Book ophelie boussard phelipot

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PORTFOLIO Ophélie BOUSSARD-PHELIPOT

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PORTFOLIOOphélie BOUSSARD-PHELIPOT

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SOMMAIRE

PARTIE I : LES PROJETS1 ) A M É N A G E M E N T D ’ U N Î L O T D E LOGEMENTS À PARIS (GARE DE LYON)2) BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE PRÈS DES ANCIENS ABATTOIRS À ROME

3) RESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

PARTIE II : LES WORKSHOPS1) ESTUAIRE 2009 À LAVAU-SUR-LOIRE

2) RÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI À FLORENCE

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PROJETS

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PROJET DE 3ème ANNÉEAMÉNAGEMENT D’UN ÎLOT DE LOGEMENTS À PARIS (GARE DE LYON)

Le site:TOURNÉ VERS LA SEINE

Le site se trouve le long de la Seine dans le 12ème arrondissement de Paris entre les stations Gare de Lyon et Bercy. La parcelle est bordée de la rue de Bercy, de la rue Villot et du quai de la Rapée. J’ai donc choisi d’exploiter le rapport privilégié que le terrain entretient avec la Seine au niveau du quai de la Rapée au Sud-Ouest.

Le programme exprimé par les p r o f e s s e u r s e s t t o u r n é essentiellement vers le logement.Suite à une quinzaine d’interviews d’usagers du quartier, pour la plupart y travaillant, il y a un manque certain d e c o m m e r c e s , m a g a s i n s , supermarchés, boulangeries... C’est pourquoi cet te parce l le intégrera en rez-de-chaussée des commerces, venant s’ajouter aux logements requis.

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Ci-contre schémas : 1) d’opposition entre l’horizontalité des bâtiments créant le contour de l’îlot, et la verticalité des tours en son coeur.

2) des ombres présentes sur la parcelle le 14/05/09 à 12h05

PROJET D’URBANISMEPLAN MASSE ET INTENTIONS

Seine Seine

Principales intentions:✦ Conserver des vues sur la Seine depuis la rue de Bercy, créer des visées allant d’un bout à l’autre de la parcelle grâce à :

- la libération du sol- la formation d’un étage vide continu- l’apport de porosité

✦ Créer une impression de mouvement, d’élan vers la Seine grâce:- aux strates formant un dénivelé progressif- aux hauteurs des bâtiments qui diminuent suivant les strates- aux glissements des bâtiments horizontaux vers la Seine- à la passerelle emmenant vers les quais

OMBRES ORTHOGONALITÉ2

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PROJET DE 3ème ANNÉEAMÉNAGEMENT D’UN ÎLOT DE LOGEMENTS À PARIS (GARE DE LYON)

Bâtiment rue de Bercy:HORIZONTALITÉ

Le bâtiment au Nord-Est du site sépare la rue de Bercy de la place aménagée à l’intérieur de la parcelle lors de la réflexion sur la restructuration de l’îlot. Des commerces se trouvent aux deux premiers niveaux, puis un vide de 4 étages est créé. Le but était de conserver sur l’ensemble de la parcelle une bande horizontale d’étages vides afin d’offrir une vue sur la Seine à l’ensemble de la parcelle ainsi qu’aux passerelles en hauteur partant de la Gare de Lyon sur la rue de Bercy. Cet étage vide devient ici une terrasse sur laquelle ont été aménagés des potagers. Un immeuble de logements est alors monté sur pilotis, la circulation verticale étant composée de noyaux réguliers descendant jusqu’au sol. Pour la conception de ce bâtiment, je suis partie de logements types que j’ai assemblé de manière à créer des failles et vides entre les unités, des lieux de rencontres entre voisins, sortes de catalyseurs sociaux, des espaces semi-publics tels que des terrasses sur plusieurs niveaux apportant de la lumière aux circulations horizontales.

COUPE AA COUPE CC

PLAN NIVEAU HAUT PLAN NIVEAU BAS

DUPLEX TYPE

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Le bâtiment est soutenu par un système de murs porteurs respectant une trame de 6m.

Ainsi, les logements s’articulent en fonction de cette trame, tout en en c o n t o u r n a n t l ’ é t ro i t e s s e : l e s appartements traversants et mono-orientés s’étendent sur 9m (1,5 trame) et les duplex sur 12m en niveau bas (2 trames) et 6m en niveau haut (1 trame).

BÂTIMENT RUE DE BERCYDÉTAIL DES LOGEMENTS

COUPE AA

PLAN LOGEMENT TRAVERSANT

COUPE BB

APPARTEMENT TRAVERSANT TYPE

Ci-dessus : vue sur un palier et une terrasse commune.

PLAN MONO-ORIENTÉ

COUPE AA

COUPE BB

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PROJET DE 3ème ANNÉEAMÉNAGEMENT D’UN ÎLOT DE LOGEMENTS À PARIS (GARE DE LYON)

PLAN R+2

PLAN R+3, R+4, R+5

PLAN R+6

PLAN R+7

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BÂTIMENT RUE DE BERCYDÉTAIL DES LOGEMENTS

PLAN R+8

PLAN R+9 PLAN DE TOITURE

PLAN R+10

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PROJET DE 3ème ANNÉEAMÉNAGEMENT D’UN ÎLOT DE LOGEMENTS À PARIS (GARE DE LYON)

C i - c o n t r e : s c h é m a simplifié de la tour qui se dessine autour de deux grands arbres

Les tours:VERTICALITÉ

Au coeur du site se trouvent quatre tours, toutes différentes bien que de hauteurs équivalentes. Voici l’une de celles-ci : la «Tour décal’».Cette tour est constituée de deux blocs décalés afin de lui permettre d’incorporer la nature. En effet, elle comprend deux arbres à différents niveaux qui semblent la sculpter. Les 5 premiers étages sont donc vides de tous logements, permettant de libérer la vue au niveau 0 de la parcelle. Seul le noyau central regroupant les circulations verticales descend au sol. Ainsi, lui seul supporte tous les porte-à-faux de la tour. Des murs porteurs, voiles drapeaux, viennent se greffer au noyau pour porter les planchers, ces murs ne devant pas être percés du fait des importants porte-à-faux, ce qui entraine une complexité des logements qui se plient à la structure.

