BINTI Combo Abdallah -...

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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR ------------------------------------- MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE --------------------------- UNIVERSITE DE MAHAJANGA --------------------------- FACULTE DES SCIENCES -------------------------- DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE ------------------------- Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S) Promotion : ESPOIR 06/12/Fev. VALEURS DE LA FLORE AQUATIQUE D’EAU DOUCE DE MADAGASCAR MEMOIRE DE MASTER I Présenté et soutenu : le 12 Juillet 2011 Par Mademoiselle : BINTI Combo Abdallah Année universitaire : 2009-2010 LA CULTURE DE L’EXCELLENCE Université de Mahajanga Faculté des sciences Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana

Transcript of BINTI Combo Abdallah -...

  • REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

    ------------------------------------- MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ---------------------------

    UNIVERSITE DE MAHAJANGA ---------------------------

    FACULTE DES SCIENCES --------------------------

    DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE -------------------------

    Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S)

    Promotion : ESPOIR N° 06/12/Fev.

    VALEURS DE LA FLORE

    AQUATIQUE D’EAU DOUCE DE

    MADAGASCAR

    MEMOIRE DE MASTER I

    Présenté et soutenu : le 12 Juillet 2011 Par Mademoiselle :

    BINTI Combo Abdallah

    Année universitaire : 2009-2010

    LA CULTURE DE L’ EXCELLENCE

    Université de Mahajanga Faculté des sciences

    Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana

  • REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

    ------------------------------------- MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ---------------------------

    UNIVERSITE DE MAHAJANGA ---------------------------

    FACULTE DES SCIENCES --------------------------

    DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE -------------------------

    Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S)

    Promotion : ESPOIR N° 06/12/Fev.

    VALEURS DE LA FLORE

    AQUATIQUE D’EAU DOUCE DE

    MADAGASCAR

    MEMOIRE DE MASTER I Présenté et soutenu le : LE 12 Juillet 2011

    Par Mademoiselle,

    BINTI Combo Abdallah

    Les membres de Jury :

    -Président de Jury : Dr MILADERA Jonshon Christian

    -Directeur de Mémoire : Dr RANARIJAONA Hery Lisy Tiana

    -Juge : Dr RANDRIANODIASANA Julien

    Année universitaire : 2009-2010

    LA CULTURE DE L’ EXCELLENCE

    Université de Mahajanga Faculté des sciences

    Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana

  • REMERCIEMENTS

  • REMERCIEMENTS

    Tout d’abord nous remercions Dieu Le Tout Puissant qui nous a donné la force et le

    courage de terminer ce travail.

    Dans la mesure où ce présent mémoire touche à sa fin et que notre réussite est le fruit

    d’une collaboration de plusieurs personnes, nous tenons à témoigner ici notre profonde gratitude et

    nos sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué de près et de loin à la réalisation de ce

    mémoire ; qu’il nous soit permis d’exprimer particulièrement nos reconnaissances et

    remerciements à :

    A Monsieur le Professeur RABESA Zafera Antoine, Président de l’Université de

    Mahajanga ;

    A Monsieur le Docteur MILADERA Jonshon Christian, Doyen de la Faculté des Sciences

    de l’Université de Mahajanga ;

    A tous les enseignants chercheurs de l’Université de Mahajanga et les enseignants

    vacataires qui nous ont forgé depuis la première année jusqu’à ce jour.

    Vous nous avez donné et partagé beaucoup d’expériences et de connaissances. Merci !

    A tout le personnel administratif et Technique de l’Université et particulièrement, de notre

    Faculté : merci pour vos services et soutien.

    A vous les membres de jury :

    MILADERA Jonshon Christian, président de jury ;

    RANDRIANODIASANA Julien, juge ;

    Et Madame le Docteur RANARIJAONA Hery Lisy Tiana, Encadreur scientifique et Rapporteur

    de ce Mémoire ; mes remerciements personnels à votre adresse d’avoir bien voulu accepter de

    juger mon travail de Mémoire. Vos conseils et recommandations seront valeureux pour mes futurs

    travaux de recherches sur la Valorisation de la flore aquatique d’eau douce de Madagascar.

    Bien sûr, c’est avec une immense plaisir que je remercie mes parents, mes frères et sœurs

    pour leur amour, leur soutien financier et moral, et surtout la liberté et la confiance qu’ils m’ont

    prouvée. Vous êtes si chers pour moi. Que Dieu vous bénisses !

    Et enfin, à tous mes amis de promotion qui ont vécu avec moi la vie estudiantine joyeuse

    mais pleine de soucis. Notre amitié était et est notre force pour combattre toute difficulté possible.

  • RESUME

  • RESUME

    L’écosystème végétal aquatique favorise le résultat d’un équilibre entre le milieu naturel et

    les espèces animales. Il comprend les algues, les Bryophytes et les macrophytes aquatiques d’eau

    douce. Les plantes aquatiques possèdent des valeurs directes et indirectes. Elles présentent des

    fonctions majeures telles que l’oxygénation de l’eau grâce à la photosynthèse, contribue aussi à la

    purification du milieu par la possibilité qu’elles aient d’absorber et fixer des éléments minéraux

    dissous. La connaissance de la biologie et de l’écologie des espèces parfois nuisibles est nécessaire

    de pouvoir contrôler leur développement. Cependant, des menaces pèsent sur les plantes

    aquatiques. Pour tenter d’enrayer les différentes menaces de plus en plus importantes qui pèsent

    sur les écosystèmes aquatiques, leur protection de conservation s’avère nécessaire.

    Mots clés: écosystème aquatique, plantes aquatiques, Valeurs, habitats, nuisible, conservation,

    Abstract

    The aquatic plant ecosystem encourages the result of a balance between the natural habitat

    and the animal cash. He/it understands algaes, the Bryophytes and the aquatic macrophytes of soft

    water. The aquatic plants possess direct and indirect securities. They present major functions as

    the oxygenation of water thanks to the photosynthesis, also contribute to the purification of the

    middle by the possibility that they have to absorb and to fix the dissolved mineral elements.

    Knowledge, of the biology and the ecology of species which are sometimes harmful, is necessary

    in order to be able to control their development. However, some threats still endanger aquatic

    plants. To attempt to prevent the different and more important threats that threaten aquatic

    ecosystems, their protection by conservation is determined to be necessary.

