Bilan annuellashf.org/wp-content/uploads/2016/04/SHF_Bilan_annuel...8 Les adhérents En 2018, le...
Transcript of Bilan annuellashf.org/wp-content/uploads/2016/04/SHF_Bilan_annuel...8 Les adhérents En 2018, le...
Société Herpétologique de France
Bilan annuel 2018
Rapport moral
Rapport d’activité
Rapport financier
Bilan d’activités Année 2018
Rapport moral
Rapport d’activité
Rapport financier
Siège social :
MnHn – CP41
57 Rue Cuvier
75005 Paris
Siège social :
MnHn – CP41
57 Rue Cuvier
75005 Paris
http://lashf.org
2
Crédits photos :
Les photographies intégrées au présent rapport ne sont pas libres de droit.
Laurent Barthe : Cistude d’Europe (page 21), Couleuvre verte et jaune (page 23)
Hugo Barré-Chaubet : Couleuvre d’Esculape (page 16)
Stéphanie Beaume : Sortie terrain formation ONF (page 25)
Matthieu Berroneau : Cistude d’Europe juvénile (page 5), Rainette verte (page 15), Salamandre de Lanza (page 16),
lagune (page 23), zones humides (pages 46 et 52)
Joseph Celse : Lézards ocellés juvéniles (pages 12 et 20), couple de Lézards ocellés (page 19)
Stéphane Jamme : Tortue caouanne (page 22)
Florian Morgen : Crapaud vert (page 25)
Anne Richou : Photo de groupe réunion LIFE CROAA (page 18)
Jean-Baptiste Sénégas : Émergence de Tortues caouannes (page 33)
Société Herpétologique de France : Membres du Bureau et du conseil d’administration (page 6), équipe salariée
(page 7), stand et Journées de la Conservation de Ménigoute (page 10), sortie terrain (page 17), réunion PNA Cistude
d’Eouverture du congrès 2018 (page 41), photo de groupe et sortie terrain congrès 2018 (page 42)
Damien Troquereau : Vipère de Séoane (page 1), plaque-refuge (page 23), Couleuvre verte et jaune (page 44)
3
Sommaire
Qui sommes-nous ? 5
La SHF en 2018 6
Le conseil d’administration 6
L’équipe salariée 7
Les coordinateurs régionaux 7
Les adhérents 8
L’implication bénévole 9
Le réseau partenarial 11
Rapport moral 12
Rapport d’activité 15
Nos réalisations 2018 16
Les projets techniques 16
Rapportage de la Directive Habitat-Faune-Flore 16
LIFE CROAA (Control stRategies Of Alien invasive Amphibians) 17
Bilan du PNA I en faveur du Lézard ocellé 19
Rédaction du PNA II en faveur du Lézard ocellé 20
Rédaction du PNA II en faveur de la Cistude d’Europe 20
Programme de surveillance des Tortues marines de Méditerranée française 22
Programme INDICIT (Implementation of Indicator of Marine litter on sea Turtles) 22
Programmes POPAmphibien/POPReptile 23
Base de données 24
Co-animation des PNA Sonneur à ventre jaune, Pélobate brun et Crapaud vert 25
Formation du réseau herpétologique de l’ONF 25
Mobilité Faune 26
Un dragon ! Dans mon jardin ? 27
4
Expertise 28
Commission Répartition 28
Commission Conservation 29
Commission RTMMF (Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française) 31
Commission Outre-Mer 34
Commission Terrariophilie 35
Commission Cistude 36
Commission Sciences participatives 38
Projet associatif 39
Communication 40
Publication du bulletin scientifique 40
Festival de Ménigoute et Journées de la Conservation des Amphibiens et Reptiles 40
40
Congrès national 2018 41
Engagement partenarial : le Club des 14 43
43
Rapport financier 44
Compte de résultat 45
Bilan 49
5
Qui s
ommes
-nou
s ?
6
La SHF en 2018
Le conseil d’administration
Lors de l’Assemblée Générale du 11 octobre 2018, Matthieu Berroneau, Claude-Pierre Guillaume et
Franck Paysant, arrivés en fin de mandat, ont cédé leur place. Six nouveaux administrateurs se sont
engagés à nos côtés.
Au 31 décembre 2018, le conseil d’administration se composait des membres suivants :
Bureau
Administrateurs
Damien Aumaître, administrateur
Jean-Marie Ballouard, administrateur
Stéphane Bellenoue, administrateur
Claude Miaud, administrateur
Cécile Patrelle-Lombard, administratrice
Pierre Rivallin, trésorier adjoint
Jacques Sacchi, deuxième vice-président
Jacques Thiriet, secrétaire adjoint
Membres d’honneur
Jean Lescure Guy Naulleau Gilbert Matz
Laurent Barthe Président
Ludivine Quay Vice-Présidente
Audrey Trochet Trésorière
Maud Berroneau Secrétaire
7
L’équipe salariée
Au 31 décembre 2018, la SHF comptait quatre salariés.
Les coordinateurs régionaux
Nous nous appuyons sur un réseau de coordinateurs régionaux, dont voici la liste au 31 décembre
2018 :
Alsace : Jacques Thiriet
Aquitaine : Matthieu Berroneau
Auvergne : Roland Vernet et Samuel
Gagnier
Bourgogne : Nicolas Varanguin
Bretagne : Bernard Le Garff et Régis
Morel
Centre : André Dutertre
Champagne-Ardenne : Stéphane
Bellenoue
Corse : Michel Delaugerre
Franche-Comté : Hugues Pinston et Alix
Michon
Île-de-France : Pierre Rivallin
Languedoc-Roussillon : Philippe Geniez
Limousin : Gaëlle Caublot
Lorraine : Damien Aumaître
Midi-Pyrénées : Gilles Pottier
Nord-Pas-de-Calais : Robin Quevillart et
José Godin
Basse et Haute Normandie : Mickaël
Barrioz
Pays de la Loire : Philippe Evrard
Picardie : Mathieu T’Flachebba
Poitou-Charentes : Jean-Marc Thirion
Provence-Alpes-Côte-d’Azur : Marc
Cheylan
Rhône-Alpes : Jean-Luc Grossi
Leur rôle est de diffuser les informations relatives à l’herpétofaune, notamment en lien avec sa
répartition, de l’échelle locale à l’échelle nationale, et inversement.
Le Conseil d’Administration – le 15 décembre 2018
Christophe Eggert Directeur
Isabelle Chauvin Responsable administrative
et financière
Stéphanie Thienpont Chargée de mission
PNA
Myriam Labadesse Chargée de mission
LIFE CROAA
8
Les adhérents
En 2018, le nombre d’adhérents semble se
stabiliser. Au 31/12/18, la SHF comptait 345
adhérents à jour de leur cotisation, contre 346
en 2017 (avec seulement 72% à jour de leur
cotisation au 31/12/17). Un effort a été fait
pour la régularisation de bon nombre
d’adhésions concernant 2017. Nous essayons
dorénavant d’enregistrer un maximum
d’adhésions en début d’année, notamment
concernant l’option d’abonnement au
bulletin scientifique, afin de préparer des
routages en fonction des renouvellements
enregistrés.
46 nouveaux adhérents nous ont rejoints
pour soutenir nos actions, et quasi autant
d’adhérents en 2017 n’ont pas renouvelé leur
adhésion cette année (turnover de 13%).
La démarche
d’adhésion via la
plateforme HelloAsso, plus simple et rapide
que l’adhésion au format « papier », connait
un bon succès depuis son lancement en
février 2018. En effet, en 2018, près de 40 %
des adhésions enregistrées ont été souscrites
en ligne.
La grande majorité des adhérents ont choisi
l’option « Abonnement au bulletin » (86%).
On comptabilise des adhésions de personnes
morales à hauteur de 8% et 92% de
personnes physiques, dont 18% de femmes.
Nos adhérents se répartissent sur l’ensemble
du territoire, avec une majorité en Occitanie
(17 %), Ile-de-France (13 %) et Auvergne-
Rhône-Alpes (12 %).
2%12%
8%
78%
Tarif réduit sans bulletin scientifique (7)
Plein tarif sans bulletin scientifique (43)
Tarif réduit avec bulletin scientifique (26)
Plein tarif avec bulletin scientifique (269)
Outre-mer : 6 adhérents Étranger : 11 adhérents
Figure 1. Répartition des cotisations 2018 par
type d'adhésion
Figure 2. Répartition géographique des adhérents
9
Merc
i à vou
s !
L’implication bénévole
Pour la 2nde année consécutive, la valorisation du bénévolat a été comptabilisée. Nous sommes tous
conscients que le bénévolat fait partie intégrante des fondamentaux de la vie associative. Le cas de
la SHF est expressément parlant puisque depuis sa création en 1971 et pendant 40 ans, elle a
fonctionné uniquement grâce au bénévolat d’hommes et de femmes généreux, engagés et
passionnés. En 2018, alors que la SHF compte quatre salariés, la prise en compte du bénévolat est
primordiale et permet de présenter une image plus fidèle d’elle-même en démontrant la place et
l’importance des contributions bénévoles sur ses activités diverses et variées :
- L’investissement de chaque administrateur,
- Les sept commissions thématiques (Cistude, Outre-mer, Répartition, RTMMF, Conservation,
Sciences participatives et Terrariophilie),
- L’organisation et la tenue d’évènementiels : congrès annuel, festival de Ménigoute, les
Journées de la Conservation des Amphibiens et Reptiles,
- L’élaboration, la préparation et la relecture du bulletin scientifique trimestriel,
- L’investissement de chaque coordinateur régional,
- La participation aux différents projets de l’association (LIFE CROAA, RTMMF, PNA, ...),
- La participation au comité de validation des données nationales,
- Les réunions de représentation ou consultation, l’expertise, etc….
Pour 2018, la SHF a enregistré 4 260 heures réalisées par des bénévoles, contre 3 050 heures l’année
précédente, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2017. Ces heures ont été remontées par
75 bénévoles, contre 51 l’année précédente, soit une augmentation de 47 % par rapport à 2017.