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LA TOUR DÉCAL’INTENTIONS ET STRUCTURE

La partie rouge sur la coupe Sud schématise un moyen de suspendre les planchers à des poutres de grandes dimensions cachées au niveau de l’étage rempli grâce à des poteaux se superposant sur plusieurs niveau.

ELEVATION COUPE SCHÉMATIQUE

La structure:NOYAU CENTRAL ET VOILS DRAPEAUX

Le noyau porteur ne peut suffire à porter l’ensemble des planchers. Lui sont donc rattachés des voiles drapeaux, et les planchers reposent également les uns sur les autres grâce à différents murs porteurs ou poteaux qui doivent se superposer. Ces plans de plancher haut permettent, contrairement aux plans d’espaces qu’utilisent les architectes, à voir à la fois ce que porte un plancher et ce sur quoi il repose.

SOUS-FACE DE LA TOUR

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Ci-dessus : photo du site de la bibliothèque, dans l’ancien abattoir (ex-mattatoio)

PROJET DE 4ème ANNÉEBIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE PRÈS DES ANCIENS ABATTOIRS À ROME

Ce projet, effectué lors de mon ERASMUS à Rome, était une demande auprès des étudiants de réaliser la nouvelle bibliothèque de l’université d’architecture Roma 3, qui s’implanterait sur une parcelle voisine de l’ancien abattoir qui abrite déjà un marché, une partie de la Roma 3 et le MACRO (musée d’art moderne).L’enjeu était donc de créer une relation entre la bibliothèque et les fonctions culturelles pré-existantes.

PLAN DE SITUATION DE LA BIBLIOTHÈQUE

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ANALYSE URBAINEPRINCIPALES INTENTIONS

Création d’une barrière protectrice au niveau de la rue

L’édifice se ferme de la rue pour s’ouvrir sur lui-même

Une maille métallique recouvre le bâtiment, créant des jeux de lumière entre intérieur et extérieur

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PROJET DE 4ème ANNÉEBIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE PRÈS DES ANCIENS ABATTOIRS À ROME

PLAN MASSE DE LA BIBLIOTHÈQUE

La structure:La structure est constituée d’un système poteaux-poutres soutenant les planchers.Les poteaux suivent une trame de 6m*6m sur l’ensemble du bâtiment, bien que les hauteurs sous-plafond varient selon les différentes fonctions de l’édifice public. La trame se prolonge en sous-sol où se trouvent un parking et une salle de conférence. Les places de parking sont disposées en fonction des trames de poteaux (2 places par trame), et au niveau de la salle de conférence des portiques reprennent une trame de poteaux.

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LA BIBLIOTHÈQUESTRUCTURE

La façade Est est pleine car constituée d’un mur porteur, et comporte très peu d’ouvertures pour des raisons fonctionnelles et esthétiques, à savoir fermer le bâtiment des nuisances visuelles et auditives de la rue et l’ouvrir sur la cour crée du côté de la bibliothèque.On observe également une partie du bâtiment se trouvant en porte-à-faux, décalée sur deux plans, comme penchant vers la colline.

PLAN RDC

PLAN R+112

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PROJET DE 4ème ANNÉEBIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE PRÈS DES ANCIENS ABATTOIRS À ROME

PLAN R+2

PLAN R+3Vue de la bibliothèque depuis la place d’entrée du MACRO

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LA BIBLIOTHÈQUEPLANS ET COUPES

COUPE BB

PLAN R+4

COUPE DD

COUPE CC

COUPE EE

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PROJET DE 4ème ANNÉEBIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE PRÈS DES ANCIENS ABATTOIRS À ROME

COUPE AA

FAÇADE OUEST

FAÇADE SUD FAÇADE NORD15

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LA BIBLIOTHÈQUEAXES MAJEURS DU PROJET

FAÇADE EST

Caractéristiques du projet:✦ L’un des principaux points du projet est le rapport entre la bibliothèque et l’université : le bâtiment s’ouvre sur la cour-jardin créée au coeur de la parcelle. Cet espace extérieur est traversant sur deux axes, ainsi les visiteurs du Macro peuvent l’emprunter en longeant la façade principale du bâtiment pour arriver au musée, et les étudiants peuvent s’y arrêter en venant de l’université. De plus, une ouverture dans l’axe de la Roma 3 a été percée afin de faciliter l’accès à la bibliothèque aux étudiants.

✦ De plus, il existe une relation physique et visuelle entre la salle de lecture de la bibliothèque, orientée vers le Sud et déployée sur une triple hauteur afin d’obtenir un maximum de volume, d’ouverture et de luminosité, et la colline qui lui fait face et sur laquelle s’offre la vue.

✦ Une ligne directrice diagonale guide la circulation des visiteurs au travers du projet.

FAÇADE NORD16

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PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

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Présentation du programmeGrace à l’Atelier International de l’Architecture Construite, mon PFE s’est calqué sur le programme d’un concours universitaire traitant de la restructuration du quartier de Nihonbashi à Tokyo, historiquement dédié aux commerces et désormais quartier d’affaires.Il a fallu tout d’abord travailler à distance, étudiant l’évolution historique de la ville, la culture nippone, les principes de l’habitat traditionnel et leurs transformations contemporaines, le climat, la géographie, la démographie, les principales routes du pays..., afin d’appréhender au mieux cette culture peu connue de la plupart des étudiants de l’AIAC.Puis en avril 2013 est venu le temps du tant attendu voyage, la découverte du programme du concours et les analyses du site. Les idées que je m’étais faites sur le quartier de Nihonbashi ont été totalement transformées dès notre arrivée, les espaces et ambiances étant bien différents une fois sur place.En effet, le tissu avait été amplement modifié depuis 2009 (date de mise à jour de google earth), et trois tours se trouvaient en construction à la périphérie du site.L’enjeu du projet était de traiter à la fois le coeur de l’îlot et les berges longeant la rivière en créant un projet d’urbanisme à l’échelle du quartier se trouvant entre les ponts de Nihonbashi et d’Edo. Une partie de ce projet d’urbanisme a été traitée avec plus d’attention, donnant lieu à un projet architectural détaillé au 200°, 100° et 50°.Le programme requis pour le concours, et donc le PFE, englobe logements, bureaux, commerces et un bâtiment comprenant diverses fonctions liées aux possibles J.O. de 2020 (désormais confirmés).

