Bilan Développement Durable - LGV Rhin-Rhône Branche Est · 2012-02-10 · 5 • un tracé de 140...
Transcript of Bilan Développement Durable - LGV Rhin-Rhône Branche Est · 2012-02-10 · 5 • un tracé de 140...
Bilan Développement Durable - LGV Rhin-Rhône Branche EstRencontres Techniques Inter-RégionalesEco-comparaison des projets d’infrastructures, 15 octobre 2010Antoine HANTZ, Chargé de mission environnement, DO LGV RRBE
2
Présentation du projet de LGV Rhin- Rhône
Présentation de la démarche du bilan développement durable
Zoom sur la démarche d’élaboration du bilan carbone
Présentation des résultats
Réflexions et plan d’action mis en œuvre
Sommaire de la présentation
3
2010 : 1 branche en construction, 2 branches en études
4
La branche Est: 2 phases de réalisation
5
• un tracé de 140 km, dont 40% en forêt
• 85 communes concernées
• 160 ponts
• 11 viaducs
• 1 tunnel
• 400 km de clôtures
• 2 gares nouvelles
• 22 millions de m3 de déblais
• 17 millions de m3 de remblais
• un budget global de 2,053 milliards d’euros (janvier 2004)
Quelques chiffres clés issus du dossier ministériel
6
Les enjeux de la LGV Rhin-Rhône
• Développer des liaisons ferroviaires Est-Ouest depuis l’Alsace, la Suisse jusqu’à Lille et Bruxelles via l’agglomération parisienne
• Développer des liaisons ferroviaires Nord-Sud pouvant aller de l’Allemagne jusqu’à l’Espagne
• Améliorer les liaisons ferroviaires interrégionales entre les métropoles des régions Alsace, Bourgogne, Franche-Comté et
Rhône-Alpes
7
Temps de parcours prévus en 2011
Branche Est en service
Strasbourg – Lyon : 3h25 / 4h45
Strasbourg – Dijon : 2h10 / 3h40
Dijon – Belfort : 0h50 / 2h15
Dijon – Francfort : 4h05 / 6h25
Besançon – Zurich : 2h10 / 3h35
Paris – Belfort : 2h25 / 3h50
Mulhouse – Barcelone : 7h05 / 8h55
8
Présentation de la démarche du bilan développement durable
9
Bilan développement durable
La réglementation prévoit la réalisation: d’un bilan environnemental d’un bilan socio-économiqueSelon la LOTI de 1982 (mission Audit de RFF)
Nouvelle démarche engagée: en 2006, création d’un groupe de pilotage avec les
instances de tutelle, le CGPC, et des experts nationaux pour définir le contenu du bilan LGVRRBE
ajout de critères développement durable (dont clause sociale des marchés et bilan carbone)Bilan global développement durable
10
Vérifier la réalisation effective des engagements de l’Etat et du maître d’ouvrage
Confronter la réalité des impacts environnementaux aux prévisions, espérances et craintes exprimées dans l’évaluation initiale
Vérifier l’efficacité des moyens mis en œuvre, et proposer les éventuelles adaptations nécessaires
Améliorer la connaissance des impacts des infrastructures sur l’environnement
Contribuer à une politique de transparence par une démarche de communication
Objectifs du Bilan environnemental
11
m is e en s ervic e
s ynthès es annuelles
20162009 2010
2011 2012
2013 2014 2015
Bilan de l’environnement avant travaux
Contrôle de conformité
Prise de connaissance du contexte
Ajustement protocoles suivi
Suivis environnement
Groupe pilotage
Bilan des travaux
R etour expérienc es
Comités de suivi
2017
bilan intermédia ire
bilan travaux
bilan fina l
Fiches de suivi
Planning global
12
Problématique 1Evolution de l’occupation des sols
Evolution du fonctionnement des habitats naturels
Problématique 2 Evolution de la morphologie fluviale
Problématique 3 Evolution des champs d’inondation
Problématique 4 Surveillance qualitative des eaux souterraines et superficielles
Problématique 5 Surveillance piézométrique des nappes souterraines
Problématique 6 Evolution globale du fonctionnement des milieux
Problématique 7 Evolution de l’impact de la fragmentation des habitats et des territoires sur les déplacements faunistiques
Problématique 8 Evolution de l’impact de la fragmentation des habitats sur le fonctionnement des zones humides
Problématique 9 Recolonisation des milieux neufs et réhabilités
Problématique 10 Evolution des paysages
Problématique 11 Bruit
Problématiques suivies
13
Zoom sur la démarche Bilan Carbone
14
Répondre à une demande récurrente lors des débats publics sur nos grands projets d’investissement
Aller au-delà de l’évaluation « socio-économique » des GES (valorisation monétaire des gains de CO2 en phase exploitation) => intégrer la phase conception/travaux
Anticiper la demande de l’Etat et la réglementation intervenue à la suite du grenelle de l’environnement (réalisation des BC avant fin 2010) Valoriser l’atout du rail vis-à-vis de la problématique transport et changement climatique
Pourquoi le BC d’un projet ferroviaire
Tester la méthode sur un projet de LGV en cours de réalisation.