Nous profitons de ce bilan pour remercier chaleureusement ces 75 bénévoles :
Magalie AFÉRIAT, Perrine ALLARD, Laura ANDRÉO, Damien AUMAITRE, Jean-Marie BALLOUARD,
Mickaël BARRIOZ, Laurent BARTHE, Alexandra BEAL, Stéphane BELLENOUE, Matthieu BERRONEAU,
Maud BERRONEAU, Franck BONIN, Frédéric BRANDA, Léa BRUN, Olivier BRUNEL, Antoine CADI,
Sébastien CARON, Jacques CASTANET, Édouard CHERE, Marc CHEYLAN, Laurent CHIRIO, Oma
CRISTAUDO, Pierre-André CROCHET, Julie DELAUGE, Bernard DEVAUX, Maël DEWYNTER, Alicia
DUPRAT, André DUTERTRE, Philippe EVRARD, Audrey FRERE, Thierry FRÉTEY, Stella GARANT,
Philippe GENIEZ, Claude-Pierre GUILLAUME, Léo IDCZAK, Ivan INEICH, Stéphane JAMME, Géraldine
KAPFER, Cécile KAUFFMANN, Arnaud KLEIN, Jean LESCURE, Pablo LIGER, Olivier LORVELEC, Marc-
Antoine MARCHAND, Marin MARMIER, Delphine MAROBIN-LOUCHE, Marc MAURY, Sarah
MENSION, Claude MIAUD, Aurélien MIRALLES, Anne-Marie OHLER, Guy OLIVER, Cécile PATRELLE-
LOMBARD, Olivier S.G. PAUWELS, Franck PAYSANT, Jean-Marie PERICARD, Marion PETIT, Claude
PIEAU, Anthony PREVOST DE HARCHIES, Ludivine QUAY, Julien RENET, Maëva REPELIN, Pierre
RIVALLIN, Vincent RUFRAY, Jacques SACCHI, Madeleine SALVAGNIAC, Mickaël SANCHEZ,
Christophe SEGUI, Remy SIMIDE, Stéphanie THIENPONT, Jacques THIRIET, Jean-Marc THIRION,
Audrey TROCHET, Nicolas VARANGUIN et Roland VERNET.
10
Pour 2019, nous essaierons de mobiliser et motiver davantage les bénévoles actifs de l’association,
à renseigner les fiches de suivi nécessaires à l’intégration de leurs actions dans ce calcul de
valorisation, afin de présenter un bilan le plus réaliste possible et d’allonger encore cette liste !
11
Le réseau partenarial
Nous remercions l’ensemble de nos partenaires financiers, techniques, institutionnels, associatifs et
scientifiques.
12
Rapp
ort m
oral
13
Comme chaque année, c’est le moment de nous rassembler
pour faire le bilan de nos actions. C’est dans un contexte
toujours aussi alarmant que nous devons avancer ensemble.
Alors que nous sommes de nombreuses associations nationales
à alerter les plus hautes instances sur l’urgence d’agir, les
réponses ne sont pas à la hauteur, les ONG disposent de
toujours moins de moyens et nos dirigeants ne font pas les choix
courageux nécessaires pour modifier fondamentalement nos
systèmes de production afin d’améliorer la préservation de
notre patrimoine naturel. Je ne vais pas m’étaler sur ces
éléments alarmistes mais nous devons tous agir à nos échelles
pour continuer ce combat d’idées, pour faire évoluer les mentalités et accompagner nos élus vers
des décisions plus rationnelles et durables !
Je suis tout de même très heureux de vous dresser ce bilan moral au nom du conseil
d’administration et de l’équipe salariée car nous avons eu une année riche en projets. Comme
annoncé durant l’assemblée générale 2017, nous avons engagé notre association dans de profonds
changements tout en conservant les fondamentaux de la SHF.
Une association dynamique à l’écoute de ses adhérents
Après une année 2017 difficile, l’ensemble des administrateurs s’est vraiment investi dans la vie de
notre association. Le nombre de projets augmentant chaque année, chacun a pu s’investir en
fonction de son temps et de ses compétences. Grâce à nos nouveaux statuts, nous serons bientôt
15, ce qui permettra une implication toujours plus assidue aux côtés des salariés et bénévoles
pilotant les projets. C’est un besoin identifié et nous avons désormais des référents par dossier pour
y répondre au mieux.
Comme nous l’avions planifié, nous avons débuté la phase de consultation des adhérents sur leur
vision de la SHF dans le but de définir notre projet associatif. Au-delà d’imaginer collectivement
une SHF qui colle à la vision de ses adhérents et partenaires, cette introspection donnera un cadre
de travail pour redéfinir le paysage des projets que la SHF doit mener bénévolement ou avec son
équipe salariée. Ludivine Quay, notre vice-présidente ne manquera pas de revenir vers vous pour
vous présenter le planning et les grandes étapes à venir.
Modernisation de nos outils de saisies, d’administration et de valorisation des
données d’amphibiens et de reptiles
Toujours dans le but de se moderniser et de répondre au mieux à nos besoins, nous avons bien
avancé sur la modernisation de nos outils. Désormais, nous avons un portail national pour valoriser
les connaissances sur la répartition des amphibiens et des reptiles de métropole. D’ici peu, nous
14
disposerons également d’une interface pour saisir nos observations. Ce travail vous sera présenté
plus en détail dans le rapport d’activité. Nous avons encore un grand travail à faire avec nos
coordinateurs régionaux et associations partenaires pour avoir les cartes de répartition les plus
pertinentes, mais nous sommes tout de même fiers de ce premier rendu.
Nous avons également fait évoluer un autre outil qui permet d’enrichir nos connaissances et
d’agrémenter ce portail : « Un dragon ! Dans mon jardin ? ». Ce projet de science citoyenne a pour
but de collecter des données sur les amphibiens et les reptiles.
Implication dans les stratégies nationales de conservation
Notre stratégie de rester un acteur impliqué dans les différentes démarches de conservation des
amphibiens et des reptiles avance. Avec de nombreux partenaires régionaux, nous sommes de plus
en plus sollicités dans les programmes d’études et de conservation. Vous verrez la diversité des
projets sur lesquels nous travaillons à travers ce rapport d’activité.
Aujourd’hui, c’est vers une stratégie en faveur des serpents que nous nous tournons. Ce sont les
oubliés de la conservation ! Nous allons rapidement revenir vers vous pour bien se structurer mais
aussi pour que l’on se serre les coudes afin de légitimer ce combat auprès de nos partenaires
financiers.
Nous sommes également fiers que la SHF continue d’être identifiée comme la structure référente
pour valider les référentiels taxonomiques. En 2018, notre comité de validation MNHN/SHF a
travaillé sur de nombreuses actualisations et publications : Martinique, Guyane, Guadeloupe et
France métropolitaine !
Une équipe impliquée dans la vie de l’association mais aussi dans la mise en
œuvre des projets
Comme chaque année, j’aimerais prendre un moment pour mettre l’équipe salariée sur le devant
de la scène. Il n’est pas évident de créer une équipe. Nous y sommes désormais arrivés et cette
équipe va encore s’agrandir en 2019. Grâce à elle, nos dossiers sont de plus en plus professionnels
et comme vous vous en rendez compte à chaque événement organisé par la SHF (Ménigoute,
congrès, etc.), cette équipe vous accueille toujours de façon sérieuse et chaleureuse. Un grand merci
pour tout à Isa, Myriam et Stéphanie.
Avec ce conseil d’administration plus impliqué et plus diversifié, l’aide de nombreux bénévoles
toujours plus actifs, nos coordinateurs régionaux, notre équipe salariée et vous tous, notre
association tient bon, elle avance et s’améliore chaque année pour mieux et plus s’impliquer dans
la conservation de notre patrimoine naturel. Merci à tous !
Laurent Barthe, Président
15
Rapp
ort d
’activ
ité
16
Nos réalisations 2018
Les projets techniques
Rapportage de la Directive Habitat-Faune-Flore
Fin 2017, la SHF a signé une convention avec
le Ministère de la Transition Écologique et
Solidaire, pour la réalisation du rapportage
concernant les vingt-quatre espèces de
reptiles et vingt-sept espèces d’amphibiens
inscrites à la Directive européenne Habitat-
Faune-Flore (DHFF). Les exercices de
rapportage résultent de l’engagement des
états membres de la DHFF sur le maintien ou
le rétablissement, dans un état de
conservation favorable, des espèces et
habitats naturels de la Directive. Cet
engagement entraîne l’obligation d’un
rapportage tous les six ans, de l’évaluation de
l’état de conservation, sous un format
commun à tous les États membres. Au niveau
national, ce travail, coordonné sur le plan
scientifique et technique par le Muséum
national d'Histoire naturelle (MNHN) et
l'Agence Française pour la Biodiversité (AFB),
est confié à la Société Herpétologique de
France qui anime un réseau de trente-deux
experts nationaux chargés de renseigner les
cent-treize fiches évaluant l’ensemble des
espèces de reptiles et d’amphibiens au sein
des cinq domaines biogéographiques
représentés sur le territoire.
Le 26 mai 2018, une réunion a été organisée
au MNHN, afin de présenter aux experts
chargés de rédiger les fiches, les outils
disponibles pour la réalisation de cette
mission. Au cours de l’année 2018, un
important travail d’échanges entre rédac-
teurs, coordinateurs régionaux, relecteurs,
producteurs de données, équipes de la SHF et
du MNHN, a permis, le 18 janvier 2019, la
validation de l’ensemble des fiches par le
comité de validation désigné par le MnHn,
puis leur soumission à la Commission
Européenne, en avril 2019.
17
LIFE CROAA (Control stRategies Of Alien invasive Amphibians)
Plusieurs
événements
se sont tenus
en 2018 dans
le cadre du LIFE CROAA. La première réunion
du comité scientifique a eu lieu le 19 mars
2018 au MnHn. L’ensemble des membres
présents (Olivier LORVELEC – IRNA/Université
de Rennes, Séverine VUILLEUMIER – École de
la Source/Suisse, Alain DE VOCHT – Université
de Hasselt/Belgique, John Measey –
Université de Stellenbosch/Afrique du Sud) a
émis un avis positif sur l’avancement du
projet et a donné des indications et
orientations pour la poursuite des actions.
Frédéric BROCHIER, le moniteur NEEMO en
charge du suivi du projet pour la Commission
Européenne, est venu nous rendre visite en
juin 2018. La journée a débuté par une sortie
sur le terrain sur le noyau de Grenouille
taureau en Gironde, au cours de laquelle une
démonstration des actions concrètes mises
en œuvre a été réalisée. Frédéric BROCHIER a
pu observer des individus adultes et juvéniles,
des têtards et œufs de l’espèce. La rencontre
s’est poursuivie en salle, avec la présentation
de l’avancement technique des différentes
actions du projet. Enfin, un bilan financier a
permis de faire le point sur l’évolution des
dépenses (par bénéficiaire et par action), et
l’avancement des dossiers de cofinancement.
En septembre 2018, Isabelle Chauvin,
coordinatrice administrative et financière, et
Myriam LABADESSE, coordinatrice technique,
se sont rendues dans le Jura à l’occasion des
rencontres interLIFE annuelles, organisées par
le CEN Franche-Comté, dans le cadre du
projet LIFE Tourbières du Jura. Les échanges
ont encore une fois été très enrichissants.
L’un des travaux principaux mené en 2018 a
été la rédaction du rapport « à mi-parcours »
à destination de la Commission Européenne,
permettant le déclenchement d’un second
versement. Ce rapport détaille la mise en
œuvre des actions et les résultats
préliminaires obtenus. Il a également fait état
des dépenses globales engagées. La
Commission Européenne a validé ce rapport,
nous félicitant au passage pour la qualité de
la rédaction et les résultats présentés.