Rue au coeur de notre îlot

Bank of Japon proche du site

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PROGRAMME ET SITEANALYSE DE NIHONBASHI

Au niveau de NihonbashiAu milieu des années 50, la circulation automobile était telle qu’il devenait nécessaire de construire des «voies express». C’est la perspective des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 qui pousse le gouvernement à résoudre les problèmes de circulation, et la solution qui semble alors la plus simple est de construire sur des espaces restés vides : le réseau d’eau datant de l’ère d’Edo faisant partie du domaine publique et étant libre de toutes constructions, il n’y avait pas besoin de démolir des bâtiments ou de négocier avec des propriétaires. Construire les voies express au dessus du réseau des rivières et canaux est alors la solution la plus rapide et la moins onéreuse.Ces voies express ont alors complètement transformé la face de Tokyo, enterrant ou recouvrant le réseau d’eau qui était jusque là utilisé par les usagers. Sur plusieurs kilomètres s’élèvent ainsi des autoroutes frôlant les premiers niveaux des immeubles donnant sur les berges.Le noeud de voies de circulations se croisant au niveau du pont de Nihonbashi a bien évidemment été surplombé d’une voie express dont la structure, sous forme de portiques à trois poteaux, a les pieds dans l’eau. Il est étrange d’observer l’autoroute passant au dessus du pont de Nihonbashi, rare héritage historique ayant survécu aux désastres naturels et humains s’étant abattus sur la ville. L’ancien pont est à peine visible, surplombé par la voie express sur laquelle a été fixée une plaque indiquant «Nihonbashi». Ce morceau d’autoroute perdue entre les différents bâtiments semble lui-même un pont, interprété comme Nihonbashi. (Ci-contre des photos du pont de Nihonbashi surplombé de la voie expresse, comparé à ce qu’il était au début du XXème siècle)

Pont Nihonbashi au début du XXème siècle

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PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

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La principale question qui s’est posée suite à l’analyse urbaine était : comment ouvrir le coeur de l’îlot, protégé par une croute de bâtiments de grande hauteur, sur la rivière au sud du site?La configuration du lieu a donné naissance à un projet d’urbanisme pour le travail de PFE reposant sur les points suivants:

✦ L’aménagement des berges rendues accessibles aux piétons, et ce de façon à ce que cet aménagement s’étende progressivement tout au long de la rivière.

✦ Le trafic automobile de l’autoroute sera dévié, une route alternative passant en périphérie de la ville étant sur le point d’être construite dans l’optique de

démolir progressivement les voies express passant au dessus des rivières et canaux afin de rendre la ville plus agréable pour les riverains et plus attractive pour les touristes.

✦ Transformat ion de l ’autoroute en promenade verte linéaire et continue au dessus de la rivière, afin de «recycler» la superstructure et de lui donner une seconde vie, une nouvelle fonction répondant mieux aux désirs actuels des tokyoïtes. Cette promenade aérienne serait accessible par les anciennes bretelles de l’autoroute, devenues elles aussi piétonnes, ainsi que par le biais de passerelles ou de bâtiments rejoignant l’ancienne voie express, offrant des accès réguliers aux berges.

✦ Suppression d’une voie de l’autoroute afin de l’amincir, sa nouvelle fonction ne nécessitant pas que la promenade soit aussi large. Une partie de la rivière serait alors dégagée, offrant une plus grande luminosité aux berges et diminuant la surface de riv ière recouverte par l’autoroute.

✦ Au niveau de notre site, la promenade s ’ é t e n d e t s e p r o p a g e perpendiculairement à l ’autoroute, s'immisçant d’immeuble en immeuble

jusqu’à atteindre le coeur de l’îlot. Le but est de lier le centre du chô à la rivière et aux berges par le biais de cette promenade urbaine, créant un parcours aérien, une liaison piétonne alternative au chemin terrestre. Ainsi, les différents bâtiments allant de la berge jusqu’au coeur d’îlot sont reliés entre-eux grâce à un jeu de passerelles, créant ainsi pour chacun de ces édifices un second niveau de référence après le rez-de-chaussée : le «rez-de-passerelle».

L’analyse urbaine m’a conduite à considérer particulièrement le coeur de chô, ou la partie interne de l’îlot, ainsi que son rapport à la rivière, et donc par conséquent sa relation avec l’autoroute.

PROJET D’URBANISMEPRINCIPALES INTENTIONS

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PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

Schéma 1

Schéma 2

Les berges Comme vu précédemment dans la partie analytique, les berges au sud du site font partie de la croute protectrice de notre îlot, et comprennent donc des bâtiments de grande hauteur respectant l’ancien parcellaire, dont le but était historiquement d’empêcher un incendie en coeur d’îlot de se propager.

Malheureusement, ces bâtiments ont pour conséquence aujourd’hui de créer une barrière visuelle et physique entre la rivière et ses berges et l’ensemble de l’îlot.

La solution de facilité pourrait être de détruire les édifices créant ce front de rivière. Cependant l’objet du concours international étant un exercice de densification, et le quartier de Nihonbashi à Tokyo constituant l’un des fonciers les plus chers au monde, la proposition de supprimer une telle zone de terrain bâti ne semble pas être la plus judicieuse. Comment apporter une porosité dans ce tissus du front de berge, tout en maintenant une certaine proportion de bâti?

Mes intentions vis à vis de ce «mur imperméable» au Sud du site étaient de changer sa fonction de «limite» ou «bordure», afin d’en faire un espace tampon, permettant de séparer la berge désormais aménagée et accessible

aux piétons de la rue automobile longeant les bâtiments du front de berge.

