurs sont responsables, au titre de chaque exercice, de l’établissement d’états financiers consolidés qui donnent une image fidèle et sincère de la situation financière du Groupe au 31 décembre 2018 et du résultat de ses opérations, du tableau des flux de trésorerie, du compte de résultat et du tableau de variation des capitaux propres pour l’exercice clos, conformément aux normes internationales d’information financière («IFRS»). Cette responsabilité implique de s’assurer que le Groupe : (a) tient des livres comptables appropriés qui rendent compte, avec une précision raisonnable, de la situation financière du Groupe ;

(b) établit des contrôles internes appropriés pour protéger ses actifs et prévenir et détecter les fraudes et autres irrégularités ; et

(c) établit ses états financiers consolidés à l’aide de méthodes comptables appropriées reposant sur des jugements et estimations raisonnables et prudents, et qui sont appliquées de manière constante.  

Les Administrateurs assument la responsabilité des états financiers consolidés, qui ont été établis à l’aide de méthodes comptables appropriées reposant sur des jugements et estimations raisonnables et prudents, conformément aux normes IFRS.  

Les Administrateurs n’ont eu connaissance d’aucun élément indiquant que l’activité du groupe ne se poursuivrait pas pendant douze mois au moins à compter de la date de la présente déclaration.

Les Administrateurs sont d’avis que les états financiers consolidés donnent une image fidèle et sincère de la situation financière du Groupe et de son résultat. Les Administrateurs assument également la responsabilité de la tenue de livres comptables qui peuvent être utilisés pour l’établissement des états financiers, ainsi que des systèmes adéquats de contrôle financier interne.

En raison de la cotation de Ecobank Transnational Incorporated (ETI) à la Bourse du Nigeria, le Financial Reporting Council (FRC) du Nigeria exige que les signataires des états financiers soient enregistrés au FRC. Toutefois, ETI n’étant pas une entité constituée au Nigeria, les signataires des états financiers de notre entité nigériane, Ecobank Nigeria Limited (dont les résultats sont consolidés dans les états financiers du Groupe) sont enregistrés au FRCN avec les références indiquées ci-dessous :

Intitulé Nom Numéro d’enregistrement FRC

Directeur général Patrick Akinwuntan FRC/2013/ICAN/00000002861 Directeur Financier par intérim Abiola Aderinola FRC/2018/ICAN/00000017827

Le Directeur général et le Directeur financier du Groupe, tous deux signataires des états financiers de ETI, ont reçu une dérogation de la part du FRC du Nigeria leur permettant de signer les états financiers de ETI (sans indiquer leurs numéros d’enregistrement FRC) conjointement avec le Président pour le compte du Conseil d’administration.

Approbation des états financiers consolidés annuels Les états financiers consolidés annuels ont été approuvés par le Conseil d’administration le 22 février 2019 et signés en son nom par :

RESPONSABILITÉS DES ADMINISTRATEURS

Emmanuel Ikazoboh Président du Groupe

Ade Ayeyemi Directeur Général du Groupe

Greg Davis Directeur Financier du Groupe

Page 166: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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RAPPORT DES AUDITEURS INDÉPENDANTS AUX MEMBRES DE ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED

Rapport sur les états financiers consolidésOpinionNous avons effectué l’audit des états financiers consolidés ci-joint d’Ecobank Transnational Incorporated et ses filiales («le Groupe») comprenant l’état consolidé de la situation financière au 31 décembre 2018, ainsi que le compte de résultat consolidé et l’état consolidé du résultat global, l’état consolidé de variation des capitaux propres et, l’état consolidé des flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date et, les notes explicatives aux états financiers consolidés incluant un résumé des principales méthodes comptables.

A notre avis, les états financiers consolidés ci-joint donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de la situation financière consolidée d’Ecobank Transnational Incorporated au 31 décembre 2018, ainsi que de sa performance financière consolidée et de ses flux de trésorerie consolidés pour l’exercice clos à cette date, conformément aux Normes Internationales d’Information Financière (IFRS).

Fondement de l’opinionNous avons effectué notre audit selon les normes internationales d’audit (ISAs). Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont décrites dans notre rapport, dans la section «Responsabilités des auditeurs vis-à-vis des états financiers consolidés». Nous sommes indépendants vis-à-vis du Groupe conformément aux dispositions du Code de déontologie des professionnels comptables émis par le Conseil des normes internationales de déontologie comptable (Code IESBA), ainsi que d’autres exigences d’éthique dont nous devons tenir compte pour l’audit des états financiers consolidés et, nous avons pris en compte toute autre responsabilité relative à ces exigences d’éthique. Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Points clés de l’audit

Les points clés de l’audit sont des questions qui, de notre jugement professionnel, sont les plus significatives de notre audit des états financiers consolidés de la période sous revue. Ces questions ont été traitées dans le cadre de notre audit des états financiers consolidés pris dans leur ensemble et, dans la formation de notre opinion sur les comptes et, ces questions ne font pas l’objet d’une opinion séparée. Les points clés de l’audit relevés ci-dessous sont liés aux états financiers consolidés.

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Point clé de l’audit Traitement du point clé de l’audit

Dépréciation des prêts et avances à la clientèle

Les prêts et avances à la clientèle constituent une part significative du total de l’actif de Ecobank Transnational Incorporated.

Au 31 décembre 2018, le montant brut des prêts et avances s’élevait à 9 807 millions de $EU contre lequel une charge de provision totale de 638 millions de $EU a été enregistrée, dégageant ainsi un solde net de 9 169 millions de $EU représentant environ 41% du total du bilan à la date de l’arrêté des comptes (voir note 21).

La base de détermination des provisions est décrite dans les règles et méthodes comptables des états financiers consolidés.

Les Administrateurs font preuve d’un jugement important lorsqu’ils déterminent la période et le montant à comptabiliser au titre des dépréciations des prêts et avances à la clientèle. Cette situation s’explique par le fait qu’un grand nombre d’hypot hèses et de données entrent dans la détermination des dépréciations des prêts et avances à la clientèle.

Le Groupe a mis en œuvre la norme IFRS 9, «Instruments Financiers» au 1er janvier 2018. Cette nouvelle norme complexe impose au Groupe de comptabiliser les pertes de crédit attendues (Expected Credit Loss - «ECL») sur les instruments financiers, ce qui implique l’exercice d’un jugement et d’estimations significatifs. Les principaux domaines pour lesquels nous avons identifié des niveaux plus élevés de jugement de la part de la Direction et, par conséquent, pour lesquels nous avons effectué des procédures ciblées dans le cadre de l’audit dans la mise en œuvre de la norme IFRS 9, «Instruments Financiers» par le Groupe sont les suivants :

i. Identification et modélisation de scénarios économiques pour mesurer les pertes de crédit attendues sur une base prospective reflétant un éventail de conditions économiques futures.

ii. Évaluation et mesure de l’augmentation significative du risque de crédit (Significant Increase in Credit Risk - «SICR») selon différents critères.

iii. Modélisation pour l’estimation des paramètres des pertes de crédit attendues –

• probabilités de défaut (Probabilities of Default - «PD») - 12 mois et à maturité,

• pertes en cas de défaut (Loss Given Default - «LGD» ),

• exposition en cas de défaut (Exposure at Default - «EAD» ).

iv. Exhaustivité et exactitude des données utilisées pour calculer les pertes de crédit attendues.

Le passage de la norme IAS 39 à la norme IFRS 9 a entraîné une augmentation de 299 millions de $EU de la charge de dépréciation par rapport à celle comptabilisée selon IAS 39 au 31 décembre 2017.

Considérant l’import ance de ces estimations, des jugements et de la tai lle du portefeuille des prêts et avances, l’audit de la charge de provision des prêts et avances est considéré comme un point clé de l’audit.

Nous avons focalisé nos tests de dépréciation des prêts et avances à la clientèle sur les données et hypothèses clés retenues par la Direction et les Administrateurs. De manière spécifique, notre audit a consisté à :

• Tester les soldes d’ouverture pour s’assurer du correct passage de la norme IAS 39 à la norme IFRS 9 ;

• Tester l’efficacité de la conception et du fonctionnement des contrôles clés dans l’ensemble des processus liés aux pertes de crédit attendues (répartition des expositions par strates, gouvernance du modèle, exactitude et intégralité des données, surveillance du crédit, scénarios économiques multiples, ajustements postérieurs au modèle, provisions individuelles et production des écritures et des notes annexes) ;

• Évaluer les niveaux de provision pour pertes de crédit attendues par strate afin de déterminer s’ils étaient raisonnables compte tenu du portefeuille, du profil de risque, des pratiques de gestion du risque de crédit et de l’environnement macroéconomique du Groupe ;

• Analyser les critères d’affectation des expositions aux strates 1, 2 ou 3 conformément à la norme IFRS 9 ;

• Tester les expositions aux strates 1, 2 et 3 pour vérifier qu’ils ont été affectés à la strate appropriée ;

• Tester les hypothèses, les données et les formules utilisées dans un échantillon de modèles de pertes de crédit attendues avec l’aide de nos spécialistes internes du risque de crédit (y compris évaluer la pertinence de la conception du modèle et des formules utilisées, envisager d’autres techniques de modélisation et recalculer la probabilité de défaut, la perte en cas de défaut et l’exposition en cas de défaut pour un échantillon de modèles) ;

• Tester les données utilisées dans le calcul des pertes de crédit attendues en les rapprochant des systèmes sources ;

• Recalculer les ratios de risque pour un échantillon d’encours sains afin de tester le suivi du crédit ;

• Évaluer le caractère adéquat et appropriés des informat ions données en annexe au regard de la conformité aux normes comptables, y compris les informations à fournir sur la transition d’IAS 39.

Sur la base de notre revue, nous avons conclu que la méthodologie de dépréciation des prêts du Groupe, y compris le modèle, les hypothèses et les données principales utilisées par la Direction et les Administrateurs pour estimer la charge de provision et que les charges de provision de prêts déterminées sont appropriées en la circonstance.

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Point clé de l’audit Traitement du point clé de l’audit

Evaluation des écarts d’acquisition

La valeur comptable des écarts d’acquisition s’élevait à 199,1 millions de $EU dans les états financiers du Groupe au 31 décembre 2018 (note 27). Ces écarts d’acquisitions ont été enregistrés à l’actif de l’état consolidé de la situation financière en tant qu’actifs incorporels du fait de la nature des activités du Groupe qui consistent à acquérir de participations dans des entités.

Conformément aux dispositions applicables de la norme IAS 36, «Dépréciation d’actifs», la Direction effectue annuellement des tests de dépréciations de pour évaluer la valeur recouvrable des écarts d’acquisition. Ceci est fait à l’aide des modèles d’actualisation des flux de trésorerie. Comme indiqué dans la note 27, la Direction a eu recours à un certain nombre de jugements et estimations lors de la détermination des données dans ces modèles notamment :

• L’information financière prévisionnelle ;

• Les marges d’exploitation ;

• La fluctuation des taux de change et ;

• Les taux d’actualisation appliqués aux flux de trésorerie projetés.

En conséquence, les tests de dépréciation des écarts d’acquisitions sont considérés comme un point clé de l’audit.

La Direction a développé un modèle de valorisation permettant de déterminer raisonnablement les flux de trésorerie actualisés pour les unités de génératrices de trésorerie auxquelles les écarts d’acquisitions se rapportent.

Nous avons examiné l’évaluation et le calcu1 de la dépréciation des écarts d’acquisition du Groupe en tenant compte notamment du modèle d’évaluation, des données et des hypothèses clés retenues par la Direction.

Nos procédures d’audit comprennent :

• Tester tous les contrôles pert inents sur la production des principaux intrants, p. ex. les prévisions financières, le taux d’actualisation, le taux de croissance des revenus, etc. qui entrent dans la détermination de la valorisation.

• Faire intervenir nos spécialistes internes nous assister à :

• Evaluer de façon critique le modèle utilisé par la Direction pour déterminer la valeur d’utilité des Unités Génératrices de Trésorerie conformément aux dispositions de la norme IAS 36, «Dépréciation d’Actifs».

• Valider les hypothèses utilisées pour calculer les taux d’actualisation, les flux de trésorerie projetés et pour recalculer ces taux.

• Analyser les flux de trésorerie futurs utilisés dans les modèles pour déterminer s’ils sont raisonnables et justifiés compte tenu du climat macroéconomique actuel ainsi que la performance future attendue de l’Unité Génératrice de Trésorerie.

• Soumettre les hypothèses clés aux tests de sensibilité.

• Comparer les flux de trésorerie projetés y compris les hypothèses liées à la progression du revenu et aux marges d’exploitation, vis-à-vis des performances historiques afin de tester l’exactitude des projections de la Direction.

• Vérifier l’exactitude mathématique des calculs.

Nous avons estimé que les hypothèses ainsi les taux d’actualisation utilisés par la Direction étaient raisonnables appropriés en la circonstance. Nous considérons que les informations données en annexe sur les écarts d’acquisitions sont pertinentes et utiles.

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Point clé de l’audit Traitement du point clé de l’audit

Évaluation des immeubles de placement

Les immeubles de placement dans l’actif du Groupe sont constitués de terrains et des constructions (voir note 29).

Les immeubles de placement sont enregistrés à leur juste valeur conformément aux règles et méthodes comptables du Groupe et en conformité avec IAS 40, «Immeubles de placement».

Toutefois, compte tenu de la nature non courante de cette catégorie d’actif, de l’importance relative de leur valeur comptable par rapport aux états financiers consolidés, et de la détermination de leur juste valeur nécessite l’exercice de jugements et estimations significatifs de la part de la Direction ainsi que l’utilisation de plusieurs données et hypothèses clés, nous considérons ce point comme un point clé de l’audit.

La Direction a engagé des spécialistes, notamment des professionnels de l’expertise immobilière, pour assurer la détermination de la juste valeur des actifs et produire un rapport de valorisation mettant en exergue les hypothèses pertinentes utilisées, les données et informations importantes qui rentrent dans l’évaluation de ces actifs.

.

Notre approche d’audit a consisté en une combinaison de tests de contrôles et de tests de détails spécifiques. Nous nous sommes focalisés sur la vérification et l’examen détaillés des hypothèses et des contrôles de la Direction sur la production des données clés qui entrent dans la détermination de la juste valeur des immeubles de placement et de la valeur comptable des engagements y afférents.

Nos procédures d’audit comprennent :

• Évaluer de manière critique le modèle utilisé par la Direction pour estimer la juste valeur des immeubles de placement conformément aux dispositions de la norme IAS 40, «Immeubles de Placement».

• Valider les hypothèses utilisées pour estimer la juste valeur des actifs et recalculer la valorisation.

• Analyser les flux de trésorerie futurs projetés qui soutiennent la détermination de la juste valeur utilisée dans les modèles pour s’assurer qu’ils sont raisonnables et justifiés compte tenu du climat macroéconomique actuel ainsi que les données courantes du marché vis-à-vis de l’historique de la tendance.

• Soumettre les hypothèses clés aux analyses de sensibilité.

Nous avons constaté que les hypothèses utilisées par la Direction sont comparables aux performances historiques et aux perspectives futures attendues et que la juste valeur estimée ainsi déterminée est appropriées en la circonstance.

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Point clé de l’audit Traitement du point clé de l’audit

Evaluation des titres immobilisés non cotés

Les titres immobilisés du Groupe comprennent des titres non cotés pour lesquels il n’existe pas de marché liquide.

Comme décrit à la note 23, les actifs sont identifiés comme des titres de placement (instruments disponibles à la vente selon IAS 39) et sont enregistrés à la juste valeur en conformité avec les règles et méthodes comptables du Groupe ainsi que les exigences de IFRS 9, «Instruments Financiers».

Compte tenu de l’indisponibilité des prix de marché pour ces titres, la détermination de leur juste valeur par la Direction implique l’exercice d’hypothèses et de jugements significatifs concernant les prévisions de flux de trésorerie, de taux de croissance et de taux d’actualisation utilisés dans le modèle de valorisation. C’est pourquoi, ce volet est considéré comme un point clé de l’audit.

Nous avons focalisé notre audit de la valorisation des titres immobilisés non cotés en examinant singulièrement le modèle de valorisation, les données et hypothèses clés formulés par la Direction.

Nos procédures d’audit comprennent :

• Evaluer l’efficacité opérationnelle des contrôles sur la production des données clés qui ont servi à l’élaboration du modèle d’évaluation.

• Evaluer de façon critique le modèle utilisé par la Direction pour déterminer la juste valeur des titres immobilisés non cotés afin de s’assurer de leur conformité aux dispositions la norme IFRS 9, «Instruments financiers».

• Valider les hypothèses retenues pour déterminer les taux d’actualisation utilisés et recalculer ces taux.

• Soumettre les hypothèses clés à une analyse de sensibilité.

• Obtenir une confirmation directe de l’existence des différentes participations auprès des gestionnaires de titres et/ou des secrétariats des entités émettrices.

• Vérifier l’exactitude mathématique des calculs de valorisation.

Nous avons constaté que les hypothèses utilisées par la Direction sont comparables avec celles du marché, en accord avec les bonnes pratiques et que les données clés ainsi que les taux d’actualisation utilisés pour estimer la juste valeur des instruments sont appropriées en la circonstance. Nous considérons que les informations données en annexe aux états financiers consolidés sur ces instruments sont appropriées en la circonstance.

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Autres informationsLes Administrateurs sont responsables des autres informations. Les autres informations comprennent la déclaration des Administrateurs quant à leurs responsabilités. Les autres informations n’incluent pas les états financiers consolidés et notre rapport d’audit y afférent.

Notre opinion sur les états financiers consolidés ne concerne pas les autres informations et nous n’y donnons aucune forme d’assurance ou de conclusion.

En relation avec notre audit des état s financiers consolidés, notre responsabilité est de lire les autres informations et, ce faisant, nous assurer qu’elles ne sont pas substantiellement contraires aux états financiers consolidés ou à nos connaissances obtenues lors de l’audit ou qu’elles ne paraissent pas autrement contenir des anomalies significatives.

Au cas où nous concluions, sur la base des travaux effectués sur les autres informations, qu’il existe des anomalies significatives dans les autres informations obtenues avant l’émission de notre rapport d’audit, nous sommes tenus de rendre compte de ce fait . Nous n’avons pas relevé de telles anomalies.

Responsabilités des Administrateurs vis-à-vis des Etats Financiers ConsolidésLes Administrateurs sont responsables de l’établissement des états financiers consolidés donnant une image fidèle conformément aux normes Internationales d’information Financière, ainsi que du contrôle interne qu’ils estiment nécessaire pour permettre l’établissement d’états financiers consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de la fraude ou d’erreurs.

Dans le cadre de l’établissement des états financiers consolidés, les Administrateurs doivent apprécier la capacité de la société à poursuivre son exploitation, à rapporter, le cas échéant, les informations relatives à la continuité de l’exploitation et à le faire sur la base de la continuité de l’exploitation, à moins que les administrateurs entendent liquider le Groupe ou mettre fin à son exploitation, ou qu’ils n’ont d’autres alternatives réalistes que de le faire ainsi.

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Responsabilités des Auditeurs vis-à-vis de l’audit des Etats Financiers ConsolidésNotre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives qu’elles proviennent de la fraude ou résultent d’erreurs et, d’émettre un rapport d’audit qui comprend notre opinion. L’assurance raisonnable est un haut niveau d’assurance mais qui ne garantit pas que l’audit effectué conformément aux normes internationales d’audit (ISAs) permettront de toujours détecter des anomalies significatives lorsqu’elles existent.

Les anomalies peuvent provenir de la fraude ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si, prises individuellement ou de manière agrégée, peuvent raisonnablement influencer les décisions économiques des utilisateurs des états financiers consolidés.

Dans le cadre d’un audit effectué conformément aux normes internationales d’audit (ISAs), nous exerçons notre jugement professionnel et gardons le scepticisme professionnel tout au long de la mission d’audit. Par ailleurs, nous :

• Identifions et évaluons les risques d’anomalies significatives des états financiers qu’elles proviennent de la fraude ou qu’elles résultent d’erreurs, concevons et mettons en œuvre des diligences pour traiter ces risques et, obtenons des éléments probants suffisants et appropriés qui soutiennent le fondement de notre opinion. Le risque de non détection d’anomalies significatives provenant de fraudes est plus élevé que celui résultant d’erreurs, puisque la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions intentionnelles, les fausses déclarations, ou le contournement du contrôle interne.

• Obtenons une compréhension du contrôle interne applicable à l’audit permettant de concevoir des diligences appropriées en la circonstance et non pour exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne du Groupe.

• Evaluons le caractère approprié des politiques comptables utilisées ainsi que le caractère raisonnable des estimations comptables faites et les déclarations et informations données en annexes des états financiers consolidés par la Direction.

• Concluons sur le caractère approprié de l’utilisation par les Administrateurs du fondement comptable de continuité de l’exploitation et, sur la base des éléments probants recueillis, si une incertitude significative existe due à des évènements et conditions qui jettent un doute sérieux sur la capacité du Groupe à poursuivre ses activités.

Si nous concluons qu’une incertitude significative existe, nous sommes tenus d’attirer l’attention de l’utilisateur des états financiers consolidés dans notre rapport d’audit par référence à l’information relayée en annexe aux états financiers consolidés ou, si cette information est incomplète, de modifier notre opinion. Nos conclusions sont basées sur les évidences obtenues à la date de notre rapport d’audit. Toutefois, des conditions et évènements futurs peuvent contraindre le Groupe à arrêter la poursuite de ses activités.

• Evaluons la présentation générale, l’organisation et le contenu des états financiers consolidés, y compris les notes aux états financiers consolidés, et si les états financiers consolidés présentent les évènements et transactions sous-jacents de sorte à leur donner une image fidèle.

• Obtenons des éléments probants appropriés et suffisants sur les informations financières des entités ou des activités d’affaires au sein du Groupe afin d’exprimer une opinion sur les états financiers consolidés. Nous sommes responsables de la Direction, la supervision et la mise en œuvre de l’audit du Groupe. Nous sommes seulement responsables de notre opinion d’audit.

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RAPPORT DES AUDITEURS INDEPENDANTS AUX ACTIONNAIRES DE ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED

Nous communiquons avec le Comité d’Audit et les Administrateurs concernant, entre autres, le plan, l’étendue et l’exécution de l’audit, les faiblesses significatives d’audit y compris celles liées au contrôle interne identifiées au cours de l’audit.

Nous fournissons également au Comité d’Audit et Aux administrateurs une déclaration que nous avons satisfait aux exigences d’éthique relatives à l’indépendance et, les informons de toutes relations et autres sujets pouvant raisonnablement porter atteinte à notre indépendance et, le cas échéant, les mesures de sauvegarde.

A partir des informations communiquées aux Administrateurs, nous relevons les points les plus significatifs identifiés lors de l’audit des états financiers consolidés de l’exercice sous revue qui sont ainsi considérés comme des points clés de l’audit. Nous présentons ces points dans notre rapport d’audit à moins que des dispositions légales ou réglementaires en disposent autrement ou lorsque, dans le cas extrême, nous décidions que le cas ne doit pas être présenté dans notre rapport d’audit en considération de conséquences adverses pouvant en résulter et qui pourraient raisonnablement annihiler les avantages d’une telle communication.

Pour : Deloitte & Touche Experts Comptables Lagos, Nigeria 26 février 2019 Associé signataire : David Achugamonu

Pour : Grant Thorton Côte d’Ivoire Experts Comptables Abidjan, Côte d’Ivoire 26 février 2019 Associé signataire : Georges Yao-Yao

FRC/2013/ICAN/0000000840

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Exercice clos le 31 décembre 2018 Notes 2018 2017

Produits d’intérêts 7 1 528 410 1 570 320

Charges d’intérêts 7 -598 650 -593 001

Marge nette des intérêts   � � � � � � 929�760 977 319

Produits d’honoraires et de commissions 8 507 434 469 520

Charges d’honoraires et de commissions 8 -62 993 -69 140

Revenus nets de trading 9 381 885 415 725

Pertes nettes sur titres de placement 10 -14 -5

Produits des autres activités 11 69 099 37 783

Revenus hors intérêts   � � � � � � 895�411 853 883

Produit net bancaire   � � � � 1�825�171 1 831 202

Charges de personnel 12 512 455 515 040

Dotations aux amortissements 12 97 444 95 820

Autres charges d’exploitation 12 512 868 520 691

Charges d’exploitation

Résultat d’exploitation hors provisions et impôts   � � � � � � 702�404 699 651

Provisions pour dépréciation des :

• prêts et avances 13 240 001 326 428

• autres actifs financiers 14 -23 914 - 84 806

Provisions�pour�pertes�sur�actifs�financiers�   � � � � � -263�915 -411 054

Résultat d’exploitation après provisions pour dépréciation   � � � � � � 438�489 288 597

Quote-part de la perte des sociétés mises en équivalence 26                  -2 512 -257

Résultat avant impôt   � � � � � � 435�977 288 340

Impôt 15             -108 129 -60 757

État de l’exercice provenant des activités poursuivies   � � � � � � 327�848 227 583

Résultat de l’exercice provenant des activités abandonnées 30                      801 951

Résultat net de l’exercice   � � � � � � 328�649 228 534

Résultat�net�de�l’exercice�attribuable�aux :��

Propriétaires de la société mère   � � � � � � 261�647 178 585

• Activités poursuivies 261 214 178 071

• Activités abandonnées 433 514

Participations ne donnant pas le contrôle   � � � � � � � 67�002 49 949

• Activités poursuivies 66 634 49 512

• Activités abandonnées 368 437

  � � � � � � 328�649 228 534

Résultat par action des activités poursuivies attribuable aux propriétaires de la société mère au cours de l’exercice (exprimé en centimes de $EU par action) :

• Résultat de base 16                     1,06 0,72

• Résultat dilué 16                     1,06 0,72

Résultat par action au titre des activités abandonnées attribuable aux propriétaires de la société mère au cours de l’exercice (exprimé en centimes de $EU par action) :

• Résultat de base 16                     0,00 0,00

• Résultat dilué 16                     0,00 0,00

Les notes annexes font partie intégrante des présents états financiers

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Exercice clos le 31 décembre 2018 Notes 2018 2017

Résultat net de l’exercice   � � � � � � 328�649  228 534

Autres éléments du résultat global :

Éléments�susceptibles�d’être�ultérieurement�reclassés�en�résultat :�

Écart de conversion des opérations en monnaie étrangère             -295 361 101 172

Gains nets sur la juste valeur des actifs financiers disponibles à la vente – 43 970 Perte (bénéfice) sur la juste valeur des instruments de dettes réévalués à la juste valeur par capitaux propres 40               -75 962 –Impôt relatif aux autres éléments du résultat global susceptibles d’être ultérieurement reclassés en résultat 40                   2 695 -1 805

            -368 628 143 337

Éléments�qui�ne�seront�pas�reclassés�en�résultat :

Immobilisations corporelles - gain net de réévaluation 28                     -643 6 255

Juste valeur des instruments de capitaux propres désignés à la juste valeur par capitaux propres 40                      348 –

Réévaluations des obligations au titre des prestations définies 40                   1 374 -6 064

Impôt relatif aux éléments éléments du résultat global qui ne seront pas ultérieurement reclassés en résultat 40                  -4 342 -3 144

                 -3 263 -2 953

Autres éléments du résultat global de l’exercice, nets d’impôts   � � � � � -371�891 140 384

Résultat net global total de l’exercice   � � � � � � -43�242 368 918

Résultat�net�global�total�attribuable�aux :�� � � �

Propriétaires de la société mère   � � � � � � -65�289 304 611

– Activités poursuivies               -65 226 304 097

– Activités abandonnées                       -63 514

Participations ne donnant pas le contrôle   � � � � � � � 22�047 64 307

– Activités poursuivies                 22 101 63 870

– Activités abandonnées                       -54 437

  � � � � � � -43�242 368 918

Les éléments du tableau ci-dessus sont présentés nets d’impôts. L’impôt différé relatif à chacun des autres éléments du résultat global est présenté dans la Note 36.Les notes annexes font partie intégrante des présents états financiers

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Au 31 décembre 2018 Notes 2018 2017

ACTIFCaisse et banques centrales 17           2 797 417 2 661 745 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 18               122 283 36 557 Instruments financiers dérivés 19                 49 914 39 267 Prêts et avances aux établissements de crédit 20           1 717 575 1 685 806 Prêts et avances à la clientèle 21           9 168 669 9 357 864 Bons du Trésor et autres effets publics 22           1 828 251 1 718 977 Titres de placement 23           4 568 262 4 405 240 Actifs affectés en garantie 24               240 434 298 561 Autres actifs 25               739 168 760 724 Participations dans les sociétés affiliées mises en équivalence 26                   6 147 9 964 Immobilisations incorporelles 27               278 334 283 664 Immobilisations corporelles 28               827 165 924 163 Immeubles de placement 29                 29 787 43 514 Actifs d’impôts différés 36               118 715 121 715

        22 492 121 22 347 761

Actifs destinés à être cédés et activités abandonnées 30                 90 075 83 843

Total de l’actif   � � � 22�582�196 22 431 604

PASSIFDépôts des établissements de crédit 31           1 465 646 1 772 414 Dépôts de la clientèle 32         15 935 999 15 203 271 Instruments financiers dérivés 19                 29 907 32 497 Emprunts 33           2 059 690 1 728 756 Autres passifs 34               996 557 1 210 908 Provisions 35                 52 979 52 450 Passifs d’impôts courants                 52 076 58 107 Passifs d’impôts différés 36                 55 099 64 269 Obligations au titre des retraites 37                   3 896 24 064

        20 651 849 20 146 736

Passifs destinés à la vente et activités abandonnées 30               117 856 112 785

Total du passif   � � � 20�769�705 20 259 521

CAPITAUX PROPRESCapital social et prime 39           2 113 957 2 113 957 Résultats non distribués et réserves 40             -577 005 -233 213

Capitaux propres - Part des propriétaires des sociétés mères   � � � � 1�536�952 1 880 744

Participations ne donnant pas le contrôle   � � � � 275�539 291 339

Total des capitaux propres   � � � � 1�812�491 2 172 083

Total du passif et des capitaux propres   � � � 22�582�196 22 431 604

Les notes annexes font partie intégrante des présents états financiersLes états financiers ont été approuvés en vue de leur publication par le Conseil d’administration le 22 février 2019 et signés en son nom par :Le Directeur général et le Directeur financier du Groupe, tous deux signataires des états financiers de ETI, ont reçu une dérogation de la part du Financial Reporting Council (FRC) du Nigeria leur permettant de signer les états financiers de ETI (sans indiquer leurs numéros d’enregistrement FRC) conjointement avec le Président pour le compte du Conseil d’administration.

ÉTAT CONSOLIDÉ DE LA POSITION FINANCIÈRE

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Emmanuel Ikazoboh Président du Groupe

Greg Davis Directeur Financier du Groupe

Ade Ayeyemi Directeur Général du Groupe

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Attribuables aux actionnairesde la société Total

Participations ne donnant

pas le contrôlecapitaux propres

NoteCapital social

et prime

Bénéfices�non�distribués /

(déficit�cumulé)Autres

réserves

Au 1er janvier 2017 2�114�332  230�847  -767 255 1�577�924  186�154  1�764�078 Variations nettes des investissements disponibles à la vente, nettes d’impôts 40 — — 42 165  42 165  –  42 165 

Écarts de conversion des opérations en monnaies étrangères 41 — — 86 814  86 814  14 358  101 172 

Réévaluations des engagements relatifs aux avantages postérieurs à l’emploi 37 — — -6 064 -6 064 –  -6 064

Gains nets sur la réévaluation des actifs immobiliers 40 — — 3 111  3 111  –  3 111 

Autres éléments du résultat global de l’exercice — — 126 026  126 026  14 358  140 384 

Résultat net de l’exercice — 178 585  – 178 585  49 949  228 534 

Résultat global total de l’exercice — 178�585  126�026  304�611  64�307  �368�918 Transfert vers d’autres réserves du groupe — -130 447 130 447 – — –

Dividende au titre de 2016 40 – – – – -23 378 -23 378

Variation des intérêts minoritaires 40 – – – – 64 256  64 256 

Actions propres 40 -375 – – -375 — -375

Transfert de la réserve d’options sur actions – -344 344  – – –

Affectation aux réserves générales bancaires 40 -17 049 17 049  – – –

Affectation à la réserve légale – -45 450 45 450  – – –

Emprunts convertibles - composante capitaux propres 40 – – -1 416 -1 416 – -1 416

Au 31 décembre 2017 2�113�957  216 142 -449 355  1�880�744  291�339   2�172�083 

IFRS 9, ajustement pour perte ou profit à l’origine – -278 503 – -278 503 -20 797 -299 300

Solde d’ouverture retraité au 1er janvier 2018 2�113�957  -62 361 -449 355 1�602�241  270�542  1�872�783 

Variations nettes des instruments de dette, nettes d’impôts 41 – – -65 265 -65 265 -8 002 -73 267

Variations nettes des instruments de capitaux propres, nettes d’impôts 41 – – 348  348  – 348 

Écarts de conversion des opérations en monnaies étrangères 41 – – -258 408 -258 408 -36 953 295 361

Réévaluations des engagements relatifs aux avantages postérieurs à l’emploi 37 – – 1 374  1 374  – 1 374 

Gains nets sur la réévaluation des actifs immobiliers 41 – – -4 985 -4 985 – -4 985

Autres éléments du résultat global de l’exercice – – -326 936 -326 936 -44 955 -371 891

Résultat net de l’exercice – 261 647  – 261 647  67 002  328 649 

Résultat global total de l’exercice – 261�647  -326 936 -65 289 22�047  -43 242Transfert vers d’autres réserves du groupe – -12 591    12 591    – – –

Dividende au titre de 2017 40 – – – – -17 050 -17 050

Variation des intérêts minoritaires – – – – – –

Transfert à la réserve d’options sur actions 40 – -219  219  – – –

Transfert des réserves générales bancaires 40 – 124 262  -124 262 – – –

Affectation à la réserve légale 40 – -45 376 45 376  – – –

Au 31 décembre 2018 2�113�957  265�362  -842 367 1�536�952  275�539  1�812�491 

Les notes annexes font partie intégrante des présents états financiers

ÉTAT CONSOLIDÉ DES VARIATIONS DES CAPITAUX PROPRES

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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Exercice clos le 31 décembre 2018Notes

annexes

31 déc. 2018

31 déc. 2017Flux de trésorerie provenant des activités d’exploitationRésultat avant impôt 435 977   288 340 Ajustements au titre des :Revenus des opérations de change -46 917                   -37 498Pertes nettes sur titres de placement 10 14 5 (Gain) / perte sur la juste valeur des immeubles de placement 11 1 077  827 Provision pour dépréciation des prêts et avances 13 240 001 326 248 Provisions pour dépréciation des autres actifs financiers 14 23 914 84 806 Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles 12 77 541 80 557 Marge nette des intérêts -929 760 -977 319Dotation aux amortissements des logiciels et autres actifs incorporels 12 19 903 15 263 Produits de cession d’immobilisations corporelles -63 -3 253Quote-part de la perte des sociétés mises en équivalence 26 2 512 257 Impôts payés -118 862 -77 608Variation des actifs et des passifs d’exploitation• Actifs financiers détenus à des fins de transaction -85 726 40 851 • Instruments financiers dérivés -10 647 28 937 • Bons du Trésor et autres effets publics -51 142 -542 527• Prêts et avances aux établissements de crédit 84 298 -156 834• Prêts et avances à la clientèle -105 569 -244 255• Actifs affectés en garantie 58 127 219 644 • Autres actifs -7 782 33 931 • Réserves obligatoires auprès des banques centrales 60 386 -163 158• Autres dépôts bancaires -500 781 –• Dépôts de la clientèle 732 728 1 706 551 • Instruments dérivés passifs -2 590 9 395 • Provisions 529 23 668 • Autres passifs -214 351 -131 727Intérêts reçus 1 528 410 1 570 320Intérêts versés -598 650 -593 001 Flux net de trésorerie provenant des activités d’exploitation 592 577 1 502 420Flux de trésorerie provenant des activités d’investissementAcquisition de logiciels 27 -21 471 -26 355Acquisition d’immobilisations corporelles 28 -200 945 -256 194Produits de cession d’immobilisations corporelles 222 163 147 896 Acquisition de titres de placement 23 -1 684 041 -1 631 773Acquisition d’immeubles de placement -10 481 -10 012Cession d’immeubles de placement 22 604 1 324Produits liés à la vente et au remboursement de titres de placement 1 314 559 809 340

Flux net de trésorerie utilisé dans les activités d’investissement -357 612 -965 774Flux�de�trésorerie�provenant�des�activités�de�financementRemboursement des emprunts -110 022 -533 110Produits des emprunts 440 958 410 980 Dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle -17 050 -23 378

Flux net de trésorerie lié aux activités d’investissement 313 886 -145 508Augmentation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 548 851 391 138 Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice 41 1 965 611 2 020 838 Effets des différences de conversion sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie -372 607 -446 365Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice 41 2 141 855 1 965 611

Les notes annexes font partie intégrante des présents états financiers

TABLEAU CONSOLIDÉ DES FLUX DE TRÉSORERIE

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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1 Informations généralesEcobank Transnational Incorporated (ETI) et ses filiales (collectivement, «le Groupe») exercent des activités de banque de détail, de financement et d’investissement dans divers pays d’Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud). Au 31 décembre 2018, le Groupe est implanté dans 40 pays avec un effectif de plus de 16 386 salariés (31 décembre 2017 : 15 930).

Ecobank Transnational Incorporated est une société anonyme immatriculée et domiciliée au Togo. Son siège social est situé au : 2365 boulevard du Mono, Lomé, Togo. La société est cotée à la Bourse du Ghana (Ghana Stock Exchange), à la Bourse du Nigeria (Nigerian Stock Exchange) et à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Abidjan) de Côte d’Ivoire.

Les états financiers consolidés du Groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2018 ont été approuvés par le Conseil d’administration le 22 février 2019.

2 Résumé des principaux principes comptablesCette note annexe présente les principaux principes comptables adoptés pour la préparation des présents états financiers consolidés, à l’exception des principes déjà exposés par ailleurs. Sauf indication contraire, ces principes ont été appliqués de manière uniforme à l’ensemble des exercices présentés. Les notes annexes mettent également l’accent sur les nouvelles normes et interprétations publiées au moment de la préparation des états financiers consolidés, ainsi que sur leur impact potentiel sur le Groupe. Les états financiers concernent le Groupe constitué d’Ecobank Transnational Incorporated et de ses filiales.

2.1 Principes d’établissement des comptesLes états financiers consolidés du Groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2018 (les États financiers) ont été préparés conformément aux Normes internationales d’information financière (International Financial Reporting Standards, IFRS) et aux interprétations du Comité d’interprétation des normes IFRS (IFRIC) applicables aux sociétés présentant leurs états financiers selon les normes IFRS. Les états financiers sont conformes aux normes IFRS publiées par le Bureau international des normes comptables (International Accounting Standards Board, IASB).

Ces états financiers consolidés ont été préparés selon la méthode du coût historique, à l’exception des éléments suivants :

• • Actifs et passifs financiers (y compris instruments dérivés) évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global et par le biais du compte de résultat, et immeubles de placement évalués à la juste valeur ;

• Actifs destinés à la vente - évalués à la juste valeur moins le coût de la cession ; et

• Engagements liés aux obligations au titre des prestations définies comptabilisés à la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies diminuée de la juste valeur des actifs du régime et des actifs du régime évalués à la juste valeur.

Les états financiers consolidés sont présentés en dollars des États-Unis ($EU), monnaie de présentation du Groupe. Les chiffres indiqués dans les états financiers consolidés sont exprimés en milliers de dollars EU.

Les états financiers consolidés comprennent l’état consolidé du résultat global présenté sous forme de deux états séparés, ainsi que l’état de la situation financière, le tableau de variation des capitaux propres, le tableau des flux de trésorerie et les notes annexes aux états financiers.

L’état consolidé des flux de trésorerie présente les variations de trésorerie sur la période liées aux activités d’exploitation, d’investissement et de financement. Le poste Trésorerie et équivalents de trésorerie comprend des investissements très liquides.

Les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation sont déterminés en utilisant la méthode indirecte. La répartition des flux de trésorerie entre flux d’exploitation, d’investissement et de financement repose sur le modèle économique du Groupe.

L’établissement des états financiers conformément aux normes IFRS requiert l’utilisation de certaines estimations comptables fondamentales. Il impose également aux Administrateurs d’exercer leur jugement dans le processus d’application des principes comptables utilisés par le Groupe. Les changements d’hypothèses peuvent avoir un impact significatif sur les états financiers au cours de la période où ces hypothèses ont été modifiées. La direction estime que les hypothèses sous-jacentes sont appropriées et que les états financiers du Groupe donnent par conséquent une image fidèle de sa situation financière et du résultat de ses activités. Les domaines pour lesquels les enjeux sont les plus élevés en termes de jugement ou de complexité, et ceux pour lesquels les hypothèses et les estimations sont significatives au regard des états financiers consolidés, sont décrits dans la note 3.

2.2 (a) Nouvelles normes et amendements adoptés par le GroupeAu cours de l’exercice, le Groupe a mis en œuvre un certain nombre d’amendements aux normes IFRS publiés par l’IASB dont l’application est obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.

I) IFRS 9 «Instruments financiers»En juillet 2014, l’IASB a publié la version définitive de la Norme IFRS 9 «Instruments financiers» qui remplace la Norme IAS 39. Instruments financiers : comptabilisation et évaluation (Norme IAS 39) et toutes les versions antérieures d’IFRS 9. IFRS 9 regroupe les trois volets du projet relatif à la comptabilisation des instruments financiers : classement et évaluation, dépréciation et comptabilité de couverture. La Norme IFRS 9 était applicable aux exercices commençant le 1er janvier 2018 ou après cette date, son application anticipée étant possible.

Le Groupe a adopté IFRS 9 au 1er janvier 2018, ce qui a entraîné des changements de méthodes comptables et des ajustements des montants précédemment comptabilisés dans les états financiers. Le Groupe n’a adopté par anticipation aucune

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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des dispositions des Normes IFRS 9 au cours des périodes précédentes. Conformément aux dispositions transitoires de la Norme IFRS 9, le Groupe a choisi de ne pas retraiter les chiffres comparatifs. Tout ajustement de la valeur comptable des actifs et passifs financiers à la date de transition a été comptabilisé dans le solde d’ouverture des bénéfices cumulés non distribués. Le Groupe n’applique pas actuellement la comptabilité de couverture et l’adoption de la Norme IFRS 9 n’a donc pas d’impact. Le seul impact significatif sur le bilan ou les capitaux propres du Groupe résulte de l’application des exigences en matière de dépréciation d’IFRS 9. Dans l’ensemble, le Groupe a comptabilisé une provision pour dépréciation plus élevée de 299 millions de dollars, ce qui a eu une incidence négative sur les capitaux propres en raison de l’adoption de la Norme IFRS 9.

En conséquence, s’agissant des informations fournies dans les notes annexes, les modifications résultantes apportées aux exigences IFRS 7 en matière d’informations à fournir ont également été appliquées à la période en cours.

Classification et évaluationIFRS 9 substitue aux nombreux modèles de classification et d’évaluation prévus par la Norme IAS 39 un modèle unique ne comportant que trois catégories de classification : le coût amorti, la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (FVTOCI) et la juste valeur par le biais du compte de résultat (FVTPL). Le modèle inclut les directives sur la comptabilisation et la présentation des passifs financiers ainsi que sur la décomptabilisation des instruments financiers qui étaient auparavant incluses dans IAS 39. Par ailleurs, pour les passifs financiers non dérivés désignés à la juste valeur par le biais du résultat net, la norme exige que la composante risque de crédit des profits et des pertes liés à la juste valeur soit isolée et présentée dans les autres éléments du résultat global et non au compte de résultat. Le Groupe ne détient actuellement pas de tels instruments.

ProvisionIFRS 9 introduit un modèle révisé de provisions pour dépréciation, qui exige que les entités comptabilisent les pertes sur créances attendues («ECL») sur les prêts, titres de créance et engagements de prêt non détenus à la juste valeur par le biais du compte de résultat sur la base d’informations prospectives objectives. L’évaluation de la perte attendue s’accompagne d’une complexité et d’un jugement accrus, y compris l’estimation des probabilités de défaut à vie, la perte en cas de défaut, une série de scénarios économiques futurs impartiaux, l’estimation de la durée de vie prévue, l’estimation des expositions en cas de défaut et l’évaluation des augmentations du risque de crédit. Ce changement a entraîné une augmentation de 299 millions de dollars de la charge de dépréciation par rapport à celle comptabilisée selon la Norme IAS 39 au 31 décembre 2017.

L’augmentation de la charge de dépréciation est attribuable à :

• l’élimination de la période de survenance rendue nécessaire par le modèle de perte encourue de la Norme IAS 39. Tous les actifs de phase 1 comportent une provision

pour pertes de crédit attendues sur 12 mois. Cela diffère de la Norme IAS 39 où les dépréciations non identifiées étaient généralement évaluées moyennant une période de survenance comprise entre trois et douze mois ;

• la constitution d’une provision pour pertes sur crédit attendues sur la durée de vie des actifs de phase 2, lorsque certains de ces actifs n’auraient pas fait l’objet d’une évaluation des pertes de crédit attendues sur la durée de vie selon la Norme IAS 39 ;

• l’inclusion de scénarios macroéconomiques prévus, par exemple les taux de croissance et le chômage, dans la détermination de l’ELC, dans des composantes telles que la probabilité de défaut (PD) ; et

• l’inclusion de pertes sur crédit attendues portant sur des éléments qui n’auraient pas été dépréciés en vertu de la Norme IAS 39, comme les engagements de prêts et les garanties financières.

II) IFRS 15 «Produits des activités ordinaires tirés des contrats avec les clients»En mai 2014, l’IASB a publié l’IFRS 15 «Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients», en vigueur pour les périodes ouvertes à compter du au 1er janvier 2018, une application anticipée étant autorisée. La Norme IFRS 15, qui définit les principes de comptabilisation des produits, sera applicable à tous les contrats avec des clients. Toutefois, les produits d’intérêts et de commissions qui se rapportent aux instruments financiers et aux contrats de location resteront en dehors du champ d’application d’IFRS 15 et seront couverts par les autres normes applicables (par ex., IFRS 9 et IFRS 16, Contrats de location).

Selon la Norme IFRS 15, les produits sont comptabilisés lorsque les biens ou services sont fournis, dans la mesure où le fournisseur prévoit un droit aux biens et aux services. La Norme énonce en outre un ensemble d’obligations en matière d’informations à fournir à propos de la nature, de l’ampleur et du calendrier des produits, ainsi que de toute incertitude s’y rapportant, et des flux de trésorerie correspondants provenant des clients. L’adoption d’IFRS 15 n’a pas eu d’impact significatif sur le Groupe. Le Groupe a choisi d’adopter la norme IFRS 15 en utilisant la méthode de l’effet cumulatif, en vertu de laquelle les informations comparatives ne sont pas retraitées.

2.3 Normes/interprétations nouvelles et amendées qui ont été publiées mais pas encore adoptées par le GroupeLes normes suivantes ont été publiées ou modifiées par l’IASB mais doivent entrer en vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018 :

I) IFRS 16 Contrats de locationL’IASB a publié une nouvelle norme comptable sur les contrats de location, à savoir IFRS 16, Contrats de location («IFRS 16»). IFRS 16 prend effet le 1er janvier 2019 et remplacera IAS 17 Contrats de location («IAS 17»). L’IFRS 16 entend améliorer la qualité de l’information financière pour les sociétés ayant des contrats de location hors bilan significatifs. La nouvelle

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norme ne modifie pas significativement la comptabilisation des contrats de location s’agissant des bailleurs. Toutefois, elle impose aux preneurs d’inscrire la plupart des contrats de location au bilan en tant que passifs de location, en face des actifs correspondant au droit d’utilisation. Les preneurs doivent appliquer un modèle unique à l’ensemble des contrats de location comptabilisés, mais ils auront la possibilité de ne pas comptabiliser les contrats de location à «court terme» et de «faible valeur». De manière générale, s’agissant des contrats de location comptabilisés, la méthode de comptabilisation par le compte de résultat sera similaire à la comptabilisation actuelle des contrats de location-financement, les intérêts et les charges d’amortissement étant comptabilisés séparément dans l’état du résultat net.

IFRS 16 est applicable aux exercices annuels ouverts à compter du 1er janvier 2019. Une application anticipée est autorisée sous réserve de l’application de la nouvelle norme IFRS 15. Les preneurs doivent adopter IFRS 16 selon une approche rétrospective complète ou une approche rétrospective modifiée. Le Groupe n’a pas choisi d’adopter cette norme par anticipation. Sur la base de notre évaluation préliminaire, le bilan du groupe augmentera en raison de la comptabilisation du droit d’utilisation et du passif de location correspondant. Par ailleurs, la nature de la charge (charges locatives remplacées par des amortissements et charges d’intérêts) et le mode de comptabilisation (accélération des charges locatives par rapport au mode de comptabilisation actuel des contrats de location-exploitation) seront eux aussi modifiés. Nous évaluons actuellement l’impact quantitatif

II) IFRS 17 Contrats d’assuranceLa norme IFRS 17 Contrats d’assurance («IFRS 17») a été publiée en mai 2017 et s’appliquera aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021. IFRS 17 établit les principes de comptabilisation, d’évaluation, de présentation et d’information des contrats d’assurance entrant dans le champ d’application de la norme. L’objectif d’IFRS 17 est de s’assurer qu’une entité fournit des informations pertinentes, qui représentent fidèlement ces contrats. Ces informations permettent aux utilisateurs des états financiers d’évaluer l’effet des contrats d’assurance sur la situation financière, la performance financière et les flux de trésorerie de l’entité. IFRS 17 exige que les passifs d’assurance soient évalués à leur valeur d’exécution courante et offre une approche d’évaluation et de présentation plus uniforme pour tous les contrats d’assurance. Ces exigences visent à atteindre l’objectif d’une comptabilité cohérente et fondée sur des principes pour les contrats d’assurance. IFRS 17 remplacera IFRS 4 Contrats d’assurance («IFRS 4») au 1er janvier 2021. L’impact de cette norme est en cours d’évaluation.

2.4 Conversion des opérations en monnaies étrangères a) Monnaie fonctionnelle et de présentationLes éléments inclus dans les états financiers de chacune des entités du Groupe sont évalués en utilisant la monnaie de l’environnement économique principal dans lequel chacune d’elles évolue («monnaie fonctionnelle»).

Les états financiers consolidés sont présentés en dollars des États-Unis, monnaie de présentation du Groupe.

b) Transactions et soldesLes transactions en monnaie étrangère sont converties dans la monnaie fonctionnelle à l’aide du taux de change en vigueur à la date de la transaction ou de l’évaluation s’agissant d’éléments de bilan réévalués. Les gains et les pertes de change résultant du règlement de ces transactions et de la conversion aux taux de change de clôture des actifs et passifs monétaires libellés en monnaie étrangère sont comptabilisés au compte de résultat.

Les variations de juste valeur des actifs monétaires libellés en monnaie étrangère et classés à la FVTOCI (disponibles à la vente en 2017) sont ventilées entre écarts de conversion résultant de la variation du coût amorti de l’actif et autres variations de la valeur comptable de l’actif. Les écarts de conversion relatifs à la variation du coût amorti sont comptabilisés au compte de résultat, tandis que les autres variations de la valeur comptable sont comptabilisées en autres éléments du résultat global.

Les éléments non monétaires qui sont évalués à la juste valeur dans une monnaie étrangère sont convertis en utilisant les taux de change à la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les écarts de conversion sur les actifs et passifs financiers non monétaires, tels que les actions détenues à la juste valeur par le compte de résultat, sont comptabilisés dans le compte de résultat, au niveau des gains ou pertes de juste valeur. Les écarts de conversion sur les actifs financiers non monétaires, tels que les actions classées à la FVTOCI, sont présentés dans les autres éléments du résultat global.

c) Entités du GroupeLes résultats et la situation financière de toutes les entités du Groupe (aucune d’entre elles n’ayant pour monnaie celle d’une économie hyperinflationniste) dont la monnaie fonctionnelle est différente de la monnaie de présentation sont convertis dans la monnaie de présentation comme suit :

i) les actifs et les passifs de chaque état de la situation financière présenté sont convertis au taux de clôture à la date de cet état de la situation financière ;

ii) les produits et les charges de chaque compte de résultat sont convertis au taux de change moyen. Si le cours moyen ne constitue pas une approximation raisonnable de l’effet cumulatif des taux en vigueur à la date des transactions, les produits et charges sont convertis aux dates des transactions ; et

iii) les écarts de change qui en résultent sont comptabilisés dans les autres éléments du résultat global.

Dans les états consolidés, les différences de change résultant de la conversion de l’investissement net dans les entités étrangères sont constatées dans les autres éléments du résultat global. Lors de la cession d’une participation dans

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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une entité étrangère, ces écarts sont enregistrés au compte de résultat, en gains ou pertes sur cession.