Parmi les actions concrètes mises en œuvre
en 2018, notons la poursuite de l’actualisation
de la répartition de la Grenouille taureau et
du Xénope lisse. Cette action a permis
d’identifier la présence du Xénope lisse en
aval de Nantes, à Bouaye, aux portes de la
Réserve naturelle régionale et nationale du
Lac de Grandlieu. Une nouvelle population a
également été découverte en 2018 sur la
commune de La Chapelle-d’Armentières près
de Lille, portant à trois le nombre de foyers
avérés en France.
Dans le cadre des actions de communication
et de sensibilisation, la SHF est intervenue sur
18
le thème des amphibiens invasifs lors de la
formation annuelle des agents de l’ONCFS et
de l’AFB sur les espèces exotiques
envahissantes. L’élaboration de nouveaux
supports de communication a été lancée,
dont une exposition pédagogique finalisée en
2019 et la réalisation de films et vidéos
thématiques dont les premiers épisodes
devraient être diffusés fin 2019.
En 2019, les actions se poursuivent. Un
nouveau moniteur NEEMO, Quirin RENARD,
nous a été attribué. Lors de sa visite, nous
avons eu le plaisir d’accueillir M. Spyridon
FLEVARIS (policy officer au sein de la Direction
Générale de l’Environnement de la
Commission Européenne), et Mme Rosemarie
HINGSAMER (project adviser au sein de
l’EASME), tous les deux très intéressés par la
thématique des espèces exotiques
envahissantes. Ce fut l’occasion de nombreux
échanges entre tous les participants, nous
avons reçu de précieux conseils pour la
poursuite du projet. M. FLEVARIS et Mme
HINGSAMER ont pu découvrir le Xénope lisse,
qu’ils n’avaient jamais observé.
.
19
Bilan du PNA I en faveur du Lézard ocellé
La mise en œuvre du Plan National d’Actions
(PNA) 2012-2016 en faveur du Lézard ocellé a
débuté en 2011 avec la rédaction du plan par
l’association OBIOS. Après validation de ce
premier plan par le Conseil National de
Protection de la Nature (CNPN) en janvier
2012, l’animation du PNA n’a débuté qu’en
octobre 2013 et sa période d’application a
d’emblée été prolongée jusqu’en 2017, afin
de pallier le retard pris dans sa mise en œuvre
initiale. L’animation a été confiée à la SHF par
la DREAL Nouvelle-Aquitaine. Elle a été mise
en œuvre durant cinq ans et s’est
officiellement achevée en octobre 2017, avec
le Congrès annuel de la SHF organisé à Saint-
Flour (Cantal) avec le thème « Le Lézard ocellé
en France : cinq années de plan d’actions ».
Dans la continuité, en novembre 2017, la
DREAL Nouvelle-Aquitaine a confié la
rédaction du bilan du PNA I à la SHF, bilan
rédigé au cours de l’année 2018 puis présenté
au CNPN le 18 avril 2019.
Ce bilan montre que dix-sept actions, sur
vingt-deux inscrites au plan d’actions, ont été
mises en œuvre (huit de façon complète, neuf
partiellement), qu’une action a été initiée sans
que les résultats obtenus soient jugés
satisfaisants et que quatre actions n’ont pas
été mises en œuvre. Après cinq années
d’application du plan, les connaissances sur
l’espèce ont progressé. De nombreuses
études ont été réalisées et des réflexions ont
été menées pour mettre en place des
protocoles standards. Il reste désormais des
domaines à étudier pour affiner la stratégie
de conservation de l’espèce, notamment
l’écologie de la reproduction ou encore la
génétique des populations, qui pourrait
apporter des éléments intéressants sur le
degré d’isolement des populations. La
formation des acteurs de terrain reste une
priorité et les discussions avec les référents
locaux montrent un intérêt à mettre en place
un travail en partenariat avec le monde
agricole.
La commission Faune du CNPN a émis un avis
favorable sur ce bilan et souligné la
pertinence de l’écriture d’un second plan
d’actions, et ce, pour une durée de dix ans. Un
effort particulier est demandé sur l’évaluation
des pertes d’habitats et l’efficacité des
mesures compensatoires dans le cadre des
dossiers liés à la séquence ERC
20
Rédaction du PNA II en faveur du Lézard
ocellé
Le travail
d’analyse du premier plan, réalisé dans le
cadre de la rédaction du bilan, a été l’occasion
de remobiliser le réseau d’acteurs travaillant
sur la conservation du Lézard ocellé. Ainsi,
dès 2018, des réunions ont été
programmées pour le début d’année 2019,
dans l’ensemble des régions abritant
l’espèce. Ces rencontres ont eu plusieurs
objectifs : améliorer la diffusion de
l’information afin de valoriser les
expériences de chacun, dynamiser le réseau
et mobiliser les acteurs autour de la rédaction
du second plan, afin que l’ensemble de ces
acteurs puissent s’exprimer sur les actions à
inscrire au plan et ainsi assurer la
conservation de l’espèce sur leurs territoires.
Rédaction du PNA II en faveur de la Cistude d’Europe
En avril 2018, la DREAL Auvergne-Rhône-
Alpes (AURA) a confié à la SHF la rédaction du
second PNA en faveur de la Cistude d’Europe.
Afin de mener à bien cette mission, la SHF a
proposé la composition de 3 comités
distincts, afin d’accompagner la rédaction du
plan : un comité de rédaction composé de
dix-huit membres, un comité scientifique
(intégrant des spécialistes de la génétique des
populations, des vétérinaires, des biologistes
et des statisticiens), ainsi qu’un comité de
relecture. Le travail de rédaction a débuté sur
la base du bilan du premier PNA, rédigé en
2016, et a pris en compte la synthèse des
enjeux de conservation et des besoins
spécifiques de l’espèce identifiés lors des
Journées Techniques nationales consacrées à
la Cistude d’Europe à Toulouse, en 2017. Le
comité de rédaction du PNA s’est réuni à deux
reprises : le 19 octobre 2018, pour valider le
choix des actions à inscrire au PNA, puis le 12
février 2019, pour la validation du projet de
PNA. Le comité scientifique a été largement
sollicité sur les questions de la génétique des
Cistudes d’Europe destinées aux projets de
réintroduction et sur la pertinence de lâchers
précoces d’individus issus de l’élevage dans le
cadre de ces projets. Sur les questions liées à
la réintroduction de l’espèce, la SHF a
notamment échangé avec des spécialistes
espagnols, suisses et allemands.
21
22
Programme de surveillance des Tortues
marines de Méditerranée française
Dans le cadre du programme de surveillance
(2017-2019) de la Directive-cadre Stratégie
pour le milieu marin (DCSMM) concernant le
programme thématique « Tortues marines
sous-région marine Méditerranée
Occidentale », un contrat de recherche et
développement a été établie sur 3 années
entre la SHF et l’AFB.
Ce programme a pour finalités, au travers de
cinq sous-programmes, de décrire et
documenter :
La répartition des espèces,
La taille et la structure de leurs
populations,
Leur état écologique,
Les impacts des pressions anthro-
piques, notamment les contaminants,
les déchets, les pathogènes, ainsi que
les captures accidentelles,
La mise à jour de l’évaluation de l’état
de conservation des chéloniens
(tortues marines) listés par la
directive.
Outre le renforcement de l’opérationnalité du
réseau, ce contrat prévoit entre autres, le
recueil des principaux descripteurs de
l’impact des activités anthropiques et des
populations ; actions qui ont été confiées au
laboratoire CEFE-CNRS de Montpellier, au
centre de soins du CESTMed et au laboratoire
vétérinaire départemental du Gard.
En 2018, le RTMMF et
ses partenaires ont poursuivi l’étude de :
L’origine des populations de Tortues
caouannes présentes,
Leur croissance,
Leur écologie trophique,
L’analyse des déchets ingérés à partir
de prélèvements biologiques effec-
tuées sur 44 Tortues caouannes
échouées ou mises en observation au
CESTMed et au CRFS (Centre de
Réhabilitation de la Faune Sauvage).
L’examen des tortues mortes ou blessées
montre que la pêche est responsable de 84 %
des causes de morbidité et de 51% de celles
de mortalité, et plaide donc pour une
évaluation approfondie de l’impact de la
pêche sur les Tortues marines fréquentant les
eaux méditerranéennes françaises. Cette
action sera entreprise en 2019 avec l’Ifremer,
répondant ainsi notamment au thème du
programme de la DCSMM : « Collecte de
données auprès de pêcheries qui
n’embarquent pas d’observateurs ».
Programme INDICIT (Implementation of Indicator of Marine litter on sea Turtles)
Dans le cadre du programme INDICIT, une
convention de prestation a été établie entre
le CNRS et le réseau RTMMF de la SHF (2017-
2018), identifié comme expert dans la mission
d’Observatoire des Tortues marines en France
métropolitaine, pour la partie méditerranéen-
ne.
La fourniture des données récoltées par le
RTMMF a permis de mener à bien la mise en
œuvre opérationnelle de l’indicateur « débris
ingérés par les Tortues marines » du
programme INDICIT.
23
Programmes POPAmphibien/POPReptile
Depuis 2011, des protocoles standardisés de
suivis nationaux des populations d’Amphi-
biens (POPAmphibien) et Reptiles
(POPReptile) ont été élaborés à l’initiative de
la SHF en partenariat avec le Centre
d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE).
L’objectif principal de la mise en œuvre de ces
protocoles à une large échelle est de
connaître la tendance évolutive des
populations d’Amphibiens et de Reptiles à
l’échelle nationale et de tester une série
d’hypothèses pour expliquer les tendances
observées, tout en facilitant la mise en place
de suivis standardisés à l’échelle locale. Les
protocoles ont été conçus pour permettre la
participation d’un large public dans la mesure
où ils peuvent s’adapter aux objectifs et aux
moyens disponibles.
Ces indicateurs sont voués à devenir de
précieux outils d’aide à la décision pour nos
partenaires institutionnels. Ils permettront
également d’étayer les méthodologies
d’évaluation de l’état de conservation des
espèces ciblées telles que les listes rouges
UICN et l’évaluation des espèces d’intérêts
communautaires. Ce programme bénéficie
d’un soutien financier du Ministère de la
Transition Écologique et Solidaire (MTES).
En 2017, la SHF avait participé à l’élaboration
d’une base de données des personnes et
structures ayant mis en place les protocoles
POPAmphibien, en partenariat avec le CEFE.
Cette mission s’est poursuivie en 2018 par
une réunion de travail entre la SHF et l’équipe
du CEFE, en marge du congrès annuel de la
SHF à Carnoules (Var), le 12 octobre 2018.
Cependant, afin d’assurer une continuité dans
l’animation de ce dossier, le projet a été
reprogrammé sur 2019 par convention entre
le CEFE et le MTES, la SHF a donc également
adapté son calendrier.
24
Base de données
Depuis 2013, la SHF a travaillé sur la mise au
point d’un outil de gestion de base de
données et de saisie d’observations en ligne,
CETTIA. Après plusieurs années de
développement, le constat a été fait que
d’autres outils offrant de meilleures
fonctionnalités et des ponts directs avec
d’autres bases de données avaient vu le jour.
