Arolla.org – Sentier didactique des marmottes Arolla

Bienvenue sur le sentier des marmottes!

Le but de ce parcours est de vous faire découvrir la vie des marmottes etde vous permettre de réunir les conditions favorables à leur observation.

Chaque étape du sentier est proche d'une colonie de marmottes. Pour lesapercevoir, cherchez le mouvement plutôt qu'une forme ou une couleur.

Nous vous conseillons de ne pas prendre votre chien, car même tenu enlaisse les marmottes verront en lui un ennemi, provoquant la retraite dansles terriers et rendant ainsi toute observation impossible.

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Afin de ne pas mettre en danger la survie des marmottes, nous voussommes reconnaissants de ne pas les nourrir et de ne pas abandonner dedéchets.

Dans le but de ne pas trop les déranger, il est préférable de rester à distancedes terriers (une dizaine de mètres suffisent).

N'oubliez pas que ces adorables boules de poils sont des animaux sauvages(dotés de belles dents et de belles griffes) dont les réactions restentimprévisibles. Ne cherchez donc pas le contact, même avec les petits aussiintrépides qu'inexpérimentés!

3 parcours, 10 étapes , 10 thèmes

1 – Généralité (Arolla Village)

2 – La vie des marmottes (Guitza)

3 – Les terriers

(au-dessus du dernier bâtiment Marmottes D, route de Pra Gra)

4 – Le réveil (route de Pra Gra)

5 – La reproduction (au-dessus de la route de Pra Gra)

6 – L'hibernation (au-dessus de la route de Pra Gra)

7 – L'alimentation

(au-dessous de la route de Pra Gra, combe des Pouèches)

8 – Les sens (combe des Pouèches, sur le sentier du Pas de Chèvres)

9 – Les prédateurs (sentier du Pas de Chèvres)

10 – L'organisation sociale

(plat de Tsijiore Nouve, près de la buvette « la Chotte »)

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Durée des parcours, avec temps d'observation

Parcours bleu (facile) 1)-2)-3)-10) : environ 2 heures

Parcours rouge (difficulté moyenne) 1)-2)-3) montée par le chemin dupas de chèvres 8)-9)-10) : environ 3 heures

Parcours noir (difficulté moyenne) de 1) à 10), durée 4 heures

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1 - Généralités

La marmotte est un rongeur herbivore de la famille des écureuils terrestres.

On trouve aussi des marmottes en Asie (Tibet Népal) et en Amérique du nord (chiensde prairie et marmottes à ventre jaune). La marmotte vit en colonie et en terraindécouvert.

Taille : de 45 à 65 cm

Poids : adulte de 4 à 5-6 kg. Le maximum est atteint avant l'hibernation

Allure générale : adaptée à la vie sous terre ; corps arrondi, oreilles courtes

Mâchoire : 18 molaires et 2 paires de grosses incisives qui s'usent et deviennenttranchantes comme un biseau

Pattes : les quatre pattes robustes et puissantes dont les doigts sont munis de griffesplates et incurvées font de la marmotte un excellent fouisseur.

Pelage : dans une même colonie, la couleur et l'épaisseur du pelage peut varier d'unindividu à l'autre. Il s'éclaircit avec l'âge. Aucune différence entre mâles et femelles.

Queue : elle est touffue et mesure environ 15 cm. En général plus sombre.

Longévité : jusqu'à une vingtaine d'année

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2 - La vie des marmottes

Pour la marmotte, l'année se divise en deux périodes :

L'hibernation : dès les premiers gels (fin septembre), la marmotte entre en léthargie :ses fonctions vitales ralentissent. La colonie se réfugie alors dans un terrier fermépour y passer la mauvaise saison. Cette phase dure à peu près six mois et lui permetde survivre aux rudes conditions hivernales.

L'éveil : à partir du moment où la terre se réchauffe (fin mars), lorsque ses réservesde graisse s'épuisent, la marmotte sort par étapes de son terrier et recommence à senourrir. Durant la belle saison, la marmotte est très active ; elle n'a que six mois pourfaire des petits, les élever et accumuler assez de réserves de graisse pour passer l'hiversans manger.