Le rez-de-chaussée of f r i ra i t un maximum de transparence, tout en séparant la berge, la rivière et les promeneurs des voitures roulant à proximité. Ainsi, la porosité serait préservée, offrant aux piétons vues sur la rivière depuis la rue. Les bâtiments pourraient être de hauteur importante, la transparence et l’ambiance de perméabilité seraient tout de même ressenties par le piéton marchant le long de la rue.

Les «niveaux bas» de ce nouveau front de rivière, ou plus précisément les niveaux se trouvant en dessous de l’autoroute, seraient évidés dans l’alignement des rues perpendiculaires à l’autoroute, de manière à créer des perspectives sur l’ouverture de la rivière et la berge aménagée, et ce visibles depuis le coeur de l’îlot.

Ci-contre :1) Le centre du chô s’ouvre sur les berges de

la rivière et sur l’ancienne autoroute, devenue promenade aérienne

2) Berge au sud du site rendue poreuse grâce aux ouvertures dans l’alignement des rues créant perspect ives sur la r iv ière et transparence

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Natoque placerat sed sit hend rerit, dapibus velit molestiae leo a, ut lorem sit et lacus aliquam. Sodales nulla ante auctor excep turi wisi, dolor lacinia dignissim eros condimentum.Ci-dessus : Vue de la passerelle et de la

berge depuis le pont Nihonbashi

Ci-contre : Vue de dessus de l’autoroute devenue promenade piétonne

PROJET D’URBANISMELES BERGES

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La passerelle: SON CHEMINEMENT

La passerelle reliant la rivière au coeur du chô se propage d’immeuble en immeuble, les traversant au niveau de l’autoroute. Elle se trouve à 9m de hauteur au début du parcours, puis au fur et à mesure de son enfoncement dans l’îlot, grimpe doucement jusqu’à atteindre une hauteur de 15m lorsqu’elle pénètre les derniers édifices de la promenade.

Elle part de l’autoroute, devenue promenade piétonne, et traverse les bâtiments du front de berge. La passerelle commençant à rejoindre le coeur d’îlot est accessible par les édifices du front de rivière l’encadrant, celui de gauche abritant également en son sous-sol la sortie du métro Nihonbashi. Ainsi, les usagers habitant ou travaillant dans les hauteurs du coeur d’îlot pourraient rejoindre leur destination en montant directement sur la passerelle depuis la sortie du métro.

Ci-dessus : Vue depuis l’ancienne autoroute vers le reste de la passerelle qui se propage au travers des immeubles jusqu’au coeur du chô

Ci-contre : Plan schématique de la passerelle reliant l’autoroute devenue promenade piétonne, l’une des sorties du métro et les équipements liés aux Jeux Olympiques de 2020 au centre de l’îlot

PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

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La passerelle:NOUVEAU NIVEAU DE RÉFÉRENCE

La passerelle partant de l’autoroute devient un second niveau de référence, que j’appellerai le rez-de-passerelle, sorte de second rez-de-chaussée desservant les parties hautes des bâtiments. Ce rez-de-passerelle serait également un symbole de séparation des bâtiments traversés par la passerelle : les fonctions de bureaux seraient alors situées dans les étages du bas, entre le rez-de-chaussée et le rez-de-passerelle, et les logements se trouveraient eux en hauteur, leur hall d’entrée prenant place au niveau du rez-de-passerelle (un accès secondaire partant du rez-de-chaussée serait également conservé).

Le long de la passerelle seraient privilégiés les commerces et fonctions publiques afin d’agrémenter la promenade urbaine.

À chaque extrémité de la passerelle se trouvent des fonctions particulières désormais reliées entre-elles : au sud, l’autoroute devenue promenade et le bâtiment abritant des commerces, la sortie du metro, et un belvédère afin d’observer le pont historique de Nihonbashi, et au nord un édifice public mêlant galeries d’expositions sur l’histoire d’Edo et des Jeux Olympiques, bureaux liés à ce musée, salle de conférence, restaurant, bookshop et belvédère.

PROJET D’URBANISMEPROMENADE URBAINE

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Au centre de l’îlot:Bien qu’ayant commencé par traiter plus en détail le bâtiment se trouvant sur la berge, à l’angle du pont Nihonbashi, abritant la sortie du métro en son rez-de-chaussée et la station en sous-sol, ce sont finalement les derniers édifices de la promenade, se trouvant au centre de l’îlot, qui constituent aujourd’hui la partie architectural de ce Projet de Fin d‘Études.

En effet, j’ai souhaité me concentrer sur le coeur du chô et son rapport de promiscuité entre grande et petite échelle.

Il m’a semblé que cette partie du projet urbain devait être traitée avec une attention très particulière du fait de son emplacement : l’idée directrice du projet de relier le centre de notre site à l’autoroute devenue piétonne et à la rivière devait être à double sens. Le principe était de permettre aux usagers du chô de pouvoir rejoindre la promenade en empruntant une passerelle partant du centre de l’îlot, traversant divers immeubles au niveau de l’autoroute et ce jusqu’à la rivière, mais réciproquement de conduire les promeneurs jusqu’au centre du chô, dans un espace plus intime et confiné, à l’image du lieu.

PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

PLAN R-2 PLAN R-1

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PROJET DÉTAILLÉCOEUR DE CHÔ

PLAN R+1 PLAN R+2PLAN RDC

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PLAN R+4

PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

COUPE AA

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PROJET DÉTAILLÉCOEUR DE CHÔ

COUPE BB PLAN R+7PLAN R+6

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PLAN R+10

PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

PLAN R+8COUPE CC

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PROJET DÉTAILLÉCOEUR DE CHÔ

Ci-contre :1) Le centre du chô s’ouvre sur les

berges de la rivière et sur l’ancienne au to rou te , devenue p romenade aérienne

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PROJET DE FIN D’ÉTUDESRESTRUCTURATION DU QUARTIER DE NIHONBASHI À TOKYO

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PROJET DÉTAILLÉCOEUR DE CHÔ

Matériaux :Afin de créer un lien particulier avec les petites maisons reconstruites selon le même gabarit, une partie de l’immeuble de grande hauteur sera constituée d’un volume entièrement recouvert de panneaux de bois : sortes de brises-soleil verticaux or ientab les comme ceux-c i , in tégrant un mécanisme.