    Keywords: aquatic ecosystem, aquatic plants, Securities, habitats, harmful, conservation,

  • Table de matières

  • Table de matières

    RESUME

    INTRODUCTION……………………………………………………………………… 01

    Première partie : MATERIELS ET METHODES……………………………… …. 03

    I.1. Matériels…...………………………………………………………………………. 04

    I.2. Méthodes…………………..………………………………………………………. 04

    Deuxième partie : RESULTATS…………………………………………………….. 05

    II.1. Valeurs de la biodiversité…………………………………………………………. 06

    1.1. Valeurs directes……………………………………………………………. 06

    1.2. Valeurs indirectes…………………………………………………… …… 06

    II.2. Valeurs des plantes aquatiques…………………………………………………… 07

    2.1. Valeurs directes……………………………………………………………. 07

    A. Alimentation humaine………………………………………………………….. 07

    B. Alimentation animale (pâturages)……………………………………………… 08

    C. Matériaux de construction, fibres combustibles………………………………... 09

    D. Valeurs médicinales……………………………………………………………. 10

    2.2. Valeurs indirectes………………………………………………………….. 13

    II.3. ALGUES………………………………………………………………………….. 16

    3.1. Valeurs directes……………………………………………………………... 17

    A. Pour la production de biocarburants………………………………........................... 17

    3.2. Valeurs indirectes………………………………………………………… 18

    II.4. LES BRYOPHYTES……………………………………………………………. 19

    4.1. Valeurs directes……………………………………………………………... 20

    4.2. Valeurs indirectes…………………………………………………………… 21

    Troisième partie : DISCUSSION…………………………………………………….. 23

    1. BIOLOGIE DES PLANTES AQUATIQUES……………………………………… 24

    2. SYSTEMATIQUE………………………………………………………………….. 24

    3. VALEURS DES PLANTES AQUATIQUES……………………………………… 26

    CONCLUSION………………………………………………………………………… 29

    BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………... 31

  • GLOSSAIRE

  • GLOSSAIRE

    Bryophyte : Végétal sans racine ni vaisseau tel que les mousses et hépatiques.

    Chlorophylle : Pigment vert hydrophobe, présent dans la membrane des thylacoïdes des

    chloroplastes ou des membranes de certains procaryotes et qui assure la photosynthèse.

    Eutrophisation: Enrichissement d’une eau en sels minéraux, notamment en nitrates et

    phosphates, entraînant des déséquilibres pouvant nuire aux espèces présentes.

    Hélophytes : Plante aquatique qui développe un appareil aérien au dessus de la surface de l’eau en

    été, alors qu’en hiver ne subsiste pas que la couche enracinée dans le substrat recouvert d’eau.

    Phytoplancton : Ensemble des végétaux généralement unicellulaires, autotrophes au carbone,

    présent dans les premiers mètres (zone éclairée) des milieux marins et d’eau douce.

    Plancton : Ensemble des êtres vivants microscopiques en suspension dans l’eau ou dans la mer.

    Spore : Structure permettant la dispersion et / ou la reproduction des végétaux.

    Tourbe : Ensemble des débris non décomposés s’accumulant et formant alors un dépôt de matière

    organique.

  • LISTE DES FIGURES, LISTE DES

    PHOTOS et LISTE DES TABLEAUX

  • LISTE DES FIGURES

    Figure 01 : Cladogramme des Angiospermes (page 26)

    LISTE DES PHOTOS

    Photo 01 : Oryza sativa, (POACEAE) (Page 08)

    Photo : 02 Nasturtium aquaticum (BRASSICACEAE) (page 08)

    Photo : 03 Eichhornia crassipes (PONTEDERIACEAE) (page 09)

    Photo 04 : Nymphéa stellata (NYPHEACEAE) (page 10)

    Photo 05 : Carnivore : Drosera sp. (DROSERACEAE) (Page 11)

    Photo 06 : Potamogéton natans (page 11)

    Photo 07 : Fuirena glomerata (CYPERACEAE) (page 12)

    Photo 08 : Eleocharis palustris (Page 14)

    Photo 09: Typha angustifolia (Page 14)

    Photo 10 : Utricularia australis (Page 15)

    Photo 11 : Salvinia sp. (Page 15)

    Photo 12 : Amas d’algues vertes filamenteuses (page 16) Photo 13 : Algues vertes filamenteuses d'eau douce, dans un cours d'eau, dans la région du

    Landmannalaugar, en Islande (page 18)

    Photo 14 : Algue d'eau douce et diatomées (Page 19)

    Photo 15: Protonemata, presumably of the moss Plagiomnium (page 21)

    Photo 16: Orthodontium lineare (Page 22)

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 01. Caractéristiques de Fuirena glomerata (CYPERACEAE) et de l’Hydrostachys

    plumosa (HYDROSTACHYACEAE) (page 13)

    Tableau 02. Les valeurs des plantes aquatiques (page 16)

  • INTRODUCTION

  • Introduction

    La végétation aquatique fait partie intégrante de l’équilibre naturel. Elle est l’ensemble des

    diverses plantes qui vivent en permanence dans les milieux humides ou liquides. Ces plantes

    comprennent les algues, les bryophytes et ptéridophytes et les angiospermes. La majorité des

    espèces sont localisées dans les milieux d’eau douce, eau plus ou moins stagnante à température

    peu élevée. Il s’agit notamment de lacs, étangs, marais et rives fluviales. Dans les eaux douces, on

    dénombre environ 15000 espèces d’algues, une centaine de bryophytes et 150 à 200 angiospermes

    (BARBE, 1984). Les macrophytes endémiques malgaches ne représentent que 39 % de formes

    aquatiques (128 espèces sur 338 recensés) (RANARIJAONA, 1995). Le grand nombre des

    espèces à large distribution s’explique par le mode de fonctionnement des milieux (lentiques et

    lotiques) et d’autre part le facteur physique. Les «macrophytes» sont d’intérêt particulier aussi

    bien sur les plans écologiques qu’économiques. Ces espèces offrent à des organismes de toutes

    sortes des habitats variés tels que des abris, des supports et surtout la nourriture de base. C’est la

    raison pour laquelle nous avons fait cette compilation bibliographique sur les valeurs de la flore

    aquatique d’eau douce (Macrophytes, bryophytes et algues).