Il a été décidé en 2018 de migrer sur
GeoNature.
GeoNature est
une suite d’outils
développée par
les parcs natio-
naux qui a
l’avantage de
mettre à disposition différentes interfaces
permettant de :
Saisir des observations en ligne, les
consulter et les exporter ;
Saisir des observations directement
depuis un smartphone ;
Créer des masques de saisie
spécifiques aux protocoles de suivi
mis en œuvre sur le terrain ;
Diffuser et valoriser les données.
Au vu des différentes missions de la SHF
(POPReptile/POPAmphibien, RTMMF, Un
Dragon, PNA, LIFE CROAA…), GeoNature s’est
avéré être le dispositif le plus à même de
répondre aux besoins actuels en termes de
gestion de données naturalistes.
Dans cette phase de transition, il n’a pas été
développé de nouveaux partenariats
conventionnés en 2018. En revanche, la
Commission Répartition de la SHF a souhaité
concrétiser les échanges déjà avancés en
2017. Ainsi, deux nouvelles conventions ont
été signées en 2018 : l’une avec la LPO de
Franche-Comté, l’autre avec Bretagne
Vivante. Enfin, un export a été réalisé à la
demande de l’Union Régionale des CPIE des
Pays de la Loire dans le cadre du projet d’atlas
régional.
Le module de saisie GeoNature a été
paramétré en 2019 afin de proposer une
interface en ligne pour que chacun puisse
partager ses observations. Le module de
restitution des données a également été
finalisé. Par la suite, de nouveaux modules de
saisie seront élaborés afin de répondre aux
besoins spécifiques à chaque projet.
25
Co-animation des PNA Sonneur à ventre
jaune, Pélobate brun et Crapaud vert
En application de la
convention cadre du 15 février 2013, l’Office
National des Forêts (ONF) et la SHF ont signé
une nouvelle convention pour l’année 2018,
afin de formaliser la coopération entre les
deux structures pour la mise en œuvre des
Plans nationaux en faveur du Pélobate brun
(Pelobates fuscus), du Sonneur à ventre jaune
(Bombina variegata) et du Crapaud vert
(Bufotes viridis), dont l’animation au niveau
national est portée par l’ONF.
Dans le cadre de cette convention, la SHF
avait pour mission de gérer les données
relatives aux trois espèces, puis de produire
une carte de répartition à la commune et à la
maille 10 km X 10 km pour chaque espèce.
Une analyse de l’évolution du statut de
conservation de chaque espèce a été
proposée.
Des informations sur la mise en œuvre des
plans, les actualités sur les espèces, la
prévention contre les maladies infectieuses,
etc., ont également été diffusés au sein du
réseau herpétologique et la SHF a participé à
l’élaboration d’une plaquette de sensibi-
lisation sur le Pélobate brun.
Afin d’harmoniser les suivis de populations de
Sonneur à ventre jaune à l’échelle nationale,
la SHF a également travaillé, à l’élaboration de
protocoles de suivi des populations.
La SHF était également présente aux comités
de pilotage organisés pour les trois espèces,
les 19 et 20/09/2018.
Formation du réseau herpétologique de
l’ONF
Comme chaque année, la SHF a organisé une
formation des membres du réseau herpé-
tologique de l’ONF. En 2018, elle a été
dispensée par Pierre-André CROCHET et
Christophe EGGERT, sur le thème des
« Reptiles méditerranéens », du 23 au 26 avril
en Estérel et à proximité. Au total, 18
participants ont pu en bénéficier. Les
méthodes de recherche et de capture ont été
abordées, avec un focus sur les techniques de
détection spécifiques au Lézard ocellé et à la
Tortue d’Hermann.
26
Mobilité Faune
À la suite du projet financé en 2017 par le
MTES, la SHF a proposé de poursuivre le
travail de recensement des informations
concernant les dispositifs permanents ou
temporaires facilitant les déplacements de
l’herpétofaune à travers les paysages, puis
partager les expériences à travers un réseau
d’acteurs à développer. La base de données
construite précédemment a été complétée en
2018 suite à la détection de 35 nouveaux sites
d’actions. Fin 2018, elle contenait 298 sites
documentés, dont 251 correspondant à des
dispositifs temporaires.
D’autre part, la SHF s’est engagée depuis
2017 aux côtés du Centre d'études et
d'expertise sur les risques, l'environnement, la
mobilité et l'aménagement (CEREMA) dans le
montage d’un projet LIFE, appelé « LIFE
AmphiLTe », dont l’objectif est de réduire
l’impact des infrastructures linéaires de
transport et de leurs emprises (ILTe) sur les
amphibiens. En 2018, ce travail s’est poursuivi.
Plusieurs réunions de travail ont été
organisées (17/04/2018 à Paris, 17 et
18/09/2018 à Pont-à-Mousson, 16/10/2018
et 14/12/2018 à Paris). Une concept-note a
été soumise à la Commission Européenne
mais n’a finalement pas abouti.
D’un commun accord entre les structures
engagées dans le projet (CEREMA, SHF, CEFE-
CNRS, AmphiConsult, ARB Ile-de-France,
FCEN, LPO PACA), il a été décidé de déposer
à nouveau une concept-note en 2019.
27
Un dragon ! Dans mon jardin ?
La démarche
nationale « Un
dragon ! Dans
mon jardin ? » a
été initiée en
2016 par la SHF, l’Union nationale des Centres
Permanents d’Initiatives pour
l’Environnement (UNCPIE) et le MnHn. Il s’agit
d’une opération de sciences participatives
invitant le public à observer et identifier les
amphibiens et reptiles présents dans les
espaces de nature ordinaire. En 2017, la SHF
a développé le site internet
www.undragon.org, en collaboration avec
l’UNCPIE.
En 2018, des améliorations y ont été
apportées : l’adaptation au format smart-
phone, la création d’un onglet « galerie des
photos postées », l’amélioration du retour de
mail, la mise à jour du contenu de certains
onglets et la création d’un identifiant unique
pour chaque observation saisie.
Au total, 430 personnes ont participé et saisi
des observations en 2018. Cela a permis de
récolter plus de 3 000 données.
En 2019, des planches d’illustrations des
espèces de France métropolitaine, réalisées
par Céline LECOQ, sont venues compléter les
outils d’identification disponibles sur le site
internet afin d’aider les observateurs à tenter
d’identifier l’animal qu’ils ont observé.
D’autres supports de communication ont
également été développés.
28
Expertise
Commission Répartition
Responsable : Jean Lescure
Contact : [email protected]
Les coordinations régionales
Liste des coordinateurs régionaux
Suite au décès, le 1er février 2019, de notre
regretté ami José Godin, qui fut coordinateur
régional du Nord-Pas-de-Calais depuis la
création des coordinateurs, Robin Quevillart,
qui était son suppléant, est devenu son
successeur.
Réunion des coordinateurs régionaux
Il n’y a pas eu d’envoi de mail-circulaire aux
coordinateurs régionaux en 2019 mais ceux-
ci ont été conviés à une réunion avec les
rédacteurs des fiches de l’évaluation 2018 de
Natura2000, le 19 janvier 2019 au MNHN. La
plupart des coordinateurs régionaux étaient
d’ailleurs des rédacteurs de ces fiches. Lors de
cette réunion, un tour de table des régions a
été effectué. On constate souvent un tempo,
une pause (bien justifiable) après une intense
dynamique pour faire un atlas régional. Il y a
actuellement une multiplication des bases de
données (BDD) qui ne facilite pas la validation
finale de la BDD nationale. Au cours de cette
réunion, Guillelme Astruc a présenté aussi un
bilan du programme POPAmphibien et
Mickaël Barrioz celui d’Un Dragon ! Dans mon
jardin ?
Comité de validation MNHN/SHF
Nomination de Thierry Frétey au Comité de
validation, le 10 septembre 2019
Thierry Frétey a été nommé au comité de
validation le 10 septembre 2019.
Validation et publication de la 5ème liste des
Amphibiens et Reptiles de France
métropolitaine
La 5ème liste des Amphibiens et Reptiles de
France métropolitaine, validée par le Comité
les 31/01 et 2/02/2018, diffusée sur le site de
la SHF, est publiée dans le Bulletin de la SHF
n° 171 (3e trimestre 2019). Les auteurs de la
publication sont les membres du Comité de
validation. Nous avons ajouté des infor-
mations sur les introductions ponctuelles en
France de certaines espèces autochtones hors
de leur aire de répartition naturelle.
Validation des listes Amphibiens et Reptiles
de l’Outre-Mer français
La liste des AR de Martinique a été validée par
le Comité le 20/11/2018 et publiée dans le
Bulletin de la SHF n°169 en mars 2019. La liste
des Amphibiens de Guyane a été validée le
10/10/2018. La 2ème liste des AR de
Guadeloupe a été validée le 27/11/2018 et
diffusée sur le site de la SHF. La liste des AR
de Mayotte a été validée le 15/06/2019 et
sera bientôt prête, avec ses commentaires
appropriés, pour sa publication dans le
Bulletin de la SHF. La liste des Reptiles de
Guyane a été validée le 16/09/2019. La liste
des AR de Polynésie française, élaborée par
Ivan Ineich, et celle de Nouvelle-Calédonie,
vont bientôt être envoyées aux membres du
Comité pour validation.
Toutes les listes taxinomiques de France
métropolitaine et d’Outre-mer sont intégrées
dans l’INPN, TAXREF, l’AFB et dans les Arrêtés
ministériels. Le Comité de validation
MNHN/SHF est sollicité pour la validation des
AR dans la liste nationale
Jean Lescure
29
Commission Conservation
Responsable : Damien Aumaitre
Contact : [email protected]
En 2018, la commission Conservation a été
présente lors de la Journée des observateurs
de Raînne à Marche-en-Famenne (Belgique)
le dimanche 11 février 2018 : ambiance
conviviale et actualités herpétologiques de
Wallonie et des régions voisines au
programme. La SHF était représentée par
Damien AUMAITRE et Jacques THIRIET.
Elle a organisé les 11èmes Journées de la
Conservation le vendredi 2 novembre 2018,
durant le Festival International du Film
Ornithologique (FIFO) de Ménigoute, grâce à
l’implication d’Olivier LOURDAIS et Alexandre
BOISSINOT, aidé de Christophe EGGERT.
Cette onzième édition a réuni plus de 80
participants, venus assister à 11 commu-
nications traitant de diverses problématiques
de conservation des amphibiens et reptiles.
La commission Conservation a été active sur
de nombreux dossiers et projets :
Avis sur un projet d’arrêté fixant les
règles générales de détention d’animaux
d’espèces non domestiques : Un courrier
a été envoyé mi-mars 2018 au Ministre
de la Transition Écologique et Solidaire et
au Président du CNPN concernant un
projet de modification de l’arrêté fixant
les règles générales de détention
d’animaux d’espèces non domestiques.