Le goodwill et les ajustements de la juste valeur résultant de l’acquisition d’une entité étrangère sont traités comme des actifs et des passifs de cette entité et convertis au taux de change de clôture.

Après avoir obtenu l’approbation par le Conseil d’administration de ETI et à compter du 1er décembre 2018, la direction a adopté le taux de change autonome nigérian (NAFEX) (cessant ainsi d’utiliser le taux officiel de la CBN) pour la conversion des résultats et de la situation financière de toutes ses filiales au Nigeria. Ce changement a été rendu nécessaire par la divergence constante des taux officiels au Nigeria et par l’évolution du secteur financier nigérian, plus particulièrement lors de l’abandon en 2018 du taux de change officiel de la CBN par les pairs d’ETI. Les écarts entre le taux officiel de la CBN et le taux NAFEX resteront suivis de près, dans l’attente d’un retour au taux officiel de la CBN lorsqu’une convergence sera observée ou lorsque le volume des transactions dans cette fenêtre augmentera.

2.5 Mises en pensionLes titres cédés dans le cadre d’une mise en pension («repos») sont reclassés dans les états financiers comme des actifs donnés en garantie lorsque le cessionnaire a le droit, conféré par un contrat ou par la coutume, de vendre l’actif ou de le redonner en garantie ; la dette correspondante est enregistrée dans les dépôts des établissements de crédit ou de la clientèle, selon le cas. Les titres acquis dans le cadre d’une prise en pension («reverse repos») sont enregistrés comme des prêts et avances à d’autres établissements de crédit ou à la clientèle, selon le cas. L’écart entre le prix de vente et le prix de rachat est considéré comme un produit ou une charge d’intérêts et comptabilisé sur la durée de vie du contrat à l’aide de la méthode du taux d’intérêt effectif. Les titres prêtés à des contreparties restent également comptabilisés dans les états financiers.

2.6 Détermination de la juste valeurLa juste valeur selon IFRS 13 Évaluation de la juste valeur («IFRS 13») est définie comme le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif dans le cadre d’une transaction normale sur le marché principal (ou le marché le plus avantageux), à la date d’évaluation aux conditions actuelles du marché (c’est-à-dire un prix de sortie), que ce prix soit directement observable ou estimé selon une autre technique d’évaluation.

Pour les instruments financiers négociés sur des marchés actifs, la détermination de la juste valeur des actifs et passifs financiers repose sur les cours du marché ou les cours établis par les intermédiaires. Sont compris les actions cotées et les instruments de dettes cotés sur les places boursières (par exemple, NSE, BVRM, GSE) et les cours fournis par les teneurs de marché obligataire approuvés.

Un instrument financier est considéré comme coté sur un marché actif si des cours sont aisément et régulièrement

disponibles auprès d’une bourse, d’un courtier ou d’un négociateur, et si ces prix représentent des transactions réelles et intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Si les critères ci-dessus ne sont pas respectés, le marché est considéré comme inactif. Certains signes permettent de reconnaître un marché inactif : un écart élevé entre les cours vendeurs et les cours acheteurs, une hausse significative de cet écart ou encore un nombre réduit de transactions récentes.

La juste valeur de tous les autres instruments financiers est déterminée à l’aide de techniques de valorisation. La juste valeur est ainsi estimée à partir des données observables pour des instruments financiers similaires, à l’aide de modèles d’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs attendus ou à l’aide d’autres techniques de valorisation, sur la base des données existantes à la date de clôture de l’état consolidé de la situation financière.

Le Groupe utilise des modèles de valorisation largement reconnus pour déterminer la juste valeur des instruments financiers non standardisés peu complexes, tels que les options ou les swaps de taux d’intérêt et de devises. Pour ces instruments financiers, les données utilisées sont généralement des données de marché observables.

Le résultat d’un modèle est toujours une estimation ou une approximation d’une valeur qui ne peut pas être déterminée avec certitude, et les techniques de valorisation utilisées peuvent ne pas refléter pleinement tous les facteurs relatifs aux positions détenues par le Groupe. Les valorisations sont donc ajustées, le cas échéant, pour intégrer d’autres facteurs tels que les risques de modèle, le risque de liquidité et le risque de contrepartie. Compte tenu des règles de gouvernance régissant le modèle de juste valeur, des contrôles connexes et des procédures appliquées, la direction estime que ces ajustements sont nécessaires et appropriés pour évaluer raisonnablement la valeur des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur dans l’état consolidé de la situation financière. Les données de prix et les paramètres utilisés dans les procédures d’évaluation sont examinés attentivement et ajustés, si nécessaire, notamment en fonction des dernières évolutions du marché.

La juste valeur des dérivés négociés de gré à gré (OTC) est déterminée à l’aide de méthodes de valorisation communément acceptées sur les marchés financiers, comme les techniques d’évaluation de la valeur actuelle et les modèles de valorisation des options. La juste valeur des contrats de change à terme de gré à gré est généralement déterminée sur la base des taux de change à terme en vigueur. Les produits dérivés de taux d’intérêt structurés sont évalués à l’aide de modèles de valorisation d’options appropriés (par exemple, le modèle Black-Scholes) ou d’autres procédures telles que la simulation Monte Carlo.

Lorsque la juste valeur des instruments de capitaux propres non cotés ne peut être déterminée de manière fiable, les instruments sont comptabilisés au coût diminué des dépréciations. La juste valeur des prêts et avances ainsi que des dettes envers les établissements de crédit et la clientèle

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est déterminée à l’aide d’un modèle d’évaluation de la valeur actuelle reposant sur les flux de trésorerie contractuellement convenus, en prenant en compte la qualité du crédit, la liquidité et les charges associées.

La juste valeur des passifs éventuels et des engagements de crédit irrévocables correspond à leur valeur comptable.”

2.7 Produits d’honoraires et de commissions(a) Principes relatifs aux produits d’honoraires et de commissions applicables à compter du 1er janvier 2018Le Groupe a adopté la norme IFRS 15 à compter du 1er janvier 2018. L’adoption de la norme n’a pas eu d’incidence sur les informations financières présentées durant les périodes en cours ou comparatives. Le Groupe applique IFRS 15 à tous les produits résultant de contrats avec des clients, sauf si les contrats entrent dans le champ d’application des normes sur les contrats de location, les contrats d’assurance et les instruments financiers. Le Groupe comptabilise les produits afin de matérialiser le transfert du service promis aux clients selon un montant qui reflète la contrepartie que le Groupe s’attend à recevoir en échange du service. Les honoraires et commissions sont généralement constatés suivant le principe de la comptabilité d’engagement dès lors que la prestation a été effectuée et en tenant compte du stade d’achèvement. Les frais liés au service d’un prêt sont comptabilisés dans les produits au fur et à mesure que le service est fourni, ce qui a lieu mensuellement dans la plupart des cas, lorsque les frais sont prélevés. Les honoraires et commissions liés aux prêts syndiqués sont comptabilisés comme produits une fois que l’opération a été exécutée et dès lors que le Groupe ne conserve aucune partie du programme de prêt ou qu’il en conserve une partie au même taux d’intérêt effectif que les autres participants. Les honoraires relatifs à la gestion de portefeuille, aux conseils financiers et autres services sont comptabilisés sur la base des contrats de prestation de services applicables, généralement au prorata du temps passé. C’est d’autant plus le cas pour le Groupe lorsque la nature du service fourni est telle que le client bénéficie au fur et à mesure de la prestation des services. Lorsque ce n’est pas le cas et lorsque la nature du service fourni est telle que le client n’en bénéficie qu’à l’achèvement, ces frais sont comptabilisés à un moment donné et généralement lors des transferts de contrôle. Les commissions et honoraires résultant de la négociation ou de la participation à la négociation d’une transaction pour tiers – telles que les conventions pour l’acquisition d’actions ou d’autres valeurs mobilières ou les conventions d’achat ou de vente d’entreprises – sont comptabilisés une fois l’opération sous-jacente finalisée. Les commissions de gestion d’actifs relatives aux fonds d’investissement sont comptabilisées sur la période de prestation du service. Les commissions initiales supérieures au niveau des commissions récurrentes et relatives à la fourniture future de services sont différées et amorties sur la durée projetée de la prestation des services concernés. Le même principe s’applique aux services de gestion de fortune, de planification financière et de conservation fournis de manière continue sur une période durable. Les commissions ou éléments de commissions liés à la performance sont constatés au moment où les critères de

performance sont remplis. Les commissions d’engagement sur prêts susceptibles de faire l’objet de tirages sont différées (ainsi que les coûts directs associés) et comptabilisées par ajustement du taux d’intérêt effectif du prêt à la rubrique produits d’intérêts.

(b) Principes relatifs aux produits d’honoraires et de commissions applicables à compter du 1er janvier 2018 Fees and commissions are generally recognised on an accrual basis when the service has been provided. Loan commitment fees for loans that are likely to be drawn down are deferred (together with related direct costs) and recognised as an adjustment to the effective interest rate on the loan. Loan syndication fees are recognised as revenue when the syndication has been completed and the Group has retained no part of the loa is applied for wealth management, financial planning and custody services that are continuously provided over an extended period of time. Performance-linked fees or fee components are recognised when the performance criteria are fulfilled. Les honoraires et commissions sont généralement constatés suivant le principe de la comptabilité d’engagement dès lors que la prestation a été effectuée. Les commissions d’engagement sur prêts susceptibles de faire l’objet de tirages sont différées (ainsi que les coûts directs associés) et comptabilisées par ajustement du taux d’intérêt effectif du prêt. Les honoraires et commissions liés aux prêts syndiqués sont comptabilisés comme produits une fois que l’opération a été exécutée et dès lors que le Groupe ne conserve aucune partie du programme de prêt ou qu’il en conserve une partie au même taux d’intérêt effectif que les autres participants. Les commissions et honoraires résultant de la négociation ou de la participation à la négociation d’une transaction pour tiers – telles que les conventions pour l’acquisition d’actions ou d’autres valeurs mobilières ou les conventions d’achat ou de vente d’entreprises – sont comptabilisés une fois l’opération sous-jacente finalisée. Les honoraires relatifs à la gestion de portefeuille, aux conseils financiers et autres services sont comptabilisés sur la base des contrats de prestation de services applicables, généralement au prorata du temps passé. Les commissions de gestion d’actifs relatives aux fonds d’investissement sont comptabilisées sur la période de prestation du service. Le même principe s’applique aux services de gestion de fortune, de planification financière et de conservation fournis de manière continue sur une période durable. Les commissions ou éléments de commissions liés à la performance sont constatés au moment où les critères de performance sont remplis.

2.8 Produits de dividendesLes dividendes sont enregistrés dans le compte de résultat consolidé sous la rubrique «Produits de dividendes» lorsque les droits de l’entité à percevoir le montant attribué ont été acquis, ce qui correspond généralement à l’approbation des dividendes par les actionnaires.

2.9 Gains nets sur les actifs financiers de transactionsLes produits nets des activités de trading comprennent les

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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gains moins les pertes liés aux actifs et passifs de négociation et incluent l’ensemble des variations de juste valeur, les dividendes et les différences de change.

2.10 Perte de valeur des actifs non financiersLe Goodwill et les actifs incorporels ayant une durée de vie utile indéfinie ne sont pas amortissables et sont testés annuellement pour dépréciation, ou plus fréquemment si des événements ou des changements de circonstances indiquent qu’ils pourraient être dépréciés. Les autres actifs font l’objet d’une revue de dépréciation à chaque date de clôture. Une perte de valeur est constatée pour un montant égal à la différence entre la valeur comptable et sa valeur recouvrable. Le montant recouvrable d’un actif est le montant le plus élevé entre sa juste valeur minorée des frais de vente et sa valeur d’utilité. Aux fins de l’évaluation de la dépréciation, les actifs sont regroupés au niveau le plus fin pour lequel il existe des entrées de trésorerie identifiables séparément et largement indépendantes des flux de trésorerie provenant d’autres actifs ou groupes d’actifs (unités génératrices de trésorerie). Le test de dépréciation peut également être réalisé sur un actif spécifique lorsque la juste valeur minorée des frais de vente ou la valeur d’utilité peut être déterminée de manière fiable. Les actifs non financiers autres que le goodwill qui ont subi une dépréciation sont passés en revue à la clôture de l’exercice pour une éventuelle reprise de la provision constatée.

2.11 Paiements fondés sur des actionsLe Groupe effectue des transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées en instruments de capitaux propres, en contrepartie des services rendus par certaines catégories d’employés. La juste valeur des services reçus est évaluée par référence à la juste valeur des actions ou options d’actions accordées à la date d’attribution. Le coût des services rendus par les employés relatifs aux actions ou options d’actions attribuées est constaté dans le compte de résultat consolidé. Cette charge est étalée sur la période d’acquisition des droits.

La juste valeur des options attribuées est déterminée en utilisant les modèles de valorisation des options, qui prennent en compte le prix d’exercice de l’option, le cours actuel de l’action, le taux d’intérêt sans risque, la volatilité attendue du titre sur la période de levée d’option et d’autres facteurs pertinents. À l’exception de celles qui comportent des termes liés aux conditions du marché, les conditions d’acquisition des droits incluses dans les termes du contrat d’attribution ne sont pas prises en compte dans l’estimation de la juste valeur.

Les conditions d’acquisition des droits autres que les conditions du marché sont prises en compte en ajustant le nombre d’actions ou options d’actions inclus dans le calcul du coût des services rendus de manière à ce que le montant constaté dans le compte de résultat consolidé reflète le nombre d’actions ou d’options attribuées.

2.12 Trésorerie et équivalents de trésorerieAux fins de la présentation dans le tableau des flux de trésorerie, la trésorerie et les équivalents de trésorerie

comprennent les fonds en caisse, les dépôts à vue auprès d’établissements financiers, les autres placements à court terme, très liquides ayant une échéance initiale de trois mois ou moins, facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et soumis à un risque négligeable de variation de valeur, et les découverts bancaires. Les découverts bancaires figurent parmi les emprunts, au passif courant de l’état de la situation financière.

2.13 Reprise de garantieLes garanties détenues sont des actions, des biens immobiliers ou d’autres investissements saisis à des clients et utilisés afin d’honorer leurs engagements. Ces investissements et autres actifs sont classés, conformément à l’intention du Groupe, dans la classe d’actifs à laquelle ils appartiennent.

2.14 Contrats de locationLes contrats de location sont comptabilisés suivant les normes IAS 17 et IFRIC 4. Ils comprennent deux catégories : les contrats de location-financement et les contrats de location-exploitation.

(a) Le bénéficiaire est une société du GroupeLe Groupe signe des contrats de location-exploitation. Le montant total des paiements effectués au titre des contrats de location-exploitation est imputé de manière linéaire au poste Autres charges d’exploitation du compte de résultat, sur la durée du bail. Quand un contrat de location-exploitation est résilié avant la fin contractuelle, toute pénalité à payer au bailleur est considérée comme une charge de résiliation du contrat de location imputable à l’exercice.

Le Groupe loue certains biens mobiliers et immobiliers. Les contrats de location de biens mobiliers et immobiliers dans lesquels le Groupe supporte la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété des actifs sont considérés comme des contrats de location-financement. Les contrats de location-financement sont comptabilisés au bilan à la date de début du contrat à la juste valeur du bien loué ou, si elle est inférieure, à la valeur actuelle des loyers minimums versés. Chaque loyer versé est ventilé entre le remboursement du principal et la charge d’intérêts. Les engagements de loyer correspondants, après déduction des charges financières, sont enregistrés au poste dettes à long terme. La composante charge d’intérêts du coût financier est imputée au compte de résultat sur la durée du contrat de manière à générer un taux d’intérêt périodique constant sur le solde résiduel de l’engagement pour chaque période. Les biens mobiliers et immobiliers acquis dans le cadre de contrats de location-financement sont dépréciés sur la durée d’usage de l’actif ou, si elle inférieure, sur la durée du contrat.

(b) Le bailleur est une société du GroupeQuand les actifs détenus font l’objet d’un contrat de location-financement, la valeur actualisée des redevances est considérée comme une créance. La différence entre la créance brute et la valeur actualisée de la créance est comptabilisée en tant que produit financier non acquis. Les

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revenus locatifs sont comptabilisés sur la durée du contrat de location selon la méthode de l’investissement net (avant impôt), qui traduit un taux de rentabilité périodique constant.

(c) Honoraires payés relatifs à la négociation de contrats de location

Le Groupe effectue des paiements aux agents pour des services dans le cadre de la négociation de contrats de location avec les locataires du Groupe. Pour les contrats de location-exploitation, les frais de location sont incorporés dans la valeur comptable de l’immeuble de placement associé et amortis sur la durée du bail.

2.15 Immeubles de placementLes biens immobiliers qui sont détenus à des fins de rendement locatif à long terme ou de valorisation du capital ou les deux, et qui ne sont pas occupés par les entités du Groupe, sont classés comme des immeubles de placement. Les immeubles de placement se composent d’immeubles de bureaux et du parc immobilier de la Banque Commerciale mis en location au travers de contrats de location-exploitation.

Certains biens immobiliers peuvent être partiellement occupés par le Groupe, le reste étant détenu à des fins locatives ou de valorisation du capital. Si la partie du bien occupée par le Groupe peut être vendue séparément, le Groupe la comptabilise séparément. La partie occupée par le propriétaire est comptabilisée suivant la norme IAS 16 et la partie détenue à des fins locatives ou de valorisation du capital ou les deux est traitée comme un immeuble de placement suivant la norme IAS 40. Lorsque les parties ne peuvent être vendues séparément, l’ensemble du bien est considéré comme un immeuble de placement uniquement si une partie négligeable est occupée par le propriétaire.

Les immeubles de placement sont enregistrés en comptabilité uniquement lorsqu’il est probable que les avantages économiques futurs liés à l’immeuble de placement iront à l’entité et que le coût peut être évalué de façon fiable. La comptabilisation intervient généralement le jour où tous les risques sont transférés. Les immeubles de placement sont évalués initialement au coût, frais de transaction compris. La valeur comptable inclut le coût de remplacement d’une partie d’un immeuble de placement existant à la date où le coût a été engagé si les critères d’enregistrement ont été remplis ; elle exclut les frais d’entretien courant de l’immeuble de placement. Par la suite, les immeubles de placement sont évalués à la juste valeur, qui reflète les conditions du marché à la date de clôture de l’état consolidé de la situation financière. Les gains ou pertes découlant des variations de la juste valeur des immeubles de placement sont inclus dans le compte de résultat consolidé de l’année au cours de laquelle ils se présentent. Les dépenses ultérieures sont incluses dans la valeur comptable de l’actif uniquement lorsqu’il est probable que les avantages économiques futurs associés à l’élément iront au Groupe et que le coût de l’élément peut être évalué de façon fiable. Tous les autres frais de réparation et d’entretien sont comptabilisés au compte de résultat

consolidé de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.

Les revenus locatifs des immeubles de placement sont comptabilisés dans le compte de résultat de manière linéaire sur la durée du bail.

La juste valeur des immeubles de placement dépend de la nature, de l’emplacement et des conditions du bien spécifique. La juste valeur est calculée en actualisant les loyers nets attendus à un taux qui reflète les conditions de marché actuelles à la date de l’évaluation, ajustée le cas échéant de tout changement dans la nature, l’emplacement et l’état du bien spécifique. La juste valeur de l’immeuble de placement ne reflète pas la valeur future des dépenses d’investissement destinées à augmenter ou améliorer la valeur du bien immobilier et ne reflète pas non plus les avantages futurs procurés par ces dépenses. Ces valorisations sont effectuées annuellement par des experts indépendants.

Les immeubles de placement sont décomptabilisés lors de leur cession ou lorsqu’ils ne sont définitivement plus utilisés et qu’aucun avantage économique futur n’est attendu de leur cession. Le résultat de la cession correspond à la différence entre le produit net de cession et la valeur comptable de l’actif. Il est constaté en tant que produit ou charge dans le compte de résultat.

2.16 Immobilisations corporellesLes immobilisations corporelles sont initialement comptabilisées à leur coût s’il est probable que les éventuels futurs avantages économiques associés à ces éléments iront au groupe et qu’ils ont un coût mesurable de manière fiable. Les dépenses ultérieures sont capitalisées à la valeur comptable des immobilisations si elles sont mesurables et qu’il est probable qu’elles augmentent les avantages économiques futurs associés à l’actif. La valeur comptable de tout élément comptabilisé comme un actif distinct est décomptabilisée lors du remplacement. Tous les autres frais de réparation et d’entretien sont comptabilisés en Autres charges d’exploitation de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.

Les terrains et constructions comprennent principalement des agences et des bureaux et sont évalués selon le modèle de la réévaluation. Toutes les immobilisations corporelles utilisées par la maison mère ou les filiales sont évaluées au coût historique minoré des amortissements. Une fois la comptabilisation initiale effectuée, les matériels roulants, le mobilier et les équipements, les installations et le matériel informatique sont évalués au coût minoré du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur.

Les terrains et les bâtiments dont la juste valeur peut être évaluée de manière fiable sont comptabilisés à des montants réévalués, c’est-à-dire la juste valeur à la date de la réévaluation minorée des éventuels cumuls des amortissements et pertes de valeur ultérieurs. Si une immobilisation corporelle est réévaluée, la classe entière à laquelle cet actif appartient doit être réévaluée. Les réévaluations sont effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur comptable de l’actif ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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en utilisant la juste valeur à la date de clôture de l’exercice. Si la valeur comptable d’un actif augmente à la suite d’une réévaluation, l’augmentation doit être créditée directement en autres éléments du résultat global (OCI). Toutefois, l’augmentation devra être comptabilisée dans le compte de résultat si elle compense une diminution de réévaluation du même actif, précédemment comptabilisée dans le compte de résultat. Si la valeur comptable d’un actif diminue à la suite d’une réévaluation, la diminution doit être comptabilisée dans le compte de résultat. Toutefois, la diminution doit être directement imputée en capitaux propres sous la rubrique Réserve de réévaluation si la réserve de réévaluation présente un solde créditeur au titre de ce même actif. Pour les actifs réévalués, le cumul des amortissements à la date de la réévaluation est déduit de la valeur brute comptable de l’actif, et la valeur nette est alors retraitée pour obtenir le montant réévalué de l’actif. Les terrains et constructions font partie de la catégorie des éléments régulièrement réévalués. Les autres éléments sont évalués au coût

Une évaluation indépendante des terrains et constructions du Groupe a été réalisée par des experts indépendants qualifiés, afin de déterminer la juste valeur des terrains et constructions au 31 décembre 2018. Le surplus de réévaluation net des impôts différés applicables a été porté au crédit des autres éléments du résultat global et figure au poste «Réserve de réévaluation – immobilisations corporelles» des capitaux propres (Note 40). La juste valeur est déterminée grâce à l’application de techniques d’évaluation acceptables à l’échelle internationale et dûment étalonnées, comme le coût de remplacement amorti ou l’approche par la valeur de marché. L’approche du coût de remplacement amorti consiste à estimer la valeur du bien dans son utilisation existante ainsi que le coût de remplacement brut. Ces déductions appropriées sont faites pour tenir compte de l’âge, de l’état et de l’obsolescence économique ou fonctionnelle, de facteurs environnementaux et autres qui pourraient amener le bien existant à valoir moins qu’un nouveau remplacement. L’approche par la valeur de marché consiste à comparer les biens immobiliers à des biens identiques ou similaires, pour lesquels des preuves de transaction récente sont disponibles, ou encore à des biens identiques ou similaires disponibles sur le marché de la vente, en ajustant de manière appropriée les informations relatives aux prix de manière à refléter tout écart en termes de durée réelle de la transaction, y compris les caractéristiques juridiques, physiques et économiques des biens concernés.

Les terrains ne sont pas amortis. Les amortissements des autres immobilisations corporelles sont calculés suivant la méthode linéaire de manière à affecter leur coût à leur valeur résiduelle sur leur durée d’utilité estimée, comme suit :

• Constructions 25 - 50 ans

• Améliorations locatives 25 ans ou durée du bail si celle-ci est

• Mobilier et équipement 3 - 5 ans

• Matériels roulants 3 - 10 ans

Les valeurs résiduelles et les durées d’utilité retenues sont revues et, le cas échéant, ajustées à la clôture de chaque exercice. Les actifs immobilisés font l’objet de test de dépréciation quand des changements dans les conditions d’exploitation indiquent que la valeur comptable de l’actif pourrait ne pas refléter sa valeur recouvrable. Lorsque la valeur comptable d’un actif est supérieure à son montant recouvrable estimé, une perte de valeur est constatée immédiatement. Le montant recouvrable d’un actif est le montant le plus élevé entre sa juste valeur minorée des frais de vente, et sa valeur d’utilité.

Les immobilisations corporelles sont décomptabilisées lors de leur cession ou lorsqu’aucun avantage économique futur n’est attendu en conséquence de leur utilisation ou de leur cession. Les plus et moins-values de cession correspondent à la différence entre le produit de cession et la valeur comptable de l’actif. Elles sont constatées dans le compte de résultat consolidé sous le poste Autres charges d’exploitation. Lors de la décomptabilisation, tout excédent de la réserve de réévaluation au titre d’un élément des immobilisations corporelles est transféré directement aux résultats cumulés non distribués dans l’état des variations des capitaux propres.

2.17 Immobilisations incorporellesa) GoodwillLa survaleur correspond à l’excédent du prix d’acquisition par rapport à la juste valeur de la quote-part du Groupe dans les actifs nets identifiables des filiales ou entreprises associées acquises, à la date d’acquisition. Le goodwill résultant de l’acquisition de filiales est inclus dans les immobilisations incorporelles. La survaleur résultant de l’acquisition d’entreprises associées est incluse dans les participations dans des entreprises associées.

Pour les besoins des tests de dépréciation, la survaleur est affectée à chacune des unités génératrices de trésorerie. Chacune de ces unités génératrices de trésorerie est représentée par chaque segment de reporting primaire.

Le goodwill n’est pas amorti mais fait l’objet d’un test de dépréciation une fois par an, ou plus fréquemment si des événements ou des changements de circonstances indiquent une possible dépréciation. Il est comptabilisé au coût diminué du cumul des pertes de valeur. La dépréciation est testée en comparant la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs attendus d’une unité génératrice de trésorerie à la valeur comptable de ses actifs nets, y compris le goodwill attribuable. Les pertes de valeur sur la survaleur sont constatées de façon définitive.

b) LogicielsLes licences de logiciel acquises sont capitalisées sur la base des dépenses engagées pour l’acquisition et le démarrage du logiciel. Ces coûts sont amortis sur leur durée d’utilité prévisionnelle.

Les coûts associés au développement ou la maintenance des logiciels informatiques sont comptabilisés comme une dépense engagée. Les coûts qui sont directement liés à la

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production de produits logiciels uniques et identifiables contrôlés par le Groupe, et qui génèreront probablement des bénéfices économiques supérieurs aux coûts au-delà d’un an, sont reconnus comme des actifs incorporels. Les coûts directs comprennent les frais de personnel liés au développement des logiciels ainsi qu’une part appropriée des frais généraux concernés.

Les frais de développement des logiciels sont comptabilisés à l’actif et amortis de manière linéaire sur leur durée d’utilité (qui ne peut excéder trois ans).

2.18 Impôt sur le résultata) Impôt sur le résultat exigibleL’impôt sur le résultat exigible (à recevoir) est calculé sur la base de la législation fiscale applicable dans la juridiction concernée ; il est comptabilisé comme une charge dans le compte de résultat de la période, sauf dans le cas où l’impôt exigible concerne des éléments portés au crédit ou au débit dans les autres éléments du résultat global ou directement dans les capitaux propres. Dans de telles circonstances, l’impôt exigible est porté au débit ou au crédit dans les autres éléments du résultat global ou dans les capitaux propres (par exemple, impôt exigible sur les investissements disponibles à la vente).

Lorsque le Groupe enregistre des pertes fiscales qui peuvent être déduites d’un passif fiscal d’un exercice précédent, il comptabilise ces pertes comme un actif, car la déduction fiscale est récupérable par le remboursement de l’impôt payé précédemment. Cet actif compense un solde d’impôt exigible existant. L’imputation des pertes fiscales par report en avant sur des bénéfices imposables futurs donne lieu à une différence temporelle déductible. Ces pertes reportées compensent les passifs d’impôt différé dans l’état consolidé de la situation financière. Le Groupe ne compense pas les passifs d’impôt sur le résultat et les actifs d’impôt sur le résultat exigible.

b) Impôt sur le résultat différéL’impôt sur le résultat différé est constaté en totalité, suivant la méthode du report variable, pour les différences temporelles existant entre les traitements fiscal et comptable des actifs et passifs. Toutefois, les passifs d’impôt différé ne sont pas comptabilisés s’ils proviennent de la comptabilisation initiale du goodwill. L’impôt sur le résultat différé n’est par ailleurs pas constaté s’il découle de la comptabilisation initiale d’un actif ou d’un passif dans une transaction autre qu’un regroupement d’entreprises qui, au moment de la transaction, n’affecte ni le résultat comptable ni le bénéfice ou la perte fiscale. L’impôt différé est déterminé sur la base des taux d’imposition (et législations fiscales) qui ont été adoptés ou substantiellement adoptés à la date de clôture de l’état consolidé de la situation financière et dont l’application est attendue sur l’exercice au cours duquel l’actif d’impôt différé sera réalisé ou le passif d’impôt différé réglé.

Les principales différences temporelles découlent de l’amortissement des immobilisations corporelles, de la réévaluation de certains actifs et passifs financiers, des

provisions pour retraites et autres avantages postérieurs à l’emploi et des déficits reportables ; en ce qui concerne les acquisitions, il s’agit de la différence entre la juste valeur des actifs nets acquis et leur base fiscale, les variations de juste valeur des titres de placement (actifs financiers disponibles à la vente en vertu de la norme IAS 39), les pertes fiscales reportées en avant et les réévaluations d’immobilisations corporelles. Un actif d’impôt différé n’est comptabilisé que s’il est probable que des montants imposables futurs seront disponibles pour y imputer ces différences et pertes temporaires. Un passif d’impôt différé est comptabilisé pour toute différence temporelle liée à des participations dans des filiales et entreprises associées, sauf si le Groupe est capable de contrôler la date à laquelle la différence temporelle s’inversera et s’il est probable que la différence temporelle ne s’inversera pas dans un avenir prévisible.

Le report en avant de pertes fiscales ou de crédits d’impôts non utilisés est comptabilisé comme actif s’il est probable que des bénéfices imposables futurs seront disponibles et que les pertes fiscales reportées pourront en être déduites.

Les impôts différés liés à la réévaluation de la juste valeur des titres de placement (actifs financiers disponibles à la vente en vertu de la norme IAS 39), qui sont constatés dans les autres éléments du résultat global, sont également constatés dans les autres éléments du résultat global et par la suite dans le compte de résultat consolidé avec les pertes ou gains différés.

2.19 ProvisionsLes provisions pour coûts de restructuration et pour actions en justice sont constatées lorsque le Groupe a une obligation juridique ou implicite actuelle résultant d’événements antérieurs, qu’il est probable qu’une sortie de ressources sera requise pour honorer l’engagement, et que le montant de l’engagement peut être estimé de façon fiable. Le Groupe ne constate pas de provisions pour pertes d’exploitation futures.

Lorsque plusieurs obligations similaires existent, la probabilité qu’une sortie de ressources soit requise pour honorer l’obligation est déterminée en prenant en compte la catégorie d’obligations dans son ensemble. Une provision est constatée même si la probabilité d’une sortie de ressources au titre d’une seule obligation de la même catégorie est faible.

Les provisions sont évaluées à la valeur actualisée de la meilleure estimation par la direction des dépenses nécessaires pour honorer l’engagement actualisé à la clôture de l’exercice. Le taux d’actualisation utilisé pour déterminer la valeur actualisée est un taux avant impôt qui reflète l’appréciation actuelle par le marché de la valeur temps de l’argent et des risques spécifiques au passif. L’augmentation de la provision en raison de l’évolution temporelle est constatée en charges d’intérêts.

2.20 Avantages du personnela) Engagements au titre d’un régime de retraiteUn régime à cotisations définies est un régime de retraite dans lequel le Groupe verse des cotisations fixes à une

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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entité distincte. Le Groupe n’a aucune obligation légale ou implicite d’effectuer des paiements supplémentaires si le fonds ne dispose pas des ressources nécessaires pour verser à l’ensemble des employés les prestations relatives aux années de service actuelles et antérieures. Un régime à prestations définies est un régime de retraite qui n’est pas un régime à cotisations définies.

Généralement, ces plans de retraite prévoient un montant que l’employé recevra au moment où il prendra sa retraite, la plupart du temps en fonction d’un ou plusieurs paramètres tels que l’âge, les années de service et la rémunération.

Le passif comptabilisé au bilan au titre des régimes de retraite à prestations définies correspond à la valeur actualisée de l’engagement au titre des prestations définies à la date de clôture diminuée de la juste valeur des actifs du régime. Les engagements au titre des régimes de retraite à prestations définies sont calculés chaque année par des actuaires indépendants en utilisant la méthode des unités de crédit projetées. La valeur actualisée de ces engagements est déterminée en actualisant les estimations des décaissements futurs à l’aide des taux d’intérêt des obligations d’entreprises de premier ordre libellées dans la monnaie dans laquelle les indemnités seront versées et dont les échéances se rapprochent de celles des engagements au titre d’un régime de retraite. Dans les pays où ce type de marché n’est pas actif, les taux retenus sont ceux des obligations d’État.

Les gains et pertes actuariels issus d’ajustements liés à l’expérience et de modifications des hypothèses actuarielles sont crédités ou débités dans les capitaux propres dans les autres éléments du résultat global de la période au cours de laquelle ils surviennent.

Les coûts des services passés sont comptabilisés immédiatement au compte de résultat.

S’agissant des régimes à cotisations définies, le Groupe verse des cotisations à des régimes de retraite publics ou privés sur une base obligatoire, contractuelle ou volontaire. Une fois les cotisations versées, le Groupe n’est assujetti à aucune autre obligation de versement. Les cotisations sont enregistrées en tant que charge résultant des avantages accordés au personnel lorsqu’elles deviennent exigibles. Les cotisations payées d’avance sont portées à l’actif dans la mesure où elles sont remboursables ou donnent lieu à une réduction des paiements futurs.

b) Autres engagements de départ à la retraiteLe Groupe verse aussi des indemnités complémentaires de départ à la retraite. Ces avantages sont souvent soumis au maintien du salarié en poste jusqu’à l’âge de la retraite et à l’achèvement d’une période de service minimale. Les coûts estimés de ces avantages sont provisionnés sur la période d’activité en utilisant la même méthode comptable que celle des régimes de retraite à prestations définies. Les gains et pertes actuariels issus d’ajustements liés à l’expérience et de modifications des hypothèses actuarielles sont crédités ou débités dans les capitaux propres dans les autres éléments

du résultat global de la période au cours de laquelle ils surviennent. Ces obligations sont estimées annuellement par des actuaires indépendants.

c) Indemnités de fin de contratLes indemnités de fin de contrat sont dues lorsque le contrat de travail est résilié par le Groupe avant la date normale de la retraite ou lorsqu’un employé accepte un départ volontaire en échange de ces indemnités. Le Groupe comptabilise les indemnités de fin de contrat à la première des dates suivantes : (a) lorsque le Groupe ne peut plus retirer cette proposition d’indemnité ; et (b) lorsque l’entité comptabilise les coûts de restructuration entrant dans le champ d’application de IAS 37 et impliquant le paiement d’indemnités de licenciement. Dans le cas d’une proposition destinée à encourager les départs volontaires, les indemnités de fin de contrat sont évaluées en considérant le nombre d’employés susceptibles d’accepter la proposition. Les indemnités dues à plus de douze mois à compter de la date de clôture font l’objet d’une actualisation.

d) Plans d’intéressement et de primesLe Groupe comptabilise un passif et une charge pour les primes et l’intéressement aux bénéfices sur la base d’une formule prenant en considération le bénéfice imputable aux actionnaires de la société après certains ajustements. Le Groupe comptabilise une provision lorsqu’il y est tenu contractuellement ou lorsqu’il existe une pratique antérieure qui a créé une obligation implicite..

e) Avantages à court termeLe Groupe cherche à s’assurer que les modalités de rémunération de son personnel sont justes et offrent une protection adéquate aux employés en activité et à ceux qui prennent leur retraite. Les avantages accordés aux employés sont déterminés au cas par cas et selon la performance, dans les limites de fourchettes de salaire définies pour chaque classe. Le poste occupé et les responsabilités associées sont également pris en compte. Les employés bénéficient par ailleurs d’une couverture médicale adéquate et d’une assurance contre l’invalidité et autres événements imprévus. Conformément aux politiques relatives à la cessation d’emploi, les employés doivent percevoir des indemnités de départ à la retraite. Des informations concernant les avantages accordés au personnel peuvent être obtenues auprès des Ressources humaines du Groupe ou du pays concerné

2.21 EmpruntsLes emprunts sont comptabilisés initialement à leur juste valeur, nette des coûts de transactions engagés. Ils sont ensuite constatés à leur coût amorti ; tout écart entre les produits, nets des coûts de transaction, et la valeur de remboursement est enregistré dans le compte de résultat sur la durée de l’emprunt en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif.

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Les emprunts sont retirés du bilan lorsque l’obligation spécifiée dans les contrats est acquittée, annulée ou expirée. La différence entre la valeur comptable d’un passif financier éteint ou transféré à une autre partie et la contrepartie payée, y compris les actifs non monétaires transférés ou les passifs repris, est comptabilisée au compte de résultat en autres produits d’exploitation.

Les emprunts sont classés en passifs courants sauf si le Groupe dispose d’un droit inconditionnel de différer le règlement du passif sur une durée d’au moins 12 mois après l’exercice.

2.22 Instruments financiers hybridesLes instruments financiers hybrides émis par le Groupe sont constitués d’obligations convertibles qui peuvent être converties en capital social à l’initiative du détenteur.

La composante de dette d’un instrument financier hybride est initialement comptabilisée à la juste valeur que prendrait une dette similaire qui n’aurait pas d’option de conversion en capital. La composante de capitaux propres est comptabilisée initialement pour un montant équivalent à la différence entre la juste valeur de l’instrument financier hybride dans son ensemble et la juste valeur de la composante de dette. Les éventuels frais de transaction directement imputables sont alloués aux composantes de dette et de capitaux propres au prorata de leurs valeurs comptables initiales.

Après la comptabilisation initiale, la composante de dette d’un instrument financier hybride est évaluée au coût amorti à l’aide de la méthode du taux d’intérêt effectif. La composante de capitaux propres d’un instrument financier hybride n’est pas réévaluée après la comptabilisation initiale sauf en cas de conversion ou d’expiration.

2.23 Activités fiduciairesLes sociétés du Groupe interviennent généralement en qualité d’administrateurs et à d’autres titres fiduciaires qui aboutissent à la détention ou au placement d’actifs pour le compte de personnes physiques, de fiducies, de régimes de retraite et autres institutions. Une évaluation du contrôle a été réalisée et a conclu que le Groupe exerçait un contrôle satisfaisant. Les actifs et les revenus qui en découlent sont exclus des états financiers, dans la mesure où il ne s’agit pas d’actifs du Groupe.

2.24 Capital sociala) Frais d’émission des actionsLes actions ordinaires sont classées en capitaux propres. Les coûts supplémentaires directement liés à l’émission des nouvelles actions ou à l’acquisition de sociétés sont comptabilisés dans les capitaux propres en déduction, nets d’impôts, des produits.

b) Dividendes sur les actions ordinairesLes dividendes sur les actions ordinaires sont comptabilisés en capitaux propres dans la période au cours de laquelle ils sont approuvés par les actionnaires de Ecobank

Transnational Incorporated. Les dividendes de l’exercice déclarés après la date de clôture de l’exercice sont présentés dans la note consacrée aux événements postérieurs à la clôture.

c) Actions propresLorsque la Société rachète ses propres actions, le montant payé apparaît en déduction des capitaux propres en tant qu’actions propres – part du Groupe, jusqu’à leur annulation. Lorsque ces actions sont par la suite vendues ou remises sur le marché, les montants perçus sont enregistrés en capitaux propres.

2.25 Information sectorielleLe reporting sectoriel du Groupe est conforme à la norme IFRS 8, Secteurs opérationnels («IFRS 8»). Les informations relatives aux secteurs opérationnels sont présentées de manière cohérente avec le reporting interne fourni au Comité exécutif du Groupe, qui est chargé d’allouer les ressources et d’évaluer la performance des secteurs opérationnels et qui a été identifié par le Groupe comme le principal décideur opérationnel (CODM).

Toutes les transactions entre les pôles d’activités sont effectuées aux conditions de marché, et les produits et charges au sein des pôles d’activités sont éliminés au niveau du siège. Les résultats de chaque pôle d’activités sont déterminés à l’aide des revenus et charges directement liés à ce pôle.

Conformément à la norme IFRS 8, le Groupe a défini les pôles d’activités suivants : Banque de Grandes Entreprises et d’investissements, Banque Commerciale et Banque de Particuliers.

2.26 Actifs non courants détenus en vue de la vente (ou activités abandonnées)Les actifs non courants (ou activités abandonnées) sont classés comme actifs destinés à la vente lorsqu’il est prévu que leur valeur comptable soit recouvrée principalement par le biais d’une transaction de vente et que la probabilité de réalisation de cette vente est élevée. Pour que cette condition soit remplie, l’actif (ou le groupe destiné à être cédé) doit être disponible en vue de la vente immédiate dans son état actuel, sous réserve uniquement des conditions habituelles et coutumières pour la vente de tels actifs (ou groupes destinés à être cédés) et sa vente doit être hautement probable. La direction doit s’être engagée à la vente, et doit avoir prévu de la comptabiliser en tant que vente conclue dans un délai d’un an à compter de la date de classification.

Lorsque le Groupe est engagé dans un programme de cession impliquant la perte de contrôle d’une filiale, tous les actifs et les passifs de cette filiale sont classés comme détenus en vue de la vente, lorsque les critères décrits ci-dessus sont remplis, que le Groupe ait décidé ou pas de conserver une participation minoritaire dans son ancienne filiale après la vente.

Les actifs non courants (ou groupes destinés à être cédés) classés comme détenus en vue de la vente sont évalués au

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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montant le plus faible entre leur valeur comptable et leur juste valeur diminuée des coûts de la vente, à l’exception des actifs tels que les actifs d’impôt différé, les actifs résultant des avantages au personnel, les actifs financiers et les immeubles de placement qui sont comptabilisés à la juste valeur. Une dépréciation est constatée, pour toute dépréciation initiale ou ultérieure de l’actif (ou du groupe destiné à être cédé), à la juste valeur diminuée du coût de la vente. Un gain est comptabilisé pour toute augmentation ultérieure de la juste valeur diminuée du coût de la vente d’un actif (ou d’un groupe destiné à être cédé) mais non supérieure à toute perte de valeur cumulée précédemment comptabilisée. Tout gain ou toute perte non comptabilisée antérieurement à la date de cession des actifs non courants destinés à être cédés (ou groupe destiné à être cédé) est comptabilisée à la date de décomptabilisation.

Les actifs non courants (y compris ceux qui font partie d’un groupe destiné à être cédé) classés comme détenus en vue de la vente ne sont pas amortis tant qu’ils sont classés comme détenus en vue de la vente. Les intérêts et autres charges attribuables aux passifs d’un groupe destiné à être cédé classés comme détenus en vue de la vente continuent d’être comptabilisés.

Les actifs non courants destinés à être cédés et les actifs d’un groupe destiné à être cédé classés comme détenus en vue de la vente sont présentés séparément des autres actifs dans l’état de la situation financière. Les passifs d’un groupe destiné à être cédé classés comme détenus en vue de la vente sont présentés séparément des autres passifs dans l’état de la situation financière.

2.27 Activités abandonnées :L’activité abandonnée étant une composante de l’entité qui a été cédée ou est classée comme détenue en vue de la vente et qui représente une ligne d’activité ou une zone géographique importante et distincte, s’inscrit dans le cadre d’un projet unique et coordonné de cession d’une telle ligne d’activité ou d’une telle zone d’activité, ou est une filiale acquise exclusivement en vue de la revente. Le Groupe présente les activités abandonnées sur une ligne distincte du compte de résultat.

Le résultat net des activités abandonnées comprend le montant net total du résultat d’exploitation avant impôt des activités, y compris le gain ou la perte net sur la vente avant impôt ou l’évaluation à la juste valeur minorée des frais de vente de la charge d’impôt sur les activités abandonnées. Une composante d’une entité comprend les opérations et les flux de trésorerie qui peuvent être clairement distingués, tant au niveau opérationnel qu’à des fins d’élaboration de l’information financière, du reste des opérations et des flux de trésorerie du Groupe. Si une entité ou une composante d’une entité est considérée comme une activité abandonnée, le Groupe retraite les périodes antérieures dans le compte de résultat.

2.28 Données comparativesSauf si une norme ou une interprétation permet ou exige une autre approche, tous les montants sont présentés ou communiqués avec des données comparatives.

Lorsque la norme IAS 8 Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs («IAS 8»), s’applique, les données comparatives ont été retraitées pour respecter les changements de présentation intervenus lors de l’exercice en cours.

2.29 Actifs et passifs financiers2.29.1 Actifs financiers - Principes de classification et d’évaluation applicables à partir du 1er janvier 2018Les actifs financiers sont évalués lors de leur comptabilisation initiale à la juste valeur et sont classés puis évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat («FVTPL»), à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global («FVTOCI») ou au coût amorti selon notre modèle économique applicable à la gestion des instruments financiers et aux caractéristiques contractuelles des flux de trésorerie de l’instrument. Pour les facilités non renouvelables, la date d’émission correspond à la date à laquelle la facilité est décaissée, tandis que pour les facilités renouvelables, il s’agit de la date à laquelle la ligne est utilisée. Les achats et ventes ordinaires d’actifs financiers sont comptabilisés à la date de règlement. Tous les autres actifs et passifs financiers, y compris les dérivés, sont comptabilisés initialement à la date de transaction à laquelle la Banque devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument.

a) Un actif financier est évalué au coût amorti s’il remplit les deux conditions suivantes :(i) sa détention s’inscrit dans un modèle économique dont

l’objectif est de détenir des actifs afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels ; et

(ii) les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû.

Les instruments de créance sont les instruments qui répondent à la définition d’un passif financier du point de vue du détenteur, tels que les prêts, les obligations d’État et d’entreprise et les créances commerciales achetées de clients dans le cadre d’accords d’affacturage sans recours. Les variations de la valeur comptable de ces actifs sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat global, à l’exception des profits ou pertes de valeur, des intérêts créditeurs et des gains et pertes de change sur le coût amorti de l’instrument qui sont comptabilisés en résultat. Lorsque l’actif financier est décomptabilisé, le cumul des gains et des pertes comptabilisés antérieurement dans les autres éléments du résultat global est reclassé des capitaux propres au résultat net et comptabilisé dans les Gains ou pertes nets sur titres de placement. Les produits d’intérêts de ces actifs financiers sont inclus dans les produits d’intérêts selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

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b) Un investissement dans un titre de créance est évalué à la FVTOCI s’il remplit les deux conditions suivantes et n’est pas désigné à la FVTPL :(i) la détention de l’actif financier s’inscrit dans un modèle

économique dont l’objectif est atteint à la fois par la perception de flux de trésorerie contractuels et par la vente d’actifs financiers ; et

(ii) les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû.

• Les instruments de créance sont les instruments qui répondent à la définition d’un passif financier du point de vue du détenteur, tels que les prêts, les obligations d’État et d’entreprise et les créances commerciales achetées de clients dans le cadre d’accords d’affacturage sans recours. Les variations de la valeur comptable de ces actifs sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat global, à l’exception des profits ou pertes de valeur, des intérêts créditeurs et des gains et pertes de change sur le coût amorti de l’instrument qui sont comptabilisés en résultat. Lorsque l’actif financier est décomptabilisé, le cumul des gains et des pertes comptabilisés antérieurement dans les autres éléments du résultat global est reclassé des capitaux propres au résultat net et comptabilisé dans les Gains ou pertes nets sur titres de placement. Les produits d’intérêts de ces actifs financiers sont inclus dans les produits d’intérêts selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

c) Un titre de créance est évalué à la FVTPL • Les instruments de dettes évalués à la FVTPL comprennent

les actifs détenus à des fins de transaction, les actifs détenus dans le cadre d’un portefeuille géré à la juste valeur et les actifs dont les flux de trésorerie ne représentent pas des paiements au titre du principal et des intérêts uniquement. Les actifs financiers peuvent également être libellés à la FVTPL si cela permet d’éliminer ou de réduire de manière significative un écart comptable qui surviendrait autrement. Ces instruments sont évalués à la juste valeur dans l’état consolidé de la situation financière, les coûts de transaction étant immédiatement comptabilisés dans le compte de résultat consolidé dans les Revenus nets de trading. Les gains et pertes réalisés et latents sont comptabilisés dans les Revenus nets de trading au compte de résultat consolidé.

d) Instruments de capitaux propresLes instruments de capitaux propres sont des instruments qui répondent à la définition des capitaux propres du point de vue du détenteur, c’est-à-dire des instruments qui ne comportent pas d’obligation contractuelle de paiement et qui indiquent un intérêt résiduel dans l’actif net de l’émetteur. Les instruments de capitaux propres sont évalués à la FVTPL. Toutefois, lors de la comptabilisation initiale d’une participation qui n’est pas détenue à des fins de transaction, le Groupe peut choisir de manière irrévocable, pour des motifs stratégiques ou d’investissement à long terme, de présenter les variations

ultérieures de la juste valeur dans les autres éléments du résultat global. Ce choix se fait placement par placement. Lors de l’adoption de la norme, le Groupe a désigné certains de ses instruments de capitaux propres à la FVTOCI. Les gains et pertes sur ces instruments, y compris lorsqu’ils sont décomptabilisés/vendus, sont comptabilisés dans les autres éléments du résultat global et ne sont pas reclassés ultérieurement dans le compte de résultat consolidé. Pour les instruments de capitaux propres évalués à la FVTPL, les variations de juste valeur sont comptabilisées dans le compte de résultat consolidé. Les dividendes reçus sont comptabilisés en produits d’intérêts dans le compte de résultat consolidé. Les coûts de transaction encourus à l’achat du titre sont ajoutés à la base de coût du titre et ne sont pas reclassés dans le compte de résultat consolidé à la vente du titre (uniquement pour les instruments de capitaux propres mesurés à la FVTOCI).

e) Évaluation du modèle économiqueLe modèle économique reflète la manière dont le Groupe gère les actifs aux fins de générer des flux de trésorerie. C’est-à-dire, si l’objectif du Groupe est uniquement de collecter les flux de trésorerie contractuels provenant des actifs ou s’il est de collecter à la fois les flux de trésorerie contractuels et les flux de trésorerie provenant de la vente d’actifs. Si ni l’un ni l’autre ne s’applique (par exemple, les actifs financiers sont détenus à des fins de transaction), alors les actifs financiers sont classés comme faisant partie d’un modèle économique «autre» et évalués à la FVTPL. Les facteurs pris en compte par le Groupe pour déterminer le modèle économique d’un Groupe d’actifs incluent l’expérience passée relative à la manière dont les flux de trésorerie pour ces actifs ont été collectés, comment la performance de l’actif est évaluée et communiquée aux principaux dirigeants, comment les risques sont évalués et gérés et comment les gestionnaires sont rémunérés. Par exemple, le portefeuille d’actifs de liquidité, qui est détenu par Ecobank Ghana (filiale du Groupe) dans le cadre de la gestion de la liquidité et est généralement classé dans le modèle économique de détention à des fins de collecte et de vente. Les titres détenus à des fins de transactions sont détenus principalement en vue d’être vendus ou rachetés à court terme ou s’ils appartiennent à un portefeuille d’instruments financiers gérés ensemble et présentant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme. Ces titres sont classés dans le modèle économique «autres» et évalués à la FVTPL. Le Groupe évalue l’objectif d’un modèle économique dans lequel un actif est détenu au niveau d’un portefeuille, car il reflète au mieux la manière dont l’activité est gérée et l’information fournie à la direction.

Parmi les autres facteurs pris en compte dans la détermination du modèle économique, mentionnons les suivants :

• les politiques et les objectifs énoncés pour le portefeuille et le fonctionnement de ces politiques dans la pratique. En particulier, si la stratégie de la direction se concentre sur l’obtention de revenus d’intérêts contractuels, le maintien d’un profil de taux d’intérêt particulier, l’appariement de la durée des actifs financiers à la durée des passifs qui

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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financent ces actifs ou la réalisation de flux de trésorerie par la vente des actifs ;

• la manière dont la performance du portefeuille est évaluée et communiquée à la direction du Groupe ;

• les risques qui influent sur le rendement du modèle d’affaires (et les actifs financiers détenus dans le cadre de ce modèle d’affaires) ainsi que la façon dont ces risques sont gérés ;

• la façon dont les dirigeants de l’entreprise sont rémunérés - par exemple, si la rémunération est fondée sur la juste valeur des actifs gérés ou sur les flux de trésorerie contractuels perçus ; et

• la fréquence, le volume et le calendrier des ventes au cours des périodes antérieures, les raisons de ces ventes et ses attentes quant aux activités de vente futures. Toutefois, l’information sur l’activité commerciale n’est pas considérée isolément, mais dans le cadre d’une évaluation globale de la manière dont l’objectif déclaré du Groupe eu égard à la gestion des actifs financiers est atteint et la manière dont les flux de trésorerie sont réalisés.