15
Le Bilan carbone: un outil stratégique pour RFF :
critère de choix des projets à partir de leur contribution au changement climatique
outil technique pour améliorer les choix de conception et de réalisation des futurs projets ferroviaires, à partir du plan d’action du bilan LGV Rhin-Rhône Branche Est
Les enjeux pour RFF
16
Estimation des émissions de Gaz à effet de serre (GES) pour l’ensemble des activités de l’entreprise ou pour un projet donné.
6 GES pris en compte :CO2; CH4; N2O; HFC; PFC; SF6
Les résultats sont en « équivalent Carbone » (eq. C) et en « équivalent CO2 » (eq. CO2).
On calcule le « facteur d’émission » qui permet de convertir chaque donnée d’activité en émission (litres d’essence consommés, kilomètres parcourus, tonnes d’acier coulées, etc …)
L’esprit général de la méthode
17
La mission de calcul du Bilan Carbone LGV RR BE a été confiée à un groupement de bureaux d’études (AlternConsult et Objectif Carbone) piloté par la Direction régionale Bourgogne Franche-Comté de RFF
La mission du groupement de juin 2008 à juin 2009
L’ADEME subventionne le bilan carbone du projet : elle est intéressée par la mise au point de la méthodologie ferroviaire
La méthodologie mise en place
18
Un groupe de pilotage a été mis en place avec la SNCF et l’ADEME afin de coordonner les actions (réunions trimestrielles) Le groupement de bureaux d’études prestataire RFF est chargé de la compilation des données pour la réalisation du Bilan Carbone global LGV Rhin Rhône Branche Est (périmètre RFF + périmètre SNCF) Inexia est chargé du bilan carbone de la partie SNCF
La méthodologie mise en place
19
La phase conception c’est à dire la phase études, le fonctionnement de la mission LGV Rhin – Rhône et les travaux préparatoires (sondages, archéologie, déboisement, etc) La phase travaux (génie civil et équipements ferroviaires) La maintenance et l’exploitation de l’infrastructure sur une durée de vie de 50 ans c’est-à-dire de la mise en service jusqu’au 1er renouvellement Un bilan carbone complet est donc mis en place avec l’intégration du bilan carbone de la SNCF (concernant les gares nouvelles, les bases maintenance et la phase exploitation et maintenance)
Champs d’étude pris en compte
20
Définition du périmètre
Energie / Utilisation
Alimentation de la LGV (RTE => RFF)
Matériaux entrants
- Rails / ballast / traverses
- OA (PRA / PRO Tunnels, TC, …)
- EF
- Matériaux GC
Transport de matériaux
Déchets / Fin de vie
(renouvellement de la voie)
Transport
- Report modal
- Trafic TGV
LGV Rhin Rhône Branche Est
Déboisement préalable au chantier
+
Archéologie préventive
- Energie (eau, climatisation)
- Déplacement du personnel
- Papier
- Matériel bureautique
- Immobilisation
Maintenance - Exploitation
-Désherbage
-Entretien
-Base de maintenance
Gares nouvelles
MOA SNCF
Phase travaux
Phase conception
Phase exploitation
21
La phase collecte de données est réalisée en plusieurs étapes:
Elaboration d’un questionnaire de collecte des donnéesEnvoi aux entreprises de génie civil et équipements
ferroviairesCompilation des données existantes (phase conception),
des données reçues (des entreprises et de la SNCF) et calcul du Bilan Carbone global
Données disponibles-phase travaux
22
La restitution est faite en 2 volets:
Volet 1: bilan carbone global de la LGV Rhin-Rhône Branche Est (intégrant les données SNCF) et plan d’action de réduction des émissions de GES, présenté le 25 septembre 2009
Volet 2 : bilan carbone d’une LGV standard, avec établissement d’un tableur simplifié, validé par l’ADEME (qui servira pour tous les futurs projets)
La restitution
23
Principales émissions identifiées
Principales émissions identifiées :2000 tec/km
Un travail sur chaque lot, largement basé sur l’exploitation des détails estimatifs (qui cadrent 80% des émissions), puis sur des questionnaires aux entreprises.