    L’objectif principal de notre recherche est de donner un aperçu général sur l’état actuel

    des connaissances sur la flore d’eau douce et de décrire les valeurs qu’elles présentent.

    Le travail comprend trois parties : dans la première partie sont fournies les méthodes qui

    ont été adoptées pour la réalisation des travaux de recherches. Ensuite, la deuxième partie va

    traiter les résultats obtenus et la discussion présente la troisième partie suivie d’une conclusion.

    02

  • Première partie :

    MATERIELS ET METHODES

  • I. Matériels et méthodes

    1. Matériels

    Lors de la documentation, les matériels utilisés sont :

    − Les sites web sur internet,

    − Ouvrage,

    − Supports des cours,

    − Et Encarta 2009.

    2. Méthodes

    Notre étude a débuté par des consultations de données à l’internet et de collecte des

    données webographiques. La documentation nous a aidée d’une importance capitale et nous a

    aider à compléter les explications valables. Pour atteindre le principal objectif dans le présent

    document, nous avons adopté la méthode suivante.

    − La phase préparatoire

    Détermination avec l’enseignant responsable d’option, les axes principaux concernant

    l’objectif d’études et établissement du calendrier des travaux de recherches.

    Recherche documentaires sur internet, dans les bibliothèques et les centres des ressources

    universitaire.

    − La phase de rédaction du mémoire

    Cette rédaction consiste par des compilations, également a permis de faire des analyses et

    synthèses des données recueillies à partir des documentations. Cette phase se présente sous

    plusieurs formes de formulation de la conclusion, des suggestions et des perspectives en vue

    d’établir un projet de recherche ultérieur.

    04

  • Deuxième partie : RESULTATS

  • Résultats

    1. Valeurs de la biodiversité

    Rappelons que la biodiversité est l’ensemble des variations en nombre et en abondance des

    formes de vie animale et végétale ainsi que des écosystèmes naturels où elles évoluent. Elle résulte

    de plus de trois milliards d’années d’évolution et constitue un des éléments primordiaux et

    caractéristiques de notre planète et laquelle dépend la survie de l’espèce humaine tel que se nourrir

    et se soigner mais aussi pour s’enrichir culturellement et spirituellement (Ntakimazi G. et al.,

    2000).

    1.1. Valeurs directes

    Les valeurs de la biodiversité sont les avantages disponibles offerts par la biodiversité. Elles

    permettent surtout d’alimenter une approche coût et fournissent un grand nombre des biens et

    services qui soutiennent la vie humaine : la fourniture des aliments, les matériaux de constructions

    et les produits pharmaceutiques.

    L’importance de la biodiversité est indéniable en vue de pérenniser les ressources

    indispensables à la survie des êtres vivants. De nombreuses valeurs fournies par la biodiversité

    sont nécessaires à la survie des écosystèmes. Ces pratiques culturelles sont observables à travers

    les activités de la santé, de l’économie agricole, des habitudes alimentaires, des matériaux de

    constructions et de la gestion des lotus sacrés. La satisfaction des besoins alimentaires de plus de

    pays est principalement la culture du riz Oryza sativa, (POACEAE) ; Nasturtium aquaticum,

    (BRASSICACEAE), exigera de l’eau. Dans le secteur de la pharmacopée, chaque société

    traditionnelle possède une vaste connaissance des plantes utilisées pour la médication comme

    Hydrostachys plumosa (HYDROSTACHYACEAE) utilisée pour traiter différentes pathologies

    liées à l’utérus et à l’anorexie (manque d’appétit). La décoction de plante atténue la fatigue et les

    maux de ventre. Fuirena glomerata (CYPERACEAE) est également utilisée dans les traitements

    symptomatiques de la fièvre et des différentes pathologies liées à l’accouchement.

    1.2. Valeurs indirectes

    C’est l’ensemble des indicateurs biologiques et celles des cultures mobilisables dont l’intérêt

    de connaissance du rôle multifonctionnel à de nombreuses échelles de la biodiversité, qui nous

    permettront de mieux gérer les agro écosystèmes pour désigner le nombre total

    06

  • d’espèces (microorganismes, les végétaux chlorophylliens, animaux, champignons) présentent

    dans un milieu.

    La nature est incorporée dans le langage et des nombreuses expressions métaphoriques.

    Beaucoup de cultures attachent des valeurs écologiques particulières et jouent des rôles dans

    l’écosystème et dans le maintien de processus écologiques. En fait, les espèces sont importantes

    dans un écosystème qui pourrait donner des indications particulières sur l’ensemble. Ainsi, les

    espèces végétales et animales qui les constituent, peuvent fournir différentes services à l’ensemble

    des êtres vivants. Par exemple des processus de régulation, conservation des sols et des eaux avec

    entretien du cycle hydrologique et lutte contre l’érosion. De nombreux évènements naturels

    suscitent un profond respect. Les règles destinées servent à protéger les cultures, tandis que la

    récompense est une vue saine et une survie assurée.

    2. Valeurs des plantes aquatiques

    Les plantes aquatiques contribuent largement à l’alimentation humaine, indirectement par

    leur importance dans la nutrition des animaux (poissons en particuliers) et d’une manière très

    directe : c’est parmi elles que se trouvent le riz dont l’importance n’est pas à souligner, à un degré

    moindre. Diverses plantes sauvages constituent aussi des aliments d’appoints (Raynal-Roques,

    1980).

    2.1. Valeurs directes

    E. Alimentation humaine

    Certaines espèces de macrophytes présentent un intérêt et une utilité non négligeable, entre

    autre dans l’alimentation humaine. Ainsi, l’importance du riz Oryza sativa, (POACEAE) est la

    nourriture de base des malgaches, son intérêt n’est donc plus à souligner. Le cresson Nasturtium

    aquaticum (BRASSICACEAE) est également consommé cuit ou en salade (Battistiniet al,. 1986 ;

    BESSAIRE, 1946). Les feuilles, les fruits et / ou les tubercules de certaines espèces sont

    comestibles et utilisés dans l’alimentation humaine : le saonje, taro ou Caldesia ; Aponogeton

    madagascariensis, (APONOGETONACEAE) ; Typhonodorum lindelyaum (ARACEAE) ;

    Centella asiatica et Hydrocoyle, (BRASSICACEAE).