Le centre vitré du projet sera recouvert d’une paroi vitrée servant de double peau. Les vitres seront attachées entre-elles par des araignées reliées à des poteaux prenant appuis au sol et au niveau des dalles, créant un espace tampon où circulerait l’air.

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WORKSHOPS

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WORKSHOP À LAVAU SUR LOIRERÉALISATION DE LA PASSERELLE DE L’OBSERVATOIRE À OISEAUX DE TADASHI KAWAMATA

Introduction au workshopCe workshop d’un mois, sous la direction de l’artiste Tadashi Kawamata, a eu pour but la réalisation de l‘une des oeuvres présentées pour l’édition 2009 du festival d’art contemporain “Estuaire Nantes-Saint Nazaire”.

Mon travail sur le chantier s’est déroulé lors de la réalisation de la deuxième partie du projet de Kawamata (la première, l’Observatoire, ayant été construite dans le cadre de l’Estuaire 2007), toujours dans l'intérêt de lier la Loire et le village de Lavau-sur-Loire à travers la réalisation d’une passerelle en bois constituant à la fois un élément de liaison et un lieu de promenade paysagère.

L’intérêt principal du workshop a été la découverte des démarches se trouvant derrière la réalisation et la conception d’un projet architectural et paysager d’une telle échelle, à savoir les contraintes économiques mais également les difficultés de construction, influençant en amont la réflexion sur le projet.

Ce fût un travail à la fois intellectuel et physique, permettant également de travailler les matériaux, notamment le bois, ce qui, à l’époque, était nouveau pour moi. J’ai donc pu comprendre et apprécier les qualités de ce matériau et prendre connaissance de quelques notions techniques sur son usage.

De plus, il était intéressant de travailler au milieu de la nature, de se confronter aux problèmes de terrain et de réfléchir à la question de la révélation des espaces en marge.

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Kawamata conçoit ses projets en jouant sur la frontière entre installation et architecture. Ses oeuvres sont d’ingénieuses simulations de situations urbaines - des routes, des ponts, des passages, des espaces "privés" - irréels, irréalistes et non-objets. Il compose son travail dans un environnement étudié, en construisant une structure de connexion. L’artiste met un point d’honneur à écouter les commentaires des r iverains et donne beaucoup d’importance au travail collectif.

ESTUAIRE 2009PRÉSENTATION

Les méthodes de projetLe projet s'insère entre la Loire et le village de Lavau sur Loire, dans un paysage assez particulier suite au creusement du chenal et aux travaux de comblements, qui ont peu à peu poussé la Loire à se retirer pour laisser place à une large zone marécageuse.

Tadashi Kawamata est parti d’une étude attentive du site (histoire, géographie, mode de vie des habitants, comportement des oiseaux...) pour dessiner la nature de son projet. Il imagine une passerelle (lien entre passé et présent, entre une population et son environnement) qu’il conçoit en bois, son matériau de prédilection.

Il a ensuite créé une communauté de travail, un “melting-pot” aussi important que l’œuvre elle-même, pour sa réalisation. Une intervention de Tadashi Kawamata ne commence pas le jour de l'inauguration pour se terminer avec le cocktail de clôture. La phase de construction est aussi importante que celle du démontage. Et ce qui lui importe, c'est cette communauté qui se forme autour de chaque projet, qui en partage les émotions, puis se disperse étrangement, comme si rien n'avait eu lieu.

L’artiste, grâce à cette installation, offre aux habitants un nouveau point de vue sur le fleuve en créant un cheminement aboutissant à L’Observatoire. Le visiteur s’élève peu à peu dans les roselières et atteint une plate-forme sur laquelle est implantée une tour. Le chantier a débuté en 2007 par la réalisation de l’Observatoire.

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WORKSHOP À LAVAU SUR LOIRERÉALISATION DE LA PASSERELLE DE L’OBSERVATOIRE À OISEAUX DE TADASHI KAWAMATA

En 2009, l’artiste poursuit l’œuvre en implantant sur 800 m ce chemin de bois sur les prairies qui séparent l’observatoire du village.

L’expérience de se balader sur la passerelle est très suggestive puisque sa configuration permet de traverser un territoire sans exclure aucun des ses éléments, sans oublier de rentrer en contact avec ses particularités.Chaque élément de ce paysage a une force singulière: à 40 cm au-dessus du sol, sans garde-corps, le promeneur fait l’expérience d’une véritable immersion dans la nature.

L’un des principaux thèmes de ce projet est son rapport avec l’eau, traduit par une recherche de cheminement vers la plus grande source d’eau ( la Loire ) qui, au long de l’histoire s’est beaucoup rétrécie, tout en laissant sur le territoire les traces de son passage à travers une v é g é t a t i o n e t u n e présence animale très particulière. On peut y observer des roseaux qui, régulièrement lorsque la marée est haute, changent complètement le paysage et son rapport avec le spectateur-promeneur.

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Grâce à la création de deux belvédères, l’oeuvre devient un outil statique d’où regarder et d’admirer les mouvements dynamiques du fleuve qui conserve le rôle d’acteur principal dans le paysage.

U n e a u t r e c a r a c t é r i s t i q u e intéressante est le caractère de subordination de l’oeuvre par rapport à la nature. L’oeuvre, très fine dans sa simplicité, est souvent prise par les marées hautes qui recouvrent partiellement le cheminement, offrant encore de nouvelles émotions sur ce site remarquable.

La simplicité se retrouve également au niveau des matériaux utilisés: peu coûteux et faciles à manipuler par tous, i ls sont synonymes de mobi l i té , de précar i té e t de simplicité.

L’Observatoire devient ainsi un lieu de réflexion sur le sens de l’art.