Neuf points ont soulignés avec
l’expertise de la commission
Terrariophilie de la SHF : taxinomie
obsolète, espèces oubliées, liste non liées
aux difficultés réelles d’élevage,
protocoles de marquage inutilement
invasifs, importance du certificat de
session et de l’informatisation, besoin
d’informations de l’acheteur sur les
procédures, obligation d’informations
sur les besoins des espèces cédées,
interdiction d’importation de spécimens
capturés dans le milieu naturel pour
vente à des non-capacitaires, nécessité
de publicité de l’arrêté. Une réponse a
été reçue le 7 mai du Ministère, qui
transmet aux services concernés. L’avis
de la SHF a été assez largement pris en
compte dans l’arrêté finalisé en
consultation publique en mai 2018.
Avis de la SHF sur les dispositions du
Code de l’Environnement en matière de
pêche en eau douce : Le ministère a
ouvert en juillet 2018 une consultation
électronique du public portant sur un
projet de décret modifiant diverses
dispositions du Code de l’Environnement
en matière de pêche en eau douce. La
SHF s’est autosaisie sur cette nouvelle
proposition de décret et a fait remonter
les remarques suivantes :
La SHF estime que les évolutions
concernant le volet "Grenouilles" vont
globalement dans le bon sens.
La SHF soutient fortement la
proposition de limitation de taille de
capture des Grenouilles communes et
Grenouilles rousses à 8 cm museau-
cloaque. Cette mesure empêche le
prélèvement accidentel de plusieurs
espèces protégées très semblables.
La SHF propose d’interdire l’intro-
duction dans le milieu naturel de tout
Amphibien allochtone ou non, sauf
dérogation, pas seulement "les
Grenouilles autre que" selon la
formule figurant sur le projet.
La SHF suggère que l’État engage un
effort de communication pour faire
connaitre le nouveau décret.
La SHF s’est associée à plusieurs appels
ou initiatives au niveau national pour des
sujets touchant à la conservation des
espèces ou des habitats. Cela s’est fait en
particulier au sein du « Club des 14 »,
groupe informel réunissant 14
associations nationales de protection de
la Nature. La SHF est donc de plus en
plus présente dans des actions
collectives, inter-associatives. Mais la
30
SHF a également pris des initiatives
propres :
Demande le 5 avril 2018, avec 10
autres associations du club des APN,
d’une rencontre avec le Président
Emmanuel Macron. Celui-ci
proposant une rencontre avec des
membres de son cabinet, le
groupement des APN décide début
juin de refuser cette proposition et
réitère sa demande d’une rencontre
directe avec le Président,
En mai 2018, mobilisation du Club des
14 lors des activités parlementaires
autour de la loi ELAN, et de son
fameux article 12, menaçant la loi
littoral,
Conférence de presse commune du
Club des 14 le 5 juillet, après
l’annonce du Plan national en faveur
de la biodiversité. Les propos ont été
très repris par la presse, mais
l’ensemble des 14 n’est jamais cité
(“les ONG environnementales”).
Le Plan national en faveur de la
biodiversité comporte en Action 58
une volonté de modification de la
réglementation européenne sur la
pêche pour mieux protéger les
tortues marines en rendant
obligatoires les dispositifs d'exclusion
des tortues dans la pêche au chalut de
crevettes sauvages tropicales. La SHF
œuvre pour cela depuis plusieurs
années, en particulier en écrivant aux
ministres de l’Écologie,
Signature, avec une trentaine d’autres
personnalités et associations, d’une
tribune dans le quotidien Libération
(en ligne) du 25 août 2018 pour le
maintien d’une interdiction totale des
insecticides néonicotinoïdes : “Ne
sabordez pas la loi sur l’interdiction
des néonicotinoïdes !”. Cette tribune
s’adressait au Président Emmanuel
Macron et aux Ministres Nicolas
Hulot, Agnès Buzyn et Stéphane
Travert,
Demande, avec le Club des 14, de
rencontres avec les 14 ministres et
secrétaires d’État concernés par le
Plan national en faveur de la
biodiversité, annoncé en juillet par
Nicolat Hulot. Le ministère de
l’agriculture a reçu une délégation du
Club des 14 le 4 septembre 2018. Les
échanges (1h15) ont été jugés plutôt
positifs par les représentants du club
(LPO, H&B, FNE et SNPN).
Demande avec le Club des 14 d’une
rencontre prochaine avec le nouveau
ministre de la transition écologique et
solidaire, Mr De Rugy. Celui-ci répond
favorablement, sans donner de date.
Signature, avec plus de 46 autres
associations, d’un appel unitaire
contre les excès de la chasse en
octobre 2018.
Participation au côté de la SNPN à
une mission parlementaire sur les
politiques publiques en matière de
Zones Humides. Audition possible de
la SHF début novembre.
La SHF est conseillère de l’ONF, gestionnaire
de la Réserve biologique dirigée (RBD) des
Landes de Saint-Avold, réserve créée
officiellement le 21 novembre 2017, pour le
Pélobate brun. Elle apporte son expertise
également régulièrement au CEN Centre-Val-
de-Loire, ainsi qu’à Loire-Nature-Environ-
nement, concernant l’élaboration d’un plan
de gestion et de l’étude de la population de
Pélobate brun en région Centre-Val de Loire.
Damien Aumaitre
31
Commission RTMMF (Réseau Tortues
Marines de Méditerranée Française)
Responsable : Jacques Sacchi
Contact : [email protected]
Administration et organisation du Réseau
La commission RTMMF est aussi un réseau
d’observateurs agréés, coordonné par Cathy
CESARINI et Jacques SACCHI, qui comprenait
en 2018, 110 correspondants-observateurs
habilités à intervenir sur les tortues marines
échouées ou blessées sur les 1 694 kms du
littoral méditerranéen. Les conditions de cette
habilitation, sanctionnée par l’obtention
d’une carte verte sont définies dans le cadre
du programme scientifique de «
l’Observatoire des Tortues Marines de France
Métropolitaine » (OMTM) placé sous la
responsabilité du MNHN par arrêté
ministériel du 25 octobre 2016 pour une
durée de 5 ans. Le RTMMF est donc, avec le
MNHN et le Réseau Tortues Marines
Atlantique Est (RTMAE), l’un des 3 acteurs de
ce programme. Il s’appuie, pour sa réalisation
sur la façade continentale, sur deux centres de
soins, le CestMed basé au Grau du Roi et le
nouveau Centre de Réhabilitation de la Faune
Sauvage (CRFS) hébergé par la ville d’Antibes
et géré par l’association Marineland. La Corse,
quant à elle, ne disposant pas actuellement
de centres de soins, sollicite l’aide de celui du
CREMA en Sardaigne quand cela est
nécessaire.
Renforcement du réseau d’observateurs
Formation des observateurs du RTMMF
(programme DCSMM)
Les formations pour l’attribution des cartes
vertes sont inscrites à partir de 2018 dans le
cadre du programme de formations de l’AFB,
elles doivent être conduites tous les 2 ans en
alternance avec celles conduites par le
RTMAE. Conformément aux souhaits du
Ministère, le programme des formations
adopte un format commun aux deux façades
et en conformité avec le programme
scientifique de l’ONTM. Ces formations
bénéficient d’un financement de l’AFB dans le
cadre du programme de suivi de la DCSMM.
Deux sessions de formation seront donc
réalisées en 2019 l’une à la Grande Motte et
l’autre en Corse, orientées plus spécialement
à l’intention des agents des parcs marines et
AMP.
Réseau d’alerte et partenariat
Le RTMMF s’appuie sur un réseau d'alerte
informel composé d’organismes publics et
d’associations impliquées dans la
conservation et le suivi du milieu marin avec
lesquelles des accords de partenariat sont
établis pour l’échange à titre gracieux
d’informations sur la présence de tortues
marines sur nos côtes. Dans cet esprit, des
conventions sont en préparation pour
renforcer les relations du RTMMF avec
l’association CARI en charge du suivi des
tortues marines en Corse et les centres de
soins du CESTMED et du CRFS du Marineland.
Bilan des observations
À la différence des 362 individus observés
l’année précédente, seulement 192 tortues
marines ont été signalées en 2018 dont 50
captures, 34 échouages et 108 observations
en mer relevées par des propriétaires de
navires de plaisance ou au cours de
campagnes de suivi de la mégafaune réalisées
par des associations partenaires (Participe
Futur, Souffleurs d’Écume, le WWF, Cybelle
Planète, association Marineland).
Composé en majeure partie de Tortues
caouannes (Caretta caretta) subadultes (Lc
Std 35-45 cm) et de quelques Tortues luth
(Dermochelys coriacea), le nombre d’individus
observés en 2018 a diminué d’une façon
d’autant surprenante qu’il fait suite à une
série croissante depuis 2007 et que l’effort
d’observation est de plus en plus soutenu.
Une campagne d’observation aérienne de la
mégafaune en Méditerranée (ASI) a été
réalisée par l’Accord sur la Conservation des
Cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée
et de la zone Atlantique adjacente
(ACCOBAMS) et le concours de l’AFB au cours
de l’été. Elle montre cependant dans ses
résultats préliminaires de fortes concen-
32
trations de Tortues marines au large du
plateau continental du golfe du Lion et des
eaux côtières provençales.
La légère augmentation du nombre observé
d’adultes en zone côtière et de femelles en
gestation suggérait depuis ces dernières
années une augmentation de l’activité de
reproduction près de nos côtes. Ceci a été
confirmé notamment par la découverte le
12/04/2018 d’un juvénile sur une plage de
Grimaud, l’observation le 22/09/2018
d’adultes en phase d’accouplement à 12
milles d’Antibes, et enfin le 7 octobre 2018
par la ponte de 92 œufs avec l’émergence de
81 juvéniles (sur la plage de Maguelone
Hérault) faisant ainsi suite à celle de 2016 à
Saint-Aygulf (Var).
Actions de recherche
Les actions de recherche du RTMMF
s’inscrivent dans le cadre du programme
scientifique de l’OTMFM et bénéficient du
financement du programme de surveillance
de la DCSMM du Plan d’Action pour la
Méditerranée (PAM) et de la participation du
RTMMF à des programmes européens de
recherche.
Expertise
Participation au rapportage communautaire
« Évaluation de l'état de conservation »
Rédaction des fiches d'évaluation de Caretta
caretta, Dermochelys coriacea et Chelonia
mydas dans le cadre du rapportage
communautaire de l'état de conservation des
espèces DHFF 2013-2018, Natura 2000.
Actions de sensibilisation et informations
Le RTMMF participe avec ses partenaires à
des actions de sensibilisation des usagers de
la mer et du public notamment par des
conférences pour le public et la tenue de
stands que cela soit à l’occasion de la
manifestation biannuelle « Escale à Sète » (27
- 31 mars 2018) ou dans le cadre du festival
annuel de sciences participatives « sentinelles
de la mer » organisé chaque année par le CPIE
Bassin de Thau.