    07

  • Photo 01 : Oryza sativa (POACEAE)

    Source : Encarta, 2009

    Photo 02 : Nasturtium aquaticum (BRASSICACEAE)

    F. Alimentation animale (pâturages)

    Autres espèces aquatiques ou semi-aquatiques occupent une place importante dans les

    ressources fourragères, surtout durant la saison sèche. La jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes,

    PONTEDERIACEAE) est la plus utilisée pour l’alimentation du bétail (Radaniela, 1988).

    08

  • Photo 03 : Eichhornia crassipes (PONTEDERIACEAE)

    Source : Encarta, 2009

    G. Matériaux de construction, fibres combustibles

    Ils servent à l’artisanat ainsi qu’à la confection de toiture (Elouard, 1992). Les fibres ou

    divers sous produits tirés de plusieurs espèces végétales sont utilisées dans l’artisanat pour la

    vannerie : confection et le tressage de nattes, de paniers, de sacs, des nasses ou de cordage. C’est

    le cas de : Raphia farinifera (ARECACEAE) qui fournit aussi un tissu traditionnel (la rabane) ; le

    zozoro ou Cyperus madagascariensis, (CYPERACEAE) est utilisée pour la construction des

    maisons, des toits et le tressage de nattes. Le penjy Lepironia articulata, (CYPERACEAE)

    l’harefo ou Eleocharis dulcis, (CYPERACEAE) fournit des pailles pour fabriquer des nattes et des

    sacs. Les tubercules de Nymphaea stellata (NYMPHEACEAE) sont utilisés en teinture et les

    fleurs de Nymphéa lotus sont utilisées pour l’extraction d’huiles essentielles ou parfum

    (BATTISTINI et al., 1986).

    09

  • Photo 04 : Nymphaea stellata (NYMPHEACEAE)

    Source : Encarta, 2009

    H. Valeurs médicinales

    La population malgache utilise les plantes aquatiques pour se soigner. Elles sont facilement

    disponibles et peu Coûteuses. Trois familles de plantes aquatiques (POLYGONACEAE,

    SCROPHULARIACEAE, APIACEAE) ont fait l’objet d’étude pharmacologique et biochimique,

    (Rakoto Ratsimamanga, et al.,1969). Boiteau, (1979, 1986), cite les espèces aquatiques utilisées

    dans la médecine traditionnelle à Madagascar. Il s’agit de Drosera madagascariensis

    (DROSERACEAE), pour ces qualités antispasmodiques et antitussives, les tubercules de

    Nymphaea stellata (NYMPHEACEAE) ; Potamogeton natans (POTAMOGETO NACEAE),

    Azolla pinnata (AZOLLACEAE), Lemna paucicostata (LEMNACEAE) ; Oryza sativa

    (POACEAE) et Ludwigia stolonifera (ONAGRACEAE) pour le traitement de diverses affections

    et maladies. D’autres espèces utilisées aussi comme Crinum firmifolium (AMARYLLIDACEAE),

    Pistia stratiotes (ARACEAE), Phragmites mauritianus (POACEAE) ; Kyllinga polyphylla

    (CYPERACEAE), Equisetum ramosissimum (EQUISETACEAE), Mesanthemum

    rutenbergiamum (ERIOCAULACEAE). Les extraits de quelques plantes sont utilisés dans

    l’industrie pharmaceutique, c’est le cas de Centella asiatica qui est dotée de propriété cicatrisante.

    10

  • Photo 05 : Carnivore, Drosera sp. (DROSERACEAE)

    Source : RANARIJAONA, 2010

    Photo 06 : Potamogeton natans

    Source : P. Prunier & F. Greulich, 2009

    Expemle : Fuirena glomerata (CYPERACEAE) est utilisée en médicine traditionnelle.

    Photo 07: Fuirena glomerata (CYPERACEAE): les inflorescences

    Source : RAVELONTSOA Francklin, 2010

    11

  • Hydrostachys plumosa est abondante à Mandritsara. Elle est également utilisée dans les

    traitements symptomatiques de la fièvre et des différentes pathologies liées à l’accouchement. Le

    malade doit boire plusieurs fois le décocté de la tige, de la feuille et de la racine de Fuirena

    glomerata par jour jusqu’’ à la guérison.

    Photo 08 : Hydrostachys plumosa Morphologie de l’espèce .

    Hydrostachys plumosa (HYDROSTACHYACEAE)

    Source : RANARIJAONA (2010)

    L’ Hydrostachys plumosa est très utilisée aussi en médecine traditionnelle dans la région

    SOFIA mais son indice d’utilisation est peu élevé à Mandritsara comparé à celui d’Antsohihy. La

    décoction de plante atténue la fatigue et les maux de ventre. Elle est également utilisée pour

    traiter différentes pathologies liées à l’utérus et l’anorexie (manque d’appétit). Pour toutes ces

    maladies citées, le malade doit prendre trois tasses de décocté de la tige, feuille et racine de l’

    Hydrostachys plumosa (HYDROSTACHYACEAE) par jours pendant trois jours. Le produit de la

    décoction d’ Hydrostachys plumosa (HYDROSTACHYACEAE) est aussi utilisé pour tresser et

    traiter la chute des cheveux.

    12

  • Le tableau suivant donne les valeurs de Fuirena glomerata (CYPERACEAE) et de

    l’Hydrostachys plumosa (HYDROSTACHYACEAE).

    1 Tableau 01 : Valeurs de Fuirena glomerata (CYPERACEAE) et de l’Hydrostachys plumosa

    (HYDROSTACHYACEAE)

    Espèce, famille, nom vernaculaire

    Parties utilisées

    Maladies traitées Utilisations

    Fuirena glomerata CYPERACEAE

    Vendramalomona

    Plante entière

    Fatigue

    Problèmes d’accouchement

    Fièvre

    Décoction

    Hydrostachys plumosa.