ESTUAIRE 2009DÉROULEMENT

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WORKSHOP À LAVAU SUR LOIRERÉALISATION DE LA PASSERELLE DE L’OBSERVATOIRE À OISEAUX DE TADASHI KAWAMATA

J’ai beaucoup apprécié de travailler avec un artiste qui sait pénétrer par empathie dans le génie d'un lieu.Un artiste qui, en sortant de l’Ecole des Beaux-arts, a préféré la solidité du cadre à l'abstraction de la toile, de manière à ce que ses paysages soient construits avec les vrais éléments constituant la nature (l’air, les mouvements, la statique et tous les composants d’un paysage).

L‘art devient symbole, geste et propulsion d ‘ imag ina t ion e t de réflex ion, comme l’Observatoire qui, immergé dans un territoire très évolutif et sans limites, oblige les spectateurs à se confronter à plusieurs éléments du paysage (la Loire, la raffinerie, la végétation…), à pénétrer l'environnement, marcher dans la nature. L’intervention de Tadashi Kawamata recrée un pont entre le passé et le présent, entre l’effectif et le potentiel : elle révèle une autre identité des espaces et des lieux, mettant en lumière la part invisible et pourtant bien réelle du paysage.

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ESTUAIRE 2009BILAN ET DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Bilan personnelIl est totalement positif, dans la relation avec les gens auprès desquels j’ai travaillé ainsi que dans les idées et l’énergie dépensées pour la réalisation du projet .Ce workshop m’a permis de poursuivre l’idée de relation d’un projet avec son site, qui a été l’une des notions phares des différents enseignements des trois années de licence.J’ai ainsi pu observer la manière dont un artiste se sert de l’aspect d’un lieu, de sa sensibilité et de ses études à différents niveaux, pour imaginer, concevoir un projet d’utilité sociale, fonctionnel, et enfin le construire grâce à une très bonne connaissance des différents matériaux.

J’ai également pu observer et comprendre l’aspect constructif d’un projet, et participer à sa mise en oeuvre, ce qui a été une très bonne expérience. En effet, il me paraît dommage de limiter le métier d’architecte à un travail de bureau, et observer ce qui se passe sur le terrain, y participer, me semble une étape nécessaire.J’ai ainsi pu apprendre à percer, visser, scier, etc..., ce qui me sera toujours utile. Pouvoir manipuler les matériaux et apprendre à réaliser les différentes techniques d’assemblage m’a beaucoup aidé à visualiser les données étudiées en cours de construction.

Mes maîtres de stages comme tous ceux qui travaillaient sur le projet étaient des gens très ouverts aux commentaires, et les idées, les pensées étaient toujours les bienvenues.Ils ont laissé beaucoup d’espace à mon imagination et à ma créativité.Les différences de langue au milieu de ce melting-pot n’était alors plus un problème, mais au contraire apportait un enrichissement de cultures architecturales, artistique, culinaire et populaire.

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

Introduction au workshopA Florence, le projet consistait en un travail de réhabilitation d’un ancien monastère, désormais centre artisanal, d’éducation et d’insertion par le travail, comprenant des ateliers, une chapelle, un restaurant tenu par des personnes handicapées, une école, une salle de pingpong, des logements vacants…Le travail, requérant la collaboration d’étudiants français et italiens, avait pour but de redonner vie à ce centre d’artisans en y conservant, tout en l’améliorant, l’aspect social (maintenir l’école et autres lieux communs, rendre accessibles et salubres les logements existants...) et artisanal (intégrer des ateliers correspondant aux différents arts historiques florentins).Un voyage à Florence a tout d’abord eu lieu afin d’analyser l’état du monastère et de pouvoir en faire le relevé, puis les étudiants italiens nous ont rejoint à Paris afin de finaliser le projet et de le présenter devant un jury lors de la journée de l’innovation à l’ESTP.

Ce projet nous a été proposé par l’OMA, l’Osservatorio dei Mestieri d’Arte (Observatoire des Métiers d’Arts), structure gérant le lieu. Le double objectif de ce projet était, d’une part, de créer un ensemble d’édifices propice à une activité artisanale et d’organiser les espaces de vie, tout en remettant le bâtiment aux normes, et, d’autre part, de respecter l’objectif pédagogique du lieu : l’insertion des étudiants handicapés dans un cadre professionnel et historique. Toutes ces conditions nous ont menées à un projet complet au programme varié et passionnant, offrant une dimension artistique, technique et sociale.

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LE CONTEXTEPRINCIPALES OBSERVATIONS

Analyse du contexteUN LIEU AU CROISEMENT DE DEUX ARTÈRES

L’Institut des Artigianelli se trouve au Sud de Florence, près du Pallazio Pitti et de son parc : le jardin de Boboli. Ce quartier se nomme «l’Oltrarno», ce qui signifie «de l’autre côté de l’Arno».C’est au croisement de la Via dei Serragli et de la Via de Camppucio, derrière le jardin Torrigiani, que l’on trouve cet ancien monastère. Il est desservi grâce à plusieurs accès se trouvant dans chaque rue, l’un d’entre-eux, plus large et monumental, servant d’entrée principale (Via dei Serragli) et l’autre étant utilisé comme entrée de service (Via de Camppucio). On ne trouve par contre aucun accès direct au jardin Torrigiani depuis la parcelle, sur demande de la famille Torrigiani. La via dei Serragli est une rue facilement desservie puisqu’elle donne un accès direct aux berges de l’Arno et au pont Alla Carraia, permettant de traverser le fleuve afin de rejoindre le centre historique. De l’autre côté, elle rejoint la Viale Niccolò Machiavelli.

On observe sur le plan de situation de l’atelier des artigianelli ci-contre les deux principaux axes longeant le bâtiment surlignés en marron, ainsi que les deux entrées symbolisées en rouge.

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

Organisation de l’existantLe bâti existant semble se diviser en deux ensembles distincts : l’ancien monastère autour de son patio, autrefois cloître et dont l’autel est devenu salle de réunion, ainsi qu’un bâtiment des années 50 comprenant une cour sur laquelle donnent la plupart des ateliers en rez-de-chaussée, ainsi que des espaces abandonnés et une école dans les étages.