Le Groupe peut décider de vendre des instruments financiers détenus dans le but de collecter des flux de trésorerie contractuels sans nécessairement modifier son modèle économique si l’une ou plusieurs des conditions suivantes sont remplies :

(i) Lorsque le Groupe vend des actifs financiers pour réduire le risque ou les pertes de crédit en raison d’une augmentation du risque de crédit des actifs. Le Groupe considère que les cessions d’actifs financiers qui peuvent survenir dans des actifs détenus dans le seul but de collecter des flux de trésorerie sont peu fréquentes si les ventes sont exceptionnelles au cours de l’exercice et/ou interviennent au maximum une fois au cours du trimestre ou trois (3) fois au cours de l’exercice.

(ii) Lorsque ces ventes sont peu fréquentes, même si elles sont significatives en valeur. Une vente d’actifs financiers est considérée comme peu fréquente si la vente est ponctuelle au cours de l’exercice et/ou intervient au maximum une fois au cours du trimestre ou trois (3) fois au cours de l’exercice.

(iii) Lorsque ces ventes ne sont pas significatives en termes de valeur, tant individuellement qu’en cumulé, même si elles sont fréquentes. Une vente est considérée comme non significative si la part des actifs financiers vendus est égale ou inférieure à cinq (5) pour cent de la valeur comptable du total des actifs du modèle économique.

(iv) Lorsque ces ventes sont réalisées à des dates proches de l’échéance des actifs financiers et que le produit des ventes avoisine la perception des flux de trésorerie contractuels restants. Une vente est considérée comme proche de l’échéance si les actifs financiers ont une échéance résiduelle inférieure ou égale à un (1) an et/ou si la différence entre les flux de trésorerie contractuels restants attendus de l’actif financier ne dépasse pas les

flux de trésorerie résultant des ventes de dix (10) pour cent.

Autres raisons : Les raisons exposées ci-dessous peuvent constituer des «Autres raisons» pouvant nécessiter la vente d’actifs financiers du portefeuille détenu dans le seul but de collecter des flux de trésorerie qui ne constitueront pas un changement de modèle économique :

• La vente de l’actif financier pour réaliser des liquidités afin de faire face à un besoin imprévu de liquidités (peu fréquent).

• La vente de l’actif financier pour gérer le risque de concentration de crédit (peu fréquent).

• La vente des actifs financiers à la suite de modifications de la législation fiscale ou d’une exigence réglementaire (ex. : respect des exigences de liquidité (peu fréquent).

• Les autres situations dépendent également de faits et circonstances nécessitant un jugement de la part de la direction

Les actifs financiers détenus à des fins de transaction ou gérés et dont le rendement est évalué à la juste valeur sont évalués à la FVTPL parce qu’ils ne sont ni détenus pour recouvrer des flux de trésorerie contractuels ni détenus à la fois pour recouvrer des flux de trésorerie contractuels et pour vendre des actifs financiers.

f) Évaluer si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de capital et d’intérêts

Aux fins de cette évaluation, le «principal» est défini comme la juste valeur de l’actif financier lors de sa comptabilisation initiale. Le principal peut évoluer sur la durée de vie des instruments du fait de remboursements. Les «intérêts» se composent d’une contrepartie pour la valeur temps de l’argent, le risque de crédit associé au principal restant dû pour une période de temps donnée et les autres risques et frais qui se rattachent à un prêt de base (comme, par exemple, les frais administratifs et les risques de liquidité), ainsi que d’une marge.

Pour apprécier si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de principal et d’intérêts, le Groupe considère les termes contractuels de l’instrument. Il s’agit notamment d’évaluer si l’actif financier prévoit une clause contractuelle qui pourrait modifier le calendrier ou le montant des flux de trésorerie contractuels de manière à ce qu’il ne remplisse pas cette condition. En procédant à cette évaluation, le Groupe tient compte :

• La vente de l’actif financier pour réaliser des liquidités afin de faire face à un besoin imprévu de liquidités (peu fréquent).

• La vente de l’actif financier pour gérer le risque de concentration de crédit (peu fréquent).

• La vente des actifs financiers à la suite de modifications de la législation fiscale ou d’une exigence réglementaire (ex. : respect des exigences de liquidité (peu fréquent).

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• Les autres situations dépendent également de faits et circonstances nécessitant un jugement de la part de la direction Les actifs financiers détenus à des fins de transaction ou gérés et dont le rendement est évalué à la juste valeur sont évalués à la FVTPL parce qu’ils ne sont ni détenus pour recouvrer des flux de trésorerie contractuels ni détenus à la fois pour recouvrer des flux de trésorerie contractuels et pour vendre des actifs financiers.

f) Évaluer si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de capital et d’intérêtsAux fins de cette évaluation, le «principal» est défini comme la juste valeur de l’actif financier lors de sa comptabilisation initiale. Le principal peut évoluer sur la durée de vie des instruments du fait de remboursements. Les «intérêts» se composent d’une contrepartie pour la valeur temps de l’argent, le risque de crédit associé au principal restant dû pour une période de temps donnée et les autres risques et frais qui se rattachent à un prêt de base (comme, par exemple, les frais administratifs et les risques de liquidité), ainsi que d’une marge.

Pour apprécier si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de principal et d’intérêts, le Groupe considère les termes contractuels de l’instrument. Il s’agit notamment d’évaluer si l’actif financier prévoit une clause contractuelle qui pourrait modifier le calendrier ou le montant des flux de trésorerie contractuels de manière à ce qu’il ne remplisse pas cette condition. En procédant à cette évaluation, le Groupe tient compte :

• des événements imprévus qui modifieraient le montant et l’échéancier des flux de trésorerie ;

• les caractéristiques de l’effet de levier ;

• les modalités de remboursement anticipé et de prorogation ;

• les conditions qui limitent le droit du Groupe aux flux de trésorerie provenant d’actifs spécifiques (par exemple, les accords d’actifs sans recours) ; et

• les caractéristiques qui modifient la prise en compte de la valeur temporelle de l’argent - par exemple, la réinitialisation périodique des taux d’intérêt.

2.29.2 Actifs financiers - Principes de classification et d’évaluation applicables avant le 1er janvier 2018Conformément à la norme IAS 39, le Groupe classe ses actifs financiers dans les catégories suivantes : actifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat, prêts et créances, titres détenus jusqu’à l’échéance et actifs financiers disponibles à la vente. La classification dépend de la finalité pour laquelle les investissements ont été acquis. La direction détermine la classification de ses instruments financiers au moment de la comptabilisation initiale. Les actifs financiers sont comptabilisés initialement à la date de transaction, date à laquelle le groupe devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument financier.

a) Actifs financiers à la juste valeur par le compte de résultatCette catégorie comprend deux sous-catégories : les actifs financiers classés comme détenus à des fins de transaction, et les actifs financiers désignés par le Groupe comme étant à la juste valeur par le compte de résultat lors de leur comptabilisation initiale.

Un actif financier est classé comme détenu à des fins de transaction s’il est acquis ou pris en charge principalement en vue d’être vendu ou racheté à court terme ou si, lors de sa comptabilisation initiale, il fait partie d’un portefeuille d’instruments financiers identifiés qui sont gérés ensemble et qui présentent des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme. Les dérivés sont également classés comme détenus à des fins de transaction. Les actifs financiers détenus à des fins de transaction sont composés de titres de créance – titres du marché monétaire, prêts aux entreprises négociables (traded corporate loans) et prêts bancaires – d’instruments de capitaux propres, ainsi que d’actifs financiers avec dérivés incorporés. Ils sont comptabilisés dans l’état consolidé de la situation financière en «Actifs financiers de transactions».

Les actifs et les passifs financiers sont désignés comme étant évalués à la juste valeur par le compte de résultat lorsque :

(i) cette approche réduit notablement les incohérences d’évaluation qui se produiraient si les instruments dérivés étaient considérés comme détenus à des fins de transaction et que les instruments financiers sous-jacents étaient comptabilisés au coût amorti, s’agissant notamment des prêts et créances à la clientèle et aux établissements de crédit et des titres de créance en circulation ;

(ii) certains placements, comme les titres de capitaux propres, qui sont gérés et valorisés à la juste valeur conformément à une politique de gestion du risque ou à une stratégie d’investissement formalisées et font l’objet d’une présentation à l’équipe de direction sur cette base, sont reconnus à la juste valeur par le compte de résultat ; et

(iii) les instruments financiers, tels que les titres de créance détenus, contenant un ou plusieurs instruments dérivés incorporés qui modifient notablement les flux de trésorerie, sont désignés comme étant évalués à la juste valeur par le compte de résultat.

Les gains et pertes résultant des variations de la juste valeur des instruments dérivés gérés en lien avec des actifs ou des passifs financiers désignés figurent dans les «Revenus nets de trading».

Les instruments financiers dérivés inclus dans cette catégorie sont initialement comptabilisés à leur juste valeur et les coûts de transaction sont enregistrés directement dans le compte de résultat consolidé. Les gains et pertes découlant des variations de juste valeur sont enregistrés directement dans le compte de résultat consolidé et sont présentés dans le poste «Revenus nets de trading». Les produits et charges

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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d’intérêts, et les produits de dividendes et charges sur les actifs financiers détenus à des fins de transaction sont inclus dans les postes «Marge nette des intérêts» ou «Autres produits d’exploitation», respectivement. Les instruments financiers sont décomptabilisés lorsque les droits à recevoir les flux de trésorerie arrivent à expiration ou que le Groupe a transféré la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de ces instruments et que ce transfert satisfait aux conditions de décomptabilisation.

b) Prêts et créancesLes prêts et créances sont des actifs financiers non dérivés à paiements fixes ou déterminables, non cotés sur un marché actif, autres que :

(a) ceux que le Groupe a l’intention de vendre immédiatement ou à court terme et qui sont classés comme détenus à des fins de transaction, et ceux que l’entité, lors de leur comptabilisation initiale, désigne comme étant des actifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat ;

(b) ceux que le Groupe, lors de leur comptabilisation initiale, désigne comme étant disponibles à la vente ; ou

(c) ceux pour lesquels le porteur peut ne pas recouvrer la quasi-totalité de son investissement initial pour d’autres raisons que la détérioration du crédit.

Les prêts et créances sont initialement comptabilisés à leur juste valeur – qui constitue la contrepartie en numéraire de l’octroi ou de l’achat du prêt, frais de transaction inclus – et évalués ultérieurement au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Dans l’état consolidé de la situation financière, les prêts et créances sont présentés dans les Prêts et avances aux établissements de crédit, et les actifs financiers dans les Autres actifs. Les intérêts sur les prêts sont inclus dans le compte de résultat consolidé et présentés dans le poste «Produits d’intérêts». En cas de dépréciation, la perte de valeur est enregistrée en déduction de la valeur comptable du prêt et comptabilisée dans le compte de résultat consolidé dans le poste «Provisions pour pertes de valeur des prêts et créances», dépréciation des autres actifs financiers.

c) Disponibles à la venteLes actifs financiers disponibles à la vente sont ceux que le Groupe a l’intention de détenir pour une période indéfinie, qui peuvent être vendus pour des besoins de liquidités ou en raison de l’évolution des taux d’intérêt, des taux de change ou du cours des actions, ou qui ne sont pas classés dans les prêts et créances, actifs détenus jusqu’à l’échéance ou actifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat.

Les actifs financiers disponibles à la vente sont initialement comptabilisés à la juste valeur, qui est leur contrepartie financière, frais de transaction inclus, et évalués ultérieurement à la juste valeur. Les gains et pertes sont enregistrés dans les autres éléments du résultat global, à l’exception des pertes de valeur et des gains et pertes de change, jusqu’à ce que l’actif financier soit décomptabilisé. Si un actif financier disponible à la vente doit être déprécié, les gains et pertes cumulés précédemment comptabilisés dans les

capitaux propres sont enregistrés dans le compte de résultat. Toutefois, les intérêts sont calculés en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif et les gains et pertes de change sur actifs monétaires classés comme disponibles à la vente sont comptabilisés en résultat, tandis que pour les actifs financiers disponibles à la vente qui ne sont pas des éléments monétaires, les gains ou pertes sont comptabilisés en autres éléments du résultat global dans l’état consolidé du résultat global. Les dividendes des titres de capitaux propres disponibles à la vente sont enregistrés au compte de résultat consolidé en «Produits de dividendes» («Autres produits d’exploitation») lorsqu’il est établi que le Groupe dispose du droit à percevoir ces dividendes. Les bons du Trésor et les actifs donnés en garantie sont classés en actifs disponibles à la vente.

2.29.3 Passifs financiers - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018La comptabilisation des passifs financiers reste globalement inchangée, à l’exception des passifs financiers désignés à la juste valeur par le compte de résultat (FVTPL). Les gains et pertes sur ces passifs financiers doivent désormais être présentés dans les autres éléments du résultat global, dans la mesure où ils concernent les variations du risque de crédit propre. Le Groupe ne détient pas de tels actifs à la clôture de l’exercice.

Les instruments dérivés passifs sont classés à la FVTPL et évalués à leur juste valeur, les gains et pertes résultant des variations de leur juste valeur étant inclus dans le compte de résultat consolidé et comptabilisés en tant que «Revenus nets de trading». Ces instruments financiers sont comptabilisés dans l’état consolidé de la situation financière en tant qu’«Instruments financiers dérivés».

Les passifs financiers qui ne sont pas classés à la juste valeur par le compte de résultat sont évalués au coût amorti. Les passifs financiers évalués au coût amorti sont constitués des dépôts des établissements de crédit et de la clientèle, des autres dépôts, des passifs financiers classés en autres passifs, des fonds empruntés pour lesquels l’option de juste valeur n’est pas appliquée, des obligations convertibles et des dettes subordonnées.

2.29.4 Passifs financiers - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018 Les passifs financiers détenus par le Groupe sont comptabilisés en passifs financiers au coût amorti. Les passifs financiers sont décomptabilisés lorsqu’ils arrivent à expiration.

a) Instruments dérivés passifs à la juste valeur par le compte de résultatCette catégorie comprend deux sous-catégories : les passifs financiers classés comme détenus à des fins de transaction et les passifs financiers désignés par le Groupe comme étant à la juste valeur par le compte de résultat lors de leur comptabilisation initiale.

Un passif financier est classé comme détenu à des fins de

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transaction s’il est acquis ou pris en charge principalement en vue d’être vendu ou racheté à court terme ou s’il fait partie d’un portefeuille d’instruments financiers identifiés gérés en commun et qui présentent des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme. Les instruments financiers dérivés sont également classés comme détenus à des fins de transaction, sauf si ce sont des instruments de couverture désignés et efficaces. Les passifs financiers détenus à des fins de transaction comprennent également les obligations de remettre des actifs financiers empruntés par un vendeur à découvert. Ces instruments financiers sont comptabilisés dans l’état consolidé de la situation financière en tant qu’«Instruments financiers dérivés».

Les gains et pertes découlant des variations de juste valeur des passifs financiers classés comme détenus à des fins de transaction sont enregistrés dans le compte de résultat consolidé et présentés en «Revenus nets de trading». Les charges d’intérêts sur les passifs financiers détenus à des fins de transaction sont comptabilisées en «Marge nette d’intérêts».

b) Autres passifs évalués au coût amortiLes passifs financiers qui ne sont pas classés à leur juste valeur par le compte de résultat entrent dans cette catégorie et sont évalués au coût amorti. Les passifs financiers évalués au coût amorti sont constitués des dépôts des établissements de crédit et de la clientèle, des autres dépôts, des passifs financiers classés en autres passifs, des fonds empruntés pour lesquels l’option de juste valeur n’est pas appliquée, des obligations convertibles et des dettes subordonnées.

2.29.5 Dépréciation des actifs financiers - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018L’adoption de la Norme IFRS 9 a fondamentalement modifié la comptabilisation par le Groupe des provisions sur prêts en remplaçant l’approche fondée sur les pertes subies de la Norme IAS 39 par une approche prospective des pertes sur créances attendues (ECL). La Norme IFRS 9 exige que le Groupe comptabilise une provision pour les ECL au titre de tous les prêts et autres actifs financiers de type créance non détenus à la FVTPL, ainsi que pour les engagements de prêts sur créances résultant de contrats de location et les contrats de garantie financière. Aucune perte de valeur n’est comptabilisée sur les actions.

La provision est fondée sur les ECL associés à la probabilité de défaut au cours des douze prochains mois, à moins qu’il n’y ait eu une augmentation importante du risque de crédit depuis le début. Si l’actif financier répond à la définition d’un actif financier acheté ou d’un actif ayant fait l’objet d’une moins-value (POCI), la provision est établie en fonction de la variation des ECL sur la durée de vie de l’actif.

Le Groupe évalue les provisions pour pertes à un montant égal à l’ECL sur toute sa durée de vie, à l’exception des éléments suivants, pour lesquels ils sont évalués comme ECL sur 12 mois :

• les titres de créance dont le risque de crédit est jugé faible à la date de déclaration ; et

• les autres instruments financiers (autres que les créances résultant de contrats de location) pour lesquels le risque de crédit n’a pas augmenté de manière significative depuis leur comptabilisation initiale.

Les provisions pour pertes sur créances résultant de contrats de location sont toujours évaluées à un montant égal à leur durée de vie. Le Groupe considère généralement qu’un titre de créance présente un risque de crédit faible lorsque sa notation de risque de crédit est équivalente à la définition communément admise d’«investment grade» («catégorie investissement»).

L’ECL à 12 mois correspond à la part d’ECL découlant d’événements de défaut affectant un instrument financier susceptibles de survenir dans les 12 mois à compter de la date de déclaration.

Modèle de dépréciation des pertes sur créances attenduesLa provision pour pertes sur créances du Groupe est calculée à partir de modèles contenant un certain nombre d’hypothèses sous-jacentes concernant le choix des variables retenues et leurs interdépendances. Le modèle de dépréciation des pertes sur créances attendues reflète la valeur actualisée de toutes les insuffisances de trésorerie liées aux événements de défaut survenant soit sur les douze mois suivants, soit sur la durée de vie attendue d’un instrument financier en fonction de la détérioration du crédit depuis l’origine. La provision pour pertes sur créances reflète un résultat non biaisé, pondéré selon les probabilités et tenant compte de multiples scénarios basés sur des prévisions raisonnables et justifiables.

Le Groupe adopte une approche en trois phases pour l’évaluation de la dépréciation, fondée sur l’évolution de la qualité de crédit depuis la comptabilisation initiale :

(i) Phase 1 – Lorsqu’il n’y a pas eu d’augmentation significative du risque de crédit (SICR) depuis la comptabilisation initiale d’un instrument financier, un montant égal à 12 mois de perte sur créances attendue est enregistré. La perte sur créances attendue est calculée sur la base d’une probabilité de défaut au cours des 12 prochains mois. S’agissant des instruments assortis d’une échéance résiduelle inférieure à 12 mois, une probabilité de défaut correspondant à l’échéance résiduelle est retenue.

(ii) Phase 2 – Lorsqu’un instrument financier subit une SICR postérieure à son origine mais n’est pas considéré comme défaillant, il relève de la phase 2. Cela nécessite de calculer la perte sur créances attendue sur la base de la probabilité de défaut sur la durée de vie résiduelle estimée de l’instrument financier.

(iii) Phase 3 – Les instruments financiers considérés comme en défaut relèvent de cette phase. Comme pour la phase 2, la provision pour pertes sur créances tient compte des

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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pertes sur créances attendues sur toute la durée de vie des instruments.

Le principe directeur du modèle ECL consiste à refléter le schéma général de détérioration ou d’amélioration de la qualité de crédit des instruments financiers depuis la comptabilisation initiale. La provision pour ECL est basée sur les pertes sur créances attendues sur la durée de vie de l’actif (pertes sur créances attendues sur la durée de vie), sauf si aucune augmentation significative du risque de crédit n’a été observée depuis l’origine.

Évaluation de l’ECL - Explication des intrants, des hypothèses et des techniques d’estimationa) MesureL’ECL est une estimation pondérée des pertes sur crédit. Ils sont évalués comme suit :

• les actifs financiers qui ne sont pas dépréciés à la date de déclaration : à la valeur actualisée de tous les déficits de trésorerie (c’est-à-dire la différence entre les flux de trésorerie dus au Groupe en vertu du contrat et les flux de trésorerie que le Groupe s’attend à recevoir) ;

• les actifs financiers dépréciés à la date de déclaration : selon la différence entre la valeur brute comptable et la valeur actualisée de la trésorerie future estimée des flux ;

• les engagements de prêts non tirés : à la valeur actualisée de la différence entre les flux de trésorerie contractuels qui sont dus au Groupe si l’engagement est tiré et les flux de trésorerie que le Groupe s’attend à recevoir ; et

• les contrats de garantie financière : les paiements attendus pour rembourser le détenteur moins les montants éventuels que le Groupe s’attend à recouvrer.

b) Actifs financiers restructurésSi les termes d’un actif financier sont renégociés ou modifiés ou si un actif financier existant est remplacé par un nouvel actif financier en raison des difficultés financières de l’emprunteur, une évaluation est dès lors effectuée pour déterminer si l’actif financier doit être décomptabilisé et l’ECL est évalué comme suit.

• Si la restructuration prévue n’entraîne pas la décomptabilisation de l’actif existant, les flux de trésorerie attendus de l’actif financier modifié sont alors inclus dans le calcul des déficits de trésorerie de l’actif existant.

• Si la restructuration prévue entraîne la décomptabilisation de l’actif existant, la juste valeur attendue du nouvel actif est alors traitée comme le flux de trésorerie final de l’actif financier existant au moment de sa décomptabilisation. Ce montant est inclus dans le calcul des déficits de trésorerie liés à l’actif financier existant qui sont actualisés à partir de la date prévue de décomptabilisation jusqu’à la date de clôture en utilisant le taux d’intérêt effectif initial de l’actif financier existant.

c) Actifs financiers dépréciésÀ chaque date de déclaration, le Groupe évalue si les actifs

financiers comptabilisés au coût amorti et les actifs financiers de type créance comptabilisés à la FVTOCI sont dépréciés. Un actif financier est «déprécié» lorsque se sont produits un ou plusieurs événements qui ont un effet néfaste sur les flux de trésorerie futurs estimés de cet actif financier.

Parmi les indications probantes selon lesquelles un actif financier est déprécié figurent les données observables suivantes :

• difficultés financières importantes de l’emprunteur ou de l’émetteur ;

• une rupture de contrat telle qu’un défaut ou un événement de retard de paiement ;

• la restructuration d’un prêt ou d’une avance par le Groupe à des conditions que le Groupe n’envisagerait pas autrement ;

• lorsqu’il devient probable que l’emprunteur fasse faillite ou l’objet d’une autre réorganisation financière ; ou

• la disparition d’un marché actif pour un titre en raison de difficultés financières ;

• des données observables indiquant une diminution mesurable des flux de trésorerie futurs estimés provenant d’un portefeuille d’actifs financiers depuis la comptabilisation initiale de ces actifs, bien que la diminution ne puisse pas encore être rattachée aux dits actifs financiers individuels du portefeuille.

Un prêt qui a été renégocié en raison d’une détérioration de la situation de l’emprunteur est généralement considéré comme ayant subi une perte de valeur, à moins qu’il n’existe des éléments probants selon lesquels le risque de ne pas recevoir les flux de trésorerie contractuels a considérablement diminué et qu’il n’existe aucun autre indicateur de dépréciation. De plus, un prêt de détail en souffrance depuis 90 jours ou plus est considéré comme déprécié.

Pour déterminer si un investissement dans des titres de créance a subi une perte de valeur, le Groupe prend en compte les facteurs suivants.

• L’évaluation par le marché de la solvabilité telle qu’elle se reflète dans les rendements obligataires..

• Les évaluations de solvabilité des agences de notation.

• La capacité de l’émetteur à accéder aux marchés des capitaux pour de nouvelles émissions de titres de créance.

• La probabilité que la dette soit restructurée, ce qui se traduirait par des pertes pour les détenteurs par le biais d’une remise de dette volontaire ou obligatoire.

d) Présentation de la provision pour ECL dans l’état de la situation financièreLes provisions sur prêts au titre des ECL sont présentées à l’état de la situation financière comme suit :

• Actifs financiers évalués au coût amorti : en déduction de la valeur comptable brute des actifs ;

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• Engagements de prêts et contrats de garantie financière : généralement sous forme de provision ;

• Lorsqu’un instrument financier comprend à la fois une composante prélevée et non prélevée et que le Groupe ne peut pas identifier les ECL sur la composante de l’engagement de prêt séparément de celle sur la composante tirée, alors le Groupe présente une provision combinée pour perte pour les deux composantes. La valeur combinée est présentée en déduction de la valeur comptable brute de la composante tirée. Tout excédent de l’abattement sur la valeur brute de la composante tirée est présenté en provision ; et

• Instruments de dettes évalués à FVTOCI : aucune perte n’est comptabilisée à l’état de la situation financière car la valeur comptable de ces actifs correspond à leur juste valeur. Toutefois, la provision pour pertes est présentée et comptabilisée dans la réserve de juste valeur à l’état consolidé du résultat global.

e) Annulation de detteLes prêts et titres de créance sont annulés (en tout ou en partie) lorsqu’il n’existe aucune perspective réaliste de recouvrement. C’est généralement le cas lorsque le Groupe détermine que l’emprunteur ne dispose pas d’actifs ou de sources de revenus susceptibles de générer des flux de trésorerie suffisants pour rembourser les montants faisant l’objet de l’annulation de dette. La durée moyenne d’annulation de dette se situe autour d’un an. Cependant, dans certains cas, les exigences légales ou réglementaires existantes peuvent s’accompagner de contraintes qui augmentent la durée d’annulation bien au-delà de l’année annoncée. Toutefois, les actifs financiers qui sont annulés pourraient encore faire l’objet de mesures d’exécution afin de se conformer aux procédures de recouvrement des montants dus du Groupe.

f) Définition du défautLe Groupe considère un actif financier en défaut étant totalement aligné sur le crédit déprécié lorsqu’il répond à un ou plusieurs des critères suivants :

Critères quantitatifs• L’emprunteur est en retard de plus de 90 jours sur ses

paiements contractuels.

Critères qualitatifsL’emprunteur répond à des critères d’improbabilité de paiement, ce qui indique qu’il éprouve d’importantes difficultés financières. Ce sont des cas où :

• l’emprunteur bénéficie d’une longue période de différé

• l’emprunteur est décédé

• l’emprunteur est insolvable

• l’emprunteur ne respecte pas son(ses) engagement(s) financier(s)

• la disparition d’un marché actif pour cet actif financier, suite à des difficultés financières

• des concessions ont été faites par le prêteur concernant les difficultés financières de l’emprunteur

• il devient probable que l’emprunteur fera faillite

• les actifs financiers sont achetés ou générés moyennant une forte décote qui reflète les pertes sur créances subies.

Les critères ci-dessus ont été appliqués à tous les instruments financiers détenus par le Groupe et sont cohérents avec la définition du défaut utilisée aux fins de la gestion interne du risque de crédit. La définition de défaut a été appliquée de manière cohérente pour modéliser la Probabilité de défaut (PD), l’exposition en cas de défaut (EAD) et la perte en cas de défaut (LGD) dans tous les calculs de perte attendue du Groupe.

Un instrument est considéré comme n’étant plus en défaut (c’est-à-dire qu’il a recouvré sa valeur) lorsqu’il ne remplit plus aucun des critères de défaut pendant une période consécutive de six mois. Cette période de six mois a été déterminée sur la base d’une analyse qui tient compte de la probabilité qu’un instrument financier revienne à la situation de défaut après avoir recouvré sa valeur en utilisant différentes définitions du recouvrement de valeur possibles.

g) Explication des intrants, des hypothèses et des techniques d’estimation Exposition en cas de défaut (EAD), probabilité de défaut (PD) et perte en cas de défaut (LGD)

L’ECL est évaluée soit sur 12 mois (12M), soit sur toute la durée de vie, selon qu’une augmentation significative du risque de crédit soit intervenue depuis la comptabilisation initiale ou selon qu’un actif est considéré comme ayant subi une dépréciation. Les pertes sur crédit attendues correspondent au produit actualisé de la PD, de l’EAD et de la LGD, définis comme suit :

(i) La PD représente la probabilité qu’un emprunteur manque à ses obligations financières (selon les points «f) Définition de défaut» et «c) Actifs financiers dépréciés» ci-dessus), soit au cours des 12 prochains mois (PD sur 12M), soit pendant la durée de vie restante (PD à vie) de l’obligation. Cette PD sur 12M est utilisée pour calculer les ECL sur 12 mois. La PD à vie est utilisée pour calculer les ECL à vie pour les expositions des phases 2 et 3.

(ii) L’EAD repose sur les montants que le Groupe s’attend à lui être dus au moment du défaut, au cours des 12 prochains mois (EAD à 12M) ou sur la durée de vie résiduelle (EAD à vie). Par exemple, pour un engagement renouvelable, le Groupe inclut le solde tiré actuel majoré de tout montant supplémentaire qui devrait être tiré à concurrence de la limite contractuelle actuelle au moment du défaut, s’il survient.

(iii) La perte en cas de défaut (LGD) représente l’ampleur de la perte attendue par le Groupe sur une exposition en défaut. Elle dépend généralement du type de contrepartie, du type et de l’antériorité de l’encours et de l’existence d’une garantie ou autre instrument de couverture. La LGD est exprimée en pourcentage de perte par unité d’exposition

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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au moment du défaut (EAD). Les pertes en cas de défaut sont calculées sur 12 mois ou sur toute la durée de vie, étant entendu que les pertes en cas de défaut sont calculées en pourcentage de la perte attendue si le défaut survient au cours des 12 prochains mois et les pertes en cas de défaut sur toute la durée de vie sont calculées en pourcentage de la perte attendue si le défaut survient au cours de la durée de vie prévue du prêt.

L’ECL est déterminé en projetant les PD, LGD et EAD pour chaque mois futur et pour chaque exposition individuelle ou segment collectif. Ces trois composantes sont multipliées ensemble et ajustées pour tenir compte de la probabilité de survie (c.-à-d. que l’exposition n’a pas fait l’objet d’un paiement anticipé ou d’un défaut au cours d’un mois antérieur). Cette méthode permet de calculer un ECL pour chaque mois futur, qui est ensuite actualisé à la date de déclaration et additionné. Le taux d’actualisation utilisé dans le calcul de l’ECL est le taux d’intérêt effectif initial ou une approximation de celui-ci.

La PD sur toute la durée de vie est élaborée en appliquant un profil de maturité à la PD actuelle de 12M. Le profil des échéances évalue l’évolution des défauts de paiement d’un portefeuille à partir du moment de la comptabilisation initiale jusqu’à l’échéance finale des prêts. Le profil des échéances est fondé sur des données historiques observées et est supposé être le même pour tous les actifs d’un portefeuille et d’une tranche de crédit. Cela est corroboré par une analyse historique.

Les EAD à 12 mois et à vie sont déterminées en fonction du profil de paiement attendu, qui varie selon le type de produit :

(i) Pour les produits amortissables et les prêts à remboursement in fine, il s’agit des remboursements contractuels dus par l’emprunteur sur 12 mois ou sur toute la durée de vie. Ce montant sera également rajusté pour tenir compte de tout trop-payé prévu attendu par un emprunteur. Les hypothèses de remboursement/remboursement anticipé sont également prises en compte dans le calcul.

(ii) Pour les produits renouvelables, l’exposition en cas de défaut est prédite en prenant le solde tiré actuel et en ajoutant un «facteur de conversion du crédit» qui autorise le tirage attendu de la limite restante au moment du défaut. Ces hypothèses varient en fonction du type de produit et de la fourchette d’utilisation des limites actuelles, sur la base de l’analyse des données récentes de défaut du Groupe. Les LGD à 12 mois et sur toute la durée de vie sont déterminées en fonction des facteurs qui ont une incidence sur les recouvrements effectués après le défaut. Celles-ci varient selon le type de produit.

Les LGD à 12 mois et sur toute la durée de vie sont déterminées en fonction des facteurs qui ont une incidence sur les recouvrements effectués après le défaut. Celles-ci varient selon le type de produit :

(i) Pour les produits garantis, ce sont surtout le type de sûreté et les valeurs de sûretés projetées, les décotes passées par rapport aux valeurs de marché/comptables en raison des

ventes forcées, du délai de reprise de possession et des coûts de recouvrement observés qui importent.

(ii) Pour les produits non garantis, les LGD sont généralement fixées au niveau du produit en raison de la faible différenciation des recouvrements obtenus entre les différents emprunteurs. Ces LGD sont influencées par les stratégies de recouvrement, y compris les ventes de créances et les prix contractuels.

L’information économique prospective est également incluse dans le calcul de la PD, de l’EAD ainsi que de la LGD sur 12 mois et sur toute la durée de vie. Ces hypothèses varient selon le type de produit.

Les hypothèses qui sous-tendent le calcul de l’ECL, telles que la manière dont le profil des échéances des PD et la façon dont les valeurs des sûretés évoluent, etc. font l’objet d’un suivi et d’un examen semestriels.

Aucun changement important n’a été apporté aux techniques d’estimation ou aux hypothèses importantes au cours de la période sous revue.

h) Augmentation significative du risque de crédit (SICR)À chaque date de clôture, le Groupe apprécie s’il existe une augmentation significative du risque de crédit (SICR) pour les expositions depuis la comptabilisation initiale en comparant le risque de défaut survenant sur la durée de vie attendue résiduelle à compter de la date de clôture et de la date de comptabilisation initiale. L’évaluation tient compte des informations quantitatives et qualitatives propres aux emprunteurs sans tenir compte des garanties et de l’impact des facteurs macroéconomiques prospectifs. Les évaluations courantes d’une SICR pour les portefeuilles de détail et autres que la clientèle de détail intègrent les perspectives macroéconomiques, le jugement de la direction, les retards de paiement et le suivi. Les facteurs macroéconomiques prospectifs constituent une composante essentielle des perspectives macroéconomiques. L’importance et la pertinence de chaque facteur macroéconomique spécifique dépend de facteurs tels que le type de produit, l’industrie, l’emprunteur, la zone géographique, etc.

Le Groupe adopte une approche multifactorielle pour évaluer l’évolution du risque de crédit. Cette approche tient compte : d’indicateurs quantitatifs, qualitatifs et de backstops qui sont essentiels pour répartir les actifs financiers par phases. Les modèles quantitatifs considèrent la détérioration de la notation de crédit du débiteur/de la contrepartie sur la base du système de notation interne ou de notations externes du Groupe tandis que des facteurs qualitatifs prennent en compte des informations telles que la tolérance escomptée, la restructuration, la classification de l’exposition par le bureau de crédit agréé, etc. Un dispositif de contrôle (backstop) est généralement utilisé pour s’assurer que, dans le cas (peu probable) où les indicateurs quantitatifs ne changent pas et où il n’existe pas de seuil de déclenchement à partir des indicateurs qualitatifs, un compte ayant dépassé les critères de 30 jours de retard et de paiement pour la SICR et de

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90 jours de retard de paiement pour le défaut est transféré à la phase 2 ou 3 selon le cas, sauf lorsque l’hypothèse est réfutée par des éléments raisonnables et justifiables, obtenus sans occasionner de frais excessifs.

i) Informations prospectives incorporées dans les modèles ECLL’évaluation des pertes sur créances attendues intègre l’utilisation d’informations prospectives. Le Groupe a identifié les principales variables économiques impactant son risque de crédit et ses pertes sur créances attendues et réalisé une analyse historique afin de déterminer l’importance et l’impact de ces variables économiques sur son risque de crédit et ses pertes sur créances attendues. Les variables économiques significatives et l’impact de ces variables sur les pertes sur créances varient selon les régions et les filiales au sein du Groupe. Les principaux facteurs de risque de crédit pour le Groupe sont : les cours des matières premières, les exportations de pétrole, les taux de change et le taux de prêt privilégié. L’impact de ces variables économiques sur les pertes sur créances attendues a été déterminé en effectuant une analyse des composantes principales, afin de comprendre les variables importantes et d’estimer l’impact historique des variations de ces variables sur les taux de défaut et sur les composantes des pertes sur créances attendues.

Les prévisions relatives à ces variables économiques (le «scénario économique de base») sont fournies chaque trimestre par les économistes du Groupe Ecobank (ainsi que par d’autres sources externes crédibles telles que Business Monitor International (BMI), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, les différentes banques centrales, etc.) et offrent le meilleur scénario économique estimé pour les cinq prochaines années. Au-delà de cinq ans, pour projeter les variables économiques sur toute la durée de vie résiduelle de chaque instrument, la prévision de la cinquième année est maintenue constante, afin de réduire l’impact de l’incertitude attachée à l’évaluation à long terme. L’impact de ces variables économiques sur la PD, l’EAD et la LGD a été déterminé en effectuant une analyse de régression statistique pour comprendre l’impact historique des variations de ces variables sur les taux de défaut et sur les composantes de la LGD et de l’EAD.

En plus du scénario économique de base, l’équipe Economics du Groupe fournit également d’autres scénarios possibles ainsi que les pondérations des scénarios. Le nombre de scénarios utilisés est établi en fonction de l’analyse de chaque grand type de produit, afin de s’assurer que les non-linéarités sont bien appréhendées. Le nombre de scénarios et leurs attributs sont réévalués à chaque date de clôture. Aux 1er janvier 2018 et 31 décembre 2018, le Groupe a conclu que trois scénarios rendaient compte de manière appropriée des non-linéarités. Les pondérations des scénarios sont déterminées par une combinaison d’analyses statistiques et d’avis d’experts en matière de crédit, en tenant compte de l’éventail des résultats possibles que chaque scénario choisi représente. Le Groupe mesure les pertes sur créances attendues en tant que pertes sur créances attendues pondérées selon la probabilité. Ces pertes sur créances attendues pondérées en fonction de la probabilité sont déterminées en testant chaque scénario dans

le modèle ECL pertinent et en appliquant la pondération de scénario appropriée (plutôt que la pondération des intrants). Pour les dates de clôture en vigueur, les pondérations associées aux scénarios de base, optimiste et pessimiste, s’établissaient respectivement à 55 %, 25 % et 20 %.

L’évaluation d’une SICR est effectuée en utilisant les variations de notation du risque de crédit (comme approximation de la PD à vie), combinées à des indicateurs qualitatifs et de backstop. Ceci détermine si l’ensemble de l’instrument financier en est de Phase 1, de Phase 2 ou de Phase 3 et s’il convient, par conséquent, d’enregistrer une ECL à 12 mois ou sur toute la durée de vie. À la suite de cette évaluation, le Groupe mesure l’ECL comme étant soit une ECL pondérée par la probabilité à 12 mois (Phase 1), soit une ECL pondérée par la probabilité à vie (Phases  2 et 3).

Comme pour toute prévision économique, les projections et les probabilités d’occurrence sont sujettes à un degré élevé d’incertitude et, par conséquent, les résultats réels peuvent être sensiblement différents de ceux projetés. Le Groupe considère que ces prévisions représentent sa meilleure estimation des résultats possibles et a analysé les non-linéarités et asymétries au sein des différents portefeuilles du Groupe pour établir que les scénarios choisis reflètent de manière appropriée l’éventail des scénarios possibles.

Les scénarios économiques retenus au 31 décembre 2018 intègrent les indicateurs clés suivants pour les exercices qui seront clôturés les 31 décembre 2019 et 2020.

2019 2020

Nigeria oil exportsBase 1,96m b/jour 1,83m b/jourHaut 2,02m b/jour 2,18m b/jourBaisse 1,70m b/jour 0,85m b/jourTaux préférentielBase 17,51 17,05Haut 17,07 16,94Baisse 17,51 19,36UEMOA/CESA Indice de prix des matières premièresBase 428,53 428,53Upside 614,08 671,17Baisse 242,98 183,88AWA Taux de base bancaireBase 18,13 17,99Haut 12,41 9,85Baisse 26,71 32,92

21/5000Taux de change moyenBase 5.19 5.56Haut 4.63 4.64Baisse 5.75 6.49

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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Synthèse des informations prospectives et sensibilité associée :

Provisions cumulées

Nigéria UEMOA AWA CESA ETI et autres Total

Créances bruts 2 544 197 4 053 889 1 193 947 1 760 674 254 502 9 807 209

Provisions -230 850 -107 749 -71 049 -141 554 -87 338 -638 540

Indice de prix des matières premières

5% hausse -230 850 -107 966 -71 049 -141 84 -87 336 -639 041

5% baisse -230 850 -107 533 -71 049 -141 271 -87 336 -638 039

Oil Exports5% hausse -308 690 -107 749 -71 049 -141 554 -87 336 -716 378

5% baisse -231 408 -107 749 -71 049 -141 554 -87 336 -639 096

Taux de base bancaire5% hausse -245 466 -107 749 -70 924 -141 554 -87 336 -653 030

5% baisse -217 216 -107 749 -71 013 -141 554 -87 336 -624 867

Taux de change moyen5% hausse -230 850 -107 679 -71 086 -141 554 -87 336 -638 505

5% baisse -230 850 -107 679 -71 013 -141 554 -87 336 -638 432

Comme nous pouvons le voir ci-dessus, une variation de 5% des informations prospectives utilisées dans le calcul des ECL entraînerait à l’échelle du groupe une baisse de 13,7 millions $EU ou une hausse de 77,8 millions $EU de la dépréciation.

j) Durée de vie attenduePour les instruments des Phases 2 ou 3, les provisions pour pertes reflètent les pertes sur créances attendues sur toute la durée de vie résiduelle escomptée de l’instrument. Pour la plupart des instruments, la durée de vie attendue se limite à la durée de vie contractuelle résiduelle. Une dérogation est prévue pour certains instruments présentant les caractéristiques suivantes : (a) l’instrument comprend à la fois une composante de prêt et une composante d’engagement non tiré ; (b) il est contractuellement possible d’exiger le rembourser et d’annuler l’engagement non tiré ; et (c) l’exposition aux pertes sur créances ne se limite pas au délai de préavis contractuel. Pour les produits relevant de cette exemption, la durée de vie attendue peut dépasser la durée de vie contractuelle résiduelle et correspond à la période durant laquelle notre exposition aux pertes sur créances n’est pas atténuée par nos actions normales de gestion du risque de crédit. Cette période varie selon les produits et les catégories de risques et est estimée sur la base de notre expérience historique avec des expositions similaires et de la prise en compte des mesures de gestion du risque de crédit prises dans le cadre de notre cycle régulier d’examen du crédit. Les produits concernés par cette exemption comprennent les cartes de crédit, les soldes débiteurs et certaines lignes de crédit renouvelables. Il est nécessaire de faire preuve de jugement pour déterminer les instruments concernés par cette exemption et estimer la durée de vie résiduelle appropriée sur la base de notre expérience passée et des pratiques d’atténuation du risque de crédit.

2.29.6 Dépréciation des actifs financiers - Politique applicable avant le 1er janvier 2018a) Actifs comptabilisés au coût amortiLe Groupe apprécie à chaque fin d’exercice s’il y a des indices objectifs qu’un actif financier ou groupe d’actifs financiers a subi une perte de valeur. Un actif financier ou groupe d’actifs financiers est déprécié et une perte de valeur est constatée si et seulement si, il existe un indice objectif de dépréciation résultant d’un ou plusieurs événements survenus après la comptabilisation initiale de l’actif («événement préjudiciable») et que ces événements préjudiciables (ou événements) ont un impact sur les flux de trésorerie futurs estimés de l’actif financier ou du groupe d’actifs financiers dont l’estimation peut être établie de façon fiable.

Les critères suivants sont utilisés par le Groupe pour déterminer l’existence d’indices de perte de valeur objectifs :

i) importantes difficultés financières de l’émetteur ou du débiteur ;

ii) un manquement à des obligations contractuelles, tel qu’un défaut ou retard de paiement des intérêts ou du principal ;

iii) le fait que le prêteur accorde à l’emprunteur, pour des raisons économiques ou légales liées aux difficultés financières de ce dernier, une réduction qu’il n’envisagerait pas dans d’autres circonstances ;

iv) la probabilité croissante d’une faillite ou autre restructuration financière de l’emprunteur ;

v) la disparition d’un marché actif pour l’actif financier concerné en raison de difficultés financières ; ou

vi) des données observables indiquant une diminution mesurable des flux de trésorerie futurs estimés provenant d’un portefeuille d’actifs financiers depuis la comptabilisation initiale de ces actifs, bien que la diminution ne puisse pas encore être rattachée aux dits actifs financiers individuels du portefeuille.

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La période estimée entre la survenance de la perte de valeur et son identification est déterminée par la direction locale pour chaque portefeuille identifié. Généralement, la période utilisée varie entre trois et douze mois ; dans des cas exceptionnels, une période plus longue peut être accordée.

Le Groupe détermine en premier lieu s’il existe un quelconque indice objectif de perte de valeur touchant d’une part, individuellement, les actifs financiers individuellement significatifs et d’autre part, individuellement ou collectivement, les actifs financiers non individuellement significatifs. Lorsque le Groupe constate l’inexistence d’indice objectif de perte de valeur d’un actif financier évalué individuellement qu’il soit significatif ou non, cet actif financier est classé dans un groupe d’actifs financiers ayant des caractéristiques de risque de crédit similaires, en vue d’une appréciation collective du risque de dépréciation. Les actifs qui sont individuellement dépréciés, et pour lesquels une perte de valeur est ou continue d’être constatée, ne font pas l’objet d’une évaluation collective de perte de valeur.

Le montant de la perte de valeur correspond à la différence entre la valeur comptable de l’actif et la valeur actualisée des estimations de flux de trésorerie futurs (à l’exclusion des pertes futures de crédit non encore encourues), en utilisant comme taux d’actualisation le taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif. La valeur comptable de l’actif est réduite par le biais d’un compte de provision et la dépréciation est portée au compte de résultat consolidé. Si un prêt ou un titre détenu jusqu’à l’échéance est porteur d’un taux d’intérêt variable, le taux d’actualisation utilisé pour l’estimation du niveau de dépréciation est le taux d’intérêt effectif courant mentionné au contrat.

Les flux de trésorerie futurs d’un groupe d’actifs financiers évalués collectivement pour dépréciation sont estimés en fonction des flux de trésorerie contractuels des actifs du groupe et de l’historique des pertes survenues sur les actifs présentant les mêmes caractéristiques de risque de crédit que ceux du groupe concerné. L’historique des pertes est ajusté sur la base des données observables actuelles afin de refléter l’impact des conditions actuelles qui n’affectaient pas la période sur laquelle est basé l’historique de pertes et de supprimer les effets des circonstances antérieures qui ne prévalent plus actuellement.

Les estimations de variation des flux de trésorerie futurs pour les groupes d’actifs devraient refléter et concorder d’un point de vue directionnel avec les évolutions des données observables d’une période à l’autre (par exemple, évolution des taux de chômage, prix immobiliers, solvabilité ou autres facteurs indicatifs des changements dans la probabilité de pertes encourues dans le Groupe et leur ampleur). La méthodologie et les hypothèses utilisées pour estimer les flux de trésorerie futurs sont régulièrement examinées par le Groupe afin de réduire les écarts entre les estimations de perte et l’historique de perte réelle.

Lorsqu’une créance devient irrécouvrable, elle est passée en perte en contrepartie de la provision sur créances.

Les créances sont passées en pertes après que toutes les procédures de recouvrement ont été mises en œuvre et que le montant de la perte a été déterminé. Les dépréciations relatives aux prêts et créances aux établissements de crédit et à la clientèle sont enregistrées en provisions pour dépréciation tandis que les dépréciations sur les titres de placement (catégories des prêts et créances) sont enregistrées en «Gains ou pertes nets sur titres de placement».

S’il s’avère, au cours de la période suivante, que le montant de la perte de valeur de la créance diminue et que cette baisse peut être objectivement reliée à un événement survenu après que la créance a été dépréciée (par exemple, en cas d’amélioration de la note de crédit du débiteur), la dépréciation précédemment constatée est reprise en ajustant le compte de provision. Cette reprise est portée au compte de résultat en dotation à la provision pour créances douteuses.

b) Actifs disponibles à la venteLe Groupe évalue à chaque clôture de l’état consolidé de la situation financière s’il existe des indices objectifs de perte de valeur d’un actif financier ou d’un groupe d’actifs financiers. S’agissant des titres de capitaux propres classés comme titres disponibles à la vente, une baisse significative ou prolongée de la juste valeur d’un titre en-deçà de son coût représente un indice objectif de perte de valeur entraînant la constatation d’une dépréciation. Une baisse de valeur de cinquante pour cent de la valeur d’acquisition sur une période de deux années consécutives est également considérée comme indiquant une dépréciation. Si un tel indice existe concernant les actifs disponibles à la vente, la perte cumulée – à savoir la différence entre le coût d’acquisition et la juste valeur actuelle, diminuée de toute dépréciation précédemment portée au résultat – est retirée des capitaux propres et reprise au compte de résultat consolidé. Les pertes de valeur sur les instruments de capitaux propres enregistrées au compte de résultat ne peuvent être annulées par le compte de résultat consolidé. S’il s’avère, au cours d’une période suivante, que la juste valeur d’un instrument de dettes classé comme étant disponible à la vente augmente et que cette augmentation peut être objectivement rattachée à un événement survenu après la constatation de la perte de valeur en résultat, alors cette dépréciation est reprise au compte de résultat consolidé.

c) Prêts restructurésLes prêts qui sont soumis à une évaluation collective de perte de valeur ou qui sont individuellement significatifs et dont les conditions ont fait l’objet d’une renégociation ne sont plus considérés comme des prêts en souffrance, mais sont traités comme de nouveaux prêts. Pour les exercices suivants, l’actif est considéré comme en souffrance et fait l’objet d’une information uniquement si le prêt est à nouveau renégocié. Dans la mesure du possible, le Groupe cherche à restructurer les prêts plutôt qu’à prendre possession de la garantie. Cela peut nécessiter l’extension des modalités de paiement et la conclusion de nouvelles conditions de prêt. Une fois les conditions renégociées, toute dépréciation est évaluée en utilisant le taux d’intérêt effectif (TIE) initial, tel que calculé avant la modification des conditions et le prêt n’est

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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plus considéré comme en souffrance. La direction examine en permanence les prêts restructurés pour s’assurer qu’ils remplissent tous les critères sont remplis et que le versement des paiements futurs est probable. Les prêts restent soumis à une évaluation de la provision collective ou individuelle, calculée à partir du TIE initial du prêt.

2.29.7 Produits d’intérêts - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018Les produits et charges d’intérêts concernant tous les instruments financiers rémunérés sont comptabilisés au compte de résultat consolidé dans les rubriques Produits d’intérêts et Charges d’intérêts en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif. Le Groupe calcule les intérêts créditeurs en appliquant le TIE à la valeur comptable brute des actifs financiers autres que les actifs dépréciés. Lorsqu’un actif financier fait l’objet d’une dépréciation (comme indiqué à la Note 2.29.5) et qu’il est donc considéré comme «de phase 3», le Groupe calcule le produit des intérêts en appliquant le taux d’intérêt effectif au coût net amorti de l’actif financier. Si l’actif financier recouvre sa valeur et n’est plus déprécié, le Groupe revient au calcul des intérêts créditeurs bruts.

En vertu des Normes IFRS 9 et IAS 39, les produits d’intérêts sont comptabilisés selon la méthode du taux d’intérêt effectif (TIE) pour tous les instruments financiers évalués au coût amorti et instruments financiers désignés à la FVTPL. Les produits d’intérêts sur les actifs financiers productifs d’intérêts évalués à la FVTOCI en vertu de la Norme IFRS 9, de même que les actifs financiers productifs d’intérêts classés comme disponibles à la vente ou détenus jusqu’à leur échéance en vertu de la Norme IAS 39 sont également comptabilisés selon la méthode du TIE. Le taux d’intérêt effectif est la méthode de calcul du coût amorti d’un actif ou passif financier et d’allocation des produits et charges d’intérêts sur une période donnée. Le taux d’intérêt effectif est le taux exact d’actualisation des futurs flux d’encaissements et de décaissements au cours de la durée de vie attendue de l’instrument financier ou le cas échéant, sur une période plus courte, rapporté à la valeur nette comptable de l’actif ou du passif financier. Pour calculer le taux d’intérêt effectif, le Groupe estime les flux de trésorerie en tenant compte des termes contractuels de l’instrument financier (par exemple, les options de remboursement anticipé) mais sans tenir compte du risque de crédit futur. Le calcul inclut l’ensemble des commissions et points de pourcentage payés ou reçus par les différentes parties contractantes et qui font partie intégrante du taux d’intérêt effectif, les coûts de transaction et toutes les autres primes ou décotes.