    HYDROSTACHYACEAE

    ‘‘Rondra’’

    Plante entière Fatigue

    Manque d’appétit

    Maux de ventre

    Maladie de l’utérus

    Cométique

    Décoction

    Source : RAVELONTSOA F., 2010

    HARILANDY E., 2010

    2.2. Valeurs indirectes

    Les plantes aquatiques oxygènent l’eau, elles contribuent à la purification du milieu par la

    possibilité qu’elles ont d’absorber et fixer des éléments minéraux dissous : ce sont donc des agents

    essentiels de régénération de l’eau propre dont il faut souligner l’importance en autre époque de

    pollution (Raynal-Roques, 1981). Ces espèces offrent à des organismes des habitats variés, des

    abris, des supports. Exemples Phragmites mauritianus (POACEAE) ; Typha angustifolia

    (TYPHACEAE) (Photo 10), Cyperus madagascariens (CYPERACEAE), Eleocharis dulcis

    (CYPERACEAE) (Photo 09).

    13

  • Photo 09 : Eleocharis dulcis (vue générale, vue détaillée des tiges et de l’inflorescence)

    Source : P. Prunier & F. Greulich, 2009

    Photo 10: Typha angustifolia (TYPHACEAE)

    Source : P. Prunier & F. Greulich, 2009

    Il existe des relations trophiques entre les êtres vivants dans un écosystème, la vie des

    animaux aquatiques (Mammifères, reptiles, oiseaux, poissons, insectes) dépend des plantes

    aquatiques. Comme les insectes aquatiques se nourrissent de phytoplanctons dont l’enrichissement

    dépend de la présence des plantes aquatiques. De plus, certaines plantes aquatiques telles que

    Utricularia tirent leurs protéines des insectes tels les Copépodes. Ces utriculaires servent

    14

  • d’aliments aux poissons qui à leur tour constituent une ressource alimentaire pour les oiseaux.

    Enfin, ces derniers peuvent servir de nourritures, pour l’homme. L’absence d’un ou plusieurs de

    ces éléments trophiques ont de profonds déséquilibres dans le réseau trophique (BATTISTINI et

    al, 1986 ; BESSAIRIE, 1946).

    Photo 11 : Utricularia stellaris (plante immergée)

    Source : P. Prunier, 2009

    Cependant, certaines plantes aquatiques peuvent aussi être nuisibles dans certaines

    circonstances. Ainsi, elles peuvent obstruer les voies navigables, les canaux d’irrigations (cas de

    canal de Mahakary, drain qui se jette dans le lac Alaotra envahi par Eichhornia crassipes et

    Salvinia hastata). La connaissance de la biologie et de l’écologie de ces espèces nuisibles sont

    nécessaires afin de pouvoir contrôler leur développement. Au niveau géologique, ces espèces

    s’opposent à l’action érosive des vagues à la fois en les affaiblissant et en fixant les éléments de

    substrats (WETZEL et HOUGH, 1973).

    Photo 12 : Salvinia sp. (Plante flottante en surface)

    Source : P. Prunier, 2009

    15

  • Le tableau suivant donne Les valeurs des plantes aquatiques.

    Tableau 02 : Les valeurs des plantes aquatiques

    Utilités et importances économiques

    Valeurs indirectes

    Plantes vasculaires

    aquatiques et semi-

    aquatiques

    − Alimentation humaine − Alimentation du bétail − Aquariophile − Artisanat − Pharmacopée et

    médecine traditionnelle − Construction, toits,

    vannerie.

    − Habitats-supports-

    abris des organismes

    aquatiques

    − Oxygénation de l’eau

    − Maintien de l’équilibre

    de l’écosystème.

    Source : Ranarijaona, 1999

    3. ALGUES

    Les algues sont des êtres vivants capables de photosynthèse dont le cycle de vie se déroule

    généralement en milieu aquatique. Elles constituent une part très importante de la biodiversité et

    une des bases de réseaux trophiques des milieux aquatiques d’eaux douces, saumâtres et marines.

    Elles sont aussi utilisées dans l’alimentation humaine, par l’agriculture et par l’industrie.

    Photo 13: Amas d’algues vertes filamenteuses

    Source : Prunier P. et GreulichF., 2009

    16

  • 3.1. Valeurs directes

    A. Pour la production de biocarburants

    La richesse spécifique aquatique relevée des valeurs esthétiques et éthiques.

    Les humbles algues vertes pourraient offrir un moyen rentable et sans danger pour

    l’environnement, pour capturer ou séquestrer le gaz carbonique CO2 sur place, sans avoir besoin

    de la transporter ni de le stocker. Elles sont capables de fournir un biocarburant de façon bien plus

    efficace et de manière soutenable, par rapport aux plantes supérieures cultivées pour produire des

    biocarburants (www.i-sis.org.uk/GAFCCAB.php). Par exemple : ISAAC BERZIN, un

    scientifique, spécialiste des fusées à l’institut de technologie de Massachusetts aux Etats Unis,

    emploie des algues pour purifier les émissions de centrales électriques, évitant ainsi des émissions

    de gaz à effet de serre, tout en satisfaisant aux besoins énergétiques. Il fixe aussi son attention au

    niveau des émissions gazeuses d’unité de 20 MV, en installant des tubes transparents avec un

    milieu de culture des algues vertes à l’intérieur. A partir d’algues que technologies pourront être

    produits avec le meilleur rendement rendant ainsi envisageable une production en quantité

    significative sans déforestation massive. Cependant, des cultures d’algues unicellulaires à forte

    teneur en lipides (50 % à 80 % en masse) et à temps de doublement rapide (de l’ordre de 24

    heures) permettent en effet une production de biodiesel moins polluante et incomparablement plus

    efficace que l’agriculture intensive des végétaux terrestres : les superficies nécessaires sont 30

    fois moindres. Plusieurs techniques de production sont étudiées :

    - Culture en étang

    - Culture sous serre

    - Culture dans des bioréacteurs fortement insolés, où la production

    d’algues est accélérée par barbotage de CO2.

    Les lipides extraits de cette biomasse peuvent être utilisés soit directement comme huile

    végétal pour alimenter les moteurs diesel à 100 % pour ceux qui le tolèrent : tracteurs, moteurs de

    bateaux, moteurs de camions et voitures de modèles des années 90 ; ou en mélange à du gasoil,

    jusqu’à 50 % sans modification, pour les moteurs récents, plus sensibles, soit soumis à une

    transesterification pour produire du biodiesel.