80% du fret concerne le mouvement de terre Les procédés internes sont de l’extraction et de la mise en œuvre de matériaux
0 Tec
5 000 Tec
10 000 Tec
15 000 Tec
20 000 Tec
25 000 Tec
30 000 Tec
35 000 Tec
Lot A1/2
Lot OPA1
Lot OPA2
Lot A3 Lot A4 Lot B1 Lot B2-B4
Lot B3 Lot C1 Lot C2 Lot C3 Lot C4 Lot C5 Lot OPC1
BC LGV Rhin -Rhone : Synthèse des lots de gros oeuvres
Materiaux ent rant s
Transport de personnes
Fret
Procédés internes
Principales émissions identifiées :2000 tec/km
Sur les TOARC, la densité carbone varie peu : les procédés généraux de construction sont les mêmes, la nature des matériaux et la densité des OA Courant nuancent les résultats
0 Tec
200 Tec
400 Tec
600 Tec
800 Tec
1 000 Tec
1 200 Tec
1 400 Tec
1 600 Tec
1 800 Tec
Lot A1/2
Lot OPA1
Lot OPA2
Lot A3 Lot A4 Lot B1 Lot B2-B4
Lot B3 Lot C1 Lot C2 Lot C3 Lot C4 Lot C5 Lot OPC1
BC LGV Rhin -Rhone : Synthèse des lots TOARC en tec/km
Materiaux ent rants
Transport de personnes
Fret
Procédés int ernes
Principales émissions identifiées :2000 tec/km
C’est l’ingéniérie en choisissant le type d’ouvrage et en calant la ligne rouge et le planning général qui va déterminer le profil carbone du projet. En 1900, le bilan carbone d’un projet ferroviaire étaient 4 à 5 fois inférieur.
Les leviers des entreprises sont secondaires mais non neutres : transport des personnes, carburant des échelons, stratégie de traitement des matériaux.
Combien coûtent les solutions low carbone?
Procédés internes6%
Fret15%
Transport de personnes
7%Materiaux entrants72%
Bilan Carbone LGV Rhin -Rhone
Chaux vive ciment acier féraillage
acier laminé Divers
77 000 Tec
37 000 Tec
14 000 Tec 8 800 Tec 15 000 Tec
BC LGV RR Branche EstMateriaux entrant (GC uniquement)
27
LES OUVRAGES D’ART NON COURANTS
> Viaduc pile acier24 000 teCO2/km (acier recyclé)51 000 teCO2/km (acier neuf) +120%
> Viaduc bi poutre tablier béton22 000 teCO2/km (acier recyclé)41 500 teCO2/km (acier neuf) +85%
> Voussoir à inertie variable bétonBilan à établir
> Ouvrage courant11 700 teCO2/km (acier recyclé)18 700 teCO2/km (acier neuf) +60%
Tunnel monotube20 000 teCO2/km (acier recyclé)25 300 teCO2/km (acier neuf) +25%
28
> Trajet domicile - travailBase : 7,5 teCO2/an/salarié Variante : 3,4 teCO2/an/salarié
> Traitement à la chaux1 100 teCO2/km (traité à 100%)0 teCO2/km (sans traitement)
> Poteaux caténaires66 teCO2/km acier33 teCO2/km béton<2 teCO2/km bois (voir Norvège)
> Assainissement : 1 ml de tuyaux en Diamètre 1400 mm =
1300 kgeqCO2 (fontes)
400 kgeqCO2 (béton)
250 kgeqCO2(polypropylene – PVC)
29
Le « module spécifique LGV »
Les fondamentaux de l’approche « module spécifique LGV»
• A partir du Bilan Carbone de la LGV RR – qq dizaines de milliers de données analysées
identification des 40 principales variables : des ratios pour chaque famille d’émission • Travaux préparatoires,• Terrassement,• OANC : Viaduc béton, acier, mixte, tunnel,…• Organisation générale du chantier : transport des personnes, énergie• Assainissement : polyéthylène, béton ou fonte• Équipement ferroviaire
Un calculateur carbone basé sur ces 40 paramètres, eux mêmes modifiables.