Lorsque la valeur d’un actif financier ou d’un ensemble d’actifs financiers similaires a été réduite suite à une dépréciation, les produits d’intérêts sont comptabilisés en utilisant le taux d’intérêt retenu pour l’actualisation des flux de trésorerie futurs dans le but d’évaluer la dépréciation.

Pour les actifs financiers dépréciés acquis ou générés, le Groupe calcule les produits d’intérêts en calculant le TIE ajusté en fonction du crédit et en appliquant ce taux au coût amorti de l’actif. Le TIE ajusté en fonction du crédit est le taux

d’intérêt qui, lors de la comptabilisation initiale, actualise les flux de trésorerie futurs estimés au coût amorti de l’actif.

Les produits d’intérêts de tous les actifs de transactions et actifs financiers dont l’évaluation est obligatoire à la FVTPL sont comptabilisés en utilisant le taux d’intérêt contractuel en tant que revenus nets de trading.

2.29.8 Produits d’intérêts - Politique applicable avant le 1er janvier 2018Les produits d’intérêts sur les prêts et créances au coût amorti, les placements de dette disponibles à la vente et les charges d’intérêts sur les passifs financiers comptabilisés au coût amorti sont calculés selon la méthode du taux d’intérêt effectif et comptabilisés en «Produits d’intérêts» et  Charges d’intérêts» dans le compte de résultat consolidé.

La méthode du taux d’intérêt effectif est une méthode de calcul du coût amorti d’un actif ou passif financier et d’allocation des produits et charges d’intérêts sur une période donnée. Le taux d’intérêt effectif est le taux exact d’actualisation des futurs flux d’encaissements et de décaissements au cours de la durée de vie attendue de l’instrument financier ou le cas échéant, sur une période plus courte, rapporté à la valeur nette comptable de l’actif ou du passif financier. Pour calculer le taux d’intérêt effectif, le Groupe estime les flux de trésorerie en tenant compte des termes contractuels de l’instrument financier (par exemple, les options de remboursement anticipé) mais sans tenir compte du risque de crédit futur. Le calcul inclut l’ensemble des commissions et points de pourcentage payés ou reçus par les différentes parties contractantes et qui font partie intégrante du taux d’intérêt effectif, les coûts de transaction et toutes les autres primes ou décotes.

Lorsque la valeur d’un actif financier ou d’un ensemble d’actifs financiers similaires a été réduite suite à une dépréciation, les produits d’intérêts sont comptabilisés en utilisant le taux d’intérêt retenu pour l’actualisation des flux de trésorerie futurs dans le but d’évaluer la dépréciation.

2.29.9 Reclassification des actifs financiers - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018Les actifs financiers ne sont pas reclassés après leur comptabilisation initiale, sauf dans la période suivant le changement de modèle économique du Groupe pour la gestion des actifs financiers.

Un changement de modèle économique du Groupe n’interviendra que lorsque le Groupe commencera ou cessera d’exercer une activité significative au regard de ses activités telles que :

• Restructuration interne significative ou regroupement d’entreprises ;

• Cession d’une ligne métier c’est-à-dire cession d’un pôle d’activité ;

• Toute autre raison qui justifierait un changement du modèle

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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économique du Groupe, tel que déterminé par la direction sur la base de faits et circonstances

Ne sont pas considérés comme des modifications du modèle économique :

• Un changement d’intention lié à des actifs financiers particuliers (même en cas de changements importants des conditions de marché)

• Une disparition temporaire d’un marché particulier d’actifs financiers.

• Un transfert d’actifs financiers entre des parties du Groupe ayant des modèles économiques différents.

En cas de reclassification, le Groupe reclasse tous les actifs financiers concernés conformément au nouveau modèle économique. La reclassification est appliquée de manière prospective, à partir de la «date de reclassification». La date de reclassification correspond au «premier jour du premier exercice consécutif au changement de modèle économique». Les gains, pertes ou intérêts précédemment comptabilisés ne sont pas retraités au moment de la reclassification.

Aucun changement n’a été apporté aux modèles économiques du Groupe au cours de la période considérée.

2.29.10 Reclassification des actifs financiers - Politique applicable avant le 1er janvier 2018Le Groupe peut décider de reclasser un actif financier non dérivé détenu à des fins de transaction hors de cette catégorie si l’actif financier n’est plus détenu aux fins d’être vendu à court terme. Les actifs financiers autres que les prêts et créances peuvent être reclassés hors de la catégorie «détenus à des fins de transaction» uniquement dans certaines circonstances exceptionnelles résultant d’un événement unique inhabituel et ayant très peu de chances de se reproduire à court terme. En outre, le Groupe peut choisir de reclasser les actifs financiers qui répondraient à la définition des prêts et créances hors des catégories «détenus à des fins de transaction» ou «disponibles à la vente» si, à la date de reclassification, le Groupe a l’intention et la capacité de conserver ces actifs financiers dans un avenir prévisible ou jusqu’à l’échéance.

Les reclassifications sont effectuées à la juste valeur à la date de reclassification. La juste valeur devient le nouveau coût ou le coût amorti, le cas échéant, et les gains ou pertes de juste valeur comptabilisés avant la date de reclassification ne peuvent être repris par la suite. Les taux d’intérêt effectifs pour les actifs financiers reclassés dans les catégories Prêts et créances et Titres détenus jusqu’à l’échéance sont déterminés à la date de reclassification. Toute nouvelle hausse des estimations de flux de trésorerie entraîne un ajustement prospectif des taux d’intérêt effectifs.

2.29.11 Modification des actifs financiers - Politique applicable à partir du 1er janvier 2018Il arrive que le Groupe renégocie ou modifie d’une autre façon les modalités des prêts accordés aux clients. Il peut

s’agir de renégociations commerciales ou, dans le cas de prêts en difficulté, de manœuvres visant à maximiser le recouvrement.

Ces activités de restructuration comprennent des accords de prolongation des délais de paiement, des suspensions des paiements et des remises. Les politiques et pratiques de restructuration sont basées sur des indicateurs ou des critères qui, de l’avis de la direction, indiquent que le paiement va probablement se poursuivre. Ces politiques sont examinées en continu. La restructuration est le plus souvent appliquée aux prêts à terme.

Le risque de défaut de ces actifs après modification est évalué à la date de clôture et comparé au risque correspondant aux conditions initiales à la comptabilisation initiale, lorsque la modification n’est pas substantielle et n’entraîne donc pas la décomptabilisation de l’actif initial. Le Groupe suit la performance ultérieure des actifs modifiés. Le Groupe peut déterminer que le risque de crédit s’est considérablement amélioré après restructuration, de sorte que les actifs seront transférés de la phase 3 ou de la phase 2 (ECL à vie) à la phase 1 (ECL à 12 mois). Cela ne vaut que pour les actifs ayant réalisé des performances selon les nouvelles conditions pendant six mois consécutifs ou plus.

Le Groupe continue de contrôler l’existence d’une augmentation ultérieure significative du risque de crédit lié à ces actifs en ayant recours à des modèles spécifiquement conçus pour les actifs modifiés.

Lorsque les conditions contractuelles d’un actif financier sont modifiées, le Groupe évalue si les flux de trésorerie de l’actif modifié sont substantiellement différents. Pour ce faire, le Groupe prend notamment en compte les facteurs suivants :

• Si l’emprunteur est en difficulté financière, si la modification ne fait que réduire les flux de trésorerie contractuels aux montants que l’emprunteur est censé pouvoir être en mesure de payer.

• Introduction ou non de nouvelles conditions substantielles, telles qu’une participation aux bénéfices/un rendement fondé sur les capitaux propres, qui affectent substantiellement le profil de risque du prêt.

• Prolongation significative de la durée du prêt lorsque l’emprunteur n’est pas en difficulté financière.

• Évolution significative du taux d’intérêt.

• Changement de la devise de dénomination du prêt.

• Insertion de garanties, autres sûretés ou rehaussements de crédit affectant de manière significative le risque de crédit associé au prêt.

Si les flux de trésorerie sont sensiblement différents, alors les droits contractuels sur les flux de trésorerie de l’actif financier d’origine sont réputés expirés. Dans ce cas, l’actif financier d’origine est décomptabilisé et un nouvel actif financier est comptabilisé à la juste valeur. Toute différence entre le coût amorti et la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés de l’actif modifié, ou de la contrepartie reçue au titre

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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de la décomptabilisation est comptabilisée sur une ligne distincte du compte de résultat, à la rubrique Autres produits d’exploitation.

Critères quantitatifsUne modification entraînerait la décomptabilisation de l’actif financier existant et la comptabilisation d’un nouvel actif financier, c’est-à-dire une modification substantielle, si la valeur actualisée des flux de trésorerie selon les nouvelles conditions, y compris les frais perçus nets de tous frais payés et actualisés au taux d’intérêt effectif initial, diffère d’au moins 10 % de la valeur actualisée des flux de trésorerie restants de l’actif financier d’origine.

Outre ce qui précède, la banque tiendra également compte des facteurs qualitatifs décrits ci-dessous.

Critères qualitatifsLes scénarios dans lesquels des modifications entraîneront la décomptabilisation du prêt existant et la comptabilisation d’un nouveau prêt, c’est-à-dire une modification substantielle, sont les suivants :

• L’échange d’un prêt contre un autre actif financier assorti de modalités et conditions contractuelles substantiellement différentes comme la restructuration d’un prêt en obligation ; la conversion d’un prêt en un instrument de capitaux propres de l’emprunteur

• La réintégration des intérêts dans un remboursement unique in fine des intérêts et du principal à la fin de la durée du prêt

• La conversion d’un prêt d’une devise à une autre devise

Si les flux de trésorerie de l’actif modifié comptabilisés au coût amorti ne sont pas substantiellement différents, alors la modification n’aboutit pas à la décomptabilisation de l’actif financier. Dans ce cas, le Groupe recalcule la valeur comptable brute de l’actif financier et comptabilise le montant résultant de l’ajustement de la valeur comptable brute comme un gain ou une perte lié(e) à la modification dans le compte de résultat, dans le cadre de la charge de dépréciation de l’exercice.

2.29.12 Modification des actifs financiers - Politique applicable avant le 1er janvier 2018Il arrive que le Groupe renégocie ou modifie d’une autre façon les modalités des prêts accordés aux clients. Il peut s’agir de renégociations commerciales ou, dans le cas de prêts en difficulté, de manœuvres visant à maximiser le recouvrement. Ces activités de restructuration comprennent des accords de prolongation des délais de paiement, des suspensions des paiements et des remises. Les politiques et pratiques de restructuration sont basées sur des indicateurs ou des critères qui, de l’avis de la direction, indiquent que le paiement va probablement se poursuivre. Ces politiques sont examinées en continu. La restructuration est le plus souvent appliquée aux prêts à terme. Le risque de défaut de ces actifs après modification est évalué à la date de clôture et comparé au risque correspondant aux conditions initiales à

la comptabilisation initiale, lorsque la modification n’est pas substantielle et n’entraîne donc pas la décomptabilisation de l’actif initial. Le Groupe suit la performance ultérieure des actifs modifiés.

Lorsque les conditions contractuelles d’un actif financier sont modifiées, le Groupe évalue si les flux de trésorerie de l’actif modifié sont substantiellement différents. Pour ce faire, le Groupe prend notamment en compte les facteurs suivants :

• Si l’emprunteur est en difficulté financière, si la modification ne fait que réduire les flux de trésorerie contractuels aux montants que l’emprunteur est censé pouvoir être en mesure de payer.

• Si de nouvelles conditions substantielles sont introduites, telles qu’une participation aux bénéfices/actions.

• Prolongation significative de la durée du prêt lorsque l’emprunteur n’est pas en difficulté financière.

• Évolution significative du taux d’intérêt.

• Modification de la devise de dénomination du prêt

• Insertion de garanties, autres sûretés ou rehaussements de crédit affectant de manière significative le risque de crédit associé au prêt

Si les flux de trésorerie sont sensiblement différents, alors les droits contractuels sur les flux de trésorerie de l’actif financier d’origine sont réputés expirés. Dans ce cas, l’actif financier d’origine est décomptabilisé et un nouvel actif financier est comptabilisé à la juste valeur. Toute différence entre le coût amorti et la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés de l’actif modifié ou de la contrepartie reçue au titre de la décomptabilisation est comptabilisée sur une ligne distincte du compte de résultat, à la rubrique «gains et pertes découlant de la décomptabilisation d’actifs financiers évalués au coût amorti».

Une modification entraînerait la décomptabilisation de l’actif financier existant et la comptabilisation d’un nouvel actif financier, c’est-à-dire une modification substantielle, si la valeur actualisée des flux de trésorerie selon les nouvelles conditions, y compris les frais perçus nets de tous frais payés et actualisés au taux d’intérêt effectif initial, diffère d’au moins 10 % de la valeur actualisée des flux de trésorerie restants de l’actif financier d’origine.

Si l’analyse ci-dessus conclut que la modification est considérée comme non substantielle, alors la valeur actualisée nette des variations des flux de trésorerie contractuels futurs ajuste la valeur comptable de la dette initiale avec la différence immédiatement comptabilisée dans le compte de résultat. La valeur comptable ajustée est ensuite amortie sur la durée résiduelle du passif (modifié) en utilisant le taux d’intérêt effectif d’origine.

2.29.13 Décomptabilisation des passifs financiersUn passif financier est décomptabilisé lorsque l’obligation qu’il représente est acquittée, annulée ou expire. Le Groupe décomptabilise un passif financier lorsque ses conditions

Page 205: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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204

sont modifiées et que les flux de trésorerie du passif modifié sont substantiellement différents. Dans ce cas, un nouveau passif financier fondé sur les conditions modifiées est comptabilisé à la juste valeur. La différence entre la valeur comptable du passif financier éteint et le nouveau passif financier selon des modalités modifiées est comptabilisée en résultat.

2.29.14 Décomptabilisation des actifs financiersLe Groupe décomptabilise un actif financier uniquement lorsque les droits contractuels sur les flux de trésorerie de l’actif expirent ou lorsqu’il transfère l’actif financier et la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de l’actif à une autre entité. Si le Groupe ne transfère ni ne conserve la quasi-totalité des risques et avantages de la propriété et continue à contrôler l’actif transféré, alors il comptabilise son intérêt conservé dans l’actif ainsi qu’un passif associé pour les montants qu’il pourrait être amené à payer. Si le Groupe conserve la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d’un actif financier transféré, alors il continue de comptabiliser l’actif financier et comptabilise également un emprunt garanti pour le produit reçu.

Les actifs financiers qui sont transférés à une tierce personne mais ne sont pas admissibles pour une décomptabilisation sont présentés dans l’état de la situation financière en tant qu’actifs affectés en garantie, si le bénéficiaire a le droit de les vendre ou de les redonner en garantie.

Lors de la décomptabilisation d’un actif financier, la différence entre la valeur comptable de l’actif (ou la valeur comptable affectée à la part de l’actif transféré) et la somme (i) de la contrepartie reçue (y compris tout nouvel actif obtenu minoré de tout nouveau passif supposé) et (ii) de tout gain ou perte cumulé qui avait été comptabilisé dans les autres éléments du résultat global est comptabilisée en résultat.

2.30 Contrats de garantie financière et engagements de prêtsLes contrats de garantie financière sont des contrats imposant à l’émetteur d’effectuer des paiements spécifiques pour rembourser le titulaire d’une perte qu’il encourt en raison de la défaillance d’un débiteur spécifié à effectuer des paiements en temps voulu, conformément aux modalités d’un instrument de dette. Ces garanties financières sont accordées aux banques, aux établissements financiers et autres pour le compte de la clientèle en garantie de prêts, découverts et autres concours bancaires.

• le montant de la provision ; et

• la prime reçue lors de la comptabilisation initiale minorée des produits comptabilisés conformément aux principes d’IFRS 15.

Les engagements de prêts accordés par le Groupe correspondent au montant de la provision pour pertes.

S’agissant des engagements de prêts et contrats de garantie financière, la provision pour pertes est comptabilisée en tant que provision. Toutefois, pour les contrats incluant à la fois un prêt et un engagement non tiré et lorsque le Groupe ne peut identifier séparément les pertes sur créances attendues sur la composante de l’engagement non tiré de celles sur la composante prêt, les pertes sur créances attendues sur l’engagement non tiré sont comptabilisées conjointement à la provision sur le prêt. Dans la mesure où les pertes sur créances attendues combinées dépassent la valeur comptable brute du prêt, alors elles sont comptabilisées en tant que provision.

2.31 Compensation des instruments financiersConformément à la norme IAS 32, les actifs et passifs financiers ne sont portés à l’état de la situation financière et constatés sur une base nette par le Groupe qu’en présence d’un droit juridiquement exécutoire de compenser les montants comptabilisés et de l’intention de régler le montant net, ou de procéder simultanément à une réalisation de l’actif et un règlement du passif. Le droit juridiquement exécutoire ne doit pas être subordonné à des événements futurs et doit être exécutoire dans le cours normal des affaires et en cas de défaut, d’insolvabilité ou de faillite de la société ou de la contrepartie.

Les produits et charges sont constatés sur une base nette uniquement lorsque les normes IFRS l’autorisent, ou pour les gains et pertes résultant d’un groupe d’opérations similaires telles que l’activité de négociation.

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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205

2.32 Classification des instruments financiers2.32.1 Classes d’instruments financiers à partir du 1er janvier 2018Le Groupe classe les instruments financiers en catégories qui reflètent la nature des informations et prennent en compte les caractéristiques desdits instruments. La classification se présente comme suit :

Actifs�financiers

Catégorie�(telle�que�définie�par�IFRS 9) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Juste valeur par le compte de résultat (FVTPL) Actifs financiers détenus à des fins de transaction 18

Instruments financiers dérivés 19

Coût amorti Caisse et banques centrales 17

Prêts et avances aux établissements de crédit 20

Prêts et avances à la clientèle 21

Autres créances hors charges constatées d’avance 25

Juste valeur par les autres éléments du résultat global (FVTOCI) Bons du Trésor et autres effets publics 22

Titres de placement 23

Actifs affectés en garantie 24

Passifs�financiers

Catégorie�(telle�que�définie�par�IFRS 9) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Passifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat Instruments financiers dérivés 19

Passifs financiers au coût amorti Dépôts des établissements de crédit 31

Dépôts de la clientèle 32

Emprunts 33

Autres passifs, hors passifs non-financiers 34

Instruments�financiers�hors�bilan

Catégorie�(telle�que�définie�par�IFRS 9) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Engagements de prêts Engagements de prêts 38

Garanties, acceptations et autres facilités financières

Garanties, acceptations et autres facilités financières 38

Page 207: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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206

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

2.32.2 Classes d’instruments financiers avant le 1er janvier 2018Le Groupe classe les instruments financiers en catégories qui reflètent la nature des informations et prennent en compte les caractéristiques desdits instruments. La classification se présente comme suit :

Actifs�financiers

Catégorie�(telle�que�définie�par�IAS�39) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Actifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat Actifs financiers détenus à des fins de transaction 18

Instruments financiers dérivés 19

Prêts et créances Caisse et banques centrales 17

Prêts et avances aux établissements de crédit 20

Prêts et avances à la clientèle 21

Autres créances hors charges constatées d’avance 25

Placements détenus jusqu’à l’échéance Néant Not applicable

Actifs financiers disponibles à la vente Bons du Trésor et autres effets publics 22

Titres de placement - disponibles à la vente 23

Actifs affectés en garantie 24

Instruments dérivés de couverture Néant Not applicable

Passifs�financiers

Catégorie�(telle�que�définie�par�IAS�39) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Passifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat Instruments financiers dérivés 19

Passifs financiers au coût amorti Dépôts des établissements de crédit 31

Dépôts de la clientèle 32

Obligations convertibles 33

Autres passifs, hors passifs non-financiers 34

Instruments�financiers�hors�bilan

Catégorie�(telle�que�définie�par�IAS�39) Catégorie�(telle�que�définie�par�le�Groupe) Note

Engagements de prêts Engagements de prêts 38

Garanties, acceptations et autres facilités financières

Garanties, acceptations et autres facilités financières 38

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3 Estimations comptables critiques et jugements dans l’application des principes comptablesLa préparation des états financiers nécessite l’utilisation d’estimations comptables qui, par définition, seront rarement égales aux résultats réels. La direction doit également faire preuve de discernement dans le processus d’application des principes comptables utilisés par le Groupe. Les estimations et les jugements sont évalués en permanence et reposent sur des données historiques et d’autres éléments, notamment des anticipations d’événements futurs qui sont considérées comme raisonnables dans le contexte présenté.

Cette note donne un aperçu des domaines qui impliquent un degré plus élevé de jugement ou de complexité et des sources majeures d’incertitude attachée à l’évaluation. Des informations détaillées sur chacune de ces estimations et chacun de ces jugements sont incluses dans les notes y afférentes, ainsi que des informations portant sur la base de calcul pour chaque ligne affectée des états financiers.

a) Dépréciation des prêts et créances (applicable à partir du 1er janvier 2018)Le Groupe effectue une revue du portefeuille de prêts au moins une fois par mois. Lorsqu’une perte de valeur a été constatée, une provision pour dépréciation est comptabilisée. La provision est fondée sur les ECL associées à la probabilité de défaut au cours des douze prochains mois, à moins qu’il n’y ait eu une augmentation importante du risque de crédit depuis l’origine, auquel cas la provision pour pertes est évaluée à un montant égal à l’ECL sur toute la durée de vie. Si l’actif financier répond à la définition d’un actif financier acheté ou d’un actif ayant fait l’objet d’une moins-value (POCI), la provision est établie en fonction de la variation des ECL sur la durée de vie de l’actif.

Le Groupe considère généralement qu’un titre de créance présente un risque de crédit faible lorsque sa notation de risque de crédit est équivalente à la définition communément admise d’«investment grade» («catégorie investissement»). Les provisions pour pertes sur cet instrument à faible risque de crédit sont comptabilisées à l’équivalent d’une ECL sur 12 mois.

L’évaluation de la provision pour pertes de crédit attendue pour les actifs financiers évalués au coût amorti et à la FVTOCI est un domaine qui nécessite l’utilisation de modèles complexes et d’hypothèses significatives sur les conditions économiques futures et le comportement de crédit (par exemple, la probabilité que les clients fassent défaut et les pertes qui en résultent). Un certain nombre de jugements importants sont également nécessaires pour appliquer les exigences comptables relatives à la mesure des ECL, comme la durée de vie attendue de l’instrument, la détermination d’une augmentation significative du risque de crédit, la

sélection de variables macroéconomiques appropriées et d’autres informations prospectives, etc.

(i) Déterminer les critères d’augmentation significative du risque de crédit et sélectionner les modèles et hypothèses appropriés pour l’évaluation des ECL

L’évaluation de SICR et le calcul de l’ECL intègrent tous deux des informations prospectives. Dans le cadre de l’évaluation du SICR, le Groupe a effectué une analyse historique et identifié les principales variables économiques ayant une incidence sur le risque de crédit et les pertes de crédit attendues pour chaque portefeuille. Ces variables économiques et leur impact sur la PD, l’EAD et la LGD varient selon les instruments financiers. Le jugement d’experts a été appliqué dans ce processus.

(ii) Établir le nombre et la pondération relative des scénarios prospectifs pour chaque type de produit/marché et l’ECL associé

La pondération des scénarios appliquée lors de l’incorporation des informations prospectives dans le calcul de l’ECL est déterminée par une combinaison d’analyses statistiques et d’avis d’experts en matière de crédit, en tenant compte de l’éventail des résultats possibles dont chaque scénario choisi est représentatif. Les informations prospectives utilisées dans l’ECL sont basées sur des prévisions. Comme pour toute prévision économique, les projections et les probabilités d’occurrence sont sujettes à un degré élevé d’incertitude et, par conséquent, les résultats réels peuvent être sensiblement différents de ceux prévus. Le Groupe considère que ces prévisions représentent sa meilleure estimation des résultats possibles et a analysé les non-linéarités et asymétries au sein des différents portefeuilles du Groupe pour établir que les scénarios choisis sont suffisamment représentatifs de l’éventail des scénarios possibles.

(iii) Constituer des groupes d’actifs financiers similaires aux fins de l’évaluation des ECL

Pour déterminer si une perte de valeur doit être comptabilisée dans le compte de résultat, le Groupe porte un jugement sur l’évolution du niveau de risque de crédit sur l’instrument depuis sa création. La direction recourt à des estimations établies à partir de l’expérience des pertes antérieures intervenues sur des actifs ayant des caractéristiques de risque de crédit et une situation objective de dépréciation similaires à celles que présente le portefeuille lorsqu’on établit l’échéancier des flux de trésorerie futurs. La méthode et les hypothèses retenues pour estimer le montant et le calendrier des flux de trésorerie futurs sont examinées régulièrement pour réduire les écarts entre les pertes estimées et les pertes réellement constatées.

Page 209: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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b) Dépréciation des prêts et créances (applicable avant le 1er janvier 2018)Le Groupe effectue une revue du portefeuille de prêts au moins une fois par mois, afin d’évaluer les pertes de valeurs potentielles. Pour déterminer s’il convient de comptabiliser au compte de résultat une dotation à la provision pour dépréciation, le Groupe juge s’il existe des données observables indiquant une diminution mesurable des flux de trésorerie prévisionnels provenant d’un portefeuille de prêts avant que la diminution puisse être rattachée à un prêt individuel du portefeuille. Cette observation peut comprendre des données observables indiquant qu’il y a eu une dégradation de la situation financière des emprunteurs d’un groupe, ou un contexte économique national ou local justifiant des situations de défaut sur les actifs du Groupe. La direction recourt à des estimations établies à partir de l’expérience des pertes antérieures intervenues sur des actifs ayant des caractéristiques de risque de crédit et une situation objective de dépréciation similaires à celles que présente le portefeuille lorsqu’on établit l’échéancier des flux de trésorerie futurs. La méthode et les hypothèses retenues pour estimer le montant et le calendrier des flux de trésorerie futurs sont examinées régulièrement pour réduire les écarts entre les pertes estimées et les pertes réellement constatées.

c) Juste valeur des instruments financiersLa juste valeur des instruments financiers non cotés sur des marchés actifs est déterminée à l’aide de techniques d’évaluation. Lorsque des techniques d’évaluation (par exemple, des modèles) sont utilisées pour déterminer les justes valeurs, elles sont validées et revues régulièrement par du personnel indépendant du domaine qui les a créés. Dans la mesure du possible, les modèles devraient n’utiliser que des données observables ; cela étant, les domaines tels que le risque de crédit (crédit propre et celui de la contrepartie), la volatilité et les corrélations nécessitent des jugements de la part de la direction. La modification des hypothèses relatives à ces facteurs peut avoir une incidence sur la juste valeur publiée des instruments financiers. La juste valeur est déterminée à l’aide de techniques de valorisation. La juste valeur est ainsi estimée à partir des données observables pour des instruments financiers similaires, à l’aide de modèles d’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs attendus ou à l’aide d’autres techniques de valorisation, sur la base des données existantes à la date de clôture de l’état consolidé de la situation financière.

d) Dépréciation des placements en actions disponibles à la vente (applicable avant le 1er janvier 2018) Le Groupe détermine que les placements en actions disponibles à la vente sont dépréciés lorsque leur juste valeur devient de manière significative ou prolongée inférieure à son coût historique. Déterminer ce qui est significatif ou prolongé exige du jugement. Pour ce faire, le Groupe évalue notamment la volatilité habituelle du cours de l’action. Par ailleurs, une dépréciation peut s’avérer nécessaire lorsqu’il existe des signes de détérioration de la santé financière de l’entité émettrice ou de la performance sectorielle, des modifications technologiques, et des flux de trésorerie d’exploitation et de financement.

e) Dépréciation de la survaleurLe Groupe teste chaque année si la survaleur a subi une éventuelle dépréciation, conformément aux principes comptables exposés dans la note 2.17. Ces calculs nécessitent l’utilisation d’estimations. La valeur recouvrable de toutes les Unités Génératrices de Trésorerie a été déterminée à l’aide de calculs de la valeur d’utilité. Ces calculs utilisent des flux de trésorerie prévisionnels nets d’impôts fondés sur des budgets financiers approuvés par la direction portant sur une période de trois ans. Les flux de trésorerie au-delà de la période de trois ans sont extrapolés en utilisant des taux de croissance estimés. En ajustant de 10 % les trois estimations principales (flux de trésorerie, taux de croissance et taux d’actualisation), aucune dépréciation portant sur la survaleur n’a été constatée.

f) ImpôtsDes actifs d’impôt différé sont comptabilisés pour les pertes fiscales non utilisées dans la mesure où il est probable qu’un bénéfice imposable sera disponible, sur lequel ces pertes pourront être imputées. Un jugement important de la direction est nécessaire pour déterminer le montant des actifs d’impôt différé pouvant être constaté, en fonction de la date probable et du niveau des bénéfices imposables futurs, ainsi que des futures stratégies

g) Évaluation du modèle économiqueclassification et l’évaluation des actifs financiers dépendent des résultats du SPPI et du test du modèle économique (voir la note 2.29.1 sur les actifs financiers). Le Groupe détermine le modèle économique à un niveau qui reflète la façon dont les groupes d’actifs financiers sont gérés ensemble pour atteindre un objectif particulier. Cette évaluation comprend un jugement reflétant l’ensemble des preuves pertinentes, notamment la façon dont la performance des actifs est évaluée et mesurée, les risques qui affectent la performance des actifs et la façon dont ils sont gérés, ainsi que le mode de rémunération des gestionnaires des actifs. Le Groupe contrôle les actifs financiers évalués au coût amorti ou à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global qui sont décomptabilisés avant leur échéance, dans le but de comprendre les raisons de leur cession et de déterminer si ces raisons sont cohérentes avec l’objectif de l’activité pour laquelle l’actif a été détenu. Ce contrôle s’inscrit dans le processus d’évaluation continue du Groupe, qui détermine si le modèle économique pour lequel les actifs financiers restants sont détenus demeure approprié, et si tel n’est pas le cas, s’il y a eu une modification du modèle économique et par conséquent une modification éventuelle de la classification de ces actifs.

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Page 210: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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4. Transition vers les instruments financiers IFRS 94.1 Modifications des principes comptables

Le Groupe a adopté la Norme IFRS 9 avec une date de transition au 1er janvier 2018, ce qui a entraîné des changements de méthodes comptables et des ajustements des montants précédemment comptabilisés dans les états financiers.

Conformément aux dispositions transitoires d’IFRS 9, le Groupe a choisi de ne pas retraiter les chiffres comparatifs. Tout ajustement de la valeur comptable des actifs et passifs financiers à la date de transition a été comptabilisé dans le solde d’ouverture des bénéfices cumulés non distribués de la période en cours. Le Groupe n’applique pas, à l’heure actuelle, de comptabilité de couverture.

En conséquence, s’agissant des informations fournies dans les notes annexes, les modifications apportées aux exigences IFRS 7 en matière d’informations à fournir ont également été appliquées à la période en cours. Les informations fournies dans les notes relatives à la période comparative reprennent les informations fournies au cours de l’exercice précédent.

L’adoption de la norme IFRS 9 a entraîné des changements de nos principes comptables en matière de comptabilisation, classification et évaluation des actifs et passifs financiers et de dépréciation des actifs financiers. IFRS 9 modifie également de manière significative d’autres normes s’appliquant aux instruments financiers, comme IFRS 7.

Les informations présentées ci-dessous concernent l’impact de l’adoption de la norme IFRS 9 sur le Groupe. De plus amples détails sur les principes comptables spécifiques à la norme IFRS 9 appliqués à la période en cours (ainsi que sur les anciens principes comptables de la norme IAS 39 appliqués à la période comparative) sont présentés ci-dessous ainsi que dans les principes comptables exposés dans la Note 2 des présents états financiers.

4.2 Classification et évaluation des instruments financiersmilliers $EU IAS 39 IFRS 9

Actifs�financiersCatégorie de l’évaluation

Valeur comptable

Catégorie de l’évaluation

Valeur comptable

Caisse et banques centrales Prêts et créances 2 661 745 Coût amorti 2 661 745

Prêts et avances aux établissements de crédit Prêts et créances 1 685 806 Coût amorti 1 677 170

Prêts et créances à la clientèle Prêts et créances 9 357 864 Coût amorti 9 079 972

Autres actifs Prêts et créances 760 724 Coût amorti 752 403

Actifs affectés en garantie Disponibles à la vente 298 561 FVTOCI 298 561

Bons du Trésor et autres effets publics Disponibles à la vente 1 718 977 FVTOCI 1 718 977

ActionsDisponibles à la vente 111 297

FVTPL (obligatoire) 111 297

Actions Disponibles à la vente 60 165 FVTOCI (désigné)

60 165

Titres de créance Disponibles à la vente 4 233 778 FVTOCI 4 229 327

Actifs financiers détenus à des fins de transaction

FVTPL (détenu à des fins de transaction) 36 557

FVTPL (obligatoire) 36 557

Instruments financiers dérivésFVTPL 39 267

FVTPL (obligatoire) 39 267

Les règles de classification et d’évaluation des passifs financiers sont les mêmes pour IAS 39 et IFRS 9, à l’exception de la comptabilisation des gains ou pertes de juste valeur résultant de variations du risque de crédit propre pour les passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat. Le Groupe ne détient actuellement aucun de ces instruments.

Le Groupe ne détient aucun passif financier évalué à la juste valeur par le biais du compte de résultat.

Page 211: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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210

4.3 Rapprochement des soldes de l’état de la situation financière selon IAS 39 et IFRS 9Le Groupe a procédé à une analyse détaillée de ses modèles économiques de gestion d’actifs financiers et des caractéristiques des flux de trésorerie.

Le tableau suivant rapproche les valeurs comptables des actifs financiers de l’ancienne catégorie d’évaluation dictée par IAS 39 au 31 décembre 2017 et des nouvelles catégories d’évaluation dans le cadre de la transition à IFRS 9 au 1er janvier 2018 :

milliers $EU Réf.Valeur comptable

IAS 39 Reclassifications RéévaluationsValeur comptable

IFRS 9

a) Coût amorti

Caisse et banques centrales

Solde d’ouverture et de clôture IAS 39 2 661 745 – – 2 661 745

Prêts et créances aux établissements de crédit

Solde d’ouverture IAS 39 1 685 806

Provision ECL – -8 636

Clôture IFRS 9 1 677 170

Prêts et créances à la clientèle

Solde d’ouverture IAS 39 9 357 864

Provision ECL - Prêts et créances à la clientèle

– -253 500

Provision ECL - Engagements de prêts – -24 392

Clôture IFRS 9 9 079 972

Autres actifs

Solde d’ouverture IAS 39 760 724

Provision ECL – -8 321

Clôture IFRS 9 752 403

Total�actifs�financiers�évalués�au� coût amorti 14 466 139 – -294 849 14 171 290

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Page 212: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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4.3 Rapprochement des soldes de l’état de la situation financière selon IAS 39 et IFRS 9 (suite)

milliers $EU Réf.Valeur comptable

IAS 39 Reclassifications RéévaluationsValeur comptable

IFRS 9

b) Juste valeur par le compte de résultat (FVTPL)

Actifs�financiers�détenus�à�des�fins�de�transaction

Solde d’ouverture et de clôture IAS 39 36 557 – – 36 557

Clôture IFRS 9

Instruments�financiers�dérivés

Solde d’ouverture IAS 39 39 267 – – 39 267

Clôture IFRS 9

Instruments de capitaux propres FVTPL

Solde d’ouverture IAS 39 –

Ajout : Depuis disponibles à la vente (IAS 39) 111 297 –

Clôture IFRS 9 111 297

Total�actifs�financiers�évalués�à�la�FVTPL 75 824 111 297 – 187 121

c) Juste valeur par les autres éléments du résultat global (FVTOCI)

Titres de placement - FVTOCI (instruments de créance)

Solde d’ouverture IAS 39 –

Ajout : Depuis disponibles à la vente (IAS 39) 6 251 316 -4 451

Clôture IFRS 9 6 246 865

Titres de placement - FVTOCI (instruments de capitaux propres)

Solde d’ouverture IAS 39 – –

Ajout : Depuis disponibles à la vente (IAS 39) - désigné 60 165

Clôture IFRS 9 60 165

Titres�de�placement�-�Actifs�financiers�disponibles à la vente

Solde d’ouverture IAS 39 6 422 778

Transféré : Vers FVTOCI - instruments de capitaux propres -60 165

Transféré : Vers FVTPL - instruments de capitaux propres -111 297

Transféré : Vers FVTOCI - instruments de créance -6 251 316

Clôture IFRS 9

Total�actifs�financiers�évalués�à�la�FVTOCI 6 422 778 -111 297 -4 451 6 307 030

L’application des nouvelles exigences de classification de la norme IFRS 9 a conduit à modifier le classement de certains actifs financiers détenus par le Groupe comme indiqué dans le tableau ci-dessus :

i) Désignation des instruments de capitaux propres à la FVTOCI Le Groupe a choisi de désigner irrévocablement des participations stratégiques de 60 millions de dollars à la FVTOCI, comme la norme IFRS 9 l’y autorise. Ces titres étaient auparavant classés comme disponibles à la vente. Les variations de juste valeur de ces titres ne seront plus reclassées en résultat lors de leur cession.

ii)��Reclassification�des�catégories�retraitées�sans�modification�de�l’évaluation En plus de ce qui précède, les instruments de créance précédemment classés comme disponibles à la vente sont désormais classés comme mesurés à la FVTOCI et à la FVTPL. Le Groupe ne disposait d’aucun actif ou passif financier reclassé dans la catégorie du coût amorti dans le cadre de la transition à IFRS 9.

Page 213: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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4.4 Rapprochement des soldes des provisions pour dépréciation selon IAS 39 et IFRS 9Le tableau suivant rapproche la provision pour dépréciation de clôture de la période précédente, évaluée conformément au modèle IAS 39 des pertes encourues, de la nouvelle provision pour dépréciation calculée conformément au modèle IFRS 9 des pertes attendues au 1er janvier 2018 :

Catégorie de l’évaluation milliers $EU

Provision pour perte sur prêts selon IAS 39 / Provision selon IAS 37

Réévaluation/ Écart de transition

Provision pour pertes - IFRS 9

Prêts et créances (IAS 39) / Actifs�financiers�au�coût�amorti�(IFRS�9)

Caisse et banques centrales – – –

Prêts et créances aux établissements de crédit – 8 636 8 636

Prêts et créances à la clientèle 554 914 253 500 808 414

Autres actifs 111 796 8 321 120 117

Titres de placement – – –

Total 666 710 270 457 937 167

Instruments�financiers�disponibles�à�la�vente�(IAS�39)�/�Actifs�financiers�à�la�FVTOCI� (IFRS 9)

Titres de placement : Instruments de dette 1 534 4 451 5 985

Engagements de prêts et contrats�de�garantie�financière

Lettres de crédit (Engagements de prêts) – 24 392 24 392

Provisions (Garanties financières) – – –

Total 668 244 299 300 967 544

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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5 Gestion des risques financiersCette note explique l’exposition du Groupe aux risques financiers et la manière dont ces risques pourraient affecter la performance financière future du Groupe.

Le Groupe a documenté ses politiques de gestion des risques financiers. Ces politiques définissent les stratégies globales du Groupe et sa philosophie de gestion des risques. Le programme global de gestion des risques financiers du Groupe vise à minimiser les effets négatifs potentiels de la performance financière du Groupe. Le Conseil d’administration fournit des principes écrits pour la gestion globale des risques financiers et des politiques écrites couvrant des domaines spécifiques tels que le risque de crédit, le risque de marché (y compris le risque de change, le risque de taux d’intérêt et le risque de cours des actions), le risque de liquidité et l’utilisation d’instruments financiers dérivés. Ces politiques écrites sont examinées une fois par an par le Conseil d’administration et des examens périodiques sont entrepris afin de s’assurer que les directives du Groupe sont respectées. La gestion des risques est de la responsabilité de l’équipe Risques du Groupe, qui met en œuvre les politiques approuvées par le Conseil d’administration.

Le conseil d’administration du Groupe est globalement responsable de la mise en place et de la surveillance du cadre de gestion des risques du Groupe. Le conseil d’administration a mis en place le comité de gestion des risques qui est en charge de l’élaboration et du suivi des politiques de gestion des risques du Groupe. Le comité rend compte régulièrement de son activité au conseil d’administration. Les politiques de gestion des risques du Groupe visent à identifier et analyser les risques auxquels le Groupe est exposé, à fixer des limites et des contrôles de risques appropriés, à surveiller les risques et le respect des limites. Les politiques et systèmes de gestion des risques sont examinés régulièrement afin de tenir compte de l’évolution des conditions de marché et des activités du Groupe. Le Groupe a pour objectif de maintenir un environnement de contrôle rigoureux et constructif, dans lequel tous les employés comprennent leurs rôles et obligations.

Le Comité d’audit Groupe supervise la façon dont la direction contrôle le respect des politiques et procédures de gestion des risques du Groupe, et examine l’adéquation du cadre de gestion des risques avec les risques auxquels le Groupe est confronté. Le comité d’audit Groupe est assisté dans sa mission de surveillance par l’audit interne. L’audit interne procède à des revues régulières et ponctuelles des contrôles et des procédures de gestion des risques, dont les résultats sont communiqués au comité d’audit.

Il n’y a pas eu de modification de l’exposition du Groupe à ces risques financiers ni de la manière dont il gère et mesure les risques autres que ceux induits par l’adoption de la norme IFRS 9 à compter du 1er janvier 2018.

5.1 Risque de créditLe risque de crédit est le risque de subir une perte financière, en cas de manquement de l’un des clients ou de l’une des contreparties du Groupe à ses obligations contractuelles vis-à-vis du Groupe. Le risque de crédit provient principalement des prêts et créances interbancaires, commerciaux et à la consommation, et des engagements de prêts découlant de ces activités de prêt, mais peut également résulter d’un rehaussement de crédit fourni, comme les dérivés de crédit (credit default swaps), les garanties financières, les lettres de crédit, les endossements et les acceptations.

Le Groupe est également exposé à d’autres risques de crédit résultant d’investissements dans des titres de créance et d’autres expositions découlant de ses activités de négociation (les «expositions de négociation»), y compris des actifs de portefeuille de négociation hors actions et des dérivés, ainsi que des soldes de règlement avec des contreparties de marché et des opérations de prise en pension.

Le risque de crédit est le principal risque auquel les activités du Groupe sont confrontées, et la direction gère prudemment l’exposition à ce risque. La gestion et le contrôle des risques de crédit sont centralisés au sein d’une équipe de gestion des risques de crédit, qui communique régulièrement des informations au Conseil d’administration et au responsable de chaque entité.

5.1.1 Analyse de la qualité de créditLe Groupe utilise des notations internes du risque de crédit qui reflètent son évaluation de la probabilité de défaut de chaque contrepartie. Le Groupe utilise des modèles de notation interne adaptés aux différentes catégories de contreparties. Les informations spécifiques aux emprunteurs et aux prêts collectées au moment de la demande (comme le revenu disponible et le niveau de garantie pour les expositions à la clientèle de détail, ainsi que le chiffre d’affaires et le type de secteur pour les expositions aux marchés de gros) sont intégrées dans ce modèle de notation. Cette notation est complétée par des données externes telles que celles de l’agence de notation des emprunteurs individuels (le cas échéant). En outre, les modèles ECL permettent d’intégrer l’avis d’expert du Credit Risk Officer à la notation de crédit interne finale de chaque exposition. Cela permet de tenir compte de facteurs qui peuvent ne pas être pris en compte dans les autres entrées de données du modèle.

Notation de risque de crédit Les notes de crédit sont calibrées de telle sorte que le risque de défaut augmente de manière exponentielle à chaque échelon de risque supérieur. Par exemple, cela signifie que la différence de PD entre un échelon de notation A et un échelon de notation A- est inférieure à la différence de PD entre un échelon de notation B et un échelon de notation B-.

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Les considérations suivantes viennent s’ajouter aux facteurs pris en compte pour chaque type de portefeuille détenu par le Groupe :

Banque de Détail Après la date de comptabilisation initiale, pour les activités de détail, le comportement de paiement de l’emprunteur est suivi périodiquement dans le but d’obtenir un score de comportement. Toute autre information connue sur l’emprunteur ayant un impact sa solvabilité – comme une période de chômage et des antécédents de retard de paiement – est également intégrée au score de comportement. Ce score est associé à une PD.

Expositions aux activités de gros Pour les activités de gros, la notation est déterminée au niveau de l’emprunteur. Un chargé de clientèle intégrera en continu toute information/évaluation de crédit actualisée ou nouvelle dans le système de crédit. En outre, le chargé de clientèle actualisera chaque année les informations relatives à la solvabilité de l’emprunteur à partir de sources telles que les états financiers publics. La nouvelle notation de crédit interne et la nouvelle PD seront ainsi déterminées.

Titres de placement S’agissant des titres de créance du portefeuille de bons du Trésor, les notations externes des agences de notation sont utilisées. Ces notes publiées sont surveillées et mises à jour en continu. Les PD associées à chaque échelon sont déterminées sur la base des taux de défaut réalisés sur les 12 mois précédents, tels que publiés par l’agence de notation.

La méthode de notation du Groupe comprend 10 niveaux de notation. L’échelle de notation attribue à chaque catégorie de notation une plage de probabilités de défaut déterminée, stable dans le temps. Les méthodes de notation font l’objet d’une validation et d’un recalibrage annuels de manière à refléter les projections les plus récentes compte tenu de l’ensemble des défauts réellement constatés.

Échelle de notation interne du Groupe et correspondance avec le système de notation des agences externes :

Notation de crédit 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

S&P AAA AA A BBB BB B CCC CC C D

Description de la notation

Catégorie d'investissement Catégorie spéculative Défaut

Classement Créance saine

Créance à surveiller

De qualité inférieure

Douteux ou perte

Étape Étape 1

Étape 2

Étape 3

Les notations des principales agences de notation indiquées dans le tableau ci-dessus sont rapprochées des catégories de notation du Groupe à l’aide de la moyenne à long terme des taux de défaut de chaque classe externe. Lorsque des notations externes existent, le Groupe les utilise pour étalonner l’évaluation interne du risque de crédit. Les défauts de paiement observés par catégorie de notation varient d’année en année, et plus encore sur la durée d’un cycle économique.

La politique du Groupe consiste à examiner au moins une fois par an les actifs financiers individuels qui dépassent les seuils d’importance relative, ou plus souvent lorsque les circonstances l’exigent.

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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5.1.2 Contrôle du niveau de risque et politique de sauvegardeLe Groupe gère, limite et contrôle les concentrations de risque de crédit lorsqu’elles sont identifiées, notamment les expositions à des contreparties individuelles ou à des groupes, ainsi que les expositions à des secteurs d’activités et à des pays. Le Groupe définit les niveaux de risque de crédit auquel il s’expose en déterminant des limites sur le montant de risque accepté pour un emprunteur ou un groupe d’emprunteurs, et pour un secteur d’activités ou une zone géographique. Ces niveaux de risque sont contrôlés régulièrement et font l’objet d’une revue annuelle, voire pluriannuelle si nécessaire. Les limites relatives au niveau de risque de crédit par produit, par pôle d’activités et par pays sont approuvées chaque trimestre par le Conseil d’administration. L’exposition à un emprunteur donné, y compris les banques et autres établissements financiers non bancaires, est également contrôlée par l’existence d’un deuxième niveau de limites appliquées aux engagements enregistrés au bilan et hors bilan, et des limites journalières de risque de livraison sur les transactions comme les contrats de change à terme. Les encours font l’objet de contrôles journaliers pour s’assurer que les seuils limites ne sont pas atteints. L’exposition au risque de crédit est également gérée en analysant régulièrement la capacité des emprunteurs et des emprunteurs potentiels à satisfaire aux obligations de remboursement du capital et des intérêts, et en modifiant les limites de prêt, le cas échéant. D’autres mesures spécifiques de contrôle et d’atténuation du risque sont décrites ci-dessous :

(a) GarantiesLe Groupe recourt à un ensemble de politiques et de pratiques pour atténuer le risque de crédit. La méthode la plus fréquente consiste à demander des garanties pour toute avance de fonds, ce qui est une pratique courante dans la profession. Le Groupe a mis en place des directives pour l’acceptation de catégories spécifiques de garanties ou d’éléments pouvant atténuer le risque de crédit. Les principaux types de garanties pour les prêts et avances sont :

• les hypothèques sur l’immobilier résidentiel ;

• le nantissement d’actifs d’exploitation tels que les bâtiments, les stocks et les créances clients ;

• le nantissement d’instruments financiers tels que les titres de créance et les actions.

Les financements à plus long terme et les prêts accordés à des grandes entreprises sont généralement assortis de garanties ; les crédits aux particuliers ne sont pas généralement pas garantis. De plus, pour limiter la perte potentielle, le Groupe pourra demander à la contrepartie des garanties supplémentaires dès qu’apparaissent des signes de perte de valeur d’un prêt ou d’une avance consentie.

(b) Engagements liés aux créditsLe principal objectif de ces instruments est de garantir que les fonds destinés à un client seront disponibles comme prévu. Les garanties et les lettres de crédit présentent le même risque de crédit que les prêts. Les crédits documentaires et les effets de commerce, qui représentent l’engagement écrit pris par le Groupe pour le compte d’un client à autoriser un tiers à faire des tirages sur le Groupe jusqu’à un certain montant selon des termes et conditions spécifiques, sont garantis par l’expédition des biens objets des crédits documentaires et sont par conséquent moins risqués qu’un prêt direct.

Les engagements pour extension de crédit représentent la part non utilisée des autorisations d’extension de crédit sous la forme de prêts, de garanties ou de lettres de crédit. Le risque de crédit associé aux engagements pour extension de crédit se traduit par le fait que le Groupe est potentiellement exposé à des pertes pour un montant égal au montant total des engagements non utilisés. Toutefois, le montant probable de la perte est inférieur au montant total des engagements non utilisés du fait que la plupart des engagements pour extension de crédit sont soumis à des conditions que le client doit respecter. Le Groupe surveille les échéances des engagements de crédit parce que les engagements à long terme sont généralement plus risqués que les engagements à court terme.

5.1.3 Évaluation des pertes sur créances attenduesLa norme IFRS 9 définit un modèle de dépréciation en trois phases fondé sur l’évolution de la qualité de crédit depuis la comptabilisation initiale, tel que résumé ci-dessous :

a) Un instrument financier non déprécié lors de sa comptabilisation initiale est classé en «Phase» et fait l’objet d’un suivi continu du risque de crédit par le Groupe.

b) Si une SICR depuis la comptabilisation initiale est identifiée, l’instrument financier est passé en «Phase 2» mais n’est pas encore réputé déprécié. Voir ci-dessous une description de la façon dont le Groupe détermine l’existence d’une augmentation significative du risque de crédit.

c) Si l’instrument financier est déprécié, il est alors transféré en «Phase 3». Voir ci-dessous une description de la manière dont le Groupe définit les créances douteuses et les défauts de paiement.

d) S’agissant des instruments financiers de la Phase 1, les ECL sont mesurées selon un montant égal à la partie des pertes sur créances attendues à vie qui résulte d’événements de défaut possibles dans les 12 prochains mois. Pour les instruments des Phases 2 ou 3, les ECL sont mesurées sur la base des pertes sur créances attendues sur la durée de vie. Voir ci-dessous une description des intrants, hypothèses et techniques d’estimation utilisés pour l’évaluation des ECL.

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e) La prise en considération d’informations prospectives est un concept omniprésent dans l’évaluation des ECL conformément à IFRS 9. La note 5.1.3 ci-dessous détaille la manière dont le Groupe a intégré cette approche à ses modèles ECL.

f) Les actifs financiers POCI sont des actifs financiers dépréciés au moment de leur comptabilisation initiale. Leurs ECL sont toujours mesurées à vie (Phase 3).

De plus amples explications sont également fournies sur la façon dont le Groupe détermine les Groupements appropriés lorsque les ECL sont mesurées collectivement.

Variation de la qualité de crédit depuis la comptabilisation initiale

Phase 1 Phase 2 Phase 3

(comptabilisation initiale)

(Augmentation significative du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale)

(Actifs dépréciés)

Pertes sur créances attendues à 12 mois

Pertes sur créances attendues sur toute la durée de vie

Pertes sur créances attendues sur toute la durée de vie

5.1.4 Augmentation significative du risque de créditLe Groupe considère qu’un instrument financier a connu une augmentation significative du risque de crédit lorsqu’un ou plusieurs des critères quantitatifs, qualitatifs ou de backstop suivants ont été remplis.