    17

  • Exemple d’algue verte:

    Greenshift Corporation, une jeune société d’une pépinière d’entreprises basée à Mount Arlington

    dans l’état du New Jersey aux Etats Unis, a accordé une licence pour un filtre de type écran afin de

    nettoyer le CO2. Les cyanobactéries sont représentées aujourd'hui par les genres Prochlorococcus

    et Synechococcus. Elles réalisent la photosynthèse et peuvent dont transformer l'énergie lumineuse

    en énergie chimique utilisable par la cellule en fixant le gaz carbonique CO2 et en libérant du

    dioxygène O2. Certaines Cyanobactéries ont la particularité de pouvoir fixer l'azote.Les résidus

    peuvent encore être valorisés, par exemple par une fermentation produisant du bioéthanol

    (Wikipédia, 2009).

    Bien que quelques problèmes techniques et économiques restent à résoudre, on a estimé

    qu’il faudrait à peine 15000 miles carrés(ou 3,8millions d’hectares) de désert, pour permettre la

    croissance suffisamment d’algues pour couvrir presque entièrement les besoins courants de toute

    la nation en gazole. De plus, les algues utilisent beaucoup moins d’eau que les cultures

    traditionnelles d’espèces oléagineuses (Mae-Wan Ho, 2006).

    3.2. Valeurs indirectes

    Les algues constituent une part importante de l’écologie aquatique et adoptent des modes de

    vie très divers. Bien qu’elles soient toutes pourvues de chlorophylle, elles peuvent être autonomes.

    On compte plusieurs d’espèces d’algues, avec grosso modo (Donadieu, 2009). Même si les

    espèces ne sont pas toujours les mêmes, les planctons qui peuplent les mers, les océans, les

    fleuves, les rivières ou les lacs se ressemblent beaucoup, ont la même fonction écologique. Toutes

    les algues constituent avec les plantes aquatiques (les macrophytes). La base de la chaîne

    alimentaire des écosystèmes d’eau douce. Elles constituent les producteurs primaires. En

    transformant la matière inorganique (eau, CO2) en matière organique (hydrates de carbone, acides

    aminés, acide nucléiques), elles produisent de l’oxygène. Les algues jouent donc un rôle majeur

    dans l’équilibre écologique de notre planète. Par ailleurs, sont à l’origine de nombreux dépôts de

    calcaires ou siliceux. Ainsi, les diatomées fossiles constituent des couches géologiques de

    diatomites. La présence de ces dernières permet de retracer l’évolution géologique d’une région et

    permet en particulier de repérer les anciens niveaux des zones lacustres existant dans la zone

    soudanienne (DURAND et LEVEQUE, 1980).

    18

  • Photo 14: Algue d'eau douce et diatomées

    Source : http://www.astromicromegas.com/photo-1131715-IMG_2041_jpg.html

    4. LES BRYOPHYTES

    Les bryophytes sont de petites plantes (1 mm quelques Cm. Exceptionnellement quelques

    dizaines de Cm) vertes, totalement absentes dans le milieu marin. Elles colonisent tous les milieux

    naturels ou artificiels, depuis l’équateur jusqu’aux régions polaires (SCHUMACKER, 1997). Elles

    sont composées d’une végétation caractéristique, influencée par des conditions écologiques qui

    permettent la formation d’un sol constitué de tourbe.

    Photo 15: Protonemata, vraisemblablement de la mousse Plagiomnium

    Source: Janice Glime

    19

  • 4.1. Valeurs directes

    L’importance économique des bryophytes n’est pas négligeable dans le domaine horticole

    (support de culture des orchidées et autres plantes épiphytes ; des plantes carnivores, réalisation

    des montages et paysages floraux, de maquettes), dans le domaine de la parfumerie (certaines

    hépatiques, Frullania notamment, sont récoltées en masse dans certains pays étrangers comme

    fixateur de parfums, ou par l’exploitation de la tourbe.

    La récolte des certaines espèces (Sphaignes) en vue de la commercialisation est interdite

    dans des pays. Les sources d’approvisionnement essentielles sont donc extérieures dans des pays

    (sauf peut être pour la récolte de coussin de leucobryum utilise comme pique-fleurs ou pour des

    montages floraux du types « jardin japonais ». Nombre d’usages anciens (fabrication de cordages

    avec les polytrics isolants ou calfeutrant dans les maisons, remplissage des matelas…) sont

    aujourd’hui en des études.

    Les bryophytes tout comme les lichens d’ ailleurs, ne causent absolument aucun dommage

    aux arbres qu’elles colonisent. Au contraire, leur présence offre un abri idéal à des nombreux

    invertébrés indispensables au maintien d’une avifaune variée (pics, notamment) ; elle-même gage

    d’un bon équilibre biologique de la forêt. Par exemple, les espèces comme Scopelophila

    cataractae est une mousse spécialiste des substrats riches en métaux lourds, très

    vraisemblablement introduite d’Amérique par les transports de minerais ; elle n’a été identifiée

    que récemment en Europe, puis en Belgique (Schumacker R., 1997). Et autre comme

    Orthodontium lineare (photo 16) qui est une mousse d’origine sud-africaine, poussant sur les

    bases de troncs, sur les talus très humifères, a été récoltée pour la première fois en Belgique en

    1945, sa progression a été foudroyante en raison de sa puissance fertilité et de l’énorme quantité

    de substrat disponible dans les plantations de résineux.

    20

  • Photo 16: Orthodontium lineare

    4.2. Valeurs indirectes

    Les bryophytes présentent également un intérêt comme bioindicateurs.