Observer : la colonie de marmottes qui a passé l'hiver dans les rochers au départ dutéléski de Guitza. Observatoire à privilégier : la route de l'alpage de Pra Gra, justeau-dessus de la seconde étape.

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3 - Les terriers

Toute la colonie participe à la construction et à l'entretien des terriers. Les marmottescreusent trois sortes de terriers qui parfois peuvent avoir des usages multiples. Leterrier d'hiver, qu'elle préparent avec soin trois semaines avant l'hibernation. Le terrierd'été, situé au coeur de leur zone d'alimentation, leur sert de refuge pendant la périodeestivale et possède de nombreuses sorties pour échapper aux intrus. Le terrierd'élevage, dans lequel la marmotte portante se réfugie, met bas ses petits et les élèvependant les 40 premiers jours de leur vie. Certaines colonies n'ont qu'un seul ou deuxterriers qu'elles aménagent en fonction des besoins.

Coupe d'un terrier

Observer : les entrées du terrier sur le plat et au-dessus de celui-ci, à gauche del'étape 3. La colonie de marmottes établie dans la pente, près du téléski, au-dessus del'étape 3.

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4 - le réveil

Au printemps (de la fin du mois de mars au début du mois d'avril), la marmotte quitteson long sommeil et sort de son terrier. Puis elle y entre à nouveau pour quelquesjours, voire quelques semaines si la météo est mauvaise, prendre un assoupissementmoins profond.

Les déclencheurs du réveil sont probablement le réchauffement du sol et l'épuisementde ses réserves de graisse. A ce moment, il y a une période de transition d'environtrois semaines, selon les conditions météorologiques.

Les périodes d'éveil sont de plus en plus longues. La marmotte se réchauffe au soleil.C'est un moment critique, car si le temps est défavorable, les individus les plusfaibles, au bout de leurs réserves, n'y survivent pas.

Après ces trois semaines, elle recommence à s'alimenter normalement. C'est aussi lapériode de l'accouplement.

Le terrier d'été : c'est un réseau de galeries à plusieurs sorties de façon à pouvoirs'échapper en cas d'intrusion d'un ennemi En plus de ces galeries, la marmotteaménage un réseau de cachettes (des planques) qui ne communiquent pas entre elles,mais qui sont proches de l'endroit où elle se nourrit. Elle travaille constamment àl'accroissement du nombre de ces cachettes.

Observer : la colonie de marmottes établie sour la croix de l'alpage de Pra Gra,visible à quelques mètres au nord de l'étape 4, depuis la route qui conduit à l'alpage.

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5 - la reproduction

La parade amoureuse commence à la fin de la période d'hibernation. Ce sont desespèces de joutes qui déterminent qui seront les reproducteurs (âgés de plus de deuxans). Il n'y a qu'un seul couple reproducteur par colonie, donc une seule nichée parannée.

L'accouplement a lieu à l'intérieur du terrier d'élevage, où les petites marmottes (de 3à 6) vont naître après 33-35 jours de gestation, à la fin mai ou au début du mois dejuin. A la fin de la gestation, la femelle monopolise le terrier d'élevage, qui peut aussiêtre le terrier d'hivernage, ou le terrier d'été dont certaines sorties auront étéobstruées, ou un terrier spécifiquement réservé à la reproduction.

Les jeunes marmottes sortent du terrier après environ 40 jours soit au début du moisde juillet et sont immédiatement intégrées à la colonie. Sans expérience, les petitssont parfois très curieux et s'aventurent à nous approcher : N'oublions pas qu'ilssont sauvages, donc imprévisibles et qu'ils disposent déjà de solides griffes et dedents tranchantes : Restons à distance.

Les petits sont en général les derniers à regagner le terrier d'hiver, car ils continuent àamasser des réserves plus longtemps. Les jeunes restent deux ans avec leurs parents.