Les critères quantitatifs sont basés sur l’évolution absolue ou relative de la qualité de crédit. Dans les deux cas, il est attendu que le Groupe indique le pourcentage de variation, soit pour les PD à 12 mois soit pour les PD à vie, par rapport aux PD à 12 mois ou à vie correspondantes, telles que calculées respectivement lors de l’émission, qui indiquerait une augmentation significative du risque de crédit depuis l’émission.

a) Transitions : notations de créditLe Groupe attribue à chaque exposition un échelon de risque de crédit sur la base de diverses données réputées permettre de prévoir le niveau du risque de défaut, et applique un jugement de crédit fondé sur l’expérience. Les échelons de risque de crédit sont définis à partir de facteurs qualitatifs et quantitatifs indiquant un risque de défaut de paiement. Ces facteurs varient en fonction de la nature de l’exposition et du type d’emprunteur. Les différences entre l’échelon de notation actuel et l’échelon de notation initial peuvent indiquer une augmentation significative des risques de crédit.

Le Groupe précise le nombre de rehaussements d’échelons qui sera considéré comme une augmentation significative du risque de crédit depuis l’origine. Ce nombre est spécifié séparément pour les comptes à risque faible et élevé. La répartition entre les comptes à risque faible et élevé est également précisée par le Groupe. En supposant que le compte soit actuellement classé en Phase 1, si la notation de crédit actuelle augmente de plus d’échelons que le nombre spécifié depuis l’origine, alors le compte est classé en Phase 2.

En outre, si la notation de crédit actuelle du compte est inférieure à l’indicateur de notation de crédit par défaut, également spécifié par le Groupe, alors le compte est classé en Phase 3.

Ces échelons de risque de crédit sont définis et calibrés de manière à ce que le risque de défaut augmente de manière exponentielle au fur et à mesure que le risque de crédit se dégrade. Par exemple, la différence de risque de défaut entre les échelons 1 et 2 du risque de crédit est inférieure à la différence entre les échelons 2 et 3.

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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Chaque exposition est affectée à un échelon de risque de crédit lors de la comptabilisation initiale sur la base des informations disponibles au sujet de l’emprunteur. Les expositions font l’objet d’une surveillance continue, ce qui peut entraîner le passage d’une exposition à une catégorie de risque de crédit différente. La surveillance implique généralement l’utilisation des données suivantes.

Expositions aux marchés de gros Expositions à la clientèle de particuliers Toutes expositions

Informations obtenues lors de l’examen périodique des dossiers des clients, par exemple les états financiers audités, les comptes de gestion, les budgets et les projections. Exemples de domaines d’intérêt particuliers : marges bénéficiaires brutes, ratios de levier financier, couverture du service de la dette, respect des covenants, qualité du management, changements de direction

Données recueillies en interne sur le comportement des clients – par ex. utilisation des facilités de carte de crédit

Historique des paiements —ceci inclut l’état des impayés ainsi qu’une série de variables concernant les ratios de paiement

Données des agences de référence de crédit, articles de presse, évolution des notations de crédit externes

Indicateurs d’abordabilité Utilisation de la limite accordée

Prix des obligations cotées et des CDS (credit default swap) pour l’emprunteur le cas échéant

Données externes des agences de référence de crédit, y compris les notes de crédit standard du secteur

Demandes et octrois de moratoires

Évolutions significatives réelles et attendues de l’environnement politique, réglementaire et technologique de l’emprunteur ou de ses activités

Évolution existante et prévue des conditions d’activité, financières et économiques

b) Transitions : jours de retard de paiementLa transition de la Phase 1 à la Phase 2 est basée sur une hypothèse de 30 jours de retard de paiement . La transition de la Phase 2 à la Phase 3 est basée sur une hypothèse de 90 jours de retard de paiement . Le tableau ci-dessous récapitule la classification des Phases en fonction des jours de retard de paiement.

Phase Jours de retard de paiement 1 0 à 29 2 30 à 89 3 90+

c) Transitions : liste de surveillance et restructurationLe Groupe classe les comptes figurant dans sa liste de surveillance ou ayant fait l’objet d’une restructuration en Phase 2 si la raison majeure de la mise sous surveillance ou de la restructuration du compte résulte d’une augmentation significative du risque de crédit.

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d) Transitions : ClassificationEn plus des jours de retard de paiement, le Groupe classe les comptes dans les catégories suivantes : «Performant», «Insuffisant», «Douteux» ou «Irrécouvrable». Cette classification ainsi que les jours de retard de paiement sont pris en compte pour déterminer la classification de la Phase. Le tableau ci-dessous résume la classification des comptes et les jours de retard de paiement.

Classification� �Jours�de�retard� de paiement

Performant (Courant + À surveiller) 0 à 89 Insuffisant 90 à 179 Douteux 180 à 364 Irrécouvrable 365+

Les systèmes de notation interne décrits ci-dessus se focalisent davantage sur la détermination de la qualité du crédit au début des activités de prêts.

«Courant» : concerne les actifs classés «Investment Grade» (pas de faiblesse manifeste).

«À surveiller» : concerne des éléments pour lesquels il existe des signes manifestes de faiblesse dans la situation financière ou opérationnelle du débiteur, nécessitant un suivi attentif par la direction.

«Insuffisant» : il existe une faiblesse clairement définie dans la situation financière ou opérationnelle du débiteur, mettant en danger sa capacité à honorer ses engagements dans les délais prévus.

«Douteux» : ces actifs présentent toutes les faiblesses qui caractérisent généralement les crédits notés «insuffisants», plus des caractéristiques qui rendent improbable le remboursement de la totalité du montant dû.

«Irrécouvrable» : ces actifs sont considérés comme irrécouvrables et leur valeur est si faible qu’ils doivent être dépréciés dans leur intégralité.

Un dispositif de contrôle (backstop) est appliqué et l’instrument financier considéré comme ayant connu une augmentation significative du risque de crédit si l’emprunteur présente un retard de paiement de plus de 30 jours sur ses paiements contractuels.

5.1.5 Regroupement des instruments pour les pertes évaluées collectivementDans le cas des provisions pour pertes sur créances attendues modélisées de manière collective, un regroupement des expositions est réalisé sur la base des caractéristiques de risque similaires, de sorte que les expositions au sein d’un Groupe sont homogènes. Pour réaliser ce Regroupement, il faut disposer d’informations suffisantes pour que le Groupe soit statistiquement crédible. Lorsqu’il n’existe pas suffisamment d’informations en interne, le Groupe envisage de procéder à l’analyse comparative de données internes/externes supplémentaires, à utiliser à des fins de modélisation. Les caractéristiques et les données complémentaires éventuelles utilisées pour déterminer les Regroupements sont décrites ci-dessous :

Expositions à la clientèle de particuliers – Regroupements en vue d’une évaluation collective

• Fourchette du ratio prêt/valeur

• Fourchette de notation de crédit

• Type de produit (p. ex. prêt hypothécaire résidentiel/en vue d’un investissement locatif, découvert, carte de crédit)

• Type de remboursement (par ex., remboursement/intérêts uniquement)

Expositions à la clientèle de gros - Regroupements en vue d’une évaluation collective

• Type de garantie

• Fourchette de notation de crédit

La pertinence des regroupements est contrôlée et revue périodiquement par l’équipe Risque de crédit.

5.1.5 Exposition maximale au risque de crédit

5.1.5.1 Exposition maximale au risque de crédit-Instruments financiers soumis à dépréciation au titre des ECL

Aux fins des ECL, l’actif financier de la banque est segmenté en sous-portefeuilles, tels que listés ci-dessous :

• Prêts et créances à la clientèle

• Prêts et créances aux établissements de crédit

• Titres de placement - titre de créance

• Autres actifs

• Expositions hors bilan

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

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Le tableau suivant présente une analyse de l’exposition au risque de crédit des instruments financiers pour lesquels une provision ECL est comptabilisée. La valeur comptable brute des actifs financiers ci-dessous représente également l’exposition maximale du Groupe au risque de crédit sur ces actifs.

Prêts et créances à la clientèle

Milliers $EU Décembre 2018 Décembre 2017

Stadification�des�ECLPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total Total

Valeur brute comptable 7 676 882 1 185 788 944 539 – 9 807 209 9 912 778

Provision pour pertes -89 093 -81 468 -467 979 – -638 540 -554 914

Valeur comptable 7 587 789 1 104 320 476 560 – 9 168 669 9 357 864

Prêts et avances aux établissements de crédit

Milliers $EU Décembre 2018 Décembre 2017

Stadification�des�ECLPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total Total

Valeur brute comptable 1 718 940 – – – 1 718 940 1 685 806

Provision pour pertes -1 365 – – – -1 365 –

Valeur comptable 1 717 575 – – – 1 717 575 1 685 806

Titres de placement – instruments de créance

Milliers $EU Décembre 2018 Décembre 2017

Stadification�des�ECLPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total Total

Valeur brute comptable 4 563 604 – – – 4 563 604 4 235 312

Provision pour pertes -949 – – – -949 -1 534

Valeur comptable 4 562 655 – – – 4 562 655 4 233 778

Autres actifs

Milliers $EU Décembre 2018 Décembre 2017

Stadification�des�ECLPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total Total

Valeur brute comptable 880 302 – – – 880 302 872 520

Provision pour pertes -141 134 – – – -141 134 -111 796

Valeur comptable 739 168 – – – 739 168 760 724

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5.1.5.2 Exposition maximale au risque de crédit – Instruments financiers non soumis à dépréciation au titre des ECLLe tableau suivant présente une analyse de l’exposition maximale au risque de crédit des actifs financiers non soumis à dépréciation (c.-à-d. à la FVTPL) :

Milliers $EU Décembre 2018 Décembre 2017

Actifs�financiers�de�transactions

• Titres de créance 122 283 36 064

• Instruments dérivés 49 914 39 267

Actifs�financiers�désignés�à�la�juste�valeur

• Titres de créance – 4 235 312

• Prêts et créances à la clientèle – –

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Page 222: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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5.1.5.3 Exposition maximum au risque de crédit avant prise en compte des garanties

Exposition maximum

31 décembre 2018 31 décembre 2017

L’exposition au risque de crédit à l’actif du bilan est détaillée comme suit :Soldes auprès des banques centrales 2 140 632 2 084 883 Bons du Trésor et autres effets publics 1 828 251 1 718 977 Prêts et avances aux établissements de crédit 1 717 575 1 685 806 Prêts et avances à la clientèle :CIB• Découverts 830 063 1 948 955 • Prêts à terme 6 185 506 4 909 915 • Autres – 23 558 Banque Commerciale• Découverts 234 516 432 566 • Credit cards – 5 • Prêts à terme 984 180 1 089 117 • Autres 1 654 — Banque de Particuliers• Découverts 19 494 80 882 • Credit cards 1 740 3 795 • Prêts à terme 806 230 768 816 • Prêts hypothécaires 105 286 100 255 Actifs financiers détenus à des fins de transaction• Titres de créance 122 283 36 064 Instruments financiers dérivés 49 914 39 267 Actifs financiers désignés à la juste valeur :Titres de placement :• Titres de créance 4 563 603 4 235 312 Actifs affectés en garantie 240 434 298 561 Autres actifs 574 044 479 868 L’exposition au risque de crédit des engagements hors bilan se présente comme suit :Garanties financières 4 340 213 3 207 163 Engagements de prêts 1 221 440 713 654

25 967 058 23 857 419

Le tableau ci-dessus représente le scénario le plus défavorable pour l’exposition du Groupe au risque de crédit au 31 décembre 2017 et au 31 décembre 2018 sans tenir compte des garanties détenues ou autres rehaussements de crédit associés. Pour les actifs au bilan, les expositions détaillées ci-dessus reposent sur les valeurs nettes comptables telles que renseignées dans le bilan.

Comme indiqué ci-dessus, 42% (2017 : 46,3%) de l’exposition maximale totale provient des prêts et avances aux établissements de crédit et à la clientèle ; 18% (2017 : 17,8 %) correspondent aux placements en titres de créance.

La Direction est confiante en sa capacité de continuer à contrôler et maintenir une exposition minimale au risque de crédit du Groupe résultant de son portefeuille de prêts et de créances, de titres de créance et autres actifs compte tenu des éléments suivants :

• 81,8% (2017 : 80,9%) des prêts et avances du portefeuille sont considérés comme des créances saines et sans impayés ;

• 67% (2017 : 44%) des prêts et avances sont couverts par des garanties ;

• Les placements en titres de créances sont essentiellement des effets publics.

Page 223: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

222

5.1.6 Garanties et autres rehaussements de créditLe Groupe recourt à un ensemble de politiques et de pratiques pour atténuer le risque de crédit. Parmi elles, l’acceptation de garanties pour les fonds avancés constitue la pratique la plus courante. Le Groupe a mis en place des politiques internes encadrant l’acceptation de catégories spécifiques de garanties ou d’éléments pouvant atténuer le risque de crédit. Le Groupe établit une valorisation des garanties obtenues dans le cadre du processus d’émission du prêt. Cette évaluation est revue périodiquement. Les principaux types de garanties pour les prêts et avances sont :

• les hypothèques sur l’immobilier résidentiel ;

• le nantissement d’actifs d’exploitation tels que les bâtiments, les stocks et les créances clients ;

• le nantissement d’instruments financiers tels que les titres de créance et les actions.

Les financements à long terme et les prêts accordés à des grandes entreprises sont généralement assortis de garanties, les crédits renouvelables aux particuliers ne sont pas généralement pas garantis. Les garanties détenues au titre d’actifs financiers autres que des prêts et créances dépendent de la nature de l’instrument. Les titres de créance, les bons du Trésor et autres obligations éligibles sont généralement non garantis. Les dérivés sont également garantis.

Les politiques du Groupe en matière d’obtention de garanties n’ont pas changé de manière significative au cours de l’exercice et il n’y a pas eu de changement significatif dans la qualité globale des garanties détenues par le Groupe depuis l’exercice précédent.

Une partie des actifs financiers du Groupe provenant de l’activité hypothécaire présente des ratios «loan-to-value» (LTV) suffisamment faibles, ce qui ne conduit à la constatation d’aucune provision pour perte conformément au modèle de pertes sur créances attendues du Groupe. La valeur comptable de ces actifs financiers s’élève à 106 millions de dollars au 31 décembre 2018.

Le Groupe surveille de près les garanties affectées aux actifs financiers considérés comme dépréciés, étant donné qu’il est plus probable que le Groupe prenne possession des garanties pour atténuer les pertes de crédit potentielles. Les actifs financiers dépréciés et les garanties associées détenues pour atténuer les pertes potentielles sont présentés à la note 5.1.9 (c) ci-dessous.

5.1.7 Provision pour pertesLa provision pour pertes comptabilisée au cours de l’exercice est affectée par divers facteurs, tels que décrits ci-dessous :

• Les transferts entre la Phase 1 et les Phases 2 ou 3 en raison d’une augmentation (ou d’une diminution) significative du risque de crédit des instruments financiers ou d’une dépréciation au cours de la période, et l’intensification (ou le ralentissement) qui en résulte entre les ECL à 12 mois et les ECL à vie ;

• Les provisions complémentaires pour les nouveaux instruments financiers comptabilisés au cours de l’exercice, ainsi que les reprises relatives aux instruments financiers décomptabilisés au cours de l’exercice ;

• L’impact sur l’évaluation des ECL de l’évolution des PD, des EAD et des LGD sur la période, résultant d’une actualisation régulière des intrants dans les modèles ;

• Les effets des modifications apportées aux modèles et aux hypothèses sur l’évaluation des ECL ;

• La désactualisation des provisions au sein des ECL en raison du passage du temps, les ECL étant évaluées sur la base de la valeur actualisée ;

• Les conversions de change pour les actifs libellés en monnaies étrangères et autres variations ; et

• Les actifs financiers décomptabilisés au cours de l’exercice et les abandons de provisions liés à des actifs qui ont été annulés au cours de l’exercice.

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Page 224: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

223

Les tableaux suivants expliquent les variations de la provision pour pertes entre le début et la fin de l’exercice en raison de ces facteurs :

Prêts et créances à la clientèle

Milliers $EUPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total

Provision pour pertes au 1er janvier 2018* 52 937 129 623 650 246 – 832 806

Variations ayant un impact sur le résultat

Nouveaux actifs financiers émis ou achetés – – – – –

Transfert de la Phase 1 à la Phase 2 -7 956 7 956 – – –

Transfert de la Phase 1 à la Phase 3 -41 085 – 41 085 – –

Variations des PD/LGD/EAD -81 691 -16 061 327 208 – 229 456

Modifications des hypothèses et méthodes du modèle – – 8 842 – 8 842

Modification des flux de trésorerie contractuels des actifs financiers – – 1 703 – 1 703

Total Résultat net de la période -130 732 -8 105 378 838 – 240 001

Autres variations sans impact sur le résultat – – – – –

Variations de change et autres 166 888 -40 868 -120 414 – 5 606

Transfert de la Phase 2 à la Phase 3 – – – – –

Transfert de la Phase 3 à la Phase 2 – 818 -818 – –

Actifs financiers décomptabilisés au cours de l’exercice – – – – –

Annulation de dette – – -439 873 – -439 873

Provision pour pertes au 31 décembre 2018** 89 093 81 468 467 979 – 638 540

Engagements de crédit (courants) – – – – –

*Inclut une provision pour pertes sur engagements de prêts de 24 millions $

**Inclut une provision pour pertes sur engagements de prêts de 12 millions $

Les variations significatives de la valeur comptable brute des actifs financiers ayant contribué aux variations des provisions pour pertes sont les suivantes :

• L’annulation de prêts d’une valeur comptable brute totale de 205 millions de dollars a entraîné une réduction de même montant de la provision pour pertes de Phase 3.

Page 225: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

224

Titres de placement – titres de créance

Milliers $EUPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total

Provision pour pertes au 1er janvier 2018 5 985 – – – 5 985

Variations ayant un impact sur le résultat

Variations des PD/LGD/EAD -5 036 – – – -5 036

Modifications des hypothèses et méthodes du modèle – – – – –

Modification des flux de trésorerie contractuels des actifs financiers – – – – –

Désactualisation des provisions (a) – – – – –

Total Résultat net de la période -5 036 – – – -5 036

Autres variations sans impact sur le résultat – – – – –

Variations de change et autres – – – – –

Transfert de la Phase 2 à la Phase 3 – – – – –

Transfert de la Phase 3 à la Phase 2 – – – – –

Actifs financiers décomptabilisés au cours de l’exercice – – – – –

Annulation de dette – – – – –

Provision pour pertes au 31 décembre 2018 949 – – – 949

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Page 226: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

225

Autres actifs

Milliers $EUPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total

Provision pour pertes au 1er janvier 2018* – 120 117 – – 120 117

Variations ayant un impact sur le résultat

Nouveaux actifs financiers émis ou achetés – – – – –

Variations des PD/LGD/EAD – 23 914 – – 23 914

Modifications des hypothèses et méthodes du modèle – – – – –

Modification des flux de trésorerie contractuels des actifs financiers – – – – –

Désactualisation des provisions (a) – – – –

Total Résultat net de la période – 23 914 – – 23 914

Autres variations sans impact sur le résultat – – – – –

Variations de change et autres – – – – –

Transfert de la Phase 2 à la Phase 3 – – – – –

Transfert de la Phase 3 à la Phase 2 – – – – –

Actifs financiers décomptabilisés au cours de l’exercice – – – – –

Annulation de dette – -2 897 – – -2 897

Provision pour pertes au 31 décembre 2018 – 141 134 – – 141 134

Page 227: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

226

Prêts et créances aux établissements de crédit

Milliers $EUPhase 1

ECL à 12 moisPhase 2

ECL à viePhase 3

ECL à vie

Crédits achetés

dépréciés Total

Provision pour pertes au 1er janvier 2018 8 636 – – – 8 636

Variations ayant un impact sur le résultat

Nouveaux actifs financiers émis ou achetés – – – – –

Variations des PD/LGD/EAD -7 271 – – – -7 271

Modifications des hypothèses et méthodes du modèle – – – – –

Modification des flux de trésorerie contractuels des actifs financiers – – – – –

Désactualisation des provisions (a) – – – – –

Total Résultat net de la période -7 271 – – – -7 271

Autres variations sans impact sur le résultat – – – – –

Variations de change et autres – – – – –

Transfert de la Phase 2 à la Phase 3 – – – – –

Transfert de la Phase 3 à la Phase 2 – – – – –

Actifs financiers décomptabilisés au cours de l’exercice – – – – –

Annulation de dette – – – – –

Provision pour pertes au 31 décembre 2018 1 365 – – – 1 365

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Page 228: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

227

5.1.8 Exposition des prêts et créances par notation interne 5.1.8 (a) Prêts et créances à la clientèle par notation de crédit de la facilité

Notation de crédit 31 décembre 2018 31 décembre 2017

Prêts et créances (milliers $EU) Prêts et créances (milliers $EU)

1 700 821 7% 573 280 6%

2 95 535 1% 139 540 1%

3 495 418 5% 536 327 5%

4 392 725 4% 293 961 3%

5 857 756 9% 978 625 10%

6 5 556 745 57% 5 353 154 54%

7 1 117 677 11% 965 970 10%

8 369 733 4% 732 978 7%

9 135 416 1% 270 156 3%

10 85 383 1% 68 787 1%

9 807 209 100% 9 912 778 100%

5.1.8 (b) Prêts et créances à la clientèle par notation interne

Notation Groupe 31 décembre 2018 31 décembre 2017

Prêts et créances

Provisions pour créances

douteusesPrêts et

créances

Provisions pour créances

douteuses

1 Courant 7 352 962 75% 25 388 0% 7 575 258 76% 100 354 1%

1A. À surveiller 323 920 3% 63 705 20% 391 773 4% 52 861 13%

II. Insuffisant 1 185 788 12% 81 468 7% 885 911 9% 16 476 2%

III. Douteux 679 404 7% 318 226 47% 905 929 9% 262 456 29%

IV. Irrécouvrable 265 135 3% 149 753 56% 153 907 2% 122 767 80%

9 807 209 100% 638 540 7% 9 912 778 100% 554 914 6%

Engagements de crédit «courants» 5 561 653 11 890 3 920 817

5.1.9 Prêts et créances par statutLes prêts et avances se présentent comme suit :

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Prêts et avances aux établissements

de crédit

Prêts et avances à la

clientèle

Prêts et avances aux établissements

de crédit

Prêts et avances à la

clientèle

Sains et sans impayés 1 718 940 7 676 882 1 685 806 7 967 031

Avec impayés mais non douteux — 1 185 788 — 885 911

Douteux — 944 539 — 1 059 836

Montant brut 1 718 940 9 807 209 1 685 806 9 912 778

Moins : provisions pour dépréciation -1 365 -638 540 — -554 914

Montant net 1 717 575 9 168 669 1 685 806 9 357 864

Les autres actifs financiers ne sont ni en souffrance, ni dépréciés à l’exception des titres de placement et des autres actifs avec provision pour dépréciation, en Notes 23 et 25, respectivement.

Page 229: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

228

(a) Prêts et avances sains et sans impayés La qualité de crédit du portefeuille de prêts et créances qui n’étaient ni en souffrance ni dépréciés peut être évaluée par référence au système de notation interne adopté par le Groupe dans le Manuel des politiques et procédures de crédit du Groupe (voir la Note 5.1.3 Augmentation significative du risque de crédit).

31 décembre 2018

Prêts et créances à la clientèle

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Grades: DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires

Courant 724 694  4 872 075  – 148 381 – 789 475  1 654  29 299  1 662  689 209  96 513  7 352 962 

À surveiller 20 515  199 848  – 12 201  – 55 383  – 3 687  – 23 966 8 320  323 920 

Total 745�209  5�071�923  — 160�582  — 844�858  1�654  32�986  1�662  713�175  104�833  7�676�882 

31 décembre 2017

Prêts et créances à la clientèle

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Grades: DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires

Courant 1 146 689 4 514 934 23 794 204 075 — 851 982 — 11 332 2 050 721 095 99 307 7 575 258

À surveiller 72 899 241 130 — 9 848 — 57 712 — 1 496 — 7 772 916 391 773

Total 1 219 588 4 756 064 23 794 213 923 — 909 694 — 12 828 2 050 728 867 100 223 7 967 031

Tous les prêts et créances aux établissements de crédit sont des créances saines et relèvent de la catégorie «courant».

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Page 230: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

229

(b) Prêts et créances avec impayés mais non douteuxLes prêts et créances présentant des impayés de moins de 90 jours ne sont pas considérés comme douteux à moins que d’autres informations disponibles n’indiquent le contraire. Les montant bruts des prêts et créances par type de clients présentant des impayés mais non douteux se répartissent comme suit :

31 décembre 2018

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Impayés : DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Autres Découverts

Cartes de

crédit

Prêts à

terme

Prêts hypothé-

caires

Impayés de 1 à 30 jours 16 366  278 392  – 2 953  – 45 351  – 2 953  1 439  2 946  70  350 470 

Impayés de 3 0 à 60 jours 5 084  86 755  – 566  – 25 008  – 566  – 2 968  48  120 995 

Impayés de 60 à 90 jours 37 497  622 827  – 9 686  – 31 321 – 9 686  – 1 997  1 309  714 323 

Total 58�947  987�974  – 13�205  – 101�680  – 13�205  1 439 7�911  1�427  1�185�788 

Juste valeur de la garantie 34 477  769 632  – 8 809  – 29 264  – 12 242  1 439  2 701  584  859 148 

Montant de (sur)/ sous-collatéralisation 24�470  218�342  – 4�396  – 72�416  – 963  – 5�210  843  326�640 

31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Impayés : DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

crédit

Prêts à

terme

Prêts hypothé-

caires

Impayés de 1 à 30 jours 29 092

130 771 — 3 527 — 19 132 — 937 — 1 838 1 185 298

Impayés de 30 à 60 jours 36 896 16 669 — 7 864 — 15 833 — 1 405 — 3 753 636 83 056

Impayés de 60 à 90 jours 373 645 25 680 — 105 921 5 13 813 — 55 421 1 697

41 370 5 617 557

Total 439 633 173 120 — 117 312 5 48 778 — 57 763 1 697 46 961 642 885 911

Juste valeur de la garantie 36 901 61 598 — 227 643 — 8 109 — 4 944 — 144 —

339 340

Montant de (sur)/ sous-collatéralisation 402 732 111 522 — (110 331) 5 40 669 — 52 819 1 697 46 817 642 546 571

Lors de la comptabilisation initiale des prêts et avances, la juste valeur de la garantie est calculée en appliquant les techniques d’évaluation généralement utilisées pour les actifs correspondants. Pour les périodes ultérieures, la juste valeur est mise à jour par référence au prix du marché.

Page 231: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

230

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

c) Prêts et créances individuellement douteux i) Prêts et créances à la clientèleLa ventilation par catégorie du montant brut des prêts et créances à la clientèle, individuellement douteux, ainsi que la juste valeur des garanties associées à ces créances et détenues par le Groupe, sont présentées ci-dessous :

31 décembre 2018

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Impayés : DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires

Montant brut 88 650  413 179  – 120 866  – 235 596  – 40 597  – 45 651  – 944 539 

Provision -19 127 -181 019 – -56 895 -2 -184 650 – -19 337 – -6 949 – -467 979

69�523  232�160  – 63�971  -2 50�946  – �21�260  – 38�702  – 476�560 

Juste valeur de la garantie -33 330 357 482 – -63 908 – -73 150 – -28 297 – -9 301 – -565 468

Montant de (sur) / sous-collatéralisation 36�193  -125 322 – 63  -2 -22 204 – -7 037 – 29�401  – -88 908

31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Impayés : DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caires

Montant brut 334 788 229 122 — 162 773 — 251 499 — 57 445 48 23 626 535

1 059 836

Provision -121 963 -171 718 — -42 907 — -139 388 — -57 199 — -21691 -48 -554 914

212 825 57 404 — 119 866 — 112 111 — 246 48 1 935 487 504 922

Juste valeur de la garantie -220 116

-149 300 — -109 260 — -93 154 — -600 — -12 933 -206 -585 569

Montant de (sur) / sous-collatéralisation -7 291 -91 896 — 10 606 — 18 957 — -354 48 -10 998 281 -80 647

Page 232: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

231

(d) Autres actifs exposés au risque de crédit

Soldes auprès des

banques centrales

Actifs finan-

ciers détenus

à�des�fins�de tran-saction

Instruments financiers�

dérivés

Bons du Trésor et

autres effets publics

Titres de placement

Actifs affectés

en garantie

Autres créances

moins charges

constatées d’avance Total

31 décembre 2018Sains et sans impayés 2 140 632  122 283  49 914  1 828 251  4 564 552  240 434  574 044  9 520 110 

Avec impayés mais non douteux

Douteux – – – – – – 141 134  141 134 

Montant brut 2�140�632  122�283  49�914  1�828�251  4�564�552  240 434 715�178  9�661�244 

Moins : provisions pour dépréciation

-949 -141 134 -142 083

Montant net 2�140�632  122�283  49�914  1�828�251  4�563�603  240�434  574�044  9�519�161 

Valeurs comptables 2 140 632  122 283  49 914  1 828 251  4 563 603  240 434  574 044 9 519 161 

31 décembre 2017Sains et sans impayés 2 084 883 36 064 39 267 1 718 977 4 235 312 298 561 479 868 8 892 932

Avec impayés mais non douteux

Douteux — — — — — — 111 796 111 796

Montant brut 2 084 883 36 064 39 267 1 718 977 4 235 312 298 561 591 664 9 004 728

Moins : provisions pour dépréciation

— — — — — — -111 796 -111 796

Montant net 2 084 883 36 064 39 267 1 718 977 4 235 312 298 561 479 868 8 892 932

Valeurs comptables 2 084 883 36 064 39 267 1 718 977 4 235 312 298 561 479 868 8 892 932

Page 233: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

232

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

5.1.10 Répartition des risques des actifs financiers présentant une exposition au risque de crédita) Répartition par zone géographiqueLe tableau suivant expose la structure des principaux risques de crédit du Groupe à leur valeur nette comptable, selon leur répartition géographique au 31 décembre 2017 et au 31 décembre 2018. Dans ce tableau, la répartition des risques par région a été effectuée en considérant le pays d’origine des contreparties.

Au 31 décembre 2018

Afrique de l’Ouest

Francophone (UEMOA) NIGERIA

Afrique de l’Est

Anglophone (AWA) CESA Autres Total

Soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires 111 827  –  83 338  698 344  117 942  1 011 451   

Actifs financiers détenus à des fins de transaction   8 675  96 421 – 17 187  – 122 283   

Instruments financiers dérivés – 24 202  – 25 000  712  49 914   

Prêts et avances aux établissements de crédit 468 977  395 817  230 511  352 527  269 743  1 717 575   

Prêts et avances à la clientèle :

CIB

• Découverts 348 857  60 227  30 595  139 925  250 548  830 152   

• Prêts à terme 2 191 124  2 254 910  128 864  398 949  1 222 184  6 196 031   

• Autres – – – – – –

Banque de Particulier

• Découverts 16 938  38 949   5 803  11 253  2 930  75 873   

• Cartes de crédit – 1 443  – 185  215  1 843   

• Prêts à terme 373 328  37 423  22 591 91 043  182 401  706 786   

• Prêts hypothécaires 73 993  1 028  2 722  7 119  20 585  105 447   

Banque Commerciale

• Découverts 74 642  67 555  31 565  59 518  – 233 280   

• Cartes de crédit – – – – – –

• Prêts à terme 598 033  82 684  66 065  211 244  59 577  1 017 603   

• Autres – – – – 1 654  1 654   

Bons du Trésor et autres effets publics 122 186  640 347  256 327  807 857  1 534  1 828 251   

Titres de placement – titres de créance 3 010 342  488 711  647 536  411 060  5 954  4 563 603   

Actifs affectés en garantie – 240 434  – – – 240 434   

Autres actifs – 50 580  72 696 31 469 95 888 574 044   

7 722 333 4�480�731  1�578�613  3�262�680  2�231�867  19�276�224 

Engagements hors bilan 897 275 1�685�985  813�500  635�412  1�529�481  5�561�653 

Page 234: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

233

5.1.10 Répartition des risques des actifs financiers présentant une exposition au risque de crédit (suite)

Aut 31 décembre 2017

Afrique de l’Ouest

Francophone (UEMOA) Nigeria

Afrique de l’Est

Anglophone (AWA) CESA Autres Total

Soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires 158 445 62 523 94 018 488 636 91 694 895 316

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 12 194 10 614 — 13 750 — 36 557

Instruments financiers dérivés — 29 267 — 10 000 — 39 267

Prêts et avances aux établissements de crédit 418 461 376 098 299 952 232 949 358 346 1 685 806

Prêts et avances à la clientèle :

CIB

• Découverts 545 330 952 564 120 913 341 928 33 275 1 994 011

• Prêts à terme 1 973 099 1 508 857 553 647 973 449 149 251 5 158 304

• Autres 23 328 — — — 466 23 794

Banque Commerciale

• Découverts 86 586 191 858 69 603 89 177 56 784 494 008

• Cartes de crédit — 5 — — — 5

• Prêts à terme 631 946 168 268 104 694 288 934 16 130 1 209 971

• Autres — — — — — —

Banque de Particulier

• Découverts 13 938 89 681 5 802 18 615 — 128 036

• Cartes de crédit - 1 868 1 665 261 — 3 795

• Prêts à terme 552 554 38 006 62 078 146 504 311 799 454

• Prêts hypothécaires 74 635 7 708 8 987 10 071 — 101 400

Bons du Trésor et autres effets publics 154 205 733 435 195 652 498 731 136 953 1 718 977

Titres de placement – titres de créance 2 832 937 443 104 592 406 359 050 7 816 4 235 312

Actifs affectés en garantie — 298 561 — — — 298 561

Autres actifs 121 093 140 709 124 970 71 690 21 406 479 868

Total 7 598 751 5 053 126 2 234 387 3 543 745 872 432 19 302 442

Engagements hors bilan 894 621 827 563 542 458 1 024 940 631 235 3 920 817

Page 235: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

234

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

(b) Répartition par secteur d’activitéLe tableau suivant expose la structure des principaux risques du Groupe à leur valeur nette comptable, selon le secteur d’activité de la contrepartie.

Institutions financières

Commerce de gros et de

détail IndustrieSecteur

PublicMines et

constructionServices et autres Total

31 décembre 2018Soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires 1 011 451  – – – – – 1 011 451 Actifs financiers détenus à des fins de transaction – – – 122 283 – – 122 283Instruments financiers dérivés 25 712  – – – – 24 202   49 914 Prêts et avances aux établissements. de crédit 1 409 847  – – – – 307 728   1 717 575 Prêts et avances à la clientèle :• Découverts 18 501  272 598  139 382  91 168  186 431  377 879  1 085 959 • Cartes de crédit – – – – – 1 841  1 841 • Prêts à terme 264 474  1 584 991 973 637  1 064 763  1 298 733  2 787 170  7 973 768 • Prêts hypothécaires – 687  1 704 4 888 289  97 879  105 447 • Autres – 1 654  – – – – 1 654 Bons du Trésor et autres effets publics 213 879  – – 1 558 312  – 56 060  1 828 251 Titres de placement – titres de créance 533 011  – – 3 891 321  – 139 272  4 563 604 Actifs affectés en garantie – – 240 434  – – 240 434 Autres actifs 291 984  – 1  3 159  – 278 900  574 044 

Total �3�768�859  1�859�930  1�114�724  6�976�328  1�485�453  4�070�931  19�276�225 

Engagements hors bilan 2�362�606  177�454  1�502�638  83�114  437�045  998�796  �5�561�653 

31 décembre 2017Soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires 895 316 — — — — — 895 316 Actifs financiers détenus à des fins de transaction   1 797 — — 34 760 — — 36 557 Instruments financiers dérivés 39 267 — — — — — 39 267 Prêts et avances aux établissements de crédit 1 393 068 — — 4 279 — 288 460 1 685 806 Prêts et avances à la clientèle : • Découverts 147 588 784 213 381 425 82 722 458 478 761 628 2 616 054 • Cartes de crédit — — — — — 3 801 3 801 • Prêts à terme 162 977 1 571 691 1 032 336 966 415 790 969 2 643 341 7 167 729 • Prêts hypothécaires 8 520 12 179 — 1 565 1 915 77 222 101 400 • Autres 804 — 22 702 — — 288 23 794 Bons du Trésor et autres effets publics — — — 1 718 977 — — 1 718 977 Titres de placement – titres de créance 1 144 851 — 8 422 2 943 520 — 138 519 4 235 312 Actifs affectés en garantie — — — 298 561 — — 298 561 Autres actifs 141 813 40 000 — 3 721 — 294 334 479 868

Total 3 936 001 2 408 083 1 444 885 6 054 519 1 251 362 4 207 592 19 302 442

Engagements hors bilan 567 776 497 315 262 518 84 186 746 348 1 762 674 3 920 817

Page 236: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

235

5.2 Risque de marché Le risque de marché est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un actif financier fluctue du fait des variations des prix du marché (qui comprennent les taux de change et les taux d’intérêt). Ce risque est dû aux prises de position sur les taux d’intérêts et les devises, qui sont soumis aux fluctuations générales et spécifiques du marché ainsi qu’à la variation du niveau de volatilité. L’objectif de la gestion du risque de marché est de gérer et de contrôler l’exposition au risque de marché dans des limites acceptables tout en optimisant la rentabilité des risques encourus. La responsabilité globale de la gestion du risque de marché revient à la Direction des Risques du Groupe et au Comité des Risques du Conseil d’Administration. La Direction des Risques du Groupe est chargée de l’élaboration de directives et de procédures détaillées de gestion des risques (après approbation du Comité des Risques du Conseil d’Administration) et de la mise en œuvre, au quotidien, de ces directives.

Il convient de noter qu’en raison de mouvements de change importants, l’analyse de la sensibilité au change et aux taux d’intérêt en fin d’année peut ne pas être représentative de l’exposition au cours de l’année.

Les risques de marché découlant des activités de trading et des autres activités sont concentrés sur la Trésorerie du Groupe. Des rapports sont régulièrement soumis au Conseil d’Administration et aux directeurs des pôles d’activités. Les portefeuilles de trading comprennent les positions découlant d’opérations de marché où le Groupe agit comme donneur d’ordre avec des clients ou avec le marché. Les portefeuilles des autres activités proviennent principalement de la gestion des taux d’intérêt des actifs et passifs bancaires de la filiale. Ils comprennent par ailleurs principalement des risques de change découlant des titres de placement du Groupe.

Le Groupe applique la méthode dite «value at risk» (VAR) à ses portefeuilles de trading, pour estimer le risque de marché des positions détenues et les pertes maximales attendues.

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Faible Moyen Élevé Faible Moyen Élevé

Risque de taux de change 533  766  986  234 652 1 435

Risque de taux d’intérêt 1 134  1 500  1 816  342 614 1 001

Page 237: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

236

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

5.2.1 Risque de changeLe Groupe est exposé aux effets des fluctuations des taux de change des principales monnaies sur sa situation financière et sur ses flux de trésorerie. Le Conseil d’administration limite le niveau d’exposition par devise et au global, pour les positions au jour le jour et pour les positions à vue qui font l’objet d’un contrôle quotidien. Le tableau ci-dessous présente l’exposition du Groupe au risque de change, au 31 décembre. Il comprend également la répartition par devise des instruments financiers du Groupe, enregistrés à leur valeur comptable. 

31 décembre 2018 Dollar Euro CFA Naira Cedis Others Total

ActifCaisse et banques centrales 687 311 176 598  551 507  919 242  146 866  315 893  2 797 417 Actifs financiers détenus à des fins de transaction   – – 8 754  96 421  – 17 108  122 283 Instruments financiers dérivés 25 000  430  – 24 202  – 282  49 914 Prêts et avances aux Ets. de crédit 630 575  359 483  407 401  121 740  104 623  93 753  1 717 575 Prêts et avances à la clientèle 2 293 549  387 579  4 601 592  1 020 339 478 252  387 358  9 168 669 Bons du Trésor et autres effets publics 388 178  – 427 746  464 176  35 927  512 224  1 828 251 Titres de placement 144 192  – 3 143 329  604 669  482 783  193 289  4 568 262 Actifs affectés en garantie – – – 240 434  – – 240 434 Autres actifs 96 452  19 188  188 654  83 905  54 037  131 808  574 044

Total�actifs�financiers 4�265�257  943�278  9�328�983  3�575�128  1�302�488  1�651�715  21�066�849 

Passif

Dépôts des établissements de crédit 310 569  465 482  444 541  102 286  9 749  133 019  1 465 646 Dépôts de la clientèle 3 544 731  509 571  7 135 663  2 613 041  964 232  1 168 761  15 935 999 Instruments financiers dérivés – – –  4 640  –   25 267  29 907 Emprunts 1 584 275  124 328  169 396   84 969  436  96 286  2 059 690 Autres passifs 309 788  20 037  204 751  211 757  115 086  77 984  939 403 

Total�passifs�financiers 5�749�363  1�119�418  7�954�351  3�016�693  1�089�503  1�501�317  20�430�645 

Position nette au bilan -1 484 106 -176 140 1�374�632  558�435  212�985  150�398  636�204 

Engagements hors bilan 1�054�309  703�559  499�681  1�680�384  313�753  1�309�967  5 561 653

31 décembre 2017 Dollar Euro CFA Naira Cedis Others Total

ActifCaisse et banques centrales 317 054 141 345 724 316 949 173 247 011 282 847 2 661 745 Actifs financiers détenus à des fins de transaction   — — 15 087 10 613 — 10 857 36 557 Instruments financiers dérivés 39 267 — — — — — 39 267 Prêts et avances aux Ets. de crédit 650 524 459 858 342 310 98 286 30 349 104 479 1 685 806 Prêts et avances à la clientèle 2 152 253 270 989 4 808 460 1 271 481 490 766 363 914 9 357 864 Bons du Trésor et autres effets publics 185 939 — 358 625 733 435 24 316 416 662 1 718 977 Titres de placement 426 436 776 3 072 140 411 213 309 346 185 329 4 405 240 Actifs affectés en garantie — — — 298 561 — — 298 561 Autres actifs 140 717 38 927 156 782 24 710 54 476 64 256 479 868

Total�actifs�financiers 3 912 190 911 895 9 477 720 3 797 473 1 156 264 1 428 344 20 683 884

Passif

Dépôts des établissements de crédit 314 122 491 222 631 742 177 876 84 994 72 458 1 772 414 Dépôts de la clientèle 2 942 446 415 173 7 221 288 2 480 708 886 502 1 257 155 15 203 271 Instruments financiers dérivés 22 399 392 — — — 9 705 32 497 Emprunts 1 229 071 50 849 176 593 230 447 11 688 30 108 1 728 756 Autres passifs 286 469 36 623 277 960 381 117 166 032 14 074 1 162 275

Total�passifs�financiers 4 794 507 994 259 8 307 583 3 270 147 1 149 216 1 383 500 19 899 212

Position nette au bilan -882 317 -82 364 1 170 136 527 325 7 048 44 844 784 672

Engagements hors bilan 1 546 583 671 136 992 261 291 661 1 444 417 732 3 920 817

Page 238: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

237

Analyse de sensibilité au changeETI effectue périodiquement des analyses de sensibilité afin de déterminer l’impact sur les résultats du Groupe d’une appréciation potentielle du dollar américain (USD) par rapport aux devises auxquelles le Groupe compte des expositions majeures, à savoir : le franc CFA (FCFA), l’euro (EUR), le naira nigérian (NGN) et le cedi ghanéen (GHS). Les résultats obtenus à partir des données au 31 décembre 2018 et au 31 décembre 2017 sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Décembre 2018 Décembre 2017

Impact global

Appréciation prévue du $EU 5% 10% 20% 5% 10% 20%

Impact estimé sur le résultat net (en millions $EU) -47 -89 -163 -77 -147 -270

Impact pour le NGN

Appréciation prévue du $EU 5% 10% 20% 5% 10% 20%

Impact estimé sur le résultat net (en millions $EU) -13 -25 -47 -25 -48 -87

Impact pour le CFA

Appréciation prévue du $EU 5% 10% 20% 5% 10% 20%

Impact estimé sur le résultat net (en millions $EU) -33 -62 -114 -56 -106 195

Impact pour l’EUR

Appréciation prévue du $EU 5% 10% 20% 5% 10% 20%

Impact estimé sur le résultat net (en millions $EU) 4  8  15  4 8 14

Impact pour le GHS

Appréciation prévue du $EU 5% 10% 20% 5% 10% 20%

Impact estimé sur le résultat net (en millions $EU) -5 -10 -18 -0.3 -0.6 -1,2

5.2.2 Risque de taux d’intérêtLe risque de taux d’intérêt sur les flux de trésorerie est le risque que les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent du fait des variations des taux d’intérêts sur le marché. Le risque sur la juste valeur des taux d’intérêts est le risque que la valeur d’un instrument financier fluctue du fait des variations des taux d’intérêts sur le marché. Le Groupe est exposé aux effets des fluctuations des principaux niveaux de taux d’intérêt sur le marché à la fois sur le risque de la juste valeur et sur le risque sur les flux de trésorerie. Les marges d’intérêts peuvent augmenter suite aux variations, mais peuvent diminuer les pertes dans le cas de variations non prévues. Le Conseil d’Administration fixe les limites acceptables sur le niveau d’écart des taux d’intérêts, avec un contrôle quotidien par la Trésorerie du Groupe.

Page 239: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

238

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

5.2.2 Risque de taux d’intérêt (suite)Le tableau ci-dessous montre l’exposition du Groupe au risque de taux d’intérêt. Il comprend également la répartition par durée résiduelle des instruments financiers du Groupe, enregistrés à leur valeur comptable, la durée résiduelle étant calculée par rapport à la date de réajustement ou aux échéances contractuelles, en prenant la durée la plus courte. Les instruments dérivés du Groupe seront réglés en valeur nette.

Au 31 décembre 2018 0 à 1 mois 1 à 3 mois 3 à 12 mois 1 à 5 ans Plus de 5 ansPas d’intérêts

produits Total

Actif

Caisse et banques centrales 965 080 – 12 539 – – 1 819 798 2 797 417 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 79 – 121 990 – – 214 122 283 Instruments financiers dérivés 15 430 10 000 24 484 – – – 49 914 Prêts et avances aux Ets. de crédit 550 772 423 877 661 781 81 145 – – 1 717 575 Prêts et avances à la clientèle 2 327 186 1 432 854 1 613 675 2 972 438 822 516 – 9 168 669 Bons du Trésor et autres effets publics 150 739 237 073 1 300 574 111 804 28 061 – 1 828 251 Titres de placement 91 210 50 247 266 697 2 313 762 1 846 346 – 4 568 262 Actifs affectés en garantie – – 164 160 76 274 – – 240 434 Autres actifs 256 561 99 005 47 435 34 316 3 082 133 645 574 044

Total�actifs�financiers 4 357 057 2 253 056 4 213 335 5 589 739 2 700 005 1 953 657 21 066 849

Passif

Dépôts des Ets. de crédit 1 240 476 43 076 15 544 – – 166 550 1 465 646 Dépôts de la clientèle 5 987 363 1 992 038 667 254 561 846 83 420 6 644 078 15 935 999 Instruments financiers dérivés 15 314 9 953 4 640 – – – 29 907 Emprunts 593 383 32 940 256 753 1 006 412 170 134 68 2 059 690 Autres passifs 141 915 64 263 184 476 69 164 13 803 465 782 939 403

Total�passifs�financiers 7 978 451 2 142 270 1 128 667 1 637 422 267 357 7 276 478 20 430 645

Total écart de réajustement des intérêts -3 621 394 110 786 3 084 668 3 952 317 2 432 648 -5 322 821 636 204

Au 31 décembre 2017Actif

Caisse et banques centrales 148 948 — 8 808 — 200 2 503 789 2 661 745 Actifs financiers détenus à des fins de transaction — — 36 335 — — 223 36 557 Instruments financiers dérivés — 10 000 29 267 — — — 39 267 Prêts et avances aux Ets. de crédit 593 374 457 869 209 750 424 813 — — 1 685 806 Prêts et avances à la clientèle 2 390 127 1 147 811 1 415 887 3 286 874 1 117 166 – 9 357 864 Bons du Trésor et autres effets publics 107 169 231 083 1 332 840 41 902 5 983 — 1 718 977 Titres de placement 76 878 81 577 690 188 2 043 266 1 513 330 — 4 405 240 Actifs affectés en garantie — — 97 003 109 477 92 080 — 298 561 Autres actifs 162 254 8 548 70 683 38 177 — 200 205 479 868

Total�actifs�financiers 3 478 750 1 936 889 3 890 761 5 944 510 2 728 759 2 704 216 20 683 885

Passif

Dépôts des Ets. de crédit 1 442 898 39 354 244 812 — — 45 350 1 772 414 Dépôts de la clientèle 4 092 104 1 115 636 1 534 489 826 260 97 044 7 537 738 15 203 271 Instruments financiers dérivés 517 9 705 22 274 — — — 32 497 Emprunts 108 237 85 414 139 204 1 192 523 201 999 1 379 1 728 756 Autres passifs 13 966 89 905 298 382 33 176 1 543 725 303 1 162 275

Total�passifs�financiers 5 657 723 1 340 014 2 239 161 2 051 959 300 586 8 309 770 19 899 213

Total écart de réajustement des intérêts -2 178 973 596 875 1 651 600 3 892 551 2 428 173 -5 605 553 784 672

Page 240: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

239

5.2.2 Risque de taux d’intérêt (suite)Analyse de la sensibilité aux taux d’intérêtLe Groupe procède à une analyse périodique de la sensibilité de ses résultats prévisionnels à un an à une hausse ou à une baisse des taux d’intérêt du marché en supposant une évolution parallèle des courbes de taux et une position bilancielle constante. Les résultats à partir des données au 31 décembre 2017 et au 31 décembre 2018 sont présentés ci-dessous.

31 décembre 2018

Variation projetée des taux d’intérêt

Augmen-tation de 25

points de base

Augmen-tation de 50

points de base

Augmen-tation de 100

points de base

Baisse de 25 points de

base

Baisse de 50 points de

base

Baisse de 100 points de

base

Impact estimé sur les bénéfices/capitaux propres (en millions $EU) 3,8 7,7 15,3 -3,8 -7,7 -15,3

31 décembre 2017

Variation projetée des taux d’intérêt

Augmen-tation de 25

points de base

Augmen-tation de 50

points de base

Augmen-tation de 100

points de base

Baisse de 25 points de

base

Baisse de 50 points de

base

Baisse de 100 points de

base

Impact estimé sur les bénéfices/capitaux propres (en millions $EU) 2,2 4,5 -9 -2,2 -4,5 -9

5.3 Risque de liquiditéLe risque de liquidité est le risque que le Groupe ne soit pas en mesure d’honorer ses obligations de paiements à l’échéance des dettes financières et de remplacer les fonds quand ils font l’objet de retrait. Il pourrait en résulter le non-respect de l’obligation de rembourser les déposants ou de l’engagement à prêter des fonds.

5.3.1 Processus de gestion du risque de liquiditéLe processus de gestion de la liquidité mis en place par le Groupe et suivi par une équipe dédiée au sein de la Trésorerie du Groupe comprend :

• La mise à disposition de fonds au jour le jour, sur la base du suivi des flux de trésorerie futurs pour s’assurer que les demandes peuvent être respectées. Cela comprend le remplacement de fonds à l’échéance ou quand ces fonds sont empruntés par les clients ;

• La conservation d’un portefeuille d’actifs très liquides qui peuvent être facilement cédés pour faire face à toute interruption imprévue des flux de trésorerie ;

• Le suivi des ratios de liquidité en conformité avec les dispositions internes et règlementaires en vigueur ; et

• la gestion de la répartition et de la nature des échéances des dettes.

Page 241: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

240

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

5.3.2 Flux de trésorerie non actualisésLe tableau ci-dessous présente les flux de trésorerie à payer par le Groupe, répartis par échéance contractuelle résiduelle à la date de l’état de la situation financière. Les montants figurant dans le tableau sont les flux de trésorerie contractuels non actualisés puisque le Groupe gère le risque de liquidité inhérent en s’appuyant sur des prévisions d’encaissement non actualisées.