    Certains espèces caractérisent parfaitement la nature du substrat, d’autres parfaitement

    l’ambiance micro bioclimatique du biotope où elles vivent. Soit par leur seule présence, soit par

    leur capacité d’hyper-accumulation. Elles peuvent servir de moniteurs pour la présence de métaux

    lourds ou de radio-isotopes ou pour l’estimation globale de la qualité des eaux courantes

    (Schumacker R., 1997). L’évolution de la répartition a pu être établie avec une bonne précision

    depuis le début du siècle, témoignent des effets de perturbations de l’environnement, et

    notamment de la pollution atmosphérique. En particulier les espèces épiphytes ou sphaignes

    spécialistes de tourbières hautes, particulièrement sensibles aux apports de nitrates et

    d’ammonium (Schumacker R., 1997). Et ces tourbes possèdent également une valeur écologique

    fonctionnelle en tant que zone de rétention des crues, d’épuration des eaux de surfaces, à forte

    productivité naturelle, paysagère d’intérêt touristique et surtout en tant que « Réservoir de

    biodiversité » abritant une faune et flore très diversifiées et de nombreuses espèces typhobiontes.

    Elles jouent souvent avec les lichens, un rôle essentiel dans la dynamique de reconstitution

    de la plupart des écosystèmes végétales. Les bryophytes sont particulièrement remarquables dans

    la colonisation de milieux très inhospitaliers où généralement, aucune plante supérieure, n’est

    capable de survie, aussi longtemps qu’une couche d’humus ne s’est pas formée. Dans la fixation

    des talus dénudés, des éboulis de pierrailles, des vases, des berges de rivières et ruisseaux est

    essentiel.

    Source: linearehttp://www.biopix.nl/photo.asp?photoid=54517&photo=orthodontium-lineare

    21

  • Certaines sphaignes à large amplitude écologique sont apparemment en extension. Des

    espèces précitées (Sphagnum fallax, Sphagnum fimbriatum) sont, soit, véritablement géographique

    soit, simplement quantitatives à l’intérieur de l’aire déjà occupée de longue date. Le plus souvent,

    les espèces en extension sont, soit des opportunistes, dotées d’un fort pouvoir de dissémination par

    spores ou propagules, qui s’imposent sans concurrence sérieuse dans des milieux perturbés.

    Cependant, cette richesse écologique unique et fragile, jouent un rôle fondamental dans le cycle de

    l’eau. On leur reconnait d’ailleurs des intérêts biologiques, scientifiques ethnologiques,

    paysagères, éducatives.

    Photo 17: Sphagnum fimbriatum avec capsules operculées dans solstice d'été.

    Source : Janice Glime.

    22

  • Troisième partie : DISCUSSION

  • II. DISCUSSION

    1. Biologie des plantes aquatiques

    Le monde végétal est réparti en fonction de la lumière qui peut devenir un facteur limitant

    de la croissance des espèces. La distribution de flore aquatique dans un milieu donné est fonction

    de plusieurs facteurs climatiques et biologique. La flore constitue en réalité une vaste ensemble

    hétérogène d’embranchement très distincts les uns des autres et ne possèdent entre eux que peu de

    caractères communs. On rencontre dans ces différents groupes des plantes totalement immergées.

    Parmi ce groupe, on rencontre des espèces formant de véritables prairies sur le fond des plans

    d’eau sans contact avec l’atmosphèretel que Elodea canadensis (ELODEACEAE), Potamogeton

    densus (POTAMOGETONACEAE) et Hippuris canadensis d’autres les plus nombreux,

    partiellement émergées comme phragmites communis (POACEAE), Typha sp (TYPHACEAE),

    Equisetum limosum (EQUISETACEAE), ou à feuilles flottantes par exemple Nénuphar luteum

    (NYMPHAEACEAE), Nymphaea alba (NYMPHAEACEAE), Potamogeton natans

    (POTAMOGETONACEAE).Certaines espèces sont fixées dans la vase qui forme le fond de

    l’étendue d’eau dans laquelle elles vivent, quelques unes sont libres tels que lemna

    (LEMNACEAE), Salvinia natans (SALVINIACEAE), Azolla sp (AZOLLACEAE) soit nageant

    en pleine eau comme Utricularia (LENTIBULARIACEAE) . Les groupes de plantes qui nous

    intéressent dans cette compilation sont les espèces aquatiques appartenant aux angiospermes, les

    bryophytes et les algues.

    2. SYSTEMATIQUE

    La position systématique des végétaux aquatiques a pour objectif fondamental la

    découverte de toutes les ramifications de l’arbre généalogique représentant le monde vivant,

    l’étude de toutes les modifications qui se sont produites au cours de l’évolution des lignées, et de

    la description de toutes espèces. Par exemple les Angiospermes eux-mêmes sont scindées en trois

    groupes distincts : les paléoherbes et paléoarbres (dicotylédonnes archaïques à feuilles pennées),

    les monocotylédones et les angiospermes supérieures ou eu-dicotylédones.

    Du point de vue systématique, les végétaux aquatiques ou hydrophytes (des termes grecs

    hydro : eau et pluton : plante) appartiennent au groupe des Chlorobiontes. On recense ainsi des

    organismes divers que les algues vertes de grande taille, des plantes sans fleur comme certaines

    mousses ou fougères aquatiques, ou majoritairement, des plantes à fleures

    ou Angiospermes, depuis le type cellulaire jusqu’à l’ensemble des ramifications de cette branche.

    24

  • ou Angiospermes, depuis le type cellulaire jusqu’à l’ensemble des ramifications de cette branche.

    Au sein de ce groupe, les hydrophytes ne constituent pas une entité taxonomique précise mais se

    distribuent dans l’ ensemble des ramifications de cette branche (SPICHIGER et al, 2000).

    25

  • 3. VALEURS DES PLANTES AQUATIQUES

    Selon leur nature et leur composition chimique, donc selon leurs états, La flore aquatique

    accomplit des fonctions qui intéressent de près ou de loin les êtres vivants. Les macrophytes

    jouent un rôle très important dans la zone peu profonde du lac, qui est riche en faune et en flore

    aquatique. Elles peuvent leur servir de base alimentaire, d’habitat, de lieu de

    refuge, de nourrissage et de reproduction. Certaines plantes aquatiques comestibles sont riches en

    Figure 01 :

    26

  • refuge, de nourrissage et de reproduction. Certaines plantes aquatiques comestibles sont riches en

    matières protéiques et en acide aminés indispensables et en vitamines. Sa consommation est

    surtout courante dans les pays asiatiques (Japon, Corée, Viêt-Nam et Chine) et dans certains pays

    de l’EUROPE. Ces pratiques culturelles sont observables à travers les activités de la santé, de

    l’économie agricole, des habitudes alimentaires et de la gestion des lotus sacrés comme le cas de

    nénuphar, ce lotus possède une longue tige qui arrive au fond du lac ou étang où les tubercules (de

    Nymphaea stellata) sont utilisés en teinture.