L’illustration d’une variante :
ici en passant de 20% à 5 % des matériaux traités à la chaux, et en travaillant sur les déplacements domicile – travail
103 kTeCO284 kTeCO2
128 kTeCO2151 kTeCO2
57 kTeCO2
26 kTeCO240 kTeCO2
103 kTeCO2
0 kTeCO2
50 kTeCO2
100 kTeCO2
150 kTeCO2
200 kTeCO2
250 kTeCO2
300 kTeCO2
350 kTeCO2
Bilan projet LGV -base (rouge) et variante (bleu)
36
Les perspectives
37
Quelques éléments de méthode Un bilan Carbone réalisé en phase PRO/DCE sur la 2ème phase
1/ Un Bilan matière établi à partir des détails estimatifs
Travail nécessaire avec des MOE pour « coloriser carbone » les détails estimatifs et sortir automatiquement les volumes des principaux matériaux : acier, ciment, chaux, granulat, plastique.
2/ Un Bilan des frais généraux carbone à partir de supputation sur l’organisation future de l’entreprise
38
Un idée à l’étude sur la 2ème phase
Le fond d’arbitrage Carbone
Le principe1/ Toutes les solutions « low carbone » sont plus chères ou interdites par le référentiel
technique
(réduire les quantités de chaux en attendant le soleil, travailler avec du ciment CEM2 haute performance plutôt qu’avec du CEM1, préférer des fossés étanché par géomembranne aux fossés béton…)
2/ Avec un engagement technique (réflexion sur le référentiel technique) et financier des MOA, (un fond d’arbitrage carbone), l’étude de solution alternative peut commencer.
Exemple sur une LGV : s’engager à réduire de 20% les émissions dans la limite d’un coût moyen de 20 €/tonne de CO2:
Une LGV = 2000 tec/km = 7300 TeCO2 soit un fond d’arbitrage concernant 1500 teCO2, soit :
30 000 €/km : 50 km de prise en compte de la dimension CO2 = 1 ouvrage d’art courant.
39
Le fond d’arbitrage CarboneLes avantages Cela permet de mobiliser à bon escient tous les acteurs : MOA, MOE, Entreprises,
Fournisseurs
En travaillant à l’amont, le MOE commence les premiers arbitrages sur commande du MOA : si d’importants volumes sont en enjeu, c’est à ce stade qu’ils peuvent être envisagés
Cela écarte les solutions absurdes (ex: 2000 € pour sauver une tonne de CO2 en supprimant la chaux)
Cela permet d’établir un horizon technique :
les solutions envisageables à court terme (de 1 à 40 €/tonne)
Les solutions envisageables à moyen terme (de 40 à 150 €/tonne)
Les solution plus lointaines, voire à oublier sans regret
Les difficultés Une transposition jugée délicate avec le code des marchés publics pour les phases DCE
40
Un outil de base pour RFF
Réalisation d’outils standards pour la réalisation de Bilan Carbone des activités de RFF :
Renouvellement voie ballast
Suppression de PN
Electrification de ligne
…