Observer : la colonie de marmottes dans les rochers sous le chemin de la cabane desAiguilles Rouges, au-dessus de l'étape 5.

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6 – l'hibernation

Pendant six mois, la marmotte hiberne et vit de ses réserves de graisse. Elle adéveloppé cette stratégie parce qu'elle ne trouve pas l'alimentation qui lui estspécifique en suffisance pour survivre à l'était d'éveil pendant la période de froid :Son corps fonctionne au ralenti. La température passe de 39 à 5 degrés centigrades, lecoeur de 120 à 10-12 pulsations/minute. Elle ne respire plus qu'une à deux fois parminute. Il ne semble pas que la température extérieure ait une influence et les facteursdéclenchant ne sont pas réellement connus.

A peine se réveille-t-elle une fois par mois pour faire ses besoins dans un trou prévu àcet effet au font du terrier. Cette activité lui permet de lutter contre le froid lorsque satempérature s'abaisse trop.

Le terrier d'hiver : Trois semaines avant l'hibernation, la marmotte cesse des'alimenter et se consacre à l'aménagement de ce terrier. Il est toujours situé sur unecrête de façon à éviter les inondations du printemps, de préférence exposé au sud etdans un terrain rocheux, afin de profiter des interstices existants déjà entre lescailloux. Le couloir d'accès peut mesurer une dizaine de mètres pour 15 cm dediamètre. Il est soigneusement bouché grâce à des cailloux, de la terre, du foin et despoils lorsque la colonie est installée dans sa résidence d'hiver. Dans la chambre situéeà plus de 3 mètres sous terre, tapissée de foin, d'aiguilles de mélèze et d'autres herbes,on peut trouver jusqu'à quinze marmottes en hibernation, serrées les unes contre lesautres, souvent en cercle.

Observer : la colonie de marmottes établie juste en dessous de la route à gauche del'étape 6.

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7- l'alimentation

L'activité principale de la marmotte est de se nourri afin d'accumuler les réserves degraisse qui sont nécessaires à sa survie pendant l'hibernation. Pour manger, elles'assoie souvent sur son arrière-train et grignote les plantes qu'elle tien et décortiquede ses pattes avant.

Elle est essentiellement végétarienne et sélectionne les fleurs, les plantes, lesbourgeons et les racines qui luis seront le plus profitables (crocus, trèfle, pissenlit,graminées, etc). A l'occasion elle croque aussi un œuf, escargot, larve de coléoptères,etc qui sont source de protéines dont elle a besoin.

La marmotte mange toute la journée, sauf aux mois de juillet et d'août lorsqu'elle nefait plus de deux repas par jour (matin et soir), profitant de la rosée déposée sur lesplantes pour s'hydrater car elle ne boit pas.

Elle ingurgite environ 400 gr de nourriture par jour. Elle accumule ainsi de 800 gr à1,2 kg de graisse pendant la saison chaude.

Observer : les marmottes en quête de nourriture dans la pente en face de l'étape 7,sous la route, et en descendant dans la combe des pouèches, pour rejoindre l'étape 8.

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8 - les sens

Les sens de la marmotte sont ses outils de défense

La vue : la marmotte ne dispose pas dune excellente vue, mais elle a l'avantage decouvrir un champ visuel de 300 degrés, ce qui rend l'effet de surprise assez difficile.La marmotte a une grande capacité à saisir le mouvement. Pour l'observer, évitez lesgestes brusques et amples et restez ensemble, de façon à ce que la marmotte puisselocaliser rapidement la source de danger potentiel que vous représentez pour elle.

L'odorat : complémentaire à la vue, il renforce les qualités de guetteuse de lamarmotte. Il permet aussi aux membres d'une même colonie de se reconnaître entreeux et de différencier les membres d'autres colonies. Il ai aussi à sélectionner lesherbes dont elles tapissent let terrier (par exemple le serpolet qui est un antiseptique).