    Cependant, les végétaux supérieurs aquatiques de Madagascar ont été très peu étudiés. De

    nombreuses plantes médicinales terrestres et aquatiques dans la grande île de Madagascar n’ont

    pas encore fait l’objet d’une valorisation scientifique afin que la population puisse vraiment

    profiter de leurs effets bénéfiques et de les protéger. Au fait, les malgaches vivent avec les

    plantes, communiquent avec elles comme si elles avaient une âme, d’où l’utilisation des plantes à

    des fins curatives a été longtemps associée aux pratiques magico-religieuses. Les malgaches

    pratiquent la médecine traditionnelle, ayant appris au fil des siècles à connaitre les principes actifs

    présents dans les innombrables plantes médicinales, parfois unique au monde, poussant dans la

    grande île. Pour toutes ces espèces, on peut citer parmi eux Fuirena glomerata (CYPERACEAE)

    dont la décoction de la tige, de la feuille et de la racine atténue la fatigue. Elle est également

    utilisée dans les traitements symptomatiques de la fièvre et des différentes pathologies liées à

    l’accouchement. De même pour Drosera madagascariensis (DROSERACEAE), pour ses qualités

    antispasmodiques et antitussives.

    Pourtant, certaines plantes aquatiques peuvent aussi être nuisibles dans certaines

    circonstances. Elles peuvent entrainer un déséquilibre dans l’écosystème. Ainsi, au lac Alaotra

    l’envahissement de l’espèce flottante introduite Eichhornia crassipes a entrainé la rareté d’autres

    espèces immergées telles le Nymphaea sp et Utricularia stellaris ceci à cause de la compétition

    interspécifique (ARTHAUD et al, 1990 ; FERRY et al, 1990). Parfois les algues unicellulaires

    peuvent rendre toxiques pour l’homme, les mollusques (moules, huitres, prairies, coques,

    palourdes …) et les rendre impropres à la consommation, sous peine de troubles gastro-entériques

    graves ou, plus rarement, d’atteintes neuromusculaires. De même, pour les algues microscopiques

    qui se multiplient si rapidement, en présence d’une quantité trop élevée de nutriments dans l’eau

    (nitrates et phosphates). Elles forment des fleurs d’eau : c’est le phénomène d’eutrophisation.

    27

  • A mesure qu’elles pourrissent et se décomposent, les algues épuisent l’oxygène de l’eau et

    peuvent causer des problèmes en été des plantes et des organismes aquatiques sensibles, comme

    les poissons. Les algues filamenteuses se présentent souvent sous la forme d’amas glutineux dans

    les eaux stagnantes. Il est vrai que les bryophytes ne causent pas de dégât sur les arbres qu’ils

    colonisent, cependant on remarque leur extension de perturbations de plus en plus accentuées des

    milieux anthropisés (extension des monocultures, excès de pollution de l’air et des eaux, d’engrais

    et d’herbicides), comme, les espèces Dicranum tauricum et Tortula papillosa dont l’extension

    semble favorisée par l’augmentation généralisée des dépôts de poussières. Les plus souvent, sont,

    soit des opportunistes, dotées d’un fort pouvoir de dissémination par spores ou propagules, qui

    s’imposent sans concurrence sérieuse dans des milieux naturels.

    Ainsi, l’adhésion du pays à la convention sur la diversité biologique à partir de 1995, peut

    renforcer les différentes stratégies et actions en vue d’atteindre les objectifs “ de conservation de la

    diversité biologique ”, d’utilisation durable de ses éléments et des avantages découlant de

    l’exploitation des ressources naturels. Actuellement, les politiques de conservations sont axés sur

    des approches tendant à promouvoir différentes formes d’incitations associées à la conservation

    des ressources naturelles telles que la notion de valorisation durable de la biodiversité est mise.

    Plusieurs techniques de valorisations existent comme dans les pratiques traditionnelles ou dans

    celles plus contemporaines et elles sont maintenant inscrites.

    28

  • CONCLUSION

  • CONCLUSION

    Les espèces végétales aquatiques ont des influences majeures sur la diversité floristique et

    pour le maintien d’équilibre des écosystèmes. Beaucoup de plantes aquatiques visent l’aspect sur

    les savoirs traditionnels, l’utilisation durable et l’amélioration des ressources. Elles contribuent à

    évoluer les connaissances sur la diversité biologique et fournissent des outils permettant

    d’identifier correctement les espèces qui contiennent aussi des informations relatives au degré de

    préservation et à l’importance socio-économique et traditionnelle de chaque espèce considéré.

    De nombreux services fournis par la biodiversité sont nécessaires à la survie des écosystèmes

    ou d’autres sociétés à la fois pour satisfaire ses besoins primaires tels que se nourrir, se soigner et

    pour s’enrichir culturellement et spirituellement. Plusieurs cultures attachent des valeurs

    particulières à la nature comme les plantes et les animaux jouent un rôle centrale tels que la

    mythologie, le champ, la poésie, le rituelle, l’effet dans le monde entier. Cependant, l’utilisation

    de la biodiversité par sa richesse induit des valeurs économiques selon le type d’exploitation. Les

    inventaires faunistiques et floristiques, puis la compréhension des hydrosystèmes à travers les

    études biotypologiques, doivent permettre de maintenir et de mieux gérer, l’ensemble des milieux

    lentiques et lotiques. Toutefois, l’approche participative est acquise au niveau de la

    programmation régionale des actions environnementales et celles de la gestion des ressources de la

    biodiversité. Elle consiste à appréhender les problèmes tels que les actions de certaines plantes

    aquatiques qui peuvent être nuisibles ou toxiques dans certaines circonstances. Grâce à des

    conventions pour certaines zones protégées permettent d’évaluer les bénéfices de l’utilisation de la

    biodiversité.

    Le présent travail a pour objectif de démontrer, le grand intérêt de ces travaux, de nous avoir

    permis de nous savoir les valeurs sur la flore aquatique.

    30

  • BIBLIOGRAPHIE

  • BIBLIOGRAPHIE

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