Ces cours, ou patios, en suivant le principe même du monastère qui se ferme de l’extérieur, pourraient offrir de beaux espaces à l’institut, s’ils étaient valorisés. Cependant, les photos mettent en évidence la dévalorisation de ces espaces. L’ancien cloitre du monastère à l’architecture traditionnelle, joue bien son rôle de sas d’entrée depuis la rue, laissant entrevoir ses arcs depuis l’extérieur. Cependant, aucun lien entre les différents espaces du rez-de-chaussée n’est créé.

L’accès au restaurant se fait directement depuis la cour, mais par le biais d’un sas bloquant une possible transparence entre les deux cours au niveau du rez-de-chaussée.

Les étages des bâtiments abritent principalement des logements de deux types : une ancienne auberge abandonnée au premier étage et des appartements privés sur les niveaux supérieurs. Se trouvent également au premier étage des bureaux de l’OMA ainsi qu’une école primaire et quelque salles de classe pour les apprentis artisans.

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Ci-dessus photos du pivot entre les deux cours

LE CONTEXTELIGNES DIRECTRICES

Principaux objectifs de l’opération• une transformation des rapports à l’extérieur : optimisation des patios, traitements de sol, restauration des accès...• des travaux de rénovation du clos couvert : rénovation des façades, réfection des toitures, remise à niveau des ouvertures.• la restructuration des espaces : réorganisation et optimisation, mise aux normes (électricité, plomberie, chauffage, ventilation, climatisation), aménagement des laboratoires et ateliers pour les étudiants en formation, gestion des produits et déchets gênants ou dangereux, création et aménagement des locaux de stockages et d’archives, accessibilité du matériel propre au fonctionnement des ateliers.• l’accessibilité aux handicapés• le confort, l’hygiène et la sécurité• l’inscription du lieu dans une démarche de développement durable par la bonne gestion de la consommation d’énergie, la protection de l’environnement, etc.

Les lignes directrices du projet posent des questions relatives à :

La circulation : L’intervention sur la circulation est un axe majeur de réflexion sur ce projet, permettant de créer un parcours dans le monastère, d’organiser et de hiérarchiser les espaces. L’idée est donc de la transformer en protagoniste du projet grâce à un traitement particulier à différentes échelles.Les patios : Nous voulons retrouver un lien visuel et physique entre les deux patios afin de valoriser la richesse des espaces existants.Les accès : L’ouverture au public des espaces d’exposition, de conférence, de ventes, de sport et de restauration permet de valoriser le travail réalisé dans l’Institut. Il s’agit de questionner le statut des espaces : comment le public est-il reçu ? Jusqu’où a-t-il accès ?Ces trois lignes directrices font ressortir un élément clé : le pivot entre les deux patios. En fonction du type de parcours ce pivot correspond à l’articulation principale du projet. C’est un espace tampon, mi-intérieur mi-extérieur, autour duquel s’articulent les deux cours ainsi que tous les espaces bâtis. C’est une zone essentielle du projet, qu’il faudra traiter du mieux possible car elle est à la croisée des chemins aussi bien en rez-de-chaussé que dans les étages.

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

Présentation du projetACCESSIBILITÉ ET CIRCULATION

Conservation des accès : L’entrée principale de l’Institut reste sur la Via dei Serragli, donnant directement accès à la première cour, le cloître de l’ancien monastère. Par contre, l’entrée secondaire Via de Camppucio change de statut : un aspect plus intime lui est donné puisque le long couloir intérieur sur lequel donne cet accès est transformé en promenade d’exposition des oeuvres des artisans de l’institut.

Le pivot central : L’entrée principale et l’entrée secondaire convergent toutes deux vers une même zone tampon servant de pilier entre le monastère et le bâtiment des années 1950, et de lien visuel et physique entre les deux cours se trouvant à l’intérieur de la parcelle.

La réflexion sur le projet a mené à la création un espace ouvert en rez-de-chaussée, un axe rendant les deux cours visibles depuis l’entrée principale ainsi que depuis l’entrée secondaire.Cette «zone tampon» est considérée comme le «pivot central» car, se situant au centre de la parcelle et à l’intersection à la fois des deux principaux bâtiments (espaces intérieurs) et des deux espaces ouverts (espaces extérieurs), il semble que la totalité du projet s’articule, tourne autour de ce qui devient alors un pivot.

CI-CONTRE PHOTOS DE L’ENTRÉE PRINCIPALE

EN ROUGE LE PIVOT ET SON LIEN AVEC LES ACCES

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Ci-dessus photos de la zone que nous démolirons pour créer le jardin

LE PROJETACCESSIBILITÉ, DISTRIBUTION ET ORGANISATION

Organisation spatialeINTERVENTION RESPECTUEUSE DE L’EXISTANT

L’atelier des Artigianelli représente un patrimoine riche auquel les usagers et les florentins en général sont très attachés. Une intervention réduite met en avant le respect porté à ce patrimoine architectural de qualité et aux personnes évoluant dans ces espaces. Seule une partie du bâti en fin de parcelle (annexe datant des années 60) sera détruite afin de créer une troisième cour, le reste de l’institut sera restauré et réorganisé.Cette intervention est plus raisonnée en termes de coût et de gestion de chantier car la démolition reste de petite échelle.

LES POINTILLÉS ROUGES INDIQUENT SUR LE PLAN LA PARTIE QUE NOUS DÉCIDONS DE DÉMOLIR

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

Organisation spatialeUN SYSTEME DE TROIS COURS

L’intervention menée sur le fond de parcelle nous permet de créer une troisième cour, dans la succession des deux premières. Elles ont c hacune un s t a t u t b i e n dé f i n i , a l l a n t progressivement de l’espace public à l’espace privé, et permettent de créer un fil rouge dans le parcours de l’institut des Artigianelli.

Plan et vue 3D montrant le traitement et l’agencement des trois cours

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LE PROJETCOURS ET ESPACES EXTÉRIEURS

Organisation spatialeL’ANCIEN CLOÎTRE DU MONASTÈRE

La première cour est « ouverte » et accessible depuis l’entrée principale. C’est la cour principale du projet, visible depuis l’extérieur, elle doit attirer le public et le pousser à entrer dans la parcelle.De ce fait, son statut est celui d’une cour publique, sorte de place appartenant autant à l’espace de la ville qu’à celui de l’Artigianelli.Sera conservé son traitement minéral, pavé, tout en revalorisant les différentes façades qui encadrent cet ancien cloître, notamment le système d’arcade typique des monastères et de certains palais florentins.