L'ouïe : elle n'est pas excellent non plus, mais suffit à reconnaître le cri d'alerte detrès loin.

Le goût la marmotte semble gourmande et a des mets de prédilection.

Le toucher : des poils très sensibles garnissent l'extrémité de son museau, luipermettant ainsi de se diriger dans le terrier.

Observer : la colonie de marmottes établie dans la pente en dessous du téléski, encontrebas de l'étape 8 Au-dessus du chemin qui vous conduit à l'étape 9, lesmarmottes des colonies voisines en quête de nourriture.

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9 - les prédateurs

L'aigle royal : il est exclusivement carnivore. Il a une très bonne vue, ce qui luipermet de repérer sa victime (très jeune marmotte) à plusieurs centaines de mètres dusol. Ses ailes larges et longues sont adaptés au vol plané. Il vole au ras du sol etcapture ses proies. Les jeunes marmottes représentent 50 % de son alimentationlorsqu'elles n'hibernent pas.

Le renard : il est très rapide (jusqu'à 48 km/h) et chasse en solitaire. Il repart souventbredouille, car la marmotte connaît ses ruses, se défend et l'attaque.

Le chien est aussi un prédateur redouté des marmottes et subit souvent le même sortque le renard.

Autres prédateurs : l'épervier, le grand corbeau, le lynx, le loup, la fouine etl'homme.

La vie de la marmotte s'organise en fonction de ces prédateurs : en colonie, terraindécouvert, construction de terriers, cris stridents comme signal d'alarme. La présenced'un grand nombre de prédateurs a un effet indirect sur la survie de la marmotte.Lorsqu'elle est souvent dérangée, elle a moins de temps pour s'alimenter, accumulemoins de graisse et arrivera ainsi très affaiblie au bout de l'hiver.

Observer : les colonies de marmottes établies dans les pentes au-dessus de l'étape 9,les prédateurs signalés par le cri (ressemblant à un cri d'oiseau très puissant et trèsaigu) des marmottes.

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10 - l'organisation sociale

La colonie est généralement constituée d'individus de la même famille (environ unedizaine de marmottes).

Elle recherche les lieux découverts, là ou la végétation peu dense lui permet desurveiller les aires et l'approche des prédateurs.

Les marmottes se nourrissent à tour de rôle, (les membres dominants en priorité), lesunes surveillant les alentours pendant que les autres mangent. De même, ellesmontent la garde pendant que les plus jeunes s'ébattent dans leurs jeux et senourrissent. Les jeunes restent au moins 2 étés au sein de la colonie, davantage si lesconditions sont favorables (abondance de nourriture). Un animal malade ou blesséest impitoyablement chassé du terrier.

Communication : le cri de la marmotte ressemble à un sifflement. Lorsqu'il y a undanger, il devient strident, différent du cri habituel et toutes les marmottes vont secacher. Les marmottes communiquent aussi entre elles par des mouvement de laqueue.

Rituels : Au sortir du terrier, le matin, la marmotte dominante lève a tête et lesmarmottes de position inférieure frottent leurs museau sous la joue. Les derniers joursavant la mise bas, la femelle ne sort pas et toute la colonie s'occupe de la nourrir. Lesmarmottes jouent et luttent à tout âge.

Observer : les colonies établies sur et aux alentours du plat de Tsijiore Nouve, au sudet au-dessus de l'étape 10.

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11 – marmottes à emporter

La marmotte ne boit pas, mais elle peut se boire.

Blondes, Blanches ou Brunettes, brassées en Valais, les chefs de colonie apprécieront leurs saveurs aux fines notes maltées ou épicées…

...alors que les plus jeunes trouveront un compagnon d'hibernation tout doux !

En vente au terrier « épicerie du Rond-Point Arolla » et en ligne surwww.shop.arolla.org

Original préparé par le Comité d'animation d'Arolla avec la collaboration de Christophe Clivaz, René Dussez etPascale Follonier 2007-2012

Edition 2015 – photos : Anne Eddler & Christophe Clivaz, www.arolla.org