Des prospectus ont été réalisés sur les
conduites à tenir en cas de rencontre avec
une tortue marine.
Enfin, la mise en œuvre d’un site internet
spécifiquement dédié aux activités du RTMMF
en cours d’élaboration devrait être achevée
en 2019 (http://lashf.org/rtmmf/).
Ateliers, conférences et symposium
Participation aux ateliers de façade des
gestionnaires d’AMP organisé par l’AFB (26-
27 mars Cassis)
Nombre d’observations réalisées par le RTMMF de 2007 à 2018
33
La gestion de la conservation des espèces
vulnérables hautement migratrices comme
les tortues marines ne peut être appréhendée
stratégiquement qu’à une échelle
géographique suffisamment large impliquant
au moins l’ensemble des Aires Marines
Protégées (AMP) du littoral méditerranéen.
C’est l’objet de la présentation du RTMMF
effectuée à cet atelier. La nécessité de la
création d’AMP au large du plateau
continental, dans les eaux de la ZEE française
couvrant les zones de forte concentration de
TM mis en évidence par les différents
programmes d’observation aérienne, a été
abordée.
Participation du RTMMF au Colloque GTMF
Tortues Marine La Rochelle Novembre 2018
Le colloque du Groupement Tortues Marines
de France réunit tous les 2 ans les organismes
associatifs ou institutionnels intervenant sur
les Tortues marines dans l’espace de la ZEE
française. Cette année, la participation de
plusieurs membres du RTMMF à titre
individuel ou au titre de leur organisme a
permis de présenter l’état d’avancement des
travaux du RTMMF (Bilan des activités du
RTMMF 2010-2017) et d’une façon plus
spécifique, les travaux réalisés par nos
partenaires du CEFE dans le cadre de la
DCSMM ou des programmes européens
(INDICIT et MedSeaLitter) sur les déchets
marins et leur ingestion.
Publications et rapports
De nombreuses articles et rapports ont été
publiés au cours de l’année 2018.
Jacques Sacchi
34
Commission Outre-Mer
Responsable : Élodie Courtois
Contact : [email protected]
Océan indien
Les travaux en cours à La Réunion se
poursuivent et ce département est
particulièrement actif en ce qui concerne
l’herpétologie. Plusieurs travaux ont été
publiés au cours de l’année 2018.
Octobre 2018 : mise en ligne du site internet
du Plan National d'Action en faveur du gecko
vert de Manapany (Phelsuma inexpectata):
https://natureoceanindien.org/pna/
Par ailleurs, un Atlas
des Reptiles et
Amphibiens des
Comores, incluant
Mayotte, a été
publié en juillet
2019 sous la
coordination de
Stéphane AUGROS.
Les auteurs ont
rassemblé toutes les
connaissances existantes concernant la
description, la biologie, l’écologie et la
répartition des espèces ; ce premier atlas
intégrant notamment les données
d’observations issues des campagnes de
terrain menées en 2018 et 2019 sur les quatre
îles de l’archipel. La biodiversité de l’archipel
des Comores est encore largement
méconnue du grand public alors que cet
archipel compte parmi les points chauds
mondiaux de biodiversité, aux côtés de
Madagascar. L’urgence de la conservation y
est forte, et doit faire plus que jamais écho
aux pressions humaines et au réchauffement
climatique.
Le présent ouvrage s’attache à dresser un
inventaire complet des amphibiens (2
espèces) et des reptiles terrestres (31
espèces) qui ont colonisé l’archipel des
Comores et constitue à ce titre un outil de
connaissance essentiel pour la sauvegarde de
sa biodiversité herpétologique.
Océan pacifique
La Nouvelle-Calédonie a été soumise à rude
épreuve au cours de l’année 2018. En début
d’année, un groupe de You tubeurs composé
de directeurs de zoos (USA, Australie et Costa
Rica) s’est rendu sur de nombreux îlots
abritant des reptiles rares et menacés,
fortement sollicités par le commerce
international. Ils ont ensuite mis en ligne plus
d’une dizaine de films de 1 à 15 minutes
chacun vantant la détention de ces espèces,
sponsorisés par des marques de la grande
terrariophilie. En manipulant ces reptiles sans
aucune autorisation, ils sont en totale
illégalité. M. Holden et I. Ineich ont lancé des
appels mais rien de concret n’a été fait et ces
vidéos sont toujours en ligne sur Facebook,
avec un nombre de vues croissant. Seule la
Revue Le Courrier de la Nature a publié une
alerte dans son numéro de l’automne 2018.
La seconde mauvaise nouvelle concerne un
Python réticulé de plus de 4 m et 26 kg qui a
été abattu par un chasseur en pleine brousse
en juin 2018. Cette espèce asiatique, si son
installation était avérée, pourrait constituer
une très grave menace pour la faune locale
endémique, les oiseaux par exemple. Le
Conservatoire des Espaces naturels de la
Province Nord a pris en charge, avec
beaucoup de soins, ce dossier en sollicitant
l’aide des plus grands spécialistes du
domaine en Floride où ce serpent a
également été introduit.
Guyane française
La base de données Faune-Guyane est
désormais un outil incontournable dans
l’étude de la répartition des amphibiens et
reptiles de Guyane. Début 2018, une synthèse
a été proposée à tous les utilisateurs
(Dewynter, Villette & Courtois, 2018) afin de
faire vivre l’outil et encourager l’implication
des naturalistes du territoire. Une routine sur
le logiciel R a été produite afin d’automatiser
ces analyses et de pouvoir générer chaque
année un bilan annuel de l'état des
connaissances sur chaque espèce (production
de carte avec des informations comme par
exemple la date de la dernière observation, le
35
nombre de nouvelles données, etc.). Cette
routine est libre d’accès et pourrait facilement
être adaptée à d’autres base de données en
ligne (contact : Élodie Courtois). Les données
anciennes sont petit à petit transférées sur
cette base. En octobre 2018, la base Reptiles
contenait 11 185 données, dont 2 108 saisies
en une année (10/2017 à 10/2018) et la base
Amphibiens contenait 14 593 données dont 4
698 saisies en une année (10/2017 à 10/2018).
Le gros dossier de l’année 2018 a été la
finalisation des démarches pour la mise en
place de nouveaux arrêtés Amphibiens et
Reptiles (avec protection de l'habitat pour
certaines espèces). La rédaction de
l’argumentaire qui accompagnera les arrêtés
a été finalisée en 2018 (Courtois & Dewynter,
non publié) et ce document, en cours de
validation nationale (passage en CNPN le
24/09/2019), sera transmis par la DEAL au
Ministère d'ici la fin de l’année.
La SHF est également impliquée dans le
projet Trame verte et bleu sur le territoire de
la Guyane via la participation de Maël
Dewynter (à titre indépendant) et d’Élodie
Courtois (au titre de la SHF).
Antilles françaises
L’Atlas des Reptiles et Amphibiens de
Martinique a été publié durant l’automne
2018 sous la coor-
dination de Maël
Dewynter, après
deux années d’at-
tente. Les amphi-
biens et les reptiles
des îles de la
Caraïbe composent
une faune parmi les
plus menacées au
monde. Cet ou-
vrage est une
première pierre à l’édifice de la conservation
des amphibiens et des reptiles de la
Martinique. Il fournit un état des lieux
précieux des connaissances disponibles sur la
biologie, l’écologie et la répartition des
espèces présentes en Martinique (22 espèces
terrestres d’amphibiens et de reptiles, dont
11 espèces autochtones et 11 espèces
introduites. Cinq espèces de tortues marines
complètent ce tableau). Il est largement
diffusé et facilement disponible.
Maël Dewynter coordonne cette année les
listes rouges Amphibiens et Reptiles pour la
Martinique (pré-évaluations achevées). Des
ateliers de consolidation sont prévus en 2019
avec l'UICN en Martinique.
Ivan Ineich & Élodie Courtois
Commission Terrariophilie
Responsable : Vincent Noël
Contact : [email protected]
La commission a été peu active en 2018 mais
a néanmoins participé à la consultation
concernant le nouvel arrêté sur la détention
des animaux non domestiques publié le 8
octobre 2018.
Plusieurs remarques et modifications ont été
proposées par la SHF dont certaines ont été
acceptées. Par exemple, le placement de
Trioceros jacksonii dans la colonne « c » de
l’annexe de l’arrêté, c’est-à-dire soumis au
certificat de capacité dès le premier spécimen.
Cette espèce très délicate était auparavant
non soumise à autorisation.
Agrionemys horsfieldii, une espèce de tortue
terrestre délicate et trop souvent considérée
comme une « tortue de jardin », a été placée
dans la colonne « b » de l’arrêté. Elle est donc
désormais soumise à déclaration de
détention comme Testudo hermanii.
Globalement, certaines mesures ont été
saluées comme :
L'obligation de délivrer une
attestation pour toute cession d’un
animal domestique.
36
L’obligation de prouver que le cédant
comme l’acquéreur sont titulaires des
autorisations nécessaires, auparavant
une seule « déclaration sur
l’honneur » suffisait.
La commission a aussi été consultée
ponctuellement sur l’identification de reptiles
ou amphibiens exotiques découverts dans la
nature.
Enfin, concernant la diffusion du programme
LIFE CROAA, une liste d’élevages, animaleries
et vivariums auxquels des plaquettes
pourraient être envoyées, a été constituée par
Christophe EGGERT.
Vincent Noël
Commission Cistude
Responsables : Laurent Barthe et
Stéphanie Thienpont
Contacts : [email protected] ;
Rédaction du PNA 2020-2029 en faveur de
la Cistude d’Europe
L’année 2018 a été très active pour la
Commission Cistude avec le projet de
rédaction du second Plan National d’Actions
en faveur de la Cistude d’Europe. Le comité
de rédaction du PNA s’est réuni à deux
reprises : le 19 octobre 2018, pour déterminer
les actions à inscrire au PNA, puis le 12 février
2019, pour la validation du projet de PNA. Ces
réunions ont été l’occasion de poursuivre la
réflexion sur les enjeux du PNA 2020-2029,
initiée lors des Journées Techniques Cistude
organisées fin 2017 à Toulouse. Ainsi, le PNA
2020-2029 propose neufs objectifs destinés à
améliorer le statut de conservation de
l’espèce au niveau national. Les actions ont
été discutées et validées en Comité de
rédaction, puis proposées en relecture au
Comité scientifique et au Comité de relecture
du PNA. Les membres de la commission
Cistude ont été intégrés au Comité de
relecture.
Accompagner la mise en œuvre du
plan 2020-2029
La mutualisation des moyens, et notamment
une transversalité entre PNA, est apparue
nécessaire pour faciliter la mise en œuvre
technique et financière du plan.
La mise en place d’un veille réglementaire,
scientifique et éthique sur les projets d’études
a été souhaitée par les intervenants, afin que
ces projets s’inscrivent dans une démarche de
respect du bien-être animal et de
minimalisation des impacts des
manipulations sur le milieu naturel en
général.