PHOTOS ET VUES 3D DE L’ANCIEN CLOÎTRE

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

Organisation spatialeLA COUR DES ARTISANS

La seconde cour est délimitée par l’ensemble des bâtiments plus récents. Elle n’est pas offerte à la vue des passants mais seulement à celle des locaux ou des visiteurs qui, attirés par l’ancien cloître visible depuis la rue, s’aventureraient dans les profondeurs de l’institut. Une partie du travail de projet a donc été de créer un lien visuel entre la «cour royale» (ancien cloître) et cette cour secondaire, afin que les visiteurs aient la capacité de l’investir.Elle permettra d’offrir à la fois une vue aux ateliers et la possibilité d’observer le travail des artisans pour le public. Son statut est donc public mais à un degré moindre que la première cour ouverte sur la rue et donc aux yeux de tous les passants.

Photos de l’état actuel et vue 3D de la cour des artisans une fois rénovée

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LE PROJETCOURS ET ESPACES EXTÉRIEURS

Organisation spatialeLE JARDIN SECRET

La troisième cour est créée sous forme d’une zone végétalisée en fond de parcelle. C’est la dernière étape du cheminement continu partant de l’entrée principale et traversant l’institut d’un bout à l’autre.Elle permettra d’insuffler un espace de respiration dédié aux artisans travaillant à l’Artigianelli, mais pouvant également être découvert par les visiteurs les plus curieux. Cet espace est en continuité avec les deux premières cours, et en même temps relativement différent dans le traitement et l’usage qui en est fait. Il permet aux artisans de trouver à l ’ intérieur de l ’ institut un espace de repos, nécessaire après leur dur labeur, au sein d’un «coin de nature au beau milieu de la ville».De plus, les espaces communs de lecture des étudiants en R+1 auront vue sur ce jardin, et les artisans travaillant en rez-de-chaussée pourront

Photos de l’état existent en fond de parcelle et vues 3D du projet

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

REZ-DE-CHAUSSÉE

De chaque coté de l’entrée principale seront placés le cordonnier et les costumiers, de manière à attirer l’œil des passants et à inviter les clients vers l’intérieur de la première cour où se situeront également les ateliers d’encadrement et de typographie. Le restaurant servirait de zone tampon, de lien entre les deux cours.

Le dégagement de l’espace construit devant la porte d’origine de la chapelle permettra sa réouverture.

Les ateliers de bronze, mosaïque, marbre et verrerie seraient situés au rez-de-chaussée du bâtiment des années 1950, plus facilement modifiable, par souci de ventilation du fait des poudres et produits toxiques. Ils seront ainsi ouverts sur la cour «semi-privée» de manière à leur offrir vues et lumière, et de rendre le travail des artisans visible aux personnes extérieures.

VUE 3D DE L’ENTRÉE PRINCIPALE DE L’INSTITUT

PLAN DU RDC Sont représentés en rose les ateliers et en gris les espaces publics

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LE PROJETRÉPARTITION DES FONCTIONS

NIVEAU R+1

Le projet induit une réorganisation interne et une nouvelle localisation des ateliers, bureaux administratifs, logements et salles de cours.

La démarche retenue est la suivante :• Restauration des logements existants situés dans le bâtiment ouest et création de nouvelles chambres ou studios tout autour de la cour semi-privée.

• Création d’une salle commune, sorte de salle de lecture et de jeux, de convivialité, donnant sur le nouveau « jardin secret » (localisé à la place de la partie du bâtiment qui sera détruite), et d’une bibliothèque dans sa continuité qui s’ouvre sur une terrasse d’où part une rampe d’accès au jardin.• Seront placés au premier niveau de l’ancien monastère des bureaux administratifs, des salles de classe et d’autres ateliers ne nécessitant pas d’approvisionnement en matériaux lourds.

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WORKSHOP À FLORENCERÉHABILITATION DE L’ATELIER DES ARTIGIANELLI

NIVEAU R+2

Le niveau R+2, uniquement présent dans l’ancien monastère puisque le bâtiment des années 50 ne fait que deux niveaux, est consacré aux logements sous leurs diverses formes :• L’auberge de jeunesse ou logements d’accueil pour les visiteurs ou étudiants et artisans temporaires se situe dans la même aile que la chapelle. Elle comprend à ce niveau 4 chambres pouvant accueillir plusieurs lits et une vaste pièce commune donnant sur la Via Dei Serragli. L’option de conserver un accès ou un sas entre la salle commune de l’auberge et la mezzanine de la chapelle, tel qu’il existe aujourd’hui (bien que l’auberge soit vide), est d’autant plus intéressante que dans le nouveau projet la chapelle devient un espace multifonctionnel, et servira entre-autre de salle de projection ou de conférences.

• Des logements familiaux se trouvant au même étage mais dont les parties communes ne sont pas accessibles par le même escalier que pour l’auberge.

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PLAN DE TOITURE ET COUPE LONGITUDINALE TRAVERSANT LA COUR DES ARTISANS

LE PROJETRÉPARTITION DES FONCTIONS

TOITURES DE L’INSTITUT

L’ensemble de l’atelier des Artigianelli est constitué de bâtiments ayant été construits à des époques différentes, et donc à la composition architecturale diverse. Cette hétérogénéité est particulièrement visible au niveau des toitures. Etant donné la complexité des toitures existantes, nous avons décidé de nous contenter de la restaurer du mieux possible plutôt que de chercher à la modifier.

REVALORISATION DE LA CHAPELLE

Elle a pour but  de donner un nouveau souffle de vie à cette magnifique chapelle laissée en état de semi-décrépitude, n’ayant plus que très peu de fidèles, et de lui apporter une nouvelle fonction : celle de salle de conférences, de concerts, de spectacles et de projections ou autres événements.

LA CHAPELLE

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