Au 31 décembre 2018 0 à 1 mois 1 à 3 mois 3 à 12 mois 1 à 5 ans Plus de 5 ans Total Caisse et banques centrales 1 630 386 – – – 1 129 181 2 759 567 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 3 109 – 25 444 108 490 2 708 139 751 Instruments financiers dérivés 31 324 9 388 17 888 – – 58 600 Prêts et avances aux Ets. de crédit 1 332 720 236 644 428 077 – – 1 997 441 Prêts et avances à la clientèle 2 844 648 1 656 397 1 433 571 3 271 303 986 141 10 192 060 Bons du Trésor et autres effets publics 273 288 616 385 1 255 971 125 154 11 045 2 281 843 Titres de placement 155 666 91 922 1 057 989 2 064 430 2 580 063 5 950 070 Actifs affectés en garantie – – 164 160 76 274 – 240 434 Autre actif 285 526 59 961 263 801 120 242 – 729 530 Total actif (dates d’échéance prévues) 6 556 667 2 670 697 4 646 901 5 765 893 4 709 138 24 349 296

PassifDépôts des établissements de crédit 1 123 556 427 701 503 241 48 415 – 2 102 913 Dépôts de la clientèle 11 529 945 1 369 249 1 537 889 868 209 1 469 385 16 774 677 Emprunts 282 899 64 213 389 601 1 818 516 33 676 2 588 905 Autres passifs 672 659 129 567 876 309 102 847 49 183 1 830 565 Instruments financiers dérivés 29 907 – – – – 29 907 Total Passif (dates d’échéance prévues) 13 638 966 1 990 730 3 307 040 2 837 987 1 552 244 23 326 967

Analyse des écarts -7 082 299 679 967 1 339 861 2 927 906 3 156 894 1 022 329

Engagements hors bilanEngagements de prêts – – 830 864 390 576 – 1 221 440 Garanties, acceptations et autres facilités financières – – 2 952 356 1 387 857 – 4 340 213 Total – – 3 783 220 1 778 433 – 5 561 653

Au 31 décembre 2017 0 à 1 mois 1 à 3 mois 3 à 12 mois 1 à 5 ans Plus de 5 ans Total

ActifCaisse et banques centrales 2 661 745 — — — — 2 661 745 Actifs financiers de transactions 5 462 2 982 33 682 — — 42 126 Instruments financiers dérivés 10 078 — 29 267 — — 39 345 Prêts et avances aux Ets. de crédit 2 663 406 630 757 1 149 797 — — 4 443 960 Prêts et avances à la clientèle 3 240 788 1 391 683 1 865 723 3 700 792 820 737 11 019 724 Bons du Trésor et autres effets publics 108 186 459 218 1 568 174 58 859 2 845 2 197 282 Titres de placement : dispo. à la vente 681 468 94 629 983 698 2 079 853 898 295 4 737 944 Actifs affectés en garantie — — 98 005 110 608 93 032 301 645 Autre actif 146 138 148 967 151 318 33 445 — 479 868 Total actif (dates d’échéance prévues) 9 517 272 2 728 237 5 879 663 5 983 557 1 814 910 25 923 639

PassifDépôts des établissements de crédit 1 702 872 374 740 221 129 4 631 — 2 303 371 Dépôts de la clientèle 11 855 580 1 374 410 765 769 2 238 263 — 16 234 022 Emprunts 485 877 813 513 711 654 50 440 129 085 2 190 569 Autres passifs 340 121 250 319 490 864 129 604 — 1 210 907 Instruments financiers dérivés 348 12 087 23 981 14 481 — 50 898 Total Passif (dates d’échéance prévues) 14 384 798 2 825 068 2 213 398 2 437 418 129 085 21 989 767

Analyse des écarts -4 867 526 -96 832 3 666 265 3 546 139 1 685 825 3 933 871

Engagements hors bilanEngagements de prêts – – 492 421 221 233 – 713 654 Garanties, acceptations et autres facilités financières – – 2 607 181 599 982 – 3 207 163 Total – – 3 099 602 821 215 – 3 920 817

Page 242: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

241

Les actifs disponibles pour faire face à toutes les dettes et couvrir les engagements de prêts comprennent la trésorerie, les soldes auprès des banques centrales, les éléments en cours de recouvrement et les bons du Trésor et autres effets publics ; les prêts et créances aux banques ; les prêts et créances à la clientèle et les autres actifs. Dans le cours normal des activités, un certain nombre de prêts et avances accordés à la clientèle et remboursables à moins d’un an feront l’objet d’une prorogation d’échéance. Le Groupe pourrait également faire face à des sorties de trésorerie imprévues en vendant des titres.

5.4. CompensationAu 31 décembre 2018

Montant brut

Montant brut de compensation

à l’état de la situation financière

Montant net présenté à l’état

de la situation financière

Montant associé non compensé

à l’état de la situation financière Montant net

Actifs financiers dérivés

• contrats à terme 24 632 – 24 632 – 24 632

• swaps 25 282 – 25 282 – 25 282

• options – – – – –

Passifs financiers dérivés

• contrats à terme 5 051 – 5 051 – 5 051

• swaps 24 856 – 24 856 – 24 856

• options – – – – –

Au 31 décembre 2017

Montant brut

Montant brut de compensation

à l’état de la situation financière

Montant net présenté à l’état

de la situation financière

Montant associé non compensé

à l’état de la situation financière Montant net

Actifs financiers dérivés

• contrats à terme 29 267 — 29 267 — 29 267

• swaps 10 000 — 10 000 — 10 000

• options — — — — —

Passifs financiers dérivés

• contrats à terme 22 274 — 22 274 — 22 274

• swaps 10 223 — 10 223 — 10 223

• options — — — — —

Page 243: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

242

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

5.5 Juste valeur des actifs et passifs financiersLa juste valeur est une évaluation fondée sur le marché et repose sur les hypothèses que les intervenants du marché utiliseraient pour valoriser un actif ou un passif dans les conditions de marché actuelles. Dans le cadre de la détermination de la juste valeur, il est présumé que l’entité n’est pas en cessation d’activité et que le montant ne représente pas une transaction forcée, une liquidation involontaire ou une vente en urgence.

(a) Instruments financiers non évalués à la juste valeurLe tableau ci-dessous présente les valeurs nettes comptables et les justes valeurs des actifs et des passifs financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur dans l’état consolidé de la situation financière du Groupe.

Valeur nette comptable Juste valeur

2018 2017 2018 2017

Actifs�financiers :

Caisse et banques centrales 2 797 417 2 661 745 2 797 417 2 661 745

Prêts et créances aux établissements de crédit (*) 1 717 575 1 685 806 1 691 762 1 601 516

Prêts et créances à la clientèle 9 168 669 9 357 864 9 008 813 11 019 724

Autres actifs (hors charges constatées d’avance) 715 178 479 868 715 178 479 868

Passifs�financiers :

Dépôts des établissements de crédit 1 465 646 1 772 414 2 099 272 2 303 371

Dépôts de la clientèle 15 935 999 15 203 271 15 267 906 16 234 022

Autres passifs (hors produits différés) 939 403 1 162 275 939 403 1 162 275

Emprunts 2 059 690 1 728 756 2 054 326 1 728 756

*Le solde 2017 a été actualisé en raison d’une erreur d’impression dans le rapport annuel 2017

Toutes les justes valeurs sont déterminées en utilisant le niveau 2 de la hiérarchie de la juste valeur.

Page 244: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

243

5.5 Juste valeur des actifs et passifs financiers (suite)La direction ne pense pas qu’une plus grande ventilation des éléments présentés dans le tableau ci-dessus, à l’exception des postes présentés dans l’état de la situation financière, fournirait des informations plus pertinentes et aurait un impact sur les montants à la juste valeur communiqués.

(i) TrésorerieLa valeur comptable des liquidités et des soldes auprès des banques est une approximation raisonnable de la juste valeur.

(ii) Prêts et avances aux établissements de créditLes prêts et avances aux établissements de crédits comprennent les placements interbancaires et les éléments en cours de compensation. La valeur nette comptable des placements à taux variable et des dépôts à vue est une approximation raisonnable de la juste valeur. La juste valeur estimée des dépôts rémunérés à taux fixe est calculée en actualisant les flux de trésorerie à l’aide des taux d’intérêt du marché monétaire pour des prêts présentant un risque de crédit et une échéance résiduelle similaires.

(iii) Prêts et créances à la clientèleLes prêts et avances sont présentés après déduction des provisions. La juste valeur estimée des prêts et avances représente la somme actualisée des flux de trésorerie attendus. Les flux de trésorerie estimés sont actualisés aux taux actuel du marché pour déterminer la juste valeur.

(iv) Dépôts des établissements de crédit et de la clientèle et autres dépôtsLa juste valeur estimée des dépôts sans échéance déterminée, y compris les dépôts non rémunérés, correspond au montant remboursable à vue.

La juste valeur estimée des dépôts rémunérés à taux fixe non cotés sur un marché actif est calculée en actualisant les flux de trésorerie à l’aide des taux d’intérêts pour de nouveaux emprunts avec des échéances similaires.

Pour les billets pour lesquels il n’existe pas de cotation, le Groupe applique un modèle de flux de trésorerie actualisés qui repose sur une courbe de rendement actuelle appropriée pour la durée restant jusqu’à l’échéance..

(v) Autres actifsLa plupart de ces actifs financiers ont des échéances à court terme (moins de 12 mois) et leurs montants sont une approximation raisonnable de la juste valeur.

(vi) Autres passifsLa valeur comptable des passifs financiers dans les autres passifs est une approximation raisonnable de la juste valeur puisqu’il s’agit de passifs à court terme, d’échéance inférieure à un an.

(vii) EmpruntsLa juste valeur estimée des fonds empruntés représente le montant actualisé des flux de trésorerie futurs estimés à payer. Les flux de trésorerie estimés sont actualisés aux taux en vigueur sur le marché pour déterminer la juste valeur. Cela tiendra compte des instruments similaires les plus proches avec des coupons et des échéances similaires le cas échéant.

(b) Hiérarchie de juste valeurIFRS 13 définit une hiérarchie de techniques d’évaluation fondée sur le caractère observable ou non des données de ces techniques d’évaluation. Les données observables reflètent les données du marché obtenues à partir de sources indépendantes ; les données non observables reflètent les hypothèses de marché du Groupe. Ces deux types de données ont abouti à la hiérarchie de juste valeur suivante :

i) Niveau 1 – Cours (non ajustés) dans les marchés actifs pour des actifs ou passifs identiques. Ce niveau comprend les actions cotées et les instruments de dettes cotés en bourse.

ii) Niveau 2 – Données autres que les cours des titres cotés du niveau 1 et observables pour un actif ou un passif, soit directement (c’est-à-dire, le cours) ou indirectement (c’est-à-dire, les données dérivées du cours).

iii) Niveau 3 – Données pour un actif ou un passif qui ne sont pas fondées sur des données du marché observables (données non observables). Ce niveau inclut les titres de capitaux propres et les instruments de dettes comportant une part non observable importante.

Cette hiérarchie requiert l’utilisation de données de marché observables lorsqu’elles sont disponibles. Dans la mesure du possible, le Groupe tient compte des cours du marché pertinents et observables pour procéder à ses évaluations.

Page 245: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

244

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Bons du Trésor et autres effets publics 701 994 1 126 257 – 965 646 753 331 —

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 96 500 25 783 – 25 854 10 703 —

Instruments financiers dérivés – 49 914 – — 39 267 —

Actifs affectés en garantie – 240 434 – — 298 561 —

Titres de placement 2 073 032 2 495 140 90 1 980 020 2 365 055 60 165

Total�actifs�financiers 2 871 526 3 937 528 90 2 971 520 3 466 917 60 165

Instruments financiers dérivés – 29 907 – — 32 497 —

Total�passifs�financiers – 29 907 – — 32 497 —

Il n’y a pas de mouvements entre le Niveau 1 et le Niveau 2. Le tableau suivant présente les changements au niveau des instruments de Niveau 3, pour les titres de placement :

2018 2017

Level 3 Level 3

Solde d’ouverture 60 165 142 236

Suppression             -60 075 –

Transfert du niveau 3 au niveau 2* – –

Gains et pertes constatés au résultat global –                -82 071

Solde de clôture 90 60 165

Total des gains et des pertes de l’exercice inclus dans le compte de résultat pour�les�actifs�financiers�détenus�à�la�fin�de�l’exercice. — —

Évaluation de la juste valeur de niveau 3Le tableau ci-après contient des renseignements sur les données non observables significatives utilisées à la fin de l’année dans l’évaluation des instruments financiers classés en niveau 3.

Type d’instrument financier

Juste valeur au 31 déc. 2018

Technique d’évaluation

Données significatives�non�

observables

Variation des intrants non

observables de 10 points de base

Variation des intrants non observables

de 50 points de base

OCEANIC HEALTH MANAGEMENT

90 Flux de trésorerie actualisés

Coût moyen pondéré

du capital

91 95

Page 246: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

245

5.5 Juste valeur des actifs et passifs financiers (suite)(c) Classification des instruments financiers

Au 31 décembre 2018Coût

amorti FVTPL

FVTOCI - Instruments

de dette

Instruments de capitaux propres à la

FVTPL

FVTOCI - Instruments de capitaux

propres

Passifs à la juste

valeur par le compte

de résultat Passif au

coût amorti Total

Actif

Caisse et banques centrales 2 797 417 – – – – – – 2 797 417

Actifs financiers détenus à des fins de transaction – 122 283 – – – – – 122 283

Instruments financiers dérivés – 49 914 – – – – – 49 914

Prêts et avances aux établissements de crédit 1 717 575 – – – – – – 1 717 575

Prêts et avances à la clientèle 9 168 669 – – – – – – 9 168 669

Bons du Trésor et autres effets publics – – 1 828 251 – – – – 1 828 251

Titres de placement – instruments de capitaux propres – – – 5 518 90 – – 5 608

Titres de placement – titres de créance – – 4 563 603 – – – – 4 563 603

Actifs affectés en garantie 240 434 – – – – – – 240 434

Autres actifs, hors charges constatées d’avance 715 178 – – – – – – 715 178

Total 14 639 273 172 197 1 828 251 5 518 90 – – 21 208 932

Passif

Dépôts des établissements de crédit – – – – – – 1 465 646 1 465 646

Dépôts de la clientèle – – – – – – 15 935 999 15 935 999

Instruments financiers dérivés 29 907 - 29 907

Emprunts – – – – – – 2 059 690 2 059 690

Autres passifs, hors passifs non-financiers – – – – – – 939 403 939 403

Total – – – – – 29 907 20 400 738 20 430 645

Page 247: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

246

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Au 31 décembre 2017

Actifs à la juste valeur par le

compte de résultat

Prêts et créances

Actifs�financiers�disponibles à la

vente

Passifs à la juste valeur par

le compte de résultat

Passifs au coût amorti Total

Actif

Caisse et banques centrales — 2 661 745 — — — 2 661 745

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 36 557 — — — — 36 557

Instruments financiers dérivés 39 267 — — — — 39 267

Prêts et avances aux établissements de crédit — 1 685 806 — — — 1 685 806

Prêts et avances à la clientèle — 9 357 864 — — — 9 357 864

Bons du Trésor et autres effets publics — — 1 718 977 — — 1 718 977

Titres de placement : disponibles à la vente — — 4 405 240 — — 4 405 240

Actifs affectés en garantie — — 298 561 — — 298 561

Autres actifs, hors charges constatées d’avance — 479 868 — — — 479 868

Total 75 824 14 185 283 6 422 778 — — 20 683 885

Passif

Dépôts des établissements de crédit — — — — 1 772 414 1 772 414

Dépôts de la clientèle — — — — 15 203 271 15 203 271

Instruments financiers dérivés — — — 32 497 — 32 497

Emprunts — — — — 1 728 756 1 728 756

Autres passifs, hors passifs non-financiers — — — — 1 210 908 1 210 908

Total — — — 32 497 19 915 349 19 947 846

Page 248: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

247

5.6 Gestion des fonds propresLes objectifs du Groupe en matière de gestion des fonds propres sont :

• Se conformer aux exigences de fonds propres fixées par les régulateurs sur les marchés où opèrent les entités du Groupe et préserver la capacité du Groupe à poursuivre son exploitation ;

• Maintenir une base de capital solide favorable au développement de l’activité ; et

• Maintenir un niveau de rendement suffisant pour les actionnaires du Groupe.

Sur une base consolidée, le Groupe est tenu de respecter les exigences de fonds propres fixées par la BCEAO pour les banques ayant leur siège dans la zone UEMOA. Les filiales bancaires sont tenues, de manière autonome, de maintenir des niveaux minimaux de fonds propres et des ratios minimums d’adéquation des fonds propres déterminés par leurs régulateurs nationaux ou régionaux.

Les fonds propres du Groupe sont répartis en deux niveaux :

• Fonds propres de niveau 1 (Tier 1) : capital social (nets des actions propres), bénéfices cumulés non distribués, réserves constituées par appropriation des bénéfices cumulés non distribués, et intérêts minoritaires autorisés en tant que fonds propres de catégorie 1 par le régulateur. Certains actifs incorporels et certaines survaleurs (goodwill) sont déduits lors du calcul des fonds propres de catégorie 1 ; et

• Fonds propres de niveau 2 (Tier 2) : dettes subordonnées et autres instruments d’absorption des pertes, certaines réserves de réévaluation et intérêts minoritaires étant autorisés en tant que fonds propres de catégorie 2 par le régulateur.

Les actifs pondérés des risques sont calculés conformément aux directives réglementaires. Les actifs pondérés du risque de crédit sont mesurés en appliquant une hiérarchie de pondérations de risque liée à la nature des risques associés à chacune des classes d’actifs du bilan et hors bilan du Groupe. Les actifs pondérés du risque opérationnel sont calculés en retenant un coefficient d’ajustement du résultat brut moyen du Groupe sur les trois derniers exercices. Les actifs pondérés en fonction du risque de marché sont calculés en tenant compte des expositions de trading du Groupe aux devises, taux d’intérêt et prix.

Avant le 1er janvier 2018, les ratios consolidés d’adéquation des fonds propres du Groupe étaient calculés sur une base volontaire selon les orientations de Bâle 1. À la suite de l’adoption des réglementations Bâle 2/3 dans l’UEMOA en 2018, un calcul parallèle au 31 décembre 2017 a été réalisé selon les règles standardisées de Bâle 2/3. Le changement de méthodologie de calcul a entraîné une baisse substantielle des ratios déclarés pour le Groupe, en raison principalement des changements suivants :

• La réserve de conversion qui résulte de la consolidation est devenue un ajustement des fonds propres de catégorie 1 ; et

• Les actifs pondérés du risque opérationnel et les actifs pondérés du risque de marché ont été ajoutés.

Page 249: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

248

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Le tableau ci-dessous présente la composition du capital réglementaire et des ratios du Groupe au 30 juin 2018. À cette date, les entités individuelles du Groupe respectaient l’ensemble des exigences externes d’adéquation des fonds propres auxquelles elles étaient soumises. Les calculs de Bâle 2/3 pour la période close le 31 décembre 2018 n’étaient pas encore disponibles à la date de clôture.

30 juin 2018 Bâle 2/3

31 déc. 2017 Bâle 2/3

31 déc. 2017 Bâle 1

Capitaux propres Tier 1

Capital social 2 113 957 2 113 957 2 113 957

Réserves -1 092 424 -1 037 068 -1 037 068

Réserves statutaires 432 856 432 856 432 856

Résultats cumulés non distribués 51 535 216 142 216 142

Ajustement de transition IFRS 9 200 531 – –

Participations ne donnant pas le contrôle 170 819 220 917 220 917

Moins : survaleur -232 262 -232 682 -232 682

Moins : actifs incorporels -58 914 -50 982 -50 982

Moins : impôts différés actifs non liés à des différences temporelles – -43 236 -43 236

Total Capitaux propres Tier 1 1 586 098 1 619 904 1 619 904

Capitaux propres Tier 2

Dettes subordonnées et autres instruments 513 378 533 013 514 925

Réserve de réévaluation 116 097 132 370 5 513

Intérêts minoritaires inclus dans les capitaux propres de catégorie 2 56 252 72 695 –

Total Capitaux propres Tier 2 685 727 738 078 520 438

Moins : participations dans les entreprises associées – – 9 964

Total capital réglementaire 2 271 825 2 357 982 3 689 431

Actifs pondérés du risque :

Actifs pondérés du risque de crédit 12 769 685 13 848 480 12 798 767

Actifs pondérés du risque de marché 241 500 362 486 –

Actifs pondérés du risque opérationnel 3 677 509 3 677 509 –

Total des actifs risqués 16 688 694 17 888 475 12 798 767

Ratio d’adéquation des fonds propres de catégorie 1 9,5% 9,1% 24,8%

Total Ratio d’adéquation des fonds propres 13,6% 13,2% 28,8%

Page 250: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

249

6 Analyse par secteurSelon l’approche de gestion d’IFRS 8, les secteurs opérationnels sont présentés conformément au reporting interne fourni au Comité exécutif du Groupe (principal décideur opérationnel), qui est chargé d’allouer les ressources aux secteurs à présenter et d’évaluer leur performance. Tous les secteurs opérationnels utilisés par le groupe répondent à la définition d’un secteur à présenter selon IFRS 8.

Les secteurs opérationnels du Groupe sont décrits ci-dessous :

a) Banque de Grandes Entreprises et d’Investissement (CIB) : Se concentre sur la fourniture de services bancaires uniques aux multinationales, aux entreprises régionales, aux gouvernements et agences gouvernementales, aux établissements financiers et aux organisations internationales du réseau. Cette unité assure également les activités de trésorerie.

b) Banque Commerciale : Se concentre sur le service aux entreprises locales, aux petites et moyennes entreprises, aux PME, aux écoles, aux églises et aux ONG locales ainsi qu’au secteur public.

c) Banque de Particuliers: Se concentre sur le service auprès des clients bancaires particuliers.

Tous les revenus sont des revenus externes. L’affectation du chiffre d’affaires aux zones géographiques repose sur la position géographique et les activités de la filiale. Les éléments rapprochés sont des ajustements entre sociétés : principalement élimination des produits de dividendes intra-groupes et des autres actifs et passifs intra-groupes.

Les actifs et passifs des secteurs comprennent les actifs et passifs d’exploitation, qui constituent la majorité de l’état de la situation financière, mais excluent des éléments tels que l’impôt et les emprunts.

Le tableau ci-dessous présente la performance du Groupe par secteur d’activité.

Page 251: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

250

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Au 31 décembre 2018 CIBBanque

CommercialeBanque de

Particuliers AutresTotal Secteur

d’activité

Ajustements liés à la

consolidationGroupe

Ecobank

Marge nette des intérêts 464 160 163 358 240 217 62 025 929 760 - 929 760

Produits nets d’honoraires et de commissions 176 858 97 768 171 337 32 126 478 089 -33 648 444 441

Autres produits 293 696 93 359 35 012 139 623 561 690 -110 720 450 970

Résultat d’exploitation 934 714 354 485 446 566 233 774 1 969 539 -144 368 1 825 171

Provisions pour pertes sur actifs financiers

-194 270 -60 931 -13 237 -37 562 -306 000 42 085 -263 915

Charges d’exploitation -472 747 -264 324 -371 422 -126 171 -1 234 664 111 897 -1 122 767

Résultat d’exploitation après provisions pour dépréciation 267 697 29 230 61 907 70 042 428 875 9 614 438 489

Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence 66 – – -3 039 -2 973 461 -2 512

Résultat avant impôt des activités poursuivies 267 763 29 230 61 907 67 003 425 903 10 074 435 977

Total Actif 13 101 476 1 252 536 889 996 3 340 465 18 584 473 3 997 723 22 582 196

Total Passif 11 678 343 3 346 639 5 242 265 2 125 486 22 392 733 -1 623 028 20 769 705

Au 31 décembre 2017Marge nette des intérêts 511 235 189 886 247 599 28 599 977 319 — 977 319

Produits nets d’honoraires et de commissions 165 264 86 033 166 068 14 052 431 417 -31 037 400 380

Autres produits 293 590 85 069 32 847 224 917 636 423 -182 920 453 503

Résultat d’exploitation 970 089 360 988 446 514 267 568 2 045 159 -213 957 1 831 202

Provisions pour pertes sur actifs financiers -230 442 -125 293 -29 547 -43 270 -428 552 17 498 -411 054

Charges d’exploitation -471 528 -267 561 -371 260 -127 211 -1 237 559 106 008 -1 131 551

Résultat d’exploitation après provisions pour dépréciation 268 119 -31 866 45 707 97 087 379 048 -90 451 288 597

Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence 147 — — -404 -257 — -257

Résultat avant impôt des activités poursuivies 268 266 -31 866 45 707 96 683 378 791 -90 451 288 340

Total Actif 14 863 433 1 521 689 953 747 10 325 345 27 664 214 -5 232 610 22 431 604

Total Passif 11 548 925 3 066 252 5 145 046 2 881 070 22 641 293 -2 381 772 20 259 521

Les éléments rapprochés sont les ajustements entre sociétés, principalement l’élimination des produits de dividendes intragroupes, des actifs et passifs intragroupes et des autres ajustements en vue de la consolidation.

Page 252: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

251

6.1 Informations à fournir à l’échelle de l’entitéLe groupe est également organisé selon les zones géographiques suivantes :

i) La zone Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) regroupe l’ensemble des filiales de la zone monétaire UEMOA. Les pays de cette zone partagent une monnaie commune, à l’exception du Cap-Vert. Cette région comprend actuellement des filiales au Bénin, au Burkina Faso, au Cap-Vert, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal, au Togo et en Guinée-Bissau.

ii) La région du Nigeria est composée de Ecobank Nigeria.

iii) La région Afrique de l’Ouest anglophone (AWA) comprend toutes les filiales des pays d’Afrique de l’Ouest non inclus dans la zone monétaire commune désignée UEMOA. Cette région comprend actuellement des filiales au Ghana, en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et en Gambie.

iv) La région de l’Afrique centrale, orientale et australe (CESA) comprend toutes les filiales de la zone monétaire CEMAC (Communauté économique et monétaire centrafricaine), la zone EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) et la zone SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe). Les pays de cette zone partagent une monnaie commune, à l’exception de Sao Tome. Ces pays sont : Cameroun, Tchad, Afrique centrale, Congo Brazzaville, Gabon, Sao Tome et Guinée équatoriale, Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Soudan du Sud, République démocratique du Congo, Malawi, Zambie, Zimbabwe et Mozambique.

Les transactions entre les secteurs d’activité sont conclues à des conditions normales de marché. Le chiffre d’affaires des tiers communiqué au Comité Exécutif du Groupe est mesuré de la même façon que celui du compte de résultat consolidé. Les fonds sont généralement répartis entre les secteurs, ce qui entraîne des transferts de coûts de financement publiés dans les produits d’intérêts nets inter-secteurs. Les intérêts perçus sur ces fonds sont calculés sur la base du coût du capital du

Groupe. Il n’existe pas d’autres produits ou charges significatifs entre les secteurs d’activité.

Les frais internes et les ajustements liés aux prix de transfert ont été pris en compte dans la performance de chaque activité. Les accords de partage des revenus sont utilisés pour affecter les revenus des clients externes à un secteur d’activité sur une base raisonnable. Le reporting de gestion du Groupe est basé sur une mesure du résultat d’exploitation comprenant les produits nets d’intérêts, les charges de dépréciation des prêts, les produits nets des honoraires et commissions, les autres produits et frais autres que d’intérêts. Cette base d’évaluation exclut les effets des dépenses non récurrentes des secteurs opérationnels comme les coûts de restructuration, les frais juridiques et les dépréciations de goodwill lorsque la dépréciation résulte d’un événement isolé et non récurrent. Lors de la revue du résultat d’exploitation par le Comité de Direction du Groupe, les résultats des activités abandonnées ne sont pas pris en compte dans la mesure du résultat d’exploitation. Les informations relatives à chaque secteur sont basées sur les rapports internes concernant les résultats sectoriels, les actifs et autres informations, qui sont régulièrement examinés par le Comité de Direction du Groupe. Les actifs et passifs des secteurs comprennent les actifs et passifs d’exploitation, qui constituent la majorité de l’état consolidé de la situation financière, mais excluent des éléments tels que l’imposition.

Page 253: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

252

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

Résultat d’exploitation par secteur Les informations sectorielles fournies au Conseil d’administration du Groupe pour les segments à présenter au titre de la période close le 31 décembre 2018 sont les suivantes :

Afrique de

l’Ouest Franco-

phone (UEMOA) NIGERIA AWA

Afrique de l’Est Anglo-phone (AWA)

Autres et ajustement

lié à la consolidation

Sous-total entités Autre

Groupe Ecobank

Au 31 décembre 2018Marge nette des intérêts 282 895 258 816 241 823 207 281 -61 055 929 760 – 929 760

Marge hors intérêts 227 669 184 924 152 365 242 237 88 216 895 411 – 895 411

Produit net bancaire 510 564 443 740 394 188 449 518 27 161 1 825 171 – 1 825 171

Provisions pour pertes sur actifs financiers -49 519 -77 858 -41 890 -67 477 -39 677 -276 421 12 506 -263 915

Charges d’exploitation -309 803 -274 622 -204 470 -271 104 -62 228 -1 122 227 -540 -1 122 767

Résultat d’exploitation 151 242 91 260 147 828 110 937 -74 744 426 523 11 966 438 489

Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence - - 284 -217 -2 579 -2 512 – -2 512

Résultat avant impôt 151 242 91 260 148 112 110 720 -77 323 424 011 11 966 435 977

Impôt sur les bénéfice -8 616 -1 160 -45 457 -42 525 -10 371 -108 129 – -108 129

Résultat après impôt 142 626 90 100 102 655 68 195 -87 693 315 882 11 966 327 848

Total Actif 8 818 980 5 431 151 3 232 902 5 393 881 -295 646 22 581 268 928 22 582 196

Total Passif 8 227 131 4 714 677 2 859 106 4 881 086 -203 548 20 478 452 291 253 20 769 705

Au 31 décembre 2017Marge nette des intérêts 259 765 332 442 219 012 193 060 -26 960 977 319 — 977 319

Produits nets d’honoraires et de commissions 126 469 47 033 79 501 117 365 30 012 400 380 — 400 380

Autres produits 91 013 177 919 55 861 82 619 46 091 453 503 — 453 503

Produits net bancaire 477 247 557 394 354 374 393 044 49 143 1 831 202 — 1 831 202

Provisions pour pertes sur actifs financiers -81 055 -205 453 -57 701 -56 308 -31 100 -431 617 20 563 -411 054

Charges d’exploitation -284 720 -285 182 -191 901 -287 509 -82 536 -1 131 848 297 -1 131 551

Résultat d’exploitation 111 472 66 759 104 772 49 227 -64 493 267 737 20 860 288 597

Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence — — 110 37 -404 -257 — -257

Résultat avant impôt 111 472 66 759 104 882 49 264 -64 897 267 480 20 860 288 340

Impôt sur les bénéfice 2 715 -677 -34 014 -21 086 -7 695 -60 757 — -60 757

Résultat après impôt 114 187 66 082 70 868 28 178 -72 592 206 723 20 860 227 583

Total Actif 9 222 369 6 056 253 2 950 696 4 656 926 -461 243 22 425 001 6 603 22 431 604

Total Passif 8 612 783 5 129 338 2 632 760 4 156 111 -552 218 19 978 774 280 747 20 259 521

Page 254: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

253

7 Marge nette des intérêts2018 2017

Produits d’intérêts

Prêts et avances aux établissements de crédit 101 498 51 358

Prêts et avances à la clientèle :

• Banque de Grandes Entreprises 635 575 731 181

• Banque Commerciale 98 147 174 232

• Banque de Particuliers 133 925 101 581

Bons du Trésor et autres effets publics 224 086 195 453

Titres de placement 239 932 211 175

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 78 461 101 235

Autres 16 786 4 105

1 528 410 1 570 320

Charges d’intérêts

Dépôts des établissements de crédit 97 766 103 191

Dépôts de la clientèle :

• Banque de Grandes Entreprises 182 292 153 971

• Banque Commerciale 50 690 48 200

• Banque de Particuliers 139 244 126 184

Emprunts 31 492 151 349

Autres 97 166 10 106

598 650 593 001

8 Produits nets d’honoraires et de commissions2018 2017

Produits d’honoraires et de commissions

Commissions et frais liés au crédit 136 094 141 770

Frais de financement des entreprises 13 798 10 299

Frais de gestion de portefeuille et autres 19 117 16 935

Frais et commissions de courtage 3 439 3 364

Gestion de la trésorerie et frais annexes 230 304 203 641

Frais de gestion de carte 87 041 79 901

Autres frais 17 641 13 610

507 434 469 520

Charges d’honoraires et de commissions

Frais de courtage payés 1 314 1 317

Autres frais payés 61 679 67 823

62 993 69 140 Le Groupe fournit des services de garde, de fiducie, de gestion des placements et de conseil à des tiers, ce qui implique qu’il prenne des décisions d’allocation et d’achat et de vente en rapport avec un large éventail d’instruments financiers. Les actifs détenus à titre fiduciaire ne sont pas inclus dans ces états financiers.

Page 255: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

254

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

8 Produits nets d’honoraires et de commissions (suite)Analyse des honoraires et commissions nets par région

Afrique de l’Ouest

Francophone (UEMOA) NIGERIA

Afrique de l’Est

Anglophone (AWA) CESA

Autres et ajustement

lié à la consolidation Total

Au 31 décembre 2018Produits d’honoraires et de commissions

Commissions et frais liés au crédit 39 165 18 081 24 319 44 757 9 772 136 094

Frais de financement des entreprises 8 322 – 1 054 – 4 422 13 798

Frais de gestion de portefeuille et autres – – – – 19 117 19 117

Frais et commissions de courtage 69 2 284 – 2 1 084 3 439

Gestion de la trésorerie et frais annexes (*) 73 435 19 040 36 722 97 831 3 276 230 304

Frais de gestion de carte 20 618 21 797 16 914 27 434 278 87 041

Autres frais 4 627 - 1 619 6 078 5 317 17 641

Total 146 236 61 202 80 628 176 102 43 266 507 434

Charges d’honoraires et de commissions

Frais de courtage payés – 567 – 136 611 1 314

Autres frais payés 17 168 5 593 1 975 27 364 9 579 61 679

Total 17 168 6 160 1 975 27 500 10 190 62 993

Honoraires et commissions nets 129 068 55 042 78 653 148 602 33 076 444 441

Au 31 décembre 2017Produits d’honoraires et de commissions

Commissions et frais liés au crédit 43 878 28 662 27 806 35 057 6 367 141 770

Frais de financement des entreprises 4 218 – 1 399 21 4 661 10 299

Frais de gestion de portefeuille et autres – – 159 – 16 776 16 935

Frais et commissions de courtage – 499 – – 2 865 3 364

Gestion de la trésorerie et frais annexes (*) 64 401 18 309 35 043 80 962 4 926 203 641

Frais de gestion de carte 20 082 20 537 15 829 23 453 - 79 901

Autres frais 2 913 926 988 3 705 5 078 13 610

Total 135 493 68 933 81 225 143 197 40 673 469 520

Charges d’honoraires et de commissions

Frais de courtage payés 1 598 – 131 587 1 317

Autres frais payés 9 025 21 301 1 724 25 701 10 072 67 823

Total 9 026 21 900 1 724 25 832 10 659 69 140

Honoraires et commissions nets 126 466 47 033 79 501 117 365 30 014 400 380

Page 256: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

255

8 Honoraires et commissions nets (suite)Analyse des honoraires et commissions nets par entité opérationnelle

CIBBanque

CommercialeBanque de

Particuliers

Autres et ajustement

lié à la consolidation Total

Au 31 décembre 2018Produits d’honoraires et de commissions

Commissions et frais liés au crédit 96 721 31 121 8 253 -1 136 094

Frais de financement des entreprises 13 798 – – 0 13 798

Frais de gestion de portefeuille et autres 16 644 – 2 473 -0 19 117

Frais et commissions de courtage 3 437 – 2 -0 3 439

Gestion de la trésorerie et frais annexes (*) 72 656 74 431 83 218 -1 230 304

Frais de gestion de carte 778 1 427 84 835 1 87 041

Autres frais 8 599 5 051 1 660 2 331 17 641

Total 212 633 112 030 180 440 2 330 507 434

Charges d’honoraires et de commissions

Frais de courtage payés 1 297 – 17 -0 1 314

Autres frais payés 34 478 14 262 9 086 3 853 61 679

Total 35 775 14 262 9 103 3 853 62 993

Honoraires et commissions nets 176 858 97 768 171 337 -1 523 444 441

Au 31 décembre 2017Produits d’honoraires et de commissions

Commissions et frais liés au crédit 101 276 31 286 9 210 -2 141 770

Frais de financement des entreprises 10 299 – – -0 10 299

Frais de gestion de portefeuille et autres 14 393 – 2 542 -0 16 935

Frais et commissions de courtage 3 357 – 8 -1 3 364

Gestion de la trésorerie et frais annexes (*) 59 728 63 782 80 131 -0 203 641

Frais de gestion de carte 45 619 79 238 -0 79 901

Autres frais 5 101 1 790 2 059 4 660 13 610

Total 194 199 97 477 173 188 4 657 469 520

Charges d’honoraires et de commissions

Frais de courtage payés 1 317 – – 0 1 317

Autres frais payés 27 618 11 444 7 119 21 642 67 823

Total 28 935 11 444 7 119 21 642 69 140

Honoraires et commissions nets 165 264 86 033 166 068 -16 985 400 380

*Les frais de gestion de la trésorerie et frais annexes sont constitués par la somme des : Commissions de transfert de fonds , commissions en euros, transfert rapide, service de compte courant, commissions d’émission provisoires, commissions Western Union, commissions de la banque par Internet et mobile, revenus de l’argent mobile, autres commissions de gestion de trésorerie, commissions Money Gram, commissions RIA, commissions WARI, commissions de Bancassurance, gestion de trésorerie des filiales.

Page 257: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

256

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

9 Revenus nets de trading2018 2017

Change 340 762 360 125

Produits de négociation sur titres 41 123 55 600

381 885 415 725

10 Pertes nettes sur titres de placement2018 2017

Dépréciation des titres de placement -14 -5

-14 -5

11 Produits des autres activités2018 2017

i) Produits de crédit-bail Matériel 2 086 2 477

Matériels roulants 108 95

Autres biens loués 32 31

2 226 2 603

ii) Produits de dividendesTitres de négociation 869 1 009

Autres actions 4 167 4 585

5 036 5 594

iii) AutresPerte sur la juste valeur des immeubles de placement -1 077 -828

Produits de cession d’immobilisations corporelles 63 3 253

Autres 62 851 27 161

61 837 29 586

Total Autres produits d’exploitation 69 099 37 783

Page 258: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

257

12 Charges d’exploitationExercice clos le 31 décembre 2018 2017

a) Charges de personnelSalaires, indemnités et autres rémunérations 458 359 455 815

Charges sociales 35 392 39 889

Charges de retraite :

• régimes à cotisations définies 17 037 15 110

Autres avantages de départ à la retraite 1 667 4 226

512 455 515 040

b) Dotation aux amortissementsDotation aux amortissements des immobilisations corporelles (Note 28) 77 541 80 557

Dotation aux amortissements des logiciels et autres actifs incorporels (Note 27) 19 903 15 263

97 444 95 820

c) Autres charges d’exploitationRémunération des administrateurs 1 637 1 498

Coûts de restructuration - 10 229

Responsabilité sociale 1 427 2 040

Loyer et services publics 63 522 66 668

Assurance 30 704 33 261

Publicité et promotion 24 355 22 878

Frais professionnels et juridiques 59 886 51 028

Pertes d’exploitation et amendes 17 121 12 551

Communications et technologie 119 439 130 794

Déplacements professionnels 17 733 18 637

AGM et activités de conseil d’administration 2 643 2 636

Formation 11 621 11 377

Activités des employés 18 176 16 788

Réparations et entretien 34 055 34 354

Fournitures et services 10 868 12 512

Transport de fonds 18 736 18 448

Carburant 14 125 13 764

Autres taxes 24 954 11 021

Éléments non capitalisés 621 733

Frais avant ouverture 89 164

Frais de cotation 2 258 2 444

Coût du fonds d’amortissement de résolution bancaire (AMCON) 13 578 15 141

Autres frais administratifs 25 320 31 726

Total 512 868 520 691

Total Charges d’exploitation 1 122 767 1 131 551

Page 259: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

258

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

13 Provisions sur prêts et créances2018 2017

Prêts et créances à la clientèle (Note 21) 810 656 441 733

• Allocation spécifique 558 747 385 697

• Allocation collective 251 909 56 036

Provisions devenues sans objet (Note 21) -570 655 -115 485

• Allocation spécifique -179 909 -73 202

• Allocation collective -390 746 -42 283

240 001 326 248

Le groupe a, comme le permet IFRS 9, choisi de ne pas retraiter ses états financiers comparatifs. Par conséquent, la comparabilité ne sera pas réalisée étant donné que les informations financières comparatives ont été préparées en vertu d’IAS 39. Le groupe a toutefois aligné ses catégories de prêts et créances publiées au cours de l’exercice 2017 à celles publiées au cours de l’exercice 2018. Il n’en résulte pas un retraitement à l’état de la situation financière du Groupe au 31 décembre 2017.

14 Provisions pour dépréciation des autres actifs financiersExercice clos le 31 décembre 2018 2017

Dotations aux dépréciations des autres actifs financiers (Note 25) 23 914 84 806

15 Impôt sur les résultats2018 2017

Impôt sur le résultat exigible 112 831 81 176

Impôt sur le résultat différé (Note 36) -4 702 -20 419

108 129 60 757

Le taux d’impôt sur le résultat applicable à la majorité des résultats des filiales s’échelonne de 25% à 45%.

De plus amples informations sur les impôts différés sont présentées en Note 36. L’impôt sur le résultat avant impôt du Groupe diffère du montant théorique qui résulterait du taux d’imposition de base applicable à la société mère comme suit :

Résultat avant impôt 435 977 288 340

Impôt calculé aux taux d’imposition locaux applicables aux bénéfices dans les pays respectifs 115 154 70 900

Impact fiscal sur le résultat non imposable -13 700 -2 409

Impact fiscal sur les charges non déductibles fiscalement : 7 099 -3 617

Utilisation de déficits fiscaux non activés antérieurement -424 -4 117

Charge d’impôt sur le résultat 108 129 60 757

Aux termes de l’Accord de siège entre Ecobank Transnational Incorporated (ETI, la «Société») et la République du Togo signé en octobre 1985, ETI est exonérée d’impôt sur l’ensemble des revenus provenant de ses activités au Togo.

Page 260: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

259

16 Résultat net par actionRésultat de baseLe résultat de base par action est calculé en divisant le résultat net part du groupe par le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de la période.

2018 2017

Résultat net part du groupe des activités poursuivies 261 214 178 071

Résultat net part du groupe des activités abandonnées 433 514

Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation (en milliers) 24 592 619 24 607 640

Résultat de base par action (exprimé en centimes de dollar par action) provenant des activités poursuivies 1,06 0,72

Résultat de base par action (exprimé en centimes de dollar par action) provenant des activités abandonnées 0,00 0,00

Résultat diluéLe résultat dilué par action est calculé en ajustant le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation de manière à supposer la conversion de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives. La société dispose de deux catégories d’actions ordinaires potentielles dilutives : les titres de créance convertibles et les options sur actions attribuées aux salariés. L’impact dilutif des options sur actions attribuées est non significatif dans le calcul du résultat par action dilué.

Les titres de créance sont supposés avoir été convertis en actions ordinaires et le bénéfice net est ajusté pour éliminer la charge d’intérêts minorée de l’impact fiscal. Pour les options sur actions, il est procédé au calcul du nombre d’actions qui auraient pu être acquises à leur juste valeur (déterminée comme la moyenne des cours de bourse annuels des actions de la Société) sur la base de la valeur monétaire des droits de souscription attachés aux options sur actions en circulation. Le nombre d’actions calculé ci-dessus est comparé au nombre d’actions qui auraient été émises en supposant l’exercice des options sur actions.

Résultat net part du groupe des activités poursuivies 261 214 178 071

Charges d’intérêts sur emprunts convertibles dilutifs 752 3 590

261 966 181 661

Résultat net part du groupe des activités abandonnées 433 514

Charges d’intérêts sur emprunts convertibles dilutifs – –

Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation (en milliers) 24 592 619 24 607 640

Ajustement au titre des emprunts convertibles dilutifs 226 865 706 536

Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires pour le résultat dilué par action (en milliers) 24 819 484 25 314 176

Résultat dilué par action (exprimé en centimes de dollar par action) des activités poursuivies 1,06 0,72

Résultat dilué par action (exprimé en centimes de dollar par action) des activités abandonnées 0,00 0,00

Page 261: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

260

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

17 Caisse et banques centrales2018 2017

Caisse 656 785 576 862

Soldes auprès des banques centrales autres que les réserves obligatoires 1 011 451 895 316

Y compris trésorerie et équivalents de trésorerie (Note 41) 1 668 236 1 472 178

Réserves obligatoires auprès des banques centrales 1 129 181 1 189 567

2 797 417 2 661 745

Les réserves obligatoires ne sont pas disponibles pour les opérations courantes du groupe. Tous les soldes sont courants.

18 Actifs financiers de transactions / Actifs financiers détenus à des fins de transaction 2018 2017

Titres de créance :

Obligations d’État 122 283 36 557

Total 122 283 36 557

Courant 122 283 36 557

Non courant – —

122 283 36 557

19 Instruments financiers dérivésLe Groupe utilise les instruments dérivés suivants à des fins autres que de couverture.

Les contrats de change à terme représentent les engagements d’achat de monnaies étrangères et nationales, y compris les transactions au comptant non livrées. Les contrats futures sur devises et sur taux d’intérêt sont des obligations contractuelles de recevoir ou de payer un montant net basé sur des variations de taux de change ou de taux d’intérêt, ou d’acheter ou de vendre une monnaie étrangère ou un établissement financier à une date future à un prix déterminé. Le risque de crédit est négligeable car les contrats futures sont garantis par des liquidités ou des valeurs mobilières et les variations de la valeur des contrats futures sont réglées quotidiennement avec la bourse..

Les swaps de change et de taux d’intérêt sont des engagements d’échange d’un ensemble de flux de trésorerie pour un autre. Les swaps conduisent à un échange économique de devises ou de taux d’intérêt (par exemple un taux fixe contre un taux variable). Aucun échange de principal n’a lieu, sauf pour certains swaps de devises. Le risque de crédit du Groupe représente le coût potentiel de remplacement des contrats de swap si les contreparties n’honorent pas leur engagement. Ce risque est surveillé en continu, par référence à la juste valeur actuelle et au niveau de liquidité du marché.

Au 31 décembre 2018 Au 31 décembre 2017

Juste valeur Actif Juste valeur Actif

Instruments dérivésMontant

notionnel Actif PassifMontant

notionnel Actif Passif

Contrats de change à terme 64 043 24 632 5 051 75 937 29 267 22 274

Swaps de devises 288 213 25 282 24 856 113 949 10 000 10 223

Total 352 256 49 914 29 907 189 886 39 267 32 497

Le Groupe n’a désigné à la comptabilisation initiale aucun passif financier à la juste valeur par le biais du compte de résultat. Tous les instruments financiers dérivés sont courants.

Page 262: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

261

20 Prêts et avances aux établissements de crédit2018 2017

Valeurs en cours de recouvrement auprès d’autres banques 46 884 65 771

Dépôts auprès d’autres banques (Note 41) 1 152 337 1 036 270

Placements auprès d’autres établissements de crédit 518 354 583 765

1 717 575 1 685 806

Tous les prêts et créances aux établissements de crédit sont courants.

21 Prêts et créances à la clientèle31 décembre

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

2018 207 2018 2017 2018 2017 2018 2017

a) Analyse par type :Découverts 892 806 1 994 010 294 653 494 008 86 788 128 036 1 274 247 2 616 054

Cartes de crédit – — – 5 3 101 3 795 3 101 3 800

Prêts à terme 6 473 076 5 158 304 1 182 134 1 209 971 766 737 799 454 8 421 947 7 167 729

Prêts hypothécaires – — — 106 260 101 400 106 260 101 400

Autres – 23 795 1 654 — – — 1 654 23 795

Prêts et créances bruts 7 365 882 7 176 109 1 478 441 1 703 984 962 886 1 032 685 9 807 209 9 912 778

Moins : provisions pour dépréciation -339 699 -293 681 -225 904 -182 295 -72 937 -78 938 -638 540 -554 914

7 026 183 6 882 428 1 252 537 1 521 689 889 949 953 747 9 168 669 9 357 864

b) Analyse par type de garantie :Garanties immobilières 1 079 901 1 372 527 579 504 666 097 212 701 182 449 1 872 106 2 221 073

Garanties autres 5 141 114 5 654 065 823 003 541 521 302 897 430 106 6 267 014 6 625 692

Sans garantie 1 144 867 149 517 75 934 496 366 447 288 420 130 1 668 089 1 066 013

7 365 882 7 176 109 1 478 441 1 703 984 962 886 1 032 685 9 807 209 9 912 778

Courant 6 092 890 5 735 873

Non courant 3 714 319 4 176 905

9 807 209 9 912 778

c) Analyse par performanceNon douteux 6 887 316 6 612 199 1 097 378 1 289 712 877 976 951 031 8 862 670 8 852 942

Douteux 478 566 563 910 381 063 414 272 84 910 81 654 944 539 1 059 836

7 365 882 7 176 109 1 478 441 1 703 984 962 886 1 032 685 9 807 209 9 912 778

Le groupe a, comme le permet IFRS 9, choisi de ne pas retraiter ses états financiers comparatifs. Par conséquent, la comparabilité ne sera pas réalisée étant donné que les informations financières comparatives ont été préparées en vertu d’IAS 39. Le groupe a toutefois aligné ses catégories de prêts et créances publiées au cours de l’exercice 2017 à celles publiées au cours de l’exercice 2018. Il n’en résulte pas un retraitement à l’état de la situation financière du Groupe au 31 décembre 2017.

Page 263: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

262

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

21 Prêts et créances à la clientèle (suite)d) Variations des prêts et créancesLa réconciliation des prêts et créance par catégorie se présente comme suit :

Au 31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Au 1er janvier 1 994 010 5 158 304 23 795 494 008 5

1 209 971 – 128 036 3 795 799 454 101 400 9 912 778

Décaissé au cours de la période 1 479 039 2 193 034 10 462 113 269 – 580 947 1 654 24 578 2 961 912 839 250 753 5 569 536

Encaissé au cours de la période -2 425 892 -849 381 -32 824 -375 682 -4 -395 086 – -209 089 -3 220 -599 121 -242 792 -5 133 091

Montants considérés comme irrécouvrables -564 -225 408 – -23 636 – -137 651 – -6 116 – -8 917 -37 582 -439 874

Reclassification -89 483 47 834 – -42 665 – -167 455 – 248 013 – 1 883 1 873 –

Différence de change -64 304 148 693 -1 433 129 359 -1 91 408 – -98 634 -435 -339 401 32 608 -102 140

Au 31 décembre 2017 892 806 6 473 076 – 294 653 – 1 182 134 1 654 86 788 3 101 766 737 106 260 9 807 209

Au 31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Au 1er janvier 1 614 810 5 550 185 196 493 003 5

1 240 285 48 102 886 3 015 768 969 95 470 9 868 872

Décaissé au cours de l’exercice 1 286 710 2 130 793 24 294 297 250 — 833 387 182 53 214 1 948 163 761 53 281 4 844 819

Encaissé au cours de l’exercice -986 582

-2 520 814 -1 073 -252 518 — -772 267 -236 -64 121 -1 101 -221 206 -103 309 -4 923 227

Montants considérés comme irrécouvrables -434 -150 272 — -24 086 — -68 825 — -4 116 — -4 458 -798 -252 989

Reclassification 6 971 -1 941 334 -4 806 — -29 582 — -94 — -542 -1 869 -31 528

Différence de change 72 535 150 353 44 -14 835 — 6 973 6 40 267 -67 92 930 58 625 406 831

Au 31 décembre 2017 1 994 010 5 158 304 23 795 494 008 5 1 209 971 — 128 036 3 795 799 454 101 400 9 912 778

Le groupe a, comme le permet IFRS 9, choisi de ne pas retraiter ses états financiers comparatifs. Par conséquent, la comparabilité ne sera pas réalisée étant donné que les informations financières comparatives ont été préparées en vertu d’IAS 39. Le groupe a toutefois aligné ses catégories de prêts et créances publiées au cours de l’exercice 2017 à celles publiées au cours de l’exercice 2018. Il n’en résulte pas un retraitement à l’état de la situation financière du Groupe au 31 décembre 2017.