Un protocole, proposant la conduite à tenir
lors de sollicitations pour récupérer des
Cistudes d’Europe trouvées par des
particuliers, a été rédigé et inclus au PNA.
Protéger réglementairement ou
contractuellement les secteurs
abritant la Cistude d’Europe
L’objectif de cette action est d’augmenter les
surfaces de protection réglementaire, les
surfaces conventionnées ou en maîtrise
foncière, qui permettent d’assurer la
protection de l’espèce, mais également de
mettre en place des actions de gestion
conservatoire.
Favoriser la prise en compte de
l’espèce dans les projets
d’aménagement du territoire
Le développement d’une interface de saisie
nationale pour les données d’occurrence et
de CMR est apparu comme un préalable
nécessaire à l’élaboration d’une carte de
répartition de l’espèce prenant en compte les
données les plus récentes.
37
Les services de l’État sont demandeurs de
documents pouvant faciliter la prise en
compte des espèces menacées dans les
projets d’aménagement du territoire. Ainsi,
une carte de sensibilité de l’espèce sera
produite et un guide ERC rédigé.
Appliquer une gestion des milieux
favorable à l’espèce
Favoriser la réussite des projets de
réintroduction et de renforcement
Les projets de réintroduction et de
renforcement de populations doivent être
accompagnés. Ainsi, le PNA propose la
rédaction d’une Charte des projets de
réintroduction qui présentera les prérequis, le
contexte juridique, la méthodologie, etc.
Accompagner une stratégie
nationale de reconnexion des
populations
Il s’agit de proposer, grâce à la carte de
sensibilité, des secteurs stratégiques pour la
réintroduction de l’espèce ou le renforcement
de populations, de façon à étendre l’aire de
répartition de l’espèce de façon cohérente.
Poursuivre les actions visant à limiter
l’impact de la présence d’espèces
exotiques en milieu naturel
Cette problématique demeure malheu-
reusement un aspect récurent du PNA qui
prévoit désormais de travailler en amont, en
proposant une modification de la
réglementation en matière d’acquisition de
tortues exotiques.
Parallèlement un travail de veille sur les
espèces vendues en animalerie est apparu
judicieux.
Compléter et approfondir les
connaissances scientifiques sur
l’espèce
Certains aspects de la biologie et de
l’écologie de l’espèce méritent encore d’être
étudiés. Ainsi le PNA propose d’assurer une
veille sanitaire des populations afin de
mesurer l’impact des contaminants
aquatiques ou les conséquences des parasites
endogènes et exogènes.
L’impact des changements climatiques sur la
conservation de la Cistude d’Europe sera
également abordé au travers d’études visant
à mesurer l’évolution du sex-ratio à long
terme ou les modifications éventuelles de la
phénologie des pontes et des émergences.
Le travail sur l’écologie des immatures, mené
en Brenne, sera poursuivi, les premiers
résultats montrant d’ors et déjà des
implications fortes en terme de gestion des
sites de ponte.
Enfin, la caractérisation génétique des
populations françaises se poursuivra afin de
proposer un cadre scientifique rigoureux aux
projets de réintroduction et de renforcement.
Sensibiliser différents publics à la
conservation de l’espèce
Les actions de sensibilisation porteront, bien
entendu, sur des animations à destination du
grand public et du public scolaire, mais un
effort sera également fait auprès des socio-
professionnels dont l’activité peut avoir un
impact sur la conservation de l’espèce
(agriculteurs, pêcheurs, etc.).
Parallèlement le PNA propose de sensibiliser
les terrariophiles amateurs à l’impact sur les
milieux des lâchers d’espèces exotiques dans
la nature.
Journées Techniques Cistude 2019
Les 19 et 20 septembre 2019, se sont tenues
les Journées Techniques Cistude, à
Bellebouche, en Brenne. Une cinquantaine de
participants de tout horizon (universités,
associations de protection de l’environ-
nement, CEN, services de l’État, parcs
zoologiques, vétérinaires, …) ont pris part à
ces rencontres. De nombreuses questions,
inscrites au PNA, ont été abordées sous forme
de conférences-débats, afin de partager les
expériences de chacun sur ces problé-
matiques et orienter la mise en œuvre des
actions du PNA 2020-2029.
Stéphanie Thienpont
38
Commission Sciences participatives
Responsable : Mickaël Barrioz
Contact :
La Commission Sciences participatives a
officiellement vu le jour avec la naissance de
l’opération nationale « Un dragon ! Dans mon
jardin ? » en 2017.
Ce programme de sciences participatives
concerne les espèces d’amphibiens et de
reptiles observées de manière occasionnelle
par le grand public dans les jardins ou lors de
promenades. Il s’agit donc d’une opération
complémentaire par rapport à d’autres
programmes destinés aux naturalistes. Mis en
place en Normandie en 2004 par les CPIE, le
concept a été repris par une quarantaine
d’associations en France et est aujourd’hui
co-animé par l’Union Nationale des CPIE
(animation du réseau des structures
régionales relais…) et la SHF (gestion de la
base de données…). Partant du principe que
l’on protège mieux ce que l’on connaît, il
s’agit de proposer aux citoyens un outil
(www.undragon.org) permettant d’envoyer
des photos des espèces présentes dans leur
environnement pour identification et de
recevoir rapidement une réponse grâce à un
réseau de naturalistes bénévoles, baptisés
« dragonniers ». Chaque observation est
automatiquement « valorisée » via des cartes
et graphiques disponibles en ligne.
C’est dans le cadre des activités de la
Commission Sciences participatives que la
SHF participe à la mise en œuvre de cette
opération. L’implication de la SHF est
détaillée pour l’année 2018 à la page 26.
En 2019, le Crapaud commun et le Crapaud
épineux représentent 26 % des observations
batrachologiques, suivis de la Salamandre
tachetée (15 %), du complexe des grenouilles
vertes (10 %) et du Triton palmé (10 %). Pour
les reptiles, la prédominance d’une espèce est
encore plus marquée : il s’agit du Lézard des
murailles (42 %). Le Lézard à deux raies (11 %)
et la Couleuvre helvétique (10 %) arrivent
ensuite.
Le succès du programme dépend notamment
de l’ancienneté et/ou de l’intensité de
l’animation régionale. Ainsi, des régions
couvertes depuis longtemps comme la
Normandie, Poitou-Charentes ou l’Auvergne
bénéficient du plus grand nombre de
données. C’est dans le quart nord-est du
territoire que les retours sont les moins
nombreux.
39
Projet associatif
Fin 2018, le conseil d’administration a souhaité lancé un projet d’envergure : la mise en place d’un
projet associatif. Il s’agit d’un travail collectif réalisé par les parties prenantes de l’association
(administrateurs, équipe salariée et adhérents) afin d’obtenir un « cahier des charges » des objectifs
de l’association à moyen terme. Il doit permettre une réflexion sur l’état actuel de la SHF, sur les
valeurs qu’elle soutient et sur les enjeux auxquels elle doit répondre. Une fois ce travail de
diagnostic réalisé, des objectifs pourront être identifiés et réalisés sur 5 à 10 ans. Ce projet facilitera
le travail interne avec l’équipe salariée et permettra un affichage extérieur cohérent pour les
partenaires.
En 2019, Ludivine Quay, vice-présidente, s’est proposée pour coordonner ce travail, avec l’aide d’un
autre administrateur, d’une salariée et d’un adhérent. Deux réunions ont eu lieu au printemps et à
l’automne, un questionnaire va être soumis aux adhérents cet automne pour la réalisation d’un
premier diagnostic et un atelier de travail sera proposé lors du Congrès de la SHF en octobre. À la
fin de l’année 2019, un bilan du questionnaire et du premier atelier sera établi et permettra de
poursuivre le travail de réflexion en 2020.
40
Communication
Publication du bulletin scientifique
En 2018, les bulletins 165 à 168 ont été édités. Une discussion s’est engagée au niveau du conseil
d’administration pour trouver une solution pour imprimer le bulletin en couleur. Nous remercions
chaleureusement Claude-Pierre GUILLAUME, rédacteur en chef et coordinateur, pour son
investissement dévoué.
Festival de Ménigoute et Journées de la Conservation des Amphibiens et Reptiles
Comme chaque année, la SHF était présente
au Festival International du Film Orni-
thologique (FIFO) de Ménigoute, qui s’est
tenu du 30 octobre au 4 novembre 2018.
L’implication des bénévoles (un grand merci à
vous !) a permis la tenue d’un double stand,
dont une partie était consacrée au LIFE
CROAA.
2018 a également marquée le retour des
Journées de la Conservation des Amphibiens
et Reptiles. Avec plus de 80 participants, cet
événement a permis d’aborder de nombreux
sujets de la conservation de l’herpétofaune.
Les échanges et discussions ont été encore
une fois très enrichissants. Nous remercions
vivement les bénévoles qui se sont chargés de
l’organisation et du bon déroulement de
cette journée, en particulier Alexandre
BOISSINOT et Olivier LOURDAIS.
Cette 11ème édition fut également l’occasion
de réunir un groupe de travail informel sur les
serpents, et plus particulièrement les vipères.
L’objectif était d’échanger sur l’évolution du
statut de protection des vipères en France, de
leur prise en compte dans les stratégies de
conservation et les politiques de gestion des
espaces naturels et de réfléchir à un
programme national d’actions.
41
Congrès national 2018
Le 46ème congrès annuel de la Société
Herpétologique de France s’est déroulé du
jeudi 11 au samedi 13 octobre 2018, à
Carnoules, dans le département du Var. La
SHF souhaitait organiser un congrès sur le
pourtour méditerranéen depuis plusieurs
années. Le CEN PACA et la SOPTOM ont
relevé le défi d’organiser et d’accueillir cette
édition. Géraldine KAPFER (CEN PACA) et
Sébastien CARON (SOPTOM) se sont chargés
de coordonner la préparation de cet
événement avec les bénévoles de leurs
structures et leurs collègues Julien RENET,
Cédric ROY et Jean-Marie BALLOUARD. Les
congressistes se sont retrouvés dans la salle
communale Honoré Daumier pour ces trois
journées. Une partie de la salle était
aménagée pour les communications tandis
que le hall accueillait les congressistes,
présentait les différents posters proposés et
les stands des structures organisatrices, sans
oublier l’espace « pause » où les passionnés
n’ont pas manqué de débattre.
Pour
cette édition, les organisateurs
ont souhaité proposer des moments de
discussion autour de cinq thématiques
d’actualité : les aspects communication,
sensibilisation et éthique, les progrès
techniques et les questions visées, la
répartition, la conservation et l’herpétofaune
méditerranéenne. Innovés au congrès de
Toulouse (2015), les ateliers de 2018 ont porté
sur deux thèmes : « Éthique et sensibilisation
» et « SOS Serpents et autres espèces ». Ce fut
un moment riche d’échanges et de partage.