Page 264: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

263

21 Prêts et créances à la clientèle (suite)e) Provision pour dépréciationLa réconciliation des provisions sur prêts et créance par catégorie se présente comme suit :

Au 31 décembre 2018

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Dépréciations spécifiques (stade 3)

Au 1er janvier 22 499 158 836 210 43 334 – 107 974 – 2 207 – 50 073 90 385 223

IFRS 9, ajustement à l’origine 2 586 – – 2 789 – 21 998 – 2 267 – 3 360 – 33 000

Provision sur créances 62 451 206 068 13 263 11 884 1 230 243 421 89 7 634 – 12 685 22 558 747

Provisions devenues sans objet -20 772 -85 060 -2 000 – -1 228 -18 378 -8 843 – – -43 516 -112 -179 909

Prêts annulés durant la période -23 694 -248 984 – – – -167 195 – – – – – -439 873

Reclassification -23 568 153 511 -11 473 4 – -271 8 754 7 608 – -14 775 – 119 790

Différence de change -375 -3 352 – -1 116 – -2 899 – -379 – -878 – -8 999

Au 31 décembre 2018 19 127 181 019 – 56 895 2 184 650 – 19 337 – 6 949 – 467 979

Au 31 décembre 2018

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Dépréciation collective (phases 1 et 2)

Au 1er janvier 22 556 89 553 27 18 108 – 12 880 – 44 947 – -19 435 1 055 169 691

IFRS 9, ajustement à l’origine 44 676 197 827 324 -2 673 – 247 18 5 002 – 706 95 246 222

Provision sur créances 49 926 24 219 2 010 37 481 – 5 264 69 131 142 1 258 28 512 251 909

Provisions devenues sans objet – -103 214 -249 -263 481 – -4 686 -18 – – -18 398 -700 -390 746

Reclassification -76 404 -110 225 -2 112 213 532 – -1 529 -69 -136 775 – -6 154 -54 -119 790

Différence de change 2 862 8 392 – 275 – 1 127 – 3 641 103 -3 191 66 13 275

Au 31 décembre 2018 43 616 106 552 – 3 242 – 13 303 – 47 957 1 361 -46 444 974 170 561

Total Provisions dépréciation 62 743 287 571 – 60 137 �2  197 953 –  67 294 1 361 -39 495 974  638 540

Page 265: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

264

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

e) Provision pour dépréciation (suite)

Au 31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres

Décou- verts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Provision spécifique pour dépréciation

Au 1er janvier 11 199 282 519 — 41 700 — 119 220 — 12 979 — 39 791 10 507 418

Provision sur créances 9 999 281 571 312 21 267 — 48 202 2 8 602 — 14 826 915 385 697

Provisions devenues sans objet 3 776 -44 351 -102 -4 882 — -16 543 -2 -6 643 — -3 656 -798 -73 202

Prêts annulés durant l’exercice -655

-341 173 — -8 500 —

-48 540 -2 -22 116 — -1 611 -798 -423 394

Reclassification -1 982 — — -5 222 — -6 783 — 8 791 — 5 196 — —

Différence de change 162 -19 730 — -1 029 — 12 418 2 594 — -4 473 761 -11 296

Au 31 décembre 2017 22 499 158 836 210 43 334 — 107 974 — 2 207 — 50 073 90 385 223

Au 31 décembre 2017

CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

DécouvertsPrêts à terme Autres

Décou- verts

Cartes de

créditPrêts à terme Autres Découverts

Cartes de

créditPrêts à terme

Prêts hypothé-

caire

Provision collective pour dépréciation

Au 1er janvier 5 946 39 751 — 2 964 — 32 169 — 1 223 — 19 005 1 022 102 080

Provision sur créances 4 503 33 478 27 752 — 12 029 — 604 — 3 245 1 398 56 036

Provisions devenues sans objet -3 998 -22 132 — -3 074 — -7 470 — -1 002 — -3 242 -1 365 -42 283

Reclassification 737 192 — 5 987 — -7 042 — -6 — 133 — —

Différence de change 15 368 38 264 — 11 479 — -16 805 — 44 128 —

-38 576 — 53 858

Au 31 décembre 2017 22 556 89 553 27 18 108 — 12 880 — 44 947 — -19 435 1 055 169 691

Total Provisions dépréciation 45 055 248 390 237 61 442 — 120 854 — 47 154 — 30 638 1 145 554 914

Le groupe a, comme le permet IFRS 9, choisi de ne pas retraiter ses états financiers comparatifs. Par conséquent, la comparabilité ne sera pas réalisée étant donné que les informations financières comparatives ont été préparées en vertu d’IAS 39. Le groupe a toutefois aligné ses catégories de prêts et créances publiées au cours de l’exercice 2017 à celles publiées au cours de l’exercice 2018. Il n’en résulte pas un retraitement à l’état de la situation financière du Groupe au 31 décembre 2017.

Page 266: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

265

21 Prêts et créances à la clientèle (suite)f) Investissement dans des contrats de location-financement

Au 31 décembre 2018 2017

Les prêts et créances à la clientèle comprennent les créances de location-financement analysées ci-dessous.Investissement brut dans des contrats de location-financement, à recevoir

À moins d’1 an 568 496

À plus d’1 an et moins de 5 ans 17 579 26 255

18 147 26 751

Produits financiers futurs non acquis sur locations-financements -13 –

Investissement�net�dans�des�contrats�de�location-financement 18 134 26 751

Analyse par secteur des crédits bruts

L’investissement net en location-financement peut s’analyser comme suit :

À moins d’1 an 568 620

À plus d’1 an et moins de 5 ans 17 566 26 131

18 134 26 751

22 Bons du Trésor et autres effets publicsAu 31 décembre 2018 2017

Échéant dans les trois mois (Note 41) 396 384 338 252

Échéant au-delà de trois mois 1 431 867 1 380 725

1 828 251 1 718 977

Courant 396 384 338 252

Non courant 1 431 867 1 380 725

1 828 251 1 718 977

Les bons du Trésor et autres obligations éligibles sont des titres de créance émis par l’État de différents pays dans lesquels le Groupe est présent.

Page 267: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

266

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

23 Titres de placementAu 31 décembre 2018

Selon IFRS 9

Titres de créance

• Cotés à la FVTOCI 1 677 336

• Non cotés à la FVTOCI 2 886 267

Total 4 563 603

Actions

• Non cotés à la FVTOCI 90

• Cotés à la FVTPL 3 131

• Non cotés à la FVTPL 2 387

Total 5 608

Total Titres de placement avant dépréciation 4 569 211

Provision pour dépréciation -949

Total Titres de placement 4 568 262

Courant 357 041

Non courant 4 211 211

4 568 262

Les mouvements concernant les titres de placement peuvent être résumés comme suit :

2018

Au 1er janvier 4 405 240

Ajouts 1 684 041

Cessions (vente et rachat) -1 314 559

Pertes sur dépréciation des titres de placement 585

Gains/(pertes) résultant des variations de juste valeur -67 960

Différences de change -139 085

Au 31 décembre 4 568 262

Page 268: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

267

23 Titres de placement (suite)Au 31 décembre 2017

Selon IAS 39

Titres disponibles à la vente

Titres de placement - disponibles à la vente

• cotés 1 774 141

• non cotés 2 461 171

Total 4 235 312

Actions - disponibles à la vente

• cotés 12 689

• non cotés 158 773

Total 171 462

Total Titres disponibles à la vente avant dépréciation 4 406 774

Provision pour dépréciation -1 534

Titres de placement disponibles à la vente 4 405 240

Courant 599 150

Non courant 3 806 090

4 405 240

Les mouvements concernant les titres disponibles à la vente peuvent se résumer comme suit :

2017

Au 1er janvier 3 272 824

Ajouts 1 631 773

Cessions (vente et rachat) -809 340

Pertes sur dépréciation d’actions disponibles à la vente 230

Gains/(pertes) résultant des variations de juste valeur 43 970

Différences de change 265 783

Au 31 décembre 4 405 240

Le Groupe n’a reclassé aucun actif financier évalué au coût amorti à la juste valeur au cours de la période. (2017 : néant)

Page 269: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

268

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

24 Actifs affectés en garantieAu 31 décembre 2018 2017

Effets publics 164 122 74 128

Obligations d’État 36 292 224 433

Eurobonds 40 020 —

240 434 298 561

Les actifs affectés en garantie ont été constatés à la juste valeur

Courant 36 274 97 003

Non courant 204 160 201 558

240 434 298 561

25 Autres actifsAu 31 décembre 2018 2017

Honoraires à recevoir 9 850 12 867

Créances clients 599 818 416 777

Charges constatées d’avance 165 124 280 856

Créances diverses 105 510 162 020

880 302 872 520

Provisions pour dépréciation des soldes à recevoir -141 134 -111 796

739 168 760 724

Courant 700 405 722 688

Non courant 38 763 38 036

739 168 760 724

Les mouvements concernant la provision pour dépréciation d’autres actifs peuvent être résumés comme suit :

Au 1er janvier 111 796 55 630

Impact à l’origine 8 321 –

Augmentation des dépréciations 23 914 84 806

Annulation de dette -2 897 -28 640

Au 31 décembre 141 134 111 796

26 Participations dans les sociétés mises en équivalenceAu 31 décembre 2018 2017

Au 1er janvier 9 964 10 135

Part des résultats -2 512 -257

Différences de change -1 305 86

Au 31 décembre 6 147 9 964

Les participations dans les entreprises associées ne sont pas courantes.

Page 270: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

269

26 Investissement dans des entreprises associées (suite)Au 31 décembre 2018 Au 31 décembre 2017

OLD MUTUAL

Life insurance

OLD MUTUAL

General insurance

EB-ACCION

Ghana

EB-ACCION

Cameroun

EB-ACCION Nigeria

OLD MUTUAL

Life insurance

OLD MUTUAL

General insurance

EB-ACCION

Ghana

EB-ACCION

Cameroun

EB-ACCION Nigeria

Actifs courants 18 625 21 306 15 982 12 078 28 263 21 132 21 678 13 919 11 936 27 685

Actfs non-courants 133 141 424 711 2 097 344 3 432 808 1 383 1 457

Total Actif 18 758 21 447 16 406 12 789 30 360 21 476 25 110 14 727 13 319 29 142

Passif 12 772 16 056 14 173 12 313 11 082 8 984 12 338 12 042 11 472 15 874

Total Passif 12 772 16 056 14 173 12 313 11 082 8 984 12 338 12 042 11 472 15 874

Revenus 1 074 3 985 7 314 176 15 583 3 795 4 810 6 161 3 529 12 670

Résultat après impôt -5 205 -5 105 623 124 3 588 -2 417 -1 208 214 86 3 138

Aucun des associés n’est coté. Aucune cotation de prix n’a été publiée pour les associés du Groupe. Par ailleurs, il n’existe aucune restriction significative concernant la capacité des entreprises associées à transférer des fonds au Groupe sous forme de dividendes en numéraire ou de remboursement de prêts et créances. Ces associés revêtent une importance stratégique pour le Groupe. Les entités ACCION sont des banques de microfinance tandis que les entités Old Mutual sont des compagnies d’assurance-vie et généralistes.

Au 31 décembre 2018 Au 31 décembre 2017

Lieu principal de l’activité/Pays de

constitution

Actif net des sociétés mises en

équivalence

Participation (directe et indirecte)

Pays de constitution

Actif net des entreprises

mises en équivalence

Participation (directe et indirecte)

EB-ACCION Ghana Ghana 2 232 39,78% Ghana 2 685 39,78%

EB-ACCION Cameroun Cameroun 477 49,87% Cameroun 1 847 49,87%

EB-ACCION Nigeria Nigeria 19 278 21,73% Nigeria 13 268 21,73%

OLD MUTUAL Life insurance Nigeria 5 985 29,00% Nigeria 12 492 29,00%

OLD MUTUAL General insurance Nigeria 5 391 30,00% Nigeria 12 772 30,00%

Rapprochement entre les informations financières résumées et la valeur comptable des participations dans les entreprises associées.

Au 31 décembre 2018OLD MUTUAL Life

insuranceOLD MUTUAL

General insuranceEB-ACCION

NigeriaEB-ACCION

GhanaEB-ACCION

Cameroun Total

Actif net à l’ouverture 9 314 12 772 13 268 2 685 1 847 39 886

Résultat de la période -5 205 -5 105 3 588 623 124 -5 975

Différences de change 1 877 -2 276 2 422 -1 075 -1 495 -547

Actif net à la clôture 5 985 5 391 19 278 2 232 477 33 363

Participations dans les entreprises associées 1 736 1 617 4 189 888 238 8 668

Goodwill notionnel 239 -0 4 144 -1 155 34 3 262

Valeur nette comptable 1 497 1 618 45 2 043 204 5 407

Page 271: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

270

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

26 Investissement dans des entreprises associées (suite)

Au 31 décembre 2017OLD MUTUAL Life

insuranceOLD MUTUAL

General insuranceEB-ACCION

NigeriaEB-ACCION

GhanaEB-ACCION

Cameroun Total

Actif net à l’ouverture 11 194 12 550 18 645 2 549 1 564 46 502

Résultat net de l’exercice - 2 417 - 1 208 3 138 214 86 - 187

Différences de change 537 1 430 - 8 515 - 78 197 - 6 429

Actif net à la clôture 9 314 12 772 13 268 2 685 1 847 39 886

Participations dans les entreprises associées 3 623 3 832 2 883 1 068 921 12 327

Goodwill notionnel 547 3 686 - 2 838 1 364 434 3 194

Valeur nette comptable 4 170 7 518 45 2 432 1 356 15 521

27 Immobilisations incorporellesAu 31 décembre 2018 2017

Goodwill

Au 1er janvier 232 683 232 888

Différences de change -33 578 -205

Au 31 décembre 199 105 232 683

Le goodwill fait l’objet d’un test de dépréciation annuel, ou plus fréquemment lorsqu’il existe des indices de perte de valeur. Aucune dépréciation n’a été constatée en 2018 (2017 : aucune).

Coûts logiciels

Au 1er janvier 50 981 47 878

Achat 21 471 26 355

Amortissement (Note 12) -19 903 -15 262

Différences de change 26 680 -7 989

Au 31 décembre 79 229 50 981

Total Actifs incorporels 278 334 283 664

Tests de dépréciation pour les unités génératrices de trésorerie contenant du goodwill

Pour les besoins des tests de dépréciation, le goodwill acquis par voie de regroupement d’entreprises est affecté aux unités génératrices de trésorerie (UGT). Les valeurs recouvrables des UGT ont été déterminées sur la base des calculs de valeur d’utilité, à partir des projections de flux de trésorerie établies sur la base des budgets financiers approuvés par la direction sur une période de trois ans.

Page 272: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

271

27 Immobilisations incorporelles (suite)Le goodwill est généré par les acquisitions des filiales suivantes :

Au 31 décembre 2018 2017

Ecobank Nigeria (Oceanic Bank) 168 886 200 996

Ecobank Ghana (The Trust Bank) 8 384 9 155

Ecobank Rwanda 4 319 4 493

Ecobank Zimbabwe 6 550 6 550

SOFIPE 4 481 4 693

Ecobank Tchad 2 671 2 798

Ecobank Centrafrique 1 644 1 722

Ecobank Burundi 1 037 1 062

Ecobank Sierra Léone (ProCredit) 492 548

Ecobank Malawi 134 134

Ecobank Burkina Faso 507 531

199 105 232 682

Le calcul de la valeur d’utilité a reposé sur les hypothèses clés suivantes :

Au 31 décembre 2018 2017

Facteur d’actualisation

Taux de croissance à long terme

Facteur d’actua- lisation

Taux de croissance à long terme

Ecobank Nigeria (Oceanic Bank)

11,32%

0,50%

13,43%

0,50%

Ecobank Ghana (The Trust Bank) 6,10% 3,75%

Ecobank Rwanda 6,05% 4,00%

Ecobank Zimbabwe 1,90% 1,15%

SOFIPE 6,10% 4,91%

Ecobank Tchad 0,00% 0,00%

Ecobank Centrafrique 4,42% 4,67%

Ecobank Burundi -0,05% -2,25%

Ecobank Sierra Léone (ProCredit) 5,00% 0,00%

Ecobank Malawi 3,25% 2,64%

Ecobank Burkina Faso 6,10% 4,91%

1. Les flux de trésorerie ont été projetés sur la base du budget validé par le Groupe. Les flux de trésorerie ont été basés sur l’expérience passée et ajustés pour refléter les performances futures attendues de la société en tenant compte du produit intérieur brut du pays.

2. Un taux de croissance final compris entre -0,05% et 6,1% a été appliqué pour déterminer les flux de trésorerie finaux selon le pays de domiciliation de l’entité.

3. Des taux d’actualisation de 11,32% en moyenne, représentant le coût moyen pondéré du capital après impôt (WACC), ont été appliqués pour déterminer la valeur d’utilité. Le taux de croissance utilisé pour extrapoler les flux de trésorerie finaux en vue des tests de dépréciation du goodwill est cohérent avec le taux de croissance moyen à long terme pour le secteur et les pays..

4. Le Groupe prévoit, par cette acquisition, de créer des synergies qui renforceront sa capacité à exploiter les opportunités qui sont présentes dans les pays où les entités sont domiciliées ;

5. Les hypothèses clés décrites ci-dessus et résumées ci-dessous peuvent évoluer en fonction des variations des conditions économiques et de marché. Le Groupe estime que des changements raisonnablement possibles de ces hypothèses n’entraîneraient pas une baisse de la valeur recouvrable de l’une quelconque des UGT en dessous de sa valeur comptable.

Page 273: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

272

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

28 Immobilisations corporellesMatériels roulants

Terrains et bâtiments

Mobilier et matériel Installations

Construction en cours Total

Au 1 janvier 2017

Coût ou évaluation 75 479 579 138 355 743 151 114 194 585 1 356 059

Amortissements cumulés 54 234 104 694 254 930 81 154 — 495 012

Montant net comptable 21 245 474 444 100 813 69 960 194 585 861 047

Exercice clos le 31 décembre 2017

1er janvier 21 245 474 444 100 813 69 960 194 585 861 047

Ajouts 3 612 108 848 90 668 9 367 43 699 256 194

Réévaluation — 6 360 -19 -86 — 6 255

Cessions - coût -8 138 -52 453 -52 266 -5 185 -70 483 -188 525

Cessions - amortissements cumulés 7 327 4 429 20 779 4 947 52 37 534

Reclassifications - coût -35 8 889 2 143 -9 023 -240 1 734

Reclassifications - amortissements cumulés 6 304 -1 921 -121 3 -1 729

Dotations aux amortissements -8 282 -14 205 -42 739 -15 331 — -80 557

Ajustements de change 2 757 22 979 4 679 6 570 -4 775 32 210

31 décembre 2017 18 492 559 595 122 137 61 098 162 841 924 163

Au 31 décembre 2017/1er janvier 2018

Coût ou évaluation 72 834 677 911 415 347 160 909 162 841 1 489 842

Amortissements cumulés 54 342 118 316 293 210 99 811 — 565 679

Montant net comptable 18 492 559 595 122 137 61 098 162 841 924 163

Exercice clos le 31 décembre 2018

1er janvier 18 492 559 595 122 137 61 098 162 841 924 163

Ajouts 4 417 83 500 92 260 6 864 13 904 200 945

Réévaluation – -643 – – – -643

Cessions - coût -116 132 -73 796 -465 752 -365 676 -15 150 -1 036 506

Cessions - amortissements cumulés 65 022 6 243 383 888 359 204 -77 814 280

Reclassifications - coût -516 249 1 586 375 -2 323 -629

Reclassifications - amortissements cumulés 43 -50 647 262 -273 629

Dotations aux amortissements -7 600 -15 487 -41 851 -12 603 – -77 541

Ajustements de change 46 547 -49 770 27 785 -2 879 -19 216 2 467

31 décembre 2018 10 273 509 841 120 700 46 645 139 706 827 165

Au 31 décembre 2018

Coûts 51 384 625 641 423 800 152 502 139 706 1 393 033

Amortissements cumulés 41 111 115 800 303 100 105 857 – 565 868

Montant net comptable 10 273 509 841 120 700 46 645 139 706 827 165

Page 274: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

273

28 Immobilisations corporelles (Suite)Les terrains et constructions sont évalués selon le modèle de la réévaluation. L’évaluation des terrains et constructions a été effectuée en utilisant la technique de niveau 2 (intrants autres que les prix cotés observables pour l’actif). Il n’y a pas eu de changement des techniques d’évaluation utilisées pour les terrains et constructions. L’évaluation des terrains et constructions du Groupe a été réalisée par des experts indépendants dans le but de déterminer la juste valeur des terrains et constructions au 31 décembre 2018. La juste valeur est déterminée grâce à l’application de techniques d’évaluation acceptables à l’échelle internationale et dûment étalonnées, comme le coût de remplacement amorti ou l’approche par la valeur de marché. L’approche du coût de remplacement amorti consiste à estimer la valeur du bien dans son utilisation existante ainsi que le coût de remplacement brut. À cette fin, des déductions appropriées sont faites pour tenir compte de l’âge, de l’état et de l’obsolescence économique ou fonctionnelle, de facteurs environnementaux et autres qui pourraient amener le bien existant à valoir moins qu’un nouveau remplacement. L’approche par la valeur de marché consiste à comparer les biens immobiliers à des biens identiques ou similaires, pour lesquels des preuves de transaction récente sont disponibles, ou encore à des biens identiques ou similaires disponibles sur le marché de la vente, en ajustant de manière appropriée les informations relatives aux prix de manière à refléter tout écart en termes de durée réelle de la transaction, y compris les caractéristiques juridiques, physiques et économiques des biens concernés.

Le surplus de réévaluation net des impôts différés applicables a été porté au crédit des autres éléments du résultat global et figure au poste «Réserve de réévaluation – immobilisations corporelles» des capitaux propres (Note 40).

Si les terrains et bâtiments étaient comptabilisés aux coûts historiques, les montants seraient les suivants :

Au 31 décembre 2018 2017

Coûts 889 169 688 224

Amortissements cumulés 217 726 140 185

Montant net comptable 671 443 548 039

29 Immeubles de placementAu 31 décembre 2018 2017

1er janvier 43 514 35 819

Ajouts 10 481 9 854

Gains de juste valeur -1 077 -828

Suppression -22 604 -1 324

Ajustements de change -527 -7

Au 31 décembre 29 787 43 514

Les montants suivants ont été comptabilisés au compte de résultat :

Revenus locatifs 349 —

Frais d’exploitation directs résultant d’immeubles de placement générateurs de revenus locatifs -77 —

Juste valeur – -828

272 -828

Les immeubles de placement sont comptabilisés à la juste valeur. L’évaluation des immeubles de placement a été effectuée en utilisant la technique de niveau 2 (intrants autres que les prix cotés observables pour l’actif ou le passif). Il n’y a pas eu de changement des techniques d’évaluation utilisées pour les immeubles de placement. La juste valeur des immeubles de placement est basée sur une évaluation par un expert indépendant possédant une qualification professionnelle reconnue et pertinente et doté d’une expérience récente de la localisation et de la catégorie des immeubles de placement évalués. La juste valeur est déterminée en utilisant l’approche de comparaison des ventes lorsque les principaux intrants dans la détermination de la juste valeur sont des ventes récentes de terrains, ou en demandant le prix de terrains de même taille à proximité immédiate de l’immeuble de placement. Dans certains cas, en raison de l’indisponibilité d’un terrain de grande taille similaire négocié sur le marché de l’immobilier immédiat, les évaluateurs ont subdivisé l’ensemble de la surface du terrain en terrains de plus petite taille, permettant la circulation et l’infrastructure et appliquant un prix de vente ajusté par terrain pour aboutir à un prix de vente brut qui a ensuite été actualisé à 30% pour refléter ce qu’un acheteur unique serait prêt à payer. Dans certaines circonstances, d’autres ajustements sont également effectués sur la base de la qualité de la propriété et de son emplacement.

Page 275: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

274

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

30 Actifs destinés à la vente et activités abandonnéesLes actifs et passifs de la Banque de l’Union du Cameroun (UBC) ont été classés comme détenus en vue de la vente conformément à la norme IFRS 5 (actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées). UBC a été acquise dans le cadre de la transaction Oceanic en 2011 mais a été considérée comme un élément non essentiel des activités de ETI. Les autorités ont donné leur feu vert pour la vente, qui devrait être finalisée courant 2019. UBC est classée à la rubrique «Autres» dans le reporting sectoriel. Les actifs et performances revus par le CODM ne comprennent pas les actifs destinés à la vente.

Au 31 décembre 2018 2017

a) Actifs destinés à la vente

Caisse et banques centrales 4 125 10 206

Bons du Trésor et autres effets publics 59 252 34 421

Prêts et avances aux établissements de crédit 885 751

Prêts et avances à la clientèle 9 949 15 302

Titres de placement 15 840 19 264

Immobilisations incorporelles 24 73

Immobilisations corporelles – 2 890

Autres actifs – 936

90 075 83 843

b) Passifs destinés à la vente

Dépôts de la clientèle 97 322 98 052

Autres passifs 19 460 13 535

Obligations au titre des retraites 883 998

Passifs d’impôts différés 191 200

117 856 112 785

c) Résultat net des activités abandonnées

Produit net bancaire 7 330 6 780

Coûts -6 529 -5 829

Résultat avant impôt des activités abandonnées 801 951

Résultat après impôt des activités abandonnées 801 951

Résultat net des activités abandonnées 801 951

Résultat�attribuable :

Propriétaires de la société mère 433 514

Aux intérêts minoritaires 368 437

801 951

Tableau�des�flux�de�trésorerie�

Flux de trésorerie utilisé dans les activités d’exploitation -6 345 -16 425

Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement 2 387 -5 101

Total Flux de trésorerie -3 958 -21 526

Page 276: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

275

31 Dépôts des autres établissements de créditAu 31 décembre 2018 2017

Comptes d’exploitation auprès des banques 1 075 102 881 089

Autres dépôts bancaires 390 544 891 325

1 465 646 1 772 414

Tous les dépôts des banques sont courants et présentent des taux d’intérêt variables.

32 Dépôts de la clientèleAu 31 décembre 2018 2017

CIB

• Comptes courants 5 365 450 4 970 428

• Comptes à terme 1 981 644 2 021 545

7 347 094 6 991 973

Banque commerciale

• Comptes courants 2 717 251 2 390 924

• Comptes à terme 563 376 610 225

• Comptes d’épargne 66 013 65 103

3 346 640 3 066 252

Banque de particuliers

• Comptes courants 1 827 687 1 705 752

• Comptes à terme 836 058 854 232

• Comptes d’épargne 2 578 520 2 585 062

5 242 265 5 145 046

Total 15 935 999 15 203 271

Courant 15 287 496 14 140 406

Non courant 648 503 1 062 865

15 935 999 15 203 271

Les dépôts de la clientèle présentent des taux d’intérêt variables.

Page 277: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

276

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

32 Dépôts de la clientèle (suite)Les dépôts de la clientèle présentent des taux d’intérêt variables.

Au 31 décembre 2018 CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Compte courant

Dépôts à terme

Compte courant

Dépôts à terme Épargne

Compte courant

Dépôts à terme Épargne

Au 1er janvier 4 970 428 2 021 545 2 390 924 610 225 65 103 1 705 752 854 232 2 585 062 15 203 271

Ajouts 1 786 981 601 085 1 378 651 88 038 10 738 337 170 99 801 300 484 4 602 948

Retraits -1 499 115 -700 824 -1 089 224 -78 926 -3 568 -299 743 -49 785 -348 669 -4 069 854

Différence de change 107 156 59 838 36 900 -55 961 -6 260 84 508 -68 190 41 643 199 634

Au 31 décembre 2018 5 365 450 1 981 644 2 717 251 563 376 66 013 1 827 687 836 058 2 578 520 15 935 999

Au 31 décembre 2017 CIB Banque Commerciale Banque de Particuliers Total

Compte courant

Dépôts à terme

Compte courant

Dépôts à terme Épargne

Compte courant

Dépôts à terme Épargne

Au 1er janvier 4 174 861 1 898 729 2 199 666 585 265 49 826 1 556 069 681 981 2 350 323 13 496 720

Ajouts 4 630 457 516 965 1 657 696 107 150 22 634 927 576 214 067 477 029 8 553 574

Retraits -4 243 523 -473 310 -1 589 163 -105 780 -7 404 -859 818 -71 589 -364 235 -7 714 822

Différence de change 408 633 79 161 122 725 23 590 47 81 925 29 773 121 945 867 799

Au 31 décembre 2017 4 970 428 2 021 545 2 390 924 610 225 65 103 1 705 752 854 232 2 585 062 15 203 271

Page 278: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

277

33 EmpruntsAu 31 décembre 2018 2017

a Banque africaine de développement (BAD) 317 199 214 074

b Eurobond Nigeria 256 575 254 657

c Deutsche Bank 249 160 248 453

d TMFG Services UK Limited 199 004 149 265

e FMO 199 585 –

f Qatar National Bank 151 943 147 687

g Bank of Industry of Nigeria (BOI) 79 763 131 362

h PIC (Public Investment Corporation) 88 959 88 879

i A/B Syndicated Subordinated Term Facility 76 958 75 341

j Banque Européenne d’Investissement 36 201 54 381

k Societe de Promotion et Participation pour la Coopération Economique (PROPARCO) 38 639 50 418

l Nigeria Souvereign Investment Authority -- NSIA 56 807 50 114

m Fonds OPEC pour le développement international (OFID) 8 571 17 629

n Banque centrale du Nigeria – 9 644

o Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire (CRRH) 7 146 9 047

p Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) 3 347 6 748

q Obligations d’État (Côte d’Ivoire) 4 586 9 047

Autres emprunts 285 247 212 010

2 059 690 1 728 756

Courant 471 203 246 566

Non courant 1 588 487 1 482 190

2 059 690 1 728 756

a) La Banque africaine de développement (BAD) a accordé une autre ligne de crédit de 310 000 000 USD pour les prêts octroyés à certaines filiales. Les fonds ont été versés à ETI en deux tranches de 210 000 000 USD le 20 décembre 2016 et de 100 000 000 USD le 24 août 2018. Le taux applicable était de 4,50% par an, plus un taux de base fixe. Cette facilité sera remboursée en deux versements égaux : le premier en février 2020 et le second en juin 2020.

b) L’Emprunt Eurobond de Ecobank Nigeria représente des titres subordonnés Tier 2 de 250 millions $EU à un taux fixe avec un recours limité fixe venant à échéance en 2021. L’emprunt a une durée de 7 ans au taux d’intérêt de 8,5% avec des échéances semestrielles à terme échu chaque année depuis le 14 août 2014.

c) Deutsche AG en tant que prêteur initial et arrangeur de l’opération a accordé un financement de 250 millions $EU à ETI, une obligation convertible de PIC le 5 septembre 2017 pour une durée de 5 ans venant à échéance le 5 septembre 2022.

d) Le 12 novembre 2018, TMF Global Services UK Limited en tant qu’arrangeur, a accordé une facilité à terme d’un an de 200 millions $EU remboursable le 12 novembre 2019. Le taux applicable est de 5,50% par an, plus le LIBOR 3 mois.

Page 279: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

278

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

33 Emprunts (suite)e) La FMO a accordé des facilités de prêt à terme à certaines filiales.

Les fonds ont été versés à ETI le 30 août 2018 en quatre tranches, respectivement : Tranche Facility A1 EUR de 42 000 000 EUR avec un taux applicable de 4,65% par an, plus l’EURIBOR. Cette facilité sera remboursée en 12 versements semestriels égaux à compter du 10 juillet 2019 et le dernier versement aura lieu le 10 janvier 2025. Tranche Facility A2 USD de 50 000 000 USD avec un taux applicable de 4,85% par an, plus le LIBOR 6 mois. Cette facilité sera elle aussi remboursée en 12 versements semestriels égaux à compter du 10 juillet 2019 et le dernier versement aura lieu le 10 janvier 2025. Tranche Facility A3 USD de 38 500 000 USD avec un taux applicable de 4,50% par an, plus le LIBOR 6 mois. Cette facilité sera remboursée en 8 versements semestriels égaux à compter du 10 juillet 2019 et le dernier versement aura lieu le 10 janvier 2023. Tranche Facility B USD de 61 500 000 USD avec un taux applicable de 4,50% par an, plus le LIBOR 6 mois. Cette facilité sera également remboursée en 8 versements semestriels égaux à compter du 10 juillet 2019 et le dernier versement aura lieu le 10 janvier 2023.

f) Qatar National Bank, en tant que Convertible Bond, a également accordé 148,89 millions de dollars avec une participation de Convertible Bond Investment Company Mauritius à hauteur de 1,11 million de dollars le 19 octobre 2017 pour une durée de 5 ans, arrivant à échéance le 19 octobre 2022.

g) Le prêt de la Bank of Industry (BOI) à Ecobank Nigeria représente un concours financier de la Banque Centrale du Nigeria (CBN) prêté à certains des clients de la Banque dans le secteur manufacturier par l’entremise de la Bank of Industry (BOI). La gestion de ces fonds s’effectue à un taux d’intérêt maximum de 7 % par an, payable sur une base trimestrielle. La durée maximale du prêt est de 15 ans.

h) La Public Investment Corporation (PIC) a accordé à ETI un financement de 98 841 206,79 $EU pour une durée de 3 ans, le 29 décembre 2016, au taux Libor 3 mois avec une marge de 4% par an, annuel renouvelable. 10 millions nantis sur le Principal. À fin décembre 2017, l’encours de l’emprunt est de 88 841 206,79 $EU.

i) Le financement syndiqué subordonné à terme d’un montant de 75 millions $EU a été obtenu par Ecobank Nigéria en 2015 auprès de la FMO. Il est remboursable en 8 échéances trimestrielles à compter du 15 avril 2020 avec moratoire de 5 ans avec un taux d’intérêt au taux LIBOR majoré de 6,5 %. La date d’échéance est le 15 janvier 2022.

j) Le Prêt de la Banque Européenne d’Investissement (II) est un prêt convertible et subordonné remboursable en dix tranches semestrielles égales, à partir de 2010. Les filiales ayant bénéficié de ce prêt sont : Ecobank Burkina, Côte d’Ivoire, Congo, Ghana, Guinée Bissau, Mali, Rwanda, Tchad, Sénégal, Togo, Ouganda et Zambie. Le prêt a été intégralement payé en juillet 2018.La Banque Européenne d’Investissement (III) a accordé une

troisième facilité de prêt à ETI pour prêt à certaines filiales. Le montant reçu le 6 juillet 2015 était de 40 000 000,00 USD, sur un montant contractuel de 100 000 000,00 USD. Le taux applicable est de 1,57%, plus un taux variable, plus le LIBOR 6 mois pour une durée de 7 ans et un moratoire de 3 ans.

Les fonds reçus ont été prêtés aux filiales selon la liste suivante : Nigeria, eprocess, Tanzanie, Rwanda & ETI Holding. La date finale de remboursement sera le 6 juillet 2022.

k) Societe De Promotion et De Participation Pour La Coopération Économique S.A. (PROPARCO1) est remboursable en onze (11) versements semestriels identiques entre 2014 et 2019. Les intérêts sont payables semestriellement à un taux fixe ou à un taux variable déterminé par le prêteur. (PROPARCO2) Au cours de l’exercice 2013, ETI a obtenu un prêt supplémentaire de 50 millions $EU de la part de Proparco. Le prêt est remboursable en 17 versements commençant en 2016 et jusqu’en 2024. Les intérêts sont payables semestriellement à taux variable LIBOR 6 mois.

l) La Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA) a accordé un prêt de 50 millions $EU à ETI pour une durée de 9 mois le 20 septembre 2017 et remboursable le 4 juin 2018. Cette facilité de financement a été prêtée à Ecobank Nigeria.

m) Le prêt du Fonds de l’OPEP pour le développement International (OFID) est un emprunt subordonné et convertible. Il est remboursable en 7 échéances semestrielles à partir de 2016. Les filiales ayant bénéficié de ce prêt sont : Ecobank Sénégal, le Cameroun, le Kenya et la Côte d’Ivoire.

n) Le prêt de la Banque Centrale du Nigeria représente un concours financier de 7 ans utilisé par la banque pour financer un client opérant dans le secteur agricole. La gestion de ces fonds s’effectue à un taux d’intérêt maximum de 9 % par an.

o) Le prêt de la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire à Ecobank Côte d’Ivoire et Ecobank Sénégal est remboursable sur (10) ans en 20 versements semestriels égaux qui ont commencé à partir de 2014. Les intérêts sont payables semestriellement à un taux annuel de 6%. Le prêt arrive à échéance en 2023.

p) Le prêt de la Belgium Development Company (BIO) n’était pas destiné aux filiales. Il a commencé à partir de juillet 2012, remboursable en onze versements semestriels égaux. Le prêt a été utilisé pour soutenir le développement technologique et le développement de programmes des filiales.

q) Les obligations d’État (Côte d’Ivoire) sont des obligations émises par Ecobank Côte d’Ivoire à un taux de 6,5 %. L’emprunt arrive à échéance en 2020.

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

279

33 Emprunts (suite)Analyse des emprunts convertibles

Les emprunts convertibles sont présentés à l’état consolidé de la situation financière comme suit :

Nom de l’établissementTaux d’intérêt

contractuelTaux d’intérêt

effectifDurée (ans)

Valeur nominale Montant

Banque Européenne d’Investissement (II)

4,267% + LIBOR 6 mois 6,80% 27 712 13 917

OFID 4,75% + LIBOR 6 mois 6,51% 8 26 341 17 629

Deutsche Bank 6,46% + LIBOR 3 mois 8,15% 5 250 000 248 453

Qatar National Bank 6,46% + LIBOR 3 mois 8,05% 5 148 890 147 687

CBICMU 6,46% + LIBOR 3 mois 14,96% 5 1 110 842

454 053 428 528

2018 2017

Comptabilisation initiale :

• Valeur nominale de l’emprunt convertible émis 417 629 470 584

• Composante capitaux propres de l’emprunt convertible net d’impôts différés (Note 39) -7 779 -7 779

Part�dette�financière�de�l’emprunt�convertible 409 850 462 805

Résumé des emprunts subordonnés

Banque Européenne d’Investissement (II) – 13 917

Fonds de l’OPEC pour Développement International 8 571 17 629

8 571 31 546

Les intérêts de l’emprunt convertible sont calculés sur la base du rendement effectif en appliquant le taux d’intérêt effectif d’un prêt non convertible équivalent à la composante dette financière de l’emprunt convertible et s’élèvent, pour l’exercice clos le 31 décembre 2018, à 410,9 millions $EU (2017 : 428,5 millions $EU). Les intérêts réels payés en 2018 étaient de 32,2 millions $EU (2017 : 7,4 millions $EU).

Variation des empruntsVariation des emprunts 2018 2017

Solde d’ouverture 1 728 756 1 698 564

Ajouts 440 958 410 980

Remboursements -110 024 -380 788

Solde de clôture 2 059 690 1 728 756

Page 281: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

280

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

33 Emprunts (suite)Clauses restrictives de la dette. La société a obtenu des dérogations - et, dans certains cas, a modifié certaines clauses restrictive financières - au titre des violations techniques persistantes de certaines clauses financières stipulées dans ses contrats de prêts existants, qui imposent à la société, à l’échelle du Groupe, de maintenir (soit de façon continue, soit périodiquement, à des dates précises) certains ratios financiers. Les ratios financiers non respectés concernent uniquement le maintien de la combinaison (selon les modalités définies pour chaque facilité) d’un ratio prescrit de prêts non performants, d’un ratio de couverture des prêts non performants, d’un ratio total d’adéquation des fonds propres, d’un ratio d’adéquation des fonds propres de catégorie 1, d’un ratio fonds propres de catégorie 1 / total des fonds propres, d’un ratio des expositions ouvertes et / ou d’un ratio d’actifs gouvernementaux.

Aucune des violations techniques ne se rapportait à un défaut, dans le cadre de l’un quelconque des contrats de prêt existants de la société au cours de la période de reporting, concernant un paiement de principal, d’intérêts, de fonds d’amortissement ou de remboursement. Aucune des violations techniques n’a conduit les prêteurs à réclamer un remboursement anticipé, ni à renégocier la durée de l’un quelconque des prêts. Certaines des dérogations (ou, le cas échéant, des amendements) ont été obtenues après la clôture mais couvrent la période.

Au 31 décembre 2018, les dérogations couvrent les violations techniques au titre des périodes historiques (y compris l’exercice 2017) et d’une période à compter de la date de la renonciation et sont exécutées comme suit : (1) le contrat de financement conclu entre la société, en qualité d’emprunteur, et la Banque Européenne d’Investissement, en qualité de prêteur. Au 31 décembre 2018, l’encours s’élève à 35 555 555 $EU et la facilité doit arriver à échéance le 6 juillet 2022. La dérogation expire le 31 décembre 2020 et (2) l’accord de financement à terme entre la société, en qualité d’emprunteur, et Nederlandse Financierings-Maatschappij Voor Ontwikkelingslanden N.V. (FMO). Au 31 décembre 2018, les encours s’élevaient à 150 000 000 $EU et 42 000 000 EUR, et la facilité devrait arriver à échéance le 10 janvier 2025. La dérogation expire le 31 mars 2019.

Si, avant l’échéance, la société n’est pas en mesure de respecter les éventuelles clauses financières à venir, elle prévoit d’obtenir de nouvelles dérogations ou de nouveaux amendements des contrats de prêt concernés, avant la période d’expiration des dérogations.

34 Autres passifsAu 31 décembre 2018 2017

Intérêts courus 57 154 48 633

Dividendes non réclamés 3 567 4 018

Charges à payer 380 403 190 616

Dépôts de garanties en contrepartie des lettres de crédit 28 896 101 314

Chèque de banque 61 303 44 980

Créditeurs divers 143 447 142 978

Autres 321 787 678 369

996 557 1 210 908

Les autres passifs devraient être dénoués dans un délai maximum de 12 mois après la date de clôture de l’exercice.

Page 282: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

281

35 Provisions 2018 2017

Au 1er janvier 52 450 28 782

Provisions complémentaires comptabilisées au compte de résultat 18 203 32 202

Provision devenue sans objet 402 -1 253

Utilisées durant l’exercice -17 033 -6 202

Différences de change -1 043 -1 079

Au 31 décembre 52 979 52 450

Les provisions pour risques et charges correspondent également aux montants destinés à la couverture des différents litiges devant les tribunaux. Suivant les conseils de professionnels, ces dotations ont été constituées afin de couvrir les pertes attendues pour le Groupe liées au dénouement de ces litiges.

36 Impôt sur le résultat différéLes impôts différés sont calculés sur la base du taux d’imposition effectif de chacune des filiales.

L’évolution du poste impôt sur le résultat différé se présente comme suit :

2018 2017

Au 1er janvier -57 446 -41 838

Charge au compte de résultat -4 702 -20 419

Titres de placement directement en OCI :

• réévaluation de la juste valeur -2 695 -1 805

Réévaluation des immobilisations corporelles (directement en OCI) -4 342 -3 144

Différences de change 5 569 9 760

Au 31 décembre -63 616 -57 446

Les actifs et passifs d’impôts différés sont imputables aux éléments suivants :

Passifs d’impôts différés

Amortissements accélérés 1 030 1 701

Titres de placement 1 927 2 280

Réévaluation des immobilisations corporelles 34 444 42 859

Provision créances douteuses (reprise de provision) 14 387 14 334

Autres différences temporaires 3 311 3 095

55 099 64 269

Page 283: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

282

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

36 Impôt sur le résultat différé (suite)

Actifs d’impôts différés

Retraites et autres indemnités de départ à la retraite 272 202

Provisions sur créances douteuses 19 081 20 525

Autres provisions 16 606 10 393

Report de déficits fiscaux 37 282 43 236

Autres différences temporaires 37 728 7 839

Sur des déductions non utilisées de capital 844 34 822

Réévaluation immobilisations corporelles 315 363

Titres de placement 6 587 4 335

118 715 121 715

Passifs d’impôts différés

• Recouvrables dans les 12 mois 53 805 62 636

• Recouvrables après plus de 12 mois 1 294 1 633

55 099 64 269

Actifs d’impôts différés

• Recouvrables dans les 12 mois 96 507 86 530

• Recouvrables après plus de 12 mois 22 208 35 185

118 715 121 715

La charge d’impôt différé dans le compte de résultat comprend les différences temporaires suivantes :

Amortissements accélérés -671 -322

Provision créances douteuses (reprise de provision) 53 4 261

Retraites et autres indemnités de départ à la retraite -70 251

Charges de dépréciations de créances 1 444 -10 157

Autres provisions -6 213 -6 479

Pertes fiscales reportables 5 954 -18 776

Autres différences temporaires 216 29 692

Différences de change -5 415 -18 889

-4 702 -20 419

Page 284: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

283

36 Impôt sur le résultat différé (suite)Des actifs d’impôt différé sont comptabilisés pour les pertes fiscales reportées uniquement dans la mesure où la réalisation de l’avantage fiscal y afférent est probable.

Les actifs et passifs d’impôt différé peuvent faire l’objet de compensation quand il est autorisé de compenser l’impôt courant actif par l’impôt courant passif et quand l’impôt différé est relatif à un espace fiscal unique.

Effets fiscaux relatifs aux autres éléments du résultat global :

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Montant brut Impôt Montant net Montant brut Impôt Montant net

Réévaluation de la juste valeur des titres de placement -143 922 2 695 -141 227 43 970 -1 805 42 165

Réévaluation des immobilisations corporelles -643 -4 342 -4 985 6 255 -3 144 3 111

-144 565 -1 647 -146 212 50 225 -4 949 45 276

37 Obligations au titre des retraitesAutres avantages de départ à la retraiteEn plus des régimes classiques de retraite, le Groupe gère un régime complémentaire de retraite. Les méthodes comptables et la fréquence des évaluations sont décrites dans la Note 2.20. Le Groupe gère un régime complémentaire de retraite. Les montants comptabilisés à l’état de la situation financière sont les suivants :

2018 2017

Valeur actualisée des obligations financées 39 168 55 177

Juste valeur des actifs du régime -48 667 -47 289

-9 499 7 888

Valeur actualisée des obligations non financées 13 395 16 176

Montant�de�la�dette�à�l’état�de�la�situation�financière 3 896 24 064

Page 285: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

284

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

37 Obligations au titre des retraites (suite)En 2018, la variation du poste des engagements de retraite au titre des prestations définies se présente comme suit  :

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Valeur actualisée des obligations

Juste valeur des actifs du régime Total

Valeur actualisée des obligations

Juste valeur des actifs du régime Total

Au 1er janvier 71 353 -47 289 24 064 61 696 -45 965 15 731

Coût des services rendus 3 325 – 3 325 2 019 — 2 019

Charges et produits d’intérêts 3 432 -2 364 1 068 3 197 -2 298 899

6 757 -2 364 4 393 5 216 -2 298 2 918

Réévaluations

Rendement des actifs du régime – -3 525 -3 525 — -2 108 -2 108

(Gain)/pertes actuariels -4 637 232 -4 405 -3 085 958 -2 127

-4 637 -3 293 -7 930 -3 085 -1 150 -4 235

Différence de change -16 971 2 683 -14 288 7 069 – 7 069

Cotisations – 6 233 6 233 457 -4 046 -3 589

Paiement des prestations -3 939 -4 637 -8 576 — 6 170 6 170

Au 31 décembre 52 563 -48 667 3 896 71 353 -47 289 24 064

Les obligations et les actifs des régimes à prestations définies sont réparties dans les régions / pays comme suit :

31 décembre 2018 31 décembre 2017

Nigeria ETIUEMOA/

CEMAC Autres Total Nigeria ETIUEMOA/

CEMAC Autres Total

Valeur actualisée des obligations 21 334 13 395 13 978 3 856 52 563 26 252 16 176 12 520 16 405 71 353

Juste valeur des actifs du régime -30 097 – -18 570 – -48 667 -28 520 — -15 443 -3 326 -47 289

Total Passif -8 763 13 395 -4 592 3 856 3 896 -2 268 16 176 -2 923 13 079 24 064

Page 286: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

285

37 Obligations au titre des retraites (suite)Effets fiscaux relatifs aux autres éléments du résultat global

Au 31 décembre 2018 2017

Les montants comptabilisés dans le compte de résultat sont les suivants :

Coût des services rendus 3 325 2 019

Charges nettes d’intérêts 3 432 3 197

Total inclus dans les charges du personnel 6 757 5 216

Autres éléments du résultat global

(Pertes)/gains actuariels sur les obligations 1 143 852

(Pertes)/gains actuariels sur les actifs des régimes 231 -6 064

1 374 -5 212

Comme les actifs du régime incluent d’importants investissement dans des obligations d’État, le Groupe est également exposé à des risques de taux d’intérêt et à l’impact des changements de politiques monétaires sur les rendements obligataires. Le régime à prestations définies n’a pas d’impact significatif sur les flux de trésorerie du Groupe.

Le gain actuariel net sur la juste valeur des actifs du régime provient du fait que les rendements réels des actifs sont supérieurs au rendement attendu calculé des actifs.

Les actifs du régime se composent comme suit :

31 décembre 2018 31 décembre 2017

% Cotés Non cotés Total % Cotés Non cotés Total

Caisse et Banque 36% – 17 507 17 507 13% — 6 148 6 148

Instruments de capitaux propres – – – 23% 10 876 — 10 876

Instruments de dettes (obligations) 64% 31 160 – 31 160 64% 30 265 — 30 265

100% 31 160 17 507 48 667 100% 41 141 6 148 47 289

Le rendement attendu des actifs du régime est déterminé en tenant compte des rendements attendus disponibles sur les actifs sous-jacents à la politique d’investissement actuelle. 

Les principales hypothèses retenues pour ETI et les filiales opérant au Nigeria et dans la région UEMOA sont les suivantes :

ETI Nigeria UEMOA

2018 2017 2018 2017 2018 2017

Taux d’actualisation 5 ,5% 3 ,0% 16% 16% 4% 3%

Rendement attendu des actifs du régime 4 ,85% 4 ,85% 9% 9% 1 ,8% 1 ,8%

Augmentations salariales futures 1 ,80% 1 ,80% 5% 5% 2% 2%

Page 287: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

286

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

37 Obligations au titre des retraites (suite)Analyse de sensibilité des hypothèses actuarielles pour ETI

Hausse des hypothèses�de�1 %

Variation du passif à

Baisse des hypothèses de 1%

Variation du passif à

Taux d’actualisation Diminution du passif de 15% 11 331

Augmentation du passif de 22% 16 366

Taux de sortie Diminution du passif de 17% 11 102

Augmentation du passif de 22% 16 869

Taux de démission Augmentation du passif de 8% 14 521

Diminution du passif de 9% 12 231

Analyse de sensibilité des hypothèses actuarielles pour Ecobank Nigeria

Hausse des hypothèses�de�1 %

Variation du passif à

Baisse des hypothèses de 1%

Variation du passif à

Taux d’actualisation Diminution du passif de 6,1% 20 026 

Augmentation du passif de 6,9% 22 789 

Taux de sortie Augmentation du passif de 7,5% 22 927 

Diminution du passif de 6,1% 20 016 

Taux de démission Augmentation du passif de 0,5% 21 430 

Diminution du passif de 0,4 % 21 228 

Le Groupe a également mis en place un régime à cotisations définies. S’agissant des régimes à cotisations définies, le Groupe verse des cotisations à des régimes de retraite publics ou privés sur une base obligatoire, contractuelle ou volontaire. Une fois les cotisations versées, le Groupe n’est assujetti à aucune autre obligation de versement. Les cotisations sont enregistrées en tant que charge résultant des avantages accordés au personnel lorsqu’elles deviennent exigibles. Les cotisations payées d’avance sont portées à l’actif dans la mesure où elles sont remboursables ou donnent lieu à une réduction des paiements futurs. Aucune cotisation ne restait due à la fin de l’exercice.

Page 288: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

287

38 Passifs latents et engagementsa) Procédures judiciairesLe Groupe est engagé dans diverses procédures judiciaires résultant de ses activités courantes. Les Administrateurs estiment que, sur la base des informations et conseils actuellement disponibles, aucun des résultats découlant de ces procédures n’aura d’effet défavorable significatif sur la situation financière du Groupe, que ce soit individuellement ou collectivement. Les montants pour lesquels les administrateurs estiment que le Groupe encourt un risque sont présentés à la Note 35.

b) Engagements d’investissementAu 31 décembre 2018, le montant des engagements d’investissement du Groupe relatifs aux acquisitions de biens immobiliers et de matériels d’équipement s’élevait à 5,9 millions $EU (décembre 2017 : 2 millions $EU). Selon la direction générale, les ressources financières et les revenus futurs générés seront suffisants pour couvrir ces engagements.

c) Engagements à accorder des crédits, garanties et autres facilitésAu 31 décembre 2018, les montants contractuels des instruments financiers hors bilan du Groupe, qui l’engagent à accorder des crédits et garanties aux clients et autres facilités, se présentent comme suit :

2018 2017

Billets de trésorerie garantis et acceptations bancaires 342 181 101 038

Lettres de crédit documentaires et commerciales 1 631 689 1 377 024

Cautions de bonne exécution, garanties et indemnités 2 366 343 1 729 101

Engagements de prêts 1 221 440 713 654

5 561 653 3 920 817

d) Expositions fiscalesLe Groupe est exposé à des contrôles fiscaux en cours dans certaines filiales. Le Groupe évalue l’impact des expositions fiscales, y compris si des impôts supplémentaires sont susceptibles d’être dus. Cette évaluation se fonde sur des estimations et des hypothèses et peut impliquer une série de jugements sur les événements futurs. De nouvelles informations peuvent être disponibles et amener le Groupe à modifier son jugement quant à l’adéquation des passifs d’impôt existants ; de telles modifications des passifs d’impôt auraient un impact sur la charge d’impôts de l’exercice au cours duquel une telle détermination est effectuée. Le montant total de l’exposition fiscale au 31 décembre 2018 s’élève à 80 millions $EU (décembre 2017 : 44 millions $EU). D’après l’évaluation du Groupe, la dette fiscale relative ne devrait pas dépasser 7 millions $EU (décembre 2017 : 3 millions $), ce qui a fait l’objet de provisions dans les états mentionnés à la Note 35.