Mickaël NICOLAS, chargé de la vie
associative, à Nature en Occitanie a posé des
éléments de travail à travers l’expérience de
son association en termes de médiation
« faune sauvage ». La SHF s’est engagée à
aider un noyau de personnes motivées pour
structurer un réseau national. Xavier BONNET
(CNRS de Chizé) s’est chargé d’animer l’atelier
sur l’éthique et la sensibilisation. Là encore,
les débats ont permis de se fixer des objectifs
de travail pour l’année 2019 : étudier la
faisabilité d’une carte verte à destination des
professionnels de l’herpétologie pour les
captures et relâchés sur place mais aussi
structurer une base de données pour gérer le
matériel génétique disponible.
Les congressistes étaient ensuite invités au
nouveau Village des Tortues de Carnoules
pour une visite passionnante et le traditionnel
repas de gala. Bernard DEVAUX nous a fait le
plaisir d’inaugurer le repas avec un mot de
bienvenue.
L’herpétofaune méditerranéenne était à
l’honneur, avec une demi-journée dédiée le
samedi matin. Nous avons ainsi pu voir
différents travaux sur la Vipère d’Orsini (Marc-
Antoine MARCHAND), la Tortue d’Hermann
42
(Marion CHERON et Marc CHEYLAN) et le
Lézard ocellé (Fabien ROZEC).
Pour rester dans l’herpétologie locale, nous
avons enchainé, après le repas, avec les
traditionnelles sorties sur le terrain. Les
participants pouvaient finir ce congrès en se
rendant sur deux sites :
Un lac temporaire situé au sein d’un
site Natura 2000, où Antoine CATARD
et Magalie AFÉRIAT, du CEN PACA, et
Jean-Marie BALLOUARD, de la
SOPTOM, ont proposé une
découverte des reptiles en garrigue,
fourni des éléments sur la gestion des
milieux humides temporaires
méditerranéens et les actions de
gestion de milieux en faveur de la
tortue d’Hermann (LIFE), ainsi que sur
le suivi des populations de juvéniles
de tortues d’Hermann.
La Réserve Naturelle Nationale des
Maures, avec Dominique
GUICHETEAU (Conseil général du
Var), sur le thème : Gestion et
protection de la RNN, Problèmes du
débroussaillement et feux de forêt,
utilisation des pare-feux par les
tortues, etc.
43
Engagement partenarial : le Club des 14
Le Club des 14 est un regroupement de
quatorze associations : France Nature
Environnement (FNE), la Ligue de Protection
des Oiseaux (LPO), la Société Française pour
le Droit de l’Environnement (SFDE), la Société
Française pour l’Étude et la Protection des
Mammifères (SFEPM), Humanité &
Biodiversité, SURFRIDER, WWF, l’Association
pour la Protection des Animaux Sauvages
(ASPAS), la Fondation pour la Nature et pour
l’Homme, l’Office pour les Insectes et leur
Environnement (OPIE), la Société Nationale
de Protection de la Nature (SNPN), la Société
Herpétologique de France (SHF), l’Association
Nationale pour la Protection du Ciel et de
l’Environnement Nocturne (ANPCEN) et la
FERUS. L’objectif du Club des 14 est de
fédérer et coordonner les actions en faveur de
la biodiversité au niveau national pour faire
face aux défis environnementaux que nous
traversons.
Au cours de l’année 2018, le Club des 14 s’est
réuni à cinq reprises : le 30 janvier, le 10 avril,
le 20 juin, le 03 octobre et le 12 décembre. La
Société Herpétologique de France a pris part
à trois de ces réunions et régulièrement
échangé sur les divers sujets traités. Au sein
de ce groupe de travail, les actualités de
chaque association sont présentées et divers
sujets ont été débattus en 2018 : place de
l’Environnement dans la réforme
constitutionnelle, Stratégie nationale sur la
biodiversité (SNB), réforme de l’Agence de
l’Environnement, problématiques liées au
loup et à l’ours, prises de position sur les
pesticides ou la chasse.
Le Club des 14 a rencontré, le 04 septembre
2018, le cabinet du Ministère de l’Agriculture
et de l’Alimentation pour discuter, entre
autre, de la Politique Agricole Commune
(PAC). Une autre réunion a eu lieu le 24
octobre avec le Ministère de la Justice dans le
cadre de sa contribution au Plan biodiversité.
Enfin, le Club des 14 a été auditionné le 6
novembre 2018 au Sénat dans le cadre de la
mission parlementaire ayant pour objet la
préservation des zones humides, audition
pendant laquelle la SHF a pu aborder les
enjeux spécifiques aux Amphibiens et
Reptiles.
Des informations complémentaires concer-
nant l’implication de la SHF au Club des 14
sont détaillées dans le rapport de la
Commission Conservation (pages 29 et 30).
44
Rapp
ort f
inanc
ier
45
Compte de résultat
Charges 2018
Les charges engagées sur l’exercice 2018 s’élèvent à 294 576.29 € (-15 % par rapport à 2017) :
2018
Achats 61 473.07 € (-50 %)
Services extérieurs 4 719.92 € (+5 %)
Autres services extérieurs 59 397.22 € (idem)
Charges du personnel 120 193.12 € (-5%)
Charges exceptionnelles 886.29 € (0 en 2017)
Dotations aux amortissements 1 046.67 € (-17 %)
Valorisation du bénévolat 46 860 € (+34 %)
Analyse
Les achats, services extérieurs et autres services extérieurs dépendent majoritairement des
dépenses à engager dans les actions financées dans le cadre de prestations de services et de
subventions d’exploitation.
Les charges de personnel sont moindres qu’en 2017, à nombre d’équivalents temps-plein quasi
identique (2.85 etp en 2017, 3.05 etp en 2018). Cela s’explique par le fait qu’en 2017, les provisions
et cotisations sur congés payés ont intégré des régularisations omises sur l’exercice 2016, et sont
ainsi supérieures à celles de 2018.
Produits 2018
Les produits perçus sur l’exercice 2018 s‘élèvent à 336 500.02 € (-3 % par rapport à 2017) :
2018
Cotisations 17 432.50 € (+56 %)
Dons 20 255.83 € (-6 %)
Prestations de services 18 500 € (-48 %)
Subventions d’exploitation 218 596.74 € (-8 %)
Autres produits (ventes, produits fin.) 14 854.95 € (+93 %)
Valorisation du bénévolat 46 860 € (+34 %)
46
Analyse
Les cotisations enregistrées intègrent des
régularisations de 2017 pour 2 080 € et des
souscriptions par anticipation pour 2019 pour
671 €.
Les prestations de services réalisées en 2018
sont nettement inférieures à celles de 2017, le
plan de charge de l’équipe salariée étant
complet au regard des actions à réaliser dans
le cadre des subventions d’exploitation
obtenues.
De nombreux projets sont engagés sur
plusieurs années, les subventions sont donc
réparties en fonction de l’avancement réalisé
sur l’année : LIFE CROAA (2016-22),
programme de surveillance des Tortues
marines dans la sous-région marine
Méditerranée Occidentale par le RTMMF
(2017-20), Rapportage DHFF (2017-19),
programmes POP (2018-19), PNA Cistude
(2018-19), PNA Lézard ocellé (2017-19).
La catégorie des autres produits a doublé par
rapport à 2017 : la SHF a vendu deux fois plus
d’ouvrages et d’accessoires sur ses stands en
2018. De plus, les produits d’activités annexes
pour 9 270.63 € concernent majoritairement
les encaissements réalisées pour les repas des
participants lors du congrès annuel, reversés
en contrepartie dans les charges de
restauration liées congrès.
Pour la 3ème année consécutive, la SHF affiche un résultat excédentaire à hauteur de
41 923.73 € pour l’exercice 2018.
47
RTMMF - Agence Française pour la
Biodiversité12%
LIFE CROAA -Commission Européenne
30%
LIFE CROAA - Région Nouvelle Aquitaine
7%LIFE CROAA - Dreal Nouvelle Aquitaine
12%
LIFE CROAA - Agence de l'Eau Adour Garonne
1%
Mobilité Faune - Ministère2%
PNA Lézard ocellé -Dreal Nouvelle Aquitaine
6%
BDD - Ministère4%
PNA Cistude d'Europe -Dreal Auvergne Rhône-
Alpes3%
Un dragon dans mon jardin - Ministère
1%
Rapportage DHFF -Ministère
22%
Programmes POP -Ministère
0%
Figure 5. Détail des subventions d'exploitation
21%
0,4%0,3%
20%
16%
41%
2%
AchatsDotation aux amortissementsCharges exceptionnellesAutres services extérieursBénévolatCharges de personnelServices extérieurs
Figure 3. Répartition des charges 2018
4% 5%6%
5%
65%
14%
Autres produitsCotisationsDonsPrestations de servicesSubventions d'exploitationBénévolat
Figure 4. Répartition des produits 2018
48
49
Bilan
Présentation de l’actif d’un montant total de 1 132 910.58 € pour l’exercice 2018, qui correspond
au patrimoine de l’association :
L’actif immobilisé net s’élève à 1 441.51 € (-17 % par rapport à 2017)
Immobilisations corporelles : 1 437.11 € (-14 %)
Immobilisations incorporelles : 4.40 € (-92 %)
L’actif circulant s’élève à 1 131 469.07 € (+318 % par rapport à 2017)
Stocks et marchandises : 2 218.80 € (0 en 2017)
Créances : 31 757.64 € (-52 %)
Disponibilités : 1 097 492.63 € (+437 %)
Présentation du passif d’un montant total de 1 132 910.58 € pour l’exercice 2018, qui correspond
aux ressources financières de l’association :
Les fonds associatifs s’élèvent à 138 301.19 € (+43 % par rapport à 2017)
Fonds associatifs sans droit de reprise : 89 839.45 € (idem)
Report à nouveau : 6 538.01 € (+0.5 %)
Résultat de l’exercice : 41 923.73 €
Les dettes s’élèvent à 994 609.39 € (+464 % par rapport à 2017)
Dettes fournisseurs : 61 388.13 € (-30 %)
Dettes fiscales et sociales : 22 460.09 € (-18 %)
Autres dettes : 650 397.96 € (0 en 2017)
Produits constatés d’avance : 260 363.21 € (+326 %)
Analyse
Le montant élevé du bilan 2018 (1 132 910.58 €) par rapport à celui de 2017 s’explique par le fait
que la SHF, en tant que coordinatrice, a reçu fin 2018 le versement du 2nd acompte de la
Commission Européenne concernant le LIFE CROAA pour un montant de 823 242.80 €. Un
reversement d’une partie de cet acompte a été effectué début 2019 auprès des sept bénéficiaires
associés du projet pour un montant total de 596 133.34 €.
50
51
0%
100%
Actif immobilisé
Actif circulant
Figure 6. Actif 2018
Figure 1. Actif 2018
8%1%
23%
4%
5%
2%
57%
Fonds associatifs sans droitde repriseReport à nouveau
Produits constatés d'avance
Résultat de l'exercice
Dettes fournisseurs
Dettes fiscales et sociales
Autres dettes
Figure 7. Passif 2018
52