Page 289: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

288

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

39 Capital socialNombre d’actions

(en milliers)Actions

ordinairesPrime

d’émissionActions propres Total

Au 1er janvier 2017 24 607 639 618 254 1 499 145 -3 068 2 114 332

Actions propres — — — -375 -375

Au 31 décembre 2017/ 1er janvier 2018 24 607 639 618 254 1 499 145 -3 443 2 113 957

Actions propres -15 020 — — — —

Au 31 décembre 2018 24 592 619 618 254 1 499 145 -3 443 2 113 957

Le nombre total autorisé d’actions ordinaires à la clôture de la période était de 50 milliards (décembre 2017 : 50 milliards), avec une valeur nominale de 0,025 $EU par action (décembre 2017 : 0,025 $EU par action). Le total des actions émises au 31 décembre 2018 s’élevait à 24 730 milliards d’actions. En tenant compte de l’ajustement des actions propres sur les données consolidées, le nombre total des actions émises s’élevait à 24 592 milliards.

Les actions propres étaient des actions ETI détenues par des filiales et des entités liées au Groupe à la fin de la période. Le nombre des actions propres au 31 décembre 2018 s’élève à 137,7 millions d’actions.

Options sur actionsLe Groupe propose des options d’achat d’actions à certains employés ayant plus de trois ans d’ancienneté. Les options sont conditionnées à la réalisation par le salarié de trois années de service effectif (période d’acquisition). Les options sont exerçables trois ans à compter de la date d’attribution. Le Groupe n’a aucune obligation légale ou implicite de racheter ou de régler les options en espèces.

L’évolution du nombre d’options sur actions en circulation est la suivante :

2018 2017

Au 1er janvier 124 988 138 988

Options annulées -12 500 -14 000

Options perdues – —

Au 31 décembre 112 488 124 988

Les options sur actions exercées au cours de la période l’ont été à un prix de 0,08 $EU.

La fourchette du prix d’exercice des actions en circulation au 31 décembre 2018 est comprise entre 6 et 9,2 cents $EU (prix moyen de 7,6 cents $EU). Toutes les actions en circulation au 31 décembre 2018 étaient exerçables

De nouvelles options d’achat d’actions ont également été octroyées le 16 juillet 2012 pour un montant total de 119 millions d’actions, avec une durée de vie contractuelle de 5 ans. De nouvelles options d’achat d’actions totalisant 50 millions d’actions ont également été octroyées en septembre 2015 avec une durée de vie contractuelle de 5 ans.

Page 290: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

289

39 Capital social (suite)Le nombre d’options sur actions en circulation à la fin de l’exercice est le suivant :

Date�d’expiration : 2018 2017

2016 — —

2017 — —

2019 50 000 50 000

2022 62 488 74 988

112 488 124 988

S’agissant du plan d’options sur actions destiné au personnel général, les options pourront être exercées avant le dixième anniversaire de l’attribution.

Évaluation de la juste valeur - options sur actionsLa juste valeur des services reçus en contrepartie des options d’achat d’actions octroyées est basée sur la juste valeur des options attribuées, évaluée à l’aide de la formule Black-Scholes. Les conditions de service et de performance hors marché attachées aux opérations n’ont pas été prises en compte dans l’évaluation de la juste valeur. Les données utilisées pour l’évaluation de la juste valeur à la date d’attribution des plans de paiement fondés sur des actions sont les suivantes.

Juste valeur des options sur actions et hypothèses Plan 2012 Plan 2015

Juste valeur à la date d’attribution ($EU) 0,012 0,025

Cours de l’action à la date d’attribution ($EU) 0,063 0,092

Cours d’exercice ($EU) 0,063 0,092

Volatilité attendue 0,75% 1,73%

Durée de vie attendue (nombre d’années) 4 5

Dividendes attendus 6% 3%

Taux d’intérêt sans risque 11,8% 11,8%

La volatilité attendue est basée à la fois sur le cours historique et sur la moyenne des cours des actions.

Page 291: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

290

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

40 Résultats cumulés non distribués et autres réserves2018 2017

Résultats cumulés non distribués 265 362 216 142

Autres réserves -842 367 -449 355

-577 005 -233 213

a) Résultats cumulés non distribuésLes variations des résultats cumulés non distribués se présentent comme suit :

Au 1er janvier 216 142 230 847

Résultat net de l’exercice 261 647 178 585

Impact IFRS 9 à l’origine -278 503 —

Transfert des réserves générales bancaires 124 262 -17 049

Affectation à la réserve légale -45 376 -45 450

Transfert à la réserve d’options sur actions -219 -344

Transfert vers d’autres réserves du groupe -12 591 -130 447

Au 31 décembre 265 362 216 142

b) Autres réserves

Réserves générales bancaires 233 082 357 344

Réserves statutaires 478 232 432 856

Réserve de réévaluation - Titres de placement -59 404 5 513

Emprunts convertibles - composante capitaux propres 7 779 7 779

Réserve de réévaluation - immobilisations corporelles 136 580 141 565

Réserve d’options sur actions 1 157 938

Réévaluations des engagements relatifs aux avantages postérieurs à l’emploi -7 801 -9 175

Réserve sur écart de conversion -1 879 311 -1 620 903

Autres réserves du groupe 247 319 234 728

-842 367 -449 355

Les autres réserves évoluent comme suit :

i) Réserves générales bancaires

Au 1er janvier 357 344 340 295

Transfert des résultats cumulés non distribués -124 262 17 049

Au 31 décembre 233 082 357 344

Page 292: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

291

40 Résultats cumulés non distribués et autres réserves (suite)Les réserves bancaires générales proviennent des résultats accumulés non distribués et sont constitués en couverture des risques imprévisibles et pertes futures. Les réserves générales de banque ne peuvent être distribuées qu’après approbation par l’assemblée générale des actionnaires.

ii) Réserves légales

2018 2017

Au 1er janvier 432 856 387 406

Transfert des résultats cumulés non distribués 45 376 45 450

Au 31 décembre 478 232 432 856

Les réserves légales proviennent des résultats accumulés non distribués conformément à la législation bancaire locale applicable aux filiales. Ces réserves ne sont pas distribuables.

iii) Réserve d’options sur actions

Au 1er janvier 938 594

Transfert vers les résultats cumulés non distribués 219 344

Au 31 décembre 1 157 938

Les réserves légales proviennent des résultats accumulés non distribués conformément à la législation bancaire locale applicable aux filiales. Ces réserves ne sont pas distribuables.

iv) Réévaluations des engagements de retraite

Au 1er janvier -9 175 -3 111

Gains actuariels sur engagements de retraite 1 374 -6 064

Au 31 décembre -7 801 -9 175

v) Réserves de réévaluation

Au 1er janvier 5 513 -36 652

Gains / (pertes) nets sur variation de juste valeur des titres de créance -67 960 43 970

Impôts différés (Note 36) 2 695 -1 805

Gains / (pertes) nets sur variation de juste valeur des titres de capitaux propres 348

Au 31 décembre -59 404 5 513

La réserve de réévaluation présente les effets de l’évaluation à la juste valeur des titres de placement disponibles à la vente après déduction des impôts différés.

Emprunts convertibles - composante capitaux propresLa variation de la part de capitaux propres de l’emprunt convertible se présente comme suit :

Au 1er janvier 7 779 9 195

Exercice de l’option convertible – -1,416

Au 31 décembre 7 779 7 779

Page 293: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

292

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

40 Résultats cumulés non distribués et autres réserves (suite)La part de capitaux propres de l’emprunt convertible est calculée en prenant la valeur résiduelle après soustraction de la partie dette de l’emprunt qui a été calculée en utilisant le taux d’intérêt du marché pour un emprunt équivalent.

vi) Réserve de réévaluation - immobilisations corporelles

2018 2017

Au 1er janvier 141,565 138,454

Gains nets sur variation de juste valeur (643) 6,255

Impôts différés (4,342) (3,144)

Au 31 décembre 136,580 141,565

vii) Écart de conversion

Au 1er janvier -1 620 903 -1 707 717

Écart de conversion au cours de l’exercice -258 408 86 814

Au 31 décembre -1 879 311 -1 620 903

viii) Autres réserves du GroupeAu 1er janvier 234 728 104 281

Variation sur l’exercice 12 591 130 447

Au 31 décembre 247 319 234 728

41 Trésorerie et équivalents de trésoreriePour les besoins de l’établissement du tableau des flux de trésorerie, la trésorerie et les équivalents de trésorerie se composent des soldes suivants ayant une échéance inférieure à trois mois.

2018 2017

Caisse et banques centrales (Note 17) 1 668 236 1 472 178

Bons du Trésor et autres effets publics (Note 22) 396 384 338 252

Dépôts auprès d’autres établissements de crédit (Note 20) 1 152 337 1 036 270

Dépôts d’autres établissements de crédit (Note 31) -1 075 102 -881 089

2 141 855 1 965 611

Page 294: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

293

42 Entités du Groupea) Filiales importantes

Pays de constitution Pourcentage de participation

2018 2017

Ecobank Nigeria Limited Nigeria 100% 100%

Ecobank Ghana Limited Ghana 69% 69%

Ecobank Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 75% 75%

Ecobank Burkina Burkina Faso 85% 85%

Ecobank Sénégal Sénégal 80% 80%

Ecobank Benin Bénin 79% 79%

Ecobank Cameroun Cameroun 80% 80%

Ecobank Mali Mali 93% 93%

Ecobank Togo Togo 82% 82%

b) Intérêts minoritaires dans des filiales importantes pour le GroupeLe tableau ci-dessous synthétise les informations relatives aux filiales du Groupe détenant des intérêts minoritaires significatifs (NCI), avant les élimination intra-groupes.

Entité Ecobank Ghana Ecobank Côte d’Ivoire Ecobank Burkina

Pourcentage des NCI 31% 31% 25% 25% 15% 15%

Période 2018 2017 2018 2017 2018 2017

Prêts et créances à la clientèle 860 894 598 238 1 321 469 1 229 365 690 861 732 948

Titres de placement 612 278 546 238 933 411 850 779 401 556 433 957

Autres actifs 32 842 912 534 35 812 633 434 70 067 483 682

Dépôts de la clientèle 1 578 192 1 481 955 1 445 108 1 487 239 1 227 472 1 013 620

Autres passifs 237 764 340 170 93 759 2 506 881 51 140 1 553 448

Actif net 278 432 234 884 192 834 206 698 92 926 97 138

Valeur comptable des NCI 86 314 72 979 48 209 51 674 13 939 14 571

Résultat d’exploitation 284 285 256 397 150 244 136 684 77 767 78 238

Résultat avant impôt 110 051 82 308 45 029 50 166 18 109 24 265

Résultat après impôt 77 383 58 246 43 159 49 960 16 260 22 648

Résultat global total 81 163 70 232 40 777 55 432 28 760 25 078

Bénéfice�attribué�aux�NCI 24 043 18 097 10 790 12 490 2 439 3 397

Flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation 110 051 473 757 45 029 77 983 18 109 92 395

Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement 77 383 -565 035 43 159 -165 845 16 260 -116 282

Flux de trésorerie liés aux activités de financement 81 163 -97 196 40 777 -18 279 28 760 -15 243

Augmentation /(diminution) nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 268 597 -188 474 128 965 -106 140 63 129 -39 130

Page 295: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

294

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

42 Entités du Groupe (suite)c) Restrictions importantesLe Groupe ne subit pas de restrictions significatives sur sa capacité à accéder ou à utiliser ses actifs et à régler ses passifs autres que ceux résultant des cadres de surveillance dans lesquels ses filiales bancaires opèrent. Les cadres de surveillance imposent aux filiales bancaires de conserver certains niveaux de fonds propres réglementaires et d’actifs liquides, de limiter leur exposition à d’autres parties du Groupe et de respecter d’autres ratios.

d) Participation dans les entités structurées non consolidéesLe tableau ci-dessous décrit les entités structurées dans lesquelles le Groupe ne détient pas d’intérêt mais est un commanditaire. Le Groupe se considère comme sponsor d’une entité structurée lorsqu’il facilite la création de cette entité. Ces entités n’ont pas été consolidées en 2018.

Nom Type d’entité structurée Nature�et�finalité Investment held by the Group

FCP UEMOA DIVERSIFIÉ (Créé en Côte d’Ivoire en 2007)

Entité structurée adossée à des actifs

a) Fournir aux investisseurs une exposition à un actif référencé comme un instrument d’emprunt

b) Générer des commissions pour les activités d’agent et le financement des activités de prêt du Groupe

Néant

FCP UEMOA RENDEMENT (Créé en Côte d’Ivoire en 2007)

Entité structurée adossée à des actifs

Néant

Le tableau ci-dessous présente les informations au 31 décembre 2018 concernant les entités structurées que le Groupe sponsorise, mais dans lesquelles il ne détient pas de participation.

Entités structurées adossées à des actifsFCP UEMOA DIVERSIFIÉ

FCP UEMOA RENDEMENT

Commissions perçues sur les entités structurées adossées à des actifs 982 104

*Valeur comptable des actifs transférés par des tiers pour la gestion de l’entité 32 176 3 425

Valeur comptable des financements reçus de tiers non liés 31 980 3 721

La valeur comptable est constatée à la valeur comptable (coût minoré des provisions)

Le Groupe n’est exposé à aucune perte découlant de ces entités structurées.

43 Opérations avec les parties liéesUne partie liée est un membre important de la direction de la banque, ses sociétés affiliées et ses proches relations familiales. Les principaux dirigeants du Groupe comprennent les administrateurs (exécutifs ou non) et les autres membres du Comité Exécutif du Groupe.

Dans le cadre de l’exploitation courante du Groupe, un certain nombre d’opérations bancaires sont conclues avec des parties liées. Ces opérations comprennent les prêts, les dépôts et les opérations en monnaies étrangères. Les volumes des transactions avec les parties liées, les soldes restant dus à la fin de la période et les charges et produits correspondants sur la période sont les suivants :

Prêts et créances aux parties liées Administrateurs et principaux dirigeants Parties liées (entreprises)

2018 2017 2018 2017

Encours de prêts au 1er janvier 177 177 35 970 11 645

Prêts accordés au cours de l’exercice 179 – – 24 325

Remboursements de prêts effectués au cours de l’exercice -356 – -24 071 –

Différence de change – — – –

Encours de prêts au 31 décembre 0 177 11 899 35 970

Intérêts perçus 147 (28) 745 —

Aucune provision n’a été constituée au titre des prêts accordés aux parties liées (2017 : néant).

Page 296: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

295

43 Opérations avec les parties liées (suite)Les prêt consentis au cours de l’exercice aux administrateurs exécutifs et parties liées contrôlées par des administrateurs l’ont été suivant les termes et conditions du marché.

Dépôts des parties liées Administrateurs et principaux dirigeants

2018 2017

Dépôts au 1er janvier 2 381 2 381

Dépôts encaissés au cours de l’exercice 3,672 —

Dépôts remboursés en cours d’exercice -4 683 —

Différence de change — —

Dépôts au 31 décembre 1 370 2 381

Charges d’intérêts sur dépôts — —

2018 2017

Rémunération des administrateurs

Total Jetons de présence et autres avantages 1 637 1 481

Prêts accordés aux parties liéesAu cours de la période, le Groupe, par l’intermédiaire de ses filiales, a accordé diverses facilités de prêt aux administrateurs et sociétés dont les administrateurs sont également administrateurs de ETI à des taux et selon des conditions comparables aux taux et aux conditions d’autres facilités du portefeuille du Groupe. Le solde de ces encours s’élève à un montant total de 11,9 millions $EU à la fin de la période sous revue. L’état des performances de chaque prêt se présente comme suit :

Name of company/individual Type de relation Type de prêt État d’avancement Nature de la garantie Montant

BIDC Administrateur partie liée Emprunt obligataire Créance saine Sans garantie 11 899

11 899

Société mèreLa société mère, qui est également la société mère ultime du Groupe, est Ecobank Transnational Incorporated

Page 297: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

296

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(Montants en milliers $EU sauf indication expresse)

44 Filiales bancairesPourcentage de

participation

Ecobank Cameroun 80%

Ecobank Tchad 74%

Ecobank Sao Tomé 100%

Ecobank Centrafrique 75%

Ecobank Congo Brazzaville 86%

Ecobank Gabon 75%

Ecobank Guinée Equatoriale 60%

Ecobank Bénin 79%

Ecobank Burkina Faso 85%

Ecobank Côte d’Ivoire 75%

Ecobank Mali 93%

Ecobank Niger 70%

Ecobank Sénégal 80%

Ecobank Togo 82%

Ecobank Guinée Bissau 84%

Ecobank Cap Vert 99%

Ecobank Ghana 69%

Ecobank Guinée 83%

Ecobank Libéria 100%

Ecobank Sierra Leone 100%

Ecobank Gambie 97%

Ecobank Rwanda 95%

Ecobank Tanzanie 100%

Ecobank Kenya 100%

Ecobank Burundi 75%

Ecobank Ouganda 100%

Ecobank Sud Soudan 100%

Ecobank Nigeria 100%

Ecobank Malawi 96%

Ecobank Congo RDC 100%

Ecobank Zambie 100%

Ecobank Zimbabwe 100%

Ecobank Mozambique 98%

Filiales non bancaires

SOFIPE Burkina 85%

Ecobank Micro Finance Sierra Leone 100%

EDC Holding 91%

Treasury Bond Protected Investment Company (TBPIC) (*) 0%

FCP Obligataire 80%

E Process international 100%

EBI SA (France) 100%

Bewcastle 100%

Ecobank Specialised Finance Company LLC 100%

(*) TBPIC est une entité dont ETI a le contrôle, de telle sorte qu’elle est incluse dans le périmètre de consolidation selon IFRS 10.

Page 298: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

297

45 Principales acquisitions d’entreprisesIl n’y a pas eu d’acquisition majeure d’entreprise en 2018.

46 Événements postérieurs à la clôture : Mise en place d’une monnaie locale au Zimbabwe et possible modification de la monnaie fonctionnelle La Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ), par le biais de sa déclaration de politique monétaire publiée le 20 février 2019, a confirmé la mise en place d’un marché interbancaire des changes au Zimbabwe pour formaliser la négociation des soldes RTGS et des obligations en $EU et autres devises sur la base des acheteurs et vendeurs volontaires, par l’intermédiaire des banques et des bureaux de change. Cette création prendra effet le 22 février 2019. Ce faisant, la RBZ a officiellement introduit un affranchissement à l’égard de la parité 1:1 entre le dollar américain et les soldes RTGS/titres obligataires qui constituait jusqu’alors le taux officiel. La RBZ a ensuite libellé les soldes RTGS existants, les obligations et les pièces en circulation en dollars RTGS (RTGS$), en vue d’établir un taux de change entre ces soldes et le dollar américain. Le taux de change entre le RTG$ et le $EU serait de 1:1 à la date d’entrée en vigueur et évoluerait par la suite en fonction de l’offre et de la demande du marché. Les dollars RTG$ sont ainsi entrés dans le système multidevises du Zimbabwe.

Avant cette déclaration, les devises en vigueur au Zimbabwe (c’est-à-dire les obligations et les soldes des RTGS) étaient réputées présenter une parité de 1:1 avec le dollar américain, ce qui correspondait au taux de change officiel. Même si les marchés informels/noirs produisaient des taux différents, ces marchés n’étaient pas officiels et de tels échanges n’étaient pas légaux, donc pas fiables. Ecobank Zimbabwe (filiale du Groupe), comme toutes les autres entreprises du Zimbabwe, utilisait le dollar américain à la fois comme monnaie fonctionnelle et comme monnaie de présentation. Comme pour d’autres organisations au Zimbabwe, toutes les transactions, qu’elles soient effectuées en $EU ou dans d’autres RTGS, obligations, etc., étaient réputées équivalentes au $EU (le taux de change officiel étant réputé valoir 1:1) et enregistrées comme telles. Les résultats et les soldes de Ecobank Zimbabwe ont été consolidés dans les résultats du Groupe conformément aux normes comptables internationales (IAS 21, Effets des variations des cours des monnaies étrangères).

Page 299: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

298

CHIFFRES CLÉS DES CINQ DERNIERS EXERCICES

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

2018 2017 2016 2015 2014 En fin d’exercice

Total du bilan 22 582 196 22 431 604 20 510 974 23 553 919 24 243 562

Prêts et créances à la clientèle 9 168 669 9 357 864 9 259 374 11 200 349 12 311 642

Dépôts de la clientèle 15 935 999 15 203 271 13 496 720 16 427 553 17 436 970

Total des capitaux propres 1 812 491 2 172 083 1 764 078 2 523 245 2 655 085

De la période

Produit net bancaire 1 825 171 1 831 202 1 972 263 2 105 975 2 279 881

Produit net bancaire 435 977 288 340 (131 341) 205 239 519 549

Résultat avant impôt 328 649 228 534 (204 958) 107 464 394 770

Résultat net, part du Groupe 261 647 178 585 (249 898) 65 539 337 863

Résultat net par action de base (cents $EU) 1,06 0,72 -1,01 0,28 1,69

Résultat net par action dilué (cents $EU) 1,06 0,72 -1,01 0,28 1,6

Dividend per share (cents $EU) – — — 0,20 —

Rendement moyen des capitaux propres (%) 17,8% 11,6% -9,6% 4,2% 16,5%

Rendement moyen des actifs (%) 1,5% 1,1% -0,9% 0,4% 1,7%

Coefficient d’exploitation (%) 61,5% 61,8% 62,7% 64,9% 65,4%

* Les résultats pour 2014 à 2015 sont relatifs aux activités poursuivies.

Page 300: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

299

ÉTATS FINANCIERS DE LA SOCIÉTÉ MÈRE

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Compte de résultat globalExercice clos le 31 décembre 2018 2017

Produits d’intérêts 38 826 36 356

Charges d’intérêts -88 387 -55 502

Marge nette des intérêts -49 561 -19 146

Produits d’honoraires et de commissions 33 712 31 674

Autres revenus d’exploitation 18 970 6 707

Charge de personnel -22 158 -33 496

Dotations aux amortissements -3 470 -4 517

Autres charges d’exploitation -14 873 -15 307

Gains de change 10 989 -566

-26 391 -34 651

Provisions sur autres actifs -50 065 -38 756

Résultat d’exploitationd de l’exercice -76 456 -73 407

Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence -3 038 -1 067

Quote-part du résultat net 488 626 302 754

Quote-part de l’impôt sur résultat net des filiales -87 030 -46 174

Résultat net 322 102 182 106

Autres éléments du résultat global:

Éléments reclassables en résultat:

Quote-part du résultat global des sociétés mises en équivalence -43 748 106 877

Gains ou pertes sur titres disponibles à la vente 45 728 -82 966

Total autres éléments du résultat global 1 980 23 911

Résultat global de l’exercice 324 082 206 017

Page 301: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

300

ÉTATS FINANCIERS DE LA SOCIÉTÉ MÈRE

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

Emmanuel Ikazoboh Président du Groupe

Ade Ayeyemi Directeur Général du Groupe

Greg Davis Directeur Financier du Groupe

État de la situation financièreAu 31 décembre 2018 Retraité 2017 Retraité 2016

Actif

Prêts et créances sur les établissements de crédit 474 662 603 203 269 461

Titres de placements - disponibles à la vente 5 064 68 183 151 149

Quote-part du résultat global 29 180 72 928 -33 949

Autres actifs 163 545 129 433 301 630

Immeubles de placement 10 819 11 895 12 144

Participations dans les sociétés mises en équivalence 4 315 6 836 8 212

Titres de participation 2 581 242 2 273 754 2 022 550

Immobilisations incorporelles 383 46 18

Immobilisations corporelles 36 142 43 780 46 589

Total actif 3 305 352 3 210 058 2 777 804

Passif

Autres passifs 143 006 49 375 65 794

Emprunts 1 425 887 1 149 025 952 195

Obligations au titre des régimes de retraite 13 396 16 175 13 879

Total passif 1 582 289 1 214 575 1 031 868

Capitaux propres

Capital social 618 255 618 255 618 255

Prime d’émission 1 499 144 1 499 144 1 499 144

Report à nouveau 600 722 633 137 451 031

Autres réserves -995 058 -755 053 -822 494

Total capitaux propres 1 723 063 1 995 483 1 745 936

Total passif et capitaux propres 3 305 352 3 210 058 2 777 804

Les états financiers consolidés annuels ont été approuvés par le Conseil d’Administration le 22 février 2019 et signés par délégation par :

Page 302: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

301

État des variations de capitaux propres

Capital socialPrime

d’émissionReport à nouveau

Autres réserves Total

Au 1 janvier 2017 618 255 1 499 144 451 031 -822 494 1 745 936

Profit de l’exercice – – 182 106 – 182 106

Écart de conversion - différence de change – – – -309 -309

Gains nets latents sur titres disponibles à la vente – – – 23 911 23 911

Résultat global – – 182 106 23 602 205 708

Ajustement résultant des changements dans la comptabilisation des capitaux propres (gain de conversion) – – – 44 912 44 912

Part de capitaux propres de l'emprunt convertible émis durant l'exercice – – – 5 084 5 084

Options sur actions octroyées – – – 343 343

Rachat d'actions préférentielles – – – -6 500 -6 500

Au 31 décembre 2017 / 1er janvier 2018 618 255 1 499 144 633 137 -755 053 1 995 483

Ajustement lié à l'impact d'IFRS 9 – – -248 552 – -248 552

Solde d’ouverture retraité au 1er janvier 2018 618 255 1 499 144 384 585 -755 053 1 746 931

Résultat net de l'exercice – – 322 102 – 322 102

Différence de change sur la conversion d'opérations à l'étranger) – – – 516 516

Gain net latent sur les titres – – – 1 980 1 980

Total Résultat global – – 322 102 2 496 2 071 529

Transfert vers les résultats cumulés non distribués – – -105 965 – -105 965

Ajustement de la comptabilisation des capitaux propres (perte de conversion) – – – -240 525 -240 525

Options sur actions octroyées – – – 219 219

Part de capitaux propres de l'emprunt convertible non converti durant l'exercice – – – -2 194 -2 194

Au 31 décembre 2018 618 255 1 499 144 600 722 -995 058 1 723 063

Page 303: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

302

Tableau des flux de trésorerie2018 2017

Résultat net de l’exercice 322 102 182 106

Ajustement des éléments non-monétaires :

Produits d’intérêts -38 826 -36 356

Charges d’intérêts 88 387 55 502

Gains de juste valeur sur immeubles de placement 1 077 249

Quote-part de résultat sur sociétés mises en équivalence 3 038 1 067

Ajustements de la comptabilisation des capitaux propres -333 185 -159 452

Perte sur la cession d'immobilisations corporelles -63 -53

Dotations aux amortissements 3 470 4 517

Amortissement des subventions d’investissement -192 -192

Provisions sur autres créances 50 065 38 756

Options sur actions acquises au cours de l’année 219 344

Perte / gain de change sur les obligations au titre des retraites -732 1 887

Coût du service actuel et intérêts sur l'obligation au titre des prestations de retraite -2 052 409

93 308 88 783

Intérêts payés -71 168 -49 178

Produits d’intérêts 38 826 36 356

Variation du besoin en fond de roulement

– Autres créances -47 952 133 441

– Autres dettes 93 823 -16 226

– Prêts et créances 1 285 -327 483

Flux net de trésorerie utilisée dans les activités d'exploitation 108 121 -134 307

Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement

Acquisition d’immobilisations corporelles et incorporelles -411 -1 715

Produit de cessions d’immobilisations corporelles 15 019 522

Acquisition de participation dans les filiales -231 511 -46 842

Flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement -216 903 -48 035

Flux�de�trésorerie�provenant�des�activités�de�financement

Encaissements liés aux emprunts contractés 745 396 758 308

Décaissement liés aux remboursements d’emprunts -553 753 -569 707

Flux�net�de�trésorerie�provenant�des�activités�de�financement 191 642 188 601

Augmentation nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie 82 860 6 259

Trésorerie et équivalent de trésorerie à l’ouverture de l’exercice 36 542 30 283

Trésorerie et équivalent de trésorerie à la clôture de l’exercice 119 402 36 542

ÉTATS FINANCIERS DE LA SOCIÉTÉ MÈRE

(Montants en milliers de $EU sauf indication expresse)

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

305

INFORMATION SUR LE GROUPE

7

Page 307: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

306

DIRECTION DU GROUPE

Comité Exécutif du Groupe

Ade AyeyemiDirecteur Général du Groupe

Patrick AkinwuntanDirecteur Régional & DG de Ecobank Nigeria

Eddy OgboguDirecteur Exécutif, Opérations et Technologies

Paul-Harry AithnardDirecteur Régional, UEMOA & DG de Ecobank Côte D’Ivoire

Yves MayilameneDirecteur Exécutif, Ressources Humaines

Amin ManekiaDirecteur Exécutif, Banque de Grande Entreprise et d’Investissement

Samuel Ashitey AdjeiDirecteur Régional, CESA & DG de Ecobank Kenya

Moustapha FallDirecteur du Groupe Audit Interne

Nana Araba Abban (par Interim)Directeur Exécutif, Banque de Particuliers

Daniel SackeyDirecteur Régional, AWA & DG de Ecobank Ghana

Eric Jones OdhiamboDirecteur de la Gestion des Risque du Groupe

Josephine AnkomahDirecteur Exécutif, Banque Commerciale

Greg DavisDirecteur Exécutif, Finance

Madibinet CisseDirecteur Exécutif, Juridique, Conformité & Secrétaire Général

Directeurs Généraux (filiales bancaires africaines)

Lazare NoulekouBénin

Cheick TravalyBurkina Faso

Victor NoumoueBurundi

Gwendoline AbunawCameroun

Jose MendesCap Vert

Sylvain Pendi-BisseyouCentrafrique

Ibrahim Aboubakar BagaramaCongo (Brazzaville)

Yves Coffi Quam-DessouCongo (République Démocratique)

Paul-Harry AithnardCôte d’Ivoire

Nicholas Achiri Gabon

Carl AsemGambie

Daniel Sackey Ghana

Moukaram ChanouGuinée (Conakry)

Tene Sonia AboGuinée-Bissau

Kouame Olivier BrouGuinée-Equatoriale

Samuel AdjeiKenya

Georges Mensah-AsanteLibéria

Charles Asiedu Malawi

Coumba TouréMali

Nadeem Cabral de AlmadaMozambique

Didier CorreaNiger

Patrick Akinwuntan Nigéria

Alice Kilonzo-ZuluRwanda

Dalton Costa GonçalvesSao Tomé & Príncipe

Serge AckreSénégal

Aina MooreSierra Leone

Leonard MuneneSud Soudan

Mwanahiba Muhammed MzeeTanzanie

Alassane SorgoTchad

Mamady DiakiteTogo

Clement DodooOuganda

Kola AdelekeZambie

Moses KurunjekwaZimbabwe

Page 308: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

307

Directeurs des bureaux de représentation et de la filiale de ParisAmin ManekiaAfrique du Sud (Johannesbourg)

Ibrahima DioufFrance (Paris)

Nathalie Villette (Acting)Royaume Unis (Londres)

Ara BakjejianÉmirats Arabes Unis (Dubaï)

Shen LiChine (Pékin)

James R KanagwaEthiopie (Addis Abeba)

Notes sur les déclarations prospectivesCe rapport annuel ou tout extrait de ce dernier y compris la version abrégée dudit rapport peut contenir des déclarations prospectivesbaséessur des prévisions actuelles ainsi que des hypothèses concernant des évènements à venir.

Ces déclarations prospectives comportent des risques connus et inconnus, des incertitudes et d’autres facteurs importants qui pourraientfaire en sorte que dans le futur les résultats réels, les rendements ou réalisations du Groupe diffèrent substantiellement de ceux exprimés explicitement ou tacitement dans ces déclarations prospectives.

Ces déclarations prospectives peuvent être identifiées par le fait qu’elles ne se rapportent pas uniquement à des faits historiques ou actuels. Elles se reconnaissent à l’utilisation de termes tels que « prévoir », « cibler » « s’attendre à », « estimer », « avoir l’intention de », « planifier », « orienter », « croire », « fera », « peut », « devrait », « projeter », « pourrait », ou d’autres termes ayant un sens similaire.

Ces déclarations prospectives sont fondées sur des hypothèses concernant les stratégies d’entreprise actuelles et futures du Groupe et l’environnement dans lequel il exercera son activité dans le futur.

Le Groupe décline expressément toute obligation de communiquer une quelconque mise à jour ou révision de ces déclarations prospectives afin de refléter tout changement dans les prévisions du Groupe ou toute modification des évènements, conditions ou circonstances sur lesquels reposent ces déclarations prospectives.

Ecobank a pris toutes les dispositions nécessaires pour veiller à l’exactitude des informations figurant dans ce rapport annuel et relatives à ces déclarations prospectives et estime que ces informations sont fondées sur des sources jugées fiables, mais aucune garantie n’est donnée quant à l’exactitude et l’exhaustivité des informations ou opinions contenues dans ce rapport. Le Groupe décline toute responsabilité pour des erreurs de faits ou d’opinion associées à ces déclarations prospectives. Ceci n’exclut ou ne restreint cependant pas les obligations ou responsabilités de Ecobank envers ses clients dans le cadre de tout système de réglementation.

Page 309: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

308

Capital socialActions ordinaires Capital social autorisé de 50 000 000 000 d’actions d’une valeur nominale de 2,5 cents

$EU par action, dont 24 730 354 443 d’actions émises et en circulation.

Principaux actionnaires (au 31 décembre 2018)

Nedbank21.2%

20.1%

14.1%

13.5%

3.9%

27.2% Qatar National Bank

IFC (direct et fonds gérés)

PIC (GEPF)

TINSS

Autres

Titres à effet de dilutionETI dispose d’un ensemble de titres à effet de dilution. La composition de ces titres est présentée ci-dessous.

Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID) - Emprunt convertible et subordonnéUn solde total de 8,57 millions $EU (au 31 décembre 2018) dans les prêts accordés par l'OFID sont convertibles en actions ordinaires ETI. Le prix de conversion est le plus bas des deux montants suivants: (i) 0,1041 $EU ou 10,41 cents $EU plus une prime variant de 30% à 50%, en fonction de la date d'exercice; et (ii) le prix du marché en vigueur basé sur une moyenne de 45 jours. Les emprunts convertibles et subordonnés peuvent être convertis à tout moment entre le 15 juin 2016 et le 3 juillet 2019.

Dette convertible de ETI de 400 millions $EU

La dette convertible de 400 millions de dollars rembousable en 2022 aura une échéance de cinq (5) ans à compter de la date d’émission, un coupon correspondant à un taux de référence du LIBOR à 3 mois majoré d’une marge de 6,46% (soit un LIBOR à 3 mois + 6,46%) , payable semestriellement à terme échu. La dette sera convertible en actions ordinaires ETI à un prix d’exercice de 0,06 $EU (6,00 cents $EU ou équivalant aux prix NGN21,60, GHS0,26 et XOF34,26 aux taux de change en vigueur à titre indicatif uniquement), pendant la période de conversion du 19 Octobre 2019 au 13 octobre 2022. Ces dettes seront remboursées à 110% du capital si l'option de conversion n'est pas exercée.

Option d'achat d'actionsIl s’agit du nombre total de stock-options octroyés aux collaborateurs de ETI et à la Direction, soit un total de 112 millions.

INFORMATIONS DESTINÉES AUX ACTIONNAIRES

Page 310: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

309

Historique des dividendes par action ordinaireAnnée Dividende par action ordinaire Montant total des dividendes

$EU Cents $EU Milliers $EU2006 0,030 3,0 18 3552007 0,020 2,0 26 9402008 0,002 0,2 17 5002009 0,003 0,3 29 7442010 0,004 0,4 39 6532011 0,004 0,4 51 3492012 0,004 0,4 68 8492013 – – –2014 – – –2015 0,002 0,2 48 2002016 – – –2017 – – –2018 – – –

Cotation Les actions ordinaires d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) sont cotées sur trois marchés boursiers africains :

Bourse des valeurs NSE GSE BRVM

Location Lagos, Nigéria Accra, Ghana Abidjan, Côte d'Ivoire

Cours de l’action au 31 décembre 2018 NGN 14,00 GHS 0,16 XOF 18,00

% de variation comparé à 2017 -18% 0% 6%

volume moyen d’échanges journaliers 3 228 256 72 306 786 437

% de variation comparé à 2017 -2% -39% -64%

Actions détenues (millions) 20 381 059 217 2 563 352 770 1 785 942 456

Page 311: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

310

Évolutions comparées du cours de l'action ETI (en Naira) et des indices NSE All-share et NSE Banking 10 (données rebasées sur 100) Le graphique ci-dessous retrace l'évolution du cours de l'action ETI sur la Bourse du Nigeria (NSE) par rapport aux performances des indices NSE All-share et NSE Banking 10 sur l'année 2018. L'indice NSE All-share réplique l'évolution générale du marché de toutes les actions cotées, y compris les actions négociées sur le Marchés des titres alternatifs (Alternative Securities Market, ASeM), indépendamment de la capitalisation boursière. L'indice NSE Banking 10 comprend les 10 principaux titres bancaires. ETI est une composante des deux indices NSE.

Action ETI en Naira Indice NSE All ShareIndice NSE Banking 10

120

100

80

140

J F M A M J J A S O N D

Cours de l'action ETI (en Naira) indexé sur le cours de l'indice NSE All-Share et celui de l'indice NSE Banking 10 (1er janv. 2018 = 100)

Page 312: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

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Page 313: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

312

Année OpérationActions

additionnelles Capital social

(actions)

2006 Augmentation de capital par placement privé 53 648 147 454 920 279

2006 Augmentation de capital par conversion d’emprunt convertible 47 500 000 502 420 279

2006 Distribution d’actions gratuites (1:5) 101 533 183 603 953 462

2006 Augmentation de capital par placement privé 5 248 881 609 202 343

2006 Augmentation de capital pour cotation en bourse 1 801 205 611 003 548

2006 Augmentation de capital au personnel 1 284 449 612 287 997

2007 Fractionnement d’actions (2:1) 612 287 997 1 224 575 994

2007 Distribution d’actions gratuites (1:10) 122 457 599 1 347 033 593

2008 Options d’actions du DG du Groupe 7 920 000 1 354 953 593

Mai 2008 Fractionnement d’actions (5:1) 5 419 814 372 6 774 767 965

Août-Oct 2008 Émission d’actions sur la bourse : droit de souscription 681 958 227 7 456 726 192

Août-Oct 2008 Emission d’actions sur la bourse : actions nouvelles 1 275 585 719 8 732 311 911

Nov 2009 Conversion de l’emprunt convertible de la SFI 1 181 055 863 9 913 367 774

Nov 2011 Augmentation de capital aux actionnaires de Oceanic 2 488 687 783 12 402 055 557

Déc 2012 Augmentation de capital aux actions minoritaires de Ecobank Nigéria 401 524 001 12 803 579 558

Déc 2012 Options d’actions au DG du Groupe 33 572 650 12 837 152 208

Juil 2012 Augmentation de capital à GEPF-PIC 3 125 000 000 15 962 152 208

Sep 2012 Augmentation de capital à IFC CAP FUND 596 590 900 16 558 743 108

Sep 2012 Augmentation de capital à AFRICA CAP FUND 340 909 100 16 899 652 208

Sep 2012 Augmentation de capital IFC ALAC HOLDING COMPANY II 312 500 000 17 212 152 208

Juil 2014 Augmentation de capital à IFC CAP FUND 628 742 514 17 840 894 722

Juil 2014 Augmentation de capital à IFC ALAC HOLDING COMPANY II 209 580 838 18 050 475 560

Oct 2014 Augmentation de capital à NEDBANK GROUP LIMITED 4 512 618 890 22 563 094 450

Déc 2014 Options d’actions au personnel 425 000 22 563 519 450

Juin 2015 Options d’actions au personnel 3 300 000 22 566 819 450

Juil 2015 Conversion des actions préférentielles 26 988 980 22 593 808 430

Juil 2015 Distribution d’actions gratuites 1 506 220 104 24 100 028 534

Oct 2016 Augmentation de capital par conversion d’actions préférentielles 630 325 909 24 730 354 443

ÉVOLUTION DU CAPITAL SOCIAL

Page 314: BÂTIR L’AVENIR FINANCIER DE L’AFRIQUE

GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

313

SOCIÉTÉ MÈRE ET FILIALESSiège : Ecobank Transnational Incorporated2365, Boulevard du Mono B.P. 3261, Lomé – TogoTél. : (228) 22 21 03 03 (228) 22 21 31 68Fax : (228) 22 21 51 19

1. BéninRue du Gouverneur Bayol01 B.P. 1280, Cotonou – BeninTél. : (229) 21 31 30 69 (229) 21 31 40 23Fax : (229) 21 31 33 85

2. Burkina Faso49, Rue de l’Hôtel. de Ville01 B.P. 145Ouagadougou 01 – Burkina FasoTél. : (226) 25 33 33 33 (226) 25 49 64 00Fax : (226) 25 31 89 81

3. Burundi6, Rue de la ScienceB.P. 270, Bujumbura – BurundiTél. : (257) 22 20 8100Fax : (257) 22 22 5437

4. CamerounRue Ivy French– BonanjoB.P 582, Douala – CameroonTél. : (237) 33 43 82 51 (237) 33 43 82 53Fax : (237) 33 43 84 87

5. Cap-VertAvenida Cidade de LisboaC.P. 374 / PraiaCape VerdeTél. : (238) 260 36 60Fax : (238) 261 82 50

6. Centrafrique Place de la RépubliqueB.P. 910 Bangui – République CentrafricaineTél. : (236) 21 61 00 42Fax : (236) 21 61 61 36

7. CongoImmeuble de l’ARC, 3ème étageAvenue du CampB.P. 2485, Brazzaville – CongoTél. : (242) 06 621 08 08

8. Congo (République Démocratique)

47, Avenue Ngongo LuteteGombe – RD CongoB.P. 7515, KinshasaTél. : (243) 99 60 16 000Fax : (243) 99 60 17 070

9. Côte d’IvoireImmeuble EcobankAvenue Houdaille Place de la République01 B.P. 4107 – Abidjan 01Côte d’IvoireTél. : (225) 20 31 92 00 (225) 20 21 10 41Fax : (225) 20 21 88 16

10. Gabon214, Avenue Bouët9 Étages, Montagne SainteB.P. 12111Libreville – GabonTél. : (241) 01 76 20 71 (241) 01 76 20 73Fax : (241) 01 76 20 75

11. Gambie42 Kairaba AvenueP.O. Box 3466Serrekunda – The GambiaTél. : (220) 439 90 31 – 33Fax : (220) 439 90 34

12. Ghana2 Morocco Lane, Off Independence Avenue, Ministerial AreaP. O. Box AN16746 Accra, GhanaTél. :  (+233) 302 251 720

/23/24Fax : (+233) 302 251 734   

13. Guinée (Conakry)Immeuble Al ImanAvenue de la RépubliqueB.P. 5687Guinée – ConakryTél. : (224) 631 70 14 34 (224) 631 70 14 35 Fax : (224) 30 45 42 41

14. Guinée-BissauAvenue Amilcar CabralB.P. 126, Bissau – Guinée-BissauTél. : (245) 95 560 40 26Fax : (245) 320 73 63

15. Guinée-EquatorialeAvenida de la Independencia APDO.268, Malabo – Républica de Guinea Ecuatorial Tél. : (240) 333 098 271 (240) 555 300 203

16. KenyaFortis Office ParkMuthangari Drive, NairobiP.O. Box 49584, Code 00100Nairobi – KenyaTél. : (254) 20 288 30 00 (254) 20 496 80 00 (254) 719 098 000Fax : (254) 20 288 33 04

17. LibériaSinkor, 11th StreetTubman BoulevardP.O. Box 48251000 Monrovia, 10 – LiberiaTél. : (231) 886 514 298 (231) 886974 494GSM : (231) 886 484 116

18. MalawiEcobank House Corner Victoria Avenue andHenderson Street, Private Bag 389 Chichiri, Blantyre 3 – MalawiTél. : (265) 01 822 099Fax : (265) 01 820 583

19. MaliPlace de la NationQuartier du FleuveB.P. E1272Bamako – MaliTél. : (223) 20 70 06 00Fax : (223) 20 23 33 05

20. MozambiqueAvenue Vladimir Leninenº 210 – C.P. 1106Maputo – MozambiqueTél. : (258) 21 31 33 44Fax : (258) 21 31 33 45

21. NigerAngle Boulevard de la Libertéet Rue des BâtisseursB.P.: 13804, Niamey – NigerTél. : (227) 20 73 71 81/82Fax : (227) 20 73 72 03/04

22. NigériaPlot 21, Ahmadu Bello WayP.O.: Box 72688, Victoria IslandLagos – NigeriaTél. : (234) 1 271 0391/92Fax : (234) 1 271 0111

23. OugandaPlot 4, Parliament AvenueP.O. Box 7368 Kampala – UgandaTél. : (256) 417 700 100Fax : (256) 312 266 079

24. Rwanda314, KN4 Avenue P.O Box 3268 Kigali – Rwanda Tél. : (250) 788 16 10 00 (250) 788 16 33 00Fax : (250) 252 50132

25. São Tomé-et-PríncipeEdifício HB, Travessa do Pelourinho C.P. 316São Tomé – São Tomé e PríncipeTél. : (239) 222 21 41Fax : (239) 222 26 72

26. SénégalKm 5 Avenue Cheikh Anta DIOPB.P. 9095, Centre DouanesDakar – SénégalTél. : (221) 33 859 99 99Fax : (221) 33 859 99 98

27. Sierra Leone3 Charlotte StreetP.O. Box 1007Freetown – Sierra LeoneTél: (232) 88 141 015Fax : (232) 22 290 450

28. Sud SoudanKoita Complex, Ministries Road,P.O. Box 150, JubaSouth SudanTél. : (211) 922 018 018 (211) 922 118 118

29. TanzanieAcacia Building Plot no. 84, Kinondoni Road P.O.Box 20500,Dar es Salaam – TanzaniaTél. : (255) 22 292 3471Fax : (255) 22 292 3470

30. TchadAvenue Charles de GaulleB.P. 87, N’Djaména – ChadTél. : (235) 22 52 43 14/21Fax : (235) 22 52 23 45

31. Togo20, Avenue Sylvanus OlympioB.P. 3302Lomé – TogoTél. : (228) 22 21 72 14Fax : (228) 22 21 42 37

32. Zambie22768 Thabo Mbeki RoadP.O. Box 30705Lusaka – ZambiaTél. : (260) 211 67 390 (260) 211 250 056 (260) 211 250 057Fax : (260) 211 250 171

33. ZimbabweBlock A, Sam Levy’s Office Park 2 Piers RoadP.O. Box BW1464, BorrowdaleHarare – ZimbabweTél. : (263–4) 851644-9/885 231Fax : (263–4) 851630

34. EBI SA Groupe EcobankLes Collines de l’ArcheImmeuble Concorde F76 route de la Demi-Lune92057 Paris La Défense Cedex FranceTél. : (33) 1 70 92 21 00Fax : (33) 1 70 92 20 90

35. EBI SA Bureau de Représentation2nd Floor, 20 Old Broad StreetLondon EC2N 1DP, United KingdomTél. : +44 (0)20 3582 8820Fax : +44 (0)20 7382 0671

36. Ecobank ChineRepresentative OfficeSuite 611, Taikang International Tower 2 Wudinghou, Financial Street Xicheng District, 100033Beijing, China Tél. : (8610) 66 29 00 98 Fax : (8610) 66 29 05 33

37. Ecobank Afrique du SudRepresentative Office135 Rivonia RoadBlock F, 8th FloorSandown 2196Johannesburg – South AfricaTél. : (27) 11 505 0300Fax : (27) 11 783 6852

38. Ecobank DubaïRepresentative OfficeLevel 26d, Jumeirah Emirates TowersShaikh Zayed Road, P.O. Box: 29926Dubai – UAETél. : (971) 4 327 6996Fax : (971) 4 327 6990

39. Ecobank EthiopieGerdi Rd Yerer Ber Area, SAMI Building, 6th Floor 602AP.O. Box 90598Addis Ababa – EthiopiaTél. : (251) 116 291 101GSM : (251) 934 169 784Fax : (251) 116 291 425

eProcess International SA2365, Boulevard du MonoB.P. 3261, Lomé –TogoTél. : (228) 22 22 23 70Fax : (228) 22 22 24 34

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GROUPE ECOBANK RAPPORT ANNUEL

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CONTACTS ACTIONNAIRES

Questions au sujet de vos actions ?Veuillez contacter les registraires pour toute question au sujet de :

• Omission de dividendes

• Vérification ou dématérialisation, pertes de certificats d’actions

• Questions de succession

• Changement d’adresse dans le registre des actionnaires

• Paiement des dividendes directement sur un compte bancaire (enregistrement des e-dividend)

• Retrait des doublons des listes d’envoi de documents aux actionnaires

• Vérification de paiement des dividendes.

RegistrairesAbidjanEDC Investment Corporation Avenue Houdaille, Place de la République, Plateau Imm. Ecobank, 2ème étage01 BP 4107 Abidjan 01 – C.I.Tél. : +225 20 21 50 00/72 +225 20 21 50 00/20 Contact : Moise Cocauthrey Email : [email protected]

AccraGCB Bank LimitedShare Registry DepartmentThorpe Road, High StreetP. O. Box 134, Accra-GhanaTél. : (233) 0 302 668 656Fax :  (233) 0 302 668 712Contact : Michael K. [email protected]@gcb.com.gh

LagosGreenwich Registrars and Data Solutions Limited274 Murtala Mohammed WayYaba, LagosTél. : +234 (01) 2793168 +234 (01) 2793160-2

Pour acheter ou vendre des actions ETINigeria EDC Securities LimitedEDC Securities Limited19A Adeola Odeku StreetVictoria Island Lagos, NigeriaTél. : (234) 1 270 8955 (234) 1 271 3407 [email protected]

Côte d’Ivoire EDC Investment CorporationAvenue Houdaille, Place de la République, Plateau Imm. Ecobank, 2ème étage01 BP 4107 Abidjan 01 – C.I.Tél. : +225 20 21 50 00/72 +225 20 21 50 00/20 Email : [email protected]

Cameroun EDC Investment Corporation2ème Etage, Immeuble ACTIVA Rue Prince de Galles, Akwa BP 15385 Douala – CameroonTél. : (237) 233 43 13 71Contact: [email protected]

Ghana EDC Stockbrokers Ltd2nd Floor, 2 Morocco Lane, Off Independence Avenue, Ministerial AreaP. O. Box AN16746 Accra, GhanaTél. : (+233) 302 251 720 / 23 / 24Fax : (+233) 302 251 734    Email : [email protected]

Autres requêtes des investisseursPour toute autre requête à propos d’un investissement dans ETI :

Ecobank Transnational Incorporated

Relations investisseurs2365, Boulevard du MonoB.P. 3261, Lomé – TogoTél. : (228) 22 21 03 03 Fax : (228) 22 21 51 19Contact : Ato [email protected]

Secrétaire Général de la SociétéMadibinet Cisse2365, Boulevard du MonoB.P. 3261, Lomé – TogoTél. : (228) 22 21 03 03 (228) 22 21 31 68Fax : (228) 22 21 51 19Contact : [email protected]

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CENTRES D’APPELS

Services clients par pays Pays Numéro principal Numéro gratuit

1. Bénin +229 21 31 50 302. Burkina Faso +226 25 32 79 003. Burundi +257 22 28 03 924. Cameroun +237 233 505 3005. Congo Brazzaville +242 058 020 1006. Gabon +241 01 79 17 007. Ghana +233 302 213 999 32258. Guinée Bissau +245 965 296 8009. Guinée Conakry +224 664 100 10010. Kenya +254 719 098 00011. Libéria +231 881 506 90012. Mali +223 44 97 94 4413. Niger +227 20 73 13 6014. Rwanda +250 788 161 00015. Sénégal +221 338 492 30016. Tanzanié +255 746 810 48017. Togo +228 22 53 76 50

Si vous avez des questions, veuillez envoyer un email ou contacter l’un de nos centres d’appels ci-dessous:

Centres d’appels régionaux

Pays Numéro : N° Gratuit1. Côte d’Ivoire +225 21 21 00 21 800 80 088 Langue parlée : français, portugais,

espagnole

2. Nigeria +234 700 500 0000 Langue parlée : anglais

Adresse email service client (tout pays) : Email : [email protected]

Services

Accès compte • Solde du compte • Données du compte • Confirmation de transaction • Confirmation de transfert

Service cartes • Activation de carte pour les transactions en ligne• Réinitialisation du code PIN• Blocage de carte

Réclamation • Réclamations liées aux distributeurs (DAB) • Réclamations liées aux cartes • Réclamations liées aux transactions• Retard concernant les services et produits• Comportement du personnel

Renseignements généraux • Information sur les services / produits Ecobank• Intérêts / taux de change • Orientation vers les DABs / Agences• Contacts des agences• Conditions d’ouverture de compte • Frais et charges

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NOTES

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Ecobank Transnational Incorporated2365, Boulevard du MonoB.P. 3261, Lomé – Togoecobank.com